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  • PROFIL FORMATION CoHection dirige par Georges Dcote

    POUR CONSTRUIRE UN PARAGRAPHE POUR RDIGER UN ESSAI

    par Gilberte NIQUET Maftre de confrences a l'Universit de Lille I

    HATIER

  • Sommaire

    1. Les matriaux de base de i' essai : le fait - 1' op.B.niolTll 4

    - Prsentation : exercices 1 et 2.... . . . . . . . . . 4 - Formulation : exercices 3 et 4............. 6 - Liaison : exercices 5 a 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 - Assemblage : exercices 8 et 9 . . . . . . . . . . . . . 13

    2. Le parag:raphe qui dveloppe un fait . . . . . . . . . 16 - Tableau des catgories logiques . . . . . . . . . . . 16 - Six exercices de reprage : n 1 O a 15 . . . . . . 18 - Trois exercices de rdaction : n 16 a 18 . . . 25

    3. Le pairagraphe qmi dvefoppe une opinio!Tll . . . . . 28 Les trois processus de dveloppement . . . . . . 28 - Un exercice de reprage : n 19 . . . . . . . . . . . 29

    Dveloppement par l'exemple . . . . . . . . . . . . . 31 - Trois exercices de rdaction : n 20 a 22 . . . 31

    Dveloppement par le scnario . . . . . . . . . . . . 32 - Deux exercices de rdaction : n 23 a 24 . . . 32

    HATIER, PARIS, JANVIER 1989 Tout~ r~prsentation, traduc;:tion, adaptation ou reproduction, rnerne partielle, par tous procedes, en tous pays, faite sans autorisation pralable est illicite et exposerait le contrevenant a des poursuites judiciaires. Rf. : loi du 11 mars 195 7.

    ISBN 2-218-1848-9

    2

    e Dveloppement par l' argumentation ...... . - Un exercice de reprage : n 25 .......... . - Huit exercices de rdaction : n 26 a 33 ... .

    a! L'argumentation dductive : n 26 a 28 .. b / L' argumentation accumulative

    n 29 a 33 ......................... .

    4. L'essai : exp1ression cohrente de la pense ... . L' essai plaidoyer ....................... - Deux exercices de reprage et rdaction :

    n 34 et 35 ....................... .... - Un exercice de rdaction : n 36 ......... .

    e L'essai critique ................. - Un exercice de reprage et rdaction : n 37

    L'essai dialectique ................. - Deux exercices de reprage : n 38 et 39 ... - Deux exercices de reprage et rdaction :

    n 40 et 41 ........................... .

    34 34

    35

    37

    41

    41

    42 46

    47 47

    50 50

    55

    Coririgs ......... 5t \

    3

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  • Les lllatriaux de base de l'essai : Le fait - l'opinion

    Un essai est un texte raisonn. 11 traduit le cours d'une rflexion organise sur un theme donn ou sur un suj et donn.

    Par exemple, on peut crire un essai sur La vitesse , ou construire un essai a propos d'un sujet de ce type : Le roman policier appartient-il a la littrature ?

    Un essai est constitu de plusieurs paragraphes. A l'int-rieur de chaque paragraphe, se cotoient gnralement des faits et des opinions. Ce sont la les lments de base du texte raisonn.

    Il importe de bien les conna!tre et de ne pas les confondre.

    4

    PRSENTATION Le fait est un lment du rel qu'on peut situer dans l'espace et dans le temps. Son existence est indiscutable : Les premiers Jeux Olympiques eurent lieu en Grece en 776 avant Jsus-Christ.

    L'opinion est un jugement port sur quelque chose ou sur quelqu'un. Meme si son auteur la croit exacte, une opinion est discu-table : Actuellement, les jeux sont perverts par la politique.

    f !

    Exercice 1

    Classe:; les noncs su_ivants en deux sries selon qu 'ils voquent des fazts (F) ou exprzment une opinion (O). l. La Fontaine vcut au XVIIe siecle. 2. Les fables de La Fontaine n'ont rien de moral. 3. L'alpinisme est le sport des mystiques. 4. L'Everest est le plus haut sommet du monde. 5. La terre tourne autour du soleil. 6. La terre est faite pour l'homme. 7. L'hro1sme est l'honneur des guerres. 8. Le 3 aoh 1914, l' Allemagne dclara la guerre a la France. 9. Louis Pasteur dcouvrit le vaccin contre la rage. 10. L'homme de science n'est qu'un rationaliste.

    Exercice 2

    Faites deux phrases a propos de chacun des themes prsents ci-dessous_. ~a premiere voquera un f ait ; la seconde formulera une opzmon. Cette derniere sera positive ou ngative a votre choix.

    Ex. : Theme - Napolon.

    Fait : Napolon fut sacr empereur des Fran~ais en J 804. opinion < p~siii~e Napolon tait un stratege gnial.

    negatzve : Napolon ruina la France.

    Tbemes Faits Opinions

    Le minitel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le ro man . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Picasso

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    Le scrabble . . . . . . . . . . .

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    La peine de mort . . . . . . . . . . ,,

    . . . . . . . . .

    Noel . . . . . . . . . . . . Le Japon . . . . . . . . .

    . . . . .

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    5

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  • fORMUILATDON

    Le fait et l'opinion s'noncent au moyel d'une phrase cfai.re et concise. La concision de la phrase fait que celle-ci est souvent courte.

    Exerdce 3 Formulez en une phrase courte le f ait explicit par chacun de ces paragraphes. Aidez-vous, pour ce faire, de la phrase-canevas situe sous le paragraphe :

    1. Dans deux lyces-pilotes, les leves de seconde ont eu a se dterminer pour une option facultative. Au lyce Mou-nier de Chatenay-Malabry, 100 leves sur 130 ont choisi l'option informatique ; au lyce Fnelon de Paris, 75 le-ves sur 105 ont fait le mme choix. L 'informatique ......... les jeunes.

    2. Il y a actuellement dans le monde six cents millions d' appareils tlphoniques utiliss seulement par 1 O OJo de la population totale de notre planete. Les trois quarts de ces appareils se concentrent dans neuf pays dvelopps. Tokyo, par exemple, dispose de plus de tlphones que }'ensemble du continent africain. L e tlphone reste ................ des pays dvelopps.

    3. D' a pres les tudes ralises par des chercheurs alle-mands depuis une trentaine d ' annes, le foehn, vent chaud venu d'ltalie, aurait des incidences dfavorables sur l'tat des cardiaques et des grands nerveux de Suisse et d 'Autri-che. En France, les fichers du SAMU sur la rgion pari-sienne ont permis de rapprocher, jour apres jour, l'tat 6

    \ -

    du temps et le nombre d'infarctus du myocarde comme celui des tentatives de suicide. Les scientifiques pensent que le temps ................. . sur la sant.

    4. Les spcialistes de la scurit routiere estiment que la ceinture de scurit est tres utile. Des automobilistes par-tagent leur avis ; d'autres non. On retrouve les memes divergences d'opinion chez les constructeurs, et paflni les journalistes spcialiss. La ceinture de scurit est .. . ................. .

    5. Dans la socit actuelle, on trouve des familles tradi-tionnelles avec parents et enfants ; des familles mono-parentales ou une mere ou un pere leve seul(e) son enfant , et des familles cohabitantes ou des concubins levent des enfants d'origine disparate. La famille moderne a ...... . ..................... .

    Exell"cice 4l

    Chacun des paragraphes figurant ci-dessous tend a dmontrer une opinion. Essayez de f ormuler cette derniere en une phrase concise. Pour ce faire, aidez-vous des phrases-canevas places sous leparagraphe. [Choisissez laformulation qui vous convient le mieux : a) ou b)] :

    1. Quand on souffre profondment, au plan physique ou moral, on a beau pleurer, s'exprimer, manifester la dou-leur, les a u tres ne peuvent se reprsenter la dimension de celle-ci ; elle atteint trop de choses dans l'etre, et de fa9on trop intense, pour pouvoir etre saisie avec des mots. a) Les grandes douleurs sont ... .. ........... . b) Nous ne pouvons communiquer aux autres nos ~

    .. \. ' \'

    2. Au printemps, la nature fait fleurir en apothose des )\ vergers qui donneront les fruits nourriciers ; mais elle pro- ' voque aussi les typhons meurtriers dont s 'accompagne la

    7

  • mousson ; elle f ait lever le bl, e o mm e elle dveloppe les virus les plus dangereux, du cholra au sida. a) La nature est a la f ois ........ _ . . . et ......... . b) La nature n'est ni .......... ni ......... . 3. Selon le mtier qu'on a fait, on meurt plus ou moins tot ; la mort ne frappe done pas tout le monde de la meme fa9on. a) La mort est .......... . b) Il n'y a pas ....... dans la mort. 4. Pour oser porter un vetement excentrique, ou pour f aire une cho se qui nous singularise, il ne f aut pas avoir peur de ce que diront les a u tres ; en un mot, il f aut avo ir du courage. a) L 'excentricit . . . . . . . . du courage. b) On ne peut etre excentrique sans etre .......... . 5. La souffrance enleve a l'individu beaucoup de ses capa-cits : forces, apptit, combativit, got de vivre, voire lucidit. Elle diminue en lui ses ressources physiques et morales. a) La souffrance am ... .... l'individu. b) On perd beaucoup de ses . . . . . . . . . . . . . dans la souffrance.

    6. La publicit en prend a son aise avec la ralit. Elle f ait voler des vaches, apparaitre des extraterrestres, dispara!-tre des taches indlbiles, reluire des sois comme s'ils taient des miroirs. C'est tellement exagr que c'en est ridicule. a) La publicit ca. . . . . . . . la ralit. b) La publicit tra. . . . . . . . la ralit. 7. Une bande de jeunes se forme et se dforme au gr des circonstances. Ses membres se dispersent aussi vite qu'ils se sont groups. Ce n'est jamais pour bien longtemps. a) La bande est un phnomene ph ........ .

    fu . ........ . b) La bande est sans 8

    LIAISON Le fait et l'opinion ne sont pas sans liens. L'opinion se dduit le plus souvent des faits. C'est a partir d'eux qu'elle na't et se formule. On

  • E:xeirdce 6

    Essayez de trouver un fait qui corresponde a chacune des opi-nions prsentes ci-dessous: 1) Le sport rapproche les hommes. 2) Le sport engendre la violence. 3) Les ap6tres de la paix encourent des risques mortels. 4) Les hommes de coeur finissent toujours par aboutir. 5) Le roman est aussi un documentaire sur une poque.

    E:xell"cice 7

    L 'opinion se dduit souvent de faits. Cinq sries de trois faits vous sont prsentes ci-dessous. Essayez de trouver pour cha-cune d'elles l'opinion qu'on peut en dduire. (Pour vous aider, des indications vous sont donnes en regard de chaque srie. Elles vous indiquent le theme impliqu par les faits, puis vous propo-sent les dbuts de phrase possibles pour formuler l'opinion. Vous pouvez, bien videmment, exprimer celle-ci tout autrement.)

    SRIE 1

    Les faits: La France rpublicaine re9oit parfois les chefs d'tat trangers au chatea u de Versailles. Les choeurs de l' Arme Rouge chantent souvent des mlodies provenant de la vieille Russie. En R.F .A., le festival de Bayreuth se droule chaque anne dans le thatre construit par le roi Louis II pour la reprsentation des oeuvres de Wagner. [Les faits portent sur les rapports d'un pays avec son pass.]

    L 'opinion : Un pays ne peut ................................ . Un pays ne saurait ......................... .

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    SRIE 2 Les faits: Le Gargantua de Rabelais mesurait 300 metres. Dans la Nuit des Temps, Ren Barjavel fait revivre des hommes et une f emme congels depuis des millnaires. Jules Verne fait exister dans le magma terrestre une faune et une flore. [Les faits portent sur la relation de certaines ceuvres littraires avec le rel.] L 'opinion:

    Certaines oeuvres littraires sont .................. . Certaines oeuvres littraires inventent .............. .

    SRIE 3 Les faits: Des le XVIe siecle, un homme russit le tour du monde en bateau. U s'appelait Ferdinand de Magellan. En 1786, le Mont-Blanc tait dja vaincu. Le Docteur Paccard et Jacques Balmat l'avaient gravi. En 1985, un frarn;:ais, Grard d 'Aboville, traversa l' Atlantique Nord a la rame. [Les faits portent sur les rapports de l'homme avec ce qui fui paraft impossible.] L'opinion: L'homme est ................................. . L 'impossible ...................... .

    SRIE 4 ~ Les faits: Tristan et Iseut vivent une passion adultere. Faust fait un pacte avec le diable. CEdipe pouse sa mere.

    \. "f

    [Les f aits portent sur le mythe. A travers les faits voqus, on peut porter une opinion sur la valeur mora/e du mythe.j

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  • L'opinion: Le mythe est Le rnythe n' a rien de ........ .

    SRIE 5 Les faits: Quand Harpagon1 crie : Au voleur ! , il fait rire mais il est dsespr. Ci) Quand Monsieur J ourdain2 articule les voyelles, le public rit, rnais le personnage s'applique. o Quand Philaminte3 loue la grammaire

  • food leur offrent dsormais une solution adapte a leur budget. Quel que soit le niveau de vie dont on dispose, on peut raisonnablement s'offrir ce _type d'alirnent.

    Enfin, ......................... Qu'il s'agisse de pan-bagnats aux asperges ou de friands a la saucisse, leur saveur est gnralement agrable et leur vue est apptis-sante. Les fabricants ont fait le ncessaire pour que ces produits mettent en apptit et que le consommateur ne soit pas d9u en les rnangeant. De fait, on peut se rgaler a dguster un fast-food.

    1Exeircice 9

    I. Lisez le texte suivant et relevez les mots qui vous seraient ven-tuellement inconnus. Cherchez leur sens dans le dictionnaire.

    2. L 'opinion dveloppe au dbut de chaque paragraphe a t efface. Essayez de la retrouver et de bien la formuler. 3. Dans la conclusion, l'auteur dit que la jeunesse a aussi des dfauts . Construisez une phrase qui voque un dfaut de la jeunesse, ou bien dsignez en une phrase une autre qualit de la jeunesse.

    Elle a toujours t prsente dans les socits. Elle esta la fois l'avenir d'un peuple et l'objet de sa responsabilit la plus grande. L'ternelle jeunesse habite toute nation. Dcrie, aime, encourage, vilipende, elle suscite en meme temps les reproches et les louanges. Pour ma part, je choisis de souligner ses qualits essentielles :

    T out d'abord, .................. . .......... Elle ne dissimule pas, elle ne biaise pas ; elle dit sans dtour ce qu'elle pense ou elle le manifeste netternent. Avec elle, on sait toujours a quoi s'en tenir. L'hypocrisie et la four-berie ne sont pas son f ait.

    14

    "' ,,

    Ensuite, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L orsqu'il faut queter sur la voie publique,' laver des voitures ou orga-niser de petites fetes au profit d'oeuvres de bienfaisance, les jeunes paient largement de leurs personnes. Ils sont sen-sibles a la dtresse des autres et veulent agir pour y rern-dier. Face aux grands maux de notre temps : la f amin e , la pauvret , etc., le coeur de la jeunesse n'est pas encor e cuirass. Il ragit et se donne largement.

    Enfin, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A cet age, un ami est sacr. Il compte vraiment dans la vie, e t on ne saurait le dlaisser sans motif, encore moins l'aban-donner dans le malheur. A vec lui, on dialogue, on par-tage sans compter et on s 'paule mutuellement. Les amis sont vraiment les autres freres et soeurs que nous donne la vie.

    Telles sont a mon sens les principales vertus de la jeu-nesse. Elle en a d'autres, de meme que des dfauts. Et tous sont levain . Ils sont en devenir. Savoir dvelopper ces qualits et rduire les imperfections pour se construire une personnalit solide est la mission de la jeunesse. Celle-ci risque son avenir dans cette mtarnorphose ncessaire. Mais ce risque est exaltant. Bernanos l' a dit : La jeu-nesse est bnie. La jeunesse est un risque a courir, mais ce risque meme est bni.

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  • Le paragraphe qui dveloppe un f ait

    L'existence d'un fait n'est pas discutable, puisque le fait appartient au rel. Cependant, on peut dvelopper un f ait apres en avoir rvl l'existence. Pour ce faire, on cons-truit un paragraphe qui apporte diffrentes inf ormations a son propos.

    Elles appartiennent le plus souvent aux catgoJries Dogi-ques prsentes ci-dessous :

    Fait

    &* w 4

    Tablean des ca:tgories logiques

    PRSENTATION DES ACTEURS DU FAOT on prsente les personnages qui crent le f ait :

    Des manifestants b/oquent les pages de /'autoroute /anguedo-cienne. Acteuirs On prcise qui sont les manifestants : viticulteurs en colere, ou usagers qui protestent, etc.

    PRSENTATION DES COMPOSANTES DU FABT on prsente le ou les lment(s) majeur(s)

    qui constitue(nt) un fait : Fait La carte a puce se vulgarise dans les P. T. T. Composamrte On prcise ce qu'est une carte a puce.

    16

    Fait

    PRSENTATION DES CAUSES DU FAIT on indique pourquoi le fait se produit :

    La circulation est b/oque sur le bou/evard priphrique. Causes on prcise les causes du blocage : (densit du trafic, accident survenu a tel endroit, etc.).

    PRSENTATION DES CONSOUENCES DU FAIT on montre les incidences du f ait en diff rents domaines

    Fait De violents orages se sont abattus sur le Vauc/use. Consquences On prcise les effets de l'orage

    / destruction de serres - rcoltes cornprornises '.,. raret de certains prirneurs

    sur les marchs. '.,. hausse du prix de ces

    lgurnes.

    PRSENTATiON D'UNE OPPOSITION AU FAIT on rnontre les lrnents qui contrarient la ralisation du f ait : Fait Des sauveteurs tentent de remonter un jeune splo/ogue bless dans une ga/erie souterraine. Opposition On prcise les lrnents qui contrarient la remonte du bless (boulis considrables, monte des eaux souterraines).

    PRSENTATION DE L'AVENIR DU FAIT on voque comment le fait pourra voluer dans l'avenir

    Th \ Cette entreprise instaure l'horaire a la carte dans un de ses servi&s.

    ~ Avenir \. On prcise le devenir possible de l'horaire a la carte : il se mairir tiendra et s'tendra a toute l'entreprise : . - s ~il est bien gr, ... - s'il est rentable. w ; + ea: * fiiAA &+# *iM9Wri*& '*'t#W 4H?iif444 A&45f*'!5*

    17

  • Exe!T'cke 10 Le paragraphe ci-dessous voque le f ait suivant : Il y a pres d'un mil/ion d'illettrs fonctionnels en France. Pour dvelop-per le fait, l'auteur utilise les catgories logiques suivantes : acteurs du fait, causes, consquences, avenir du fait. Dlimitez da ns le texte ces diff rentes parties en p/afant ce signe :

    11111 a la fin de chacune de ces 4 parties (Attention ! Ne tenezpas compte de la premiere phrase. Elle ne f ait que poser le f ait da ns sa globalit). Il y a pres d'un million d'illettrs fonctionnels en France. Qui sont-ils ? Quelles sont les personnes que dsi-gne cette appellation ? Ce sont les gens qui ne maitrisent pas suffisamment la lecture et l'criture pour les manier

    5 correctement. Ils ne comprennent guere ce qu'ils lisent, et sont incapables de rdiger un petit texte. Pourquoi en sont-ils arrivs la ? Deux raisons expliquent principalement leur situation : ou bien ces personnes ont manqu leur apprentissage de la lecture et de l'criture quand elles

    10 taient enfants ; elles n'ont jamais bien su lire et crire ; ou bien ces gens ont russi leur apprentissage, mais ont dsappris depuis lors par le jeu de l'inhabitude. A force de ne plus lire et de ne plus crire, ils ont amoindri leurs capacits. Quelle que soit la cause, le rsultat est domma-

    15 geable. Ces illettrs fonctionnels sont dpendants des autres dans de multiples situations de communication. Pour rdiger une lettre, remplir un formulaire, lire un mode d'emploi, ils ont besoin du concours de quelqu'un. L'avenir sera sombre pour eux si rien n'amliore leur situa-

    20 tion ; car l'informatisation du monde va requrir la mai-trise de deux langages : le langage informatique et le lan-gage fondamental. On ne pourra possder l'un si l'on ne maitrise pas l'autre. Dans ces conditions, les illettrs fonctionnels risquent de devenir les citoyens perdus de

    25 demain.

    ExelT'cke 11 Le paragraphe ci-dessous voque le fait suivant : Soixante et un pour cent des automobilistes interrogs ont peur au volant. Pour dvelopper le fait, l'auteur uti!ise cinq catgories logiques dlimites par ce signe : lii1 Nommez-les, puis indiquez dans que/

    18

    ordre elles se succedent. Utilisez, pour ce faire, le tableau figu-ranta la suite du paragraphe. (Attention ! Ne tenez pas compte de la premie re phrase : elle ne f ait que poser le f aii da ns sa globalit.) Soixante et un pour cent des automobilistes ont peur au volant. Cet chantillon de population compte autant d'hommes que de femmes et regroupe des ages divers. On y trouve, en effet, des conducteurs chevronns aussi bien que de jeunes dtenteurs du permis. C'est done un gros pourcentage des automobilistes qui se dit inquiet au volant.

    11 En fait, cette peur n'tonne pas quand on sait que 12 000 personnes meurent chaque anne sur les routes et qu'un Frarn;ais sur deux compte une victime de la route dans sa famille ou parmi ses proches. 1111 Cette crainte de la route n'est pas sans incidences sur le comportement des automobilistes. Si elle incite certains a la prudence, elle provoque chez d'autres des hsitations qui causent par-fois des accidents. a Que faire pour maitriser cette situa-tion ? Les mesures envisages sont a la fois rpressives et ducatives. C'est ainsi qu'on va renforcer les sanctions s'appliquant aux fautes graves : exces de vitesse, alcool-mie, refus de priorit, etc. Parallelement, on va sensibili-ser le public aux incidences corporelles des accidents de la route, par le moyen d'missions tlvises. Enfin, on continuera d' apprendre tres t6t aux coliers le code de la route. 1111 Semblables mesures suffiront-elles a rassurer les conducteurs ? A la scurit routiere, on n'ose l'affirmer, car le pronostic pour l'avenir reste incertain. En fait, tout dpendra des rsultats qu'obtiendront les nouvelles mesu-res mises en place, comme tout dpendra de la permanence de ces rsultats. La peur au volant est lie a l'hcatombe routiere : si cette derniere diminue, la psychose de la route s'attnuera ; sinon, elle subsistera et probablemef\t s'aggravera. Sil

    . ................................... \, Catgorie 1 . . \,,

    .....................................

    \ Catgorie 2

    ,, '1' Catgorie 3 . .

    Catgorie 4 . . Catgorie 5 . .

    19

  • : Exercice 12

    Le paragraphe ci-dessous voque le fait suivant : L 'usage du :balladeur~'_est dornavant rpandu. Pour dvelopper le fait, l auteur utzlzse quatre catgories logiques : dlimitez chacune d'elles par ce signe 11. Nommez-les dans l'ordre ou elles se suc-ce'!.._ent (cf. le tableau p. 16-17). Ne tenez pas compte de la pre-mzere phrase ; elle ne f ait que poser le fait da ns sa globalit.

    L 'usage du balladeur est dornavant rpandu. Cet appareil est essentiellement compos de deux couteurs relis a un transistor portatif. Les couteurs se placent sur les oreilles, et le transistor se porte a volont en bandou-

    5 liere ou dans la poche. Ainsi con~u, le balladeur permet ?-'couter la radio en circuit ferm. Pourquoi plait-il autant a nos conternporains ? Trois raisons sont essentiellernent voques. L'appareil_permet d'abord de s'isoler, de ne pas entendre ce qui se d1t ou se produit a l' extrieur. On est

    10 seul avec l'rnission de son choix. Le balladeur vite encore !'ennui. I:ors d'un dplacement assez long, d'une attente dans ~n heu ou d'ui: moment de dsreuvrement, le walk-rnan t1ent compagn1e. Enfin, il correspond a une rnode donnant a ceux qui le portent l'impression d'etre bran~

    15 ch~~ , ~'est-a-d~re d'etre au gofit du temps. Si apprci qu I1 so1t, le petn engin a cependant des effets ngatifs. Son port prolong rduit d'abord les capacits auditives. Apr~s deux heures d'coute, il faut un certain ternps a l'orellle pour retrouver ses capacits normales. De rnerne

    20 Ie: ballade~r. rduit !'ensemble des rflexes, qu'ils soient v1s~els, ~ud1t1fs ou rnoteurs. De fa~on gnrale, on ragit mo1ns ~1te et de f a~on moins adquate quand on porte cet appare11. Cela est particulierement dangereux en ville ou

    s~r ~a rou~e. Quel sera alors l'avenir du balladeur ? Sera-25 t-11 interd1t pour cause de danger, ou utilis plus raison-

    nablement ? La rponse est sans doute dans la sagesse des Fran~ais, rnais aussi dans l'volution de la rnode.

    Catgorie 1 . . Catgorie 2 . . Catgorie 3 . . Catgorie 4 . .

    20

    Exercice 13 Dans le paragraphe ci-dessous, l'auteur dveloppe lefait suivant : Les missions prfres des enfants sont les vido-clips et les films fantastiques. Voici, ple-mle, les lments qu 'utilise rauteur pour dvelopper le f ait :

    .---. Causes de l 'engoue- ~ Conclusion. w ment des enf ants pour les films fantastiques. [i] Exemple de l'engoue-ment des enfants pour

    [iJ Causes de l'engoue- les vido-clips. ment des enf ants pour les vido-clips. [i] Exemple de l'engoue-ment des enfants pour ~ Les acteurs du fait. les films f antastiques.

    A pres avo ir lu le paragraphe ou les diff rentes squences sont dlimites par ce signe 11. Indiquez dans que! ordre se succe-dent ces squences. Utilisez, pour ce f aire, les lettres figurant dans le tableau ci-dessus.

    Les rnissions prfres des enfants sont les vido-clips et les films fantastiques. 111 Il est intressant de noter tout d'abord que ces enfants appartiennent a une tranche d'age bien spcifique. En effet, les producteurs de vido-clips et de films fantastiques ne recrutent pas leurs fans parmi les tout-petits. C'est chez les 8-13 ans qu'ils ont trouv un public de choix, les vido-clips et le f antastique suscitant un vritable engouement dans cette classe d'age. 111 Le fait mrite d'etre analys afin d'en distinguer les causes. Quelles sont, en effet, les raisons d'une telle passion ? En ce qui concerne les vido-clips, on remarque qu'il s'agil de squences tlvisuelles assez courtes, ce qui corresponcf aux capacits de l'attention enfantine. Par ailleurs, ces\ vido-clips sont avant tout musicaux, et chacun sait que \ la musique (spcialement la rnusique moderne) tient une \ place privilgie dans la vie des enfants. Enfin, ces petits ~ filrns sont des montages remplis de drlerie, de couleurs et de fantaisie. L'imagination y domine, ce qui explique

    21

  • que les enfants y soient sensibles. 11 Nous avons eu une bonne illustration de cet engouement pour les vido-clips dans l'norme succes qu'a connu, avec la chanson Thril-l~r , le vido-clip de Michael J ackson : Les morts v1vants . Presque tous les enfants de 8 a 13 ans connais-saient_la danse f ameuse mise en scene dans cette squence, et qui tait interprte par de bizarres cratures, mi-

    ~quelettes, mi-vampires. 11 Quant aux films fantastiques, ils remplacent les cantes. ns correspondent aux gofits des enfants pour la dmesure et la magie. ns satisfont aussi leur besoin d'prouver de la peur de temps en temps.

    11 Tout le gnie de Steven Spielberg est de l'avoir com-pris : Avec les aventuriers de l'arche perdue et Le temple maudit , il a su trouver ainsi la faveur des enfants.

    11 Vido-clips et films fantastiques sont done la rponse moderne a un besoin permanent de l'enfance. Pour autant, valent-ils mieux que les cantes et comptines d'antan qu 'ils ont supplants ? La question vaudrait d'etre tudie. 11

    Plan du texte ...................................

    Exerciice 14

    Le paragraphe suivant porte sur le roman de Voltaire: Candide. L 'auteur Y dveloppe ce fait : L 'apprentissage de Candide s'exerce dans trois domaines.

    l. L.: premiere partie du texte est dlimite par ces signes : [ ]. l'!dzquez a que/le catgorie logique elle appartient. (Consu/tez, sz ncessaire, le tab/eau prsent p. 16-17).

    2. Subdivisez logiquement cette premiere partie en trois sous-parties; pour ce faire, marquez la fin de chacune d'elles d'un trait vertical.

    22

    3. Dans chaque sous-partie, soulignez le terme d'articulation introducteur, puis celui qui marque une opposition.

    4. La fin de la premiere partie comporte un phrase rcapitula-tive : soulignez le terme qui l'introduit ; comblez ensuite les poin-tills de cette phrase par les adjectifs appropris.

    5. Jndiquez a que/le catgorie /ogique appartient la seconde partie du paragraphe.

    L'apprentissage de Candide s'exerce dans trois domaines. [Il y a d'abord la philosophie. En cette matiere, Candide subit l'influence de Pangloss, disciple de Leibniz, qui pro-fesse que : Tout va pour le mieux dans le meilleur des

    5 mondes. Mais la vie dment cette philosophie, et con-duit peu a peu Candide a l' abandonner. ll y a ensuite l'amour, incarne par Cungonde. Au dpart Candide croit que sa bien-aime n' est que puret et beaut, et qu' elle est digne d'un amour absolu. Peu a peu, cependant,

    10 l'image de Cungonde s'altere et Candide voit la jeune femme telle qu'elle est : laide et faillible. Il y a enfin l'ordre tabli, reprsent par la famille aristocratique des Thunder-ten-tronck. A l'origine, Candide voit en elle l'incarnation de l'ordre social idal. Au fil du temps, pourtant, il est

    1 5 dsillusionn, et amen a chercher un autre modele pour la socit. Ainsi Voltaire a-t-il fait cheminer son person-nage de l'illusion a la dsillusion ; et cette volution s'est accomplie au plan .......... , ......... , et ....... ] . Pourquoi cet itinraire ? Pourquoi cette marche de l'irra:-

    20 lisme au ralisme a travers les dgrads de la dception i C'est que Voltaire entend jeter, a travers le cheminement. de Candide, les bases d'un art de vivre. Ce dernier se pro-\ file nettement dans l' oeuvre a mesure que se dveloppent \ l'exprience et la rflexion du personnage. C'est le bon- \,

    25 heur limit , qui exclut tous les systemes d'a priori, et '1 consiste a tenir en toute chose une attitude modeste, tout en s'exprimant dans le travail et dans l'action.

    23

  • Exercice 15

    Le paragraphe ci-dessous se rapporte au roman de Zafa : la Bete humaine. L 'auteur dveloppe cefait: Dans la Bete humaine, plusieurs personnages meurent violemment.

    l. Des mots ont t effacs iz certains endroits et sont reprsen-ts par des pointills. Efforcez-vous de les retrouver logiquement en vous fondant sur le sens du texte.

    2. Les diffrentes parties du texte sont dlimites par ce signe : [ ] ; elles correspondent a des catgories logiques. Nommez-les en vous aidant de ces titres, prsents ple-mle : - causes du fait ; - incidence sur le climat gnral du roman ; - inci-dences sur l'action; - description du fait; - incidence sur l'reuvre de Zola.

    Dans la Bte humaine, plusieurs personnages meurent vio-lemment. [11 y a d'abord le prsident Grandmorin, assas-sin par Roubaud dans l'express Paris-Le Havre. Il y a ensuite Flore, qui se suicide en se jetant sous un train. Suit

    5 la mise a mort de Phasie, empoisonne par son mari Misard ; puis le dces de Sverine, tue par Jacques Lan-tier, et enfin la mort de Jacques Lantier lui-meme, qui tombe du train qu'il conduit]. [Qu'elles soient criminelles ou accidentelles, ces morts violentes ont toutes pour ori-

    10 gine les sentiments les plus bas. Roubaud tue Grandmo-rin par jalousie rtrospective. Flore cherche a tuer Sve-rine pour le merne motif. C'est parce qu'elle n'y parvient pas qu'elle se tue. Misard empoisonne sa femme par ............ , pour s' approprier un petit hritage qu' elle

    15 a fait et qu'elle cache. Jacques Lantier tue Sverine sous l'emprise d'une tare hrditaire qui s'exacerbe soudain : la folie]. [Ces meurtres en srie ne sont pas sans con-squences. Ils agissent d'abord sur la dynamique du roman. A se multiplier, en effet, le crime devient l'un des

    20 .......... de l'action. C'est parce que Jacques Lantier a t le tmoin du meurtre de Grandmorin qu'il intervient dans la vie du couple Roubaud, puis devient l'amant de Sverine. C'est en raison de ce dernier fait que Flore con-nait la jalousie, et tente de tuer Sverine. C'est lorsque 24

    25 Sverine est morte, que Jacques devient l'amant de Phi-lomene. Celle-ci est la ma'tresse de Pecqueux, l'homme qui conduit le Paris-Le Havre avec Jacgues. La jalousie saisit alors Pecqueux, et suscite entre les deux hommes une lutte qui aboutira a la catastrophe finale : la chute des deux

    30 conducteurs hors du train]. [D'autre part, cet enchaine-ment de meurtres donne a la Bete humaine une ......... . rarement atteinte dans un roman. Que de sang et d'hor-reur ! , crira a juste titre un critique de l'poque]. [Or ce climat gnral de l'ceuvre a pour effet de donner au cycle

    35 des Rougon-Macquart l'une de ses significations : la dg-nrescence d'une filiation hrditaire, dont la souche tait mauvaise. De la folie meurtriere de Lantier, Zola dit : Cela venait de si lo in ! Du mal que des f emmes avaient fait asa race .Ce faisant, la Bete humaine est bien l'une

    40 des cls du cyle des Rougon-Macquart, car elle vient illus-trer les theses qui inspirent l'ceuvre de Zola].

    Exercice 16

    J. Compltez le paragraphe ci-dessous pour dvelopper le fait suivant : Les nouveaux pauvres existent en France ; la f aim dans le monde commence dsormais dans nos rues.

    2. Jndiquez les trois catgories logiques qui correspondent aux trois parties du texte. (Ne tenez pas compte de la premiere phrase, elle nonce globalement le fait.)

    Les nouveaux pauvres existent en France ; la faim dans le monde commence dsormais dans nos rues. De qui~ s'agit-il ? Quels sont ces nouveaux pauvres dont par-"" lent les j ournaux et la tlvision ? Ce sont : (6 lignes enviran) \ ........................................................................

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comment en sont-ils arrivs la ? D'ou vient cette nouvelle pauvret ? Les origines sont diverses : (6 lignes enviran) ........................ . ........................................................

    25

    \

  • : , ... , .. . . . . . . . . Que f aire f ace a ces miseres ? L_a prei;i-1ere react1on re"."ient. a,l'E~a~. Il lui incombe d'orga-~:use~ d urgence une sohdante m1mmale, quitte a crer un imp?t supplmen~aire. Mais l'intervention de l'Etat ne sufflt pas. La gravlt du mal requiert aussi (2 lignes enviran) : .............. On parle parf,~:ns d~ l'enfer des autres , c'est-a-dire de la diffi-

    cu~te de vIVre ave~ eux ; l'enf_er demain sera de ne plus v01r l~s autres , s1 nous ne fa1sons rien face a la pauvret. La f a1m les aura dtruits.

    Exell"cice 17

    D~'!lappez le fait nanc au dbut du paragraphe ci-dessaus. Utzlzsez paur ce faire les trais catgaries lagiques prsentes dans le canevas du paragraphe : causes - cansquences - remedes.

    i..:_n Frarn;:ai~ sur deux place le bruit au premier rang des genes dont il souffre. Le fait n'a rien de surprenant car les sources du bruit sont multiples (JO lignes enviran) ....

    ."........ .". .. Ai~~,. ~~- ~~~t .di~~.~~~ -~~tre ~;i~~ti~~ est gnratrice de bruit. Les consquences sont nombreu-ses et dommageables (10 lignes enviran) ............. .

    La situation heureusement n'est pas sans solutions et nous avons .quelques raisons d'esprer en une rgressi~n de la po_llut10n s_onore a l'avenir. D'abord, des mesures ont t pn~_es, obhge~nt les promoteurs a insonoriser les habitats qu Ils constru1sent. De meme, la loi pnalise dornavant les conducteurs d'engins trop bruyants. Ils sont sanction-ns par des proces-verbaux. Enfin, une campagne anti-bruit se dveloppe, .............................. .

    26

    Exeircice 18

    Le paragraphe ci-dessaus dveloppe ce fait : Depuis sa cra-tian dans les annes 50, le livre en farmat de pache s'est puis-samment vulgaris. >>

    J. Les phrases d'enchanement entre des catgaries lagiques du paragraphe ant t effaces; essayez de les retrauver.

    2. Relisez le paragraphe ainsi camplt. Reprez ses trais par-ties et nammez-les.

    Depuis sa cration dans les annes 50, le livre en format de poche s'est puissamment vulgaris. n s'agit d'un livre de dimension rduite, imprim gnralement en petits caracteres sur un papier de qualit banale. Ce type de col-lection ne publie jamais de nouveauts, mais des oeuvres qui ont dja t dites par ailleurs. Ces ouvrages appar-tiennent a des genres tres divers : oeuvres littraires, romans policiers, tmoignages, livres de vulgarisation scientifique, etc. . ............................... . . . . . . . . . . . . . . . . D'abord, le livre en format de poche est peu coteux. Son prix est gnralement infrieur de 70 OJo a celui d'un livre publi dans son dition d'origine. Ce cot modeste explique djala russite de ces collections. Ensuite, le livre en format de poche est pratique. Sa petite dimension permet prcisment de le glisser dans une poche, ou de le placer commodment dans un sac. . ....... . ...................................................

    ............... 11 est probable que le public continuera d'apprcier ce type de collection, d'autant qu'elle est lar-gement passe dans l'usage.

    27

  • Le paragraphe qui dveloppe une opinion

    Il ne suf fit pas d' , . -1 f enoncer une op1n1on pour convaincre UI til~ut end~fofr'e en dmontrer la justesse. Pour cela on peut

    iser 1 erents procds : '

    IUustrer P opinion : On empru~te a la ralit des exemples probants ou bien ?n constru1t un ~c~a:io fictif, dont le droule~ent tend a montrer que 1 op1n1on est juste.

    Prouver fa pertinence de l'opinion . On _u~e d'arguments de nature a ~abl" la 1ustesse de l'op1n1on. ir

    28

    LES TROUS PROCESSUS DE DVElOPPEMENT L'exemple est un fait emprunt a ' 1 u ree , ses personnages sont notoires. Le scna!"io es\ ~-m rcit imagi11:aire. Ses personnages sont fictifs. L'un ~t autre tendent a prouver le bien-fond de 1' 1U~1strant ~elle-ci. I1 faut done que leurs person~~;~;~~ 1~~ !a11~s d_or:it Ils,so!1t les acteurs soient significatifs par rapport a op1ruon em1se. L' argumentation

    e~~ ~n rais_on?ement, c'est-a-dire un enchafnement lo ue ~Idees qm demontrent la justesse de l'opinion mise. f f~ut d~~c 1(-u~ les arg~I?ents employs soient solides et associs e e ac;:on qu Ils forment un ensemble convaincant.

    Exercice 19 J. Les paragraphes suivants dveloppent la mme opinion : On ne peut pas dfinir le bonheur. Lisez-les, et cherchez le sens des mots qui vous seraient ventuellement inconnus. 2. Indiquez le processus de dveloppement employ par l'auteur dans chacun des paragraphes : scnario, exemple(s), ou argumen-tation. 3. Dites si les exemples employs par l'auteur vous semblent ou non bien choisis dans le paragraphe qui utilise le dveloppement par l'exemple. Justifiez votre point de vue. Dans ce mme para-graphe, soulignez la phrase conclusive, encadrez le terme qui l'introduit. 4. Dans le paragraphe qui dveloppe par l'argumentation, enca-drez les termes d'articulation qui introduisent les trois argumenrs. Cerclez le terme qui engage la phrase conclusive.

    Paragraphe 1 On ne peut pas dfinir le bonheur. Il varie selon les per-sonnes et selon les poques de la vie. Le docteur Schweit-zer, par exemple, a trouv son bonheur en soignant les Noirs de la brousse africaine. Pour eux, il a quitt ses biens, sa famille, sa patrie, mais il a trouv sa joie dans cet idal humanitaire. Pour Fran\:ois Cevert, pilote de Formule I qui se tua en comptition a vingt ans, le bonheur tait tout autre. Il consistait a piloter des bolides. Il tait li a la vitesse pure, au got du risque, a la joie de gagner. Cevert approuvait d'ailleurs cette phrase d'un pilote : Et peut-etre vaut-il mieux mourir dans cette fete que de vieillir un jour. Pour J acques Brel, le bonheur tait encore diff-rent. Dans la premiere partie de sa vie, Brel trouva un cer-tain bonheur a chanter' a exprimer au public ce qu'il pen-sait. Puis il volua, et donna au bonheur un autre visage : il mena une vie discrete dans une lle retire du Pacifique._. Ainsi, le bonheur varie-t-il selon les etres et selon les po} ques de la vie. On ne peut pas le dfinir. .

    ~

    Paragraphe 2 \. " !

    On ne peut pas dfinir le bonheur. Celui-ci varie d'abord ' selon les individus. Tel subordonnera son bonheur a l'argent et ne sera heureux que s'il est assez fortun ; tel

    29

  • autre se liberera de l' argent et trouvera son bonheur dans tout autre chose : l'affectivit, un idal ou une activit. Le bonheur varie encore selon les soci~ts. Celles-ci indui-sent des rites, des habitudes, qui deviennent des regles du bonheur. Dans certaines peuplades primitives ainsi, un homme ne saurait etre heureux s'il n'a pas beaucoup d'enfants. Dans nos socits occidentales, au contraire, de nornbreux couples trouvent leur bonheur a n'avoir que deux ou trois enfants et a russir leur ducation. Enfin, le bonheur varie avec l'ge pour un mme individu donn. A vingt ans, on peut tre heureux par la ralisation d'un exploit ; a quarante ans, on peut trouver son bonheur dans la russite de ses enfants ; a soixante ans, on peut .s'pa-nouir dans un art de vieillir. Diffrent selon les tres, les socits et les ges, le bonheur ne peut ainsi tre dfini. L' essentiel est surement de le connatre et de savoir l' appr-cier quand on le tient.

    Paragraphe 3 On ne peut pas d finir le bonheur. Il dpend de f acteurs trop variables. Jean a perdu ses parents et n'a plus de f amille. Il vit dans un tablissement de l' Assistance Publi-que. Il n'est pas malheureux, mais envie ses camarades de classe qui retrouvent chaque so ir leur foyer. Pour lui, le bonheur reviendra lorsqu'il aura une famille, qu'il s'agisse d'une famille d'accueil ou de celle qu'il fondera un jour. A quelques metres de la vit Frdric. Il est entour de parents qui l'aiment, veillent sur lui et s'efforcent de le protger. Frdric se sent mme surprotg. Il est parfois un peu las de cette sollicitude qui l'entoure. Pour lui, le bonheur consiste a se librer' a s' vader quelque peu de cette famille tres prsente. Il est essentiellement li aux con-tacts humains, et particulierement a l'amiti. Voila done deux gan;ons qui ont une conception diffrente du bon-heur, parce que leur mode de vie n'est pas le mme. Le bonheur est ainsi fortement li a nos conditions d'exis-tence, et celles-ci sont diverses. On ne-peut pas le dfinir.

    30

    1: ',I

    I~ l. 1,

    DVELOPPEMENT PAR 11...'EXEMPLE Dvelopper par l'exemple, c'est choisir des_faits rels ou des personnages notoill"es, qui illustrent avec a propos l'opinion mise, et prouvent sa justesse.

    Exercke 20 Le paragraphe ci-dessous dmontre par l'exemple l'opinion qu 'il nonce. Poursuivez le paragraphe, en y ajoutant un ou deux exemples. N'oubliez pas de terminer par une phrase conclusive.

    A trop tenter !'aventure, on risque la mort. Les exemples abondent pour illustrer ce propos. C'est Magellan qui tente et russit au xve siecle le tour du monde, mais meurt assas-sin sur le chemin du retour ; c'est Jean Mermoz qui mul-tiplie les vols tmraires pour que se dveloppe l'aropos-tale mais dispara't un jour a bord de son avion qui s'ab'me en mer. C'est (5 a JO lignes environ) ................ .

    Exercice 21 Terminez le paragraphe ci-dessous au moyen d'exemples bien choisis.

    La solidarit entre les hommes existe encore. U y aquel-que temps, toute la population d'une petite ville s'est mobi-lise autour d'un bb. A la suite d'une chute, l'enfant tait tomb dans la torpeur, sorte de semi-coma. 11 f allait sans cesse ,q~elq~'un ?-1:pres de lui pour lui parler, l'intresseq, le chenr afln d' ev1ter que son cerveau ne sombre totale' ment. Les adultes de toute une ville se sont relays aupres\; du berceau pour ce faire. D'autres exemples sont la pour \ tmoigner de la solidarit humaine. (5 a JO lignes environ) :

    Oui, la solidarit entre les hommes existe encore. I1 faut y croire, et ne pas cesser de l'encourager.

    31

  • Exercice 22

    Compltez le paragraphe suivant.

    L'idal transcende un etre. On en trouve de multiples exemples dans la littrature : Le Cid puise, dans son sens de l'honneur et du devoir, la force de renoncer a son amour. Ce f aisant, il le sublime. Katov, jeune rvolution-naire chinois captur par les troupes nationaistes, est con-damn a etre brill vif. Il craint son supplice ; mais dans sa prison, deux jeunes captifs redoutent galement cette mise a mort. L 'idal de fraternit humaine qui anime Katov lui permet de se dpasser et de vaincre sa peur. Il donne a ses compagnons les deux capsules de cyanure qu'il gardait pour lui. Il part au supplice en chantant. Le grand Meaulnes (5 a JO lignes environ) .................... .

    DVElOPPEMENT PAR LE SCNARiO e Le scnario est un court rcit qui met en scene des person-nages fictifs. Ces personnages, et la situation ou ils se trouvent, ont pour fonction d'iUustrer l'opinion mise. Cette illustration doit etre convaincante de fa~on a mon-trer que l'opinion est juste.

    Exercice 23

    Le texte ci-dessous illustre par un scnario l'opinion suivante : Les grands ensembles nous rendent souvent odieuse la prsence des autres. Dveloppez le paragraphe sans oublier de terminer par une phrase conclusive.

    Les grands ensembles nous rendent souvent odieuse la pr-sence des autres. Patrick et Catherine viennent d' amnager l'appartement qu'ils louent au 9e tage d'un immeuble moderne. Le soir de leur installation, Patrick se dpeche de rentrer apres avoir fait les courses. Les bras chargs de sacs et de paquets, il reve de boisson fra1che et de dtente ...

    32

    Hlas ! l'ascenseur est bloqu par un dmnagement en cours ! A contre-coeur, Patrick doit gravir les neuf tages. Mais voici enfin l'appartement. Le jeune homme s'y dtend et s'y meta l'aise. Sa femme et Iui comptent pas-ser une bonne soire. (5 a JO lignes environ) .......... . .................................................

    Exercice 24 Chaque fable de La Fontaine est en soi un scnario qui illustre une opinion. Lisez attentivement et plusieurs fois la fable ci-dessous. noncez ensuite en une phrase l'opinion qu'elle dve-loppe; puis racontez en un paragraphe le scnario imagin par La Fontaine dans sa fable.

    La Mort et le Bucheron Un pauvre Bilcheron, tout couvert de rame1 , Sous le f aix2 du fagot aussi bien que des ans Gmissant et courb, marchait a pas pesants, Et tachait de gagner sa chaumine enfume. Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur, Il met bas son fagot, il songe a son malheur. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? En est-il un plus pauvre en la machine ronde3 ? Point de pain quelquefois, et jamais de repos Sa femme, ses enfants, les soldats, les impots,

    Le crancier, et la corve4 Lui font d'un malheureux la peinture acheve. Il appelle la Mort. Elle vient sans tarder,

    Lui demande ce qu'il faut faire. C'est, dit-il, afin de m'aider

    A recharger ce bois ; tu ne tarderas guere. Le trpas vient tout gurir ; Mais ne bougeons d' ou nous sommes. Plutot souffrir que mourir, C'est la devise des hommes.

    1. branches feuillues. 2. Le fardeau, la charge. 3. la terre. 4. journe de travail gratuite due aux seigneurs.

    \. .>JI

    33

    ..

    \

  • DIVELOIPIPIEMIENT !PAR l 'ARGUMIENTATHON Pour dvelopper par l'argumentation, on peut utiliser deux systemes : - L' argumentation ddh.J1ctl:ive : les arguments dcoulent les uns des autres. - L'argumentation accumuBative: les arguments s'ajoutent les uns aux autres.

    Exercke 25 J. Chacun des paragraphes ci-dessous dveloppe par l'argumen-tation cette opinion : L 'galit est un leurre . 2. Dans que/ paragraphe les arguments dcoulent-ils les uns des autres ? Dans que/ paragraphe les arguments s'ajoutent-ils les uns aux autres ? 3. Dans le paragraphe B, soulignez tous les termes qui marquent le passage d'un argument a un autre. 4. Dans le paragraphe A, soulignez les termes qui relient entre eux les arguments employs.

    Paragraphe A L'galit est un leurre. Elle n'existe pas d'abord au plan biologique. La nature ne dote pas chacun de nous de la meme fa~on. Tel re~oit a profusion des capacits diverses, alors que tel autre en a peu. L'galit n'existe pas non plus au plan social. Nous savons tous que l'avenir profession-nel d'un etre dpend beaucoup de sa russite scolaire et que celle-ci est conditionne par le milieu social. Ainsi, tel individu sera initi tres tot par sa f amille a la lecture, aux arts, au raisonnement parce que cette famille est culturel-lement dveloppe. Tel autre, en revanche, ne sera pas sen-sibilis a ces choses parce que sa famille y est ferme. L'galit n'existe pas enfin devant la mort, si paradoxal que cela paraisse. Les statistiques montrent, par exemple, que l'ge moyen de la mort dans les pays sous-dvelopps est tres infrieur a ce qu'il est dans les pays riches. Ainsi, l' galit est bien un leurre. Vouloir l' atteindre est une gageure. Ce qu'il faudrait, c'est limiter les effets de l'ingalit.

    34

    paragraphe B L'galit est un leurre. Des la naissance, les diffrences ommencent. Tel enfant nait dans une_famille aise, ou

    fa protection de la sant, le confort, et l'acces aux moyens de culture, sont favoriss par 1: nive~~ de vie. ~ i:inve;se, tel autre s'insere dans ,un~ fam1lle.m1sereuse, ou ne~ n, est assur ou tout est precaire. Au fil du temps, cette inega-lit de dpart en suscite une autre d'ordre scolaire. L'enfant de famille aise est ainsi favoris dans ses tudes p~.r les apports culturels de son milieu et par le soutien eff1cace que lu donnent ses parents. Inversement, l'enfant dsh-rit part de bases culturelles beaucoup plus rduites, et ne peut profiter longtemps d~ l'appui d,e ses parents,_le~qu~l~ sont vite dpasss par le n1veau des etudes. Cette inegahte scolaire aura des incidences a l'avenir sur la vie sociale des deux individus. Le premier aura de bonnes chances d'obte-nir un emploi suprieur, en raison de ses titres ; l'autre aura plus de mal a se professionnaliser.

    L'argumentation dductive

    Exercice 26 Dans le paragraphe ci-dessous, l'auteur commence iz dvelop-per par l'argumentation dductive cette opinior;, : La cf;m,duite en vil/e devient prouvante . En gardant le meme procede, ter-minez le paragraphe. N'oubliez pas la phrase conclusive.

    La conduite en ville devient prouvante. Le fait est esse~ tiellement li a notre rythme de vie. Le nombre des auto-\ mobilistes presss ne cesse de croitre. Pour aller plus vite, ,, ils conduisent imprudemment, ou stressent les autres en \ leur envoyant des appels de phare ou des coups de klaxon \ pour leur enjoindre d'acclrer. Cette nervosit gnrale \ (5 a 1 o lignes environ) ............................. .

    35

  • Exercice 27 Dans le paragraphe ci-dessous, l'auteur commence a dvelop-per par l'argumentation dductive cette opinion : La publicit est partielle et parta/e . En gardant le mme procd, termi-nez le paragraphe. N'oubliez pas la phrase conclusive.

    La publicit est partielle et partiale. Elle est partielle, car son support limite toujours l'information qu'elle pourrait donner. Qu'il s'agisse de !'affiche, du prospectus ou du spot tlvis, l'espace imparti a l'information publicitaire est en effet toujours restreint. En aucun cas, il ne permet a une publicit de donner une information complete sur un produit. L'information publicitaire est done forcment fragmentaire. Cette caractristique lui yaut d'etre partiale. (5 a JO lignes environ) ............................. .

    Exeircice 28 Dans le paragraphe ci-dessous, l'auteur commence a dvelop-per par l'argumentation dductive cette opinion : Le football professionnel fausse l'chelle des valeurs. En gardant le mme procd, terminez le paragraphe. N'oubliez pas la phrase conclusive.

    Le football professionnel fausse l'chelle des valeurs. Sport populaire, il attire les f oules et ce phnomene est so urce d'argent : argent des recettes, des publicits, des commer-cialisations diverses qui se crent autour de ce sport. Cet afflux d'argent conduit forcment au vedettariat les acteurs du spectacle. Footballeurs professionnels, ils per9oivent des salaires fabuleux, et l'on paie pour leur transfer des somrnes extravagantes. Us deviennent tres vite fortuns et clebres. Cette russite rapide et clatnte fausse les valeurs sociales et morales. Elle fausse d'abord la valeur de l' argent. On trouve normal de donner a un homme en un mois ce qu'un ouvrier met dix ans a gagner, cela parce que l'homme sait jouer habilement au ballon. Cette habilet fausse galement les criteres de l'admiration : ...... . (5 a JO lignes environ) ............................. .

    36

    Exercce 29 Le paragraphe ci-dessous dveloppe par l'argumentation accu-mulative l'opinion suivante : L 'orthographe a une grande valeur. Ajoutez un argument au paragraphe. N'oubliez pas la phrase conclusive.

    L'orthographe a une grande valeur. D'abord, elle est le plus souvent logique et, comme telle, dveloppe de multi-ples capacits mentales chez quiconque l'apprend : obser-vation, dduction, abstraction. Ensuite, elle duque la mmoire. En effet, il ne suffit pas de comprendre pour ma.ltriser l' orthographe, il f aut ene ore se la rappeler. Cela requiert une sollicitation de la mmoire, et par consquent une formation de cette capacit. Enfin, l'orthographe (3 a 6 lignes environ) .............................. .

    Exercke 30 Le paragraphe ci-dessous dveloppe par l'argumentation accu-mulative cette opinion : Le poete est en porte-a-faux dans la socit. Essayez de dvelopper le troisieme argument.

    Le poete est en porte-a-faux dans la socit. Nombreuses furent les poques, d'abord, ou les socits porterent un jugement ngatif sur le poete. C' est ainsi que Platon voyait en lui un personnage dangereux et l'excluait de sa Rpu-blique ,et que Malherbe dclarait : Un poete n'est pas plus utile a l'tat qu'un bon joueur de quilles. Par ail-leurs, le poete lui-meme se situe mal dans la socit. J\u XIXe siecle, par exemple, les Romantiques ne se sentaiefit rien de commun avec la bourgeoisie dominante, mais n~ parvenaient pas pour autant a se situer par rapport au peu-\ ple. Ils s'en trouvaient a la fois proches et lointains. En \ outre, le poete est en quete d'un idal que peu de gens par- .1_ tagent. (5 lignes environ) .......................... .

    37

  • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Enf1n, le poet.e exprime le Beau a travers un langage qui n'est pas celu1 de l'homme moyen. Ni Corneille avec l'alexandrin classique, ni Apollinaire avec le vers-moderne irrgulier, n'ont t compris des masses de leur poque. Par l'objet et la f ?;I?e de sa quete le poete est done minoritaire dans la soc1ete ; c'est pourquoi il s'y trouve en porte-a-faux.

    Exell"cice 31

    Le pa~agraphe ci-dessous dveloppe par l'argumentation accu-mulc:tzve cette opinion : Nos habitudes de pense considerent la vztesse excessive avec bienveillance. l. Essayez de dvelopper en quelques lignes le troisieme argu-ment avanc: L 'image de marque du conducteur rapide . 2. Construisez une petite conclusion : Le rsultat, c'est ... . 3. Relevez les termes d'articulation du paragraphe en vous aidant du tableau figurant sous le texte.

    Nos habitudes de pense considerent la vitesse excessive 3:v~c bienveillance. Tout y concourt. D'abord, les comp-t1t10ns du sport automobile. De la Formule I aux rallyes, elles sont fondes sur la conduite rapide et risque. Or, elles sont captivantes et prestigieuses. On en oublie alors qu'elles s?nt affaire de spcialistes, et ne se droulent que sur des cucuits banaliss. On est port a les imiter dans l'':sage courant, et a entourer d'un halo glorieux leur dno-rmnateur commun : la vitesse leve. Les constructeurs ont

    ~galex:rient leur part de responsabilit dans cette optique illusoue avec laquelle nous considrons la grande vitesse. En eff~t, ils construisent et vendent des engins qui ont potent1ellement la capacit d' atteindre une vitesse leve.

    Cell

  • Paragraphe B La solitude est fconde. C'es quand on est seul qu'on per-9oit nettement les donnes de sa vie. Sans la prsence des autres, sans leur influence, sans leur intervention, chacun voit se profiler ce qui lui est propre : ses ressources, ses carences, ses savoirs, ses lacunes, etc. Ce face-a-face per-met de faire le point utilement. On se connait mieux, ce qui est toujours positif. Par ailleurs, (5 a JO lignes enviran)

    Exercke 33 Les paragraphes ci-dessaus cammencent a dvelapper l'apinion suivante : Quand les riches se battent, ce sant les pauvres qui ptissent. Paursuivez /'un des deux paragraphes, sait au mayen d'un argument qui dcaule du premier (paragraphe A), sait en ajautant un au deux arguments diffrents (paragraphe B).

    Paragraphe A Quand les riches se battent, ce sont les pauvres qui patis-sent. En effet, la guerre requiert des soldats. Or, ceux-ci se recrutent souvent dans la masse du peuple. Ce sont ainsi les citoyens de base, les sans-grade, les sans-relations, les sans-fortune, qui ont toujours fait la pitaille de toutes les armes du monde. Ce sont eux qui souffrent et qui meu-rent. On les voue au combat. Or, qui dit combat dit souvent destructions . Et ces dernieres (5 a JO lignes enviran)

    Paragraphe B Quand les riches se battent, ce sont les pauvres qui patis-sent. En effet, la guerre requiert des soldats. Or, ceux-ci se recrutent souvent dans la masse du peuple. Ce sont ainsi les citoyens de base, les sans-grade, les sans-relations, les sans-fortune, qui ont toujours fait la pitaille de toutes les armes du monde. Ce sont eux qui souffrent et qui meu-rent. Par ailleurs, (5 a 10 lignes enviran) ............. .

    40

    L' essai : expression cohrente de la pense

    Lorsque nous exprimons notre pense sur un sujet, nous nous limitons rarement a une opinion. Le plus souvent, nous employons plusieurs ides pour exposer notre point de vue. Chacune d'elles est dveloppe par un paragraphe. Ainsi, l'essai est-il constitu de plusieurs parties. Il com-prend une int:n-oduction, des paragraphes qui dveloppent les diffrentes opinions mises sur le sujet, et une condu-sion. Ces diffrentes parties du texte sont relies entre elles par une logique. Selon les logiques, on distingue deux types d'essai : 0 Le premier va dans une seule direction : il loue ou criti-que l'objet dont il traite. C'est l'essaii pfaidoyer, ou l'essai c1dtique. 0 Le second va dans plusiemrs directions : il organise une discussion a propos de l'objet dont il traite : c'est l'essa~ dialectique.

    l'ESSAI IPLAIDOYER

    11 porte sur un theme prcis qu'il s'efforce de dfendre, ce qui le conduit a en dire du bien. ~~ e L'introduction annonce cette intention. .,,,.

    ~ 0 Les diffrents paragraphes noncent et dveloppent des 1 opi:nio!lllS favorables a l'objet du plaidoyer. e La conclusion fait une synthese rapide du texte, puis s'ouvre sur une perspective. e L'essai-plaidoyer est orient dans une seule direction : l'aspect positif du sujet dont il traite.

    41

    \

  • Exetrdce 34 l. Lisez le texte suivant, et recherchez le sens des mots qui vous seraient ventuellement inconnus. 2. Soulignez dans l 'introduction la phrase qui annonce la tona-lit qu'aura le texte. 3. Chaque paragraphe dveloppe une opinion quin 'est pas expli-citement formule. Exprimez-la en une phrase (uti/isez, pour ce faire, si vous le souhaitez, les phrases canevas prsentes dans un encart a la suite du texte). 4. Soulignez les termes d'articulation qui introduisent les para-graphes 2 - 3 - 4 - 5. 5. Dans la conclusion, dlimitez a /'aide de ce signe 111 les deux parties: synthese/ouverture.

    Pfaiidoyerr pmur !la han.de dessine J'entends souvent critiquer la bande dessine autour de moi. On lui reproche de priver les jeunes du got de la lecture, d'appauvrir leur capacit a s'exprimer, de les abe-tir, de leur donner de la vie une image irrelle. Sans mcon-naltre la part de vrit que contiennent ces critiques, je refuse de condamner systmatiquement la bande dessine. Je l'apprcie et je lui reconnais des aspects positifs. 2. Et d'abord, qu'on le veuille ou non, la bande dessine est un livre. En tant que tel, elle met l'enfant ou l'adoles-cent au contact d'un ouvrage. Il le tient, il en tourne les pages, de sorte qu'il s'habitue a cette activit qu'on nomme la lecture. Peu a peu, il en acquerra le got. On sait ainsi qu'un bambin de trois ans, qui feuillette de petits livres, a plus de chances d'aimer la lecture a l'avenir qu'un autre enfant qui n'aura pas t mis au contact de livres illustrs. 3. Par ailleurs, les bandes dessines sont souvent ralises par des dessinateurs de talent. Des lors, elles mettent le jeune lecteur au contact d'une autre forme d'expression que le langge : le dessin. Et cela est f ort important. Autre-f ois, en effet, on cantonnait les jeunes dans une seule forme d'expression : le langage. Ce serait une erreur que de pro-cder ainsi aujourd'hui, car la civilisation a chang. Elle utilise diverses formes d'expression, notamment l'image. En familiarisant les jeunes a cette derniere, la bande des-42

    sine leur offre un second langage, et done un moyen sup-plmentaire de s 'exprimer. 4. Autre avantage de la bande dessine : elle permet au jeune lecteur de dcouvrir des lieux et des poques qu'il ignore ou qu'il ne se reprsente que vaguement. Les ban-des dessines les lui montrent et les lui prcisent. Ainsi en lisant les albums Tintin, le kcteur dcouvre les diver~ paysages du globe : du dsert du Tibet aux glces de l' Antarctique, et meme, au-dela de la terre, les paysages lunaires. En lisant Astrix, le jeune lecteur se reprsente ce qu'taient les soldats romains : leurs costumes leur

    . . ' orgamsatlon en centuries, leur stratgie militaire, et la vie en Gaule a cette poque. Sous l'humour ou l'aventure, les dcors et les personnages sont la, rvlateurs de lieux et d'poques, et par consquent porteurs de connaissances. Dans ces conditions, on voit comme est injuste le repro-che qu'on adresse souvent a la bande dessine : elle abetit ses lecteurs ! 5. Enfin, la bande dessine n'est pas dcale par rapport a la vie comme on le prtend, mais au contraire bien int-gre a la vie. Elle la reflete. Par la varit de ses dcors et de ses situations, elle est une fresque fidele de la ralit. Elle reprsente ainsi le quotidien, c'est-a-dire la vie que peut mener l'homme moyen, mais elle voque ausi des v-nements exceptionnels ou des phnomenes futuristes qui pourraient bien se produire a l'avenir. Bref, elle illustre la vie de fa9on complete. En la regardant, en parcourant ses divers albums, l'enfant a srement de la vie une con-ception plus juste que s'il restait confin dans son univers familier.

    Pour toutes ces raisons, je penseque la bande dessine a d'indniables qualits, et peut etre un moyen de cult.J\.e autant qu'un divertissement. Certes, elle est parfois mdio-cre, mais il suffit d'apprendre tres tot au jeune lecteur choisir ses bandes dessines, a distinguer entre le dessin\ vulgaire et l'image de talent, entre le rcit intelligent et le\ scnario stupide. Il convient aussi d'habituer l'enfant a varier ses activits de loisirs : a faire alterner ainsi l'emnloi de la bande dessine et celui du livre. ~

    43

  • Phrases-canevas Paragraphe 2

    La bande dessine ......... l'enfant a la lecture. Paragraphe 3

    En familiarisant l'enfant avec le dessin, la bande dessine ......... ses possibilits d'expression. Paragraphe 4

    La bande dessine est un moyen de ....... . Paragraphe 5

    La bande dessine est une bonne . . . . . . . . . . . . . . de la vie.

    E:xell"dce 35 J. Lisez le texte suivant et cherchez dans le dictionnaire le sens des mots qui vous seraient ventuellement inconnus. 2. Soulignez dans l'introduction la phrase qui annonce la tona-lit du texte. 3. Les opinions dveloppes par les paragraphes 2 - 3 - 4 ont t effaces. Essayez de les discerner, et de bien les formuler. (Aidez-vous, pour ce faire, si vous le souhaitez, des phrases-canevas places a la suite du texte.) Introduisez chaque ide par un terme d'articulation. 4. Dans la conclusion, dlimitez au moyen de ce signe 111 les deux parties : synthese/ouverture.

    Pfaidoyell" pm11r ies oeuvres cfassiques 1. On a tendance a dlaisser les reuvres classiques, voire a souhaiter parfois qu'elles disparaissent des programmes scolaires, sous prtexte qu'elles sont surannes, que leur langue est un obstacle leur comprhension, et qu'elles vont a contre-courant de l'art contemporain. Ces repro-ches ne sont pas fonds et tmoignent souvent d'une mconnaissance des reuvres qu'ils incriminent. Celles-ci ont des qualits qui vont prcisment au rebours des criti-ques qu' on f orrnule. 2. . ............................................ . Aujourd'hui comme hier, il y a dans les familles des 44

    Chrysale qui ont peur de leur femme. Hier comme aujour-d'hui, il se trouve des Perrette pour rever a de chimri-ques russites, puis renverser leur pot au lait. A l'ere du nuclaire comme au temps des carrosses, -il existe des hom-mes et des f emmes que dvore la passion. J acques Brel chantait : N me quitte pas ... , mais Pyrrhus disait dja avant lui a Andromaque : Comment reprendre un creur que vous me retenez ? . Le propre des Classiques est .pr-cisment d'avoir peint des constantes de l'ame humaine. C'est pourquoi ils sont ternels et trouvent toujours leur place dans l'actualit d'une poque. 3. . ............................................ . Meme si elle comporte des mots anciens, des archa'ismes, des tournures de phrase qui ne s'emploient plus dans la langue contemporaine, la langue classique est admirable par son harmonie et sa prcision. Sa puret permet par-fois de l'assimiler au plain-chant. Et c'est a ces qualits qu'elle doit d'avoir forg des phrases qui restent des mode-les et qu'on continue de dire de gnration en gnration

    Je suis jeune il est vrai, mais aux ames bien nes La valeur n'attend pas le nombre des annes.

    C'est prcisment le pouvoir de la beaut que d'chap-per aux corrosions du temps comme aux versatilits des modes. Sa valeur est permanente. 4. . ............................................ . Tous les pays qui n'ont pas de lgendes seront condarn-ns a mourir de froid , crivait Patrice de la Tour du Pin. On pourrait dire galement : Tous les pays qui n' ont pas de pass seront condamns a mourir d'inertie. Car le pass fournit des acquis et des reperes a partir desquels on essaie de progresser. Les reuvres classiques constituent un legs a partir duquel notre culture a volu et continuera de le faire. Comme telles) elles font partie du trsor que,. nous a transmis le pass, et dont nous sommes les hritiers .. ~

    On le voit, les reuvres classiques mritent a plus d 'un titre d'etre connues, et de figurer toujours dans les pro- \ grammes scolaires. Parce qu'elles sont a la fois anciennes et modernes, parce qu'elles font partie de notre hritage culture, elles ont toutes leur place dans l'instruction qu'on dispense aux enfants. Pour qu'elles soient mieux com-prises, sans doute faudrait-il qu'elles soient joues par de

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  • bons acteurs avant que d'etre lues. Les jeunes percevraient alors leur signification globale, et saisiraient les ressorts remarquables de leur action, qu'il s'agisse de tragique ou de comique. Leur lecture ensuite ne serait plus une acti-vit rbarbative, mais une joie. Et les oeuvres classiques resteraient ce qu'elles sont : des joyaux, venus du pass, et dont les reflets clairent discretement mais admirable-ment l'horizon.

    Phrases-canevas Paragraphe 1 Les oeuvres classiques sont toujours .............. . Paragraphe 2 La langue classique est si belle qu'elle ne se ......... pas. Paragraphe 3 Les oeuvres classiques appartiennent a notre ...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

    Exeircice 36 J. Lisez l'introduction suivante, puis essayez de trouver trois opi-nions qui dmontrent le point de vue qu 'elle avance : Les jeu-nes sont profondment europens. N'oubliez pas de relier les opinions entre elles par des termes d'articulation. 2. Rdigez une conclusion qui tienne compte des trois opinions que vous aurez formules.

    Pfaiidoyeir pomr Il'Euurope En mars 1987, on a clbr le trentieme anniversaire de l'Europe. A Rome, a Bonn, a Pars, a Bruxelles, des cr-monies ont commmor solennellement cet anniversaire. Le drapea u europen a flott sur toutes ces capitales, et les tlvisions ont largement relat cette clbration. L'Europe se construit done peu a peu, et il faut souhaiter que son dification s' af firme et se paracheve a l' avenir, car les jeunes ne comprendraient pas qu'il en aille autre-ment. Ils sont, en effet, profondment europens ; cela s'explique par plusieurs raisons :

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    l 'ESSAQ CROTIQUE

    I! porte sur. U1_11lheme plrds qu'il s'attahe a cll"ill:iquner, ce qm le condu1t a en montrer les dfauts ou les carences. L'introduction annonce cette intention. o Les diffrents paragraphes noncent et dveloppent des oplliruiol!D.s llllfavorables au theme de l'essai. !> La conclusion fait une synthese rapide du texte, puis s'ouvre sur une perspective.

    Comme le plaidoyer, l' essai critique est orient dans une seule direction : H'aspect ngatif du sujet dont il traite.

    1. Lisez le texte suivant; recherchez le sens des mots qui vous seraient ventuellement inconnus.

    2. Dans l'introduction, sou/ignez les mots qui valorisent le sujet. Encadrez la phrase qui annonce la tonalit du texte.

    3. Chaque paragraphe numrot dveloppe une opinion quin 'est pas explicitement formule. Exprimez-la en une phrase. (Uti/isez, pour ce f aire, si vous le souhaitez, les phrases-canevas propo-ses a la suite du texte.) 4. Dans la conclusion, d/imitez par ce signe llll les deux PYis~ ties : synthesel ouverture. .'~

    Les .J eux en pdil

    Tous les quatre ans, depuis de longues annes, les Jeux Olympiques occupent la scene de l'actualit. Mobilisant des milliers d'hommes : athletes, techniciens, organisateurs

    47

  • de tous ordres, et passionnant des millions de tlspecta-teurs, les Jeux constituent un vnement mondial. Cepen-dant, les vnements qui les ont perturbs ou endeuills depuis 1976 ont laiss dans les mmoires un si vif souve-nir qu'on est conduit a s'interroger sur la nature actuelle des Jeux Olympiques. U esta craindre qu'ils n'aient bien chang depuis leur restauration en 1894.

    2. D'abord, les Jeux ne runissent pas toujours l'ensem-ble des meilleurs athletes du monde, contrairement a ce que le baron de Coubertin avait voulu. En eff et, depuis plusieurs annes, la politique retentit sur les Jeux, les uti-lisant cornme rnoyen de chantage ou de reprsailles. Des lors, les jeux ne sont plus une rencontre entre tous les charnpions ; ils sont lirnits a un certain nombre de nations. Les faits sont la pour le rnontrer : en 1976 a Mon-tral, les athletes noirs refuserent de participer aux Jeux Olyrnpiques pour protester contre l' Apartheid ; en 1980 a Moscou, les U.S.Ar et certains pays occidentaux s'abstin-rent de venir aux Jeux pour condamner l'intervention de l'U.R.S.S. en Afghanistan ; en 1984, l'U.R.S.S. et de nom-breux pays de l 'Est refuserent de participer aux J eux de Los-Angeles arguant que la scurit de leurs athletes n'tait pas suffisamment assure.

    3. Par ailleurs, les champions de certains pays tant sou-mis a des rgimes mdicaux spciaux, on ne peut plus par-ler de comptition loyale entre les sportifs. En effet, il est bien connu que certains pays crent des super-athletes, non par entra.lnement ou amlioration des techniques, rnais par hormones ou anabolisants interposs. Dans ces. conditions, on assiste autant a une comptition sportive qu'a une guerre biochimique. Il ne s'agit plus seulement de sport, puisque la mdecine chimique dforme celui-ci.

    4. Enfin, les sponsors s 'intressent de plus en plus aux Jeux et cela est invitable. D'une part, l'agencement des Jeux requiert normment d'argent, et les moyens de l'tat organisateur ne suffisent pas a couvrir tous les frais ;

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    d'autre part, les Jeux Olympiques tant rnondialement tl-viss, la tentation est grande pour les sponsors d'offrir leurs services, par exemple en payant des athletes pour qu'ils portent tels vetements ou tel quipment. C'est ainsi que les J eux sont, dans une certaine mesure, devenus la proie de !'argent. Et, qu'on le veuille ou non, celui-ci cor-rompt. n met fin, en tous cas, a l'amateurisme, faisant perdre aux J eux cet esprit dsintress que leur avait donn Coubertin.

    Tronqus, dnaturs, pollus par l'argent, les Jeux ont sans nul doute chang. Ils n'offrent plus toujours le pur spectacle d'athletes s'affrontant a chances gales pour le seul plaisir de l'acte sportif. Chacun des anneaux du dra-peau olympique s'en trouve terni, quelle que soit sa cou-leur. Pour rendre aux Jeux leur identit, il faudrait les dgager de toute pression trangere au sport, qu'elle soit politique ou commerciale. Ou est l'homme honnete et fort qui prendra l'initiative de cette tache ? ... A l'aube du XXI~ siecle, on demande un autre Pierre Coubertin. Mais des hommes de cette probit et de ce courage tant rares, on est vraiment conduit a s'interroger sur !'avenir des Jeux.

    Phrases-canevas

    Paragraphe 2 Les J eux ont perdu ......................

    Paragraphe 3 Les Jeux ont t ........... par la mdecine.

    Paragraphe 4 Les jeux .................. par l'argent.

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  • l'ESSAI DIAlECTiQUE Il porte gnralement sur l'assertion d'un auteur. L'essai organise une discussion a son propos, s'attachant a mon-trer la part de vrit de cette assertion comme sa part d 'inexactitude. e L'introduction valorise le sujet, le pose et annonce le plan. La suite du texte comporte trois grandes parties e La tlhtese : elle montre en quoi l'assertion est exacte. 0 L'antthese : elle montre en quoi l'assertion est discutable, sinon inexacte. s La synthese : elle dresse le bilan de la discussion. Pour ce faire, elle !ica-pitu.He rapidement ce qui a t dit, p:rend posW.ollii par rap-port a l'assertion, puis dbouche sur des perspectives qui ouv!l"em111: le sujet en l'largissant.

    E:xercice 38 Le texte suivant est un essai dialectique construit autour de ce sujet : Dans le J ournal d 'un Cur de campagne1 , le jeune pre-tre quifait sa premiere randonne a moto s'merveille. Il dit de cet engin qu'il est "la lumiere meme, et ouvre les portes d'un autre monde". Partagez-vous cette opinion sur la moto ?

    1. Sachant que l'introduction a troisfonctions: amener le sujet, poser le sujet, annoncer le plan : distinguez ces trois parties a l'aide de ce signe 1111. 2. Formulez l'opinion dveloppe par chaque paragraphe ; introduisez-la par un terme d'articulation appropri. 3. Encadrez la phrase d'enchafnement entre these et antithese ; soulignez ces termes d'articulation. 4. Sachant que la conclusion a trois fonctions : rcapituler, prendre position, ouvrir, dlimitez ces diffrentes parties a l'aide de ce signe 1!11.

    l. Journal d'un cur de campagne : Georges Bernanos.

    50

    Suzuki, Honda, Yamaha, B.M.W ... Ces noms presti-gieux rutilent sur les bolides aligns au dpart des 24 heures du Mans ... Et plus d'un jeune se prenda rever qu'il est pilote, a tout le moins qu'il possede n engin de cette

    5 sorte ! C' est que la moto s 'est puissamment vulgarise depuis quelques annes, sduisant particulierement les jeunes gnrations au point que le Petit Cur de Cam-pagne de Bernanos en dit qu'elle est la lumiere mme, et ouvre les portes d'un autre monde . Le compliment

    10 est si flatteur qu'il mrite rflexion. Nous verrons succes-sivement en quoi i1 est fond, puis en quoi il ne l'est pas. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A vec une moto, on va vraiment ou l'on veut. Toutes les contraintes qui s'imposent a l'automobiliste n'existent pas pour le motard.

    15 Le stationnement ? U n'est pas un probleme. Une moto tient peu de place ; elle peut se garer de biais sur un trot-toir. Les encombrements de la circulation ? Le motard les ignore. Il roule dans le fil de la chausse ou se glisse entre les voitures, et le bouchon est pour lui rapidement

    20 dpass. Les limites du rseau routier ? Elles ne sont pas gnantes pour le motard autant que pour l'automobiliste. Certes, la moto roule sur les routes, mais elle peut gale-ment circuler en d'autres endroits : le long des plages, dans les sous-bois, etc. Elle est vraiment l'engin qui permet de

    25 dire : Je vais ou je le veux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . On ne voit jamais ainsi un motard en panne sur la route sans qu'un autre motard s'arrte. Aussitt, la difficult est partage. On se parle, on s'entrane, on se prte des outils, on

    30 change des renseignements. De mme, lors de randon-nes en bande, la regle de route est : Un pour tous, tous pour un. A l'tape ainsi, on change des boissons chau-des, on partage les casse-crote. En route, si un ami ~st malade ou fatigu, on roule devant lui pour l'abriter ~u

    35 vent. On le conseiHe, on l'encourage. Sur la route, un motard n' est pas un homme seul ; il peut compter sur s6s camarades. ,l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . On a l'impres..:\ sion que le vent se dchire devant soi, et qu'on fonce dans

    40 des couloirs d'air vif ; c'est enivrant ! A la force de l'air qui frotte le visage, au bondissement de la moto sur la

    51

  • route, au dfil rapide des lments du paysage, 1: sent qu'on va tres vite, et c'est merveilleux. On a le sent1ment de dcoller de terre et d'etre emport rapidement dans une

    45 troisieme dimension : c'est une grande joie. Un enivre-ment. Un bonheur fou.

    Ainsi, la moto a d'incontestables avantages, et la con: duire est une grande joie. Cependant, elle comporte auss1 quelques inconvnients :

    50 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Meme quand les pots d'chappement ne sont pas fatigus, le nombre de dcibels est lev au dmarrage. Il l'est galement au ralenti et meme en cours de route. Le passage d'une moto , . fait gnralement plus de bruit que celui d'une v01ture, et

    55 il est sur que les motos contribuent souvent a la pollution de l'environnement par le bruit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Son prix d' achat est dja relativement lev, surtout des qu'on dpasse les 250 cm3 Mais c'est surtout le prix de revient qui pose pro-

    60 bleme. Il est incontestablement lev. En effet, le train de pneus d'une moto s'use vite. Il faut le remplacer en moyenne tous les 20 000 kilometres. A cela s'ajoute le fait qu'une moto s'abime plus rapidement qu'une voiture, nombre de ses organes tant exposs a l'air. Un entretien

    65 rgulier est done ncessaire, et le remplacement des pieces est relativement frquent. A la longue, cela constitue un budget assez important. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cornrne tous les engins a deux roues, la moto offre d'abord moins de

    10 stabilit que la voiture. Un heurt, un rainurage, une route glissante, dstabilisent la moto plus que la voiture, et c'est la chute. Par ailleurs, ces chutes sont souvent graves, tant donn que le conducteur n'est. guere protg. Certes, s'il a la sagesse d'etre correctement quip, avec combinaison

    75 de cuir, gants, bottes et casque, son contact avec le sol sera moins brutal. Mais i1 n'en reste pas moins que rien n'att-nue le choc. Le motard n'a ni ceinture de scurit ni car-rosserie pour s'interposer entre lui et le sol. C'est la rai-son pour laquelle ses blessures sont souvent srieuses lors

    80 d'accident, et l'on peut dire que la moto n'est pas un engin inof fensif.

    52

    On le voit, le propos sur la moto est nuanc. Par cer-tains aspects, la moto enchante positivement. Par d'autres, elle est source de dsagrments, voire de risques mortels.

    85 Le propos du petit Cur de Campage de Bernalos n'est done qu'en partie fond. En fait, la moto est une cration humaine, et comrne telle, elle est imparfaite et per-fectible. Il faudrait silrement, pour rduire ses inconv-nients, mettre en place des solutions techniques, .et nos

    90 constructeurs sont trop astucieux pour ne pas y parvenir. Mais il faudrait aussi revoir la formation au pilotage d'une moto, de facon a la rendre plus perf ormante. Alors, la moto deviendrait ce coursier ail dont revaient dja les Anciens. Ils l'appelaient Pgase . On l'appelle aujour-

    95 d'hui, Honda ou Yamaha . On l'appellera peut-etre demain Europa ...

    Exercice 39 Soit le sujet suivant: Au XVIIIe siecle, Jean-Jacques Rous-seau dconseillait d'inclure les Fables de La Fontaine dans l'du-cation des enf ants, et Lamartine dclarait au siecle suivant : "Ces histoires d'animaux qui parlen! me soulevent le creur". Que pensez-vous de ces points de vue ? . . Apres avoir lu attentivement le texte qui su1t : J. Reprez trois f onctions de l'introduction et indiquez que/les phrases corresponden! respectivement a chacune de ces f onctions. 2. Classez les ides proposes en deux catgories antithtiques : these, antithese. 3. Reprez les trois f onctions de la conclusion et indiquez que/les phrases corresponden! respectivement a chacune de ces fonctions.

    In.troduction \1 .!i}!

    .

    Les Fables de La Fontaine occupent une place de choix\ dans notre patrimoine culture!. Rares sont les Fran9ais qui \ les mconnaissent, en effet. On les leur a apprises a l'cole, : ou on les leur a racontes. La Fontaine est ainsi l'un de nos poetes les plus connus. Il est aussi le plus cit, les morales de certaines de ses fables tant devenues des

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  • adages. Beaucoup de gens s'expriment a travers ces der-niers, et disent par exemple : Rien ne sert de courir, il faut partir a point , ou La raison du plus fort est tou-jours la meilleure . Cette notorit ds Fables de La Fon-taine n'est pas rcente ; au XVIIIe siecle et au XIXe sie-cle, les Fables taient dja bien connues. Et cependant, Rousseau conseillait de ne pas les inclure dans l'ducation des enfants, et Lamartine crivait au siecle suivant : Ces histoires d'animaux qui parlent me dgotent. Pareilles apprciations portes sur une oeuvre aussi populaire crent un paradoxe. Celui-ci vaut d'etre tudi. Nous verrons suc-cessivement les ventuelles carences, puis les qualits des fables de La Fontaine.

    ldes pouur le dvefoppement

    1. Les fables de La Fontaine ont une structure rptitive. Elles sont assujetties aux lois de leur genre littraire : la fa ble.

    2. Les fables de La Fontaine ont une grande richesse d' criture. Elles combinent avec bonheur des procds stylistiques divers.

    3. Certaines fa bles sont dures, voire cyniques. - La raison du plus fort est toujours la meilleure. - Selon que vous serez puissants ou misrables, les juge-ments de cour vous rendront blancs ou noirs.

    4. Les fables de La Fontaine ~ont une peinture exacte de la nature humaine. Les travers, les aspirations et les tri-bulations des hommes sont prsents dans les fa bles : l'go!sme, la cruaut, l'amour, l'amiti, la vieillesse, la mort, etc.

    5. Le comique des fables est d'une rare qualit. Il est, en fait, un savant amalgame de diffrents registres : comi-que de description, de situation, de langages, etc.

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    6. Le message philosophique des fa bles est peu exalt~nt. 11 est fond sur l'homme mo~en! et se~ble viser un obJec-tif utilitaire : Comment reagir pratiq_uement ?

    conduso:rm

    :n.. Comme toute oeuvre d'art, les fa?l.es de La Fo?taine sont done dans une certaine ~e~ure cn~iquables, mru.s elles ont surtout d'clatantes quahtes. Les Jugements de Jean-Jacques Rousseau et de Lamartine semblent done bien sveres. Il convient cependant de les replacer dans leur con-texte, et de se souvenir qu'ils appartien~ent a des poques de mutation et de remises en cause, ou les valeurs et les genres du pass taient controverss. Telles quelles, en tous cas, les fa bles de La Fontaine ont rsist a l 'preu":'e, du temps et sont parvenues jusqu'a nous. ~~ur perennit_e se poursuivra-t-elle ? Subsistera-t-elle en depit de~ mutatlons multiples qui marquent notre poque et qui feront du xx1e siecle une ere bien diff rente des autres ? Il semble que oui, car l'oeuvre de La Fontaine comporte tr_?is cons-tantes qui ne sont pas la de se dmoder : une peinture de la nature humaine qui porte sur le fond et a, par cons-quent, valeur permane_nte ; un acte de foi en ?eu,x princi: pes fondamentaux : Dieu et la Nature ; et enfln l Art, qui s'exprime a travers diffrents procds d'criture, joux-ts et manis avec virtuosit. Rsister au temps, chapper a sa corrosion, et recevoir en sus le sceau de sa patine, n'est-ce pas la le propre du Classicisme, la forme peut-etre la plus leve de 1' Art ?

    Soit le sujet suivant : La grande vil/e : cauchemard et par_a-dis , crivait rcemment un sociologue. Partagez-vous ce pomt de vue? J. L 'introduction du sujet vous est partiellement prsente ci-dessous. Essayez de la terminer.

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  • 2. Recherchez vos ides sur le sujet et organisez-les en structure antithtique. 3. La conclusion prsente ci-dessous comporte trois squences : rcapituler, prendre position, ouvrir. Dlimitez ces trois parties it l'aide des signes [ ] .

    Introduction New York, Tokyo, Amsterdam, Marseille ... Aux quatre coins du monde, les mtropoles gantes existent et conti-nuent de s'tendre. A la fin du XIXe siecle, Verhaeren par-lait dja de villes tentaculaires . Depuis, le xxe siecle n'a pas cess d'urbaniser l'espace. Les grandes villes sont ainsi nombreuses (5 a 10 lignes environ) ............. .

    Condusion On le voit, les grandes villes ont des aspects positifs, mais aussi des dsavantages, voire une certaine nocivit. L'apprciation du sociologue est done fonde. En fait, le probleme des grandes villes a des implications plus vastes : le bien a toujours le mal en ombre porte. L 'invention bienfaisante asseche le malheur ici, et le suscite ailleurs. La mdaille a toujours son revers. L'homme doit tendre des lors a rduire le coefficient ngatif de ce qu'il cre, et le probleme qui se pose pour les grandes villes est le sui-vant : peut-on restreindre leurs aspects insatisfaisants ? Matriellement, la solution passe par la rflexion et letra-vail intelligents des architectes, associs a un investissement en moyens et en temps. Cependant, le probleme des grandes villes ne se rduit pas au seul domaine de l'urba-nisme. En effet, les grandes cits portent toujours a ciel ouvert les plaies d'une socit. Ainsi, le dpeuplement des campagnes et le chomage expliquent en partie le surpeu-plement urbain et la constitution des bidonvilles. Des lors, la sant de la ville apparait bien lie a celle de la socit. L'assainissement de l'une est tributaire de la rgnration de l'autre. La ville sera toujours le miroir d'une popula-tion, refltant sa misere ou son clat.

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    Exerrcice 41 Soit le sujet suivant: Partagez-vous cette opinion de Jean-Paul Sartre: "Dans la dcouverte du monde, le livre occupe une place privilgie,, ?

    J. Recherchez vos ides sur le sujet et organisez-les en structure antithtique. 2. Rdigez l'introduction. 3. La conclusion prsente ci-dessous comporte trois squences : rcapitulerlprendre position par rapport au sujetlouvrir. Dli-mitez par ces signes [ ] chacune de ces parties.

    Condusion

    En dfinitive, il appara!t que le livre participe a la dcou-verte du monde, mais que son role a des limites. L'appr-ciation de Jean-Paul Sartre n'est done qu'en partie fon-de. Sans doute l'adjectif privilgie est-il outr, et serait-il plus juste de dire que le livre occupe une place importante dans la dcouverte du monde. Cela pos, le probleme qui subsiste est de savoir allier l'utilisation du livre a celle d'autres moyens d'information pour parvenir a une dcouverte intelligente du monde. En ce domaine comme en d'autres, l'idal passe par l'quilibre. Il est cer-tain qu'en crant une complmentarit entre le livre, l'audio-visuel et le voyage, on parviendrait a une forma-tion agrable et solide. Pour le moment, l'quilibre n'est pas atteint, puisque le livre semble dlaiss, tandis que l'audio-visuel est prpondrant, et que le voyage-loisirs se vulgarise. I1 faut alors s'attacher a revaloriser le livre et a pntrer le public de la vrit de ce slogan rcent : Ui\ livre, et tu vis plus f ort.

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  • Exercice 1

    Fait Opinion

    Exercice 2

    Le minitel:

    noncs 1 - 4 - 5 - 8 - 9. noncs 2 - 3 - 6 - 7 - 10.

    Fait : Le Minitel est un appareil de tlcommunication. Opinion (positive) : Le Minitel diffuse l'~nformation. . . Opinion (ngative) : Le Minitel dshumamse la commumcat1on. Le roman: Fait : Le roman est un genre littraire. Opinion (positive) : Le roman divertit. Opinion (ngative) : Le roman n'apprend rien. Picasso: Fait : Picasso est n en Espagne. Opinion (positive) : Picasso eut le gnie des prcurseurs. Opinion (ngative) : Picasso fut un blasphmateur. Le scrabble : Fait : Le scrabble se joue avec des lettres. Opinion (positive) : Le scrabble forme a la logique. . Opinion (ngative): Le scrabble n'apprend pas de vocabulaire. La peine de mort : Fait: La peine de mort a t abolie en France en 1981. Opinion (positive) : La peine de mort est dissuasive. Opinion (ngative) : La peine de mort est barbare. Noel: Fait : Noel commmore la naissance du Christ. Opinion (positive) : Noel est la fete


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