16
PHILHARMONIE DE PARIS SOLISTES DE L’ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN HOMMAGE À ELLIOTT CARTER Dimanche 26 avril 2015 Diego Tosi © F. Ferville Pierre Strauch © F. Ferville Odile Auboin © A. Warme-Janville Didier Pateau © F. Ferville Sébastien Vichard © F. Ferville Sophie Cherrier © F. Ferville

SOLISTES DE L’ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN …philharmoniedeparis.fr/sites/default/files/documents/np_14088.pdf · Wallace Stevens : « Felicity, ah ! ... Duettone - 2. Adagio - 3

Embed Size (px)

Citation preview

P H I L H A R M O N I E D E PA R I S

SOLISTES DE L’ENSEMBLE INTERCONTEMPORAINHOMMAGE À ELLIOTT CARTER

Dimanche 26 avril 2015

Die

go T

osi ©

F. F

ervi

lle

Pier

re S

trau

ch ©

F. F

ervi

lle

Odi

le A

uboi

n ©

A. W

arm

e-Ja

nvill

eD

idie

r Pat

eau

© F

. Fer

ville

Séba

stie

n V

icha

rd ©

F. F

ervi

lle

Soph

ie C

herr

ier ©

F. F

ervi

lle

3

DIMANCHE 26 AVRIL 2015 15H00

AMPHITHÉÂTRE

HOMMAGE À ELLIOTT CARTER

Elliott CarterScrivo in ventoEnchanted PreludesSonate

ENTRACTE

Figment IVTre DuettiOboe Quartet

SOLISTES DE L’ENSEMBLE INTERCONTEMPORAINSOPHIE CHERRIER, FLÛTE

DIDIER PATEAU, HAUTBOIS

SÉBASTIEN VICHARD, PIANO

DIÉGO TOSI, VIOLON

ODILE AUBOIN, ALTO

PIERRE STRAUCH, VIOLONCELLE

Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris.

FIN DU CONCERT VERS 16H15.

Avant-concert à 14h15 : présentation des œuvres au programme du concert.

4

ELLIOT CARTER (1908-2012)

Scrivo invento, pour flûte

Composition : 1991.

Dédicace : pour Robert Aitken.

Création : le 20 juillet 1991, 18e Rencontres de la Chartreuse de Villeneuve-lès-

Avignon, Centre Acanthes, Festival d’Avignon, par Robert Aitken, flûte.

Effectif : flûte.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 6 minutes.

Composée en 1991, Scrivo in vento, dont le titre fait référence à un poème de Pétrarque, s’est rapidement imposée comme une œuvre majeure du répertoire du XXe siècle pour la flûte aux côtés de Syrinx de Debussy, ou de Density 21.5 de Varèse. La pièce repose sur trois différents types de musique : des fragments de phrases lentes (espressivo tranquillo) ; des successions de notes aiguës détachées (marcatissimo violento) ; des courants de notes rapides et fluides (nervously). Ces trois caractères musicaux, qui se succèdent sans transition, vont progressivement s’influencer mutuelle-ment, s’hybrider pour donner naissance à de nouveaux comportements instrumentaux qui élargissent la palette expressive.

5

Enchanted Preludes, pour flûte et violoncelle

Composition : 1988.

Dédicace : pour l’anniversaire d’Ann Santen.

Création : le 16 mai 1988, New York, Merkin Concert Hall, par Patricia Spencer,

flûte, et André Emelianoff, violoncelle.

Effectif : flûte, violoncelle.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 6 minutes.

Le titre de ce duo provient de la strophe no 7 de « All the Prelude to Felicity », première partie du long poème The Pure Good of Theory de Wallace Stevens :« Felicity, ah ! Time is the hooded enemy, / The inimical music, the enchanted space / In which the enchanted preludes have their place. »(Félicité, ah ! Le temps est le rival masqué, / la musique ennemie, / l’es-pace enchanteur au sein duquel les préludes enchantés ont leur place.)Carter a déclaré que l’esprit de cette œuvre avait les traits d’un scherzo de Mendelssohn dont le duo semble en effet emprunter l’élégance et la légèreté de l’écriture instrumentale. Les deux instruments cherchent ici moins à s’opposer qu’à partager, chacun avec son propre matériau, une même humeur pour créer une féerie sonore propre à évoquer ce qui s’apparente à la félicité d’un duo d’amour.

6

Sonate, pour flûte, hautbois, violoncelle et clavecin

Composition : 1952.

Création : le 19 novembre 1953, New York, Carnegie Recital Hall, par le

Harpsichord Quartet : Claude Monteux, flûte, Henry Shulman, hautbois,

Bernard Greenhouse, violoncelle, Sylvia Marlowe, clavecin.

Effectif : flûte, hautbois, violoncelle, clavecin.

Éditeur : Associated Music Publishers.

Durée : environ 18 minutes.

I. Risoluto, ♩=92 - II. Lento, ♩=80 - III. Allegro, ♩=90

Composée en 1952, la Sonate pour flûte, hautbois, violoncelle et clavecin fait suite à l’imposant et complexe Premier Quatuor à cordes (1951-1952) dont la composition avait demandé une énergie créatrice considérable. Carter semble s’être libéré des tensions générées par cet immense travail en abordant sa nouvelle composition dans l’esprit d’un noble diver-tissement où règne un parfait équilibre entre légèreté et profondeur. Si la Sonate n’a pas la complexité polyrythmique et polyphonique du Quatuor, elle n’en est pas moins d’une grande subtilité d’écriture. La présence du clavecin – l’œuvre est une commande de la claveciniste Sylvia Marlowe, une élève de Wanda Landowska – ne traduit pas une volonté de renouer avec l’esthétique néoclassique. S’il avait adopté ce style quelques années auparavant sous l’influence de Nadia Boulanger, Carter s’en était définitivement écarté pour se tourner résolument vers la modernité. Certes, Carter reconnaît avoir eu à l’esprit la libre succession des épisodes de la suite du XVIIIe siècle pour construire les trois mouvements de sa Sonate, mais c’est surtout à Claude Debussy et à ses sonates pour différents instruments qu’il pensait au moment de la composition. Du clavecin moderne Pleyel, Carter utilise toutes les ressources sonores qui, associées aux trois autres instruments, créent une riche palette de timbres.

7

Figment IV, pour alto

Composition : 2007.

Dédicace : à Samuel Rhodes.

Création : le 22 janvier 2008, Paris, Cité de la musique, par Samuel Rhodes, alto.

Effectif : alto.

Editeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 3 minutes.

Contrairement à d’autres œuvres de Carter pour instrument seul, Figment IV ne fait pas entendre une succession de différents affetti. L’alto est ici un personnage lyrique qui, le plus souvent, déploie son chant en d’amples phrases legato intensément expressives. Carter s’autorise cependant quelques gestes intempestifs, notamment à la fin de la pièce, qui viennent perturber le discours en « dramatisant » le jeu.

Tre Duetti, pour violon et violoncelle

Composition : 2008-2009.

Dédicace : À Milton Babbitt / Pour Rolf et Fred.

Création de la version complète : le 11 février 2010, New York, The Julliard

School, Paul Hall, par Rolf Schulte, violon, et Fred Sherry, violoncelle.

Effectif : violon, violoncelle.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 9 minutes.

1. Duettone - 2. Adagio - 3. Duettino

Ayant appris que deux de ses fidèles interprètes, le violoniste Rolf Schulte et le violoncelliste Fred Sherry, se produisaient en duo, Carter leur écrivit d’abord Duettone. Il dédia la pièce au compositeur Milton

8

Babbit pour qui il avait toujours eu une grande admiration. Il composa ensuite un autre duo intitulé Duettino auquel vint s’ajouter un Adagio pour former les Tre Duetti. Au cours de ces trois miniatures, les deux instruments entretiennent des relations variées, allant de la complicité à l’opposition, qui peuvent changer de façon intempestive.

Oboe Quartet, pour hautbois, violon, alto et violoncelle

Composition : 2001.

Dédicace : à Heinz Holliger.

Création : le 2 septembre 2001, Lucerne, Matthaeuskirche, par Heinz Holliger,

hautbois, Thomas Zehetmair, violon, Ruth Killius, alto, et Thomas Demenga,

violoncelle.

Effectif : hautbois, violon, alto, violoncelle.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 17 minutes.

Moderato - Maestoso - Moderato leggiero - Andante appassionato - Tranquillo -

Allegro agitato - Andante - Allegro fantastico

Un peu comme Mozart pour la clarinette, Carter a toujours eu une prédilection pour le hautbois dont il avait appris à jouer pendant ses années d’études à Harvard. Il n’est donc pas étonnant que pour son sixième et dernier quatuor, cet instrument vienne prendre la place du premier violon. Cette substitution est loin d’être anecdotique car, d’une part, elle rompt la monochromie d’une formation exclusivement consti-tuée de cordes par l’introduction d’un nouveau timbre instrumental et, d’autre part, elle permet au compositeur d’inventer de nouveaux rapports entre les membres du quatuor. L’œuvre se compose de huit mouvements enchaînés au cours desquels vont se succéder six duos offrant différentes associations instrumentales.

MAX NOUBEL

9

ELLIOTT CARTER

Né le 11 décembre 1908 à New York, Elliott Carter grandit dans un milieu bourgeois peu attiré par les arts. Il apprend le piano dès l’âge de 10 ans et joue, sans plaisir particulier, le répertoire classique et romantique. En 1924, il ren-contre Charles Ives qui devient un ami, un guide et un modèle. En sa compagnie, il découvre l’avant-garde musicale : Ruggles, Varèse, Bartók, les Viennois et Stravinski. L’audition du Sacre du printemps est un événement déterminant dans sa décision de devenir composi-teur. Il entre en 1926 à l’Université Harvard, mais le conservatisme musical qui y règne le déçoit. Il se tourne alors vers la littérature, les mathématiques et la philoso-phie, qui lui apportent davantage de satisfaction. Parallèlement, il poursuit ses études musicales à la Longy School of Music, où il apprend le hautbois et consolide ses connaissances théoriques. C’est seulement en 1930 qu’il étudie la musique à Harvard où il obtient un Bachelor of Arts puis, en 1932, un Master of Arts. Walter Piston (harmonie, contrepoint) et Gustav

Holst (composition) comptent parmi ses professeurs. À partir de 1932, Elliott Carter s’installe pen-dant trois ans à Paris où il se forme auprès de Nadia Boulanger, qui lui transmet sa science du contre-point et élargit sa connaissance de la musique ancienne. De retour à New York, il est engagé comme directeur musical du Ballet Caravan (1936-1940). À partir de 1937, il publie des critiques musicales dans la revue Modern Music. En 1939, il épouse Helen Frost-Jones, sculpteur et cri-tique d’art. Il devient membre de la League of Composers (jusqu’en 1952) et de l’American Composers Alliance (jusqu’en 1950). De 1939 à 1941, Elliott Carter enseigne la musique, les mathématiques et le grec ancien au St-John’s College d’Annapolis. De 1943 à 1945, il est consultant musical à l’Office of War Information. En 1945 (puis en 1950), il obtient la Bourse de la Fondation Guggenheim. Après la guerre, il devient membre de la Société Internationale de Musique Contemporaine (jusqu’en 1952, année où il prend la prési-dence de la section américaine). Il enseigne aussi la composition au Peabody Conservatory de

10

Baltimore (1946-1948), tout en poursuivant ses recherches musi-cales dans le domaine du rythme. L’année 1950 est marquée par son retrait à Tucson, où il compose son Premier Quatuor. L’œuvre remporte le Premier Prix du concours de composition de Liège en 1953, et lui donne une notoriété interna-tionale. Sa vie trouve un équilibre harmonieux entre l’enseignement de la composition dans diverses institutions, la production d’articles critiques et théoriques et la compo-sition. Il voyage beaucoup, notam-ment en tant que compositeur en résidence : Académie Américaine de Rome (1963 et 1968), Berlin (1964), Getty-Center de Los Angeles (1992 et 1995). À partir des années 1980, l’activité compo-sitionnelle d’Elliott Carter ne cesse de s’intensifier, écartant progressive-ment les autres tâches. Sa carrière est couronnée par de prestigieuses distinctions parmi lesquelles le Prix Pulitzer, en 1960 et 1973, pour son Second et son Troisième Quatuor, la Médaille d’or du National Institute of Arts and Letters pour la musique, en 1971, et le Ernst Von Siemens Music Prize. Il meurt à New York le 5 novembre 2012.

SOPHIE CHERRIER

Sophie Cherrier étudie au Conservatoire National de Région de Nancy (classe de Jacques Mule) puis au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où elle remporte le Premier Prix de flûte (classe d’Alain Marion) et de musique de chambre (classe de Christian Lardé). Elle intègre l’Ensemble intercontem-porain en 1979. Elle collabore à de nombreuses créations, parmi les-quelles Mémoriale de Pierre Boulez (enregistrement Erato), Esprit rude/Esprit doux d’Elliott Carter (Erato), Chu Ky V de Ton-Thât Tiêt. Elle a enregistré la Sequenza I de Luciano Berio (Deutsche Grammophon), … explosante-fixe … (Deutsche Grammophon) et la Sonatine pour flûte et piano (Erato) de Pierre Boulez, Imaginary Sky-lines pour flûte et harpe d’Ivan Fedele (Adès), Jupiter et La Partition du ciel et de l’en-fer de Philippe Manoury (Adès). Sophie Cherrier s’est produite avec le Hallé Orchestra de Manchester, l’Orchestre de Cleveland, l’Or-chestre Philharmonique de Los Angeles, le London Sinfonietta et l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Elle est professeur au

11

CNSMDP depuis 1998 et donne également de nombreuses mas-ter-classes en France et à l’étranger.

DIDIER PATEAU

Didier Pateau remporte un Premier Prix de hautbois au Conservatoire de Paris (CNSMDP) en 1978 et intègre l’Ensemble intercon-temporain la même année. Son répertoire inclut de nombreuses pièces solistes du XXe siècle, de compositeurs tels que Luciano Berio, Heinz Holliger, Gilbert Amy ou Brian Ferneyhough, dont il a créé Algebrah (pour hautbois et ensemble à cordes) sous la direc-tion de David Robertson. Didier Pateau a enregistré Congruences de Michael Jarrell (pour flûte, hautbois et petit ensemble), sous la direction de Peter Eötvös, Five Distances de Harrison Birtwistle, et, avec le quin-tette à vent Nielsen, un programme éclectique conviant Berio, Mozart, Reich et Bizet. Didier Pateau se consacre également à la pédagogie. Outre son enseignement à l’École Nationale de Musique d’Aulnay-sous-Bois, il participe régulièrement à des rencontres avec des étudiants compositeurs, par exemple ceux

de la classe de Michael Jarrell à la Musikhochschule de Vienne, et donne des master-classes à Oslo, Halifax ou Santiago du Chili. En 2008 et 2009, il a été invité à parti-ciper en soliste au Projet Pollini à la Salle Pleyel à Paris et à la Scala de Milan. En 2013, il a participé aux Folles Journées de Tokyo.

SÉBASTIEN VICHARD

Sébastien Vichard a étudié le piano et le pianoforte au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il enseigne le piano, l’accompagnement et la lec-ture à vue. Membre de l’Ensemble intercontemporain, il est profon-dément engagé dans l’interpréta-tion et la diffusion de la musique contemporaine, se produisant en soliste au Royal Festival Hall de Londres, au Concertgebouw d’Amsterdam, à la Berliner fests-piele, la Kölner Philharmonie, au Suginami Kôkaidô à Tokyo ou encore à la Cité de la musique de Paris. Le disque distribué par Harmonia Mundi où il accom-pagne Alexis Descharmes dans les œuvres pour violoncelle et piano de Franz Liszt a été élu Diapason d’or de l’année 2007.

12

DIÉGO TOSI

Diégo Tosi intègre l’Ensemble inter-contemporain en octobre 2006 en tant que violoniste. Il se produit en soliste dans les plus grandes salles du monde entier et interprète des répertoires de toutes les époques. Il a enregistré plusieurs CD (com-prenant entre autres des œuvres de Ravel, Scelsi, Berio et Boulez), qui ont obtenu les meilleures récom-penses sous le label Solstice. Plus récemment, il a entrepris une inté-grale discographique de l’œuvre du violoniste virtuose Pablo de Sarasate et vient d’obtenir le Prix Del Ducca décerné par l’Acadé-mie des Beaux-Arts ainsi que le Prix Enesco décerné par la Sacem. Après avoir obtenu son Premier Prix à l’unanimité au Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans la classe de Jean-Jacques Kantorow et Jean Lenert, il s’est perfectionné à Bloomington (États-Unis) auprès de Miriam Fried, puis a remporté le concours des Avant-Scènes en troi-sième cycle au CNSMDP. Au cours de sa formation, il a participé aux plus grands concours internatio-naux : Paganini à Gênes, Rodrigo à Madrid, Valentino Bucchi à Rome

dont il a été à chaque fois lauréat. Dans ses années de jeunesse, il a également suivi l’enseignement d’Alexandre Bendersky et a rem-porté de nombreuses récompenses dans divers concours internatio-naux (parmi lesquels Wattrelos, Germans Claret et Moscou). Il joue actuellement sur un Vuillaume prêté par le Fonds Instrumental Français.

ODILE AUBOIN

En 1991, Odile Auboin obtient deux Premiers Prix (alto et musique de chambre) au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Lauréate de bourses de recherche Lavoisier du ministère des Affaires Étrangères et d’une bourse de perfectionne-ment du ministère de la Culture, elle étudie à l’Université Yale, puis se perfectionne avec Bruno Giuranna à la Fondation Stauffer de Crémone. Elle est lauréate du Concours International Valentino Bucchi de Rome. En 1995, elle entre à l’Ensemble intercontem-porain. Son intérêt pour la créa-tion et sa situation de soliste de l’Ensemble intercontemporain lui permettent un travail privilégié

13

avec les grands compositeurs de la seconde moitié du XXe siècle comme György Kurtág ou Pierre Boulez, avec qui elle a enregistré Le Marteau sans maître pour Deutsche Grammophon et dont elle a créé Anthèmes pour alto au Festival d’Avignon. Elle collabore égale-ment avec les compositeurs de la nouvelle génération comme Ivan Fedele, Martin Matalon, Michael Jarrell ou Bruno Mantovani. Très impliquée dans le domaine de la musique de chambre, Odile Auboin donne notamment les premières exécutions d’œuvres de Bruno Mantovani, Marco Stroppa ou Philippe Schœller. Attirée par la transversalité entre les divers modes d’expression artistique, elle par-ticipe à des projets avec les arts visuels et la danse. Son répertoire discographique comprend égale-ment les Églogues d’André Jolivet ainsi que des œuvres de Bruno Mantovani. Elle est professeur-assis-tant au CNSMDP. Elle joue sur un alto A 21 créé par Patrick Charton.

PIERRE STRAUCH

Né en 1958, Pierre Strauch étu-die le violoncelle auprès de Jean

Deplace, remporte le Concours Rostropovitch de La Rochelle en 1977 et intègre l’Ensemble inter-contemporain l’année suivante. Il crée, interprète et enregistre de nombreuses œuvres du XXe siècle de compositeurs tels que Iannis Xenakis, Luciano Berio, Bernd Alois Zimmermann ou Olivier Messiaen. Il crée à Paris Time and motion study II de Brian Ferneyhough et Ritorno degli Snovidenia de Luciano Berio. Présenter, analyser, trans-mettre sont les moteurs de son activité de pédagogue et de chef d’orchestre. Son intense activité de compositeur l’amène à écrire des pièces solistes, pour ensembles de chambre (La Folie de Jocelin, Preludio imaginario, Faute d’un royaume pour violon solo et sept instruments, Deux Portraits pour cinq altos, Trois Odes funèbres pour cinq instruments, Quatre Miniatures pour violoncelle et piano), ainsi que des œuvres vocales (Impromptu acrostiche pour mezzo et trois instruments, La Beauté (Excès) pour trois vois féminines et huit instruments). L’Ensemble intercon-temporain lui commande une pièce pour quinze instruments, La Escalera del dragón (In memoriam Julio Cortázar) dont la création a été assurée en

14

2004 par Jonathan Nott. Avec les compositeurs Diogène Rivas et Antonio Pileggi, il est le cofondateur du festival A Tempo de Caracas.

ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

Créé par Pierre Boulez en 1976 avec l’appui de Michel Guy (alors secrétaire d’État à la Culture) et la collaboration de Nicholas Snowman, l’Ensemble intercontem-porain réunit 31 solistes partageant une même passion pour la musique du XXe siècle à aujourd’hui. Constitués en groupe permanent, ils participent aux missions de diffusion, de transmission et de création fixées dans les statuts de l’Ensemble. Placés sous la direction musicale du compositeur et chef d’orchestre Matthias Pintscher, ils collaborent, au côté des composi-teurs, à l’exploration des techniques instrumentales ainsi qu’à des projets associant musique, danse, théâtre, cinéma, vidéo et arts plastiques. Chaque année, l’Ensemble com-mande et joue de nouvelles œuvres, qui viennent enrichir son réper-toire. En collaboration avec l’Insti-tut de Recherche et Coordination

Acoustique/Musique (Ircam), l’En-semble intercontemporain participe à des projets incluant des nouvelles technologies de production sonore. Les spectacles musicaux pour le jeune public, les activités de for-mation des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et compositeurs, ainsi que les nombreuses actions de sensibilisation des publics traduisent un engagement profond et interna-tionalement reconnu au service de la transmission et de l’éducation musicale. Depuis 2004, les solistes de l’Ensemble participent en tant que tuteurs à la Lucerne Festival Academy, session annuelle de for-mation de plusieurs semaines pour des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et compositeurs du monde entier. En résidence à la Philharmonie de Paris depuis jan-vier 2015 (après avoir été résident de la Cité de la musique de 1995 à décembre 2014), l’Ensemble se produit et enregistre en France et à l’étranger où il est invité par de grands festivals internationaux.

Financé par le ministère de la Culture et de la Communication, l’Ensemble inter-contemporain reçoit également le soutien de la ville de Paris.

15

Impr

imeu

r BA

F •

E.S

1-10

4155

0 -

2-10

4154

6 -3

-104

1547

.

01 4 4 8 4 4 4 8 42 21 , AV E N U E J E A N - J A U R È S 7 5 019 PA R I S P O R T E D E PA N T I N

P H I L H A R M O N I E D E PA R I S . F R