Syndicat Sud-Oriental des eaux de la Montagne Noire ... · Syndicat Sud-Oriental des Eaux de la Montagne Noire – Périmètres de protection des captages du Linon et du Bombadou

Syndicat Sud-Oriental des eaux de la Montagne Noire

--------- Département de l’AUDE (11)

Avis hydrogéologique relatif à la définition des périmètres de protection du captage du Linon et du Bombadou Captage du Linon Indice national : 1012-6X-0216 Captage du Bombadou Indice national : 1012-5X-0214

Etabli par C. SUBIAS Hydrogéologue agréé en matière

d’hygiène publique pour le département de l’Aude

6 rue Prosper Estieu

11170 RAISSAC SUR LAMPY [email protected]

Septembre 2014

Syndicat Sud-Oriental des Eaux de la Montagne Noire – Périmètres de protection des captages du Linon et du Bombadou – Sept. 2014

C. SUBIAS 2

Sommaire

1 Introduction ...................................... ............................................................................ 4

2 Identification de la collectivité ................. .................................................................... 5

2.1 Présentation générale ............................................................................................. 5

2.2 Structure du réseau de distribution .......................................................................... 5

2.3 Gestion des installations ......................................................................................... 7

3 Evaluation des besoins en eau ..................... .............................................................. 9

3.1 Besoins théoriques .................................................................................................. 9

3.2 Débit des sources ................................................................................................... 9

4 Caractéristiques des captages ..................... ..............................................................10

4.1 Captage du Linon .................................................................................................. 10

4.1.1 Situation géographique et cadastrale ............................................................. 10

4.1.2 Etat et caractéristiques du captage (voir planche photographique 1) .............. 10

4.2 Captage du Bombadou ......................................................................................... 13

4.2.1 Situation géographique et cadastrale ............................................................. 13

4.2.2 Etat et caractéristiques du captage (voir planche photographique 2) .............. 13

4.2.3 Filière de traitement ....................................................................................... 17

4.2.4 Qualité de l’eau .............................................................................................. 17

4.2.5 Risques de pollution et vulnérabilité de la ressource ...................................... 18

5 Avis sanitaire .................................... ...........................................................................20

5.1 Avis sur le bilan besoin-ressource ......................................................................... 20

5.2 Périmètres de protection ....................................................................................... 20

5.2.1 Périmètre de protection du captage du Linon ................................................. 20

5.2.2 Périmètre de protection du captage du Bombadou ......................................... 23

5.3 Système de traitement .......................................................................................... 25

5.4 Système d’alerte ................................................................................................... 25

5.5 Suivi analytique ..................................................................................................... 26


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Liste des illustrations

Liste des figures Figure 1 : Structure du réseau de distribution (source HYDROGEOCONSULT – 2011) ........ 6

Figure 2 : Evolution de la production, de la consommation et du rendement primaire ........... 7

Figure 3 : Schéma du captage de la source du Linon (d’après les relevés du cabinet HYDRO-GEO-CONSULT) ................................................................................................... 11

Figure 4 : Schéma du captage de la source du Bombadou (d’après les relevés du cabinet HYDRO-GEO-CONSULT) ................................................................................................... 15

Figure 5 : Modèle conceptuel d’un aquifère de socle ........................................................... 18

Liste des tableaux

Tableau 1 : Production et consommation annuelles (hors captage du Bombadou) ................ 7

Tableau 2 : Besoins théoriques en production ....................................................................... 9

Tableau 3 : Débit des sources ............................................................................................... 9

Tableau 4 : Coordonnées géographiques du captage du Linon ........................................... 10

Tableau 5 : Coordonnées cadastrales du captage du Linon ................................................ 10

Tableau 6 : Coordonnées géographiques du captage du Bombadou .................................. 13

Tableau 7 : Coordonnées cadastrales du captage du Bombadou ........................................ 13

Tableau 8 : Bilan besoin-ressource ..................................................................................... 20


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1 INTRODUCTION Sur lettre de mission de l’ARS11 en date du 16 décembre 2013, j’ai été nommé Hydrogéologue Agréé afin d’émettre un avis sanitaire sur les captages du Linon et du Bombadou, exploités par le Syndicat Sud-Oriental des Eaux de la Montagne Noire (département de l’Aude). Cette expertise se base sur :

• une visite de site le 20 février 2014 en présence de M. REYNES et M. VILLEMUR, techniciens du Syndicat, de M. MARTY, employé communal de la commune de LACOMBE et de M. SEGURA de l’ARS11,

• la consultation du rapport suivant :

− Demande d’autorisation d’exploiter, de prélever et de distribuer de l’eau destinée à la consommation humaine – Sources du Linon et du Bombadou – Dossier préliminaire de régularisation – HYDRO-GEO-CONSULT – novembre 2011, modifié en octobre 2013.

Cet avis a pour but de fournir au Syndicat les éléments nécessaires à la protection de sa ressource en eau, garantissant ainsi une eau potable de qualité et en tout temps à l’ensemble de ces abonnés. Le Syndicat a engagé la procédure de mise en place des périmètres de protection des deux captages du Linon et du Bombadou par délibération du Conseil Syndical en date du 28 juin 2007. Ces éléments correspondent à des mesures de protection propres au captage mais aussi dans un cadre plus général à l’ensemble de la ressource en eau. Elles font partie intégrante de la procédure de mise en place des périmètres de protection , précisée dans les circulaires du 2 janvier 1997 et du 24 juillet 1990. Les modalités de désignation et de consultation des hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique sont précisées dans l’arrêté du 15 mars 2011 et les articles R1321-1 et suivants du Code de la Santé Publique. L’avis doit porter au minimum sur la disponibilité et la vulnérabilité de la ressource en eau , sur le débit d’exploitation ainsi que sur les mesures de protection à mettre en place et en particulier une proposition motivée de limites de périmètres de protection. Les préconisations et conclusions de cet avis ne sont valables que dans la limite de la validité des renseignements présents dans les documents cités, auxquels on se réfèrera pour des précisions techniques. Elles dépendent des connaissances acquises à ce jour et à partir des moyens mis en œuvre pour répondre à la protection de la ressource en eau. L’évolution future de la connaissance et des techniques permettra sans doute d‘affiner certains éléments contenus dans ce rapport.


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2 IDENTIFICATION DE LA COLLECTIVITE

2.1 Présentation générale

Le Syndicat Sud Oriental des Eaux de la Montagne Noire (SSOEMN) dont le siège est à Alairac (11290), exploite deux sources pour alimenter la commune de Lacombe (11182). Il s’agit des sources du Linon et du Bombadou. Depuis 2010, l’alimentation en eau de cette commune est sécurisée à partir de la prise d’eau superficielle de Fraissaigne, située en amont du barrage de la Galaube (station dite d’Audemar). La source du Linon reste l’approvisionnement principal de la commune de Lacombe ; la source du Bombadou étant captée en appoint-secours pour le hameau de Cals. Le Syndicat souhaite aujourd’hui conserver et régulariser ces deux captages. La commune de Lacombe (169 habitants en 2011 répartis sur 15 km²) est une petite commune située à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Mazamet, en limite des départements de l’Aude et du Tarn. Elle est localisée entre les monts audois du Cabardès au sud et les versants occidentaux tarnais de la Montagne Noire, qui plongent plus au nord vers les plaines du Revelois et du Thoré. Le territoire communal possède un relief montagneux (720 m d’altitude) couvert de forêts essentiellement domaniales (forêt de la Loubatière) et entrecoupées de bocages (landes ou pâtures). La forêt est caractérisée par un mélange de feuillus (hêtres, châtaigniers, chênes) et de résineux (épicéas communs).

2.2 Structure du réseau de distribution

La structure générale du réseau de distribution est présentée en figure 1 . L’alimentation en eau potable est assurée par l’intermédiaire de 2 captages de sources, situés au nord-est du bourg de Lacombe.

• Les eaux captées de la source du Linon sont dirigées gravitairement vers le réservoir principal de Lacal (150 m3) où elles subissent un traitement. Ce réservoir dessert ensuite les 5 réservoirs relais des Houstalous, de Cals, de Perry, d’Audemar et de Bès.

• La source du Bombadou est mélangée aux eaux traitées de la source du Linon au niveau du réservoir de Cals. Elle n’est captée qu’en appoint/secours du hameau de Cals.

Ces deux ressources ne servent à alimenter que les habitants de la commune de Lacombe. L’alimentation de la commune est sécurisée à partir de la prise d’eau de Fraissaigne (barrage de la Galaube). Cette alimentation permet de couvrir les insuffisances du système sourcier en période d’étiage (baisse de productivité, augmentation de la demande touristique). Elle permettrait également de ne pas utiliser le captage du Bombadou. D’après le dossier d’Hydro.Géo.Consul, l’approvisionnement de la commune par la prise d’eau serait quotidien (10 m3/jour environ).


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Figure 1 : Structure du réseau de distribution (sou rce HYDROGEOCONSULT – 2011)


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2.3 Gestion des installations

La production et la distribution en eau potable sont assurées en régie par le Syndicat. Les deux captages ne possèdent aucun dispositif permettant de connaître avec précision les volumes prélevés. Les volumes produits sont déduits des relevés hebdomadaires effectués en sortie du réservoir de Lacal (hors volumes provenant de la source du Bombadou). Les données 2010 fournies dans le dossier d’autorisation sont synthétisées dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Production et consommation annuelles (h ors captage du Bombadou)

Production annuelle (2010) 16 090 m3

Production moyenne (sur 5 ans) 18 350 m3

Consommation annuelle (2010) 10 577 m3

Rendement primaire 66 % La consommation et la production annuelle ont connu une diminution depuis 2009 (voir figure 2 ) malgré une augmentation nette des habitants (+ 48 %) et une diminution du rendement primaire du réseau (-17,5 %).

Figure 2 : Evolution de la production, de la consom mation et du rendement primaire

Le prélèvement moyen journalier à la source du Bombadou est estimé par l’employé communal à 15 m3/jour. Il n’est pas connu pour la source du Linon.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

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5000

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15000

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2006 2007 2008 2009 2010

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3

Production annuelle Consommation annuelle Rendement du réseau


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L’employé communal assure la gestion des installations de production, de traitement et de distribution soit :

• 1 visite hebdomadaire du captage du Bombadou,

• 1 visite mensuelle du captage du Linon,

• 1 visite hebdomadaire des réservoirs avec relevés du compteur,

• 1 visite hebdomadaire de l’unité de traitement,

• 1 vidange et désinfection annuelle des réservoirs,

• 1 débroussaillage bisannuel du périmètre clôturé.


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3 EVALUATION DES BESOINS EN EAU

3.1 Besoins théoriques

Le bureau d’études Hydro-Géo-Consult calcule des besoins de pointe actuels à 70 m3/jour en prenant les hypothèses suivantes :

• une population de pointe de 460 habitants (avec 160 habitants saisonniers quelques mois par an),

• une consommation moyenne de 150 l/jour/habitant (quel que soit l’usage),

• un rendement de 66 %,

• un coefficient pour les jours de pointe de 1,5.

En prenant comme hypothèses :

• une population prévisionnelle de pointe de 580 habitants à l’horizon 2030,

• une consommation moyenne de 200 l/jour/habitant (quel que soit l’usage),

• une évolution du rendement de 66 à 70 %.

on peut évaluer les besoins futurs à 110 m3/jour (voir tableau suivant) :

Tableau 2 : Besoins théoriques en production

Besoins actuels (2011)

Besoins prévisibles (2030)

Besoins moyens en production 46 m3/jour 73 m3/jour

Besoins de pointe en production 70 m3/jour 110 m3/jour

3.2 Débit des sources

Le débit global des sources est résumé dans le tableau suivant (mesures effectuées entre 1999 et 2011).

Tableau 3 : Débit des sources

Source du Linon

Source du Bombadou TOTAL

Maximum 170 m3/jour 36 m3/jour 206 m3/jour

Minimum 43 m3/jour 2,4 m3/jour 45,4 m3/jour La source du Linon constitue 95 % du volume total des 2 ressources en étiage. La source du Bombadou possède un débit d’étiage très faible (2 litres par minutes).


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4 CARACTERISTIQUES DES CAPTAGES

4.1 Captage du Linon

4.1.1 Situation géographique et cadastrale

Le captage du Linon se situe au nord-est de la commune de Lacombe (voir carte 1 ), à 3 km environ du bourg. L’ouvrage se situe en contrebas d’une rupture de pente visible. Ses coordonnées géographiques et cadastrales sont les suivantes :

Altitude

en m NGF Coordonnées en Lambert IIe

(km) Z X Y

815 593,248 1 824,041

Tableau 4 : Coordonnées géographiques du captage du Linon

Parcelle Section Lieu-dit Propriété Superficie

233-239 A Le Capsan ONF 450 m² (plateforme)

Tableau 5 : Coordonnées cadastrales du captage du L inon Les cartes 1 et 3 (Annexe) permettent de localiser l’ouvrage sur fond IGN et cadastral. La figure 3 présente un schéma général du captage. Le captage est libre d’accès et non clôturé. Il est accessible depuis la RD 203 puis par une piste forestière difficilement praticable par des véhicules légers. L’ouvrage est situé au milieu d’une plate-forme de 450 m² environ, probablement constituée de remblais mis en place lors des travaux et pose des drains. La source donne naissance au ruisseau du Linon, qui rejoint plus loin la Dure, la Rougeanne et le Fresquel (affluent de l’Aude).

4.1.2 Etat et caractéristiques du captage (voir planche p hotographique 1)

Le captage est caractérisé par un puits busé de 1500 mm de diamètre, enfoncé de 1,70 m dans le sol (voir figure 3 ). La tête de l’ouvrage dépasse de 1 m par rapport au terrain naturel (voir photo 2 ). La buse supérieure est coiffée d’un tampon alu Ø 600 mm, jointoyé et cadenassé (voir photo 2 ). Elle est munie de 2 grilles d’aération métalliques rouillées. A l’intérieur, une échelle en aluminium permet d’accéder au radier de l’ouvrage constitué par un bac aménagé de 0,45 m de hauteur où est installée la crépine d’adduction (PVC 90 mm avec vanne de sectionnement). 3 venues d’eau (voir photos 3 et 4 ) émergent de 3 drains dont 2 en PVC 160 mm et 1 en PVC 300 mm.


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Le positionnement des drains ainsi que leurs caractéristiques techniques ne sont pas connus avec précision. Les trois feraient environ 10 m de long et seraient dirigées vers le Nord (voir photo 6 ). L’ouvrage est muni d’une vidange et d’un trop-plein dont l’exutoire est situé quelques mètres en contrebas (voir photo 5 ). Le trop-plein est muni d’une grille de protection métallique. L’ouvrage est dans un bon état général. Aucune dalle béton périphérique ne vient protéger le captage des infiltrations ponctuelles.

Figure 3 : Schéma du captage de la source du Linon (d’après les relevés du cabinet HYDRO-GEO-CONSULT)


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PLANCHE PHOTOGRAPHIQUE 1 – SOURCE DU LINON

Photo 1 : Vue générale de la zone captée Photo 2 : Détail du capot de fermeture

Photo 3 : Vue de l’intérieur du captage Photo 4 : Détail des arrivées d’eau

Photo 5 : Vue de l’exutoire du trop -plein Photo 6 : Vue générale vers le Sud avec positionnement approximative des drains

Vidange

Adduction

Drain 300 mm

Drain 300 mm

Drains 160 mm


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4.2 Captage du Bombadou

4.2.1 Situation géographique et cadastrale

Le captage du Bombadou se situe au nord-est de la commune de Lacombe (voir carte 2 ), à 1 km environ du bourg. L’ouvrage se situe dans une clairière ombragée, en tête d’un talweg humide. La source du Bombadou comporte plusieurs dénominations dont la Fount das Canets ou la Loubatière de Cals. Ses coordonnées géographiques et cadastrales sont les suivantes :

Altitude

en m NGF Coordonnées en Lambert IIe

(km) Z X Y

775 592,243 1 822,443

Tableau 6 : Coordonnées géographiques du captage du Bombadou

Parcelle Section Lieu-dit Propriété Superficie

168-169 A Le Bombadou

Indivision + ONF

1500 m² (plateforme)

Tableau 7 : Coordonnées cadastrales du captage du B ombadou Les cartes 2 et 4 (Annexe) permettent de localiser l’ouvrage sur fond IGN et cadastral. La figure 4 présente un schéma général du captage. Le captage est libre d’accès et non clôturé. Il est accessible depuis plusieurs pistes forestières puis par un sentier pédestre peu praticable. L’ouvrage est situé dans une clairière entourée de bois de feuillus et de conifères. La source donne naissance à un ruisseau qui rejoint 800 m plus bas le Linon.

4.2.2 Etat et caractéristiques du captage (voir planche p hotographique 2)

Il s’agit en fait de deux ouvrages, l’un plus ancien collectant les eaux du nouveau captage situé en amont. Le nouveau captage est constitué par deux galeries drainantes (respectivement de 4,2 et 9,5 m de long) se rejoignant dans une chambre de concentration maçonnée où est placée la prise d’eau (voir photo 12 ). L’accès se fait via un puits d’accès de 3,12 m de profondeur par rapport au terrain naturel. Il est coiffé d’un capot acier, fermé par une tige transversale cadenassée (voir photo 9 ). La descente se fait via une échelle acier à barreaux fixes. La margelle se situe à 0,88 m de hauteur par rapport au terrain naturel. L’ensemble est protégé d’une dalle périphérique bétonnée et en bon état.


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Les arrivées d’eau se font par l’intermédiaire de barbacanes (briques plâtrières) placées localement sur l’ensemble du linéaire drainé (voir photo 11) et en bout de galerie. Les eaux drainées par une cunette centrale rejoignent ensuite une chambre de décantation puis un bac de prise équipé d’une conduite d’adduction acier 63 mm et crépinée (voir photo 13 ). L’ensemble des équipements est rouillé et en mauvais état. L’ouvrage est équipé d’une vidange acier munie d’une vanne ainsi que d’un trop-plein acier dont l’exutoire n’est pas connu. L’ancien captage collecte les eaux du nouveau captage (voir photo 10 ) par l’intermédiaire d’un bassin de concentration et de prise muni d’une conduite d’adduction en PVC 90 mm et crépiné. Ce bac reçoit également deux anciens drains superficiels dont l’origine et le positionnement en surface ne sont pas connus. Le bac est muni d’un trop-plein PVC et d’une vidange PVC 90 mm. L’exutoire est situé quelques mètres en contrebas. Il est obturé par une grille de protection en inox. L’ouvrage extérieur est maçonné en lauzes (voir photo 8 ). Il est fermé par une porte acier galvanisé. Un drain périphérique superficiel serait en place autour de l’ouvrage maçonné. Son exutoire ne coulait pas lors de notre intervention (hautes eaux). Les deux ouvrages sont dans un bon état général (aucune détérioration du génie civil, aucune fissuration). Lors de ma visite, une forte stagnation des eaux superficielles (voir photo 7 ) était visible en amont de l’ancien captage. Ces eaux proviennent en partie du trop-plein du nouveau captage ainsi que de certaines arrivées non captées. Elles prouvent que le drain périphérique censé drainer l’ensemble de l’ancien captage ne fonctionne plus.

Photo 7 : Stagnation des eaux en amont de l’ancien ouvrage


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Figure 4 : Schéma du captage de la source du Bombad ou (d’après les relevés du cabinet

HYDRO-GEO-CONSULT)


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PLANCHE PHOTOGRAPHIQUE 2 – SOURCE DU BOMBADOU

Photo 8 : Vue de l’ancien captage Photo 9 : Vue du nouveau captage

Photo 10 : Vue de l’intérieur de l’ancien captage Photo 11 : Galerie drainante du nouveau captage

Photo 12 : Chambre de concentration Photo 13 : Bac de prise du nouveau captage

Adduction

Ancien drain

Arrivées nouveau captage

Arrivées d’eau

Adduction

Arrivées des galeries drainantes


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4.2.3 Filière de traitement

Les eaux issues du captage du Linon subissent un traitement manuel par injection de chlore liquide (berlingots d’hypochlorite de sodium à 9,6 %) dans le réservoir de Lacal. Les eaux sont reminéralisées par percolation dans un filtre à neutralites. Les eaux issues du captage du Bombadou ne sont pas traitées. Elles sont mélangées aux eaux traitées du Linon dans le réservoir de Cals.

4.2.4 Qualité de l’eau

A. Données disponibles On se réfèrera aux 2 analyses réglementaires réalisées le 29 juin 2005 (de type RP) et le 12 octobre 2010 (1ère adduction) sur les deux captages. Pour la qualité de l’eau distribuée, l’ARS assure un suivi sanitaire régulier au niveau du réservoir et du réseau AEP (17 analyses entre 1996 et 2011).

B. Qualité des eaux brutes

L’eau des 2 sources est peu minéralisée, acide et douce. Elle est de très bonne qualité vis à vis des paramètres nitrates et nitrites.

Source du Linon Source du Bombadou Conductivité : 56 à 116 µS/cm 56 à 67 µS/cm

Turbidité : 0 à 0,4 NFU 0,1 à 0,9 NFU Nitrates : 1,7 à 2,5 mg/l 2,2 à 4 mg/l

TH : 2 à 4,6°F 1,9 à 4°F pH : 6,1 à 6,65 5,7 à 6,8

Nitrites : < 0,01 mg/l < 0,01 mg/l Sur les résultats des analyses effectuées, l’eau brute est exempte de micro-polluants organiques, d’éléments traces et de pesticides. Elle présente une qualité bactériologique altérée, avec la présence ponctuelle de coliformes, d’Escherichia coli et d’entérocoques. L’eau des deux sources ne respecte pas les références de qualité vis-à-vis de leur minéralisation (conductivité < à 200 µS/cm) et de leur acidité (pH < à 6,5 unité pH). Les eaux brutes sont agressives et nécessitent une mise à l’équilibre calco-carbonique.

C. Qualité de l’eau traitée La qualité de l’eau traitée est comparée aux normes de potabilité, édictées par l’arrêté du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine. L’eau distribuée présente une légère contamination bactériologique (3 non conformités entre 2002 et 2011 dont 2 sur le réseau de Cals). Le pH des eaux distribuées respecte les références de qualité attestant de l’efficacité de la reminéralisation. La minéralisation de l’eau reste cependant toujours inférieure à 200 µS/cm.

Syndicat Sud-Oriental des Eaux de la Montagne Noire Linon et du Bombadou – Sept. 2014

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4.2.5 Risques de pollution

La commune de Lacombe est situéNoire, composée essentiellement de terrain micaschisteux, quartzitiques ou carbonatés. Ces terrains sont en général recouverts par quelques mètres de formation d’althétérogène, caractérisée essentiellement par des cailloutis schisteux emballésmatrice sablo-argileuse (altérites). Les principales ressources en eau du secteur de la Montagne Noire sont situées dans les aquifères dits de socle, dont la structure et le fonctiondernières années par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Ces études indiquent que 80 à 90 % de l’eau souterraine est stockée dans un horizon fissuré (voir figure 5 ), pouvant atteindre plusieurs mètres d’épaisseur, et situé sous la partie meuble altéritique de surface. L’eau drainée aux sources de Lacombe provient de ce type d’constitué en partie par les formations de surface et par les micaschistes fissurés plus en profondeur. L’infiltration de la pluie sur les versants forestiers et parfoplus diffuse à travers le réseau hydraulique suréalimenter ces aquifères. Le faible débit des deux sources, leur variabilité saisonnière et leur faible minéralisation indiquent une eau souterraine

Figure 5

En prenant comme hypothèses infiltration efficace de 260 mm/anpour la source du Linon et 12 md’alimentation ne devraient pas excéderle captage du Bombadou.

Oriental des Eaux de la Montagne Noire – Périmètres de protection des captages du Sept. 2014

Risques de pollution et vulnérabilité de la ressource

La commune de Lacombe est située à l’extrémité Ouest de la zone axiale de la MontNoire, composée essentiellement de terrain micaschisteux, quartzitiques ou carbonatés. Ces terrains sont en général recouverts par quelques mètres de formation d’alt

essentiellement par des cailloutis schisteux emballés(altérites).

Les principales ressources en eau du secteur de la Montagne Noire sont situées dans les aquifères dits de socle, dont la structure et le fonctionnement ont largement été étudié

reau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Ces études indiquent que 80 à 90 % de l’eau souterraine est stockée dans un horizon fissuré

), pouvant atteindre plusieurs mètres d’épaisseur, et situé sous la partie meuble

L’eau drainée aux sources de Lacombe provient de ce type d’aquifèreconstitué en partie par les formations de surface et par les micaschistes fissurés plus en

’infiltration de la pluie sur les versants forestiers et parfois par une infiltration plus diffuse à travers le réseau hydraulique superficiel (fossés ou ruisseaux) permettent de

Le faible débit des deux sources, leur variabilité saisonnière et leur faible minéralisation souterraine très superficielle, qui a peu circulé depuis son infiltration.

: Modèle conceptuel d’un aquifère de socle

comme hypothèses des précipitations moyennes de 1 750mm/an et le volume annuel drainé par chaque source

pour la source du Linon et 12 m3/an pour la source du Bombadou), t pas excéder 7 à 10 ha pour le captage du Linon et 1 à 2 ha pour

Périmètres de protection des captages du

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l’extrémité Ouest de la zone axiale de la Montagne Noire, composée essentiellement de terrain micaschisteux, quartzitiques ou carbonatés. Ces terrains sont en général recouverts par quelques mètres de formation d’altération

essentiellement par des cailloutis schisteux emballés dans une

Les principales ressources en eau du secteur de la Montagne Noire sont situées dans les nement ont largement été étudiés ces

reau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). Ces études indiquent que 80 à 90 % de l’eau souterraine est stockée dans un horizon fissuré

), pouvant atteindre plusieurs mètres d’épaisseur, et situé sous la partie meuble

aquifère multicouches, constitué en partie par les formations de surface et par les micaschistes fissurés plus en

is par une infiltration perficiel (fossés ou ruisseaux) permettent de

Le faible débit des deux sources, leur variabilité saisonnière et leur faible minéralisation très superficielle, qui a peu circulé depuis son infiltration.

ations moyennes de 1 750 mm/an, une par chaque source (72 m3/an

/an pour la source du Bombadou), les bassins 7 à 10 ha pour le captage du Linon et 1 à 2 ha pour


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L’extension maximale probable des 2 bassins d’alimentation, estimée par la topographie est représentée sur les cartes 5 et 6 . Compte du caractère superficiel des écoulements et de la faible protection assurée par les formations de surface, cette ressource en eau est considérée comme très vulnérable à toute pollution et notamment accidentelle.

B. Risques de pollution La totalité des deux bassins d’alimentation du captage est occupée par la forêt domaniale de la Loubatière, exploitée et gérée par l’ONF. L’exploitation se résume à :

• des coupes d’éclaircies et de régénération, • des coupes d’abattage et de façonnage de certains arbres.

Ces opérations sont ponctuelles et ne nécessiteraient aucun dessouchage et stockage de bois coupés dans l’environnement des captages. Les lubrifiants utilisés pour le fonctionnement des machines (tronçonneuse notamment) sont biologiques. Aucun traitement biologique ou physico-chimique n’est pratiqué sur la forêt. A noter que le captage du Bombadou est situé en aval d’une piste forestière fréquentée occasionnellement par les exploitants forestiers (voir photo suivante).

Photo 14 : Vue de l’ensemble de la zone captée du Bombadou (la flèche rouge indique la position du captage)


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5 AVIS SANITAIRE

5.1 Avis sur le bilan besoin-ressource

Le bilan besoin-ressource effectué dans le cadre de cette expertise montre qu’en période d’étiage, la production de l’ensemble sourcier en étiage (45 m3/jour) ne permet pas de couvrir les besoins de pointe actuels (70 m3/jour) et futurs (110 m3/jour) de la commune de Lacombe. L’appoint apporté par la station d’Audemar est donc indispensable et devra se situer autour des 65 m3/jour (en considérant une augmentation du rendement du réseau de 6 %).

Besoins actuels (2011)

Besoins prévisibles (2030)

Débit minimum des sources

Production de pointe 70 m3/jour 110 m3/jour 45 m3/jour

Tableau 8 : Bilan besoin-ressource Face à ce constat, il est conseillé au Syndicat :

• d’abandonner le captage du Bombadou, dont le débit d’étiage est négligeable dans l’approvisionnement de la commune (5 % soit 2,5 m3/jour) et qui mériterait une réhabilitation complète (drainage défectueux, installation rouillée…),

• d’étudier un renforcement par la station d’Audemar pour combler les besoins futurs,

• de maintenir un rendement du réseau proche des 70 % par des travaux de recherches de fuites et de poses de compteurs intermédiaires.

5.2 Périmètres de protection

5.2.1 Périmètre de protection du captage du Linon

A. Travaux d’aménagement à entreprendre L’ouvrage est en bon état (génie civil et équipements). Il est cependant recommandé :

• de mettre en place une dalle périphérique en béton permettant de protéger l’ouvrage des infiltrations superficielles locales (L : 3 m, l : 3 m, h : 0,5 cm),

• de remplacer les grilles d’aération rouillées.

B. Périmètre de protection immédiate (PPI)

Ce périmètre vise à protéger directement le captage (empêcher sa détérioration et éviter des déversements polluants à l’intérieur ou à proximité immédiate). Il correspondra à une surface d’emprise rectangulaire à cheval sur les deux parcelles n°233 et 239 (surface approximative 200 m²) appartenant à l’ONF. Les limites cadastrales de ce PPI sont difficiles à implanter avec précisions, compte tenu de l’absence d’un bornage précis des repères topographiques présents sur site.


C. SUBIAS 21

Il englobera la plate-forme où est installé le captage dont les limites sont :

• au nord et à l’ouest, le talus existant,

• l’est, la piste forestière permettant d’accéder aux parcelles forestières du Nord,

• au sud, le trop-plein du captage (naissance du ruisseau du Linon).

Ce périmètre sera clôturé (1,70 m minimum), fermé par un portail et rendu inaccessible aux hommes et animaux sauvages ou domestiques. La mise en place d’une clôture rustique (type fil de fer et poteaux en bois) ne nous paraît pas appropriée (la dégradation de ce type de clôture se faisant en général très rapidement). L’implantation de ce périmètre devra se faire en concertation avec l’ONF. Ce périmètre sera régulièrement entretenu, débroussaillé sans utilisation de produits phytosanitaires. Il sera fermé et maintenu en parfait état de propreté. Les installations de captage devront être visitées au minimum 1 fois par an. Les travaux d’entretien seront réalisés à cette occasion. A l’intérieur, toute activité, installation ou dépôt seront interdits à l’exception de l’entretien des ouvrages.

C. Périmètre de protection rapprochée (PPR) Compte tenu de la forte vulnérabilité des eaux drainées vers la source, la mise en place d’un périmètre de protection rapprochée aura pour objectif une protection réglementaire forte sur l’occupation du sol et les activités qui s’y rattachent. Le périmètre correspondra à une zone rapprochée en amont du captage de 17,6 ha. Sa délimitation géographique et cadastrale est donnée sur la carte 7 . Il correspond à une surface élargie par rapport au bassin présumé d’alimentation du captage. A l’intérieur de ce périmètre, il est proposé d’interdire toute installation, aménagement ou activité pouvant engendrer des rejets chroniques ou accidentels ou entraîner un lessivage par ruissellement et infiltration, de substances polluantes. Le caractère domanial de la forêt de la Loubatière constitue un outil réglementaire important de protection de la ressource en eau. L’occupation forestière y est maintenue (hors travaux d’utilité publique) et son gestionnaire (l’ONF) est fortement sensibilisé à la protection des captages d’eau potable. Elle y applique des pratiques forestières adaptées et respectueuses de l’environnement (utilisation de biolubrifiants, aucune utilisation de produits phytosanitaires…). Les interdictions sont rappelées dans le tableau de l’Annexe 1 . On note en particulier :

• la réalisation de toutes excavations, tranchées, fouilles, nouveaux forages ou de puits autres que ceux destinés à l’AEP (A3, A4, A5),

• l’ouverture ou l’exploitation de carrière, mine ou toute excavation ou talutage important, extraction de sables et graves (A7, A8, A9),

• l’implantation de déchetterie, de centre d’enfouissement de déchets, de stockage d’hydrocarbures liquides ou gazeux, de produits chimiques, de pesticides et d’eaux usées de toute nature (B1, B2, B3, B9 à B14),


C. SUBIAS 22

• les dépôts d’ordures ménagères, d’immondices, de détritus, d’épaves, de produits et matières susceptibles d’altérer la qualité des eaux par infiltration ou ruissellement (B4 à B8, G2, G3),

• l’implantation d’ouvrages de transport des eaux usées d’origine domestique ou industrielle, brutes ou épurées, de canalisations d’hydrocarbures liquides ou de produits liquides ou gazeux susceptibles de porter atteinte à la qualité des eaux (C1 à C5),

• les stockages temporaires de véhicules (parking, aires de gens du voyage, camping) (C7 à C12),

• l’implantation de nouvelles constructions, activités artisanales, commerciales, industrielles ou touristiques susceptibles d’engendrer des rejets chroniques ou accidentels ou entraîner un lessivage par ruissellement et infiltration, de substances polluantes (D1 à D16, E2 à E9, G10),

• l’implantation de station d’épuration et de toute nouvelle Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (E1, E2, G1, G9),

• la création de cimetières ou d’inhumations privées, de parcs éoliens ou photovoltaïques (G5, G6, G8),

• le stockage de lisiers, de fumiers, de boues même compostées, de matière de vidange et de toute autre résidu agricole ou industriel comportant des matières organiques (F7 à F10, F27),

• l’épandage de lisiers, de boues même compostées, d’engrais organique ou minéral et de tout autres résidus agricoles ou industriels comportant des matières organiques, de substances chimiques actives (pesticides, fongicides, insecticides, biocides) (F12, F13, F17 à F17, F19, C23),

• l’épandage en sol naturel ou l’infiltration d’eaux usées mêmes épurées d’origine industrielle ou agricole (F14 à F16, E7 à E9),

• le pacage ou le parcage de bétail, toutes zones de regroupement d’animaux, d’aires de lavage (F1 à F4, F11, F20 à F23),

• tout déboisement massif des parcelles avec dessouchage et/ou coupe à blancs (F6).

Sont autorisés sous réserve :

• le façonnement du lit ou rives de ruisseaux ou cours d’eau, dans la mesure où il ne porte pas atteinte à la qualité des eaux captées (A6),

• les voies de communication (routes, chemins et pistes) existantes ou à créer, sous réserve de ne pas dériver la circulation des eaux souterraines, de ne pas drainer les eaux superficielles vers le PPI (C13 à C16) ou d’altérer les eaux captées (C20 à C23),

• la création, reprofilage ou suppression de fossés existants dans la mesure où ces travaux n’affecteraient pas la qualité des eaux captées (C17 à C19),

• les coupes d’éclaircie sont autorisées si elles sont menées avec précautions afin d’éviter toute perturbation du sol et du sous-sol. Elles seront autorisées après consultation de la mairie (F24),

• la lutte biologique est autorisée si les produits sont connus comme non nocifs (F18).


C. SUBIAS 23

D. Périmètre de protection éloignée (PPE)

Le PPR incluant la quasi totalité du bassin d’alimentation, aucun périmètre de protection éloignée n’est préconisé.

5.2.2 Périmètre de protection du captage du Bombadou

A. Aménagement du captage Compte tenu de l’état médiocre du captage et de sa faible contribution dans l’alimentation en eau potable du réseau de distribution, il est conseillé d’abandonner cet ouvrage au profit de la source du Linon et de la prise d’eau d’Audemar. Dans le cas ou le syndicat souhaiterait conserver ce captage, il est nécessaire de réaliser :

• le changement complet de toutes les installations métalliques rouillées (y compris les grilles d’aération). La prise AEP du nouveau captage devra être placée le plus en amont possible du bac de prise, de manière à ne pas être contaminée lors des visites de contrôle de l’ouvrage,

• la déconnexion totale du drain de l’ancien captage. L’un des principes pourrait consister à conserver l’ouvrage seulement comme chambre de stockage des eaux avant la reprise vers l’adduction. L’ancien drain devra donc être totalement déconnecté du réseau de distribution.

B. Périmètre de protection immédiate (PPI) Ce périmètre vise à protéger directement le captage (empêcher sa détérioration et éviter des déversements polluants à l’intérieur ou à proximité immédiate). Il correspondra à une surface d’emprise rectangulaire à cheval sur les deux parcelles n°A168 et A169 (surface approximative 1 000 m²). Le s limites cadastrales de ce PPI sont difficiles à implanter avec précisions, compte tenu de l’absence d’un bornage précis des repères topographiques présents sur site. Il englobera la clairière où sont installés l’ancien et le nouveau captage dont les limites sont :

• le bord Sud de la piste forestière (la piste restera en dehors du périmètre clôturé),

• les talus latéraux limitant la clairière,

• le trop-plein de l’ancien captage.

Ce périmètre sera clôturé (1,70 m minimum), fermé par un portail et rendu inaccessible aux hommes et animaux sauvages ou domestiques. La mise en place d’une clôture rustique (type fil de fer et poteaux en bois) ne nous paraît pas appropriée (la dégradation de ce type de clôture se faisant en général très rapidement). La mise en place de la clôture s’adaptera aux contraintes topographiques de la zone (présence d’arbres, talus rocheux…). Ce périmètre sera régulièrement entretenu, débroussaillé sans utilisation de produits phytosanitaires. Il sera fermé et maintenu en parfait état de propreté. Les installations de captage devront être visitées au minimum 1 fois par an. Les travaux d’entretien seront réalisés à cette occasion.


C. SUBIAS 24

A l’intérieur, toute activité, installation ou dépôt seront interdits à l’exception de l’entretien des ouvrages.

C. Périmètre de protection rapprochée (PPR) Compte tenu de la forte vulnérabilité des eaux drainées vers la source, la mise en place d’un périmètre de protection rapprochée aura pour objectif une protection réglementaire forte sur l’occupation du sol et les activités qui s’y rattachent. Le périmètre correspondra à une zone rapprochée en amont du captage de 4,7 ha. Sa délimitation géographique et cadastrale est donnée sur la carte 8 . Il correspond à une surface élargie par rapport au bassin présumé d’alimentation du captage. Comme pour le captage du Linon, le caractère domanial de la forêt de la Loubatière et la gestion raisonnée de l’ONF constituent des cadres importants de protection de la ressource en eau. A l’intérieur de ce périmètre, il est proposé d’interdire toute installation, aménagement ou activité pouvant engendrer des rejets chroniques ou accidentels ou entraîner un lessivage par ruissellement et infiltration, de substances polluantes. Comme pour le captage du Linon, sa situation dans une forêt domaniale garantie une certaine protection de la ressource en eau en maintenant une occupation du sol Les interdictions sont rappelées dans le tableau de l’Annexe 2 . On note en particulier :

• la réalisation de toutes excavations, tranchées, fouilles, nouveaux forages ou de puits autres que deux destinés à l’AEP (A3, A4, A5),

• l’ouverture ou l’exploitation de carrière, mine ou toute excavation ou talutage important, extraction de sables et graves (A7, A8, A9),

• l’implantation de déchetterie, de centre d’enfouissement de déchets, de stockage d’hydrocarbures liquides ou gazeux, de produits chimiques, de pesticides et d’eaux usées de toute nature (B1, B2, B3, B9 à B14),

• les dépôts d’ordures ménagères, d’immondices, de détritus, d’épaves, de produits et matières susceptibles d’altérer la qualité des eaux par infiltration ou ruissellement (B4 à B8, G2, G3),

• l’implantation d’ouvrages de transport des eaux usées d’origine domestique ou industrielle, brutes ou épurées, de canalisations d’hydrocarbures liquides ou de produits liquides ou gazeux susceptibles de porter atteinte à la qualité des eaux (C1 à C5),

• les stockages temporaires de véhicules (parking, aires de gens du voyage, camping) (C7 à C12),

• l’implantation de nouvelles constructions, activités artisanales, commerciales, industrielles ou touristiques susceptibles d’engendrer des rejets chroniques ou accidentels ou entraîner un lessivage par ruissellement et infiltration, de substances polluantes (D1 à D16, E2 à E9, G10),

• l’implantation de station d’épuration et de toute nouvelle Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (E1, E2, G1, G9),

• la création de cimetières ou d’inhumations privées, de parcs éoliens ou photovoltaïques (G5, G6, G8),


C. SUBIAS 25

• le stockage de lisiers, de fumiers, de boues même compostées, de matière de vidange et de toute autre résidu agricole ou industriel comportant des matières organiques (F7 à F10, F27),

• l’épandage de lisiers, de boues même compostées, d’engrais organique ou minéral et de tout autres résidus agricoles ou industriels comportant des matières organiques, de substances chimiques actives (pesticides, fongicides, insecticides, biocides) (F12, F13, F17 à F17, F19, C23),

• l’épandage en sol naturel ou l’infiltration d’eaux usées mêmes épurées d’origine industrielle ou agricole (F14 à F16, E7 à E9),

• le pacage ou le parcage de bétail, toutes zones de regroupement d’animaux, d’aires de lavage (F1 à F4, F11, F20 à F23),

• tout déboisement massif des parcelles avec dessouchage et/ou coupe à blancs (F6).

Sont autorisés sous réserve :

• le façonnement du lit ou rives de ruisseaux ou cours d’eau, dans la mesure où il ne porte pas atteinte à la qualité des eaux captées (A6),

• les voies de communication (routes, chemins et pistes) existantes ou à créer, sous réserve de ne pas dériver la circulation des eaux souterraines, de ne pas drainer les eaux superficielles vers le PPI (C13 à C16) ou d’altérer les eaux captées (C20 à C23),

• la création, reprofilage ou suppression de fossés existants dans la mesure où ces travaux n’affecteraient pas la qualité des eaux captées (C17 à C19),

• les coupes d’éclaircie sont autorisées si elles sont menées avec précautions afin d’éviter toute perturbation du sol et du sous-sol. Elles seront autorisées après consultation de la mairie (F24),

• la lutte biologique est autorisée si les produits sont connus comme non nocifs (F18).

D. Périmètre de protection éloignée (PPE) Le PPR incluant la quasi totalité du bassin d’alimentation, aucun périmètre de protection éloignée n’est préconisé.

5.3 Système de traitement

Compte tenu des informations disponibles sur la qualité des eaux des deux captages, l’eau brute apparaît de bonne qualité physico-chimique et de qualité bactérienne médiocre. Il conviendra, en complément de la mise en place des périmètres de protection, de gérer la préservation de la qualité de l’eau par l’amélioration du système de désinfection actuel. Un système de traitement plus adapté (type UV, injection de chlore) asservi au débit prélevé devra être étudié pour les deux sources.

5.4 Système d’alerte

Compte tenu des activités peu importantes sur le bassin versant, un système automatique d’alerte pour les pollutions accidentelles apparaît en l’état actuel disproportionné.


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Un plan d’alerte et d’intervention au déversement accidentel de produits polluants, élaboré en concertation avec les services de secours (gendarmerie, mairie, pompiers…) sera indispensable. Des mesures d’urgence devront être étudiées en cas de non-conformité des eaux distribuées ou de baisse notable des débits des deux captages. Le syndicat devra être informé de toutes les opérations menées par l’ONF sur les 2 périmètres de protection rapprochée.

5.5 Suivi analytique

La surveillance de la qualité des eaux brutes devra être maintenue selon le calendrier établi par l’autorité sanitaire, de façon à suivre l’ensemble des principaux paramètres physico-chimiques et bactériologiques.

Fait à Raissac sur Lampy, le lundi 8 septembre 2014 Christophe SUBIAS Hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique pour le département de l’Aude


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CARTE Carte 1 : Localisation du captage du Linon sur fond IGN (source GEOPORTAIL) ............... 28

Carte 2 : Localisation du captage du Bombadou sur fond IGN (source GEOPORTAIL)....... 29

Carte 3 : Localisation du captage du Linon sur fond cadastral (cadastre.gouv.fr) ................ 30

Carte 4 : Localisation du captage du Bombadou sur fond cadastral (cadastre.gouv.fr) ........ 31

Carte 5 : Délimitation du bassin d’alimentation du captage du Linon (source GEOPORTAIL) ............................................................................................................................................ 32

Carte 6 : Délimitation du bassin d’alimentation du captage du Bombadou (source GEOPORTAIL) .................................................................................................................... 33

Carte 7 : Délimitation du périmètre de protection rapprochée du captage du Linon (source GEOPORTAIL) .................................................................................................................... 34

Carte 8 : Délimitation du périmètre de protection rapprochée du captage du Bombadou (source GEOPORTAIL) ....................................................................................................... 35


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Carte 1 : Localisation du captage du Linon sur fond IGN (source GEOPORTAIL)

Captage du Linon


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Carte 2 : Localisation du captage du Bombadou sur f ond IGN (source GEOPORTAIL)

Captage du Bombadou


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Carte 3 : Localisation du captage du Linon sur fond cadastral (cadastre.gouv.fr)

Captage du Linon


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Carte 4 : Localisation du captage du Bombadou sur f ond cadastral (cadastre.gouv.fr)

Captage du Bombadou


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Carte 5 : Délimitation du bassin d’alimentation du captage du Linon (source GEOPORTAIL)


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Carte 6 : Délimitation du bassin d’alimentation du captage du Bombadou (source GEOPORTAIL)


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Carte 7 : Délimitation du périmètre de protection r approchée du captage du Linon (source GEOPORTAIL)


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Carte 8 : Délimitation du périmètre de protection r approchée du captage du Bombadou (source

GEOPORTAIL)

Captages du Roc, des Cagners et de Font dal Fraich – Périmètres de protection – Juin 2012

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ANNEXE Annexe 1 : Propositions de prescriptions affectant le PPR du captage du Linon ..................37

Annexe 2 : Propositions de prescriptions affectant le PPR du captage du Bombadou ..........38


C. SUBIAS 37

Annexe 1 : Propositions de prescriptions affectant le PPR du captage du Linon


C. SUBIAS 38

Annexe 2 : Propositions de prescriptions

affectant le PPR du captage du Bombadou

Documents

Syndicat Sud-Oriental des eaux de la Montagne Noire ... · Syndicat Sud-Oriental des Eaux de la Montagne Noire – Périmètres de protection des captages du Linon et du Bombadou