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SUISSE
Fondations et musées
4 – 8 octobre 2011
2
L
NOTA : Les photos n’étant pas autorisées dans certains musées, j’ai illustré cet album avec des
documents trouvés sur internet.
- Fondation Beyeler : www.fondationbeyeler.ch/fr
- Collection Oskar Reinhart „Am Römerholz― : http://museumoskarreinhart.ch/sammlung
- Centre Paul Klee : www.zpk.org/ww/fr
- Musée des Beaux Arts de Berne : Google images
Tous les textes sont pris sur la documentation locale et les commentaires des guides.
Pour rendre hommage à Claude Garamont, dont c’est le 450e anniversaire de la mort, j’ai utilisé le
caractère Garamond. Le ministère de la Culture et de la communication vient de créer un site
multimédia dédié au caractère Garamond : www.garamond.culture.fr. .Le lancement de ce site s’est
fait au Musée de l’Imprimerie de Lyon le 14 octobre 2011.
Je vous saurai gré de me pardonner les erreurs historiques, typographiques et autres imperfections.
Pierre JANIN - 37 rue Tronchet – 69006 LYON
La Chaux de Fonds
Bale-Riehen
Zurich
Lucerne
Berne
Wintherthour
3
La Chaux-de-Fonds
- Musée International de l’Horlogerie.
Riehen
- Fondation Beyeler
Winterthur
- Collection Oskar Reinhart « Am Römerholz »
Zurich
- Musée des Beaux-Arts
- La vieille ville
Rigi
Berne
- Centre Paul Klee
- Musée des Beaux-Arts
- La vieille ville
4
La Chaux-de-Fonds - Musée International de l’Horlogerie.
« Lors de l’ouverture des portes de l’Ecole d’Horlogerie de la Chaux-de-Fonds en 1865, mission était
aux professeurs de constituer une collection, ceci avant tout dans un but didactique. L’importance de
cette collection aboutit déjà en 1883 à la création d’une sous-commission de l’école d’horlogerie
chargée de s’occuper de la bibliothèque d’une part, et d’autre part de la présentation de la collection.
Ainsi, durant 35 ans, horloges, montres, mouvements se collectionnent et s’exposent aux seuls
regards des élèves et professeurs.
La richesse des pièces collectées conduisent un petit groupe de passionnés sous l’impulsion de
Maurice Picard, industriel horloger, israélite d’origine française, à proposer l’ouverture d’un musée.
Dés 1901, le conseil communal sensible au mémoire présenté par M. Picard proposant la création
d’un musée rétrospectif d’horlogerie, crée une commission ad hoc et attribue des locaux provisoires,
rue du Collège 9, au futur musée. Le 24 mars 1902, les autorités de la Ville de La Chaux-de-Fonds
signent l’acte de fondation du Musée de l’horlogerie…
…En 1968, le musée prend le nom de MUSEE INTERNATIONAL D’HORLOGERIE et en
sous-titre L’HOMME ET LE TEMPS… »
(Nicole Bosshart, directrice adjointe – dossier de presse, site du musée : www.mih.ch)
5
Clepsydre de Karnak
Découverte en 1904 à Karnak, la clepsydre originale, en albâtre, date d’Aménophis III. Sur le bord
de la clepsydre le nom de chaque mois égyptien ;la graduation intérieure, différente chaque mois de
l’année est absente de cette copie. Cette clepsydre fonctionelle est remplie d’eau chaque jour. La
clepsydre est un moyen de compter les heures et indique une durée. Principalement utilisée de nuit,
ou par ciel couvert, elle permettait les veilles militaires ou des laps de temps entre deux cérémonies.
Son fonctionnement, basé sur l’écoulement d’un fluide (comme le sablier qui apparait beaucoup plus
tard) nécessitait un calibrage pour indiquer l’heure de façon précise.
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Comme les clepsydres, les sabliers sont des instruments de mesure de durée ; ils calculent des laps de
temps et se basent sur l’écoulement d’un fluide. Apparus au Moyen-âge, leur contenu n’est pas du
sable mais généralement de la pierre ou des coquilles d’œufs broyés. Ils ont servi à mesurer les
intervalles de temps entre les prières dans les monastères, ils mesuraient le temps de parole lors des
prêches ou des plaidoiries. Leur emploi le plus connu est celui en mer ; le sablier d’une demi-heure,
véritable horloge, rythmait la vie à bord : à chaque retournement un coup de cloche résonnait, et
celui de 4 heures était employé lors des combats et en cas de mauvais temps, alors que l’ampoulette
de 15 ou 30 secondes servait à calculer la vitesse du navire à l’aide du loch (corde à nœuds) .
Horloge à feu chinoise, bois laqué et doré, en forme de dragon. Décorative, cette horloge était garnie
en son centre d’un bâton d’encens dont la durée de combustion régulière indiquait l’heure. Ces
horloges étaient parfois munies de petits poids suspendus à des fils et qui croisaient le bâton
d’encens. Le fil, en se rompant, laissait tomber le poids qui résonnait de manière à donner un signal
horaire audible.
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Les cadrans solaires portatifs ont régulièrement été employés jusqu’au XVIIe siècle pour mettre à
l’heure les montres dont la fiabilité était douteuse. Pour la plupart, ils étaient dotés d’une boussole,
nécessaire à leur emploi.
Horloge de tour « renaissance »
Cette horloge, construite au début du XVIe siècle, est d’origine italienne. Elle fut installée à Susch
(Basse-Engadine) où elle fonctionna jusqu’au début de notre siècle. Composée de trois corps de
rouages, elle ne sonne que les heures, mais les répète : le régulateur est à foliot. Une seule aiguille
indique les heures en faisant le tour du quadran en six heures (heures à l’italienne).
8
9
L'astrarium de Dondi est une matérialisation mécanique du système géocentrique conçu par
Ptolémée.
L’astronome italien Giovanni da Dondi a conçu la première horloge planétaire, achevée en 1364.
Considérée comme un pur produit du génie italien, elle n’en a pas moins fini à la casse. Ci-dessus
reconstruction de la pièce originale qui, à l’époque, était considérée comme rien de moins qu’une des
plus belles réalisations du génie humain, en un mot la huitième merveille du monde. Cette pièce était
d’ailleurs d’une complexité telle qu’après la mort de son constructeur, elle n’a pratiquement plus
jamais fonctionné correctement pour terminer à la casse comme toutes les vieilles horloges hors
service.
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Lépine or avec répétition à quarts, quantième simple et thermomètre. Echappement cylindre avec
tuile en rubis. Signée Breguet – n° 2395
11
Horloge mystérieuse – vers 1860 – Jean-Eugène Robert-Houdin, Paris
Le «mystère » réside dans le fait que le cadran ne possède aucun rouage visible et que, d’autre part, la
transmission du mouvement au cadran est invisible. Situé dans le socle, le mouvement possède une
sonnerie des heures et demies et un échappement à cylindre.
La transmission au cadran s’effectue de la manière suivante : dans la colonne en cristal, se trouve un
tube portant, à chacune de ses extrémités, une roue dentée. Ce tube tournant sur lui-même transmet
le mouvement, par l’intermédiaire des deux griffons, à un disque de verre mobile, serti dans une roue
dentée, qui porte l’aiguille. Ce disque est placé devant le cadran à chiffre romains.
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Pendule mystérieuse – vers 1870 – A-R. Guillemet, Paris
Le « mystère » réside dans le fait que le pendule tenu à bout de bras par la statue semble osciller sans
intervention extérieure. En fait, le mouvement d’horlogerie imprime à la statue, par l’intermédiaire
d’un échappement spécial, un déplacement rotatif infime, imperceptible à l’œil nu, qui entretient les
oscillations de ce pendule.
13
Pendule à musique sur console signée David Robert l’aîné à la Chaux-de-Fonds. Lors de la
restauration du cabinet, le restaurateur a eu la chance de trouver sous la peinture vert foncé un décor
de fleurs polychromes, dont une partie a pu être sauvegardée.
Le mouvement muni d’un échappement à ancre modifié possède une grande sonnerie à roue de
compte et une répétition à tirage. Le carillon composé de treize cloches peut jouer huit airs.
14
Horloge monumentale astronomique. La construction de cette horloge a demandé plus de 30 ans à
l’horloger Daniel Vachey (Port-Louis, 1838-1968). Le mouvement, plus particulièrement le
calendrier perpétuel avec comput ecclésiastique, s’inspire de l’horloge astronomique de la cathédrale
de Strasbourg. L’horloge se compose de quatre parties distinctes :
- à gauche, les indications du calendrier, dont la date de Pâques
- à droite, les données astronomiques
- au centre, le mouvement principal et le carillon
- au-dessus, les automates avec le bal breton, les moines et la Mort, les phases de la lune avec
les marées et au sommet le coq chantant
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Pendules Neuchâteloises
A gauche, pendule Louis XIII ; cabinet bois peint, cadran zone étain. Echappement à verge : Isaac
Brandt, 1716 ; une des premières pendules construites au pays.
A droite, pendule « campagnarde ». Cabinet plaqué de bois de noyer, incrusté de filets de laiton et
motifs géométriques. Mouvement muni d’un échappement à chevilles, d’une sonnerie ¾ et heures à
râteau et d’un réveil. La platine arrière porte le n° 507 et le poinçon de Pierre Girard, horloger à la
Chaux-de-Fonds vers 1850.
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En 1867, à l’Exposition universelle de Paris le jury remarque une montre originale et inédite. Elle est
d’une grande simplicité : boîtier en métal blanc, composé de maillechort, échappement simplifié, et
nombre de mobiles réduit sont ses principales caractéristiques. Le jury de l’Exposition en reconnait
la précision et la bonne facture et la récompense par l’attribution d’une médaille de bronze.
Georges Frédéric Roskopf est né en 1813 dans le Grand Duché de Bade. De 1829 à 1873, il
demeure à la Chaux-de-Fonds, où il s’était installé pour apprendre le français. Il meurt à Berne en
1889.
Etabli de graveur fin XIXe siècle
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Montre de dame à double boîtier or, l’intérieur gravé et repercé, l’extérieur garni de cuir clouté d’or.
Cadran zone émail translucide – fin du XVIIe siècle
Petite montre or avec joaillerie. Lunette et fond de glace Mouvement 5’’ avec fusée à chaîne et
échappement à verge signée Perigal 3 (Londres, époque 1770).
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Chronomètre à tourbillon. Mouvement signé « fabriqué spécialement pour Willy Graef par Jämes
Pellaton DHC 1943 ». La cage fait un tour par minute
Le grand siècle de Louis XIV – au XVIIe siècle, la France possédait des centres d’émaillerie de
grande réputation, parmi ces centres, celui de Blois vit naître de véritables chefs-d’œuvre, célèbres
par l’éclat de leurs couleurs.
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Quelques pièces et le plan de montage – bon courage !
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Cette vitrine évoque un contenu philosophique lié à l’écoulement du temps et la précision que celle-
ci a amenée inexorablement dans la vie des hommes.
Le squelette, comme l’horloge, le sablier, les fleurs séchées, les coquillages ou les fossiles évoquent la
fugacité de la vie humaine, les instruments de musique et la pipe évoquent la vanité des plaisirs, alors
que l’épi de blé annonce la résurrection.
21
RIEHEN - Fondation Beyeler
Au cours de ses 50 ans d’activité de galeriste, Ernst Beyeler n’a jamais cessé de collectionner des
œuvres d’art. Le moment vint de réfléchir à l’avenir de ces tableaux et de ces sculptures. Une
solution évidente aurait été de les confier au Kunstmuseum de Bâle. Mais il ne fut pas convaincu par
les propositions de lieux susceptibles d’abriter cette collection que lui présenta le gouvernement du
canton de Bâle-Ville.
Il décida donc de constituer une Fondation et envisagea de construire un musée. Le projet de
rassembler sous un même toit des groupes d’œuvres de grands artistes des 100 dernières années et
des sculptures d’Afrique et d’Océanie, en un lieu spécialement conçu à cette fin, enthousiasma Ernst
Beyeler. La première tâche consistait évidemment à trouver ce lieu. Impressionné par le travail de
Renzo Piano, auteur du Centre Pompidou de Paris et de la Menil Collection de Houston, il chargea
le grand architecte italien de la construction du musée, sans concours préalable.
Le beau terrain, domaine de la Villa Berower, que la commune de Riehen était prête à mettre à sa
disposition semblait fait sur mesure pour un bâtiment destiné à abriter les Nymphéas de Monet. La
juxtaposition prévue entre nature, lumière naturelle et art, gage d’interactions captivantes, trouvait ici
des conditions idéales. Le paysage de prairie à la végétation changeante possède quelque chose de
pictural. Les travaux de planification et de construction ont donné lieu à des échanges constants
entre Beyeler et Renzo Piano. Dès le début du projet, Renzo Piano a proposé un musée formé d’un
bâtiment en trois parties, qui s’intégrerait par étapes dans le terrain. On lui a annexé sur la façade est
– comme à un porte-avion – un élément de bâtiment qui protège en même temps le musée de la rue.
À l’ouest, un jardin d’été adossé au bâtiment principal ouvrait une perspective sur le paysage qui
s’étend jusqu’à la Wise, un cours d’eau, au pied de la colline de Tüllingen.
Renzo Piano a accordé une attention toute particulière au toit. Il fallait en effet que les salles
d’exposition bénéficient de la lumière du jour, dans toute sa variabilité, tout en respectant les
contraintes de conservation des œuvres. (www.fondationbeyeler.ch/fr)
22
Maman, araignée géante de Louise Bourgeois – 1999
« L'araignée, pourquoi l'araignée? Parce que ma meilleure amie était ma mère, et qu'elle était aussi intelligente,
patiente, propre et utile, raisonnable et indispensable qu'une araignée. Elle pouvait se défendre elle-même.»
Voici ce que l'artiste inscrit sur la plaque devant sa sculpture haute de neuf mètres, ignorant
malicieusement l'aspect menaçant de son œuvre. L'arachnide fabuleux est une bonne introduction au
travail complexe et aux fantasmes morbides de cette vieille dame décédée en 2010.
23
Capricorne – Max ERNST – 1948/1978 - bronze
Capricorne de Max Ernst est une œuvre pour le moins équivoque. Une sorte de « propriété de
famille » ou « portrait de groupe » où l’on voit un père bouc ou taureau qui trône, une mère ondine
et leurs enfants. Ces créatures hybrides semblent proposer une nouvelle interprétation du signe de
zodiaque babylonien, tout en nous observant de près avec une évidence déconcertante. Créée en
1948, alors que l’artiste était exilé aux Etats-Unis, cette œuvre marque indéniablement un sommet de
sa création plastique.
Max ERNST - La Grande Forêt (1927)
24
Joan Miró
Les frères Fratellini et le cheval de cirque (1927)
Le catalan Joan Miró, qui avait rejoint le cercle des surréalistes dès le milieu des années 1920, a
réalisé à Paris en 1927 une série de compositions en format à la française dotées d’un fond bleu
rayonnant. Elle comprend notamment Peinture (personnages : Les frères Fratellini), appartenant à la
Collection Beyeler, et Peinture (le cheval de cirque). Ces deux œuvres sont des dessins devinettes, entre
portrait humoristique et délicat numéro d’équilibriste pictural. Dans Peinture (les frères Fratellini) le
nez de tôle et l’œil pivotant sont assujettis à la fine ligne de contour du visage, qui s’élève à partir
d’un torse conique blanc.
Joan Miró - Peinture, 1930 Oiseau lunaire, 1966
25
Meret Oppenheim – Bracelet en fourrure, 1935/1936
Les bijoux de la collection de Clo Fleiss, Paris, sont des ouvrages d’arts appliqués qui témoignent de
la curiosité de tous les grands artistes surréalistes pour le potentiel de nouvelles formes artistiques.
Ils ne se sont pas seulement intéressés à l’échelle exceptionnelle de ces objets et à l’association de
matériaux divers, mais également au domaine du design proprement dit. Ils se sont trouvés ainsi
confrontés d’une part à la question de la mise en scène de l’identité à l’aide de symboles, de l’autre à
un traitement ludique et stimulant d’associations et de formes d’une grande liberté.
Ces caractéristiques se retrouvent sur le Bracelet en fourrure de Meret Oppenheim, qu’elle porte
elle-même en 1935 au café de Flore en présence de Dora Maar et de Picasso. Celui-ci remarque,
enthousiaste, que l’on pourrait tout recouvrir de fourrure. Effectivement, aurait répliqué Meret,
même la tasse et la soucoupe qui se trouvaient devant eux sur la table. Ainsi est né le célèbre
Déjeuner en fourrure, objet fétiche le plus souvent évoqué du surréalisme.
Meret Oppenheim- Ma gouvernante,
1936/1967
Que sert-on ici ? Une paire de chaussure de femmes
blanches sur un plateau d’argent ou bien deux pilons
de poulet ornés de manchettes de papier blanc ?
L’objet le plus important sans doute de Meret
Oppenheim avec son légendaire Déjeuner en
fourrure de 1936 a vu le jour à Bâle la même année.
La première version de cette œuvre a été détruite par
une visiteuse outrée lors d’une exposition parisienne.
L’idée d’Oppenheim remonte probablement à une
petite image onirique aquarellée d’un journal intime
de 1933 qui montre l’artiste encore toute jeune sous les traits d’une femme oiseau enchaînée. L’objet
évoque par ailleurs le souvenir indélébile de la gouvernante de la famille, qui était totalement chargée
de l’éducation des enfants.
26
Hans Bellmer – la poupée, 1935/1936
Bellmer est le grand obsessionnel du surréalisme. A partir de 1932, il se consacre activement à la
production d’une « fille artificielle », La poupée. Cet intérêt se rattache notamment à une
représentation de l’opéra de Jacques Offenbach. Les Contes d’Hoffmann, à laquelle il assista et qui
raconte l’histoire de la poupée mécanique Olympia et de son admirateur. Bellmer a été pris de
fascination pour plusieurs thèmes surréalistes : les motifs du sosie, de l’illusion, de la passion et de la
chute. Dans cette œuvre, qui est sans doute le plus marquant des objets surréalistes, le corps devient
objet et l’on découvre en même temps la possibilité de sa transformation constante. La poupée a
inspiré aux surréalistes un frisson d’horreur autant que de ravissement, car ils concevaient la
métamorphose du corps comme une étape du cycle de la vie et de la mort.
L’orage – Dans les œuvres d’Yves Tanguy, un
paysage sans limite sert de théâtre à l’imagination,
comme on peut le constater dans l’orage, une toile
de jeunesse. On ne distingue ici ni ciel ni horizon,
seul l’infini noir dans lequel des silhouettes
amorphes cherchent et trouvent leur place. Sur
une tache de terre, au milieu de petites créatures et
de tendres végétaux une grosse pierre est seule à
projeter une ombre. Un œil circulaire donne à
penser qu’elle est vivante. Le peintre réalise ces
mouvements violents exclusivement à l’aide de la
couleur. C’est elle qui détermine la profondeur de
l’image, ainsi que les formes et les directions.
27
Pablo Picasso – l’atelier du peintre (la fenêtre ouverte), 1929
Picasso a été proche du surréalisme dans les années 1924 à 1934, ce qui ne l’empêchait pas de
récuser l’exigence fondamentale de Breton réclamant que le processus de création soit soumis à
l’inconscient. Comme il le disait, il ne voulait « pas perdre des yeux la nature ». Cette œuvre
magistrale illustre la singularité de son procédé surréaliste. Le tableau fonctionne comme une fenêtre
ouverte, ce qui coïncide parfaitement avec l’esprit du surréalisme. Le plus surréaliste ici est l’espace
intérieur, l’atelier. Picasso comprime cet univers comportant peintre, modèle et objets en formes
symboliques. Mais celles-ci servent également à exprimer le regard tout à fait singulier de l’artiste sur
le monde et sa présence dans l’œuvre d’art.
Le sauvetage – Ernst Beyeler a acquis cette œuvre
en 1966 directement auprès de Picasso. Elle
s’appuie sur un évènement concret, procédé
typique de l’artiste. Marie-Thérèse Walther, la
maîtresse de Picasso, adorait nager, mais se mettait
souvent en danger. Ici, Picasso la représente trois
fois : sous forme d’un nu debout, d’une nageuse à
moitié noyée que la première figure hisse hors de
l’eau et sous les traits d’une troisième femme qui,
dans l’eau, participe au sauvetage. Picasso propose
ici une variante très personnelle du mythe antique
de la métamorphose de Narcisse.
28
Configuration – Le peintre, sculpteur et poète Jean ARP, est l’un
des plus grands représentant du dadaïsme et du surréalisme. Ami
de Max Ernst depuis 1914, il a fondé avec lui le groupe Dada de
Cologne en 1919, juste après la Première Guerre Mondiale. Dans
Configuration, un relief en bois, il s’intéresse notamment au silence
et au vide, en renonçant à tout élément descriptif. L’œuvre
s’avance dans l’espace comme une forme paisible avec ses
éléments étonnamment suspendus, sans rien de spectaculaire.
Le brise lumière – Magritte à vécu à
Paris avec sa femme Georgette entre
1927 et 1930, et a beaucoup discuté
des principes du surréalisme avec
André Breton. Dans le brise-lumière,
deux formes irrégulières qui ne sont
pas sans évoquer des montures de
lunettes s’échelonnent sur des
planches, dans l’espace environnant.
Le regard traverse celle de gauche,
tandis que l’on aperçoit dans celle de
droite – comme à travers une fenêtre
– un ciel émaillé de quelques nuages
de beau temps. L’artiste esquisse tout
à la fois un espace intérieur et un
espace extérieur, induisant subtilement le spectateur en erreur.
La grande Guerre, 1964 La Voix des airs, 1931
29
Salvador Dalí - Cygnes réfléchis en éléphants, 1937
A partir de la fin des années 1920, Dali a donné des impulsions essentielles au surréalisme parisien.
Mais son attitude de plus en plus commerciale et ses sympathies non dissimulées pour le fascisme de
Franco conduisent André Breton à l’exclure du mouvement en 1939 ; Dali n’en est pas moins resté
jusque dans son œuvre tardive un des plus influents créateurs d’univers picturaux surréalistes.
Salvador Dalí - L’énigme du désir, 1929
30
Salvador Dali, Métamorphose de Narcisse, 1937
L’homme invisible – Cette toile date de la
première année de la phase surréaliste au sens
large de Dali. Il y présente pour la première
fois son langage pictural ambigu si
caractéristique, déjà élaboré par Giuseppe
Arcimboldo qui peignait des têtes dont les
différentes parties étaient exclusivement
constituées de fruits. Dali en revanche
construit le grand homme assis qui domine
l’image à partir de différents accessoires. Ils
ne s’associent pour donner naissance à une
figure que dans une vue d’ensemble. La figure
humaine apparaît ici comme une image
trompeuse, empreinte de la légèreté du rêve.
La peinture, c’est l’illusion virtuose. Son
objectif : révéler le mécanisme de la
perception et créer une nouvelle réalité de
l’image.
31
Max Ernst - La ville entière, 1935/36
Max Ernst est l’une des personnalités artistiques les plus chatoyantes du groupe des surréalistes
parisiens. La grande diversité de sa création a considérablement élargi les idées sur l’art tandis que
l’expérimentation des matériaux et des techniques picturales les plus divers à laquelle il s’est livré
dans ses travaux lui a inspiré des découvertes stimulantes. Sa somptueuse toile La ville entière
représente un paysage mystérieux avec une imposante architecture urbaine, qui s’élève sur une
colline en degrés et en couches multiples. Un imposant astre vert-jaune est suspendu dans le ciel
tandis que sur la partie antérieure de la toile — en très gros plan — s’étend une jungle d’herbes
impénétrable. Dans ce tableau, Max Ernst n’associe pas seulement vision rapprochée et vision
éloignée, mais aussi différentes époques. La ville évoque un site archéologique, des civilisations
passées aux architectures de temples archaïques. Mais peut-être ce tableau suggère-t-il aussi une
vision d’avenir. En tout état de cause, la toile est un lieu de l’imaginaire, une architecture du rêve.
Max Ernst en est le maître. Il permet au spectateur de partager ses visions avec lui, il lui prête ses
rêves, que l’on peut explorer comme un paysage inconnu.
Francis Picabia, Dresseur d’animaux, 1923
32
Giorgio de Chirico, Le mauvais génie d’un roi, 1914/15
Paul Delvaux, l’aurore, 1937
L’aurore est caractéristique de l’interprétation très personnelle du surréalisme de Paul Devaux,
mêlant mythologie, culture classique et situations quotidiennes singulières. En ce lieu énigmatique et
en ruine se rassemblent quatre femmes à la poitrine dénudée et dont la partie inférieure du corps,
figée, prend la forme de troncs d’arbre. Elles se groupent autour d’un socle classique sur lequel un
miroir, orné d’un nœud, évoque un sanctuaire. On distingue dans le miroir une autre poitrine, qui
donne à penser qu’une cinquième femme – qui occupe la position du spectateur – fait également
partie du cercle.
33
Victor Brauner, Loup-table, 1939-1947
Roy Lichtenstein, Girl with Tear III, 1977
34
WINTERTHUR
Collection Oskar Reinhart « Am Römerholz »
Oskar Reinhart, né à Winterthur en 1885, était le plus jeune fils de Theodor Reinhart et de son
épouse Lilly Volkart. Son père dirigeait l'entreprise commerciale des Frères Volkart, créée en 1851.
Le jeune Oskar Reinhart sera influencé par sa formation commerciale ainsi que par l'ambiance
artistique qui régnait dans la famille. Son père avait soutenu de célèbres artistes suisses et son frère
aîné Georg se mettra très tôt à acquérir des œuvres.
Oskar Reinhart quittera l'entreprise familiale en 1924, afin de se vouer entièrement à sa passion de
collectionneur. Il emménagera dans la villa "Am Römerholz", édifiée en 1915 par Maurice Turrettini,
où il fera construire par le même architecte une galerie pour abriter sa collection. Il décidera très tôt
d'offrir à la ville de Winterthur les œuvres d'artistes allemands, suisses et autrichiens, du XVIIIème
au début du XXème siècle, conservées depuis 1951 dans le Musée Oskar Reinhart am Stadtgarten.
(www.insecula.com)- (museumoskarreinhart.ch)
Oskar Reinhart
35
Jean-Étienne Liotard; Portrait de Julie de Thellusson-Ployard – 1760
ROBERT, Louis-Léopold. Idylle à Ischia - 1827
36
ROBERT, Louis-Léopold – Jeune fille de Procida - 1822
Caspar David Friedrich - Falaises de craie sur l'île de Rügen – 1818
37
Franz KRUGER - La cavalerie prussienne dans la neige – 1821
Carl SPTIZWEG – le peintre dans le jardin - 1870
38
Ferdinand HODLER - Ahasver - 1910
Ferdinand Hodler, La route d‘Evordes, vers 1890
39
Ferdinand Hodler - pris dans la tempête - (1887)
Wilhelm Maria Hubertus LEIBL – les politiciens du village - 1877
40
Albert Anker – Louise, fille de l‘artiste- 1874
Albert Anker – la crèche – 1890
41
Caspar Wolf, Passerelle en bois au-dessus de la Lütschine près de Steig
Feuerbach Anselme – Iphigénie - 1870
42
ZURICH - Musée des Beaux Arts
Le Kunsthaus (musée des Beaux-arts) de Zurich, ouvert en 1910, est l'un des plus importants
musées de la ville. Son origine remonte à 1787 lorsqu'un petit cercle d'artistes et d'amateurs d'art se
retrouvaient régulièrement pour discuter. Ils décidèrent de former la Kunstgesellschaft, une
association d'amis des arts.
Dès 1794, l'association commence à collectionner des œuvres d'art. Chaque membre doit offrir une
de ses compositions ou celle d'un artiste. En 1812, la Kunstgesellschaft prend un crédit pour acheter
une propriété. Celle-ci sert avant tout de lieu de rencontre. A partir de 1840, l'association organise
des expositions temporaires qui conduiront à l'agrandissement du lieu en 1847.
La renommée grandissante de la Kunstgesellschaft associée aux legs de plusieurs collections
d'artistes permet d'envisager un nouveau lieu de diffusion, le Kunsthaus (littéralement « maison des
arts »). En 1910, le musée, construit sur un terrain offert par le conseiller municipal Landolt, ouvre
ses portes au public. Depuis ce jour, la collection d'œuvres n'a cessé de s'enrichir.
Actuellement, le Kunsthaus présente des pièces variées essentiellement consacrées à la peinture
moderne. Ainsi, au 1er étage, une large place est faite aux toiles de Ferdinand Hodler, figure de
proue de l'école suisse du début du XXe siècle. L'école française représentée par Delacroix, Matisse,
Léger ou Braque n'est pas en reste. Par exemple, une salle entière est consacrée à l'œuvre de Marc
Chagall. De plus, le musée possède la plus importante collection d'œuvres du peintre norvégien
Edvard Munch (hors Scandinavie). A noter que deux fondations, la fondation Dada et la fondation
Alberto Giacometti, occupent une place essentielle dans le musée. (www.linternaute.com)
43
Zücher NELKENMEISTER – (Hans Leu l’Ancien)- retables, vers 1495
44
Johann Heinrich Füssli – Falstaff dans le panier à linge, 1792
Cuno Amiet, paysage bleu, 1935
45
Augusto Giacometti Hans Berger; la table bleue, 1910 Besteigung dés Piz Duan, 1912
46
Ferdinand Hodler - le Jour, 1900
Ferdinand Hodler - Jeune Homme admiré par les femmes, 1903
47
Ferdinand Hodler, Waldbach bei Leissigen, 1904
48
Rudolf Koller, Die Gotthardpost, 1873
49
Félix Vallotton, le bain, 1892
Félix Vallotton, la visite, 1899 Félix Vallotton, intérieur fauteuil
rouge et figures, 1899
Félix Vallotton, Autoportrait, 1905
50
Edvard Munch, Bildnis Fräulein Warburg, 1905
Max Liebermann, Oude Vink, 1905
51
Wilhelm Lehmbruck – jeune homme debout, 1913
52
Giovanni Segantini, Alpweiden, 1893-1894
53
Edvard Munch, musique dans la rue Karl Johan, 1889
Paul Cézanne, Pain et gigot d’agneau, vers 1865
54
Edgar Degas, Damenbildnis, 1865/68
Eugène Delacroix, Orangeraie au Maroc, 1852/53
55
Giovanni Giacometti, Hiver à Maloja, 1910
Gustave Courbet, la truite, 1872
56
Camille Pissaro, bateau sur l’Oise, 1877
Auguste Renoir, vue sur la mer, 1879/80
57
Conrad Meyer, Traineau sur le lac de Zurich, 1660
Hans Asper, bildnis Ulrich stampfer, 1540
58
ZURICH
A droite, l'église de Fraumünster se trouve au cœur de la ville. Elle est célèbre pour ses vitraux signés
Marc Chagall et Augusto Giacometti. Elle fait partie d'une ancienne abbaye dont le cloître et le
bâtiment abbatial furent détruits à la fin du XIXe siècle. A gauche, le long du Stadthausquai, la poste.
Les tours jumelles de la cathédrale romane. Construite autour de 820, elle fut déclarée Eglise
impériale par Charlemagne.
59
Détail de la porte en bronze de la cathédrale (1935)
Statue de Charlemagne sur la tour sud.
60
A l’extrême gauche, l’église Saint-Pierre, la plus ancienne église de la ville. Son clocher de style roman
du XIIe siècle possède le plus grand cadran d'Europe. Il fut créé en 1534 et atteint 8,70 mètres de
diamètre.
61
Sur les bords de la Limmat (cliché S.F.)
En Suisse, même les parapluies sont en or !
62
C’est un vigneron mais ce n’est pas une fontaine à vin !
Statue équestre de Hans Waldmann, bourgmestre de Zürich en 1483.
63
Toit mansardé en chapeau chinois.
Oriel en bois peint.
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Le premier service postal à Zurich date de 1630
Imposant bâtiment en brique rouge.
65
Vitrine d’un chocolatier.
Attention, un tram peut en cacher un autre !
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RIGI
Le Rigi culmine à 1787 mètres. C'est "la reine des montagnes", la première à se laisser dompter par
l'homme. En mai 1871, le premier chemin de fer à crémaillère d'Europe atteint le sommet du Rigi.
Pour la première fois en Europe, la montagne est à portée de main. C'est une révolution.
Une locomotive a besoin ,au cours de la montée, de près de 500 kilos de charbon et de 2200 litres
d'eau.
Petit tour dans l’atelier de maintenance – le chasse-neige est prêt pour l’hiver
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Nicolas Riggenbach, ingénieur suisse né en 1817 et disparu 82 ans plus tard, est l'inventeur de la
"crémaillère Riggenbach", un système d'engrenage conçu pour la première fois en 1871 dans le but
de gravir la montagne Rigi, entre les cantons de Schwyz et de Lucerne. C'était alors le premier
chemin de fer à crémaillère du continent.
68
vue panoramique sur les Alpes, 13 lacs et tout le Mittelland jusqu’en Allemagne et en France
69
Lac des Quatre Cantons
70
BERNE
Centre Paul-Klee
Le 20 juin 2005, le Centre Paul Klee a ouvert ses portes pour la première fois aux amateurs de culture du monde entier. Cette nouvelle institution culturelle est entièrement dédiée à la personne, la vie et l’œuvre de Paul Klee (1879–1940). Cet homme qui fut aussi musicien, pédagogue et poète compte parmi les artistes les plus importants du XXe siècle. Avec le Centre Paul Klee, la ville de Berne, dans laquelle il passa pratiquement la moitié de sa vie, rend hommage à cet artiste avec un monument de portée internationale.
Des presque 10000 créations que compte l’œuvre de Paul Klee, 40 pour cent ont pu être rassemblés, soit 4000 tableaux, aquarelles et dessins ainsi que du matériel d’archives et des documents biographiques. Les fonds du Centre sont considérés comme la plus grande collection monographique au monde d’un artiste de renommée mondiale.
Selon la "vision" de son fondateur, le professeur et docteur en médecine Maurice E. Müller, le Centre Paul Klee n'est pas un musée d’art traditionnel. Il est destiné à devenir le premier centre international de compétences pour la recherche, la médiation et la présentation de la personne, la vie et l’œuvre de Paul Klee ainsi que de l’écho que son art suscite auprès du public. Se référant à l’activité artistique multidisciplinaire de Paul Klee, le Centre ne se limite par conséquent pas à la présentation de ses tableaux mais devient une plate-forme touchant de nombreux domaines et formes d’expression artistique. (www.zpk.org/ww/fr)
71
Renzo Piano a conçu un centre qui joue à cache-cache avec la nature, en hommage à l’un des artistes
les plus prolifiques et profonds des temps modernes. La lumière, la légèreté et le développement
quasi organique des collines de terre sont les éléments de la poétique de Klee qui ont inspiré le grand
architecte italien.
Quintette avec Paul Klee au violon, à droite, à l'École d'art Heinrich Knirr, Munich, 1900
72
Exubérance, 1939
Un personnage qui se renverse en arrière, ses trois bras réduits à des baguettes de tambour, se tient
dans un équilibre précaire sur la corde raide. Le visage exprime audace et détermination, le point
d’exclamation au-dessus et le rouge autour de la tête et du tronc accentuent le caractère particulier de
l’instant.
Bateaux en train de rouiller, 1938
Cette composition de format horizontal fait partie de six tableaux que Klee réalisa au printemps
1938 et qu'il qualifia d' « ébauches » invendables. Il a peint ce tableau, tout comme les autres «
ébauches », à la couleur à la colle qu’il préparait lui-même, sur du papier journal qu’il avait collé sur
de la toile de jute. Will Grohmann, qui avait rendu visite à Klee à Berne à Pâques en 1938 et vu à
cette occasion ses œuvres les plus récentes, dont sans doute les Bateaux en train de rouiller, allait
écrire plus tard à propos de ce tableau : « Les ‹ Bateaux › avec leurs coques de couleur rouille, leurs
cheminées et leurs lucarnes, la mer bleu outremer et la bande d'azur de l'horizon sont sans doute les
plus proches de la nature [parmi les tableaux de 1938], mais cette proximité à la nature n'était certes
pas intentionnelle. Les bateaux sont chez Klee des symboles de mouvement, d’audace, de départ
vers l’inconnu ; presque toujours, il s’agissait de voiliers, non sans ressemblance avec des mouettes.
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Harmonie de la flore nordique, 1927
Le tableau à l’huile »Harmonie der nördlichen Flora«, 1927, [Harmonie de la flore nordique] fait
partie des tableaux dits »Quadratbilder«, les tableaux en carrés auxquels Paul Klee a travaillé au
Bauhaus à Weimar et qu’il a systématisés dans les années passées à Dessau à partir de 1925. Plus de
dix ans auparavant, il avait déjà composé de premières aquarelles à partir de surfaces de couleur de
construction géométrique. Les »tableaux en carrés« témoignent de la réflexion systématique de Klee
sur la théorie des couleurs, par exemple sur la complémentarité et les contrastes des couleurs dans le
cercle et la sphère des couleurs.
»Insula dulcamara«, 1938, est le plus grand tableau achevé de Klee (88 x 176 cm). Il s’intitulait à
l’origine »Insel der Kalypso« [Ile de Calypso]. Les coloris tendres évoquant des plantes en fleurs
contrastent avec des lignes noires et dures, les formes dynamiques et ouvertes avec d’autres fermées
et statiques. Comme support, Klee a utilisé du papier journal monté sur de la jute et peint de
couleurs à l’huile et à la colle.
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Partant du haut du tableau »der Graue und die Küste«, 1938, [Le gris et la côte], une ligne sinueuse
partage la surface en segments horizontaux. »Le gris« semble observer, pensif, ce tracé que le titre
indique être la côte. Avec lui, nous contemplons à vol d’oiseau un paysage de fjords loin en dessous
de nous, voyons la mer dans la surface bleue, des barques dans les lignes arquées, un bateau dans la
barre horizontale surmontée de trois points au milieu du tableau.
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Projet, 1938
Le style tardif de Paul Klee est marqué par un langage de signes spécifique, constamment modifié et
développé tout au long des années 1937 à 1940. Dans un processus de plus en plus poussé de
simplification et d’abstraction, il associe des principes scripturaux, calligraphiques et cryptiques à des
espaces colorés. Klee transcende la réalité, crée des images et des dessins qui transportent les choses
extérieures dans des sphères oniriques et surréelles. Des hiéroglyphes évoquent des codes inconnus
dont le déchiffrage semble pratiquement impossible, comme si Klee – selon des formules à lui
propres – voulait échapper à tout décodage, tout transfert du langage formel chiffré dans le factuel,
la connaissance, les catégories de la compréhension. »Le calligramme fait partie de l’écrit médial,
dessin vers l’intérieur«, note Klee dans l’un de ses écrits pédagogiques.
Roi des escargots de mer, 1933
76
Sans titre (Arbres et percée sur une prairie en pente), vers 1898 - crayon sur papier
Sans titre (Esprit à la prise électrique), 1925 Sans titre (Esprit de la boîte allumettes)
Au groupe des marionnettes représentant des esprits et des fantômes vient s’ajouter l’Esprit à la prise électrique qui, tout comme le Spectre électrique créé deux ans auparavant, reprend le thème de l’électricité. Sur la tête oblongue en plâtre, elle porte un chapeau rappelant un casque, fait d’une prise de courant en bakélite. A la façon d’un panache, des brins de laine blancs, orange et violets se dressent vers le ciel. Le visage avec ses yeux en tête d’épingle, son nez large et aplati, sa bouche ouverte avec deux dents blanches et sa barbiche a vraiment une expression fantomatique et inquiétante. L’esprit est vêtu d’un habit grossièrement tissé en laine grise, troué par endroits et effiloché sur les bords. Les manches sont longues et étroites, comme pour un manteau.
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Vrille, 1932
Au début des années 1930, Paul Klee découvrit une nouvelle forme d’expression dans la
composition colorée: grâce à un procédé qu’il nomma »pointiller«, il répartissait les couleurs en
points sur la surface. Il s’inspirait ainsi de la technique divisionniste des néo-impressionnistes
français, poussée à la perfection méthodique par Georges Seurat qui décomposait l’univers visible en
des milliers de points de couleur.
VAST (port de roses), 1925
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Avec enfant et roue, 1939 sans titre (Paysage avec étang), 1895
Scène de variétés, 1939
79
Paul Klee, Deux pages d’un cahier de géométrie, 1898.
Paul Klee, Quoi et vers où, 1939
80
BERNE - Musée des Beaux-arts
La première pierre de la collection municipale d’œuvres d’art fut posée au début du 19ème siècle à l’occasion d’acquisitions de moulages de plâtre de sculptures antiques pour l’Ecole Supérieure de dessin. La Bernische Kunstgesellschaft, fondée en 1813, commença, elle aussi, à monter une collection constituée essentiellement d’aquarelles et de dessins. Ces deux collections sont conservées depuis 1849 sous un seul et même toit.
En donnant la totalité de sa fortune, l’architecte Gottlieb Hebler (1817-1875) permit la construction du bâtiment d’Eugen Stettler. Les travaux durèrent du printemps 1876 jusqu’à l’automne 1878. L’inauguration eut lieu le 9 août 1879. Une première extension fut annexée au flanc est du Stettlerbau entre 1932 et 1936. La nouvelle extension fut fortement préjudiciable à ce bâtiment annexe dans les années 80 (côté rue, seul le mur portant le graffiti décoratif de Cuno Amiet a été conservé). L’inauguration de la deuxième extension (et la dernière jusqu’à aujourd’hui) eut lieu en 1983. (www.kunstmuseumbern.ch)
81
Duccio di Buoninsegna – Maestà, 1288-1300
KAUW Albrecht, le Vieux, nature morte aux poissons et à la fillette assise, 1621
82
Courbet Gustave, le réveil ou Venus et Psyché, 1866
Camille Pissarro, Les Docks de Rouen, après-midi, 1898
83
Edouard MANET, Une allée du jardin de Rueil, 1882
Paul Cézanne - Château de Marines
84
Pablo Picasso - Buveuse assoupie, 1902
Paul Klee, Ad Parnassum, 1932
85
Max Ernst: Forêt et soleil, 1928
Ferdinand HODLER, la nuit, 1890
86
Adolf Wölfli, Alibi, 1911
Adolf Wölfli, continent du méridien sud, 1908/30
Ernest Biéler, Les feuilles mortes, 1899
87
Ernest Biéler, Le joyeux Mendiant, 1910
Ernest Biéler, Trois jeunes filles de Savièse, 1920
88
Ernest Biéler, portrait de Monsieur Chaskin, 1908
Edgar Degas, Avant La Course 1882-1888
89
Marc Chagall, La fuite en Egypte
Matisse, Liseuse au guéridon, 1921
90
Amedeo Modigliani, Anna Zborowska, 1917
Franz Marc, Cheval bleu II, 1911
91
DALI, la réminiscence archéologique de l'Angélus de Millet, 1935
Meret Oppenheim, enchantment, 1962
92
Ferdinand Hodler, L’Élu, 1893/94
Albert Samuel Anker, promenade des enfants de la crèche de Berne, 1900
93
Erich Wassmer dit Ricco, Der Gieu u d'Iffle, 1966
André Masson, extase, 1938
94
BERNE – la vieille ville
Le Pont de l'Untertor sur l’Aare : le plus vieux de Berne
95
Le Pont métallique Kirchenfeld fut consolidé pour permettre le passage du tram.
L’Aarstrasse, le canal et les chutes d’eau
96
Toits de la vieille ville.
La Tour des Prisons – la porte occidentale de la ville aux XIIIe et XIVe siècles
97
La légende populaire veut que le fondateur de la ville, le duc Berthold V de Zähringen, ait baptisé la
ville après avoir abattu un ours lors d'une partie de chasse sur l'emplacement prévu pour la nouvelle
ville.
La fosse aux ours.
98
La Tour de l’Horloge fut la porte ouest de la ville ; au premier plan, la fontaine de l’ours.
99
L'horloge avec son carrousel de figurines qui s'animent 4 minutes avant l'heure. Il comprend le coq
doré qui chante trois fois, le roi qui retourne son sablier, des oursons habillés aux couleurs de la ville
qui défilent devant ce dernier, un bouffon assis au-dessus du roi ainsi que la figure chevaleresque de
Hans von Thann, juchée au sommet de l'horloge et frappant la cloche.
100
La rue Kramgasse et ses arcades (sur près de 6km dans toute la ville) abritant de nombreux
commerces.
Fontaine de l'ogre (le géant qui dévore des enfants incarne une vieille figure de carnaval), et la fontaine
du tireur (1543 – Hans Gieng).
101
Fontaine de Sanson maitrisant un lion –sur la façade le bas-relief du Conservatoire de musique.
Fontaine de la Justice : la statue, créée en 1543, incarne la Justice aux yeux et oreilles bandés, tenant
le glaive et la balance. Les bustes à ces pieds (pape, sultan, empereur) symbolisent les autres formes
de gouvernement, théocratie, monarchie, autocratie et républicanisme.
102
Griffon doré sur la façade de la Guilde des tisserands.
Le bourreau - marquant l'endroit où de nombreux anabaptistes furent décapités.
103
Les avant-toits peints dans la rue Kramgasse
104
49 Kramgasse est le domicile d’Albert Einstein entre octobre 1903 et mai 1905, où naquit la
fameuse théorie de la relativité.
51 Junkemgasse, façade peinte par Rudolf Münger, en 1897.
105
22 Junkerngasse, atelier de Friedrich Traffelet, peintre et illustrateur
Le Palais fédéral est à la fois le siège du Conseil fédéral (gouvernement) et de l'Assemblée fédérale
(parlement) suisse (Conseil national et Conseil des États).
106
Les joueurs d’échecs.
Façade nord avec l’entrée principale de la cour de la Erlacherhof : cette demeure historique est
désormais le siège officiel de la mairie de Berne.
107
Vitrine gothique dans une ville médiévale !
et le modernisme bernois.
108
Rencontre insolite de deux marcheuses !
Le jardin des roses – anciennement cimetière de ville basse - Le parc, qui domine la vieille ville,
présente 220 espèces de roses, 200 espèces d’iris.
109
Jardins en terrasse qui dominent la ville
Les quatre langues parlées en Suisse : l'allemand, le français, l'italien et le romanche.
110
La Cathédrale St Vinzenz est l’édifice religieux le plus haut et le plus vaste de Suisse. Sa construction
a débuté en 1421. Elle est devenue une église protestante après la Réforme en 1528.
111
La voûte de la nef est supportée par 10 colonnes.
La voûte réticulée compte 87 clefs de voûtes sculptées et polychromes.
112
Verrière du chœur: exemple remarquable du vitrail européen du XVème, dont la Passion du Christ, datant de 1441 et peint par maître Bernard.
Une partie des vitraux ont été peints par Friedrich Walther, vers la fin du quinzième siècle.
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Le vitrail des armoiries
Piéta en marbre dans une chapelle latérale. Tscharner (1870)
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Armoiries sculptées ou en tôle peinte sur les bancs des paroissiens et paroissiennes.
Le portail principal, polychrome, de la façade ouest est une exceptionnelle réalisation de la sculpture
de la fin du XVème et du début du XVIème, en Europe. Il représente le Jugement Dernier.
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Entre 1460 et 1480, le sculpteur sur pierre Erhart Küng réalise le portail et les décorations du hall
principal.
La pesée des âmes: une âme est dans la balance pendant que St Michel Archange se bat contre le
diable qui tente de fausser les résultats en se tenant debout dans l'autre plateau.
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Le diable en action – ouille !
Les prophètes : deux des 294 personnages du portail.
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La descente en enfer
Gargouille aux chiens
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Place de la Cathédrale
La fontaine de Moïse ; le prophète montrant le commandement interdisant l'idolâtrie. Datant de
1790, cette fontaine représente le zèle de la Réforme contre les images et les icônes qui ornaient jadis
le Munster.
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Restaurant dans les sous-sols de Zurich
Les voûtes de la cave