Upload
others
View
32
Download
3
Embed Size (px)
Citation preview
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A 19 Décembre 2007
TAI - ALGEBRE
Résolution d’équations polynomiales
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A 19 Décembre 2007
SOMMAIRE INTRODUTION -1- I – Un peu d’histoire -2- II – Equation polynomiale du premier degré -8-
a) Méthode de résolution (coefficients réels) -8- b) Méthode de résolution (coefficients complexes) -8-
III – Equation polynomiale du second degré -9-
a) Méthode de résolution (coefficients réels) -9- b) Méthode de résolution (coefficients complexes) -13- b) Discussion -14-
IV – Equation polynomiale du troisième degré -15-
a) Historique -15- b) Méthode de Cardan -16- b) Autres méthodes de résolution -21-
V – Equation polynomiale du quatrième degré -26-
a) Historique -26- b) Méthode de Ferrari -26- b) Autres méthodes de résolution -31-
VI – Equation polynomiale du cinquième degré -32- CONCLUSION -33-
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 1 -
INTRODUCTION Le but de ce TAI est de nous faire découvrir l’étendue des études mathématiques dans le domaine de la résolution d’équations polynomiales tout en nous invitant à nous organiser et
à travailler en équipe. Il s’agit d’un projet dont le but est d’exposé les méthodes de résolution
des équations polynomiales inférieures au degré 5. Dans cette optique, nous chercherons à démontrer les méthodes de résolution de ces équations et nous les étayerons d’exemples. Au-delà des équations du premier et du second degré que nous maîtrisons actuellement, il s’agit de découvrir les équations de degré supérieur, dans leur aspect historique comme dans leur aspect mathématique. Définissons tout d’abord deux notions clés que nous allons utiliser et qui nous sembles capitales à maîtriser pour une bonne compréhension du projet : Equation : il s’agit d’une relation d’égalité entre des grandeurs qui dépendent les unes des
autres. Résoudre une équation : il s’agit de trouver la ou les valeurs du (ou des) nombres inconnus
pour que l’égalité soit vraie. Ces valeurs sont appelées racines ou solutions. Nous nous intéressons plus particulièrement aux équations polynomiales qui se présentes sous la forme : 0.... 01
11
axaxaxa nn
nn (a est appelé coefficient et n appartient à
l’ensemble des entiers naturels). Nous allons ainsi, dans un premier temps, faire une présentation des aventures des équations polynomiales au cours de l’histoire. Puis nous attaquerons le cœur du sujet que sont
les méthodes de résolution des équations de degré inférieur à 5. Nous discuterons lors de chaque étape des apports qu’ont apporté ces découvertes aux mathématiques, nous évoquerons également les autres méthodes possibles.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 2 -
I – Un peu d’histoire
Nous avons toujours connu l’algèbre avec des symboles mais comment était-il à ses débuts ? Nous allons retracer l'histoire de l’algèbre qui a commencé il y a plus de 4000 ans.
La naissance L’influence musulmane Se qu’apporta l’occident L’apparition du symbolisme Vers le moderne
-> La naissance
Deux mille ans avant J.C. les babyloniens et les égyptiens savaient résoudre de façon rhétorique des problèmes concrets du premier et second degré en utilisant implicitement des propriétés sur les opérations sans aucune notation symbolique.
Mais les égyptiens possédaient toutefois quelques symboles:
Celui qui représente l’addition est une paire de jambes marchant vers la gauche, le
sens de l’écriture et celui qui représentent la soustraction est une paire de jambes marchant
vers la droite.
Les babyloniens eux désignaient déjà des éléments : l’inconnue était "le côté" et la
puissance deux était appelée "le carré".
Puis 2000 ans plus tard, les chinois utilisaient des méthodes pour résoudre les
systèmes linéaires proches de notre méthode des combinaisons linéaires. De plus, ils employaient également la méthode de fausse position.
Dans la société grec, les nombres étaient liés à des concepts géométriques, c’est donc
pour cela qu’ils n’ont pas pu développer de nouvelles techniques de calculs. Ils utilisaient des constructions à la règle et au compas pour représenter les solutions
qui étaient nécessairement des rationnels positifs.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 3 -
Il aura fallu attendre Diophante d’Alexandrie (3ème siècle) pour introduire un certain nombre d’abréviations. Les raisonnements restent cependant écrits en toute lettre. Sa notation
est dite syncopée, ce qui signifie que les mots sont remplacés par des abréviations. Diophante utilise des techniques algébriques sans faire référence à la géométrie et par là, il s’oppose radicalement aux méthodes passées des géomètres grecs.
-> L’influence musulmane
C’est ici que nous allons voir la plus grande étape du développement de l’algèbre.
Les mathématiciens musulmans héritent du savoir passé (grec, égyptiens, …) et entre
dans une longue période de traduction puis améliorent les méthodes précédentes. Selon les historiens la naissance officiel de l’algèbre en tant que discipline vient avec le savant perse
Muhammad ibn Musa al-Khwarizmi (9ème siècle).
Dans un premier ouvrage, il expose le système décimal et les règles du calcul, il pose les bases des méthodes algébriques de résolution des équations ainsi qu’une synthèse des
règles héritées des grecs et des textes persans.
Mais l’ouvrage traite de problèmes de la vie courante (partages d’héritage, échanges
commerciaux, …) et son algèbre reste rhétorique sans aucun symbolisme, même pour les nombres. Il appelle « dirham » (monnaie de l’époque) un nombre simple, « chay » (chose)
l’inconnue et « mal » le carré de l’inconnue. Tous les coefficients sont positifs et tous les
termes s’additionnent.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 4 -
Sa technique consiste à ramener toutes les équations à l’une des six équations
canoniques dont il sait trouver la solution :
1) ax2 = bx 2) ax2 = c 3) bx = c 4) ax2 + bx = c 5) ax2 + c = bx 6) bx + c = ax2
C’est à partir de cette date que l’on voit apparaître des méthodes de résolutions :
- al jabr (le reboutement) : 4x - 3 = 5 devient 4x = 5 + 3
Dans l’équation, un terme négatif est accepté mais on cherche à s’en débarrasser. Pour cela, on ajoute son opposé des deux côtés de l’équation.
C’est aussi de là que vient le mot "algèbre" qui est en fait un dérivé du mot "al jabr".
- al muqabala (la réduction) : 4x = 9 + 3x devient x = 9 Les termes semblables sont réduits.
- al hatt : 2x = 8 devient x = 4 Division de chaque terme par un même nombre.
Al Khwarizmi peut être considéré comme le fondateur d’une véritable théorie de résolution
des équations.
Puis vinrent deux mathématiciens : Shuja Abu Kamil (9ème siècle) qui prolonge les travaux d’al Khwarizmi puis Thabit ibn Qurra (836 à 901) qui sera le premier à distinguer clairement les méthodes algébriques et géométriques et prouvera qu’elles donnent toutes les
deux le même résultat.
Un fait important : Muhammad al Mahani (820 à 880) s’intéressa au problème de Syracuse. Ce problème consiste à étudier l’intersection d’une sphère par un plan. Il sera amené à
résoudre une équation du 3ème degré du type x3 + r = px2.
Toutefois ses recherches resteront vaines mais il démontra que les constructions géométriques permettaient de représenter les racines des équations.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 5 -
-> L’apport de l’occident
Au 15ème et 16ème siècle l’algèbre s’améliore grâce à des méthodes de résolution pour
des équations du 3ème et 4ème degré et surtout l’apparition des nombres complexes. Les mathématiciens italiens ont joués un rôle important dans le développement de l’algèbre. En 1494, Luca Pacioli (16ème siècle) donne une solution générale des équations du premier degré avec de nombreuses abréviations. Il a l’idée d’utiliser par exemple les lettres « p » et « m » pour désigner respectivement une addition et une soustraction.
L’italien Niccolo Fontana (16ème siècle) trouve la résolution générale d’équations du
type x3 + px = q mais c’est Gerolamo Cardano (16ème) qui la publia. C’est ce dernier qui
admet sur des équations à cœfficients numériques des solutions négatives et utilise des racines carrées de nombres négatifs.
En 1545, Girolamo Cardano propose une méthode de résolution d’équations du 4e degré.
->L’apparition du symbolisme
En 1484, Nicolas Chuquet (15ème) écrit un livre d’algèbre mais son œuvre est mal
comprise de ses contemporains et n’est pas publiée. Chuquet résout des systèmes d’équations
du premier degré, il utilise les nombres négatifs et les puissances négatives, il définie les notations exponentielles.
En 1544, le moine allemand Michaël Stifel (16ème) note l’inconnue par une sorte de
« r » et travaille avec les nombres négatifs qu’il appelle « nombre absurde ».
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 6 -
Le français François Viète (16ème) fait faire un grand pas à l’algèbre, il conçoit
l’écriture d’expressions à plusieurs inconnues et à coefficients littéraux.
Ce qui permet d’apporter des méthodes de résolution dans des cas généraux. Il conserve une conception géométrique puisque les lettres représentent des grandeurs géométriques mais il dépasse la dimension 3 ce qui étonne Stifel qui qualifie sa vision de « contre-nature ».
De ce fait Viète peut être considéré comme le créateur du symbolisme mathématique moderne.
Avec René Descartes (17ème siècle), l’algèbre devient une branche totalement
indépendante des mathématiques. De plus c’est lui qui met en place les notations modernes que nous connaissons en algèbre, comme par exemple l’exposant pour les puissances.
Il propose d'utiliser les premières lettres de l'alphabet pour les connues et les dernières pour les inconnues. Utilisant ses récentes découvertes dans le domaine de la géométrie analytique, Descartes résout des équations du 3e et 4e degré en passant par la construction de courbes.
Ce n’est qu’à la fin du 17ème siècle que le symbole « = » entre dans l’écriture des
équations. Ce symbole fut introduit en 1557 par l’anglais Robert Recorde (16ème siècle) qui est l’auteur de la phrase « Rien n’est plus pareil que deux lignes jumelles. ».
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 7 -
-> Vers les temps modernes A partir du 18ème siècle les progrès en algèbre se font plus rares mais Alexandre Van der Monde (18ème siècle) travaille sur la résolution d’équations de degrés supérieurs à 3. Joseph Lagrange (18ème siècle) puis Niels Abel (18ème siècle) démontrerons l’impossibilité de résoudre les équations du 5ème degré.
Au 19ème siècle, on voit arriver les calculs de déterminants puis matriciels et d’autres
mathématiciens tels Evariste Galois ouvriront les portes de l’algèbre moderne. Voici un tableau qui résume cette partie, on peut suivre les différentes formes d’une
expression à travers le temps.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 8 -
II – Equation polynomiale du premier degré
a) Méthode de résolution pour une équation à coefficients réels Une équation de degré 1 se présente sous la forme suivante : 0bax avec 0a et ba, ². Pour résoudre cette équation, il suffit d’exprimer x en fonction des coefficients réels a et b :
abx .
Exemple : 497 x 7
49
x
7x
b) Méthode de résolution pour une équation à coefficients complexes Une équation de degré 1 se présente sous la forme suivante : 0' zzx avec 0z et ', zz ². Pour résoudre cette équation, on exprime x en fonction des complexes z et z’ tels que : ibaz avec ',,', bbaa 4 et 1² i . ''' ibaz
On a donc : zzx '
ibaibax
''
Exemple : ixi 325)74( ixi 33)74(
iix
7433
)74)(74()74)(33(
iiiix
4916
21122112
iix
65
933 ix
659
6533 ix
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 9 -
III – Equation polynomiale du second degré
a) Méthode de résolution pour une équation à coefficients réels
Une équation du second degré se présente sous la forme suivante : 0² cbxax avec
0a et cba ,, 3. Cette équation est également appelée quadratique. Nous allons factoriser cette expression dans sa forme dite canonique et posons acb 4² :
cbxax ²
acx
abxa 2
ac
ab
abxa
22
22
ac
ab
abxa 2
22
42
2
22
44
2 aacb
abxa
2
2
42 aabxa
Δ est appelé le discriminant, c’est lui qui va nous permettre de calculer la ou les solutions, si
elles existent, de cette équation du second degré. Si Δ est strictement positif
On factorise :
2
2
42 aabxa
22
22 aabxa
aabx
aabxa
2222
abx
abxa
22
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 10 -
Nous calculons l’égalité suivante :
0² cbxax 022
abx
abxa
Soit 02
a
bx ou 02
a
bx
Soit a
bx21
ou
abx
22
1x et 2x sont, dans le cas de Δ > 0, les deux solutions de l’équation du second degré 0² cbxax .
Exemple : Soit l’équation 072215 2 xx
acb 42 7154)22( 2
64 Δ > 0 ; il y a donc deux solutions dans :
157
30822
1
x
130
8222
x
Si Δ est égal à 0
On a dans ce cas
2
2²
abxacbxax .
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 11 -
Calculons l’égalité suivante :
0² cbxax 02
2
abxa
02
2
abx
02
a
bx
a
bx2
abx2
est dans le cas de Δ = 0, l’unique solution de l’équation 0² cbxax .
Exemple : Soit l’équation 0962 xx
09436
Δ étant nul, il existe une unique solution x dans telle que : 326x
Si ∆ est strictement négatif :
Il se distingue dans cette situation deux cas, selon que l’on étudie l’équation dans l’ensemble
des réels ou celui des complexes . Nous allons donc étudier ces deux possibilités. Dans l’ensemble des réels
On a : 0²42
2
aabx car
04
02
2
2
a
abx
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 12 -
Il n’y a dans ce cas pas de factorisation possible. Nous faisons donc le calcul de l’égalité suivante :
042 2
2
aabxa 0
42 2
2
aabx
042 2
2
aabx
Un carré étant toujours positif dans l’ensemble , si ∆ < 0, nous pouvons conclure qu’il
n’existe pas de solution réelle pour l’équation 0² cbxax . Dans l’ensemble des nombres complexes Dans cette situation, nous avons donc l’équation suivante : 0² cbzaz (a, b et c sont des coefficients réels !) Nous pouvons poser : ²i avec 1² i .
On a donc 22i
S’il l’on se repositionne dans le cas b.1) où ∆ > 0, on a :
0² cbzaz 022
aibz
aibza
Soit aibz
21
ou aibz
22
Il existe donc, uniquement dans , deux solutions 1z et 2z dits complexes conjugués lorsque ∆ < 0.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 13 -
Exemple : Soit l’équation 0422 zz
12444
Δ < 0, il n’y a donc pas de solution de mais il existe cependant deux solutions dans :
312
3222
122
312
3222
122
2
1
iiiz
iiiz
1z et son conjugué 2z sont donc les solutions complexes de l’équation 0422 zz .
b) Méthode de résolution pour une équation à coefficients complexes Nous obtenons comme précédemment la forme canonique d’une équation du second degré :
cbzaz 2
2
2
42 aabza avec acb 42
On distingue cette fois-ci deux cas, selon que Δ soit nul ou non. c.1) Si Δ est nul
Nous avons alors : cbzaz 2 = 2
2
abza
D’où : 2
2
abza = 0 0
2
abz
Soit a
bz2
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 14 -
c.2) Si Δ est différent de 0 On pose dans ce cas δ² = Δ. On obtient alors la factorisation suivante :
cbzaz 2
2
2
42 aabza
22
22 aabza
22
22 aabza
aabx
aabza
2222
On en déduit donc ensuite :
02 cbzaz 02222
aabz
aabza
Soit a
bz21
ou
abz22
c) Discussion Il faut noter qu’en général, les solutions d'une équation du second degré à coefficients
complexes sont deux nombres complexes qui ne sont pas conjugués, contrairement au cas d'une équation du second degré à coefficients réels dont le discriminant est strictement négatif. δ est une racine de Δ qui peut être déterminée connaissant la forme exponentielle de Δ ou en
utilisant la méthode pour déterminer les racines carrées du nombre complexe.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 15 -
IV – Equation polynomiale du troisième degré
a) Historique
En 1494, Luca Pacioli publie à Venise un ouvrage regroupant les principales connaissances de mathématiques du début de la Renaissance. On y retrouve ainsi les formules de résolution de l’équation du second degré 0² cbxax . A la fin de son ouvrage, Pacioli affirme que qu’il est impossible de résoudre l’équation du troisième degré
023 dcxbxax .
Cette affirmation de Pacioli est considérée comme un défi pour les mathématiciens du XVIème siècle. Vers 1515, Scipione Del Ferro (1465-1526), résout à l’Université de Bologne
le cas x3+px=q. Il ne publie rien de cette résolution.
En 1535, Nicolo Fontana dit Tartaglia parvient à résoudre cette même équation mais dans le cas où p et q sont positifs. Lui aussi ne publie rien car il préfère garder ses formules pour gagner des joutes mathématiques.
Girolamo Cardano (1501-1576) de son nom francisé Jérôme Cardan est un lecteur en géométrie à l’Université de Milan. Découvrant le travail de Tartaglia sur la résolution
d’équations du troisième degré, Cardan lui écrit une lettre en lui demandant de lui dévoiler sa
méthode. Bien évidement Tartaglia s’y refuse. Cardan ne s’arrête pas à cet échec et décide de
se rendre à Venise pour rencontrer en personne Tartaglia. Ce dernier fini par lui révéler sa méthode contre certaines faveurs et il lui fait jurer de garder le silence.
Cardan se met au travail et avec son élève Lodovico Ferrari, il essaye de généraliser la méthode de résolution au cas où p et q ne sont pas positifs. Les nombres complexes n’ayant
pas encore été inventé, leur méthode se bloque lorsqu’il rencontre des racines carrées de
nombres négatifs. En 1543, Cardan et Ferrari prennent connaissance d’un carnet de Del Ferro
contenant la méthode qu’ils cherchaient. En 1545, Cardan, publie à Nuremberg un ouvrage intitulé Arts Magna qui contient la méthode de Del Ferro. Les formules seront appelés formules de Cardan. En 1572, Rafael Bombelli (1526-1576) publie une méthode de résolution de l’équation
x3+px=q pour tous réels p et q qui son des nombres imaginaires.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 16 -
b) Méthode de Cardan Une équation polynomiale du troisième degré est de la forme : 023 dcxbxax avec
dcba ,,, 4. Pour utiliser la méthode de Cardan, il faut obtenir une équation de la forme : 03 qpxx
Or en divisant pas a, on a : 023 dcxbxax 023 adx
acx
abx
On pose : 3bx za
On obtient ainsi en remplaçant z dans l’équation 023 adx
acx
abx :
3 2( ) ( ) ( ) 03 3 3b b b c b dz z za a a a a a
Or :
3
3 3 23
²( )3 3 ² 27b b b bz z z za a a a
2 3
2 23
2( )3 3 ² 9
b b b b bz z za a a a a
( )3 3 ²
c b c bcz za a a a
On obtient alors :
3 33 2
3 3² 2 ²( ) ( ) 0
3 ² 3 ² 27 9 3 ²b b b b c b b bc dz z za a a a a a a a a
Et après simplification par z², on obtient une équation de la forme :
3 0z pz q avec ² 2 ² ²3 ² 3 ² 3 ²b b c b cpa a a a a
3 3
3 32 ² 9
27 9 3 ² 27 ²b b bc d b b c dq
a a a a a a a a
a, b, c et d sont des réels donc p et q appartiennent à ².
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 17 -
On pose : vuz avec u et v appartenant à ².
0)()( 3 qvupvu 3 2 2 33 3 0u u v v u v pu pv q 0))(3(33 qvupuvvu
Si 03 puv alors 033 qvu . Or 03 puv 3puv et
033 qvu 27
333 pvu
On obtient donc le système suivant : qvu 33
27
333 pvu
Les inconnues 3u et 3v étant deux complexes dont on connaît la somme et le produit, ils sont donc les racines de l'équation du second degré du type :
027
32
pqXX
On en déduit le discriminant : 32
274 pq
Les racines de cette équation sont donc :
Si 0 , alors : 2
3
qu et 2
3
qv
Si 0 , alors : 2
3
iqu et 2
3
iqv
Si 0 , alors : 2
33 qvu
Reprenons ces racines pour nous permettre de trouver les solutions de l’équation
3 0z pz q dont le discriminant est 32
274 pq
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 18 -
Si ∆ est positif :
Nous avons :
3
2
qu et 3
2
qv
La seule solution réelle est alors 1z u v
Il existe aussi deux solutions complexes conjuguées :
2
2 23
z ju jv
z j u j v
avec 23
21 ij
Si ∆ est négatif :
Les solutions sont les sommes de deux complexes conjugués ujk et ujk
où :
3
2
iqu et 3,2,1k
Et l’équation possède par conséquent trois solutions réelles :
1
2
2 2
3
u u
ju ju
u u
zz
j jz
Si ∆ est nul : Alors l’équation possède deux solutions réelles, une simple et une double :
31
32 22 3q p qZ
p
32 3
32 3 2q p qZ Z
p
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 19 -
Exemple : Soit l’équation 3 26 8 9 0x x x Soit l’équation 3 26 8 9 0x x x
Posons 6 23 3bx z z za
On sait que 3 0z pz q avec
² 36 8 4 8 43 ² 9
2 ² 9 6 72 72 9 927 ² 27
b cpa a
b b c dqa a a a
On a donc : 3 4 9 0z z Posons z u v On obtient : 3( ) 4( ) 9 0u v u v 3 3 (3 4)( ) 9 0u v uv u v
Si 43 4 03
uv uv alors 3 3 9 0u v 3 3 9u v
Ainsi 3 3 6427
u v
3u et 3v sont donc racines de l’équation suivante : 2 649 027
X X
On calcule son discriminant : 2 34 256 24438127 27 27
q p
Le discriminant est positif, nous avons donc une solution réelle et deux solutions complexes conjuguées.
24432733
92 2
qu
et 24432733
92 2
qv
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 20 -
Or, vuz
Ainsi 1
22
23
z u vz ju j vz j u jv
et comme 2 zx alors : 1 1
2 2
3 3
222
x zx zx z
Ainsi en remplaçant par les valeurs on obtient :
2443 244327 273 3
1
2443 244327 272 3 3
2
2443 244327 272 3 3
3
9 92 2
2 2
9 91 3 1 32 22 2 2 2 2 2
9 91 3 1 32 22 2 2 2 2 2
x u v
x ju j v i i
x j u jv i i
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 21 -
c) Autres Méthodes de résolution
Recherche de racines évidentes :
Si le nombre u est solution de l’équation 1 0... 0n
na x a x a alors on en déduit que
11 0...n
nu a u a a . Si les coefficients 0,...,na a et u sont des nombres entiers, cela signifie que u est un diviseur du terme constant 0a . Donc si une équation polynomiale à coefficients entiers possède des solutions en nombres entiers, celles-ci sont à chercher parmi les diviseurs du terme constant du polynôme. Exemple 1 : Soit l’équation 3 24 7 10 0P x x x x On recherche tout d’abord les racines évidentes. Dans notre exemple, les racines sont des nombres entiers à chercher parmi les diviseurs du terme constant; c’est-à-dire 10. Ceci parce que nous avons une équation unitaire. Donc les seules possibilités en nombres entiers sont : ±1, ±2, ±5 et ±10. On constate donc que les nombres 1,-2 et 5 sont donc des racines de P , c'est-à-dire
des solutions de l’équation 0P x .
Ainsi d’après le théorème de factorisation : Un nombre u est racine d’un polynôme f lorsqu’un autre polynôme g permet d’écrire f(x) = (x − u)g(x) On peut dire que : 1 2 ( 5)P x x x x Et donc l’ensemble des solution telles que 0P x est 2;1;5 Exemple 2 : Soit l’équation 3 26 7 4 0Q x x x x On suit le même principe que l’exemple du dessus. On recherche tout d’abord les racines évidentes parmi les diviseurs de 4 : ±1, ±2 et ±4. On constate cette fois-ci qui il y a qu’une seule racine qui est 4. On factorise ainsi
Q x par 4x .
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 22 -
On obtient alors une équation du type: 4 ²Q x x x px q En développant, on se retrouve avec 3 4 ² 4 4Q x x p x q p x q
Par identification : 4 64 7
4 4
pq p
q
2
1 8 71
p
q
Ainsi 4 ² 2 1Q x x x x Il suffit désormais de résoudre une équation du second degré : ² 2 1 0x x Le discriminant : 2 ² 4 1 8 L’équation ² 2 1 0x x a deux solutions dans qui sont :
12 8 1 2
2x et 2
2 8 1 22
x
L’ensemble des solutions de l’équation 0Q x est 1 2;1 2;4
La factorisation est la suivante : 4 1 2 1 2Q x x x x
Méthode de Bezout:
Etienne Bezout est un mathématicien du XVIII ème siècle. Il met au point une méthode générale de résolution des équations algébriques. Cette méthode permet de ramener une équation que l’on veut résoudre à une équation de degré inférieur et plus simple à résoudre. C’est une méthode fastidieuse pour des équations de degré supérieur ou égal à 4. Son intérêt
est pour la résolution d’équation de degré 4. Soit l’équation
11 1 0... 0n n
n na x a x a x a
. Soit r une racine n-ème primaire de l'unité. Nous savons que les n racines n-ème de l'unité 1, r, r2,..., rn-1 vérifient la relation :
11 ² ... 0nr r r
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 23 -
La méthode de Bezout consiste à chercher les racines de l'équation étudiée sous forme de combinaisons linéaires des racines n-ème de l'unité.
2 10 1 2 1... n
nx b b r b r b r
on commence alors par éliminer r entre les deux relations :
11 ² ... 0nr r r et 2 10 1 2 1... n
nx b b r b r b r
Nous obtenons une équation de degré n en x dont les coefficients sont des expressions qui dépendent de b0, b1, b2,...,bn. En identifiant les coefficients de cette équation avec les coefficients correspondant de l'équation à résoudre, on obtient un système d'équations d'inconnues b0, b1, b2,...,bn qui après résolution et report des différentes solutions dans :
2 10 1 2 1... n
nx b b r b r b r
nous donnera les solutions de l'équation que l'on s'était donné à résoudre. Méthode de Bernard Sotta:
Bernard Sotta, un mathématicien français du XXème siècle, a mis au point une méthode pour résoudre les équations du troisième degré et quelques équations de degrés supérieurs sous certaines conditions. Soit l’équation :
11 1 0... 0n n
n na x a x a x a
dont le degré n est supérieur à 2, alors il admet des racines
de la forme :n n
n n
b a c fd a e f
(avec d et e non nul).
Et on dit que bd
et ce
sont les deux racines de l'équation résolvante.
Et a et f sont donné par les relations suivantes :
1 n nn
n
a fea
d
et 111( )
n n nn
da nbafne dc be
Et donc les n racines de l’équation sont :
avec k qui prend successivement toutes les valeurs entières de 0 à n-1
2
2
kinn n
k kinn n
be a c fx
de a e f
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 24 -
Application de la méthode de Sotta aux équations de troisième degré : L’équation du troisième degré est de la forme : 3 2
3 2 1 0 0a x a x a x a
Il admet donc des racines de la forme : 3 3
3 3
b a c fd a e f
On distingue par conséquent 3 cas possible :
Si 2
3 1 23 0a a a et 20 2 13 0a a a alors la résolvante de Sota est :
2 2 23 1 2 3 0 2 1 2 0 13 9 3 0a a a X a a a a X a a a
Et ainsi on choisit b, c, d, e tel que bd
et ce
soit les deux racines de l'équation
résolvante. Il nous reste par la suite à calculer f et a
tel que 22
33 ( )
nda bafe dc be
et
33
3
a fead
Les équations à résoudre sont alors :
3 3
1 3 3
b a c fx
d a e f
3 3
2 3 3
bj a c fx
dj a e f
2 3 3
3 2 3 3
bj a c fx
dj a e f
avec 23
21 ij
Si 23 1 23 0a a a c'est-à-dire que d ou e est nul. On multiplie alors tous
les termes de l’équation par 1 23a a . On obtient ainsi 3 2 2 2
1 2 3 1 2 1 2 1 2 03 3 3 3 0a a a x a a x a a x a a a Et comme 2
1 2 23a a a , l’équation devient
3 3 2 2 22 1 2 1 2 1 2 03 3 3 0a x a a x a a x a a a et se met sous la
forme suivante : 3 3
2 1 1 1 2 03a x a a a a a Et les trois racines de l'équation à résoudre sont donc :
2
31 31 1 1 2 0 13ax a a a a a 2
31 32 1 1 2 0 13ax j a a a a a
2
2 31 33 1 1 2 0 13ax j a a a a a avec
23
21 ij
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 25 -
Si 20 2 13 0a a a c'est-à-dire que b ou c est nul. On multiplie aussi
tous les termes de l’équation par 1 23a a . On obtient 3 2 2 2
1 2 3 1 2 1 2 1 2 03 3 3 3 0a a a x a a x a a x a a a Et comme 2
0 2 13a a a , l’équation devient 3 2 2 2 3
1 2 3 1 2 1 2 13 3 3 0a a a x a a x a a x a . Par la suite on divise
chaque terme par 3x et on obtient 2 3
21 1 11 2 3 2 23 3 3 0a a aa a a a a x
x x x
Les équations à résoudre sont alors :
11 33
2 1 2 3 23ax
a a a a a
1
2 332 1 2 3 23
axj a a a a a
13 2 33
2 1 2 3 23ax
j a a a a a
avec 23
21 ij
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 26 -
V – Equation polynomiale du quatrième degré
a) Historique
Les équations quartiques (de degré 4) ont été résolues très vite après la découverte des méthodes de résolutions des équations cubiques. C’est Ludovico Ferrari, ancien élève et plus tard ami de Cardan, qui sera le premier à proposer une méthode. D’ailleurs, c’est le maître, bloqué dans ses calculs, qui fera appel à son ancien élève.
Juste après Ferrari, Descartes proposera sa propre méthode, dite par coefficients
indéterminés, pour résoudre les équations du quatrième degré.
b) Méthode de Ferrari Une équation quartique se présente sous la forme suivante : 0234 edxcxbxax avec edcba ,,,, 5, et 0a . Pour utiliser la méthode de Ferrari, il nous faut obtenir une équation de la forme :
024 rqxpxx Or en divisant pas a, on a :
0234 edxcxbxax 0234 aex
adx
acx
abx
En posanta
bzx4
, on obtient : 0)4
()4
()4
()4
( 234 ae
abz
ad
abz
ac
abz
ab
abz
Or :
4
4
3
32
2
2344
25616166)
4(
abz
abz
abz
abz
abz
3
4
3
32
2
233
60163
43)
4(
abz
abz
abz
ab
abz
ab
3
2
222
162)
4(
acbz
abcz
ac
abz
ac
On obtient alors :
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 27 -
3
2
3
4
4
4
3
3
3
32
2
2234
1660256)
2163
16()
43
166()(
acb
ab
ab
abc
ab
abz
ac
ab
abz
ab
abzz
Et après simplification par z3, on a :
3
2
3
4
4
4
3
3
3
32
2
224
1660256)
2163
16()
43
166(
acb
ab
ab
abc
ab
abz
ac
ab
abzz
On obtient donc une équation de la forme :
ac
ab
abp
43
166 2
2
2
024 rqzpzz avec 23
3
3
3
2163
16 abc
ab
abq
3
2
3
4
4
4
1660256 acb
ab
abr
L’équation peut également s’écrire : qzpzrz 24 Le but est désormais d’obtenir en facteur le terme suivant : 22 )( rz Donc pour cela, il faut arranger l’égalité au-dessus pour trouver le terme. On va donc utiliser une astuce pour pouvoir factoriser 22 )( rz , on ajoute le terme rz 22 à chaque coté de l’égalité, ce qui donne :
rzqzpzrzrz 2224 22 Ensuite, on peut facilement remarquer que :
rzrz 24 2 22 )( rz On a donc :
rzqzpzrz 2222 2)(
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 28 -
Puis, après avoir trouvé la valeur de 22 )( rz , on va s’en servir pour déterminer celle
de 22 )( yrz . Pour calculer ce terme, il faut le décomposer en deux parties, la première est constituée de rz 2 et la deuxième de y . On aperçoit donc une identité remarquable, on développe donc l’expression :
222222 )(2)()( yrzyrzyrz Remarque : Développé sous la forme de (a + b) ² = a² + 2ab + b² Maintenant, on voit donc le terme 22 )( rz réapparaître, on le remplace donc par sa valeur trouvée auparavant, ce qui nous donne :
22 )( yrz 2222 )(22 yrzyrzqzpz On factorise z² dans l’expression :
22 )( yrz 22 2)22( yryqzyrpz On peut désormais voir que le second terme de l’équation est du second degré, donc le
discriminant doit être nul. On peut factoriser l’équation par 20 )( xxa . Calculons le
discriminant :
)2)(22(4 22 yryyrpq )24242(4 32222 yryryyrpypryq 32222 81681648 yryryyrpyrypq 223 )2(8)6(48 qrrpyrpyy Le discriminant est nul donc, on pose = 0 :
0)2(8)6(48 223 qrrpyrpyy 0)2(8)6(48 223 qrprypryy
Voilà, nous avons à présent une équation du troisième degré que nous pouvons résoudre grâce aux méthodes précédemment vues. On utilisera ici la méthode de Cardan, où 0y sera désignée comme solution.
211
20
2 )()( bzayrz
0)()( 211
20
2 bzayrz
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 29 -
D’où on obtient :
0))(( 1102
1102 bzayrzbzayrz
Voici le système que nous trouvons :
0
0
1012
1012
byrzaz
byrzaz
Il faut calculer le discriminant pour chacune des équations trouvées. Pour l’équation 1, nous avons : )(4 10
211 byra
Pour l’équation 2, nous avons : )(4 10
212 byra
Nous avons encore baissé le degré de l’équation, en effet, nous sommes désormais à une
équation du second degré. Prenons par exemple 0 , nous avons quatre solutions :
2
11
az
2
12
az
2
23
az
2
24
az
En conclusion, les quatre solutions de l’équation du quatrième degré sont donc :
a
bzx411
a
bzx422
a
bzx433
a
bzx444
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 30 -
Exemple : Soit l’équation x4 + 3x2 + 6x + 10 = 0
R=(x2 + y)2 - (x4 + 3x2 + 6x + 10) = (2y - 3)x2 - 6x + y2 – 10 = -2y3 + 3y220y – 21 L'équation -2y3 + 3y2 + 20y – 21 = 0 a une solution évidente y = 1, pour cette valeur de y on a R = -(x+3)2 et ainsi : x4 + 3x2 + 6x + 10 = (x2 + 1)2 + (x + 3)2
x4 + 3x2 + 6x + 10 = (x2 + 1 + i(x+3))(x2 + 1 -i(x+3)) x4 + 3x2 + 6x + 10 = (x2 + ix + 1 +3i)(x2 –ix + 1 -3i)
Il suffit alors de résoudre : x2 + ix + 1 + 3i = 0 car en changeant i en -i dans les solutions on aura celles de x2 – ix + 1 - 3i = 0
b2 - 4ac = -1 – 4 - 12i b2 - 4ac = -5 - 12i
Il s'agit de trouver les 2 racines 2ième de ce discriminant, donc résoudre z2 = -5 - 12i. En posant z = a + ib avec a et b réels on obtient :
a2 - b2 = -5 ab = -6 a2 + b2 = 169 = 13 (en passant au module)
Ce qui donne a2 = 4, b2 = 9, donc a = 2 et b = 3 ; mais ab = -6 donc z = a + ib est soit 2 - 3i, soit -2 + 3i.
Les 2 solutions de x2 + ix + 1 + 3i = 0 sont donc (-i + 2 - 3i)/2 et (-i – 2 + 3i)/2 soit 1 - 2i et -1 + i ; donc le 2ième facteur donne 1 + 2i et -1 - i
Les quatre solutions de l'équation initiale sont donc 1 2i et -1 i
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 31 -
c) Autres méthodes de résolution
Méthode de résolution des bicarrées Cette méthode s’applique dans le cas particulier d’une équation de degré 4 de la forme :
024 cbxax avec 0a et cba ,, 3. Celle-ci se résout grâce à un changement de variable tel que : 2x On obtient ainsi : 02 cbXaX qui est une équation du second degré et que l’on résout
comme tel. On obtient ses racines X1 et X2. Il faudra ensuite prendre les racines des deux solutions de cette équation quadratique pour obtenir les quatre solutions de l’équation bicarrée :
12
11
Xx
Xx
24
23
Xx
Xx
Exemple : soit l’équation 0624 xx On pose 2x , on obtient donc : 062 XX Nous observons qu’il existe une racine évidente, il s’agit de : X1 = -2
Or, on sait que X1.X2 = ac , soit
162 2
X X2 = 3
On sait que 2x , on ne retient dans que la racine X2 = 3, d’où
3
3
2
1
x
x
Résolution par la méthode de Descartes René Descartes utilise la factorisation des polynômes de degré N sous la forme
))....()(( 21 nxxxxxx avec nxxx ....,,, 21 les n racines réelles ou complexes de
l’équation 0234 edxcxbxax .
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 32 -
VI – Equation polynomiale du cinquième degré Une équation polynomiale du cinquième degré est de la forme :
02345 fexdxcxbxax avec fedcba ,,,,, 6 et 0a . Une telle équation est appelée équation quintique. Certaines équations de degré cinq peuvent être résolues par factorisation en radicaux. Posons :
0145 xxx Ceci peut être écrit sous la forme : 0)1)(1)(1( 22 xxx Les solutions sont alors trouvées aisément :
Soit x² + 1 = 0 x² = -1 Impossible dans .
Soit x + 1 = 0 x = -1
Soit (x – 1)² = 0 Donc x – 1 = 0 x = 1
Les solutions de l’équation 0145 xxx sont -1 et 1. En général l’équation quintique 02345 fexdxcxbxax avec fedcba ,,,,, 6 et
0,,,,, fedcba n’admet pas de solution analytique. Personne ne découvrit comment résoudre cette équation en utilisant les arrangements et permutations semblables pour les équations quadratiques, cubiques et quartiques. On prouva alors par 2 reprises qu’aucune formule n’existe.
AZAIS Tristan IP Nicolas DE LACHEZE MUREL Antoine - VITARD Vincent - RAMANOUDJAME Claude
L1 – Groupe A - 33 -
CONCLUSION A travers ce projet, nous avons recherché à démontrer les méthodes de résolution des équations polynomiales de degré inférieur à 5. Nous avons également réalisé un programme informatique de résolution des équations précédemment étudiées. Nous avons tout d’abord effectué l’historique de ces méthodes de résolution puis
rappelé, tout au long des démonstrations, les apports de leurs découvertes aux mathématiques et plus particulièrement à l’algèbre.
Nous avons redémontré les méthodes de résolution des équations de degré 1 et 2 à coefficients réels et complexes. Puis, nous avons explicité la méthode dite de Cardan ainsi que les méthodes par recherche de racines évidentes, de Sotta et de Bezout pour la résolution des équations de degré 3. Puis, nous avons cherché à démontrer la méthode de Ferrari qui fût le premier à trouver la résolution des équations de degré 4 et étudié les cas particulier des équations bicarrées. Cette étude nous a ensuite permis de faire notre programme de résolution de ces types d’équation. Par ailleurs, il s’agit d’un projet en équipe de cinq personnes. Ce fût donc un défi et un
apprentissage de faire travailler, coopérer, gérer et mener au but du projet tous ses membres. Nous avons également cherché à être le plus complet possible tout en ne mettant que les méthodes comprises par tous les membres de notre équipe, comme demandé dans le sujet du TAI. Pour conclure, nous dirons qu’il s’agissait d’un travail long, compliqué mais également très stimulant intellectuellement. Nous jouissons en effet aujourd’hui d’une
connaissance en algèbre très valorisante et nous avons touché à des calculs mathématiquement très compliqués. Mais nous profitons également aujourd’hui d’une
expérience déterminante en termes de méthodes de travail personnel et de travail en équipe.