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L’Asie orientale : une aire de puissance

Introduction générale

Japon, Corée du Sud, Singapour, Taiwan, la Chine littorale qui a récupéré Hong Kong mais aussi les pays ateliers de l'Asie du Sud-Est constituent une aire de puissance majeure.

Problématique :

Comment cet ensemble discontinu est parvenu à surmonter ses obstacles, à tirer profit de la mondialisation pour devenir une aire de puissance ?

Plan :

• une aire en expansion multipolaire et extravertie, • une aire en cours d'intégration • une aire face à de nombreux défis.

A. Une aire de puissance en expansion

L'ensemble se signale par une croissance économique spectaculaire avec des taux très élevés ; 7% pour la Corée du Sud, Taiwan et Singapour de 65 à 95, 9% pour la Chine.

Essayons dans cette première partie de présenter et d'expliquer ce dynamisme remarquable

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I. L’ aire de peuplement majeure Le nombre peut être contrainte. Ici il est utilisé pour être un atout.

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Les faits :

• 1.5 milliard d’individus = le ¼ de la planète. • Le foyer le plus ancien. Un monde plein. Densités moyennes > 300 habitants/km2 ;Taiwan> 600

habitants/km2, Corée du Sud > 400, mégalopole japonaise > 300 • Corée du Sud, 48 millions d'habitants, Taiwan 22 millions, japon 126 millions, Hong kong et

Singapour plus de 7 millions chacune. • Prés de 800 millions, 12 % des habitants de la planète. • Importance du peuplement littoral et le long des grands fleuves. • Des métropoles nombreuses et très peuplées. 26 métropoles ont plus de 2 millions d'habitants. On

en trouve 5 au Japon, 14 en Chine, 3 en Corée du Sud, 3 à Taiwan. Tokyo et Séoul sont les deux mégapoles les plus peuplées de la planète. (voir dossier métropoles d'Asie)

• Ce sont des Etats qui ont réalisé leur transition démographique au prix de politique antinataliste. Les taux de fécondité sont faibles (1,3 pour la Corée et le Japon, 1,4 pour Singapour).

• les populations vivent de mieux en mieux ; Les IDH du Japon et des NPI sont ceux des pays riches et ceux de la Thaïlande, de la Malaisie, de l'Indonésie dépassent les 0,77. Les besoins essentiels des populations sont satisfaits.

• Une aire culturelle : confucianisme , bouddhisme, riziculture, arts martiaux, médecine énergétique, tradition alimentaire et frugalité, philosophie,écriture. Ancienneté de l’Etat. Importance de l’élément chinois 1.2 milliards d'habitants et une diaspora de 60 millions de personnes.

Les atouts ;

• Une main d'oeuvre disciplinée, travailleuse, peu revendicative. • Des populations de plus en plus éduquées et formées, en Chine ( 600 000 ingénieurs par an) comme

dans les pays ateliers • L'élévation des niveaux de vie fait de la zone un marché rémunérateur et prometteur. • Si en Chine les salaires sont parmi les plus bas du monde, à l'opposé les actifs du Japon et des NPI

sont très qualifiés et chers. • L'élévation des niveaux de vie fait de la zone un marché rémunérateur et prometteur. • La cohésion sociale est bien plus forte qu'ailleurs. • C'est aussi un marché de consommation gigantesque et en expansion car la croissance économique

accroît le niveau de vie. (voir document 1b ci-dessus)

Pour ces raisons, ils attirent les entreprises du monde entier qui délocalisent leur industrie de main d'oeuvre.

II. Une aire de puissance de plus en plus mondialisée

L’Asie orientale est parfaitement intégrée à l’espace mondial, en témoigne sa capacité à polariser des flux de toute nature. Ceci témoigne de sa puissance commerciale indissociable de sa puissance industrielle. Le tout traduisant le choix d'un modèle de développement basé sur l'extraversion

1. la capacité à polariser les flux

• Les flux commerciaux

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L’analyse du document sur le commerce dans le monde montre une situation enviable ; l’Asie orientale vend pour 1500 $ de marchandises et présente une balance commerciale excédentaire avec ses deux principaux partenaires, l’UE et l’Amérique du Nord.

L’Asie orientale avec 20% des échanges de biens et de services est bien une puissance commerciale.

• Les flux financiers

Le document montre la parfaite intégration de l’Asie orientale à l’anneau circumterrestre des cotations boursières permanentes = qui fonctionnent 24 heures sur 24 en jouant sur les fuseaux horaires.

L’ensemble attire et émet des IDE ; la Chine est la première destination mondiale pour ces investissements, le Japon, Taiwan et la Corée du Sud font partie des plus gros contributeurs.

De nombreuses FTN sont originaires de la région et leur stratégie d'investissement est mondiale

• Les flux d’informations

L’Asie orientale participe aux flux d’informations qui parcourent la planète grâce à la qualité et la densité des câblages et des liaisons satellites. C’est une nécessité de fonctionnement pour les entreprises qui travaillent avec le monde.

Et puis il existe un « soft power » made in Asia ; cinéma japonais et coréen, jeux vidéo

Cette capacité d’échange est l’expression d’un modèle de développement basé sur une stratégie d’extraversion. Si l’Asie orientale vend beaucoup c’est qu’elle s’est dotée d’immenses capacités productives.

2. L’Asie orientale est bien « l’atelier du monde ». Souvent utilisée pour la Chine l'expression est valable pour l'ensemble. on produit beaucoup comme en témoigne un PIB de plus de 3 000 milliards de dollars qui dépasse ceux de l'Amérique du Nord et de l'Union Européenne

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• on produit de tout ; vêtements, automobiles, électronique, électroménager, navires. • on remonte les filières technologiques pour produire des articles toujours plus sophistiqués ;

ordinateur, logiciel, téléphonie mobile, jeux vidéo. • on s'adapte très vite à la demande et aux exigences du marché mondial grâce à la flexibilité du

système. • il existe une répartition des tâches à l'intérieur de la zone selon les avantages comparatifs de

chacun. Exemple dans l'automobile, les tâches de production des pièces et d'assemblage sont dissociées.

Dans ce contexte se sont développées des entreprises aux stratégies planétaires.

Les japonaises sont les plus nombreuses(Toyota, Mitsubishi, Honda, Sony,Sumitomo, Yamaha, ) Mais aussi les coréennes (Samsung, Daewoo, Subaru), les taiwanaises ( Evergreen). De grandes firmes chinoises sont nées et se lancent à la conquête du monde.

L'Asie orientale produit pour vendre au monde entier. La stratégie pour assurer le développement est celle de l'extraversion

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(voir dossier Asie orientale une aire d'échanges)

Le gigantisme des infrastructures portuaires exprime la stratégie d’extraversion adoptée par les différents Etats de la zone.

3. l'organisation et les dynamiques du territoire

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La stratégie de développement mise en oeuvre et les exigences de la mondialisation favorisent deux types de lieux, ceux qui connectent et ceux qui décident.

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• les infrastructures portuaires ; leur nombre, leur trafic, leur modernité

voir dossier la façade maritime de l'Asie orientale

• La métropolisation

voir dossier sur les métropoles d'Asie orientale

• Organisation du territoire est marqué par une forte littoralisation

L’organisation et les dynamiques territoriales de l’Asie orientale expriment et renforcent la stratégie d’extraversion économique comme modèle de développement.

On observe :

1. Un axe nord-sud allant du Japon à Singapour jalonné de métropoles souvent géantes aux fonctions portuaires, industrielles, marchandes et financières. Plusieurs ensembles se dégagent autour de cette méditerranée asiatique faite de mers intérieures, de golfes et de détroits ;

• La mégalopole japonaise pacifique ou Japon de l’endroit • Les pôles sud –coréens d’Inchon Séoul et de Pusan prolongés par les pôles chinois de Shenyang-

Dalian, de Tientsin et de Qingdao complètent l’armature de la Mer Jaune • Shanghai en Chine, Taipei, Taichung, Kaohsiung à Taiwan en mer de chine orientale • Hong Kong, Macao, Shenzhen, Canton (Guangzhou) en mer de Chine orientale et au débouché de la

rivière des Perles. • La cité-Etat de Singapour sur le détroit de Malacca.

Ces ensembles jouent un rôle d'interface au sein de cette façade maritime.

Les flux de toute nature entre les différents pôles de la zone contribuent à intégrer l’ensemble.

2. Les axes intérieurs

Le développement se diffuse vers l’intérieur ;

• Axe Inchon Séoul –Pusan par Taejon et Taequ • En chine, les Axes Beijing – Tianjin, celui le long du Yangzi à partir de Shanghai, le long de la rivière

des Perles.

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B. Une aire multipolaire en voie d’intégration

La moitié des échanges correspond à des flux intra zones témoignant d’une intégration de plus en plus soutenue de l’ensemble. La recherche des avantages comparatifs conduit à une division du travail et donc à des spécialisations non figées. L'Asie orientale se présente comme une aire de puissance organisée par un centre de plus en plus concurrencé, le Japon, et des périphéries dynamiques. Et puis un monstre qui fait trembler le monde, la Chine qui s’est éveillée.

1. Le japon, un centre, un pôle.

Concentre les pouvoirs de commandement ; 2eme bourse du monde, premier pays de la zone par le nombre de FTN, la puissance de ses banques qui se sont restructurées après le choc de la crise de 1997.

W Conserve et développe les productions incorporant de plus en plus de technologie.

W Délocalise les tâches d’assemblage ou de conception à faible valeur ajoutée dans les pays où la main d’œuvre est peu chère, Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong hier,Chine, Philippines, Vietnam, Thaïlande aujourd’hui. L’industrie automobile offre un bon exemple de cette répartition des tâches.

W Les périphéries fournissent aussi les matières premières et sources d’énergie indispensables à un pays industrialisé: hydrocarbures indonésiens, minerais, bois, produits agricoles.

W Aide au développement = le 1er contributeur de la planète

W Diffuse un modèle adopté par les autres pays de la zone: Etat centralisé et des ministères puissants (MITI puis METI en 2001, Poste et télécommunication, transport) initiant les programmes par l’intermédiaire de plans. Une initiative privée dominée par de grands groupes à structure horizontale, les keiretsu et une multitude de PME dans la sous-traitance offrant des carrières bien moins intéressante. Une stratégie d’extraversion prospectant tous les marchés et s’y adaptant (les Sogo-shoshas) Une main d’œuvre disciplinée, peu revendicative. Pas d’unité dans l’action syndicale, toute puissance du patronat ( le kanderein)

2. Les dragons ou le premier cercle.

Le développement de la Corée du Sud, de Taiwan, Singapour, Hong kong (rattaché à la Chine en 1997 et devenue Région Autonome Spéciale) est une grande réussite comme en témoigne des IDH supérieurs à 0,88.

Ces pays ont d'abord choisi de produire des biens de consommation à faible valeur ajoutée pour le marché intérieur essentiellement. A partir des années 70, ils ont remonté les filières pour fabriquer des produits à plus fort contenu technologique pour en faire une spécialité depuis les années 80.

Les facteurs du développement ;

Des Etats menant des politiques dirigistes - un secteur privée dynamique combinant comme au Japon les grands groupes ( ex les chaebols coréens ) et de nombreuses PME-PMI - un effort soutenu en matière d'éducation et de formation - une main d'oeuvre laborieuse - les investissements étrangers en particulier japonais.

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Aujourd'hui, ils délocalisent à leur tour vers les pays ateliers du Sud-Est asiatique et sont devenus des marchés de consommation.

3. Les tigres le deuxième cercle

Philippines, Malaisie, Thaïlande, Vietnam, Indonésie sont devenus des sous-traitants pour le Japon et les NPI. Ils jouent de leur coût de main d'oeuvre plus bas. Ils font figure de pays émergents.

4. La Chine, le géant qui bouleverse tout

De 1950 à 1978 : modèle communiste collectiviste et autarcique d’inspiration soviétique puis proprement chinoise avec le « grand bond en avant » et « la révolution culturelle »

La, mort de Mao en 1976 marque une rupture. Deng Xiaoping, son successeur lance les « Quatre modernisations » (industrie, agriculture, savoir, défense) en 1978 et les Chinois sont encouragés à s’enrichir.

Jiang Zemin, poursuit les transformations comme Hu Jintao depuis 2001.

Il s’agit de se développer en ouvrant les zones littorales aux investissements étrangers. D’ou la promotion des ZES à partir des années 80, les privatisations dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des transports.

La Chine est le pays qui accueille le plus d’investissements étrangers. Les entreprises des pays riches délocalisent, attirées par les bas salaires et les promesses d’un immense marché.

Les excédents commerciaux records permettent aux groupes chinois d’investir à l’étranger et de racheter des entreprises occidentales.

La Chine est entrée à l’OMC en 2001.

L’Etat accomplit de gros efforts dans le domaine des infrastructures et consacre de grosses sommes en formation et recherche-développement.

Le nouveau credo du régime, les « trois représentativités » à bel et bien enterré l’orthodoxie communiste. Les classes moyennes et aisées sont maintenant choyées.

Politiquement, ce n’est toujours pas une démocratie.

C Les défis et les limites

1. Les cicatrices de l’histoire

Les tensions sont fréquentes entre les pays de la zone, alimentées par les souvenirs de la seconde guerre et les crispations de l'affrontement Est/Ouest ; Chinois et Sud-coréens reprochent au Japon de ne pas reconnaître les crimes de l'occupation. La chine revendique Taiwan. Menaces, intimidation, manifestations plus ou moins violentes ne sont pas rares. La Corée du Nord est une menace pour tous.

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2. Les dangers de surchauffe

La rapidité de la croissance entraîne la formation de bulles spéculatives. Elles peuvent éclater comme en 1997 en Thaïlande et gagner les autres pays de la zone.

3. Les dangers du milieu naturel et problèmes environnementaux

Forte pollution des eaux et de l'air dans les zones les plus denses

Typhons, séismes

4. Le renforcement des inégalités sociales et territoriales

Les écarts de richesse augmentent

Les façades maritimes ne cessent de se développer augmentant les déséquilibres avec l'intérieur.

Conclusion

Une aire de puissance récente et en expansion. Les performances économiques sont remarquables. Il y a une trentaine d’années, pour de nombreux experts l’Afrique était bien mieux partie que l’Asie. Mais les experts se trompent. Le niveau de vie de la majorité des habitants d’Asie orientale s’améliore, ce n’est pas le cas pour la population de très nombreux pays africains.

Une aire de puissance puissamment connectée aux flux mondiaux, en particulier avec l’Amérique du Nord et l’UE qui sont ses clients privilégiés.

Une aire de plus en plus intégrée, organisée traditionnellement autour du centre japonais mais aussi des NPI qui ont adopté le modèle nippon de développement. Modèle qui assure l’essor des pays de l’Asie du Sud-Est, périphéries intégrées grâce à leur rôle de « pays ateliers ».

Une aire fragile qui doit surmonter des tensions politiques,sociales, réfléchir aux déséquilibres spatiaux et aux coûts environnementaux induits par le développement accéléré. Et puis il y a la chine dont la croissance participe du dynamisme régional mais ne va pas sans interrogations sur l'avenir de la zone. A bien des égards les conséquences tant économiques que politiques du décollage chinois vont bouleverser la donne.

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DOSSIER 1 : LA METROPOLISATION DE L’ASIE ORIENTALE :

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Question 1

• Les fonctions qui dominent dans les grandes métropoles de l'Asie orientale sont ; • les fonctions administratives et parfois celle de capitale politique • les fonctions de commandement avec les sièges sociaux des grands groupes • les fonctions de production comme à Séoul • les fonctions d'innovation • les fonctions culturelles

Ces fonctions ne sont pas uniquement destinées aux populations locales et parfois même nationales. L'aire d'influence visée est l'Asie et de en plus souvent le monde.

Question 2

Les villes constituent de puissants pôle d'immigration par la variété des emplois offerts (très qualifiés comme peu qualifiés). Elles séduisent aussi par leur modernité et les promesses de confort et de sécurité (santé, logement, scolarité). Elles croissent par solde naturel mais aussi grâce à l'exode rural et à l'arrivée de migrants étrangers.

Question 3

Le paysage urbain se transforme et souvent avec radicalité. Les constructions anciennes sont détruites ,parfois réhabilitées. Mais la tendance est à la verticalisation avec construction de grands bâtiments destinés aux bureaux, d'où la multiplication des CBD, ou au logement, ce qui entraîne un phénomène de gentrification.

Question 4

Les métropoles font partie des lieux qui organisent la mondialisation. Elles concentrent les hommes. Mais aussi les fonctions de production au sein d'une aire souvent décrite comme l'atelier du monde. Elles concentrent aussi et surtout les fonctions qui donnent du pouvoir, qui permettent de commander et ce à différentes échelles; les sièges sociaux, les banques et les bourses. Elles sont le lieu de l'indispensable innovation qui fait espérer aux très riches de le rester (Japon, NPI) et aux autres de le devenir (pays ateliers).

DOSSIER 2 : L’Asie orientale, une aire d’échanges

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Question 1 L’Asie orientale se présente comme une aire de puissance commerciale majeure, un membre de la Triade qui se signale par la valeur du montant de ses exportations (1497 milliards de dollars), moins que l’Union Européenne mais plus que l’Amérique du Nord qui sont aussi les deux partenaires commerciaux privilégiés. Une différence de taille distingue l’Asie orientale ; la balance commerciale est excédentaire avec les deux autres aires de puissance. Autrement dit, ils vendent plus qu’ils n’achètent. Le Japon bien sur mais aussi les NPI et la Chine sont les principaux acteurs de ce commerce auquel il ne faut pas oublier les pays ateliers de la zone (philippines, Viêt Nam et Thaïlande). Question 2 L’Asie orientale est parcourue de multiples flux ; flux financiers, flux d’informations, flux de personnes (immigration, tourisme), flux de produits manufacturés. Question 3 Les flux partent d’un lieu et arrivent dans une autre. Ce rôle est joué par :

• Les ports, et ceux de l’Asie orientale se distinguent par leur nombre et le volume de leur trafic. De véritables façades portuaires se sont constituées et font fonction d’interface.

• Les aéroports dont certains sont des «hubs » • Les téléports qui au cœur des métropoles assurent le transfert des informations.

L’Asie orientale est bien connectée au reste du monde et les réseaux sont denses. Question 4 Le document 3 montre la logique de développement de la zone. Le Japon d’abord puis les NPI délocalisent les activités utilisant de la main d’œuvre peu ou moyennement qualifiée vers les pays où celle-ci est moins coûteuse (les pays ateliers). Ces délocalisations expliquent l’augmentation du commerce intra zone. Il faut également prendre en compte l’augmentation du niveau de vie des populations qui leur permet d’être des consommateurs. Question 5 Les documents ne mentionnent pas le rôle des Etats, des FTN et des populations, laborieuses, appliquées et peu revendicatives. Plan de la réponse organisée Première partie :Une interface majeure Il faut mettre en évidence dans ce paragraphe la puissante connection de cette zone avec le reste du monde en soulignant l’importance des infrastructures portuaires et aéroportuaires (quantité et diversité des trafics, la modernité des installations), des téléports mais aussi l’accumulation des fonctions de commandement support d’une forte métropolisation à travers l’exemple de Singapour (bourses, banques, activités de services de haut niveau aux entreprises). Deuxième paragraphe : l’Asie orientale polarise des flux sans cesse croissant Les énumérer – citer les partenaires commerciaux, l’excédent de la balance commerciale Troisième partie : le dynamisme commercial témoigne de l’expansion de cette aire de puissance

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La stratégie d’extraversion – Le japon et la diffusion du modèle- typologie des Etats (les « dragons », les « bébés tigres » d’Asie du Sud-Est, la Chine littorale) Conclusion ; Le dynamisme commercial comme facteur d’enrichissement et de développement de cette zone mais aussi les limites du succès commercial ; intégration incomplète, forte dépendance

DOSSIER 3 : La façade maritime de l'Asie orientale, un aspect de la mondialisation ?

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source : l'espace mondial, Magnard, terminale, 2004

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Question 1 Une façade maritime peut se définir comme un ensemble continu d'infrastructures portuaires polarisant le trafic régional (intra -zone) et international et le redistribuant. La notion de façade ne concerne donc pas que le seul littoral mais tous les territoires en relation avec lui. On parle alors d'hinterland. Question 2 Les ports sont nombreux et au sein d'une aire de puissance dynamique et en expansion. Elle se caractérise par sa grande capacité d'investissement, des FTN de plus en plus nombreuses et conquérantes, des stratégies de délocalisation interne efficaces, des métropoles qui renforcent leur pouvoir de commandement et leur aire d'influence. L'ouverture sur le Pacifique permet de pouvoir échanger avec le monde et plus particulièrement avec les deux autres pôles de la Triade, l'UE et les Etats-Unis. Question 3 L'aire de puissance orientale s'organise pour répondre au mieux aux exigences de la mondialisation. Les documents 1et 2 mettent l'accent sur le rôle des infrastructures portuaires et leur modernisme (ici la conteneurisation). Leur nombre, leur densité témoigne de l'extraversion des économies de la zone. Le second élément est le rôle de certaines unités urbaines qui jouent le rôle de métropole grâce aux services de haut niveau qu'elles concentrent dans leur CBD ultramoderne. Tokyo est une ville mondiale. Question 4 Le transport maritime est tout d'abord le moins cher et ses capacités de charge sont importantes. Il est particulièrement bien adapté au transport des produits manufacturés, des matières premières et des hydrocarbures. La mondialisation n’est pas seulement le fait du Japon et des NPI comme la Corée du Sud, Taiwan ou Singapour. Elle profite aux « bébés tigres » comme le la Thaïlande, les Philippines, le Viêt Nam qui jouent le rôle de « pays ateliers » accueillent les délocalisations et les activités de sous-traitance. Et puis il y a bien sur la Chine dont l’appétit semble insatiable et qui sait déjà tout faire. Le dynamisme portuaire traduit l’émergence d’une aire de puissance majeure composée de « centres » comme le Japon et les NPI qui intègrent des périphéries en plein essor en jouant des avantages comparatifs de chacun. La façade maritime de l’Asie orientale est une interface. Question 5 Le dynamisme n’est pas que portuaire. Le document 1 souligne l’importance des fonctions tertiaires supérieures comme les banques, les bourses, les sièges des FTN, les services aux entreprises. Singapour possède tout cela. On parle de métropolisation pour désigner cette concentration de fonctions directionnelles auxquelles s’ajoutent la recherche, les médias, la mode, les évènements culturels. Les métropoles possèdent aussi des aéroports internationaux. Plan détaillé Première partie De puissantes infrastructures connectent cette façade au reste du monde ; ports, aéroports, téléports montrer leur modernité – Les mettre en relation avec l’importance des flux polarisés par la zone (quantité et variété des trafics)

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Deuxième partie Une intense métropolisation ; définir l’expression et l’illustrer à travers l’exemple de Singapour. Citer d’autres cas comme, Tôkyô, Shanghai et montrer que la façade est un lieu de commandement à l’échelle de la zone et du monde. Troisième partie Le dynamisme de la façade témoigne de l’expansion de cette aire de puissance ; le japon et la diffusion de son modèle (les « dragons » puis les « bébés tigres »), la Chine côtière. Les taux de croissance, les stratégies d’extraversion Conclusion ; une interface majeure

L’Asie Orientale, une aire de puissance en expansion Légende

I/ Un développement par étapes encore inachevé A/ Des réseaux urbains anciens et structurés

Des métropoles anciennes commandant l’espace Des conurbations et une mégalopole récentes structurant l’aire de puissance B/ Les espaces de puissance

Le Japon, cœur de l’aire de puissance depuis la « haute croissance » (1955-1973) Les NPI, à la tertiarisation récente (années 1990) : Corée du sud, Taiwan, Singapour, Hong-Kong La Chine littorale, en pleine croissance économique (4e puissance économique mondiale en 2007) C/ Une aire de puissance encore inachevée

L’Asie du sud-est et la Chine intérieure, des « périphéries intégrées » et pays-ateliers Les marges évitées de l’Asie Orientale : Corée du Nord, Laos, Cambodge, Myanmar L’ASEAN, une Union douanière en construction II/ Une économie extravertie A/ Une centre d’impulsion économique de la mondialisation Une ville mondiale, Tokyo Le réseau des bourses asiatiques, au cœur des échanges de capitaux mondiaux B/ Un développement industrialo-portuaire dynamique Une façade littorale majeure au cœur de la mondialisation

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Des routes maritimes relais de la façade principale Les flux de marchandises vers l’extérieur de l’aire de puissance C/ Des littoraux attractifs grâce à des plates-formes multimodales actives Grands hubs portuaires Grands hubs aéroportuaires

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Osaka-Kobé

Tokyo

MEGALOPOLE

JAPONAISE Séoul

Beijing

Shanghai

Guangzhou

Singapour

DELTA DU

YANGZI

DELTA DE LA RIVIERE DES

PERLES

Tianjin

REGION DE

BEIJING

L’Asie Orientale, une aire de puissance en expansion

Pusan

Hong-Kong

Taipei

Kaohsiung

Bangkok

Jakarta

CHINE COREE DU SUD

JAPON

TAIWAN

VIET -NAM

THAILANDE

PHILIPPINES

MALAISIE BRUNEI

INDONESIE

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