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Patrick ANDRE

f

SAUVETAGE ARCHEOLOGIQUE

Rue ALEXANDRE LE PONTOIS

VANNES. Morbihan.

(Rempart romain)

—0—0—

0

Département Morbihan

Commune Vannes

Lieu-dit Rue Alexandre le Pontois.Ancienne

caserne des pompiers.

Cadastre (1977) B R, 251 & 252

Coordonnées X = 2V?,800 Y = 307,750

Propriétaire Ville de Vannes.

Autorisation n° 23, en date du 22 novembre 1979

de Monsieur le Directeur des Antiquités histori-

ques de Bretagne.

Intervention : Décembre 1979

Rapport de sauvetage, transmis à M.le Directeur des Antiquité;

historiques de Bretagne.

Mars 1980

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6 Circonstances de l'intervention

i

En novembre 1979, la municipalité de Vannes

procède au dégagement de la partie des remparts médiévaux,

comprise entre la "tour Joliette" et les abords de la "porte-

prison". Deux immeubles vétustés, dont l'ancienne caserne des

pompiers, doivent être ainsi détruits pour laisser apparaître,

sur une longueur d'environ quarante mètres, l'ancien mur de

ville qui leur servait d'appui. Un square doit être aménagé à

l'emplacement de ces immeubles.(photographie 1).

La tradition, appuyée sur d'anciennes descrip-

tions, voulait qu'une partie de ces remparts fût romaine. Un

observateur, en 1636, y signale "des pièces âparses de muraille

romaine, (....) avec ceintures ou chaînes de larges briques...".

Il n'était pas possible de confirmer, ou d'infirmer,1'exactitu-

de des observations de ce genre tant que subsisteraient les

constructions plus récentes qui s'appuyaient au mur.

A l'occasion de ces travaux, les autorisations

nécessaires purent être obtenues; l'étude du parement du mur et

de la base du rempart fut réalisée en décembre 1979*

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Résultats

û

Après destruction des immeubles précités, le rempart

est décapé à la truelle, puis nettoyé pierre à pierre pour per-

mettre une bonne étude de son parement.

Outre ce nettoyage, on réalise au pied du rempart, un

sondage large de quatre mètres, et profond de deux mètres vingt.

Les mesures sont prises à partir de deux points de référence :

- pour les longueurs, un point A est matérialisé par

la limite Nord de la tDur Joliette. Le changement de structure

du mur rend ce point évident.

- pour les hauteurs, le sommet du rempart, soit la der-

nière assise du parapet qui surmonte les mâchicoulis, sert de

point B.

Ces deux points sont portés sur le plan 1.

1- Etude du parement du mur.

La présence d'éléments romains, subsistant dans le

rempart médiéval est mise en évidence. On observe en effet :

- des petits moellons cubiques, en granité, de huit

centimètres de côté, disposés en assises régulières et liés par

un mortier à grains rouges.

- des briques, mesurant trente centimètres de long, sur

trois à quatre d'épaisseur, formant des chaînagesde quatre rangées

hauts de vingt à trente centimètres.

Sj&r le plan 1 , on a dessiné ces parties romaines qui subsis-

tent dans le mur médiéval, laissé en blanc. On en observe la pré-

sence jusqu'à près de seize mètres au Nord du point A. Au delà,

le mur change de faciès et aucune sfructure analogue n'apparaît.

En hauteur, un lit de briques est visible dans un secteur

arraché du parement, à quatre mètres au dessous du point B. Cet-

te assise de briques est surmontée de petits moellons ici dispo-

sés en épis. Cette observation invite à penser que le mur romain

devait mesurer à l'origine au moins six mètres de haut, ce qui

correspond à l'élévation que l'on note dans une autre partie de

la ville, où le rempart rommin est intégralement conservé.

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Deux alignements de briques ont donc été observés ; entre

les deux, on mesure une hauteur de 3,85 m, mais, compte-tenu de

l'altération de la partie médiane, de structure médiévale, on

peut estimer avec certitude qu'il y existait un autre chaînage

de briques. Dans l'autre secteur conservé des remparts romains,

on remarque que ces* chaînages sont espacés de 1,50 à 1 ,80 mètre.

Ainsi l'observation du parement met en évidence des ves-

tiges romains inclus dans le mur médiéval. Au Moyen-âge, le

mur antique a été surmonté de mâchicoulis et parementé de blocs

de plus grande dimension, simple "habillage" qui maintient intacte

la structure romaine interne. Cette dernière apparaît en effet

là où le parement médiéval a disparu : on note alors la présence

de briques, petits moellons et mortier de tuileau en profondeur.

2- Etude des fondations du rempart.

Deux sondages ont été réalisés :

- le premier a été effectué sur une longueur de deux mètres

à partir du point A. Une excavatrice permet de dégager le mur sur

une profondeur de deux mètres. Le point le plus bas est situé à

dix mètres au dessous du point B. Le photographie 2 montre que la

base du rempart est ici constituée de gros blocs irréguliers pre-

nant appui sur ce qui semble être le rocher naturel. Après relevé

et photographie, l'excavation est partiellement rebouchée.

- le deuxième sondage est réalisé à dix mètres du mur, en

limite de la parcelle B R 251 et de la rue Alexandre Le Fontois.

le creusement d'une fosse de quatre mètres de profondeur révèle

que le sous-sol est ici exclusivement constitué de vase, vierge

de tout vestige. Cette constatation n'est pas surprenante. En

effet, lors de la construction de l'immeuble des anciennes Archi-

ves départementales, de l'autre côté de la chaussée, il fallut

traverser près de six mètres de vase avant d'asseoir les fondations

De même, dans un chantier voisin, un bronze romain était trouvé

à sept mètres de profondeur. Ces observations anciennes ont été

très récemment confirmées : lors du forage des puits de fondations

destinés à renforcer la solidité d'un immeuble en cours de res-

tauration, il est apparu que la vase extraite à la cote - 9 mètreB

au dessous du niveau du sol actuel était riche de nombreux tes-

sons de céramique romaine. Sur plus d'une centaine, l'analyse a

révélé que la majorité datait du 10 siècle de notre ère, témoignant

ainsi du commerce unissant le territoire des Vénètes au reste de

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la Gaule et à la méditerranée.

L'ancien quartier Saint-Nicolas marquait donc alors le

point extrême atteint par la mer, à marée haute. Cette zone d'échou-

âge du port romain de Vannes se trouvait donc entre les deux collines

de Boismoreau, siège de la ville ouverte du haut-Empire, et du Mené,

où s'est développée la ville close du Bas-Empire. L'actuelle rue

Saint-Nicolas rappelle donc l'existence d'un pont, point de passage

obligé au fond du port, entre ces deux collines.

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photographie 1

Les remparts récemment dégagés.

Sur une longueur de seize mètres à partir

de la "tour Joliette", à gauche, on remarque

la présence d'éléments romains.

Dec. 1979

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photographie 2.

Sondage A, au pied du mur. Profondeur :

trois mètres. Des assises régulières

de petits moellons et de briques attes-

tent la présence du mur antique.

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Plan II. Détail des vestiges romains de la partie Sud.

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PLAN I.

PLAN GENERAL DU SECTEUR ETUDIE.

Jusqu'à une hauteur de sept mètres au dessus

des fondations, on note dans la partie Sud ,.

la présence de vestiges romains dans le mur

médiéval (petits moellons et assises de bri-

ques) .

A

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