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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 [email protected] Sonia Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Christelle Magarotto, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz, Sandrine Rovere. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. 078 612 77 45 [email protected] Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo - AlterEgo Communication Mise en page Gate2design Sàrl Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 07 [email protected] SOMMAIRE SOMMAIRE EDITO EDITO NUMÉRO 52 - JUIN 2013 TOURISME: Selon Crans-Montana Tourisme, la destination devrait investir 10 millions de francs par an pour créer et entretenir sa notoriété mondiale. ENQUêTE: Vous êtes satisfaits! C’est ce qui ressort du sondage que nous avons lancé à l’occasion du 50 e numéro de Sixième Dimension. Vous avez des idées aussi: merci d’avoir joué le jeu! « Il faut se mere d’accord une fois pour toutes: Crans-Montana, sans tourisme, n’existe pas.» Les phrases choc, Philippe Rubod sait les balancer pour qu’elles claquent dans l’air comme un fouet. «Le pronosc vital du malade est désormais engagé», écrit le directeur de Crans-Montana Tourisme dans le rapport de geson de la société de développement, évoquant les 40 ans de stagnation du secteur tourisque helvéque. Entre 2008 et 2012, selon les chiffres de l’Office fédéral de la stasque, le nombre de touristes allemands venant en Suisse a chuté de 27%. Le recul des Italiens et des Français est un peu moins spectaculaire, mais s’élève tout de même à 16% et à 8%. Ces chiffres paraissaient le même jour que le 5 e Travel & Tourism Competitiveness Report du World Economic Forum où la Suisse se place sur la première marche du podium. Ainsi donc, le malade est affaibli, mais pas encore au cimeère! Alors que faire pour remonter la pente? «Cela passe par une prise de conscience partagée, répond Philippe Rubod. Il faut davantage de connaissance des autres, de nos concurents. Il faut commencer ici par s’aligner tous sur la même vision, et avoir un regard lucide sur ce qui se passe dans le monde.» À Crans-Montana, la prise de conscience doit se faire à tous les étages: «Quelle que soit l’altitude, station communes; Sixième Dimen- sion a aussi pour rôle d’être un instrument de cohésion entre les communes, entre vil- lages et staon. Des objecfs qui n’ont pas changé depuis la fondaon du journal. «Il n’y a environ que 10% des répon- dants qui sont insasfaits, donc au vu de ce résultat, il n’est pas nécessaire d’opérer de grands changements dans la ligne du journal», conseille Benjamin Nanchen. 76% disent bon et excellent 375 personnes ont pris la peine de répondre à ce questionnaire; en moyenne deux personnes par ménage lisent Sixième Dimension, on « Le journal est parfaite- ment aligné par rapport à la mission qui est la sienne», constate Benjamin Nanchen, adjoint scienfique à la HES-SO Valais, instuon avec laquelle nous avons colla- boré pour réaliser ce sondage. C’était la principale queson pour laquelle nous souhaions vos réponses: déterminer si les objecfs fixés au départ sont toujours aeints. La mission peut se résumer en quelques mots: média de service public à desnaon des habitants et ré- sidents, le bimestriel propose une informaon de proximité, en traitant les grands thèmes de la région, en expliquant les enjeux concernant les six peut donc imaginer la portée des réponses supérieure à ces 375 retours. Lors de notre première enquête, un nombre de réponses similaire avait été enregistré. À noter que 7100 ménages reçoivent dans leur boîte aux leres tous les deux mois leur exemplaire gratuit de Sixième Dimension. Si l’on regarde de plus près, on constate que plus de 76% des répondants jugent Sixième Dimension «bon» et «excellent». Ils sont 81,8% à juger que le journal contribue à la cohésion régionale, signale le rapport de la HES-SO Valais. «Les individus ayant pris part à l’enquête sont sasfaits du contenu du journal (81,5%), ils sont également sasfaits de la qualité rédactionnelle des articles (86,8%), ainsi que de la qualité des photos (80,1%). La mise en page convient aussi aux lecteurs puisqu’ils sont plus de 82% à la trouver à leur convenance.» En ce qui concerne la mise en page, nous avons effectué de petits changements dès le N° 51, que peut-être vous aurez remarqués, au niveau des titres et des polices de caractère. Six par an, assez? 72,7% des répondants estiment que le choix des sujets concernant la staon est judicieux; concernant les villages, la quanté d’arcles est jugée sasfaisante, mais à la lecture des chiffres on perçoit qu’il est souhaité que nous en fassions plus. Ceci nous amène à relancer notre appel récurrent pour que l’on nous propose des sujets à traiter dans les villages surtout: en effet, sur certaines communes, parfois, il ne se passe pas grand-chose, il est même arrivé que, dans le calendrier des manifestaons, pour une des communes, la partie «Villages» reste vide, faute d’événements annoncés par la municipalité concernée… Suite en page 2 domaine où l’on peut tout de suite faire la différence, c’est le markeng de la desnaon. Il faut augmenter la visibilité de Crans-Montana.» Invesr ou disparaître, c’est le slogan de Philippe Rubod. «Le client aujourd’hui fait confiance non pas à un produit, mais aux marques», dit-il en montrant une image où se côtoient une canette d’un quelconque cola et une autre de la marque Coca-Cola (et bien sûr on choisit cee dernière…). La marque, chez nous, c’est Crans-Montana. C’est elle qu’il faut faire connaître. Suite en page 2 ou villages, le tourisme est le cœur, le sang, la colonne vertébrale de notre région. Et c’est ainsi depuis 120 ans.» notamment dans le haut de gamme. «À Crans-Montana, on se trouve confronté aux mêmes problèmes que le De belles paroles, diront les sceptiques, notamment ceux qui voient leur chiffre d’affaires fondre au fil des saisons. Même si la neige était au rendez-vous cet hiver, de nombreux commerçants sont inquiets. Plusieurs enseignes ont mis la clé sous la porte. D’autres s’en sont bien sors, reste de l’Europe: la crise. L’ultra-luxe et le très bon marché vivent très bien, entre les deux ça se crashe.» Y a-t-il des solutions? Que peut faire la société de développement? «CMT ne peut rien faire pour changer la conjoncture mondiale, reconnaît le directeur, le seul «Sixième Dimension» vous plaît Merci pour vos remarques «Quelle que soit l’altitude, station ou villages, le tourisme est le cœur, le sang, la colonne vertébrale de notre région.» CRANS-MONTANA Roselyne veille sur vos enfants p. 2 Summer Festival p. 3 APACH: agenda culturel p. 4 Les enfants aiment le golf p. 5 SOCIETE Solidarité sans misérabilisme p. 6 CULTURE Polar gastronomique p. 7 VILLAGES Va et chante ton pays p. 8 Pascal Clivaz à l’UPU p. 9 Formation en immersion p. 10 SPORTS & LOISIRS Un fitness 100% nature p. 11 Cinq idées d’itinéraires en altitude p. 12 «Les lecteurs du journal Sixième Dimension portent une jugement favorable à l’égard du journal puisque 90,5% des personnes interrogées ont attribué une note comprise entre 6 et 10». C’est l’institut Entrepreneurship et Management de la HES- SO Valais qui le dit. Voilà qui motive notre rédaction à continuer son travail. Sans perdre de vue que des améliorations peuvent toujours être apportées. Vos suggestions, remarques et critiques nous sont utiles. Si la majorité des sondés juge positivement l’infor- mation globale sur ce qui se passe dans notre région, ils sont moins satisfaits de la communication touchant aux décisions officielles. Il y a donc un potentiel d’amé- lioration, pas forcément en augmentant le nombre de parutions de Sixième Dimension, mais notre ré- gion doit tenir compte de ces avis. Vous avez été plusieurs à nous écrire pour dire votre regret de la disparition du blog de Sixième Dimension. La page Facebook du jour- nal a repris plus ou moins la même ligne rédactionnelle que le blog, elle compte aujourd’hui plus de 1400 abonnés qui suivent une information presque quo- tidienne et une revue de presse sélective. Certes, cela ne suffit pas, par rapport aux attentes des consommateurs d’information d’aujourd’hui. Mais c’est une «place du vil- lage virtuelle» que nous vous incitons à utiliser. Danielle Emery Mayor A SAVOIR Cet été, Crans-Montana a une nouvelle fois le privilège de recevoir les Ambassadors of Music USA lors de leur tournée européenne. Pour le plus grand plaisir de tous, habitants et hôtes de passage, dix-sept concerts gratuits seront proposés entre le 13 juin et le 20 juillet par les étudiants américains de passage à Crans- Montana. Des musiques allant de la pop actuelle au gospel, en passant par le jazz. Au total, ce sont plus de 3000 musiciens et chanteurs qui viennent à Crans-Montana, générant quelque 9000 nuitées. Des groupes folkloriques de notre région participeront à treize soirées. Programme dans l’agenda de www.crans-montana.ch A SAVOIR AMBASSADORS OF MUSIC Crans-Montana est à la croisée des chemins

Sixième Dimension Crans-Montana 6 juin 2013

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Edition du 6 juin 2013 du bimestriel de Crans-Montana www.sixieme-dimension.ch

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Page 1: Sixième Dimension Crans-Montana 6 juin 2013

Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana – Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées Mécaniques SA

IMPRESSUMBimestriel indépendant et gratuit, édité parl’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SARédactionDanielle Emery Mayor, rédactrice en chefTél. 079 785 98 [email protected] Bellemare, Paulette Berguerand, Maude Bonvin, Joël Cerutti, Blaise Craviolini, Nathalie Getz, Christelle Magarotto, Laurent Missbauer, Igor Paratte, François Praz, Sandrine Rovere.Administration & abonnementsVéronique BriguetTél. 078 612 77 [email protected]ème Dimension SàrlRoute du Village 17 - 1977 Icognewww.sixieme-dimension.chMaquette & graphismeSergio Pardo - AlterEgo CommunicationMise en pageGate2design SàrlImpressionCentre d’impression des Ronquoz - SionDistributionMessageries du Rhône, SionLa Poste, Crans-MontanaSi vous n’avez pas reçu votre journal, contactez les Messageries du Rhône au 0800 55 08 [email protected]

S O M M A I R ES O M M A I R E E D I T OE D I T O

NUMÉRO 52 - JUIN 2013

TOURISME: Selon Crans-Montana Tourisme, la destination devrait investir 10 millions de francs par an pour créer et entretenir sa notoriété mondiale.

ENqUêTE: Vous êtes satisfaits! C’est ce qui ressort du sondage que nous avons lancé à l’occasion du 50e numéro de Sixième Dimension. Vous avez des idées aussi: merci d’avoir joué le jeu!

«Il faut se mettre d’accord une fois pour toutes: Crans-Montana, sans

tourisme, n’existe pas.» Les phrases choc, Philippe Rubod sait les balancer pour qu’elles claquent dans l’air comme un fouet. «Le pronostic vital du malade est désormais engagé», écrit le directeur de Crans-Montana Tourisme dans le rapport de gestion de la société de développement, évoquant les 40 ans de stagnat ion du secteur touristique helvétique. Entre 2008 et 2012, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique, le nombre de touristes allemands venant en Suisse a chuté de 27%. Le recul des Italiens et des Français est un peu moins spectaculaire, mais s’élève tout de même à 16% et à 8%. Ces chiffres paraissaient le même jour que le 5e Travel & Tourism Competitiveness Report du World Economic Forum où la Suisse se place sur la première marche du podium. Ainsi donc, le malade est affaibli, mais pas encore au cimetière! Alors que faire pour remonter la pente? «Cela passe par une prise de conscience partagée, répond Philippe Rubod. Il faut davantage de connaissance des autres, de nos concurents. Il faut commencer ici par s’aligner tous sur la même vision, et avoir un regard lucide sur ce qui se passe dans le monde.» À Crans-Montana, la prise de conscience doit se faire à tous les étages: «Quelle que soit l’altitude, station

communes; Sixième Dimen-sion a aussi pour rôle d’être un instrument de cohésion entre les communes, entre vil-lages et station. Des objectifs qui n’ont pas changé depuis la fondation du journal. «Il n’y a environ que 10% des répon-dants qui sont insatisfaits, donc au vu de ce résultat, il n’est pas nécessaire d’opérer de grands changements dans la ligne du journal», conseille Benjamin Nanchen.

76% disent bon et excellent375 personnes ont pris la peine de répondre à ce questionnaire; en moyenne deux personnes par ménage lisent Sixième Dimension, on

«Le journal est parfaite-ment aligné par rapport à la mission qui est la

sienne», constate Benjamin Nanchen, adjoint scientifique à la HES-SO Valais, institution avec laquelle nous avons colla-boré pour réaliser ce sondage. C’était la principale question pour laquelle nous souhaitions vos réponses: déterminer si les objectifs fixés au départ sont toujours atteints. La mission peut se résumer en quelques mots: média de service public à destination des habitants et ré-sidents, le bimestriel propose une information de proximité, en traitant les grands thèmes de la région, en expliquant les enjeux concernant les six

peut donc imaginer la portée des réponses supérieure à ces 375 retours. Lors de notre première enquête, un nombre de réponses similaire avait été enregistré. À noter que 7100 ménages reçoivent dans leur boîte aux lettres tous les deux mois leur exemplaire gratuit de Sixième Dimension.Si l’on regarde de plus près, on constate que plus de 76% des répondants jugent Sixième Dimension «bon» et «excellent». Ils sont 81,8% à juger que le journal contribue à la cohésion régionale, signale le rapport de la HES-SO Valais. «Les individus ayant pris part à l’enquête sont satisfaits du contenu du journal (81,5%),

ils sont également satisfaits de la qualité rédactionnelle des articles (86,8%), ainsi que de la qualité des photos (80,1%). La mise en page convient aussi aux lecteurs puisqu’ils sont plus de 82% à la trouver à leur convenance.» En ce qui concerne la mise en page, nous avons effectué de petits changements dès le N° 51, que peut-être vous aurez remarqués, au niveau des titres et des polices de caractère.

Six par an, assez?72,7% des répondants estiment que le choix des sujets concernant la station est judicieux; concernant les

villages, la quantité d’articles est jugée satisfaisante, mais à la lecture des chiffres on perçoit qu’il est souhaité que nous en fassions plus. Ceci nous amène à relancer notre appel récurrent pour que l’on nous propose des sujets à traiter dans les villages surtout: en effet, sur certaines communes, parfois, il ne se passe pas grand-chose, il est même arrivé que, dans le calendrier des manifestations, pour une des communes, la partie «Villages» reste vide, faute d’événements annoncés par la municipalité concernée…

Suite en page 2

domaine où l’on peut tout de suite faire la différence, c’est le marketing de la destination. Il faut augmenter la visibilité de Crans-Montana.» Investir ou disparaître, c’est le slogan de Philippe Rubod. «Le client aujourd’hui fait confiance non pas à un produit, mais aux marques», dit-il en montrant une image où se côtoient une canette d’un quelconque cola et une autre de la marque Coca-Cola (et bien sûr on choisit cette dernière…). La marque, chez nous, c’est Crans-Montana. C’est elle qu’il faut faire connaître.

Suite en page 2

ou villages, le tourisme est le cœur, le sang, la colonne vertébrale de notre région. Et c’est ainsi depuis 120 ans.»

notamment dans le haut de gamme. «À Crans-Montana, on se trouve confronté aux mêmes problèmes que le

De belles paroles, diront les sceptiques, notamment ceux qui voient leur chiffre d’affaires fondre au fil des saisons. Même si la neige était au rendez-vous cet hiver, de nombreux commerçants sont inquiets. Plusieurs enseignes ont mis la clé sous la porte. D’autres s’en sont bien sortis,

reste de l’Europe: la crise. L’ultra-luxe et le très bon marché vivent très bien, entre les deux ça se crashe.» Y a-t-il des solutions? Que peut faire la société de développement? «CMT ne peut rien faire pour changer la conjoncture mondiale, reconnaît le directeur, le seul

«Sixième Dimension» vous plaît

Merci pour vos remarques

«quelle que soit l’altitude, station ou villages, le tourisme est le cœur, le sang, la colonne

vertébrale de notre région.»

CRANS-MONTANARoselyne veille sur vos enfants p. 2Summer Festival p. 3APACH: agenda culturel p. 4Les enfants aiment le golf p. 5

SOCIETESolidarité sans misérabilisme p. 6

CULTUREPolar gastronomique p. 7

VILLAGESVa et chante ton pays p. 8Pascal Clivaz à l’UPU p. 9Formation en immersion p. 10

SPORTS & LOISIRSUn fitness 100% nature p. 11Cinq idées d’itinéraires en altitude p. 12

«Les lecteurs du journal Sixième Dimension portent une jugement favorable à l’égard du journal puisque 90,5% des personnes interrogées ont attribué une note comprise entre 6 et 10». C’est l’institut En t rep reneu r sh ip e t Management de la HES-SO Valais qui le dit. Voilà qui motive notre rédaction à continuer son travail. Sans perdre de vue que des améliorations peuvent toujours être apportées. Vos suggestions, remarques et critiques nous sont utiles. Si la majorité des sondés juge positivement l’infor-mation globale sur ce qui se passe dans notre région, ils sont moins satisfaits de la communication touchant aux décisions officielles. Il y a donc un potentiel d’amé-lioration, pas forcément en augmentant le nombre de parutions de Sixième Dimension, mais notre ré-gion doit tenir compte de ces avis.Vous avez été plusieurs à nous écrire pour dire votre regret de la disparition du blog de Sixième Dimension. La page Facebook du jour-nal a repris plus ou moins la même ligne rédactionnelle que le blog, elle compte aujourd’hui plus de 1400 abonnés qui suivent une information presque quo-tidienne et une revue de presse sélective. Certes, cela ne suffit pas, par rapport aux attentes des consommateurs d’information d’aujourd’hui. Mais c’est une «place du vil-lage virtuelle» que nous vous incitons à utiliser.

Danielle Emery Mayor

A S A V O I R

Cet été, Crans-Montana a une nouvelle fois le privilège de recevoir les Ambassadors of Music USA lors de leur tournée européenne. Pour le plus grand plaisir de tous, habitants et hôtes de passage, dix-sept concerts gratuits seront proposés entre le 13 juin et le 20 juillet par les étudiants américains de passage à Crans-Montana. Des musiques allant de la pop actuelle au gospel, en passant par le jazz. Au total, ce sont plus de 3000 musiciens et chanteurs qui viennent à Crans-Montana, générant quelque 9000 nuitées. Des groupes folkloriques de notre région participeront à treize soirées. Programme dans l’agenda de www.crans-montana.ch

A S A V O I R

AMBASSADORS OF MUSIC

Crans-Montana est à la croisée des chemins

Page 2: Sixième Dimension Crans-Montana 6 juin 2013

C r a n s - M o n t a n a Numéro 52 • Juin 2013 • page 2

Crans-Montana est à la croisée des chemins (suite)

«Sixième Dimension» vous plaît (suite)

«À part les Remontées mécaniques et le Golf-Club, sauf quelques exceptions, toutes les entreprises de notre région ont un budget marketing local; nous n’avons pas une grande chaîne comme Ritz-Carlton qui fait la promotion de notre destination. À nous donc de le faire.» Et de sortir la calculette: «Considérons Crans-Montana comme une entreprise touristique. Si nos recettes fiscales annuelles sont de 100 millions de francs en moyenne, alors 10% – soit 10 millions – devraient être affectés au marketing de la destination. Un ratio minimum pour créer et entretenir une notoriété mondiale. L’an passé, le marketing de Crans-Montana a disposé de 1,7 million, auquel s’ajoutent 2 millions pour le marketing événementiel.»

Réviser la loi sur le tourismePhilippe Rubod souhaite donc que l’on repense les investissements de nos recettes publiques. Mais pas seulement: «En augmentant le nombre de membres de la société de développement, ce à quoi nous travaillons, nous gagnerons 100’000 francs par an en passant des 630 membres actuels à 1630 d’ici cinq ans! CMT doit aussi générer des revenus publicitaires. Notre région pourrait vendre ses

Dans la mesure du possible, la rédaction tente d’équilibrer le contenu pour que chaque commune soit traitée. Et la station est un peu comme la ville, le poumon économique de la région, avec pléthore de sujets à traiter. Nous pourrions éditer un journal par mois rien qu’en parlant de Crans-Montana… À ce propos, vous êtes partagés: 58% des répondants ne souhaitant pas une augmentation de la fréquence de parution de Sixième Dimension, contre 42% désirant que le journal paraisse plus souvent. Ceux qui

compétences dans notre branche économique aux destinations touristiques qui se développent (c’est d’ailleurs dans ce sens que nous avons travaillé lors du voyage de promotion entrepris en Chine avec l’Association des Communes). Enfin, les consommateurs du tourisme doivent participer au financement: le Valais doit revoir la loi qui régit le tourisme pour déplafonner la taxe de séjour et pour que la recette de cette taxe puisse être affectée au marketing. En Valais, certains hôteliers ne comprennent pas toujours bien que c’est dans leur intérêt…»

Attirer les investisseursIl y a un an, Philippe Rubod avait fait les gros titres de la presse en affirmant que Crans-Montana avait besoin d’1 milliard de francs d’investissements. Mais les investisseurs, en venant à Crans-Montana, peuvent-ils s’attendre à un rendement appréciable? «Crans-Montana offre aux investisseurs autant que la Suisse: ce pays est un lieu de sécurité dans un monde en crise où, si le retour sur investissement de votre capital n’est peut-être pas très rentable, vous avez l’assurance qu’il conservera sa valeur.» Ces investisseurs, il faut aller les

sont sur internet peuvent suivre une mise en évidence de l’actualité au quotidien via la page Facebook du journal, avec une revue de presse non exhaustive mais bien fournie. Cela n’a pas remplacé le blog, mais vous êtes quand même plus de 1400 à vous être abonnés à notre page Facebook. Les réponses reçues laissent voir que nos lecteurs sont fidèles: 95% des répondants disent lire toutes les éditions; c’est la version papier qui est utilisée en premier, mais, tout de même, près d’un quart des lecteurs interrogés feuillettent

chercher. «Il est temps de créer à Crans-Montana un poste de promotion économique pour nos six communes. Nous devons être agressifs dans ce secteur, nous devons officialiser ce que nous pouvons proposer (terrains à bâtir, droits de superficie, fiscalité, permis de résidence, etc.). Nous devons aller chercher des capitaux pour financer nos infrastructures qui deviennent obsolètes.» Pour le directeur de Crans-Montana Tourisme, il est temps que la société de développement soit mieux intégrée dans les processus de réflexion politique, de décision. «Mais à nous de prouver que nous avons des compétences pour cela. Nous devons démontrer la pertinence de notre vision par l’exemple donné. Crans-Montana Tourisme ne doit plus être considéré comme un "machin"», souligne Philippe Rubod. Qui indique qu’un sous-groupe de la commission marketing de CMT planche sur un plan d’action quadriennal qui viendra proposer des solutions concrètes pour l’application de la Politique du tourisme (un texte que devraient publier bientôt les six communes et à la rédaction duquel a participé CMT). Et puis il devient important de cesser d’avancer à l’aveugle, en

l’édition en ligne (à relever que toutes les éditions sont disponibles sur www.sixieme-dimension.ch au format PDF, 22% disent consulter ces archives électroniques).

1re source d’informationAutre aspect qui nous intéressait: votre manière de vous informer sur ce qui se passe dans notre région. Comme lors de l’enquête faite sur les mêmes lieux par l’institut MIS Trend, c’est Sixième Dimension qui est spontanément cité en premier comme source d’information. Des attentes sont

dotant le Valais d’un véritable outil de statistique pour savoir qui sont nos hôtes: «Actuellement nous élaborons une stratégie marketing pour des clients dont on ignore presque tout!»

Créer des offres cibléesPour se rapprocher des prestataires et bien comprendre leurs attentes («N’oublions pas que nous avons des comptes à rendre aux habitants de la région»), Crans-Montana Tourisme a sondé les prestataires. «L’indice global de satisfaction est plutôt bon: 71%. Mais des remarques ressortent concernant les retombées économiques des manifestations que nous organisons. N’oublions pas que ces événements ne sont pas des produits d’appel mais destinés à animer la station; cela dit, Crans-Montana Tourisme a compris qu’il fallait davantage se rapprocher des hôteliers, par exemple lorsqu’il s’agit de créer des packages. Nous travaillons donc avec eux pour créer des offres ciblées, vendues tout au long de l’année.» Tout professionnel du tourisme sait bien qu’il est moins cher de fidéliser un client que d’aller le chercher. Fidéliser devient donc un but, mais qui ne peut être

atteint que si tout le monde s’y attelle, notamment en faisant de l’accueil la marque de fabrique de la station, souligne Philippe Rubod. Du côté de Crans-Montana Tourisme, on travaille justement à un plan de fidélisation de clients. «C’est un plan très ambitieux, nous devons conserver les parts de marché existantes, nous devons créer une relation avec ces clients, leur proposer une programme qui récompense leur fidélité. Notre idée est de créer un club où les membres reçoivent reconnaissance et avantages que vous ne trouvez pas ailleurs.

Nous avons à CMT une base de données de 50’000 adresses, c’est un trésor qui dort!»

A la croisée des cheminsPour le directeur de la société de développement, Crans-Montana est aujourd’hui à un tournant: il faut se donner les moyens de stopper le déclin, pour ne pas signer la fin programmée de ce que nous avons patiemment bâti depuis 120 ans. «Nous sommes à la croisée des chemins. Derrière la menace, saurons-nous saisir l’opportunité d’une telle situation?»

Danielle Emery Mayor

perceptibles quant à l’information qui vous est proposée émanant des sources diverses. Ainsi, dans le rapport de la HES-SO Valais, on lit: «La majorité des sondés jugent positivement l’information globale sur ce qui se passe dans la région (58.2% “Bonne” et “Excellente”). Toutefois, 29.6% la jugent moyenne et ils sont 12.2% à la trouver négative (“Insuffisante” et “Mauvaise”).» Il y a donc une attente des habitants qui n’est pas totalement satisfaite.

Danielle Emery Mayor

C'est un petit bout de femme diablement déterminé qui va ouvrir le

mois prochain une halte-garderie à Crans-Montana. Roselyne Le Rouzes vient au rendez-vous accompagnée de Chocolat et Caramelle, les mascottes ours de ce nouveau lieu pour l’accueil des enfants entre 2 et 8 ans. Aux Petits Montagnards, Roselyne pourra recevoir une dizaine de personnes au maximum dans cet espace de 180 m2.Roselyne Le Rouzes vient du Havre, où elle a travaillé en qualité d’infirmière dans un service d’hémato-cancérologie pédiatrique. Les enfants malades, elle connaît. Aujourd’hui, c’est aux petits en bonne santé qu’elle veut donner son temps et son énergie. À la fin de l’hiver dernier, elle a franchi le pas. Elle passe un coup de fil à la Commune pour demander un local. À sa grande surprise, elle reçoit une réponse dans la journée: un local s’y prête, celui qui a abrité une autre garderie jusqu’il y a quatre ans, et qui est fermé depuis.

Préparer l’ouvertureCes six derniers mois ont été consacrés à l’élaboration du meilleur environnement possible pour ses futurs protégés. En compagnie d’un architecte, elle rêve et imagine ce lieu dont elle a envie depuis bien longtemps, et qui ouvrira contre vents et marées le 1er juillet. Car si elle a pu avoir une salle, elle n’en a pas pour autant de subventions. Son tarif horaire est de 25 francs (la crèche Fleurs-

des-Champs, subventionnée par les Communes et le Canton, pratique des tarifs en fonction du revenu des parents, entre 55,10 à 13,85 francs l’heure). Une fois le toit posé, Roselyne Le Rouzes s’est attelée à mettre en place un projet pédagogique et trouver les bonnes activités à proposer selon les goûts et les envies. Car il lui faudra faire montre d’une grande capacité d’adaptation: dans une halte-garderie, contrairement à ce

qui se passe dans une crèche, les enfants ne sont pas à chaque fois les mêmes. Enfants d'ici et bambins des touristes se retrouveront aux Petits Montagnards. «C’est un endroit pour être avec d’autres enfants et apprendre autre chose que ce que l’on apprend à la maison», détaille la responsable.

1001 activitésActivités en plein air en toutes saisons et jeux variés

et éducatifs pour l’intérieur, avec l’indispensable goûter, les enfants qui fréquenteront la nouvelle halte-garderie auront la possibilité de jouer avec un théâtre de marionnettes, ils auront une piscine de balles, un coin maquillage et déguisement, un atelier cuisine et, surtout, un mur de grimpe. On est des Petits Montagnards, n’est-ce pas?Etablie sur le Haut-Plateau depuis dix ans, Roselyne a découvert la région avec une amie qui l’a emmenée skier alors qu’elle effectuait un remplacement à la Chaux-de-Fonds. Depuis, elle a exercé divers métiers, de prof de ski à enseignante de patinage artistique en passant par auxiliaire puéricultrice.

Sonia Bellemare

Nota bene: Infos au 076 424 70 76. Adresse des Petits Montagnards: immeuble les Deux Lacs, Route du Rawyl, Crans-Montana. Ouvert les vendredis, samedis, dimanches et lundis de 13 h 45 à 17 h.

Roselyne veille sur vos enfants

Roselyne Le Rouzes avec Chocolat et Caramelle, prêts pour l'ouverture des Petits Montagnards le 1er juillet.

HALTE-GARDERIE: Une ancienne infirmière ouvre une halte-garderie dans les locaux d’une crèche aujourd’hui fermée, le 1er juillet. Un projet pédagogique est sur le point de voir le jour.

R E N D E Z -V O U S S TAT I O NR E N D E Z -V O U S S TAT I O N9 juin Arrivée de la 2e étape du Tour de Suisse10-11 juin 6e Crans-Montana Ladies Trophy, Parcours Ballesteros13 juin au 20 juillet Ambassadors of Music USA, Etang Long15-16 juin Crans-Montana Terrific, course relais18 juin Tournoi Getaz Romang, Parcours Ballesteros19 juin Coupe Bizjet Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros20 juin Coupe Axa Winterthur Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros21 juin Ouverture du Crans-Montana Beach Club, Etang Long21-23 juin 49e Mémorial Olivier Barras, Parcours Ballesteros29 juin Compétition 9 trous, Parcours Ballesteros29 juin Assemblée des délégués de Swiss-Ski, séance d’autographes dès 16 h, le Régent1er juillet au 2 août Camps de football Coerver 12, 19, 26 juillet Fêtes dans la rue, avenue de la Gare, 10 h – 19 h13 juillet Compétition 9 trous, Parcours Ballesteros13-14 juillet Festival featuring Zumba® Fitness Classes14 juillet Golf Center – Oliveto Trophy, Parcours Ballesteros14, 21, 28 juillet Marché du Terroir valaisan20 juillet Cablewake International open, Etang Long20-21 juillet Cabriolet Paradise22 juillet au 18 août Stages d’été multisports, Tennis le Régent23-26 juillet ASGI Swiss Golf Week, Parcours Ballesteros27 juillet Challenge Alex Sports, Parcours Ballesteros27-28 juillet Beach-Volley Tournament, Crans-Montana Beach Club28 juillet Coupe de golf de l’Hôtel Guarda Golf, Parcours Ballesteros31 juillet Concert d’été de la fanfare Edelweiss31 juillet au 17 août Crans-Montana Classics1er août Fête nationale1er, 2, 16, 23 août Fête dans la rue, avenue de la Gare, 10 h – 19 h1er- 4 août Aquashow, lac Grenon1er- 4 août Jumping International2 août 18e Esmeralda Charity Cup, Parcours Ballesteros2-3 août 4e Blues@The Lake Moubra, festival blues, lac Moubra3 août Fête de la mi-été, rue Centrale3 août Golf Events-Classic 2013, Parcours Ballesteros4, 11, 18 août Marché du Terroir valaisan6-15 août Master Classes de violon, Crans-Montana Classics14 août Hublot European Trophy, Parcours Ballesteros15 août 9e Coupe du Grand Hôtel du Golf & Palace, Parcours Ballesteros15-17 août Fête de la Gruyère, rue Centrale18 août Pique-nique des Grands Chefs19-22 août Championnat de Crans Mixte, Parcours Ballesteros21 août Coupe Snowball Club, Parcours Ballesteros24 août Compétion 9 trous, Parcours Ballesteros24-25 août Meeting International Fiat 50026 août Peak Performance Trophy, Parcours Ballesteros31 août ASGI Crans Open, Parcours Ballesteros

PENSER AU SKI Si le ski vous manque, notez que vous pouvez acheter vos abonnements pour la saison prochaine dès le 1er

juillet aux caisses des Violettes ou de Crans. «Pour votre confort d’utilisation, indique CMA, nous améliorons notre plateforme de vente en ligne. Il ne sera pas possible cette année de commander votre forfait prévente via internet. La nouvelle version du skishop, entièrement repensée, facilitera tous vos achats pour la saison dès novembre 2013.»

•LES BISSES ET LEUR HISTOIRE Le Musée des Bisses à Ayent et Anne Carron-Bender organisent plusieurs randonnées didactiques accompagnées. La spécialiste sera dans notre région pour une visite du bisse de la Lienne les mercredi 31 juillet et vendredi 16 août pour évoquer en marchant les bisses du Rawyl, à cheval sur deux coteaux (Montana et Ayent). Renseignements détaillés sur chaque excursion via le site du Musée des Bisses: www.musee-des-bisses.ch. Inscriptions et renseignements auprès d’Anne Carron-Bender, guide-interprète du patrimoine au 079 213 40 73 et sur son site www.lecampdebase.ch.

B R è V E SB R è V E S

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 52 • Juin 2013 • page 3

Un vrai «think tank»

Vingt ans de jumelage

ACCM: Le président de l’assemblée des délégués Géo Rey incite ses collègues à développer des idées politiques.

les conseils communaux sont là parce qu'ils ont accepté ce rôle en connaissance de cause. Je sens leur motivation, leur engagement, cela est très positif. Ce n'était pas forcément le cas pour la première volée où nous ne savions pas encore trop quel serait notre rôle. Ceci ne signifie nullement que les délégués élus (les conseillers communaux) ne sont pas motivés, bien au contraire! Par définition, ils ont moins de temps à consacrer à l’ACCM et ils peuvent quelquefois privilégier d’abord leur commune, où la masse de travail est plus importante, ce qui est tout à fait compréhensible.

Chaque commune continue de penser et développer ses projets propres...Les projets arrivent sur la table de l'ACCM quand il y a un besoin de financement commun, or c'est bien avant que cela doit être discuté ensemble: tous les projets d'une commune intéressent les autres, une décision sur une commune a une énorme influence sur le reste du territoire.

Sur quoi l'ACCM va-t-elle travailler?Pour ces deux ans à venir, les gros sujets sont sur les rails, même si les premières pierres n'ont pas toutes été posées, en raison notamment de blocages dus à des oppositions. Mais il reste tout de même des projets importants: l'entrée ouest de la station (PDL Etang-Long), la réalisation du centre aquatique à la Moubra, l’aménagement du vallon du Zier, tout l'aspect énergétique avec notamment la société de distribution et production d'énergie que nous allons créer et

aussi pour découvrir cette région des Alpes-Maritimes à travers des activités sportives, des visites et des rencontres. Au niveau politique aussi, les liens ont été renoués, avec la visite à Mandelieu d’une délégation de responsables politiques et économiques en février dernier.

Retombées non négligeablesPour marquer dignement le 20e anniversaire de ce jumelage, une délégation de Mandelieu-la-Napoule composée d'une quarantaine de personnes est venue durant cinq jours dans notre région, entre le 29 mai et le 2 juin dernier. «Nos amis français garderont un souvenir impérissable de cette semaine valaisanne, se réjouit Jean-Claude Savoy. C'est vrai que nous leur avons concocté un programme assez sympa...» Parmi les activités qui ont

qui permettra, entre autres, la mise en place d’un réseau de chauffage à distance. Nous aimerions avoir aussi d'autres idées, qui ne soient pas forcément liées à des infrastructures, en relation par exemple avec la jeunesse: nous devons absolument prendre en compte les souhaits des jeunes de nos communes, les écouter. Surtout et à ce propos; je relève l’excellent travail opéré par notre déléguée à la jeunesse.

qu'est-ce qui vous a amené à assumer cette fonction?Il y a une quinzaine d'années, en tant que président du parti PDC de Randogne, j'avais été actif dans le processus d'étude de fusion des trois communes de l'Est. Montana a ensuite dit non. Très vite on a parlé d'une association: sceptique au départ (estimant que c’était une étape inutile vers la fusion), je me suis dit ensuite que pour influencer le processus, il fallait y participer, j'ai donc proposé au Conseil communal ma candidature comme délégué. Par la suite, lorsque l’on m’a proposé les charges de vice-président et ensuite de président, j’ai tout de suite accepté.

La fusion, vous n'y pensez plus?Bien au contraire, je reste convaincu de la pertinence d'une fusion à six. J'estime toutefois que l'Association a répondu en partie à nos besoins. Nous avons un outil à disposition, il faut l'utiliser et l'affûter pour éviter les lourdeurs de la gouvernance!

Propos recueillis par Danielle Emery Mayor

agrémenté ce séjour plutôt bien rempli, citons d'une manière non exhaustive une journée à Savièse pour assister à la procession de la Fête-Dieu dans les rues du village, des visites aux Musées des Costumes et du Patois, de la Cathédrale de Valère, du Lac souterrain de Saint-Léonard, de l'Alpage de Colombire, ainsi que des excursions à Zermatt ou au Château de Chillon. Sans oublier – bien sûr – quantité de... dégustations de délicieux nectars et de produits du terroir!Pareils échanges favorisent des retombées économiques directes et indirectes non négligeables. De retour au pays, on imagine volontiers que ces quarante Mandoliciens-Napoulencs ont loué les vertus de Crans-Montana et du Valais en général.

Blaise Craviolini

Le cheval de bataille de Géo Rey durant ses deux années de présidence: les

commissions, qui toutes sont remaniées. Le président de l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM) estime que c’est à elles d’amener des idées concrètes et des visions pour notre région. À noter que l’assemblée accueille beaucoup de nouveau venus (plus de la moitié, 24 sur 45); 21 délégués sont nommés par les conseils communaux. Tous les délégués sont membres d'une ou l'autre des commissions, Géo Rey a insisté auprès du Comité directeur pour qu’il en soit ainsi.

C’est par les commissions que l’ACCM est efficace, dites-vous. Pourquoi? Géo Rey: Ce sont elles qui amènent les propositions. Nous n'avons pas, derrière l'ACCM, une administration qui prépare les dossiers et amène les sujets, comme c'est le cas pour un conseil général. La commission «Structure», par exemple, doit amener des propositions claires sur le fonctionnement de l’ACCM; la commission «Economie et Tourisme» doit développer une vision politique, des réflexions concrètes, en se plaçant au-dessus des tâches de l'opérationnel. Pareil pour «CME». C'est d’ailleurs ce qui a été fait lors de la dernière législature par le PDI et ses sous-commissions Mobilité, Energie et Nouvelles Infrastructures .

Du côté des délégués non élus, dites-vous, il y a une réelle volonté d'aller de l'avant. Les 21 délégués nommés par

Mandelieu-la-Napoule est une petite bourgade d'environ 22’000

habitants située en bordure de mer, non loin de Cannes, dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Un lieu de villégiature particulièrement prisé des touristes estivaux, réputé pour la qualité de ses paysages et sa douceur de vivre.Cette commune française est jumelée avec Crans-Montana. Alors, jumelage anecdotique, comme il en existe des milliers d'autres dans le monde, ou véritable partenariat? La réponse de Jean-Claude Savoy, président de l’Association des Communes de Crans-Montana et du président de Mandelieu-la-Napoule, Henri Leroy: «Nous avons tissé, ensemble, de véritables liens d'amitié. Ce jumelage s'est concrétisé en 1993 sous d'autres dirigeants. Il fête donc, cette année, son 20e anniversaire. Il avait tendance à s'étioler, à tomber dans les oubliettes. Nous avons décidé, d'un commun accord, de le revitaliser. Il est – et le restera – vivant!»Cette redynamisation s'exprime, dans les faits, par des échanges réguliers. Au niveau scolaire d'abord. Chaque année, des élèves du Cycle d’orientation font le voyage, une trentaine d’écoliers de 5e année primaire de Crans-Montana s’y rendront

En février, une délégation de Crans-Montana s’est rendue à Mandelieu-La-Napoule.

Gisèle Beytrisey en compagnie d’une de ses «p’tites dames».

SUMMER FESTIVAL: Une douzaine d’événements thématiques sont au programme du deuxième Summer Festival de Crans-Montana. Eclairage avec Yann Rohrbach de Crans-Montana Tourisme.

«Notre objectif: attirer du monde»

«L’Office du tourisme organisait de nombreuses petites animations éparses,

mais l’investissement n’avait que peu d’impact», explique Yann Rohrbach, responsable du département Evénement de Crans-Montana Tourisme. «Il y a deux ans il a donc été décidé de créer un département événementiel chargé d’animer la station été comme hiver. L’objectif étant d’organiser des événements qui ont davantage d’impact.» Les six communes de Crans-Montana soutiennent et subventionnent une bonne partie de ces projets. «Comme l’an dernier, nous

département Marketing travaille en effet sur tous les fronts: publicités dans la presse nationale et internationale, affiches, spots télé et radio.«Une personne est également chargée de mettre en avant les différents événements sur notre site internet et les réseaux sociaux. 30’000 personnes nous suivent

sur Facebook. Des gens du coin, mais aussi de potentiels touristes étrangers. En véhiculant à travers ce média une image dynamique de notre station, nous espérons leur donner envie de venir y passer du bon temps», se réjouit enfin Yann Rohrbach.

Christelle Magarotto

Zumba», s’enthousiasme l’ancien responsable événementiel du Club Med. «Le niveau est monté d’un cran cependant.» Les 13 et 14 juillet prochains, les danseurs Melissa Chiz, Nick Logrea et Marcie Gill, accompagnés de Deejay Francis, des stars de renommée internationale, animeront des cours de tous niveaux. «Tout le monde peut y participer. Il suffit de s’inscrire sur notre site internet.» «L’an dernier la manifestation a rencontré un franc succès. Quelque 600 à 700 personnes étaient au rendez-vous chaque jour», poursuit Yann Rohrbach. «Melissa Chiz, qui était déjà présente, a beaucoup apprécié le cadre et la proximité qu’offre notre formule grand public.» En attirant des personnalités de ce niveau, le responsable espère atteindre Béto, le créateur de la discipline. «Si, à terme, nous pouvions organiser une convention Zumba à Crans-Montana, cette dernière pourrait attirer jusqu’à 7000 visiteurs durant toute une semaine.»Dans ce même état d’esprit, son département organise le 20 juillet prochain, et pour la première fois, une compétition de wakeboard à l’Etang Long. «Notre objectif est de devenir une étape du Tour européen, une organisation qui devrait voir le jour dès 2014.»

Communication de pointeAvec le Summer Festival, Crans-Montana veut gagner en

visibilité à l’échelle nationale et internationale. «Pour ce faire, nous misons d’une part sur le travail de réseautage. Nous soignons l’accueil des personnalités afin qu’elles recommandent notre destination. Ensuite, nous nous donnons les moyens d’une campagne de communication de pointe.» Le

avons décidé de nous concentrer sur la création d’événements thématiques réunis sous une même bannière, le Crans-Montana Summer Festival.» Pour cette deuxième édition une douzaine d’événements ont ainsi été planifiés. «Nous misons sur la qualité. Notre objectif est d’attirer du monde dans la station, d’encourager les nuitées, tout en satisfaisant la population résidente.»

Des stars«Nous réitérons cette année, par exemple, l’expérience du Crans-Montana Festival featuring

La danseuse américaine Melissa Chiz sera présente pour le Crans-Montana featuring Zumba les 13 et 14 juillet prochains.

AMITIÉS: Crans-Montana et Mandelieu-la-Napoule fêtent 20 ans d’un jumelage qui est loin d'être symbolique.

Programme 2013Du 21 juin au 25 août, Crans-Montana Beach Club, Etang-Long (accès libre)Les 13 et 14 juillet: Crans-Montana featuring Zumba, (inscription sur site)20 juillet: Crans Montana Cablewake international Open, Beach Club, Etang-Long (accès libre) Les 20 et 21 juillet: Défilé et exposition de cabriolets de collection, lac Grenon (accès libre)Du 27 au 28 juillet: Tournoi de beachvolley de niveau A2 avec les meilleures équipes suisses (accès libre) Beach Club, Etang-Long1er août: Fête nationale, feu d’artifice sur le lac Grenon, animations dans la stationDu 1er au 4 août: Aquashow, dès 22 h 15 sur le lac Grenon18 août: Pique-nique des Grands Chefs avec Franck Reynaud, alpage de Crans-Montana (payant, sur inscription) Tous les dimanches de juillet et août: Marché du terroir valaisan dans la rue du PradoFin septembre: Désalpe et élection de Miss Cow MontanaPlusieurs dates en juillet et août sont prévues pour des événements en famille, animés par Bibi.Retrouvez toutes les informations sur www.crans-montana.ch.

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Numéro 52 • Juin 2013 • page 4C r a n s - M o n t a n a

CULTURE: L'Association des Propriétaires d'Appartements et de Chalets poursuit son développement et propose des animations estivales.

APACH: agenda culturel

Mais où s'arrêtera l'Association des P r o p r i é t a i r e s

d'Appartements et de Chalets de Crans-Montana, l'APACH? Désormais présidée par Daniel Salzmann, cette instance apolitique et indépendante s'inscrit plus que jamais comme une interlocutrice qui pèse le rayonnement et le développement de notre destination.Pour peaufiner ses structures, elle vient de créer sa propre commiss ion cu l ture l le . Elle s’appuie sur un team local qui poursuit un triple objectif: renforcer la culture et l'événementiel dans la station; valoriser le Haut-Plateau à l'extérieur de nos frontières communales et favoriser la collaboration avec des institutions du Valais et d’autres cantons. Bienvenue donc à l'APACH-Academy qui ne manque ni d'idées ni d'ambitions!«Le programme d'animations estivales que nous avons élaboré est très éclectique, précise Pierre Perrenoud, le coordinateur. Il s'adresse à tous les publics, au-delà de ses sensibilités culturelles. Dans notre esprit, nous considérons ce millésime 2013 comme une année expérimentale. Nous allons procéder à plein d'essais et nous dresserons un premier bilan au terme de cet exercice. Nous adapterons ensuite notre

et surtout son intensité. À tel point qu'il faudrait bien plus... d'une page de Sixième Dimension pour en énumérer ses temps forts! Le site internet de l’organisation permet de découvrir toute cette panoplie à votre rythme et à votre convenance. Une vingtaine de manifestations, et non des moindres, au total: il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs!Conférences-concerts; ate-liers de théâtre, d'écriture, d'illustrations, de photo-graphie, de courts-mé-trages, d'improvisation-jazz; concours de photos et de films sur smartphones; expo-sitions en tous genres; dîners en musique (de la musique classique à des tendances plus contemporaines); ex-cursions culturelles et j'en passe: un concentré d'acti-vités qui intéressera tout un chacun. Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas y trouver son bonheur... À noter que toutes ces ani-mations sont gratuites, à l'ex-ception des excursions cultu-relles à l'extérieur, et qu'elles sont ouvertes aux membres de l'APACH et, en partie au public, selon l’agenda publié par Crans-Montana Tourisme. Profitez-en!

Blaise Craviolini

Nota bene: Tous les détails sont sur www.apach.ch

programme 2014 par rapport aux enseignements que nous tirerons. Laissez-nous cette opportunité – légitime – de

faire nos expériences...»Concrètement, l ’agenda culturel été 2013 se démarque par son originalité, sa diversité

Cet été, le public pourra découvrir une partie de la fantastique collection d'instruments à cordes du Sierrois Jean-Paul Forclaz.

La décision a été rendue publique. Rien à voir, donc, avec un secret

jalousement préservé. Il n'empêche que la nouvelle a «intrigué» la population locale et environnante comme le profane. La Commune de Chermignon a acheté, à la fin 2012, un appartement de 4 pièces 1/2 au centre de Crans, dans l'Immeuble dit «Le Rex».

Remise à neufCoût de l'acquisition: 550'000 francs. Cet objet immobilier, qui était resté en l'état depuis le début des années 1990, bénéficie actuellement de travaux de rénovation (changement de fenêtres, modernisation, peinture, etc.) pour un montant global oscillant entre 50 et 60'000 francs.«Cette pratique est tout à fait courante, précise en préambule Jean-Claude Savoy. La Bourgeoisie de Chermignon a déjà construit l’immeuble du Scandia, à Crans et les deux immeubles "Les Bourgeois" aux Briesses. Nous n'avions encore jamais eu l'occasion, à la Commune de Chermignon, de concrétiser pareille démarche, mais d'autres communes le font fréquemment». L'Exécutif chermignonard s'est d'ailleurs prononcé à l'unanimité pour cet investissement.

Vivre en stationEt le président d'étayer son argumentation: «À l'heure où il devient de plus en

plus difficile de trouver un logement, surtout au centre de Crans, à l'heure où nous nous battons pour transformer un maximum de résidences secondaires en résidences principales, nous ne pouvions la isser échapper cette opportunité pour le moins attractive».

À usage familialLa Commune n'entend pas se lancer dans de vastes opérations spéculatives. Ce n'est ni son rôle ni sa philosophie! À la fin des rénovations, ce 4 pièces 1/2 comblera sans nul doute de bonheur une famille de la région avec enfants. «Nous lui offrirons des conditions de location intéressantes, mais nous ne “casserons” pas les prix appliqués pour des locations à l'année, insiste Jean-Claude Savoy. Loin de nous l'idée de fausser le marché!»Cet investissement entre dans le cadre du RQC, le règlement des quotas et du contingentement, créé pour le financement des infrastructures et de l'habitat principal et alimenté par les taxes sur les résidences secondaires. De l 'aveu même de son président, la Commune de Chermignon envisage de «poursuivre cette politique d'achats immobiliers, selon ses moyens et selon les opportunités qui se présenteront».

Blaise Craviolini

Favoriser l’habitatà l’annéeCHERMIGNON: La Commune achète et rénove pour aider l’habitat à l’année.

22e TerrificCOURSE-RELAIS • Le Terrific renaît après une interruption d'une année: ce sera les 15 et 16 juin prochains. Un nouveau comité a pris les rênes de l'évènement, présidé par Daniel Regnoux. La nouvelle équipe a voulu rendre la course plus conviviale et davantage attractive. Au total, on compte six disciplines (le ski de fond a été abandonné). Des modifications ont été apportées aux parcours de VTT, une verticale a été introduite (course à pied) et une vrai boucle de ski alpinisme existe désormais. «Ce nouveau concept va permettre que cinq relais sur sept se passent au centre de la station avec animation permanente dans le v i l lage pour partenaires, compétiteurs et spectateurs», indique le comité d’organisation.

Liste des épreuves

1 - VTT montée jusqu'au Violettes via Cry d'Er

2 - Ski alpinisme de Violettes au glacier de la Plaine-Morte aller- retour

3 - VTT descente jusqu'à Ycoor

4 - Montée verticale Ycoor - Ycoor via Amadeus 2006

5 - Natation (Lac Grenon)

6 - Cyclisme sur route Ycoor - Ycoor via Aminona - Mollens et Bluche

7 - Course à pied en station Ycoor-Ycoor

Le dimanche 16 juin est la journée consacrée aux jeunes champions de 4 à 16 ans qui se mesureront dans le Kid, Mini et Junior Terrific en course à pied, VTT et natation.

Durant le Terrific, une ex p o s i t i o n d é d i é e à l’Ecomobilité est organisée, en parallèle, par l’Association des Communes de Crans-Montana, sur le parking Sfefani, de 10 h à 17 h.

Ainsi, même si vous ne participez pas comme compétiteur, ne manquez pas de vous rendre au Terrific. www.leterrific-crans-montana.ch

PARRILLA ARGENTINA: «Chez Chico» déménage de quelques dizaines de mètres. Son patron vit ce changement comme une renaissance.

Sur le chantier du nouveau «Chez Chico, parrilla argentina», le patron veille

à tous les détails: des finitions boisées qu’il faut améliorer, la largeur des tables pour les clients, l’accès des personnes handicapées. «Tu vois, quand quelqu’un vient manger chez moi, cela doit être son moment à lui», confie Chico. Il aurait pu changer pour du plus grand, il a préféré réduire la voilure, pour éviter que son établissement ne devienne une usine. «Je n’arrête pas de me demander: “Comment ça va vivre là-dedans?” Tu comprends, pour moi, une “parrilla”, ce n’est pas un restaurant. C’est presque une “cantine” qui doit être conviviale, accueillante.» Chico, à Crans-Montana, on le connaît comme «le cinglé au monocycle». Et c’est un monocycle qui vient de loin! Cheveux longs, en pleine période «peace and love», Chico ne reste pas longtemps à Santa Fe, sa ville natale en Argentine. Lui et son monocycle roulent «partout, partout» dans le monde entier… Facile de trouver du travail dans le tourisme quand on a ses qualités relationnelles. Chico décroche même de l’embauche à Genève dans un établissement au titre prémonitoire, «Le Carnivore». La Cité de Calvin se supporte en été.

Chico: plus Valaisan qu’Argentin

Lorsque le brouillard hivernal s’installe, bonjour le blues et salut Crans-Montana. Chico y arrive voici plus de trente ans, «uniquement pour apprendre à skier». Puis notre Argentin s’est décidé à y poser ses bagages. «À 57 ans, je suis à présent plus Valaisan qu’Argentin… si on met de côté mon accent», ajoute-t-il dans un rire. Sur le Haut-Plateau, il œuvre d’abord comme barman à l’Hôtel du Golf, puis au Pacha,

puis au Constellation… Parfois, il s’amuse à servir les habitués, perché sur son monocycle. «Cela a été jusqu’au jour où, dans un restaurant, il y avait de la moquette, du parquet et du carrelage. Je me suis cassé la gueule avec mon plateau sur des clients! Quand il me revient des envies du genre, ma femme Patricia me dit que je peux bien faire le clown… mais dehors, sur la terrasse! Pour rouler en monocycle, j’ai même demandé

un permis spécial à Berne. J’attends toujours la réponse…» Sa «parrilla», entièrement dédiée au culte de la tendre viande, existe, elle, depuis cinq ans. Le Haut-Plateau lui sied, Chico se met au golf, s’y taille une belle réputation qui lui assure une clientèle régulière. «J’ai des grands joueurs qui viennent chez moi, des industriels qui pèsent des millions, et parfois je n’ai pas la place. Quand c’est le cas, je suis aussi malheureux qu’eux. Mais quand on ne peut pas, on ne peut pas!» Chico apprécie l’ambiance de Montana qu’il voit comme un «petit quartier sympathique». Il y réussit l’exploit d’attirer des gens de Crans, ce qui n’est pas peu dire. Chico se démène. Il a voulu un déménagement intensif – dix jours à huit personnes – pour rouvrir très, très vite. «Pour la clientèle locale, très importante, la coupure ne doit pas être trop longue. 2013, je repars à la case départ et un pape argentin a été choisi. C’est vraiment mon année! Tu ne trouves pas?»

Joël Cerutti

Nota bene: 027 480 22 19 Route de la Moubra 2www.parilla-argentina.ch

La parrilla argentina de Chico est dédiée au culte de la tendre viande.

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C r a n s - M o n t a n aNuméro 52 • Juin 2013 • page 5

ÉCLAIRAGE: Crans-Montana brille autant dans la nuit que Vevey! C’est ce que montrent les images satellite. Un éclairage public qui coûte 400'000 francs par an.

La Nasa publiait en décembre des images satellite de la planète vue

de nuit. Ces clichés ont été obtenus grâce à une technologie si sensible et précise qu’ils montrent aussi bien les lumières des grandes villes que la lueur d’un bateau éclairé sur le Nil. DarkSky Switzerland, l’association qui s’engage contre la pollution lumineuse, a observé ces images. Dans un communiqué publié il y a quelques semaines, elle pointe du doigt un phénomène pour elle inquiétant. Le centre de la vallée du Rhône est désormais aussi éclairé que Lausanne ou Genève, et Crans-Montana, pourtant située en montagne, brille autant que Vevey ou Thun.

Forte urbanisation«Jusque-là les Alpes étaient naturellement protégées du

Pollution lumineuse et coûteuse

rayonnement des grandes agglomérations par sa barrière montagneuse. Aujourd’hui, ce n’est plus vrai», explique Arnaud Zufferey, professeur à la HES-SO et coordinateur de l’association pour la Suisse romande. «La région a subi une forte urbanisation ces dernières décennies. Elle émet elle-même de la lumière. Dans une certaine mesure, c’est normal. Mais prenons Martigny par exemple, ses zones les plus brillantes surpassent celles de Bâle. La ville compte pourtant 16’000 habitants seulement.»Le coordinateur s’inquiète dès lors de l’impact sur la faune et la flore, sur la santé aussi. «Si l’on considère qu’un rayon de lune suffit à perturber le sommeil, imaginons l’effet d’un lampadaire. On a beau fermer nos volets, la lumière s’infiltre et influe sur notre cycle hormonal. Il est donc essentiel d’adapter

au mieux l’éclairage public aux besoins réels de l’endroit qu’il illumine. On peut se demander également s’il est nécessaire d’éclairer autant, la nuit durant, des quartiers résidentiels par exemple.»

Sous et lumièresCette réflexion, les six communes de Crans-Montana l’ont menée. Mais sous l’angle «de l’énergie et des francs associés», éclaire Daniel Rey, délégué à l’énergie de l’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM). D’un sourire, il balaie toute la complexité de la question pour la ramener au nerf de la guerre. «Nos six communes ont consommé 4,6 millions de kWh d'électricité en 2010; 2,1 millions sont consacrés à l’éclairage public. Au tarif actuel, cela correspond à près de 400’000 francs par année. Nous voulons réduire la note.»

Les municipalités ont dès lors décidé d’établir un programme d'assainissement de leurs éclairages publics. «Nous avons choisi de passer à la technologie LED. Les lampadaires coûtent entre 2 et 3000 francs, soit pas plus cher aujourd’hui que l’ancien système à iodures métalliques», explique l’ancien électricien. «Ils consomment quatre fois moins d’électricité que les ampoules actuelles, et leur luminosité peut être adaptée au fil de la nuit pour accroître encore cette économie.»Ces assainissements ont déjà commencé dans les communes. Sierre, Montana et Lens, par exemple, investiront respectivement 500’000, 200’000 et 100’000 francs pour réaliser ces travaux.

Christelle Magarotto

GOLF: La passion pour ce sport peut toucher votre enfant dès l’âge de 5 ans. Au club de Crans, il bénéficie d’un encadrement motivé.

MONTANA: La Commune travaille à redynamiser son territoire en station.

Vous hésitez à mettre votre enfant au golf? Discutez avec Guy-

Noël Barras, capitaine du Mouvement Juniors du Golf-Club Crans-sur-Sierre, et Pierre-Alain Tavernier, un des «pros» qui encadre les jeunes talents. En quelques minutes, ils auront cassé toutes les idées reçues. Sport pour fils de riches? «Si un jeune est doué, on l’aide! Au tout début, il arrive avec ses baskets et nous fournissons le reste du matériel», garantit Guy-Noël Barras. Le budget annuel ne dépasse donc pas les 200 francs. «C’est moins cher que le foot, compare Pierre-Alain Tavernier, j’en sais quelque chose car mon fils en fait…» Durant tout l’entretien, le duo détaille la solidarité qui existe entre joueurs,

clubs ou mécènes. Si un talent se révèle prometteur sur le green, ce n’est pas la question financière qui sera un handicap. Chaque année, Guy-Noël Barras se rend dans les écoles de la région porter la bonne parole du golf. Les statistiques prennent le relais. Sur trois cent cinquante juniors rencontrés, huitante-cinq se décident à passer une journée d’essai et vingt-et-un tentent ensuite réellement l’aventure. Le club junior compte cent cinquante membres dont huitante-cinq actifs. La tranche d’âge débute à cinq ans pour finir à vingt et un. Guy-Noël Barras et Pierre-Alain Tavernier, dans le feu de la conversation, en pointent vraiment quatre de prometteurs. «On n’entre pas dans le circuit européen en

Les enfants aiment le golfStation conviviale

Le club junior compte cent cinquante membres, dont huitante-cinq actifs.

un jour», relève Pierre-Alain Tavernier.

Ecole de vieEn dehors des résultats, mes deux interlocuteurs décrivent, via le golf, une profonde philosophie. Ce sport ne cultive pas les bas instincts mais bien une attitude mentale qui ne peut, par la suite, qu’enrichir un parcours de vie. «C’est une école performante sur tous les points. Les gosses doivent avoir un comportement respectueux, adopter une attitude vestimentaire et surtout tenir leur effort sur la durée», reprend Guy-Noël Barras qui pratique le golf depuis cinquante ans! Comment s’alimenter durant quatre heures sans jamais perdre sa concentration? Notre capitaine nous détaille,

lors d’un championnat, la gestion tactique de la nutrition. Guy-Noël Barras ou Pierre-Alain Tavernier connaissent l’art et la manière. Ils transmettent ce savoir dans un sport où il n’existe aucune barrière entre les générations.

Coaching mentalSe distinguer dans ce sport, nos deux hommes ne le cachent pas, cela n’a rien d’évident. «Une jeune qui perce, c’est quelqu’un qui est à part. Parce que c’est dur, il faut faire preuve d’une rigueur au quotidien, accepter de s’entraîner seul», décrit Pierre-Alain Tavernier. Récemment, Guy-Noël Barras déclarait vouloir rendre plus performante encore la formation distillée à ses poulains. «Pour passer à un niveau supérieur, nous allons renforcer le coaching mental des juniors. Cela concernera une dizaine de joueurs qui seront spécialement “suivis” sur ce plan… Cela a commencé d’ailleurs depuis le 8 mai», se réjouit Guy-Noël Barras, qui reste discret sur le sujet.Comparé à d’autres clubs, celui de Crans possède un atout supplémentaire pour conserver ses talents: l’Open. «Le samedi de la compétition, les jeunes peuvent visiter les coulisses et surtout approcher les grands joueurs. Passer deux heures au driving avec Adam Scott comme coach, c’est unique. Il représente le miroir de ce que nos jeunes talents aimeraient être. Tous les golfs n’ont pas ça!», précise Pierre-Alain Tavernier.

Joël Cerutti

Nota bene: Renseignements sur www.golfcrans.ch (section junior).

Si une ultime opposition freine toujours son lancement, la réalisation

du réaménagement du périmètre d'Ycoor représente l'avancée la plus visible des travaux qu'entreprendront les six communes de l'Association des Communes (ACCM), en partenariat avec la Commune de Montana, pour valoriser ce secteur. Au cœur de ce concept se situe la volonté de proposer une nouvelle mobilité. L'intérêt pour un tel processus de revitalisation ne date pas d'hier (un premier rapport en 1991 déjà, suivi de deux études en 2007 et 2008 précisaient les axes d'intervention à privilégier afin de rendre la station plus conviviale). Le manque d'espaces piétons, l'absence d'identité urbaine et la problématique de la circulation figurent parmi les points à améliorer. Ycoor constituera donc le pilier de cette politique urbanistique. C’est un périmètre de 25'000 m2 qui est concerné, avec, en son cœur, le futur espace polyvalent et le stade de glace, mais aussi, à ses abords, deux bâtiments résidentiels, place Stefani, comprenant également les locaux communaux de Montana (on attend en ce moment que les promoteurs lancent le projet).

Voitures invisiblesLa zone vers le bar-lounge Senso sera aussi concernée avec notamment la suppression envisagée du rond-point du Victoria. Le futur parking situé sous le Casino, ceux du Stefani et du Clovelli, de même que la création d'une liaison piétonne plus directe avec le parking du Grand-Signal, doteront le centre de Montana de quatre parkings de captage et de proximité. Les places de stationnement situées le long d'Ycoor seront pour leur part supprimées. À terme, il ne devrait plus y avoir de voitures visibles en surface. «Actuellement, nos visiteurs utilisent pratiquement trois places de stationnement: une sur leur lieu de séjour, une pour leurs déplacements de loisirs en station

et une dernière pour leurs besoins liés à la logistique. Nous voulons les encourager à permuter vers les transports publics, voire leur proposer des solutions de mobilité douce que l’on pourrait qualifier de “transports publics individuels”, tels que la location de véhicules électriques pour les déplacements en station. Notre réflexion se veut globale», explique Claude-Gérard Lamon, le président de Montana. Certains défis subsistent toutefois, qui sont très motivants, tels que la question des embouteillages de fin de journée en saison. Des solutions d’animation restent à trouver en partenariat étroit avec l'Association des Communes, Crans-Montana Tourisme et avec les acteurs locaux que sont les commerçants, cafetiers-restaurateurs et hôteliers.

Vision large«De façon générale, nous cherchons à proposer à nos visiteurs de vivre une expérience dans les Alpes suisses. Nous concevons pour ce faire ce nouveau centre urbain qui sera le lieu d'où l'on part pour réaliser des activités, mais aussi où l'on revient ensuite pour évoquer ses expériences. L'émotion partagée est au cœur de cette nouvelle philosophie qui doit inciter les touristes à rester plus longtemps parmi nous», commente Claude-Gérard Lamon. À titre d'exemple, les chasseurs de la région pourraient proposer aux visiteurs de découvrir des pistes d'animaux à partir des stations intermédiaires des Violettes, de l’Arnouva ou de Merbé. Par ailleurs, les villages ne seront pas en reste. La volonté d'y organiser des événements ponctuels a été exprimée. Il conviendra d'imaginer avec Crans-Montana Tourisme les formules les mieux adaptées à ces délocalisations culturelles. «Il nous faut mettre en avant notre créativité, planifier des choses simples et authentiques, faire valoir notre patrimoine historique et nos traditions, nous montrer différents», affirme le président de Montana.

François Praz

I N F O S P R A T I Q U E SURGENCES - ACCIDENTSMALADIESPolice 117Feu 118Appel d’urgence 144Empoisonnements 145Secours routiers 140Rega 1414Air-Glaciers 1415La Main tendue 143Aide tél. pour lesenfants et les jeunes 147Police Crans-Montana 027 486 87 60Garde médicale (centrale des appels) 0900 144 033*Garde des pharmacies et dentistes 0900 558 143*Vétérinaire 027 480 23 45

PHARMACIESLENSPharmacie de Lens 027 483 43 00

CRANS-MONTANADes Alpes 027 481 24 20Amavita Bagnoud 058 851 30 50Du Centre 027 481 28 28Internationale 027 481 24 18Pharma Crans 027 481 27 36

TAXISTaxi Michel 027 481 71 71Taxi Bonvin 027 481 51 51Taxi Bruttin 027 481 58 58Taxi Dussex 027 481 33 74Taxi Central 027 481 19 19Taxi Jacky 027 481 53 65Taxi Poncic 027 481 94 94

A Auto-Taxi 027 481 85 85Taxi Dolt 027 481 27 27SwissEco Taxis Sàrl 027 971 01 01Taxi Lopo-Service limousine 079 658 78 46Europcar Garage Continental 027 481 51 51Go Routair 079 422 29 85

HOPITAUXSIERREHôpital régional 027 603 70 00

SIONHôpital régional 027 603 40 00

CLINIqUE BERNOISEMontana 027 485 51 21

CLINIqUE GENEVOISEMontana 027 485 61 11

CLINIqUE LUCERNOISEMontana 027 485 81 81

CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIEMontana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS/UAPECRANS-MONTANAFleurs des Champs 027 481 23 67Petits Montagnards 076 424 70 76

CHERMIGNONMartelles 027 480 49 46

CENTRE MÉDICO-SOCIALSIERRE 027 455 51 51

INFOTOURISTIqUECentrale d’information 0848 22 10 12

* Fr. 0.50 / appel + Fr. 1.-/min

I N F O S P R A T I Q U E S

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s o C i é t é Numéro 52 • Juin 2013 • page 6

PARKINSON: Une association accueille des malades de la région. Un lieu de rencontres, de culture, de gastronomie, d'échanges, et aussi de rires partagés.

Solidarité sans misérabilisme

Il faut passer au moins une soirée avec elles pour comprendre un tout petit

peu. Elles, ce sont des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Elles se sont réunies pour se raconter, installées à Veyras dans le salon de Madeleine Fellin, la présidente de l’association Parkinson Valais central. Raymonde Tremblay de Chermignon-d’en-Haut, Rosette Rey de Montana-Village sont venues avec leurs accompagnantes de toujours: Evelyne Delaloye, sœur de Raymonde et Marie-Claude Robyr, voisine et amie de Rosette.

Symptômes terrifiantsCe qu’elles racontent de leurs symptômes est proprement terrifiant: les nuits de deux heures de sommeil, incapable de supporter les draps sur la chair qui tremble toute la nuit, le plomb dans les veines, les muscles qui se tordent et la douleur. Constante. Hallucinante. «J’en ai pleuré», avoue Rosette Rey.La maladie de Parkinson se déclare

de plus en plus tôt. Les cas dans la trentaine ne sont plus une exception. Il s’agit d’une maladie dégénérative et incurable. «Une fois le diagnostic posé, on va surfer sur l’internet. Autant connaître son ennemi», estime Raymonde Tremblay. Encore faut-il à ce moment-là résister à la panique: tous ces symptômes décrits,

on ne les aura pas forcément. Toutefois, les plus courants sont les tremblements, la perte de la capacité de marcher, celle de la parole, celle du goût et de l’odorat. Sans compter une énorme fatigue.

La maladie ne capitule pasLe Parkinson ne se soigne pas, on n’arrête jamais sa progression. Mais diverses méthodes peuvent apporter du soulagement. L’une d’elles passe par les médicaments: «À une certaine époque, je prenais 33 comprimés par 24 heures, toutes les quatre heures», raconte Raymonde Tremblay. Et de rajouter avec un humour qui ne l’a jamais abandonnée: «J’en étais arrivée à leur donner le nom de MERCIcament afin de les apprivoiser».

Une opération est possible. Elle remplace les médicaments lorsqu’ils ne font plus effet, mais n’arrête pas la maladie. Et encore, tous les patients ne sont pas

opérables. Mais une fois qu’un malade est opéré, le soulagement est immédiat. «Le lendemain, j’ai pu me servir un verre d’eau et le boire sans rien renverser. C’était pour moi une performance et paradoxalement simplement naturel, parce qu’en dix ans de vie avec James (Parkinson, ndlr), je n’avais pas encore accepté d’être malade», se souvient Raymonde. Quant à Rosette, grâce à cette intervention, sa qualité de vie s’est nettement améliorée. Elle encourage toute personne pouvant bénéficier de cette technologie de franchir le pas. L’opération consiste à implanter dans le cerveau deux électrodes reliées à des neurostimulateurs installés vers les clavicules. La pose des électrodes s’effectue lorsque le patient est conscient.

Sonia Bellemare

Evelyne Delaloye, Raymonde Tremblay, Madeleine Fellin et Rosette Rey (assise).

Blues sur le lac Moubra

Cambriolages: ne pas paniquer

heures, c’est le groupe «DSDS», une abréviation de «Nous sommes venus jouer» en serbo-croate, puisque ce groupe de jeunes vient de la région de Belgrade. Zoran promet qu’ils sauront s’adapter à l’esprit du festival, en reprenant des succès du genre. Le groupe est en train de réaliser un CD. Jambon dans le sandwich de la soirée de samedi, «Liquid Smoke». Ces quatre gars-là portent un nouveau nom, mais ils étaient connus, pour la plupart d’entre eux, sous le nom de «Village Popol» depuis une dizaine d’années dans le Valais central. Ce concert sera celui qui étrennera le nouveau nom du groupe. Leur créneau: les reprises de Led Zeppelin, Deep Purple et

autres groupes phares du rock et du blues rock.Enfin, pour terminer cette édition, place au groupe «Silverhead». Il s’agit de six musiciens de la région lausannoise. «Silverhead» a adopté une couleur très rock blues ces dernières années. Une joie communicative de jouer ensemble sur scène dans une ambiance tonique avec la participation du public est la marque de fabrique de ce groupe.Et quand la nuit sera bien installée, une jam sauvage, née des affinités de chacun des soirs, va secouer le quartier. Le Haut-Plateau va pouvoir montrer à la plaine qu’il n’y a pas qu’un lac auquel on peut mettre le feu.

Sonia Bellemare

Dans moins de deux mois, les abords du lac de la Moubra vont être secoués

par les décibels de la 4e édition du Festival Blues@The Lake Moubra. En effet, les vendredi 2 et samedi 3 août prochains, Zoran Bojkovic remet ça et invite le public à venir vibrer gratuitement aux sons de six groupes en deux soirs dans ce site spectaculaire. Dans l’ordre, vendredi dès 16 heures, c’est «Vinyl» qui a l’honneur d’ouvrir les festivités, un groupe de jeunes (ils ont 19 ans) qui répètent à Chermignon (Kenny Matt, Dany Duc et Anthony Zufferey). Pour leur succéder, «Black Jack», «Un véritable Band of Blues de quatre musiciens de la région de Monthey. Une rythmique qui groove autour d'un chanteur from UK: tous les ingrédients sont là pour un bon moment de blues parfois un peu à la Hendrix, tantôt à la sauce rock», comme les définit l’un des co-organisateurs.En fin de soirée, ce sera au tour de «Amaury Faivre and the Broken Hearts» de chauffer la salle, ou plutôt la pelouse. Un véritable coup de cœur au Sierre Blues 2012. Finalistes du Blues Swiss Challenge, ils ont enthousiasmé le public et le jury lors d'une prestation de légende. Ce band a lié son destin autour d'un blues électrique fait de reprises et d'originaux intéressants.On passe au samedi. Dès 16

Le chanteur de Silverhead, Yves Lehmann, entend bien faire participer le public du Festival Blues@The Lake Moubra le 3 août. Photo www.smety-photos.ch

SÉCURITÉ • Plusieurs cambriolages ont eu lieu récemment dans la région, notamment dans une église, une chapelle et un bijouterie. Si la police ne voit aucune relation entre toutes ces affaires, elle mise sur la prévention. Statistiquement, le nombre de cambriolages commis dans la station est plus bas que l’année passée à la même période. «Il ne faut donc pas céder à la panique», avertit Yves Sauvain, commandant de la police de Crans-Montana. Mais les rondes dans certains quartiers sont bel et bien présentes. «Nous ciblons les secteurs à risques à certaines heures du jour et de la nuit.» Et d’ajouter que «parfois, c’est l’occasion qui fait le larron». Les cambrioleurs qui effectuent de longues heures de repérage sont plus vite démasqués par le voisinage. N’hésitez pas à appeler la police à la moindre alerte: «Les habitants connaissent bien le va-et-vient de leur quartier. Ils sont les plus à même de détecter tout mouvement inhabituel comme, par exemple, une voiture qui effectue des allers-retours intempestifs au milieu de la nuit.»

Privilégier le bon sensAu niveau de la sécurité des lieux saints, le bon sens s’applique. «Le soir, nos églises sont fermées à clé», signale Laurent Ndambi, curé des paroisses de Lens, Chermignon, Montana-Village et Saint-Maurice-de-Laques. «Nous faisons de même et vidons, régulièrement, les troncs et les corbeilles qui contiennent l’argent de la quête», poursuit Gérald Voide, prêtre de la paroisse de Crans-Montana. Lors du cambriolage de la chapelle et de l’église en mars dernier, les serrures des portes d’entrée et de la sacristie ont été forcées, une fenêtre endommagée. «Fort heureusement, les pilleurs n’ont commis aucune profanation,

informe Gérald Voide. Ils sont repartis avec un bien maigre butin puisque nous avions déjà vidé les troncs et les monnayeurs à bougies.» À l’heure actuelle, les voleurs ne sont toujours pas identifiés. Ne faudrait-il pas installer des caméras de sécurité? «Pourquoi pas, même si cette solution ne me paraît pas la plus adaptée à un endroit dédié à la prière», répond le prêtre de Crans-Montana.En matière de sécurisation, la Police cantonale conseille de sceller les troncs aux murs et de les fixer solidement au sol. Elle préconise également d’installer des projecteurs avec des détecteurs de mouvement aux façades des édifices religieux. Pour les hommes d’Eglises, toutes ces mesures sont bonnes à prendre, mais il ne faut pas transformer les lieux saints en forteresses inaccessibles. «Ce sont avant tout des lieux d’accueil et d’ouverture», conclut Gérald Voide.

Les bons gestesChez soi, Yves Sauvain conseille d’installer des alarmes: «Plus elles seront bruyantes, plus vite les voisins vont réagir et appeler la police. Les forces de l’ordre auront alors plus de chances d’appréhender les cambrioleurs sur place.» Volets anti-effraction, lumière à détecteur de mouvement, grilles aux fenêtres et sauts-de-loup: autant de sécurité à mettre en place, si possible au moment où l’on construit sa maison. Enfin, rien ne vaut la solidarité de quartier. «N’hésitez pas à donner votre clé de maison à un voisin de confiance, lors de vos absences. Et demandez-lui de venir fréquemment dans votre maison. Marquer une présence humaine s’avère très utile pour lutter contre les vols.»

Maude Bonvin

L’ECHO DES BOIS organise la 61e Amicale des fanfares de la Noble et Louable-Contrée à Crans-Montana les 7 et 8 juin prochains. Cet événement rassemble cinq sociétés de musique pour un week-end festif. Il s’agit du Cor des Alpes de Montana-Village, de la Cécilia de Chermignon, de l’Union de Venthône, de la Concordia de Miège et de l’Echo des Bois de Crans-Montana. Le vendredi 7 juin au soir, le public pourra assister au concert exceptionnel du Swiss Army Brass Band accompagné de trois solistes, à 20 h 30 dans la cantine de fête située sur la place de l’Etang-Long à Crans.

•EXPO ECOMOBILITÉ Profitant du Terrific et de la présence d’un public nombreux, l'ACCM organise une exposition «Ecomobilité» sur le parking Stefani. Vélos, voitures et utilitaires seront présentés, de même que des bornes de recharge. Il sera possible d’essayer certains de ces véhicules sur un circuit. L’ACCM développera le projet des bornes de recharge prévues sur des places publiques et parlera de la production locale de l’électricité nécessaire pour ce projet (il est prévu, dans le budget 2013 de l’ACCM, d’installer une station de recharge sur deux places de parcs, devant le bâtiment de la police). À noter que l’ACCM s’est dotée d’un véhicule électrique adapté à la montagne; la Police municipale va faire de même. Samedi 15 et dimanche 16 juin, de 10 h à 17 h. Avec animations pour enfants.

•FêTE DANS LA RUE Commerçants et artisans envahissent l’avenue de la Gare à Montana les vendredis 12, 19 et 26 juillet, le jeudi 1er août, les vendredi 2 et samedi 3 août, les vendredis 16 et 23 août 2013.

•ARTS ET RESSOURCEMENT Les ateliers Montagn'Arts viennent de démarrer: «Je vous garantis des moments d'exception et des vacances inoubliables dans ce paradis terrestre qu'est Crans-Montana», promet Zoé Georgoulis. Programme par là: www.montagn-arts.ch.

•AGENCE LE CRISTAL Passation de témoin le 1er juillet: Danièle et Yves Rochat remettent leurs activités à Tina Tschopp. Leurs engagements et ceux de l'ensemble de l'équipe actuelle continueront d'assurer le bon suivi de la clientèle.

•MONTBLANC SE DÉPLACE La boutique Montblanc s’est déplacée de quelques mètres, elle reste dans le même bâtiment mais côté route des Mélèzes. Dans ce même édifice, à la rue du Prado, on trouvera dès l’hiver la boutique Louis Vuitton qui disposera alors d’une surface de vente triplée par rapport à aujourd’hui.

•UBS EN TRAVAUX La banque, à la rue Théodore-Stéphani 2, fait l’objet de rénovation. Les travaux, débutés en mai, vont durer environ sept mois. Les clients sont reçus dans les locaux habituels mais doivent monter au 1er étage du bâtiment. L'espace libre-service 24 h continue d'être desservi au travers d'un Bancomat au rez-de-chaussée. Pour les rendez-vous individuels avec un conseiller UBS, les entretiens se feront dans les salons de l'agence UBS de Crans. Ces rendez-vous seront également possibles en dehors des heures d’ouverture.

B R è V E SB R è V E S

Faire front ensembleL’association Parkinson Valais central est un groupe d’entraide, dont le but est de sortir les malades de leur isolement. «On ne parle pratiquement pas de Parkinson. On échange parfois des expériences. Mais on est surtout là pour se divertir et apprendre», explique Madeleine Fellin. Ainsi, des conférences, des repas, des visites (SUVA, 144), des pique-niques, des contes sont proposés aux participants. «C’est également enrichissant pour les accompagnants», assurent Marie-Claude et Evelyne.Chaque deuxième mercredi du mois (sauf juillet et août), de 20 à 40 personnes se réunissent à la salle de la cure de Saint-Léonard. Dans le secteur du Haut-Plateau, on s’est organisé. Si quelqu’un a besoin d’un moyen de transport, il suffit de le demander. Renseignements au 027 / 455 51 33.

FESTIVAL: Deux soirées de blues rock gratuites au programme du Festival Blues@The Lake Moubra, les 2 et 3 août.

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Numéro 52 • Juin 2013 • page 7 C u l t u r e

MEURTRE GOURMAND: Derrière le pseudonyme de «Christine Bonvin» se cache une auteure du cru qui a créé un polar culinaire innovant.

Le polar gastronomique

«Beaucoup de personnes de la région seront surprises de savoir que

j'ai publié cet ouvrage. Il en a été de même pour mes proches», commente Christine Evard qui habite depuis de nombreuses années à Loc. Il faut dire que, en digne représentante de la littérature policière, elle a quelque peu brouillé les pistes en ce qui concerne son propre parcours. Tout d'abord, elle a opté pour le pseudonyme de «Christine Bonvin», aux accents très locaux, alors qu'elle-même a des origines suisses alémaniques. Son ouvrage a, quant à lui, été publié en allemand et ceci aux éditions KSB à Stuttgart. Le vernissage a pour sa part eu lieu dans les locaux du Matterhorn Gotthard Bahn à Brigue. Le roman a de plus été présenté en octobre dernier à la prestigieuse Frankfurter Buchmesse, la plus grande foire du livre au monde. Et, pour couronner le tout, elle travaille pour une maison de vins haut-valaisanne établie à Pont-de-la-Morge. Il n'en reste pas moins qu'elle revendique, avec beaucoup de fierté, son attachement à son village d'adoption. Pour en revenir à son livre, tout avait commencé par la requête de l'un de ses amis journaliste qui devait publier un guide sur les hôtels historiques anglais. Alors qu'elle l'aidait à terminer

cet ouvrage en visitant plusieurs établissements, l'idée a surgi de créer un roman policier doté d'une composante culinaire. D'autres écrivains ont alors été approchés, mais le projet de Christine Evard est celui qui a été retenu.

Enquête gourmandeSept mois plus tard paraissait «Gourmetfahrt im Glacier Express», que l'on pourrait traduire par «Voyage gourmand à bord du Glacier Express». L'intrigue repose sur l'élucidation d'un meurtre perpétré par le biais d'un dessert empoisonné qui se produit dans le fameux train panoramique. Charlotte et Cédéric, à qui le hasard a permis de capter quelques indices, se mettent en quête de l'assassin. On n'en dira pas plus, si ce n'est que chaque chapitre est ponctué par les recettes originales des mets servis aujourd'hui encore dans le train alpin. «J'ai dû demander l'autorisation des exploitants. J'ai moi-même emprunté trois fois le trajet que décrit le livre. Je me suis aussi beaucoup documentée. Je suis notamment allée à une exposition sur les poisons à Zurich et mon fils, qui est médecin, a rendu les éléments médicaux conformes à la réalité», explique Christine Evard, un sourire énigmatique aux lèvres. Les vins ont aussi toute leur place dans son ouvrage. La romancière suit d'ailleurs des cours d'analyse

sensorielle à la Haute École de Wädenswil. Comme on le voit, rien n'est laissé au hasard chez elle. À sa sortie, le livre a été très bien accueilli. Le tiers des exemplaires a été écoulé en quelques mois. Encouragée par ce premier succès, la résidente de Loc pense faire reprendre du service à Charlotte

et Cédéric. Le genre littéraire du meurtre gourmand n'a donc pas fini de nous faire saliver.

François Praz

Nota bene: Pour plus de détails,rendez-vous sur www.genusskrimi.de/gourmetfahrt-im-glacier-express.html

Christine Evard, sous le pseudonyme de Christine Bonvin, est l’auteure d’une enquête gourmande.

FESTIVAL • Dix ans déjà. Les Sommets du ClassiquE, festival qui anime la saison estivale de Crans-Montana, ont été créés en 2003 par Christine Rey. À deux mois de l’édition 2013, qui aura lieu du 31 juillet au 13 août, elle revient sur cette première décennie marquée par 150 concerts et 140'000 francs de bourses octroyées à de jeunes virtuoses. À la question «Quels ont été les points forts de ces dix ans?», Christine Rey en cite trois, dont le concert donné en 2010 au Régent par Michel Legrand et Nathalie Dessay, célèbre cantatrice française.

La magie des rencontres« C o m m e n t a v e z - v o u s fait pour avoir Nathalie Dessay? Je suis jaloux et vous présente toutes mes félicitations», devait écrire Léonard Gianadda, de la fondation éponyme à Martigny. «J’avais assisté à l’Olympia à l’un de ses c o n c e r t s a v e c M i c h e l Legrand et je l’attendais à la sortie des artistes pour l’inviter à Crans, se souvient Christine Rey. Comme il y avait 300 personnes qui se pressaient à la sortie pour lui témoigner leur gratitude, la tâche ne s’annonçait pas facile. Fort heureusement, un homme de grande taille réussit à se frayer un passage et m’invita à le suivre. C’était le père de Nathalie Dessay et celle-ci accepta de venir à Crans à condition que Michel Legrand en fasse de même. Je suis alors allée à la rencontre du célèbre

LIVRE • Né à Vaas, en France, il vit sa retraite à Lens, au-dessus du hameau de Vaas… L’auteur franco-suisse Guy Thimon croit au pouvoir incantatoire des mots. Son atelier d’écriture ressemble à une véritable caverne d’Ali Baba. Livres, affiches stylisées et dessins aux traits fins réalisés par sa femme Claire-Lise se côtoient, dans un joyeux brouhaha. «Ne faites pas attention au désordre», s’excuse-t-il d’emblée. Situé sous les combles de sa maison à l’histoire centenaire, entre murs en pierres sèches et charpente boisée, «son lieu d’étude» - comme il aime à le rappeler - demeure propice à la rêverie et à l’introspection. Mais une introspection mûrement réfléchie, à la manière d’une démonstration mathématique. «Nous sommes de plus en plus instruits, alors pourquoi avons-nous toujours des guerres et des conflits?» Partant de cette question, l’auteur s’attaque à la violence humaine, illustrant son propos de faits tirés de l’actualité. Comme, par exemple, ce triste fait divers survenu en Arabie Saoudite: «En 2002, 15 jeunes filles sont mortes dans leur école en feu. On a barré la porte de l’établissement scolaire aux sauveteurs car les élèves ne portaient pas le foulard et, dans ce pays, voir des filles sans voile est interdit.»

Un discours engagéLes mots de Guy Thimon déconcertent autant qu’ils interpellent le lecteur. «Je ne me considère, d’ailleurs, pas comme un écrivain au sens propre du

LIVRE • «J’ai vécu une période de grand changement, passant de l’isolement d’une région de montagne à la découverte, la connaissance et la compréhension d’autres pays, d’autres cultures», écrit François Cordonier en introduction de son récit de vie «Cheminement» publié récemment aux Editions à la carte. Né en 1935, conscient de compter parmi les derniers témoins «du temps d’avant les années 1970», l’auteur s’est dit que si «l’histoire officielle, celle des élites, des peoples est facilement disponible, celle de la vie des gens plus ordinaires est moins connue.» Il a dès lors décidé d’en laisser une trace en relatant son parcours dans un texte d’abord adressé à ses proches, puis aux passionnés d’Histoire. Dans la première partie de son ouvrage, il raconte son enfance et son adolescence, partagées entre Chermignon, Ollon, Crans, et l’alpage de l’Arnouvaz. Il retrace les contours d’un temps révolu, celui «de son père et de son grand-père». Il décrit avec détails le système scolaire, les travaux dans les champs, les vignes, et avec le bétail. Il explique comment viandes et légumes étaient conservés et cuisinés. Comment le vin était intégré dans les repas, même ceux des enfants. Il évoque également, son expérience de caddie au golf de Crans, comment elle «l’a instruit sur les relations complexes entre les différentes classes sociales».

compositeur des Parapluies de Cherbourg qui accepta lui aussi.» Ainsi s’explique la venue à Crans-Montana de la célèbre cantatrice.Bien que Michel Legrand réside à Lens, Christine Rey ne l’avait jamais rencontré auparavant. Depuis, il est devenu président d’honneur des Sommets du ClassiquE et ne cache pas sa joie: «Je suis heureux d’avoir accepté la présidence étant donné le prestige et la notoriété de cet événement avec ses virtuoses venant du monde entier.» Le deuxième point fort cité par Christine Rey concerne un mécène qui, ému par la qualité artistique des Sommets du ClassiquE, a accepté de financer les bourses octroyées par l’association des Sommets du ClassiquE à de jeunes talents.

Un violoniste russeLe troisième point fort a été sa rencontre avec le président de la Chapelle musicale de la Reine Elisabeth de Belgique, rencontre qui s’est traduite par le concert des solistes de cette Chapelle le 22 février à Crans. Relevons que c’est le vainqueur en 2012 du Concours Reine Elisabeth, le violoniste russe Andrey Baranov, qui jouera lors de l’ouverture des Sommets du ClassiquE à la chapelle de Crans le 31 juillet.

Laurent Missbauer

Nota bene: Programme détaillé sur www.sommets-du-classique.ch

terme. Lorsque je couche mes idées sur papier, je n’enrobe pas mon discours de belles tournures ni de métaphores alambiquées pour plaire à mon lectorat. Je n’écris pas avec un dictionnaire des synonymes sous le bras.» Chez lui, la recherche stylistique est, en effet, mise de côté pour servir une cause plus noble, celle de la paix dans le monde. Un brin idéaliste non? «Absolument pas, nous pouvons tout à fait enterrer la hache de guerre et réduire les inégalités sur terre, en mettant plus de femmes au pouvoir. Regardez, derrière tout conflit, se cache un homme. Les femmes ne mettent pas des enfants au monde pour les transformer en chair à canon.» La gent féminine au secours des plus faibles de la planète, c’est justement la thèse de son dernier ouvrage, «Votre miroir, Sa réponse». L’auteur cite un certain nombre de femmes pacifistes, comme, par exemple, la présidente actuelle du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, qui a mis fin à trente ans de guerre civile. Croyant résolument en la femme et à la force de frappe des mots pour modifier la face de l’univers, Guy Thimon a envoyé son livre au secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf et à Doris Leuthard. Espérant ainsi faire réagir pour créer un monde plus humain.

Maude Bonvin

Nota bene: Guy Thimon, «Votre miroir, Sa réponse», Editions à la Carte, 2012. «Nous devons tous agir autrement», Editions La Simarre, 2009.

Avant de parler de sa formation d’agriculteur à Châteauneuf, l’achat de sa première vigne en 1955, et l’impasse politique et économique dans laquelle se trouvait alors le secteur agricole. La seconde partie de son ouvrage est consacrée à son «activité en Afrique Centrale et dans les organisations de coopération à l’aube des indépendances». À l’âge de 24 ans, François Cordonier se «demande quel sens donner à sa vie». Il décide alors de s’engager sur le Vieux Continent au côté des Jeunesses agricoles catholiques. Il part au Tchad avec un «objectif clair: former et promouvoir la jeunesse agricole afin d’éviter, ou tout au moins réduire l’exode des jeunes ruraux vers les villes où ils se retrouvaient sans travail.» Son mandat durera près de dix ans.La troisième partie est consacrée à son retour en Valais et à son activité avec «Frères sans frontières», ses différents voyages et missions en Afrique et en Amérique du Sud, ainsi que son engagement dans la vie locale. Ecrit dans une langue simple et essentiellement factuelle, l’ouvrage, truffé d’anecdotes du quotidien, de personnages «pittoresques», a l’intelligence de ne jamais tomber dans la nostalgie.

Christelle Magarotto

Nota bene: François Cordonier, «Cheminement», Editions à la carte, 212 pages.

Amour de la musique

«La femme est l’avenir de l’homme»

«Cheminement»de François Cordonier

MONTANA • L’histoire commence là où on ne s’y attend pas. Pour la majorité des Valaisans, voire certains médias romands, les premiers combats organisés de Reines se sont déroulés à Martigny. Il faut y apporter une nuance que vous ne trouverez pas sur internet ou certains prospectus touristiques. Si l’on veut être très pointilleux, les exégètes datent la «première tentative de combat organisé» au 20 septembre 1922. Et nous sommes aux… Barzettes, à Montana! Assister à ces joutes, cela se mérite.Le prix d’entrée se monte à la hauteur de cette première: 2 francs. À l’époque, ce n’est pas donné et cela demande un certain sacrifice financier. Malgré tout, la manifestation attire un sacré public, bien excité et qui ne crache pas dans le verre. Un des deux organisateurs, Henri Rey, boucher, laisse un témoignage éloquent. «L’ambiance était folle et le vin de la cantine coula à flots», écrit-il. On sait que soixante Reines se sont affrontées ce 20 septembre 1922 aux Barzettes. Mais, presque dans la plus grande discrétion, car ces combats ne donnent lieu à aucun battage médiatique. Flairant l’aubaine, dès l’année suivante, un match cantonal se déroule à Martigny, les 26 et 27 mai. Selon les témoignages, entre deux et trois mille personnes assistent à l’empoignade cornée où trois vaches restent ex-aequo. Devant un envoyé spécial du journal londonien «Daily News», aucun titre ne peut être attribué. Cette récupération de concept ne décourage pas le Haut-Plateau. Deux semaines plus tard, le 17 juin 1923, Crans-Montana persiste et fait s’affronter trente-six vaches et génisses devant l’Hôtel du Golf. À ce qu’on peut en lire, l’organisation se montre cette fois plus sobre avec un jury étoffé.Ce n’est que le 14 octobre, toujours de 1923, que la première Reine cantonale de l’histoire est proclamée. À Martigny. Elle répond au doux nom de «Violette»…

Joël Cerutti

TRANCHE D’HISTOIRE(S)

Le 1er combat de Reines en Valais? Aux Barzettes!

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Numéro 52 • Juin 2013 • page 8V i l l a g e s

CHERMIGNON • Vincent Mangeat est un architecte nyonnais d’origine jurassienne dont plusieurs réalisations ont suscité un important écho médiatique. C’est notamment le cas du bâtiment des aiguilleurs du ciel au sommet de La Dôle, dans le Jura vaudois, et de la Maison de l’Ecriture à Montricher, au-dessus de Morges (VD). On lui doit aussi le séchoir de l’entreprise Cher-Mignon dans la localité du même nom. Beau-fils d’Algée Duc, un des trois fondateurs de cette maison célèbre pour ses viandes séchées, Vincent Mangeat est également connu pour son viaduc autoroutier des îles Falcon à Sierre qui, selon ses propres termes, «franchit le Rhône en trois bonds capables de tutoyer la montagne et le fleuve.»On notera que le séchoir de Cher-Mignon est communément appelé «la cathédrale». D’où vient cette

appellation? Un jour, des touristes hollandais en vacances à Crans-Montana, s’arrêtent et demandent à visiter ce qu’ils pensent être une église contemporaine. Le surnom était donné! Pour Isabelle Evéquoz, architecte de Montana diplômée de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), la forme du bâtiment, «implanté le long de la route qui relie Chermignon-d’en-Bas à Chermignon-d’en-Haut, parallèle aux courbes de niveaux», se distingue par «sa simplicité et sa pureté». «Avec l’école en béton blanc, elle aussi en bordure de la route et à l’extérieur du tissu villageois, et la chapelle paroissiale construite par l’architecte Jean-Marie Ellenberger, le séchoir est l’un des trois “monuments” de Chermignon qui font face au Christ-Roi de Lens», conclut-elle.

Laurent Missbauer

La «cathédrale» de Mangeat

LECTURE ARCHITECTURALE

voire même la création de zones humides qui avaient tendance à disparaître. Les biotopes de Vatzeret et de Ehochour ont ainsi été restaurés, puis protégés.D'autres exemples concrets de réussite de développement durable? L'installation d'un tri sélectif à la décharge des Moulins a offert l'opportunité de bien gérer les déchets et de compléter l'offre existante des Moloks pour les

ordures ménagères, le papier, les verres et le recyclage des vêtements. Dans le même ordre d'idées, et là Icogne peut se targuer d'avoir été un précurseur en la matière, des mesures ont été préconisées pour utiliser les énergies renouvelables d'une manière rationnelle. Des subventions ont été attribuées pour tout projet-citoyen allant dans ce sens.

Energies renouvelablesAu niveau de la vie associative locale, le rachat du Café du Village par la Bourgeoisie et la création d'un espace de détente multi-sports au centre du village ont favorisé les rencontres intergénérationnelles. Ça aussi, c'est du développement durable!Icogne n'entend d'ailleurs pas s'arrêter en si bon chemin. «La société Icogne Energie SA, déjà en fonction, a pour objectif de produire à moyen terme 4,5 millions de kWh par an. Cette production permettrait d'alimenter 1500 ménages en électricité, alors que nous n'en comptons que 250, souligne Eric Kamerzin (voir ci-contre). Lorsque cet objectif sera atteint – nous y arriverons! – le bénéfice sera partiellement réinjecté dans d'autres énergies renouvelables».

Blaise Craviolini

Exemples de développementICOGNE: La Commune s'est lancée dans des opérations très concrètes pour améliorer le quotidien de ses résidents. Tout en privilégiant les solutions durable.

«Il y a d'abord eu le temps de la réflexion, précise le président de la Commune

Eric Kamerzin. En mars 2010, notre Exécutif a créé une commission ad hoc de trois membres pour se pencher sur les améliorations à apporter à notre collectivité publique. Une année plus tard, avec l'appui de la Fondation pour le Développement Durable des Régions de Montagne et de son représentant Eric Nanchen, nous avons organisé une soirée multi-commissions pour partager des idées et des envies dans tous les secteurs. Une démarche participative qui s'est d'ailleurs étendue à l'ensemble des citoyennes et citoyens. De cet “état des lieux” sont nés de nombreux projets, pour la plupart concrétisés dès le début 2012».

Des précurseursLa Commune a d'ailleurs montré derechef l'exemple en n'utilisant plus que du papier recyclable pour toutes ses correspondances officielles. Labellisée «Commune de l'Eau», elle a également participé activement à l'initiative dite «de la Carafe», contribuant ainsi à la création de puits au Niger, au Burkina Faso et au Cameroun. Et ce n'était qu'un début...Toutes les essences du centre

du village ont été répertoriées et munies d'une fiche explicative. Pour lutter contre les plantes envahissantes, le service local des travaux publics a été sensibilisé à l'emploi de produits intégrés pour remplacer, dans la mesure du possible, les désherbants chimiques. Toujours au chapitre écologie, la commission Agriculture et Environnement a entrepris progressivement la revitalisation,

«Je vous suggère d’éviter de consommer ces réflexions en les lisant

très rapidement mais plutôt de savourer ces pages en demeurant à l’écoute de vos ressentis.» Jean-Pierre Rey a atteint l’âge où l’on regarde la vie avec bienveillance. «Si j’avais gardé cela en moi, cela aurait été perdu», dit-il lorsqu’on lui demande pourquoi avoir mis tout cela par écrit. «Je suis quelqu’un de très sensible, j’ai dû trouver des solutions, et j’ai eu envie de les partager.» Ce partage avait commencé il y a quatre ans: «J’avais créé un petit blog dans lequel j’exprimais, tous les deux ou trois jours, une intention inspirée par ma méditation matinale, un vécu particulier, une lecture ou une rencontre. Cette habitude m’a permis d’augmenter quotidiennement une attention à l’instant présent.» Il aime découvrir, observer «la magie de tout ce qui compose notre Univers», s’ouvrir toujours plus à la Vie. Il aime donner.

Invitation à pratiquerL’ouvrage, de belle facture, est publié à compte d’auteur aux éditions A la Carte. Mille exemplaires ont été imprimés. Deux cent quatre-vingts pages de petits textes et autant d’«invitation à pratiquer», avec à chaque fois sur la droite une image soigneusement choisie. «Quand, pour la dernière fois, avez-vous accompli quelque chose pour la première fois?»,

demande-t-il, citant Patrick Leroux. «Innovez, suggère au lecteur Jean-Pierre Rey, même dans une action toute simple, demeurez attentif à ce que cette création génère en vous et autour de vous.» Au fil des pages, il fait allusion à une expérience de vie personnelle, nous la confie, en nous invitant à une action qui nous aide à prendre conscience de notre ressenti. Des petites choses simples, que l’on prend ou non.

«Il faut bouger!»«Je ne supporte pas de ne pas apprendre d’une situation», confie-t-il. Toutefois il ne prétend pas donner des conseils de vie à ses lecteurs. Juste inciter à cette prise de conscience qu’une situation génère en nous. «Il faut bouger, ne pas avoir peur du changement, il faut cesser de choisir des chemins connus seulement parce que cela semble plus aisé, par habitude.»

C’est de sa philosophie de vie dont il nous parle dans son livre. «C’est le privilège des rides que de pouvoir le dire», ajoute-t-il dans un sourire qui illumine son visage. Vieillir ne lui fait pas peur. «Il m’arrive même parfois d’être serein et de me dire que tout est réglé, que je peux mourir aujourd’hui. Bon sang que c’est libérateur!» Il a débarrassé sa vie du carcan des croyances où il a grandi. «J’ai eu une enfance heureuse, mais dans un cadre bien défini. Je sais maintenant que tout n’est pas ou blanc ou noir. On doit se libérer de ce conditionnement.» Bref, se construire par soi-même. «Les pages de ce livre, écrit Marcelle della Faille dans la préface, vous aideront à tourner le commutateur de vos pensées en créant un changement tel que votre Vie s’avèrera plus facile et plus agréable.»

Danielle Emery Mayor

Un livre de chevet

Au fil des pages, Jean-Pierre Rey propos une autre manière d’être.

MONTANA-VILLAGE: La chorale Echo de la Montagne se rendra à Vérone cet été. Elle partagera son patrimoine avec l’Italie.

LENS: C’est une grande envie de partager ce qui l’aide dans sa propre vie qui a poussé Jean-Pierre Rey à écrire.

dirige l’ensemble. Il est aussi le membre le plus jeune du groupe. Du haut de ses 26 ans, dont près de vingt à étudier la musique, il veille sur l’aspect artistique de l’Echo de la Montagne depuis septembre 2011. À son actif, un diplôme d’enseignement de la guitare et un master d’interprétation de la guitare classique. Des études de direction chorale complètent le tableau et ont fait de lui le candidat idéal pour ce poste. Sous sa baguette, des chanteurs de 29 à 75 ans apprennent et peaufinent une centaine de chants religieux et profanes dans des langues assez peu parlées dans la région: finnois, italien, russe, latin.

Dans plusieurs languesCe répertoire cosmopolite se fondra magnifiquement dans l’ambiance du festival international de Vérone. Mais Mathieu Constantin souhaite aussi présenter une musique du

«Chanter, c’est se livrer un peu», estime Marie-Claire Lamon, présidente de

l’Echo de la Montagne, chœur mixte de Montana-Village. Ainsi, dans ce groupe, trente et une âmes sont à découvert et à découvrir lors de ses prestations publiques, que ce soit lors de messes ou de concerts profanes.Cet été, la chorale se fait plaisir. Début juillet, elle ira à Vérone en Italie pour un festival international, le «Grande Festival internazionale corale Verona-Garda estate 2013». Il s’agit là d’un rassemblement important, qui se déroule sur quatre sessions, une en juin et trois en juillet. L’Echo de la Montagne se produira du 4 au 7 juillet, mais le chœur partira un jour plus tôt, pour assister à l’opéra «Aïda» dans les célèbres arènes. «C’est notre sortie culturelle, une escapade que nos chanteurs s’offrent tous les trois ans», explique la présidente.

Se frotter à trente choralesChacune des trente chorales présentes cette semaine-là donnera quatre concerts. Parmi leurs partitions, celle d’un morceau d’ensemble qui sera présenté en différents lieux de la ville. On chantera dans des églises, des théâtres, sur des places. Et on en revient avec des idées et des partitions échangées lors de repas pris en commun avec les autres formations, parole de directeur. Des idées venues de Californie, de Chypre, d’Israël, de Suède, de Malaisie, du Canada…C’est Mathieu Constantin qui

terroir. «On a voulu apporter un peu du répertoire de la région. On présentera en Italie des pièces de Jean Daetwyler et de Jean Ballisat (qui a écrit la musique de la Fête des Vignerons, ndlr)», précise le directeur. «On ne veut pas être une chorale de plus qui chante Mozart - même si on présente une pièce de Camille Saint-Saëns. Il s’agit d’un partage de notre patrimoine avec les Italiens». Les répétitions ont lieu le mardi soir, avec en sus quelques samedis musicaux. Les choristes se retrouvent à la maison bourgeoisiale, prêtée par la Bourgeoisie de Montana. Il n’en fallait pas moins pour perpétuer une tradition commencée par les Montanais en 1924. Mais à présent avec des femmes. Elles ont été acceptées à l’Echo de la Montagne au début des années 1950 après un vote des chantres, tous des mâles.

Sonia Bellemare

Va et chante ton pays

Les chanteurs de l’Echo de la Montagne se produiront dans des églises, des théâtres, sur des places. À Vérone.

Le séchoir signé Vincent Mangeat avec, à l’arrière-plan, la statue monumentale du Christ-Roi.La Commune d'Icogne soutient les Ecoles Bleues et l'initiative dite «de la Carafe».

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V i l l a g e sNuméro 52 • Juin 2013 • page 9

UNION POSTALE UNIVERSELLE: le vice-directeur de l’UPU, originaire de Randogne, a été fêté par ses amis en avril dernier.

CONNEXION: Le réseau de fibre optique s’étend petit à petit.

MOLLENS: Le tournoi du FC Noble-Contrée est fixé le 13 juillet.

Le 6 avril dernier, la Cave La Romaine de Flanthey a servi de cadre à une journée

festive qui avait été dédiée à Pascal Clivaz. Une trentaine de ses amis se sont réunis dans le but de célébrer son accession récente à la fonction de vice-directeur général de l'Union Postale Universelle (UPU). Cette nomination n'a rien d'anodin. Cela faisait 46 ans qu'un représentant suisse n'avait pas siégé à la direction générale de l'UPU. Né en 1968, le jeune dirigeant originaire de Randogne est désormais le citoyen helvétique qui occupe le plus haut poste dans une organisation de l'ONU. Pour rappel, l'UPU a été créée en 1874. Elle regroupe 192 pays membres qui constituent par ce biais un véritable réseau international. Ses missions sont multiples, puisqu'elles englobent aussi bien le conseil et la réglementation des échanges de courrier à l'échelle mondiale que l'assistance technique dans les zones où le besoin s'en fait sentir. Pour ne citer que les principales de ses actions.

Engagement intensifMarié et père de deux enfants, Pascal Clivaz vit à Berne, ville siège de l'organisation onusienne. Il

a cependant conservé de fortes attaches avec notre région où il aime venir skier et où résident sa famille, de même que, de toute évidence, bon nombre de ses amis. «Mes fonctions sont très

Pascal Clivaz à l’UPU

Pascal Clivaz a été fêté par ses amis après sa nomination à l’Union Postale Universelle.

prenantes. Je n'ai réussi à me rendre sur les pistes de ski que trois fois cet hiver», commente-t-il avec un soupçon de regret. Ayant réalisé la première partie de sa carrière à La Poste Suisse, Pascal

Clivaz est aujourd'hui en charge des finances et de la stratégie de l'UPU. Concrètement, il organise, planifie et contrôle l'application de la stratégie postale internationale. Profitant de ce repas avec ses amis, Pascal Clivaz s'est souvenu des efforts consentis durant la longue période de deux ans pendant laquelle il a dû faire campagne afin d'accéder à cette prestigieuse fonction. Ce ne sont pas moins de 100’000 kilomètres qu'il aura parcourus afin de présenter sa vision de ce que doit être une poste universelle, novatrice et solidaire.

Regard sur demain«Davantage même que l'Asie, l'Afrique possède un potentiel de développement considérable. Des solutions restent à imaginer pour que la poste joue les premiers rôles dans ce processus. Je pense que d'ici cinq à six ans, de grandes évolutions vont se mettre en place sur ce continent. Il est très possible qu'elles intègrent des composantes inédites à ce jour», a-t-il expliqué. Nul doute que cette vision prospective lui servira à poursuivre avec succès cette carrière si brillamment entamée.

François Praz

Ce printemps, la fibre optique éclot à Lens et F lanthey. Une

opération où Sierre Energie injecte environ 1,4 million de francs. Ce qui correspond à soixante-sept kilomètres de fibre tirés, qui touchent cinq cents bâtiments, soit cinq cent huitante clients potentiels. «En ce moment, nous sommes dans la phase horizontale, on place la fibre et cela ne va pas se faire en un claquement de doigts», prédit Nicolas Ant i l le , directeur de Sierre Energie SA. D’ici plusieurs mois, la fibre prendra une orientation verticale: elle arrivera dans les appartements si le consommateur donne son feu vert. Certains économistes libéraux diront qu’il y a un sacré investissement pour une clientèle plutôt «minime». Ceci montre que Sierre Energie SA se différencie d’autres grands groupes en investissant dans des «petites» agglomérations. «Nous avons toujours joué la solidarité entre les régions, pour nous il ne peut pas exister de zones orphelines, des clients de 1re et 2e classe», continue Nicolas Antille. Cette différence se marque depuis févier 2007. La fibre optique est installée dans

La manifestation est incontournable. Elle privilégie la détente,

l 'effort et l 'amitié. Le traditionnel tournoi populaire du FC Noble-Contrée aura lieu samedi 13 juillet prochain au stade de Saint-Maurice-de-Laques, à Mollens. Une vingtaine d'équipes de six joueurs sont attendues. Les matchs se dérouleront sur la largeur du terrain – il faudra marquer dans des petits buts – et dureront chacun dix minutes. La compétition débutera à 9 h; elle se terminera en apothéose vers 18 h 30 – 19 h avec la finale.Voilà pour le décor! Mais l'essentiel est ailleurs, «dans l'esprit que nous insufflons, année après année, à ce tournoi, souligne Sébastien Savioz, président du club organisateur. La volonté de passer un bon moment de convivialité doit primer sur le résultat. Toutes les équipes

toute la ville de Sierre qui, deux ans et demi plus tard, se révèle la première cité de Suisse ainsi équipée. «Nous étions des pionniers, Zurich nous a ensuite emboîté le pas», souligne Nicolas Antille. Parallèlement, le déploiement de la fibre passe par Noës, Chippis, Salquenen, Chalais , Réchy, Grône. L’altitude est prise avec Veyras, Miège, Venthône, Grône et Niouc. À ce stade, 38 millions de francs ont été posés sur la table. Et ce n’est pas fini. «Nous devrions terminer le déploiement vers 2020…»

Deux fournisseursSierre Energie dessert Lens, Randogne et Mollens, alors que les territoires d’Icogne, Chermignon et Montana sont gérés par une autre société: L’Energie de Sion-Région. De ce côté-là, comment se porte la fibre? «Nous déployons actuellement la fibre optique dans les rues, indique Olivier Duchoud, de L’Energie de Sion-Région sur le Haut-Plateau. À partir de cette fibre, la technologie docsis 3 sur le câble coaxial permet de livrer aisément tous les services multimédia. Chaque année, une quinzaine de nouveaux points optiques sont mis en service sur les communes du Haut-Plateau.»D’une façon ou d’une autre, Sierre Energie SA ou L’Energie de Sion-Région répondent aux exigences croissantes du marché. Le consommateur ré c l a m e l a m e i l l e u re connexion internet et plus de chaînes, si possible en HD. Il veut pouvoir les regarder quand et comme il le désire. En trente ans, vous en avez dix fois plus dans votre poste.

Joël Cerutti

recevront d'ailleurs, à peu de chose près, le même prix à la fin du tournoi». Et de préciser: «Les participants sont généralement issus des sociétés des villages environnants, soit Venthône, Mollens et Randogne. Nous ne voulons pas de “cracks” sur la pelouse...».La formule du tournoi permettra à chaque formation de disputer sept à huit matches. La finance d'inscription est modeste. Des renseignements supplémentaires peuvent être demandés, par courrier, au FC Noble-Contrée, Case postale 29, 3973 Venthône ou par courriel à l'adresse [email protected]. Cantines avec restauration, concours de pénalties et animations musicales avec DJ Toy Toy agrémenteront ce samedi prometteur. La troisième mi-temps risque d'être «bouillante»...

Blaise Craviolini

La fibre s’étend

Football populaire

7e IcogneJazz FestivalMUSIqUE • L’IcogneJazz Festival a lieu samedi 6 juillet. La manifestation, gratuite, aura lieu en plein cœur d’Icogne. Les «Popoliens» du quintette Poursuite débuteront sur la grande scène dès 19 h 30. Mû par une liberté créative, le quintette est composé de Diego Marion au saxophone, Andréa Esperti au trombone, David Doyon à la guitare, Cedric Gisler à la contrebasse et Vincent Boillat à la batterie. La soirée continuera avec Frank Salis H30. Accompagné du batteur Rocco Lombardi, du saxophoniste Marco Nevano et du guitariste Francis Coletta, le claviste Frank Salis propose un répertoire énergique et explosif, entre le blues et le jazz. Avec un nouveau son plus groovy et plus roots, Marc Jufer Immersion 4tet clôturera la soirée de ce samedi sur la grande scène. Marc Jufer Immersion 4tet jouera en compagnie de Marc-Olivier Savoy à la batterie, Loïc Grobéty à la contrebasse et Jésus Gomez à la guitare.Sur la petite scène, Swingin’Shoes ouvrira les feux. Duo né à l’IcogneJazz Festival, il voit Hugo Sierro à la guitare et Yann Emery à la contrebasse distiller quelques-uns des grands standards de l’histoire du jazz. Who’s Next, jouera les intermèdes avec les guitaristes Christophe Dayer et Jérémie Pellaz ainsi que le saxophoniste Noé Zufferey. Le DJ Soul Koffi clôturera l’IcogneJazz.

C/DEM

Icogne Energie: bon exercice

de produire 4,5 millions de kWh par année. Coûts des investissements, bâtiment d'exploitation et équipements électromécaniques compris: 4,5 millions.Sur le plan financier, cette centrale s'est rapidement révélée rentable. Au 31 décembre 2012, le total du bilan s'élevait à 5,05 millions de francs pour une fortune nette – après report du résultat de l'exercice – de 33'000 francs. L'ouverture de l'usine étant intervenue le 5 mai, ces chiffres ne concernaient donc que sept mois d'exploitation.

«Nous avons eu raisond'exploiter ce créneau»Toujours au 31 décembre

2012, la production atteignait déjà 3,67 millions de kWh très précisément. «Sur cette base de calcul, et après de récentes prévisions fiables, on peut donc estimer que la production annuelle sera de 5 millions de kWh, soit un demi-million de plus qu'espéré, se félicite Eric Kamerzin, président de la Commune d'Icogne et, acessoirement, d'Icogne Energie SA. Nous n'avons pas rencontré de problèmes majeurs durant cette première phase effective. Les compétences du bureau d'ingénieurs Cordonier et Rey à Sierre, associées à l'expérience de l'Electricité de la Lienne SA, société qui pilote la centrale depuis Saint-Léonard, nous ont donné entière satisfaction. Preuve que nous avons eu raison d'exploiter ce créneau».Pour «passer au palier supplémentaire et pour concrétiser des perspectives qui s'annoncent prometteuses», selon les termes de notre interlocuteur, et par rapport au droit d'eau intercommunal, une nouve l le soc iété indépendante a été constituée le 6 décembre 2012. ILCM Energie SA réunit les mêmes «acteurs» qu'Icogne Energie SA, mais avec les Communes de Chermignon et de Montana en plus. Une consolidation des structures qui illustre bien la volonté de développer le potentiel hydroélectrique de notre région.

Blaise Craviolini

Souvenez-vous: c'était il y a un peu plus d'une année, après des essais

convaincants et des travaux contraignants, terminés sans le moindre retard, l'usine hydroélectrique d'Icogne Energie SA était déclarée opérationnelle et entrait officiellement en fonction.La société turbine les eaux du trop-plein du Lac d'Icogne situé à Crans-Montana, à 1415 mètres d'altitude, pour les amener – par une conduite forcée – à la centrale implantée au bassin de Croix, 500 mètres plus bas. Avec, pour objectif avoué de ses actionnaires (83% Commune d'Icogne, 10% Energie Sion-Région et 7% Commune de Lens) la volonté

Icogne Energie turbine les surplus des eaux du lac d’Icogne à Crans.

Nicolas Antille, de Sierre Energie SA.

HyDROÉLECTRICITÉ: Icogne Energie SA a produit davantage d’énergie que prévu durant le premier exercice.

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V i l l a g e s Numéro 52 • Juin 2013 • page 10

1950 • L’école des garçons d’Ollon. Ils ont entre 10 et 15 ans.De haut en bas et de gauche à droite: Olivier Mabillard, Roland Rey, François Cordonier, Aldo Barras, Georges Cordonier, Francis Praplan, Joseph Duc, J.-Louis Bonvin, René Duc (régent), Algée Rey, Antoine Bonvin, Marcel Riccio, Yves Bagnoud, Marcel Berclaz, J.-Louis Cordonier, Benoît Bagnoud, Eddy Duc, Charly Rey, Paul Bagnoud. Merci à Ignace Cordonier, Gabriel Duc et Algée Rey, pour le prêt et les commentaires de ce document.

Paulette Berguerand

Ceux d’Ollon et les «transhumés»

UNE AUTRE DIMENSION

RENDEZ-VOUS VILL AGESRENDEZ-VOUS VILL AGESICOGNEAssemblée primaire 24 juinIcogne Jazz Festival 6 juillet

LENSTrophée du Châtelard, TC Lens 10-15 juinTournoi populaire du FC Lens 15-16 juinClôture annuelle du Groupe des Scouts 15 juinTournoi populaire du FC Lens 15-16 juinAssemblée primaire 17 juinSortie familles de la société de pêche, lac Miriouges 30 juinStage d’équitation et danse 15 au 27 juilletCamp scout 26 juillet au 3 aoûtFête du cheval 27 juilletFête patronale et fête nationale 1er aoûtSemaine sportive du TC Lens 5 au 9 aoûtCamp musical des jeunes de la fanfare Edelweiss 5 au 10 aoûtFête des Vieilles Cibles valaisannes, organisée par la Cible Ancienne de Lens 17 aoûtCamp d’entraînement du VBC, 17-18 aoûtSortie familles fanfare de l’Edelweiss 18 aoûtAssemblée générale du FC Lens 23 aoûtTirs obligatoires, 13 h 30 à 17 h 24 aoûtSortie familles des pompiers 24 aoûtAssemblée générale de la Cie Toc’Art 28 août

CHERMIGNONMarche du groupe Les Vagabonds 6, 20, 27 juinAudition de l’école de musique de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut 8 juinFête de la fin des écoles, Chermignon-d’en-Bas 14 juinCoupe Alex Sport, Axa Winterthur, Golf de Noas 15-16 juinAssemblée primaire, 19 h 30 20 juin5e Fougirs Meadow, tournoi de tennis en double 17-22 juinStage de tennis 1er au 5 juilletCoupe Cave Nicolas Bagnoud/Cave Simon Maye/Hôtel Mont-Paisible, Golf de Noas 6-7 juilletStage de tennis 8 au 12 juillet24e Camp d’été de tennis 15 au 19 juilletSortie famille du Groupement Sportif 20 juilletRencontre amicale de pêche 21 juillet35e Camp musical l’Ancienne Cécilia à la cabane du ski-club Montanin 21 au 27 juilletCamp musical de la Cécilia 21 au 27 juilletStage de tennis 22 au 26 juilletConcert final du camp de musique la Cécilia 27 juilletConcert final du camp musical l’Ancienne Cécilia, sortie de famille et du Club des 100 27 juilletCoupe 722e avec le GCCS, Golf de Noas 1er aoûtFête nationale 1er aoûtOpen de golf de l’Ancienne Cécilia 3-4 aoûtSortie bisse du Groupement Sportif 10 aoûtSortie famille en montagne du Groupement Sportif 17 aoûtRencontre amicale de pêche 18 aoûtMarche du groupe Les Vagabonds 22 et 28 aoûtTirs obligatoires 2e séance 24 aoûtVide-grenier, Martelles 25 aoûtFête du village, Ollon 30 aoûtLoto du Groupement Sportif, salle Cécilia à Chermignon-d’en-Haut 31 août

MONTANAAmicale des fanfares de la Noble et Louable Contrée 7-8 juinSortie d’été du chœur St-Michel 9 juinSortie pédestre de l’Echo de la Montagne 9 juinTir de la Nouvelle cible 10 juinPremiers tirs obligatoires 14 juinNettoyage de la cabane et corvée du bois 15 juinRaclette annuelle du ski-club Montanin et rallye OJ 16 juinAssemblée primaire, 20 h maison bourgeoisiale 20 juinJournée famille des Réchettes 23 juinFête nationale, Montana-Village 31 juilletCamp des jeunes du Cor des Alpes 1er aoûtDerniers tirs obligatoires 30 août

RANDOGNEAssemblée primaire, 20 h école des Roches, Bluche 17 juinNotre-Dame des Neiges, Crételles, 10 h 00 4 août

MOLLENSNuit de la Boule, organisé par le club de pétanque 6 juilletTournoi populaire FC Noble-Contrée 13 juilletFête nationale 31 juilletSortie d’été du ski-club Mt-Bonvin 15 aoûtFête des Prémices, St-Maurice-de-Laques 25 août

PÉTANqUE • Le club de pétanque de Mollens organisera, le samedi 6 juillet prochain, sa 5e «Nuit de la Boule», sur les pistes situées devant la salle polyvalente. Début des compétitions à 15 h, fin de la phase de groupes vers minuit et matches avec éliminations directes jusqu'à la grande finale vers... 3 heures du matin! «Nous attendons vingt-quatre équipes en doublettes que nous répartirons en quatre groupes, précise Jean-Yves Métrailler, membre du comité d'organisation. Chaque joueur

bénéficiera ainsi d'un large temps de jeux et pourra prendre du plaisir, indépendamment de ses résultats. Ce tournoi est ouvert à tous, licenciés ou non, mais nous n'accepterons pas deux licenciés ensemble. Nous tenons à rester populaires et à perpétuer la convivialité qui caractérise notre sport». Inscription jusqu’au 26 juin au 079 253 59 03 ou au 079 541 65 15 et [email protected]

CRAB

Nuit de la Boule

«Je lui réponds que ce n’est pas grave, que je sais où dormir», la rassure son fils André. En fait, André Filippini, l’homme qui a été à la tête de la grande entreprise SAVRO, se retrouve à la rue! Il appelle un ami qui lui est resté «fidèle». «Sans une hésitation, il me répond qu’il va m’aider. Il possède un studio à Mollens, je peux y rester aussi longtemps que possible.»

Rude contrasteAndré Filippini occupe les lieux durant plusieurs mois. Du temps de sa splendeur, l’homme a rayonné sur le Haut-Plateau. Il y croise Bourvil, Lino Ventura – qui raffole de sa polenta au gorgonzola – ou Michèle Morgan. À Crans, il a «construit pratiquement pour rien» la petite patinoire où il a pratiqué le curling. C’est aussi son entreprise qui a bâti le téléphérique de Chetzeron en trois mois. Un record. «Pour moi qui ai visité beaucoup de stations dans le monde entier, la région de Crans compte parmi les plus belles.» Le contraste est rude. À Mollens, André Filippini se débrouille avec cinq francs par jour pour vivre. «Je me nourris avec un petit ballon et salametti, accompagné de l’eau

du robinet. (…) Ces longues années de prison m’ont brisé, j’ai besoin de temps, j’ai besoin d’aide.» Petit à petit, il retrouve un poste fixe, une compagne. Il remonte à Crans où il prend un appartement dans l’immeuble Imperia. Il y mène une existence modeste. «Je n’ai plus ni le temps ni l’envie de sortir en station. Je ne vais pas souvent au restaurant car mes moyens ne me le permettent pas. Je me rends parfois au bar du Miedzor, chez mon ami Jean Mudry, où je rencontre d’anciens copains du Haut-Plateau et découvre la nouvelle génération.» Ce n’est qu’en 2001, poussé par des problèmes de santé, qu’André Filippini redescend habiter à Sion.

Joël Cerutti

Mis en cage durant six ansAFFAIRE SAVRO: Voici exactement trente ans, André Filippini sortait de prison et commençait une nouvelle vie à Mollens.

HÔTELLERIE: Les Roches International School of Hotel Management lance un bachelor sans aucun équivalent. Il prône l’immersion dans les cultures.

�l’oreille, cela sonne déjà bien: «BACHELOR of Business Administration

in Global Hospita l i ty Management». Dans les faits, cela présente encore mieux. Cette nouvelle formation, dispensée par Les Roches International School of Hotel Management, ne connaît aucun équivalent. «Cela se pratique dans les Business Schools mais pas dans notre domaine et au niveau bachelor», souligne Sonia Tatar, directrice générale de l’Ecole. Concrètement, cela signifie que ce Bachelor, durant sept semestres, mènera une trentaine d’élèves sur les trois campus des Roches. Itinérants, ils voyageront entre Bluche, Shanghai et Marbella. Au début du printemps, l’annonce de

ce Bachelor a généré un buzz conséquent dans la presse nationale et internationale. Et chaque journaliste de souligner l’importance d’une formation reçue dans plusieurs pays.Dès janvier 2014, ce Bachelor entraînera autant la mobilité physique que mentale. Ainsi l’hospitalité se conjugue et s’apprend à l’aune de trois cultures différentes. «Bluche apporte la rigueur suisse. Shanghai confronte les étudiants aux exigences de la clientèle asiatique. Marbella, en Espagne, ouvre les portes vers l’Amérique latine et un pays plus qu’émergent qu’est le Brésil.»La documentation fournie par l’Ecole insiste sur l’immersion des élèves à cet environnement pluriculturel. En Chine ou en

Formation en immersion

Sonia Tatar, directrice, fait voyager ses étudiants entre Bluche, Shangai et Marbella.

André Filippini a vécu à Mollens.

Espagne, des voyages d’une semaine spécifiques basés sur la découverte sont prévus. Chez nous, depuis Bluche, la plongée dans la culture helvète se déroule déjà à flux constant! On ne compte plus le nombre de bus qui emmènent les étudiants découvrir nos particularités. «Nous sommes en Suisse et je peux vous dire que nous n’ignorons pas les atouts que nous offre ce pays dans le domaine de l’hôtellerie et du service, moins encore la région du Valais», appuie Sonia Tatar. Le programme proposé parle de lui-même.En Valais par exemple, les visites de caves figurent au programme comme des visites de la manifestation sierroise VINEA. Il arrive parfois que le 19/20 au Gault-Millau de

Courten leur ouvre ses portes. À St-Pierre-de-Clages, le magasin La Potagère les familiarise avec les produits du vrai terroir. Dans le Chablais, aux Cerniers, ils vont visiter les Whitepod, des igloos construits avec des composants en polyester utilisés par la NASA. «Ils se familiarisent avec toutes les formes, les concepts et spécificités de l’hôtellerie d’aujourd’hui et de demain», complète Jeremy Hutchinson, director of Academic Affairs. Et les découvertes ne se cantonnent pas aux frontières valaisannes. En Gruyère, c’est au tour d’une fromagerie de dévoiler ses secrets de fabrication. Cailler met du chocolat dans la culture générale des étudiants. Un crochet vers l’Alimentarium de Vevey s’impose. Comme ils sont dans la région, autant aller rendre une visite intéressée à Denis Martin, fer de lance de la cuisine moléculaire en Suisse. Côté grands chefs, depuis Bluche, il n’est pas rare d’aller tutoyer Georges Blanc, trois étoiles au Michelin, devant ses fourneaux à Vonnas en France. D’autres excursions chez Paul Bocuse figurent au menu. Retour à la réalité du service où se trouvent les bases de l’hospitalité. Lors des Open de Golf à Crans-Montana, les élèves mettent la main à la pâte. «Avant d’être un manager, un leader, il faut comprendre les bases du service et de l’hôtellerie. On enseigne l’excellence suisse à nos étudiants. Ce sont ces petits détails qui font la différence dans ce secteur», explique Sonia Tatar.

Joël Cerutti

Le 10 juin 1983, André Filippini, commence sa deuxième vie à Mollens. Ce

vendredi soir, celui qui a défrayé la chronique valaisanne des années septante (lire encadré) entend pour la dernière fois les portes de la prison de Crêtelongue se refermer. Il a 59 ans et, comme il le dit lui-même, il vient de «se ramasser soixante-huit mois et dix jours» derrière les barreaux. «Lorsque l’on met un homme en cage durant six ans, les dégâts

sont irréversibles et la réinsertion très longue», témoigne-t-il. Son premier repas d’homme à nouveau libre, il le passe avec sa mère et sa tante Jeanne. André Filippini veut ensuite récupérer la clé de son chalet, à Crans. «Dans un cadre paisible qui m’est familier, je vais tenter de me refaire une santé tant sur le plan moral que physique», prévoit-il. Mais, à la fin du repas, au bord des larmes, sa mère lui avoue qu’elle ne l’a plus, cette clé. Il a fallu vendre…

L’affaire SAVRO en (très) résuméDans les années soixante, SAVRO (Société anonyme des routes valaisannes) a bâti la Piste de l’Ours, le barrage d’Emosson, l’église St-Guérin à Sion. C’est à André Filippini que revient l’idée de mettre une poire entière à l’intérieur des bouteilles de Williamine. Président du FC Sion, il redresse les finances de l’équipe.Selon l’entrepreneur André Filippini, un jour de 1972, sur un chantier à Vionnaz, le chef du Service de l’entretien des routes, Jean Vernay, lui met un marché entre les mains. Si SAVRO ne lui reverse pas 10% de toutes les fournitures, il peut dire adieu à tous mandats de l‘Etat. Jean Vernay dira exactement le contraire. Un ancien employé de l’administration dénonce le marché à Hans Wyer, conseiller d’Etat en charge de la justice. Condamné, André Filippini passe deux ans au Pénitencier de Valère. Le reste s’effectue à Crêtelongue. L’affaire SAVRO a fortement marqué cette période, au même titre que le scandale du fluor.Source: André Filippini, «Le tourbillon de ma vie», Editions à la Carte, 2005.

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Numéro 52 • Juin 2013 • page 11 s p o r t s & l o i s i r s

Swiss-Skiau RégentSKI • Crans-Montana, plus que jamais haut lieu du ski suisse. Pour preuve, et si besoin était, les délégués de Swiss-Ski se retrouveront dans notre destination pour leur traditionnelle assemblée annuelle, au centre de congrès le dimanche 29 juin prochain. Sous la houlette du Ski-Club local, les sept clubs de la région ont uni leurs forces pour accueillir plus de trois cents délégués, les athlètes et les dirigeants du ski helvétique.Si la partie officielle est réservée aux délégués des quelque sept cent huitante clubs que compte notre pays, le public est le bienvenu dès 16 h sur la place de fête située devant l’entrée principale du Régent. L’occasion, pour les fans comme pour monsieur et madame tout-le-monde, de rencontrer les stars de Swiss-Ski lors d’une séance d’autographes animée par le commentateur de la RTS Fabrice Jaton. N’hésitez donc pas à venir côtoyer ces athlètes dans une ambiance festive et décontractée, avec animations musicale et folklorique, stands d’exposition, bars et cantine, ainsi que parking à disposition. Plus d’infos sur le site www.skiclubcransmontana.ch. Les noms des championnes et champions présents seront connus dans le courant du mois et publiés sur ce site. Animations et séance d’autographes à 16 h.

Blaise Craviolini

BOUGER: L’arrivée des beaux jours chatouille sérieusement vos gambettes? Au bord du lac Moubra, plusieurs parcours sportifs vous guident dans un cadre idyllique.

Un fitness 100% nature!

Imaginez plutôt: vous foulez un sol souple parsemé d’aiguilles de sapin, respirez

les odeurs vivifiantes de la forêt, traversez d’un bon pas des paysages féeriques encouragé par le chant des oiseaux - oups, attention aux racines quand même. Rien de tel que de s’activer au grand air pour se faire du bien. Au bord du lac Moubra, juste à côté du camping, un très joli parcours Vita d’une longueur de 2,3 km, ponctué de quinze postes d’exercices de renforcement et d’assouplissement, vous tend

l’armoire jusqu’au prochain déménagement. Patience, les progrès viennent avec le temps et la régularité!

Le corps et l’espritPratiquée régulièrement, l’activité en plein air vaut toutes les pilules du bonheur. Car elle permet non seulement de prendre soin de sa santé mais il

ses panneaux. Un plan idéal pour bouger en famille ou entre amis ou pour une sortie solitaire reconstituante.

Chacun son rythmeC’est aussi ici que se trouve le départ de trois parcours de course à pied balisés, d’une longueur respective de 5, 10 ou 13 km pour les plus calés. Des options que vous pouvez découvrir en courant, si vous avez déjà un peu d’entraînement, ou en alternant course et marche rapide. Cela fait de toute façon du bien, à condition toutefois de suivre quelques règles de base

(voir aussi encadré). Surtout, respectez votre rythme, même s’il est parfois frustrant de se faire dépasser, rouge et transpirant, par des athlètes en apparence pas plus essoufflés qu’à l’heure de l’apéro.Mais si vous forcez, vous risquez au mieux de vous dégoûter, au pire, de vous blesser. Et de ranger vos baskets au fond de

est aussi prouvé que la course à pied aide à combattre le stress et équilibre l’humeur. Si vous vous sentez l’âme un peu sombre, essayez donc ce remède tout simple, qui peut en outre être pratiqué en tout temps et en plus sans frais exorbitants! Alors… plus aucune excuse: à vos baskets!

Nathalie Getz

Rien de plus efficace que de s’activer dans ce cadre apaisant!

MÉMORIAL OLIVIER BARRAS La compétition se disputera du 21 au 23 juin. Dès cette année, le meilleur joueur professionnel et le meilleur joueur amateur après les trois tours du Mémorial Olivier Barras se verront attribuer une invitation pour jouer l’Omega European Masters. «Cette décision vise à renforcer l’attractivité de cette compétition, un tournoi organisé en hommage au meilleur joueur amateur que la Suisse n’ait jamais connu. En conséquence, le tournoi de qualification pour amateurs qui se disputait le dimanche avant l’Omega European Masters est supprimé. Enfin, les amateurs de l’équipe gagnante du Pro-Am qui précèdera le Mémorial jeudi 20 juin recevront une invitation à participer au Credit Suisse Silver Pro-Am qui se disputera en ouverture de l’Omega European Masters lundi 2 septembre», informent les organisateurs.

•TENNIS: CAMP ET STAGES Le Tennis-Club Chermignon organise chaque année un camp de tennis pour les jeunes durant une semaine au mois de juillet. Ce même mois de juillet, le club organise des stages.Camp pour les 6-12 ans du 15 au 19 juillet: les enfants sont pris en charge de 9 h à environ 16 h. Cours de tennis en matinée, dîner au club-house à midi, activités sportives ou culturelles l'après-midi (transport vers les activités en bus SMC). Un cours de tennis en fin d'après-midi est organisé pour les 12-18 ans. Inscription possible dès début juin sur le site internet www.tcchermignon.ch Le Tennis-Club organise aussi des stages de tennis les semaines du 1er au 5 juillet, du 8 au 12 juillet et du 22 au 26 juillet (3 heures de tennis par matinée en fonction des inscriptions de 9 h à 12 h).

•SMS SKI-CLUB Swiss Mountain Sports crée son propre ski-club et se lance ainsi un nouveau défi avec pour principal intérêt «la promotion de toutes les formes du ski et du snowboard auprès des jeunes, compétiteurs, free-stylers ou simples passionnés», affirme le directeur Yves Caillet.

•TOURNOI POPULAIRE FC LENS Le Football-Club Lens organise son tournoi populaire les 15 et 16 juin au stade du Christ-Roi. Au programme, notamment, un tournoi réservé aux juniors E le dimanche matin, un concours de penalties et la désignation du prix du fair-play. Parmi les animations, citons le concert du groupe Pytom. Infos et inscriptions sur www.fc-lens.ch ou sur la page Facebook du club.

•TOURNOI DU CHATELARD Le Tennis-Club de Lens invite les sportifs à participer au tournoi de double qui aura lieu du 10 au 16 juin (et le public à suivre les joutes): Doubles dames (R4-R9) - Doubles mixtes (≥ R11) - Doubles hommes (R4-R9). Grillades, raclettes au club-house. Inscription et renseignements: 076 756 76 47 [email protected]

Vous êtes prêts?Assurez-vous d’avoir de bonnes chaussures confortables qui amortissent les chocs.Avant de vous lancer, échauffez-vous avec quelques étirements doux.Evitez de démarrer en trombe: un indice pour savoir si vous avez un bon rythme: vous devriez être capable de tenir une conversation tout en courant. Si vous optez pour le parcours Vita, faites les exercices avec conscience et sans forcer. Si vous ressentez une douleur, diminuez l’intensité de l’effort ou arrêtez-vous.N’hésitez pas à alterner marche et course au début, puis à augmenter progressivement les moments de course. � la fin de votre parcours, prenez le temps de vous étirer pour éviter les courbatures.N’oubliez pas de boire beaucoup (d’eau…)

quel avenir pour le cyclisme?Cette arrivée du Tour de Suisse 2013 marquera la fin d'un cycle pour Crans-Montana. Le contrat entre notre destination et la société IMG, organisatrice de l'épreuve, arrive en effet à échéance. IMG vaquera d'ailleurs à d'autres occupations événementielles et cédera son leadership à la société InfrontRingier. «Je reste persuadé que le cyclisme constitue un formidable vecteur de communication, souligne David Crettol. Grâce aux images aériennes, c'est un des seuls sports qui offre une vue d’ensemble de notre destination. Les autres disciplines se déroulent généralement dans un espace donné, plus restreint. Je souhaite donc que Crans-Montana continue sa belle histoire d'amour avec le cyclisme professionnel. Mais la décision appartiendra à l'ACCM (Association des Communes de Crans-Montana) et à CMT (Crans-Montana Tourisme), qui dresseront un bilan final des expériences accumulées depuis 2007 et qui donneront la suite qu’ils jugeront opportune pour notre destination».Crans-Montana veut aussi profiter du 200e anniversaire de l'entrée du Valais dans la Confédération pour concrétiser une candidature au Tour de France 2015. Des contacts ont été établis dans ce sens avec la société Armaury Sport Organisation, via son directeur Christian Prudhomme. Mais, de source sûre, on sait que d'autres stations valaisannes sont également sur les rangs... CRAB

B R è V E SB R è V E S

un nouveau parcours, rapide, abrupt et nerveux. Le dernier “béquet” de deux kilomètres, juste avant l'arrivée à Vermala, sera absolument terrible! Je vois bien un attaquant se présenter en solitaire sous la banderole...».

La participationLes 19 meilleures équipes du monde, depuis la réintégration de la formation russe Katusha dans le Pro-Tour, sans oublier les quatre phalanges invitées, participeront à ce Tour de Suisse 2013. Parmi elles, la nouvelle équipe suisse IAM Cycling et l'incontournable formation-ténor BMC comprennent des coureurs valaisans.

Les coulissesLe village d'arrivée, les cérémonies protocolaires de remise des différents maillots distinctifs et la présence de coureurs dans les hôtels sont autant d'opportunités,

pour le grand public, de côtoyer des champions d'exception comme des «porteurs d'eau». Un défilé de voitures de sport prestigieuses agrémentera la traditionnelle caravane publicitaire. Il sera aussi possible de parier sur le vainqueur de l’étape ou le vainqueur du Tour de Suisse – entre autres – avec SportTip.

Les facilitésPour contribuer à la réussite de cette fête populaire, diverses facilités seront offertes aux spectateurs. Ainsi, les bus et funiculaire de la compagnie SMC, la ligne de télécabine Barzettes – Les Violettes et les parkings CMA seront gratuits.

Blaise Craviolini

Nota bene: Les horaires détaillés des passages des coureurs sur www.cransmontana-cyclisme.ch

Le Tour de Suisse à Crans-MontanaCyCLISME: Crans-Montana sera le théâtre, ce dimanche 9 juin, de l'arrivée de la première étape du Tour de Suisse 2013.

C'est la quatrième fois – depuis 2007 – que le Tour de Suisse et Crans-

Montana uniront efforts et destinées. Ajoutez à ce «palmarès» une arrivée du Tour de Romandie et vous comprendrez que notre destination est étroitement liée au microcosme professionnel de le petite reine.

L'approcheCette étape inaugurale s'élancera de Quinto, dans la Léventine tessinoise, proposera un passage sur le toit du Tour 2013 – le Col du Nufenen – et traversera toute la plaine du Rhône jusqu'à Sion. Puis retour sur Granges et ascension en

direction de Montana-Vermala. «Le Tour de Suisse ne se gagnera vraisemblablement pas en Valais, mais la liste des prétendants à la victoire finale se réduira comme peau de chagrin au soir du 9 juin», estime David Crettol, président du comité d'organisation local.

La dernière montéeElle sera sévère, sans répit. Depuis la gare de Granges, montée sur Ollon, puis sur Chermignon, Montana-Village, Centre valaisan de pneumologie, La Moubra, le Centre scolaire et enfin Vermala. «Nous avons renoncé à proposer une boucle dans la station, précise David Crettol. Nous voulions offrir

Le Tour de Suisse 2013 ne se gagnera pas à Crans-Montana. Mais les prétendants à la victoire finale afficheront déjà leurs ambitions sur les routes de nos contrées.

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s p o r t s & l o i s i r s Numéro 52 • Juin 2013 • page 12

Grille Nº52 par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Triomphe – Vieux fou; B. Se rendre – Négligea; C. Endosse; D. Loi – Frôlerai; E. Répondu – Sorte de vert; F. Se marre – Durant; G. Pas acquis – Queue de lombric; H. Mollet – Entreprennent; I. Jappe – Observés – Fin de l’espoir; J. Sinistres initiales – Stupides; K. Temps de canicule – Diffamé – Avec les autres; L. Rouge et blanc.

Verticalement: 1. Importance – Il est souvent vert; 2. Personnel – Ile, de bas en haut – Gardé secret; 3. Visible – Comme une certaine panthère; 4. Vérifie – Plante à rhizomes; 5. Splendeurs – Réflexe sous-marin – Note 6. Impératif – Récipient; 7. Sorte de laitue – Bécane; 8. Attrapées – Instrument; 9. Massive; 10. Ville toscane – Fidèle; 11. Diphtongue – Virtuosité – Négation – Issu; 12. Peinture diluée – Cristal.

C O N C O U R SC O N C O U R S

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Mme Agnès Girardin à Mollens.

Toutes nos félicitations!

Solution grille Nº 51Avril 2013réponse: PROVERBES

Un des itinéraires proposés passe en revue les principales cabanes d'altitude de la région. A l'instar, ici, de la cabane du Wildstrubel. Photo Crans-Montana Tourisme

Cinq idées d'itinéraires en altitude

Crans Montana, capitale du foot mondial

BALADES: Notre région fourmille de possibilités de balades en montagne pour tous types de marcheurs. Nous en avons sélectionné cinq avec des degrés de difficulté variables. Suivez le guide!

CAMPS D’ENTRAîNEMENT: L’Olympique de Marseille et Wolfsburg prendront leurs quartiers dans notre région cet été. Ils participent à un tournoi en juillet à Tourbillon. Des milliers de spectateurs sont attendus.

c o m p l i q u é . At t e n t i o n cependant à l'endurance... Au départ du centre de Crans-Montana, le chemin du Soleil se termine à Loèche-les-Bains, via l'Alpe de Varen. Il longe notamment le Bisse du Tsittoret, l'Ecomusée de Colombire et la fameuse cascade de la Tièche. «Une nature luxuriante pour un coin paradisiaque! C'est un des plus beaux fleurons de notre destination», s'exclame Florence Clivaz. Compter huit

jouissent le Valais – et Crans Montana – auprès des équipes de foot internationales. Notre région souhaite d’ailleurs devenir, à terme, la station incontournable en Suisse en matière de ballon rond. Il faut dire que l’enjeu est de taille: cette année, six mille nuitées sont prévues en lien avec ces Crans Montana Football Camps. Deux millions de retombées économiques sont attendues. À cela pourraient s’ajouter les packages que la station a prévu de vendre aux fans clubs, directement sur sa centrale de réservation en ligne.

heures environ de marche, dans les deux sens, pour goûter à un repos bien mérité. Degré de difficulté: 8 sur 10.

De cabane en cabaneLe must du must! Ce tracé a été étudié pour fréquenter les principales cabanes d'altitude de notre région. Avec – tenez-vous bien! – une cinquantaine de kilomètres au total, représentant plus d'une vingtaine d'heures de sueur. À moins de se lancer dans un défi peu raisonnable, prévoyez donc un effort réparti sur plusieurs jours. Et quelques nuits régénératrices en cabanes. En gros, l'itinéraire s'échelonne entre Anzère et Loèche-les-Bains. Parmi les cabanes qui feront office d'escales, citons celles des Audanes, du Wildstrubel, des Violettes, de la Tièche et la Lämmerenhütte. En cas de besoin ou d'urgence, chaque étape offre un point de ralliement avec la civilisation. Degré de difficulté: 9,5 sur 10.

Blaise Craviolini

Nota bene: Plus d’informations sur www.crans-montana.ch Cartes de randonnées au 1:14'000 et au 1:25'000 en vente à l'Office du tourisme.

Belle vitrine pour Crans-MontanaQuant aux effets sur l’image de la station, ils sont qualifiés d’énormes: «L’an dernier, six cents articles de presse ont paru sur les camps de foot et des images de la station ont été diffusées auprès de millions de téléspectateurs dans le monde entier», note Mélanie Rey. De quoi offrir encore une belle vitrine à Crans-Montana.

Sandrine Rovere

Nota bene: Toutes les infos sont sur www.msmfootball.ch

Valais Football SummercupsRenommés désormais Crans Montana Football Camps, ces stages accueilleront cet été une dizaine de clubs. On est encore loin des deux cents camps organisés chaque année en Autriche, le pays leader dans ce domaine. Mais la progression depuis 2012 est fulgurante. De surcroît, ce sont des grands noms du football qui prendront leurs quartiers dans notre région: le désormais fidèle OM mais aussi le VfL Wolfsburg et ses deux internationaux helvétiques. «Ces clubs ont parmi leurs souhaits de pouvoir disputer

des matchs amicaux durant leur séjour», souligne Mélanie Rey. Pour les satisfaire, MSM-Football co-organise pour la première fois cet été trois tournois internationaux, les «Valais Football Summercups 2013».Au mois de juin s’affrontent à Monthey des équipes nationales M20, qui participeront à la Coupe du Monde en Turquie. Les champions du monde en titre, le Brésil, mais aussi le Kosovo posent à cette occasion leurs valises à Crans Montana. C’est aussi le Haut-Plateau qui accueillera l’équipe féminine du Brésil et celle de Chine.

Ces joueuses profiteront de leur passage en Valais pour participer à la Valais Women’s Cup, qui se déroulera à Savièse notamment, du 22 au 25 septembre.

OM vs FC SionMais l’événement footballis-tique de cet été se déroulera du 6 au 14 juillet au stade de Tourbillon. Une semaine de rencontres entre le FC Sion, l’OM, Wolfsburg et un 4e grand club européen. Trente mille spectateurs devraient assister à ces tournois. Voilà qui devrait nourrir encore la bonne réputation dont

Voici un florilège des meilleures excursions en altitude ou en cabanes

que Sixième Dimension vous propose, en collaboration avec Florence Clivaz de Crans-Montana Tourisme et Jacky Duc de Crans-Montana Exploitation.

La traversée des AlpagesIdéale pour les familles, puisque facile et accessible sans entraînement. Cette traversée revisite la plupart des alpages de la région au départ de Merbé, à 1933 mètres d'altitude: Corbire, Pépinet, Prabaron, l'Ecomusée de Colombire et retour «gentil-joli», en descente, sur Aminona. La randonnée débute en télécabine. Un peu plus de dix kilomètres au total pour 2 h 45 ou 3 h 15 d'efforts mesurés, selon le sens de l'excursion. Degré de difficulté: 3 sur 10.

Panorama 4000Un balcon panoramique à 2200 mètres d'altitude! Sympa, non? Une balade de 14,4 kilomètres au départ de Chetzeron, avec passages à Cry d'Er, Violettes, Colombire et retour sur Aminona. Le sentier emprunté évolue en milieu de verdure saupoudré d'éboulis de calcaire fort appréciés des marmottes! Un site qui offre surtout une vue inégalable sur le Cervin

et sur une septantaine de sommets valaisans culminant à plus de 4000 mètres. Les regards émerveillés sur le val d'Anniviers, sur l'ensemble de la vallée du Rhône et même sur le Mont-Blanc valent indéniablement le détour. Degré de difficulté: 5,5 sur 10.

Le sentier de HuitonLe sentier depuis le glacier de la Plaine-Morte traverse lacs et cuvettes alimentant la

région en eau et se termine sur la prairie de la Cabane des Violettes. Un paysage lunaire dans sa phase initiale et une longue descente parsemée d'éléments caillouteux pour une distance totale de 7,4 kilomètres. À compter: 2 h 30 d'escapade dans le sens de l'aller et 3 h 15 dans le sens du retour. En lorgnant à l'horizon, loin à l'horizon, et par beau temps, vous pourrez même distinguer les crêtes du Jura.

Le site historique de Huiton a longtemps été le centre névralgique de la lutte pour l'approvisionnement en eau du Grand-Lens. Degré de difficulté: 7 sur 10.

Le chemin du SoleilCe préambule si vous permettez: l'itinéraire suggéré ici est long (23,6 kilomètres au total), raison pour laquelle nous l'avons noté en conséquence, mais il n'est pas extrêmement

L’été sera résolument foot à Crans-Montana. Un an après avoir accueilli

sept équipes internationales, dont l’Olympique de Marseille (OM) ou le club londonien de Fulham, la station poursuit son histoire d’amour avec le ballon rond. «Notre expérience très positive de l’an dernier a suscité l’intérêt d’autres équipes. C’est une belle carte de visite, tout le monde se connaît dans la planète foot», explique Mélanie Rey, co-fondatrice – avec Walter Loser – de la structure MSM Football Crans-Montana, qui organise ces camps estivaux.