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Analyse d’ouvrage WEISCHAT W., WICHARD W.– Atlas of plants and animals in baltic amber. Verlag Dr. Friedrich Pfeil, München, 2002, 256 p., 650 figs (92 pl.), ISBN 3-931516- 94-6. Prix : 75 Q. Cet Atlas est d’une présentation remarquablement attractive, tant pour le texte, apparemment concis, que pour la très belle iconographie en couleurs. La bibliographie est très considérable (environ 400 références). Elle est essentiellement germanique et secondairement polonaise, scandinave et anglo-saxonne. Quelques auteurs belges et français sont également référencés. L’introduction, de près de 40 pages, est, en fait, une mise au point avec cartes, graphiques et photographies. Passionnante, elle porte sur des faits, abondants, ainsi que sur des problèmes multiples, qui concernent l’ambre, ou plutôt les ambres de la Baltique et d’ailleurs. Les auteurs donnent des informations de base et traitent de plusieurs points avec beaucoup de clarté : genèse de l’ambre, localisation des gisements baltes, nature des dépôts suivant les sites, paléoclimatologie et transport des blocs d’ambre, nature des fossiles inclus, flore et faune terrestres, mais aussi aquatiques. Cette introduction permet au lecteur non spécialisé de réévaluer quelques idées reçues et de découvrir un grand nombre de notions plus ou moins nouvelles et extrêmement intéressantes. Les auteurs insistent sur le fait que les gisements ne reflètent presque jamais la composition floristique et faunistique du lieu où ils ont été découverts, généralement inclus dans des sables glauconieux, puisque les blocs d’ambre ont été transportés sur de grandes distances (fossiles allochtones) et, dans bien des cas, durant des millions d’années, depuis l’éocène jusqu’à l’oligocène (de 50 à 22Ma). Le corps de cet Atlas est constitué d’une étude systématique des « inclusions », groupes végétaux et animaux, présentés chacun sur une ou plusieurs double-page(s) : on trouve, côte à côte, un texte concis et une série d’illustrations en couleurs. Ces photographies mettent remarquablement en valeur les espèces choisies. Chaque texte est, en principe, un rappel de notions zoologiques et biologiques. Il est complété par des données de paléoécologie et par des indications bibliographiques très utiles pour qui veut approfondir. Sont aussi précisées la série des familles et la liste des espèces fossiles répertoriées jusqu’à présent. Dans certains cas, surtout pour les groupes auxquels les auteurs s’intéressent particulièrement - trichoptères ou autres insectes aquatiques, par exemple -, ou qui conduisent à des conceptions climatologiques - ex : bryophytes, araignées... - et évolutives précises - ex : scorpions, orthoptères, ensifères, Annales de Paléontologie 88 (2002) 265-266 www.elsevier.nl/locate/annpal © 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. PII: S 0 7 5 3 - 3 9 6 9 ( 0 2 ) 0 1 0 4 8 - 0

WEISCHAT W., WICHARD W. –  Atlas of plants and animals in baltic amber. Verlag Dr. Friedrich Pfeil, München, 2002, 256 p., 650 figs (92 pl.), ISBN 3-931516-94-6. Prix : 75 €

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Page 1: WEISCHAT W., WICHARD W. –  Atlas of plants and animals in baltic amber. Verlag Dr. Friedrich Pfeil, München, 2002, 256 p., 650 figs (92 pl.), ISBN 3-931516-94-6. Prix : 75 €

Analyse d’ouvrage

WEISCHAT W., WICHARD W. – Atlas of plants and animals in baltic amber.Verlag Dr. Friedrich Pfeil, München, 2002, 256 p., 650 figs (92 pl.), ISBN 3-931516-94-6. Prix : 75Q.

Cet Atlas est d’une présentation remarquablement attractive, tant pour le texte,apparemment concis, que pour la très belle iconographie en couleurs. La bibliographieest très considérable (environ 400 références). Elle est essentiellement germanique etsecondairement polonaise, scandinave et anglo-saxonne. Quelques auteurs belges etfrançais sont également référencés.

L’introduction, de près de 40 pages, est, en fait, une mise au point avec cartes,graphiques et photographies. Passionnante, elle porte sur des faits, abondants, ainsi quesur des problèmes multiples, qui concernent l’ambre, ou plutôt les ambres de la Baltiqueet d’ailleurs. Les auteurs donnent des informations de base et traitent de plusieurs pointsavec beaucoup de clarté : genèse de l’ambre, localisation des gisements baltes, nature desdépôts suivant les sites, paléoclimatologie et transport des blocs d’ambre, nature desfossiles inclus, flore et faune terrestres, mais aussi aquatiques. Cette introduction permetau lecteur non spécialisé de réévaluer quelques idées reçues et de découvrir un grandnombre de notions plus ou moins nouvelles et extrêmement intéressantes. Les auteursinsistent sur le fait que les gisements ne reflètent presque jamais la compositionfloristique et faunistique du lieu où ils ont été découverts, généralement inclus dans dessables glauconieux, puisque les blocs d’ambre ont été transportés sur de grandesdistances (fossiles allochtones) et, dans bien des cas, durant des millions d’années, depuisl’éocène jusqu’à l’oligocène (de 50 à 22Ma).

Le corps de cet Atlas est constitué d’une étude systématique des « inclusions »,groupes végétaux et animaux, présentés chacun sur une ou plusieurs double-page(s) : ontrouve, côte à côte, un texte concis et une série d’illustrations en couleurs. Cesphotographies mettent remarquablement en valeur les espèces choisies.

Chaque texte est, en principe, un rappel de notions zoologiques et biologiques. Il estcomplété par des données de paléoécologie et par des indications bibliographiques trèsutiles pour qui veut approfondir. Sont aussi précisées la série des familles et la liste desespèces fossiles répertoriées jusqu’à présent. Dans certains cas, surtout pour les groupesauxquels les auteurs s’intéressent particulièrement - trichoptères ou autres insectesaquatiques, par exemple -, ou qui conduisent à des conceptions climatologiques - ex :bryophytes, araignées... - et évolutives précises - ex : scorpions, orthoptères, ensifères,

Annales de Paléontologie 88 (2002) 265−266www.elsevier.nl/locate/annpal

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psoques, psylles, hétéroptères-miridés, etc... - le texte comporte, à la fois, des précisionsmorphologiques et comportementales qui sont loin d’être superflues, même pour unlecteur averti. Elles sont d’autant plus importantes que nombre de formes, de famillesanimales actuelles sont des descendantes subtropicales ou tropicales des fossilesprésentés.

De toute évidence, on voit, en analysant soigneusement les photographies, qu’elles ontété choisies pour donner une bonne vision d’ensemble de chaque groupe. Mais elles sontseulement accompagnées de légendes minimales, correspondant, en général, au nom dechaque espèce et de la famille. C’est insuffisant. Aucun trait particulier n’est soulignédans ces légendes, ni indiqué sur les documents iconographiques ; on trouve pourtantaussi de superbes dessins en noir et blanc qui pouvaient être aisément décrits. Il n’y adonc pas de lien entre le texte et l’ illustration, du moins de lien clairement indiqué. Onmanque de repères. C’est, à notre avis, la seule critique importante. Elle nous paraît être,en particulier, frappante pour les diptères. Certes, il s’agit d’un Atlas et non pas d’unTraité, ni, bien sûr, d’un Manuel, mais nous pensons que, seuls, les spécialistes de cettefaune fossile disposent ainsi d’une documentation iconographique de base, en mêmetemps large et véritablement utile. On peut alors se demander si, pour eux, les rappels,voire l’essentiel des textes, ne sont pas superflus.

Il n’en demeure pas moins que cet ouvrage possède une très grande qualité : il est denature à susciter beaucoup de curiosité, voire d’enthousiasme et, par conséquent, il estclair qu’ il peut conduire de jeunes chercheurs paléontologues ou des zoologistes, mêmeconfirmés, à s’orienter vers ce domaine, domaine peu connu dans notre pays et qui, apriori, pourrait être abordé, maintenant, grâce à la diversification explosive des contactsinternationaux.

Jacques BouchardLaboratoire de Biologie évolutive

Université Paris-Sud, Orsay France

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