SOMMAIRE - Iles de Marseille

Archipel de Riou – Bilan 2002 – C.E.E.P.

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SOMMAIRE Fiche signalétique de l'archipel de Riou Tableau synthétique des actions de gestion depuis 1996 Faits marquants de l’année écoulée ............................................................................................ 1

Bilan de la gestion en 2002 1- Fréquentation, surveillance et information ....................................................................... 2

1-1 Importance de la fréquentation ........................................................................................ 2

1-2 Surveillance et infractions ............................................................................................... 4 2- Communication, relations publiques .................................................................................. 6

2-1 Médias ............................................................................................................................. 6

2-2 Relations publiques ......................................................................................................... 8

2-3 Activités pédagogiques ................................................................................................. 10

3- Entretien .............................................................................................................................. 11 4- Aménagement et restauration du site ............................................................................... 13 5- Etudes et Suivi scientifique du milieu naturel ................................................................. 15

5-1 Suivi de la colonie de Goélands leucophées de la petite sablière sur Riou ................... 15

5-1-1. Succès de reproduction

5-1-2. Etude des stratégies d’alimentation des goélands

5-1-3. Poursuite des opérations de baguage des poussins.

5-2 Suivi de la reproduction des puffins .............................................................................. 18

5-2-1. Puffin yelkouan

5-2-2. Contrôle de la reproduction du Puffin cendré

5-3 Suivi de la population de Cormorans huppés de Méditerranée ..................................... 20

5-4 Mise en place d’un suivi des densités de populations de lapins sur Riou ..................... 21

5-5 Recherches sur l’histoire des îles .................................................................................. 22

5-6 Mise en place d’un suivi de l’état sanitaire

des espèces constitutives de l’Astragaletum ........................................................................ 22


2

6- Protection des richesses naturelles .................................................................................... 24

6-1 Sauvegarde des derniers chênes de l’archipel ............................................................... 24

6-2 Protection de la dernière station de plantain à feuille en alêne de Riou ........................ 24

6-3 Opérations de dératisation sur les colonies de puffins de Riou ..................................... 24 7- Suivi administratif .............................................................................................................. 25

FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE ECOULEE Parmi les faits marquants de l’année 2002, nous retiendrons les suivants : • Une très forte pluviométrie au printemps et en automne, qui a favorisé à la fois une

croissance printanière importante des buissons sur les îles et une faible fréquentation. • La désignation par l’état français des îles marseillaises comme site Natura 2000

(comme Zone de Protection Spéciale) par Arrêté Ministériel du 28 octobre 2002. C’est l’aboutissement d’une procédure dont nous avions sollicité le lancement auprès de la DIREN en 2001. Ce classement des îles en Z.P.S. était une condition indispensable à la sollicitation de financements européens.

• Le dépôt, auprès de la Commission européenne, d’une proposition de programme LIFE

NATURE «Conservation des populations d’oiseaux marins des îles de Marseille », élaboré en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (C.N.R.S.), l’Association Alpes de Lumière, et la DIREN P.A.C.A.. Ce projet, s’il est accepté, se déroulera sur 5 ans, pour un coût total de 1 049 592 € dont la moitié sera financée par Communauté Européenne.

• Le décret de classement en Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou, espéré pour

2002, est finalement attendu pour le début de 2003. La procédure est entrée dans sa dernière phase avec la fin de la consultation inter ministérielle. Le décret doit maintenant être soumis à la signature du Ministre de l’Ecologie, puis du Premier Ministre.

• La mise en place d’un partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux,

gestionnaire du Château d’If, qui s’est traduit par la réalisation d’une exposition constituée de six panneaux sur le patrimoine naturel des archipels marseillais, de Riou et du Frioul.

• La poursuite d’un partenariat entre la Ville de Marseille et le C.E.E.P. pour la conservation

et la gestion de l’espace naturel des îles du Frioul dont est chargé Patrick VIDAL . • L’installation d’un troisième couple de Cormoran huppé de Méditerranée sur Riou.

Ceci permet d’envisager la pérennisation de cette population qui est la seule de France continentale.


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• Le départ de David TATIN qui a quitté l’équipe de gestion du C.E.E.P. Marseille et les îles pour se consacrer à la conservation des milieux naturels du Vaucluse. Il est remplacé par Arnaud GUIGNY qui a été recruté mi-novembre.

• Enfin, notons que juillet 2002 marque le dixième anniversaire de l’acquisition de

l’Archipel de Riou par le Conservatoire du Littoral.


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BILAN DE LA GESTION EN 2002

1- FREQUENTATION, SURVEILLANCE ET INFORMATION

1-1. IMPORTANCE DE LA FREQUENTATION Les comptages réguliers des bateaux mouillés à la mi journée autour de l’Archipel de Riou au printemps et en été, les jours de beau temps, permettent d’évaluer l’importance de la fréquentation et ses variations inter annuelles.

Figure 1 : Nombre moyen de bateaux autour de l’île de Riou, de mars à septembre 2002, les jours de mer belle

En 2002, les taux de fréquentation enregistrés au printemps autour de Riou sont nettement inférieurs à ceux des années précédentes. La fréquentation devient importante de juin à juillet. Elle est limitée en août, qui correspond habituellement au mois le plus fréquenté, et reste faible en septembre. Ces taux de fréquentation sont dus à des conditions météorologiques un peu inhabituelles cette année. Le printemps a été particulièrement pluvieux, en particulier lors des longs week-ends de mai qui marquent généralement le début de la saison touristique. Les plaisanciers ont dû attendre les week-ends de juin pour avoir les conditions favorables, ce qui s’est alors traduit par une forte fréquentation. La faible fréquentation de août par rapport aux années précédentes s’explique probablement par le « traumatisme » créé par l’épisode brumeux du pont du 15 août. Ce jour-là, alors que les plaisanciers étaient nombreux autour des îles, une brume très épaisse s’est installée vers midi sur l’ensemble du littoral marseillais. Ce phénomène est fréquent à cette époque de l’année, mais la brume se dissipe généralement au bout de quelques heures, ce qui ne fut pas le cas le 15 août. La plupart des plaisanciers qui

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Dimanche et jours fériés


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se sont ainsi retrouvés en difficulté ce jour-là semblent avoir été beaucoup plus prudents les week-ends suivants. Un suivi quotidien de la météorologie marine est réalisé depuis cette année. Trois paramètres sont retenus : les conditions générales du temps (beau temps, couvert, pluvieux), direction et force du vent (ex : NNW F4) et l’état de la mer (calme, belle, peu agitée, agitée, forte et grosse). Ce suivi a plusieurs vocations : dans un premier temps, il permettra d’archiver les données météorologiques présentes sur l’archipel au cours de l’année, et dans un deuxième temps, il permettra d’établir une corrélation entre météo et fréquentation. Le suivi quotidien de la météo marine mis en place depuis le début de l’année 2002 nous permet d’interpréter les variations inter annuelles de la fréquentation des îles. La figure 2 présente, pour l’année 2002, les variations mensuelles des conditions de navigation. La rade de Marseille a subit cette année deux journées de tempêtes (le 21 février et le 7 novembre) où la vitesse des vents était supérieure à 60 nœuds.

Figure 2 : Conditions de météorologie marine de janvier à octobre 2002 sur l’Archipel de Riou. Répartition de la fréquentation entre les deux archipels marseillais La comparaison des données de Riou avec les comptages effectués simultanément par l’équipe de gestion de l’Archipel du Frioul révèle que la fréquentation de l’espace maritime des îles de Marseille durant l’été 2002 se répartit globalement entre 75 % sur l’Archipel du Frioul et 25 % sur l’Archipel de Riou. Le nombre de bateaux au mouillage autour des deux archipels comptabilisé cet été, durant les jours de semaine et les week-ends, permet de calculer les moyennes suivantes :

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Météo défavorable à lanavigation

Météo favorable à lanavigation (WE et joursfériés)

Météo favorable à lanavigation (semaine)


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Frioul 192 70 % 284 74 % 485 79 % Riou 82 30 % 101 26 % 129 21 % Total archipels

274 / 385 / 614 /

Tableau 1 : Répartition des plaisanciers entre les deux archipels marseillais durant l’été 2002 La fréquentation maximale a été notée le dimanche 28 juillet à la mi-journée, avec 665 bateaux au mouillage autour de l’Archipel du Frioul, contre 218 pour l’Archipel de Riou (où le record annuel est de 287 bateaux le 23 juin). 1-2. SURVEILLANCE ET INFRACTIONS Après quatre années de baisse consécutives, le nombre d’infractions constatées en 2002 semble se stabiliser cette année (23 cas en 2002, contre 19 en 2001, Cf. figure 3). A ce chiffre, il faut ajouter 26 interventions effectuées auprès de personnes sur le point de commettre une infraction à la réglementation (débarquement de matériel de camping, chiens non tenus en laisse, ballade hors sentiers, installation pour la pêche de nuit…).

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Barbecue Divagation dechien

Camping &bivouac

Escalade Cueillette deplantes

Promeneurshors sentiers

Total desinfractions

1998

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2000

2001

2002

Figure 3 : Evolution des différents types d’infractions constatées depuis 1998

Aucune de ces infractions n’a nécessité l’établissement de procès verbaux. Les personnes prises en défaut se montrent généralement désolées, comprennent et acceptent la réglementation.


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Tournage du film « Gomez et Tavarez » Le tournage du film de cinéma « Gomez et Tavarez » s’est déroulé en septembre sur le littoral des Calanques et de l’Archipel de Riou. Dès juillet, une autorisation de débarquements ponctuels (sur des secteurs interdits des îles) avait été sollicitée auprès du Conservatoire du Littoral. Il s’agissait de tourner des images de poursuite de bateaux à grande vitesse dans la bande des 300 m, ce qui est contraire à la fois à la réglementation et aux principes élémentaires de prudence et de respect du site. Le Conservatoire du Littoral, tout comme le G.I.P. des Calanques, a donc émis un avis défavorable à cette requête. Le tournage a tout de même eu lieu, avec l’engagement du réalisateur de ne filmer que des plans serrés des poursuites en bateau, qui ne permettent pas d’identifier l’archipel. Nous avons tout de même eu à intervenir après que deux hélicoptères de prise de vue aient atterri momentanément sur l’île Plane. Les pilotes des appareils ont alors invoqué un incident technique pour justifier leur action. Les pouvoirs de constatation des agents de Riou ont été étendus ou renforcés en 2002 : • Cette année, David TATIN a été commissionné par la Ministère de l’Ecologie pour

constater les infractions à la réglementation sur la protection de la nature • Timothée CUCHET a été commissionné comme Garde Particulier par le Conservatoire du

Littoral. • Alain MANTE a été commissionné par le Ministère de l’Ecologie pour constater les

infractions relatives à la réglementation sur les sites classés. Constatation sur le milieu marin En 2002, les relations ont été fréquentes entre les gardes de l’archipel et la Brigade de Gendarmerie Maritime. Durant l’hiver (pendant la période des oursinades sur la Côte Bleue), la présence régulière de pêcheurs prélevant des bateaux entiers d’oursins en zone insalubre a été observée. L’information a été transmise au service des Affaires Maritimes et à la Gendarmerie. Durant l’été, l’information et la sensibilisation des plaisanciers au respect des règles de sécurité en mer ont été assurées par le dispositif des « Patrouilles Bleues », mis en place par la Ville de Marseille sur l’ensemble du littoral marseillais. Après concertation avec le Conservatoire du Littoral, nous avons décliné la proposition qui nous a été faite, en juin 2002, d’intégrer ce dispositif. Deux raisons ont motivé ce refus : - d’une part, l’ensemble des actions prévues dans le cadre de la gestion du milieu terrestre

sur Riou ne nous permet pas de dégager du temps pour intervenir régulièrement sur le milieu marin,

- d’autre part, en tant que gardes du Littoral, nous avons des missions de police clairement identifiées et reconnues par les usagers sur le milieu terrestre. Dans ce contexte, intervenir régulièrement sur le milieu marin, sans aucun pouvoir répressif, auprès de personnes en infraction flagrante, nuirait à notre crédibilité de gardes sur le milieu terrestre.


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Interventions de secours Plusieurs interventions d’assistance à des personnes en difficulté ont été réalisées par les gardes autour de l’archipel cette année : • l’après-midi du 15 août, 8 kayakistes perdus dans la brume ont été ramenés à la boussole

jusqu’au port de Callelongue et, le soir même, ce sont 3 bateaux (12 personnes dont 4 enfants en bas âge) qui seront ramenés jusqu’au port de la Pointe Rouge dans la brume.

• Un plaisancier en panne de moteur a également été secouru, ainsi que deux nageurs en

difficultés dans la passe des Croisettes et un véliplanchiste. • Les artificiers de la Police Nationale sont intervenu à notre demande le 22 juin sur Riou

pour récupérer un obus découvert par un chasseur sous-marin dans deux mètres d’eau à proximité de la plage de Monastério. Il s’agissait en fait d’un projectile (non explosif) utilisé par la Marine National pour le calcul de trajectoire lors de tirs en mer.

2- COMMUNICATION, RELATIONS PUBLIQUES 2-1. MEDIAS Les informations diffusées par les médias sur l’Archipel de Riou, et les actions de communication réalisées depuis son acquisition par le Conservatoire du Littoral, ont pour but d’informer et de sensibiliser un large public au patrimoine naturel des îles de Marseille. Elles contribuent à faire évoluer la perception des îles par le plus grand nombre vers une plus grande reconnaissance de leurs richesses naturelles. Presse écrite : • le 18/04/02 des journalistes de Agence France Presse nous ont accompagnés sur Riou.

L’article qu’ils ont réalisé à la suite de cette visite, sur les problématiques de conservation du patrimoine des îles, a été repris par plusieurs journaux, parmi lesquels, pour la presse locale :

- Marseille Plus du 29/04/02, qui a publié la dépêche AFP dans son intégralité.

- La Marseillaise du 22/04/02, qui a publié un article sur les nuisances engendrées par

les populations surabondantes de goélands. • Dans le Figaro Magazine du 21/10/02, un article de Yves PACCALET a été publié,

concernant l’Archipel de Riou et Albert FALCO. Il fait suite à une visite sur les îles réalisée le 4 juillet.

• Cette revue de presse serait incomplète sans citer l’article réalisé par les élèves de la classe

de 6ème 4 du collège Louis PASTEUR à la suite d’une visite autour de l’archipel. Il a été publié dans le journal «Le Canard des Chênaies » du service pédagogique du Conseil


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Général. Ce journal est distribué à l’ensemble des Centres de Documentation et d’Information des collèges des Bouches-du-Rhône.

Publications et livret : • Un article présentant l’Archipel de Riou a été rédigé pour le volume 3 du Guide des

Espaces Naturels réalisé par le magazine «Bleu blanc vert » de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (F.E.E.E.- Pavillon Bleu) qui est parut en octobre 2002. Cette brochure présente, au travers des problématiques de conservation de douze sites naturels, les enjeux écologiques et touristiques de la biodiversité dans les espaces naturels.

• Un livret sur l’Archipel de Riou publié chez Acte-sud dans la collection consacrée à la

présentation des sites du Conservatoire du Littoral doit paraître en fin d’année. Il a été rédigé par Yves PACCALET, journaliste et ancien membre d’équipage de la Calypso. Il y décrit l’archipel au travers d’une visite réalisée en 2001 en compagnie d’Albert FALCO.

La plupart des articles cités figurent en annexe 1. Reportages de télévision : Plusieurs reportages de télévision consacrés à l’Archipel de Riou et aux problématiques de conservation de son patrimoine naturel ont été diffusés cette année : • Le lundi 4 mars au journal télévisé de 20 heures sur TF1. • Le dimanche 30 juin au journal télévisé de 13 heures sur France 2. • Un journaliste de la Chaîne de l’Information (LCI) a également tourné un reportage

le 21 mai sur Riou. • Courant septembre, dans l’émission de France 3 Marseille « Méditerranéo », a été

diffusé un reportage sur les problèmes engendrés sur Riou et la ville par la surabondance des goélands. Une interview avait préalablement été donnée au journaliste qui l’a réalisé. Les images qu’il a utilisé sont tirées du film sur les goélands de J.P. CARLON, tourné en 1999 sur l’archipel.

• Enfin, une équipe de reporters qui réalisent pour Canal + un film sur les goélands a tourné

le 27 mars sur Riou des passages consacrés aux opérations de marquage des nids, réalisées par une équipe de scientifiques de la faculté de St Jérôme (I.M.E.P.).


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Autres évènements médiatisés sur le milieu marin autour de l’archipel : Trois événements concernant le milieu marin autour de l’archipel ont également été médiatisés cette année : • Le 50ème anniversaire de l’exploration de l’épave antique du Grand Congloué par l’équipe

du Commandant Cousteau. • Le Championnat du Monde de photographie sous-marine. • Le tournage en septembre de séquences du long métrage intitulé « Gomez et Tavarez ». 2-2. RELATIONS PUBLIQUES Partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux au travers de l’opération Monum‘Vert En 2002, nous avons collaboré à l’opération «Monum’Vert » avec le Centre des Monuments Nationaux (qui assure la gestion du Château d’If), le Centre Pédagogique de la Mer de la Ville et le Naturoscope de Cassis. Cette manifestation nationale a pour objectif la valorisation du patrimoine naturel qui entoure les bâtiments historiques. A cette occasion, nous avons réalisé sur If une exposition consacrée à la présentation des îles de Marseille et de leurs richesses naturelles, ainsi qu’un week-end d’animation les 1er et 2 juin afin de présenter la faune et la flore de l’île aux visiteurs. Cette exposition, qui est restée dans le Château d’If jusqu’à la fin du mois de juillet, a été vue par plus de 25 000 visiteurs. Ce partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux doit se poursuivre, en 2003, par la réalisation d’un sentier de découverte de la faune et de la flore des îles autour du château, et d’un livret d’information qui compléteront l’exposition. Par ailleurs, il est envisagé dans le cadre du programme LIFE que le Château d’If accueille une exposition consacrée aux oiseaux marins et au patrimoine naturel des îles de Marseille.

L’îlot d’If est un lieu idéal pour faire découvrir les vrais habitants des îles de Marseille aux 200 000 visiteurs qui y débarquent chaque année à la recherche d’Edmond DANTES… Mission de gestion de l’espace naturel du Frioul pour la Ville de Marseille Les Archipels de Riou et du Frioul abritent les mêmes richesses naturelles et présentent des problématiques de conservation analogues. En revanche, leurs situations géographiques et leurs niveaux d’accessibilité différents leurs confèrent des vocations complémentaires pour l’accueil du public. La protection des îles de Marseille passe par la valorisation de leurs richesses naturelles au travers d’actions de communications et d’activités de découverte pour lesquelles le Frioul constitue un site plus favorable que Riou. Depuis 2000, le C.E.E.P. a réalisé pour la Ville de Marseille plusieurs missions d’inventaire et d’étude du patrimoine naturel du Frioul et de ses problématiques de conservation. En 2001, le


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plan de gestion du milieu naturel du Frioul a été rédigé et, en 2002, une première mission de gestion de l’espace naturel nous a été confiée. Patrick VIDAL, ancien gestionnaire de Riou, est chargé de ce travail mené en collaboration étroite avec l’équipe de gestion de Riou. Cette mission a été complétée cet été sur le Frioul par une mission d’information et de sensibilisation des plaisanciers dans le cadre du dispositif des «Patrouilles Bleues » mis en place par la Ville de Marseille sur l’ensemble de son littoral. Ce partenariat avec la Ville de Marseille doit être pérennisé par la signature prochaine d’une convention pluriannuelle au travers de laquelle la commune confie au C.E.E.P. la gestion du milieu naturel du Frioul. Relation avec le Parc National de Port-Cros : Les problématiques de conservation des colonies d’oiseaux marins pélagiques sur les îles d’Hyères sont proches de celles des îles de Marseille, ce qui nous amène à avoir des relations régulières avec les techniciens du Parc National de Port-Cros. Le 25 mars nous avons accueilli trois gardes moniteurs du Parc National, venus sur Riou pour se familiariser avec les critères de détermination des différentes classes d’âges des Cormorans huppés pendant la saison de reproduction et pour observer les sites de reproduction de l’espèce sur Riou. L’objectif était qu’ils puissent parvenir ensuite à chercher d’éventuels reproducteurs sur les îles d’Hyères. Un technicien de Riou (T. CUCHET) a ensuite participé à une journée de prospection autour de Port-Cros et Porquerolles, mais aucun cas de reproduction de Cormoran huppé n’a été noté. Relation avec le G.I.P. des Calanques de Marseille et Cassis : Le G.I.P. des Calanques, qui est chargé d’assurer la concertation et la coordination des actions entre les différents propriétaires et gestionnaires du site classé, est un partenaire important de la gestion de l’archipel avec lequel nous collaborons régulièrement dans le cadre de nos missions. • Nous avons participé à la deuxième édition de l’opération Calanq’Net de nettoyage des

calanques. • Alain MANTE participe aux réunions et aux travaux de la commission mer du G.I.P.. • Nous avons participé aux réunions de concertation organisées par le G.I.P. avec les deux

inspecteurs de la mission ministérielle chargée d’étudier les possibilités de création d’un Parc National dans les Calanques. La météo marine n’était pas favorable pour leur faire découvrir Riou lors de leur première visite, mais nous avons pu y emmener l’un d’entre eux le 19 septembre en compagnie du Directeur du G.I.P. et de son adjoint.

Le G.I.P. des Calanques est l’opérateur désigné par le Préfet pour réaliser le document d’objectif Natura 2000 sur le territoire de l’ensemble du site classé des calanques qui inclue l’Archipel de Riou et le milieu marin qui l’entoure. Le plan de gestion de la future Réserve


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Naturelle de Riou devra être rédigé en 2003, de façon à pouvoir être inclus dans ce document d’objectif. Participation au groupe de travail Milieux Marins du Réseau Régional des Gestionnaires de Milieux Aquatiques Ce groupe de travail rassemble plusieurs gestionnaires de milieux marins confrontés à des problématiques de gestion similaires. Il est piloté par le Conseil Régional et l’Agence de l’eau R.M.C.. Le thème de travail abordé cette année concerne la gestion des bases de données et l’utilisation des Systèmes d’Information Géographique. 2-3. ACTIVITES PEDAGOGIQUES Bien que Riou ne soit pas un site à vocation pédagogique "de masse", nous répondons favorablement dans la mesure de nos possibilités, aux demandes des enseignants qui souhaitent développer un projet pédagogique axé sur la découverte et la valorisation du patrimoine naturel des îles de Marseille. Ainsi en 2002 nous avons participé à trois projets de ce type :

• Un projet pédagogique a été réalisé en début d’année avec une équipe d’enseignants d’une classe de 6ème du collège Louis PASTEUR (de Sainte-Marguerite) en partenariat avec le service d’éducation à l’environnement du Conseil Général. Les panneaux d’exposition présentant les richesses naturelles des îles ont été confiés au C.D.I. du collège, et ont servi de base à des activités pédagogiques dans différentes matières. Les élèves ont ensuite pu découvrir l’archipel et observer sur le terrain les différents niveaux que présente la végétation littorale.

• Les panneaux d’exposition présentant les îles ont également été confiés au collège de

Cluny en mai, dans le cadre d’un projet pédagogique encadré par un enseignant moniteur de plongée et habitué des îles.

• Nous avons également été sollicité par le Lycée Professionnel Agricole de Marseilleveyre pour présenter aux élèves de B.E.P.A. et de section Bac professionnel la gestion des espaces naturels.


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3- ENTRETIEN Nettoyage Le nettoyage des criques et des plages de la côte Nord de Riou constitue une tâche régulière sur le site lors des tournées de surveillance. Des quantités importantes de déchets flottants sont déposées sur l’île lors des coups de Mistral qui succèdent habituellement aux épisodes pluvieux qui nettoient la ville. Les bois flottés sont brûlés et plusieurs voyages de bateau sont généralement nécessaires pour évacuer les ordures dans les poubelles de la Calanque de Callelongue. Opération «Iles Propres » L’opération «Iles Propres », lancée en 2001 et organisée dans le cadre des Printemps de l’Environnement en Partenariat avec le Ministère de l’Ecologie, a été renouvelée cette année. Elle s’est déroulé le samedi 15 juin sur le Frioul et le dimanche 16 juin sur Riou. L’objectif de cette opération est de nettoyer les criques des îles des deux archipels et de sensibiliser les usagers au problème de l’accumulation des déchets flottant en zone littorale. Elle permet également de fédérer les habitants et les usagers des îles autour d’une action éco-citoyenne de protection du patrimoine insulaire. - 25 personnes ont participé à l’opération sur le Frioul où 45 sacs (soit près de 5 m3) de

déchets ont été récoltés. - Le lendemain, 12 personnes ont travaillé sur Riou. Bénévoles du C.E.E.P. et usagers du

site ont ainsi récolté 15 sacs (soit 2 m3) de déchets flottants. La différence de volume entre Riou et le Frioul s’explique par deux raisons : - l’Archipel de Riou est orienté selon un axe Est-Ouest et il ne présente au Mistral que deux

secteurs où peuvent s’accumuler les détritus flottants, alors que le Frioul fait barrière aux vents dominants que sont le Mistral ou le vent d’Est.

- l’Archipel de Riou bénéficie de nettoyages réguliers dans le cadre de la gestion alors que le nettoyage du liseré côtier du Frioul n’est pas réalisé régulièrement, et des accumulations de détritus imbriquées dans la végétation sont fréquentes dans certaines criques.

Par ailleurs, la fréquentation du Frioul est bien supérieure à celle de Riou, et les déchets abandonnés par des visiteurs indélicats s’ajoutent à ceux apportés par la mer.


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Photo 1 : Nettoyage des criques de Riou lors de l’opération Iles Propres 2002.

Pour cette deuxième édition des Journées Iles Propres, nous avons reçu un diplôme délivré par le Comité de Parrainage de P.A.C.A. de l’opération Printemps de l’Environnement, au nom du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (Cf. annexe 2). Bateaux Lors du Comité local de gestion en 2001, nous avions prévu un budget pour la restauration des flotteurs du bateau « Riou I ». Après avis d’experts, il s’est avéré qu’il était difficile d’envisager cette réparation, et que le remplacement total des flotteurs était nécessaire, pour un prix proche de celui d’une embarcation neuve (hors moteur). Un budget de 7 700 € a été inclus pour le remplacement de ce bateau dans la demande de financements pour la gestion de la future Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou auprès du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. En attendant, et pour que le « Riou I » puisse servir de bateau de remplacement, les flotteurs ont été provisoirement réparés par le personnel du site. Cette réparation est financée sur le budget de fonctionnement et d’entretien des bateaux. Acquisition d’une nouvelle remorque Le budget qui était prévu pour la rénovation des flotteurs (1 829 €) a été utilisé, après accord du Conservatoire du Littoral, pour l’acquisition d’une nouvelle remorque. Il était urgent de remplacer l’ancienne remorque utilisée depuis 1994 qui était fortement corrodée et présentait de réels risques lors de son utilisation. Notre choix s’est porté sur une remorque de marque Mécanorem. Le coût de cette remorque est de 1 200,20 €. Il a été financé par le Conservatoire du Littoral.


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4- AMENAGEMENT ET RESTAURATION DU SITE Entretien des sentiers de l’île de Riou L’entretien et le débroussaillement des sentiers de l’île de Riou sont réalisés régulièrement. Ils permettent de canaliser la fréquentation sur la côte Nord de l’île, entre les calanques de Fontagne et de Monastério, et entre la calanque de Monastério et le Col de la Culatte. Aménagement de l’arrière plage de Monastério L’équipe de gestion du site, aidée par des bénévoles de l’association, a réalisé la mise en défens provisoire de l’arrière plage de Monastério. Cette plage est le secteur le plus fréquenté de l’île. L’arrière plage, où pousse une station importante de Lys des sables Pancratium maritimum et de Petite Saladelle Limonium pseudominutum (deux espèces protégées), subissait chaque année un piétinement important par les visiteurs qui entraînait une érosion importante. Cet aménagement a été réalisé au mois de mai, avant le début de la saison de forte fréquentation touristique. Les deux buttes d’arrière plage ont été ceinturées par une clôture provisoire (d’environ 100 m linéaire), de piquets de bois et de fil de fer qui contraignent les usagers à suivre les sentiers d’accès à la plage. Des panonceaux d’information ont été placés à destination des visiteurs, avec le message suivant :

Secteurs en cours de revégétalisation, merci de rester sur les sentiers. afin d’inciter les plaisanciers à collaborer à la protection du site. Aucune dégradation n’a été constatée sur ce nouvel aménagement au cours de l’année, ni aucun constat de présence ou de passage de personnes à l’intérieur de la clôture.


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Photo 2 : Monastério avant la protection de l’arrière plage…

Photo 3 : …et après.


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5- ETUDES ET SUIVI SCIENTIFIQUE DU MILIEU NATUREL

Nous avons encadré cette année quatre stagiaires qui ont participé au programme de suivi scientifique du milieu naturel, et deux équipes de chercheurs des universités de Montpellier et de Marseille travaillant sur les problématiques liées aux rats et aux goélands :

• Johanne REMONENQ et Guillaume BONTEMPS, qui ont travaillé sur la répartition du Phyllodactyle d’Europe sur Riou dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude de B.T.S. de protection de la nature.

• Florence SEVIN (étudiante en première année d’I.U.P. à Marseille) a participé au suivi de

la colonie de Goéland leucophée de la Petite Sablière (sur Riou), ainsi qu'au suivi sanitaire de la population de Passerine Tartonraire.

• Samuel ZIMMERMAN qui a travaillé sur l’évaluation des variations des densités de

populations de Rats noirs sur différents secteurs de Riou dans le cadre de son mémoire de B.T.S. de protection de la nature.

5-1. SUIVI DE LA COLONIE DE GOELANDS LEUCOPHEES DE LA PETITE

SABLIERE SUR RIOU Depuis 2000, le suivi d’une colonie de Goélands leucophées sur le versant Est du vallon de la petite sablière de Riou nous permet d’évaluer les variations inter annuelles des paramètres de reproduction de cette espèce, dont la surabondance sur les îles de Marseille est à l’origine de perturbations importantes des écosystèmes insulaires. 5-1-1. SUCCES DE REPRODUCTION Afin d’estimer le succès de reproduction des goélands sur les îles, le suivi de la colonie expérimentale de Riou été mis en place depuis maintenant trois ans. Méthode : En suivant un protocole identique à l’année précédente, chacun des nids recensés a été reporté sur une photographie numérique du secteur (Cf. photo 4).


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Photo 4 : Nids de goélands recensés en 2002 sur la colonie expérimentale de Riou Le déroulement de la reproduction a été suivi depuis le début de la construction du nid jusqu’à l’envol des jeunes et le début de la migration post-nuptiale des adultes, soit du 26 février au 5 juillet. Entre ces deux dates, 19 passages de contrôle ont été effectués sur la colonie. Les premiers contrôles permettent d’obtenir les dates de ponte et d’éclosion (la date moyenne de ponte est le 4 avril, 28 nids sur 35 présentent une ponte complète à 3 œufs. La date moyenne d’éclosion se situe autour du 26 avril. La date moyenne de l’envol se situe entre le 17 juin et le 19 juin). Ils ont été réalisés par une visite par deux personnes de la colonie, afin de noter le contenu des nids. Le passage est le plus rapide possible pour éviter un dérangement excessif des couples nicheurs, ainsi que les prédations et les rapts de poussins. Une fois que les éclosions ont eu lieu, le suivi a été réalisé à distance depuis un point d’observation surélevé, à l’aide d’un télescope et d’une paire de jumelles (durée d’observation de 1h30 à 4h). L’observateur attend de pouvoir observer chaque famille et de déterminer le nombre de jeunes lors des nourrissages par les parents. Le nombre de jeunes présent sur chaque nid a été ainsi observé et noté tout au long des semaines. Ces observations permettent d’évaluer le succès d’éclosion et le taux de survie des poussins jusqu’à leur envol du territoire des parents. Résultats Le tableau suivant (Cf. tableau 2) présente les paramètres de la reproduction obtenus sur Riou en 2002, comparés à ceux de 2001. Le nombre de nids retenus («nombre de nids suivis » dans le tableau) est inférieur au nombre effectif de nids recensés sur le terrain. En effet, tous les nids n’ont pas donné des résultats exploitables tout au long de la période de suivi. Certains ont été trouvés tardivement, d’autres n’ont pas pu être repérés correctement à distance.


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RIOU PETITE

SABLIERE

Nombre de nids suivis

Taille des pontes (en nombre d’œufs pondus par couple)

Succès d’éclosion (en nombre d’œufs éclos par couple)

Succès de reproduction (en nombre de jeunes par couple)

2002 35 2,65 1,60 0,82

2001 35 2,74 1,89 1,06

Tableau 2 : Comparaison des paramètres de reproduction du goéland leucophée sur Riou en 2001et 2002 5-1-2. ETUDE DES STRATEGIES D’ALIMENTATION DES GOELANDS Dans le cadre du programme d’étude des populations de goélands financé par la Région, une équipe de l’Institut Méditerranéen d’Ecologie et de Paléoécologie (I.M.E.P.), encadrée par Céline DUHEM, est venu sur Riou pour effectuer des marquages colorés sur des goélands adultes en période de reproduction. Le marquage s’effectue à l’aide de pigments colorés déposés sur les pontes. Le couveur qui se place sur son nid est marqué sur le ventre d’une couleur correspondant à une colonie insulaire. Cette expérimentation a été menée sur plusieurs îles du littoral, afin de déterminer quelles décharges étaient exploitées par les différentes populations. Après cette première étape de marquage, l’équipe de l’I.M.E.P devait se rendre sur les décharges périphériques de Marseille pour essayer d’observer ces goélands marqués. L’objectif de ce travail étant de localiser les lieux de nourrissage des goélands de Riou. 500 goélands ont ainsi été marqués sur Riou. Les résultats de cette étude doivent nous être communiqués prochainement. Ils permettront d’identifier les décharges sur lesquelles il est prioritaire d’intervenir si l’on veut enrayer la prolifération des goélands sur les îles de Marseille 5-1-3. POURSUITE DES OPERATIONS DE BAGUAGE DES POUSSINS Dans le cadre du programme d’études sur le goéland leucophée en région PACA, mené en collaboration avec l’I.M.E.P. et la station biologique de la Tour du Valat, une opération de baguage des poussins a de nouveau eu lieu cette année. L’essentiel des oiseaux a été bagué le 30 mai sur Plane et sur Riou (secteur de la calanque de Fontagne).10 bénévoles ont participé à cette opération et 178 poussins ont été bagués, ce qui porte à 957 le nombre d’oiseaux bagués depuis 1999. Ces oiseaux portent une bague métallique portant un numéro d’identification attribué par le Muséum National d’Histoire Naturelle, ainsi qu’une bague Darvic blanche portant 4 caractères lisibles à distance. A ce jour, nous avons plus d’une trentaine d’informations de lecture de bagues qui attestent des déplacements des jeunes goélands nés à Riou, sur la Côte Atlantique (Ile d’Oléron) et les Côtes de la Manche (Le Havre).


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5-2. SUIVI DE LA REPRODUCTION DES PUFFINS Le suivi de la biologie de reproduction des puffins sur les îles constitue une opération annuelle qui nécessite un investissement en temps important et des sorties nocturnes, notamment pendant les périodes de visites pré-positales, pour localiser les nouveaux sites occupés par les couples nicheurs, et contrôler l’occupation des sites déjà connus et cartographiés. Quatre passages sont nécessaires sur chaque site pour contrôler la présence du couple, celle d’un couveur, puis d’un poussin, et en fin de période d’élevage, celle du jeune prêt à l’envol. Ce suivi s’effectue sur les terriers dont la cuvette d’incubation est visible et permet de calculer chaque année, par île, le succès de reproduction des différentes espèces. Cet indice permet de suivre annuellement les variations de la dynamique de population des puffins (Cf. tableau 3 et figure 4). 5-2-1. PUFFIN YELKOUAN

Nombre de couveurs

Nombre de poussins

Nombre de jeunes à l’envol

Succès de reproduction

1996 10 8 5 0,5 1997 10 5 4 0,4 1998 14 8 6 0,46 1999 15 4 4 0,26 2000 16 11 10 0,62 2001 10 7 5 0,5 2002 13 7 7 0,53

Tableau 3 : succès de reproduction du Puffin yelkouan de 1996 à 2001 Bien qu’il soit supérieur à la moyenne des 6 années précédentes, le succès de reproduction des Puffins yelkouans sur Riou reste faible en 2002. Les échecs de reproduction ont été nombreux par rapport aux autres années sur la colonie des Tours de Riou qui est la plus importante de l’archipel pour cette espèce. La consommation importante par les rats d’appâts empoisonnés sur cette colonie atteste d’une présence inhabituelle des rongeurs sur ce secteur cette année. On note un cas supplémentaire d’abandon d’un site dû à la compétition avec les Puffins cendrés. Deux couples se sont encore reproduits en nichoir. Ces résultats positifs inédits pour l’espèce confirment l’intérêt de la pose de nichoirs sur les sites déjà occupés par des puffins, et pour limiter les cas de compétition entre les Puffins cendrés et les Puffins yelkouans.


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5-2-2. CONTROLE DE LA REPRODUCTION DU PUFFIN CENDRE Les résultats de la saison de reproduction des Puffins cendrés sur l’archipel montrent encore cette année une différence assez nette entre les îles et îlots dépourvus de rats et de lapins (les Congloués et Jarre) et Riou, où les densités de population des mammifères introduits sont élevées. Sur Riou, nous avons enregistré 9 terriers détruits par les lapins (dont 5 durant la période de reproduction des oiseaux), soit presque 6 % de l’effectif suivi.

Nombre d’œufs pondus

Nbre de jeunes contrôlés après

l'éclosion

Nbre de jeunes à l'envol

succès de reproduction

Petit Congloué 3 3 3 1 Jarre 16 13 13 0,81

Grand Cougloué 11 10 10 0,91 Riou 61 40 40 0,65

Total Archipel 91 66 66 0,72

Tableau 4 : Succès de reproduction du Puffin cendré en 2002 L’évolution des succès de reproduction enregistrés depuis 1996 sur les îles (sauf le Petit Congloué qui ne compte que 2 couples nicheurs) montre des similitudes sur Riou, Jarre et le Grand Congloué (Cf. figure 5). On constate que, depuis les campagnes de dératisation menées respectivement en 1998 et 1999 sur le Grand et le Petit Congloué, le succès de reproduction des puffins se maintient au-dessus de 0,8. Sur le Grand Congloué deux nouveaux couples se sont installés cette année, et sur le Petit Congloué, un seul couple nichait en 99 et 2000, 2 en 2001, et un 3ème s’est reproduit en 2002. Cela atteste des capacités de recrutement de nouveaux couples nicheurs sur les îlots dépourvus de prédateurs et de dérangement pour cette espèce. Par ailleurs, un couple s’est de nouveau reproduit dans un nichoir sur Jarre.

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

Riou Jarre Grand Congloué Petit Congloué

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Figure 5 : Evolution du succès de reproduction des puffins cendrés de Riou, Jarre et les Congloués entre 1996 et 2002


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Programme de baguage Un programme de baguage du Puffin cendré et du Puffin de Méditerranée a été accordé à Patrick VIDAL par le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (C.R.B.P.O., Muséum d’Histoire Naturelle de Paris). Dans le cadre de ce programme, 19 oiseaux ont été bagués sur Riou en octobre 2002, juste avant l’envol de jeunes. Le baguage des adultes nicheurs et des poussins permet d’identifier les individus et, à long terme, de connaître le taux de recrutement et les échanges entre les différentes colonies des îles de Marseille et, enfin, de mesurer l’effet des mesures de gestion sur la dynamique des colonies.

5-3. SUIVI DE LA POPULATION DE CORMORANS HUPPES DE MEDITERRANEE L’espèce se reproduit sur l’île de Riou depuis 1999, qui demeure le seul site de reproduction français en dehors des colonies corses. L’effectif hivernant maximum a été cette année de 12 individus, observés à la fin du mois de janvier, témoignant de la progression du nombre d’oiseaux hivernants. Cette augmentation est d’autant plus intéressante que la reproduction du Cormoran huppé de Méditerranée est très précoce et commence généralement dès le mois de janvier. L’effectif reproducteur a également augmenté avec l’installation d’un troisième couple. Les deux nids occupés les années précédentes ont été abandonnés cette année. Trois nouveaux sites de reproduction ont été choisis, toujours sur le même secteur de falaise. Ils sont situés d’avantage en hauteur que les deux nids précédemment occupés, et les cavités d’incubation ne sont que difficilement visibles depuis la mer (et quasiment invisibles depuis la terre), ce qui a augmenté la difficulté du suivi de la reproduction et l’obtention de dates précises de ponte et d’éclosion. Une fois encore, la période de reproduction est très étalée (Cf. tableau 5) puisque la première ponte a eu lieu mi-janvier (couple 1) et que le dernier envol s’est effectué fin-mai (couple 3). Deux couples ont élevé 3 jeunes jusqu’à l’envol, et le troisième 2

couple 1 couple 2 couple 3 ponte éclosion envol ponte éclosion envol ponte éclosion envol

mi-janvier mi-février fin mars fin janvier fin février mi-avril mi-mars mi-avril fin mai 3 poussins 3 poussins 2 poussins

Tableau 5 : Bilan de la reproduction des couples de Cormorans huppés de Méditerranée en 2002 Le nombre d’individus estivants s’est accru de façon significative puisque le nombre maximum d’oiseaux observés est de 44 individus (4 adultes, 6 subadultes, 34 juvéniles), le 16 août.


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5-4. M ISE EN PLACE D’UN SUIVI DES DENSITES DE POPULATIONS DE LAPINS SUR

RIOU A la suite du travail réalisé l’année dernière par un stagiaire sur les indices de présence (latrines) et la répartition du Lapin de garenne sur l’archipel, un suivi des densités de populations de Lapins de garenne a été mis en place cette année sur Riou.

Méthode Ce suivi est basé sur la méthode des Indices Kilométriques d’Abondances (I.K.A.). Le principe est de réaliser à pied un parcours défini à l’avance, et de noter pour chaque secteur les observations de lapins. Cette opération est renouvelée pendant 4 soirées consécutives par le même observateur, en suivant toujours le même protocole. Les comptages de lapins sont généralement réalisés de nuit, mais sur les îles, en l’absence de prédateurs, les lapins présentent une activité importante dès la fin de l’après-midi. C’est ce moment que nous avons retenu pour réaliser le suivi, car il permet d’éviter l’utilisation d’un phare pour les comptages. L’opération a été réalisée durant le mois d’août. A cette époque de l’année, les populations de lapins sont importantes puisqu’il s’agit de la période qui suit la reproduction, et que la végétation desséchée limite les obstacles à l’observation. L’objectif est de connaître les variations des effectifs et des densités de lapins sur les différents secteurs de l’île, et à long terme, de déterminer les variations inter annuelles. Pour chaque secteur du circuit, seule la valeur maximale d’observation au cours de cet échantillonnage est retenue comme valeur de référence. Les comptages se sont déroulés en fin de journée du 20 au 23 août à heure fixe (19h30). L’itinéraire de prospection a été défini de façon à couvrir l’ensemble de l’île de Riou. Le parcours est divisé en huit portions correspondants à des entités géographiques (Cf. carte en annexe 3). L’observateur chemine à pied, à vitesse constante, et note pour chaque portion le nombre de lapins qu’il observe. Résultat L’ensemble des résultats de comptage figure dans le tableau suivant :

Portions de circuit P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 Total

Dates de prospection

20/08/02 17 23 15 13 2 45 16 47 9 187 21/08/02 31 15 17 12 10 51 16 25 7 184 22/08/02 28 11 15 17 19 58 8 26 8 190 23/08/02 25 6 8 12 14 27 16 16 20 144

Valeur maximale par secteur 31 23 17 17 19 58 16 47 20 248 Longueur du secteur (en m ) 475 315 450 570 300 240 220 175 270 3015

I.K.A (obs. de lapin/km) 65,26 73,01 37,77 29,82 63,33 241,7 72,72 268,6 74,07 82

Tableau 6 : Indice Kilométrique d’Abondance du Lapin de garenne sur Riou. Ces résultats sont conformes à la répartition des indices de présence des lapins sur Riou dont la cartographie a été réalisée en 2001.


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Les lapins sont présents en forte densité sur l’ensemble de l’île avec une valeur moyenne de 82 lapins observés au kilomètre. Les densités les plus fortes s’observent dans les secteurs des sablières où le substrat est favorable au creusement des terriers. Les valeurs enregistrées sur les sablières constituent probablement des records de densité mesurés en milieu naturel. Ce suivi sera renouvelé chaque année en hiver et en fin d’été sur Riou, et sera étendu au îles de Plane et Jarre. Il permettra de suivre les variations inter annuelles des effectifs de lapins, et de mesurer les impacts des opérations de capture qu’il est souhaitable de réaliser sur les îles dans les années à venir, dans le but de diminuer les densités de population. 5-5. RECHERCHES SUR L’HISTOIRE DES ILES

• Des contacts ont été pris avec le Service du Patrimoine de la Ville de Marseille pour étudier les documents, les cartes concernant Riou et le matériel archéologique laissés par le Docteur ALBERT. Monsieur GANTES, historien spécialiste de l’époque antique, a authentifié les poteries récupérées dans les années 60 près de la source de Fontagne (et conservées par la fille du docteur ALBERT). Ce sont des poteries massaliotes du Ier siècle avant J.C.. Elles attestent de l’utilisation de la source de Fontagne par les Grecs à cette époque. Des prospections antérieures attestent de la présence, à la même époque, d’une pêcherie de thon et d’activités de conditionnement dans de la saumure dans le vallon de Monastério.

• Une visite de Riou avec Claude THOMAS spécialiste des fours à chaux a permis de

confirmer la présence de 4 fours à chaux sur l’île. Ils prouvent l’utilisation ancienne de la végétation de certains vallons des îles comme combustible pour la fabrication de la chaux. Ils se trouvent tous dans des fonds de vallons (ce qui facilite le transport du combustible) et à proximité d’un accès au littoral. Il semble que la chaux produite sur Riou n’était pas utilisée sur place, mais devait certainement être transportée par bateau sur le continent.

5-6. MISE EN PLACE D’UN SUIVI DE L ’ETAT SANITAIRE DES ESPECES

CONSTITUTIVES DE L ’A STRAGALETUM La comparaison de la carte de la végétation des îles réalisée en 2000 et 2001 avec celle de 1960 fait ressortir une régression importante d’un habitat d’intérêt communautaire caractéristique des îles de Marseille, l’Astragalétum. Cette association végétale est constituée de 3 espèces caractéristiques : l’Astragale de Marseille Astragalus tragacantha, les Passerines hirsute et tartonraire Thymelea hirsuta et Thymelea tartonraira, et le Plantain à feuille en alêne Plantago subulata. Ces espèces sont toutes protégées par la loi. Sur les îles, elles subissent un impact important de l’ensemble des perturbations induites par la surabondance des populations de goélands (nitratation du sol, invasion et/ou compétition avec les plantes nitrophiles, impact des lapins sur les plants et/ou des rats sur les semences). Il est apparu utile d’avoir des indicateurs de suivi de l’état de conservation de cette association végétale sur les différentes îles. Un constat initial de l’état sanitaire d’une


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trentaine d’individus de chaque espèce a été fait sur chacune des île. Il sera renouvelé chaque année afin de pouvoir mesurer l’évolution de l’état sanitaire de ces populations, et pour évaluer la nécessité et l’urgence des interventions de gestion. Si la régression de ces populations se poursuit, des programmes de sauvegarde pourront être envisagés en partenariat avec le Conservatoire Botanique National de Porquerolles. Méthode Ce suivi a été mis en place cette année sur Maïre, Jarre et Riou : - sur Maïre, 30 pieds de Passerine hirsute et 30 pieds de Passerine tartonraire ont fait l’objet

de ce suivi, ainsi que les 10 derniers pieds d’Astragale de Marseille (espèce encore présente uniquement sur cette île).

- sur Riou, 30 pieds de Passerine tartonraire ont été marqués. La Passerine hirsute n‘a

jamais été mentionnée comme présente sur Riou, alors que l’Astragale, qui était présente en 1960 (carte phytosociologique de Riou établie par KNOERR), ne l’est désormais plus aujourd’hui.

- sur Jarre, où seule la Passerine hirsute est présente, 30 pieds ont été marqués. Pour chaque individu mesuré et marqué, une fiche (Cf. annexe 4) est établie avec les éléments suivants : - Un numéro d’identification, (ex : TT RI 14 qui correspond à la Thymelea tartonraira

située sur Riou portant le numéro 14). - L’emplacement du pied (carte). - 3 dimensions : hauteur maximale, longueur maximale, largeur maximale. - Une photo de l’état initial. - Un commentaire sur l’état sanitaire.


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6- PROTECTION DES RICHESSES NATURELLES

6-1 SAUVEGARDE DES DERNIERS CHENES DE L’ARCHIPEL Le programme de sauvegarde des derniers chênes présents sur l’archipel s’est poursuivi avec la plantation de jeunes plants sur Riou, à proximité du pied mère (le seul connu sur l’île). Ils sont issus de glands récoltés en décembre 2001 sur des branches protégées des rats par des manchons de grillage. En octobre 2002, 6 plants étaient encore en vie et commençaient à reverdir à la faveur des pluies d’automne. En avril, un second pied a été découvert dans le vallon de la grande sablière. Malgré un âge certainement important, il ne dépasse pas 50 centimètres de haut, couvre près de 20 m2 de sol et il est très imbriqué dans les buissons de lentisque environnants. 6-2 PROTECTION DE LA DERNIERE STATION DE PLANTAIN A FEUI LLE EN

ALENE DE RIOU Le dernier plant de plantain à feuille en alêne a été protégé des lapins par un grillage. Le plant a pu se développer et a fructifié. Il a donné des graines qui ont été récoltées pour être confiées au Conservatoire Botanique National de Porquerolles. 6-3 OPERATIONS DE DERATISATION SUR LES COLONIES DE PUFFI NS DE RIOU

La pose d’appâts empoisonnés sur 4 colonies de Puffins yelkouans et sur 2 colonies de Puffins cendrés a été renouvelée cette année. Les appâts sont disposés dans des boites fermées qui ne permettent le passage que des rats. L’an dernier, lors du démarrage de cette opération, peu d’appâts avaient été consommés au cours du printemps. En revanche cette année, les appâts ont disparu sur les 6 colonies dès la fin de l’hiver et jusqu’à l’automne, attestant d’une présence des rats sur l’ensemble des colonies. Le résultat sur le succès de reproduction des oiseaux est encore difficile à évaluer, et est variable suivant les colonies. La consommation des appâts a certainement un effet sur la limitation des effectifs de rongeurs localement et temporairement, mais les densités étant très importantes sur l’île, les vides créés doivent être rapidement comblés par de nouveaux arrivants.


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7- SUIVI ADMINISTRATIF

Personnel David TATIN, qui travaillait sur l’Archipel de Riou en tant que Technicien de Gestion depuis septembre 1998, a quitté en septembre l’équipe du C.E.E.P. de Marseille pour un poste de Chargé de Mission de l’association dans le Vaucluse. Arnaud GUIGNY le remplace depuis le 12 novembre. Formation

David TATIN a suivi le stage de l’ATEN préalable au commissionnement des agents chargés de la protection de la nature. Timothée CUCHET a suivi la formation de Garde Particulier et a été commissionné par le Conservatoire du Littoral et assermenté auprès du Tribunal d’Instance de Marseille. Alain MANTE a été commissionné par le Ministère pour la constatation des infractions à la réglementation des sites classés. Par ailleurs, le personnel de l’Archipel de Riou a participé aux journées d’échanges des agents employés sur les sites du Conservatoire du Littoral en P.A.C.A. et Languedoc-Roussillon, qui se sont déroulées sur les Marais du Vigueirat le 23 avril 2002, et le 2 octobre aux Salins d’Hyères. Procédure de classement en Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou Ce dossier, déposé à la DIREN en 1998, devrait prochainement aboutir. La procédure est entrée dans sa dernière phase avec la fin de la consultation inter ministérielle. Le décret doit maintenant être soumis à la signature du Ministre de l’Ecologie, puis du Premier Ministre. Le décret de classement est attendu pour le début de 2003. Classement en Z.P.S. des îles de Marseille Les îles marseillaises sont désignées par l’état français comme site Natura 2000 (en Zone de Protection Spéciale pour les colonies d’oiseaux marins que les îles abritent) par Arrêté Ministériel du 28 octobre 2002. C’est l’aboutissement d’une procédure dont nous avions sollicité le lancement auprès de la DIREN en 2001. Ce classement des îles en Z.P.S. était une condition indispensable à la sollicitation de financements européens, et notamment à l’élaboration de programmes LIFE NATURE. Réalisation et proposition d’un programme européen LIFE NATURE «Conservation des populations d’oiseaux marins des îles de Marseille », En octobre 2002, nous avons déposé auprès de la Commission Européenne une proposition de programme LIFE NATURE «Conservation des populations d’oiseaux marins des îles de


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Marseille ». Ce programme, dont le C.E.E.P. est porteur, a été réalisé en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (C.N.R.S.), l’association Alpes de Lumière, et la DIREN P.A.C.A.. Ce projet, s’il est accepté, se déroulera sur 5 ans, pour un coût total de 1 049 592 € dont 50 % seront financés par Communauté Européenne, et 25 % par le Ministère de l’Ecologie. Le quart restant est financé par les partenaires du projet, et les partenaires de la gestion des îles dans le cadre des budgets annuels alloués à la gestion. Cette dernière participation correspond au temps de travail consacré au projet chaque année par le chargé de mission et un technicien de gestion de Riou. Objectif du Projet L’objectif de ce projet est d’assurer la conservation des colonies existantes d’oiseaux marins d’intérêt communautaire des îles de Marseille, de restaurer les conditions favorables à l’installation de colonies sur les sites anciennement occupés, et de favoriser la croissance des populations. Les résultats visés sont les suivants : • La restauration des colonies de reproduction d’Océanites tempêtes et de Puffins cendrés

sur les îles de Plane, Jarre et les îlots des Congloués, la préservation et la dynamisation des colonies de Puffins cendrés sur l’ensemble des îles, et le développement de la colonie de Cormorans huppé de Riou.

• La sensibilisation des populations locales et l’implication des usagers de la mer et des îles,

dans la conservation des colonies d’oiseaux marins de Méditerranée et le patrimoine naturel insulaire marseillais.

• Contribuer à la mise en place d’un réseau d’échange et de coordination entre les

gestionnaires et les scientifiques concernés par la conservation des populations d’oiseaux marins pélagiques de Méditerranée.

Plusieurs actions sont envisagées dans le cadre de ce programme : • Des actions de gestion et d’aménagement de site :

- Aménagement de nichoirs à Océanites tempête et Puffins cendrés et installation de dispositifs acoustiques automatisés pour favoriser l’attraction et l’installation de nouveaux couples nicheurs sur les sites protégés de toute perturbation.

- Installation de nichoirs à Puffins cendrés pour accroître localement les potentiels

d’accueil sur les sites attractifs, et pour pallier la destruction des terriers par les lapins.

- Suppression des populations de mammifères introduits.

- Aménagement de sentiers (qui permettront de canaliser la fréquentation humaine hors des colonies de reproduction).


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•••• Des inventaires et des prospections complémentaires, et des opérations de suivi et d’étude :

- Inventaire de l’ensemble des sites occupés par le Pétrel tempête en falaise littorale

(prospection nocturne avec amplificateur de lumière) et suivi des sites accessibles. - Suivi de la reproduction sur l’ensemble des colonies (le nombre de jeunes à l’envol sur

chaque colonie est le meilleur indicateur pour évaluer l’effet des actions entreprises). - L’identification des secteurs d’alimentation en mer des oiseaux et évaluation de la

qualité de ces sites (suivi par balise Argos sur les Puffins cendrés et par radiotracking sur les Océanites tempête).

- Installation sur quelques colonies de dispositifs d’enregistrement, qui permettront de

suivre l’activité de plusieurs terrier, et de déterminer les causes éventuelles d’échec de la reproduction à terre.

• Des actions de communication et de pédagogie. La conservation des colonies d’oiseaux marins à proximité immédiate de l’agglomération nécessite la reconnaissance par le public et les acteurs locaux de la valeur patrimoniale de ces populations. Plusieurs actions d’information et de sensibilisation à destination du public marseillais, des acteurs locaux, et des différents usagers des îles sur l’intérêt de la conservation de ces populations d’oiseaux sont nécessaires pour que les puffins, les océanites et les Cormorans huppés soient considérés par le plus grand nombre comme des éléments importants et emblématiques du patrimoine naturel Marseillais. Tous les documents produits porteront bien évidemment les logos de l’ensemble des partenaires financiers de la gestion des îles.

- Divers outils de communication seront réalisés et utilisés pour atteindre cet objectif : (plaquette et brochure d’information sur les oiseaux marins, livrets sur les îles, exposition, diaporama, et site internet). Ils permettront de présenter les populations d’oiseaux marins, le patrimoine naturel des îles de Marseille et les actions engagées dans le cadre du programme LIFE.

- Un site internet sera réalisé sur ce programme, il comprendra un forum de discussion

pour contribuer à la mise en place d’un réseau d’échange et de coordination entre les gestionnaires et les scientifiques concernés par la conservation des populations d’oiseaux marins pélagiques de Méditerranée.

- La dernière année du programme, il est prévu l’organisation d’un séminaire sur

l’Archipel du Frioul pour réunir les gestionnaires de sites et les scientifiques concernés par la conservation des populations d’oiseaux marins pélagiques de Méditerranée. Il aura pour objectif la réalisation d’un cahier de gestion des sites abritant des populations d’oiseaux marins de Méditerranée.

Documents

SOMMAIRE - Iles de Marseille