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Le programme Sur la piste des marais se répand Le printemps dernier, Janet Doucet a vu un autobus rempli d’élèves de l’école du quartier qui partaient en excursion dans le cadre du programme Sur la piste des marais de CI Canada. Il est passé devant la Réserve naturelle de la pointe Daly, juste en dehors de Bathurst, au Nouveau-Brunswick où Janet occupe le poste de coordonnatrice du parc. Elle s’est demandé pourquoi une classe faisant partie du programme éducatif sur les milieux humides de CIC destiné aux enfants de la 4 e à la 6 e année allait visiter un plus petit marais. La réserve naturelle de la pointe Daly, d’une superficie de 44 hectares, qui borde la baie des Chaleurs, possède une entente de gérance de 30 ans avec CIC et appartient à la Ville de Bathurst. Avec ses marais d’eau douce et d’eau salée, sa forêt acadienne et sa diversité d’espèces fauniques, c’est l’endroit idéal pour exécuter un programme éducatif sur les milieux humides. Du début du mois de mai jusqu’en juin, le parc accueillera 200 élèves et enseignants qui partici- pent au programme Sur la piste des marais. « Nous augmentons notre capacité par l’entre- mise de nos partenaires, explique Jodie Hambrook, responsable des programmes de sensibilisation pour les provinces atlantiques, et nous offrons aux élèves l’occasion de visiter des lieux qui se trouvent dans leur communauté. » La réserve naturelle de la pointe Daly compte parmi les 13 partenaires d’excursion dans les provinces de l’Atlantique. CIC collaborera égale- ment pour la première fois avec l’Alliance du bassin versant Petitcodiac ce printemps dans le cadre du programme Sur la piste des marais du Grand Moncton, N.-B. Du début du mois de mai jusqu’en juin, le parc accueillera 200 élèves et enseignants qui participent au programme Sur la piste des marais. « Un rendez-vous avec l’histoire » pour les milieux humides du Québec ci-dessous: ©CIC/Claude Ponthieux droite : ©CIC/Tye Gregg RÉGION DE L’EST ATLANTIQUE Prenez note de cette date : le 24 avril 2015. En effet, ce jour-là marquera la fin du délai de trois ans à respecter avant l’adoption d’une loi régissant la conservation et la gestion durable des milieux humides et des ressources en eau au Québec. Ce fut un sujet débattu par les politiciens québécois au cours de la dernière année et auquel Canards Illimités a grandement participé, notamment en présentant un mémoire lors de la Commission parlementaire. À la suite de la décision de la Cour supérieure du Québec de rendre illégale la directive ministérielle exigeant une compensation pour les projets affectant les milieux humides, l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle loi qui autorise le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs à demander une compensation pour des projets parti- culiers et définit la nature de la compensation demandée. Cette nouvelle loi, adoptée en mai 2012, stipule également que le gouverne- ment du Québec doit adopter un cadre réglementaire et juridique complet en matière de conservation et de gestion durable des milieux humides et des ressources en eau dans un délai de trois ans. Ces années représentent donc un moment clé pour le Québec, et CIC redoublera d’efforts auprès des principaux acteurs afin de promouvoir l’importance de la conservation des milieux humides dans l’intérêt des collectivités. Pour guider cet effort, CIC a élaboré des stratégies de conservation claires qui ciblent le besoin d’objectifs bien définis pour prévenir la perte des milieux humides. Pour voir ces recommandations, visitez canards.ca/votre-province/quebec/programmes-et-projets

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Le programme Sur la piste marais se répand, Une deuxième chance pour le marais Melbourne, Terre-Neuve-et- Labrador clarifie sa politique

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Le programme Sur la piste des marais se répandLe printemps dernier, Janet Doucet a vu un autobus rempli d’élèves de l’école du quartier qui partaient en excursion dans le cadre du programme Sur la piste des marais de CI Canada. Il est passé devant la Réserve naturelle de la pointe Daly, juste en dehors de Bathurst, au Nouveau-Brunswick où Janet occupe le poste de coordonnatrice du parc.

Elle s’est demandé pourquoi une classe faisant partie du programme éducatif sur les milieux humides de CIC destiné aux enfants de la 4e à la 6e année allait visiter un plus petit marais.

La réserve naturelle de la pointe Daly, d’une superficie de 44 hectares, qui borde la baie des Chaleurs, possède une entente de gérance de 30 ans avec CIC et appartient à la Ville de Bathurst. Avec ses marais d’eau douce et d’eau

salée, sa forêt acadienne et sa diversité d’espèces fauniques, c’est l’endroit idéal pour exécuter un

programme éducatif sur les milieux humides.Du début du mois de mai jusqu’en juin, le parc

accueillera 200 élèves et enseignants qui partici- pent au programme Sur la piste des marais.

« Nous augmentons notre capacité par l’entre- mise de nos partenaires, explique Jodie Hambrook, responsable des programmes de sensibilisation pour les provinces atlantiques, et nous offrons aux élèves l’occasion de visiter des lieux qui se trouvent dans leur communauté. »

La réserve naturelle de la pointe Daly compte parmi les 13 partenaires d’excursion dans les provinces de l’Atlantique. CIC collaborera égale- ment pour la première fois avec l’Alliance du bassin versant Petitcodiac ce printemps dans le cadre du programme Sur la piste des marais du Grand Moncton, N.-B.

Du début du mois de mai jusqu’en juin, le parc accueillera 200 élèves et enseignants qui participent au programme Sur la piste des marais.

« Un rendez-vous avec l’histoire » pour les milieux humides du Québec

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Prenez note de cette date : le 24 avril 2015. En effet, ce jour-là marquera la fin du délai de trois ans à respecter avant l’adoption d’une loi régissant la conservation et la gestion durable des milieux humides et des ressources en eau au Québec. Ce fut un sujet débattu par les politiciens québécois au cours de la dernière année et auquel Canards Illimités a grandement participé, notamment en présentant un mémoire lors de la Commission parlementaire.

À la suite de la décision de la Cour supérieure du Québec de rendre illégale la directive ministérielle exigeant une compensation pour les projets affectant les milieux humides, l’Assemblée nationale a adopté une nouvelle loi qui autorise le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs à demander une compensation pour des projets parti- culiers et définit la nature de la compensation demandée.

Cette nouvelle loi, adoptée en mai 2012, stipule également que le gouverne- ment du Québec doit adopter un cadre réglementaire et juridique complet en matière de conservation et de gestion durable des milieux humides et des ressources en eau dans un délai de trois ans.

Ces années représentent donc un moment clé pour le Québec, et CIC redoublera d’efforts auprès des principaux acteurs afin de promouvoir l’importance de la conservation des milieux humides dans l’intérêt des collectivités.

Pour guider cet effort, CIC a élaboré des stratégies de conservation claires qui ciblent le besoin d’objectifs bien définis pour prévenir la perte des milieux humides. Pour voir ces recommandations, visitez canards.ca/votre-province/quebec/programmes-et-projets

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Une deuxième chance pour le marais Melbourne

Terre-Neuve-et-Labrador clarifie sa politique

Dans la petite collectivité de Melbourne, en Nouvelle-Écosse, un milieu humide bien apprécié jouit d’une deuxième chance. Après des années de dur labeur, CI Canada et la collectivité ont célébré la reconstruction du marais Melbourne.

En novembre, des représentants de la Municipalité d’Argyle, de la Ville de Yarmouth, du ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse, de CIC ainsi qu’un grand nombre de supporteurs et de membres de la collectivité ont participé à la réouverture officielle du marais Melbourne, situé près de Yarmouth.

« Le marais Melbourne est très important pour nous tous, explique Mary Roberts, une résidente. Nous avons tellement de plaisir à voir les canards et la faune locale qui s’y arrêtent, cela enjolive notre communauté et nous sommes heureux de pouvoir en profiter pour de nombreuses années encore. »

En 2010, on avait constaté que l’ouvrage de régulation du niveau d’eau du marais et le ponceau sous la route adjacente devaient être remplacés. Avec l’aide d’Environnement Canada, de la province de la Nouvelle-Écosse, de LaFarge Canada Inc. et des membres de la collectivité, CIC a pu effectuer les travaux de restauration.

« L’aide que nous avons reçue des membres de la collectivité a été exceptionnelle, mentionne Gren Jones, administrateur de CIC pour la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador. Les membres de la collectivité, des partenaires gouvernementaux et des entreprises ont beaucoup travaillé et ont appuyé et encouragé cette initiative. Cet endroit magnifique est apprécié de tous les habitants. »

Ci-dessus : Mary Roberts, résidente de Melbourne, N.-É., et Gren Jones, administrateur de CIC, célèbrent la réouverture du marais Melbourne.

CI Canada a organisé un atelier en octobre dernier à St John’s, T.-N.-L., pour lancer le pro- cessus de création d’une nouvelle politique des milieux humides pour la province.

La politique actuelle en matière de milieux humides, qui relève de la Water Resources Act de Terre-Neuve-et-Labrador, vise davantage la qualité de l’eau que les milieux humides et est difficile à comprendre. Pour cette raison, de nombreux participants ont indiqué vouloir des règlements clairs pour guider les promoteurs qui construisent près des milieux humides.

« Un ensemble de règlements pratiques per- mettrait une meilleure sensibilisation à la politique ainsi qu’une approche plus durable », explique Adam Campbell, chef de la conservation pour le Canada atlantique.

Pour Danielle Fequet, spécialiste du programme de conservation de CIC pour Terre-Neuve-et-Labrador, créer une meilleure politique est important, car « la demande pour les ressources naturelles riches et abondantes de Terre-Neuve ne cesse d’augmenter. » Une politique plus globale aiderait tous les intervenants dans la planification et le développement à mieux protéger les milieux humides de la région, tout en favorisant la crois- sance économique.

« Et la priorité de CIC à l’échelle nationale est d’avoir une politique des milieux humides dans toutes les provinces, ajoute Madame Fequet, et c’est l’objectif que nous visons. »

Des partenaires du gouvernement et de l’industrie étaient présents à l’atelier, notamment des représentants de la Ville de St John’s, de la firme d’ingénierie, d’architecture et de design environnemental Stantec, de Conservation de la nature Canada, ainsi que le ministre de l’Environne- ment et de la Conservation de Terre-Neuve-et-Labrador, Tom Hedderson, qui a prononcé un discours à l’ouverture de l’atelier.

« Et la priorité de CIC à l’échelle nationale est d’avoir une politique des milieux humides dans toutes les provinces. »

– Danielle Fequet, spécialiste du programme de conservation, Canards Illimités Canada

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