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No 1295 -21 Avril 2015 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste SKAL LABISSIÈRE DRAFT #1 NBA 100 % HAÏTIEN

Skal Labissière draft #1 NBA 100 % haïtien

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No 1295 -21 Avril 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

Skal labiSSièredraft #1 Nba 100 % haïtieN

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2 21 Avril 2015No 1295

45 596FANS

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONChancy VICTORINDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Le traiN de richard aNthoNy S’EST ARRêTÉ CE mATIN

Le chanteur de la célébrissime chan-son Et j’entends siffler le train est mort aujourd’hui à l’âge de 77 ans.

Le chanteur français Richard Anthony est mort cette nuit à Pégomas dans les Alpes-Maritimes, à l’âge de 77 ans.

Il naît au Caire, en Égypte, le 13 janvier 1938. Il passe une partie de son enfance dans différents pays dont bien sûr l’Égypte puis l’Argentine mais égale-ment l’Angleterre. Quand sa famille s’ins-talle enfin à Paris, il fréquente le célèbre lycée parisien, Janson de Sailly. Il est très tôt influencé par les nouveaux chanteurs anglo-saxons.

En 1958, à vingt ans à peine, il adapte, pour la première fois en français, You Are My Destiny de Paul Anka (devenue Tu m’étais destinée) et Peggy Sue de Buddy Holly.

Au début des années 1960, il connaît son premier immense succès avec son 45 Tours Nouvelle Vague, adapté du titreThree Cool Cats des mythiques Coas-ters. Il a trouvé définitivement son style. Entre twist, rock et variété française, sa voix à la fois douce et rythmée fait fureur. En 1962, il sort son plus célèbre tube Et j’entends siffler le train. Cette chanson reste en tête des hit-parades de très lon-gues semaines. Richard Anthony devient l’une des plus grandes vedettes yé-yé.

Commence alors la période la plus féconde de sa carrière. Vingt et un de ses tubes sont classés numéro des ventes. Près de cinquante ans après, personne n’a pu battre cet étonnant record.

Au début des années 1970, le succès l’abandonne. Après une difficile traver-sée du désert, il relance sa carrière en 1974 avec Amoureux de ma femme. De nouveau, on retrouve une chanson de Richard Anthony au sommet du hit-pa-rade. Richard Anthony s’éloigne un peu de la scène à la fin des années 1980. Mais en 1993, il ressort une compilation avec 300 de ses chansons. La mode est à la nostalgie des années 1960. Il remporte un triple disque d’or.

En 2011, Richard Anthony reçoit les insignes d’officier des Arts et des Lettres de la main du ministre de la Culture de François Fillon, Frédéric Mitterrand.

Véritable icône des années yé-yé puis vedette oubliée des années 1980, Richard Anthony avait su garder un éternel optimisme. Il l’avait expliqué avec beaucoup de sensibilité dans sa biogra-phie Il faut croire aux étoiles.

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321 Avril 2015No 1295

Les 15, 16 et 17 mai prochain, à l’hôtel Oasis, Haïti recevra ses confrères de la Caraïbe lors de la conférence du District 81 qui se déroulera autour du thème «Speak Life». Des concours de dis-cours et d’improvisation auront lieu et les concurrents qui représenteront Haïti sont désormais connus ! On vous explique.

Les toastmasters haïtieNs prépareNt uN heureux évéNemeNt !

Officiellement établi depuis 14 ans en Haïti, grâce aux pionniers TM Jean Baden Dubois, TM Olphane Pierre, TM Lesly Dumont, le mouvement Toastmasters prend du terrain. Pour la première fois, le pays reçoit et organise la prestigieuse conférence du District 81. Une opportu-nité que lui avait ravie le tremblement de terre du 12 janvier 2010, année où le pays avait été sélectionné pour en être l’hôte. Les toastmasters de vingt pays et territoires de la Caraïbe sont atten-dus. On parle alors de Saint-Martin, de Martinique, de la Jamaïque, de Curaçao, de Porto Rico, de Trinité et Tobago, de St-Vincent & The Grenadines, des Iles Vierges, de La Dominique, de Sainte-Lucie, de Bahamas, de Barbade, d’Aruba, de Bonaire, des Iles Caïman, de St-Croix, de St-Thomas, de Guyane Anglaise, pour s’en arrêter là...

Il faut dire que la conférence est un haut lieu de rencontres pour les membres toastmasters, surtout pour ceux d’un même district. Et tout membre rêve un jour d’y participer. On en compte deux chaque année. En recevant cette conférence, Haïti peut bénéficier de grandes retombées touristiques et économiques. Car, pendant une période de cinq à huit jours, les représentants des différents pays de la Caraïbe auront le loisir de découvrir et de s’imprégner de la culture, de la cuisine et des beau-tés qui les entourent. Une visite guidée de certains endroits de Port-au-Prince est aussi au menu des activités prévues pour l’occasion. Ils partiront sûrement avec Haïti dans le cœur ! Les membres du comité de planification de la conférence (CPC) s’y consacrent.

Par ailleurs, l’aspect éducatif de

cet événement est très important. De multiples sessions de formation sur la communication et le leadership seront assurées par des toastmasters chevron-nés haïtiens et étrangers durant les trois jours. Et même si elles se feront en anglais (l’anglais étant une langue officielle de Toastmasters Internatio-nal), un service de traduction simultané sera disponible, pour permettre à tous, francophones et anglophones, d’être sur la même longueur d’onde. Par ailleurs, ceux qui ne sont pas membres d’un club toastmasters peuvent participer à cette conférence pour se faire une idée des avantages qu’ils pourraient tirer de ce mouvement international. Profession-nels, à vos marques ! Renseignez-vous sur [email protected] ou http://www.caribbeantoastmasters.com/ ou sur la page Facebook Caribbean toastmas-

Cassandra Exumé (catégorie Teen) dit avoir partagé son succès avec les pos-tulantes Melyssa Montfleury (catégorie Miss) et Andrea Graham (catégorie Mrs, dédiée aux dames mariées). Par ce titre, elle a volé la vedette sous le ciel new-yorkais à l’élue de la troisième édition : Ariel Laura Metayer. Sans oublier les deux autres gagnantes, Régine Pierre et Lorraine Charles.

Ce concours ouvert à toutes les Haïtiennes qui résident en Haïti et aussi dans la diaspora est donc à sa quatrième édition. Dirigé par le CEO Hermanie Pierre, ancienne postulante à ce même concours, « Miss Haïti International » récompense depuis tantôt trois ans des postulantes qui élaborent des projets de société à travers des plateformes qui collent à des idées de progrès et de déve-loppement pour Haïti.

Pour avoir ébauché avec brio sa pla-teforme sur l’alphabétisation, Cassandra Exumé ira représenter Haïti à « Miss Teen International », concours qui regroupera, à Jacksonville (Florida), du 30 juillet au 1er août, plus d’une quarantaine de postulantes issues d’Amérique, d’Europe et aussi de la Caraïbe.

Outre le côté qualitatif de sa plate-forme, la gagnante précise que d’autres facteurs ont joué en sa faveur : défilé en robe de soirée et en tenue de sport (en guise de bikini) ; sa silhouette élancée digne d’une postulante habituée à gravir les planchers de grands concours inter-nationaux...

Cassandra Exumé, dans un entretien avec Ticket, se remémore le moment qui l’a le plus marquée. « A la délivrance du prix, j’ai eu le cœur gros. Mais j’ai tout de suite fondu en larmes après l’annonce.

Cassandra Exumé, Miss Hadriana 2013, jeune étudiante en secrétariat à Christ The King Secretarial School, fut élue Miss Haiti Teen International 2015 à l’issue de sa participation au concours de beauté « Miss Haïti International » qui s’est déroulé à Brooklyn (New York) du 8 au 11 avril cette année.

Sortir gagnante de cette compétition m’a rendue folle de joie. C’est le sacre de nombre d’efforts consentis pour obtenir encore un autre titre. Et je suis heureuse d’être la postulante désignée pour repré-senter Haïti à Miss Teen International en juillet », a-t-elle lâché fièrement, la voix émue.

La miss se dit prête déjà et avance à grand pas dans ses préparatifs. Sans coach, sans sponsors, sans partenaires financiers, elle recourt à ses propres moyens pour partir disputer le titre de Miss Teen International. « Je promets de ramener la couronne », a-t-elle déclaré, tout en souhaitant promouvoir à l’avenir les idées de sa plateforme dans les villes de Jacmel (Cap-Rouge) et de Saut-d‘Eau.

Rosny [email protected]

Cassandra Exumé Miss Teen Haiti International 2015

ters - Division D

Deux concurrents pour représenter Haïti !

Haïti compte environ 24 clubs répartis en 6 secteurs et formant la Division D, selon la hiérarchie du mouvement. Après avoir gagné successivement les compé-titions au niveau de leur club, puis de leur secteur, les victorieux s’affrontent au niveau de la Division afin de rafler la première place qui leur permettra de représenter Haïti au niveau régional. Lors du concours de la Division D, qui eut lieu le 29 mars 2015 à l’hôtel Montana, les représentants des différents secteurs se sont défiés en improvisation et en dis-cours. Deux toastmasters en sont sortis gagnants et représenteront, la division D, donc Haïti, au concours du District 81 lors de la conférence. Le concurrent en discours préparé est la TM Aline Sainsoi-vil du club Amaryllis ; celui en improvisa-tion est le TM Bakens Louissaint du club Flamme. Ils concourront en anglais et affronteront les gagnants des autres pays et territoires de la Caraïbe. La compé-tition est rude, et déjà ils se préparent pour faire honneur à Haïti à ces deux concours qui auront lieu sous notre toit. Souhaitons qu’ils gagnent !

A propos du mouvement Toastmas-ters International

Toastmasters International est un leader mondial dans la communication et le développement du leadership. Selon les chiffres disponibles sur le site officiel de www.toastmasters.org, actuellement, environ 313 000 membres actifs adhèrent à ce réseau mondial et sont membres de l’un des 14 650 clubs qui existent dans 126 pays à travers le monde. Grâce à la présentation de dis-cours préparés et improvisés ainsi qu’aux évaluations constructives dont chaque membre bénéficie au niveau de son club, chacun peut améliorer ses compétences en expression orale et en leadership. Autour de ses valeurs sacramentelles telles que l’intégrité, le respect, le service et la quête de l’excellence, Toastmas-ters International favorise l’émergence de grands orateurs et des leaders plus efficaces pour la société. Les différents concours permettent aux membres de s’évaluer et d’aller de l’avant dans leur carrière de toastmaster.

Winnie H. Gabriel

[email protected]

Cassandra Exumé, la Miss Haiti Teen Interna-tional 2015

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4 21 Avril 2015No 1295

La preuve que quand on veut, on peut de grandes choses

Vivant à Paris, Jean-Loup Carrenard, plus connu sous le nom de Djinn Carre-nard, est un jeune réalisateur haïtien né à Port-au-Prince en 1981. A 11 ans, soit en 1992, il part pour le Togo avant de s’ins-taller en Guyane en 1996. Deux ans plus tard, il entreprend des études de philo-sophie à Paris, qu’il abandonne sous peu pour se consacrer au cinéma. Il fonde le collectif Diaph1kat avec Aïssatou Baldé en 2004. Et, dans le cadre de cette struc-ture, il tourne des courts-métrages, des clips vidéo, ainsi qu’un documentaire sur les foyers de migrants maliens.

En 2008, le jeune homme part à New York pour y passer trois mois, pour des séries de courts-métrages civiques. L’eu-phorie le gagne. Il brûle d’envie de créer avec ses propres moyens et de manière indépendante son premier long-mé-trage. De fait, à son retour en France, soit en 2009, il se lance dans la réalisation de «Donoma». Ce film romantique français, pour lequel il écrit le scénario, s’occupe du son, du montage et de la production, sort en salles le 23 novembre 2011 en France. «Donoma» est bien accueilli par la critique qui salue la créativité de ce

jeune cinéaste qui rebat les cartes du cinéma français et propose une nouvelle donne. La volonté et beaucoup d’imagi-nation auront été les forces motrices de ce film réussi réalisé en trois mois.

C’est avec cette œuvre, présentée au festival de Cannes 2010 dans la sélection ACID dont il faisait l’ouverture, que Djinn Carrenard reçoit le Prix Louis-Delluc du meilleur premier film français de l’année en décembre 2011, à Paris, et plusieurs autres distinctions à Ouagadougou, à Londres, à Athènes et à New York. Son deuxième film, Faire l’Amour (ou FLA), paru en 2014, est sélectionné en ouverture de la sélection Semaine de la Critique la même année.

Créer un film sans fric : mode d’emploi

Djinn Carrenard, dans ses différentes entrevues, énonce de multiples raisons pour justifier «Donoma». « Parce que je m’étais promis mon premier long-mé-trage pour mes 30 ans, parce que je vou-lais tourner librement sans être obligé de faire un bon film, parce que je suis accro aux succès story genre «a dollar and a dream» des mecs qui transforment leurs rêves en réalité sans un rond », lit-on

sur Africultures.com. Outre une promotion virale sur les réseaux sociaux des le début de la production, Djinn uti-lise le concept de « guerilla film-making », qui consiste à tourner des films avec les moyens du bord. « J’ai réuni des comédiens, et j’ai essayé de leur vendre le moins de rêve possible : on va faire un film sans fric, on est per-sonne et on ne connaît personne dans ce métier ; il ne faut pas espérer plus de ce projet qu’une projection dans un cinéma avec tous nos potes... On est d’accord ? On y va alors. Pour faire le film sans fric, j’ai mis sur pied une stratégie qui pouvait se résumer ainsi : quand on a besoin de quelque chose pour le tournage, on se le fait prêter, sinon on s’en passe, simple. Du troc, donc des partenariats, des prêts, pour que le film continue son chemin, pour que l’histoire continue de se raconter ». Vraiment, il devrait pouvoir faire école.

C’est donc une vérité que nos créa-teurs d’ici en Haïti devraient avoir en tête. Ce n’est pas parce que l’on n’a pas les moyens qu’on doit servir au public un

film de mauvaise facture. Djinn Carre-nard l’aura démontré avec «Donoma», ce film-phénomène qui a coûté 150 euros et qui a conquis les spectateurs à Cannes et dans de nombreux autres festivals.

Donoma, qui s’articule autour de quatre histoires distinctes, où il est question de couples, d’hommes et de femmes, d’amour, de désir, de doutes, de jeu de séduction et de pouvoir, de rencontres et de rendez-vous man-qués. Ce jeune cinéaste a marqué le cinéma indépendant de ce début de deuxième décennie par l’originalité de son approche esthétique. Rendez-vous au Paradox, ci-devant Café des Arts, pour découvrir cette œuvre à propos de laquelle les critiques ne tarissent pas d’éloges. Prix du billet : 250 gourdes !

Winnie H. [email protected]

« mERCREDI CINÉmA » pRÉSENTE DONOmA,uN fiLm à 150 euros !

Un film à 150 euros, vous y croyez, vous ? Eh bien, ce fut le budget de «Donoma», le long-métrage du réali-sateur haïtien Djinn Carrenard. Dans le cadre des mercredis Cinéma à PARADOX, «Donoma» sera projeté pour la première fois en Haïti ce mercredi 22 avril 2015. Ce qu’il faut savoir de ce film qui est une révolution dans sa conception, et qui se classe comme le « film le moins cher du cinéma ». Après la projection du documentaire de Frantz Voltaire « Sòti nan Mereng rive nan konpa Dirèk » (2009) mercredi dernier, Laurence Magloire vous invite à voir Donoma, un long-métrage de Djinn Carrenard.

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521 Avril 2015No 1295

A chaque draft, les équipes de la NBA se bousculent et s’en-tredéchirent à la recherche de la perle rare. Et si cette perle rare pour l’édition 2016 était un Haïtien ? En effet, Skal Labissière, né à Port-au-Prince le 18 mars 1996 (19 ans), partira en pôle position dans une liste de plus de 100 postulants. L’ancien élève du Collège Canado-Haïtien fait rêver déjà le monde du bas-ket: les équipes de la NBA et certains pays, qui font le for-cing pour l’attirer dans leurs filets. Coup de projecteur sur ce gamin en or, pur produit de l’ASI et du CIBA.

Qui est Skal Labissière ?Il est l’un des nôtres, le premier gar-

çon de la famille Labissière. Ses parents vivent encore en Haïti. Il a fait ses débuts au Collège Canado-Haïtien, qui partici-pait alors aux championnats scolaires de basket-ball organisés respectivement par le CIBA (Comité interscolaire de basket) et l’ASI (Association de basket-ball inter-scolaire). Il mesure 2 mètres 16 et joue au poste de power forward. À en croire la presse spécialisée américaine (basket), Skal a le potentiel pour révolutionner ce poste. Ce n’est pas pour rien qu’il sera le #1 du prochain draft de la NBA en 2016. Présentement, Skal étudie à Lausanne Collegiate School et son équipe actuelle porte le nom de Bluff City Legends, HS Senior.

Skal et l’après-séisme Au nombre des survivants du séisme

qui a ravagé Haïti le 12 janvier 2010, Skal

Labissière. Ce dernier, qui avait large-ment contribué au passé glorieux de l’équipe de basket du Collège Canado-Haïtien dans les championnats scolaires à Port-au-Prince, a laissé le pays six mois après la catastrophe, à destination des Etats-Unis d’Amérique.

Sa taille impressionnante (2,16 m), sa polyvalence, son habileté et sa présence ont vite tapé à l’œil des responsables de Power Forward International. Ainsi, Valméra Pierre dit «Titanic» a entrepris des démarches via son premier coach, Carl Johnny Guerrier, plus connu sous le nom de Coach John, pour l’envoyer jouer et surtout s’entraîner dans un Collège aux USA, et cela grâce au programme « Sports et Etudes » de son organisation, le Power Forward International.

Pour répéter un proche de Skal, le basket-ball n’a pas été sa discipline sportive de prédilection ; il avait plutôt démontré une certaine aptitude pour le tennis et pour le football, le sport roi en Haïti. Cependant, il y avait un coach, qui par-dessus tout, a vu juste en menant un long combat, de quoi convaincre les parents de Skal de pousser leur fils à s’adonner à la pratique active du basket « En réalité, ça n’a pas été trop difficile, puisque Skal est issu d’une famille spor-tive. «De concert avec ses parents, j’ai pu l’entraîner. Et lorsque, j’ai été contacté par Titanic, j’ai été persuadé qu’il allait ac-complir quelque chose de grandiose aux USA », témoigne Carl Johnny Guerrier.

Skal et ses débuts au pays de la NBA

Nous sommes alors en juillet 2010, Skal (14 ans) a laissé la capitale haïtienne à destination de Memphis pour intégrer Evangelical Christian School. Il n’a pas mis trop de temps pour se faire remar-quer. Ainsi, il s’est mis en évidence en faisant apprécier sa vision du jeu, ses qualités techniques, tactiques et sa poly-valence. Il aura passé très peu de temps là-bas. En 2014, le très respecté journal USA Today a écrit au sujet de Skal : « Ce gamin en or a des potentiels énormes pour jouer dans la NBA avant 2017. »

Skal et la presse mondiale

Récemment, le prestigieux média en ligne « Yahoo Sports » a présenté Skal Labissière comme le futur # 1 du draft 2016, article repris par plusieurs sites francophones faisant la promotion de la NBA dont « Session Basket », Sport 24 et autres. Tous ces médias ne font que répéter la presse américaine. ESPN avait déjà présenté Skal comme le futur grand maître de la NBA ; même cas de figure pour DX DraftExpress et draftNBA.com. Les utilisateurs de ces sites peuvent vérifier le top 5 de la draft 2016 : Skal Labissière (# 1), Jaylen Brown (#2), Ben Simmons (#3), Malik Newman (#4) et Henry Ellenson (#5). Le 11 avril 2015, dans le « Nike Hoop Summit Final Recap », Skal a fait un match salué par toute la presse américaine. En 27 minutes, il s’est distingué en inscrivant 21 points, réussissant 9 sur 15 tirs tentés, 6 blocs et 6 rebonds.

À propos de Skal, ils ont témoigné« Skal a certainement joué au CIBA.

Je ne suis pas étonné de le voir briller au plus haut niveau, a expliqué Emmanuel Bonnefil, coordonnateur du CIBA. Abon-dant dans le même sens, Jasson Valbrun estime que «c’est une très bonne chose pour le pays d’avoir compté Skal dans ses rangs». Lesly Desjardins dit Coach Shov dit : «J’avais eu la chance d’entraîner son petit frère, mais Skal était phénoménal depuis qu’il était en Haïti. L’arbitre Fragé Antoine Junior n’est pas en reste : «Je n’avais pas eu la chance de siffler dans un match où jouait Skal. Que je sache, il était toujours brillant depuis son jeune âge.» Même son de cloche pour le coach Gaby Désir : «Il était le protégé de Coach John. Contre mes équipes, Skal avait toujours bien joué et ce n’est pas une surprise pour moi s’il arrive à éclater aux USA. Il est un exemple à suivre.» Pour Jean Bernard Georges dit JB : «Skal n’a été ni le dixième ni le quinzième talent envoyé par PFI aux USA. On est fier de lui. Je suis persuadé qu’il y aura d’autres jeunes comme lui pouvant faire parler du pays à l’échelle internationale. Savez-vous que la République dominicaine fait présentement beaucoup d’efforts pour convaincre Skal ? Je me garde de citer le

nom des autres pays.» Joint au téléphone depuis les USA,

Titanic s’est dit fier de Skal. « Le travail effectué par Power Forward International n’est pas vain. C’est une preuve très claire que si on avait l’appui des secteurs vifs du pays en général et l’Etat en particulier, on ferait beaucoup de choses positives. À part Skal, je tiens à signaler que ces deux joueurs issus d’Haïti, Hérard Sneijder, ancien élève du Collège Nouvelle Lune, et Djerry Jean-Baptiste, qui évolue à Wil-braham & Monson Academy en Floride, seront draftés dans un ou deux ans. »

Skal et la sélection haïtienne de basket

Si Samuel Dalembert et Olden Polinice avaient fait le choix de porter les couleurs d’un autre pays, Skal, en re-vanche, aurait refusé toute possibilité de jouer pour un autre pays autre qu’Haïti. « Skal est plus que clair. Il décide de jouer pour l’équipe nationale de son pays », a fait savoir un proche de l’ancien élève du Collège Canado-Haïtien.

Ainsi, avec Nerlens Noël (Philadel-phia), Skal et d’autres grands talents du pays évoluant aux USA feraient d’Haïti, et cela, sans crainte d’être démentis, l’une des meilleures équipes nationales de basket de la Caraïbe !

N’en doutez pas, en Haïti, il y a d’autres Skal Labissière. Pour que Skal devienne ce qu’il est aujourd’hui, il a fallu l’organisation du championnat du CIBA et d’ASI, la clairvoyance de Coach John et le travail assidu des dirigeants de Power Forward International.

Allez, Skal Labissière, le pays attend beaucoup de toi !

Legupeterson [email protected]

Skal labiSSière, draft #1 Nba 100 % haïtieN

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Lundi 21 avril 20156

Au creux de la vague, le Vio-lette AC semble se réveiller en allant battre le Cavaly AS

à Léogâne. A contrario, son grand rival, le Racing Club Haïtien a chuté au Cap-Haïtien pour la première fois de la saison. En attendant les trois matches en retard du Don Bosco FC, c’est le Tempête FC qui détient le leadership du championnat national de D1 au terme de la 10e journée disputée le week-end écoulé.

En effet, le Tempête FC a fait une nouvelle victime. L’équipe dite « belle colonne », suite à un but de Samuel Alté Jacques, s’est imposé (1-0) aux dépens du Valencia FC, et en a profité pour reprendre le contrôle de la compétition reine du pays avec 20 points. Parallè-lement, l’autre géant du football saint-marcois, le Baltimore SC a mordu la poussière (1-2) face à l’AS Mirebalais. Harold Fédé et Jameson Exilien ont été les deux buteurs de l’équipe entraînée par Jean Claude Josaphat.

A Léogâne, le Cavaly a chuté (0-1) à la surprise quasi générale face au Violette AC. Il s’agit de la deuxième victoire de suite hors de ses bases pour le Vieux tigre en net regain de forme. Par ailleurs, le choc de la 10e journée a été remporté par le FICA face au Racing Club

Haïtien au parc Saint Victor. Alors que les visiteurs ont ouvert le score, ils se sont fait rejoindre 1-1) avant d’encaisser dans les arrêts de jeu le but synonyme de la défaite (1-2). Présentement, il n’y a plus d’équipes invaincues dans la compétition.

Pour le reste, le Racing FC (Go-naïves) a pris la mesure de la Police nationale (2-1) grâce à des réalisa-tions de Ernso Junior Sénatus et de Ronald Présendieu. Jean Jacques Constant s’est signalé en inscrivant l’unique but de son équipe. L’Aigle

Noir AC s’est bien amusé (3-0) devant l’Inter FC et entre le Racine FC et l’AS Capoise, il y a pas eu de vainqueur.

Au classement, le Tempête FC est leader avec 20 points devant le Cavaly AS (2e avec 19 points) et le Baltimore SC complète le podium avec 17 points. Suivent les équipes de l’Aigle Noir AC (4e avec 16 points, +7), le Don Bosco FC (5e avec 16 points, +5), l’America FC (6e avec 15 points, +3), l’AS Mirebalais (7e avec 15 points, +1), le RCH (8e

Le Vieux Tigre domptele Cheval rouge

avec 14 points), l’US Lajeune (9e avec 12 points) et l’AS Capoise (10e avec 11 points). Dans la deuxième partie du tableau, le Violette AC et le Racing FC se partage les 11e et 12e places avec onze unités. L’Inter a pris la 13e position avec 9 points, ex-aequo avec le FICA, 14e et le Ouanaminthe FC se positionne au 15e rang du classement avec 9 points également. Les cinq (5) derniers répondent respectivement au nom de FC Petit-Goâve (16e, 8 pts, -3), Racine FC (17e, 7 pts, -2), PNH (18e, 6 pts, -8), Valencia FC (19e, 3 pts, -7) et Roulado (20e, 3 pts, -9).

Résultats de la 10e journée Samedi 18 avril 2015 Cavaly AS (Léogâne) - Violette

AC (P-au-P) : 0-1 Aigle Noir AC (P-au-P) - Inter

FC (Grand-Goâve) : 3-0Dimanche 19 avril 2015 Racine FC (Gros-Morne) - AS

Capoise: 0-0 FICA (Cap-Haïtien) - Racing

Club Haïtien (P-au-P): 2-1 Tempête FC (Saint-Marc) - Va-

lencia FC (Léogâne) : 1-0 AS Mirebalais - Baltimore SC

(Saint-Marc) : 2-1Racing FC (Gonaïves) Police

nationale (P-au-P) : 2-1

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Don Bosco et Montego Bay qualifiés

Pour son dernier match en éliminatoires de la Concacaf des clubs champions, le Don

Bosco de Pétion-Ville a pris le meilleur sur le club guadeloupéen Unité Sainte Rose de Guadeloupe. Les Pétion-Villois avaient aligné une formation inédite composée de jeunes joueurs.

Le bilan du Don Bosco est le suivant : 10-0 contre Lyford Cay Football, 5-1 devant Helenites Sporting Club et 1-0 contre Unité Sainte Rose de Guadeloupe.

Un parcours sans faute qui lui a valu la qualification pour la 2e phase.

Quant à America des Cayes, il a été éliminé par Montego Bay qui l’a battu 4-1. Le club jamaïcain est le second qualifié.

ConCaCaf des Clubs Champions

le Violette ahletic Club

Championnat national de d1

don bosco de pétion-Ville (photo : Yonel louis)

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Lundi 21 avril 2015 7

de

En quête de rachat depuis son premier trophée acquis en 2009, la SOGEBANK s’était

invitée en ¼ de finale de la 7e édition de l’ASHBAC, samedi dernier.

Elle s’était mesurée à l’équipe de Diri Mega. Directrice de com-munication interne et responsa-ble des ressources humaines du Groupe SOGEBANK, Alexandrah Roumain s’est dit fière, satisfaite et optimiste.

Ticket Sport : La SOGEBANK joue un double rôle dans les ac-tivités réalisées par l’ASHBAC, et cela depuis plus de sept (7) ans. Alors, êtes-vous satisfaite en termes : a) d’équipe b) de sponsor ?

Alexandrah Roumain : Cer-tainement ! Il est vrai que notre équipe a connu des débuts très difficiles, voire de grosses frayeurs cette année. Cependant, elle s’est bien reprise et s’est hissée en ¼ de finale. Il est à signaler qu’à aucun moment de la durée, nous ne res-sentions de doute. Au contraire, nous étions persuadés que nous pouvions remonter la pente.Vous savez que les joueurs composant l’équipe de la SOGEBANK tra-vaillent tous exclusivement et à plein temps à la banque. Ainsi, pour représenter la SOGEBANK dans ce championnat, ils ont conssenti d’énormes sacrifices en termes de temps. Ils ont même laissé leur famille et leur mai-son pour s’entraîner en vue de vendre une meilleure image de la Sogebasket. À l’interne, nous ne cessons de recruter de jeunes talentueux basketteurs, qui accep-tent volontairement d’intégrer et de grossir l’effectif de l’équipe. En toute franchise, oui, je suis satis-faite de mon équipe.

Parallèlement, en tant que sponsor, la SOGEBANK félicite les autorités de l’ASHBAC, qui font montre de leur dynamisme et de leur savoir-faire dans la réalisation de ce championnat. L’ASHBAC, que je sache, a fait son boulot en vendant de fort belle manière ses sponsors. Elle ne cesse de mettre en valeur ces sponsors à travers les médias. En plus, si nous n’étions pas satisfaits, on devrait abandon-ner, et cela, depuis longtemps.

Tout près et très loin

Haiti sera présente au cham-pionnat caraïbéen de tennis de table qui se déroulera de

l’autre côté de la frontière du 22 au 27 avril 2015.

C’est la 2e participation du tennis de table haïtien au niveau international. A Santo Domingo, il y a plusieurs mois, Haïti avait atteint les quarts de finale du championnat latino-américain de ping-pong.

Donica Sainfleur avait porté dignement les couleurs de notre pays.

Pour une participation plus large (huit pongistes au lieu de deux : Olivier Guerrier et Donica Sainfleur), la Fédération haïtienne de tennis de table n’a pas eu le soutien de son ministère de tutelle pour la livraison à temps des pas-seports de certains athlètes.

Un gâchis administratif dont sont victimes de nombreux contri-buables, dont nos athlètes, dignes représentants du pays à l’étran-ger.

La République dominicaine où aura lieu la compétition est tout près mais si loin de nous! Suivez mon regard.

TS : Elminice Isnold vient de décrocher le trophée récompen-sant le meilleur scoreur de la première partie de la 7e édition de l’ASHBAC. Avez-vous un mot à ce sujet ?

AR : Elminice est l’icône, le véritable fer de lance de l’équipe de la SOGEBANK. C’est une fierté pour la SOGEBANK de voir son joueur emblématique s’adjuger le trophée. Il travaille depuis trois (3) ans à la banque. On ne lui a fait pas de cadeau, il le mérite bien. Comme toujours, la SOGEBANK compte sur le talent d’Isnold.

TS : Est-ce que la SOGEBANK sera présente l’an prochain à l’ASHBAC, en tant qu’équipe et sponsor ?

AR : Vous savez, la SOGEBANK est membre fondateur de l’AS-HBAC. On est aussi, le vainqueur de la première édition en 2009. En tant que doyenne, on doit être un exemple à suivre et à imiter, cela dit : on sera toujours là, si Dieu le veut.

Ticket Sport : S’il fallait ajou-ter un dernier mot pour clore cette interview, vous direz quoi au juste ?

Alexandrah Roumain : Je pré-sente mes remerciements à l’AS-HBAC pour cette opportunité offerte à la SOGEBANK, qui intègre le monde sportif haïtien. Elle nous a permis aussi de vendre les couleurs de la banque au plus haut niveau dans la société haïtienne. Pour moi, c’est une bonne initiative. L’esprit d’équipe, nous en avons besoin, car il facilite une certaine affinité entre les employés et les responsa-bles des institutions participantes à cette compétition. Je remercie aussi Ticket pour cette entrevue. Que le trophée récompensant l’équipe championne le 9 mai revienne à la SOGEBANK (rires).

NDLR : Sogebank a échoué samedi en quarts de finale devant Diri Mega 92-99

Propos recueillis par Légupeterson Alexandre /[email protected]

Alexandrah Roumain : « Fière, satisfaite et optimiste »

América victime de l’inexpérience des ses dirigeants

Trop concernés par l’organisa-tion d’une compétition inter-nationale pour la première fois

de leur histoire, les dirigeants de l’America des Cayes ont un peu négligé la communication avec leur équipe qui a complètement craqué lors de la 2e rencontre disputée vendredi contre la formation de Montegobay 1-4. Leur victoire 2-1 dimanche grâce à deux réalisations signées Kenz Germain et Charles Pierre Ronald contre la formation Sportive Moulien n’aura pas servi à grand’ chose puisque les Jamaï-cains de Montego Bay n’ont pas fait de détail 3-0 aux dépars de l’autre concurrent du groupe qui termine ainsi bon dernier.

A noter que le Don Bosco a remporté le groupe IV après avoir enregistré son 3e succès 1-0 di-manche contre le représentant de la Guadeloupe

Enock Néré

Ligue des Champions de La ConCaCaf : groupe iV

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

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