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Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Salé-

Master 2 : Entrepreneuriat et Développement

Exposé sous le thème :

THEORIE DE LA CROISSANCE ENDOGENE:

Productivité et croissance

Réalisé par : Encadré par :

HALIMA SLIMANI Pr .Mustapha MACHRAFI

HOUDA S OUISSI

IKRAM E SELKANI

MARYAM EL AMRAOUI

Année Universitaire 2010-2011

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Plan

Introduction

I. Les théories de la croissance

A. Les précurseurs1. ADAM SMITH

2. MALTHUS3. DAVID RICARDO

4. KARL MARX

B. Modèle de la croissance néoclassique (SOLOW 1956)1. Présentation du modèle et du paradoxe de SOLOW

2. La remise en cause du modèle de SOLOW

II. Vers une nouvelle théorie de la croissance : la théorie de la croissance endogène

A. les origines de la théorie de la croissance endogèneB. les apports des théoriciens de la croissance endogèneC. la productivité des facteurs de production1. La politique économique et taux de croissance2. Productivité des facteurs de production dans les modèles de croissance endogène

III. Les limites des théories de la croissance endogène

A. La complexité des donnéesB. Le manque des résultats empiriques

Conclusion

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Introduction 

L’opinion considère Paul Romer (1986) comme le chef de file d’une nouvelle vague d’auteurs qui ont profondément renouvelé la théorie de la croissance. Dans la file nous retrouvons des noms aussi prestigieux que Frankel, Lucas, Barro, Howitt, Aghion, Mankiw… C’est Frankel qui, avec le modéleAK, a esquissé en 1962 l’épure de la croissance endogène mais c’est Lucas qui l’a popularisée en 1988.

Pour sortir de l’impasse de l’exogénéité des déterminants de la croissance, ces auteurs ont introduit de nouvelles hypothèses et apporté de nouveaux éléments dans l’analyse.

En effet , la théorie de la croissance endogène a pour objet d'expliquer la croissance économique à partir de processus et de décisions microéconomiques. Elle est apparue en réponse aux modèles de croissance exogène, en particulier le modèle de Solow, qui fondait la croissance économique sur le progrès technologique, mais n'expliquait pas l'origine de ce progrès. Le premier modèle de croissance endogène a été publié par Paul Romer en 1986, dans un article intitulé Increasing Returns and Long Run Growth. Cette théorie a été développée principalement par Paul Romer, Robert E. Lucas, et Robert Barro. Ce sujet est devenu un domaine d'étude majeur des sciences économiques.

Qu’elles sont les raisons qui ont poussées les théoriciens à penser à cette nouvelle théorie de la croissance et qu’elles sont les limites de cette pensée ?

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I. Les théories de la croissance

A Les précurseurs

Depuis plus de deux siècles, les économistes s’interrogent sur les causes de la croissance.La théorie classique est une théorie de la croissance économique sans progrès technique. Pour comprendre la théorie classique, il nous faut comprendre clairement ce qu’est le progrès technique.Une méthode, ou un procédé, utilisée dans la production est une technique.

L’introduction de nouveaux équipements ne constituent pas un progrès technique ;il n’y a pas eu de changement dans la technologie connue. Et donc le progrès technique est l’invention ou la découverte d’une technologie nouvelle plus productive, et son introduction dans la production. Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo et Karl Marx sont les véritables précurseurs de cette réflexion.

Adam Smith :

Il était un théoricien de la croissance. On résumera son apport en 3 propositions.

*L'opulence naît de la division du travail* La division du travail est la conséquence de l'échange.

* La division du travail est limitée par la taille du marché.

Ce qui sautait aux yeux des contemporains de Smith, c’était l’ « accumulation » de capital Les économistes classiques qui suivirent Smith, dont les plus grands furent David Ricardo et Thomas Malthus, traitèrent cette accumulation comme le moteur de la croissance, négligeant le fait qu’elle n’était si productive que parce qu’un processus distinct, le progrès technique, l’accompagnait.

Karl Max : Sa théorie économique est fondée sur Ricardo, et il n’y pas de progrès technique dans son analyse, mais seulement une accumulation du capital. La valeur réelle de tout bien, écrivait Marx, est mesurée par la quantité de travail qui y incorporée.

Les capitalistes, parce qu’ils détiennent un monopole, sont à même de fixer pour leurs biens un prix supérieur à leur valeur réelle. En raison de  cette « plus-value », le revenu dépensé dans le processus de production n’est pas suffisant pour absorber tous les biens du marché. Par suite de cette insuffisance de la demande, il y a toujours du chômage.

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B Modèle de la croissance néoclassique (SOLOW 1956)

1-Présentation du modèle de Solow

La représentation de la croissance dans la théorie néoclassique apparaît dans les années cinquante. Le modèle central de cette théorie est dû à Solow dont la motivation première est de contester la théorie de Harrod-Domar selon laquelle les évolutions longues devaient être sujettes à un succès chronique d’épargne, entraînant une menace latente de dépression. Par son élégance et sa simplicité, le modèle de Solow représente la quintessence en la matière. Le cadre d’analyse qu’il se donne est balisé par les hypothèses suivantes : Une fonction de production de type Cobb-Douglas Deux facteurs de production le capital (noté K) et le travail (noté L) Les facteurs sont rémunérés à leur productivité marginale. Il y a un état donné de la technologie, noté A. Les rendements sont décroissants. Le marché est de concurrence pure et parfaite.

2-La formulation du paradoxe

Robert Solow s’est interrogé sur le rapport entre les innovations et la croissance économique (gains de productivité). On produit de plus en plus avec les ordinateurs mais en même temps les statistiques ne le montrent pas.

La forte utilisation des ordinateurs n’entraîne pas de hausse de productivité, Solow

recherche les raisons de ce paradoxe. De quoi dépend l’efficacité d’un ordinateur ? Pourquoi

le fait qu’on utilise les ordinateurs ne se traduit pas par des gains de productivité ?

Dès 1987, le prix Nobel Robert Solow, dans une déclaration au New York Times

Book Review, constatait que « l'âge de l'ordinateur est arrivé partout, sauf dans les statistiques

de la productivité ».

En effet, alors que la diffusion des technologies dans les entreprises aurait dû accroître

la productivité du travail, les indices de productivité stagnaient. Depuis, l'évolution a été assez

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faible : de 1992 à 1995, la productivité a augmenté seulement de 1 % aux Etats-Unis, et de 2,1

% l'an de 1996 à 1998 (elle était de 3 % dans les années 60).

Une révolution technologique qui n'améliore pas le rendement du travail, voilà un

mystère...

Paradoxe de Solow : « l’informatique se voit partout sauf dans les statistiques. »

Pourquoi ce paradoxe ?

a) l’endogéniété du progrès technique

Il faut un laps de temps pour que les TIC soient efficaces. Il faut un délai pour que l’innovation soit efficace.

Un ordinateur n’améliore pas la productivité par sa seule présence. En effet, pour que les salariés soient plus productifs l’ordinateur ne suffit pas. Il faut aussi :

des connaissances obtenues grâce à une formation des logiciels (adaptés aux besoins)

repenser l’organisation de l’entreprise, du travail

Cela suppose donc que l’entreprise fasse de l’investissement immatériel et pour cela, elle doit être suffisamment riche.

b) le lien entre innovation organisationnelle et innovation technologique

Il faut associer l’usage des TIC à l’organisation de la production.

Exemple : les Tic permettent de connaître en temps réel la demande des clients (cas du concessionnaire automobile). Il faut donc être capable de produire selon la demande. L’appareil de production doit être flexible. Sinon l’investissement dans l’informatique est à la perte.

3-La remise en cause du modèle de SOLOW

Dans ce modèle, la croissance ne se maintient à long terme que par la présence de facteurs exogènes tels que l’augmentation de la population et le progrès technique.Les limitent donc affichées par ce modèle traditionnel de la croissance tiennent essentiellement :

i) au caractère inexpliquée de la source fondamentale de la croissance, au-delà de ce dont rendent compte les augmentations des facteurs de production (travail, capital) ;

ii) à l’impossibilité d’obtenir des taux de croissance positifs, stables et soutenables avec un facteur de production accumulable.

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Ces limites ont été mises en évidence par un nouveau courant de pensée qui s’est développé aux Etats-Unis depuis les années quatre-vingt d’où l’apparition d’une « nouvelle théorie de la croissance » ou « croissance endogène ».

II Nouvelle théorie de la croissance : la théorie de la croissance endogène

Le modèle de Solow n’expliquait pas la croissance, il signalait simplement que grâce au progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les tenants de la théorie de la croissance endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c’est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène.

A- Les origines de la théorie de la croissance endogène

     L’opinion considère Paul Romer (1986) comme le chef de file d’une nouvelle vague d’auteurs qui ont profondément renouvelé la théorie de la croissance. Dans la file nous retrouvons des noms aussi prestigieux que Frankel, Lucas, Barro, Howitt, Aghion, Mankiw… C’est Frankel qui, avec le modèle AK, a esquissé en 1962 l’épure de la croissance endogène mais c’est Lucas qui l’a popularisée en 1988.

     Pour sortir de l’impasse de l’exogénéité des déterminants de la croissance, ces auteurs ont introduit de nouvelles hypothèses et apporté de nouveaux éléments dans l’analyse. Ces auteurs poussent l’insolence jusqu’à quitter le cadre d’analyse néoclassique en remettant en cause de façon radicale deux de ses postulats de base : les rendements décroissants et le marché de concurrence pure et parfaite pour leur substituer les postulats de rendements croissants et de concurrence monopolistique.Ce qui leur permet d’introduire dans l’analyse tout un faisceau d’éléments plus ou moins diffus qui exercent une influence discrète mais efficace sur la croissance : les effets externes, l’économie basée sur la connaissance, le capital humain, l’intervention de l’Etat… dont on ne peut pas ignorer l’impact sur la croissance.   

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B- Les apports des théoriciens de la croissance endogène

Il s’agit d’identifier des mécanismes économiques garantissant un rendement marginal de capital positif à l’équilibre de long terme. Malgré les nombreuses critiques qui ont été adressées à ces modèle set à leurs conditions spécifiques.

Il semble aujourd’hui constituer le cœur battant de l’analyse de la croissance

Les théoriciens de la croissance endogène vont reprendre cette idée et l’élargir. Si l’on peut parler de croissance endogène c’est parce que la croissance trouve son origine dans la croissance...

Les théoriciens qui ont marqué la voie de la théorie de la croissance endogène sont les suivants :

Paul Romer :

Si plusieurs firmes augmentent en même temps leurs investissements elles vont connaître une croissance plus forte que celle qui résulterait pour chacune de leur propre investissement : chacune profite du développement des autres (la productivité du capital d’une entreprise dépend non seulement de ses investissements mais aussi du stock total de capital dans l’économie).

En accumulant du capital chaque firme acquiert des connaissances qui bénéficient aussi aux autres firmes : l’apprentissage par la pratique et la diffusion du savoir éliminent la décroissance des rendements parce qu’ils ont un effet externe positif.

Pour Paul Romer ces innovations prennent la forme de nouveaux procédés, de nouveaux outils, qui s’ajoutent à ceux déjà en place. Ces nouveaux biens d’équipement permettent d’augmenter la division du travail qui est la véritable source de la croissance (externalités). C’est le partage de l’utilisation du capital humain entre production de biens et services et production des nouveaux biens d’équipement qui explique le rythme de croissance. Tout ce qui permet d’augmenter la quantité de biens d’équipement nouveaux est favorable à la croissance. L’activité de recherche est un facteur décisif de croissance économique.

Robert Barro

L’État achète des produits et offre des services publics gratuits (financés par des impôts ou des emprunts) qui améliorent la productivité du capital et du travail dans chaque entreprise. Les dépenses publiques d’infrastructure ont un effet externe positif.

La production de chaque entreprise dépend des dépenses publiques, au même titre qu’elle dépend du capital installé et du travail utilisé. Le capital public est un facteur de production.

Cela n’a de sens que si le financement des investissements publics n’entraîne pas un effet contraire sur l’investissement privé (effet d’éviction).

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Dans la même perspective, d’autres économistes indiquent que l’ouverture aux échanges joue un rôle stimulant sur la productivité des facteurs de production.

La division du travail améliore l’efficacité de la production et comme elle est d’autant plus facile à mettre en place que le marché est plus étendu, l’extension du marché est une source de croissance endogène. La densité des échanges est bien une des causes de la croissance parce qu’elle permet une meilleure spécialisation.

Robert Lucas

Considère qu’il faut traité le travail comme du capital humain accumulable au même titre que le capital fixe.

Le capital humain est produit par l’éducation à un taux endogène puisque le salarié « investit » en fonction de son salaire (actuel/futur). L’élévation de la qualification a un effet externe positif.

Par ailleurs le capital humain n’a pas des rendements décroissants parce que le niveau de connaissance d’un individu est d’autant plus efficace que celui des autres (avec lesquels il communique) est plus élevé. La productivité individuelle est fonction de l’efficacité de l’équipe dans laquelle il travaille. La connaissance est partagée et chaque connaissance nouvelle entraîne l’apparition de connaissances supplémentaires...

Le rythme de croissance d’une économie dépend donc forcément de la part des ressources qu’elle consacre au système de formation et aux dépenses d’éducation.

Pour Philippe Aghion et Peter Howitt, l’approche est encore plus nettement schumpetérienne puisque c’est la concurrence qui provoque l’innovation. Cette dernière rend obsolètes les innovations précédentes annulant du même coup les revenus de monopole qui leur étaient associés. Là aussi le rythme de croissance dépend de l’activité du secteur dédié à la recherche,

Or celle-ci dépend du partage des ressources entre les différentes utilisations possibles.

C.la productivité des facteurs de production

Un des centres de base de la théorie de la croissance endogène porte sur les sources

d’accroissement de la productivité. A cet effet, les théories microéconomiques constituent une riche

source d’expériences analytiques dont on peut s’inspirer pour traiter, entre autres, des problèmes tels

que l’utilisation des ressources en recherche et développement, les économies d’échelle, et le rôle du

capital humain comme contribution à la production.

Romer a bâti son modèle sur la théorie du changement ou du progrès technique. Cette théorie

met l’accent sur le rôle des économies d’échelle et des incidences de la formation du capital humain

sur l’augmentation du rendement de la main d’œuvre (Lucas, 1988).L’argument de base est qu’il y a

des répercussions techniques sur les producteurs entre eux. De la sorte, même dans le cas de

rendements constants à l’échelle microéconomique par rapport aux entreprises individuelles, il

pourrait en résulter des profits croissants pour l’ensemble de l’économie. La conception de la théorie

a, par conséquent, évolué selon deux axes connexes : le premier consiste à chercher à modéliser, de

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diverses manières, les différentes sources d’accroissement de la productivité. Certaines sources

d’accroissement de productivité modélisées comprennent : la répercussion technologique ou le savoir

comme partie intégrante du processus normal d’accumulation ; les phases de développement et

l’utilisation du savoir ; la qualité et l’éventail des facteurs intermédiaires ; et l’accumulation de capital

humain. Le second axe consiste à chercher à modéliser les imperfections du marché comme sources de

croissance endogène. L’axe intellectuel de la théorie de la croissance endogène repose sur deux

théories traditionnelles. Ce sont la théorie du changement technique et la théorie des imperfections du

marché. Un examen minutieux de ces deux théories montrerait qu’on peut attribuer l’origine de leur

cadre conceptuel à Schumpeter, et même aux premiers éclairages donnés par Adam Smith.

1. La politique économique a la capacité de modifier le taux de croissance

La théorie de la croissance endogène suppose que la productivité marginale du facteur

accumulable ne diminue pas quand le stock augmente. C’est la condition nécessaire pour une

croissance entretenue. Cette théorie montre en quoi plusieurs facteurs peuvent faire apparaître des

externalités positives et par conséquent être source de croissance pour la collectivité : investissement

en capital physique, investissement en capital public, investissement en capital humain, apprentissage

par la pratique, division du travail, recherche et innovations technologiques. La croissance est

endogène au sens où elle ne dépend que des seuls comportements des agents et des variables

macroéconomiques.

Les nouvelles théories du progrès technique endogène sont caractérisées par trois idées

principales. D’une part, la croissance de la productivité est principalement conduite par le taux de

l’innovation technologique, sous la forme de nouveaux produits, de nouveaux processus de production

et de nouvelles formes d’organisation de la production. D’autre part, la plupart des innovations sont

issues d’activités d’entreprise ou d’investissements, c’est-à-dire d’investissements en recherche et

développement, qui impliquent des expérimentations risquées et de l’apprentissage. Enfin, l’incitation

à s’engager dans des investissements innovants est elle-même affectée par l’environnement

économique.

Nous présentons ici cinq principaux exemples d’institutions et/ou de politiques qui

affectent la croissance de la productivité de long terme à travers de leur impact sur les

incitations des entrepreneurs, ou de leur capacité à favoriser les investissements innovants.

1. Un système d’éducation efficace aura un effet positif sur la croissance de la productivité de

long terme, à la fois en augmentant l’efficacité des technologies de l’innovation et des investissements

(les deux sont hautement intensifs en connaissances), et en réduisant le coût du travail qualifié, ceci

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permettant d’accroître les profits et favorisant les innovateurs. De même que Krueger et Lindhal

(2001), montrent qu’un plus grand stock de capital humain augmente la capacité d’un pays à la fois à

innover et à imiter les technologies les plus avancées

2. Un environnement légal permettra aux entrepreneurs de s’approprier une fraction significative

des revenus générés par leurs investissements innovants. En particulier, une meilleure protection des

droits de propriété intellectuelle ou un marché du travail qui n’est pas trop défavorable aux

employeurs augmentera les profits attendus de l’innovation et, par conséquent, encouragera les

investissements innovants et la croissance de la productivité. La capacité d’une meilleure protection

des droits de propriété à favoriser la croissance a été démontrée au cours des deux siècles passés de

l’histoire économique, et les travaux récents sur l’économie des institutions ont contribué à éclaircir ce

lien.

3. La stabilité macroéconomique tend également à stimuler la croissance de la productivité de

long terme; elle réduit les taux d’intérêt et accroît par conséquent la valeur de la rente captée par

l’innovateur dont le projet a été mené à bien, et plus généralement incite les entrepreneurs à établir

leurs projets dans un horizon plus lointain, ce qui encourage la recherche et développement ainsi que

d’autres types d’investissements innovants de long terme. Aghion, Angeletos, Banerjee et Manova

(2004) ont montré récemment que ce dernier élément est particulièrement vrai dans des pays ayant des

niveaux de développement financier plus faibles.

4. le développement financier est d’une grande importance pour la croissance de la productivité

de long terme, puisqu’il permet aux entrepreneurs de financer plus facilement leurs projets innovants.

Plus récemment, Aghion, Howitt et Mayer (2004) ont montré que le développement financier

constitue une variable clé pour expliquer pourquoi certains pays convergent vers la frontière

technologique alors que d’autres divergents. Par conséquent, si l’on considère une économie avec un

faible niveau de développement financier, les firmes qui sont initialement plus proches de la frontière

technologique auront tendance à croître plus vite que les firmes qui ont un niveau de technologie plus

faible.

5. Une concurrence accrue entre les entreprises présentes sur le marché et/ou des menaces

d’entrée plus importantes (comme celles induites par la libéralisation commerciale ou par une

diminution des coûts d’entrée ou de licence), tendra à encourager les innovations de la part des

entreprises présentes, celles-ci visant précisément à échapper à la concurrence ou à l’entrée de rivaux

potentiels. L’incitation à réagir à des menaces d’entrées plus importantes ou à une concurrence accrue

à travers des investissements innovants tendra à être plus importante pour des entreprises proches,

d’un point de vue technologique, des concurrents de la même industrie ou des entrants potentiels pour

une même frontière technologique. Ceux-ci sont d’ailleurs les plus à même d’échapper à la

concurrence ou à l’entrée à travers l’innovation. D’autre part, une concurrence ou une libre entrée

accrue n’aura pas d’effet, ou un effet négatif, sur les firmes technologiquement en retard, qui ont peu

de chance de rester compétitives dans l’environnement post-libéralisation.

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Les recherches menées dans les années 1980, à la suite des travaux de Romer publiés

en 1986 et 1990, se sont efforcées d'expliciter les raisons du progrès technique. Les modèles

de croissance endogène voient ainsi dans l'investissement privé en capital physique, les

innovations technologiques, le capital humain et le capital public les sources du progrès

technique, et donc de la croissance. Les connaissances revêtent un statut particulier dans ces

modèles : contrairement au capital physique, dont la productivité marginale décroît dans les

théories traditionnelles de la croissance, la connaissance s'accumule au fil du temps. Le savoir

engendre le savoir. Pour reprendre la phrase, souvent citée, de Bernard de Chartres au XIIe

siècle, et reprise par Newton, « nous sommes juchés sur les épaules de géants. » De la

recherche naît l'invention, fondement même des connaissances. L'invention conditionne

l'innovation au côté des possibilités offertes par le marché et des moyens dont dispose

l'entreprise. L'innovation se diffuse et génère de nouveaux produits et de nouvelles

technologies (Boyer, Didier, 1998). Elle alimente à son tour le stock de connaissances, qui

bénéficie à l'ensemble des entreprises, même si, par des brevets ou simplement le secret, un

innovateur peut s'approprier, pour un temps donné, la connaissance dont il est la source.

L'économie bénéficie alors de rendements d'échelle croissants. Les externalités à

l'origine des rendements d'échelle croissants sont analysés de façons diverses dans les

modèles de croissance endogène. Ces modèles ne sont pas exempts de défauts. Ils ont

néanmoins porté un nouvel éclairage sur les raisons du progrès technique, mettant en avant le

rôle primordial joué par les innovations dans la croissance économique. Ils ont également

réhabilité les politiques économiques comme facteurs influents de la croissance économique

Dans les modèles de croissance endogène, la possibilité de rendements non

décroissants des facteurs de production permet que le processus d'accumulation ne se bloque

pas. Aussi est-il possible d'agir durablement sur le taux de croissance, alors que dans la

croissance exogène, l'action sur le taux de croissance n'était que transitoire. Tout ce qui va

modifier le rythme d'accumulation (taux d'épargne, effort de R&D) est de nature à modifier le

taux de croissance de long terme. Les agents économiques et donc la politique économique

vont alors pouvoir agir sur le taux de croissance de long terme.

La possibilité d'intervenir sur le taux de croissance de long terme redonne du même

coup une portée considérable aux politiques structurelles de croissance (fiscalité, aides et

subventions, dépenses d'infrastructures) et bien sûr aux politiques liées à l'effort de R&D.

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2   .La productivité des facteurs de production dans les modèles de croissance endogène   :

Le modèle de Solow n’expliquait pas la croissance, il signalait simplement que grâce au

progrès technique, la croissance peut perdurer. Pour les tenants de la théorie de la croissance

endogène, le progrès technique ne tombe pas du ciel. La croissance est ainsi assimilée à un phénomène

autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le

capital humain et le capital public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix

économiques, c’est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène.

1. productivité du capital physique :

C’est l’équipement dans lequel investit une entreprise pour la production de biens et de

services. Romer (1986) a cependant renouvelé l’analyse en proposant un modèle qui repose

sur les phénomènes d’externalités entre les firmes : en investissant dans de nouveaux

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équipements, une firme se donne les moyens d’accroître sa propre production mais également

celles des autres firmes concurrentes ou non. L’explication à ce phénomène réside dans le fait

que l’investissement dans de nouvelles technologies est le point de départ à de nouveaux

apprentissages par la pratique. Parmi les formes d’apprentissage, on peut citer l’amélioration

des équipements en place, les travaux d’ingénierie (agencement des techniques existantes),

l’augmentation de la compétence des travailleurs…Or ce savoir ne peut être approprié par la

firme qui le produit. Il se diffuse inévitablement aux autres firmes. L’investissement a un

double effet : il agit directement sur la croissance et indirectement sur le progrès technique.

3. Le capital technologique

Chaque changement technique provient d’une idée mise en forme et testée. Cependant,

entre l’émergence d’une idée nouvelle et sa mise en œuvre concrète, il peut y avoir un très

long chemin (test, essais-erreurs…) qui nécessite le concours de plusieurs personnes. Bref des

coûts de mise au point qui peuvent être très élevés. En revanche, une fois ces étapes franchies,

si l’idée est acceptée, le produit qui en résulte peut être multiplié avec un coût bien moindre

(ainsi le premier disque compact, le premier ordinateur ont nécessité des efforts colossaux de

la part de ceux qui les ont mis au point, cependant leur reproduction à l’identique a été

beaucoup plus facile). Le propre des idées qui provoquent des changements techniques, est

qu’une fois les plâtres essuyés, elles donnent naissance à des rendements croissants (les

exemplaires suivants coûtent beaucoup moins chers), voire fortement croissants (duplication

d’un logiciel). Si bien que pour celui qui s’est efforcé de transformer l’idée en produit, le

risque existe que des concurrents en profitent et que lui ne récupère jamais son investissement

initial, alors que ces concurrents s’enrichissent. Des droits de propriété intellectuelle

limiteront ce risque : brevets ou copyright protègent l’inventeur qui dispose d’un monopole

d’exploitation (limité dans le temps) sur l’ouvre ou le produit tiré de son travail.

Pour Romer, le changement technique sera d’autant plus intense que les innovateurs

espèreront en tirer un profit important.

Si au travail et au capital utilisé, on ajoute des idées nouvelles génératrices de

changement technique, tout sera modifié. Car contrairement au capital dont les rendements

sont décroissants et au travail dont les rendements sont constants (si on effectue sans cesse un

investissement humain supplémentaire), les idées ont un rendement croissant : plus on

s’appuie sur un stock d’idées importantes, plus on aura de nouvelles idées. Chaque idée ouvre

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le champ à d’autres idées potentielles. Par conséquent, en l’absence de progrès technique, le

modèle de Solow s’applique à long terme, la croissance ne dépend pas du taux

d’investissement. Le progrès existe, et est d’autant plus intense que le nombre de chercheurs

est élevé et le stock de connaissances important.

Romer endogénéise le progrès technique, c'est-à-dire, explique la recherche et

développement comme une variable économique résultant des choix délibérés des individus

optimisateurs. Alors, une politique de subvention à la recherche et développement peut

accroître la croissance.

4. La productivité du travail et du capital humain :

Le capital humain est au centre des études menées par R.E Lucas (Prix Nobel en

1995). Le capital humain désigne l’ensemble des capacités apprises par les individus et qui

accroissent leur efficacité productive. Chaque individu est en effet, propriétaire d’un certain

nombre de compétences, qu’il valorise en les vendant sur le marché du travail. Cette vision

n’épuise pas l’analyse des processus de détermination du salaire individuel sur le marché du

travail, mais elle est très puissante lorsqu’il s’agit d’analyser des processus plus globaux et de

long terme. Dans ce schéma, l’éducation est un investissement dont l’individu attend un

certain retour. Il est alors naturel de souligner que la tendance plus que séculaire dans les pays

occidentaux à un allongement de la durée moyenne de la scolarité est une cause non

négligeable de la croissance. Une politique d’accumulation de capital humain favorise la

croissance.

La production réalisée dans une économie nationale est généralement liée à la quantité

de travail disponible et à la qualité de la main d’œuvre. La mesure de la richesse produite par

le facteur travail est généralement appréhendée par ce que l’on nomme « productivité du

travail».

La productivité est au cœur du débat économique. Sans elle, pas de progrès du niveau

de vie, ni réduction du temps de travail. La productivité du travail indique comment varie la

production totale lorsque l’on fait varier le facteur travail. On recherche en d’autres termes à

préciser la contribution du facteur travail à la croissance de la production. On retient en

général deux mesures de la productivité, la productivité moyenne et la productivité marginale

du travail.

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La productivité du travail est la relation qui s’établit entre la production et la quantité

de travail qui a permis la production. Elle est peut être mesurée de plusieurs manières :

1) rapport de la quantité de produits à la quantité de travail utilisée (tant de pièces à l’heure

par exemple)

2) rapport de la valeur produite à la quantité de travail utilisée (tant d’euros par heure par

exemple)

3) rapport de la valeur produite à la dépense de travail correspondante (tant d’euros produits

par euros de salaire)

Les définitions précédentes concernent la productivité moyenne mais on peut aussi

calculer la productivité marginale du travail. C’est le rapport de la variation de la production à

la variation de la quantité de travail correspondante.

Pour résumer :

- On appelle productivité moyenne du travail, le rapport production sur facteur

de production utilisé. Si Y représente la production et L le travail, alors la productivité

moyenne est égale à Y/L. La productivité moyenne du travail peut être définie comme la

quantité produite soit par salarié, soit par heure de travail... Il s’agit également d’un indicateur

de performance d’une économie lorsque l’on rapporte le PIB à la population active.

- On appelle productivité marginale du travail, la variation de la production

engendrée par une variation du facteur travail (c’est à dire d’une unité supplémentaire de

facteur travail). Soit le rapport DY/DL. La productivité marginale du travail peut être définie

comme la quantité supplémentaire produite à l’aide d’un salarié nouveau, ou d’une heure

additionnelle.

Certaines observations tirées de l’agriculture, ont montré que lorsque l’on augmentait

l’utilisation du facteur travail, les autres facteurs demeurant fixes, à partir d’un certain seuil, la

productivité marginale du travail diminuait.

Lorsque la productivité marginale du travail est supérieure au coût du travail (salaire),

on considère que l’entreprise réalise des gains de productivité. L’origine de ces gains peut être

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très diverse : il peut s’agir de l’amélioration de la qualité ou de l’intensité du travail, du

progrès technique, de la quantité de facteur capital mis à la disposition du salarié.

4. Le capital public

Il correspond aux infrastructures de communication et de transport. Elles sont au cœur

du modèle élaboré par R.J Barro. En théorie, le capital public n’est qu’une forme de capital

physique. Il résulte des investissements opérés par l’Etat et les collectivités locales. Le capital

public comprend également les investissements dans les secteurs de l’éducation et la

recherche. En mettant en avant le capital public, cette nouvelle théorie de la croissance

souligne les imperfections du marché. Outre l’existence de situations de monopole, ces

imperfections tiennent aux problèmes de l’appropriation de l’innovation. Du fait de

l’existence d’externalités entre les firmes, une innovation, comme il a été dit précédemment,

se diffuse d’une façon ou d’une autre dans la société. La moindre rentabilité de l’innovation

qui en résulte, dissuade l’agent économique d’investir dans la recherche-développement. Dans

ce contexte, il pourra incomber à l’Etat de créer des structures institutionnelles qui

soutiennent la rentabilité des investissements privés et de subventionner les activités

insuffisamment rentables pour les agents économiques et pourtant indispensables à la société.

Barro suppose que l’Etat fournit des biens publics directement productifs qui

interviennent donc dans la fonction de production macroéconomique. La fourniture des biens

publics augmente la productivité du capital privé et incite à investir et l’augmentation des

dépenses publiques améliore la croissance.

Tous ces travaux ont été poursuivis par Grossman et Helpman (1991), Aghion et

Howitt

(1992), Barro et Sala-i-Martin (1995)…Le progrès technique résulte ainsi d’un objectif fixé

en recherche-développement, activité récompensée selon Schumpeter (1934) par la détention

d’une forme de pouvoir monopolistique ex-post. S’il n’y a pas de tendance à l’épuisement de

ces découvertes, les taux de croissance peuvent rester positifs à long terme. Dans ce cas, le

taux de croissance à long terme dépend des actions des gouvernements (politique fiscale,

respect des lois, fourniture de biens collectifs, marchés financiers…). Le gouvernement a un

pouvoir d’infléchissement du taux de croissance à long terme ! Les théories de la croissance

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endogène reposeraient donc sur l’idée que la concurrence parfaite est mortifère, et que

l’activité économique a besoin de concurrence imparfaite et d’intervention publique. En

même temps, elles réitèrent l’idée selon laquelle, sur le long terme, ni le taux

d’investissement, ni l’effort de formation ne suffisent à assurer une réduction des écarts de

développement entre pays. Ces modèles ont été relancés ces dernières années grâce à

l’intégration de nouvelles variables explicatives (régime politique, démocratie…), de

nouvelles relations (dépassement de la croissance trop restrictive afin d’intégrer les analyses

en termes de développement, IDH de Armatya Sen) et du principe de convergence

conditionnelle (Barro). Ainsi alors que l’analyse des découvertes renvoient au rythme du

progrès technologique dans les économies de pointe, l’étude de la diffusion de ces

découvertes renvoie à la manière dont les économies suiveuses se partageront par imitation

ces découvertes (possibilité de convergence proche du modèle néoclassique car l’imitation

coûte moins cher que l’innovation).

III. les limites des théories de la croissance endogène

A. Le manque des résultats empiriques

La théorie de la croissance endogène est marquée par de nombreuses limitations, dont beaucoup tiennent à sa dépendance par rapport à des modèles formels qui négligent le poids du contexte socio-institutionnel et l’enracinement du développement économique régional. De plus, l’économie de la croissance endogène s’est cantonnée à une sphère trop théorique et ses principales assertions souffrent d’une validation empirique insuffisante.. Si les travaux futurs sur la croissance se focalisent exclusivement sur la dérivation formelle d’équations générales et la construction d’équations de régression de plus en plus complexes sur des «variables explicatives », il est probable que les débats sur la croissance proprement dite se trouveront englués dans la mesure de la statistique de convergence et perdront de vue les questions sous-jacentes et notamment les processus à l’oeuvre. D’autre part, si les ouvertures et les questions soulevées par les modèles endogènes servaient à guider une quête plus informelle et empirique, on se rendrait compte de leurs potentialités pour la recherche régionale. La théorie de la croissance endogène a plutôt besoin d’être correctement « spatialisée ».

Doit-on rappeler, par ailleurs, que les enseignements qui se dégagent des modèles théoriques sont loin d’être systématiquement vérifiés empiriquement par les tests ? C’est le cas notamment pour les modèles de croissance endogène.

B. La complexité des données

Le modèle de croissance endogène se fonde sur des hypothèses rigides. Tout d'abord l'inexistence de mécanismes amortisseurs des effets économétriques des rendements d'échelle croissants ; ou encore l'absence de prise en compte de la dynamique technologique, autrement dit de la qualité des innovations et des liens qui existent entre elles. Ainsi, contrairement aux modèles de croissance antérieurs basés sur l’accumulation du capital, les nouvelles théories de la croissance peuvent donner une explication à la fois des écarts dans les taux de croissance à

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long terme et des évolutions convergentes ou non. Dans la mesure où ils donnent beaucoup d’importance aux institutions, ces théories ne s’écartent pas tellement des préoccupations traditionnelles des économistes en développement. Et pourtant, on pourrait soutenir que ces nouvelles théories de la croissance restent peu utiles pour formuler des politiques de développement : elles semblent préconiser une politique identique pour tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, et notamment leur stabilité macroéconomique, leur respect des droits de propriété, l’excellence de leur système d’éducation et également le développement de leur système financier.

On peut également relever que l’absence de convergence, qui est la spécificité des modèles de croissance endogène, constitue en même temps une limite importante. La convergence conditionnelle est régulièrement vérifiée par les données empiriques, tandis que la convergence absolue se vérifie pour des groupes d’économies homogènes

Conclusion De la présentation des différents modèles de " croissance endogène ", il convient de noter que malgré leur grande diversité, ils sont mis en oeuvre simultanément. Les théories de la croissance endogène suggèrent en outre que la croissance économique n'est pas naturelle et donc jamais acquise.

Conclusion :

La croissance économique se définit d'après François Perroux par « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. » Les théories de la croissance économique ont pour objet d'expliquer la hausse persistante des niveaux de vie observée dans de nombreux pays. Le modèle de Solow, qui se définit comme une des principales théories de la croissance, souligne le rôle important joué par le progrès technique dans l'explication de la croissance.

Une des limites de ce modèle réside dans l'absence d'explication de l'apparition et de la formation du progrès technique. Solow appréhende en effet le progrès technique comme exogène au modèle. Il l'apparente ainsi à « une manne tombée du ciel ».

Des économistes de l'Ecole de Chicago tels que Romer ou Lucas se sont penchés sur cette question écartée par Solow : comment s'explique la formation du progrès technique ? Ces recherches ont mené à la conception de théories de la croissance dans lesquelles le progrès technique est considéré comme endogène, c'est-à-dire issu des comportements internes de l'économie.

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BIBLIOGRAPHIE

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l’obtention du grade de docteur en sciences de gestion. Faculté des sciences économiques, sociales et politiques. Université catholique de Louvain, édit : UCL :

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Webographie

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