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BENOIT ROSE Q ue vous vous intéressiez aux grands enjeux de société qui re- muent l’Afrique, aux innovations sociales visant une sécurité alimen- taire durable ou encore à la repré- sentation des femmes dans les organisations, l’Université Laval tente de répondre à votre soif de savoir et de qualifications en proposant, en- core cette année, plus de 50 écoles d’été inter- disciplinaires et immersives, sur des thèmes très variés. Coup d’œil. S i les étudiants et le personnel qui fréquen- tent l’Université Laval sont chaque année mis au parfum des nombreuses écoles d’été of- fertes par cet établissement de Québec, la vice- rectrice adjointe aux études et aux activités in- ternationales, Nicole Lacasse, croit qu’un plus large public, composé de diplômés universi- taires et de professionnels, gagne à mieux connaître la programmation de la saison chaude. « On voit de plus en plus de gens qui ont envie, l’été, de faire des choses intelligentes et in- téressantes ailleurs que chez eux. » Et un clas- sique séjour tout inclus sur une plage du Sud, ajoute-t-elle, peut devenir rapidement ennuyant pour les esprits curieux. Chef de file canadien en la matière, l’Uni- versité Laval propose ainsi, en plus de ses deux sessions d’été régulières, une cinquan- taine d’écoles d’été dont la formule est à la fois hybride et intensive. Hybride ou bimo- dale, car les étudiants sont appelés à amorcer la formation théorique à distance avant de se rendre sur place. Intensive, car, une fois la co- horte estivale réunie, le bain universitaire ne dure en général que d’une semaine à dix jours (parfois un peu plus), et la majorité de ces formations immersives mènent à l’obten- tion de trois crédits, soit l’équivalent d’un cours qui, en session régulière, s’étend sur plusieurs mois. Cette pédagogie inversée permet, puisque la théorie a déjà été largement avancée à la maison, de favoriser sur place des activités de groupe plus interactives et plus participa- tives. Ces classes estivales sont souvent l’oc- casion de faire des activités exploratoires dif- ficilement réalisables en session ré- gulière. Par exemple, la cohorte tri- cotée serré peut se retrouver dans des lieux autres que l’université, comme des musées ou des milieux naturels. Cette année, les étudiants inscrits à l’École de théologie médié- vale suivront leur formation à l’ab- baye Val Notre-Dame de Saint-Jean- de-Matha. Ce cours en monastère se penchera sur un tournant de la théo- logie chrétienne, soit le passage de la théologie monastique à la théolo- gie scolastique, ou universitaire. Professeurs d’ici et d’ailleurs Il s’agit aussi de mieux faire profi- ter les étudiants de la présence rare de professeurs prestigieux, recrutés dans les réseaux internationaux de l’Université Laval et de ses ensei- gnants. « Ces gens de grande notoriété ne viendraient pas pour 15 semaines de cours. Leur temps est trop précieux », note l’adjointe au vice-recteur, Marie-Andrée Doran, qui tra- vaille à l’organisation de ces écoles d’été de- puis de nombreuses années. Le contexte esti- val permet ainsi de mobiliser plus facilement des grands maîtres reconnus de par le monde et de former des équipes originales d’ensei- gnants venus d’ici ou d’ailleurs pour mieux cerner certains enjeux. Ce qui permet d’offrir des cours véritable- ment pluridisciplinaires. Par exemple, le Groupe interuniversitaire d’études et de re- cherches sur les sociétés africaines (GIERSA) propose cette année une école d’été sur les dy- namiques de ces sociétés. « Sous le regard croisé de sociologues, d’anthropologues, d’histo- riens, de démographes et de politologues, et sur la base de méthodologies propres à chaque disci- pline », lit-on dans la programmation, y seront abordées des thématiques variées comme l’économie africaine, les rapports sociaux de sexe et la culture populaire, en compagnie de professeurs tels Richard Marcoux (sociolo- gie), Mamoudou Gazibo (sciences politiques) et Bob White (anthropologie). Le principe sera un peu le même à l’Université féministe d’été, qui s’inté- resse cette année aux constats, en- jeux et stratégies entourant la repré- sentation des femmes dans les organi- sations. Idem pour l’École internatio- nale sur la sécurité alimentaire : « Cette formation intensive de six jours permettra aux participants de rencon- trer une vingtaine d’experts issus du milieu scientifique (politologues, ju- ristes, agronomes, économistes, etc.) et du terrain (médecins, ONG, secteur po- litique). Les conférences et tables rondes aborderont ce sujet complexe sous tous ses angles, dans un esprit d’analyse critique, tout en permettant le réseautage. Les activités sociales et culturelles compléteront le tout. » M me Doran soutient que beau- coup de participants apprécient ces expériences en raison de la proximité « avec des gens très intéressés, qui choisissent de consacrer entièrement une semaine à ça, du matin au soir ». Elle ajoute que certains étu- diants trouvent, durant leur école d’été, un futur directeur de thèse ou choisissent d’al- ler étudier à l’étranger par la suite avec l’un des professeurs invités. « C’est aussi pour nous la possibilité d’attirer des étudiants aux cycles supérieurs, de leur faire connaître l’uni- versité, mais aussi d’attirer ici des codirec- teurs ou des codirectrices. Ça améliore nos ré- seaux internationaux. » Séjours à l’étranger Comme chaque été, l’Université Laval met aussi au programme de nombreuses écoles de langues à durée variable. Douze langues, de l’arabe au mandarin en passant par le japo- nais et le russe, y seront enseignées. Quant à elle, la Faculté des sciences de l’administra- tion propose, à de futurs gestionnaires prêts à plonger littéralement dans une culture étrangère, des séjours d’étude de six à huit semaines (pour 12 crédits) à Santiago, Casa- blanca, Queretaro, Atlanta ou bien Shanghaï et Pékin en Chine. Un séjour plus court aura lieu à Bergen, en Norvège. Le nombre d’écoles d’été se tenant à l’extérieur du Qué- bec va grandissant, souligne M me Doran. L’Institut du patrimoine culturel propose justement un voyage-école dans la région mé- diterranéenne de Valence, en Espagne, pour l’étude du patrimoine agraire et de ses impli- cations touristiques. « Entourée de champs fruitiers, de plantations et de réserves aqua- tiques parmi les plus riches en Europe, Va- lence incarne le modèle d’une cité-jardin où la ville s’étend dans la campagne et la campagne se loge dans la ville. » Bordeaux sera l’hô- tesse de l’École internationale sur les conflits et les interventions internationales, tandis que Calgary recevra les étudiants de l’École internationale sur la géopolitique des ressources naturelles. Bien que des préalables soient requis pour une partie des formations, ces écoles d’été se veulent ouvertes à des gens de différents âges et horizons. Les approches multidisciplinaires qui y sont proposées permettent souvent de faire évoluer nos manières d’analyser les problèmes, croit M me Lacasse, en nous faisant trouver parfois le chaînon manquant capable de nous faire avan- cer intellectuellement. Collaborateur Le Devoir ÉTÉ 2015 ÉCOLES ET CAMPS CAHIER THÉMATIQUE H LE DEVOIR, LES SAMEDI 14 ET DIMANCHE 15 FÉVRIER 2015 Malgré la morosité budgétaire, les camps sont toujours plus dynamiques Page H 4 Des idées pour mieux appréhender le monde, à l’UQAM Page H 2 SOURCE UNIVERSITÉ LAVAL « On voit de plus en plus de gens qui ont envie, l’été, de faire des choses intelligentes et intéressantes ailleurs que chez eux », affirme Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales à l’Université Laval. L’université propose, en plus des deux sessions estivales régulières, une cinquantaine d’écoles d’été intensives à formule hybride. Tannés de l’hiver et des tempêtes de neige incessantes ? Et si vous commenciez à penser à vo- tre programme estival ? Comme chaque année, les universités proposent une myriade d’écoles d’été pour parfaire vos connaissances, vous ouvrir de nouveaux horizons professionnels ou tout simplement nous permettre de prendre du plaisir en peaufinant votre culture générale. UNIVERSITÉ LAVAL Apprendre sous le soleil Les classes estivales sont souvent l’occasion de faire des activités exploratoires difficilement réalisables en session régulière

ÉTÉ 2015 - Le Devoir · 2015. 2. 14. · Bien que des préalables soient requis pour ... tre programme estival ? ... protestataires en Tunisie en décem-bre 2010, puis en Égypte,

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Page 1: ÉTÉ 2015 - Le Devoir · 2015. 2. 14. · Bien que des préalables soient requis pour ... tre programme estival ? ... protestataires en Tunisie en décem-bre 2010, puis en Égypte,

B E N O I T R O S E

Q ue vous vous intéressiez auxgrands enjeux de société qui re-muent l’Afrique, aux innovationssociales visant une sécurité alimen-taire durable ou encore à la repré-

sentation des femmes dans les organisations,l’Université Laval tente de répondre à votre soifde savoir et de qualifications en proposant, en-core cette année, plus de 50 écoles d’été inter-disciplinaires et immersives, sur des thèmestrès variés. Coup d’œil.

S i les étudiants et le personnel qui fréquen-tent l’Université Laval sont chaque année misau par fum des nombreuses écoles d’été of-fertes par cet établissement de Québec, la vice-rectrice adjointe aux études et aux activités in-ternationales, Nicole Lacasse, croit qu’un pluslarge public, composé de diplômés universi-taires et de professionnels, gagne à mieuxconnaître la programmation de la saisonchaude. «On voit de plus en plus de gens qui ontenvie, l’été, de faire des choses intelligentes et in-téressantes ailleurs que chez eux. » Et un clas-sique séjour tout inclus sur une plage du Sud,ajoute-t-elle, peut devenir rapidement ennuyantpour les esprits curieux.

Chef de file canadien en la matière, l’Uni-versité Laval propose ainsi, en plus de sesdeux sessions d’été régulières, une cinquan-taine d’écoles d’été dont la formule est à lafois hybride et intensive. Hybride ou bimo-dale, car les étudiants sont appelés à amorcerla formation théorique à distance avant de serendre sur place. Intensive, car, une fois la co-horte estivale réunie, le bain universitaire nedure en général que d’une semaine à dixjours (parfois un peu plus), et la majorité deces formations immersives mènent à l’obten-tion de trois crédits, soit l’équivalent d’un

cours qui, en session régulière, s’étend surplusieurs mois.

Cette pédagogie inversée permet, puisquela théorie a déjà été largement avancée à lamaison, de favoriser sur place des activitésde groupe plus interactives et plus participa-tives. Ces classes estivales sont souvent l’oc-casion de faire des activités exploratoires dif-ficilement réalisables en session ré-gulière. Par exemple, la cohorte tri-cotée serré peut se retrouver dansdes lieux autres que l ’université,comme des musées ou des milieuxnaturels. Cette année, les étudiantsinscrits à l’École de théologie médié-vale suivront leur formation à l’ab-baye Val Notre-Dame de Saint-Jean-de-Matha. Ce cours en monastère sepenchera sur un tournant de la théo-logie chrétienne, soit le passage dela théologie monastique à la théolo-gie scolastique, ou universitaire.

Professeurs d’ici et d’ailleursIl s’agit aussi de mieux faire profi-

ter les étudiants de la présence rarede professeurs prestigieux, recrutésdans les réseaux internationaux del’Université Laval et de ses ensei-gnants. « Ces gens de grande notoriéténe viendraient pas pour 15 semaines de cours.Leur temps est trop précieux », note l’adjointeau vice-recteur, Marie-Andrée Doran, qui tra-vaille à l’organisation de ces écoles d’été de-puis de nombreuses années. Le contexte esti-val permet ainsi de mobiliser plus facilementdes grands maîtres reconnus de par le mondeet de former des équipes originales d’ensei-gnants venus d’ici ou d’ailleurs pour mieuxcerner certains enjeux.

Ce qui permet d’of frir des cours véritable-

ment pluridisciplinaires. Par exemple, leGroupe interuniversitaire d’études et de re-cherches sur les sociétés africaines (GIERSA)propose cette année une école d’été sur les dy-namiques de ces sociétés. « Sous le regardcroisé de sociologues, d’anthropologues, d’histo-riens, de démographes et de politologues, et surla base de méthodologies propres à chaque disci-pline », lit-on dans la programmation, y serontabordées des thématiques variées commel’économie africaine, les rapports sociaux desexe et la culture populaire, en compagnie deprofesseurs tels Richard Marcoux (sociolo-gie), Mamoudou Gazibo (sciences politiques)

et Bob White (anthropologie).Le principe sera un peu le même à

l’Université féministe d’été, qui s’inté-resse cette année aux constats, en-jeux et stratégies entourant la repré-sentation des femmes dans les organi-sations. Idem pour l’École internatio-nale sur la sécurité alimentaire :« Cette formation intensive de six jourspermettra aux participants de rencon-trer une vingtaine d’exper ts issus dumilieu scientifique (politologues, ju-ristes, agronomes, économistes, etc.) etdu terrain (médecins, ONG, secteur po-litique). Les conférences et tablesrondes aborderont ce sujet complexesous tous ses angles, dans un espritd’analyse critique, tout en permettantle réseautage. Les activités sociales etculturelles compléteront le tout. »

M m e Doran sout ient que beau-coup de participants apprécient ces

expériences en raison de la proximité « avecdes gens très intéressés, qui choisissent deconsacrer entièrement une semaine à ça, dumatin au soir ». Elle ajoute que certains étu-diants trouvent, durant leur école d’été, unfutur directeur de thèse ou choisissent d’al-ler étudier à l’étranger par la suite avec l’undes professeurs invités. « C’est aussi pournous la possibilité d’attirer des étudiants auxcycles supérieurs, de leur faire connaître l’uni-versité, mais aussi d’attirer ici des codirec-

teurs ou des codirectrices. Ça améliore nos ré-seaux internationaux. »

Séjours à l’étrangerComme chaque été, l’Université Laval met

aussi au programme de nombreuses écolesde langues à durée variable. Douze langues,de l’arabe au mandarin en passant par le japo-nais et le russe, y seront enseignées. Quant àelle, la Faculté des sciences de l’administra-tion propose, à de futurs gestionnaires prêtsà plonger littéralement dans une cultureétrangère, des séjours d’étude de six à huitsemaines (pour 12 crédits) à Santiago, Casa-blanca, Queretaro, Atlanta ou bien Shanghaïet Pékin en Chine. Un séjour plus court aural ieu à Bergen, en Nor vège. Le nombred’écoles d’été se tenant à l’extérieur du Qué-bec va grandissant, souligne Mme Doran.

L’Institut du patrimoine culturel proposejustement un voyage-école dans la région mé-diterranéenne de Valence, en Espagne, pourl’étude du patrimoine agraire et de ses impli-cations touristiques. « Entourée de champsfruitiers, de plantations et de réserves aqua-tiques parmi les plus riches en Europe, Va-lence incarne le modèle d’une cité-jardin où laville s’étend dans la campagne et la campagnese loge dans la ville. » Bordeaux sera l’hô-tesse de l ’École inter nat ionale sur lesconflits et les inter ventions internationales,tandis que Calgary recevra les étudiants del’École internationale sur la géopolitique desressources naturelles.

Bien que des préalables soient requis pourune partie des formations, ces écoles d’été seveulent ouvertes à des gens de différents âgeset horizons.

Les approches multidisciplinaires qui y sontproposées permettent souvent de faire évoluernos manières d’analyser les problèmes, croitMme Lacasse, en nous faisant trouver parfois lechaînon manquant capable de nous faire avan-cer intellectuellement.

CollaborateurLe Devoir

ÉTÉ 2015ÉCOLES ET CAMPS

C A H I E R T H É M A T I Q U E H › L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 4 E T D I M A N C H E 1 5 F É V R I E R 2 0 1 5

Malgré la morositébudgétaire, les camps sonttoujours plusdynamiques Page H 4

Des idées pourmieux appréhenderle monde, à l’UQAMPage H 2

SOURCE UNIVERSITÉ LAVAL

«On voit de plus en plus de gens qui ont envie, l’été, de faire des choses intelligentes et intéressantes ailleurs que chez eux», af firme Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activitésinternationales à l’Université Laval. L’université propose, en plus des deux sessions estivales régulières, une cinquantaine d’écoles d’été intensives à formule hybride.

Tannés de l’hiver et des tempêtes de neige incessantes ? Et si vous commenciez à penser à vo-tre programme estival ? Comme chaque année, les universités proposent une myriade d’écolesd’été pour parfaire vos connaissances, vous ouvrir de nouveaux horizons professionnels outout simplement nous permettre de prendre du plaisir en peaufinant votre culture générale.

UNIVERSITÉ LAVAL

Apprendre sous le soleil

Les classesestivales sontsouventl’occasion de faire des activitésexploratoiresdifficilementréalisables en sessionrégulière

Page 2: ÉTÉ 2015 - Le Devoir · 2015. 2. 14. · Bien que des préalables soient requis pour ... tre programme estival ? ... protestataires en Tunisie en décem-bre 2010, puis en Égypte,

H É L È N E R O U L O T - G A N Z M A N N

L’Université de MontréalQu’il s’agisse de cours réguliers, offerts par

la Faculté d’éducation permanente, ou de for-mations proposées à des étudiants libres, audi-teurs ou visiteurs, il y aura de quoi passer unété studieux dans les dif férents campus del’Université de Montréal cette année encore.Plus de 500 cours et séminaires sont en effetproposés entre les mois de mai et d’août. L’ho-raire définitif n’est pas encore disponible, mais,pour ceux notamment qui souhaitent mieuxcomprendre notre monde en pleine mutation,un cours intitulé « Conflit, paix, coopération etdéveloppement» est proposé. Le débat à la foismondial et local sur la laïcité trouvera égale-ment un certain éclairage grâce à une forma-tion sur les accommodements raisonnables.Beaucoup de cours sont également offerts pourmieux appréhender la jeunesse d’aujourd’hui :le décrochage scolaire, les phénomènes degang, les jeunes et la violence, les jeunes et lasexualité, les jeunes et le monde du travail, lesjeunes des communautés culturelles, etc.www.universitedete.umontreal.ca

Le CÉRIUMLe Centre d’études et de recherches in-

ternationales de l’Université de Montréal(CÉRIUM) propose, quant à lui, huit écolesd’été couvrant les thèmes majeurs de l’ac-tualité internationale. Au programme no-tamment : la statistique publique à l’ère desBig Data, l’impact politique et économiquedes changements climatiques, mais surtoutun programme très éclairant intitulé « Dji-hadismes, répressions, exclusions : mettreen contexte les for mes de v io lence auMoyen-Orient et en Afrique du Nord ». Oucomment lire les diverses formes de vio-lence dans le monde arabe, notamment de-puis le déclenchement des mouvementspr otes ta ta i r es en T unis ie en décem-bre 2010, puis en Égypte, en Libye, en Sy-r ie mais auss i au Yémen et à Bahr e ïn .Quels sont les liens entre violence et poli-

tique dans ces espaces régionaux ? Com-ment comprendre la capacité de ces dif fé-r entes for mes de v io lence à résonnerjusqu’en Europe et en Amérique du Nord ?Un séminaire qui, tout comme les autres,s’adresse tout par ticulièrement aux mem-bres d’ONG, à la fonction publique, auxavocats, jour nalistes, diplomates, profes-seurs, for mateurs, cadres d ’entreprise,ainsi qu’aux étudiants et aux citoyens dési-reux de mieux comprendre le monde. ce-rium.umontreal.ca/etudes/ecoles-dete-2015

L’Université McGillQue vous souhaitiez rester au Québec ou

par tir à l’étranger, McGill of fre une multi-tude de programmes cet été. À commencerpar un séjour sur l’île tropicale de la Bar-bade, là où se situe l’antenne caribéenne del’université montréalaise, The Barbados In-terdisciplinar y Tropical Studies (BITS).Dans ce décor paradisiaque, les étudiants enapprendront davantage sur les industriesagricoles, alimentaires et énergétiques appli-quées à la Caraïbe. McGill of fre égalementdes cours en Italie ou encore en Grèce. Et,pour ceux qui préfèrent rester au pays, lechoix est large : médias sociaux et communi-cation numérique dans le milieu des af faires,entrepreneuriat, management, histoire de laMéditer ranée ant ique ou encore pro-grammes de langue immersifs. Il y en a pourtous les goûts et tous les besoins !mcgill.ca/summer/courseselection/special

L’INRSL’Institut national de recherche scientifique

(INRS) organise, pour sa par t, deux écolesd’été. La première, en collaboration avecl’École de technologie supérieure (ETS),braque les projecteurs sur les sciences du cli-mat et des changements climatiques et auralieu au Domaine Forget, à Saint-Irénée, du 24au 30 mai. D’une durée de six jours, cetteécole d’été s’adresse aux étudiants universi-taires des deuxième et troisième cycles dontles travaux de recherche portent sur des ques-

tions relatives aux changements climatiqueset qui désirent parfaire leurs connaissances enmatière de sciences du climat. L’objectif : reve-nir sur les bases de la climatologie, compren-dre les mécanismes en jeu dans l’évolution duclimat et décrire les principaux impacts appré-hendés sur divers secteurs d’activité. Ladeuxième école d’été est un classique del’INRS. L’institut proposera en ef fet au moisd’août, dans son centre de Montréal, la dou-zième édition de l’université nomade mise aupoint par le réseau Dialog. Le programmen’est pas encore disponible mais, comme lorsde chaque édition, il s’agira d’une formationpor tant sur une question autochtone. Leséquipes de formation qui interviennent dansle cadre de l’université nomade comptent à la

fois des chercheurs, des étudiants, des spécia-listes issus de différents horizons et des parte-naires autochtones de Dialog.ecoleclimat2015.ca , ainsi quereseaudialog.ca/fr/activites/universite-nomade

L’ETSL’École de technologie supérieure (ETS) or-

ganise en juillet sa première école d’été de l’in-novation, qui portera sur l’innovation et le des-ign technologiques et viendra en complémentde la compétition internationale intitulée « Les24 heures de l’innovation ». L’objectif : encoura-ger des équipes issues du monde entier à trou-ver des solutions créatives aux défis lancéspar des entreprises privées, des organismespublics, des citoyens, etc. Les solutions propo-sées seront jugées par des jurys locaux et unjury international basé à Montréal. Et les meil-leurs candidats pourront alors pousser l’expé-rience quatre semaines durant à l’ETS, afin dese rendre — pourquoi pas ? — jusqu’à un pro-totype. perf.etsmtl.ca

L’Université d’OttawaDans la capitale nationale, l’Université d’Ot-

tawa sera pour sa par t l’hôtesse de la qua-trième école d’été sur la francophonie desAmériques, une formation de haut niveau, à lafois théorique et pratique, qui est destinéeaux étudiants des deuxième et troisième cy-cles, aux professionnels et aux journalistes.Le thème de cette édition, qui aura lieu du 13au 19 juin, est « L’économie des échanges : es-pace de rencontre et de développement ». Ils’agit d’un programme multidisciplinaireconstitué de conférences, d’ateliers et de vi-sites de terrain qui est propre à poser un re-gard renouvelé sur les multiples dimensionsde la francophonie des Amériques. L’école estplacée sous la présidence d’honneur de Mi-chaëlle Jean, toute nouvelle secrétaire géné-rale de l’Organisation internationale de laFrancophonie (OIF), ex-gouverneure géné-rale du Canada et actuelle chancelière del’Université d’Ottawa, le plus important cam-pus bilingue au monde. francophoniedesame-riques.com/universitedete

CollaboratriceLe Devoir

ÉTÉ 2015L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 4 E T D I M A N C H E 1 5 F É V R I E R 2 0 1 5H 2

H É L È N E R O U L O T - G A N Z M A N N

C hangements climatiques,gestion des conflits et de

la réconciliation, accords decommerce internationaux etenjeux de l ’agriculture ur-baine… L’Université du Qué-bec à Montréal propose plu-sieurs séminaires estivauxqui sont de nature à mieuxfaire comprendre les enjeuxde la planète.

Paix et missionshumanitaires

La Chaire Raoul-Dandu-rand en études stratégiqueset diplomatiques proposetrois écoles d’été durant lemois de mai : l ’une sur lesopérations humanitaires, ladeuxième sur les missions depaix des Nations unies, latroisième sur la consolida-tion de la paix. Organisés encollaboration avec la Facultéde science poli t ique et dedroit, ces séminaires permet-tent aux participants d’appro-fondir leurs connaissancesthéoriques et profession-nelles sur les questions liéesaux missions de paix, auxopérations humanitairescontemporaines et aux expé-riences de consolidation dela paix. Durant ces forma-t ions intensives, une cin-quantaine d’académiciens etd’inter venants spécialiséspar tagent leur exper tise ettémoignent d’expériences vé-cues sur le ter rain. dandu-rand.uqam.ca/component/con t e n t / a r t i c l e / 1 1 3 -divers/1217-missions-de-paix-operations-humanitaires-et-consolidation-de-la-paix

Négociationscommerciales

L’école d’été sur les négocia-tions internationales — com-mercer dans un monde multi-polaire revient pour la qua-trième année. Mis au point encollaboration avec l’École na-tionale d’administration pu-blique (ENAP), ce séminairede six jours — du 24 au29 août — propose aux étu-diants et aux professionnelsune formation de pointe surles enjeux commerciaux, lesnégociations commerciales etle contenu des grands accordsde commerce internationaux.Si les thèmes de cette nouvelleédition ne sont pas encore dé-finis, les organisateurs comp-tent une nouvelle fois sur laprésence de conférenciers derenommée internationale.ceim.uqam.ca/ecoledete

Montréal numériqueLe numérique, la préserva-

tion du patrimoine et lesconnaissances historiques peu-vent parfois faire très bon mé-nage. La preuve en est donnéepar l’école d’été Montréal nu-mérique, lieu de formationconsacré à l’exploration des re-lations entre l’histoire et le nu-mérique, avec Montréal pourlaboratoire de recherche.L’édition 2015 se déroule du 19au 25 mai et a pour thème «Lepassé modélisé». Cette théma-tique aborde les ressources re-latives au patrimoine bâti et aupaysage : matériel car togra-phique, plans architecturaux,archives textuelles et iconogra-phiques, entre autres. Elle s’in-téresse aussi au traitement deces données historiques par di-verses méthodes, tout spécia-

lement les outils de modélisa-tion 3D/4D.

Une séance d’information alieu le 19 février, de 12 h 30 à14 h, au pavillon Judith-Jasminde l’UQAM, local J-2625.mtlnumerique.uqam.ca

Gestion des risquesmétéorologiques

Grâce à l ’ exper t i se de

l’UQAM et d’EnvironnementCanada dans plusieurs do-maines complémentaires rela-tifs aux changements clima-tiques, les deux établisse-ments ont développé un parte-nariat afin d’of frir une écoled’été sur la réduction des im-pacts et la gestion des risques.Dans l’actuel état des connais-sances dans le domaine des

changements climatiques etdes risques associés à l’évolu-tion potentielle des phéno-mènes hydrométéorologiquesà fort impact, un besoin de for-mation grandissant se fait sen-tir, afin de répondre aux en-jeux spécifiques à ces problé-matiques, d’accroître la rési-lience et d’optimiser la fluiditéde l’information. Autant de

thèmes qui seront abordés du8 au 12 juin prochain. risques-meteo.uqam.ca

Agriculture urbainePour une septième édition,

du 10 au 14 août, se tiendra àl ’Université du Québec àMontréal l ’école d’été surl’agriculture urbaine du Labo-ratoire d’agriculture urbaineet du Collectif de rechercheen aménagement paysager etagriculture urbaine durable(CRAPAUD). Cet événement,organisé avec la collaborationde l’Institut des sciences del’environnement de l’UQAM,réunit chaque année près de200 par ticipants pour cinqjours de formation intensives’ar ticulant autour d’un ap-prentissage à la fois théoriqueet pratique. Rassemblant descitoyens, des chercheurs, desétudiants, des acteurs del’agriculture urbaine et desprofessionnels issus de divershorizons, cette école d’été apour vocation de susciter desdébats, des rencontres et unpartage d’expériences.

Écoles d’été à l’étrangerGrèce, Allemagne, Italie :

l’UQAM propose enfin à sesétudiants de profiter des moisd’été pour par tir à la décou-ver te de la culture et desmodes de vie européens. Deuxou trois mois de cours, maisaussi et surtout la possibilitéde vivre au rythme des popula-tions locales.

Pour en savoir plus, consul-tez « Écoles d’été à l’UQAM »sur la page etudier.uqam.ca/ete.

CollaboratriceLe Devoir

À L’UQAM

Pour mieux appréhender le monde

JACQUES NADEAU LE DEVOIR

L’école d’été Montréal numérique démontre qu’il est possible de mettre les univers numériques auservice du patrimoine.

Une session dans une des nombreuses écoles d’été of fertes vous tente ? Le moment de penseraux inscriptions est arrivé. Petit panorama des possibilités.

ÉCOLES D’ÉTÉ 2015

C’est déjà le temps de s’inscrire !

JACQUES GRENIER ARCHIVES LE DEVOIR

De nombreux établ issements per mettentd’apprendre sous le soleil estival.

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H É L È N E R O U L O T - G A N Z M A N N

Le théologien, dont on célè-bre le cinquantenaire de la

disparition, sera au centre d’unséminaire de deux mois destinéà faire réfléchir les étudiants surl’ambiguïté de notre société. Auprogramme également du côtéde Sherbrooke, Jean Charest,invité-vedette d’une école d’étéen droit international, et unvoyage aux frontières de la phy-sique mésoscopique. Et tout çaen musique, histoire d’adoucirun peu les mœurs.

Faculté de droitDeux nouvelles écoles d’été

sont prévues cette année à laFaculté de droit de l’Universitéde Sherbrooke. Du 1er au19 juin, l’équipe du chemine-ment de maîtrise en droit inter-national et politique internatio-nale appliqués (DIPIA) tiendrades séminaires sur des ques-tions d’actualité en droit inter-national public. Seront ainsi re-groupés des conférenciers in-ternationaux provenant tantdes milieux universitaires queprofessionnels. Dopage et droitinternational du spor t, droitdes investissements étrangers,accord de libre-échange Ca-nada-Union européenne, climatet droit international, migra-tion, sécurité et droit interna-tional, terrorisme et droit inter-national : autant de sujets quiseront décortiqués. Avec, enconférencier-vedette, Me JeanCharest, de chez McCarthy Té-trault, mais surtout ancien pre-mier ministre du Québec. us-h e r b r o o k e . c a / d r o i t / p r o -grammes/deuxieme-cycle-type-cours/droit-international-et-poli-tique-internationale-appliques-dipia/ecoles-dete-2015/

Faculté des lettres et sciences humaines

Deux écoles d’été du côtéde la Faculté des lettres etsciences humaines égale-

ment. L’école de chant choral,d’une part, stage intensif pourchoristes et chefs de chœurexpérimentés et passionnés.La faculté dispense égalementle programme Explore, mis enplace par le gouvernement fé-déral pour encourager les Ca-nadiens et les nouveaux arri-vants à apprendre le français.Offert exclusivement aux bé-néficiaires d’une bourse duprogramme Explore (2000 $par tirage au sort), ce micro-programme permet aux étu-diants de s’initier aux grandstraits de la culture québécoiseet d’acquérir une certaine au-tonomie en français. usher-brooke.ca/musique/futurs-etu-diants/perfectionnement/ecole-dete-de-chant-choral, ainsi queeefsherbrooke.com et www.jex-plore.ca/fr

Faculté de théologie et d’études religieuses

Pour souligner le cinquan-t ième anniversaire de lamort de Paul Tillich, grandefigure philosophique et théo-logique du XXe siècle, la Fa-culté de théologie etd’études religieuses a décidé

de lui consacrer toute uneécole d’été, qui s’étalera surplusieurs mois. Nous vivonsune époque où tout sembleambigu : nos sociétés, nosinstitutions, nos organisa-tions, notre vie personnelle.Les balises proposées par lamorale et la religion s’estom-pent et les fondements sontébranlés, de sor te que l’am-biguïté est devenue caracté-ristique de l’existence et dela vie. Peut-on la refouler ?La fuir ? La dépasser ? Serait-i l utopique d’ imaginer unmonde au-delà de cette ambi-guïté ? Quoi qu’ i l en soit ,cette notion d’ambiguïté tra-verse l’œuvre et la vie de Til-l ich. Ainsi, l ’Université de

Sherbrooke propose, du15 juin au 14 août, une écoled’été pour les étudiantes etétudiants gradués. Une for-mation qui se déroule entrois étapes et permet à ceuxqui la suivent de véritable-ment entrer dans l’œuvre etla pensée de Paul T i l l ich.Après une première journéede présentation, chacun seralibre de par tir travailler oùbon lui semble. Avant de re-venir à Sherbrooke dans lasemaine du 10 août, où tousprésenteront leurs travaux,commenteront, débattront.

u s h e r b r o o k e . c a / f a t e r / r e -c h e r c h e / g r o u p e s - d e - r e -cherche/paul-tillich/

Faculté des sciencesDu 7 au 19 juin, la Faculté

des sciences vous invite aucœur du Parc national duMont-Orford pour explorer lesfrontières de la physique mé-soscopique… Une école depointe issue de collaborationsde longue date avec des cher-cheurs de renommée interna-tionale. Ouverte aux étudiantsau doctorat et aux jeunes cher-cheurs, cette école internatio-

nale en langue française seveut un lieu de réflexion etd’apprentissage s’articulant au-tour de cours en plénière, deséminaires de recherche et deséances organisées par les étu-diants. La grande disponibilitédes intervenants favorise deséchanges par petits groupestout au long du séjour et donneainsi l’occasion d’élargir sonréseau de collaboration de re-cherche. ecole.physique.usher-brooke.ca/2015/

CollaboratriceLe Devoir

UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Une école d’été en l’honneur de Paul Tillich

ÉTÉ 2015L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 4 E T D I M A N C H E 1 5 F É V R I E R 2 0 1 5 H 3

Découvrez nos écoles d’été.Faites votre choix parmi huit formations intensives couvrant une variété de sujets.

etudier.uqam.ca/ete

Écoles d’été de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques

◊ Opérations humanitaires – 4 au 9 mai 2015

◊ Missions de paix des Nations Unies – 11 au 16 mai 2015

◊ Consolidation de la paix – 25 au 30 mai 2015

École d’été Montréal numérique

19 au 25 mai 2015

École d’été sur l’écologie forestière, la modélisation et la complexité

25 au 29 mai 2015

École d’été sur la réduction des impacts et la gestion des risques météorologiques

8 au 12 juin 2015

École d’été sur l’agriculture urbaine

10 au 14 août 2015

École d’été sur les négociations internationales

24 au 29 août 2015

POURQUOI PARTICIPER ? Repenser, réinventer, concevoir les modèles d’affaires

Accélérer, stimuler, améliorer l’innovation dans votre entreprise

Partager une expérience créative collective

Accéder à un réseau international

POUR QUI ? Professionnels et décideurs – universitaires – consultants en management

AVEC QUI ? Des entreprises et organisations innovantes telles que : Bell, Ubisoft, Cirque du Soleil, Disney Imagineering, Fondation Alicia, Telefonica et Roca Gallery.

Et des participants de renom tel que : Yves Pigneur, auteur du best-seller Business Model Generation

INFORMATION : ecole-ete.hec.ca

Programme intensif de deux semaines : Montréal Barcelone25 juin au 3 juillet 5 au 11 juillet

SÉANCES D’INFORMATION

HEC Montréal 3000, ch. de la Côte-Sainte-Catherine

18 février de 18 h à 19 h, Salle Paris, 3e étage

10, 11 ou 19 mars de 18 h à 19 h, Salle Transcontinental, 3e étage

Formation reconnue pour les membres du Barreau du Québec

Formation reconnue par l’Ordre des ingénieurs du Québec

Admissible dans le cadre de la loi 90

Organisme de formation continue enregistré en France.

* Veuillez noter que la langue d’enseignement sera l’anglais.

RSVP [email protected]éléphone : 514 340-7193

INTERNATIONAL PORTRAIT GALLERY

L’université consacre une écoled ’ é t é a u t h é o l o g i e n e tphilosophe Paul Tillich.

MICHEL CARON

L’ancien premier ministre et avocat Jean Charest sera invité en tant que conférencier-vedette del’école d’été de la Faculté de droit.

SOURCE MONT-ORFORD

Du 7 au 19 juin, la Faculté des sciences sera de passage au cœur du Parc national du Mont-Orford pour explorer les frontières de laphysique mésoscopique.

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M A R T I N E L E T A R T E

Camp Trois-Saumons:programmes sportifs et scientifiques

Le Camp Trois-Saumons,dans la région touristique deChaudière-Appalaches, of freune toute nouvelle program-mation cette année avec, en ve-dette, plusieurs camps sportifsoù chaque demi-journée seraconsacrée aux sports, sous lagouverne d’un bachelier enéducation physique.

« Il partagera des techniquesde jeu avec les jeunes et les ferajouer », indique Amélie Spain,d i r e c t r i c e p é d a g o g i q u e ,Camps Odyssée.

En plus d’un camp spécia-lisé en basketball et d’un autreen volleyball, des camps multi-sports seront offerts.

« L’objectif est vraiment defaire découvrir un maximumde sports aux jeunes avec notreprogrammation variée, qui in-clut notamment le bubble soc-cer (chaque jeune a le haut ducorps dans une bulle), le frisbee-golf, l ’ultimate frisbee, letchoukball et le volleyball deplage», énumère Mme Spain.

Des invités spéciaux liésaux dif férents spor ts serontaussi présents pour donnerdes ateliers.

L’autre demi-journée seraconsacrée aux activités régu-lières du camp, comme le canot,

l’hébertisme et le tir à l’arc.Le Camp Trois-Saumons

maintient aussi son populairecamp spécialisé en voile.

Pour les amateurs desciences, maintenant, le CampTrois-Saumons of fre commenouveauté cet été le campSciences : espions, pour les 7 à9 ans. Les jeunes y appren-dront à faire de l’écoute, àcommuniquer de façon se-crète et à utiliser les ondesélectromagnétiques.

On propose aux 10-12 ansSciences : OVNI, un camp oùils auront pour défi de créerun objet volant.

Camp Val-Estrie :programme Mini-ferme et jardins avec JeunesPousses

En attendant de lancer ungrand projet thématique l’anprochain, le Camp Val-Estrieoffre cette année quatre nou-veaux programmes, dontMini-ferme et jardins, avecl’organisme Jeunes Pousses,voué à la promotion de saineshabitudes alimentaires auprèsdes jeunes.

« Ils auront les mains dans laterre, ils feront les semis dansnotre jardin éducatif en juin,puis ils l’entretiendront et ilsauront des ateliers de cuisine etgoûteront à leurs réalisations ;les enfants par ticiperont àtoutes les étapes, explique Jo-

sianne Arès, directrice géné-ra le du Camp Val -Estr ie .Jeunes Pousses vient vraimentnous assurer une qualité des in-terventions et de l’animation,très axées sur l’expérience, l’im-mersion et la sollicitation descinq sens. Les enfants s’occupe-ront aussi des petits animauxque nous aurons au camp,comme des poules, des cailles,des canards et des lapins. »

Les enfants de 5 à 12 anssont les bienvenus pour un sé-jour de cinq nuits, ou bien à lacarte en camp de jour.

Les trois autres nouveautéscette année sont un camp desciences et astronomie, un pro-gramme plein air, ainsi qu’artset cirque.

« Nous voulions développernotre volet ar tistique avec ceprogramme, indique JosianneArès. Les enfants seront vrai-ment dans l’action et ils prépa-reront un petit spectacle pour lafin du camp.»

Village des jeunes: aux fourneaux!

Nourrir son monde : c’estsouvent un volet dispendieuxen vacances lorsqu’on n’estpas équipé pour cuisiner. LeVillage des jeunes, à Saint-Côme, en était bien conscientet il vient de faire installer desfours dans les cuisines dedeux pavillons pour de grandsgroupes.

Ce camp n’est pas une colo-nie de vacances : des unitéssont of fer tes en location etles gens à faible revenu ontdroit à des tarifs avantageux,grâce à l’aide issue du pro-gramme d’assistance finan-cière à l ’accessibil i té auxcamps de vacances.

« Les pavillons Charité etFoyer peuvent accueillirjusqu’à une cinquantaine depersonnes chacun et, doréna-vant, les gens pourront y cuisi-ner, alors cela pourra fairegrandement diminuer les coûtsdes repas », se réjouit CélineHardy, directrice générale duVillage des jeunes.

En 2012, un nouveau pa-villon a aussi été ouvert.

«C’est un peu comme le prin-cipe des condos : une famillepeut louer une chambre, parexemple, avec accès à un espacecommun, indique Mme Hardy.C’est très polyvalent. »

Vu que le site comprend unlac, les activités proposéesvont du canot au pédalo enpassant par le kayak, la bai-gnade à la plage et la tyro-lienne pour se jeter à l’eau. LeVillage des jeunes a aussi unterrain de volleyball, de l’équi-pement pour le tir à l’arc etdes sites d’escalade intérieuret extérieur.

En plus des familles, le Vil-lage des jeunes accueille plu-sieurs fondations et organisa-

tions actives auprès des jeunesmoins choyés par la vie.

Edphy international :50 ans d’échangesculturels

En un demi-siècle, le campEdphy a évolué, mais sa clien-tèle est toujours composée de20 à 25 % de jeunes provenantde l’extérieur du Canada.

« Nous accuei l lons desjeunes de la Chine, del ’Afrique, de par tout, avecnos 6000 à 8000 participantsà nos huit semaines de campchaque été » , indique Fran-çois Rioux, président, Edphyinternational.

L’objectif est toujours d’allierapprentissage d’une secondelangue et activité physique.

« Le fondateur du camp,Yvan Dubois, était le maire duVillage olympique à Montréalet il avait vraiment l’objectifde permettre à des jeunes d’ap-prendre une langue, d’être encontact avec d’autres cultureset de faire du spor t ensemblepour assurer un développe-ment optimal », expliqueM. Rioux.

Au fil des ans, les séjours sesont raccourcis pour répondreaux besoins de flexibilité desfamilles.

« Lors de l’ouverture du pre-mier camp, à Val-Morin, la du-rée minimale du séjour étaitd’un mois, alors que mainte-nant c’est deux nuits ! », s’ex-clame M. Rioux.

Depuis, Edphy a aussi ou-vert cinq camps de jour dansla région métropolitaine deMontréal et il embauche 200personnes sur une base saison-nière. Les sports of ferts évo-luent selon les intérêts de laclientèle. Maintenant, on pro-pose entre autres du surf et dutchoukball.

Edphy a également déve-loppé un programme de lea-dership pour les 14-16 ans.

«On tente de faire ressortir, àtravers dif férentes activités,leur sens de l’initiative, indiqueM. Rioux, leur esprit entrepre-neurial et leur confiance en soinotamment. »

CollaboratriceLe Devoir

Les camps tentent d’innover régulièrement pour of frir aux en-fants et à leurs parents une programmation toujours sédui-sante. Voici quelques exemples de nouveautés.

Quelques nouveautés pour profiter de l’été

M A R T I N E L E T A R T E

C uisiner des repas plussains dans les camps, ser-

vir des collations, donner del’information aux parents à pro-pos des lunchs gagnants, privi-légier des récompenses nonalimentaires lors des jeux, s’as-surer que les moniteurs don-nent l’exemple. Tout cela, sanscasser les oreilles des jeunesavec des discours sur lessaines habitudes de vie commeils en entendent déjà souvent àl’école. Voilà l’objectif du pro-gramme Tremplin santé, sou-tenu par Québec en forme.Après les trois ans du projet-pi-lote, plus de 150 camps avaientadhéré au programme, et il estmaintenant en plein déploie-ment, alors qu’environ 300 mi-lieux de camps seront de l’ini-tiative cet été.

«Nous tenions à modifier lespratiques, à améliorer les milieuxde vie offerts dans les camps, plu-tôt qu’à donner des ateliers», af-firme Éric Beauchemin, direc-teur général, de l’Associationdes camps du Québec (ACQ).

L’exercice physique est unautre volet impor tant d’unmode de vie sain, et, cette an-née, les camps ont aussi accèsà un programme de subven-tion pour acheter de l’équipe-ment de plein air.

«Une enveloppe de 225 000$y est consacrée et les campspourront ainsi remettre à ni-veau des équipements et enacheter de nouveaux, indique

M. Beauchemin. C’est impor-tant, puisqu’on sait que,lorsqu’on pratique des activitésde plein air avec de l’équipe-ment en bon état et adapté à lapratique, l’expérience est meil-leure et on a davantage le goûtde les pratiquer à nouveau.»

Toutefois, dans le contextefinancier du gouvernement duQuébec, tous les programmessont sur la table pour trouverdes endroits où économiser,mais Éric Beauchemin estconfiant.

« Le programme d’assistancefinancière aux organismes deloisir nationaux est en révi-sion, comme les autres, maisnous n’avons pas eu d’informa-tions relatives à des coupes àl ’ h eure ac tue l l e , p r é c i s eM. Beauchemin. Nous atten-dons aussi la politique natio-nale du spor t, du loisir et del ’activité physique dans lesmois à venir, et probablementque le gouvernement rediri-gera de l’argent par la suitepour soutenir certains enjeux,mais nous sommes convaincusque la lutte contre le déficit na-ture et l’incitation à adopterun mode de vie physiquementactif demeureront des préoccu-pations du gouvernement, et lemonde des camps y répond. »

Besoins particuliersAprès les ef forts d’intégra-

tion des jeunes ayant des be-soins particuliers dans le mi-lieu scolaire régulier, au tourdes camps de vacances de

faire des pieds et des mainspour offrir à cette clientèle desservices adaptés.

«La clientèle des jeunes ayantun trouble envahissant du déve-loppement, un trouble du déficitde l’attention et de l’anxiété no-tamment est en croissance dansles camps et c’est vraiment unepréoccupation d’être capable del’intégrer à la programmation,explique le directeur généralde l’ACQ. Grâce à une subven-tion de 15 000$, nous avons dé-veloppé une trousse d’intégra-tion pour ces clientèles ayantdes besoins particuliers et nousla lancerons en avril. Le person-nel de coordination des camps

sera ainsi accompagné dans sesef forts et les parents seront en-couragés à transmettre suf fi-samment d’information concer-nant les besoins particuliers deleur enfant pour permettre auxcamps de s’adapter. »

Mise à niveau Un autre défi des pro-

chaines années pour lescamps est la remise à niveaude leurs infrastructures.

«Nous sommes bien conscientsdu contexte économique actuel,mais, puisque la majorité descamps ont été construits il y a 40à 60 ans, le défi se présente main-tenant, indique Éric Beauche-

min. Certains camps ont déjà re-levé le défi grâce à l’appui de cer-tains partenaires et ministères.»

Il donne l’exemple du campGaragona, pour une clientèleayant une déficience intellec-tuelle légère à moyenne, oùdes travaux majeurs d’infra-structures sont en cours grâceà un soutien gouvernementalet à des dons.

Autre exemple: le Camp mu-sical Saint-Alexandre a obtenudu ministère de la Culture, en2009, une subvention de plu-sieurs millions de dollars pourla réfection complète des infra-structures. Un studio d’enregis-trement de niveau professionnel

a, entre autres, été aménagé.Pour d’autres camps, toute-

fois, le défi demeure entier.« Les camps veulent aussi

continuer à offrir une accessibi-lité au plus grand nombre de fa-milles possible, alors cela doitse refléter dans la tarification,explique Éric Beauchemin.Celle-ci ne peut pas couvrir lesfrais de grands travaux d’infra-structures. Les camps doiventavoir un soutien. »

Pour une réglementationEn plus de sa certification,

l’ACQ a mis en place un pro-gramme destiné aux villespour les camps municipaux.

« En ce moment, 70 villes yadhèrent, alors qu’on a mis enplace le projet il y a quatre ans,précise M. Beauchemin. On ytrouve 45 balises adaptées auxréalités municipales. Le défiest de continuer à faire adhé-rer les villes. »

L’ACQ continue de deman-der au gouvernement une ré-glementation pour assurer desnormes de qualité dans lescamps.

«Le monde des camps est tou-jours en explosion, avec toutesles écoles de karaté et de danse,notamment, qui ouvrent desprogrammes qu’ils appellentdes camps de jour, dit-il. Des ra-tios d’un moniteur pour 25jeunes, on en voit encore beau-coup dans les camps de journon certifiés ! Ça prend des rè-gles minimales à respecter. »

L’ACQ a d’ailleurs développédes outils diffusés gratuitementen ligne pour inciter les campsà adopter de bonnes pratiques.

« Toutefois, il faudrait avoirdes règles ou des incitatifs, ditM. Beauchemin. Je pense quecela fait partie des préoccupa-tions du gouvernement ; noussentons que le ministre del’Éducation est à l’écoute dumonde des camps. »

CollaboratriceLe Devoir

ÉTÉ 2015L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 4 E T D I M A N C H E 1 5 F É V R I E R 2 0 1 5H 4

• 30 km au sud de Montréal

• 65 campeurs par session

• piscine creusée

• Certifié EQUI Qualité

• Certifié 4 étoiles par la CITQ

• Certifié : ACQ, OCA, FEQ

• Nominé pour le Prix Coup de cœur 2011 et 2014

CENTRED’ÉQUITATIONSANS SOUCI INC.

• Camp de vacancesSéjours de 1, 2, 4, 6 ou 8 semaines

• Camp de fin de semaine au printemps et à l’automne(Service de transport à partir de Montréal)

Une expérience équestre

exceptionnelle!Une tradition depuis plus de 45 ans

Lauréat du

Prix d’excellence

de l’Association

des camps duCanada

www.sans-souci.qc.ca 450 826-3772 [email protected]

Camp de vacances bilingue

La morosité gagne plusieurs secteurs dans la province à causedes nombreuses coupes budgétaires, mais, à l’Association descamps du Québec (ACQ), ce mot ne semble pas faire partiedu vocabulaire. Programmes pour encourager les saines habi-tudes de vie dans les camps et pour acheter de nouveauxéquipements sportifs, initiatives pour mieux intégrer les clien-tèles ayant des besoins particuliers : les camps certifiés agis-sent dans le cadre d’enjeux qui sont particulièrement dansl’air du temps, avec le soutien du gouvernement du Québec etde dif férents partenaires.

L’ASSOCIATION DES CAMPS DU QUÉBEC

Des camps de plus en plus dans l’air du temps

SOURCE ACQ

L’of fre des camps de vacances se perfectionne et se diversifie ces dernières années.

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ÉTÉ 2015L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 4 E T D I M A N C H E 1 5 F É V R I E R 2 0 1 5 H 5

À L’ÉTÉ 2015, pas de vacances pour les passionnés !Plus de 50 écoles d’été • 1 300 cours réguliers • 150 cours à distance

CAMPUS D’ÉTÉ

Sciences, éthique, administration - Court séjour d’études en Norvège - Séjour d’études au Chili - Séjour d’études au Maroc - Séjour d’études au Mexique - Séjour d’études aux États-Unis - Séjour d’études en Chine - Startup Fuze – Summer Business University - Aux frontières de la neurophotonique - École d’été FAST (Formation aliments santé et technologies)

- École d’été en éthique organisationnelle - Traits des espèces : pour une approche fonctionnelle de la biodiversité, des organismes à l’écosystème

Société - École d’été doctorale et postdoctorale : compétences professionnelles transférables et employabilité

- Missionnaires et mystiques en Nouvelle-France

- Théologie médiévale : de la théologie monastique à la théologie scolastique

- Université féministe d’été – Femmes et organisation : constats, enjeux et stratégies

Enjeux internationaux - École d’automne sur l’Union européenne : migrations et mobilité de la main-d’œuvre

- École d’été du GIERSA (Groupe interuniversitaire d’études et de recherches sur les sociétés africaines)

- École d’été sur la justice internationale : crises et transitions

- École internationale d’été sur la géopolitique des ressources naturelles

- École internationale d’été sur la sécurité alimentaire

- École internationale d’été sur les conflits et les interventions internationales

Langues - Allemand - Anglais (3 cours) - Arabe - Chinois (mandarin) (2 cours) - Espagnol (4 cours) - Français, langue étrangère (2 cours) - Français, langue maternelle (3 cours) - Italien - Japonais (2 cours) - Latin (2 cours) - Portugais (2 cours) - Russe

Arts et patrimoine - Archéologie, performance et muséologie : du parcours à la mise en scène de l’objet

- Résidence I et II : Maîtrise interdisciplinaire en art

- Tourisme et patrimoine

Développement durable - École d’été en éducation et développement durable

- École d’été intensive PEP-Laval en économie du développement

Modélisation des politiques de développement Modélisation dynamique des politiques macroéconomiques

ulaval.ca/ete1 877 893-7444

Inscrivez-vous !

T H I E R R Y H A R O U N

L’ École d’été en manage-ment de la créativité dans

la société de l’innovation a cecide singulier qu’elle offre à sesétudiants d’apprendre tout enexprimant leur savoir par letruchement d’un processusd’idéation et de création, et ce,dans deux villes sur autant decontinents. Soyons clair et pré-cis : la septième édition se tien-dra du 26 juin au 11 juillet, àMontréal et à Barcelone.

L’idée de mettre sur piedune telle initiative autour dumanagement de la créationémane du Centre de re-cherche et de valorisation Mo-saic, qui est le pôle multidisci-plinaire de formation et de re-cherche de HEC Montréal. Onaura compris que Mosaic sespécialise en management del’innovation et de la créativité.Cette école d’été est donc sonproduit-phare.

Créée en 2009, cette écoleestivale, qui reçoit aussi le sou-tien de l’Université de Barce-lone, est une occasion singu-lière visant le partage d’expé-riences sur le plan créatif demanière intensive pendant 15jours. Au menu : des visitesd’entreprises innovantes oud’organisations créatrices, desateliers de créativité, des ren-contres avec de grands créa-teurs et gestionnaires de créa-tion de renom, de même que laréalisation de courts projets.Des professeurs accompa-gnent le groupe des élèves, quisont entre 65 et 70, pendanttoute la durée du programme.S’ajoutent au corps professoraldes intervenants et d’autres in-vités de prestige en prove-nance de milieux divers. L’ap-proche pédagogique est inter-active et pluridisciplinaire.

Pourquoi y participer? La do-cumentation est, en ce sens,claire : repenser, réinventer,concevoir les modèles d’af-faires; accélérer, stimuler, amé-liorer l’innovation dans votreentreprise ; partager une expé-rience créative collective et ac-céder à un réseau international.Bien. Mais qu’en pense sa di-rectrice, Lucy Stojak ? « Cetteécole d’été vise à rassembler dif-férentes disciplines, à réunir desgens aux parcours différents. Il ya des industriels, des universi-taires, des étudiants des cyclessupérieurs et des décideurs quivont regarder ensemble les défisque posent la création et l’inno-vation. Et le fait que le cursus,

qui est soutenu pendant deux se-maines, permet d’avoir énormé-ment de plages de discussionpour les participants.»

L’idée, fait-elle remarquer,« c’est de créer une commu-nauté internationale d’indivi-dus qui sont passionnés par lacréation et l’innovation. Voussavez, le dernier jour de l’écoled’été n’est pas une conclusion,c’est un commencement de col-laborations qui perdurent dansle temps. Je crois que c’est aussiun endroit où on peut briser lesrègles et vraiment explorer. »D’une part, en y participant,ajoute Mme Stojak, « c’est uneoccasion unique de respirerpour ensuite retourner bien ins-

piré au boulot. Et, d’autre part,ça of fre la chance de remettreles choses en perspective et sur-tout d’être parmi des personnesexceptionnelles. »

La programmationConcrètement, la program-

mation est bien chargée pourceux et celles qui la suivront. Àtitre d’exemple, à Montréal, soitdu 26 juin au 3 juillet, il y seranotamment quest ion desthèmes suivants : la créativitédans les grandes entreprises(comprendre le processus créa-tif d’un chef de file en design),l’économie de la créativité et del’innovation, la créativité et lamusique autour du jazz (s’inspi-

rer de l’improvisation musicaleet du Festival international dejazz de Montréal), l’innovationsociale ou encore la créativité etles territoires (apprendre àconcevoir, élaborer et mettre enœuvre des lieux d’événementspour un large public).

À Barcelone, où le pro-gramme se poursuit du 4 au11 juillet, le cursus est toutaussi rempli. À titre d’exemple,les étudiants auront l’occasionde découvrir la Barcelone«créative» (c’est-à-dire faire ladécouverte du magnétisme decette ville et l’influence decréateurs célèbres) et la Barce-lone « ville intelli-gente ». Par ailleurs,les thèmes de lascience et de la tech-nologie de même quela gastronomie créa-tive seront abordés,entre autres. Le de-briefing de cettegrande messe se ferale 11 juillet à l’Univer-sité de Barcelone. Lesdétails sont d’ailleursdisponibles dans lesite Internet suivant :ecole-ete.hec.ca.

« À Montréal, laprogrammation estmagnifique. Je croisque les thématiques choisies re-flètent vraiment l’aspect créatifde Montréal qu’on ne retrouvepas nécessairement dans d’au-tres villes. Je pense à Ubisoft ouencore au Cirque du Soleil. Cesont des visites incontourna-bles dans le cadre de la journéequ’on appelle “ Industrie créa-tive ”. » Et Barcelone ? « Barce-lone est une grande ville dedesign. On y trouve des chosesintéressantes et riches. Elle estaussi connue pour sa gastrono-mie. » Lucy Stojak fait ici réfé-rence à la journée consacrée

à la gastronomie créative, quise tiendra le 9 juillet et qui apour thème « le courage decréer : leçons à tirer de la cui-sine d’avant-garde et de la cui-sine traditionnelle », précise ladocumentation.

RéflexionLe cursus de deux semaines

comprend aussi des momentsde réflexion et de recul surl’apprentissage, fait remarquerMme Stojak. « Il est importantde rappeler que, pendant cesdeux semaines, on fait un re-tour sur les apprentissages de lajournée précédente, afin de

prendre le temps deréfléchir et de mainte-nir ainsi un filconducteur tout aulong du programme.Par ailleurs, le groupede 65 à 70 personnesest divisé en petitsgroupes de 8 à 10 in-dividus. Chacun deces groupes travaillesur un projet tout aulong des deux se-maines. Et, à Barce-lone, lors de la der-nière journée, il y a laprésentation des pro-jets respectifs. »

«Vous savez, ajoute-t-elle, l’apprentissage est unechose tout comme écouter, maisle fait de travailler et de créerensemble des projets, c’est un élé-ment essentiel de cette école.» Ilsont donc des devoirs à faire ?« Oui », confirme Mme Stojak,qui insiste, en fin d’entrevue,pour nommer «les deux codirec-teurs pédagogiques de l’écoled’été que sont Patrick Cohendetet Laurent Simon », pour leurimportante contribution.

CollaborateurLe Devoir

MOSAIC HEC MONTRÉAL

Une école d’été qui mise sur la créativité et l’innovation

CESAR RANGEL AGENCE FRANCE-PRESSE

Barcelone, où se déroule la moitié du programme estival du Centre Mosaic de HEC, est une villealliant innovations et traditions qui attire des créateurs de partout.

L’idée, «c’estde créer unecommunautéinternationaled’individusqui sontpassionnéspar la création etl’innovation»

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ÉTÉ 2015L E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 4 E T D I M A N C H E 1 5 F É V R I E R 2 0 1 5H 6

M A R T I N E L E T A R T E

« F eu, feu, joli feu, ton ar-deur nous réjouit… »

Seulement à lire ces parolesde chanson, on retombe ins-tantanément dans l’enfance, àla base de plein air, autourd’un feu de camp ! Mais quedonnerait cette chanson enre-gistrée, interprétée et arran-gée par une équipe profes-sionnelle ? C’est le défi qu’ontaccepté de relever l’interprèteClaire Pelletier et sonconjoint, le réalisateur PierreDuchesne.

« J’ai déjà collaboré à des pro-jets pour le Camp musicalSaint-Alexandre et avec Ma-thieu Rivest, le directeur, puis,lorsqu’il m’a parlé de ce projetd’enregistrement de chansons,j’ai tout de suite trouvé quec’était une bonne idée », ra-conte Claire Pelletier, attrapéeau Studio Ouïe-Dire — celuide son conjoint — alors qu’elle

s’apprêtait justement à enre-gistrer une voix pour cettechanson.

Enfant, Claire Pelletier étaitelle-même une adepte des ter-rains de jeux. Des chansonsautour d’un feu, elle en achanté plusieurs !

« J’ai choisi la chanson Feu,feu, joli feu (Les litanies dufeu), puis on l’a décortiquée, ona cherché une façon de l’arran-ger pour en faire une chansonpop rassembleuse qui se tient etqui n’est pas redondante ni ré-pétitive ; j’ai confiance que lerésultat sera au rendez-vousgrâce au travail de Pierre Du-chesne, qui a travaillé avec denombreux artistes, tels que Ri-chard Desjardins, Kevin Pa-rent, Wilfred LeBouthillier etPaul Piché. »

L’objectif du projet, por tépar l’Association des camps duQuébec (ACQ), le Camp musi-cal Saint-Alexandre et le Gre-nier musique (l’agence d’ar-

tistes du Nouveau-Brunswickderrière Lisa LeBlanc), est jus-tement de remettre au goût dujour ces classiques de la chan-son de camp et de promouvoirce patrimoine.

« Il suf fit d’avoir envoyé sonenfant une fois dans un camppour s’apercevoir, dans levoyage de retour en voiture, àquel point la chanson est pré-sente dans les camps ! », s’ex-clame Éric Beauchemin, direc-teur général de l’ACQ.

Le Camp musical Saint-Alexandre a un studio d’enre-gistrement professionnel de-puis quelques années et c’està cet endroit que la musiquedes chansons sera enregis-trée. Les voix peuvent aussi yêtre enregistrées, ou non,question de faciliter le travaildes artistes.

« Nous sommes en discus-sion avec Lisa LeBlanc pourune par ticipation, de mêmequ’avec Andrea Lindsay, puis

avec Le rêve du diable, ungroupe trad, indique MathieuRivest. Nous continuons notrerecrutement, alors, avis auxartistes intéressés ! »

Il prévoit enregistrer envi-ron 15 chansons dans la pro-chaine année. La première,interprétée par Claire Pelle-tier, devrait sor tir à tempspour la saison des campsd’été 2015.

« On espère un succès popu-laire pour ce projet, qui per-met tra à tout le monde,même ceux qui ne fréquententpas les camps, de connaîtrece patrimoine », af firme Ma-thieu Rivest.

Ce projet a reçu un soutienfinancier du Programme d’ap-pui à la francophonie cana-dienne du Secrétariat aux af-faires intergouvernementalesdu gouvernement du Québec.

CollaboratriceLe Devoir

Le patrimoine chanté des camps revisité par des professionnels

SOURCE CAMP MUSICAL SAINT-ALEXANDRE

Le Camp musical Saint-Alexandre est un environnement stimulantpour les jeunes intéressés par la musique.