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Le développement de 0 à 3 ans___________________________________________________________________
Développement du fœtus et capacités du nouveau-né
Développement physique
Développement cognitif
Développement du langage
Développement affectif & social
M1 MES - psychologie du développement - 2010/2011
Corinne Totereau, Saint Cyr Chardon
Développement du fœtus et capacités à la naissance
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- points de repère sur le développement fœtal- la mémoire du fœtus- le nouveau-né
Formation des neurones : de la 12ème à la 28ème semaine
Ensuite : allongement des axones, développement dendrites (jusqu’à longtemps après la naissance)
Embryon (jusqu’à 80 jours) puis fœtusA 28 semaines (7 mois), systèmes nerveux, circulatoires et respiratoires suffisamment développés pour assurer la survie en cas de prématurité
Croissance physique (taille, poids) tardive : la moitié du poids de naissance à 32 semaines (8 mois) seulement.
Visuel (6 mois) : peu de stimulations avant la naissance
Développement des organes sensoriels chez le fœtus
Dans l’ordre chronologique : sensibilité cutanée, vestibulaire, gustative, olfactive, auditive, visuelle
Cutanée(à partir de 7ème semaine) : d’abord le tour de la bouche, puis développement de haut en bas (loi céphalo-caudale, de la tête vers la queue)
Vestibulaire(à partir de 7ème semaine) : équilibre, oreille interne
Goût (3 mois) : La fréquence de la déglutition varie en fonction du goût du liquide amniotique
Odorat(5 mois 1/2) : les prématurés sont sensibles aux odeurs
Audition (6 mois) : sons graves <1000hz non atténués, voix de la mère surtout.
Après la naissance, mémoire des expériences sensorielles intra-utérines (voix maternelle, musique entendue in utero, mais également sensibilité à des propriétés acoustiques générales du signal de parole).
Mémoire implicite ou perceptive, non intentionnelle
La mémoire du fœtus
Exemple odorat :- pendant 10j. avant naissance, produits anisés consommés par la mère. - après la naissance, BB s’oriente vers l’odeur d’anis- groupe contrôle : s’en détourne avec mimique de dégoût
Exemple audition : voir vidéo « le monde selon BB » Gout : 10’20 et audition : 31:45
PART 1 : http://video.google.fr/videoplay?docid=-4318874028441330008# docid=-5370263743312069108 (10’12 gout)
PART 2 :http://video.google.fr/videoplay?docid=-4318874028441330008# (7’12 audition)
Le fœtus mémorise la voix de sa mère.
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Rupture brusque avec le milieu utérin…Obligation d’acquisition d’une relative autonomie :- respiration- élimination des déchets- activité alimentaire
Passage d’un milieu constant à un milieu changeant, liquide àgazeux, avec variation de température, avec stimulations non « amorties » comme in utero
La naissance
Motricité : dos hypotonique, membres hypertoniquesRéflexes archaïques : témoignent d’un état de développement incomplet du cerveau. Ils vont disparaître au cours du développement (marche automatique)
Réflexes d’adaptation : permettent la survie (orienter sa bouche vers la stimulation, téter, s’agripper).
Le nouveau-né
Connaissances grâce aux nouvelles méthodes d’étude (cf. CM1)Moteur du développement : Interactions entre maturation cérébrale et stimulations environnementales
Tous les sens sont actifs ; stimulations plus intenses et fréquentes.
Vision : il voit jusqu’à 20-30cm et peut suivre une source lumineuse lente
Importance de la mise en place de rythmes pour les interactions- macro-rythmes journaliers (sommeil, repas…)- micro-rythmes dans les interactions mère-BB (alternance de comportements d’interaction) : L’enfant attend que certains comportements de l'adulte suivent certains de ses propres comportements, la mère attend certains comportements de l'enfant en réponse aux siens.
Le nouveau-né et les autres
Autrefois, vision à sens unique : adulte actif, BB passif
Aujourd’hui, conception en terme interactions précoces (comportementales, affectives ou imaginaires) parents/nourrisson : spirale transactionnelle ou interactionnelle
Exemple : l’état d’éveil du BB, ses mimiques, vont être interprétés par l’entourage, qui va modifier son comportement en fonction de ça.
le développement physiquede 0 à 3 ans
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- développement perceptif (vision et audition)- développement moteur
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La croissance est irrégulière, très forte au début : poids triplé en 1 an, gain de 25cm en taille
Développement maximum du cerveau : 90% du poids adulte à 3 ans. Développement maximum des connexions nerveuses
Le développement physique de 0 à 3 ans
La perception est le fondement de tout le développement cognitif : percevoir le monde pour le comprendre, le mémoriser etc.
Le développement perceptif
LA VISION :
- évolution de l’acuité jusqu’à 4-5 ans
- vision en stéréoscopie (profondeur grâce aux 2 yeux) à 4 mois
- discrimination des couleurs à 1 mois
- réflexe d’orientation vers une stimulation à la naissance
Lien perception - action très précoce
À 6 mois : perception assez distincte
Ce qui détermine l’attrait d’un stimulus visuel :
- la complexité(idem ; mais la complexité moyenne perçue évolue avec le dév.)
mécanisme important pour l’apprentissage : Si les individus s’orientent plutôt vers le matériel présentant un niveau légèrement supérieur à leur connaissance actuelle, ils seront continuellement amenés à effectuer des acquisitions plus sophistiquées.
- l’intensité (préfère un stimulus modéré)
- la familiarité (principe d’habituation-réaction à la nouveauté)
- l’intérêt social de l’objet (préférence pour les visages)et surtout les visages en mouvement (acte réflexe archaïque)
à 78h de vie, les BB sont capables de différencier le visage de leur mère du visage d’une étrangère
Ce qui détermine l’attrait d’un stimulus visuel (suite)
Stimuli issus de Pascalis et al., 2002
- le mouvement: le BB préfère les objets qui bougent
A l’origine, adaptation : Les objets en mouvement pourraient représenter des prédateurs ou des proies => survie.Intérêt certain aussi pour l’identification des objets : le mouvement apporte des données essentielles sur les propriétés des objets (unité de l’objet).
Au départ, capacité à discriminer n’importe quel type de visage, puis spécialisation aux visages de son environnement.
Ce qui détermine l’attrait d’un stimulus auditif :
- familiarité , intensité, complexité(idem en visuel)
L’AUDITION fonctionnelle à la naissance
les bébés semblent prédisposés à prêter attention aux informations auditives leur permettant d’apprendre sur autrui, c’est à dire aux sons de parole humaine.
- fréquence : préférence pour les fréquences moyennes 1000-3000HZ et pour les sons qui incluent une étendue de fréquence (comme les sons de parole)
3 types d’habiletés motricesqui correspondent :
- au développement du tonus et de la posture- au développement de la préhension- au développement de la locomotion
Le développement moteur
2 lois de développement moteur:
- loi céphalo-caudale (de la tête aux pieds)
- loi proximo-distale (du centre à la périphérie)
La myélinisation des fibres nerveuses suit les mêmes lois.
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2 mois : soulève la tête quand il est sur le ventre
7 mois : position assise
8-9-10 mois : vers 8 mois, passe de couché à assis, vers 9 mois, se tient debout en s’accrochant aux meubles
12 mois : position debout droit maîtrisée, sans appui
Développement du tonus et posture: loi céphalo-caudale
Vidéo : développement posturalhttp://www.youtube.com/watch?v=nw42AqFi4Ss
- préhension radio-palmaire (c et d):
� pince inférieure (opposition pouce -bord de l’index) : 8 mois (e)
� pince supérieure (prise du bout des doigts) : 9-10 mois (f)permet la prise de petits objets, début du lâcher volontaire
Développement de la préhension: loi proximo-distale
- réflexe archaïque d’agrippement jusqu’à 2-3 mois
- préhension cubito-palmaire (auriculaire et annulaire) : 3/4 et 6 mois (a)
- préhension digito-palmaire (entre doigts et paume) : 7-8 mois (b)
la préhension permet un contrôle et une exploration de l’environnement proche, qui sont déterminants pour le développement cognitif
La pince permet la tenue du crayon
Vidéo sur les étapes de la préhensionhttp://www.youtube.com/watch?v=qbHfiuli9hA
la marche bipède (vers 12 mois) demande- la position debout- la coordination des mouvements des jambes- l’équilibre
Développement de la locomotion:avant la marche, locomotions autonomes dès 6 mois
Permet de structurer l’espace de déplacement et de s’éloigner des adultes.
Va aussi influencer son mode de relation avec l’entourage en lui donnant par exemple accès à des objets interdits
Marque le début de l’autonomie.
A 3 ans, l’essentiel des acquisitions psychomotrices est réalisé
Elles sont le résultat d’une coordination de capacités tant perceptives que motrices.
Exemple : la coordination entre vision et préhension permet la saisie d’objet, l’utilisation des couverts…
Le développement physique, conclusion
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le développement cognitifde 0 à 3 ans
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Modèle de Piaget : le stade sensori-moteur
Perpectives actuelles
Pour que l'intelligence se développe, il faut qu'il y ait à la fois une certaine régularité dans les expériences du sujet qui lui permettront de prévoir et d'anticiper les évènements à venir
et des perturbations entraînant la recherche d'un nouvel équilibre.
Développement selon Piaget : rappels
Piaget décrit le développement cognitif en 3 stades, qui correspondent à des paliers d’équilibration :
- stade sensori-moteur de 0 à 2 ans
- stade des opérations concrètes de 2 à 12 ans
- stade des opérations formelles de 12 ans à l’âge adulte
Stade de l’intelligence pratique, pour Piaget liée àl'action sur les objets.
=> la perception joue aussi un rôle fondamental & plus précoce
Le stade sensori-moteur Stade Acquisitions
Sensori-moteur 0-2 ans
Représentation mentale & Permanence de l’objet
Préparation et mise en place des Opérations concrètes 2-12 ans
Opérations mentales & Conservations
Opérations formelles 12-18 ans
Abstraction & Raisonnement hypothético-déductif
Intelligence « en prise directe » avec le monde environnant, qui ne peut pas s’en abstraire et fonctionner par elle-même
L’enfant n’a pas de notion de l’objet (unité de l’objet, permanence de l’objet)
Cette notion va se construire progressivement par l’expérience.
Le stade sensori-moteur
Intelligence sensori-motrice
Les 6 sous-stades du stade sensori-moteur
Sous-stade 1 (0-1 mois) : exercice des réflexes, adaptation des réflexes à la réalité, par assimilation (pas encore accommodation)
ex : BB rencontre son doigt, il assimile ce nouvel objet grâce àson réflexe de succion jusque là appliqué à la tétine / au sein
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Sous-stade 2 (1-4,5 mois) : Réactions circulaires primaires
Apparition de conduites nouvelles, par accommodation (premières adaptations)
Geste aboutissant au maintien ou à la redécouverte d’un résultat nouveau et intéressant, sur le corps propre du BB
Sous-stade 3 (4,5 mois à 8/9 mois) : réactions circulaires secondaires
conduites nouvelles qui concernent le monde extérieur
Ex : secouer le hochet pour qu’il fasse du bruit
Début de différenciation entre moyen (geste nécessaire à l’atteinte du
but) et but (retrouver un effet produit par le geste): par ex. secouer les hochets suspendus au-dessus de son berceau ;
appuyer par hasard sur un animal en caoutchouc produit un bruit…résultat intéressant. BB va répéter cette action car plaisante (pour lui !)
Début d’intentionnalité (mais trouvée après coup, pas d’anticipation)
Sous-stade 4 (8-12 mois) : coordination des réactions circulaires secondaires
application des conduites à des situations nouvelles(essayer sur de nouveaux objets ce qui a été appris antérieurement pour mieux les explorer).
Apparition d’une réelle différenciation entre moyen et but (donner un savon pour signifier une envie de bain ; prendre son manteau si M s’apprête à sortir )
début de compréhension des liens de causalité
Exemple : manipulation des manettes et boutons d’un jeu d’activités, manettes qui demandent des mouvements différentsTourner la manette rouge pour produire un bruit, pousser le bouton vert pour faire apparaitre le lapin
Le bb essaie de comprendre la nouveauté de l’objet par l’expérimentation. expériences pour voir ; BB touche à tout ; procède par essais et erreurs. Utilisation d’intermédiaires pour obtenir des objets convoités.Ex : tirer sur la nappe pour attraper un objet
Sous-stade 5 (12-18 mois) : réactions circulaires tertiaires
découverte de moyens nouveaux par expérimentation activeNe cherche plus à reproduire en permanence le même résultat.
- apparition de la représentation mentale (accès aux images symboliques) pour imaginer des solutions, prévoir des évènements
Sous-stade 6 (18 mois-2 ans): invention de moyens nouveaux par combinaison mentale
Exemple : Sarah joue avec sa boule de formes à encastrer. Avant même de l’essayer, elle cherche soigneusement le trou qui convient à la forme et l’insère au bon endroit
Représentation mentale : capacité de se rappeler et de se représenter mentalement des objets et des expériences sans l’aide de stimuli, principalement par le recours à des symboles
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- apparition de l’imitation différée (jeu du faire semblant)Pour résumer :
Au cours du stade sensori-moteur : progression du développement cognitif selon 6 sous stades
Transition d’un sous-stade à l’autre à mesure que les schèmes de l’enfant se précisent
Schème : concept de Piaget pour désigner des actions de base, qu’elles soient physiques (sucer, prendre, regarder …) ou mentales (se représenter quelque chose, utiliser des symboles …)
Progrès cognitifs à travers les réactions circulaires
Vidéo : développement de l’intelligence sensori-motricehttp://www.youtube.com/watch?v=cYzcGw6QoF4&feature=related)
Pour Piaget, l’enfant met presque 2 ans à acquérir cette notion.
Il a décrit cette acquisition en fonction de son observation des actions des enfants face aux objets disparus.
La permanence de l ’objet
Selon Piaget, fait pour un enfant de comprendre qu’un objet ou une personne continuent d’exister même s’ils ne sont pas dans son champ de perception
Ss-stade 4 (de 8 à 12 mois) : une recherche active de l’objet disparu mais qui ne tient pas compte des différents déplacements visibles.
Ex : objet caché d’abord sous un coussin A, puis sous un coussin B / recherche en A
Ss-stades 1 & 2 (jusqu’à 4 mois): pas de conduite relative aux objets disparus
Ss-stade 3 (jusqu’à 8 mois) : si l’objet n’est pas complètement recouvert, il est capable de soulever le cache pour le retrouver.
« reconstitution d’un tout invisible à partir d’une fraction visible »
C ’est « l ’erreur A non B ».
Vidéo erreur A non B
http://www.youtube.com/watch?v=lhHkJ3InQOE&NR=1
Ss stade 6 (de 18 mois à 2 ans) : l’enfant se représente même les déplacements invisibles : la représentation mentale de l’objet est possible, la permanence de l’objet acquise
Ss stade 5 (de 12 à 18 mois) : disparition de l’erreur A non B, mais l’enfant reste incapable de prendre en compte les déplacements invisibles de l’objetEx : recherche des clés dans la main de la mère et non pas sous la couverture
Plusieurs affirmations de la théorie piagétienne concernant le stadesensori-moteur doivent être reconsidérées à la lumière des recherches et des méthodes récentes d’études du nourrisson.
Critiques et conceptions actuelles
En particulier
- le transfert intermodal (Pour Piaget pas de transfert intermodal dans les premiers mois, un objet vu et un objet touché par exemple n’étaient pas le même objet pour le BB : « chaos sensoriel »).
- la permanence et l’unité de l ’objet(Pour Piaget, pas de permanence ou d’unité de l’objet dans les premiers mois)
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Grâce aux nouvelles techniques d’études du nourrisson, on a pu mettre en évidence des capacités de transfert intermodal très précoce.
Le transfert intermodal
Si on habitue le BB à un objet (rond ou avec angles) en visuel, puis qu’on lui met dans sa main une forme ronde et une avec des angles, il tiendra plus longtemps la forme nouvelle que la forme àlaquelle il a été habitué en visuel.
L’imitation (pour Piaget, pas avant le ss stade 4, 8-12 mois): un signe de transfert intermodal visuel - moteur
Un lien perception - action
Vidéo imitation néonatale :http://www.youtube.com/watch?v=k2YdkQ1G5QI&feature=related
Expérience de Spelke, BB de 4-5 mois
L’unité de l’objet
En phase de test, les enfants regardent plus longtemps les deux morceauxde bâton (C) que le bâton entier (B), ce qui signifie que C est plus nouveau que B et que donc, au cours de la phase d’habituation, A a été perçu comme un objet unique. (les BB ont des connaissances précoces sur les objets, perception ici de la continuité mais rien n’est dit sur leur permanence)
Phase d’habituation
Phase de test
Expérience de Baillargeon, BB de 5 mois
La permanence de l’objet
Pendant la phase de test, BB voit un objet placé derrière la planche.
Evènement impossible : la planche s’aplatit complètement et pourtant quand elle revient devant, l’objet est là.
Résultats :temps de fixation plus élevés pour l’évènement impossible, les bébés sont surpris quand l’écran n’est pas bloqué par le cube et fait un angle de 180.
La permanence de l ’objet
Donc, représentation mentale de l’objet invisible, bien plus précoce que ne le pensait Piaget.
Pourtant l’erreur A non B est bien observée au même âge.
Interprétation possible : l’erreur AnonB est due à un défaut d’inhibition d’un geste préprogrammé (le geste dirigé vers A) en raison d’une maturation encore insuffisante du cortex préfrontal. Chez Piaget, l’enfant accomplit un geste, chez Baillargeon et al., il observe.
ledéveloppement du langage de 0 à 3 ans
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- perception
- production et compréhension
- les théories de l’acquisition du langage
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Pour apprendre à parler, il faut distinguer les sons du langage.Perception catégorielle dès 1-2 mois
La perception des sons de la langue
ba voicing continuum pa
% de réponse « ba »
90
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Ba : voisée (sonore, vibration des cordes vocales)
Pa : non voisée (sourde)
Discrimination « universelle » puis spécialisée
Les bébés sont au départ sensibles aux différences entre deux sons proches, même si leur langue ne distingue jamais ces 2 sons.
Ex: BB japonais font la distinction entre la et ra, alors que lejaponais n’utilise pas /r/ et /l/ pour différencier deux mots
La perception des sons de la langue
A partir de 10 mois, perte progressive de la sensibilité aux sons qui ne sont pas utilisés dans la langue maternelle
Ex : hindi et anglais
spécialisation pour les sons de leur langue maternelle
La perception des intonations: le LAE (Langage Adressé aux Enfants). Hauteur élevée et exagération des intonations. 77% des énoncés adressés aux bébés de 0 à 6 moisutilisé dans une grande variété de cultures
La perception du langage
La perception des voix: Très précoce
Dès l’âge de 3 jours, les bébés peuvent identifier la voix de leur mère et la préfèrent aux autres voix
Les bébés dès l’âge de deux jours semblent préférer le style LAE.
Ses fonctions :- support à l’apprentissage du langage- stimulation, maintien de l’attention du bébé
- Vocabulaire limité
- Productions courtes : un mot de plus que l'enfant
- Enoncés syntaxiquement simples :
Beaucoup d'interrogatives (où il est mon bébé?),d'impératives (donne à maman!) et de déclaratives (on va aller se promener)
- Beaucoup de répétitions, de reformulations de ce que dit l'enfant, en corrigeant l'expression ou en y ajoutant de l'information (expansions du discours enfantin)
- Ralentissement du rythme : on articule plus, ton plus élevé, intonation exagérée
Caractéristiques du LAE ???
- Discours en situation : mots concrets portant sur l'ici et maintenant sur ce qui est présent, sur les évènements en cours
Ce n'est pas un enseignement explicite, cela a comme fonction d’encourager l’enfant comme partenaire dans la conversation. L'enfant acquiert les usages des mots.
- Inversion sujet verbe
- Beaucoup d'auxiliaires
- Simplification des parents en pointant et en désignant les objets et les actions
Production entre 0 et 1 an
• Chez le nourrisson, l’appareil phonatoire est partiellement développé (pas un conduit vocal adulte en miniature)
• Espace pharyngé réduit– Cavité buccale + courte + large
– Absence de dents
• Evolution rapide au cours des 6 premiers mois
• Conformation adulte vers 2 ans
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2 mois gazouillis, sons voyelles
6-7 mois, premières consonnes& association CV : le babillage(suite de babadada…)
La production du langage
PHASE PRELINGUISTIQUE 0-12 mois
0-1 mois, cris et pleurs
Puis pleurnichements, gazouillements et soupirs.
8 ou 9 mois, de la même manière que pour la perception, les sons produits commencent à se restreindre aux sons de la langue maternelle (différence audible entre babillage d’enfants de différents pays)
Langage non verbal : importance du pointage du doigt : début de « l’attention conjointe »(regarder ensemble dans la même direction, le même objet ou le même événement).
On passe ainsi d’interactions dyadiques moi-autre àdes interactions triadiques moi-autre-objet. Etape majeure de la communication.
Début du langage non verbal: montrer, donner un objet, dire non de la tête, au revoir de la main
Deux fonctions au pointage :- directif : demander un objet ; je veux ça, donne-le moi !- établir l’attention conjointe entre BB et A.
Il apparaît avec la compréhension des premiers mots (9-12 mois) et peu de temps avant les premiers mots prononcés (qui le sont à peu près 2 mois après les 1erspointages)
Le pointage de l’index
Rôle important dans la construction du lexique et l’établissement de lien entre un mot et son référent
Le langage réceptif : Compréhension précoce
• 5m : sensibilité aux pauses, aux intonations
• 7m : premières réactions à des mots en situation
• 8-10 mois : début compréhension des mots en présence de l’objet
• 10- 12/13 mois : compréhension d’une trentaine de mots en contexte (biberon, dodo, au revoir…) Apprentissage par association à des référents. Début de compréhension symbolique (en l’absence de l’objet)
La production du langage (langage expressif) : phase linguistique
Les premiers mots vers • En 6 mois, acquiert l’usage de 50 mots environ
• Premiers mots : noms d’objets familiers, de personnes, de formules rituelles
• Après le seuil des 50 mots, atteint vers 18 mois : phase d’acquisition rapide, explosion lexicale- apparition quotidienne de mots nouveaux- environ 300 mots à 2 ans, + de 500 à 2 ans et demi
• Différences interindividuelles importantesstyles différents : enfants référentiels / enfants expressifs(étiqueter ou nommer des objets / exprimer des émotions ou des besoins de l’enfant ou de son entourage)rôle de l’environnement
12 mois
Premières associations de 2 mots
• Avant 18 mois :produit des mots qui ont valeur de phrases et phénomène de surgénéralisation (mot-valise, holophrase).
• 18-24 mois : Premiers énoncés (2 mots) à l’entrée
dans la phase d’acquisition rapide du lexique
• Véritables Enoncés« papa pati »
ne pas confondre avec :- les expressions figées « apu, veupa »- les énoncés nominaux « aballon » « euchat »
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Premières associations de 2 mots« mot opérateur + mot de contenu »
mot outil ou pivot + mot plein (Mots pleins se suffisent à eux-mêmes (nom-verbe) ; mots outils modifient les mots pleins (plus, encore…) ; style télégraphique. Utilisation d’une grammaire rudimentaire)
• Expriment diverses relations:présence: « là nounou »absence « pati minou »demande « encore gâteau »
• ou actions: « poum bébé »
« mot de contenu + mot de contenu »Expriment l’appartenance:« moto papa »
Le langage à 3 ans: repères• Compréhension des mots fréquents, des phrases
et des consignes simples
• Production :- nombreux mots (+ de 500), phrases de 4 mots au moins- sujet+verbe+complément, petites histoires- utilise « je », « c’est mon mien », - déterminants, prépositions, pronoms, connecteurs - propositions relatives simples (qui, que)- formes interrogatives
• Importantes différences interindividuelles en fonction des échanges langagiers dans la famille
Exemple audio : Méli
Le langage à 3 ans : repères
• Production : intelligible mais nombreuses déformations articulatoires normales A 3 - 4 ans, 10% seulement produisent correctement l’ensemble des phonèmes
• Difficultés les plus importantes et persistantes :- clusters consonantiques: [br], [tr], [kl], [kr], [sp]- consonnes fricatives [s], [z], [f], [v]
• Une difficulté de compréhension est plus inquiétante qu’une difficulté de production
Les théories de l’acquisition du langage
1) l’explication empiriste ou béhavioriste
2) l’explication innéiste ou la proposition de Chomsky
3) l’explication constructiviste (Piaget)
4) l’explication socio-pragmatique (Bruner, Tomasello)
Comment l’enfant apprend à parler ?
Pourquoi à ce moment là du développement ?
par entraînement, par imitation
L’adulte façonnerait les premiers mots, les premières phrases en renforçant de façon sélective les énoncés qui se rapprochent le plus de la langue.
MAIS pourquoi production d’erreurs ou de phrases jamais entendues ?
1) l’explication empiriste ou béhavioriste
une structure mentale le LAD, Language Acquisition Device, innée qui permet de produire des phrases jamais entendues (des erreurs jamais entendues) mais qui suivent des règles générales de la langue
2) l’explication innéiste (Chomsky)
une grammaire universelle
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dispositif inné d’ordre fonctionnel et cognitif, pas linguistique
3) la théorie constructiviste (Piaget)
Le développement du langage s’inscrit dans le développement cognitif, notamment l’entrée dans la fonction symbolique, sémiotique.Ce sont les structures cognitives qui permettent à l’enfant d’apprendre à parler.
primauté du cognitif : construction par assimilation-accommodation
4) l’explication socio-pragmatique (Bruner)
met l’accent sur l’importance des interactions sociales et des contextes sociaux et culturels
Cette approche permet de prendre en compte les moyens communicatifs dont dispose l’enfant avant l’émergence du lexique : les gestes, les vocalisations, les mimiques.
L’enfant apprend donc d’abord à communiquer avant d’apprendre à parler, il apprend donc d’abord les fonctions, les usages du langage.
Importance des routines quotidiennes, des formats d’interaction , qui nécessitent:
- attention conjointe- action conjointe
Ex. de format d’interactionTravaux de Bruner et ses collaborateurs :
- De nombreux apprentissages se font dans le cadre de "formats d'interaction" c’est-à-dire des situations ritualisées, des jeux répétitifs, avec alternance ou complémentarité des rôles.
- Dans l'interaction mère-enfant : certaines situations reviennent fréquemment et finissent par constituer des schémas d'action structurés appelés formats.
Répétition du même scénario par les 2 partenaires,
par exemple lors du repas, de la toilette ou du lever, ou encoredans les jeux, comme cache-cache ou la petite bête qui monte :
l'adulte exécute les mêmes actes dans le même ordre, avec les mêmes verbalisations.
attention conjointe : regarder ensemble le même objet ou la même situation
action conjointe : faire ensemble quelque chose
Les moyens de l’attention conjointe : le regard et le geste de pointage
Les formats d’interaction nécessitent :- attention conjointe- action conjointe
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Entre 8 et 12 mois : important changement dans le comportement communicatif de l'enfant
Cela lui permet la requête d'objet et la requête d'attention partagée sur un objet ou un évènement.
coordination dans un même acte communicatif des comportements dirigés vers une personne (gestes et regards) et des actions dirigées vers un objet
Les premiers mots viendront s'installer dans des situations déjà mises en place.
Le regard et le geste de pointer ont une place de choix dans la réalisation de cette situation interactionnelle.
Pour que l'attention conjointe puisse s'établir, le bébé doit comprendre qu'il y a quelque chose à regarder
- dans la ligne du regard de la mère (vers 11-14 mois) ou
- dans celle de son index qui pointe (10-12 mois).
L'enfant doit pouvoir se servir de ces comportements pour attirer l'attention de l'adulte sur un objet ou événement (vers 9-12 mois utilisation du geste de pointer)
Deux autres types de comportements importants dans l’interaction et dans les premières acquisitions langagières :
- l'imitation de la mère : les reprises de l’énoncéde l’enfant
- la tendance de la mère à interpréter les productions de l'enfant en termes langagiers : reformulations, expansions de l’énoncé
On observe à partir de 13-15 mois des séquences dans lesquelles l'expansion de la mère et la reprise imitative de l'enfant sont réunies dans un même échange conversationnel.
le développement affectif et social de 0 à 3 ans
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- Théorie de l’attachement
- Les émotions
- La conscience de soi
- Les premières relations aux pairs
JohnBowlby (1907-1990) psychologue et psychanalyste
le lien entre l'enfant et sa mère est l'expression d'un besoin d'autruiprimaire, s'appuyant sur des comportements innés, qui ont une fonction de protection du bébé, incapable d'assurer seul sa survie.
La théorie de l’attachement
Remise en cause du postulat freudien suivant :
le premier besoin de l'enfant est un besoin de nourriture (la pulsion d'auto-conservation), sur lequel va s'étayer, s'appuyer la relation objectale (la pulsion sexuelle), la relation avec la mère, qui devient ainsi un besoin secondaire
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Lorentz (éthologue) : le mécanisme inné de l’empreinte chez l’oie
Origine de la théorie de l ’attachement
l’oisillon suit, s’attache au premier objet en mouvement qu’il voit en sortant de l’œuf.
=> Formation d’un lien social indépendant de la nourriture
Spitz (psychanalyste) : décrit le syndrôme d’hospitalismechez des BB orphelins élevés en pouponnière. Retards de développement, conduites dépressives, prostration.
Dû à la carence affective malgré des conditions de nutrition et d'hygiène correctes
Harlow (éthologues): mise en évidence expérimentale sur des singes orphelins. Préférence pour le substitut à fourrure qui ne nourrit pas .
Voir expé: http://www.youtube.com/watch?v=fLrBrk9DXVk&NR=1
L’attachement : besoin primaire d'autrui, inné, autonome, indépendant de la nourriture
On distingue :
L’objet ou figure d’attachement : se construit par apprentissage. Peut être toute personne lui prodiguant des soins de manière chaleureuse et stable.
Les comportements d’attachement, permettant au bébé de créer ou de restaurer l'échange, la proximité avec autrui :
la succion, l'étreinte, le sourire, les cris, et le fait de suivre l'autre.
Fonctions de l’attachement
Fonction de protectionessentielle pour Bowlby, tout comme le comportement
alimentaire et sa fonction de nutrition
Fonction de socialisationfacteur important dans la structuration de la personnalité : elle
apporte des repères, une stabilité, une base de stabilité pour l’enfant
Pour que cette double fonction se réalise, il faut :- que l’enfant ait la certitude de trouver sa mère quand il veut et
où il veut- que s’établisse une concordance entre les demandes de l’enfant
et la capacité d’y répondre de la mère (qu’elle soit disponible et accessible)
Phase 1: BB participe activement à l'interaction avec autrui et s'intéresse à tout partenaire humain
Evolution de l’attachement
Phase 3(6-7 mois) : les personnes entrant en contact avec l'enfant ne sont plus interchangeables, une ou quelques personnes privilégiées seules arriveront à apaiser l'enfant en cas de détresse
Phase 2 : BB continue de traiter de façon positive toutes les personnes qui entrent en contact avec lui mais réagit plus rapidement aux personnes privilégiées
l'enfant va réagir négativement à la séparation d'avec la figure d'attachement
il va l'accueillir positivement à son retour
il va la rechercher préférentiellement en cas de détresse
sa présence lui permettra d'explorer sans crainte un environnement nouveau
comportements nouveaux adressés à l’objet d ’attachement :
Un attachement suffisamment bien constitué est la condition du détachement et de l'autonomie de l'enfant.
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Etude des interactions entre mère et BB dans ≠ situations. La qualitédu lien établi en fin de 1ère année dépend de l’attitude maternelle, principalement de sa capacité à percevoir les signaux émis par BB.
Mise au point d’une situation expérimentale (situation étrange)Reproduire en situation contrôlée des épisodes ordinaires de la vie quotidienne d’un BB et provoquer un stress modéré et croissant qui active des comportements d’attachement.
Une mère, son BB et une personne étrangère dans une salle, observés pendant 20 minutes. Parfois BB est laissé seul avec l’étrangère, puis la M revient, puis ressort…
Etude de l’attachement : la situation étrange(validation empirique de l’attachement)
http://www.youtube.com/watch?v=QTsewNrHUHU&feature=related
Validation empirique de l’attachement : la situation étranged’Ainsworth
Mise en évidence de différentes qualités d’attachement :
- Attachement sûr(relativement peu stressé par l’absence, accueil positif au retour, exploration de l’environnement)
- Attachement ambivalent(signes de détresse même avant la séparation, au retour à la fois rejet et recherche de contact)
- Attachement évitant(pas de détresse au départ de M, ignorance ou évitement à son retour)
Pour Ainsworth, les enfants attachés de façon sûre ont des mères beaucoup plus réactives et sensibles à leurs signaux que les bébés àattachement anxieux.
Avec les conditions actuelles de vie des BB, on voit des attachements multiples : mère et aussi
Attachement unique ou multiple ?
ces liens, qui peuvent être de même qualité (un attachement sûr àla mère et au père par exemple), peuvent être différents quant àleur mode d'expression :
par exemple, l'enfant adresse plus de signaux de recherche de proximité à la mère et plus de signaux à distance à l'assistante maternelle
père
assistante maternelle, puéricultrice
2 approches du développement émotionnel chez l’enfant
- Approche évolutionniste (Darwin et Wallon) : des émotions innées
- Approche cognitive (Sroufe) : des émotions apprises
Le développement des émotions
Une émotion est une réponse adaptative qui comporte trois composantes :
- physiologique : rythme cardiaque, fréquence respiratoire, piloérection, rougissement, pâleur…
- comportementale : sursaut, immobilisation, agression, expressions faciales ou vocales
- cognitive et subjective : état interne, perception et interprétation des réponses (sentiment)
Développement des émotions
des « émotions de base » fondamentales seraient présentes dès la naissance et de manière universelle : peur, colère, joie, tristesse, dégoût
Approche évolutionniste (Darwin et Wallon) : des émotions innées
fonction adaptative et communicative, utile pour la survie de l’individu dans son milieu : prévenir, par l’expression de son visage, les autres d’un danger par exemple.
lien entre expression faciale et ressenti du BB
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Les états de détresse et de plaisir du Nné ne peuvent pas être qualifiés d’émotions, il n’y a pas de correspondance entre expression faciale et état émotionnel.
Approche cognitive (Sroufe) : des émotions apprises
Les expressions faciales des très jeunes enfants seraient peu différenciées.
On ne peut parler d’émotion tant que l’enfant n’est pas capable d’évaluer la valeur des stimuli auquel il est confrontéquotidiennement.
Une émotion ne peut se produire qu’après traitement cognitif des informations en provenance de l’environnement.
3 ans : se contrôler, masquer une émotion
Développement des émotions
3ème année : apparition des émotions qualifiées de secondaires, comme la honte et la culpabilité
arrivent avec le développement de la conscience de soi et l’intégration de normes et de valeurs sociales
2-3 ans : l’enfant est capable d’amplifier l’intensité de ses mimiques pour mieux se faire comprendre
4-5 ans : peut simuler une émotion, par exemple montrer qu’il est content alors qu’au contraire il est déçu
C’est le début du “repérage social” = la tendance d'une personne àrechercher de l'information d’ordre émotionnel chez une autre personne
et à utiliser cette information pour donner du sens à un évènement qui sans cela serait ambigu ou en deçà des possibilités d'évaluation du sujet
Compréhension des émotions d’autrui
2-5 mois: les bébés discriminent les mimiques faciales correspondant aux émotions fondamentales
6-12 mois : reconnaît et discrimine les émotions d’autrui, est capable d’ajuster son comportement en conséquence.
La mère appelle le BB du côté profond :
- avec expression de peur : aucun BB ne traverse
- avec expression joyeuse : 75% des enfants traversent
L’enfant utilise l’expression de sa mère pour comprendre la situation
vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=eyxMq11xWzM
Le repérage social : expérience de la falaise visuelle
(Sorce, Emde, Campos , & Klinnert, 1981)
La conscience de soiconscience de soi : représentation que l’on se fait de soi-même et compréhension d’avoir une identité propre, séparée et différente de celle des autres
Développement graduel :
- le moi existentiel, ou moi subjectif (de la naissance à 15 mois)
Compréhension par l’enfant qu’il est un être entier, séparé des personnes de son entourage, et qu’il peut agir sur son environnement
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- le moi différentiel ou moi objectif ou catégoriel (entre 15 et 24 mois)
Capacité de se représenter soi-même par la compréhension et l’intégration de différentes catégories : le sexe, la taille,la couleur des cheveux …
Expérience du miroir (Lewis)
Utilisation des mots je et moi
Identité de genre
http://www.youtube.com/watch?v=1p7Ojs3Rbpw&feature=mfu_in_order&list=UL
Vers 3 ans, la communication aux pairs évolue :
imitation immédiate et directe du partenaire (Nadel & Baudonnière)
Les premières relations aux pairsL’objet médiateur des relations sociales entre enfants
1) l’imitation immédiate a une fonction d’échange et de communication entre enfants au cours de la troisième année
Résultats dans la situation de Nadel :
3) caractère spécifique : elle se manifeste uniquement entre pairs de même âge.
2) la communication entre enfants sur une base imitative a un caractère transitoire :
- peu fréquente à 2 ans (jouent seuls avec l’objet)
- elle décline après 3 ans (préfèrent la communication verbale)
Les compétences à communiquer et à prendre en compte l’interlocuteur diffèrent selon l’âge des enfants même pour un écart d’âge réduit.
Les premières relations aux pairs
Imitation immédiate = comportement adaptatif transitoire, moyen de communication privilégié entre enfantsA 3 ans, la communication entre pairs en mode non verbal est fréquente
Conclusion__________________________________________________________________
Période de 0 à 3 ans :
- nombreuses acquisitions : marcher, parler, attraper des objets
- enfant pas indifférent aux personnes de son entourage
Mise en place d’un ensemble de fonctions psychologiques essentielles à son développement ultérieur, mais bien des choses restent encore à apprendre comme dessiner, concevoir les autres comme doués d’états mentaux différents des siens (théorie de l’esprit)