Une église plus pauvres - Diocèse d'Angoulême, Eglise ... · • Kermesse des séminaires p. 16 ... récit de la femme adultère confrontée aux Pharisiens et à Jésus. et le

Une église au service des

plus pauvres

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Bulletin bimensuel de l’actualité diocésaine

n° 6 - 31 mars 2013 - 2 e

Dossier Diaconia 2013• Qu’est-ce que Diaconia ? p. 4• rassemblement à Lourdes p. 5• catéchèse et Diaconia p. 6-7

soLiDarité• Le service du frère et le ccFD p. 8-9

initiatives• Diaconia et les psaumes p. 10• acat et Diaconia p. 11

BiBLe• Diaconia vécu à la maison d’arrêt p. 12-13

à Lire• recommandations de lectures de Martine isern, librairie diocésaine p. 14-15

agenDa• Kermesse des séminaires p. 16• calendrier diocésain p. 16

c’était le mercredi 13 mars au soir. Les fenêtres de la grande loggia de la basilique saint-Pierre de rome se sont ouvertes et l’annonce a été proclamée par

le cardinal Jean-Louis tauran : « Habemus papam, reve-rendissimum et excellentissimum dominum giorgium Marium cardinalem Bergoglio… » et l’on a vu appa-raître un homme vêtu de blanc, à la silhouette élancée. il avait l’air dépassé par l’événement qu’il vivait. il a écarté ses bras, il s’est avancé et, sans doute ébloui par la lumière des projecteurs braqués sur lui, il s’est présenté à la foule, avec son nouveau nom, Franciscus, François, et tout le monde a compris sa référence au petit pauvre, au Poverello d’assise. et aussitôt, il a prié, avec les paroles du notre Père et du Je vous salue Marie. et puis, il s’est incliné, en demandant à la foule de prier pour lui.c’était le premier soir, et, depuis lors, d’autres paroles et d’autres gestes sont venus. Le dimanche suivant, pour l’angelus, depuis son bureau du palais apostolique, il a fait une brève méditation sur l’évangile du jour, le récit de la femme adultère confrontée aux Pharisiens et à Jésus. et le pape François a affirmé tranquillement : « Dieu ne se lasse jamais de pardonner. c’est nous qui nous lassons de lui demander pardon. » et le 19 mars, au jour de sa messe inaugurale, sur la place saint-Pierre, cette autre affirmation, tout aussi bouleversante : « il ne faut pas avoir peur de la bonté et de la tendresse. » ce qui veut dire certainement : on peut compter sur la bonté et la tendresse de Dieu, mais aussi, il ne faut pas avoir peur de pratiquer entre nous la bonté et la tendresse, surtout à l’égard de ceux et celles qui doutent de la tendresse de Dieu et des autres.

Une ProMesse De renoUveaU PoUr L’égLise et PoUr Le MonDe

comme me l’écrivait un ami ces jours-ci : « notre pauvre et sainte église n’en finit pas de nous surprendre. » et sans doute les cardinaux ont-ils été surpris, dans la jour-née du mercredi 13 mars, d’être guidés par l’esprit saint vers le cardinal Bergoglio, ce jésuite courageux qui a fait l’expérience des violences du monde, en argentine,

par Claude Dagens, évêque d’Angoulême

Des signes qui ne tr ompent pas

Sommaire

église d’AngoulêmeBulletin Bimensuel de l’ActuAlité diocésAine

226, rue de Bordeaux - 16021 Angoulême Cedex

Tél. : 05 45 91 34 44 - [email protected]

éditeur : évêché d’Angoulêmedirectrice de la publication : Véronique DiazRédacteur en chef : Denis Charbonniercomité de rédaction : Danielle Landreau,Catherine Joslet, Père Gaudillot, Stéphanie Bordesdélégué épiscopal : Père Guy RougeriePhotos : Diocèse d’Angoulêmesauf mentions spécialesRéalisation :Bayard Service édition Grand Sud-Ouest4 rue Jean-Amiel - 31700 BlagnacTél. : 05 62 74 78 20 - www.bayard-service.com [email protected]éditeur délégué : Fabrice Reinleimprimeur : AMCL - 31650 Saint-OrensCommission paritaire : n° 1115L83909Dépôt légal à parution

2 ■ 31 mars 2013 - n° 6 - Bulletin bimensuel de l’actualité diocésaine

2 édito

par Claude Dagens, évêque d’Angoulême

Des signes qui ne tr ompent pas

agendade notre évêque

et qui a choisi, parfois dans des conditions très onéreuses, de suivre le chemin de l’évangile, de s’abandonner au christ, de pardonner à ceux qui lui voulaient du mal et de pratiquer avec persévé-rance l’option préféren-tielle pour les pauvres, de façon personnelle. ce nou-veau pape est un homme libre. Je l’ai compris dès notre première rencontre au cours du synode ro-main d’octobre 2001. il n’est pas naïf, mais il est bon et décidé à pratiquer la pastorale de la bonté, en appelant ses futurs collaborateurs à discerner ce qui est le plus important et, par conséquent, à écarter les at-titudes mondaines, les compromissions financières et politiques qui peuvent exister dans l’église comme dans toute société.

« noUs regarDons vers La croix gLorieUse De JésUs »

notre pape François ira bientôt à assise. Je n’en doute pas. J’espère qu’il pourra s’arrêter devant cette fresque de giotto où l’on voit François debout devant les rem-parts d’arezzo et chassant les démons qui infestaient cette cité et ses habitants. J’espère aussi qu’il contemplera la scène dans laquelle le jeune François agenouillé écoute le christ de la croix lui dire : « va, François, reconstruis ma maison », et que lui aussi, en ce début du xxie siècle, nous encouragera à vérifier les fondations de nos vies et de notre église.avec notre pape François, nous regardons vers la croix glorieuse de Jésus, et nous apprenons à passer, avec Lui, notre frère et notre seigneur, de ce monde au Père, en aimant jusqu’au bout.

DiMancHe 31 Mars

• 11 heures, messe de Pâques

à la cathédrale

MercreDi 3 avriL

• à Paris, réunion de la commission

doctrinale des évêques et rencontre

avec les doyens des facultés

canoniques

venDreDi 5 avriL

• à Lourdes, avec le pèlerinage des

familles (jusqu’au dimanche 7 avril)

LUnDi 8 avriL

• 18 heures, réunion du comité

diocésain de l’enseignement

catholique

MarDi 9 avriL

• 14 h 30, bureau du conseil

presbytéral

JeUDi 11 avriL

• Le matin, visite du conseil

épiscopal d’angoulême

à l’académie française

• 15 heures, séance de travail

de l’académie française

venDreDi 12 avriL

• 9 heures, messe suivie de la

réunion du conseil épiscopal

saMeDi 13 avriL

• avec le pèlerinage des jeunes à

conques (jusqu’au lundi 15 avril)

Bulletin bimensuel de l’actualité diocésaine - 31 mars 2013 - n° 6 ■ 3

3

cet appel à la fraternité, lancé par les évêques de France, a pris la

forme d’une lettre, au début du mois de novembre 2009 : « En ce temps de crise écono-mique  et  sociale,  […] nous appelons  les  catholiques  en France afin qu’ils proposent des  initiatives  concrètes  et adaptées, qui soient à l’origine d’un ’’vivre autrement’’. »L’appel s’appuie sur les encycliques « Dieu  est amour » (2005) et « L’amour dans  la  vérité » (2009) du pape Benoît XVI, qui rappe-laient le triple axe de la mis-sion de l’Église : l’annonce de la Parole de Dieu, la célébration des sacrements et le service de la charité (diakonia). Cette démarche de solidarité et de frater-nité est à vivre avec les per-sonnes en situation de fragi-lité, proches ou lointaines. Elle est aussi l’occasion de redire combien le service du frère est une manière de vivre sa foi chrétienne à la suite du Christ. C’est là aussi l’intention de Benoît XVI

en invitant les chrétiens à vivre l’Année de la foi. Tous les diocèses, les mouvements, services d’Église et instituts de vie consacrée sont impli-qués dans cette démarche. Lors de l’Ascension 2013, les 9, 10 et 11 mai, un ras-semblement national aura lieu à Lourdes pour mettre en commun tout ce qui a été vécu depuis cet appel de 2009. Plusieurs milliers de personnes sont attendues pour témoigner comment les chrétiens, en ce temps de

crise, s’attèlent à la transfor-mation sociale, à partir de ce que vivent les personnes les plus fragiles. Pour le diocèse d’Angoulême, plus de cent personnes participeront au rassemblement de Lourdes. Elles seront « envoyées » lors d’une journée Voc 2013 à vivre en paroisse, le dimanche 5 mai, qui a été préparée le samedi 2 février dernier. (cf. Église Angoulême n° 3 du 17 février).

Denis charbonnier

Qu’est-ce que Diaconia ?

2013 : Année de la foi et de l’ouverture au frèreEn réponse à l’appel des évêques de France en 2009, le Conseil national pour la solidarité de l’Église catholique en France a lancé en janvier 2011 la démarche « Diaconia 2013 : servons la fraternité ». L’objectif premier est d’appeler les communautés à vivre la fraternité et l’espérance avec les personnes.

Le partage du pain lors de la journée de préparation voc 2013.


4 doSSier

au cours du rassemble-ment, c’est une expé-rimentation de la vie

fraternelle qui sera proposée. Aussi, il sera demandé à tous les participants de le vivre en petit groupe appelé « frater-nité » plutôt qu’individuel-lement. Ces « fraternités », composées de six personnes, permettront de limiter le risque de voir des personnes isolées, esseulées, et cela favo-risera les échanges autour du cahier de la fraternité. La « Fraternité » se constituera en favorisant la mixité sociale et/ou intergénérationnelle, permettant de s’écouter et de se découvrir « frères » sur un chemin de foi. Chaque fraternité désignera une per-sonne en charge d’organiser les points de rencontres, les temps de partage, la vie de la fraternité. Elle veillera à ce que la « Fraternité » soit un lieu d’échange permet-tant à chacun de prendre la parole, favorisant la récipro-cité dans la confiance et la bienveillance. Un cahier de la fraternité sera remis à chaque

groupe. Il favorisera l’anima-tion des «  Fraternités » et sera leur « carnet de bord ». Ensuite la « Fraternité » repartira avec son livret. Il sera un outil facilitant le témoignage en diocèse.

Une centaine D’aniMations

L’église « pôle » Sainte-Bernadette, la basilique, « pôle » Saint-Pie X et les pavillons de la Cité Saint-Pierre seront les lieux où se dérouleront les animations et les forums. Une centaine d’animations seront propo-sées. Elles émanent de per-sonnes et de groupes très divers, venant de toute la France et sont le reflet de ce que vivent ces groupes et personnes tout au long de l’année. Elles dessineront le visage de la fraternité vécue de manière très variée avec des personnes en fragilité ou en précarité. L’autre site majeur sera « Le village de la rencontre ». Il sera ouvert les jeudi et vendredi après-midi.

Il sera un espace pour se retrouver au travers des acti-vités diverses et pour mieux agir, une fois rentré chez soi. Le village de la rencontre per-mettra de faire l’expérience des diverses formes que peut prendre la diaconie, à travers des temps forts de partage et de rencontre. Concrètement, chacun pourra participer à une ou deux animations le jeudi et le vendredi en choisissant un des quatre grands thèmes : « Découvrir », « Rencontrer », « Se ressour-cer » et « Faire ensemble ».

Denis charbonnier

Le rassemblement national du 9 au 11 mai à Lourdes, autour de Diaconia 2013, sera à vivre, lui aussi en fraternité. Au cours des trois jours, plus d’une centaine d’animations seront proposées dans les trois principaux lieux de la cité mariale et au village de la rencontre.

Rassemblement Diaconia à Lourdes

Pour apprendre la rencontre et le vivre-ensemble

Avec plus d’une centaine de

personnes du diocése

LOURDES - 8.9.10.11 mai 2013

fête de la fraternité

Tu y vas ?

Oui,on vous

racontera !


55doSSier

Le colloque interrogeait sur les pratiques per-mettant le déploiement

de potentialités nouvelles au service de la nouvelle évan-gélisation. Le renouveau de l’évangélisation est insépa-rable du renouveau de la vie chrétienne, dans la pastorale ordinaire. C’est ce que souli-gnait Mgr Dagens lors de ce rendez-vous. Ils nous a invités à vivre la nouvelle évangélisa-tion, au cœur de nos commu-nautés, et nous assoir auprès des hommes et des femmes de ce temps. Diaconia et le service du frère n’étaient pas loin. Pourquoi évoquer le colloque international sur « La  nou-velle évangélisation » dans ces pages concernant Diaconia ? Sûrement pour cette heu-reuse surprise d’avoir entendu

deux très belles conférences concernant nos liens avec nos frères : la fraternité est bien au cœur de notre vie, de notre mission, de l’évangélisation, elle n’est pas une matière à option. La première de ces conférences « Évangéliser les structures sociales » était celle

d’Elena Lasida. Elle est uru-guayenne, économiste, pro-fesseur à l’Institut catholique de Paris, elle a publié « Le goût de l’autre : la crise, une chance pour  réinventer  le  lien » aux éditions Albin Michel. Elle nous invitait à faire de toutes nos frontières, nos clivages et

Un renDez-voUs De lA cAtéchèse

La grande fête de l’éveil à la foi aura lieu le dimanche 18 mai 2014. Jeux scéniques, ateliers, goûter, célébration seront au rendez-vous ainsi que la convivialité, la sim-plicité et la joie. cette fête qui s’adresse aux enfants de 3 à 7 ans avec leur famille concerne tout notre diocèse, dans sa réalisation et dans sa mission. nous pensons que la participation de personnes de tous âges serait un signe visible, dynamisant, impor-tant de la pertinence de la foi et de la joie de croire, et signe d’un engagement concret de service et de témoignage. c’est pourquoi nous vous sollicitons aussi tôt, pour que vous puissiez inscrire, si vous l’acceptez, ce rassemblement dans votre projet d’année 2013-2014 et en faire un temps fort.

Service diocésain de la pastorale catéchétique

Une catéchèse au service du frèreLe sixième colloque international de l’Institut supérieur de pastorale catéchétique de Paris se tenait du 5 au 8 mars 2013 sur le thème « La catéchèse au service de la nouvelle évangélisation ».

La catéchèse au service de la nouvelle évangélisation.


6 doSSier

séparations des lieux de dia-logue où l’on apprend le goût de l’autre. L’Évangile n’est pas une proposition à faire mais une conversation à établir : il n’est pas un modèle mais un lieu de rencontre. Il n’est pas un projet mais une invitation à marcher. Ce n’est pas un référentiel de valeurs mais un lieu de révélation. Passer de la « Création » au « développe-ment » implique, à partir du chaos de la relation, de penser au développement en termes de liens. C’est l’exemple des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Il en est de même entre « l’Alliance » et la « jus-tice ». Par l’Alliance, l’homme devient co-créateur, elle invite à passer de la justice distribu-tive à la justice contributive pour que chacun puisse se sentir acteur. C’est l’exemple là du commerce équitable. Enfin entre la « Promesse » et la « solidarité », c’est passer du but à atteindre à ce qui met en marche. C’est le principe de l’aide à la réciprocité comme les systèmes d’échanges locaux.

Liens renoUés entre L’HUManité et DieU

La deuxième conférence était celle d’Étienne Grieu. Ce jésuite enseigne la théologie au centre Sèvres, il est auteur

des livres « Un  lien  si  fort, quand l’amour de Dieu se fait diaconie », paru aux éditions de l’Atelier, et « Une foi qui change  le  monde » aux édi-tions Bayard. Dans le regard qu’il porte aux évangiles, il nous parle de Jésus qui se pré-sente comme un envoyé, il est là de la part d’un autre. Cette position l’ouvre ainsi à la relation, parce qu’il s’efface et cela le rend dispo-nible pour la rencontre. Nous sommes des communautés qui vivent de l’Alliance qui est une histoire de liens renoués entre l’humanité et Dieu. Comment en vivons-nous ? Les évangiles nous appellent à un engagement sans conditions préalables « parce  que  c’est toi ». Il n’y a pas de calcul pos-sible. Cette logique d’Alliance engage une attention vive aux souffrants. Attention à la ten-tation de vivre cela sous le mode de la sous-traitance en déléguant à des spécialistes. Ces souffrants, plutôt que pauvres, sont des guides très précieux pour nous rappeler à l’essentiel de cette logique de l’Alliance, comme par exemple les tables ouvertes ou les réseaux de veilleurs.Finalement, il y aurait deux visions de la fraternité qui s’affrontent. Vivre la frater-nité sous forme de liens privi-légiés dans un certain face-à-face crée des liens fermés, des frontières. Elle est violente. On

fait cohésion pour s’affronter à l’adversaire. Elle est souvent l’occasion de masquer les riva-lités internes que l’on passe sous silence. La Bible décrit d’ailleurs tous les rapports

fraternels comme potentiellement violents. Et puis la fraternité éten-due à l’ensemble de la famille humaine : nous

sommes tous frères. Cela rend la fraternité inoffensive par rapport au vivre ensemble.

Fraternité évangéLiQUe

La déclinaison de la frater-nité évangélique ouvre une troisième voie. La fraternité en Christ sollicite la liberté. Dans les évangiles, on trouve une méfiance pour ce qui s’en tiendrait au lien du sang. La fraternité passe par le rapport à Dieu. Elle n’est pas un donné, elle suppose un consentement, un accueil de cette Parole de Dieu. Elle met en jeu la liberté. Toute personne qui accueille le don de Dieu pourra s’y inscrire. Elle passe par un rapport privilégié aux plus petits. Le Christ oriente toujours le regard des disciples vers eux, jusqu’à s’identifier à eux. Elle s’exprime par des réalisations concrètes, un vivre-ensemble inspiré par l’Évangile.

colette DecoolResponsable du SDPC

Service diocésain de la pastorale catéchétique

Une catéchèse au service du frère

“La fraternité

en christ sollicite

la liberté.

7doSSier


à Madagascar, le riz constitue la base de la nourriture. Un mal-

gache en consomme environ 120 kg par an, soit à peu près 300 g par jour. Une famille avec cinq enfants cultive en moyenne 2 ha de terre, ce qui est insuffisant pour faire face à l’ensemble des besoins alimen-taires. Les petits agr i cu l t eurs refusent d’uti-liser les engrais pour améliorer les rendements. La dépense pour acheter les engrais nécessaires repré-sente l’équivalent de 3 kg de riz, soit 15 jours de nour-riture assurés… alors que les engrais « ça ne se mange pas » disent certains, et « on 

n’est  pas  sûr  du  résultat ». à Madagascar, comme dans beaucoup de pays du Sud, le foncier n’est pas répertorié dans un cadastre. Les agri-culteurs cultivent donc sur les terres de leurs ancêtres mais « sans  titres » de pro-priété. Seulement 10 % des

terres arables sont cultivées, dont 7 % sont « titrées », c’est-à-dire que les agriculteurs qui les exploitent disposent d’un acte de propriété en bonne et due

forme. Il est facile de consta-ter que les possibilités de développement des cultures sont très importantes, per-mettant ainsi de faire face aux besoins alimentaires de toute

la population. En théorie seu-lement, car les agriculteurs ne sont pas encouragés à mettre en valeur de nouvelles terres, qu’ils devront cultiver entre dix et trente ans avant de pouvoir entreprendre auprès des pouvoirs publics une pro-cédure de reconnaissance de leur droit de propriété. Et si, entre-temps, ces terres qui relèvent du domaine privé de l’État, sont attribuées par ce dernier à des grands groupes, très souvent étrangers, tout l’investissement réalisé par les petits agriculteurs locaux est réduit à néant.

exPLoitationagricoLe et Minière

Entre 2008 et 2009, le très puissant groupe agroindus-triel coréen Daewoo avait le projet de se voir attribuer par le pouvoir en place, sous forme d’un bail de 99 ans renouvelable, plus d’un mil-lion d’hectares de terres. Les réactions des membres de la société civile et des ONG firent échec à ce projet, conduisant à la chute du gouvernement d’alors. C’est ce qu’on appelle

Partenaire du CCFD

l’accaparement des terresHerimena Ratsimbarison fait partie des 48 partenaires du CCFD Terre solidaire qui, durant le Carême, sont venus en France pour témoigner de la manière dont ils se prennent en charge pour avancer, développer leur projet, en vue de construire un monde où la dignité de l’homme est reconnue.

MADAgAscAr est AUssi APPeléelA grAnDe îlesa superficie d’un peu plus de 592 000 km2, équivalant à la France et au Luxembourg réunis, abrite un peu plus de 21 millions d’habitants, dont 45 % ont moins de 15 ans, donc une population très jeune, composée à 75 % d’agriculteurs ruraux. cette population vit en dessous du seuil de pauvreté avec 1 dollar par jour.

“Les petits

agriculteurs refusent

d’utiliser les engrais

pour améliorer les rendements.


8 Solidarité

l’accaparement des terres, qui vaut aussi pour l’ex-ploitation minière. Daewoo aurait alors cultivé ces terres, avec beaucoup d’intrants, en ayant recours à une mécani-sation puissante et moderne, et à peu de main-d’œuvre locale, pour produire du riz, de l’huile de palme et des agrocarburants. Ces produits auraient été exportés en Corée puis une partie réimportée à Madagascar pour les besoins de la population locale au détriment des petits agricul-teurs locaux.Un agriculteur qui veut faire reconnaître son droit de pro-priété auprès de l’administra-tion doit s’armer de patience (au moins six mois) et dispo-ser de l’argent suffisant pour faire face à une procédure en vingt-quatre étapes, sans compter la corruption.

aU serviceDe L’agricULtUre

FaMiLiaLe

C’est ce qu’est venu nous expliquer, mercredi soir 13 mars, à Sainte-Bernadette, Herimena Ratsimbarison, chargé du programme « Entreprenariat  au  service 

de  l’agriculture  familiale » au sein de l’ONG Hardi, par-tenaire du CCFD Terre soli-daire. Cette ONG intervient principalement dans trois domaines :• La sécurisation foncière : une organisation a été mise en place pour permettre auxagriculteurs de faire recon-naître plus facilement, rapi-dement et sûrement, leur droit de propriété. En huit ans, 70 000 certificats de pro-priété ont pu ainsi être déli-vrés, le rythme a été multiplié par deux grâce à l’action de Hardi, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.• La promotion de l’entrepre-nariat au service de l’agri-culture familiale : il s’agit de permettre aux petits agricul-teurs de s’organiser pour la mise en marché, à partir de circuits courts, éliminant ainsi les intermédiaires, et faire que la valeur ajoutée revienne aux agriculteurs. Il semble que c’est ce que nous essayons de remettre en place à travers la vente directe ou les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne).• L’éducation des enfants en situations difficiles : la moi-tié des enfants des familles

défavorisés n’a pas accès à l’école publique. Hardi les accompagne pour leur per-mettre d’accéder à une éduca-tion de base et leur permettre ensuite, éventuellement de regagner le système classique.Jeudi 14 et vendredi 15 mars, Herimena Ratsimbarison est également intervenu auprès des jeunes des établissements scolaires de l’enseignement catholique mais aussi du sec-teur public pour leur faire découvrir, par un contact direct, les réalités de son pays.

Pierre ancelinprésident de la délégation

diocésaine du CCFD

Ets PINTAUD

Rue Maurice Pintaud16230 MANSLETél. 05 45 22 43 21Fax 05 45 22 43 25

[email protected] - www.pintaud.netJAVEL BEC - ENCAUSTIQUE LA TRIOMPHANTE - CRISTAUX DE SOUDE PHÉNIX

Société coopérative agricole d e s t o c k a g e d e c o g n a c

25, rue de Cagouillet 16100 COGNACTél. 05 45 82 24 11

alliance.fi [email protected]

Herimena ratsimbarison est intervenu en milieu scolaire.

9Solidarité

Les messages du Livre des  merveilles favori-sent la mise en valeur

de ce qui se vit sur le terrain, comme expérience de fra-ternité au service du frère. Christel Martel, membre du comité de pilotage Diaconia, a rattaché ces paroles à des versets des psaumes.

coUP De gUeULe

Devant la dégradation des situations sociales : ferme-ture d’usines, chômage, har-cèlement moral. Devant la perte du sens de la dignité de l’homme.

Ps 15, 3Les divinités de cette terre

Ces puissancesqui me plaisaient tant,

Augmentent leurs ravages ;on se rue à leur suite.

Ps 12, 2-6Au secours Seigneur !Il n’y a plus de fidèle

Toute loyauté a disparuparmi les hommes

Devant l’oppressiondes humbles

et la plainte des pauvres,

Maintenant je me lève,dit le Seigneur,

Je mets en lieu sûrcelui sur qui l’on crache.

coUP De Mainet De PoUce

Un jeune de 14 ans va tondre la pelouse d’un voisin âgé. Des étrangers arrivent à la paroisse, des liens se créent, ils sont aidés matériellement. Des enseignants à la retraite se sont mobilisés pour assu-rer du soutien scolaire gra-tuitement. Faire ponctuel-lement un plein d’essence à une famille pour qu’elle puisse se rendre au travail. Accueil d’une personne à sa sortie de prison et aide dans ses démarches pour être régularisée.

Ps 31, 8Je danserai de joie

pour ta fidélité,car tu as vu ma misèreet connu ma détresse.Tu ne m’as pas livré

aux mains d’un ennemi,tu m’as remis sur pied,tu m’as donné du large.

Ps 85, 11-12Fidélité et Vérité

se sont rencontrées,elles ont embrassé

Paix et Justice.La Vérité germe de la terre

et la Justice se penche du ciel.

coUP De cœUr

Accueil d’enfants différents au caté, l’ambiance en a été transfigurée. Repas de Noël partagé avec nos patients iso-lés, handicapés, malades psy-chiatriques. Ouverture de la communauté chrétienne aux personnes fragiles.

Ps 9, 2Seigneur, je rendrai grâce

de tout mon cœur,je redirai toutes tes 

merveilles.

Ps 10, 17-18Seigneur, tu as exaucéle désir des humbles,

Tu rassures leur cœur,tu prêtes une oreille attentive,Pour faire droit à l’orphelin

et à l’opprimé ;et plus un mortel sur terre

ne se fera tyran.

Diaconia et les psaumes

expériences de fraternitéDepuis le samedi 15 septembre 2012, jour où le pôle de la solidarité lançait l’opération « Diaconia 2013 », de nombreux témoignages coups de cœur et coups de gueule sont inscrits dans le Livre des merveilles.


10 initiativeS

L’ACAT porte le souci du frère et lutte contre des pouvoirs

politiques en place qui, de leurs côtés, se soucient peu du frère, en dénon-çant des situations inimagi-nables aujourd’hui, comme au Mexique avec l’arraigo. (prononcer arra-igo)Au nom de la lutte contre le crime organisé, le gouverne-ment mexicain a rétabli en 2008 l’arraigo, une mesure de détention préventive pré-alable à toute enquête qui peut aller jusqu’à 40 jours renouvelables, soit 80 jours. Niant le droit à la défense et la présomption d’innocence, isolant les détenus dans des lieux parfois tenus secrets, l’arraigo favorise le recours à

la torture. Dans les premières heures qui suivent l’arresta-tion, les services de police et les militaires n’hésitent pas à torturer pour extorquer des aveux rapides. L’arraigo constitue une très grave viola-tion des droits humains. Aux côtés d’ONG mexicaines et de militants des droits de l’homme, l’ACAT mène une campagne d’actions et de plaidoyer pour mettre fin à l’arraigo.

Un BiLan HUMain DésastreUx

Le nouveau gouvernement se doit de faire le bilan de la poli-tique menée par son prédé-cesseur, depuis 2006 : 60 000 morts, 10 000 disparus et plu-sieurs milliers de personnes torturées notamment sous arraigo… Le groupe ACAT d’Angoulême se mobilise, à son échelle modeste, pour soutenir cette campagne. Nous poserons pendant quatre semaines, dans diffé-rents lieux publics d’Angou-lême et de ses environs, des petites annonces intrigantes,

rédigées à partir de cas fictifs d’arraigo, qui vont raconter progressivement l’histoire de Gustavo. Le but de ces affi-chettes est d’inciter toute per-sonne à se rendre sur le site www.stoparraigo.com pour s’informer et soutenir l’action menée par l’ACAT, notam-ment en signant la pétition. Nous agissons et prions pour nos frères mexicains torturés.

anne-Marie Daugas évelyne Boulard

L’ACAT – Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et de la peine de mort – est représentée au sein de l’équipe de pilotage de Diaconia 2013.

Action menée par le groupe ACAT d’Angoulême

Pour délivrer nos frères torturés par les bourreaux

voici la première affiche proposée par l’acat, à vous de découvrir les trois autres sur les murs de la cité…


11initiativeS

narrateur : Dans un village, les voyageurs s’installent sur la place. Une des femmes, Sarah, va chercher de l’eau au point d’eau du village. Un voisin s’approche et lui crie menaçant :voisin : Va-t’en sale gitane, t’as pas le droit de prendre de l’eau ! Va-t’en ou j’appelle les gendarmes !sarah : (le  regarde  froide-ment  dans les yeux) : Pourquoi vous voulez appeler les gen-darmes pour un peu d’eau ? (Elle  court  paniquée  préve-nir sa famille.) Vite, partons d’ici, quelqu’un appelle les gendarmes !n : Les voyageurs effrayés s’en vont et s’arrêtent au village voisin. Sarah va de nouveau chercher de l’eau au point d’eau le plus proche. C’est un puits situé dans un petit bosquet à la lisière du village. Un homme qui semble fatigué se repose assis au bord du puits. Sarah s’approche timidement, elle s’attend à être à nouveau chassée. Elle lève craintivement les yeux vers lui et elle est saisie par son regard.

témoin : Donne-moi à boire.n : Sarah est stupéfaite. Le regard de cet homme est si doux, si profond ! Comment peut-il lui demander à boire à elle, une gitane ! Elle ne com-prend pas ce que cet homme a dans la tête. Qu’est-ce qu’il me veut ce mec ?s : (Elle répond avec méfiance.) Je ne peux pas te donner à boire, je ne suis pas d’ici, je suis juste de passage. Toute ma famille est avec moi, on est des voyageurs, on vient de s’arrêter dans le pré derrière ces arbres.t : Je viens de faire une lon-gue marche et je me suis arrêté ici pour me reposer un peu.s : Tu peux bien te servir tout seul ! Je ne suis pas ta bonne !t : N’aie pas peur, je ne veux te faire aucun mal. Si tu me connaissais, tu pourrais me demander à boire et l’eau que je te donnerais pourrait apaiser tout ce qui te ronge au fond de toi.s : (touchée  par  la  douceur qui  se  dégage  de  l’homme) Qu’est-ce que tu me racontes ? Qui es-tu pour savoir ce qui

me ronge ? Comment pour-rais-tu soulager mes souf-frances ? T’es qui toi ? Un gourou, un guérisseur, un voyant, un marabout ? Si t’es si fort que ça, donne-nous de l’eau, de l’électricité, un terrain… Fais que les villa-geois arrêtent de nous traiter comme des voleurs et qu’ils nous fassent confiance…t : Si tu savais tout ce que je peux te donner, tu n’aurais plus besoin de rien.s : Je ne peux plus avoir d’enfant !

Aumônerie de la maison d’arrêt

sarah ? la gitaneAu printemps 2012, l’aumônerie de la maison d’arrêt d’Angoulême recevait le groupe biblique « Chacun, chacune raconte », pour un après-midi de conte biblique autour de la Samaritaine (Jean 4). Les textes ont fortement marqué certaines femmes détenues, qui ont souhaité réécrire cette histoire au regard de leur propre vie de voyageurs.

Les détenus de la maison d’arrêt ont confectionné des poteries, pichets et puits, pour les commu-nautés chrétiennes.


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t : Je sais que tu ne peux plus en avoir depuis que ton mari est décédé. Et je comprends ta souffrance aujourd’hui.n : Sarah, bouleversée, regarde l’homme, il vient de toucher son cœur !s : Là, je vois que tu n’es pas comme les autres. Tu es quelqu’un d’important. Tu ne m’as pas rejetée et com-ment peux-tu connaître ma vie intime ? Un jour, avec le groupe de voyageurs, on a parlé de cet homme Jésus qui a vécu il y a longtemps et qui apportait l’amour, la paix, la joie. On pensait que c’était une belle histoire, une légende, et là, je me demande si ce n’est pas toi, cet homme Jésus, ou alors, c’est toi qui parles en son nom ?t : Oui, tu as raison, je parle en son nom.s : (En  courant  rejoindre  les siens s’écrie) Venez voir, j’ai rencontré un homme qui m’a tout dit sur ma vie. Cet homme, on dirait qu’il parle au nom de Dieu !n : Tous accourent vers lui et l’accueillent parmi eux. Ils mangent ensemble autour d’un feu de camp et l’homme

leur parle. Ils sont dans la paix et dans la joie. Et ils se mettent à chanter et à danser une chanson qu’aime bien la communauté des voyageurs.

Jésus est le rocher de ma vie, Jésus est le rocher de ma vie !

il est en haut, en bas, devant, derrière, autour de moiJésus est le rocher de ma vie ! Jésus est le rocher de ma vie !

Les détenues d’angoulême

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La communauté des gens du voyage.

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Mon premier coup de cœur est « Rêver  l’église 

catholique » de Michel Quesnel aux éditions DDB, 15 euros. Michel Quesnel juge l’Église romaine « trop immo-bile » et « trop uniforme » ; il oppose à ces caractères la richesse d’une légitime diver-sité qu’il situe aussi dans une perspective œcuménique car, dit-il, les frontières dog-matiques s’estompent. La diversité souhaitée pourrait se manifester dans le rituel mais aussi dans l’autonomie des communautés. Dans son chapitre final, le père Quesnel envisage une Église qui accep-terait le dépouillement : une Église de frères dont tous les membres seraient également entendus ; qui dialoguerait avec les cultures et enfin pourrait assurer une véritable suppléance là où les États sont défaillants, en s’engageant à fond au service des pauvres.

Le second coup de cœur est « Faire bouger l’Église catho-lique » de Joseph Moingt chez DDB 15 euros. Le père Moingt se prend à rêver de change-ment dans l’Église. Ceux

qui, dans leur jeunesse, ont suivi avec intérêt et espoir les travaux de Vatican II retrou-vent en le lisant le souffle des années soixante. Cinquante ans après le Concile, la société, constate-t-il, a rejeté le christianisme parce qu’il était empreint d’autoritarisme « qui voilait sa réalité évangé-lique ». Si changement il y a, il ne peut venir que d’en bas, des laïcs. Il souhaite que le pouvoir partagé change de nature « pour devenir un ser-vice » sans pour autant perdre de vue que si des change-ments s’opèrent, ils ne dépas-seront jamais le niveau local de la paroisse, l’Église restant immuablement hiérarchisée, les clercs décidant seuls de ses orientations.

« Souci  du  monde  et  appels de Dieu » éditions De Fallois, 22 euros. Ce livre qui com-mence comme une biographie avec l’évocation de l’enfance et de la jeunesse d’un homme est le fruit d’une rencontre entre Mgr Dagens, évêque d’Angoulême et académi-cien, et Jean-Marie Guénois, journaliste. Une rencontre à cœur ouvert qui dit avec force

et simplicité les combats et les difficultés d’une mission épiscopale et surtout l’espé-rance d’un homme d’Église, visionnaire d’une renaissance spirituelle dans un monde complexe.

« L’homme-joie  de  Christian Bobin ». Éditions L’iconoclaste 17 euros. « Le  ciel  est  venu manger dans ma main. Dieu est  à  des  années-lumière de  nous,  même  si  un  nou-veau-né  l’attrape  d’un  petit tour  de  main… » Voilà la petite musique de Bobin, un homme en perpétuelle recherche d’harmonie, chez qui l’on croit parfois retrou-ver les échos baudelairiens où les couleurs et les sons se répondent, les souvenirs enfouis conversent avec le présent. Bobin fige l’instant, le signe d’une touche fugi-tive de christianisme. « Le Christ  sort  au  matin  de  la maison fatiguée du monde. » L’homme de douleurs s’est mué en Homme-Joie.

« Le  corps  en  miettes » de Sylviane Agacinski. Éd. Flammarion. Particulièrement d’actualité, bien que paru en

Sélection de la librairie diocésaine

tout ce que je recommande, je l’ai lu !Martine Isern, responsable de la librairie diocésaine, propose une sélection de livres incontournables pour enrichir sa foi en ce printemps 2013. Elle nous présente quelques-uns de ces ouvrages coups de cœur et nouveautés.


14 à lire

2009, ce livre pose la ques-tion de la gestion pour autrui (GPA). Le ton est donné d’em-blée : « La barbarie a toujours été moderne et aboutit souvent à l’exploitation d’autrui. » Nous avons là un réquisitoire qui se place tour à tour sur le plan éthique, juridique, biologique, philosophique et moral. En mercantilisant la procréation, le don de la vie est ravalé au rang de valeur d’échange alors que sa nature le rend « unila-téral, transpersonnel et discon-tinu » car les êtres humains ne sont pas interchangeables, ce que confirme le concept de dignité, dont le christianisme a défini les contours modernes.

« Pâques.  La  passion  et  la résurrection » de Géraldine Elschner chez Minedition. Accompagné de fresques et de tableaux de Fra Angelico, l’un des grands maîtres de la lumière de la peinture ita-lienne (1387-1455), le texte relate les grandes étapes de

la semaine sainte jusqu’au moment de l’Ascension du Christ. Couleurs contrastées, riche ornementation liée à une profonde recherche de pureté, cette œuvre majeure de la première Renaissance florentine confère une émo-tion particulière au récit de Pâques.

Enfin dans le coin des enfants vous trouverez : « L’abécédaire pour parler de Dieu aux petits » de Virginie Aladjidi et Caroline Pellisier. Éditions Bayard jeunesse 12,90 euros. De A comme

Ami à Z comme Zizanie… Cet album révèle aux petits la présence de Dieu dans leur vie, avec tendresse et poésie. Il les accompagne pas à pas dans la découverte de la foi.Tous ces livres sont dispo-nibles à la librairie de la mai-son diocésaine, ouverte du mardi au samedi. En plus de ces ouvrages, vous trouve-rez des objets religieux tels que des icônes, croix, chape-lets, décors de Pâques ou de crèches, cartes et stylets, CD et DVD.

Martine isern

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Martine isern vous recommande les livres qu’elle a appréciés et aimés.


15à lire

Calendrierdiocésain

DU 5 aU 7 avriLPèlerinage de printemps « Lourdes, la porte de la foi »

Les 6 et 7 avriL• Week-end régional des équipes cvx à sablonceaux• Kermesse des séminairesà la maison diocésaine• assises interrégionalesdes entrepreneurset dirigeants chrétiensà La rochelle sur le thème « Joie, vérité je m’engage »

MarDi 9 avriLrencontre des catéchistes toute la journée à la maison diocésaine

DU 13 aU 15 avriLPèlerinage des collégiensà conques

30 avriL et 1er MaiDans le doyenné de Montbron, championnat de France cycliste du clergé, avec une quarantaine de prêtres et de séminaristes en-gagés venus de toute la France. Pour aider les pères Benoît Lecomte, guy rougerie, olivier-Joseph trouard-riolle et leurs collègues charentais à organiser cet accueil, vos dons seront les bienvenus ! vous pouvez adres-ser un chèque de participation à l’ordre de Association diocésaine d’Angoulême « course de vélo 30 /04 et 1/05 ».

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Une église plus pauvres - Diocèse d'Angoulême, Eglise ... · • Kermesse des séminaires p. 16 ... récit de la femme adultère confrontée aux Pharisiens et à Jésus. et le