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N°13 • BIMENSUEL • 66 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Pas plus en amour qu’au boulot, on n’a envie de se faire jeter après un jour. Pourtant un contrat d’inté- rim sur trois est un contrat d’un jour. C’est un retour au XIX e siècle! C’est pourquoi la FGTB mène une campagne pour une plus grande sécurité d’emploi pour les intérimaires. Leurs droits doivent être mieux respectés et cela implique la fin des contrats d’un jour. La campagne pour un travail décent pour les intérimaires va durer tout l’été. Nous serons présent sur les festivals et autres évènements pour distribuer tattoos (effaçables), affichettes et agendas. Le point d’orgue sera le 12 octobre, jour maintenant traditionnel de la défense des droits des intérimaires. A vos agendas! Deux concours vous permettrons de gagner les seuls et véritables sous-vêtements portant la griffe et les couleurs (LA couleur) de la FGTB… PAGE 7 EGALITE Les femmes mal aimées? Page 8 & 9 CONGE Syndicats Syndicats revient revient le 2 septembre le 2 septembre NOTE DI RUPO Inacceptable! Page 3 © Istockphoto_NLshop les festivals et autres évèn pour distribuer tattoos (ef affichettes et agendas. Le point d’orgue le 12 octobre, j maintena tradition la fens des intéri A vos agenda Deux concours vou permettrons de gagne les seuls et véritab sous-vêtements la griffe et les c (LA couleur) de CON CON En campagne tout l’été En campagne tout l’été pour les intérimaires pour les intérimaires 8 JUILLET 2011 Éd. LIÈGE

Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

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Campagne intérim contre les contrats journaliers - Note Di Rupo inacceptable - Egalité: les femmes mal aimées

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N°13 • BIMENSUEL • 66ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Pas plus en amour qu’au boulot, on n’a envie de se faire jeter après un jour. Pourtant un contrat d’inté-rim sur trois est un contrat d’un jour. C’est un retour au XIXe siècle! C’est pourquoi la FGTB mène une campagne pour une plus grande sécurité d’emploi pour les intérimaires. Leurs droits doivent être mieux respectés et cela implique la fi n des contrats d’un jour.La campagne pour un travail décent pour les intérimaires va durer tout l’été. Nous serons présent sur les festivals et autres évènements pour distribuer tattoos (effaçables), affi chettes et agendas.

Le point d’orgue sera le 12 octobre, jour

maintenant traditionnel de la défense des droits

des intérimaires. A vos agendas!

Deux concours vous permettrons de gagner

les seuls et véritables sous-vêtements portant la griffe et les couleurs (LA couleur) de la FGTB…

PAGE 7

EGALITE

Les femmesmal

aimées?

Page 8 & 9

CONGE

SyndicatsSyndicatsrevientrevient

le 2 septembrele 2 septembre

NOTE DI RUPO

Inacceptable!

Page 3

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les festivals et autres évènpour distribuer tattoos (efaffi chettes et agendas.

Le point d’orguele 12 octobre, j

maintenatraditionla défens

des intériA vos agenda

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les seuls et véritabsous-vêtementsla griffe et les c(LA couleur) de

CONCON

En campagne tout l’été En campagne tout l’été pour les intérimairespour les intérimaires

8 JUILLET 2011 • Éd. LIÈGE

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

NAMUR

LUXEMBOURG

Comme tous les ans, nous vous informons qu’à partir du vendredi 1er juillet et jusqu’au mercredi 31 août inclus,

nos bureaux seront ouverts tous les jours

de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 15h00 (au lieu de 16h30).

Sauf les mardi et vendredi après-midi où nous travaillons à bureaux fermés.

La permanence que nous tenons le mercredi soir n’aura pas lieu et reprendra en septembre

Horaire d’étéRue Dewez 2ème étage

Vous êtes à la recherche d’une orientation, d’une formation, d’un métier qui vous va bien!

NAMUR OU AUVELAIS!

Avoir confi ance en soi?

Faire le bon choix?

Réussir votre projet professionnel?

AFICo vous propose une formation et un soutien…

• Un module de 38 jours dont 8 jours de stages en entreprise via notre module OISP (Agr/OISP102)

• Ce module est couvert par un contrat FOREm donnant droit à 1e par heure de cours, une intervention dans les frais de déplacements et dans les frais de garderie, ainsi qu’une assurance.

• Une session dès le 5 septembre 2011 à AUVELAIS • Une session à NAMUR dès le 10 octobre 2011

Séance d’information le 9 août sur inscription

Renseignements au 2e étage rue Dewez 5000 ou au 081/649.952.

Découvertes HorizonsEnsemble, (re) construisons notre avenir…

DECOUVERTES HORIZONS

Ensemble, (re)construisons

notre avenir...

AFICO asblwww.afi co.beinfo@afi co.be

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professionnel et

ANATAMouvement

d’Ac on Paysanne

MIR-IRG

Ferme du Hayon

LE SAMEDI 23 JUILLET 201113, rue Fonteny Maroy, zone d’activités de Flohimont

Dès 14 heures - Entrée gratuite

ANIMATIONS

enfants et adultes

BAR & BARBECUE

ÉCOLOGIQUES ET

ÉQUITABLES

À 20H : CONCERT DE

DANIEL HÉLin ET SOIRÉE FOLK

Une co-organisation COLUPA & MAP

STANDS d’associations produits fermiers et épicerie alternative

Renseignements : 063 21 79 61 ou [email protected] Editeur responsable : pour la Colupa : Jean-Pierre Monseur, 12, av. du Bois d’Arlon, 6700 ARLON

Avec le concours et la par cipa on de :

CiNé -

DéBaTS

Centrale des Métallurgistes

NamurRue de Namur 49

5000 BEEZ

Fermeture annuelledu 15 juillet 2011

au 5 août 2011inclus

Une permanence d’urgence sera accessible par téléphone au 0499/419.008.

D’avance, nous vous souhaitons de passer d’agréables vacances.

La FGTB – UBOT organise le 10 septembre 2011 sa première concentration de motos.

Départ prévu à:

BEEZ, Rue de NAMUR 47 (Interrégionale Wallonne - FGTB)

TOURNAI, Rue des MAUX 12b (Café L’Impératrice)

Pour plus d’informations, rendez-vous sur notre site:

www.ubot-fgtb.be

Page 4: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

> ARTICLE 60, ACTIVE, M.M.P.P., AZ, WIN/WIN...

Nous sommes tous des travailleurs!Second Forum du Groupe RéagisAujourd’hui, le travail fait de plus en plus mal. L’absence de travail, aussi!Face à une dégradation des conditions de travail et à des techniques de management basées sur la rentabilité à tout prix, beaucoup de travailleurs craquent. Physiquement, psychologiquement. D’un autre côté, ceux qui sont privés d’emploi, sont soumis à des pressions croissantes visant à les «remettre sur les rails»: les politiques d’emploi sont basées sur une gestion très «administrative» du chômage, où l’individu est mis à nu, catégorisé, hiérarchisé en fonction de «sa distance par rapport au marché de l’emploi». Avec l’apparition de la catégorie des M.M.P.P. n’assisterait-t-on pas, aujourd’hui, à une certaine «médicalisation du social»? Les difficultés de maintenir ou de trouver un emploi relèvent-elles vraiment de «troubles de l’employabilité»?Le 6 mai dernier, le second FORUM du Groupe Réagis de la FGTB de Bruxelles a mis en débat ces politiques et leurs effets sur l’ensemble des travailleurs, avec ou sans emploi. Mais il a aussi envisagé les pistes pour combattre cette division du monde du travail, qui nous affaiblit et qui procède à une insupportable individualisation des causes et des solutions à des problèmes foncièrement collectifs…

Le confl it d’une grande entreprise bruxelloise de l’industrie alimen-taire (Godiva) illustre de manière douloureuse les dérives inquié-tantes des politiques d’emploi ac-tuelles. Plusieurs travailleurs de l’entreprise ont été licenciés dans le but de confi er leur travail, en sous-traitance, à un atelier protégé employant, avec l’aide des pouvoirs publics, des travailleurs handica-pés. La décision de l’entreprise est avant tout économique: dans ces «niches» d’emploi les salaires sont moindres, les moyens de pression sur les travailleurs, plus élevés, le statut du travailleur, mal protégé. Par ailleurs, les employeurs trou-vent dans les multiples «aides à l’emploi» et autres mesures d’ac-tivation une source inépuisable de travailleurs à très bas prix et souvent déjà formés.

La précarité n’a pas de frontièreLe monde du travail n’est pas tra-versé par une «frontière» étan-che, séparant travailleurs avec et sans emploi: en réalité, il existe un «continuum» de situations de travail plus ou moins précai-res, qui affaiblissent le rapport de forces syndical et nous invitent à remettre en question nos prati-ques. Les entreprises multiplient les moyens pour comprimer les coûts. Par ailleurs, les politiques d’activation et d’emploi aidé par-ticipent à accroître cette précari-sation du travail, en substituant à des emplois durables, dotés d’un

statut assorti d’un ensemble de droits et de protections, des em-plois temporaires, occupés par des travailleurs interchangeables, et dont les salaires sont en grande partie payés par la collectivité (via des emplois subsidiés) et supportés par la sécurité sociale.

Vous avez dit «accompagnement individualisé»?La nouvelle procédure de contrôle des chômeurs, mise en œuvre de-puis 2004, exerce une forte pres-sion sur les bénéfi ciaires d’alloca-tions de chômage et les amène à revoir à la baisse leurs exigences et leurs attentes. Les demandeurs d’emploi font désormais l’objet d’un «accompagnement indivi-dualisé». Pour assurer toutes ces prises en charge individuelles à grande échelle et les adapter aux situations de chacun, Actiris, le FO-REM et le VDAB catégorisent les de-mandeurs d’emploi en fonction de leur «distance à l’emploi». Parmi les différentes catégories envisagées, l’une serait destinée aux chômeurs éprouvant des diffi cultés à trouver un emploi en raison de probléma-tiques médicales, mentales, psychi-ques ou psychiatriques– appelée aussi «M.M.P.P.». Cette catégorie soulève des interrogations éthi-ques et déontologiques: sur base de quels critères certains se ver-ront-ils catégorisés «M.M.P.P.»? Qui sera compétent pour le faire? Quel sera le parcours d’un «M.M.P.P.»? Seront-ils obligés de «se soigner»

pour maintenir leur droit aux al-locations de chômage? Afi n d’évi-ter l’écueil de la stigmatisation et l’exclusion, un débat profond doit avoir lieu sur toutes ces questions. Certains soutiennent que la créa-tion d’une catégorie spécifi que de demandeurs d’emploi «M.M.P.P.» permettrait d’immuniser certaines populations du plan de contrôle, en leur offrant un parcours «adapté». D’autres répondent qu’il s’agit là d’une question d’objectifs écono-miques: peut-on vraiment parler de «parcours adapté» lorsque ce qui se profi le semble s’apparenter à des soins forcés et à du travail gratuit? Va-t-on vers l’émergence d’une nouvelle catégorie d’ «han-dicapés sociaux», aux contours fl ous?

Sommes-nous tous de potentiels «inadaptés»?Le travail permet-il de soigner ou au contraire rend-il malade? Les professionnels de l’employabilité peuvent-ils parler de ce qu’est le «soin», un problème mental, psy-chique, psychiatrique? La défi ni-tion courante de la maladie men-tale amène plus de questions que de réponses: la maladie mentale serait, selon la défi nition la plus fréquente, une «affection qui per-turbe la pensée, les sentiments ou les comportement d’une personne de façon suffi samment forte pour rendre son intégration sociale problématique ou pour lui causer souffrance». Or, à bien entendre les spécialistes, la maladie mentale ne cause pas toujours de souffrance et ne compromet pas toujours l’inté-gration de quelqu’un. Par ailleurs, cette défi nition ouvre un champ immense pour la médecine et ris-que bel et bien d’entraîner de gra-ves dérives, avec un élargissement quasi infi ni du nombre de patholo-gies. Cette articulation soin-travail invite à la plus grande prudence. Le travail peut nuire gravement à la santé mais le travail n’est pas seulement une contrainte, c’est aussi une «pulsion de vie» dans laquelle la question du sens est fondamentale. Lorsque ce désir est transformé en «impératif moral» par les politiques d’activation, c’est cette question du sens qui risque de disparaître. En créant des ca-tégories «institutionnalisant» la souffrance des gens, et l’instru-mentalisant, l’Etat pénètre une sphère relevant pourtant de ce qu’il y a de plus privé.

En guise de conclusion:Pour la FGTB, ce que nous vivons tous n’est pas le produit d’une his-toire déjà écrite: ce que la société devient est défi ni par des choix, politiques et collectifs, et par notre capacité à agir pour les infl uencer ou les renverser. C’est pourquoi nous devons com-prendre «où on en est», pour savoir «vers où nous voulons aller». L’ob-jectif du second Forum de Réagis était de participer à ce processus, en cherchant des éléments de com-préhension de la situation et en permettant à chacun de partager

Le groupe de travail Réagis est constitué de militants et de délé-gués de la FGTB Bruxelles qui se sont rencontrés dans le cadre de voyages d’études à Auschwitz. Tous ont été fortement marqués par la confrontation avec ce que peut devenir une société lorsqu’elle bascule dans un système totalitaire.

La volonté du groupe est d’agir sur le présent pour construire la société de demain et ce, en intégrant les enseignements des survi-vants des camps et des résistants.

Sensibiliser le monde du travail aux dangers de l’extrême droite, dénoncer les politiques et les pratiques de déshumanisation qui sont mises en œuvre dans les entreprises ou dans la société de manière plus générale, mettre en avant l’importance des valeurs portées par le mouvement syndical, l’égalité et la solidarité, s’inscrivent dans cette volonté de combattre au quotidien les processus qui peuvent mener à l’émergence d’une société totalitaire, brutale, dans laquelle les «forts» écrasent les «faibles».

C’est dans ce cadre que le groupe de travail Réagis s’est donné notam-ment comme objectif d’organiser chaque année un forum syndical commémorant la valeur symbolique du 8 mai 1945 pour en faire une journée de sensibilisation et de lutte contre l’extrême droite.

Coordonnées: Myriam Akhaloui - [email protected] Vanderose - 02/213.16.10 - [email protected]

des vécus et des points de vue. Au cœur de ce processus, qui met en concurrence les travailleurs et qui stigmatise les travailleurs sans em-ploi, il y a d’abord le pouvoir du capital, des entreprises, qui veu-lent transformer les travailleurs en simples pièces de rechange de la grande machine de guerre qui s’est internationalisée. Une guerre pour le profi t, sur un marché libéré de toute contrainte; une guerre qui n’est pas la nôtre mais dont nous

sommes les victimes. Depuis plus d’une décennie, les politiques dites d’activation mises en œuvre dans divers pays européens semblent y participer. La mise en concurrence des travailleurs, si elle ne rencontre pas d’opposition, n’a pas de limite; elle peut nous conduire à une pré-carisation généralisée du monde du travail et à la lutte de tous contre tous. Pour la FGTB, ce scénario est un scénario de l’horreur…

Chers affi liés,Veuillez prendre connaissance des heures d’ouverture des services du SETCa Bruxelles-Halle-Vilvoorde pendant les mois de juillet et août 2011.

ADMINISTRATION – SETCA BHV - BRUXELLESlundi mardi mercredijeudivendredi

8h30 – 12h00 & 13h00 – 17h008h30 – 14h008h30 – 12h008h30 – 14h008h30 – 12h00 & 13h00 – 15h30

SERVICE JURIDIQUE – RIDIA BHV - RUXELLES Consultationsdu lundi au vendredi, à l’exception du mercredi

accueil à partir de 8h00consultations de 8h30 à 12h00 (dernier rendez-vous à 11h30)

Pas de permanences le lundi soirPermanence téléphonique

tous les jours de 13h30 à 14h30

PERMANENCE VILVOORDE• du 1er juillet au 15

août 2011 inclus- du lundi au jeudi 8h30-12h00 et de 13h00-17h00• du 16 au 19 août

2011 inclus- mardi 16.08

et mercredi 17.08- jeudi 18.08

fermé

8h30-12h00 et de 13h00-17h00• du 22 au 26 août 2011

inclusfermé

• du 29 août au 2 sep-tembre 2011 inclus

- du lundi au jeudi 8h30-12h00 et de 13h00-17h00BUREAU HALLE• du 04 juillet au 08

juillet 2011 inclus - du lundi au jeudi 8h30-12h00 et de 13h00-17h00 • du 11 juillet au 31

juillet 2011 inclus- lundi et jeudi- mardi et mercredi

8h30-12h00 et de 13h00-17h00fermé

• du 1er au 31 août 2011 inclus

- du lundi au jeudi 8h30-12h00 et de 13h00-17h00

Page 5: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

TOURNAI - ATH - LESSINES

Formation interprofessionnelle

2011-2012Un programme qui répond aux be-soins de nos membres: délégué(e)s militant(e)s et affi lié(e)s.

CENFORSOC, le Centre de Forma-tion Sociale et Culturelle organise, comme chaque année, à destina-tion des affi lié(e)s militant(e)s et délégué(e)s, son cycle de formation interprofessionnelle constitué de différents modules (exercice aca-démique 2011-2012).

La formation est d’abord un in-vestissement personnel. Dès lors, nous attirons votre attention sur le fait que s’inscrire et confi rmer sa participation à une formation demande une implication sérieu-se à celle-ci.

Le nombre de participants étant en constante augmentation et le nombre de places étant limité, nous vous demandons de lire at-tentivement ce qui suit.

Dans un souci de parfaite organi-sation et afi n de ne pas pénaliser d’autres participants, nous vous demandons d’honorer votre ins-cription.

Il est bien entendu évident que des évènements imprévus peu-vent survenir et donc dans ce cas, nous vous demandons de préve-nir le plus rapidement possible notre centre de formation afi n que nous puissions éventuelle-ment pourvoir à votre rempla-cement.

Qu’avons-nous à vous proposer en 2011?

1. Module «Conseil d’Entreprise»: 80h00 - 10 mardis - Fonctionne-ment et missions du Conseil d’En-treprise, emploi et informations sur l’emploi, information économique et fi nancière (approche théorique), introduction à l’économie de mar-ché, rôle et missions de l’Inspection

économique, analyse des comptes annuels.

3. Module «Comité de Prévention et de Protection au Travail»: 80h00 - 10 lundis - Fonctionnement et missions du CPPT, Service interne et externe de Prévention et de Pro-tection au travail, les ambiances de travail, préparations et subs-tances dangereuses, accidents du travail, introduction à l’évaluation des dommages corporels, les ma-ladies professionnelles, le harcè-lement moral, analyse des risques et moyens de protection (politique de prévention), aux inspections technique et médicale, le code du bien-être, le médecin du travail, CPPT exercices pratiques de mise en situation, entreprise : pollution - environnement.

6. Module «Extrême Droite»: «Pour vaincre son ennemi, il faut bien le connaître» LAO TSE. Module de 40h00 - 5 journées de 8h00. La 5ème journée sera consacrée aux visites du fort de BREENDONCK et de la gare de «triage» de MALINES.

7. Module «Politique de Base»: Module de 40h00 - 5 journées de 8h00. Module qui propose une remise à niveau dans différents domaines, de manière à mieux comprendre le monde et devenir acteur de la société.

Que se passera-t-il dans le courant du 1er semestre 2012?

2. Module «Initiation Vie Sociale»: 80h00 - 10 mardis - Ce module est ouvert à celles et ceux qui souhai-tent simplement dépasser la situa-tion d’affi lié passif et veulent se fa-miliariser aux objectifs de celle-ci, à son fonctionnement et acquérir de plus quelques connaissances dans les structures politiques, sociales, judiciaires et les techniques de communication. Il est d’ailleurs re-commandé à celles et ceux qui sou-haitent entreprendre les modules «Conseil d’Entreprise» et «Comité de Prévention et de Protection au

Travail» de suivre préalablement le module «Initiation Vie Sociale».

Les camarades qui ont achevé ce module d’ «Initiation» pourront suivre le module «Perfectionne-ment Vie Sociale» qui débutera le 2ème semestre 2012.

Les locaux dans lesquels ont lieu la formation se situent au 1er et 2ème étage de la Maison des Huit Heures, 23 Place Charles II à 6000 CHARLEROI.

3. Module «Fiscalité recyclage»: 40H00 - Les mardis en soirée de 17H10 à 20H40 pour les camarades ayant suivi le module « Fiscalité » organisé antérieurement. Les cours se donnent dans les locaux de la FGTB CHARLEROI.

Attention: nos formations sont accessibles sous réserve de dis-ponibilités. Votre inscription sera validée par retour de courrier de notre part.

Remarques générales:

- Nos programmes de formation donnent accès au bénéfi ce du Congé Éducation Payé.

- Nos modules informatiques sont suspendus momentanément.

Renseignements et formulaires d’inscription:

Secrétariat ASBL CENFORSOC: Carmela DI BERNARDO (Tél.: 071/641.286 – Fax: 071/300.567) – Responsable Formations: Ruddy DANTHINE.

Venez visiter notre site internet: www.cenforsocasbl.be et inscri-vez-vous en ligne!

Merci de vérifi er la disponibilité des modules sur le site.

Si vous trouvez nos formations intéressantes, faites-le savoir aux autres camarades de votre entreprise

AVIS AUX AFFILIE(E)S Modifications des heures d’ouverture

Durant les mois de juillet-août, nos bureaux restent accessibles.

Toutefois, du lundi 11 juillet au vendredi 12 août, nos heures d’ouverture sont modifiées

de la manière suivante :

du lundi au jeudi – de 8 H 30 à 14 H 00 le vendredi – de 8 H 30 à 12 H 00.

Fermeture des bureaux les 21 et 22 juillet 2011.

Nous vous remercions de votre compréhension et vous souhaitons de bonnes vacances.

La FGTB – UBOT organise le 10 septembre 2011 sa première concentration de motos.Départ prévu à:BEEZ, Rue de NAMUR 47 (Interrégionale Wallonne - FGTB)TOURNAI, Rue des MAUX 12b (Café L’Impératrice)

Pour plus d’informations, rendez-vous sur notre site: www.ubot-fgtb.be

CLe service chômage de la FGTB Tournai-Ath-Lessines adopte les heures d’ouverture ci-dessous:

ommunicationCCDu 11 juillet au 26 août inclus

PecqEllezelles

Jour

Lun

Mar

Mer

Jeu

Ven

Tournai, Antoing, Ath, Basècles, Lessines,

Leuze, Péruwelz

Matin Après-midi Jour Matin Après-

midi Jour MatinAprès-midi

Lun

Mar

Mer

Jeu

Ven

Lun

Mar

Mer

Jeu

Ven

Fermé

9h à 12h

9h à 12h

9h à 12h

9h à 12h

Fermé

Fermé

Fermé

Fermé

Fermé

9h à 12h

9h à 12h

9h à 12h

9h à 12h

9h à 12h

Fermé

Fermé

Fermé

Fermé

Fermé

9h à 12hà Pecq

9h à 12h à Pecq

9h à 12h à Pecq

9h à 12h à Pecq

Fermé

15h à 18hà Celles

Fermé

Fermé

Fermé (*)

Fermé

(*) Attention: tous les derniers jeudis du mois, un ramassage de cartes a lieu de 13h15 à 13h30 au Hall sportif de Néchin

L’amicale des pensionnés et prépensionnés de la Centrale Générale de Tournai – Ath- Lessines en vadrouille

L’Amicale des Pensionnés et Prépensionnés de Tournai-Ath-Lessines a effectué sa traditionnelle excursion à la côte belge et plus précisément à Blankenberge.Ils en ont profi té pour visiter la ville et le marché hebdomadaire l’avant-midi.Le repas de midi a été pris au Floréal Club de Blankenberge.La digestion s’est effectuée lors de l’arpentage des rues de la ville.Au retour, un repas a été pris à Kain (Tournai) au son de la musique et d’un pas de danse.

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

LIEGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

Pour la troisième année consécutive, l’Union Liégeoise pour la Défense de laPaix organise un déplacement à

La 81ème Fête de l’Humanitéà ParisCette fête est un lieu unique de solidarité, qui mêle concerts etdébats, animations culturelles et échanges, théâtre, expositions etrencontres avec des exposants du monde entier. Trois jours deconcerts, débats, théâtres, expositions, attractions, foires auxlivres, cinémas, sports...

Aperçu de la programmation :• Yannick Noah • SUM 41 • Bernard Lavilliers • GaëtanRoussel • Nolwenn Leroy • Fat Freddy’s Drop • SouadMassi • Patrice • No One is Innocent • Cyril Makaiesh •HK et les Saltimbanks • Dick Annegarn • CompagniePietragalla

Quand ?Départ le samedi 17 septembre 2011 à 7h30’, place Saint Paul à 4000 Liège.Retour le dimanche 18 septembre 2011 vers minuit.

Prix ?100 euros (sur base d’une chambre double) incluant le transport en car, 1 nuit d’hôtel, lepetit déjeuner, et le pass d’entrée au festival pour les 2 jours.

Réservations obligatoires et effectives dès versement au compte de l’ULDP :N° 634 3529601 37 Communication : « noms complets des participants + Huma 2011 ».

!!! Date limite des réservations : le 15 août 2011 !!!

Merci d’envoyer également un e mail de confirmation de votre participation lorsque vousavez effectué le versement.

Contact pour infos supplémentaires :ULDP Alice Minette

04/221.95.86 [email protected]

Site de la Fête 2011 : http://humanite.fr/fete_huma

Une autre économie est possibleQuelles alternatives pouvons-nous apporter aux crises ré-centes? Comment mieux nous protéger contre celles-ci? Comment améliorer la répartition des revenus? Ces ques-tions, nous sommes nombreux à se les être posées… Mais quelles réponses y donner? Promouvant depuis de nombreuses années l’économie so-ciale et le modèle coopératif, nous avons décidé de mettre sur pied son propre salon. Parce que nous pensons que derrière ses portes, se trouveront les réponses à apporter aux problèmes dérivés de notre système de marché actuel. De nombreux chercheurs, travailleurs, en sont comme nous convaincus. Le Monde dans son supplément économique du 3 juin 2009 titrait sur sa Une: «L’entreprise solidaire, un modèle anticrise» …Notez qu’il n’y avait pas de forme interrogative!Souvent ignorée, l’économie sociale peine à être reconnue comme une véritable alternative économique au capita-lisme. La crise, ses dégâts, les limites de la croissance jus-tifi ent aujourd’hui un regard différent sur cette «autre» économie.

Le salon permettra à chacun de se donner les moyens de comprendre que derrière cette autre voie se dessine un vrai projet de société. Et quoi de plus parlant, pour vous en rendre compte, que de rencontrer à cette occasion les principaux acteurs sur le terrain, les entreprises et les as-sociations elles-mêmes.

Notre projet s’adresse à tous. Etudiants, initiés, porteurs de projets et personnes sensibles aux alternatives économiques trouveront assurément les éléments qui leur permettront d’avancer.

Infos: Institut de Développement Européen d’Economie Sociale - 087/33.74.88.

Horaire d’été (juillet – août)Le lundi de 13h30 à 17h00

Permanence le lundi de 17h à 18h pour les affi liés sous contrat de travailDu mardi au vendredi de 8h30 à 12h00

Merci de votre compréhension

Page 7: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 3ACTUALITÉS

> EDITO

Un programme de gouvernement inacceptableUn programme de gouverne-ment est toujours un compro-mis. On se doutait bien qu’un formateur, après un an de pa-labres institutionnelles, devait, dans un scénario de la dernière chance, faire des propositions susceptibles de remporter l’ad-hésion des partis de droite et/ou nationalistes, majoritaires au Parlement et indispensa-bles à une réforme de l’Etat. Et comme ces partis veulent aller très loin tant sur le plan socio-économique que pour la réforme de l’Etat, le formateur a dû leur donner énormément de gages. C’est justement ce qui nous pose problème.

Les gages donnés en com-pensation à la gauche (on ne touche pas à l’index, on taxe un peu plus le capital et la fortune, un peu moins les bas salaires) sont sans commune mesure avec les attaques diri-gées contre le monde du tra-vail. Ce texte n’est même pas un mauvais compromis; c’est un véritable coup de barre à droite et un coup de massue pour nous et pour nos affi liés, travailleurs actifs ou (poten-tiellement) inactifs, jeunes ou pensionnés. D’autant plus que c’est un texte qui reste «à discuter». Cela veut dire que le curseur sera poussé encore plus loin vers la droite avant de devenir un accord de gou-vernement.

Déséquilibré Que lui reproche-t-on tel qu’il est actuellement?D’être complètement déséqui-libré! D’abord sur les mesures budgétaires. Sous prétexte de n’épargner personne et de mettre tout le monde à contri-bution, on tombe à bras rac-courcis sur les petits avec des mesures très précises alors que les banques responsables de la crise, et ceux qui se gavent malgré la crise, les banques encore, les actionnaires, les producteurs d’électricité, sont à peine égratignés par des me-sures qui restent dans le fl ou quant aux montants.

L’austérité à l’européenne arrive chez nous: l’accent est mis sur les économies budgé-taires (principalement sur les services publics et la sécurité sociale) et trop peu sur les re-cettes.

Déséquilibré aussi sur le vo-let institutionnel. Le transfert de compétences et la loi de fi nancement lèsent à la fois la Région Wallonne qui perd des plumes au fi l du temps et l’Etat fédéral qui devra pour-tant faire face aux dépenses de vieillissement. On voit migrer vers les Régions et Commu-nautés des pans entiers de la sécurité sociale (santé, allo-cations familiales, chômage, titres services). L’autonomie fi scale partielle ouvre la voie à la concurrence fi scale et

salariale entre les régions. La responsabilisation des régions sur base de leurs performances en matière d’emploi contraste avec la non responsabilisation des employeurs dans ce do-maine.

InjusteLe volet socio-économique de la note Di Rupo est de loin celui qui soulève le plus de colère dans nos rangs. Il rencontre tous les fantasmes du patro-nat et de la droite libérale et/ou nationaliste en s’attaquant aux jeunes, aux chômeurs, aux crédits-temps, aux pré-pensions, aux pensions futu-res des services publics et du privé, au système de calcul des pensions. Pire que le Pacte des générations que nous avions combattu avec vigueur.

Concrètement?- Les jeunes qui rament déjà

pour trouver un emploi, ra-meront aussi pour avoir droit au chômage.

- Les chômeurs (toutes catégo-ries) verront leur allocation fondre jusqu’au forfait avec le temps tandis que les contrô-les seront renforcés au niveau régional et la disponibilité prolongée jusqu’à 58 ans.

- Les prépensions sont rendues inaccessibles par le biais du recul de 58 à 60 ans de l’âge minimum et par des condi-tions de carrière de plus en plus strictes (40 ans). L’âge de la prépension en cas de

restructuration sera porté de 52 à 55 ans.

- L’accès au crédit-temps est rendu plus diffi cile et reculé de 51 à 55 ans pour les fi ns de carrière.

- L’âge de la pension anticipée (actuellement 60 ans) recu-lera de 2 mois par an.

- Les période de chômage au forfait, le crédit-temps ordi-naire, la prépension avant 60 ans, feront baisser le mon-tant de la future pension.

- Etc. Etc.

Tous concernésSi ce programme donne l’il-lusion d’épargner «ceux qui se lèvent tôt», ce serait une erreur de croire que les actifs, en bonne santé, de 30 à 50 ans ne sont pas visés. Nous serons tous, tôt ou tard, pour une rai-son ou pour une autre, peu ou longtemps, hors de l’emploi ou en incapacité de travail. En conclusion, loin de ramener la prospérité, ce qui est sur la table va renforcer la misère et les inégalités.Politiquement, on dira que le formateur l’aura joué fi ne. Syndicalement nous ne voyons que de gros sabots foulant nos instruments de solidarité et de défense des plus faibles. Si un futur gouvernement se forme sur cette base ou pire encore, nous ne nous contenterons pas de «grincer des dents» comme le suggère un politologue. Et globalement, nous regrettons que comme en Grèce ou au

Portugal, ce soit un parti de gauche qui se charge de faire le sale boulot de la droite au lieu de mettre en avant nos alternatives.

Parce qu’il y a d’autres voies que l’austérité et la régression sociale.

En matière d’emploi, au lieu de jeter sur le marché des tra-vailleurs âgés qui resteront sans travail, ou de persécuter les chômeurs, il y a moyen de mener une politique de relance économique misant sur la ré-duction du temps de travail, sur la consommation intérieure durable, l’innovation, les éner-gies renouvelables et la tran-sition vers une économie bas carbone.

Pour cela il faut s’en donner les moyens. Il y a des mil-liards à aller chercher sur les 40 milliards que représente l’économie souterraine, sur les intérêts notionnels qui ne ser-vent en rien à l’emploi, sur les transactions fi nancières… Ban-ques et électriciens peuvent être correctement taxés.Mais il faut aussi rappeler les employeurs qui ne pensent que bonus et dividendes à leurs responsabilités sociales. Leur boulot c’est aussi l’emploi.

Anne DemelenneSecrétaire générale

Rudy De Leeuw

Président

BudgetL’Etat doit faire 22 milliards d’éco-nomies d’ici 2015 dont 17,5 à charge de l’Etat fédéral et le reste à charge

La note de base du formateurChacun aura pris connaissance dans la presse ou à la télé des grandes lignes de la note Di Rupo. Nous nous contenterons donc de détailler un peu les mesures qui concernent directement les travailleurs.

des communautés, Régions et pou-voirs locaux.Pour le fédéral, l’effort sera réparti en:

Réductions de dépenses: 37%

Augmentations des recettes: 27%

Mesures diverses: 30%

Dont:- Réduction de la norme

de croissance santé de 4,5 à 2%/an

- Gel pendant 2 ans des budgets des services publics

- Suppression de la dé-ductibilité des titres services

- Limitation de l’en-veloppe bien être à 60%

Dont:- Précompte mobilier

à 20% sur les inté-rêts (hors compte d’épargne) et 25% sur les dividendes

- Taxation des plus-values sur actions et titres

- Intérêts notionnels 3% au lieu de 3,4%

- Cotisation de 0,5% sur le grand patri-moine (+ de 1,25 million)

- Renforcement des taxes sur les voitu-res de société

- Lutte contre la frau-de fi scale

- Taxe bancaire- Quotas CO2- Taxe nucléaire- Gains sur les intérêts

de la dette: 6%

Réformes socio-économiques

Index - pouvoir d’achat- Inchangé.- Limitation de l’enveloppe bien

être pour augmenter les alloca-tions sociales en plus de l’index (limitée à 60%).

- Lutte contre la hausse des prix (observatoire des prix).

Salaires bas et moyens - Augmentation du minimum

exonéré d’impôt de manière à augmenter le salaire annuel de 250 euros nets.

Chômage - Les jeunes qui sortent de l’école

n’auront droit aux allocations d’attente que s’ils prouvent une recherche active d’emploi.

- Les allocations de chômage seront plus dégressives:• augmentée de 16,7% (1627 euros

bruts/mois) les 4 premiers mois de la première période de maximum un an;

• la 2e période sera réduite d’un tiers et limitée à 3 ans (sauf 20 ans de carrière et chômeurs âges de plus de 55 ans);

• tous seront au forfait en 3e pé-riode mais avec des taux diffé-rents selon le statut familial.

- Contrôle de disponibilité plus ra-pide, étendu jusqu’aux 55 en 2013

et 58 ans en 2016.- Critère de distance pour un em-

ploi convenable passe de 25 à 60 Km.

- Mission confi ée aux interlocu-teurs sociaux d’étudier la limita-tion des allocations de chômage dans le temps.

Crédit-temps- Condition d’ancienneté de 5 ans- Crédit-temps de fi n carrière (dit

d’atterrissage) porté de 51 à 55 ans

- Assimilation (pour le calcul des années de carrière déterminant le montant de la pension) des crédits-temps volontaires (hors congé parental ou pour soins) à 1 an au lieu de 3 ans.

Prépensions- Renforcement des conditions de

carrière qui passerait de 38 à 40 ans

- Renforcement de la condition d’âge: 60 ans au lieu de 58 ans (disparition de la prépension conventionnelle?).

- Maintien de la prépension car-rière longue à 56 ans/40 ans de carrière.

- Recul de l’âge de la prépension pour restructuration de 51 à 55 ans.

- Relèvement des cotisations patronales pour rendre la pré-

pensions moins attractive côté employeur.

Pensions publiques- 35 ans de carrière pour ouvrir le

droit pour les nouveaux entrants (au lieu de 5 ans).

- Calcul de la pension sur les 10 dernières années au lieu de 5.

Pensions- Relèvement de l’âge de la pension

anticipée (actuellement 60 ans) de 2 mois par an.

- Moindre valorisation des années assimilées pour les prépensions avant 60 ans, le chômage en 3e période, le crédit-temps non thématique. Pour ces années on ne calculera plus la pension sur base du dernier salaire mais sur base du minimum par année de carrière.

- Déplafonnement du montant du travail autorisé pour les + 65 ans mais avec suppression du crédit d’impôt sir le revenu dépasse 26.300 euros/an.

- Revenus du travail des pensionnés de moins de 65 ans en déduction de la pension.

- Maintien voire renforcement du bonus pension (supplément à la pension pour la prolongation de la carrière professionnelle après l’âge de 62 ans).

Page 8: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

Tiers payant social: la procédure simplifi éeSuite au dernier accord médico-mutualiste, le régime du tiers payant social sera simplifié administrativement chez le médecin généraliste à partir du 1er juillet 2011. Dans ce cadre, la Mutualité Socialiste-Solidaris publie son «baromètre du tiers payant social».

Qu’est-ce que le TPS?

Le mécanisme du tiers payant social (TPS) permet à certains pa-tients qui en font la demande de ne plus avancer la totalité du prix de la consultation chez le médecin généraliste. Le médecin se fait di-rectement payer par la mutualité; le patient paie uniquement le tic-ket modérateur.

Qui est concerné?

• Les bénéfi ciaires de l’Intervention Majorée (BIM) et Omnio.

• D’autres catégories de personnes sont également concernées: les chômeurs de longue durée (au moins 6 mois), les bénéfi ciaires du revenu garanti, les bénéfi -ciaires d’allocations familiales majorées, les personnes en situa-tion occasionnelle de détresse fi nancière.

Comment en bénéfi cier?

• Le patient se présente chez son médecin généraliste muni d’une vignette ou d’une attestation dé-

livrée par sa mutualité.

• Il demande à son médecin géné-raliste l’application du tarif tiers payant social.

• Il ne paie que sa quote-part per-sonnelle.

Pour avoir accès au tiers-payant social, le patient doit en faire la demande à son médecin, qui reste libre de refuser. Toutefois, les méde-cins généralistes qui ont adhéré à l’accord médico-mutualiste 2011 se sont engagés à appliquer le régime du tiers payant social de manière générale, pour les consultations, et ce à la demande du patient. De leur côté, les mutualités se sont engagées à simplifi er adminis-trativement ce régime (envoi de courrier à un seul siège régional de l’organisme assureur, possibilité d’effectuer plusieurs envois par mois, rapidité de paiement…).

Ce qui va changer au premier juillet:

- Une simplifi cation administrative pour encourager les médecins à

appliquer le tiers-payant;

- Un délai de paiement plus court pour les médecins, grâce à un trai-tement plus rapides des attesta-tions TPS remises par ces derniers à leur mutualité.

Une évolution qui en amène une autre, puisqu’il est prévu que la totalité de la procédure soit trai-tée électroniquement dans les prochains mois.

Le baromètre du tiers payant so-cial

Le régime du tiers payant social contribue à renforcer l’accès aux soins pour tous. Afi n de monitorer l’évolution du TPS, La Mutualité Socialiste-Solidaris a mis en place un «baromètre du tiers payant social». Il a permis de dégager les enseignements suivants:

Au niveau des patients:

1. L’application du TPS par les mé-decins généralistes a sensible-ment progressé passant, de 2002 à 2010, de 6% à 14% des consul-tations et visites. Cette forte progression est généralisée : on l’observe tant pour les BIM que pour les bénéfi ciaires ordinaires (BO) et quelle que soit la région de résidence du patient.

2. Etonnamment, c’est pour les patients les plus jeunes – 18 ans ou moins – que le TPS est le plus fréquemment appliqué:

une consultation/visite sur cinq est attestée en TPS contre moins d’une consultation/visite sur 10 pour les plus de 60 ans.

3. Le statut social du patient in-fl uence aussi l’application du TPS. Elle est 3x plus fréquente pour les BIM que pour les BO: 30% des visites et consultations des BIM sont attestées en tiers-payant contre 7% pour les BO.

4. Des différences inter et intra-régionales importantes ont été relevées: à Bruxelles, 30% des consultations et visites de MG sont facturées en TP contre 16% en Wallonie et 7% en Flandre.

5. Enfi n, l’attestation en TPS est aussi plus importante pour les patients disposant d’un DMG auprès de leur médecin traitant. Disposer d’un DMG auprès de son médecin généraliste refl ète la stabilité de la relation théra-peutique.

Au niveau de la pratique:

6. L’application du TPS se concentre sur un nombre limité de pra-tiques de MG: des MG concen-trent 88% des consultations et visites attestées en TPS.

7. Dans la majorité des cas, lorsqu’un MG applique le TPS pour un patient, il le fait systé-matiquement pour toutes les consultations et visites de ce patient.

8. Les écarts dans l’application du TPS entre pratiques de MG s’expliquent d’abord par la pro-portion de BIM et de patients plus jeunes dans la patientèle et dans une moindre mesure par la proportion de patients DMG et la taille de la pratique.

9. Il y a de fortes différences régio-nales et intra-régionales dans l’application du TPS: de 6% de consultations et visites factu-rées en TPS dans la province d’Anvers à 29% dans la région de Bruxelles-Capitale. La prin-cipale variable explicative est la proportion de BIM dans la population: plus elle est élevée, plus les MG appliquent le TPS à une proportion importante de leur patientèle BIM et plus le taux de consultations et visites attestées en TPS est important.

10. Dans la plupart des arrondisse-ments du pays, on est encore très loin de l’engagement pris en médico-mut d’appliquer le TPS aux patients qui peuvent en bénéfi cier. C’est en parti-culier le cas pour la Flandre occidentale (à l’exception de l’arrondissement de Dixmude), la Flandre orientale (à l’excep-tion de Gand) et la province du Luxembourg (à l’exception de Marche en Famenne) où moins d’un patient BIM sur cinq s’est vu accordé le TPS par son MG.

> INFLATION: 3,67% EN JUIN

Index santé + 3,27%

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour le mois de juin 2011, on enregistre une infl ation de 3,67% par rapport à juin 2010.

Les produits suivants sont responsables de cette évolution: • en plus: gaz naturel (+ 0,21), fruits frais (+0,075pt), voyages à l’étranger (+0,065pt), électricité

(+0,045pt), boissons non alcoolisées (+0,02pt) et chambres d’hôtel (+0,02pt); • en moins: carburants (-0,09pt), légumes frais (-0,05pt), pommes de terre (-0,045pt) et plantes et

fl eurs (-0,045pt).

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à juin 2010, l’index santé a augmenté de 3,27%.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 117,27 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé de juin 2011 (116,43/base 2004 = 100) correspond à 132,46 (base 1996=100).

Commission paritaire auxiliaires ouvriersLe FGTB organise une enquête pour mieux cerner les besoins d’un secteur particulièrement hétéroclite.

La CP 100 regroupe en son sein les ouvrières et ouvriers qui n’appar-tiennent pas à une commission paritaire spécifi que ou un secteur bien défi ni comme par exemple le gardiennage ou la construction. Il y a à peine des accords en matière de salaires et les conditions de travail pour la CP 100. Concrètement, la plupart du temps les règles nationales minimales en matière de salaire sont d’application sauf si de meilleurs accords sont conclus au niveau de l’entreprise.

Pour connaître la situation effective des travailleurs de la CP 100, quels salaires et conditions de travail leurs sont appliqués, la Centrale Générale de la FGTB organise une grande enquête.

Cette enquête peut être complétée en ligne sur le site de la Centrale Générale (www.accg.be) au plus tard le 30 août. Vous pouvez égale-ment le trouver sur papier dans tous les bureaux de notre syndicat. Rapportez-nous votre version papier avant le 15 août.

Les affi liés qui participent à l’enquête peuvent gagner un week-end pour deux personnes dans un des centre de vacancess Floréal. Vous pouvez aussi compléter l’enquête de manière anonyme.

L’indemnité kilométrique passe à 0,3352 euro

L’indemnité kilométrique dont bénéfi cient les travailleurs qui utilisent leur propre voiture pour effectuer des déplacements professionnels est indexée tous les ans. A partir du 1er juillet, et ce jusqu’au 30 juin 2012, elle passe de 0,3178 à 0,3352 euro/km.

Mois 2010 2011

Index normal

Index-santé

Index-santé lissé

Index normal

Index-santé

Index-santé lissé

Janvier 112,05 111,36 110,93 115,66 114,38 113,81

Février 112,52 111,9 111,24 116,33 115,05 114,21

Mars 112,94 112,11 111,58 116,91 115,39 114,67

Avril 113,33 112,34 111,93 117,20 115,57 115,10

Mai 113,78 112,72 112,27 117,59 115,98 115,5

Juin 113,77 112,74 112,48 117,95 116,43 115,84

Page 9: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 5ACTUALITÉ

> EUROPE

Banqueroute pour les banques… alimentaires

Si la Commission européenne fait grand cas des intérêts des banques et autres créanciers, on ne peut pas en dire autant quand il s’agit des banques alimentaires. La Commission européenne vient d’annoncer qu’elle réduisait des 4/5 les subsides octroyés à l’aide alimentaire prélevés sur le budget de la politique agricole commune (PAC). Alors que les banques se gavent d’intérêts sur les dettes souveraines, les banques alimentaires sont mises à la diète. 2010 fut «l’Année européenne de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale»; 2012 peut faire abstraction de «la lutte contre»…

La politique agricole commune qui octroie des subsides aux agri-culteurs avait dans le passé pour conséquence d’engendrer des surplus de produits agricoles qu’il fallait stocker et solder ensuite à des pays tiers. On parlait alors de «montagnes de beurre» et de «lacs de lait». Ces excédents étaient en

partie redistribués aux banques alimentaires. On a depuis ajusté le tir. Il y a moins d’excédents et l’aide alimentaire a été convertie en subsides permettant aux ban-ques alimentaires et autres Restos du Cœur d’aider les plus démunis à se nourrir. Le PEAD (politique euro-péenne d’aide aux plus démunis)

représente 500 millions d’euros par an.

«Représentait» parce que c’est fi ni: le budget sera réduit de 80% en 2012. Considérant que cette en-veloppe de 500 millions d’euros d’aides, émanant du budget de la Politique agricole commune (PAC), constituait une aide fi nancière pu-rement sociale qui «aurait perdu tout lien avec la PAC» et enfrein-drait les principes de l’OMC, l’Alle-magne et la Suède ont contesté le maintien de cette aide et obtenu gain de cause. La Commission n’a pas fait appel. Le budget de l’aide alimentaire pour les personnes plus fragiles passera ainsi de 500 à 113 millions d’euros.

En temps normal, on compte 80 millions d’Européens vivant sous le seuil de pauvreté. Si on y ajoute les programmes d’austérité, on court à la catastrophe humanitaire, ex-plique le député européen PS Marc Tarabella.

Rédaction:

Syndicats - 42 rue Haute, 1000 Bruxelles

Nicolas Errante: rédacteur en chef - Tél.: 02/506.82.44

Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11

E-Mail: [email protected]

Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45

Service abonnements: 02/506.82.11

Un guide wallon des bonnes relations entre propriétaire et locataire

Le logement loué fait l’objet d’une préoccupation commune aux locataires et propriétaires. Les bonnes relations entre les deux parties passent par une connaissance réciproque du rôle et des attentes de chacun.

Le propriétaire d’un logement locatif le met à disposition d’un lo-cataire contre une rémunération permettant un retour fi nancier de son investissement, en évitant l’inoccupation de son bien. Il attend que son locataire paie régulièrement le loyer, respecte le logement loué, et lui permette de le visiter à intervalles raisonnables. Il prend les mesures nécessaires pour maintenir le bien en bon état à l’entrée dans le logement et durant toute la durée du bail afi n de garantir une jouissance paisible du bien par le locataire. Il veille également à respecter l’intimité de celui-ci.

Le locataire souhaite un logement répondant à ses attentes, en bon état et à un prix convenable. Il s’engage à payer son loyer et selon le cas, les provisions pour les charges locatives. Il attend de son propriétaire qu’il assure, dans la limite des obligations légales, le bon état locatif du bien pendant toute la durée du bail.

Cette brochure s’inscrit dans une campagne d’information dont l’objectif est de favoriser la communication entre les propriétaires et les locataires, de mieux faire connaître leurs droits et obligations réciproques afi n d’éviter les confl its, tout en proposant de bonnes pratiques d’utilisation et de conservation du logement à l’intention tant des propriétaires que des locataires.

Le document comprend 4 parties:

• un rappel des règles juridiques et des conseils pour garantir les bonnes relations entre les locataires et les propriétaires aux dif-férentes étapes de l’occupation d’un logement;

• des recommandations pour de bons comportements;

• des informations sur les aides fi nancières disponibles pour mieux vivre ou gérer son logement;

• des adresses utiles.

Cette brochure est téléchargeable sur le site internet du Conseil supérieur du Logement: www.conseilsuperieurlogement.be. Pour tout renseignements: le numéro vert du Service public Wallonie: 0800 11 901

La Commission réduit de 80% le programme d’aide alimentaire aux pauvres

«On ne reviendra pas facilement en arrière.» Ce triste constat concerne la libéralisation de l’énergie. La tournure prise par la politique de gouvernance de l’Europe n’autorise pas à l’heure actuelle un quelconque retour à une gestion publique des ressour-ces énergétiques. Parallèlement, les cas de surendettement liés à la consommation d’électricité et de gaz se multiplient, résultat de l’augmentation des prix et d’un manque de régulation du marché. Les acteurs sociaux, CPAS en tête, se démènent pour négocier des plans de remboursement, mais les moyens humains manquent, tout comme les solutions à long terme. Largement critiqué, le compteur à budget – la punition des «mauvais payeurs» - n’offre en rien une ré-ponse valable au problème plus large des prix de l’énergie et de la politique libérale qui en décide.

Sandrine Meyer, chercheuse à l’ULB, a tenté de faire le point sur la précarité énergétique en Wallonie. «Tout d’abord, il faut savoir qu’il est diffi cile de sortir des chiffres à ce sujet, car il nous manque des données concernant les ménages qui utilisent des ressources comme le charbon, par exemple. De même, nous ne savons rien des ménages qui pratiquent l’auto-restriction énergétique, afi n de pouvoir payer leur facture... Il y a des causes très simples à la précarité énergétique: les revenus faibles des ménages en sont une, qui découle sur le fait d’occuper un logement de piètre qualité énergétique. L’autre cause est bien sûr la hausse des prix de l’énergie. Ce qui génère deux pos-

> COLLOQUE

Energie pour tous: quelles propositions?

sibilités: le surendettement des ménages, ou l’auto-restriction, qui fait que les familles consomment en deçà de leurs besoins réels. Cela a une réelle incidence sur la vie des gens. Des problèmes psycho-logiques apparaissent, de même que des troubles physiques, liés par exemple à un logement humide ou mal chauffé. Le tout peut avoir des conséquences sur la vie sociale, scolaire... des gens. Les familles mo-no-parentales, les isolés, les loca-taires sont encore plus exposés à cette forme de précarité.»

Tarifi cation progressive et suivi des usagers

Les organisations sociales, syndica-les et de protection du consomma-teur ont présenté leurs revendica-tions face à ce problème crucial, et toutes se rejoignent sur la nécessité d’appliquer des tarifs progressifs à l’énergie, calculés en fonction des revenus du ménage. De même, la nécessité de créer un organe de régulation et suivi juridique s’im-pose, comme l’a notamment in-diqué Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB wallonne. «La libéralisation a créé une hausse des coûts et une complexité croissante par rapport au choix d’un distri-buteur. Il manque un acteur pour réguler tout cela. Un conseil des usagers, qui apporterait un appui juridique et vers lequel les CPAS pourraient se tourner.» «L’accès à l’énergie ne devrait pas être géré par les marchés», complète Frédé-ric Ligot, du MOC. «Il faut sortir de ce système libéral ineffi cace et in-juste, en éliminant les compteurs à budget, en revoyant les procédures

de paiement et en créant une po-litique de tarifi cation progressive et solidaire.»

Ineffi cacité des compteurs à bud-get, même de la nouvelle géné-ration que l’on dit «intelligente», augmentation prévisible des prix pétroliers à court terme, contexte européen de libéralisation maxi-male, autant d’éléments qui n’an-noncent pas un avenir meilleur concernant l’accès à l’énergie, et qui prouvent l’extrême nécessité d’une réfl exion globale.

Le RWADE (Réseau Wallon pour l’accès durable à l’énergie) organisait récemment à Namur une rencontre autour de la problématique de l’accès énergétique et surtout de ce que l’on nomme la «précarité énergétique». De nombreux acteurs de terrain ont échangé points de vue et propositions.

«Les gens font ce qu’ils peuvent»Christine Mahy, du réseau wal-lon de lutte contre la pauvreté, a certainement été l’intervenante la plus applaudie. Peut-être tout simplement parce qu’elle a re-laté la réalité concrète des plus démunis. «J’en ai ras-le-bol d’en-tendre qu’il faut responsabili-ser les gens. Car les gens SONT responsables. Ils font du mieux qu’ils peuvent avec le peu qu’ils ont. Est-ce que vous croyez que quelqu’un qui n’a rien a envie de consommer beaucoup d’éner-gie et de recevoir des factures salées? Non, ils savent ce qu’ils font.» Christine Mahy s’attaque égale-ment à toutes les pressions mi-ses sur les plus pauvres, qu’elle décrit comme une violence so-ciétale inacceptable. «On veut que les gens soient dynamiques, innovants, créatifs, qu’ils cher-chent un boulot, mais tout ça sans moyens et sans se préoc-cuper de ce qu’ils vont mettre dans leur assiette? Il ne faudrait surtout pas consommer, ne pas être tenté... Un riche qui achète un presse-fruits électrique sera considéré comme quelqu’un qui mange sainement, tandis qu’un pauvre comme quelqu’un qui dépense le peu d’argent qu’il a dans un accessoire inutile! Il faut arrêter d’enfoncer les gens.»

Page 10: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

6 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Les manutentionnaires aux aéroports choisissent l’UBOT!

POUR LE MANUTENTIONNAIRE À L’AÉROPORTQui lutte contre les valises trop pesantes et les bagages surchargés ?Déjà depuis des années, l’UBOT exige qu’on impose un poids maximum de 23 kg et mène des actions à l’aéroport sur une base régulière afin de sensibiliser les compagnies aériennes et les passagers !En outre l’UBOT formait l’avant-garde lors de la lutte contre un troisième manutentionnaire sur Zaventem ét pour la sécurité d’emploi du personnel.

Union Belge des Ouvriers du TransportPaardenmarkt 662000 Antwerpenwww.ubot-fgtb.be03 224 34 34

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pen Halte à la libéralisation ultérieure

de la manutention!Lors de son entrée en fonction, Etienne Schouppe a annoncé qu’il voulait coûte que coûte un troisième manutention-naire à Zaventem. Quoi qu’il en soit, une troisième compa-gnie devrait s’installer à côté de Flightcare et Aviapartner, même si cela n’était pas du tout nécessaire. En outre, l’UBOT a compris tout de suite que la venue d’un joueur supplémentaire causerait un massacre social.

N’est-ce pas que sur base de nos contacts ETF et des don-nées que nous avaient remi-ses Heathrow et Schiphol, nous savions avec certitude quelles conséquences néfastes en résulteraient. De plus, même un enfant devinait que l’étude commandée par Etienne Schouppe chez Professeur Eddy Van de Voorde manquait d’objectivité et ne portait nulle-ment en compte les conséquences sociales de la venue d’un troisième manutentionnaire. Voilà une bonne raison pour l’UBOT de prendre la tête de la résistance contre une telle manœuvre. Nous avons en effet pu éviter la venue d’un troisième manutentionnaire grâce à nos actions et nous sommes très fi ers du résultat. Un bravo pour l’UBOT!

Une bataille gagnée

Mais la guerre continue. Au niveau européen la pression s’accroit pour libéraliser la ma-nutention entièrement et profondément et imposer toujours moins de règles. L’UBOT n’hésitera pas à s’inscrire dans la campagne que le président de la section aérienne de l’ETF, Enrique Carmona, a lancée.

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A CAMPAIGN OF THE EUROPEAN TRANSPORT WORKERS’ FEDERATION

Zaventem, ou Bruxelles national, est le plus grand aéroport de Belgique. Mais également à Liège-Bierset, Charleroi et Ostende les bagages des passagers et la cargaison doivent être manuten-tionnés. Une grande majorité des ouvriers travaillant dans la manutention sont affi liés à l’UBOT.

Frank Moreels, Secrétaire fédéral de l’UBOT, se rend compte de la responsabilité considérable que sa Centrale assume dans ce secteur. Selon nos données 52% des membres du personnel sont affi liés à l’UBOT. Non seulement nous assumons une grande responsabilité, nous sommes en plus les leaders syndicaux. Voilà un défi que nous relevons avec plaisir.

En effet, l’UBOT se trouvait en tête à chaque rendez-vous important. Aujourd’hui, l’UBOT est le moteur de la lutte contre la libéralisation ultérieure de la manutention. Dans un passé récent, elle était d’ailleurs le moteur de la résistance contre la venue éventuelle d’un troisième manutentionnaire à Zaventem. Et notre point de vue est confi rmé: en effet, aujourd’hui, plus rien ne va de la procédure en matière de l’appel d’offres des licences. Avec deux manutentionnaires la première facture de l’appel d’offres est présentée au personnel. Avec trois manutentionnaires il y aurait eu un massacre social.

«Mais nous n’avons pas non plus évité la discussion concernant les conditions de travail» affi rme Frank Moreels, «plusieurs problèmes ont eu notre entière attention, ainsi nous avons revendiqué une limitation du nombre de kilos de bagage à 23 kg et sensibilisé les passagers à ce sujet, nous avons lutté contre les équipes trop petites et donc contre le manque de personnel, et contre la fl exibilité à la façon patronale.»

Idem lorsque les travailleurs d’Aviapartner ont appris que leur entreprise perdrait sa licence et qu’ils étaient abandonnés par presque tout le monde, l’UBOT a continué à les appuyer, non seulement dans leur lutte pour le maintien de leurs emplois, et de la reprise de personnel, maar également pour sauvegarder leurs chances comme personnel d’Aviapartner.

L’UBOT était au berceau de l’ac-tion menée par l’ETF (Fédération européenne des Travailleurs du Transport) concernant les baga-ges surchargés. Des valises qui pèsent plus de 23 kg, c’est mon-naie courante. Sachant que les tra-vailleurs concernés doivent porter et arrimer 10 tonnes de bagages par jour ou même plus, … on ne s’étonne pas qu’un jour leur dos crève. D’où l’UBOT mène action afi n de limiter le poids par valise à un maximum de 23 kg. Les aéro-ports et les compagnies aériennes doivent à ce sujet assumer leur responsabilité. Non pas en faisant payer les kilos extra, mais bien en obligeant les passagers de diviser le poids sur plusieurs valises.

L’action syndicale payeQuand nous avons appris le 8 juin que Flightcare pouvait conserver sa licence et qu’Aviapartner perdait tout, nos sentiments étaient miti-gés. Naturellement, les ouvriers de Flightcare méritent cette licence. Ils se sont toujours impliqués pour servir les passagers et les compa-gnies aériennes dans des conditions très diffi ciles. Mais était-ce différent chez Aviapartner? Bien sûr que non! Par exemple, c’est surtout grâce au personnel d’Aviapartner que l’entre-prise a été remise sur les rails après la lourde restructuration de 2009. On ne se débarrasse pas comme ça d’une entreprise de plus de 60 années d’expérience à l’aéroport. C’est à juste titre que le personnel se sent personnellement attaqué par

cette décision. Naturellement, nous pouvions comprendre la réaction émotionnelle, sous forme d’arrêt de travail les 8 et 9 juin, mais cette ac-tion devait servir à quelque chose. À l’UBOT, nous avons tout de suite pris l’initiative de contester cette décision mais aussi de réaliser un plan de back up. Pendant ces négo-ciations, nous avons pu compter sur le soutien total du personnel: une solidarité sans précédent à l’aéro-port. Même les vainqueurs comme Flightcare se sont battus avec nous. Pour nous, le résultat de la procédure d’adjudication devait être clarifi é, de préférence le plus vite possible ou après un certain délai si nécessaire. Tous nos membres ont opté pour le contrat Aviapartner. Nous devons

donc prendre nos responsabilités en tant qu’organisation et les soutenir à 100%. Un syndicat ne laisse pas tom-ber sa base par opportunisme. Nous ne sommes ni les amis du secrétaire d’État Schouppe, ni les amis de l’une ou l’autre direction: nous représen-tons les travailleurs d’entreprises déterminées. La démocratie, c’est écouter vos membres, obtenir les informations correctes et chercher des solutions à leurs problèmes. La CSC transcom a choisi de prendre une décision rapide plutôt qu’une bonne décision et était prête à jeter l’éponge. En tant que principal syn-dicat de l’aéroport, nous préférons défi nir les grandes lignes avec les autres syndicats, mais nous le ferons seuls s’il le faut!

La parole à nos délégués de l’aéroportWim Lux: En 2008, je me suis porté candidat aux élections so-ciales parce que certaines tâches, comme la réconciliation, étaient sous-estimées. La réconciliation est un moyen de localiser un ba-gage dans un avion et de le re-trouver plus rapidement. Même si je n’ai pas été élu directement, je me donne à 100%.

Jan Ceulemans: Je pensais construire progressivement mon engagement en tant que délégué mais, vu les nombreux dossiers diffi ciles à l’aéroport, les choses vont plus vite que prévu. Heureu-sement, chez Aviapartner, nous avons une véritable équipe de délégués et je n’ai jamais l’im-pression d’être seul. Olivier Dufrasne: Effectuer un travail syndical chez Flight-care n’est pas toujours facile, avec une direction qui change constamment de composition, des contrats précaires, la char-ge de travail… Mais je me sens

soutenu par mes camarades de travail. Sans cela, on ne s’en sor-tirait pas. Rashard Ebrahim: Il est impor-tant qu’un ouvrier ait voix au chapitre dans la concertation avec la direction. Le fait de dé-fendre ses propres droits n’est pas aussi facile pour tout le monde. Les collègues confrontés à de gros ou de petits problèmes peuvent toujours se tourner vers moi: je fais de mon mieux pour chercher une solution adaptée, de préférence en concertation. Et au besoin, je suis le premier à augmenter la pression et à me-ner les actions nécessaires.

Peter Vits: Ces dernières années ont été diffi ciles à l’aéroport. Nous sommes parvenus à ré-soudre la plupart des problèmes sans devoir entreprendre des ac-tions dures. C’est parce que les délégations UBOT de Flightcare, Aviapartner, DHL, Gate Aviation/Gate Gourmet forment un front

et se soutiennent incondition-nellement. Roger Collin: Le passage de Sabena à BGS d’abord et main-tenant à Flightcare a été très diffi cile, sur le plan individuel mais aussi sur le plan syndical. Nous devons parfois supporter des situations diffi ciles à Zaven-tem mais je suis un dur à cuire. Je ne fuis aucune confrontation! Pour moi, l’intérêt collectif est une priorité. Être délégué est une tâche à part, mais je le fais corps et âme.

Guy Gilboux: J’ai déjà des di-zaines d’années d’expérience comme délégué syndical. La maî-trise de soi est quelque chose qui s’apprend. Je laisse mes émotions de côté plus souvent qu’avant, même si ça me démange à l’in-térieur. Cela permet de résoudre les dossiers les plus diffi ciles en faisant preuve de bon sens.

Inciter la politique à assurer de meilleures conditions de travailL’UBOT sait où trouver les amis des travailleurs dans la manutention. Ainsi Hans Bonte (SPa) a appuyé nos actions «bagages surchargés» et il nous a même accompagnés à Londres Heathrow. Mais égale-ment au parlement, Hans a payé de sa personne. Tout comme dans le dossier d’Aviapartner Johan Vande Lanotte et lui nous ont appuyés en interpellant le Secrétaire d’Etat à la Mobilité Etienne Schouppe.

Et ce n’est pas tout, car également dans la discussion concernant un troisième manutentionnaire, nous avons pu compter sur notre relais chez PS et SPa, notamment nous avons été appuyés par Laurette Onkelinx, Bruno Tobback, …

Au sein du Parlement européen nous avons l’appui de Saïd El Kha-draoui pour exercer de la pression sur les instances européennes lors-que les directives doivent être adap-tées dans la bonne direction.

Contact?Zaventem:

Sandra [email protected] 853018

Charleroi:

Daniel [email protected] 407851

Liège - Bierset:

[email protected] 975119

Oostende:

Renaud [email protected] 234028

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SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 7ACTUALITÉS

En campagne tout l’été pour les intérimaires Un contrat d’intérim sur trois est un contrat d’un jour. Ça ne va pas! La FGTB s’évertue à le dire. Pas question de revenir au XIXe siècle! C’est pourquoi nous me-nons une campagne pour une plus grande sécurité d’emploi pour les intéri-maires. Leurs droits doi-vent être mieux respectés et cela implique la fi n des contrats d’un jour.

Une perspective d’amé-lioration s’offre à nous. Des négociations avec les employeurs sont en cours pour améliorer le sort des intérimaires. Mais il y a encore pas mal de pain sur la planche. C’est pourquoi la FGTB lance une action d'envergure. «Envie de te faire jeter tous les jours?»: c’est le slogan choisi pour cette campagne. La réponse est bien sûr «non!», pas plus en amour qu’au boulot!

Le coup d’envoi est donné. On sera présent dans toute une série de festivals et autres évènement d’été. On y distribuera affi ches, agendas spéciaux, dépliants et

bien sûr le tattoo spécial de la campagne.

Deux concours vous permettront de gagner les seuls et véritables sous-vête-ments portant la griffe et les couleurs (LA couleur) de la FGTB… Parce qu’on ne veut pas que vous vous fassiez avoir comme des «bleus».

Comment participer? Soit via l’encart qui se trouve sur cette page. Soit via Facebook. Appliquez sur vous notre tatouage et tirez-en une photo ori-ginale que vous nous enverrez via Facebook à l’adresse «Envie de te faire jeter tous les jours?». Il y a 2000 sous-vêtements à gagner.

La campagne pour un tra-vail décent pour les intéri-maires va durer tout l’été.

Le point d’orgue sera le 12 octobre, jour maintenant traditionnel de la défense des droits des intérimaires. A vos agendas!

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

LE PROJET D’ACCORD INTERPROFESSIONNELEGALITE

Les femmes mal aimées?Si on leur pose la question, tous les hommes diront qu’ils adorent les femmes. Ils le cachent bien en tout cas car les femmes sont souvent le dindon de la farce. Ecart salarial, temps partiel, sanctions ONEM, pensions, pensions complémentaires, place dans les organes dirigeants des entreprises et même – balayons devant notre porte – dans les instances dirigeantes des syndicats, les femmes sont moins bien loties que les hommes. On ne peut bien enten-du pas imputer aux hommes tous les malheurs des femmes mais la mutation de la société patriarcale vers une société plus égalitaire est lente, très lente. Pourtant on progresse! Témoin cette proposition de loi fi xant un quota femmes dans les conseils d’administration des société privées et publiques adoptée récemment à la Chambre et au Sénat gau-che contre droite.

Avec le temps et la prise de conscience du problème de l’égalité homme/femmes, on enregistre des pro-grès «à la petite cuillère», lents mais sûrs.

Entreprises machos-machosLes femmes représentent 55% de la population belge mais elles ne sont que 8% des administrateurs dans les sociétés privées. Une nouvelle loi adoptée par la Chambre le 17 juin dernier et au Sénat le 30 juin im-pose un quota d’un tiers, non pas de femmes mais de membres du conseil d’administration du sexe opposé. Vu la situation actuelle, ce sera un tiers de femmes mais cela pourrait être un tiers d’hommes dans un C.A. à majorité féminine.

«Les entreprises n’existent pas seu-lement pour leurs actionnaires. Elles ont aussi une grande responsabilité sociale et ont une incidence sur les intérêts des différentes parties pre-nantes». Le préambule de la propo-sition de loi de Bruno Tuybens (SP.a) et consorts commence fort et on comprend pourquoi elle a soulevé l’opposition de la droite libérale et na-tionaliste ainsi que celle du patronat: évoquer la responsabilité sociale des entreprises c’est ouvrir la porte à des contraintes. Les patrons n’aiment pas. Ils en sont restés à «charbonnier maî-tre chez soi…». Comme les banques, ils préfèrent l’autorégulation, les codes de bonne conduite, la «corpo-rate governance»… Ainsi, la FEB, tout en étant favorable à une meilleure représentativité des femmes dans les conseils d’administration des entreprises, dénonce la violation de la liberté de choix des assemblées générale des actionnaires. Pourtant les entreprises n’y échapperont pas: la Chambre et le Sénat ont adopté le texte du SP.a.

Place aux femmes dans les C.A.

Dorénavant les C.A. des entreprises cotées en bourse de même que les en-treprises publiques devront compter 1/3 de femmes (ou d’hommes selon les cas) sous peine de sanction.

Le texte prévoit des périodes d’adap-tation différentes selon le type d’en-treprise. Pour les entreprises publi-

ques, l’obligation sera valable dès l’année prochaine. Car l’État doit montrer l’exemple. Pour les grosses entreprises, le délai d’instauration est fi xé à 6 ans contre 8 ans pour les PME. Passée cette période transitoire, le non-respect de la loi entraînera la nullité des nominations et la sup-pression des avantages fi nanciers liés au mandat d’administrateur.

Le texte initial prévoyait qu’en cas de non-respect du quota femmes, les décisions du C.A. étaient annulées mais cette disposition a été recalée. Le nouveau texte prévoit aussi une évaluation dans 12 ans.

Avec un quota de 30% la Belgique pourrait ainsi rejoindre le peloton de tête. La Norvège est leader avec 42% des femmes dans les C.A.. Suivent la Suède (27%) la Finlande (24%, le Danemark (18%), les Pays-Bas (15%) et l’Allemagne (13%). L’Espagne, qui s’est dotée d’une loi semblable, vise l’objectif des 40% en 2015 pour les en-treprises de plus de 250 travailleurs cotées en bourse.

Le système des quotas est souvent controversé. On l’applique déjà en politique chez nous pour la compo-sition des listes électorales à raison de 1/3 de femmes, on constate que 24% des parlementaires sont des femmes.

> ENTREPRISES D’ÉCONOMIES SOCIALE

Progrès «à la petite cuillère»On aime, à gauche, donner des leçons. Mais le cordonnier n’est pas toujours le mieux chaussé. Les entreprises d’économie sociale et les organisations syndicales ne font pas beaucoup mieux que les entreprises privées, malgré la sensibilité à l’égalité en-tre hommes et femmes et la volonté d’y parvenir. Volonté, engagements et quotas ne suffi sent visiblement pas. On avance, certes, mais les progrès se mesurent «à la petite cuillère».L’asbl SAW-B, Solidarité des alterna-tives wallonnes et bruxelloises, est une fédération d’économie sociale pluraliste, porte-parole de plus de 300 entreprises d’économie sociale en Wallonie et à Bruxelles. A son ini-tiative était organisé un «déjeuner-débat» sur l’égalité hommes-femmes dans ce que l’on nomme le troisième secteur. Les constats sont assez ac-cablants.

Le secteur de l’économie sociale compte 70% de femmes contre 40% dans l’économie marchande. Mais cette proportion importante de femmes ne se vérifi e pas dans les organes dirigeants. Le SAW-B par exemple compte 119 membres mais 29 femmes occupent une fonction de direction. Parmi ces 29 entreprises membres de SAW-B, dirigées par des femmes, la moitié compte moins de 40% de femmes au sein de leur CA, 16% totalisent moins de 40% d’hom-mes tandis qu’un tiers parvient à un équilibre de mixité en comptant entre 40 et 60% de femmes.

Comment est-ce possible que dans un milieu sensibilisé à la question on n’arrive pas à de meilleurs résul-tats? Pour répondre à la question il faut aller chercher très profond dans notre organisation sociale et nos mentalités tant des hommes que des femmes.

On peut citer par exemple la «discri-mination horizontale». On sait que les femmes sont plus représentées dans les secteurs faiblement rémunérés. L’économie sociale en fait partie. Le «pourquoi?», le «comment?» etc. est une autre question. Les femmes ac-ceptent-elles des emplois moins bien rémunérés parce qu’elles n’ont pas le choix ou s’orient-elles plus volontiers vers des professions à plus value so-ciale mais à moins value économi-que? Au Crédal, société coopérative spécialisée dans le crédit «solidaire» en faveur des entreprises d’économie sociales, on avance la seconde hypo-thèse : les femmes sont plus ouvertes au non-marchand et après s’être frot-tées aux dures réalité de l’économie marchande (par exemple dans une banque), elles se tournent souvent en fonction de contraintes familiales vers ce secteur réputé moins bien payé mais plus «cool».

Les femmes optent plus facilement pour le temps partiel. Le Crédal en est la preuve. Le personnel y est à 80% fé-minin, explique Bernard Horenbeek. La majorité a opté pour un temps partiel 3/5e, 2,5/5e 4/5e. Sur les 33 per-sonnes employées, il y a en général 5 employées en congé de maternité prolongé d’un congé parental. Outre les problèmes relatifs d’orga-

La parité, c’est bon pour la santé

La présence de femmes dans les milieux traditionnellement mascu-lins a pour résultat inattendu d’améliorer le sort des hommes. C’est ce qu’explique Ann Paquet. Ainsi dans la construction la présence de femmes oblige les entreprises à prévoir des toilettes ou des vestiaires séparés, ou encore un réfectoire, là où il n’y a souvent ni toilettes, ni vestiaire, où là où vestiaire (et odeurs de gymnase) et réfectoire ne font qu’un.La manutention de charges devient également une préoccupation et l’objet de mesures de prévention là où arrivent des femmes alors que les hommes seuls trouvent normal de se briser les reins…

nisation que cela pose, se pose aussi la question des fonctions dirigeantes qui requièrent un investissement temps et disponibilité. Résultat: avec la meilleure volonté du monde, le conseil d’administration reste ma-joritairement masculin.

En clair, l’économie sociale n’échap-pe pas au poids des schémas sur la répartition des tâches hommes-femmes qui dominent la société. Il faut une sacrée dose de volonta-risme pour bousculer le clichage des fonctions. Comme en témoigne Ann Paquet, responsable de l’ASBL Espa-ces, entreprise de formation par le travail de Ciney, il a fallu une bonne dizaine d’années pour faire entrer

des femmes dans les fi lières typique-ment masculines (bûcheron, maçon, peintre) ou vice-versa pour avoir des hommes dans les formations «net-toyage» ou «accueillant d’enfants» avec le souci en aval que les gens n’en veulent pas. Un «homme de ména-ge» à la maison c’est nécessairement suspect. Presque qu’autant que les «gardiens» d’enfants soupçonnés de penchants pédophiles.

Certaines asbl comme Flora, organi-sent des formations pour encoura-ger la parité H/F dans le secteur de l’économie sociale. Mais le constat s’impose: les clichés ont la vie dure et les progrès dans ce domaine ne se font que très lentement.

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SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 9DOSSIER

Syndicats: pas beaucoup mieux!Et nous, organisation syndicale, fait-on mieux que les autres? On essaie en tout cas… La FGTB mène depuis des années le combat pour l’égalité salariale; elle a adopté une charte sur le «gendermainstreaming», c’est-à-dire l’engagement de tout reconsidé-rer sous l’angle de la parité homme/femme. Elle a mis en place un dépar-tement «gender» qui ne fait que ça. Elle a fi xé des quotas femmes pour ses instances dirigeantes et veillé à ce que sa tête (Président-e/Secrétaire général-e) soit bicéphale et paritaire H/F.

Mais même chez nous, il y a loin de la coupe aux lèvres. Un petit tour d’ho-rizon de la distribution des mandats dans les centrales professionnelles montre qu’avec une présence de 40% de femmes pour 60% d’hommes, les mandats sont à 24% occupés par des femmes et à 76% par des hommes. On retrouve grosso modo les mêmes proportions à tous les étages de la FGTB.

Mais la FGTB a décidé de prendre le taureau par les cornes… Le dépar-tement Gender va lancer bientôt un projet de recherche à l’intérieur de la FGTB pour analyser le plafond de verre et proposer les moyens de le surmonter car si les quotas sont nécessaires, ils ne suffi sent pas.

De l’adhésion à la prise de décision:

CONFÉDÉRATION EUROPÉENNE DES SYNDICATS (CES)www.etuc.org

Promouvoir les femmes au sein des syndicats

La Confédération européen-ne des Syndicats (CES) mène aussi campagne pour l’égalité hommes-femmes. Un pas a été franchi avec l’élection de Bernadette Ségol à sa tête.

Assurances-vie: l’égalité qui coûteIl y a un domaine où les femmes sont avantagées, c’est celui des assu-rances. Les primes d’assurance vie sont calculées sur l’espérance de vie. Comme les femmes vivent plus longtemps, leur prime est inférieure à celle des hommes.

Mais c’est fi ni. La Cour constitutionnelle a annulé la loi autorisant une discrimination H/F en matière d’assurance vie. D’ici fi n 2012, les différences doivent disparaître. La probabilité est grande que l’on augmente les primes pour les femmes au nom de l’égalité avec les hommes. Mais on devrait théoriquement pouvoir faire le contraire ou couper la poire en deux.

Les femmes fortes ont un salaire lightUne étude anglo-américaine fait un lourd constat: les femmes dites «fortes» auraient plus de diffi culté à accéder à des postes plus rémunérateurs. En cause, de vieux clichés qui leur collent à la peau.

Voici le constat affl igeant que nous révèle l’étude menée par le Professeur Judge, de l’Université de Floride, et son collègue Cable, de la London Bu-siness school: le poids a un effet sur le salaire. Surtout chez les femmes. L’étude décortique un phénomène que l’on connait malheureusement trop bien : la société a déterminé des critères de beauté et d’attractivité basés sur la minceur, avec toutes les conséquences possibles sur la santé physique et mentale des femmes. «Ce qui est plus surprenant», indi-que le Judge, «c’est le fait que les employeurs ont également intégré le fait que le poids «comptait» pour juger leurs employés. Une étude de

Salaires: le grand écartChaque année, la FGTB relance sa campagne en faveur de l’égalité salariale. Chaque année, le départ de cette campagne avance d’un jour ou deux: la date qui mar-que le temps de travail en plus nécessaire pour qu’une femme gagne la même chose qu’un homme avance. C’est que l’écart diminue. C’est bien mais actuellement, en Belgique, l’écart salarial entre les femmes et les hommes s’élève encore à 23%.

Les raison de cet écart, on les connaît mais on n’a pas encore trouvé toutes les solutions.

Discrimination horizontale: les fem-mes se retrouvent plus fréquemment dans des métiers ou secteurs moins bien rémunérés ou qui favorisent pour ne pas dire imposent le travail à temps partiel.

C’est ce qui explique que le pourcen-

tage que nous mettons en avant est plus élevé que le chiffre offi ciel de 14,28%*. Notre calcul intègre en effet le fait que les femmes travaillent plus à temps partiel et part du principe que dans l’immense majorité des cas ce temps partiel est contraint. Contraint par l’employeur, comme dans la grande distribution. Ou contraint par manque de services d’accueil pour les enfants ou de ser-vices d’aide aux personnes.

Discrimination verticale: même à salaire égal pour un travail égal, on constate que les femmes arrivent moins facilement aux fonctions diri-geantes. Là aussi on peut avancer des explications. La maternité en est une: les femmes sont considérées – ou se considèrent elles-mêmes – comme moins disponibles, moins prêtes à s’investir dans l’entreprise, plus su-jettes aux absences répétées ou aux interruptions de carrière. Mais on retombe sur le problème des équipe-ments collectifs insuffi sant et… sur l’écart salarial qui justifi e que le sa-laire de la femme est plus facilement sacrifi é sur l’autel de la famille que celui de l’homme, plus élevé. C’est le serpent qui se mord la queue.

* Selon le dernier rapport du Conseil de l’égalité des chances entre hom-mes et femmes.

des femmes en surpoids estiment avoir déjà été discriminées dans leur recherche d’emploi, pour 40% d’hommes. Un salaire au régime Le poids du candidat ou de l’employé aura également une infl uence sur ses revenus. L’analyse, menée sur 23000 travailleurs (et surtout travailleuses) révèle des différences pouvant at-teindre 22000 dollars annuels. C’est du moins ce qui ressort de plusieurs enquêtes américaines, l’expérience n’ayant pas, à notre connaissance, été menée chez nous

les niveaux du cycle de l’emploi: la sélection des candidats, la place qu’ils obtiendront, les promotions, les formations… Certaines sociétés ont même fait payer des primes d’as-surance à leurs employés obèses, ou «offert» des programmes les aidant à perdre du poids.» L’étude démontre cependant que toutes ces formes de discrimination sont plus marquées encore lorsqu’il s’agit de femmes. Il semble même qu’un homme (trop) maigre serait moins bien considéré que son collègue bien en chair, qui n’est pas «gros», mais bien «robus-te». L’égalité a encore du chemin à faire.

(une seule étude, allemande, mon-tre des résultats plus modérés). Les auteurs de l’étude susmentionnée expliquent que les Etats-Unis ont développé une culture du «poids idéal», le pays connaissant un taux de personnes obèses particulière-ment important, «ce qui signifi e que les conclusions ne peuvent âtre gé-néralisées à tous les pays», précise l’auteur. Par ailleurs, l’indice Gini, qui mesure l’inégalité salariale, est 30% plus important aux Etats-Unis qu’en Allemagne, «car l’inégalité salariale apparaît comme culturellement ac-ceptable aux USA» (!). «L’obésité a des conséquences à tous

> ST MATHIEU CONTRE LES FEMMES

«Moins elles ont, moins elles auront»…Le professeur de la KUL Jos. Ber-ghman, spécialiste des pensions, aime faire référence à l’Evangile selon St Mathieu: «Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abon-dance, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a». C’est ce que les économistes appellent l’effet Mathieu. Comme l’a montré le Pr. Berghman, il se vérifi e à propos des pensions et des pensions com-plémentaires du 2e et 3e pilier. Le Conseil de l’égalité des chances en-tre hommes et femmes montre sur base d’une recherche universitaire (HIVA) qu’il se vérifi e aussi pour tous les compléments au salaire, c’est-à-dire «la corbeille salariale». En clair, les femmes moins bien payées, ont aussi moins d’avanta-ges salariaux extralégaux.

On constate en effet que plus on monte dans la hiérarchie des sa-laires, plus on monte dans les avantages extralégaux (assurance groupe, assurance hospitalisation, chèques-repas, voiture de société…). L’étude HIVA montre que les fem-mes bénéfi cient moins de ces avan-tages que les hommes à l’exception des remboursements de frais de déplacement étant donné que le plus gros de ces avantages, à savoir la voiture de société, est réservée aux plus hauts salaires.

La différence en termes fi nanciers entre les hommes et les femmes serait de 50,67% pour les avantages non versés en espèce.

Si on prend en compte tous les avantages extralégaux, l’écart sa-larial moyen (hors temps partiels) passe de 14,28 à 18,03% entre les hommes et les femmes.

Pensions: la fausse égalité

Sous prétexte d’égalité entre les hommes et les femmes, on a porté l’âge de la retraite de 60 à 65 ans pour les femmes. Mais si on a l’éga-lité pour l’âge, la pension des fem-mes reste largement inférieure à celle des hommes.

Selon l’Atlas des pensions 2010, dans le régime des travailleurs salariés, la pension moyenne des femmes (629 euros) ne représente que 49% de la pension des hommes (1.287 euros).

Salaires plus bas, carrières incom-plètes expliquent cela. La carrière moyenne des femmes n’est en effet que de 31 ans, tandis que celle des hommes est de 42 ans.

Si on touche à certaines périodes assimilées, c’est-à-dire les années d’inactivité qui comptent quand

même pour le calcul de la pension (chômage, invalidité, interruptions de carrière, prépension) comme le proposent certains partis de droite ou les employeurs, ce seront encore elles les dindons de la farce.

2e pilier encore plus inégalitaire

Si on examine la situation des fem-mes en matière de pension complé-mentaire, on constate que l’effet Mathieu joue à nouveau contre elles. En termes d’accès d’abord: 45% des hommes bénéfi cient d’une pension complémentaire contre 18% des femmes. Et encore faut-il nuancer ce constat. L’accès à une pension complémentaire est plus lié au niveau de la pension légale qu’au genre. Ainsi on voit qu’il y a plus de femmes que d’hommes bénéfi ciant d’une pension com-plémentaire dans les niveaux de pensions les plus élevés. Mais il y a moins de femmes avec une bonne pension légale que d’hommes…

En termes de montants, on voit aussi que le capital ou la rente des hommes est en moyenne le double de celui des femmes mais on assiste à un rattrapage des femmes si on examine le groupe des pensionnés les plus récents.

1999 suggère que les individus obè-ses ne sont pas des collègues ou des employés «souhaités», car ils sont considérés comme moins conscien-cieux, instables émotionnellement, plus introvertis que les personnes ayant un poids «normal». Plus ré-cemment, il apparaissait qu’aux Etats-Unis, les obèses sont vus par leur patron comme paresseux et manquant d’autodiscipline, même si ces stéréotypes ont déjà été dé-montés.» Pire encore, une étude révèle que les femmes souffrant de surpoids seraient plus mal considérées que leurs homologues masculins. 60%

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10 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

> POINT DE VUE

Ne nous laissons pas muselerUn drapeau que l’on baisse et que l’on cache. Des roues que l’on enlève à quelques voitures dont se servent les directeurs pour parcourir le vaste terrain de l’entreprise. Il faudra qu’ils se débrouillent à vélo, comme tous les travailleurs, pendant quelques temps. Voilà les scènes auxquelles on a assisté ré-cemment à la raffi nerie anversoise BRC. Elles ne sont pas si inhabituelles dans le secteur du pétrole : les travailleurs se font entendre par ce genre d’actions ludiques. Surtout maintenant, quand les patrons du pétrole se prennent pour Harpagon à la table de négociation sectorielle. Il n’est pas question de grande grève, cela paralyserait l’entreprise pour une période prolongée. C’est de là qu’est née cette tradition d’actions sous forme de quatre cents coups. Enlever des roues, ce n’est pas la première fois que ça arrive, même pas de quoi remporter le prix de l’originalité pour les travailleurs de BRC.

A-t-on mis en danger la production ou la sécurité? S’agit-il de vol? De faute grave inadmissible? Soyons sérieux.

Malgré cela, la direction de BRC n’hésite pas à licencier trois participants. Sur le champ. Sachant bien qu’elle n’a aucun argument valable, elle s’empresse de payer toutes les indem-nités de licenciement afi n d’éviter un procès. Quant à l’opinion publique, elle cherche à l’amadouer en diffusant une série d’histoires sans queue ni tête sur des écarts de conduite et autres intimidations.

Ce licenciement leur coûte un pont, surtout que deux des travailleurs licenciés sont des délégués FGTB. Gardez votre argent, répondent les syndicats. Servez-vous en pour être un peu moins avares lors de négociations pour une nouvelle convention collective de travail. Et reprenez-donc ces trois travailleurs.

Mais les desseins de la direction sont autres. Ce qu’ils sou-haitent, c’est museler les travailleurs et leurs syndicats. La direction de BRC veut garrotter les actions syndicales. Comme tant d’autres patrons, qui agitent leurs jugements en référé aux premiers piquets qui s’installent devant leurs grilles. Sauf qu’ici, ce sont des lettres de licenciement qu’ils agitent.

Les syndicats se mobilisent pour des salaires et emplois dé-cents, pour le maintien de notre index. Cela passe par la concertation sociale, ou, si nécessaire, par des actions. Mener des actions, ce n’est rendu possible que par la garantie de nos libertés et droits syndicaux. A l’époque, on a dû les arracher et ils sont désormais inaliénables. Ce sont des droits démo-cratiques fondamentaux. C’est pourquoi nous ne tolérerons aucune tentative de les miner. En aucun cas. Les travailleurs licenciés de BRC doivent être réintégrés. Nous ne nous lais-serons pas museler.

(le 4 juillet 2011)

Paul Lootens Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Les négociations dans nos secteurs

Pendant les deux mois des vacances, les négo-ciations sectorielles sont à l’arrêt. Il reste encore un certain nombre d’ac-cords à conclure. Vous trouverez ici les derniè-res nouvelles. Et comme d’habitude, si vous cher-chez des informations plus détaillées concer-nant votre secteur, vous les trouverez sur le site www.accg.be

Gestion d’immeubles

Concernant le secteur de la ges-tion d’immeubles, la principale réalisation concerne la pension complémentaire. L’ancien systè-me de forfait est remplacé par un système de pourcentage. Avant, le plan de pension sectorielle était alimenté par une intervention pa-tronale de 20e par travailleur et par mois. L’accord 2011- 2012 prévoit une intervention de 2% sur les sa-laires, l’intervention variera donc en fonction des salaires.

Début juin se déroulait à Dampremy, près de Charleroi, l’Euroforum d’AGC Glass Europe. Cette assemblée réunis-sait une quarantaine de délégués tra-vaillant pour le groupe AGC dans neuf pays européens. Il était apparu que la sous-déclaration des accidents du travail posait problème. C’est donc sur ce thème que les délégués d’AGC ont débattu.

Interrogée sur la sécurité au travail, la direction d’AGC a répété que pour elle, pas de production sans sécu-rité. Or, dans les faits, il ressort que la production reste prioritaire. Sur certains sites, de nouveaux in-vestissements sont carrément conditionnés par la réalisation de certains objectifs liés entre autres aux performances en matière de «nombres de jours sans

accidents». Ou encore si le climat social n’est pas bon, les investissements sont reportés.

Le refl exe européenL’Euroforum était aussi l’occasion pour les délégués de poser des questions à la direction du groupe AGC. Pour la première fois, les questions posées étaient globales et non plus pays par pays. Une évolution bien nécessaire quand on sait que les délégués sont face à une direction qui a une vision globale des activités du groupe. Il devient dès lors primordial que les délégués bénéfi cient eux aussi d’une vision plus large.

Merci DirkUne petite cérémonie était également organisée par la Centrale Générale de la FGTB en l’honneur de Dirk Ver Eecke, ancien travailleur d’AGC Zeebrugge, délégué syndical pendant 25 ans et un des fondateurs du CoEE, au sein duquel il a siégé durant 12 ans. Il sera remplacé par Kevin Peeters en tant que coordinateur syndical.

Le deuxième élément à mention-ner concerne l’augmentation des salaires minimums de 0,3%, à par-tir de 2012.

Dans l’industrie du béton, les salai-res bruts et les primes d’équipes se-ront augmentés de 0,3% à partir de 2012. Les primes de sécurité d’exis-tence augmentent elles aussi et seront indexées à chaque période de cct. Il y a aussi une amélioration de la prime vélo et du salaire des débutants. Un système de congé d’ancienneté est introduit, ainsi qu’une prime de fi délité au secteur. Tous les accords concernant les pré-pensions sont prolongés.

Les négociations dans le secteur des titres-services sont plus que pénibles. En question, le fi nance-ment du fonds sectoriel qui sert à payer les primes de fi n d’année et les primes syndicales. Très impor-tant en effet, mais le fi nancement de ce fonds est insuffi sant. Les em-ployeurs ont accepté d’augmenter

leurs cotisations afi n d’assainir la situation. Mais, en revanche, ils veulent mettre un frein sur les augmentations salariales. Pour les syndicats, c’est inacceptable. Nous continuons à revendiquer un relèvement minimum de 0,3%, pour tous les salaires. Les primes de déplacement doivent être harmo-nisées et améliorées. Et, des efforts sont nécessaires au niveau de la qualité des emplois. Les négocia-tions reprendront en septembre.

Enfi n, après des actions soute-nues par une grande majorité des travailleurs des ETA, une lueur d’espoir se dégage à l’horizon. Les travailleurs restent déterminés, leur prime de fi n d’année doit être portée à 4%. Les employeurs ont compris le message. Ils sont d’ac-cord d’accorder les 4%, mais, sous certaines conditions. Alors, pour arriver à un accord acceptable, il reste encore pas mal de chemin à parcourir. Mais, nous donnons au dialogue social ses chances de réussir et nous levons momenta-nément les actions. Suite des évé-nements, début septembre.

Industrie du béton

Toujours pas d’accord pour

les titres-services

Enfi n une ouverture pour

les ETA

> EUROFORUM AGC GLASS EUROPE

Travailler en toute sécurité, comment le garantir?

Protestations fermes devant la raffi nerie anversoise BRC où trois travailleurs ont été licenciés pour avoir mené des actions suite à l’attitude intransigeante des employeurs lors des négociations secto-rielles. Vous en lisez plus dans le point de vue.

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SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 11> LE FRONT COMMUN SYNDICAL VEUT QUE DES MESURES SOIENT PRISES

> SUITES DE LA FAILLITE DE LA BRINK’S

Attaquons-nous d’urgence à la fraude dans la constructionDes ouvriers de la construction étrangers se font exploiter en Belgique. Des négriers abusent d’eux pour frauder à grande échelle. C’est afin de juguler ces pratiques que les syndicats ont secoué le monde politique.

Le travail au noir dans le secteur de la construction concerne envi-ron 50 000 emplois. On estime la fraude à 13 milliards d’euros. Les fraudeurs sont des trafi quants de main d’œuvre qui établissent d’obs-cures entreprises à l’étranger, leur permettant de passer des ouvriers dans notre pays. Ces travailleurs sont les premières victimes, car ils travaillent pour une bouchée de pain, souvent sans avoir droit à quelque sécurité sociale que ce soit. Mais ce ne sont pas les seules victimes pour autant. N’oublions pas les ouvriers de la construction belges, qui perdent leur emploi au profi t de cette main d’œuvre illégale à prix plancher, et les en-trepreneurs voulant jouer le jeu honnêtement, mais ne faisant pas

le poids face aux concurrents qui marchent dans les combines de sous-traitants frauduleux. Citons enfi n la sécurité sociale et le fonds de sécurité d’existence, qui voient des montants de cotisations énor-mes disparaître.

On doit d’urgence s’attaquer à cette fraude et il existe des moyens effi -caces de le faire. Voilà le message transmis au gouvernement par la FGTB Construction qui a organisée le 24 juin, en collaboration avec la CSC, une journée d’action contre la fraude. On a notamment pu y as-sister au témoignage de Cadri Can-turk, un délégué FGTB de la région bruxelloise. «On voit arriver de plus en plus de sous-traitants sur nos chantiers», raconte-t-il. «Des en-treprises sorties de nulle part, qui mettent des étrangers au travail ici. La barrière linguistique pose un gros problème, surtout pour ex-pliquer correctement les consignes de sécurité. Quand on parvient en-fi n à mener une conversation, on se rend vite compte que les gens ne connaissent pas leurs droits. Inutile d’ajouter qu’ils travaillent pour trois fois rien. Entretemps, des emplois passent à la trappe dans notre entreprise. Des ouvriers de la construction belges sont mis en chômage économique, tandis que les trafi quants effectuent le travail

en sous-traitance. Ca fait 25 ans que je suis dans la construction. Savez-vous combien de fois j’ai vu l’inspection sur un chantier, mal-gré mon long parcours de délégué? Très exactement deux fois».

La série de mesures revendiquées par les syndicats auprès du gou-vernement concerne notamment un renforcement des services d’inspection. Il leur faut davan-tage de personnel et de moyens et ils doivent pouvoir travailler de manière plus rapprochée avec les partenaires sociaux. En outre, l’entrepreneur principal doit sur-veiller qui sont ses sous-traitants. S’ils ne respectent pas les salaires minimums, la responsabilité de l’entrepreneur principal doit être engagée. L’introduction d’un systè-me de badge, permettant d’identi-fi er toutes les personnes présentes sur un chantier, pourrait être utile également. Aussi faut-il prendre le problème des faux indépendants à bras-le-corps. La législation en la matière date d’il y a cinq ans, mais n’est toujours pas appliquée.

Et bien entendu, l’Europe doit d’urgence assurer un meilleur contrôle et développer l’échange des données. Que l’on ait ouvert les frontières européennes, c’est une bonne chose, mais par contre

l’Europe doit veiller à ce que les conditions salariales et de travail soient respectées partout.

Reste à voir ce que fera notre gou-

vernement en Belgique. Des textes de loi sont en préparation concer-nant la responsabilité de l’entre-preneur principal et l’enregistre-ment des ouvriers sur les chantiers. Quoi qu’il en soit, on aura droit à une simplifi cation importante: la carte C3.2-A de chômage tempo-raire sera supprimée.

«Tout le monde recasé? Non, mais nous avons bon espoir»

LES VACANCESEnvie de partir

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Après la faillite de la Brink’s en février dernier, des rumeurs ont circulé laissant entendre que tous les anciens travailleurs du transporteur de fonds avaient été repris par G4S. Or, c’est loin d’être le cas. Didier Cheron et Alain Verbruggen, anciens délégués aujourd’hui accompagnateurs de la cellule de reconversion de La Louvière / Liège, ont tenu à faire le point sur la situation.

«Pour le grand public, tout va bien puisqu’on pense que nous sommes

repris par G4S» c’est par ces mots que Alain commence l’entretien. Et Didier d’ajouter: «Mais c’est loin d’être le cas». En effet, il faut savoir que seule une petite partie des travailleurs a été reprise. Sur 56 personnes pour le site de Strépy-Bracquegnies, 10 personnes sont chez G4S et 4 autres y travaillent en tant qu’intérimaires. Quelques semaines après la faillite, la presse annonçait que G4S avait repris de 150 à 200 personnes. C’est faux, et Didier explique «même en comp-tabilisant pour l’ensemble de la Belgique, on n’arrive jamais à ce chiffre».

Une cellule bien utile

Lors de la faillite de la Brink’s, une cellule de reconversion a été mise en place à Liège et à La Louvière. L’objectif est d’aider les travailleurs dans leur recherche d’un emploi, soit par le biais de formations, soit en les aidants à postuler. Didier et Alain ont été placés dans cette

cellule de reconversion. Pour Didier, c’est le prolongement de ce qu’il faisait en tant que délégué: «Alain et moi avons été délégués pendant plus de 18 ans. Nous avons toujours été sur le terrain près des gens». Alain confi rme: «Après avoir été durant aussi longtemps délégués, il était important pour nous de pou-voir aller jusqu’au bout de notre mission d’aide aux travailleurs».Et il faut reconnaître que c’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’ils font ce travail. Au début, le dé-marrage a été assez lent, les gens avaient besoin de faire leur deuil, mais maintenant, tout se met en place. La cellule offre des services très variés comme la recherche de formations et d’offres d’emplois, mais aussi la rédaction du CV et des lettres de motivation. Ils aident aussi à la préparation d’entretien d’embauche. Didier nous explique: «les gens sont surtout demandeurs de formations. La logistique rem-porte beaucoup de succès. Et pour cause, il s’agit de gens qui dispo-sent d’un permis C, ils essaient donc de valoriser ce plus. Et puis, nous parlons de travailleurs qui ont entre 10 et 30 ans de carrière, ce n’est pas toujours facile pour eux de se remettre en question. En venant chez nous, ils ont tous les moyens à leur disposition: or-dinateurs, internet, fax, des offres d’emplois ciblées».

Et l’avenir?

C’est avec beaucoup d’espoir que nos accompagnateurs envisagent l’avenir. Ils ont l’espoir d’attirer un opérateur de transport de fonds

en Wallonie. Didier: «Il faut que les gens se rendent bien compte que nous avons toujours eu une attitude responsable. Nos contrats ont toujours été honorés. Les tra-vailleurs de la Brink’s n’ont jamais failli à leurs obligations».

Et des atouts, ils en ont comme le dit si bien Alain: «si un opéra-teur est prêt à venir, nous som-mes là pour l’aider. Nous avons une bonne connaissance du milieu. Nous connaissons parfaitement les clients, les contraintes. Nos travailleurs ont l’expérience et la motivation. De plus ce sont des per-sonnes formées et qui sont prêtes à démarrer immédiatement. Nous sommes aussi certains que si un projet créateur d’emplois est mis sur la table, le monde politique le soutiendra».

Le cumul d’une pension avec un dédommagement

Où en est le dossier du cumul entre une pension et une rente d’accident de travail ou de maladie profession-nelle? LA Centrale Générale de la FGTB combat depuis des années par la voie juridique la forte limitation de la rente lorsqu’un travailleur passe à la retraite.Au stade actuel, nous attendons une réaction de la Cour européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg. C’est là que nous avons introduit un recours, fi n 2008. On nous informe que la Cour ne sait pas quand sera traité le dossier. Une réponse que nous déplorons. Nous désespérons de la lenteur de la justice à Stras-bourg. Le dossier ne sera probable-ment pas plaidé avant 2013. Pour la Centrale Générale de la FGTB, la réparation des accidents du travail et des maladies profes-sionnelles n’est pas un revenu de remplacement, mais l’indemnisa-tion d’un dommage subi à la suite d’un risque professionnel, à charge des employeurs. La réparation doit être accordée intégralement, aussi lors du passage à la retraite. Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons du nouveau.

Rik Desmet, secrétaire fédé-ral de la FGTB Construction, le 24 juin: «Les ouvriers étran-gers sont les bienvenus ici. Le problème n’est pas là. Le pro-blème, ce sont les nouveaux négriers qui se font des béné-fi ces monstres et l’Europe et le gouvernement belge qui les laissent faire».

Cadri Canturk, délégué FGTB: «Ces travailleurs étrangers ne connaissent pas leurs droits».

Didier Cheron (à gauche), délégué CG et Alain Verbruggen, délégué Setca: «Notre but est d’avancer. Nous espérons trouver du travail pour un maximum de gens et qu’une base de transport de fonds s’installe en Wallonie».

La Cour de Strasbourg à la traîne

Page 16: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

MÉTAL12 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

«La désertion des citoyens est aus-si largement imputable à des soi-disant «représentants» (élus ou candidats) qui, pour la plupart, ne proposent aucun projet de trans-formation sociale. La raison la plus triviale pour laquelle personne ne vote pour une autre société, c’est que la quasi-totalité des partis progressistes – qui avaient porté le projet d’une autre société deux siècles durant – se sont convertis au culte de l’économie de marché et à la nouvelle doxa néo-libéra-le. La maladie de la pensée (…) a contaminé autant les ex-progres-sistes que les néo-conservateurs, si bien qu’il ne reste quasiment plus un seul grand parti politi-que qui s’oppose vraiment à la régression.»

Ces lignes sont extraites d’un ouvrage récent (octobre 2010) publié par Jacques Généreux, pro-fesseur de sciences politiques en France («La Grande Régression», éditions du Seuil). Elles résonnent curieusement au moment où je rédige ces lignes, moment où le formateur Elio Di Rupo, qui est aussi président du parti socialiste, organise les fuites sur les aspéri-

tés les plus douloureuses d’une note qui pourrait conduire à la formation d’un gouvernement de droite.. Les choses se préciseront dans la torpeur d’un été qui mar-quera aussi le 75ème anniversaire d’une grande conquête sociale ar-rachée en pleine crise, les «congés payés»!

Le PS va saigner son propre élec-torat

Ce qu’Elio Di Rupo se préparerait à mettre sur la table n’a rien de comparable. Parions sur un appel citoyen au sens des responsabili-tés, un zeste de culpabilisation des futures victimes, parions sur la promesse de larmes, de sueur et de sang au nom de l’intérêt supérieur de la Belgique. Et concrètement, sur 21 milliards d’économie d’ici 2015 dans un cocktail à trois tiers: un, de nouvelles recettes (mais dans quelles poches?); deux, l’ap-plication de la législation (enfi n une chasse aux fraudeurs?); trois, des économies supplémentaires (sur le dos des chômeurs et des agents régionaux de la Fonction publique en sabrant dans leur pension).

Nous ne manquons pas d’argu-ments pour nous opposer à de telles perspectives.

D’abord, elles organisent la pro-chaine récession. Économique-ment, c’est une stupidité.

Ensuite, elles toucheraient prio-ritairement les travailleurs wal-lons. En effet, plus de la moitié des chômeurs de longue durée (concernés par la dégressivité des allocations de chômage) sont de Wallonie, comme une majorité des travailleurs de la Fonction publique. Le PS propose ainsi de saigner prioritairement ce qui apparaît comme son... propre électorat.

Enfi n, elles seront forcément déséquilibrées alors que dans le même temps, le ministre libéral des Finances confi rme que les en-treprises installées en Belgique ont vu leurs profi ts passer de 47 à 94 milliards d’euros entre 2001 et 2009 alors qu’elles n’ont contri-bué au fi nancement des besoins collectifs qu’à hauteur de 11,9% en 2009 (l’impôt sur les sociétés

s’élevait à pratiquement le double en 2001:19,9%!). Cet «exploit» est notamment dû à la politique des intérêts notionnels.

Le PS semble ainsi se préparer à faire le sale boulot des adversaires du monde du travail. Gagner les voix des ouvriers, dans ces condi-tions, va devenir un gageure, un sacré défi . Surtout que depuis les années 80, depuis Poupehan jusqu’au soi-disant Pacte de soli-darité en passant par le Plan glo-bal, qui d’autre que les travailleurs a payé les crises successives du capitalisme?

Où est passé l’argent? Dans la poche des actionnaires!

En Grèce comme en Espagne, la mise en œuvre des politiques néo-libérales par la social-démocratie a conduit à l’émergence de grou-pes d’orphelins politiques, indi-gnés et exigeant une «démocratie réelle maintenant» parce qu’entre la gauche et la droite, les nuances ont disparu dans la grande lessive de la pensée unique.

La note du formateur pourrait

créer chez nous les conditions politiques de l’émergence d’un tel mouvement de masse.

«Personne ne change l’Histoire à lui seul», écrit encore Généreux, «et chacun l’écrit pourtant avec tous les autres, car elle dépend de tous les humains, pris tous ensemble dans une interaction complexe que seul un fou peu s’estimer capable d’altérer par sa seule intervention. On ne change pas l’Histoire, on ne change que sa propre vie, en vivant comme une bête ou comme un être humain, en choisissant son camp aux mo-ments qui l’imposent: celui de la rivalité ou celui de la solidarité, celui des bourreaux ou celui des victimes, celui de la régression ou celui du progrès humain».

La MWB a déjà choisi le sien!

Nico Cué, Secrétaire général de

la MWB-FGTB

Des congés payés à... la régression social-démocrate?> POINT DE VUE

Cette entreprise de Gosselies, fl eu-ron de l’industrie aéronautique, compte 340 travailleurs et une délégation MWB-FGTB particu-lièrement attentive au dévelop-pement de son environnement socio-économique. Avides de sa-voir, les délégués ne se contentent pas des informations fournies par les médias mais souhaitent avant tout être correctement armés pour décortiquer les évènements et les analyser. Dans une époque poli-tiquement et économiquement tourmentée, il est important de pouvoir maîtriser des sujets qui feront l’objet de débats acharnés comme la sécurité sociale. Face à des pressions nationalistes tou-jours plus marquées et une remise en question permanente de la soli-darité dans le débat institutionnel, il était important pour les délégués de se pencher sur les fondements de la sécurité sociale et du Pacte social de 1944.

Les choix politiques menés ces dernières années affaiblissent la couverture sociale des travailleurs et donc les appauvrissent. Les 7 milliards d’euros de réductions de cotisations sociales octroyés au patronat et qui sont détournés des caisses de la sécurité sociale ont mis gravement en danger son avenir. Plus que jamais convaincus

Oser le combat pour une autre sociétéL’ensemble de la délégation de l’entreprise Sabca a participé à un séminaire les 23 et 24 juin dernier afin de faire le point sur des dossiers essentiels: l’avenir de notre système de sécurité sociale, la préparation des élections sociales de 2012 et la campagne de la FGTB wallonne «Où est passé l’argent?».

que la défense et l’amélioration de notre système de sécurité sociale est une priorité, les délégués se donneront les moyens nécessai-res pour faire passer ce message auprès des travailleurs.Dans cette optique, les délégués MWB-FGTB de la Sabca ont éga-lement commencé à plancher sur la campagne pour les élections so-ciales de 2012. Les combats menés par la délégation et les victoires en-grangées seront mis en avant. Rien ne sera laissé au hasard et tous les sujets seront abordés. La proximité et le dialogue avec les travailleurs seront les maîtres-mots de cette campagne.

En sollicitant la tenue de ce sé-

minaire, la délégation a prouvé son ouverture sur les problèmes de société et a fait preuve d’une grande intelligence. Les délégués MWB-FGTB ont bien compris que la bonne volonté ne suffi t plus face à un patronat toujours plus enca-dré d’experts traquant la moindre faille pour exploiter le monde du travail. Ils seront plus à même de combattre ce qu’ils maîtrisent et ils éviteront donc plus facilement les pièges du monde patronal.

La crise économique a fait d’énor-mes dégâts dans les rangs des tra-vailleurs et les délégués de la Sabca sont convaincus que l’organisation syndicale doit retrouver son rôle de contre-pouvoir et oser le combat pour une autre société.

Après ces deux jours de débats den-ses, les délégués sont en ordre de bataille pour continuer le combat contre le capitalisme et affronter tous les défi s qui se présenteront. Qu’on se le dise!

La délégation MWB-FGTB de la Sabca

> MISE AU VERT DE LA DÉLÉGATION SABCA

MINIMA NATIONAUXmensuel 1.638,45 €

38h 9,9501 €

40h 9,4526 €

HAINAUTSalaire de base

mensuel 1.788,30 €

38h 10,8601 €

40h 10,3171 €

6 mois anciennetémensuel 1.846,23 €

38h 11,2119 €

40h 10,6513 €

NAMURmensuel 1.788,26 €

38h 10,8599 €

40h 10,3169 €

BRABANTmensuel 1.763,74 €

38h 10,7110 €

40h 10,1755 €

LIEGE - LUXEMBOURGmensuel 1.738,40 €

36h 11,1436 €

37h 10,8424 €

38h 10,5571 €

CP 111.01 et 02Fabrications métalliques, mécaniques et électriquesSalaires horaires à partir du 1er juillet 2011.Indice juin 2010: 112,48Indice juin 2011: 115,84Indexation: 2,99%

Prochaine indexation: juillet 2012

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SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Demande de primes syndicales dans les secteursTextile et lin

• Pour pouvoir bénéfi cier de la pri-me syndicale, vous devez être ins-crit au registre du personnel d’une entreprise textile, de bonneterie ou de lin au 30 juin 2011. Si vous travaillez en tant qu’intérimaire à cette date, vous avez également droit à cette prime syndicale. Pour les écoliers sortants, cette date est reportée au 30 septembre 2011 et pour les apprentis industriels, au dernier jour ouvrable de novem-bre 2011.

• Dans le courant du mois de juillet, l’employeur doit vous donner un formulaire «allocations sociales supplémentaires» que vous de-vez transmettre au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant.

• Quand vous êtes en règle de coti-sations syndicales, la prime sera payée par le Fonds social et de garantie de l’industrie textile fi n décembre 2011.

• La prime syndicale textile (alloca-tion sociale) s’élève à 123,90e.

Le montant de l’allocation sociale supplémentaire dans le textile s’élève, pour 2011, à 4,96e (semaine de 6 jours) par jour de chômage temporaire pour motifs économi-

ques ou techniques.

L’allocation est payée à partir du 7ième jour de chômage temporaire jusqu’au 86ième jour (régime de la semaine de 6 jours) se situant dans la période entre le 1er juillet 2010 et le 30 juin 2011.Au total, ce supplément peut être octroyé pendant 80 jours au maximum, soit un montant brut de 396,80e. Une retenue fi scale de 18,75% est effectuée. Le montant net maximum que tu peux recevoir, s’élève donc à 123,90e + 322,40e = 446,30e.

• Dans le secteur du lin, la prime syndicale s’élève à 135e. L’alloca-tion supplémentaire en cas de chômage temporaire est de 6,81e par jour. Ce supplément est payé dès le 1er jour de chômage tem-poraire survenant dans la période entre le 1er juillet 2010 et le 30 juin 2011. Au total, ce supplément peut être octroyé pendant 80 jours au maximum (régime de la semaine de 6 jours), soit 544,80e bruts. Une retenue fi scale de 18,75% est effec-tuée. Le montant net maximum, s’élève donc à 135,00e + 442,65e = 577,65e.

• Les inactifs (chômeurs complets et prépensionnés) du secteur du textile et du lin peuvent égale-ment encore prétendre à la prime

syndicale pendant quelques an-nées. Ces primes pour les inactifs sont développées par nos secré-tariats professionnels qui les in-troduisent directement auprès des Fonds sociaux.

Confection

• Chaque travailleur, y compris les intérimaires, qui est occupé dans le secteur de la confection en date du 31 mars 2011, a droit à la prime syndicale. Les attestations pour la prime syndicale sont envoyées directement au domicile des tra-vailleurs vers la fi n du mois de juin 2011. Vous devez faire par-venir ce formulaire au plus vite à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, qui fera le nécessaire pour que la prime soit payée dès le 1er décembre 2011.

• Le montant de la prime s’élève à 135e.

Les travailleurs qui ont été au moins 10 jours en chômage tem-poraire entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2011, recevront en plus une allocation supplémentaire de 80,00e.

Entretien du textile (blanchisseries)

Il faut être occupé le 30 juin 2011

ou avoir été licencié ou avoir pris la (pré)pension après le 30 juin 2010 et être toujours en chômage complet ou en (pré)pension le 30 juin 2011.

L’attestation de prime syndicale sera envoyée directement à do-micile par le Fonds Commun de l’Entretien du Textile à partir du 15 septembre 2011.

Nous vous conseillons de bien vérifi er les données (et particu-lièrement le numéro de compte bancaire) sur cette attestation et de l’introduire au plus vite auprès de votre secrétariat professionnel. L’adresse du secrétariat profession-nel de votre région est sur notre site Internet: www.fgtbtvd.be.

La prime syndicale est payée direc-tement par le Fonds Commun de l’Entretien du Textile et ce à partir du 15 octobre 2011.

Le montant de la prime syndicale ne change pas et s’élève à 135 euro.

Récupération du textile (chiffons)

• Chaque travailleur qui est occupé dans le secteur des chiffons au 31 décembre 2011 a droit à la prime syndicale.

• Cette prime s’élève à 135e à partir

de 2011. L’allocation supplémentai-re en cas de chômage temporaire est de 4e par jour. Cette allocation est octroyée pendant 75 jours par année au plus. L’employeur doit remettre l’attestation prime syn-dicale avant le 31 janvier 2012.

Vous devez alors rentrer au plus vite cette attestation auprès de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, qui procède immédiatement au paiement de la prime.

Jute

• Chaque travailleur qui est occupé au 30 septembre 2011 dans une entreprise appartenant au secteur du jute, a droit à la prime syndi-cale de 135e.

L’employeur doit vous donner une carte «prime syndicale 2011» pour le 1er novembre 2011 au plus tard. La FGTB-Textile, Vêtement et Dia-mant paie la prime à partir du 20 décembre 2011.

• Après 5 jours de chômage tem-poraire pour raisons économi-ques au cours de la période de référence (du 1er octobre 2010 au 30 septembre 2011), il est octroyé un supplément de 15e par jour de chômage temporaire avec un maximum de 15 jours, soit 225e.

Le 21 juin 2011, un protocole d’accord a été conclu pour le secteur de la fabrication et du commerce de sacs en jute ou en matériaux de rempla-cement pour la période 2011-2012.

Voici les lignes de force:

1. DuréeUne convention collective de travail de 2 ans (2011-2012).

2. Pouvoir d’achatLa part patronale dans le chèque-repas de 1,01e est prorogée jusqu’au 31/12/2011 (valeur du chèque-repas: 2,10 euro). A partir du 01/01/2012, cette part patronale est augmentée de 0,50e et ce jusqu’au 30/06/2013 (valeur du chèque-repas: 2,60 euro).

3. Frais de transportLe régime actuel relatif à l’intervention de l’employeur dans l’indemnité de déplacement de 0,75e par jour presté, est prorogé à durée indéterminée. Cela implique que le montant de 0,25e est prorogé à durée indéterminée et inclus dans le montant de 0,75e.

4. Fin de carrièreTous les régimes de prépension d’application pendant les CCT précé-dentes sont prorogés jusqu’au 30 juin 2013, là où c’est légalement et conventionnellement possible.

5. EmploiLes engagements d’emploi sont prorogés.

6. Avantages sociauxTous les avantages sociaux existant dans le secteur, sont maintenus pendant la durée du présent accord: il s’agit de la prime syndicale de 135e, du chèque-cadeau de 30e et de l’allocation de sécurité d’existence de 225e (supplément en cas de chômage temporaire).

7. Congé d’anciennetéLe droit au congé d’ancienneté est déterminé sur base de l’ancienneté sectorielle au lieu de l’ancienneté d’entreprise.

8. Rapprochement statut ouvriers/employésLes délais de préavis applicables à partir du 1er janvier 2012 pour les nou-veaux contrats de travail, s’appliquent également à partir du 1er janvier 2012 aux contrats de travail existants pour ouvriers.

9. FormationLes efforts de formation seront augmentés.

10. Prorogation de toutes les conventions collectives de travail exis-tantes.

Les textes des CCT seront signés lors de la réunion de la Sous-Commission paritaire du 1er septembre 2011.

Accord sectoriel 2011-2012 pour le juteLa FGTB-Textile, La FGTB-Textile,

Vêtement et Diamant Vêtement et Diamant souhaite de bonnes vacances souhaite de bonnes vacances

à tous ses affi liés à tous ses affi liés et à leurs familles! et à leurs familles!

Page 18: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

Horeca – une proposition de protocole d’accord 2011/2012 est sur la table ….Les négociations 2011-2012 dans le secteur Horeca ont connu leur lot de rebondissements et de renver-sement de situation.

Tout d’abord, elles ont démarré beaucoup plus tard que prévu. Ainsi, la première réunion prévue pour les négociations a dû carré-ment être annulée! Lorsque les partenaires sociaux se sont retrouvés à nouveau autour de la table, ce fut une véritable douche froide. Les organisations patronales ont fait preuve lors de cette réunion d’une grande arrogance et d’un manque total de respect pour la négociation sociale. Ils ne voulaient pratiquement rien concéder aux travailleurs et revendiquaient par contre un tas d’exigences démesu-rées. Dans ces conditions, les tra-vailleurs auraient même dû y aller de leur poche! Il était alors clair que, dans ce contexte, la FGTB ne voulait pas commencer à négocier.Les organisations syndicales ont quitté la table des négociations en déclarant qu’elles ne reviendraient que si les patrons revoyaient leur position.Dès la sortie de la réunion, les or-ganisations syndicales ont directe-ment envoyé un communiqué de presse dénonçant l’attitude scan-daleuse des patrons. Communiqué de presse qui a d’ailleurs été large-ment repris dans la presse.

A la demande de la Présidente de la Commission Paritaire, les par-tenaires sociaux se sont de nou-veau retrouvés autour de la table les 21/06 et 22/06. Cette fois-ci, les organisations patronales avaient compris la leçon, et on a enfi n pu entamer des négociations dignes de ce nom.Mais ces négociations démarraient avec un sérieux handicap, l’opti-

misme n’était pas de rigueur. En effet, d’une part, «on revenait de loin» et donc il était improbable d’obtenir des concessions impor-tantes de la part des patrons; et d’autre part, les négociations ont dû se tenir dans un délai extrêmement court: 3 réunions en moins d’une semaine. Mais le résultat est là!

Ce 27/06, les négociations ont abou-ti sur une proposition de protocole d’accord. Les délégués de notre Centrale, réunis en Commission Sectorielle ce 06/07/2011, devront se prononcer sur cette proposition d’accord sectoriel 2011-2012.

Ci-dessous, vous en trouverez un aperçu. Nous vous tiendrons bien entendu au courant de la suite des événements.

1. Pouvoir d’achat

Augmentation de 0,3% des salai-res minimums et effectifs. Ce qui correspond à la marge fi xée par la loi gouvernementale. Dans les entreprises où les salaires mini-mums sont déjà plus élevés, ces 0,3% peuvent être convertis en un avantage équivalent, moyennant la conclusion d’une CCT pour le 31/10/2011 au plus tard.Comme convenu lors de l’accord précédent, prolongation de la CCT pour l’octroi des éco-chèques d’une valeur de 250 EUR en 2011 et 2012.Les éco-chèques (ou avantage équivalent) sont maintenus après 2012.

2. Deuxième pilier de pension (F2P)

Mise en place d’un fonds deuxiè-me pilier de pension à partir du 01.01.2013, via une cotisation pa-

tronale de 1% (0,5% à partir du 01.01.2013 et 0,5% supplémentaires à partir du 01.01.2015), en dehors de la marge.

Une possibilité d’ «opting out» est prévue pour les entreprises qui, en date du 22/06/2011, ont déjà un plan au moins équivalent au plan sectoriel.

3. Formation:

- création d’un comité de suivi sec-toriel, et discussion sur le passe-port de formation européen (EF-FAT/HOTREC/FERCO);

- engagement pour relever de 5% le taux de participation aux for-mations sectorielles pour les 2 années à venir.

4. Dialogue social

Le nombre de jours de formation

syndicale par mandat est porté de 7 jours à 8 jours.

5. Durée du préavis donné par l’employeur (pour les ouvriers):

- augmentation de la durée de préavis pour tous les contrats (également les anciens contrats), pour les tranches d’ancienneté au-dessus d’un an. Maintien des conditions sectorielles plus avan-tageuses (+27 années d’ancien-neté) (voir tableau).

6. Primes et indemnités:

- chômage économique: abaisse-ment de la condition d’ancien-neté à 6 mois (9 mois précédem-ment).

- indemnité vélo portée à 0,21 EUR/km;

- déplacements privés: basés sur le

forfait régime 5 jours/semaine (à présent régime 6 jours ou 5 jours/semaine), avec un montant total mensuel limité à maximum 70% de l’abonnement train.

7. Fonds Social

La prime syndicale est portée à 135 EUR (128 EUR actuellement).

8. Reconduction CCT

Accord pour la prolongation des CCT (groupes à risque, indemnité en cas de chômage économique, jour de carence, prépensions). En ce qui concerne les demandes patronales, toutes les demandes patronales d’élargissement de la fl exibilité de la durée du travail ont été bloquées.

A. DetemmermanSecrétaire Fédéral

Accord sectoriel commerce alimentaire (CP 119)Les négociations au sein de la Commission Paritaire Commerce alimentaire ont été très diffi ciles. Nous avons conclu un accord secto-riel pour les années 2011-2012.

Pouvoir d’achatAugmentation des salaires mini-mums sectoriels et des salaires réels de 0,30% au 1er janvier 2012.Dans les entreprises une CCT peut être conclue jusqu’au 31.10.2011 concernant les nouveaux avantages ou une amélioration des avantages existants. (Attention: les salaires minimums sectoriels doivent être respectés).

Transposition des éco-chèquesLes ouvriers ont reçu sur base de l’accord sectoriel 2009-2010 des éco-chèques pour une valeur 250e récurrents. Les entreprises n’ayant pas encore transposé les éco-chè-ques peuvent le faire avant le 31.10.2011.Si ce n’est pas réalisé, le règle-ment supplétif entre en vigueur le 1.05.2012:• Augmentation du chèque-repas

d’1 euro.• Au cas où l’entreprise n’octroi pas

de chèque-repas, la transposition se fait par une augmentation du salarie horaire de 0,0875 euros bruts.

Abaissement de la dégressivité des barèmes

jeunesUn pas important est fait: à partir de 18 ans le jeune a droit au salaire complet.

Augmentation des primes et des indemnités sécurité d’existenceLe 1.07.2012 la prime d’équipes et de l’après-midi est portée à 0,22e. Les indemnités sécurité d’existence sont portées à 3,60e (licenciement collectif, maladie de longue durée, fi n de contrat pour force majeure, chômage temporaire).

Augmentation des frais de transportA partir du 1.01.2012 l’intervention patronale pour les déplacements à vélo est portée à 0,20e/km. A partir du 1er juillet 2012 l’intervention pa-tronale pour le transport privé est portée à 70 % du prix de la carte SNCB.

Délai de préavisLes délais de préavis des ouvriers, lorsque l’initiative de licenciement provient de l’employeur, sont aug-mentés selon le tableau suivant:

Groupes de travail deuxième pi-lier et prime de froid: conclusions avant le 31.12.2012.

Formation professionnelleLa cotisation de 0,10% pour les groupes à risque est prolongée et utilisée pour des initiatives de formation. Le taux de participation est aug-menté annuellement de 5%.

Prime syndicaleA partir de l’année 2012 (primes 2011) le montant des primes syndi-cales pour les actifs est augmenté à 135 euros par prime complète et 52,35 euros pour les inactifs.

Prolongation des CCT existantes et recommandationsToutes les CCT existantes et les re-commandations sont prolongées, dont également les CCT relatives à la prépension à 58 ans, la pré-pension à 56 ans moyennant une carrière de 40 ans et la prépension à 56 ans à condition de 20 ans de prestations de nuit.

Une semaine de grève chez Kraft Foods – Côte d’Or à Halle

Lundi 20 juin la Direction de Kraft Foods Halle a annoncé son intention de licencier 76 ouvriers et 23 employés sur 418 travailleurs.La Direction veut délocaliser Chokotoffs, Bouchées et Mignonettes vers les pays de l’Est.L’indignation et la colère des travailleurs étaient très fortes : comment peut-on toucher à des produits qui font la fi erté et la renommée du chocolat belge???C’est le truc «classique» d’une multinationale : produire toujours moins cher et ne montrer aucun respect pour tout le travail qu’ont fourni les travailleurs pour fabriquer ces produits de qualité!La réaction a été instantanée : les travailleurs sont partis en grève pendant une semaine complète. Ils ont manifesté dans les rues de Halle et distribué au marché leurs produits. Ils ont le soutien de la po-pulation locale ainsi que du bourgmestre et du conseil communal.Les vacances étant devant la porte, les premières réunions d’infor-mation de consultation auront lieu à partir du mois de septembre.Les délégués de la FGTB se battent pour le maintien des emplois et des produits à Halle!

Délais actuels Nouveaux délaisAncienneté Délai de préavis Ancienneté Délai de préavis

< 1 an 7 jours < 1 an 7 joursEntre 1 an

et moins de 5 ans 35 jours Entre 1 anet moins de 5 ans 40 jours

Entre 5 ans et moins de 9 ans 42 jours Entre 5 ans

et moins de 10 ans 48 jours9 ans 44 jours

Entre 10 ans et moins de 13 ans 56 jours

Entre 10 ans et moins de 15 ans 64 jours13 ans 60 jours

14 ans 64 joursEntre 15 ans

et moins de 20 ans 84 jours Entre 15 ans et moins de 20 ans 97 jours

Entre 20 ans et moins de 27 ans 112 jours Entre 20 ans

et moins de 27 ans 129 jours

A partir de 27 ans116 jours + 4 jours par année d’ancienneté

supplémentaireA partir de 27 ans

129 jours + 4 jours par année d’ancienneté

supplémentaire

Ancienneté dans l’entreprise Délai de préavis en jours calendrier

-6 mois 356 mois – 5 ans 42

5 -10 ans 5610 – 15 ans 7715 – 20 ans 10520 – 25 ans 140

25 ans et plus 175

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

Page 19: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

CPNAE et métal: accords sectoriels signésLors de notre précédente édition, nous vous le disions: après de nombreuses discussions, deux propositions solides d’accords sectoriels étaient sur la table pour le secteur du métal et de la CPNAE. Les textes ont été approuvés par le SETCa et sont désormais signés. Nous faisons ici le point sur le contenu de ces accords sectoriels conclus en CP 218 et CP 209.

CPNAE, un accord de solidarité nécessaireL’accord sectoriel pour les 400 000 employés de la commission paritaire nationale auxiliaire pour employés a été signé le 24 juin dernier par la FEB et l’UCM du côté des employeurs et par Le SETCa – BBTK et la CGSLB du côté syndical. La CNE / LBC n’a pas (encore) agi de même et nous le déplorons. La Commission Paritaire Nationale Auxiliaire pour Employés occupe plus de 400.000 em-ployés dans 55.000 entreprises. Parmi ces employés, plus de 200.000 sont occupés dans des entreprises de moins de 50 travailleurs, donc sans la moindre représentation syndicale. Même dans de très nombreuses entreprises au-dessus du seuil de 50 travailleurs, il n’y a pas partout des élections sociales ou il n’existe pas de délégation syndicale. Parvenir à un accord sectoriel est donc indispensable afi n de permettre à une grande majorité de ces employés d’avoir accès à une protection et à des droits sociaux élémentaires.

Dans les circonstances actuelles diffi ciles et en tenant compte de la composition de la CP 218, nous sommes tout de même parvenus à un texte qui prévoit de solides améliorations en matière de pouvoir d’achat et de conditions de travail. La solidarité avec les 400 000 employés du secteur est importante pour le SETCa. C’est pourquoi nous avons dit oui à l’accord. Oui aux avancées suivantes: • Augmentation des salaires de 0,3% à partir du 1/1/2012. Cette augmentation vient s’ajouter

aux indexations des 1/1/201 et 1/1/2012 et aux augmentions barémiques des années 2011 et 2012. Ce que ces 0,3% représentent en coût salarial peut être négocié dans les entreprises avec une délégation syndicale. La créativité peut donc ici payer!

• Les employés se rendant au travail en train pourront le faire gratuitement à partir du 1/7/2012. En effet, le remboursement des frais de transport est porté de 75 à 80% et les pouvoir publics mettent les 20% restants par le biais du système du tiers payant. Rem-boursement à 100% donc.

• Les éco-chèques de 250 EUR par an sont reconduits, sauf s’ils avaient été ou sont convertis en un autre avantage équivalent.

• Les modalités de calcul pour la prime de fi n d’année sont améliorées.• Formation: le droit à 4 jours de formation sur 2 ans est maintenu. Les employés qui, in-

dépendamment de la formation d’entreprise, s’inscrivent eux-mêmes à d’autres cours reçoivent un montant de 100 EUR (375 EUR pour groupes cibles spécifi ques) pour payer les (une partie des) frais d’inscription à l’école.

• Les systèmes de prépension à 58 ans et 56 ans avec 20 ans de travail de nuit sont main-tenus.

• Les employés qui prennent un crédit-temps 4/5e à partir de 55 ans recevront aussi à l’avenir, en plus de l’allocation de l’ONEm, une prime (actuellement 65 EUR) du fonds social.

Métal: place à la liberté de négociation en entrepriseAprès l’approbation du projet d’accord par les militants du secteur du métal, celui-ci a été signé ce lundi 04/07. Cet accord met notamment l’accent sur la liberté de négociation au niveau de l’entreprise et prévoit même la mise en place d’augmentations automatiques dans les cas où l’on n’a pas pu conclure de CCT dans l’entreprise. Ici encore, on retrouve bon nombre d’avancées en matière de pouvoir d’achat et de conditions de travail: • Négociation libre d’une enveloppe de 0.3% au 1er avril 2012. En tout état de cause, les

barèmes minimums nationaux et le salaire minimum national sont augmentés de 0.3% au 1.04.2012, y compris pour les employés ne relevant pas d’une CCT d’entreprise conclue pour le 31.10.2011 au plus tard.

• Le travailleur recevant encore des éco-chèques à l’heure actuelle pourra encore une fois les recevoir en 2011, mais le montant pourra également être transposé en augmentation salariale brute de 13.30 EUR.

• Le plafond de la pension complémentaire sectorielle est augmenté de 0.1% au 1.04.2012 et au 01.01.2013.

• Le régime du crédit-temps reste inchangé. • Les régimes de prépension sont reconduits autant que possible: à 58 ans jusqu’au 30.06.2013;

à 56 ans avec 20 ans de travail de nuit jusqu’au 31.12.2012; la prépension à mi-temps à 55 ans jusqu’au 31.12.2012.

• Le plafond salarial pour le calcul du transport privé est augmenté de 0.3% à partir du 1.01.2012.

• Des efforts sont également prévus en matière de formation, à travers une augmentation des heures de formation chaque fois de 0.1% en 2011 et 2012.

• Grâce à l’augmentation des garanties syndicales, il sera également possible d’accorder une prime syndicale plus élevée en 2012.

On le constate: dans le métal et la CPNAE, les négociations ont permis de mener à des résultats concrets et probants. Les discussions se poursuivent toujours dans bon nombre d’autres secteurs, avec des points de friction qui subsistent toujours ici et là. Les prochai-nes semaines et mois seront déterminants. Nous espérons pouvoir continuer sur cette lancée et voir naître la conclusion d’accords sérieux pour les secteurs toujours en cours de négociation….

L’ensemble du personnel du secteur du commerce mérite les mêmes droitsLe SETCa utilise «l’estivage» des négociations sectorielles pour mener campagne auprès du personnel et des clientsPlus de 200.000 personnes travaillent dans le secteur du commerce et le travail presté est semblable dans différentes fonctions. Pourtant, leurs conditions de travail ne sont pas du tout les mêmes car le secteur compte pas moins de cinq types de conditions de travail. Les négociations sectorielles offrent une possibilité d’améliorer cette situation.

Toujours les soldes pour les employeursQuand on fait les magasins, on est surtout attentif au prix. On cherche alors le magasin qui peut proposer un prix intéressant. Les employeurs font la même cho-se. Mais il ne cherchent pas des vêtements bon marché ou une promotion intéressante sur des meubles de jardin… mais bien du personnel soldé. Il existe en Belgique 5 types de conditions de travail pour les em-ployés du secteur du commerce, appelés «commissions paritaires». Certains employeurs laissent de plus en plus souvent leur conscien-ce de côté et font leur shopping parmi ces 5 commissions paritaires, notamment en créant artifi ciellement des entreprises indépendantes séparées de la société mère. Cela donne un système où un employé effectue le même travail que son collègue mais à des conditions de travail pouvant être 25% moins favorables. Des soldes? Non: un dumping et une dérégulation purs et simples! L’exemple le plus extrême date d’il y a quelques années, quand Carrefour voulait ouvrir un énorme supermarché de 14.000 m2 dans la commission paritaire pour le commerce de détail alimentaire. Mais cette tendance se manifeste aussi dans les autres chaînes: les nouveaux magasins sont presque toujours exploités par un indépendant ou hébergés dans une structure d’entreprise séparée, de sorte que le personnel travaille dans les conditions les moins intéressantes du secteur.

Pas seulement les salairesEt les différences sont bien réelles. En termes de temps de travail par exemple. Ainsi, un employé à temps plein dans les soi-disant «petits commerces» (qui dans la pratique peuvent être très grands) travaille 3 heures de plus par semaine. Pour de nombreux employés du commerce de détail indépendant, aucune majoration n’est prévue pour le travail presté le samedi et le dimanche ou pour les heures prestées après 18h. Dans les grands magasins (ressortissant à la CP 312), les employés reçoivent une compensation de 50% voire 100% pour ce genre de prestations. Et dans le secteur du commerce, les salaires ne sont jamais élevés, même si certaines commissions paritaires sont encore plus mal loties que les autres.

Des règles du jeu honnêtesLe SETCa plaide dès lors pour une simplifi cation des règles. Le nombre de types de conditions de travail doit diminuer et entraîner à terme une diminution du nombre de commissions paritaires. Ce changement devra s’opérer étape par étape. Le SETCa souhaite franchir une première étape dans les négociations sectorielles pour revoir à la hausse les conditions de travail du personnel des magasins. C’est la raison pour laquelle le cahier de revendications prévoit spécifi quement de porter le sursalaire pour les prestations fl exibles au meilleur niveau: celui de la commission paritaire 312.C’est également important pour les employeurs. Car en ce moment, les entreprises qui respectent bien les règles du jeu sont injustement sanctionnées. En effet, ce «shopping de cp» permet à l’heure actuelle à un concurrent d’ouvrir des magasins dans la même région en faisant travailler le personnel dans des conditions moins favorables (ce qui lui coûte donc moins cher).Dès lors, nous ne comprenons pas que les employeurs du secteur du commerce n’aient pas profi té des négociations sectorielles pour faire un premier pas vers une simplifi cation et une harmonisation des conditions de travail. L’objectif de notre campagne de cet été a pour but de sensibiliser les travailleurs et les consommateurs à cette problématique et de mettre ainsi la pression sur la fédération patronale COMEOS.

En ce compris la sous-commission paritaire 202.01, pour les moyennes entreprises d’alimentation.

Le travail a repris dans l’usine Kraft Foods de Hal, après l’annonce de la direction de transférer vers l’Europe de l’est la production de Chokotoffs, Bouchées et Mignonettes. Une déloca-lisation incompréhensible, qui laissera près de 100 travailleurs sur le carreau. Habitants de Hal, internautes et gour-mands de tout le pays, tous trouvent incompréhensible que ce produit typi-quement belge, fabriqué dans une usine implantée depuis des décennies dans la région, s’en aille soudain sous le seul prétexte du profi t. Le personnel et les militants du SETCa continueront à mo-biliser le grand public pour le maintien de la production en Belgique.

Commission paritaire Nombre de travailleurs 2010

201 commerce de détail indépendant 87.329

202 commerce de détail alimentaire 50.965

311 grandes entreprises de vente au détail 45.324

312 grands magasins 12.967

Page 20: Syndicats FGTB n°13 - 8 juillet 2011

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°13 • 8 JUILLET 2011

Eté chaud et automne brûlant?

Nous souhaitons bien sûr à tous nos membres des vacances amplement mé-

ritées ainsi qu’un été bien chaud. Quant à savoir si l’automne sera chaud où brûlant, voilà bien la question que beaucoup se posent. En tout cas, les dossiers sur la table promettent une arrière-saison très chaude. L’Europe nous prépare des mesures qui s’apparentent bien plus à un démantèlement qu’à un progrès social. Interventions – lisez ‘augmentation de fait’ – au niveau de l’âge de la pension, réduction des possibilités de départ en pré-pension, réduction des allocations de chômage dans le temps, restric-tion de la liberté de négociation salariale, avec notre système d’in-dex directement en ligne de mire, économies de toutes sortes,… Voilà le menu de la Commission euro-péenne dans le cadre de la ‘Gouver-nance économique européenne’ et du Pacte Euro-plus.

À l’instant où nous écrivons cet édito, la note du formateur Di Rupo vient d’être dévoilée. L’ana-lyse est encore en cours, mais pas besoin d’une deuxième lecture pour constater qu’ici aussi, le vent européen donne le ton en ce qui concerne le volet socio-économi-que. Pas la moindre couche de la population ne serait épargnée, mais ce sont surtout les bas et moyens revenus (les salariés et les alloca-taires sociaux donc), pour qui les mesures prévues sont déjà plus que concrètes, qui seront le plus tou-

chés. Certains affi rment que l’on ne peut éviter aucun tabou ou encore, qu’il en fi nir avec les vaches sacrées. Ces tabous ou vaches sacrées ne sont cependant pas que des images fi ctives, ils sont synonymes de pro-tection et de sécurité sociale pour la population active et les allocataires sociaux. Une réalité amère donc. La note du formateur n’est certaine-ment pas favorable à une politique sociale progressiste (nous ne par-lons délibérément pas d’une politi-que socialiste, car nous en sommes à des années-lumière). Ce n’est pas de cette manière que l’on freinera la montée du nationalisme et du populisme, au contraire. Ensuite, les négociations devront encore commencer sur cette note, si bien que le résultat fi nal sera pire encore. Nous fronçons aussi les sourcils à la vue du volet consacré à la réforme de l’État. De grandes parties de la politique de l’emploi et des soins de santé sont transférées aux régions avec les moyens fi scaux correspon-dants. Que restera-t-il encore de la politique sociale fédérale?

L’automne risque en effet d’être très chaud mais entre-temps, vous pouvez encore profi ter de vacances bien méritées.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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