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TRAFIC DES MÉTAUX ET RÉSEAU PORTUAIRE DANS LE BAS-GUADALQUIVIR ENTRE LA RÉPUBLIQUE ET L’ÉPOQUE JULIO-
CLAUDIENNE (125 AV. J.-C. – 69 AP. J.-C.)
ENRIQUE GARCÍA VARGAS
Le marché des matières premières aux époques ancienne et médiévale
Les lieux des échanges et du stockageRome, 25-26 octobre 2013
Le but général de notre contribution au Colloque sera la caractérisation archéologique des trafics de matières premières métalliques à l’extérieur des bassins miniers du SO de la Péninsule Ibérique à l’époque républicaine et julienne-claudienne, comme exemple pour comprendre le fonctionnement général à cette époque des réserves minières. Nous examinerons la documentation archéologique de deux zones minières importantes: celles du Riotinto et d’Aznalcollar
ZONA SUDPORTUGUESA
La zone qui s’étend depuis l’Alentejo, au Portugal, jusqu’au nord de la province de Séville, en passant par le nord de celle de Huelva, en Espagne s’appelle la «Ceinture Pyriteuse Sud-ibérique». Géologiquement elle est comprise dans la «zone sud-portugaise» et se caractérise par la présence de gisements de pyrite d’origine volcano-sédimentaire communément en contact avec des roches porphyriques.
«Ceinture Pyriteuse Sud-ibérique»
- AG. Pour l’exploitation de l’argent, les travaux antiques ont rarement atteint La masse pyritique inférieure, parvenant seulement à approfondir jusqu’à la zone intermédiaire située entre le «gossan » oxydé superficiel et la masse profonde des pyrites de cémentation.
- CU. Les minéraux de cuivre s’y présentent souvent comme chalcocites, malachites et autres sulfures secondaires de cuivre en marge du « gossan » ou « chapeau de fer oxydé » superficiel
- FE. Il y a aussi des exploitations de minerai de fer (le « gossan » superficiel).
«Ceinture Pyriteuse Sud-ibérique»
R IOTINTO
CERRO COLORADO
Position relative des différents minéraux à Cerro Colorado (Riotinto, d’après Domergue 2011)
PRINCIPALES RÉSERVES MINIÈRES DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE
RIOTINTOALJUSTREL
AZNALCOLLARTHARSIS
SUD-EST (CARTAGENA)
SIERRA MORENA CENTRALE ET ORIENTALE
CEINTURE PYRITEUSE SUD-IBÉRIQUE
L’AMÉNAGENENT DES TERRITOIRES MINIERS DU SUD-OUEST PENDANT LA RÉPUBLIQUE: LES VOIES DE COMMUNICATION
- Le processus de « romanisation » de ces territoires occidentaux peut être mis en relation avec la mise en exploitation de leurs riches réserves minières à partir du dernier quart du IIe siècle av. J.-Chr.
- À cette période se constitue un véritable réseau de voies de communication terrestres et fluviales dont le but principal est de véhiculer les minéraux métalliques (en particulier l’argent et le cuivre) vers le littoral
- Au bout de ces « itinéraires miniers » se trouvaient certaines « villes » métallurgiques dans lesquelles on constate la mise en place de travaux métallurgiques (secondaires ?) avec les minéraux métalliques en transit.
- Presque toutes ces villes ont battu leur propre monnaie à partir du dernier quart du IIe siècle av- J.-.Chr. Il s’agit de séries monétaires qui présentent dans certains cas la particularité de porter une grande lettre « A » sur la face ou le revers
Myrtilis
OnubaLaelia
IliplaCaura
Ituci
Ilipa
LES SÉRIES MONÉTAIRES AVEC LA “A” DU IIe SIÈCLE AV. J.-C.
UNE RÉGION PRÉCOCEMENT MONÉTISÉE
1.LES TYPOLOGIES FAISANT RÉFÉRENCE AUX RESSOURCES DU BOIS
le palmier de LaeliaLa pomme de pin d’Olontigi
Le glande d’Ostur
La pomme de pin d’Ilipa
UNE RÉGION PRÉCOCEMENT MONÉTISÉE
2. LES TYPOLOGIES FAISANT RÉFÉRENCE AUX TRAVAUX DES MINES
Les « tesserae » d’Ilipa Magna
UNE RÉGION PRÉCOCEMENT MONÉTISÉE3. LES TYPOLOGIES FAISANT RÉFÉRENCE A L’AGRICULTURE DANS
LES CAMPANGES MÉRIDIONALES DES RÉSERVES MINIÈRES
LE DISCTRICT MINIER DU RIOTINTO À L’ÉPOQUE ROMAINELES FORTINS (RÉPUBLIQUE)
EL CASTILLEJO (EL CAMPILLO, HUELVA)
LE DISCTRICT MINIER DU RIOTINTO À L’ÉPOQUE ROMAINELES FORTINS (RÉPUBLIQUE)
VALPAJOSO, VILLARRASA (HUELVA)
LE DISCTRICT MINIER DU RIOTINTO À L’ÉPOQUE ROMAINELES FORTINS (RÉPUBLIQUE)
VALPAJOSO, VILLARRASA (HUELVA)
EL CASTILLEJO
VALPAJOSO
RIOTINTO
LE DISCTRICT MINIER DU RIOTINTO À L’ÉPOQUE ROMAINELES FORTINS (RÉPUBLIQUE)
SOURCES D'APPROVISIONNEMENT MONÉTAIRE PROVINCIAL DES MINES DU RIOTINTO (RÉPUBLIQUE)
Ilipa Magna
Castulo Laelia Olontigi Carissa Asido Bailo Iptuci Oba Salacia0
1
2
3
4
5
6
7
LES RÉSERVES MINIÈRES:DES TERRITOIRES SANS VILLES (SALTUS)
VICI MINIERS
VILLES
Quos agros non colebantpropter silvas aut id genus, ubi pecus possit pasci, etpossidebant, ab usu salvo saltus nominarunt.
Varr., De lingua lat., V, 36
MINE D’ARGENT ET/OU CUIVRE
MINE DE FER
SOURCES D'APPROVISIONNEMENT MONÉTAIRE PROVINCIAL DES MINES DU RIOTINTO (AUGUSTE-TIBÈRE)
CORDUBA
EMERITA
ITALICA
ROMULA
IRIPPO
OSSET
GADES
TRADUCTA
CAETRA
CAESARAUGUSTA
TURIASO
EBORA
PAX IVLIA
BILBILIS
0
2
4
6
8
10
12
LA RÉSERVE MINIÈRE D’AZNALCOLLAR: RELATION ENTRE ROUTES OPTIMALES ET SITES AVEC SCORIES MÉTALLIQUES
(D’APRÈS GARRIDO 2012)
FORTINS
ROUTES OPTIMES
SCORIES
LA RÉSERVE MINIÈRE D’AZNALCOLLAR: RELATION ENTRE ROUTES OPTIMALES , FORTINS ET SITES AVEC SCORIES MÉTALLIQUES
(D’APRÈS GARRIDO 2012)
ITÁLICA
CASA QUEMADACERRO NE
LAELIACERRO DE LAMATANZA
OLONTIGI?
LES AXES DE VISIBILITÉ METTENT EN RELIEF LES NOUYAUX PRINCIPAUX DU TERRITOIRE MINIER
(D’APRÈS GARRIDO 2012)
HISPALIS
LE SITE DE LAELIA AIRES DE DISPERSION DE SCORIES MÉTALLIQUES/AIRES FONCTIONNELLES
(D’APRÈS GARRIDO 2012)
NOUVELLES PERSPECTIVES: LE PROJET: LES PAYSAGES DU GUADIAMAR (2010-2013)
1. Fouilles (2010)
2. Prospection intensive (off site) (2011-2012)
3. Analyses des polens et des scories métalliques
UNE STRATÉGIE TRIPLE
2. Intensive surveyLES PAYSAGES DU GUADIAMAR (2010-2013)LA PROSPECTION INTENSIVE (AIRES DE PROSPECTION)
LES PAYSAGES DU GUADIAMAR (2010-2013)LES RÉSULTATS DE LA PROSPECTION INTENSIVE
(DENSITÉ DE MATERIAUX PAR UNITÉ DE PROSPECTION)
HISPALIS
ITALICA
LAELIA
ILIPLA
ILIPA
PORTS LIÉS AU BASSIN DU
FLEUVE TINTO
PORTS LIÉS AU BASSIN DU FLEUVE GUADIAMAR
(MAENUBA)
PORTS LIÉS AU BASSIN DU FLEUVE
GUADALQUIVIR (BAETIS)
ANCIEN ESTUAIRE DU GUADALQUIVIR
OLONTIGICAURA
ONOBAANCIEN
ESTUAIRE DU TINTO
QUELQUES CONCLUSIONS SUR LE “MARCHÉ” DES MATIÈRES PRIMAIRES (MÉTAUX) DANS LES BASSINS MINIERS DE LA BÉTIQUE
1.Les bassins miniers que nous avons présenté sont des aires fermées où l’organisation des échanges se trouvait, probablement, militarisée et surveillée par l’administration de l’État.
2.Ce sont des zones pauvres du point de vue agricole, constituant de véritables « saltus » ou aires sauvages où les seules activités économiques profitables sont la minière, l’exploitation du bois et des pâturages.
3.Il s’agit, donc, de zones « extraterritoriales », sans véritables villes et dont l’organisation spatiale se fait autour du vicus minier.
4.Les moyens d’échange (monnaie) y sont indispensables et doivent êtres apportés depuis l’extérieur des réserves.
5.Les trafics du minéral métallique y sont strictement réglés, et se font en direction des ports d’exportation (qui constituent un réseau bien organisé) avec des travaux intermédiaires de raffinage.