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ECOCONSOMMATION Boîte à outils pédagogiques >La consommation >L’alimentation >Les fournitures scolaires >Les produits d’entretiens >Les déchets Tome 1 Ecoconsommation Boîte à outils pédagogiques

tome 1 écoconsommation

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la consommation responsable

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Boîte à outilspédagogiques

>La consommation>L’alimentation>Les fournitures scolaires>Les produits d’entretiens>Les déchets

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EDITORIALDepuis 10 ans, la Cub a voulu accompagner les enseignants dans la mise en oeuvre de leurs projets pédagogiques autour du développement durable.Des milliers d’écoliers de 4 à 11 ans bénéficient chaque année du dispositif «Les Juniors du développement durable».Grâce aux retours d’expériences des écoles, ce dispositif s’enrichit, s’adapte et innove en permanence.

La réussite des projets repose sur l’étroite collaboration des associations, des équipes municipales, de l’Inspection Académique avec La Cub à travers notamment le site internet de partage www.juniorsdudd.lacub.fr et le cycle de formation ouvert aux enseignants et aux adultes s’occupant de nos jeunes enfants.

La Cub a souhaité lancer dès 2006, une expérimentation Agenda 21 scolaire. 18 écoles volontaires, ont été accompagnées dans cette démarche globale très ambitieuse par le Créaq.En 2011, nous poursuivons cette expérience dans les structures recevant les enfants hors du temps scolaire.

Nous avons conçu avec l’aide de nos partenaires et acteurs de terrain un guide pratique de l’agenda 21 scolaire, téléchargeable gratuitement sur le site internet. Vous y trouverez des pistes de réflexion et des outils gratuits, validés et utilisés dans les écoles. Pour être plus précis et répondre encore mieux à vos attentes, nous avons décidé de publier 5 documents boîtes à outils présentant des idées de séances et des connaissances sur des thématiques que vous connaissez tous: écoconsommation, écocitoyenneté, écomobilité, écosystème, écoconstruction.Voici le premier tome consacré à l’écoconsommation.

J’espère qu’il pourra vous être utile dans la conduite de vos projets, qu’il vous incitera à vous lancer et à nous rejoindre dans toutes les démarches de démocratie participative que j’ai lancées pour une métropole de demain partagée.Vos avis sont essentiels, nous les attendons.

Vincent FeltessePrésident de la Communauté urbainede Bordeaux.

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SOMMAIRELa consommation

>L’écoconsommation>La consommation>Consommer équitable>Gaz à effet de serre et énergie>Les matières premières>La publicité>Les logos

En savoir + Idées de séances

L’alimentation

>L’alimentation>Choix des produits alimentaires>Les impacts>Les inquiétudes alimentaires>Le goût>Manger: acte physiologique>Manger moins de viande>Manger de saison>Manger bio>Manger local>Manger maison>Où trouve-t-on nos aliments?

Les fournitures scolaires

>Le bois>Transformation des matières premières>L’encre et santé>Le papier>Transformation du papier>Acheter du matériel durable>Le materiel scolaire>L’Histoire

> Les fournitures scolaires>Acheter du matériel durable

>L’alimentation>L’alimentation équilibrée>L’agriculture>Choix des produits alimentaires>Le goût>Manger bio>Manger moins de viande>Manger local>Manger de saison>La fabrication des produits>Lecture

En savoir + Idées de séances

Idées de séancesEn savoir +

>L’écoconsommation>La consommation>Consommer équitable>L’énergie>Les gaz à effet de serre>Les matières premières>La publicité>Les logos

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Les produits d’entretiens

>Les molécules chimiques>Les phosphates>Les eaux usées>Les détergents>La mousse>L’eau de Javel>La pollution des eaux>La pollution domestique>Nettoyer écologiquement

>Les molécules chimiques>Les produits d’entretiens>Nettoyer écologiquement

Les déchets

>Les déchets>Réduire ses déchets>La poubelle>L’emballage: reduction de nos déchets>Le devenir de nos déchets sur la Cub>Recyclage

>Les déchets>Les déchets ménagers>Réduire ses déchets>La collecte>Gestion des ordures ménagères>Le devenir de nos déchets sur le Cub>Le compostage>Valoriser ses déchets

En savoir +

En savoir +

Idées de séances

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La consommation

Que se cache t-il derrière les produits que l’on achète? Quels sont les impacts sur l’environnement, de la fabrication des produits jusqu’a leur fin de vie?

Tant de questions auxquelles nous tentons de répondre au travers de propositionss de séances et d’outils théoriques dans ce chapitre.

Chapitre 1

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EN SAVOIR PLUS

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La fabrication de n’importe quel produit a des répercussions économiques, sociales et environnementales. Concernant ce dernier facteur, si tous les habitants du monde vivaient comme nous vivons, nous Français, il faudrait l'équivalent de 3 planètes pour maintenir notre train de vie actuel... Il est évident que notre société de consommation nous pousse à acheter de nombreux produits qui ne sont pas toujours de première nécessité. La notion de minimum vital est en pleine évolution dans les pays développés. Il y a 150 ans, un ouvrier était considéré comme "aisé" s'il consommait du pain en suffisance. Le minimum vital était pour la population ouvrière le revenu qui permettait d'acheter 1,5 kg de blé (ou l'équivalent) par jour et par personne vivant au foyer. Les dépenses de logement ou d'habillement étaient négligeables (on n'achetait des vêtements qu'exceptionnellement au hasard des bonnes années). Dès 1830, les sociologues introduisent dans la notion de minimum vital celle de minimum physiologique. Ce concept tient alors compte de différents besoins autres que ceux liés à la consommation de pain (alimentation équilibrée notamment). Ensuite, ils font de plus en plus intervenir des dépenses secondaires d'éclairage, de chauffage et d'habillement. Après 1920, on parlera de vacances. Il est facile de constater que l'ensemble des besoins minimaux des gens dans nos pays occidentaux devient de plus en plus large comprenant des dépenses en tous genres. Peut-on imaginer un seul instant un ménage sans télévision ou réfrigérateur ? Il en existe bien sûr, mais ils sont minoritaires. D'une manière générale, tout le monde consomme pour s'assurer au moins un minimum de confort. C'est ce que l'on peut appeler la "société de consommation". Les besoins essentiels : D’après l’ONU, doivent être considérés comme des droits fondamentaux : Considérer ces besoins fondamentaux comme des droits signifie qu'ils résultent d'une construction sociale. Ces besoins et droits définissent des objectifs à atteindre pour l'humanité. (Source : "Quel développement pour une économie solidaire et économe ?" Article ATTAC publié le 15/04/2004)

• la sécurité et l'autonomie alimentaire • le droit à l'emploi et au revenu dans des

conditions décentes • les droits politiques et syndicaux • l'égalité entre les hommes et les femmes • les droits à la protection sociale • le droit à l'éducation et la culture • le droit à un environnement sain et à l'accès

aux biens publics mondiaux comme l'eau, l'air et les connaissances scientifiques.

En savoir + L’écoconsommation

Pour faire comprendre aux enfants ce phénomène et ses enjeux, il est utile de leur demander de noter quelles sont, à leurs avis, les choses essentielles dont ils ont besoin pour vivre. On remarquera déjà des différences d'un enfant à l'autre. Ensuite, quelles sont les choses qu'ils estiment nécessaires pour bien vivre ? Dans ce cas, les avis vont en général fortement varier.

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La pauvreté Sont pauvres, les personnes dont les ressources (matérielles, culturelles ou sociales) sont si faibles qu'elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans l'état membre où elles vivent. (source : Conseil de l'Europe 1984)

Croissance matérielle Augmentation continue des biens produits par prélèvement et dégradation des ressources bios sphériques.

Producteur Personne qui fabrique, crée quelque chose par son travail. Ex : un producteur de bananes cultive et récolte des bananes.

Impact Effet, conséquence ; Ex : les transports par avion ont un impact sur l’environnement.

Bilan écologique, écobilan ou analyse du cycle de vie Afin d’évaluer l’impact d’un produit sur l’environnement, nous devons prendre en compte son cycle de vie « du berceau à la tombe », ce qui signifie en partant de la matière première puis de l’utilisation d’engrais et d’énergie, du processus de fabrication, d’emballage, du transport, et enfin jusqu’à l’utilisation du produit et à sa destruction. Cela s’appelle le bilan écologique (écobilan ou analyse du cycle de vie), c’est à dire que nous analysons l’impact sur l’environnement à chaque étape, de la fabrication à la destruction.

Quelques définitions …

Un peu de lecture à télécharger

• www.ecoconso.be • 8 ans d’éco-consommation : évolution des comportements - Etude du CRIOC • A pieds légers vers 2007 ! - L’Art d’éco... consommer n°21 - Dossier • Consommation respectueuse de l’environnement. Décisions et acteurs clés, modèles de consommation. -

Etude de l’Office fédéral de l’environnement (Suisse) • Développer un projet d’éco-consommation à l’école - Fiche Conseil N°146 • Enquête Art d’Eco consommer – • L’eco-calendrier 2007 – • La dématérialisation - L’Art d’éco... consommer n°10 - Dossier • Ma commune est-elle éco consommatrice ? - L’Art d’éco... consommer n°16 - Dossier • Un projet d’éco-consommation à l’école (adresses et exemples) - Fiche Conseil N°147

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Dans nos sociétés, la consommation des ménages a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Une des caractéristiques de cette évolution est l’apparition de nouveaux produits (ordinateurs, machines à laver, etc.). Une autre en est une modification des produits, qui existent depuis longtemps (rasoirs électriques, four à micro-ondes, etc.). Ce phénomène est lié à une amélioration du bien-être. Il est aussi fonction du développement des pays. Malheureusement, certaines de nos consommations actuelles nuisent à l’environnement. Voilà pourquoi il est essentiel de faire la part entre ce qui est essentiel et ce qui est accessoire. Notre confort de vie n’en sera pas diminué pour autant. « Nous devons rompre avec cette spirale, qui nous conduit à surproduire pour surconsommer, et à surconsommer pour se sentir exister. »

En savoir + La consommation

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Les petits producteurs sont les principales victimes de la chute des prix des matières premières. Ces baisses se traduisent rarement par une diminution du prix de vente aux consommateurs. Elles avantagent plutôt le vaste réseau des intermédiaires, laissant aux producteurs souvent moins que ce qu'il faut pour couvrir leurs frais de production. Dans certains cas, comme dans celui du coton dont le cours a chuté de 25% depuis le début des années 1990 ou celui du cacao qui ne cesse de décliner, le consommateur se tourne même vers des produits de substitution, ce qui entraîne une chute encore plus prononcée de la demande. Le commerce équitable apparaît ici comme un baume sur tous ces maux. Le principe du commerce équitable est relativement simple : créer le lien le plus direct possible entre les petits producteurs et les consommateurs du nord. Compte-tenu de la mainmise qu'exercent les grandes entreprises sur les ressources du monde, le développement du commerce équitable repose beaucoup sur la participation volontaire des consommateurs. Entre le producteur et e consommateur, les organisations de commerce équitable (OCE) assurent le déroulement équitable du processus. En achetant "équitable", le consommateur bénéficie de produits qui obéissent aux impératifs sociaux et environnementaux de ce type de commerce. Par son geste de consommation, il permet au petit producteur de préserver et d'améliorer substantiellement son environnement, sa santé, les conditions de vie de sa famille et de tout son milieu. Comparaison entre un paquet de café ETHIQUABLE et un café traditionnel Le principe du commerce équitable est basé sur le respect de la dignité humaine et intègre la préservation de l’environnement. D’ailleurs, le commerce équitable est un levier qui va soumettre aux organisations de producteurs d’accéder à la certification bio. En particulier, l’association Max Havelaar travaille avec des organisations de petits producteurs défavorisés qui n’ont, pour la plupart, jamais eu les moyens d’acheter des intrants chimiques et ont donc gardé des modes de production artisanaux. Le soutien apporté pour une mise en conformité avec les normes environnementales se complète d’une prime du commerce équitable leur permettant de financer la certification bio. La conversion à l’agriculture biologique est un objectif encouragé par une prime supplémentaire pour les produits qui en sont issus.

En savoir + Consommer équitable

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Article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 10 décembre 1948 Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts. En 2001, quatre structures internationales de commerce équitable (FLO, IFAT, NEWS, EFTA) proposent une définition du commerce équitable: « Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel.» L'IFAT (International Federation of Alternative Trade) retient les critères suivants :

• création d'opportunités pour les producteurs économiquement défavorisés • transparence et responsabilité • pratiques commerciales • paiement d'un prix équitable • limites au travail des enfants et interdiction du travail forcé • non discrimination, égalité hommes-femmes, liberté d'association • conditions de travail • formation continue • protection de l'environnement

Créée en 1997, la Plate-Forme pour le Commerce Equitable est le seul organisme national de représentation des acteurs du Commerce Equitable. Elle réunit les organisations nationales actrices du commerce équitable: importateurs, distributeurs, associations de promotion et de labellisation, auxquelles s'associent celles qui appuient cette démarche, telles que des boutiques et des structures de solidarité, et compte aujourd'hui une trentaine de membres. La Plate-Forme pour le Commerce équitable est active à différents niveaux: 1. L'appui à la mise en place de Systèmes de Garantie: il s'agit tout à la fois d'obtenir et

d'améliorer la reconnaissance des systèmes de contrôle existants du commerce équitable par les pouvoirs publics (travaux réalisés avec l'AFNOR, systèmes d'évaluation interne, travaux aux sein de l'IFAT, l'une des fédérations internationales du Commerce équitable

2. La promotion du commerce équitable auprès de cibles institutionnelles: Le playdoyer et le lobbying, avec la volonté de faire prendre en considération les véritables enjeux du commerce équitable par les pouvoirs publics (participation à des campagnes internationales autour des Objectifs du Millénaire, de l'OMC..) mais aussi l'éducation au

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développement et la sensibilisation, par la mise en place d'outils de communication et la coordination du temps fort annuel : la Quinzaine du Commerce Equitable

3. Les études et la recherche: travail conjoint avec d'autres organisations (CRID, Coordination Sud...). La PFCE réserve une place importante à la réflexion, à la capitalisation et à l'évaluation. Elle remplit sa mission de centres de ressources et d'observatoire. Voir www.commerceequitable.org

Signes d’identification L’association Max Havelaar France et FLO-International apposent ce logo sur des produits contrôlés comme équitables.

L'IFAT délivre ce logo à des structures contrôlées et qu'elle reconnaît comme "organisation de commerce équitable".

La PFCE permet à ses membres d'utiliser ce logo. Il atteste de leur appartenance au collectif après un processus d'évaluation de leur activité dans le commerce équitable.

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Le bilan énergétique Il étudie tous les postes de consommation et de production d'énergie d'un lieu, bâtiment, famille, organisme...

Il sert souvent à optimiser et réduire la consommation afin de faire des économies d'énergie.

Les prélèvements des matières premières, les transports, les transformations des matières premières en matériaux, les transports, les fabrication des produits, les transports, les fabrications d'emballages, les transports, les achats, les collectes des déchets, les transports, les incinérateurs de déchets, les transports, les centres de tri, les transports les usines de recyclage, les transports ... tout ça génère des pollutions de l'air, des eaux, des sols (cf. fiche 2 ECOMOBILITE), des émissions de Gaz à Effet de Serre (cf. fiche 3 ECOMOBILITE) et des déchets (cf. chapitre « je jette, tu jettes, nous jetons, …) Plus, nous consommons, plus nous sommes responsables de ces impacts.

L’énergie utilisée pour fabriquer, acheminer un objet, un produit s’appelle l’énergie grise. On peut calculer toute cette énergie, c’est le bilan énergétique.

Calculez votre bilan carbone (émission de CO2) en fonction de votre mode de vie et de consommation sur le site de Jean-Marc Jancovici www.manicore.com

En savoir + Les gaz à effet de serre

L'énergie

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«L' Homme n'est pas un magicien. Tout ce qui nous entoure et qu'il a fabriqué, c'est grâce à la nature. Grâce à ce qu'il est allé puiser (= voler) dans la nature.»

Je bois de l'eau en bouteille, du lait en bouteille, je mange des yaourts en pot plastique, j'adore certaines barres en chocolat. Bref, je consomme du plastique.

Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du plastique ? Eh oui du pétrole ! (cf. fiche de sensibilisation n°2 Ecomobilité) La Terre a mis des millions d'années pour fabriquer du pétrole, nous parcourons des milliers de kilomètres pour aller le chercher, avec tous les risques que cela comporte (marées noires) et nous, nous gaspillons ce bien précieux qui tend à disparaître. Pourtant, actuellement il y a des choses que nous ne savons pas fabriquer sans pétrole comme certains médicaments par exemple.

Je mange des petits pois en boite, des brownies en barquette aluminium, je bois des sodas en canette.

Bref, je consomme du métal : de l'aluminium, métal souple (on peut plier une canette, on peut fabriquer du papier d'aluminium) ou du fer (ou acier) métal plus solide. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du métal? Des minerais : des pierres bien spéciales telles que la bauxite pour fabriquer l'aluminium ou le minerai de fer pour fabriquer des boites de conserve. On ne trouve pas ces pierres n'importe où. On va même parfois très loin pour aller les chercher. Ex : nos réserves françaises de bauxite sont épuisées depuis une trentaine d'années, on va chercher principalement ce minerai en Australie ! et vous vous souvenez que les transports sont polluants ... La Terre a mis des centaines de millions d'années pour fabriquer ces minerais, nous parcourons des milliers de kilomètres pour aller chercher et nous, nous gaspillons ces biens précieux. Quand il n'y en aura plus, nous devrons attendre des centaines de millions d'années ? Pourtant depuis la préhistoire, il y a bien des objets que l'homme fabrique grâce ces minerais.

Fais une petite enquête auprès de tes copains : "Combien de temps conservez-vous le petit jouet que nous trouvons dans certains oeufs en chocolat bien connus ?" Puis demande à un adulte de t'aider à faire une moyenne.

Essaie de trouver d'autres objets de notre quotidien en métal.

En savoir + Les matières premières

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Je mange des yaourts en pot de verre, je bois du jus d'orange en bouteille en verre ,ma pâte à tartiner préférée est conditionnée en pot en verre.

Bref, je consomme du verre. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du verre ? Du sable, de la silice très précisément. Alors, me direz-vous, du sable, il y en a de grosses quantités et la mer ne cesse de nous en fournir. C'est vrai, ce n'est pas une ressource inépuisable mais presque. Cependant, là où l'homme va chercher ce sable, que ce soit sur le littoral ou dans les terres, il y a des tas d'animaux et de plantes qui vivent. Nous venons déranger ces écosystèmes tous les jours et dans de nombreux endroits car du sable, nous en utilisons des tonnes (pour faire du ciment entre autre) et de nombreuses espèces sont menacées de disparition.

Je lis des livres, des bandes dessinées, j'écris des cartes postales à mes grands-parents, j'écris mes leçons sur des cahiers, je dessine sur de belles feuilles toutes blanches, je découpe des

guirlandes dans du papier multicolore. Bref, je consomme du papier. Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer du papier ? Oui, bien sûr des arbres, du bois ! Et savez-vous ce que nous permettent les arbres ? Et oui, de respirer ! Vous connaissez peut-être le problème du poumon de la Terre, l'Amazonie ? la déforestation (d’après la FAO, les forêts couvrent près de 4 milliards d’hectares de la superficie émergée de la planète, soit 30% et chaque année, la déforestation fait disparaître 10 à 13 millions d’hectares de forêts dans le monde. D’après GREENPEACE, entre 1981 et 1990, les forêts tropicales ont régressées de 1 540 000 km² soit 3 fois la France !). Certes, il s'agit cette fois d'une matière première renouvelable. D'ailleurs, ici, en Europe et plus particulièrement en France, ça va plutôt bien pour nos forêts : on a coutume de dire que pour 1 arbre coupé on en replante 2. Notre forêt augmente (de 11 millions d’hectares en 1950 à 15 millions en 1997). Mais ce n’est pas n'importe quelle forêt qui augmente : il s’agit de la forêt cultivée (comme par exemple notre massif forestier des Landes de Gascogne avec 1 000 000 ha pratiquement continus constituant le plus grand massif forestier d'Europe et la plus grande forêt artificielle du monde) et non de la forêt naturelle. Certaines cultures dégradent les sols, nécessitent des traitements chimiques (dessouchage chimique, voire désherbage chimique) et on n'y retrouve pas la même faune et la même flore que dans les forêts naturelles. Et puis cela engendre un appauvrissement de la diversité génétique des boisements. http://blog.greenpeace.fr/forets et http://www.iefc.net/ pour en savoir plus. Dans tous les cas, la nature a mis des dizaines d'années pour fabriquer ce bois, nous avons dépensé beaucoup d'énergie pour planter, entretenir, couper, transporter, transformer ce bois et nous, nous gaspillons ce bien précieux.

Essaie de trouver une solution pour que l'on ne puise plus de sable pour la fabrication de nos emballages. Solution possible : Recycler le verre ! Le verre se recycle à l'infini et en plus, le refondre nécessite une bien moins grande quantité de chaleur et donc d'énergie que celle nécessaire au traitement de la silice (25% d’énergie en moins) et moins de trajet aussi !

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Je grandis, j'use, je suis coquette, ... Bref, je consomme des habits.

Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer des textiles ? Du coton, de la laine de mouton ... mais aussi du pétrole (faire repérer les étiquettes pourtant les mentions polyamide, polyester, acrylique, laine acrylique, nylon, ... sur les habits des enfants). Vous connaissez les problèmes liés au pétrole; pour la laine de mouton, ce devrait être plus simple, car des moutons, il y en a partout en France et les tondre ne leur fait pas mal (comme nos cheveux) et de plus leur toison repousse. Malheureusement, actuellement, la laine de mouton (laine vierge, 100% laine) est plus chère que la laine synthétique qui est souvent fabriquée et tricotée dans des pays pauvres où la main-d'œuvre n'est pas chère : des enfants au travail notamment (250 millions d'enfants travaillent dans le monde – UNICEF). Concernant le coton : il s'agit d'une plante annuelle, que l'on sème et que l'on récolte en moins d'un an comme notre blé ou notre maïs. Pas de problème d'épuisement de cette matière première,me direz-vous. Mais là encore, notre surconsommation a des conséquences sur notre environnement et sur les hommes. En effet, le coton ne pousse pas chez nous mais sous des climats chauds, tropicaux : en Afrique, dans le Sud des Etats-Unis, en Asie du Sud. Il y aura donc du transport entre le lieu de production et le lieu de consommation. Ensuite, le coton est une plante très exigeante en eau dans des endroits où déjà elle fait défaut aux hommes. Elle est également très consommatrice d'éléments nutritifs et comme ce sont de très grands champs que l'on cultive, les paysans épandent des engrais chimiques et à force cette culture finit par épuiser le sol. Les parasites (maladies, insectes) en sont également très friands ; aussi, il faut énormément traiter avec des pesticides (insecticides, fongicides, herbicides) qui sont des produits très toxiques y compris pour les hommes. (Si la culture du coton ne représente que 5% des terres agricoles mondiales, elle consomme 25 % des pesticides. Pour produire un T-shirt de 190 g, il faut 1 kg de produits chimiques). Ici, nos agriculteurs sont renfermés dans la cabine des tracteurs lorsqu'ils traitent nos champs, ils sont équipés de bottes, de gants, de masques, ...; là-bas, rien de tout cela, les paysans sont torse nu, sans masque, sans gants et traitent avec un pulvérisateur manuel. Il y a de plus en plus de cancers dans certaines régions de cultures. La récolte se fera ensuite à la main, sous 40° C et souvent par des femmes et des enfants et regardez cette fleur comme les piquants qui l'entourent écorchent les petites mains qui la cueillent ! (En tout 350 millions de personnes travaillent à cette culture). Souvent aussi, cette petite fleur ne sera pas filée (montrer le principe en tirant sur une fleur) dans le même pays, parfois, le fil obtenu sera tissé encore dans un autre pays et ainsi de suite pour la teinture, le design de la coupe du vêtement, l'assemblage du vêtement, la vente du vêtement, ... (pour en savoir plus : cycle de vie d’un jean sur http://www.ademe.fr/internet/eco-jean/Ecoprofil_jean_final.pdf)

Alors, prenez soin de vos vêtements, à l'origine, il y a des hommes, des femmes, peut-être des enfants qui cessent souvent de cultiver leurs cultures vivrières (qui font vivre, qui les nourrissent comme le riz, le blé, l'orge, le maïs,...) pour cultiver le coton nous permettant d'avoir une pleine garde-robe ... (Un enfant dépense en moyenne chaque année 350 euros en achat de vêtements. Réunis, les petits français achètent plus de 10 millions de chaussures par an ; 9 sur 10 sont importées. Les dépenses des 9-14 ans sont en hausse : + 18% en 2003).

Essaie de trouver les petits gestes qui nous permettent d'être plus sobres avec le papier.

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Je bois du jus ou du lait dans de petites briques, j'aime les compotes et autres yaourts en tube ou en mini gourde.

Bref, je consomme du papier, de l'aluminium et du plastique ! Que va-t-on chercher dans la nature pour fabriquer ces emballages ? Vous consommez le contenu de ces emballages en combien de temps ? Quelques minutes contre des centaines de millions d'années, des milliers de kilomètres, de grande quantité d'énergie consommée et des pollutions émises. Enfin, sais-tu si ces emballages se recyclent ? Les mini briques oui mais en consommant beaucoup d'énergie et en utilisant pas mal de produits toxiques, les tubes et autre mini gourdes, non.

« Ce que l'homme va chercher dans la nature pour fabriquer les objets de son quotidien ainsi que tous les emballages, s'appellent des ressources naturelles ou encore matières premières. Le bois le pétrole, le sable, ... sont des matières premières. »

Imagine ce que tu peux bien faire de tes vêtements trop petits mais pas encore usés. Lire "Les dessous de l'or blanc. La face cachée de nos vêtements" Karine SABATIER MACCAGNO, Loïc HAMON – ELKA 2006

Alors, on arrête de boire ? On arrête de manger ? Alors essaie de découvrir par quoi on peut remplacer ces emballages ? Solution possible : fruits frais (dont on compostera les restes ou qui incinérés pollueront tout de même moins qu'un emballage alu/plastique encré brûlé), de l'eau, sirop, jus, ... dans une gourde, etc.

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La publicité est omniprésente. Elle utilise tous les supports de la communication : presse, radio, cinéma, télévision, affichage. Son objet est la promotion, en vue de la diffusion de produits ou de services. Elle nous influence considérablement. Les enfants sont des cibles privilégiées : ils n'ont pas encore l'esprit assez critique face aux merveilles qu'on leur propose, ils vivent dans un monde où la distance entre la réalité et l'imaginaire est particulièrement floue. Ils sont donc particulièrement sensibles à la publicité. La manière d'agir la plus efficace pour la publicité est de rendre un bien socialement nécessaire. Exemple : il est impensable de ne pas avoir de voiture car elle est absolument indispensable ou vivre en jeans indique que vous êtes jeune. Résultats : les adultes sans voiture se sentent frustrés, les enfants et adolescents n'étant pas habillés comme les autres sont gênés. L'intérêt des consommateurs voudrait que l'on étudie d'abord leurs goûts et leurs besoins pour entreprendre ensuite les fabrications correspondantes. La publicité consiste essentiellement à tenter d'imposer au consommateur le produit déjà fabriqué; A partir de ce moment, il faut créer le besoin. C'est le travail du publiciste.

"Dès la naissance ou presque, les enfants sont exposés aux publicités, à la télévision, aux affiches, aux logos. Les publicitaires essaient ouvertement de les séduire et de les attacher à des marques dès leur plus jeune âge. Nos petits cœurs deviennent des cœurs de cible dès qu'ils sont assez âgés pour reconnaître un logo ou chantonner un jingle publicitaire ...

et dans certains cas, cela se produit en même temps qu'ils apprennent à parler. On estime ainsi qu'à l'âge de 6 mois – à peu près au moment où il commence à former des mots simples comme "maman" – un bébé peut commencer à se représenter mentalement un logo ou une mascotte publicitaire, et que la reconnaissance effective des marques se construit dès l'âge de 2 ans." 1 "Que ce soit par le pouvoir d'achat des enfants ou par leur influence sur les achats de leurs parents, les publicitaires ciblent les enfants notamment par le biais de la télévision. "Chez les 4-11 ans, en France, la consommation de télévision atteint 131 par jour, dont 10% sont passées à regarder des publicités qui alternent tutoiement, injonctions ("Ne bouge pas ! ") et provocations ("A toi de jouer !" ou "C'est plus fort que toi ! ") pour pousser à la consommation."2 En France, les pouvoirs publics, avec la loi de santé publique votée en août 2004 et le Bureau de vérification de la publicité stipulent que "la publicité ne doit pas inciter les enfants à une consommation excessive d'un produit ", ni "suggérer que la seule consommation d'un produit induit une performance optimale ou la réussite maximale dans une activité ". Pourtant, la proportion de spots alimentaires destinés aux enfants est de 62% en moyenne le mercredi et la moitié de ces publicités concernent des produits sucrés et chocolatés, des bonbons et des boissons. Du coup, la consommation de ces produits s'envole (+ 84 % pour les viennoiseries en cinq ans, + 24% pour les biscuits sucrés et + 17% pour les sodas) pendant que l'obésité et le surpoids touchent

1 Elisabeth LAVILLE et Marie BALMAIN "Achetons responsable!" SEUIL Oct 2006 2 Valérie HURIER "Pub et enfants : petits coeurs de cible", Télérama ° 2916, 3à novembre2005

En savoir + La publicité

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aujourd'hui en France un enfant sur cinq. 3 (cf. "Les messages sanitaires sur les publicités alimentaires" chapitre B 2) Un autre cheval de Troie particulièrement efficace sur les enfants, est le jeu vidéo, auquel les jeunes jouent beaucoup et de manière répétitive. Selon Will KASSOY, responsable du management des arques chez 'éditeur de jeu ACTIVISION " tout publicitaire qui place son logo dans un jeu réalise un milliard d'impressions de qualité auprès des jeunes qui jouent ". Autrement dit, chaque fois qu'ils jouent, les enfants effectuent inconsciemment une association positive entre la marque et leur héros.4 Dans une société résolument matérialiste, le risque pour les enfants (comme pour les adultes) est de se déconnecter progressivement des sources de bonheur non matérielles comme les contacts avec les amis, la nature ou les loisirs créatifs. Sans compter que les enfants et parents des classes moins aisées sont les premières victimes du phénomène.

3 Rapport "Obésité de l'enfant : impact de la publicité télévisée" publié e juillet 2004 par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments - AFSSA 4 Etude "Enfants, parents et jeux vidéo" réalisée pour Toys'r'Us en 2002 – www.tns-sofres.com

La publicité La publicité, c'est un message, un texte, une image ou un film, créés pour donner envie aux gens d'acheter quelque chose.

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Label = marque inscrite sur un produit qui en certifie l’origine, la qualité. Ex : Le label Ab garantit que ce produit vient de l’agriculture biologique.

Logo = image qui représente une marque ou une organisation. Comprendre le langage des étiquettes. Obligatoires sur l’ensemble des produits, elles rassemblent une mine d’informations. Mais souvent surchargées, elles ne sont pas toujours faciles à décrypter. L'étiquetage figure en général sur l’emballage. Parfois des informations peuvent se trouver sur le fond d'une boîte, sur le couvercle d'un bocal, il faut donc ouvrir l'œil. L’étiquette contient tout d’abord des mentions obligatoires : la date limite de consommation, les quantités, les coordonnées du fabricant, le numéro de lot, la liste des ingrédients et additifs. (cf. chapitre 8) Viennent ensuite de nombreuses mentions facultatives : labels, AOC, certifications et informations sur la composition nutritionnelle. Pour les produits d’origine animale, la marque de salubrité qui précise notamment le pays d’origine doit y être ajoutée. Les E-quelque chose sont inévitables dans nos assiettes mais c’est en connaissance de cause. (cf. fiche B – chapitre 5) Pour les OGM, le système n’est pas aussi transparent. Il est probable que des organismes génétiquement modifiés s’invitent dans nos plats en sauce sans que nous le sachions. Là encore, l’étiquette peut être d’un grand secours. Devant les pressions des consommateurs, l’Union Européenne a pris des mesures sur l’étiquetage des OGM. Les premières ont vu le jour entre 1997 et 2000, et ont été complétées récemment. Depuis le 18 avril 2004, tous les fabricants ont pour obligation de faire figurer sur les emballages de leurs produits la mention "produits à partir de maïs/soja/colza génétiquement modifié" non seulement si les produits contiennent plus de 0,9% de ces céréales, mais également s’ils sont issus de ces mêmes céréales. Ainsi, une multitude de composants alimentaires (comme l'amidon, l'huile, le sucre) sont désormais potentiellement concernés par l'étiquetage, ce qui n’était pas le cas auparavant. Pourtant selon Greenpeace, 60 à 80 % des OGM pénètrent encore "à notre insu" dans la chaîne alimentaire. Comment ? Via l'alimentation des animaux d'élevage. En effet, la réglementation actuelle permet aux éleveurs de choisir de nourrir leurs animaux avec des OGM sans que le consommateur en soit informé. Et qui dit label ne dit pas forcément garanti sans OGM. Pour preuve le cahier des charges des Labels Rouge. Il ne présente pas obligatoirement de règlement relatif à l’utilisation des OGM dans l’alimentation de ses animaux d’élevage. Ce qui signifie qu’un poulet Label Rouge a très bien pu être nourri avec du maïs génétiquement modifié. En revanche, les produits au logo AB issus de l'agriculture biologique sont garantis sans OGM. Pour contourner les produits contenant des OGM, Greenpeace a une fois encore mobilisé les consommateurs et présente sur son site la liste des produits à éviter. http://greenpeace.datapps.com/detectivesOGM/actu20040626.php3 Enfin, on trouve des « allégations » : ce sont les mentions «nouveau», «naturel», «allégé en», «enrichi en», «d'origine végétale», «biologique»,… qui n'ont en soi aucune valeur et n'engagent que l'industriel qui les utilise, bref les nouveaux pièges de la consommation. Parfaitement subjectifs,

En savoir + Les logos

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ces qualificatifs et nombreux sigles sont inutiles ou n'indiquent au consommateur aucun critère de qualité. Ils répondent avant tout à une logique commerciale. Et ça marche ! Voici classé par catégorie, un recensement des principaux labels et logos présents sur les emballages des produits courants qui doivent nous guider lors de nos achats. Les labels de confiance : Garantis par des organismes certificateurs qui vérifient régulièrement le respect de leur cahier des charges, ces labels et/ou logos nous aident à acheter des produits respectueux de l'environnement et de notre santé.

Agriculture biologique (Logo français et européen) Au moins 95 % des ingrédients (céréales...) sont issus de l'agriculture biologique, dont les pratiques de production protègent l'environnement (engrais verts, etc.). Garanti par des organismes indépendants. www.agence-bio.org

Écolabel français et européen Label écologique, certifié par l'Afnor pour la France, qui garantit un produit respectueux de l'environnement, des matières premières à l'élimination des déchets (ensemble du cycle de vie). Les produits ainsi labellisés sont conformes à des critères spécifiques à chaque catégorie de produit et sont certifiés par un organisme indépendant. Les catégories regroupent les produits d'entretien, de bricolage, l'équipement informatique et électronique, le mobilier de bureau et scolaire, les enveloppes, filtres à café etc. Pour connaître la liste complète actualisée des produits écolabellisés, www.marque-nf.comou contactez [email protected] tél. 01 41 62 76 60. Les autres pays ont leur propre écolabel officielEn Allemagne, c'est l'Ange Bleu", www.blauer-engel.dedans les pays nordiques le "Cygne Blanc" www.svanen.nu/Eng/default.asp et au Canada le "Choix Environnemental".

Cosmé bio et Cosmé éco Absence de parfum de synthèse, de silicone et de la plupart des conservateurs, et utilisation de composants naturels, en partie biologiques, garantis par Ecocert et les fabricants de cosmétiques (BDIH est son équivalent allemand).

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Label Rouge Atteste une qualité supérieure (volailles...) sur le marché grâce au respect d'un cahier des charges strict (conditions de production et goût). Dans les faits, les produits sont presque toujours meilleurs sur le plan nutritionnel.

Filière qualité (Carrefour ou Auchan) Respecte un guide de bonnes pratiques fixé par le distributeur, souvent très strict, pour une meilleure qualité (viande sans antibiotiques ni farines animales, etc.). Existe aussi : « Élevage de France » pour Continent.

Cercle de Moebius Intéressant si le chiffre au centre - indiquant la part de produits recyclés utilisée - est élevée. Le même cercle sans chiffres n'a aucun intérêt puisqu'il garantit que le produit ou emballage est recyclable, pas recyclé.

Papier recyclé Précise le pourcentage de fibres de récupération issues du recyclage entrant dans la composition du produit.

Contient des matériaux recyclés Le chiffre au bout de la flèche précise le pourcentage de matériaux recyclés utilisé.

Maxhavelaar Garantit une production (café, thé, chocolat, jus d'orange, sucre, riz, fruits…) et une mise sur le marché respectueuses de l'homme et de la nature. Agréé et contrôlé par des organismes indépendants. www.maxhavelaarfrance.org

STEP délivre ce logo aux organismes du secteur textile qui ont fait l'objet d'un contrôle et qui satisfont aux critères du cahier des charges.

Nature et progrès Mention bio, créée par une association de producteurs et de consommateurs. www.natureetprogres.org

Demeter Mention des produits issus de l’agriculture biodynamique. Elle a pour but le respect de la terre. www.bio-dynamie.org

MSC (Marine Stewardship Council) Label des produits de la mer pêchés dans le respect de la biodiversité et du milieu marin. Encore très peu courant en France. http://fr.msc.org

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Le label FSC (forest stewardship council) est issu d'une ONG internationale et figure sur les produits utilisant du bois provenant de forêts "gérées durablement".

Les autres logos et labels :

Préserve la couche d'ozone Indique que le produit ne contient pas de chlorofluorocarbones (gaz contribuant à la destruction de la couche d'ozone), totalement interdits depuis des années.

Élu produit de l'année Aucune garantie de qualité. Ce sigle est décerné par un jury d'industriels et de spécialistes marketing essentiellement sur des critères de nouveauté.

Saveur de l'année Aucune garantie de qualité. Ce sigle est décerné par un panel de consommateurs sur une liste définie de produits proposés par les industriels, qui paient pour concourir.

Point vert L'entreprise indique juste qu'elle participe financièrement au recyclage de l'emballage. Le label est géré par la société éco-Emballages

À jeter Encourage seulement le consommateur à jeter l'emballage dans une poubelle plutôt que par terre…

Aluminium recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement.

Acier recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement.

Plastique recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement. (cf. annexe)

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Verre recyclable Indique que le produit peut être recyclé, pas qu'il l'est réellement.

Emballage réutilisable Indique que l'emballage peut être réutilisé (bouteilles de verre, palette de bois...), pas qu'il l'est.

Atout certifié qualité, Critère qualité Certifié attestent le respect d'un cahier des charges contrôlé par un autre organisme certificateur, qui garantit une qualité régulière. Le gain en qualité nutritionnelle et le respect de la nature dépendent des promesses du producteur.

Appellation d'origine contrôlée (AOC) Garantit uniquement l'origine d'un pays, d'une région ou d'un terroir (climat, savoir-faire… pour des vins, produits laitiers, fruits et légumes, etc.), pas le mode de production. Le gain en qualité n'est pas systématique.

Appellation d'origine protégée (AOP) Équivalent européen de l'AOC. Ex. : fromage de Roquefort. Dans le même registre, le logo se décline en Indication géographique protégée (IGP) et Spécialités traditionnelles garanties (SPG).

L’étiquette énergie Elles apparaissent sur les appareils électroménagers et les ampoules économes, et concernent leur consommation au cours de leur utilisation. La classe, allant de A à G, caractérise la consommation d'électricité, du plus économe au plus gourmand. Concevez que la différence de prix à l'achat vaut largement les économies que vous réaliserez à l'usage !Cette étiquette précise également la consommation d'eau des appareils de lavage, le niveau de bruit, le volume de stockage des appareils réfrigérants etc.

Energy star

Vous trouverez ce logo sur les ordinateurs, imprimantes, copieurs, etc. les plus économes en consommation électrique. Il a été mis en place par l'Agence gouvernementale américaine de protection de l'environnement (EPA).

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Les logos des produits dangereux :

Irritant

Éviter de le respirer

Corrosif

Éviter de le respirer.

toxique par contact,

ingestion ou inhalation

Éviter de le respirer.

Inflammable

Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur.

Favorise l'inflammation

Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur.

Explosif

Ne pas le laisser au soleil ou près d'une source de chaleur. eviter les chocs.

Dangereux pour l'environnement, la faune et la flore

Ne jamais le jeter dans l'évier ni dans la nature. Apporter les restes à la déchetterie.

www.agriculture.gouv.fr www.inao.gouv.fr

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IDÈES DE SÈANCES

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Afin de : Repérer les acquis ou non acquis Faire réfléchir les enfants aux enjeux Introduire les 4 grands sous thèmes étudiés dans le cadre de cette entrée thématique.

On peut inviter les enfants à observer ce qui se passe sur la planète actuellement (constat).

Des supports photos peuvent aider à la démarche; notamment l'album photo "Material world. A global family portrait » de Peter Menzel, qui présente trente contextes de mode de vie donc de consommation différents.

Afin de mieux appréhender le vocabulaire qu’ils rencontreront tout au long des séances proposées, les enfants peuvent essayer de remplir les mots croisés suivants et ainsi découvrir la signification de toute une série de mots :

Idée de séance n°2 : remue-méninges

« Recherche dans ta documentation ou à la bibliothèque des informations sur les différents modes de consommation des habitants à travers le monde.

Compare-les et explique ce que tu constates. »

«Tu as déjà sûrement entendu dire que nous vivons dans une

"société de consommation". Qu'est-ce que cela veut dire ? »

Idée de séance n°1 : recherches

Idée de séance n°3 : mots croisés

Idées de séances L'écoconsommation

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VIERGE

CORRIGE

NB : cet exercice peut aussi être proposé en séance d’évaluation.

Horizontal 1 – Action d’user des choses en les détruisant ou en les rendant inutilisables ; c’est aussi l’utilisation des biens et des services. 2 – Biens créés par l’agriculture ou l’industrie. 3 – Activités qui peuvent satisfaire un besoin sans correspondre à une chose matérielle (exemple : les soins d’un médecin). 4 – Ensemble de personnes entre lesquelles existent des rapports durables et organisés ; on dit que la nôtre est « de consommation ». 5 – Action de retraiter des matières qui ont déjà suivi un cycle de production et de consommation. 6 – Action de d’acheter c’est-à-dire d’acquérir un bien ou un service contre paiement. 61 – Action d’employer de manière abusive et désordonnée. 7 – Utiliser, user sans pour cela rendre l’objet inutilisable. 71 – C’est un bien ou un service créé par l’agriculture ou l’industrie. 8 – Choses que l’on épargne (argent ou objets). 9 – Ensemble des matériaux et effluents jetés après utilisation. 10 – Choses considérées comme nécessaires pour vivre, obtenues dans certains cas avec de l’argent.

Vertical A – Personne qui consomme. B – Valeur d’un bien exprimée en argent. C – Chose matérielle qui peut satisfaire un besoin. D – Substance ajoutée à une denrée alimentaire, par exemple pour mieux la conserver. E – Tendance, goût du moment qui peut pousser à la consommation. F – Ce qui revient à quelqu’un suite à un travail effectué.G – Langue française.

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(tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) « Regarde un peu autour de toi, à la maison, à l’école. Jette même un œil dans ton cartable. Tu es entouré d’objets de toutes sortes. Pour la plupart, leur usage t’est indispensable, d’accord, mais ce n’est peut-être pas si utile de …se brosser les dents avec une brosse électrique quand on possède déjà une brosse à dents classique, par exemple.

Essaie de remplir le tableau suivant et échange ensuite avec tes camarades.

Bilan pour la brosse à dent L’électrique pour moi La manuelle pour moi L’électrique pour

l’environnement La manuelle pour l’environnement

+

- +

- +

- +

-

Peux-tu citer d’autres produits peu ou pas du tout utiles ? Invente des produits ou gadgets bons pour l’environnement et qui ne vont pas devenir des déchets ou polluer de manière excessive en fonctionnant. Fais marcher ton imagination ! (Ex : un baladeur fonctionnant à l’énergie solaire et que l’on peut porter en casque). » Demander aux enfants de découvrir les réflexes suivants :

• Se poser des questions : Ai-je vraiment besoin de ce que je m'apprête à acheter ? Cet objet ne sera-t-il vraiment utile ? Ne serait-il pas plus malin de l'emprunter ou de le louer ? etc. • Pour éviter d'acheter ce que j'ai déjà et pour ne pas me laisser tenter, je dresse une liste précise de ce dont j'ai besoin avant de partir faire les courses. • J'évite de me laisser influencer par la publicité. Je fais le tri parmi les arguments publicitaires. • J'achète au fur et à mesure les produits frais pour éviter le gaspillage dû à l'altération et aux dates de péremption

Idée de séance n°1 : l’utile et l’accessoire

Idées de séances La consommation

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• Je ne me sens pas obligé d'acheter par lots. Si une enseigne ne me donne pas la possibilité d'acheter à l'unité, je me rends chez un détaillant (pour les écrous et vis par exemple). • Je n'accepte pas, si je n'en ai pas l'utilité, les cadeaux promotionnels (comme les jouets dans les boites de céréales, les trousses de toilettes pour l'achat de plusieurs produits d'hygiène, ...) • J'ai le réflexe "location" ou objets d'occasion pour les DVD, les livres, les jeux vidéo, les outils de bricolage; ... • Je privilégie dès que c'est possible les achats groupés avec ma famille, mes voisins ou mes amis. C'est convivial et économique (en argent et en espace) de pouvoir mettre en commun des outils de jardinage ou de bricolage, du petit matériel électroménager qu'on utilise que quelques fois dans l'année, des jeux de société, des jeux vidéo, ..., et pourquoi pas une voiture partagée.

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(tiré de « de la nourriture pour tous »

peuples Solidaires) Comment jouer ?

• Pour jouer, il faut être 5. Chacun choisit un personnage. • Lis bien la présentation de ton personnage. Tu peux même le reproduire en badge. • Vous êtes prêts ? Alors à vous de jouer !

Vous pouvez jouer la scène plusieurs fois, en changeant de personnage. Le décor : la scène se passe devant une épicerie. Cinq personnes impliquées dans le commerce des bananes entrent en scène les unes à la suite des autres. M. Gémlabanane est bien embarrassé : à qui doit-il payer sa banane ? Les acteurs :

L’action : M. Gémlabanane : J’adore les bananes ! Je peux en manger des tonnes ! Toutes ces bananes sont à moi, je les veux ! M. Van Débanane : Hep là, mon p‘tit bonhomme … une p’tite minute … Pour le moment, ces bananes sont à moi et je les vends 1,50 € la banane. M. Gémlabanane : 1,50 € la banane ? ! c’est du vol ! M. Van Débanane : Eh, je dois payer mes employés, la location de ma boutique, l’eau, l’électricité, les impôts, ma camionnette, … M. Gémlabanane : D’accord. Pas besoin de me faire un dessin. Vos bananes, vous n’avez qu’à vous les garder puisque ce sont les vôtres … Arrivée de M. Babanengro M. Babanengro : Pas si vite, mon bon monsieur. Il doit d’abord me les acheter. M. Gémlabanane : Qui c’est, celui-là ? M. Van Débanane : C’est le grossiste : il achète les bananes en grosses quantités et moi je lui rachète en plus petites quantités suivant mes besoins. Ensuite, je vous les revends.

Idée de séance n°1 : le jeu de la banane !

Idées de séances Consommer équitable

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M. Gémlabanane : Oui, 1,50€ la banane ! Ainsi, M. Babanengro, c’est donc à vous qu’appartiennent ces bananes ? Arrivée de M. Transporanbato M. Transporanbato : Pas du tout, il ne fait que rester derrière son bureau : c’est moi qui fais le véritable travail. Imaginez un peu ! Ce n’est pas rien de transporter les bananes à travers l’océan depuis les Antilles ! M. Gémlabanane : Alors, c’est donc à vous qu’appartiennent les bananes. Prenez les 1,50 €. Arrivée de M. Fépoussélébanane M. Fépoussélébanane : Une minute ! A votre avis, qui fait pousser les bananes ? Qui arrose les bananiers ? Qui les cueille quand elles sont mûres ? M. Gémlabanane : Laissez-moi deviner … Vous ? … Ah enfin ! Maintenant je sais à qui payer ces bananes. C’est vous qui devez empocher mes 1,50 €. M. Transporanbato : Heu … Je vous prends 40 € pour le transport … M. Babanengro : Et moi 40 € pour les acheter en gros et les revendre au détail … M. Van Débanane : Et moi 60 € pour vous les revendre dans ma boutique… M. Gémlabanane : Holà ! Attendez une minute. M. Fépoussélébanane, c’est vous qui avez fait pousser ces bananes ? Elles vous appartiennent donc, on est bien d’accord ? Alors, ça ne me dérange pas de vous donner 1,50 €. Mais je ne vais quand même pas donner tout cet argent aux autres ! Et d’abord, combien vous reste-t-il à vous ? M. Fépoussélébanane : Il ne me reste que 10 €. M. Gémlabanane : 10€, c’est tout ? Mais ce n’est pas juste ! Il s’agit de vos bananes et c’est vous qui recevez le moins d’argent ?! Tous les autres : Mais personne n’a dit que ça devait être juste !!!

(tiré du cahier de l'ARIENA)

Objectif : Connaître la notion de commerce équitable : Distribuer le document suivant aux élèves.

« Explique pourquoi Kouamé est moins bien payé que Adjoua ? Qu’en penses-tu ? » Expliquer : Le commerce équitable garantit un revenu plus juste aux petits producteurs pour qu’ils puissent satisfaire leurs besoins quotidiens (nourriture, santé, logement, éducation des enfants, …).

Idée de séance n°2 : terre nourricière

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Visiter le Centre de Caféologie, 30 Yves Glotin, cidex 155, 33083 BORDEAUX www.centre-de-cafeologie.com, [email protected] (contacter le CREAQ) Regarder le dessin animé « L'équité compte » DVD Artisans du monde (consultable au CREAQ) Jeu « P’tit déj solidaire » Artisans du monde (consultable au CREAQ)

Si l'école envisage des actions sur ce thème (café, thé, chocolat de collation équitables, ....), une liste de fournisseurs sera transmise.

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(Une séance tirée de « l’énergie de notre planète

bleue » CRDP Poitou-Charentes/ORCADES/OXFAM) Objectif : Aborder la notion d’énergie grise

Consigne : « Aujourd’hui c’est dimanche, tu prends le temps de te préparer du pain grillé pour manger des toasts au beurre et à la confiture. L’odeur des toasts se répand dans toute la maison, j’en ai l’eau à la bouche ! Mais sais-tu quelle énergie il a fallu dépenser pour que tu puisses déguster ces toasts ? Pour faire un toast, il faut du pain qui est fait avec de la farine de blé ; à chaque étape de l’énergie a été dépensée. Prends connaissance du document suivant et remplis les pointillés :

• 1ère ligne : la personne qui agit à chaque étape.

• 2ème ligne : la fabrication et les produits nécessaires pour la fabrication.

• 3ème ligne : équipement utilisé à chaque étape.

• 4ème ligne : énergie nécessaire à chaque étape. »

CORRIGE : 1 : parent 2 : boulanger 3 : meunier, minotier 4 : agriculteur 5 : pain 6 : cuisson du pain

7 : farine 8 : blé 9: voiture 10 : four 11 : moulin 12 : tracteur, moissonneuse-batteuse

13 : essence (pétrole) 14 : électricité, gaz ou bois (encore pour quelques irréductibles !) 15 : électricité (avant eau et vent) 16 : gasoil (pétrole)

Idée de séance n°1 : mon petit-déjeuner

Idées de séances L'énergie

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(Séance CREAQ)

Objectif : Après avoir approché les différentes consommations à travers la fabrication d’un objet ou d’un produit (matières premières, énergie, molécules chimiques – cf. chapitres précédents), cette séance permettra aux enfants :

• de comprendre les différents déchets et émissions et qui sont également liés à la consommation • d’approcher la notion de cycle vie ou écobilan d’un produit

Principe :

• Rechercher les matériaux composants l’emballage « En quoi est-il fait ? ». Disséquer l’emballage.

• Retrouver les matières premières nécessaires à la fabrication de ces matériaux.

• Réfléchir avec les enfants aux différents impacts environnementaux de l’extraction à la fin de vie de l’objet emballage en passant par la consommation Ex : mini gourde de compote ou mini brique

Impacts de l’industrie minière pour extraction de la bauxite (en Afrique notamment) : destruction des écosystèmes par mines à ciel ouvert, pollution par les produits d’extraction, émanations toxiques, consommation d’eau, d’énergie, déplacements des populations, corruption, conflits, chômage, prostitution, sida, nouvelles maladies, … Impacts de l’industrie des plastiques : risques de marées noires, transports, émission de GES, épuisement de la ressource pétrolière, manipulation de produits toxiques, pollutions, consommation

d’énergie, … Impacts du traitement des déchets : transports pour collecte, émissions de composants toxiques et de GES lors de l’incinérateur, énergie dépensée pour le recyclage, consommation d’énergie, …Etc. En prolongement : pour marquer les différentes étapes d’un cycle de vie, un roman-photo peut être réalisé avec les l’élèves acteurs et légendé avec les informations sur les impacts environnementaux relevés par les élèves.

Exemples

Idée de séance n°1 : étude d’un cycle de vie

Idées de séances Les gaz à effet de serre

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Page 36: tome 1 écoconsommation

En quoi sont fait nos objets du quotidien ? (Animation du CREAQ) Faire remplir le tableau page suivante.

MATIERES PREMIERES OBJETS

……………….….

Journal

Fleur de coton

Serviette en coton

…………………..

Pull en laine

…………………………….

Bouteille d’eau

Silice (sable)

Bouteilles en verre

…………………………….

Huile moteur

……………………………. Boîtes de conserves

Bauxite Cannettes en aluminium

…………………………….

……………………..

…………………

Tétra brick

Idées de séances Les matières premières

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Page 37: tome 1 écoconsommation

Petits conseils

Pour un moment plus ludique et plus visuel, apporter des échantillons de matières premières et des objets à "conso rapide" (petits jouets donnés en cadeau dans certaines grandes chaînes de restauration, appareils photos jetables, poches plastique, piles jetables, lingettes, essuie-tout, ...), des emballages et demander aux enfants de retrouver le classement.

Pour imiter le pétrole, utilisez de l'huile de vidange usagée dans un récipient transparent. Le CREAQ peut vous mettre en contact avec des personnes susceptibles de vous fournir de la laine de mouton. Des branches de coton s'achètent dans une grande majorité de fleuristes. Pour les minerais : des échantillons sont disponibles en prêt aux CREAQ Pour le bois prenez une mini bûche au diamètre suffisant pour faire observer les stries de croissance. Placer le sable dans un vase en verre blanc.

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"La publicité : ferme les yeux et les oreilles " (une animation du dossier Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) Objectif : Faire réfléchir les enfants aux avantages et aux inconvénients de la pub.

Principe : « La publicité s’impose dans notre vie de tous les jours que nous le voulions ou non. Ouvrez vos yeux et vos oreilles, elle est vraiment partout :

• dans les revues, • sur les abris de bus, sur les murs, sur les bus, … • à la télévision • au cinéma • à la radio • sur les sportifs • dans les stades • etc.

Par groupe, découvrez les avantages et les inconvénients de la publicité et remplissez le tableau ci-dessous. »

NB : On peut profiter de ce genre de séance, pour faire le point sur les publicités d'intérêt national (utiles pour le bien des gens) : campagne de vaccination, sécurité routière, actuelle campagne pour lutter contre le surpoids, etc.

« Prends une revue de ton choix. Tu vas essayer d'évaluer la part de ta revue dévolue à la publicité. Pour cela, tu peux calculer le nombre de pages, ½ page ou 1/3 de page contenant des publicités. Ensuite, tu comptes le nombre total de pages que possède ton magazine. Tu divises le nombre de pages de publicité par le nombre de pages de ton magazine. Tu multiplies ce que tu obtiens par cent. Cela représente la place prise par la publicité dans ta revue en pour-cent. Tu peux aussi utiliser pour calculer l’argent que ça représente par rapport au prix d’achat de ta revue. Fais la même opération pour quelques périodiques et compare (ou procédez par groupes et faire une

mise en commun comparative) ».

POUR CONTRE Elle informe des nouveaux produits mis sur le marché. Elle fournit des informations sur les produits, sur les qualités des différentes marques (plus de lait dans ces chocolats et moins de graisses dans ces yaourts-là, etc.)

Elle oblige les producteurs à concevoir des produits meilleurs pour la santé, plus respectueux de l’environnement (céréales enrichies, lessives sans phosphates, …) : il faut bien vendre et comme de pus en plus de consommateurs veulent des produits sains et écologiques …

Elle fait travailler énormément de personnes

Elle crée des besoins, des envies que nous n’aurions pas eu sans elle, par exemple : envie de racheter des vêtements à la mode tous les ans, de posséder des fournitures scolaires décorées des personnages de dessins animés ou des stars de la chanson, de manger des friandises ou chocolat, etc. Elle pousse donc à l’achat et aux dépenses. Elle coûte cher aux producteurs et fait augmenter le prix des produits.

Elle n’est pas toujours très claire et trompe parfois les clients en jouant sur les mots.

Idées de séances La publicité

Idée de séance n°1 : présentation et réflexion

Idée de séance n°2 : la revue

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Page 39: tome 1 écoconsommation

« Pendant une émission de télévision, calcule à l’aide d’un chronomètre, le temps que durent les différentes publicités. Essaie, en effectuant cette opération plusieurs fois à des moments différents, de calculer combien de minutes en moyenne leur sont consacrées pour une heure d’émission ou de film. Trouves-tu cela intéressant ? Les sociétés de télévision en retirent-elles quelque chose de positif ? Explique. Peux-tu voir un rapprochement entre les sujets abordés dans les différentes émissions et les publicités qui y passent ? Certaines te donnent-elles envie de

manger ou de boire ? »

« Au cours d’une ou plusieurs journées, compte le nombre de panneaux publicitaires que tu rencontres dans les rues, pour aller à l’école, faire les courses, … Où sont-ils situés ? Quels

produits vantent-ils ? »

« Sur certains articles comme des lessives sans phosphates ou des produits d’entretien, tu peux trouver la mention "respecte l’environnement" ; sur des aérosols, celle de "préserve la couche d’ozone"; sur des recharges d’assouplissant "recharges écologiques". Penses-tu que ces produits respectent vraiment la nature ? Argumente. Pense à la signification exacte des mots "respecter" ou

"préserver" ou encore "écologique". Essaie de trouver des slogans qui seraient plus justes. »

Ces activités visent à rendre les enfants sensibles à l’importance de la publicité dans la presse, à la télévision et au niveau de l’affichage. Elles peuvent être le point de départ d’une discussion concernant les techniques de vente. Notez, pour l’activité , que les campagnes de publicité (ou les emballages attractifs) coûtent cher. Par conséquent, ces prix sont toujours répercutés sur le prix de vente des produits. Il semble d’ailleurs que les annonceurs ne connaissent presque jamais la rentabilité réelle de leurs dépenses publicitaires.

Ces activités visent à rendre les enfants sensibles à l’importance de la publicité dans la presse, à la télévision et au niveau de l’affichage. Elles peuvent être le point de départ d’une discussion concernant les techniques de vente. Il faut savoir que les masse médias ont intérêt à proposer de la publicité : elle leur rapporte de l’argent. Une bonne partie des recettes des stations radio, des chaînes de télévision, de la presse provient de la publicité. Il ne s’agit pas d’une subvention, mais d’un achat d’espace sur une page de quotidien ou de magazine, d’un temps de passage la TV ou à la radio ou, dans un autre domaine sur des panneaux apposés dans le métro, les gares, le long des routes, autour des terrains de sport par exemple.

Ces activités visent à rendre les enfants sensibles à l’importance de la publicité dans la presse, à la télévision et au niveau de l’affichage. Elles peuvent être le point de départ d’une discussion concernant les techniques de vente.

Idée de séance n°3 : une émission de TV

Idée de séance n°4 : les panneaux publicitaires

Idée de séance n°5 : les normes Environnement

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Page 40: tome 1 écoconsommation

« Quelles sont les publicités qui t’attirent le plus et pourquoi ? Est-ce une question de couleurs,

d’ambiance, de sujets abordés, d’humour, … ? »

« Lis avec attention les slogans suivants (ils sont indiqués sur certains produits courants) : • « 100% naturel ! » • « Sans sucre ajouté ! » • « Sans colorant ! » • « Garanti végétal ! » • « Fraîchement cueilli ! »

Essaie d’en trouver dans le commerce. Ils sont parfois indiqués pour faire vendre le produit d’une marque précise alors que ce produit n’est jamais présenté autrement, même dans les autres marques. Par exemple, il paraît absurde d’indiquer « sans sucre ajouté » sur un pot de miel. Le miel est naturellement sucré. Pourtant, certains producteurs n’hésitent pas à le mentionner. Essaie de trouver ce genre d’exemples pour chacun des slogans cités.

Qu’en penses-tu ? »

De nombreux produits sont aujourd’hui présentés comme respectueux de l’environnement (publicité « verte »). Certains, il est vrai, sont moins néfastes que d’autres. Mais en réalité, aucune certitude n’existe concernant leurs impacts sur l’environnement (effets à long terme des gaz censés protéger la couche d’ozone ? teneurs exactes des lessives sans phosphates ? etc.). Un produit qui n’est pas nuisible, qui ne pollue pas n’existe tout simplement pas. L’environnement est un système tellement complexe que l’effet d’un produit, sur celui-ci n’apparaît pas à première vue toujours correctement de manière évidente (ne serait-ce qu’au moment de sa fabrication).La publicité verte est donc bien souvent trompeuse ou erronée.

Idée de séance n°6 : les sujets abordés

Idée de séance n°7 : les mentions légales

Ces activités abordent directement la question des techniques de vente, en particulier des produits d’usage courant vendus dans le commerce. Les techniques de vente sont tous les procédés utilisés par les publicistes pour inciter le public à acheter des produits. Ils sont souvent de nature subjectives, c’est-à-dire qu’ils « jouent » sur l’inconscient des gens via :

La couleur de l’emballage • Utilisation de couleurs douces pour les produits féminins, intenses (rouge, noir) pour les produits masculins (par exemple dans le domaine des cosmétiques) ;

• Emploi de certaines couleurs selon le sentiment que l’on veut associer au produit : le vert pour les produits « écologiques » (exemple :les détergents) ; le jaune, l’orange, le rouge, le rose pour les produits « gais » (les bonbons, les jouets d’enfants) ; le bleu et le blanc pour les produits « naturels » (les eaux, le lait) ;

• Un emballage transparent met en évidence la coloration des produits (boissons) ; il apport aussi un côté « nature » à certains produits pas particulièrement écologiques (flacons de shampooing, de produits vaisselle).

La forme de l’emballage

• Etudiée pour rendre le produit pratique à utiliser (emplacement pour les doigts sur certains gels douche) ;

• L’emballage est en quelque sorte lui-même un produit quand il reproduit un objet attirant ou amusant (bouteille de shampooing en forme de personnage de dessins animés, flacon de parfum « design », emballage de bonbons en forme de lapin, etc.).

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Page 41: tome 1 écoconsommation

« Observe toutes les publicités d’un magazine ayant un rapport avec la nature et l’environnement.

Note tous les slogans. Sont-ils nombreux ? Pourquoi à ton avis ? Trouves-tu cela positif ? »

« Lorsque tu achètes un paquet de bonbons, que regardes-tu d’abord : la couleur, le prix, la forme, l’emballage, la composition, le poids, … ? Penses-tu à ce que tu vas faire avec l’emballage une fois les friandises mangées ? Réfléchis et vois si un autre achat ne serait pas plus intéressant après

analyse. »

Donne ton avis !

« Tu viens d'être accepté au BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) et tu dois donner ton avis sur ces trois slogans publicitaires pour des

friandises. »

Cette activité doit permettre de montrer à quel point les publicistes font appel à des arguments écologiques pour promouvoir les produits. C’est un bien quand cette méthode permet de sensibiliser la population aux problèmes écologiques. Elle devient inquiétante quand ce type de publicité induit le consommateur en erreur et n’a comme but que l’incitation à la consommation

Cette activité peut être combinée avec les séances sur les déchets. Il est important de faire prendre conscience aux enfants qu’ils sont très influencés par la publicité. L’esprit critique des enfants doit être développé, notamment en discutant de la meilleure manière d’approcher et de juger la qualité d’un produit en essayant d’être le plus objectif possible (proposer des tests de goût les yeux bandés). Des comparaisons de prix peuvent être intéressantes (on peut consommer bien en dépensant peu).

Le slogan

C’est une petite phrase, originale et percutante censée ancrer dans l’esprit du public le produit vanté : • Souvent, les slogans ne sont pas utilisés pour vanter les qualités intrinsèques du produit, mais plutôt des avantages secondaires par rapport à lui (la liberté procurée par la voiture, la virilité assurée par le déodorant pour homme X, etc.) ;

• Les slogans écologiques se multiplient. Les produits n’ont bien souvent qu’un lointain rapport avec l’environnement ;

• Ils présentent parfois une caractéristique commune des produits comme une qualité exceptionnelle (une « margarine 100% végétale » tombe sous le sens) ;

• L’emploi d’un jargon scientifique masque souvent une absence d’information véritable (le yaourt « au bifidus », le soin du visage « aux liposomes ») ;

• Une technique consiste à proposer des slogans vides de sens pendant un certain temps et à les faire suivre d’une publicité plus explicite et ce, afin de mettre les consommateurs sur le qui-vive. Cependant, un slogan n’a aucune valeur contraignante. Les techniques de vente sont chaque jour plus nombreuses, de plus en plus originales et de plus en plus efficaces. En France, la publicité est réglementée. Mais la publicité écologique n’est pas encore soumise à une législation stricte. Seul un code de bonne conduite a été élaboré.

Idée de séance n°8 : les slogans

Idée de séance n°9 : le packaging

Idée de séance n°10 : qu’en penses-tu ?

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Page 42: tome 1 écoconsommation

Trois choix sont possibles : • Favorable • A modifier (il faut changer quelque chose dans la phrase) • A ne pas diffuser (interdit parce que c'est un mensonge)

« Mangez des bonbons Tartempion, c'est drôlement bon ! En manger toute la journée, c'est bon pour la santé »

Réponse : « A ne pas diffuser » car c'est un mensonge : manger des bonbons toute la journée est très mauvais pour la santé et pour les dents! »

« Au goûter, mange des Superchocos. Tu seras fort comme un super héros ! » Réponse : « A modifier ». Le publicitaire devrait changer sa phrase car les super héros n'existent pas. Il pourra mettre : tu seras plus costaud.

« Manger des Délicrousti au petit déjeuner donne des forces pour jouer à chat perché » Réponse : « Favorable ». Un bon goûter donne des forces pour un chat perché actif!

Amuse-toi à fabriquer une publicité.

« Choisis quelque chose à vendre : une voiture, de la nourriture, des vêtements, un parfum et essaie de créer une affiche. Sur celle-ci, il faut qu'il y ait : une image du produit ou un dessin, la marque (invente-la avec un beau nom facile à retenir), un slogan (une phrase qui donne envie

d'acheter) et éventuellement le prix du produit. »

« L’attrait des emballages » (idée de Benoit LAURENT association Au jardin d’Aventures – Poitiers) Objectif : Montrer aux enfants l’importance qu’ont les emballages sur notre manière de consommer. Photocopier en noir et blanc, par exemple, le dessus d’un pack de yaourt, coller ces nouveaux couvercles sur le pack et le joindre à d’autres packs en couleur ; demander aux enfants de choisir un yaourt. Dans quasiment tous les cas, les enfants ne choisiront pas l’emballage gris. Cette petite expérience fonctionne, bien évidemment, avec d’autres types d'emballages (biscuits, bonbons, jeux, …).

Idée de séance n°11 : la création publicitaire

Idée de séance n°12 : les emballages

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Créer un jeu de cartes avec les différents logos des labels et leur signification. La règle du jeu sera celle d’un mémory ou d’un mistrigri/pouilleux !

Les logos Faire découper des logos dans des emballages et les classer par catégories. Les faux-Logos Repérer sur certains emballages le manque de labels officiels mais la présence de « faux logos » poussant à la consommation (type « naturel », « écologique », « protège l’environnement », « bon pour la santé », …).

Idées de séances Les logos

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Page 44: tome 1 écoconsommation

L’alimentation

Dans ce chapitre découvrez l’alimentation avec les enfants du point de vue de la santé mais également comme bien socio-culturel.

Les circuits courts, la saisonnalité, les labels ou encore le commerce équitable sont abordés dans ce chapitre sous forme d’idées de séances.

Chapitre 2

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Page 45: tome 1 écoconsommation

EN SAVOIR PLUS

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Page 46: tome 1 écoconsommation

S'alimenter est une action quotidienne liée aux besoins physiologiques. C'est aussi un acte culturel lié aux notions de plaisir et de convivialité. Mais le choix de ce que nous mangeons n'est pas sans conséquence pour notre santé et pour l'environnement. L'éducation à l'alimentation a toute sa place dans la classe mais nous fait entrer dans les sphères familiales et personnelles de l'enfant. Elle touche en particulier aux habitudes culturelles et aux possibilités financières de la famille. Il ne s'agit pas de juger la façon dont chacun se nourrit, mais bien d'apporter des informations, de susciter des questionnements et des réflexions permettant à l'enfant de se situer librement face aux nombreux sujets touchant à alimentation.

A quoi ça sert?

En savoir + L’alimentation

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Page 47: tome 1 écoconsommation

Beaucoup d’enfants ne connaissent que les supermarchés et n’ont pas toujours conscience que le commerçant peut être un bon conseiller pour choisir ses produits. Dans les grandes surfaces, ces conseils se sont peu à peu reportés sur les étiquettes et les emballages.

De nombreuses informations y sont disponibles, mais seulement 6 sont obligatoires : • La dénomination de vente (le nom du produit). A ne pas confondre avec la marque commerciale ou dénomination de fantaisie d’un produit. Ni l’une ni l’autre ne sont obligatoires. Les producteurs ou les distributeurs les utilisent pour personnaliser leurs produits. • La composition ou la liste des ingrédients dans l’ordre croissant du poids représenté. En plus des ingrédients, les additifs doivent aussi être signalés sur

l’étiquette, mais se cachent derrière des codes. (cf. fiche B chapitre 5) • La durée de vie du produit : la date limite de consommation (DLC) signalée par la mention « A consommer jusqu’au … » ou date limite d’utilisation optimale (DLUO) signalée par les mentions « A consommer de préférence avant le … » ou « A consommer de préférence avant fin … ». • Les coordonnées d’un responsable : fabricant, siège social, distributeur, … • Le code de fabrication ou le numéro du lot. • La quantité nette. Il peut s’agir du volume net pour les produits liquides, ou du poids net pour les autres produits.

Les labels et logos ajoutés sur les étiquettes pour faciliter la recherche d’informations induisent parfois en erreur et demandent quelques précisions. (cf. chapitre 14). « Manger bon, propre et juste » : En concevant la gastronomie comme un lien entre politique, agriculture et environnement, l’association Slow Food vise à sauvegarder la biodiversité dans l’alimentation, à diffuser l’éducation au goût et à soutenir un modèle durable de production agro-alimentaire, loin de la standardisation et de l’homogénéisation ? www.slowfood.com

En savoir + Choix des produits alimentaires

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Page 48: tome 1 écoconsommation

Après la révolution industrielle, le remembrement a entraîné une modification de l’organisation des champs. Les villes se sont développées et ont grignoté peu à peu les surfaces agricoles. Ainsi, trois agricultures ayant des impacts différents sur l’environnement cohabitent actuellement sur le territoire français. L’agriculture dite intensive est un système de production agricole qui cherche à obtenir un rendement maximum par l’usage important d’intrants (engrais, pesticides). Les dégâts écologiques peuvent être sérieux comme la pollution des eaux ou la dégradation de la biodiversité. En France, cette agriculture est remplacée par l’agriculture raisonnée. En cours de réglementation, elle cherche aussi un rendement important par l’utilisation limitée et efficace d’intrants tout en accordant une place plus importante au respect de l’environnement et de la santé. Enfin, l’agriculture biologique, plus chère de 20 à 30% est la plus respectueuse de l’environnement et de la santé. En France, elle répond à un cahier des charges strict qui permet d’obtenir le label AB. Ce label assure que les aliments n’ont subi aucun traitement chimique de synthèse. (cf. fiche F « J’écoconsomme, … »chapitre 5) Par ailleurs, la variété paysagère occupe un rôle déterminant dans la diversité des espèces floristiques et faunistiques. En effet, une zone aux paysages variés pourra produire plus d’aliments et offrir une diversité d’habitat et de nourriture pour les espèces présentes. Les plaines céréalières, du fait de leur uniformité, ne sont pas des refuges intéressants pour la faune comme pour la flore. Elles isolent les êtres vivants et les empêchent de se retrouver pour se reproduire. Elles contribuent aussi à l‘appauvrissement génétique. Aujourd’hui, sur les 30 000 espèces de plantes comestibles dans le monde, 9 fournissent 75% de l'alimentation humaine ! La disparition des petits territoires, au profit de l’extension de grandes cultures ou de zones bâties est une menace pour la biodiversité. Ainsi, des projets voient le jour visant la sauvegarde d’un aliment et par ce biais, de son paysage associé. Les pesticides Pesticide est devenu au XXe siècle le terme générique utilisé pour désigner toutes les substances naturelles ou de synthèse capables de contrôler, d'attirer, de repousser, de détruire ou de s'opposer au développement des organismes vivants (microbes, animaux ou végétaux) considérés comme indésirables pour l'agriculture, l'hygiène publique (par exemple les cafards dans les habitations), la santé publique (les insectes parasites (poux, puces) ou vecteurs de maladies telles que le paludisme et les bactéries pathogènes de l'eau détruites par la chloration), la santé vétérinaire, ou les surfaces non-agricoles (routes, aéroports, voies ferrées, réseaux électriques...). Le terme « pesticide » couvre un champ plus vaste et général que les expressions « produit phytosanitaire » ou « produit phytopharmaceutique » car il englobe tous les produits destinés à lutter contre tous les dits nuisibles, ou indésirables (ex : les champignons qui pourraient attaquer une charpente) et les médicaments vétérinaires destinés à protéger les animaux domestiques, gibiers ou de compagnie (par exemple, le collier anti-puces pour chien). Il existe plusieurs familles de pesticides :

Quel type de production ?

En savoir + Impacts

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• Acaricides : contre les acariens, • Anti-russetings : contre la rugosité des pommes, • Bactéricides : contre les bactéries, • Corvicides et corvifuges : contre les corbeaux, • Fongicides : pour l'inhibition ou la prévention du

développement des champignons herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants : pour la destruction de plantes indésirables (aussi appelées mauvaises herbes ou adventices),

• Insecticides : pour la destruction ou la prévention du développement des insectes,

• Molluscicides : contre les limaces, les escargots,

• Nématicides : contre les nématodes, • Parasiticides : contre les parasites, • Répulsifs contre le gibier et les oiseaux, • Rodenticides : contre les rongeurs (ragondins,

campagnols, rats, souris, surmulots...), • Régulateurs de croissance : pour la prévention

de la croissance excessive d'une plante (lutte contre la verse chez le blé), les anti-germinants, les produits favorisant la résistance des plantes, le bouturage, la mise en fruit,

• Taupicides : contre les taupes, • Virucides : contre les virus.

Un pesticide est composé d'un ensemble de molécules comprenant : Une (ou plusieurs) matière active à laquelle est due, en tout ou en partie, l'effet toxique. Un diluant qui est une matière solide ou un liquide (solvant) incorporé à une préparation et destiné à en abaisser la concentration en matière active. Ce sont le plus souvent des huiles végétales dans le cas des liquides, de l'argile ou du talc dans le cas des solides. Dans ce dernier cas le diluant est dénommé charge. Des adjuvants qui sont des substances dépourvues d'activité biologique, mais susceptibles de modifier les qualités du pesticide et d'en faciliter son utilisation. Il existe de part le monde près de 100000 spécialités commerciales autorisées à la vente, composées à partir de 800 matières actives différentes. 15 à 20 nouvelles matières actives s'y rajoutent tous les ans. Les propriétés d'un pesticide découlent pour l'essentiel de la structure de sa matière active. Celle-ci présente 3 parties (ce découpage est artificiel, aucune partie ne pouvant être littéralement séparée): • une structure active, qui assure le pouvoir pesticide. • des fonctions chimiques assurant la plus ou moins grande solubilité dans l'eau. • une partie support pour les deux autres conditionnant la solubilité dans l'huile. • Cette notion de solubilité est importante car c'est l'affinité d'un pesticide pour l'eau ou les

corps gras qui va conditionner sa pénétration dans l'organisme cible. (source : Wikipedia). Les engrais Les engrais sont des substances, le plus souvent des mélanges d'éléments minéraux, destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments nutritifs de façon à améliorer leur croissance et augmenter le rendement et la qualité des cultures. L'action consistant à apporter un engrais s'appelle la fertilisation. les engrais font partie des produits fertilisants. Les engrais organiques sont généralement d'origine animale ou végétale. Les engrais minéraux sont des substances d'origine minérale, produits soit par l'industrie chimique, soit par l'exploitation de gisement naturels (phosphate, potasse). L'industrie chimique intervient surtout dans la production des engrais azotés, qui passe par la synthèse de l'ammoniac à partir de l'azote de l'air, moyennant un apport important d'énergie fournie par le gaz naturel (qui fournit également l'hydrogène). De l'ammoniac sont dérivés l'urée et le nitrate. Elle intervient également pour la fabrication des engrais complexes, qui sont constitués par des sels résultant de la réaction d'une base avec un acide. Les engrais composés peuvent être de simples mélanges, parfois réalisés par les distributeurs (coopératives ou négociants).

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L'utilisation des engrais entraîne deux types de conséquences qui peuvent comporter des risques sanitaires (atteinte à la santé de l'homme) ou des risques environnementaux (dégâts sur les écosystèmes). Effets sur l'environnement et la santé Le risque sanitaire le plus connu est celui relatif à la consommation d'eau riche en nitrate (fertilisation en azote) par le nourrisson. Le risque environnemental le plus cité est celui de la pollution de l'eau potable ou de l'eutrophisation des eaux, lorsque les engrais, organiques ou minéraux, sont répandus en trop grande quantité par rapport aux besoins des plantes et à la capacité de rétention des sols (fonction notamment de sa texture), et que les éléments solubles sont entraînés vers la nappe phréatique par infiltration, ou vers les cours d'eau par ruissellement. Plus généralement, les conséquences de l'utilisation des engrais, qui peuvent comporter des risques et qui sont soumises à la critique, sont les suivantes : • Effets sur la qualité des sols, leur fertilité, leur

structure, l'humus et l'activité biologique ; • Effets sur l'érosion ; • Effets liés au cycle de l'azote et à la toxicité des

nitrates dans les eaux potables ; • Effets liés à la dégradation des engrais inutilisés,

qui émettent des gaz à effet de serre (oxydes d’azote NO2 et N2O4) dans l’atmosphère ;

• Effets liés au cycle du phosphore ; • Effets liés aux autres éléments nutritifs (potassium,

soufre, magnésium, calcium, oligo-éléments) ; • Effets liés à la présence de métaux lourds

(cadmium, arsenic, fluor) ou d'éléments radioactifs

(significativement présents dans les phosphates, et dans les lisiers de porc pour les métaux lourds) ;

• Effets sur les parasites des cultures ; • Eutrophisation des eaux douces et marines ; • Effets sur la qualité des produits ; • Pollution émise par l'industrie de production des

engrais ; • Utilisation d'énergie non renouvelable ; • Epuisement des ressources minérales ; • Effets indirects sur l'environnement, du fait de la

mécanisation pour l'agriculture intensive et les épandages. (source : Wikipedia)

Les OGM Un organisme génétiquement modifié ou OGM est « un organisme vivant dont le patrimoine génétique a été modifié par génie génétique, soit pour accentuer certaines de ses caractéristiques ou lui en donner de nouvelles considérées comme désirables, soit au contraire pour atténuer, voire éliminer certaines caractéristiques considérées comme indésirables » selon la Commission de l’éthique de la science et de la technologie du Québec. Au sein de l'Union européenne, la directive 2001/18/CE définit un OGM comme suit : « Un organisme génétiquement modifié est un organisme (à l'exception des êtres humains) dont le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne peut s'effectuer naturellement par multiplication et/ou par recombinaison. » Avantages et risques des OGM Les OGM offrent, selon leurs partisans, d’importantes possibilités économiques, écologiques et de développement humain. En parallèle, les partisans de la lutte anti-OGM estiment que les OGM posent des risques sanitaires et environnementaux importants. Au nom du principe de précaution, la majorité d'entre eux demandent l’arrêt total des cultures en plein champ. La réglementation des organismes génétiquement modifiés est très variable selon les pays ; des mesures juridiques très diverses ont été prises dans le monde concernant la recherche, la

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Quel type de transformation et de conservation ?

production, la commercialisation et l'utilisation des OGM, dans leurs divers domaines d'application (agricole, médical,…). En Europe, ces mesures sont généralement particulièrement restrictives. (source : Wikipedia) www.ogm.gouv.fr : site interministériel sur les OGM

Les aliments soumis à de fortes transformations suivent un processus de production compliqué. Une utilisation accrue d’énergie et un emballage plus important en sont souvent les conséquences.

Un exemple :

Les additifs Emulsifiants, antioxydants, E211, E471, E 1025… de nombreuses appellations mystérieuses figurent sur les étiquettes et font souvent la part belle aux rumeurs. On les a dits « cancérigènes» un jour, « toxiques » le lendemain. Qui se cachent derrière ces noms de code, qui sont ces « additifs » ? Un additif est une substance que l’on ajoute aux denrées alimentaires pour remplir colorer, sucrer ou conserver. Il en existe plusieurs catégories. Les plus connus sont les colorants et les conservateurs. Les premiers permettent de modifier la couleur d’un produit et de lui conférer un aspect attrayant. Si on leur reproche souvent d’être chimiques, il ne faut pas oublier que certains sont tout de même parfaitement naturels comme la cochenille, qui teint en rouge, la chlorophylle, en vert, ou le caramel en brun. Les conservateurs, quant à eux, empêchent les bactéries d’envahir les aliments et de maintenir leur qualité nutritive. On trouve ensuite les antioxydants, qui ralentissent les phénomènes d’oxydation, les émulsifiants, épaississants et gélifiants qui permettent l’homogénéisation de produits ne pouvant se mélanger naturellement, les révélateurs de goûts, qui augmentent l’intensité des saveurs, et les édulcorants, qui servent à sucrer les aliments ou à remplacer le sucre pour les produits light. La plupart sont des produits chimiques de synthèse mais certains peuvent être issus d’éléments naturels comme la pectine (E440) qui est un gélifiant obtenu à partir d’écorces d’orange ou d’épluchures de pomme.

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Page 52: tome 1 écoconsommation

D’où viennent les aliments que nous achetons ?

L’utilisation de tous ces additifs est strictement réglementée. Leur toxicité est étudiée et il n’est possible de les utiliser que s’ils n’induisent pas le consommateur en erreur et qu’ils ne présentent aucun risque pour la santé. Leur utilisation semble donc sans danger. Et reste un bon moyen pour les professionnels de l’agroalimentaire de donner du goût (ou de l’odeur) à des produits qui n’en n’ont que peu ou pas du tout…

E100 à E180 Colorants alimentaires

E200 à 297 Conservateurs

E300 à E321 Anti-oxydants

E322 à E495 Emulsifiants, stabilisants, gélifiants

E500 à E585 Acides, alcalis, etc...

E620 à E641 Révélateurs de goût

E900 à E1520 Divers

Les emballages sont nécessaires afin d’offrir aux consommatrices et consommateurs un produit sûr, répondant aux normes d’hygiène et à l’abri des influences extérieures. Ils sont aussi porteurs d’informations sur le produit tels la composition, la valeur nutritive, le lieu de fabrication et l’utilisation. En règle générale, les produits peu ou pas transformés ont besoin d’un emballage moins conséquent. En revanche, les produits fortement transformés et les produits finis nécessitent plus de traitements.

Les emballages génèrent différentes nuisances environnementales de leur fabrication (cf. dossier A) à leur traitement (cf. dossier E)

De nombreux aliments sont produits dans notre pays et même dans chacune de nos régions. Au contraire, de nombreuses marchandises font le tour du monde avant de se trouver sur nos tables.

De plus, en prenant en compte les différentes étapes comme la transformation, l’emballage, l’étiquetage, le lieu de distribution, un pot de yaourt à la fraise peut parcourir des milliers de kilomètres sans que nous le sachions. L’impact provoqué par les transports représente pourtant un poids prépondérant dans la pollution atmosphérique et la hausse de l’effet de serre (cf. fiche … Ecomobilité). Notons que si la distance n’est pas le seul facteur de pollution, le moyen de transport utilisé joue aussi un rôle important. Ainsi le transport d’un aliment parcourant plus de 20 000 km depuis la Nouvelle-Zélande (comme certains kiwis par exemple) en bateau sera moins générateur de gaz à effet de serre qu’un autre importé par avion d’Afrique du Sud (9 000 km). Faire venir des produits de loin est lourd de conséquences.

Quel emballage ?

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• Un fruit produit sur un autre continent parvenu jusqu'à nous en avion consomme 10 à 20 fois plus de pétrole qu'un fruit local et de saison.

• De tous les camions qui circulent sur nos routes, la moitié transporte des aliments ou des produits agricoles.

• Le plaisir de manger des cerises à Noël vaut 11 000 km de transport en avion depuis l’Argentine.

• Il faut trois fois plus d'énergie pour traiter et transporter les aliments que pour les produire.

Quelques exemples

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• 850 millions d’humains ne mangent pas à leur faim (source : FAO-2007) • Le bétail des pays riches mange autant de céréales que les Indiens et les Chinois

réunis.850 millions d’humains ne mangent pas à leur faim (source : FAO-2007) • L'Afrique est le continent où sévit le plus durement la faim. 1 enfant sur 10 n'y atteint

pas l'âge de 1 an. 30 millions d'enfants souffrent de sous-nutrition. • C'est en Afrique subsaharienne (pays situés sous le Sahara) que l'on a le moins à

manger et que la situation est la plus dramatique. 40 à 55% de la population y est sous-alimentée.

• Sous-nutrition : calories en quantité insuffisante (moins de 2 000 calories par jour) par rapport aux besoins du corps.

• Sous-alimentation : quantité insuffisante d'aliments • Le monde produit suffisamment de nourriture pour nourrir 12 milliards de personnes. • Article 25 de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme "Toute personne a droit a

un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien –être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation (...)"

• En France, aujourd'hui encore, 2 millions de personnes ne mangent pas à leur faim tous les jours.

• 2,6 millions de français vivent de l'aide alimentaire distribuée par les grandes associations humanitaires (Secours Populaire Français, banque Alimentaire, Restos du Cœur, Croix Rouge Française).

• Il y a 15 millions d'obèses sans les pays riches. • 2 américains sur 3 trois sont en surpoids. • En France, il y a 5 millions d'obèses et 14 millions de personnes en surpoids. • Il y a aujourd'hui dans le monde autant d'obèses que de personnes au poids insuffisant.

Quelques chiffres

En savoir + Les inquiétudes alimentaires

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Le goût est un de nos cinq sens.

Il ne fonctionne pas isolément et se conjugue avec les autres sens. La vue, l'odorat, l'ouïe et le toucher sont mis à contribution pour nous permettre d'apprécier ce qu nous mangeons. Mais la perception du goût dépend aussi de plusieurs facteurs, propres à chacun : les aptitudes, les capacités personnelles avec lesquelles nous naissons, mais aussi l'influence de notre vécu et notre bagage culturel. Il serait donc plus juste de parler des goûts et non du goût. On observe aujourd'hui une tendance à l'uniformisation des goûts.

Le goût

En savoir + Le goût

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Cycle 2 : Découverte du monde Le monde du vivant Les manifestations de la vie chez l'enfant (le corps de l'enfant, importance des règles de vie et d'hygiène) Cycle 3 : Sciences et technologies Le corps humain et l'éducation à la santé :

• Première approche des fonctions de nutrition (la bouche et les dents, la digestion, l'absorption, l'assimilation) • Conséquences à court et long terme de notre hygiène ; actions bénéfiques ou nocives de nos comportements (notamment dans l'alimentation)

Les aliments contiennent des éléments vitaux et indispensables au fonctionnement de l’organisme (respiration, circulation sanguine, régulation de la température du corps…) et apportent l’énergie nécessaire, l’eau, les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments. Notre corps a des besoins en énergie pour :

• assurer son fonctionnement (respiration, digestion, circulation, …) • permettre le remplacement des cellules mortes • permettre une activité normale.

Sur 2 000 calories apportées par l'alimentation : • 1 200 servent le métabolisme de base ; • 150 calories sont utilisées pour la régulation thermique ; • 200 sont utilisées pour la digestion (thermogenèse alimentaire) ; • 450 calories sont brûlées par l'exercice musculaire.]

Si on apporte au corps moins d'énergie qu'il n'en a besoin, il maigrit, puisqu'il doit puiser dans les réserves pour fonctionner. Si on apporte au corps autant d'énergie qu'il en a besoin, il ne bouge pas, le poids reste identique. Si on apporte au corps plus d'énergie qu'il n'en a besoin, il grossit, puisqu'il stockera le surplus. Si le corps fait des stocks, c'est parce qu’il ne s'est pas encore habitué à notre mode de vie, et qu’il a toujours peur que demain ne lui apporte pas ce dont il a besoin. Or, dans beaucoup de pays, on lui apporte quotidiennement beaucoup plus que ce dont il a besoin. Le corps a besoin d'être constamment alimenté en énergie. Lorsque nous mangeons, le temps d'assimilation d'un repas varie en fonction de sa composition. Pour être sûr de toujours avoir de l'énergie et ne pas en consommer trop en une fois, il est préférable de faire de 4 à 6 petits repas par jour. De cette façon là, le corps n'est jamais en manque d'énergie, comme on ne se dépense pas toute la journée de la même façon, il ne stockera pas pour déstocker plus tard. L'apport calorique doit être fait, environ, à 55 % par les glucides, 15 % par les lipides et 30 % par les protides.

En sachant que:

Les besoins physiologiques

En savoir + Manger : acte physiologique

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• 1g. de protide fournit 4 calories • 1g. de lipide fournit 9 calories • 1g. de protides fournit 4 calories]

Les besoins énergétiques :

Chez une femme : Poids x 11 + 1 250 Soit, pour une femme pesant 60 kg, 1 910 calories par jour

Chez un homme : Poids x 16 + 1 350 Soit, pour un homme pesant 75 kg, 2 550 calories par jour.

Les besoins caloriques dépendent aussi de certains critères tels que :

• La taille ; • Le poids ; • Le sexe ; • L'âge ; • L'activité de l’individu.

A certains moments de la vie, en effet, on a besoin de plus de calories : quand un enfant grandit, quand une femme attend ou allaite un bébé, quand un homme exécute des travaux physiques pénibles… par exemple, un déménageur a besoin de 3500 calories par jour.

Enfants : de 1 à 2 ans, 1000 à 1200 calories, de 2 à 4 ans, 1200 à 1400 calories, de 4 à 6 ans, 1400 à 1600 calories, de 6 à 9 ans, 1600 à 2200 calories. Filles : de 9 à 11 ans, 1800 à 2300 calories, de 11 à 13 ans, 2400 à 3000 calories, de 13 ans à 16 ans, 2200 à 260 calories, de 16 à 19 ans, 2400 calories. Garçons : de 9 à 12 ans, 2600 à 3200 calories, de 12 à 15 ans, 2600 à 3200 calories, de 15 à 20 ans, 3000 à 3500 calories. Femmes : Sédentaires, 2000 calories, Activité moyenne, 2300 calories, Enceinte, 2800 à 3200 calories, Allaitant, 3000 à 3500 calories. Hommes : Sédentaire, 2400 à 2800 calories, Activité moyenne, 3200 calories, Activité intense, 4000 à 5500 calories. Personnes âgées (femme et hommes) : Activité moyenne , 2000 à 2500 calories, Activité intense, 2400 à 2800 calories, Très âgées, 1800 à 2200 calories.

La sous-nutrition : elle apparaît quand on ne mange pas assez (moins de 2 200 calories par jour pour un homme). Le corps s’affaiblit et ne résiste pas aux maladies. On parle de famine quand la ration alimentaire est inférieure à 1 500 calories par jour : le corps ne reçoit pas assez de nourriture pour assurer son propre fonctionnement. On manque de force pour travailler, jouer, se déplacer. Notre société souffre de plus en plus de problèmes liés à la prise de poids. Dans le même temps les habitudes alimentaires ont largement été désorganisées ces dernières années. Le grignotage (devant la TV), des repas à heures variées et trop souvent pris " sur le pouce ", la

Hommes Femmes

Enfant 1.800 Kcal/jour 1.800 Kcal/jour

Adulte 2.500 Kcal/jour 2.000 Kcal/jour

Sportif 3.000/3500 Kcal/jour

2.500 Kcal/jour

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multiplication des alimentations riches en calories (pizza, hamburgers, ...), des plats pré cuisinés ont renforcé la prise de poids au quotidien. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) un milliard de personnes est en surpoids et 300 millions obèses. Et si le problème est particulièrement aigu outre-Atlantique, la France peut commencer à s’inquiéter également. Le taux d’obésité est passé de 6% en 1990 à 11,3% en 2003 et il augmente de 17% par an. Désormais, près de 10 % des adultes et 12 % des enfants de 5 à 12 ans sont concernés par ce fléau soit 15 millions de personnes en surpoids dont 5,4 millions d’obèses.

Risque de l'obésité sur la santé : diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires. Sans parler du mal-être. Depuis 1998, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère l'obésité comme une épidémie. Le mercredi, 9 spots sur 10 font réclame de produits déséquilibrés : laitages trop sucrés ou trop gras, céréales très sucrées, confiseries, ... Messages sanitaires sur les publicités alimentaires : Depuis le 28 février 2007, un décret d’application et un arrêté de la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004 (article 29) imposent aux annonceurs de certains produits alimentaires d’introduire les messages sanitaires suivants dans leurs publicités et outils d’information (par exemple, les brochures de la grande distribution) : « Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour » « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière » « Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » « Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas » Sont concernés par cette mesure les boissons pour lesquelles il y a ajout de sucre, de sel ou d’édulcorants et les aliments manufacturés*. Chaque annonce publicitaire devra comporter alternativement les 4 messages et ce pour chaque type de support (TV, radio, affichage, presse, cinéma, Internet, brochures…). Il n’y a pas de lien entre le type de produit promu et les messages. Les annonceurs qui ne souhaitent pas apposer ces messages doivent verser une taxe de 1,5% du coût de la publicité à l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). L’INPES consacrera les produits de cette taxe à des actions d’éducation nutritionnelle. Il s’agit d’une mesure de santé publique qui vise à sensibiliser le public, dont les enfants, et à faire connaître les repères essentiels en matière de nutrition issus du Programme national nutrition santé. En plus de multiples actions nationales et locales, elle doit contribuer à la promotion de la santé et la prévention des multiples problèmes et maladies liés à une mauvaise nutrition (diabète, obésité, maladies cardio-vasculaires, certains cancers…). *Les boissons et aliments exclus de cette mesure sont : - le thé, le café, les tisanes, la chicorée, les jus de fruits et le lait (si ces produits sont sans ajout de sel, sucre ou d’édulcorant de synthèse) ; - les produits bruts tels les fruits et légumes, œufs, épices et aromates ; - les produits justes découpés ou hachés (viande fraîche ou poisson), congelés ou surgelés et/ou mis en conserve sans aucun ajout hormis de l’eau. Pour en savoir plus : les textes réglementaires (http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/nutrition/pol_nutri4.htm)

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Inéquité "Une calorie de légume ou de fruit coûte de cent à mille fois plus cher qu'une calorie de matière grasse ou de sucre"1. De même que "le niveau d'éducation de la mère est déterminant pour lui permettre de dire non à son enfant sans culpabiliser"2 Les différents groupes d’aliments et leurs rôles :

La ration alimentaire quotidienne doit apporter en quantité suffisante, à partir de tous les groupes d'aliments :

• les macronutriments : glucides, lipides et protides, sources de l'énergie nécessaire à l'entretien et au fonctionnement de l'organisme ;

• les acides aminés et les acides gras essentiels ; • les micronutriments indispensables au fonctionnement cellulaire : ions minéraux, oligo-

éléments et vitamines ; • l'eau et la cellulose

1 Marie-Laure FRELUT, pédiatre spécialisée dans la nutrition 2 Valérie HURIER "Pub et enfants : petits coeurs de cible", Télérama ° 2916, 3à novembre2005

Les différents groupes d’aliments

aliments organiques qui dominent rôles

Groupe 1: Les aliments protidiques

protéines aliments bâtisseurs indispensables

Groupe 2: Les produits laitiers protéines - lipides bâtisseurs et fonctionnels et énergétiques

Groupe 3: Les Corps gras lipides très énergétiques, fonctionnels

Groupe 4: Les aliments glucidiques

glucides énergétiques

Groupe 5: Légumes et fruits crus

fibres(cellulose) aliments fonctionnels

Groupe 6: Légumes et fruits cuits

(riches en éléments minéraux et vitamines)

valeur énergétique très faible

Groupe 7: les boissons glucides (boissons sucrées) énergétiques

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Exemple de ration alimentaire :

Petit déjeuner Lait (150 g) accompagné de chocolat en poudre (20 g) et de sucre (10 g) Pain (60 g) avec beurre (10 g) et confiture (20 g) Orange (180 g)

Déjeuner Salade de tomates (160 g) avec huile (10 g) et vinaigre Viande rouge (100 g) accompagnée de haricots verts (100 g) et de pommes de terre (100 g) au beurre (10 g) Fromage : camembert (40 g)

Dessert : pomme (120g) Pain accompagnant le repas : 60 g

Goûter Yaourt nature (125 g) accompagné de céréales (40 g) Jus d'oranges (200 g)

Dîner Poisson : carrelet (100 g) Pâtes (80 g) avec beurre (10 g) Salade de laitue (30 g) avec huile (10 g) et vinaigre Fruit : poire (160 g) Pain accompagnant le repas : 60 g

Les principes généraux à respecter au cours des repas

• Prendre les repas à heures fixes • Manger lentement dans une atmosphère détendue • Mastiquer longuement les aliments • Ne pas boire pendant les repas • Ne pas grignoter entre les repas

Cf. « teneur en nutriments de l’alimentation d’une journée » et « bilan de l’alimentation d’une journée » en annexes.

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• Il faut environ 20 kg de céréales et jusqu'à 25 000 litres d'eau pour produire 2 kg de viande bovine, la plus consommatrice de toutes. • Si on compare : pour produire 1 kg de protéines animales, il faut fournir 16 kg de céréales aux bœufs, 8 aux porcs, 4 aux dindes et 3 aux poulets. • Comparée à la protéine végétale, la protéine animale de bœuf nécessite 3 fois plus de terre, 10 fois plus d’engrais, 15 fois plus d’eau et 18 fois plus d’énergie. • Un hectare de terre produit 2 410 puissance 6 Kcal sous forme de pomme de terre, 14 sous forme de blé, 1,9 sous forme de viande porc et seulement 0,75 sous forme de boeuf. • Aux Etats-Unis, environ 2/3 des terres céréalières sont utilisées pour l’alimentation du bétail.

Notre consommation croissante de viande et son corollaire, la production industrielle dégradent considérablement l'environnement. Un exemple frappant ? Si l'on défriche la forêt amazonienne, c'est notamment pour produire du soja qui nourrit le bétail ! Par ailleurs, selon les experts de la FAO, pour faire face à la croissance démographique, il faudrait que la production alimentaire mondiale augmente de 75 % dans les 30 prochaines années. Cette augmentation dépend notamment de la quantité d’énergie nécessaire pour produire la nourriture. Et à l’heure actuelle, elle est considérable dans nos pays développés. « Fabriquer » de la viande bovine, mais aussi du maïs ou des surgelés, absorbe une quantité d’énergie supérieure à celle nécessaire pour produire du riz ou des céréales. Afin de limiter nos impacts et de contribuer à une répartition plus équitable des ressources, la solution est simple : manger moins de viande. Avec les économies faites, on peut se permettre de l'acheter de meilleure qualité, bio de préférence (les animaux sont mieux traités, ils reçoivent des antibiotiques en quantité limitée et une alimentation bio). Pour manger équilibré, l'association de céréales et de légumineuses (couscous/pois chiches, riz/haricots rouges, ...) est une excellente source de protéines (dans la proportion 3/4 de céréales et 1/4 de légumineuses). Le soja et le quinoa apportent également les protéines nécessaires à l'organisme. Par ailleurs, manger moins de viande est meilleur pour la santé. Enfin manger moins de viande, permet de faire des économies pour l’acheter de bonne qualité. Signe d’identification de la qualité :

Le Label rouge garantie une qualité supérieure liée au mode de production et de fabrication des produits. Il en existe 350 en France pour un chiffre d’affaires à la production de 1,4 milliards d’euros.

Quelques chiffres

En savoir + Manger moins de viande

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Des tomates en hiver ? Des endives en été ? Beaucoup d’enfants ne connaissent plus la saisonnalité des aliments. De nombreux fruits et légumes sont en effet disponibles toute l’année dans les supermarchés, petits commerces et même sur les marchés. De même les produits frais se font parfois rares dans les assiettes des enfants. Chaque espèce de plantes répond à un cycle naturel qui lui est propre et dépend de facteurs naturels liés aux saisons tels que la température, l’ensoleillement, les

précipitations. A cela s’ajoutent les différentes périodes de récolte selon les variétés. Certaines sont présentes quasiment toute l’année dans nos jardins (navet, poireau) et d’autres seulement quelques mois (haricot vert, courgette). Consommer les produits de saison permet de profiter de toute leur saveur, leur fraîcheur et leurs vitamines. Manger de saison, c’est manger frais et donc sain ! Pour disposer d’aliments hors saison, l’homme a mis en place plusieurs méthodes qui ont différents impacts sur l’environnement. Des moyens de conservation ont été développés au fil des âges. La fumaison, la salaison, la mise en bocaux, puis en boites de conserve, ont été longtemps utilisées. D’autres techniques plus récentes ont vu le jour : la lyophilisation, l’irradiation, la mise sous vide, la congélation ou les ajouts de conservateurs. Les serres permettent d’allonger la saison de récolte de nombreux aliments. Il est important ici de distinguer une serre chauffée naturellement par le soleil d’une serre chauffée artificiellement dont l’usage nécessite une forte consommation d’énergie.

En savoir + Manger de saison

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« L’agriculture est l’une des plaies sanitaires environnementales de notre pays. Un exemple : si nous présentons de telles résistances aux médicaments antibiotiques, c’est que nous en ingérons sans le savoir dans le contenu de nos assiettes, via les animaux d’élevage qui en sont gavés. L’agriculture utilise 70% de l’eau du pays, au moment où celle-ci devient un problème mondial. On ne peut s’en accommoder ». Nicolas HULOT 90 % de nos cours d'eau sont envahis par les pesticides et les nappes phréatiques commencent elles aussi à être contaminées ; les terres surexploitées à coup d'engrais chimiques sont de moins en moins fertiles ; l'uniformisation des races d'animaux d'élevage menace d'extinction 20% des races d'animaux domestiques; etc. L'agriculture biologique est un mode de production respectueux des équilibres écologiques et de l'autonomie des agriculteurs. Elle se distingue par ses méthodes fondées sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique contre les insectes et les maladies. L'élevage est de type extensif, fait appel aux médecines douces et respecte le bien-être des animaux. L’agriculture biologique est officiellement reconnue par les pouvoirs publics français avec la loi d’orientation agricole de 1980. Une Commission Nationale en charge de l’organisation du développement de l’agriculture biologique et de l’homologation des cahiers des charges, est alors créée. L’agriculture biologique préserve l’environnement et la biodiversité :

• Elle maintient et améliore la fertilité des sols, grâce aux apports organiques et aux rotations longues permettant une bonne teneur en humus. • Elle réduit les risques de pollution par les nitrates. • Elle préserve la qualité de l’eau et des sols, grâce à l’interdiction de l’usage des produits chimiques de synthèse tels que les pesticides ou engrais (lutte biologique en cas parasites, maladies, désherbage). • Elle respecte et développe la biodiversité, avec des variétés végétales et des espèces animales adaptées au terroir et aux conditions climatiques. (Dans les élevages biologiques, les animaux disposent d’un espace suffisant et d’un accès aux parcours extérieurs. Ils sont nourris avec des aliments biologiques, en grande partie issus de l’exploitation. En cas de besoin, la priorité est donnée aux médecines douces). • Elle garantit la non utilisation d’Organismes génétiquement modifiés (OGM).

L’agriculture biologique préserve la santé :

• Elle offre plus de teneur en matière sèche dans les légumes, en magnésium, fer et vitamine C dans certains légumes ; en acides gras poly-insaturés dans les viandes ; en polyphénols dans les fruits et les légumes. Les procédés de transformation privilégiés en bio préservent les qualités nutritionnelles des matières premières. • Elle préserve des risques de contamination chimique : pesticides chimiques de synthèse ; nitrates ; métaux lourds ; additifs et auxiliaires ; mycotoxines ; médicaments vétérinaires ; ESB.

En savoir + Manger bio

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L’agriculture biologique permet de s’engager en faveur d’une consommation responsable : • Elle permet de participer à une démarche fondée sur l’harmonie entre les sols, les cultures et les animaux. • Elle permet de soutenir une importante source d’emplois. • Elle permet la création de valeur ajoutée au niveau local, régional et national.

(sources : Evaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique – AFSSA juillet 2003 www.afssa.fr : Agence Française de Sécurité sanitaire des Aliments et Agence Bio www.agencebio.org)

"Manger des produits bio est en cohérence avec le développement durable. Si le fait de manger bio répond surtout, pour le consommateur, à un objectif de santé, celui-ci doit être envisagé sous trois aspects : santé individuelle et santé publique, mais aussi santé de notre économie. [...]. l'acte de se nourrir a des implications qui vont au-delà de nos préoccupations personnelles. Car acheter des produits bio contribue à promouvoir une filière qui a le souci de préserver les ressources naturelles, l'environnement et les équilibres sociaux. Ces considérations répondent aux enjeux planétaires énoncés lors du sommet de la Terre de Rio qui a

intronisé e développement durable. Le XXIe siècle doit impérativement corriger les comportements d'une société de consommation dont les propensions autodestructrices deviennent intolérables." Lylian Le Goff – "Manger bio, c'est pas du luxe" Terre Vivante 2007 Actuellement, près d'un français sur deux déclare consommer occasionnellement ou régulièrement des produits biologiques, pour sa santé, pour le goût et la qualité des produits et pour des raisons environnementales. Mais si ce type d'agriculture est en croissance permanente en France ces dernières années, il ne représente que moins de 2 % des surfaces agricoles françaises (invraisemblable pour un pays de grande tradition agricole) et oblige à importer des produits pour répondre à la demande. Toutes les familles de produits existent : fruits, légumes, produits laitiers, viandes, poissons mais aussi quantité d’autres produits transformés ne contenant ni additif, ni conservateur, ni colorants chimiques de synthèse. Les produits bio sont disponibles dans tous les circuits de distribution : à la ferme, sur les marchés, dans les magasins spécialisés, les supermarchés et sur Internet. On peut également les retrouver dans la restauration hors domicile, grâce à des acteurs qui se mobilisent toujours plus pour proposer des produits bio dans leurs menus. Signes d’identification : Deux logos s'appuient sur le respect de la réglementation officielle :

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Le logo français AB et le logo européen garantissent que le produit que vous achetez obéit à un cahier des charges précis, imposant notamment :

• des contrôles stricts et systématiques de la production à la transformation et à la distribution. • Des prélèvements et analyses pour vérifier la non utilisation de produits interdits ? • Certification par un organisme agréé compétent et indépendant.

Et, bien sûr, les produits bio respectent la réglementation générale sur les produits agricoles et alimentaires.

Quelques chiffres :

• La France est : le 1er producteur et exportateur agricole européen le 1er exportateur mondial de produits agroalimentaires le 2ème exportateur agricole et alimentaire mondial (après les Etats-Unis) le 1er consommateur européen de pesticides.

• En France, l’agriculture biologique n’occupe que 1,9 % des surfaces cultivées, ce qui place notre pays au 19e rang européen derrière l’Allemagne (13 % des surfaces cultivées), la Finlande (7,5 % des surfaces cultivées) et l’Italie (7% des surfaces cultivées) • On compte 11 059 exploitations bio (chiffres 2004 – en régression de 3% par rapport à 2003). • Face à un taux de croissance de la demande de produits biologiques de 20% par an, plus de 80% des produits bio consommés sont importés (Italie, Espagne, Allemagne, Israël, Hongrie, Argentine, Australie). • Plus de 40% des français consomment des produits bio (37% en 2003). • 85% des consommateurs achètent des produits bio « pour préserver l’environnement » (79% en 2003). • 68% des acheteurs de produits bio (au moins une fois par mois au moins un produit biologique) déclarent effectuer leur achat en grande surface. • En Aquitaine, c’est seulement 1,80% de la surface agricole qui est cultivée en bio.

(Source : 2e baromère CSA-Agence Bio 2004) www.bio-aquitaine.com www.ogm.gouv.fr : site interministériel sur les OGM

D’autres démarches et labels :

Pionnier de la bio européenne le label de l’association Nature et Progrès existe depuis 1964. Plus contraignant que le cahier des charges AB, il proscrit tous les produits chimiques sans exception et impose une limitation radicale des traitements vétérinaires. Par ailleurs, l’association développe une approche globale et collégiale, qui prend en compte les aspects sociaux et environnementaux de la production : condition d’emploi, gestion des déchets, consommation énergétique, circuits courts, emballages, … Les consommateurs sont invités à s’associer à la démarche et à s’impliquer dans l’évaluation des pratiques.

Le label Demeter concerne l’agriculture respectant les règles de la bio-dynamie. Ces dernières doivent permettre l’autosuffisance de l’exploitation : les bêtes sont nourries de forages provenant de la ferme, le rythme des saisons est impérativement respecté et l’utilisation d’engrais chimiques est bannie.

L'agriculture bio-dynamique ou bio-dynamie est un système de production agricole dont les bases ont été données par l' anthroposophe Rudolf Steiner en 1924. Bien que basée sur les conceptions

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anthroposophiques de Steiner, elle a surtout été développée et expérimentée par les agriculteurs. Cette méthode empirico-ésotérique n'est pas scientifiquement fondée et ses performances seraient sensiblement les mêmes que celles de l'agriculture biologique. Ses promoteurs déclarent à ce sujet que ce ne sont pas les performances qui sont recherchées en priorité, mais la qualité. L’agriculture bio-dynamique est particulièrement bien développée aujourd’hui dans le secteur de la viticulture, des domaines viticoles français de renommée internationale pratiquent cette agriculture. Les préparations bio-dynamiques ont une action très favorable sur la vigne, le raisin et par voie de conséquence sur le vin. Les viticulteurs retrouvent ainsi des vins avec plus de qualité et de complexité : conservation, goût, arôme, lien au terroir, couleur, etc. les vins peuvent ainsi être obtenus sans avoir besoin de la panoplie d’additifs chimiques. Ce qui est vrai pour le vin l’est tout autant pour tous les autres produits. Les domaines couverts par la bio-dynamique sont l'agriculture, la production de semences, l'élevage, l'apiculture, et l'entretien du paysage. Demeter est une marque mondiale des produits issus de l’agriculture bio-dynamique contrôlée qui est présente dans plus de 50 pays. Elle garantit au consommateur le respect des cahiers des charges spécifiques à l’agriculture bio-dynaique. En France, 215 producteurs (soit une surface de près de 6 000 ha), 40 transformateurs et autres entreprises sont engagés auprès de Demeter France. www.bio-dynamie.org Nature et progrès comme Demeter s’opposent fermement à la « dilution » des OGM dans la production bio. Cf. article de l’âge de faire en annexe

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En se fournissant directement auprès des producteurs, c'est autant d'impact en moins sur notre environnement. (cf. fiche B chapitre 5) L’agriculture en Aquitaine représente près de 100 000 emplois et plus de 56 000 exploitations. Son chiffre d’affaires avoisine les 5 milliards d’euros pour l’ensemble des filières (viti-vinicole, maïsicole, fruits et légumes, bovins, palmipèdes gras, lait et produits laitiers…). La production agricole, à 70% végétale, est dominée par les vins de qualité. L’Aquitaine est la première région française, au niveau des exportations agricoles et par la qualité de son agriculture : 40% des exploitations régionales produisent sous signe officiel de qualité et d’origine. Le secteur agroalimentaire est le premier secteur industriel régional avec 30 000 salariés et plus de 4 000 entreprises. Ce secteur réalise un chiffre d’affaires de près de 6 milliards, hors secteur vin. http://region.aquitaine.fr Remarque : Faut-il pour autant bannir les produits exotiques de notre alimentation ? L’apport culturel, le goût, la diversité et la source de revenus pour les producteurs ne sont-ils pas à prendre en compte ? Le développement durable s’appuie aussi bien sur les aspects sociaux, environnementaux qu’économiques. De plus, il est important de ne pas négliger les conditions de travail et de rémunération des producteurs. Or, dans les pays du Sud, ces conditions sont souvent mauvaises. Aussi, pour pallier à cela, il est important de consommer « équitable » (cf. chapitre 7). Les lieux d’approvisionnement : chaque commerce a ses spécificités et induit différents impacts sur l’environnement : modes de transport utilisés pour se rendre au magasin, types de sacs proposés pour transporter les achats, emballages utilisés, quantité de produits proposée, qualité des aliments, provenance de ces produits, … Pour faire un choix en connaissance de cause, la présence d’informations est nécessaire. (cf. chapitre 8) On peut également se fournir directement auprès des producteurs sur les marchés, à la ferme ou en adhérente à une AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), un groupe de consommateurs qui s’associe avec un ou plusieurs agriculteurs, souvent bio. Les premiers s’engagent pour un an à acheter un panier par semaine de fruits et légumes au producteur, qui gagne ainsi en stabilité financière. www.campanier.com www.paysans.fr http://www.amap-aquitaine.org/ Signes d’identification :

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En savoir + Manger local

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1. Appellation d’origine contrôlée (AOC) : la garantie de la qualité d’un produit résultant d’un lien fort avec le terroir. Sur de nombreux produits : vins et fromages (comté, chabichou du Poitou, Brie de Meaux, …), sur le piment d’Espelette, le miel de Corse, la pomme de terre de l’île de Ré, les lentilles vertes du Puy le beurre d’Isigny, …. Il y a plus de 500 AOC et l’AOC concerne 118 0000 producteurs pour un chiffre d’affaires à la commercialisation de 16 milliards d’euros. 2. Appellation d’origine protégée (AOP) : la garantie équivalente européenne de l’AOC. On compte 24 AOP enregistrées à Bruxelles dans les secteurs fruits et légumes, olives et huiles d’olive, viandes, miel, foin et 45 AOP enregistrées à Bruxelles dans le secteur laitier (fromages, beurres et crème). 3. Indication géographique protégée (IGP) : la garantie de la qualité d’un produit tirant ses spécificités de l’origine géographique. En France, près de 80 produits sont déjà en IGP. L’IGP en France concerne près de 25 000 producteurs pour un chiffre d’affaires à la production estimé à 1 milliard d’euros. 4. Spécialité traditionnelle garantie (SGT) : la garantie de l‘aspect traditionnel d’un produit. L’association Intelligence verte a pour vocation la sauvegarde des espèces végétales et animales et la réhabilitation de variétés agricoles anciennes. www.intelligenceverte.org

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Qui dit produits frais, dit cuisine. On limite les emballages, on adapte la quantité aux besoins de la maisonnée, on évite le gaspillage. On pourra au pire repréparer les restes ou offrir le surplus (confitures, conserves, gâteaux maison, .... ). On est souvent heureux de partager ce que l'on a cuisiné. Manger maison c'est donc des saveurs, de la convivialité, du lien social,... En revanche, il faut avouer que cela prend plus de temps que d'enfourner un plat préparé tout emballé dans le micro-ondes. Cependant, des préparations très rapides peuvent être envisagées au quotidien (cf. http://clairejapon.canalblog.com ; http://absolutegreen.blogspot.com ; www.avea.net/cvg; et toutes les recettes de nos mamans et grands-mamans de tous horizons !)

En savoir + Manger maison

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Cycle 2 : Découverte du monde Le monde du vivant Diversité du vivant et diversité des milieux (après une première sensibilisation aux problèmes de l'environnement à l'école maternelle, l'élève prend conscience de la fragilité des équilibres observés dans les milieux de vie)

Cycle 3 : Sciences et technologies Education à l'environnement

Rôle et place des êtres vivants ; notions de chaînes et de réseaux alimentaires Les êtres vivants se caractérisent par leurs modes d’alimentation. Ils peuvent être classés au sein d’une chaîne alimentaire dans laquelle les espèces sont positionnées en fonction de leur régime. Les végétaux se nourrissent d’eau et de sels minéraux et puisent leur énergie dans la lumière du soleil. Ils sont mangés par des végétariens, eux-mêmes mangés par des carnivores. Certaines espèces –renard, rouge-gorge, …- sont omnivores, ils mangent aussi bien des végétaux que des animaux. Viennent enfin les décomposeurs qui dégradent la matière organique (végétale et animale) en minéraux, nourriture de base des végétaux. Il est important d’utiliser un vocabulaire précis pour ne pas induire de confusion. Un prédateur se nourrit d’espèces vivantes et peut être un végétal, un végétarien ou un carnivore. D’autre part, chaque catégorie contient des sous-catégories (herbivores et granivores sont végétariens ; charognards et insectivores sont carnivores ; détritivores et nécrophages sont des décomposeurs). Par la compréhension de cette chaîne, une question peut interpeller les enfants : que se passerait-il si un maillon de la chaîne venait à disparaître ? Les enfants pourront approfondir ce sujet lorsqu’ils aborderont le thème « Ecosystème ». Les êtres vivants dépendent donc bien les uns des autres pour s'alimenter. Cependant, la domination de l'Homme sur son milieu fait de lui un élément particulier de la chaîne alimentaire. A l’origine, l’homme, animal omnivore, se nourrissait comme les animaux sauvages, de chasse et de cueillette. Au fil du temps, il a dompté la nature et a organisé la production de son alimentation. Même s’il lui arrive encore d’extraire des aliments de la nature (pêche, chasse, cueillette), il se procure généralement sa nourriture dans des commerces.

Tout ce que mange l’homme (ou presque) provient du travail des

paysans du monde entier. Que ce soit dit une bonne fois pour toutes : il faut arrêter de penser que les salades grandissent en sachets, que les poissons nagent panés et que le jambon pousse en tranche de 4 !

Les programmes scolaires

Quelques exemples

En savoir + Où trouve t-on nos aliments?

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Territoire Etendue de terre sur laquelle vivent des êtres vivants. Ex : la CUB représente un territoire urbain (de ville) et le Médoc un territoire rural (de campagne) de la Gironde.

L’homme mange donc, comme les animaux, de la nourriture en respectant son type de régime alimentaire mais il produit et transforme ses aliments. Depuis les débuts de l’agriculture, 10 000 ans avant JC, jusqu’au XIXe siècle, les hommes travaillaient essentiellement dans les champs. Les aliments étaient produits individuellement et transformés au sein des foyers. Avec la révolution industrielle, les hommes ont quitté progressivement les champs pour exercer une activité dans l’industrie ou dans les services. Les modes de production agricole se sont mécanisés, permettant d’accroître le rendement. Aujourd’hui, la production des aliments intègre souvent une transformation industrielle et s’organise à l’échelle mondiale. Ces modifications sociétales se retrouvent dans l’alimentation : les aliments sont davantage manufacturés, souvent prêts à l’emploi pour correspondre aux attentes de l’homme moderne. Cependant, agriculture et élevage sont parmi les plus vieilles activités de l'homme. A travers le monde, ce sont aujourd'hui encore les activités les plus pratiquées. C'est comme ça depuis toujours et ce n'est pas prêt de changer !

• Il y a 1,3 milliard d'agriculteurs dans le monde. Sur les 6,4 milliards d'habitants que compte la planète, 3 milliards vivent de l'agriculture.

• 75% des agriculteurs dans le monde travaillent exclusivement avec des outils manuels (bêche, houe, ...).

• La France est le 1er producteur agricole européen et le 2ème exportateur mondial (derrière les Etats-Unis).

• En 12 ans, une exploitation agricole sur 5 a disparu. Respect de l'environnement, de la santé, de l'hygiène, protection sociale..., la France et l'Europe sont très exigeantes en matière d'alimentation. Mais en même temps, pour un petit producteur, cela coûte très cher de se mettre aux normes européennes. Beaucoup cessent leur activité, faute de moyens pour y parvenir.

• 36% du territoire de la France est en culture. • 1 français sur 4 vit en milieu rural (25%). Au 18me siècle, c'était 80% de la population. • Les paysans étaient 10 millions après 1945, ils ne sont plus aujourd'hui que 2 millions (4% de

la population française).

Quelques définitions …

Paysage Partie d’une région que l’on voit d’un endroit. Ex : en haut de la dune du Pyla, je peux admirer le paysage alentour

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IDÈES DE SÈANCES

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Afin de : - Repérer les acquis ou non acquis - Faire réfléchir les enfants aux enjeux - Introduire les différents chapitres proposés ci-après, on peut proposer les consignes suivantes :

NB : Des supports photos peuvent aider à la démarche; notamment l'album photo:"Hungry planet – What the world eats" Peter MENZEL, Faith d'ALUISIO – Material World Books, Ten Speed Press 2005 qui permet de découvrir une trentaine de contextes différents (différentes habitudes alimentaires, différentes productions locales, différents impacts environnementaux notamment à travers les nombreux emballages visualisés dans les sociétés occidentales et les produits "bruts" employés dans les pays défavorisés, inéquité des régimes et rations alimentaires ....) Mots jetés

- Prononcer le mot « alimentation » et inviter les enfants à « jeter » (dire ou écrire très rapidement) les mots que chacun associe au mot « alimentation ».

- Noter les mots au tableau ou demander aux enfants de les écrire sur des bandes de papier. - Variante possible : écrire un nom commun, un nom propre, un verbe et un adjectif. - Demander aux enfants de chercher des critères de tri des mots : types d’aliments, modes de

production, lieux, instruments, etc. et les classer selon les critères choisis. Photo-langage

- Réunir de vieux magazines, journaux, dépliants… - Demander aux enfants d’y découper des images ayant un rapport direct ou indirect avec

l’alimentation. Les images sont affichées ou réunies sur une grande table. - Proposer aux enfants de choisir une ou plusieurs images et d’argumenter leur choix : un premier

débat peut s’engager. On peut également proposer un questionnaire sur le modèle suivant (tiré du guide pédagogique de l'ARIENA) :

Idée de séance n°1 : recherches

« Dessine un repas que tu manges souvent chez toi. » « Classe les aliments que l'on peut rencontrer dans une cuisine en plusieurs catégories de ton choix. » « Recherche dans ta documentation ou à la bibliothèque des informations sur les différents modes d'alimentation des habitants à travers le monde. Compare-les et explique ce que tu constates. »

Idées de séances L'alimentation

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(tiré de « de la nourriture pour tous ! » Peuples Solidaires) Consigne : Regarde la pyramide alimentaire : pour être équilibrée, chaque jour ton alimentation devrait t’apporter au moins un aliment de chaque groupe de cette pyramide. Dans la pyramide, colorie :

• en orange : pain, céréales, riz et pâtes • en vert foncé : légumes • en vert clair : fruits • en rouge : viande, volaille, poisson, œufs • en bleu : lait, yaourt, fromages • en jaune : corps gras, huile, produits sucrés.

2 morceaux de sucre 10 morceaux de sucre 20 morceaux de sucre

(tiré de « de la nourriture pour tous ! » Peuples Solidaires)

Voici 6 enfants :

Idée de séance n°1 : Qu’est ce qu’une alimentation équilibrée ?

Idée de séance n°2 : que contient le Coca Cola ?

Idée de séance n°3 : qui mange quoi ?

Idées de séances L'alimentation équilibrée

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Et voici ce qu’ils ont mangé hier / un exemple de leur régime alimentaire :

Complète le tableau ci-dessous par « oui » ou « non » :

Marie Simon Djamila Paolino Peter Sonam Alimentation suffisante

Alimentation insuffisante

Parmi ces 6 enfants, lequel a un régime alimentaire correct, c’est-à-dire à la fois suffisant et équilibré ? ………………………………………………………….. Que peux-tu dire de l’alimentation de Marie, Simon, Paolino et Sonam ? ………………………………………………………………………… Voici les pyramides alimentaires de Sonam et de Peter. Colories-les en utilisant les mêmes couleurs que celles de la page précédente.

MATIN MIDI SOIR TOTAL CALORIES

Marie (France) 1 bol de lait, 2 tartines beurrées Pâtes, 1 orange et pain

Pâtes, pain 1700

Simon (Soudan) Eau sucrée Riz et huile (ration énergétique)

Riz et huile 1400

Djamila (Algérie)

Lait, dattes, pain, jus d’orange, miel

Concombre, pastèque, couscous (viande, semoule blé, pois chiches, légumes, …)

Yaourt, salade de tomates, brick (crêpe aux légumes)

1800

Paolino (Bolivie) Pain, eau sucrée Pain, soupe (pommes de terre, fèves)

Empanadas (beignet fourré aux légumes, oignons, …)

1600

Peter (Etats-Unis)

Corn-flakes, lait et jus d’orange Chocolat, Coca-cola, hamburger (steak haché, pain)

Oeuf dur, poulet mayonnaise, Coca-cola

2300

Sonam (Népal) Rie, « lassi » (yaourt) Dal-bhât (riz, soupe de lentilles, légumes)

Dal-bhât 1700

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Compare les deux pyramides à la pyramide équilibrée. Que manque-t-il à Sonam ? ……………………………………………… Que penses-tu de l’alimentation de Peter ? ……………………………………

Remplis la grille à l’aide des définitions ci-dessous. Puis retrouve et colorie verticalement le mot qui te dit ce que contient chacun de ces aliments.

1 – Le mil, le blé et le riz en sont. 2 – Produit laitier originaire de Bulgarie. 3 – Aliment pour bébé. 4 – Légume qui peut être vert, rouge ou blanc. 5 – Fruit préféré des écureuils. 6 – Fromage troué. 7 – Fromage originaire de Normandie.

(céréales/yaourt/lait/chou/noisette/gruyère/camembert. Mot à trouver : calcium)

La mère donne mon premier Mon second est un déterminant possessif De mon troisième, tu extrais le charbon On trouve mon tout dans les fruits et les légumes frais. vitamine

Objectif : sensibiliser les élèves à l’importance de l’alimentation dans leur vie Principe :Aborder la notion d’énergie Notre corps : une machine à alimenter correctement en énergie Les différentes unités de mesure :

Idée de séance n°4 : à toi de jouer !

Idée de séance n°5 : charade

Idée de séance n°6 : les besoins et les dépenses énergétiques

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• le Joule • les calories • les watts

1 kcal = 4,2 kJ et 1 Wh = 3,6 kJ Proposer aux enfants de comparer entre les besoins en énergie d’une télévision et d’un homme sur 24h. Exemple : La télévision a une puissance de Ptélé d’environ 100 Watts Pendant 24h, elle consomme donc une énergie égale à : Etélé = 100 x 24 = 2400 Wh x 3,6 = 8 640 kJ Un homme au repos consomme environ 2 500 kcal par jour soit : Ehomme = 2500 x 4,2 =10 500 kJ. Conclusion : La consommation énergétique de ces deux « machines » a priori très différentes est très voisine.

Comment calcule-t-on le nombre de calories dont on a besoin ?

Les scientifiques ont établi une formule indiquant la consommation moyenne d’énergie en fonction du sexe et de la masse (en kg) du sujet, la voici :

• Chez une femme : Poids x 11 + 1 250

• Chez un homme : Poids x 16 + 1 350

Application pour un homme pesant 75 kg :

Ehomme = 75 x 16 + 1 350 = 2 550 calories par jour.

On retrouve bien sûr des valeurs semblables à celles de la première partie. Proposer aux enfants de calculer leurs propres besoins énergétiques.

Si un homme au repos a une dépense énergétique de 2500 kcal par jour, une femme n’en dépensera que 2000 kcal par jour. Comment peut-on expliquer cette différence ? (poser la question aux enfants) Par la différence de masse évidente entre un homme et une femme. Mais il faut savoir aussi que les femmes ont un pourcentage de masse graisseuse supérieure aux hommes (1kg de graisse stocke deux fois plus d’énergie qu’1 kg de muscles). De plus l’entretien d’une masse maigre (masse musculaire) consomme 10 fois plus d’énergie que la même masse de graisse. Quelles sont donc les activités consommatrices d’énergie en dehors de tout effort physique ? (poser la question aux enfants) Ce sont essentiellement la digestion, le maintien du corps à température constante, le travail musculaire minimal dû aux mouvements respiratoires. C’est ce qu’on appelle le métabolisme de base et pour l’exemple choisi, il correspond à une dépense énergétique de 1800 kcal/jour. Le passage d’une activité de base à une activité intense (effort sportif continu) va multiplier par 2,1 l’apport calorique nécessaire pour un homme et par 1,8 celui nécessaire à une femme. Calculer les nouveaux besoins et trouver une explication à ces évolutions. Pour un homme : Ehomme = 2500 x 2,1 = 5200 kJ Pour une femme : Efemme = 2000 x 1,8 = 3600 kJ En cas d’efforts intenses, les muscles fournissent un gros travail qui va être gourmand en énergie.

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Celle-ci est fournie par l’alimentation (sous peine de puiser dans les éventuelles réserves de graisse). L’évolution est moins forte chez la femme toujours à cause d’une masse musculaire à priori plus faible. Et si on alimente trop la machine ? Que va t-il se passer si l’alimentation apporte plus d’énergie que l’organisme en dépense ? (poser la question aux enfants) La première des choses que fait notre corps lorsqu’il reçoit un excès d’énergie c’est de la stocker sous la forme la plus riche, c’est à dire sous forme de graisse. Des excès réguliers dans l’alimentation vont conduire l’individu à augmenter sa masse graisseuse. Ce surpoids va inciter l’individu à être plus sédentaire en diminuant ses activités physiques. Les conséquences de ce surpoids peuvent être graves sur le plan de la santé, notamment par des risques de maladies cardiovasculaires et des problèmes liés au diabète. Relever les apports caloriques de différents aliments notifiés sur les emballages, sur certaines recettes de cuisine ou en allant faire des recherches sur Internet (notamment pour les fruits et les légumes). En prenant différents exemples proposés par les enfants sur des bases réelles ou farfelues, faites les calculer les apports d’une journée par individu et vérifier grâce aux formules précédentes si les apports sont excédentaires, insuffisants ou équilibrés.

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« L’homme se nourrit-il de la même façon que les animaux sauvages ? Pourquoi ? »

Objectif : Comprendre les notions d'interdépendance et de chaînes alimentaires Principe :« Recherche la définition des mots suivants »

• Végétal • Végétarien • Carnivore

« En quoi le soleil est-il indispensable à l’alimentation des animaux ? » Certaines espèces transforment la matière organique (végétale et minérale) en minéraux, nourriture de base pour la plante. Ces sont des petits êtres vivants tels que la fourmi, le ver de terre, le mille-pattes, les champignons, … (pour mettre en évidence ce phénomène, cf. dessin animé « 20 millimètre sous terre : les décomposeurs au service du recyclage » Ma petite planète chérie – FOLIMAGE) Les végétaux et les animaux trouvent leur alimentation dans la nature. « Construit 2 chaînes alimentaires en partant d’un végétal différent. Compare-les avec celles de tes camarades. »

(à partir du guide de la FNSEA)

« Retrouve le nom de ces différents métiers » (A lire aux enfants en ne dévoilant pas les noms des métiers, vocabulaire à trouver).

Idée de séance n°1 : pour faire émerger les acquis

Idée de séance n°2 : qui nourrit qui ?

Idée de séance n°3 : les métiers de l’agriculture

Idées de séances L'agriculture

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Objectif : comprendre qu’il existe différents modes de production selon les époques, les situations géographiques, les choix de société. "La population mondiale augmente et pourtant ceux qui nous nourrissent sont de moins en moins nombreux. Comment expliques-tu cela ?"

(tiré du cahier de l’ARIENA)

Objectif : comprendre le lien entre l’évolution des modes alimentaires et l’évolution des paysages agricoles Principe : Au fil du temps, notre alimentation et la façon de produire notre nourriture ont changé. « Observe l’évolution de ce paysage entre 1800 et aujourd’hui et note pour chaque phrase le numéro du dessin correspondant. »

Objectifs : savoir lire différents types de paysages ruraux cultivés et comprendre qu’il existe plusieurs modes de production agricoles. Principe : Proposer aux élèves diverses photos de paysages ruraux différents et leur demander d’en choisir un (ou deux) et de consigner leurs observations dans le tableau suivant par deux ou par petit groupe. Il ne s’agit pas d’étudier les paysages les uns à la suite des autres mais en parallèle pour définir ce qu’est un paysage rural et mettre en avant les différentes formes d’aménagement du territoire.

Idée de séance n°4 : de moins en moins d’agriculteurs

Idée de séance n°5 : une histoire de cultures

Idée de séance n°6 : agricultures

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Comment est le territoire (climat, relief)

Quelle est la taille des exploitations ?

Quel est le nombre de travailleurs ?

Quels sont les outils utilisés ?

Quelles sont les productions agricoles ?

Que deviennent ces productions ?

Amérique du Nord (préciser le pays choisi)

Europe (préciser le pays choisi)

Afrique (préciser le pays choisi)

Mise en commun : Chaque groupe doit présenter son travail (l’utilisation d’un vidéo projecteur peut être utile). Une fois la mise en commun effectuée, les élèves comparent ces différents modes en proposant des explications aux différences observées, sous forme d’hypothèses. Bilan : il n’existe pas une agriculture mais bien plusieurs différentes selon les contraintes, les avantages et la culture des habitants des régions exploitées (agriculture extensive/intensive ; agriculture poly/monoculture ; agriculture traditionnelle/moderne ; agriculture vivrière/commerciale). L’agriculture est un aménagement, donc liée au territoire occupé par les Hommes.

Organiser une visite chez un maraîcher, un céréalier, un éleveur, un apiculteur, un arboriculteur. Débat ou recherches documentaires (avec exposés à la clef par exemple).

Objectif : Comprendre la transformation des aliments, des matières premières jusqu'aux produits finis. Principe : Le texte ci-dessous est fourni aux élèves avec consigne d'argumenter leur réponse (qui appelle un "oui" bien entendu !). "Les temps ont tellement changé depuis l'homme de Cro-Magnon ... Quand il avait faim, notre ancêtre partait à la chasse ou à la cueillette. Mais aujourd'hui, tu ne chasses plus et tu ne pratiques plus la cueillette (sinon peut-être celle des fruits et des champignons !). Si tu veux manger, ton porte-monnaie suffit. Réalises-tu que tes aliments te sont fournis pour l'essentiel par l'élevage et l'agriculture ?" On peut les accompagner en leur proposant comme support de recherche, la lecture des compositions sur des emballages d'aliments composés (ex : pâtes, biscuits, confiture, chocolat, poissons panés, yaourt, plats préparés,...) et sur des emballages d'aliments non composés (ex: lait, riz, miel, beurre, huile, vinaigre, sel, épices, ....

Idée de séance n°7 : organiser une visite

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Pour aller plus loin On peut envisager également une sortie au marché où les produits "bruts" sont représentés pour remonter les filières de production au supermarché où les produits transformés sont majoritaires.

Aux origines des mets (séance tirée du guide pédagogique de l’ARIENA)

Objectif : Comprendre la transformation des aliments, des matières premières jusqu'aux produits finis. Principe : Au cours d’un atelier de cuisine les enfants observent la fabrication d’un produit à partir de matières premières.

• Choisir la recette d’un dessert que vous pouvez confectionner en classe. Par exemple : tarte aux pommes, gâteau au chocolat, clafoutis aux fruits, mousse au chocolat, …

• Lister les ingrédients nécessaires pour la confection de ce dessert. • Demander aux élèves de classer les ingrédients en 2 catégories : les produits

transformés (exemple « farine », et produits bruts (exemple « pomme »). • Demander aux enfants de trouver les matières premières qui ont servi à réduire les

produits transformés listés (exemples « farine/blé ; chocolat/cacao ; sucre/betterave ou canne,…).

• Les faire réfléchir sur la provenance des matières premières. • Réaliser la recette avec les enfants et observer à chaque étape les transformations

progressives des ingrédients constituant le dessert. • Réaliser un schéma à partir de la liste des matières 1ères détaillant les

transformations et les mélanges jusqu'au produit fini. • Partager le dessert à l’heure du goûter ! • Demander aux enfants de reconnaître les goûts de différents ingrédients et ceux des

diverses associations de produits. • Lancer une discussion sur la part de produits transformés par rapport à la part des

matières 1ères dans notre alimentation quotidienne.

Réaliser un jeu de mémoire où les enfants doivent regrouper une matière première et un produit utilisant cette matière première.

Demander au service municipal concerné de vous faire visiter la cuisine centrale qui

approvisionne la cantine et compléter par une visite du restaurant scolaire aux heures des préparations.

Pour aller plus loin

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Page 86: tome 1 écoconsommation

(suite de la séance chapitre 2)

Objectif : Etre capable de trouver des informations sur les produits alimentaires en vue de faire des choix. « Comment fais-tu pour obtenir des informations sur un produit dans ces 3 commerces ? » « Recherche sur le bocal les 6 informations que l’on trouve toujours sur un produit alimentaire et complète le schéma. »

« Retrouve sur le bocal le label de l’agriculture biologique et le logo Point vert. Connais-tu d’autres labels et logos ?

(tiré du guide pédagogique d’ARIENA)

Objectif : comprendre que les informations disponibles sur un produit alimentaire permettent de faire des choix pour préserver la planète. Principe : En analysant les emballages des produits, l’enfant prend conscience des nombreuses informations accessibles qui lui permettent de faire un choix judicieux.

• Demander aux enfants d’apporter des emballages de produits alimentaires. • Rechercher la signification des labels, logos et autres informations disponibles sur les produits. • Demander aux enfants de quelles manières ils peuvent s’informer sur les produits alimentaires qu’ils consomment. • Observer les emballages. • Lister ensemble toutes les informations disponibles sur les emballages. • Faire découper chaque élément d’information séparément et faire des catégories (ingrédients, logos concernant les déchets, labels de qualité, …). • Répartir les enfants en groupes, un groupe par catégorie et rechercher la signification des labels, logos et termes techniques. • Repérer dans chaque catégorie les indices qui permettent de savoir si ce produit respecte l’environnement. • Fabriquer avec les enfants une affiche par catégorie. • Présenter les différentes affiches et échanger. • Conclure sur l’accessibilité des informations et le choix possible du consommateur. • Ces affiches peuvent entrer dans la composition d’une exposition.

Idée de séance n°1 : A choix multiples

Idée de séance n°2 : la quête de l’étiquette

Idées de séances Choix des produits alimentaires

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(Séance tirée du guide pédagogique

d’ARIENA)

Objectif : Etre conscient de la variété des goûts et des saveurs Principe : Lors d’un goûter, les enfants dégustent différents produits et s’expriment sur le goût qui varie selon les personnes et selon l’origine, la composition et le mode de fabrication des produits.

Goûter saveurs

• Distribuer une part du mets sucré-salé à chaque enfant. Demander de goûter le mets en se concentrant sur sa composition. Rappeler que goûter un aliment se fait grâce aux 5 sens. • Lister sur un tableau les propositions d’ingrédients des enfants, les répartir en deux colonnes : présents ou absents du plat. Corriger. • Demander aux enfants de s’exprimer sur la saveur du mets sur l’effet produit par le mélange sucré-salé. • Proposer aux enfants de noter la recette en leur précisant les quantités pour chaque ingrédient.

Goûter inconnu

• Faire goûter aux enfants les fruits ou légumes peu connus. Demander leurs ressentis : ont-ils reconnu les aliments ? De quoi se rapproche le goût de ces aliments ? Quelle est leur saveur ? … • Présenter chaque aliment dans sa forme initiale, préciser son origine, sa famille botanique, son utilisation culinaire, l’aspect de la plante entière …

Goûter surprise

• Faire goûter aux enfants des yaourts. Leur demander de s’exprimer sur les différentes saveurs : sucré, salé et acide. • Les questionner sur celui qu’ils préfèrent. Observer quelle part de la classe préfère le yaourt sucré, salé ou acide. • Conclure sur la variation des goûts entre chaque individu.

Goûter nature

• Donner un verre à chacun. Faire goûter un jus de pomme en brique alimentaire puis un jus de pomme artisanal. Questionner les enfants sur le jus qu’ils ont préféré et leur demander pour quelles raisons. • Présenter les deux contenants aux enfants. Quel jus pensent-ils avoir goûté en premier ? • Leur demander de comparer les jus en indiquant ce qui les différencie (goût, composition, emballage, origine, …). • Conclure sur les impacts sur l’environnement de chacun de ces produits.

« Décris le goût des aliments suivants (après ou non les avoir dégustés en classe) : pamplemousse/yaourt nature/pomme/bretzel/cacao »

Idée de séance n°1 : Goûter aux 1001 saveurs

Idées de séances Le goût

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Page 88: tome 1 écoconsommation

Le contenu des séances est à télécharger sur le site du CRDP de Bourgogne : www.crdp.ac-dijon.fr/dossiers/alimentation/cycle_2.htm

(Les séquences pédagogiques et le cahier du goûteur ont été élaborés par Caroline Reverdy, doctorante au CESG en collaboration avec l'institut du Goût à Paris ainsi que les enseignants impliqués dans le projet.)

Séance 1 : « Les 5 sens » Page 1 - J’aborde le sujet Page 2 - Ma grille de dégustation Page 3 - Notre grille de dégustation Page 4 - Ce que nous avons appris

Séance 2 : « Le goût » Page 5 - J’aborde le sujet Page 6 - Ma grille de dégustation : « le cercle des saveurs » Page 7 - Ma grille de dégustation Page 8 - Ce que nous avons appris

Séance 3 : « La vue » Page 9 - J’aborde le sujet Page 10 - Dégustation d’une pâte de fruits et de yaourts Page 11 - Ma grille de dégustation Page 12 - Ce que nous avons appris

Séance 4 : « L’odorat » Page 13 - J’aborde le sujet Page 14 - Ma grille d’olfaction Page 15 - Ma grille de dégustation Page 16 - Ce que nous avons appris

Séance 5 : « Le toucher et l’ouïe » Page 17 - J’aborde le sujet Page 18 - Ma grille de dégustation Page 19 - Ma grille de dégustation Page 20 - Ce que nous avons appris

Séance 6 : « Les arômes » Page 21 - J’aborde le sujet Page 22 - Ma grille de dégustation Page 23 - Ma grille de dégustation Page 24 - Ce que nous avons appris

Séance 7: « La flaveur » Page 25 - J’aborde le sujet Page 26 - Ma grille de dégustation Page 27 - Ma grille de dégustation Page 28 - Ce que nous avons appris

Séance 8 : « La préparation d’un plat » Page 29 - Programme Page 30 - Ma recette (groupe 1) : compote de rhubarbe Page 31 - Ma recette (groupe 2) : compote de pommes Page 32 - Ma recette (groupe 3) : compote exotique

Idée de séance n°2 : le cahier du goûteur

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Page 89: tome 1 écoconsommation

Objectif : Etre conscient de l’évolution des habitudes alimentaires au fil des générations Principe : Par une enquête, les enfants comparent les modes alimentaires entre les générations et recueillent des recettes.

• Demander aux enfants quelles sont leurs habitudes alimentaires. Qu’est-ce que vous mangez régulièrement, Comment mangez-vous ? • Les interroger sur la consommation alimentaire d’autrefois. Quelles pouvaient être les différences avec aujourd’hui ? • Préparer le questionnaire sur les modes alimentaires avec les enfants. • Commencer par faire avec eux la liste des questions susceptibles de les informer sur l’alimentation d’autrefois. Par exemple : Qu’est-ce que vous mangiez le plus souvent ? Décrivez un repas qui vous a marqué. Citez un aliment rare des repas de votre enfance. Citez un aliment des jours de fêtes… • Regrouper les questions en plusieurs catégories. Par exemple : les aliments courants, les aliments exceptionnels, le déroulement d’un repas, l’action de cuisiner … • Réaliser le questionnaire en choisissant quelques questions par catégories. • Ajouter une catégorie qui nous donnera des informations sur la personne : son âge, son sexe, son lieu d’habitation, son activité… • Demander aux enfants d’interroger des personnes d’autres générations (parents, grands-parents, voisins, …), ainsi que de recueillir une recette auprès de chaque personne interrogée. • Récolter les questionnaires. • Echanger sur les informations récoltées, les synthétiser et les classer selon l’âge des personnes interrogées. Quelles sont les différences d’habitudes alimentaires entre les époques ? Quelles peuvent être les raisons de ces changements ? • Ces informations peuvent servir de base à la conception d’une exposition ou d’un livret. Un livre de cuisine peut être conçu à partir des recettes et être illustré de dessins ou d’anciennes photos de repas de fête.

Idée de séance n°3 : recettes de 1800 à aujourd’hui

« Cherche les différences entre ce que l’on mangeait en 1800 et aujourd’hui »(tiré du cahier d’ARIENA)

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Le lexique de la nourriture, l’expression du goût, les habitudes alimentaires anglaises. Séances à télécharger sur le site de l'Académie de Poitiers : www.alecole.ac-poitiers.fr/ia86/l-alimentation (les séances ont été élaborées par Sylvie GRIMALDI, Conseillère pédagogique départementale - langues Vivantes)

Module 1 Objectifs : connaître le lexique de l’alimentation Activités :

• Jeux avec des flashcards (par équipes, nommer la flashcard présentée, un point pour les premiers à répondre ; par équipes, aller toucher la flashcard dont le nom est prononcé en la choisissant parmi d’autres affichées au tableau ; reconnaître et nommer une flashcard dont on ne voit qu’une partie, afficher des flashcards dans toute la classe et demander aux élèves de montrer celle qui est nommée, distribuer des flashcards aux élèves et demander à celui dont la flashcard est nommée de se lever en la montrant … • Jeu de loto

Module 2 Objectifs : l’expression du goût - l’article Activités :

• Apporter des aliments, demander aux élèves de les goûter les yeux bandés, de les reconnaître et d’exprimer leur opinion (I like / I don’t like …) • Reprendre les flashcards des aliments et demander à chaque élève de faire une phrase sur le type « I like … but I don’t like … » • Jeu de filature « what do you like ? / what don’t you like ?” • Jeu avec étiquettes : former des phrases, les transformer, comparer avec le français « I like fish / I don’t like fish » // « j’aime le poisson/ je n’aime pas le poisson » remarques sur la négation, l’article … http://www.anglaisfacile.com/exercices/exercice-anglais-1/exercice-anglais-111.php

Module 3 Objectifs : culture et civilisation, les repas anglais Activités :

• Les repas au cours de la journée (http://www.ukstudentlife.com/Britain/Food.htm http://www.woodlands-junior.kent.sch.uk/customs/questions/food/meals.htm http://www.woodlands-junior.kent.sch.uk/customs/questions/food/index.htm • Préparer un brunch avec les élèves

En consultant des images puisées sur Internet ou l’album photos "Hungry planet – What the world eats" Peter MENZEL, Faith

Idée de séance n°4 : l’alimentation en cours d’anglais

Idée de séance n°5 : comparer les repas à travers le monde

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« Plusieurs types d’agriculture existent aujourd’hui. A l’aide du tableau ci-dessous, décris les caractéristiques de 3 d’entre elles. Que penses-tu de ces 3 manières de produire des aliments ? » (tiré du cahier d’ARIENA)

Que signifie le n°inscrit sur les œufs ? Objectifs : Faire découvrir aux enfants que nos aliments peuvent avoir des origines diverses et très variées. Savoir être vigilant en faisant ses courses Principe : Remettre le tableau ci-dessous aux enfants et leur demander de décoder différents œufs préalablement achetés (ne pas les faire apporter par les enfants qui pourraient le prendre comme un jugement de l’achat réalisé par leurs parents).

Mode d’élevage Pays de production Code d’identification de l’éleveur + numéro du bâtiment

0 = biologique 1 = Plein air 2 = Au sol 3 = En cage

FR = France Ex :OCD01

• Faire des recherches sur Internet pour découvrir (en images notamment) ces divers modes d’élevage. • Faire cuire et manger les œufs ! Visiter deux exploitations maraîchères : une produisant "classiquement", une produisant "bio" (contacter le CREAQ pour organisation visite)

Faire une sortie sur un marché bio ou dans une biocoop (cf.liste ci-jointe) et en mettant en commun quelques euros : dégustez !

« Classe par ordre de préférence les propositions suivantes »: (tiré du cahier de l’ARIENA)

• Manger avec des gens que l’on aime • Manger des aliments dont la production respecte l’environnement • Manger des aliments bons pour la santé

Idée de séance n°1 : décoder des œufs !

Idées de séances Manger bio

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Page 92: tome 1 écoconsommation

• Manger des plats que l’on a cuisinés soi-même • Manger un repas équilibré • Manger des produits que l’on a cultivés soi-même • Manger un repas peu coûteux • Manger un repas savoureux • Autre : ………………………………………………..

« Imagine un repas qui réunirait l’ensemble de ces propositions. »

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(cf. fiche B chapitre 5) « Es-tu carnivore ou végétarien? Connais-tu des personnes qui ne mangent pas de viande ? Sais-tu pourquoi elles agissent ainsi ? » « Si tu décides de produire une vache de 500 kg en suivant la recette A, tu obtiens 200 kg de viande que tu peux répartir pour obtenir 1 000 repas. Mais si tu es plus malin, tu peux opter pour une autre solution ! Cuis les 1 200 kg de céréales ainsi que les 150 kg de soja. Fais-en du pain, des pâtes ou des tourtes et ajoutes-y quelques légumes. Tu peux obtenir ainsi de quoi nourrir 18 000 repas ! Qu’en penses-tu ? »

Idée de séance n°1 : comment fabriquer une vache ?

Idées de séances Manger moins de viande

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Page 94: tome 1 écoconsommation

Objectif : découvrir les aliments (bruts et transformés) produits dans la région. Des informations sur : http://www.aquitainagri.org/index2.HTML http://www.tourisme-aquitaine.fr/fr/tourisme_aquitaine,113,m1_3C8B5B8F,gastronomie,specialites,regionales.html http://www.avbc.com.fr/ http://www.gastronomie.aquitaine.fr/ Prolongement de la séance « Voyages, voyages, … » (cf. fiche B chapitre 5). Réfléchir ensemble sur la possibilité de circuits plus courts autour de chez soi (achat direct chez le producteur, sur le marché, le potager, …). Imaginer la fabrication d’un yaourt qui aurait moins voyagé. Fabriquer des yaourts :

• Récupérer des pots en verre. • Bien les laver et les sécher. • Faire chauffer 1 litre de lait (bio et entier de préférence) à 40°C (chaud au doigt sans brûler) • Bien mélanger un yaourt (bio et entier de préférence) dans le lait (avec un fouet). • Ajouter (ou non) du sucre, du sirop, des fruits, de la confiture, de la vanille, … • Remplir les pots. • Les placer une nuit au chaud (env 40 °C) c’est-à-dire dans le panier une cocotte minute contenant de l’eau porter à ébullition juste avant de placer les pots puis placer la cocotte près d’une source chaleur (radiateur, chaufferie, cheminée, …), ou utiliser une yaourtière ! • Proposer la recette dans ta famille !

(tiré du cahier d’ARIENA) Objectif : Choisir entre différents produits et différents lieux d’approvisionnement. « Observe ces dessins et liste les avantages et les inconvénients de chacun de ces 3 commerces ».

Idée de séance n°1 : mener l’enquête

Idée de séance n°2 : à choix multiples

Idées de séances Manger local

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1. des fraises 2. du jambon blanc 3. des courgettes 4. des kiwis 5. de la confiture de fraises 6. une boite de conserve de

haricots verts 7. un steak haché 8. des abricots

(tiré du cahier d’ARIENA) Objectif : connaître la saisonnalité des aliments. « Observe la roue des saisons. Ces aliments sont-ils produits toute l’année sur notre territoire ? »

Objectif : connaître la saisonnalité des aliments. « Voici une liste de courses, colorie devant chaque produit :

• en bleu : les produits du panier d’hiver • en orange : les produits du panier toutes saisons • en vert : les produits du panier d’été

Réaliser un calendrier des fruits et légumes de saison (ex : "Les saisons de nos fruits et légumes biologiques" BIOCOOP consultable au CREAQ ou à acheter dans une BIOCOOP)

(tiré du guide pédagogique de l'ARIENA) Objectif : Découvrir des méthodes de conservation des aliments. Principe : Les enfants comparent des tomates conservées de différentes manières et expérimente la lacto-fermentation.

Découvrir des moyens de conservation :

Idée de séance n°1 : la roue des saisons

Idée de séance n°2 : le panier des saisons

1. des pâtes 2. du lait 3. une salade verte 4. des haricots verts 5. des tomates 6. une côte de porc 7. un melon 8. un poulet fermier 9. un yaourt nature

Idée de séance n°3 : Par-delà les mois

Idées de séances Manger de saisons

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• Demander aux enfants d’observer les différents types de tomates posées sur la table : tomates fraîches, tomates séchées, tomates en boite, tomates en bocaux, tomates surgelées, tomates marinées, … • Leur demander quel est l’aliment de base de ces préparations. • Les questionner sur la période de l’année à laquelle poussent les tomates. • Débattre de l’utilité de les conserver. • Nommer les différents moyens de conservation présentés et se documenter sur leurs principes. • Conclure sur les caractéristiques de chaque technique en insistant sur la consommation d’énergie utilisée pour chacune d’elles.

Expérimenter une technique de conservation : la lacto-fermentation.

• Selon la saison, choisir des légumes suivants : courgettes (de juin à octobre), radis (d’avril à octobre), carottes (toute l’année). • Expliquer aux enfants qu’ils vont expérimenter une méthode de conservation appelée la lacto-fermentation (couramment utilisée pour réparer le chou de la choucroute). • Râper les légumes. • Placer les légumes dans un bocal en verre stérilisé en alternant avec du sel (environ 10 g par kg de légumes). • Bien tasser les légumes et fermer le bocal, une fois rempli un peu en dessous du rebord. • Laisser reposer au frais à l’abri de la lumière (dans une cave par exemple). Les légumes peuvent être consommés entre 5 semaines et 6 mois après avoir été mis en bocaux. • Conclure sur la consommation d’énergie de cette technique. • Après 5 semaines, ouvrir le bocal : les légumes doivent avoir une bonne odeur de saumure (en cas de doute, ne pas consommer). • Proposer aux enfants de goûter les légumes conservés par lacto-fermentation.

(tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne)

La plupart des aliments que nous achetons sont conservés. Diverses méthodes de conservation existent. Il est certain qu’elles causent des problèmes au niveau du goût et de la santé. Mais elles ont également des impacts variables sur l’environnement. Depuis des siècles, les hommes essaient de conserver leurs aliments par divers procédés : le fumage, le salage, le froid. En effet, laissées telles quelles, la plupart des denrées se dégradent rapidement par le jeu combiné des attaques microbiennes ou fongiques, de l’activité enzymatique interne et l’oxydation. Malheureusement, durant le processus de conservation, les qualités des aliments vont se dégrader. La quantité de vitamines va diminuer (au lendemain de sa récolte, un légume feuillu non réfrigéré a déjà perdu 65% de sa teneur en vitamines C !). La cuisson à l‘eau, si elle détruit bon nombre de facteurs présents dans les denrées crues et susceptibles d’être nocives (par exemple, facteurs antitrypsiques du blanc d’oeuf et du lait), elle élimine également les sels minéraux. Des traitements trop sévères réduisent la digestibilité des protéines. A tous les stades de son élaboration, un aliment perd certaines de ses qualités et en développe d’autres.Il devient en tout cas un produit agro-industriel anonyme.

Idée de séance n°4 : Frais ou conservé ?

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Objectif : Faire découvrir aux élèves les différentes techniques de conservation et leurs impacts sur la santé et l’environnement (déchets et dépenses énergétiques) Principe : Proposer aux élèves : « Lorsque nous achetons nos aliments, nous ne les consommons pas toujours immédiatement. Au contraire, nous les gardons parfois en réserve très longtemps avant de les préparer. Pour cela, des moyens pour conserver la nourriture sont mis en œuvre. Nos ancêtres Cro-Magnon avaient déjà appris à le faire, c’était une question de survie … mais il est évident qu’ils ne connaissaient pas la nourriture en conserve ! Les multiples modes de conservation, bien que pratiques, ne sont pas forcément bons ni pour la santé ni pour l’environnement. Imagine-toi avoir envie de petits pois … comment agirais-tu en tant que consommateur ? Crois-tu que toutes ces propositions soient équivalentes ? Alors que choisir ?

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Observe les dessins et lis les explications. Crois-tu que ton choix ne doit tenir compte que du prix des petits pois ? Peut-être serait-il intéressant de connaître les différents traitements effectués pour obtenir ces produits. Ensuite, tu en chercheras les impacts sur l’environnement.

Mode de

conservation Traitements effectués Impacts sur l’environnement

Conserves en fer ou en verre

• Les légumes sont mis en boîte. • Les légumes en boîte ou en bocal

sont stérilisés, c’est-à-dire chauffés approximativement à 115°C.

- L’énergie dépensée afin de monter la température des légumes à 115 °C dans les boîtes est très importante. - Le bocal en verre est réutilisable ou recyclable. … - Le fer blanc est récupéré dans les centres de tri après avoir été trié à la maison et placé dans le conteneur vert. Par la suite, il sera recyclé sous d’autres formes. - Les petits pois nécessitent encore un réchauffement avant la consommation.

Séchés • Les légumes sont desséchés de manière accélérée grâce à des émetteurs de rayonnement thermique.

• Ils sont ensuite mis dans des boîtes en carton.

… - L’emballage est généralement en carton. Il peut donc être recyclé à condition de le mettre dans le conteneur vert. - Une énergie importante sera générée pour dessécher les légumes. - Une grande quantité sera encore à fournir lors de la cuisson avant consommation.

Lyophilisés • Placés sous vide, les légumes sont rapidement congelés à -80°C, puis directement réchauffés à haute température pour éliminer toute l’eau contenue dans l’aliment.

• Ils sont mélangés à d’autres puis placés dans un emballage.

… - Les emballages sont souvent plastifiés et/ou recouverts d’une fine couche d’aluminium. Ils ne peuvent donc être recyclés. - Beaucoup d’énergie devra être fournie pour refroidir, réchauffer et faire le vide lors de la préparation du produit. - Lors de la cuisson avant consommation, peu d’énergie sera nécessaire car leur temps de préparation est court.

Surgelés • Les légumes sont blanchis, c’est-à-dire passés quelques minutes dans l’eau bouillante.

• Les légumes sont congelés à -45°C.

… - Les emballages sont de types divers, parfois en carton, sinon en plastique. Ils sont donc plus ou moins néfastes pour l’environnement selon les cas. - La surgélation nécessite une énergie considérable et continue pour la conservation de moyenne ou longue durée. - Les gaz CFC participant au réchauffement climatique sont utilisés pour la surgélation. - une énergie est à fournir pour faire fondre la glace emprisonnant le produit ; cette énergie est cependant évitable si on est prévoyant et si on laisse les aliments se dégeler seuls sur une assez longue durée avant la consommation.

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Les différentes méthodes de conservation : Le séchage : il peut s’agir d’une dessiccation naturelle et lente, au soleil et au vent (figues, raisins, abricots et pruneaux) ou d’une dessiccation accélérée par des émetteurs de rayonnement thermique ou à très basse pression. Le fumage : tout en desséchant les mets à conserver (par exemple le jambon ou la volaille), la fumée les imprègne de certaines substances toxiques pour les micro-organismes. On associe fréquemment le séchage et le fumage à un salage pour les viandes et le poisson. La conservation dans des liquides : dans la saumure (solution aqueuse avec 8 à 10% de gros sel, ex : les olives) ; dans le vinaigre (solution d’acide acétique, ex : les cornichons) ; dans l’alcool éthylique (fruits à l’eau de vie) ; une solution sucrée, si elle comprend au moins 65% de sucre dissous, constitue un milieu très défavorable au développement des micro-organismes. La pasteurisation : traitement thermique relativement modéré (quelques minutes à 85°C) dont les effets sont différents selon les produits qui y sont soumis (le lait nécessite encore une conservation au réfrigérateur, les fruits en boîte pas). La stérilisation : elle fait appel à des températures élevées (115°C) et s’applique souvent sur des produits déjà dans leur emballage (boîtes en fer blanc, pots en verre, etc.). On obtient une stérilisation dite commerciale, laissant seulement subsister des formes de bactéries résistant à de très hautes températures. La destruction de ces bactéries non pathogènes ni toxiques demanderait un traitement incompatible avec l’organolepsie (ici le goût). Le froid : le domaine du froid s’étend de +12°C à - 45°C environ. La qualité des produits soumis au froid dépend de l’aspect sain des produits avant congélation, de la rapidité à appliquer le froid après cueillette, pêche ou abattage et du respect de la fameuse « chaîne du froid » jusqu’à consommation. Attention, certains germes généralement non pathogènes mais capables d’altérer les produits au cours de stockages de longue durée peuvent quand même se développer. On signale aussi des formations d’acide lactique au niveau des viandes et un rancissement très lent des graisses. Les pertes de vitamines sont généralement faibles. La lyophilisation ou cryodessiccation : congélation rapide et profonde, sous vide, à – 80°C suivie de la sublimation (vaporisation de la glace). Elle aboutit généralement à des produits presque secs où l’évolution biochimique est fort ralentie. Les radiations ionisantes : on fait défiler les aliments à proximité d’éléments radioactifs émettant un rayonnement bêta ou gamma. Beaucoup d’hygiénistes considèrent qu’elles n’ont pas fait la preuve de leur innocuité. De plus, cela semble détruire ou altérer les lipides, les acides aminés et de nombreuses vitamines. Ceci est fait quand les industries agro-alimentaires font appel à des matières premières provenant de pays dans lesquels elles ne contrôlent pas la production agroalimentaire ni la récolte et les réelles conditions d’hygiène. Les traitements de surgélation faits dans des conditions douteuses sont aussi corrigés de cette façon. Ce procédé n’est permis que pour certaines denrées seulement : les pommes de terre, fraises, oignons, aulx, échalotes, légumes déshydratés, crevettes épluchées.

Pour aller plus loin

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Les procédés chimiques : on ajoute au produit les « anti-micro-organismes », antibiotiques, antioxydants, antigerminatifs, enrobages de surface. Leur usage devrait être restreint car des effets cancérigènes sont probables.

Maintenant que tu en connais un peu plus sur la conservation des petits pois, essaie avec la complicité de tes parents d’en préparer de chaque sorte et compare-les au goût. (ou à réaliser en classe et/ou avec la collaboration du cuisinier de la restauration scolaire). Lesquels préfères-tu et pourquoi ?

NB : Il est vrai que des petits pois frais sont très difficiles à trouver surtout en grandes surfaces. Mais, on peut faire l’expérience avec des carottes (bien qu’on en trouve aujourd’hui des fraîches à n’importe quelle saison grâce aux cultures sous serre !).

Objectif : amener les enfants à se rendre compte des impacts induits par des produits venant de régions lointaines et que par les atouts et inconvénients des produits conservés. « Quels avantages avons-nous à consommer des fruits et légumes de saison ? »

Question

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(tiré du dossier Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) » Prépare tes ingrédients ! Il te faut :

• Une vache et un taureau qui nous donnerons un veau • des pâtures et des terres de fermage • des produits pétroliers variés pour faire fonctionner les engins agricoles • des engrais et des pesticides pour les cultures qui nourriront l’animal (fourrage, 1 200 kg de céréales, 150 kg de soja) • une étable • 5 millions de litres d’eau et 300 millions de litres d’air.

Attention, nous te proposons 2 recettes au choix : Recette A 1 – Engraisse ton veau le plus rapidement possible en le gavant de nourriture (fourrage, grain et soja). Parque-le avec des centaines d’autres dans un espace réduit pour qu’il ne puisse pas se dépenser. Pour accélérer encore sa croissance et pour éviter toute maladie, injecte-lui régulièrement de grandes quantités d’hormones et d’antibiotiques. 2 – Attends deux ans. Ton veau est maintenant devenu une vache bien dodue pesant près de 500 kg. Enlève les parties non comestibles, il te reste 200 kg de viande. Mais celle-ci n’est malheureusement pas de première qualité et tu ne manqueras pas de t’en rendre compte quand elle sera dans ton assiette ! Recette B 1 – Place ton veau dans un grand pré avec de l’herbe bien verte en compagnie de sa mère. Laisse-le brouter et grandir à son rythme. Ne lui donne des médicaments que si sa santé est directement menacée. 2 – Deux années ont passé et tu disposes maintenant d’une vache ni trop maigre ni trop grasse. Une fois dépecée, elle te donnera une viande appréciée pour sa grande qualité. Bon appétit ! Avec cette recette, tu as économisé une grande partie du fourrage, du grain et du soja employés dans la recette A, ainsi que les antibiotiques et les hormones. « Nous venons de voir qu’il y a 2 manières de produire de la viande. Laquelle préfères-tu (explique ta réponse) ». « Pourquoi ne pas visiter avec ta classe un éleveur de la région et l’interroger sur la façon dont il élève son cheptel ? Tu pourras ainsi obtenir toute une série d’informations détaillées sur ses activités. Questionne-le sur les problèmes d’environnement. Avec beaucoup de ménagement, demande-lui s’il se sent concerné. Comment organise-t-il son entreprise pour nuire le moins possible à la nature ? »

Idée de séance n°1 : Comment fabriquer une vache ?

Idées de séances La fabrication des produits

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Page 102: tome 1 écoconsommation

« Quelles sont, pour toi, toutes les incidences sur l’environnement en produisant de la viande selon la recette A ? Et selon la recette B ? De quelle façon produit-on le plus de viande ? pourquoi à ton avis ? Qu’en penses-tu ? » « Connais-tu des races de vaches réputées être de bonne qualité ? Informe-toi auprès de ton boucher sur les qualités de viande et les types de morceaux. » « Vois-tu la relation entre la qualité de la vie (alimentation saine et équilibrée), le problème de la faim dans le monde et la protection de notre environnement ? Peux-tu l’expliquer ? »

(tiré du cahier d’ARIENA)

« Plusieurs types d’agriculture existent aujourd’hui. A l’aide du tableau ci-dessous, décris les caractéristiques de 3 d’entre elles. Que penses-tu de ces 3 manières de produire des aliments ? »

Idée de séance n°2 : Plusieurs types d’agricultures

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Objectif : Se rendre compte des additifs intégrés dans les produits transformés. Principe : Lire des étiquettes d'emballages de différents aliments transformés et repérer les noms mystérieux.

(tiré du guide pédagogique de l'ARIENA)

Objectif : comprendre que nos aliments peuvent venir de loin et avoir un impact sur l’environnement. Principe : A partir d’un texte sur le voyage d’un produit, les enfants discutent des impacts provoqués par le transport et des alternatives possibles.

• Distribuer la fiche « itinéraire d’un yaourt aux fruits ».

Idée de séance n°3 : les additifs aux noms mystérieux

Idée de séance n°4 : Voyages, voyages…

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Page 104: tome 1 écoconsommation

• Lire le texte. • Demander aux élèves de relever les ingrédients qui composent le yaourt. • Préparer les étiquettes qui seront à fixer sur le planisphère : « production de lait », « production de mangues », « production d’abricots », « production de sucre », « transformation », « fabrication des pots en verre », « fabrication des couvercles », « impression des étiquettes », « distribution », « consommation ».Des images découpées dans les journaux et catalogues peuvent être utilisées pour illustrer les étiquettes. • Placer avec les enfants les étiquettes des ingrédients grâce au texte sur un planisphère. • Matérialiser à l’aide d’une ficelle le circuit du yaourt aux fruits, de la production des ingrédients à la fabrication du pot, de la transformation à la distribution, puis à la consommation du yaourt (plusieurs couleurs peuvent être utilisées selon les circuits). • Observer le planisphère et demander ce qu’en pensent les enfants. Quels sont les impacts provoqués par les différents transports ? • Et si le pot avait été en plastique ? Quel circuit aurait-on en plus ?

Objectif : Etre conscient de la distance parcourue par les aliments que nous consommons. Menu du jour :

• Salade de tomates • Perche du Nil et riz à la vapeur • Fromage de chèvre • Bananes au rhum

Petit calcul : Sachant que les tomates ont été cultivées sous serre dans le sud de l’Espagne, que le poisson a nagé dans le lac Victoria en Tanzanie, que le riz vient du Vietnam, le fromage du chevrier d’à côté, les bananes et le rhum de Martinique, calculer le nombre de kilomètres effectués par ces aliments pour arriver jusqu’à mon assiette.

Idée de séance n°5 : les KMs d’un repas

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Travail d'observation et de prise de conscience par la biais de l'album photo qui a servi pendant les séances de remue-méninges "Hungry planet – What the world eats" Peter MENZEL, Faith d'ALUISIO – Material World Books, Ten Speed Press 2005

(tiré de « de la nourriture pour tous » peuples Solidaires)

Lecture : Actuellement, la quantité de nourriture produite sur la terre pourrait nourrir tous les habitants de la planète. Pourtant, plus de 800 millions de personnes ne mangent pas à leur faim. Pourquoi ? (cf. enfants présentés au chapitre B2) Le papa de Marie travaillait dans une usine textile du nord de la France. Il y a cinq ans, l’usine a fermé pour aller s’installer en Tunisie. Alors, le père de Marie s’est retrouvé au chômage. A 45 ans, pas facile de retrouver un emploi. Aujourd’hui, la famille vit avec un revenu minimum versé par l’Etat (RMI). C’est à peine suffisant pour payer le loyer de l’appartement, l’eau l’électricité et le chauffage. Pour la nourriture, la famille est très souvent obligée de ‘approvisionner aux « restos du cœur ». En France, plus de 2 millions de personnes ont recours à l’aide alimentaire.

Question : Pourquoi cette famille n'a pas assez d’argent pour se nourrir ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Lecture : Sonam, le petit népalais a six frères et sœurs. Son père est paysan. Sonam habite sur le flanc des montagnes de l’Himalaya. Pour cultiver, il a fallu aménager des terrasses. Sur celles du haut, la famille de Sonam cultive du maïs et réserve celles du bas à la culture du riz. L’année dernière la récolte a été très mauvaise et la famille a dû revendre le buffle pour acheter de quoi manger. Sans buffle, les travaux sont devenus plus pénibles, et si cette année la récolte est encore mauvaise, la famille n’aura rien à vendre. Dans le monde, près d’un milliard de paysans pauvres cultivent la terre dans des conditions difficiles.

Questions : Que cultive la famille de Sonam ? Que se passera-t-il si cette année la famille n’a rien à vendre ? …………………………………………………………………………………………….……………………….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Lecture : Dans le sud du Soudan, il y a la guerre depuis de nombreuses années. Cette guerre oppose les Soudanais entre eux. Le village de Simon a été rasé et brûlé. Dans la panique, la famille a été dispersée et Simon se retrouve dans un camp de réfugiés avec sa mère et deux de ses frères. Ils sont

Idée de séance n°1 : travail d’observation

Idées de séances Lecture

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sans nouvelles du père et des autres frères et sœurs. Dans le camp, la nourriture vient de l’aide alimentaire internationale, distribuée par les associations humanitaires. Combien de temps va durer cette situation ? Simon n’en sait rien. Dans le monde, il y a plus de 24 millions de personnes réfugiées ou déplacées qui vivent dans des camps. Questions : Choisis la bonne définition de l’aide alimentaire internationale :

• des pays qui ont trop de nourriture en envoient à ceux qui n’en ont pas assez • des pays qui ont peu de nourriture en envoient à ceux qui en ont beaucoup

Simon doit avoir recours à l’aide alimentaire pour manger. Que se passe-t-il dans son pays ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………

Lecture : Paolino est fils de mineur : son père travaillait dans une mine en Bolivie. Lorsque la mine d’étain a fermé, le père de Paolino s’est retrouvé sans travail et toute la famille est partie à La Paz, la capitale, avec l’espoir d’y vivre mieux. Mais là non plus, il n’y a pas d’emploi pour tout le monde ; pour survivre, Paolino a dû trouver un « petit boulot » : il est cireur de chaussures comme de nombreux enfants de La Paz. Dans le monde, il y a environ 150 millions d’enfants que la faim oblige à travailler. Questions : La famille est partie vivre à La Paz, parce que : -elle aura une belle maison -le père de Paolino pensait y trouver du travail -la famille espérait y vivre mieux

Que font les enfants de La Paz pour pouvoir manger ? ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………

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t

Les fournitures scolaires

Zoom sur la consommation de papier et découverte des fournitures scolaires respectueuses de l’environnement saines et durables.Des idées de séances vous sont proposées dans ce chapitre.

Chapitre 3

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EN SAVOIR PLUS

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42% du bois commercialisé dans le monde sert à fabriquer du papier rappelle le WWF. En France, le bois représente 50% de la matière première utilisée pour fabriquer la pâte à papier ou à carton. Il s'agit principalement de bois de résineux (pin, sapin, épicéa…), préférés pour leurs longues fibres, et de feuillus choisis pour leurs fibres courtes (chêne, peuplier, hêtre, eucalyptus, bouleau), en fonction des caractéristiques propres au produit fini. On utilise principalement du bois d'éclaircie qui provient par définition de l‘entretien des forêts cultivées (arbres chétifs, malades ou tordus, cimes…), et des sous-produits de l'industrie forestière.

S’il provient de plantations, l’impact environnemental est limité (pour transformer un arbre en papier, il faut quand même de l’eau et beaucoup d’énergie). Mais lorsqu’il est issu de forêts anciennes, c’est toute la biodiversité qui en prend un coup. (Cf. dossier Ecosystème pour complément sur l’arbre et la forêt)

Qu’en est-il du bois plus précisément ?

En savoir + Le bois

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La première étape de fabrication du papier ou du carton réside dans la pâte. Il s'agit alors de séparer les fibres cellulosiques de la lignine, les deux principales matières composant le bois. Pour cela, il existe plusieurs procédés : mécanique, chimique, mi-chimique. Il faut ensuite les épurer et, le cas échéant, les blanchir. Mais toutes ces méthodes nécessitent une énorme quantité d'eau et d'énergie pour extraire les fibres cellulosiques du bois. Ajoutez-y l'utilisation massive de produits chimiques, et la quantité de rejets polluants, même si de sérieux progrès ont été réalisés ces dernières années. La fabrication du papier proprement dit consiste à épandre un mélange de différents types de pâtes très diluées sur une toile poreuse permettant l'évacuation de l'eau, pour former une couche mince de fibres et y répandre un mélange d'adjuvants minéraux (kaolin, talc), d'additifs chimiques et de colorants qui donnent l'état de surface et l'aspect optique souhaité à la feuille de papier. L'adjonction éventuelle d'azurants optiques permet d'obtenir un papier encore plus blanc que blanc, mais attention les mirettes ! La couche ainsi constituée est alors pressée entre des rouleaux pour rapprocher les fibres, les enchevêtrer et les essorer. Une succession de cylindres chauffants achève le séchage et l'apprêt. Ça y est, voilà la feuille, de largeur variable (de 1 à 10 mètres), que l'on enroule en bobines (une bobine mère peut peser plus de 30 tonnes).

Comment le bois devient papier ?

En savoir + Transformation des matières premières

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Les encres colorées modernes (et certaines recettes anciennes) anciennes font appel à l'usage de pigments très toxiques (métaux lourds en général) et d'additifs stabilisants qui peuvent être de puissants allergènes (isocyanates dans certaines encres « techniques » modernes) notamment lorsqu'ils sont respirés (fréquent lors de l'utilisation d'aérographe) .Les pigments sont souvent dilués dans un solvant (eau, alcool ou autre solvant organique). Certains solvants sont toxiques quand ils sont respirés, avalés ou par contact avec la peau. Les encres autres que composées d'eau et de pigment naturels non toxiques ne devraient pas être vidées dans les éviers. Il est recommandé de ne pas les laisser à portée des enfants, d'autant que pour des raisons de secret de fabrication, la nature des pigments et des additifs améliorant la tenue des encres à la lumière, aux UV, à l'oxydation, à l'eau, etc. ne sont pas ou rarement mentionnés sur les étiquettes. En France les centres anti-poisons disposent de données et peuvent en rechercher en cas de problème. (source :Wikipedia)

Encre et santé

En savoir + L’encre

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Selon une étude de la SOFRES, en 2004, les fournitures scolaires représentaient 30 % des dépenses des ménages en période de rentrée scolaire (vêtements et habillement : 48% ; abonnements ou inscriptions : 28%)

On le manipule du matin au soir, à la maison, au bureau ou à l'université. Et malgré le développement des NTIC (Nouvelles Techniques d’Information et de Communication), on ne peut s'en passer. La preuve, vous le tenez entre les mains. Il emballe presque tout autour de nous. Il prend toutes les couleurs, toutes les formes, toutes les tailles et on en consomme des millions de tonnes chaque année en France … notamment dans les écoles !

Je consomme du papier

En savoir + Le papier

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Il faut entre 1,5 et 3 tonnes de bois, suivant le procédé (mécanique ou chimique), pour fabriquer 1 tonne depapier ou de carton. Les FCR, s'ils sont bien triés, peuvent être destinés à différents usages, du papier graphique à l'emballage. Et là, bonne nouvelle : 1 tonne de FCR, donne jusqu'à 900 kg de papier ou de carton ! Par ailleurs, la production de pâte recyclée permet d'économiser énormément d'eau et d'énergie par rapport à celle du papier vierge blanchi. (cf. fiche C chapitre 9)

Le papier recyclé, une alternative nécessaire

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L'étape finale de transformation des fibres papetières, après le procédé de mise en pâte, est le blanchiment. L’objectif du blanchiment est de produire une pâte blanchie et résistante. Certaines pâtes peuvent être utilisées sans blanchiment préalable, c’est le cas de certains papiers d'imprimerie ou d’applications dans lesquelles une faible blancheur est acceptable, comme le papier journal ou la plupart des papiers d’emballage. Cependant, pour la majorité des papiers d'impression-écriture et pour quelques sortes de papier d’emballage, la pâte doit être blanchie. Pour les pâtes mécaniques, la majeure partie de la lignine native retenue dans la pâte écrue est blanchie par du peroxyde d’hydrogène ou de l’hydrosulfite de sodium. Dans le cas des pâtes chimiques (kraft et sulfite), l'objectif du blanchiment est d'enlever la fraction de lignine résiduelle et colorée encore présente après cuisson. Le chlore, l'hypochlorite de sodium, le dioxyde de chlore, l'oxygène, le peroxyde d'hydrogène, l'ozone sont les réactifs couramment employés pour transformer la lignine en une forme qui devient soluble en milieu alcalin. La pâte est lavée plusieurs fois à l'eau durant le blanchiment, cependant des conditions alcalines sont nécessaires à divers moments du procédé pour extraire la lignine soluble. Dans les usines de pâte modernes, l'oxygène est généralement employé dans la première étape du blanchiment. La tendance est d'éviter l'emploi de produits chimiques chlorés et de mettre en oeuvre une séquence de blanchiment TCF ("Total Chlorine Free"). Cependant, les processus ECF (Elemental Chlorine-Free), qui utilisent du dioxyde de chlore sans chlore élémentaire, sont encore indispensables pour blanchir certaines sortes de pâtes. (Cf. fiches AFOCEL n°564, 688 et 711 en annexe)

Le blanchissement du papier

En savoir + Transformation du papier

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Le conseil « achetez du matériel durable » est une manière parmi tant d'autres de contribuer au développement durable de notre société qui dépend de chacun d'entre nous. Car éviter d'acheter des gadgets voués à la poubelle, c'est autant de matières premières, d'énergie (dépensée lors de la production et du transport au point de vente) et de pollution (engendrée lors de l'élimination en tant que déchet) qui ne seront pas portées sur la facture environnementale de la planète. Notons que 3 textes de référence relatifs aux fournitures scolaires :

• Le circulaire du 15 octobre 1962 (texte adressé aux recteurs) : « Interdiction de recommander aux familles certains commerçants ou certaines marques commerciales pour l'achat de fournitures scolaires »

• La circulaire n°82-367 du 27 août 1982 (BO n°30 du 2 septembre 1982) (extraits) : « Limitation des prescriptions d'achat de fournitures scolaires »

• La circulaire n°83-254 du 1er juillet 1983 (BO n°28 du 14 juillet 1983) : « Limitation des prescriptions d'achat de fournitures scolaires et éducation du consommateur » Avant l’achat La première règle consiste à vérifier si vous avez réellement besoin de la fourniture que vous envisagez d’acheter :

• En s’assurant de sa présence sur la liste de fournitures, • En vérifiant si vous ne possédez pas déjà ce matériel : qu’il soit comme neuf ou à rénover.

Rénovation Nous possédons souvent le matériel adéquat, mais dans un état qui ne satisfait pas complètement les enfants. Il convient donc de rénover le matériel ancien en raccommodant un cartable / sac, en retaillant de manière uniforme des crayons de couleur déjà utilisés, en créant son propre plumier, en reconstituant un stylo entier à partir d’un bouchon et d’un stylo dépareillé… Afin d’être à la mode en possédant le matériel "dernier cri", on peut également décorer la trousse, le sac, le classeur… avec des autocollants, des découpages ou des écussons à coller ou coudre sur ces fournitures. Achat De manière générale, il convient de privilégier les fournitures :

• portant des labels (FSC, NF Environnement…) (cf. chapitre 14) • sans trop d’emballage, • de qualité et durable, rechargeables, • en matière naturel comme le bois, le métal, ou le cuir, • en matériaux recyclés (plastique recyclé, carton et papier recyclés, pneu réutilisé, chute de bois et de liège…), • sans produit toxique (verni ou solvant), • issus du commerce équitable.

En savoir + Acheter du matériel durable

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L’éco-label NF environnement pour les fournitures scolaires (cahiers, carnets, blocs, couvertures, feuillets mobiles et intercalaires) garantit :

• leur aptitude à l’usage, • la réduction de la consommation d’énergie et des émissions dans l’air et l’eau lors de leur fabrication, • la réduction des substances dangereuses utilisées pour les encres, les colles, les agents de nettoyage et les solutions de mouillage lors de l’impression, • l’amélioration de la gestion de l’environnement (gestion des déchets, des effluents, formation du personnel...).

Conseils d’achat pour chaque fourniture Trousse : Adoptez une trousse en cuir ou un plumier en bois : tous les deux sont des matériaux naturels. Crayons : Plusieurs critères sont à choisir pour sélectionner un crayon :

• bois FSC • non verni • mine graphite sans métaux lourds Choisissez des crayons en vrac ou dans un boite en carton recyclé.

Le porte-mine rechargeable est aussi une solution écologique. Vous pouvez en trouver en bois FSC avec une pointe en métal. Stylos: Les stylos jetables ne sont pas à conseiller. Le stylo à cartouche ou encore mieux le stylo à réservoir permet de réduire significativement les déchets. Optez alors pour un stylo à plume à corps en bois FSC, une pointe en iridium avec une recharge d’encre à piston. Si vous souhaitez acheter des stylos, il convient alors de privilégier les stylos en bois ou en carton ou plastique recyclé. Par ailleurs, vous pouvez choisir des stylos rechargeables où vous pouvez conserver le corps du stylo en rechargeant la partie interne et la mine. Feutres: Choisissez des feutres lavables sans produits toxiques à base d’eau ou d’alcool et de colorants alimentaires. Il faut bien entendu penser à refermer les feutres après usage car sinon ils se dessèchent très rapidement. Taille-crayon: en métal ou en bois non traité et portant le label FSC avec un réservoir en carton recyclé doit être privilégié. Gomme : L’étui de la gomme est inutile. Il convient donc de privilégier une gomme sans étui. Evitez les gommes en plastique pour privilégier des gommes en caoutchouc naturel blanches sans colorants. Marqueurs et surligneurs: Optez pour des surligneurs et marqueurs rechargeables qui permettent de limiter les déchets. Par ailleurs, les marqueurs contiennent des solvants dangereux pour l’environnement et la personne l’utilisant ; ils sont facilement reconnaissables car dégagent une forte odeur. Choisissez plutôt des marqueurs lavables qui sont à base d’eau ou d’alcool.

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Par ailleurs, choisissez des surligneurs en bois ou en polypropylène, moins nuisible pour l’environnement. Papier : Le papier recyclé est écologique à plusieurs titres :

• il réduit la consommation de ressources forestières : pour produire 100 feuilles A4 en papier vierge, il faudra un arbre de 1.5 à 2 m de haut alors que ces mêmes feuilles en papier recyclé ne nécessiteront que deux journaux de 23 pages. • il réduit la consommation d’eau : les usines à papier consomment environ 300 000 litres d'eau pour produire une tonne de papier alors que lorsqu’on recycle de vieux papiers, moins de 100 000 litres sont nécessaires pour donner une tonne de papier. • il réduit la consommation d’énergie : transport et transformation du bois sont notamment évités lors de la fabrication de papier recyclé et c’est donc deux fois moins d’énergie consommée au final. • il réduit l’utilisation de produits dangereux pour l’environnement car la plupart ne sont pas blanchis au chlore. Mais attention, les papiers blanchis sans chlore ne sont pas forcément du papier recyclé, il faut donc faire attention aux annotations sur le paquet. • Enfin, il réduit les émissions de CO2 et autres GES ainsi que les émanations toxiques dues à l’incinération des déchets de papier.

Principe de fabrication : Exemple à Maglemolle, au Danemark, une usine récupère sur un rayon de 300 km tous les vieux papiers provenant d'imprimeries et de bureaux. Les balles reçues ne contiennent pas plus de 5% de papier couleur ou de magazines. Dans le pulpeur, un défibrage et une purification séparent les fibres des impuretés grossières (matières plastiques, agrafes…) qui sont exploitées par l'incinération communale et transformées en chauffage urbain et énergie. La flottation sépare les impuretés fines, telles que l'encre et la colle, grâce au savon et à l'air, et les boues de désencrage générées sont valorisées dans la production de ciment et de matériaux de construction. Un blanchiment au peroxyde d'hydrogène, sans chlore, précède une purification à l'eau entre 2 toiles. L'eau est recyclée 6 fois pendant la production avant sa purification bioactive pour retourner aux égouts, la matière organique issue est utilisée dans la fabrication d'engrais. La pâte désencrée est prête pour partir en train vers la papeterie à Paper Mill, qui la transformera en papier, avec le même soin apporté aux choix de technologies moins polluantes. Notez enfin que le papier recyclé n’est plus forcément inesthétique ; la preuve celui que vous tenez actuellement entre les mains. Et par ailleurs, il n’endommage plus les photocopieurs. Enfin, il n’est pas forcément plus cher. Il existe plusieurs papiers recyclés : le post-consommation réalisé avec des invendus de kiosques et des cartons souvent mélangés à de la pâte neuve (le pourcentage d’éléments de récup’ est alors indiqué) et le pré-consommation issu des chutes vierges d’imprimeries. A la rentrée 2005, l’ADEME et l’AFNOR ont lancé une gamme de blocs, copies doubles, feuilles libres et cahiers certifiés NF-environnement. Ce qui veut dire que le papier est recyclé ou issu de forêts gérées durablement. Près de 45 marques en portent désormais le sceau. Classeurs et chemises intercalaires: Les classeurs, les chemises à rabat et les intercalaires sont à choisir en carton recyclé. Papier couvre-livre: Optez pour des couvertures de livres et cahiers en matériaux recyclés.

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Post-it: Il existe des post-it en papier recyclé repositionnables qui permettent de les coller et les décoller plusieurs fois. Ruban d’adhésif : Les rubans d’adhésif écologiques sont sans PVC et sans solvant. Le dévidoir est en bois ou en matière recyclé. Ces rouleaux de papiers adhésifs peuvent être en cellulose ou en caoutchouc. Colle : La colle à papier écologique est une colle sans acide et sans solvant, si possible écolabellisée. Correcteur : Les correcteurs ne sont pas forcément nécessaires car il souvent aussi possible de barrer proprement plutôt que de faire des « pâtés » de correcteur. Certains correcteurs liquides sont toxiques ; il faut donc choisir leurs homologues à base d’eau ou d’alcool, sans solvant. Les souris correctrices sont moins dangereuses pour l’enfant : choisissez-en une rechargeable en polyéthylène recyclé. Compas : Choisissez un compas en bois naturel labellisé FSC par exemple ou en métal. Agrafeuse: Les agrafeuses sans agrafes font désormais partie du matériel de tout écolier écolo. Cela fonctionne par découpe et par pliage : la machine fait une entaille dans les feuilles et replie le papier derrière. L’agrafeuse ne fonctionne qu’avec une quinzaine de pages maximum. Le gros avantage est qu’il est possible de détacher les feuilles facilement sans instrument. Calculatrice : Bien entendu, pour le choix de la calculatrice, il convient de privilégier les matériels solaires. Règle et équerre: La règle en bois est de rigueur : solide et écologique. Non vernies et non teintées. La règle en métal peut également être choisie. Ciseaux: Le must est la paire de ciseaux en métal et avec des manches en ABS recyclés. L’ABS est un plastique noble qui allie résine et élastomère et qui donne un aspect brillant, esthétique, très résistant aux rayures et facile à nettoyer aux produits. Cartable: Pour le cartable ou le sac à doc, choisissez une fabrication en fibres 100 % naturelles. Il existe de nombreux modèles fabriqués en chanvre biologique (sans utilisation de pesticide ou de produit chimique pour sa culture) dont les couleurs sont en colorants naturels à base de plantes sans aucun traitement chimique. Tableau : L’ardoise avec des craies est largement à privilégier tandis que le tableau en plastique est à proscrire. Enfin, étiquetez les fournitures pour éviter de les perdre et d’être obliger de les racheter Dans "Bordeaux, rentrez malin" Petit mémo à l'usage des parents envoyé par courrier à toutes les familles bordelaises, la Mairie de Bordeaux conseille d'adopter "l'attitude durable" pour préserver notre environnement, la santé de nos enfants et notre porte-monnaie.

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Signes d’identification :

L’écolabel français NF –Environnement. La marque NF-Environnement est l’écolabel français qui atteste de sa conformité à des critères préétablis d’usage et de qualité écologiques des produits. Il s’agit d’une double garantie « Qualité & Environnement » issue du

partenariat de l’AFNOR et de l’ADEME qui atteste à la fois de la qualité d’usage du produit et de sa qualité écologique. L’usage de l’écolabel est demandé volontairement par les entreprises intéressées. L’écolabel français concerne de plus en plus de produits de grande consommation : mobilier de bureau, d’éducation; Filtres à café; Sacs poubelle; Peintures, vernis; Cartouches d’impression laser; Enveloppes et pochettes postales; Colle; Colorants ; Cahiers; Revêtement de sol; Etc. voir www.marque-nf.com

L’écolabel européen : la fleur. L’écolabel européen atteste qu’un produit respecte plus l’environnement, tout en étant aussi efficace et aussi performant qu’un produit semblable destiné au même usage. Il repose sur le principe d’une « approche globale » qui prend en considération le cycle de vie du produit à partir de la fabrication y compris le choix des matières premières, la distribution, la consommation et l’utilisation jusqu’à l’élimination après usage.

Voir : www.afnor.fr http://www.eco-label.com/french/ : le catalogue du label écologique européen

Ce logo, apposé sur du bois ou des produits à base de bois, garantit la gestion durable des forêts sur la base des critères économiques, sociaux et environnementaux de l’organisation internationale FSC (Forest Stewardship Council).

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De nombreux articles scolaires contiennent des

produits réellement nocifs pour la santé: solvants, métaux lourds et conservateurs. Les solvants toxiques les plus répandus sont le xylène et le toluène. On peut les retrouver dans les colles, les surligneurs fluo, les feutres, les encres, les peintures et les correcteurs. Les effets sur la santé ne sont pas à prendre à la légère. De simples maux de tête au cancer, en passant par des irritations de la peau ou des atteintes rénales, l'impact direct des solvants toxiques sur la santé des élèves a déjà mené à la mort certains enfants qui "reniflaient" leur pot de colles. Il est préférable de choisir des produits à base d'eau ou d'alcool. Les métaux lourds tels que le cadmium, le plomb, le mercure ou le chrome sont principalement utilisés comme colorants. Grignoter un crayon vernis et coloré ou lécher son marqueur pour qu'il fonctionne à nouveau met directement l'enfant en contact avec ces produits toxiques à basse concentration. Ils peuvent être remplacés par des colorants alimentaires. Le conservateur le plus répandu est le formaldéhyde. On peut le trouver dans les feutres, les peintures et les colles. Volatile et classé parmi les cancérigènes probables, ce composé chimique atteint principalement le système respiratoire et les muqueuses : irritations nez/gorge/oreilles, asthme, ... . Ces différents produits posent également des problèmes sur l'environnement lors de leur élimination:

• accumulation des métaux lourds dans l'atmosphère ou les eaux de ruissellement des décharges, • contamination de la chaîne alimentaire, contribution à la formation de dioxine.

Parallèlement à l’aspect nocif de certains matériels, de nombreux gadgets et autres fournitures fragiles ont envahi les cartables de nos enfants. Chaque année, il nous faut racheter, remplacer, …consommer à nouveau !

Je consomme du matériel scolaire

En savoir + Le matériel scolaire

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Dès la préhistoire, l'homme a tenté d'immortaliser sa pensée, ses connaissances. Aux pierres et os gravés de l'époque, ont succédé les plaques de bois, de métal ou d'argile. Mais ces supports étaient lourds, encombrants et peu malléables. Ce sont les Egyptiens qui trouvèrent une matière adaptée, issue de roseaux du Nil, le Papyrus, d'où il tire son nom. La concurrence naquit ensuite entre le parchemin (de la peau de mouton, de veau ou de chèvre séchée) au Moyen Orient et la soie en Chine. Puis vint le papier proprement dit, en Chine justement, où l'on réussit à élaborer une feuille blanche composée d'une pâte de fibres d'écorces et de vieux chiffons, tamisée puis séchée : la technique était trouvée… à base de matières récupérées. Les fibres, amalgamées entre elles puis pressées, forment la feuille. Elles peuvent être issues de tous végétaux ou produits contenant de la cellulose : bois, paille de céréales, lin, chanvre, roseaux, bambous, algues, chiffons, chutes textiles de coton… Au 19 e siècle, la production de papier dans le monde était principalement à base de chanvre, une partie étant recyclée à partir des voiles et des cordages des navires. Aujourd'hui, les matières premières utilisées dans la fabrication de la pâte à papier ou à carton sont essentiellement du bois, mais aussi, et de plus en plus, de ce que l'on appelle FCR, les fibres cellulosiques de récupération.

Un peu d’histoire…

En savoir + L'Histoire

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IDÈES DE SÈANCES

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« Retr

ouve toutes les matières 1ères qui sont puisées dans la nature pour fabriquer tous les objets du cartable. » (cf. fiche A- chapitre 1)

(tiré du carnet « du bois au papier » du CREAQ)

Le cycle de vie de l’arbre « Un arbre a besoin de plusieurs choses pour grandir, note à coté des flèches ce dont l’arbre a besoin. »

Grâce : au CO2 capté dans l’air au soleil

• à l’eau • aux sels minéraux puisés dans le sol • la plante se développe.

On appelle cela la photosynthèse.

Les rôles des arbres

« Les arbres jouent de nombreux rôles pour la nature. Cite ces différents rôles. »

Idée de séance n°1 : Les matières premières

Idée de séance n°2 : Du bois au papier

Idées de séances Les fournitures scolaires

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Le bien-être de l'individu : L'augmentation de la température dans les villes par rapport à la campagne, la forte densité de surfaces réfléchissantes au sol et près des bâtiments, la présence de couloirs de vent créés par les hauts édifices, par les rues ou par les trous dans le tissu urbain, le faible taux d'humidité provoqué par l'insuffisance de plantations et de surfaces gazonnées nous indiquent l'importance, et même l'urgence d'introduire de la végétation en milieu urbain par la plantation d'arbres de rues et par la conservation et l'amélioration des espaces boisés urbains et périurbains existants. L'effet le plus évident produit par la végétation sur le micro-climat, est l'ombre. L'arbre absorbe et réfléchit les radiations solaires de telle sorte que l'individu recherche l'ombre lors de journées ensoleillées et de grande chaleur. Les conifères assurent une protection contre les radiations solaires pendant toute l'année. L'absorption par la végétation des radiations de grandes longueurs d'ondes provenant du soleil permet également aux arbres de réduire l'écart entre les températures diurnes et nocturnes. Sous un couvert d'arbres, les journées seront moins chaudes, tandis que les nuits seront moins fraîches. La végétation (arbres, arbustes, conifères et feuillus) réduit la vitesse du vent en offrant une résistance au déplacement de l'air. Un écran dense formé de végétaux peut permettre de créer, derrière lui, une zone d'accalmie. La vélocité du vent peut être réduite de 50% sur une distance de 10 à 20 fois la hauteur de l'écran. Le degré de réduction sera fonction de la hauteur, de l'épaisseur et de la perméabilité des végétaux utilisés. Le couvert forestier intercepte également les précipitations, comme la pluie et la

neige, et peut constituer une protection pour le promeneur.

La qualité de l'air : La présence de massifs boisés contribue à réduire les poussières, les différents polluants chimiques et les germes microbiens. Les poussières sont d'origines diverses, de source industrielle, elles peuvent être le support de polluants chimiques. Elles proviennent de la circulation et de l'activité urbaine en général, et véhiculent alors les produits chimiques et les microbes pathogènes. Elles peuvent aussi être naturelles. Le feuillage permet un certain filtrage des poussières suivi d'un lessivage au sol lors du lavage par les pluies. L'effet de la végétation sur l'air pollué lui-même est très différent selon les cas; les polluants peuvent être absorbés et transformés par la végétation (l'anhydride sulfureux, le gaz carbonique et l'ozone) ou être absorbés et accumulés sans transformation par le végétal (fluor. plomb). Il faut aussi mentionner que la végétation pourrait avoir un rôle anti-microbien. Il est maintenant bien connu que le nombre de germes microbiens par m3 d'air est beaucoup moindre en forêt que dans une rue du centre de la ville. De plus, des chercheurs ont mis en évidence des substances à effet bactéricide émises par les feuilles de certains arbres (ex: sapin baumier et pin).

La qualité de l'eau : Les espaces verts et les végétaux d'une ville contribuent à absorber l'eau de pluie, par la percolation au niveau du sol et par les racines des arbres. En préservant les espaces verts, il est possible de réduire le volume des eaux de ruissellement, de protéger les sources d'eau et de prévenir ou du moins réduire les dommages occasionnés par des inondations. La présence d'espaces verts permet aussi de limiter la pollution des eaux de surface qui autrement couleraient sur des espaces pavés contenant des

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polluants comme le plomb et des déchets de toutes sortes. Ces eaux, drainées naturellement vers les cours d'eau ou captées par les égouts pluviaux, contribuent à la pollution de l'eau et à la disparition de la faune aquatique.

La protection des sols : La végétation joue un rôle important pour la protection des sols contre l'érosion par l'eau et le vent. Laissés à nu, les espaces ouverts en milieu urbain peuvent se dégrader rapidement. L'absence de couvert végétal rend la surface du sol plus sensible à l'impact des gouttes d'eau et à la force du vent. Il peut s'ensuivre une dégradation de la structure du sol ou une perte de matériau (par ravinement, érosion par ruissellement, boues, vents de sable, etc.). Le problème est particulièrement important sur les sols en pente, les berges des rivières, les falaises, les collines et les talus. On aurait avantage à protéger les endroits fragiles en conservant la végétation ou en l'implantant là où elle est absente.

La pollution causée par le bruit : Au cours des cinq dernières décennies, le niveau moyen de bruit a augmenté considérablement dans la plupart des municipalités. La présence de végétation peut remédier à l'inconfort provoqué par un niveau de bruit trop élevé. Les obstacles rencontrés peuvent absorber, réfléchir ou réfracter le bruit. La végétation, par ses feuilles plus ou moins poreuses, peut réduire le taux d'énergie sonore. Diverses études sur la création de zones tampons ont démontré qu'une bande de terrain boisé réduit le bruit de 6 à 8 décibels par 30 mètres. Cette atténuation est importante, si on retient qu'une atténuation de 12 décibels

correspond à une diminution de la sensation sonore de l'ordre de 50%.

Un refuge pour la faune avienne et terrestre : Les superficies boisées servent également d'habitat à toute une faune terrestre et avienne. Leur rôle est donc considérable en milieu naturel et périurbain. L'observation de la faune, spécialement des oiseaux, représente un loisir de plus en plus fréquent. La présence d'espaces boisés, même parcellaires, permet à cette faune de subsister en milieu urbain. L'interaction entre des espaces bâtis et des espaces libres naturels peut aussi permettre de développer des lieux d'interprétation de la nature à proximité du réseau scolaire. Dans les municipalités (en zone urbaine et périurbaine), la majorité des espaces boisés sont situés sur des terrains moins propices à l'expansion du cadre bâti, tels que les zones de drainage lent, terres basses, berges de rivières, talus à fortes pentes et zones à affleurements rocheux mais offrant une grande diversité d'habitats. Ils jouent donc un rôle primordial dans l'équilibre des écosystèmes présents sur les territoires des municipalités.

Un élément architectural et esthétique : La végétation influence également le milieu urbain dans son expression physique. Elle améliore l'esthétique du paysage bâti, en créant un changement de texture, un contraste de couleur et de forme par rapport aux bâtiments adjacents. Aux abords d'un bâtiment ou d'une résidence bien aménagée, la végétation, arbres et arbustes, s'harmonisent aux éléments architecturaux et les mettent en valeur. La diversité des feuillages et la floraison de différentes espèces

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ajoutent une note importante parmi les masses bâties, trop souvent concentrées et entourées de vastes espaces de stationnement. La végétation, en milieu urbain et périurbain, aide à définir et à séparer les espaces extérieurs. En zone résidentielle ou dans des aménagements publics, la végétation assure le caractère privé de certains espaces. De plus, la conservation d'une bande boisée peut permettre d'isoler une zone résidentielle d'une voie routière importante ou d'une zone industrielle. Les plantations de rues servent de lien entre les divers espaces publics et les fonctions récréatives. Les plantations d'arbres d'espèces variées peuvent, par exemple, servir à identifier les parcs ou les corridors récréatifs. La ville devient alors un ensemble vivant et bien planifié.

Des équipements sociaux indispensables : Les espaces verts servent de lieux de récréation pour la détente, la promenade, le sport et l'interprétation de la nature. Leur fonction sociale provient du rôle qu'ils jouent, en facilitant l'accès au public pour ses activités de loisir et en favorisant les rencontres entre les citoyens. Or, les espaces libres en milieu municipal sont en nombre restreint. Les espaces boisés intéressants sont pour la plupart de petites superficies et peu accessibles. À proximité des résidences, ces espaces boisés ont un rôle important pour les loisirs spontanés. Les nombreux sentiers que l'on peut retrouver dans les espaces boisés attestent une fréquentation importante.

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Les forêts françaises

« Voici une petite information : Les forêts représentent 30% de la surface totale en France Retrouve pour chaque période historique, la surface boisée existante en France. »

Les usages du bois

« Le bois a diverses utilisations. Trouve le nom de chaque partie du tronc d’arbre, ainsi que ce que nous allons pouvoir fabriquer avec celle-ci. »

Le papier «Vrai-Faux» Le papier est né en France. Vrai Faux Le papier est né au IIIème siècle avant Jésus-Christ . Vrai Faux Le papier est né en Chine vers la fin du IIIème siècle avant l'ère chrétienne, sous le règne de l'empereur Chiuangdi (dynastie des Qin). Au VIIIème siècle, les arabes apprennent l'art chinois de fabrication du papier, et le transmettent peu à peu à l'occident. Au XVème siècle, l'invention de la typographie par Gutenberg accroît la consommation de papier. Mais c'est au XIXème siècle que l'industrie du papier prend réellement son essor. Au siècle suivant, elle devient l'industrie lourde que nous connaissons aujourd'hui. On utilise seulement du bois pour fabriquer du papier. Vrai Faux Coton, Chanvre, Lin, déchets de papiers

Fin du XVIIIe siècle

Préhistoire 80% de la surface totale

200-400 après JC

plus que de 50%

14%

Aujourd'hui

30%

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Des animaux fabriquent aussi du papier. Vrai Faux Le papier est fabriqué naturellement par une espèce de guêpe, notamment dans le sud de la France, qui prédigère du bois, et produit ainsi la cellulose, nécessaire à la fabrication de ce papier. Ce papier lui sert à créer les alvéoles hexagonales de son nid, qui accueillera ses larves. La fabrication du papier pollue. Vrai faux Le chlore qui sert à blanchir le papier est un produit chimique polluant. Le papier a besoin de peu d’eau pour être fabriqué. Vrai Faux La fabrication du papier nécessite de grandes quantités d'eau : il faut de l'eau pour extraire la cellulose des fibres du bois et de l'énergie pour sécher le papier. Le chlore qui sert à blanchir le papier est un produit chimique polluant. Cependant des progrès importants ont été réalisés en utilisant des produits de blanchiment moins polluants que le chlore (peroxyde d'hydrogène ou azote) et en améliorant le « bouclage » des circuits afin de réduire de façon importante la consommation d'eau. La fabrication du papier recyclé pollue Vrai Faux Le bois utilisé pour la fabrication du papier représente la moitié de la surface boisée. Vrai Faux À noter que la production de papier représente 14 % de l'exploitation forestière. Le papier recyclé est toujours gris. Vrai Faux

La fabrication du papier « La pâte à papier est le matériau de base. Elle peut être produite à partir de différents composants. Essaie de les trouver. »

Le chanvre : Le chanvre est une plante annuelle de plus de 2 m de haut. Originaire d'Asie centrale, il est cultivé en Chine, en Russie, en Inde, dans les pays d'Europe Centrale, en Italie, dans le nord-est de la France. Le rendement en fibres est approximativement de 1,5 à 2 t/ha/an. La longueur moyenne des fibres de chanvre est de 20 mm pour une largeur de 25 ì m. Ces fibres sont utilisées très raffinées pour des papiers fins comme les papiers cigarettes et les papiers filtres. Leurs caractéristiques physiques, principalement leur résistance à la traction et à la déchirure sont particulièrement intéressantes.

Le lin : Le lin est une plante annuelle qui pousse dans le monde entier, aussi bien en Asie qu’en Europe. La fibre de lin vient des tiges de la plante mais aussi de l’huile extraite des graines. L’avantage de cette fibre est sa longueur élevée, en moyenne 25 mm et sa bonne résistance. Le lin peut être utilisé comme substitut au coton. De plus, le rendement de cette fibre est très nettement supérieur à la production de coton (jusqu’à 2 t/an/ha).

Cette fibre est utilisée en papeterie pour des papiers fins comme les papiers à cigarette ou le papier Bible. En effet sa bonne résistance et sa longueur confèrent à ses papiers les caractéristiques mécaniques essentielles pour cette production particulière. Ces fibres sont très raffinées afin d'avoir des longueurs inférieures à 4 mm.

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Le coton : Le cotonnier est un petit arbuste annuel de 1 à 1,50 m de haut. Il est cultivé dans les zones chaudes d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et mêmes d’Europe (Espagne). Les fibres de coton proviennent des graines, et sont appelées linters. Le rendement en linters de coton est de seulement 0,05 t/ha/an. Cette fibre est utilisée pour ses bonnes caractéristiques physiques et mécaniques. En

effet, les linters de coton mesurent 2 à 5 mm et ont une largeur de 18 m. Elle est utilisée pour des papiers dits de luxe. Elles sont également utilisées pour les papiers fiduciaires et principalement pour les billets de banques, papiers pour lesquels la caractéristique essentielle est la résistance au pliage. Cette fibre est aussi beaucoup convoitée par le domaine du textile.

« Remets le processus de fabrication du papier dans l’ordre ».

La feuille de papier s'enroule au fur et à mesure sur la bobine. Les rondins sont débités en morceaux de taille régulière. On cuit les morceaux de bois avec de la lessive caustique. La cellulose arrive dans des cuves où on la mélange à de l’eau et différents produits (coloration car tous les papiers ne sont pas blancs).

Des rouleaux hérissés de pointes et munis de bras pivotants saisissent un rondin écorcé

La pâte obtenue passe entre deux cylindres "sécheurs". Les morceaux de bois sont broyés, ils sont réduits en une sorte de feutre (groupement de fibres : la cellulose) de couleur blanchâtre qui sera transformé en feuille.

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A sa sortie, le papier est prêt pour la commercialisation.

1 Des rouleaux hérissés de pointes et munis de bras pivotants saisissent un rondin écorcé.

2 Les rondins sont débités en morceaux de taille régulière.

3 On cuit les morceaux de bois avec de la lessive caustique.

4 Les morceaux de bois sont broyés une première fois et après être passés dans le défibreur. Ils seront réduits en une sorte de feutre de couleur blanchâtre qui sera transformé en feuille de cellulose.

5 Les feuilles de cellulose arrivent dans des cuves où on en fait de la pâte. Ensuite on la laisse reposer parfois on la colore car tous les papiers ne sont pas blancs.

6 La feuille de papier passe entre deux cylindres " sécheurs ".

7 Le papier est enroulé sur une bobine

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(tiré du dossier pédagogique de l’IBGE- Institut Bruxellois pour la gestion de l’environnement) Objectif : Faire prendre conscience aux enfants que les fournitures scolaires n’ont pas toutes le même impact sur la santé et sur l’environnement.

Déroulement : Inventaire

• L’enseignant demande à un élève de sortir 1 objet. • L’enfant le sort, le montre à tout le monde et le met sur sa table. • L’enseignant demande alors si quelqu’un a un objet différent de celui-là, mais servant à la même chose. • Les enfants sortent de leur cartable l’objet demandé, on exprime en quoi cet objet est différent du précédent. L’enseignant note les critères au tableau. • En sortant un nouvel objet, les enfants doivent expliquer en quoi il est différent des autres objets déjà sortis, et donner un nouveau type de critère. • Si l'enseignant dispose d'un objet différent de ceux des enfants dans le cartable qu'il a préparé, il le sort aussi. Le professeur demande alors d’exprimer en quoi cet objet est différent. • Une fois que tous les objets de la même fonction ont été montrés, on passe aux objets suivants.

Exemples : « Qui a un crayon ? Montre-le-moi. - Quelqu’un a-t-il un crayon différent ? En quoi est-il différent ? » (Donner un « critère », si d’autres enfants montrent un autre objet du même genre de différence, lui signaler que cette catégorie de différence existe déjà). (Critères : couleur /noir ; avec vernis/ sans vernis ; sans bois/ avec bois, … autres critères énumérés par les enfants). Les laisser citer la différence entre les crayons, susciter leur réflexion. « Montrez-moi un cahier. Quels sont les différents types de cahier ? » (Signaler la différence cahier, cahier de brouillon, journal de classe,...). « Quel type de papier employez-vous ? » « Avec quoi / comment corrige-t-on ses fautes ? » Sortez les différents types de correcteurs. Sont-ils liquides/ solides, sentent-ils fort / pas fort, à base d’eau/ de solvants organiques,...

Le nombre d’articles à passer en revue dépendra de l’âge des enfants et de la durée que vous désirez consacrer à cette phase d’observation. Le nombre minimum d’objets à décrire est de 4 de manière à aborder les 4 critères de choix du matériel scolaire :

• Durabilité et réutilisation : le porte-mines, le stylo à bille rechargeable, le stylo, la règle, le taille-crayon, … • Matière recyclée : cahiers, journaux de classe, classeurs, … • Nocivité : marqueurs, correcteurs, crayon, colle, marqueur fluo, … • Déchets : boîte à tartines, le "10 heure" (biscuits et boissons), gourde, …

Débat : Après avoir fait l’inventaire de tout ce que contient le cartable, l’enseignant pose quelques questions et laisse les enfants discuter. Une bonne manière d’entamer cette discussion est d’amener les enfants autour d’une table sur laquelle ils auront déposé eux-mêmes une panoplie de fournitures scolaires sans consigneplus précise que celle de « déposer sur la table le contenu de votre cartable » :

Idée de séance n°3 : A la découverte du contenu du cartable

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Exemples de question : - Tous les objets étalés sont-ils indispensables à l’école ? - Y a-t-il des objets que vous utilisiez déjà l’année passée ? Lesquels ? - Comment choisissez-vous votre matériel ? (qualité , prix , mode, respect de l’environnement, respect de la santé, durabilité ; ...)

Vocabulaire Après la phase de questionnement, chaque élève retourne à sa place et la leçon de vocabulaire peut débuter. Celle-ci va permettre de synthétiser et de récapituler les différentes notions abordées mais aussi de préciser, si c’est nécessaire, certaines notions. Cette leçon se construit naturellement, à partir des mots notés au tableau lors de la phase d’observation. Ces mots seront automatiquement adaptés au niveau des élèves puisqu’ils ont été énoncés par eux. Exemples de mots : matière, nocivité, durabilité, recyclé, recyclage, réutilisation, déchets, dangereux pour la santé, environnement, bois, plastique, matières synthétiques, solidité, qualité, vernis, énergie, consommer…

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La pâte :

• Déchirer les pages de vieux journaux, magazines, papiers brouillons, chutes, … en bandelettes de 2 à 3 cm de large puis découper les bandes en petits morceaux et les mettre dans un seau ou en bassine. • Recouvrer les papiers d’eau et attendre qu’ils s’imprègnent bien (une récré ou encore mieux une nuit) • Malaxer avec les doigts les morceaux de papier pour en faire une espèce de pâte qui ressemble à de la « purée » pleine de grumeaux. La pâte est grise car les encres utilisées pour imprimer les journaux sont solubles dans l’eau. • Après plusieurs minutes, on ne voit presque plus de morceaux de papier. Affiner la pâte en passant un mixeur quelques instants. • Petites astuces : pour plus de tenue de vos feuilles et pour les rendre un peu moins « buvard » ajouter à la préparation un sachet de gélifiant alimentaire pour les confitures notamment type « Vitpri » en grande surface ou agar-agar, extrait d’algues marines en magasins bio.On peut aussi teinter la pâte en versant quelques pincées de pigments naturels dans la bassine. Toutes les feuilles fabriquées lors de la session seront de la même couleur.

La feuille : Cette technique est toujours pratiquée dans les moulins qui fabriquent du « papier à la forme ». Elle demande un peu de savoir-faire. Mais si, comme pour les crêpes, la première est souvent ratée, le coup de main vient vite !

• Dans une grande bassine rectangulaire (type bac à peinture, litière à chat), verser une dizaine de litres d’eau (ne pas la remplir complètement). • Verser 3 ou 4 bonnes poignées de pâte directement dans la bassine remplie d’eau (toutes les deux ou trois feuilles, il faudra rajouter une poignée de pâte dans la bassine pour que la quantité reste constante). L’épaisseur de la feuille dépendra de la quantité de pâte présente dans la bassine et de la rapidité du mouvement. • Prendre le 1er cadre recouvert de mailles (type moustiquaire) et déposer dessus, côté tamis, l’autre cadre. Tenir fermement ces deux éléments et plonger le plus verticalement possible dans la bassine. • Ramener doucement les cadres en les maintenant horizontalement au fond de la bassine. Les remonter délicatement et les sortir (sans faire de grands gestes). Attendre quelques instants que l’eau s’écoule à travers le tamis. Les fibres de cellulose restent au-dessus du tamis. La feuille prend forme ! • Enlever le cadre et recouvrir la feuille d’un morceau de tissu (le feutre est idéal).

Idée de séance n°1 : fabriquer du papier recyclé

Idées de séances Acheter du matériel durable

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• Retourner l’ensemble et le poser sur la table. En appuyant sur le tamis, on constate que de l’eau le traverse . Il est possible d’éponger à ce moment-là. En appuyant, on compresse les fibres et on récupère un maximum d’eau . • Lorsqu’il n’y a plus d’eau qui traverse, soulever le tamis délicatement . La feuille doit se détacher du tamis et rester sur le tissu. Il ne reste plus qu’à faire sécher sur un fil avec des pinces par exemple.

Petite astuce : on peut incruster des fleurs séchées dans les feuilles de papier, il suffit de les déposer sur la pâte avant de les presser dans la feuille.

(tiré du dossier pédagogique de l’IBGE- Institut Bruxellois pour la gestion de l’environnement) Objectifs :

• Intégrer lors du choix du matériel scolaire, les notions de durabilité, réutilisation, matière recyclée, non- nocivité et minimisation des emballages. • Rendre les enfants et leur enseignant conscients de leur pouvoir en tant que consommateur « responsable ».

Déroulement : Matériel nécessaire : 4 dés, 4 jeux de 4 pions, 4 photocopies du jeux de l’oie, un agrandissement du jeu de l’oie, 4 post-it coloriés chacun d'une couleur différente. Le jeu est basé sur le même principe que le jeu de l'oie. Joué avec la classe toute entière ou en sous-groupe, il n'y a aucune contre indication à en jouer abusivement! Jeu de RYC pour les 5/8 ans

• Voici une des nombreuses manières d'y jouer: La classe est divisée en 4 équipes. Chaque équipe reçoit un exemplaire du jeu, 1

dé et 4 pions. Le professeur attache au tableau un agrandissement photocopié du jeu. Toute la

classe participe au même jeu, (les équipes ne jouent pas seules dans leur coin): à tour de rôle les équipes lancent le dé, les consignes sont lues soit par le professeur soit par un enfant de l’équipe, chaque équipe fait avancer les 4 pions sur son exemplaire de jeu et le professeur fait de même au tableau grâce à un post-it aux couleurs de chaque équipe.

Quand une équipe arrive à la fin elle reçoit un message de RYC. Il existe bien entendu 4 messages correspondant chacun à un des 4 principes (cf. fiches jeu des 9-12 ans). Toutes les équipes doivent finir le parcours pour connaître les 4 principes.

Mise en commun : suivant leur ordre d’arrivée, un capitaine de chaque équipe va présenter devant la classe son principe, il sera noté au tableau et toute la classe cherchera à trouver des exemples de matériel scolaire qui répond au principe.

Idée de séance n°2 : à la recherche du cartable parfait !

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Jeu de RYC pour les 9/12 ans

• Matériel nécessaire: photocopies des fiches jeu. (jointes ci-après)

• Le but du jeu est de découvrir ensemble les 4 grands principes de RYC.

• Jeux par équipe : Les élèves sont divisés en 4 équipes. Chaque équipe reçoit une fiche jeu correspondant à un principe pour les plus jeunes classes et chaque équipe reçoit les 4 fiches jeu pour les plus grands. La résolution des jeux leur permettra de découvrir les principes de RYC. Dès que ceux-ci sont découverts et que les jeux sont faits, l’équipe se rend près du professeur qui lui donne les fiches corrigées. Celles-ci reprennent, en plus de la correction, une dernière épreuve : trouver 3 objets du cartable vert qui répond au principe de la fiche. • Mise en commun : Lorsque les 4 équipes ont terminé, chaque équipe envoie devant la classe son capitaine qui exposera aux autres l’un des 4 principes de RYC et énoncera les trois objets qu’ils ont trouvés. Les autres élèves sont ensuite invités à en trouver de nouveaux. Le professeur reprend sur le tableau l’énoncé des 4 principes en 4 colonnes et y note les objets cités.

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Identifier les matériaux qui ne durent pas dans le temps et les matériaux durables. Identifier avec les enfants les matériaux contenant des produits chimiques et les matériaux sains. Faire écrire une liste de fournitures saines et durables aux élèves Si l'école souhaite mettre en place des actions à ce sujet, une liste type de fournitures et une liste de fournisseurs vous sera transmise.

Idée de séance n°3 : Que mettre dans le cartable ?

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Les produits d’entretiens

Il s’agit de découvrir la composition et les impacts des produits ménagers sur les milieux aquatiques et surl’environnement.Des solutions sont ensuite proposées pour nettoyer sans s’empoisonner!

Chapitre 4

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EN SAVOIR PLUS

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La pollution de notre environnement et de notre alimentation laisse en nous une empreinte indélébile. On détecte couramment plusieurs centaines de substances chimiques dans le corps humain, dans le sang, les tissus adipeux ou le lait maternel. On sait certaines capables de pénétrer dans le placenta. L'enfant naît pollué. Cela fait plus de 40 ans que les biologistes observent le déclin de plusieurs espèces animales sous l'effet de l'accumulation dans leur organisme de faibles doses de substances chimiques. Les responsables ? Les POP ou Polluants Organiques Persistants, une catégorie de polluants chimiques résistants à la biodégradation dans l'environnement et montrant une forte affinité pour les tissus vivants. Leur caractère quasi-indestructible et leur volatilité (capacité à s'évaporer) ont permis à ces molécules d'envahir jusqu'aux espaces les plus reculés de la planète, y compris les pôles et les fonds océaniques. Malgré la dispersion des rejets, leur affinité pour les graisses permet à ces polluants de se concentrer dans les tissus vivants et de contaminer ainsi l'ensemble de la chaîne alimentaire, jusqu'à leur dernier réceptacle, les prédateurs en bout de chaîne, comme les oiseaux de proie, les mammifères marins et terrestres et bien entendu l'homme. Les cancers augmentent (+ 63 % en France en 20 ans) pour toutes les classes d'âge, ce n'est donc pas une simple question de vieillissement de la population. Les pratiques à risques, tabagisme et alcoolisme, diminuent sans effet visible sur les chiffres. Les facteurs génétiques n'expliquent qu'au grand maximum 20% des cas. Ces questionnements ont réuni des

cancérologues et des scientifiques de renom, le 7 mai 2004 à l'UNESCO, dans un colloque intitulé "Cancer, environnement et société". Ils ont appelé à reconnaître la place de la pollution chimique comme facteur de développement du cancer et d'autres maladies environnementales. Cela signifie que les stratégies de lutte contre le cancer doivent intégrer la protection de l'environnement contre les substances chimiques persistantes. Ces scientifiques ont donc lancé un appel historique, à portée internationale : l'Appel de Paris contre les dangers sanitaires de la pollution chimique. http://appel.artac.info/ Retrouver le texte de cet appel en annexes ou sur http://www.ecologie.gouv.fr/conference/?Appel-de-Paris Une convention contre 12 POP (les 12 salopards) est entrée en vigueur le 17 mai 2004 interdisant la production de 9 pesticides agricoles dont le célèbre DDT, les PCB, un fluide industriel, les dioxines et leurs cousines, les furanes, émises par la chimie du chlore ou à combustion de déchets chlorés dans les incinérateurs et les fours métallurgiques.

1- Le mot biocide (étymologiquement : bio + cide = "« qui tue la vie ») désigne une large famille de substances chimiques qui regroupe les pesticides, et donc les produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques, et les antibiotiques à usages médicaux, vétérinaires, domestiques ou industriels, les désinfectants non agro/alimentaire de l’eau, de l’air, des sols, des piscines, surfaces de travail, WC, etc.

Notez que tous les produits chimiques doivent respecter les directives européennes : Directive 91/414, Directive sur les biocides 1, sur les substances dangereuses, sur les substances nouvelles, sur les préparations dangereuses, sur la limitation d'usage. Une nouvelle réglementation européenne CE 648/2004 relative à la biodégradabilité primaire et ultime des tensioactifs est entrée en vigueur le 8 octobre 2005.

En savoir + Les molécules chimiques

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Substances toxiques Substances cancérigènes, mutagènes, toxiques à la reproduction ou perturbatrices des hormones, du système immunitaire et du système cérébral et nerveux.

Comment peut-on les reconnaître ?

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Les lessives chargées en produits nocifs, et notamment en phosphates (agents anticalcaires et antiredéposition), ont déversé pendant des années des composés chimiques dans les cours d’eau, favorisant l’eutrophisation (prolifération de plantes aquatiques qui étouffent petit à petit lacs et rivières). La dégradation des milieux aquatiques et la difficulté grandissante de traiter ces eaux pour les rendre potables - il est très coûteux de dé-phosphater les eaux usées dans les stations d’épuration - ont fait évoluer la recherche et les consciences. En Europe occidentale, depuis le début des années 80, les rejets phosphatés ont notablement diminué (de 50 à 80%), en raison de l’amélioration spectaculaire du traitement des eaux usées et de l’introduction massive de détergents sans phosphate. La Suisse est allée plus loin en 1986 en bannissant les phosphates de la plupart de ses pratiques. Leur éradication a été un succès puisqu’elle a permis au lac Léman de retrouver sa superbe. En quelques années, sa concentration en phosphore a chuté de 60%.

En 1991, le Ministère de l’environnement français a négocié avec les industriels une convention plafonnant à 20% le taux de phosphore dans les lessives (qui pouvaient jusqu’alors en contenir jusqu’à 50%). Depuis le 1er juillet 2007, suite à la parution du décret n°2007-491 du 29 mars 2007, les phosphates dans les lessives domestiques sont interdits. (www.ecologie.gouv.fr/Les-phosphates-dans-les-lessives.html ) En France, les phosphates rejetés dans l’environnement

proviennent pour moitié des usages domestiques, détergents ou lessives phosphatées en tête.

En savoir + Les phosphates

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Par différentes méthodes utilisant des procédés biologiques, physiques et chimiques. Les techniques d’épuration sont variées. Leur choix est déterminé par la charge polluante à traiter, sa nature et la qualité du traitement souhaité. L’assainissement individuel (fosses septiques) a le plus souvent fait place à un traitement collectif des effluents domestiques collectés par un réseau d’égout. Les techniques les plus répandues pour l’épuration des effluents domestiques sont des procédés biologiques tels que les boues activées, les lits bactériens ou le lagunage. Les autres types d’effluents, industriels par exemple, exigent la mise en oeuvre de processus plus spécifiques. Une filière de traitement type, par boues activées, est mise en oeuvre dans la grande majorité des stations d’épuration.

Station d'épuration (Douai - Nord de la France) Des prétraitements, dégrillage, dessablage, déshuilage, décantation primaire, font appel à des procédés mécaniques ou hydrauliques simples. Le traitement biologique consiste à favoriser le développement, dans un bassin d’aération, enrichi en dioxygène, des bactéries minéralisatrices, naturellement présentes dans l’effluent. Les boues recueillies sont ensuite épaissies, déshydratées et stabilisées par traitement chimique ou par digestion biologique. Ces types d’installations traitent essentiellement les matières

en suspension et les composés dissous carbonés qui sont les principaux polluants des effluents domestiques. Des efforts sont actuellement faits pour étendre ces installations en vue du traitement de l’azote et du phosphore. De plus, les boues et les refus des prétraitements constituent des sous-produits de l’épuration auxquels il faut trouver une destination. Si une partie des boues peut parfois être utilisée comme fertilisant agricole, la majorité de ces déchets est incinérée ou mise en décharge. L’avenir verra sans aucun doute apparaître une amélioration des techniques du traitement de ces boues. Le lagunage naturel est une alternative intéressante pour de petites collectivités : les eaux usées transitent par des étangs où elles sont soumises à l’action minéralisatrice des bactéries qui, en libérant le CO2, NH4+ et les sels minéraux, favorise la croissance des végétaux fixateurs de CO2 et producteurs de l’O2 nécessaire à la croissance bactérienne. Une autre solution est constituée par les lits bactériens. Les eaux usées y percolent dans des massifs filtrants naturels ou synthétiques où est reconstituée l’action épuratrice des sols à partir de l’activité bactérienne. La France possède aujourd'hui environ 15 000 stations d'épuration. La quasi totalité des communes de plus de 10 000 habitants disposent d'une station d'épuration.

Comment peut-on épurer les eaux usées?

En savoir + Les eaux usées

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En France, le rendement des stations d'épuration est, en moyenne, de 73 %, c'est-à-dire que l'on n'enlève que 73 % de la pollution. Si on considère que l'on collecte 68 % des eaux usées, le taux de dépollution pour la France n'est que de 49 %. L'objectif fixé par la loi, à l'horizon de 2005, est un taux de dépollution de 65 %. De nouvelles stations sont construites chaque année. Pour répondre aux obligations, les traitements primaires sont de plus en plus fréquemment abandonnés au profit des traitements secondaires, qui exploitent largement les filières biologiques. (source :Cieau).

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(source : Cieau)

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(source : Ifen)

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Poudre à récurer, liquide vaisselle, shampoing... le détergent est un produit chimique utilisé pour sa capacité à éliminer les salissures. De quoi est-il composé ? Quelques soit le détergent, il comprend toujours la même base : des tensioactifs ou agents de surface, un squelette qui lui confère sa consistance et de l’eau. Ensuite y sont ajoutés des adjuvants, des parfums et des colorants. Parmi ces composants, certains sont dangereux. Dans les parfums : attention aux phtaliques. Des tests en laboratoire ont montré des corrélations entre ces produits chimiques et l’apparition de cancers ou de dysfonctionnements du système reproducteur. Les phtaliques peuvent également déclencher de l’asthme, des réactions allergiques, des irritations au niveau de la respiration ou de la peau. Dans les adjuvants : les phosphates fortement caustiques peuvent s’avérer mortels lorsqu’ils sont avalés. D’autres ingrédients se trouvent nocifs s’ils sont associés : le diéthylamide et le tri-éthanolamine (des conservateurs souvent non révélés) peuvent réagir avec des nitrites et conduire à différentes formes de cancers. Plus de 25% des rivières européennes sont gravement polluées par le nonyphénol, un additif des détergents industriels. Des chercheurs anglais ont associé cette molécule à la perturbation de la reproduction de plusieurs espèces de poissons.

Qu’est ce que c’est ?

En savoir + Les détergents

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Pire que les phosphates, les tensioactifs (les agents lavants) appréciés pour leur pouvoir moussant et dégraissant, sont présents dans tous les produits de lessive. Difficilement dégradables, ils ravagent les fronts de mer. Il y a une trentaine d’années, scientifiques italiens et français sonnent l’alarme, constatant que les tensioactifs reviennent sous formes d’embruns marins sur tout le littoral méditerranéen. Ils dissolvent la cire protectrice des aiguilles des pins et laisse le champ libre à l’air marin, chargé de sel qui brûle alors les arbres. Les jeunes poissons et les herbiers de posidonies, ces champs d'algues réservoirs de vie sous-marine, sont également menacés. A Port-Cros et à Porquerolles, autour du delta de l’Arno en Italie, de vastes champs de piquets ont remplacé les étendues de pins parasols. Pourtant aujourd’hui, les chimistes ont mis au point d’autres procédés, tout aussi efficaces, à base d’acides gras qui se dégradent au cours de leur passage dans les stations d’épuration. Leur usage reste encore marginal. Les azurants optiques rendent le linge plus blanc en apparence sans augmenter le pouvoir lavant (effet trompe-l'œil). Présents dans la plupart des lessives courantes, ces produits de synthèse se fixent sur les textiles pendant le lavage, peuvent réagir avec la peau et entraîner des risques d'allergies. Les mentions "hypoallergéniques" ne constituent donc pas nécessairement une garantie d'innocuité.

En savoir + La mousse

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L’eau de Javel est une solution aqueuse d’hypochlorite de sodium et de potassium. Sa concentration s’exprime en degrés chlorométriques (°Chl). On trouve dans le commerce des solutions prêtes à l’emploi de 10 à 15 °Chl et de l’eau de Javel concentrée à diluer. Les tablettes sont de composition légèrement différente. Ces produits peuvent également contenir des détergents et des parfums. (cf. fiche de préparation en annexe). L’eau de Javel a des propriétés détachantes, blanchissantes, désinfectantes et désodorisantes. Elle est, à tort, utilisée dans les toilettes, les sanitaires, les poubelles, sur les sols, mais également en addition de lessives .En tant que biocide, elle est active à l’égard des bactéries, des virus, des champignons et des algues. Influencés par la publicité et les traditions, nous pensons souvent que nettoyer ne suffit pas et qu’il faut, en outre, désinfecter toute la maison et même le trottoir ! Ces dernières années, le marché des produits d’entretien a vu apparaître les produits "2 en 1". Ces détergents cumulent une action nettoyante et une action désinfectante grâce à l’adjonction d’eau de Javel ou d’autres désinfectants. Les producteurs ont ainsi relancé la "javelmania" pourtant déjà bien ancrée. On ajoute à des produits déjà néfastes des polluants supplémentaires, sans utilité dans le cadre d’un entretien régulier. Les agents tensioactifs des produits nettoyants on déjà une action antibactérienne suffisante. Pourchasser à outrance les microbes n’est pas seulement inutile, c’est aussi nuisible pour l’environnement et dangereux pour la santé. Il est impensable d’aseptiser la maison de fond en comble. C’est même une perte de temps puisqu’il suffit de faire quelques pas dans la pièce nettoyée, d’ouvrir la fenêtre, pour la contaminer. Il n’est même pas nécessaire de pénétrer dans la pièce pour la recontaminer. Les colonies de bactéries se reforment spontanément à partir des quelques germes restants. Or les désinfectants sont dilués dans le produit d’entretien. Il reste donc, après désinfection avec ces produits, des germes qui en quelques minutes reconstitueront les colonies initiales. Une désinfection n’est utile que lorsqu’il y a une maladie à la maison dont la déclaration est obligatoire (salmonellose, certaines hépatites,...). Les cages d’animaux et les bacs à litière peuvent simplement être désinfectés avec du vinaigre pur. L’eau de Javel contient du chlore. Lors de sa production, de son utilisation puis de son rejet avec les eaux domestiques, le chlore libéré peut se combiner à des molécules organiques (contenues dans les sols, les eaux et l’air) et former des organo-chlorés, composés toxiques, persistants et qui s’accumulent dans les chaînes alimentaires. Certains d’entre-eux sont cancérigènes et/ou mutagènes. Il en est de même lorsque de l’eau de Javel est versée dans une cuvette de WC où subsiste de l’urine. Si les eaux usées sont évacuées vers une fosse septique, l’apport régulier d’eau de Javel peut compromettre les équilibres biologiques de la fosse et donc son bon fonctionnement. Le stockage et l’utilisation d’eau de Javel à la maison comportent des risques pour la santé. En effet, ce produit est à l’origine d’accidents domestiques.

En savoir + L’eau de Javel

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Utilisée en mélange avec des produits d’entretien contenant de l’acide (détartrant, nettoyant pour sanitaires, anti-rouille,...), un dégagement gazeux survient et peut provoquer des effets tels que l’irritation des muqueuses et des yeux, des maux de tête, des nausées,... Cela peut aller jusqu’au développement d’un oedème pulmonaire avec risque de complications infectieuses. Si l’eau de Javel entre en contact avec de l’ammoniaque, c’est un gaz plus dangereux encore qui se forme et qui peut provoquer des dommages importants aux poumons. Les centres Anti-poisons relatent de nombreux accidents dont les victimes sont des enfants qui ont ingéré, par mégarde, de l’eau de Javel. Heureusement, ils sont rarement mortels. (source : réseau éco-consommation http://www.ecoconso.be) Et pour tout savoir sur l’eau de javel : www.eaudejavel.fr

Dans l'enceinte de l'école, des produits sont utilisés pour l'hygiène et la désinfection des bâtiments, des sols et surfaces, le nettoyage des équipements, des textiles. Ces produits sont majoritairement d'origine pétrochimique en France, la part des produits dit "naturels" ou biodégradables est d'environ 7% (source ADEME 2005).

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D’un côté, la ménagère qui astique son carrelage, récure son évier, nettoie son foyer. De l’autre, des rivières qui font les frais de cette quête de propreté et tentent d’absorber les eaux usées. Des pratiques quotidiennes de part et d’autre de la planète. Aujourd’hui, rares sont les régions du monde épargnées par la pollution aquatique. Selon la Commission mondiale de l’eau plus de la moitié des fleuves du monde sont gravement touchés et pollués. Ceci entraîne une dégradation des écosystèmes et compromet la santé et les moyens d’existence des hommes qui en dépendent. Qu’ils soient émis dans l’air ou répandus sur les sols, la majorité des polluants finissent leur vie dans les milieux aquatiques par le biais de l’eau. On pourrait penser que la mauvaise qualité des rivières est le seul fait des industriels et de l’agriculture. Si ces secteurs sont responsables d’une grande part des pollutions, les particuliers ne sont pas exemptés de responsabilité. Les pollutions peuvent être de nature biologique, chimique ou physique. On peut considérer qu’il y a pollution d’une eau dès que l’activité de l’homme dégrade la qualité du milieu récepteur (rivière, lac). La pollution domestique est bien caractérisée : les eaux usées domestiques contiennent de la matière organique dissoute ou en suspension, des huiles, des détergents, des constituants biologiques (bactéries, amibes, vers...). Les pollutions industrielles sont beaucoup plus variées et font l’objet d’études spécifiques : polluants minéraux ou organiques (engrais...), pesticides, hydrocarbures, micropolluants métalliques...

En savoir + Pollution des eaux

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DCE = Directive-Cadre sur l’Eau

Contribution des agents à la pollution de l'eau (année 2000)

Part de pollution de masse organique Part de pollution nitrates Part de pollution

pesticides Redevance pollution

Consommateurs 35 % 20 % 10 % 89 % Agriculteurs 33 % 74 % 90 % 1 % Industriels 32 % 6 % - 10 % Source IFEN - agreste - Agence de l'eau- Sénat

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Nettoyer, désinfecter, blanchir, faire briller... la société contemporaine a déclaré la guerre aux saletés. Aujourd’hui, il faut être toujours plus hygiénique et aseptiser à tout va. Une phobie du microbe qui incite à briquer et à nettoyer à grand renfort de poudres, lessives ou lingettes. Une pratique pas si nette pour notre environnement et notre santé.

Chaque Français utilise en moyenne 137 litres d'eau par jour... dont la quasi-totalité est ensuite rejetée : ce sont les eaux usées domestiques qui regroupent les eaux "ménagères" (eaux de cuisine et de salle de bains) et les eaux "vannes" (WC). Les eaux "ménagères", qui représentent les deux tiers du total des eaux usées domestiques, contiennent, notamment, des graisses, des savons et détergents, des matières en suspension et des matières dissoutes organiques ou minérales. Au total, on évalue la pollution journalière produite par une personne utilisant de 150 à 200 litres d'eau à :

• 70 à 90 g de matières en suspension • 60 à 70 g de matières organiques • 15 à 17 g de matières azotées • 4 g de phosphore • plusieurs milliards de germes pour 100 ml.

A cela il faut ajouter les eaux usées rejetées (effluents) par les installations collectives, telles que les hôpitaux, les écoles, les commerces, les hôtels et restaurants, etc. Ces eaux sont ensuite généralement acheminées vers des stations d'épuration et, en sortie d'usine, la majorité des polluants sont éliminés. Le développement des équipements de collecte et de traitement des eaux usées (l'assainissement) vise précisément à réduire l'impact de la pollution domestique et d'une partie de la pollution industrielle. L'objectif final est, bien sûr, la préservation de nos ressources en eau et la protection de notre environnement. Il faut également évoquer ici les pics de pollution particulièrement nocifs qui peuvent survenir, en zone urbaine, lorsque de fortes pluies succèdent à une longue période sèche. Un risque existe alors de saturation du système d'assainissement, lorsque le réseau de collecte est unitaire : non seulement il peut y avoir surverse du réseau mais, de plus, le lessivage des toits et des chaussées par les pluies, peut entraîner une augmentation des pollutions urbaines des ressources. (source : Cieau)

La pollution domestique et urbaine

En savoir + La pollution domestique

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Les produits de nettoyage "écologiques" ont encore à lutter contre un malentendu persistant qui concerne leurs performances de lavage. S'il est vrai que la première génération de produits n'était pas totalement efficace, ces différences n'existent plus actuellement, grâce notamment à la recherche réalisée depuis 20 ans. En Belgique par exemple, 25% des autorités locales utilisent des détergents écologiques pour le nettoyage de leurs locaux. Les sept équipes de nettoyage de la commune de Jette (Bruxelles-41 600 habitants) utilisent des produits de nettoyage écologiques pour leurs 13 écoles et 28 bâtiments administratifs. Le siège de la commission européenne (24 000 fonctionnaires européens) à Bruxelles utilise également ces produits pour ses 52 bâtiments. Les atouts de ces "bioproduits" :

• Utilisation de ressources renouvelables : coproduits de blé, betterave, colza, tournesol, olive, palme, pin, ... • Concernant l'effet de serre, l'incorporation dans les formules de tensioactifs issus du végétal en substitution aux pétroliers permet d'éviter de plus de 50% de CO2. • Non nocif pour la faune et la flore (= écotoxicité nulle) et biodégradabilité supérieure à 90 %, certains produits sont biodégradables à 100 %. • Toxicité sur l'homme nulle : pas de risque pour la santé, l'utilisation d'équipements de protection n'est pas nécessaire, pas de stockage spécifique.

Comment choisir ?

• Regarder l'étiquette : mieux vaut choisir des détergents avec tensio-actifs d'origine végétale (huile de palmiste, de coprah, de colza) plutôt que pétrochimique. Leur biodégradabilité est meilleure, ils sont moins nocifs pour l'environnement. Quant à l'origine des tensio-actifs, si l'étiquette n'indique rien, c'est qu'ils sont issus de la pétrochimie. Si l'origine est végétale, c'est précisé. • Privilégier des adjuvants tels que le citrate, le silicate ou les zéolites (des sortes d'argiles qui remplacent les phosphates et les phosphonates), des agents blanchissants comme le percarbonate de sodium pas de colorant pas de parfum ou alors à base d’huiles essentielles.

A télécharger sur www.ecoconso.be

• Décrypter l’étiquetage des produits de lessive - Fiche Conseil N°020 • Des lingettes pour tout et pour tous ? - Lettre de l’Eco-consommation n° 41 - Dossier • Enlever les taches sans détachant - Fiche Conseil N°012 • Faut-il vraiment utiliser tant d’eau de Javel ? - Fiche Conseil N°017 • Je peux entretenir ma maison sans nuire à ma santé ! - Fiche Santé Habitat • La dérive hygiéniste ! - Fiche Conseil N°106 • La lessive écologique - Fiche Conseil N°002 • Les lingettes jetables - Fiche Conseil N°112 • Les noix de lavage sont-elles propres - L’Art d’éco... consommer n°13 - Dossier • Les produits pour lave-vaisselle - Fiche Conseil N°016 • Nettoyants pour sanitaires et déboucheurs - Fiche Conseil N°025

En savoir + Nettoyer écologiquement

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• Quel produit de lessive choisir ? - Fiche Conseil N°001 • Une autre façon de nettoyer - Fiche Conseil N°107

Le code des marchés publics autorise désormais l'intégration de préoccupations environnementales dans les marchés publics. Ainsi une collectivité peut prescrire l'achat de produits permettant des gains environnementaux importants. De nombreux bioproduits sont maintenant sur le marché, pourtant ils ont du mal à y pénétrer étant généralement peu ou mal connus. Les collectivités ont là un rôle pionnier à jouer en adoptant ces bioproduits pour donner un contenu concret à leur démarche de développement durable, pour se montrer exemplaire dans la protection de l'environnement et contribuer au développement de ces nouveaux marchés auprès des citoyens. Signes d’identification Il existe différents labels écologiques européens (écolabels) délivrés en France par l'Afnor certification pour les nettoyants universels et sanitaires n° C(2001)1670 ; les détergents vaisselles mains n° C(2001)1989 ; les détergents lave-vaisselle n° C(2002)4632 ; les détergents textiles n° C(2003)143. (www.eco-label.com/french) cf . chapitre précédent et chapitre 14

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IDÈES DE SÈANCES

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Lire des étiquettes d'emballages de produits chimiques.

Réfléchir aux indications telles que : «Irrite les yeux et la peau»; «A conserver hors de portée des enfants» ; «Éviter tout contact avec les yeux et la peau»; «En cas de contact avec les yeux, rincer immédiatement et abondamment avec de l'eau et consulter un spécialiste»; «En cas d’ingestion, consulter immédiatement un médecin et lui montrer l'emballage ou l'étiquette ou consulter le centre antipoison le plus proche»; etc.

Idée de séance n°1 : les indications

Idées de séances Les molécules chimiques

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Etudier la composition de produits d'entretien (lessive, produit vaisselle, nettoyant multi usages, nettoyant sols, nettoyant vitres, nettoyant fours, eau de Javel, nettoyant WC, ...) chimiques grâce à leurs emballages. Les enfants, même les plus jeunes, pourront déjà appréhender ne serait-ce que la lecture de certains produits issus de la pétrochimie (ex : hypochlorite de sodium, formaldéhyde, hydrocarbures aliphatiques, ...) puis reconnaître les logos de prévention (cf. fiche A chapitre 3)

• « Que deviennent les produits chimiques que l’on jette dans les égouts » (séance CREAQ)

• « Quand tu vides la baignoire ou quand tu tires la chasse des WC, l’eau part. Où va-t-elle ? (écris ou dessine) »

• « Colorie en bleu l’eau propre et en marron les eaux usées (sales). »

(ATTENTION : l’eau à la sortie de la station d’épuration doit être colorée en marron bleu)

Attention, à la sortie de la station d’épuration, l’eau n’est pas potable, elle est simplement……… ……………………..(épurée)

Idée de séance n°1 : leur composition

Idées de séances Les produits chimiques

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Une station d’épuration ne peut pas éliminer totalement toutes les saletés et pollutions que nous avons mélangées à l’eau. Il faut donc salir l’eau le moins possible.

• « Entoure en rouge ce qui peut polluer les cours d’eau »

Compléter la séance par : • « Expérimenter le principe d’une station d’épuration » (intervention CREAQ) • Visite d’une station d’épuration (contacter le CREAQ)

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Partir d'une formule moyenne d'un produit vaisselle classique (ex : 30 à 40% de tensioactifs divers, 0,5 % de parfum, à 1 % de conservateur, eau).et la comparer à la formule d’un produit écolabellisé (ex : composants actifs 100% d’origine végétale, sel de l’Atlantique non raffiné, eau de source, conservateur autorisé pour contact alimentaire, huiles essentielles 100% pures de pamplemousse, orange, girofle, origan, thym, ingrédient naturel contenu dans les huiles essentielles : limonène). Echanger avec des personnes âgées pour connaître les recettes d'antan.

Inviter un (ou plusieurs) agents d'entretien travaillant dans l'école et fabriquer des produits d'entretien naturels grâce au livret de recette "le Grand Ménage" à commander sur http://raffa.over-blog.com/. Chaque élève pourra rapporter sa recette et sa fabrication à la maison pour faire tester à ses parents.

(séance CREAQ)

« Construis les phrases en utilisant 4 couleurs différentes. » Il faut ramener les médicaments périmés Les produits chimiques doivent être ramenés Les huiles de vidanges doivent être déposées Il faut laver sa voiture

• à la station service . • à la pharmacie . • chez un garagiste ou à la déchetterie. • à la déchetterie.

Idée de séance n°1 : les gestes antipollueurs

Idées de séances Nettoyer écologiquement

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Les déchets

Savoir définir et gérer les déchets de la Cub.Au travers d’idées de séances et d’outils théoriques, découvrez des solutions pour réduire notre production de déchets.

Chapitre 5

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EN SAVOIR PLUS

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Notre façon actuelle de vivre et d'acheter nous oblige à produire de plus en plus de déchets. Il devient aussi chaque jour plus difficile de se débarrasser de ces déchets sans porter atteinte à notre environnement car de plus en plus d'emballages en plastique ne sont ni réutilisables ni recyclables. Dans notre agglomération, ces déchets sont incinérés, polluant l’air et émettant des GES. Ailleurs, ils peuvent être aussi rassemblés dans des décharges qui sont maintenant contrôlées (étanches et gérées) mais qui nécessitent toujours plus d'espace. Et puis, vous le savez, nos réserves de pétrole s'épuisent.

Un déchet (détritus, résidu..) est un objet en fin de vie ou une substance issue d'un processus, jugés devenus inutiles ou dangereux ou encombrants, et dont on veut se débarrasser. L'Union européenne en donne une définition similaire : « toute substance ou tout objet [...], dont le détenteur se défait ou dont il a l'intention ou l'obligation de se défaire » (Directive du 5 avril 2006 relative aux déchets), de même que le droit français (« tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon », Code de l'environnement, art. L-541-1) ou le droit suisse (« choses meubles dont le détenteur se défait ou dont l'élimination est commandée par l'intérêt public », Loi fédérale sur la protection de l'environnement du 7 octobre 1983).

On distingue principalement quatre types de déchets :

• Les déchets biodégradables ou compostables (résidus verts, boues d'épuration des eaux, restes alimentaires...), qui s'assimilent en première approche à la biomasse. Ces déchets sont au moins pour partie détruits naturellement, plus ou moins rapidement, en général par les bactéries, champignons et autres micro-organismes et/ou par des réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant des produits de dégradation identiques ou proches de ceux qu'on peut trouver dans la nature, parfois néanmoins contaminés par des résidus de pesticides, de métaux, dioxines, etc, selon leur origine. Ils peuvent être revalorisés par différentes filières (bioénergie, biocarburants, Compostage/amendements/engrais...). • Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux, matières plastiques) : ces matériaux peuvent être réutilisés tels quels (via des recycleries ou ressourcesries) dans d'autres domaines ou recyclés : par exemple, les métaux sont refondus et réintégrés dans de nouvelles pièces, les plastiques sont hachés et servent de rembourrage ou de combustible... • Les déchets ultimes qui « ne sont plus susceptibles d'être traités dans les conditions techniques et économiques du moment». Eux seuls devraient encore pouvoir être mis en décharge (depuis le 1er juillet 2002 en France), après inertage le cas échéant, pour les plus dangereux.

Qu'est ce que c'est?

En savoir + Les déchets

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• Les déchets spéciaux et déchets industriels spéciaux (DIS), à la différence du déchet banal peuvent entrer dans la catégorie des déchets dangereux, dont font partie les déchets toxiques et les déchets radioactifs qui doivent faire l'objet d'un traitement tout à fait particulier en raison de leur nocivité particulière liée à la radioactivité. Parmi les déchets nucléaires, on distingue les déchets radioactifs ultimes qui « ne sont plus susceptibles d'être traités dans les conditions techniques et économiques du moment ». On les classe aussi selon leur durée de vie (d'activité). (source : Wikipedia)

En France, le volume total des déchets ne cesse d'augmenter : +25% entre 1994 et 2004. source : ADEME

NB : Ce graphique pourrait faire apparaître la faible part des déchets des ménages (seulement 4%), or c’est bien nous tous qui consommons des produits issus d’usines (11% de déchets), qui habitons des logements de plus en plus spacieux (280 m² en moyenne en 1992, 330 m² en 20031) d’où des déchets du BTP (40%) et c’est bien nous qui consommons bois et nourriture (43% de déchets). Notons, cependant que tous ces déchets n’ont pas les mêmes caractéristiques et donc la même gestion (valorisation ou traitement ultime).

1 Rapport IFEN « L’environnement en France » 2003

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Ils regroupent : • les ordures ménagères (20,5 millions de tonnes /an soit 1kg/hab/jour) • les encombrants ou monstres (3 millions de tonnes/an) • les déchets liés à l’usage automobile (huile de vidange, batteries, … soit 2,5 millions de tonnes /an) • les déchets d’espaces verts (0,5 millions de tonnes/an) • les déchets d’assainissement (boues d’épuration soit 3 millions de tonnes /an)

Le graphique indique que la quantité annuelle de déchets produits par les ménages diminue depuis 2002 : moins 6 kg / hab./ an sur la période 2002 - 2004.

source :ADEME Notons qu’en 2004, c’était encore tout de même 28 millions de tonnes de déchets des ménages produites soit 353 kg par français.

Parmi les ordures ménagères on trouve :

• les déchets organiques • les emballages • les papiers • les déchets toxiques et les piles • les textiles.

NB : les emballages représentent la moitié du volume de notre poubelle.

Les emballages L'emballage est un secteur économique important. L'emballage a plusieurs fonctions :

• il protège contre les chocs, mais aussi contre les parasites, les microbes, l’humidité, la lumière, etc. • il conserve le produit en l’empêchant de se détériorer trop vite • il permet le transport du produit • il facilite le rangement • il facilite l'utilisation, par exemple avec un bec verseur pour les liquides. On peut aussi citer l'exemple des barquettes d'aliments "micro-ondables" qui évitent de laver une assiette. • il donne des informations sur le contenu et l'utilisation du produit

En savoir + Les déchets ménagers

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• il doit être inerte pour ne pas réagir chimiquement avec le produit (spécialement pour les emballages alimentaires) • il met en valeur et fait la publicité du produit et de la marque. Il doit séduire le consommateur. • il rend le vol plus difficile •

Les matériaux les plus utilisés sont le carton et le papier, le verre, le bois, les métaux (acier et aluminium) et les plastiques. On trouve aussi des composites qui associent plusieurs matériaux.

Différents emballages

• Sac plastique : sac de caisse, sac poubelle... • Film plastique • Caisse • Palette de manutention • Carton • Boîte de conserve en acier, et cannette en aluminium • Polystyrène expansé • Verre • Plastique • Plaquette de médicaments • Papier kraft • Le blister est une cartonnette ou feuille de plastique associée à une coque plastique transparente.

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Le prix de l'emballage est répercuté dans le prix du produit vendu. Dans le secteur alimentaire, l'emballage représenterait, en moyenne, 20% du coût du produit fini. Les emballages représentent 50% en volume et 30% en poids des déchets des ménages. Même si le poids des déchets d'emballages reste stable, le nombre d'unités d'emballages continue d'augmenter. Cette progression est liée à l'augmentation de la population et à l'accroissement de la consommation, au développement de portions individuelles, de produits à emporter avec soi et à l'achat de produits préparés au lieu de produits vendus en vrac. En France, 5 millions de tonnes de déchets d'emballages par an sont produits par les ménages, soit 100 milliards d'unités d'emballages. Impacts environnementaux :

• Leur production nécessite de puiser dans l’environnement les matériaux nécessaires à leur fabrication (substances minérales, métaux, hydrocarbures, bois) ; les écosystèmes peuvent être perturbés. • Les industries du plastique, du métal, du verre, du carton sont responsables de diverses pollutions de l’eau, des sols, de l’air et consomment beaucoup d’énergie. • Les emballages usés devront être traités :

soit par recyclage : « reconsommation » d’énergie et « repollution » soit par mise en décharges : contrôlées aujourd’hui mais nécessitant

toujours plus d’espace, sans compter ce que pourront bien faire de ces terrains les générations futures

soit par incinération : pollutions et émissions de GES

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Le suremballage Le suremballage consiste à ajouter un emballage à un objet qui est déjà emballé. Le but est souvent marketing : il s'agit d'avoir plus de place pour faire la promotion du produit et de la marque. Pour les emballages surdimensionnés, cela a également l'effet de tromper l'acheteur sur la quantité réelle de produit. Des exemples :

• Le carton qui entoure les lots de quatre yaourts. • La boîte en carton qui contient un tube de dentifrice ou de crème hydratante. • Certains gâteaux sont contenus dans une barquette plastique entourée d'un film plastique et emballée dans une boîte en carton. Cela donne trois emballages. • La boîte en carton surdimensionnée qui contient un présentoir en carton pour mettre en valeur un CD-Rom (lui-même dans une boîte en plastique) ou un téléphone portable. • Le carton qui entoure certaines boîtes de thon. • Une quiche industrielle dans un plat en aluminium, dans un emballage plastique transparent, dans une boîte en carton.

Les piles 987,6 millions ! C’est le nombre de piles (soit 28 700 tonnes) déclarées mises sur le marché en France en 2006, soit une progression de 0,5% seulement par rapport à 2005 (28 592 tonnes). Les piles alcalines dominent cependant toujours largement le marché (22 703 tonnes) suivies par les piles salines (5 400 tonnes). (source : www.ademe.fr/publications - réf.5975)

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C’est bien vers une modification des schémas de production, de distribution et de consommation (au sens d’achat mais aussi d’usage des produits et services, donc de modes de vie en général) qu’il convient de s’orienter grâce à une véritable stratégie, complète et cohérente, de prévention. Le premier rôle de prévention recouvre tout ce qui permet d’éviter par anticipation, au niveau de la conception des produits et de leurs logistiques de production-distribution, l’apparition ultérieure de déchets résultant des dits produits ou de nuisances occasionnées par ces déchets. En matière de gestion des déchets, c’est ce qu’on appelle « la réduction à la source ». Il nous faut donc réfléchir aux alternatives concernant principalement les emballages. Nous pouvons aussi freiner la tendance du suremballage. Par ailleurs, en quelques décennies, la consommation de biens d'équipement jetables et de produits à faible durée de vie a explosé. Aujourd'hui, il est temps d'inverser la vapeur, de redonner aux objets une juste longévité, pour jeter moins. Les produits qui durent sont tout aussi efficaces et pratiques que ceux à usage unique et, au bout du compte, ils coûtent moins cher. Remarque : Il est nécessaire de rappeler aux enfants, ce que signifie une réflexion vers un développement durable et ne jamais oublier qu’il nous faut tendre vers l’équilibre des 3 pôles, par exemple, quantité de personnes travaillent dans les usines de fabrication d’emballages et de produits jetables. Si les usines ferment brutalement, c'est peut-être une bonne solution pour notre environnement mais pas pour ces personnes qui perdraient leur travail. L’éducation au développement durable est avant tout une éducation à la réalité qui nous entoure et donc à la complexité.

(source : http://www.fne.asso.fr/preventiondechets/dossiers/dossiers3.htm#11)

• Boycotter les produits suremballés. • Acheter les fruits et légumes en vrac plutôt que dans des barquettes de polystyrène (non recyclé). • Préférer les grands formats plutôt que les produits unitaires. • Éviter les lingettes et les produits jetables. • Acheter des produits concentrés. • Privilégier les éco-recharges. Si on prend l'exemple d'une lessive, une " éco-recharge " représente une économie d'emballages de 75 % par rapport à un emballage rigide. • Faire ses courses avec un cabas ou un caddie pour ne pas avoir besoin de sacs plastiques jetables. • L'eau du robinet permet d'économiser de l'argent et du plastique. Pour les déplacements on remplit simplement une gourde. • Garder les papiers d'emballage des cadeaux pour emballer les prochains cadeaux. • Pour les pique-niques, on peut faire la cuisine et emballer le repas dans des boîtes en plastique hermétiques. • Réutiliser certains emballages (boîte à chaussure, bocal...) comme rangements. • Acheter des produits dont le contenant est recyclable et/ou recyclé.

Réduire les déchets d'emballages

A l'école

En savoir + Réduire ses déchets

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Beaucoup d'enfants ne déjeunent pas à la maison. La collation de 10h est donc très importante et peut éviter à de nombreux élèves le "coup de pompe" de fin de matinée de même que le goûter que beaucoup d’enfants prennent à l’école avant l’accompagnement aux devoirs. Aussi plus de la moitié des déchets d'une école sont les emballages utilisés lors des collations et des repas des élèves. L'achat de boissons représente un budget annuel non négligeable et oblige l'école à gérer des quantités impressionnantes de déchets (de l'ordre de la tonne pour une école de 200 élèves).

1/2 litre/jour de boisson Kg déchets/élève/an Kg déchets 200 élèves/an 1,5 canette 33 cl 8.4 1667 2 berlingots 25cl 4.6 925 1 soda en bouteille. plastique de 50cl

6.1 1221

1 bouteille plastique d'eau de 50cl

3.7 740

(source : Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement) Des impacts environnementaux

• L'aluminium utilisé pour les canettes, les mini-brique, les mini-gourdes ou pour emballer les tartines détériore très sérieusement l'environnement lors de sa production. • Les films plastiques qui emballent les biscuits ne sont pas recyclables et finissent droit à la poubelle.Etc.

Des impacts sur la santé :

• Les enfants ne boivent pas assez durant leur journée scolaire. • L’équilibre diététique des collations laissent souvent à désirer (trop sucrées, trop d’additifs, …)

Des impacts sociaux :

• De gros écarts entre les collations, « guerre aux marques » entre les enfants, … Des impacts économiques :

• L'emballage représente en moyenne 20% du prix du produit que vous achetez... c'est souvent cher payé pour quelque chose qui file à la poubelle en quelques minutes !

Des exemples de solutions :

• Mettre à disposition des gobelets (durables !) pour que les enfants puissent boire aux robinets. • Proposer l’utilisation d’une gourde et d’une boîte à tartines (collecte et comande en gros par exemple) • Des collations et des goûters collectifs peuvent être également mis en place ; chaque enfant apporte à tour de rôle la collation pour l'ensemble des élèves, par exemple.

Autres conseils généraux pour réduire ses déchets (cf. article Ekwo en annexe) Car n’oublions pas « Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! »

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La CUB Depuis 1993, la CUB a lancé le plan T.R.I.VA.C., vaste chantier de collecte et de valorisation des déchets.

Collecte des déchets non recyclables : Il faut utiliser le bas gris fourni par la CUB et y mettre tout ce qui est périssable, tout ce qu'on ne peut pas mettre dans les autres bacs, et surtout, tous les emballages sur lesquels on a un doute !

• les déchets putrescibles ; • les petits emballages en plastique tels que les pots de yaourts, • de crème fraîche ; • les barquettes en polystyrène ; • tout ce qui contient des restes ; • les couches ; • les sacs plastiques ; • les verres à boire (attention à bien les emballer pour ne pas blesser les agents) ; • les films plastiques enveloppant les revues et les emballages.

Ces déchets sont incinérés à Bègles et à Cenon. Après la combustion, il reste encore des résidus : les mâchefers, utilisés en sous-couches routières, et les cendres, transformées en vitrifiats et utilisées en revêtement de sol (bordures de trottoirs, pavés). A Bègles, la quantité d'électricité produite est suffisante pour alimenter les besoins du centre d'incinération. L'excédent est exporté sur le réseau EDF. A Cenon, l'énergie issue de la combustion couvre les besoins en

chauffage et en eau chaude des Hauts de Garonne. A Pessac : En 1999, la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB), la Commune de Pessac et EDF Aquitaine ont décidé de participer ensemble à un projet visant à valoriser le biogaz de l'ancienne décharge communautaire du Bourgailh dans une démarche d'expérimentation de techniques innovantes et de communication sur le thème de l'environnement. Le biogaz, issu de la méthanisation des déchets, était jusqu'à présent capté et brûlé dans une torchère.

En savoir + La collecte dans la Cub

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Durant l'année 2000, des études de faisabilité ont été menées par EDF, aboutissant à la définition de principe du projet, adopté en décembre 2000 :

• fourniture du biogaz par la CUB, • valorisation du biogaz par la Commune de Pessac pour chauffer la serre tropicale à l'aide d'une chaudière biogaz, • expérimentation par EDF Recherche et Développement de moyens de production décentralisés et innovants à partir de ce biogaz.

Une convention de collaboration entre les 3 entités partenaires a été ratifiée le 28 septembre 2001 pour une durée de 5 ans. Actuellement, le biogaz de la décharge de Pessac contient environ 35% de méthane, soit un pouvoir calorifique équivalent au tiers de celui du gaz naturel. A ce jour, le débit de biogaz extrait est de 400 m3 par heure. Dans l'état actuel de la décharge, il est raisonnable de penser que la production du biogaz se prolongera encore pendant une dizaine d'années. (cf. plaquette en annexe) Collecte des déchets recyclables : La CUB a mis en place deux systèmes de collecte sélective :

• en porte-à-porte : la benne passe devant toutes les habitations et le tri est effectué par les ménages; • en apport volontaire : il faut emmener soi-même ses déchets dans les bornes prévues à cet effet ou dans les centres de recyclage.

Les communes concernées par la collecte porte-à-porte sont : toutes les communes de la CUB sauf Saint Louis de Montferrand et St Vincent de Paul. Et les quartiers de la ville de Bordeaux sont en train d’être équipés pour ce type de collecte. En collecte porte-à-porte : La Cub fournit aux habitants des bacs verts dans lesquels ils entreposent les déchets recyclables

• les bouteilles en plastique même avec le bouchon (eau, sodas, lait) ; • les flacons (idem) ;

d'adoucissant, de lessive, de liquide-vaisselle, de shampoing, de bain moussant de gel douche,

• les cubitainers à vin ; • les briques ; les boîtes de conserve ; les barquettes en aluminium ; les sur-emballages carton (type carton de yaourts) ; les journaux.

En apport volontaire : les habitants apportent leurs déchets dans des bornes de tri sélectif (bornes pour le verre, le papier, les plastiques) mises à leur disposition sur le domaine public. Sur la Cub, le verre est exclusivement collecté dans les bornes d'apport volontaire. Seuls les

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bouteilles, flacons et bocaux sont recyclables, sans leur bouchon et couvercle. Les verres, vases, carafes… ne rentrent pas dans le circuit de recyclage. Les déchets recyclables peuvent aussi être directement emmenés dans l'un des 14 centres de recyclage spécialement réservés aux particuliers ! NB : Ce n'est pas la peine de laver les déchets, il suffit de bien les vider.

Collecte des déchets verts : Depuis 2002, les déchets verts issus de l'entretien des jardins ne sont plus acceptés en décharge. Mêlés aux ordures ménagères, ils rendent plus difficile leur combustion. On doit apporter les déchets verts au centre de recyclage le plus proche de chez nous ou appeler le service spécial d'enlèvement à domicile de la Cub qui est payant. Les déchets seront alors valorisés en centre de compostage. Et comme faire son compost soi-même c'est possible, la Cub a également mis en place une expérimentation de compostage individuel : elle fournit des composteurs individuels aux habitants volontaires de deux secteurs pavillonnaires des communes de Mérignac et Villenave d'Ornon. Une étude sur l'extension de ce dispositif est en cours de validation. Une information à ce sujet sera largement diffusée si l'extension est actée. Attention : il est strictement interdit de brûler soi-même les déchets végétaux du jardin, conformément à l'article 84 du règlement Départemental sanitaire et social. Collecte des encombrants "les monstres" : Comme leur nom l'indique, impossible de les mettre dans des bacs : ils sont trop volumineux. Certaines communes les collectent une fois par mois, à une date précise. Par exemple, le 1er mercredi du mois. Le reste du temps, on doit les apporter dans un centre de recyclage ou appeler le service spécial d'enlèvement à domicile de la Cub. Ce service est payant. Pour connaître le jour de collecte des encombrants, contacter sa mairie.

Collecte des gravats : On doit les apporter au centre de recyclage le plus proche de chez nous. La Cub propose aussi un service d'enlèvement à domicile payant.

Collecte des déchets ménagers spéciaux : On doit les apporter au centre de recyclage le plus proche de chez nous. En 2005 : 266 932 tonnes de déchets ménagers ont été collectées dont 37 460 tonnes de produits issus des collectes sélectives + 5,12 % : c'est le pourcentage de déchets recyclables collectés en plus par rapport à 2004. 1 470 787 : c'est le nombre de d'habitants venus déposer leurs déchets dans un centre de recyclage ! 565,28 tonnes de plastique valorisées : c'est l'équivalent de 41 184 211 bouteilles d'eau minérale ! 626,31 tonnes : c'est la quantité de minerai de fer économisée grâce à la valorisation de 442 tonnes d'acier ! 12 000 : c'est le nombre de logements chauffés grâce aux 95 720 MWh produits par l'usine d'incinération de Cenon. Voir www.cub.org

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(source : ADEME pour année 2004) Stockage (décharge) : 38 % des quantités collectées

Traitement thermique (incinération) : 43 % des quantités collectées Tri pour recyclage : 13 % des quantités collectées Traitement biologique (compostage) : 6 % des quantités collectées (Pour plus d’informations sur ces techniques cf. fiche F « j’écoconsomme » chapitre 12)

Concernant la dépense nationale liée à la gestion des déchets, selon l'Ifen, en 2004, les acteurs économiques français ont dépensé plus de 11 milliards d'euros pour la gestion des déchets, soit une hausse de presque 5% par rapport à 2003. source :ADEME Cette augmentation est due en partie à l'accroissement des investissements dans le secteur (1,6 milliards d'euros en 2004), notamment pour mettre en conformité les incinérateurs. La dépense courante (9,5 milliards d'euros) est financée à 59% (soit 5,2 milliards d'euros) par les ménages et les collectivités. La taxe (TEOM) ou de la redevance (REOM) d'enlèvement des ordures ménagères couvrent 86% de cette dépense. Notons cependant qu'avec un produit de 3,8 milliards d'euros en 2004, la TEOM reste le mode de financement privilégié du service.

Quelques informations

En savoir + Gestion des ordures ménagères

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La Direction opérationnelle de l'Environnement (Doe) de la Cub est en charge d'une des neuf missions remplies par la Communauté urbaine de Bordeaux : la gestion de la collecte, du tri et du traitement des déchets. Le Syndicat Intercommunal à Vocation Ordure Ménagère (SIVOM), assure la collecte des déchets dans 11 communes dont 7 sont adhérentes à la Cub.

407 840 tonnes de déchets produits chaque année sur le territoire de la CUB. 1 117 tonnes de déchets ménagers sont produits chaque jour. Soit 347,69 kg an et par habitant d’ordures ménagères. Les budgets Les recettes diverses (soutien Eco-Emballages, subventions, redevances…) : 4 454 018,57 € La taxe d'enlèvement des ordures ménagères : 55 731 574 € Les dépenses d'investissement : (acquisition de matériel, aménagements des centres de recyclage) : 3 314 447,72 € Les dépenses de fonctionnement

• frais de collecte : 38 769 083,85 € • frais de personnel : 24 971 647,44 € • frais de gestion des immeubles : 46 782,63 €

En savoir + Le devenir de nos déchets

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En France, en moyenne, notre poubelle contient entre 20 et 40% de déchets organiques. On trouve bien sûr des poubelles en contenant encore moins mais aussi des poubelles plus « écolo » en contenant nettement plus.

Valoriser ces déchets plutôt que les faire partir à l’incinérateur s’avère une action particulièrement intéressante pour protéger l’environnement :

• Allègement de la poubelle donc moins de déchets à collecter et à transporter • Diminution des quantités incinérées donc des REFIOM et des mâchefers (cf. fiche E. je jette) • Amélioration de la fertilité du jardin.

Le compostage est "un processus par lequel des matériaux biodégradables sont mis ensemble pour être convertis en un amendement humifère stabilisé, grâce au travail d'organismes biologiques vivants sous conditions contrôlées." Autrement dit, le compostage est un processus de transformation des déchets organiques (déchets de cuisine, déchets verts et de bois) par des champignons microscopiques, vers de terre…, en un produit comparable au terreau : le compost. Le compost est un amendement organique naturel à utiliser directement dans son jardin. Le compostage est un processus naturel. Les dizaines d'espèces de macro et micro-organismes se développent par millions sur les déchets organiques en se nourrissant de sucres, de protéines, de cellulose et d'autres constituants des matières organiques. Le but des méthodes de compostage est d'optimiser les techniques afin que les différentes vagues de micro-organismes se développent dans des conditions favorables et dans des délais raisonnables.

Les êtres vivants (décomposeurs du compost) • Les micro-organismes • Les bactéries

(Taille: quelques microns.)

De tailles et de formes variables (souvent filamenteuses). Elles sont toujours présentes dans la masse des déchets organiques dès le début du processus. Elles restent actives durant tout le compostage et en particulier à haute température.

Elles se multiplient très rapidement. Cette multiplication rapide et en grand nombre d'espèces différentes permet l'utilisation de résidus organiques "tout venant".

En savoir + Le compostage

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Les champignons

(Taille: quelques microns à quelques millimètres.)

Ils agissent surtout sur les matières qui résistent aux bactéries. Ils ont donc un rôle capital. Les champignons ne résistent pas à des températures supérieures à 50°C; ce qui explique qu'on les retrouve plus particulièrement en périphérie du compost. On peut voir apparaître à la surface du compost des champignons macroscopiques, mais ceux-ci ne sont que la manifestation externe du mycélium microscopique se trouvant à l'intérieur du compost.

Les champignons sont également les seuls à encore pouvoir travailler dans un compost plus sec, là ou les autres ont abandonné la partie Les actinomycètes

(Taille: quelques microns.)

Ce sont des sortes de bactéries filamenteuses, ils agissent plus tardivement que ces bactéries et les champignons et se multiplient moins rapidement. Les actinomycètes sont actifs dans les derniers stades du compostage. Ils se sont spécialisés afin de s'attaquer aux structures plus résistantes comme la cellulose, l'hémicellulose et la lignine (constituants du bois notamment). A côté de ces trois types de micro-organismes, on retrouve également dans le

compost, des algues, des virus, des protozoaires,... Les macro-organismes Les macro-organismes sont très diversifiés dans le processus du compostage. Les lombrics du compost, par exemple, agissent au début du processus, sur des éléments peu décomposés (après la phase thermophile). Les grands lombrics quant à eux entraînent dans leurs terriers des fragments de feuilles ou même des feuilles entières. Ils intègrent ainsi un mélange de débris organiques et leurs excréments constituent un milieu idéal pour les activités microbiologiques du sol qui conduisent à l'élaboration du compost mûr. Beaucoup d'autres macro-organismes apparaissent, surtout dans la phase de maturation du compost. Les principaux macro-organismes du compost sont les vers de compost ou de fumier (de plusieurs genres), les insectes, les acariens, les gastéropodes, les myriapodes, les cloportes, etc...

A titre indicatif, voici un tableau reprenant la quantité d'êtres vivants que l'on peut trouver dans un kilo de compost en activité. (source: DGNRE-1999)

TYPES D'ORGANISMES NOMBRE PAR KILO DE COMPOST Bactéries 1.000.000.00 0 à 10.000.000.000

Actinomycètes 1.000.000 à 100.000.000

Champignons 10.000 à 1.000.000

Algues 10.000.000

Virus Indéterminé

Protozoaires Jusque 5.000.000.000

Vers de compost Jusque 1.000

Collemboles 10.000

Autres insectes et larves 2.000

Acariens 10.000

Crustacés (cloportes) Jusque 1.000

Gastéropodes (escargots, limaces) 20

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Le processus

Ces différents organismes ne vivent pas dans les mêmes conditions de température et ne se nourrissent pas tous des mêmes substances. En se nourrissant de ces matériaux et en les digérant, les organismes produisent de nouvelles matières (humus) qui sont consommées par d'autres. Au cours du processus de compostage la composition des produits organiques change dans la matière, de même que les communautés vivantes. Au début du compostage, seuls les micro-

organismes sont actifs. Cette phase, pendant laquelle beaucoup d'oxygène est consommé, et pendant laquelle la température monte, est appelée phase de décomposition. (comprenant les phases mésophile, thermophile, et de refroidissement) Le processus de digestion commence dès que nous rassemblons les matières organiques. Les micro-organismes entrent en action, ils utilisent des enzymes qui détruisent d'abord les parois cellulaires des tissus tendres. Quand les parois cellulaires sont percées, le contenu de la cellule coule, et il reste une structure molle. C'est ce que l'on peut appeler "pourrir". Dans cette phase, les bactéries sont à l'oeuvre. Les éventuels effets négatifs du pourrissement tels que l'odeur d'acidité sont réduits à néant par la présence de matériaux structurés et par une aération régulière assurée par le brassage des matières. Une autre conséquence de l'activité des micro-organismes est l'élévation progressive de la température (phase mésophile =A), qui est particulièrement importante au début du processus de compostage. L'énergie présente dans les matières organiques est transformée en chaleur. Dans un grand tas de compost, la température peut atteindre de 50 à 60°C et parfois plus (70 à 80°C dans des tas de plusieurs dizaines de m3) (phase thermophile =B). Lorsqu'on atteint de telles valeurs, la digestion est la plus rapide. Dans la zone chaude les germes de maladies et les graines adventices éventuellement présents dans les déchets de jardin sont neutralisés. On peut comprendre que la phase de décomposition est jumelée avec une réduction de volume perceptible. La réduction qui se produit les premiers jours après la mise en tas, ou après le remplissage d'un bac (ou d'un fût) est à imputer au poids propre et à la perte de structure de la matière qu'on a apporté. La transformation de la matière carbonée sous forme de CO2 volatile et l'évaporation de l'eau constituent les autres sources de réduction du volume. La température redescend progressivement (phase de refroidissement =C) et les champignons colonisent la matière. Sous 30°C, les micro-organismes restent actifs, mais sont dorénavant accompagnés par des organismes de plus grande taille (phase de maturation =D) : des vers de compost, des acariens, des collemboles, des cloportes, des coléoptères, des mille-pattes, ... ; en fait tous les macro-organismes qui vivent dans la litière, entre les feuilles, sous les arbres et branches, ou sous un morceau de bois vermoulu. Pendant que les micro-organismes poursuivent la transformation des déchets grâce aux excrétions de leurs propres enzymes, la décomposition par les macro-organismes se passe dans leur tube digestif. Ils grignotent les bouts de bois devenus tendres ou aspirent la substance des cellules. Le matériau est réduit en petites particules qui continuent leur décomposition dans le tube digestif et ensuite lors de la colonisation des excréments par les micro-organismes.

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Le matériau perd donc tout à fait son aspect d'origine. Alors que dans la première étape (avant la phase de maturation), les feuilles étaient brunes et restaient reconnaissables, une fois que les vers (pour les parties tendres) ou les collemboles (pour les parties plus dures) s'y mettent, on ne trouve plus que des "miettes". Ces particules ont une surface totale mille fois plus développée que la surface originelle de la feuille. Sur cette énorme surface, d'autres micro-organismes se mettent au travail. La transformation finale de la matière organique en éléments nourriciers, eau et oxygène est appelée "minéralisation". Les substances minérales formées sont les nutriments pour la plante. Au fur et à mesure de la décomposition des matières organiques, l'humus se forme. Le rapport Carbone/Azote (C/N) Pour faire un compost, il ne suffit pas de mettre n'importe quelles matières organiques dans un fût ou sur un tas. Il faut faire attention aux quantités de Carbone et d'Azote apportées. Pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales, le bon rapport Carbone/Azote doit être de 20-30. Les chaînes chimiques carbonées sont utilisées par les organismes comme source énergétique, qui donnera du CO2 gazeux et de la chaleur. Pour leur croissance (synthèses protéiniques), ils utiliseront les dérives azotés. Les matières carbonées (C).

Ce sont principalement les déchets Bruns, Durs et Secs, comme par exemple les branches, feuilles mortes, la paille, les branches broyées, le papier, le carton. Ils contiennent beaucoup plus de carbone que d'azote.

Les chaînes carbonées (glucose, cellulose, lignine,...) constituent la source d'énergie des décomposeurs et sont pour la plupart transformées en eau et en dioxyde de carbone, en produisant de la chaleur : (ex: Glucose: C6H12O6 + 6xO2 -> 6xCO2 + 6xH2O + 694Kcal par môle).

On pourrait croire que, comme ils sont riches en énergie, ils vont être vite transformés. Mais comme ces matériaux ne contiennent pas beaucoup d'azote, les décomposeurs n'y trouvent pas tous les éléments nécessaires à leur croissance ainsi qu'une humidité suffisante. Leur décomposition sera donc assez lente. C'est la raison pour laquelle ils seront mélangés avec des matériaux azotés. Les matières azotées (N).

Ce sont principalement les déchets Verts, Mous et Mouillés, comme les épluchures de fruits, les restes de légumes et tonte de gazon.

Ils sont facilement digérables, les micro-organismes y trouvent sucres et protéines en abondance pour se nourrir, se développer et se reproduire. Ils sont suffisamment humides (avec parfois un taux d'humidité supérieur à 80%). Ils posent de ce fait un problème important : étant donné qu'ils sont sans structure, ils ne laissent pas circuler l'air et n'assurent pas bien l'élimination de l'eau excédentaire. Si on travaille uniquement avec des matières azotées, on risque d'obtenir une substance visqueuse et la formation d'odeur désagréable (processus anaérobiques). Elles seront donc mélangées avec des matières carbonées, structurantes.

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Notons qu'il est possible de n'utiliser que des déchets azotés et sans les fâcheuses odeurs grâce au lombricompostage. Il faut donc mélanger judicieusement ces deux types de matériaux pour avoir un bon rapport Carbone/Azote; ce rapport doit être théoriquement entre 20 et 30. Il faut que la quantité de l'élément chimique carbone (C) soit 20 à 30 fois plus importante que la quantité que l'élément chimique azote (N) en fonction de leur composition chimique. Cela ne veut pas dire qu'il faille 20 à 30 fois plus de matières carbonées que de matières azotées. En pratique, en mélangeant une à deux parts de matière azotées pour une part de matières carbonée, on évite les problèmes de déséquilibre C/N. L'humidité Elle doit si situer aux alentours des 50-60%. L'eau est nécessaire au développement des micro-organismes. Elle sera apportée principalement par les composés azotés (et l'arrosage). Un manque d'eau va ralentir la décomposition mais un surplus va également ralentir le compostage et peut provoquer un processus anaérobique qui favorisera les mauvaises odeurs. Il faut là aussi faire attention à mélanger des matériaux humides et secs. L'élévation de la température dans un tas va provoquer un phénomène d'évaporation, il faudra y faire attention et rectifier si nécessaire par un arrosage. Le test de la poignée

Vérification de l'humidité sur un compost en formation. Prenez une poignée de compost dans la main et pressez-la.

• Si quelques gouttes perlent entre les doigts et que le matériau ne se disperse pas quand vous ouvrez la main, le compost à une bonne humidité. • Si un fin filet d'eau s'en échappe, il est trop mouillé.

Si rien ne coule et que le paquet se défait, il est trop sec. Le test de la tige métallique

Vérification de l'humidité sur un compost jeune. Après 2 ou 3 jours, enfoncer une tige ou un tuyau en métal dans le compost (jusqu'au cÅ“ur si possible). Après 10-15 minutes retirez l'objet:

• S'il est chaud et humide, le compostage se passe bien et a une bonne humidité. • S'il est froid et humide, il est probablement trop mouillé.

S'il est chaud et sec, il n'y a probablement pas assez d'eau. L'aération Comme pour nous, l'oxygène est indispensable à la vie des organismes. Une bonne aération engendrera une bonne décomposition des matières organiques (si les autres paramètres sont présents). Par contre, une mauvaise aération déclenchera des processus anaérobiques qui produiront de mauvaises odeurs ! L'aération sera assurée principalement par des matériaux structurants. C'est le second rôle des matières carbonées qui sont plus sèches et plus dures que les azotées. La présence de lignine plus dure dans

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leur composition fait qu'ils gardent une certaine granulométrie, importante surtout en début et milieu de processus. En fin de processus, quand les éléments seront déstructurés, les vers de compost se chargeront de l'aération interne.

Pour garder une bonne oxygénation, les retournements sont importants. Ils permettront de mélanger les matériaux (pour qu'ils soient tous bien "attaqués") et d'entretenir l'aération (qui diminue à cause du tassement). Le retournement

redonne un coup de feu au compost, le processus biologique redémarrera et la température va de nouveau augmenter. Les relevés de température dans un tas l'illustrent bien (graphique ci-contre).

Dans un fût, l'aération se fera à l'aide de la tige aératrice. Dans un lombricompost, le brassage des vers suffira à assurer l'aération. Quoi composter ? Nous avons vu les déchets compostables selon leur composition, humidité et structure. Vous trouverez ci-dessous des listes (non exhaustives) des matières compostables et non-compostables.

On peut composter

Tout ce qui est vivant ou qui l'a été :

- épluchures - reste de repas - déchets végétaux du jardin

Mais aussi : - rouleaux d'essuie-tout et de papier WC - mouchoirs en papiers et essuies-tout - papiers et cartons souillés - sciure et cendre de bois non traité en petite quantité…

Ce qu'il faut éviter de composter

- excréments et litières d'animaux domestiques carnivores - plantes malades - mauvaises herbes montées en graines - thuya

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Les techniques de compostage

En tas : Cette méthode consiste à disposer les déchets organiques sur le sol Avantages Convient aux personnes qui ont peu de temps à consacrer à l'opération Pas de contrainte de volume Inconvénients Dispersion des déchets par des animaux domestiques ou sauvages Compostage plus lent (8 à 12 mois ) dû aux aléas climatiques (vent, pluie, soleil)

En composteur : Il s'agit d'un bac en bois, plastique ou tout autre matériau permettant de contenir les déchets Avantages Encombrement réduit, accès propre Compostage rapide (6 à 8 mois) Protection contre les animaux et les aléas climatiques Inconvénients Contrainte de volume pour les grandes surfaces Nécessite un suivi régulier pour éviter sécheresse, odeurs,…

Compléments sur le site les différentes techniques : http://www.compostage.info Comment se procurer un composteur ? Il existe des composteurs en bois ou en plastique, ils sont vendus dans les jardineries, les quincailleries et même certaines grandes surfaces. Ils peuvent vous être proposés dans votre collectivité ou de votre syndicat dans le cadre d'opération de promotion du compostage individuel. Choisissez de préférence la marque NF environnement "composteur individuels de jardin", qui vous apporte des garanties : durabilité de l'appareil, limitation des risques liés aux produits de traitement du bois, aération adéquate, plastique recyclé. En général les modèles ont une capacité de 200 litres à 900 litres. Pour un modèle en plastique recyclé les tarifs sont de l'ordre de 70 euros pour les plus petits jusqu'à 180 euros pour les plus grands. www.marque-nf.com Une autre solution fabriquez vous même votre composteur avec des planches en bois, palettes en bois, clôtures de jardin. (cf. fiche en annexe). Quelle que soit la technique utilisée, le principe est toujours le même, il faut s'assurer que les micro-organismes aient les conditions idéales pour se multiplier et pour décomposer les matières organiques. Il faut tenir compte des paramètres suivants : 1) L'aération 2) L'humidité 3) Le rapport Carbone/Azote 4) Une bonne gestion

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Les 3 règles d'or du bon compostage :

• Bien mélanger les matières • Aérer • Veiller à une bonne humidité

http://www.fne.asso.fr/preventiondechets/dossiers/dossiers4.htm Guide Pratique : Le Compostage individuel, Agir au quotidien c'est agir pour l'environnement (disponible gratuitement au CREAQ)

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Sans revenir à la définition du déchet, rappelons que pour la loi française « le fait générateur » en est l’abandon. Eviter l’abandon d’un produit dit « en fin de vie » s’impose donc comme l’autre principe d’une démarche de prévention ayant pour objectifs de:

• Préserver les ressources et les milieux naturels : réduction des volumes de déchets ultimes; augmentation du taux de valorisation des déchets; réduction des prélèvements de matières premières non renouvelables; filière locale, économe en transport; éducation à l'éco-citoyenneté axe "environnement"

• Transformer les déchets à la source : réduction des coûts de traitement des déchets ultimes; plus value apportée aux déchets; création d'activités et d'emplois durables, développement d'une consommation responsable; nouveaux métiers axe "économie"

• Favoriser un développement local et solidaire :services de proximité; accès des biens à prix modiques; participation des citoyens; animation de la vie locale; lieu de rencontres, de formation et d'insertion professionnelle axe "social".

L’objet qui a perdu, à un moment donné, sa valeur d’usage et/ou d’échange (qu’il soit ou non « détérioré »), peut éventuellement être :

• réparé (au sens large : lavé, repeint, reprisé, rechargé) si besoin est, pour être réutilisé dans la même fonction ; • donné à un nouveau détenteur qui lui accordera une valeur renouvelée ; • réutilisé par son détenteur ultérieurement pour une autre fonction ou sous une autre forme ; • repris par son producteur ou son distributeur initial pour en assumer l’élimination ou le recyclage (piles, DEEE1, …) • trié en vue d’être collecté pour être recyclé.

Afin de valoriser au mieux ses déchets, le schéma suivant récapitule les différentes possibilités qui s’offrent à nous, de l’acte d’achat jusqu’à l’envie d’abandon :

(source : livre blanc sur la prévention des déchets – FNE 2001) Un exemple : Les français donnent environ 50 000 tonnes de vêtements par an (soit 1,5 kg par foyer) aux divers organismes qui les

1 Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques. Les « blancs » : déchets électroménagers ; les « gris » : déchets informatiques ; les « bruns » : déchets audio-visuels (TV, Hi-Fi),

En savoir + Valoriser ses déchets

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récupèrent, alors qu’en Allemagne le chiffre est six à dix fois supérieur (selon les sources : rapport Miquel, croix Rouge française). Le gisement français potentiel est ainsi estimé à 3,5 kg/hab/an ou 13 kg/foyer/an ; Le calcul est simple : une intensification des collectes de textiles pourrait détourner de nos ordures ménagères plus de 200 000 t par an (1% de baisse du flux national des ordures ménagères par ce seul gisement d’évitement). La valorisation : c’est lorsqu’on utilise la valeur des déchets en les réutilisant, c’est ce qu’on appelle la « 2ème vie » du déchet ou en les recyclant, c’est-à-dire en les transformant pour fabriquer de nouveaux produits.

Sur le plan juridique 1992 : les villes doivent valoriser et recycler leurs déchets 1998 : l'Europe fixe les objectifs de valorisation des déchets à 75 % 2002 : la mise en décharge est interdite en dehors des déchets ultimes. La valorisation des déchets en France en 2004 (source ADEME) :

• 6,3 millions de tonnes de déchets d'emballages ont été valorisées (recyclage matière + valorisation énergétique) sur un gisement de 12,4 millions de tonnes. • l'incinération de 12 millions de tonnes de déchets a permis de produire 3 800 GWh Electrique et 10 085 GWh Thermique. • 1,73 millions de tonnes de compost ont été produites à partir de déchets végétaux

Le recyclage : Le recyclage est un procédé qui consiste à réutiliser partiellement ou totalement les matériaux qui composent un produit en fin de vie, pour fabriquer de nouveaux produits. Dans ce processus, les déchets industriels ou ménagers deviennent des matières premières. (source : wikipedia) En théorie, les matériaux peuvent être réutilisés pour le même usage. Mais en pratique les matériaux servent souvent à fabriquer des produits de qualité différente ou pour un autre usage. Le recyclage vise :

• à éviter de gaspiller des matières premières en réintégrant dans la chaîne de production des matières nobles issues des déchets • à diminuer les quantités de déchets qui aboutissent à l'incinérateur ou en décharge.Cependant, recycler nécessite l’implication de tous et la mise en place du tri sélectif.

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Par ailleurs, collecter (venir chercher les déchets en camion-benne) les déchets, les apporter au centre de tri, les transporter dans diverses usines de recyclage, les traiter, les retransformer en matière 1ère, refabriquer des objets qui retourneront dans les magasins supposent d'énormes quantités d'énergie et d'eau sans compter les pollutions, émissions et déchets produits pour ce faire. Pour collecter et trier les déchets, on les différencie donc en fonction de leur origine, de leur provenance afin de mieux les valoriser.

En France, les producteurs sont tenus à contribuer ou pourvoir à l'élimination des déchets générés par leurs produits. Pour cela, le producteur a plusieurs possibilités : mettre en place un système de consigne, récupérer les emballages ou payer une société pour prendre en charge ces emballages. La très grande majorité des industriels a choisi de contribuer à un organisme tel Eco emballages.

Le point vert sur les emballages signifie que l'entreprise a payé une contribution à Éco-emballages (en moyenne 0,7 centimes d'euros par emballage). Le paiement de la contribution autorise les entreprises à utiliser ce logo représentant deux flèches vertes enroulées. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le point vert ne veut pas dire que l'emballage est recyclable ni recyclé.

Les déchets recyclables :

• les sur-emballages carton (type carton de yaourts) ; • les bouteilles en plastique même avec le bouchon (eau, sodas, lait) ; • les flacons, les journaux;• d'adoucissant, les boîtes de conserve ; • de lessive, les barquettes en aluminium ; • de liquide-vaisselle, de shampoing, • de bain moussant, les briques ; • les cubitainers à vin ;de gel douche, …

Différentes filières de recyclage Les papiers-cartons, de la famille des déchets ménagers recyclables font l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport volontaire. Le papier-carton collecté est mis en suspension dans l'eau afin de le débarrasser des impuretés telles que les agrafes, la colle etc. Il subit parfois aussi un désencrage et un blanchiment. Fibres longues et fibres courtes sont ensuite séparées car elles n'ont pas les mêmes propriétés. Enfin, la pulpe en suspension est étirée sur des bandes transporteuses, séchée et traitée pour la finition. Chaque traitement diminue la qualité des fibres : pour obtenir un papier recyclé de qualité, il faut donc un papier usagé de qualité, auquel on ajoute des fibres neuves. La proportion entre fibres recyclées et fibres neuves dépend de la qualité et de la destination du nouveau produit.

Par exemple, le papier–carton usagé représente en moyenne 56 % de la matière première du papier journal et 86 % du carton ondulé. Le recyclage concerne également les emballages de type « brique »,

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briques de lait ou de jus de fruit du style "Tetra Pak". Ils sont constitués de carton recouvert de fines couches d'aluminium et de polyéthylène. C'est donc un matériau composite assez difficilement recyclable. Ces cartons sont triés à la main, soit à l'aide des « courants de Foucault » (qui repère l'aluminium) soit par un détecteur optique sensible à la lumière spécifique reflétée à travers la couche de polyéthylène. Les fibres de carton sont séparées des autres éléments dans un bain puis recyclées. La « fraction résiduaire » (aluminium et polyéthylène) peut être valorisée de plusieurs façons :

• En papeterie : elle est incinérée (le polyéthylène a une forte teneur calorifique) et fournit l'énergie nécessaire au séchage du papier. L'oxyde l'aluminium restant peut être refondu pour donner de nouveaux produits. • En cimenterie : le polyéthylène est valorisé énergétiquement par incinération. L'aluminium est utilisé comme catalyseur dans la fabrication du ciment. • Dans l'industrie du plastique : réduite en grains, elle entrera dans la composition de nouveaux plastiques.

Avantages du recyclage du papier et du carton :

• Il nécessite moins d'opérations et d'énergie que la fabrication du papier à partir de bois. • Il évite l'incinération ou la mise en décharge d'une grande partie des déchets ménagers (25 % du poids environ).

1 tonne d'emballage carton recyclée = 2,5 tonnes de bois épargnées (soit 725 000 tonnes de bois en France en 2001) 1 tonne de papier/carton récupérée = 900 kg de carton, papier sanitaire ou journal 1 tonne de briques alimentaires recyclée = 2 tonnes de bois épargnées Les papiers et cartons récupérés sont parmi les matières les plus recyclées aujourd'hui en France. Ne nous méprenons pas quand même, c'est dans le secteur emballage, donc pour le carton, que l'on atteint un taux record de plus de 80%. Vient ensuite le papier journal, suivi de près par les papiers sanitaires (fabriqués en recyclé mais non recyclables), et très loin derrière en France, le papier d'écriture, ou graphique (moins de 10%). La plupart des papiers collectés auprès des ménages (magazines, publicité) contiennent beaucoup d'encre et ne peuvent être réutilisés pour la fabrication de papier. Ils sont généralement utilisés pour les papiers hygiéniques recyclés. Par contre, le papier jeté par les écoles est d'excellente qualité et est recyclé en papier d'écriture. C'est donc un réel gaspillage lorsqu'une école ne participe pas à la collecte sélective du Papier ! Signe d’identification :

Le verre, de la famille des déchets ménagers recyclables fait l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport volontaire. Le verre neuf est fabriqué à partir de sable, de carbonate de sodium et de chaux, portés à 1500 / 1600°C.

Le verre usagé collecté est refondu et remis en forme pour un nouvel usage.

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Le verre c'est super ! C'est la seule matière recyclable à l'infini. Le verre est le meilleur emballage pour les produits alimentaires, les produits pharmaceutiques et les parfums. Il est sans effet sur le goût ou l'odeur de son contenu. Totalement imperméable, il assure une conservation parfaite

et de longue durée. Pour plus d’info sur le verre :http://www.verre-avenir.fr ) Avantages du recyclage du verre :

• Il évite de puiser dans les matières premières naturelles. • Le recyclage consomme 25% d'énergie en moins par rapport à la fabrication de verre neuf. • La quantité de soude utilisée pour abaisser le point de fusion lors de la refonte est divisée par 3.

660 kilos de sable sont préservés pour 1 tonne de verre recyclé. A l’échelle de la France, cela représente 860 000 tonnes de sable en 2001. 2 500 bouteilles recyclées = 1,2 tonne de matières premières et 80 kg de fuel économisés. Signe d’identification :

Les emballages plastiques, de la famille des déchets ménagers recyclables font l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport volontaire. Attention, seuls les plastiques portant les chiffres 1 et 2 sont recyclables pour les particuliers. Les autres plastiques n'étant pas assez utilisés dans les produits de

consommation courante. Ce sont surtout les bouteilles qui sont recyclées car elles représentent un grand flux homogène de deux grandes familles de plastiques (PET et PEhd). Les autres sources sont peu exploitées car elles se composent de dizaines de sortes de plastiques, en petites quantités, souvent souillées, qu'il n'est pas économiquement pertinent de recycler. Les bouteilles en PET sont reconnaissables à leur transparence et au point de soudure qu'elles présentent sur leur dessous. Elles sont le plus souvent réduites en paillettes et revendues comme matière première. Les PET trouvent de nombreuses applications dans le textile (les fameuses polaires, des rembourrages pour sacs de couchage etc) ou autres (pots de fleurs, gadgets etc). Les plastiques PEhd sont opaques, denses et leur soudure est allongée et bien marquée. Contrairement aux PET, les PEhd ne tolèrent aucune impureté, sous peine de perdre leurs qualités. Mais surtout, la matière première secondaire (c'est à dire issue du recyclage ) possède les mêmes qualités que la matière première primaire et peut être utilisée pour les mêmes applications. Par exemple, votre bouteille de lait en PEhd est issue à 25 % de matière recyclée.

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Pourquoi on ne recycle pas les pots de yaourt et les barquettes plastiques ? C’est un choix politique, car tout est recyclable. Eco-emballages et l’Etat indiquent pour le moment que cela n’apporterait pas de bénéfice environnemental de les recycler. Les associations ont demandé de nouvelles études sur le sujet, afin d’envisager à moyen terme le recyclage de ces plastiques.

Avantages du recyclage du plastique :

• Il permet d'économiser une grande partie de l'énergie nécessaire à la fabrication des matières plastiques primaires. • Il atténue certains problèmes liés à la pollution par les plastiques et leur fabrication. • Ces matières premières secondaires reviennent moins cher. • Les coûts et pollutions liés à l'incinération ( les plastiques sont la principale source de dioxines et furanes ) ou à la mise en décharge disparaissent.

27 bouteilles de plastique = une doudoune polaire 1 bouteille = 7 cartes de téléphone Avec 3 400 bouteilles de lait, on fabrique un banc public 35 000 bouteilles recyclées = 1 tonne de matière plastique réutilisable sous forme de tuyaux ou de vêtements. Entre 700 et 800 kilos de pétrole brut sont économisés pour 1 tonne de plastique recyclée. (en 2001, c’est 80 000 tonnes de pétrole préservées grâce aux 3 milliards de bouteilles en plastique triées). Signes d’identification :

Les métaux, de la famille des déchets ménagers recyclables font l'objet d'une revalorisation matière qui permet de fabriquer de nouveaux objets. Ils sont collectés dans les bacs verts ou dans les bornes d'apport

volontaire. Dans les déchets ménagers, ce sont surtout l'acier et l'aluminium qui font l'objet de valorisation matière. L'acier est séparé du reste des métaux par un aimant. Il peut être recyclé

indéfiniment sans perte de qualité. Soit la ferraille est refondue à 100% puis mise en forme pour être réutilisée, soit elle est ajoutée à la fonte issue des haut-fourneaux pour donner un nouvel acier. Avantages du recyclage:

• Economie de matières premières ( charbon et minerai de fer ). • Economie d'énergie, jusqu'à -70 %.

Les métaux non ferreux sont récupérés à l'aide d'un séparateur à courants de Foucault et à la main. L'aluminium est fondu en lingots puis réutilisé.

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Avantages du recyclage : • Economie de matières premières (bauxite) • Economie d'énergie, jusqu'à -95 %.

Avec 670 canettes en aluminium, on fabrique un vélo. Il faut 19 000 boîtes de conserve pour faire une voiture. Le recyclage d'1 tonne d'acier fait économiser une tonne de minerai de fer + l’énergie que consomme 1 personne en 9 mois. (en 2001, 255 000 tonnes d’emballages en acier recyclé, soit 26 fois le poids de la tour Eiffel)

Et on gagne 1 année de la consommation en énergie de 3 personnes dès que 1 tonne d’aluminium est recyclée (7000 tonnes ont été recyclées en 2001) Signes d’identification :

Les déchets verts Ils proviennent de l'entretien des jardins publics, des espaces verts et des jardins des particuliers. Ce sont les feuilles mortes, les branches élaguées, les tontes de gazon. Ils

sont produits aussi bien par les particuliers que par les collectivités ou entreprises. Mêlés aux ordures ménagères, ils ralentissent leur combustion. Depuis 2002, mettre les déchets verts en décharge est interdit : il faut les valoriser. Comment les collecte-t-on ?

• en apport volontaire : tous les centres de recyclage de la Cub les acceptent. • On peut aussi les emmener directement en centre de compostage ; • avec la collecte porte-à-porte : un service de compostage individuel est en expérimentation dans les communes de Mérignac et Villenave-d'Ornon. Sur ces deux communes, la Cub fournit (contre une participation minime) aux habitants volontaires des composteurs individuels.

Qu'en fait-on ? Ils deviennent du compost, de l'engrais naturel qui vient enrichir la terre. Dans notre région, le compost fabriqué par la Cub est utilisé pour les vignes. C'est valoriser pour mieux déguster l'année suivante !

Les déchets spéciaux La définition de Déchets Ménagers Spéciaux (ou DMS) englobe des produits divers, tels que les acides, les bases, les solvants, les produits pâteux (ex : les peintures), les produits phytosanitaires (ex : les désherbants), les aérosols, les comburants (ex : l'essence) et les produits non identifiés. Ces déchets sont qualifiés de " spéciaux " car leur nature nécessite un traitement adapté dans des installations spécifiques, distinctes des usines d'incinération d'ordures ménagères. La définition du déchet est fonction de sa provenance : " ménager " lorsqu'ils est produit par des particuliers, il devient un Déchet Industriel Spécial (ou DIS) lorsqu'il est produit par des professionnels. Comment les collecte-t-on ? En apport volontaire, dans les centres de recyclage (déchetteries) où ils sont classés par nature et étiquetés. Qu'en fait-on ? Les acides et les bases : un traitement physico-chimique les neutralise. Qui sont-ils ? Ils proviennent du secteur hospitalier, de la médecine libérale et des ménages. On distingue deux catégories:

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• les déchets non contaminés : ils sont assimilables aux ordures ménagères. • les déchets à risques infectieux. Le tri est obligatoire pour isoler les deux types de déchets. • Les déchets non contaminés sont incinérés selon les règles classiques dans les centres d'incinération. • Les déchets à risques infectieux obéissent à des règles très strictes : désinfection pour réduire la contamination, incinérer dans les centres autorisés) .

Le parcours des médicaments Grâce à l'association Cyclamed, les médicaments non utilisés sont collectés par les pharmaciens, triés (valorisés ou détruits) et redistribués à des fins humanitaires. Les piles : En 2004, 874 millions de piles et 78 millions d'accumulateurs ont été mis sur le marché français, soit au total 195 800 tonnes de produits. En 2006, 8 769 tonnes de piles ont été collectées (contre 28 700 tonnes mises sur le marché), ce qui représente une hausse de 25% par rapport à 2005, où 7 035 tonnes avaient été collectées. (source : www.ademe.fr/publications - réf.5975) Les DEEE ménagers (Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques) : Le gisement annuel des DEEE - déchets d'équipements électriques et électroniques est estimé à 1,7 million de tonnes (ménagers et professionnels confondus). Le taux de collecte mensuel de DEEE ménagers a atteint 3,4 kg par an et par habitant en août 2007, avec une évolution à la hausse très nette chaque mois. L’objectif de collecte des DEEE ménagers de 4kg par an et par habitant, fixé par la directive européenne, devrait donc pouvoir être atteint très prochainement. (source : www.ademe.fr/presse communiqué du 13/112007)

Le nombre annuel de VHU - véhicules hors d'usage - particuliers ou utilitaires est estimé à 1,3 million pour la France. En 2004, plus de 340 000 tonnes de pneumatiques ont été mises sur le marché national et 308 000 tonnes éliminées (soit l'équivalent de 90% de la mise sur le marché). Enfin, en Métropole, près de 242 000 tonnes d'huiles usagées ont été collectées en 2004, soit l'équivalent de 85% des mises sur le marché.

La valorisation par cogénération Une usine d’incinération comporte un four et une chambre de postcombustion. Dans le four, les déchets subissent une décomposition par la chaleur (pyrolyse) qui produit des gaz combustibles. Ceux-ci sont brûlés à 800-900 °C dans la chambre de postcombustion. Il faut 5 à 7 tonnes de déchets pour obtenir l’équivalent d’une tonne de fioul. Si on effectue du recyclage avant incinération, le pouvoir calorifique des déchets change :

• il augmente si on recycle le verre et les métaux (qui ne brûlent pas) ou les déchets fermentescibles humides (par exemple les déchets de cuisine) ; • il diminue si on recycle le papier et les cartons.

L’énergie est récupérée à la sortie du four, dans les fumées, grâce à un échangeur de chaleur dans lequel circule de l’eau ou de la vapeur surchauffée. Pour produire de la chaleur, de l’eau suffit. Le rendement de l’échangeur est très bon : on récupère 70 à 80 % de la chaleur de combustion, soit environ 1 500 kWh thermiques par tonne d’ordures. Le tout est de trouver un utilisateur de la chaleur dans les environs de l’usine. En hiver, le problème est résolu grâce aux besoins en chauffage. Mais en été, il est difficile de trouver preneur de chaleur,

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même si certains industriels sont demandeurs ! Ce qui fait que le rendement énergétique sur l’année n’est pas aussi bon que le rendement théorique moyen de 75 %. Pour produire de l’électricité, l’échangeur doit contenir de la vapeur à la plus haute pression possible. Cette vapeur est dirigée vers une turbine, qui entraîne un générateur électrique. L’électricité produite peut être apportée au réseau électrique toute l’année. Mais le rendement énergétique est beaucoup plus faible : 20 à 25 % seulement (300 à 400 kWh par tonne d’ordures). Pour résoudre ce problème, on peut installer un système de cogénération (électricité + chaleur) : pour cela, on utilise la chaleur résiduelle de la vapeur sortant de la turbine. Le rendement de la cogénération atteint 50 à 60 %. On estime que si on valorisait à 50 % tous les déchets ménagers en France, on obtiendrait environ 1 % de la consommation d’énergie du pays. Les fumées d’incinération des déchets sont très toxiques. Elles doivent être filtrées et neutralisées – elles sont très acides – avant rejet dans l’atmosphère des gaz qui en sont issus. Pour nous protéger, les normes de pollution atmosphérique des usines d’incinération sont particulièrement sévères. (Cf. Ex des 2 incinérateurs sur la CUB ci-après) Une décharge conçue pour limiter les transferts de pollution est généralement composée de la manière suivante :

• barrières passives : couche d'argile, bâches imperméables (géomembranes) • barrières actives : sable, réseau de drains qui récupère les résidus liquides (lixiviats) avant leur traitement. • les déchets • une couche de terre, • puis une nouvelle végétation est mise en place.

Ce type de décharge est habituellement surveillé 30 ans. Les émissions de biogaz doivent également être collectées pour maintenir le massif de déchets en dépression. Devenir du biogaz2 :

• Destruction, généralement le méthane est brûlé sur place en torchère. • Valorisation, thermique ou électrique : on distingue deux types d'installations, celles qui utilisent le gaz pour produire de la chaleur dans des installations de chauffage collectif, des serres, des briqueteries... et celles qui utilisent le gaz pour produire de l'électricité.

(Cf. Ex de l’écosite du Bourgailh sur la CUB ci-après)

2 Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène. Le biogaz est un mélange composé essentiellement de méthane (typiquement 50 à 70%) et de gaz carbonique, avec des quantités variables d'eau, d'hydrogène sulfuré (H2S). On peut trouver d'autres composés provenant de contaminations, en particulier dans les biogaz de décharges. L'énergie du biogaz provient uniquement du méthane : le biogaz est ainsi la forme renouvelable de l'énergie fossile très courante qu'est le gaz naturel qui lui contient essentiellement du méthane mais aussi du butane, du propane et d'autres éléments. On peut aussi utiliser le terme biométhane.

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IDÈES DE SÈANCES

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(séance CREAQ)

La racine latine de déchet est « decadere » qui signifie tomber, perdre de la valeur ; elle

a donné en français le verbe déchoir. « Pour toi qu’est-ce qu’un déchet ? Trouve une définition » : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… On peut définir le déchet comme : Un résidu, un débris, un reste de quelque chose dont on veut se débarrasser. Un déchet est le résidu issu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation d'un produit. Il désigne un matériau ou une substance dont on n'a plus besoin et destiné à être abandonné. Attention, un déchet ne prend pas la même valeur pour chacun d’entre nous, certains conservent des objets que d’autres considèrent comme des déchets (ex : personne qui conserve les sacs plastiques, paysans africains conservant les bouteilles plastique et en verre comme récipients quotidiens, enfant qui conserve ses jouets gadgets, …)

« Un peu de vocabulaire ! » « Colorie les mots suivants dans le tableau »:

DEBRIS EXCREMENT DECHEANCE IMMONDICES DECHETS REBUT DEFEQUER REJET DEJECTION RESIDUS DETRITUS SALETE

I M M O N D I C E S D O D R D E R D X A E R E E E C U D C L J E T S C H R E R E E B R I H E E B E T C U I D E A S R M E T T T U T N M I E E I N U S S C A S N GO E S R R E J E T E N S D E F E Q U E R

Idée de séance n°1 : définir les déchets

Idées de séances Les déchets

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Avec les lettres restantes, écris le nom donné aux déchets de ta poubelle : ……………………………… ………………………………….

(séance CREAQ)

Objectifs : • Replacer la notion de déchet dans un contexte plus large que la seule problématique humaine. • Aborder la notion de cycle de la matière.

Principe : Classement d’un tas de déchets en 2 groupes. Préparer un tas de déchets avec ceux apportés par les enfants et les vôtres : surtout ceux liés à l’activité de la nature + ajouts de déchets liés à l‘activité humaine en complément ou pour susciter le débat (coquilles œufs, coques de noix, noisettes, trognons de pomme, …). « Voici des déchets. C’est vous qui les avez apportés, ce sont donc bien pour vous des déchets. Il existe 2 grands groupes de déchets. Essayer de les retrouver. » Laisser les enfants ayant des propositions faire leur classement puis l’expliquer. A la fin, demander aux enfants de choisir le classement qui leur paraît le plus judicieux/révèlateur. En générale au moins, un élève sinon plusieurs trouvent le bon classement et la grande majorité des enfants se rallient à ce classement. Demander de conserver une trace écrite, leur faire dessiner les 2 tas, et de rajouter quelques déchets non apportés (excréments d’homme et d’animaux).

Déchets de la nature (mais surtout pas « naturels ») Déchets de l’Homme liés à l’activité de la nature liés à l’activité de l’Homme

Feuilles mortes, brindilles, déchets en verre, fruits (pommes de pin, noyaux, en papier/carton, graines, ..), plumes, en métal, déjections d’animaux, en plastique, piles, pelotes de réjection, médicaments, cadavres d’insectes, cocons jouets cassés petits ossements, os de seiche, gadgets coquillages vides vieux textiles coquilles d’œufs (déchet du poussin naissant) coquilles d’œufs coques de noix, de noisettes coques de noix, de noisettes trognons de pomme trognons de pomme

Poser les questions : « Qui va s’occuper de traiter les déchets du 1er groupe ? » Oui, la nature. A l’état naturel, les déchets ne font pas l’objet de stockage, ils sont systématiquement recyclés. Les déchets organiques sont les déchets provenant (d’organes) d’êtres vivants : plantes et animaux. La biodégradabilité (de bios en grec = vie) signifie que la matière va être détruite par des organismes vivants (micro-organismes de type bactéries, champignons, mais aussi vers de terre, insectes, autres animaux ; exemples de la pomme de pin mangée par l’écureuil , le mulot puis par la pourriture). Ce sont les décomposeurs (cf. fiche B chapitre 3).

Idée de séance n°2 : le cycle de la matière

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« Qui va devoir s’occuper des déchets du second tas ? » Les Hommes. Oui, on a du boulot ! (tas nettement plus conséquent). Faire noter : Toute vie génère des déchets mais les déchets naturels sont réintégrés dans un cycle de vie. Ce sont des déchets organiques. Ils sont biodégradables. « Qu’est-ce que je jette ? » (séance Rouletaboule)

(séance CREAQ) Objectif : aborder la notion de dégradabilité. Principe : Quizz « Grâce, notamment, aux petites bêtes qui l’habitent, mais aussi grâce au vent, au soleil, à la pluie, la Terre « digère » tout. Mais combien de temps met-elle ? Coche son menu favori ? » Le plastique digéré en 100 à 1000 ans ? Les animaux morts très digestes pour la terre et très bons aussi pour les plantes ? Le verre, un peu lourd …., digéré en 4000 ans ?

Idée de séance n°3 : Menu favori ?

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Le métal qui a bon goût mais qui est digéré entre 100 à 500 ans ? Le papier digéré en 3 mois à 1 an et dont les encres vont se dissoudre dans l’eau du sol ? Miam ! un chewing-gum à la fraise … digéré en 5 ans ? Les déchets de végétaux (feuilles mortes, peau de banane, pommes de pins, ….) très vite digérés ? Les piles et les produits toxiques indigérables pour la terre mais récupérés par les nappes d’eau souterraine ?

(séance CREAQ) Objectifs : Approcher la notion de biodégradabilité Principe : Concevoir des expériences pour vérifier si un déchet est biodégradable ou non et pour tester les conditions favorables à la biodégradabilité. Questions : « Quels sont les déchets qui se décomposent ? En admettant qu’ils se décomposent, qu’est-ce qui peut faire accélérer la décomposition ? Si on prend un déchet, comment peut-on vérifier s’il va se décomposer ? » Les élèves sont invités à rédiger un protocole expérimental. Leurs observations quotidiennes ou hebdomadaires seront notées sur un support (exemple pages suivantes).

Idée de séance n°4 : en combien de temps ?

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FICHE D’OBSERVATION TYPE DECHETS Le ………….. Le …………… Le ……………..

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(une animation CLCV www.clcv.org ) Cette animation montre que le consommateur a la possibilité d’acheter des produits moins emballés (intérêt financier, intérêt environnement et confort de vie). Objectifs : Sensibiliser le consommateur sur ses actes d’achat Amener le consommateur à la réflexion (libre choix d’acheter ou non, de choisir ses produits) Amener le consommateur à devenir « consom’acteur », acteur de sa consommation Principe : Comparer différents produits (prix achat, poids déchets emballage, prix à quantité égale …) et découverte des alternatives. Finalité : Mise en évidence de 2 grands types de produits :

• préventif : générant moins de déchets d’emballages (recharges, concentrés, grands conditionnements, moins emballés, vrac, durable, …) • non-préventif : générant beaucoup de déchets d’emballages (lingettes, dosettes, portions, pré-emballés, …)

Une exposition mettant en regard les 2 grands types de produits peut être envisagée dans le hall de l’école pour sensibiliser les autres acteurs de l’école ainsi que les parents (exposition déjà réalisée par le CREAQ si besoin de compléments). "Dégoutés des goûters" (une animation REN www.ecole-et-nature.org . ) : Acte quotidien des enfants, le goûter et l’analyse des déchets qu’il engendre permettent de se rendre compte des liens entre consommation et production de déchets. Objectif : Prendre conscience de la possibilité de réduire la quantité de nos déchets à travers nos choix de consommation Principe :

• Présenter les restes d’un goûter pour 4 personnes version « gaspillage » (assiettes, gobelets, couverts jetables, friandises, gâteaux sous emballages individuels non recyclables, mini-briques de boissons, …) • Laisser le groupe découvrir et dénombrer les objets jetés • Ensemble, tirer des conclusions du point de vue des déchets • Par groupe, réfléchir à la composition d’un goûter produisant moins de déchets • Comparer les différentes propositions et en débattre .

Variante plus ludique : Organiser 2 goûters : un goûter pour un groupe d’enfants en faisant en sorte qu’il reste beaucoup de déchets, un autre pour un autre groupe, avec peu de déchets.

Pour aller plus loin

Idée de séance n°1 : Stop au chariot gâchis

Idées de séances Réduction des déchets

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(une animation REN www.ecole-et-nature.org . ) Cette animation s’appuie sur l’univers des gadgets. Elle amène à s’interroger sur les objets que l’on utilise et leur impact sur la planète. Objectifs :

• Réaliser l’inventaire des objets « gadgets » utilisés quotidiennement • Décrire l’impact de leur utilisation sur l’environnement • Trouver des alternatives plus écologiques

Principe : Préalable

• Inviter les enfants à réfléchir sur la définition du mot « gadget ». • Dire à chacun de ramener de chez lui quelques objets qui lui semblent être des gadgets.

Exposition des gadgets

• Afin d’assurer la plus grande diversité possible, l’éducateur sélectionne les gadgets qui figureront dans cette exposition (si possible au moins un par enfant) • Les jeunes se regroupent par 3 autour de leurs gadgets sélectionnés pour l’expo. • Ils conçoivent en commun la fiche d’identité de chaque gadget avec : 1. Nom (nom inventé rigolo, imagé ou ridicule) 2. Je sers à : 3. Par conséquent, je suis : (très utile, utile, peu utile, inutile)

• L’exposition est présentée sur des tables, chaque gadget est accompagné de sa fiche d’identité. • Les gadgets, après avoir été présentés par leurs propriétaires, sont analysés :

1. Intérêt 2. Nature des matériaux 3. Lieu de fabrication 4. Utilisation ou non de piles

• le groupe procède ensuite aux élections : le gadget le plus inutile, le plus original, le plus ridicule, le plus écologique, le moins écologique, le gadget « coup de cœur », …

Synthèse Ce travail débouche sur une identification des différents facteurs néfastes pour l’environnement. Pour aller plus loin : Les enfants peuvent, par deux ou trois, inventer un objet ou un gadget qui préserve l’environnement. Ex : un baladeur fonctionnant à l’énergie solaire que l’on peut porter en casquette.

(tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) « Compare différents types d’emballages pour un même produit : la viande achetée chez le boucher et celle déjà emballée dans un supermarché, les œufs, les frites, les légumes, …. Recherche l’emballage idéal le moins dommageable pour l’environnement et celui qui est le plus nocif. » « Dans la vie de tous les jours, tu utilises sûrement des objets qui vont directement être jetés après usage : les mouchoirs en papier, le sac plastique, … Pour chaque objet, il existe une alternative, laquelle ? »

Idée de séance n°2 : inspecteur gadget

Idée de séance n°3 : tu consommeras et jetteras

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(séance CREAQ)

Objectif : • Aider les enfants à visualiser les quantités de déchets et le type de déchets qu'ils produisent. • Trouver ensemble des alternatives.

Principe :

• Garder les déchets générés par les activités d’apprentissage et les collations durant une semaine. • Examiner ces déchets et demander au enfants d’établir différents classement(par matière, par activité, …). • Demander aux enfants de comparer les 2 déchets suivants : un trognon de pomme et une mini-gourde de compote vide. • Pour mieux se rendre compte de ses comportements, la question suivante peut être posée aux enfants «Entre le moment où vous ouvrez une mini-brique ou une mini-gourde de compote et le moment où vous jetez l’emballage à la poubelle combien de temps s’écoule-t-il ? ». • Comparer ensuite ce temps avec celui mis par la terre pour fabriquer de la bauxite, du pétrole, le temps mis pour transformer ces matières 1ères en matériaux, pour fabriquer l’emballage, … • Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Demander aux enfants ce qu’ils pensent de cette affirmation. • Demander aux enfants de classer les déchets en 2 grands groupes : les déchets que l’on ne peut éviter, et ceux que l’on peut éviter.

(tiré du cahier ARIENA)

Pour éviter la production de déchets de bouteilles en plastique, buvons l'eau du robinet. Elle est régulièrement testée, c'est même "l'aliment" le plus testé en France. Sa qualité est d'ailleurs affichée dans votre mairie. Les exigences de qualité sont les mêmes dans les deux cas. Concernant l'eau du robinet, si vous êtes gêné par l'odeur de chlore, laissez-la reposer quelques minutes dans une carafe avant de la boire. « Petit ou grand emballage ? » Faites ouvrir plusieurs petits emballages de chips aux enfants, mettre ces patrons à plat et comparer avec un grand emballage la quantité de matière utilisée dans les deux cas. On prendra soin de comparer des emballages de contenance totale équivalente. (autres exemples : emballages de fromages, de biscuits, …)

Idée de séance n°4 : moins de déchets à l’école ?

Idée de séance n°5 : Quelle eau choisis-tu de boire ? Pourquoi ?

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Demander aux enfants de découvrir les réflexes suivants :

• Je fais l'impasse sur les produits à faible durée de vie ou à usage unique (lingettes, essuie-tout, vaisselle jetable, rasoirs jetables, appareils photos jetables, ...)

• Je privilégie les produits à usage permanent, rechargeables ou réparables (piles rechargeables, ampoules basse consommation qui durent plus longtemps, torchons en tissu, ...)

• Je réfléchis en termes de rapport "durée/prix" (les produits de qualité, s'ils coûtent plus cher à l'achat, sont au final plus économiques puisqu'on les utilise plus longtemps)

• Pour le transport des marchandises, j'opte aussi pour le durable (le règne du jetable, du vite consommé a un emblème : le sac plastique jetable. Il reste en moyenne 20 minutes entre nos mains, mais met environ 400 ans à disparaître s'il est jeté dans la nature et dégagera de nombreux composants toxiques lors de son incinération. Je refuse donc les sacs plastique jetables que l'on me propose et je me munis de cabas réutilisables, de caddy, de paniers, de sacs pliables à conserver dans un sac à main ou dans une poche, ... Si j'achète mes fruits et légumes au supermarché, lors d'achat en petite quantité, je colle l'étiquette directement dessus, ...).

• J'opte pour les produits les moins emballés (je fais l'impasse sur les produits en emballages individuels – biscuits, mini-briques, ...- ou en "uni-doses". J'achète les fruits et légumes en vrac, le fromage et la charcuterie à la coupe.

• Je choisis les grands conditionnements (j'achète les denrées non périssables – riz, café, pâtes, sucre, ...- en grand conditionnement ou en vrac, que je transvase au fur et à mesure dans de plus petits récipients. En rapport quantité/prix, je suis souvent gagnant. Pour m'en persuader, je vérifie le prix par kilo ou par litre du produit.)

• J'adopte les éco-conditionnements (les éco-recharges de savon liquide, d'adoucissant ou de lessive, ...)

Vers un développement durable … Essayer d'imaginer des solutions qui protègent à la fois la Terre et à la fois les hommes vivants sur cette planète (principe du Développement Durable). (fabriquer des emballages ayant moins d'impact sur l'environnement, créer de nouveaux métiers : des réparateurs d'objets, recycleurs, ...).

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(tiré du classeur ROULETABOULE)

Objectifs : • Prendre conscience de la quantité (en volume et en poids) des ordures ménagères produites quotidiennement • Faire le lien entre l’école et la maison

Principe : Demander aux enfants, aidés de leurs parents, de peser leur poubelle. L’idéal est de le faire sur plusieurs jours et de réaliser une moyenne. Toutefois, on ne peut obliger les familles a réaliser cette petite enquête. On peut aussi proposer d’estimer le volume par litres. Ma famille jette ……………….. kg de déchets par jour, ce qui représente …………… kg par personne et par jour, soit ………………. kg par personne et par an.

En France, nous produisons plus d’1 kg d’ordures ménagères par jour et par personne. 1936 = 300 l/pers/an ; 1966 = 900 l /pers/an – 1996 = 2700 l/pers/an Cet accroissement est dû notamment à la prolifération des emballages.

(séance CREAQ)

Objectif : Identifier les différents déchets liés à l’activité humaine. Principe : Etudier le contenu d’une poubelle d’ordures ménagères n’est pas vraiment agréable. Aussi, préciser aux enfants que vous l’avez fait pour eux et reconstituer une poubelle avec des déchets « propres » (récipients lavés, emballages propres, déchets organiques frais, …) dans les proportions suivantes :

• emballages : 50% • matières organiques : 25 % • divers (déchets textiles, piles, cartouches encres, appareils photos jetables, rasoirs jetables, médicaments périmés, vieux jouets, …) : 25%

Les emballages représentent la moitié de nos déchets ménagers en volume. Par contre, ils représentent le tiers de ces mêmes déchets en poids.

Idée de séance n°1 : Prise de conscience

Idée de séance n°2 : Que trouve-t-on dans nos poubelles?

Idées de séances La poubelle

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(séance CREAQ)

Objectifs : • Prendre conscience de la quantité d’ordures produite dans notre société actuelle et faire le parallèle avec d’autres contextes (autrefois, ailleurs) • Observer l’importance et la diversité des emballages dans les ordures ménagères ainsi que les « nouveaux déchets ». • Créer du lien intergénérationnel • Susciter des échanges interculturels

Principe : Chercher les déchets ménagers qui n’existaient pas quand nos grands-parents étaient enfants. « Mène l’enquête en interrogeant des personnes âgées de ton entourage :

• Quels étaient les déchets qui n’existaient pas lorsque tu étais/vous étiez enfant ?». • Parmi les déchets qui existaient déjà, quels sont ceux qu’on ne jetait jamais ? • A quoi servaient-ils alors ? »

Chercher des déchets ménagers qui n’existent pas dans d’autres sociétés. « Mène l’enquête auprès de personnes d’origine étrangère » :

• Quels sont les déchets qui n’existent pas chez toi/vous ? • Parmi les déchets qui existent, quels sont ceux que vous ne jetez jamais ? • A quoi servaient-ils alors ? »

Parmi les ordures ménagères, essentiellement les emballages surtout ceux en plastique, mais aussi moins de piles, de déchets toxiques, moins de textiles et moins d’objets jetables ou accessoires. Moins d’encombrants aussi et de déchets liés à l’usage automobile également.

(tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) Objectif : Aborder les diverses fonctions de l’emballage. Principe :

« L'emballage a de multiples rôles. Donne pour chacun d'eux un exemple ». Rôles Exemples de produits

L’emballage est nécessaire. Par définition, il conditionne le produit, c’est-à-dire qu’il permet de manipuler, de le transporter et de le stocker plus aisément, sans l’abîmer. Il protège aussi le produit contre les agents extérieurs (les mains qui veulent le toucher, les parasites, l’humidité, la lumière, …). Il empêche le produit de se détériorer trop vite (le pain se rassit au contact de l’air, le café perd son

Idée de séance n°1 : Que d’emballages !

Idée de séance n°2 : Dis-moi comment tu es emballé ?

Idées de séances Les emballages

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arôme, …). Il assure la protection des gens et de l’environnement par rapport à certains produits dangereux (médicaments, produits chimiques, …). L’emballage a enfin un rôle de support à la communication : il est porteur d’une marque, il permet d’identifier le produit, de lui donner une originalité, de renseigner le consommateur sur son contenu, sur son origine, sur son mode d’emploi et sur sa date de péremption grâce à l’étiquette. (cf. fiche F chapitre 8).Sans compter son attrait publicitaire : l’emballage attire le consommateur par les yeux. (cf. fiche A chapitre 5).

« Certains produits sont suremballés, c’est-à-dire que l’emballage constitue un volume plus grand que le produit qu’il entoure. Prends l’exemple d’une boîte de biscuits vendue avec un emballage de fêtes. Cite les emballages successifs qui l’accompagnent : tous sont-ils bien nécessaires ? » A l’approche des fêtes, le conditionnement d’un produit perd souvent ses fonctions premières en incitant à l’achat avant tout. Par exemple, à l’approche de Pâques, les chocolats sont « habillés » de couleurs vives, égayés de belles illustrations, valorisés grâce à de petits cadeaux gratuits (que l’acheteur paie dans de nombreux cas même s’ils sont dits gratuits) ; les paquets familiaux qui ne sont pas nécessairement moins chers, offrent en une fois un ensemble de produits déjà sélectionnés (par exemple un assortiment de biscuits ou de friandises) suremballés. N’oublions pas que la couleur de l’emballage fait aussi partie des techniques de vente. Par exemple :

• l’or et l’argent pour les produits de luxe • le blanc et le bleu pour l’eau • le brun pour la bière.

Un emballage plus sophistiqué est toujours plus coûteux qu’un emballage simple. Ce coût n’est pas à la charge du producteur mais bien du consommateur qui, faute de pouvoir réellement comparer ces achats (il y aura toujours une petite différence entre le produit de marque IKX et celui de marque BLUP), n’y verra que du feu.

« Les emballages sont différents selon ce qu’ils contiennent ».

Types d’emballages Exemples de produits

Chaque produit a ses exigences selon qu’il est liquide, gazeux, fragile, sensible à la lumière, etc. Chaque emballage est adapté à son contenu. La plupart des emballages sont plus complexes : ils sont formés de différentes matières combinées ou soudées :

Matériaux d’emballage Produits emballés Papier + aluminium Papier + plastique Plastique + aluminium Carton + aluminium + plastique (tetrabrik)

Chocolats, biscuits, … Clous, piles, … Mini-gourde de compote, yaourt, ... Lait, jus, …

Idée de séance n°3 : stock d’énergie et stock de matières 1ères

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(séance CREAQ)

Objectif : Il s’agit de prendre conscience de l’utilisation importante de matières premières non renouvelables pour fabriquer des produits à faible durée de vie. Il s’agit de prendre conscience qu’un déchet est en fait un stock de matière première et un stock d’énergie. Principe : « Retrouve les matières premières (= ressources naturelles) et les matériaux issus de ces matières. Ils ont permis de fabriquer les objets de notre quotidien et sont donc les constituants de nos déchets. » (cf. fiche A – chapitres 1 et 2)

Faire noter :

Déchets issus de l’activité humaine =

stock de matières 1ères et stock d’énergie

L’ensemble des éléments du milieu naturel, éléments organiques ou minéraux, participe à des cycles naturels de la matière pour autant que l’homme ne vienne pas en perturber les mécanismes. Ainsi, depuis leur synthèse à partir des éléments contenus dans l’air, dans l’eau et dans le sol, avec l’aide de l’énergie solaire, jusqu ‘à leur décomposition par les êtres vivants transformateurs du compost et de l’humus, les végétaux verts et le bois participent aux cycles de la biosphère. De même, les roches affleurantes sont érodées par le vent, le ruissellement des eaux, les vagues de la mer, le courant des rivières et des fleuves et sont lentement transformées en éléments qui s’intégreront dans les cycles de la matière vivante. Et il ne s’agit là que de deux exemples. A côté des ressources naturelles constituant les matières premières utilisées par nos sociétés humaines (substances organiques, minerais, …), d’autres éléments de la nature constituent des apports en énergie qui nous sont indispensables : le soleil, le vent, le charbon, le pétrole, … Certaines de ces ressources sont renouvelables parce qu’elles se régénèrent (le bois) ou sont inépuisables (l’énergie solaire, éolienne). D’autres (le charbon, le pétrole), par contre, ne sont disponibles qu’en quantité limitée sur notre planète. Si nous ne voulons pas que les ressources énergétiques qui ne sont pas renouvelables s’épuisent, au risque d’en priver les générations à venir, nous devons tout mettre en œuvre pour apporter des solutions alternatives adéquates tout en répondant à nos attentes et besoins. Quant aux ressources renouvelables tel le bois, nous devons en favoriser l’utilisation en intégrant sa production dans la gestion durable de nos forêts.

(séance CREAQ) Objectif : Il s’agit de prendre conscience des nuisances sur l’environnement générées par les déchets avant traitement. (recherche de conséquences en chaînes et conceptualisation de la notion de risque) Principe : Définir le mot pollution : « ça abîme la nature », « c’est néfaste pour les êtres vivants », etc. « Entourons les déchets dangereux pour la nature une fois jetés».

Idée de séance n°4 : Des pollutions ?

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Page 213: tome 1 écoconsommation

(source : malle rouletaboule) Tous sauf des peaux de bananes mais pas une raison pour jeter ses déchets organiques/biodégradables partout c'est aussi une pollution visuelle. Les piles contiennent des produits chimiques/toxiques/poisons. Avec la pluie, la pile rouille, se perce et laisse échapper les polluants qui contaminent le sol, l’eau souterraine et tous les êtres vivants qui en dépendent : vers de terre, insectes, champignons, plantes, arbres, … Idem pour l’encre sur tous les emballages ainsi que les médicaments, les restes de peinture, l’huile de vidange et les restes de bombe insecticide. Attention aussi à la bouteille en verre, qui n’est pas toxique (sauf l’étiquette) mais qui peut mettre le feu à une forêt.

Faire noter : Si on ne les traite pas, les déchets issus de l’activité humaine sont une source de pollutions :

• pollution visuelle ou esthétique • pollution olfactive • pollution du sol • pollution des eaux (de surface,rivières, fleuves, mares, lacs, étangs, mers, océans et souterraines)

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(séance CREAQ)

Objectif : connaître le devenir de nos ordres ménagères et la collectivité responsable. Principe : questions, recherches documentaires, enquête, interview, visite, … pour exposés par exemple. « Que fait-on de nos déchets ? » Une poubelle est au sens propre un récipient étanche destiné à recevoir les déchets, particulièrement les ordures ménagères. En 1884, sous la IIIe République, le Préfet de la Seine, Eugène Poubelle, décrète que «Dorénavant, les ordures ménagères seront ramassées par l'intermédiaire d'un récipient de bois garni à l'intérieur de fer blanc, de manière à ce que rien ne puisse s'en échapper. Ces récipients pourront également contenir des cendres chaudes sans risque d'incendie ». Ces récipients seront bientôt appelés poubelles. Bientôt, l'emploi de poubelles s'imposera en France dans chaque commune et chaque foyer, puis dans tous les pays industrialisés qui adopteront le principe du ramassage des ordures par l'intermédiaire d'une poubelle. Aujourd'hui, la poubelle est un récipient aux multiples formes et couleurs, doté d'un couvercle, parfois d'une pédale et fabriqué en divers matériaux (mais le plus souvent en plastique) et de diverses dimensions (de la poubelle de table en céramique aux énormes récipients utilisés par l'industrie. « Qui s’occupe de nos poubelles ? » Depuis Eugène Poubelle, des éboueurs sont chargés d'enlever régulièrement les poubelles déposées sur les trottoirs ou dans les cours. Ils sont payés par nos mairies ou nos communautés de communes. Chez nous c’est la CUB qui s’occupe de nos déchets. (cf. en savoir +) « Que font-ils de nos déchets ? » Leur contenu ira, par l'intermédiaire d'un camion spécialisé (camion-poubelle), se déverser dans une décharge ou une usine d'incinération. livrer les déchets dans un centre de tri afin de valoriser par recyclage

(séance CREAQ) Objectif : appréhender les impacts environnementaux dus aux traitements ultimes de nos ordures ménagères. Principe : « Lis ce texte » : Il existe 2 types de décharge : Les décharges sauvages ou décharges de surface : il s’agit de lieu, d’un dépotoir où l’on entasse les déchets à l’air libre sans précaution. Ces décharges sont interdites en France depuis 1992 mais il en existe encore. Dans une décharge, il peut y avoir des déchets toxiques (définir ce mot). Lorsqu’il pleut, l’eau s’infiltre dans les déchets, se charge en pollution. Puis, elle s’infiltre dans le sol où elle pourra

Idée de séance n°1 : Que fait-on de nos déchets ménagers ?

Idée de séance n°2 : Décharge ou incinération ?

Idées de séances Le devenir de nos déchets

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Page 215: tome 1 écoconsommation

aller rejoindre la nappe phréatique (définition). Conséquences : pollution de l’eau en général (cycle de l’eau). Mais également pollution visuelle et malodorante. Les décharges contrôlées ou enfouies : il s’agit de trous creusés sur un terrain argileux (argile = terre imperméable = ne laissant pas passer l’eau ou très peu) de 5 à 6 m de profondeur. Dans ces trous on dépose une couche de plastique d’ ½ cm d’épaisseur, on rajoute 50 cm de graviers. Puis on épand les déchets en couches de 2 m de hauteur séparées entre elles par des couches de plastique. On n’oublie pas de poser des drains (tuyaux) horizontaux et/ou verticaux pour récupérer les jus (lixiviats) et le biogaz produit par fermentation. On épand une couche de terre tous les soirs (normalement !). Quand la décharge est pleine et forme un gigantesque tas, on recouvre à nouveau d’un film plastique puis d’un mètre de terre et on végétalise (on plante des petites plantes). L’inclinaison évite à l’eau de pluie de s’infiltrer. NB : Pour mettre en évidence la formation de biogaz, enfermez quelques jours des épluchures, peaux de bananes, et autres déchets organiques dans une bouteille plastique et laissez dans un endroit bien tiède (près du radiateur par exemple). Puis, dans une classe en très grand silence, ouvrez doucement le bouchon : pschittttttt !!!!

« D’après toi quel est l’inconvénient commun aux 2 types de décharges ? » Quand la décharge est pleine, que fait-on ? On en creuse une autre ? puis une autre ? puis une autre ? … Expliquer : Dans les usines d’incinération, les ordures sont brûlées à des très hautes températures et sont réduites en cendres. La chaleur peut être récupérée pour le chauffage d’immeubles, d’hôpitaux, de piscines … et pour fabriquer l’électricité. Chez nous, les déchets sont incinérés à Bègles et à Cenon. Après la combustion, il reste encore des résidus : les mâchefers, utilisés en sous-couches routières, et les cendres, transformées en vitrifiats et utilisées en revêtement de sol (bordures de trottoirs, pavés). A Bègles, la quantité d'électricité produite est suffisante pour alimenter les besoins du centre d'incinération. L'excédent est exporté sur le réseau EDF. A Cenon, l'énergie issue de la combustion couvre les besoins en chauffage et en eau chaude des Hauts de Garonne. « Dans cette usine d’incinération, colorie les cendres et les mâchefers1 en brun, les ordures ménagères en vert, les fumées en bleu, les REFIOM2 en rouge. »

1 éléments solides qui restent après l’incinération des déchets 2 REFIOM : Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères

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(source : cahier ARIENA) « En t’aidant du schéma, complète le texte suivant : » Le camion benne déverse les ………..ordures ménagères ………..dans la fosse. Elles sont ramassées par le grappin, puis relâchées plus loin dans le…….. four………... L’………incinération………… se fait là, entre 800 °C et 900 °C. La ………vapeur ……….est récupérée pour le chauffage ou la production d’………….électricité………. Les fumées sont filtrées et lavées avant de sortir par la haute …………cheminée………… Les………. cendres et mâchefers ………. sont mis dans de grands sacs. Ils sont ensuite entrés dans un centre de stockage ou valorisés. « Ecris + pour les qualités et – pour les défauts de l’incinération de nos ordures ménagères ».

+ -

Lors de l’incinération, les ordures se transforment en cendres, mâchefers, fumées et gaz.

La chaleur est parfois récupérée pour le chauffage et la fabrication d’électricité.

Les fumées sont débarrassées de leurs éléments toxiques avant d’être lâchées dans l’atmosphère.

3 kg d’ordures incinérées se transforment en 1 kg de cendres et mâchefers.

En France, il existe très peu de centres de stockage pour stocker les REFIOM

L’incinération de nos déchets produit aussi des déchets ! Les cendres, les mâchefers et surtout les REFIOM qui posent un vrai problème. DONC moins on brûle, mieux c’est !

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Page 217: tome 1 écoconsommation

(tiré du dossier « Ecoconsommation du CRIE CPECN Région Wallonne) « La plupart des ménagères jettent leurs déchets alimentaires (restes de repas, épluchures, fruits et légumes pourris), les fleurs fanées, dans leur poubelle où tous les détritus sont mélangés les uns aux autres. N’y a-t-il pas une autre solution bien plus positive ? pense aux animaux ou au jardin qui pourraient tirer profit de ces déchets. Explique ». « Regarde-toi. Que portes-tu ? Penses-tu porter encore les mêmes vêtements dans 2 ou 3 ans ? Que vas-tu faire ensuite ? Quelles sont les meilleures solutions ? »

(séance CREAQ) Objectif : Vérifier les acquis et susciter le débat.

Que signifie ce logo ?

L’emballage est recyclable. L’entreprise qui a fabriqué l’emballage participe financièrement au recyclage des emballages. Elle a payé une taxe. L’emballage est réutilisable Combien jetons-nous en moyenne d’emballages par jour ?

• 2 emballages • 4 emballages • 8 emballages

Combien de kilos de déchets jetons-nous en moyenne par jour ?

• 0,5 kilo • 1 kilo • 2 kilos

Vrai / Faux Toutes les briques alimentaires se recyclent ?

vrai faux Tous les emballages plastiques ne se recyclent pas ?

vrai faux Les équipements électriques et électroniques se jettent à la poubelle ?

vrai faux Le verre se recycle à l’infini ?

vrai faux Le papier se recycle à l’infini ?

vrai faux L’aluminium se recycle à l’infini ?

vrai faux

Idées de séances Le recyclage

Idée de séance n°1 : tu consommeras et jetteras

Idée de séance n°2 : quizz

La CUB 216

Page 218: tome 1 écoconsommation

(disponible au CREAQ) Objectif : Faire connaître les étapes du tri et les filières de recyclage Principe : Replacer les photos dans le bon ordre.

(séance CREAQ) Objectifs : Faire prendre conscience de l’impact de nos gestes quotidiens et viser à des changements de comportements (plus écocitoyens) Diminuer les erreurs de tri Principe :

• Disposer un conteneur gris, un conteneur vert, une image représentant la pharmacie, une image représentant les différents bacs de la déchetterie, une boite de collecte de piles, bac à compost.

• Devant chaque poubelle, placer des indicateurs ; ex : « Avec certains de mes composants, on pourra fabriquer des radiateurs, des moteurs de voiture, des semelles de fer à repasser, des vélos, … » ; « Attention, je casse et je coupe !!! Je vais être refondu et ressoufflé. » ; « Avec certains de mes composants, on fabriquera des sacs de couchage, des vestes polaires, de la moquette, des bouteilles de produit vaisselle … » ; « De moi on fera de nouveaux emballages, de l’essuie-tout, des enveloppes … et on évitera ainsi de recouper des arbres. » ; « Mon contenu va être brûlé. Mais une partie de mon contenu, bien décomposé au fond de mon jardin, peut servir d’engrais ».

• Mettre en tas des déchets ménagers apportés par les enfants.

• En fonction du nombre d’enfants et du nombre de déchets, les enfants prennent 1, 2 ou 3 déchets et doivent aller les porter aux bons endroits.

• A la fin des parcours, chaque enfant explique son choix. Les erreurs sont corrigées collectivement.

Variante plus ludique : Disposer les différentes « poubelles » dans des endroits assez éloignés et chronométrer les parcours. A la fin, compter à la fois la justesse des « dépôts » et à la fois le temps mis.

"L’Utilotroc" (une animation RRR www.recycleries-ressourceries.org) L’Utilotroc est une bourse d’échange d’objets de seconde main, qui permet de faire participer le public à une opération de prévention.

Idée de séance n°3 : jeu des filières

Idée de séance n°4 : parcours de tri ludique

La CUB 217

Page 219: tome 1 écoconsommation

Un enfant a certainement chez lui un jouet avec lequel il ne joue plus mais qui pourrait intéresser un autre enfant. L’Utilotroc permet de réaliser cet échange. Il s’agit de mettre en pratique et d’expliquer l’impact de la réutilisation sur le mode de consommation et la production de déchets. Objectifs :

• Sensibiliser au tri des déchets, au recyclage et à une consommation plus responsable • Développer des solidarités et aborder la relation non marchande, tout en valorisant l’intérêt du réemploi.

Principe (au moins 1/2 journée) : • Les enfants déposent leurs jouets. • Contrôle de l’état et du bon fonctionnement de l’objet. • Pesage du jouet qui permet d’estimer le poids qui aurait pu être mis à la poubelle. • Evaluation rapide de sa valeur : estimation de la valeur de l’objet à l’aide de gommettes + • En échange, les enfants reçoivent un ticket de couleur (2 ou 3 couleurs peuvent être utilisées et correspondent à la valeur du jouet). • Troc

Pour aller plus loin Un spectacle interactif (qui permet aux éducateurs et bénévoles de contrôler, peser, étiqueter, disposer les jouets pendant ce temps), une exposition ludique, la conception d’objets de récup’créations ou encore d’atelier de réparation de jouet peuvent y être associés. Fabriquer des objets (œuvres d’art, instrument de musique, objets utilitaires, …) avec des matériaux de récupération. L'Association ARPAI vous y aidera Des visites ASTRIA (contacter Melle GRENIER)

visiter une déchetterie (contacter votre mairie) • visite écosite du Bourgailh (contacter le CREAQ) • visiter une usine de recyclage (contacter le CREAQ) • visiter un centre de compostage (contacter le CREAQ)

Si des actions de projet sur ce thème sont envisagées, des idées et une liste fournisseurs seront transmises pour le matériel et la réalisation.

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Page 220: tome 1 écoconsommation

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Boîte à outilspédagogiques

>La consommation>L’alimentation>Les fournitures scolaires>Les produits d’entretiens>Les déchets

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