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Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Province du NAMUR

Commune de BEAURAING

SCHEMA DE STRUCTURE COMMUNAL

PHASE I

Situation Existante de fait et de droit

Evaluation

Partie 3a : situation existante de fait : chapitre 1 à 4 : structure physique, occupation du sol,

évaluation biologique et paysagère

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Commune de BEAURAING

Place de Seurre 3-5-7

5570 Beauraing

tel : 082 / 71.00.10. fax 082 / 71 00 67

site web :http://www.beauraing.be

Ont participé à la présente étude :

pour

PLURIS asbl Rue de Fétinne85 4020 Liège tel :04 342 01 50 fax : 04 344 32 36 [email protected]

Inventaires et recherches :

• Bénédicte Dawance architecte urbaniste

• Serge Fetter ingénieur agronome – environnementaliste

• Annalisa Masi ingénieur agronome – hydrologue

• Sébastien Cools géographe physicien

Cartographie et mise au point des relevés :

• Jean-Luc Dequecker infographiste

• Sébastien Cools géographe physicien

Inventaires et recherches partie IV : situation démographique et socio-économique

• Benoit Delaite ingénieur des eaux et forêts

• Laurent Turneer ingénieur civil

• Xavier Delmon ingénieur agronome

Coordination générale :

• Sophie Tilman architecte urbaniste

• Bénédicte Dawance architecte urbaniste

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Table des textes

PARTIE 3 : SITUATION EXISTANTE DE FAIT 8

1 STRUCTURE PHYSIQUE 10 1.1 OROHYDROGRAPHIE 11 1.1.1 Hydrographie 11 1.1.2 Cadre géographique et relief 11 1.2 CLIMAT 15 1.2.1 Introduction 15 1.2.2 Températures 15 1.2.3 Précipitations 16 1.2.4 Insolation 16 1.2.5 Vents 17 1.3 LA QUALITÉ DE L’AIR 18 1.3.1 La centrale nucléaire de chooz 19 1.3.2 Les zones nucléaires 20 1.4 GÉOLOGIE 24 1.4.1 Les unités tectoniques 24 1.4.2 Lithostratigraphie 24 1.4.3 Exploitation des ressources géologiques 27 1.4.4 Phénomènes et risques karstiques 27 1.4.5 Carrières 31 1.4.6 Concessions minières 32 1.4.7 Potentialités et vulnérabilités des aquifères de la région de Beauraing 32 1.5 LES CAPTAGES 36 1.5.1 Le captage « Beauraing Tamizon E1 » 38 1.6 PÉDOLOGIE ET APTITUDES DES SOLS 39 1.6.1 Méthodologie 39 1.6.2 Grands types de sols et aptitudes de ceux-ci 40 1.6.3 Liste des sites potentiellement pollués 44 2 OCCUPATION DU SOL 47 2.1 OCCUPATION DU SOL D’APRÈS LE RELEVÉ DE TERRAIN 48 2.1.1 Méthode de travail 48 2.1.2 Catégories d’occupation du sol utilisées 49 2.1.3 Tendances générales 51 2.2 ADÉQUATION ENTRE L’OCCUPATION DU SOL ET LE PLAN DE SECTEUR 53 2.2.1 Principes généraux à rappeler 54 2.2.2 Bâti résidentiel en discordance avec les zones du plan de secteur 55 2.2.3 Abandon de terres et d’herbages en zone agricole 59 2.2.4 Plantation de résineux en zone agricole 59 2.2.5 Jardins en zone agricole 60 2.3 OCCUPATION DU SOL DES ZACC 60 2.4 CARACTÉRISTIQUES DE L’AGRICULTURE 61 2.4.1 Introduction 61 2.4.2 Différences régionales 62 2.4.3 La commune de Beauraing 62 2.4.4 Évolution de la surface agricole utile (SAU) et du nombre d’exploitations agricoles 63 2.4.5 Évolution du nombre d’exploitations selon l’âge du chef d’exploitation et selon la présence ou non d’un successeur 76 2.4.6 conclusions 78 2.4.7 Évolution de la couverture des sols agricoles 80 2.4.8 Terres arables retirées de la production agricole via la mise en jachère 88 2.4.9 conclusions 90 2.4.10 Transposition de la Directive Nitrate (CE) en Région wallonne : 91 3 ÉVALUATION BIOLOGIQUE 96 3.1 MÉTHODE DE TRAVAIL 97 3.1.1 Limites de l’inventaire réalisé 97 3.1.2 Définition et critères d’évaluation du réseau écologique local 97

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3.1.3 Localisation et descriptif des espaces protégés ou méritant de l’être 101 3.1.4 Tendances generales 124 4 STRUCTURE PAYSAGÈRE 126 4.1 LA COMMUNE AU SEIN DES TERRITOIRES PAYSAGERS WALLONS 127 4.2 DÉLIMITATION ET DESCRIPTIF DES UNITÉS PAYSAGÈRES 127 4.2.1 Vallée du ruisseau de Giri 127 4.2.2 Source du ruisseau de Maisoncelles 127 4.2.3 Feschaux Sud 128 4.2.4 Vallée du ruisseau des Prés d’En Bas 128 4.2.5 Vallée du ruisseau de Rend-Peine 128 4.2.6 Vallée de la haute Chloupe et du ruisseau des Moines 129 4.2.7 La Ferme du Bois 129 4.2.8 Vallée du ruisseau de Maisoncelles et du Hileau à Wiesme 129 4.2.9 Vallée de la Chloupe en aval de sa confluence avec le ruisseau d’Al Ringotte 130 4.2.10 Vallée du Hileau à Baronville 130 4.2.11 Plaine de Focant et ses versants 130 4.2.12 Al tomballe 131 4.2.13 Vallée de la Wimbe à Revogne 131 4.2.14 Longchamps 131 4.2.15 Vallée de la Snaye et du ruisseau d’Eclaye à Pondrôme 132 4.2.16 Vallée du Biran et du ruisseau de Damaron en amont de Beauraing 132 4.2.17 Vallée du Hileau en amont de la bande calcaire 132 4.2.18 Vallée du ruisseau de Dion-le-Val 133 4.2.19 Vallée du ruisseau des Allous 133 4.2.20 Vallée du ruisseau des Hamions 133 4.2.21 Clairière de Felenne 134 4.2.22 Vallée de la Snaye à Tanville 134 4.2.23 Vallée de la haute Snaye 134 4.2.24 Vallée du ruisseau de Vonêche 135 4.2.25 Vallée du ruisseau de Gonjon et de la Wimbe en amont de Revogne 135 4.2.26 Vallées des ruisseaux d’Ombel et du Bois d’Eclaye 135 4.2.27 Paysage fermé forestier ardennais (pour mémoire) 136 4.3 QUELS PÉRIMÈTRES À HAUTE VALEUR PAYSAGÈRE POUR BEAURAING ? 136

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Table des cartes N° thématiques échelle Cartes d’inventaires et d’analyse 1 PPNC 1/20 000 2 Situation dans le texte 3 Situation administrative dans le texte 4 Carte géologique 1/20 000 5 Carte des contraintes pédologiques 1/20 000 6 Carte du relief et réseau hydrographique 1/20 000 7 Carte d’occupation du sol 1/20 000 8 Carte d’évaluation biologique 1/10 000 9 Carte d’évaluation paysagère 1/10 000 10A Carte d’évolution du bâti – Baronville dans le texte 10B Carte d’évolution du bâti – Beauraing dans le texte 10C Carte d’évolution du bâti –Dion dans le texte 10D Carte d’évolution du bâti –Felenne dans le texte 10E Carte d’évolution du bâti –Feschaux dans le texte 10F Carte d’évolution du bâti –Focant dans le texte 10G Carte d’évolution du bâti –Froidfontaine dans le texte 10H Carte d’évolution du bâti –Gozin dans le texte 10I Carte d’évolution du bâti –Honnay dans le texte 10J Carte d’évolution du bâti –Javingue dans le texte 10K Carte d’évolution du bâti –Martouzin-Neuville dans le texte 10L Carte d’évolution du bâti –Pondrôme dans le texte 10M Carte d’évolution du bâti –Revogne dans le texte 10N Carte d’évolution du bâti –Sevry dans le texte 10O Carte d’évolution du bâti –Vonêche dans le texte 10P Carte d’évolution du bâti –Wancennes dans le texte 10Q Carte d’évolution du bâti –Wiesme-Maisoncelles dans le texte 10R Carte d’évolution du bâti –Winenne dans le texte 11 Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique 1/20 000 11A Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique – Baronville 1/5 000 11B Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique – Beauraing 1/5 000 11C Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Dion 1/5 000 11D Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Felenne 1/5 000 11E Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Feschaux 1/5 000 11F Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Focant 1/5 000 11G Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Froidfontaine 1/5 000 11H Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Gozin 1/5 000 11I Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Honnay 1/5 000 11J Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Javingue 1/5 000 11K Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Martouzin- 1/5 000

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Neuville 11L Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Pondrôme 1/5 000 11M Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Revogne 1/5 000 11N Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Sevry 1/5 000 11O Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Vonêche 1/5 000 11P Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Wancennes 1/5 000 11Q Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Wiesme-

Maisoncelles 1/5 000

11R Carte de typologie architecturale et morphologie urbanistique –Winenne 1/5 000 12 Carte des affectations et espaces publics 1/20 000 12A Carte des affectations et espaces publics – Baronville 1/5 000 12B Carte des affectations et espaces publics – Beauraing 1/5 000 12C Carte des affectations et espaces publics –Dion 1/5 000 12D Carte des affectations et espaces publics –Felenne 1/5 000 12E Carte des affectations et espaces publics –Feschaux 1/5 000 12F Carte des affectations et espaces publics –Focant 1/5 000 12G Carte des affectations et espaces publics –Froidfontaine 1/5 000 12H Carte des affectations et espaces publics –Gozin 1/5 000 12I Carte des affectations et espaces publics –Honnay 1/5 000 12J Carte des affectations et espaces publics –Javingue 1/5 000 12K Carte des affectations et espaces publics –Martouzin-Neuville 1/5 000 12L Carte des affectations et espaces publics –Pondrôme 1/5 000 12M Carte des affectations et espaces publics –Revogne 1/5 000 12N Carte des affectations et espaces publics –Sevry 1/5 000 12O Carte des affectations et espaces publics –Vonêche 1/5 000 12P Carte des affectations et espaces publics –Wancennes 1/5 000 12Q Carte des affectations et espaces publics –Wiesme-Maisoncelles 1/5 000 12R Carte des affectations et espaces publics –Winenne 1/5 000 13 Commerces, HORECA et équipements communautaires à Beauraing 1/7 500 14 Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques 1/20 000 14A Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –

Baronville 1/5 000

14B Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques – Beauraing

1/5 000

14C Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Dion 1/5 000 14D Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –

Felenne 1/5 000

14E Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Feschaux

1/5 000

14F Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Focant

1/5 000

14G Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Froidfontaine

1/5 000

14H Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Gozin

1/5 000

14I Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques – 1/5 000

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Honnay 14J Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –

Javingue 1/5 000

14K Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Martouzin-Neuville

1/5 000

14L Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Pondrôme

1/5 000

14M Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Revogne

1/5 000

14N Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Sevry 1/5 000 14O Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –

Vonêche 1/5 000

14P Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Wancennes

1/5 000

14 Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Wiesme-Maisoncelles

1/5 000

14R Carte du patrimoine, ensemble bâti paysager et sites archéologiques –Winenne

1/5 000

15 Potentiel foncier en ZH, ZHR, ZAE, ZSPEC 1/10 000 16 Carte du réseau de communication et sécurité routière 1/20 000 17 Carte de desserte de transport en commun 1/20 000 18 Carte de potentiel touristique 1/20 000 19 PASH 1/10 000 20 Carte des principales infrastructures techniques 1/20 000 21 Plan de secteur 1/10 000 22 Carte des autres éléments à caractère juridique 1/10 000 23 Atlas des voies et chemins 1/10 000 24 Carte des propriétés majeures 1/20 000 25 Carte d’ impact du ruissellement dû à l’imperméabilisation des sols au sein des

zones urbanisables 1/20 000

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PARTIE 3 : SITUATION EXISTANTE DE FAIT

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LA SITUATION EXISTANTE DE FAIT OBJECTIFS RECHERCHES

La situation existante a pour objectif d’aider les différents acteurs à mieux appréhender la commune actuelle sous ses différents aspects. La situation existante de FAIT s’attarde à relever les aspects pertinents d’une réalité de fait. Les objectifs recherchés dans cette analyse sont:

o mettre en évidence les logiques d’évolution spatiale permettant de comprendre la situation actuelle o relever les contraintes et potentialités de la commune au travers de l’analyse de diverses thématiques d’aménagement du territoire o cerner les phénomènes et tendances qui influent sur l’organisation du territoire o synthétiser les problèmes, ressources et tendances, pour ensuite identifier les grands enjeux d’aménagement et de gestion du territoire, et en finalité, définir une stratégie

METHODOLOGIE La situation existante de fait explore les grandes thématiques suivantes : o structure physique o occupation du sol o évaluation biologique o évaluation paysagère o structure du bâti et espaces publics o mobilité o principales infrastructures techniques

Cette partie de l’étude constitue un panel d’exploration territorial très large. Il ne s’agit pas de dresser un inventaire exhaustif illustrant l’état du territoire à un moment de l’histoire, mais d’identifier les éléments et processus pertinents ayant un impact sur l’urbanisation du territoire communal. Cette investigation s’élabore au travers d’une approche pluridisciplinaire.

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE

Au niveau des différentes thématiques explorées, on relèvera les aspects pertinents de la situation environnementale ; en identifiant les risques potentiels et/ou réels encourus. On identifie de prime abord plusieurs domaines qui « par nature » interfèrent sur l’environnement et font donc l’objet d’une attention particulière au travers de cette lecture environnementale :

o le développement du bâti et la mixité fonctionnelle o l’activité agricole et forestière o le réseau écologique et le paysage o la gestion des eaux usées et de ruissellement o les infrastructures particulières o la mobilité

CARTES DE REFERENCE Chaque thématique explorée est accompagnée de cartes et schémas (précisions au cours des chapitres)

SOURCES Sources identifiées au fur et à mesure des chapitres

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1 STRUCTURE PHYSIQUE

LA STRUCTURE PHYSIQUE OBJECTIFS RECHERCHES

L’analyse de la structure physique a pour objectif de mettre en évidence les caractéristiques, les contraintes et potentialités liées à la nature du sous-sol, du sol, du réseau hydrographique et du relief. Cette analyse permet de dégager des caractéristiques majeures ayant une influence sur la structuration du territoire et ses aptitudes. On met en évidence dans ce chapitre les contraintes à l’urbanisation et les potentialités en terme de ressources exploitables.

METHODOLOGIE Les matières explorées sont : o Oro-hydrographie o Géologie, géomorphologie et ressources en eau o Pédologie et aptitudes des sols

Au travers de ces matières, on relève : o Les aptitudes des sols en vue, notamment, d’identifier la qualité des terres agricoles o Les contraintes à la construction dues à la nature du sol, au relief, à la présence de phénomènes karstiques, de zones inondables ou de ruissellement (anciens remblais, terrains remaniés, anciennes exploitations minières…)… o Les problématiques liées à la pollution des eaux souterraines, notamment vis-à-vis des captages et leurs zones de protection o Les sites archéologiques o Les problèmes posés par l’exploitation et la réhabilitation des carrières o Les ressources du sous-sol o …

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE

Aptitudes des sols, contraintes à la construction, zones inondables, pollutions et qualité des eaux sont les aspects pertinents de la situation environnementale en ce qui concerne la structure physique du territoire. Les principaux domaines touchés sont le développement du bâti, l’activité forestière et agricole, la gestion des eaux usées et de ruissellement.

CARTES DE REFERENCE Carte 4 : carte géologique Carte 5 :carte des contraintes pédologiques Carte 6 : relief et réseau hydrographique

SOURCES Les cartes géologique et pédologique sont issues de la RW. Elles ont été simplifiées en vue d’un gain de clarté. La carte de relief est construite sur base de l’IGN. Le réseau hydrographique est tracé sur base des données régionales et des atlas fournis par l’administration communale. Diverses données sont fournies par la DGRNE (captages, zones inondables,…) et DGATLP pour les sites archéologiques. Les données sur terrains pollués sont issues de l’inventaire réalisé par la SPAQuE. Certaines données peuvent également être récoltées auprès d’habitants : zones inondables, anciennes décharges, carrières… Plan de secteur + Bibliographie spécifique référencée dans le texte

ANNEXES données relatives aux captages législation relatives aux zones de prise d’eau, aux zones de prévention rapprochée et aux zones de prévention éloignée des captages

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1.1 OROHYDROGRAPHIE

Cadre 06 : Carte du relief et réseau hydrographique

Le terme « orohydrographie » signifie l’étude cartographique, et donc la description, des montagnes et des cours d’eau. L’orohydrographie permet de donner une idée bien précise de la commune en terme de relief (souvent associé au climat, mais aussi à son exploitation, aux cultures et aux pratiques agricoles réalisées, à son aptitude vis-à-vis des constructions, à l’intérêt paysager, aux phénomènes d’érosion, etc…) et de réseau hydrographique (ce dernier représente avec les forêts, la structure de base du réseau écologique ; il permet également de définir des zones à risque d’inondation, d’organiser de manière logique la gestion des eaux usées et de ruissellement, etc…).

En conclusion, l’orohydrographie constitue un outil essentiel lorsqu’on recherche d’optimaliser les aménagements futurs.

1.1.1 HYDROGRAPHIE

Le territoire de la commune de Beauraing se trouve dans le bassin versant fluvial de la Meuse. Ce bassin est partagé en deux « sous-bassin » dont la ligne de séparation des eaux court schématiquement de La Jambe de Bois dans le nord de la commune au lieu dit Les Quatre Seigneurs (à l’extrême nord de la commune de Gedinne) via la Ferme du Bois, Baronville, le village de Winenne, le Bois aux Sept Chênes et la Ferme des Loges. Il s’agit des bassins hydrographiques suivant :

le bassin de la Meuse amont à l’Ouest. L’affluent principal de la Meuse y est la Houille – formant, par ailleurs, la limite Sud-Ouest de la commune – qui draine d’amont en aval le ruisseau de Feleuwe, le ri d’Aursis, le ruisseau des Geronsarts, le ri du Pré et les ruisseaux du Bois Taureau, de l’Echelle, d’Olenne, de Hamion, des Prés du Mont, de Dion-le-Val, de Chloupe et de Rend-Peine prenant tous sources sur le sol communal. Un second affluent de la Meuse est le ruisseau des Prés d’en Bas dont le cours est subséquent à la pente forte faisant limite entre la Haute-Famenne et la dépression centrale.

le bassin la Lesse à l’Est (en amont de sa confluence avec la Lhomme) alimenté par les ruisseaux suivant (du nord au sud) :

• l’Ilewe (ou Hileau) qui descend des premiers contreforts de l’Ardenne et qui reçoit au passage les eaux des ruisseaux du Quartier Wilmont et de Maisoncelle avant de quitter la commune au Nord du village de Wiesme.

• le Biran dont la source se trouve au lieu dit Les Versaines et qui suit la dépression de Famenne jusqu’à sa confluence avec la Lesse à Wanlin recevant au passage les eaux des ruisseaux Dammaron, du Moulin de Beauraing, des Braconniers, du petit Biran, de Sobie et d’Ausse.

• la Wimbe dont la source se trouve au Sud de la commune à proximité du lieu dit « Les Quatre Seigneurs ». Son cours, assez encaissé, se gonfle à mesure de la descente du glacis ardennais à travers l’apport d’affluents tels les ruisseaux de Rochette, du Chêne, de Glissonri, d’Holène, d’Ombelle, du Bois d’Eclaye et surtout de Snaye qui draine une bonne partie des petits ruisseaux du centre-Sud de la commune.

1.1.2 CADRE GÉOGRAPHIQUE ET RELIEF

Beauraing est situé dans une région qui s’étend du Sud du sillon Sambre et Meuse jusqu’à la pointe la plus méridionale du pays : la Haute Belgique. Celle-ci fait partie du massif schisteux rhénan réparti sur plusieurs pays : Belgique, Allemagne, G-D de Luxembourg et France. La Haute Belgique comprend les régions géographiques suivantes : le Condroz, plateau à la surface ondulée prolongé par le plateau de Herve dans l'entre Vesdre et Meuse, la dépression Famenienne, l'Ardenne avec ses points culminants (la Baraque de Fraiture – 652 m, le Signal de Botrange, en haute Fagnes – 694 m) et la lorraine au relief étonnant constitué de cuestas. Beauraing se trouve à cheval entre la dépression Famenienne et l’Ardenne.

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Coupe à travers la Belgique

Les régions géographiques de Belgique

Source : http://www.meteobelgique.be/content/view/157/74/

Cinq unités physiques se différencient plus précisément sur le territoire communal, elles sont étroitement liées à la nature lithologique des roches en présence : la Haute-Famenne (1), la dépression centrale de Famenne (2), la bande calcaire (3), une zone de transition (4) et l’Ardenne (5). C'est grossièrement la résistance différentielle des roches à l'érosion qui a façonné ces reliefs (par ordre décroissant de résistance: calcaire, grès (psammites) puis schiste).

Remarque : les chiffres entre parenthèse se réfèrent à la coupe ci-dessous

(1) La Haute-Famenne : schistes du Famennien inférieur – psammites du Famennien supérieur

C'est la partie située au Nord du ruisseau des Prés d’en Bas et d’une ligne passant par Feschaux, le ruisseau de Maisoncelle et Wiesme. Le relief de cette entité régionale est accidenté, constitué d’une alternance de vallées encaissées dans les schistes plus tendres (ex. ruisseau des Prés d’en Bas) et de collines d’altitude supérieure à 220 mètres constituées de psammites (ex. "La Jambe de Bois"). Le sommet de cette zone, au lieu dit « La Jambe de Bois », est à la cote 290 mètres.

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(2) La dépression centrale de Famenne : schistes du Famennien inférieur et du Frasnien supérieur

Cette région s'étend de Feschaux, Wiesme et Focant au Nord jusqu'aux villages de Beauraing, Neuville et Fescourt au Sud. Sa largeur est d’environ 3 km sur le sol communal et son altitude est comprise entre 150 et 215 mètres. La formation de cette large dépression à pentes très douces est le résultat d’aplanissements quaternaires et plus précisément de ruissellements et autres processus périglaciaires datant du Pléistocène supérieur (ALEXANDRE, 1975 ; SERET & DE BÉTHUNE, 1967). L'omniprésence des schistes y a favorisé les processus d'érosion. Cette zone déprimée est légèrement accidentée par l’érosion du réseau hydrographique (ex. Le Biran, ruisseau des Braconniers) et entrecoupée par des petites buttes ou collines arrondies résultant de la présence, soit de nodules calcaires interstratifiés dans les schistes, soit de l’affleurement de calcaires construits (Tienne Derope – 205 mètres, à proximité de la route Beauraing-Feschaux).

(3) La bande calcaire : calcaires du Frasnien inférieur et du Givetien

Cette bande, s'étendant d’Ouest en Est par Dion, Beauraing-Sud et Revogne, est constituée d'un seuil topographique important et d'un petit plateau horizontal. Son altitude s’étend de 160 mètres à son pied à 250 mètres sur le plateau (ex. Croix Jauquot, Campagne St-André, Bois Genêt,…) et son extension est comprise entre 750 et 1500 mètres (ex. entre Dion et Beauraing). Le pied de ce talus est jalonné par quelques sources.

(4) « Zone de transition pré-ardennaise » : schistes, grès et calcaires de l'Eifelien et calcaires de l’Emsien

La limite entre la bordure calcaire et l’Ardenne est marquée par une zone de transition composée de roches variées faisant alterner des petites dépressions creusées dans les schistes et souvent occupées par des ruisseaux (à la cote pouvant varier de 210 à 240 mètres sur la commune) et des plateaux et versants calcareux et gréseux.

(5) L’Ardenne senso stricto : schistes, grès et quartzites de l'Emsien, du Praguien et du Lochkovien

Elle occupe le reste du territoire communal c’est-à-dire toute la partie Sud de la commune. Il s’agit en réalité de la bordure septentrionale de l’Ardenne correspondant au flanc Sud du Synclinorium de Dinant où affleure les terrains schisto-gréseux du Dévonien inférieur. L’altitude, ici, est comprise entre 220 et 392,5 mètres à l’extrême Sud, point culminant de la commune de Beauraing. Ce rempart est entaillé par de nombreuses rivières.

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Figure : Coupe montrant la succession des régions géographiques à travers la commune de Beauraing (hauteurs exagérées 10x)

140

160

180

200

220

240

260

280

300

320

340

360

380

400

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000 13000

Distance (m)

Alti

tude

(m)

1 2 3 4 5

Ruisseau

Ruisseau desBraconniers

Beauraing

Ruisseau

Ruisseau

Le Biran

Wancennes

Ruisseau deTanville

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1.2 CLIMAT

Dans le cas d’un schéma de structure, l’étude des statistiques des paramètres météorologiques (précipitations moyennes, températures minimales et maximales moyennes, humidité de l’air, insolation moyenne, intensité et direction dominante des vents, etc…) a pour but de décrire succinctement le climat de la région dont fait partie la commune étudiée. Les objectifs de l’étude des statistiques météorologiques, en dehors d’un schéma de structure, sont divers : connaissance des climats en vue d’une future modélisation, réalisation des prévisions des conséquences locales du climat, en particulier sur l'agriculture et les opérations que devront entreprendre les agriculteurs en conséquence (objectifs à relativement court terme beaucoup plus ponctuels mais économiquement importants), etc…

1.2.1 INTRODUCTION

La littérature spécialisée renseigne le territoire belge comme étant caractérisé par un climat océanique mais avec des variations locales parfois surprenantes pour un si petit territoire. Une régionalisation climatique indépendante du relief a été ébauchée dans la partie consacrée au climat de l’ouvrage « Géographie de la Belgique » (ALEXANDRE et al., 1991). Ainsi, la commune de Beauraing est comprise dans la région climatique de l’« Entre-Sambre-et-Meuse et Ardenne centrale » caractérisée par des précipitations annuelles faibles (782 l/m²) et un régime pluviométrique à deux maximums peu marqués. Vers le Nord (région climatique « Région liégeoise ») on s’oriente vers un maximum d’été prédominant et une insolation plus faible. Vers le Sud (région climatique « Hauts Plateaux de l’Ardenne ») la vitesse du vent devient plus forte, les températures plus faibles, le maximum de précipitation plus estival et la pluviométrie en surplus par rapport au reste du pays. A cela il faut bien entendu ajouter de l’influence de l’altitude sur la température (en moyenne -0,65°C/100m) et sur les précipitations (+50 à 100mm/100m) en fonction de la période de l’année, respectivement été et hiver (ALEXANDRE et al., 1991)) et celle de la topographie sur les températures en cas de type de temps anticyclonique continental : en effet lorsque le temps est beau et sec, il existe une température plus froide en vallée que sur le plateau pendant la nuit (inversion du gradient –0,65°C/100m) conséquence du développement de vents froids descendant les versants (vents catabatiques) induits par le refroidissement du sol dû au rayonnement infrarouge (renvoyé par les nuages vers le sol sous type de temps couvert) (ERPICUM, 1979).

Les caractéristiques topographiques, régionales et altimétriques décrites dans la partie consacrée au relief et au cadre géographique imposent la prise en compte des généralités ci-dessus lors de la lecture des principales caractéristiques climatologiques de la région de Beauraing. Ces données sont reportées dans les tableaux ci-après et se basent sur un calcul du climat moyen de la région de Beauraing réalisé par l'Institut Royal Météorologique (I.R.M.) sur base de données provenant de plusieurs stations météorologique des environs.

1.2.2 TEMPÉRATURES

Le mois le plus chaud est généralement juillet avec une température moyenne de 16,9°C, le mois le plus froid étant janvier avec une température moyenne de 1,3°C. On observe de 90 à 100 jours de gel par an répartis du 10 octobre au 15 mai. La date moyenne de la première neige est le 15-20 décembre et celle de la dernière neige le 15 avril.

Températures dans la région de Beauraing J F M A M J J A S O N D Moy Max 4,9 6,8 9,8 14 18,3 21,6 23 22,6 20,1 15,1 9,1 5,2 14,2 Min -2,3 -2,2 -0,8 2,2 5,4 8,8 10,9 10,3 7,4 3,6 1,1 -1,4 3,6 Moy 1,3 2,3 4,5 8,1 11,8 15,2 16,9 16,4 13,8 9,3 5,1 1,9 8,9 Valeurs normales en °C du climat moyen dans la région de Beauraing – source I.R.M

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1.2.3 PRÉCIPITATIONS

La pluviométrie annuelle moyenne est de 782 l/m² (voir ci-dessus). Le minimum de précipitation se trouve en avril comme c'est la règle générale dans le Sud du sillon Sambre-et-Meuse. On note une brusque diminution des précipitations de janvier à février (71 à 58 l/m²) et des valeurs de février et mars seulement de très peu supérieures à celles d'avril (58 l/m² contre 56 l/m²). On peut donc parler d'une période de minimum centrée sur mars à Beauraing, comme dans la région du Sud du sillon Sambre-et-Meuse (LAGIEWKA, 1981). Il n’y a pas de maximum clairement identifiable ce qui place la région de Beauraing dans le régime climatique peu contrasté avec des mois presque également pluvieux. L'hiver et l'été reçoivent la même quantité de précipitations, aucune saison ne se distingue réellement.

Précipitations dans la région de Beauraing : J F M A M J J A S O N D Tot Moy 71 58 58 56 63 67 72 69 63 65 67 73 782 Précipitations normales mensuelles en l/m² dans la région de Beauraing - source I.R.M.

Pluviométrie annuelle en Wallonie

Source : Extrait de l’Atlas de l’eau de la Wallonie (Ministère de la Région wallonne)

1.2.4 INSOLATION

Dans notre cas, la locution « durée d’insolation » désigne la somme des intervalles de temps durant lesquels un objet fixe est soumis à insolation au cours d’une période d’un mois. Les valeurs données dans le tableau suivant représente des moyennes sur plusieurs années.

Insolation dans la région de Beauraing J F M A M J J A S O N D Tot Moy 47 74 124 158 202 195 209 171 150 119 57 39 1545 Insolation normale mensuelle en heures dans la région de Beauraing - source I.R.M.

L’insolation atteint, en moyenne, 1546 heures par an. Les maxima et minima sont généralement observés, respectivement, en juillet et décembre. Beauraing fait partie de la zone au taux d’insolation le plus pauvre du territoire belge (voir ci-dessous).

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Insolation annuelle en Belgique :

Source : Géographie de la Belgique (d’après R. Dogniaux, 1971)

1.2.5 VENTS

La vitesse moyenne des vents pour la région de Beauraing est d’environ 14 km/h avec des vents généralement plus faibles au printemps/été (jusqu’à septembre) qu’en automne/hiver. Les données les plus proches concernant l’orientation des vents proviennent de la station de Florennes (moyennes sur la période 1985-1996, IRM) : les vents dominant sont de secteur SSW à W (près de 40% des vents). Il est à noter que le vent est particulièrement sensible à l’environnement topographique (effet de vallée par exemple), ce qui peut masquer les composantes régionales.

Tableau : Vitesse du vent dans la région de Beauraing J F M A M J J A S O N D Moy Moy 17 15 16 14 11 12 12 11 11 15 15 16 13,7 Vitesses du vent normales mensuelles en km/h dans la région de Beauraing - source I.R.M.

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1.3 LA QUALITÉ DE L’AIR

En termes généraux, on peut définir la pollution atmosphérique comme la présence dans l'air de toute substance pouvant avoir un effet nocif sur notre santé et celle des plantes et des animaux ou pouvant causer des dommages à notre environnement. Ces substances proviennent en grande partie des activités humaines mais peuvent aussi provenir de sources naturelles. Elles sont la cause de problèmes environnementaux bien connus tels que le smog et les pluies acides. Certaines substances peuvent aussi s'élever dans l'atmosphère et affecter la couche d'ozone ou contribuer au changement climatique. La pollution atmosphérique peut aussi avoir un effet sur la qualité de l'air intérieur.

La mauvaise qualité de l'air est nuisible à la santé et au bien-être. Il y a des liens entre les maladies respiratoires et la pollution atmosphérique. Les gens qui ont des troubles respiratoires sont particulièrement sensibles à la mauvaise qualité de l'air. Les enfants sont souvent affectés en raison de leur physiologie et parce qu'ils ont tendance à être plus actifs en plein air.

La pollution atmosphérique a des effets négatifs sur la croissance des arbres et des plantes, et sur les animaux, la qualité de l'eau et la visibilité.

La surveillance de la qualité de l'air nous aide à mieux comprendre les sources, les mouvements et les effets de diverses substances dans l'air que nous respirons. Les données récoltées aident à contrôler les sources de pollution atmosphérique et à négocier avec les autres gouvernements pour le contrôle de la pollution atmosphérique qui traverse les frontières. Plus on est renseigné, mieux on réussira à protéger et à améliorer la qualité de l'air et l’environnement…

Aucune prise de mesure et analyse sur la qualité de l’air n’ont été effectués par notre bureau d’étude. La seule source dont nous disposons en ce qui concerne la qualité de l’air est l’Atlas de l’air de la Wallonie, édité en 1998. Les données reprises dans cet Atlas sont relatives à l’année 1996. L’Atlas permet de se faire une idée de la qualité générale de l’air dans la région dans laquelle Beauraing est englobé.

Les pollutions analysées sont les suivantes :

L’acidification : ce phénomène est dû aux retombées acides liées aux émissions de différents gaz : le SO2, les NOx et le NH3. Il est notamment impliqué dans les dépérissements de forêts, l’acidification des eaux de surface, la dégradation de bâtiments et des problèmes de santé chez l’homme.

La pollution photochimique : elle est provoquée principalement par l’ozone troposphérique (O3) qui résulte de réactions chimiques impliquant les NOx et des composés organiques volatils non méthaniques. Ces derniers regroupent les innombrables composés organiques volatils et gazeux présents dans l’atmosphère, à l’exception du méthane. Ils peuvent être émis directement à partir de la surface ou être le résultat de transformations photochimiques dans l’air. Ils comprennent principalement les hydrocarbures (alcanes, alcènes, alcynes, aromatiques) ainsi que des composés carboxylés (aldéhydes et cétones), nitrés ou soufrés. La formation de l’ozone se marque à la fois au niveau local et au niveau régional. Les risques associés concernent principalement la santé humaine et la croissance de la végétation.

La pollution liée aux poussières sédimentables : émanant d’activités humaines ainsi que de l’érosion des sols, cette pollution a un impact local sur la qualité du cadre de vie, la végétation et les sols. Indirectement, elle peut aussi causer des problèmes de santé.

Les particules en suspension : ces fines particules (diamètre < 10 µm) peuvent être entraînées à des centaines voire des milliers de kilomètres de leurs lieu d’émission. Elles nécessitent une attention particulière parce que leur taille les rendes inhalables et qu’elles assurent la dissémination d’éléments toxiques. Leur présence peut aussi causer une diminution de la visibilité.

La bioaccumulation : cette pollution qui peut se limiter à l’échelle locale ou s’étendre au niveau régional, est liée au transfert dans l’atmosphère de métaux lourds (Pb, Cr, Cd…), de

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polluants organiques persistants (hydrocarbures aromatiques polycycliques ou HAP, dioxines) et à leur accumulation dans la chaîne alimentaire.

Les émissions sont réparties en six classes, de la pollution la plus faible à la pollution la plus forte.

La qualité de l’air dans la région de Beauraing peut néanmoins être qualifiée de bonne à très bonne. En effet, pour tous les paramètres, on se situe dans des tranches d’émission inférieures à la moyenne, sauf en ce qui concerne la pollution photochimique où les valeurs se situent sur la moyenne.

Les pollutions les plus importantes en terme de composés organiques volatiles non méthaniques se retrouvent dans les parties centre, sud et est de la commune.

1.3.1 LA CENTRALE NUCLÉAIRE DE CHOOZ1

Situé dans une petite enclave française des Ardennes belges, le site de Chooz B possède deux réacteurs nucléaires de 1450 MW chacun.

Avec ses 19,4 TWh (un TWh : un milliard de kilowattheures) produits en 2002, Chooz B représente environ 3 % de la production française annuelle. Quant à Chooz A, mis en service en 1966, son réacteur à eau sous pression est en cours de déconstruction.

En ce qui concerne l’influence de cet ouvrage sur la qualité de l’air de la commune de Beauraing, les centrales nucléaires sont autorisées à rejeter dans l'environnement de faibles quantités d'effluents radioactifs gazeux et liquides, qui entraînent une légère augmentation de l'exposition aux rayonnements ionisants pour le public et l'écosystème (+0,001 mSv2 par an). Aucun effet de ces très faibles doses sur la santé humaine ni sur l'écosystème n'est détectable autour des centrales nucléaires en fonctionnement normal.

L'impact d'une installation nucléaire sur l'environnement est dû principalement à ses rejets radioactifs, thermiques et chimiques. Les mesures édictées par la réglementation française sont destinées à maintenir ces rejets à des niveaux acceptables du point de vue de la santé des personnes et de la protection de l'environnement. Il en résulte un impact environnemental limité, d'autant plus que les installations nucléaires ne rejettent à l'atmosphère ni gaz à effet de serre ni produits polluants tels les dioxydes de soufre ou d'azote ou les poussières.

1.3.1.1 Eau et rejets liquides

Pour fonctionner les centrales nucléaires ont besoin d'eau brute qu'elles puisent soit dans la mer soit dans un fleuve. Cette eau est chauffée et traitée (déminéralisée, chlorée…) pour les besoins du processus nucléaire. Lors du processus nucléaire, l'eau se charge en radioactivité. Les effluents radioactifs liquides générés sont en majeure partie réutilisables : ils retournent alimenter les circuits de la centrale. La faible partie qui ne peut être recyclée est stockée puis traitée avant d'être rejetée dans les eaux du milieu naturel. Ces rejets respectent scrupuleusement les normes fixées par la réglementation interministérielle.

1.3.1.2 Air et rejets gazeux

Vapeur d'eau: lorsque la centrale est équipée d'un aéroréfrigérant qui refroidit l'eau de circulation utilisée pour la production d'électricité, il se dégage de l'opération de la vapeur d'eau. Ce panache blanc qui sort des tours de refroidissement est totalement inoffensif. Son seul impact est une très légère perte d'ensoleillement dans un périmètre proche de la centrale.

1http://www.edf.fr/35047i/Accueilfr/InfosNucleaire/Santeetenvironnement/Lenvironnement/Incidencedunecentralesurlenvironnement.html 2 mSv = milli-Sieverts. En général on considère que l'environnement naturel (hors source radioactive !) est inoffensif : il émet un rayonnement inférieur 0.00012 mSv/h ou 0.012 mrem/h. S'il fallait mettre un seuil minimum d'inocuité, la dose devient "dangereuse" à court terme à partir de 0.002 mSv/h ou 0.2 mrem/h. Mais ceci est la théorie. Comme dans le cas des radiographies, en fait tout dépend du temps pendant lequel la personne est exposée à ces rayonnements.

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Effluents gazeux : la radioactivité des éléments gazeux provient, comme pour les effluents liquides, du circuit primaire mais aussi de la ventilation des bâtiments nucléaires. Ces effluents gazeux sont stockés durant un mois ou plus, afin qu'ils perdent la majeure partie de leur radioactivité. Lorsque le seuil de radioactivité réglementaire est atteint, ils sont rejetés dans l'air.

1.3.1.3 Les contrôles

L'implantation et l'exploitation d'une installation nucléaire sont régies, en France, par une série de procédures ayant pour objet de contrôler et de limiter ses effets sur l'environnement. Avant d'engager la construction, une étude d'impact est établie, décrivant les caractéristiques du milieu dans lequel l'installation va être implantée, évaluant les effets possibles de la centrale sur l'environnement et définissant les mesures à prendre pour les atténuer. Une autre enquête préliminaire obligatoire établit l'état radiologique du site avant l'entrée en service de l'installation. Ce "point zéro" sert de référence permettant de mesurer les éventuelles fluctuations de la radioactivité du milieu pendant la période d'exploitation.

A ces enquêtes préliminaires s'ajoutent, durant la phase d'exploitation, toute une série de contrôles et d'études effectués en permanence par :

l'exploitant : chaque centrale dispose d'un laboratoire d'environnement qui effectue des contrôles systématiques sur le milieu naturel dans un rayon de 5 km. L'air, les cours d'eau, les eaux souterraines et pluviales, la faune, la flore, le lait des vaches sont ainsi analysés en permanence. Les effluents, quant à eux, sont comptabilisés, afin que soit respecté le seuil autorisé.

des organismes relevant des pouvoirs publics et par des laboratoires indépendants : toutes les mesures radioécologiques effectuées par EDF sont contrôlées par les ministères de la Santé et de l'Industrie. Certaines mesures sont effectuées en double par l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire). Cet organisme réalise également tous les ans, à la demande d'EDF, une campagne de mesures radioécologiques avec plus de 500 prélèvements sur l'herbe, la mousse, les fruits, les algues… Tous les dix ans, un bilan écologique est effectué à titre comparatif avec le « point zéro » de référence.

Chaque année, pour chaque installation, est élaboré un rapport regroupant les données environnementales recueillies dans la région d'implantation : bilans radio- écologiques portant sur le sol, l'herbe, les végétaux, le lait, les denrées agricoles ; analyses sur l'air, la qualité des eaux, sur l'état de la flore et de la faune aquatiques aux abords du site.

La quantité importante de données recueillies depuis plusieurs dizaines d'années, en France, à travers les études, ne mettent pas en évidence de nuisance significative causée à l'environnement par l'exploitation de l'énergie nucléaire.

1.3.2 LES ZONES NUCLÉAIRES

La commune de Beauraing est localisée dans les zones nucléaires 1, 2 et 3 de la centrale nucléaire de Chooz.

Zone 1 : zone d'évacuation dans un rayon de 10 km autour de la centrale nucléaire.

Zone 2 : zone de confinement de 10 à 20 km autour de la centrale nucléaire.

Zone 3 : zone d'approvisionnement en pastilles d' iode de 20 à 30 km autour de la centrale nucléaire.

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Zones 1 et 2 autour de la centrale nucléaire de Chooz :

Source : AFCN- Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire

Dans cette carte sont reportées les zones 1 et 2 (jusqu’à 20 km de la centrale) mais si l’on prolonge le rayon de 10 km pour tenir compte de la zone 3, on peut s’apercevoir que la totalité du territoire de la commune de Beauraing se trouve à l’intérieur de la zone nucléaire de Chooz.

« Autour des principaux sites nucléaires, une zone de 20 km a été déterminée. A l’intérieur de la zone représentée sur la carte, une distribution préventive de comprimés d'iode à tous les ménages et collectivités est prévue. La distribution de comprimés d'iode vise à protéger au mieux la population riveraine contre les conséquences d'un éventuel accident nucléaire, au cours duquel de l'iode radioactif pourrait être libéré.

En dehors de cette zone, des stocks importants sont constitués, que l'on peut transporter rapidement vers une région déterminée pour une distribution à la population. Chaque pharmacie du pays dispose d'un stock suffisant de produits de base contenant de l'iode, permettant de constituer rapidement des rations de secours. Enfin, toujours en dehors de ces zones, les comprimés d'iode sont en vente libre (sans prescription médicale) dans n'importe quelle pharmacie au prix de 4,09 €.

Un accident nucléaire peut s'accompagner d'une émission d'iode radioactif. Cet iode pénètre dans le sang par les voies respiratoires, par la peau ou par l'absorption d'aliments contaminés. La glande thyroïde, un organe régulateur très important dans notre organisme, accumule l'iode jusqu'à saturation. L'irradiation prolongée de cet organe augmente le risque de cancer et d'autres affections de la thyroïde. Ce sont les foetus, les bébés, les jeunes enfants qui courent le plus grand risque.

Toutefois, la glande thyroïde ne fait pas de distinction entre l'iode radioactif et l'iode ordinaire. En la saturant à temps d'iode ordinaire, on empêche l’organisme d'accumuler de l'iode radioactif. Les particules radioactives sont alors tout simplement éliminées par l'urine et les selles.

Les comprimés d'iode protègent uniquement contre la contamination de la glande thyroïde par de l'iode radioactif. Ils ne protègent pas contre d'autres substances radioactives absorbées par le corps, telles que le

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césium et le strontium. Pour empêcher cela, il n'y a pas de médicament préventif. La seule protection consiste à trouver un abri à temps et à éviter que l'air intérieur soit contaminé .

L'ensemble de ces mesures constitue une politique de prévention performante dans le cadre des risques de contamination à grande échelle de l'environnement par l'iode radioactif, d'origine belge ou étrangère 3».

Les sirènes électroniques installées depuis quelques années par la Protection civile dans des zones à risque bien déterminées autour des centrales nucléaires et des entreprises Seveso sont testées quotidiennement afin d'en vérifier le bon fonctionnement. Ce contrôle se fait au moyen de 'tests silencieux' effectués au moyen du réseau radio de la Protection civile et qui ne sont pas audibles pour la population.

Des test sonores sont également réalisés périodiquement. Les sirènes présentes sur le territoire de la commune de Beauraing se trouvent aux endroits suivants 4:

− Baronville : Caserne route de Dinant. − Beauraing : Contributions rue de Bouillon. − Beauraing : Chateau fort Ste Marie rue des Ardennes. − Dion : Cimetière Pylône. − Felenne : Ecole rue de Françe, 84. − Feschaux : Château d'eau rue des Firmandes, 14. − Froidfontaine : Pylone Rue du gros bois. − Javingue(Sevry) : Eglise Ste Etienne rue de Wancennes. − Pondrôme : Centre d'acceuil rue de Tombois, 2. − Pondrôme : Pylone Hameau de Thanville. − Vonêche : Ecole rue Léon Parent. − Wancennes : Château d'eau rue du Chapy. − Winenne : Ecole et bibliothèque rue du presbytère. − Wiesme : Pylone.

Une surveillance 24 heures sur 245

Un réseau automatique de télémesure de la radioactivité a été activé sur le territoire de la Belgique (réseau TELERAD).

C'est le Conseil des Ministres du 28 février 1992, faisant suite à une première étude de faisabilité menée déjà en 1984, qui concrétisa de manière effective la mise en place de ce réseau et sa réception en 1998.

Le réseau TELERAD est composé de 212 balises qui mesurent en permanence la radioactivité de l’air et des eaux de rivières. Les balises sont réparties sur l’ensemble du territoire national, autour des installations nucléaires de Thiange, Doel, Mol, Fleurus et Chooz, ainsi que dans les agglomérations proches de ces installations.

Le réseau poursuit deux objectifs majeurs :

le déclenchement d'une alarme pour signaler sans délai une situation anormale;

l'enregistrement en continu des mesures pour fournir tout renseignement statistique concernant les niveaux de rayonnement relevés dans le pays.

3 www.fanc.fgov.be 4 SERVICE PUBLIC FEDERAL INTERIEUR, Direction générale de la Protection civile, Service Alerte et Radiocommunications 5 http://www.telerad.fgov.be

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Le réseau TELERAD est donc en premier lieu un réseau d'alarme qui permet de détecter, en temps réel, toute situation anormale qui peut, selon son degré de sévérité, conduire à l'application du Plan d’Urgence Nucléaire.

Les balises utilisées autour de la centrale nucléaire de Chooz sont représentées dans la figure suivante :

balises activées autour de la centrale de Chooz

Source : TELERAD, Réseau de Surveillance Radiologique

La couverture des sites nucléaires consiste en un double encerclement : un premier par des balises montées sur la clôture, un deuxième par des balises situées dans les agglomérations entourant le site nucléaire. Le choix, de l'emplacement et de la quantité des balises montées sur la clôture, est le résultat d'une étude d'optimisation entreprise pour obtenir le meilleur résultat de mesure en cas de rejet par les cheminées situées sur les sites nucléaires.

Le choix de l'emplacement des balises IMA a été réalisé en tenant compte d'éléments topographiques et démographiques locaux. Le site de Chooz, se situant en dehors du territoire national belge, a été entouré de 9 balises dans les agglomérations entourant le site nucléaire. Deux stations, une sur chaque rive de la Meuse, sont en outre pourvues de capteurs météorologiques.

En ce qui concerne spécifiquement la commune de Beauraing, trois balises ont été installées dans les terrains de football des villages de Feschaux, Winenne et Felenne.

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1.4 GÉOLOGIE

Cadre 04 : carte géologique

La commune comprend des terrains d’âge dévonien inférieur à supérieur enfouis sous une couverture de dépôts très localisés d‘alluvions et de limons quaternaires ou de sables tertiaires.

1.4.1 LES UNITÉS TECTONIQUES

La discordance (plan séparant deux complexes aux stratifications non parallèles) observée à l’intérieur du socle séparant un complexe plus récent plissé une fois (orogenèse hercynienne), d’un complexe plus ancien, plissé à deux reprises (orogenèse calédonienne puis hercynienne), détermine les grandes unités tectoniques du socle paléozoïque.

Beauraing se trouve à cheval sur deux de ces unités : le Bassin (ou synclinorium) de Dinant au Nord et la zone anticlinoriale de l’Ardenne au Sud. Le bassin de Dinant se compose de roches appartenant au Dévonien inférieur et moyen sur les flancs, et d’une alternance de synclinaux à noyau carbonifère et d’anticlinaux à noyau dévonien au centre. Le flanc Sud du Bassin de Dinant forme le flanc Nord de la zone anticlinoriale de l’Ardenne, la transition entre ces zones étant aisément identifiable sur la carte géologique par le passage du Dévonien moyen au Dévonien inférieur. La zone anticlinoriale de l’Ardenne est constituée en majeure partie de Dévonien inférieur reposant en discordance sur des roches affectées par l’orogenèse calédonienne.

1.4.2 LITHOSTRATIGRAPHIE

La carte géologique de la commune a été dressée à partir des cartes géologiques de Belgique N° 184, 185, 193, 194 et 58/3-4.

Les diverses formations affleurants sur la commune sont décrites ci-dessous, des plus anciennes aux plus jeunes (et grossièrement du sud au nord du territoire) :

1.4.2.1 Couches du Primaire

1.4.2.1.1 Les formations schisto-grèseuses du Dévonien inférieur (env. 408 millions d’années)

Le Dévonien constitue une période de transition entre les deux grands cycles orogéniques calédonien et hercynien. Sur le plan paléontologique, rappelons que le Dévonien correspond à un tournant fondamental de l'évolution de la vie : la conquête du monde continental. Au Dévonien inférieur la mer reprend possession du domaine ardennais nivelé par l'érosion. La sédimentation est détritique c’est-à-dire constituée de débris de roches érodées dans le nord de l'Angleterre, la Mer du Nord et la Scandinavie.

Le complexe du Lochkovien (anc. Gedinnien ; brun foncé) : ces couches reposent en discordance sur celles du Cambro-silurien qui ont subi deux plissements (plissement calédonien et hercynien). On les retrouve dans le Sud-Ouest autour de Felenne jusqu’à la Houille, et dans l’extrême sud de la commune sur de faibles étendues.

• La formation de Saint-Hubert montre des shales et des quartzites verts à gris-vert.

Le complexe du Praguien (anc. Anc. Siegenien ; brun clair) : ces couches affleurent dans toute la partie Sud de la commune (limite située à plus ou moins 400 mètres au sud de Winenne et de Wancenne et le long de la Wimbe au sud-ouest).

• La formation de Mirwart est composée par d'épaisses séquences de grès, quartzites verdâtres, bleus, blanchâtres. Vers le sommet de l'unité, on observe des shales noirs à lamines gréseuses ou "quartzophyllades".

• La formation de Villé se caractérise par des quartzophyllades bleu foncé et des grès bleuâtres carbonatés, souvent cariés.

• La formation de La Roche constituée de phyllades bleu sombre.

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Le complexe de l’Emsien (vert) : ces formations affleurent le long de bandes orientées Ouest-Est traversant toute la commune sur des étendues pouvant varier de 100 à plus de 1000 mètres.

• La formation de Chooz qui affleure au SSW de Dion dans la tranchée d’un chemin descendant de la ferme Risquons Tout vers le bois du Tiennes des Gattes. Cette formation est caractérisée par sa coloration rouge. Elle est composée par des grès rouge-violet en bancs centimétriques à décimétriques entrecoupés par des lits centimétriques de schistes et de siltites rouges et vert, parfois grisâtres.

• La formation de Hierges au Nord qui affleure au même endroit sur la commune. Il s’agit d’une alternance d’unités plurimétriques de grès très fin et de siltites gris-vert à gris foncé à ciment calcaire et de schistes gris-vert.

• La formation de Saint-Joseph (anc. base du couvinien) au Nord composée de calcaires silto-argileux (wackestones) gris-bleu à gris-vert, de schistes calcareux gris-vert en bancs décimétriques et de calcaires très crinoïdique, gris clair, grenu et mal stratifié en bancs décimétriques.

• La formation de l’Eau Noire où l’on retrouve des schistes calcareux gris-vert et gris foncé dans la moitié inférieure et des calcaires parfois silteux et des siltites calcareuse grise à gris-beige dans la partie supérieure. La stratification est très irrégulière et peu marquée sur toute l’épaisseur. La partie sommitale de cette formation appartient à l’Eifelien.

1.4.2.1.2 Les formations calcaro-schisteuses du Dévonien moyen (env. 391 millions d’années)

A l'aube du Dévonien moyen, un régime transgressif (la mer envahit de nouveau la région) plus radical s'installe. Les faciès terrigènes cèdent la place à des faciès argilo-calcaires et aux premiers calcaires construits. La mer franchit le seuil que constituait la Bande Calédonienne du Condroz et envahit la partie méridionale du futur bassin de Namur (bassin situé juste au Nord du bassin de Dinant). On observe, du Sud au Nord, dans la même orientation que les couches du Dévonien inférieur décrites ci-dessus :

Le complexe de l’Eifelien (anc. Couvinien supérieur, bleu foncé) :

• La formation de Couvin est formée, du bas vers le haut, de calcaire crinoïdique gris-bleu et gris-clair (avec une faune abondante de stromatopores et coraux dans sa partie supérieure) et d’une alternance de calcaire (à stromatopores et coraux) et de calcaire fin (sans macrofaune).

• La formation de Jemelle affleure dans le village de Dion. Il s’agit de schistes légèrement calcareux gris-vert et d’une fraction calcaire d’épaisseur centimétrique à décimétrique. On note la présence locale de la macrofaune (brachiopodes, crinoïdes, lamellibranches, briozoaires).

• La formation du Hanonet composée de calcaires argileux sur lesquels reposent une alternance de schistes calcareux gris à gris-vert en plaquette (avec macrofaune rare) et de calcaire massif gris crinoïdique en bancs décimétriques. Ensuite des bancs décimétriques à pluridécimétriques de calcaires argileux (avec faune plus riche) et enfin des schistes calcareux gris foncé à fréquent crinoïdes et brachiopodes. L’unique affleurement se trouve à la sortie N du village de Dion. La partie sommitale de cette formation appartient au Givetien.

Le complexe du Givetien (bleu clair) :

• La formation de Trois-Fontaines débute au premier banc de calcaire franc. On a, de la base au sommet : des calcaires (wackestone à grainstone) gris, crinoïdiques en bancs pluricentimétriques à métriques sur lesquels reposent des bancs métriques de calcaires (rudstone) à nombreux stromatopores, coraux, crinoïdes et brachiopodes (= biostrome). Au-dessus de ce biostrome on observe des calcaires gris-foncé et gris clair en bancs d’épaisseur décimétrique à pluridécimétrique où alternent les calcaires fins pauvres en macrofaune, les calcaires à débris de coraux ou stromatopores et les calcaires finement laminaires. Cette formation affleure dans les anciennes carrière au N du village de Dion et dans la vallée du ruisseau Iléwe, à l’W de Beauraing. Cette pierre a été utilisée pour les empierrements ou la construction de four à chaux.

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• Les formations de Terres d’Haurs et du Mont d’Haurs qui affleurent respectivement près de Foisches et dans la vallée du ruisseau Iléwe. Elles sont formées du bas vers le haut : de calcaires argileux et de calcaires à macrofaune, de schistes et de calcaires argileux et silteux à macrofaune, de calcaires noduleux algaires, de calcaires crinoïdiques et calcaires argileux. Dans la partie supérieure (Mont d’Haurs) on observe des calcaires massifs riches en organismes constructeurs (stromatopores, coraux,…) puis des calcaires localement argileux (et de plus en plus) à bioclastes divers de même type que ci-dessus. Ces pierres ont anciennement été exploitées pour les fours à chaux dans les carrières de Beauraing.

• La formation de Fromelennes composée de calcaires argileux et de calcaires construits. Elle affleure au SW de Beauraing, dans l’ancienne carrière septentrionale, au sud du Faubourg St-Martin (Préat, 1984) et dans l’ancienne carrière à l’est de Beauraing au Sud de la route Beauraing-Bouillon. Ces roches furent utilisées pour la produire de la chaux.

1.4.2.1.3 Les formations schisteuses Dévonien supérieur (env. 370 millions d’années)

Au Frasnien, la phase transgressive entamée à l'Eifelien repousse ses rivages très loin vers le Nord. La sédimentation évolue vers des faciès mixtes calcaro-détritiques. Au cours du Famennien cependant, un important mouvement régressif se fera sentir, avec le retour progressif de faciès littoraux terrigènes.

Le complexe du Frasnien (orange foncé) :

• La formation de Nismes à schistes fin gris-vert et quelques rares nodules de calcaires gris (en banc dans la partie inférieure). Il existe un affleurement à l’est de Beauraing sur la nationale Beauraing-Bouillon.

• La formation de Moulin Liénaux composée de schistes gris-vert de calcaire gris parfois noduleux affleurant le long du chemin de fer à l’est de Beauraing au lieu dit « La Fosselette » au Nord de Dion.

• La formation de Grand-Breux à calcaires fins gris-foncé et schistes à nodules de calcaires affleurant le long d‘un chemin traversant le Bois du Chi près du chemin de fer Houyet-Beauraing.

• Les formations de Neuville et de Matagne faites de schistes gris (-vert, -rouge, -bleu), de calcaires massifs gris ou rouge (« marbres ») et de calcaires argileux noir. On retrouve cette formation au sein de la dépression de Famenne (au sens géographique) dans la tranchée du chemin de fer Houyet-Beauraing, au lieu dit « La Fosselette », au sud de l’entrée principale de l’ancien domaine militaire de Baronville et à l’ouest du carrefour « Au petit Caporal », dans la tranchée sud de la route Beauraing-Givet au km 5.

Le complexe du Famennien (orange clair) :

• La formation d’Aye composée de schistes gris-vert et de siltites laminaires gris beige avec intercalation gréseuses. Elle affleure dans le bas du versant surplombant les ruisseaux du Prés d’en Bas et de Maisoncelle et dans l’ancien domaine militaire de Baronville.

• La formation d’Esneux à siltites gris-vert et grès fin laminaire gris beige avec intercalation schisteuse. On la trouve dans la partie supérieure du versant décrit ci-dessus.

• La formation de Souverain Pré composée de schistes gris-vert à nodules calcaires et de calcaires argileux noduleux gris affleurant dans le nord de la commune au sud du lieu dit « La Jambe de Bois ».

• La formation de Ciney composée de grès et siltites gris-beige souvent calcareux avec intercalation schisteuse. Elle apparaît dans l’extrême nord-ouest de la commune et fut extraite pour la construction.

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1.4.2.2 Couches du Tertiaire

Il s’agit de dépôt de sables fins blanc-jaune et d’argiles plastiques brun chocolat datant de l’Oligocène (env. 37 Mio d’années) au Pliocène (env. 5 Mio d’années) affleurants dans la Calestienne au nord de Dion-le-val, dans un karst anciennement exploité (bijouterie, poterie).

1.4.2.3 Couches du Quaternaire (env. 2 millions d’années)

La succession des périodes glaciaires au Quaternaire a contribué à renforcer l’érosion des formations précédemment mises en place.

Les dépôts quaternaires sont des graviers constituant la plaine alluviale des cours d’eaux actuels.

1.4.3 EXPLOITATION DES RESSOURCES GÉOLOGIQUES

Diverses anciennes exploitations des ressources géologiques ont existées sur le territoire de Beauraing et alentours :

Les calcaires givetiens pour la construction de maisons, routes et voies ferrées exploités dans les carrières de Beauraing et de Dion ;

Les calcaires frasniens pour le même usage avec les « marbres rouges ou gris » dans la carrière de l’Espérance à l’W de Beauraing ;

La fluorine exploitée du gisement de Foisches (là où la dissolution des calcaires l’a isolée) et dans la formation de Fromelennes à Beauraing ;

Des minerais de fer (limonite, pyrite, goethite, hématite) ont été exploités à l’époque romaine dans les environs de Beauraing ;

Des minerais de plomb, cuivre et zinc ont été exploités à divers endroits en Famenne ;

Les dépôts sablo-argileux (au lieu dit « Nichet » à l’W de Dion) du tertiaire remplissant les cavités karstiques ont été exploités pour les qualités réfractaire et plastique des argiles (briqueterie, poterie) ou pour leurs sables (construction) ;

Les sables et graviers d’alluvions ont été exploités pour l’aménagement du territoire (terrassement , projets routiers) et pour la construction.

1.4.4 PHÉNOMÈNES ET RISQUES KARSTIQUES6

Les phénomènes karstiques concernent, à des degrés divers, toutes les roches carbonatées : calcaires, dolomies, craies,… . Il s’agit de phénomènes de dissolution qui se traduisent en surface par des effondrements qui peuvent être relativement importants. Durant certaines périodes au cours desquelles les précipitations sont abondantes, des remontées de la nappe aquifère provoquent des dissolutions de la craie ou des calcaires carbonifères, entraînant une fréquence plus importante des éboulements. Ces effondrements se produisent partout où la craie ou les calcaires existent, de manière irrégulière et imprévisible. Cette caractéristique devrait attirer l’attention pour des aménagements importants dans le futur. Une étude de terrain accompagnée de prospections gravimétriques, couplée à des essais de pénétration, pourra donner une estimation de la stabilité du sous-sol.

Dans le cas de la commune de Beauraing, les phénomènes karstiques (reportés sur la carte géologique) se localisent uniquement dans les calcaires givetiens et eifeliens (Dévonien moyen).

6 Contraintes karstiques en Région Wallonne, Ministère de la Région Wallonne, DGATLP, 2003-2004.

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« Les calcaires dévoniens, bien développés à la bordure Sud du Bassin de Dinant, y constituent la bande calcaire qui borde le massif ardennais et forme un palier tout le long de sa retombée septentrionale. Les calcaires y sont d'âge eifelien, givetien et frasnien.

C'est dans la partie occidentale de la bande calcaire que ces formations atteignent leur plus grande puissance: l’Eifelien et le Givetien y comportent chacun environ 400m d'épaisseur de calcaire, parmi d'autres roches. Dans chacun des deux étages, environ la moitié des calcaires sont des calcaires purs, l'autre moitié étant essentiellement constituée de roches comportant 80 à 90% de carbonate de calcium.

Le Frasnien peut atteindre dans la bande calcaire, où son développement est maximum, environ 600m de puissance, et la plus grande partie de l'étage y est constituée de calcaires purs.

Vers l'extrémité orientale de cette bande, les formations sont moins épaisses. En outre, l’Eifelien comporte de moins en moins de calcaire vers l'Est, et le Givetien n'est plus guère calcaire qu'à sa partie supérieure -et parfois plus du tout.

Les trois mêmes étages affleurent également dans d'autres régions: les bords Nord et Est du Bassin de Dinant, le Synclinal de Namur, le Massif de la Vesdre et la Fenêtre de Theux. En ces endroits, la puissance totale des calcaires dévoniens est généralement très inférieure à 500m et, le plus souvent, seul le Frasnien y comporte des formations calcaires.

Malgré la diversité des unités tectoniques dans lesquelles se présentent les calcaires dévoniens, il est un trait dont la permanence est nette. C'est que si les calcaires dévoniens surmontent stratigraphiquement les formations ardennaises (Dévonien inférieur), tandis qu'ils supportent les schistes famenniens (Dévonien supérieur), la situation topographique est pratiquement toujours inverse: les roches résistantes du Dévonien inférieur dominent le calcaire, tandis que les schistes tendres du Dévonien supérieur se trouvent en contrebas. Ainsi, par exemple, la bande calcaire constitue un palier entre l'Ardenne, plus élevée, constituée de roches plus anciennes, et la dépression de la Famenne, constituée de roches plus jeunes.

Les calcaires dévoniens sont donc, de façon générale, essentiellement alimentés en eau par le Dévonien inférieur, qui leur fournit des eaux très douces »7.

1.4.4.1 Calcaires givetiens

Entre la commune de Wellin, à l’Est, et la ville de Beauraing :

Site N°595-003 à Revogne : Grotte de Revogne ; Cavité avec large porche d'entrée avec deux étages constitués de larges galeries rejoignant les 2 entrées (amont artificielle). Le réseau inférieur est boueux et présente quelques diverticules. La partie supérieure a été aménagée pour le tourisme.

Site N°595-004 dans la vallée du Gongon à 200m : Résurgence du ry de Mahaut. Résurgence de faible débit sur la rive droite du ruisseau en relation probable avec le point 59/5-6.

Site N°595-005 dans la vallée du Gongon à 190m : Perte partielle du Gongon par absorption diffuse dans le lit du ruisseau.

Site N°584-010 à l’Est de Beauraing dans une ancienne carrière : Trou des Nutons ; Petit trou carré dans une ancienne carrière en partie éboulée; au pied d'une paroi de plus de 8m de haut.

Site N°595-011 à 220m au lieu dit « Au Fi », un peu au Sud du site 595-012 : Effondrements de Honnay. Sur 100m; ensemble de dépressions allongées dans le sens de la pente; avec affleurements calcaire (ancien site d'extraction?).

Site N°595-012 à 220m au lieu dit « Au Fi » : Trou de Honnay ; Petite cavité au pied d'une tranchée dans le calcaire anciennement exploité. Bouchon d'argile et trace d'érosion.

7 http://www.speleo.be/ubs/dossier/cwcp/cwcp_3.htm

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Site N°595-013 dans la vallée du Gongon à 205m : Perte de crue partielle du Gongon bien marquée par un entonnoir d'absorption de 1,5m de diamètre et de 0,5m de profondeur située à quelques mètres du lit du ruisseau.

Système du Hilan, le long de la vallée du Hilan entre L’Hierdau et Fontaine Bulseau ; contrainte karstique modérée8 avec, du Nord au Sud (d’aval en amont) :

Site N°584-001 : Perte du ruisseau du Hilan ; Perte totale dans le lit. Absorption sur une dizaine de mètres. Perte en relation avec le réseau souterrain du Hilan.

Site N°584-002 : Perte temporaire du Hilan ; Point de perte de crue; dans le lit du ruisseau. Perte en relation avec le réseau souterrain du Hilan.

Site N°584-003 : Doline n°1 à Javingue ; Doline. Relation avec le réseau souterrain du Hilan.

Site N°584-004 : Doline n°2 à Javingue ; Doline. Relation avec le réseau souterrain du Hilan.

Site N°584-005 : Doline n°3 de Javingue ; Doline. Relation avec le réseau souterrain du Hilan.

Site N°584-006 : Perte temporaire n°1 de Javingue ; Zone d'absorption de crue sur 15 mètres dans le lit du ruisseau. Relation avec le réseau souterrain du Hilan.

Site N°584-007 : Perte temporaire n°2 de Javingue ; Petit point de perte de crue dans un affleurement. Relation avec le réseau souterrain du Hilan.

Site N°584-008 : Grotte du Hilan ; Petite grotte horizontale s'ouvrant dans les bois à mi-distance entre la résurgence et la perte de Hilan. Elle comporte un couloir d'accès relativement large se prolongeant par une longue étroiture qui a été visiblement désobstruée. Pas de concrétions. Le réseau de la cavité s'arrête sur un bouchon d'argile. Désobstruction possible.

Site N°584-009 : Fontaine Bulseau ; Résurgence, entre des blocs au pied d'un hémicycle rocheux (8 m de diamètre; 6 m de hauteur), des eaux engouffrées dans les pertes amont du Hilan à 700m.

Site N°584-011 à l’Est de 584-012 à 207m : Grotte Carriere du Hilan.

Site N°584-012 : Perte ancienne du Hilan.

A l’Ouest de la commune :

Site N°583-003 : Perte du Ruisseau de Dion ; Enfouissement partiel des eaux du ruisseau de Dion dans le lit même de celui-ci.

Site N°583-012 : Perte de Dion-le-Val ; Située à quelques dizaines de mètres de la Frontière, cette perte en pleine prairie a été découverte par les spéléologues du club les Passe Partout dans les années 1970. Sa localisation est approximative et semble varier au cours du temps. Cette perte absorbe en fonction du débit la totalité ou une partie des eaux du ruisseau de Dion-le-Val.

1.4.4.2 Calcaires Eifelien

Site N°588-001 au nord de Wancennes à 255m :Grotte de Wancennes ; Grotte à plusieurs petites salles et galeries assez bien concrétionnées. Découverte d'ossements en 1975 (il s'agirait d'une grotte ossuaire d'age néolithique et protohistorique).

8 les zones de contraintes modérées (en orange foncé). Ces zones présentent un risque karstique potentiel. Il est donc suggéré que toute urbanisation soit précédée d’une étude géologique, géophysique et/ou géotechnique de manière à quantifier et caractériser ce risque à l’échelle locale.

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Site N°595-001 proche des N°595-009 :Trou d'El Rochette ; dépression ovale rocheuse qui s'est formée par l'effondrement du plafond d'un ancien petit abri-sous-roche.

Site N°595-009 a et b près du lieu dit « Les Quatre Bras » : Dépressions des Quatre Bras ; Série de dépression de chaque côté de la route; en pleine prairie et partiellement remblayées.

Site N°595-010 près du lieu dit « Les Quatre Bras » : Résurgence de Honnay ; Résurgence canalisée. Filet d'eau aboutissant dans une rigole bétonnée. En relation possible avec les égouts de Honnay.

Site N°595-011 à 230m : Petite grotte de Honnay ; Petite cavité constituée d'une galerie unique, située juste derrière les maisons qui bordent la route Revogne-Honnay à 2;5m au-dessus de la vallée.

1.4.4.3 Interdiction de construction sur les sites karstiques (représentés en noir)

Cette interdiction vise deux objectifs :

d'une part protéger les constructions elles-mêmes. En effet, les phénomènes karstiques, qu'ils soient souterrains (cavités et circulations d'eaux souterraines) ou visibles en surface (dolines, résurgences, chantoirs…), provoquent des dégâts importants aux constructions ;

d'autre part, éviter qu'une construction sur le phénomène karstique lui-même ne détruise ce site qui offre des intérêts multiples et qui fait partie intégrante du patrimoine de la Région wallonne. Il s'agit donc aussi d'une mesure de préservation concernant le karst et le milieu souterrain en général.

Sur la carte au 1/10.000e, les phénomènes karstiques sont représentés par des symboles utilisés par l'Union Internationale de Spéléologie, permettant de différencier la nature du phénomène comme les cavités, dolines, pertes, puits naturels (voir légende générale de la carte). Ils s'inscrivent dans un cercle de 3 mm de diamètre sur la carte au 1/10.000e, correspondant sur le terrain à une emprise au sol de 30 m de diamètre.

Sur ces 30 m couverts par le symbole, les auteurs de l'étude préconisent généralement une interdiction de construction. Le symbole, même s'il est repris en noir sur la carte pour faciliter la lisibilité de celle-ci correspond donc à une zone de contrainte forte (représentée normalement par une zone rouge sur la carte lorsqu'elle affecte une surface plus importante qu'un phénomène ponctuel).

1.4.4.4 Les zones de contraintes modérées (en rouge sur la carte)

Les zones de contraintes modérées sont délimitées dans les zones affectées par des phénomènes karstiques dont les dimensions, la densité et leur inactivité (pas de rejeu connu ni de formation de nouveaux phénomènes à proximité) impliquent des risques inférieurs à ceux en zone de contrainte forte.

Par ailleurs, dans certains cas, des zones de contraintes modérées ont été définies autour des zones de contraintes fortes afin de constituer un périmètre de sécurité (principe de précaution).

Dans ces zones, les demandes de permis ne doivent pas systématiquement être refusées, mais elles doivent faire l'objet d'investigations complémentaires en vue de vérifier et de garantir la stabilité du sol et des fondations.

Suivant la nature du sous-sol, un renforcement des fondations doit être prescrit pour les nouvelles constructions surtout si elles sont de grandes dimensions (comme par exemple pour les équipements communautaires et les industries).

Des prescriptions strictes concernant l'égouttage et la gestion des eaux usées doivent y être imposées. Un rejet direct des eaux peut avoir des conséquences graves sur les nappes aquifères calcaires dont certaines alimentent des captages ou des puits. Par ailleurs, les rejets d'eaux peuvent également réactiver le karst et engendrer de nouveaux effondrements

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1.4.5 CARRIÈRES

1.4.5.1 Carrières reprises au Plan de Secteur

La seule carrière reprise au Plan de Secteur est celle de Tamizon. Il s’agit d’une carrière de calcaire, qui, sur le terrain, forme un ensemble avec une excavation clôturée appartenant à la société Samerey. Elle est localisée à la bordure sud-ouest de la ville de Beauraing, le long de la rue des Ardennes (anciennement des Etangs). Elle comprend une excavation en fosse en partie utilisée comme décharge d'inertes (par l'entrepreneur propriétaire de la carrière), un terril de déchets de chaux à la topographie irrégulière, fréquenté par les motos, et les abords bien ensoleillés de l'accès et des fours à chaux.

Il s’agit d’un site menacé par le comblement progressif de l'excavation par des inertes et asphaltes déversés par le haut et apportés dans le fond, mais aussi par le boisement excessif du terril, par l’utilisation de celui-ci comme terrain de motocross et par la rudéralisation de la végétation du fond de l’excavation à partir du versage et des zones altérées du fond.

Cette carrière est accessible par le sud en empruntant la rampe conduisant d'abord à l'entrée de la première cavité, et par l'ouest, par un chemin venant du Faubourg Saint-Martin et passant entre le terril et l'excavation.

Un terril de déchets de chaux, localisé au nord de l'excavation, occupe une surface plus ou moins semblable à l'excavation. Son relief est très irrégulier, propice à la pratique du motocross.

L'excavation, longue de plus de 150 m, consiste en une fosse allongée dans l'axe est-ouest et est accessible à partir du côté est par une rampe parallèle au flanc sud. Les falaises, hautes au maximum d'une vingtaine de mètres, sont fort irrégulières, avec de petits pans en dalle. Cette cavité est altérée par la présence d'un versage d'inertes (peu approvisionné en 1997) sur le flanc oriental et de tas de terres, d'inertes et d'asphalte (certains récents) dans le fond.

1.4.5.2 Autres carrières

Carrière de Dion-le-Val : cette ancienne petite carrière de calcaire comprend une falaise en arc de cercle à structure irrégulière et de plus en plus dissimulée par les ligneux, une aire plus ou moins plane couverte d'une végétation de pelouse calcicole, une pente pierreuse à végétation discontinue et, vers l'accès, une zone altérée par d'anciens dépôts de déchets. Cette carrière est localisée à moins de 700 m au NW de Dion et à 500 m au NE de Dion-le-Val. Elle a été creusée dans le flanc nord d'un relief calcaire occupé par un bois qui domine vers le sud la vallée du ruisseau de Dion-le-Val. Ce site donne directement sur la petite route qui rejoint la rue de Givet à l'avenue du Champia On y a extrait du calcaire du Givetien. La fréquentation du site, assez forte, ainsi que les apports de déchets constituent une menace pour ce milieu. Le site est localisé dans une petite zone boisée. L’accès vers la route est bloqué par un tas de terre.

Carrière de Champia : la carrière de Champia est reprise en « zone d’intérêt paysager » au Plan de Secteur. Le site jouxte une zone d'habitat récente, qui s'est développée au détriment de secteurs de grand intérêt biologique. Il est localisée à 750 m au nord-est du village de Dion et à environ 500 m au sud de la route nationale Beauraing-Givet (N 40). La carrière sise au lieu-dit Champia comprend deux petites excavations creusées de part et d'autre du chemin d'accès. Le chemin est fermé par une barrière (avec boîte aux lettres), une sorte de chalet (habitation secondaire probablement) se trouvant juste à côté de l'excavation ouest. Dans cette carrière on a vraisemblablement extrait du calcaire givetien.

Carrière de Malakof : ce site se trouve en zone d’espace vert au Plan de Secteur. Cette carrière est localisée à 1,5 km à l'WNW de Pondrôme et à environ 2 km à l'est de Beauraing. Elle a été creusée en fosse au lieu-dit Malakof, en bordure sud de la bande forestière qui marque la limite septentrionale de la Calestienne. Dans ce site on a extrait du calcaire givetien. Le site semble assez fréquenté, on y remarque effectivement la présence de plusieurs sentiers. On peut trouver également des déchets: un petit versage dans la partie occidentale de l'excavation, des petites ferrailles surtout et un tas de bouteilles en verre.

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Carrière du Ban de Malakof : Ce site se trouve en zone d'espaces verts au Plan de Secteur. Il constitue la partie occidentale d'une zone d'espaces verts étroite et allongée qui inclut la carrière d'Eclaye et la pelouse calcaire la prolongeant vers l'est. Cette carrière est localisée à 1 km au NNW de Pondrôme et à moins de 3 km à l'est de Beauraing, à la bordure sud de la bande forestière qui marque la limite septentrionale de la Calestienne, très étroite à cet endroit. Les deux excavations ont été creusées en fosse au lieu-dit Le Ban de Malakof, en bordure du chemin qui longe le bois vers le sud. On y a extrait du calcaire givetien. Ce site carrier est ouvert à la bordure sud de la bande forestière qui marque la limite septentrionale de la Calestienne (Ban de Malakof). La fréquentation du site est forte, vu sa situation en bordure d'un chemin carrossable.

Carrière d’Eclaye. Cette carrière se trouve aussi en zone d’espaces verts au Plan de Secteur et elle fait partie d'une zone d'espaces verts étroite et allongée qui inclut vers l'ouest la carrière du Ban de Malakof et vers l'est une pelouse calcaire. Cette carrière est localisée à 1 km au nord de Pondrôme et au sud de Martouzin et à environ de 3 km à l'est de Beauraing, à la bordure sud de la bande forestière qui marque la limite septentrionale de la Calestienne. L'excavation a été creusée en fosse au nord du hameau d'Eclaye, en bordure du chemin qui mène au bois de Martouzin puis à Neuville. On y a extrait du calcaire givetien. Cette carrière de calcaire consiste en une excavation en fosse allongée dans l'axe est-ouest, d'une longueur approximative de 400 m, d'une largeur variant entre 20 et 40 m selon les endroits et d'une profondeur maximale de 20 m (à l'extrémité occidentale). Cette fosse est limitée vers le nord par une falaise en dalle subverticale plus ou moins fissurée et vers le sud par une falaise très irrégulière présentant çà et là des pans surplombants. La carrière est accessible par l'extrémité orientale, à partir du chemin qui mène au bois de Martouzin puis à Neuville; cette partie est clôturée et l'accès fermé par une grille. La fréquentation du site est faible en raison de la fermeture du site par un treillis et une grille.

1.4.6 CONCESSIONS MINIÈRES

Concession de Revogne

1.4.7 POTENTIALITÉS ET VULNÉRABILITÉS DES AQUIFÈRES DE LA RÉGION DE BEAURAING

La vulnérabilité des nappes aquifères vis-à-vis de la pollution est fonction de sa perméabilité, de l’épaisseur de sa fraction non saturée, de la résistance hydraulique et de la nature de l’éventuelle couche protectrice qui la surmonte. Dans le territoire de la commune de Beauraing, il existe potentiellement plusieurs types de nappes d’eau souterraines. Le degré de vulnérabilité varie depuis la notion de nappe « extrêmement vulnérable », correspondant à des situations pour lesquelles les conductivités hydrauliques sont très élevées et la couche protectrice surincombante inexistante, à la notion de nappe « peu vulnérable », correspondant à des conductivités faibles et une épaisse couche protectrice.

Les aquifères qui caractérisent le sous-sol de la commune de Beauraing sont les suivants :

Aquifère des calcaires dévoniens du bassin de Dinant (BE012)

Le bassin de Dinant est une unité structurale de la Belgique, sorte de vaste synclinal plissé incluant des terrains qui vont du Dévonien moyen au Carbonifère. Ce bassin s'étend à peu près de Profondeville au Nord à Givet au Sud et de Avesnes (France) à l'Ouest à Remouchamps à l'Est.

La perméabilité de cet aquifère est relativement importante grâce au réseau de fissures, de diaclases et de joints qui morcellent les calcaires, sans compter les phénomènes karstiques qui, par leur développement en réseaux souterrains, accroissent considérablement leur capacité d’emmagasinement. Sa vulnérabilité est fonction de la nature et de l’épaisseur de la couche supérieure. La présence de couches plus ou moins imperméables peut diminuer de manière importante les risques de contamination de substances polluantes (nitrates, atrazine…).

L’eau produite par cet aquifère est assez minéralisée.

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Des 35 captages analysés puisant dans cet aquifère entre 2002 et 2003, environ la moitié présentait une teneur en nitrates dépassant le niveau d’alerte (25 à 40 mgNO3/l). Toutefois, seulement deux dépassaient la norme de potabilité.

En ce qui concerne l’atrazine, des 16 captages analysés, 9 étaient contaminés et parmi eux 2 dépassaient la norme (voir figure 1.5.1.5.3). L'atrazine est un herbicide sélectif utilisé exclusivement dans la culture du maïs. Son seuil de toxicité est évalué à 2µg/l selon l'OMS. Cette substance active peut se dégrader en 2 métabolites pertinents: la déséthyl atrazine et la déisopropyl atrazine. Il semble bien que la déséthyl atrazine ait une durée de vie supérieure à celle de l'atrazine, déjà particulièrement persistante.

Les trois captages gérés par la SWDE sur le territoire de la commune de Beauraing puisent dans les calcaires du bassin de Dinant. Deux de ces captages présentent respectivement des pollutions importantes en chlostridium (d’origine fécale) et en nitrates et pesticides (d’origine agricole). Ceci est dû à l’extrême vulnérabilité de cet aquifère dans le territoire de la commune de Beauraing où de nombreuses connections non protégées existent entre les eaux de surface (dans lesquelles sont déversés tous types de rejet, principalement agricoles et domestiques) et les eaux souterraines.

Aquifère schisto-gréseux de l’Ardenne (Dévonien inférieur) (BE010)

Les formations schisto-gréseuses de l’Ardenne sont principalement constituées de schistes, phyllades, grès, quartzites et quartzophyllades. L’aquifère couvre une grande partie de la Région wallonne, mais il possède une faible capacité et peut même être à sec par endroit en été. Les nappes phréatiques contenues dans les couches superficielles altérées et fissurées sont captées par drains et galeries. Cet aquifère est cependant une ressource précieuse pour les régions isolées de l’Ardenne. Il s’agit d’une eau faiblement minéralisée.

Par rapport à l’aquifère des calcaires dévoniens du bassin de Dinant, celui-ci présente une qualité (en terme de teneur en nitrates mais surtout en atrazine nettement supérieure.

Des 278 captages analysés et puisant dans cet aquifère, environ 55% était de qualité naturelle ou quasi-naturelle et aucun ne dépassait les normes de potabilité. Même en termes d’atrazine, aucun des captages contrôlés ne montrait un dépassement de la norme.

Aquifère du massif schisto-gréseux du bassin de Dinant

Le massif schisto-gréseux du synclinoriums de Dinant, avec celui de Namur et du bassin de la Vesdre, prolonge au nord le massif schisto-gréseux de l’Ardenne, et les caractéristiques des deux nappes sont identiques. L’étendue de cette partie du massif schisto-gréseux est bien moindre que celle de l’Ardenne.

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Prélèvements annuels (1997 - 2002) dans les principaux aquifères de Wallonie

Source : DGRNE Nombre et proportion de captages par classe de teneurs en nitrates

Source : DGRNE

Les classes de concentrations retenues sont:

• 0 à 10 mg NO3/litre : qualité naturelle ou quasi-naturelle

• 10 à 25 mg NO3/litre : respectant le niveau-guide européen de 1980

• 25 à 40 mg NO3/litre : ne dépassant pas le niveau d'alerte

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• 40 à 50 mg NO3/litre : respectant la norme de potabilité

• > 50 mg NO3/litre : dépassant la norme de potabilité

Teneur en atrazine par aquifère

Source : DGRNE

A côté de ces trois premiers types d’aquifères on retrouve également d’autres nappes aquifères, beaucoup moins importantes en terme de capacité, liées surtout aux caractéristiques du sol et à la présence de cours d’eau, c’est-à-dire :

Les aquifères superficiels temporaires

Ceux-ci sont présents dans les remblais divers et dans les zones superficielles déconsolidées des roches ; ils sont alimentés par les écoulements superficiels uniquement abondants lors des précipitations. Les aquifères superficiels temporaires sont de capacité très limitée et ne sont pas exploités ; ils sont très vulnérables aux pollutions et, de plus, s’il s’agit de remblais, peuvent constituer eux-mêmes des sources de contamination.

Les aquifères alluviaux des cours d’eau

Ces nappes d’eau souterraines permanentes ont en général une perméabilité assez élevée. Elles sont notamment alimentées par infiltration provenant des nappes des formations primaires sous-jacentes mais surtout par l’infiltration depuis la surface ainsi que par l’apport des versants. Les alluvions, qui ont une nature lithologique fort hétérogène, peuvent constituer un bon réservoir aquifère lorsque les faciès sableux et graveleux sont bien développés. Dans ce cas, elles ont souvent une capacité importante, une perméabilité élevée et permettent le transfert rapide de grande quantité d'eau sur de longues distances. Les aquifères alluviaux sont éventuellement protégés par une couche limono-argileuse. Il faut cependant remarquer que la proximité de la surface et les relations hydrauliques qu’il peut y avoir avec le cours d’eau impliquent que ces nappes sont vulnérables à modérément vulnérables suivant l’importance de la couche supérieure.

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1.5 LES CAPTAGES

Les captages présents sur le territoire de la commune de Beauraing ont été reportés sur la carte géologique. Le détail de ces captages (propriétaire, nature de l’ouvrage, type d’usage, localisation exacte et nature de la nappe aquifère) est repris en annexe.

Globalement, les captages recensés sur la commune sont 47 mais seulement une partie est en activité. Le seul captage ayant fait l’objet d’un arrêté est la prise d’eau dénommée « Beauraing Tamizon E1 » (captage n°43 sur la carte géologique). Pour celui-ci des zones de prévention et de surveillance bien précises ont été tracées.

Nous voulons préciser que sur la carte géologique sont reportés 5 autres captages situés en dehors des limites communales car en s’agissant de prises d’eau destinées à la production d’eau potables ils sont pourvus de périmètres de prévention et ceux-ci se prolongent jusqu’à englober une partie du territoire de Beauraing. Trois de ces captages sont gérés par la SWDE (n°49, 50 et 52 sur la carte), 1 par l’administration communale de Gedinne (n°48) et un par l’administration communale de Rochefort (n°51).

La SWDE gère 5 captages dans la commune de Beauraing : « Tamizon E1 », « Castel D1 » (n°40 sur la carte géologique), « Salumon P5 » (39), « St.Pierre D1 » (42) et « St.Pierre D2 » (44). En réalité, seulement les trois premiers sont actuellement en activité.

Le captage dit « Tamizon E1 » (le débit fourni est d’environ 40 m³/h), bien qu’il fasse l’objet d’un arrêté, a été fermé pendant un certain moment à cause d’une pollution en clostridium dont la source reste à déterminer. Après une substitution du filtre au charbon actif et de la lampe UV ainsi qu’une chloration réalisée au niveau de la prise d’eau, le captage est de nouveau actif depuis le 6/12/2005. La présence de clostridium laisse supposer une contamination de l’eau par des matières fécales.

Le captage dit « Castel D1 » fournit un débit d’eau d’environ 15-20 m³/h ; il s’agit d’une émergence avec drain.

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Le captage dit « Salumon P5 » est un puits foré de 76 m de profondeur : potentiellement il peut fournir environ 20 m³/h d’eau, mais il n’est utilisé qu’en cas exceptionnel (et dans ce cas-ci le débit prélevé dépasse rarement les 8-10 m³/h) car il y existe des risques réels de contamination en pesticides et nitrates d’origine agricole mais aussi des risques de contamination fécale dus à la mauvaise épuration des eaux usées provenant du village de Wancennes. En effet la connexion existante entre le ruisseau de Wancennes, dans lequel les eaux usées domestiques arrivent (le village de Wancennes se trouve en assainissement transitoire au PASH), et l’aquifère (calcaires du bassins de Dinant), dans lequel le captage en question puise, représente un grave danger en terme de pollution.

Wancennes présente un potentiel assez important en eau qui se localise, malheureusement, à faible voir très faible profondeur. Ceci signifie que la protection des eaux souterraines, souvent en contact avec les eaux de surface, doit impérativement faire l’objet d’une attention particulière.

Soulignons que le village de Wancennes se trouve en régime d’assainissement transitoire. La législation (AGW du 3/3/2005, art. R.283, §1er) prévoit que le régime d’assainissement collectif puisse se substituer au régime d’assainissement transitoire sur proposition conjointe de la commune et de l’organisme d’épuration compétent (dans le cas de la commune de Beauraing il s’agit de l’I.N.A.S.E.P.) adressée à la S.P.G.E pour autant qu’il existe, au moment de la demande :

• un contrat d’agglomération conclu entre les parties ;

• un plan pluriannuel de réalisation de l’égouttage, joint au contrat d’agglomération, permettant à la zone destinée à l’urbanisation de répondre au critère suivant : le régime d’assainissement collectif peut s’appliquer aux agglomérations dont le nombre d’EH est inférieur à 2000 EH pour autant qu’à l’intérieur de celles-ci, une des situations suivantes se présente :

o il existe une station d’épuration collective existante ou dont le marché de construction a été adjugé avant le 25 juillet 2003 ; o 75% des égouts sont existants et en bon état ou cette situation se vérifiera ; o il existe des spécificités environnementales qui justifient que l’agglomération soit soumise à ce régime d’assainissement.

• une étude diagnostique du réseau d’égouttage dans cette zone, réalisée si nécessaire.

Dans le village de Wancennes une bonne partie du réseau d’égouttage est déjà existant et la problématique de la pollution des aquifères dans lesquels puisent des captages destinées à la production d’eau potable justifierait complètement le passage de régime d’assainissement transitoire au régime d’assainissement collectif.

Pour les captages « Castel D1 » et « Salumon P5 » des zones de prévention circulaires provisoires d’environ 1035 m de rayon ont été définies. Des études approfondies, actuellement en cours, permettront de délimiter plus précisément la forme et les dimensions des zones de prévention et de surveillance relatives aux susdits captages.

Les captages gérés par l’INASEP destinés à la production d’eau de consommation sont 14. En réalité, seulement 8 d’entre eux ont été exploités pendant les premiers 10 mois du 2005 (n°9,10,11,13,15,21,23 et 34 sur la carte géologique).

Un autre captage, de propriété de l’entreprise « Moorse » , est utilisé pour la production d’eau de consommation. L’eau provenant de cet ouvrage (9531 m³ ont été prélevés entre janvier et octobre 2005) est vendue à l’INASEP, laquelle s’occupe ensuite de sa distribution auprès de la population (les deux compteurs de l’INASEP relatifs à cet ouvrage sont représentés par un seul point, le 36, sur la carte géologique).

Les captages de l’INASEP, comme tous les autres captages destinés à la production d’eau potable, prévoient des périmètres de prévention ayant un rayon d’environ 1035 mètres.

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1.5.1 LE CAPTAGE « BEAURAING TAMIZON E1 »

Le seul captage présent sur le territoire de la commune de Beauraing ayant fait l’objet d’un arrêté est la prise d’eau dénommée « Beauraing Tamizon E1 ». D’après cet arrêté « Cet ouvrage, de code 58/4/9/1, est localisé à Beauraing sur la parcelle cadastrée ou l’ayant été 1re division, section B, n°189f. » Il s’agit d’une galerie accessible par puits qui puise dans les calcaires dévoniens du bassin de Dinant.

L’arrêté relatif à ce captage est l’AMRW du 23/10/2003 (M.B. du 18/11/2003, p. 55534).

Le titulaire de permis d’environnement portant sur la prise d’eau est la S.W.D.E. (Société wallonne des Eaux).

En application de l’AGW du 14/11/1991 relatif aux prises d’eau souterraines, aux zones de prise d’eau, de prévention et de surveillance, et à la recharge artificielle des nappes d’eau souterraine, une zone de prévention doit être définie pour toute prise d’eau de catégorie B en nappe libre (art.10, alinéa 1er). D’après cet arrêté, Art.3, la catégorie B comprend les prises d'eau destinées à :

1°/ la distribution publique;

2°/ la consommation humaine;

3°/ la fabrication de denrées alimentaires;

4°/ l'alimentation des installations publiques de piscines, bains, douches ou autres installations similaires.

La réglementation prévoit, en nappe libre, 4 niveaux de protection à mesure que l'on s'éloigne du captage: zone de prise d'eau (zone I), zone de prévention rapprochée (zone IIa), zone de prévention éloignée (zone IIb) et zone de surveillance (zone III).

La zone de prise d’eau, ou zone I, est délimitée par la ligne située à une distance de dix mètres des limites extérieures des installations en surface strictement nécessaires à la prise d’eau.

La zone de prévention rapprochée, ou II a, est comprise entre la zone de prise d’eau, délimitée par la ligne située à une distance de dix mètres des limites extérieures des installations en surface strictement nécessaires à la prise d’eau, et une ligne située à une distance de l’ouvrage de prise d’eau correspondant à un temps de transfert de l’eau souterraine jusqu’à l’ouvrage égal à 24 heures dans le sol saturé. A défaut de données suffisantes cette zone est délimitée par une ligne située à une distance horizontale minimale de 35 mètres à partir des installations de surface.

La zone de prévention éloignée, ou II b, est comprise entre le périmètre extérieur de la zone II a et le périmètre extérieur de la zone d’appel de la prise d’eau. Toutefois le périmètre extérieur de la zone II b ne peut être situé à une distance de l’ouvrage supérieure à celle correspondant à un temps de transfert de l’eau souterraine jusqu’à l’ouvrage de prise d’eau égal à cinquante jours dans le sol saturé.

A défaut de données suffisantes permettant la délimitation de la zone II b suivant les principes définis ci-avant, le périmètre de cette zone est distant du périmètre extérieur de la zone II a de 1000 mètres pour les formations aquifères fissurées ou karstiques.

En nappe captive, si un risque de pollution existe, la zone de prévention est la zone à l’intérieur de laquelle le temps de transfert est inférieur à cinquante jours dans le sol saturé. Cette zone a les caractéristiques d’une zone de prévention éloignée.

La délimitation des zones de prise d’eau et de prévention peut coïncider avec des repères ou des limites topologiques naturels ou artificiels tels que des voies de communication, des cours d’eau, des clôtures, des fronts de bâtisses ou des limites administratives telles que des sections cadastrales.

Dans le cadre de l'établissement de ces zones, des études plus ou moins poussées, selon l'importance du captage, ainsi qu'un inventaire des mesures à prendre, sont réalisées par les producteurs d'eau et financées

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par la redevance sur la protection des eaux potabilisables. Des actions de prévention y seront menées pour garantir la pérennité de la qualité de l'eau.

Les zones de prévention de ce captage ont été déterminées sur base des caractéristiques hydrogéologiques du site de prise d’eau, ainsi que sur base des limites cadastrales et urbanistiques permettant le repérage des zones sur le terrain.

Les limites des zones de prévention peuvent être révisées si une acquisition ultérieure de données permet de les établir de façon plus précise (AMRW du 23/10/2003, art.2).

limites approximatives9 de la zone de prévention du captage « Beauraing Tamizon E1 ».

Source : Annexe I de l’AMRW du 23/10/2003

1.6 PÉDOLOGIE ET APTITUDES DES SOLS

Cadre 05 : contraintes pédologiques

1.6.1 MÉTHODOLOGIE

Un regroupement des différents types de sols caractérisant le territoire de Beauraing a été opéré en fonction des principaux objectifs d’analyse et de contraintes du schéma de structure. Ce regroupement vise notamment à :

• comparer l’aptitude des sols avec leur affectation actuelle, en particulier au niveau agricole;

9 les deux zones sont délimitées précisément par les périmètres tracés sur le plan L/034/01/4151 consultable à l’Administration.

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• comparer l’aptitude des sols avec des scénarios d’occupations ou d’affectations futures, en particulier dans les zones « constructibles » du plan de secteur (zone d’habitat, zone d’aménagement différé, zone d’activités économiques) ;

• se doter d’un outil de réflexion sur la problématique du ruissellement, des sols humides et des zones inondables.

1.6.2 GRANDS TYPES DE SOLS ET APTITUDES DE CEUX-CI

1.6.2.1 Sols limoneux

1.6.2.1.1 Secs à modérément humides

Sans d’autres indications (Aba) : Sols à drainage favorable (sols secs) qui jouissent d’un bon drainage ; en effet, la perméabilité du limon éolien est bonne tandis que sa capacité de rétention est suffisante. Cette série est limitée à de petites surfaces dans la zone calcaire à Nord-Ouest du territoire de la commune. Ce sont les meilleurs sols de la région au point de vue agricole : ils conviennent aussi bien à la pâture qu’à la culture. Au début de leur croissance, les plantes annuelles risquent de souffrir de la sécheresse sur ce sol, car le propriétés granulométriques de l’horizon superficiel en font un milieu peu rétentif pour l’eau, vite desséché en surface. Sa structure est peu stable et il se forme facilement une croûte superficielle après les pluies

Sur substrat calcareux (kAba) : le substrat calcareux, plus filtrant que le schiste, assure un meilleur drainage au sol. Sur Beauraing et Javingue ces sols, ainsi que les précédents, peuvent être assez lourds : le limon est pollué par l’argile d’altération de calcaire. 10

sur substrat schisteux (f)Aba, fAcb, fAbb. Dans ces sols, un schiste famennien ou couvenien peu altéré apparaît généralement à moins de 80 cm de profondeur. La couverture limoneuse est homogène jusqu’au substrat , mais peut s’enrichir en cailloux à partir d’une certaine profondeur. La fertilité de ces sols est bonne en année normale, mais diminue par rapport à celle des phases profonde et moyennement profonde, surtout en année sèche ou humide. En effet, la faible épaisseur de sol crée des conditions excessives : la sécheresse s’installe facilement tandis que l’humidité est vite en excès. La prairie est mieux à sa place ici que les autres spéculations, mais demande pour maintenir son aptitude normale de bonnes fumures. Lorsque le drainage devient un peu plus déficient (sols modérément humides) ils sont moins aptes à être cultivés mais sont excellents pour la prairie et la forêt.

avec accumulation d’argile à faible profondeur Acb, ADb : ces sols sont généralement un peu plus froids, plus tardifs et risquent de s’engorger temporairement lors de longues périodes pluvieuses. Ces sols sont excellents pour la prairie

sans développement de profil Abp, Acp, Adp, ADp: Ceux-ci sont cartographiés principalement dans la vallée du ruisseau de Senêye, du ruisseau qui coule entre Winenne et Javingue et dans quelques têtes de vallons dans les zones agricoles, surtout à nord de Wancennes. Ces sols peuvent être parfois d’excellents sols agricoles, bien drainés, épais et qui résistent bien à la sécheresse grâce à leur situation topographique en dépression. Cependant, certaines d’entre eux sont beaucoup plus humides et parfois localisés dans des sites étroits ou encaissés peu accessibles, ou encore susceptibles d’être inondés, ce qui les rend plus aptes à la prairie, aux plantations d’épicéas ou de peupliers.

1.6.2.1.2 A nappe phréatique superficielle temporaire :

sans développement de profil (Ahp, AIp) : cette série est surtout cartographiée le long du Senêye. Elle occupe des zones planes dans les vallées alluviales où elle est sujette aux inondations temporaires. Ces sols, fortement ou très fortement gleyifiés sont presque toujours alluviaux. Ils se rencontrent donc en bordure des tous les ruisseaux qui étalent une plaine alluviale entre les collines. Ils caractérisent les endroits où le dépôt s’est fait assez lentement, les cailloux ayant été éliminés précédemment. Différentes classes de drainage existent suivant la présence d’un horizon argileux imperméable, suivant la situation du terrain par rapport à la rivière et suivant la présence dans le profil d’une nappe phréatique. Le gley peut débuter intensément dès la surface du sol. Seules la prairie et les plantations d’arbres adaptés à ces sols sont indiquées. Les prairies y sont localement

10 Texte explicatif de la planchette de Beauraing 184 E – 58/4, I.R.S.I.A., 1989, 43 p.

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marécageuses. L’assainissement est nécessaire mais il peut être difficile dans certains cas à cause du niveau trop proche de la rivière.

1.6.2.1.3 A nappe phréatique superficielle permanente

sans développement de profil (Aep, AFp, Afp) : ces sols sont fortement gleyifiés. Un horizon réduit débute entre 40 et 80 cm de profondeur. On les rencontre principalement le long du ruisseau qui sépare Winenne de Javingue et le long de la Houille, au confluent avec la Hulle. Ces sols couvrent d’assez grandes surfaces dans l’axe de la vallée de la Houille et en amont du ruisseau du Bois le Taureau et du ruisseau des Auges. Comme les précédents, ces sols sont particulièrement sujets aux inondations.

1.6.2.2 Sols limoneux-caillouteux

1.6.2.2.1 Très secs à secs:

à charge schisteuse ou schisto-calcaire Gbbf, GbBf, Gbbkf : ces sols, non gleyifiés, présentent une forte sensibilité à la sécheresse ; celle-ci n’est pas intrinsèque au profil lui-même mais plutôt à sa position topographique. Le limon y est de teinte brun foncé à gris; farci de fines paillettes de schiste plus ou moins altéré, il est normalement de faible épaisseur. En effet, la plupart des sols de ce type se développent sur des pentes assez fortes dans lesquelles, après déboisement, l’érosion entraîne aisément les produits de désagrégation des schistes.

à charge gréseuse GbFq, Gbbq, Gbgq : ces sols sont développés sur des faciés très gréseux du Gedinnien ou du Siegénien. Ils sont particulièrement bien représentés au Bois d’Eclaye où ils sont accompagnés de tout le cortège des séries podzoliques et des séries humides. Ils couvrent en principe les crêtes et certains versants où les roches se sont éboulées en blocs de dimensions variables. Ils ne peuvent être travaillés et ne conviennent qu’aux feuillus, soit à cause du volume des cailloux, à cause de leur quantité ou à cause de la pente. Ce sont des sols gréseux, acides et secs qui très facilement manifestent la podzolisation

à charge schisto-gréseuse fGbbr, Gbbr : cette série de sols couvre de grandes surfaces sur le bourrelet septentrional de l’Ardenne où elle s’étend sur les parties les plus en relief. On la rencontre spécialement dans les bois de Tanton, à Haye des Larrons, au Bois de Saint-Remacle et à Somière de Wellin, ainsi que plus au nord à la limite de l’Ardenne, à Fresch-Hazel et Tienne du Chenet. En tous ces endroits et en d’autres, le Gedinnien a un faciés plus gréseux. La charge caillouteuse comprend, à côté de petits fragments schisteux, de nombreux débris plus durs, plus gros et plus silicieux. Le sol est généralement brun jaunâtre et bien drainé. Les forêts feuillues situées sur ces sols ont subi une certaine dégradation à la suite des pratiques anciennes de l’écoubage et de l’essartage, de la mauvaise et abusive exploitation. Cette dégradation est plus sensible sur les sols superficiels et très caillouteux et la régénération est souvent faible.

à charge calcaire ou argilo-calcaire GbBK, Gbbk, fGbbk, GbaK, Gbak : ce sont des sols assez lourds et à bon drainage naturel. Parfois les cailloux calcaires durs, plus ou moins anguleux, sont dispersés dans le sol en quantité assez variable ; d’autres fois on peut observer la juxtaposition rapprochée de substrat calcaire inaltéré et d’argile de dissolution, de sols à charge calcaire et de sols moins caillouteux. Les premiers sont d’excellents sols agricoles, surtout s’ils sont épais et pas trop caillouteux. Les autres, qui couvrent des zones plates et les replis du relief des collines calcaires, sont favorables à la prairie et à la culture des céréales et des fourrages. Ce sont également des bons terrains forestiers.

à charge schisto-phylladeuse Gbbfi : c’est la série la plus typique sur le Gediennien où elle groupe tous les sols à charge schisteuse, schisto-phylladeuse et même parfois psammitique qui s’y sont développés. Le drainage y est généralement favorable et l’altération de la roche donne un matériau limono-cailloutex, plus ou moins talqueux et toujours perméable, ce qui explique l’absence générale de sols à drainage déficient dans une région si humide où les grands plateaux sont nombreux. La charge caillouteuse est en général relativement faible et se situe souvent aux environs de 15-20%, même lorsque le sol devient moins épais. Il existe cependant des variations assez fortes dans la pierrosité de ces sols. Des cailloux schisto-gréseux se mêlent parfois à la charge schisto-phylladeuse, surtout en surface. Cette série est généralement sous forêt feuillue. Au sud de Fays-Famenne les sols sont plus lourds et sont cultivés. Ces sols sont uniformément brun jaunâtre avec quelques variantes plus olives ou plus rouges suivant la coloration des schistes. Leur texture est comprise entre le limon sableux et le limon lourd sableux. Elle est assez variable d’un endroit à l’autre suivant la pierrosité, la nature plus ou moins gréseuse des schistes ou la présence de lentilles sableuses.

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Peu caillouteux GBb, Gbh, Gab,Gba, fGbb: la charge caillouteuse de ces sols rassemblés dans ce groupe est inférieure à 15ù, dans les 40 premiers cm tout au moins. Souvent la teneur en cailloux croît avec la profondeur. On les retrouve surtout sur les plateaux ardennais. La prairie y a un aspect marécageux et est difficile à assainir. Par ailleurs, lorsqu’ils se trouve sur un substrat schistex, ils deviennent beaucoup plus sensibles à la sécheresse. La forêt, surtout résineuse, croît bien sur ces sols.

1.6.2.2.2 Modérément secs à modérément humides:

à charge schisteuse, schisto-calcareuse ou schisto-phylladeuse (Gcbfi, Gcbf, Gdbf, Gdbfi, GDbf, Gchf ): ces sols, souvent trop hydromorphes, conviennent particulièrement à la prairie qui sera assez mouilleuse en période humide. Les types plus superficiels se ressuient plus vite et sont plus sensibles à la sécheresse. Parfois un substrat argileux existe avant le substrat schisteux.

à charge gréseuse ou schisto-gréseuse Gdbr, Gcbr, Gdbq, Gcbq, uGdbr : ces sols occupent des surfaces importantes en bordure des plateaux humides et sur les larges versants qui terminent au nord le bourrelet septentrional de l’Ardenne (sud du Bois de Beauraing, Le Gros Bois, Bois des Virées, entre Vencimont et Vonêche, Virée à l’Goufre, Bois du Boule, Le Grand-Vivier, etc.). On les retrouve aussi au Bois d’Eclaye et au Bois du Fays au nord-est de Tanton. Ils forment la transition entre les sols secs et les sols hydromorphes. Ils sont généralement boisés, mais ils peuvent être également intéressants pour la prairie ; celle-ci commence à souffrir de l’humidité lorsqu’ils deviennent modérément humides (sols modérément gleyifiés). Dans ce cas-ci un drainage artificiel peut être envisagé sur les variantes les plus humides. L’entretien et la productivité de ces prairies demandent plus de travail et plus d’argent. Parfois, ils peuvent présenter une charge caillouteuse gréseuse assez importante. Dans ce cas-ci ils ne conviennent qu’à la forêt feuillue (chêne) ou résineuse.

à charge graveleuse Gcbt, Gdbt :ces sols correspondent à une ancienne terrasse à la tête du Biran, parcourue par la route qui quitte Beauraing vers Wanlin. Ici, l’horizon B textural n’existe pas et le substrat est composé d’un niveau plus caillouteux, insondable. Ces sols, très plats, conviennent à la culture ou mieux à la prairie qui peut souffrir d’un excès d’eau par longue période pluvieuse. Cependant la sécheresse peut se faire sentir si elle est prolongée.

sans spécification de la charge (Gcb, Gch, GDb, Gdb, f1uGdb, uGdb, fGdb, fGcb) : ces sols, généralement peu caillouteux, sont présents sur les assises schisteuses aux abords des zones de sources et sur de petits plateaux lorsque le substrat se révèle plus imperméable. Cette série est particulièrement présente sur les assises schisteuses de la dépression couvinienne, surtout sur les plateaux calmes de la Basse jusque la Haute Ardenne (Virée de Vonêche, Bois des Vieux Prés, Grand Bois de Wancennes, Bois de Beauraing à la jonction des routes venant de Sevry et de Winenne). On les retrouve aussi sur les plateaux forestiers de l’Ardenne. La phase profonde ou moyennement profonde caractérise l’Ardenne tandis que les phases à substrat sont plus fréquentes en Basse Ardenne et en Famenne, et à la limite septentrionale de l’Ardenne. En Famenne c’est l’imperméabilité du substrat qui provoque l’apparition du gley, que ce soit le schiste ou une argile bariolée. En Ardenne, le gley semble être provoqué et souvent correspondre à un horizon plus compact, bariolé, parfois un peu pus lourd ou plus caillouteux : le fragipan. Le drainage naturel de ces sols est modéré à imparfait. Toutefois, par longue période de pluie, il peut y avoir engorgement temporaire du sol. Par contre les phases à substrat ont un régime hydrique quelque peu excessif et la sécheresse peut se faire sentir une partie de l’été. Ils conviennent à la prairie mais en Ardenne ils sont presque toujours boisés. Cette utilisation n’exclut pas que ces sols peuvent convenir à l’agriculture et aux plantations résineuses. Certaines de ces sols peuvent devenir assez lourds. Sur les schistes de la basse Ardenne et de la Famenne, ces sols sont assez fréquents lorsque le schiste est imperméable ou qu’il est altéré en argile. Ces derniers sont des sols qui sont seulement utilisés en prairies ; elles peuvent être assez humides en période très pluvieuse. Les sols à substrat schisteux profond (c’est-à-dire quand il apparaît après 80 cm) résistent mieux à la sécheresse qui peut malgré tout se faire sentir sur ces sols.

sans développement de profil (Gcp, GDp, Gdp) : Ces sols se rencontrent surtout dans les dépressions des plateaux et en de nombreux points des vallées. Dans les vallées ils sont associés en petites plages à des sols plus humides. De plus, ils sont sujets à certaines inondations. Généralement, dans ces sols (colluvions et surtout alluvions à drainage modéré à imparfait), le gley apparaît entre 60 et 90 cm de profondeur mais dans le cas le plus humide, le gley peut débuter vers 25 cm de profondeur. On les retrouve à l’est de Beauraing où ils forment une grande extension, à la tête du Petit Biran, où, avec d’autres sols, ils forment une grande plaine plane presque entièrement exploitée par la prairie. Ils sont aussi cartographiés dans la vallée du ruisseau de Scheloupe et son affluent le ruisseau d’Aringotte. Ces sols portent généralement de bonnes prairies à moins que l’étroitesse de la vallée ou l’éloignement du village ne soient en faveur de l’enrésinement qui y rencontre un très bon milieu. Ils conviennent encore bien à l’agriculture comme aux boisements.

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1.6.2.2.3 A nappe phréatique superficielle temporaire:

sans développement de profil (Ghp, Gip, GIp) : Ce sont des colluvions ou plus souvent des alluvions où le gley débute dans les 30 premiers cm. Parfois le gley peut être net dès la surface. Ces sols ont un mauvais drainage et se rencontrent presque uniquement dans les vallées où ils sont sujet aux inondations. Ils ne peuvent être utilisés que pour la prairie ou des plantation d’épicéas qu’il faut drainer et qui souffrent de gelées printanières. Assez bonne sur les sols à drainage pauvre sans horizon réduit, la prairie peut devenir très marécageuse sur les classes de drainage plus mauvaises. Lorsque c’est possible, le drainage artificiel améliore nettement la situation. Beaucoup de ces prairies humides, surtout en Ardenne, ont été converties en pessières de valeurs diverses suivant le sol et l’assainissement qu’on y a installé et maintenu. Des gelées intempestives sévissent dans ces vallées parfois encaissées. Un substrat argileux peut exister. Localement l’horizon humifère et paratourbeux est épais d’une vingtaine de cm. Ces sols sont dans toutes les vallées mais principalement à la tête du ruisseau de Senêye, le long du ruisseau d’Hik, etc. La phase peu caillouteuse est la plus fréquente. Parfois la charge caillouteuse est graveleuse comme près du confluent des ruisseaux Hilan et du Quartier Wilmont, au sud-est de Winenne.

à développement de profil non défini (Ghx, Gix, uGix, uGhx, f2uGhx) : ces sols, peu caillouteux, se retrouvent dans la tête de petites vallées, dans des parties les plus planes ou en dépression. On les rencontre en Ardenne, sur les plateaux forestiers de Winenne, Javingue et Beauraing, du Bois des Virées, Les Géronsarts et Virée de Vonêche, sur le plateau agricole de Vonêche et en quelques petites surfaces en Famenne. Le gley débute dans les 25 premiers cm et la teinte de fond est grisâtre. Vers 60-80 cm, le sol devient plus lourd et plus bariolé (fragipan imperméable) et parfois très lourd (argile d’altération). Ce sont des sols qui s’engorgent très vite tandis qu’ils peuvent être assez sensibles à la sécheresse à cause de leur manque de profondeur. Parfois il s’agit de sol de fange caractérisé par des horizons humifères épais, noirâtres, peu décomposés et paratourbeux surmontant un horizon blanchi. Ces sols sont le plus souvent peu épais et sous forêt : chênaie sessiliflore à bouleau avec épicéas, chênaie ou hêtraie. En général la forêt feuillue y est de mauvaise venue tandis que l’épicéa ne peut s’y développer que moyennant un drainage par fossésà ciel ouvert. Dans l’agriculture ils ne peuvent convenir qu’à la prairie moyennant un drainage approprié et en prenant les précautions nécessaires pour éviter le défoncement par le bétail. Lorsqu’ils sont utilisés par la prairie, ils sont souvent drainés par une technique de surface qui consiste à créer des ados perpendiculaires à la pente.

à charge gréseuse, schisto-gréseuse ou schisto-phylladeuse (Ghxfi, Gixfi, Gixr, Ghxr, Gixq, Ghxq) : ces sols ne conviennent qu’à la forêt (chênaie ou épicéa) et les plus humides et ceux à charge schisto-phylladeuse méritent un drainage artificiel adéquat. La culture est impossible, tandis que la prairie demande de grands efforts pour assainir et assurer un rendement convenable. La fumure organique et minérale s’impose pour assurer un rendement suffisant à un choix de graminées étudié pour un tel sol. On les retrouve principalement dans la partie ardennaise du territoire de la commune dans toutes les fagnes du plateau de Saint-Hubert et plus à l’est encore. Le drainage est assez pauvre à pauvre. Il se manifeste parfois par un horizon typiquement blanchi sous l’horizon humifère massé et noir.

1.6.2.2.4 A nappe phréatique superficielle permanente:

à développement de profil non défini (GFp, A-GFp) : ces sols se rencontrent en quelques endroits des vallées principales et à l’amont du ruisseau d’Ombelle. Ils sont presque toujours enrésinés et assainis par quelques drains à ciel ouvert. Leur valeur est variable mais ils ne conviennent qu’à la prairie, qui peut être marécageuse, et à l’épicéa moyennant les assainissements adéquats. Comme dans toutes les vallées, les gelées tardives sont à redouter.

1.6.2.3 Sols légèrement argileux (17.5 à 35%)

1.6.2.3.1 Modérément humides

sans développement de profil (Edp) : les sols sans développement de profil sur matériaux argileux sont relativement rares et ne se rencontrent que sur les assises qui par altération ou dissolution fournissent des matériaux fins. Ce sont des sols lourds avec du gley débutant entre 25 et 60 cm de profondeur. Ils sont cartographiés dans différentes petites vallées mais en grandes surfaces dans la dépression au nord et à l’est de Beauraing, dans les vallées des ruisseaux du Moulin de Beauraing et du Biran. Ces sols comblent aussi de petites vallées étroites entre des collines et des aires plus importantes dans la vallée de la Wimbe. Sols convenant essentiellement à la prairie.

1.6.2.3.2 A nappe phréatique superficielle temporaire:

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sans développement de profil (EIp, Ehp) : sols plus humides que les précédents, on les rencontre surtout le long du ruisseau de Baronville et à la tête du ruisseau des Braconniers. Sols de prairies qu’il convient d’aborder au bon moment pour éviter de défoncer la surface lorsqu’elle est trop humide. Ces sols sont confinés au fond de vallées étroites ou larges et souffrent d’un mauvais drainage. La prairie, difficile à assainir, est facilement défoncée par le piétinement du bétail et prend un aspect marécageux. La mise du bétail en prairie peut s’y faire tardivement au printemps.

1.6.2.4 Sols sur matériaux tourbeux

Cette série groupe les sols qui comprennent une couche de matière organique tourbeuse d’une épaisseur minimum de 40 cm.

Elle est peu représentée par de petites surfaces dans les vallées humides, en un point des sols humides de plateau à Bois le Doyen. Après assainissement par drains à ciel ouvert, on y a planté de l’épicéa qui y végète plus ou moins bien suivant l’épaisseur tourbeuse et l’efficacité du drainage. On rencontre la tourbe en petites taches au milieu de sols humides et surtout au creux de quelques vallées ardennaises. Sur ces sols peu stables, le chablis est à craindre.

1.6.2.5 Zones de sources

Ce sont des petites surfaces de sols toujours humides où l’eau suinte la plus grande partie de l’année. On les rencontre sur plateau, sur versant ou dans les vallées humides. Elles sont généralement incultes. Parfois elles sont aménagées en abreuvoir rudimentaire pour le bétail. Une zone de sources suinte tout le long de la pente en bordure de la Hulle, au nord de l’Ancien Moulin d’Hargnies. Un taillis clair y pousse.

1.6.2.6 Terrains artificiels

Cette catégorie reprend les sols remaniés des zones bâties, les fosses d’extraction, les remblais et les déblais.

• Remblais : potentiellement non stables pour la construction. Repérés sur la carte pédologique, ils ne constituent pas une liste exhaustive.

• Terrains remaniés : potentiellement non stables pour la reconstruction. La composition des couches superficielles est à ce point modifiée qu’il est impossible d’y reconnaître le profil primitif (bâti, cour, jardin, espaces industriels, parcs, étangs, installations de captage d’eau, etc.).

• Zones bâties : agglomérations, fermes, jardins, petits vergers et terrains remaniés y attenant.

• Fosses d’extraction : potentiellement non stables pour la construction, en particulier sur les pentes ou sur des remblais. Concerne les anciennes sablières, carrières, etc.

1.6.3 LISTE DES SITES POTENTIELLEMENT POLLUÉS

Ancienne commune

Nom du site adresse Coord.X

Coord.Y

problématique

Beauraing Au Pairy Rue des Ardennes 70, lieu-dit « au Pairy »

191700 88440 Problématique décharge

Beauraing Bois du Chi Chemin perpendiculaire à la rue de Bouillon, lieu-dit « Bois du Chi »

193570 88750 Problématique décharge

Beauraing Carrière et fours à chaux

Rue des Ardennes, 50-52 191789 88442 Problématique SAED

Beauraing Côret Rue de Wiesme 192180 91070 Problématique décharge

Beauraing Établissement Rue de Rochefort 233-237 193715 90266 Problématique SAED

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SOKAO (site requalifié) Beauraing Les Versaines Rue des Versaines- « ferme

Les Versaines » 190715 86600 Problématique

décharge Beauraing TAnnerie Faubourg St Martin, 24-28 191851 88885 Problématique SAED Felenne Les sartis Lieu-dit « les Sartis » 184010 84219 Problématique

décharge Feschaux Golettes Chemin perpendiculaire à la rue

de Bouillon 188160 93900 Problématique

décharge Sevry Ferme de Sevry Rue de la Tour,9 189989 87124 Problématique SAED Pondrôme Bois de

Martouzin Lieu-dit « Bois de Martouzin » 195910 88750 Problématique

décharge Pondrôme Carrière de

Pondrôme Dry l’Troubois 195708 88756 carrière

Pondrôme Ferme de Rend-Peine

Rend-Peine, 20 196562 86025 Problématique SAED

Wancennes Carrières de Pierre

190538 83190 Carrière

Winenne Flaenne Lieu-dit « Grand-Champ » 188930 88980 Problématique décharge

source : SPAQu E

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CARACTERISTIQUES MAJEURES ET TENDANCES - Le territoire communal de Beauraing est situé dans une région qui s’étend du Sud du sillon Sambre et Meuse

jusqu’à la pointe la plus méridionale du pays : la Haute Belgique. 5 unités physiques se différencient plus précisément sur le territoire communal, elles sont étroitement liées à la nature lithologique des roches en présence : la Haute-Famenne, la dépression centrale de Famenne, la bande calcaire, une zone de transition et l’Ardenne.

- La qualité de l’air dans la région de Beauraing peut être qualifiée de bonne à très bonne. - Concernant la centrale nucléaire de Chooz située à quelques km seulement de la frontière, les données

recueillies depuis plusieurs dizaines d'années, en France, à travers les études, ne mettent pas en évidence de nuisance significative causée à l'environnement par l'exploitation de l'énergie nucléaire. Beauraing est néanmoins localisée dans les zones nucléaires 1, 2 et 3 de la centrale nucléaire de Chooz. 3 balises TELERAD de télésurveillance radiologique sont implantées sur le territoire.

- La commune de Beauraing est concernée par des phénomènes karstiques. On distingue des zones où la

construction est interdite et des zones à contraintes modérées. Dans ces zones, les demandes de permis ne doivent pas systématiquement être refusées, mais elles doivent faire l'objet d'investigations complémentaires en vue de vérifier et de garantir la stabilité du sol et des fondations. Des prescriptions strictes concernant l'égouttage et la gestion des eaux usées doivent y être imposées( rejet direct des eaux ayant des conséquences graves sur les nappes aquifères calcaires dont certaines alimentent des captages ou des puits+rejets d'eaux pouvant réactiver le karst et engendrer de nouveaux effondrements

- La carrière de Tamizon à Beauraing est inscrite au plan de secteur. Le site menacé par le comblement

progressif de l'excavation par des inertes et asphaltes déversés par le haut et apportés dans le fond, mais aussi par le boisement excessif du terril, par l’utilisation de celui-ci comme terrain de motocross et par la rudéralisation de la végétation du fond de l’excavation à partir du versage et des zones altérées du fond.

- Les captages présents sur le territoire de la commune puisent essentiellement dans trois types d’aquifères :

les calcaires dévoniens du bassin de Dinant, le massif schisto-gréseux de l’Ardenne et le massif schisto-gréseux du bassin de Dinant. L’aquifère des calcaires du bassin de Dinant est certainement la plus vulnérable vis-à-vis des pollution entraînées par l’infiltration des eaux de surface dans le sous-sol. A Beauraing, la pollution de cette nappe aquifère, due principalement aux interconnections existantes entre les eaux de surface (dans lesquelles se déverse tout type de rejet) et les eaux souterraines, constitue un enjeu extrêmement important pour lequel des solutions doivent être rapidement trouvées. Deux des trois captages gérés par la SWDE et destinés à la production d’eau potable présentent respectivement des pollutions importantes en chlostridium (d’origine fécale) et en pesticides et engrais. La protection des aquifères à Beauraing doit devenir une priorité pour pouvoir satisfaire la demande en eau potable de la population et pour que la qualité de cette eau respecte tous les paramètres imposés par la législation.

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2 OCCUPATION DU SOL

OCCUPATION DU SOL OBJECTIFS RECHERCHES

L’occupation du sol représente un travail de terrain considérable étant donné que toutes les parcelles ou groupes de parcelles se voient caractérisées par un attribut déterminant leur occupation. Ce travail permet d’obtenir une vision cartographiée de l’occupation effective du territoire et d’acquérir une connaissance affinée de celui-ci. Les données d’occupation du sol servent essentiellement de base pour d’autres thématiques explorées : évaluation paysagère, biologique, structure du bâti, contraintes physiques et environnementales… Cette connaissance concrète du territoire permettra ultérieurement de définir de manière effective les modes de gestion de ces différentes zones et pas uniquement à partir des données issues du plan de secteur. Une attention plus particulière est portée sur les thématiques agriculture et sylviculture étant donné leur rôle structurant dans le territoire, hier et aujourd’hui, ainsi que leurs impacts en terme d’économie locale, d’environnement, de paysage et de cadre de vie.

METHODOLOGIE Ce chapitre se structure de la façon suivante : o Exposé de la méthode de relevé et de ses limites o Présentation des catégories utilisées o Présentation des résultats : tendances générales et confrontation au plan de secteur o Caractéristiques de l’activité agricole et sylvicole

La confrontation au plan de secteur permet notamment de faire apparaître certaines discordances entre « l’occupation bâtie réelle» et l’occupation dictée par la voie juridique. Ainsi, on pourra identifier des cas particuliers pour lesquels des choix d’aménagement seront à définir (cas des fermes isolées ou des hameaux inscrits en zone agricole,..), de même que vérifier dans quelle mesure la règle dite « du remplissage » a réellement été appliquée (cfr CWATUP art 112) Lors des relevés de terrain, certaines observations particulières sont répertoriées :

o Déchets de construction o Dépôts d’immondices o Déblais et remblais o Petit patrimoine (en complémentarité des relevés bâtis) o Haies, arbres et groupes d’arbres o Disparition de chemins ou sentiers, relevé de voiries absentes du plan cadastral, relevé des voiries revêtues

Les thématiques agriculture et sylviculture sont analysées dans leur diversité en s’attardant sur :

o Les caractéristiques de l’agriculture, de la sylviculture o Le contexte (économique et social) dans lequel évolue ces activités (type d’exploitation, superficie…) o La diversification de ces activités

L’interaction des activités agricoles et forestières avec le paysage ainsi que la problématique des bâtiments agricoles et de la réaffectation des anciens bâtiments seront davantage traitées dans les chapitres « paysage » et « structure du bâti ».

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE

Concernant l’occupation du sol, les aspects pertinents de la situation environnementale concernent

o la problématique des déchets de construction, dépôts sauvages, pollutions ou risques de pollutions… o les discordances éventuelles par rapport au plan de secteur et les risques encourus en terme de développement du bâti et impacts paysagers, o les activités agricoles et sylvicoles :

− rapport entre aptitudes des sols et cultures pratiquées risques encourus à court et long termes

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− diversification durable de ces activités : atouts, ressources exploitées

CARTES DE REFERENCE Cartes 7 : occupation du sol

SOURCES La carte d’occupation du sol est dressée à partir de relevés de terrain, de la photo aérienne et des cartes IGN, du parcellaire forestier et des données du Cantonnement des Eaux et Forêts de Beauraing, . Plan de secteur

ANNEXES 03 mars 2005- arrêté du gouvernement wallon relatif au livre II du code de l’environnement contenant le code de l’eau.

2.1 OCCUPATION DU SOL D’APRÈS LE RELEVÉ DE TERRAIN

Carte 07 : occupation du sol

2.1.1 MÉTHODE DE TRAVAIL

La carte d’occupation du sol comporte trois types de données : des éléments de surface (espace affecté à telle ou telle utilisation), des éléments linéaires (haie, alignement d’arbres, galerie d’arbres bordant un cours d’eau…), des éléments ponctuels (arbre ou groupe d’arbres isolés, petit patrimoine civil ou religieux, dépôt d’immondices…). Les éléments linéaires et ponctuels ont fait l’objet d’un relevé de terrain le plus exhaustif possible, puis ont été encodés dans notre base de données. Compte tenu de la grande étendue de la commune (16 914 ha hors voiries et cours d’eau), du nombre impressionnant de parcelles cadastrales et de la vétusté de la carte IGN disponible (carte au 1/10.000 publiée en 1986 sur base de la photo aérienne de 1984), les éléments surfaciques ont été traités en trois étapes :

numérisation d’une carte de travail « martyre » par découpage du territoire communal et regroupement, sur base de la photo aérienne, de parcelles contiguës paraissant relever de la même catégorie d’occupation du sol (champ, forêt feuillue, pâture, jardin avec bâti…) ;

relevé de terrain modifiant, complétant et vérifiant la carte précédente portant notamment sur la catégorie d’affectation et les limites des espaces de la carte « martyre ». Un effort nettement plus soutenu a pu être consacré aux espaces ouverts pour des raisons pratiques (accessibilité, relief, grande étendue des massifs forestiers, possibilité de vérification avec jumelles pour les espaces ouverts peu accessibles) et méthodologiques (évolution beaucoup moins rapide des milieux forestiers, importance des enjeux pour les zones « constructibles » du plan de secteur situées dans les espaces ouverts, parcellaire forestier disponible pour les bois soumis au régime forestier);

confection d’une carte définitive par numérisation des nombreuses modifications d’éléments de surface, de l’ensemble des éléments linéaires et ponctuels, des données provenant du parcellaire forestier et des renseignements fournis par les Eaux et Forêts, du site cartographique interactif de la DGRNE. Le cas échéant, les parcelles ou regroupement de parcelles cadastrales ont été découpés en deux ou plusieurs sous-espaces : par exemple, lorsqu’une parcelle agricole était occupée en partie par une culture, en partie par une pâture...

La carte d’occupation du sol de la commune représente donc une photographie reflétant le plus fidèlement possible sa situation existante durant les mois d’août et septembre 2005. Néanmoins, compte tenu de l’ampleur du travail et des difficultés de superposition du PLI et des photos aériennes, les erreurs et imprécisions y sont inévitables. Pour certains projets, en particulier dans les lieux marginaux et peu accessibles, une visite et une vérification plus précise voire un relevé topographique de géomètre seront donc de rigueur, surtout si l’échelle de travail est supérieure au 1/10.000. Cette carte d’occupation du sol ne peut se substituer à la future carte topographique de l’IGN, avec laquelle elle sera utilement complétée et confrontée. Cette carte constitue avant tout un outil de travail pour alimenter les concertations à venir et pour l’élaboration des cartes d’évaluation biologique et paysagère et du plan d’affectation du schéma de structure.

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2.1.2 CATÉGORIES D’OCCUPATION DU SOL UTILISÉES

Les catégories listées et détaillées ci-dessous d’éléments surfaciques, linéaires et ponctuels figurent sur les cartes d’occupation du sol (cartes 7). Les catégories bois feuillus, bois résineux ou bois mixtes, bandes boisées et haies hautes non taillées régulièrement ainsi que la catégorie cours et jardins sont repris comme écrans végétal ou construit dans les cartes d’évaluation paysagère (cartes 9). Quant aux éléments ligneux linéaires et ponctuels, ils sont également repris de manière plus précise ou plus spécifique (intérêt biologique, types de haie ou de galerie forestière) sur les cartes d’évaluation biologique (cartes 8).

2.1.2.1 Eléments « surfaces »

Bois feuillus

Cette catégorie englobe aussi bien les bois, bandes boisées et forêts d’arbres feuillus que les plantations d’essences feuillues indigènes ou non (plantation de peupliers, chênes rouges d’Amérique, merisiers, hêtres,…). Elle comporte également des parcelles boisées ou quasi boisées contenant des constructions résidentielles (Dion surtout, accessoirement Malakoff-Pondrôme) ainsi que les carrières abandonnées entièrement reboisées (carrières de Champia, de Dion-le-Val…). Cette catégorie reprend donc toute parcelle de paysage fermé par des arbres feuillus de haut jet.

Bois de résineux

Cette catégorie rassemble les parcelles plantées d’essences résineuses exotiques : épicéas, sapins de Douglas, pins sylvestres, pins noirs d’Autriche, mélèzes… Elle comprend également les jeunes plantations résineuses destinées en principe à la production de sapins de Noël (généralement inféodées aux terrains agricoles). Elle comporte également des parcelles boisées ou quasi boisées contenant des constructions résidentielles (Dion) ainsi que les carrières abandonnées entièrement reboisées (carrière de Champia).

Bois mixte (feuilllus/résineux)

Cette catégorie concerne tout boisement composé d’un mélange d’essence(s) feuillue(s) (indigènes ou exotiques) et résineuse(s). On peut retrouver dans cette catégorie, spécialement dans les bois privés, de vieilles plantations ou des plantations abandonnées de pins ou de mélèzes envahies par des essences feuillues qui se sont développées spontanément (« régénération naturelle »).

Fourré et coupe forestière

Cette catégorie constitue le stade intermédiaire entre la friche et le retour à la forêt spontanée ou à la plantation. La végétation dominante des fourrés est ligneuse (ronces, buissons d’aubépines, de prunelliers, de saules voire de chênes, de sorbiers) ce qui n’exclut pas la présence de quelques grands arbres. Les herbages marginaux abandonnés depuis plusieurs années relèvent souvent de cette catégorie. Il en est de même d’anciens chemins, talus, dépotoirs, anciennes carrières (carrières du Ban de Malakoff et d’Eclaye à Pondrôme, par exemple). Les parcelles forestières soumises au régime forestier reprises comme coupe à blanc étoc dans la carte du parcellaire forestier du Cantonnement de Beauraing (BE suivi d’une année récente), les coupes forestières des bois privés non replantées (ou apparaissant comme tels car les jeunes plantations n’ont pas été dégagées et sont envahies par des buissons spontanés) sont repris également dans cette catégorie. Par définition, les fourrés sont des milieux fermés ou semi-fermés, transitoires, évoluant rapidement vers d’autres catégories d’occupation du sol : la forêt spontanée si l’homme laisse faire la nature, la plantation d’arbres, la pelouse calcaire ou la pelouse sur schiste si l’homme gère un milieu à des fins biologiques… L’information relative à de tels espaces est donc sujette à interprétation et risque fort d’être obsolète à court terme.

Friche

Cette catégorie regroupe les terrains vagues, les jardins, les grands talus et les herbages abandonnés ou non fauchés, les jachères, la lande du Bois d’Oudret (Baronville, à l’Ouest du camp militaire), les lambeaux de pelouses calcaires ou schisteuses de grande dimension… Les lanières de pelouses calcaires (Calestienne) et de pelouses sur schistes (Famenne) ou les très petites surfaces de ces milieux n’ont pas été délimitées comme « surfaces » mais font l’objet de « lignes » ou de « points » dans la carte d’évaluation biologique. Dans les zones d’habitat, un nombre non négligeable de parcelles affectées à cette catégorie consiste en terrains à bâtir ou à lotir non régulièrement fauchés. La végétation largement dominante des friches est herbacée mais n’exclut pas la

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présence de quelques arbres et buissons. Par définition, les friches sont des milieux ouverts, transitoires, évoluant rapidement vers d’autres catégories d’occupation du sol : fourré, jardin, espaces construits, herbage, etc. Comme pour les fourrés, l’information relative à certains de ces espaces est donc sujette à interprétation et risque fort d’être obsolète à court terme.

Marais

Dans cette catégorie très limitée en superficie mais à haute valeur biologique, sont reprises surtout les prairies et friches humides abandonnées, peuplées de hautes herbes telles la reine-des-prés (« mégaphorbiaies »), accessoirement quelques étangs atterris (par exemple, étang d’Eclaye) et roselières, des jonchaies et des magnocariçaies (Eclayes, par exemple). Les très petites surfaces d’herbages concernées par ces milieux humides particuliers ou leurs « lanières » n’ont pas été délimitées comme « surfaces » mais apparaissent sous forme de « points » ou de « lignes » dans la carte d’évaluation biologique. Les prairies ou parties de prairies piquetées de joncs sont reprises dans la catégorie « herbage » mais font l’objet d’une « cotation » d’intérêt biologique plus élevée. A noter que les saulaies marécageuses (site du Vivi à Focant par exemple) sont reprises dans les bois feuillus.

Plan d’eau

Cette catégorie concerne surtout les étangs non atterris, accessoirement les pièces d’eau, les mares, situés dans les jardins (du moins, celles qui ont pu être repérées et présentent un intérêt biologique), certains prés, les bois et les parcs ainsi que les bassins de la station d’épuration de Gozin, les bassins d’orage…

Verger (haute tige)

Cette catégorie regroupe uniquement des parcelles ou sous-parcelles où subsistent des arbres fruitiers hautes tiges (rarement demi-tiges) en nombre suffisant, de telle sorte que la parcelle conserve visuellement l’aspect d’un verger. Dans les autres cas, les arbres fruitiers hautes tiges isolés, dispersés ou groupés en petits bouquets sont repris comme arbres isolés ou comme groupes d’arbres.

Herbage, pâture et gagnage

Cette catégorie regroupe les parcelles enherbées, les prés et les pâtures clôturées, les prairies permanentes utilisées par les agriculteurs et les particuliers pour le pâturage et le fauchage. En pleine forêt ou en lisière de celle-ci, elle concerne également les gagnages et les coupe-feu entretenu par l’homme ou pâturer par la grande faune sauvage. Une partie de ces herbages sont aujourd’hui systématiquement fauchés pour ensilage, d’autres sont devenus de simples cultures d’herbes (ray-gras). Le caractère permanent ou non de certains herbages est devenu aujourd’hui difficile à établir de visu. A noter que les tournières enherbées encadrant les cultures ont été assimilées aux champs de culture qu’elles délimitent.

Champ

Cette catégorie regroupe toutes les terres labourées, à l’exclusion des potagers entretenus par des particuliers. Afin d’éviter des découpages inutiles et sans grande signification, les cultures d’herbes formant de grands ensembles avec des cultures labourés adjacentes (maïs, céréales) ont été conservés dans cette catégorie.

Cours et jardins

Cette catégorie rassemble les cours et jardins (agrément ou potager) privés ou semi-privés des parcelles occupées par des constructions ainsi que, le cas échéant, la(les) parcelle(s) attenante(s) affectée(s) uniquement à des cours et jardins. En sont, autant que possible exclus, les vergers et les prés, de surface relativement importante, pâturés par des animaux domestiques (chevaux, moutons, chèvres,...) élevés par des particuliers.

Espace vert public

Cette catégorie concerne les parcs publics et des petits espaces verts ou excédent de voirie publique accessibles au public ainsi que les plaines de jeux. Ces dernières ont été englobées dans la catégorie « espace vert public » vu la faible surface occupée par rapport au territoire de la commune.

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Terrain de sport

Aire stérile

Ces espaces regroupent les parcelles occupées par les cours de grandes dimensions, les parkings, les stations de service, les grands magasins, les aires de stockage et toute autre parcelle dépourvue de végétation, imperméable ou semi-imperméable.

Voirie privée

Sont reprises dans cette catégorie les routes et chemins agricoles qui ne figurent pas sur le plan cadastral en tant que tels et dont l’assiette occupe donc des parcelles cadastrées et relèvent dès lors apparemment du domaine « privé ». La plupart de ces voiries sont présentes sur la carte IGN. La confrontation avec l’Atlas des chemins et sentiers vicinaux n’a pas été effectuée compte tenu des difficultés d’en vérifier l’exactitude de l’information.

Carrière

Dans cette catégorie, nous n’avons repris que les parcelles utilisées pour le stockage de matières et les aires de manœuvre ainsi que les espaces récemment abandonnés restés « ouverts » ou partiellement ouverts. Les carrières dont le paysage a été refermé par la végétation ligneuse sont reprises dans les catégories « fourré » ou « bois ».

2.1.2.2 Eléments linéaires

Cette catégorie reprend l’ensemble des haies (basses taillées ou hautes non taillées ou taillées irrégulièrement) qu’elles soient feuillues, résineuses, exotiques ou mixtes, les alignements d’arbres (feuillus, résineux), les bandes boisées de faible largeur et les berges arborées (galerie ou simple alignement d’aulnes, frênes, chênes, saules, saules têtards, aubépines, peupliers... le long d’un cours d’eau ou d’un fossé).

2.1.2.3 Eléments ponctuels

Cette catégorie reprend les arbre isolés, les gros arbres inscrits dans les haies (arbres limites, arbres corniers…), les groupes d’arbres et les dépôts sauvages : déchets de construction et dépôts d’immondices, tas de fumier ou de pailles laissés à l’abandon, recouverts ou non de végétaux rencontrés dans des friches, des fourrés, des bosquets, ou encore sur des talus bordant des routes, des chemins, etc.

2.1.3 TENDANCES GÉNÉRALES

Les données présentées ci-dessous confirment le caractère très rural et très forestier de Beauraing puisque le « paysage construit » (jardins, cours, espaces verts, aires de parcage et de stockage…) ne représente que 4% de sa superficie alors que les espaces boisés (près de 49 %) et les espaces agricoles (46%) se partagent grosso modo les deux moitiés de la commune.

Ce taux de boisement élevé est à comparer avec la moyenne wallonne (31,3 % environ), à celui des provinces de Namur (34,2 %) et de Liège (31,1 %), nettement inférieurs à celui de Beauraing, et à celui de la province du Luxembourg (51,1 %), légèrement supérieur… Toujours du point de vue forestier, il faut souligner l’importance des essences feuillues qui couvrent les 2/3 du territoire boisé de la commune (environ 33%) par rapport aux espaces dévolus aux plantations d’essences résineuses (environ 16 %). Cette répartition est à comparer à la moyenne wallonne (50/50), à celles des provinces de Luxembourg (seulement 40% de feuillus) et de Namur (environ 65 % de feuillus). En résumé, on pourrait dire que la commune de Beauraing jouit d’une étendue forestière comparable aux communes ardennaises mais avec un taux de boisements feuillus de commune namuroise.

Au niveau agricole, les surfaces herbagères de la commune représentent environ 30 % de sa superficie, soit environ 65 % de la superficie consacrée à l’agriculture. Ces chiffres affirment nettement la vocation herbagère de la commune puisque un peu moins de 36% seulement des surfaces agricoles sont affectées aux champs (16,5 % du territoire). Ces données sont à confronter aux 40% de terres arables et aux 60% de surfaces de prairies et herbages permanents de la Surface Agricole Utile (SAU, cfr chapitre consacré à

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 52

l’agriculture). Par rapport aux données du recensement agricole, il apparaît donc que les surfaces herbagères observées dans l’occupation du sol sont surévaluées. Cette différence peut s’expliquer par l’assimilation de cultures temporaires d’herbes et de jachères à des herbages permanents, par la présence de gagnage en forêt, de prés, vergers et pâtures utilisées par des non-agriculteurs (chèvres, moutons, chevaux… élevés par des particuliers), de talus, pelouses, terrains à bâtir et autres milieux herbeux régulièrement fauchés mais dont les agriculteurs n’ont pas ou plus la maîtrise. Des raisons similaires peuvent être invoquées pour expliquer la différence entre la surface cultivée et herbagère de l’occupation du sol (7772 ha) et la SAU de 2003 (environ 7000 ha).

Avec 2/3 de forêts feuillues très riches en chênes couvrant 30% de son territoire, la commune de Beauraing dispose d’un potentiel naturel et biologique très important. Celui-ci est renforcé par un pourcentage relativement élevé de catégories marginales d’occupation du sol mais d’un haut intérêt pour le réseau écologique local (friches humides, marais, plans d’eau). A ces derniers éléments, il faut ajouter les prés à joncs et autres prairies humides, les prairies mésophiles, quelques prés maigres qui sont repris dans la catégorie « herbage » mais qui offrent un grand intérêt écologique.

Parmi les éléments ponctuels et linéaires qui feront l’objet d’une analyse plus poussée dans les chapitres d’évaluation paysagère et biologique, il nous faut mettre le doigt sur le grand nombre de dépôts sauvages relevés « au hasard » de nos relevés. Une réflexion sur ce point devrait être sans doute menée dans le cadre du développement rural ou du schéma de structure : sensibilisation des particuliers, des agriculteurs, des professionnels de la construction, campagne de nettoyage, mesures taxatoires pour les contrevenants pris sur le fait…

occupation du sol

3%

3%

30%

31%

16%

14%

maraisaire stérilebois de feuillusbois de feuillus/résineuxbois de résineuxchampcarrièreplan d'eauespace vert publicfricheherbagecours et jardinfourréterrain de sportvergervoirie privée

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Catégorie % Surface en ha bois de feuillus 30,2 5117,06 bois de feuillus/résineux 3,1 516,32 bois de résineux 14,3 2418,44 fourré 1,1 193,34 Total surface boisée 48,7 champ 16,4 2770,06 herbages11 29,5 4982,34 pré-verger (haute tige) 0,12 20,18 Total surface cultivée et herbagère 46,0 7772,58 friche 1,34 226,07 marais 0,045 7,56 plan d'eau 0,055 9,25 Total milieux marginaux 1,44 cours et jardin 2,87 485,84 espace vert public 0,005 0,81 terrain de sport 0,074 12,44 carrière non reboisée 0,03 5,18 aire stérile 0,724 122,43 voirie privée 0,161 27,28 Total « paysage construit » 3,85 Total général 100,00 16914,59

2.2 ADÉQUATION ENTRE L’OCCUPATION DU SOL ET LE PLAN DE SECTEUR

La confrontation de la carte d’occupation de sol avec le plan de secteur permet notamment de :

faire apparaître certaines discordances entre « l’occupation bâtie réelle» et l’occupation dictée par la voie juridique ;

mesurer l’importance d’une certaine « déprise agricole » par l’abandon des terres ou prairies marginales, la plantation d’essences forestières sur celles-ci ou la plantation de sapins de Noël ;

l’affectation de parties de zones agricoles en jardins, étangs ou pièces d’eau, voiries privées, terrains sportifs et espaces verts publics.

L’exercice a pour but d’identifier d’éventuelles incompatibilités pour lesquelles des choix d’aménagement peuvent être définis.

Les incompatibilités entre occupation du sol et plan de secteur peuvent s’expliquer de diverses façons. Il peut s’agir d’infractions. Il peut également s’agir de situation existante avant l’entrée en vigueur du plan de secteur ou, de dérogation au plan de secteur…

11 Une faible partie de ces herbages correspondent également à des milieux marginaux (prairies extensives, pelouses calcaires, pelouses mésophiles ou schisteuses).

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 54

2.2.1 PRINCIPES GÉNÉRAUX À RAPPELER

Le plan de secteur, approuvé en date de 1981, hérite d’une situation de fait. Bon nombre de bâtiments existants avant l’entrée en vigueur du plan de secteur sont repris en zone non-urbanisable (généralement le cas en zone agricole). Ainsi peut-on expliquer nombre d’affectations « non conformes » à la zone (habitat voire hameau, en zone agricole par exemple)…

le CWATUPE prévoit certaines règles permettant de déroger au plan de secteur :

des règles permettant au propriétaire de transformer, agrandir, reconstruire son bien et modifier son affectation : art 111

« (Les constructions, les installations ou les bâtiments existant avant l’entrée en vigueur du plan de secteur – Décret-programme du 3 février 2005, art. 73, al.2), dont l’affectation actuelle ou future ne correspond pas aux prescriptions du plan de secteur peuvent faire l’objet de travaux de transformation, d’agrandissement ou de reconstruction.

Pour des besoins économiques, (les bâtiments existant avant l’entrée en vigueur du plan de secteur – Décret-programme du 3 février 2005, art. 73, al.3), dont l’affectation est conforme aux prescriptions du plan de secteur peuvent faire l’objet de travaux de transformation ou d’agrandissement impliquant une dérogation à l’affectation d’une zone contiguë, à l’exclusion des zones naturelles, des zones de parcs et des périmètres de point de vue remarquable.

(La construction, l’installation ou le bâtiment tel que transformé, agrandi ou reconstruit – Décret-programme du 3 février 2005, art. 73, al. 4) doit s’intégrer au site bâti ou non bâti. »

des règles permettant de nouvelles implantations en zone non-urbanisable la règle dite du remplissage…art 112

« (A l’exclusion des zones naturelles, des zones de parcs et des périmètres de point de vue remarquable, un permis d’urbanisme peut être octroyé dans une zone du plan de secteur qui n’est pas compatible avec l’objet de la demande pour autant que :

1° le terrain soit situé entre deux habitations construites avant l’entrée en vigueur du plan de secteur et distantes l’une de l’autre de 100 mètres maximum ;

2° ce terrain et ces habitations soient situés à front de voirie et du même côté d’une voie publique suffisamment équipée en eau, électricité et égouttage, pourvue d’un revêtement solide et d’une largeur suffisante, compte tenu de la situation des lieux ;

3° les constructions (transformations, agrandissements ou reconstructions – Décret-programme du 3 février 2005, art. 74) s’intègrent au site bâti ou non bâti et ne compromettent pas l’aménagement de la zone.

Toutefois, aucun permis ne peut être délivré pour des terrains situés à front de voies publiques divisées en quatre bandes de circulation au moins – Décret du 18 juillet 2002, art. 49). »

Quel est le risque ?… une urbanisation et des affectations non conformes à la zone et déstructurantes au niveau bâti et paysager ainsi que l’augmentation de l’insécurité routière dans le cas de résidences s’installant le long des grands routes.

Précisons que les art 111 et 112 concernent des dérogations au plan de secteur (≠ de règles !). Elle doivent être dûment motivées et sont examinées par ailleurs par les autorités régionales (fonctionnaire délégué).

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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2.2.2 BÂTI RÉSIDENTIEL EN DISCORDANCE AVEC LES ZONES DU PLAN DE SECTEUR

2.2.2.1 Bâti en zone de loisirs

CWATUP-mise à jour 26/09/2005 - art 29

« La zone de loisirs est destinée à recevoir les équipements récréatifs ou touristiques, en ce compris les équipements de séjour. »

Les zones de loisirs présentent sur le territoire communal sont non bâties à l’exception de la zone « les Géronsarts », située au sud de la commune. La zone est occupée par infraction par plusieurs bâtiments de résidence temporaire. Ces habitations concernent également la zone forestière entourant la zone de loisir. Une action est en cours en vue de régulariser cette situation.

2.2.2.2 Bâti en zone agricole

CWATUP-mise à jour 26/09/2005 - art 35

« La zone agricole est destinée à l’agriculture au sens général du terme. Elle contribue au maintien ou à la formation du paysage.

Elle ne peut comporter que les constructions indispensables à l’exploitation et le logement des exploitants dont l’agriculture constitue la profession. Elle peut également comporter des installations d’accueil du tourisme à la ferme, pour autant que celles-ci fassent partie intégrante d’une exploitation agricole.

Elle peut être exceptionnellement destinée aux activités récréatives de plein air pour autant qu’elles ne mettent pas en cause de manière irréversible la destination de la zone. Pour ces activités récréatives, les actes et travaux ne peuvent y être autorisés qu’à titre temporaire sauf à constituer la transformation, l’agrandissement ou la reconstruction d’un bâtiment existant.

Les refuges de pêche (et les petits abris pour animaux – Décret-programme du 3 février 2005, art. 56) y sont admis pour autant qu’ils ne puissent être aménagés en vue de leur utilisation, même à titre temporaire, pour la résidence ou l’activité de commerce.

Le Gouvernement détermine les conditions de délivrance dans cette zone du permis relatif au boisement, à la culture intensive d’essences forestières, à la pisciculture, aux refuges de pêche et aux activités récréatives de plein air ainsi qu’aux actes et travaux qui s’y rapportent. »

Les articles 452/31à35 précisent les conditions de délivrance en zone agricole du permis relatif au boisement, à la culture intensive d'essences forestières, à la pisciculture, aux refuges de pêche et aux activités récréatives de plein air ainsi qu'aux actes et travaux qui s'y rapportent :

« . 452/31. Du boisement et de la culture intensive d'essences forestières.

Sont seules autorisées les activités de boisement qui consistent à couvrir d'arbres, pour une période dépassant douze ans, un bien ou une partie d'un bien non couvert d'arbres auparavant et les activités de culture intensive d'essences forestières visant à l'exploitation d'arbres pour une période ne dépassant pas douze ans.

En outre, le projet doit remplir les conditions suivantes :

1° ne requérir ni modification du relief du sol ni drainage préalable de la parcelle ; 2° être contigu à un bois, un boqueteau ou une forêt existants, à une zone forestière inscrite au plan de secteur, sauf si la superficie à boiser est supérieure à trois hectares d'un seul tenant ; 3° couvrir une superficie de cinquante ares minimum ; 4° ne pas porter sur un terrain situé dans un périmètre de point de vue remarquable visé à l'article 40, alinéa unique, 1° ;

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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5° les arbres répondent aux critères du fichier écologique des essences édité par le ministère de la Région wallonne et adaptées aux conditions pédologiques de la parcelle concernée ; 6° pour ce qui concerne le boisement, les plantations doivent comporter au moins 10 % d'essences feuillues.

Art. 452/32. De la pisciculture.

Art. 452/33. Des refuges de pêche.

Art. 452/34. Des activités récréatives de plein air.

Sont seules autorisées les activités récréatives de plein air qui consistent en des activités de délassement relevant du loisir ou du sport, qui se pratiquent sur des aires spécifiques, notamment la pêche, le golf, l'équitation, le vélo tout-terrain, les activités de tir, l'aéromodélisme, les ultra légers motorisés et les activités de plein air utilisant des véhicules à moteur électrique, thermique ou à explosion, pour autant qu'elles ne mettent pas en cause de manière irréversible la destination de la zone.

Le projet doit remplir les conditions suivantes :

1° à l'exception des étangs et des équipements de manutention de carburants, aucune partie du sol ne peut être munie d'un revêtement imperméable à l'intérieur du périmètre des équipements ; 2° le parcage des véhicules doit être établi sur un revêtement discontinu et perméable.

Les terrains accueillant des activités de plein air utilisant des moteurs thermiques ou à explosion doivent être localisés à une distance suffisante des lieux habités et des espaces habituellement utilisés pour le repos et la détente afin d'assurer la compatibilité avec le voisinage et de ne pas mettre en péril la destination principale de ces lieux et espaces.

Art. 452/35. Toute demande de permis et tout permis d'urbanisme relatif aux activités visées aux articles 452/31 à 452/34 est formellement motivé au regard de l'incidence de ces activités sur l'activité agricole, le paysage, la flore, la faune et le débit et la qualité des cours d'eau.

La préservation des caractéristiques d'un site voisin reconnu sur pied de la loi sur la conservation de la nature du 12 juillet 1973 ou des directives 79/409/CEE et 92/43/CEE ne peut être mise en péril. – AGW du 14 novembre 2001, art. 1er) »

Il existe de nombreux cas de bâtiments présents en zone agricole :

• Il s’agit pour bon nombre de bâtiments d’habitation ou fermes(ettes) existants avant l’entrée en vigueur du plan de secteur.

Exemples : rue de Givet, rue de Dinant, rue de Wellin, à Fescourt, Eclaye … • Il s’agit également de bâtiments agricoles édifiés conformément aux prescriptions de

la zone. Exemples : rue des Ardennes à la sortie de Winenne, rue Bazai à Froidfontaine, Gozin…… • Centre équestre à Honnay conformément aux prescriptions de la zone

Cas où l’art 112 pourrait s’appliquer :

• rue de Dinant à Feschaux

• rue de Rochefort à Focant

• rue de Bouillon à Pondrôme

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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2.2.2.3 Bâti en zone forestière

Pour rappel, zone forestière- CWATUP-mise à jour 03/12/2005 - art 36

« La zone forestière est destinée à la sylviculture et à la conservation de l’équilibre écologique. Elle contribue au maintien ou à la formation du paysage.

Elle ne peut comporter que les constructions indispensables à l’exploitation, à la première transformation du bois et à la surveillance des bois. Les refuges de chasse et de pêche y sont admis, pour autant qu’ils ne puissent être aménagés en vue de leur utilisation, même à titre temporaire, pour la résidence ou l’activité de commerce.

Le Gouvernement détermine les conditions de délivrance dans cette zone du permis relatif aux constructions indispensables à la surveillance des bois, à leur exploitation et à la première transformation du bois, à la pisciculture et aux refuges de chasse et de pêche. »

Les articles 452/36 à 42 les conditions de délivrance en zone forestière du permis relatif aux constructions indispensables à la surveillance des bois, à leur exploitation et à la première transformation du bois, à la pisciculture et aux refuges de chasse et de pêche.

« Art. 452/36. Des constructions indispensables à la surveillance des bois.

Sont seuls autorisés les postes d'observation indispensables à la surveillance des bois.

Le projet doit remplir les conditions suivantes :

1° aucune modification du relief du sol ni drainage n'est réalisé ; 2° l'emprise au sol est de dix mètres carrés maximum ; 3° les élévations, si elles sont indispensables, sont réalisées à claire-voie ; 4° le poste d'observation est réalisé en bois avec, le cas échéant, une toiture sombre et mate ; 5° seul un produit de protection de couleur sombre peut y être appliqué.

Art. 452/37. Des constructions indispensables à l'exploitation des bois.

Sont seuls autorisés les hangars destinés à abriter le matériel nécessaire à l'exploitation des bois.

Le projet doit remplir les conditions suivantes :

1° dans les bois bénéficiant du régime forestier, il doit être établi sur une parcelle occupée par l'habitation de fonction de l'agent technique du triage concerné ou par tout autre bâtiment dont dispose la division de la nature et des forêts ; dans le cas contraire, l'impossibilité de l'ériger sur une telle parcelle doit être techniquement démontrée ;

2° dans les bois ne bénéficiant pas du régime forestier, il ne peut être érigé que dans la mesure où le demandeur de permis est propriétaire d'au moins vingt-cinq hectares de bois d'un seul tenant au sein duquel le hangar est érigé ;

3° il est constitué d'un seul volume simple, sans étage, comportant une toiture à deux versants de même pente et ses élévations sont réalisées en bois ;

4° aucune modification du relief du sol ni drainage n'est réalisé ;

5° il est accessible au moins par un chemin carrossable sur lequel la circulation des véhicules est autorisée par ou en vertu du Code forestier ;

6° seul un produit de protection de couleur sombre peut y être appliqué.

Art. 452/38. Des constructions indispensables à la première transformation du bois.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Sont seuls autorisés les équipements nécessaires au stockage, au sciage, au séchage, à l'écorçage ou au rabotage du bois.

Le projet doit remplir les conditions suivantes : 1° il est implanté en lisière d'une zone forestière ne présentant qu'un faible intérêt sylvicole, biologique, hydrologique ou paysager ; 2° il est situé à front d'une voirie suffisamment équipée en eau et en électricité, pourvue d'un revêtement solide et d'une largeur suffisante compte tenu de la capacité de traitement de l'entreprise.

Art. 452/39. De la pisciculture.

Sont seuls autorisés les établissements piscicoles qui consistent en des étangs, des bassins, des locaux techniques et des équipements connexes nécessaires à l'élevage et à la production de poissons.

Les bâtiments d'exploitation sont constitués de volumes simples, sans étage, comportant une toiture à deux versants de même pente. Les élévations sont réalisées en matériaux naturels.

Pour autant qu'il fasse partie intégrante de l'exploitation, le logement de l'exploitant dont la pisciculture constitue la profession peut être admis si l'entreprise justifie au moins une unité de main d'oeuvre.

Le projet doit remplir les conditions suivantes :

1° il est accessible au moins par un chemin carrossable sur lequel la circulation des véhicules est autorisée par ou en vertu du Code forestier ; 2° être implanté dans un site ne présentant qu'un faible intérêt sylvicole, biologique ou hydrologique.

Art. 452/40. Des refuges de chasse.

Un seul refuge peut être autorisé par territoire de chasse.

Le projet doit remplir les conditions suivantes :

1° il ne peut dépasser vingt-cinq mètres carrés de surface au sol ; 2° il est constitué d'un seul volume simple, sans étage, avec une toiture sombre et mate à deux versants de même pente ; 3° ses élévations sont réalisées en bois et seul un produit de protection de couleur sombre peut y être appliqué ; 4° il est accessible au moins par un chemin carrossable sur lequel la circulation des véhicules est autorisée par ou en vertu du Code forestier.

Art. 452/41. Des refuges de pêche.

Les refuges de pêche ne peuvent être admis qu'au bord d'étangs préexistants naturels ou autorisés.

Les refuges de pêche ne peuvent être autorisés que s'ils sont situés au bord d'étang ou groupe d'étangs d'une superficie de dix ares minimum.

Un seul refuge peut être admis au bord d'un étang ou groupe d'étangs.

Le projet doit remplir les conditions suivantes :

1° il ne peut dépasser vingt-cinq mètres carrés de surface au sol ; 2° il est constitué d'un seul volume simple, sans étage, avec une toiture sombre et mate à deux versants de même pente ; 3° ses élévations sont réalisées en bois et seul un produit de protection de couleur sombre peut y être appliqué.

Art. 452/42. Toute demande de permis et tout permis d'urbanisme relatif aux activités visées aux articles 452/36 à 452/41 est formellement motivé au regard de l'incidence de ces activités sur la flore, la faune et le débit et la qualité des cours d'eau.

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La préservation des caractéristiques d'un site voisin reconnu sur pied de la loi sur la conservation de la nature du 12 juillet 1973 ou des directives 79/409/CEE et 92/43/CEE ne peut être mise en péril. – AGW du 14 novembre 2001, art. 1er) »

on relève une série de cas particuliers :

• rue de Malakoff à Pondrôme : habitat construit en zone agricole et forestière( ?)

• Placette de Focant est en zone forestière

• Hangar agricole construit en zone de parc à Baronville ( application de l’art 111§1?)

On relève également une série de cas où une partie du bien n’est pas conforme à la destination de la zone :

• il s’agit soit d’une partie d’un lotissement : lotissement des Moines à Winenne

• soit une extension de bâtiment : atelier protégé à Beauraing, extension d’un hall commercial à Pondrôme (baby-center)…

2.2.3 ABANDON DE TERRES ET D’HERBAGES EN ZONE AGRICOLE

Le développement en zone agricole des catégories d’occupation de sol suivantes témoigne en tout ou partie de l’abandon de certaines surfaces agricoles dues à leur éloignement, leur piètre qualité et les difficultés de les cultiver (humidité, pente, sols caillouteux…), leur faible rentabilité, le dépôt de déchets, la négligence, la disparition ou l’inactivité de leur gestionnaire ou propriétaire :

fourrés, environ 42 ha pour lesquels l’abandon est indéniable ; ceux-ci sont disséminés sur tout le territoire communal avec une certaine densification dans les campagnes ardennaises entre Wancennes, Tanville et Vonêche et, dans une moindre mesure, sur le talus ardennais de Sevry, sur la Calestienne de Revogne et à Wiesme, sur les contreforts de la haute Famenne ;

friches, environ 69 ha dont une partie seulement correspond à un réel abandon ;

bois feuillus, 136 ha pour (grande ?) partie due à des reboisements spontanés, pour partie due à des plantations. L’importance de ces boisements feuillus doit cependant être relativisée car il s’agit souvent d’épaississement de haies en bandes boisées, d’épaississement de galeries riveraines d’arbres, d’avancée de parcelles forestières sur les terres agricoles situées en lisière. Les plus grandes plages de feuillus se développant en zone agricole se situent logiquement dans les fonds de vallée et les pentes fortes (Dion, Wiesme, Hileau et ses affluents près de Javingue, vallée de la Snaye au Sud de Pondrôme) ainsi que dans la clairière de Felenne.

Le phénomène se doit cependant d’être relevé car il n’est pas négligeable sur le territoire de Beauraing puisqu’il représente quelque 100 à 200 ha, soit 2-3 % de la zone agricole. Les conséquences de ce phénomène sont plutôt positives pour le milieu naturel car elles renforcent le réseau écologique, notamment en marge d’espaces de grands intérêts biologiques : lisière forestière, berges, zones humides. Le développement de fourrés et de broussailles sur des pâtures maigres ou peu fertilisées peut cependant se révéler défavorables à leur flore et à leur faune entomologique spécifiques.

2.2.4 PLANTATION DE RÉSINEUX EN ZONE AGRICOLE

Ces plantations sont aussi les indices d’une « déprise agricole » et de la recherche de nouveaux débouchés pour les terres agricoles peu rentables. Boisement résineux (environ 155 ha) et boisement mixte (environ 95 ha) représentent quelque 3% de la surface de la zone agricole. A noter que le caractère mixte des boisements peut témoigner de la négligence de la plantation résineuse elle-même envahie par des essences feuillues.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Une nette prédominance de ces plantations s’observent dans les campagnes entre Wancennes, Tanville et Vonêche et dans les clairières ardennaises (Felenne et petites clairières au Sud de Vonêche et Froidfontaine). Dans une bien moindre mesure, celles-ci sont bien présentes dans les pentes du ruisseau des Allous (Winenne) et dans les vallées du Hileau et de ses affluents, en amont de Javingue-Sevry.

Les conséquences de ces plantations peuvent être le mitage des grands et intéressants paysages ouverts du Sud de la commune par des formes géométriques dévalorisantes (« rectangles» d’épicéas non exploités comme sapin de Noël), la fermeture des clairières et la diminution de la diversité biologique dans les prairies à haute valeur biologique qui se voient enrésinées.

Illustration de la déprise agricole à Vonêche : en vert et rouge

apparaissent les catégories d’occupation du sol autre que agricole (champs-herbage) au sein de la zone agricole du plan de secteur.

2.2.5 JARDINS EN ZONE AGRICOLE

Il s’agit, pour une petite part, de jardins associés à des habitations, fermes ou anciennes fermes construites en zone agricole et, pour une plus grand part, d’extensions de jardins d’habitations situées en zone d’habitat (Beauraing centre) ou en zone d’habitat à caractère rural. De tels jardins sont disséminés dans toute la commune et représentent quelque 100 ha, soit 1,25 % de la superficie de la zone agricole. L’ensemble des affectations non agricoles s’étendent ainsi sur 8 à 9 % de la superficie de zone agricole au plan de secteur.

2.3 OCCUPATION DU SOL DES ZACC

La commune de Beauraing dispose de 13 Zones d’Aménagement Communal Concerté. Le périmètre des ZACC est représenté sur la carte d’occupation du sol.

N° nom Superficie totale

Superficie bâtie12

Superficie non-bâtie

Occupation du sol

Beauraing-Baronville 1 couture 39.2 0 39.2 dominance herbage, pâture, gagnage

+ verger 2 Rochefort-

Martouzin 15.7 2.5 13.2 Mixte herbage, pâture, gagnage+friche+verger+ cours et

jardins

3 Dinant-contournement

29.8 0 29.8 Dominance bois feuillus +cours et jardins + herbage, pâture, gagnage

4 Moulin 20.4 1.2 19.2 Mixte herbage, pâture, gagnage+ bois feuillus + friche haies, bande boisée+ruisseau+arbres fruitiers+bois résineux+cours et jardins

5 Houyet 39.7 6.5 33.2 Dominance herbage, pâture, gagnage et champ +cours et jardins (zone bâtie)+friche

6 Dinant-chemin de fer

4.3 113 3.3 Mixte bois feuillus et aire stérile

12 les parcelles bâties reprises au plan de secteur en partie en ZACC et en partie en une autre zone (ZH, ZHR,..) dont le bâtiment principal est repris en zone urbanisable ne sont pas comptabilisées en superficie bâtie en ZACC

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Felenne 14 Felenne 7.3 0 7.3 dominance herbage, pâture, gagnage

+ cours et jardins Pondrôme 7 Monts-Fretienne-

Herdier 8.7 0 8.7 dominance herbage, pâture, gagnage

8 Ban-chemin de fer 5.4 0 5.4 dominance herbage, pâture, gagnage

9 Bouillon-Tombois 8.2 0 8.2 Mixte herbage, pâture, gagnage+champs+cours et jardins

Wancennes 10 Wancennes 4.5 0 4.5 Dominance champ

Winenne 11 allée du stade-

carrières-Stade 5.6 0 5.6 Champ

12 allée du stade-carrières-cimetière

5.5 0 5.5 Champ

13 Ecoles-Besir 8.3 0 8.3 dominance herbage, pâture, gagnage + haies, bande boisée +champs+cours et jardins

TOTAL 202.6 11.2 191.4

les ZACC sont en grande partie exploitées pour l’agriculture; soit en herbage, soit en champ. La ZACC 4 présente une diversité intéressante au niveau écologique et paysager. Par ailleurs les ZACC 1 , 4, 5,13 renferment une série d’alignements d’arbres et haies structurants le paysage local.

2.4 CARACTÉRISTIQUES DE L’AGRICULTURE

2.4.1 INTRODUCTION

Les activités agricoles occupent presque la moitié du territoire en Région wallonne. Elles influencent de manière non négligeable à la fois l’économie, la société et l’environnement de la Région. Comme partout ailleurs en Europe, l’agriculture en Wallonie a beaucoup évolué au cours des dernières décennies.

L’espace consacré aux activités agricoles n’a cessé de diminuer depuis la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu’en 1992, notamment parce qu’il subit la concurrence d’autres activités : habitations et zones économiques, infrastructures routières, forêts….

Parallèlement à la diminution des espaces agricoles, on assiste à une réduction du nombre d’exploitations agricoles sur le territoire. De moins en moins d’exploitations agricoles utilisent donc des surfaces de plus en plus grandes. Ce phénomènes, aux origines complexes (progrès techniques et amélioration des rendements, existence d’une politique agricole de prix élevés et de débouchés garantis, diminution de la main d’œuvre disponible, maintien de revenus suffisants pour l’agriculteur,…) conduit à l’intensification de l’agriculture et à la spécialisation des productions.

L’intensification des modes de production entraîne notamment l’augmentation des intrants utilisés pour produire et donc de plus grands risques de pollution, et une pression accrue sur les ressources naturelles : l’eau, le sol, l’air et la nature.

Les sols sont par ailleurs soumis au problème d’érosion et de dégradation de leur structure ; conséquences de l’agrandissement des parcelles, de la mécanisation de certaines cultures, du labour profond, du retournement des prairies en champs (laissés nus l’hiver),…

13 Surface approximative de l’emprise de la voirie – contournement –phase 2

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 62

A partir de 1992, on assiste à une légère augmentation de la SAU, tendance toujours actuelle en 1999. Cette évolution peut être mise en relation avec la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), mise en application à partir de juillet 1993, qui renforce le lien entre la production agricole et le sol (via les aides compensatoires aux cultures arables, octroyées en fonction de la superficie cultivée historique, et via la limitation des aides aux bovins mâles, aux vaches allaitantes et aux ovins à une charge maximale par ha de superficie fourragère).

Nous voulons souligner que toutes les données analysées dans ce chapitre proviennent des recensements agricoles annuels relatifs à la période 1980-2004 et fournis par l’INS. En réalité, les données précédentes 1993 sont à traiter avec précaution car il s’agit de renseignements, souvent très approximatifs, provenant des gardes champêtres. A partir du 1993, ce sont les propriétaires mêmes des exploitations agricoles qui doivent remplir soigneusement les formulaires qui leur sont proposés dans le cadre du recensement agricole14.

2.4.2 DIFFÉRENCES RÉGIONALES

Les conditions de production dans le secteur agricole sont très différentes selon les régions. Il y a, d’une part, l’influence exercée par l’environnement physique et, d’autre part, la superficie des entreprises.

Dans le nord du pays (Campine, région sablonneuse de Flandre), les terres sablonneuses dominent. La nature du sol explique la prédominance des prairies dans ces régions. Par ailleurs, la superficie occupée par la culture du maïs de fourrage n’est pas négligeable.

Dans le sud de la Flandre, l’on rencontre des sols argilo-sablonneux, où les cultures occupent une place prépondérante. La superficie moyenne des exploitations, très limitée en Flandre, suppose toutefois une culture intensive. C'est pourquoi, l'on rencontre beaucoup d’entreprises d’élevage bovin intensif dans cette région argilo-sablonneuse. Par conséquent, la production agricole est très variée en Flandre: élevage de vaches laitières et de porcs en Campine et dans la région sablonneuse de Flandre, avec en l’occurrence des zones de culture maraîchères spécialisées.

La structure de production est beaucoup plus homogène en Wallonie. Dans la région limoneuse, la superficie moyenne des entreprises agricoles est élevée et le sol est fertile, c’est ce qui explique la présence des grandes cultures (froment, betteraves sucrières). Dans le sud-est, l’altitude, les sols pierreux peu profonds et un relief plus accentué sont moins favorables à la production. Dans cette région, l’agriculture se concentre essentiellement sur l’élevage bovin.

Les revenus des agriculteurs sont en moyenne plus élevés en Flandre et en Moyenne Belgique que dans le sud-est du pays.

Les conditions de production différentes d’une région à l’autre expliquent le caractère fortement diversifié de l’agriculture belge.

2.4.3 LA COMMUNE DE BEAURAING

La surface agricole en Belgique n’est pas homogène et peut être divisée en 13 régions agricoles distinctes (A.R. du 24/02/1951 modifié à de nombreuses reprises).

14 Renseignement fourni par M.Vansnick de la « Maison de la Ruralité » de Gembloux.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 63

Le territoire de la commune de Beauraing se situe quasi complètement dans la région agricole de la

Famenne (n°11 sur la carte ci-dessus).

Dix de ces régions se situent en Région wallonne, dont 3 – les Régions sablo-limoneuse, limoneuse et herbagère de Liège – s’étendent également en Région Flamande.

La Famenne forme la transition entre le Condroz et l’Ardenne et s’étend essentiellement dans les provinces de Namur et du Luxembourg. Le sol est assez variable en nature et en qualité. Les prés et les prairies recouvrent 70 % des terres agricoles. La principale culture réalisée demeure celle des céréales et le principal élevage pratiqué, celui des bovins15.

L’Ardenne constitue en superficie, la troisième région agricole de la Région wallonne. Une grande partie de son territoire est couverte par des bois. Le sol est schisteux et peu profond. Les prés et les prairies recouvrent environ 90 % des terres agricoles. Les céréales, en particulier l’épeautre et l’orge de printemps, constituent les principales cultures de la région. La spéculation bovine est importante et nettement orientée vers l’élevage des veaux au pis.

2.4.4 ÉVOLUTION DE LA SURFACE AGRICOLE UTILE (SAU) ET DU NOMBRE D’EXPLOITATIONS AGRICOLES

2.4.4.1 surface agricole utile (SAU)

2.4.4.1.1 SAU en région wallonne

15 http://environnement.wallonie.be/eew2000/agri/4agr1.htm

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 64

En 1999, la SAU wallonne atteint 756 559 ha, soit 45% de la superficie totale de la Région. Depuis 1980, cette valeur est relativement stable (voir figure suivante).

Une analyse plus fine permet de mettre en évidence que jusqu’au 1992, la SAU wallonne n’a cessé de

décroître. Elle a atteint un minimum de 742 364 ha en 1992 soit une diminution de 40 000 ha en 12 ans.

A partir de 1992, on assiste à une légère augmentation de la SAU, tendance toujours actuelle en 1999. Cette évolution peut être mise en relation avec la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), en application depuis juillet 1993.

2.4.4.1.2 SAU dans la région agricole de Famenne

Le graphique suivant montre les valeurs relatives à la SAU en 1999 des différentes régions agricoles de la Wallonie (dont la somme correspond évidemment à la valeur de la Région wallonne)

271895

135228108538

62930 55288 47896 32432 25987 15107 1260

756560

0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

700000

800000

Rég

ion

limon

euse

Con

droz

Arde

nne

Fam

enne

Rég

ion

herb

agèr

e(L

iège

)

Rég

ion

sabl

o-lim

oneu

se

Rég

ion

jura

ssiq

ue

Hau

te A

rden

ne

Rég

ion

herb

agèr

e(F

agne

)

Cam

pine

henn

uyèr

e

Rég

ion

wal

lonn

e

supe

rfic

ie (h

a)

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 65

La SAU de la Région agricole de la Famenne constitue en 1999 environ 8% de la SAU totale de la Région wallonne.

61000

61500

62000

62500

63000

63500

64000

64500

65000

65500

66000

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

année

SAU

(ha)

Comme dans le cas de la Région wallonne, nous pouvons observer, à l’échelle de la région agricole de

la Famenne, la même évolution de la surface agricole utile, c’est-à-dire une diminution très importante entre 1985 et 1992, suivie par une augmentation qui en 2004 est toujours actuelle.

2.4.4.1.3 SAU dans la commune de Beauraing

655000

660000

665000

670000

675000

680000

685000

690000

695000

700000

705000

710000

1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005

année

SAU

(are

s)

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 66

Ce graphique, montrant l’évolution de la SAU dans la commune de Beauraing, nous permet de constater encore une fois une diminution particulièrement importante, durant la période 1985-1992, suivie par une augmentation entre 1992 et 1995 et une autre, à partir du 1997, qui n’arrête pas jusqu’en 2004 (dernière année dont nous disposons de chiffres).

Cette évolution, comme expliqué plus haut pour le cas de la Région wallonne, peut être mise en relation avec la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), en application depuis juillet 1993.

La SAU de la commune de Beauraing représente environ 11% de la SAU de la région agricole de la Famenne et environ 0.9% de la SAU de la Région wallonne.

2.4.4.2 Nombre d’exploitations

2.4.4.2.1 Nombre d’exploitations en région wallonne

Le nombre d’exploitations agricoles et horticoles recensées en Région wallonne ne cesse de décroître depuis 1980, puisqu’il est passé de 37 800 exploitations en 1980 à 21 500 en 1999, soit une diminution d’environ 900 exploitations par an (2.4%) (voir figure ci-dessous). La diminution d’exploitations agricoles entre 1980 et 1999 a été de 16 300, c’est à dire de 43%.

0

5.000

10.000

15.000

20.000

25.000

30.000

35.000

40.000

1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000

année

Nom

bre

d'ex

ploi

tatio

ns

Cette forte réduction est due au passage de plus en plus marqué vers une agriculture marchande. La

quasi-totalité de la production de l’exploitation est actuellement vendue directement ou indirectement ( par exemple utilisation de ses propres céréales pour l’alimentation du bétail) et seule une très faible partie est destinée à l’alimentation du ménage. Grâce à la mécanisation, la productivité du travailleur agricole a fortement augmenté. La recherche scientifique et la mise à disposition d’intrants ont permis une hausse spectaculaire des rendements. La formation a amélioré les capacités de gestion des chefs d’exploitation. En conséquence, il faut de moins en moins d’agriculteurs et d’exploitations agricoles pour nourrir une population stagnante.

Le phénomène touche plus les petites exploitations, dont le nombre a diminué de moitié (pour les exploitations dont la SAU est < à 30 ha). Le nombre d’exploitations dont la surface agricole utile est supérieure à 50 ha est par contre en augmentation (voir graphique suivant).

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 67

Evolution du nombre d'exploitations agricoles en fonction de la taille de la SAU - RW

0

50

100

150

200

250

1985 1990 1995 1998

année

inde

x

< 5 ha5<10 ha10<20 ha20<30 ha30<50 ha>50 ha

Répartition des exploitations agricoles wallonnes selon la taille de la SAU en 1998

2%

41%

33%

24%

sans culture

< 20 ha

20 < 50 ha

> 50 ha

D’après le graphique ci-dessus, en 1998, sur les 22100 exploitations agricoles de la Région wallonne,

41% ont une taille inférieure à 20 ha, 33% de 20 à 50 ha, et 24% supérieure à 50 ha.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 68

Répartition des exploitations agricoles wallonnes selon la taille de la SAU en 2004

25%

35%

40%

< 20 ha

20 à 50 ha

> 50 ha

Entre 1998 et 2004, les exploitations agricoles ayant une SAU supérieure à 50 ha ont augmenté

de 16% et parallèlement celles ayant une SAU inférieure à 20 ha ont diminué dans la même proportion. On peut donc constater, à l’échelle de la Wallonie une conversion (quantitative) des petites exploitations en très grandes exploitations.

2.4.4.2.2 Nombre d’exploitations dans la région agricole de Famenne

Le graphique suivant montre le nombre d’exploitations agricoles existantes en 1999 dans les différentes régions agricoles de la Wallonie. En rouge est indiquée la Famenne.

7193

2930 33201606

23931308 835 1409

471 45

21510

0

5000

10000

15000

20000

25000

Rég

ion

limon

euse

Con

droz

Arde

nne

Fam

enne

Rég

ion

herb

agèr

e(L

iège

)

Rég

ion

sabl

o-lim

oneu

se

Rég

ion

jura

ssiq

ue

Hau

te A

rden

ne

Rég

ion

herb

agèr

e(F

agne

)

Cam

pine

henn

uyèr

e

Rég

ion

wal

lonn

e

Nom

bre

d'ex

ploi

tatio

ns

En 1999, le nombre d’exploitations agricoles présentent sur le territoire de la région agricole de la

Famenne constitue environ 7.5% du nombre total d’exploitations de la Région wallonne.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 69

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000

année

Nom

bre

d'ex

ploi

tatio

ns

Le nombre d’exploitations agricoles et horticoles recensées dans la région agricole de la

Famenne diminue constamment depuis 1980, en passant de 2583 en 1980 à 1606 en 1999, soit une diminution d’environ 51 exploitations par an (1.97% par an) (voir figure ci-dessous). La diminution d’exploitations agricoles entre 1980 et 1999 a été de 977, c’est à dire de 38%.

Evolution du nombre d'exploitations agricoles en fonction de la taille de la SAU - Région agricole de la Famenne

0

50

100

150

200

250

1985 1990 1995 1998 2004

année

inde

x

< 5 ha5 à 10 ha10 à 20 ha20 à 30 ha30 à 50 ha> 50 ha

Le graphique ci-dessus montre, de façon encore plus marquée que pour la Région wallonne, que la diminution des exploitations agricoles dans la région agricole de la Famenne a concerné principalement les exploitations les plus petites ayant une surface inférieure à 5 ha. En effet, le nombre de celles-ci a diminué

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 70

d’environ 70% entre 1985 et 2004. Le nombre d’exploitations dont la surface agricole utile est supérieure à 50 ha est encore une fois en augmentation (25%) mais de manière moins importante qu’en Région wallonne.

Réapartition des exploitations agricoles de la région agricole de la Famenne en 1998

37%

30%

33%

< 20 ha

20 à 50 ha

> 50 ha

En 1998, sur les 1621 exploitations agricoles de la région agricole de la Famenne, wallonne, 37% ont

une taille inférieure à 20 ha, 30% ont une taille de 20 à 50 ha, et 33% ont une taille supérieure à 50 ha. La présence de grandes exploitations agricoles est donc plus importante qu’à l’échelle de la Région wallonne. Comme pour la Région wallonne, les exploitations les plus présentes sont celles ayant une surface inférieure à 20 ha.

Toutefois, lorsqu’on analyse la situation en 2004, nous pouvons remarquer une dominance des grandes exploitations (44%, donc augmentation de 11% par rapport au 1998) et en même temps une importante diminution des autres exploitations (5 à 6%). La situation au 2004 est montrée dans le graphique suivant :

Répartition des exploitations agricoles de la région agricole de la Famenne en 2004

32%

24%

44%

< 20 ha20 à 50 ha > 50 ha

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 71

2.4.4.2.3 Nombre d’exploitations dans la commune de Beauraing

0

50

100

150

200

250

300

1980 1985 1990 1995 2000année

Nom

bre

d'ex

ploi

tatio

ns

Dans la commune de Beauraing, comme pour les autres entités, on observe une diminution

progressive du nombre d’exploitations agricoles. Celui-ci est passé de 263 en 1980 à 163 en 1999, soit une diminution d’environ 5.2 exploitations par an (2% par an) (voir figure ci-dessus). Globalement, entre 1980 et 1999, 100 exploitations agricoles ont donc disparu (38%). Beauraing a donc suivi parfaitement l’évolution montrée à l’échelle régionale.

En 1999, le nombre d’exploitations agricoles de la commune de Beauraing représente environ 10% du nombre total d’exploitations présentent dans la région agricole de la Famenne et environ 0.7% du nombre total d’exploitations dans la Région wallonne. Ces proportions en termes d’exploitations agricoles sont quasiment identiques à celles en termes de SAU précédemment fournies.

Evolution du nombre d'exploitations agricoles en fonction de la taille de la SAU - Beauraing

0

50

100

150

200

250

1985 1990 1995 1998 2004

année

Inde

x

< 5 ha5<10 ha 10<20 ha20<30 ha30<50 ha>50 ha

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 72

A Beauraing, comme au niveau régional, on assiste, entre 1985 et 1998, à une augmentation du nombre d’exploitations dont la surface agricole utile est supérieure à 50 ha et à une diminution de toutes les autres « catégories » d’exploitations agricoles (principalement de celles ayant une SAU comprise entre 30 et 50 ha).

En réalité l’augmentation des exploitations de plus de 50 ha , entre 1985 et 1998, est beaucoup plus faible à Beauraing (environ 13%) qu’au niveau de la Région wallonne où elles ont quasiment doublé et elle est également inférieure à celle enregistrée à l’échelle de la région agricole de la Famenne (25%).

Répartition des exploitations agricoles wallonnes selon la taille de la SAU dans la commune de Beauraing en 1998

0%

38%

25%

37%sans culture< 20 ha20 < 50 ha> 50 ha

Ce graphique, relatif au 1998, montre une légère dominance (38%) des petites exploitations agricoles

(SAU < 20 ha) dans la commune de Beauraing. Elles sont suivies par les grandes exploitations ayant une SAU supérieure à 50 ha (37%) et ensuite par les exploitations « moyennes » dont la SAU varie entre 20 et 50 ha (25%). Beauraing s’intègre donc parfaitement dans la moyenne relative à la région agricole de la Famenne.

Nous voulons toutefois souligner qu’en 2004 la commune de Beauraing, comme au niveau de la région agricole de la Famenne montre une nette dominance des grandes exploitations (49%, donc augmentation de 12% par rapport au 1998) sur toutes les autres catégories et parallèlement une forte réduction des exploitations ayant une taille de la SAU < 20 ha, qui diminuent de 6% en 6 ans. La même diminution concerne les exploitations « moyennes ». La situation au 2004 est montrée par le graphique suivant :

Répartition des exploitations agricoles wallonnes selon la taille de la SAU dans la commune de Beauraing en 2004

0%

32%

19%

49%sans culture

< 20 ha

20 < 50 ha

> 50 ha

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 73

2.4.4.3 SAU moyenne par exploitation

2.4.4.3.1 SAU moyenne par exploitation en région wallonne

Parallèlement à la diminution du nombre d’exploitations agricoles en Région wallonne, la SAU moyenne par exploitation n’a pas cessé de croître. En 1980, la SAU moyenne par exploitation était de 20.7 ha. Cette superficie a augmenté année après année et a atteint 35 ha en 1999, soit une progression de 90% par rapport à 1977. Cette superficie moyenne est nettement supérieure à la moyenne nationale (21.8 ha en 1999).

L’augmentation de la taille moyenne des exploitations est donc une tendance lourde, qui est observée depuis plusieurs décennies :

41,0

35,2

34,1

20,723,2

25,8 30,332,9

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

1980 1985 1990 1995 2000 2005

année

SAU

moy

enn

(ha)

2.4.4.3.2 SAU moyenne par exploitation dans la région agricole de Famenne

L’évolution est semblable dans les différentes régions agricoles wallonnes : la hausse de la SAU moyenne s’accélère partout ces dernières années, même si la SAU moyenne par exploitation varie selon les régions agricoles.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 74

38

46

33

39

23

3739

18

3228

35

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

Rég

ion

limon

euse

Con

droz

Arde

nne

Fam

enne

Rég

ion

herb

agèr

e(L

iège

)

Rég

ion

sabl

o-lim

oneu

se

Rég

ion

jura

ssiq

ue

Hau

te A

rden

ne

Rég

ion

herb

agèr

e(F

agne

)

Cam

pine

henn

uyèr

e

Rég

ion

wal

lonn

e

SAU

moy

enne

(ha)

/ ex

ploi

tatio

n

En 1999, la SAU moyenne par exploitation agricole dans la région agricole de la Famenne, avec

la région jurassique, est seconde seulement à la région limoneuse et dépasse de 4 ha la moyenne relative à la Région wallonne.

47,5

39,238,1

36,4

33,5

29,628,225,6

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

1980 1985 1990 1995 2000 2005

année

SAU

moy

enne

(ha)

Nous pouvons constater, d’après le graphique ci-dessus, que la taille moyenne des exploitations

agricoles de la région agricole de la Famenne a toujours été plus importante qu’au niveau de la Région wallonne.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 75

2.4.4.3.3 SAU moyenne par exploitation dans la commune de Beauraing

41,6

53,8

39,9

38,1

34,832,4

31,2

26,8

0

10

20

30

40

50

60

1980 1985 1990 1995 2000 2005

année

SAU

moy

enne

(ha)

Le graphique nous montre une augmentation régulière de la SAU moyenne des exploitations

agricoles de la commune de Beauraing entre 1980 et 1995, comme pour les deux échelles territoriales étudiées. Cette augmentation accélère ensuite de manière très importante à partir du 1995.

Entre 1980 et 1999, la taille moyenne des exploitations agricoles augmente à Beauraing de 14.8 ha ; dans la région agricole de la Famenne de 13.6 ha et dans la Région wallonne de 14.3 ha. L’évolution relative à la commune de Beauraing est donc intermédiaire par rapport aux deux autres entités analysées.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 76

2.4.5 ÉVOLUTION DU NOMBRE D’EXPLOITATIONS SELON L’ÂGE DU CHEF D’EXPLOITATION ET SELON LA PRÉSENCE OU NON D’UN SUCCESSEUR

2.4.5.1 En région Wallonne

0

5

10

15

20

25

30

35

1980 1985 1990 1995 2000 2005

année

%

Moins de 35 ansDe 35 à moins de 45 ansDe 45 à moins de 55 ansDe 55 à moins de 65 ansDe 65 ans et plus

D’après le graphique ci-dessus, on remarque une tendance à l’augmentation des chefs d’exploitation

ayant un âge compris entre 35 et 45 ans et ensuite une tendance à la diminution à partir du 2002. Depuis 1993 on observe une augmentation des chefs ayant entre 45 et 55 ans qui reste d’actualité en 2004. Parallèlement, le pourcentage d’exploitations gérées par des jeunes de moins de 35 ans ne cesse pas de décroître depuis 1993. On observe également, depuis 2000 une tendance à l’augmentation des chefs ayant plus entre 55 et 65 ans. Les plus âgés (> 65 ans) montrent une tendance à la stabilité depuis environ 10 ans.

2.4.5.2 Région agricole de Famenne

0

5

10

15

20

25

30

35

1980 1985 1990 1995 2000 2005

année

%

Moins de 35 ansDe 35 à moins de 45 ansDe 45 à moins de 55 ansDe 55 à moins de 65 ansDe 65 ans et plus

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 77

Comme pour les valeurs observées pour la Région wallonne, on remarque également pour la Famenne une tendance à l’augmentation des chefs d’exploitation ayant un âge compris entre 35 et 45 ans suivie par une tendance à la diminution depuis 2002. A partir du 1995 on observe une augmentation des chefs ayant entre 45 et 55 ans toujours actuelle. Parallèlement, comme dans le cas précédent, le pourcentage d’exploitations gérées par des jeunes de moins de 35 ans ne cesse pas de décroître depuis 1993. On observe également, depuis 2000, une tendance à la stabilité pour les chefs ayant 55 ans et plus.

2.4.5.3 Commune de Beauraing

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

30,0

35,0

1980 1985 1990 1995 2000 2005

année

%

Moins de 35 ansDe 35 à moins de 45 ansDe 45 à moins de 55 ansDe 55 à moins de 65 ansDe 65 ans et plus

La fraction représentant les jeunes de moins de 35 ans a d’abord augmenté jusqu’au 1991 et ensuite

diminué quasi constamment dans les années suivantes. Toutefois, à différence des deux autres entités étudiées, ce pourcentage augmente légèrement en 2004. En ce qui concerne les chefs ayant entre 55 et 65 ans, ils diminuent jusqu’en 2000 pour ensuite augmenter de manière significative. Les plus âgés (> 65 ans) montrent, contrairement à la moyenne régionale et de la région agricole de la Famenne, une tendance à la diminution depuis 1996 mais de manière moins significative que la tranche des plus jeunes. Ces deux diminutions sont compensées principalement (depuis 1996) par l’augmentation des chefs d’exploitations ayant un âge compris entre 35 et 55. La catégorie ayant un âge compris entre 35 et 45 ans montre ensuite une tendance à la diminution à partir du 2001. L’augmentation de la catégorie 45-55 ans reste par contre d’actualité en 2004.

Le graphique suivant montre, pour la commune de Beauraing, les pourcentages d’exploitations agricoles ayant ou non un successeur pour la période 2001-2004.

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

2000 2001 2002 2003 2004 2005année

pour

cent

age

Oui

Non

Ne sait pas

Sans objet

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 78

Nous pouvons observer une diminution significative du pourcentage d’exploitations n’ayant pas de successeur et une diminution moins importante d’exploitations ayant un successeur. Ces deux diminutions sont quasi complètement compensées par l’augmentation des exploitations agricoles pour lesquelles la présence d’un successeur n’est pas sure.

2.4.6 CONCLUSIONS

2.4.6.1 SAU

L’évolution de la SAU à l’échelle de la commune de Beauraing a suivi exactement celle de la Région wallonne et celle de la région agricole de la Famenne en montrant une diminution constante entre 1985 et 1992. A partir du 1992, les trois échelles territoriales étudiées montrent une inversion de tendance avec une augmentation de la SAU qui en 2004 reste toujours d’actualité.

La seule différence par rapport aux deux autres échelles territoriales étudiées concerne la période 1995 – 1997 pendant laquelle Beauraing connaît une légère diminution de la SAU (environ 0.6%, donc tout à fait négligeable) tandis qu’en Région wallonne et dans la Famenne la surface agricole utile continue à augmenter sans cesse.

Cette évolution peut être mise expliquée par la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), en application depuis juillet 1993, qui renforce le lien entre la production agricole et le sol (via les aides compensatoires aux cultures arables, octroyées en fonction de la superficie cultivée historique, et via la limitation des aides aux bovins mâles, aux vaches allaitantes et aux ovins à une charge maximale par ha de superficie fourragère).

2.4.6.2 Nombre d’exploitations

Depuis 1980, la commune de Beauraing, ainsi que la Région wallonne et la région agricole de la Famenne, connaît une diminution progressive du nombre d’exploitations agricoles. Entre 1980 et 1999, cette diminution a été de 38% pour la commune de Beauraing et pour la Famenne et de 43% pour la Région wallonne. Valeurs, donc, tout à fait comparables.

Pour les trois échelles territoriales, ce phénomène a touché principalement les petites exploitations agricoles (surtout dans la commune de Beauraing et dans la région agricole de la Famenne). L’augmentation des grandes exploitations agricoles a été certainement plus importante au niveau régional ( + 94.3% entre 1985 et 1998) qu’au niveau de la commune de Beauraing (+ 12.7% pour la même période) et de la Famenne (25%).

Afin de pouvoir comparer les trois échelles territoriales nous avons reporté, dans le tableau suivant , les variations du nombre d’exploitations en fonction de la taille de la SAU, entre 1985 et 1998:

Taille de la SAU Beauraing Région agricole de la Famenne

Région wallonne

< 5 ha - 37.7 % - 52 % - 51 % 5 < 10 ha - 34.6 % - 30 % - 40.4 % 10 < 20 ha - 42.4 % - 36 % - 53.8 % 20 < 30 ha - 13.6 % - 55 % - 47.2 % 30 < 50 ha - 46.7 % - 30 % - 19.1 % > 50 ha + 12.7 % + 31 % + 94.3 %

Ces tendances doivent toutefois être analysées avec attention car même si sur le territoire de la commune de Beauraing et de la région agricole de la Famenne l’augmentation des grandes exploitations agricoles a été moins importante qu’au niveau régional en pourcentage entre 1985 et 1998 (respectivement de 12.7% et de 31% par rapport au 94.3% de la Région wallonne), les exploitations ayant une taille de la SAU > 50 ha sont proportionnellement beaucoup plus présentes, en 1998, à Beauraing (37% de la totalité des exploitations agricoles) et dans la Famenne (33%) que dans la Région wallonne (24%). Les grandes exploitations de plus de 50 ha représentent la catégorie dominante dans toutes les échelles territoriales en 2004, mais cette

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 79

dominance est plus marquée à Beauraing (49%) que dans la région agricole de la Famenne (44%) et de la Région wallonne (40%).

L’importante augmentation des grandes exploitations agricoles, particulièrement évidente surtout à l ‘échelle de la Région wallonne que pour les deux autres entités où les grandes exploitations ont toujours été dominantes, peut être expliquée surtout par la mécanisation et la motorisation de l’agriculture : le matériel est de plus en plus lourd ou performant et le temps de travail par unité de surface ne cesse de décroître. Le matériel est aussi de plus en plus coûteux, ce qui nécessite de disposer d’une superficie à cultiver plus importante afin de pouvoir amortir le matériel acquis. L’augmentation de la taille moyenne des exploitations est également liée à des modifications dans les assolements puisque la taille viable des exploitations dépend des orientations technico-économiques.

2.4.6.3 SAU moyenne par exploitation

Dans le tableau suivant nous avons reporté les valeurs de la SAU moyenne des exploitations agricoles des trois échelles territoriales étudiées en 1980 et en 1999.

Région wallonne Région agricole Famenne Commune de Beauraing

1980 20.7 ha 25.6 ha 26.8 ha 1999 35.2 ha 39.2 ha 41.6 ha

Nous pouvons clairement constater que la surface moyenne des exploitations agricoles de la commune de Beauraing dépasse largement les valeurs relatives à la moyenne régionale (de la Région wallonne) déjà en 1980. En 1999 cet écart se marque encore plus et on peut constater également une légère différence par rapport à la région agricole de la Famenne (2.4 ha) dont la SAU moyenne (39.2 ha) est elle aussi plus importante que celle de la Région wallonne (35.2).

Nous tenons à souligner que cette tendance à l’augmentation de la SAU moyenne des exploitations agricoles de la commune de Beauraing n’a pas arrêté après le 1999 et, au contraire, elle a accéléré de façon significative jusqu’à dépasser les 53 ha en 2003 (voir graphique r). Entre 1999 et 2003 cette augmentation a été nettement supérieure dans la commune de Beauraing (12.2 ha) que dans la Famenne (8.3 ha) et encore plus par rapport à la Région wallonne (5.8 ha).

Cette augmentation de la SAU moyenne est l’inévitable conséquence de l’augmentation de la SAU associée à l’importante diminution du nombre d’exploitations agricoles dans ces dernières décennies qui est en train de se produire à tout niveau : national, régional et communal. Dans le cas spécifique de la commune de Beauraing, ce phénomène est plus évident qu’au niveau des autres entités analysées.

2.4.6.4 Evolution du nombre d’exploitations agricoles selon l’âge du chef d’exploitation

L’interprétation des données relatives à la commune de Beauraing est certainement plus compliquée et moins fiables que celle des autres échelles territoriales analysées. Ceci est dû au faible échantillon d’analyse; des petites variations d’un an à l’autre apparaissent amplifiées à l’échelle du graphique. Les conclusions auxquelles nous arrivons doivent donc être prises avec précaution.

La fraction représentante les jeunes de moins de 35 ans a d’abord augmenté jusqu’au 1991 et ensuite diminué quasi constamment dans les années suivantes. Toutefois, à différence des deux autres entités étudiées, ce pourcentage augmente légèrement en 2004. En ce qui concerne les chefs ayant entre 55 et 65 ans, ils diminuent jusqu’en 2000 pour ensuite augmenter. Les plus âgés (> 65 ans) montrent, contrairement à la moyenne régionale et de la région agricole de la Famenne, une tendance à la diminution depuis 1996 mais de manière moins significative que la tranche des plus jeunes. Ces deux diminutions sont compensées principalement (depuis 1996) par l’augmentation des chefs d’exploitations ayant un âge compris entre 35 et 55. La catégorie ayant un âge compris entre 35 et 45 ans montre ensuite une tendance à la diminution à partir du 2001. L’augmentation de la catégorie 45-55 ans reste par contre d’actualité en 2004.

D’après ces données, on peut supposer que dans les prochains 10-20 ans il y aura un vieillissement des chefs des exploitations agricoles qui, vu la tendance actuelle (en excluant la donnée du 2004), sera difficilement compensé par le recrutement de jeunes chefs.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 80

Le remplacement des chefs d’exploitation abandonnant la profession deviendra donc quasi certainement de plus en plus difficile. Actuellement, en Wallonie, il apparaît que dans la majorité des cas, les terres laissées par les partants sont reprises par des exploitants déjà en activité plutôt que par des personnes s’installant en agriculture. Cette tendance peut s’expliquer par la difficulté des candidats exploitants à faire face aux dépenses d’installation notamment la reprise du capital mobilier et immobilier préexistant (malgré l’existence d’aides à l’installation des exploitants agricoles).

2.4.7 ÉVOLUTION DE LA COUVERTURE DES SOLS AGRICOLES

La couverture du sol influe sur l’environnement par plusieurs aspects :

• Les apports fertilisants, les traitements phytosanitaires et l’irrigation sont différents selon le type de culture ou de couverture du sol. Par exemple, les traitements à l’atrazine concernent surtout le maïs, l’irrigation touche de plue en plus la pomme de terre, les apports fertilisants sont généralement d’origine exclusivement organique (effluents d’élevage) sur les prairies permanentes,… ;

• Les habitats et la biodiversité sont différents selon le couvert végétal ;

• La capacité des puits de gaz à effet de serre varie selon le couvert végétal : par exemple, les pâturages permanents fixent plus de carbone atmosphérique au sol ;

• Le risque d’érosion varie également selon le couvert, par la durée de l’interculture, par la présence d’un couvert végétal permanent ou non, par les modes de gestion de la terre,…

D’autre part, les types de culture sont dépendants de la qualité du sol. Or, les sols wallons sont disparates sur ce plan : certains sols, notamment dans la plaine limoneuse, conviennent parfaitement aux grandes cultures. D’autres, par contre, sont mieux valorisés par la prairie permanente (sols acides, sols à structure défavorable,…).

Les aides accordés dans le cadre de la réforme de la PAC de 1992 ont également un impact non négligeable sur le choix des cultures et la mise en jachère de certaines terres en Région wallonne.

Nous rappelons que la SAU comprend les fractions suivantes :

− terres arables ; − surfaces toujours couvertes d’herbe (herbages permanents) ; − cultures permanentes (pépinières en plein air, vergers, petits fruits et autres cultures permanentes) ; − cultures sous serre ; − jardins familiaux.

Les deux premières composantes (terres arables et herbages) constituent la quasi totalité de la SAU tandis que les autres peuvent être considérées négligeables.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 81

2.4.7.1 Couverture des sols agricoles en région Wallonne

Répartition des surfaces en production en région wallonne en 1999 (SAU = 756560 ha)

1,7 2,9 4,0 3,6

15,2

3,5

8,41,0

7,0

50,1

2,6

cultures horticoles

pommes de terre

autres cultures céréalières

escourgeon (orge d'hiver)

froment d'hiver

autres cultures industrielles

betteraves sucrières

autres cultures fourragères

maïs fourrager

prairies permanentes et temporaires

autres

Les deux figures ci-dessus montrent la répartition des surfaces de production en Région wallonne en

1999 et leur évolution depuis 1985. En 1999, les prés et prairies occupent, en terme de superficie, la majorité de la SAU (50.1%), suivis par le froment d’hiver (15,2%), les betteraves sucrières (8,4%), le maïs fourrager (7%), l’escourgeon (3,6%) et la pomme de terre (2,9%).

Les prés et les prairies recouvrent un peu plus de la moitié de la SAU. La superficie en prés et prairies, qui a régressé régulièrement entre 1977 et 1992, semble, depuis 1995 se stabiliser au niveau de 379000 ha en 1999. Ce phénomène est lié à la reforme de la PAC qui lie les aides à la tête de bétail à une charge maximum par hectare. Pour pouvoir disposer d’une prime, les éleveurs doivent disposer par conséquent d’une superficie fourragère minimale, ce qui encourage le maintien des superficies en prairies.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 82

Amorcée dans le début des années 80, la réduction de la superficie en céréales s‘est fortement accélérée durant les années 90, pour atteindre 172000 ha en 1999, soit 23% de la SAU. L’évolution des deux céréales dominantes en Région wallonne est cependant très différente :

d’une part, la superficie de froment d’hiver progresse entre 1985 et 1990, puis diminue après l’application de la réforme de la PAC (qui a imposé, pour ceux qui sollicitent des aides compensatoires à la baisse des prix, une mise en jachère obligatoire d’une partie non négligeable de la superficie en cultures arables), pour ensuite de nouveau augmenter vers un maximum de 134500 ha en 1998. La part relative du froment d’hiver dans l’ensemble des céréales a fortement augmenté depuis 1977, passant de 46% à 67% en 1999.

D’autre part, la superficie consacrée à l’escourgeon (orge d’hiver) n’a cessé de diminuer depuis 1985, pour atteindre une superficie de 27133 ha en 1999. L’orge subit la concurrence du froment, plus rentable ainsi que celle des produits de substitution des céréales dans le domaine de l’alimentation animale. Sa part dans l’ensemble des céréales a fortement régressée, passant de 32% en 1987 à 16% en 1999.

Cultures industrielles

La superficie en plantes (betteraves sucrières, lin et colza) atteint 12% de la SAU en 1999. La betterave sucrière est de loin la principale plante industrielle cultivée en Région wallonne. En 1999, elle représente 70% de la superficie consacrée à ces spéculations. Actuellement, la surface destinée à cette culture oscille autour de 60000 ha. La superficie de colza est passée de 139 ha en 1977 à 5000 ha en 1984, grâce aux aides communautaires. Elle se situe en 1999 à 6600 ha.

La pomme de terre

La culture de la pomme de terre, qui représente 22000 ha en 1999 (3% de la SAU), s’est fortement développée (+235% depuis 1985) suite au développement de l’industrie de transformation et à la bonne rentabilité de cette culture (dont les prix ne sont pas soumis aux mécanismes de régulation de la PAC).

2.4.7.2 Couverture des sols agricoles en Famenne

Surfaces en production dans les différentes régions agricoles wallonnes en 1999

Comme montré dans le graphique ci-dessus, la région agricole de la Famenne, ainsi que l’Ardenne, la

région herbagère de Liège, la région jurassique, la Haute Ardenne et la région herbagère des Fagnes, consacre une grande partie de la SAU aux prés, aux prairies et aux autres cultures fourragères. Par contre, les autres régions agricoles consacrent une grande partie de la SAU aux céréales, betteraves sucrières et pommes de terre.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 83

0

200.000

400.000

600.000

800.000

1.000.000

1.200.000

1.400.000

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

année

supe

rfic

ie (a

res)

Céréales pour le grain

Cultures industrielles

Pommes de terre

Légumineuses récoltées en grains secs

Fourrages des terres arables

Semences et plants horticoles en plein air

Légumes en plein air (y c. cultures fruitières non permanentes)

Cultures ornementales en plein air

Jachères

D’après le graphique ci-dessus, nous pouvons constater que les deux cultures dominantes sont les

céréales pour le grain et les fourrages des terres arables. Les céréales pour le grain cultivés dans la région agricole de la Famenne sont principalement l’orge, le froment, l’avoine, des mélanges de céréales d’été et l’épeautre. Nous retrouvons également le triticale (hybride moderne fabriqué par l'homme par croisement du seigle avec le blé utilisé pour la production de pâtes alimentaires, tortillas, crêpes et tabouleh), le maïs-grain, le seigle et le méteil.

Les fourrages des terres arables comprennent, en ordre d’importance en 2004, le maïs fourrager, les prairies temporaires, les légumineuses, les fourrages verts annuels autres que le maïs et les betteraves fourragères.

Depuis 1980 on observe une tendance à la diminution de la surface occupée par les céréales pour le grain et en même temps une augmentation de celle destinée aux fourrages qui s’avère supérieure depuis 1991.

Les autres cultures reprises dans le graphiques sont donc négligeables par rapport aux deux catégories dominantes.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 84

2.4.7.3 Couverture des sols agricoles au sein de la commune de Beauraing

0,0

10,0

20,0

30,0

40,0

50,0

60,0

70,0

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

année

pour

cent

age

terres arables

superficie toujours couverte d'herbe

Les deux courbes représentées dans le graphique ci-dessus montrent l’évolution de la surface

occupée par les terres arables et par les herbages dans la commune de Beauraing durant la période 1980 - 2004.

Nous pouvons constater que les deux courbes sont parfaitement symétriques, c’est à dire qu’à chaque diminution ou augmentation de l’une des deux courbes correspond une augmentation ou une diminution égale mais opposée de l’autre.

Dans ce graphique nous voulons mettre en évidence les deux points indiqués par les flèches. Le premier correspond à une augmentation plutôt importante, d’environ 5%, de la surface occupée par les herbages (et donc à une égale diminution de la surface occupée par les terres arables) entre 1993 et 1994. Ceci pourrait être expliqué par les primes qui ont été introduite à cette époque pour les élevages de bovins « en liaison avec le sol ». Afin de pouvoir profiter au maximum de ces aides, les éleveurs auraient donc converti des terres agricoles de leur propriété en herbages ou carrément racheté des terrains cultivés aux agriculteurs confinant décidés à abandonner leur profession d’agriculteurs.

Le deuxième point se situe entre les années 1998 et 1999. Dans ce cas-ci l’allure des courbes est inversée par rapport à la situation précédente. Les terres arables augmentent de façon significative (environ 6%) tandis que les herbages diminuent dans la même proportion. L’explication pourrait se trouver de nouveau dans la politique agricole européenne qui a introduit en 1997 des primes pour les productions végétales. En opposition à ce qui s’était produit en 1993, les agriculteurs auraient donc reconverti des surfaces fourragères en surfaces agricoles16.

La surface occupée par les prés et les prairies permanents dépasse, dans la commune de Beauraing, de manière significative celle destinée aux terres arables. De plus, depuis 2001 les fourrages représentent la fraction la plus importante des terres arables (voir graphique).

Dans le graphique suivant nous avons additionné la surface occupée par les prés et les prairies permanents à celle occupée par les fourrages des terres arables. Les valeurs obtenues ont été mises en relation avec la SAU de manière à estimer la proportion des herbages par rapport à la totalité des terres en production.

16 Renseignements fournis par M.Vansnick de la « Maison de la Ruralité » de Gembloux.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 85

Cette analyse nous permet de confirmer la vocation herbagère des exploitations agricoles de la commune de Beauraing.

Evolution des prés et des prairies permanents + les fourrages des terres arables dans la commune de Beauraing

74,0

75,0

76,0

77,0

78,0

79,0

80,0

81,0

82,0

83,0

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

année

% p

ar ra

ppor

t à la

SA

U

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 86

Cultures pratiquées dans les terres arables dans la commune de Beauraing

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

140000

160000

180000

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010année

supe

rfic

ie (a

res)

Céréales pour le grain

Cultures industrielles

Pommes de terre

Légumineuses récoltées en grains secs

Fourrages des terres arables

Semences et plants horticoles en plein air

Légumes en plein air (y c. cultures fruitières non permanentes)

Cultures ornementales en plein air

Jachères

Comme pour la région agricole de la Famenne, nous pouvons de nouveau constater que les deux cultures dominantes sont les céréales pour le grain et les fourrages des terres arables. Les céréales pour le grain cultivés dans la commune de Beauraing sont les mêmes que pour la région agricole de la Famenne. A différence de la Famenne, nous voulons souligner que le seigle, le méteil et le maïs-grain ne sont presque plus cultivées depuis 2000-2001.

Les fourrages des terres arables comprennent, en ordre d’importance, le maïs fourrager, les prairies temporaires (qui ont dépassé les surfaces destinées au maïs fourrager à partir du 2001), les légumineuses, les fourrages verts annuels autres que le maïs, les betteraves fourragères et d’autres plantes sarclées fourragères.

La diminution de la surface occupée par les céréales pour le grain commence plus tard qu’en Famenne, en 1986, et en même temps on constate une augmentation de celle destinée aux fourrages qui devient supérieure seulement à partir du 2001.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 87

Les autres cultures reprises dans le graphiques sont encore une fois négligeables par rapport aux deux catégories dominantes.

Nous avons voulu toutefois montrer plus dans les détails quelques unes de ces cultures moins importantes afin d’en analyser l’évolution durant la période 1980-2004.

La pomme de terre

Dans le graphique suivant, nous pouvons observer l’évolution des surfaces occupées par les pommes de terre (pommes de terre de conservation principalement mais aussi de petites quantités de pommes de terres hâtives et de plants de pomme de terre en 1993 et en 2002).

Surface occupée par la pomme de terre

0

500

1000

1500

2000

2500

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

année

supe

rfic

ie (a

res)

Même si en valeur absolue, comme pour la région agricole de la Famenne, la surface destinée à la

pomme de terre n’est pas très importante dans la commune de Beauraing, on peut constater toutefois une tendance à l’augmentation et ce, surtout depuis 1992. En 2004, cette surface était 22 fois plus importante qu’en 1992.

Les cultures industrielles

Cultures industrielles

0

5000

10000

15000

20000

25000

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

année

surf

ace

(are

s)

La catégorie « cultures industrielles » comprend, dans la commune de Beauraing, les betteraves

sucrières (dont la surface occupée est passée de 2035 ares en 1980 à O en 1993 pour ensuite réaugumenter entre 1994 et 2004 jusqu’à 1000 ares), le lin (dont la production a commencé en 1994, augmenté jusqu’en 1996 pour disparaître en 2002 ; en 2003, 100 ares étaient de nouveau destinées à cette culture), la colza (dont la

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 88

surface est passée de 1200 ares en 1982 à 17103 en 1987 ; depuis, cette valeur est restée relativement constante) ainsi que d’autres oléagineux produits en petites quantité en 1991 et en quantité plus importante en 1987. Le colza, à différence de ce qui se passe au niveau régional, est de loin la principale plante industrielle cultivée dans le territoire de la commune de Beauraing depuis 1986.

Dans le complexe, la production de cultures industrielles à connu une augmentation importante entre 1981 et 1997. En 2004 la surface occupée par ces cultures était quasiment la même qu’en 1997 mais entre ces deux années on peut observer des fluctuations parfois très importantes.

2.4.8 TERRES ARABLES RETIRÉES DE LA PRODUCTION AGRICOLE VIA LA MISE EN JACHÈRE

La mise en jachère de certaines zones est un phénomène né suite à la réforme de la PAC, entrée en vigueur en 1993.

L’intensification de la production agricole, apparue en Belgique surtout après la 2e guerre mondiale a permis d’enregistrer une hausse extraordinaire des rendements permettant dans un premier temps d’augmenter la production sans recourir à l’exploitation de terres supplémentaires et ensuite induisant une diminution des superficies cultivées. Ce phénomène a été accentué par le fait que des espaces de plus en plus importants ont été soustraits à l’agriculture par le développement d’activités industrielles, la construction d’habitations, l’aménagement de routes, le tourisme, etc. Malgré la hausse de la demande et la diminution des superficies utilisées, l’amélioration des techniques et du potentiel de production des plantes et animaux sélectionnés (ainsi que l’importation d’aliments pour bétail) a entraîné l’apparition de surplus. Il a donc fallu prendre des mesures pour réduire ou éliminer ces surplus coûteux à stocker et/ou exporter. La mise en jachère de terres agricoles, prévue dans la réforme de la PAC, entre dans ce cadre. Ces mesures conditionnent les aides compensatoires aux producteurs, à l’application d’un taux de jachère. Ce taux de jachère est fixé annuellement par le Conseil des Ministres de l’Agriculture, du moins pour les grandes exploitations (agriculteurs qui possèdent une superficie permettant la production de plus de 92 t de céréales). Les règles de fixation de ce taux sont liées au marché mondial en céréales et oléagineux. Les terres mises en jachère dans ce cadre ne sont pas des surfaces abandonnées : elles doivent faire l’objet d’un entretien minimal. Les espèces que l’on peut semer , afin de couvrir le sol, et les produits que l’on peut employer sont strictement réglementés. Ces terres continuent à faire partie du parcellaire de l’exploitation. Ce sont des terres dont la capacité productive est momentanément mise en réserve, mais qui peuvent retourner rapidement à un mode d’exploitation classique. Il existe par ailleurs d’autres catégories de mesures favorisant la mise en jachère des terres agricoles : par exemple les mesures agri-environnementales proposées dans le Règlement (CEE) n°2078/92, permettant notamment de mettre en œuvre des dispositions visant à un gel des terres agricoles à long terme, pour protéger les ressources en eau et constituer des réserves de biotopes.

2.4.8.1 Terres arables retirées de la production agricole en région wallonne

Evolution des superficies des terres arables retirées de la production, 1990-2000, Région wallonne

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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D’après ce graphique, on constate un essor de la jachère depuis 1990, avec 15800 ha mis en jachère en 1998 contre 228 ha en 1990 (avant la mise en œuvre de la réforme de la PAC). Après 1995, on remarque une diminution de la superficie des terres mises en jachère qui se poursuit jusqu’en 1997, pour ensuite réaugmenter en 1999.

En 1999, les terres retirées de la SAU représentent 1,6% de la SAU en Région wallonne. 80% des terres mises en jachère sont des « jachères effectives », c’est-à-dire des terres qui ne sont pas exploitées économiquement.

La diminution de la superficie mise en jachère est à mettre en relation avec la baisse du taux de jachère imposé dans le cadre des aides aux cultures arables (passant de 15% de la superficie pour laquelle une prime aux cultures arables est demandée en 1993 et 1994, à 12, puis 10 et enfin 5% pour les trois années suivantes, ce dernier taux étant maintenu par la suite).

Les exploitations devant geler les terres se retrouvent principalement dans les régions qui pratiquent des grandes cultures et où la taille des exploitations est élevée (région limoneuse, Condroz et région sablo-limoneuse).

2.4.8.2 Terres arables retirées de la production agricole dans la région agricole de la Famenne

Superficie des terres arables retirées de la production dans les régions agricoles (ha) 1999.

Terres arables retirées de la production (ha) % SAU

Région limoneuse 7851 2.89 Condroz 5136 3.80 Ardenne 105 0.10 Famenne 706 1.12 Région herbagère (Fagne) 149 0.98 Région sablo-limoneuse 1450 3.03 Région jurassique 213 0.66 Haute Ardenne 78 0.30 Région herbagère (Liège) 149 0.27 Campine hennuyère 36 2.83

La région agricole de la Famenne a destiné, en 1999, 1.12% de sa SAU aux jachères. Cette valeur s’approche fortement à la valeur relative à la Région wallonne pour la même année (1.6%)

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2.4.8.3 Terres arables retirées de la production agricole dans la commune de Beauraing

Surfaces occupées par les jachères

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

année

supe

rfic

ie (a

res)

Dans le graphique ci-dessus, nous avons reporté l’évolution de la fraction de terre arable mise en jachère dans la commune de Beauraing. Cet indicateur montre donc l’évolution des superficies en terres arables retirées de la production. Il permet notamment de mettre en évidence la proportion de terres consacrées à la jachère suite à la mise en œuvre de la PAC. Nous pouvons remarquer une augmentation particulièrement importante des terres mises en jachère entre 1992 et 1994 suivie par une diminution également importante dans les 2 années suivantes. Depuis, la courbe montre une tendance à l’augmentation de cette pratique malgré des fluctuations, parfois, assez importantes.

En 1999, le pourcentage de terres arables mises en jachère était de 0.43% (29.3 ha sur les 6784.38 totaux de la SAU). Cette valeur est nettement plus faible de la valeur de référence de la région agricole de la Famenne (1.12%) et encore plus faible par rapport à la valeur relative à la Région wallonne (1.6%).

Toutefois, comme pour la Région wallonne, dans la commune de Beauraing, on remarque également une augmentation de la jachère depuis 1990 et après 1995 une diminution de la superficie des terres mises en jachère qui se poursuit jusqu’en 1997, pour ensuite réaugmenter jusqu’à atteindre 1.1% de la SAU en 2003.

2.4.9 CONCLUSIONS

Les prés et les prairies recouvrent environ 50% de la SAU de la Région wallonne, 70% de celle de la région agricole de la Famenne et 60% de celle de la commune de Beauraing (qui est en diminution depuis 1980 étant passée de 66.6% à 58.5% en 2004). La proportion des herbages permanents par rapport à la SAU reste donc inférieure à la moyenne de la région agricole de la Famenne mais supérieure à celle régionale.

Cependant, si nous ajoutons à la surface occupée par les herbages de Beauraing celle occupée par les fourrages des terres arables, ce pourcentage augmente jusqu’à atteindre 82% de la SAU en 2004 (et parallèlement, on assiste à une augmentation dans le temps de cette valeur, entre 1990 et 2004).

La vocation fourragère des exploitations agricoles de Beauraing est donc évidente et, de plus, elle montre une légère tendance à l’augmentation.

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Au niveau régional, les prés et les prairies ont régressé jusqu’en 1992 pour ensuite augmenter et se stabiliser à partir du 1995. Ce phénomène, dû à la réforme de la PAC qui lie les aides à la tête de bétail à une charge maximum par hectare (et qui a donc encouragé la conversion de terres arables en prairies), pourrait également expliquer l’augmentation des herbages dans la commune de Beauraing entre 1993 et 1994. Nous soulignons, toutefois, que la diminution des prairies qui s’est vérifiée entre 1998 et 1999 dans la commune de Beauraing n’apparaît pas dans le graphique y relatif à la Région wallonne.

En ce qui concerne les autres cultures pratiquées au sein des terres arables, nous avons reporté dans le tableau récapitulatif suivant les cultures principales pratiquées en terme de surface dans les trois entités étudiées. Nous tenons à souligner que cette comparaison a été réalisée pour le 1999 car il s’agit de la seule année pour laquelle nous disposons de données pour la région agricole de la Famenne.

Tableau : Répartition des surfaces en production en 1999. Commune de Beauraing Région agricole Famenne Région wallonne Prés et prairies Prés et prairies Prés et prairies Maïs fourrager Maïs fourrager Froment d’hiver Froment Froment d’hiver Betteraves sucrières Fourrages annuels autres que maïs Escourgeon Maïs fourrager Orge Colza Autres cultures céréalières Epeautre Betteraves Escourgeon

D’après ce tableau, la plupart de la surface en production des trois échelles territoriales est occupée, en 1999, par les prés et les prairies .

La production agricole de la commune de Beauraing s’approche, logiquement, beaucoup plus à celle de la région agricole de la Famenne plutôt qu’à celle de la Région wallonne. Pour ces deux entités la SAU est destinée principalement aux prés, aux prairies et au maïs fourrager et ensuite aux céréales (principalement froment d’hiver et escourgeon pour la Famenne et froment, orge et épeautre pour Beauraing). L’épeautre et l’orge de printemps constituent, par ailleurs, les céréales les plus cultivés dans la région agricole de l’Ardenne. Beauraing présente donc, en même temps, un caractère « ardennais » du point de vue agricole en ce qui concerne les espèces de céréales cultivés.

Nous voulons toutefois souligner que la dominance des fourrages sur les céréales dans la commune de Beauraing est devenue définitive à partir du 2001, tandis qu’en Famenne cette dominance s’est produite environ 10 ans plus tôt.

En ce qui concerne l’évolution des terres arables retirées de la production, on peut constater que la situation relative à la commune de Beauraing suit exactement celle de la Région wallonne, c’est-à-dire une augmentation des terres mises en jachère entre 1990 et 1995, suite à la mise en œuvre de la reforme de la PAC, et par après une diminution qui se poursuit jusqu’en 1997, pour ensuite réaugmenter. Les données dont nous disposons nous permettent de visualiser cette augmentation jusqu’en 2003 pour la commune de Beauraing et jusqu’en 2000 pour la Région wallonne. En ce qui concerne la région agricole de la Famenne ; nous ne disposons que de la donnée relative au 1999, ce qui nous a permis de comparer la situation des trois entités étudiées pour cette année. En 1999 la moyenne régionale (de la Région wallonne donc) était plus importante que la moyenne relative à la région agricole de la Famenne (1.6% contre 1.12%) et nettement plus élevée par rapport à la valeur indiquée pour la commune de Beauraing (0.43%). Nous soulignons toutefois que le pourcentage de terres arables mises en jachère dans la commune de Beauraing n’ont pas cessé d’augmenter jusqu’à atteindre 1.1% de la SAU en 2003, pour ensuite retomber à 0.74% en 2004.

2.4.10 TRANSPOSITION DE LA DIRECTIVE NITRATE (CE) EN RÉGION WALLONNE17 :

Le 10 octobre 2002, le Gouvernement wallon a transposé la Directive Nitrate (91/676 CE), qui vise à réduire et prévenir la contamination des eaux par les nitrates d’origine agricole, en droit wallon et a initié le Programme de Gestion durable de l’Azote en Agriculture (PGDA). Le PGDA précise les pratiques agricoles

17 http://www.bib.fsagx.ac.be/library/base/text/v8n2/111.pdf

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respectueuses de la qualité de l’eau, instaure une Démarche Qualité (DQ) et met sur pied une structure d’encadrement (Nitrawal) assurant le suivi de la Directive et une assistance aux agriculteurs. Dans les exploitations agricoles inscrites en DQ, cinq parcelles sont échantillonnées chaque année en vue d’en établir le profil de concentration en azote nitrique. Les résultats sont comparés à des valeurs d’azote potentiellement lessivables (APL) de référence (en termes de fertilisation raisonnée) établies annuellement par GRENeRA (FUSAGx) et ECOP (UCL), les deux partenaires scientifiques de Nitrawal. Ces références sont construites sur base de mesures réalisées annuellement dans un ensemble de points représentatifs appelé Survey surfaces agricoles (SSA). Vingt-cinq exploitations agricoles constituent actuellement ce SSA dans lequel deux cents parcelles sont suivies annuellement en termes de reliquat azoté.

La transposition de cette Directive impose à chaque Etat membre de prendre une série de mesures dont :

la désignation de zones vulnérables, surfaces de territoire qui contribuent à la contamination des eaux. Tous les quatre ans, chaque Etat membre doit, sur base de l’évolution de la qualité des eaux, soit proposer de nouvelles zones, soit réviser l’extension des zones déjà définies ;

l’établissement de programmes d’action et de surveillance des zones vulnérables. Ces programmes d’action doivent définir :

• Des restrictions quant aux périodes d’épandage d’effluents agricoles ;

• Des capacités de stockage suffisantes pour ces mêmes effluents ;

• Une limitation des apports de fertilisants et, en particulier pour les fertilisants organiques, une valeur plafond de 170 kg N/ha pour chaque exploitation agricole située en zone vulnérable.

En 1994, un premier code de bonnes pratiques agricoles a été établi (AGW du 5/5/1994 relatif à la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles).

Le 10 octobre 2002, le Gouvernement wallon transpose la directive « Nitrate » sous la forme d’un « Arrêté relatif à la gestion durable de l’azote en agriculture ». Cet arrêté a été abrogé par celui du 3/3/2005 (en vigueur depuis le 12/4/2005).

D’après cet arrêté un programme d’action, qui consiste au respect des conditions applicables à la gestion de l’azote en agriculture en zone vulnérable conformément aux articles 195 à 222 dudit arrêté, doit être appliqué aux exploitations et parties d’exploitation situées dans une zone vulnérable. Le programme d’action est réexaminé et au besoin revu au moins tous les quatre ans. Lors de ces révisions des programmes différents peuvent être établis pour diverses zones vulnérables ou pour parties de celles-ci.

Pour chaque zone vulnérable, le Ministre établit un tableau de bord du programme d’action, destiné à évaluer son efficacité. Ce tableau de bord repend notamment les éléments suivants :

1) le contexte et les caractéristiques générales de la zone, 2) les caractéristiques et pratiques agricoles de la zone, 3) le stockage et la manutention des fertilisants, 4) les modalités d'épandage des fertilisants, 5) les taux de liaison au sol des exploitations, 6) les contrats de valorisation et les flux de fertilisants, 7) la démarche qualité, 8) l'encadrement, la coordination et la surveillance 9) l'azote potentiellement lessivable, l'évolution de la pollution des eaux par le nitrate et l'eutrophisation.

Entre 1994 et 2002, quatre zones vulnérables (ZV) et, compte tenu de sa spécificité herbagère, une zone à contraintes environnementales particulières (ZCEP) ont été désignées.

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Zones vulnérables et zone à contraintes environnementales particulières :

Ces cinq zones présentent des concentrations en nitrate dans les eaux souterraines proches ou

supérieures à 50 mg NO3-/l (seuil fixé pour identifier les ZV).

L’arrêté ministériel du 19/3/2002 désignant le territoire dit « Sud namurois » en zone vulnérable (M.B. du 03/05/2002, p. 18686) inclue une grande partie de la commune de Beauraing dans cette zone (le périmètre communale de Beauraing a été indiqué en noir dans la figure ci-après).

Zones vulnérables et zone à contraintes environnementales particulières

Source : DGRNE, Pluris

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Les piliers du programme mis en place pour améliorer la qualité de ces eaux sont :

la structure d’encadrement des agriculteurs ; l’ asbl Nitrawal, accompagnée par la fédération wallonne de l’Agriculture (FWA), la s.a. Aquawal la FUSAGx et l’UCL, coordonne les activités de cette structure et conseille les agriculteurs dans la gestion des fertilisants et les pratiques agricoles en vue d’améliorer la qualité des eaux.

le code de bonnes pratiques agricoles ; ce code est d’application sur l’entièreté du territoire. La principale différence entre hors zone vulnérable, ZV et ZCEP réside dans les doses d’effluents applicables annuellement sur les parcelles, doses exprimées en kg d’azote organique/ha. Par « azote organique » il faut comprendre l’azote contenu dans la matrice organique. Cet azote est en partie sous forme d’ions nitrate (NO3-) ou ammoniac (NH4+), rapidement assimilables par les cultures ou sous forme plus complexe qui ne sera assimilable qu’après minéralisation. On distingue deux catégories d’effluents, sur base de la concentration en azote ammoniacal et du rapport carbone/azote : les effluents à action rapide, capables de fournir en quelques semaines une part importante d’azote assimilable sous forme nitrique ou ammoniacale et les effluents à action lente qui libèrent l’azote plus progressivement. Le stockage et l’épandage des effluents sont réglementés. Ainsi, l’épandage des engrais de ferme est interdit sur sol enneigé ou saturé en eau, sur une culture de légumineuses ou pendant l’interculture qui la précède ou qui la suit. Une capacité de stockage équivalent à six mois est obligatoire pour tous les effluents ne pouvant être stockée au champ. Les infrastructures de stockage doivent être étanches pour éviter toute perte dommageable à l’environnement.

Les périodes d’épandage tiennent compte de la catégorie d’effluents ainsi que de l’occupation de la parcelle (prairie ou culture), de l’implantation d’une interculture ou de l’enfouissement des pailles. On distingue trois périodes d’épandage : autorisé, interdit et sous conditions (culture d’hiver, cultureintermédiare piège à nitrate, etc.).

le cadastre des épandages ; le PGDA met en place deux niveaux de cadastre épandages : l’un à l’échelle de l’exploitation, appelé taux de liaison au sol (LS), applicable à toutes les exploitations agricoles wallonnes, et l’autre à l’échelle de la parcelle, applicable aux exploitations inscrites en « Démarche Qualité » (DQ). Le taux de liaison est le rapport entre la production d’azote organique au sein de l ’exploitation agricole et la capacité d’épandage. Celle-ci s’établit sur base d’indications telles que la superficie en prairie, la superficie en culture et la localisation de ces superficies dans ou en dehors des zones vulnérables. Si ce rapport est inférieur ou égal à 1, l’exploitation est dite en équilibre. S’il est inférieur à 1, elle peut accepter des effluents produits dans d’autres exploitations. Dans le cas contraire, l’agriculteur doit établir des contrats d’épandage en vue d’exporter une partie de l’azote organique produit par son cheptel hors de son exploitation ou adopter une DQ. La DQ est un engagement volontaire de l’agriculteur ayant pour objectif une gestion optimale de l’azote en vue de protéger l’eau, sous encadrement approprié. Cet engagement permet à l’agriculteur d’augmenter les quantités d’azote organique pouvant être épandues sur ses terres arables et ses prairies et/ou l’affinage du calcul du taux de liaison au sol sur base des volumes de production et des teneurs en azote des effluents d’élevage propres à l’exploitation. L’agriculteur inscrit en DQ s ‘engage entre autres à :

• tenir un cahier de collecte des produits entrant et sortant dans l’exploitation pour réaliser un bilan d’azote ;

• tenir à jour des fiches parcelles sur lesquelles sont inscrits tous les apports d’azote réalisés au cours d’une année culturale (cadastre parcellaire des épandages) ;

• effectuer des mesures de reliquats azotés sur les terres arables et les prairies, chaque année entre le 15 octobre et le 30 novembre (Azote potentiellement lessivable – APL) et

• réaliser un complément de mesures favorables à une meilleure gestion de l’azote.

le « Survey nitrate » ; la DGRNE et les sociétés de production d’eau établissent une surveillance de la qualité des eaux souterraines et de surface, dont une analyse des nitrates. La DGRNE établit ainsi des cartes de la qualité de l’eau en Wallonie.

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le « Survey surfaces agricoles » ; c’est un réseau de parcelles cultivées qui permet d’établir annuellement les valeurs de référence d’azote potentiellement lessivable et à valider le PGDA. Vingt-cinq exploitations agricoles représentatives avec au moins deux exploitation par ZV ou ZCEP ont été sélectionnées en Wallonie selon les assolements et les associations de sols en vue d’un suivi du reliquat azoté dans le sol au sein de ces exploitations agricoles de référence. Dans chaque région agricole, le réseau doit disposer de mesures dans des parcelles occupées par des cultures représentant plus de 5% de la surface agricole utile (SAU) dans la région considérée. Près de 95% des associations « culture/région agricole » recherchées sont rencontrées dans le réseau d’exploitations agricoles de référence mis en place. La nature du sol a également été prise en compte, particulièrement dans le choix des parcelles suivies dans l’exploitation. La Région wallonne a d’abord été divisée en zones pédologiques dont la délimitation s’appuie sur la carte des régions agricoles et la Carte des Sols de Belgique (Tavernier et Maréchal, 1958). Neuf zones à séries de sols caractéristiques ont ainsi été délimitées. Le reliquat azoté au sein de ces exploitations agricoles de référence est mesuré chaque année à cinq reprises dans les parcelles suivies : une mesure au printemps en vue du conseil de fumure, une mesure à la récolte et trois mesures en automne, du 1er octobre au 15 décembre. La deuxième mesure de reliquat

voir aussi en annexe « 03 mars 2005- arrêté du gouvernement wallon relatif au livre II du code de l’environnement contenant le code de l’eau.

CARACTERISTIQUES MAJEURES ET TENDANCES - commune rurale, peu urbanisée ; - vocation agricole davantage herbagère ; - vocation forestière affirmée, comune particulièrement riche en boisements feuillus ; - 11 zones d’aménagement communal concerté (ZACC) occupées « classiquement » par l’agriculture ou très

partiellement mises en oeuvre; au Sud-Est de Baronville, 2 ZACC occupées respectivement à plus de 40% et 90 % par une couverture forestière feuillue ;

- 1 immense zone de services publics et d’équipements communautaires (camp militaire de Baronville) entièrement couverte d’une forêt feuillue ;

- 6 zones de loisirs au plan de secteur dont 1 seule occupée actuellement par du bâti (Géronsarts, au Sud), 1 par l’agriculture (Feschaux-Rend-peine), 2 par la forêt résineuse (Sud de Winenne et entre Revogne et Focant), 2 par la forêt feuillue (Sud-Est de Winenne et « Grand Quarti » à cheval sur les communes de Houyet et Beauraing, devenue réserve naturelle privée RNOB).

- mise en évidence de discordances entre l’affectation au plan de secteur et l’occupation réelle du sol. En particulier, l’ensemble des affectations non agricoles s’étendent sur 8 à 9 % de la superficie totale de zone agricole au plan de secteur. Le phénomène provient surtout de l’abandon de terres et herbages marginaux au profit de plantations résineuses et de boisements feuillus spontanés ;

- nombreux petits dépôts sauvages ;

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3 ÉVALUATION BIOLOGIQUE

EVALUATION BIOLOGIQUE OBJECTIFS RECHERCHES

L’évaluation biologique a pour objectif de mettre en évidence les écosystèmes présents sur le territoire, d’évaluer leur qualité biologique et d’identifier l’état du maillage écologique. Il s’agit de mettre en évidence les richesses du milieu naturel et les menaces pesant sur lui. Cette analyse se poursuit également dans le but ultérieur de qualifier le redéploiement écologique de la commune. On signalera également les contraintes et incompatibilités à l’urbanisation (ex : zone d’intérêt biologique en zones urbanisables, …) et les principales menaces engendrées. Ce travail s’effectue en confrontant les données du maillage écologique au plan de secteur. On portera également une attention sur les principales menaces que constituent certaines pratiques agricoles sur le maillage écologique. On pourra aussi mettre en avant les acteurs-clé et les modes de gestion de zones présentant un enjeu particulier (propriétaire, exploitant et type d’exploitation…)

METHODOLOGIE La méthode de travail est voisine de la démarche suivie dans les Plans Communaux de Développement de la Nature (PCDN). Celle-ci repose, d’une part, sur une prospection générale sur le terrain et, d’autre part, sur l’analyse de divers documents existants (zones bénéficiant d’un statut juridique de protection ou équivalent). La description et cartographie du réseau écologique repose sur la définition de différentes zones : les « zones centrales », les « zones de développement » et les « éléments de liaison ». Ce chapitre se structure de la façon suivante :

o Éléments constitutifs du réseau écologique : − définition et localisation des « zones centrales, de développement et de liaison », − définition et localisation des zones protégées ou méritant protection , − localisation des arbres et haies remarquables et estimés remarquables − voiries soumises au fauchage tardif − …

o incompatibilités et contraintes à l’urbanisation (confrontation au plan de secteur) o acteurs-clé et modes de gestion de zones présentant un enjeu particulier

limite de l’étude : Signalons que l’analyse des milieux écologiques ne se fait pas à un niveau de détail aussi précis que le PCDN; l’échelle de référence étant le 1/10 000. Le SSC restera global dans son approche en terme de développement de la nature et avant tout orienté vers un objectif d’aménagement du territoire.

APPROCHE ENVIRONNEMENTALE

Les aspects pertinents de l’approche environnementale, concernant l’évaluation biologique, consistent à mettre en évidence des risques encourus pour la préservation des zones à haute valeur écologique et le développement du maillage écologique. Cette approche est bien entendu transversale aux domaines du développement du bâti, de la gestion des eaux usées et de ruissellement, de l’activité agricole et sylvicole, et de mobilité.

CARTES DE REFERENCE Carte : évaluation biologique

SOURCES La carte d’évaluation biologique est dressée à partir d’observations de terrain et de diverses données issues de la DGRNE (Natura 2000,…). Plan de secteur

ANNEXES

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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3.1 MÉTHODE DE TRAVAIL

L’évaluation biologique de la commune a été réalisée sur le modèle de la cartographie du réseau écologique utilisé dans le cadre des Plans Communaux de Développement de la Nature (PCDN), organisés par la Région wallonne. Certaines adaptations y ont été apportées compte tenu des spécificités de la commune (richesse) et de l’échelle de travail (détermination d’élément « central », de « développement » pour certains milieux de grande qualité mais de faible surface, cartographie spécifique des berges arborées des cours d’eau…).

3.1.1 LIMITES DE L’INVENTAIRE RÉALISÉ

Compte tenu de l’étendue de l’entité de Beauraing et de l’acccessibilité variable des sites, une attention plus soutenue a été consacrée à la partie Nord de la commune et aux espaces ouverts et aux lisières forestières (zone agricole, zones d’habitat, zone d’aménagement communal concerté) où les enjeux de protection du milieu naturel et les interactions des aménagements avec l’intérêt biologique se posent avec nettement plus d’acuité. Ces espaces ont été classés sur base d’observations de terrain réalisées en même temps que la mise au point des cartes d’occupation du sol et d’évaluation paysagère.

Vu l’étendue des prairies permanentes et l’impossibilité pratique d’y effectuer un relevé botanique, l’évaluation de celles-ci est donc relativement « instinctive » et basée essentiellement sur leur « physionomie » ou sur la bibliographie existante. De plus, l’évaluation des herbages qui n’ont pu être observés que de très loin est sujette à caution. Pour les bois, ce sont leur composition en essences dominantes observées depuis les lisières des routes et chemins, un rapide coup d’œil sur le tapis herbacé, sur la nature du sol, le relief, la présence d’humidité, la nature géologique du sous-sol… qui ont déterminé la « cote » d’évaluation.

Quant à l’évaluation des grands massifs forestiers, elle s’est faite surtout sur base du relief (pentes fortes, fonds de vallées, sensiblement plus intéressants sur le plan biologique que les replats), de l’occupation du sol de la carte IGN (plantations résineuses moins favorables sur le plan écologique que les forêts feuillues) et, pour les bois soumis au régime forestier, sur base du parcellaire forestier du cantonnement des Eaux et Forêts de Beauraing (composition en essences des parcelles). Vu la piètre qualité des fichiers infornatiques fournis par la Région wallonne, des regroupements en grands ensembles du parcellaire forestier ont dû être opérés. Ce traitement a entraîné une perte importante d’informations et une faible précision de l’évaluation.

Par ailleurs, nous avons volontairement cartographié séparément l’habitat accompagné de jardins. En effet, les jardins d’agrément peuvent, surtout dans les zones cultivées intensivement, constitués des zones de liaisons attractives pour la faune, voire pour la flore si leur gestion est adaptée. Il est cependant matériellement impossible d’évaluer la qualité biologique de chaque jardin privé. Pour d’évidentes raisons pratiques (et sauf observations ponctuelles ou présence de haies et grands arbres isolés), les espaces de « cour et jardin » n’ont donc pas fait l’objet d’une évaluation.

3.1.2 DÉFINITION ET CRITÈRES D’ÉVALUATION DU RÉSEAU ÉCOLOGIQUE LOCAL

Le réseau écologique comprend trois types de zones :

des zones centrales (1) et des zones de développement (2) que l’on peut comparer aux gares et entrepôts, indispensables au maintien d’un réseau ferroviaire;

des zones de liaison (3) que l’on peut comparer aux voies ferrées et à leurs aiguillages. L’ensemble de ces zones de liaison constitue le maillage écologique.

Zones centrales, zones de développement et zones de liaison peuvent être dites « fermées » ou « ouvertes », selon que leur couvert est forestier ou non. Cette distinction est nécessaire, étant donné que les problèmes de conservation de la nature et de gestion y sont souvent très différents.

Ces différents types de zones sont désignés au moyen de critères retenus par la Direction de la Conservation de la Nature de la région wallonne. Dans le cas de parcelles répondant à plusieurs critères, celles-

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ci ont été subdivisées en conséquence en deux ou plusieurs sous-parcelles. Cependant, les éléments du réseau écologique occupant de faible superficie ont été représentés et évalués de la même manière sous forme d’éléments linéaires (talus constituant une pelouse calcaire ou une pelouse sur schiste, fossé à végétation intéressante, petit abrupt rocheux…) ou d’éléments ponctuels (petite plage de joncs, mare naturelle,…).

A noter que la terminologie utilisée fait référence également à l’intérêt potentiel (c’est-à-dire lié à la qualité du biotope et non nécessairement à l’occupation du sol actuel) du milieu naturel pour la conservation de la nature. Par ailleurs, la pente du terrain constitue un critère déterminant pour la classification. Les pentes fortes induisent en effet des conditions écologiques particulières, une biocénose souvent caractéristique et sont protégées d’une érosion trop importante lorsqu’une couverture végétale est permanente. Une zone aux caractéristiques apparemment homogènes peut donc comprendre une série de milieux très variés.

Les critères soulignés ci-dessous n’ont pas été identifiés sur la commune de Beauraing. Ces critères soulignés sont peu nombreux ce qui témoigne de la présence d’une grande diversité de milieux naturels sur la commune. Les élements linéaires ou ponctuels « centraux » ou « de développement » ont été marqués d’une astérisque*.

3.1.2.1 Zone centrale et élément linéaire ou ponctuel « central »

(1) Les zones centrales sont des zones de grand intérêt biologique et des sanctuaires dans lesquelles la priorité est (ou devrait être) donnée à la conservation active ou passive de la nature. La plupart de ces zones ont souvent une valeur économique faible ou négligeable. Si un maximum de mesures doivent dès lors y être mises en oeuvre pour en maintenir ou augmenter la biodiversité, cela n’y implique cependant pas l’absence de toute forme d’exploitation (exploitation forestière ou pâturage, par exemple) ou la fréquentation par le public (espace vert, par exemple).

Les critères de classement en zone centrale sont :

les plans d’eau oligo-, méso- et eutrophes aux berges naturelles*;

les marais : roselières*, magnocariçaies*, bas-marais acides et alcalins;

les prairies de fauche humides, non ou peu fertilisées;

les mégaphorbiées*;

les prairies mésophiles de fauche*;

les prairies pâturées humides, non ou peu fertilisées;

les pelouses silicoles*;

les pelouses calaminaires et autres, croissant sur sols intoxiqués;

les pelouses calcaires*;

les landes sèches à callune ou à myrtille;

les landes humides à bruyère quaternée ou à myrtille;

les landes dégradées;

les tourbières hautes et leurs faciès de dégradation;

les fourrés thermophiles et calcicoles;

les buxaies;

les saulaies;

les chênaies xérophiles sur schiste et sur calcaire des versants abrupts;

les forêts vallicoles, alluviales, marécageuses et tourbeuses;

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les érablières de ravin;

certains terris;

les falaises et rochers*;

les lithalses.

A ces éléments classiques des cartes d’évaluation du réseau écologique, il faut également ajouter en zone centrale :

les anciennes carrières, sablières, ardoisières, gravières,...;

les faciès forestiers particulièrement bien conservés ou contenant des plantes rares et/ou protégées des différentes forêts feuillues naturelles;

les stations forestières sur sols très pentus (pente supérieure à 30% en général, mais adaptation en fonction des conditions locales);

les sites protégés ou inventoriés (ISIWAL, CORINE, ZHIB, les réserves naturelles domaniales, agréées ou autres, les zones N et R des plans de secteur, les sites classés par la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles).

Par ailleurs, nous avons inventorié autant que possible les galeries d’aulnes* présentes le long des cours d’eau. Ces galeries sont en effet très intéressantes sur le plan biologique et sont considérées comme « habitat naturel prioritaire » sur le plan du réseau Natura 2000 (habitat 91E0 : Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior de l’Alno-padion et du Salicion albae). Nous leur donnons dès lors valeur d’élément linéaire « central » du réseau écologique et ce, qu’elles soient reprises ou non dans les périmètres Natura 2000.

3.1.2.2 Zone de développement et élément linéaire ou ponctuel de développement

(2) Les zones de développement sont des zones d’intérêt biologique moindre par rapport aux zones centrales mais disposant d’un bon potentiel. Ce potentiel pourra mieux s’exprimer encore après restauration ou application de mesures de gestion adéquates. La conservation de la biodiversité y est compatible avec une exploitation économique, moyennant certaines précautions ou réaménagements. Les plantations de pins sylvestres, de mélèzes, de pins noirs d’Autriche ou de pins de Corse, qui laissent se développer la végétation herbacée à leur pied, sont le plus souvent classées dans cette catégorie. Il en est de même des plantations d’essences feuillues exotiques (chênes rouge d’Amérique) et des bois mixtes combinant des résineux et des feuillus.

Les critères de classement en zone de développement sont :

les plans d’eau non repris en zones centrales*;

les prairies humides à joncs non-reprises en zones centrales*;

les prairies avec réseau dense de fossés de drainage* (ce critère qui pourrait s’appliquer à toute la plaine de Focant n’a pas été retenu);

les fourrés dans les coupes forestières et les fourrés d’épineux*;

les forêts feuillues naturelles non reprises en zones centrales : les chênaies acidophiles, les chênaies à luzule, les chênaies-charmaies des sols horizontaux ou sur pentes faibles, les hêtraies des sols horizontaux;

certains terris;

certains bassins de sédimentation ou de décantation;

les vieux vergers hautes-tiges;

les sites ISIWAL de moindre intérêt;

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les forêts résineuses sur complexes de pentes fortes (supérieure à 30%) et sur sols tourbeux;

certains parcs.

3.1.2.3 Zone de liaison et élément linéaire ou ponctuel de liaison

(3) Les zones de liaison constituent la nature « ordinaire ». Elles sont composées surtout d’éléments linéaires ou de faibles surfaces tels que : haies, alignements d’arbres, arbres isolés, bosquets, fossés, chemins creux, bords de routes, mares, berges, jardins « naturels », etc. Ces éléments servent de milieux de vie permanents à beaucoup d’espèces mais aussi de couloirs ou d’étapes de migration, de refuges momentanés, de noyaux de dispersion pour d’autres espèces... Les peupleraies et les plantations résineuses et sombres d’épicéas, de Douglas, etc., à moins qu’elles ne se situent sur des pentes très fortes ou que leur âge avancé laisse se développer la végétation herbacée à leur pied, sont d’office classées en zone de liaison.

Les critères de définition des zones de liaison sont :

les vieux arbres isolés, les bocages;

les haies et autres systèmes traditionnels de délimitation des champs aménagés par l’homme;

les rangées d’arbres et les vergers non repris en zone de développement;

les talus herbeux, les chemins creux;

les bosquets et les lisières forestières en général;

les mares, mares temporaires, mardelles et autres trous d’eau;

les fossés à eau douce et à eau saumâtre;

les bords des champs et des sentiers (ce critère n’a pas été retenu sauf exception compte tenu de la qualité du réseau écologique de la commune) ;

les bords des cours d’eau et des plans d’eau;

les sources et résurgences, les ruisselets;

les tracés de voies ferrées abandonnées et talus des voies non abandonnées;

les couloirs de vallées;

les bermes et talus routiers;

les surfaces perdues sous les lignes de conduite de force, les noeuds routiers et autoroutiers, les espaces techniques, les espaces publics urbanisés, les parcs, les jardins sauvages,...

Il faut ajouter à cette liste :

les zones boisées de moindre valeur naturelle mais importantes pour assurer la continuité des massifs forestiers;

certaines zones à drainage très pauvre ou à sol tourbeux ou, au contraire, à sol très sec ou superficiel lorsqu’il est impossible de définir des zones de liaison (absence d’éléments de liaison). Ces sols sont relativement marginaux pour les spéculations agricoles, ou nécessiteraient d’importants investissements pour en améliorer les rendements. Il s’agit des sols tourbeux et hydromorphes pour lesquels la carte pédologique au 1/20 000 indique les classes de drainage i, e, f, g, l ou F et des sols pour lesquels la carte indique une profondeur inférieure à 20 cm.

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A cette liste, nous avons ajouter les prairies à joncs que nous n’avons pas retenues dans les zones précédentes*.

Les arbres isolés ou en alignement ainsi que les haies d’essences indigènes ont fait l’objet d’un inventaire le plus exhaustif possible. Ceux-ci ont été reportés sur la carte d’occupation du sol et sur la carte d’évaluation biologique. Pour éviter un inventaire trop fastidieux, seulement deux catégories de haie ont été retenues :

les « haies libres » qui constituent des haies élevées à « croissance libre » qui sont non taillées ou taillées très épisodiquement ; en tant qu’élément de liaison, ces haies offrent un plus grand intérêt biologique que les haies basses taillées ;

les « haies basses taillées » à taille annuelle régulière ; ces haies, davantage liées à l’habitat, ont avant tout un intérêt urbanistique, esthétique et paysager en structurant l’espace rue ou les zones de prairies bocagères.

Vu leur intérêt majeur comme élément de liaison (renforcement de l’effet lisière ou « écotone » pour lesquelles des mesures agri-environementales sont conseillées et doivent être encouragées), les galeries riveraines des cours d’eau ont fait l’objet d’une catégorie séparée. Comme nous l’avons signalé plus haut, ces ripisylves sont d’autant plus intéressantes sur le plan biologique qu’elles sont constituées d’aulnes et de frênes.

Enfin, parmi les éléments de liaison ponctuels, nous distinguons différentes catégories d’arbres. Les arbres ou groupes d’arbres qualifiés d’intéressants sont constitués d’arbres de grande taille ou de gros diamètre, d’arbres limites ou corniers, d’arbres ayant une valeur d’accompagnement du bâti ou du petit patrimoine,… En plus d’être accueillants pour la faune, ils participent, soit à la structuration du paysage agricole, soit à celle de l’espace rue en zone d’habitat. Les arbres « intéressants » peuvent donc servir de base de travail pour la constitution d’une liste plus fournie qu’actuellement d’arbres et haies remarquables.

3.1.3 LOCALISATION ET DESCRIPTIF DES ESPACES PROTÉGÉS OU MÉRITANT DE L’ÊTRE

Cartes 8 : évaluation biologique

Les emplacements de tous les sites dont il est question ci-dessous sont indiqués sur les cartes d’évaluation biologique.

3.1.3.1 Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Ces sites sont souvent plus étendus que les réserves naturelles mais ne disposent pas en tant que tel d’un statut juridique de protection. Les SGIB présents sur le territoire de Beauraing sont nombreux. Beaucoup d’entre eux, en tout ou partie, jouissent d’un statut de protection : Réserve Naturelle Domaniale (RND), Réserve naturelle agréée (RNA), Zone Humide d’Intérêt Biologique (ZHIB). Le contenu juridique de ces statuts de protection sont détaillés aux point 2.12.1 à 2.12.5. Un certain nombre de ces Sites font partie également en tout ou partie, d’autres inventaires : Sites ISIWAL 1, ISIWAL 2, Sites Jean Collard et alii

Une majorité de ces Sites sont englobés dans les périmètres Natura 2000. Font exception : Les Hamions (au Sud-Ouest de Winenne), la tranchée de Wiesmes, La carrière de Tamizon (Beauraing), le vallon du ruisseau d’Eclaye (Pondrôme) et le Tienne des Gattes (viaduc ferroviaire de Pondrôme). La Plaine du Biran est partiellement reprise en Natura 2000 entre Fescourt et Focant et est citée comme SGIB.

3.1.3.1.1 Vallée de la Houille (code du site : 437)18

Statut de protection : ZHIB (NR01 - du Moulin de Felenne au Moulin de Bourseigne), Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : ISIWAL 1 (567), ISIWAL 2 (232), Sites Collard.

18 Sauf mention contraire, les informations et citations qui suivent sont des extraits ou des synthèses des documents des sites web de la DGRNE (Région wallonne) auquels sont ajoutés des observations effectuées lors des relevés. Les numérotations qui accompagnent le nom du site sont les codes de référence officiels de ceux-ci.

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Intérêt : botanique, oiseaux, géologie…

Habitats naturels : mégaphorbiaies, aulnaies-frênaies riveraines.

Menaces : enrésinement et pollution des eaux.

Le socle géologique des Vallées de la Houille et de la Hulle (rivière, plaine alluviale et versant) est formé de schistes et quartzites de l'assise de Saint-Hubert (Gedinnien supérieur). Ces roches comportent des quartzites calcareux ou à noyaux carbonatés; des schistes à nodules carbonatés; des schistes verts à noyaux carbonatés. Les sols ont donc une certaine richesse en bases échangeables.

"En aval du confluent de la Houille et de la Hulle, la plaine alluviale présente un élargissement nettement marqué. Des bras morts de la rivière se sont maintenus çà et là. Les inondations sont de longue durée et les dépôts alluviaux sont en général assez argileux. En beaucoup d'endroits, le sol de la plaine alluviale reste spongieux et mal drainé. Des vastes prairies inondables, il ne subsiste plus aujourd'hui que quelques fragments de très faible superficie; la cessation du fauchage depuis de nombreuses années y a entraîné de profondes modifications floristiques. Partout ailleurs, de vastes plantations d'épicéas s'étendent jusqu'au bord même de la rivière". (Flore et végétation d’une vallée ardennaise. La vallée de la Houille dans la région de Falenne (province de Namur, Belgique. Les naturalistes belges, 51 : 516-55. Duvigneaud, J., 1970).

Flore intéressante : Actaea spicata, Anthericum liliago, Carex acuta, Circaea intermedia, Hieracium peleterianum, Orchis mascula, Platanthera chlorantha, Ranunculus platanifolius.

3.1.3.1.2 *Les Hamions (1648)

Statut de protection : néant.

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : botanique, oiseaux (pie-grièche écorcheur, tarier pâtre), insectes.

Habitats naturels : prés de fauche maigres, eaux douces stagnantes, haies…

Menaces : destruction des haies, intensification agricole.

Le régime de fauche tardive (après le 15 juillet) et l'absence d'amendements ont conduit au développement d'une flore diversifiée, favorable à de nombreux insectes. La plupart des buissons ont été arrachés par l'agriculteur. Le site est visé par un projet de restauration des ourlets et lisières forestières par les facultés agronomiques de Gembloux.

Flore intéressante : Orchis anthropophora, Anacamptis pyramidalis, Epipactis atrorubens, Globularia bisnagarica, Gymnadenia conopsea, Ononis repens, Ophrys insectifera, Orchis mascula, Centaurium erythraea, Comarum palustre, Dactylorhiza maculata, Rhinanthus angustifolius, Scorzonera humilis, Selinum carvifolia et viola palustris.

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : muscardin (Muscardinus avellanarius), lièvre (Lepus europaeus), Accipiter gentilis, Accipiter nisus, Anthus trivialis, Buteo buteo, Ciconia nigra, Columba oenas, Cuculus canorus, Dendrocopus medius, Emberiza citrinella, falco tinnunculus, Jinx torquilla, Lanius collurio, Milvus milvus, Oriolus oriolus, Pernis apivorus, saxicola torquata, Streptopelis turtur et Strix aluco, Rana kl.esculenta, Apatura ilia, Aporia crataegi, Argynnis paphia, Brenthis ino, Carcharodus alceae, Carterocephalus palaemon, Clossiana selene, Limenitis camilla, Melanargia galathea, Melitaea diamina, Mellicta athalia et Satyrium pruni, Cetonia aurata, Potosia cuprea, Caliprobola speciosa, Tetrix bipunctata, Tetrix tenuicornis.

3.1.3.1.3 Tienne et carrière de Dion (1335 et 1043) ou « Falaise de Dion-le-Val »

Statut de protection : Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : compris dans le site ISIWAL nommé « Bois des Nichets et lieux-dits Champia et Flaënne ». (code ISIWAL1=141 ; ISIWAL2=384), Site Collard.

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Intérêts majeurs : botanique, insectes, reptiles…

Habitats naturels : chênaie-charmaie calcicole, rochers calcaires, pelouse calcaire, fourré thermophiles, éboulis (carrière)

Menaces : recolonisation forestière, « lotissement (?) », fréquentation du site (carrière), déchets (carrière).

« Il s'agit d'une colline calcaire qui s'étire sur un kilomètre dans la direction Sud-Est/Nord-Ouest et qui domine la rive droite du ruisseau de Dion-le-Val, un affluent de la Houille. Une grande partie du site est actuellement couverte par une chênaie-charmaie calcicole. Le versant exposé au Sud-Ouest est particulièrement escarpé; il est entaillé par une falaise qui est actuellement dissimulée en grande partie sous le couvert forestier. Des clairières sont dispersées ici et là. (…) Ainsi, le sommet de la falaise est colonisé par une pelouse ouverte riche en plantes xérophiles et thermophiles. C'est là que Jules Druet et Jacques Duvigneaud ont découvert, au début des années 1950, une espèce rarissime, la germandrée des montagnes (Teucrium montanum), encore présente de nos jours. Cette plante, que l'on ne rencontre plus qu'en quelques rares localités belges, héberge un insecte parasite encore plus rare, Copium teucrii, une minuscule punaise dont la particularité est de produire une galle florale très typique. Malheureusement, cet hôte discrêt semble avoir déserté le Tienne de Dion sans attendre la disparition de son végétal nourricier. »

Au Nord du tienne, l’ancienne petite carrière de calcaire comprend une falaise en arc de cercle à structure irrégulière et de plus en plus dissimulée par les ligneux, une aire plus ou moins plane couverte d'une végétation de pelouse calcicole, une pente pierreuse à végétation discontinue et, vers l'accès, une zone altérée par d'anciens dépôts de déchets. Le site comprend un lambeau de pelouse.

Flore du tienne (d'après Duvigneaud & Saintenoy-Simon en 2001) :

• communauté de fougères des rochers calcaires représentée par Asplenium ruta-muraria;

• pelouse xérique du Xerobromion avec notamment Teucrium montanum, Globularia bisnagarica, Hippocrepis comosa, Melica ciliata, Seseli libanotis, ...

• pelouse détritique de l'Alysso-Sedion constituée de Sedum album, Sedum acre, Arabis hirsuta, Teucrium botrys, Acinos arvensis, Petrorhagia prolifera, Echium vulgare;

• pelouse mésophile du Mesobromion avec Bromus erectus, Sanguisorba minor, Helianthemum nummularium, Sesleria caerulea, Brachypodium pinnatum, Centaurea scabiosa, Allium oleraceum, Thymus pulegioides, etc.

• ourlet thermophile à Vincetoxicum hirundinaria et Polygonatum odoratum;

• quelques éléments du Festuco-Brometea sont également présents : Hieracium pilosella, Galium mollugo, Plantago lanceolata, Campanula rotundifolia.

• chênaie-charmaie calcicole à Orchis mascula.

Flore de la carrière :

• pelouse presque continue occupant le replat : Hypericum perforatum, Helianthemum nummularium, Sanguisorba minor, Lotus corniculatus, Hippocrepis comosa, Medicago lupulina, Linum catharticum, Pimpinella saxifraga, Bupleurum falcatum, Origanum vulgare, Euphrasia stricta, Digitalis lutea, Campanula rotundifolia, Cirsium acaule, Hieracium lachenalii, H. glaucinum, H. pilosella, Solidago virgaurea, Senecio erucifolius, Carex flacca, Brachypodium pinnatum, Sesleria caerulea, Bromus erectus, Koeleria sp., Festuca sp., Agrostis stolonifera, Gymnadenia conopsea (quelques pieds),...

• pente caillouteuse : Sedum rupestre, Sanguisorba minor, Hippocrepis comosa (abondant), Euphorbia cyparissias, Pimpinella saxifraga, Thymus pulegioides, Digitalis lutea, Hieracium pilosella, Sesleria caerulea, Gymnadenia conopsea (quelques pieds).

• coupes forestières à Carduus nutans, Hypericum montanum,…

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• autres espèces citées : Allium oleraceum, Allium sphaerocephalon, Anacamptis pyramidalis, Globularia bisnagarica, Hypericum montanum, Linum tenuifolium, Orchis mascula, Polygonatum odoratum, Rhamnus cathartica, Seseli libanotis, Teucrium botrys, Teucrium Chamaedrys, Teucrium montanum et Vincetoxicum hirundinaria, Neottia nidus-avis, Epipactis helleborine, Potentilla neumanniana, Euphorbia cyparissias

• flore ligneuse : Carpinus betulus, Quercus robur, Betula pendula, Salix caprea, Acer campestre, Fraxinus excelsior, Pinus sylvestris, Corylus avellana, Cornus sanguinea, Ligustrum vulgare, Rosa canina, Viburnum lantana, Prunus spinosa,.., ainsi que Clematis vitalba et Rubus sp., Daphne mezereum croît dans la parcelle boisée jouxtant le site.

• Faune protégée, menacée et/ou intéressante de la carrière : Anguis fragilis, Lacerta vivipara, Podarcis muralis, Vipera berus, Bufo bufo, Argynnis paphia, Coenonympha arcania, Leptidea sinapis, Lysandra coridon, Melanargia galathea, papilio machaon et Pyrgus malvae, Cetonia aurata, Leptophyes punctatissima, Tetrix bipunctata, Tetrix tenuicorni, Copium teucrii.

3.1.3.1.4 Bois et carrière de Champia (1187)

Statut de protection : Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : compris dans le site ISIWAL nommé « Bois des Nichets et lieux-dits Champia et Flaënne ». (code ISIWAL1=141 ; ISIWAL2=384), Site Collard.

Intérêts majeurs : botanique, insectes.

Habitats naturels : pelouses et rochers calcaires.

Menaces : fréquentation du site, installation de caravanes ou de cabanons, déchets.

« La carrière (ancienne pelouse calcaire) comprend deux petites excavations creusées de part et d'autre du chemin d'accès. Celle située à l'Est a été en grande partie remblayée et ne présente plus guère d'intérêt. Toutefois, une station d'Anacamptis pyramidalis occupe la partie non comblée et le chemin (53 pieds en 1999). »

« Dans la partie centrale du fond de l’excavation occidentale, pousse une végétation de pelouse calcaire, piétinée suite à la forte fréquentation Ce lambeau de pelouse, qui héberge au moins six espèces d'orchidées, est intégré à la pelouse résiduelle subsistant dans les environs. » L'excavation a servi de versage. Des inertes et des tas de branches sont encore visibles. Dans l’excavation occidentale est également encore présents une dizaine de pneus ».

Flore de l’excavation Ouest :

• pans rocheux : nombreuses bryophytes, Helleborus foetidus, Dryopteris filix-mas, Asplenium scolopendrium, Asplenium trichomanes,...

• pelouse calcicole piétinée : Brachypodium pinnatum, Bromus erectus, Helianthemum nummularium, Sanguisorba minor, Ononis repens, Onobrychis viciifolia, Euphorbia cyparissias, Pimpinella saxifraga, Bupleurum falcatum, Thymus pulegioides, Plantago media, Rhinanthus minor, Globularia bisnagarica (abondante), Galium verum, Knautia arvensis, Cirsium acaule, Carlina vulgaris, Briza media, les orchidées Gymnadenia conopsea (>= 10 pieds), Epipactis atrorubens (quelques hampes florales), Ophrys insectifera (quelques pieds), Orchis mascula (20 pieds), Anacamptis pyramidalis (15 pieds) et Aceras anthropophorum (quelques pieds),...

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : Carterocephalus palaemon, Coenonympha arcania, Cupido minimus, Hamearis lucina, Leptidea sinapsis, Melanargia galathea, Pyrgus malvae et Spialia sertorius, Cetonia aurata, Tetrix bipunctata, Tetrix tenuicornis.

3.1.3.1.5 Prairies de Feschaux ou Réserve Naturelle Domaniale de Rend-Peine

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Statut de protection : Réserve Naturelle Domaniale (code 281), Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : oiseaux (râle des genets), botanique (orchidées), batraciens et reptiles, insectes, paysage (bocage).

Habitats naturels : prairies de fauche, mares récemment créées.

Menace potentielle : mise en œuvre de la zone de loisirs proche.

La Réserve naturelle domaniale de Rend-Peine a été créé en 1996. Elle s’étend sur 49 ha. Elle est constituée d'un vaste ensemble de prairies de fauche abandonnées (49ha).

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : Felis sylvestris, Meles meles, Accipiter nisus, Athene noctua, Coturnix coturnix, Crex crex, Dryocopus martius, Hippolais, Lanius collurio, Lanius excubitor, Locustella naevia, Miliaria calandra, Oriolus oriolus, Passer montanus, Phoenicurus phoenicurus, Saxicola torquata, Streptopelia turtur, Sylvia curruca, Vanellus vanellus, Anguis fragilis, Lacerta vivipara, Natrix natrix, Alytes obstetricans, Rana esculenta, Triturus alpestris, Triturus cristatus, Triturus helveticus, Triturus vilgaris, Aporia crataegi, Aricia agestis, Brenthis ino, Carcharodus alceae, Cetonia aurata, Chorthippus, albomarginatus, Conocephalus discolor, Argiope bruennichi

Flore protégée, menacée et/ou intéressante : Orchis morio, Anthemis cotula, Carex pseudocyperus, Centarium erythraea, Centarium pulchellum, Dactylorhiza majalis, Dactylorhiza fuchsii, Epipactis helleborine, Hordeum secalinum, Listera ovata, Ophioglossum vulgatum…

3.1.3.1.6 Lande du Bois Oudret (1377)

Statut de protection : Natura 2000

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : botanique, insectes, paysage (lande).

Habitats naturels : lande à callune, pré du Molinion, pelouse sèche.

Menaces : embrousssaillement et boisement spontanés.

Cette lande, probablement la plus vaste de la Famenne, occupe une clairière dans le massif forestier d'environ 3,5 hectares où la callune fausse-bruyère est largement dominante.

Flore protégée, menacée et/ou intéressante : Calluna vulgaris, Hieracium umbellatum, Teucrium scorodonia, Veronica officinalis, Solidago virgaurea (lande sèche), Molinia caerulea, Succisa pratensis, Carex flacca, Selinum carvifolia, Ophioglossum vulgatum, Senecio erucifolius, Dactylorhiza maculata (fragments de pré du Molinion), Centaurium arythraea, Centaurium pulchellum, Ornithogalum pyrenaicum, Calamagrostis epigeios, une plage de Brachypodium pinnatum, Origanum vulgare, Fragaria vesca, Trifolium medium, Agrimonia eupatorium, Cirsium palustre, Deschampsia cespitosa, Lythrum salicaria, Juncus conglomeratus, J. effusus, Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Crataegus laevigata, Populus tremula, Frangula alnus, Salix caprea, Salix cinerea, Betula pendula, Cytisus scoparius,…

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : noctuelle Anarta myrtilli, dont la chenille est très caractéristique, coccinelle à hiéroglyphes Coccinella hieroglyphica, prédatrice non pas de pucerons, mais de larves de chrysomèles (lande à callune), Aporia crataegi, Argynnis paphia, Carterocephalus palaemon, Coenonympha arcania, Leptidea sinapis, Limenitis camilla et Satyrium pruni (papillons), Anthus trivialis, Streptopelia turtur (oiseaux), Anguis fragilis, Lacerta vivipara, Vipera berus (reptiles), Bufo bufo et Rana temporaria, Chrysochraon dispar, Nemobius sylvestris et Phaneroptera falcata (sauterelles), Arctophila superbiens (syrphe), Rhacognathus punctatus (hétéroptère).

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3.1.3.1.7 Grand Quarty (1264)

Statut de protection : Natura 2000, réserve naturelle privée Nr380 (en voie de reconnaissance comme Réserve Naturelle Agréée).

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : botanique, batraciens-reptiles.

Habitats naturels : prés du Molinion à reconstituer suite au débroussaillage, mares, prés de fauche, chênaie-charmaie famennienne.

Menaces : embrousssaillement et boisement spontanés.

Une Réserve RNOB de 27 ha, à cheval sur les communes de Houyet et de Beauraing (très petite partie sur Beauraing), a été créé en 2000. Le site, occupé jadis par une chênaie, issue de l'abandon de l'exploitation en taillis, a été largement déboisé, il y a une trentaine d'année, en vue d'y aménager un village de vacances dans une zone de loisirs au plan de secteur. Un réseau de chemins et d'égouts a été aménagé sur le site.

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : Meles meles, Muscardinus avellanarius (mammifères), Anthus trivialis, Dryocopus martius, Emberiza citrinella, Lanius collurio, Oriolus oriolus, Streptopelia turtur, Sylvia curruca (oiseaux), Anguis fragilis, Lacerta vivipara (reptiles), Alytes obstetricans, Bufo bufo, Rana kl. Esculenta, Rana temporaria, Triturus alpestris, Triturus helveticus, Triturus vulgaris (amphibiens), Aporia crataegi, Fabriciana adippe, Argynnis aglaja, Argynnis paphia, Aricia agestis, Brenthis ino, Callophrys rubi, Carcharodus alceae, Carterocephalus palaemon, Clossiana euphrosyne, Clossiana selene, Coenonympha arcania, Erynnis tages, Hamearis lucina, Leptidea sinapis, Limenitis camilla, Melanargia galathea, Plebejus argus, Pyrgus malvae, Satyrium pruni (papillons diurnes), Calopteryx virgo (libellule), Carabus problematicus, Carabus violaceus (carabes), Conocephalus discolor, Gomphocerippus rufus, Omocestus rufipes (criquets et sauterelles), Arctophila superbiens (syrphe), Carpocoris fuscispinus, Coptosoma, Elasmucha fieberi (hétéroptères), Argiope bruennichi (araignée).

Flore protégée, menacée et/ou intéressante : Succisa pratensis, Ophioglossum vulgatum, Carex pseudocyperus, Carex vesicaria, Centaurium arythraea, Centaurium pulchellum, Centunculus minimus, Dactylorhiza maculata, Dianthus armeria, Epipactis helleborine, Geum rivale, Listera ovata, Lythrum hyssopifolia, Lythrum portula, Ophioglossum vilgatum, Orchis mascula, Platanthera chlorantha, Selinum carvifolia, Silene nutans.

3.1.3.1.8 Tienne du Grand Sart (1446) ou « Creviaé »

Statut de protection : Natura 2000 (en grande partie),

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : botanique, paysage (vues et maillage).

Habitats naturels : mosaïque de pelouses silicicoles, prairies de fauche, massifs d'épineux, pâtures maigres, chênaies, mares.

Menaces : rectification et bitumage du chemin.

Une plante curieuse et très rare dans la région, la claytonie perfoliée (Claytonia perfoliata), jadis cultivée comme légume, est présente le long du remarquable chemin de schistes qui traverse le site.... un vignoble a aussi été récemment installé.

Flore :

• pelouses ouvertes du Thero-Airion, sur des surfaces réduites, le long du chemin schisteux, avec Sedum reflexum, Lepidium campestre, Erophila verna, Myosotis discolor, ...

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 107

• pelouses à Festuca heteropachys également réduites, avec Rumex acetosella, Potentilla neumanniana, Potentilla argentilla, Hieracium pilosella, ...

• pelouses fermées avec Genistella sagittalis (abondant), Anthoxanthum odoratum, ...

• prairies mésophiles à couvert plus ou moins denses à Dactylis glomerata, Arrhenatherum elatius, Anthriscus sylvestris, Galium verum, Cruciata laevipes, Leucanthemum vulgare, Centaurea gr. jacea, Achillea millefolium, ...

• ourlets thermophiles ou ombragés renfermant Origanum vulgare, Genista tinctoria,

• prairies maigres à Luzula campestris, Rumex acetosella, Rumex acetosa, Orchis morio, Anthoxanthum odoratum, ...

• fourrés de Cytisus scoparius, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Rosa gr. canina, Rubus sp., ...

Faune protégée : Hippolais polyglotta, Lanius collurio, Streptopelia turtur, Coronella austriaca, Lacerta vivipara, Natrix natrix, Vipera berus, Deilus fugax, Gomphocerippus rufus, Myrmeleotettix maculatus, Stenobothrus lineatus, Citellaria ephippium

3.1.3.1.9 *Tranchée de Wiesme (1447) ou « Rochers du chemin de fer à Wiesme »

Statut de protection : néant.

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : botanique, géologie.

Habitats naturels : parois rocheuses silicicoles, fourrés.

Menaces : ?

Flore protégée, menacée et/ou intéressante : Anthericum liliago, Asplenium adiantum-nigrum, Asplenium septentrionale, Silene nutans. Le site est un biotope potentiel pour la rarissime potentille des rochers (Potentilla rupestris), présente dans les environs immédiats.

Faune menacée et/ou intéressante : Carcharodus alceae, Pyrgus malvae.

3.1.3.1.10 Bois du Roi (634)

Statut de protection : Natura 2000

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : botanique, insectes-papillons.

Habitats naturels : eaux courantes, lande à callune, pelouse silicicole, chênaie acidophile xérothermophile.

Menaces : néant.

Flore protégée : Centunculus minimus, Lythrum hyssopifolia et Potentilla rupestris.

Faune menacée et/ou intéressante : Lacerta vivipara (lézard vivipare) Accipiter gentilis, Dendrocopos medius, Dendrocopos minor et Pernis apivorus (oiseaux), Apatura iris, Aporia crataegi, Argynnis adippe, Argynnis paphia, Callophyrus rubi, Carterocephalus palaemon, Clossiana euphrosyne, Clossiana selene, Coenonympha arcania, Hamearis lucina, Hesperia comma, Leptidea sinapis, Limentis camilla, Melanargia galathea, Melitaea diamina, Mellicta athalia, Pyrgus malvae, satyrium ilicis (papillons), Coccinella hieroglyphica, Coccinella magnifica (coccinnelles), le coléoptère Anoplodera rufipes et l’hémiptères hétéroptères Ortholomus punctipennis.

3.1.3.1.11 *Carrière de Tamizon (partie Nord)

Statut de protection : néant.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 108

Présence dans d’autres inventaires : zone de protection de captage.

Intérêts majeurs : botanique, archéologie industrielle (four à chaux), rapaces (grand duc).

Habitats naturels : pelouses sèches, parois calcaires, fourrés.

Menaces : zone d’extraction au plan de secteur, comblement par déversement d’inertes ou de déchets provoquant une banalisation de la flore, boisement du terril, motocross, embrousaillement des pelouses, pollutions.

Cette carrière de calcaire forme un ensemble avec l’excavation clôturée occupée par la société Samerey. Elle comprend une excavation en fosse en partie utilisée comme décharge d'inertes (par l'entrepreneur propriétaire de la carrière), un terril de déchets de chaux à la topographie irrégulière, fréquenté par les motos, et les abords bien ensoleillés de l'accès et des fours à chaux. « Cette cavité est altérée par la présence d'un versage d'inertes (peu approvisionné en 1997) sur le flanc oriental et de tas de terres, d'inertes et d'asphalte, quelques ferrailles (certains récents) dans le fond. La végétation herbacée y est peu altérée dans l'ensemble, sauf dans certaines zones couvertes de déchets. »

Flore :

• jeunes ligneux intéressants envahissant le terril, l’excavation et ses abords: Cornus sanguinea, Cornus mas, Crataegus monogyna, Rosa canina, Viburnum lantana, Mespilus germanica, Malus sylvestris, Daphne mezereum (un pied vu), Lonicera xylosteum,...

• espèces intéressantes de la strate herbacée poussant dans l’excavation et ses abords : Helleborus foetidus, Aquilegia vulgaris, Helianthemum nummularium, Pyrola rotundifolia, Primula veris, Potentilla neumanniana, Sanguisorba minor, Fragaria vesca, Lotus corniculatus, Euphorbia cyparissias, E. amygdaloides, Linum catharticum, Polygala vulgaris, P. comosa, Pimpinella saxifraga, Centaurium erythraea, Vincetoxicum hirundinaria, Teucrium chamaedrys, T. botrys, Thymus pulegioides, Acinos arvensis, Origanum vulgare, Lamium galeobdolon, Galeopsis angustifolia, Digitalis lutea, Linaria vulgaris, Chaenorhinum minus, Campanula rotundifolia, Scabiosa columbaris, Centaurea scabiosa, Hieracium lachenalii, H. murorum, H. pilosella, Erigeron acer, Inula conyzae, Picris hieracioides, Senecio erucifolius, Sesleria caerulea, Melica ciliata, Briza media, Avenula pubescens, Gymnadenia conopsea, Platanthera chlorantha, Epipactis atrorubens, Orchis mascula, Asplenium ruta-muraria, A. trichomanes…

• espèces intéressantes de la strate herbacée du terril : Aquilegia vulgaris, Helianthemum nummularium, Arabis hirsuta, Pyrola rotundifolia, Monotropa hypopitys, Sanguisorba minor, Anthyllis vulneraria, Euphorbia cyparissias, Polygala vulgaris, Thymus pulegioides, Origanum vulgare, Euphrasia stricta, Epipactis atrorubens, Dactylorhiza fuchsii, Gymnadenia conopsea…

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : Bubo bubo, Jynx torquilla, Phoenicurus pheonicurus, Picus canus, Serinus serinus (oiseaux), Coronella austriaca, Podarcis muralis (reptiles), Alytes obstetricans (amphibien), Hamearis lucina, Leptidea sinapis, Melanargia galathea, Nymphalis Polychloros, Pyrgus malvae (papillons diurnes), Omocestus rufipes, Tetrix tenuicornis(criquet et sauterelle)

3.1.3.1.12 Henri (1044)

Statut de protection : Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts majeurs : papillons de jours, reptiles, botanique.

Habitats naturels : fourrés, friche, lambeaux de pelouse calcicole, dalle rocheuse calcaire

Menaces : dépôts clandestins, embroussaillement.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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« Le site est altéré par des dépôts anciens mais, aussi actuels, de déchets : presque toutes les anciennes petites excavations sont touchées par des dépôts : inertes, branches, gazon, encombrants ménagers (…). Début 1999, des zones de dépôts ont été nivelées; les dépôts semblent arrêtés depuis l'intervention de la DPE. »

Flore :

• ligneux intéressants : Prunus spinosa, Rosa canina, Viburnum lantana, Cornus mas, C. sanguinea, Acer campestre…

• espèces interessantes des prairies du Mesobromion : Helleborus foetidus, Arenaria serpyllifolia, Silene vulgaris, H. montanum (plante rarissime), Viola hirta, V. odorata, Helianthemum nummularium, Reseda lutea, Primula veris, Sanguisorba minor, Agrimonia eupatoria, Ononis repens, Hippocrepis comosa, Onobrychis viciifolia, T. medium, Lathyrus pratensis, Euphorbia cyparissias, Linum catharticum, Polygala comosa, Pimpinella saxifraga, Vincetoxicum hirundinaria, Thymus pulegioides, Origanum vulgare, Digitalis lutea, Melampyrum arvense, Campanula rotundifolia, Galium verum, G. pumilum, Scabiosa columbaria, Knautia arvensis, Centaurea scabiosa, Cirsium acaule, Carlina vulgaris, Hieracium pilosella, H. murorum, H. lachenalii, Senecio jacobaea, Cichorium intybus, Leontodon hispidus, Picris hieracioides, Carex flacca, C. caryophyllea, Brachypodium pinnatum, Bromus erectus, Trisetum flavescens, Avenula pubescens, Koeleria macrantha, Briza media, Festuca sp,... Les orchidées y sont très peu représentées : Gymnadenia conopsea, Orchis mascula…

• Espèces intéressantes des rochers calcaires : Potentilla neumanniana, Teucrium chamaedrys, Asplenium ruta-muraria…

Faune protégée ou vulnérable : Podarcis muralis, Anguis fragilis, Lacerta vivpara, Vipera berus (batraciens et reptiles), Lanius collurio (oiseau), Aporia crataegi, Aricia agestis, Carterocephalus palaemon, Coenonympha arcania, Erynnis tages, Hamearis lucina, Leptidea sinapis, Lysandra coridon, Melanargia galathea, Papilio machaon, Pyrgus malvae, Spialia sertorius, Thymelicus acteon (papillons de jours), Cetonia aurata (coléoptère), Osmia bicolor (hyménoptère)…

3.1.3.1.13 Carrière de Malakof (1209)

Statut de protection : Natura 2000

Présence dans d’autres inventaires : projet de réserve naturelle domaniale.

Intérêts majeurs : botanique dont orchis militaire, insectes, araignée Atypus affinis.

Habitats naturels : lambeau de pelouse mésophile (bordure Sud), falaises calcaires, fourrés.

Menaces : dépôts clandestins, embroussaillement et reboisement spontanés, fréquentation ?, envahissement par le brachypode penné.

Flore :

• ligneux intéressants : Prunus spinosa, Rosa canina, Viburnum lantana, V. opulus, Cornus mas, C. sanguinea, Acer campestre, Juniperus communis (un pied), Daphne mezereum, Crataegus monogyna, C. laevigata…

• espèces intéressantes des pelouses calcicoles : Helleborus foetidus, Viola hirta, Helianthemum nummularium, Potentilla neumanniana, Sanguisorba minor, Hippocrepis comosa, Ononis repens, Astragalus glycyphyllos, Euphorbia cyparissias, E. amygdaloides, Linum catharticum, Polygala comosa, Pimpinella saxifraga, Gentianella ciliata, Vincetoxicum hirundinaria, Lithospermum officinale, Myosotis arvensis, Origanum vulgare, Thymus pulegioides, Rhinanthus minor, Euphrasia cf. stricta, Campanula rotundifolia, Galium mollugo, G. pumilum, Scabiosa columbaria, Carlina vulgaris, Cirsium acaule (abondant), Hieracium pilosella, Hieracium lachenalii, Hieracium maculatum (quelques plants), Centaurea scabiosa, Leontodon hispidus, Senecio erucifolius, Inula conyzae, Picris hieracioides, Carex flacca, Briza

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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media, Koeleria macrantha, Festuca sp., Polygonatum odoratum, Gymnadenia conopsea (> 45 hampes en 1997), Orchis militaris (3 pieds en 1998), Listera ovata, Orchis mascula (quelques pieds), Asplenium ruta-muraria, Dryopteris dilatata (une touffe vue dans le fond)…

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : Coronella austriaca, Podarcis muralis (reptiles), Callophyrus rubi, Coenonypha arcania, Erynnis tages, Leptidea sinapis, Melanargia galathea, Pyrgus malvae (papillons diurnes), Gomophocerippus rufus, Metrioptera bicolor, Nemobius sylvestris, Omocestus rufipes et Stenobothrus lineatus (criquets-sauterelles), Anthidium punctatum (hyménoptère), Atypus affinis (araignée).

3.1.3.1.14 Carrière du Ban de Malakof (1210)

Statut de protection : Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : projet de réserve naturelle domaniale.

Intérêts majeurs : botanique, reptiles, papillons de jour, araignée (Atypus)…

Habitats naturels : lambeau de pelouse sèche, fourrés, falaises calcaires.

Menaces : altération de la végétation par des dépôts de bois (pelouse sèche), dépôts clandestins divers (surtout la fosse occidentale qui doit être assainie), embroussaillement et reboisement spontanés, fréquentation du public.

Flore :

• ligneux intéressants : Prunus spinosa, Rosa canina, Viburnum lantana, Cornus mas, C. sanguinea, Acer campestre, Daphne mezereum (abondant), Crataegus monogyna, C. laevigata…

• espèces intéressantes des pelouses sèches : Helleborus foetidus, Viola hirta, Helianthemum nummularium, Primula veris, Potentilla neumanniana, Sanguisorba minor, Agrimonia eupatoria, Potentilla reptans, Astragalus glycyphyllos, Hippocrepis comosa, Ononis repens, Euphorbia cyparissias, Platanthera chlorantha, Orchis mascula, Linum catharticum, Polygala vulgaris, Polygala comosa, Pimpinella saxifraga, Echium vulgare, Lithospermum officinale, Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Thymus pulegioides, Acinos arvensis, Stachys alpina (une touffe), Prunella vulgaris, Campanula rotundifolia, Galium verum, G. pumilum, G. aparine, Valeriana repens, Knautia arvensis, Scabiosa columbaria, Centaurea scabiosa, Cirsium acaule, C. vulgare, Carlina vulgaris, Hieracium pilosella, Hieracium murorum, Picris hieracioides, Leontodon hispidus, Centaurea (Jacea) sp., Tragopogon pratensis, Carex flacca, Carex tomentosa, Briza media, Avenula pubescens, Trisetum flavescens, Festuca sp., Polygonatum odoratum, Gymnadenia conopsea (quelques hampes florales), Neottia nidus-avis (un pied) et Asplenium trichomanes (fosse d’extraction).

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : Anguis fragilis, Coronella austriaca, Podarcis muralis (reptiles), Aporia crataegi, Callophrys rubi, Carterocephalus palaemon, Coenonypha arcania, Erynnis tages, Hamearis lucina, Lasiommata maera, Leptidea sinapis, Melanargia galathea, Pyrgus malvae, Spialia sertorius, Melitaea diamina (papillons diurnes), Gomophocerippus rufus, Metrioptera bicolor, Nemobius sylvestris, Omocestus rufipes et Stenobothrus lineatus (criquets-sauterelles), Anthidium punctatum (hyménoptère), Atypus affinis (araignée).

3.1.3.1.15 Carrière d’Eclaye (1211)

Statut de protection : Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts : botanique, insectes, spécialement les papillons de jour.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Habitats naturels : pelouse calcaire, pelouse mésophiles, fourrés, pierriers, mare temporaire, falaise.

Menaces : versage sauvage.

Cette carrière de calcaire consiste en une excavation en fosse allongée selon un axe est-ouest, d'une longueur approximative de 400 m, d'une largeur variant entre 20 et 40 m selon les endroits et d'une profondeur maximale de 20 m (à l'extrémité occidentale). Cette fosse est limitée vers le nord par une falaise en dalle subverticale plus ou moins fissurée et, vers le Sud, par une falaise très irrégulière présentant çà et là des pans surplombants. Le secteur oriental, au fond étroit et pierreux, est déjà fort colonisé par les ligneux et est très altéré par un versage d'immondices et encombrants. Cette partie est clôturée et l'accès fermé par une grille.

Flore :

• ligneux intéressants : Quercus robur, Populus tremula, Acer campestre, Sorbus aucuparia, Corylus avellana, Viburnum lantana, Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Rosa canina, Rosa rubiginosa, Cornus sanguinea, C. mas, Frangula alnus…

• pelouses calcaires et mésophiles : Helleborus foetidus, Silene vulgaris, Minuartia hybrida, Malva alcea, Viola hirta, Helianthemum nummularium, Sedum acre, Potentilla neumanniana, P. reptans, Sanguisorba minor, Astragalus glycyphyllos, Lotus corniculatus, Lathyrus sylvestris (abondant), L. tuberosus, Ononis repens, Trifolium dubium, T. campestre, T. medium, Medicago lupulina, Vicia hirsuta, V. sepium, Euphorbia cyparissias, Linum catharticum, Polygala vulgaris, Pimpinella saxifraga, Bupleurum falcatum, Daucus carota, Convolvulus arvensis, Lithospermum officinale, Echium vulgare, Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Thymus pulegioides, Teucrium botrys (± 20 plants dans zone rocailleuse), Acinos arvensis, Euphrasia cf. stricta, Melampyrum arvense, Campanula rotundifolia, Galium mollugo, Valeriana repens (fond), Scabiosa columbaria, Knautia arvensis, Carlina vulgaris, Cirsium acaule, Centaurea scabiosa, Centaurea (Jacea) sp., Hieracium pilosella, H. murorum, H. lachenalii, Hieracium (H.) sp. (à feuilles maculées), Erigeron acer, Leontodon hispidus, Inula conyzae, Tanacetum vulgare, Senecio erucifolius, Picris hieracioides, Crepis biennis, Tragopogon pratensis, Carex flacca, Briza media, Trisetum flavescens, Avenula pubescens, Festuca sp., Arrhenatherum elatius, Gymnadenia conopsea (quelques hampes florales), Equisetum arvense, Asplenium trichomanes…

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : oiseaux (Lanius collurio, Luscinia megarhynchos, Tyto alba), reptiles (Lacerta vivipara, Podarcis muralis), amphibien (Alytes obstetricans), papillons diurnes (Aporia crataegi, Argynnis aglaja, Aricia agestis, Callophyrs rubi, Carterocephalus palaemon, Coenonympha arcania, Erynnis tages, Hamearis lucina, Issoria lathonia, Leptidea sinapis, Melanargia galathea, Nymphalis polychloros, Melitaea diamina, Papilio machaon, Pyrgus malvae et Spialia sertorius), criquets-sauterelles (Gomphorecippus rufus, Metrioptera bicolor, Myrmeleotettix maculatus, Omocestus rufipes, Stenobothrus lineatus et Tetrix tenuicornis), hétéroptère (Lygaeus equestris), hyménoptères (Anthidium punctatum, Osmia aurulenta, Osmia bicolor et Trachusa byssina)…

3.1.3.1.16 Cron de Neuville (1378) ou « Tuf du Bois du Chi »

Statut de protection : Natura 2000.

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts : hydrogéologie, monument naturel, botanique spécialement les mousses et les algues.

Habitats naturels : tuf, érablière de ravin à fougère scolopendre, sources…

Menaces : captage de l’INASEP en période estivale, piétinement des promeneurs.

Le tuf de Neuville est une des très rares formations de tuf calcaire (ou travertin) de Famenne (monument naturel). L'activité tufigène est principalement le fait d'algues microscopiques (cyanophycées et chlorophycées) et de mousses qui entraînent la précipitation du calcaire. La mousse qui intervient en premier

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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dans le phénomène est Cratoneuron commutatum. Elle est accompagnée de Bryum pseudotriquetrum, de Pellia endiviifolia,... Les parties humides situées en dehors du courant d’eau sont colonisées par Eucladium verticillatum, laquelle forme des tapis ras d'une couleur vert sombre caractéristique. Sur les rochers exondés non éclaboussés se développent des calciphiles comme Thamnobryum alopecurum, Anomodon viticulosus, Ctenidium molluscum, Gymnostonum calcareum. Plus en aval, dans les zones de croûte calcaire continue subsistent quelques touffes de Cratoneuron ainsi que des hygrophiles telles que Plagiomnium undulatum, Fissidens adianthoides et Bryum pseudotriquetrum, présentes en très petite quantité.

Dans le sous-bois de l'érablière, les tapis de mousses sont très largement dominés par une neutrophile, Eurynchium striatum, accompagnée de Thamnobryum alopecurum, Fissidens taxifolius, Homalothecium lutescens, Thuidium tamariscinum, Plagiochila porelloides... Les affleurements rocheux situés plus haut portent des calcicoles comme Encalypta streptocarpa, Neckera complanata et N. crispa qui forment des draperies brillantes.

Flore :

• plantes supérieures poussant sur le tuf : Ligustrum vulgare, Cornus mas, Daphne mezereum, Viburnum opulus, Campanula trachelium, Aquilegia vulgaris, Platanthera bifolia (2 pieds), Carex digitata, C. flacca, Actaea spicata, Listera ovata, Asplenium scolopendrium, ...

• flore de l'érablière de ravin : Acer pseudoplatanus, A. campestre, Tilia platyphyllos, Fraxinus excelsior, Ulmus glabra, Carpinus betulus, Fagus sylvatica, Asplenium scolopendrium, Vinca minor, Actaea spicata, Paris quadrifolia, Mercurialis perennis, Hedera helix, Lamium galeobdolon, etc.

3.1.3.1.17 Pelouse d’Eclaye (1212)

Statut de protection : Natura 2000

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts: botanique, insectes.

Habitats naturels : pelouse calcaire, fourrés thermophiles.

Menaces : embroussaillement.

La pelouse calcaire d’Eclaye s’étend à l’Est du tunnel ferroviaire, de part et d’autre de la ligne électrique. Deux légères excavations à peine visibles sont localisées à ses extrémités. La flore de ces endroits plus rocheux est peu différente de celle de la pelouse proprement dite. La pelouse a récemment été gérée à la demande du propriétaire par l'a.s.b.l. "La Calestienne".

Flore :

• ligneux : Quercus robur, Prunus avium, Populus tremula, Corylus avellana (excavation occidentale), Rosa canina, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Cornus sanguinea, Rhamnus cathartica, Viburnum lantana,..

• plantes herbacées de la pelouse sèche : Potentilla neumanniana, Coeloglossum viride, Fragaria viridis, Teucrium botrys, T. chamaedrys, Polygonatum odoratum, Gymnadenia conopsea (belle station dans le fond de l'excavation ouest), Asplenium trichomanes et Polypodium vulgare (excavation ouest),... + population de mélampyre des champs (Melampyrum pratense).

Faune intéressante : papillon de jour Coenonympha arcania

3.1.3.1.18 *Vallon du ruisseau d’Eclaye en aval du hameau (1696)

Statut de protection : néant.

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Intérêts : insectes spécialement les libellules (population prospère d'agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), punaise Orthotylus interpositus, flore aquatique et palustre, genévrier (lisière forestière).

Habitats naturels : mosaïque de milieux humides (étang à berge naturelle en voie d’atterrissement, roselière, magnocariçaie, mégaphorbiaie, prés à joncs, saulaie riveraine), prairies maigres de fauche et pelouses mésophiles sur le versant dans la partie aval, chênaie-charmaie calcicole (versant de rive gauche).

Menaces : absence de statut de protection et menaces non identifiées, piétinement par les bovins ?, intensification agricole, drainage pour la zone située en amont du hameau et non décrite ci-dessus ?

Jusqu'il y a encore peu de temps, l’agrion de mercure, fleuron du site, n'était connue en Wallonie que dans quelques fossés de la plaine de Focant ainsi qu'en de rares localités de Lorraine; on assiste donc peut être à l'expansion locale de cette intéressante libellule.

Flore du thalweg (observations succinctes effectuées en juillet 2005 par G. Minet, M. Paquay et J.-Y. Baugnée d’aval en amont) :

• Fossés peu profonds à hauteur du passage de la route de Revogne : Galium aparine, Urtica dioica, Carex cuprina, Epilobium hirsutum, Valeriana repens, Juncus inflexus, Berula erecta, Lotus pedunculatus…

• Ruisseau et berge en amont de ce passage : Veronica beccabunga, Persicaria hydropiper, Glyceria declinata, Lemna minor, Alisma plantago-aquatica (rare), Ranunculus sceleratus, Nasturtium officinale, Berula erecta, Malva sylvestris, Alopecurus stolonifera, Poa annua, Rorippa sylvestris, Persicaria avicularia, Carduus crispus, Scrophularia umbrosa, Cirsium arvense, Epilobium parviflorum, Stachys palustris, Lycopus europaeus, Sparganium erectum, Hypericum quadrangulum, Veronica anagallis-aquatica…

• très vieux Salix alba (incluant sans doute Salix x rubens).

• fourrés de Crataegus monogyna et Prunus spinosa ainsi qu'un massif de Salix purpurea quasi monospécifique hébergeant une punaise, Orthotylus interpositus (Miridae), inédite pour la faune belge.

• mégaphorbiaie et magnocariçaie : Berula erecta (très developpé), Epilobium hirsutum, Phagmites australis, Filipendula ulmaria, Valeriana repens, Calystegia sepium, Galium aparine, Caltha palustris, Rumex conglomeratus, Scirpus sylvaticus, Carex acutiformis…

• roselière à Phragmites australis et étang.

Flore des prairies maigres et pelouse mésophiles des versants : Arrhenatherum elatius, Crepis biennis, Bromus erectus, Pimpinella saxifraga, Ononis spinosa, Leontodon autumnale, Medicago lupulina, Helianthemum nummularium, Lotus corniculatus, Cirsium acaule, Centaurea gr. jacea, Knautia arvensis, Sanguisorba minor, Galium verum, Senecio jacobaea, Malva moschata, Leucanthemum vulgare, Tragopogon pratensis, Achillea millefolium, Dactylis glomerata, Holcus lanatus, Primula veris, Plantago media, Plantago lanceolata, Rumex acetosa…

Flore de la lisière forestière du versant : Corylus avellana, Acer campestre, Rosa arvensis, Viburnum lantana ainsi que quelques Juniperus communis.

Faune intéressante : Coenagrion mercuriale, Calopteryx virgo, C. splendens, Libellula depressa, Gomphus pulchellus (libellules = divers endroits), Brenthis ino et Melitaea diamina (papillon de jour des lieux humides), Lycaena tityrus, Melanargia galathea, Aricia agestis, Carcharodus alceae (papillons de jour des prairies semi-naturelles), Conocephalus dorsalis (sauterelle), Tropidia scita (syrphe) (=mégaphorbiaie + magnocariçaie), Anisosticta novemdecimpunctata (coccinelle), Rana kl. Esculenta, R. temporaria (amphibiens),

3.1.3.1.19 Plaine du Biran (1365) ou « Plaine de Focant »

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 114

Statut de protection : Natura 2000 (en partie).

Présence dans d’autres inventaires : site ISIWAL 389 « Campagnes au nord et au sud de Focant, ruisseau d’Ausse ».

Intérêts: paysage, faunistique dont oiseaux - en particulier le râle des genêts, libellules - en particulier l'agrion de Mercure, batraciens - en particulier le crapaud calamite.

Habitats naturels : prairie permanente, pré de fauche, fossés (eaux stagnantes ou courantes), haies.

Menaces : intensification agricole, drainage des prairies, assèchement des fossés, amendements…

« La partie située entre les villages de Gozin et de Focant est une zone cruciale pour la reproduction du râle des genêts et de l’agrion de Mercure (population la plus importante de Wallonie), deux espèces très menacées à l'échelle européenne. Le site héberge aussi une importante population de crapaud calamite (Bufo calamita) ».

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : Acrocephalus palustris, Anthus pratensis, Circus cyaneus, Coturnix coturnix, Crex crex, Emberiza schoeniclus, Hippolais polyglotta, Lanius collurio, Lanius axcubitor, Locustella naevia, Saxicola torquata, Streptopelia turtur, Vanellus vanellus (oiseaux), Bufo calamita (amphibien), Aporia crataegi, Thecla betulae (papillons diurnes), Calopteryx splendens, Calopteryx virgo, Ischnura pumilio, Coenagrion mercuriale, Orthetrum brunneum (libellules).

3.1.3.1.20 Les Vivis (482) ou « Saulaie de Focant »

Statut de protection : pour la partie Nord du site (qui présente peu d’intérêt actuellement), Réserve naturelle privée du Biran N°376 (RNOB) en voie d’agrément ; Zone Humide d’Intérêt Biologique NR58, Natura 2000 .

Présence dans d’autres inventaires : Site ISIWAL2 (386).

Intérêts : botanique, paysage.

Habitats naturels : saulaie, fossés, friche.

Menaces : enrésinement, plantation de peupliers, création de pâtures.

« Le « Vivi Bois » est occupé par une très vieille saulaie, exceptionnellement élevée, dans laquelle subsistent un certain nombre d’arbres morts ou brisés. Des troncs et branches cassés jonchent le sol. La saulaie s’étend de part et d’autre du Biran et est longée et limitée par des fossés profonds. »

La réserve du Biran (3ha, RNOB) est formée de deux parties séparées, la plus grande étant située sur la commune de Houyet. La partie située sur Beauraing n’inclut pas la saulaie du Vivi Bois. Son intérêt est surtout potentiel dans la mesure où les parcelles acquises étaient plantées d’épicéas, de douglas ou de peupliers, récemment abattus… Le terrain est actuellement à l’état de friches pionnières.

Flore :

• strate arbustive de la saulaie : Salix x multinervis, S. viminalis, S. caprea, Prunus spinosa, Viburnum opulus, Crataegus monogyna, Rubus sp.

• strate herbacée : Glyceria fluitans, Epilobium hirsutum, Filipendula ulmaria, Festuca arundinacea, Crepis biennis, Trisetum flavescens, Leucanthemum vulgare, Cardamine pratensis, Centaurea pratensis, Vicia cracca,...

Faune protégée : Acrocephalus palustris, Dendrocopos minor, Oriolus oriolus, Picus viridis, Rallus aquaticus, Turdus pilaris.

3.1.3.1.21 Comogne (1136)

Statut de protection : Réserve Naturelle Agréée N°341 (29 ha), Natura 2000.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 115

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts : botanique, faune, en particulier la rainette arboricole, les oiseaux, les libellules (agrion de Mercure) et les orthoptères (criquets et sauterelles).

Habitats naturels : prairies plus ou moins humides, mare entourée d’une petite roselière et d’une petite magnocariçaie (20 ha), bois de recolonisation récente (9 ha), fossé, fourré, lambeau de chênaie-charmaie famennienne.

Menace : piétinement intensif des sangliers à certains endroits.

« Contrairement à la plupart des prairies de la région, Comogne n'a reçu que peu d'amendements et n'a plus été exploitée depuis plusieurs dizaines d'années, ce qui explique la richesse floristique de la réserve (108 espèces de plantes) et le fait qu’elle ait conservé ses valeurs semi-naturelles. On y relève différentes associations végétales des prairies avec des espèces reliques des prés de fauche comme le sélin, la succise des prés, la violette des chiens, l'ophioglosse... ainsi que plusieurs espèces rares et protégées. »

Flore :

• bande longeant la route : Centaurea thuillieri, Carex cuprina, Carex panicea, Cirsium palustre et Juncus effusus

• prairie en général : Anthoxantum odoratum, Colchicum autumnale, Festuca pratensis, Lychnis flos-cuculi, Ranunculus acris, Rhinanthus minor, Trifolium pratense...

• prairie au Nord de la bergerie : Agrostis capillaris (très abondant), Hordeum secalinum, Cynosurus cristatus, Lolium perenne, Festuca rubra, Leontodon hispidus, Ranunculus acris, Rumex acetosa...

• mare et son poutour: Alopecurus geniculatus, Angelica sylvestris, Carex spp., Eleocharis palustris, Filipendula ulmaria, Lycopus europaeus, Carex acuta (petite magnocariçaie), Phragmites australis (petite roselière)

• bombement sec au Sud de la mare : Galium verum, Festuca rubra, Trifolium repens, T. pratense, Lotus corniculatus et Luzula campestris, Ophiogolossum vulgatum (très grande station)

• petite zone de Succiso-Molinietum au Nord de la prairie : Carex panicea, Ophioglossum vulgatum, Orchis morio, Polygala vulgaris, Potentilla erecta, Selinum carvifolia, Stachys officinalis, Succisa pratensis, Viola canina

• strate herbacée du boisement spontané : Angelica sylvestris, Dactylorhiza maculata, Eupatorium cannabinum, Filipendula ulmaria, Lycopus europaeus

• fourré de prunelliers avec tapis d’ail des ours le long du ruisseau

Faune protégée, menacée et/ou intéressante sont : Accipiter gentilis, Accipiter nisus, Anthus pratensis, Asio otus, Caprimilgus auropaeus, Coturnix coturnix, Crex crex, Cuculus canorus, Dendrocopus medius, Dendrocopus minor, Falco tinnunculus, Lanius collurio, Locustella naevia, Luscinia megarhynchos, Oriolus oriolus, Pernis apivorus, Saxicola torquata, Scolopax rusticola, Streptopelia turtur, Tyto alba (oiseaux), Hyla arborea, Triturus cristatus (amphibiens), Aporia crataegi, Argynnis adippe, Aricia agaestis, Brenthis ino, Issoria lathonia, Limenitis camilla, Lycaena tityrus, Melanargia galathea, Melitaea diamina, Papilio machaon, Thecla betulae (papillons diurnes), Coenagrion mercuriale (libellule), Cetonia aurata (coléoptère), Chorthippus albomarginatus, Omocestus viridulus (criquets-sauterelles), Hylaeus difformis (hyménoptère), Argiope bruennichi (araignée).

3.1.3.1.22 Terre des Aujes (1238)

Statut de protection : Natura 2000

Présence dans d’autres inventaires : néant.

Intérêts : botanique (orchidées notamment) et phytosociologique (diversité), papillons de jour, coléoptère longicorne rarissime Anoplodera rufipes, paysage.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Habitats naturels : prés de fauche peu amendés, prairies humides, fossé et ruisseau, lisière forestière, fourrés, mégaphorbiaie, chênaies-charmaies famenniennes.

Menaces : intensification agricole (amendement, pâturage, fauchage hâtif), absence de gestion.

Flore :

• parcelle très réduite attribuée à l'association du Rhinantho-Orchietum-morionis (alliance du Calthion, dans la prairie située au coin du chemin de terre de la lisière sud du bois de Rivogne et du chemin en dur, observations de J.-M. Couvreur en 2000) : Achillea millefolium (Achillée millefeuille), Ajuga reptans (Bugle rampant), Anthoxanthum odoratum (Flouve odorante), Arrhenatherum elatius (Fromental), Briza media (Amourette), Carex pallescens (Laîche pâle), Carex panicea (Laîche bleuâtre), Centaurea gr. jacea (Centaurée jacée), Cerastium fontanum (Céraiste commun), Coeloglossum viride (Orchis grenouille) (+ 45 pieds), Colchicum autumnale (Colchique), Crepis biennis (Crépis des prés), Cynosurus cristatus (Crételle), Dactylis glomerata (Dactyle commun), Dactylorhiza majalis (Orchis de mai) (+ 75 pieds), Danthonia decumbens (Sieglingie décombante), Festuca pratensis (Fétuque des prés), Galium verum (Gaillet jaune), Genista tinctoria (Genêt des teinturiers), Heracleum sphondylium (Berce commune), Holcus lanatus (Houlque laineuse), Hypericum sp. (Millepertuis), Juncus effusus (Jonc épars), Lathyrus pratensis (Gesse des prés), Leontodon hispidus (Léontodon variable), Leucanthemum vulgare (Grande marguerite), Linum catharticum (Lin purgatif), Lotus corniculatus (Lotier corniculé), Luzula campestris (Luzule champêtre), Lychnis flos-cuculi (Fleur de coucou), Myosotis cf nemorosa (Myosotis à poils réfractés), Orchis morio (Orchis bouffon) (+ 6 pieds), Pimpinella saxifraga (Petit boucage), Plantago lanceolata (Plantain lancéolé), Primula veris (Primevère officinale), Prunus spinosa (Prunellier), Ranunculus acris (Renoncule âcre), Ranunculus bulbosus (Renoncule bulbeuse), Rhinanthus minor (Rhinanthe à petites fleurs), Rumex acetosa (Oseille sauvage), Sanguisorba minor (Petite pimprenelle), Selinum carvifolia (Sélin), Senecio jacobaea (Séneçon jacobée), Stachys officinalis (Bétoine), Stellaria graminea (Stellaire graminée), Succisa pratensis (Succise), Trifolium dubium (Trèfle jaune), Trifolium pratense (Trèfle des prés), Trisetum flavescens (Avoine dorée), Vicia cracca (Vesce à épis).

• lisière forestière: Calluna vulgaris (Callune), Lathyrus linifolius (Gesse des montagnes), Lonicera periclymenum (Chèvrefeuille), Solanum dulcamara (Morelle douce-amère), Pyrus pyraster (Poirier sauvage), etc.

• berme du chemin bétonné : Sisyrinchium montanum (Herbe aux yeux bleus), originaire d'Amérique du nord très rarement observée en Belgique

Faune : papillons de jour - Erynnis tages (Point de Hongrie), Hamearis lucina (Lucine), Melitaea athalia (Damier athalie), Satyrium pruni (Thécla du prunier), Aporia crataegi, Callophrys rubi; hétéroptères :- Hadrodemus m-flavum, Heterocordylus tumidicornis, Rhopalus maculatus ; Homoptères - Haematoloma dorsatum, Centrotus cornutus ; coléoptères - Cetonia aurata (Cétoine dorée), Anthaxia salicis, Agapanthia cardui, Anoplodera rufipes ; hyménoptère - Eucera longicornis (Eucère longicorne), Andrena gelriae, Odynerus spinipes ; Lézard vivipare (Lacerta vivipara)

3.1.3.1.23 *Tienne des Gattes (1578)

Statut de protection : néant

Présence dans d’autres inventaires : Site Collard

Intérêts : botanique, paysage.

Habitats naturels : pré maigre, pelouse silicicole, mégaphorbiaie, friche, magnocariçaie, bas-marais.

Menaces : embroussaillement.

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Flore :

• pelouse silicicole : Festuca lemanii, F. filiformis, Silene nutans, Sedum rupestre, Helianthemum nummularium, Potentilla argentea, Erodium cicutarium, Valerianella locusta, Koeleria macrantha, Rumex acetosella…

• pré maigre : Rumex acetosa, Ranunculus bulbosus, Anthoxanthum odoratum, Leucanthemum vulgare, Euphorbia cyparissias, Luzula campestris, Achillea millefolium, Veronica chamaedrys, Platanthera chlorantha, Pimpinella saxifraga, Primula veris, Agrostis capillaris, Arrhenatherum elatius, Bromus mollis, Trifolium pratense, Lotus corniculatus, Galium mollugo, Galium verum, Hieracium pilosella, Cytisus scoparius, Orobanche rapum-genistae…

• friche : Melilotus officinalis, Tanacetum vulgare, Echium vulgare, Stachys sylvatica, Rubus sp., Leucanthemum vulgare, Cirsium vulgare, Carduus nutans, Medicago lupulina, Tanacetum parthenium, Artemisia vulgaris, Malva moschata, Scrophularia nodosa, ...

• mégaphorbiaie, magnocariçaie : Filipendula ulmaria, Epilobium hirsutum, Scirpus sylvaticus, Lycopus europaeus, Urtica dioica, Galium aparine, Carex disticha, Cirsium palustre, Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Ajuga reptans, Juncus effusus, J. conglomeratus, J. acutiflorus, Polygonum bistorta, Lysimachia vulgaris, Lotus pedunculatus, Platanthera chlorantha, Calamagrostis epigeios, Hypericum tetrapterum, Stellaria nemorum, Myosotis scorpioides, Carex pallescens, Caltha palustris, Equisetum fluviatile, Lythrum salicaria…

Faune protégée, menacée et/ou intéressante : oiseaux (Emberiza citrinella, Luscinia megarhynchos, Pyrrhula pyrrhula et Sylvia curruca), reptiles (Lacerta vivipara), amphibiens (Rana temporaria), papillons diurnes (Aporia crataegi, Callophrys rubi, Carcharodus alceae, Clossiana selene, Melitaea diamina et Satyrium pruni), Papillons nocturnes (Adscita statioes), coléoptères (Deilus fugax), hyménoptères (Corynis crassicornis, Halictus scabiosae et Trachusa byssina)…

3.1.3.2 Réserves naturelles

Les réserves naturelles situées sur Beauraing sont comprises dans les SGIB qui précèdent. Leur descriptif et leurs intérêts biologiques sont donc développés aux points 3.1.3.1.7, -20 et -21.

3.1.3.3 Périmètres Natura 2000

Les 7 périmètres de Sites Natura 2000 présents sur le territoire de la commune de Beauraing sont décrits ci-dessous. Leur surface sur Beauraing totalise quelque 4.924 ha, soit environ 30% du teritoire communal.

3.1.3.3.1 Haute-Wimbe (Site BE 34025) Ce site occupe, sur le territoire de la commune de Beauraing, 968 ha, tandis que sa surface totale est

de 3093 ha dont 1063 ha sur la commune de Daverdisse, 1059 ha sur la commune de Wellin et 2 ha sur celle de Bièvre.

Sur Beauraing, il s’étend essentiellement sur le massif forestier ardennais situé au Sud de Vonêche et de Froidfontaine C’est un Site important pour l’avifaune caractéristique des grands massifs forestiers (cigogne noir, pics, gelinotte…). Le Martin-pêcheur est signalé comme nicheur dans les berges des cours d’eau.

3.1.3.3.2 Vallée de la Meuse en amont d’Hastière (BE 35019) Ce site s’étend principalement sur le territoire de la commune de Hastière (1024 ha sur les 1438 au

total) mais aussi sur celui de la commune de Doische (203 ha), de Houyet (183 ha) et de Beauraing (27 ha). Sur Beauraing, il s’étend uniquement sur une petite partie du Bois des Firmandes, en limite

communale, à l’Est de Feschaux.

3.1.3.3.3 Vallée des Ruisseaux de Rempeine et de la Scheloupe (BE 35034) Ce site de 660 ha, s’étend complètement sur le territoire de la commune de Beauraing, entre

Baronville, Dion, la frontière française et Feschaux. Il s’agit d’un vaste site, en majeure partie forestier (camp

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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militaire, lande du bois Oudret, bois de la Calestienne au Nord de Dion) mais englobant aussi les herbages de la Réserve Naturelle de Rend-Peine et de ses alentours (Sud-Ouest de Feschaux) ainsi que les herbages des environs du carrefour du « Petit Caporal ».

Les intérêts majeurs du Site résident dans ses prairies de fauche humides, ses prairies maigres

favorables à la flore, à l’entomofaune au râle des genêts aux pie-grièches écorcheurs. Les forêts constituent un site de grande valeur pour Euphydryas aurinia, pour le pic mar et pour plusieurs espèces orchidées (notamment Dactylorhiza fuchsii).

3.1.3.3.4 Vallée de l’Ilewe (BE 35035) Ce site occupe, pour une bonne partie, le territoire de la commune de Beauraing (633 ha sur 788) et,

pour une petite partie, celui de la commune de Houyet (155 ha). Il comprend essentiellement des zones forestières (Bois du Roi à Wiesme et une portion du Bois de Baronville), des prairies de fauche au bord de l’Ilewe, des sites karstiques (vallée de l’Ilewe dans sa traversée de la calestienne) et des zones bocagères au Nord de Maisoncelle. Il s’agit d’un site de première importance pour les populations d’oiseaux liées aux prairies de fauche : Pie-grièche écorcheur et traquet tarier. Nous signalons, en outre, la présence du Pic mar dans les massifs forestiers.

3.1.3.3.5 Vallée du Biran (BE 35036) Ce site de 520 ha s’étend principalement sur la commune de Beauraing (385 ha), sur le territoire de la

commune de Houyet (135 ha) et, très accessoirement, sur Rochefort (1 ha). Il comprend le Bois de Wanlin et la réserve naturelle de Comogne, le versant boisé de la Calestienne entre Martouzin et Revogne, une partie de la plaine du Biran entre Fescourt et Focant, la saulaie du Vivi et les intéressantes prairies de fauche qui l’entourent.

3.1.3.3.6 Vallée de la Wimbe (BE 35037) Ce site, caractérisé par une superficie totale de 2222 ha, s’étend principalement sur le territoire de la

commune de Rochefort (1562 ha) mais aussi sur celui des communes de Wellin (365 ha) et de Beauraing (295 ha). Il comprend de grandes zones de prairies de fauche rt prairies mésophiles, typiques de la dépression Fagne-Famenne. Les massifs forestiers (chênaies pédonculées et hêtraies calcicoles) y sont relativement bien conservés. Nous y mentionnerons aussi la présence d’oiseaux forestiers typiques des forêts mixtes et feuillues, d’importantes populations de Pie-grièche écorcheur et du Martin-pêcheur dans les berges de la Wimbe.

3.1.3.3.7 Vallée de la Houille en aval de Gedinne (BE 35039) Ce site couvre une superficie de 3446 ha, dont 1956 appartenant au territoire de la commune de

Beauraing. Sur Beauraing, il est presque entièrement forestier et couvre les forêts au Sud de Felenne et de Javingue. Il comprend un remarquable ensemble de cours d’eau ardennais aux vallons encaissés. On y signale la présence d’espèces typiques des grands massifs forestiers (pic noir, pic mar et pic cendré, bondrée apivore, gélinotte des bois).

3.1.3.4 Zone Humide d’Intérêt Biologique (ZHIB)

Les ZHIB de la Houille et des Vivis sont comprises dans les SGIB qui précèdent et sont dès lors décrits aux points 3.1.3.1 et 3.1.3.20.

3.1.3.5 Sites ISIWAL

Un premier inventaire de sites de très grand intérêt biologique a été réalisé par Inter-Environnement Wallonie à la fin des années 70 (ISIWAL I). L'évaluation a été basée sur cinq critères : la rareté des espèces présentes dans le site, la diversité et l'abondance de ces espèces, l'originalité du site, la vulnérabilité du site et la complexité du site. Les informations publiées consistaient en une brève description de l'intérêt du site, sa localisation sur une planche IGN au 1/25.000, la commune et le plan de secteur correspondant. Plus de 300 sites ont ainsi été répertoriés.

Une convention passée avec le Centre de Recherches Écologiques et Phytosociologiques de Gembloux a permis d'en réaliser une mise-à-jour en 1992 (ISIWAL II). Plus de 750 sites ont été identifiés. Les sites ISIWAL ne disposent pas de statut juridique de protection mais ont valeur indicative.

Les sites ISIWAL présents dans le territoire de la commune de Beauraing sont :

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Bois des Nichets – dits « Champia » et « Flaënne » (code ISIWAL1=141 ; ISIWAL2=384). Ce Site comprend les SGIB des points 3.1.3.1.3, -4 et est repris en partie en Site Natura 2000.

Les Vivis (ISIWAL2=386) : saulaie mésotrophe, végétation aquatique et palustre en bordure du Biran. Intérêt ornithologique, entomologique, herpétologique. Ce Site comprend le SGIB du point 3.1.3.1.20.

« Campagnes au nord et au sud de Focant, ruisseau d’Ausse » (ISIWAL2=389): prairies améliorées, mare, fossés, ruisseau, rares bosquets. Intérêt herpétologique, entomologique (Odonates, Lépidoptères), ornithologique (sud de Focant : site primordial pour le râle des genêts). Ce site est en partie sous statut Natura 2000.

« Campagnes à l’Est de Honnay (ISIWAL2=417) : semi-bocage. Intérêt floristique, ornithologique. Ce site est sous statut Natura 2000.

« Prairie à l’ouest du lieu-dit « Damaris » (ISIWAL2=568): prairie abandonnée riche en Dactylorhiza majalis (600 pieds). Ce site majeur pour les orchidées, compris entre la gare de Vonêche et la route de Gedinne, est sous statut Natura 2000 mais ne jouit pas d’autre statut de protection. Cependant, ce site forestier paraît en tout ou en partie soumis au régime forestier.

« Prés de « Tanton » et prés du ruisseau de Glissenri, au sud de Froidfontaine : complexe de prairies humides ou marécageuses, bas-marais, nardaies. (ISIWAL2=575). Les prés de Tanton constituent une étroite clairière bordant le ruisseau du Chenet. A noter que les prés du ruisseau de Glissenri sont situés sur la commune de Gedinne. Ce site est sous statut Natura 2000 mais ne jouit pas d’autre statut de protection.

« Vallée du ruisseau de Wimbe, à hauteur du tienne au Chenoi » : prés abandonnés à Dactylorhiza majalis (ISIWAL2=577). Ce site majeur pour les orchidées est situé entre Honnay et froidfontaine et est sous statut Natura 2000 mais ne jouit pas d’autre statut de protection.

« Vallées de la Houille et de la Hulle (rivière, plaine alluviale et versants » (ISIWAL1=232, ISIWAL2=567) : très grand massif forestier avec bois variés sur schistes et quartzites à noyaux carbonatés. Intérêt botanique, ornithologique. Cet ensemble est sous statut Natura 2000. Une partie de la vallée est reprise comme ZHIB (voir point 3.1.3.1) et est un SGIB.

*« Bois des Renards, Bois des Trompettes et Plantis de la Cense » : chênaies-charmaies famenniennes. Intérêt ornithologique (ISIWAL2=385). Cet ensemble s’étend en grande partie sur la commune de Rochefort sauf le Bois des Renards qui est soumis au régime forestier mais ne jouit d’aucun statut de protection.

3.1.3.6 Sites Collard et alii

Ces inventaires ont été réalisés à partir de 1948 par l’administration de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire avec la collaboration de ses administrations provinciales. Ils constituent une base de données des plus intéressantes en matière de paysage et de leur évolution récente. Un commentaire en italique accompagne les sites ayant un attrait biologique.

L'ensemble formé par le château de Baronville et la ferme attenante, le petit parc et l'étang du château. L’étang et les prés environnant sont repris en périmètre Natura 2000.

La source vauclusienne de la Fontaine Bulseau ou du hêtre, résurgence du Hilan, et le lit généralement asséché du ruisseau vers l’amont. (intérêt hydrogéologique). Il s’agit de la vallée du Hilau entre la route de Givet et Javingue. De par son intérêt floristique et karstique, cette portion de vallée est reprise en Natura 2000.

Les vallées du ruisseau de Ringotte et du ruisseau de Schéloupe : prairies alluviales et escarpements boisé de la rive Nord (intérêt esthétique et géographique). Cet ensemble situé prés du Petit Caporal est repris sous statut Natura 2000.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Les pelouses, friches, taillis et bosquets thermophiles au nord du cimetière de Dion jusqu'à la route de Winenne. Cet ensemble très riche du point de vue biologique a été altéré aujourd’hui par l’urbanisation. Les zones non urbanisées actuellement sont sous statut Natura 2000.

*Le massif boisé situé à l'ouest de Dion, avec pelouses et pré-bois; le versant exposé au sud à riche flore forestière thermophile, particulièrement le Bois du Nichet, à cheval sur la frontière française (se continuant en France sur la commune de Fromelennes), avec taillis à chêne pubescent et nombreux oiseaux (intérêt géographique, botanique, zoologique et esthétique). Ce massif a été fortement altéré par l’urbanisation. Les pentes fortes ont conservé un plus grand intérêt ; il en est tenu compte dans la présente évaluation. Cette zone ne dispose d’aucun outil de gestion ou de protection.

Les pelouses calcaires thermophiles en forte pente sur le versant droit du Ruisseau le Val en amont du village de Dion-le-Val. Cet ensemble est sous statut Natura 2000 (voir SGIB au point 3.1.3.13).

L'enclave de Dion, entièrement boisée, s'intègre dans le site général des vallés ardennaises de la Houille et de la Hulle et de leurs petits affluents: facies forestiers ardennais divers, gibier (intérêt esthétique, botanique et zoologique).

Felenne : la vallée de la Houille au nord du village et le vallon du ruisseau d'Olenne : forêts ardennaises de versants et de fond de vallons, route très pittoresque en lacets vers Givet, pointements rocheux; site se prolongeant largement en territoire français et à l'est sur la commune de Winenne (intérêt esthétique, botanique et géologique).

Felenne : la vallée de la Houille au sud du village, s'intégrant dans le site général, mi-belge, mi-français, des vallées ardennaises de la Houille et de la Hulle : forêts de versants, prairies humides de fonds de vallon, pointements et talus rocheux; route pittoresque Felenne - Bourseigne-Neuve, beaux panoramas sur la vallée, gibier. Site menacé par les plantations de résineux (intérêt esthétique, botanique, géologique et zoologique). Cet ensemble est sous statut Natura 2000. Une Zone Humide d’intérêt biologique a été créer le long de la vallée de la Houille.

Le Bois du Chy, escarpement boisé, sur calcaire givétien, dominant et bordant au sud la dépression herbagère de la Famenne; en lisière nord du bois, contact avec les schistes frasniens; site se prolongeant à l'est sur la commune de Honnay et à l'ouet sur celles de Martouzin - Neuville et de Pondrôme. Cet ensemble est sous statut Natura 2000.

Le grand massif boisé occupant toute la moitié sud de la commune et se prolongeant sur le territore des communes de Vonèche, Pondrôme et Honnay et sur la province de Luxembourg, entaillé par la vallée de la Wimbe et ses affluents; ensemble peu planté de résineux pour la région, faciès forestiers ardennais : forêts humides de bords de ruisseaux, hêtraies et chêneies de versants et de plateaux. Cet ensemble est sous statut Natura 2000.

L'extrémité Est du Bois du Chy, petite partie d'un escarpement boisé dominant et bordant au sud la dépression herbagère de la Famenne, se prolongeant sur la commune de Focant et au-delà. Cet ensemble est sous statut Natura 2000.

Honnay : la section de la Wimbe orientée sud-nord, en majeure partie en terrain ardennais : rivière pittoresque, étangs, versants occupés par des pâtures avec boqueteaux et haies; rive gauche sur la commune de Pondrôme.

Honnay : la section de la vallée de la Wimbe orientée Ouest-est et le hameau de Revogne. L’ecarpement calcaire de rive gauche avec l’ancien château-ferme, l’église entourée de son cimetière. Ces escarpements sont sous statut Natura 2000.

Honnay-Froidfontaine : les Bois de Boule et du Fays, traversés par la Wimbe et ses affluents; facies forestiers ardennais divers et prairies humides semi-naturelles de fonds de vallons, forêts se prolongeant sur les communes de Pondrôme et Froidfontaine et sur la province de Luxembourg, par le grand massif du Bois Saint-Remacle. Cet ensemble est sous statut Natura 2000.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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L'extrémité sud du Grand Bois de Sevry : tête de vallon et versant gauche du Ry du Pré Lagasse s'intégrant dans le site général des vallées ardennaises de la Houille et de la Hulle et leurs petits affluents; gibier. Cet ensemble est sous statut Natura 2000.

Le Bois de Martouzin : escarpement boisé, sur calcaire givétien, dominant et bordant au sud la dépression herbagère de la Famenne; en lisière nord du bois, contact avec les schistes frasniens; site se prolongeant à l'est sur les communes de Focant et Honnay, et à l'ouest sur celle de Pondrôme. Cet ensemble est sous statut Natura 2000.

*Pondrôme-Nord : le Bois le Ban: escarpement boisé dominant et bordant au sud la dépression herbagère de la Famenne, au contact des calcaires givetiens et des schistes frasniens; site se prolongeant à l'est sur la commune de Martouzin-Neuville et au-delà.

Le Bois d'Eclaye, partie de la grande forêt ardennaise se prolongeant sur les communes de Honnay et de Froidfontaine et sur la province de Luxembourg. Cet ensemble est en grande partie sous statut Natura 2000.

*La vallée de la Snaye, depuis le hameau de Tanville, jusqu’au confluent de la wimbe, incluant sur sa gauche la belle ferme de Pondrôme (?). Cet ensemble englobe notamment le SGIB du Tienne des Gattes (voir point 3.1.3.1.23).

*La vallée du ruisseau de Vinchoule, resserrée entre les tiennes boisées d’aumont et des Auges, premier contrefort ardennais traversé par la route Beauraing-Gedinne. Il est tenu compte de l’intérêt biologique de ce vallon situé entre le viaduc ferroviaire et le village de Pondrôme dans la cartographie du réseau écologique.

Pondrôme : la portion nord d’une coupe géologique de l’éodévonien se poursuivant dans les tranchées du chemin de fer (intérêt géologique)

*La Virée de Vonêche (ou Virée de la Halte): extrémité sud-ouest d'un massif forestier ardennais s'étendant notamment sur la commune de Froidfontaine et la province de Luxembourg.

Le versant boisé de rive droite du ruisseau d'Olenne; site se prolongeant à l'ouest sur la commune de Felenne et s’intégrant dans le site de la vallée de la Houille. Cet ensemble est sous statut Natura 2000.

3.1.3.7 Autres sites ou ensembles d’intérêt biologique identifiés lors des relevés

Lors de nos relevés, nous avons identifié des sites (ou parcelles) intéressants pour le réseau écologique (zone centrale ou zones de développement d’une certaine étendue en milieu ouvert ou combianison de ces dernières) ne faisant par partie des inventaires qui précèdent, repris ou non dans les périmètres Natura 2000. Compte tenu de l’étendue de la commune, cette liste n’est pas exhaustive, en particulier pour les milieux forestiers.

La numérotation qui suit permet de les situer sur les cartes d’évaluation biologique. Le cas échéant, il est indiqué en caractère italique dans le texte si ces sites sont repris en périmètres Natura 2000 ou s’ils sont contigus à ceux-ci. Si ceux-ci sont situés hors périmètres natura 2000, ils sont précédés d’un astérisque*. Dans le cas où ces sites sont proches des limites Natura 2000, cela peut avoir une incidence administrative : en effet, tout projet situé dans un « périmètre d’incitation », dont les limites ne sont pas définies par le Décret Natura 2000, peut être soumis à « évaluation appropriée des incidences sur Natura 2000 ».

1) *Prairies humides, cariçaie, jonchaie et mégaphorbiaie au Nord du lieu-dit « Par Delà l’Eau » (Nord-Est de Focant) : cet endroit très intéressant du point de vue biologique n’est pas repris dans le périmètre Natura 2000 s ‘étendant sur le Bois du Roi.

2) *Prairies humides, mégaphorbiaie situées au Sud du village de Wiesme jouxtant la voie ferrée côté Est et le Canal du Moulin: cet endroit n’est pas repris dans le périmètre Natura 2000 s’étendant de l’autre côté de la voie ferrée.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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3) *Friches humides, mare et pré extensif, petit abrupt rocheux situés au Nord-Est du village de Wiesme : cet espace, contigu au périmètre Natura 2000 longeant la voie ferrée et le cours d’eau, n’est pas englobé dans celui-ci.

4) *Friche-prairie située à gauche de la route de Wiesme à Houyet : cet espace n’est pas englobé dans le périmètre Natura 2000 qui le jouxte.

5) Fonds humides, prairies, fourrés, bocage, galeries riveraines… le long du Hileau, en amont de Wiesme. Cette zone est reprise dans le périmètre Natura 2000.

6) *Chênaies du bois communal dit « Bois de Famenne », au Nord-Ouest de Gozin, non repris en périmètre Natura 2000.

7) Prairies extensives, friches, prairies à colchique, en particulier celles jouxtant la frontière, galeries riveraines du Ruisseau des Prés d’En Bas, et forêt de versant du Bois de Firmande (de Feschaux à la frontière française, vallon du Ruisseau des Prés d’En Bas). Les milieux ouverts et le Bois de Givet sont repris en Natura 2000 mais pas la forêt de versant.

8) *Bois des Nichets, en particulier les pentes fortes à végétation thermophile. Cette zone fait partie des Sites ISIWAL et des Sites Collard. Elle est utilement citée ici car une gande partie de la zone n’est pas reprise en périmètre Natura 2000 compte tenu de son affectation en zone d’habitat.

9) *Chênaies de la « Taille Madame Lafer » et du « Vèvi » (en grande partie soumises au régime forestier sauf la partie au Nord de la rue des Loires), friche, prés et bocage le long du Hileau à Baronville.

10) *Complexe forestier sis au Sud de la ville de Beauraing comprenant les Castels Saint-Pierre et Sainte-Marie, le Parc, les vallons du ruisseau de Damaron et de son affluent, le verger de hautes tiges situé au Sud du Castel Saint-Pierre, le Bois Genêt, à l’Est. Cette large zone aux portes de la ville ne jouit d’aucun statut particulier de protection. Un inventaire plus précis de ces potentialités touristiques et naturelles serait utile.

Les quatre sites suivants occupent la même petite crête calcaire allongée Est-Ouest, non reprise en périmètre Natura 2000.

11) *Pelouse mésophile, friche agricole sur sol calcaire superficiel, bois de versant à l’Ouest de la rue du Chapy, au Sud du village de Wancennes.

12) *Petite crête calcaire moins étendue que celle de Henri (voir 3.1.2.12) parallèle à cette dernière et sise au Sud de celle-ci (lieu-dit Longchamps entre Wancennes et Pondrôme) moins altérée par les versages clandestins. Lambeaux de pelouse et fourré calcicoles.

13) *Pelouse mésophile, friche agricole sur sol calcaire superficiel, bosquet, au lieu-dit « Au Tilleul » à l’Ouest de Pondrôme.

14) *Chapelle du Ban, au Nord de Pondrôme : pelouse et talus routier calcaires, fourrés à végétation thermophile. Cet espace s’étend de par et d’autres de la rue Le Ban.

15) *Bois feuillus et bois mixtes, sur sol calcaire, sis au Sud de la rue Malakof.

16) *Bois feuillus et bois mixtes, verger de haute tige (rue de Martouzin) s’étendant sur le versant de la Calestienne entre Beauraing et Martouzin, de par et d’autres de la tranchée du chemin de fer.

17) *Eclaye amont : mégaphorbiaie, pré à joncs, magnocariçaie, friche humide (rives du ruisseau d’Eclayes au Nord du hameau), prairies pentues mésophiles avec réseau dense de haies (entre les lieux-dits « les Monts » et « à Aure »), versant boisé (taillis et

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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chênaies dit « Les Monts »). Cet zone très intéressante et variée forme un grand ensemble avec le vallon d’Eclaye en aval du hameau (voir point 3.1.3.1.18).

18) Mossiat : bocage (réseau dense de haies), mosaïque de prés à joncs, prairies mésophiles ou humides, bosquets, galerie forestière riveraine de la Wimbe. Cet intéressant ensemble est repris dans un périmètre Natura 2000.

19) *Fescourt : verger de haute tige sur pente, petit vallon humide arboré. Ces deux petits espaces n’ont pas été englobés dans le périmètre Natura 2000 qui les jouxte.

20) *Confluence ruisseaux de Vonêche et de la Snaye au Sud-Ouest de Pondrôme : ensemble constitué de prairies humides, prairies à joncs, bois de versant sur calcaire, galeries riveraines des cours d’eau… Cette mosaïque de milieux écologiquement riches forme un ensemble avec le SGIB du Tienne des Gattes (voir 3.1.3.1.23).

21) *Vallées et versants du Hileau et de ses affluents entre Javingue et Winenne : vaste mosaïque de bois feuillus de versant, aulnaies, prairies à colchiques, prairies abandonnées et friches humides, prairies extensives, pelouses, fourrés, mégaphorbiaies, étangs, galeries forestières riveraines des cours d’eau…

22) *Lieu-dit « Petit Fond » au Sud de Dion : prairies extensives de pente, forêts de versant.

23) *Vallon du ruisseau de Tanville, de la Snaye et petits affluents près de la ferme de Snaye : aulnaie, étang, friches humides, bois de versant, prairies abandonnées, fourrés.

24) *Vallon de la Snaye en amont de Tanville : mégaphorbiaie, friche ou prairie abandonnée, fourrés et bois humides.

25) *Tanville : friche et chênaie entre le village et la ligne de chemin de fer.

26) *Tanville : lieu dit « Crausse Virée »: mégaphrobiaie et fourré sur petit affluent du Ruisseau de Vonêche.

27) *Château de Honnay, Tienne de Bovy : bosquet, forêt de versant, verger haute tige, prairie abandonnée.

28) *Vallée de la Wimbe à Honnay (lieu-dit « Aisances d’Eclaye ») : aulnaie, mégaphorbiaie, étang atterri.

29) Ruisseaux de Gonjon et des Fagnes à Honnay : ensemble bocager de prairies à joncs, bois feuillus, galeries riveraines, prairies mésophiles de pente (contigu sur hameau de Froidlieu). Cet intéressant ensemble est repris dans un périmètre Natura 2000.

30) Est de Froidfontaine : prés à colchique, prairie maigre, galeries feuillues riveraines en lisière de forêt de chênes. Bois et herbages sont englobés dans un périmètre Natura 2000.

31) *Ruisseau de Vonêche et de son affluent dit « Fossé » en aval de Vonêche : friche, mégaphorbiaie, bois riverains et de versant.

32) *Vonêche : prairie humide et mégaphorbiaie à l’arrière de la rue Léon Parent.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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3.1.4 TENDANCES GENERALES

3.1.4.1 Eléments linéaires

type Longueur en m

Alignement d’arbres 16.340

Galerie riveraine de cours d’eau 33.015 (66.030)19

Haies hautes à croissance libre ou semi-libre 180.349

Total 229.704 (262.719)

Haies basses taillées 23.492

Total 253.196 (286.101)

Bande herbeuse 7.117

Total 260.313 (293.328)

A ces éléments linéaires (encodés comme tels) du réseau écologique de Beauraing, il faudrait ajouter les lambeaux de pelouses calcaires (en Calestienne) ou sur schistes (en Famenne), les fossés et cours d’eau bordés de mégaphorbiaies frangeantes ainsi que les surfaces étroites et bandes boisées de faible largeur qui ont été intégrées dès la constitution de la carte « martyre » de l’occupation du sol. En conséquence, les éléments de liaison du réseau écologique représentent quelque 300 Km au total !

La longueur très conséquente des haies (environ 200 km) est le reflet et la garantie de la qualité des paysages ouverts de la commune et de la qualité du maillage écologique local. Leur maintien implique d’encourager au maximum les primes et mesures agri-environnementales en la matière voire de créer une structure de gestion pour aider à l’entretien mécanisé et rationnel de ce patrimoine biologique, culturel, paysager et touristique de la région.

Soulignons aussi l’importance des berges boisées qui représentent environ 15% des « bandes d’arbres » à croissance libre ou semi-libre. Leur « poids » au niveau du réseau écologique est cependant beaucoup plus élevé puisque ces bandes boisées occupent généralement les deux rives du cours d’eau et « amplifient » le couloir écologique que constitue le lit du cours d’eau lui-même.

3.1.4.2 Eléments « surface »

Zonation/ Qualité Surface (Ha) Pourcentage (%)

Zones centrales fermées 4.897 56,6

Zones centrales ouvertes 143 1,6

Total zones centrales 5.040 58,2

Zones de développement fermées 1.107 12,8

Zones de développement ouvertes 123 1,4

Total zones de développement 1.230 14,2

Zones de liaison fermées 2.198 25,4

Zones de liaison ouvertes 188 2,2

Total zones de liaison 2.386 27,6

Total 8.656 100,0

Total commune de Beauraing 16.915 51,220

Total Natura 2000 4.924 29,121

19 Généralement, les bandes d’arbres le long des cours d’eau sont constituées de galeries occupant les deux rives. 20 Pourcentage de surface du réseau écologique par rapport à la superficie communale

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L’ensemble de la surface boisée de la comune participe à des degrés divers au réseau écologique local : 60 % comme zone centrale et 40 % comme zones de développement et de liaison. Le taux de « zone centrale » est donc élevé compte tenu de l’importance des forêts feuillues et en particulier, des chênaies.

Seulement 5 % du réseau écologique s’étend en milieu ouvert. Ces 5% (qui constituent un taux assez élevé par rapport à d’autres communes) sont cependant essentiels pour la faune et la flore spécialisées des milieux herbeux et marécageux (prairies humides, prairies maigres, pelouses calcaires, pelouses sur schistes, marais, eaux stagnantes). Ces surfaces non boisées sont aussi celles où les enjeux d’aménagement du territoire sont les plus cruciaux. Une attention prioritaire sera donc accordée au maintien, à la gestion et au développement de ces zones « ouvertes ».

3.1.4.3 Protection, maintien et mise en valeur des sites

Leur maintien implique nécessairement des mesures de protection et de sensibilisation du public (aussi bien grand public et promeneurs qu’acteurs spécialisés tels que les agriculteurs, forestiers, aménageurs, responsables associatifs, enseignants des écoles locales, autorités et services communaux, militaires…). Avant la mise en place des périmètres Natura 2000, seulement quelques sites parmi les longues listes présentées ci-avant bénéficiaient d’un statut de protection. La délimitation des périmètres Natura 2000 a englobé un nombre important de ces espaces d’intérêt biologique. Certains cependant ont été oubliés ou bien n’ont pas été retenus car ils ne répondaient pas aux critères européens ou s’étendaient sur des zones constructibles du plan de secteur. *Ces sites en question sont précédés d’un astérisque dans les pages qui précèdent et il devrait en être tenu compte dans les développement futurs du Schéma de structure.

3.1.4.4 Gestion et développement des sites

Des descriptifs qui précèdent et des menaces qui pèsent sur bon nombre de sites, il ressort que des mesures de gestion (débroussaillage, fauchage tardif…) et d’assainissement (déchets et dépôts sauvages) doivent être mises en place de façon urgente. Une réflexion sur l’organisation de structure de gestion des milieux naturels (entretien des haies, gestion des sites, sensibilisation), éventuellement pourvoyeuse d’emploi dans de le domaine du développement durable, pourrait dès lors être menée à l’échelle communale avec l’aide des acteurs spécialisés (DGRNE, association d’environnement, autorités communales…).

CARACTERISTIQUES MAJEURES ET TENDANCES - Commune très riche en sites biologiques de grand intérêt. - Réseau de haies et galeries riveraines boisées le long des cours d’eau très étendu. - Surface relativement faible de réserves naturelles mais périmètres Natura 2000 ayant englobés une partie

importante des points forts du réseau écologique local. - Réseau écologique en milieu ouvert relativement étendu (5% du réseau total), riches en prairies humides,

prairies non ou peu amendées, pelouses sèches, marais à grandes plantes herbacées…accueillant de nombreuses espèces d’oiseaux, insectes, batraciens, reptiles menacés ou rares.

- Protection utile de certains sites ne bénéficiant d’aucun statut. - Nécessité de gestion et d’assainissement urgent de certains sites.

21 Pourcentage des surfaces Natura 2000 par rapport à la superficie communale

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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4 STRUCTURE PAYSAGÈRE

STRUCTURE PAYSAGERE OBJECTIFS RECHERCHES

L’analyse de la structure paysagère d’une commune a pour objectif général de caractériser le cadre visuel offert par le territoire concerné. Cette analyse met en évidence les atouts du paysage local, les menaces et pressions de l’urbanisation, des infrastructures, de l’agriculture… sur la qualité des paysages et évalue le potentiel de développement paysager. Elle s’élabore en appréciant, au sein des unités paysagères cohérentes du territoire, les éléments constitutifs structurants et perturbateurs du milieu physique, naturel et bâti. Ces appréciations permettront de déterminer ultérieurement la conservation, la gestion et/ou la « régénération » des paysages. Une attention est portée sur les acteurs-clé et modes de gestion du paysage. L’analyse paysagère constitue une approche globale et transversale faisant référence aux caractéristiques du milieu physique, naturel et bâti. Elle considère l’ensemble du territoire et non quelques sites exceptionnels.

METHODOLOGIE La méthodologie utilisée pour l’évaluation de la qualité paysagère procède en trois étapes:

o délimitation des unités de paysage o sélection de critères de qualité o analyse de la qualité des paysages au sein de chaque unité

Ce chapitre se structure de la façon suivante : o Caractéristiques des territoires paysagers wallons concernés o Note sur l’évolution des paysages o Évaluation paysagère du territoire communal :

− Identification des unités paysagères − Caractérisation des unités paysagères : éléments constitutifs, structurants et perturbateurs, sites particuliers,…

o Analyse critique des périmètres d’intérêt paysager du plan de secteur o Identification des principales menaces de l’urbanisation sur les paysages :

− nouveaux lotissements − maintien des éléments structurants et patrimoniaux − nouveaux bâtiments en zone agricole − infrastructures techniques − …

o identification des acteurs et modes de gestion APPROCHE ENVIRONNEMENTALE

Les aspects pertinents de l’ approche environnementale, concernant la structure paysagère, consistent à mettre en évidence les menaces qui pèsent sur les paysages : celles-ci concernent principalement l’urbanisation (et ses « dérivés ») ainsi que les pratiques agricoles. Au travers des logiques paysagères décrites, on évalue les facteurs qui ont un impact structurant ( en vue d’une préservation, voire d’une valorisation) ou, au contraire, un impact négatif ( en vue d’une amélioration). Cette approche est transversale aux domaines du développement du bâti, de la mixité fonctionnelle, de l’activité agricole et sylvicole, des infrastructures techniques et de mobilité.

CARTES DE REFERENCE Cartes 9 : évaluation paysagère

SOURCES La carte d’évaluation paysagère est dressée à partir d’observations de terrain Plan de secteur

ANNEXES Note sur la perception du paysage

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4.1 LA COMMUNE AU SEIN DES TERRITOIRES PAYSAGERS WALLONS

La partie nord de la commune, qui est aussi la partie la plus étendue, se trouve dans l’ensemble Fagne-Famenne. Cet ensemble paysager est constitué de la dépression Fagne-Famenne et de la bande calcaire de la Calestienne. La dépression famennienne (200m environ) est encadrée par les horizons condruziens et par ceux de la bande calestienne, omniprésents.

Au sud, la Calestienne forme un replat d’altitude supérieure à 250 m qui surplombe la dépression par un abrupt bien marqué. Ce replat est suivi par une légère dépression creusée dans les schistes, au pied du massif ardennais. A l’est de la Meuse, en Famenne, le « faciès de Beauraing et Wellin » se caractérise par des paysages de replats dominés par les prairies montant haut sur le versant ardennais. Quelques boisements ponctuent les rares tiennes tandis que des labours s’étendent sur les zones les plus planes. Les villages s’égrainent au pied du massif ardennais. Le talus ardennais est couvert de prairies (davantage à l’Est de la commune) ou de bois (davantage à l’Ouest).

La marge Sud de la commune s’étend sur l’ensemble du Haut plateau de l’Ardenne centrale.

4.2 DÉLIMITATION ET DESCRIPTIF DES UNITÉS PAYSAGÈRES

Pour tenter d’appréhender la structure paysagère très complexe de la commune de Beauraing, nous avons opéré un découpage de celle-ci en 27 unités paysagères sur base des lignes de crêtes et des vallées ainsi que des principaux écrans forestiers. Ce découpage ne respecte pas fidèlement les limites des bassins versants mais vise une lecture simplifiée du paysage communal. Les superficies de ces unités paysagères sont aussi très variables.

4.2.1 VALLÉE DU RUISSEAU DE GIRI

Région naturelle/ensemble paysager : Haute Famenne.

Spécificité/originalité/intérêt : faible.

Elements/sites structurants : néant

Lignes et points de vue : rien à signaler.

Elements/sites déstructurants : ligne à haute tension.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : néant.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.2 SOURCE DU RUISSEAU DE MAISONCELLES

Région naturelle/ensemble paysager : Haute Famenne.

Spécificité/originalité/intérêt : faible.

Elements/sites structurants : néant

Lignes et points de vue : sur un chemin agricole en cul-de-sac, ligne de vue remarquable vers l’Est sur la Haute Famenne disséquée par de nombreuses petites vallées.

Elements/sites déstructurants : silos agricoles en ligne de crête à l’Ouest

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : possibilité d’urbanisation en ligne de crête à l’Ouest le long de la chaussée Dinant-Beauraing.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.3 FESCHAUX SUD

Région naturelle/ensemble paysager : Haute Famenne.

Spécificité/originalité/intérêt : faible.

Elements/sites structurants : écran boisé du Bois du Roi vers le Sud.

Lignes et points de vue : une courte ligne de vue remarquable vers le Sud menacée par l’urbanisation.

Elements/sites déstructurants : silos agricoles en ligne de crête à l’extrémité Nord.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : possibilité d’urbanisation en ligne de crête à l’Est le long de la chaussée Dinant-Beauraing.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.4 VALLÉE DU RUISSEAU DES PRÉS D’EN BAS

Région naturelle/ensemble paysager : Haute Famenne/Famenne.

Spécificité/originalité/intérêt : moyen (intérêt de l’enfilade de la vallée).

Elements/sites structurants : depuis la vallée, versant boisé du bois des Firmandes vers le Nord.

Lignes et points de vue : depuis le sommet du bois des Firmandes, ligne de vue remarquable et très longue vers le Sud (dépression famennienne, Calestienne, talus ardennais) ; depuis la légère ligne de crête-Sud, ligne de vue remarquable sur la vallée et le bocage de Rend-Peine.

Elements/sites déstructurants : ligne à haute tension dans la vallée et depuis le sommet du Bois des Firmandes; depuis la crête Nord-Est (« Jambe de Bois »), silos agricoles en ligne de crête au Sud.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : depuis la crête Nord-Est (« Jambe de Bois »), possibilité d’urbanisation en ligne de crête à l’Est le long de la chaussée Dinant-Beauraing ; depuis la vallée ou le sommet du Bois des Firmandes : néant.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.5 VALLÉE DU RUISSEAU DE REND-PEINE

Région naturelle/ensemble paysager : Famenne.

Spécificité/originalité/intérêt : grand.

Elements/sites structurants : boisements.

Lignes et points de vue : ligne de vue remarquable depuis la crête Nord sur le bocage de Rend-peine, les horizons boisés…

Elements/sites déstructurants : ligne à haute tension.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : à l’extrême Sud, depuis la route de Dion ou depuis la réserve Domaniale de Rend-Peine, zone de loisirs au plan de secteur.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

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Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.6 VALLÉE DE LA HAUTE CHLOUPE ET DU RUISSEAU DES MOINES

Région naturelle/ensemble paysager : Famenne/Haute Famenne (Nord).

Spécificité/originalité/intérêt : moyen, paysage bocager disséqué caractéristisque.

Elements/sites structurants : boisements, crêtes boisées entourant entièrement la clairière traversée par la route Feschaux-Dion et un chemin agricole.

Lignes et points de vue :

Elements/sites déstructurants :

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : à l’extrême Sud, depuis la route de Dion ou depuis la réserve Domaniale de Rend-Peine, zone de loisirs au plan de secteur.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour la partie boisée frontalière.

4.2.7 LA FERME DU BOIS

Région naturelle/ensemble paysager : Famenne.

Spécificité/originalité/intérêt : moyen.

Elements/sites structurants : crêtes boisées entourant entièrement la clairière herbagère centrale.

Lignes et points de vue : point de vue circulaire remarquable depuis la chapelle Saint-Jean sur la clairière et les bois environnants; ligne de vue remarquable vers l’Ouest sur la clairière encadrée de bois, depuis la chaussée Beauraing-Dinant.

Elements/sites déstructurants :

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important :

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.8 VALLÉE DU RUISSEAU DE MAISONCELLES ET DU HILEAU À WIESME

Région naturelle/ensemble paysager : Haute-Famenne/Famenne.

Spécificité/originalité/intérêt : grand, paysage disséqué par des vallons carctéristiques de la Haute Famenne.

Elements/sites structurants : noyau villageois et point focal de l’église, nichés dans leur vallée ; crêtes boisées entourant le village.

Lignes et points de vue : ligne de vue remarquable et très longue vers le Sud depuis le chemin de Finnevaux sur le versant Nord ; point de vue remarquable sur Wiesme et son site.

Elements/sites déstructurants : à l’Est, hangar sur la crête entre le ruisseau de Maisoncelles et le Hileau ;

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : à l’Est, urbanisation de la crête entre le ruisseau de Maisoncelles et le Hileau, à Wiesme, urbanisation du chemin vers Finnevaux et de la route de Houyet (altération des « portes » du village situées sur des versants bien visibles).

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Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.9 VALLÉE DE LA CHLOUPE EN AVAL DE SA CONFLUENCE AVEC LE RUISSEAU D’AL RINGOTTE

Région naturelle/ensemble paysager : Famenne/Calestienne.

Spécificité/originalité/intérêt : moyen.

Elements/sites structurants : crêtes et versants boisées au Nord (Famenne) comme au Sud (Calestienne).

Lignes et points de vue : à l’Est de l’unité, point de vue remarquable et courte ligne de vue remarquable depuis la crête de la calestienne en direction de la vallée et des versants du Bois d’Oudret.

Elements/sites déstructurants :

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : néant.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour l’ensemble de la partie Ouest de l’unité (versant et fond de vallée herbager) et pour les flancs boisés pour le reste (Calestienne et bois d’Oudret).

4.2.10 VALLÉE DU HILEAU À BARONVILLE

Région naturelle/ensemble paysager : Famenne/Calestienne.

Spécificité/originalité/intérêt : moyen.

Elements/sites structurants : boisements des versants et des crêtes de la vallée ainsi que du sommet de l’abrupt de la Calestienne à l’extrémité Sud de l’unité, Château de Baronville et noyau villageois.

Lignes et points de vue : point de vue remarquable depuis le sommet de la Calestienne.

Elements/sites déstructurants :

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : mise en œuvre des Zones d’Aménagement Communal Concerté du sud-Ouest (paysage interne à l’unité) et du Nord-Est de Baronville (position de crête).

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour une partie des bois s’étendant en marge du camp militaire.

4.2.11 PLAINE DE FOCANT ET SES VERSANTS

Région naturelle/ensemble paysager : Famenne/Calestienne.

Spécificité/originalité/intérêt : unique et exceptionnel par son ampleur (un monument naturel au point de vue géomorphologique), par le nombre et la qualité des vues depuis la dépression en direction des versants ou en direction de la dépression elle-même, par la position caractéristique de Neuville et Martouzin au pied de la bande calcaire…

Elements/sites structurants : crêtes et versants boisées au Nord (Famenne/Haute Famenne) comme au Sud (Calestienne) et à l’Est (Bois de revogne et des Renards), noyaux villageois et points focaux des églises de Martouzin, Neuville et Focant, nombreux alignement d’arbres le long des fossés et cours d’eau, point focal du château de et à Beauraing.

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Lignes et points de vue : un nombre exceptionnel de points et lignes de vue remarquables depuis le fond de la dépression dans toutes les directions.

Elements/sites déstructurants : l’urbanisation entre Beauraing-centre et Gozin, les nombreux hangars agricoles non accompagnés de végétation ligneuse les intégrant au paysage (Gozin, Focant, Fescourt…), l’urbanisation linéaire joignant Martouzin et Neuville au pied de la Calestienne, la ligne à haute tension entre Gozin et Beauraing.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : la Zone d’Aménagement Communal concerté à caractère Industriel de Gozin, les « portes » du village de Focant, la zone d’habitat linéaire joignant Martouzin à Neuville.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : l’ensemble de l’abrupt boisé de la bande calcaire.

4.2.12 AL TOMBALLE

Région naturelle/ensemble paysager : Calestienne/zone de transition préardennaise.

Spécificité/originalité/intérêt : exceptionnel.

Elements/sites structurants : boisements des crêtes, maillage dense des haies et bosquets.

Lignes et points de vue : plusieurs lignes de vue remarquables depuis les chemins agricoles appuyés sur les versants.

Elements/sites déstructurants : néant.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : hangars agricoles.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, très partiellement pour les bois fermant l’unité à son extrémité Sud-Est.

4.2.13 VALLÉE DE LA WIMBE À REVOGNE

Région naturelle/ensemble paysager : Calestienne/Zone de transition préardennaise.

Spécificité/originalité/intérêt : élevé.

Elements/sites structurants : noyau villageois de Revogne, château et église sur leur éperon, tienne calcaire boisée de Giramont aux formes arrondies typiques, alternance de resserrement et d’élargissement de la vallée.

Lignes et points de vue : point de vue remarquable sur la vallée de la Wimbe depuis les rampes de l’église et du château de Revogne.

Elements/sites déstructurants :

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : « portes » du hameau de Mossia.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour la partie Ouest de l’unité (hameau de Mossia et environs, boisement sur l’abrupt de la Calestienne).

4.2.14 LONGCHAMPS

Région naturelle/ensemble paysager : Calestienne/Zone de transition préardennaise.

Spécificité/originalité/intérêt : faible.

Elements/sites structurants : bosquets, fourrés sur petites crêtes calcaires.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 132

Lignes et points de vue :

Elements/sites déstructurants : urbanisation sur la chaussée de Gedinne au lieu-dit « Au Tilleul », ligne à haute tension.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : urbanisation le long de la chaussée de Gedinne.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour le sommet boisé de l’abrupt de la Calestienne fermant l’unité au Nord-Est.

4.2.15 VALLÉE DE LA SNAYE ET DU RUISSEAU D’ECLAYE À PONDRÔME

Région naturelle/ensemble paysager : Calestienne/Zone de transition préardennaise/talus ardennais.

Spécificité/originalité/intérêt : faible autour de Pondrôme, moyen au Sud, à la confluence de la Snaye et du Ruisseau de Vonêche.

Elements/sites structurants : crêtes boisées et versants boisés des vallées escarpées.

Lignes et points de vue : ligne de vue remarquable depuis le sommet de la Calestienne vers Eclaye.

Elements/sites déstructurants : urbanisation hétéroclites sur les chaussées à la « porte » Est de Pondrôme, ligne à haute tension, centrale électrique.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : zone d’habitat à l’Est et au Nord de Pondrôme-centre.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour la marge Sud de l’unité, surtout boisée, à hauteur de la confluence des ruisseaux deSnaye et de Vonêche. Oui, pour le sommet boisé de l’abrupt de la Calestienne fermant l’unité au Nord.

4.2.16 VALLÉE DU BIRAN ET DU RUISSEAU DE DAMARON EN AMONT DE BEAURAING

Région naturelle/ensemble paysager : Calestienne/Zone de transition préardennaise/talus ardennais.

Spécificité/originalité/intérêt : moyen.

Elements/sites structurants : versants boisés.

Lignes et points de vue : lignes de vue remarquable et très longue depuis le Sud de l’unité en direction du Nord (dépressio famennienen, Haute Famenne.

Elements/sites déstructurants : hangar agricole mal intégré à Wancennes, sur la route de Wancennes à Javingue

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : « porte » de Wancennes en venant de Beauraing.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.17 VALLÉE DU HILEAU EN AMONT DE LA BANDE CALCAIRE

Région naturelle/ensemble paysager : Calestienne/Zone de transition préardennaise/talus ardennais.

Spécificité/originalité/intérêt : élevé.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 133

Elements/sites structurants : versants boisés, noyaux villageois de Sevry et Javingue.

Lignes et points de vue : nombreux points et lignes de vue remarquables très profonds, depuis les voiries grimpant sur le talus ardennais vers le Sud.

Elements/sites déstructurants : ligne à haute tension (Winenne), bâtiment agricole au Sud de Javingue sur la crête à l’extrémité Nord-Ouest de l’unité.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : urbanisation aux « portes » de Javingue et à l’Est de Sevry.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.18 VALLÉE DU RUISSEAU DE DION-LE-VAL

Région naturelle/ensemble paysager : Calestienne/Zone de transition préardennaise/talus ardennais.

Spécificité/originalité/intérêt : élevé.

Elements/sites structurants : versants boisés (Bois des Nichets, Tienne de Dion…), noyaux villageois de Dion, Bel-air et Dion-le-val.

Lignes et points de vue : importantes lignes de vue remarquables depuis le talus ardennais en direction de la Calestienne, de la Famenne et des crêtes de la haute Famenne (grande profondeur de champ, depuis route et chemin agricole de Winenne à Dion) ; point de vue remarquable panoramique au lieu-dit « Les Verennes » ; point de vue remarquable sur le vallon de Petit Fond depuis la route menant à Bel-air.

Elements/sites déstructurants : hangars agricoles sur la crête non accompagnés de plantation à Winenne, hangar agricole à l’entrée de Dion.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : urbanisation linéaire le long de la route Winenne-Dion altérant les lignes de vue remarquables.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour le versant du Bois du Nichet.

4.2.19 VALLÉE DU RUISSEAU DES ALLOUS

Région naturelle/ensemble paysager : talus ardennais.

Spécificité/originalité/intérêt : faible mais longueur de vue exceptionnelle (de l’Ardenne au condroz par temps clair).

Elements/sites structurants : boisements du Sud-Ouest de l’unité.

Lignes et points de vue : profondeur de la ligne de vue depuis le chemin de crête Sud de l’unité.

Elements/sites déstructurants : parcage démesuré des terrains de sports, lotissemments linéaires de l’Ouest de Winenne.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : mise en œuvre des Zones d’Aménagement Communal Concerté.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : néant.

4.2.20 VALLÉE DU RUISSEAU DES HAMIONS

Région naturelle/ensemble paysager : Ardenne.

Schéma de Structure – Phase I : SITUATION EXISTANTE ET EVALUATION Commune de Beauraing

2010 page 134

Spécificité/originalité/intérêt : moyen.

Elements/sites structurants : boisements des versants et des crêtes.

Lignes et points de vue : une ligne de vue vers l’Ouest.

Elements/sites déstructurants : hangar agricole près de la route de Felenne, suppression des haies.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : mise en œuvre de la zone de loisirs sur le versant Nord de la vallée.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour l’ensemble de l’unité.

4.2.21 CLAIRIÈRE DE FELENNE

Région naturelle/ensemble paysager : Ardenne.

Spécificité/originalité/intérêt : élevé car clairière caractéristique.

Elements/sites structurants : formes géométriques des boisements résineux, ligne à haute tension (à l’Est).

Lignes et points de vue : deux points de vue remarquables.

Elements/sites déstructurants :

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important :

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, mais pour l’ensemble des boisements entourant la clairière.

4.2.22 VALLÉE DE LA SNAYE À TANVILLE

Région naturelle/ensemble paysager : Talus ardennais/Ardenne.

Spécificité/originalité/intérêt : exceptionnelle par la largeur et la qualité des vues, les dénivelés, le nombre de vallons secondaires, l’alternance des éléments forestiers, agricoles et herbagers.

Elements/sites structurants : boisements, haies.

Lignes et points de vue : nombreux lignes et points de vue remarquables.

Elements/sites déstructurants : néant.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : la construction de bâtiments agricoles ne s’appuyant pas sur les boisements serait dommageable.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour les boisements fermant l’unité au Nord-Est.

4.2.23 VALLÉE DE LA HAUTE SNAYE

Région naturelle/ensemble paysager : Ardenne.

Spécificité/originalité/intérêt : exceptionnelle par l’alternance des éléments forestiers, agricoles et herbagers, les dénivelés importants, le jeu des vallons disséquant le paysage, le couloir « ouvert » que constitue la surface agricole de la ferme des Loges.

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2010 page 135

Elements/sites structurants : boisements, bocage.

Lignes et points de vue : quelques lignes et points de vue remarquables (peu d’accès public).

Elements/sites déstructurants :

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : la construction de bâtiments agricoles ne s’appuyant pas sur les boisements serait dommageable.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur :néant.

4.2.24 VALLÉE DU RUISSEAU DE VONÊCHE

Région naturelle/ensemble paysager : Ardenne.

Spécificité/originalité/intérêt : moyen à élevé selon la zone.

Elements/sites structurants : boisements, haies.

Lignes et points de vue : peu de lignes et points de vue remarquables.

Elements/sites déstructurants : ligne à haute tension.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : la construction de bâtiments agricoles ne s’appuyant pas sur les boisements serait dommageable.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour les boisements fermant l’unité au Nord.

4.2.25 VALLÉE DU RUISSEAU DE GONJON ET DE LA WIMBE EN AMONT DE REVOGNE

Région naturelle/ensemble paysager : Zone de transition préardennaise/Talus ardennais.

Spécificité/originalité/intérêt : élevé.

Elements/sites structurants : boisements, bocage.

Lignes et points de vue : nombreuse et importantes lignes de vue remarquables depuis le sommet du Talus ardennais, spécialement sur les hauteurs de Honnay.

Elements/sites déstructurants : un hangar à Honnay, ligne à haute tension.

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important :

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour la partie Ouest.

4.2.26 VALLÉES DES RUISSEAUX D’OMBEL ET DU BOIS D’ECLAYE

Région naturelle/ensemble paysager : Ardenne.

Spécificité/originalité/intérêt : élevé.

Elements/sites structurants : boisements, bocage.

Lignes et points de vue : lignes de vues remarquables sur le versant Sud.

Elements/sites déstructurants : ligne à haute tension.

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2010 page 136

Potentiel d’urbanisation à impact paysager important : l’extension du village vers l’Est y altèrerait ou fermerait une partie des lignes de vue.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour les boisements fermant l’unité au Sud et à l’Est.

4.2.27 PAYSAGE FERMÉ FORESTIER ARDENNAIS (POUR MÉMOIRE)

Région naturelle/ensemble paysager : Ardenne.

Périmètre d’intérêt paysager au plan de secteur : oui, pour une majeure partie de ce massif forestier.

4.3 QUELS PÉRIMÈTRES À HAUTE VALEUR PAYSAGÈRE POUR BEAURAING ?

A de rares exceptions près, les périmètres d’intérêt paysager du plan de secteur ne couvrent que des massifs forestiers. Ceux-ci certes constituent des toiles de fond des espaces ouverts. Les enjeux paysagers y sont cependant faibles puisque l’affectation de ces massifs forestiers est figée au plan de secteur en zone forestière. Une attention pourrait cependant être portée à des « découpages » moins artificiels des plantations résineuses, spécialement sur les versants des vallées ou dans la problématique de plantations résineuses en zone agricole et ce, spécialement dans la région de Vonêche.

Au contraire, la richesse des paysages ouverts de Beauraing mérite de considérer ceux-ci dans leur ensemble comme un vaste espace à haute valeur paysagère. Pour leur originalité et leur qualité, nous pointerons plus spécifiquement la Plaine de Focant et ses versants, les unités paysagères de la vallée de la Snaye, l’unité paysagère « Al Tombale ». Les autres unités paysagères à valeur très élevée émaillent d’une manière générale la dépression préardennaise et le talus ardennais. Celles-ci se caractérisent en effet par des dénivellés importants, une richesse en vallées, tantôt larges, tantôt resserrées, des lignes et points de vue remarquables, nombreux, profonds et larges.

CARACTERISTIQUES MAJEURES ET TENDANCES La commune de Beauraing jouit de paysages ouverts exceptionnellement riches et variés qui doivent être considérés notamment comme une ressource touristique. Leur maintien passent nécessairement par un respect de ceux-ci sur l’ensemble du territoire, leur mise en valeur, par une information et une sensibilisation des acteurs tant néophytes que spécialisés : grand public, touristes, promeneurs, agriculteurs, lotisseurs et aménageurs, autorités communales et forestiers.


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