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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR ******************** ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR (EISMV) Année 2012 Numéro 20 MEMOIRE DE DIPLOME DE MASTER PRODUCTIONS ANIMALES ET DEVELOPPEMENT DURABLE Spécialité : Ingénierie des Productions Animales Présenté et soutenu publiquement à l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire Le Samedi, 17 Novembre 2012 à 11h Par Nouri BRAH Né vers 1978 à Dan-Ladi (Zinder/Niger) PRESIDENT : M. Louis Joseph PANGUI Professeur à l’EISMV de Dakar MEMBRES : M. Bhen Sikina TOGUEBAYE Professeur à la FST à l’UCAD M. Germain J. SAWADOGO Professeur à l’EISMV de Dakar M. Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar MAITRES DE RECHERCHE : M. Moussa ASSANE Professeur à l’EISMV de Dakar M. Salissou ISSA, Ph.D. Chercheur au DPA/INRAN Niamey EFFET D’UNE SUBSTITUTION DU MAÏS (ZEA MAYS) PAR LES GOUSSES D’ ACACIA RADDIANA (SAVI) SUR LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR MEMBRES DU JURY

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR - … · En Afrique sub-saharienne en général et au Niger en particulier, où toute action de développement durable s’accompagne d’une

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

******************** ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES DE DAKAR (EISMV)

Année 2012 Numéro 20

MEMOIRE DE DIPLOME DE MASTER

PRODUCTIONS ANIMALES ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Spécialité : Ingénierie des Productions Animales

Présenté et soutenu publiquement à l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire

Le Samedi, 17 Novembre 2012 à 11h

Par

Nouri BRAH

Né vers 1978 à Dan-Ladi (Zinder/Niger)

PRESIDENT : M. Louis Joseph PANGUI

Professeur à l’EISMV de Dakar

MEMBRES : M. Bhen Sikina TOGUEBAYE

Professeur à la FST à l’UCAD

M. Germain J. SAWADOGO

Professeur à l’EISMV de Dakar

M. Moussa ASSANE

Professeur à l’EISMV de Dakar

MAITRES DE RECHERCHE : M. Moussa ASSANE

Professeur à l’EISMV de Dakar

M. Salissou ISSA, Ph.D.

Chercheur au DPA/INRAN Niamey

EFFET D’UNE SUBSTITUTION DU MAÏS (ZEA MAYS) PAR LES

GOUSSES D’ACACIA RADDIANA (SAVI) SUR LES PERFORMANCES

DE CROISSANCE DU POULET DE CHAIR

MEMBRES DU JURY

i

DEDICACES

Je dédie ce modeste travail à celui qui a toujours guidé mes pas : ALLAH, le tout miséricordieux, le très miséricordieux Et A Mes parents Brah GANAOU et Hassana El BAGOBIRI pour tous les efforts consentis pour mon éducation. Qu’ils retrouvent ici le sentiment d’une tâche bien accomplie.

ii

REMERCIEMENTS La rigueur scientifique et les exigences d'un travail de recherche sont au-delà des

seules capacités de l'étudiant. Il serait audacieux pour nous d'entrer dans le vif du

sujet sans nous acquitter d'une dette de reconnaissance auprès des personnes qui ont

contribués à la réalisation de ce modeste travail. Je saisis l'occasion qui m'est offerte,

pour exprimer ma profonde reconnaissance à tous ces hommes généreux qui m'ont

aidé de près ou de loin à mener et à finaliser ce travail.

J’exprime ainsi ma reconnaissance:

A la Coopération Technique Belge (CTB) qui a financé mes études de Master

Productions Animales et Développement Durable.

A mon superviseur Salissou ISSA, Ph.D., Chercheur au Département

Productions Animales de l’Institut National de la Recherche Agronomique du

Niger, dont le financement des activités de recherches, le suivi sur le terrain,

les conseils et les orientations ont été essentiels pour la réalisation de ce

mémoire. A travers lui, je remercie tout le personnel du Département

Productions Animales de l’INRAN.

A mon encadreur Professeur Moussa ASSANE, Enseignant à l’EISMV de

Dakar pour tout l’encadrement dont vous m’avez fait bénéficier.

A M. Harouna LABO, Propriétaire du Complexe Avicole Guidan Gona de

Maradi pour l’accueil, l’hébergement et surtout pour ses conseils.

Au Programme INTSORMIL/POULTRY pour avoir financé mon stage

A tous nos encadreurs de l’EISMV de Dakar.

Aux manœuvres du complexe avicole Guidan Gona de Maradi pour leur aide

dans la conduite et la collecte des données au cours du stage.

A mes camarades et amis pour la convivialité et la chaleur de la vie en

communauté dont vous avez fait montre à mon égard.

A tous ceux qui ont de près ou de loin contribué à la réalisation de ce travail.

iii

A NOS MAITRES ET JUGES A notre maître et président de jury, Professeur Louis Joseph PANGUI,

Directeur Général de l’EISMV de Dakar

C’est un honneur pour nous de vous avoir comme président du jury malgré vos

multiples occupations. Vos qualités d’homme de science et de maître nous laissent

admiratifs. Ce travail nous donne l’occasion de bénéficier une fois de plus de vos

conseils. Soyez assurés de notre profond respect.

A notre maître et juge, Monsieur Bhen Sikina TOGUEBAYE, Professeur à la

Faculté des sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Vous nous faites un grand honneur d’avoir accepté de juger ce travail. Vos qualités

humaines et professionnelles seront toujours sollicitées. Veuillez trouver ici

l’expression de notre profond respect et notre admiration pour votre rigueur

scientifique.

A notre maître et juge, Monsieur Germain Jérôme SAWADOGO, Professeur à

l’EISMV de Dakar

Vous nous faites un très grand honneur en acceptant de juger ce modeste travail.

Vos qualités scientifiques et pédagogiques nous ont toujours beaucoup marqué.

Veuillez trouver ici l’expression de notre respect et profonde gratitude.

A notre maître, juge et directeur de recherche, Monsieur Moussa ASSANE,

Professeur à l’EISMV de Dakar

Vous nous avez encadrés avec beaucoup de rigueur et d’attention. Votre disponibilité

et votre application dans le travail ont suscité à notre niveau beaucoup d’admiration.

Veuillez trouver ici le faible témoignage de notre reconnaissance et profond respect.

A notre maître, juge et co-directeur de recherche, Monsieur Salissou ISSA

Chercher au Département Productions Animales de l’INRAN

Vous nous avez suivis sans faille tout au long de ce travail. La disponibilité et le sens

particulier que vous avez voulu donner à ce travail ont beaucoup contribué à sa

valeur scientifique. Merci pour votre simplicité, vos conseils et l’abord facile qui

vous caractérisent.

iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau Titre Page

I Valeur nutritive des gousses d’Acacia raddiana ……………… 7

II La composition des rations démarrage et croissance-finition (lot

témoin) ………………………………………………………...

9

III Quantité des gousses d’Acacia raddiana à incorporer dans les

différentes rations pour 100 kg d’aliment préparé ……………

11

IV Programme de prophylaxie appliqué durant l’expérimentation… 12

V Valeurs nutritives des gousses d’Acacia raddiana et du maïs

utilisé ...............................................................................................

15

VI Les températures moyennes dans le bâtiment d’élevage pendant

8 semaines……………………………………………………...

15

VII Consommation alimentaire des différents lots de poulets de

chair …………………………………………………………………..

16

VIII Evolution pondérale des différents lots de poulets de chair ……. 17

IX GMQ des différents lots de poulets de chair …...………………… 18

X IC des différents lots de poulets de chair ………………………… 19

XI Taux des différents lots de poulets de chair ….. ………….......... 20

XII Caractéristiques de la carcasse des différents lots de poulets de

chair ………………………………………..…………………….

21

XIII Calcul de rentabilité d’utilisation des gousses d’Acacia raddiana 23

LISTE DES FIGURES

Figure Titre Page

1 Acacia raddiana …………………………………………………… 5

2 Gousses d’Acacia raddiana ………………………………….. 5

3 Bâtiment d’expérimentation …………………………………. 8

4 Lots d’expérimentation ……………………………………… 8

5 Poussin chair ABRO ………………………………………… 8

6 Le hammer mill ……………………………………………… 8

7 Mélangeur vertical de la ferme Guidan Gona ………………... 8

8 Gousses d’Acacia raddiana après tri ………………………… 9

9 Les impuretés triées des gousses d’Acacia raddiana ………… 9

10 Processus de broyage .………………………………………. 9

11 Méthode de pesée…………………………………………….. 13

v

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CB : Cellulose Brute

CIRAD : Centre de coopération International en Recherche Agronomique pour

Développement

ENA: Extractif Non Azoté

FB: Fibre Brute

FAN: Facteur Anti Nutritionnel

GMQ : Gain Moyen Quotidien

g: gramme

IC: Indice de Consommation

INRA : Institut National de la Recherche Agronomique

INRAN: Institut National de la Recherche Agronomique du Niger

J: Jour

Kg: Kilogramme

LANA: Laboratoire d’Alimentation et de Nutrition Animale

MAT : Matière Azotée Totale

MG : Matière Grasse

MS: Matière Sèche

NRC : National Research Council

PB : Protéine Brute

RGAC : Recensement Général de l’Agriculture et du Cheptel

vi

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION………………………………………………………………………………..1

PREMIERE PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE……………………….3

I-Facteurs influençants la croissance des poulets de chair .……………………...3

I.1 Facteurs intrinsèques. ………………………………………………………..3

I.1.1 Influence de l'age et du sèxe ……………………………………………….3

I.1.2 Influence des facteurs génétiques ………………………………………….3

I.2 Facteurs extrinsèques ………………………………………………………..3

I.2.1 Température ……………………………………………………………….3

I.2.2 Facteurs sanitaires …………………………………………………………4

I.2.3 Facteurs alimentaires ………………………………………………………4

II-Etude biosystématique d'Acacia raddiana (savi) ………………………….....5

II.1 Généralités sur le genre Acacia…………………………………….……......5

II.2 Etude spéciale d'Acacia raddiana (savi)…...……………………….…….....5

II.2.1. Description ……………………………………………………….………5

II.2.2 Répartition Géographique…………………………………………….…...6

II.2.3 Croissance, production…………………………………………………….6

II.2.4 Usages………………………………………………………….………….6

II.2.4.1 Alimentation animale………………………………………………...….6

II.2.4.2 Contraintes d’utilisation des gousses dans l’alimentation de la volaille……..7

DEUXIEME PARTIE: ETUDE EXPERIMENTALE …………………………….8

I- MATERIEL ET METHODES …………………………………………..……....8

I.1 Matériel …………………………………………………………………….….8

I.2 Méthodes…………………………………..…………………………………....9

I.2.1 Collecte et transformation des gousses d’Acacia raddiana…...……….……....9

I.2.2 Analyses bromatologiques……………………………………...…..………9

I.2.3 Formulation des rations alimentaires ……………….……………..………10

I.2.4 Suivi sanitaire …..…...…………………………………….…………...…...12

vii

I.2.5 Distribution des aliments ……………………………………..…………..…12

I.2.6 Pesée des poulets ……………………………………………...…...……..12

I.2.7 Evaluation des paramètres zootechniques………………………..……….….13

I.2.8 Analyse économique ……………………………….…………………….….14

I.2.9 Analyse statistique des résultats ..……………………………………….…...14

II Résultats et Discussion………………………………………………….………15

II.1 Résultats ……………………………………………………………………...15

II.1.1 Les valeurs nutritives des gousses d'Acacia raddiana et du maïs utilisés…....15

II.1.2 La température ……………………………………………………………..15

II.1.3 La consommation alimentaire des poulets ………………………….………16

II.1.4 L'évolution pondérale des poulets de chair ……………………...………..…17

II.1.5 Le gain moyen quotidien (GMQ) ………………………………………..…18

II.1.6 L’indice de consommation des poulets de chair………………………...…...19

II.1.7 Le taux de mortalité ………………………………………………………...20

II.1.8 Le rendement carcasse des poulets de chair………...…………………….....20

II.1.9 L'analyse économique ..…………………………………………………….21

II.2 Discussion …………………………………………………………………...23

II.2.1 La consommation alimentaire …...…………………………………………23

II.2.2L'évolution pondérale …………………………………………………...…..24

II.2.3 L’indice de consommation …………………………………………….…...25

II.2.4 Les mortalités …………………………………………………………....…26

II.2.5 Le rendement carcasse …………………………………………………...…26

II.2.6 La rentabilité économique …………………………………………..….…...26

Conclusion et recommandations ……………………………….………………….27

Références bibliographiques………………………………………………...….29

webographie …………………………………………………………………...31

ANNEXES……………………………………………………………..………....32

1

INTRODUCTION En Afrique sub-saharienne en général et au Niger en particulier, où toute action

de développement durable s’accompagne d’une réflexion sur la sécurité

alimentaire, l’aviculture se distingue comme une filière de survivance et de rente

dynamique qu’il faut encourager (Agro polis International 2010). Elle est

accessible aux populations les plus pauvres, et notamment aux femmes dans le

cadre domestique. Cependant, l’aliment conventionnel des volailles en

aviculture moderne n’est pas toujours disponible auprès de ces populations

pauvres parce qu’elles ne peuvent pas l’acheter ou le produire suffisamment.

Cet état de fait permet de comprendre que le Niger compte 12 millions de

volailles domestiques dont la quasi-totalité est sous gestion traditionnelle.

L'aviculture moderne qui fait intervenir des souches de volaille et des techniques

d'élevage différentes de celles de l'aviculture villageoise, ne représente que

2,79% de la production nationale (RGAC, 2008). Les principales contraintes de

cette aviculture moderne nigérienne sont les charges d’exploitation dues

essentiellement à l’alimentation qui représente 60-80% du coût de production du

fait qu’elle est principalement basée sur des matières premières importées

(ISSA et al, 2002).

La problématique de l’approvisionnement en intrants alimentaires est de notre

jour d’autant plus crucial que nous assistons sur le marché international au

renchérissement du coût des matières premières, en particulier du maïs, base de

l’alimentation des volailles, qui en raison de son détournement vers les

biocarburants pose des problèmes de disponibilité. Par ailleurs, les produits et

sous-produits locaux qui peuvent contribuer à améliorer la compétitivité des

filières avicoles sont peu étudiés et peu valorisés (MISSOHOU, 2008).

Certes, des tests ont montré que le sorgho et le niébé peuvent se substituer au

maïs (BRAH, 2005 ; NGUEBA MOMBO, 2006 ; AZEBAZE SOBGO, 2008 ;

ISSA et al, 2010). Mais même produit localement, ces matières premières sont

plus chères et moins disponibles que le maïs pour l’alimentation des volailles

car utilisées dans l’alimentation humaine.

Pour beaucoup de spécialistes, l’une des solutions résiderait dans l’incorporation

d’une ressource végétale locale riche en protéines et peu couteuse, dans la ration

des volailles. C’est ainsi que des graines d’Acacia macrostachya Reichend

(OUATTARA, 2008) et le tourteau de neem (Azadirachta indica A.Juss)

(SAGNA, 2010 ; SARRA, 2010) ont été utilisés avec succès dans les rations

des poulets de chair en substitution au tourteau d’arachide. Mais cette

substitution serait plus intéressante s’il s’agit du maïs source d’énergie et qui

représente 59 à 65% de la ration en aviculture moderne.

2

Des informations sur la composition chimique des gousses d’Acacia raddiana

(SAVI) (BO, 1982) et le bon résultat enregistré en alimentation des ruminants

(ISSA et al 2005) permettent de poser l’hypothèse qu’il serait un bon substitut

du maïs dans l’alimentation des volailles. C’est dans ce contexte qu’il nous a

paru opportun d’étudier les effets de la substitution du maïs par des gousses

d’Acacia raddiana sur les performances de poulets de chair élevés au Niger.

De manière spécifique, il s’est agi chez les poulets de chair, d’étudier les effets

d’une substitution du maïs par des gousses d’Acacia raddiana dans des

proportions de 10 ; 20 ; 30 et 40% sur :

La consommation alimentaire ;

L’évolution pondérale ;

L’indice de consommation ;

Le rendement carcasse ;

Le taux de mortalité ;

La rentabilité économique.

Ce travail comporte deux parties :

Une première partie portant sur une synthèse bibliographique sur les

facteurs influençant la croissance du poulet de chair et une étude

biosystématique sur Acacia raddiana ;

Une deuxième partie consacrée à l’étude expérimentale avec un premier

chapitre sur le matériel et les méthodes utilisées et un deuxième chapitre

qui présente les résultats obtenus et les discussions afférentes.

3

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I-Facteurs influençant la croissance des poulets de chair I.1Facteurs intrinsèques

Ce sont les facteurs propres à l’animal à savoir l’âge, le sexe et la race qui sont

en corrélation avec le génotype.

I.1.1. Influence de l’âge et du sexe

La vitesse de croissance du poulet de chair varie en fonction de l’âge, selon les

souches ou les races.

Le poids vif des poulets évolue avec l’âge selon une courbe concave à 56 jours de

croissance. Elle comporte 3 phases :

- La phase de croissance lente de 1 à 14 jours correspondant aux difficultés

liées au démarrage;

- La phase de croissance soutenue en fin de démarrage (14 à 28 jours)

correspondant au début d’adaptation;

- La phase finale où la croissance est accélérée (de 28 à 56 jours) due à la

synthèse des différentes parties de l’organisme pour son édification.

Les mâles croissent plus rapidement que les femelles. La différence dévient

significative à partir du 42ème

jour (BRAH, 2005).

I.1.2. Influence des facteurs génétiques

Lors de la comparaison entre souche, NDIAYE (1995) a montré qu’il y a des

différences significatives de poids à 56 jours d’âge des poulets de chair Vedette,

Jupiter et Cobb 500. Cela témoigne de l’influence des facteurs génétiques et plus

précisément des gènes sur la croissance du poulet de chair.

Au Niger les performances varient selon l’espèce et la période. HAMANI (2009) a

obtenu une performance de 2006g à 42j en utilisant des Cobb 500 alors que GARBA

ISSOUFOU (2010) a enregistré 1400g à 42j avec la même souche. Quant à ISSA et

al, (2010) ; ils ont eu 1852g en 56j d’élevage du poulet ABRO en substituant le maïs

par le sorgho dans l’alimentation des poulets.

I.2. Facteurs extrinsèques

I.2.1. Température

Chez les volailles en croissance, la température est capable de modifier en même

temps la vitesse de croissance, la consommation alimentaire et l’état

d’engraissement des oiseaux.

L’élévation de la température entraîne une réduction de l’ingestion de l’aliment de

façon presque linéaire depuis la température basse jusqu'à la température la plus

élevée (INRA, 1984). La température idéale pour l’élevage des poulets de chair se

4

situe entre 18 à 22 °C (DAGHIR, 2008). Au dessus d’une certaine température

l’appétit décroit rapidement et l’animal se trouve en déficit alimentaire de plus en

plus accentué. Ce déficit constitue une des causes de réduction des performances en

climat chaud (INRA, 1984).

I.2.2. Facteurs sanitaires

Ce sont des pathologies d’origine parasitaire, ou infectieuse de loin plus

agressives, responsables de mortalité ou retard de croissance dans les élevages.

Suivant la virulence des germes, la pression d’infestation parasitaire et l’état de

réceptivité des sujets, l’affection peut se traduire par un simple retard de

croissance ou la mort à la suite de l’expression des signes cliniques (LAPO,

2003 cité par SARRA NDAO, 2010).

En dehors de ces facteurs environnementaux, la croissance des poulets de chair

est influencée par d’autres facteurs qui peuvent être alimentaires.

I.2.3. Facteurs alimentaires

Les volailles consomment des aliments qui leur apportent les éléments (énergie,

minéraux, acides amines, vitamines, etc..) nécessaires au fonctionnement de leur

organisme et des matériaux indispensables à leur production de viande et d’œufs.

Les poulets règlent leur consommation d’aliment de manière à couvrir leurs

dépenses énergétiques. L’accroissement de la concentration énergétique de l’aliment

entraîne toujours une réduction de consommation alimentaire de telle sorte que la

quantité d’énergie métabolisable ingérée varie peu. Cette régulation est cependant

plus ou moins relative à la souche et au type de production, (INRA, 1984). Ainsi les

poulets de chair tendent à surconsommer de l’aliment comme si ils tentent par ce

moyen d’assurer tout de même une ingestion suffisante en acides aminés.

En plus de sa valeur alimentaire, l’aliment, par sa nature physique, peut influencer les

performances des volailles.

Les aliments des volailles peuvent être présentés sous forme farineuse ou

granulée. Le poulet présente une croissance plus rapide et un meilleur indice de

consommation lorsqu’il reçoit pendant la phase de démarrage un aliment

présenté en miettes et ensuite en granulés de 3,5 à 5mm en phase de croissance,

tandis que les aliments pulvérulents sont mal consommés par les poulets

(LARBIER et LECLERCQ, 1992).

Il est recommandé de ne pas dépasser le taux de 5 % de cellulose brute afin d’éviter

une accélération du transit favorable à une mauvaise utilisation de la ration

(ANSELME, 1987 cité par SAGNA, 2010)

Au total, l’aliment représente le facteur clé pour une production optimale en

aviculture. Parmi les composants de l’aliment, l’énergie est le plus déterminant.

En aviculture moderne, le maïs représente la principale source d’énergie. Or ce

5

maïs coûte cher, ce qui nécessite pour rendre l’aviculture profitable, de lui

trouver un substitut. Parmi les candidats à cette substitution figure l’Acacia

raddiana dont nous allons présenter les principales caractéristiques à travers une

étude biosysthématique

II-Etude biosystématique d’Acacia raddiana (SAVI).

II.1. Généralités sur le genre Acacia

Les acacias sont des plantes ligneuses essentiellement épineuses, relevant du

genre Acacia, de la famille des mimosacées et de la super famille des

légumineuses (Guinko, 1992, cité par OUATTARA, 2008). Cette famille

appartient à l'ordre des Fabales. Environ 1500 espèces d'Acacias sont

dénombrées dans le monde. En Afrique de l'ouest, environ 25 espèces d'Acacia

se présentant sous forme d'arbres, d'arbustes, d'arbrisseaux et de lianes, 17

espèces et variétés sont reconnues au Burkina Faso et au Niger (OUATTARA,

2008).

II.2 Etude spéciale d’Acacia raddiana (SAVI)

II.2.1. Description

Dès 1775, Forsskal avait distingué le Mimosa tortilis, mais il fallut attendre

1830 pour que SAVI propose de distinguer une espèce qu'il nomme Acacia

raddiana et que BRENAN établira au rang de sous-espèce des Acacia tortilis en

1957.

Ce n'est qu’en 1957 que la définition taxonomique et nomenclature de ce taxon

sont enfin stabilisées sous la combinaison Acacia tortilis (Forssk) Hayne subsp

raddiana (Savi) Brenan. Il s'agit là, dans le genre Acacia, de l'un des taxons

africains. (GROUZIS et al, 2003).

Acacia raddiana est un arbre épineux de 12-13(-21) m de haut, à fût cylindrique

et plus ou moins court, à cime étalée en parasol (parfois plus ou moins en boule)

et plus ou moins dense (Figure 1).

L’écorce peu crevassée à fissurée, brune, à tranche brun rosé ; les épines sont

droites pour la plupart, atteignant 5(-10) cm de long, d’autres plus ou moins

courbes atteignant 0,5 cm de long, disposées par deux à la base des feuilles.

Les feuilles atteignent 2,5-4,5 cm de long, avec 2-5(-10) paires de pinnules.

Les gousses sont plus ou moins enroulées en spirale, glabres ou pubescentes, de 7-12

x 0,5-0,7 cm ; vert pâle à jaunâtre à maturité, contenant jusqu'à 10 graines (CIRAD,

2008) (Figure 2).

Figure1: Acacia raddiana (CIRAD, 2008) Figure2: Gousse d’Acacia raddiana (CIRAD, 2008)

6

II.2.2 Répartition Géographique

Acacia raddiana est une espèce des régions arides et semi-arides; il pousse sous

des pluviosités annuelles allant de 50 mm à 1000 mm, résiste aux longues

périodes sèches et aux températures très élevées ou très basses. Acacia

raddiana (SAVI) est capable de survivre dans les milieux les plus arides. Espèce

Sahélienne et Saharienne, Acacia raddiana est répandu depuis le Sénégal

jusqu’en Afrique orientale et l'Arabie du sud (VAN MAYDELL, 1983 cité par

GROUZIS et al, 2003, figure 3).

II.2.3 Croissance, production

KANE el al. (1997) cités par GROUZIS et al. (2003) ont rapporté qu'en bonnes

conditions d'alimentation en eau, c'est Acacia tortilis subsp raddiana qui

présente la meilleure production de matières sèches totales (respectivement 2 et

2,8 fois plus élevée que celles de A. senegal et de A. dudgeoni). Sa production

est aussi la plus élevée en conditions de déficit hydrique sévère (1,4 à 2,2 fois

plus élevée que celle des autres espèces semblables).

Dans des plantations réalisées au Sénégal (région de Bambey avec 460 mm de

pluies moyennes annuelles), GAYE et al. (1998) rapportent qu’Acacia tortilis

subsp raddiana présente, par rapport à A. serai et à A. senegal, le meilleur taux

de survie à la reprise et la meilleure croissance (surface terrière à 4 ans de 1,5 à

2 fois supérieure à celles des autres deux espèces citées). La productivité

maximale qui s'élève à 2,6 m3/ha/an est atteinte à six ans. Dans des plantations

âgées de 4 ans, ce taxon fournit une quantité non négligeable de bois vert (6,5

t/ha) et de fourrage (140 kg/ha de feuilles). Des productivités allant de 1

tMs/ha/an de brouts (jeunes pousses et feuilles) à 1,7 tMS/ha/an ont été

respectivement avancées en Inde et en Afrique du Sud (WICKENS et al, 1996).

A. raddiana peut produire 30 kg de gousses par arbre (HAVARD, 1967) et

assurer un rendement de 400 à 600 KgMs/ha dans des zones à 400mm de pluies

annuelles (BILLE 1980, cité par GROUZIS et al, 2003)

II.2.4 Usages

II.2.4.1 Alimentation animale

Acacia raddiana, par excellence, est un arbre qui joue un rôle majeur dans les

régions sahéliennes (fourrage pour l'alimentation du bétail, usage médicinal,

fixation et amélioration du sol, abri pour l'homme et les animaux, bois à usage

multiple, etc.).

Du fait de ses qualités nutritives exceptionnelles, les différentes parties d’Acacia

raddiana sont très appétées par les animaux.

Dans l'Aïr (au Niger), les feuilles, fleurs et fruits sont collectés par les bergers et

distribués aux chèvres (SCHULZ et AMADOU, 1992).

7

ISSA et al (2005) ont obtenu un gain de poids de 17kg sur des ovins

d’embouche en utilisant 33% de gousse d’Acacia raddiana dans l’alimentation.

Les gousses d’Acacia raddiana sont d’une bonne qualité nutritive (Tableau I).

Jusqu'à 90,1% de matière sèche et 17,5 % de protéine.

Tableau I : valeur nutritive des gousses d’Acacia raddiana

% MS

En % de la matière sèche

PB FB Cendres EE ENA Ca P

Gousse à terre,

Niger

90,1 17,5 20,4 6,2 1,8 54,1 0,90 0,26

Source, BO (1982) MS : Matière Sèche ; PB : Protéine Brute ; FB : Fibre Brute ;

EE : Extrait Ethéré ; ENA : Extractif Non Azoté ; Ca : Calcium ; P : Phosphore.

II.2.4.2 Contraintes d’utilisation des gousses dans l’alimentation de la volaille

La présence de nombreux facteurs antinutritionnels (FAN) est certainement la

particularité des graines de légumineuses (DUC, 1996). En tant que

légumineuse, les gousses d’Acacia raddiana pourraient en contenir. Les FAN

des légumineuses sont de natures chimiques diverses et de toxicité variable. Ces

FAN sont principalement ; les anti-trypsiques, les pytates et les tannins.

Ces effets antinutritionnels résident dans leur action á réduire la digestibilité des

protéines et l’efficacité alimentaire. Les tannins complexent spécifiquement et

efficacement certaines protéines et inhibent virtuellement toutes les enzymes au

cours des essais in vitro (BALLA, 1999). La propriété principale des tannins est de

précipiter les protéines qu’il s’agisse de la matière première ou des enzymes

digestives. Les tannins des variétés de sorgho riche en tannins sont capables de

rendre indisponibles toutes les protéines du grain et de précipiter d’autres protéines

(LARBIER et LECLERQ, 1992).

La réduction de la digestibilité des protéines et de l’amidon se traduit aussi par une

baisse de la valeur énergétique(EMAn) proportionnelle à la teneur en tannin. En

moyenne on peut estimer que la relation entre ces deux caractéristiques est donnée

par l’équation :

EMAn (Kcal/kg MS) = 3870 – 397 tannin(%) (LARBIER et LECLERQ, 1992).

Selon FALL et al, 2002 ; la teneur en tannin des fruits d’Acacia raddiana est de

1,11± 0,79 % de la matière sèche.

8

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

I- Matériel et Méthodes

I.1- Matériel

Le test a été conduit dans un poulailler de 10m x 5m (Figure 3) du Complexe

Avicole Guidan Gona de Maradi (Niger) du 30 juin au 25 août 2012. Le bâtiment a

été subdivisé en 20 compartiments de 1,44 m2

chacun (Figure 4).

Le matériel biologique est constitué de 240 poussins chair d’un jour de souche

ABRO (Figure 5) ayant un poids moyen de 39 3 g. Les poussins étaient répartis en

20 lots de 12 poussins/lot.

Figure 3 : Bâtiment d’expérimentation Figure 4 : Disposition des compartiments Figure 5 : Poussin chair ABRO

Pour la conduite d’élevage les matériels suivants ont été utilisés :

1. des mangeoires : 1er, 2

ème et 3

ème âge ;

2. des abreuvoirs : 1er, 2

ème et 3

ème âge ;

3. des seaux d’eau d’une capacité de 25 et 120 l

4. des bouteilles à gaz pour le chauffage ;

5. des balances de portée 7 kg, 25 kg et 1000 kg pour les pesées d’aliments, de

poids des poulets et de carcasse ;

6. de ciseaux, bistouris et couteaux pour l’abattage et l’éviscération ;

7. de thermomètres pour le suivi de la température ambiante ;

8. de broyeur du type Hammer mil (Figure 6) ;

9. de mélangeur vertical (Figure 7).

Figure 6 : Le hammer mil Figure 7 : Mélangeur vertical de la ferme Guidan Gona

9

I.2- Méthodes

I.2.1. Collecte et transformation des gousses d’Acacia raddiana

Les gousses d’Acacia raddiana ont été collectées dans le site de Toukounous,

dans le département de Filingué situé à 225 km de Niamey. Les gousses ont été

séchées, triées et broyées. Le tri permet d’éliminer les impuretés et d’éventuels

facteurs toxiques (tiges, plastiques, pierres, fèces des animaux, moisissures, etc.

figures 8 et 9).

Figure 8 : Gousses d’Acacia raddiana après le tri Figure 9 : Les impuretés triées des gousses d’A. raddiana

Les gousses d’Acacia raddiana ont été par la suite broyées avec un broyeur de

type hammer mill équipé d’un tamis de maille de 2mm (Figure 10).

Figure 10 : Processus de broyage

I.2.2- Analyses bromatologiques

Les analyses ont concerné le maïs et les gousses d’Acacia raddiana. Les

analyses ont été effectuées au Laboratoire d’Alimentation et de Nutrition

Animale (LANA) du Département Productions Animales de l’INRAN et ont

porté sur la détermination de la matière sèche (MS), matières azotées totales

(MAT), de la cellulose brute (CB), de la matière minérale, de la matière grasse

(MG) et de l’extractif non azoté (ENA).

L’analyse de l’énergie métabolisable qui constitue l’élément clé de notre étude,

n’a pas pu être réalisé faute de réactifs ; il en est de même de l’analyse des

facteurs antinutritionnels tel que le tannin.

10

I.2.3 Formulation des rations alimentaires

Les rations utilisées ont été formulées par le Département productions animales

de l’INRAN.

Pour les poulets témoins, le maïs et le son étaient les principales sources

d’énergie tandis que le tourteau d’arachide, la farine de poisson et le sang

étaient les principales sources de protéines. Les niveaux en Lys et Met étaient

de 1,2 et 0,51 dans la ration de démarrages et 1,06 et 0,42 dans la ration

croissance et finition (tableau II).

Le broyage des ingrédients a été fait avec le broyeur de type Hammer mil

tandis que le mélange des aliments a été effectué avec le mélangeur du type

vertical.

Les 4 autres rations qui constituent les traitements de l’expérimentation étaient

formulées de la manière suivante:

1. Acacia raddiana 10% où 10% du maïs de la ration témoin a été substitué par

les gousses d’Acacia raddiana

2. Acacia raddiana 20% où 20% du maïs de la ration témoin a été substitué par

les gousses d’Acacia raddiana

3. Acacia raddiana 30% où 30% du maïs de la ration témoin a été substitué par

les gousses d’Acacia raddiana

4. Acacia raddiana 40% où 40% du maïs de la ration témoin a été substitué par

les gousses d’Acacia raddiana

Les autres ingrédients restent dans leur proportion de la ration témoin. Les

traitements ont été répartis de façon aléatoire dans les 20 lots avec 4 répétitions par

aliment (tableau III).

Tableau II : La composition des rations démarrage et croissance –finition (lot

témoin)

Ingredients Démarrage Croissance Finition

Maïs 59,95 65,05 65,85

Son de blé 10 10 7

Tourteau d’arachide 14 11 11

Farine de poisson 10 8 8

Farine de sang 1,5 2 3

Poudre d’os 3,5 3 4

Méthionine 0,1 0,05 0,20

Lysine 0,2 0,15 0,20

Sel 0,5 0,5 0,5

Premix 0,25 0,25 0,25

Total 100 100 100

11

Tableau III: Quantités de gousse d’Acacia raddiana incorporés dans les différentes rations pour 100 kg d’aliment préparé.

Aliments Démarrage

10% 20% 30% 40%

Croissance

10% 20% 30% 40%

Finition

10% 20% 30% 40%

Maïs

53,96 47,96 41,97 35,97 58,55 52,04 45,54 39,03 59,27 52,68 46,10 39,51

Acacia Raddiana 5,99 11,99 17,99 23,98 6,51 13,01 19,42 26,02 6,59 13,17 19,76 26,34

Son de blé

10 10 10 10 10 10 10 10 7 7 7 7

Tourteau d’arachide

14 14 14 14 11 11 11 11 11 11 11 11

Farine de poisson

10 10 10 10 8 8 8 8 8 8 8 8

Farine de sang

1,5 1,5 1,5 1,5 2 2 2 2 3 3 3 3

Poudre d’os 3,5 3,5 3,5 3,5 3 3 3 3 4 4 4 4

Méthionine

0,1 0,1 0,1 0,1 0,05 0,05 0,05 0,05 0,20 0,20 0,20 0,20

Lysine

0,2 0,2 0,2 0,2 0,15 0,15 0,15 0,15 0,20 0,20 0,20 0,20

Sel 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,50 0,50 0,50 0,50

Premix 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25 0,25

Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

12

I.2.4 Suivi sanitaire

Les poulets ont été vaccinés contre les maladies de New Castle et de Gumboro

ainsi que contre la coccidiose. Des antistress ont été donnés à la fin de chaque

vaccination pour prévenir les réactions post-vaccinales (tableau IV).

Tableau IV: Programme de prophylaxie appliqué durant l’expérimentation.

Age (j) Opérations Produits utilisés

0 Vaccination contre la maladie de New

Castle au couvoir

IMOPEST

1- 3 Prévention des réactions post vaccinales

et du stress

Antistress (Aliseryl)

11 Vaccination contre la maladie de

Gumboro

HipraGumboro

11-13 Prévention des réactions post vaccinales

et du stress

Anti- stress (Alyseryl)

23-27 Prévention de la coccidiose Anticoccidien

(Amprocox)

37 Lutte contre les maladies virales Virucine (complex

gomboro, New Castle,)

37-41 Prévention des réactions post vaccinales

et du stress

Antistress (Alyseryl,

Amin total, olivitasol)

I.2.5 Distribution des aliments

Du 1er au 56

ème jour, les quantités d’aliment sont quotidiennement pesées et

distribuées aux poulets ; à partir du 35ème

jour, les poulets recevaient deux repas par

jour dont le premier à 07 heures et le second à 17heures.

I.2.6 Pesée des poulets

Au début de l’expérimentation, le poids des poussins à été déterminé afin

d’avoir une idée sur le poids moyen des poussins à leur réception.

Tous les oiseaux de chaque lot ont été pesés individuellement afin de suivre

l’évolution pondérale. Les poulets ont été pesés à 1jour, 21jours, 42 jours et 56

jours

13

Figure 11 : Méthode de pesée

I.2.7 Evaluation des paramètres zootechniques

Les données récoltées au cours de l’essai ont permis de calculer les quantités

d’aliment consommées (Ca), les gains moyens quotidiens (GMQ), les

rendements carcasse (RC) et les indices de consommation (IC) à âge type, ainsi

que les taux de mortalité (TM).

Consommation alimentaire individuelle (Ca) :

L’évaluation des quantités d’aliment ingéré a été faite par la différence entre les

quantités distribuées et les refus

Dans chaque lot, la consommation alimentaire par poulet est obtenue en divisant

la quantité totale consommée par le nombre de poulets.

Qtité d’aliment distribuée (g)/période - Quantité d’aliment refusée (g)/période

Ca = ------------------------------------------------------------------------------------------

Durée de la période x Nombre de sujets

Gain moyen quotidien (GMQ) :

A l’aide des mesures de poids, nous avons calculé le gain moyen quotidien à la

fin de chaque phase en faisant le rapport du gain moyen pendant une période sur

la durée en jours. Il est exprimé en grammes jour.

Gain de poids (g) pendant une période

GMQ = ------------------------------------------------------------

Durée de la période (jours)

Indice de consommation (IC) :

Il a été calculé en faisant le rapport de la quantité moyenne d’aliment

consommée pendant une période sur le gain de poids moyen durant la période.

14

Quantité d’aliment consommée pendant une période (g)

IC = ----------------------------------------------------------------------------

Gain de poids durant la même période (g)

Rendement carcasse (RC) :

Il a été calculé en faisant le rapport du poids carcasse après éviscération sur le

poids vif du sujet à l’abattage, exprimé en pourcentage %.

Poids de la carcasse vide (g)

RC = ------------------------------------------x 100

Poids vif à l’abattage (g)

Taux de mortalité (TM) :

Le taux de mortalité est le rapport du nombre de morts enregistrés pendant la

période d’élevage sur l’effectif total de départ, exprimé en pourcentage (%).

Nombre de morts au cours d’une période

TM = -------------------------------------------------------- x 100

Effectif total de départ

I.2.8 Analyse économique

Les éléments de l’analyse économique sont l’alimentation et les charge fixes

d’exploitation (location bâtiment, abreuvoir, mangeoire et l’achat de poussin).

Les coûts de l’aliment étaient estimés par phase (démarrage, croissance et

finition) en évaluant le prix d’un kg de chaque ingrédient. Le bâtiment, les

abreuvoirs et les mangeoires ont été loués à la station pour la durée de

l’expérimentation. Le coût de suivi sanitaire était effectué en faisant la division

du coût de produit par le nombre des sujets considérés. L’évaluation a été

effectuée par poulet.

I.2.9 Analyse statistique des résultats

La saisie et l’analyse des résultats a été faite à l’aide de l’outil informatique. Les

variables ont été saisies sur le tableur « EXCEL® ». Le calcul des moyennes,

des écarts types, l’analyse de variances et la comparaison des moyennes (Test de

Duncan à travers le model linéaire général) ont été réalisés à l’aide du logiciel

Special package of social science (SPSS). Les moyennes sont comparées au

seuil de 5%, c'est à dire pour les valeurs de P inferieures à 0,05, la différence est

considérée comme significative.

15

II. Résultats et Discussion

II.1. Résultats

II.1.1 Les valeurs nutritives des gousses d’Acacia raddiana et du maïs utilisé

Il ressort du tableau V que A raddiana est plus riche en protéines que le maïs,

mais il renferme moins de matière grasse et apporte à la ration 12 fois plus de

cellulose brute que le maïs.

Tableau V : Valeurs nutritives des gousses d’Acacia raddiana et du maïs utilisé

Paramètre (* %) Acacia raddiana Maïs

MS 94.00 90.20

MAT 11.20 8.00

CB 22.90 1.90

MG 0.02 4.80

MM 4.80 1.2

ENA 55.08 74.30

* : MS : Matière sèche ; MAT : Matière azotée totale ; CB : Cellulose brute

MG : Matière Grasse ; MM : Matière minérale ; ENA : Extractif non azoté

II.1.2 La température ambiante.

Au cours des 56 jours de l’expérimentation les températures sont relevées trois fois

par jour (le matin, à midi et le soir).

La température moyenne au cours de l’expérimentation était de 29,65±1,54◦c Le

tableau VI donne les températures par semaine.

Tableau VI: Les températures moyennes dans le bâtiment d’élevage pendant 8

semaines

Semaine 1 2 3 4 5 6 7 8

Température

moyenne (◦c)

31,35 30,73 28,85 28,77 30,30 28,87 29,15 29,15

Ecart Type (◦c) 1,29 1,40 1,17 1.50 0,99 1,78 0.90 1,11

16

II.1.3 La consommation alimentaire des poulets.

Les résultats rapportés dans le tableau VII, montrent que durant la phase de

démarrage (1 à 21 jours), l’ingestion d’aliment pour l’ensemble des traitements

(Témoin, A.raddiana 10%, A.raddiana 20%, A.raddiana 30% et A.raddiana 40%) a

été en moyenne de 25±4g/j. L’aliment témoin est plus consommé (30g/j), suivi de

A.raddiana 10%, A.raddiana 20%, A.raddiana 30% et A.raddiana 40% avec des

valeurs respectives de 28 ; 24 ; 23 et 21g/j (tableau VII). La comparaison à l’aide de

test de Duncan indique qu’il n’y a pas de différence significative entre le témoin et

A.raddiana 10% d’une part et A.raddiana 20% et 30% d’autre part.

Pendant la phase de croissance (21 à 42 jours), il n’y a pas de différence

significative entre les traitements au seuil α=5% (P = 0,084 ; F=2,544). La moyenne

d’ingestion d’aliment est de 43±6g/j. Néanmoins, l’aliment témoin est plus ingéré

(48g/j) et dépasse A.raddiana 10% de 2g/j, A.raddiana 20% de 6g/j, A.raddiana 30%

de 5g/j et A.raddiana 40% de 9g/j (tableau VII).

Durant les deux périodes démarrage et croissance (1 à 42 jours), les ingestions

sont de 39 ; 37 ; 33 ; 33 et 29g/j pour témoin, A.raddiana 10%, A.raddiana 20%,

A.raddiana 30% et A.raddiana 40% respectivement. L’aliment à eu un effet

statistiquement significatif au seuil α=5% (P = 0,002 ; F observée = 6,758). La

moyenne générale d’ingestion est de 34±4g/j (tableau VII). La comparaison à l’aide

du test de Duncan indique que le témoin et A.raddiana 10% ne sont pas différents ;

A.raddiana 20%, 30% et 40% n’ont pas de différences significatives.

Pendant toute la période de l’expérimentation (1 à 56 jours), l’ingestion moyenne

est de 44±8g/j. Il existe un effet statistiquement significatif entre les traitements au

seuil α=5% (P<0,05 ; F observée = 22,500). L’aliment témoin est plus consommé

(56g/j) suivi de A.raddiana 10%, A.raddiana 20%, A.raddiana 30% et A.raddiana

40% avec des valeurs respectives de 47 ; 41 ; 40 et 36g/j. Cependant A.raddiana

20% ; 30% et 40% n’ont pas de différence significative (tableau VII).

Tableau VII : Consommation alimentaire (g/j) des différents lots de poulets de chair

Périodes

Traitements

Témoin A.R(*)

10%

A.R

20%

A.R

30%

A.R

40%

Moyenne ET(**) Valeur

P

1- 21j 30a 28

a 24

b 23

bc 21

c 25 4 0,000

21- 42 j 48a 46

a 42

ab 43

ab 37

b 43 6 0,084

1- 42 j 39a 37

ab 33

bc 33

bc 29

c 34 4 0,002

1- 56 j 56a 47

b 41

c 40

c 36

c 44 8 0,000

(*) A.R : Acacia raddiana ; (**) ET : Ecart Type

NB : les valeurs d’une même ligne affectées d’une même lettre ne sont pas statistiquement différent

17

II.1.4 L’évolution pondérale des poulets de chair

Le poids moyen des poussins à 1 jour était de 39±3g. Il n’y a pas une différence

significative au seuil α= 5% (P = 0,302 ; F observée = 1,223). Les traitements

A.raddiana 10% ; 20% ; 40% ont chacun un poids moyen de 40g, A.raddiana 40% a

49g et le traitement témoin a un poids moyen de 38g (tableau VIII).

A la fin de la phase démarrage poulet de chair (21j), le poids moyen de l’ensemble

des poulets de chair est de 355±68g. Les poussins nourris à base de l’aliment témoin

ont le poids le plus élevé (437g), suivi de l’aliment A.raddiana 10% (417g),

A.raddiana 20% (339g), A.raddiana 30% (312g) et A.raddiana 40% (272g).

L’analyse statistique montre qu’il n’y a pas de différence entre le témoin et

A.radianna 10% d’une part et entre A.raddiana 20% et A.raddiana 30% d’autre part

(tableau VIII).

A 42 jours d’âge, les poulets nourris à base de l’aliment témoin pèsent plus lourds

(Tableau VIII). Les poulets témoins ont un poids de (1030g) excède A.raddiana 10%

de 16g, A.raddiana 20% de 93g, A.raddiana 30% de 210g et A.raddiana 40% de

309g. La comparaison des moyennes à l’aide du test de Duncan montre que la

différence n’est pas significative entre le témoin et A.raddiana 10% et que

A.raddianna 10% ; 20% et 30% n’ont pas une différence significative au seuil α=5.

La moyenne générale de poids est de 904±129g.

Le poids moyen de l’ensemble des poulets est de 1388± 270g à la fin du cycle (56

jours), il existe une différence significative entre les différents aliments au seuil α=

5%, (P<0,05, F observée = 30,884). Le témoin a permis la meilleure croissance

pondérale (1702g) ensuite viennent A.raddiana 10% (1631g), A.raddiana 20%

(1351g), A.raddiana 30% (1214g) et A.raddiana 40% (1043g). Cette différence de

poids entre les traitements est visible à l’œil nu (photo annexe). Cependant la

différence n’est pas significative entre le témoin et A.raddiana 10% d’une part et

A.raddiana 20% et 30% d’autre part (tableau VIII).

Tableau VIII : Evolution pondérale des différents lots de poulets de chair (en g)

Périodes

Traitements

Témoin A.R(*)

10%

A.R

20%

A.R

30%

A.R

40%

Moyenne ET(**) Valeur

P

P 1 jour 38a 40

a 40

a 39

a 40

a 39 3 0,302

P 21 jours 437a 417

a 339

b 312

b 272

c 355 68 0,000

P42 jours 1030a 1014

ab 937

bc 820

bc 721

d 905 129 0,000

P56 jours 1702a 1631

a 1351

b 1214

b 1043

c 1339 270 0,000

(*) A.R : Acacia raddiana ; (**) ET : Ecart Type

NB : les valeurs d’une même ligne affectées d’une même lettre ne sont pas statistiquement différent

18

II.1.5 Le gain moyen quotidien (GMQ)

La moyenne du gain moyen quotidien de l’ensemble des poulets est de 15±3g/j entre

1 et 21jours. Il y a une différence significative entre les traitements au seuil α=5%

(P<0,05 ; F = 36,440). Les poulets consommant l’aliment Témoin ont le gain moyen

quotidien le plus élevé (19g/j), l’écart du GMQ entre le Témoin est de 1g/j, 5g/j, 6g/j

et 8g/j par rapport aux poulets nourris à base A.raddiana 10%, A.raddiana 20%,

A.raddiana 30%, et A.raddiana 40% respectivement (tableau IX). Mais le témoin et

A.raddiana 10% ne sont pas différents avec le test de Duncan.

Entre 21 à 42jours d’âge des poulets, A.raddiana 20% a le GMQ le plus élevé

(29g/j) ; le témoin et A.raddiana 10% ont le même GMQ (28g/j). A.raddiana 30% et

40% ont respectivement 24 et 22g/j ; la moyenne générale est de 26±4g/j. Les

résultats du test de Duncan montrent que le témoin, A.raddiana 10% et A.raddiana

20% ne sont pas statistiquement différents ; il n’y a également pas de différence entre

A.raddiana 30% et 40% (tableau IX).

Durant la période 1 à 42 jours l’alimentation a eu un effet statistiquement significatif

sur le GMQ des poulets (P<0,05 ; F = 27,379). La moyenne est de 21g/j. Le témoin

qui a permis plus de gain moyen quotidien (24g/j) a devancé A.raddiana 10% de

1g/j, A.raddiana 20% de 2g/j, A.raddiana 30% de 5g/j et A.raddiana 40% de 8g/j.

(tableau IX).

Pendant tout le cycle d’élevage des poulets de chair (56 jours) ; les GMQ sont de 30 ;

28 ; 23 ; 21 et 18g/j pour respectivement le témoin, A.raddiana 10%, A.raddiana

20%, A.raddiana 30% et A.raddiana 40%, avec une différence significative au seuil

α=5% (P<0,05, F observée = 27,754). La moyenne du gain moyen quotidien est de

24±4g/j durant tout le cycle. Les GMQ du témoin et A.raddiana 10% ne sont pas

différents à travers le test de Duncan (tableau IX).

Tableau IX : GMQ (g/j) des différents lots de poulets de chair

Périodes

Traitements

Témoin A.R(*)

10%

A.R

20%

A.R

30%

A.R

40%

Moyenne ET(**) Valeur

P

GMQ 1- 21j 19a 18

a 14

b 13

b 11

c 15 3 0,000

GMQ21- 42j 28a 28

a 29

a 24

b 22

b 26 4 0,002

GMQ 1- 42 j 24a 23

a 21

b 19

c 16

d 21 3 0,000

GMQ1- 56 j 30a 28

a 23

b 21

b 18

c 24 5 0,000

(*) A.R: Acacia raddiana ; (**) ET : Ecart Type

NB : les valeurs d’une même ligne affectées d’une même lettre ne sont pas statistiquement différent

19

II.1.6 L’indice de consommation des poulets de chair

A 21 jours, la moyenne générale d’indice de consommation est de 1,70±0,16. Les

poulets de chair nourris à base d’A.raddiana 40% ont l’indice de consommation le

plus élevé (1,90) et ceux nourris à base d’A.raddiana 10%, ont l’indice le plus faible

(1,55) (tableau X). Les indices de consommation des poulets nourris avec l’aliment

témoin, A.raddiana 20% et A.raddiana 30% sont respectivement de 1,58 ; 1,73 et

1,76. L’aliment a eu un effet statistiquement significatif au seuil α=5% (P= 0,002 ;

F= 6,972). Cependant les indices du témoin et A.raddiana 10% ne sont pas

statistiquement différents avec le test de Duncan (tableau X).

Au cours de la phase croissance (21 à 42 jours), il n’existe pas une différence

statistiquement significative entre les traitements au seuil α=5% (P = 0,318 ;

F=1,331). La moyenne de cette période est de 1,66±0,24. A.raddiana 30% a l’IC le

plus élevé (1,79). Il excède de 0,03 ; 0,33 ; 0,18 et 0,09 les poulets nourris à base de

A.raddiana 40%, A.raddiana 20%, A.raddiana 10% et le témoin respectivement

(tableau X).

Dans l’intervalle 1 à 42 jours (Démarrage et croissance), l’indice de consommation

moyen est de 1,67±0,17. Les poulets consommant l’aliment A.raddiana 40% ont

l’indice le plus élevé (1,80) et ceux ingérant l’aliment A.raddiana 20% l’indice le

plus bas (1,54). Le témoin, A.raddiana 10%, A.raddiana 30% ont respectivement

1,65 ; 1,59 et 1,77. Cependant il n’existe pas une différence significative entre les

traitements au seuil α=5% (P=0,093 ; F observée = 2,458) (tableau X).

Durant le cycle d’élevage des poulets de chair (1 à 56 jours), les indices de

consommation sont de 1,88 ; 1,66 ; 1,71 ; 1,97 et 2,00 pour témoin, A.raddiana 10%,

A.raddiana 20%, A.raddiana 30% et A.raddiana 40% respectivement (tableau X).

L’aliment a eu un effet statistiquement significatif sur l’indice de consommation (P=

0,001 ; F = 6,972). La moyenne générale sur l’ensemble du cycle est de 1,84±0,15

(tableau X). La comparaison par le test de Duncan fait apparaitre que A.raddiana

10% et 20% ne sont pas différents et le témoin, A. raddiana 30% et 40% n’ont pas

de différence significative au seuil α=5% (tableau X)

Tableau X : IC des différents lots de poulets de chair

Périodes

Traitements

Témoin A.R(*)

10%

A.R

20%

A.R

30%

A.R

40%

Moyenne ET(**) Valeur

P

IC 1- 21j 1,58ab

1,55a 1,73

bc 1,76

c 1,90

c 1,70 0,16 0,002

IC 21- 42 j 1,70a 1,61

a 1,46

a 1,79

a 1,76

a 1,66 0,24 0,318

IC 1- 42 j 1,65ab

1,59ab

1,54a 1,77

ab 1,80

b 1,67 0,17 0,093

IC 1- 56 j 1,88bc

1,66a 1,71

ab 1,97

c 2,00

c 1,84 0,17 0,001

(*) A.R: Acacia raddiana; (**) ET: Ecart Type

NB : les valeurs d’une même ligne affectées d’une même lettre ne sont pas statistiquement différent

20

II.1.7. Les taux de mortalité

L’effectif total des poulets de chair au démarrage est de 240 poussins dont 48

poussins pour chaque traitement. L’expérience a duré 56 jours pendant lesquelles, le

taux de mortalité globale était de 14,58% sur l’ensemble des lots (tableau XI). Il n’y

a pas de différence significative entre les traitements au seuil α= 5% (P = 0,488 ; F

observée ; 0,900), bien que les poulets nourris avec l’aliment témoin et A.raddiana

10% ont présenté les plus grands taux (16,67%) et ceux nourris avec A.raddina 40%

ont le faible taux (10,42%).

Tableau XI: Taux de mortalité (%) des différents lots de poulets de chair

Paramètre Traitements

Témoin A.R 10% A.R 20% A.R 30% A.R 40% Moyenne

1 à 21j 4,17 0,00 2,08 4,17 4,17 2,92

21 à 42j 12,50 16,67 12,50 10,42 6,25 11,67

42 à 56j 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Total 16,67a 16,67

a 14,58

a 14,58

a 10,42

a 14,58

A.R : Acacia Raddiana

NB : les moyennes affectées d’une même lettre ne sont pas statistiquement différent

II.1.8 Le rendement carcasse des poulets de chair

A l’abattage le poids vif moyen des poulets de chair est de 1448±228g. Le poids vif

des poulets nourris avec l’aliment témoin est plus élevé (1736g). Il dépasse celui du

traitement A.raddiana 10% de 194 g, celui du traitement A.raddiana 20% de 378g,

celui du traitement A.raddiana 30% de 442g, et celui du traitement A.raddiana 40%

de 446g (Tableau XII). La différence n’est pas significative entre les traitements A.

raddiana 20%, 30% et 40% avec le test de Duncan.

Après abattage, déplumage, étêtage et éviscération, le poids moyen de la carcasse est

de 1039±187g. La différence est significative entre le poids des carcasses obtenus

avec les différents aliments au seuil α = 5% (P=0,007 ; F observée = 5,384). Le

poids des carcasses des poulets nourris à base de l’aliment témoin (1171g) est

supérieur à celui des carcasses des poulets nourris à base d’A.raddiana 10% de 143g,

celui des carcasses des poulets nourris à base d’A.raddiana 20% de 300g, celui des

carcasses des poulets nourris à base d’A.raddiana 30% de 351g et, celui des

carcasses des poulets nourris à base d’A.raddiana 40% de 364g (Tableau XII).

Le rendement carcasse moyen de l’ensemble des poulets de chair est de

71,73±2,34%. Il n’y a pas eu de différence significative entre les traitements au seuil

α = 5%, (P = 0,217 ; F observée = 1,637), même si les poulets du lot témoin ont le

meilleur rendement carcasse (73,24%) et ceux du lot A.raddiana 40% le plus faible

(70,07%).

21

Les poulets du lot A.raddiana 10% ont un rendement carcasse de 73,12%, ceux du

lot A.raddiana 20% ont 71,43% et ceux du lot A.raddiana 30% ont 70,81%

(Tableau XII).

Pour les abats, l’aliment n’a pas eu un effet statistiquement significatif sur le

développement des viscères (P=0,504), même si ceux du poulet témoin pèsent plus

lourd (tableau XII).

Tableau XII : Caractéristiques de la carcasse des différents lots de poulets de chair

Paramètre

Traitements

Témoin A.R(*)

10%

A.R

20%

A.R

30%

A.R

40%

Moyenne ET(**) Valeur

P

Poids vif à

l’abattage 1736

a 1542

ab 1358

b 1294

b 1290

b 1444 228 0,006

Poids

carcasse 1271

a 1128

ab 971

bc 920

bc 907

c 1039 187 0,007

Rendement

carcasse 73,24

a 73,12

a 71,43

a 70,81

a 70,07

a 71,73 2,34 0,217

Poids

viscères 221

a 188

a 188

a 172

a 188

a 189 29 0,504

Poids

Intestin 109

ab 99

ab 94

b 125

a 95

b 105 19 0,095

Poids

gésier vide 44

a 43

a 48

a 46

a 42

a 45 8 0,831

(*) A.R: Acacia raddiana; (**) ET: Ecart Type

NB : les valeurs d’une même ligne affectées d’une même lettre ne sont pas statistiquement différent

II.1.9 L’analyse économique

Les ingrédients et matériel utilisés au cours de l’expérimentation nous ont permis de

faire une évaluation économique.

Après achat, broyage et transport sur le lieu du stage, le coût d’Acacia raddiana est

estimé à 50F CFA le Kg.

Le matériel de conduite d’élevage (abreuvoir, mangeoire, bâtiment) a été loué à la

station. La location du bâtiment intègre l’eau et l’électricité à 200F/m2/mois.

Le coût de fabrication de l’aliment témoin est plus élevé que les autres types

d’aliment. Pour chaque aliment considéré, la ration démarrage est plus chère que les

autres (tableau XIII).

Durant l’ensemble du cycle (56j), le coût cumulé d’aliment ingéré par les poulets

nourris à base d’aliment témoin est plus élevé (893 F CFA), il dépasse A.raddiana

22

10%, A.raddiana 20%, A.raddiana 30% et A.raddiana 40% de 167 ; 300 ; 310 et

406 F CFA respectivement (Tableau XIII).

Les coûts de production des poulets consommant l’aliment témoin, A.raddiana

10%, A.raddiana 20%, A.raddiana 30% et A.raddiana 40% sont respectivement de

1703 ; 1534 ; 1403 ;1393 et 1297 F CFA.

Il ressort du tableau XIII que toutes les marges brutes sont positives et que

A.raddiana 10% présente la plus grande marge (1075 F CFA) et dépasse le témoin

de 55 F CFA, A.raddiana 20% de 317 F CFA, A.raddiana 30% de 525 F CFA et

A.raddiana de 704 F CFA .

Le témoin dépasse A.raddiana 20% de 262 F CFA, A.raddiana 30% de 470 F CFA

et A.raddiana 40% de 649 F CFA.

23

Tableau XIII : Calcul de rentabilité d’utilisation des gousses d’Acacia raddiana

Rubriques Aliments

Témoin A.raddiana 10% A.raddiana 20% A.raddiana 30% A.raddiana 40%

(A) : Ingestion /poulet (g)

Démarrage 630 583 509 478 441

Croissance 1003 961 872 898 782

Finition 1487 1089 862 926 780

(B) : Prix du kg d'aliment (F CFA)

Démarrage 298 287 277 267 257

Croissance 281 270 259 248 239

Finition 285 273 262 251 240

(C) : Coût de l'aliment (A*B)/1000

Démarrage 188 167 141 128 113

Croissance 282 259 226 223 187

Finition 424 297 226 233 187

(D) : Coût cumulé (Ʃ C) (F CFA) 893 724 593 583 487

(E) : Autres charges (F CFA)

Poussin 400 400 400 400 400

Soins vétérinaire 100 100 100 100 100

Location abreuvoir 100 100 100 100 100

Location mangeoire 100 100 100 100 100

Location bâtiment 85 85 85 85 85

Litière 25 25 25 25 25

(F) : Coût de production (D+E) (F CFA) 1703 1534 1403 1393 1297

(G) : Poids vif moyen (g) 1702 1631 1351 1214 1043

(H) : Prix du kg du poids vif (F CFA) 1600 1600 1600 1600 1600

(I) : Prix du poulet (G/1000*H) 2723 2609 2161 1942 1668

(J) : Marge brut par poulet (I-F) (F CFA) 1020 1075 758 550 371

NB : cette évaluation n’a pas ténu compte de la main d’œuvre et des grillages et planches pour le cloisonnement.

24

II.2 Discussion

II.2.1 La consommation alimentaire

L’aliment témoin est plus consommé durant toute la période d’élevage et on

constate que plus le taux d’incorporation d’Acacia raddiana est élevé plus l’ingestion

diminue de façon significative. Cela pourrait être lié à la cellulose contenue dans les

gousses d’Acacia raddiana.

Néanmoins on observe qu’A.raddiana 30% est plus ingéré qu’A.raddiana 20% dans

la période de croissance (21-42j) ; mais ce résultat apparemment paradoxal peut être

lié à un changement de mangeoires 1er âge en 2

ème âge intervenu une semaine plus

tard dans les lots d’A.raddiana 30% pour permettre à ceux qui ont un retard de

croissance d’y accéder, lequel changement de mangeoires a entrainé un gaspillage

d’aliment.

La quantité d’aliment ingéré par les poulets concorde avec ce que nous avions trouvé

en 2005 (BRAH, 2005) et avec les résultats obtenus par ISSA et al (2010) avec la

même souche de poulet dans des essais de substitution de maïs par le sorgho.

Nos résultats sont également comparables à ceux trouvés par OUATTARA (2008)

qui a utilisé les graines d’Acacia macrostachya comme source de protéine.

NGUEBA MAMBO (2006) a fait la même observation de diminution de l’ingestion

avec l’augmentation du taux de niébé dans l’aliment des poulets de chair. FESNEAU

(1987), cité par NGUEBA MAMBO (2006), rapporte que chez les oiseaux, lors

d’alimentation à volonté, les jabots sont souvent vides en cas de régime peu

cellulosique, alors qu’ils sont presque toujours partiellement remplis en cas de

nourriture fortement cellulosique avec comme conséquence une baisse de la

consommation alimentaire.

II.2.2 L’évolution pondérale

Les poulets nourris avec l’aliment témoin ont enregistré la meilleure évolution

pondérale. Par ailleurs plus le taux d’Acacia raddiana augmente dans la ration plus

le poids diminue. En effet, bien que le gain moyen quotidien varie en fonction du

stade de croissance des poulets, les poulets de chair nourris à base de l’aliment

témoin ont le GMQ le plus élevé au cours de l’expérimentation. Ce paramètre

zootechnique décroit quand le taux de substitution de maïs par les gousses d’Acacia

raddiana croit. Ces résultats pourraient être liés à la combinaison cellulose – facteurs

antinutritionnels, cellulose que nous avons trouvée en quantité beaucoup plus

importante dans les gousses d’Acacia raddiana que dans le maïs. En effet, chez le

poulet de chair, il est recommandé de ne pas dépasser des taux de 5% de cellulose

brute dans la ration afin d’éviter une accélération du transit responsable d’une

mauvaise utilisation de la ration (ANSELME, 1987, cité par SAGNA, 2010) ; en

outre le tannin diminue la digestibilité des protéines et l’efficacité alimentaire en

complexant fortement et spécifiquement certaines protéines et inhibant virtuellement

toutes les enzymes (BALLA, 1999). L’augmentation de la teneur en tannin de 1%

réduit la valeur énergétique de 10% (LARBIER et al 1992). Or, DUC (1996) cité par

25

OUATTARA (2008) rapporte que la particularité des graines des légumineuses dont

Acacia raddiana, est la présence des facteurs antinutritionnels parmi lesquels le

tannin ; ce dernier serait à un taux de 1,11% dans les graines d’Acacia raddiana

(FALL et al 2002).

La meilleure croissance pondérale des poulets témoin par rapport aux poulets

recevant l’Acacia raddiana pourrait également s’expliquer par une différence dans la

teneur en énergie entre le maïs et les gousses d’Acacia raddiana quand on sait que la

quantité d’énergie dans la ration du poulet de chair doit être suffisante pour couvrir

d’abord ses besoins d’entretien ensuite ses besoins de croissance (LARBIER et

LECLERCQ, 1992)

Les poids des poulets de chair dans nos essais sont inférieurs à ceux obtenus par

l’INRA (1984) (2320g à 8 semaines) avec un aliment conventionnel et par

NGUEBA MAMBO (2006) (en moyenne 1757g à 42j) qui a utilisé le niébé en

substitution du maïs. La différence entre nos résultats et ceux de l’INRA, pourrait

s’expliquer par la différence de la température ambiante dans laquelle les oiseaux ont

été élevés. L’INRA a élevé ses poulets dans un environnement où il fait 20 °C alors

que la température moyenne des locaux où nos poulets ont été élevés est de 30 °C.

Or, selon plusieurs auteurs dont DAGHIR (2008), la température idéale pour

l’élevage des poulets de chair, se situe entre 18 et 22 °C. Au delà de cette

température l’appétit décroit rapidement et l’animal se trouve en déficit alimentaire

qui s’accentue au fur et à mesure que la température ambiante augmente ; ce déficit

est une des causes de réduction des performances en climat chaud (INRA, 1984).

Quant à NGUEBA MAMBO, il a utilisé une souche de poulet à croissance rapide

(Jupiter) comparativement à ABRO que nous avons utilisé et qui est une souche à

croissance lente.

Nos résultats sont cependant semblables à ceux trouvés par OUATTARA (2008)

(en moyenne 1200g à 56j) qui a utilisé les graines d’Acacia macrostachya

comme source de protéine dans l’aliment de poulets de souche ROSS.

II.2.3 L’indice de consommation

L’indice de consommation augmente quand le taux d’Acacia raddiana augmente

dans les rations de poulet de chair ; ces résultats peuvent s’expliquer par la teneur en

cellulose et en tannin des gousses d’Acacia raddiana. En effet, il est recommandé de

ne pas dépasser des taux de 5% de cellulose brute dans l’alimentation de la volaille

afin d’éviter une accélération du transit conduisant à une mauvaise utilisation de la

ration (ANSELME, 1987) ; par ailleurs, le tannin diminue la digestibilité des

protéines et l’efficacité alimentaire. Les tannins complexent fortement et

spécifiquement certaines protéines et inhibent virtuellement toutes les enzymes

(BALLA, 1999) ; en outre l’augmentation de la teneur en tannin de 1 % réduit la

valeur énergétique de 10%, (LARBIER et al, 1992).

Pourtant, nous avions constaté que chez les poulets dont la ration contient 10 et 20%

d’Acacia raddiana, l’indice de consommation est plus faible que celui des poulets

26

nourris avec l’aliment témoin. Existe-t-il un seuil de combinaison cellulose – facteurs

antinutritionnels à partir duquel apparait un effet négatif sur l’efficacité alimentaire,

conformément à l’hypothèse avancée par Sène et al. (1974) cités par NGUEBA

MAMBO (2008) qui ont déduit que la forte teneur en substances cellulosiques du

niébé a peut-être réduit l’effet des autres facteurs antinutritionnels, surtout l’acide

physique, sur le développement des oiseaux.

Globalement, les indices de consommation que nous avons enregistrés concordent

avec celui donné par Mémento de l’agronome (2002) (1,88-1,95 à 42 jours) dans les

régions chaudes, ils sont aussi semblables à ceux trouvés par ISSA et al (2010) en

utilisant la même souche de poulet. Ces résultats sont aussi comparables à ceux

trouvés par AUZOL et al, (2010) en utilisant Prosopis juliflora trempé comme

source d’énergie dans l’alimentation des poulets de chair.

Nos résultats sont au contraire différents de ceux trouvés par SARRA NDAO, (2010)

et SAGNA, (2010) qui ont substitué le tourteau d’arachide par le tourteau de neem.

Ces auteurs ont obtenu des indices de consommation variant de 2,20 à 2,40 c'est-à-

dire plus élevé que le notre.

II.2.4 Les mortalités

Le taux de mortalité enregistré au cours de l’élevage des poulets de chair (14,58% en

moyenne) est plus élevé que celui indiqué dans le Mémento de l’agronome (2002),

en pays chaud (5-8%). Il nous semble que le taux est élevé dans nos essais à cause de

la maladie intervenue au cours de l’expérimentation. Le taux de mortalité était de

2,92% avant la maladie. L’alimentation n’a pas eu d’effet sur la mortalité car elle a

touché également les lots témoin.

II.2.5 Le rendement carcasse

L’alimentation n’a pas eu d’effet sur le rendement carcasse des différents lots de

poulet même si le poids vif à l’abattage et le poids de la carcasse sont statistiquement

différents. Cela voudrait dire que les poulets nourris à base d’Acacia sont capables

d’orienter l’aliment dans la constitution de chair au détriment des viscères,

contrairement aux poulets nourris à base de l’aliment témoin chez lesquels nous

avons observé un développement significatif des viscères.

D’une manière générale, les rendements carcasses que nous avons obtenus sont dans

l’intervalle rapporté par Mémento de l’agronome (2002), soit 70-72% en pays chaud.

II.2.6 La rentabilité économique

Toutes les rations ont permis de dégager une marge brute de bénéfice. Cependant

comparativement à l’aliment témoin seul la substitution du maïs à 10% par Acacia

raddiana est économiquement rentable. En effet les poulets nourris avec A.raddiana

10% ont des croissances similaires au témoin pendant toute la période de l’essai et

ont le meilleur indice de consommation.

Nos marges brutes obtenues sont inférieures que celles enregistrées par SARRA

(2010) et SAGNA (2010) lors d’un essai de substitution du tourteau d’arachide par

27

celui de neem. Elles sont aussi inférieures à celles trouvées par AZEBAZE SABGO

(2008) en faisant un essai de substitution du maïs par le sorgho.

Conclusion et recommandations Face à une situation alimentaire précaire découlant de la forte croissance

démographique et des aléas climatiques défavorables à l’agriculture, les pays

africains ont senti la nécessité d’améliorer les productions animales pour

subvenir aux besoins en alimentation de la population.

Mais, les aléas climatiques sont tels qu’il est risqué de baser l’intensification des

productions animales uniquement sur le gros bétail qui est très vulnérable à la

sécheresse. C’est pourquoi, dans la plupart de ces pays, l’accent a été mis sur

l’aviculture moderne. Mais au Niger cette spéculation rencontre des difficultés

liées au coût et à la disponibilité des matières premières dont le maïs utilisé

comme source d’énergie dans les rations. C’est dans ce contexte qu’il nous a

paru opportun de voir dans quelles mesures le maïs peut être substitué par un

intrant local, les gousses d’Acacia raddiana.

L’objectif de cette étude est d’évaluer les performances de croissance du poulet de

chair en substituant, dans les rations, les gousses d’Acacia raddiana au maïs dans des

proportions de 10, 20, 30 et 40%.

Un total de 240 poussins chair ABRO d’un poids initial de 39±3g a été utilisé

pendant 56j pour évaluer l’effet de substitution du maïs par les gousses d’Acacia

raddiana (SAVI) au complexe avicole Guidan Gona de Maradi (Niger) du 30 juin au

25 août 2012. Les oiseaux sont répartis dans 20 lots de 12 poussins chacun. Les

poulets ont été nourris avec 5 rations : Témoin (sans acacia), Acacia raddiana 10%,

Acacia raddiana 20%, Acacia raddiana 30% et Acacia raddiana 40% en

substitution au maïs.

Les résultats obtenus ont montré que l’aliment témoin a permis la meilleure

croissance pondérale (1702g) suivi de A.raddiana 10% (1631g), A.raddiana 20%

(1351g), A.raddiana 30% (1214) et A.raddiana 40% (1043g).

Par contre, sur l’ensemble du cycle d’élevage (56j), le meilleur indice de

consommation a été obtenu avec la ration Acacia raddiana 10% (1,66) suivi de

Acacia raddiana 20% (1,71), témoin (1,88), Acacia raddiana 30% (1,97), Acacia

raddiana 40% (2,00).

Le rendement en carcasse moyen de l’ensemble des poulets est de 71,73% sans

différence significative entre les traitements au seuil de 5%.

Sur le plan économique, bien que pour tous les types de ration on enregistre des

bénéfices, la ration A. raddiana 10% est la plus rentable : avec cette ration, la marge

bénéficiaire est de 1075 F CFA par poulet, contre 1020, 758, 550,

371respectivement pour la ration témoin, la ration 20% A .raddiana, la ration 30% A.

raddiana et la ration 40% A. raddiana

28

Au total l’objectif visé par cette étude de démonstration a été atteint au regard des

performances de croissance, des rendements en carcasse et des rentabilités

économiques obtenus. Par conséquent les gousses d’Acacia raddiana (savi) peuvent

substituer le maïs jusqu'à un taux de 20% eu égard aux indices de consommation

obtenus. Le taux de 10% sera mieux indiqué car permet d’avoir une performance de

croissance similaire au Témoin, un indice de consommation plus bas et une

rentabilité économique supérieure au Témoin

Mais pour mieux appuyer la substitution du maïs par les gousses d’Acacia raddiana,

dans l’alimentation des poulets au Niger en particulier et en Afrique de l’Ouest en

général, il nous parait nécessaire de:

Caractériser les gousses d’Acacia raddiana (teneur en tanins valeurs

nutritives, digestibilité) ;

Déterminer les seuils de tolérance en tanins des gousses d’Acacia raddiana

pour la production des poulets de chair ;

Intensifier la production des gousses d’Acacia raddiana (SAVI).

29

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32

ANNEXES Annexe 1: Poulets de chair ABRO à 56 jours nourris à base des gousses d’A. Raddiana

Poulets nourris à base d’aliment Témoin Poulets nourris à base d’A. Raddiana 10%

Poulets nourris à base d’A. Raddiana 20% Poulets nourris à base d’A. Raddiana 30%

Poulets nourris à base d’A. Raddiana 40%

EFFET D’UNE SUBSTITUTION DU ZEA MAYS (MAÏS)

PAR LES GOUSSES D’ACACIA RADDIANA (SAVI) SUR

LES PERFORMANCES DE CROISSANCE DES

POULETS DE CHAIR

EFFECT OF A SUBSTITUTION OF THE ZEA MAYS

(CORN) BY THE PODS OF ACACIA RADDIANA (SAVI)

ON THE PERFORMANCES OF GROWTH OF THE

BROILERS

RESUME

Un total de 240 poussins chair ABRO d’un poids initial

de 39±3g a été utilisé pendant 56j pour évaluer l’effet

d’une substitution du maïs par des gousses d’Acacia

raddiana (savi) au complexe avicole Guidan Gona de

Maradi au Niger du 30 juin au 25 août 2012. Les oiseaux

sont répartis dans 20 lots de 12 poussins chacun. Les

poulets ont été nourris avec 5 rations : Témoin (sans

acacia), Acacia raddiana 10%, Acacia raddiana 20%,

Acacia raddiana 30% et Acacia raddiana 40%.

Les poussins ont été vaccinés (HB1, et Gumboro) et

déparasités. Les données collectées sont : i) les poids des

poulets à 1j ; 21j ; 42j et 56j ; ii) les aliments distribués et

les refus quotidiennement ; iii) l’analyse bromatologique

des gousses et du maïs; iv) Les paramètres pour

l’évaluation des carcasses ont été également mesurés ; et

v) les prix d’achats des poussins, des différents

ingrédients utilisés. L’analyse de la variance pour les

performances zootechniques a été effectuée avec le

logiciel SPSS en utilisant le General Linear Model

(GLM) et la comparaison des moyennes a été faite par le

test de Duncan.

Durant les 56 jours d’élevage, l’aliment a eu un effet

significatif sur le poids des poulets. En effet, des poids de

1,04 kg pour les poulets nourris à base d’A. raddiana

40% ; de 1,21 kg pour les poulets nourris à base d’A

raddiana 30% ; de 1,35 kg pour les poulets nourris à base

d’A. raddiana 20% ; de 1,63 kg pour les poulets nourris à

base d’A. raddiana 10% ; de 1,70 kg pour les poulets

nourris à base de témoin ont été obtenus. Les indices de

consommation sont statistiquement différents au seuil

α=5% et sont de 1,88 ; 1,66 ; 1,71 ; 1,97 ; 2,00

respectivement pour témoin, A.raddiana 10%,

A.raddiana 20%, A.raddiana 30%, A.raddiana 40%. Les

rendements en carcasse enregistrés ne sont pas

significatifs ; ils ont été de 70,07% pour les poulets

nourris à base d’A. raddiana 40% ; de 70,81% pour les

poulets nourris à base d’A. raddiana 30% ; de 71,43%

pour les poulets nourris à base d’A. raddiana 20% ; de

73,12% pour les poulets nourris à base d’A. raddiana

10% ; et de 73,24% pour les poulets nourris à base de

témoin. La marge brute par poulet nourrit à base de

témoin, A.raddiana 10%, A.raddiana 20%, A.raddiana

30%, A.raddiana 40% est de 1020 ; 1075, 758 ; 550 ; 337

F CFA respectivement.

Mots clés : Poulets de chair, rentabilité, Acacia raddiana

(savi), maïs, Niger

ABSTRACT

A total of 240 1-d-old Abro broiler chicks with mean of

39 ± 3 g, were used in 56-d experiment to determine the

nutritive value of corn- and corn Acacia raddiana (savi)

pods -based diets in poultry at Guidan Gona Poultry at

Maradi, Niger, from June 30 to August 25 2012. Birds

were 12/pen and 4 pens/treatments. Treatments were

corn without A. raddiana, corn with 10% Acacia

raddiana pods, corn with 20% Acacia raddiana pods,

corn with 30% Acacia raddiana pods , and corn with

40% Acacia raddiana pods,

All birds were vaccinated for HB1, Gumboro, and were

dewormed. Data collected were: i) weights at 1day;

21days; 42days and 56days; ii) Daly distributed feeds

and refusals, iii) Ingredients Data analysis iv) carcasses

measurements; and v) prices of purchases of the chicks,

and different ingredients used for profitability

calculation. Variance analysis was performed for growth

and carcass data using SPSS (General Linear Model

(GLM)), and means comparison has been done using

Duncan test.

During the 56 days of rearing, the weights of 1,04 kg for

the chickens fed to basis of acacia raddiana 40%; of

1,21 kg for the chickens fed to basis of acacia raddiana

30%; of 1,35 kg for the chickens fed to basis of acacia

raddiana 20%; of 1,63 kg for the chickens fed to basis

of acacia raddiana 10%; of 1,70 kg for the chickens fed

to basis of Witness have been gotten. The consumer

index of 1,88; 1,66; 1,71; 1,97; 2,00 respectively for

Witness, A.raddiana 10%, A.raddiana 20%, A.raddiana

30%, A.raddiana 40% have been recorded. The carcass

yield were 70,07% for the chickens fed to basis of

acacia raddiana 40%; 70,81% for the chickens fed to

basis of acacia raddana 30%; 71,43% for the chickens

fed to basis of acacia raddiana 20%; 73,12% for the

chickens fed to basis of acacia raddiana 10%; and

73,24% for the chickens fed to basis of Witness. The

gross profit margin by chicken feeds to basis of Witness,

A.raddiana 10%, A.raddiana 20%, A.raddiana 30%,

A.raddiana 40% is of 1020; 1075, 758; 550; 371 F CFA

respectively.

Key words: Broilers, profitability, Acacia raddiana

(savi), corn, Niger.

Auteur Nouri BRAH

Quartier : Dares Salam Niamey/Niger

E-mail: [email protected]

Contact : (+227)96126256

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