TRAITEMENTS THERMIQUES.pdf

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  • R. Fayolle, service Prvention,CRAM de Rhne-Alpes ; B. Courtois, Dpartement Risqueschimiques et biologiques, INRS,

    avec la collaboration de R. Rottier,Centre technique des industriesmcaniques (CETIM)

    Ce document est destin fournir la profession un rappel des principaux risques ren-contrs dans les ateliers de traitement thermique, ainsi que des moyens de prventionadapts. Il aborde surtout les risques spcifiques qui sont associs aux principales techno-logies utilises (fours atmosphre, bains de sels et bains de trempe), en rappelant gale-ment les risques plus gnraux, communs d'autres industries.

    traitement thermique traitement thermochimique risque mesure de pr-vention

    HEAT TREATMENT WORKSHOPS HEALTH AND SAFETY AT WORK

    This document is intended to providespecialists with a reminder of themain risks encountered in heat treat-ment workshops and the appropriatemeans of prevention. It primarily dealswith the specific risks associated withthe major technologies used (protec-tive atmosphere furnaces, salt bathsand quenching baths), while alsoreviewing more general risks commonto other industries.

    heat treatment thermochemical treatment risks preventive measures

    Ateliers de traitementthermiqueHygine et scurit

    ND 2147-183-015

    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    Cet article concerne lensembledes traitements thermiques etthermochimiques, hormis lesproblmes lis la mtallisation chaud par trempage ou projection. Sontconsidrs tout dabord les risques com-muns toutes les techniques, puis ceuxspcifiques chaque type d'quipementutilis par cette industrie.

    Aprs une prsentation brve desrisques lis certaines techniques annexesaux traitements thermiques, suivent desconsidrations dordre gnral, tels lechoix des technologies prsentant lemoins de risque, la conception des locauxou encore la formation.

    1. Les techniques

    1.1.Traitements thermiques

    Les techniques de traitements ther-miques sont varies. Elles consistent enune succession de chauffages et de refroi-dissements, dont les cycles et les tempra-tures sont contrls avec prcision.

    Les principaux traitements thermiquessont :

    Le recuit : il se pratique avec un chauf-fage, un maintien en temprature et unrefroidissement suffisamment lent, pourviter la formation de constituants detrempe. Il sert mettre le matriau dansun tat proche de l'quilibre thermodyna-mique.

  • La cmentation gazeuse utilise soit leprocd l'azote et mthanol, soit le pro-cd par gnrateur endothermique. Dansles deux cas, il se forme dans le four uneatmosphre compose de monoxyde decarbone et d'hydrogne. L'opration s'effec-tue environ 950 C et dure plusieursheures. Elle peut tre suivie d'une trempe l'huile pour transformation martensitique.

    Les cmentations basse pression et assiste plasma ou ionique sont utilisespour le traitement de pices petites oumoyennes. Elles permettent d'obtenir unebonne qualit de la couche cmente quiconduit, grce l'absence d'oxydationinterne, des caractristiques de tenue enfatigue suprieures celles obtenues avecles autres procds. Il est possible de ra-liser par ce procd des surcarburations(rsistance l'usure).

    La cmentation en caisse consiste chauffer les pices en contact avec uncment, gnralement base de charbonde bois broy et de carbonate de baryum.Il se cre, au contact des pices, une atmo-sphre riche en monoxyde de carbone qui

    va permettre la cmentation. C'est unetechnique pratiquement abandonne, quiconserve cependant un intrt pour le trai-tement des pices de grandes dimensions.

    La carbonitruration : traitement ther-mique de diffusion de carbone et d'azote,suivi d'un durcissement par trempe.

    Elle s'effectue en phase gazeuse vers890 C. L'azote est apport par craquagede l'ammoniac.

    L'azote a deux effets : il acclre l'enri-chissement en carbone et il modifie lesproprits de la couche enrichie. Il permetune trempe l'huile chaude (140-180 C).

    La nitruration : traitement ayant pourbut de durcir les matriaux ferreux par ladiffusion d'azote une temprature inf-rieure aux points de transformation del'acier.

    Les procds sont les suivants : sous atmosphre, bains de sel, nitruration ionique ou par plasma, basse pression.

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    La trempe : elle consiste en un chauf-fage et un maintien une tempratureapproprie, suivi d'un refroidissement suf-fisamment rapide pour laisser subsisterune structure qui n'existe normalementpas l'quilibre la temprature ambian-te. Dans le cas des aciers, le refroidisse-ment rapide provoque la transformationplus ou moins totale de l'austnite en mar-tensite et ventuellement en bainite.

    Le revenu : il ne s'applique qu'auxpices durcies par trempe et doit tre pra-tiqu aussitt aprs la trempe. Il sert relaxer les contraintes cres par trempeen augmentant la rsilience et en dimi-nuant et la limite d'lasticit.

    Les tempratures de traitement desalliages ferreux se situent souvent entre850 C et 950 C (parfois jusqu' 1 250 C).

    1.2.Traitements thermochimiques (fig. 1)

    Un traitement thermochimique est untraitement thermique effectu dans unmilieu particulier. Ce milieu a pour fonc-tion d'apporter un ou plusieurs lmentschimiques, qui vont enrichir la surface dumatriau et diffuser jusqu' une certaineprofondeur. Ce traitement confre lapice des proprits superficielles nou-velles (par exemple : augmentation de larsistance au grippage, l'usure, la cor-rosion et de la tenue en fatigue).

    Les principaux traitements thermochi-miques sont les suivants :

    La cmentation : traitement thermochi-mique auquel est soumis un produit fer-reux port l'tat austnitique pour obte-nir un enrichissement superficiel en car-bone. Les tempratures de refroidissementpeuvent descendre - 80 C aprs arrt la temprature ambiante (traitement destabilisation de l'austnite par le froid). Leschauffages peuvent tre effectus enmilieu solide, liquide ou gazeux. Lacmentation peut tre ralise : dans un bain de sels actifs, sous atmosphre contrle, en caisse l'aide d'un cment solide, sous vide (basse pression), assiste ounon par plasma.

    Aprs cette phase, les pices sont dur-cies par trempe dans un fluide adapt l'acier.

    La cmentation en bains de sels prsen-te les inconvnients lis au retraitementdes dchets base de cyanure et auxrisques de pollution. Elle est plutt rser-ve au traitement de petites pices.

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    Fig. 1. Four de nitruration sous vide double embase - Twin-seat vacuum nitriding furnace

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    Selon les additions d'lments compl-mentaires, ventuellement pour des rai-sons de commodit de mise en uvre, onparle de nitrocarburation, sulfonitrurationou sulfonitrocarburation.

    La nitruration classique a lieu des tem-pratures infrieures 590 C et dure de10 100 h. Pour des tempratures com-prises entre 590 et 700 C et pour desdures de 1 10 h, on parle de nitrura-tions en phase austnitique. En cas de dif-fusion simultane d'azote et de carbone,on parle de nitrocarburation. Un autre l-ment peut tre associ (oxygne, soufre).Il s'agit donc, selon les cas, d'oxynitrura-tion, d'oxynitrocarburation ou de sulfoni-trocarburation.

    La nitruration peut tre prcde d'untraitement thermique pralable (durcisse-ment par trempe, durcissement par trem-pe et revenu, recuit) destin assurer lescaractristiques cur, ou la stabilitdimensionnelle.

    2. Risques communs et prvention

    2.1. Brlures thermiques par contact

    Les brlures thermiques peuvent se pro-duire par contact avec des surfaceschaudes, les parois de fours, les creusets,des pices chaudes en cours de manipu-lation, les crochets et accessoires, les pro-jections de matires.

    Il faut adopter pour l'atelier une dispo-sition claire et ordonne : en espaant les fours, en amnageant des alles de circulationet en les maintenant dgages, en utilisant des montages et des acces-soires adapts et en bon tat, en vrifiant la propret des sols (tracesd'huile, grenailles).

    En complment, les oprateurs porte-ront des gants conformes aux normes NFEN 407 et NF EN 388 et des vtements deprotection conformes la norme NF EN531 [1 3] ; il est galement possible de serfrer aux publications de l'INRS [4, 5].

    2.2. Rayonnements infrarouge et ultraviolet

    Les surfaces portes temprature le-ve exposent les oprateurs des rayon-nements infrarouges et visibles. La chaleurvhicule par ces rayonnements peut tredifficile supporter. En outre, des exposi-tions prolonges au rayonnement infra-rouge favorisent l'apparition de cataractes.

    La protection contre les rayonnementsinfrarouge se fait au moyen : d'crans fixes, absorbant le rayonnementinfrarouge, tout en laissant passer suffi-samment de lumire visible pour per-mettre une bonne vision ; de lunettes ou de masques (ceux utilisspour se protger des projections parexemple) traits pour absorber le rayon-nement infrarouge.

    Dans le cas des fours basse pressionralisant des traitements de nitruration oude cmentation ionique, les hublots doi-vent galement arrter les rayonnementsultraviolets mis par les gaz ioniss.

    Les quipements de protection des yeuxcontre les rayonnements infrarouges doi-vent rpondre la norme NF EN 171 [6].

    2.3. Champs lectromagntiques

    Ce type de risques est principalementli l'utilisation du chauffage par induc-tion pour raliser des trempes superfi-cielles. Les frquences utilises sont, engnral, comprises entre 0,5 et 500 kHz.

    Les effets sur la sant de ces champsdpendent de leur frquence et de leurintensit et sont de deux types : les effets thermiques, en particulierl'chauffement du cristallin qui favorisel'apparition de cataractes ; les effets spcifiques ou athermiques,qui ne sont pas dus l'chauffement destissus. Si aujourd'hui un consensus semblese faire sur leur existence, des doutes sub-sistent sur leur nature exacte et leurimportance reste dterminer. Lesrecherches en cours s'orientent sur le sys-tme immunitaire et sur de possibles effetsde promotion du dveloppement detumeurs cancreuses.

    Les champs peuvent avoir des effetsparticuliers sur les porteurs d'implants pas-sifs mtalliques ou d'implants actifs (sti-mulateurs cardiaques).

    La prvention se fait en maintenant l'ex-position des salaris en dessous de valeurslimites qui vont dpendre de la frquenceutilise (cf. [7 9]).

    Les missions peuvent se produire enparticulier lorsque les installations nerpondent pas aux normes NF EN 60519-1 et NF EN 60519-3 [10, 11]. Certains orga-nismes, agrs par le ministre du Travailpour la vrification des installations lec-triques, peuvent effectuer des contrles devaleurs d'exposition.

    2.4. Risques lectriques

    Les risques lectriques spcifiques auxateliers de traitements thermiques sont dusplus spcialement aux points suivants : dgradation des isolants conscutiveaux variations importantes de tempraturesubies par le matriel ; contact direct possible des rsistancesnues de certains fours lectriques avec descrochets ou accessoires de manutentiontenus la main lors des oprations dechargement ou de dchargement despices ; alimentation haute tension de certainsfours (traitements ioniques).

    Principales mesures de prvention

    Maintenir les installations en conformi-t avec le dcret du 14 novembre 1988 etavec les normes NF EN 60519-1, 2 et 3 [10 13].

    Effectuer des inspections priodiquesdu matriel.

    Installer des dispositifs de coupureautomatique de l'alimentation lectriquelors de l'ouverture des portes de sas surles fours rsistances apparentes.

    2.5. Explosion et incendie

    Ces risques sont lis la mise en uvrede combustibles (gaz manufacturs, pro-pane, butane, fioul) utiliss pour lechauffage de fours. Les vapeurs des com-bustibles liquides ou les gaz sont suscep-tibles de former des mlanges explosifsavec l'air.

    L'explosion peut survenir suite : l'allumage ou l'arrt des brleurs (ou encas de mauvais fonctionnement de ceux-ci), une fuite sur le rseau d'alimentation.

  • Principales mesures de prvention Rendre accessible le rseau d'alimen-tation des diffrents brleurs.

    Installer des dispositifs de scurit deflamme commandant l'arrt d'arrive dugaz, en rfrence la norme EN 746 [14,15].

    Installer un dispositif de prventilationde la chambre avant tincelage dans le casdu gaz naturel.

    Installer des vannes de barrage rep-res et accessibles.

    Prvoir des consignes d'atelier concer-nant les procdures d'allumage et d'ex-tinction des fours.

    Effectuer des vrifications et mainte-nances priodiques des circuits du gaz, defaon minimiser le risque de fuite.

    Informer le personnel de la conduite tenir en cas d'incendie ou d'explosion.

    2.6. Risques lis la manutention

    Ces risques rsultent essentiellement desinteractions directes homme-produit-moyens de manutention.

    Les matriels de manutention doiventtre conformes aux dispositions de larglementation et aux exigences desnormes en vigueur, compltes par desexigences de conception spcifiquesvisant les adapter aux oprations de trai-tement thermique. Il est notammentncessaire de prendre en compte les suc-cessions de traitements thermochimiquessubis par certains quipements lors deleurs sjours dans les fours. Ceux-ci peu-vent entraner, la longue, une diminutionde leur rsistance mcanique ou desdformations potentiellement domma-geables pour la scurit.

    Le contrle et l'entretien des moyens demanutention doivent tre effectus rgu-lirement. Pour les moyens de manuten-tion lis aux structures (ponts et potences),la liste des oprations d'entretien doit treprcise dans la notice du fournisseur [16].

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    Fig. 2. Four de traitement sous atmosphre - Protective atmosphere treatment furnace

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    3. Risques spcifiqueset prvention

    3.1. Les fours atmosphre

    Gnralits (fig. 2)

    Ils sont destins raliser des traite-ments thermiques ou thermochimiques.Les traitements purement thermiques sontraliss sous air ou sous atmosphre pro-tectrice, alors que les traitements thermo-chimiques ncessitent l'utilisation de gazchimiquement actifs.

    Les fours atmosphre peuvent trechauffs par : des rsistances lectriques en contactavec l'atmosphre du four ou isoles decelle-ci, des tubes radiants gaz ou lectriques.

    Les fours peuvent tre de type : batch ou discontinu (utilis pour despices unitaires et des petites sries), intgr ou continu (en gnral, intgr un process automatis).

    Les gaz d'atmosphre

    Ces gaz peuvent tre fournis, soit pardes gnrateurs d'atmosphres fonction-nant partir de gaz combustibles, soit

    partir de gaz ou liquides synthtiqueslivrs en vrac ou en bouteilles.

    Les gnrateurs d'atmosphresCe sont des racteurs qui laborent le

    mlange gazeux dlivrer dans le four.On distingue deux types de gnrateursd'atmosphres :

    Les gnrateurs endothermiquesUn mlange pauvre en air et riche en

    gaz combustible (mthane, gaz naturel oupropane) est introduit dans une enceinte(dite aussi cornue) porte environ1 000 C et comportant un catalyseur base de nickel.

    La faible proportion d'air, environ 25 %en volume, conduit la formation demonoxyde de carbone et d'hydrogneavec des traces de dioxyde de carbone,d'eau et d'hydrocarbures imbrls.

    Ce type de gnrateur produit un tauximportant de mlange actif (jusqu' 40 %d'hydrogne et 20 % de monoxyde de car-bone).

    L'atmosphre gnre, fortement rduc-trice et lgrement carburante, est utilisepour le chauffage avant trempe, le recuit,la cmentation ou la carbonitruration.

    Les gnrateurs exothermiquesUne plus forte proportion d'air dans le

    mlange (entre 60 et 95 %) permet lacombustion du mlange l'aide d'un br-

  • leur sans ncessiter d'enceinte chauffe.Les teneurs en gaz actifs obtenues sontbien moindres (de l'ordre de 10 % pourl'hydrogne et le monoxyde de carbone).Ces gaz sont, en gnral, utiliss commeatmosphre protectrice lors de traitementsthermiques.

    Les atmosphres synthtiques

    A base d'azoteL'azote est livr en vrac et stock sous

    forme cryognique. En fonction de l'appli-cation (protection ou traitement thermo-chimique), lui sont ajouts des gaz livrsen vrac ou en bouteilles (hydrogne,mthane, propane, ammoniac) ou desliquides injects directement dans le four(on parle alors d'instillation).

    Dans le cas des liquides instills, l'atmo-sphre est obtenue par craquage desmolcules plus de 760 C. Diffrentsliquides peuvent tre utiliss : le mthanol, l'thanol ou l'isopropanol (pour une uti-lisation en atmosphre de protection), des mlanges mthanol/actate d'thyleou mthanol/thanol/actone (pour lacmentation), des mlanges mthanol/thanol/ammo-niac, monothylamine ou trithylamine(pour la carbonitruration).

    A base d'ammoniac craquL'ammoniac, stock en bonbonne ou en

    rservoir sous forme liquide, est envoysur un catalyseur pour tre dcompos enazote et hydrogne. Le mlange est refroi-di avant d'tre envoy dans le four. Il esttrs riche en hydrogne (75 % en volume).Trs rducteur, il est adapt des utilisa-tions telles que :

    le recuit brillant des aciers, le recuit avant galvanisation.

    Les fours basse pression (fig. 3)

    Les technologies travaillant pressionatmosphrique ne jouent que sur la tem-prature et la composition des gaz d'at-mosphre. Le dveloppement de foursadapts aux basses pressions permet dedisposer d'un paramtre supplmentairede contrle des traitements, les bassespressions permettant d'acclrer certainesractions thermochimiques.

    Une dcharge lectrique dans un gaz,sous une pression de 100 1 000 Pa, peuttre utilise pour raliser, suivant la com-position de l'atmosphre, de la nitrurationou de la cmentation ionique.

    Les traitements basse pression permet-tent de limiter les variations dimension-nelles des pices et par consquent, des'affranchir de tout ou partie des opra-tions de redressage ou de rectificationultrieures.

    Par ailleurs, des gaz peuvent tre mis enuvre pour tremper les pices, aprs trai-tement sous pression contrle (entre 10-3

    Pa et des vides grossiers). On utilise alors de l'azote, de l'argon, de

    l'hlium, de l'hydrogne ou des mlangesde ces gaz. Les applications sont nom-breuses notamment pour les matriaux hautes performances (outillages, aronau-tique, nuclaire...).

    Le principal risque li l'utilisation debasses pressions est celui d'implosion d'unhublot de surveillance d'un four. Des bles-sures peuvent tre causes par l'aspirationou la projection d'clats aprs rebond l'intrieur de l'enceinte.

    L'utilisation de hublots d'paisseur suffi-sante pour rsister la pression et degrilles de protection permet de s'affranchirde ces risques.

    Risques d'incendie et d'explosion

    Les atmosphres de four sont souventinflammables en raison de l'utilisationd'hydrogne, de monoxyde de carbone,d'ammoniac ou d'hydrocarbures commele mthane ou le propane. Les risquesassocis vont dpendre de la compositionde l'atmosphre et de la temprature defonctionnement du four.

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    Fig. 3. Atelier de trempe sous vide - Vacuum quenching workshop

  • La composition volumique dtermine lecaractre inflammable du mlange (normeEN 746-3 [18]). En gnral, est considrcomme inflammable tout mlange de gazcompos de plus de 5 % en volume d'l-ments combustibles (hydrogne, monoxy-de de carbone, mthane) pour lequel lemthane n'excde pas 1 %, le reste dumlange n'tant pas inflammable. Toutmlange de gaz compos de plus de 1 %de CnHm ou de plus de 2,5 % d'ammo-niac, le reste du mlange tant considrcomme non inflammable, est galementconsidr comme inflammable.

    Au-dessus de la temprature d'auto-inflammation, en pratique 750 C, unmlange brle spontanment au contactde l'air (norme EN 746-3 [18]).

    Par consquent, en cas d'entre d'airdans le four, si la temprature est gale ousuprieure 750 C, la combustion decelui-ci se fera au fur et mesure ; il n'yaura alors pas de risque d'explosion. Aune temprature infrieure, un mlangeexplosif peut se former en quantit impor-tante ; la moindre source d'inflammationentranera alors une explosion.

    Ces risques potentiels se prsententdans les cas suivants : mise en route et arrt des fours ; oprations d'enfournement et dedfournement des pices ; mises en dpression du four, suite sonrefroidissement entranant la contractiondu gaz et pouvant, de ce fait, conduire l'aspiration d'air provenant de l'extrieur.Le refroidissement du four peut treconscutif l'arrt du chauffage, une cou-pure de courant, une dfaillance de l'ali-mentation en gaz fonctionnement continu d'un four temprature infrieure 750 C.

    Mesures de prvention spcifiques au cas des atmosphres rputes non-inflammables

    La scurit d'une enceinte fonctionnantavec un mlange non-inflammable estbase sur le contrle de la composition dumlange de manire la maintenir ende du (ou des) seuil(s) d'inflammabilit.Le caractre non-inflammable du mlangepeut tre assur, soit en utilisant desmlangeurs garantissant une compositionnon-inflammable, soit en employant ungaz prmlang.

    D'autre part, si l'atmosphre est produi-te par un gnrateur exothermique, celui-ci doit tre purg avec un gaz neutre avantl'allumage des brleurs, le volume du gaz

    de purge utilis doit tre d'au moins 5 foisle volume de l'enceinte.

    Mesures de prvention spcifiques aucas des atmosphres inflammables

    Cas des fours fonctionnant moins de 750 C

    Lors du dmarrage de l'installation, ilfaut : soit purger l'enceinte avec un gaz inerteou un mlange appauvri contrl demanire le rendre ininflammable avantl'introduction du mlange, en abaissant lateneur en oxygne moins de 1 % (l'in-troduction du mlange doit tre asservie un contrle de la teneur en oxygne moins de 1 % en scurit positive) ; soit faire brler par un moyen d'ignitionautocontrl le mlange ds son introduc-tion dans le four, de manire consom-mer tout l'oxygne de l'enceinte, cettemthode n'tant admise que si le four n'estpas quip de circulateurs d'atmosphreou si ceux-ci ne sont pas en fonctionne-ment ; soit crer un niveau de vide suffisant : leniveau de pression absolue ne doit pasdpasser 4 500 Pa.

    Lors de la mise l'arrt, il faut : soit fermer l'alimentation en gaz d'atmo-sphre et ouvrir celle en gaz inerte, demanire simultane (cette manuvredemandant un asservissement par syn-chronisation) ; soit remplacer par rglage le gaz d'at-mosphre par un gaz appauvri, un contr-le de composition devant valider soncaractre ininflammable ; soit s'assurer que la pression dans lachambre de traitement est infrieure 4 500 Pa, une mise la pression atmo-sphrique pouvant alors se faire avec l'airambiant sans risque d'explosion ; soit, s'il y a une source d'inflammationfiable l'endroit de l'introduction de l'air et la condition que le four ne soit pas munide circulateur d'atmosphre, purger l'en-ceinte par combustion du gaz d'atmo-sphre, cette combustion devant se pour-suivre aprs l'ouverture des portes, jusqu'la fermeture des vannes d'alimentation engaz d'atmosphre. Cette mthode depurge, sans gaz inerte, demande un auto-contrle du moyen d'ignition et un inter-verrouillage des actionneurs, de manire ce que la squence des oprations soitbien effectue.

    Cas des fours fonctionnant plus de 750 C

    Un four fonctionnant avec un mlangeinflammable au-dessus de 750 C devra

    tre quip d'un asservissement n'autori-sant l'introduction du mlange que si cettetemprature est atteinte. Au cas o le seuilde 750 C serait franchi la baisse, l'ali-mentation en mlange doit tre interrom-pue et le four doit tre purg avec unvolume de gaz inerte au moins gal 5fois celui de l'enceinte.

    Mesures gnrales de prventionpour les quipements, quelle que soitla temprature de fonctionnement

    Conception des organes de stockage et de distribution de fluides Les tuyauteries doivent tre en mtalou renforces de mtal et prsenter desraccords visss ou brides.

    Un robinet d'isolement de chaque four commande manuelle doit tre installsur les canalisations d'alimentation en gazd'atmosphre. ouverture et fermeturerapide (quart de tour par exemple), ilindique clairement la position ouverte etferme. Il doit tre facile d'accs et pou-voir tre manipul main nue, mmelorsque le four est en fonctionnement(contrainte thermique).

    Les vannes multitours, qui en tout tatde cause ne doivent tre utilises quepour les rglages, doivent tre remplacespar des vannes asservies (norme EN 161[19]) sur des dbitmtres fiables pour lesalimentations prsentant des risques,notamment les canalisations d'alimenta-tion en gaz d'atmosphre.

    L'alimentation des fours en gaz d'at-mosphre ou en fluides servant gnrerle gaz d'atmosphre doit tre quipe dedispositifs antiretour.

    Conception des mthodes de purge Les mthodes de purge au gaz inertedoivent tre fiabilises. Un contrle per-manent permettra de s'assurer que l'ondispose de la quantit de gaz ncessairepour scuriser l'installation. En cas dedfaut, une alarme sonore et/ou visuelledoit tre dclenche et toute introductionde gaz d'atmosphre impossible.

    Les dfaillances du systme d'alimen-tation en gaz d'atmosphre doivent treprvues : les mthodes de mise l'arrtsans gaz inerte, dcrites prcdemment,ne dispensent pas le constructeur de pr-voir, et l'utilisateur de maintenir une rser-ve de gaz inerte, qui viendra suppler ladfaillance en gaz d'atmosphre.

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  • Les dbits doivent tre contrls demanire vrifier que les inertages se fontdans de bonnes conditions et, en cas devaleurs mesures en dehors des spcifica-tions, une alarme doit tre dclenche.

    Une attention toute particulire doittre porte aux risques de rtention depoches de gaz l'intrieur du four, mmesi une purge est effectue systmatique-ment. La diffrence de densit entre le gazde purge et les gaz d'atmosphre doit treprise en compte pour le positionnementdes entres et des sorties du gaz de purge.Ceci est d'autant plus important s'il n'y apas de systme de brassage de l'atmo-sphre. Par exemple, lorsque le gaz d'at-mosphre contient de l'hydrogne (gazayant la plus faible densit), l'vacuationdes gaz de purge (azote par exemple) doitse faire par le haut du four pour vitertoute formation d'une poche d'hydrogne.

    Il est important de veiller ce que l'en-ceinte soit suffisamment ventile lorsquele four est l'arrt. Des consignes, interdi-sant l'accs, doivent tre affiches pour lesfours de grandes tailles et, pour les opra-tions de maintenance, une ventilation for-ce, complte par un contrle d'atmo-sphre, devra tre prvue suffisamment l'avance pour permettre des interventions.

    Les quipements de stockage et d'ali-mentation en gaz d'atmosphre doiventpouvoir tre purgs par un gaz inerte, oude toute autre faon fiable, permettantd'obtenir une teneur en oxygne infrieu-re 1 %.

    Entretien des installations L'tanchit des canalisations et desvannes doit tre rgulirement vrifie :des microfuites peuvent provoquer desaccumulations de gaz d'atmosphre dansl'enceinte ou dans des endroits confins l'extrieur lorsque le four est l'arrt.

    Ces fuites peuvent tre provoquespar des impurets ou des corps trangers,vhiculs par le gaz d'atmosphre, qui selogent dans les siges des vannes. Desfiltres situs en amont des vannes et rgu-lirement changs permettent de rduirece risque.

    Les tuyauteries d'alimentation en gazd'atmosphre de traitement peuvent trequipes de points de drainage pour va-cuer les condensats qui risquent de s'yaccumuler. Ces quipements ne devronttre ouverts que par du personnel spcia-lement form pour les travaux de purgede ces canalisations ; ils se verront

    condamns lors du fonctionnement del'installation.

    Les interventions de maintenance l'intrieur des fours doivent suivre unedmarche spcifique : avant toute intervention, un mode op-ratoire doit tre tabli sous la responsabi-lit de l'employeur. Il doit comprendre lenom de la personne responsable desconsignations et tre complt par une autorisation de pntrer attribue uneou des personne(s) nommment dsi-gne(s) ; le mode opratoire doit comprendre,aprs analyse des risques spcifiques, lesmesures prises pour les prvenir ; une personne place l'extrieur doitsurveiller en permanence les travaux del'oprateur se situant l'intrieur du four ; l'oprateur doit pouvoir tre extrait rapi-dement en cas de danger ou de malaise,sans que la scurit des intervenants soitaltre.

    Bien entendu, cette dmarche concernenon seulement les risques incendie etexplosion, mais aussi les autres risquesprsents dans ces circonstances (cf. Risque dintoxication et dasphyxie ,page suivante).

    Traitement de l'atmosphre aprs passage dans le four Les brleurs d'allumage, servant enflammer les gaz d'atmosphre s'chap-pant des vents, doivent tre quips desystmes de contrle de flamme. En casde dfaillance, le four doit entrer dans uneprocdure d'arrt et une alarme doit sedclencher.

    Les vents munis de brleurs d'allu-mage doivent tre quips de systmesantiretour de flamme et ne doivent pastre interconnects.

    Des systmes d'allumage autocontrlsdoivent quiper chaque porte ou ouvertu-re d'accs du four, de manire brler lesgaz s'chappant de l'enceinte. Le four nedoit pas fonctionner en cas de dfaut dusystme d'allumage.

    Mesures complmentaires pour les gnrateurs endothermiques Une surchauffe de la cornue peutdtriorer l'appareil et provoquer desfuites. Vrifier, laide dune sonde detemprature, que l'appareil se situe dansune plage conforme aux prvisions duconstructeur. En cas de dfaut, une alarmedoit se dclencher et, si le dfaut n'a past limin dans un dlai prdterminpar le constructeur, un arrt de scurit etun verrouillage au dmarrage de l'appareildoit se produire. Le dlai ne doit pas pou-voir tre modifi par l'utilisateur.

    Dans le cas des gnrateurs d'atmo-sphres refroidis par eau, effectuer uncontrle du dbit d'eau pour prvenirtoute surchauffe de l'appareil et donc l'ap-parition de fuite par dtrioration desparois. Ce contrle doit dclencher unealarme et un arrt de l'quipement si ledbit n'est pas rtabli au bout d'un tempsprdtermin par le constructeur et ne nepouvant tre modifi par l'utilisateur.

    Au cas o un compresseur ou un sur-presseur serait utilis pour gnrer le gazd'atmosphre, un arrt doit se produire siune baisse de pression est dtecte, et unealarme doit se dclencher. Un rarmementautomatique doit tre impossible. Unevanne anti-retour doit tre installe entrele compresseur ou le surpresseur et toutrservoir de stockage. En cas de pression anormalement leve,une alarme doit se dclencher et une sou-pape doit vacuer le surplus de gaz versl'extrieur en zone protge.

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    Les dispositifs de dcharge d'explo-sion ne doivent pas tre considrscomme des quipements de scuritintrinsques, et ce titre, ils ne doiventpas dispenser le constructeur et l'utilisa-teur de mettre en uvre les mesuresappropries qui permettent d'viter lesexplosions. Si cette configuration estmise en uvre, son implantation devratre un endroit scuris.

    Les solutions de retenue de portespar chanes en cas d'explosion, que l'onvoit parfois, sont encore moins satisfai-santes, car elles admettent que desorganes fonctionnels de la machine subis-sent des contraintes mcaniques fortesen cas de surpression, ce qui est porteurde risques (de fuites par exemple) lors dela remise en service de l'installation.

    ENCADRE N 1

    GESTION DU RISQUE RSIDUEL DEXPLOSION

  • Mesures complmentaires dans le casd'instillation d'alcool (mthanol...)

    Au-del des risques dus au gaz d'atmo-sphre, ce type de four prsente un risqued'incendie li l'utilisation d'un alcoolauprs d'un quipement port hautetemprature. Une fuite sur le circuit d'al-cool peut dclencher un incendie.L'utilisation de systmes d'instillation souspression d'azote prsente des risquesimportants, en raison de la ncessit d'li-miner les bulles qui se forment dans leliquide avant son injection. Cet quipe-ment est sujet de frquents drglements,qui ncessitent des interventions que lesoprateurs ont tendance faire pendant lefonctionnement du four. L'utilisation depompes la place des alimentations souspression est prfrable.

    Risques d'intoxication et d'asphyxie

    Les risques d'intoxication sont dus desgaz toxiques comme le monoxyde de car-bone, l'ammoniac ou l'hydrogne sulfur,mais aussi des liquides volatils, commele mthanol.

    Des informations sur la toxicit et larglementation lies leur utilisation sontdonnes dans les fiches toxicologiques sur lemonoxyde de carbone, l'ammoniac, le sul-fure d'hydrogne et le mthanol [20 23].

    Le dioxyde de carbone n'est pas seule-ment un gaz asphyxiant, il possde unetoxicit propre [24] (1).

    Les risques d'intoxication se prsententprincipalement : lors des ouvertures de portes de four, lors des oprations de maintenance. enraison des teneurs rsiduelles possibles oudes risques de fausses manuvres (ouver-tures inopines de vannes d'alimentationalors que du personnel se trouve l'int-rieur du four), en cas de fuite sur les circuits de gaz.

    Principales mesures de prvention Une ventilation mcanique suffisam-ment puissante doit tre installe, pourvacuer les chappements rsiduels versun endroit scuris. Le fonctionnement dufour doit tre asservi la bonne marche dela ventilation.

    L'tanchit des canalisations etvannes doit tre rgulirement contrle,y compris pour les atmosphres pauvres.Dans le cas des gnrateurs exother-miques, l'air de raction doit tre filtr, afind'viter que des particules solides ne vien-nent provoquer des fuites sur les siges devannes de commande ou de barrage. L'efficacit de la ventilation doit tre

    vrifie, au moins une fois par an, par unorganisme agr [25]. Il est galementrecommand l'utilisateur d'effectuer lui-mme un contrle au moins une fois parmois. Des dtecteurs de gaz toxique poste fixe peuvent galement tre utiliss, condition dtre priodiquement talon-ns pour garantir la fiabilit de la mesure.

    Lors d'interventions dans les fours,une procdure de consignation, conduitesous la responsabilit d'un charg d'inter-vention, doit tre mise en place [26] etcomprendre au minimum : une condam-nation mcanique ( cl par exemple) desvannes d'alimentation en position ferme ;un quipement de dtection individuel deteneur en CO avec alarme, et un moyend'extraction rapide des personnels de l'in-trieur du four par au moins un sur-veillant, situ hors du risque et quip desmoyens adapts. La prvention doit gale-ment intgrer des interventions dans desconditions particulires (panne d'lectrici-t, four encore chaud, encombr depices ou de matriaux ventuellementdtriors...).

    Les risques d'asphyxie rsultent dumanque d'oxygne et sont prsents danstous les types d'atmosphre [27]. Suivant lanature des gaz prsents, ils peuvent secoupler avec un risque d'intoxication oud'explosion. Ils existent essentiellementlorsqu'il y a ncessit de pntrer l'int-rieur du four ou lorsque le four est instal-l dans un local de faibles dimensions.

    Pour la prvention de ces risques, onpeut se rfrer au guide sur la ventilationdes espaces confins [28].

    Il est galement ncessaire de prendreen compte la densit du gaz prsent dansle four.

    Cas de l'utilisation de gaz plus lgersque l'air (hlium par exemple)

    Pour tous les fours, l'ouverture ne doitpouvoir se faire que si l'alimentation engaz d'atmosphre est coupe.

    Les fours de taille importante (capablesd'accueillir une personne l'intrieur) doi-vent tre quips de trappes de visitesitues en partie haute de l'installation,pour permettre une vacuation compltede l'atmosphre dans un endroit scuris.

    Les fours de taille plus petite doiventtre installs dans des locaux suffisam-ment ventils pour vacuer vers l'extrieurles manations rsiduelles et, si ce n'estpas le cas, tre quips de dtecteurs deteneur en oxygne.

    Cas de l'utilisation de gaz de mmedensit ou plus lourds que l'air (argon,dioxyde de carbone, azote)

    Les fours de taille importante doiventtre quips de trappes de visite situes enpartie basse, avec une ventilation du localadapte. Si ce n'est pas possible (fours pots), des procdures intgrant une vrifi-cation de la bonne teneur en oxygneseront adoptes et les personnels serontquips de moyens de remonte rapideassists depuis l'extrieur du four.L'utilisateur doit galement tenir comptede l'environnement du four pour viterque des manations (de dioxyde de car-bone par exemple), en provenanced'autres fours, ne viennent gnrer desrisques sur une installation qui pourraittre considre tort comme matrise.

    Les fours de petite taille se verront qui-ps des mmes moyens que ceux utilissdans le cas des gaz plus lgers que l'air.

    Risques d'enfermement

    Ces risques sont d'autant plus grandsqu'un four avec une personne l'intrieuret des portes refermes est prt au dmar-rage, avec toutes les consquences quecela peut comporter. Des interventionsisoles comme, par exemple, celles depersonnes appeles intervenir aprs undclenchement d'alarme, peuvent condui-re des situations risques de ce type. Lesfours basse pression, qui mettent enuvre un vide dangereux pour l'homme,ncessitent galement la prise en comptede ces risques dans leur conception etdans les procdures d'utilisation.

    Des enfermements dans les fours degrande taille peuvent tre provoqus parune consignation dfaillante des ouver-tures de portes. Les systmes ouverturepar soulvement, commands par vrin,prsentent des risques de ce type, du faitde la possibilit de voir se refermer laporte par gravit, notamment en cas debaisse de pression de commande desvrins. Ils sont toutefois frquemmentemploys et il est vrai qu'ils prsentent desavantages car le maintien en position fer-me en l'absence d'nergie permet demaintenir le confinement de l'atmosphre,en cas d'incident.

    La prvention peut passer par uneconception des portes permettant d'viterleur fermeture en l'absence d'nergie,telles les conceptions crmaillre com-mande par une vis sans fin.

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    (1) Cf. dans ce mme numro, la fiche toxicologique FT 238 - Dioxyde de carbone.

  • 13

    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    Les commandes vrin pourront treconserves si, par exemple, un dispositifde verrouillage maintient la porte en posi-tion ouverte, le dverrouillage ne pouvanttre effectu que suite une action volon-taire. Le risque d'enfermement est aborddans le projet de norme pr EN 746-7 [29].

    Risques lis l'utilisation de cments solides

    Dans ce cas, les principaux risques sontlis l'inhalation de poussires mises lorsde la manipulation des cments, lors desoprations de remplissage ou de dchar-gement des caisses et lors du tamisage descments.

    De nombreux produits chimiques utili-ss peuvent tre l'origine d'intoxica-tions ; c'est le cas notamment avec lescments qui contiennent des sels debaryum et, pour certaines cmentationsparticulires, des lments mtalliques telsque le chrome, le bryllium, le mangan-se.

    Pour viter ces risques, il faut effectuerces oprations en systme clos ou amna-

    ger le poste de travail de faon capter lespoussires et les rejeter l'extrieur dulocal de travail aprs puration ventuelle.

    3.2. Les bains de sels (fig. 4)

    Gnralits

    Les bains de sels sont utiliss la foiscomme bains de trempe et bains de trai-tement thermochimique (nitruration,cmentation et carbonitruration). Lemilieu liquide de chauffe est constitu pardes sels fondus, contenus dans des creu-sets d'une contenance variant gnrale-ment entre 100 et 1 000 kg. La composi-tion des sels est variable suivant la temp-rature de traitement envisage et suivantl'action que le milieu de chauffe doit avoirsur le mtal.

    Les prescriptions de scurit particu-lires aux bains de sel font lobjet de lanorme NF EN 746-5 [30].

    Ces sels peuvent tre : neutres : ils sont alors composs demlanges de chlorures (baryum, sodium,potassium, calcium, etc.) ;

    carburants : ils contiennent presque tou-jours dans ce cas, un certain pourcentagede cyanure de sodium et de potassium ; oxydants : ce sont des mlanges denitrates et de nitrites de sodium et depotassium.

    Les risques principaux sont les suivants : ractions dangereuses par mlange deproduits incompatibles (par exemple, unmlange de sels carburants et de sels oxy-dants peut provoquer des ractions vio-lentes et des explosions), intoxication, brlures.

    Risques d'explosion

    Pour tous les types de bains, ces risquesexistent principalement : lors de la fusion retarde de la croted'un bain solidifi en cours de refusion.L'explosion est alors due l'augmentationdu volume des sels lors de leur fusion ; lors de la vaporisation de traces d'humi-dit prsentes sur les pices ; lors de la dilatation de l'air contenu dansdes cavits dbouchantes de pices oudans les tubes d'un montage.

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    Fig. 4. Atelier de bains de sel - Salt bath workshop

  • Pour les bains de nitrate, les risquesd'explosion existent galement :

    En cas de tempratures suprieures 540 C, les nitrates peuvent se dcompo-ser brutalement en prsence du fer descreusets. Ceci peut se produire dans lescas suivants : absence ou dfaillance du systme dergulation, surcharge en pices chaudes, surchauffe locale, accumulation de crasses .

    En cas d'introduction de compossincompatibles provoquant la dcomposi-tion brutale des nitrates. Les nitrates sontdes oxydants, ils peuvent ragir violem-ment avec les composs combustibles ouoxydables tels que : magnsium, cyanure,bois, chiffons, huile, graphite... Les acci-dents surviennent plus particulirementdans les cas suivants : traitement de pices non dgraisses, traitement de pices sortant d'un bain desels cyanurs, utilisation d'accessoires (crochets, mon-tages) ayant servi pour des traitements enbain cyanurs et non nettoys, rechargement d'un creuset avec des selsnon compatibles (contenant des cya-nures), traitement de pices en alliage d'alumi-nium plus de 2 % de magnsium.

    Les moyens de prvention de ces ris-ques sont les suivants :

    Lors de l'arrt d'un four : dans le cas des fours chauffage ext-rieur, vider une partie du bain pour rame-ner le niveau de sel dans la zone de chauf-fage ; poser avant solidification du bain uncoin ou un cne prchauff reposant surle fond du creuset.

    Au redmarrage : le coin peut tre enlev, soit avant remi-se en service dans le cas des fours lec-trodes plongeantes, soit aprs fusion tota-le dans le cas des fours chauffage ext-rieur au creuset. Il ne faut pas retirer uncoin d'un bain qui n'est pas compltementfondu ; monter la temprature du four parpaliers,

    laisser les couvercles en place tant quele bain n'est pas fondu.

    Les pices doivent tre propres et pr-chauffes avant leur introduction dans unbain pour liminer toute trace d'humidit.

    Pour viter la surchauffe des bains denitrates : installer les dispositifs de contrle et dergulation de la temprature. Procderrgulirement leur talonnage, prvoir une alarme et une coupure duchauffage 530 C, utiliser des volumes de bains adapts la quantit de pices traiter, procder rgulirement l'liminationdes crasses.

    Pour viter les mlanges : identifier clairement le contenu des dif-frents creusets, ne traiter que des pices propres, n'utiliser que des accessoires propres, contrler la teneur en cyanures desbains de nitrates.

    En complment, la protection des op-rateurs est assure par de longs gants, destabliers ignifugs et des crans de protec-tion du visage ou des lunettes de scurit(cf. normes [1, 30 32]).

    Risques d'intoxication

    Les bains de nitrites/nitrates dgagentdes oxydes d'azote toxiques en quantitsparfois importantes, notamment dans lecas de contamination par des sels de cal-cium [33].

    Les bains de sels cyanurs dgagentgalement en fonctionnement normal, desvapeurs toxiques contenant de l'acidecyanhydrique [34, 35]. De plus, en cas decontact avec des acides (solutions dedcapage...), des dgagements importantsd'acide cyanhydrique peuvent se produi-re. Ils sont susceptibles d'entraner desintoxications aigus graves.

    Les autres bains de sel contenant dessels de baryum, strontium, calcium, met-tent des fumes toxiques ds 800 C, enquantits d'autant plus importantes que latemprature est leve.

    Pour prvenir ces risques :

    Utiliser de prfrence des bains de trai-tement peu toxiques ; il existe des bainso les cyanures sont remplacs pard'autres sels :

    base de carbonates et de carbure desilicium, base de carbure de calcium et d'halo-gnures, base de dispersion de particules decarbone dans des carbonates alcalins.

    Capter les vapeurs mises par les bainsde nitrite-nitrate et de cyanure, ainsi queles vapeurs mises par les bains de sels debaryum, calcium, strontium, pour des tem-pratures d'utilisation suprieures 800 C[36, 37].

    Proscrire l'emploi d'acide dans un ate-lier utilisant des cyanures.

    Proscrire la prsence de produits com-bustibles autour des bains denitrites/nitrates.

    Respecter des rgles d'hyginestrictes : interdiction de boire, manger, fumer surles lieux de travail, lavage des mains et du visage avant lesrepas, changement des vtements aprs le tra-vail, les vestiaires doivent permettre la spa-ration des vtements de travail et de ville, des douches doivent tre la disposi-tion des salaris.

    Veiller organiser rigoureusement lestockage et la distribution des produits[38, 39] en : stockant les cyanures dans un localspar fermant clef ; limitant le nombre de personnes res-ponsables du stock et de la distributiondes produits dangereux ; utilisant des rcipients clos correctementtiquets ; sparant les cyanures des produitsacides ; sparant les nitrates qui sont des pro-duits comburants des produits inflam-mables ; sappliquant stocker systmatiquementles sels neutres, tels que les chlorures quisont hygroscopiques, en emballagestanches.

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    >>>

  • Parmi les risques rencontrs dans les ateliers detraitements thermiques, les risques chimiques sontpeut tre les plus insidieux.En effet, ct des intoxi-cations aigus dues des produits comme le monoxy-de de carbone ou les cyanures, des expositions plusfaibles sur de longues priodes peuvent galementinduire des risques pour la sant (toxicit sur le sys-tme nerveux central de certains solvants comme letolune ou le xylne par exemple).

    La prvention des maladies d'origine professionnelledemande que l'exposition des personnes aux pol-luants prsents dans l'air des lieux de travail soitrduite aux niveaux les plus faibles possibles.Dans lapratique, il est utile de dfinir, pour les concentra-tions atmosphriques, des niveaux ne pas dpasser[40].

    LES VALEURS LIMITES

    Les valeurs limites sont de deux types : Les valeurs limites d'exposition

    court terme (VLE), dont le respect permetd'viter les effets toxiques immdiats ou court terme. La VLE est une valeur plafondmesure sur une dure maximale de 15minutes. Les valeurs limites de moyenne d'ex-

    position (VME) destines protger les tra-vailleurs des effets terme, mesures ouestimes sur la dure d'un poste de travailde 8 heures.

    Les valeurs limites sont des ordres degrandeur dfinis partir de l'tat desconnaissances un moment donn et despossibilits de mesurage.

    Le ministre charg du Travail recom-mande des catgories d'actions envisa-ger en fonction des rsultats des prlve-ments effectus : R > VME : mise en place d'actions

    correctives. Nouvel examen de la situation,nouveaux mesurages, jusqu' obtention dersultats acceptables pour la prvention. 0,7.VME < R < VME : la mise en

    uvre de dispositions correctives doit treenvisage. Si aucune mesure n'est adop-te, mettre en place un contrle priodiqueaux postes les plus exposs. Dans le cascontraire, une seconde visite et des mesu-rages complmentaires objectiverontl'amlioration obtenue. 0,3.VME < R < 0,7.VME : visite

    dtaille des lieux de plus forte expositionet examen des mesures ventuelles de pr-vention prendre. Prvoir un suivi dans letemps suivant les possibilits. R < 0,3.VME : en l'absence de pro-

    blmes particuliers (par exemple pntra-tion cutane) et d'volution notable des

    conditions de travail, aucune mesure sp-cifique n'est prendre si toutes les possibi-lits raisonnables de prvention sont appli-ques.

    Il est noter que les valeurs limites neconcernent que la contamination par voierespiratoire. Certains produits peuventgalement pntrer dans l'organisme parvoie cutane (certains solvants parexemple).

    La mise en uvre de telles actionsncessite d'tre capable d'valuer laconcentration des substances auxquellessont exposs les salaris. Les mthodes derfrence sont bases sur des prlve-ments prs des zones respiratoires desoprateurs l'aide de pompes portables.Les produits chimiques sont absorbs dansdes tubes. Les analyses sont effectues,aprs coup, en laboratoire. De telles ana-lyses peuvent tre effectues par les labo-ratoires des Caisses rgionales d'assuran-ce maladie (sur demande du service deprvention) ou par des entreprises prives.

    Il existe d'autres moyens, moins lourds,pour valuer la concentration atmosph-rique des substances chimiques :

    - des badges qui absorbent les pol-luants ; ils ont l'avantage de ne pas nces-siter de pompes et sont analyss en labora-toire aprs exposition,

    - des badges colorimtriques ; leur lec-ture est directe,

    - des tubes colorimtriques ; utilissavec une pompe manuelle, ils permettentd'estimer la concentration d'une substan-ce en un point et un moment donn,

    - des analyseurs lectroniques fixes ouportables existent galement pour les gaztoxiques les plus courants ; ils donnent encontinu la concentration d'un ou plusieursgaz et avertissent du franchissement deseuils de concentration prdfinis.

    Le tableau I donne les valeurs limitespour les principales substances chimiquesque l'on peut trouver dans les ateliers detraitements thermiques.

    La prvention des risques chimiques estbase sur les rgles suivantes : tout d'abord, choisir les produits qui

    prsentent le plus faible danger ; ensuite, utiliser le produit dans une

    enceinte isole ou capter les polluants lasource et assurer une ventilation suffisan-te des ateliers ; utiliser des protections individuelles

    pour se protger des risques rsiduels queles mesures de protection collectives n'ontpas permis d'liminer.

    Face au caractre difficilement rep-rable de certains risques chimiques, l'infor-mation et la formation des salaris utilisantles produits chimiques sont tout particuli-rement importantes. La mise en placed'une organisation permettant la diffusionde l'information sur les risques lis aux pro-duits et sur les moyens de prvention per-met notamment une application durabledes mesures de prvention et une meilleu-re prise en compte des risques lis l'in-troduction de nouveaux produits.

    Les principales sources d'informationsdans le domaine sont :

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    ENCADRE N 2

    RISQUES CHIMIQUES ET VALEURS LIMITES

    TABLEAU I

    VALEURS LIMITESPOUR LES PRINCIPALES SUBSTANCES CHIMIQUES

    L'tiquetage desproduits, qui doit trereproduit lors de re-conditionnements. Les fiches de don-

    nes de scurit, quidoivent tre communi-ques par le fournis-seur au chef d'entrepri-se utilisateur. Les fiches toxi-

    cologiques de l'INRS. Les services pr-

    vention des CRAM.

    PRODUITS VME VME VLE VLE(ppm) (mg/m3) (ppm) (mg/m3)

    Acide cyanhydrique 2 2 10 10

    Ammoniac 25 18 50 36

    Cyanures (en CN) - 5 - -

    Mthanol 200 260 1000 1300

    Monoxyde de carbone 50 55 - -

    Monoxyde dazote 25 30 - -

    Dioxyde dazote - - 3 6

    Sulfure dhydrogne 5 7 10 14

  • 3.3. Les bains de trempe

    Gnralits

    La plupart des traitements thermiquesou thermochimiques ncessitent en fin detraitement l'utilisation de bains de trempe.Selon la nuance du matriau traiter et lafinalit demande, les fluides utiliss sont : l'eau ventuellement additive, des solutions de polymres dans l'eau, des huiles diffrentes tempratures, des sels, le plomb.

    Les bacs (contenant les bains de trem-pe) peuvent tre soit indpendants etouverts, soit incorpors un four. Lemode de trempe peut tre soit continu(petites pices intervalles rapprochs),soit discontinu (grosses charges espaces).

    Les prescriptions de scurit particu-lires aux quipements de trempe fontlobjet de la norme NF EN 746-8 [49].

    Les bacs seront construits suivant lesprescriptions de l'article R. 233-46 du Codedu travail. Notamment, les bacs degrandes dimensions doivent tre conusde faon empcher les travailleurs d'ytomber. Des mesures appropries doivent

    prserver les personnes contre les risquesde dbordement, d'claboussures et dedversement par rupture des parois.

    Dans tous les cas de figure, l'attentiondevra se porter sur : l'implantation des bacs dans le local detravail, la conception des bacs de trempe, la prvention des risques en exploita-tion, l'information et la formation du personnel.

    Cependant, les diffrents types defluides utiliss pour les trempes neconduisent pas des risques quivalents.Les bains d'huile, cause de leur inflam-mabilit, prsentent des risques spci-fiques par rapport aux bains d'eau ou auxbains de polymres.

    La projection de liquide chaud est unrisque commun tous les bains de trem-pe. Elle risque essentiellement d'tre pro-voque par la chute ou l'introduction tropbrutale d'une pice.

    Le cas des bains de sels, galement uti-liss pour des traitements thermochi-miques a dj t trait ; leur utilisationpour des trempes prsente des risquessimilaires.

    Les bains d'eau

    Le seul risque important est celui deprojection pouvant entraner des brlures.

    Les additifs utiliss dans l'eau peuventcependant gnrer des risques spci-fiques.

    Les bains de polymre

    Les bains de polymre sont apparusdans le milieu des annes 70. Les poly-mres utiliss sont solubles dans l'eau. Lesbains sont constitus d'eau, de polymreset d'additifs (anti-mousse et anticorrosion).

    Les principales familles de polymresutiliss sont : les polyacrylates, les polyalkylnes glycol, les polyalcools vinyliques, les polyvinylpyrrolidones.

    Les proprits de trempe peuvent treajustes en fonction de la nature du poly-mre, de sa concentration et de la temp-rature du bain. Les polymres peuventsouvent tre utiliss avec des quipementsconus pour les huiles.

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    Les bains de polymres chauffs aucontact de pices chaudes (tempraturespouvant atteindre 1 000 C) dgagent uncertain nombre de substances chimiquesmalgr la prsence d'eau qui tend limiterl'lvation de temprature. Le tableau IIdonne les principaux produits de dgrada-tion thermique en fonction de la nature dupolymre. La dgradation conduit gale-ment la formation de monoxyde de car-bone et de dioxyde de carbone.

    Les quatre familles de polymres met-tent, lors de leur dgradation thermique,des produits irritants et sensibilisants pourles voix respiratoires : des aldhydes, del'ammoniac Les polyacrylates mettentdu formaldhyde, un aldhyde class can-crogne de catgorie 3 (effet cancrog-ne possible) [41].

    Les polyvinylpyrrolidones mettent dubenzne, un cancrogne de catgorie 1(substances connues pour tre cancro-gnes chez l'homme) et de la N-vinylpyrro-lidone, dont les proprits toxicologiquessur l'homme sont mal connues [42]. Destravaux rcents ont montr que ce produit

    tait cancrogne par inhalation chez cer-tains animaux. De fortes quantits de N-vinylpyrrolidone ont t trouves dans desbains de trempe usags.

    En comparaison, les huiles de trempedgagent moins de produits irritants, maiselles forment des composs polycycliquesaromatiques qui sont des cancrognes decatgorie 2 (substances assimiles dessubstances cancrognes pour l'homme).

    Les risques chimiques engendrs par latrempe aux polymres sont donc rels, mmesi la nature des produits forms n'est pasidentique celles des produits gnrs parles huiles de trempe. Les bains base de polyvinylpyrrolidonesdemandent une attention particulire, cause des quantits importantes de N-vinyl-pyrrolidone formes. En tout tat de cause, le fonctionnementdes bains de trempe aux polymres ncessitel'utilisation de dispositifs d'aspirations desvapeurs et fumes.

    ENCADR N 3

    RISQUES LIS AUX MISSIONS DES BAINS DE POLYMRES

    TABLEAU II

    PRODUITS DE DGRADATION THERMIQUE DES POLYMRES

    Type de polymre Principaux produits de dgradation thermique

    Polyacrylates Monomres acryliques, aldhydes (formaldhydes, actaldhyde, acroline)

    Polyalkylnes glycol Aldhydes (actaldhyde, propanal, propnal, actone, 2-pentanone)

    Polyalcools vinyliques Acide actique, actaldhyde, mthylthyle ctone, actate de vinyle, actate dthyle

    Polyvinylpyrrolidone Ammoniac, acide cyanhydrique, benzne, actonitrile, N-vinylpyrrolidone

  • Ils permettent de raliser une grandepartie des traitements classiquement rali-ss avec des bains d'huile tout en liminantcertains des risques associs ceux-ci : compte tenu de la teneur en eau desbains (en gnral plus de 50 %), le risqued'incendie est limin, les missions de fumes dangereusessont rduites, aprs traitement, les pices n'ont pas tre dgraisses, un simple nettoyage l'eau suffit.

    Les polymres sont prfrer auxhuiles, partir du moment o ils permet-tent de raliser le traitement voulu.

    Les bains d'huile

    Les principaux risques lors de l'utilisa-tion de bains d'huile pour des trempessont : l'incendie, les projections de liquide, les dgagements de brouillards d'huileet de gaz toxiques.

    Ces diffrents risques seront d'autantplus importants que la temprature del'huile de trempe est leve. On distinguede faon schmatique deux types de trem-pe l'huile : celle huile froide, o la tempraturemoyenne de l'huile ne dpasse pas 80 Cet o la temprature maximum reste inf-rieure 100 C ; celle huile chaude, o la tempraturede l'huile peut dpasser les 100 C (engnral 120 200 C).

    Risques d'incendie

    L'inflammation est, le plus souvent,conscutive : l'utilisation d'une huile point d'clairtrop bas, une surchauffe par suite d'un volume debain trop faible par rapport celui despices traites, une insuffisance ou une dfaillance dusystme de refroidissement, un blocage de la charge chaude encours d'immersion : l'huile vaporise s'en-flamme au contact de la partie au rouge de la pice, un dbordement d'huile faisant suite un moussage provoqu par une introduc-tion d'eau.

    Pour prvenir les risques d'inflammation,il faut :

    Utiliser des huiles point d'clair sup-rieur d'au moins 30 C la temprature detravail.

    Installer un dispositif de contrle de latemprature associ une alarme. Un sys-tme de verrouillage automatique de latrempe par blocage des moyens de manu-tention peut complter l'ensemble.

    Installer un dispositif de refroidisse-ment permettant de maintenir la tempra-ture de l'huile, surtout lorsque les condi-tions d'exploitation sont svres. Les dis-positifs de refroidissement peuvent tresoit air, soit eau. Ceux eau (perdueou recycle), extrieurs au bac ou int-rieurs, doivent prsenter une bonne scu-rit en ce qui concerne les risques de fuite,en particulier par une pression d'preuvedu circuit d'eau suffisamment leve.Dconseills pour les bacs huile chaude,ils seront rservs aux bacs huile froide.La pression de l'huile dans l'changeurdoit tre suprieure la pression de l'eau.

    Doubler le dispositif automatique dedescente des charges (s'il existe) par undispositif manuel manuvrable distan-ce. Prvoir des cuves de volume suffisant.Le niveau minimum, froid, doit tre suf-fisant pour assurer un fonctionnement cor-rect des diffrents organes du bac (agita-teurs, immersion des charges, prises d'hui-le, immersion des thermoplongeurs...).Le niveau maximum en exploitation estobtenu, partir du prcdent, en tenantcompte de la dilatation de l'huile, de l'im-mersion des charges, des ondulationsdues l'agitation. Au-dessus, comme ulti-me scurit, un trop-plein capable d'ab-sorber le maximum du dbit prvisible, deprfrence par dversoir, avec retour une citerne de stockage. Ce trop-plein est prvu pour agir avanttout dbordement du bac, compte tenudes ondulations lies l'agitation.

    Installer un moyen de contrle de lateneur en eau de l'huile. L'eau peut pro-venir de l'air ambiant pendant les priodesd'arrt, du stockage d'huile, de fuites dudispositif de refroidissement, d'accessoiresou des ouvertures du toit.

    Choisir une huile prsentant unebonne rsistance la formation demousses en prsence d'air, compte tenudes dispositifs d'agitations.

    Pour viter la propagation de l'incendie,il faut [43] :

    Prvoir la mise en place d'un cou-vercle sur le bac. Les bacs de grandesdimensions et tout particulirement, lesbacs en fosse affleurant au niveau du sol,seront recouverts de couvercles fixes dans

    les parties ne servant pas l'introductiondes pices. Pour la zone de trempe pro-prement dite, il est conseill d'employerun couvercle amovible et une rambardede protection.

    Installer un dispositif de vidange rapi-de avec rceptacle de volume quivalent.

    Prvoir des dispositifs d'extinctionadapts (mousse, CO2...), en fonction desdimensions des bacs utiliss. Pour lespetits bacs (de l'ordre de 1 2 m2 de sur-face), deux extincteurs portatifs CO2,mousse ou poudre. Pour les bacs plusimportants, un dispositif fixe d'extinctionpar gaz inerte ou gaz halogn dclen-chement automatique.Une commande manuelle du dclenche-

    ment peut complter le dispositif. Elle seratrs accessible et distance suffisante dubac pour la scurit du personnel.L'installation de l'ensemble sera ralise etcontrle par des spcialistes qualifis.

    Les buses de diffusion du produitextincteur seront installes dans le bacsous le couvercle et de faon provoquerla rupture du jet, afin d'viter l'jection del'huile hors du bac. Des prcautions serontprises pour viter galement la mise horsservice par la chaleur. L'encrassement desbuses (soumises aux vapeurs d'huile) seracontrl priodiquement.

    Toutes les dispositions doivent treprises pour viter la propagation d'un feude bac huile en cas de dbordement :conception de galeries techniques et cloi-sons pare-feu, murets.

    En plus des dispositifs d'extinctionpropres au bac, l'atelier doit tre quipde moyens suffisants de lutte contre le feu.Des voies de repli seront prvues pour lepersonnel, ainsi que des exutoires defume en toiture.

    Risques d'intoxication

    Les bains d'huile mettent des fumesen quantits importantes lors des opra-tions de trempe. Les gouttelettes d'huilecontenues dans ces fumes ont la compo-sition de l'huile qui, au cours de sonvieillissement, s'enrichit en produits dedgradation dangereux.

    Les huiles peuvent notamment contenir l'tat neuf des hydrocarbures polycy-cliques aromatiques, qui sont cancro-gnes. Les surchauffes de l'huile lors descontacts avec les pices chaudes favori-sent la formation de ces composs.

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

  • Les expositions prolonges auxbrouillards d'huile peuvent conduire desaffections de la peau et des poumons.Celles-ci sont reconnues comme maladiesprofessionnelles (tableaux nos 36 et 36bis).

    Les salaris exposs aux huiles min-rales bnficient d'une surveillance mdi-cale spciale.

    Pour se prmunir des missions desbains d'huile (2) : capter, au plus prs de la source, lesarosols et vapeurs mises lors des opra-tions de trempe, renouveler priodiquement le contenudes bacs avec des huiles neuves.

    Autres risquesLes missions d'arosols d'huile entra-

    nent la formation de films gras sur les solset l'ensemble des structures de l'ateliercrant des risques de chute. Les mesuresdcrites de prvention des risques d'in-cendie et d'intoxication permettent delimiter ce risque.

    Les bains de plomb

    Les bains de plomb sont peu utiliss.Une de leurs plus importantes applicationsest le traitement de fils mtalliques. Lesprincipaux risques et les moyens de pr-vention dcrits pour les bains de sels res-tent valables pour les bains de plomb. Latoxicit du plomb impose, en plus, desconditions particulirement rigoureusesd'utilisation de ces quipements pour laprotection des salaris et de l'environne-ment.

    Le plomb fond 327 C et dgage, au-dessus de 500 C, des vapeurs qui s'oxy-dent au contact de l'air pour former desparticules d'oxyde de plomb. La contami-nation par le plomb se fait en grande par-tie par inhalation des poussires.Cependant, une part de la contaminationpeut se produire par voie digestive, enparticulier lorsque des rgles d'hyginestrictes ne sont pas respectes. Les affec-tions dues l'exposition au plomb sontreconnues comme maladie professionnel-le [49] (pour des informations compl-mentaires, cf. [50]).

    Principales mesures de prvention

    Equiper les bains de dispositifs decaptage efficaces.

    Respecter des rgles d'hyginestrictes : interdiction de boire, manger, fumer surles lieux de travail, lavage des mains et du visage avant lesrepas, changement des vtements aprs le tra-vail, les vestiaires doivent permettre la spa-ration des vtements de travail et de ville, des douches doivent tre la disposi-tion des salaris.

    Faire raliser un suivi spcifique despersonnels exposs par la mdecine dutravail (pour des informations plus pr-cises sur la rglementation applicable auplomb, cf. [51].

    4. Techniques associes

    Avant ou aprs traitement thermique, lespices peuvent subir diffrents traite-ments. Ceux-ci sont susceptibles de pr-senter des risques spcifiques.

    Avant le traitement thermique, les picessont soumises un nettoyage qui seraeffectu :

    soit mcaniquement : sablage, gre-naillage, etc. Les risques principaux sontlis l'utilisation d'abrasifs susceptiblesd'tre inhals par les oprateurs, notam-ment la silice qui peut entraner la silicose.Cette maladie fait l'objet des tableaux demaladies professionnelles nos 25 et 25bis.Les oprations de sablage font l'objet d'undcret spcifique (dcret du 6 juin 1969) ;

    soit chimiquement : dcapage,dgraissage..., les risques principaux pro-viennent de l'utilisation de produits acidesou alcalins et de solvants et sont ceux : de brlure chimique et d'irritation desvoies respiratoires pour les produits acidesou alcalins, d'incendie, d'explosion et de maladiesprofessionnelles pour les solvants selonleur nature (tableaux des maladies profes-sionnelles nos 4, 4bis, 12 et 84 [47]).

    Pour la prvention des risques lis audgraissage et au grenaillage, cf. [52, 53].

    Dans certains cas, des traitements derservation peuvent tre appliqus avanttraitement thermique sur certaines partiesdes pices. Les zones ainsi traites ne sontpas affectes par le traitement thermochi-mique sous atmosphre appliqu.

    Les produits de traitement peuventnotamment tre base soit de silicate desoude, soit d'anhydride borique. Dans cedernier cas ils contiennent un solvant base de tolune, de xylne ou de white-spirit. Le silicate de soude est un produitcorrosif, il est ncessaire de prendre desprcautions pour viter tout contact avecla peau et surtout les yeux. Le tolune, lexylne et le white-spirit (mlange d'hydro-carbures) sont des produits nocifs etinflammables. Lors de l'application desproduits de rservation les contenant, il estncessaire de prvoir des moyens d'aspi-ration des vapeurs (pour plus d'informa-tion sur leur toxicit et sur les prcautions prendre, cf. [54 56]).

    Aprs le traitement thermique, lespices pourront tre soumises un traite-ment de finition qui sera soit un traitementmcanique (grenaillage) soit, le plus sou-vent, un traitement de protection provi-soire. Ces traitements base de produitsdivers (vernis pelable, huile, etc.) sontappliqus par immersion en cuve ou parpulvrisation. Des dispositifs adapts decaptage des vapeurs et des arosols doi-vent tre mis en place [57, 58].

    5. Aspects gnrauxde prvention

    5.1. Choix technologiques

    Parmi les diffrentes technologies per-mettant d'arriver un rsultat donn, cer-taines prsentent des niveaux de risqueplus faibles ou des risques plus faciles matriser. Ces technologies sont privil-gier et ce, particulirement en cas de nou-velles installations ou de renouvellementd'appareil. Ainsi :

    Les fours atmosphre doivent treprfrs aux bains de sels, ceux-ci prsen-tant des risques trs importants et difficiles matriser (toxicit, explosion, incendies,brlures, etc.).

    Les fours basses pressions serontgalement prfrs aux bains de sels etmme aux fours fonctionnant pressionatmosphrique. Leurs principaux avan-tages sont : la parfaite tanchit de cesfours, les plus faibles quantits de gaz uti-lis, le haut niveau d'automatisation desoprations.

    Sur le plan purement technique, onnotera galement la possibilit de raliser

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    (2) Il est possible de se rfrer au guide de ventilationpubli par lINRS (cf. [48]).

  • des trempes sous gaz et la plus faibledformation des pices permettant sou-vent des gains sur l'usinage.

    Les atmosphres obtenues par mlan-ge de gaz sont privilgier par rapport celles obtenues par les gnrateurs de gaz,qu'ils soient endothermiques ou exother-miques.

    Les systmes d'instillation de liquides dansles fours utilisant une pompe sont prfrer ceux utilisant une alimentation sous pression.

    Les bains polymres prsentent sur lesbains d'huile l'avantage d'liminer lesrisques d'incendie.

    5.2. Conception gnrale des locaux

    Les tablissements ralisant des traite-ments thermiques sont des installationsclasses pour la protection de l'environne-ment ; deux arrts types sont susceptiblesde leur tre appliqus [59, 60]. Ces arrtsimposent un certain nombre decontraintes sur la conception des bti-ments.

    Pour les autres aspects, il est possible dese rfrer aux guides de l'INRS sur laconception des locaux de travail [61 63].

    5.3. Formation

    En complment des mesures de pr-vention techniques, la formation et la sen-sibilisation des utilisateurs aux risques etaux moyens de les prvenir a une impor-tance toute particulire.

    Ces actions doivent toucher toutes lespersonnes concernes et particulirementles travailleurs temporaires. Les bonnespratiques dans le domaine de la scuritne doivent jamais tre considres commedfinitivement acquises, ce qui impliquede renouveler rgulirement des actionsde formation et de sensibilisation.

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    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    GLOSSAIRE

    AUSTNITEPhase des aciers qui existe au-dessus dune certaine tempra-

    ture (720 C dans le cas des aciers au carbone) de structurecubique face centre. Laustnite peut dissoudre jusqu 0,2 % decarbone.

    BAINITEProduit de dcomposition de laustnite, agrgat de cristaux de

    ferrite et de carbure de fer.

    CIRCULATEUR DATMOPSHREDispositif permettant de brasser latemosphre dun four de

    faon lhomogniser.

    CRAQUAGEDcomposition thermique de molcules en molcules de plus

    faible masse molculaire.

    LIMITE LASTIQUELimite au-del de laquelle toute augmentation de la contrainte

    entranera une dformation irrversible du matriau.

    MARTENSITESolution sursature de carbone dans le fer ; elle apparat lors du

    refroidissement rapide de laustnite.

    POINT DCLAIRTmprature minimale laquelle, dans des conditions dessais

    spcifis, un liquide met suffisamment de vapeurs inflammablescapables de senflammer lair en prsence dune source din-flammation. Au-dessous de cette temprature, la substancenmet pas assez de vapeurs pour senflammer. Plus le pointdclair est bas, plus la substance est infammable.

    RSILIENCECaractrise lnergie ncessaire pour rompre un matriau lors

    dun choc.

    >>>

  • 20

    Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail - N 183, 2e trimestre 2001

    1 . NF EN 407 - Gants de protection contre les risquesthermiques. Paris - La Dfense, AFNOR, 1994, 8 p.2 . NF EN 388 - Gants de protection contre les risquesmcaniques. Paris - La Dfense, AFNOR, 1994,20 p. 3 . NF EN 531 - Vtements de protection pour les tra-vailleurs de lindustrie exposs la chaleur. Paris - LaDfense, AFNOR, 1994, 20 p.4. Les qupements de protecton individuelle des yeux etdu visage. Paris, INRS, 1999 (2e d.), ED 798, 40 p.5. Rpertoire des fournisseurs. Protection individuelle.Les membres suprieurs. Paris, INRS, 1998, ED 275,48 p.6. NF EN 171. Protection individuelle de lil. Filtrepour infrarouge. Paris - La Dfense, AFNOR, 1992,5 p.7. Champs lectriques. Champs magntiques. Ondeslectromagntiques. Guide lusage du mdecin du tra-vail et du prventeur. Paris, INRS, 1995, ED 785,136 p.8. HEE G., BARBARA J.J. et coll. - Valeurs limites dex-positions aux agents physiques en ambiance de travail.Cahiers de Notes Documentaires - Hygine etScurit du Travail, 1993, ND 1886, 24 p.9. ICNIRP - Guide pour ltablissement de limites dex-position aux champs lectriques, magntiques, lectro-magntiques. Champs alternatifs (de frquence variabledans le temps, jusqi 300 GHz. Cahiers de NotesDocumentaires - Hygine et Scurit du Travail,2001, ND 2143, 29 p.10. NF EN 60519-1 - Scurit dans les installationslectrothermiques. Partie 1 : Rgles gnrales. Paris -La Dfense, AFNOR, 1995, 24 p.11. NF EN 60519-3 - Scurit dans les installationslectrothermiques. Partie 2 : Rgles particulires pourles installations de fusion par induction. Paris - LaDfense, AFNOR, 1997, 25 p.12. Protection des travailleurs dans les tablissementsqui mettent en uvre des courants lectriques. Paris,INRS, 1998, ED 723, 160 p.13. NF EN 60519-2 - Scurit dans les installationslectrothermiques. Partie 2 : rgles particulires pour lesinstallations de chauffage par rsistance. Paris - LaDfense, AFNOR, 1995, 20 p.14. NF EN 746-1 - quipements thermiques indus-triels. Partie 1 : Prescriptions gnrales de scurit pourles quipements thermiques industriels. Paris - LaDfense, AFNOR, 1997, 50 p.15. NF EN 746-2 - quipements thermiques indus-triels. Partie 2. Prescriptions de scurit concernant lacombustion et la manutention des combustibles. Paris -La Dfense, AFNOR, 1997, 61 p.16. Ponts roulants. Paris, INRS, 1998, ED 716, 88 p. 17. Les mlanges explosifs. Paris, INRS, 1994, ED335, 148 p.18. NF EN 746-3 - quipements thermiques indus-triels. Partie 3 : prescriptions de scurit pour la gnra-tion et lutilisation des gaz datmosphre. Paris - LaDfense, AFNOR, 1997, 44 p.19. NF EN 161 - Robinets automatiques de slectionne-ment pour brleurs gaz et appareils gaz. Paris - LaDfense, AFNOR, 1998, 46 p.20. Oxyde de carbone. Paris, INRS, 1996, coll. Fichetoxicologique, FT 47, 5. p.21. Ammoniac et solutions aqueuses. Paris, INRS,1997, coll. Fiche toxicologique, FT 16, 5 p.22. Sulfure dhydrogne. Paris, INRS, 1997, coll.Fiche toxicologique, FT 32, 5 p.23. Mthanol. Paris, INRS, 1997, coll. Fiche toxi-cologique, FT 5, 3 p.24. Intoxication par inhalation de dioxyde de carbone.Documents pour le Mdecin du Travail, 1999, 79TC 74, 16 p.

    25. Principales vrifications priodiques. Paris, INRS,1999, ED 828, 80 p.26. Consignation et dconsignation. Paris, INRS,1993, ED 754, 24 p.27. Pas de vie sans oxygne. Paris, INRS, 1978, ED632, 2 p.28. Guide pratique de ventilation n 8 - Ventilation desespaces confins. Paris, INRS, 1987, ED 703, 10 p.29. Pr EN 746-7 - quipements thermiques industriels.Partie 7 : prescriptions particulires de scurit pour lesquipements thermiques sous vide. Paris - LaDfense, AFNOR, 1997.30. NF EN 746-5 - quipements thermiques industriel.Partie 5 Prescriptions particulires de scurit pour lesquipements thermiques bain de sel. Paris - LaDfense, AFNOR, 2000.31. EN 166 - Protection individuelle de lil.Spcifications. Paris - La Dfense, AFNOR, 1995,34 p.32. NF EN 1731 - Protecteurs des yeux et du visagegrillags, usage industriel et non-industriel, pour laprotection contre les riques mcaniques et/ou contre lachaleur. Paris - La Dfense, AFNOR, 1998, 26 p.33. Monoxyde dazote. Peroxyde dazote. Paris, INRS,1996, coll. Fiche toxicologique, FT 133, 4 p.34. Cyanure de sodium. Cyanure de potassium. Paris,INRS, 1992, coll. Fiche toxicologique, FT 111, 6 p.35. Cyanure dhydrogne et solutions aqueuses. Paris,INRS, 1997, FT 4, 5 p.36. Guide pratique de ventilation 0 - Principes gnrauxde ventilation. Paris, INRS, 1986, ED 695, 36 p.37. Guide pratique de ventilation 1 : Lassainissement delair des locaux de travail. Paris, INRS, 1989, ED 657,20 p.38. Atelier de traitement de surface. Prvention desrisques chimiques, sant et scurit des personnes.Paris, INRS, 1998, ED 827, 60 p. 39. TRIOLET J., PETIT J.M. et coll. - Le stockage desproduits chimiques au laboratoire. Cahiers de NotesDocumentaires - Hygine et Scurit du Travail,1999, ND 2105, 9 p.40. Valeurs limites dexposition professionnelle auxagents chimiques en France. Cahiers de NotesDocumentaires - Hygine et Scurit du Travail,1999, ND 2098, 19 p.41. Aldhyde formique et solutions aqueuses. Paris,INRS, 1997, coll. Fiche toxicologique, FT 7, 6 p.42. 1-Vinyl-2-pyrrolidone. Paris, INRS 2000, coll.Fiche toxicologique, FT 235, 4 p.43. Incendie et lieu de travail. Paris, INRS, 1999, ED789, 72 p.44. Les extincteurs dincendie protatifs et mobiles.Paris, INRS, 2000, ED 802, 60 p.45. Les agents extincteurs gazeux utiliss dans les ins-tallations fixes dextinction. Cahiers de NotesDocumentaires - Hygine et Scurit du Travail,1999, ND 2106, 9 p.46. Scurit incendie sur les lieux de travail.Dsenfumage. Choix des surfaces exutoires. Cahiers deNotes Documentaires - Hygine et Scurit duTravail, 1999, ND 2119, 25 p.47. Les maladies professionnelles. Guide daccs auxtableaux du rgime gnral et du rgime agricole de laScurit sociale. Paris, INRS, 2000, ED 835, pp. 228-229.48. Guide pratique de ventilation n 6. Captage et traite-ment des brouillards dhuiles entires. Paris, INRS,1995, ED 680, 24 p.49. NF EN 746-8 - quipements thermiques indus-triels. Partie 8 : prescriptions particulires de scuritpour les quipements de trempe. Paris - La Dfense,AFNOR, 2000.

    50. Plomb et composs minraux. Paris, INRS, 1998,coll. Fiche toxicologique, FT 59, 8 p.51. Le plomb. Documents pour le Mdecin duTravail, 1998, Aide-mmoire juridique TJ 1, 28 p.52. Dgraissage des mtaux. Choix des techniques deproduits. Paris, INRS, 1994, coll. Fiche pratiquede scurit, ED 48, 4 p.53. Guide pratique de ventilation n 14 - Dcapage, des-sablage, dpolissage au jet libre en cabine. Paris,INRS, 1994, ED 768, 16 p.54. Tolune. Paris, INRS, 1991, coll. Fiche toxico-logique, FT 74, 6 p.55. Xylnes. Paris, INRS, 1992, coll. Fiche toxico-logique, FT 77, 6 p.56. White-Spirit. Paris, INRS, 1998, coll. Fichetoxicologique, FT 94, 4 p.57. Guide pratique de ventilation 2 : Ventilation des cuveset bains de traitement de surface. Paris, INRS, 1998,ED 651, 24 p.58. Guide pratique de ventilation 9.1. - Ventilation descabines dapplication par pulvrisation de produitsliquides. Paris, INRS, 1999, ED 839, 24 p.59. Mtaux et alliages. Trempe, recuit ou revenu -Arrt du 30 juin 1997, relatif aux prescriptionsgnrales applicables aux installations classespour la protection de lenvironnement sou-mises dclaration sous la rubrique n 2561.60. Chauffage et traitements industriels par linterm-diaire de bains de sels fondus. Arrt du 30 juin 1997,relatif aux prescriptions gnrales applicablesaux installations classes pour la protection delenvironnement soumises dclaration sous larubrique n 2562.61. Conception des lieux de travail. Dmarches,mthodes et connaissances techniques. Paris, INRS,2000, ED 718, 128 p.62. Conception des lieux de travail. Obligations desmatres douvrage. Rglementation. Paris, INRS,1996, ED 773, 96 p.63. COLTRA. La conception des lieux de travail. Paris,INRS, 1998, CD-Rom n CD 3.

    Autres documents POUPEAU P. - Traitements thermiques et conceptionstructurale des mtaux et alliages M1105. LesTechniques de lingnieur, 1981, vol. MD1, 16 p. Ces ractions qui font latmosphre. CETIM-informations, 1992, 131, pp. 49-52. Dgraisser sans risque. CETIM-Informations,1999, 163, pp. 47-49. Fours sous atmosphre : traiter en toute scurit.CETIM-Informations, 1999, 164, pp. 35-38. Fours sous vide : Propres et srs sous contrle.CETIM-Information, 2000, 170, pp. 47-49. Fours bains de sels : prvenir et limiter les risques.CETIM-Informations, 1999, 165, pp. 47-49. Trempe : attention aux bac et lhuile. CETIM-Informations, 2000, 167, pp. 53-55. La projection dabrasifs nest pas inoffensive.CETIM-Informations, 2000, 168, pp. 51-52.

    BIBLI OGRAPHI E

    INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SCURIT - 30, rue Olivier-Noyer, 75680 Paris cedex 14Tir part des Cahiers de notes documentaires - Hygine et scurit du travail, 2e trimestre 2001, n 183 - ND 2147 - 2 400 ex.N CPPAP 804/AD/PC/DC du 14-03-85. Directeur de la publication : J.L. MARI. ISSN 0007-9952 - ISBN 2-7389-1036-X JO

    UVE

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