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Sciences économiques et sociales – TES 2019-2020 1/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI THEME N°1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES Chapitre - Quelles sont les sources de la croissance économique ? DUREE INDICATIVE 2 semaines environ // 8 heures CE QUE DIT LE PROGRAMME (Extrait du BO n°21 du 23 mai 2013) En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. » OBJECTIFS DE SAVOIRS A la fin du chapitre, je dois être capable : de définir les notions de Terminale suivantes: PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail, facteur capital, capital public, capital humain, capital technologique, capital institutionnel. de définir les notions de Première suivantes : facteurs de production, production marchande, production non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités, loi des rendements marginaux décroissants. d’expliquer pourquoi il est préférable d’utiliser le PIB/habitant pour effectuer des comparaisons internationales et pour calculer le taux de croissance d’un pays. de présenter l’intérêt et les principales limites du PIB et du PIB/habitant. de présenter l’intérêt d’utiliser l’IDH comme indicateur complémentaire au PIB. de montrer qu’une partie de la croissance économique repose sur une augmentation de la quantité de facteurs de production utilisés en s’appuyant sur la fonction de production néo-classique. de montrer qu’une augmentation de la quantité de facteurs de production utilisés ne peut suffire à expliquer la persistance la croissance économique à long terme en s’appuyant sur la loi des rendements marginaux décroissants. de présenter l’effet du progrès technique sur la productivité des facteurs de production. d’expliquer les effets des gains de productivité sur la croissance par l’intermédiaire de leur action sur l’offre et la demande. de présenter les 3 grands types d’innovations sous lesquelles se manifeste le progrès technique. d’expliquer que le progrès technique peut être analysé comme le produit de l’accumulation du capital sous toutes ses formes et donc être à l’origine d’une croissance dite « endogène ». d’expliquer le rôle des institutions dans la croissance économique. OBJECTIFS DE SAVOIR-FAIRE A la fin du chapitre, je dois être capable : de faire une phrase explicitant le sens d’un taux de croissance autrement dit ne pas utiliser l’expression « le taux de croissance est de ». de faire une phrase explicitant le sens d’un taux de croissance annuel moyen autrement dit ne pas utiliser l’expression « le taux de croissance annuel moyen est de ». de faire une phrase explicitant le sens de chacune des composantes entrant dans le calcul de l’IDH d’un pays. de faire une phrase explicitant la contribution (en points) du facteur travail, du facteur capital et de la productivité globale des facteurs à la croissance.

THEME N°1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES …...1. Qu’est-ce que la croissance économique ? 1.1 Définition et mesure de la croissance 1.2 Deux siècles de croissance économique

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Sciences économiques et sociales – TES 2019-2020

1/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI

THEME N°1 : CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES

Chapitre - Quelles sont les sources de la croissance économique ?

DUREE INDICATIVE

2 semaines environ // 8 heures

CE QUE DIT LE PROGRAMME (Extrait du BO n°21 du 23 mai 2013)

En s'appuyant sur le programme de première, on s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB. L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales. À partir d'une présentation simple de la fonction de production, on exposera la manière dont la théorie économique analyse le processus de croissance. On fera le lien entre la productivité globale des facteurs et le progrès technique et on introduira la notion de croissance endogène en montrant que l'accumulation du capital, sous ses différentes formes participe à l'entretien de la croissance. On mettra l'accent sur le rôle des institutions et des droits de propriété. »

OBJECTIFS DE SAVOIRS

A la fin du chapitre, je dois être capable : de définir les notions de Terminale suivantes: PIB, IDH, investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs, facteur travail, facteur capital, capital public, capital humain, capital technologique, capital institutionnel. de définir les notions de Première suivantes : facteurs de production, production marchande, production non marchande, valeur ajoutée, productivité, institutions, droits de propriété, externalités, loi des rendements marginaux décroissants. d’expliquer pourquoi il est préférable d’utiliser le PIB/habitant pour effectuer des comparaisons internationales et pour calculer le taux de croissance d’un pays. de présenter l’intérêt et les principales limites du PIB et du PIB/habitant. de présenter l’intérêt d’utiliser l’IDH comme indicateur complémentaire au PIB. de montrer qu’une partie de la croissance économique repose sur une augmentation de la quantité de facteurs de production utilisés en s’appuyant sur la fonction de production néo-classique. de montrer qu’une augmentation de la quantité de facteurs de production utilisés ne peut suffire à expliquer la persistance la croissance économique à long terme en s’appuyant sur la loi des rendements marginaux décroissants. de présenter l’effet du progrès technique sur la productivité des facteurs de production. d’expliquer les effets des gains de productivité sur la croissance par l’intermédiaire de leur action sur l’offre et la demande. de présenter les 3 grands types d’innovations sous lesquelles se manifeste le progrès technique. d’expliquer que le progrès technique peut être analysé comme le produit de l’accumulation du capital sous toutes ses formes et donc être à l’origine d’une croissance dite « endogène ». d’expliquer le rôle des institutions dans la croissance économique.

OBJECTIFS DE SAVOIR-FAIRE

A la fin du chapitre, je dois être capable : de faire une phrase explicitant le sens d’un taux de croissance autrement dit ne pas utiliser l’expression « le taux de croissance est de ». de faire une phrase explicitant le sens d’un taux de croissance annuel moyen autrement dit ne pas utiliser l’expression « le taux de croissance annuel moyen est de ». de faire une phrase explicitant le sens de chacune des composantes entrant dans le calcul de l’IDH d’un pays. de faire une phrase explicitant la contribution (en points) du facteur travail, du facteur capital et de la productivité globale des facteurs à la croissance.

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2/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI

LE PLAN DU CHAPITRE

1. Qu’est-ce que la croissance économique ? 1.1 Définition et mesure de la croissance 1.2 Deux siècles de croissance économique (Cf. TD n°1, TD n°2, TD n°3) 2. Le PIB est-il un indicateur suffisant pour mesurer les performances d’un pays ? 2.1 Intérêts et limites du PIB 2.2 L’élaboration d’autres indicateurs pour compléter l’approche en termes de PIB 3. Comment expliquer la croissance économique ? 3.1. L’augmentation de la quantité de facteur travail et de facteur capital 3.2. L’augmentation de la productivité globale des facteurs induite par le progrès technique 3.3. L’accumulation du capital sous toutes ses formes comme source du progrès technique 3.4. Le rôle des institutions

QUELQUES EXEMPLES DE SUJETS TOMBES AU BAC RELATIFS AU CHAPITRE 1

Questions de connaissances (EC1) : -Présentez le lien entre productivité globale des facteurs et progrès technique. -En quoi l'approche en termes d'IDH complète-t-elle celle en termes de PIB ? -Montrez que la productivité globale des facteurs est source de croissance économique Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (EC3) : - Vous montrerez comment le progrès technique favorise la croissance économique. - Vous montrerez comment l'augmentation du capital physique contribue à la croissance. - Montrez comment le progrès technique stimule la croissance économique. Dissertation : - Comment le progrès technique contribue-t-il à la croissance ? - Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ?

PREPARATION A REALISER POUR LE ………… / 09 / 2019

Répondez sur feuille aux questions des documents 5, 7et 9 + Effectuez l’exercice 3.

DOCUMENT 1 : La croissance économique

C’est après la Seconde Guerre mondiale que la croissance économique, perçue et présentée comme une condition nécessaire au plein-emploi et au développement des sociétés, devient un objectif politique prioritaire. […] La croissance économique désigne, pour un territoire donné, l’augmentation de la production de biens et services sur une longue période. Il y a donc « croissance » lorsque, d’une année sur l’autre et de façon répétée, on constate un accroissement d’un flux de produits (biens de consommation, biens de production, services) […] Pour un territoire donné, ce flux de production est mesuré par le produit intérieur brut (PIB).

D’après l’INSEE, « le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des organisations productives résidentes, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits ». Considéré comme un indice de la puissance et de la vitalité économiques d’un territoire pris dans son ensemble, c’est au nom de l’intérêt général que la plupart des gouvernements font de son augmentation un axe majeur des politiques économiques le PIB ne comptabilise que les biens et services marchands ou non marchands obtenus à l’aide de facteurs de production payants. […]

Ensuite, le PIB ne mesure pas un stock de richesses, mais un flux : il est plus juste de dire qu’il mesure une « richesse nouvellement créée » en une année que simplement la richesse d’un territoire. C’est donc […] un indicateur d’activités donnant lieu à rémunération […] Enfin, on obtient le PIB « réel » (ou PIB « en volume ») en retranchant du PIB à prix courants (ou PIB « en valeur ») les effets de l’inflation. Si un PIB en valeur croît de 3 % et que l’inflation est de 3 %, la quantité supplémentaire de marchandises produites est globalement nulle : on dit alors que le PIB réel stagne.

Thomas Fabre « PIB et croissance », dans Comprendre l’économie et ses mécanismes, Problèmes économiques, Hors-série, février 2015

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3/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI

1. Quels sont les deux types de production qui sont intégrées dans le calcul du PIB ? Rappelez ce qui les distingue à partir de vos connaissances de Première.

2. A partir de vos connaissances de Premières, rappelez comment on calcule la valeur de la production des organisations productives marchandes, c’est-à-dire des entreprises.

3. Peut-on procéder de la même façon pour calculer la valeur de la production des organisations productives non marchandes ? Expliquez pourquoi à partir de vos connaissances de Première.

4. A partir de vos connaissances de Première, expliquez pourquoi le PIB d’un pays ne s’obtient pas avec une simple addition de la valeur des productions réalisées par les différentes organisations productives présentes sur son territoire.

5. A partir de vos connaissances de Première, rappelez comment se calcule la valeur ajoutée d’une organisation productive marchande c’est-à-dire d’une entreprise.

6. Peut-on calculer la valeur ajoutée des organisations productives non marchandes de la même façon ? Pourquoi ?

7. Pourquoi est-il nécessaire d’éliminer l’effet de la hausse du niveau général des prix pour comparer le PIB d’une année à celui de l’année précédente ?

8. Comment mesure-t-on la croissance économique d’un pays ?

EXERCICE N°1

Pour chacune des phrases ci-dessous, surlignez le bon terme ou la bonne expression.

Si le PIB en volume d’un pays augmente dans la même proportion que sa population alors en moyenne chaque habitant n’a pas accès à (plus/moins/la même quantité) de biens et services. Autrement dit, le PIB/habitant (augmente/diminue/stagne).

Si le PIB en volume d’un pays augmente dans une proportion plus faible que sa population alors en moyenne chaque habitant a accès à (plus/moins/la même quantité) de biens et services. Autrement dit, le PIB/habitant (augmente/diminue/stagne).

Si le PIB en volume d’un pays augmente dans une proportion plus élevée que sa population alors en moyenne chaque habitant a accès à (plus/moins/la même quantité) de biens et services. Autrement dit, le PIB/habitant (augmente/diminue/stagne).

DOCUMENT 2 : Taux de croissance annuels moyens (en %) du PIB/habitant

Graphique réalisé à partir des données de Thomas PIKETTY, Le Capital au XXIe siècle

0,5

1,30,9

2,8

1,3

2,1

11,4

0,8

4,1

2,3

1,51,31,9

1,6

2,3 2,2

1,4

-0,2

0,1

-0,6

1

1,8

9,4

0,2

1,50,9

8,4

3,4

0,7

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Monde Europe de l'Ouest Amérique du Nord Chine Japon

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4/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI

9. Retrouvez à partir du graphique les deux éléments caractérisant la croissance mondiale sur le temps long. DOCUMENT 3 : Les limites du PIB

Des problèmes de mesures et de conventions Comme tout indicateur, le PIB repose sur des conventions toujours sujettes à controverses ou susceptibles d’évoluer. […] Initialement cantonné, par conséquent, aux activités pour lesquelles existent des prix de marché, il a, en 1973, été enrichi avec la prise en compte de certaines activités non marchandes (éducation, santé, administration...), comptabilisées au coût des facteurs, sans tenir compte ni de leur qualité ni des résultats effectifs. […] Bien que la plupart des commentateurs se concentrent sur l’évolution du PIB, c’est celle du PIB par habitant qui importe pour comparer les niveaux de vie : cela permet de tenir compte des facteurs démographiques. Mais cette moyenne est toujours susceptible de masquer des évolutions dans la répartition des revenus : son augmentation peut ainsi aller de pair avec une amplification des disparités mettant en cause la cohésion sociale […]. Au-delà même de la distribution des revenus et des patrimoines, le PIB ne tient pas compte des inégalités dans l’accès aux services publics, à l’éducation, à la culture, à la santé, qui peuvent entraver l’obtention d’une croissance forte et régulière sur le long terme, […]. Plus largement, une mesure qui ne comptabilise que les activités transitant par les marchés ne saurait prétendre à l’évaluation du bien-être : elle ne tient, en effet, aucun compte […] du temps consacré aux activités non monétarisées, et ignore, en particulier, l’essentiel de la production domestique ou bénévole (qui représente pourtant l’équivalent de un million d’emplois à temps plein dans notre pays), réalisée notamment dans le cadre des associations ; tout ce que les individus produisent pour eux-mêmes et leur famille en est exclu alors que cela représenterait entre 30 et 40 % du PIB classique […]. Dès lors, chaque fois qu’une activité passe du non marchand au marchand, le PIB augmente, alors même que l’accroissement du bien-être général est loin d’être évidente. Inversement, comme le soulignait Alfred Sauvy, « épousez votre femme de ménage et vous ferez baisser le PIB ». De même, alors que le temps consacré aux déplacements, notamment domicile-travail, […] les dépenses qu’ils engendrent augmentent le PIB : plus on consomme de carburants, plus il y a d’embouteillages, plus il y a aussi d’accidents automobiles et plus la croissance est forte. […] PIB et environnement […] Certaines faiblesses du PIB sont, dans ce domaine, notoires, ce qui ne saurait surprendre dès lors qu’il a été conçu à une époque où cette contrainte n’était pas clairement perçue : s’il comptabilise comme une production courante la valeur des ressources naturelles mises sur le marché, il n’en est pas de même des atteintes à l’environnement parce qu’aucun agent n’en supporte les coûts (externalités négatives) ; les mesures classiques du PIB ne tiennent d’ailleurs compte ni de l’épuisement des ressources ni de la dégradation des actifs naturels ; en revanche, toutes les activités visant à remédier à ces atteintes ou à leurs conséquences négatives – en matière de santé, de confort, etc. – viennent grossir le PIB dès lors qu’elles emploient des facteurs marchands ; paradoxalement, son augmentation peut être simplement la conséquence de la comptabilisation de dépenses de réparation sans que soient défalqués les dégâts qui les ont provoqués ; bien sûr, à chaque fois qu’une ressource non marchande devient marchande (cas de l’eau) ou que l’on crée un marché pour un élément de l’environnement (« marché du carbone » européen), sa valeur entre dans le calcul du PIB.

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/094000249/0000.pdf

10. Quels problèmes pose l’évaluation de la production non marchande des administrations publiques ? 11. Comment le PIB évalue-t-il les effets de l’activité productive sur les ressources naturelles ? 12. 12.Expliquez le passage souligné. 13. Quelle insuffisance présente le PIB/habitant ? 14. Quelles activités pouvant améliorer le niveau de vie et le bien-être de la population ne sont pas

comptabilisées dans le PIB ?

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DOCUMENT 4 : Indice de développement humain (IDH) de quelques pays en 2017

Rang selon l’IDH Valeur

de l’IDH

Espérance de vie à la

naissance1 (en années)

Durée moyenne de

scolarisation2 (en années)

Durée attendue de

scolarisation3 (en années)

RNB (revenu national brut)

par habitant ($ constants de 2011 en PPA)

Rang selon le RNB/habitant diminué du rang selon

l’IDH

1.Norvège 0.953 82.3 12.6 17.9 68 012 5

2. Suisse 0.944 83.5 13.4 16.2 57 625 8

3. Australie 0.939 83.1 12.9 22.9 43 560 18

4. Irlande 0.938 81.6 12.5 19.6 53 754 8

5. Allemagne 0.936 81.2 14.1 17 46 136 13

7.Suède 0.933 82.6 12.4 17.6 47 766 9

10.Pays-Bas 0.931 82 12.2 18 47 900 5

11.Danemark 0.929 80.9 12.6 19.1 47 918 3

12.Canada 0.926 82.5 13.3 16.4 43 433 10

13.Etats-Unis 0.924 79.5 13.4 16.5 54 941 -2

14.Royaume-Uni 0.922 81.7 12.9 17.4 39 116 13

15.Finlande 0.920 81.5 12.4 17.6 41 002 10

19. Japon 0.909 83.9 12.8 15.2 38 986 9

21. Luxembourg 0.904 82 12.1 14 65 016 -13

24. France 0.901 82.7 12.1 16.5 39 254 2

26. Espagne 0.891 82.3 9.8 17.2 34 258 7

28.Italie 0.880 83.2 10.2 16.3 35 299 3

31.Grèce 0.870 81.4 10.8 17.3 24 648 20

34.Emirats arabes unis

0.863 77.4 10.8 13.6 67 805 -27

37. Quatar 0.856 78.3 9.8 13.4 116 818 -36

39. Arabie Saoudite

0.853 74.7 9.5 16.9 49 680 -26

56. Koweit 0.803 74.8 7.3 13.6 70 524 -51

79. Brésil 0.759 75.7 7.8 15.4 13 755 2

86. Chine 0.752 76.4 7.8 13.8 15 270 -9

130. Inde 0.640 68.8 6.8 12.3 6 353 -5

189.Niger 0.354 60.4 2 5.4 906 -2

PNUD, « Indices et indicateurs.Mise à jour statistique », 2018

_______________________ 1. Espérance de vie à la naissance : nombre d’années qu’un nouveau-né peut espérer vivre si les taux de mortalité par âge ayant prévalu au moment de sa naissance demeurent inchangés tout au long de sa vie. 2. Durée moyenne de scolarisation : nombre moyen d’années d’éducation dispensées aux personnes âgées de 25 ans et plus, d’après les niveaux d’éducation de la population convertis en années de scolarisation sur la base des durées théoriques de chaque niveau d’enseignement suivi. 3. Durée attendue de scolarisation : nombre d’années de scolarisation dont un enfant en âge d’entrer à l’école peut espérer bénéficier si les taux de scolarisation par âge devaient rester inchangés.

15. Complétez le schéma n°1 (en page 6). 16. Faites une phrase exprimant la signification de chacune des données en gras et en italique pour la ligne de

la France sans utiliser les expressions « l’espérance de vie était de… », « la durée moyennes de scolarisation était de… », « la durée attendue de scolarisation était de… » et « le revenu national brut par habitant était de … »

17. A partir des données des cellules grises, déduisez-en le rang de la Norvège et du Koweit selon le RNB/habitant.

18. Comparez les rangs de la Norvège et du Koweit selon le RNB/habitant et selon l’IDH. Qu’en concluez-vous ?

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6/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI

SCHEMA BILAN N°1 – L’IDH

SYNTHESE N°1 – La mesure de la croissance économique

Complétez le texte ci-dessous à l’aide des termes suivants : limites, longévité et santé, niveau de vie par habitant, compte positivement, taux de croissance, instruction et accès au savoir, croissance économique, PIB non marchand, coûts de production, parité de pouvoir d’achat, structure des prix, PIB/habitant, variation de la population, PIB marchand, artificiellement augmenter, valeurs ajoutées, externalité négative, en volume, moyenne, effet-prix, RNB/habitant, IDH (x2).

La ……………………………………………………………………………… correspond à une augmentation, sur une ou plusieurs périodes longues, des quantités produites de biens et de services au sein d’une économie. Elle est mesurée par le ……………………………………………………………………………… du PIB ……………………………………………………………………………… afin d’éliminer l’………………………………………………………………………………qui augmente mécaniquement le PIB sans que les quantités produites aient nécessairement augmenté dans la même proportion. Le PIB est un indicateur mesurant la valeur créée par les activités de production réalisées sur le territoire d’une économie au cours d’une année. Dans le calcul du PIB d’une économie on distingue le ………………………………………………………………………………évalué à partir de la somme des ………………………………………………………………………………des entreprises présentes sur son territoire et le ………………………………………………………………………………évalué à partir des ……………………………………………………………………………… des administrations publiques présentes sur son territoire. Pour comparer les PIB de deux pays, il est plus pertinent de les convertir dans une monnaie unique, le dollar en ………………………………………………………………………………, afin d’éliminer les différences de ………………………………………………………………………………de chaque pays. Par ailleurs, il est préférable d’utiliser le taux de croissance du ………………………………………………………………………… pour mesurer la croissance économique car il permet d’isoler les effets d’une ………………………………………………………………….

Capacité à avoir un niveau de vie décent

Capacité à acquérir des

connaissances

Capacité à vivre

longtemps et en

bonne santé

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

……………………

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

………………………

Indice

………………………

………………………

………………………

Indice

………………………

………………………

………………………

Indice

………………………

………………………

………………………

3 dimensions

prises en compte

4 indicateurs

3 indices

dimensionnels

Mesurées grâce à

IDH

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Sciences économiques et sociales – TES 2019-2020

7/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI

Toutefois, comme tout indicateur statistique, le PIB est basé sur des conventions comptables et il présente donc un certain nombre de l……………………………………………………………………………… pour mesurer la croissance économique et le bien-être de la population d’un pays : l’évaluation du PIB non marchand est délicate car les services non marchands ne sont pas valorisables à leur prix de marché le PIB n’intègre pas dans son calcul les activités domestiques et bénévoles le PIB peut ……………………………………………………………………………… si la production de services anciennement non marchands produits dans la sphère domestique passe à la sphère marchande le PIB ne déduit pas dans son calcul les ……………………………………………………………………………… et la destruction de ressources naturelles mais ……………………………………………………………………………… les activités qui viennent réparer ces externalités négatives. le PIB ne tient pas compte de la ……………………………………………………………………………… et le PIB/habitant n’est qu’une ………………………………………………………………………………qui par ailleurs peut être très différente du ……………………………………………………………………………… Il n’en demeure pas moins qu’il reste un indicateur précieux pour mesurer la valeur créée les activités de production, pour effectuer des comparaisons internationales mais aussi pour conduire les politiques économiques. Les critiques adressées au PIB ont conduit à la mise au point de nouveaux indicateurs. Le plus connu est l’………………………………………………………………………………. L’ ……………………………………………………………………………… est un indicateur qui prend en compte trois dimensions du développement humain : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

DOCUMENT 5 : Représenter la croissance – le modèle néoclassique

La croissance économique est définie comme une augmentation durable de la production au cours du temps. Représenter la croissance implique donc en premier lieu de représenter la production. Celle-ci est modélisée par une fonction de production, qui décrit la correspondance entre les facteurs et cette production. Prenons l’exemple d’un agriculteur, qui utilise une année de son temps, un hectare de terre et un cheval pour produire une tonne de blé. Travail, cheval et terre sont les facteurs de production, le blé est le produit. La fonction de production (appelons la F) s’écrira alors :

Fonction de production n°1 : F (1 année de travail, 1 hectare de terre, 1 cheval) = 1 tonne de blé L’idée de ce modèle est que la production naît de la mise en œuvre simultanée des facteurs que sont le travail et le capital, terme générique désignant les instruments de tous ordres à la disposition du travailleur (ici, le cheval et la terre). Supposons maintenant que notre agriculteur ait eu deux enfants, maintenant à l’âge adulte qui reprennent la ferme alors que leur père se retire. Chacun s’équipe d’un cheval et ils défrichent un hectare supplémentaire de terre. La nouvelle situation de la ferme s’écrit :

Fonction de production n°2 : F (2 années de travail, 2 hectares de terre, 2 chevaux) = 2 tonnes de blé Dans cette nouvelle situation, le produit a augmenté par rapport à la période précédente, il y a eu croissance de l’économie. Le doublement du produit provient d’un doublement de la main d’œuvre et du capital utilisés. C’est là un mécanisme de la croissance économique : l’augmentation du produit s’explique par celle de la quantité de facteurs de production mis en œuvre dans la production. Au niveau de l’ensemble de l’économie, disons un pays, ce modèle se transpose dans une fonction de production agrégée, qui représente le produit agrégé (le produit intérieur brut ou PIB, en termes de comptabilité nationale) comme résultant de l’ensemble du travail et de l’ensemble du capital mis en œuvre dans le pays. […] Ce processus d’augmentation de la quantité des facteurs de production est appelé accumulation. […] Supposons maintenant que nos deux agriculteurs s’achètent chacun un cheval supplémentaire. La fonction de production s’écrit alors :

Fonction de production n°3= F (2 années de travail, 2 hectares de terre, 4 chevaux) = 3 tonnes de blé. C’est parce qu’ils disposent de plus de de capital (ici les chevaux) que les deux agriculteurs de l’exemple précédent peuvent produire chacun plus que leur père. Ce processus a cependant des limites. La fonction de production néo-classique est caractérisée par des rendements d’échelle constants : une multiplication de la quantité utilisée de chacun des facteurs par un nombre donné entraine une augmentation du

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produit de même ampleur. […] Cette propriété de la fonction néo-classique […] implique directement que le capital est de moins en moins productif lorsque sa quantité augmente par rapport à celle du travail. Si la quantité de produit double lorsque la main d’œuvre et le capital doublent tous deux, en revanche le produit fait moins que doubler lorsque le capital double mais que la main d’œuvre est constante. Un agriculteur doté de deux chevaux ne produira en général pas deux fois plus qu’un agriculteur doté d’un seul cheval. Le capital est donc de moins en moins productif lorsque sa quantité utilisée par tête augmente. […] Dans l’exemple précédent, le second cheval est moins productif que ne l’était le premier, en ce sens que la production supplémentaire qu’il permet est plus faible. Ce mécanisme connu sous le nom de la ……………………………………………………………………………….……………………………. a conduit au siècle dernier certains économistes (l’Anglais David RICARDO notamment) à émettre des prévisions pessimistes sur le devenir de la croissance, condamnée selon eux à s’éteindre progressivement du fait d’un arrêt de l’accumulation du capital. Or, la réalité historique des deux derniers siècles, en Occident, est une croissance économique persistante.

Dominique GUELLEC, Croissance, emplois et développement. Les grandes questions économiques et sociales, La découverte, Collection Repères, 2009.

19. A partir de vos connaissances de Première, rappelez ce qu’est un modèle et rappelez pourquoi les économistes utilisent des modèles.

20. Pourquoi le passage de la fonction de production n°1 à la fonction de production n°2 se traduit-il par un doublement de la production de blé ?

21. A quelle propriété de la fonction de production néo-classique fait référence le constat effectué à la question précédente ?

22. A partir de vos connaissances de Première, rappelez ce qu’est la productivité marginale du capital. 23. A partir des fonctions de production n°2 et n°3, montrez que la productivité marginale des chevaux 3 et 4

est décroissante. 24. A partir de vos connaissances de Première et des éléments du document, expliquez décroissance de la

productivité marginale des chevaux 3 et 4. 25. Complétez le texte avec l’expression manquante vue en Première.

DOCUMENT 6 : Taux de croissance et contributions à la croissance dans quelques pays 1986 1992 1998 2004 2010 2016

FRANCE

PIB réel (variation annuelle en%) 2,3 1,6 3,4 2,7 2 1,1

Travail (contribution en point de pourcentage) 0,2 -0,5 0,8 1,3 0,4 0,1

Capital (contribution en point de pourcentage) 0,8 1,0 0,9 0,6 0,5 0,5

Résidu (contribution en point de pourcentage) 1,3 1,1 1,7 0,8 1,1 0,5

ALLEMAGNE

PIB réel (variation annuelle en%) 2,4 1,9 1,9 1,1 3,9 2,0

Travail (contribution en point de pourcentage) 0,6 -0,4 0,6 0,1 1,1 0,5

Capital (contribution en point de pourcentage) 1,0 1,0 0,7 0,3 0,2 0,3

Résidu (contribution en point de pourcentage) 0,8 1,3 0,6 0,7 2,6 1,2

JAPON

PIB réel (variation annuelle en%) 3,4 0,8 -1,2 2,1 4,1 1,0

Travail (contribution en point de pourcentage) 0,5 -0,4 -1,7 -0,1 0,6 0,4

Capital (contribution en point de pourcentage) 1,7 1,6 1,2 0,5 0,0 0,2

Résidu (contribution en point de pourcentage) 1,1 -0,4 -0,7 1,7 3,5 0,4

ÉTATS-UNIS

PIB réel (variation annuelle en%) 3,5 3,5 4,3 3,7 2,6 1,4

Travail (contribution en point de pourcentage) 0,9 0,1 1,6 0,9 -0,2 0,9

Capital (contribution en point de pourcentage) 1,3 0,8 1,4 0,8 0,5 0,5

Résidu (contribution en point de pourcentage) 1,3 2,6 1,3 2,0 2,3 0,0

OCDE, 2017

26. Faites une phrase exprimant la signification de chacune des données soulignées. 27. Comment retrouve-t-on le chiffre 3.9 pour l’Allemagne à l’aide des contributions ? 28. En déduire ce qu’est le résidu.

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DOCUMENT 7 : Les différents types d’innovations

Pour rappel, les innovations de procédé consistent à rationaliser le procédé de production, par exemple à travers l’automatisation, la standardisation, l’économie de matières premières ou de main-d’œuvre. Les innovations de produit consistent à inventer de nouveaux produits ou services, ou encore à diversifier ou personnaliser les produits et services existants. Les innovations de procédé augmentent la productivité mais elles ont souvent un effet négatif sur l’emploi. En revanche, les innovations de produit contribuent à la création d’activités nouvelles, donc d’emplois nouveaux, avec un effet positif sur la consommation et la croissance. Les innovations de procédé et de produit ne s’excluent pas l’une l’autre, elles peuvent se développer en même temps; […]. Quant au terme “innovation organisationnelle”, il désigne à la fois les nouvelles formes d’organisation du travail, les systèmes de gestion des connaissances, les méthodes de mobilisation de la créativité des travailleurs, ainsi que les nouvelles formes de relations entre les entreprises et leur environnement économique. Dans de nombreuses études sur l’innovation et ses impacts, les innovations organisationnelles sont considérées comme une clé de réussite dans la mise au point de nouveaux produits, de nouveaux services et de procédés plus performants. Lorsqu’il s’agit d’innover dans les services, c’est-à-dire dans des produits immatériels, la dimension organisationnelle est souvent primordiale. Dans tous les cas, la convergence entre innovations technologiques et innovations organisationnelles apparaît essentielle. […]

Les nouvelles formes d’organisation du travail comprennent une large gamme de pratiques de travail qui ont pour trait commun de constituer une rupture avec les formes hiérarchiques et tayloriennes, héritées à la fois de l’ère industrielle et de la bureaucratie. Les nouvelles formes d’organisation du travail favorisent le travail en équipe, l’autonomie encadrée, le travail par projet, le temps de travail flexible, l’implication personnelle dans le travail. Elles sont souvent liées à l’introduction de démarches de qualité totale, à la production à flux tendus dans l’industrie et à l’accessibilité 24h sur 24 dans les services. […] La gestion des connaissances et des compétences joue un rôle clé dans l’innovation organisationnelle. Elle inclut évidemment l’investissement dans la formation continue du personnel, mais aussi diverses méthodes d’expression, de circulation et de capitalisation du savoir et du savoir-faire accumulés dans une entreprise. Elle couvre aussi l’accès aux sources extérieures de connaissances, à travers des partenariats orientés vers la recherche et le développement. […] Enfin, la notion de réseau, sous diverses acceptions, est au cœur de l’innovation organisationnelle. Il s’agit d’abord d’organiser les relations avec les fournisseurs, les sous-traitants, les équipementiers, les partenaires, les clients, […]. Il s’agit aussi de trouver à s’insérer dans des réseaux de coopération pertinents, souvent à l’échelle internationale, […]. Il s’agit encore de maîtriser la technologie des réseaux (internet, intranet) […].

« Pourquoi s’intéresser à l’innovation organisationnelle ? », Notes éducation permanente n° 19 - novembre 2000

29. Quelles sont les grandes catégories d’innovations ? Illustrez avec des exemples.

Exercice n°2

Complétez le texte ci-dessous en vous appuyant sur le schéma en page 10 et à l’aide des termes suivants : profits (x3) ; demande intérieure (x3) ; valeur ajoutée ; coûts unitaires de production ; prestations sociales ; demande extérieure (x2) ; pouvoir d’achat ; investissements publics ; salaires (x3)

Le progrès technique est source de gains de productivité parce qu’il permet de produire davantage avec la même quantité de facteurs de P°. Or les gains de productivité réduisent les …………………………………………………………………… des entreprises qui peuvent les répercuter sur les prix de vente de leurs produits. D’une part, cette baisse des prix permet d’accroître leur compétitivité-prix, ce qui stimule les exportations donc la …………………………………………………………………… D’autre part, cette baisse des prix permet d’accroître le …………………………………………………………………… des ménages, ce qui augmente leur consommation donc la …………………………………………………………………… Les gains de productivité augmentent aussi la …………………………………………………………………… des entreprises puisqu’elles peuvent produire plus avec autant de facteurs de production. Or, celle-ci se partage entre les …………………………………………………………………… et les ……………………………………………………………………. Aussi, les gains de productivité peuvent permettre d’augmenter les …………………………………………………………………… et les …………………………………………………………………….

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Cette hausse des …………………………………………………………………… et des …………………………………………………………………… stimule la …………………………………………………………………… par l’intermédiaire de la hausse des investissements des entreprises et la hausse de la consommation des ménages. Par ailleurs, la hausse des salaires et des profits entraine une hausse du montant des prélèvements obligatoires ce qui permet à l’Etat de financer des ……………………………………………………………………et des ……………………………………………………………………qui stimulent à leur tour la ……………………………………………………………………. Ainsi, les gains de productivité en stimulant la …………………………………………………………………… et la …………………………………………………………………sont sources d’augmentation de la production donc de croissance économique.

Schéma explicatif – Gains de productivité et croissance

Exercice n°3

Un petit pays a constaté que le niveau de production qu’il atteignait en une année correspondait à la fonction de production suivante : Y = K0,3x L0,7

Avec Y=niveau de production K = quantité de facteur capital L = quantité de facteur travail 0,3 = part de la rémunération du facteur capital dans la valeur de la production (soit 30% ici) 0,7 = part de la rémunération du facteur travail dans la valeur de la production (soit 60% ici)

Pour l’année A1, la quantité de facteur capital était de 100 000 unités (K=100 000) et la quantité de facteur travail était de 300 000 unités (L=300 000). Quel était le niveau de production Y1 en A1 ? Inscrivez le détail de vos calculs et arrondissez le résultat obtenu à l’unité.

Hausse des exportations

Hausse de la

compétitivité-prix

Baisse des prix

Hausse des profits Gains de

productivité Hausse des salaires

Hausse des

investissements

Hausse des

prélèvements

obligatoires

Croissance

économique

Hausse des

dépenses publiques

Hausse de la

consommation

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A la suite d’une hausse du nombre d’actifs, consécutive à l’entrée de femmes et d’immigrés sur le marché du travail, la quantité de facteur travail était de 600 000 unités (L = 600 000) pour l’année A2. Par ailleurs, de nouveaux investissements ont augmenté le nombre de machines disponibles dans ce pays. Ainsi, en A2, la quantité de facteur capital était de 200 000 unités (K = 200 000). Quel était le niveau de production Y2 en A2 ? Inscrivez le détail de vos calculs et arrondissez le résultat obtenu à l’unité. Pourquoi peut-on dire que la fonction de production de ce pays présente des rendements d’échelle constants ? Justifiez votre réponse à partir des résultats obtenus aux deux questions précédentes.

A la suite de nouveaux investissements, le nombre de machines disponibles dans ce pays a encore augmenté pour l’année A3. Ainsi, en A3, la quantité de facteur capital était de 400 000 unités (K=400 000). En revanche, la quantité de facteur travail est restée inchangée (L=600 000) Quel était le niveau de production Y3 en A3 ? Inscrivez le détail de vos calculs et arrondissez le résultat obtenu à l’unité. Pourquoi, entre A2 et A3, le niveau de production n’a-t-il pas été multiplié par 2 comme la quantité de facteur capital.

A la suite de nouveaux investissements, le nombre de machines disponibles dans ce pays a encore augmenté pour l’année A4. Ainsi, en A4, la quantité de facteur capital était de 500 000 unités (K=500 000). En revanche, la quantité de facteur travail est restée inchangée (L=600 000) Quel était le niveau de production Y4 en A4 ? Inscrivez le détail de vos calculs et arrondissez le résultat obtenu à l’unité.

A la suite de nouveaux investissements, le nombre de machines disponibles dans ce pays a encore augmenté pour l’année A5. Ainsi, en A5, la quantité de facteur capital était de (600 000 unités (K=600 000). En revanche, la quantité de facteur travail est restée inchangée (L=600 000) Quel était le niveau de production Y5 en A5 ? Inscrivez le détail de vos calculs et arrondissez le résultat obtenu à l’unité.

A la suite de nouveaux investissements, le nombre de machines disponibles dans ce pays a encore augmenté pour l’année A6. Ainsi, en A6, la quantité de facteur capital était de (700 000 unités (K=700 000). En revanche, la quantité de facteur travail est restée inchangée (L=600 000) Quel était le niveau de production Y6 en A6 ? Inscrivez le détail de vos calculs et arrondissez le résultat obtenu à l’unité. Calculez la différence entre Y5 et Y4 et la différence entre Y6 et Y5 puis en comparant les deux résultats obtenus dites à quelle loi est soumise l’économie de ce pays.

Pour l’année A7, la quantité de facteur capital et la quantité de facteur travail restent inchangées (K=700 000 et L = 600 000). En revanche, toutes les machines disponibles dans ce pays ont été remplacées par des machines plus performantes incorporant des innovations. Aussi, la fonction de production déterminant le niveau de production atteint en A7 était la suivante : Y = 3 x K0,3x L0,7 Quel était le niveau de production Y7 en A7 ? Inscrivez le détail de vos calculs et arrondissez le résultat obtenu à l’unité. Comparez le niveau de production Y7 atteint en A7 au niveau de production Y6 atteint en A6. Comment peut-on alors qualifier les rendements d’échelle de ce pays? Qu’est-ce qui a permis cette évolution ?

DOCUMENT 8 : Les théories de la croissance endogène

La notion de « croissance endogène » est née dans les années 1980 pour répondre aux limites empiriques du modèle de SOLOW. Le terme signifie simplement que la croissance peut s’expliquer par les décisions des agents économiques eux-mêmes, et non par une variable exogène « inexpliquée ». Les théoriciens de la croissance endogène pensent que certains facteurs particuliers comme la technologie, le capital humain ou encore les dépenses d’infrastructures génèrent soit des rendements d’échelle croissants soit des externalités positives permettant une croissance soutenue et sans cesse renouvelée. […]

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Le premier article sur la croissance endogène, proposé par Paul ROMER en 1986, fait simplement l’hypothèse que les facteurs ne perdent pas leur efficacité au cours du temps, en raison du développement du savoir-faire de la main d’œuvre. On retrouve ici le processus d’apprentissage repéré par K. ARROW. ROMER formule deux hypothèses : d’abord l’accumulation du capital n’est plus soumise à la baisse de la productivité marginale grâce aux connaissances tirées des apprentissages réalisés au cours de la production. Ensuite, ces connaissances bénéficient aux autres entreprises car il s’agit de biens collectifs gratuits, dont on ne peut contrôler la diffusion […]. […]

Dans un second article publié en 1990, ROMER précise comment la technologie proprement dite agit sur la croissance, en faisant l’hypothèse qu’elle est produite par le secteur de la recherche et développement, distinct du secteur productif. L’activité de recherche dépend du capital humain disponible via l’embauche de chercheurs, et du stock de connaissances cumulées dans les périodes antérieures. Ces connaissances constituent un bien collectif accessible à tous les chercheurs : les recherches effectuées dans le passé augmentent le stock de connaissances disponibles aujourd’hui et facilitent les recherches actuelles ce qui permet à la croissance de se poursuivre indéfiniment. […]

Le modèle de croissance endogène proposé par BARRO en 1990 est fondé sur la distinction entre capital privé et capital public (les infrastructures durables que l’Etat finance : routes, hôpitaux, etc.) Le capital public est à l’origine d’externalités positives sur l’efficacité du capital privé : si l’Etat construit un réseau routier, il améliore la productivité de l’ensemble des entreprises qui l’utilisent. […]

La notion de capital humain a été introduite par Theodore W. SCHULTZ à l’occasion de ses travaux sur le développement économique. Le capital humain désigne un stock de connaissances, de savoir-faire et de compétences appropriés par les individus, et valorisables économiquement. Autrement dit, le capital humain a deux propriétés : il améliore l’efficacité du travailleur, et il est le fruit de son expérience. […] R. LUCAS (Prix Nobel 1995) propose en 1988 un modèle de croissance endogène faisant du capital humain un facteur de production à part entière, à l’origine d’une croissance durable. […]. Ce dernier favorise la croissance par deux mécanismes. D’une part, le capital humain a une productivité marginale constante : il ne perd pas son efficacité en étant cumulé, car les compétences acquises antérieurement facilitent les nouveaux apprentissages. D’autre part, l’investissement en capital humain réalisé par un individu génère une externalité positive pour les autres, car leur efficacité dépend du stock global de capital humain. Les compétences acquises par un salarié créent un environnement favorable aux gains de productivité des autres. […]

Alain BEITONE et alii, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Armand Colin, 3e édition, 2011

30. Dans le modèle de croissance proposé par Robert SOLOW, comment le progrès technique est-il considéré ? Et dans le modèle de la croissance endogène ?

31. Dans le modèle de la croissance endogène, quelles sont les deux variables qui expliquent que la croissance soit « soutenue et sans cesse renouvelée » ?

32. Pourquoi selon Paul ROMER l’accumulation du capital physique permet-elle à la production d’augmenter dans une proportion plus élevée que la quantité de facteurs de production mise en œuvre ?

33. A partir de vos connaissances de Première, rappelez quelles sont les deux caractéristiques d’un bien collectif.

34. Pourquoi selon Paul ROMER les connaissances produites par les activités de recherche peuvent-elles être considérées comme un bien collectif ?

35. Grâce à l’accumulation de connaissances que vont pouvoir mettre en œuvre les entreprises ? 36. Qu’est-ce que le capital humain et pourquoi permet-elle à la production d’augmenter dans une proportion

plus élevée que la quantité de facteurs de production mise en œuvre ? 37. Qu’est-ce que le capital public et pourquoi permet-elle à la production d’augmenter dans une proportion

plus élevée que la quantité de facteurs de production mise en œuvre ?

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SCHEMA BILAN N°2 – La croissance endogène

Complétez le schéma ci-dessous à l’aide des expressions suivantes : Progrès technique, Accumulation des différents types de capitaux, Financement des investissements dans les différents capitaux, Croissance économique.

DOCUMENT 9 : Les droits de propriété

Vous sortez de vos études de biotechnologie et vous vous orientez vers la recherche appliquée avec pour objectif de découvrir un nouveau vaccin, d’utiliser des micro-organismes pour produire des biocarburants ou de développer des nouvelles récoltes plus résistantes et moins gourmandes en eau. Vous aurez besoin de financements, qui eux-mêmes ne se concrétiseront que si votre projet offre une perspective de profit qui permettra de rembourser les investisseurs. Ce qui nous amène au cœur du sujet. La connaissance que vous allez générer est ce qu’on appelle un « bien collectif ». Une fois créée, elle peut être utilisée par tous de façon non exclusive à coût quasiment nul. Une fois connues la formule chimique d’une molécule et son utilisation, toute entreprise peut utiliser cette formule et commercialiser le produit correspondant (vaccin, biocarburant, semence), laissant des marges bénéficiaires infimes à celui qui a engagé les dépenses de recherche et développement. Nous rencontrons là de nouveau le problème du passager clandestin (free riding) […] : si toute découverte tombait immédiatement dans le domaine public, et était donc exploitable gratuitement par tous, chacun attendrait que les autres fassent les dépenses de R&D1, plongeant l’activité créatrice dans un attentisme généralisé. La propriété intellectuelle est un mal nécessaire visant à stimuler la R&D ou la création artistique en procurant un revenu à son détenteur. […] La propriété intellectuelle prend de multiples formes : Le brevet qui garantit à son détenteur un droit exclusif, un monopole sur l’utilisation de la connaissance ainsi générée. L’octroi d’un brevet inclut une période déterminée (en général 20 ans à partir de la date du dépôt), après laquelle le brevet tombe dans le domaine public. […] Le brevet […] permet à son détenteur de commercialiser des licences s’il ne désire pas exploiter l’innovation lui-même. Le droit d’auteur (copyright), qui protège une forme d’expression (un livre, un film, …), également pendant une durée donnée. […] La marque déposée qui offre à l’entreprise un signe lui permettant de distinguer son produit de produits similaires de ses concurrents.

Qu’y a-t-il de commun entre ces différentes institutions ? Toutes en protégeant la propriété intellectuelle, elles octroient à l’inventeur un pouvoir de marché […].

Jean TIROLE, Economie du bien commun, PUF, 2016. _______________________ 1. Recherche et développement.

38. A partir de vos connaissances de Première, rappelez ce que sont les droits de propriété. 39. A partir de vos connaissances de Première, expliquer pourquoi il ne peut y avoir d’échange marchand sans

droits de propriété. 40. A partir du texte ci-dessus, expliquez pourquoi la définition et la protection des droits de propriété

intellectuelle sont indispensables pour favoriser la croissance économique.

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DOCUMENT 10 : Les effets négatifs de la corruption

Transparency International définit la corruption par « l'abus de pouvoir reçu en délégation à des fins privées ». Elle est donc entendue comme impliquant des agents publics, ou des agents privés ayant reçu par délégation des prérogatives de service public. Elle prend la forme de la rétribution d'une personne bénéficiant d'un pouvoir de décision en vue de l'obtention par le corrupteur d'avantages particuliers. […] La corruption affaiblit d’abord l'investissement des entreprises et plus globalement la production, via deux canaux principaux : l'augmentation des coûts de production d'une part (baisse du rendement de l'investissement) et les incertitudes accrues pesant sur les projets d'autre part (hausse du risque de l'investissement). La corruption peut par exemple prendre la forme du favoritisme en échange de pots-de-vin, dans le cadre de marchés publics ou de procédures d'octroi de droits. Elle se traduit donc par une ponction financière additionnelle sur les entreprises ayant le même effet qu'une taxe sur la décision d'investir. […]

En outre, la corruption et le favoritisme peuvent affecter la productivité et l'innovation via leur effet distorsif sur la concurrence d'une part, et une allocation sous-optimale du capital humain d’autre part. En favorisant des entreprises qui ne sont pas nécessairement les plus innovantes, la corruption réduit l'aiguillon concurrentiel au détriment de l'investissement et de la productivité. Ce mécanisme peut notamment se manifester lors d'appels d'offre dans le cadre de marchés publics par l'élaboration d'un cahier des charges « sur mesure » auquel une seule entreprise est capable de répondre : ce n'est alors pas la qualité du produit ou la capacité de l'entreprise à innover qui est récompensée. En outre, la corruption nuit à l'accumulation du capital humain. En effet, en réduisant la rentabilité relative des activités productives, la corruption peut entraîner une éviction de talents, en incitant les individus à se détourner des activités licites pour privilégier les activités du secteur informel, ou à quitter le pays pour exercer leur activité dans un environnement jugé plus propice. […]

La corruption peut entraîner une perte de ressources fiscales et ainsi dégrader la capacité d'un État à fournir les ressources nécessaires au développement de l'économie […]. Ce moindre niveau de prélèvement public s’explique par exemple par une plus grande tolérance à la fraude fiscale, des exonérations fiscales indues, une administration fiscale déficiente ou encore un plus large secteur informel résultant de l'évitement de la corruption par les entrepreneurs.

Jean-Baptiste CHAUVEL et Laura LE SAUX, « Lutte contre la corruption : des effets positifs sur l'activité économique y compris dans les pays développés », Trésor Eco, Septembre 2016.

41. Pourquoi la corruption freine-t-elle l’accumulation du capital sous toutes ses formes ?

SYNTHESE N°2 – L’explication de la croissance économique

Complétez le texte ci-dessous à l’aide des termes suivants : capital public, rendement d’échelle croissant, exogène, institution financière, organisationnel, fonction de production, capital institutionnel, progrès technique (x2), innovations, facteur travail, corruption, externalités positives, croissance intensive, capital technologique, rendement d’échelle constant, droits de propriété, investissement, auto-entretenu, croissance extensive, loi des rendements marginaux décroissants, productivité globale des facteurs, non-rival, institutions, croissance intensive, origine du progrès technique(x2), produit, demande intérieure, l’origine du progrès technique, demande extérieure, corruption, facteur capital, capital humain (x4).

Pour rendre compte de la croissance, les économistes utilisent des ……………………………………………………………………qui permettent d’analyser le lien entre la quantité produite et la quantité de facteurs de production utilisés. Dans sa version de base, une fonction de production retient deux facteurs de production : le ……………………………………………………………………et le ……………………………………………………………………. Elle se note de la façon suivante : Y = F (K ; L) et présente des ……………………………………………………………………. Ainsi, d’après cette fonction de production, la croissance économique peut provenir d’une augmentation de la quantité de facteurs de production utilisés. Alors que la quantité de facteur travail peut augmenter grâce à un accroissement du nombre d’actifs et/ou d’un accroissement du nombre d’heures travaillées, la quantité de facteur capital augmente quant à elle grâce à l(…………………………………………………………………… qui peut être matériel ou immatériel. Une croissance économique qui repose principalement sur l’augmentation de la quantité de facteurs de production utilisés, est qualifiée de ……………………………………………………………………Toutefois, à long terme, l’augmentation de la

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quantité de facteurs de production utilisés ne peut suffire à expliquer la croissance économique, l’accumulation du facteur capital étant soumise à la …………………………………………………………………………………………………………………………… C’est l’introduction du ……………………………………………………………………par Robert SOLOW dans la fonction de production néo-classique qui permet de comprendre la persistance de la croissance à long terme. En effet, ce dernier en modernisant le stock de …………………………………………………………………… améliore l’efficacité de la …………………………………………………………………… grâce à l’augmentation de la productivité du facteur travail et du facteur capital, à savoir la ……………………………………………………………………. Le …………………………………………………………………… est en grande partie le résultat d’innovations, que l’on peut classer en trois grandes catégories : les innovations de ……………………………………………………………………, les innovations de procédé et les innovations ……………………………………………………………………. C’est parce qu’ils stimulent la …………………………………………………………………… (investissement et consommation) et la …………………………………………………………………… (exportations) que les gains de productivité jouent un rôle essentiel dans la croissance économique. Une croissance économique qui repose principalement sur l’augmentation de la productivité globale des facteurs de production, est qualifié de ……………………………………………………………………. Si le modèle explicatif de la croissance développé par Robert SOLOW a permis de montrer la contribution essentielle du …………………………………………………………………… à la croissance, il n’en demeure pas moins que ce modèle présente une lacune : il n’explique pas l’……………………………………………………………………. En effet, dans le modèle de Robert SOLOW, le ………………………………………………………………… est présenté comme étant ………………………………………………………………… c’est-à-dire qu’il n’est pas expliqué par des phénomènes économiques. Les recherches menées dans les années 1980, qualifiées de théories de la …………………………………………………………………… se sont efforcées d'expliciter l’ …………………………………………………………………… Ces théories montrent que la croissance est un phénomène ……………………………………………………………………permis par comportements agents économiques qui accumulent capital physique, capital technologique, capital humain et capital public. Cette accumulation de différents types de capital à l’origine ……………………………………………………………………qui permettent des ……………………………………………………………………En effet, les investissements en capital physique ne font pas qu’augmenter la quantité de capital physique mais modernisent aussi celui-ci puisque le capital nouveau incorpore des ……………………………………………………………………qui augmentent sa productivité. Or, en utilisant du capital physique plus performant, les travailleurs augmentent leurs savoirs et savoir-faire donc la productivité du travail augmente et ces savoirs et savoir-faire acquis se diffusent dans les autres entreprises Par ailleurs, les investissements en capital technologique assurent le développement d’innovations mais aussi une diffusion des connaissances, celles-ci étant un bien …………………………………………………………………… Qui plus est, les investissements en ……………………………………………………………………augmentent les savoirs et savoir-faire des travailleurs. Or, plus un individu accumule du ……………………………………………………………………, plus il améliore la qualification de ceux avec qui il travaille. De plus, les investissements en ……………………………………………………………………comme les infrastructures de recherche mais aussi d’éducation et de santé augmentent respectivement le ……………………………………………………………………et le ……………………………………………………………………. Quant aux investissements en infrastructures de transport et de communication, elles améliorent la productivité de toutes les entreprises qui les utilisent. Par ailleurs, la croissance économique d’un pays dépend aussi de ses ……………………………………………………………………, autrement dit de son ……………………………………………………………………. Tout d’abord, pour fonctionner, le marché a besoin d’un cadre réglementaire et d’un système juridique qui assure le respect des ……………………………………………………………………et la sécurité des contrats, sans quoi les agents économiques ne sont pas incités à produire, à échanger et à innover. Ensuite, l’existence d’……………………………………………………………………de qualité facilite le recours au crédit et réduit l’instabilité financière, ce qui agit positivement sur la croissance. Qui plus est, la mise en place d’institutions qui fournissent des services publics de qualité, en matière d’éducation et de santé par exemple, favorise l’accumulation du ……………………………………………………………………

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Sciences économiques et sociales – TES 2019-2020

16/18 Chapitre 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Lycée militaire d’Aix-en-Provence S. SLIMANI

Enfin, le bon fonctionnement des institutions juridiques et politiques permet d’empêcher l’instabilité politique, la …………………………………………………………………… et les abus de pouvoir au profit des intérêts privés d’une minorité qui s’approprie les richesses.

SCHEMA BILAN N°3– Les enjeux du chapitre

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Lexique du chapitre

ACQUIS DE PREMIERE

Valeur ajoutée : Richesse effectivement créée par une unité de production. Elle correspond à la différence entre la valeur de la production et la valeur des consommations intermédiaires Production marchande : Produits vendus à un prix qui couvre au moins 50% des coûts de production. Production non marchande : Produits fournis gratuitement ou à un prix qui couvre moins de 50% des coûts de production. Externalités : Conséquences positives ou négatives de l’action d’un agent économique sur le bien être d’un autre qui ne sont ni sanctionnées (dans le cas des externalités négatives) ni récompensées (dans le cas des externalités positives) par le marché. Facteur travail : Ensemble des activités humaines qui contribuent à la production de biens et de services. Facteur capital : Ensemble de biens durables qui permettent de produire d’autres biens et services pendant plusieurs processus de production. Loi des rendements marginaux décroissants : Loi qui établit que chaque unité supplémentaire d’un facteur variable, l’autre facteur étant fixe, augmentera dans un premier temps la production dans une proportion plus élevée que l’unité précédente de ce facteur, puis dans un second temps dans une proportion plus faible que l’unité précédente de ce facteur. Combinaison productive : Association d’une certaine quantité de facteur travail avec une certaine quantité de facteur capital pour atteindre un certain niveau de production. Institutions : Règles formelles et informelles établies par des décisions collectives qui s’imposent aux individus et structurent de façon durable leurs relations. Droit de propriété : Droit détenu par un individu ou un groupe d’individus. Il comporte un droit d’usage, un droit à un revenu et un droit à vendre, à donner ou détruire ce dont on est propriétaire.

NOTIONS DE TERMINALE PIB : Valeurs des biens et services produits au cours d’une année sur le territoire d’un pays donné. Il s’obtient en faisant la somme des valeurs ajoutées, augmenté des impôts, moins les subventions sur les produits. Croissance économique : Augmentation durant une période longue de la richesse d’un pays en termes réels. La croissance économique peut ainsi être mesurée par le taux de croissance du PIB réel. IDH : Indice élaboré par le PNUD en 1990 regroupant trois dimensions fondamentales du développement humain. L’espérance de vie à la naissane exprime la capacité à vivre longtemps et en bonne santé. La durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation expriment la capacité à acquérir des connaissances. Le revenu national brut par habitant exprime la capacité à avoir un niveau de vie décent. Investissement : Flux qui permet d’accroître ou de renouveler un stock de capital quel qu’en soit le type.

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Fonction de production : Fonction exprimant la relation existant entre la quantité produite (Y) et les quantités de facteurs de production (K et L) qui ont été combinées pour l’obtenir. Productivité globale des facteurs de production : Rapport entre le volume de la production obtenue et l’ensemble des facteurs de production utilisés. Elle mesure l’efficacité de la combinaison productive autrement dit le progrès technique. Progrès technique : Améliorations apportées aux façons de produire et aux produits résultant des innovations et permettant d’accroître la productivité globale des facteurs de production. Capital physique : Stock de biens durables produits par l’homme qui permettent de produire d’autres biens et services. Capital technologique : Stock de savoirs et savoir-faire constitués notamment par les activités de recherche développement, mais aussi pas le processus d’apprentissage qui se produit au cours même de l’activité de production (learning by doing). Le capital technologique peut prendre une forme institutionnalisée (brevets), mais il peut aussi avoir une forme tacite, par exemple à travers des routines se transmettant de façon plus ou moins formelle au sein des collectifs de travail. Capital humain : Stock de savoirs et de savoir-faire appropriés par les individus et leur permettant d’améliorer leur efficacité productive. Capital public : Forme de capital physique qui résulte des investissements opérés par l’Etat et les collectivités locales. Croissance endogène : Croissance qui apparaît comme un processus auto-entretenu sous l’effet de l’accumulation du capital sous ses différentes formes, les différents types de capitaux favorisant la croissance qui elle-même permet l’accumulation de cette pluralité de capitaux. Capital institutionnel : Stock constitué de l’ensemble des règles formelles et informelles établies par des décisions collectives qui s’imposent aux individus et structurent de façon durable leurs relations.

NOTION COMPLEMENTAIRE DU CHAPITRE Consommations intermédiaires : Valeur des biens et des services qui sont entièrement détruits ou transformés au cours du processus de production.