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Zatrap pap pran liy

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Zatrap pap pran liy

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2 23 janvier 2013No 785

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISPéguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

14 453 FANS

Brothers Posse (A loral)Si vous vous souvenez de Brothers

au temps de Izi 1, Bicha, Richie… vous vous jetterez vite la conclusion que « A loral » n’est franchement pas la meilleure meringue du groupe. Brothers Posse se détache de l’image de départ et suit plutôt le courant politique. Le texte de la meringue touche des faits qui méritent d’être relatés, mais on se demande si ce n’était pas mieux quand ça donnait l’impression d’une rédaction collective. Et « Eben Ti Michel, lage rara… » perd en valeur. Bref, on le dit à l’écrit !

Dans les coulisses du carnaval

Les meringues arriventLe carnaval c’est dans moins d’un mois. Tandis que les chars, bandes à pied et autres investissent les rues cha-que dimanche depuis le 13 janvier, les méringues carnavalesques se font la guerre sur la bande FM. Bien sûr, la grande majorité des ténors se fait encore attendre. N’empêche, la liste des méringues ne fait que s’allonger. Des bien bonnes, aux pas particulièrement bonnes, sans oublier les nettement pas bonnes… Ticket a testé pour vous !

RockFam (Kale yo)Sur le net, où Rockfam a diffusé

officiellement sa meringue, les opinions divergent. Elles nous rappellent que RockFam est un ténor et une formation sur laquelle l’on compte pour surchauffer le parcours. Certaines personnes trou-vent que la meringue carnavalesque de cette année a un son de déjà-entendu, une sorte de remix. D’autres apprécient la qualité rythmique et une chorale qu’ils jugent entrainante.

Rap In Family (Anmweyyyy)Jusqu’à date, on peut dire que Rap In

Family reste le seul groupe à respecter le thème du carnaval, « Yon ayisyen, yon pye bwa ; Ann’ pote kole ». Le groupe a signé avec ‘’Anmweyyyyy’’ son retour dans les activités du carnaval après une longue absence. Sa meringue a passé la moyenne. Rap In Family a su passer outre les critiques qui condamnent la plupart des groupes à tendance rap.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109)[email protected]

L’artiste haïtien Michael Benjamin dit Mikaben a laissé Haïti le vendredi 18 janvier 2013. D’après ce que l’artiste nous a dit, ce voyage l’a conduit à Miami, où il a perfor-mé, au Canada et enfin en Irlande où il participera à une semaine culturelle haïtienne qui se tiendra du 19 au 26 janvier 2013. Mika est le seul artiste haïtien qui représentera le pays à cet événement à Dublin.

Plusieurs grandes compagnies européennes y compris la Digicel seront présentes à cette semaine culturelle autour d’Haïti, a aussi fait savoir Mika. C’est Jimmy Moïse, responsable d’une agence de modèles, ayant des contacts à l’échelle internationale, qui a fait cette invitation à Mikaben. L’artiste y sera le 23, et nous représentera digne-ment, on le sait !

Gilles Freslet

Mikabenattendu en Irlande

A ces deux rendez-vous, Emotion Konpa, qui semble avoir un avenir musical prometteur, a joué le premier. La plupart des

morceaux exécutés par ce groupe sont des interprétations de Nu-Look et de Harmonik.

Après salutations, Frero, chanteur de Mass Konpa, entonne avec « Sove’m », un titre love qu’il interprète sur le récent disque « Jije’m » de son groupe. Presqu’à la fin de ce morceau, arrive sur le podium Gracia Delva, sous les cris et les applau-dissements des spectateurs, assoiffés

Mini-tournée de Mass Konpa en République DominicaineDu vendredi 18 au dimanche 21 janvier 2013, Mass Konpa était en République Dominicaine pour honorer deux contrats : l’un à Terazza (Higuey), le samedi 19 janvier ; l’autre, le lende-main dimanche 20, à Bavaro. Le groupe Emotion Konpa et le comédien Tonton Dezirab étaient invités à ces deux soirées.

de voir le chanteur-député. Il ne tarde pas à interpréter « Jije’m ». Et s’ensui-vent « Atakan Jilèt », « Love is for ever », « Kontwòl », « MMS », « M ap viv » (Chil-ling), « Milyonè », « Kwa pa’m », « Gadon stress », « Hero »….

Pendant les deux prestations, à Hi-guey (où Gracia Delva a envoyé plusieurs billets verts dans la foule) et à Bavaro, les centaines de gens qui ont fait le déplace-ment se sont amusés follement.

Si lors de la première soirée, Dezirab, invité très attendu, n’a pas pu se pro-duire à cause d’un deuil, le lendemain,

le comédien allait enflammer la foule de Bavaro avec un super jam.

Tout compte fait, les deux prestations de Mass Konpa en République Domini-caine, malgré la fatigue et les contraintes qui entouraient ce voyage, furent une réussite. Le groupe satisfait au public. Les nouveaux musiciens commencent à s’adapter à l’orchestre. Tout semble aller pour le mieux.

Gilles Freslet

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323 janvier 2013No 785

Est-ce que c�est vrai que les deux cons ne sont plus sur le même beat?- Eh bien ma chère, je sais pas donc, Haiti c’est… un peu de tout-Yoo ! Semèn sa yo,patizan an telman fè chante nwèl , li preske lage nan vann fanal

Kè yo sote… wiiiiiiii!!... K-Zino lageSa gen lontan tout moun ap chèche, yon djaz, pou yo ka di la relèv asireGen anpil ki eseye, men sa pa ka mache wooooo Menm gen nan yo k’ te preske rive, wooooo

Men nou menm… Wi nou g’on jan nou lagetout sa k’ ta domi kouri reveyeGen sa k� vle kreye vye rivalite, ap mache di n� an fas kiyès pou n� kanpePoutan yo pa reyalize, woooooke se pa mò nou vin leve bò isit la pa gen mòg, woooooo

Alòs tout sa k�ap ezite . Banm PaseSi w santi chay sa w pa ka pote l….. Banm PaseMwen di media fè nouvèl la gaye…..Banm PaseChak ane m� tande gen la relèv Ane sa se pou tout bon .. Woy!

Ayitifoto di yo nap viniMen ki ekip sa, ki byen kanpe aSa se K-Zino ooooDjaz ki klere a Nap bat yo a zero

Mwen di tout sa k’ap ezite…. Banm PaseSi w santi chay sa w pa ka pote l….. Banm PaseMwen di media fè nouvèl la gaye…..Banm PaseChak ane m� tande gen la relèv… Ane sa se pou tout bon

Sa se K-Zino oooNap bat yo a zeroSa se K-Zino ooooNap bat yo a zero

Si yo fache yo ta vle riposte, nou pare pou yoPaske lè nou wè jan nou ka dedouble, nou pare pou yo

O wi, o wi, m pran lari a, e vre, li fasil konsa patronFanatik K-Zino cheri… wiiiiiÈske n� pare pou n� pale avèk yo wiiiiiiSi nou pare fè m� tande vwa nou wiiii

Kounye a sezon nwèl la pase, Bay lari aOu pa konn sou ki bit ou kanpe, Bay lari aSe ti Bourik w ap mache galope, Bay lari a

Èske n� dakò wiiiiNap byen trip wi la a… wiiiiiiK-Zino pran lari… wiNap di yo bay lari a… bay lari a… bay lari a… deplase… bay lari a

Kounye a sezon nwèl la pase, Bay lari aOu pa konn sou ki bit ou kanpe, Bay lari aSe ti Bourik w ap mache galope, Bay lari abay lari… Deplase… bay lari a… ranje kò w… bay lari a… pa kanpe… bay lari a

Ayiti, K-Zino pote yon mouvman pou nouMete n an pozisyonMen dwat a dwat, konsa, men goch a gochDe men alè, konsa, frape l sou tèt (2 fwa)

Sa k ap anmède w, ou pa ret sou yoPandan y ap radote, ou menm wap avanseE si yo atake w, wa rele K-ZinoDjaz ki pa pè moun nan, pou kale yo, kale yo, kale yo, fè yo rele

Ou tap mande pou Djaz…Men Djaz

Men dwat a dwat, konsa, men goch a gochDe men alè, konsa, frape l sou tèt (2 fwa)Sa k ap anmède w, ou pa ret sou yoPandan y ap radote, ou menm wap avanseE si yo atake w, wa rele K-ZinoDjaz la relèv la, pou kenbe yo, souke yo, kale yo, fè yo rele

Okap cheri…Yon ayisyen, yon pyebwa !

Lyrics

Bay Lari aK-Zino

« Après le séisme, on a constaté qu’il fallait toujours faire la queue pour obtenir un service, que ce soit à la banque ou dans n’importe

quelle autre institution, ou encore pour recevoir les « aides ». C’est de là qu’est ve-nue l’inspiration de notre méringue, ex-plique Paskal, membre du groupe Zatrap. « Mais l’idée va encore plus loin, ajoute le jeune rappeur. Il ne s’agit pas seulement de se mettre en ligne. Le concept inclut aussi l’ordre, la discipline et le respect des principes. Peu importe ce que l’on fait, il faut respecter les principes établis pour réussir. Et ce, à tous les niveaux, que ce soit dans sa vie ou dans le cadre beaucoup plus large de l’administration publique. »

L’idée de « Pran liy » est donc vieille de trois ans ! A l’époque, les messieurs de Zatrap n’ont encore ni texte, ni beat. Ils s’y s’ont pourtant accrochés. Rentrés en studio tout de suite après la sortie de « Zatrapela », leur premier album, ils ont soumis à l’appréciation du public « Pran liy », une agréable méringue qui nourrit les attentes créées par « Marenn ak pa-renn ». Le texte, relativement engagé, ré-sulte d’un atelier d’écriture réalisé au sein du groupe et dirigé par Paskal. « Mais les idées viennent de tout le monde, et le produit final porte les empreintes de chacun de nous », insiste ce dernier.

Bien que le texte de « Pran liy » soit très apprécié, on reproche toutefois aux musiciens de Zatrap d’avoir prati-quement utilisé le beat de la méringue 2012 du groupe. Paskal tente de défen-dre ses confrères : « Il ne s’agit pas d’un remaniement. En fait on a voulu rester fidèle à notre philosophie, ‘’Eksperyans granmoun marye ak jèvrin lajenès’’. Car il ne s’agit pas seulement d’inviter des seniors, comme Ti Coca, à participer sur nos musiques. Il est surtout question de mixer le rap avec d’autres rythmes tradi-tionnels tels que le twoubadou, le rara et le rasin. C’est ce qu’on a fait sur « Kwaze le 8 », « Marenn ak parenn », puis sur « Pran liy ». On a donc gardé les mêmes instruments de base. Mais je peux vous

assurer qu’il serait fort difficile de chanter « Marenn ak parenn » sur le beat de « Pran Liy ». Les gens n’arrivent peut-être pas à faire la différence facilement, mais celle-ci est bel et bien réelle. »

Pour ce qui est de la vidéo, les fans devront encore attendre. Voulant rester fidèles à la lignée instaurée par leurs pré-cédentes vidéos, les poulains de Patrick Amazan disent avoir longuement réfléchi sur le concept de ce nouveau clip dont ils devraient commencer le tournage ce week-end.

Entre-temps, malgré le feedback très positif du public, les félicitations reçues de toutes parts et les spéculations de certains médias, Zatrap ne figure pas sur la liste des groupes qui prendront éventuellement part au défilé carnava-lesque. Paskal, parlant encore au nom du groupe, dit ne ressentir aucun type de regret particulier vu l’impact de la mérin-gue sur le public en général. « Notre mes-sage est passé, Notre principal objectif est par conséquent atteint. Toutefois, ‘’pè pa manje balèn’’, rappelle-t-il, souhaitant que leur travail soit finalement récom-

Zatrap pap pran liyTrès appréciée depuis sa sortie le 13 janvier dernier, « Pran liy », la méringue carnavalesque 2013 de Zatrap garde une place de choix dans tous les classements. Le jeune groupe, qui est à sa deuxième participation au carnaval, semble avoir trouvé la formule gagnante. Et jusqu’à présent les autres méringues n’ont eu qu’à prendre la ligne… derrière Zatrap, bien sûr !

pensé. La liste dévoilant les groupes devant

prendre part au défilé carnavalesque les 10, 11 et 12 février prochain n’ayant toujours pas de statut officiel, Zatrap espère encore en faire partie sans trop y croire pourtant. « C’est une expérience que nous sommes prêts à faire », plaide Paskal. « Je comprends qu’on ne nous fasse pas encore confiance, mais me faut-il rappeler que tous les actuels ténors ont bien dû faire leurs premiers pas eux aussi », ajoute le jeune rappeur qui dit aussi espérer que les décideurs sauront eux aussi prendre la ligne.

Outre sa belle méringue, le groupe Zatrap, on le rappelle, jouit encore des retombées de son premier album Zatra-pela sorti à la fin de l’année 2012. Bien sûr, le nombre de disques vendus n’est pas particulièrement élevé. Mais certains des titres qui y figurent sont assez popu-laires. Il n’y a pas de doute, le nouveau style exploité par ces jeunes rappeurs a fait mouche.

Daphney Valsaint Malandre

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4 23 janvier 2013No 785

On est le samedi 19 janvier 2013, au Parc Historique de la Canne à Sucre. Il est 6h 35 pm quand Béatrice Com-père, présentatrice, salue les spectateurs

qu’on peut compter par milliers dont des artistes haïtiens et professionnels de l’art : Fabrice Rouzier, Ralph Millet, Bertrand Labarre, Yole Dérose… Dans un langage délié, simple, elle introduit Buyu Ambroise accompagné de la bande à pied « Follow Jah », fraichement revenue de Paris. Drapeaux et fanions en exergue, T-shirts estampillés Barbancourt, les musiciens de « Follow Jah» exécutent, avec la complicité du saxophoniste Buyu Ambroise, un morceau de rara-jazz et mettent les fourmis dans les jambes. Avec les rythmes haïtiens, ils plongent sans ambages dans notre folklore, notre culture. Tchatchas, bambous, tambours ne sont que prétexte à ces amuseurs qui défilent du bar au stage pour nous rappeler nos racines, nos sources. Dans le public, on ne se gêne surtout pas.

Sur la scène Prestige, Vanessa Jac-

quemin se produit la première aux côtés de son mari, Alex Jacquemin (guitare électrique), de John Bern Thomas (batte-rie), Johnson Saint-Cyr (basse). Vêtue de sa longue robe rouge, avec ses cheveux effleurant timidement le cou, Vanessa Jacquemin et ses musiciens nous font vo-guer dans un univers de blues, de bossa-nova et de Rnb. Sa voix précieuse mêlée aux notes entraînantes a épaté l’auditoire avec « Bewitched», « Do I move you? », et deux standars traditionnels, « Ti Zwazo » et « Peze Kafe ».

La star canadienne Molly Johnson, élégante et classe dans sa robe aux couleurs bien mariées, a fait les délices de plus d’un en interprétant des com-positions tirées de son répertoire. Cette grande voix du jazz, accompagnée de son trio de musiciens (un pianiste, un batteur et un bassiste), gratifie les fans de Duke Ellington de « Not for me » et « Solitude ». Sa voix que l’on comparerait à celle de Billy Holliday nous chante « If you know love », sa propre composition et « Gee Baby ». Ses titres méditatifs, profonds nous communiquent son éner-gie, sa joie et un brin de bonheur. Molly

Festival de Jazz de Port-au-Prince

Deux soirées de jazz bien réussies

Deux soirées magiques ont enchanté des milliers de mélomanes et fans du jazz. Au Parc Historique, le 19 janvier (lors de l’ouverture officielle), comme au Karibe le 20 janvier, un public connaisseur s’est laissé emballer par les étoiles du jazz dont Vanessa Jacquemin, Molly Johnson, l’international Branford Marsalis, Timo Vollbrecht, Mike Del Ferro et Agustín Carbonell. Récit de deux nuits crevées, de moments fous passés aux after hours.

a donné une prestation remarquable, sans se laisser intimider par les caprices du temps pluvieux qui prétendait tout gâcher.

Après cette démonstration exception-nelle de cette figure du jazz vocal, monte sur scène le gros morceau, la légende de la Nouvelle Orléans, Branford Marsalis. Les spectateurs, tout trempés, ont hâte de découvrir le prestigieux invité de cette septième édition du PAP Jazz. Ils reprennent place pour saluer le saxopho-niste de grand talent et de renommée internationale. Un son vibrant s’est fait écho d’un « Branford » plus libéral et créatif dans sa manière d’aborder le jazz. Avec un batteur fougueux, un pianiste adroit et un contrebassiste avisé et d’une dextérité inouïe, la bande à Branford enflamme un public qui l’admire. « Si m pa t konn Jezi, m t ap priye Branford », clame un festivalier. Puis vient le moment le plus palpitant pour le public : Branford interprète un standard de musique tradi-tionnelle. « Complainte paysanne », que lui propose Buyu Ambroise. Accompagné dans son exécution de la composition de Raoul Guillaume par le saxophoniste alle-

mand Timo Vollbrecht, Branford Marsalis salue Haïti et reconnait par ce geste la valeur, la richesse de notre musique. Une soirée d’enfer qui a pris fin au restaurant Quartier Latin où Mike Del Ferro a animé un after-hours avec la participation d’autres artistes comme Vanessa Jacque-min, John Bern Thomas, Josué Alexis...

Le concert du dimanche 20 janvier, au Karibe Hôtel, a réuni un auditoire timide, avec moins de fans que le Parc. Au programme : le saxophoniste ténor Timo Vollbrecht (accompagné de son quartette) ; le pianiste des Pays-Bas, Mike Del Ferro, accompagné d’un bassiste du Ganha, du batteur Alcius Pierre Charles et du guitariste de style flamenco, Agus-tín Carbonell. D’un jazz aux saveurs et goûts européens très apprécié aux ryth-mes latins ou cubains, l’air du Karibe est empli d’un son aux influences diverses et croisées allant du bossanova au yan-valou. Mike Del Ferro a fait le bonheur des fans avec sa version de « Caravan » de Duke Ellington, « Estrado del sol » de Jobim.

Agustín Carbonell, « El Bola », guita-riste madrilène, plonge l’assistance dans un univers de tendance brésilienne. Il interprète en flamenca le tube « Bop »,

« Night in Tunisia ». Sa sonorité succu-lente charme et retient pendant une bonne demi-heure l’attention du public. Cette soirée a pris fin au Garden Studio, à Pétion-Ville. Une jam session a été animée par le guitariste et brillant com-positeur Hans Peters. Ses titres connus et célèbres ont entrainé les fans visiblement assoiffés de jazz dans une espèce de konpa jazz avec la voix de Joel Pierrevil, l’un des meilleurs chanteurs de jazz de cette génération montante. Mikaëlle Cartright, de son côté, a séduit en inter-prétant « The gril of Ipanema » (La fille d’Ipanema) pour le plaisir de tous. Les musiciens de Molly Johnson, en compa-gnie du saxophoniste Timo Vollbrecht, se sont visiblement éclatés et ont créé une ambiance plus qu’envoûtante. « J’en veux encore, à n’en plus finir », crie un specta-teur s’apprêtant à vider ce coin chic de la rue Grégoire.

Rosny [email protected]

Le trio guitare, contre-basse, percussions du guitariste madrilène Agustin Carburell

Le pianiste Mike Del Ferro Le guitariste madrilène Agustin CarburellLe saxophoniste Timo Volkbretcht et son quartette lors de sa prestation du dimanche au Karibe

Timo Volkbretcht

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523 janvier 2013No 785

Oui, je sais... Certains vont dire que je suis morbide, mais au moins je ne suis pas mortelle, trop marrante pour cela ! Cela n’a rien à voir avec une passion ou une lubie, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, j’adore le silence… Je trouve qu’il n’y a rien de plus fort face à toute situation adverse. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’aime bien visiter du monde à l’hôpital, pour le bonheur de tomber sur cette chère et accueillante pancarte à l’entrée qui vous dit ‘‘Chuuuut’’. Bon, au spa aussi vous trouvez cette invitation à la fermer en entrant ; mais on n’hospitalise malheu-reusement pas les gens au spa (je n’ose même pas imaginer un SUEH…)

Je me rappelle quand il y a eu tous ces débats l’année dernière autour des accidents de la route, et le chef du servi-ce de la circulation a terminé l’une de ses interventions par : « Eh bien, dorénavant, tout le monde, bouclez-la ! » J’ai regretté que son injonction ait été faite seule-ment pour la ceinture de sécurité. Ah, le rêve ! Si on pouvait mettre la ceinture à la mâchoire de certains humains - sécurité « dentière » oblige - ; ils ne pourraient pas à fourrer leur nez (pourquoi le français traduit ‘‘nez’’ au lieu de ‘‘dents’’ ?) dans les affaires des gens tout le temps.

Vous avez compris que la scène se passe là, sous vos yeux, tous les jours. Et je ne peux même pas lancer la plus petite première pierre, vu que par honnêteté je dois reconnaître que moi aussi – j’ai des faiblesses – je sais être coupable d’ac-cident verbal. Hum, hum, et puis quoi ? Vous voulez me faire croire que cela ne vous est jamais arrivé d’être acteur dans ce théâtre-là ? Bravo alors, Saint Silen-cieux, heureusement qu’il faille attendre votre mort pour vous canoniser, sinon par jalousie on pourrait vous ‘‘passoirer’’ tout vivant oui.

« Savoir se taire à bon escient », voilà une formule qu’il faudrait développer. C’est en soi une bonne chose que les gens parlent. D’une part c’est un signe que la population n’est pas muette ; d’autre part le dialogue, les conversa-tions, les échanges, les débats, etc., c’est toute la vie quoi ! N’allons pas exagérer en imaginant tout le monde obligé de communiquer par signes, ce serait d’ailleurs trop pénible pour les lan-dyèz, podyab… yo tap fè bibit ! Et puis médicalement aussi, parler est bon pour l’haleine, bien que pour certains un bon chiclet à base de kreziglou serait idéal.

En parlant de parler, je ne parle pas seulement de l’art oratoire non. Nulle-ment. Je ne saurais oublier ceux-là qui, en plus de trouver un espace audio FM pour radoter, ont aussi la chance de coucher sur papier (et autres formes que la technologie permet de nos jours) des choses ou textes que l’on qualifie d’écrits. Mais que voulez-vous? Là où il y a le progrès, la bêtise n’a pas forcément été abolie, et comme on n’arrête pas l’un, il faudra toujours s’attendre à voir surgir l’autre. Heureusement qu’il existe le droit de réponse et les insertions deman-dées…

Pour commencer – on est déjà au sixième paragraphe là ? – Bon ok, pour continuer alors, laissez-moi vous dire que ce n’est nullement une plaidoirie que je fais en faveur du silence. Loin de là,

que ferais-je de ma belle voix? Ceux qui me connaissent savent que la première chose qui m’attire chez un homme, c’est le timbre de sa voix et la qualité de son discours. J’ai toujours dit que cette rubrique n’a rien de sexiste et quand je dis « il » c’est général, mais là je parle de l’homme viril mâle beau black byen kanpé, un brother quoi!

La plaidoirie c’est plutôt en faveur du silence qui ne doit pas être meublé par les bavardages du genre médisance, critique mal placée, parler pour parler etc. Je me retrouve souvent à faire un accompagnement psychologique pour des compatriotes, et les résultats trai-nent… aucune amélioration dans leur attitude. Voyez le réflexe : certains d’entre vous disent déjà que c’est parce que le traitement n’est pas bon. Vous voyez ??? Je vous pardonne d’avoir parlé trop vite. Non, l’approche est bonne, le sujet et l’accompagnateur ont beaucoup de volonté : le sujet veut se défaire de ses complexes ou de ses faiblesses, moi je veux me défaire du sujet qui me fatigue à force de se soucier et de se plaindre des mêmes choses, des mêmes problèmes etc.

Ce que moi j’essaie de leur inculquer, c’est tout simplement l’art de vivre bien et tranquillement leur vie, en apprenant à se ficher de ce que dit l’autre par rap-port à des clichés ou à un foutu confor-misme. Moi j’y suis finalement parvenue, et sous des dessous courtois et diplo-mates du genre : ”Ah ! vous croyez ? oh hum hum… Justement, vous pensez la même chose que moi… Ah vous aimez ? Oh vous n’aimez pas ? C’est fou hein la mode ? Vous trouvez aussiiiii ? » etc… je me balance comme de l’an 14 (qui arrive finalement) de l’image que l’autre veut me voir projeter. Je ne discute plus, je ne me défends plus. Vous trouvez que j’aurais dû faire ça au lieu de ci? Eh bien faites-le donc pendant que vous y êtes. Ah j’aurais dû dire ça de préférence? Ou plutôt c’est ce que vous souhaitiez entendre? Oui? Eh bien vous venez de l’entendre, vous n’aviez qu’à le prononcer vous-même!

C’est quoi l’affaire? A part mes parents adoptifs (père, mère, cousine, frère, neveu, sœur, filleul, marraine, compère, commère et mari d’une sœur adoptive) à qui je prends la peine de répondre maintenant dans un large sourire qui n’en dit pas davantage, face à tout autre individu émettant un commentaire sur ma personne, mon attitude, ma façon d’animer ou de présenter, mon style de vie, mon style tout court, etc. la devise est : motus et bouche cousue (en anglais: Me no care!)

C’est ça oui ! Il faut garder une cer-taine image parce que vous êtes quand même monsieur X, soeur Y et tralala. Et si – demandez à Dieu pardon – vous êtes un tant soit peu connu ou médiatisé, eh bien vous êtes banane. Vous n’avez plus de vie, vous devez (!) des explications sur absolument tout mouvement que vous effectuez, toute virée que vous faites. Es-sayez seulement de manger de la canne à sucre dans un transport public ou à une réunion: scandale! Mais prenez donc de ces bâtonnets de Pirouline… Ah un vrai délice… et ça fait plus classe… Ap-puyez-vous au coin de telle rue devant

votre pratique de fritay, de paté kordé ou d’AK100! Anmweee, madan Seboneu! Hein ? Vous mangez avec une cuiller ou avec les doigts ? O rage, ô désespoir, ô Galy ennemie ! Mais attention, la plupart du temps, en face de vous, il y a souvent une personne qui dit ne vouloir que votre bien en veillant sur votre image sacrée, mais qui est peut-être (ou en réalité) aigri(e) de ne pas pouvoir faire ce que vous osez faire et veut vous ramener à sa perception des choses. En guise d’image d’elle-même, c’est comme si la photo digitale n’existait toujours pas : la personne n’a que les négatifs!

Au lieu de parler à tout bout de champ sur les autres et sur ce qui ne vous regarde pas, occupez-vous donc de votre propre image (qui n’est pas toujours si sage…) et vivez, pardi ! Ne laissez pas forcément de coté la polites-se, le savoir-vivre, les bonnes manières, les convenances et toutes ces rigueurs sociales nuisibles, mais vivez pour vous aussi! Et vous, arrêtez donc de vous soucier du bavardage, soyez vous-même, faites-vous plaisir. Vous avez sommeil pendant un trajet? Eh bien, si c’est pas vous qui conduisez, calez-vous confor-tablement dans votre siège et ronflez, sans vous occuper des passagers de la

DE VOUS À MOI

Sacrée image !

camionnette juste devant qui rient en disant l’un à l’autre : « Gad dam sa a k ap bay kout tèt ! » comme si la notoriété et l’intelligence interdisaient les kabichas en voiture! M ap byen friz… n ap fè zen! Ronflant, hein !

Ma nouvelle coiffure? Les deux bords et le derrière de ma tête coupé ras et gardés à la Dessalinienne : grenn. Le haut de ma tête? A la manière de Pétion. D’abord ma coiffeuse qui me dit que ça ne se fait pas, ensuite les collabos qui veulent savoir quand est-ce que je fais la retouche, mon colocataire qui me dit que ça fait « si-si-ar », etc., etc. Cette jeune dit (dans mon dos mais assez fort pour que j’entende) qu’à mon âge on ne fait pas ce style-là ; cet autre me dit bien en face que c’est une coupe du tonnerre. Moi j’ai baptisé ma coiffure, à cause du mélange grenn et swa : « Martin Lut ‘hair’ »

De vous à moi, c’est le moment oui de se rappeler certains passages très utiles: les gens parlent de vous, sur vous et contre vous.... et vous, gardez le silence. Et ils vont pécher à force de vous mettre en pièces : c’est interdit de faire des ima-ges taillées!

Sister M*

Errata Dans l’article « Dernier rideau pour Mantoute » traitant de la mort de la co-

médienne Marie-Andrée Raymond Jeudy, une erreur s’est glissée. Nous avions mentionné Lòlò et Daniel comme étant les fils de Ginette (Mélanie) avec Théo-dore (Languichatte). Ginette a certes eu trois enfants de Theodore, mais Théo-dore Beaubrun Junior (Banabe dans la pièce et Lòlò dans Boukman), Daniel et Marjorie qui a tenu le rôle de Lola, sont les fruits de Théodore avec Luce Améris.

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Mercredi 23 janvier 20136

une autre équipe sud américaine, la Bo-livie. « C’est officiel, l’équipe nationale de football disputera un test match le 6 février à Santa Cruz de la Sierra face à celle de Bolivie », indique le Directeur technique national, Wilner Etienne faisant l’écho des informations com-muniquées depuis Santiago (Chili) par le président de la Fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart. En outre, il a fait savoir qu’il y a « 75% de chances à ce que les Grenadiers rencontrent l’équipe nationale de la Jamaïque le 2 février aux USA ».

Autant dire, deux matches amicaux internationaux sont en vue pour l’équi-pe nationale de football qui selon les dires des autorités fédérales seraient en négociation avec des grandes équipes de l’Europe, telles l’Italie ou la Russie.

Selon toute vraisemblance, il est fortement question que l’équipe natio-nale bénéficie les services de ses expa-triés évoluant en Europe pour affronter les Chiliens dans la mesure où le match sera joué à l’occasion d’une journée mondiale de la FIFA.

Les deux protagonistes se sont af-

frontés une seule fois dans leur histoire, soit le 5 mars 2000 à l’Estadio Hernado Siles (La Paz) situé à 3 637 mètres d’al-titude devant 18 620 spectateurs et sous l’arbitrage de Marcelo Ortube du Venezuela. Les Boliviens avaient infligé une lourde défaite aux Grenadiers par (9-2), mi-temps (4-0).

Les bourreaux des Grenadiers étaient respectivement, Roger Suarez (2’, 7’, 42’, 73’), Julio César Baldivieso (39’), Joaquín Botero (64’ 88’ 90+1) et Marcello Carballo (68’). L’actuel Secré-taire général de la Fédération haïtienne de football, Carlo Marcelin (60’) avait réduit le score pour Haïti avant que son coéquipier du Cavaly AS, Frantz Gilles (72’) ne marque le second but des Grenadiers qui allaient s’incliner lourdement par (9-2).

En attendant la confirmation des autres matches, Boliviens et Haïtiens ont pris rendez-vous pour le 6 février à Santa Cruz de la Sierra (Bolivie) pour une deuxième fois de leur histoire pour ce test match international.

legupeterson alexandre

Haïti - Bolivie le 6 février

Chili 3 Haïti 0. En 45 minutes, le Chili a pris la mesure de la sélection nationale haïtienne de football. Après le 0-0 pro-

metteur de la première période, la se-conde période a tout simplement été catastrophique. Le Chili a administré une déculottée aux grenadiers.

Les réactions ne se sont pas fait attendre dans les milieux footballisti-ques haïtiens. Pour les sceptiques : « La sélection n’est pas bonne », avance tout simplement un photographe de Ticket Sport. « Nous n’avons jamais été battus par le Chili, dans le passé*. On n’a pas sélectionné les joueurs qu’il fallait pour éviter de les payer. Donc c’est honteux » clame un avocat qui se dit passionné de sport. « Nous serons 33e mondial après cette décu-lottée », à cru bon d’opiner quelqu’un via un sms expédié à l’auteur de cet article pour montrer son scepticisme au sujet du classement réel de la formation haïtienne dans le football masculin.

Des optimistes ont aussi opiné : «

S’ils continuent de disputer d’autres matches amicaux de cette trempe, la sélection nationale va s’aguerrir même si pour cela il pren-drons d’autres déculottés de cette trempe », avance Enaud Joseph de Radio Espérance. « C’est une équipe en devenir et de surcroît, les joueurs ne sont pas en compétition, ça peut

se comprendre », avance un fan visi-blement optimiste. « Je ne peux pas vraiment opiner. Trop tôt pour tirer des conclusions. Seulement je crois que jusqu’ici le staff technique fait un travail méthodique.

Revenus des vacances de fin d’an-née, les joueurs locaux qui composent la sélection nationale haïtienne n’ont repris les entraînements qu’en vue de ce match marquant ainsi le lancement des préparatifs pour la Gold Cup. Sui-vant les exigences du staff technique, la sélection nationale devra jouer plusieurs rencontres amicales qui lui permettront de constituer un groupe idéal et capable de satisfaire les exi-gences d’une compétition comme la Gold Cup.

Contre le Chili, la victoire n’était pas la priorité. Il y avait surtout la possibilité de se frotter avec une formation habituée à évoluer à un niveau supérieurà celui de la Caraïbe. Autrement dit, les joueurs avaient la possibilité de se confronter à un autre football, de se trouver dans des situa-tions de jeu différentes de ce que l’on rencontre dans la Caraïbe vu que l’on se prépare pour une compétition réu-nissant des formations qui évoluent justement dans un registre supérieur par rapport au football caribéen.

Le 6 février par exemple, la sélec-tion nationale haïtienne fera face à la Bolivie, une autre formation sud-amé-ricaine moins solide que le Chili, mais habituée à défier l’Uruguay, le Brésil,

l’Argentine, en un mot des formations plus représentatives du football mon-dial que du football caribéen.

Qu’en est-il des non-appelés ?Pourquoi un joueur comme Char-

les Hérold Jr n’est-il pas en sélection nationale ? Blake Cantero a été clair en juillet 2012. On retient en sélection des joueurs qui respectent leur pays et qui se considèrent comme des soldats qui défendent leur patrie quand ils portent les couleurs nationales, avait-il préconisé en substance. En effet, à son arrivée en Haïti, il avait fait de Charles Hérold Jr un élément clef de sa sélection, mais Charles Hérold Jr avait quitté la sélection sans crier gare, sans s’excuser et Blake Cantero ne l’avait pas rappelé, vu qu’il ne l’avait pas chassé. Fera-t-il appel à lui à l’ave-nir ? On l’espère. Cependant, Charles Hérold Jr peut déjà retenir qu’une sélection est une équipe et qu’une équipe est composée d’éléments qui se soucient les uns des autres.

Et les autres absents ?Selon certaines sources qui s’ex-

priment à micro fermé, les principaux non-convoqués le seraient pour avoir incité les autres à gréver à Antigua. Qualifiés pour les demi-finales de la Coupe caribéenne des Nations en décembre, les joueurs de la sélection avaient refusé de s’entraîner et me-nacé de ne pas jouer la demi-finale s’ils n’avaient pas reçu une certaine somme que la Fédération leur aurait

promise, alors qu’ils auraient reçu de l’argent avant même de partir pour Antigua. Les joueurs n’ont finalement disputé la rencontre que contre la promesse formelle du président de la Fédération haïtienne de football que l’argent exigé leur serait envoyé, mais l’attitude des joueurs a été perçue comme une arnaque par plus d’un. Il s’agit là: d’une situation que les responsables du football ne souhaite-raient pas revivre, que les membres du staff technique ne souhaiteraient plus affronter à cause des conséquences que cela peut avoir sur le rendement du groupe par la suite.

Ne Faut-il pas que les joueurs de la sélection puissent rentrer pas dans leurs frais ?

Inconcevables qu’ils ne le puis-sent. C’est pourquoi, il y a une clause qui lie les deux parties dans chaque transaction et le football n’y échappe pas. Jouer en sélection suppose des promesses de part et d’autre et chacune des parties est tenue de respecter ses promesses. En Haïti, le passé laisse un mauvais souvenir. Les aînés de 1974 ayant été bafoués, les joueurs des autres générations évo-luent toujours, en sélection, avec une certaine suspicion à l’égard des diri-geants. Selon certaines informations non confirmées même les U20 fémi-nins de 2012 auraient eu la mauvaise surprise de se trouver face à des gens qui n’auraient pas tenu leur promesse après la phase Concacaf. Cependant, les responsables du bureau fédéral laissent toujours entendre qu’ils ont respecté leur promesse et personne n’a jamais soutenu le contraire. Alors tout irait bien.

Alors, pourquoi le mouvement d’Antigua ? Les joueurs aussi sont tenus de respecter leur engagement Les normes de sélection et les frais y relatifs étant fixés, on peut souhaiter et même solliciter qu’ils soient révisés. Cependant, on ne peut pas vouloir les balayer d’un revers de main et imposer de force quelque chose qui ne tienne compte ni du budget prévi-sionnel ni des ressources de l’instance supérieure, de manière unilatérale. Si joueurs et dirigeants ne se rendent pas compte de cette nécessité de res-pecter les clauses de part et d’autre, 2013 qui est une année prometteuse mais aussi devenir une année regret-table. Et c’est peut-être pour éviter que d’autres qui veulent imposer leur loi de force que certains ne sont pas appelés.

*Faux. Haiti a été battu 0-1 par le Chili en match international amical le 14 mars 1974

Enock Néré/[email protected]

Match InternatIonal aMIcal

Chili - Haïti : Entre déculottée et espérance

Après avoir été battus sévèrement par (3-0), mi-temps (0-0), le 19 janvier dernier par l’équipe de la

Roja (Chili), les Grenadiers de retour à Port-au-Prince, ont pris rendez-vous pour le 6 février prochain à Santa Cruz de la Sierra afin d’affronter dans un test match international une autre équipe de l’Amérique du Sud, la Bolivie.

Réagissant suite à la lourde défaite de l’équipe nationale de football, Wil-ner Etienne s’est dit satisfait en partie de la prestation des Grenadiers. « Contrairement à ce que les gens disent et pensent, moi, je suis satisfait parti-culièrement de la première mi-temps jouée par les Grenadiers même s’ils avaient subi une légère domination des Chiliens. En tenant compte du groupe de joueurs convoqués, on ne s’attendait pas à ce qu’ils fassent des miracles. Les nouveaux appelés en ont profité sans doute pour acquérir des expériences pouvant leur servir à l’avenir », a déclaré le responsable de la Direction technique nationale.

Après la défaite haïtienne à Concep-ción, les Grenadiers doivent affronter

Page 7: Zatrap pap pran liy

Mercredi 23 janvier 2013 7

CE QUE JE PENSERaymoNd JEaN-LoUiS

Football - transFertss

Le site du futur Complexe Sportif Departemental du Nord-

Est Le futur parc amenage de Milot qui fait tant de remous Le parc amenage de Grande Riviere du Nord en construc-

tion

Port-au-Prince, le 21 janvier 2013

Nous informons le public en général, les fans du volley-ball et la presse sportive en particulier, que les clubs de volley-ball, Apex, Banzai et Volley 2000 ont décidé de ne pas s’inscrire au championnat régulier de la Ligue

de Volley Ball de la Région Ouest (LVBRO). Cette décision fait suite au refus du comité directeur de la Ligue de tenir compte d’une pétition qu’on leur avait adressée le 28 novembre 2012 concernant le protocole du championnat de première division, alors non encore signée par les clubs concernés.

Les deux premiers points de cette pétition étaient la modification de l’article 40 et l’ajout de l’article 32-1. Le premier devant préconiser la participation de joueurs étrangers qui résident en Haïti et le second fixant un quota de 50% des matches à jouer durant la phase régulière afin qu’un athlète puisse participer aux phases finales.

Forts de notre conviction que cette pétition ne faisait que garantir l’égalité des chances pour tous les clubs de première division et demeurés solidaires jusqu’au bout dans un magnanime élan de solidarité qui constitue une grande première dans les annales de la LVBRO, nous refusons que la mauvaise foi, démontrée par ce comité directeur, vienne pénaliser notre mission première qui n’est autre que d’encadrer la jeunesse et lui permettre de jouer au volley-ball et d’évoluer dans un cadre sain et serein.

Aussi nous avons décidé de réunir cette énergie positive et de fonder une association sportive de volley-ball, dénommée AMICALE DES CLUBS DE L’OUEST. Cette association entend, dans une dynamique participative et solidaire, réfléchir sur les problèmes auxquels sont confrontés les clubs de vol-ley-ball, proposer des orientations ou encore des pistes de solution et effectuer un plaidoyer rationnel et pragmatique auprès des entités régionale, fédérale et étatiques pour une promotion saine du volley-ball en Haïti en général et dans la Région Ouest en particulier.

Nous profitons de l’occasion pour vous annoncer, qu’en attendant notre retour au championnat de la ligue, les clubs constituant l’AMICALE DES CLUBS DE L’OUEST organiseront des tournois amicaux, pour garder nos athlètes en jambe, tout au long de l’année 2013 qui débuteront le samedi 26 janvier 2013 au local du Collège Mixte Lamartinière. Nous vous invitons à venir en foule jouir d’un beau spectacle dans une ambiance de franche camaraderie réunissant la belle famille du volley-ball.

Sportivement,

Marc-Edouard Nérette Porte-parole AMICALE DES CLUBS DE L’OUEST

Note de presse de l’Amicale des clubs de l’Ouest

Julio cesar alvarez, le sélectionneur des moins de vingt ans

saint-louis Jude, capitaine des moins de vingt ans

sélectIon haïtIenne/coupe du Monde u20

Les U20 haïtiens iront continuer leur préparation au Mexique

La sélection nationale des moins de vingt ans quittera Haïti à la fin de cette semaine à destination du Morelia. Lors d’une conférence de

presse donnée au stade Sylvio Cator ce 22 janvier, les responsables ont fait le point.

« La sélection nationale des moins de vingt ans quittera Haïti entre le 24 et le 26 janvier », a révélé le secrétaire général de la Fédération haïtienne de football, Carlo Marcelin, lors d’une conférence de presse donnée mardi au stade Sylvio Cator. Au milieu d’un panel composé du capitaine de la sélection, Jude Saint-Louis, du manager de cette sélection, Frédéric Aupont, du directeur technique national, Wilner Etienne, du sélectionneur des moins de vingt ans, Julio Cesar Alvarez, et du traducteur Roosevelt Ducasse, Carlo Marcelin a fait un bref historique de la sélection nationale des moins de 20 ans.

« La préparation de la sélection nationale des moins de vingt ans a commencé sérieusement en juin 2012 grâce au financement de la Fédération haïtienne de football, malgré ses mai-gres ressources. Elle a déjà disputé deux phases préliminaires à Porto-Rico et en Jamaïque grâce à l’appui financier de l’Etat haïtien », a-t-il expliqué.

« Nous sommes maintenant dans la dernière phase des éliminatoires de la Coupe du monde U20, la phase Concacaf. Les 12 meilleures formations de la Concacaf disputeront cette phase repartie en 4 groupes de 3. Haïti se trouve dans un groupe de 3 en com-pagnie des Etats-Unis et du Costa-Rica », continue-t-il.

« La Fédération a entamé la premiè-re phase de la préparation de la phase Concacaf de ces éliminatoires avec ses maigres ressources. Nous allons enta-mer la 2e phase des préparations à Morelia, au Mexique, grâce au support financier de l’Etat haïtien qui prend en charge cette 2e phase des préparations. Nous avons pu, dans un premier temps, acheter les billets et sommes en bons termes avec le ministère des Sports pour

la suite. Nous avons pu rencontrer les responsables de l’hôtel où nous serons hébergés via M. Opont. La délégation haïtienne devrait partir en deux grou-pes. Un premier groupe composée de 20 personnes quittera Haïti jeudi et passera par les Etats-Unis. Un autre groupe de 7 à 8 personnes quittera Haïti vendredi 25 et passera par Panama d’où il ralliera le Mexique », a-t-il conclu.

« La délégation haïtienne ne sera complète que le 3 février lorsque les 3 derniers joueurs arriveront de France à Morelia. Pendant cette dernière phase de préparation, la sélection jouera trois ou quatre matches », a ajouté le directeur technique national, Wilner Etienne.

Faisant le point sur l’endroit où sera logée la sélection nationale, le manager Frédéric Opont explique : « Nous serons logés dans un hôtel 3 étoiles à Morelia où les chambres nous coûteront 75 dollars par jour. Grâce à a médiation des dirigeants de l’Atlas de Guadalajara, nous pourrons profiter des installations de Morelia. »

« Nous ne pouvons pas demander au footballeur haïtien de changer du

qui joue deux footballs différents, donc nous avons travaillé et continueront à travailler de manière à ce qu’ils puissent s’en sortir quelque soit le type de foot-ball face auquel il se trouve confronté », a expliqué le sélectionneur Julio Cesar Alvarez.

« Nous allons nous concentrer sur cette phase afin de retenir ceux qui s’adapteront le mieux à l’altitude et se-ront en meilleure forme pour le moment », a-t-il continué.

« Nous allons effectuer notre entrée le 19 contre les Etats-Unis, une forma-tion habituée avec le haut niveau avec déjà à l’esprit que ce sera une rencontre décisive. Nous ne pouvons pas dire que nous allons nous qualifier. Ce serait trop facile. Cependant, nous allons nous pré-parer et jouer pour cette qualification », a-t-il conclu.

La sélection nationale haïtienne rencontrera les Etats-Unis le 19 février à Puebla dans la phase Concacaf des éliminatoires de la Coupe du Monde 2 jours avant de défier le Costa-Rica le 21.

Enock Néré/[email protected]

jour au lendemain. Nous avons constaté des défaillances au niveau de leur dis-position sur le terrain et un manque de concentration et nous avons surtout travaillé en conséquence. Ils joueront contre deux formations de haut niveau

les entraîneurs et masseurs de la sélection nationale u-20

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8 23 janvier 2013No 785