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1 UFR DE PHILOSOPHIE LICENCE DE PHILOSOPHIE 1 ÈRE ANNÉE Licence 1 PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS Année universitaire 2021-2022 Secrétariat du Centre de Clignancourt Tél. : 01 53 09 56 03 https://lettres.sorbonne-universite.fr/faculte-des-lettres/ufr [email protected]

UFR DE PHILOSOPHIE

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UFR DE PHILOSOPHIE

LICENCE DE PHILOSOPHIE 1ÈRE ANNÉE

Licence 1

PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS

Année universitaire 2021-2022 Secrétariat du Centre de Clignancourt Tél. : 01 53 09 56 03

https://lettres.sorbonne-universite.fr/faculte-des-lettres/ufr [email protected]

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I. INSCRIPTION ET VALIDATION DES UE (Unités d’enseignement)

1- Régimes d’inscription

Lors des inscriptions pédagogiques, qui conditionnent l’inscription aux examens et, par conséquent, la possibilité de valider les UE de la Licence, les étudiants ont le choix entre une inscription en régime de contrôle continu et une inscription en régime de « dispense d’assiduité ».

☛ Le régime de contrôle continu est le régime normal. L’inscription en régime de « dispense

d’assiduité » est une inscription dérogatoire qui peut être accordée sur décision du directeur de l’UFR : — aux étudiants ayant une activité professionnelle — aux étudiants ayant des enfants à charge — aux étudiants inscrits dans deux cursus indépendants (à l’exclusion donc des Bi cursus ou protocole proposés par l’UFR) — aux étudiants handicapés — aux sportifs de haut niveau — aux étudiants engagés dans la vie civique — aux étudiants élus dans les Conseils Les étudiants répondant à l’une de ces conditions doivent faire la demande d’une inscription en

régime de « dispense d’assiduité », avec justificatifs, auprès du secrétariat de l’UFR, un mois au plus tard après la date du début des cours de chaque semestre universitaire. Si la situation de l’étudiant l’exige (maladie, changement de contrat de travail, etc.), le délai d’un mois pourra être repoussé.

L’étudiant s’inscrit dans le groupe « dispensés d’assiduité » lors de ses inscriptions pédagogiques (IPWeb) et produit les justificatifs nécessaires. En l’absence de ces derniers, le secrétariat inscrira l’étudiant en régime de contrôle continu et l’affectera à un groupe de TD.

2- MODALITÉS DE VALIDATION

a - Validation en régime de contrôle continu La validation de chaque UE suppose l’obtention d’une note d’UE supérieure ou égale à 10. La note des UE de tronc commun (UE1, UE2, UE3 et UE4) est composée pour moitié de la note de

contrôle continu obtenue en TD, pour l’autre moitié de la note de l’examen terminal écrit ou oral selon les UE.

La note des UE d’options de philosophie ou d’options extérieures (UE5 et UE6) et des enseignements de l’UE7 (projet personnel et compétences transversales) est uniquement composée de la note de contrôle continu.

La note de contrôle continu dans chaque UE est elle-même la moyenne des notes obtenues à une série d’exercices écrits ou oraux organisés par l’enseignant.

L’assiduité aux TD est obligatoire. Trois absences non justifiées entraînent un 0/20 pour l’ensemble du contrôle continu.

Les étudiants étrangers inscrits dans les programmes d’échange, notamment ERASMUS, sont soumis aux mêmes conditions de contrôle des connaissances.

Les étudiants ayant un handicap peuvent bénéficier de mesures particulières lors des épreuves.

b - Validation en régime de « dispense d’assiduité » Les UE du tronc commun (UE1, UE2, UE3 UE4) reposent à 100 % sur la note de l’examen terminal. Pour les UE évaluées en contrôle continu intégral (UE 5, 6 et 7) les étudiants valident leurs modules

en participant au dernier examen sur table organisé par l’enseignant. Les étudiants inscrits dans ce régime dérogatoire doivent donc se tenir informés, à l’approche de la fin du semestre des dates de ces dernières épreuves sur table du contrôle continu.

Le calendrier de ces épreuves est affiché au secrétariat de l’UFR et publié sur l’ENT (« Espace Numérique de Travail »).

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3- SESSIONS D’EXAMEN

3.1. UE de tronc commun : session 1 et session de rattrapage F Seules les UE de tronc commun (UE1, 2, 3 & 4) font l’objet d’une session de rattrapage. La session 1 a lieu en janvier pour les UE du premier semestre, en mai pour les UE du second

semestre. Comme indiqué supra, la session 1 consiste en un examen terminal (écrit ou oral) correspondant au CM, auquel s’ajoute la note de contrôle continu correspondant au TD.

La session 2 (rattrapage) a lieu en juin pour les UE des deux semestres. Elle consiste en un unique examen terminal à l’oral.

Les étudiants dont la note de session 1 est inférieure à 10 (résultat noté « AJ » c’est-à-dire « ajourné ») et qui n’ont pu valider leur semestre par compensation entre l’ensemble des notes du semestre, doivent obligatoirement se présenter à la session de rattrapage. Les notes de session 1 inférieures à 10 et non compensées ne sont jamais conservées et, en cas d’absence à la session de rattrapage, la note de 0 se substitue à la note de session 1 dans le calcul de la moyenne générale du semestre.

3.2 UE évaluées en contrôle continu intégral (UE 5, 6 & 7)

Les UE évaluées en contrôle continu intégral ne font pas l’objet d’une session de rattrapage. Les notes obtenues en session 1 sont donc définitives.

4- 13e SEMAINE DE COURS

Conformément aux décisions votées en Conseil académique, la 13ème semaine de cours consiste : 1 – Pour les UE fondamentales (UE 1, 2, 3 et 4) en une séance de révision et de remise des devoirs

de contrôle continu. Il n’y a pas d’examen durant cette semaine. 2- Pour les UE évaluées en contrôle continu intégral en une semaine normale de cours, qui peut donc

comporter un examen de CC organisé par l’enseignant.

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LICENCE 1 SEMESTRE 1 1SLPH001

I – UE de TRONC COMMUN (UE 1, UE 2, UE 3, UE 4) UE 1 : LU1PH11F — PHILOSOPHIE GÉNÉRALE 1,5h CM/1,5h TD. 5 Crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%) Enseignant responsable : Monsieur Pierre-Henri Tavoillot

Définir la philosophie

Un « art de vivre » … pour « apprendre à mourir », une spéculation pour saisir l’essence de l’Etre, une réflexion personnelle et critique, une « création de concepts », l’analyse des notions, la détermination des comportements éthiques, … ? La question des définitions de la philosophie accompagne son histoire depuis son origine. Comment s’y retrouver ? Peut-on identifier quelques grandes réponses à cette question aussi simple que redoutable : qu’est-ce que la philosophie ? A défaut de découvrir ou d’inventer la réponse définitive, on peut tenter une articulation systématique des grandes réponses qui ont été proposées. La philosophie occidentale est d’abord une tradition ou une histoire qui débute en Ionie au VIe siècle av. J.-C. et se poursuit jusqu’à nos jours. Mais cette histoire est celle d’interrogations qui lui sont bien spécifiques. Kant proposait de résumer sa tâche par ces trois questions : « que puis-je savoir ? » (Philosophie théorique), « Que dois-je faire ? » (Philosophie pratique), « Que m’est-il permis d’espérer ? » (Philosophie religieuse). Et il concluait que ces trois questions se ramenaient au fond à une seule : « qu’est-ce que l’homme ? ».

Le cours (CM) explorera ces quatre grandes définitions de la philosophie (histoire, théorie, éthique, doctrine du salut) en les articulant et en les illustrant Les séances de TD, qui exigent une participation active et assidue des étudiants, seront consacrées à l’apprentissage intensif du questionnement, de l’argumentation et de l’exposition philosophiques aussi bien à l’écrit (dissertation) qu’à l’oral (leçon). Se reporter aux documents du cours sur l’ENT (moodle) : [email protected] Textes Aristote, Métaphysique, Livre Alpha. Sénèque, Lettres à Lucilius, 71 à 74. Montaigne, Essais, I, XIX, « Que philosopher, c’est apprendre à mourir ». Hegel, Leçons d’esthétique (Première partie, De l’idée du beau artistique ou de l’idéal, introduction et

chapitre I). Nietzsche, Le problème Socrate in Le Crépuscule des idoles, édition au choix. UE 2 : LU2PH11F — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE 1,5h CM/1,5h TD. 5 crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%). Enseignante responsable : Monsieur Jean-Baptiste Fournier

De Copernic à la révolution copernicienne : le sujet et le monde

Kant, dans la préface à la seconde édition de la Critique de la raison pure, envisage la possibilité pour la métaphysique de s’inspirer de la révolution accomplie par Copernic dans le domaine de la physique afin de résoudre le problème apparemment insoluble de la capacité de notre raison à déterminer les lois de la nature. Ainsi entendue, la révolution copernicienne consisterait pour la philosophie à

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inverser le rapport de la connaissance à la réalité en considérant que c’est le réel qui se plie aux structures a priori de notre connaissance, et non notre connaissance qui devrait se plier à la réalité. A première vue pourtant, il semblerait que le tournant kantien soit davantage anti-copernicien que copernicien, dans la mesure où il semble replacer l’homme au cœur de la connaissance au lieu de décentrer cette dernière comme Copernic, en son temps, avait décentré notre perception de l’Univers.

Il n’en est rien, bien sûr, mais le comprendre exige d’en revenir, bien avant Kant, à la révolution copernicienne elle-même, et à retracer, à partir d’elle, l’évolution de la conception moderne du rapport du sujet au monde. Dans ce parcours, qui nous conduira de la fin du Moyen-Âge à l’empirisme anglo-saxon, nous serons en particulier amenés à étudier la figure centrale de Descartes et à confronter l’histoire de la science de l’époque moderne aux déplacements que la philosophie a imposés aux concepts issus de la tradition. Nous construirons ainsi les fondements de ce qui, avec Kant, deviendra la philosophie transcendantale, que nous n’aborderons cependant pas directement. Bibliographie indicative La lecture d’au moins un ou deux de ces ouvrages pendant les vacances est recommandée. La bibliographie sera complétée au début du semestre : Descartes, R., Meditationes de prima philosophia, éd. Adam-Tannery, Paris, Vrin, AT. VII, éd. Poche,

1996 ; trad. fr. Méditations métaphysiques, AT IX, Paris, Vrin, 1996. Hume, D., An Enquiry Concerning Human Understanding, London, Millar, 2014 ; trad. fr. M. Malherbe,

Enquête sur l’entendement humain, Paris, Vrin, 2008. Kant, I., Kritik der reinen Vernunft, Akademie Ausgabe, Bd. III-IV ; trad. fr. J.-L. Delamarre et F. Marty,

Critique de la raison pure, in Œuvres philosophiques, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », t. I, 1980.

Leibniz, G. W. F., Nouveaux essais sur l’entendement humain, Paris, Garnier Flammarion, 1993. Locke, J., An Essay Concerning Human Understanding, Oxford, Clarendon, 1894 ; trad. fr. J.-M.

Vienne, Essai sur l’entendement humain, Paris, Vrin, 2001. Foucault, M., Les Mots et les choses, Paris, Gallimard, 1966. Husserl, E., Die Krisis der europäischen Wissenschaften und die transzendentale Phänomenologie, Hua

VI, 1954 ; trad. G. Granel, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, Paris, Gallimard, 1976.

Koyré, A., Du Monde clos à l’univers infini, Paris, Gallimard, 1957. Kuhn, T., La Révolution copernicienne, Paris, Le Livre de poche, 1992 et La Structure des révolutions

scientifiques, Paris, Champs, 2008. UE 3 : LU3PH11F — PENSÉE CRITIQUE 1,5h CM/1,5h TD 5 crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%) Enseignant responsable : Monsieur Pascal Ludwig

Le but de ce cours est de présenter de façon informelle les notions de raisonnement et d'argumentation. Nous commencerons par définir ce qu'est un argument, et nous apprendrons à repérer les arguments dans les textes philosophiques et à les reconstruire. Puis nous discuterons du caractère correct ou incorrect des raisonnements, en distinguant les arguments fallacieux des arguments corrects. Cela nous permettra de définir aussi la notion d'argument déductif. Si les déductions sont les arguments les plus importants en philosophies, nous utilisons souvent, dans les sciences empiriques comme dans la vie quotidienne, des arguments qui sont corrects mais non déductifs — ce que les philosophes appellent des arguments inductifs. Nous étudierons donc pour finir l'induction, ainsi que les raisonnements causaux.

Il s'agit d'un enseignement qui met l'accent sur la pratique de l'argumentation : le cours n'est pas technique, il ne présuppose aucune connaissance, et il sera systématiquement accompagné d'exercices et d'exposés des étudiants qui permettront d'assimiler facilement les principales notions étudiées.

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Bibliographie : Paul Boghossian, La peur du savoir, Agone. Pascal Engel, La vérité, Hatier. UE 4 : LU4PH11F — PHILOSOPHIE POLITIQUE 1,5h CM/1,5h TD 5 crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%) Enseignant responsable : Monsieur Serge Audier

Les typologies des régimes politiques

Au moins jusqu’au XVIIIe siècle, la philosophie politique s’est largement construite autour d’une typologie des régimes et de leur évolution. Dans l’Antiquité, chez Platon Aristote, Cicéron, Polybe, ou plus tard chez Thomas d’Aquin, puis durant la Renaissance et jusqu’aux Lumières, la question de savoir « qui » gouverne et « comment » on gouverne est remise sur le métier selon les enjeux et les contextes. Dans De l’Esprit des lois, Montesquieu a proposé ainsi une formulation simplifiée de cette tradition, en distinguant la république, la monarchie et le despotisme. L’objectif de ce cours est de revenir sur les visées descriptives et normatives de ces typologies depuis les fondateurs de la philosophie politique, qui étaient sous-tendue par une conception du « meilleur régime ». Et de comprendre aussi comment et pourquoi ces cadres d’analyses ont été ensuite largement abandonnés. Platon, La République, Tel-Gallimard Aristote, La Politique, Vrin Cicéron, De Republica, Flammarion Machiavel, Le Prince, Flammarion Bodin, Les Six livres de la république, Folio Hobbes, De Cive ; Léviathan, Gallimard Locke, Traité du gouvernement civil, Flammarion Montesquieu, De l’esprit des lois, Flammarion Rousseau, Du Contrat social, Flammarion

II –OPTIONS (UE5, UE6) II.1 UE 5 : OPTIONS DE PHILOSOPHIE- LU5PH11O 1h CM/1h TD 3 Crédits ECTS/Coefficient 3 Validation : contrôle continu (100%) L1PHO501 — PHILOSOPHIE DE L’ART Enseignante responsable : Madame Justine Prince

Les règles de l’art

L’art moderne se construit au XIXe siècle dans un geste de révolte contre les règles des classiques. Vécu comme un triomphe de la liberté sur l’oppression, ce rejet des règles a contribué à assimiler la règle artistique à une norme arbitraire suivie par convention. Ce cours se proposera de revenir sur ce préjugé en interrogeant la nature des règles qui guident la création artistique. Les règles s’opposent-elles nécessairement à la liberté d’invention et au génie de l’artiste ? La règle est-elle toujours fixée arbitrairement en un corps figé de dogmes à respecter ? En réévaluant les rapports que les règles artistiques entretiennent avec l’invention et le jeu, nous examinerons la nécessité et la plasticité des règles mises en œuvre dans l’art.

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Bibliographie indicative Alain, Système des beaux-arts, Livre I, chapitre 7 « De la matière », Gallimard, [1° édition 1920], réed.

1983. Aristote, Poétique, trad. R. Dupont-Roc et J. Lallot, Seuil, 1980. Boileau, N., Art poétique, [1674], GF, 1998, ou disponible en ligne sur Gallica. Corneille, P., Trois discours sur le poème dramatique [1660], GF, 1999. Kant, E., Critique de la faculté de juger [1790], §43-50, trad. A. Renaut, GF, 2015. Valéry, P., « Première leçon du cours de poétique » [1937], Variété, dans Œuvres, Gallimard,

« Bibliothèque de la Pléiade », t. I, 1957, p. 1340-1358, disponible en ligne au lien suivant : http://classiques.uqac.ca/classiques/Valery_paul/varietes/Lecon_1_esthetique_Var_V/cours_de_poetique.pdf

L1PHO512 — PHILOSOPHIE DES SCIENCES Enseignant responsable : Monsieur Cédric Paternotte

Une révolution darwinienne

Ce cours est consacré à l’étude de la pensée de Darwin et de sa théorie de la sélection naturelle; nous essaierons de déterminer si on peut parler de « révolution darwinienne » en biologie. A cette fin, nous discuterons les origines et la structure de la pensée de Darwin, notamment à travers l’analyse de L’Origine des Espèces. Nous explorerons la théorie de la sélection naturelle, ses développements ultérieurs, mais également ses limites et les principales critiques (fondées comme infondées) qu’elle a eu à affronter, et la nature particulière de ce qu’on appelle la révolution darwinienne. Plan du cours : - La biologie avant Darwin - L’Origine des espèces : Thèses, arguments, structure - Les données empiriques pertinentes pour la sélection naturelle - Réactions et objections à la théorie de la sélection naturelle - La théorie de l’hérédité - Darwin et la religion - Quelle révolution darwinienne ? Éléments de bibliographie Darwin, L’origine des espèces, Seuil, 2013 (Nouvelle traduction de Thierry Hoquet). Darwin, La filiation de l’homme, Syllepse, 1999. Darwin, L’expression des émotions chez l’homme et les animaux, Payot et Rivages, 2016. Thierry Hoquet, Darwin contre Darwin, Seuil, 2009. Patrick Tort, Darwin et le darwinisme, PUF, 2005. L1PHO506 — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANTIQUE Enseignante responsable : Madame Suzanne Husson

Le mythe chez Platon et Aristote Si Platon a compris que l’être humain ne pouvait pas vivre sans raconter des histoires, qu’elles soient

vraies ou fausses, et s’est posé la question de savoir quelles histoires raconter, en tant que simple citoyen, mais aussi en tant que philosophe – car la confection de récits (muthoi) simplement vraisemblables, capables de prolonger le domaine du démontrable, fait partie de la démarche philosophique – Aristote s’est, de plus, demandé dans la Poétique et pour le cas précis de la tragédie, comment les raconter, à partir de quels procédés d’écriture et de dramatisation. Les deux grands penseurs se complètent ainsi et nous permettent de réviser la trop rapide opposition dressée entre le mythe (muthos) et la raison (logos).

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Éléments de bibliographie Platon, La République (surtout livres II et III et X) et les ouvrages où Platon développe ses grands

mythes à savoir, le Phèdre, le Phédon, le Banquet, le Timée, le Politique, etc. Aristote, La Poétique. Baghdassarian, F., « Méthodes d'interprétation des mythes chez Platon », Revista de Filosofia Antiga

Volume 8 Issue 1, 2014, p. 76-104. Brisson, L., Platon. Les mots et les mythes, Paris, Le Découverte, 1994. Dixaut, M. (dir.) Études sur la République de Platon, 2. De la science, du bien et des mythes. Paris,

Vrin, 2005. Klimis, S., Le statut du mythe dans la Poétique d’Aristote. Les fondements philosophiques de la

tragédie, Ousia, Bruxelles, 1997. Vassilacou-Fassea, T., « L’usage du mythe chez Aristote », Kernos [En ligne], 15 | 2002, mis en

ligne le 21 avril 2011, consulté le 09 juillet 2021. URL : http://journals.openedition.org/kernos/1366 ; DOI : https://doi.org/10.4000/kernos.1366 L1PHO510 — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE Enseignant responsable : Monsieur Raphaël Ehrsam

Pensées contemporaines de la violence

Au sein de ce cours d’ouverture, nous souhaitons introduire aux différentes façons, contemporaines de penser la violence humaine : les thèses naturalisantes – physiologiques ou psychologiques – visant à expliquer son omniprésence, les évaluations morales de son usage, les estimations de ses fonctions historiques ou politiques, ou plus récemment les interprétations critiques de ses formes privilégiées – contre les étrangers, les femmes, les subalternes, etc.

Bibliographie Arendt Hannah, Du mensonge à la violence, tr. G. Durand, Paris, Pocket, 2002 Benjamin Walter, Critique de la violence, tr. N. Casanova, Paris, Payot & Rivages, 2012 Bourdieu Pierre et Passeron Jean-Claude, La reproduction, Paris, Minuit, 1970 Bourdieu Pierre, La domination masculine, Paris, Seuil, 1998 Camus Albert, L’homme révolté, Paris, Gallimard, 1951 Despentes Virginie, King Kong Théorie, Paris, Grasset & Fasquelle, 2006 Dorlin Elsa, Se défendre. Une philosophie de la violence, Paris, La Découverte, 2017 Elias Norbert, La Civilisation des mœurs et La Dynamique de l’Occident, tr. P. Kamnitzer, Paris, Pocket,

2002 et 2003 Fanon Frantz, Les damnés de la terre, Paris, La Découverte & Syros, 2002 Freud Sigmund, Essais de psychanalyse, tr. A. Bourguignon, J. Altounian et alii, Paris, Payot & Rivages,

2001 Gandhi, Tous les hommes sont frères, tr. G. Vogelweith, Paris, Gallimard, 1969 Hegel Georg Wilhelm Friedrich, Phénoménologie de l’esprit, tr. B. Bourgeois, Paris, Vrin, 2006 King Martin Luther, Révolution non violente, tr. O. Pidoux, Paris, Payot & Rivages, 2006 Malcolm X, Le pouvoir noir, tr. G. Carle, Paris, La Découverte, 2002 Nietzsche Friedrich, Généalogie de la morale, tr. J. Gratien et I. Hildebrand, Paris, Gallimard, 1996 Spivak Gayatri Chakravorty, Les subalternes peuvent-elles parler ? tr. J. Vidal, Paris, Éditions

Amsterdam, 2009 Wacquant Loïc, Punir les pauvres, Marseille, Agone, 2004 Weber Max, Le savant et le politique, tr. C. Colliot-Thélène, Paris, La Découverte, 2003

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L1PHO515 — COURS D’OUVERTURE 1 Enseignant responsable : Monsieur Michel Puech

Philosophie du numérique

Définition philosophique des notions de base (numérique, algorithme, data, intelligence artificielle...), analyse des impacts du numérique à différents niveaux : fonctionnel, émotionnel, éthique et politique, économique. Le cours utilisera de la science-fiction récente, à partir d’exposés (romans, films, séries TV).

Lectures possibles CARDON, Dominique. A quoi rêvent les algorithmes : nos vies à l’heure des Big Data. Seuil, 2015. DUMOUCHEL, Paul, et Luisa DAMIANO. Vivre avec les robots : Essai sur l’empathie artificielle.

Seuil, 2016.

L1PHO515 — COURS D’OUVERTURE 2 Enseignant responsable : Monsieur Raphaël Ehrsam

Introduction aux philosophies féministes Au sein de ce cours d’ouverture, nous souhaitons introduire aux problèmes majeurs soulevés par les auteur.e.s féministes, et mettre en lumières à cette occasion les grandes traditions de pensée philosophique nées des différentes « vagues » du questionnement et de l’action féministes. Nous prendrons pour guide aussi bien des problèmes de philosophie générale métamorphosés par le prisme féministe (qu’est-ce que la beauté ? ; qu’est-ce que la famille, la maternité, la filiation ? ; qu’est-ce que la justice privée ? ; etc.) que des problèmes spécifiquement introduits en philosophie par les auteur.e.s féministes (y a-t-il un sens à distinguer de façon étanche le sexe et le genre ? ; quelle connexions peut-on établir entre la critique féministe de la domination masculine et la réflexion sur la situation sociales des personnes LGBTQIA ? ; si l’on critique l’existence de tout « éternel féminin », y a-t-il encore un sens à poser un sujet unifié de la pensée et des mouvements féministes ? ; etc). Bibliographie bell hooks, Ne suis-je pas une femme ? Femmes noires et féminisme [1981], tr. O. Potot, Paris,

Cambourakis, 2015 Bourcier Sam, Queer Zones, Paris, Amsterdam, 2018 Bourdieu Pierre, La domination masculine, Paris, Seuil, 1998 Butler Judith, Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité [1990], tr. C. Kraus,

Paris, La Découverte, 2005 Davis Angela, Femmes, race et classe, tr. D. Taffin et collectif des femmes, Paris, Des femmes-

Antoinette Fouque, 1983 De Beauvoir Simone, Le deuxième sexe, Paris, Gallimard, 1949 Despentes Virginie, King Kong Théorie, Paris, Grasset & Fasquelle, 2006 Dorlin Elsa, Sexe, genre et sexualités, Paris, PUF, 2008 Fausto-Sterling Anne, Les cinq sexes, tr. A.-E. Boterf, Paris, Payot & Rivages, 2013 Fausto-Sterling Anne, Corps en tous genres. La dualité des sexes à l’épreuve de la science, tr. O. Bonis

et F. Bouillot, Paris, La Découverte, 2012 Moller Okin Susan, Justice, genre et famille [1989], tr. L. Thiaw-Po-Une, Paris, Gallimard, 2008 Nussbaum Martha C., Femmes et développement humain. L’approche des capabilités [2000], tr.

C. Chaplain, Paris, Des femmes-Antoinette Fouque, 2008 Ogien Ruwen, Penser la pornographie, Paris, PUF, 2003 ; 2e édition mise à jour, 2008 Preciado Beatriz, Manifeste contra-sexuel, tr. M.-H. Bourcier, Paris, Balland, 2000 Preciado Beatriz, Testo Junkie, tr. par l’auteur, Paris, Grasset, 2008 Radica Gabrielle, Philosophie de la famille. Communauté, normes et pouvoirs, Paris, Vrin, 2013 Rennes Juliette, Encyclopédie critique du genre, Paris, La Découverte, 2016 Wittig Monique, La pensée straight, Paris, Amsterdam, 2013

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L1PHO515 — COURS D’OUVERTURE 3 Enseignant responsable : Monsieur Vincent Blanchet

Vivre et penser Le cours s’efforcera de déployer les rapports entre la vie et la pensée et s’articulera autour de trois

questions directrices. D’abord, celle de la façon dont la pensée peut connaître la vie et accéder à son essence. Nous suivrons alors les voies offertes par la biologie et la phénoménologie. Ensuite, nous chercherons à discerner l’unité de la vie à travers ses différentes formes, des plus simples jusqu’à la vie pensante de l’homme. Enfin, nous nous interrogerons sur la vie de l’esprit, en particulier dans son rapport à la vie immédiate, naturelle et mortelle.

Une bibliographie sera distribuée au début du semestre.

L1PHZ516 — Introduction à la philosophie (cours réservé aux non-spécialistes !) Enseignante responsable : Madame Fanny Valeyre

Physique et métaphysique

Ce cours proposera un aperçu de la question des relations entre physique et métaphysique en partant du questionnement antique relatif à la phusis (nature). Comment la métaphysique se distingue-t-elle de la physique ? À quoi se rapportent l'une et l'autre, et comment interpréter le sens de meta (après, au-delà) ? Comment ces deux modes de connaissance se situent-ils l'un par rapport à l'autre ? En tenant compte de leur lien initial, nous aborderons les mutations de leurs relations et de leurs significations respectives dans la pensée moderne et contemporaine. Nous essaierons alors d'interroger l'articulation entre philosophie et sciences de la nature : la physique repose-t-elle sur un soubassement métaphysique ? La métaphysique est-elle indépendante de la physique parce que plus fondamentale, ou bien peut-elle être bouleversée par les évolutions de celle-ci ? ETUDES DE TEXTES PHILOSOPHIQUES EN LANGUE ÉTRANGERE : * L1GNPHAL : Allemand : Voir l’UFR d’Études Germaniques. * L1PHO520 : Anglais Enseignante responsable : Monsieur Thomas Mercier-Bellevue

Modernisme et avant-garde : Clement Greenberg et l’histoire des arts. La lecture de l’article « Towards a Newer Laocoön », de Clement Greenberg, nous invite à nous

interroger sur la notion de « pureté » en art, dont le théoricien américain fait à la fois le pivot de sa réflexion sur l’essence de la peinture et le critère d’évaluation historique des arts. À l’heure où le postmodernisme a porté au pinacle la pratique généralisée de l’emprunt, de la parodie, et du sample, la notion de pureté peut-elle encore être opérante ?

Pour étudier cette question, nous nous pencherons sur la théorie greenbergienne de l’histoire et sur la manière dont cette théorie essaime dans sa pratique de critique d’art.

En prenant pour point de départ la théorie greenbergienne du modernisme et de l’avant-garde, ce cours se donne plusieurs objectifs : d’une part, il s’agira de se familiariser avec l’anglais philosophique et de s’exercer à la pratique de la traduction. D’autre part, il s’agira de situer la pensée de Clement Greenberg dans l’histoire des idées du 20ème siècle. Nous étudierons donc ses prolongements critiques chez des auteurs comme Arthur Danto, Peter Bürger ou Hal Foster. Enfin il s’agira de questionner la pertinence de cette proposition théorique à l’aune d’une attention serrée portée aux développements les plus récents des arts plastiques. Bibliographie indicative

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Des extraits de textes, et notamment des versions originales des articles de Greenberg, seront distribués en classe. Clement Greenberg, « Avant-garde et kitsch », in Art et Culture, Paris, Macula, 1988. Clement Greenberg, « Vers un Laocoon plus neuf », Appareil, 17, 2016, [En ligne]. Clement Greenberg, « La peinture moderniste », Appareil, 17, 2016, [En ligne]. *L1PHO522 : Grec Enseignant responsable : Monsieur Justin Winzenrieth

Aristote, Περὶ ψυχῆς, De l’âme, livre I.

Le semestre sera consacré à la traduction et à l’interprétation du premier livre du traité Περὶ ψυχῆς (De anima, De l’Âme) d’Aristote, lequel fait en général l’objet d’une attention moins soutenue que les deux suivants, en raison de sa vocation introductive et de sa teneur en grande partie doxographique et aporétique. C’est pourtant dans ce premier livre que Aristote définit avec une extrême rigueur les ambitions de sa doctrine psychologique, en déployant petit à petit les enjeux cruciaux de celle-ci pour l’ensemble de sa philosophie de la nature. On cherchera en particulier à restituer le contexte de la confrontation avec Platon et ses successeurs à la tête de l’Académie, aussi bien qu’avec les grandes figures de la philosophie dite pré-socratique. Comme souvent chez Aristote, la lecture et le commentaire de ce texte serviront ainsi à la fois de porte d’entrée dans son œuvre et d’initiation à une certaine manière de faire l’histoire de la philosophie qui l’a précédé. On veillera enfin à demeurer attentif à la manière dont chaque édition s’efforce, parfois avec peine, de reconstruire le texte à partir des manuscrits qui nous sont parvenus.

Le texte de référence, qui sera fourni à la première séance, sera celui édité par Aurél Förster (Aristoteles, De anima libri III, Budapest, 1912, également disponible en ligne à l’adresse suivante : http://real-eod.mtak.hu/6653/), qui a récemment été repris dans une édition bilingue allemande de poche (Klaus Corcilius, Aristoteles, Über die Seele, Hambourg, Felix Meiner, 2017). La lecture préalable de l’intégralité des trois livres du traité est chaudement recommandée, on pourra employer pour ce faire la traduction de Tricot chez Vrin ou celle de Richard Bodéüs (qui suit le texte grec de la C.U.F. édité par A. Jannone). Le meilleur ouvrage d’accompagnement à la lecture actuellement disponible est en anglais : Christopher Shields, Aristotle’s De anima, Oxford, Clarendon Press, 2016.

Les personnes désireuses de se familiariser avec la pensée d’Aristote pourront consulter l’une des diverses introductions disponibles en français : Richard Bodéüs, Aristote. Une philosophie en quête de savoir, Paris, Vrin 2002 ; Michel Crubellier & Pierre Pellegrin, Aristote. Le philosophe et les savoirs, Paris, Points, 2002 ; Gweltaz Guyomarc’h, La philosophie d’Aristote, Paris, Vrin 2020.

*LK1PHPA5 Parcours « Philosophie ancienne » (cours de Grec) L1GRZPH1 (grec niveau 1) ou L1GRZPH2 (Grec niveau 2) Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7

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II.2 UE 6 : OPTIONS EXTERIEURE A L’UFR- LU6PH11O 1h CM/1h TD 3 Crédits ECTS/Coefficient 3 Validation : contrôle continu (100%) 1 UE À CHOISIR DANS UNE AUTRE UFR

La liste des UE des autres UFR, accessibles au titre d’options extérieure, sera disponible au moment des inscriptions pédagogiques.

Néanmoins il vous est conseillé de repérer en amont des inscriptions pédagogiques les créneaux des cours options en consultant les plannings des UFR (http://lettres.sorbonne-universite.fr/faculte-des-lettres/ufr) *LK1PHPA6 : parcours « Philosophie ancienne » (cours de latin selon niveau). Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7.

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III – UE 7 MÉTHODOLOGIE, PROJET PERSONNEL

ET COMPÉTENCES TRANSVERSALES LU7PH11P

! Deux EC, avec choix d’un module dans chaque EC. Horaire hebdomadaire variable selon les modules 4 crédits ECTS/Coefficient 2 par élément. Validation : contrôle continu (100%). EC 1 — Méthodologie et projet personnel * Recherche documentaire – L1PH0701 Enseignante responsable : Madame Aurore-Marie GUILLAUME

L’objectif de ce module est de former aux techniques, notamment informatiques, de recherches documentaires. Il s’agira d’initier à l’utilisation des bibliothèques et à l’usage pertinent des instruments de recherche. Le module comprend la visite guidée de la bibliothèque, une formation à la recherche bibliographique, des travaux pratiques en salle informatique – assiduité obligatoire.

Au premier semestre seul le niveau « initiation » est proposé. En deuxième année, second semestre, deux niveaux sont proposés : initiation –

perfectionnement. Chaque niveau ne peut être choisi qu’une seule fois par les étudiants au cours des 3 années de

Licence. * Travail personnel encadré - L1PH0702 Enseignant/te de philosophie, au choix de l’étudiant.

L’étudiant s’inscrit pour un travail personnel auprès de l’enseignant de son choix qui définit avec lui un cahier des charges précis du travail à produire (nature de l’exercice, nombre de pages…).

La nature du travail peut être très variée (note de lecture, recherche bibliographique, note de synthèse, mais aussi organisation de conférence, interview…) pourvu qu’elle reste en rapport avec les enseignements suivis et demeure dans des limites raisonnables.

Le calendrier suivant doit être strictement respecté. Le travail doit être défini avant le 25 novembre 2021.

A cette date, les fiches d’inscription doivent être déposées au secrétariat (signées par l’enseignant).

Le travail doit être déposé au secrétariat (aucune remise directe à l’enseignant) pour le 09 décembre 2021. Le respect de ces délais conditionne la validation du module. * Atelier d’écriture – L1PH0703 Enseignante responsable : Madame Ludmilla Lorrain Ce module s’adresse aux étudiants qui souhaitent améliorer leurs pratiques de l’écrit (orthographe, grammaire, style, argumentation). * Méthodologie du travail universitaire – L1PH0704 Enseignant responsable : Monsieur Justin Winzenrieth Ce cours vise à fournir aux étudiants les bases méthodologiques indispensables à la rédaction des exercices universitaires : commentaire de texte, explication de texte, dissertation, leçon orale. * Atelier d’expression orale – L1PH0705 Enseignante responsable : Madame Charlotte Geindre Ce module s’adresse aux étudiants qui souhaitent améliorer leur pratique de l’oral et s’entraîner aux exercices de la leçon / explication de texte à l’oral.

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*LK1PHPA1 parcours « Philosophie ancienne » (texte philosophique en Grec : L1PHO722) Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7. EC 2 – Compétences transversales * PIX (Formation aux compétences numériques) – CK1SOLI@ Certification d’un niveau de compétences en informatique. Conseiller au cours de la licence. Informations et inscriptions auprès de l’UFR de sociologie et informatique pour les sciences humaines. * Sport (SUAPS) – LK1PSNS1 Consulter le programme du Service commun des Sports http://lettres.sorbonne-universite.fr/vie-de-campus-0/sport * Langue vivante SIAL (LK1SINS1) : http://sial.paris-sorbonne.fr/ ou UFR de langues : http://lettres.sorbonne-universite.fr/faculte-des-lettres/ufr/langues * Langue ancienne - Grec LK1GANSL : cf. site faculté/UFR Grec - Latin LK1LTNS1 : cf. site faculté/UFR Latin * Parcours philosophie ancienne : LK1PHPA2 (UFR de grec) Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7.

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LICENCE 1 SEMESTRE 2 2SLPH001

I – UE de TRONC COMMUN (UE 1, UE 2, UE 3, UE4) UE 1 : LU1PH21F — PHILOSOPHIE GÉNÉRALE 1,5h CM/1,5h TD. 5 Crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%) Enseignant responsable : Monsieur Michel Puech

Causalité et finalité

Nature et compatibilité des notions et théories de la causalité (déterminisme) et de la finalité

(téléologie), en parallèle. Leur racine métaphysique occidentale dans la question des fondements ; la valeur explicative naturelle de la causalité et de la finalité, dans les croyances, les analyses psychologiques et morales, puis dans les savoirs ; le point sur ces deux notions dans la rationalité contemporaine, avec une remise en question du besoin de « fondement » et d’« explication ».

Les TD se concentreront sur les textes classiques (Aristote, Leibniz, Spinoza, Hume, Kant, Heidegger) et l'entraînement à la dissertation. Lecture secondaire possible : COHEN-TANNOUDJI, Gilles, and Emile NOËL. ed., Causalité et finalité, Les Ulis France, EDP Sciences, 2003. UE 2 : LU2PH21F — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANTIQUE 1,5h CM/1,5h TD. 5 crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) : Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%). Enseignante responsable : Madame Suzanne Husson

Les sens de l’être chez Aristote

Refusant la démarche platonicienne qui consiste à faire de l’Etre une Forme unique appartenant à la réalité intelligible, Aristote s’attacha à discerner, dans ce qui pourrait sembler une abstraction vide ou indéterminée, une diversité de sens qui se fait jour, à la fois dans notre usage du langage, et dans notre compréhension du réel. Les sens de l’être sont multiples mais ils ne sont pas infinis, de sorte que nous pouvons les distinguer et chercher à les connaître. Cependant, la question se pose alors du statut de l’ensemble qu’ils forment, si l’Etre n’est pas un genre dont les divers sens seraient les espèces, comment penser son unité ? Faut-il même chercher à la penser ou au contraire laisser être la diversité irréductible de ses significations ?

Bibliographie Œuvres d’Aristote : Catégories, Métaphysique, Éthique à Nicomaque, Physique, à conseiller dans les éditions GF-Flammarion Littérature secondaire :

Aubenque P., Le Problème de l’être chez Aristote, Paris, PUF, 1962. Un livre fondamental mais difficile. Voici des ouvrages d’introduction pour une première approche :

Bodéus, R., Aristote. Une philosophie en quête de savoir, Paris, Vrin, 2002. Crubellier, M., Berti, E., Lire Aristote, Paris, Puf (Quadrige), 2016. Morel, P.-M., Aristote, Paris, GF-Flammarion, 2005.

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UE 3 : LU3PH21F — PHILOSOPHIE DE L’ART 1,5h CM/1,5h TD 5 crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%) Enseignante responsable : Madame Gaëlle Périot-Bled

Imitation et représentation Durant l’Antiquité, l’art se définit par l'imitation de la réalité. La notion de mimèsis rend compte

de ce rapport qui fait de l’œuvre une production seconde pouvant être synonyme de dégradation ontologique chez Platon. S’il est nécessaire de séparer une bonne imitation d’une mauvaise imitation, nous aurons aussi à distinguer imitation et représentation pour ne pas limiter la fonction de l’art à la seule copie des apparences et pour pouvoir penser son articulation au champ de la connaissance. Ce cours se propose de confronter les textes de Platon et d’Aristote afin de mieux saisir le sens et la valeur de la mimèsis et d’étudier l’influence des théories antiques sur une conception de l’art qui a irrigué les débats philosophiques jusqu’aux époques moderne et contemporaine. Bibliographie indicative Platon, République, II, III, VI, VII, X, trad. G. Leroux, Paris, GF-Flammarion, 2016. Platon, Le Sophiste, trad. L. Mouze, Paris, Livre de Poche, 2019. Aristote, Poétique, trad. R. Dupont-Roc et J. Lallot, Paris, Seuil, 1980. Hegel, G.W.F., Cours d’esthétique, trad. J.P. Lefebvre et V. von Schenck, Paris, Aubier, 1995 (lire

l’introduction). Panofsky, E., Idea, Contribution à l’histoire du concept de l’ancienne théorie de l’art, trad. H. Joly, Tel

Gallimard, 1989. UE 4 : LU4PH21F — PHILOSOPHIE DES SCIENCES 1,5h CM/1,5h TD 5 crédits ECTS/Coefficient 5. Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%) Enseignant responsable : Monsieur Julien Tricard

Introduction à la philosophie générale des sciences : les limites de l’empirisme

Ce cours constitue une présentation des grands thèmes de philosophie contemporaine des

sciences, qui seront étayés notamment par des exemples historiques. Ces problèmes seront abordés à travers la question générale de l’empirisme : alors que la révolution scientifique moderne (17ème siècle) consacre la victoire de la (ou des) méthode(s) expérimentale(s), faut-il pour autant penser que l’empirisme est la bonne philosophie des sciences ? Le cours ne présuppose pas de connaissances philosophiques préalables, ni de culture scientifique dépassant celle du lycée. Le cours vise à la fois à présenter le développement de la science, à fournir une réflexion sur la méthode scientifique et à esquisser des pistes vers des débats plus avancés. Bibliographie Chalmers Alan F., Qu’est-ce que la science, 1990, trad. Biblio essais. Duhem Pierre, La théorie physique, son objet et sa structure, 1906, repr. Vrin. Einstein Albert, Infeld Leopold, L'évolution des idées en physique, 1936, trad. Champs Flammarion. Hempel Carl, Eléments d’épistémologie, 1972, Armand Colin. Kuhn Thomas, La structure des révolutions scientifiques, 1962, trad. Champs Flammarion. Poincaré Henri, La science et l’hypothèse, 1902, repr. Champs Flammarion. Popper Karl, La connaissance objective, 1972, trad. Champs Flammarion.

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II –OPTIONS (UE5, UE6) II.1 UE 5 : OPTIONS DE PHILOSOPHIE – LU5PH21O 1h CM/1h TD 3 Crédits ECTS/Coefficient 3 Validation : contrôle continu (100%) L2PHO502 — PHILOSOPHIE DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES Enseignant responsable : Monsieur Gabriel Darriulat

Décider ensemble : une perspective philosophique et sociologique Tout groupe d’individus ayant à traiter de problèmes en commun doivent trancher la façon dont ils

délibèrent et arrêtent une décision. Une fois la décision arrêtée, celle-ci s’impose à tous. Comment justifier l’obligation de suivre la décision commune ? Quelles sont les spécificités et les difficultés propres aux décisions collectives par rapport aux décisions individuelles ?

Ce cours traitera des questions posées par la décision collective du point de vue de la sociologie politique et de la philosophie politique. Nous commencerons par étudier la façon dont certains philosophes des Lumières (Rousseau et Condorcet) se sont penchés sur ces questions avant d’aborder les philosophes et sociologues contemporains qui s’y sont confrontés.

Indications bibliographiques Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, Présentation, notes, bibliographie et chronologie par Bruno

Bernardi, Flammarion, Paris, 2001. Nicolas de Condorcet, Mathématique et société, introduction et sélection de textes par Roshdi Rashed,

Hermann, Paris, 1974. Jon Elster, “Décisions individuelles et décisions collectives”, Social Science Information, Vol. 49 (1),

p.11-28, 2010. Philippe Urfalino, Décider ensemble. La Fabrique de l’obligation collective, Seuil, Paris, 2021. L2PHO504 — PHILOSOPHIE POLITIQUE Enseignant responsable : Monsieur Pierre-Henri Tavoillot

Les transformations de l’autorité On n’a jamais autant parlé de l’autorité depuis qu’elle est en crise. Dans la famille, qui a vu l’avènement triomphal de l’enfant-roi ; à l’école, où l’admiration muette pour le maître ne sont plus que de pâles souvenirs ; dans la Cité même, qui a vu la capacité à gouverner, à ordonner et à punir, se réduire comme une peau de chagrin. Le père de famille, le maître d’école, le chef politique, le juge : aucune des figures traditionnelles de l’autorité ne paraît plus être à même de résister aux coups de boutoir d’une époque – la nôtre –, dont l’anti-autoritarisme fut, est et sera le cheval de bataille. Vivons-nous la fin ou la métamorphose de l’autorité à l’âge hypermoderne ? Comment l’autorité se reconfigure-t-elle à l’âge démocratique ? Le cours s’attachera à faire un inventaire des formes fondamentales de l’autorité ainsi qu’un repérage des grands débats contemporains à son propos. Il exigera une participation active et assidue des étudiants (travail de groupe et « disputationes »). Se reporter aux documents du cours sur Moodle : [email protected] Textes : Hannah Arendt, « Qu’est-ce que l’autorité ? » in La Crise de la culture, Gallimard, 2008. Alexandre Kojève, La notion d’autorité, Gallimard, 2004. Max Weber, La Domination, La Découverte/Poche, 2015.

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L2PHO507 — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MÉDIÉVALE Enseignante responsable : Monsieur Alessandro Valsecchi

Penser Dieu au Moyen âge chrétien Est-il possible de penser Dieu ? Quelles sont les modalités de cette opération, et comment la

notion intellectuelle de divin diffère-t-elle des autres notions ? Ces questions ont été centrales dans l’histoire de la philosophie médiévale : dans ce cours, nous en analyserons les origines, les développements, les conséquences philosophiques. À partir des sources patristiques de ce problème jusqu’aux systèmes scolastiques, nous étudierons certains des principaux auteurs de cette période pour montrer leurs approches de l’opposition, mais aussi du dialogue, entre l’intellect humain et l’ineffable, entre la raison et la transcendance. Bibliographie indicative Augustin, De la Trinité Denys le Pseudo-Aréopagite, Théologie mystique ; Les noms divins Jean Scot Érigène, Homélie sur le prologue de l’Évangile de Jean ; Periphyseon Anselme de Cantorbéry, Proslogion Bonaventure de Bagnoregio, Itinéraire de l’esprit vers Dieu

L2PHO509 — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE Enseignant responsable : Monsieur Jean-Baptiste Fournier

La Critique de la raison pure de Kant et les limites du sujet transcendantal

Dans la Critique de la raison pure, Kant propose d’accomplir un tournant comparable à celui accompli en physique par Copernic : au lieu de considérer que la connaissance humaine doit se régler sur les objets, ne pourrait-on pas éliminer les problèmes insolubles de la métaphysique en considérant que ce sont les objets qui doivent, pour pouvoir être perçus et connus, se régler sur notre pouvoir de connaissance ? Si cette solution est séduisante, elle impose cependant de redéfinir la notion de sujet et avec elle, l’objectivité et le monde, dont le statut devient éminemment équivoque.

C’est autour de la notion de sujet transcendantal que nous aborderons ce texte fondateur de la philosophie contemporaine dont nous montrerons qu’il constitue l’aboutissement d’un pan entier de la philosophie moderne dans lequel Hume occupe une place centrale. Substituer le sujet transcendantal au sujet humien suffit-il à contourner le problème soulevé par le philosophe écossais, et conférer une véritable objectivité à la connaissance ? Nous nous appuierons principalement sur les textes de l’« Analytique transcendantale », en particulier sur l’« Esthétique » et la « Déduction transcendantale des concepts purs de l’entendement » afin de déterminer le statut du sujet kantien et son rapport au monde, ce qui nous donnera l’occasion d’aborder quelques grandes lectures de Kant, de Hermann Cohen à la phénoménologie. Bibliographie indicative

La seule lecture véritablement exigée est celle de la Critique de la raison pure. Benoist, J., Kant et les limites de la synthèse. Le sujet sensible, Paris, Puf, 1997. Cohen, H., Commentaire de la CRP de Kant, Paris, Cerf, 2000. Descartes, R., Meditationes de prima philosophia, éd. Adam-Tannery, Paris, Vrin, AT. VII, éd. Poche,

1996 ; trad. fr. Méditations métaphysiques, AT IX, Paris, Vrin, 1996. Foessel, M., Kant ou l’équivoque du monde, Paris, CNRS éditions, 2009. Grandjean, A., La philosophie de Kant, Paris, Vrin, 2016. Heidegger, M., Interprétation phénoménologique de la CRP de Kant, Paris, Gallimard, 1982. Kant, I., Kritik der reinen Vernunft, Akademie Ausgabe, Bd. III-IV ; trad. fr. J.-L. Delamarre et F. Marty,

Critique de la raison pure, in Œuvres philosophiques, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », t. I, 1980.

Lebrun, G., Kant sans kantisme, Paris, Seuil, 2009.

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Locke, J., An Essay Concerning Human Understanding, Oxford, Clarendon, 1894 ; trad. fr. J.-M. Vienne, Essai sur l’entendement humain, Paris, Vrin, 2001.

Malherbe, M., Kant et Hume. La raison et le sensible, Paris, Vrin, L2PHO513 — PHILOSOPHIE COMPARÉE Enseignant responsable : Monsieur Lucas Pasquet

Faire de la philosophie comparée requiert un ancrage dans les domaines que l’on compare, en faisant droit aux membres que l’on cherche à mettre en regard. Or, la philosophie indienne, dont le titre même a longtemps été discuté, et dont la teneur se doit d’être analysée, s’est pendant longtemps vue refuser ce titre. C’est pourquoi nous déconstruirons l’histoire de la réception des « pensées » de l’Inde, afin de nous donner les moyens de trancher quant à l’utilisation du terme de philosophie à leur égard. Cela seul pourra être le vestibule à une introduction à l’histoire de la philosophie indienne. Nous partirons alors des Upaniṣad pour ensuite nous consacrer un long moment à la genèse de la philosophie bouddhique et aux problèmes que cette genèse a fait naître en Inde, créant ainsi un espace propice aux débats et à des problèmes dont les résolutions ont donné lieu à ce qu’on appellera alors « philosophie ». Ceci aura pour but de vous donner les prérequis à une entreprise comparatiste ancrée en contexte indien. L2PHO515 — COURS D’OUVERTURE 1 Enseignant responsable : Monsieur Jean Baptiste Juillard

La liberté d’expression en question.

Au cœur de plusieurs affaires et événements tragiques ces dernières années, la liberté d’expression

ne cesse d’être interrogée, voire remise en question ; considérée comme l’une des libertés fondamentales des démocraties libérales, le périmètre de son exercice semble directement lié à l’état du corps politique. Nous proposons dans ce cours de revenir d’abord sur la définition philosophique, politique et juridique de la liberté d’expression. Nous étudierons ensuite les conditions nécessaires de l’exercice de la liberté d’expression. Enfin, nous analyserons la question des limites de celle-ci, leur caractère nécessaire ou non, ainsi que la nature des restrictions mises en place et les justifications apportées.

Un syllabus détaillant l’organisation des séances, les modalités d’évaluation, et d’autres références bibliographiques sera distribué en début de cours.

Indications bibliographiques

Sources primaires Kant, Réponse à la question : Qu’est-ce que s’orienter dans la pensée ? ; Qu’est-ce que les Lumières ? Montesquieu, Esprit des lois (livre XII, chap. 7 à 13) Malesherbes, Mémoire sur la liberté de la presse Mill, De la liberté (chap. 2) Milton, Areopagitica, ou De la liberté de la presse et de la censure Spinoza, Traité théologico-politique

Sources secondaires Canto-Sperber, Monique, Sauver la liberté d’expression, Paris, Albin Michel, 2021. Esprit 2015/10 (Octobre), Punir la haine ? Girard, Charles, « La liberté d’expression : état des questions », Raisons politiques, vol. 63, no. 3, 2016. Toutée, François (2019), « Liberté d'expression (GP) », dans Maxime Kristanek (dir.), l'Encyclopédie

philosophique, https://encyclo-philo.fr/liberte-dexpression-gp van Mill, David, "Freedom of Speech", The Stanford Encyclopedia of Philosophy,

https://plato.stanford.edu/archives/spr2021/entries/freedom-speech/

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L2PHO515 — COURS D’OUVERTURE 2 Enseignant responsable : L2PHZ516 — Introduction à la philosophie (Cours réservé aux non spécialistes !) Enseignante responsable : ETUDES DE TEXTES PHILOSOPHIQUES EN LANGUE ETRANGERE : *L2GNPHAL : Allemand (Voir l’UFR d’Études Germaniques) *L2PHO520 : Anglais Enseignant responsable : Monsieur Sean McStravick

Introduction à la lecture de David Hume : Enquiry Concerning Human Understanding

Le projet philosophique de Hume est structuré autour d'un triple questionnement, censé explorer de manière exhaustive la nature humaine : comment connaît-on le réel (théorie de l'entendement) ? ; dans quelle mesure l'affectivité constitue-t-elle le soubassement de toute activité humaine – intellectuelle et pratique (théorie des passions) ?; comment la normativité dérive-t-elle d'un univers humain fondamentalement passionnel (théorie morale) ?

Ce cours proposera, au travers d'exercices de traduction et de commentaire de textes extraits de l'Enquiry Concerning Human Understanding (1748), une introduction au premier aspect de ce projet philosophique. Il s'agira d'examiner les éléments et les problèmes spécifiques qui marquent l'élaboration d'une épistémologie empiriste : comment notre système de connaissances se forme-t-il ? selon quels mécanismes les idées se lient-elles ? qu'est-ce qui explique l'assurance que nous avons dans nos connaissances ? Nous examinerons également les principaux problèmes – théoriques et pratiques – posés par un empirisme de type sceptique. Si nos connaissances ne dérivent que de l'expérience, ne faut-il pas renoncer à toute position des lois de la nature ? Si nos raisonnements obéissent, par copie de l'expérience, à une logique causale et nécessariste, ne faut-il pas nier l'existence de la liberté humaine ? L'objectif du cours sera triple : 1) introduire aux problématiques clefs de l'empirisme humien, 2) s'exercer à la traduction et à l'expression de l'anglais philosophique, 3) travailler la méthode du commentaire de texte. Le cours se déroulera en français, bien que les extraits étudiés soient en anglais. Indications bibliographiques An Enquiry concerning Human Understanding, Oxford, New-York, Oxford University Press, Oxford

World Classics, 2000. An Enquiry concerning Human Understanding. Texte disponible sur internet à l'adresse suivante :

https://www.earlymoderntexts.com/assets/pdfs/hume1748.pdf Enquête sur l'entendement humain, trad. A. Leroy, Paris, GF Flammarion, 2006. Traité de la nature humaine. I. L'entendement, trad. P. Baranger et P. Saltel, Paris, GF Flammarion,

1995 ; II. Des passions, trad. J.-P. Cléro, Paris, GF Flammarion, 2015 ; III. La morale, trad. P. Saltel, Paris, GF Flammarion, 1993.

Une bibliographie de sources secondaires sera communiquée au début du semestre. *L2PHO522 – Grec : Enseignant responsable : Madame Joséphine Jamet

Platon, Philèbe

Le cours consistera dans l’étude et le commentaire de différents extraits du Philèbe, dialogue tardif où Platon examine la doctrine suivant laquelle le plaisir serait le souverain bien (πᾶν ἀγαθὸν 27e). Toutefois le texte, notoirement difficile, offre de nombreuses apories, à la fois linguistiques et philosophiques : un soin particulier sera donc apporté à la traduction, et on exposera quelques notions de philologie utiles pour l’interprétation des passages. Il faudra également analyser la structure du

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dialogue, souvent jugée problématique, afin de proposer des hypothèses sur son sens et son unité de construction.

Enfin, d’un point de vue met en scène plusieurs positions rivales sur Philèbe philosophique, le nous entendons les échos des controverses antiques sur cette la question du plaisir et, derrière les lignes,

n de confronter la position platonicienne notion. Le commentaire du dialogue sera donc aussi l’occasiodans avec ce que nous savons d’Antisthène, d’Aristippe, ou encore avec les témoignages d’Aristote

Ethique à Nicomaque. l’ Bibliographie indicative Burnet, J., (édition), Platonis Opera, tome II, Oxford, 1901. Diès, A., tome IX des Œuvres complètes de Platon, Paris, Les Belles Lettres, 1941. Robin, L., Philèbe, tome II des Œuvres complètes de Platon, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la

Pléiade », 1950. Taylor, A.E., Plato, Philebus and Epinomis (1956), trad. anglaise annotée, éditée par R. Klibansky et

G. Calogero, Folkestone et Londres, Dawsons of Pall Mall, 1972. Frede, D. Platon, Philebos, trad. allemande annotée et commentaire, Göttingen, Vandenhoeck et

Ruprecht, 1997. Pradeau, J.-F., Platon, Philèbe, GF, Flammarion, Paris, 2002. Gadamer, H.G., L’Ethique dialectique de Platon. Interprétation phénoménologique du Philèbe, 1931 et

1983, trad. F. Vatan et V. von Schenk, Arles, Actes Sud, 1994. Gosling, J., « False Pleasures: Philebus 35c-41b », Phronesis 4, 1959, p. 44-54. Kenny, A., « False pleasures in the Philebus: A reply to Mr. Gosling », Phronesis, 5, 1960, p. 45-52. *Parcours « Philosophie ancienne » : LK2PHPA5 : cours de Grec L2GRZPH1(niveau 1) L2GRZPH2 (niveau 2) Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7. II.2 UE 6 : OPTIONS EXTERIEURES A L’UFR – LU6PH21O 1h CM/1h TD 3 Crédits ECTS/Coefficient 3 Validation : contrôle continu (100%) 1 UE À CHOISIR DANS UNE AUTRE UFR

La liste des UE des autres UFR, accessibles au titre d’options d’ouverture, sera disponible au moment des inscriptions pédagogiques.

Néanmoins il vous est conseillé de repérer en amont des inscriptions pédagogiques les créneaux des cours options en consultant les plannings des UFR (http://lettres.sorbonne-universite.fr/faculte-des-lettres/ufr). *Parcours « Philosophie ancienne » : LK2PHPA6 : cours de Latin selon niveau Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7.

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III – UE 7 : MÉTHODOLOGIE, PROJET PERSONNEL ET COMPÉTENCES TRANSVERSALES

LU7PH21P ! Deux EC, avec choix d’un module dans l’EC2. Horaire hebdomadaire variable selon les modules 4 crédits ECTS/Coefficient 2 par élément. Validation : contrôle continu (100%). EC 1 — Méthodologie et projet personnel * Atelier projet professionnel (obligatoire pour les L1) – L2PHATPR

Enseignant/te responsable : plusieurs intervenants * Parcours « Philosophie ancienne » : LK2PHPA1 (texte philosophique en Grec : L2PHO722) et L2PHATPR (Atelier professionnel) Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7. EC 2 – Compétences transversales * Sport (SUAPS) – LK2PSNS1 Consulter le programme du Service commun des Sports * PIX (Formation aux compétences numériques) – CK2SOLI@ Certification d’un niveau de compétences en informatique. Conseillé au cours de la licence. Informations et inscriptions auprès de l’UFR de sociologie et informatique pour les sciences humaines. * Travail personnel encadré – L2PH0702

Enseignant/te de philosophie, au choix de l’étudiant.

L’étudiant s’inscrit pour un travail personnel auprès de l’enseignant de son choix qui définit avec lui un cahier des charges précises du travail à produire (nature de l’exercice, nombre de pages, etc.).La nature du travail peut être très variée (note de lecture, recherche bibliographique, note de synthèse, mais aussi organisation de conférence, interview…) pourvu qu’elle reste en rapport avec les enseignements suivis et demeure dans des limites raisonnables.

Le calendrier suivant doit être strictement respecté. Le travail doit être défini avant le 31 mars 2022. A cette date les fiches d’inscription (disponibles sur le site facultaire et dans l’ENT) doivent être déposées au secrétariat (signées par l’enseignant). Le travail doit être déposé au secrétariat (aucune remise directe à l’enseignant) le 14 avril 2022. Le respect de ces délais conditionne la validation du module. * Langue vivante SIAL (LK2SINS1) : http://sial.paris-sorbonne.fr/ ou UFR de langues : https://lettres.sorbonne-universite.fr/faculte-des-lettres/ufr/langues * Langue ancienne - Grec (UFR de Grec) LK2GANSL : apprentissage de la langue grecque et lectures de textes philosophiques en édition bilingue. - Latin (UFR de Latin) LK2LTNS1 * Parcours philosophie ancienne : LK2PHPA2 : UFR de Grec Le choix du parcours « Philosophie ancienne » impose l’inscription à tous les cours UE5, UE6 et aux deux éléments de l’UE7.