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LA MORALE BOUDDHIQUE PAR

DlACRE PANAYIOTIS SIMIYATOS

INTRODUCTION*

Avant de tracer Ie systeme de la Morale Bouddhique en comparai-son avee celIe du Christianisme, nous sommes obliges par la nature meme de notre travail comparatif, d' exposer une sorte de matiere in-troductive, de teHe sorte que Ie lecteur soit prepare a l' etude des dif-ferences essentielIes de deux Morales en question.

La plupart des auteurs qui ont ecrit sur la philosophie et en ge-neral sur ]a doctrine ont fait pre ceder leur etude d' une bio-

* BIBLIOGRAPHIE. - Canon Bouddhique Pali (Tipitaka), texte et traduction. Suttapitaka-Dighanikaya. Par Jules Bloch, Jean FilIiozatet et L. Renou. Paris 19q,9.

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Paris MCMXXV. J a c que s B a cot. Le Bouddha. Presses universitaires. Paris 19q,). Excellent

petit livre; une des meilleues vues d' ensemble sur Ie Boud. F 0 u c her. A Ia vie du Bouddha. Payot edit. Paris 19q,9. C h r is t us. Manuel de l' Histoire des Religions par Jos. Ruby. Voir article Sur

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Panayiotis Simiyatos

graphio du Bouddha. Nous suivrons la meme methode, d' autant plus qu' au point V'}le Oll,:nOUS nous plal.;',ons, c'. est-a.-dire en recherchant surtout la sagesse'et la moralite de sadoctrine, la vie elle-meme du Boud-dha est tout un enseignement. Nous nous arretons peu sur ses theories du monde qui demeu.rent souvent assez obscures. Nous ne discuterons pas non plus l' authentite des textes, ce qui depasserait les limites de notre competence, et nous ne nous hasarderons pas a. demeler, dans Ie labyrinthe de la litterature bouddhiste, ce qu il faut admettre comme etant ma parole du MaUre.

Nous ferons seulement une observation qui releve du simple bon sens, ;;' est tous ces evenements remontant a. plus de vingt-ci"!lq siecles, il conviendra de les accepter avec tout Ie respect que l' age leur confere, mais en meme temps avec une sage reserve. Une larg-e part doit etre laisse it la legende, mais qui dira la part de verite que cette legende cacbe?

Il ne serait, pas moins deraisonable de tout rejeter que d' accepter tout. Entre ces deux extremes, la sagesse consiste a. admettre que si ses disciples et ses interpret,es ont pu alterer des faits, modifier quel-ques details, un certain fond de verite subsiste et que nous pouvons ]e connaitre.

La date exacte de sa naissance est controversee.· Bur no u f, dont l' autorite n' est pas niable, admet Ie 7e sieele avant J. C. tandis que les Chinois et les Bouddhistes du Nord la fixent au lIe siecle. B k i-kshu,l Hillebrandt2 et Tachibana3 la fixent entre 477-480 avant J. C.

Sen a r t4 a pu voir en lui une figure imaginaire, un mythe solai-re, mais son passage dans l' Inde a laisse tant de traces, tant de docu-ments attestent son enseignement, tant de pierres millen aires ont reproduit Ie visage enigmatique du Bienheureux, tant de souvenirs

Ie Boudd. p. y Lou is del a Va II e e-P 0 u S 5 i n. Le Nirvana. Paris. And reM i got. Le Bouddha. Paris 1958. Lou i s del a VaIl e e P 0 u s sin. La Morale Bouddhique. Paris 1927. G e 0 r g H a f n e r. KernprobJeme des Buddhistischen Ethik dargestellt aut Grund

der Jatakas Palm und Ehke. 1923. Aufsatze zur Religionssociologie. II. Hinduismus

und Buddhismus. 1922-23. I I ya aussi une grande bibliographie qui est mentionnee dans les pages qui sui vent.

Katechismus. 2. A. 3. T a chi ban a, The Ethics of Buddhismus p. '1 suivant. 4. Sen art, Essais sur Ie Bouddhisme (suf la legende du B). Paris.

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demeurent attaches a sa mernoire, que sa realite semple aussi demo-ntree que possible.

La decouverte d'inscription mentionnant son passage, ou faisant allusion a sa personne, contribue encore a confirmer sa presence.

C' est ainsi que Min aye f fl s' etent assez longuement sur l' ins-cription de Bairat.

Ce document, d' apres Ie savant russe, remosterait a. l' epoque du 3e (loncile, c' est-a.-dire au regno du roi Ayoka, et mentionnorait que «tout cequi a ete dit pat Ie sage Bouddha est bon» .

. Le Stupa de Bharhut, qui, d' apres Ie meme auteur, a pu etre Mi-fie deux cents.ans avant.T. C., est encore un temoignage de grand poids. L' emplacement meme de ce qui fut la ville natale du Bouddha aurait ete retrouve aU nord de Benares, dans Ie district de Gorakhpur. Une autre preuve de l' existence du Maitre qui vient s' ajouter aux autres, est cette inscription decouverte sur un reliquairo de Piprava, dans Ie Nepaul, mentionnant la famille des Cakya2 Toutefois, il est indiscu-table qUfJ tous les (writs reproduisant sa doctrine datent d' uno epoque tres posterieurea sa mort, ot leur forme primitive a pu etre alteree dans les cours des siecles.

Siddartha Gautama naquit a. Kapitalavastu, ville situee dans la region du nord de l' Inde. Son pere SuddhOdana etait roi de la caste des <;akya et sa mere etait la reine Maya. Suivant une tradition, tres re-pandue, Bouddha ne fut point un fils de roi3 • Mais cette tradition selon Old e n b erg est completementetrangere a. la forme la plus ancienne sous laquel1e nous soient parvenues les traditions au sujet de sa famille.

Des que Ie successour vit Ie monde, un brahmane-moine prMitune prophetie sur l' avaenir du Bouddha, c' est-a-dire Bouddha s310n Ie mOIne, sera v

(Illumine). Le prince Siddartha passa sa jeunesse a Kapila-vastu, oil il .mena 1a vie des jeunes hommes de sa condition au sein du faste et del' opulence orientales, dans les palais magnifiques entoures de parcs pro fonds peupIes de fleura etranges et d' arb res merveilleux , d' etangs couverts de lotus, OU Ia misere et les douleurs de ce monde semblaient bannies.

II eu.t biwtOt des maltres qu il Honna par son intelligence et qui ne tarderent pas a n' .avoir plus rien a lui apprendre. Arrive a l' age d'

1. Min aye r f. Recherches sur Ie Bouddhisme, traduit du russe par Assier et Pompignau q vol. in - 80. Paris 18%.

2. Oltramare. Voir L' Histoire des Ideea tMosophiques de l' Inde. Paris 1906, 3. Old e n b erg. Le Bouddha, sa Vie,sa Doctrine et sa Conimunaute trad.

de l' aHem, Paris 1921 p 102.

9EOAOrJA. T6{.10C; AA' TEOXOC; A'. 41

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homme, se conformant au desir du roi son pere, qui voulait perpetuer sa raCA, il se maria et epousa Ia belle Copa, la fille de Dandanpani. Selon l' usage, il y eut, pour celebrer cet evenement, des fetes superbes oil Ie prince apparut entoure de ses quatres-vingt-quatre femmesl

.

Dans ses entretiens avec ses disciples, Ie Bouddha aimait a se rap-peller ses annees de jeunesse, ainsi que. les pensees qui s' eveillaient alms en lui.

«(Telle etait, {) disciples, Ia richesse qui m' Hait echue, tel-Ie Hait la splendeur au sein de laquelle je vivais. Alors s' eveilla en moi cette pensee: un homme du vulgaire dans sa sottise, bien qu' il soil; lui-meme sujet a la vieillesse, ressent de l' aversion et et de la repugnance quandil en voit un autre arrive a la vieillesse. Et moi, je suis sujet a la vieillesse, et je n' echappe pas it la puissance de la vieillesse. aandis que je pensais ainsi, en moi, () disciples, toutejoie inherente a la jeunesse s' evanouit. (11 repetait ces memes propos au sujet de la maladie et de la mort).

«(Et toute joie de vivre inherente it la vie s' evanouit en nioi»a. Ain-si nous voyons l' angoisse et la tristesse s' eveiller dans l' esprit du jeune prince au sein du bonheur et du faste de ce monde. C' est apparemment de ces paroles, recuillies par les disciple!;, et qu' est nee la fameuse le-gende des quatres rencontres du prince Siddartha.

En vain, Ie roi CouddhOdana avait multiplie autour de son fils les a-traits et les divertissements capables de charmer la jeunesse. Le prin-ce demeurait melancolique et dedaigneux des plaisirs.

Un jour qu' il etait sorti de son palais par la porte orientale de la ville, sur un char somptueux et richement vetu, lui, toujours entoure de crea-tures jeunes et belles, se trouva en presence de la decrepitude et de la

d' un vieillard sinistre et hideux. Attriste a la VUE

d' un tel spectacle, il n' pas pensa. «Assurement, c' est un mal que la naissance, puisqu' elIe nous infliger un jour un tel etat. Qu' ai-je it faire avec Ie pJaisir, moi prede-st.ine a la vieiUesse r)}

Une autre fois, sortant de son palais par la porte du Midi', il aper-, autres implorant l'

stance. II jeta sa bourse au Iepreux et songea que

1.S. Bit i k h u, Buddh. Katech. p. 16-19. 2. Cite par 0 Ide n b erg.

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. Une troisieme fois, sortant a I' ouest de Ia ville, il rencontra un mort dont Ie linceuI vint a s' ouvrir; Ia familIe, epIoree, entourait ces mise-rabIes restes.

Affecte par co spectacle, Ie prince rentra dans son palais et son-goa. dl faut moUre un terme aux renaissances)}.

Enfin, une quatricme fois, au nord de la ville, iI vit un jour venir it lui un religieux i\ l' aspect nlmerable qui mendiait. L' expression de ce moine Ie frappa it tel point qu' iI resolut de devenir religieux. Le prince etait alors age de vingt-cinq ans.

n ne lui etait pas facile de mettre a execution .un tel projet. La Ie-gende rapporte que Gautama se rendit aupres du roi et lui exposa son de sir de quitter Ie palais. La roi, plein de chagrin, lui repondit. «Demeure aupres de moi, 0 fils, queIs que soient tes desirs je chercherais ales accom-plir». Le prince repondit. «Seigneur, je desire quatre dons, si vous pou-vez me les accorder je resterai toujours aupres de vous dans votre pa-lais, je ne abandonnerai pas rna familIe. Je desire, Seigneur, que Ia vi-eillesse ne s' empare jamais de moi et rester toujours en possession des belles couleurs dJ la jeunesse, etro toujours plein de sante, que la maladie ne m' attaque pas, que rna vie soit illimitec et qu' iI n' y ait pas de morbI.

Le roi, desoIe, comprit que nulle puissance au monde ne serait ca-pable de retenir Ie prince Siddartha.

Une nuit, Siddarta, s' enfuit, abbadonnant son palals, ses femmes et l' enfant qui vena it de naitre. II voyagea plusieurs heuros, escorce par les dieux, monte sur son cheval Kanthaka, mais, quand Ie jour parut, il congedia son serviteur Tchandaka et lui remit son cheval et les parures precieuses dont il etait couvert. Avec son epee, il coupa sa belle cheve-lure et la jota au vent; les dieux la recui.llirent, et; en ce lieu meme, un

rencon un moine qui lui fit don de ses habits. Revetu des vetements de moine, Ii commenga des lors sa vie errante.

En somme, on peut dire et c' est vrai que Bouddha laisse a cote les questions de metaphysique et de theologie. Mais on a beau tenir pour non avenus les problemes de l' origine et de lafin deil choses, ils se dres-sent, ils s' imposent quoi qu' on lasse pour les ecarter. L' homme veut savoir d' oil il vient et Oil il va, il veut savoir si Ie principe qui panseen lui est Ie foyer d' une vie permanente, immortelle, ou seulement une Iueur ephemere destinee a s' eteindre bientot dans Ie neant. Bouddha pose des points d' interrogations qu' il laisse sans reponse, dedaignant de la chercher ou desesperant de la trouver.

1. J. Vialla, La Sagesse du Bouddha. Paris 1925, p. 16.

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Mais des points d' interrogations sur deil questions aussi vitaIes ne sauraient, satisfaire I' inquietude curiosite de l' esprit humain, curiosite ou pour mieux dire, Ia soif de connaitre qui a sa racine dans les aspira-tions les plus indestructibles de notre nature morale. II faut nous atten-dre a voir Ia speculation philosophique s' infilter dans Ie Bouddhisme sous Ie pretexte d' en combler les lacunesl .

De meme, Ia notion d' un Dieu personnel, createur de l' univers, source et fondement de l' o1'dre moral, est completement etrangere a l' enseignement de Cakya-Mouni. Mais vouloir un culte rcIigieux sur la base de I' atheisme est une chimere irreaIisable. Nous verrons com-ment Ia foi populaire a tourne Ia difficulte sans la resoudre. Les innom-brables divinites dont elle a peupJe Ie pantheon bouddhique ne se rat· tachent par aucun lieu necessaire it la doctrine du fondateur.

Ensuite, on disputera sur Ia maniere dont Bouddha a compris la nature du Nirvana, celIe de l' arne, et it la survivance indefini de 1'et1'o humain.

Avant de mettre fin a notre expose introductif, nous sommcs obli-ges d' avouer que jusqu' a nos jours, iI n' existe pas une monographic ilcientifique consacree a Ia Morale Bouddhique. De meme, Ia monogra-pbie de Poussin, on ne peut pas Ia conciderer comme extraodinaire sur ce domaine des teIles etudas2• P 0 u iI sin dans sa tache de nous pre-senter Ie sysMme de Ia Morale Bouddhique, il ne s' interresse point aux sources du texte sacre. Par consequent, ses informations viennent d" une deuxieme ou troixieme main; done elIes ne sont pas d' informations de base et de source. H a f n e 1'3 dans son livre, trahit une grande partie des problemes fondamentaux de Ia Morale Bouddhique, car il repose sa doctrine sur les Jatakas'. Cette methode d' exposer soit qI1 susteme, soit une doctrine, sans mentionner ou etudier Ie tout de cette doctrine. en vue de science elle n' est pas juste. Par contre, Ia fame use etude de Tachibanao, professeur de Ia langue (.PaIi» et Bouddhiologue a Tokyo est stion, mentionne tous les difficultes qu' il rencontre dans sa tache d'

1. Voir sur lesecoles phiIosophiques du Bouddh, les travaux de M. Hod-gson, dans les «Asiat. T 16p. et suiv. Csoma, dans son Dictionnaire Thibetain, au mot Lta.- Butnour.- Introd. a L' Histoire duBouddh. IndieIl-

2. Louis de la 0 u s s n. 3. Georg H a r n e r. cKernprobleme des Buddhistischen Ethik Dargestellt

Le contenu de cette partie n' est pas strictement ethique. 5. T a chi ban a, The Ethics .of Buddhismus ... p. 67.

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exposer Ie systeme de la Morale Bouddhique. Solon T a chi ban a il existe une grande partie des termes et des mots, dont la traduction aux languos orient"hs cst p::trfois difficile, car il n' y a pas un diction-n:lire s;)ecial de CO] termes.

La position de T a chi b :l n a pour bs rapports entre les religions est cdh do la comparaison, c' cst pourquoi, pour prouver l' idiotypie de Ja Morale Bouddhique, il p"'Mere de la avec celles de Soc r a-t e, P y t hag 0 re, Con i u c ius etc.

Par cOl1'lequent, notre etude consacrce a la comparaison de deux Ethiques, ell" est hasee SUI des sour'Jes non authentiques, car nous igno-rOIlS Jes langues PlUt. Nous avons devant nous, les meilleures traductions dns savants reconnus, dont Ls tnxtes sont mentionnes dans notre etude D a h Ike, D u t 0 i t, Jules B 10 c h, J e an F iII i 0 z a t, Louis Hen 0 u, M U 11 e r, Fee r, 0 Ide n her g etc. Et pourtant, on ne

pas dire qu' on est a I' aise. En ignorant 1a languodu toxte, alors nous sentons la distance qui

nous separe ontre lui et htraduction. Enfin, pour prouver nos opinions sur ce cas, nous ajoutons des exempiofl qui ont un rapport avec Ie sujet de notre travail. F. Max M ii II e r 1 clont. l' autorite n' at pas niable, en interpn'ltant Ie Canon Bouddhiqu3, il a ete trompe et selon H. H a a SZ

MUller traduit Je mot {<amor>} qui n' existe pas dans Ie texte. Lemot du texte ne signifie pa.;; «ouk orghl, ouk ehtrotis, ouk ipiotis, ouk katallaghi>}.

Old e n b e r g3 grand indiologue, traduit par 13 mot «amor)} ce que P fun g s t 4 traduit par les Hopi-klissis-prosklissis-sympa-teia «<Neigung»), par consequent, nulle part, parle-t-on de I' amour et selon Ie total de l' etude, il semble bien qu' on no parle pas d' amour dans Ie texte.

par cette place d' exprimer notre haute graditude anotre cher pro-fesseur Basile Zen k 0 W sky pour ses indications a co qui conCel'no notre these.

1. Max M ii II e r. The Dhammapada Oxford 1898. 2. Hans. H a a s. Idee und IdeaJder Feindesliebe p. 73. 3. 0 Ide n b erg, H.eden des Buddha p. 258. 4. A. P fun g s t, Das Suttanipata p. 73.