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Maison des Beaumont - La sonnette retentit Audrey : Bonjour ! Carla : Bonjour Audrey ! Fred : (embrassant Audrey) Salut, ça va ? Audrey : Ca va bien. Et Nourredine ? Fred : Je sais pas où il est, j'en avais marre de l'attendre. Il m'emmerde en ce moment. Si ça continue je vais faire comme toi, je vais demander le divorce. Nouvelle sonnerie Christine : Bonjour Audrey. (elle embrasse Audrey) On met où les cadeaux ? Audrey : Là ! Sébastien : (embrassant Audrey) Bonjour. Dans le salon Catherine : Ah les voilà ! Jacques : Salut les enfants ! Sébastien : Bonjour ! Catherine : Alors est-ce que tu as des nouvelles de ta mère ? Jacques : Elle est toujours sous les tropiques ? Sébastien : Ben oui ça à l'air d'aller. Mais je crois que les îles et les cocotiers ça commence à bien faire. Catherine : (riant) Ha ha. Ca m'étonnait même que ça dure si longtemps. Bon c'est l'heure de boire un coup. Nouvelle sonnerie Jacques : J'y vais ! J'y vais ! (sifflant) Ouh les princesses. Manon : (l'embrassant) Coucou papa ! Jacques : Alors mon petit docteur. Alors les partiels d'anatomie ça bosse ? Manon : Ah m'en parle pas en ce moment j'y passe mes nuits. Jacques : Oh. Marie : On a déjà tout repeint l'appart. Jacques : Framboise écrasée. Marie : Ben comment tu sais ? Jacques : (touchant les cheveux pleins de peinture de Marie) C'est de la divination ! Au salon Julien : Ils sont ensemble depuis combien de temps ? Nourredine : Euh, un peu plus d'un mois je crois. Richard : (riant) Et ben espérons que cette fois-ci ce soit le bon ! Catherine : (s'approchant de Sébastien) Mais au fait tu le connais toi ? Sébastien : Ben oui, moi je l'ai rencontré il est très sympa, plutôt beau gosse, et alors Nicolas en est fou. La sonnerie retentit Christine : Moi je ne le connais pas mais c'est vrai que ça fait longtemps qu’on n’a pas vu Nicolas aussi heureux. Sébastien : Alors par contre j'ai bien peur que ce ne soit pas très facile ... Jérémy : Et il est là ! Tous : Ha ! Nicolas : C'est gentil d'être là pour mes 30 ans. Je vous présente Lucas. Lucas : Bonjour ! Catherine : Enchanté. Bonjour. Manon : Manon, la cadette. Jacques : Jacques, le père. Le téléphone de Lucas sonne Lucas : Excusez-moi. Richard : Pardon. Lucas : Allô. Oui. Ah bon depuis quand ? Ah c'est un peu difficile là. Ah bon il a de la fièvre ? Enfin bon 37,2 ce n’est pas... Ouais je comprends. Bon j'arrive. Lucas : Excusez-moi je suis désolé je vais pas pouvoir rester, ma femme vient d'appeler, mon fils est malade. Catherine : Vous savez des enfants ? Lucas : Oui deux garçons, 8 et 10 ans. Bon ben désolé ce fut court, mais on aura sans doute l'occasion de se revoir. Au revoir ! Tous : Au revoir ! (il part). Catherine : Tu disais donc, j'ai bien peur que ... Sébastien : Ben j'ai bien peur que ce ne soit pas très facile, parce que Lucas est marié. Jacques : Ah il est marié, aussi ! Richard : Il y en a qui ont tout puis d'autres qui ont rien. Jacques : Qu'est ce que tu veux dire par là encore toi ? Richard : Rien, je dis rien, je me parle à moi-même. Catherine : Bon il y a des clients pour m'aider à mettre la table ? Jacques : Il n’y a peut-être plus beaucoup de vin blanc... Fred : Non c'est bon j'ai déjà mis au frais du Saumure de chez Gigaud papa. Jacques : Ah très bien. Le téléphone sonne. Julien : Allô. Oui Maria. Oui. Oui. Catherine c'est Maria ! Une Famille formidable – Saison 7 Episode 1 « Les Adieux à Nono »

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Maison des Beaumont - La sonnette retentit Audrey : Bonjour ! Carla : Bonjour Audrey ! Fred : (embrassant Audrey) Salut, ça va ? Audrey : Ca va bien. Et Nourredine ? Fred : Je sais pas où il est, j'en avais marre de l'attendre. Il m'emmerde en ce moment. Si ça continue je vais faire comme toi, je vais demander le divorce.

Nouvelle sonnerie Christine : Bonjour Audrey. (elle embrasse Audrey) On met où les cadeaux ? Audrey : Là ! Sébastien : (embrassant Audrey) Bonjour.

Dans le salon Catherine : Ah les voilà ! Jacques : Salut les enfants ! Sébastien : Bonjour ! Catherine : Alors est-ce que tu as des nouvelles de ta mère ? Jacques : Elle est toujours sous les tropiques ? Sébastien : Ben oui ça à l'air d'aller. Mais je crois que les îles et les cocotiers ça commence à bien faire. Catherine : (riant) Ha ha. Ca m'étonnait même que ça dure si longtemps. Bon c'est l'heure de boire un coup.

Nouvelle sonnerie Jacques : J'y vais ! J'y vais ! (sifflant) Ouh les princesses. Manon : (l'embrassant) Coucou papa ! Jacques : Alors mon petit docteur. Alors les partiels d'anatomie ça bosse ? Manon : Ah m'en parle pas en ce moment j'y passe mes nuits. Jacques : Oh. Marie : On a déjà tout repeint l'appart. Jacques : Framboise écrasée. Marie : Ben comment tu sais ? Jacques : (touchant les cheveux pleins de peinture de Marie) C'est de la divination !

Au salon Julien : Ils sont ensemble depuis combien de temps ? Nourredine : Euh, un peu plus d'un mois je crois. Richard : (riant) Et ben espérons que cette fois-ci ce soit le bon ! Catherine : (s'approchant de Sébastien) Mais au fait tu le connais toi ? Sébastien : Ben oui, moi je l'ai rencontré il est très sympa, plutôt beau gosse, et alors Nicolas en est fou.

La sonnerie retentit Christine : Moi je ne le connais pas mais c'est vrai que ça fait longtemps qu’on n’a pas vu Nicolas aussi heureux. Sébastien : Alors par contre j'ai bien peur que ce ne soit pas très facile ... Jérémy : Et il est là ! Tous : Ha ! Nicolas : C'est gentil d'être là pour mes 30 ans. Je vous présente Lucas. Lucas : Bonjour ! Catherine : Enchanté. Bonjour. Manon : Manon, la cadette. Jacques : Jacques, le père.

Le téléphone de Lucas sonne Lucas : Excusez-moi. Richard : Pardon. Lucas : Allô. Oui. Ah bon depuis quand ? Ah c'est un peu difficile là. Ah bon il a de la fièvre ? Enfin bon 37,2 ce n’est pas... Ouais je comprends. Bon j'arrive. Lucas : Excusez-moi je suis désolé je vais pas pouvoir rester, ma femme vient d'appeler, mon fils est malade. Catherine : Vous savez des enfants ? Lucas : Oui deux garçons, 8 et 10 ans. Bon ben désolé ce fut court, mais on aura sans doute l'occasion de se revoir. Au revoir ! Tous : Au revoir ! (il part). Catherine : Tu disais donc, j'ai bien peur que ... Sébastien : Ben j'ai bien peur que ce ne soit pas très facile, parce que Lucas est marié. Jacques : Ah il est marié, aussi ! Richard : Il y en a qui ont tout puis d'autres qui ont rien. Jacques : Qu'est ce que tu veux dire par là encore toi ? Richard : Rien, je dis rien, je me parle à moi-même. Catherine : Bon il y a des clients pour m'aider à mettre la table ? Jacques : Il n’y a peut-être plus beaucoup de vin blanc... Fred : Non c'est bon j'ai déjà mis au frais du Saumure de chez Gigaud papa. Jacques : Ah très bien. Le téléphone sonne. Julien : Allô. Oui Maria. Oui. Oui. Catherine c'est Maria !

Une Famille formidable – Saison 7 Episode 1 « Les Adieux à Nono »

Catherine : Ah ben tout de même, ça me semblait étonnant aussi que Nono est oublié l'anniversaire de Nicolas. Allô Maria. Comment ça va ? (blanc) Quoi ? Mais mais quand ? (blanc) Oui. Oui. (blanc) Oui je te rappelle. Elle raccroche. Catherine : Nono est mort. Nono est mort. Maria était étonné qu'il dorme si tard alors elle est montée dans la chambre, il était dans le lit. Mon papa est mort. Elle pleure dans les bras de Jacques.

Au Portugal - Les voitures arrivent à la maison Maria : Catherine ! Catherine : Oh Maria ! Maria : Mon dieu, quel grand malheur ! Paule : Maria c'est occupé de tout. Il est dans sa chambre. Catherine : Oh quelle chance que tu es pu être là si vite. Paule : J'ai pris le premier avion. On venait juste de revenir à Milan, je n’ai même pas défait les bagages. Ils entrent dans la chambre. Manon : Qu'est ce que tu fais ? Jérémy : Je ne veux pas y aller. Manon : Mais arrêtes tu peux pas Jérémy. Jérémy : Je ne peux pas le voir comme ça. Jacques : Ca ne va pas Jérémy ? Jérémy : Écoutes papa, je n’ai pas envie d'y aller, je ne sais pas. Jacques : Mais tu n’est pas obligé mon grand, tu n’es pas obligé.

Dans la chambre - Catherine embrasse Nono Julien : (pleurant) C'est pas possible. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible.

A l'église Prêtre : Pater Noster [...] Fondamento... Christine : C'est qui la jeune femme à côté de Richard ? Sébastien : c'est Lucia, l'assistante de Nono avec qui Jacques a eu un enfant ! Christine : Jacques a eu un enfant ave c l'assistante de Nono ? Sébastien : Oui ! Christine : Et Catherine est au courant ? Sébastien : Oui. Je t'expliquerais. Prêtre : Veuillez vous asseoir. Les personnes qui désirent dire quelques mots peuvent le faire maintenant.

Catherine : (elle se lève) Pendant toute ces années, j'avais presque oublié qu'il était mon papa et moi j'avais presque oublié que j'étais sa fille. Ca doit être difficile à croire, mais je n’ai jamais vraiment pensé qu'il allait mourir. Enfin si je me disais de temps en temps qu'il serait plus là un jour, et ben je n’y croyais pas. Et là je me retrouve comme un petite fille désemparée. (elle pleur) Je ne sais pas quoi dire. Je suis désolé. Pardon (elle retourne s'asseoir et Jacques se lève). Jacques : J'espère que ça va être moins difficile pour moi que pour Catherine. Je vais vous raconter une histoire. La première fois qu'on est allé à la pêche avec richard, on y connaissait rien alors évidemment on a rien rapporté. Et puis pour pas revenir bredouille à la maison, on est passé à la poissonnerie et en sortant on a croisé Nono. Alors quand on est revenu à la maison avec notre pêche miraculeuse, il nous a regardé avec son petit sourire en coin et il a rien dit. Il était comme ça Nono. Il nous aidait a être ce qu'on avait envie d'être. Je crois que tout le monde ici en fait l'expérience une fois ou l'autre. Il faisait un petit compliment par-ci, un petit mensonge par là. Et il nous rendait meilleur. Je crois que Nono était notre guide et qu'on a intérêt à continuer dans la direction qu'il nous a indiqué. Parce que avec son caractère de cochon, il est bien capable de redescendre pour nous engueuler.

Au bord de la falaise - Toute la famille est alignée. Jacques jette les cendres à la mer. Mais le vent leur ramène en pleine figure. Tout le monde est couvert de suie. Catherine tousse - Dans la maison

Maria : Je vais préparer un déjeuner pour tout le monde. Catherine : Merci Maria Maria : Mais avant, Monsieur Nono m'avait demandé si il lui arrivait quelque chose, de vous donner cette cassette qu'il avait enregistrer pour vous tous. Catherine : Ah.

A la télé Nono : Bonjour à tous ! Comme vous pouvez le voir derrière moi, le jardin se porte à merveille. Hélas, je ne peux pas en dire autant de moi, car voyez vous les années passent et si j'ai fais cette cassette c'est que la vie aura était douce avec moi jusqu'au bout et que je serais mort dans mon sommeil comme je l'ai toujours souhaité, et que je n'aurais pas eu le temps de vous dire au revoir, comme j'aurais voulu le faire. Je veux vous dire à quel point je vous aime. D'abord, mes filles, Catherine, Paule qui m'ont comblées toute ma vie et dont je suis très fier. Oui. ET puis grâce à vous tous ensemble on a su faire une famille et ça c'est pas rien. Alors maintenant que je ne suis plus là c'est vers Jacques que je me tourne, pour lui demander de prendre bien soin de mes filles et de toute la famille. Oui. Je voulais vous dire que vous allez tous beaucoup me manquer là où je suis, surtout que je ne sais pas très bien où c'est. Et j'espère que d'où je serai je pourrais tous vous voir. Si. Si quand vous viendrez ici pour les vacances. Ne passez pas trop de temps à me regretter. Continuez, continuez à vous occuper de votre vie, en pensant à moi de temps en temps. Au fait Jacques, de là ou je suis je peux bien l'avouer. Oui. Tes lasagnes sont meilleures que les miennes. Oui. Vraiment. Que dire ? Bon allez, c'est le mot de la fin. Ciao ! Catherine : Ciao papa.

A table Jacques : En tout cas je sais ce qu'aurait dit Nono à la fin d'un bon repas comme ça, il aurait dit (avec l'accent de Nono) il faut remercier Maria. Catherine : Oh oui merci pour tout Maria.

Tous : Merci. Richard : Mais finalement avec ton mari, vous n'arrêtez pas de voyager. Paule : Et oui, l'argentine, l'australien, là nous rentrons du Canada. Mais avec Juan Carlo on a envie de se poser, on envisage de s'installer à Venise. Richard : Venise ? Dis don c'est pas un peu trop humide Venise ? Paule : Et toi tu as gardé l'appartement ? Richard : oui mais j'y habite très peu. Oui parce que Jacques et Catherine m'ont demandé de venir m'installer chez eux, depuis le départ de Manon, ça les rassure de m'avoir. Je pense que je..., je pense que je suis un facteur d'équilibre dans leur couple. Paule : En tout cas je suis contente de te revoir. Richard : Oh moi aussi. Audrey : Moi, Nono il me faisait peur. Toute façon je ne l’intéressais pas. Nourredine : Mais t'es pas un peu parrano toi ? Sébastien : Non mais il était un peu bougon mais il s'intéressait à tout le monde. (À Christine) Arrête de boire ! Christine : Ah tu me fais chier. Julien : Tu te rappelles quand on a enterrer ta vie de garçon. Sébastien : Ah ouais il en avait pris une sévère, c'était une sacrée nature. Nourredine : Et la fois où je suis tombé dans le bassin ! Julien : La tronche de Nono ! (Tout le monde part). Catherine : Paule tu ne restes pas un peu ? Paule : Non on me dépose. On se verra demain pour le notaire. Catherine : Oui oui. Je suis contente de t'avoir retrouvé. Paule : Moi aussi. J'ai même réussi à rétablir un contact avec Richard. Tu te rends compte.

Ils s'embrassent et Paule part Lucia : (embrassant Catherine) Catherine encore toute mes condoléances, il va tellement nous manquer. Jacques, il faudrait qu'on se voit je voudrais discuter de quelque chose de très important avec toi. Jacques : Bien sûr on reste ici encore un peu. Dis moi quand. Lucia : Je t’appelle. (Ils s'embrassent) Catherine : Au revoir. Jacques : je ne sais pas ce qu'elle me veut. Catherine : Oh c'est sans doute à propos de José. Catherine : Tu as été formidable Maria. Maria : C'était bien, ça aurait plu à Mr Nono. Catherine : Oh certainement. Maria : Oh Catherine qu'est ce que je vais faire maintenant ? Ca fait 30 ans que je m'occupais de lui tous les jours. Catherine : Mais on est là nous, Maria, on va venir passer l'été, hein. On ne va pas te lâcher comme ça. Jacques : Ah ça ne t’est pas débarrassé de nous hein. Catherine : Ca ne t'ennuie pas qu'on aille dormir à l'hôtel ce soir, hein ? C'est encore un peu tôt pour rester ici. Maria : Oui je comprends, t'inquiètes pas je vais tout fermer, je vais tout ranger, je m'occupes de tout. Catherine : Comme d'habitude. Maria : A demain. Catherine : A demain. Jacques : A demain.

A l'hôtel Jacques : Qu'est ce tu fais ? Tu ne veux pas essayer de dormir encore un peu. Catherine : Je n’y arrive pas. Tu sais jusqu'à présent je me suis pas vu vieillir et puis voilà à la mort de papa, je me rends compte qu'il n'est plus là pour me protéger et du coup je me retrouve en première ligne pour le grand saut. J'ai l'impression d'être devenue vielle d'un coup. Jacques : Mais t'es pas devenue vielle, t'es devenue grande. Et il était temps, parce que comme tu as pu le remarquer moi même je suis devenu extrêmement mature et je commençais à me sentir un petit peu seul, tu vois. Catherine : Heureusement que tu es là, toute seule je crois que j'y arriverais pas. Jacques : Moi non plus je n’y arriverais pas sans toi. Catherine : Pourtant on devrait être préparé a ces chose là à son âge j'aurais du me dire que ça allait arriver. Et puis crac ça te tombe dessus et pffu tu te retrouves complètement pommé, j'ai peur Jacques. Jacques : Mais tu as pas besoin d'avoir peur je suis là moi. La mort c'est inacceptable, mais toute façon personne c'est quoi faire avec. Moi quand ma mère est morte j'étais très jeune et puis quand mon père est mort j'étais beaucoup plus âgé mais dans les deux cas je me suis senti autant désemparé tu sais. Alors je crois qu'il n'y a pas d'autre solution. Catherine : Quoi? (Voyant Jacques avec un nez rouge) Mais où tu as trouvé ça toi ? Jacques : À partir de maintenant j'ai décidé d'en avoir toujours un sur moi, en cas d'urgence. Catherine : Tu sais qu'il y a des moments où je sais vraiment pourquoi je suis avec toi. (Ils s'embrassent) Ah mon grand imbécile.

A la maison, avec le notaire Maria : Votre café. Catherine : Assieds toi Maria. Maria : Obrigada. Paule : Allez-y, maître. Notaire : Je lègue à ma fidèle Maria Silvera, la maison qu'elle occupe ainsi qu'une rente qui devrait lui assurer une retraite honorable, qu'elle a bien méritée pour avoir supporté mon sale caractère pendant tant d'années. Je lègue la maison de manique et le reste de mes biens à mes deux filles Paule et Catherine, je souhaite que cette maison dans

laquelle elles ont été élevées, reste dans le patrimoine familial, afin que tout le monde puisse s'y retrouver régulièrement comme par le passé. Par ailleurs je lègue ma montre en or à mon petit fils Nicolas à qui je l'ai promise depuis bien longtemps. Je lègue à Jacques ma barque de pêche et ma collection de livres anciens dont je sais qu'ils l'ont toujours beaucoup intéressé. Ensuite une liste d'objets personnels. Voulez vous que j'en fasse le détail ? Paule : Non non maître ça va merci. Notaire : Alors je vous ferez parvenir des copies. Je suis un peu pressé, j'ai une autre succession chez Mr Perrera. Maria : Perrera ? Notaire : Oui. Maria : Mais c'est un ami de Mr Nono, décidemment. (Le notaire part). Jacques : Catherine j'ai mon rendez vous avec Lucia. Il faut que j'y aille on se retrouve à l'aéroport. Catherine : Ah oui vas-y ! Jacques : Paule, à bientôt. (Il part) Catherine : Alors vous vous installer en Europe ton mari et toi ? Ca ne va pas trop vous manquer tous ces voyages ? Paule : Tu sais ça fait 30 ans que Juan Carlo va de pays en pays. Correspondant de presse ce n’est pas facile. Il a bientôt 60 ans et il a envie de se poser, d'écrire. Catherine : Mais dis moi j'ai une idée, pourquoi vous ne vous installerez pas ici ton mari et toi ? Comme ça la maison serait habitée et puis c'est un endroit merveilleux pour écrire. Paule : Je ne sais pas, tu sais Juan Carlo est vénitien et son rêve c'est qu'on s'installe à Venise et je dois dire que c'est un projet qui m'attire énormément... Catherine : Ah bon, mais tu peux peut être lui en parler non ? Paule : Oui. Catherine : Mais dis moi Venise si vous n'avez pas beaucoup d'argent ça ne doit pas être donné. Paule : Eh non. D'ailleurs je me demandais si j'allais pouvoir garder ma part de la maison avec tout les frais d'entretien, je me rappelle que papa disait toujours que cette maison est un gouffre. Catherine, est ce que ce ne serait pas plus raisonnable de vendre ? Catherine : Vendre quoi ? Paule : Vendre cette maison. Catherine : Vendre la maison de famille ? Enfin tu n'y penses pas? Paule : Tu sais parfois il faut savoir être réaliste dans la vie. Catherine : Réaliste ? Mais enfin tu as entendu le testament ? Paule : Écoutes en tout cas si tu veux bien je vais demander au notaire de faire une estimation d'accord ?

Chez Lucia Jacques : Tu sais c'est quand même insensé Lucia, il y a deux ans tu me demandes d'abandonner ma paternité pour que ton comment il s'appelle làM Lucia : Joachim. Jacques : Joachim puisse adopter José bon très bien et là tout d'un coup si j'ai bien compris j'ai de nouveau le droit d'être son père, c'est bien ça ? Et ben je trouve ça un petit peu fort. Lucia : Je me suis rendue compte que je suis instable avec les hommes. Je n’arrive pas à m'attacher vraiment à quelqu'un. Et José a besoin d'un vrai père, pas d'un des amants qui se succède dans ma vie. Jacques : T'as peut être pas encore trouvé l'homme qu'il te faut. Lucia : Je l'avais trouvé mais hélas ton coeur est déjà pris. Jacques : Tu sais Lucia je me le suis arraché, je me le suis arraché le coeur hein pour me détacher de cet enfant alors bon c'est mon fils ça me va, c'est très bien mais bon c'est pas facile à gérer tu comprends. Lucia : Oui je sais mais José a besoin de toi. Jacques : Oui je m'en doute oui, mais comment il va prendre ça il ne doit même pas se souvenir de moi si ?

A l'école de José - José embrasse sa mère Jacques : (s'approchant de José pour l'embrasser) Bonjour José : (tendant la main à Jacques) C'est qui ? Lucia : C'est Jacques dont je t'ai parlé. José : C'est vous mon père ? Jacques : Oui, la dernière fois que je t'ai vu tu étais haut comme ça, qu'est ce qu'il est grand, tu es grand. José : Pourquoi vous auriez préféré un nain ? Jacques : Euh t'as envie qu'on aille manger une glace tous les deux ? José : J'ai le choix ? Lucia : Arrête de faire l'imbécile. Jacques : Bien sûr que tu as le choix mais enfin moi ça me ferait plaisir, tu veux bien ? José : D'accord.

A la terrasse du bar Jacques : Tu sais José, j'imagine que ça doit être un peu étrange pour toi de te retrouver en face d'un parfait inconnu et de te dire ben voilà ce bonhomme là en face de moi c'est mon papa et ben moi c'est pareil je suis un peu intimidé mais je crois qu'on a pas mal de choses à se raconter tu crois pas ? José : J'aime bien les glaces ici, on venait souvent avec... Jacques : Avec Joachim ? José : Ben oui l'ex mari de maman qui devait devenir mon père. D'ailleurs je n’ai pas compris pourquoi tu étais d'accord. Tu voulais te débarrasser de moi ? Jacques : Ah non non pas du tout pas du tout, tu sais j'ai jamais étais très fier de tout ça mais a cette époque là avec ta maman on a pensé que ce serait plus simple pour toi, plus facile, elle allait se marier enfin bref les événement et la vie en

ont décidé autrement et c'est très bien comme ça parce que je suis ton père c'est moi ton père et j'ai bien l'intention de le rester. José : Et en clair il va se passer quoi maintenant ? Jacques : Et ben on va faire connaissance. José : Je peux avoir une autre glace ? Jacques : Euh oui. Per Favor Autro. Pour commencer tu pourrai peut être venir me voir à Paris. José : Ah ouais j'aimerais bien connaître Paris. Elle est gentille ta femme ? Jacques : Oui très. José : Il y a de la place pour moi ? Jacques : Bien sûr oui. José : Bon ben je vais réfléchir. L'avantage avec toi c'est que t'es déjà mon vrai père. Et puis comme t'es plus avec maman, ben ça évite les problèmes de séparation. Jacques : Tu ne manques pas d'humour toi.

A l'aéroport Jacques : Holala quelle histoire, mais quelle histoire. Catherine : Quoi ? Jacques : Ben figures toi que Lucia vient de divorcer de Joachim ce qui fait que l'adoption de José ce n’est pas faîte. Catherine : Ah bon ? Jacques : Ben oui, de toute façon il aurait toujours été mon fils mais enfin là il va vraiment avoir besoin de moi, tu comprends ? Catherine : Ah. Ben remarques c'est peut être mieux comme ça après tout t'es son père. Jacques : Oui Catherine : C'était une idée saugrenue de le faire adopter par un inconnu alors qu'il a déjà un vrai père. Jacques : Oui tu sais ... Catherine : Qu'est ce que c'est que cette manie de mentir aux enfants soit disant pour leur bien, alors qu'on ne sait même pas ce qui est bien pour nous. Jacques : J'aurais pas du te parler de ça maintenant je suis d'une maladresse. Catherine : Ah non non c'est pas toi. Non c'est Paule. Jacques : Quoi Paule ? Catherine : Elle veut vendre la maison. Jacques : Hein ? On ne va pas la laisser faire. Catherine : Ben non mais ...

A l'hôpital Catherine : Je suis bien contente dis donc, le petit Deugnot est sorti d'affaire. Oh dis donc je voulais te demander quelque chose. Quand ton père est mort tu ne m’avais pas raconté que vous aviez eu des problèmes d'héritage avec votre maison de famille. François : Tu parles, notre maison de famille comme tu dis on l'a plus c'est devenu une maison d'hôte tenue par les anglais. Catherine : J'ai bien peur d'avoir le même problème avec ma soeur elle est pas chaude pour garder la maison. François : Ah ben là tu peux rien faire. Catherine : Ah bon. François : Nous on est cinq enfants il y en a deux qui peuvent pas payer, ben on a pas pu la garder. Ce n’était pas un château mais bon avec le boom de l'immobilier à l'île de Ré on n’avait pas les moyens. Catherine : J'ai bien peur que ce soit pareil au Portugal là où on est tu voit, maison magnifique en bord de la mer. François : Ah là à mon avis il va falloir casser votre tirelire les enfants. Catherine : Ah merde. Ah Reine t'es arrivée ? Reine : Catherine ! Catherine : Oh qu'est ce que ça me fait plaisir de te revoir. Reine : Et moi, je suis désolé pour ton papa. J’aurais tellement être avec vous pour l'enterrement. Mais enfin j'avais une fièvre épouvantable, j'étais cloué au lit, j'ai même cru que c'était le palu. En fait ils ont diagnostiqué une sorte de chicungunya. Catherine : Et ça va mieux ? Reine : Oui oui Manon : Maman ! Catherine : Tiens voilà les amoureux Reine : Ah bonjour. Manon : Salut Reine, ça va ? Ca me fait plaisir de te voir. Je te présente Jean-Philippe. Reine. Jean-Philippe : Bonjour ! Enchanté. Catherine je suis venu vous dire au revoir parce que demain vous ne me verrez pas, je finis mon stage aujourd'hui. Et je voulais vous dire que ça a été formidable de travailler à vos côtés. Catherine : Merci Jean-Philippe Manon : Bon on y va on va être en retard. Reine : Dis donc il y a du changement Catherine : Oui oui Jean-Philippe est un jeune externe qui travaillait ici, un brillant sujet d'ailleurs. Manon l'a rencontré et voilà. Reine : Ca à l'air sérieux. Catherine : Oh là plus que tu le crois. Jacques l'adore. Il faut dire il adore la gastronomie, il s'y connaît en vin, bon le gendre idéal. Bon je me prépare. Je t'emmènes à la maison prendre un thé, avec un petit gâteau. Reine : Hum

A la maison - sur la terrasse Reine : Puis tu sais la vie dans les îles à moins d'être un colibri on s'en lasse. Avec Patrick ça collait plus. On avait plus rien à se dire. Je me suis réveillé un matin, en me disant que ma seule raison d'être là c'était la trouille d'être seule. Alors j'ai bien réfléchi j'ai dis au revoir à Patrick qui à mon avis n'était pas mécontent de retrouver sa liberté. Et en arrivant chez moi j'ai compris que j'avais eu raison. Il s'est passé quelque chose je n'ai plus peur de la solitude. Au contraire je suis même contente d'être libre et seule. J'ai presque honte, je suis heureuse. Catherine : Donc c'est une rupture qui n'est pas triste. C'est bien. Et puis je vais te dire égoïstement moi je suis contente de retrouver ma copine. Tu m'as manqué. Reine : Toi aussi tu m'as manqué. Moi je détestait mon père alors sa disparition a été un soulagement alors que toi évidemment vous étiez très proches. Catherine : Ouais c'était un vieil emmerdeur mais je l’adorais Reine : Vous allez garder la maison ? Catherine : Oui évidemment. Tout le monde y est tellement attaché Reine : C'est vrai que c'est une formidable maison de vacances. Catherine : C'est mieux que ça, c'est une maison de famille. Et puis je vais te dire tu vois tant que je l'aurais Nono restera à côté de moi, je garderais contact avec lui.

Chambre de Jérémy Jérémy : Alors qu'est ce que je met ? Richard : Johanna, ton profil c'est de la bombe, je kiffe à mort l'idée de te rencontrer, les bains douche avec toi c'est trop de la balle, surtout pour une teuf techno. A mardi. Jérémy : Et euh tu veux vraiment que j'envoie ça ? Richard : Et ben oui. Pourquoi? Mais enfin si je fais pas moderne mon vieux, je passe pour un vieux con. Jérémy : (riant) Ben oui mais là quand même, même moi je ne parles pas comme ça. Richard : Oui mais toi, comment tu parles ... Catherine : Qu'est ce que vous mijotez là tous les deux ? Oh mais c'est toi ça ? Richard : Ben oui évidemment que c'est moi. Catherine : C'était à l'époque de ta communion ? Richard : Oh Catherine : Producteur de disque. Mais pourquoi tu as marqué producteur de disque ? Tu n’es pas producteur. Richard : Non Johanna veut chanter alors comme j'ai gardé pas mal de relations Catherine : Mais pourquoi tu lui met pas la vérité ? Richard : Mais enfin Catherine si je mets la vérité, personne ne me réponds à moi. Catherine : Et ben tu n’es pas casé à mon avis.

Au restaurant Richard : (à un client) Je vous le recommande.

Fred passe avec un plateau Sébastien : Tu pourrais attendre qu'on te serve avant. Christine : Et ton Lucas il fait quoi exactement ? Nicolas : Il travaille au musée d'art contemporain. Sébastien : Et ben moi qui t'es vu avec d’autres mecs, c'est de loin celui que je préfère. Nicolas : En tout cas c'est celui que j'espérais de rencontrer. Seulement voilà on a un petit problème. C’est qu'il est marié, alors je me retrouve dans la position de la maîtresse délaissée, les départs précipités au milieu de la nuit, les dimanches tout seul, et pour passer un week-end ensemble je ne te raconte pas, c'est ... Christine : C'est bag street quoi ? Nicolas : Ouais en quelque sorte ouais. Sébastien : Ah ben tiens quand on parle du loup. Lucas : Excusez moi. Bonjour Christine. Justement, hier on parlait de toi avec Nicolas Christine : Ah ouais et qu'est ce que vous disiez, que je buvais trop c'est ça ? Sébastien : Tu vas pas commencer on a envie de passer un moment tranquille là. Christine : Ah que j'étais une emmerdeuse avec qui on ne pouvait pas passer un moment tranquille. Lucas : Non non pas du tout je disais simplement qu'on avait pas eu l'occasion de se parler l'autre jour. Christine : Et ben c'est l'occasion rêvée de mieux se connaître. Alors figure toi que mon mari m'en veut parce que je ne suis pas capable d'avoir des enfants. On devait avoir des jumeaux et j'ai fait une fausse couche. Et depuis ben il paraît que je suis stérile. Sébastien : Christine s'il te plaît arrête. Christine : Ose dire que tu ne m'en veux pas. Ca fait deux ans que j'essaie de remonter dans son estime. Mais j'ai foiré le coup des enfants alors je suis tricarde c'est ça. Sébastien : T’emmerde tout le monde là. Christine : Mais pas du tout c'est très important que Lucas sache à qui il a faire hein? Maintenant qu'il va faire parti de la famille il faut qu'il soit au courant Sébastien : Bon je crois qu'il vaut mieux qu'on rentre. Christine : Non pour une fois qu'on parle, on ne va pas encore se retrouver encore tous les deux dans le silence. Sébastien : Christine, c'est l'alcool qui parle à ta place là. Christine : Je voudrais juste qu'on soit heureux comme avant. J'ai rien fait de mal merde ! Sébastien : Bon moi j'y vais ! Christine : Non c'est moi qui y vais. J'ai rendez-vous avec une copine. Je vous laisse entre hommes. Sébastien : Excusez moi ! Jacques : Qu'est ce qui se passe ?

Nicolas : Ben ils se sont engueulés comme d'habitude Jacques : Vous inquiétez pas ça arrive tout le temps dans cette famille de cinglés. Mais ça ne va pas m'empêcher de bien m'occupez de vous. Je vais vous installez ici ça sera plus agréable. Alors je peux vous proposer pour commencer une petite poêlée de chipirons aux piments d'espelette. Et alors pour suivre et bien une chartreuse de pintade. T'aimes ça non ? Nicolas : Oui. Jacques : Deux ? Lucas : Ah ben je sais pas ce que c'est mais je suis pour. Jacques : Et ben allez c'est parti. Je vais vous faire débarrasser le reste. Lucas : Ca va ? Nicolas : Ouais !

En cuisine Fred : Tu fais chier hein ? Nourredine : Quoi ? Je t'ai dis que j'avais une compétition cette après-midi. Comme tous les mardis d'ailleurs. Fred : Mais tu savais qu'il y avait une réunion de parents d'élèves. Je t'ai même montré la convocation. Nourredine : Et ben vas-y toute seule ! Fred : Toute seule je fais tout toute seule. J'en ai marre. Jacques : Bon vous vous engueulerez plus tard, ça va refroidir, allez. Fred : Bon c'est bon ton gâteau au chocolat et tes fraises ça refroidi pas. Jacques : Bon ben je l'emmène moi même ça ira plus vite. Julien : Bon le fumet ça arrive ? Nourredine et Fred : Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi !

En salle Jacques : Alors c'était comment jusqu'ici ? Lucas : Et bien je me demandes si c'est pas tout simplement le meilleur repas de ma vie. Jacques : Ah ben ça fait plaisir ! On a fera d'autre. Bon je reviendrais prendre le café. (À une cliente) Eh ben mademoiselle tout se passe comme vous voulez. Cliente : Très bien, j'adore votre cuisine ! Jacques : Oui on dirait vous y faîtes honneur en tout cas. Merci ! (À Richard) Elle est mignonne la petite. Richard : Ah non tu ne t’intéresses pas à elle. C'est simple tu l'as pas vu. Tu m'as bien entendu. Sinon je te fous mon poing sur la gueule. Jacques : Mais enfin t'énerves pas je constatais simplement quel avait un sacré coup de fourchette, c'est son troisième dessert ! Richard : Qu'est ce que ça peut te foutre ? Jacques : Mais il est malade ce mec. Lucas : Alors si je comprends bien j'ai devant moi toute la brigade du restaurant familial. C'est vous que je dois féliciter. Jacques : Oui. Nicolas : On a des nouvelles de Paule ? Jacques : Non pas encore Nourredine : En tout cas moi je trouve ça dommage de pas garder cette maison Julien : Mais franchement Paule à quoi elle joue là ? Nicolas : Bon papa, moi je vais l'appeler Paule. Jacques : Nico tu ne t’en mêles pas, c'est leur héritage, on les laisse faire. Fred : Ben excuse moi mais on est un petit peu concerné, c'est aussi le notre de patrimoine, non ? Elle en dit quoi Audrey ? Julien : Ben à ton avis ? Fred : Elle s'en fout. Julien : Ben vouais elle s'en fout. Nicolas : Ca m'étonnes pas d'elle ça. On voit Richard au fond du restaurant discuter avec la cliente.

Celle ci part en pleurant - Jacques s'approche Jacques : Richard. Tu peux m'expliquer pourquoi cette jeune fille s'en va en pleurant. Richard : Elle s'en va en pleurant parce que je lui ai annoncé que la personne qu'elle attendait ne viendrait pas. Jacques : Ah. Et sans être vulgaire, l'addition ? Richard : L'addition c'est pour moi. Jacques : Ah. Pourquoi ça ? Richard : Et ben parce que le type qu'elle attendait, c'était moi. Jacques : Ah. Tu peux développer parce que c'est un peu flou. Richard : Et ben tu sais maintenant les rendez vous sur Internet et ben je les donne ici comme ça je vois la fille tu vois et si elle me plaît pas je lui dit « excusez moi la personne que vous attendait bien d'appeler elle ne peut pas venir aujourd'hui mais elle vous contactera» et je paie l'addition. Jacques : Ah et là cette personne là elle te plaisait pas parce qu'elle est quand même magnifique. Richard : Non mais dis donc t'as vu comme elle est belle, comment elle est jeune, franchement qu'est ce que tu veux qu'elle fasse avec un type comme moi, j'ai passé l'âge des rêves parties, moi. Jacques : Ben dans ce cas là arrêtes de raconter des conneries sur Internet Richard : Heureusement je crois que je commence à voir le bout du tunnel. Jacques : Ah ah bon ? Richard : Oui tu sais l'autre jour à l'enterrement de Nono j'ai rencontré Paule, on a beaucoup discuté, tu sais, on s'est raconté des tas de trucs. C'était intense ! Même elle a eu plusieurs fois les larmes au bord des yeux.

Jacques : Oui enfin c'était peut-être aussi parce que c'était l'enterrement de son père. Non ? Richard : Je lui écris hier ! Surtout pas un mot à Catherine de ça. Non parce que c'est un peu confidentiel tu comprends. Surtout vis à vis de sa soeur. Jacques : Oui tu as raison je pense qu'il vaut mieux attendre la réponse. Richard : Oui Chez Christine et Sébastien

La sonnette retentit Christine : Ah Reine. Entre, entre Reine : Je passais dans le quartier, je me suis tiens si j'allais l'embrasser. Christine : Tu veux boire quelque chose ? Reine : Non non. Tu sais Christine je vais pas y aller par quatre chemins, moi aussi j'ai été confrontée aux problèmes de l'alcoolisme. Christine : Ah tu es venue pour ça. Sébastien a réussi à te convaincre que j'étais une poltronne. Tu ne vas pas me bassiner toi aussi. Reine : Je n’ai pas besoin de Sébastien pour voir. J'ai des yeux. Et Catherine aussi. Tout le monde est très inquiet. Christine : Ca y est alors la sacro sainte famille c'est donné le mot. Mais qu'est ce que je vous ai fait ? Qu'est ce que vous avez contre moi ? Reine : Personne n'a rien contre toi Christine. Et je ne suis pas venue me disputer. Je suis venue te proposer mon aide. L'aide de quelqu'un qui n’ai passé pas là et qui connais ... Christine : Je t'arrêtes tout de suite je n'ai aucun problème d'alcoolisme. Il m'arrive de boire un verre de temps en temps ok parce que la vie tu sais... Reine : Oui je sais la vie n'a pas été tendre avec toi. Il faut que tu te ressaisisses. Tu connais les alcooliques anonymes ? Moi ça m'a beaucoup réussi. Christine : Ta gueule ! Mais ta gueule ! Sébastien m'y a traîné une fois, ok. Quand je les ai vu les uns après les autres se lever et se présenter. «Je m'appelles un tel, je m'appelles une telle et ça fait deux jours que je n'ai pas bu» j'ai explosé de rire et je me suis barré en courant ok ? Reine : Si tu réagis pas tu vas foutre ta vie en l'air. Ton couple va exploser. Christine : Si Sébastien veut se tirer qu'il se tire et toi aussi pas la même occasion, parce que là on tourne en rond ok ? (Elle part et Christine pleure).

Galerie de Nicolas - Jérémy travaille sur l'ordinateur Nicolas : Alors ? Jérémy : Ca y est j'ai fini le diaporama des tableaux et j'ai mis la musique que tu m'as dit là, mais perso je la trouve un peu plombant c'est pas ... Nicolas : C'est vrai que je vois tout en noir en ce moment. T'aurais mis quoi toi ? Jérémy : Ben je sais pas t'as des tableaux plutôt coloré j'aurais mis quelque chose de plus gai, du Ben Harper par exemple. Tiens écoutes. Nicolas : C'est vrai que c'est pas mal. T'as raison c'est plus gai. Jérémy : C'est la montre de Nono ? Nicolas : Ouais elle est belle hein ? J'ai fait changé le bracelet. Jérémy : Il te manque Nono hein ? Nicolas : Ouais je pense a lui tous les jours. Avec lui au moins j'avais l'assurance que quoi que je fasse je le décevrais pas.

Lucas arrive Nicolas : Ca va ? Lucas : Ouais et toi ? Nicolas : Tu connais mon frère ? Lucas : Euh ouais on s'est croisé chez tes parents. Nicolas : Je vais fermer et je vous emmène à boire. Ok ? Jérémy : Dis moi je peux te poser une question ? Mais si tu n’as pas envie de répondre ce n’est pas grave, j'vais pas... Lucas : Ouais vas-y. Jérémy : Quand tu t'es marié t'étais déjà homo ? Lucas : Disons que j'avais déjà eu des expériences avec des garçons, ouais. Puis j'ai rencontré ma femme, Sylvie, j'en suis tombé amoureux, on s'est marié, on a fait des enfants et puis voilà. Jérémy : Quand t'as rencontré mon frère c'est lui qui t’a dragué. Nicolas : Jérémy, c'est quoi cet interrogatoire ? Lucas : Laisse le parler ! Pour répondre à tes questions, c'est Nicolas qui m'a dragué le premier mais j'étais bien content qu'il le fasse. Jérémy : Et ta femme elle est courant ? Lucas : Elle est au courant qu'il y a quelqu'un d'autre. Jérémy : Putain c'est pas simple votre histoire là. Nicolas : Quand tu veux vraiment quelque chose il faut savoir accepter les difficultés qui viennent avec, n'est ce pas ? Jérémy : En tout cas moi je vous admire.

Devant le restaurant Jacques : T'as des nouvelles de Paule au fait ? Richard : Non je lui écris plusieurs lettres. Mais enfin tu sais c'est normal. Jacques : Ah. Richard : Ben oui c'est une grosse décision à prendre. Et puis moi je ne veux pas lui mettre la pression Jacques : Ben évidemment. Richard : Ah tu sais Jacques je voulais te dire avec tout ce qui c'est passé, plus ça va, moi je pense beaucoup à la mort.

Jacques : Bon Richard moi la mort justement j'aime pas tellement y penser parce que ça me...hein. Là tu vois, je fais un gros effort en ce moment pour soutenir Catherine mais moi mon rêve c'est de faire comme Nono et de mourir dans mon lit et de pas m'en apercevoir. Alors t'es gentil arrêtes, hein. Richard : Mais enfin quoi la mort ça fait parti de la vie c'est naturel on peut en parler quand même. Jacques : Bon ben alors très bien parlons-en puisque je ne vais pas y couper, vas-y. Richard : Bon ben voilà moi je voulais me faire incinérer mais depuis l'enterrement de Nono, le coup des cendres et tout ça, ça m'a fait changé d'avis. Jacques : Passionnant. Richard : Oui alors je vais me faire enterrer. Seulement voilà je n’ai pas de concession. T'as une concession toi ? Jacques : Non je n’ai pas de concession. Ca je m'en doutais. Alors j'ai eu une idée, si on prenait une concession pour nous tous ! Jacques : Attends. Comment ça pour nous tous ? Richard : Ben nous tous, toute la famille ! Ben écoutes on vit pour ainsi dire tout le temps ensemble alors on va pas se faire enterrer un à droite, un à gauche, être complètement disséminer. Jacques : Mais enfin Richard disséminer ! Disséminer quand on est mort, enfin Richard. Richard : Ah non je suis pas d'accord, ah non enterré tous ensemble ça aurait un sens, mon vieux, un sens !

Chambre de Jacques et Catherine - Jacques arrive et embrasse sa grande, qui dort Catherine : Hum, quel gentil réveil. Ah bisous encore, bisous. Jacques : Tu t'étais lancé dans une rétrospective ? Catherine : Oui. Jacques : Alors ? Catherine : Tu vois c'est curieux. Quand je me vois à cet âge là, je sais que c'est moi, mais j'ai l'impression que ce que je suis devenue n'a rien à voir avec ce que j'étais. Jacques : Moi c'est le contraire à part ce physique exceptionnel qui s'est légèrement dégradé dans ma petite tête je suis toujours le même c'est malheureux. Catherine : En tout cas la petite jeune fille elle ne se doutait pas qu'elle allait rencontrer ce petit jeune homme. Jacques : Elle ne regrette pas trop la petite jeune fille ? Catherine : Ah non elle ne regrette pas. J'ai mal tu sais. Heureusement que tu es là. Jacques : Chut. Tu vas y arriver ma grande, tu n’inquiètes pas.

Dans la cuisine Catherine : Ca fait 25 ans qu'elle est infirmière chef et là tout à coup une petite jeune qui déboule dans le service et qui veut tout changer. Ca l’énerve ! Jacques : Enfin elle a quand même un caractère de cochon. Catherine : Ca on ne peut pas le nier. Toute façon elle va bien être obligé d'accepter parce qu'on a besoin de quelqu'un. Jérémy : Je voulais vous parlez. Catherine : Oui mon chéri. Jérémy : Je pense que ce serait bien que j'aille voir un psy. Jacques : Tu veux voir un psy ? Jérémy : Ben oui la mort de Nono ça m'a fait réfléchir, et je me trouve bizarre. J'ai bien vu à sa mort, j'ai honte de dire ça mais, ça m'a rien fait. Et pourtant je l'aimais Nono. C'est comme Corinne quand elle m'a quitté. Je n’ai pas eu vraiment de peine, j'ai l'impression que rien ne me touche vraiment. Catherine : Non mais attends il faut d'abord que tu saches qu'on a pas tous la même manière de réagir que ce soit au chagrin comme aux bonnes nouvelles d'ailleurs. Jacques : Ben oui ta mère a raison on est comme on est. Jérémy : Non non c'est plus grave que ça. Je me rends bien compte j'ai envie de rien. Jacques : Ben peut-être que tu te cherches un peu en ce moment. Jérémy : Regardes Manon elle sait ce qu'elle veut, elle fait médecine, alors que moi tout est flou. J'ai l'impression de ne pas être normal. Et je crois aussi que je me suis un peu trop isoler avec mon ordinateur, mais ... Catherine : C'est vrai qu'on avait souvent l'impression que t'étais pas sur terre quand même Jacques : Ouais enfin l'informatique c'est une vraie passion c'est bien justement, et ton projet de jeu là c'était formidable où ça en est ? Jérémy : Ben ça avance mais bon c'est dur quoi, c'est long. Catherine : Écoutes si tu ressens le besoin de parler il faut le faire, hein. Ca ne peut pas te faire de mal de toute manière. On va essayer de te trouver quelqu'un de bien. Jérémy : C'est cool. Bon allez je file, je vais en cours. Catherine : Bonne journée. Jacques : Allez courage (Il part). Jacques : Qu'est ce qu'il a, il fait une dépression ? Catherine : Non non il réagi, il sent qu'il y a quelque chose qui va pas dans sa vie alors il réagi. Ben moi je trouve que c'est plutôt positif moi. Jacques : Ah bon ? Catherine : Ben oui ces derniers il était plutôt dans sa bulle. Là il ... C'est bien.

Dans un cimetière Jacques : Richard, Richard qu'est ce que tu me fais faire ? Richard : Ben quoi ? Tu me demandes de trouver une concession à tout prix, je me décarcasse je la trouve et voilà le remerciement, non mais franchement.

Homme cimetière : Voilà l'emplacement dont je vous ai parlé Mr Matisse. Comme vous le savez toutes les concessions n'ont pas les mêmes possibilités d'accueil. Ici vous pouvez enterré jusqu'à 21 personnes ce qui est assez exceptionnel. Voilà je vais vous laisser et si vous avez besoin de quoi que ce soit je suis à mon bureau. Richard : Alors qu'est ce que t'en penses. Jacques : C'est très bien, c'est très bien. Richard : Tu trouves ça très bien ? Jacques : Ah oui. Richard : Et ben pas moi. Enfin c'est sinistre, c'est angoissant, il n'y a pas d'air, il n'y a pas de vue, et puis le voisinage minable, minable. (Jacques s'en va en soupirant) Ben quoi ? Qu'est ce qui a ? Jacques : Qu'est ce qui a ? En t'écoutant j'ai l'impression que tu es en train de devenir fou Richard et moi avec. On se croirait dans la cinquième dimension. Richard : Mais enfin on va pas prendre n'importe quoi. regardes rien qu'ici c'est quand même mieux, c'est aéré et puis regarde le voisinage, ho dis donc Gérard Denerval, Sarah Bernard, Bria Savarin et puis dis donc Jim Morisson n'est pas loin. Jacques : Enfin Richard la vue le voisinage quand on est mort enfin Richard allons Richard : Tu t'en fous ? Jacques : Ben absolument je m'en tape. Richard : J'ai l'impression que tu ne prends plus rien au sérieux toi. Jacques : Et ben détrompe toi il y a des tas de choses que je prends au sérieux Richard : Quoi par exemple ? Jacques : La blanquette de veau. Richard : Bon d'accord on ne peut pas avoir une vraie conversation avec toi, hein.

Le téléphone de Jacques sonne Jacques : C'est Catherine. Allô. Oui je suis avec Richard. Euh au père La chaise. Non c'est une idée de Richard je te raconterais. Paule ? Demain ? Ben je vais me débrouiller pour être là oui. Je t'embrasse. (Il raccroche) (A Richard) Paule arrive demain, tu étais au courant ? Richard : Non mais elle va sûrement m'appeler. Et qu'est ce qu'elle a décidé pour la maison ? Jacques : Ben on le saura demain.

Au restaurant de la gare Jacques : C'est une drôle d'idée quand même. Catherine : Ouais elle me l'a rappelé ce matin. Jacques : Elle t’a rien dit ? Catherine : Non non, elle a tenu à déjeuner là. Jacques : Tu es sûr que c'est bien que je vienne ? Catherine : Ah oui oui, je préfères que tu sois avec moi, viens !

Ils entrent Catherine : Bonjour Paule. Je pensais te voir seule. Jacques : Je peux vous laisser. Paule : Non non reste. Après tout c'est mieux comme ça. Alors j'ai réfléchi dans tous les sens et aucune solution n'est bonne. Je sais que toute la famille va me détester mais je ne peux pas garder cette maison. Jacques : Et ben ! Paule : Je ne peux pas faire face aux frais de succession et puis comme tu le sais Juan Carlo s'installe à nouveau en Europe, cet héritage tombe juste au bon moment pour nous permettre de redémarrer. Et puis je ne peux pas faire ça à Juan Carlo pour lui s'installer à Venise c'est le rêve de toute une vie. Je ne peux pas briser son rêve, je suis sa femme. Catherine : On comprend Paule, On comprend, mais enfin papa souhaitais que cette maison reste dans la famille. Jacques : Enfin Paule je ne veux pas être indiscret mais justement j'ai cru comprendre qu'avec ton mari ça battait un peu de l'aile. Paule : Ah c'est Richard qui a été te mettre ça dans la tête. Mais où est ce qu'il est allé chercher toutes ces âneries ? Écoutez, il m'a écrit au moins 20 lettres toutes plus idiotes les unes que les autres où il me parle de vie commune, d'adoption d'enfants, d'ouvrir une maison d'hôte ensemble, il est complètement fou. Il faut qu'il arrête. Catherine : Mais enfin qu'est ce que c'est ces histoires ? Jacques : Moi j'y suis pour rien c'est son délire, je sais pas moi. Paule : Jacques je compte sur toi pour qu'il cesse de me harceler. Jacques : Je vais voir ce que je peux faire. Paule : Quoi qu'il en soit pour en revenir à notre discussion, papa une fois de plus a décidé pour les autres. Pour tout te dire je n'aime pas cette maison, je ne l'ai jamais aimé. Jacques : Ben pourtant toutes ces vacances qu'on a passées ne t’avaient pas l'air si malheureuse. Paule : Mais oui ces dernières années c'était bien parce qu'on était tous ensemble mais ... Catherine : J'avoue que tu nous prends un peu au dépourvu là. Jacques : Paule soyons clair au moment de votre séparation avec Richard on s'est beaucoup occupé de lui on a peut-être pas été juste avec toi. C'est pour ça tu nous en veux. Paule : Non non Jacques c'est du passé ça ne m'intéresse plus, j'ai tiré un trait, c'est l'avenir qui m'intéresse et mon avenir ce n'est pas de tout sacrifier pour garder cette maison, voilà Catherine : Bon ben on va déjeuner calmement et puis on va discuté de tout ça chez nous. Paule : Non non je pars pour Milan dans une heure. C'est pour ça que je voulais vous voir ici. Je ne peux pas affronter le regard de tout le monde, même toi Jacques j'avais peur que tu sois là. Je me sens telle ment coupable (elle part). Jacques : Je suis sûr qu'elle nous en veut toujours

Catherine : Non non c'est autre chose, tu vois je savais qu'elle avait toujours eu des rapports difficiles avec papa mais je ne savais pas que ça avait fait autant de dégâts. Jacques : Tu crois qu'on peut la faire changer d'avis ? Catherine : Non quand elle est comme ça, il n'y a rien à faire. Jacques : Et ben ils vont être contents les autres quand on va leur annoncer ça.

Dans le salon des Beaumont - Tout le monde est triste Fred : C'est vraiment dégueulasse. Nicolas : C'est un vrai coup de poignard dans le dos de la famille. Quelle salope. Richard : Non mais dis donc Nicolas je te défends de parler de Paule comme ça, quand même Nicolas : Tu ne me défends rien du tout Richard, d'accord. Jacques : Et calmos vous deux, ça va. Jérémy : Mais pourquoi elle veut vendre Paule ? Catherine : Ben elle veut refaire sa vie, son mari roule par sur l'or, alors. Écoutes même si on est pas d'accord on est obligé de respecter sa décision. Manon : Mais qu'est ce qu'on peut faire alors ? Marie : Mais pourquoi on ne rachète pas sa part ? Richard : Mais les enfants ça va coûter à max. Manon : Ben elle vaut combien cette maison ? Catherine : Et ben on va pas tarder à le savoir le notaire est en train de faire l'estimation Jacques : Je peux vous dire à l'avance que ça va être salé. La maison est immense et le coin est devenu extrêmement côté. Nicolas : On peut emprunter. On est jeune on peut prendre un crédit sur 20 ans Nourredine : Oui ça fait 240 mois. Richard : Alors là d'après mes estimations ça fait 444 mois. Nourredine : Et en années ça donne quoi ? Richard : 37 ans. Audrey : Je vous arrêtes tout de suite là moi il est pas question que je m'endette surtout sur 37 ans, il faut que ce soit clair. Julien : Mais enfin Audrey, c'est la maison de famille, c'est là où on a été tous très heureux. Fred : Enfin ça fait cher la nostalgie. Nourredine : Enfin je veux dire on serait bien content de s'y retrouver pendant les vacances aussi. Julien : Il a complètement raison. Audrey : Excusez moi mais vous n'avez pas vraiment de voix au chapitre. Ca concerne Fred, Nico, les jumeaux et moi. Julien : Ah d'accord c'est comme ça ! Nourredine on s'en va. Catherine : Non asseyez vous ! Ne bougez pas ! Audrey s'il te plaît c'est déjà assez difficile comme ça Nicolas : Donc ça n'intéresse pas Audrey. Et toi Fred ? Nourredine : Ben nous on a quelques économies on est prêt à... Fred : Attends moi j'ai des projets, je compte bien les concrétiser avec ses économies. Nicolas : On peut savoir ? Fred : Non, vous le saurez au moment venu. Nicolas : Donc si j'ai bien compris cette maison n'intéresse personne. Tout le monde veut y aller mais personne ne veut se mouiller. Manon : Ben et nous ? On peut emprunter. Jérémy : Oui c'est vrai on est majeur. Audrey : Vous êtes adultes mais vous n'avez pas un rond. Richard : Tout ça pour y passer des vacances il faut quand même réfléchir. Nicolas : Richard je pensais que tu étais attaché a cette maison autant que nous. Richard : C'est vrai mais enfin ce n’est pas si simple. Catherine : Non c'est pas simple mais moi je vous dit une chose cette maison ne sortira pas de la famille.

Dans la chambre de Jérémy Catherine : Oh mais dis donc, t'es encore devant ton écran toi ? Jérémy : Ouais. Catherine : Rhô, mais tu sais que tu passes plus de temps avec cette machine qu'avec des humains. J'ai l'impression que t'as plus d'amis. Jérémy : Je sais j'en parles avec le psy. Catherine : Ah t'es allé le voir ? Jérémy : Oui j'ai vu celui que tu m'as conseillé. Catherine : Et ça t'as fait du bien ? Jérémy : Oui je suis content de pouvoir parler à quelqu'un. Je voulais te dire aussi. Je ne voudrais pas que tu croies que c'est parce que je n’ai pas confiance en toi ou en papa. Mais finalement le fait de parler à quelqu'un qu’on ne connaît pas, ben c'est plus facile. Catherine : Mais c'est normal c'est fait pour ça. D'ailleurs moi même il n’y a pas longtemps, j'allais voir un psy. Jérémy : Ah bon ? Catherine : Allez dors vite, reste pas trop longtemps. Elle commence à partir. Jérémy : (l'interpellant) Maman ? Qu'est ce qu'on va faire pour la maison ? Catherine : T'inquiètes pas on va trouver une solution. (Elle part).

Dans la chambre de Jacques et Catherine Jacques : Oh. Qu'est ce que tu fais debout ? Catherine : (se couchant) Pardon je t'ai réveillé. Non mais j'étais cherché un verre d'eau parce que oh la la il y a plein de choses qui me trottent dans la te en ce moment. Tu sais je pensais à quelque chose. Si on vendait ? Jacques : Si on vendait quoi ? Catherine : Ben ici, notre maison ! Jacques : Ben on irait où ? Catherine : Ben on n’a pas besoin de quelque chose d'aussi grand, on pourrait prendre un appartement plus petit et comme ça se débrouiller pour garder le Portugal. Jacques : Je ne sais pas quoi te dire, en plus on n’est pas certain d'arriver à la vendre assez cher pour que ça vaille le coup. Catherine : Oui mais écoutes si on veut avoir la maison de Nono il va bien falloir changer quelque chose, sinon on y arrivera pas. Jacques : Ouais t'as raison. Viens là ! (Il la prend dans ses bras) Oh la la la, tous ces soucis Catherine : Ah je suis bien dans tes bras ! Jacques : Tu veux faire un câlin ? Catherine : Oh non non non j'ai pas la tête à ça en ce moment. Jacques : Rassures moi je suis pas devenu vieux et moche d'un seul coup quand même ? Catherine : Non. Oh c'est vrai je suis pas très réceptive en ce moment. Depuis la mort de Nono je suis éteinte. Tu ne m’en veux pas ? Jacques : Non non je t'en veux pas. Mais j'attends avec impatience le moment où on va pouvoir se rattraper. Catherine : Ca va venir, ça va venir.

Dans la cuisine du restaurant Fred : Les garçons, je vous rappelle que j'ai mon stage d'oenologie qui commence la semaine prochaine. On avait parlé d'engager un extra, ça en est où ? Jacques : Oh merde j'ai complètement zappé, merde ! Nourredine : Et comment je vais faire moi pour mon jeudi matin ? Qui est ce qui va emmener Carla à l'école ? Fred : Ben écoutes elle ira pas. Hein. Puis que tu préfères tes clubs de golf à la scolarité de ta fille. Ah au fait papa il y a ton nouveau gendre qui souhaiterait venir te saluer. Jacques : Ah ben fais le venir. Mais qu'est ce qu'elle a contre ce petit Jean-Philippe celle là ? Nourredine : Qu'est ce qu'elle a ? Elle a qu’elle ne comprend pas ce que tu lui trouves avec sa tête de premier de la classe là. Jacques : Et ben premier de la classe, oui, il va devenir un des plus jeunes médecins de France, moi je serais très heureux et très fier d'avoir un gendre aussi brillant. Nourredine : C'est clair que c'est plus valorisant que d'avoir un arabe en cuisine. Jacques : Oh Nourredine c'est grotesque, tu ne vas pas me faire une crise de jalousie quand même! Jean-Philippe : Bonjour Jacques ! Nourredine : Bonjour Jacques : Ca va ton père est arrivé ? Jean-Philippe : Non pas encore en tout cas il est ravi de te rencontrer. Jacques : Ben moi aussi hein Jean-Philippe : Ah c'est quoi cette merveille ? Jacques : Ah ça c'est un petit filet de Saint Pierre alors recouvert d'un petit écaillé de pomme de terre tu vois sur une petite brunoise de légumes et avec un coulis de gambasse. Allez on enlève. Jean-Philippe : Oh la la. Faut que tu me fasses goûter ça. Jacques : On va se gêner. Dis moi tout. Jean-Philippe : Hum. Tu sais Jacques depuis que je te connais, je me rends compte que la cuisine ben c'est de la création, c'est de la tradition mais c'est surtout de l'innovation Jacques : Mais absolument c'est tout à fait ça. Jean-Philippe : Et qu'est ce que tu nous propose de boire avec ça ? Jacques : Moi je ferais tout le repas avec un petit blanc de chez Emilie Lefèvre. Jean-Philippe : Et ben c'est une excellente idée papa adore le blanc. Jacques : Ah ben c'est très bien. Jean-Philippe : Allez je vous laisse travailler. Jacques : Oui oui Il sort. Jacques : Il est quand même formidable ce petit bonhomme. Nourredine : Magnifique ! Jacques : Mais qu'est ce qui fous Julien, il devrait être là depuis une heur. Julien : Excusez moi d'être à la bourre. Jacques : Ben qu'est ce que tu foutais ? Où t'étais passer encore ? Julien : Ben je me suis engueulé avec Patricia. Jacques : Oh mais vous arrêtez pas, tous les deux. Julien : Je lui propose de m'épouser et elle ne veut pas. Jacques : Tu m'étonnes ! Nourredine : Ah ça le coeur des femmes ! Julien : Tu vois Jacques j'ai l'impression qu'elle me cache quelque chose alors c'est minant parce que ... Jacques : Oui oui Julien tout ça c'est très passionnant mais je te rappelles que tu devais t'occuper des morilles. Alors t'es allé les chercher ?

Julien : Les morilles ! Jacques : Et ben voilà il a oublié les morilles. Richard : On n’en a pas parlé depuis l'autre fois mais Paule elle avait dit quelque chose sur moi ? Jacques : Non elle a rien dit du tout. Elle a rien dit ! Richard : Ah bon ? Jacques : Non Richard : C'est étonnant ça. Oh, elle a bien du te dire quelque chose. Sur moi. Jacques : Tu veux savoir ce qu'elle m’a dit ! Ben je vais te dire ce qu'elle m'a dit. Elle m'a dit d'user de mon influence pour que tu arrêtes de lui écrire des inepties. Richard tu me fatigues, hein tu t'es encore monté une usine à gaz à partir de rien. Richard : Négatif ! Mais négatif de chez négatif. Jacques : Pff négatif ! Julien : C'est vrai Jacques en ce moment tu es souvent négatif. Nourredine : Je te le fais pas dire hein! Jacques : Oh vous commencez à m'emmerder tous hein ! Ici c'est une cuisine alors les engueulades de couples les histoires de gonzesses je veux pas en attendre parler. Ici c'est tête de veau, rases à voile et pieds paquets, le reste dehors ! Bon il est où le négatif là? Ah toi ! Alors ! Les deux canards de la trois ils vont y aller tous seuls ? Richard : Mais c'est de la tyrannie ça ! C'est tout simplement de la tyrannie ! Fred : Il y a le père de Jean-Philippe qui vient d'arriver, faut que t'y ailles papa. Jacques : Ah j'arrive tout de suite ! Tu sers le champagne et les amuses gueules hein ! Il sort. Nourredine : Lui il fait comme il veut hein ? Il va, il vient ! Voilà c'est ça hein. Julien : Ben je te ferais remarquer que au cas où tu l'aurais pas remarquer, c'est lui le chef !

En salle Mr Cazaubon : Ah Jacques ! J'ai enfin l'occasion de faire votre connaissance. Jacques : Ravi. Mr Cazaubon : Moi aussi ! Ma femme aurait été contente d'être ici et de rencontrer les futurs beaux parents de Jean-Philippe mais elle est morte l'année dernière. Enfin. Mais je vous connais ! Jacques : Ah bon. Mr Cazaubon : Ah oui je suis venu déjeuner plusieurs fois ici. Jacques : Ahhh. Mr Cazaubon : Pour ne rien vous cacher je suis venu aussi parler affaire. Jean-Philippe : Papa ! Laisse Jacques tranquille on est là pour déjeuner. Mr Cazaubon : Mais laisse moi tranquille il y a pas de mal ! Ma proposition est tout à fait honorable. Comme vous le savez je suis le numéro un en France des surgelés. Et depuis un moment je cherche quelqu'un pour lancer une ligne de surgelé haut de gamme. Alors comme nos enfants ont l'air de se plaire, je me suis dit, j'ai trouvé. Jacques : Attendez ! Vous voudriez que je fasse des plats surgelés pour votre société, c'est ça ? Mr Cazaubon : Oui mais attention le top hein ! Jacques : Euh enfin il faut y penser mais pourquoi pas, hein. Qu'est ce que tu en penses toi Catherine ? Catherine : Ben euh oui ça peut être intéressant. Mais excuse nous Jacques mais on a une petite peu faim. Jacques : Oui Manon : Oui Jean-Philippe : Papa t’est insupportable. Jacques : Bon je vais vous faire un petit menu dégustation comme ça vous aurez une petite idée ... Mr Cazaubon : D'accord.

En cuisine Jacques : Vous savez ce que le père de Jean-Philippe me propose ? Fred : Non. Nourredine : Non vas-y. Julien : Dis moi Jacques : De lancer une gamme de plats de surgelés les enfants ! Tout le monde est surpris. Jacques : Et ben vous n’avez pas l'air emballé ! Fred : Ben t'as toujours dit que t'étais contre ! Jacques : Ouais j'étais contre dans certains cas oui mais là ... Qu'est ce que t'en penses Nourredine ? Nourredine : Ben qu'est ce que tu veux que j'en penses, moi je suis contre les surgelés comme toi jusqu'à il y a cinq minutes. Julien : C'est vrai que les surgelés c'est pas très classe, pour l'image c'est déplorable. Jacques : Oh mais je vis entouré d'attardés. Et ben je ferais votre fortune malgré vous. C'est quand même moi le chef merde ! Fred et Nourredine : Oui chef !

Dans la rue Catherine : (arrivant vers sa voiture et voyant une contravention) Oh merde ! (Son téléphone sonne) Oui allô. Oui oui vous êtes quelle agence ? Pour le quatre pièces là ? Oui ben à 16 heures oui ce serait très bien. Ok. Je vais prévenir mon mari et on le visite tout à l'heure d'accord. Ok. Au revoir (elle raccroche et appelles au restaurant). Fred : Restaurant familial bonjour ! Oui maman, tu as oublié quelque chose ? D'accord je lui dis, d'accord.

En cuisine Fred : Papa, maman viens d'appeler vous avez rendez vous pour visiter un appartement. Vous déménagez ? Nourredine : Ah bon, vous déménagez ? Je ne suis pas au courant moi ! Julien : Moi non plus !

Richard : Ben moi non plus ! Jacques : On déménage, on déménage. C'est un vague projet. Ca nous permettrait peut-être de racheter la maison de Nono, voilà. Richard : Mais pourquoi tu me tiens jamais au courant de rien ! C'est vraiment pas croyable je suis vraiment moins qu'un chien ! Jacques : Je ne t’ai pas encore abandonné sur l'autoroute ! Les pied de cochon de la quatre sont en train de refroidir, allez allez ! Richard : Notre amitié ne pèse pas très lourd face à un pied de cochon. (Se brûlant) Aie ! Jacques : Ton torchon ! Richard : Oui !

Dans la rue - vers l'appartement à visiter Jacques : Enfin Richard c'est quand même à nous de décider. Catherine ! Catherine : Ah Jacques : Ca va ? Catherine : Ah ben t'es venu aussi ? Richard : Ben écoutes Catherine, il me semble que je suis quand même un peu concerné. Catherine : Oui enfin oui si on veux. Richard : Tu sais pour cette histoire d'appartement là, moi je demande si on ne fait pas complètement fausse route. Catherine : Tu crois ? Richard : Ben oui tu sais, quand on est habitué à une maison, un appartement c'est tout à fait un autre style de vie, et moi je ne suis pas sûr que ça nous convienne.

Dans l'appartement Richard : (râlant) Arf, enfin c'est tout ce qu'il y a comme placards ? Agent immobilier : Oui avec le dressing. Richard : Mais enfin, et puis une seule salle de bain ! Agent immobilier : Oui c'est ce que j'ai dis à Mme Beaumont au téléphone. Richard : Mais enfin Catherine, Catherine ! Une seule salle de bain, mais comment tu veux qu'on s'en sorte ? C'est dommage d'ailleurs parce que la vue est très belle. Vous n'avez rien de plus grand dans l'immeuble ? Agent immobilier : Non malheureusement non Richard : Bon écoutez monsieur, on ne va pas vous faire perdre votre temps d'avantage. N'hésitez pas à nous rappeler si vous avez quelque chose qui me, qui nous convient. (Bougonnant) qu'une salle de bain et pourquoi pas de salle de bain du tout. Pas de salle de bain carrément !

A la terrasse d'un café Richard : Oui ce qu'on vient de voir, c'est confortable, intime, ah ça pour un couple c'est idéal. Catherine : Ben si tu veux Richard, c'était quand même un peu ça l'idée. Richard : Ah je comprends, tout ça c'était un prétexte pour vous débarrasser de moi ! Catherine : Mais il n'y a pas de prétexte Richard, je cherche à garder la maison de mon père ! Richard : Et Jérémy, votre fils, vous comptez aussi vous en débarrasser ! Catherine : Tu me fais chier Richard ! J'en ai marre ! Tu ne penses qu'à toi, tu vois la vie à travers ta petite tête, ton égoïsme. C'est insupportable ! Tu nous empoisonne la vie Richard, et celle de ma soeur par la même occasion. Par ta faute on va finir par perdre la maison de Nono. J'en ai ras le bol de toi tu comprends ? Ras le bol ! Fini ! Ca suffit ! Basta !

Richard part Jacques : Ah Catherine : Je sais pas ce qui m'a pris là. Jacques : Remarques il a beau être mon meilleur ami, il faut reconnaître que des fois il est vraiment chiant. Et le pire c'est qu’il ne le fait pas exprès. Catherine : Oh beh Jacques : Il le fait pas exprès je t'assure.

Dans la maison des Beaumont - richard descend les escaliers avec sa valise Catherine : Ben Richard qu'est ce que tu fais ? Richard : Tu as oublié ce que tu m'as dit tout à l'heure ? Catherine : Oh non, mais Richard je veux pas que tu t'en ailles ! Tout ce que j'ai dit tout à l'heure il faut pas en tenir compte voyons ! Ce n’est pas moi qui parlais, c'est une pauvre fille désemparée, fatiguée, à bout de nerfs. Richard : Mais tu m'as quand même dit des choses épouvantables ! Catherine : Épouvantables ! Épouvantables ! Même pire ! Mais attends, attends, écoutes moi. Tu sais on te houspille, on te bouscule, mais on a de la chance d'avoir un ami comme toi. Qu'est ce qu'on ferait sans toi ? Hein ? Tu nous manquerais trop. Richard : Arrête bourrique tu vas me faire pleurer. Catherine : Richard, il faut que tu me pardonnes ! Richard : Évidemment que je te pardonnes. Ah tu sais Catherine je suis pas aveugle, je vois bien que depuis la mort de Nono, toute cette histoire de maison ça te travailles ! Catherine : Oui Richard : Ben oui Catherine : Alors tu reste avec nous ? Richard : Évidemment dis donc, ce n’est pas mon style de laisser tomber les copains dans des moments aussi difficiles. Catherine : Ah je suis contente Richard : Ah c'est beau l'amitié. Ah Catherine, je voulais te demander juste une chose. Qu'est ce que tu penses de notre histoire de concession ? Catherine : Quelle concession ?

Richard : Ben tu sais, Jacques et moi, on a eu une idée, on sait dit que ce serait sympa qu'on soit enterré tous ensemble ! Catherine : Ah non Richard non écoutes franchement en ce moment j'ai pas envie de parler de ça Richard : Oh pardon, pardon quel manque de tact, mais qu'est ce que j'ai dans la tête ! Bon sang ! Pardon ! Catherine : C'est rien. (Elle part). Richard : Si tu peux tu y penses !

Devant la prison - On voit Patricia entrer dans la prison - Nourredine et Julien sont dans la voiture de Julien. Julien : Tu vois tous les mardis elle vient là elle ressort au bout d'une heure et puis quand je lui demande où elle était elle me répond à la gym. Nourredine : Elle est peut-être visiteuse de prison ! Julien : Je te rappelle qu'elle est sourde et muette ! Nourredine : Et ben il y a peut-être des prisonniers sourds et muets. Julien : Oui mais pourquoi elle ne me l'aurait pas dit alors ? Nourredine : Ouais c'est vrai il n'y a pas de quoi avoir honte ! Je sais pas tu pourrais peut-être lui demandé non ? Julien : Oui. Ben non, ben non je peux pas lui demander, si je lui demande elle va savoir que je l'ai suivi. Nourredine : Enfin d'une manière ou d'une autre il faudra bien en parler non ? Julien : Non j'ai peur, j'ai peur de ce que je vais découvrir ! Nourredine : Ah Julien ça sert à rien de faire l'autruche. Écoutes il faut quand même mieux que tu saches la vérité hein, ok ? Julien : Ouais. On peut rester un peu ? Nourredine : Nourredine regarde sa montre et acquiesce en soufflant (une heure plus tard, dans la voiture) Ca fait une heure qu'on est là on se casse maintenant, j'en ai marre. Julien : On attend un peu Nourredine : Non on attends pas, ça fait une heure je te dis ! Julien : La voilà ! Nourredine : Vas-y vas-y ! Julien : Bon allez tant pis j'y vais ! Julien court voir Patricia - Ils se disputent en langage sourd et muet - Nourredine les regarde - Patricia gifle Julien - Elle

part énervée - Julien retourne à la voiture Julien : La salope ! Tu sais pourquoi elle ne veut pas m'épouser ? Elle est mariée ! Nourredine : Mariée ? Mais enfin vous vivez ensemble ! Il est où son mari ? Julien : Là ! Nourredine : Où ça ? Julien : Ben là ici en prison, en taule, c'est à lui qu'elle rend visite. Nourredine : Oh putain. Julien : Ca fait deux ans, deux ans que je vis avec cette femme et là j'apprends qu'elle est mariée avec un taulard. Mais alors ça veut dire qu'on ne sait jamais rien sur personne, c'est ça ?

Dans la cuisine du restaurant Fred : Ca va s'arranger, c'est toi qu'elle aime ! Richard : Ben c'est évident cette fille est follement amoureuse de toi. Bon elle va voir son mari en taule mais c'est tout à son honneur. Nourredine : Ben oui, il faut que vous vous parliez calmement tous les deux et tout va rentrer dans l'ordre Jacques : Il a raison il faut vous parlez ! Fred : Allez mon juju Julien : Je n’ai pas de chance avec les femmes Fred : ne Pleure pas. Julien : C'est pas à cause de ça c'est les oignons ! Fred : Oh ça va !

Dans la rue - devant le restaurant - Julien, Jacques, Fred et Nourredine marchent et discutent Fred : Tu vas te reposer, hein. Julien : Oui. A plus tard ! Jacques : Ouais ! (Il voit Patricia, il s'approche d'elle et ils s'embrassent. Les autres sourient en les voyant. Julien et Patricia partent bras dessus bras dessous).

Dans un haras - Carla fait du cheval - Catherine et Jacques sont assis sur une terrasse et la regarde Carla : Papy ! Mamie ! Catherine : Ah je commence à me sentir très très bien dans mon rôle de grande mère ! Jacques : Oh mais c'est que tu fais une mémé encore très séduisante. Catherine : Dis donc, t'as réfléchi ? Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée cette histoire de surgelé. Jacques : Il y a énormément d'argent à gagner tu sais ! Énormément ! Catherine : Ah bon ? Jacques : Ouais Catherine : Tu pourrais peut-être demandé une avance pour la maison ! Jacques : Une avance. Ah ben non, c'est peut-être un peu tôt, on en est qu'aux préliminaires ! Non ce serait maladroit. Catherine : Ben c'est dommage parce que j'ai eu l'agence ce matin, la maison de Paris on va pas pouvoir la vendre aussi cher qu'on pensait. Jacques : Mais qu'est ce que tu veux, si on peut pas racheter la maison de Nono, ben on la rachète pas, non plus, faut pas... Catherine : Ah non non dis pas ça je peux pas entendre ça, ça me ...

A la maison des Beaumont - La porte sonne, Carla va ouvrir Fred : Ca va mon coeur ? Nourredine : Ca va chérie ? Carla : C'était génial ! J'ai fait du poney, elle s'appelle Boppa. J'ai mangé plein de barbe à papa. Nourredine : Oh mais tu vas grossir ! Carla : La semaine prochaine je vais voir le rocher des singes Nourredine : Ouah Fred : Salut papa Jacques : Ca va les enfants ! Nourredine : Ca va ? Carla : Je vais voir Jérémy ! Catherine : Et son copain l'ordinateur ! Oh il y a un super cake ! Nourredine : Je voudrais vous parler d'un truc à tous les deux. Fred : Oh tu laisses mes parents en dehors de ça, ça ne regarde que nous. Nourredine : Tu permets que je demande à Catherine ce qu'elle en pense. Catherine : Oui ? Nourredine : Catherine, je voudrais un deuxième enfant, est ce que tu trouves ça mal toi ? Catherine : Mal ! Ben non on peut pas dire que c'est mal... Nourredine : Et toi t'es plutôt pour ou contre ? Jacques : Mais j'ai pas à être pour ou contre mon grand... Catherine : Mais on était en train de se dire qu'on commençait à prendre goût a notre rôle de grand parent. Fred : Non mais attends maman un deuxième enfant mais qui c'est qui se coltine Carla avec tous les problèmes hein ? Nourredine : Non mais attends je suis quand même là moi, excuse moi ! Fred : Ouais tu parles ! Qui c'est qui l'emmène à l'école ? Qui c'est qui va la chercher ? Qui l'emmène à la danse ? Au piano ? Qui attends ? Hein ? Qui c'est qui rentre pour lui donner le bain, et lui faire à manger ? Et qu'est ce que je fais moi après ? J'attends que la nounou arrive pour retourner bosser au resto. Voilà ma vie ! Nourredine : Tu n’es pas contente d'avoir Carla ? Fred : Mais qu'il est con ! Mais justement elle suffit amplement à mon bonheur. Et puis tu veux que je te dise, j'ai pas envie d'avoir un gros ventre pendant des mois et puis me traîner et recommencer tout le tralala avec les biberons, réveiller à 3 heures du matin, les couches... J'ai pas envie de tout ça c'est tout (elle part énervée). Catherine : Et beh. Nourredine : Je ne sais pas ce qu'elle a en ce moment, elle est dure. Dure, dure, dure. Catherine : Ben écoutes, un enfant ça se fait à deux. Nourredine : Je sais. Catherine : Ca s'élève à deux aussi Nourredine : Je sais Catherine : Et c'est pas en lui mettant une pression pareille que tu vas arriver à la convaincre. Jacques : Et puis il n’y a pas peut-être pas d'urgence à nous la remettre en congé maternité, surtout en ce moment avec le restaurant. Nourredine : Quoi le restaurant ? Putain mais merde, il y en a que pour ton restaurant ! Jacques : Oh et, mon restaurant, c'est aussi ton restaurant, on est associés. Nourredine : D'accord on est associés, d'accord. Mais moi je veux avoir des enfants maintenant, parce que je suis encore jeune, pas dans dix ans. Tu comprends ça ? Jacques : Très bien. Nourredine : Bon je vais la chercher. Fred ! (Il part). Catherine : Ben dit donc ça barde ! Jacques : J'ai l'habitude c'est comme ça tous les jours au restaurant. Catherine : Bon ben on va se taper le cake !

A l'hôpital Catherine : Voilà, je vous le rend c'était pas très grave. Mais il va arrêter d'escalader les bibliothèques hein ? Au revoir (le patient part). Catherine : Ben qu'est ce que tu fais là mon Julien ? Julien : Catherine, je peux te voir cinq minutes, je suis complètement paumé j'ai besoin d'un avis féminin. Catherine : Ben oui oui mais qu'est ce qui t'arrives ? Julien : T'es au courant pour l'histoire avec Patricia ? Catherine : Euh oui oui, Jacques m'en a dit deux mots. Julien : Voilà je t’explique, avec Stéphane, son mari ils se sont connus quand ils étaient ados. Catherine : Oui. Julien : Ils habitaient dans le même quartier. C'est grâce à lui qu'elle a réussi à surmonter son handicap, qu'elle a pris confiance en elle, qu'elle est devenue femme. Enfin bref ils se sont mariés puis lui il a fait une grosse connerie, un casse. Il n’y a pas eu de blessés hein, mais il en a pris pour cinq ans. Catherine : Ouch. Julien : Elle, elle estime qu'elle a une dette envers lui. Du coup elle n’ose pas lui dire qu'on s'est rencontré, elle a peur de sa réaction que ça lui fasse du mal... Catherine : Mais attends d'après ce que je sais, elle va le voir toutes les semaines au parloir. Ben ils ne parlent pas de l'avenir, de ce qu'il va faire quand il va sortir. Julien : Ben non justement ils évitent soigneusement le sujet. Catherine : Et il en a pour combien de temps encore ?

Julien : Je sais pas trop un an je crois. Catherine : Ben je te conseillerais bien d'attendre mais le problème sera pas plus simple quand il sortira. Julien : Je sais plus quoi faire. Tu vois elle est tellement à fleur de peau avec cette histoire que j'ai l'impression que si je fais quelque chose je vais la perdre et puis si je fais rien... Catherine : Ben non il faut que tu fasse quelque chose. Ben elle évidemment, conte tenu de son histoire avec ce garçon, elle doit se sentir complètement paralysée, puis peut-être même aussi coupable d'être heureuse avec toi alors que lui il croupi en prison. Je sais pas tu pourrais peut-être allé le voir et lui dire la vérité. Julien : Aller le voir. Ah non Catherine je peux pas allé voir ce mec au parloir et lui dire ça, non. Catherine : Non t'as raison, oui mais tu sais moi la vérité moi... Ben lui écrire alors... Julien : Lui écrire ! Merci je vais faire ça, je vais lui écrire. Merci ! Catherine : Oui (Julien sort). Non attends ! Ju...

Catherine et Reine descendent d'une voiture et montent chez Marie et Manon Manon : Ah salut Reine. Reine : Bonjour. Catherine : Salut ma fille ! Manon : Ca va ? Catherine : Oui Reine : Ouah dis donc vous êtes vachement bien installées ? Manon : Ouais. Ben ma chambre elle est là, et Marie elle est là bas. Marie ! Il y a de la visite. Marie : Sa va ? Reine : Bonjour ! Catherine : Coucou Marie. Marie : Coucou. Reine : Vous avez reçu mon petit cadeau ? Manon : Ah oui ils l'ont livrés hier. Viens voir. Reine : Ah très bien. Catherine : Oh dis donc j'avais pas vu. Pfiu. Marie : Merci beaucoup Reine. Reine : Ca me fait plaisir. Manon : On a déjà regardé deux films c'est génial. Ben asseyez vous. Marie : Au fait comment ça va Sébastien et Christine ? Reine : Mieux. J'ai enfin réussi à convaincre Christine de faire une cure de désintoxication. Catherine : Et elle a acceptée ? Reine : Oui on l'a installé la semaine dernière dans une institution qui à l'air très bien. Catherine : Oh ben ça c'est une bonne nouvelle. Manon : Maman, on en a parlé avec Jérémy. On se demande si c'est vraiment une bonne idée de vendre la maison de Paris. On a peur que vous ne soyez pas heureux ailleurs. Marie : Et puis cette maison on y est tous vachement attachés. C'est un peu notre maison à tous. Catherine : Ben oui mes petites filles, mais on peut pas tout avoir. Reine : Vous envisagez de vendre la maison de Paris ? Catherine : Ben si on veut garder le Portugal on peut pas faire autrement. Reine : Les enfants ont raison vous trouverez jamais un endroit aussi exceptionnel. Pourquoi tu m'as rien dit ? Catherine : Ben je n’avais pas de raison de te mêler à tout ça. Reine : Parce que je fais plus partie de la famille ? Catherine : Mais non. Reine : Bon. Alors écoutes tu va me faire un état de la situation. Une estimation du notaire... Parce que les chiffres c'est mon rayon. Catherine : Je ne sais pas quoi dire. Reine : Et ben tu dis rien, et agissons.

Chez les Beaumont, dans l'entrée - Ca sonne. Catherine ouvre Nicolas : Maman ! Catherine : Tu m'as l'air bien guilleret toi ! Nicolas : Lucas c'est libéré pour les vacances. Catherine : Ah bon. Nicolas : Je vais enfin pouvoir lui faire découvrir la maison de Nono. Lucas : Depuis le temps que j'en attends parler. Catherine : Attendez, attendez, ce n’est pas fait, hein. Allez vous installez ! (Jacques entre). Catherine : Ah. Jacques : Tout le monde est là ? Catherine : Presque. Reine : Sébastien est arrivé ? Catherine : Pas encore. Reine : Bon alors grâce à Richard, notre affaire se présente pas mal du tout. Jacques : Allez venez !

Nouvelle sonnerie Catherine : Ah. Christine : Bonjour ! Sébastien : Bonjour !

Catherine : Ben Christine qu'est ce que tu fais là. Christine : Oh j'ai pris ma journée. J'y retourne ce soir. T'inquiètes je boirais que de l'eau. Et puis j'ai envie d'être avec vous je m'emmerde moi là bas toute seule. Sébastien : Oh et puis ça va c'est pas le bagne non plus. C'est moi qui la ramène en fin de journée. Catherine : D'accord.

Dans le salon Reine : Je disais donc que notre affaire paraît bien engagée. On va élargir la famille et créer une SCI. Fred : Une quoi ? Reine : C'est une société civile immobilière, où nous allons tous avoir des actions et grâce au capital qu'on va réunir on va pouvoir acheter la part de Paule. Alors Sébastien et moi on va prendre 40% du capital. Richard, 30% ! Julien : Ben Richard t’a gagné au loto ? Richard : Mais non, j'ai décidé de vendre mon appartement. Catherine : Ah bon ? Richard : Ben oui écoutes, ça fait des années que j'y habite plus, alors ça fait un capital immobilisé pour rien. Et puis tu sais si un jour on se chamaille et ben je louerais un studio. Manon : Richard t’est génial. Reine : Il reste 30%, donc Jacques et Catherine vont prendre la moitié, comme ça pas besoin de vendre la maison. Nicolas va prendre 5%. Et puis pour les 10% qui restent, vous allez tous casser votre tirelire. Mais j'ai trouvé un prêt à un taux tellement intéressant que vous ne le sentirez même pas passé. Catherine : Et ben je propose qu'on fête ça. On a qu'à faire quelques courses et on peut tous déjeuner ensemble. Tous : Allez ! Nicolas : Vielle tradition dominicale ! (Tous se lèvent et se dirigent vers la cuisine). Jacques : Mais c'est pas la peine de faire les courses chérie, j'ai de quoi nous alimenter, un petit peu de foi gras, deux trois boîtes de conserve... Nourredine : Oui je pense qu'on pourrait faire des petites pommes de terre poêlées, une bonne salade à l'ail... Richard : Oui on va pas être malheureux (Christine boit en cachette).

Chambre de Jacques et Catherine - Ils dorment, le téléphone sonne Catherine : Allô. Jacques : C'est qui ? Catherine : Comment ?... Mais où ça ? ... Bon j'arrive ! (Elle raccroche). Catherine : Sébastien et Christine ont eu un accident. Ca à l'air grave ! Jacques : Je viens avec toi !

A l'hôpital Catherine : Bonjour. Je suis le Docteur Beaumont. Nous venons voir Sébastien Grenier. Médecin : L'opération s'est bien passée. Il est en salle de réanimation. Je vais prévenir le chirurgien. Suivez moi ! Christine : Catherine ! Médecin : Mademoiselle pourquoi vous êtes vous lever ? Christine : C'est entièrement ma faute. C'est moi qui conduisait j'ai pas vu l'autre voiture, j'allais trop vite. Catherine : Ca va s'arranger, on viendra te voir après. Christine : Je suis désolé. Médecin : Allez vous recoucher ! Christine : Je suis désolé.

Jacques et Catherine vont voir Reine qui est au chevet de Sébastien Au restaurant

Catherine : Bon. D'abord ces jours ne sont pas en danger, ça c'est le principal. Il a deux côtes cassées, mais c'est plus douloureux qu'autre chose, hein, ce n’est pas grave. Par contre la colonne vertébrale est touchée et là le pronostic est plus réservé. Julien : Mais tu crois qu'il va pouvoir remarcher ? Catherine : Ben d'ici quelques jours on va faire des examens quand il aura un peu récupéré mais... ce n’est pas gagné. Manon : Et Christine ? Catherine : Ben elle, elle va bien. L'ennui c'est que c'est elle qui conduisait et qu'elle avait deux grammes d'alcool dans le sang. Fred : Mais elle a pas bu ! Catherine : Si bien sûr qu'elle a bu, seulement elle s'est débrouillée pour qu'on ne la voie pas. Alors les résultats des analyses ont étaient transmis au juge d'instruction, eh c'est la loi. Nourredine : Et comment il le prend Seb ? Catherine : Ben mal, mal ! Et puis Reine encore moins bien. Fred : Quand est ce qu'on va pouvoir le voir ? Catherine : Dans une semaine, il faut lui laisser quelques jours ! Fred : C'est triste aussi pour Christine, vous vous rendez compte la culpabilité ! Catherine : Ca !

Dans un magasin Jacques : Ah Gérant magasin : Bonjour Mr Beaumont. Jacques : Sa va ? Mon fils ! Gérant magasin : Bonjour mon grand. Jérémy : Bonjour. Gérant magasin : Votre appareil est prêt, je vais vous le chercher ! Jacques : Ah très bien. On fait un petit tour, hein. Jérémy : Papa. C'est quoi ça ?

Jacques : Oh ça c'est un appareil extraordinaire. C'est un pacotchek. Ca sert à faire des sorbets, ça sert à faire des soupes, ça sert à faire des petites mousses, des choses comme ça. On met tu vois des produits très très variés à part des os à moelle parce que ça pulvérise tout. Alors tu mets tes fruits, tu mets tes légumes là dedans. Tu le mets au réfrigérateur congélateur, moins 20, quand c'est bien froid tu le mets la dedans et tu le pacos ! Et ça donne aux aliments des consistances tout à fait inattendues... Jérémy : Et tu l'utilises toi ? Jacques : Tout le temps, avec Nourredine on en a un. C'est avec ça qu'on fait la neige de carotte que tu adores. Jérémy : Dis c'est super technique la cuisine, ça devient... Jacques : Ah cuistot aujourd'hui, il faut bac plus 5 ! Ils sortent avec le gérant du magasin et l'appareil. Jacques : Je suis pas loin, je suis juste ici ça va c'est pas trop lourd ? Gérant magasin : Non ça va, je suis ravi de voir qu'elle est garé juste à côté Jacques : Oui pas trop loin. Merci. Voilà. Parfait Gérant magasin : Au plaisir Mr Beaumont. Jacques : A bientôt merci encore. Gérant magasin : Au revoir merci beaucoup. Jérémy : On va boire un café, on a le temps peut-être non ? Jacques : Ben oui on est bien garé, allez viens.

A la terrasse d'un café Jacques : Alors mon grand, qu'est ce que tu veux boire ? Jérémy : Euh un café. Jacques : Euh deux cafés s'il vous plaît. Jérémy : Merci. Jacques : Merci. Jérémy : Tu sais papa j'ai envie d'arrêter mon école d'informatique. Jacques : Ben euh pourquoi ça ? Je croyais que ça te passionnait ? Jérémy : Oui mais je crois que je fais fausse route, je me vois pas faire ma vie là dedans en fait Jacques : Qu'est ce que tu comptes faire ? Jérémy : Je sais pas je cherche là. Ca me panique un peu d'ailleurs, parce que... Jacques : Il faut pas que ça te panique, t'as vu le temps qu'il m'as fallu moi pour arriver à trouver ce que je voulais. J'ai commencé par être journaliste, après j'ai été critique gastronomique. Il a fallu que j'attende 40 ans avant d'oser devenir chef. Alors tu vois t'as de la marge. Cela dit il faut pas rester sans rien faire, il faut que tu trouves un petit boulot le temps de... Jérémy : Alors ça ne vous ennuie pas si je reste encore un petit peu à la maison. Jacques : Mais non évidemment. Jérémy : Non parce que comme je vous ai entendu parler de déménager, enfin je voudrais pas queM Jacques : Oh non c'est plus d'actualité ça. Et puis t'es bien à la maison ? Jérémy : Oui. Jacques : Avec ton grand frère Richard. Il n’est pas prêt de partir lui. Jérémy : Oui non !

A l'hôpital, chambre de Sébastien Christine : J'espère que tu me pardonneras un jour. Sébastien : Pardonner ? On pardonne un enfant qui a fait une bêtise. Mais là c'est tellement énorme. Je ne sais pas comment on en est arrivé là mais... Il faut qu'on réfléchisse. Je crois que c'est pas une bonne idée qu'on ré habite ensemble tout de suite. Je te laisse la maison. Christine : Tu vas aller où ? Sébastien : Chez ma mère. Christine : Je te promets de changer Sébastien ! Sébastien : J'ai besoin qu'on réfléchisse chacun de notre côté. Christine : Je t'aime. Et toi tu m'aimes plus ? Sébastien : Mais si je t'aime. Mais putain il y a quelque chose qui a changé tu vois pas ? Christine : Je t'aime comme tu es Sébastien. Sébastien : Oui ben moi je ne suis pas sûr de m'aimer comme je suis (on frappe). Reine : On dérange ? Christine : Non non Reine je m'en allais. Bonjour Catherine. Catherine : Bonjour (Christine sort). Reine : Tu vas rien reconnaître, j'ai fait installé la chambre au rez-de-chaussée, comme ça tout sera de plein pied, je vais bien m'occuper de toi. Sébastien : Merci maman, j'ai qu'une envie là c'est de rentrer à la maison. Catherine : C'est vrai que tu as bonne mine mais il va falloir être patient quand même (une infirmière entre). Infirmière : Ah c'est l'heure des soins. Catherine : Ah va falloir qu'on te laisse alors. Reine : A tout à l'heure. Sébastien : A tout à l'heure (reine et Catherine sortent).

Dans le couloir Reine : C'est un cauchemar ! Ce n’est pas possible de se dire qu'il pourra peut-être plus jamais marcher. Catherine : Même si le bilan est mauvais, on ne peut pas être sûr à 100%. Reine : Catherine tu vas m'aider. On ira à l'étranger voir les plus grand professeurs mais il remarchera. Il a beaucoup de volonté Sébastien. Il est comme moi. Je sais qu'il remarchera ! Je le sais !

Catherine : Tu peux compter sur moi, hein. Je suis là pour vous aider. Reine : Catherine c'est horrible ce que je vais te dire. Mais tu vois la situation dans laquelle nous sommes Sébastien et moi, je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait, alors, pour la maison du Portugal je ne peux pas. Je suis désolée, je suis obligée de penser avant tout à Sébastien. Peut-être qu’il ne pourra plus jamais travailler. Alors je ne peux pas me permettre. Catherine : Non mais arrête c'est tout à fait normal. Reine : Je sais à quel point tu tiens à cette maison. Je sais quel mal je te fais. Catherine : Écoutes, la priorité c'est Sébastien, hein.

Au restaurant Catherine : Non pour la maison, ça y est c'est foutu, c'est vraiment foutu. Jacques : Peut-être pas. Tu sais quoi j'ai donné rendez-vous à Cazaubon là, il arrive dans quelques minutes. Catherine : Et alors ? Jacques : Et alors notre histoire de surgelés s'annonce très très juteuse. Alors je pense que je vais lui demander une petite avance sur Royalties. Catherine : Non ? Tu pourrais faire ça ? Jacques : Oui je pense maintenant oui. Catherine : Oh ça serait génial ! Oh ça alors, oh ça me requinque tiens! (Catherine part, elle croise Julien). Catherine : Salut mon grand ! Julien : Ca va ? Catherine : Ca va ? Julien : Oui. Tu sais que j'ai suivi ton conseil, j'ai écris au mari de Patricia. Catherine : Non ? Tu l'as ... Vraiment ? Julien : Oui. Catherine : Et alors ? Julien : Et ben écoutes c'est un type bien, on correspond et en tout cas il veut pas être un obstacle au bonheur de Patricia, alors... Catherine : Ah je suis contente dis donc. Donc il y aurait du mariage dans l'air ? Julien : Ben c'est pas impossible Catherine, c'est pas impossible. Catherine : Ah c'est chouette ça ! Quelle bonne matinée (elle part).

Au bar du restaurant Cazaubon : Nos laboratoires sont à votre disposition à partir de la semaine prochaine. Si tout se passe bien on devrait être sur le marché dès la rentrée. J'ai mis une équipe de publicitaires à plancher sur le conditionnement. Et les recettes que vous nous avez fait parvenir on été très bien accueillis par les gens du marketing. Il y a plus qu'à se mettre au boulot ! Jacques : Oui justement, vous savez que ma femme a perdu son papa il y a quelques temps... Cazaubon : Oui je sais, c'est assez triste, c'est très triste. Jacques : Et alors on a un petit problème concernant la maison familiale. Cazaubon : Ah bon ? (Son téléphone sonne) C'est mon avocat. Oui. Quoi ? Il demande une avance sur Royalties ? Mais il se fout du monde on est en pleine négociation. Ben vous lui dirait qu'on ne fera pas affaire ensemble voilà, on est pas l'armée du salut. C'est ça oui. (Il raccroche). C'était mon avocat. Non mais c'est incroyable ça. Un type avec qui je suis en affaire. Il me demande une avance avant d'avoir fait quoi que ce soit. Sous prétexte que j'ai une large surface financière. Il faudrait quand même pas me prendre pour une banque. (Ils rient). Oh non mais il faut être un peu simple d'esprit pour demander un truc pareil. Vous vous voyez vous Jacques me demandé une avance sur Royalties ? Les gens doutent de rien, hein. Hum mais pardon vous vouliez me voir pour quoi exactement ? Jacques : Juste comme ça pour faire un peu plus connaissance. C'est amical. Cazaubon : Bon ben je vais y aller parce que j'ai une journée chargée. A plus tard Jacques. Jacques : Au revoir. Richard : Ah vous partez déjà. Cazaubon : Oui. Richard : Au revoir Mr Cazaubon. Cazaubon : Oh Jacques ! Ensemble on va faire un tabac ! Richard : A bientôt (il part).Ah dis donc Jacques je viens d'avoir une idée qui peut nous sauver pour le rachat de la maison. Jacques : Ah bon. Richard : Cazaubon il te mange dans la main. Il te mange dans la main. Tu peux lui demander une avance sur Royalty ! Jacques : Je crois pas non ! Richard : Tu ne veux pas essayer ! Ah ben je sais pourquoi. Parce que l'idée n'est pas de toi. Ah ce que tu peux être négatif ! Mon dieu mais tu serais prêt à sacrifier la maison de famille, à briser le coeur de Catherine plutôt que d'écouter ma proposition. Je ne te comprends pas ! (Jacques énervé, va à la cuisine il fouille partout puis prend un couteau et retourne vers Richard. Fred, Julien Et Nourredine essayent de le rattraper). Julien : Jacques ! Fred : Tu vas où ? Nourredine : Jacques ! Richard : Qu'est ce que tu fais avec ce couteau ? Jacques : Je vais te tuer Richard, c'est la seule solution. Jacques se jette sur Richard. Les autres l'en empêche.

Devant la prison - Un homme sort Homme : Allez au revoir. Gardien de prison : Bonne chance ! Homme : C'est toi Julien ?

Julien : Ouais. Homme : Stéphane ! (Ils se serrent la main). Stéphane : D'après ta lettre je te voyais plus vieux. Tu n’as pas dit à Patricia que je sortais aujourd'hui ? Julien : Ah ben non tu m'as dit de pas lui dire, je lui ai pas dit. Stéphane : Ouais j'ai réfléchi et je préfère partir sans la voir, ce sera moins dur pour tout le monde. Julien : Tu vas où ? Stéphane : Je pars rejoindre un mai, le boulot de barman dont je t'ai parlé à l'île Maurice, ben finalement ça se fait, je pars ce soir. Julien : C'est bien ! Stéphane : Tiens je lui ai écrit une lettre, comme ça elle saura qu'on s'est vu, s'est parlé et que tout va bien. Julien : Moi aussi j'ai quelque chose pour toi. Ce n’est pas grand chose mais ça va t'aider à redémarrer. Tiens Stéphane regarde dans l'enveloppe. Stéphane : Ah non non. Julien : Non mais j'insiste c'est pas de la charité, c'est un coup de main. Stéphane : Ok, j'accepte j'ai pas de quoi jouer les seigneurs. Je compte sur toi pour bien s'occuper d'elle. Julien : Ouais. Stéphane : Salut. Julien : Salut. (Stéphane s'éloigne et Julien rejoint sa voiture). Tu donneras de tes nouvelles hein. Stéphane : Ouais je vous enverrais une carte postale avec des palmiers (julien entre dans sa voiture Stéphane le rappelle en sifflant. Julien s'approche) (en l'emmenant un peu à l'écart) J'ai oublié de te dire un truc mais je pouvais parce que il y avait les flics là. Julien : Ah d'accord. Stéphane : Par rapport à Patricia... Julien : Ouais. Stéphane : (donnant un coup de poing à Julien) Ca ! (Julien tombe). J'aurais du le faire avant mais j'ai pas pu j'étais en taule Julien : Ouch.

A l'hôpital, chambre de Sébastien Catherine : Alors ça va? T'es content de rentrer à la maison ? Sébastien : Ah oui j'en pouvais plus là. Catherine : Ah je suis porteur d'un message. Tout le monde est très impatient de te voir. Quand est ce que je leur dis de venir ? Sébastien : Ah non s'il te plaît je ne veux voir personne ! Reine : Sébastien quand même. Sébastien : Non non c'est trop tôt non je me sens pas prêt à affronter le regard des autres ! Catherine : Mais c'est pas les autres voyons, c'est ta famille, tes amis des gens qui t'aiment. Sébastien : Mais c'est pas dirigé contre eux, c'est pour moi ! C'est compliqué à t'expliquer. Je ne peux pas. Catherine : Je crois que je comprends oui. Une infirmière entre, avec le fauteuil roulant. Infirmière : Allez c'est le grand jour ! Catherine : Ah la Rolls ! (Catherine et Reine sortent. Les infirmiers mettent Sébastien dans son fauteuil).

Dans le couloir Catherine : Il a besoin d'un peu de temps mais attention à na pas le laisser s'isoler. Reine : Oui je ferrais attention. Alors la maison ? Catherine : Oh c'est fini. Il faut en parler au passé. Écoutes on a tout essayé, ça ne devait pas se faire. Reine : Ce n’est pas trop dur ? Catherine : Un peu mais c'est le destin. C'est plus facile quand le destin prend des décisions à votre place. Il y a plus qu'à obéir. (Les infirmiers amènent Sébastien) Ah Infirmière : Il ne nous reste plus qu'à vous dire au revoir. Catherine : Au revoir. Sébastien : Merci. Infirmière : Et donnez nous des nouvelles. Catherine : Promis.

Chez Reine - chambre de Sébastien Reine : Sa va ? Sébastien : Tu sais maman, ce n’est pas comme ça que j'avais imaginé ma vie. Je suis un peu pommé là. Reine : Je sais mon chéri je sais. Sébastien : Je n’ai pas eu l'occasion de te le dire, mais je suis vraiment content d'être ici avec toi. On est bien. Reine : Oui on est bien. Il se passe des choses entre nous qui ne se sont jamais passées. Et ce que tu vis en ce moment me donne l'occasion de devenir ce sue j'ai jamais été. Ta mère ! Je m'en veux tellement. Sébastien : C'est en ce moment que j'ai besoin de toi et t'es là. Maman s'il te plaît garde le contact avec Christine.

A l'hôpital - Catherine descend les escaliers et voit Jacques Catherine : Oh mais qu'est ce que tu fais là ? Jacques : Oh rein, je les ai laissé se démerder au restaurant. J'avais envie de passer la soirée avec toi. Catherine : T'as eu le notaire toi ? Jacques : Ouais. Catherine : Donc il y a un acheteur très intéressé ? Jacques : Ouais. Catherine : Il va falloir prévenir tout le monde.

FIN

Jacques : Je m'en suis chargé t'imagines. Catherine : Et alors ? Jacques : Ben alors c'est pas joyeux, mais ils vont s'y faire, t'inquiètes pas. Catherine : Alors toi tu t'es dit, j e vais aller soutenir ma grande parce que elle va avoir un petit moral. Jacques : Voilà. Catherine : Ben j'ai un petit moral. Jacques : (la prenant dans ses bras) Oh. Allez viens on va arranger ça.

Au Portugal maison de Nono Nicolas fait visiter la maison à Lucas. Dans le salon, Jacques, Catherine et Paule prennent le thé

Paule : Combien de fois on a pris le thé ici Catherine? Catherine : Toute une vie. Jacques : Ah je nous revois, à nos retours de la pêche avec Richard. Catherine : Et on avait le droit au récit homériques de vos exploits. Jacques : En tout cas le cake au citron de Maria est toujours aussi exceptionnel ! Catherine : Ouais. Paule : C'est drôle de se dire qu'on fait certains gestes pour la dernière fois. Catherine : Drôle vraiment ? (Lucas et Nicolas entrent). Alors ? Nicolas : Ah ça fait du bien de revoir tout ça. Je l'ai emmené partout. On a même été à la plage ! Lucas : C'est magnifique. Comme vous avez du être heureux ici. Catherine : Oh oui. Nicolas : Maman. Pour les affaires de Nono je voulais prendre certaines choses. Paule : Prends tout ce que tu veux. Catherine : Oui vas-y. Paule : Il faut vous dire Lucas que Nicolas est le fils que notre père aurait voulu. Catherine : Ah ça c'est vrai il lui passait tout. Paule : Je le revois encore descendre au village et dire « regardez c'est mon petit fils. Vous avez vu comme il est beau » Nicolas part les larmes aux yeux (Lucas le suit). Paule : Tu m'en veux hein Catherine ? Catherine : (soufflant) Oui je t'en veux. Maria : (entrant) Paule ton taxi est arrivé. Paule : Merci. Catherine j'espère qu'un jour tu me comprendras et que tu me pardonneras. Ciao. Catherine : Ciao (Paule part. Catherine regarde une dernière fois le tableau de Nono). Jacques : Ca y est j'ai déposé Nicolas et Lucas à l'hôtel. Catherine : Oui. Quel personnage mon père. J'ai l'impression de ne pas l'avoir vraiment connu. Tiens au fait je vais prendre juste ce portrait de maman. Je le trouve magnifique, hein qu'est ce que t'en penses ? Jacques : Oui oui il est superbe, et celui de ton père ? Catherine : Non non Paule me l'a demandé. Jacques : Je suis étonné que tu choisisses pas plus d'objets pour toi ici. C'est des souvenirs tout ça. Et puis c'est aussi ton héritage quand même. Catherine : Oh à quoi bon, j'ai l'impression que sorti de cette maison, rien de tout ça n'aura plus de sens. Les enfants se partageront ce qu'ils voudront. On voit un homme mettre un panneau « vendu » sur le portail de la maison. Allez au revoir Maria. On passera prendre ce qui reste demain. Maria : Je serais pas là demain je vais voir mon frère dans l'alintese. Catherine est ce qu'on va se revoir ? J'ai peur que tu m'oublies. Jacques : Oh Maria mais t'es inoubliable ! Catherine : On va se revoir. Et puis tiens j'ai une idée. A Noël, on t’envoie un billet et tu viens passer les fêtes avec nous. Maria : Oh oui ça me ferait tellement plaisir. Catherine : Et aux enfants aussi. (Elle les raccompagne au portail). Maria : Au revoir. Catherine : Au revoir. (Maria rentre) (Regardant la maison) Ah tu vois c'est seulement maintenant que je me rends compte que mon père est mort. Je me sens vide. Qu'est ce que je vais faire ? Jacques : Oh mais t'as les enfants, t'as les petits enfants, t'as moi. En fait t'as toute la famille comme d'habitude. Ca va déjà te faire un peu de boulot. Tu veux que je te fasse des triplés ? Catherine : (riant) Je connais personne d'aussi doué que toi pour faire des petits pansements avec les mots. Ils partent bras dessus bras dessous. Jacques : Tu sais pour les prochaines vacances on pourrait partir loin sous les tropiques tous les deux. Catherine : Sous les tropiques ? Ben tu te rappelles comment ça c'est terminé la dernière fois. Par un naufrage. Jacques : Par une belle aventure, tu veux dire. Catherine : Ah ben une belle aventure alors oui, je repartirais bien pour une belle aventure.

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