Travaux pratiques de cartographie geologique-STU3-belhadad-2011.pdf

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    UNIVERSITE MOHAMMED V Agdal

    FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE

    RABAT

    TRAVAUX PRATIQUES DE GEOLOGIE

    SERIE : CARTOGRAPHIE

    LICENCE Sciences de la Terre et de lUnivers

    Semestre S3

    CARTES ET COUPES GEOLOGIQUES

    Anne : 2011

    -_-Fahim BELHADAD-_- www.fsr.ac.ma ; [email protected]

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    PRESENTATION Ce manuel constitue un support utile lenseignement de la cartographie assur par le

    dpartement des sciences de la terre. Il est destin aux tudiants inscrits en S3 de la licence (LSTU3) ; il servira daide-mmoire et pourra tre complt par des notes personnelles et des exercices qui seront effectus en salle de travaux pratiques

    La cartographie englobe un ensemble de techniques conduisant ltablissement et ltude des cartes. La carte gologique est un outil indispensable pour ltude du sol (pdologie, gographie, cologie etc.) et du sous-sol (recherche ptrolire, minire, hydraulique etc.) La lecture correcte dune carte gologique est une ncessit pour ceux qui vont faire des sciences de la nature (gologues, pdologues et biologistes entre autres) leur profession.

    Le choix du type de carte dpend du but recherch. Ainsi donc au cours des travaux pratiques de gologie de S1 vous avez manipul dans cette premire tape, les cartes topographiques qui permettent de dcrire avec prcision les diffrents lments du relief et dans un deuxime temps en S3, nous aborderons avec vous ltude des cartes gologiques des plus simples aux plus complexes afin de vous entraner la reconnaissance des principales structures de dformation.

    CARTES ET COUPES GEOLOGIQUES INITIATION A LA CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE

    I NOTIONS FONDAMENTALES EN GEOLOGIE Nous naborderons ici que les notions se rapportant aux terrains sdimentaires qui sont essentiellement constitus partir de roches ou de minraux prexistants (cf. ptrographie de S2.) A Couches ou strates Les roches sdimentaires sont le plus souvent arranges en couches ou strates, on dit quelles sont stratifies. 1 On appelle strate la plus petite division lithologique, limite par deux surfaces parallles son paisseur est de lordre du mtre. 2 On appelle toit dune couche le sommet de la couche ou sa limite suprieure, le mur tant sa partie basale ou sa limite infrieure. Ces deux surfaces, gnralement parallles peuvent, sous laction de lrosion, tre recoupes par la surface topographique, ces intersections sont appeles des contours gologiques et elles limitent laffleurement de la couche (ou la partie dune couche visible en surface). B La stratigraphie : ses principes La stratigraphie est la branche de la gologie qui soccupe de ltude des couches et de leurs relations normales; elle est fonde sur des principes (pour plus de dtails voir cours). 1 le principe de superposition Lorsque plusieurs couches sont superposes, la plus leve est la plus rcente et la plus basse est la plus ancienne ( condition quil ny ait pas de rptition de couches). 2 Le principe de continuit Une couche donne possde le mme ge sur toute son tendue. 3 dfinition de certains termes utiliss en stratigraphie

    a facis Cest lensemble des caractres ptrographiques et palontologiques qui font la particularit dune roche.

    b Fossiles stratigraphiques : Bons fossiles (cf. TP de Palontologie de S1) Ce sont les fossiles utiliss pour la datation des diffrentes strates (couches), ils doivent rpondre aux conditions suivantes :

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    - volution rapide dans le temps - large dispersion gographique, - grande abondance, - conservation facile. Exemple de bons fossiles stratigraphiques :

    -Graptolites lOrdovicien et au Silurien (Palozoque) -Ammonites au Secondaire (Msozoque). c Fossiles de facis :

    Ce sont des fossiles le plus souvent dune longue dure de vie ; ils caractrisent des facis bien dtermins ; ils apportent des renseignements sur le milieu de dpt. Exemples de bons fossiles de facis:

    -Hlix : milieu continental -Coraux : milieu rcifal

    -Hutres : milieu marin ctier II LA CARTE GEOLOGIQUE 1 Dfinition Une carte gologique est la reprsentation, sur un fond topographique, des terrains qui affleurent la surface du sol ou qui ne sont cachs que par une faible paisseur de formations superficielles rcentes dont on ne tient pas compte. 2 Elments fondamentaux dune carte gologique Lorsquun gologue est charg de cartographier une rgion, son premier outil est la carte topographique sur laquelle les diffrents terrains seront reprsents par une couleur affecte dune notation. a Principe de notation et de figuration Sur une carte gologique, les divers terrains sont dsigns par des notations et gnralement affects de couleurs qui indiquent leur ge gologique quand on le connat. -Couleur (voir planche 3 en annexe): Quaternaire (IV).noir ou blanc Tertiaire (III) .jaune orange Crtac ..vert . Secondaire (II) jurassique ......bleue Trias ...violet rose

    Primaire (I) ....teintes variables sombres -Notation Elle comporte un corps principal et des signes Le corps principal est une lettre qui rappelle la nomenclature des divisions stratigraphiques : c pour le Crtac, j pour le jurassique, affects dun chiffre en arabe ou en romain (C1, C2, C3.ou CI, CII, CIII). b Lgende gologique Elle est imprime en marge de la carte, les diffrentes couches reprsentes par leur couleur et la notation correspondante sont disposes sous forme dun petit rectangle dans lordre de superposition normale (de bas en haut, on va de la couche la plus ancienne vers la couche la plus rcente). Devant chaque rectangle sont rappeles brivement :

    - lge - la nature lithologique - lpaisseur quand on la connat.

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    III COUPES GEOLOGIQUES A Gnralits sur les coupes gologiques La coupe gologique reprsente la section des terrains par un plan vertical. A la diffrence du profil topographique, la coupe gologique exige une certaine part dinterprtation (on reprsente en effet des terrains cachs en profondeur en ne connaissant que la partie qui affleure). Il nous est alors possible de dessiner lallure la plus vraisemblable des terrains telle quelle se dduit logiquement des indications de la carte. Certaines coupes gologiques sont visibles dans la nature :

    * bord des routes * tranches de chemins de fer * carrires * gorges profondes et verticales de torrents (doueds) *falaises marines etc. B Les figurs de la coupe gologique Alors que sur la carte les diffrents terrains se distinguent par une notation et une couleur, sur la coupe, nous utilisons un figur (planche n1). Les figurs doivent rendre compte des caractres lithologiques des formations reprsentes. Les figurs se dessinent en rapport avec les limites des couches et non avec lhorizontal, autrement dit, les traits des figurs seront parallles ou perpendiculaires aux limites des couches. Voir figure 1 ici-bas :

    Fig. 1: Disposition des figurs dans des couches dformes Remarque : on na pas le droit dinventer des figurs personnels pour habiller une couche, seul sont permis les figurs fournis ou dfaut leurs combinaisons deux deux (voir planche 1). C La coupe gologique : Marche suivre : Etape 1 Excuter le profil topographique orient avec le plus grand soin (15 20 minutes). Etape 2 Reprer toutes les couches gologiques qui affleurent le long du trait de coupe (couleurs et indices). Chercher les correspondances dans la lgende. Etape 4 On commence par dessiner la couche la plus rcente dont on connat le toit et le mur partout o elle affleure. Etape 5 une fois dessine cette premire couche (et du mme coup remarquons-le la couche la plus rcente qui lui est superpose). On fait de mme pour les couches sous-jacentes en respectant chaque fois lpaisseur et les limites de chaque couche. Dans la mme couche, lpaisseur doit rester constante tout le long de son trac (sauf pour la couche superficielle car elle a t soumise lrosion). Etape 6 les alluvions laisses par les rivires lors des crues ninterviennent pas dans la structure gologique, on les reprsente la fin par un trait de crayon plus pais sur le trac du profil (cf. planches n 2 et 3 en partie annexe). Etape 7 mettre correctement les figurs avec beaucoup de soin. C la prsentation finale de la coupe gologique Ces remarques concernant la prsentation de votre travail sont valables pour toutes les constructions de structures gologiques. a Centrer convenablement votre dessin b Indiquer le titre en majuscule c Rappeler lchelle des longueurs et lchelle des hauteurs d Indiquer lorientation de la coupe, la toponymie et lhydrographie

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    e Faire une lgende correcte comprenant : Les rectangles faits la rgle avec les figurs correspondant aux couches, lge, une description rapide et synthtique de la nature lithologique des couches et enfin, leur paisseur (il faut simplement rsumer la lgende de la carte). f En respectant les proportions, reprsenter une rduction de votre carte avec la situation de votre trait de coupe. Si toutes les recommandations indiques pour la marche suivre et la prsentation sont respectes, la ralisation de coupes gologiques ne pose aucun problme. Modle de coupe finie :

    Fig. 2 : coupe gologique finie IV PROPRIETES GEOMETRIQUES DES COUCHES A le pendage 1 dfinition (Fig. 3) Pendage : cest langle didre dune couche (ou dune faille) avec un plan horizontal h.

    Fig.3

    Orientation d'un plan dans l'espace : Le plan est la surface gomtrique la plus simple. L'orientation d'un plan (ex : stratification, miroir de faille) ncessite la dfinition de deux droites remarquables. - lhorizontale du plan : elle matrialise sur le plan (P) la trace d'un plan horizontal passant par un point choisi, - la ligne de plus grande pente ou ligne de plus grande inclinaison : elle visualise la direction d'coulement d'un filet d'eau sur le plan (P)(fig.3). Cette ligne est orthogonale l'horizontale du plan.

    B Dtermination du pendage et construction des couches gologiques Lorsque le pendage nest pas indiqu sur la carte par le signe en forme de T, on peut le dterminer grce deux mthodes :

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    1 La mthode des trois points a Couche dans une colline (fig. 4 et 5)

    Cas 1 : couche incline.

    Fig.4 Prendre 3 points non aligns tels que 2 dentre eux aient la mme altitude (B et C) et le 3e une altitude diffrente (A) : ils dfinissent un plan dont le pendage est celui de la couche que lon veut construire. Tous les points de la droite BC sont la mme altitude (10m). Le point D (intersection de BC et de XY) est donc aussi laltitude 10m. Il suffit alors de projeter le point D sur la coupe (et non sur le profil), laltitude 10m, on obtient le point D ; - puit on joint AD et on obtient le pendage de la couche.

    Cas 2 : Couches verticales

    Fig. 5 Le trac des couches verticales est rectiligne

    b - Couche dans une valle (Fig.6)

    Fig.6

    Lorsquune couche incline traverse une valle, ses limites dessinent un V dont la pointe est dirige dans le sens du pendage, sauf pour les cas particuliers : couche horizontale ou verticale, et lorsque le pendage est dans le mme sens que la pente et quil est plus faible que la pente.

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    De faon gnrale, on peut dire que pour une mme topographie, plus langle entre les tranches du V est ouvert et plus le pendage est fort :

    Fig. 7 : variation du pendage dun plan (de stratification ou de faille) dans une valle) 2 la mthode du cercle.

    La construction ncessite la connaissance de lpaisseur de la couche et du sens de son pendage.

    Fig. 8 Il faut dabord, projeter les limites de la couche sur le profil, ce qui donne les points E et

    F. En suite, en prenant comme centre le point F (toit de la couche), on trace un arc de cercle ayant comme rayon lpaisseur e de la couche. Puis on mne la tangente au cercle partir du point E, la limite infrieure (c'est--dire le mur) se trouve ainsi dessine avec son pendage exact. Enfin, on trace la parallle partir du point F. C Construction en connaissant le pendage : sens et valeur (Fig. 9)

    Fig. 9 : construction des couches

    D Causes dune variation de la largeur daffleurement dune couche Sur une carte les couches affleurent plus ou moins largement ; la largeur daffleurement en projection, peut varier pour une couche donne et dune couche lautre, car elle dpend de trois facteurs indpendants : lpaisseur (e), le pendage (p) la pente topographique (t) (Fig. 10).

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    1 Variation de lpaisseur (p et t = constantes) Laffleurement est large quand lpaisseur est grande 2 variation du pendage (t et e = constantes) Plus le pendage est faible, plus la largeur daffleurement est grande. Pour une couche verticale, la largeur daffleurement est toujours gale lpaisseur de cette couche. 3 Variation de la pente topographique (P et e = constantes) Laffleurement est dautant plus troit que la pente topographique est plus forte.

    Influence de la pente topographique Fig.10 : Variations de la largeur daffleurement dune couche V LES STRUCTURES TABULAIRES Ce sont des structures horizontales ou subhorizontales (un pendage infrieur 5 est tolr (Fig. 19). A Critres de reconnaissance dune structure tabulaire - les limites gologiques des couches sont parallles aux courbes de niveau. - le relief est nul ou faible (plateau ou plaine) - au niveau dune valle les contours gologiques pousent alors les sinuosits des courbes de niveau. *Relief plat: dans le cas d'un plateau par exemple, seule la couche la plus jeune affleure et est donc reprsente sur une carte gologique (fig.19). Fig.11

    Valles (fig.12) : Grce lrosion, les couches infrieures affleurent dans les versants. Les couches tant horizontales, leurs limites gologiques sont parallles aux courbes de niveau.

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    Vue 3D Carte Fig.12

    Sur carte, les diffrentes couches forment des bandes parallles aux courbes de niveau; leur largeur d'affleurement est directement proportionnelle lpaisseur (Ei) de la couche et inversement proportionnelle la pente topographique (Pi) (fig. 21).

    Fig.21 : Coupe L'paisseur d'une couche horizontale peut se calculer sur carte: elle est en effet gale la diffrence d'altitude entre la limite suprieure (toit) et la limite infrieure (mur). VI STRUCTURES FAILLEES 1 dfinition Une faille est une cassure des roches accompagnes du dplacement relatif de deux compartiments qui se fait le long du plan de faille. La valeur de ce dplacement se nomme le rejet. (fig.13) Fig.13

    2 Diffrents types de rejets (Fig. 14) Dans le cas dune faille oblique on distingue :

    - un rejet vertical : Rv - un rejet horizontal latral : Rhl - un rejet horizontal transversal : Rht.

    Fig. 14: Les diffrents rejets .

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    Fig.15: bloc- diagramme des diffrents types de failles :(a) normale, (b) inverse, (c) dcrochement. 3 Rejet dune faille verticale Cas simple dune faille verticale affectant des couches horizontales (Fig. 16) F

    Fig. 16 : Faille verticale affectant des couches tabulaires. 4 Sens du regard dune faille Cest le point gographique vers lequel le compartiment soulev fait face, il est toujours vers le compartiment qui sest affaiss. On le dtermine avec la rose des vents ou une boussole. 5 trac dune faille Sur une carte gologique les failles sont reprsentes par un trait plus fort que celui des limites de couches ; ce trac peut tre :

    - continu (faille certaine) - discontinu (faille en relais) - en tiret (faille cache par des formations rcentes)

    6 dtermination du pendage dune faille On appliquera le mme raisonnement qui nous a permis de dterminer le pendage des couches (voir plus haut). Sens du pendage : si un plan (plan de faille, limite gologique dune couche etc.) recoupe les courbes de niveaux cest quelle nest pas horizontale ; si son trac nest pas rectiligne en traversant le thalweg dune valle cest quelle nest pas verticale ; conclusion : une faille incline traverse une valle en recoupant les courbes de niveaux et dessinant un V ;la pointe du V indique le sens du pendage ; plus le pendage est fort et plus le V est ouvert et inversement ( fig.17 et 18).

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    Fig. 17 : La mthode des trois points dans une valle permet de dterminer avec prcision le sens et la valeur du pendage du plan de faille voir texte.

    Rsum : De faon gnrale, on peut dire que lorsquune faille incline traverse une valle, son trac est en forme de V, plus langle entre les branches du V est ouvert et plus le pendage est fort :

    Fig.18 7 Age dune faille (Fig. 19) - une faille est postrieure la couche la plus rcente quelle affecte - elle est antrieure la plus ancienne couche non affecte par cette faille, et qui repose sur ce premier ensemble faill.

    Fig. 19 : Cette faille est post C et ante D

    8 jeu dune faille Cest le dplacement relatif des compartiments de part et dautre dune faille sur une carte gologique. - il faut observer--sur la carte-- lge relatif des terrains situs de part et dautre de la faille. - le compartiment qui montre les terrains les plus rcents est le compartiment effondr - par contre le compartiment qui montre les terrains les plus anciens est le compartiment soulev. 9 Construction dune coupe en terrain faill

    Etape 1 dessiner le profil avec prcision et soin Etape 2 reprer lintersection du trait de coupe avec la faille et la projeter sur le profil

    topographique Etape 3 Dterminer son pendage, et indiquer le dplacement relatif le long de la faille

    (jeu de la faille)

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    Etape 4 On commence toujours par reprsenter la faille, et ensuite on dessine les diffrentes structures, compartiment par compartiment, en commenant toujours par la couche la plus rcente dont on connat le toit et le mur. Etape 5 une fois la construction termine, prcisez :

    - lge relatif de la faille - le rejet vertical (en mtre) - le sens du regard - le jeu (par une double flche) - et la direction si cest possible.

    Fig.20 : Faille verticale traversant une colline : carte et coupe. VII LES STRUCTURES MONOCLINALES 1 Dfinition On a une structure monoclinale lorsquun ensemble de couche prsente, sur une certaine tendue, des pendages de mme sens (Fig. 21). Attention : il ne faut pas quil y ait de rptition de couches de mme ge, sinon il sagit dune srie plisse (voir plus bas).

    Fig. 21 : Couches monoclinales en 3D

    Fig. 22 : Relation entre la largeur daffleurement, le pendage et lpaisseur dune couche

    2 Paramtres indispensables la construction dune couche incline Pour pouvoir construire les couches il faut absolument connatre : - le pendage : dterminer soit mme - lpaisseur : donne dans la lgende.

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    a le pendage On peut connatre le sens et la valeur du pendage par :

    -les signes indiqus sur la carte ; -les intersections de couches avec la surface topographique (valle de prfrence).

    b Lpaisseur Peut tre donne par : - la lecture de la lgende de la carte - la mesure des ctes du sommet et de la base des couches horizontales 3 - Construction des couches gologiques inclines en coupe : procdure suivre Comme soulign prcdemment, il est impratif de conserver pour chaque couche la mme

    paisseur tout au long de la coupe, sauf indication contraire.

    Pour construire une couche gologique en coupe, nous disposons gnralement de

    renseignements tirs de la carte (largeur daffleurement, pendage (sens et valeur) et/ou

    paisseur. La procdure de construction est la suivante :

    a) Connaissant le sens et la valeur du pendage (figure 23A) :

    Si le pendage de la couche gologique est donn par la carte, il suffit de tracer en coupe les

    deux limites parallles de la couche faisant avec lhorizontal un angle gal la valeur

    du pendage indique. On peut ensuite facilement dduire lpaisseur de la couche en

    la mesurant perpendiculairement aux limites de la couche sur la coupe.

    Figure 23

    b) Connaissant le sens du pendage et lpaisseur de la couche (figure 23B)

    On trace un arc de cercle ayant comme centre la limite suprieure (A) et

    lpaisseur (e) comme rayon. Le segment (BT) tangent ce cercle constitue la limite

    infrieure de la couche et donne son pendage exact ().

    4 - Construction dune coupe en structure monoclinale

    Etape a Dessiner le profil avec prcision et soin. Etape b Reprer toutes les couches gologiques qui affleurent le long du trait de coupe

    (couleurs et indices). Chercher les correspondances dans la lgende. Etape c - Projeter sur le profil les intersections des limites de couches avec le trait de

    coupe Etape d On commence par dessiner la couche la plus rcente dont on connat le toit et le

    mur, en appliquant la mthode du cercle (voir plus haut). Etape f mettre correctement les figurs et avec beaucoup de soin.

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    VIII LES STRUCTURES PLISSEES

    I. Dfinitions 1. Les structures plisses

    Sous leffet des contraintes tectoniques, les strates peuvent se dformer de faon

    plastique. Leurs pendages deviennent alors variables et dirigs dans des sens divers, on dit

    quelles sont plisses.

    Les structures plisses (figure 24) sont

    formes de synclinaux (plis concaves vers le haut)

    et danticlinaux (plis concaves vers le bas).

    Au cur des synclinaux sont reprsentes les

    formations les plus rcentes et les plus

    anciennes au cur des anticlinaux.

    Figure 24

    2. Elments morphologiques dun pli (figure 25)

    Figure 25

    - Charnire : cest la zone de courbure maximale prsente par les couches,

    souvent reprsente sur la carte par :

    Respectivement pour la charnire anticlinale et synclinale.

    - Flancs : surface de la couche de part et dautre de la charnire

    - Plan axial : cest le plan de symtrie du pli passant par le milieu de la charnire.

    - Axe du plis () : c e s t la direction du plan axial. Il correspond aussi sa projection sur la carte gologique.

    3. Les diffrents types de plis : En fonction de la gomtrie du plan axial, on peut distinguer diffrents types de plis (figure

    26).

    Figure 26

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    Lorsque le plan axial est vertical, on parle de pli droit. Le pli devient successivement

    djet, dvers et couch quand le plan axial sincline de plus en plus. 4. Notions de flanc normal et de flanc inverse Lorsque sur une coupe verticale, les couches gologiques plisses se rencontrent dans lordre o elles sont dposes, on dit que la srie est normale ; on est alors sur le flanc normal du pli. Dans le cas contraire on a une srie inverse (ou renverse) qui se rencontre dans le flanc inverse

    Figure 27 5. Reconnaissance des structures plisses sur une carte gologique Sur une carte gologique, les contours des couches plisses dpendent de la topographie, du

    pendage des couches mais aussi de la gomtrie de laxe du pli.

    Considrons la structure plisse de la figure 28, dont le plan axial est vertical est laxe

    horizontal. Les contours gologiques forment sur le plan (ABCD) ou plan de la carte, des

    lignes droites et parallles. Ils dlimitent des bandes parallles rptitives et plus au moins

    symtriques.

    Figure 28 6. Terminaison priclinale (prisynclinale ou prianticlinale) On appelle terminaison priclinale lintersection des charnires du pli avec la surface

    topographique (figure 29).

    Figure 29 Noter quil existe une ressemblance entre la forme du pli en coupe et sa terminaison priclinale

    sur carte.

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    VIII - LES STRUCTURES PLISSES AVEC COUCHES BISEAUTES

    1) Notions de transgression et de rgression.

    Au cours des temps gologiques, le niveau de la mer subit des mouvements d'lvation ou d'abaissement : Lorsque la mer se retire en de de ses limites primitives, on dit qu'il y a Rgression et les dpts marins de cette dernire priode, sont moins tendus que ceux de la priode prcdente; si au contraire, la mer dpasse ses limites antrieures, on dit qu'il y a Transgression et les sdiments qu'elle dpose vont s'avancer au del de ceux qui les avaient immdiatement prcds.

    Ces deux phnomnes (Transgression - Rgression) peuvent se rpter plusieurs fois au cours des temps gologiques. Dans ces deux cas, les couches gologiques se voient diminuer leur paisseur d'une faon progressive en allant du large de la mer vers les lignes de rivage jusqu' disparatre: on dit que ces couches se biseautent (le mur et le toit se rejoignent du ct continental (fig. 30).

    Fig. 30 : les biseaux sdimentaires Coupe en structures plisses avec biseaux : le procd est exactement le mme que pour une coupe en structure plisse vue dans la sance prcdente ; les couches biseautes une fois identifies (cas du biseaux qui affleure la surface de la carte, soit par sa lacune si la disparition de la couche se fait en profondeur) doivent tre reprsents en amincissant progressivement (voir figure prcdente) les couches. Exercice dapplication :

    Fig. 31 : extrait de carte de la feuille de Lavelanet au 1/50 000

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    Fig. 32 : commentaire de carte avec biseaux et lacunes. IX- LES STRUCTURES DISCORDANTES 1. Transgression et rgression Au cours des temps gologiques, les limites des mers peuvent varier, pour diverses raisons

    (tectoniques, climatiques,), et ceci selon :

    - Une remonte du niveau marin (la mer dpasse ses limites initiales), cest une

    transgression marine responsable de nouveaux dpts qui vont savancer au-del de

    ceux qui les avaient prcds (figure 33A).

    - Une baisse du niveau marin (la mer se retire en de de ses limites initiales), on parle

    de rgression marine et les sdiments lis ce phnomne sont gnralement moins

    tendus que ceux de la priode prcdente (figure 33B).

    Fig.33 : transgression et rgression marines 2. Discordance Dans un bassin sdimentaire (80% dans le milieu marin), les strates sorganisent en

    couches parallles les unes aux autres : la disposition est dite concordance. Si au cours

    de lhistoire gologique de ce bassin, par le jeu de la tectonique, de lrosion ou des cycles de

    variation du niveau marin, la gomtrie des dpts est perturbe, on parle de discordance.

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    Fig.34 : Discordance

    Si, lors dune phase tectonique, les sdiments se plissent et mergent de leau, ils sont

    rapidement attaqus par lrosion qui aplanit le relief et donne une surface drosion. Si par

    la suite la mer revient en transgression, elle dpose de nouveaux sdiments sur cette surface,

    on a alors une discordance entre la couche horizontale et la srie plisse (fig. 34).

    3. Construction d'une coupe montrant une discordance.

    Cest comme si nous avions raliser 2 coupes compltement indpendantes ;

    Dans l'ensemble discordant (couverture), dessiner la couche la plus rcente puis dessiner toutes les couches sous-jacentes; la base de la dernire couche reprsentera alors la surface de discordance.

    Dans le soubassement ou socle :

    Si les couches sont masques par la discordance il faut- par interpolation,- reconstituer la position des limites caches;

    On projette ensuite ces limites, non pas sur la surface topographique, mais, sur la surface de discordance. Puis, on dessine les diffrentes structures comme on a fait jusqu prsent.

    X- PLI-FAILLES et CHEVAUCHEMENTS.

    1. Dfinitions On parle de chevauchement lorsque deux ensembles gologiques dge diffrents sont

    anormalement mis en contact par un contact anormal faible pendage.

    En fonction de la quantit du dplacement le long de ces failles (rejet),on peut distinguer :

    - Un chevauchement de faible amplitude : cas des failles inverses et des plis- failles

    (Fig.35).

    - Un chevauchement de grande amplitude : charriage (fig. 36).

    2. Exemple de pli-failles Lorsquun pli dvers ou couch, par tirement puis rupture de son flanc inverse, donne un

    chevauchement plus au moins important, on parle de pli-failles.

    Fig.35 : Types de plis

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    Fig. 36 : Structures de compression

  • Rfrences bibliographiques disponibles la bibliothque gnrale

    A. Foucault et J. F. Raoult : Coupes et cartes gologiques, dition Doin 1975. M. Archambault, R. Lhnaff et J. R. Vanney : Documents et mthode pour le commentaire de cartes (gographie et gologie), Masson, Paris, 1974. Sorel D., Vergly P. Initiation aux cartes et aux coupes gologiques. Collection Sciences Sup.Srie Atlas DUNOD Paris, 1999.

    F.Belhadad-_- ANNEXE

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    Planche 1

    Figurs conventionnels pour habillage des couches sdimentaires et terrains cristallins

  • 22

    Planche 2

  • 23

    Planche 3

    chelle stratigraphique internationale.