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GRATUIT > SERVEZ-VOUS SNOWTIME NUMÉRO 57/58 POWER TO THE PEOPLE FREDDIE EVENSEN, MIRABELLE THOVEX, ANNE-FLORE MARXER, DOUD’S CHARLET, TOM GÉRIN : LA PAROLE EST AUX RIDERS PREVIEW BOARDS 2012 PARK’IN DC AREA 43 AUX HOUCHES LE MAGAZINE GRATUIT DU SNOWBOARD

SNOWTIME # 57-58

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Snowtime, le magazine gratuit du snowboard

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GRATUIT > SERVEZ-VOUSS N O W T I M E N U M é R O 5 7 / 5 8

POWER TO ThE PEOPlEFREddIE EVENSEN, MIRAbEllE ThOVEx, ANNE-FlORE MARxER, dOUd’S ChARlET,TOM GéRIN : lA PAROlE EST AUx RIdERS

PREVIEW bOARdS

2012PARK’INdC AREA 43

AUx hOUChES

l E M A G A Z I N E G R AT U I T d U S N O W b O A R d

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RIDER SERVICE EUROPE 00800 287 866 13 (NUMÉRO VERT)

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RIDER SERVICE EUROPE 00800 287 866 13 (NUMÉRO VERT)

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l’hIVER NE FAIT qUE COMMENCER !

Un mois de décembre fracassant, et puis… Plus rien. Un mois et demi à scruter le ciel, à lire le passage des oiseaux, la direction du vent, la course

des nuages pour prévoir la prochaine chute de neige. Alors qu’il suffisait de lire l’Almanach Savoyard en début d’hiver. Les anciens avaient bel et bien annoncé un mois de janvier froid et sec ainsi qu’un délai de 45 jours entre deux chutes de neige. Après vérification, ils se sont plantés de trois jours seulement. Mieux que Météo France en ce qui concerne les prévisions à longs termes nos anciens. À les écouter, à partir de mi-mars, ça va être la gavade ! Et c’est bel et bien le cas. Des Pyrénées aux Alpes du Sud, un peu moins vers le Nord certes, le manteau blanc est enfin là. Plus qu’un mois et demi pour en profiter ?I Encore un mois et demi à rider plutôt ! C’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. On aurait pu avoir un hiver vraiment sans neige, comme au début des années 90. Ou un hiver où il aurait plu des grenouilles, voire des cailloux. En ces temps de dérèglement climatique, tout est possible et ce début d’hiver nous l’a prouvé avec des chutes de neige exceptionnelles en plaine et pas grand-chose en altitude. Alors profitons à fond de ce verre à moitié plein, de ce que la nature nous offre, et aux esprits chagrin qui feront remarquer que les stations ferment dans un mois et demi, on leur répondra que le spilt board n’a pas été inventé pour les chiens. Et qu’on trouve même désormais des split tendance Freestyle, pour aller faire de la rando-kicker une fois le printemps arrivé ! Bon, assez perdu de temps, c’est le moment où jamais d’en profiter. Direction la neige, quelle que soit sa qualité ou son abondance, tant que ça glisse, rien n’est perdu. L.M.

Photo de couverture :Démo de style par Laurent “General“ Gouguin dans le DC Area 43 des Houches. Par Arthur Ghilini.

INTROSAVOIE TECHNOLAC18, ALLÉE DU LAC SAINT ANDRÉ73 382 LE BOURGET DU LACTél : 00 33 (0)4 79 65 46 10Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12Site : www.freepresse.com

DIRECTEUR DE RÉDACTION ET DE LA PUBLICATION :Claude Borrani ([email protected])00 33 (0)4 79 65 46 10 RÉDACTEUR EN CHEFLaurent Molitor ([email protected])00 33 (0) 603 812 814 RÉDACTION :Clara Quay Thevenon ([email protected])Loïc Martin ([email protected])00 33 (0)4 79 65 46 84 CONTRIBUTEUR TEXTES : Eliane Marcoux, AF Marxer, Franck Corbery.

CONTRIBUTEUR PHOTO : Nico Lafay, Arthur Ghilini, Frode Sandbech, Dom Daher, Jancsi Hadik, Jeremy Bernard, Vanessa Andrieux, Christian Brecheis, Espen Lystad, Elina Sirparenta, David André, Christophe Margot. DIRECTION ARTISTIQUE ET MAQUETTE : Phil Martin [email protected] PUBLICITÉDIRECTEUR DU SERVICE COMMERCIAL :Kamel Beghidja (46 11) [email protected] CHEFS DE PUBLICITÉ :Fanny Marguet (46 10) [email protected] Hartung (46 10) [email protected] Abonnements : FREE PRESSESavoie Technolac, 18 allée du lac St André73 382 LE BOURGET DU LAC CEDEX ADMINISTRATION ET RELATIONS CLIENTS : Laurence RémyFREE PRESSE - 9, rue des acacias, 40 130 CAPBRETONTél : 00 33 (0)5 58 41 85 80 / Fax : 00 33 (0)5 58 41 85 [email protected] Dépôt légal : à parutionCe magazine est une publication FREE PRESSEDirecteur Général : Claude Borrani Ce magazine est une marque FREE PRESSEToute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées,d’une part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).Les Magazines Free Presse sont distribués dans les plusfameux magasins spécialisés sur l’ensemble du territoire français, en villes et en stations, dans certains magasins de sport généraliste, dans les clubs, écoles spécialisées, résidences hôtelières, en colportage sur les plus grands rendez-vous nationaux et internationaux, salons et événements. 23 magazines Free Presse sont diffusés annuellement, ce qui établit un lectorat estimé à 200 000 par numéro, près de 5 millions pour l’ensemble des publications gratuites Free Presse.Si vous souhaitez des exemplaires de nos magazines pour participer à l’animation de votre business : laurence@ freepresse.comPour une liste complète des points de diffusion des maga-zines gratuits Free Presse, visitez www.freepresse.com

INSIdE

P 8News du Snoworld

P 16Ze winner is : Joe Power

18 la Colonne à Mat

P 20la Colonne à Marion

P22Tribune. AFM, What The Fuck sur le FWT !

P 26ITV Girl. Mirabelle Thovex

P 30À Shopper Girl

P 32Main ITV : Freddie “bogosse“ Evensen

P 39Park’In : dC Area 43 aux houches

P 44SnowArt épisode III

P 46French ITV. TomTom Gérin face aux projecteurs

P 50Freerider de l’Année : doud’s Charlet

P 60À Shopper

P 62 Preview boards 2012

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romesnowboards.comISSUE 561

Winter 2012FREE

LNP Gets Signature

Boot Colorway

Hot Rods Get Even Ho� er

Hot Rods Get Even Ho� er

Mod Gets a D*FACE Lift

OuterwearFit Overhauled

THESHRED

REMAINSEnters Year 2

THESHRED

REMAINSEnters Year 2

Powder Better Than Sex.

Powder Better Than Sex.

Powder Better Powder Better Powder Better Powder Better

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The New MobIntroducesHighbackCanting

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NEWS

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JACKET SIGNéE NICO ThOMASLe fameux graphiste réputé pour ses multiples créa-tions, sur les boards Apo notamment, apporte sa touche artistique sur une des vestes de la collection Billabong 2010/2011 : le modèle Keeper “third Eye“» (180 euros). Plus d’infos sur le travail de Nicolas thomas : www.spa-cejunk.tv et scroll la barre jusqu’à trouver l’artiste.

lE FWT EN bOxER

Après avoir vendu plus de deux millions de boxers en 2009, la marque Freegun, fortement inspirée par les sports extrêmes, présente un modèle inédit : le moule burnes officiel du Freeride World tour ! Aux couleurs de l’événement international de freeride il sera produit en édition limitée à 2000 exemplaires. Maintien garanti pour envoyer du gros saut de barre www.freegun.fr pour plus d’infos et bientôt un jeu concours sur www.freepresse.com pour gagner ton boxer Freegun FWt.

lES “MINI” AWARdS

La célèbre marque de voiture so british s’associe à Bur-ton pour lancer un nouveau concept de concours : the MINI Creative Use of Space Award. Via Facebook, votes pour le rideur le plus créatif pour tenter de gagner un voyage pour 4 personnes à l’un des events Burton global Open Series de la saison 2011/12 en Nouvelle zélande, Suisse, Canada ou USA. Pour participer, rends-toi sur www.facebook.com/MINI ; cliques sur l’onglet Burton puis sur le bouton «Like «, regardes les runs de Halfpipe et Slopestyle des BEO du mois en cours et votes pour ceux que tu trouves les plus créatifs. www.minispace.com/burton

EN l’AIR ET À l’OEIlLa station Iséroise des 7 Laux réputée pour son snow-park de qualité inaugure cette saison son Big Airbag. Situé à côté de la cabane du park, un matelas d’air de 15 x 3 m vous attend pour envoyer les tricks que vous n’avez jamais osé tenter. Les apprentis freestyleurs ou cascadeurs sont également les bienvenus, n’hésitez pas : c’est gratos !

RESTEZ bRANChéSLa marque californienne Belkin, leader mondial en “solu-tions de connectivité“, a développé des accessoires bien pratiques pour tous les riders qui ne peuvent se passer de musique. Le bracelet goFit permet de porter son iPod Nano au poignet en le rendant accessible en toute sécu-rité. Le brassard FastFit™, quant à lui, est une housse qui se fixe facilement au poignet ou au bras pour profiter de la musique de son iPhone mais aussi pour répondre à tous ses appels.D’autres accessoires sur www.belkin.com

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ISPO AWARdSPRISE dE TêTE Le modèle Artic Kraken remporte l’ISPO Boardsports Award 2011 dans la catégorie Accessoires. La marque tSg révolutionne l’univers de la protection crânienne avec son nouveau modèle de casque à coque intérieure flexible, le système “Flextech“. L’intérieur est divisé en huit morceaux ajustables pour s’adapter efficacement à chaque type de crâne. En vente dès la saison prochaine.

GERbEPROOFthirtytwo remporte l’ISPO Boardsports Award 2011 dans la catégorie Softgoods avec son sweat reppin Sti rEPEL™. Pour la première fois, une matière com-plètement résistante aux taches et liquides entre dans les collections de vêtements lifestyle snowboard. La surface de son tissu est recouverte d’un liquide spécia-lement traité, sans trempage ni coloration, pour un résultat technique efficace sans compromettre le confort ni la respirabi-lité. Nécessitant moins de lavage, il est donc également d’avantage éco-friendly, et fainéant-friendly. D’autres produits de la gamme thirtytwo bénéficieront de cette technologie, ainsi que quelques modèles de chaussures chez Ethnies.

FlEx d’AlIEN ?Le modèle Ufo de K2 a remporté l’ISPO Boardsports Award 2011 dans la catégorie Hardgoods, grâce à la technologie “Endo“ qui apporte un autre regard sur les boots en termes de flex et de construction. Un nouveau shell de construction monobloc en uréthane, le système Endo (pour “struc-ture endosquelettique “), permettrait d’éliminer un problème récurrent chez les boots de snowboard : leur inévitable ramollissement au fil du temps.

NEWS

My SNOWbOARdING C’est une association française de snowboarders par des snowboarders de la première heure et pour les snow-boarders d’aujourd’hui. Mais encore ? Loin d’être ordi-naire car affiliée à la World Snowboard Fédération et au Swatch ttr Snowboard tour, cette asso œuvre pour le développement et le partage d’une seule et unique pas-sion : le snowboard ! Une belle initiative à saluer puisque la volonté de ses fondateurs est de rassembler les riders de tous les horizons, de l’amateur au professionnel, du passionné au débutant et tous les acteurs de la scène snowboard Française pour favoriser le développement de la pratique sportive en France. Et comment ? En concen-trant, diffusant et promouvant les infos et activités de ses membres. L’asso propose même une carte d’adhésion avec de nombreuses réductions sur les forfaits de ski. Merci ! www.mysnowboarding.fr

TOUS AUx xÀ l’occasion des X-games Europe du 16 au 18 mars pro-chain, Ontours pense à la planète et aux sans permis en mettant en place un service de bus spéciaux au départ d’une dizaine de villes de rhône-Alpes en direction de tignes (Aix les Bains, Albertville, Bourgoin Jallieu, Cham-béry, Annecy, Lyon, grenoble, genève, et Voiron). Les prix aller/retour varient entre 18 et 30 euros suivant la ville de départ. Inscriptions sur www.ontours.fr

ARGENTINA !Quoi de mieux qu’un trip en Argentine pour clôturer la vidéo rip Curl « Welcome Home II » ? Nate Johnstone, Elias Elhardt, Dani Sastre, Victor Daviet, Victor Delerue et Nils Arvidsson ont retrouvé le team rip Curl local pour de grosses sessions backcountry dans des paysages féeriques. http://vimeo.com/19162403

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ANd ThE WINNER IS…LE CaNada TrIOMphE à L’aIr&STyLE auTrIChIENgrâce à son Cab 1260 Double Cork à 94 points, le Canadien Mark McMorris remporte le Billabong Air&Style 2011 devant Peetu Piroiinen (FIN) et Werner Stock (AUt). Le Bergisel Stadium d’Innsbrück a vibré ce 5 Février avec un show et 11 000 spectateurs déchaînés suivi des concerts de Pennywise et Jan Delay qui ont clôturé la soirée. À revivre sur youtube pour ceux qui rentrent de voyage loin de tout .

L’aIr&STyLE dE MuNICh réCOMpENSE pEETu pIIrOINENUne fois de plus, le Finlandais Peetu Piiroinen arrive en tête du classement avec 93.07 points lors du Nike 6.0 Air & Style, en direct du Stade Olympique de Munich le 12 Février dernier. Cette victoire confirme sa première place sur le ttr World tour. Suivi de près par le Belge Seppe Smits puis par l’Islandais Halldor Helgason, ils ont eu la chance de recevoir leur prix par les Monsters girls de l’event… Plus d’infos et vidéo sur www.air-style.com

20èME aNNIvErSaIrE pOur LE NESCafé ChaMpS LEySIN Sous des conditions printanières, le plus vieil événement européen de snowboard a offert à son public un grand spectacle. C’est un tout jeune Suisse de 15 ans, Lucien Kich, qui met les plus grands à l’heure et remporte le titre chez les hommes, à coup de frontside et backside 900. La seconde place revient au grand rideur Finlandais risto Mat-tila, la troisième au suédois Niklas Mattson. Côté filles, la Slovène Cilka Sadar a pris le dessus et remporte une belle première place, défendant ainsi sa 2ème position au classement ttr mondial. Deux Suissesses viennent compléter le podium : Ursina Haller et Isabel Derungs. www.champsopen.ch

NEWS

KElly ANdERSON dOMINE lE MONdED’un côté, Jamie Anderson rafle tout sur son passage avec une nouvelle victoire en slopestyle au Burton European Open de Laax. Elle est désormais en tête du classement général du Swatch ttr World tour et bien partie pour décrocher le titre de Championne du Monde ttr 2010/11, qui sera décerné en Mars lors du Burton US Open.De l’autre, Kelly Clark remporte le O’Neill Evolution avant de rentrer dans l’histoire en posant le premier 1080 en pipe, lors des X-games d’Aspen. Du jamais vu chez les filles ! Et depuis, ça enchaîne pour Jamie qui a remporté entre autres l’Oakley Artic Challenge et est largement en tête et favorite au général sur le ttr et sur Dew tour.

hARA KIRI GRANdIT

Après avoir sorti son premier DVD «Pan Pan» en décem-bre dernier (téléchargeable gratuitement sur le site hara-kiriprod.com), Hara Kiri remet le couvert et vient de lancer le tournage de son deuxième opus. Un petit tour au Japon et aux U.S. est même prévu pour varier les plaisirs et les spots. Côté riders, le crew s’agrandit avec l’arrivée de thomas gérin, thomas Delfino, Julien Cave et Pierre De Le rue comme second caméraman. Hara Kiri a également développé un jeu vidéo de snowboard, disponible gratuitement sur leur site web, SPACES-HrEDDEz 2.

RIdER OF ThE yEAR Après l’Awards “Part de l’année“ décerné en 2010, par tWS, John Jackson, rider Special Blend, vient de recevoir les titres du “rider de l’année”, “Jumper de l’année ” et de la “ Meilleure vidéo part de l’année ” par l’US Snowboar-der magazine. « Ding ! De nouveaux des récompenses… Je suis sans voix. tout ce que je fais c’est du snowboard et maintenant je reçois plein d’Awards, c’est fou », confie John Jackson. retrouvez l’artiste dans la vidéo Fuck It primée cette année sur www.special-blend.com

AUTOSTAR. Fait toi filmer pour ton auto part video dans le park de St Lary grâce au DC Live Park ! Le snowpark est équipé de caméras qui se déclenchent automatiquement lors de votre passage. Il suffit de se coller un code barre sur le casque, et le système se déclenche à chacun de vos passages au début du run. 5 mn plus tard tu peux déjà visualiser tes runs sur ton smartphone, et le soir de les monter en ligne pour réaliser ta part vidéo et la partager avec ton fan club. Démo visible sur www.saintlary.com. Dernier détail : c’est gratos ! ©

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SANTACRUZSNOWBOARDS.COM

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NEWSEVENTS À VENIR rendez-vous au tas de neige pour les contests de fin de saison.

MarS 02 au 04 - Winter Fise à Peyragudes 05 et 06 - Les Sudwestern Sessions à St Lary 05 - Nissan russian Adventure (étape du Freeride World tour), Sochi (rUS) 06 - Bear Circvs, Domaine du grand tourmalet (FrA) 12 - Swatch Big Mountain (étape du Freeride World tour), Fieberbrunn (AUt) 16 au 18 - Winter X games Europe, tignes (FrA) 19 - Nissan X trem de Verbier (finale du Freeride World tour), Verbier (SUI) 19 - 8ème Derby des Pyrenées, Piau-Engaly (FrA) 19 au 20 - Ultimate test tour + Derby de Serre Che, Serre Chevalier (FrA) 19 au 22 - Poney Session, Saint Lary Soulan (FrA) 24 au 27 - Intercrew, Chamrousse (FrA) 26 et 27 - Les Sudwestern Sessions à Luchon 26 - Ladies First Challenge finale (1* ttr), thyon (SUI) 31 et 01 avril - 23ème Derby de la Meije, La grave-La Meije (FrA)

avrIL 09 au 16 - Lola Snowboard Camps, Verbier (SUI) 23 et 24 - La der des Sudwestern Sessions à Cauterets 24 au 26 - total Fight Freestyle, grandvalira (Andorre)

MaI 07 et 08 - Agence to ride, Val thorens (FrA)

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TEAM RIDER> GEROME MATHIEU

GLOVE > SNIPER

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Chaque étape a donc vu se dérouler un contest de slopestyle amateurs avec pleins d’inconnus qui ne rechignent pas

à mettre un dossard et qui sourient au départ même s’il fait mauvais. Comme c’est pas l’école des fans, tout le monde ne sort pas vainqueur, alors on donne des notes, on cumule les points et à la fin on sait qui est élu champion, star, vainqueur, heureux gagnant du Analog Hero. À lui les groupies, la bière gratuite, une nouvelle garde robe, le forfait gratuit dans la station de son choix... “A star is Born“… Après avoir sorti de l’ombre l’année précédente un rider d’Am-néville (Moselle !), Maxime Schillé, la tournée ROST va donner des couleurs à Joe “Agathe” Power, rider anglais expatrié dans nos belles montagnes. Les 2 Alpes, Avoriaz puis Serre-Chevalier… Il en aura fait de la route avant

d’être sur la plus haute marche du podium. Le chemin vers la gloire est encore long, mais en attendant, voilà tout simplement sa première interview !

Te voilà analog hero 2010 ! Concrètement qu’est-ce que cela a changé dans ta vie ?Depuis, toutes les filles me kiffent grave et je rentre en V.I.P dans toutes les boites !

Comment tu t’es retrouvé à participer au contest?Je suis parti aux 2 Alpes pour un peu de shred en début de saison et faire la fête pendant le Rock On. Et comme le park du contest avait l’air cool, avec mon frère Dec et mes friends Thibault et Toti, on a décidé de s’inscrire pour le fun et voilà.

FOCUSVOIlÀ MAINTENANT dEUx ANS, qUE lES ORGANISATEURS dU MONdIAl dU SNOWbOARd (RIP) SIllONNENT déSORMAIS lES STATIONS EN AVANT SAI-SON AVEC UN CONVOI PlUTôT ExCEPTIONNEl qUI A PRIS l’APPEllATION dE ROCK ON SNOWbOARd TOUR. lE ROCK ON, ON y VA AVANT TOUT POUR TESTER lES bOARdS dE TOUTES lES MARqUES dE l’INdUSTRIE, MAIS CETTE TOURNéE A AUSSI déCIdé dE FAIRE bRIllER lA SCèNE AMATEUR SOUS l’éGIdE dU CONTEST “ANAlOG hERO”.

POWERTO ThE PEOPlE

Ton road book sur les différentes étapes ?Première étape aux 2 Alpes, mon frère Dec termine 3eme et moi 1er, après grosse soi-rée avec baston de bières et whiskey dans la boîte avec le crew. Deuxième étape à Avo, on est dans “notre“ station“, on shred le mini park, on fout un peu la merde et voila j’ai réussi à finir vainqueur. Le tout se termi-ne par une grosse soirée avec tous les po-tes très Rock’n Roll ! L’étape finale à Serre Che, après avoir traversé trois pays pour y arriver, on s’est retrouvé dans des condi-tions plus ou moins hostiles : j’ai ouvert une bière dehors et en quelque secondes elle s’est transformée en glace ! Le jour du contest, il neigeait, mais bon les conditions étaient pareilles pour tout le monde. J’ai jeté quelques tricks au hasard comme ça pour

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faire genre et paf, ça fait chocapic, je réussi à prendre la deuxième place et on est en-suite vite reparti pour Les Gets/Avoriaz pour retrouver le crew.

On risque de te croiser sur d’autres events cette année ?Je n’ai pas prévu de faire beaucoup de comps cette saison. Peut-être quelques petits contest fun et les Championnats Bri-tanniques en Mars. J’ai déjà fait quelques résultats en compet, mais je ride pour le fun avant tout.

Le plus de la tournée du rock on Snowboard Tour c’est quoi ?Le Snowboard !

Et le moins ?Lorsqu’on ride, il n’y a jamais de moins !

3 mots pour définir le snow ?Fun, Friends et Shred

3 riders qui t’ont influencé ?Les frères Helgason, les gens avec qui je ride et pleins d’autres.

3 mots pour définir le rock ?Slims, Cuir et Chaussures pointus.

Si tu étais un groupe de rock tu serais qui ?The Jamborines, Check them out www.myspace.com/thejamborinesMais en fait, désolé, mais j’y connais rien en rock… rock. J’écoute beaucoup de genres de musique différents, ça change tout le temps.

La chose la moins rock ‘n’ roll que tu as fais dans ta vie ?Porter des T-shirts trop grands.

La board que tu rides a t-elle un cambre rocker ? Oui, une Urban 153 smiley de chez Drake.

Si tu étais un instrument de musique ?Un Vuvuzela, j’aime bien faire chier les gens !

Si une groupie te demandait une dédicace sur le sein gauche tu lui marquerais quoi ?«Get Krunk!»

MInI CVnom : Power Prénom : Joe Age : 18 ans nationalité : Anglais Taille : 1m78 Poids : 72 kg

Qu’est ce qui est plus rock ‘n’ roll ? : gagner les X en slim et perfecto comme Shaun White ou gagner version Kazu Kokubo «je fais mon run et j’en rien à foutre des critère des juges». Ou ne pas aller du tout aux X ? Plutôt style «je fais mon run et j’en ai rien a foutre des critère des juges» : faut mettre un peu de fun dans les comps !

Comme tout artiste… Quelques chose à rajouter ?Go check out www.getkrunk.com, c’est un petit site que mon frère Dec Power, Mon pote Mark Raper et moi avons créé pour y mettre des petits edits marrants et fun avec nos potes. Sinon, merci à mes parents, mes sponsors (Drake, Northwave,...) et mes amis.

La blague la plue reloue qu’on t’a faite sur ton nom de famille ?Power Rangers, Austin Powers, Flower Power. Faudra rajouter celle-là à la liste, merci…

Propos recueillis par Lily

SI J’éTAIS UN INSTRUMENT dE

MUSIqUE ? UN VUVUZElA, J’AIME bIEN FAIRE ChIER

lES GENS !

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LA COLONNE À MAT

J’ai toujours aimé la compétition, ça m’a toujours motivé à me surpasser et essayer de nouvelles choses. J’aime aussi pouvoir me comparer aux autres riders, pas forcément pour gagner, même si le but est évidemment d’avoir le meilleur ré-

sultat possible. Mais si jamais je ride à mon meilleur niveau et que je ne gagne pas, cela me permet de voir le reste du chemin à parcourir. Mais la compet n’a pas que des bons côtés ! Il faut être en forme le jour J quelles que soient les conditions, neige, brouillard, vent… Il faut dire que la plupart des organisateurs de contest voient souvent l’intérêt économique avant la sécurité des riders. De plus certains formats de compétitions sont en fait un frein à la créativité, puisque aujourd’hui, un seul super bon trick ou le même run peut te faire ga-gner plusieurs contests d’affilée.À l’opposé, le filming offre une grande créativité et pour ma part me rapproche de mes débuts en snowboard. Le fait de pouvoir composer avec les éléments na-turels que nous offre la montagne est un réservoir de créativité et de progression sans fin.

Toutefois on regarde souvent le résultat final des video parts en se disant que c’est facile, que les riders ont toute la saison pour filmer… Mais ce que l’on voit n’est que la partie émergée de l’iceberg. On ne voit pas les douze heures par jour sur la neige en ne faisant que quatre sauts ; les réveils à cinq heure du matin pour être sur les spots au lever du jour ; les journées à tuer le temps en regardant la neige tomber ou pire : la pluie ! Quoi que l’on fasse c’est et ce sera toujours du snowboard et il y a du bon partout et pour tout le monde et c’est pour ça qu’on aime tant rider.Et c’est pour cela que je n’arriverai jamais à complètement choisir entre filmer ou courir sur les contests, même si différents moments de la vie me font plutôt partir dans une direction plus qu’une autre.

À l’heure ou je vous écris, je suis à Whistler (Colombie-Britannique) et je viens d’avoir trois excellentes journées et mes premiers shots pour TB20, la vidéo du vingtième anniversaire de Standard films. Donc comme ils disent par ici : “so freakin’ stocked, Snowboarding is the shit ! ”.

JE N’AI JAMAIS SU FAIRE dES ChOIx. POUR MOI, FAIRE UN ChOIx C’EST AVANT TOUT RENONCER À l’UNE dES SITUATIONS ENVISAGEAblES ET çA, JE N’y ARRIVE PAS. J’AI ENVIE dE TOUT FAIRE ET MAlhEUREUSEMENT CE N’EST PAS POSSIblE ET dU COUP, Il M’ARRIVE dONC dE FAIRE lES ChOSES À MOITIé. CE qUI EST VRAI dANS lA VIE EST VRAI POUR lE SNOWbOARd, ET C’EST dONC À CAUSE dE çA qUE JE N’AI JAMAIS VRAIMENT PU ChOISIR ENTRE lES CONTESTS ET lE FIlMING, ENTRE lE FREESTylE ET lE FREERIdE…

PAR MATHIEU CRÉPEL50/50

CERTAINS FORMATS dE COMPéTITIONS SONT UN FREIN À

lA CRéATIVITé : UN SEUl SUPER bON

TRICK OU lE MêME RUN PEUT TE FAIRE GAGNER PlUSIEURS

CONTESTS d’AFFIléE

Du Colorado à la Colombie-Britannique ; du superpipe XXL des Xgames aux sessions skidoo en compagnie de Mads Johnson pour le tournage de TB 20, comment choisir ? Impossible pour Mat et on le comprend…

Eric

Ber

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DR

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LA COLONNE À MARION

un sacré royaume pour les rails, construit par les Mormons, et qui n’a rien à voir avec la banlieue où je me suis retrouvée en allant chez une Mexicaine. Cette femme m’a ac-

cueillie avec une extrême gentillesse et m’a soignée gracieusement alors qu’elle vivait dans la misère avec ses poules… De retour en France, j’ai soigné mon ge-nou au plus vite afin d’être en forme pour les contests TTR du mois de Janvier. La seule solution était le re-pos. Une fois la douleur atténuée, j’ai testé le pipe et le park des 2 Alpes pour me remettre dans le bain. Accompagnée des membres de l’Équipe de France, je suis ensuite partie deux semaines avec Rip Curl. Première étape : le BEO (Burton European Open) à Laax. Je suis toujours autant impressionnée par le ni-veau que prennent les filles d’année en année, surtout chez les Américaines et les rideuses du nord de l’Eu-rope : les têtes en bas deviennent une habitude !Avec les filles du team, nous avons fait un bref pas-sage au nouveau Freestyle Academy : un grand com-plexe construit pour les pratiques du skate et snow en intérieur, avec bac à mousses, trampolines, rails, bowl… Je rêve d’avoir le même en France ! Par la suite, nous avons fait un petit détour sur Munich pour arriver dans un hôtel rempli de punks (désolée, je n’ai pas osé prendre de photos cette fois-ci…) avant d’al-ler à la Sista Session, TTR Special Girls où le park était parfaitement shapé. Pour en savoir plus, allez jeter un oeil sur notre blog Rip Curl Girl. Et puis finalement, je suis rentrée sur Grenoble… Et j’avais la larme à l’œil face à ce manque de neige si prononcé. Les anciens disent qu’elle va arriver à partir de la fin Février. Je souhaite qu’ils disent vrai, affaire à suivre !

J’AI PU PROFITER d’UN PROGRAMME bIEN dIVERSIFIé À PARK CITy (UTAh) ET SES AlENTOURS AVEC PhOTOShOOT EN PARK, bACKOUNTRy ET STREET AVEC lE TEAM ROSSIGNOl EUROPE ET US… JUSTE AVANT dE ME FAIRE UNE TENdINITE, COMME 60% dES PERSONNES OPéRéES dU KENNETh JONES. J’EN AI PROFITé POUR déCOUVRIR lA CUlTURE AMéRICAINE PAR d’AUTRES bIAIS qUE lES SéRIES TéléVISéES OU lE MC dONAld, EN ME RENdANT ENTRE AUTRES À SAlT lAKE CITy...

lES USA ? COURT MAIS INTENSE. PAR MARION HAERTy

ET PUIS FINAlEMENT,

JE SUIS RENTRéE SUR GRENOblE…

ET J’AVAIS lA lARME À l’œIl

FACE À CE MANqUE dE NEIGE SI

PRONONCé

Entraînement pipe à Park City, avant que le genou de Marion ne recommence à faire des siennes.

En haut : Marion trop contente d’être au BEO, en compagnie d’Emilie Malèn Evensen et Urska Pribosic du team Rip Curl

© B

eren

d C

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Projet1_Mise en page 1 21/01/11 11:02 Page1

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ANNE-FlORE MARxER REVIENT SUR SA PREMIèRE PARTICIPATION GRâCE À UNE WIld CARd dE SON SPONSOR AU FREERIdE WORld TOUR, À ChAMONIx lES 22 ET 23 JANVIER dERNIER. UNE PREMIèRE AVEC UNE VICTOIRE AU bOUT, qUI SE TRANSFORME EN TéMOIGNAGE FRANC ET MASSIF, Où lES INéGAlITéS ENTRE hOMMES ET FEMMES SUR lE FWT NE MANqUENT PAS d’êTRE SOUlIGNéES PAR NOTRE RIdEUSE FRANCO-SUISSO-lIEChTENSTEINOISE FéTIChE.

FAllAIT PAS l’INVITER !

TRIBUNE

Je n’aime pas les compètes, je stresse à mort, je prends les mauvaises décisions, je ride mal et en général je foire tout ou alors je me fais mal. Pourtant j’avais bien envie de checker le Freeride World Tour, par curiosité et aussi parce que toute la bande Swatch y participe. J’y suis donc allée en n’ayant aucune idée de ce que ça pouvait donner.

Une fois sur place, j’étais ravie de trouver une super ambiance avec les autres riders. Et puis finalement ça faisait plaisir de ren-contrer plein de monde que je ne vois pas quand je passe tout l’hiver à filmer au fin fond des montagnes canadiennes. Je me suis dit qu’il ne fallait pas que je me mette la pression, que j’étais là simplement pour voir comment ça se passe. Mais, à peine arrivée le stress m’a envahi, au point même d’en être malade, de me réveiller au milieu de la nuit en ayant envie de vomir. Je savais que pas mal de monde m’attendait au tournant, et qu’avec ces conditions très mauvaises côté neige, je ne pourrais pas rider fort. Je crois que ce qui m’a le plus déboussolée et sûrement fait le plus stresser, c’est d’avoir parlé de cette face pendant trois jours avant de la rider. Quand on shoote, en général, on repère un spot, on le shape et on le ride. Il arrive parfois qu’on le garde pour le len-demain, mais ça ne m’a jamais posé plus de problème que cela. Alors que là, on a d’abord vu la face en photo, puis le lende-main on est allé l’examiner depuis l’empla-

cement des juges, pour la rider le surlende-main, le tout sans pouvoir la checker une dernière fois, le jour même avant de drop-per. Bref, toute cette attente m’a déconcer-tée. Ce n’est qu’au sommet de la face que j’ai réalisé qu’elle ressemblait finalement à toutes celles que je ride l’hiver et je me suis tout de suite sentie bien mieux.

Il y a autre chose que je n’avais également pas tout à fait réalisée... Entre le moment où j’avais choisi ma ligne avec la neige la meilleure possible, et le moment où j’allais la rider, il y passerait tous les hommes. Ce qui change pas mal la donne ! Quand on fil-me, on ride en première trace, donc la neige est bonne et l’on peut faire exactement ce qu’on avait prévu. Là, lorsque je suis entrée dans le couloir où j’avais imaginé faire un ou deux airs et de gros slashes, c’était déjà tout tracé avec pas mal de cailloux qui sor-taient de partout. Du coup, j’étais un peu en mode panique et j’étais bien loin de rider ma ligne comme je l’avais envisagée. J’ai même failli me mettre une grosse boîte. Dans mon état d’esprit réglé en mode “shoot“, dès le début, c’était pour moi une ligne ratée. Du coup, j’ai juste tracé plus ou moins droit et rapide sans trop réfléchir. C’est là où la compète peut avoir ses avantages. Quand tu shootes, si tu ne fais pas quelque chose d’esthétique, il n’y aura aucune image, ré-sultat nul. Ce qui est bien, c’est que per-sonne ne verra les moments où tu rides

mal… En compète, l’avantage est que tout dépend finalement des performances des autres compétiteurs. Ce jour-là à Cham, pas mal de rideuses ont eu des difficultés à rider ou trouver la bonne ligne, ce qui m’a permis de remporter cette épreuve malgré un run décevant pour moi.

hONTE ET déCEPTIONSLe plus embêtant au fond, c’est que la vi-déo de mon run se soit retrouvée postée partout sur Internet. J’ai un peu honte de cette prestation comparée à une session

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backcountry qui montrerait vraiment mon ride engagé dans de bonnes conditions. Et quand on compare les images avec celles des hommes sur le FWT, c’est encore pire. Non seulement les mecs ont ridé la face avant nous, il y avait donc pas ou moins de traces, et ils étaient tous filmés depuis l’hélicoptère… qui est rentré aussitôt tous les hommes passés ! Les pentes paraissent bien plus raides et impressionnantes. Les filles, nous n’avons été filmées que de loin et le rendu est bien sûr moins spectaculaire, même pour des lignes similaires.

À PEINE ARRIVéE, lE STRESS M’A ENVAhI, AU POINT MêME d’EN êTRE MAlAdE, dE ME RéVEIllER AU MIlIEU dE lA NUIT EN AyANT ENVIE dE VOMIR.

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Entre deux shootings, AFM entend bien poursuivre son expérience sur le FWT, au moins jusqu’à ce

qu’elle ait assez de points pour participer à la finale de Verbier, à partir du 19 mars prochain.

© Vanessa Andrieux

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Et puis en arrivant en bas, là j’ai vraiment choppé les boules : pendant qu’on ridait, toute l’attention des médias et de la foule était focalisée sur le podium homme qui se déroulait en même temps. Une organisation plutôt irrespectueuse envers les rideuses qui évoluaient pourtant sur la même face que les hommes. Et bien sûr dans la fou-

lée, une grande partie de la presse TV n’a ensuite énoncé que les résultats hommes en oubliant complètement ceux des fem-mes... Normal, ils ne nous ont même pas regardé puisqu’ils ne pouvaient pas louper le podium hommes ! Mais, le plus gros pro-blème pour les femmes sur le World Tour est le prize money. Celui-ci ne nous permet même pas de rentrer dans nos frais, même en finissant sur le podium. En snowboard, le total du prize money sur les six étapes principales du Tour hommes est de 149 900 USD alors que celui des femmes sur les six étapes principales est de 28 100 USD !

Enfin ! Dans l’ensemble, Chamonix s’est plutôt bien passé et ayant remportée cette étape, je me suis dit que pour une fois, j’al-lais me motiver à faire d’avantages de com-pétitions et voir ce que ça pouvait donner sur les autres dates du tour. Mais, je n’étais pas au bout de mes surprises quand je suis arrivée à Hochfuegen, en Autriche, pour l’étape suivante des femmes... Non seu-lement l’étape ne proposait que 700 USD

de prize money, mais en plus, tous les frais étaient à la charge des compétitrices, y compris le logement et 95 euros de partici-pation ! Bien sûr, il n’y avait pas ou très peu de médias sur place et même l’organisation n’a quasiment donné aucune info sur leur site Internet, alors qu’on était pourtant sur une des six épreuves majeure pour le cir-cuit femme (qui comptait également pour le circuit qualificatif, le FWQ – World Freeride Qualifyer- c’est devenu un poil compliqué chez les filles depuis que les épreuves FWT hommes et femmes ont été séparées sur certains étapes, ndlr). Concernant cette dif-

TRIBUNE

lE PlUS EMbêTANT AU FONd, C’EST qUE lA VIdéO dE MON RUN SOIT POSTéE PARTOUT SUR INTERNET. J’AI UN PEU hONTE dE lA PRESTATION… ENFIN ! dANS

l’ENSEMblE, ChAMONIx S’EST PlUTôT bIEN PASSé… MAIS, JE N’éTAIS PAS AU bOUT dE MES SURPRISES qUANd JE SUIS ARRIVéE À hOChFUEGEN, EN AUTRIChE, POUR l’éTAPE SUIVANTE…

Il restait quand même un photog courageux pour faire le taff et rester jusqu’au podium girl, merci Jeremy. © Jeremy Bernard / FWT

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férence de prize money, le FWT s’appuie sur le fait qu’il y a beaucoup moins de compé-titrices que de compétiteurs. Le fait d’avoir des étapes femmes qui comptent pour le FWT combinées à des étapes qualificati-ves pourrait effectivement être justifié par la volonté de rendre le tour accessible à plus de rideuses que le top 6 uniquement. Sauf que… L’année dernière il y avait six rideuses sur le FWT et douze sur le FWQ (Freeride World Qualifier), donc un total de dix huit rideuses. Et cette année, pour faire court on se retrouve sur certaines étapes, celles combinant FWT et FWQ avec un total de seulement douze rideuses, top 6 compris ! Soit six de moins que l’année précédente !? Et malgré cela, plusieurs rideuses présen-tes, Margot Rozies par exemple, qui vou-laient participer à cette épreuve FWQ n’en ont pas eu le droit parce qu’il y avait déjà -je cite l’organisation- « trop de rideuses ». Et pendant ce temps-là, plus d’hommes sont admis, même sur les FWQ… Bon, là, c’est pas la faute de l’organisation, mais ce-rise sur le gâteau, en arrivant à Hochfuegen directement depuis les US : mon boardbag

avait été perdu. J’ai donc débarqué sur pla-ce à l’arrache au milieu de la nuit et sans matos ! Heureusement toutes les rideuses et riders m’ont filé un coup de main pour me prêter de quoi rider : une board, une paire de fix, des boots, un sac à dos, un casque, une protection dorsale, une sonde... Encore une fois, l’ambiance avec les autres rideurs est super sympa et on rigole vraiment beau-coup.

Pour moi suivre le FWT, c’est surtout pour m’obliger un peu à faire des compètes. Et puis, même si ça signifie aussi porter un dossard et rider des conditions moins bon-nes que lorsqu’on shoote, c’est vrai que j’aimerais beaucoup rider à Verbier. C’est avant tout un challenge personnel plus qu’une envie de performer… On verra bien ce que ça donne ! AFM

L’avantage des shooting par rapport aux contests

de freeride selon Anne Flore : «on ne ride que

quand les conditions sont bonnes !»

© Vanessa Andrieux

UNE ORGANISATION PlUTôT IRRESPECTUEUSE ENVERS lES FIllES, qUI RIdAIENT POURTANT lA MêME FACE qUE lES hOMMES.

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MIRAbEllE

ThOVExlE FRUIT qUI MûRIT

ITV GRRRL

dEPUIS SA NOMINATION COMME « MEIllEURE ROOKIE FEMME » AUx RIdERS RANKING AWARd EN 2008, MIRAbEllE NE FAIT PAS dE bRUIT MAIS MONTE EN NIVEAU EN SE ClASSANT RéCEMMENT 7èME AU PIPE dES ChAMPIONNATS dU MONdE À MOlINA AINSI qU’À CElUI dU O’NEIll EVOlUTION À dAVOS (PREMIèRE FRANçAISE). lE MOMENT dE FAIRE lE POINT AVEC lA MEIllEURE RIdEUSE dE PIPE MAdE IN FRANCE.

présente depuis quelques années sur le circuit de compétitions en pipe, ton niveau ne fait que progresser. Comment expliques-tu qu’on n’entend pas plus parler de toi ? C’est un choix ?Ce n’est pas vraiment un choix… C’est vrai que je ne parle pas trop de mes résultats, mais si on me posait la question je répon-drais sans aucun problème. C’est sûrement pour ça qu’on n’entend pas plus parler de moi, je ne sais pas, en fait je ne m’étais ja-mais réellement posé la question !

raconte-nous tes débuts en snow…Quel a été ton déclic pour laisser le ski et t’y mettre à fond ?J’ai commencé le ski à l’âge de 3 ans (et oui un papa moniteur de ski ça aide !), puis vers les 8 ans j’étais dans ma période “je veux tout faire comme ma sœur“ et étant donné qu’elle faisait du snowboard, j’ai voulu faire pareil. J’ai appris petit à petit et finalement

ça m’a vraiment plu, je me suis donc inscrite au Club des Sports de La Clusaz, j’ai com-mencé les compétitions et puis tout s’est enchaîné très vite.

Et pourquoi le pipe, c’est pas le plus facile… ?J’ai choisi le pipe simplement parce que c’est ce qui m’a tout de suite plu. Bien sûr, je ne fais pas que ça, j’essaye de faire tou-tes les disciplines parce que j’aime aussi tout faire. Mais clairement le pipe reste ce que je préfère.

Ton nom est connu internationalement depuis les prouesses de ton frère aîné…Ce n’est pas trop dur de “passer derrière lui“ ? avec son expérience, qu’apporte-t-il dans ta pratique ? Il y a des bons et des mauvais côtés… Mais beaucoup plus de bons ! Ce que je n’ai pas aimé c’était d’être vu comme “la sœur de“…

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Mirabelle est sur le cicuit FIS avec un objectif bien clair : se requalifier pour les

prochains Jeux Olympiques de Sotchi© JV. Demard

MES ObJECTIFS À lONG TERME ? REFAIRE lES

JEUx OlyMPIqUES EN 2014, AVEC CETTE

FOIS-CI UN VRAI ObJECTIF.

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Je pense que les gens attendaient énormé-ment de choses de moi juste à cause de mon nom. J’avais encore plus la pression. Mais malgré ça, c’est génial. Mon frère est le meilleur exemple que je puisse avoir. Que ce soit au niveau de sa carrière, de son mental ou encore de sa capacité à rester humble malgré tout. Il est toujours là pour moi, il m’appelle à chaque compétition importante pour me conseiller, m’aider… Et même hors compétition, je sais à qui m’adresser si j’ai un conseil à demander et ça, c’est vraiment cool !

Toi qui vois ça de l’intérieur, que penses-tu du snowboard féminin ?Je trouve que le snowboard féminin a vrai-ment évolué ces dernières années, aussi bien en Pipe qu’en Slopestyle. Les filles im-pressionnent de plus en plus. Il y a de moins en moins de contests uniquement masculin ce qui prouve que les filles ne sont plus mi-ses à l’écart à cause de leur niveau.

Tes objectifs en snowboard pour cette saison ? Et à plus long terme ?J’aimerais tout d’abord progresser le plus possible tout en me faisant plaisir, j’attends plus une progression qu’un résultat (même si les deux m’iraient parfaitement !). J’aimerais également shooter un peu car finalement, je n’ai jamais vraiment eu le temps ou l’oportu-nité de me consacrer à la production d’ima-ges. Sur le plus long terme, faire quelques résultats en TTR, ainsi qu’aux X-Games. Et puis surtout, refaire les Jeux Olympiques 2014, avec cette fois-ci un vrai objectif.

Et dans les prochaines semaines ?Je pars demain à Leysin pour le Nescafé Champs, ensuite je vais faire deux Coupes du Monde au Canada, puis je reviens en Europe pour d’autres Coupes du Monde. Et enfin, j’espère participer aux X-Games, à Tignes. On se voit là-bas ?!

Propos recueillis par Clara Quay Thevenon

êTRE lA “PETITE SœUR dE“… Il y A dES bONS ET dES

MAUVAIS CôTéS… MAIS bEAUCOUP PlUS

dE bONS !

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MInI CVAge : 19 ansStation : La ClusazSponsors : Roxy, 69 SLAM

Session freeride à Saallbach (Autriche) entre deux contests © Roxy

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VERS lES 8 ANS J’éTAIS dANS MA PéRIOdE “JE

VEUx TOUT FAIRE COMME MA SœUR“ ET éTANT

dONNé qU’EllE FAISAIT dU SNOWbOARd, J’AI VOUlU

FAIRE PAREIl.

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ITV“N

ORMAlEMENT, lES MECS COMME FREddIE, J’AI PlUTôT TENdANCE À lES déTESTER… lES “MR PERFECTS“ NORdIqUES qUI déChIRENT EN TOUTES CIRCONSTANCES, lE SOURIRE ‘UlTRA bRIGhT’

VISSé À lEURS GUEUlES dE VIKINGS ET qUI INSéMINENT NOS lOCAlES EN AdMIRATION béATE dEVANT CES GOlGOThS AUx PECTORAUx SAIllANTS… OUI, çA M’éNERVE. bEAUCOUP. ET lÀ, MAINTENANT qUE JE NE SUIS PlUS SON TEAM MANAGER, JE ME SUIS dIT qUE J’AllAIS ENFIN POUVOIR lE TRAShER COMME Il lE MéRITE… SAUF qUE CE MEC EST TEllEMENT hORS dU MOUlE qUE JE N’ARRIVE TOUT SIMPlEMENT PAS À lUI EN VOUlOIR. CE qUI M’éNERVE d’AUTANT PlUS. FREddIE, C’EST UN PEU l’ANTI-ThèSE dU RIdER qUE l’ON MET dANS UNE CASE. Il AIME TOUT RIdER, TOUT ESSAyER ET Il EST lE PlUS SOUVENT lÀ Où TU NE l’ATTENdS PAS. MAIS CE qUI ME FRAPPE lE PlUS ChEZ lUI, C’EST lE PlAISIR PERPéTUEl qU’Il PRENd À RIdER. JAMAIS blASé, JAMAIS SAOUlé, TOUJOURS SURMOTIVé ET, POUR COURONNER lE TOUT, SUPER hUMblE… SI ON AJOUTE À çA qU’Il SURFE MIEUx qUE TOI, qUE SA COPINE EST PlUS bEllE qUE lA TIENNE ET qUE CETTE dERNIèRE EST EN PlUS SECRèTEMENT AMOUREUSE dE lUI… EN FAIT, OUI, JE lE déTESTE. SURTOUT qUANd JE PENSE qU’Il EST EN ROUTE POUR débOîTER lA POW JAPONAISE AlORS qUE JE SUIS ASSIS EN FACE dE MON MAC EN TRAIN d’ESSAyER EN VAIN dE lE COUlER MédIATIqUEMENT. ”FRANCk CORBERy, EX-TEAM MANAGER “HISTORIqUE“ O’NEILL

FREdRIK EVENSENNATURAl bOGOS SE RIdER

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ITV

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FREdRIK EVENSENNATURAl bOGOS SE RIdER

çA ME FAIT RIGOlER qU’ON PUISSE ME PRENdRE POUR UN PRO… JE NE SUIS qU’UN GARS qUI KIFFE lE SNOWbOARd.

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Neill

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« Davos, sur le main jump du O’Neill Evolution. Vraiment un

saut de malade, le meilleur qu’ils aient jamais shapé ! On a fait un combo de slopestyle et de photo shoot, et O’Neill a

été assez cool pour me laisser rider le kicker sans le dossard

du contest, super ! »

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Tes premiers souvenirs sur une planche à neige ? Je me souviens que dans ma chambre, j’avais accroché au mur le poster d’un snowboarder en train de faire un pur melon grab. J’avais dans les dix ans ; je faisais du skate depuis quelques années déjà et j’étais à fond de ski. D’avoir envie de me mettre au snowboard me semblait naturel, et mes pa-rents ont dû penser la même chose. Je me souviens surtout que mon premier snow-board était bien plus grand que moi, et qu’il était super lourd à porter. Il était tellement trop grand que je crois que je n’ai pas fait un seul turn avec cet hiver là. Et puis l’hiver suivant, j’ai eu droit à une board vraiment à ma taille. C’était une Nidecker avec en déco une vache noire et blanche. Elle avait un square tail et un énorme nose pour la pou-dre, et c’est probablement la board la plus cool que j’ai jamais eue !

Quand as-tu compris que tu pourrais devenir pro ? Je n’ai jamais vraiment réalisé que ça pour-rait être un moyen de gagner ma vie. C’est venu avec le temps, petit à petit. Aujourd’hui encore, je ne me considère pas encore com-me un pro rider… ça me fait même rigoler qu’on puisse me prendre pour un pro… Je ne suis qu’un gars qui kiffe le snowboard et qui a la grande chance de pouvoir faire un peu de thune en ridant.

Cet hiver, on te voit dans tous les mags européens, une sorte d’accomplissement ? La route est longue avant d’avoir la “Main ITv“ dans Onboard ? C’est vrai que j’ai bossé dur l’hiver dernier pour ramener de belles photos. Mais je crois aussi qu’ il y a une grosse part de chance. Il y a tellement de bonnes images et de bons riders aujourd’hui… Pour que ta photo soit retenue par un mag plutôt qu’une autre, pour moi c’est juste du bol. En tout cas j’apprécie toujours de voir une mes tofs pu-bliée. Merci à tous les photographes avec qui je bosse et aux mags qui les publient !

Si tu devais sortir les moments clefs de ta carrière ? Je crois que ce serait la première fois que j’ai filmé avec le crew Allemand de Isense-ven. Ils m’ont vraiment donné l’impulsion de départ pour percer sur le devant de la scène

européenne. Et puis il y a eu le tournage de Legend avec O’Neill. C’était mes premiè-res vraies expériences en trip freeride et en seulement quelques voyages, j’ai beaucoup appris avec eux.

En parlant de freeride… On connaît le niveau des Norvégiens en park ou en pipe, bref, dès que la neige est dure, mais on a moins l’habitude de vous voir déchirer en freeride. Or tu t’imposes à l’Oxbow Back to powder et est également reconnu pour tes qualités et ton style en freeride. d’où te viens cette polyvalence ? Oslo, c’est pourtant pas la Mecque du Big Mountain…C’est sûr… Mais je crois que la poudre et

ITV

le freeride en général font bel et bien partie intégrante de la scène ski & snow norvé-gienne. Quand j’étais gamin, je me rappelle avoir passé plus de temps à rider dans les forêts aux alentours que dans le park. Je m’éclatais à sauter des cliffs et à chasser la poudre. Si j’essaye de faire beaucoup de freeride aujourd’hui encore, c’est que je crois que ça m’aide à progresser et à me développer en tant que rider complet. C’est tellement fun d’apprendre de nouvelles cho-ses ! Et puis varier les plaisirs tout au long de l’année t’aide à garder la motivation et rend le challenge plus intéressant.

Tu as été gâté avec les conditions de neige l’hiver dernier quand tu as remporté l’Oxbow Back To powder. Tu as eu le temps de profiter du spot en dehors du contest ? Le Back to Powder ?! C’était trop bon ; la neige n’aurait pas pu être meilleure ! On a vraiment eu du bol et on en a bien profité. Arêches-Beaufort, c’est le spot parfait, à la fois protégé et caché, j’adore cette sta-

JE NE PENSE PAS êTRE UN RIdER TRèS STylé. EN FAIT, JE NE ME POSE PAS CE GENRE dE qUESTION, çA NE SERT À RIEN dE SE FOCAlISER SUR SON STylE.

« Ça fait déjà plusieurs fois que je réalise avec Frode ce type de shoot. Je prends son boîtier à la main, et c’est lui qui déclenche grâce à une télécommande. Ça prend généralement quelques essais pour avoir quelque chose de valable, mais c’est marrant. »© Sandbech / O’Neill

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tion. Je crois qu’il n’y a pas grand monde qui connaît les possibilités de l’endroit, et c’est sûr qu’un jour, j’y retournerai. C’est un des meilleurs spots du coin, même si c’est vrai que je ne connais pas très bien les sta-tions françaises. Le plus souvent, je vais sur Avoriaz et Les Crosets, et à chaque fois j’y passe du bon temps.

En remportant le OBTp, tu as gagné ton ticket pour Maui en compagnie du team Oxbow… Intéressant ? Tu m’étonnes ! Maui, c’était comme un rêve devenu réalité. Le spot de rêve pour le chill ou se ressourcer en prenant le temps de vivre… Je me vois bien aller vivre là-bas quand je serai plus vieux ! Et puis découvrir l’île avec le team Oxbow, c’est inracontable. Cette semaine a été vraiment spéciale, c’est toujours bon d’être sous l’aile de locaux pour un tel trip. On a participé à un “reef clean up“, on a même récupéré morceaux de windsurfboards, des mats pliés en deux, qui étaient coincés dans les rochers. C’était

un truc de fou de rencontrer tous les déchi-rators du coin, et de voir comment ils pren-nent soin de leurs plages et de leur île.

Si tu devais poser tes valises sur un seul spot pour tout l’hiver ? Lake Tahoe. C’est le meilleur endroit si tu cherches un combo entre des top parks et les possibilités freeride. Après, si tu n’as que la poudre en tête, je dirais n’importe quelle station en Arlberg (Autriche).

Tu consacres plus d’énergie à filmer qu’à courir après les résultats en contests. après ces cinq années de tournage vidéos, qu’est-ce que tu aimerais apporter de neuf à tes prochaines part ? Continuer à faire de mon mieux en freestyle technique sur tous les terrains, park&poudre. J’espère aussi avoir une vraie part freeride. Sinon, c’est difficile aujourd’hui d’introduire de nouveaux concepts dans le film de snow-board. Tout a déjà été plus ou moins essayé. Il y a des trucs qui marchent, d’autres

CV VITe FAITné le : 21 Avril 1986Hometown : Oslo, norvègeHome spot : Varingskollen Skiresort, Oslo.Stance : RegularSponsors : O’neill, Head, Boa

TOP RéSuLTAT 1st Place 2010 Oxbow Back to Powder3rd Place 2009 nissan X-Trail Asian Open Slopestyle1st Place 2007 Slopestyle ALTS, Japan2nd Place 2006 Billabong World Junior Pro Slopestyle

BeST PART VIdéOLet’s Go Get Lost (Isenseven, 2009)Legends (O’neill, 2008)Teenage Love Graffiti (Isenseven, 2008)

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« Cruiser au travers de la forêt japonaise, j’adore ! Tout simplement le meilleur feeling que j’ai jamais eu sur une board. La neige ici est vraiment magique, différente de tout ce que tu peux trouver ailleurs sur la planète. »

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non. Pour ma part, je préfère le style docu-mentaire au “ski porn“. J’aime le genre de films où tu livres plus sur ta personnalité et ce qui se passe “behind the scene“.

La meilleure vidéo de tous les temps ? TB6 Carpe Diem, de 1997. Sans hésiter ! C’est le premier film de snowboard que j’ai vu, et c’est toujours la vidéo la plus terrible que je connaisse. Soundtrack bien lourde signée Metallica et lignes en Alaska qui le sont tout autant. On n’a rien fait de mieux !

Ton meilleur souvenir en tournage ? Il y a quelques années, pour le tournage de Legend, on a shooté sur un kicker de ma-lade aux Crosets. C’était de très loin le plus gros jump que j’ai jamais vu, et si je me sou-viens bien, il y avait 38 m de plat à passer… Et pas de bol, ce jour-là quand je suis arrivé, c’était à mon tour de tester le kicker en pre-mier, tout le reste du team arrivé avant moi ayant déjà donné. Heureusement, le shaper était là et il m’a donnée de précieuses in-dications sur la vitesse nécessaire pour le

passer. C’est devenu tout simplement la pire session de jump de ma vie, en plus il y avait un hélico pour filmer et le résultat en vidéo est terrible. Cette journée est passée de “je flippe vraiment“ à “j’en ai pris pour des semaines !“. Parfois, il n’y rien de tel que d’entrer dans l’inconnu et de repous-ser vraiment ses limites. Quand je revois les images, je me dis toujours qu’on a été taré de jumper cet énorme kicker.

Comment définirais-tu ton styleHmmm.. Pas facile d’exprimer le style en mots. Sans parler que c’est plutôt à quelqu’un d’autres de le dire. Je ne pense pas être un rider très stylé. En fait, je ne me pose pas ce genre de question. Je veux jus-te faire ce que j’ai envie de faire, ça ne sert à rien de se focaliser sur son style, c’est pas

bon. Le snowboard reste une forme d’art, et on ne devrait pas essayer d’y accoler des étiquettes, de le faire rentrer dans des ca-ses. Toutes les façons de rider sont cools. Et c’est ça justement ça le truc le plus cool dans le snowboard !

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« Sunset shoot. Les couchers de soleil made in Norway sont célèbres dans le monde entier ; rajoutez-y un snowboarder, et ça marche toujours. J’imagine que ce genre d’image a déjà été fait de trop nombreuses fois, mais rien à faire, ça tue ! »© Lystad / Head

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ARêChES-bEAUFORT, C’EST lE SPOT PARFAIT, À lA FOIS PROTéGé ET CAChé, J’AdORE CETTE STATION.

ITV

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« Bombdrop au Japon. Il faisait super chaud et la neige était devenue

pourrie en montagne. On a trouvé cette vieille usine, un vrai park à jib et bombdrops. Le détail qui tue, c’est que

le landing se faisait sur un petit lac gelé, et évidemment, tout le monde s’est mis à parier sur combien de

jumps je ferais avant de traverser la glace… Pas de bol pour eux, ça n’est

jamais arrivé ! » © Brecheis / Head

lA MEIllEURE VIdéO dE TOUS lES TEMPS ? Tb6 CARPE dIEM, dE 1997. SANS héSITER ! ON N’A RIEN FAIT dE MIEUx !

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«C’EST VRAIMENT ExCEPTIONNEl. IlS INNOVENT, UN PEU COMME CE qUI SE FAIT AUx ETATS-UNIS, çA déVElOPPE lE FREESTylE POUR lES JEUNES dU PAyS »DOUDS,“VIEUX“ FREESTyLER

Si Thomas “Chazou“ Chassagne, AkA “Chasta Bongs“, a quitté son homepark des Arcs pour tester celui des Houches, c’est qu’il y a une bonne raison, et ce n’est pas pour le paysage !

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PARK’ IN

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Laurent “General“ Gouguin aura attendu longtemps un park dans la vallée à la hauteur de son talent. Trop longtemps : il s’occupe désormais en direct du park de Lognan !

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ENFIN ! EN CRéANT l’hIVER dERNIER UN PARK dE ClASSE INTERNATIONAlE dANS lA VAlléE dE ChAMONIx SOUS l’IMPUlSION dES ShAPERS NICOlAS MARdUEl ET bENJAMIN RAVANEl, lA MARqUE dC ET lA STATION dES hOUChES ONT lANCé UNE bEllE dyNAMIqUE FREESTylE dANS lA MECqUE dU FREERIdE. lES RIdERS dU CRU l’ATTENdAIENT dEPUIS lONGTEMPS ET POURTANT, MAlGRé lE RéSUlTAT À lA hAUTEUR dES ATTENTES ET dE l’ENGOUEMENT dES lOCAUx, l’AVENIR dE CE bEAU PARK dEMEURE PRéCAIRE... Texte : JAG - Photos : Arthur Ghilini

dC AREA 43 AUx hOUChESENFIN UN SUPER PARK dANS lA VAlléE dE ChAMONIx ?

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Pas facile de faire bouger les mentalités chamoniardes ques-tion freestyle… C’est pourtant

ce qu’a réussi le duo de shapers en rapprochant DC et les Houches. Pour le plus grand bonheur des jibbers du Mont Blanc, la station la plus entre-prenante de la vallée a donné son feu vert à la création du premier park “world class“ l’hiver dernier. « DC est venu vers nous pour monter un snow-park en France. On leur a proposé les Houches parmi d’autres stations, et ce projet les a intéressés parce qu’il n’existait rien dans le coin » ex-plique Benjamin Ravanel. À partir du contrat signé à l’automne 2009 entre la station et la marque, tout est allé ensuite très vite. Les shapers ont fait tourner en continu les fraises des deux dameuses prêtées par la station et peintes aux couleurs de la marque américaine, pour ouvrir le DC Area 43 dès les vacances de Noël. Depuis, la vallée de Chamonix a enfin un snow-park de niveau international. Yehaa !

900 M dE lONG… SI lA NEIGE TIENT « C’est vraiment bien. Le park est génial. Bon, c’est dommage qu’on manque de neige cette année, sinon c’est vraiment ex-ceptionnel. Ils se sont bien bougés et ont construit plein de modules vraiment classes. Ils innovent, un peu comme ce qui se fait aux Etats-Unis, et au moins ça développe le freestyle pour les jeunes du pays », résume Doud’s Charlet, snowboarder et futur guide local qui a grandit et progressé sans l’om-bre d’un snowpark à portée de planche. La vision des deux shapers n’était donc pas de faire un park de figuration, mais de proposer une structure capable de rivaliser avec les plus beaux parks de France et de Navarre, voire de ne plus rougir face aux Ricains. « Le but, c’est de faire un snowpark qui envoie du pâté, destiné aux pros et aux intermé-diaires sur les 900 mètres de piste, mais également de créer une zone débutant bien séparée et fermée sous le télésiège. C’est souvent à cause de la proximité entre les zones débutants et intermédiaires que les accidents arrivent. Parce que les débutants

ne font pas gaffe et vont se poser sous la réception des grosses tables ». Le problème qui se pose actuellement aux shapers, c’est un début de saison désespérément sec de chute de neige. La station des Houches est la moins haute des stations de la vallée de Chamonix, alors si elle a d’autres arguments comme du ski en forêt ou de magnifiques pistes, elle se prend la sécheresse de ce début d’hiver de plein fouet. « Ce début de saison, ça a vraiment été la cata niveau neige, même si ça va mieux maintenant. De toute façon, faudra voir s’il faut installer des canons le long du parcours. Pour l’instant, il y a des canons sur le bas, et la station a ac-cepté de les faire tourner pour nous fournir

une base. Cela nous a permis d’ouvrir deux grosses tables intermédiaires de 10-12 mè-tres, trois petites tables débutants et neuf rails. Avec ça, on tient déjà la route et on a au moins quelque chose de sympa à offrir pour les vacances de février, mais c’est trop dommage quand on pense au truc super qu’on aurait pu faire avec plus de neige » se tourmente Benjamin. Il faut dire que l’hiver dernier, le DC Park avait fait sensation et que les freestylers locaux attendaient avec d’autant plus d’impatience cette saison 2 de l’Area 43.

SI lA POlITIqUE S’EN MêlE…Le contrat entre DC et la station des Hou-

PARK’ IN

Comme aux States on vous dit. Et ce n’est pas Dim Biau qui dira le contraire !

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Survol de l’Area 43 pour Matts Hosgfart

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lA VISION dES dEUx ShAPERS N’EST PAS dE FAIRE UN PARK dE FIGURATION, MAIS dE PROPOSER UNE STRUCTURE CAPAblE dE RIVAlISER AVEC lES PlUS bEAUx PARKS

ches court sur 3 ans et la vallée aura donc un snowpark jusqu’en 2012, mais pour la suite… C’est assez brumeux. Si ce n’était le manque de neige, DC et les Houches seraient certainement tout à fait satisfaits de la réalisation de Benjamin et Nicolas aidés, il faut le souligner, par trois gars à la pelle chargés de l’entretien et payés par la station. Cependant, au-delà des atermoie-ments climatiques - qui pourraient certaine-ment être réglés par l’ajout d’enneigeurs dé-diés au park - plane d’autres soucis, d’ordre politique cette fois : la question de la reprise des remontées mécaniques des Houches. Cette station, à cheval entre les communes de St Gervais et Chamonix et qui a connu

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“Chasta Bongs“ s’enflamme…

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PARK’ IN

son premier téléphérique en 1937, est gérée par trois entités qui se partagent son ter-ritoire. Pour simplifier, il s’agit de la SEPP pour le domaine de Bellevue (qui comprend le snowpark), la LHSG pour le domaine du Prarion et le SIVU, représentant la Mairie et chapeautant le tout. Voilà donc qu’un appel d’offre européen a été lancé pour racheter les remontées, qui aura pour résultat d’uni-fier enfin cette créature tricéphale. Évidem-ment, la Compagnie du Mont Blanc, pro-priétaire de toutes les autres remontées mé-caniques de la vallée et elle-même assujet-tie à l’ogre de la Compagnie des Alpes, est sur les rangs. Or il est de notoriété publique dans la vallée que la Compagnie du Mont Blanc n’est pas ce que l’on pourrait appeler la société d’exploitation la plus enthousiaste à l’égard du freestyle… D’où une inquiétude certaine et légitime chez tous les promo-teurs et avocats du style libre à modules. « Le manque de motivation générale de la vallée de Chamonix se fait une fois de plus sentir et bloque l’évolution du park. Il n’y a qu’à voir l’article publié récemment dans le Dauphiné Libéré sur la dangerosité des snowparks et les débats constants sur la

place du freestyle dans la ‘capitale du ski et de l’alpinisme’. C’est bien dommage, car on a un gros potentiel de freestylers dans la vallée, dont deux participants en finale des X Games, il ne faut pas l’oublier (Chris Mio-lan et Max Claret-Tournier, NDLR) » explique le skieur Baptiste Causse, ardent admirateur et défenseur du DC park des Houches.

Tant que l’appel d’offre n’aura pas désigné un repreneur (la décision devrait être prise en novembre prochain), l’avenir du snow-park demeurera incertain. Est-ce que DC

en aura assez de naviguer à vue dans une station qui peut manquer d’enneigement ? Est-ce que les remontées des Houches se-ront rachetées par un consortium bien dis-posé à l’égard du freestyle ? Est-ce que, en cas de reprise par la Compagnie du Mont Blanc, cette dernière saura vaincre ses vieux démons et faire confiance à la jeunes-se jibbeuse de son pays ? Si tel est le cas, le snowpark pourrait-il être déplacé dans le haut de la vallée, comme au Tour, qui bé-néficie d’un meilleur enneigement ? Est-ce que la motivation des riders Chamoniards saura emporter la frilosité des décideurs ? Autant de questions qui demeureront en suspends jusqu’à l’échéance de l’appel d’offre. En tout cas, avec une armada de riders passionnés et de shapers visionnai-res, on peut se permettre de rêver. « Si tout le monde est content, pourquoi arrêter ? Le but est que ça avance. On veut pouvoir pro-poser un park de qualité à Chamonix com-me ce qui s’est récemment fait à Avoriaz ou Vars. Nous, notre souhait, c’est de rester ici et que ça prenne de l’ampleur » est résolu à croire Benjamin Ravanel. Et si on lançait une pétition pour la survie de l’Area 43 aux Houches !?

« SI TOUT lE MONdE EST CONTENT, POURqUOI ARRêTER ? lE bUT, C’EST dE RESTER AUx hOUChES ET qUE çA PRENNE dE l’AMPlEUR » BENJAMIN RAVANEL, SHAPER

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SNOW ART FOCUS SUR lA CRèME dES GRAPhISMES dANS lE SNOWbOARd. SNOWTIME VOUS PRéSENTE CE MOIS-CI dEUx dE SES COUPS dE CœUR : lA K2 FASPlANT ET EN ExClU lUlU, lA SANTA CRUZ GREMlIN COllECTION 2012 !

K2/ FASTPLANT Le graphisme de ce nouveau modèle est signé par l’ancien pro skater Don Pendleton devenu designer, artiste et entrepreneur. La marque a décidé de faire appel à lui, étant fan de son travail produit dans le milieu du skate jusque-là chez Alien Workshop, mais aussi chez Element pendant près de quatre ans. Ces marques lui ont fait confiance pour son talent, tout comme Nike, Gravis et LG, de quoi se forger une solide réputation. Quand on lui d’où demande d’où il tire son inspiration, il nous parle en priorité de son père qui peignait lui aussi, puis de la créativité de skaters légendaires, mais aussi du minimalisme des oeuvres d’artistes tels que Eame, Mondrian, Kandinsky et Marc Chagall. www.elephont.com

SANTA CRUZ / GREMLIN ZE coup de cœur de la rédac’ se trouve du côté de Santa Cruz, avec la Gremlin. D’abord, elle appartient à la prochaine gamme 2011/2012 et surtout, c’est le célèbre graphiste californien, Jimbo Phillips himself, qui nous explique le pourquoi du comment de cet hommage au travail du paternel, le grand Jim Phillips, créateur entre autres de la mythique Screaming Hand qui allait devenir l’icône de la marque SC au dé-but des eighties.

Le nouveau graphisme de la board «Gremlin» est une explosion de couleurs, de chaos et de plaisir ! Voici la petite histoire de sa création : « Paul Merrill et moi-même (Jimbo Phillips), on s’est réuni un après-midi pour une ren-contre créative afin de trouver des idées pour les futurs graphiques des snowboards. Lors de cette réflexion, on s’est dit qu’on aimerait créer un personnage à la fois radical et amusant qui pourrait être utilisé de différentes manières et qui surtout, refléterait à merveille l’atmosphère Santa Cruz…Et on est tombé d’accord sur le Gremlin !Ce dessin a été principalement inspiré par mon père Jim Phillips (une de mes grandes sources d’inspiration !). Il possède une peinture à l’huile dans son bureau mettant en scène ces Gremlins guerriers attaquant les avions et véhicules des soldats. Ce tableau attire systématiquement l’attention des gens. “Créer un graphique de snowboard reprenant cer-tains de ces éléments, ça serait un truc de malade !“ Tout est parti de là. Après, j’ai toujours eu un faible pour l’ancien P-41, le célèbre avion bombardier, avec ses yeux et ses dents peint sur le cockpit . Je le dessi-nais avec mon père déjà tout gamin. J’ai repris l’idée et ai tout de même ajouté une femme dénudée sur une des bombes, histoire d’ajouter une touche sexy, c’est toujours bon pour les yeux ... Vous ne pouvez pas louper cet énergumène vert clair aux gros yeux, avec ses dents poin-tues et sa langue flottant dans le vent. On retrouve en lui une touche de “Slasher“ (genre de film d’horreur de série Z made in US), une autre du personnage Rat Fink et une part d’enfer qui augmente sa folie, lui permettant de tout renverser sur son passage, de manière amusante et insensée. De nouveaux graphiques Gremlin vont apparaître dans mes prochaines œuvres alors stay tuned ! »Jimbo

Pour en savoir plus sur l’artiste : www.jimbophillips.com, et www.jimphillips.com pour un retour aux sources.

EPISODE 1II

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ITV

dISCRET, lOIN d’êTRE SUR lE dEVANT dE lA SCèNE MAlGRé UN GROS lEVEl RECONNU

dEPUIS lONGTEMPS, ThOMAS GéRIN, lE RIdER dE MéRIbEl ET MEMbRE ACTIF dU bOUChKAïl CREW, COMMENCE ENFIN À RéVélER SES PROUESSES AU GRANd JOUR CETTE SAISON. PETIT TOU R d’hOR I ZON TROIS ANS (déJÀ) APRèS SA dERNIèRE INTERVIEW dANS SNOWTIME.

ThOMAS J’SUIS TIMIdE MAIS J’ME SOIGNE

GéRIN

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L’hiver 2010/2011 marque le retour de Thomas devant les

objectifs !

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Membre actif du Bouchkaïl Crew, ce n’est plus un secret tu rides super fort, mais pourquoi n’entendait-on pas plus parler de toi jusqu’à présent ? Est-ce un choix ?Bouboubouboubou Bouchkaïl !! Tout d’abord merci ! Je me suis retrouvé sans sponsors au début de la saison précédente ! Du coup, je suis resté dans mes montagnes et ai consacré plus de temps au resto familial : Le Crocodile. Et puis c’est vrai que je suis un peu timide, mais mon objectif est vrai-ment d’avoir le plus de retombées médiati-que, ce n’est pas un choix d’avoir été aussi discret auparavant !

Les choses bougent pour toi puisque tu as récemment intégré le team Oxbow. une saison déterminante en vue, avec plus de voyages, d’images, de contests… ?Je ne pouvais pas rêver mieux ! C’est une grosse compagnie, mais tout le monde se connaît. Il y a un super team et une bonne énergie de groupe. J’adore leur côté plus

nature, poudreuse, backcountry et ils font vraiment de belles fringues ! Du coup, je n’ai jamais autant bougé que ce début d’hiver, et ce n’est pas fini : David m’a collé un gros programme pour la saison !

Concernant david Livet justement, comment gères-tu le fait qu’il soit ton team manager chez Oxbow alors qu’il est avant tout un pote originaire de la même vallée ?C’est bon d’être pistonné des fois ! (Je plai-sante, bien sûr). David, je le connais depuis que je suis tout gamin. J’étais super pote avec son petit frère Nico. Il a toujours été un modèle pour moi. Je rêvais de partir avec lui en trip dans toute la planète… Et le rêve se réalise !

pour continuer sur ta lancée, tu as également rejoint il y a peu le crew d’harakiri productions. Comment ça s’est passé ? Et le tournage du 2eme opus ?Mes sponsors Oxbow et Rossignol se sont

JE N’AI PAS bEAUCOUP dE CONTESTS dE PRéVUS, MAIS JE SERAI SûREMENT À l’INTERCREW ET lA PONEy SESSION, FAUT PAS lES MANqUER CEUx-lÀ !

Davi

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Tom passe à l’attaque dans le park de Le Corbier, au cœur du domaine des Sybelles.

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cotisés pour ma part dans la prochaine Harakiri. On a réussi à faire quelques ima-ges malgré les mauvaises conditions de neige de ce début d’hiver. Je me concentre également beaucoup sur le tournage de la vidéo Oxbow qui sortira l’année prochaine. Pas facile de shooter pour deux prods en même temps !

petit retour en arrière : il y a quelques années, rossignol devient ton tout premier sponsor, et aujourd’hui il l’est encore. une grande histoire d’amour…Es-tu aussi fidèle avec tes copines ?Effectivement, ça fait maintenant huit ans que je ride pour Rossignol, une longue his-toire ! J’aimerais surtout remercier les team managers qui ont cru en moi, Fabien Bar tout d’abord qui m’a fait rentrer par l’inter-médiaire de Bebaire, Perrin’s, Jo, Arnaud et surtout Matt Giraud qui s’est toujours bien occupé de nous. Mais cette aventure n’est en aucun cas comparable celle que je vis avec ma copine…

ITV

MInI CV Age : 26Station : MéribelSponsors : Rossignol, Oxbow, Bouchkaïl, Abuz

avant la fin de saison, quels tricks aimerais-tu rentrer ? as-tu des objectifs particuliers, des contests de prévus ? Je vise un maximum d’images en “First Track“ (replaque dans poudreuse vierge au premier essai) et un Double Cork en back-country. Niveau images, j’aimerais vraiment réussir à avoir deux jolies parts l’année prochaine. Du coup, comme on ne peut pas être partout, je n’ai pas beaucoup de contests de prévus, mais je serai sûrement à l’Intercrew et la Poney Session, faut pas les manquer ceux-là ! un message à passer ?Remerciements à ma mère, Chloé, la fa-mille et amis, et dans le snow à tous ceux qui m’aident à avancer dans ma passion, Oxbow, Rossignol, Bouchkaïl, Harakiri, Daweed, Matt Giraud, Matt Georges, Jé-rôme Tanon, David André, Brew. Et spéciale dédicace à Loukik, sans qui je ne pourrais pas partir en trip !

Propos recueillis par Clara Quay Thevenon

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Thomas Gérin comme à la maison dans le Moon Park de Méribel, depuis

le temps qu’il le pratique !

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Je n’ai jamais autant bougé que ce début d’hiver, et ce n’est pas fini : david m’a collé un gros programme pour la saison !

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ndre2011, l’année des voyages pour

Thomas. Ici en contest loin de chez lui, à… Courchevel !

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dOUd’S GUIdE FREESTylER

ChARlET

dOUd’S ! dOUd’S, PARCE qUE dOUdOU qUANd Il éTAIT PETIT ET bAb’S SON GRANd FRèRE

ChAMPION dU MONdE JUNIOR dE PIPE, TRACE SA ROUTE dANS l’UNIVERS MédIATICO-SNOWbOARdESqUE AVEC UN STATUT À PART. CElUI dE lA STAR qU’Il AURAIT dû êTRE, dU FREERIdER d’ExCEPTION qU’Il EST dEVENU, dU CRISTAllIER dANS l’âME qU’Il EST dEPUIS TOUJOURS ET bIEN SûR dU GRANd GUIdE EN dEVENIR.

FREERIDER DE L’AN NÉE

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FREERIDER DE L’AN NÉE

quand on a toute la vallée de Cham comme terrain de jeux, du Brevent

(ici en photo) aux Grands Montets en passant par l’aiguille du Midi, cela vaut

tous les snowparks du monde. © Arthur Ghilini

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Si on connaît tous Jonathan Charlet pour la qualité de son ride en tout terrain, on oublie

souvent qu’il a derrière lui un sérieux passé de compétiteur en Freestyle. Dix ans à bouffer du contests tous les week-ends en Coupe de France de Pipe ! Vainqueur du Kids Snowboard Tour à 14 ans, Champion de France de Pipe Benjamin l’année suivante ; deux années consécutives dans le top 15 mondial toujours en pipe. Ses ge-noux commencent à crier grâce et il met alors de côté la compétition pour se consacrer de plus en plus au Free-ride et à sa passion de la montagne sous toutes ses formes. Début 2010 il débarque sur le Freeride World Tour où, bénéficiant d’une Wild Card sur l’étape de Chamonix, il signe un coup d’éclat en terminant sur la deuxième marche du podium ! On le retrouve deux saisons plus tard, installé en quatrième position au général du FWT, à deux étapes et trois semaines de la finale à Verbier.

ST : J’ai retrouvé le dossier ! La dernière interview que tu nous avais accordée date de décembre 2001 ! Tu avais alors 17 ans et à la question « tu n’as pas l’impression d’avoir tout attaqué trop tôt, la compet’, la fête, les voyages », tu répondais : « ça va, dans la vallée, il y en a qui sont encore pires… En réfléchissant bien, il y a plein de conneries que je n’ai pas encore faites »… C’était le bon temps ? Doud’s : Hé Hé… Rires… Le bon temps… Oui et non. Mes parents étaient en train de divorcer, dans la foulée je me suis fait virer du bahut de St Michel Maurienne. J’étais en en sport études en première année pour un BEP peinture et donc dans la foulée je me suis fait éjecter du groupe Espoir… Du coup j’ai tout arrêté et depuis, je me suis à fond dans “le Guide“ (le diplôme de Guide de Haute Montagne, ndlr) et puis j’ai fait beau-coup de montagne. J’ai continué à pas mal rider, mais beaucoup pour moi, même si j’ai fait de la vidéo et des photos. Pas mal de vidéo en fait, avec les petites prod’ de la val-lée : TKB Film, JMC Production, Ski-Popow aussi un peu. Tout ça en général pour les vidéos Bouchkail, la dernière en date étant la Bouchkail 009. Et puis en 2007 il y a eu aussi le tournage d’Apocalypse IV avec Di-dier Lafond. Bref, depuis tout ce temps : de la pow et deux trois trucs en montagne.

En fait quand tu as quitté l’école et décidé de passer le Guide, tu as donné la priorité au diplôme et à la montagne plutôt qu’à ta carrière de snowboarder pro ? Ouais, complet. J’ai préféré commencer à préserver mon corps en faisant de moins en moins de contests. Parce que je voulais avant tout faire de la montagne, et je savais qu’avec les deux genoux fracassés, je ne pourrais pas en faire jusqu’à 60 ans… Alors c’est pour ça que j’ai arrêté de faire du park et du pipe. Faut dire que 10 ans de compet en pipe, ça laisse des traces sur le corps. Je n’ai que 26 ans, et déjà je sens bien que je suis un peu plié des genoux… Par contre depuis, je me gave en Backcountry…

On a également l’impression que d’être originaire de la vallée de Chamonix, ce n’est pas vraiment un avantage pour faire carrière dans le snowboard, du moins en tant que freestyler ? Ça a joué aussi dans ton parcours ? C’est clair que c’est un désavantage, ils n’ont jamais fait ce qu’il fallait derrière quand la génération Freestyle a commencé à per-cer. On n’a jamais eu de structure FS pour s’entraîner ; on n’a jamais eu de park digne de ce nom, alors un pipe, je ne t’en parle même pas. Mais bon, d’un autre côté je suis limite content qu’il n’y ait jamais eu de park. Ça m’a obligé à rider le terrain, le vrai. Les grosses windlips ou des kicks taillés dans la nature, bouffer de la piste non-stop, enfiler du dénivelé tout au long de la journée, tout ça c’est important : c’est comme ça que tu te fais des jambes. Et une fois que tu as les cuissots et la grosse patate, alors là, tu peux aller envoyer du kicker. C’est fou, : les gars, ils font du park, ils ne font que ça et au final, ils ne rident pas vraiment. Résultat, ils n’ont pas le physique et ils se font tous mal. Tu as moins l’habitude de rider vite aussi, et quand tu commences à attaquer les gros-ses tables, ça joue… Un peu de déséquili-bre avant d’attaquer une table de 30 m, et bonjour le résultat. Tu vois ce que je veux

VERbIER ? UNE FOIS dEdANS, C’EST PlUS PETIT qUE CE qU’ON CROIT, MAIS C’EST qUANd MêME bON RAIdE COMME ON lE CROIT !

FREERIDER DE L’AN NÉE

dire ? Bref, de la montagne, du Freeride, de la rando, quelques sommets, c’est ça main-tenant mon truc.

du coup avec toi on sait plus trop : freestyler ou freerider avant tout ? Guide Freestyler, c’est encore mieux ! Parce que des Guides en snowboard, il y en a, mais des qui font du Freestyle… Attention, je suis toujours à fond de Freestyle, j’adore toujours autant me mettre de gros 720 ! J’en fais quand j’ai le temps… Et c’est vrai que j’en ai de moins en moins, je travaille aussi, pour pouvoir me payer le Freeride World Tour.

puisqu’on parle de thunes, si je me souviens bien, déjà tout gamin, tu allais “au caillou“ avec ton Guide de père, Jean franck Charlet, et que depuis cette passion de cristallier ne t’a jamais quitté. Tu rêvais de découvrir la fluorine qui te permettrait de te payer ton Chalet ; tu l’as finalement trouvée cette pierre ? Ben non ! Je suis toujours au taquet sur les cristaux, mais je ne suis toujours pas tombé sur le trésor (rires !). Mais quand même… J’en ai trouvé un ou deux qui m’ont bien aidé et qui m’ont permis de rider pour moi pendant deux ans. C’est beau : une pierre

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FREERIDER DE L’AN NÉE

Premiers virages dans le bec des Rosses. quelques jours plus tôt, à cause d’un over speed suivi d’un bon flat dans le park des Houches, Doud’s a les deux chevilles en vrac et ne pourra s’exprimer dans la face. Rendez-vous le 19 mars 2011. © Nissan Xtreme By Swatch / C. Margot

Page de gauche :20 mars 2010, Doud’s fait connaissance avec la face du bec des Rosses lors de sa première participation à l’Xtrem de Verbier. © J.Hadik/ Nissan Xtreme by Swatch

Janvier 2011, première étape du FWT sur Courmayeur (Italie). Une face comme il les aime. Il terminera second derrière le triple champion du monde FWT, Xavier De Le Rue. ©freerideworldtour.com / D.Daher

Highline du côté de Vallorcine© Arthur Ghilini

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qui t’offre deux hivers de ride ! Ça se passe bien avec les pierres, je suis toujours à fond, j’adore. J’y vais toujours, je ne lâche pas l’affaire.

retour sur le fWT. Comment tu t’es retrouvé sur le circuit ? Un peu un coup de bol en fait… En 2009, je me suis bien fait mal à l’épaule, ça m’a bien ralenti. Je n’ai pas pu grimper pendant six mois, et j’ai repris le snow tout douce-ment, quand le Freeride World Tour est pas-sé à Chamonix pour la première étape. Je n’avais pas prévu d’y participer ; en plus ça ne faisait que 3/4 jours que je m’étais remis à rider, mais comme ils passaient à la mai-son… En plus ils n’avaient même pas filé une Wild Card à un gars de la vallée ! Alors avec JP Viarouge, on leur a mis la pression, il a fallu batailler, mais au final, ils m’ont filé une invit pour la course qui se déroulait le lendemain. Mais pas au JP, il était vert… Bref, bien content de pouvoir le faire, le len-demain j’ai ridé, j’ai terminé second et voilà. À la cool, à la maison, et avec de bonnes conditions, de la belle popow. Et en plus j’ai trouvé qu’il y avait un super esprit.

pas trop la pression de débarquer comme ça, direct dans le bain avec les tops freeriders de la planète, sans avoir le temps de penser à rien ? Non, j’avais pas la pression. Je n’avais pas le choix : j’avais mal à l’épaule, alors je ne pouvais que rider à la cool, donc je ne me suis vraiment pas mis la pression, c’est clair (éclat de rires !). Bon, il y a toujours un peu de tension… Il y avait du beau monde ; le Xav (De Le Rue), le Routens (Aurélien), le Mitch Tolderer… En plus je n’ai pas pu faire le run que je voulais. Je me suis retrouvé un peu à l’arrache sur la glace dans le haut, du coup j’ai fait un straight dans le couloir d’après, avec un back flip mal posé juste devant la ligne d’arrivée. Mais j’avais ridé bien vite, j’étais content.

du coup tu te retrouves qualifié pour l’étape suivante et ainsi de suite. Ouais. Je fais 4 sur la suivante, du coup je peux aussi aller à Squaw Valley ; je fais 8, pas top, mais comme je finis dans le top 6, je me retrouve qualifié pour la finale à Ver-bier, où je fais 8 ou 9 et je termine la saison 4° au classement général, donc requalifié pour cette seconde année sur le Tour.

avec le recul, qu’est-ce qui t’as marqué lors de cette année sur le fWT ? Déjà, j’étais bien content de rider de nou-

velles faces et de découvrir de nouveaux endroits. Et puis c’est clair que de se retrou-ver entre gens qui partagent la même pas-sion que moi, c’était top. Tu vois, c’est cool quand tu en parles à tes potes, ce genre de trucs, mais quand tu discutes avec des gens comme toi, qui le vivent, c’est important aussi. De partager les mêmes expériences, ça rapproche les personnes. C’est comme quand tu fais une course en montagne avec quelqu’un. On repère les faces ensemble, on court sur le même terrain, il n’y a pas vrai-ment de rivalité entre nous ; on ne se prend pas la tête. On est en montagne avant tout,

il n’y a pas toutes les conneries et la pres-sion qu’il peut y avoir sur une compétition normale. Sur un contest en station, dans un park ou autre, il y aurait des gens partout, plein de trucs autour. Là OK, il y a du monde en haut, du monde en bas, mais entre les deux, t’es dans la face, t’es tout seul, il n’y a pas un drapeau, il n’y a rien, c’est ça qui est bien ! Tu choisis ton run, personne ne te dit quoi faire. Si tu as les couilles d’aller tenter du gros fat, c’est ton problème, si tu veux faire un run tranquille, et bien tu le fais trankill, tu envoies comme tu le sens. Il n’y a pas un gars derrière toi qui va te dire « fait gaffe là ; attention à cet endroit ; tu devrais faire ça ; il y a ça ou ça ». Là c’est toi qui gère tout, personne t’….. e !

d’où également une certaine maturité nécessaire avant d’engager la viande sur le fWT ou tout autre constest de freeride ? C’est clair ! Après avoir fait pas mal de snow en montagne pour ma pomme, c’était le bon moment d’aller se frotter aux autres. Ces dernières années, j’avais fait quelques

FREERIDER DE L’ANNÉE

CE qUI M’A MARqUé SUR lE WORld TOUR, C’EST qU’ON RIdE dES FACES TROP PETITES, Il y EN A, EllES NE dEVRAIENT PAS y êTRE !

Pente de l’Hôtel au Brevent, première étape du FWT 2010. « J’avais l’épaule en vrac depuis 6 mois et je n’avais quasi pas encore ridé de l’hiver. Alors j’y suis allé à la cool. »©freerideworldtour.com / D.Daher

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trucs, le couloir Marbrées, le Couturier à la Verte, des trucs aux Entrèves, bref… En fait, repérer des faces avant d’aller les rider, c’est ce qu’on faisait tout le temps avec mon pote Max quand on allait filmer. Et puis ouais… Et aussi ce qui m’a marqué sur le World Tour, c’est qu’on ride des faces trop petites, il y en a en a, elles ne devraient pas y être ! Aux States, Crystal Mountain, c’était minuscule ; Squaw Valley, c’est tout pe-tit… Courmayeur cette année, la première étape, c’était cool. En fait au lieu de partir d’un sommet, là c’était une longue arête qui donnait sur une face super large. Du coup,

tu pouvais vraiment espacer les départs, et ensuite il y avait plein d’options de lignes possibles. C’est ça qui est bon, ça repartit les traces, chacun en fonction de son style pouvait trouver sa ligne, c’était un pire spot à rider. Il faudrait plus de faces de ce genre, larges et longues.

financièrement, tu t’en sors à suivre tout le Tour ? Ça prend du temps, va encore falloir que je sois à fond. Je ne couvre pas mes frais avec ce que j’ai gagné sur le FWT, et en plus, pendant ce temps-là, tu ne bosses pas !

FREERIDER DE L’AN NÉE

En fait, faudrait que je gagne les trois éta-pes qui restent et le général, comme ça je n’aurais plus besoin de bosser ! Mais bon, c’est tellement aléatoire avec les jugements parfois. Faut que je sorte des purs runs et puis voilà.

Gagner le Tour ?! donc ça veut dire que Xavier de Le rue est battable ? C’est clair qu’il est battable ! Ah ben ouais, clair. Tout le monde a des jours avec et jours sans ; personne n’est à l’abri. L’année der-nière, j’attaque le Tour l’épaule en vrac et sans avoir ridé et je termine la saison à Ver-

CV RAPIdO PRénOM : JonathannOM : CharletSuRnOM : doud’sdATe de nAISSAnCe : 10 juin 1984SPOnSORS : Imperium, 686, Bouchkail, ville de Chamonix

FILMOGRAPHIe :Made in France, Method Mag video, “Snowboarder”, Apocalypse Snow épisode IV, Bouchkail 009

Avant de se prendre au jeu du FWT, Doud’s a eu tout

le temps de peaufiner son apprentissage de la lecture des faces. Ici dans le gros

Rognon, à l’aiguille du Midi© Arthur Ghilini

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FREERIDER DE L’AN NÉE

d’UN AUTRE CôTé JE SUIS lIMITE CONTENT qU’Il N’y AIT JAMAIS EU dE PARK À ChAMONIx. çA M’A OblIGé À RIdER lE TERRAIN, lE VRAI.

Session Backcountry à la Flégère ; journée kicker au lac Blanc, retour au Tour-

Vallorcine à mach 2 : de quoi former son rider…

© Arthur Ghilini

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bier avec deux chevilles que je m’étais mi-ses en vrac trois jours auparavant… Lui était en pleine forme, voilà… Bon après c’est sûr que faire pire que le run qu’il a fait à Verbier l’hiver dernier… Hallucinant ; il a fait le run “pile ou face“, vraiment engagé.

donc tu as déjà réfléchi à ton run de verbier ? Euh, non… T’as raison, faudrait que j’aille jeter un œil. Je vais y aller la semaine pro-chaine voir un peu, faut que j’y passe de toute façon. Mais bon, je vais pas me pren-dre trop la tête non plus.

verbier c’était ta première sur cette face ? Première fois ! Je suis arrivé et direct la face Nord par le couloir central.

Ça fait quoi quand on découvre le bec des rosses ? Ben… C’est bien raide. Une fois dedans, c’est plus petit que ce qu’on croit, mais c’est quand même bon raide comme on le

croit (éclat de rire général) ! Et avec plein de cailloux comme on voit… Un poil tendu quand même, mais ce n’est pas très long ; si tu veux gagner il y des passages obligés, du coup les runs ne sont pas très variés. À part évidemment celui qu’à fait Xavier l’an-née dernière. Ça c’était original, personne ne l’avait jamais fait. pour finir, le diplôme de guide, tu en es où ? Ça fait bientôt cinq ans que tu es dessus non, toujours pas fini feignasse ?!Non, mais presque ! J’ai eu le probatoire et j’ai passé le diplôme d’Aspi (Aspirant Gui-de). Ensuite tu dois bosser deux ans com-me Aspi avant de pouvoir finir le diplôme, ça c’est fait aussi, il ne me reste plus que l’examen final à passer cet été.

puisqu’on parle de Guide, on passe obligatoirement à Max Belleville… Max… Si tu veux, on se connaît depuis tout petit, on habite à 100 m l’un de l’autre. On

a fait les 400 coups ensemble. Il avait trois ans de plus que moi, du coup quand on fai-sait des conneries, c’était un peu “le plus grand“, il me protégeait. Et puis plus tard, c’est lui qui m’a emmené en montagne, il était à fond d’alpinisme pendant que j’étais

à fond de snow, et c’est lui qui m’a initié. Il déchirait aussi en Télémark Freestyle ! Son trick, sa signature, c’était le saut de l’ange. Du gros saut per avant tout tendu sur 30 m de long ! C’était énorme ! J’ai fait mes plus belles courses avec lui. L’aiguille Verte, le couloir Nord des Drus, de très belles voies

dE lA MONTAGNE, dU FREERIdE, dE lA RANdO, qUElqUES SOMMETS, C’EST çA MAINTENANT MON TRUC.

Le Tour-Vallorcine en mode “full Throttle“. « Bouffer du dénivelé toute la journée c’est important : c’est comme ça que tu te fais les jambes. »

Ci-dessous : Doud’s en train de décrypter la face qu’il ridera le lendemain.

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FREERIDER DE L’AN NÉEdans le Verdon, le pilier de la Croix des Tê-tes en Maurienne, un truc bien dur sur 600 m avec du 7c. On allait tout le temps grimper ensemble. Ça va faire vraiment bizarre. Et puis il me protégeait aussi à la Compagnie des Guides. Il était jeune et il avait déjà une bonne place, il était chef du Bureau des Gui-des d’Argentière. Il a été Guide super jeune, sorti major de sa promo. Déjà à 18 ans, il avait fait de jolis trucs dans le massif, les Drus par la Directe Américaine, la face Nord des Droites, le pilier Divine Providence à la face Sud du mont Blanc.

Et ce matin, c’était un petit ride enter amis en pensant à lui (Max Belleville a disparu à Chamonix en exerçant son métier de Guide trois jours avant cette interview, ndlr) ? Sa force à Max, c’était sa motivation. On allait souvent en montagne ensemble, mais lui, c’était tous les jours. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, il allait à l’endroit où il

savait qu’il y avait les conditions. Il ne disait jamais à l’avance on va là ou là. Son truc, c’était : il y a telles conditions, donc c’est bon à tel endroit. On va là où c’est bon, c’est la nature qui décide du programme. S’il fait mauvais ou qu’il pleut, ben on va faire du Dry Tooling au Fayet. C’est bon en Italie, ben on traverse le tunnel pour aller faire une rando. C’était tout le temps comme ça. C’est le truc que je vais prendre. C’est ça que je vais garder de lui, qui sera toujours en moi : sa force, son mental. Le jour où j’aurai un petit coup de moins bien, je me dirai : « tiens-là, Max il serait déjà parti pour aller faire tel ou tel truc. Max il aurait enchaîné. »

Propos recueillis par Laurent Molitor.

SA FORCE À MAx, C’éTAIT SA

MOTIVATION.

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TONY RAINONINVITATIONAL

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1 APO SPRAyPowder rocker bien long et spatule et shape atypique pour une planche de poudre courte (160 cm), compromis idéal entre flottabilité et maniabilité.

2 ATOMIC PIq Pour «Plug In Quick», un outil d’en-traînement conçu pour les débutants. Les pieds sont libres, le snowboarder se tient à des poignées amovibles rem-bourrées. Dispo à la location en 2012.

3 bURTON NUG Noyau Squeeze Box (à épaisseur et flex variable pour optimiser l’accroche là où il faut) pour une planche à rider 10 cm plus court que d’habitude, associé à un V Rocker pour un meilleur déjaugeage : une nouvelle machine à jouer avec le terrain est née. 4 JONES SNOWbOARd OVERCRAFT Pafaite pour la poudre mais pas que. Trafolle, croûtée, grâce à son “blunt nose“ elle bouffe le terrain. Ajoutez y le Magne Traction pour l’accroche sur le dur et rien ne vous arrêtera. Existe également en version split.

5 K2 hAPPy hOUR Profil Flatline® plat sous le pied garan-tissant vitesse et stabilité, technologie Ollie Bar™ pour un pop dément en park ou en backcountry : voilà ce qui se passe quand on laisse carte blanche aux riders !

6 NIdECKER UlTRAlIGhT Plus que jamais le modèle qui sert de banc d’essais à toutes les innova-tions Nidecker, et elles sont nombreu-ses. Carres “Ultimate Grip“, 3D pour une meilleure gestion de la torsion, Camrock freeride, pour la board poly-valente ultime.

100 % INNOVATIONIl FAUT bIEN qUE lES bUREAUx dE R&d (REChERChE ET déVElOPPEMENT) S’AMUSENT ; qUE lES ShAPERS SE FASSENT PlAISIR ; qUE lES RIdERS ESSAyENT d’AUTRES ChOSES POUR SE ChANGER lES IdéES. ET qUI SAIT, PEUT-êTRE lE FUTUR dU SNOWbOARd SE CAChE dANS CES bOARdS PAS COMME lES AUTRES ?!

PREVIEW MATOS 2012

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1 NITRO blACKlIGhT GWLa Blacklight se dote cambre Gullwing (dou-ble cambre inversé qui garanti un vrai pop). Toujours taillée pour la vitesse et les gros tirs, la tolérance et la facilité à bas régime en plus !

2 SANTA CRUZ FlAMING dOTBienvenue au 3D Rocker ou Bevel Skate Concave Design. Un vrai skate des neiges fait pour déchirer les rails, les carres n’ac-crochent jamais. Sensations dans les slides garanties.

3 ROSSIGNOl JIbSAW MAGTEKMagtek = Magne Traction (carres ondulées pour plus d’accroche) + Amptek (rocker en tip&tail et cambre entre les pieds). Avec en bonus des spatule “Flatware“ pour être le roi des Pres et du park.

4 ElAN INVERSE RLa planche la plus légère de la gamme et peut-être du marché se dote d’un Jib Roc-ker. Fresstyle technique et progressif au programme.

5 bURTON Camber Humps, un nouveau cambre (plat entre entre les pied + flying rocker aux ex-trémités) proposé uniquement sur la série limitée Custom Restricted et la Easy livin (Dany Davis pro model).

6 RIdE dh2Nouvelle version de l’indétronable DH2 qui adopte la technologie Hybrid Twin (mini rocker aux 2 extrémités pour la tolérance et un feeling “surfy“ et micro cambre entre les pieds pour une top réponse aux appuis).

NOUVEAUTé ROCKER

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1 APO TCBienvenue à Tyler Chorton dans le team Apo qui voulait une planche aussi à l’aise en Alaska que dans les parks. C’est chose faite avec la TC, dispo en W Rocker ou cambre classique.

1 NITRO EERO PRODes lignes en backcountry aux pires rails, le Pro Model d’Eero Etaala doit pouvoir résis-ter à tout, d’où les Ballistic Impact Panel : des renforts kevlar® situés sous les pieds.

1 RIdE bERZERKERLa planche de Jake Blauvelt ! Nouveau shape Hybrid All Mountain, combinant mi-cro cambre entre les pieds et une zone de rocker 5 cm avant le début de la spatule. Le tout donne un modèle pour “shreder en Big Mountain“.

4 dRAKE RISTO MATTIlARisto est un adepte du cambre classique, rien de tel selon lui pour attaquer à fond sur les plus gros kick de la planète. Tout ça dopé au carbone pour une réactivité maximale.

5 yES TdFTadashi Fuse rejoint Romain de Marchi, nor-mal. La déco est inspiré de la tradition japo-naise du Koi-Nobori, renormal. Shape Twin Tip et cambre traditionnel.

6 dC dEVUNCombientième pro model pour Mr Walsh ? Shape Anticamber : flat sous les pieds et petit rocker bien doux de 2 mm après les pieds, le tout pour un top compromis entre stabilité et maniabilité.

PRO MOdElSlES PRO MOdElS FONT TOUJOURS AUTANT RêVER. lA bONNE NOUVEllE, C’EST qUE PARMI lES MOdèlES SIGNéS PAR VOS IdOlES, ON TROUVE dE PlUS EN PlUS dE PlANChES FAITES POUR déChIRER TOUS lES TER-RAINS, ET PlUS SEUlEMENT lE PARK dU COIN. VIVE lA VARIéTé dANS lE RIdE !

PREVIEW MATOS 2012

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GIRl hARdCOREqUE dU PlATEAU POUR déChIRER MESdEMOISEllES, POUR CEllES qUI ONT lE NIVEAU.

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7 bATAlEON EVIl TWINOK, c’est pas un pro model. Mais tous les pros se rêvent de l’avoir ! Pas de rocker be-cause TBT (Triple base Technologie, aux ef-fets comparables) et collaboration spéciale avec le duo de choc de photographes fémi-nin Petrovski & Ramone.

8 ARTEC GAbE TAylORTwin directionnel et cambre HyperTEC tra-ditionnel. Une GT pour rider vite et avec puissance. Existe en version Wide.

9 ROSSIGNOl RETOx AMPTEKC’est pas marqué dessus, mais c’est la planche du team, Tomtom Gérin et Enzo Nilo en tête. Rocker Amptek Freestyle (roc-ker en tip&tail et cambre sous les pieds).

1 SAlOMON Oh yEAhEasy Press Core pour la maniabilité dans le park. . Rocqualizer pour déchirer partout (combinaison d’un cambre inversé avec les lignes de cotes à point de pression, l’Equa-lizer).

2 NIdECKER dIVINECamrock et plein de carone et de Kevlar, « pour les filles qui sortent du coping et qui en veulent sur tous les terrains ! »

3 VölKl yVANAPark poudre et piste pour forte rideuse, le tout avec un côté eco-friendly pour les amoureuses de la nature (400 g en moins de matières plastiques).

4 bATAlEON FEElbETTERTout est dans le nom. Freestyle Twin, Triple Base Technology et collaboration avec ‘Les Ettes’, pour que vous soyez toujours au par-fum !

5 ElAN lEElOO RÀ fond de freestyle avec son Jib Rocker ; pour celles qui recherchent un feeling “Skate“.

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1 ATOMIC POAChER RENUFabriquée en utilisant des matériaux recy-clés ou recyclables et utilise 40 % moins de fibre de verre que les planches de snow-board conventionnelles.

2 bURTON FREEbIRdS-Rocker pour plus de flottabilité, noyau Super Fly II pour plus de légèreté.

3 K2 PANORAMICNoyau Bambooyah™ ultra léger et indes-tructible ; profil All-Terrain Rocker pour plus de flottabilité et moins de résistance à la montée.

4 JONES SNOWbOARd ThE SOlU-TIONPas moins de 3 modèles différents de split-boards chez Jones, dont Ze Solution pour les adeptes du Backcountry à l’américaine. Magne Traction, rocker en spatule et cam-bre sous les pieds. NB : existe en 154 cm pour les girls.

5 AlUFlExLa Rolls des Split Boards : sandwich Tita-nal (qualité aviation) et bois de Paulownia et frêne blanc, chants bi matières. Sur-mesure et sur commande uniquement.

6 lIb TECh T.RICE PRO SPlITMagne Traction, cambre hybride, noyau ul-tralight, si vous êtes à la recherche d’un Twin en split board pour shreder la montagne.

7 VölKl CAShEWUn concentré de pop pour les tirs en Bac-kcountry. Avec en bonus un côté eco-frien-dly : Topsheet en fibre de Gan Jah, semelle en matériaux recyclés.

lE MINI bOOM dESSPlIT bOARdS

PREVIEW MATOS 2012

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dISPONIblES dEPUIS dES ANNéES EN dIFFUSION CONFIdENTIEllE, SOUVENT AFFAIRE dE PETITES MARqUES AMOUREUSES dE lA MONTAGNE, lE SPlIT bOARd, FAIT dE PlUS EN PlUS d’éMUlES. AVIS À TOUS CEUx qUI SE SENTENT dES âMES (ET dES JAMbES ET POUMONS d’ACIERS) dE J JONES ET AUTRES xAVIER dE lE RUE.

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