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FACULTÉ DE THEOLOGIE ROMAINS 13» l~7i ETUDE. EXEfiETlflüE JEAN-FRANÇOIS RACINE Mémoire présenté pour l'obtention du grade de maître ès arts (M.A.) ECOLE DES GRADUES UNIVERSITÉ LAVAL JUILLET 1983 © droits réservés de Jean-François Racine 1989

ROMAINS ETUDE. EXEfiETlflüE - Université Laval

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FACULTÉ DE THEOLOGIE

ROMAINS 13» l~7i ETUDE. EXEfiETlflüE

JEAN-FRANÇOIS RACINE

Mémoire présenté

pour l'obtention du grade de maître ès arts (M.A.)

ECOLE DES GRADUES UNIVERSITÉ LAVAL

JUILLET 1983

© droits réservés de Jean-François Racine 1989

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RESUME

Analyse exégétique de Rm 13» 1-7. Des instruments appartenant à la méthode historico-critique sont utilisés pour déterminer l'authenticité paulinienne et la signification du morceau. Sur la base d'études de critique textuelle, de contexte, de vocabulaire et de structure, il apparaît que Rm 13, 1-7 fait partie intégrante de l'épître aux Romains, lettre adressée à une communauté divisée dont certaines factions sont tentées par la désobéissance civile. Le morceau traite strictement de la soumission des chrétiens à l'autorité civile et attribue à celle-ci un rôle dans le plan de Dieu. Paul n'exhorte pas à une obéissance aveugle, mais à une soumission critique et responsable. La pensée politique de l'apôtre s'inscrit aussi dans le courant de pensée politique judéo-hellénistique et manifeste l'influence des cultures juives et hellénistique subie par Paul.

Jean-François Racine Pierre-René Côté, directeur

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AVANT-PROPOS

L'idée d'une étude de Rm 13, 1-7 est née un matin de novembre 1984, dans une classe de philosophie politique où j'avais été frappé par l'aphorisme "Toute autorité vient de Dieu". Cet énoncé attribué à Paul m'apparut un argument redoutable lorsqu'utilisé pour justifier la tyrannie auprès des chrétiens. L'impression fut assez forte pour motiver un mémoire en études bibliques... et pour s'accomoder du temps que prit sa réalisation. Ma perception de ce morceau de l'épître aux Romains a grandement évolué au cours de ces années, au fur et à mesure des recherches et des lectures. Le sentiment brut du départ s'est transformé en un discours plus large et plus rationnel, qui constitue, je l'espère une porte d'entrée dans l'univers paulinien.

Je tiens à remercier mon directeur, monsieur Pierre-René Côté, pour avoir su me ramener à l'essentiel de la théologie paulinienne. Le père Léas Sirard mérite également des remerciements pour m'avoir ouvert sa merveilleuse bibliothèque et m'avoir communiqué une part de son intérêt pour la critique textuelle. Merci aux amis qui ont patiemment supporté d'entendre parler de mes recherches et qui ont parfois eu la gentillesse de m'arracher à mon travail. Merci enfin à ce soleil d'été 1989 et aux montagnes du Maine dont le pressant appel me pousse à faire aboutir cette étude.

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ii

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos™™...™.™.™™™.™.™...™.™.™.......™.............™.....™.....™™™...™.™..™ iTable des m a ti e r e? s«...i. iiAbréviations...™.....™.....™.....................™...™.™.™...™.™^^»»....™™™™.™™™.™.™.. iv

INTRODUCTION.™____________ ....____ .._____________________ »»»»_________ 1

CHAPITRE I PAUL ET L'EPITRE AUX ROMAINS------------------- »--------------------- 4

A) Intégrité de l'épître. 4B) Lieu et date de composition.C) Buts de l'épître aux Romains.............................™...™.....™...........™...........™.... €

1. Situation de la communauté romair^e........... 72. Situation3. Situation

politique................»»»».™»...™.......™..™.»»»»»».™», de Paul

1011

CHAPITRE II ROMAINS 13, 1-7.™. 15

A) Étude de critique textuelle.....™...™.™.™. •••■•■■•«■■••a aavaaavaasaaeeavaaeava■■•(•(

B) Contexte littéraire1. Parénèse des chapitres 12 - 15......... ......2. Contexte immédiat (Rm 12, 9-21; 13, 8-14)

C) Etude du vocabulaire MBtMMMMMMMIINttHMMMnMialtlD) Romains 13, 1-7 et la théologie paulinienne.E) Authenticité du morceau»»»™.»......»»..».™»»

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F) Structure du morceau».™.™...™»...™»..»..»..».™.™»».......™».™.™»»......»»».... 51G) Commentaire de Rm 13, 1-7.....»»»»..»»»..».......™....»..».™.™..»»»»»..»..»....».. 53

CHAPITRE III FONDEMENTS DE LA PENSEEPOLITIQUE DE PAUL. 62

A) Ancien Testament».™».™.™.™»»..».™»».™........»....»»»»».™»».™.....™..»»..»» 64B) Littératures hellénistique et latine.™.™..™...™.™™..™.......™...™...™...™.™... 66C) Littérature Judéo-hellénistique..».....™.™»...™.™»™..™..».™.™»»»»....»»»»™. 67D) Nouveau Testament..»»»»»»»»»....».™....»»..»...™...™»»..»..»..»»»..»....»»»»».. 69

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iii

E) Originalité de Rm 13, 1-7.................................................................................... 70

CONCLUSION.—..._____________________ ..___ .._____ ..________ _______ ______ 71

RÉFÉRENCES_________ .._____ ..___ ..______ ................___________________ ...... 76

BIBLIOGRAPHIE.—_________________________—____________________ 110

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)V

ABRÉVIATIONS

Arist.: Aristotede An.: De l'âmePol.: PolitiqueRh.: Rhétorique

Bib: BiblicaBibTb: Biblical Theology BulletinBiKI: Bibel und KircheBiLeb: Bibel und LebenEJRyL: Bulletin ot the John Rylands LibraryBLtg: Bibel und LiturgieBVieChr: Bible et Vie ChrétienneBZ: Biblische ZeitschriftCBQ: Catholic Biblical QuaterlyConc: ConciliumD.: Démosthène

Prooem.: ProoemiaD. C.: Dion CassiodoreDir: DirectionD. S.: Diodore de Sicile

*Epict.: Epictète* +EtReh Etudes Théologiques et ReligieusesExpTim: The Expository TimesHdt.: HérodoteHes.: Hésiode

op.: Les oeuvres et les joursth.: Théogonies

HeythJ: Heythrop JournalII.: IliadeInterp: InterprétationJ.: Flavius Josèphe

BJ: La guerre des JuifsJBL: Journal of Biblical LiteratureJStNT: Journal for the Study of the New TestamentJTS: Journal of Theological StudiesJTSAfr: Journal of Theology for Southern AfricaKerDo: Kerygma und DogmaLys.: Lysias

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V

Neotest: NeotestamenticaNa26: NESTLE-ALAND, Novum Testamentum Graecae, 26 éd.

NT: Novum TestamentumNTS: New Testament StudiesOd.: OdysséePh.: Philon d'Alexandrie

Caius: Legatio ad CaiumDe Ios.: De IosephoDe Leg.: De LegibusDet. Pot. Ins.: Quod Deterius Potiori Insidiari SoleatDe Virt.: De VirtutibusSpec. Leg.: De Specialibus LegibusVit. Mos.: De Vita Mosis

PhilipSa: Philippiniana SacraPI.: Platon

Aie. I: Alcibiade ICra.: CratyleLg.: LoisMen.: Ménon

Plb/PolybeRE: Revue EibliqueRechSR: Recherches de Science ReligieuseRelStR: Religious Studies ReviewRExp: Review and ExpositorRHPR: Revue d'Histoire et de Philosophie ReligieusesRRéf: Revue RéforméeRtPhil: Revue de Théologie et de PhilosophieS.: Sophocle

Ant.: AntigoneOed. Tyr.: Oedipe-roi

ScotJT: Scottish Journal of TheologyScriptB: Scripture BulletinSen. Sénèque

Cl.: De la clémenceSEAsiaJT: South East Asia Journal of TheologyST: Studia TheologicaSuet.: Suétone

Cl.: Vie de ClaudeNe/- Vie de Néron

SVlad: St. Vladimir's Theological Quaterly

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vi

SW JT Southwestern Journal of TheologyTac.: Tacite

Ann.: AnnalesHist.: Histoires

TDNT: Theological Dictionary of the New TestamentTExH: Theologische Existenz HeuteTGI: Théologie und GlaubeTh.: ThucydideTLZ: Theologische LiteraturzeitungTOB: Traduction œcuménique de la BibleTTod: Theology TodayWestTJ: Westminster Theological JournalX.: Xénophon

Cyr.: CyropédieZ

Oec.: EconomiqueMem.: Mémoires

ZEvEthik: Zeitschrift fur Evangelische EthikZNW: Zeitschrift fur die Neutestamentliche Wissenschaft und die Kunde des Alten ChristentumsZTK: Zeitschrift fur Théologie und Kirche

À noter que toutes les citations bibliques sont faites» à moins d'avis contraire,

à partir de la Traduction oecuménique de la Bible (TOB).

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INTRODUCTION

%

A la lecture de Rm 13» 1-7» on est frappé par le caractère singulier de %ce morceau. A première vue» Rm 13, 1-7 contredit l'attitude générale de Paul face au monde en attribuant à celui-ci une attention à laquelle il ne nous a guère habitués. De plus» la soumission à l'autorité civile recommandée par l'apôtre est peu conforme à une certaine image d'un Paul audacieux» au verbe haut, ne refusant pas la confrontation avec les foules et les autorités.

On aperçoit rapidement l'usage qu'on peut faire de Rm 13, 1-7 d'une part pour justifier un régime tyrannique et d'autre part pour encourager une soumission aveugle à l'autorité civile. Combien, trop faibles pour s'opposer à l'autorité, ont pris prétexte du sceau apostolique apposé à Rm 13, 1-7 pour justifier leur servilité?^ Cela fait de ce "passage maudit"^ une des paroles du Nouveau Testament les plus mal utilisées/* ayant contribué à jeter le discrédit

sur l'apôtre.

Mise à part cette disqualification de Paul, d'autres attitudes sont possibles face à Rm 13, 1-7. On peut ainsi choisir de nier l'authenticité paulinienne du morceau et en faire une interpolation tardive ou encore de modifier son interprétation en transformant la signification de certains mots-clés. Pour notre part, nous avons résolu de faire confiance aux lumières de l'apôtre des Gentils et de passer outre à la rugosité du morceau pour tenter d'en dégager un sens digne de la théologie paulinienne. Nous examinons néanmoins avec attention les arguments contre l'authenticité de Rm 13, 1-7 de même que les différentes interprétations qui ont pu en être données. A ces fins, nous avons soigneusement étudié l'abondante littérature sur ce passage parue dans les soixante dernières années.

La première étape de notre démarche consiste à étudier l'épître aux

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Romains comme cadre général de notre morceau. Cette courte étude se limite aux lieu et date de composition, de même qu'aux circonstances entourant la rédaction de l'œuvre.

La seconde étape de notre travail est consacrée à l'étude de Rm 13, 1-7. Elle débute par une étude de critique textuelle. Nous pensons en effet qu'avant d'établir la signification de ce que Paul a écrit, il convient de connaître le mieux possible la teneur de ses propos. En fait, il existe deux principales lectures de notre passage aux tons quelque peu différents. Il importe de savoir laquelle est la plus proche de l'original. De plus, cette étude de critique textuelle constitue un argument important lorsqu'il est question de l'authenticité sachant qu'une interpolation se traduit parfois par des omissions dans les manuscrits et que la critique textuelle peut fournir des indices sur l'origine et l'époque de ces interpolations.

La partie suivante s'attache à examiner la façon dont s'insère Rm 13, 1-7 d'abord dans la section parénétique des chapitres 12 - 15 de l'épître aux Romains pour ensuite considérer l'insertion du passage dans son contexte immédiat. L'étude de vocabulaire suivant cette étude de contexte constitue une part importante de notre travail. Cette importance s'explique par le fait que plusieurs interprétations de Rm 13, 1-7 découlent directement de la signification donnée à certains mots et que la négation de l'authenticité paulinienne s'appuie parfois sur la présence ou l'usage peu courant de certains mots. Pareille étude de vocabulaire permet aussi d'introduire l'étude de la signification de Rm 13, 1-7 et évite d'alourdir le commentaire par de trop fréquents et trop longs apartés sur certains mots.

La suite du mémoire revient à des considérations plus générales en traitant des rapports de Rm 13, 1-7 avec la théologie paulinienne pour conclure sur l'authenticité paulinienne du morceau à l'aide des données précédemment amassées et après avoir examiné les dernières objections à cette authenticité. Enfin, dernier préalable au commentaire, l'étude de la structure logique de Rm 13, 1-7 a pour but de donner un aperçu général de l'enchaînement des idées.

Notre commentaire constitue la synthèse des parties précédentes. Soucieux de dégager la signification particulière des divers éléments du morceau, il porte attention aux circonstances historiques, aux mots utilisés et aux liens grammaticaux.

Le troisième chapitre examine les sources de la pensée de Paul sur

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%

l'autorité civile. A cette fin, nous relevons les parallèles les plus significatifs des littératures vétéro-testamentaire, hellénistique, judéo-hellénistique et néo-testamentaire. Cette collection de parallèles contribue à situer la pensée politique de Paul dans un courant plus large et plus ancien, à montrer l'enracinement de l'apôtre dans les cultures juive et hellénistique et à découvrir ce qui fait l'originalité de la pensée politique paulinienne.

Convaincu que Paul n'a pas commis avec Rm 13, 1-7 une malheureuse bévue, nous nous permettons de terminer notre travail par quelques perspectives d'actualisation afin de montrer que cette exhortation de l'apôtre contient suffisamment d'esprit évangélique et d'universalité pour traverser les siècles et inspirer notre génération.

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CHAPITRE I

PAUL ET L'EPITRE AUX ROMAINS

A) Intégrité de l'épître

Nous n'avons pas l'intention de nous étendre longuement sur le problème de l'intégrité de l'épître aux Romains. Une littérature abondante témoigne de cette discussion qui est loin d'être close. Rappelons cependant que le litige porte principalement sur l'appartenance du chapitre 16 1 à la rédaction primitive de l'œuvre.^ Certains considèrent ce chapitre comme un billet adressé à la

communauté d'Ephèse que l'on aurait greffé plus tard au corps de l'épître. Pourtant, la plupart des commentaires récents considèrent l'épître aux Romains comme comptant 16 chapitres malgré qu'il n'y ait pas unanimité au sujet de la doxologie finale (Rm 16, 25-27) omise dans quelques manuscrits^ et placée ailleurs dans plusieurs autres.® L'œuvre la plus récente et la plus intéressante

sur le sujet est celle d'Harry Gamble qui conclut à l'intégrité de l'épître après des recherches de critique textuelle approfondies.® Pour notre part, nous

souscrivons aux conclusions auxquelles arrive celui-ci.

B) Lieu et date de composition

Il est courant de situer la composition de l'épître aux Romains à Corinthe. Lors de son troisième voyage missionnaire, Paul s'est déplacé d'Antioche à

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à Ephèse. Dans cette ville» il est resté de deux à trois ans . L'apôtre est ensuite passé en Macédoine» puis en Achaïe pour aboutir à Corinthe, y séjournant environ trois mois.8 Les Actes affirment que de Corinthe, Paul se prépare à monter à Jérusalem pour la Pentecôte.8 Cela concorde avec la mention que fait Paul dans l'épître aux Romains10 de son prochain départ pour

Jérusalem. Ce voyage a pour but entre autres, de porter l'argent de la collecte faite en faveur des chrétiens de Jérusalem.11 Deux autres mentions de l'épître

concourent à situer la composition de l'épître à Corinthe. En effet, l'apôtre recommande aux Romains Phœbé, une diaconesse de Cenchrées,18 un des deux

ports de Corinthe. Paul dit aussi résider chez un certain Gaius. Celui-ci pourrait être le même que le Gaius qu'il a baptisé lors d'un séjour à Corinthe.1*1

Même si la plupart des commentateurs sont d'accord pour situer à Corinthe la composition de l'épître aux Romains,18 il s'en trouve quelques-uns pour la situer à Éphèse.16 Selon ces vues, le corps de l'épître aux Romains

aurait été écrit à Ephèse au cours du long séjour qu'y fit Paul1 lors du troisième voyage missionnaire. Le chapitre 16 aurait été rédigé à Corinthe peu avant le départ pour Jérusalem.18 La rédaction éphésienne ferait de l'épître

aux Romains et de la première épître aux Corinthiens des lettres écrites pratiquement l'une à la suite de l'autre. Ainsi pourraient s'expliquer le fait que les deux lettres traitent de la question des viandes dans la même perspective.18

Par ailleurs, la recherche de similarités tourne rapidement court, les propos des deux œuvres étant fort différents et l'ampleur du style n'étant pas non plus la même.

Franz J. Leenhardt80 émet l'hypothèse que l'épître aux Romains aurait

été rédigée sur la route de Jérusalem. Ainsi, Rm 15, 25 indiquerait que Paul est déjà sur la route et Rm 15, 30-31 présenterait un Paul inquiet de sentir les Juifs à ses trousses.81

La date de composition de l'épître aux Romains ne fait pas non plus l'unanimité. Si l'on admet qu'elle fut rédigée à Corinthe, à la fin du troisième voyage missionnaire et peu avant le départ pour Jérusalem, il est possible d'avancer une date en se basant sur l'inscription de Delphes.

En 1905, on découvrait à Delphes une inscription portant la mention suivante: "Tibère Claude César Auguste Germanicus, pontife souverain, en la douzième année de son tribunat, acclamé empereur pour la 26e fois, salue la

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ville de Delphes... mon ami Lucius Julius Gallion m'informe..."22 L'on sait par les Actes23 que Paul eut à comparaître devant le même Gallion, proconsul d'Achaïe,

au bout de dix-huit mois de séjour à Corinthe. L'inscription date de la 26e année du règne de l'empereur Claude soit d'entre janvier et août 52. Une charge proconsulaire est attribuée à partir d'avril.241 On est moins sûr de la durée

d'une telle charge, mais on sait que le proconsul est en poste pour un maximum de deux ans.23 Paul aurait donc rencontré Gallion en 52 ou 53. Il serait arrivé

pour la première fois à Corinthe en 50-51 et aurait quitté cette ville pour entreprendre son troisième voyage un certain temps après cette comparution. 23 Le troisième voyage durant à peu près trois ans, il est vraisemblable que

Paul soit revenu à Corinthe vers 56-58.

On situe à l'hiver ou au printemps le temps de l'année où fut écrite l'épître aux Romains. En effet, Paul dut passer l'hiver à Corinthe attendant les jours propices à la navigation qui s'ouvrait aux Ides de mars dans ces régions, soit entre le 5 et le 10 mars.

Les ouvrages consultés situent pour la grande majorité la date de rédaction de l'œuvre en 56-58.28 Quelques-uns préfèrent une date antérieure qui serait 55-5628 ou même 53-54.3*̂ Quelques rares commentateurs avancent 58-59 comme date probable de rédaction de l'épître.3 *

C) Buts de l'épître aux Romains

La densité doctrinale de l'épître aux Romains de même que le rôle qu'a joué son interprétation dans l'histoire du christianisme, notamment pour la Réforme, peuvent faire passer au second plan le fait qu'elle est, au même titre que toutes les autres lettres pauliniennes, un écrit de circonstance. C'est pourquoi il est nécessaire de s'attarder au milieu auquel l'épître est destinée et à la situation de Paul, "apôtre des Gentils" prêchant un Evangile qui ne fait pas l'unanimité.

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-?

1. Situation de la communauté romaine

Alors que dans ses autres épîtres Paul s'adresse à des communautés qu'il connaît bien pour les avoir fondées» l'apôtre destine cette épître à une communauté qu'il n'a pas fondé et qu'il ne connaît que de réputation.32

Ni l'épître ni les Actes ne font mention d'un quelconque fondateur de la communauté de Rome. On peut cependant penser qu'au moment de la rédaction de l'œuvre cette communauté existe depuis un certain temps puisque Paul dit vouloir s'y rendre depuis plusieurs années.33 L'Ambrosiaster (IV siècle) parle

des premiers chrétiens de Rome comme de gens qui «ont accepté la foi au Christ sans avoir vu un seul miracle ni un apôtre.» Il est courant d'attribuer la fondation de cette communauté aux convertis de la Pentecôte parmi lesquelles se trouvent des Juifs venus de Rome.33 La communauté romaine pourrait bien

aussi avoir été fondée par des missionnaires itinérants ou par des commerçants de passage à Rome.33 N'oublions pas qu'il s'agit ici de la capitale de l'empire

représentant pour l'époque autant que pour nous New York» Londres, Paris et Tokyo réunis. De tous les coins du monde y affluent non seulement les marchandises les plus diverses mais aussi toutes les nouvelles idées. Dans ce prolongement, la mobilité des premiers chrétiens est un autre facteur pouvant expliquer une fondation ancienne et non-apostolique. Paul donne lui-même un exemple de cette mobilité en saluant vingt-six personnes avec qui il a précédemment travaillé et qui ont émigré à Rome.37 Seul Maillot accorde encore

à Pierre une place de choix parmi les fondateurs potentiels: «Je ne vois vraiment pas, dans ces circonstances, Cignorance du fondateur] pour quelle

* raison on refuserait à Pierre sa 'qualité' de fondateur de l'Eglise de Rome. Car il a fallu que ce soit au moins une des 'colonnes' de Gai 2, 9 pour que Paul soit ainsi tenu dans le strict respect du contrat de Gai 2, 7-10; ce qui tout de suite prouve que Pierre est allé à Rome bien avant 49 ... et qu'il a fondé (ou suivi) alors une communauté judéo-chrétienne.»33

Vers 49, l'empereur Claude proclama par un édit l'expulsion des Juifs de la capitale. Commentant ce geste, Suétone39 écrit qu'il fut motivé par l'agitation causée par un certain Chrestos.410 II est aisé de penser que par Chrestos,411 il

est question de disputes entre Juifs "orthodoxes" et de Juifs se réclamant du Christ.412 Cela laisserait alors croire que la communauté chrétienne de Rome

existait depuis 49 au moins. Mais il est également possible que Chrestos ait été le nom d'un fauteur de troubles juif, ce nom étant courant, notamment chez les

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esclaves.43

Quant à la composition de la communauté romaine, elle ne laisse pas non plus d'être ambiguë. L'épître aux Romains laisse deviner qu'elle est composée de chrétiens d'origine juive auxquels Paul s'adresse formellement en Rm 2, 17: «Mais, si toi qui portes le nom de Juif, qui te reposes sur la loi et qui mets ton orgueil en ton Dieu,...» Un autre signe de cette adresse juive est l'abondance des citations de l'Ancien Testament (près d'une soixantaine). D'autre part, cette communauté compte aussi des chrétiens d'origine païenne qui ont droit à l'attention de l'apôtre; ainsi Rm 11, 13: “Je vous le dis donc, à vous les païens: dans la mesure même où je suis , moi, apôtre des païens."; 15, 15-16: "Cependant pour raviver vos souvenirs, je vous ai écrit par endroits avec une certaine hardiesse, en vertu de la grâce que Dieu m'a donnée d'être un officiant auprès des païens."

Il est fort probable que la communauté chrétienne de Rome ait pris racine en milieu juif. Il est de coutume pour les prédicateurs chrétiens de profiter de l'institution synagogale pour commencer leur enseignement.44 Les Juifs de Rome

sont pour une bonne part les descendants d'esclaves juifs ramenés par Pompée lors de la capture de Jérusalem en 63 av. J.-C. Ils ont eu à subir une première expulsion sous Tibère en 19 et se remettent de l'expulsion ordonnée par Claude.43 Rome comptait à l'époque plusieurs synagogues ce qui laisse croire que

la population juive était assez nombreuse.

On s'interroge sur la proportion judéo-chrétiens - pagano-chrétiens de la communauté romaine au moment où Paul écrit l'épître aux Romains. L'élément païen a dû fortement croître pendant la période suivant l'édit d'expulsion si on pense que le recrutement ne se faisait que chez les Gentils. On s'imagine qu'au retour d'exil, les judéo-chrétiens, qui avaient connu une communauté où ils étaient peut-être majoritaires et où ils possédaient sûrement beaucoup de pouvoir, se sont retrouvés en moins grande proportion, sous l'obligation de partager plus largement le pouvoir. On devine les conflits que peut engendrer une telle situation.

L'influence du judaïsme serait restée assez forte chez les chrétiens de Rome.48 Ils avaient en effet gardé la coutume juive des bains purificateurs du

lundi et du jeudi pour celui qui devait être baptisé à Pâques. On a aussi noté que l'organisation des catacombes chrétiennes de cette époque est semblable à

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qq celle des catacombes Juives.

Raymond E. Brown3*-* sur la base des propos de Paul sur la loi et les règles de pureté3* propose de voir la communauté romaine comme composée de

quatre tendances. Ces tendances originent des deux catégories de "membres fondateurs" de cette communauté» soit les Juifs hébreux et les Juifs hellénisés. Les chrétiens de la première tendance pratiqueraient toutes les prescriptions de la loi. Ce mouvement serait originaire de Jérusalem. La deuxième tendance n'insisterait pas sur la circoncision mais garderait quelques prescriptions de la loi relatives à la pureté. Cette conception originerait également de Jérusalem mais du cercle de Pierre et de Jacques. C'est le christianisme qui fera fortune à Antioche et dans toute la Cappadoce. La troisième tendance» originaire d'Antioche est plus libérale. Elle ne se préoccupe pas de la loi ni d'aucune règle de pureté. Elle a cependant gardé un certain attachement au Temple. Enfin» la quatrième tendance est tout-à-fait affranchie du judaïsme» la loi» la circoncision» les règles de pureté et le Temple» n'éveillant plus de souvenirs chez elle. Toutes ces tendances comptent des adeptes autant chez les judéo-chrétiens que chez les paganos-chrétiens. Les deux premières tendances sont le lot de mentalités hébraïques et la troisième d'une hellénisation avancée. Seule la quatrième tendance peut vraiment être qualifiée d'hellénistique. Selon Brown, Paul aurait voulu réconcilier entre elles toutes ses tendances en les amenant à une forme de "concertation".

Paul S. Minear33 établit aussi» quant à lui, cinq groupes de chrétiens

romains. Deux de ces groupes auraient été composés d'extrémistes soit judaïsants, soit épris d'une liberté sans frein. Le troisième groupe constitué de judaïsants mitigés violait parfois les prescriptions de la loi, ce qui leur causait des problèmes de conscience. Quant aux quatrième et cinquième groupes» ils auraient rassemblé des "faibles" et des "forts'®3 s'acceptant mutuellement et

vivant comme Paul demandait de le faire. Dans l'épître» l'apStre s'adresserait principalement aux trois premiers groupes pour amener la communauté à une plus grande unité.34

Outre l'hypothèse de plusieurs groupes à l'intérieur de la communauté chrétienne de Rome» quelques-uns ont proposé l'existence de plusieurs communautés chrétiennes distinctes à Rome.33 On remarque que Paul mentionne souvent nommément les églises auxquelles il écrit.33 Même dans l'épître aux

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Romains» il cite l'église de Cenchrées,8? l'église qui se réunit chez Prisca et Aquila.88 L'épître ne fait cependant nulle part mention de l'église de Rome ou

des Romains» ni d'un chef de la communauté. Même pour ce qui concerne les synagogues romaines» il n'y a pas trace d'une autorité centrale comme c'est le cas pour Alexandrie.89 L'hypothèse de l'existence de plusieurs communautés

romaines apparaît selon nous la plus sérieuse étant donné la grandeur de la ville et la présence de plusieurs synagogues où des missionnaires chrétiens de*différentes origines ont pu annoncer l'Evangile. Le contenu de l'épître aux Romains laisse aussi deviner une lutte entre plusieurs tendances à l'intérieur du christianisme romain. On imagine aisément plusieurs églises à Rome» chacune possédant ses traits particuliers.

Si l'on se fie à la liste des noms mentionnés au chapitre 16 (vv. 5-15)» les chrétiens de Rome étaient de diverses origines ethniques et appartenaient à toutes les couches de la société. Certains noms sont grecs: Apelles» Épénète»

Narcisse» Tryphène et Tryphose; d'autres romains: Julie» Rufus» Urbain; ou encore juifs: Andronicus» Aquilas, Aristobule» Junias» Marie» Prisca. A côté de noms d'esclaves ou d'affranchis (Ampliatus» Asyncrite» Hermas» Hérodion, Nérée, Olympas» Patrobas, Persis» Philologue, Phlégon, Stachys), on retrouve le nom d'Aristobule, peut-être membre de la famille d'Hérode. On sait aussi que la gent commerçante était représentée chez les chrétiens romains (Prisca et Aquilas).

2. Situation politique

Au moment de la rédaction de l'épître aux Romains, Néron est encore un empereur assez populaire, particulièrement auprès des provinciaux dont les affaires sont traitées avec soin.81 À cette époque, l'empereur est sous

l'influence bénéfique de Sénèque et ses tendances meurtrières ne se sont pas encore manifestées. Les chrétiens ne sont soumis à aucune persécution de la part du pouvoir impérial. En Palestine cependant» règne une grande agitation due en bonne part à l'action des zélotes. Cette action, dirigée contre les Romains, apparaît teinté de messianisme politique. Flavius Josèphe, dans la Guerre des Juifs, donne un aperçu de ces troubles et de l'atmosphère de messianisme qui les alimentent.88 L'occupant ne se prive pas de l'usage de la

violence pour maintenir l'ordre: «Félix, ayant réussi à capturer Eléazar, le chef des brigands, qui avait pillé la région pendant vingt ans, et beaucoup de ses complices, les envoya à Rome. Le nombre de brigands qu'il fit crucifier et d'habitants convaincus d'être complices qu'il fit châtier était infini.»83 De plus, le comportement de certains gouverneurs contribue à maintenir un climat social

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troublé, tel cet Albinus, procurateur de Judée:

«Mais Albinus, qui succéda à Festus, ne suivit pas la même méthode dans la conduite des affaires et il n'est pas de genre de malhonnêteté qu'il n'ait pratiqué. Il est sûr que non seulement dans l'exercice de sa fonction publique il escroquait et pillait les biens des particuliers, et qu'il accablait toute la population de contributions extraordinaires, mais encore il rendait à leur proches, moyennant rançon, ceux qui avaient été mis aux fers pour brigandage par les conseils locaux ou par les précédents procurateurs, et seul celui qui n'avait rien versé restait en prison comme un criminel. Alors, à Jérusalem, les audaces de ceux qui aspiraient à une révolution se firent de plus en plus hardies. Les plus puissants se concilièrent Albinus à prix d'argent, de sorte qu'il leur assurait l'impunité pour leur activité révolutionnaire, et dans le peuple tout ce qui n'aimait pas le calme allait rejoindre les complices d'Albinus.»®* 1

Les Juifs romains ne sont pas insensibles aux événements de Palestine; peut-être sont-ils contaminés par le messianisme de leur compatriotes? ®® S. Hutchinson®® pose d'ailleurs la question de l'influence zélote chez les Juifs de

Rome, influence ayant pu provoquer le même type d'agitation que celle causée par les Irlandais émigrés en Amérique (Fennians). L'expulsion de 49 pourrait être la conséquence d'une telle agitation.®?

Le climat politique de l'époque est aussi troublé par le mécontentement de la population vis-à-vis du système de taxation. Ce mécontentement qui s'étend autant à la métropole qu'aux provinces est surtout causé par l'avidité des collecteurs de taxes. Une partie de la population refusa même de payer une nouvelle taxe que Néron avait imposée afin de financer une expédition militaire en Gaule. Ce refus était prétexté par la certitude que cet argent engraissait non pas le trésor public, mais les goussets des collecteurs et délateurs.®®

3. Situation de Paul

a) Par rapport aux autorités de Jérusalem

Au moment de rédiger l'épître aux Romains, Paul se prépare à s'embarquer pour Jérusalem.®® Il s'attend probablement à une confrontation

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importante au sujet de son ministère et de son Évangile. Le récit que fait Luc de la rencontre de Jérusalem7^ révèle que les craintes de l'Apôtre des Gentils

sont fondées: Devant le récit de Paul sur ce que, "par son service. Dieu avait accompli chez les païens." (Ac 21, 19), Jacques et les anciens répondent en lui parlant des milliers de fidèles juifs qui sont d'ardents partisans de la loi.71 On

s'empresse de lui dire que la liberté qu'il prêche à l'égard de la loi lui rend hostiles les Juifs et probablement une bonne part des judéo-chrétiens.73 Pour

terminer l'entretien, les gens de Jérusalem lui proposent de faire taire les détracteurs en accompagnant au Temple quatre disciples qui doivent accomplir les rites de purification.73 Ainsi Paul prouvera son attachement à la loi. Quant

à la collecte qui constitue un des buts de la visite, Luc ne mentionne aucune manifestation de gratitude émanant de Jacques et des anciens ce qui laisse croire qu'on y accorda moins de signification comme signe de communion ecclésiale que Paul n'en avait escompté.

Les préoccupations de l'apôtre sur ce qui l'attend à Jérusalem sont pour beaucoup dans le contenu et la forme de l'épître. C'est l'occasion pour Paul de clarifier sa pensée afin d'être prêt à faire face aux questions qui lui seront bientôt posées.74 Par le chapitre 11 sur le salut d'Israël, l'apôtre veut dissiper

les ambiguités de son engagement pour les païens qui peut sembler par trop exclusif. Les chapitres 7 et 8, portant sur la libération de la loi pour ceux qui vivent sous le règne de l'Esprit, clarifient la position de l'apôtre qui a la réputation de prêcher une liberté proche de l'anarchie. Enfin, le chapitre 14 reprend le développement de 1 Co 8 en insistant encore plus sur la nécessité de ne pas choquer le frère et d'être cause de sa chute en affichant une liberté indélicate vis-à-vis la nourriture.

On a vu dans l'épître aux Romains une sorte de testament de Paul.73

L'apôtre sentant sa carrière approcher de la fin aurait voulu exposer les*

grandes lignes de son Evangile dans une ceuvre plus théorique et plus systématique. Pourtant, il manque à l'épître aux Romains plusieurs grands thèmes pauliniens pour en faire une exposition générale et exhaustive de la pensée de l'apôtre. Il manque entre autres le thème eschatologique,76 primordial

chez Paul. De plus, l'apôtre semble plutôt optimiste quant à son avenir, confiant à ses auditeurs les projets qui l'habitent et dont nous traiterons ci-après.

b) Par rapport à la communauté romaine

Malgré un contenu et une forme manifestant les préoccupations de

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Paul devant le voyage à Jérusalem, c'est aux Romains qu'est adressée cette épître.77 L'apôtre y affirme son désir de se rendre à Rome.7® Ce projet de

visite fait cependant partie d'un projet plus vaste d'une mission en Espagne'’ pour laquelle l'aide des chrétiens romains serait requise.®0 On peut penser

qu'avant de se présenter devant eux, Paul sente le besoin de se faire*

connaître par une lettre où il expose l'Evangile qu'il annonce. De la sorte, il évite que les Romains n'apprennent à le connaître par des on-dit qui ne peuvent qu'être défavorables®1 et il souhaite museler les quelques détracteurs qu'il aurait à Rome.®2 Dans le cadre d'un projet de mission espagnole, le support

de Rome comme base avancée est fort utile. On ne sait cependant pas si l'aide que l'apôtre Paul souhaite obtenir auprès des Romains est en termes de ressources humaines ou de ressources financières. On sait que Paul a toujours été fier de proclamer son indépendance financière,®3 * ce qui laisse croire qu'il serait peut-être plutôt intéressé à trouver des collaborateurs romains.®41 Paul

S. Minear prête moins d'ambition à Paul: l'apôtre voudrait s'assurer que son Qr

2. L'épître aux Romains est pour Paul un instrument de réflexion sur son*Evangile et une préparation à la rencontre de Jérusalem.

projet espagnol ne sera pas contrecarré par les chrétiens de Rome.

W. S. Campbell®6 critique l'opinion selon laquelle l'épître aux Romains

serait une lettre d'introduction afin de se concilier les chrétiens de Rome. Campbell pense que Paul doit être assez connu pour se passer d'une telle lettre. De plus, l'apôtre parle de son intention de visite de façon vague, presqu'accidentelle. Campbell se demande enfin pourquoi Paul met tant de soin à *exposer son Evangile s'il n'a besoin de Rome que comme base avancée. Il faut dire que cet exégète considère l'épître aux Romains comme une lettre adressée aux chrétiens romains et traitant de leurs problèmes, c'est-à-dire des tensions causées par les différentes tendances présentes parmi les Romains et leur(s) communauté(s).®7 Il n'est pas le seul à considérer l'épître aux Romains

QQ uniquement ou principalement sous cet angle puisque R. J. Karris, ° G. S. Campbell®9 et A. Viard90 abondent dans le même sens.

Nous préférons une position plus synthétique dans la ligne de celle de M. Theobald91 en distinguant cinq buts à l'épître aux Romains:

1. L'épître aux Romains est une lettre de présentation où Paul en se faisant connaître sous un jour favorable contribue au succès d'une mission espagnole ultérieure.

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3. L'épître aux Romains» bien qu'adressée à une communauté particulière aux prises avec des problèmes particuliers peut avoir été conçue peut-être plus que les autres lettres comme une lettre circulaire.

4. Par l'épître aux Romains» Paul veut contribuer à la réconciliation de l'Eglise*

romaine (Kirchenversohnang) afin qu'elle forme une seule Eglise.

* *5. Paul veut apporter un élément de solution à la crise d'unité que vit l'Eglise. Certains pensent en effet qu'il serait préférable de fonder des églises distinctes de judéo-chrétiens et de pagano-chrétiens» chacune pouvant s'adonner au type de pratique qui lui convient. A cette tentation» Paul oppose l'unité du dessein de Dieu unissant toute l'humanité en un seul salut.®^

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CHAPITRE II

ROMAINS 13, 1-7

A) Etude de critique textuelle

On ne peut affirmer que rétablissement du texte de Rm 13, 1-7 pose de grands problèmes de critique textuelle. Pourtant on ne peut passer outre à cette étude et se fier sans critique au Standard Text des éditions courantes.1

Le désir de saisir en effet, avec le plus de nuance la pensée de Paul dans ce morceau nous force à prêter attention à l'établissement du texte en espérant que les variantes choisies nous rapprochent de son état original.

Dans le cadre de cette étude, nous utilisons la classification des manuscrits du texte en trois types de Kurt Aland et Barbara Aland telle qu'exposée dans The Text of the New Testament, An Introduction to the Critical Edition and to the Theory and Practice of Modem Textual Criticism, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1987,2 pp. 50-67.

Chacun des types du texte correspond à une des grandes recensions faites au IlIe/IVe siècles. Nous avons le type alexandrin H ou B, le type Koine ou byzantin K et le type "occidental" D. Bien que Kurt Aland et Barbara Aland se refusent à utiliser l'appellation "occidental" pour le type D, nous avons résolu d'en user pour sa commodité, tout en étant conscient que ce type du texte n'est probablement pas originaire de l'occident. C'est pourquoi nous employons toujours l'expression "occidental" entre guillemets.

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Nous laissons de côté les suggestions de Frédéric George Kenyon à propos des types du texte césaréen T et syriaque E3 et celles de Bruce M.

Metzger sur les textes pré-alexandrin et pré-césaréen, d'abord pour ne pas compliquer outre mesure la classification et surtout parce que l'existence de ces types du texte est encore contestée par de nombreux spécialistes.

Plusieurs papyri (dont P**®) n'appartiennent à aucun type du texte

puisqu'ils datent d'avant les grandes recensions. On parlera alors de "texte libre". Il ne faut cependant pas voir là un synonyme de texte original.

Chaque type du texte possède ses caractéristiques. Celles-ci contribuent à établir une hiérarchie entre ces types. Ainsi le type alexandrin est habituellement considéré comme le meilleur texte et le plus digne de foi à cause de sa brièveté et de son austérité. Vient ensuite le type "occidental" que sa prédilection pour la paraphrase rend souvent suspect. Quant au type byzantin, il est considéré comme le plus éloigné de l'original, ses recenseurs ayant cherché à polir les rugosités du texte et à combiner les lectures divergentes.

Les manuscrits étant répartis entre les types du texte, il est aisé d'apprécier chacune des variantes de notre morceau selon les témoins qui les attestent. Cette "critique externe" accomplie, nous pouvons passer à la "critique interne". Il s'agit d'expliquer les variantes à l'aide de certaines règles, à savoir la difficulté et la brièveté des leçons, les fautes courantes des copistes, et ce que nous connaissons du style et du vocabulaire de l'auteur.

Enfin, nous nous appliquons à faire nos choix d'abord d'après les résultats de la "critique externe" étant donné que les résultats de la "critique interne" sont davantage exposés à la subjectivité du chercheur. 3

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verset 1

variante A*■* \ / 4 / « /

riocacx '/■t’xrç e^oocrccxLÇ urrûpexouaocLq unoTO<.craea&cü

attestée par:N A B D2 * 33. 81. 88. 104. 181. 326. 330. 436. 451. 614. 629. 630. 1241. 1739.

1877. 1881. 1962. 1984. 1985. 2127. 2942. 2945. Byz Lect it* itd*m ite itx itz vg syP Syh Sypal cosa co^ goth arm eth; Origène^ Origènela* Acacius Basile de Césarée Didymela* Jean Chrysos tome Augustin Théodoret de Cyr Gennadius

Cassiodore Jean Damascène

variante B/ > f 4 f K f

riixo-iXLç ê^ovCTLO«.ç urr^p^ouacuLq urroroicrcrea&e

attestée par:p46 d* f g itar ^d jtg ^m ^t . jrlat Ambrosiaster Tertullien

Le nombre des témoins favorise la variante A. Cette variante profite également de la qualité des témoins. Ainsi X A B + appartiennent au type du texte alexandrin considéré par beaucoup de spécialistes de la critique textuelle comme offrant généralement la lecture la plus proche du texte original.®

Plusieurs des minuscules cités soit 33. 81. 104. 326 sont aussi de ce type.

La variante B est attestée par P**®, un témoin de grande valeur par son

ancienneté (Ile/IIIe s.) qui en fait un manuscrit "indépendant" des grands types du texte nés au IlIe/IVe s.7 Les autres onciaux cités à l'appui, soit D* F G,8 appartiennent au type dit "occidental".8

La variante A offre la difficulté du rrocaoc Qui ne se trouve pasdans la variante B. Peut-être cette dernière leçon a-t-elle voulu écarter l'expression 77o<œo< V-'t'XQ à. cause de sa connotation hébraïsante.10 L'expression

est utilisée ailleurs dans l'épître (Rm 2, 9) sans qu'aucun copiste n'ait choisi de la biffer ou de la transformer. Elle est encore utilisée à quatre autres reprises dans le NT soit Ac 2, 43; 3, 23 (citant en cela Lv 23, 29, Septante); 23, 27; Jude

4 4 \15. 1 Sans que l'expression notaa V-uxQ soit courante chez Paul ou à l'intérieur du Nouveau Testament, elle est suffisamment employée pour prétendre ici faire partie du texte original. Cela nous fait opter pour la variante A ainsi que le

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font d'ailleurs les éditions du Nouveau Testament que nous avons consultées.^

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verset 1

variante Al> \ >r > f > x «

ou yo<p taruv e^ouuca. eu xxrç utto êeou

attestée par;N A BD2 P + 33. 81. 88. 104. 181. 326. 330. 436. 451. 614. 630. 1241. 1739.

1877. 1881. 1962. 1984. 1985. 2127. 2942. 2945. Byz Lect ît6® itd®m it® itx itz vg SyP Syh syP* 1 cosa colbo goth arm eth; Origène^1" Origène5** Acacius Basile de Césarée Didyme^ Jean Chrysostôme Augustin Théodoret de Cyr Gennadius

Cassiodore Jean Damascène

variante B1/ X >/ > f > X >

ou ycx.p eorut/ e^oucruoi eu w] &.tto 6eou

attestée par:D* F G 629. 945 pc 12

Encore une fois la variante A bénéficie de la quantité et de la qualité des témoins.

Il est fort plausible de penser qu'une erreur de copiste soit à l'origine de la lecture divergente d'autant plus que les deux prépositions sont possibles. Elles donnent en effet un sens cohérent et similaire à cette section du verset et demandent toutes deux le génitif.

Par conséquent nous ne nous reposerons que sur le nombre et la qualité des témoins pour favoriser la variante A.

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verset 1

variante A2< X -T« « X ** f > f

ou, Se ouctcxl urro Geou 7C7oty(«,€L'Ou, tLucv.

attestée par:H A B D* F 0 6. 81. 1506. 1739. 1881 al latt co; Origène

variante B2< x > / / x f y f

ou, Se oyczou, e^ov<7to<c urro Qeou 7«ray/x.€uoti élcciz.

attestée par:D2 4' MâJ sy

La variante A profite de témoins de grande qualité: K A B auxquels l'appartenance au type alexandrin donne un préjugé favorable. D* F O

appartiennent au type du texte "occidental". Les minuscules cités sont à considérer. En effet, 6. 81. 1739 sont de type alexandrin. Quant à 1506 et 1881 Kurt Aland et Barbara Aland les jugent des manuscrits de bonne qualité malgré qu'ils soient parfois contaminés par la recension byzantine.15

La variante B ne peut compter que sur un témoin de type alexandrin soit 4-, auquel la composition tardive (Vlüe/IXe s.) donne moins d'autorité qu'aux onciaux plus anciens tels K A B. On ne peut non plus tellement considérer D2

étant donné la date de correction inconnue et la possibilité que le correcteur ait voulu conformer son édition à un modèle byzantin.

Si, selon Johann Albrecht Bengel15 et Johann Jacob Oriesbach1? Brevior lectio probabilitor,15 la variante A doit être préférée à la variante B

d'autant plus que ê^ovocou, ajouté ici peut être vu comme une précision accessoire, le risque de confusion sur l'identite de cxt, ouaocc étant faible.

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verset 1

variante A3occ Sê ouacx.L utto Geou Tèrcx-y/xei/CKc euau/.

attestée par:H* A B D F 0 F 81. 104. 365. 1506. 1739. 1881 al; Origène

variante B3< \ *r- < \ / > f

(XL Se Ol/C7O<C 1/770 TOU QtOU T6TO<.y^,6t/Olb &,QUV.

attestée par:Xe 4- MaJ

La variante A possède encore pour elle le nombre et la qualité des témoins. On doit signaler la présence d'un nouveau témoin soit F 025, un manuscrit du IXe s. appartenant au type alexandrin. Ce manuscrit est habituellement inclus dans MâJ, mais il offre ici une lecture différente.19

Remarquons aussi pour cette variante, le nombre important de minuscules appartenant à la catégorie des témoins constants pour les épîtres pauliniennes. 20

La variante B offre peu de témoins, et ceux-ci sont de peu de valeur. Cela n'a toutefois pas empêché Wettstein et surtout Tischendorf de préférer cette lecture. Quant à von Soden, il l'a considérée comme un ajout de correcteur en la plaçant entre crochets.^1

Si l'on applique encore une fois le principe de la leçon breve comme étant la meilleure et que l'on considère que les témoins de la variante B avaient comme prétexte d'adoucir la rugosité du passage en ajoutant l'article rou, on ne peut que choisir la lecture A.

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verset 3

variante A< X >Z » , X / 'X > »x „ > X zx zx

oc yo<p cxpxoï/reç ocx eccrctz <pof3oq rcp ocycxGip epycp <xXXo< 7<p xocxcp.

attestée par:P46 H A B D* F(c) O P 6. 630. 1506. 1739. 1801 pc (lat) co; Irlat Origène

Clément d'Alexandrie Tertullien

variante B< x >/ > > x / ~ > X **

oc yocp ocpxoï/reç ovx ecoci/ 0oÆoç rue/ o<yo<0uv epywiz o<XXo< tlm xocxuv.

attestée par:D2 + MaJ (sy) arm

variante C< X >/ > > X f > ** > X

ol yo<p ocpxoï/'reç ovx ecocu 0oÆoç 7ip ocyocGüjepycp o<XXo< 7<p xocxcp.

attestée par;p*vid

La variante A jouit encore une fois du nombre et de la qualité des témoins. F s'ajoute a la liste habituelle, ce qui donne un poids supplémentaire à cette variante.

La variante B offre des témoins de moindre valeur en D2 + et Maj

La variante C n'est appuyée que par F. La mention "videtur" faite par les épigraphistes pour indiquer l'incertitude de la lecture donne encore moins d'importance à cette leçon.

> /Les variantes A et C choisissent un datif d'attribution de ecoci/ alors que

la variante B préfère un génitif d'espèce de ÿoÆoç. Les deux usages sont possibles quoique l'usage du datif serait ici plus normal dans un contexte où la

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préoccupation de Paul est l'autorité (ici &.pxpt/req} et non la peur (<po8oq).

Nous nous baserons néanmoins sur le nombre et sur la qualité des témoins pour favoriser la variante

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verset 4

variante As / f > % »

©eoi? y<xp Suaxot'oç earu/ ucn, scç...

attestée par:P46 K A B D P 6. 630. 1506. 1739. 1881 pc (lat); Irl<t

variante Bêsov yàp Scocxoc/oç Ïutlv eiç...

attestée par:F G boms

La variante A est attestée par un bon nombre de témoins de qualité (PN A B) devant lesquels F et G ne font pas le poids. Pourtant, si la leçon

courte devait être préférée, on devrait omettre aoc. Cette règle ne doit cependant pas être appliquée partout et sans réflexion étant donné que l'utilisation du pronom personnel datif ool a été préparée dans les trois propositions précédentes par l'utilisation de verbes à la 2e personne du singulier: GsXêcç, ttocsl, «Çecç.

Par conséquent, s'appuyant sur les témoins de la variante A et sur la vraisemblance de l'emploi de croc dans ce verset, nous préférons cette lecture.23

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verset 4

variante Al** X / / > XXX» /

Geof yocp Sbotxovoç earbv aob ecç ro œycxOoi/.

attestée par:P46 N A D* F G P 6. 630. 1506. 1739. 1881 (lat) co; IrUt

variante B1X / / » X X » /

$€ou yap Slïxkoi/oç eorbv oob ecç <xy«x7Oi/.

attestée par:B pc

La variante B possède peu de témoins. Le seul oncial offrant cette lecture est B 03 Vaticanus dont la qualité du texte pour les épîtres pauliniennes est inférieure à celle des évangiles.^** N'était la qualité des

témoins de la variante A, la variante B serait à considérer plus attentivement à cause de l'attestation de B 03.

Le fait qu'au verset 3» le même mot (ocyocOotz) soit accompagné de l'article to nous conforte dans notre opinion selon laquelle la variante B ne serait qu'un ■oubli de copiste ayant échappé aux correcteurs.^

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verset 4

variante A2X / /> M > > X X X /

fteou ytnp Slockoc/oç ecrru/ éxScxoç ecç opyqv rip to r.&.x.ov rrpo(.aaovT<..

attestée par:F46 If A B L P + OT8 81. 104. 365. 630. 1506. 1739. 1881 pm

variante B2X / / > >/ X X X /

&eou 'yoip StotKotzoç sotlv êK&Lxoç ecç rtp to ko<.kov rrpo<.oaovTL.

attestée par:D* F 0

variante C2X / /> > >/ > X ~ X X /

Geou ycxp Slcx.kovoç sotlv ecç ékSlxoç opyqv Ttp to wmv tjpcx.coovtl.

attestée par:*̂> D2 33. 945. 1175. 1241 pm

La variante A est attestée par des manuscrits de bonne qualité: p4^ A

B apparentés au texte alexandrin. Le témoignage de L a moins d'importance: ce manuscrit datant du IXe s. et appartenant à la famille byzantine. Par contre, le témoignage de 048, un manuscrit alexandrin de bonne qualité contenant Rm 13, 4 - 15, 9 apporte une voix importante en faveur de la variante A.2® Les

témoignages de P et de + ne font qu'ajouter au nombre. Il est curieux de constater à quel point le témoignage des minuscules est partagé entre la variante A et la variante C. Peut-être peut-on distinguer 33. 1175. 1241 comme des minuscules émanant de N .

La variante B est la lecture du type du texte "occidental". Elle n'est soutenue que par des manuscrits de ce type.

Quant à la variante C, nous l'identifions comme une variante existant à l'intérieur du type alexandrin, D2 ayant probablement été corrigé à partir de N

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En ne considérant que les témoins, notre choix se porte naturellement vers la variante A. D'un autre côté la variante B étant plus brève, nous serions tentés de la regarder comme témoin du texte original. Il est néanmoins possible qu'un copiste ait voulu supprimer le mot opyfjv en constatant qu'il

alourdissait inutilement la phrase et surtout nuisait à son rythme. Le verset 5 plaide pourtant en faveur des variantes A et C en utilisant le mot opyrj d'une façon qui sous-tend une utilisation precedente: Sco owocyxq uTrorotaaecrGou,, ou

r \ \ \ * \ \ \ r(J.OVOV Scoc tt)v opyr/v cxXXoc xo<c tt)v cruve^rjocv.

Nous voyons dans la variante C une faute d'inattention du copiste >/

puisqu'il nous semble que cette inversion, enclavant le substantif exScxoç entre la préposition €tç et op'yrjv, n'est pas correcte au point de vue syntaxique. '

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verset 5

variante ASco owocyxr) urroroujo&j&o'.L,, ou u.ovov Scot 777c/ opyqv...

attestée par:N A B * 048 MaJ 33. 81. 88. 104. 181. 326. 330. 436. 451. 614. 629. 630. 1241.

1-789. 1877. 1881. 1962. 1984. 1985 Byz Lect itar itdem i? itx it2 vid‘vg syP syh SyPâl cosa co130 arm eth; Origène1*̂ Ambrosiastermss Augustin

variante B£io (xo<c) unoroujx. a )eo&et ou ploi/ov Sccx rqv opyrjv...

attestée par:(+ xo<c uTTOTO<.OÉO&é') D F G itd ite it* it® it9ue itm goth; Ir^ât Ambrosiaster

La variante du verset 5 est parallèle à la première variante du verset 1.2® Encore une fois, les témoins attestent pour la variante A d'une lecture

alexandrine et pour la variante B d'une lecture "occidentale". Conséquent avec notre appréciation de la qualité du texte alexandrin nous choisissons la variante A même si la leçon la plus courte est encore la variante B. Bruce M.

OQ %Metzger pense que cette derniere variante a pour origine la confusion d'un

< - * fscribe écrivant sous dictee, les deux formes du verbe vnorocacreaGa» offrant une prononciation similaire. La presence de «xl dans P témoigné selon nous d'une lecture plus ancienne quand on sait que cette conjonction est abondamment utilisée dans le Nouveau Testament. Lagrange a consacré quelques lignes à cet usage:

«Les Sémites, - quoique non pas les araméens, - comme aussi les auteurs populaires commencent presque toutes leurs phrases par et... On s'est débarassé dez*o<L de plusieurs manières. Très souvent en le remplaçant par un Se, marquant une opposition si légère qu'elle équivalait presque à une liaison; ces cas sont innombrables.

Même dans les cas où un réviseur n'avait pas l'impression que le texte avait gardé quelque chose de son aspect sémitique peu acceptable aux yeux des hellénisés, certaines expressions ou tournures étaient devenues choquantes à partir du réveil de l'atticisme sans parler de celles qui n'étaient pas éprouvées par le bon usage hellénistique.»30

Quant au mot âi/ayxrç, il est utilisé à sept autres reprises dans les

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écrits pauliniens31 ce qui démontre que cet usage est conforme au style de l'apôtre.32

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B) Contexte littéraire

1. Parénèse des chapitres 12 - 15

Le ton change au début du chapitre 12 de l'épître aux Romains. L'exposé doctrinal des chapitres 1-11 sur la misère de l'homme sans Dieu et sur le salut présent en Jésus Christ fait place à la section dite parénétique de l'œuvre. Cette section» s'étendant de Rm 12» 1-15» 13» donne les directives nécessaires à l'application de la doctrine précédemment exposée.

Martin Dibelius a fait l'étude du style parénétique dans le cadre de ses recherches de F ormgeschichte pour les évangiles et l'épître de Jacques.33 En

ce qui a trait à la parénèse paulinienne» Dibelius y voit des éléments de*

discours éthique que Paul a empruntés à l'Eglise primitive et à d'autres sources profanes. La parénèse paulinienne se situerait à mi-chemin entre la protreptique qui est une exhortation morale et le gnomologium (collection de maximes). D'après Dibelius» Rodney L. Parrot3£1 dégage trois caractéristiques de

cette parénèse:

1. La parénèse est un texte ordonné par des mots-clés plutôt que par des liens logiques.

2. La parénèse ne fait pas référence à des situations particulières.

3. La parénèse n'offre pas de rapport particulier avec la théologie de Paul.

Ernst Kàsemann est du même avis en affirmant que: «La construction de la parénèse paulinienne est formée dans le détail par coordination, non par subordination et déduction, par association, mais non par logique.»33 «La

motivation concrète de la parénèse paulinienne peut être problématique, c'est-à-dire qu'elle n'a besoin d'être ni réellement fondée théologiquement, ni même tout simplement évidente.»36

Il est à souhaiter que ces règles souffrent quelque exception puisque nous ne pensons pas les voir s'appliquer intégralement pour notre morceau. Mais auparavant, il est souhaitable d'examiner la structure de la partie parénétique de l'épître aux Romains.

Quelques commentateurs divisent la section parénétique de l'œuvre (12, 1

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31

- 15» 13) en deux grandes parties. La première s'étendant de 12, 1 - 13, 14 et la seconde de 14, 1 - 15, 13. Ces parties pourraient respectivement s'intituler; exhortations générales et exhortations aux faibles et aux forts de Rome, ou la métamorphose chrétienne et l'accueil mutuel dans la communauté.

Plusieurs exégètes présentent de cette section des plans détaillés offrant une grande diversité dans le découpage des péricopes et dans les sous-titres.^ Nous avons cru bon d'ajouter notre pierre à cet édifice de

diversité en proposant notre structure de la section parénétique de l'épître aux Romains;

Un nouveau type de vie12, 1-21

13, 1-7

13, 8-1013, 11-14

14, 1-314, 4-1314, 14-2315, 1-415, 5-13

Comportement envers les autorités civiles

Une vie d'amour ......et de sobriété dans l'attente du salut

Manger avec discernementAvoir le souci de son frèreAvoir le souci de son frère par la nourritureAvoir le souci de son frère en toutes choses Être ensemble dans le Christ

2. Contexte immédiat (Rm 12, 9-21; 13, 8-14)

Le contexte immédiat de Rm 13, 1-7 pose un problème de taille. En effet, en lisant la section parénétique de cette épître, on n'est pas sans remarquer la cassure subite occasionnée par la présence de Rm 13, 1-7 dans le développement sur l'amour fraternel de Rm 12, 1 - 13, 14. Si nous lisons ce développement en ignorant notre morceau (Rm 13, 1-7), nous devons reconnaître que la transition 12, 21 -13, 8 se fait naturellement.

Les exégètes sont nombreux à apercevoir cette brisure dans le développement occasionnée par Rm 13, 1-7. Franz J. Leenhardt*̂ en parle

comme d'«un bloc qui tombe comme une météorite au milieu du développement

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32

commencé au chapitre 12», Otto Michel411 qualifie le morceau de corps étranger (Fremdkorper) et d'insertion indépendante (selbstândige Einlage).* 13 D'autres,

sans employer de pareils termes sont surpris par la transition abrupte effectuée par Rm 13, 1-7 dans le développement.* 13

En y regardant plus attentivement, on découvre le souci de l'auteur de faire la transition avec ce qui précède et avec ce qui suit par l'utilisation de mot-crochets. Le mot-crochet est un procédé de style consistant «à annoncer le prochain développement par un mot, une formule, une expression placés à la fin du présent développement, et qui seront ensuite repris ensuite au début du développement suivant. C'est une façon de souder entre eux les divers matériaux d'une œuvre.»* 1*1 Ce procédé de style est couramment utilisé dans

l'ensemble du Nouveau Testament, particulièrement chez Matthieu et dans l'épître aux Hébreux.* 15 Il permet de passer d'un sujet à un autre en évitant le

lien logique.

z K > zLa liaison avec la partie precedente se fait a partir du mot opyr} (Rm 12, 19) que nous retrouvons en Rm 13, 4.5. Le lien unissant Rm 13,1-7 avec ce qui suit apparaît plus facilement se trouvant en Rm 13, 7 et Rm 13, 8. L'auteur utilise en effet la racine o^ecXiv:

oc77o£o7ê noccrctz 70<ç o^ecXocç,... (Rm 13, 7)

\ \ > f > \ \ f > *Mrfiet/L o^€cX«7€ et /j.t) to cxXXrçXoï/ç <xy«xno<v... (Rm 13, 8)

Tous les exégètes n'ont pas remarqué l'utilisation de ce procédé de style car ils ne sont pas tellement nombreux à le noter.* 15 Ulrich Wilckens* 1? remarque

egalement que l'opposition bon-mauvais (xocxoi/ - ocyo<6o(/) de Rm 12, 21 se retrouve également en Rm 13, 3.

Michel Trimaille* 18 poursuit cette recherche et trouve d'autres mots dans

la section précédente repris en Rm 13, 1-7, ainsi, le mot service (Sccxxot/coc ) présent en Rm 12, 7 et Rm 13, 4 et le mot honneur (7LM9) en Rm 12, 10 et Rm 13, 7.

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33

6L7€ tLQCKOvtoU/ £(/ TT) SuOlKOvtçi, EL, TE O &1ÂCX.CFKWV SU TT) ScSCXCTXaXLÇX,... (Rm 12»

7)

X 9 9 > X > X / > X % X X ** **ôeoy y<xp Scocxovoç ectw uol élç to ocycxOoi/. eow Se to kqikov ttoltjç, <po/3ou'

> X > X 9 X 9 9*ou yocp €cxj7 rr)v xxocxoccpcxc/ ^opeiz Geou yc*p Scocxwoç €a7c^... (Rm 13, 4)

** 9**9 9 9 9TT) 0tXo<SêX^LÇX €CÇ OiXXrçXOUÇ ^cXOOTOpyOC, TT) TIJÂT) OlXXTjXOb’Ç TTPOT)'ÿOU^&/OL,... (Rm 12, 10)

> / X * 9 X 9 X 9 X \\OCTTO&OTE TT a.O Ci/ TCXÇ OÿeCXCXÇ, Tip TOV ty>f3OV TOV <po(3oi/t... Tip TT)V TC/JJfV TT)V TLfAT)v. (Rm 13, 7)

Quant à F. F. Bruce,419 il se demande si le o<ttoSo7 6 de Rm 13, 7 ne fait

pas écho au participe de ce verbe (oaroSLSot'Tsç ) que l'on retrouve en Rm 12, 17.

N'abdiquant pas devant le caractère impromptu de Rm 13, 1-7 dans le développement parénétique de l'épître aux Romains, certains commentateurs se sont appliqués à chercher les liens logiques avec la section qui précède. Pour quelques-uns,50 Rm 13, 1-7 se situe dans le prolongement du thème de la section

parénétique annoncé en Rm 12, 1-2:

1 Je vous exhorte donc, frères, au nom de la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu: ce sera votre culte spirituel. 2 Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait.

La soumission aux autorités civiles serait l'une de ces choses agréables à Dieu à rechercher comme un bien.

Outre ce rapport à Rm 12, 1-2, deux tendances complémentaires se dessinent quant aux liens logiques de Rm 13, 1-7 avec la section précédente.

Pour plusieurs commentateurs,91 Rm 12, 3-16 traite du type de relations

que doivent avoir les chrétiens entre eux, Rm 12, 17-21 s'étendant aux relations avec les non-chrétiens. Avec ces derniers, les relations doivent être tissées de paix92 et de patience.92 Rm 13, 1-7 continue sur la voie des relations avec les

non-chrétiens particulièrement avec ceux détenant des postes d'autorité.

D'autres commentateurs,941 s'attardent plutôt à Rm 12, 19-21 qui engage

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34

les chrétiens à laisser agir la colère de Dieu plutôt qu'à chercher à se venger de leur propre chef. Considéré sous cet angle» Rm 13, 1-7 (surtout 13, 4) voudrait présenter les autorités comme les agents de cette colère.

Tous ces efforts pour déceler des liens logiques unissant Rm 13, 1-7 à son contexte ne nous satisfont qu'à moitié. Il nous semble voir là une recherche plutôt futile.55 En effet, nous croyons voir dans Rm 13, 1-7 une insertion à

même le développement parénétique de l'épître aux Romains. Il est fort plausible qu'une fois sa lettre terminée, Paul ait eu l'idée d'ajouter un court développement sur le comportement que doivent avoir les chrétiens envers les autorités. Quoi de plus normal dans une période d'agitation en Palestine à laquelle les judéo-chrétiens de Rome ne sont probablement pas indifférents.56

De plus, Paul prévoyant se rendre bientôt dans l'Urbs n'a pas intérêt à passer pour un agitateur politique: les judéo-chrétiens ne sont pas tout-à-fait remis de l'édit d'expulsion de 49. Cherchant un endroit pour insérer un tel développement, l'apôtre ne peut trouver mieux que de le glisser à la suite de son exhortation à vivre en paix avec les autres hommes. Si nous parcourons l'épître, nous devons avouer que c'est le seul endroit de l'œuvre permettant pareille insertion sans trop écorcher le contexte. Il est sûr que la transition est abrupte malgré la présence de mots-crochets, mais Paul doit se dire que ses lecteurs ne lui tiendront pas rigueur de forcer ainsi le texte. C'est un procédé courant à l'époque et même aujourd'hui où nous nous retrouvons parfois dans l'obligation de glisser un nouveau développement dans un texte qui n'est pas fait pour le recevoir. Combien de lettres sont-elles ainsi écrites où les mots-crochets ne sont même pas là pour atténuer les changements de propos.

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35

C) Etude du vocabulaire

fT!<*ac* 'f'V'W

L'expression nacra WW traduit l'hébraïsme l^D3-’7D .87 IÉ*D5 signifie

souffle, respiration; c'est le terme usuel pour désigner la nature humaine dans sa totalité corps-âme.88 On s'en sert aussi pour signifier ce qui est le plus individuel dans la nature humaine: l'ego.88 Par extension, on s'en servira pour indiquer la personne juridique.80

Le mot x/'VX1? est de la même famille étymologique que (souffler) et•rs /

V't'xoÇ (froid, frais, cool). On peut croire qu'on assimila assez rapidement à l'âme: Homère parle de V'UX9 quittant l'homme par la bouche pendant la bataille. x A l'epoque classique, l'identification de la V'UX7? a l'ame se généralisera. On en fera l'essence de l'homme, le siège de la pensée, de la volonté et de l'émotion.82 On emploie aussi le terme par opposition au corps (auw ).82

Bien que dans la Septante, '/-t'X7) corresponde generalement a qui aune connotation humaine, on utilise au moins une fois le mot pour désigner les créatures vivantes en général.8**

Dans le Nouveau Testament, xf-uw peut signifier la vie. Ce sera par exemple la vie qui reste à Eutychès,68 la vie qu'on perd en essayant de la sauver88 ou la vie dont se dessaisit le bon pasteur pour ses brebis.87 En ce

sens, Ç'vxrç désigne la vie physique, limitée et menacée par la mort mais aussi la vie spirituelle. On utilise parfois le mot comme à la période classique dans le sens d'âme par opposition au corps.88

Quant a l'expression nacza V'^X7?, on l'utilise six fois dans le Nouveau Testament en deux sens différents, soit pour signifier chaque homme en mettant l'accent sur l'individu:

eytuero Se rraaj? V'fXJ7 (poûoq, rroXXa re répoirtu xac a^Mêia Sca 7uw > / > / CQcx.Troaro\<jJv eyLV&ro.

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3b

>z x x <z > x x z ** z > zêO’Tocc Se TTOcaoc ÿuxt) eocc/ mî) ocxoucrp tou rrpofprjrou uw/ou> f > -r> 70e%o\eGpeu$r}oeToa, ex tou Xotou.

rçM«0a Se exe nocoocc V-uxocc TW rrXoup Suxxoacoci tf3lotJ.r}xov70<.

rroLTjoou, xptaev xcx7cx tkwtuw xocl eXeyÇou, nocaoc^ -^UXW rrepL. Ttowrwv tuv m > >•*-'■'*•> x x z -v.êTTy ÜJCZ <X(7€£êUXÇ OWTUJV UJV T)G€/3T)00<A/ KOCL TT&PL TTOO/TUl/ TUJV OKKrjpiüt/ U(/ eXcxXrçcrouz xcx7 exurou o<yx,o<.p7u>\oc, oazeXtecç.,c

X Z > X ** X > Z *“'• ZÔXlV'Lç kcx.l arei/ox^pcoi em, rrotaoiv >/‘UXT)v cxvQpurrou rou xarepyoiÇoxxei/ou

X Z > f X <Z70 KOCXOl/, IouSoccou xtxc EXXrjt/b.

On l'utilise aussi pour désigner l'ensemble des créatures vivantes:

X < Z < X Z > > X Z X ZKo<l o &€U7€poç e^ex6^ rrçt' ÿLOiXrjv cxu7ou ecç 7T)v ^oCkcxaacxv, xou, syev&ro oeexxoe üjç vsxrrou, xo<c rtexaex Ç't’xrç ocnedocc/et/ ra tv 7T) GoChcxaerr).

A partir des précédents usages de l'expression dans le Nouveau Testament et surtout de l'utilisation qu'en fait l'épître aux Romains, nous pensons qu'en Rm 13, 1, l'expression tto«to< Ç-vx6 signifie toute personne avec une insistance sur le fait que tout individu est concerné, corps et âme.^ Nous ne croyons pas que l'on puisse étendre y-ux6 * toutes les créatures vivantes

ainsi que le fait Ap 16, 3, Paul n'ayant pas à cet endroit une perspective "cosmique" mais celle d'une communauté bien particulière. Nous contestons cependant la traduction que fait la TOB de l'expression: Que tout homme soit soumis... Il nous semble que cette traduction ne serait possible que si l'auteur avait écrit ncxç ocv&pumoç ou encore, comme en Rm 2, 9: naaot V'VX’7

X ZowQpumou.

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urroroLaataGu)

< f * « fU77oro<.cruea0tjj est la forme medio-passive du verbe urroro<.uau>. Ce

dernier verbe signifie placer sous. En ce sens» il exprime la soumission servile.?®

Peu utilisé dans la Septante (31 fois), uttotolgow garde la signification de 77 4 zsoumission." Sous la forme urroroiousuSuj, le terme signifie se soumettre.

7RCette soumission s'exerce souvent envers Dieu'0 mais aussi envers un 7Agouvernant.

Dans le Nouveau Testament, uvtoro<.oauj et ses dérivés sont utilises trente-huit fois dont seize occurrences dans des épîtres pauliniennes.®^* Tel

qu'employé dans le Nouveau Testament, le mot a dans la plupart de ses emplois le sens de soumission, mais d'une soumission volontaire assimilable à la subordination (se placer sous les ordres de..., se conformer à...) plutôt que de soumission servile. On l'utilise entre autres pour exprimer la soumission des chrétiens à Dieu,®! âu;.: chefs de l'Église,®® la soumission des femmes à leur

mari, des esclaves a leur maître, des jeunes hommes aux anciens,00 de l'Église au Christ.®®

C. E. B. Cranfield®? remarque que les commentateurs assimilent souvent

trop vite urroroiouuj a l'obeissance. Ainsi Sanday-Headlam00 parle d'obedience, une expression reprise par C. K. Barrett.®® Pourtant, d'autres verbes sont plus

appropriés pour exprimer l'obéissance: necGocnxett', rreL&sa&ou., utto<.kousw. En traduisant unoroioaeo&uj par obéir, on ouvre la porte a une interprétation du morceau selon laquelle Paul demanderait une obéissance aveugle, notion qui est*absente de l'Ecriture comme l'affirme Karl Barth appuyé en cela par Richard F. Doulière: «Il s'agit de simple subordination et non de soumission aveugle, notion qui - on peut l'affirmer tranquillement - n'existe absolument pas dans la Bible.» «Il ne s'agit pas de soumission, aveugle, inconditionnelle. Une telle notion ne se

Z QH e 4 Ztrouve nulle part dans l'Ecriture.» En éclairant unoroi-aasaSuj de Rm 13, 1 à la lumière de 1 Co 16, 16 où il est question de la soumission réciproque des frères entre eux dans la crainte du Christ, on peut comprendre la soumission comme l'agencement des parties d'un tout en vue d'un projet d'intérêt

91commun.0*

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L'interprétation de i^ouatcx a été l'occasion d'un débat fort animé entre

les exégètes. Ce débat s'explique par deux significations différentes que l'on peut donner au mot: soit de désigner les autorités civiles» soit de désigner les puissances surnaturelles du monde angélique.

Avant d'exposer plus en détail ces deux interprétations» nous nous attarderons à la signification du mot dans l'Ancien Testament et le Nouveau.

a pour origine étymologique e^êotli/ signifiant: il est possible» il est permis, il est approprié. Ce sens est cependant inusité dans la Septante92

qui se sert plutôt du mot t^ouaccx. pour designer l'autorite de Dieu, le pouvoir qq qc

du roi^ ou du grand-pretre.

Le Nouveau Testament utilise e^oi/cloc pour designer le pouvoir des rois,96 mais s'en sert aussi pour signifier la liberté d'auto-détermination,97 les autorités civiles99 et le domaine des esprits." C'est cette dernière signification

du mot que plusieurs exégètes ont cru retrouver en Rm 13, 1. On sait que Paul utilise E^ocCTtcx. pour désigner nommément les puissances surnaturelles en Rm 8, 38; 1 Co 15, 24. Ce mot est employé dans le même sens en Ep 1, 21; 2, 2; 3, 10;

% * z6, 12; Col 1, 16; 2, 10. 15. Devant le nombre d'occurences ou E^oycrcot fait référence aux domaines des esprits, il est possible de penser que le mot a toujours cette connotation chez Paul. C'est la conclusion à laquelle sont arrivés certains exégètes. Le premier à émettre cette idée fut Martin Dibelius.100

Après avoir sommeillé un temps, cette hypothèse fut reprise par K. L. Schmidt, 101 rapidement appuyé par G. Dehn.1^2 Mais ce fut Oscar Cullmann103

qui diffusa véritablement cette hypothèse et la défendit vigoureusement dans un débat fort violent.

Selon cette interprétation, qui compte encore de nombreux partisans, les autorités terrestres sont sous la gouverne des autorités surnaturelles

qui se tiennent au-dessus des premières. Cette idée serait familière au monde hellénistique et même au Judaïsme pour lesquels réside une puissance surnaturelle derrière chaque phénomène naturel et même derrière chaque institution. Dans notre langage moderne, ces puissances surnaturelles devraient être comprises de la même manière que nous comprenons la signification d'expressions telles que l'esprit du nazisme, du communisme, du capitalisme, le dieu dollar, etc.105

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Dans le Nouveau Testament» les puissances surnaturelles désignées par le terme sont des puissances maléfiques106 auxquelles était soumisel'humanité jusqu'à ce que le Christ l'en libère par la croix.107 Il est peu

vraisemblable que le morceau réclame des chrétiens la soumission à de telles puissances108 même si» par la croix» toute la création (y compris ces e^ovauxc) est ordonnée au Christ.108

Il est beaucoup plus simple et cohérent d'attribuer a le sensd'autorités terrestres.110 Ce sens est d'ailleurs utilisé à quelques reprises dans le Nouveau Testament111 et nous pensons que c'est celui qu'il faut donner

au mot dans notre morceau. Les autres mots empruntés au vocabulaire* z ' % bureaucratique employés en Rm 13» 1-7 tyopoç, re\oç) appuient cette hypothèse

puisqu'on sait que le vocabulaire bureaucratique tâche d'éviter les doubles

On peut cependant se demander pourquoi è^oucrccx. est utilisé tantôt au

singulier (trois fois)» tantôt au pluriel (1 fois)» dans le morceau. Otto Michel et Franz J. Leenhardt118 se sont attardés à cette question. Selon Michel, le

pluriel de e^ouaccx. représenterait toutes les formes que peut prendre l'autorite civile alors que le singulier serait la traduction du mot rabbinique qui a lesens général de "possibilité de disposer"» de "droit de possession", de "liberté d'action". Au singulier, le mot peut désigner un gouvernement ou le pouvoir monarchique de Dieu.11^ Quant à Leenhardt, il considère eÇouaiocL comme

désignant les fonctionnaires charges d'exercer l'e^ot/aux. Cette il ladéfinit comme étant surtout le pouvoir législatif et ensuite le pouvoir exécutif, celui-ci étant la conséquence de la fonction législative.

* z * *Il ne faut toutefois pas assimiler e^ovacoc a l'Etat comme le font « 4 C *

notamment Karl Barth et Oscar Cullmann11= car la notion d'Etat est une notion moderne» étrangère à Paul:

«L'entité Etat n'existe pas dans la pensée de l'apôtre, qui connaît des autorités, c'est-à-dire des hommes et l'autorité de ces autorités; quand il parle de ce qui est historiquement établi comme autorité, il en parle au pluriel parce qu'il a dans l'esprit non pas la notion abstraite de l'Etat, mais le fait concret des fonctionnaires, des magistrats, du prince.»116

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Ernst Kasemann117 renchérit sur le caractère concret de la perception

de l'autorité chez Paul qui «se tient essentiellement sur le plan de la réalité concrète et quotidienne, où existent des policiers, des huissiers de Justice, des douaniers, des magistrats, des gouverneurs, et enfin naturellement aussi le César.»

oçpxovreç

txpxovreq (nominatif pluriel de ocpxuxz) est le participe substantialisé du verbe apx^ (diriger, gouverner, commencer). En grec "profane", il sert à désigner les magistrats118 ou les consul et præfectus 118 II est fort peu utilisé pour désigner les personnages religieux.12^

La Septante emploie le terme ocpxwi/ pour designer le chef national, local ou tribal,121 et des chefs religieux.122 Dans les livres tardifs, le mot est fréquemment employé pour désigner des personnages officiels122 et des êtres célestes représentant des puissances terrestres124

Le Nouveau Testament utilise cxpxcvt' pour désigner les personnages officiels Juifs125 et romains.125 On utilise encore le mot pour décrire la seigneurie du Christ dans une section doxologique de l'Apocalypse.127 Enfin

ocpxcvt/ est utilisé en rapport avec les puissances surnaturelles généralement démoniaques.128 N'accuse-t-on pas Jésus d'être le apxuw des démons?128

Dans le cas de Rm 13, 3, existent les deux mêmes possibilités d'interprétation que pour eÇooaux12^ Nous croyons que pour les mêmes raisons

* >zque celles invoquées plus haut, il faut comprendre le mot ocpxovreq comme désignant des autorités civiles, un sens courant du mot dans la Septante et dans le grec "profane". La nuance qu'introduit otpxovTsq par rapport à e^ouaccx. est que le premier mot désignerait cette foison de magistrats qui règlent les détails de la vie publique.121

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Geou Sioixovog

* 132Cette expression est exclusive à Paul dans le Nouveau Testament.

z 4 QQAbsente de la Septante, on la retrouve par contre chez Epictète, ° chez Philon13*1 et chez Josèphe.138

Outre l'usage qui en est fait pour désigner la fonction ministérielle dans l'Église,138 le mot Scocxovoç est utilisé pour désigner le serviteur d'un repas,137 le serviteur d'un maître138 et le serviteur d'une puissance spirituelle bonne ou mauvaise.138 On l'utilise pour désigner le serviteur du Christ ou de l'Évangile,1*10 bien qu'en ce cas on utilise aussi le mot touXoç1*11 qui accentue le

caractère servile.

On peut penser que dans notre morceau (Rm 13, 4), Sccxxoc'oç est utilisé au sens large de "serviteur" sans idée de "fonction sacrée".1*18 De la même

façon, Geov est à entendre non comme le Dieu de Jésus-Christ, mais au sens large de Dieu, créateur et providence.1413

7171/ xxo<xo<cpo<(/ ^>opec

On s'interroge sur le sens exact de cette expression dans notre morceau (Rm 13, 4). On a pensé que l'expression rr)v ^,o<.xcx.üpcx.t/ <popet. faisait référence au ius gladiï- le pouvoir de vie et de mort donné à un gouverneur sur ses troupes lorsque celles-ci sont constituées de citoyens romains.1*1*1 Mais, comme

ni Paul ni la grande majorité de ses lecteurs ne font partie de l'armée, cette référence est peu vraisemblable.1*18

On peut se demander si l'apôtre fait référence au symbole vétéro-testamentaire du glaive comme instrument habituel de la colère de Dieu, fréquemment accompagné par la famine et la peste.1418 Cela serait plus

plausible, mais nous pensons que l'apôtre a surtout à l'idée le pouvoir de vie et de mort détenu par les autorités civiles et au fait qu'elles possèdent une force militaire pour écraser d'éventuelles rébellions. Ces deux pouvoirs servent aussi à décourager les malfaiteurs et ainsi à préserver l'ordre public.1*17 Victor Paul Furnish1*18 et Glenn Stassen1*18 voient dans cette référence au glaive l'allusion

à une police "militaire" spéciale chargée d'escorter les collecteurs de taxes.

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Nous croyons que le contexte du morceau ne permet pas d'émettre pareille hypothèse.

opy7

Le mot opyr) est employé deux fois dans notre morceau» soit en Rm 13» 4. 5» pour exprimer le châtiment menaçant ceux qui s'adonnent au mal. On peut cependant se demander si cette colère est la colère divine ou la colère des autorités terrestres.

En grec "profane"» le mot peut couvrir trois significations différente: la vengeance et le châtiment qui en résulte»^0 l'irritation 51 et la colère des dieux. 152 Quant à ce dernier sens» le latin utilise fréquemment l'allusion à une ira dei.153

La Septante utilise couramment le mot opyf] (250 fois)

principalement pour signifier la manifestation et l'expression de la colère. Quand il s'agit du sentiment de colère» on utilise plutôt le mot lui aussi d'emploifréquent (270 fois). Les deux mots sont utilisés pour exprimer la colère de

Dans le Nouveau Testament, les différences entre opyq et ©uxxoç se sont estompées quoiqu'on emploie généralement Ou/xoç pour signifier la rage.^56 lb

mot opyr) y est utilisé trente-six fois (dont 12 fois dans l'épître aux Romains) pour signifier la colère humaine^56 Bt colère de Dieu.^57 u arrive

fréquemment que opyr) soit employé seul» mais d'une façon qui peut faire croire que la colère est une force indépendante au service de Dieu.^58 On retrouve

déjà cet usage du mot en Dn 8, 19:

xoci ecné xaol ISoù syù MnocyyéxXui croc oc écrou, en scxocrov ttjç ôpyrjç roi.ç

vcolç tou \o<.ou aow tru yocp ecç cupocç xoccpou cwrsXecocç

Pourtant» nous ne croyons pas que opyr), lorsqu'employé ainsi doive être compris comme une force autonome. Il faut plutôt penser que» pour les rédacteurs du Nouveau Testament» de même que pour les Juifs de cette époque» il est tellement évident que la colère est un attribut divin qu'il n'est nul besoin

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43

de le mentionner explicitement.1®0 u n'y a donc pas lieu de s'offusquer que la

TOB attribue explicitement la colère à Dieu en Rm 13* 4:

elle C€Çol><710<] est au service de Dieu pour manifester sa colère envers le malfaiteur.

De plus* l'attribution divine de cette colère est explicite en Rm 12* 19 citant Dt 32* 25.

owec&yacç

Le mot aut/ei^T)(7i,q est peu courant en grec classique. Son entrée tardive en littérature (1er siècle précédant l'ère chrétienne).1®1 explique qu'il n'ait que trois occurences dans la Septante.1®® Philon d'Alexandrie l'utilise à trois

reprises, dans le sens d'une conscience morale tourmentant celui qui commet le mal.

Le Nouveau Testament fait une utilisation plus abondante et surtout plus large du mot. Il est en effet utilisé une trentaine de fois avec le même sens que chez Philon.1®4* Paul lui adjoint un nouveau sens, soit celui de cette capacité de réfléchir sur ce qu'il est approprié de faire ou de ne pas faire.1®® La conscience chrétienne* éclairée par l'Esprit,1®® est un meilleur outil que la loi mosaïque pour évaluer la moralité d'une action.1®?Ainsi à celui qui examine

froidement la situation* la soumission aux autorités apparaît comme une solution sage et prudente.1®®

X«c7ovpyoç

Le mot Xeuroupyoç a à l'origine, un sens tout-i-fait profane.1®® Il désigné celui qui s'acquitte de la Xecrot'pyux, prestation imposée a un citoyen selon sa fortune particulièrement en temps de guerre où il était courant d'obliger un citoyen fortuné à affréter quelques navires ou à mettre sur pied un escadron de cavalerie. Le Xecrovpyoç peut aussi être un citoyen dont la magnificence s'exerce dans l'organisation de jeux gymniques ou de concours poétiques.170 Le grec se sert également du mot pour désigner les travailleurs manuels et les pionniers militaires.171 Bien que la Septante use cinq fois du mot dans le cas de l'exercice d'une fonction religieuse,17® la plupart des utilisations désignent des serviteurs profanes.17®

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Xec7oupyoç n'est guère utilisé dans le Nouveau Testament. Il ne fait que cinq apparitions» dont trois chez Paul.17*1 En un seul cas (Rm 15» 16)» on peut

affirmer que son usage réfère à l'idée d'un service cultuel:

15U<x 7T)v X&.puv TT)t/ SoGeucrow (J.OL ùrro tou Geou 16 etç to euvcx.L u.e.

XtLTOUP'ŸOV XpUOTOU IrjOOU 6CÇ 7O<

En Ph 2» 25» La fonction profane du Xecroupyoq ne fait aucun doute:

> X 4 / > f \>\ \ \ \Ai'ayxacoi/ Se 777770o<M?7t/ ET7Oc^poSc7O(/ tou ocSeX^oiz xocl ouu^pyou xai

OUOTpOt,TLWTT]U (MOUt UfJAUU &€ OCTTOOTOXOU XO<L XtLTOUpyOV TT)q XP^^Q MOU, ' X < . -JC

tte^'Cxl npoq um&S-

En Rm 13» 6» le mot doit être considéré selon l'optique du parallèle avec deoy Slcxxoi/oç (Rm 13» 4)»177 c'est-à-dire l'office de serviteur dont est absente

l'idée de service du culte. Le mot est d'ailleurs parfois utilisé pour désigner les fonctionnaires.17®

/ / tpopoq - reXoç

En grec» le mot <popoq est particulièrement utilisé dans le sens de tribut* 7® bien qu'il puisse signifier l'impôt en général.1®^ La Septante utilise fréquemment le mot en ce sens.1®1 Dans le Nouveau Testament» on peut prêter

le même sens au mot dans ses cinq utilisations: Le 20» 22; 23» 2; Rm 13» 6. 7 (2 fois).

Le mot 7êXoç est utilisé dans le sens d'impôt» de taxe périodique et de droit de douane.1®® La Septante l'emploie à sept reprises en ce sens.1®® Le

Nouveau Testament n'utilise que trois fois le mot reXoç» soit en Mt 17» 25 et deux fois en Rm 13» 7. Dans chacun de ces cas» on peut lui donner le sens de taxe périodique.1®* 1 Enfin» zeXoç pouvait à l'époque romaine désigner la taxe de

vente de 4 à 5% sur les esclaves» de 1/2% sur l'acquisition de certains biens» les droits de douane et les taxes épisodiques servant à financer les expéditions militaires et les constructions publiques.1®®

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Le tribut (cpôpoç) représente l'autre mode de taxation imposé surtout aux

provinces. Le tribut peut être prélevé en nature (fruits et grains) ou en argent par des procurateurs assistés d'employés qu'ils engagent à cette fin. L'argent recueilli sert principalement à entretenir les armées d'occupation et une faible part des revenus prend la direction de la métropole.1®5 Nous croyons que Paul,

en utilisant les deux mots, veut signifier l'ensemble des contributions versées par la population aux autorités plutôt que de chercher à établir des distinctions entre ces contributions.

tcxxjj fait référence à la valeur attribuée à une personne ou à une chose. Cette valeur peut être l'estime ou l'honneur accordé aux dieux ou à des supérieurs;1®7 peut aussi signifier la dignité de ces dieux et de ces

supérieurs. °° D'autre part, le mot peut designer une magistrature, un office et des honneurs civiques.1®®

La Septante conserve les mêmes sens à 7ux.rç,190 auxquelles s'ajoute le sens de paiement.191 Le Nouveau Testament hérite de ces diverses

significations du mot sans rien y ajouter ni y retrancher. Ainsi that) peut exprimer le respect,19® la reconnaissance,199 la récompense19^ et le paiement.195 En Rm 13, 7, c'est le sens de respect qui s'impose.195

(poSoq

f «0*7 %^oÆoç couvre une gamme de significations allant de la peur panique13' a

la révérence.19® Ces diverses nuances de QoBoq, nous les retrouvons, dans

l'Ancien Testament, appliquées à plusieurs objets tels que la crainte des individus,199 des groupes et des nations,®00 de la mort et de l'esclavage,®01 de la mer et des bêtes sauvages20® et la crainte de Dieu203

Les motifs de crainte diffèrent peu dans le Nouveau Testament. H est toujours question de la crainte des individus,20<1 de groupes et de peuples.205 Les manifestations disânes205 et Dieu lui-même207 se réservent de plus une

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bonne part des utilisations du mot.^°® Mais» alors que les manifestations divines

inspirent un sentiment de terreur» Dieu inspire un sentiment de respect et de révérence.

/ *Dans notre morceau» le mot <poBoç est employé trois fois» soit une fois en

/Rm 13» 3 et deux fois en Rm 13» 7. Par ailleurs, on retrouve le verbe ^oÆeoMoa, en Rm 13, 3 (^oÆécadoct) et en Rm 13, 4 ((poBou). Ces emplois recouvrent les deux sens principaux que peuvent prendre le substantif et le verbe, soit la crainte (terreur) devant le danger qui menace en Rm 13» 3. 4, et la crainte comme forme de révérence envers ce qui est supérieur.^9

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D) Rm 13, 1-7 et la théologie paulinienne

Situer Rm 13» 1-7 dans l'ensemble de la théologie paulinienne pose quelques problèmes. Comme l'ensemble de la théologie du Nouveau Testament» la théologie de Paul fait une large part à la christologie. En effet» plus de la moitié (272) des 531 occurrences du mot Christ se retrouve dans le corpus paulinien. Or» Rm 13, 1-7 ne porte aucune mention du Christ.21^ Signalons également que le thème eschatologique, primordial chez Paul» est absent de ce morceau.211 De

plus» la soumission aux autorités préconisée en Rm 13, 1. 5 ne contredit-elle pas le développement sur la liberté du chrétien exposé en Ga 5, 1. 13:

1 «C'est pour que nous soyons vraiment libres que Christ nous a libérés. Tenez donc ferme et ne vous laissez pas remettre sous le joug de l'esclavage.»

13a «Vous frères, c'est à la liberté que vous avez été appelés. »

Enfin, le mode de rétribution "pharisaïque"212 décrit en Rm 13, 3-4

apparaît bien terre-à-terre comparé au thème de la justification par la foi, typique de Paul:212

2«En effet, les magistrats ne sont pas à craindre quand on fait le bien, mais quand on fait le mal. Veux-tu ne pas avoir à craindre l'autorité? Fais le bien et tu recevras ses éloges, car elle est au service de Dieu pour t'inciter au bien. Mais si tu fais le mal, alors crains. Car ce n'est pas en vain qu'elle porte le glaive: en punissant, elle est au service de Dieu pour manifester sa colère envers le malfaiteur.»

On retrouve néanmoins chez Paul la croyance en un système de rétribution, système s'intégrant aux idées de l'apôtre sur la colère et le jugement de Dieu:

Ga 6, 7-8:«7 Ne vous faites pas d'illusions: Dieu ne se laisse pas narguer; car ce que l'homme sème, il le récoltera. 2 Celui qui sème pour la chair récoltera ce que produit la chair: 1* corruption. Celui qui sème pour l'Esprit récoltera ce que produit l'Esprit: la vie éternelle.»

2 Co 5, 10:«Car il nous faudra tous comparaître à découvert devant le tribunal du Christ afin que chacun recueille le prix de ce qu'il aura fait durant sa vie corporelle, soit en bien, soit en maL»

Rm 2, 5—6:«2 Par ton endurcissement, par ton coeur impénitent, tu amasses contre toi un trésor de colère pour le jour de la colère où se révélera le juste jugement de Dieu, 6 qui rendra à chacun selon ses oeuvres.»

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Parallèlement à la soumission» l'idée de liberté chrétienne est présente dans le morceau par la référence à la conscience (ac't'ecSrjcrcç )2 Cette

conscience du chrétien, éclairée par l'Esprit, évite l'assujettissement aveugle à une loi. En ce sens» on peut parler pour Paul de la conscience comme une liberté en acte.215

Outre ces deux aspects de la théologie paulinienne (rétribution et liberté chrétienne)» Rm 13» 1-7 s'inscrit à l'intérieur de deux thèmes majeurs de cette théologie: le fait que le Christ donne son sens ultime au monde et au croyant;215

la conviction de Paul que l'histoire humaine est radicalement transformée par l'avènement du Christ» qualifié à cet effet de second Adam,21? d'accomplissement de la loi et212 de début du monde nouveau.212

L'événement Jésus-Christ n'a pas fait disparaître l'empire romain. Toute la création, incluant cette institution, est dorénavant soumise au Christ.220 Le

monde est plus que jamais la création de Dieu. Des chrétiens voulant vivre hors du monde et se soustraire aux autorités nient au monde le statut de création divine, affirmant par là que le monde nouveau inauguré par le Christ n'a pas réellement remplacé le monde ancien,221 que ce monde nouveau n'est en fait

qu'une illusion.

Le morceau» bien que ne mentionnant pas le nom du Christ, utilise six fois le mot "Dieu"222 en rapport avec les autorités civiles. Cela démontre que Paul

est convaincu que les autorités civiles, comme part de la création, sont soumises à Dieu et par là, au Christ. La vie chrétienne, conçue comme vie de service pour le Christ peut, et doit s'accomplir dans le cadre de ces autorités.223

Si le Christ donne au monde son sens ultime, c'est-à-dire l'édification du royaume de Dieu, les autorités civiles, comme part de ce nouveau monde, participent au royaume. Paul mentionne cette participation en Rm 13, 4 où l'autorité est «pour toi serviteur de Dieu pour le bien.»22^

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E) Authenticité de Rm 13, 1-7

L'authenticité paulinienne de Rm 13, 1-7 a été l'objet de vives discussions. Le rattachement du morceau à son contexte immédiat, l'usage inhabituel des mots e^ouaücx. et cx.pxov7eqt l'absence de visees christologiques et eschatologiques importantes chez Paul ont en effet suscité le doute chez plusieurs exégètes.^25 À ces quelques difficultés évoquées ou traitées

précédemment s'ajoutent l'absence de parallèle paulinien, les hapax et le type de discours inhabituel chez Paul.

Nous ne nous attarderons pas à traiter les difficultés posées par le rattachement du morceau à son contexte immédiat et par l'usage des mots > f >f *

et o<pxot'7"€Ç» croyant leur avoir consacre suffisamment d'espace dans les pages précédentes.^2® Les autres objections méritent cependant qu'on leur

prête attention.

Nous ne pouvons nier l'absence de visées christologique et eschatologique en Rm 13, 1-7. Nous avons auparavant fait remarquer que le morceau fait largement référence à Dieu (6 emplois du mot) sans jamais nommer le Christ, cela dans le livre du Nouveau Testament employant le plus fréquemment ce mot (66 occurences). Est-il toutefois nécessaire de retrouver en tout lieu la référence au Christ? La préoccupation eschatologique, présente en Rm 13, 11-12 et de façon plus discrète en Rm 12, 2 doit-elle se retrouver à chaque ligne de l'épître aux Romains? Le cas échéant, signalons l'absence de référence eschatologique au chapitre 9.

E. Barnikol^2'7 note la présence de deux hapax dans le morceau soit

8b«7o<y9 et ou/7t7ac7aotAWoq,0 L'argument des hapax est souvent utilise sans trop de discernement. Ainsi, ôu/7C7o<aaoMei/oç est utilisé quatre autres fois

dans le Nouveau Testament soit en Ac 18, 6; Je H, 6; 5, 6; 1 Pt 5, E alors que Scocrocyrç est utilisé une seule autre fois en Ac 7, 53. Dans ces cas, où l'authenticité des passages n'est pas mise en doute, de tels hapax ne suscitent aucun intérêt. De plus, à côté des grands thèmes du Nouveau Testament subsistent une foison de thèmes mineurs. Les mots exprimant ces thèmes dans toutes leurs nuances sont parfois très peu employés. Ainsi, malgré la sollicitude de Jésus pour les pauvres et l'insistance sur la pauvreté du coeur, le mot tttcjx6*' 04 (pauvreté) n'est utilisé que trois fois dans le Nouveau Testament.

A côté des deux hapax mentionnés, le vocabulaire utilisé en Rm 13, 1-7 peut être retrouvé dans d'autres oeuvres du corpus paulinien; ainsi les

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expressions naca et êeof Sccxxovoq, v urrorot.aou (16 occurences)»opyi) (12 emplois» seulement dans l'épître aux Romains),23^ crvuecS^o’GÇ (14

z p APoccurences)» XetToupyoç (trois des cinq occurences du Nouveau Testament),c TLfj.r) ( 12 occurences) et (poBoq (12 occurrences). a

E. Barnikol, Winsome Munro et W. Schmithals prétendent que le type de discours de Rm 13, 1-7 correspond à un style plus tardif (Ile siècle) et non à celui de Paul.234 C'est vouloir circonscrire le style paulinien dans d'étroites

limites, limites posées d'après une image du personnage qui n'est pas nécessairement conforme à sa réalité. Qui sait «ce que Paul a pu ou n'a pu dire, en fonction du cadre politique dans lequel il menait son apostolat.»23® Nous

reviendrons dans le troisième chapitre de notre mémoire sur les parallèles juifs et grecs de ce type de discours.

Enfin, la critique textuelle n'offre aucun fondement externe ou interne contre l'authenticité de Rm 13, 1-7 puisqu'aucune famille de manuscrit ni manuscrit seul n'omet le morceau.23® Le fait qu' Irénée de Lyon cite de larges extraits de Rm 13, 1-7, les attribuant à l'apôtre Paul»23? laisse croire que vers

180, l'authenticité paulinienne du morceau ne posait pas de problème.

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F) Structure de Rm 13, 1-7228

Comme bloc autonome inséré dans le développement parénétique de Rm 12 - 15,229 Rm 13» 1-7 possède sa propre structure logique d'une grande

cohérence, qui n'est pas sans rappeler un développement syllogistique. Cette structure se fonde sur trois énoncés appuyés chacun d'un principe. De ces couples énoncé-principe, on déduit des conséquences.

PREMIER ÉNONCÉ:la Que toute personne soit soumise aux autorités ayant le pou voir .24°

PRINCIPE:lbc Car il n'y a d'autorité que par Dieu et celles qui existent sont établies par lui.241

CONSÉQUENCES:1. 2a Ainsi, celui qui s'oppose à l'autorité se rebelle contre l'ordre voulu par Dieu,242

2. 2b et les rebelles attireront la condamnation sur eux-mêmes.242

DEUXIÈME ÉNONCÉ:2ab En effet, les magistrats ne sont pas à craindre quand on fait le bien mais quand on fait le mal.244

PRINCIPE:4a Car elle est au service de Dieu pour t'inciter au bien.242

CONSÉQUENCES:l.2d Fais le bien et tu recevras ses éloges.24?

2. 4b Mais si tu fais le mal, alors crains.24®

TROISIÈME ÉNONCÉ:4c Car ce n'est pas en vain qu'elle porte le glaive:249

PRINCIPE:4d En punissant, elle Cl'autoritéJ est au service de Dieu pour manifester sa colère envers le malfaiteur.250

CONSÉQUENCES:1. 5ab c'est pourquoi il est nécessaire de se soumettre, non seulement par crainte de la colère,252

2. 5c mais encore par motif de conscience.252

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E2

APPLICATION DES ENONCES ET PRINCIPES PRECEDENTS A UNE SITUATION CONCRÈTE:5 C'est encore la raison pour laquelle vous payez des impôts: ceux qui les perçoivent sont chargés par Dieu de s'appliquer à cet office.

SOMMAIRE ET ÉTABLISSEMENT D'UNE REGLE OENERALE:255

Rendez à chacun ce qui lui est dû: l'impôt, les taxes, la crainte, le respect, à chacun ce que vous lui devez.256

Il est à remarquer que les trois couples d'énoncés et de principes ne sont pas autonomes. Le premier couple (Rm 13, 1) établit le rapport des autorités avec Dieu. Le second couple (Rm 13, 3-Ha), reprenant le rapport Dieu-autorités, précise la fonction des autorités. Enfin, le dernier couple, conservant toujours le rapport Dieu-autorités énoncé en premier lieu, s'attarde, pour la justifier, à la fonction punitive des autorités.

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0) Commentaire de Rm 13, 1-7

verset 1

Que toute personne soit soumise aux autorités qui exercent le pouvoir, car il n'y a d'autorité que par Dieu et celles qui existent sont établies par lui.

K > f « / « / > \ M >notera Ç't'X*' ê^ovacacç bTrepexoï/aacç </T7O7aaaêaêüA ou ecrru/ ^ouolcx êl

xxrç urro Geov, ac Se ouaott uno Qeou 7€7o<yxxé(/oa 6lglv.

Paul, s'adressant à la communauté de Rome, veut s'adresser à chaque individu, sans exception, de cette communauté. ' L'expression tto«7(x peutaussi faire croire que l'exhortation à la communauté romaine a valeur pour le monde entier.266 Les autorités dont il est ici question sont les autorités civiles,

donc l'empereur (à cette époque Néron), mais aussi tous les fonctionnaires impériaux tels que gouverneurs, magistrats, huissiers, collecteurs de taxes, militaires, douaniers, etc. Paul recommande d'être soumis, subordonné à ces autorités. La soumission demandée équivaut nullement à une obéissance aveugle,

pCQ d'ailleurs introuvable dans la Bible, elle n'exige ni l'affection ni l'amour“= comme il en est question en Rm 13, 8-10. Il est à noter que Paul n'établit aucune distinction entre autorité légitime et autorité illégitime.26^ Tel n'est pas

son propos. Il ne s'intéresse qu'aux autorités romaines auxquels l'apôtre a eu affaire. Paul ne pourrait que se réjouir de la Fax Romana qui a permis l'unification du monde par une administration centrale et uniformisée dans les provinces, qui a construit un réseau de routes et a débarrassé l'océan du risque des pirates. En fait, la Pax Romana a créé des conditions favorables à l'expansion de l'Évangile et pour cela, Paul estime l'administration impériale.261 N'est-il pas fier de son titre de citoyen romain acquis de naissance?262

L'apôtre ne s'attarde pas à ses mauvaises expériences avec les autorités romaines, celles-ci étant dues plutôt à l'inimitié qu'à la malveillance des Romains262 son propos s'inscrivant dans l'ensemble d'une vision théologique embrassant le monde.26*1 Selon cette vision, le monde, sous sa forme actuelle, est provisoire et le jour du Seigneur est imminent.266

VTHpWmjou, [ceux qui exercent le pouvoir} peut sembler superflu. Ce mot ajoute cependant une précision supplémentaire assurant que Paul parle d'autorités exerçant actuellement le pouvoir.266

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SH

L'apôtre définit les rapports de l'autorité à Dieu de façon négative et de façon positive:

> s >/ > / » \ou •ycx.p euru/ c^oucrca. ec pw? urro Qeou,

oœ Se ouocx.L urro Qeou rezayMei/ac etuLv.

Ce rapport est défini selon le principe que rien ne peut exister outre la bonne volonté de Dieu,267 surtout quand une chose est génératrice d'ordre» premier acte de Dieu dans la création.26®

«Ceux qui détiennent le pouvoir peuvent être des méchants et des incroyants» l'institution et leur pouvoir n'en sont pas moins bons et proviennent de Dieu. C'est bien ce que le Seigneur dit à Pilate» à qui il voulut être soumis pour nous servir d'exemple à tous: "Tu n'aurais pas de pouvoir sur moi s'il ne t'était donné d'en haut [Jn 19» 11]."»269

La préposition un a (sous» par) manifeste la dépendance de l'autorite par rapport à Dieu. Clément de Rome utilise d'ailleurs la même préposition dans un contexte similaire. u Quant à ou, ovoocc (litt. les étant)» cette expression veut» au meme titre que un^p^ouacn.^ insister sur le fait qu'il s'agit des autorités actuelles.271

verset 2

Ainsi» celui qui s'oppose à l'autorité se rebelle contre l'ordre voulu par Dieu, et les rebelles attireront la condamnation sur eux-mêmes.

</ < > < **»/*%*% *% > / < sLucre o ou'TC7OCcrao(c4ei/oç 717 e^ovccoc 7JJ tou &eou Scoerocyp owQecrrTpr.et/, oc Se> / < / o«/'0eo,7i7xoc/7eç eocc7ocç xpcptoc Xr^/'Oirroa,.

Paul ne considère aucunement la possibilité d'une révolte légitime et réussie contre l'autorité.272 Il est vrai qu'à l'époque» on ne connaît guère de

ces révoltes réussies. La répression des gouvernements est particulièrement

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féroce, ce qui fait qu'un régime tyrannique peut être préférable à la répression qui suit une révolte manquée. On peut cependant se demander si la condamnation reçue par ceux qui se révoltent contre l'ordre voulu par Dieu est une condamnation humaine ou divine» et de ce fait eschatologique. Le verset 3 peut faire croire que cette condamnation est surtout humaine en enchaînant par la conjonction yocp sur le rôle des ocpxoï/reç, mais la mention d'un ordre divin au verset 2 de même que l'utilisation du futur (Xrç'/'Oi/rcxc) empêchent de trancher la questionna

L'identification des rebelles (oLV&eaTTjKÔreq) pose également problème.

Ernst Kâsemann les considèrent comme des "spirituels" chrétiens se croyant dispensés de la soumission à l'autorité civile.^7^ Or» l'épître aux Romains ne fait

aucune mention de tels "spirituels". La situation politique palestinienne et romaine^75 permet de penser qu'il existe» pour une partie des chrétiens romains, une contestation latente de l'autorité impériale^7® dont Paul a

connaissance et contre laquelle il veut réagir. Ernst Bammel considère le morceau comme un premier essai d'apologétique chrétienne visant à démontrer que les chrétiens ne sont pas un danger pour l'autorité.^77 Le fait que le

fondateur de ce "mouvement" ait été exécuté sous les ordres de la justice romaine pour cause de sédition^7® et qu'à Thessalonique» on dénonce les

chrétiens comme des gens qui ont soulevé le monde entier, agissent à l'encontre des edits de l'empereur et prétendent qu'il y a un autre roi peut aussi inciter l'apôtre à recommander la soumission aux autorités civiles de façon à ce que celles-ci ne nuisent pas à l'expansion de l'évangile.

verset 3

En effet, les magistrats ne sont pas à craindre quand on fait le bien, mais quand on fait le mal. Veux-tu ne pas avoir à craindre l'autorité? Fais le bien et tu recevras ses éloges,

< X </ X > X / > *"*• M > X ** / Xot yocp ocpxoureç ou* ecact/ <poJ3oq rip ocyocGcp epycp ocXXot rcp xocxcp. âeXecç Se

X ** X > / X » X f X >/ MiAT) tpofteLaôou, rqv etyucHMur ro ocyocôof notée, xocc errou,t/ot/ ocvttjç-

C. E. B. Cranfieldcov prétend que l'usage de la conjonction ycxp signifie que cette proposition constitue le deuxième motif de soumission, le premier ayant été donné en Rm 13, lbc-2. * Dans cette voie, C. E. B. Cranfield est suivi par Otto Michel.^®® Nous nous reconnaissons plus d'affinités avec la position de

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Franz J. Leenhardt et de C. K. Barrett283 qui voient le yocp du verset 3 comme

le lien logique avec le seul verset 2.

>/ > /L'usage de apxoc/7€ç (magistrats) plutôt que de introduit une

reference plus personnelle# les ocpxû(/7€ç étant ces magistrats secondaires avec lesquelles tous sont en contact un jour ou l'autre.28*1 Les magistrats

seraient source de crainte uniquement pour celui qui commet le mal. Jean Héring285 propose avec raison de considérer l'œuvre bonne et l'œuvre

mauvaise» dont il est question ici» surtout sous l'aspect légal plutôt que sous l'aspect moral. Ainsi» faire œuvre mauvaise signifierait d'abord transgresser la loi plutôt que de commettre le péché, car «tous» Juifs comme Grecs, sont sous l'empire du péché.»288 On peut néanmoins se demander si le fait de

transgresser la loi peut être justifiable et si l'autorité punissant telle transgression est toujours du côté du bon droit. Pour Calvin» ce bon droit ne fait aucun doute:

«Les princes n'abusent jamais de leur puissance en tourmentant les bons et les innocents au point qu'en leur tyrannie ils ne retiennent quelque apparence de juste domination. Il ne peut y avoir aucune tyrannie qui ne serve en partie et en quelque sorte à maintenir la société humaine.»28'’

Le verset 3 introduit également un changement de personne. De la forme impersonnelle précédemment employée, nous passons par l'emploi d'une question rhétorique (êêXecç Se ^oÆecaôcxc rrjv ) à la deuxième personne dusingulier. L'usage de ce procédé de style (la question rhétorique) a pour but, selon Rodney L. Parrott,288 de passer de l'énoncé général du verset 3a (Les

magistrats ne sont pas à craindre quand on fait le bien, mais quand on fait le mal) aux conséquences de cet énoncé données en 3d. 4b. John Cochrane O'Neill prétend voir dans ce changement de personne et dans l'usage du procédé de question rhétorique une introduction typique de la diatribe stoïcienne.

On peut se demander quelle forme d'éloges s'attire celui qui accomplit l'œuvre bonne. On pourrait penser qu'il s'agit de distinctions officielles, mais il serait surprenant que Paul ait cette idée en tête. Peut-être l'apôtre ne voit-il dans ces éloges «que la protection accordée aux honnêtes gens pour qu'ils puissent vivre en paix.»280

L'estime que l'apôtre accorde aux magistrats ne va-t-elle pas à

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l'encontre de son attitude à l'égard de ceux-ci en 1 Co 6» 1-7:

k1 Lorsque vous avez un différend entre vous» comment osez-vous le faire juger par les païens et non par les saints? 2 Ne savez-vous donc pas que les saints jugeront le monde? Et si c'est par vous que le monde sera jugé» seriez-vous indignes de rendre des jugements de minime importance? 2 Ne savez-vous donc pas que nous Jugerons les anges? À plus forte raison les affaires de cette vie! Quand donc vous avez des procès de cet ordre» vous établissez pour juges des gens que l'Église méprise? 5 Je le dis à votre honte. Ainsi» il ne se trouve parmi vous aucun homme assez sage pour pouvoir juger entre ses frères? 6 Mais un frère est en procès avec un frère» et cela devant les non-croyants? 7 De toute façon» c'est déjà pour vous une déchéance d'avoir des procès entre vous. Pourquoi ne préférez-vous pas subir une injustice?»

Dans ce passage» l'apôtre ne nie pas la valeur des cours de justice civiles pour arbitrer les différends survenant entre chrétiens et païens.291

L'admonestation qu'il sert aux Corinthiens ne concerne que les querelles entre membres de la même communauté. Ces querelles doivent se régler à l'intérieur de l'église.292

verset 4

car elle est au service de Dieu pour t'inciter au bien. Mais si tu fais le mal» alors crains. Car ce n'est pas en vain qu'elle porte le glaive: en punissant» elle est au service de Dieu pour manifester la colère envers le malfaiteur.

&6ou yocp Scocxoï/oç caruv aol ecç ro oi-yoi&ov. êài/ û ro k&.kov rrocrjq , tpoûou-

ou "voip scxi? 7T)i/ M,o<xo<.i,pou/ (popec- &eou yo^p Suxxot'oç «rrctz éxSlxoç «cç % \ /

opyrjv rtp ro xocxo? npocaaw7L.

Le mot-clé de ce verset est Scocxcwoç (serviteur). Le type de rapport que ce mot établit entre l'autorité et Dieu manifeste le caractère limitatif de l'autorité et empêche qu'on l'absolutise de quelque façon que ce soit.292 Dieu

délègue à l'autorité deux fonctions» soit de mener le peuple vers le bien et de punir le malfaiteur. Le bien dont il est question est le bien social auquel doit tendre chaque individu. L'usage du pronom personnel a oc, serait une caractéristique de la diatribe stoïcienne» qui se voudrait "personnaliste".299 La

punition du malfaiteur» manifestant la colère de Dieu est la seconde fonction de l'autorité. Le glaive dont elle se sert à cette fin désigne autant un des symboles

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habituels de cette colère, avec la famine et la peste,296 que le pouvoir de vie et

de mort de l'autorité. Le glaive peut aussi figurer la force militaire dont dispose l'autorité pour écraser d'éventuelles rébellions. La peine de mort étant chose courante, sinon banale, dans la société de Paul, au même titre que l'esclavage, on peut penser que l'apôtre ne s'offusque pas trop de l'usage que fait l'autorité du glaive. Il ne faut cependant pas utiliser ce verset pour justifier un usage anti-évangélique comme le font Calvin et à sa suite Richard F. Doulière:

«Et voici un notable passage pour prouver la puissance du glaive: car si le Seigneur, en armant le magistrat, lui a aussi confié et commandé l'usage du glaive, toutes les fois qu'il punit de mort les malfaiteurs, en exécutant ainsi la vengeance de Dieu, il obéit à ses commandements. Que ceux donc qui disent que c'est mal de répandre le sang des malfaiteurs, aillent plaider contre Dieu.»29?

«C'est le rappel indirect de l'institution divine et de la légitimité de la peine de mort (On 9, 6)... Nous savons que ceux qui mettent en cause la peine de mort s'appuient sur d'excellents sentiments. Pourtant, inconsciemment, c'est une révolte contre l'ordre ordonné par Dieu pour le bien de tous.»299

verset 5

C'est pourquoi il est nécessaire de se soumettre non seulement par crainte de la colère, mais encore par motif de conscience.

X > / < / > /Sco oct'cxyxT? </77O7o<<7cr6C7êo<G, ou /J.OVOV Sccx tt/v opyrjv ocXXa xocc &,o< rqv

fuuv^rjaw.

Le verset 5 sert de conclusion aux versets 3 et 4 en récapitulant les raisons qu'a le chrétien de se soumettre à l'autorité. La crainte du châtiment (verset 4) est le premier motif de soumission. Le second motif, la conscience, indique au chrétien que l'autorité est au service de Dieu (verset 4) et qu'elle tend au bien de la société (verset 3). Cette mention de la conscience fait de la soumission des chrétiens à l'autorité un acte raisonné plutôt qu'une obéissance aveugle où l'esprit critique ne joue aucun rôle.299

ou/ocyxrç (nécessaire) n'est pas ici employé au sens philosophique comme nécessité opposée à la contingence, mais pour souligner que le verset 5 est la

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conséquence logique de ce qui précède.300

Il faut egalement remarquer que l'expression ou mævov _ ocXXo< xocl (non seulement ... mais aussi) est une expression typiquement paulinienne employée dix-huit fois dans les épîtres pauliniennes dont neuf occurrences dans l'épître aux Romains.301 L'usage de cette expression typique du style paulinien nous

conforte dans notre opinion sur l'authenticité paulinienne de Rm 13» 1-7.

Mentionnons enfin que la deuxième personne du singulier employée dans les versets 3 et 4b cède ici le pas à la forme impersonnelle précédemment utilisée aux versets 1 et 2.

verset 6

C'est encore la raison pour laquelle vous payez des impôts: ceux qui les perçoivent sont chargés par Dieu de s'appliquer à cet office.

K X X / XX ** > > > XScoc 7OU7O yoip KOCL <f>OpOUÇ 7€XêL7€‘ XetTOl/pyOL VaP ÔCOU SUOLV 6LÇ OC.U7O

7OU7O TrpOUKCHTT76pOUt/76q.

Le verset 6 applique les énoncés précédents, particulièrement celui concernant la conscience (ouveu&r)acç)t à une situation concrète: le paiement des impôts. Ainsi, à notre avis 7OU7O réfère à la conscience incitant non seulement à se soumettre à l'autorité,303 mais aussi à supporter financièrement cette autorité comme oeuvre de bien au service de Dieu.303 Refuser de payer l'impôt, c'est refuser de participer à l'œuvre de bien et par cela au plan de Dieu.304

On peut s'interroger sur le sens de 7<Xél7€. En effet, sous cette forme, reXecre peut avoir un sens indicatif (vous payez) ou impératif (payez!). L'indicatif paraît cependant plus plausible en raison de la présence de la conjonction yocp qui s'accommode mal d'un impératif et surtout à cause de l'allusion à la conscience du chrétien qui dicte la conduite qu'il convient d'adopter beaucoup mieux que ne le pourrait faire un ordre de l'apôtre.30^

Remarquons encore une fois le changement de personne survenu dans le morceau. C'est en effet à la deuxième personne du pluriel que Paul s'adresse

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maintenant aux Romains.

verset 7

Rendez à chacun ce qui lui est dû: l'impôt, les taxes, la crainte, le respect, à chacun ce que vous lui devez.

> / X > / X / X / X / X /OCT7O£O7€ TTOCaUZ 70<Ç O^CCXOCÇ, 7(p 701/ jïOpOV TOV QopOV, 7ip 70 7êXoÇ 70 7êXoÇ,

** X / X / X XX /7(p TOV tyoBoV TOV (pOÛOV, Tip TT)V TUW)V TTjV TL/JvTjV.

Ce dernier verset termine le morceau par une règle général sous forme de maxime. On ne peut que remarquer sa similitude avec Mc 12, 17; Mt 22, 21 et Le 20, 25:

Jésus leur dit: "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu."

< X > X / > / f x Xo 8e \r)OOuq eurrev oiutouç- to<. Kocuaocpoç ocrroSoTe Kotcootpc «xc 7O< tou Qeou tZ 306

Paul emploie en effet des termes semblables (otrroSore) et le meme procédé> / s

d'ellipse du verbe. Ano£o7ê a dans les parallèles le sens de remboursement. En l'employant avec o^ecXaç (les choses dues), l'apôtre affermit ce sens.307 Paul

enrichit egalement la maxime de Mc 12, 17 en y ajoutant l'assonance tpopop - <£oÆoç.303 L'idée de Mc 12, 17 se trouve également développée: alors que le

parallèle ne s'applique qu'à César, Rm 13, 7 élargit le discours en proposant de rendre à chacun (nococu) ce qui lui est dû.309

S'il est évident que les taxes et impôts sont payés à l'autorité, il est plus malaisé de savoir à qui sont dus la crainte (^oÆoç) et le respect frcxxrj). En

effet, dans le Nouveau Testament, le mot cpoBoq s'applique trop souvent a Dieu3^0 pour ne pas penser que ce puisse être le cas ici. De plus, 1 P 2, 17

attribue explicitement la crainte à Dieu et le respect au roi et aux hommes en général:

Honorez tous les hommes, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi.

/ / X > / » X X ** X7ra(/7ocç 7gmt)O’0<7€, tt)v o<.&e\<poTr)TO(. ocyano<7€, tov Qeov (poGeucrêé, tov

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ei

fÆexcnAÊtx 7CMCX7e.

Ce parallèle peut faire croire qu'en Rm 13, 7, il faille attribuer la crainte à Dieu et l'honneur à l'autorité, mais il est étrange qu'une exhortation à la crainte de Dieu survienne dans un développement consacré à l'autorité civile. C'est pourquoi, nous nous voyons incapables de trancher le dilemme. Peut-être comme en Pr 24, 21, vaut-il mieux penser que la crainte est le sentiment que le chrétien doit éprouver face à Dieu et face à l'autorité: «Mon fils, crains le S.eigneur et le roi. Ne te mêle pas aux novateurs!»

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CHAPITRE III

FONDEMENTS DE LA PENSEE POLITIQUE DE PAUL

Certains 1 ont affirmé qu'en écrivant Rm 13, 1-7, Paul avait à l'idée ses

expériences heureuses avec des représentants de l'autorité romaine, particulièrement avec le procurateur Gallion.2 C'est faire peu de cas d'autres

expériences moins agréables où l'apôtre fut traité comme un criminel à la suite de dénonciations qui heureusement, n'eurent pas de conséquences trop fâcheuses.0 D'autres ont nie l'authenticite paulinienne du morceau prétendant que ce type de discours appartenait plutôt aux apologistes du Ile siècle.8 Or,

nous retrouvons un discours similaire à celui de Rm 13, 1-7, d'une part dans l'Ancien Testament et d'autre part dans les littératures hellénistique et judéo-hellénistique.® Enfin, Rm 13, 1-7 a quelques parallèles significatifs dans le

Nouveau Testament.

Par son origine et par son éducation, Paul participe aux cultures juive et hellénistique. L'apôtre est originaire de Tarse en Cilicie, centre important de la culture hellénistique où s'enseigne la philosophie stoïcienne et épicurienne.'7 Cette influence hellénistique transparaît à quelques reprises dans les lettres; lorsqu'il cite le poète Ménandre,8 lorsqu'il réfère aux jeux du stade,8 et par

l'utilisation qu'il fait de certains procédés rhétoriques typiques de la diatribe stoïcienne.10 Paul est cependant fier de dire qu'il est Juif de naissance,11

circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu fils d'Hébreu, pour la Loi, pharisien.12 N'a-t-il pas aussi passé sa jeunesse à Jérusalem comme disciple du rabbin Gamaliel?12

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Nous voudrions maintenant examiner les divers parallèles à Rm 13, 1-7 dans l'Ancien Testament, dans les littératures hellénistique et judéo-hellénistique pour terminer avec les quelques parallèles qu'offre le Nouveau Testament.

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A) Ancien Testament

Certains1** affirment que la source de la pensée de Paul est à chercher d'abord dans l'Ancien Testament. Sans être aussi catégorique, nous devons reconnaître qu'on retrouve dans l'Ancien Testament le principe de dépendance à Dieu des autorités séculières. Ainsi, à propos de Saül: «Et voici que le Seigneur vous a donné un roi.»15 et concernant Nabuchodonosor en Jr 27, 5-6:

«C'est moi qui ai fait la terre ainsi que les hommes et les animaux qui sont sur la terre, par ma grande force et en déployant ma puissance: je la donne à qui bon me semble. Et maintenant, c'est moi qui livre tout ce pays au pouvoir de mon serviteur Nabuchodonosor, roi de Babylone; même les bêtes sauvages, je les lui livre pour qu'elles le servent.»15

C'est dans les livres plus tardifs que l'on trouve exposé le principe plus nettement: «C'est lui qui fait alterner les temps et les moments; il renverse les rois et élève les rois; il donne la sagesse aux sages, et la connaissance à ceux qui savent discerner.»1? «Toi, ô roi, roi des rois; toi à qui Dieu a donné la

royauté, la puissance, la force et la gloire; toi dans la main de qui il a remis les hommes, les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, en quelque lieu qu'ils habitent, et qu'il a établi maître sur eux tous: c'est toi qui es la tête d'or.»15 «La chose

se fait par décret des Vigilants, et l'affaire par ordre des Saints, afin que les vivants reconnaissent que le Très-Haut est maître de la royauté des hommes, qu'il la donne à qui il veut et y élève le plus humble des hommes.»15 «Par moi

régnent les rois et les grands fixent de justes décrets. Par moi les princes gouvernent et les notables sont tous de justes juges.»cv «A chaque peuple il a préposé un chef, mais Israël est la part du Seigneur.»51

Parfois les affirmations de l'origine divine de l'autorité humaine sont accompagnées d'une menace destinée à l'autorité mésusant du pouvoir qui lui est confié:

«J Or donc, rois, écoutes et comprenez, laissez vous instruire, vous dont la juridiction s'étend à toute la terre. & Prêtez l'oreille, vous qui dominez sur les foules et qui êtes si fier de la multitude de vos nations: 3 vous avez reçu du Seigneur votre pouvoir, du Très-Haut, votre souveraineté et c'est lui qui examinera vos actes et scrutera vos desseins, ** si vous, les ministres de sa royauté, n'avez pas jugé selon le droit, ni respecté la loi, ni agi selon la volonté de Dieu. 5 De façon terrible et soudaine il surgira devant vous, car un jugement rigoureux s'exerce contre les grands. 5 Le petit, lui, est excusable et digne de pitié, mais les puissants seront examinés avec vigueur. ? Le souverain

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bE

de tous ne reculera devant personne et ne tiendra pas compte de la grandeur: il a créé le petit comme le grand et sa providence est la même pour tous. ® Mais aux forts une dure enquête est réservée. 9 C'est donc à vous» ô princes» que vont mes paroles, afin que vous appreniez la sagesse et ne trébuchiez pas.»^2

L'exhortation à être de bons citoyens ne se trouve qu'en un endroit de l'Ancien Testament» soit en Jérémie: «Soyez soucieux de la prospérité de la ville où je vous ai déportés et intercédez pour elle auprès du Seigneur: sa prospérité est la condition de la vôtre.»^

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B) Littératures hellénistique et latine

Le principe de l'origine divine de l'autorité humaine n'est pas inconnu de l'hellénisme. On en retrouve en effet quelque trace dans la littérature hellénistique: «Oui, c'est par les Muses et par l'archer Apollon qu'il est sur terre des chanteurs et des citharistes, comme par Zeus il est des rois.»^4

Dans son traité De Clementia destiné à son jeune élève Néron, Sénèque qui, il ne faut pas l'oublier, est un contemporain de Paul, fait de l'empereur le choix de la Providence pour régner sur les nations: «C'est donc moi CNéron] qu'on a désigné et choisi entre tous les mortels pour jouer sur terre le rôle des dieux! Oui, c'est moi qui décide de la vie et de la mort des nations; la destinée, la condition de tous sont entre mes mains.»^9

Le rôle de l'autorité comme dispensatrice de récompenses pour les bons et de châtiments pour les méchants, est manifeste dans la littérature hellénistique:

«Ceux qui, au bien qu'on vous fait, assignent sa récompense, et au mal son châtiment. Imaginez en effet que la crainte des sanctions édictées par les lois détournât effectivement du mal tous les citoyens, et que l'ambition des récompenses promises aux services rendus les portât tous à bien faire, quel obstacle, dès lors, s'oppose à la grandeur de notre cité? Elle ne compterait que des honnêtes gens et pas un scélérat.»^

«Demandez-vous pourquoi au juste vous honorez ceux qui se sont montrés bons citoyens et infligez le déshonneur aux mauvais.»^'

«De louer et d'honorer l'homme docile, de noter d'infamie et de châtier le rebelle.^®

«Je crois qu'ils Cde bons généraux] doivent châtier les mauvais et récompenser les bons.»^9

«Et je lui £la femme d'Isachomaque] enseignais que dans les états bien policés, les citoyens ne jugent pas suffisant de se donner de bonnes lois mais en outre ils désignent des gardiens de la loi: ceux-ci exercent une surveillance, louent quiconque se conforme aux lois, punissent quiconque la viole.w^O

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C) Littérature Judéo-hellénistique

En dépit des similitudes entre Rm 13» 1-7 et une certaine conception hellénistique de l'autorité, on peut douter, à l'encontre de Rodney L. Parrott,31

de l'inspiration hellénistique et latine de la pensée politique de Paul. De fait les parallèles avec la littérature judéo-hellénistique nous semblent plus significatifs.

Nous avons déjà donné un aperçu de cette littérature en citant les livres de Daniel, Proverbes, Siracide et Sagesse nés dans un milieu touché par l'hellénisme. Nous voudrions poursuivre cette démarche en apportant de nouveaux parallèles tirés de la Mishna, de la lettre d'Aristée, de Philon d'Alexandrie et enfin de Flavius Josèphe. Quelques aspects de l'autorité présents dans Rm 13, 1-7 sont illustrés dans ces parallèles, soit la crainte du gouvernement et la soumission à l'autorité:

«Rabbi Hananyah, le chef des prêtres, dit: "Prie pour la prospérité du gouvernement, étant donné que la crainte qu'il inspire empêche les hommes de se dévorer les uns les autres vivants."» 33

«Une fois morts, advienne la rigueur du décret. Dieu même ne saurait nous faire un reproche de viser à concilier les deux choses: la déférence envers l'empereur et notre fidèle attachement à nos saintes lois; or tel sera le cas, si nous nous retirons de la vie par mépris d'une existence qui ne mériterait plus d'être vécue.»33

«Lié par le sort à un tel peuple, à une telle patrie, à un tel sanctuaire, je te prie pour eux tous: pour le peuple, afin qu'il ne soit pas chargé d'une réputation contraire à la vérité, quand il est toujours dans les dispositions de la plus grande piété et du plus parfait loyalisme envers toute votre Maison. Car dans les limites où il lui est loisible et permis par ses lois de témoigner sa piété, il ne le cède absolument à personne, soit de l'Asie, soit de l'Europe, en vœux, confections d'offrandes, nombre de victimes, non seulement dans les sacrifices offerts à l'occasion de solennités auxquelles participe tout le peuple, mais aussi dans les sacrifices perpétuels qui se célèbrent chaque jour. Par là, ils manifestent leur piété moins par la bouche et la langue que par les intentions d'une âme invisible, eux qui ne se contentent pas de se dire "amis de César" mais le sont véritablement.»34

L'origine divine de l'autorité humaine est également présente dans la littérature judéo-hellénistique:

«Il ne faut pas que tu te montres inférieur aux acteurs: en ne perdant

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jamais de vue le personnage dont ils ont à jouer le rôle, ils y adaptent toute leur action. Or, pour toi, il ne s'agit pas simplement de jouer un rôle; tu règnes bel et bien. Dieu t'ayant donné, comme ta valeur le mérite, le pouvoir suprême.»3®

«Satisfait de ces paroles, il demanda au suivant comment il pourrait rester étranger à l'envie. Après une pause celui-ci répondit: "D'abord, si tu songes que c'est Dieu qui répartit à tous les rois la gloire et de grandes richesses, et que nul n'est roi par sa seule volonté personnelle; tout le monde désire bien partager cet honneur mais tout le monde ne le peut pas, car c'est une faveur de Dieu."»3®

«Il [le postulant essénien] s'engage... à garder toujours et à tous la foi promise, spécialement envers les puissants, car ce n'est pas en dehors de Dieu que l'autorité échoit à quelqu'un.»3?

Enfin, à l'instar de la littérature hellénistique, on retrouve la conception de l'autorité comme dispensatrice de récompenses et de châtiments:

«C'est-à-dire dans les cas où il faut de la maîtrise de soi, de la fermeté, de la modération, de la vivacité d'esprit, de l'intelligence, des connaissances, des efforts pénibles, des souffrances endurées, du mépris pour les plaisirs, de la justice, un élan vers l'idéal le plus élevé, des reproches et des sentiments pour frapper légalement les coupables, des louanges et des honneurs, et là encore appuyés sur la loi, pour soutenir ceux qui font le bien.»®®

«Or, il faut s'en tenir aussi fermement aux châtiments infligés à des hommes injustes qu'aux récompenses décernées à des personnes justes.»39

«César se laissa convaincre: il dit à ses hommes qu'il restait uniquement pour apprécier les actions d'éclat de chacun afin qu'aucun brave ne fût privé de récompense et que personne de ceux qui auraient une attitude opposée n'échappât au châtiment: il serait, disait-il, spectateur et témoin de tout, en tant que dispensateur souverain des châtiments et des récompenses.»4^

%A la lumière de ces derniers parallèles et de ceux précédemment cités de

l'Ancien Testament, on peut affirmer que Rm 13, 1-7 reprend une conception de l'autorité courante dans le judaïsme de l'époque. Cette conception n'est certes pas celle des zélotes, mais plutôt celle d'un judaïsme plus conformiste.4 *

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D) Nouveau Testament

Rm 13, 1-7 offre peu de parallèles dans le Nouveau Testament. Nous pouvons toutefois reconnaître dans ceux-ci l'inspiration vétéro-testamentaire et judéo-hellénistique.

Ainsi, dans la 1ère épître à Timothée où l'auteur s'inspire de Jr 29, 7: «Je recommande donc, avant tout, que l'on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâce, pour tous les hommes, pour les rois et tous ceux qui détiennent l'autorité, afin que nous menions une vie calme et paisible en toute piété et dignité.»42 Également dans l'épître à Tite: «Rappelle à tous

qu'ils doivent être soumis aux magistrats, aux autorités, qu'ils doivent obéir, être prêts à toute oeuvre bonne.»42

Enfin, la première épître de Pierre offre sans doute le parallèle le plus intéressant puisque d'une part il énonce le principe de l'autorité dispensatrice de récompenses et de châtiments courant dans les littératures hellénistique et judéo-hellénistique et d'autre part il exhorte au respect envers le roi à l'instar de Philon d'Alexandrie:44

«13 Soyez soumis à toute institution humaine, à cause du Seigneur; soit au roi, en sa qualité de souverain, *4 soit aux gouverneurs, délégués par lui pour punir les malfaiteurs et louer les gens de bien. Car c'est la volonté de Dieu qu'en faisant le bien vous réduisiez l'ignorance des insensés. Comportez-vous en hommes libres, sans utiliser la liberté comme un voile pour votre méchanceté, mais agissez en serviteurs de Dieu. 17 Honorez tous les hommes, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi.»42

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E) Originalité fc ,RnU3i

Après avoir cité de nombreux parallèles à Rm 13» 1-7, nous espérons avoir réussi à montrer qu'il ne faut pas considérer ce morceau comme une pièce isolé, mais plutôt comme le reflet d'un courant de pensée établi dans le judaïsme. Pourtant, Rm 13, 1-7 n'est pas une simple reprise de ce courant. Paul introduit, dans ce morceau, des éléments nouveaux introuvables dans les parallèles.

Ainsi, nulle part ailleurs, on ne retrouve cette conception de l'autorité civile comme serviteur de Dieu pour le bien/*® Conséquemment à cet énoncé

exprimant le lien privilégié de l'autorité à Dieu, l'apôtre peut affirmer que la rébellion contre l'autorité équivaut à une rébellion contre Dieu.^ Aucun autre

parallèle ne pouvait tirer pareille conclusion car aucun autre parallèle n'établissait un lien aussi ferme entre Dieu et l'autorité.

Alors que les parallèles ne donnent comme motif de soumission à l'autorité que la crainte du châtiment, la recherche des récompenses, le désir d'une vie calme et paisible4*® et l'appartenance au Christ,4*® Paul ajoute la conscience comme motif de soumission.®^ Cette mention de la conscience chrétienne, propre

à l'apôtre, contribue à faire de la soumission des chrétiens à l'autorité un acte libre et éclairé plutôt qu'un acte servile et intéressé. En mentionnant la conscience comme motif de soumission, Paul réaffirme que le chrétien a été libéré de l'esclavage par le Christ et qu'il vit dorénavant de liberté.® *

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CONCLUSION

La dernière tâche à laquelle nous voulons nous consacrer est de dégager» à partir de Rm 13, 1-7 quelques perspectives pour notre époque sur les relations des chrétiens avec l'autorité civile et sur le rôle de l'autorité civile dans le plan de Dieu.

Rm 13, 1-7 nous apparaît comme un billet inséré dans le développement parénétique de l'épître aux Romains. Cette épître constitue une exposition générale de l'évangile de Paul visant à apporter un élément de solution à la crise d'unité que vit l'Eglise, une crise qui se pose avec une acuité particulière dans la communauté romaine. Rm 13, 1-7 est tributaire d'une des facettes de cette crise soit la division des chrétiens sur l'attitude à adopter face à l'autorité. La situation politique troublée en Palestine pose probablement à certains chrétiens romains la question de la fidélité et de la solidarité à la mère-patrie. La question des taxes et impôts est également source de mécontentement pour le monde romain auquel les chrétiens appartiennent.*Quelques chrétiens de Rome peuvent se demander si l'Evangile ne les appelle pas à la désobéissance civile. Car, à quoi bon obéir aux représentants d'un monde destiné à passer,* d'un monde qu'ils jugeront.^ N'est-il pas contradictoire

de se soumettre aux autorités après avoir été libéré par le Christ? Que vaut cette liberté si on doit la restreindre à certains domaines? Bien que la lettre soit adressée particulièrement aux chrétiens de Rome, on peut penser qu'à travers eux, Paul s'adresse à toutes les communautés et qu'ainsi l'instruction de Rm 13, 1-7 veut offrir à tous les chrétiens une règle de conduite face à l'autorité civile.

En dépit du fait que Rm 13, 1-7 mette en oeuvre un discours connu du judaïsme hellénistique, le morceau est cohérent avec la théologie paulinienne concevant dans l'avènement du Christ la transformation radicale de l'histoire humaine et la soumission de toute la création. De cette soumission universelle

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au Christ» Paul déduit la soumission de l'autorité civile à Dieu. L'apÔtre fait de cette autorité civile un instrument de Dieu pour le bien des hommes» c'est-à-dire ultimement la réalisation de son plan de salut. En se subordonnant à l'autorité» en la supportant de leur énergie et de leur argent» les chrétiens collaborent à l'édification du royaume.

Paul ne semble pas envisager la possibilité d'une autorité rebelle à Dieu. Sans doute» les circonstances dans lesquelles il est plongé l'empêchent de considérer cette éventualité. Pourtant» la mention qu'il fait de la conscience permet de penser que la soumission du chrétien conserve un aspect critique permettant à celui-ci de discerner le moment où il cesse d'obéir à Dieu pour n'obéir qu'aux hommes.3 Peut-être également» la vision théologique de Paul

est-elle trop large pour s'arrêter au cas ponctuel d'une autorité civile déviant de ses buts» soit le bien de la collectivité.

Considérant l'histoire des gouvernements humains» on peut se demander si Paul n'est pas un grand naïf. La quantité impressionnante de gouvernements iniques et injustes atteste que l'autorité civile a bien souvent eu d'autres sources de motivation que le bien des collectivités. Pour certains régimes» le qualificatif de "serviteur du diable" serait plus approprié que "serviteur de Dieu". Trop peu d'années nous séparent du régime nazi pour ne pas nous rappeler le mal que peut causer une autorité aux buts tordus. Actuellement» nombre de régimes politiques cultivent l'oppression» ce qui fait penser que l'ordre qu'ils affirment vouloir faire respecter ne peut être voulu par Dieu. Nous ne pouvons considérer ceux qui luttent contre ces régimes comme des rebelles à Dieu méritant la condamnation.

Devant le nombre de régimes fondés sur l'injustice» on se prend, devant la souffrance qu'ils causent» à douter du pouvoir de Dieu sur l'histoire. Ce doute» Israël l'a connu et les prophètes lui ont rappelé avec véhémence que Dieu est maître de l'histoire. Lorsque ce doute nous assaille aujourd'hui, il n'y a qu'à considérer l'ensemble du parcours humain depuis deux millénaires pour y voir la progression du ferment de liberté introduit par le Christ.

Far l'idée que tous les hommes sont fils de Dieu, le christianisme a fait naître en occident le sentiment de la dignité humaine. On n'a pas pour autant arrêté de torturer et de massacrer dans cette partie du monde, le nombre effarant de victimes des deux guerres mondiales le montre bien, mais le sang des victimes souille dorénavant les mains des meurtriers de façon indélébile et tous savent qu'ils auront un jour à répondre de leurs crimes. Que tous les

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hommes soient fils de Dieu fa.it aussi que le degré supérieur d'"humanité" que les gouvernants pensent fréquemment posséder par rapport à la masse du peuple s'est amenuisé. Le peuple n'accepte plus d'être traité comme du bétail et les gouvernants» parfois issus de ce peuple» découvrent qu'il sont au service de leurs frères. L'avènement» la durée et le succès des grandes démocraties est le signe que les idées chrétiennes ont fait et font encore leur chemin. Ces démocraties ne sont pas des régimes parfaits» mais l'esprit qui les a fait naître et qui continue à les faire vivre témoigne que l'œuvre de liberté en cours ne saurait plus être arrêtée. C'est la constatation que fait Alexis de Tocqueville dans l'introduction de son ouvrage, De la démocratie en Amérique:

«Partout on a vu les divers incidents de la vie des peuples tourner au profit de la démocratie; tous les hommes l'ont aidée de leurs efforts: ceux qui avaient en vue de concourir à ses succès et ceux qui ne songeaient point à la servir; ceux qui ont combattu pour elle et ceux mêmes qui se sont déclarés ses ennemis, tous ont été poussés pêle-mêle dans la même voie et tous ont travaillé en commun, les uns malgré eux, les autres à leur insu, aveugles instruments dans les mains de Dieu.» (Et quelques paragraphes plus loin) «Vouloir arrêter la démocratie paraîtrait alors lutter contre Dieu même, et il ne resterait aux nations qu'à s'accomoder à l'état social que leur impose la Providence.»4

Le fait que les régimes basés sur l'oppression s'attirent de plus en plus la critique des autres nations est aussi un signe que l'idée de fraternité humaine, ayant pris tout son sens avec le Christ, s'étend sur notre planète. Bien sûr, on torture et on exécute encore, mais moins impunément qu'autrefois.

Rm 13, 1-7 ne peut en aucun cas servir à justifier une tyrannie passée, présente ou à venir. Du fait que tous les hommes sont frères en Jésus-Christ et qu'ils collaborent ensemble et avec le Christ à l'édification du royaume de Dieu, le chrétien peut s'attendre à ce que l'autorité civile, de par sa qualité de "serviteur de Dieu", promeuve le bien-être de l'ensemble de la société et non de de quelques classes privilégiées. De plus, la tyrannie tient en place par la soumission aveugle qu'elle réussit à obtenir de part et d'autre. Rm 13, 1 a choisi de parler de subordination plutôt que d'obéissance et Rm 13, 5 mentionne le rôle de la conscience dans la décision que prend le chrétien de soutenir l'autorité civile. Cela n'est pas sans signification. La subordination n'est jamais aveugle ou forcée puisqu'elle sous-tend que le "subordonné" est un collaborateur conscient et que cette collaboration s'inscrit dans l'optique d'un projet commun. Qui voudrait de collaborateurs sans intelligence pour la réalisation d'un tel projet?

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Le meilleur régime politique n'est cependant pas exempt de travers. Pensons à notre Etat québécois qui permet l'avortement» maintient les autochtones dans un état d'avilissement et qui est fréquemment secoué par des scandales où l'on constate que les fonds publics ne profitent qu'à des particuliers. On peut parfois être tenté de refuser de collaborer par nos deniers à un État dont les politiques ne sont pas conformes aux valeurs qui

nous sont chères. L'autorité romaine auquelle Paul demande la soumission n'est pas non plus exempte de tels travers. Qu'on pense seulement aux Jeux du cirque, aux emprisonnements arbitraires, aux collecteurs de taxes corrompus. Pourtant, Paul n'opère pas de sélection dans les occasions de subordination. Cela ne signifie pas que l'apôtre ferme les yeux sur tous ces défauts deZ l'autorité. Plutôt que de prêcher la révolte contre la corruption de l'Etat, il metZsa confiance dans la force du message qui l'habite, sûr que l'Evangile est destiné à faire son chemin. Il ne craint pas, comme les autres apôtres, de proclamer ce message haut et fort même lorsque cela met sa vie en danger. Habité par le Christ, Paul est habité par l'amour. Le regard qu'il pose sur ce qui l'entoure est teinté de cet amour, un amour qui ne s'irrite pas, ne garde pas rancune du mal, un amour qui prend patience, qui excuse tout, croit tout, espère tout et supporte tout.® De la même façon que l'apôtre, nous n'avons pas à

Z encourager la désobéissance civile et l'usage de la force contre l'Etat. NousZ n'avons pas non plus à fermer les yeux et à simplement accepter qu'un EtatZ brime la dignité humaine. Comme chrétiens collaborateurs de notre Etat, nous devons lui rappeler que sa raison d'être est le bien de l'être humain dans l'ensemble de la collectivité. Devant les situations indignes de la nature humaineZ provoquées par l'autorité civile, nous avons à rappeler avec audace l'Evangile qui nous a été confié et à faire confiance à la force inextinguible de ce message.

L'autorité civile ne doit pourtant pas se transformer en théocratie.ZL'Etat n'a pas à être conscient ni même à désirer collaborer à l'édification du royaume de Dieu pour mener une action efficace. Nulle part en Rm 13, 1-7 ni

%dans les parallèles ne se trouve exprimé le voeu d'une telle théocratie. A notre Zavis, celle-ci est plus dangereuse que l'Etat laïc quand on sait les malheurs que certains régimes, se prétendant chrétiens, ont pu causer et causent encore au nom de principes religieux. Le défi de la sécularité consiste à croire que Dieu réalise son plan en se servant des structures et des personnes telles qu'elles existent. En ce sens, la sécularité met à l'épreuve l'espérance des chrétiens qui doivent continuer à croire que Dieu est le maître de l'histoire humaine et qu'il la mène sûrement vers son accomplissement. C'est cette confiance que démontre Paul en demandant de se soumettre et de supporter l'autorité civile. Cette

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confiance» il demande aux chrétiens de Rome de la partager avec lui en faisant appel à leur conscience chrétienne. C'est pourquoi Rm 13» 1-7 n'a pas à être honteusement dissimulé. Au contraire» le "passage maudit" gagne à être proclamé

Zpuisqu'il constitue une illustration sûre de l'Evangile comme œuvre de liberté en cours et qu'il propose pour toutes les époques un modèle de soumission active à une autorité civile intégrée au plan de Dieu.

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REFERENCES

INTRODUCTION

1. cf. Ac 21, 40 - 23, 10; 25, 7-11; 26, 1-27.

2. cf, Victor Paul FURNISH, The Moral Teachinc of Paul, Christians and the Ooverning Authorities, Nash ville, Tem.: Abingdon Press, 1979, p. 117.

3. gf. A. MAILLOT, L'épître aux Romains, épître de l'oecuménisme et théologie de l'histoire, Paris/Oenève: Labor et Fides, 1984, p. 316.

4. cf. Oscar CULLMANN, Dieu et César, Paris: Delachaux et Niestlé, 1956, p. 55.

Qiwitre I

1. Les hypothèses de Jungi KINOSHITA, "Romans - Two Writings Combined - A new Interprétation of the Body of Romans", NT 7, pp. 262-271 et W. SCHMITHALS, Per Romerbrief als historisches Problem, Gütersloh: Oerd Mohn, 1975, pp. 210-211 selon lesquelles l'épître aux Romains serait un amalgame de lettres n'ont jamais trouvé beaucoup d'échos.

2. Rm 13, 1-7 pose quelques problèmes d'authenticité que nous traiterons en temps et lieu.

3. cf. Ernst KASEMANNN, Commentary on Romans, trad. de l'allemand par G. W. Bromiley, Grand Rapids, ML Eerdmans, 1980, p. 415.

4. Notamment F G 629.

5. P4*® A L P + MaJ syh Origène

6. Harry GAMBLE, The Textual History of the Letter to the Romans: A Study in Textual Criticism, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1977, pp. 127-128.

7. cf. Ac 19, 8.10; 20, 31.

8. cf. Ac 20, 3.

9. cf. Ac 20, 6.

10. cf, Rm 15, 31.

11. cf. Rm 15, 25-28. Pour des mentions de cette collecte cf. Ac 11, 29-30; 1 Co 16, 1; 2 Co 8, 2-6; Ga 2, 10.

12. cf. Rm 16, 1-2.

13. cf. Rm 16, 23.

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14. çf. 1 Co 1, 14.

15. Entre autres Maurice CARREZ» Pierre DORNIER, Marcel DUMAIS, Michel TRIMAILLE, Les Lettres de Paul» de Jacques» Pierre et Jude, Paris: Desclée» 1983, p. 138; D. GUTHRIE, J. A. MOTYER, A. M. STIBBS» D. J. WISEMANN, Nouveau commentaire biblique, trad. de l'anglais par René Pache, Suisse: Emmaüs, 1978, p. 1057; Raymond E. BROWN, Joseph A. FITZMYER, Roland E. MURPHY (eds.), Jerome Biblical Commentary, Englewood Cliffs, NJ: Prentice-Hall, 1968, p. 291. Ce dernier ouvrage sera dorénavant désigné: Jerome; F. F. BRUCE, International Bible Commentary, 2 éd.» Grand Rapids, MI: Zondervan, 1986, p. 1316; J. HUBY, Saint Paul» Epître aux Romains. Traduction et commentaire, Paris: Beauchesne, 1957 p. 53; Augustin GEORGE, Pierre GRELOT (eds.), Introduction critiaue au Nouveau Testament, t. III, vol. 3, Les lettres apostoliques, Paris: Desclée 1977, p. 140.

16. et, J. R. RICHARDS, "Romans and I Corinthians: Their Chronological Relationship and Comparative Dates", NTS 13, 1966-1967, pp. 27, 30.

17. cf. Ac 19, 8.10; 20, 31.

18. L'opinion qu'ont les commentateurs sur l'intégrité de la lettre, particulièrement le rattachement du chapitre 16 au corps principal, influe généralement sur leurs hypothèses concernant le lieu de rédaction et l'adresse de l'épître aux Romains.

19. cf. 1 Co 8; Rm 14.

20. Franz J. LEENHARDT, L'épître de saint Paul aux Romains, Genève: Labor et Fides, 1981, p. 7, note 3.

21. Pour Leenhardt, le chapitre 16 n'appartient pas à l'œuvre primitive. Cela lui permet de faire fi des indications de personnes mentionnées (Phœbé et Gaius) qui font croire que c'est à Corinthe que fut rédigée l'épître aux Romains.

22. cf. Augustin GEORGE, Pierre GRELOT, pp, cit.» p. 21.

23. cf. Ac 18, 11-12.

24. cf. D. C. 60. 17. 3.

25. cf, CRANFIELD, A Critical Meaninq and Exeqetical Commentary on the Epistle to the Romans, 6 éd., Edinburgh: Clark, 1975, vol. 1, p.13.

26. Ac 18, 18-19: «Paul resta encore assez longtemps à Corinthe. Puis il quitta les frères et s'embarqua pour la Syrie.... Ils gagnèrent Ephèse, où Paul se sépara de ses compagnons.»

27. cf. Otto MICHEL, Per Brief an die Romer, 14 éd., Gottingen: Vandenhoeck und Ruprecht, 1978, p. 27.

28. cf. R. BAULES, L'Evangile puissance de Dieu. Commentaire de l'épître aux Romains, Paris: Cerf, 1968, p. 5; M. BLACK, Romans, Grand Rapids, MI/London: Eerdmans/Marshall, Morgan & Scott, 1973, p. 58; Jerome, p. 291; F. F. BRUCE,

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Romans, 2 éd., Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1985» p. 13; Hubert CANCIK, "Aile Gewalt ist von Gott. Romer 13 in Rahmen Antiken und neuzeitlicher Staatslehren", in: B. GLADIGOW (ed.), Staat und Religion» Düsseldorf: Patmos, 1981» p. 58; Maurice CARREZ» Pierre DORNIER, Marcel DUMAIS, Michel TRIMAILLE, op. cit.» p. 31; C. E. B. CRANFIELD, A Critical Meaninç and Exeaetical Commentary on the Epistle to the Romans» 6 éd.» Edinburgh: Clark» 1975» vol. 1, pp. 16-17; Richard F. DOULIERE, La justice Qui fait vivre. L'épître aux Romains, Introduction et commentaire» Neuchâtel: Editions de l'imprimerie Nouvelle/E. G. Chare, 1975, p. 11; John W. DRANE, "Why did Paul Write Romans?"» in: Donald A. HAGNER» Murray J. HARRIS (eds.), Pauline Studies» Essays Presented to Professor F, F. Bruce on his 70th. b.» Exeter/Grand Rapids» MI: Paternoster/Eerdmans, 1980» p. 209; H. DUESBERG, “La soumission aux autorités (Romains 13, 1-8)", BVieChr 73, 1967, p. 15; Reginald FULLER, A New Catholic Commentary on Holy Scripture, 3 éd., Nashville, Tenn.: Nelson, 1975, p. 1103; L. GAUGUSCH, "Die Staatslehre des Apostels Paulus nach Rom 13", TGI 26, 1934, p. 530; J. HUBY, op. cit., p. 4; A. M. HUNTER, The Epistle to the Romans, London: SCM Press, 1961, p. 14; Johann KOSNETTER, "Rom 13, 1-7: zeitbedingte Vorsichtmassregel oder grundsâtzliche Einstellung?", in: Cesario D'AMATO (ed.), Studium Paulinorum Congressus, Roma: Institut biblique pontifical, 1961, p. 347; Werner Georg KUMMEL, Introduction to the New Testament, 17 éd., trad. de l'allemand par Howard Clark Fee, Nashville, Tenn.: Abingdon Press, 1975, p. 311; Franz J. LEENHARDT, op. cit.» p. 7; A. MAILLOT, L'épître aux Romains, épître de l'oecuménisme et théologie de l'histoire, Paris/Genève: Labor et Fides, 1984, p. 13; M. G. MARA, "The Theology and the History of the Commentaries of Paul's Letter to the Romans in the First Five Centuries", PhilipSa 49, 1982, p. 95; Otto MICHEL, op, cit.» p. 27; H. C. G. MOULE, Studies in Romans» Grand Rapids, MI: Kregel, 1977, p. 26; John A. T. ROBINSON, Wrestlinç with Romans, London/Philadelphia, Pa.: Westminster Press, 1979, p. 1; Karl Hermann SCHELKLE, The Epistle to the Romans: Theolooical Méditations, New York: Herder and Herder, 1964, p. 14; E. F. SCOTT, Paul's Epistle to the Romans, Westport, Ct: Greenwood Press, 1979, p. 15.

29. C. K. BARRETT, The Epistle to the Romans, 2 éd., London: Black, 1969, p. 5; Markus BARTH, "The State of the Free; Romans 13, 1-7 in the Context of Paul's Thought", in: F. BATTLES, Reformation Perennis: Essays on Calvin and the Reformation, Pittsburgh, Pa.: Pickwick, 1981, p. 175; Günther BORNKAMM, "The Letter to the Romans as Paul's Last Will and Testament", jn: Karl P. Donfried, The Romans-Debate, Minneapolis, Minn.: Augsburg, 1977, p. 18; D. GUTHRIE, J. A. MOTYER, A. M. STIBBS, D. J. WISEMANN, op, cit., p. 1058; Rudolf PESCH, Romerbrief» Wü: Echter, 1983, p. 5; D. ZELLER, Per Brief an die Romer, übersetz und erklârt, Regensburg: F. Pustet, 1985, p. 15.

30. Georges A. BUTTRICK, Walter R. BOWIE, Nolan B. HARMON et al, The Interpreter's Bible, Nashville, Tenn.: Abingdon Press, 1954, vol 9, p. 358; J. R. RICHARDS, "Romans and I Corinthians: Their Chronological relationship and Comparative Dates”, NTS 13, 1966-1967, p. 27, 30; ce dernier propose toutefois Êphèse comme lieu de rédaction.

31. C. H. DODD, The Epistle of Paul to the Romans, London: Collins, 1959, pp. xxvi, xxix; A. VIARD, Saint Paul. Epître aux Romains, Paris: Gabalda, 1976, p. 17.

32. cf, Rm 1, 8.

33. cf. Rm 15, 23.

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34. "Nulla insignia virtutum videntes, nec aliquem apostolorum, susceperant fidem Christi."; Ambrosiaster. Ep. ad Rom, prologue, col. 46.

35. cf. Ac 2,10. C'est notamment l'opinion de F. F. BRUCE, Romans, 2 éd., Grand Rapids, ML Eerdmans, 1985, p. 15; Jerome, p. 292; Jungi KINOSHITA, op. cit., p. 259; John MURRAY, The Epistle to the Romans, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1964, vol 1, p. xvii.

36. cf. D. GUTHRIE, J. A. MOTYER, A. M. STIBBS, D. J. WISEMANN, op, cit., p. 1057, John MURRAY, op. cit., vol. 1, p. xvii; Jungi KINOSHITA, OP. cit., p. 260.

37. cf■ Abraham J. MALHERBE, Social Aspects of Early Christianity, Philadelphia, Pa.: Fortress Press, 1983, pp. 64-68.

38. A. MAILLOT, op, cit., p. 14.

39. cf. Suet. Cl. 25. 4.

40. «Judeos impulsore Chresto assidue tumultantes.»

41. La confusion r) et c s'expliquerait par le fait qu'à l'époque la prononciation des deux voyelles est à peine différente, cf. C.H. DODD, op, cit., p. XXVI.

42. Lagrange s'étonne du motif donné par Suétone pour justifier cette expulsion: "Mais ce qui est tout-à-fait invraisemblable, c'est que des querelles religieuses aient paru à l'empereur un motif suffisant pour expulser tous les Juifs de Rome... Ce qui attira l'attention de l'empereur, ce fut sans doute la situation tendue que causait le développement des Juifs; nous ne pouvons pas en conclure que les querelles religieuses entre Juifs et chrétiens, ou entre Juifs à propos du christianisme, aient eu à Rome tant de violence qu'elles aient déterminé Claude à une mesure très sévère." Marie-Joseph LAGRANGE, Saint Paul, épître aux Romains, 2 éd., Paris: Gabalda, 1922, p. xxi-xxii. On pourrait rétorquer à cet argument en donnant l'exemple du Québec en octobre 70 où, devant une poignée de terroristes, le gouvernement décréta la loi des mesures de guerre.

43. cf. C. H. DODD, op, cit., p. xxvi; Otto MICHEL, op. cit., pp. 34-35.

44. cf. Ac 9, 20; 13, 5. 14; 14, 1; 17, 2. 10. 17; 18, 4. 19; 19, 8.

45. cf. C. K. BARRETT, op. cit., p. 6; F. F. BRUCE, Romans, 2 éd., Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1985, p. 15.

46. William SANDAY, Arthur C. HEADLAM, A Critical Meaning and Exegetical Commentary on the Epistle to the Romans, 5 éd., Edinburgh: Clark, 1960, p. xx identifie aux moins deux de ces synagogues, l'une pour le quartier Subura et l'autre près du Champ de Mars.

47. cf. George A. BUTTRICK, Walter R. BOWIE, Nolan B. HARMON et al., op, cit., pp. 361-362; J. HUBY, op. cit., p. 9; Jungi KINOSHITA, op. cit., p. 260; Charles M. LAYMON, The Interpreter's One-Volume Commentary of the Bible, Nashville, Tenn.: Abingdon Press, 1971, p. 769; Franz J. LEENHARDT, op, cit., pp. 8-9; Karl Hermann SCHELKLE, op. cit., p. 18; H. W. SCHMIDT, Per Brief des Paulus an die Romer, Berlin: Evangelische Verlagsanstalt, 1963, p. 1.

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48. cf. W. S. CAMPBELL, "Revisiting Romans", ScriptB 18, 1981, p. 8; C. H. DODD, op, cit., p. :<;;viii.

49. cf. F. F. BRUCE, "Romans-Debate Continued", BJRylL 64, 1981-1988, p. 337

50. cf. Raymond E. BROWN, "Not Jewish Christianity and Gentile Christianity but Types of Jewish/Gentile Christianity", CBQ 45, 1983, pp. 77-78.

51. cf. Rm 7 - 8; 14.

58. Paul S. MINEAR, The Obedience of Faith. The Purposes of Paul in the Epistle to the Romans, London: SCM Press, 1971, pp. 18-17.

53. cf. Rm 14.

54. cf. M. THEOEALD, "Warum schrieb Paulus den Romerbrief?", BLtq 56, 1983, pp. 151-157.

55. cf. Paul ALTHAUS, Per Brief an die Romer übersetzt und erklart, Gottingen: Vandenhoeck und Ruprecht, 1978, p. 1; John W. DRANE, op. cit.» p. 817; D. GUTHRIE, J. A. MOTYER, A. M. STIEBS, D. J. WISEMANN, op. cit., p. 1057; A. MAILLOT, op. cit., pp. 15-16; A. VIARD, op. cit., pp. 18-19; Wolfgang WIEFEL, "The Jewish Comunity in Ancient Rome and the Origins of Roman Christianity", in: Karl P. Donfried, The Romans-Debate, Minneapolis, Minn.: Augsburg, 1977, p. 108.

56. cf. 1 Co 1, 8; 8 Co 2, 1; Ga 1, 8; 1 Th 1, 1; 2 Th 1,1.

57. cf. Rm 16, 1.

58. cf. Rm 16, 3-5.

59. cf. Wolfgang WIEFEL, loc. cit.

60. cf. TOB, Rm 16, 5, note s; M. BLACK, op. cit., p. 83; John A. T. ROBINSON, op. cit., p. 7.

61. cf. C. K. BARRETT, op. cit., p. 848.

68. cf. J. BJ 8, particulièrement 2. 858-865; aussi Ac 81, 38.■*T“ / > X > / >/ >/ X f

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Iti^otuv, ouq exoXo«76i/, cx.rrei.poi/ 7L rrXrj&oq T)v. J. BJ 2. 253; cite d'apres FLAVIUS JOSÈPHE, Guerre des Juifs, PELLETIER, André (ed.). Paris: Les Belles Lettres, 1980, t. II, 241 p., 4 pl. (Universités de France - Guillaume Budé)

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65. cf, Markus BORG, "A New Context for Rm 13. A Particular Warning to the Church of Rome Against Alliance with Rébellion", NT5 19, 1972-1973, pp. 212-213.

66. cf. S. HUTCHINSON, "The Political Implications of Rom 13, 1-7", BibTB 21, 1971, p. 52.

67. cf, Markus BORG, loc. cit,

68. cf. Suet. Ne. 44; Tac. Ann. 13. 50-51; Glenn STASSEN, "A Theological Rationale for Feacemaking", RExp 79, 1982, p. 634.

69. cf. Rm 15, 25.

70. cf, Ac 21, 17-26.

71. cf. Ac 21, 20.

72. cf. Ac 21, 21-22

73. cf. Ac 21, 24-26.

74. cf. John W. DRAME, op. cit., pp. 209, 212-213; Augustin GEORGE, Pierre GRELOT, op, cit., p. 140 citant Ernst D. FUCHS, Hermeneutik. Bad Cannstaat: Müllerschon, 1954, p. 191: "la lettre est 'techniquement adressée à Rome1, mais Paul songerait à Jérusalem où il doit se rendre pour porter le produit de la collecte (15, 25s): ce voyage prochain influencerait l'exposé du problème relatif au salut des Juifs et des non-Juifs, sous-jacent à toute la lettre."; Jacob JERVELL, in: Karl P. Donfried, The Romans-Debate, Minneapolis, Minn.: Augsburg, 1977, pp. 61-74; Jungi KINOSHITA, op. cit., pp. 262-271; M. THEOEALD, op, cit., pp. 151-157.

75. cf. Günther B0RNKAMM, op. cit., pp. 17-31; Werner Georg KUMMEL, op. cit., p. 313.

76. cf. 1 Th; 2 Th; 1 Co 15.

77. cf. Rm 1, 7.

78. cf. Rm 1, 10-12.

79. cf. Rm 15, 24. 28.

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80. cf. Rm 15, 24.

81. cf. Karl BARTH, Petit commentaire de l'épître aux Romains, Genève: Labor et Fides, 1956, pp. 10-11.

82. cf. Richard F. DOULIERE, qd. cit., p. 12; Augustin GEORGE, Pierre GRELOT, op. cit., p. 141.

83. cf. Ac 20, 34; 1 Th 2, 9; 2 Th 3, 8; 1 Co 9, 13-15.

84. cf, R. BAULES, op. cit., p. 6; George A. BUTTRICK, Walter R. BOWIE, Nolan B. HARMON et al., op. cit., pp. 358-359; F. F. BRUCE, Romans, 2 éd., Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1985, p. 14; John D. GODSEY, "The Interprétation of Romans in the History of the Christian Faith", Interp 34, 1980, p. 3; E. F. SCOTT, op. cit., pp. 19-27; M. THEOBALD, loc. cit.

85. "More important though les s certain, we may suppose that Paul wanted to avoid the catastrophe of having his work in Spain ruined by opposition of Roman congrégations." Paul S. MINEAR, op. cit., p. 2.

86. W. S. CAMPBELL, "Why did Paul Write Romans?" ExpTim 85, 1974, pp. 264-265.

87. ibid., pp. 268-269.

88. cf. R. J. KARRIS, "The Occasion of Romans", in: Karl P. Donfried, The Romans-Debate, Minneapolis, Minn.: Augsburg, 1977, pp. 75-99.

89. cf. G. S. CAMPBELL, op. cit., pp. 268-269.

90. A. VIARD, op. cit., pp. 21-22.

91. M. THEOBALD, loc. cit.

92. cf. Pierre-René COTÉ, Lecture du Nouveau Testament, notes de cours, Québec: Université Laval, 1986, fasc. 11, pp. 9-11.

Chapitre II

1. Eberhard NESTLE, Erwin NESTLE, Kurt ALAND, Novum Testamentum graecae, 26 éd., Stuttgart: Deutsche Bibelgesellschaft, 1983, 790 pages, dorénavant désigné: NA*® et Kurt Aland, Matthew Black, Carlo M. Martini et als. The Greek New Testament, 3 éd., Stuttgart: Wurtemberg Bible Society, 1980, 932 pages.

2. traduit par E. F. Rhodes de l'allemand: Per Text des Neuen Testaments. Einführung in die wissenschaftlichen Ausgaben sowie in Théorie und Praxis der modernen Textkritik, Stuttgart: Deutsche Bibelgesellschaft, 1982, xvii-348 pages.

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3. cf. Frédéric George KENYON, The Text of the Greek Bible, 2 éd., - 1949, pp. 197-199; rapporté par Jack FINEGAN, Encountering New Testament Manuscripts: A Workinq Introduction to Textual Criticism, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1974, pp. 185-186.

4. Pour une description succinte des divers types du texte voir Bruce M. METZGER, A Textual Commentary on the Greek New Testament, 2 éd., Stuttgart: United Bible Societies, 1985, pp. xvii-xix; Joseph M. BOVER, Novi Testamenti, Biblia graeca et latina, Madrid: Consejo superior de investigaciones cientificas, 1950, pp. xvii-xxi.

5. Cela ne veut pourtant pas dire que la critique externe soit exempte de subjectivité. On se rend compte que certains préfèrent un type du texte tel que l'"occidental" ou une édition telle que celle du "Textus Receptus" de Robert zEtienne (établis d'après des manuscrits byzantins) à partir de motifs qui nous semblent plus sentimentaux que rationnels.

6. cf. Bruce M. METZGER, op. cit., p. xvii.

7. cf. Kurt ALAND, Barbara ALAND, The Text of the New Testament, An Introduction to the Critical Editions and to the Theory and Practice of Modem Textual Criticism, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1987, p. 51.

8. Lagrange parle de F et de G comme d'un seul archétype et de F comme "une copie de O, tout le moins un parent, sans autorité propre." Marie-Joseph LAGRANGE, La critique rationnelle du Nouveau Testament, Paris, Gabalda: 1935, pp. 475, 481.

9. cf. Bruce M. METZGER, op, cit» pp. xviii-xx; cf, Léon VAGANAY, Christian-Bernard AMPHOUX, Initiation à la critique textuelle du Nouveau Testament, 2 éd., Paris: Cerf, 1986, pp. 138-145 où Amphoux avoue une préférence pour le texte "occidental". Il prend appui pour cela sur les travaux de Marcel Jousse et de Jean Duplacy. George D. Kilpatrick met en garde contre la tendance de plusieurs chercheurs (dont Metzger) qui, dans la lignée de Westcott-Hort, considèrent systématiquement comme inférieures les leçons offertes par les témoins "occidentaux" surtout D F G. cf. George D. KILPATRICK, "The Text of the Epistles: The Contribution of Western Witnesses", in: Martin BRECHT (ed.), Text - Wort - Glaube, Berlin/New York: de Gruyter, 1980, pp. 47-68.

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8*4

10. cf. Bruce M. METZGER, DD, cit., pp. 528-529.

11. En Jude 15 l'expression est biffée chez plusieurs témoins.

12. Vil h o RIEKKINEN, Romer 13. Aufzeichnuna und Weiterfuhruna der exeaetischen Diskussion, Helsinki: Suoma.la.inen Tiedakatemia» 1980» p. 26» 203 opte pour la variante B. Il considère l'usage de l'impératif plus conforme au genre parénétique. On peut se demander si faire un tel choix n'est pas vouloir conformer à tout prix le morceau à un genre littéraire pré-déterminé.John Cochrane O'NEILL, Paul's Letter to the Romans» Harmondsworth: Penguin Books» 1975» p. 209; E. BARNIKOL, "Der nichtpaulinische Ursprung des absoluten Obrigkeitbe jahung von Rom 13» 1-7"» in: Die Komission fur spïtantike Religionsgeschichte (ed.)» Festschrift E. Klostermann» Berlin: Akademie Verlag» 1961» p. 69 choisissent aussi cette variante. O'Neill justifie son choix en affirmant que les leçons données par X A B D^ etc. ont voulu adoucir

l'absolutisme de la soumission exigée» conséquente à l'usage de l'impératif dans p46 Q» F O. Quant à Bamikol» il motive son choix par sa préférence de O. Il ne

s'étend malheureusement pas sur les raisons de cette préférence.

13. Tischendorf et Wettstein ont choisi octto fteou. cf, Constantin TISCHENDORF (ed.)» Novum Testamentum Graecae» 8 éd.» Leipzig: Giesecke und Devrient» 1872; Johann J. WETTSTEIN (ed.), Novum Testamentum Graecum, Amsterdam: Dommerian, 1752.

14. P46 n'ajoute pas ici son témoignage» la ligne où était contenue cette section

du verset étant mutilée, cf. Frédéric George KENYON (ed.), The Chester Beatty Biblical Papyri Descriptions and Texts of Twelve Manuscripts on Papyrus of the Greek Bible, London: Emery Walker, 1936 et 1937, Fascicule III, supplément Pauline Epistles, folio 16. r.

15. cf. Kurt Aland et Barbara Aland, od, cit.» pp. 133-134» 241.

16. cf. J. A. Bengel. Novi Testamenti Gnomon, Tübingen: J. G. R. Schramii, 1742, p. 202.

17. cf, J. J. Griesbach. Novum Testamentum Graecae» 2 éd., Halae Saxonum: J. J. Curtii, 1796, p. 206.

18. La leçon courte doit être préférée à la leçon la plu* longue» rapporté par Léon Vaganay» Christian- Bernard Amphoux, op, at.» p. 122.

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19. cf. NA26, p. 52*.

20. cf. NA2®» loc. cit,

21. cf. NA2®» pp. 46*, 71*, 731.

22. W. L. LORIMER, "Romans XIII, 3, Hebrews III, 13", NTS 12, 1966, pp. 389-390 accorde sa préférence à la variante C. Il justifie son choix par le fait que les écrivains grecs répugnaient à répéter un mot composé. Il donne plusieurs exemples à cet effet: Hdt 1. 152. 3; Th. 3. 16. 1; Fl. Cr. 49c; PI. Lg. 755e; 830e; Arist. Eth. Nie. 1165a. Selon Lorimer, Paul aurait voulu employer ce procédé de%style. A notre avis, il serait plus probable qu'un copiste ait voulu donner une tournure plus classique au verset. Le fait que cette variante ne se retrouve que chez un témoin (F) donne peu de poids à l'opinion de Lorimer. En effet, pourquoi "déclassiciser" une formule ainsi, chez autant de témoins?

x s % z23. Fidele a G et a son ton plus martial, Barnikol choisit d'omettre cot. cf. E. BARNIKOL, loc. cit.

24. cf, Kurt ALAND, Barbara ALAND, op, cit., p. 106.

25. NA2®, p. 731, signale que BOVER, op, cit.» édition de 1968 a choisi d'omettre

l'article 70; c'est à notre connaissance la seule édition qui fait cette omission.

26. cf. Kurt ALAND, Barbara ALAND, op, cit., pp. 156, 241.

27. Peut-être sommes-nous en présence du type de raccomodage dont parle Marie-Joseph LAGRANGE, La critique rationnelle du Nouveau Testament, Paris: Gabalda, 1935, p. 22: «Le copiste s'apercevant de son erreur, se refuse à gâter un beau manuscrit en accusant sa faute. Alors, il s'en tire par un habile raccomodage, et s'il n'en résulte qu'un changement dans l'ordre des mots, il se le pardonne aisément.»

28. Conséquents avec leur choix du verset 1, Vilho RIEKKINEN, loc. cit., John Cochrane O'NEILL, loc. cit. et E. BARNIKOL, loc. cit. choisissent la variante B à cause de l'impératif.

29. cf. Bruce M. METZGER, op, cit., p. 529.

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30. Marie-Joseph LAGRANGE» op. cit., p. 36.

31. 1 Co 7, 26. 37; 2 Co 6, 4; 9, 7; 12, 10; 1 Th 3, 7; Phm 14

\ > r « f

32. On constate que Tischendorf, op. cit., a lu Slo oct'cxyxrç t/norocacrecrOe entremêlant ainsi les deux lectures.

33. Martin DIBELIUS, Die Formgeschichte des Evangeliums, Tübingen: J. C. B. Mohr, 1919, pp. 238-240; Martin DIBELIUS, H. GREEVEN, Per Briet des Jakobus, Gottingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 1921, pp. 1-11; d'après Rodney L. P A R R O TT, Paul's Political Thought; Rm 13, 1-7 in the Light of Hellenistic Political Thought, Claremont CA: Claremont Graduate School, Diss., 1980, pp. 169-172.

34. Rodney L. PARROTT, loc, cit.

35. Ernst KASEMANN, "Points fondamentaux pour l'interprétation de Rom 13", in: Ernst KASEMANN, Essais exégétigues, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé, 1972, pp. 27-28.

36. ibid., p. 39.

37. cf. Reginald C. FULLER, A New Catholic Commentary on Holy Scripture, 3 éd., Nashville, Tenn.: Nelson, 1975, p. 1103.

Z38. Philippe ROLLAND, Epître aux Romains, texte grec structuré, Roma: Institut biblique pontifical, 1980, pp. 42-49.

39. cf. George A. BUTTRICK, Walter R. BOWIE, Nolan B. HARMON et al., The Interpreter's Bible, Nashville, Tenn.: Abingdon Press, 1954, vol. 9, p. 372; F. F. BRUCE, The International Bible Commentary, 2 éd„ Grand Rapids, MI: Zondervan, 1986, p. 1317; Maurice CARREZ, Pierre DORNIER, Marcel DUMAIS, Michel TRIMAILLE, Les lettres de Paul, de Jaccues, Pierre et Jude, Paris: Desclée, 1983, p. 151; C. E. B. CRANFIELD, A Critical Meaning and Exegetical Commentary on the Epistle to the Romans, 6 éd., Edinburgh: Clark, 1975, p. 29; D. GUTHRIE, J. A. MOTYER, A. M. STIBBS, D. J. WISEMANN, Nouveau commentaire biblicue, trad. de l'anglais par René Pache. Suisse: Emmaüs, 1978, p. 1060; Charles M. LAYMON, The Interpreter's One-Volume Commentary of the Bible, Nahville, Tenn.: Abingdon Press, 1971, p. 788; Rodney L. PARROTT, op, cit., pp. 190-191; Philippe ROLLAND, op, cit., pp. 42-49; A. VIARD, Saint Paul, Épître aux

Romains, Paris: Gabalda, 1976, p. 25.

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40. Franz J. LEENHARDT, L'épître de saint Paul aux Romains, Genève: Labor et Fides, 1981, p. 241.

41. Otto MICHEL, Per Briet an die Romer, 14 éd., Gottingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 1978, p. 312.

42. Cette dernière expression est reprise par Hans CONZELMANN, Andréas LINDEMANN, Arbeitsbuch zum Neuen Testament. 9 éd., Tübingen, J. C. Mohr - Paul Siebeck, 1988, p. 247.

43. C. K. BARRETT, The Epistle to the Romans, 2 éd., London: Black, 1969, p. 244;F. F. BRUCE, “Paul and the Powers that be", BJRyl 66, 1983-1984, p. 81, qui fait cependant la part des choses en affirmant que Paul a habitué ses lecteurs à ce genre de transition; J. KALLAS, "Romans XIII 1-7: An Interpolation", NTS 11, 1965, p. 366; Ernst KASEMANN, Commentary on Romans, trad. de l'allemand parG. W. Bromiley, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1980, p. 352; Ernst KASEMANN, "Points fondamentaux pour l'interprétation de Rom 13", in: Ernst KASEMANN, Essais exéaétiaues, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé, 1972, p. 28; H. W. SCHMIDT, Per Brief des Paulus an die Romer, Berlin: Evangelische Verlaganstalt, 1963, p. 218; Michel TRIMAILLE, "Vivre en chrétiens et en citoyens responsables (Rm 13, 1-7)" in: Michel TRIMAILLE, Libération des hommes et salut en Jésus-Christ, Paris: Cerf, 1974, pp. 50-51; A. VIARD, op, cit., p. 273; Alexander F. C. WEBSTER, "St. Paul's Political Advice to the Haughty Gentile Christians in Rome: An Exegesis of Rom 13, 1-7", SVlad 25, 1981, p. 279; D. ZELLER, Per Brief an die Romer, übersetzt und erklart, Regensburg: F. Pustet, 1985, p. 215.

44. Nil GUILLEMETTE, Introduction à la lecture du Nouveau Testament, Paris: Cerf, 1980, p. 143.

45. cf, Mt 5, 14. 15: lampe et lumière; Mt 6, 19. 21: trésor; Mt 6, 25-34: s'inquiéter; Rm 14, 4-5; He 1, 4. 5: anges; He 2, 17. 3, 1-2: grand-prêtre, fidèle; He 6, 20. 7, 1: Melchisédech; He 10, 39. 11, 1: foi; cf, Nil GUILLEMETTE, op. cit., p. 160.

46. cf. C. H. DODD, The Epistle of Paul to the Romans» London: Collins, 1959, pp. 205-206; J. C. O'NEILL, op, cit., pp. 192-193; Rodney L. PARROTT, op, cit.» p. 200; Heinrich SCHLIER, Per Romerbrief, Fribourg/Basel/Wien: Herde, 1977, p. 386; Margaret E. THRALL, "The Pauline Use of Suneidêsis" NTS 14, 1967-1968, p. 119,

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note 4.

47. cf. Ulrich WILCKENS, Per Brief an die Romer, Cologne: Neukirchener-Vluyn, 1982, t. MI, p. 30.

48. cf, Michel TRIMAILLE» OP, cit., pp. 50-51.

49. cf, F. F. BRUCE» loc. cit.

50. cf, Franz J. LEENHARDT, op, cit.» p. 248; John MURRAY, The Epistle to the Romans, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1964, t. II, p. 145; Hermann-Joseph VENETZ» "Zwischen Unterwerfung und Verweigerung Widerspruchliches im Neuen Testament? Zu Rom 13 und Offb 13", BiKi 43, 1988, p. 155.

51. cf. F. F. BRUCE, loc. cit.; J. HUBY, Saint Paul, Epître aux Romains. Traduction et commentaire. Paris: Beauchesne, 1957» p. 433; Franz J. LEENHARDT, op, cit.» p. 181; H. C. G. MOULE, Studies in Romans» Grand Rapids, MI: Kregel, 1977, p. 214; Karl Hermann SCHELKE, The Epistle to the Romans: Theological Méditations, New York: Herder and Herder, 1964, p. 210; H. W. SCHMIDT, op. cit., p. 218; Michel TRIMAILLE, loc, cit.; A. VIARD, op. cit., p. 273.

52. cf. Rm 12, 18.

53. cf. Rm 12, 19.

54. cf, C. K. BARRETT, od, cit., p. 244; M. BLACK, Romans, Grand Rapids, MI/London: Eerdmans/Marshall, Morgan 8» Scott, 1973, p. 159; R. Alan CULPEPPER, "Righteousness in the Life of His People: Romans 12 - 15", RExp 73, 1976, p. 455; Winsome MUNRO, Authority in Paul and Peter; the Identification of a Pastoral Stratum in the Pauline Corpus, Cambridge/London/New York/New Rochelle/Melbourne/Sydney: Cambridge University Press, 1983, pp. 56-57; John A. T. ROBINSON, Wrestling with Romans, London/Philadelphia, Pa.: Westminster Press, 1970, p. 136.

55. Ernst KASEMANN, "Points fondamentaux pour l'interprétation de Rom 13", in: Ernst KASEMANN, Essais exégétigues, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé, 1972, p. 28: «Rm 13, 1-7 est effectivement un morceau qui se suffit à lui-même; on ne peut le rattacher directement ni au commandement de l'amour des ennemis de 12, 20s, ni à l'exigence de l'amour qui récapitule tous les devoirs de 13, 8-10, ni à la conclusion eschatologique de

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récapitule tous les devoirs de 13» 8-10» ni à la conclusion eschatologique de l'exhortation générale de 13, llss.»

56. cf. ch. I, pp. 10-11.

57. TDNT, vol. 9, pp. 617-618; Jerome, p. 326; C. E. B. CRANFIELD, A Critical Meaning and Exegetical Commentary on the Epistle to the Romans, 6 éd.» Edinburgh: Clark, 1975, p. 656; cf. Gn 9, 10. 12. 15. 16; 12, 5; 46, 15. 27; Ex 12, 16; Lv 7, 27; 11, 10. 46; 23, 30; Jr 32, 41.

58. cf. Gn 2, 7

59. cf. Gn 27, 25; Jr 3, 11.

60. cf. Lv 5, 1-3.

61. cf. II. 9. 408.

62. cf. Fl. Men. 81b; PI. Cra. 400c.

63. cf. X. Mem. 1. 3. 5; PI. Aie. I. 130a; Arist. de An. 407b22.

64. cf. Ex 16, 16.

65. cf. Ac 20, 10.

66. cf. Mt 16, 25-26; Mc 8, 35-36; Le 9, 24.

67. gf. Jn 10, 11; cf. aussi Mt 2,20; Ac 27, 10. 22.

68. cf. Mt 6, 28.

69. «La crainte gagnait tout le monde: beaucoup de prodiges et de signes s'accomplissaient par les apôtres.» Ac 2, 43.

70. «Et toute personne qui n'écoutera pas ce prophète sera retranché du peuple.» Ac 3, 23.

71. «Au total, nous étions deux cent soixante-seize personnes à bord.» Ac 27,37.

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72. «Pour exercer le jugement universel et convaincre tous les impies de toutes leurs impiétés criminelles et de toutes les insolentes paroles que les pécheurs ont proférées contre lui.» Jude 15.

73. «Détresse et angoisse pour tout homme qui commet le mal, pour le Juif d'abord puis pour le Grec.» Rm 2, 9.

74. «Le deuxième répandit sa coupe sur la mer: elle devint comme le sang d'un mort» et tout ce qui» dans la mer» avait souffle de vie mourut.» Ap 16» 3.

75. cf. Franz J. LEENHARDT» op. cit.» p. 183; John MURRAY» op. cit.» t. III, p. 147; THOMAS E>'AQUIN, Commentaire de l'épître aux Romains, trad. du latin par l'abbé Brâlé, Paris: Louis Vives, 1869, p. 645: «Quod autem dicitur: "Omnis anima", per synecdochen intelligitur omnis homo.»

76. J. B J 4. 175; TDNT, vol. 8, pp. 39-46.

77. Ps 8, 6; 143, 2; Dn 11, 39; 7, 27; Est gr. 3, 13a; 3, 13b; 8, 12c; 2 Macc 8, 9. 22; Sg 8» 14; 18, 22.

78. çf. 1 Ch 22, 18; 2 Macc 9, 12.

79. çf. Dn 6,14; 2 Macc 13, 23.

80. Rm: 6; 1 Co: 9; Ph: 1

81. çf. Je 4, 7.

82. çf. 1 Co 16, 16.

83. çf. Eph 5, 22; Col 3, 18.

84. çf. 1 P 2, 18.

85. çf. 1 P 5, 5.

86. çf. Eph 5, 24.

87. çf, C. E. B. CRANFIELD, op. cit.» pp. 660-661.

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88. cf. William SANDAY, Arthur C. HEADLAM, A Critical Meaninq and Exeqetical Commentary on the Epistle to the Romans» 5 éd.» Edinburgh: Clark» 1960, p. 365.

89. £f. C. K. BARRETT, op, cit.» p. 244.

90. çf. Karl BARTH, Petit commentaire de l'épître aux Romains» Genève: Labor et Fides» 1956» p. 148; Richard F. DOULIERE, La justice oui fait vivre, L'Epître aux

*Romains. Introduction et commentaire» Neuchâtel, Editions de l'imprimerie Nouvelle/E. G. Chare, 1975, p. 195.

91. cf. Franz J. LEENHARDT, op. cit.» pp. 183-184.

92. cf. 1 Macc 1, 13.

93. cf, Dn 4, 14. 23. 31.

94. cf. Dn 7, 14. 27; 11, 5; 2 Macc 7, 16.

95. cf, 1 Macc 10» 38.

96. cf, Ap 17, 12. 13.

97. cf. 1 Co 7, 27; Ac 5, 4.

98. cf. Le 12, 11; Tt 3, 1; Mt 8, 9.

99. cf. Rm 8, 38; 1 Co 15, 24; Ep 1, 21; 2, 2; 3, 10; 6, 12; Col 1, 16; 2, 10. 15; 1 P 3, 22.

100. cf, Martin DIBELIUS, Die Geisterwelt im Glauben des Paulus, Gottingen: Vandenhoeck und Ruprecht, 1909; cité par C. E. B. CRANFIELD, op. cit.» p. 656.%A noter qu'il l'abandonna plus tard: Martin DIBELIUS, "Rom und die Christen im ersten Jahrhundert", in: Günther BORNKAMM (ed.). Botschaft und Geschichte. Gesammelte Aufsâtze von Martin Dibelius Tübingen: J. C. B. Mohr, 1956, t. II, p. 184.

101. cf. K. L. SCHMIDT, "Zum Theologischen Briefwechsel zwischen Karl Barth und Gerhard Kittel", Theoloqische Blâtter 13, 1934, col. 328-334; cité par CRANFIELD, op, dt.» p. 656.

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CRANFIELD, od, cit., p. 656.

102. cf. G. DEHN, "Engel und Obrigkeit", in: Ernst WOLF (ed.), Theologische Aufsàtzte Karl Barth aum 50 Geburtstag, München: C. Kaiser, 1936, pp. 90-109.

103. cf. Oscar CULLMANN, Dieu et César, Paris: Delachaux et Niestlé, 1956, 120

P-

104. cf. Markus BARTH, "The State of the Free; Romans 13, 1-7 in the Context of Paul's Thought", in: BATTLES F. Reformation Perennis: Essays on Calvin and the Reformation, Pittsburgh, Pa: Pickwick, 1981, pp. 173-194; Aldunate J. BULNES, "The Three Submissions and Continuai Renewal", Conc 39, 1968 pp. 53-54; R. Alan CULPEPPER, "Righteousness in the Life of His People: Romans 12 -15", RExp 73, 1976, pp. 455-456; Charles M. LAYMON, The Interpréteras One-Volume Commentary of the Bible, Nashville, Tenn.: Abingdon Press, 1971, p. 790; C. MORRISSON, The Powers that be. Earthly Rulers and Demonic Powers in Romans 13, 1-7, London: SCM, 1960, 1. 27; John Cochrane O'NEILL, op. cit., p. 209; Thomas J. REESE, "Pauline Politics: Rom 13, 1-7", BibTB 23, 1973, p. 327; Alexander F. C. WEBSTER, "St. Paul's Political Advice to the Haughty Gentile Christians in Rome: An exegesis of Rom 13, 1-7", SVlad 25, 1981, p. 271.

105. cf. Aldunate J. BULNES, op, cit., pp. 53-54; Charles M LAYMON, loc. cit.; Thomas J. REESE, loc. cit.

106. cf. 1 Co 15, 24; Ep 2, 2; 6, 12; Col 2, 15.

107. cf. Rm 8, 38; Col 2, 15.

108. cf, Ernst KASEMANN, Commentary on Romans, trad. de l'allemand par G. W. Bromiley, Grand Rapids, ML Eerdmans, 1980, p. 353.

109. cf. Col 1, 13. 16-18; Col 2, 10.

110. C'est l'opinion de Paul ALTHAUS, Der Brief an die Romer übersetz und erklart, Gottingen: Vandenhoeck und Ruprecht, 1978, p. 130; C. K. BARRETT, op. cit., p. 244, 249; Karl BARTH, op. cit., p. 147; F. F. BRUCE, "Paul and the 'Powers that be'", BJRyl 66, 1983-1984, p. 88; Romans, 2 éd., Grand Rapids, ML Eerdmans, 1985, p. 223; Hans Frhr. von CAMPENHAUSEN, "Zur Auslegung von Rom 13. Die dàmonistische Deutung des É^oucrccx - Begriffs", in; Walter BAUMGARTNER, Otto

EISSFELDT, Karl ELLIGER, Leonard ROST (eds.), Festschrift - Memorial Volume

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93

fur A. Bertholet, Tübingen, J. C. B. Mohr, 1950, p. 104; C. E. B. CRANFIELD, dp. cit., pp. 656-657; Gerhard E’ELLING, Rom 13, 1-7 innerhalb der Briefe des Neuen Testaments, Berlin: Evangelische Verlaganstalt, 1962, p. 68; Richard F. DOULIERE, od, cit., p. 196; Roy A. HARRIS VILLE, Romans, Minneapolis, Minn.: Augsburg, 1980, p. 204; S. HUTCHINSON, "The Political Implications of Rom 13, 1-7", BibTB 21, 1971, p. 58; Ernst KASEMANN, dp. cit., p. 353; "Points fondamentaux pour l'interprétation de Rom 13", jn: Ernst KASEMANN, Essais exégétigues, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé, 1972, p. 30; Franz J. LEENHARDT, pp, cit., pp. 184-185; Otto MICHEL, op. cit., p. 397; August STROBEL, "Zum Vertândnis von Rom 13", ZNW 47, 1955, pp. 67-93; Vihlo RIEKKINEN, op. cit., p. 204.

111. cf. Mt B, 9; Tt 3, 1; Le 20, 20; 12, 11. En comparant ce dernier verset avec ses parallèles(Mt 10, 17-19; Mc 13, 9-11; Le 21, 12-14), on voit que désigne indiscutablement les autorités civiles, cf. aussi August STROBEL, op. cit., pp. 73-75.

112. cf. August STROBEL, op. cit., p. 79.

113. cf. Otto MICHEL, op, cit., p. 397; Franz J. LEENHARDT, op, cit., p. 183.

114. cf. TDNT, vol. 2, pp. 565-566.

115. cf. Karl BARTH, op. cit., p. 147; Oscar CULLMANN, op. cit.,dp. 60-77.

116. cf. Franz J. LEENHARDT, op, cit., note 3, pp. 184-185.

117. cf. Ernst KASEMANN, "Points fondamentaux pour l'interprétation de Rom 13", in: Ernst KASEMANN, Essais exégétiques, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé, 1972, p. 30.

118. cf. D. S. 18. 65. 6; Th. 1. 126. 8; Pib. 1. 39. 1.

119. cf. Pib. 6. 26. 5.

120. cf, PI. Lg. 903b.

121. cf. Gn 25, 16; 34, 2; 42, 6; Ex 2, 14; 15, 15; Nb 1, 16; 2, 3. 5. 7. 10. 12. 14. 18. 20. 22; 7, 84; Dt 17, 14; Jo 9, 15; 22, 14; Jg 7, 25; 1 S 9, 16; 2 S 18, 5; 2 R 23, 8; Esd 1, 5; Ne 12, 22; Ps 7, 27.

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94

122. cf, Esd B, 24. 29; Ne 12, 7.

123. cf. Dn 2, 15. 48; 1 Macc 1, 29; 6, 60; 14, 20.

124. cf. Dn 10, 13. 20. 21.

125. cf. Mt 9, 18. 23; Le 8, 41; 18, 18; 23, 13. 25; Ac 3, 17; 14, 2; 23, 5.

126. çf. Ac 16, 19.

127. cf, Ap 1, 5.

12e. cf. Mt 9, 34; Mc 3, 22; 1 Co 2, 6. 8; Ep 2, 2.

129. cf. Mt 12, 24; Le 11, 15.

130. cf. pp. 38-39.

131. cf, C. K. BARRETT, op. cit., p. 246; Ernst KASEMANN, Commentary on Romans, trad. de l'allemand par G. W. Bromiley, Grand Rapids, ML Eerdmans, 1980, pp. 356-357; Franc J. LEENHARDT, op. cit., p. 185.

132. cf. Rm 13, 4 (2 fois); 2 Co 6, 4; 1 Th 3, 2.

f f133. cf, Epict. 3. 24. 65: Acoç Suxxot/oç.

134. cf. De Ios. 241.

135. cf, J. BJ. 3. 354.

136. cf. Ph 1, 1; 1 Tm 3, 8; 3, 12

137. cf, Jn 2, 5. 9.

138. cf. Mt 20, 26; 22, 13; 23, 11; Mc 9, 35; 10, 43; Jn 12, 26.

139. çf. 2 Co 3, 6; 11, 14-15; Ga 2, 17.

140. çf. 2 Co 11, 23; Col 1, 23.

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95

141. cf, Rm 1, 1; Tt 1, 1.

142. cf, KASEMANN, od. cit., p. 356.

143. cf. C. MORRISSON, od. cit., p. 33.

144. cf. C. K. BARRETT, op, cit., p. 247; C. E. B. CRANFIELD, op, cit., pp. 666-667; Franz J. LEENHARDT, op, cit., p. 187; Otto MICHEL, op, cit., p. 318.

145. cf. Markus BORG, "A new Context for Rm 13. A Particular Waming to the Church of Rome Against Alliance with Rébellion", NTS 19, 1972-1973, pp. 216-217; C. E. B. CRANFIELD, loc, cit.; "Some Observations on Romans XIII 1-7", NTS 6, 1960, p. 246; R. Alan CULPEPPER, op. cit., p. 457.

146. cf. Ex 22, 23; Lv 26, 25; Is 13, 15; 34, 5-6; 51, 19; Jr 21, 7; 38, 2; 42, 17. 22; 44, 13; Ez 5, 12-17; 6, 11-12; 7, 15; 2 Ch 29, 8-9.

147. cf. Markus BORG, loc, cit.; C. E. B. CRANFIELD, A Critical Meaning and Execetical Commentary on the Epistle to the Romans, 6 éd., Edinburgh: Clark, 1975, pp. 666-667; R. Alan CULPEPPER, op, cit., p. 457; John MURRAY, op, cit., t. II, p. 152; P. WELLS, "Dieu Créateur et Politique", RRéf 27, 1976, p. 35.

148. cf. Victor Paul FURNISH, The Moral Teaching of Paul, Christians and the Governing Authorities, Nashville, Tem.: Abingdon Press, 1979, p. 134.

149. cf, Glenn STASSEN, "A Theological Rationale for Peacemaking", RExp 79, 1982, p. 634.

150. cf, Arist. Rh II, 2, p. 1378a, 31.

151. cf, S. Ant. 280, 766; Oed. Tyr., 523f.

152. cf. Hes. Op. 47. 53; D. S. 4. 81. 5; 5. 55. 6.

153. cf. Tac. Hist. IV. 84; Ann. 14. 22; 13. 17.

154. Pour ôpyrç cf- Ex 4, 4; Jos 7, 1; 2 R 22, 13; Is 5, 25; 13, 9; Jr 21, 5; Ps 7, 7;

21, 10; Os 11, 9; Ne 13, 18; Lm 2, 6; Ba 1, 13; pour ©t'pcoç cf, Nb 12, 9; Jg 2, 14; 2 S 22, 16; Is 9, 11. 16; 51, 17; Jr 20, 16; Ez 8, 18; 30, 15; Os 8, 5; Na 1, 2; Za 8, 2; Ps 74, 1; 102, 11; Ba 2, 13.

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96

2; Ps 74, 1; 102, 11; Ba 2, 13.

155. cf. Le 4, 28; Ac 19, 28.

156. cf, Mc 3, 5; Le 3, 7; 6, 10; Ep 4, 31; Col 3, 8; 1 Tm 2, 8; Je 1, 19. 20; Ap 11, 18.

157. cf, Jn 3, 36; Rm 1, 8; 3, 5; 9, 22; Ep 5, 6; Col 3, 6; 1 Th 5, 9.

158. cf. Mt 3, 7; Le 21, 23; Rm 2, 5; 4, 15; 5, 9; 12, 19; Rm 13, 4. 5; Ep 2, 3; 1 Th 1, 10; 2, 16.

159. «Puis il dit: "Je vais te faire connaître ce qui arrivera au terme de la colère, car la fin est pour une date déterminée."»

160. cf. TDNT, p. 424; la même analogie peut être faite lorsqu'il est question de châtiments comme l'épée, la famine et la peste qui sont les instruments de cette colère; cf. p. 41.

161. cf. F. F. BRUCE, Romans, 2 éd., Grand Rapids, ML Eerdmans, 1985, p. 86.

162. cf. Qo 10, 20; Sg 17, 11; Si 42, 18.

163. cf. Det. Pot. Ins. 146; De Leg. II, 49; De Virt. 124.

164. cf. Ac 23, 1; 24, 16; Rm 9, 1; 2 Co 1, 12; 5, 11; 1 Tm 1, 5. 19; 4, 2; 2 Tm 1, 3; •Tt 1, 15; Hb 9, 9. 14; 10, 2. 22; 13, 18; 1 P2, 19; 3, 16. 21.

165. cf. Rm 2, 15; 13, 5; 1 Co 8, 7. 10. 12; 10, 25. 27. 28. 29.

166. cf. F. F. BRUCE, op. cit., p. 86.

167. cf. Margaret E. THRALL, op. cit., p. 124.

168. cf, Victor Paul FURNISH, op. cit., p. 130.

169. cf. TDNT, p. 215: "Wholiy secular term".

170. cf. C. E. B. CRANFIELD, op. cit., pp. 668-669; Franz J. LEENHARDT, op, cit., p. 189; Arist. Pol. IV. 4. p. 1291a. 35; X. Mem. II. 7. 6.

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171. cf. D. C. 38. 41. 7; Pib 3. 93. 5.

172. cf, Ps 103, 21; 104, 4; Si 7, 30; 10, 2; Is 61, 6.

173. cf. Jo 1, 1; 2 S 13, 18; 1 R 10, 5; 2 R 4, 43; 6, 15; 2 Ch 9, 4.

174. cf. Rm 13, 6; 15, 16; Ph 2, 25.

175. «En vertu de la grâce que Dieu m'a donnée d'être un officiant auprès des païens...»

176. «Cependant, j'ai cru nécessaire de vous envoyer Epaphrodite, mon frère, mon compagnon de travail et de combat, envoyé par vous pour se mettre à mon service alors que j'étais dans le besoin.»

177. cf. p. 41.

178. cf. Ernst KASEMANN, op. cit., p. 356; Franz J. LEENHARDT, loc. cit., August STROBEL, op. cit., pp. 86-87.

179. cf. Hdt. 1. 6. 27; Th. 1. 56. 96.

180. çf. Hdt. 1. 171.

181. cf. Jg 1, 28. 29. 30. 31. 33. 35; 2 S 20, 24; 1 Macc 1, 4; 3, 29; 10, 33.

182. cf. II. 21. 450; Plat. Leg. 847b; Th. 4. 60; 6. 16.

183. cf. Lv 27, 23; Nb 31, 28. 37. 38. 39. 40. 41.

184. cf. William SANDAY, Arthur C. HEADLAM, op, cit., p. 368.

185. cf. Rodney L. PARROTT; op, cit., pp. 28-29.

186. cf. Rodney L. PARROTT, loc. cit.

187. cf. II. 1. 510; Od. 8. 480; Hdt. 1. 134; X. Mem. II. 1. 33.

188. çf. II. 1. 278; 4. 410; 9. 498; Hes. Th. 393.

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189. cf. II. 9. 608; PI. Lg. 632b; Arist. Pol. III. 10. 4. p. 1281*31.

190. Attribuée à Dieu, cf. Ps 28, 1; 95, 7; Jb 34, 19; à des personnes, cf. Est 1, 20.

191. cf. Gn 20, 16; 44, 2; Nb 20, 19; Jb 31, 39; Sir 38, 1.

192. cf. 1 Tm 6, 1; 1 Pt 3, 7.

193. cf. Jn 4, 44; 1 Co 12, 23. 24; 2 P 1, 17.

194. cf, Rm 2, 7. 10.

195. cf. 1 Tm 5, 17.

196. Le mot est employé dans le même sens en Rm 12, 10.

197. cf. II. 11. 71; Hdt. 1. 710.

198. cf. PI. Lg. 927ab.

199. cf. Gn 26, 7; 32, 8; Ex 2, 14; 1 S 21, 13; He 2, 2.

200. cf. Ex 14, 10; Dt 2, 4; 11, 25; 2 S 10, 19.

201. cf. Jos 9, 24.

202. cf. Jon 1, 5; Am 3, 8; Jb 5, 21-22.

203. cf. Is 8, 12-13; Ha 3, 2; Jdt 8, 8; la crainte de Dieu peut même êtreassimilée à la sagesse, cf. Pr 2, 1-5; 3, 7; 24, 21.

204. cf. Mc 6, 20; Mt 25, 25; Le 19, 21; Ac 9, 26.

205 cf. Mt 14, 5; 21, 26; 46; Mc 11, 32; 12, 12; Le 20, 19; 22, 2; Jn 7, 13; 9, 22; 19,38; 20, 19; Ac 5, 26; Ga 2, 12.

206. cf. Mt 17, 6; Mc 5, 33; 9, 6; Le 5, 26; 8, 25; 9, 34.

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207. cf, Mt 10, 28; Le 18, 2; 23, 40; Ac 10, 2. 22. 35; 13, 15. 26; Col 3, 22; 1 P 2, 17; Ap 14, 7; 19, 5.

208. 27 des 47 occurences du mot.

209. cf. Franc J. LEENHARDT, op, cit., p. 189.

210. cf. Otto MICHEL, op. cit., pp. 395-396; MORRISSON, pp. 28-29.

211. cf, Victor Paul FURNISH, op, cit., p. 124; E. BARNIKOL, op, cit., p. 75-78; J. KALLAS, "Romans XIII 1-7: An Interpolation", NTS 11, 1965, p. 367; W. SCHMITHALS, Per Romerbrief als historisches Problem, Gütersloh, Gerd Mohn, 1975, p. 192.

212. cf. Rodney L. PARROTT, op. cit., p. 225; J. KALLAS, op, cit., p. 374.

213. cf. Rm 3, 24. 28.

214. cf. Rm 13, 5.

215. cf. p. 43.

216. cf. Rodney L. PARROTT, loc. cit.

217. cf. Rm 5, 12-21; 1 Co 15, 20-22.

218. cf, Rm 8, 1-4; 10, 4.

219. cf. 2 Co 5, 17.

220. cf. Col 1, 13. 16-18; Col 2, 10.

221. cf. 2 Co 5, 17.

222. cf, Rm 13, 1 (2 fois); 2 ; 4 (2 fois); 6.

223. cf. Ernst KASEMANN, "Points fondamentaux pour l'interprétation de Rom 13”, in: Ernst KASEMANN, Essais exégétigues, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé, 1972, pp. 40-41.

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100

224. Geou 'yo<.p Suxxoï-'oç earuv aol elq ro «xytxêcxz. Nous n'utilisons pas ici la traduction de la TC® qui nous semble trop limitative.

225. cf. E. BARNIKOL, loc, cit.; J. KALLAS, loc. cit.; W. SCHMITHALS, loc, cit,

226. cf. pp. 38-40.

227. cf. E. BARNIKOL, op, cit., pp. 74; 75-80.

228. cf. Rm 12, 2.

229. cf, Rm 2, 9.

230. cf. 2 Co 6, 4; 1 Th 2, 9.

231. cf, Rm 1, 18; 2, 5 (2 fois); 2, 8; 3, 5; 4, 15; 5, 9; 9, 22 (2 fois); 12, 19; 13, 4. 5.

232. cf. Rm 13, 6; 15, 16; Ph 2, 5.

233. cf, Ulrich WILCKENS, op. cit., t. III, p. 31.

234. cf. E. BARNIKOL, op, cit„ p. 75: «Der Stil des Autors ist ein Dekretstil... Es ist in der Beweisführung des zweiten Jahrhunderts, sozusagen der neue Stil der monarchischen Bischofs-gewalt...»; MUNRO, op. cit., p. 3= «The subjection material of the New Testament [Rm 13, 1-7; 1 Tm 2, 1-2; Tt 3, 1; 1 P 2, 13-173 does not belong with the more primitive, eschatological strata of tradition, but... was introduced later, it is suggested in the first half of the second century.»; W. SCHMITHALS, op. cit., pp. 210-212.

235. Augustin GEORGE, Pierre GRELOT (eds.), Introduction critiaue au Nouveau Testament, tome III, vol. 3, Les lettres apostoliques, Paris: Desclée, 1977, p. 136.

236. cf. F. F. BRUCE, "Paul and the 'Powers that be'", BJRyl 66, 1983-1984, p. 78: «So far as textual evidence is concerned, the authenticity of this paragraph [Rm 13, 1-7] is unquestionable.»

237. cf. A. H. V. 24. 1: «L'apôtre Paul dit dans le même sens: "Soyez soumis à toutes les autorités supérieures, car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celle qui existent ont été établies par Dieu." Il dit encore à ce sujet: "Car ce n'est pas pour rien que l'autorité porte le glaive: elle est, en effet, ministre de Dieu pour exercer la colère et tirer vengeance de celui qui fait le mal." Et la preuve qu'il ne parle pas des puissances angéliques, ni des principautés invisibles, comme d'aucuns ont l'audace de l'interpréter, mais des autorités humaines, c'est qu'il dit: "C'est aussi pour cette raison que vous payez des impôts, car les magistrats sont les ministres^ de Dieu en s'employant assidûment à cela même."» Nous citons d'après IRENEE DE LYON, Contre les hérésies. Dénonciation et réfutation de la gnose au nom menteur, Adelin ROUSSEAU (ed.), Paris: Cerf, 1984, p. 639.

238. Rares sont les travaux consultés qui s'attardent à la structure de Rm 13, 1-7. Nous n'avons pris connaissance d'une telle structure que chez M. BLACK, op, cit., pp. 158-159; H. J. DYCK, "The Christian and the Authorities in Romans

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13, 1-7", Dir 14, 1985, p. 45 (fort peu élaborée);Roy A. HARRISVILLE, op, cit., p. 203; Rodney L. PARROTT, op, cit., p. 201.

239. cf, pp. 30-31.*̂ / > / < / < f

240. ücxocx '/'i/X77 €^ooolo<lç VHÊpcxofcrouç ynoroco’PÊCîôüj.

241. ou, yo<pf €O7ll' ê^ouoLcx et, m? uno 9eout o<l Se ouaou, uno Qeou 7e7ocypce(/o<t clolk

>/ < > f f f242. U>CT7€ O OUZ7L70<OOrOpce(/OÇ TT) ^OUOLÇX. TT) TOU &£OU &LO<.TO<.yT) O<.v6eCTTT)Xev,- < X > / < ~ / f243. OL Sê CKC/©êO777X07eÇ €0(070 LÇ XpLPCOC Xrp/'OVTO<.L.

< X >/ » > X / > '“'-M > X **244. ol yo<p ocpxot/7êç oox €LO-lo (po/3op Ttp ocyocGcp epw ocXXoc 7ip xocxip.

X / / > X > X > /245. Qeou yotp Slocxoi/oç gotia/ ool 6lç to ocyo<.&ov.

246. A remarquer que ces conséquences sont introduites par^une questionrhétorique: Veux-tu ne pas avoir à craindre l'autorité? ©eXeLÇ Se pcrç^oÆêLO'OoCL TT)V €^OOOLOtO‘

X f f X </ >f > *■*247. 70 otyo<6oi/ holêl, xo<l «Ijêlç tnc'.LVOv eÇ ocutt)ç.

> X X X X248. eoto Se to xoir.ov ttoltjç, tpoBou.

> x > •*■> x /249. ou 'y&.p €lkt) tt)v /My.ycM.pow pOp€L.

X / / > M X > X X X /250. 6eoo yocp Slockoooç scttlv éxSlkoç 6lç opyr/v Ttp to xoixotz npocoooiz7L.

251. Ces conséquences récapitulent également l'ensemble des énoncés-principes précédents.

X / < / > / XX X252. Slo ou/ocyxrç unoTOcoaecr&oiL, ou (aovov Slo< tt)v opyqv...

> X X X X /253. oiXxoi xckl Slo< tt)v auvedrjOLV.

X XXX/ X X >254. Slo< 70070 yocp xocl (popoup 7eXeL7e- XeL7oopyoL yocp Geoo clolu eoç

> XCX.U7O TQU70 T7pOCrKOi.pT€pOUi/7€q.

255. Paul se préoccupe également de faire la transition avec Rm 13, 8-10.>/ X > / ** X / X / X / X

256. OiTTObOTê n&.CTl,V 7CXÇ O^CLXoCÇ^ Tl*> TOV TpOpOV TOU (pOpOV, Tip TO TtXop TO TeXopt Tip TOV Tpoüov TOV (pOÜOV, Tip TT)V TLpÙ)V TT)V TUJM)V.

257. cf. D. GUTHRIE, J. A. MOTYER, A. M. STIBBS, D. J. WISEMANN, op. cit., p. 1088; John MURRAY, op. cit., t. II, p. 147.

258. cf. Ernst KASEMANN, Commentary on Romans, trad. de l'allemand par G. W. Bromiley, Grand Rapids, MI: Eerdmans, 1980, p. 355.

259. cf. Franz J. LEENHARDT, op. cit., p. 182.

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102

260. cf. F. F. BRUCE, "The Romans Debate - Continued", BJRyL 64, 1981-1982, p. 347.

261. cf, C. K. BARRETT, od. cit., pp. 248-249; Johann KOSNETTER, "Rom 13, 1-7: zeitbedingte Vorsichtsmassregel oder grundsatzliche Einstellung?", in: Cesario D'AMATO (ed.), Studium Paulinorum Conaressus, Roma: Institut biblique pontifical, 1961, t. I, p. 348; J. BLIGH, "Demonic Powers", HeythJ 1, 1960, p. 323; George A. BUTTRICK, Walter R. BOWIE, Nolan B. HARMON et al., od, cit., pp. 559-600.

262. cf, Ac 22, 28.

263. cf, Ac 16, 20-24; Ac 16, 35-40.

264. cf, Anders NYGREN, Commentary on Romans, trad. du danois par Cari C. Rassmussen, Philadelphia, Pa.: Fortress Press, 1949, p. 429.

265. cf. 1 Th 4, 15; Rm 13, 11-12; cf, aussi Rodney L. PARROTT, op, cit., p. 255; Anders NYGREN, od. cit., pp. 427-428; Oscar CULLMANN, op, cit., pp. 59-60.

266. cf. KASEMANN, loc, cit,

267. cf. George A. BUTTRICK, Walter R. BOWIE, Nolan B. HARMON et al., p. 174.

268. cf, Gn 1, 1-10.

269. cf, Martin LUTHER, Oeuvres, vol. 12, Commentaires de l'épître aux Romains, R. H. ESNEAULT, George LAGARRIGUE (eds.), Genève, Labor et Fides, 1985, t. II, p. 174.

Z Z M X » Z ** /270. cf. 1 Clem. R. 61. 1: «Eu, S«<ttto7o<, éScuxocç tt)v t^ouaccxA/ rqç ÆocplXéuxç

» X ** % » X f » Xo<u7oi,ç Sloc tou xxeyocXoTrpenouç xou. ocvÉxSc^y^Tov xpoczouç aou, ecç to

z <^*x<x / t -i*yLL'tuaxoï/TOcç rçx-uxç ttju uno aou ocutocç tetouÆVTjv So^oa/ OeXrj^ocn, a ou- ocq

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x < x ~ z > < z » z Arrjt/ urro cou SiSo/u-et/rju ocutocç rçysxx.oi'Lociz ocnpoaxoTnuç.» «C'est toi Maître, qui leur a donné le pouvoir de la royauté par ta magnifique et indicible puissance, afin que, reconnaissant la gloire et l'honneur que tu leur as donnés, nous leur soyons soumis et ne nous opposions pas à ta volonté. Donne-leur, Seigneur, la santé, la paix, la concorde, la stabilité, afin qu'ils exercent sans heurt la souveraineté que tu leur as donnée.» D'après CLEMENT DE ROME, Épître aux Corinthiens, Annie J AUBERT, (ed.), Paris: Cerf, 1954, t. I.

271. cf, C. E. B. CRANFIELD, OD. cit., p. 663; Franz J. LEENHARDT, od. cit., p. 184; Vilho RIEKKINEN, od. cit., p. 204.

272. cf. George A. BUTTRICK, Walter R. BOWIE, Nolan B. HARMON, et al-, pp. 602-603.

273. cf. C. E. B. CRANFIELD, op. cit., p. 664; Michel TRIMAILLE, op, cit., p. 49, propose de voir les verdicts de l'autorité civile comme l'anticipation du jugement divin.

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103

274. cf. Ernst KASEMANN, op. cit., p. 351. Thomas d'Aquin semble abonder dans le même sens: «Il [Paul] réfute l'opinion de quelques chrétiens au sujet de la liberté, opinion ressortie récemment des ténèbres par des hérétiques de notre époque.» «et excluditur quorumdam christianorum opinio quam de libertate tenebant, a recentioribus haeriticis iterum e tenebris revocata in lucem.» cf. Thomas d'Aquin, op. cit.

275. cf. pp. 10-11.

276. cf. R. Alan CULPEPPER, op. cit., p. 458; Ernst BAMMEL, "Ein Betrag sur ■paulinischen Staatanschauung", TLZ 55, 1950, p. 375.

277. cf. Ernst BAMMEL, loc. cit.

278. cf. Tac. Ann. 15. 44. 5: «Ce nom leur vient de Christ, que sous le principat de Tibère, le procurateur Ponce Pilate avait livré au supplice; réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non pas seulement en Judée, où le mal avait pris naissance, mais encore dans Rome où tout ce qu'il y a d'affreux ou de honteux dans le monde afflue et trouve une nombreuse clientèle.» «Auctor nominis eius Christus Tiberio imperitante per procuratorem Pentium Pilatum supplicie adfectus erat; repressaque in præsens exitiabilis superstitio rursum erumpebat, non modo per Iudaeam, originem eius maii, sed per urberr, etiam quo cuncta undique atrocia aut pudenda conflunt celebranturque.» D'après TACITE, Annales, Henri GOELZER (ed.), Paris: Les Belles-Lettres, 1925, t. III.

279. cf. Ac 17, 6-7.

280. cf. C. E. B. CRANFIELD, op. cit., p. 664; Some Observations on Romans XIII, 1-7", NTS 6, I960, p. 244.

281. Les autorités sont un ordre établi par Dieu.

282. cf. Otto MICHEL, op, cit., p. 285.

283. cf. Franz J. LEENHARDT, op. cit., p. 185, note 1; C. K. BARRETT, op. cit., p. 245.

284. cf. C. K. BARRETT, op, cit-, p. 185; Ernst KASEMANN, op, cit., pp. 356-357; Franz J. LEENHARDT, op. cit., p. 185; August STROBEL, op. cit., p. 81.

285. cf. Jean HERING, "Serviteurs de Dieu. Contribution à l'exégèse de Romains 13, 3-4", RHPR 30, 1950, p. 34.

286. Rm 3, 9.z

287. Jean CALVIN, Commentaires sur le Nouveau Testament, t. IV, EpTtre aux Romains, Jean-Marcel NICOLE (ed.), Genève: Labor et Fides, I960, p. 307.

288. cf. Rodney L. PARROTT, op. cit., p. 207.

289. cf. John Cochrane O'NEILL, op, cit., p. 211.

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10-4

290. cf. A. VIARD, op. cit., p. 275.

291. cf. Rodney L. PARROTT, op. cit., pp. 222-224.

292. Il est facile ici d'établir un parrallèle avec les querelles survenant au sein d'une institution. L'institution prévoit toujours un code de règlements et un conseil chargé d'appliquer ce code afin d'éviter le plus possible le recours aux tribunaux civils.

293. cf. Roy A. HARRISVILLE, op. cit., p. 206; Karl Hermann SCHELKE, op. cit., p. 214; E. BARNIKOL, op, cit., p. 69, voit à tort une telle absolutisation de l'autorité: «Die Obrigkeitsbejahung dieser Rom -13- Perikope ist zweifellos absolut.» Cette opinion de Barnikol est tributaire de sa préférence du manuscrit G, cf. note 12.

294. cf, Franz J. LEENHARDT, op. cit., p. 186.

295. cf. John Cochrane O'NEILL, loc. cit,; Thomas J. REESE, op. cit., p. 326.

296. cf. note 146.

297. Jean CALVIN, op. cit., p. 308.

298. Richard F. DOULIERE, op. cit., p. 196.

299. cf. Ernst KASEMANN, "Points fondamentaux, pour l'interprétation de Rom 13", in: Ernst KASEMANN, Essais exéqétiques, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé, 1972, p. 41.

300. cf. Marie-Joseph LAGRANGE, Saint Paul, épître aux Romains, 2 éd., Paris-: Gabalda, 1922, p. 314.

301. cf. Rm 1, 32; 4, 12. 16. 23; 5, 3. 11; 8, 23; 9, 10. 24; 2 Co 7, 7; 8, 10. 19. 21; 9, 12; Ph 1, 29; 1 Th 1, 5. S; 2, 8.

302. cf. C. E. B. CRANFIELD, A Critical Meaninq and Exeqetical Commentary on the Epistle to the Romans, 6 éd., Edinburgh: Clark, 1975, p. 668; F. F. BRUCE, The International Bible Commentary, 2 éd., Grand Rapide, MI: Zondervan, 1986, p. 1340.

303. cf. Franz J. LEENHARDT, op. cit., p. 189; A. VIARD, op. cit., p. 276.

304. F. F. BRUCE, loc. cit.

305. cf. F. F. BRUCE, Romans, 2 éd., Grand Rapids, ML Eerdmane, 1985, p. 225; C. E. B. CRANFIELD, loc. cit.; Ernst KASEMANN, Commentary on Romans, trad. de l'allemand par G. W. Bromiley, Grand Rapids, ML Eerdmans, 1980, p. 359.

306. Nous donnons uniquement Mc 12, 17; Mt 22, 21 et Le 20, 25 étant semblables.

307. cf, C. E. B. CRANFIELD, op. cit., p. 670.

308. cf. A. MAILLOT, L'épître aux Romains, épître de l'eocuménisme et

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ios

théologie de l'histoire» Paris.-'Genève: Labor et Fides, 1984, p. 323.

309. cf. F. F. BRUCE, Romans-Debate Continued, BJRyL 64, 1981-1982, p. 346.

310. cf. p. 45; notes 206 et 207. cf. aussi Ulrich WILCKENS, oc. cit., t. III, p. 106: «Furcht kommt im Neuen Testament allein Gott zu.»

Chapitre ni

1. cf. W. SCHMITHALS, Der Romerbrief als historisches Problem, Gütersloh: Gerd Mohn, 1975, p. 192.

2. cf. Ac 18, 12-17.

3. cf. Ac 16, 20-24.

4. cf. p.50; ch. II, note 234.

5. cf. 1 Clem R. 61. 1, cité à la note 270, ch. II; Ignace d'Antioche, Martyre de Folycarpe 10. 2: Polycarpe reprit: «Avec toi, je veux bien discuter; nous avons appris en effet à donner aux autorités et aux puissances établies par Dieu le respect convenable, si cela ne nous fait pas tort.» «0 Se noXuxotpnoç écttêi/-

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6. cf, Martin DIBELIUS, "Rom und die Christen im ersten Jahrhundert", in: Günther BORNKAMM (ed.), Botschaft und Geschichte. Gesammelte Aufsatze von Martin Dibelius Tübingen: J. C. B. Mohr, 1956, t. II, p. 181: «Der Gedanke, da/B jede Obrigkeit durch Gottes Ordnung existiere, ist nicht eine Théorie des Paulus, sondern jüdisch-christliches Traditions-gut.»

7. cf, Augustin GEORGE, Pierre GRELOT (eds.), Introduction critique au Nouveau Testament, t. III, vol. 3, Les lettres apostoliques, Paris: Desclée, 1977, p. 17.

8. cf. 1 Co 15, 33.

9. cf. 1 Co 9, 24-27.

10. cf. Rm 2, 1-20; 9, 19-20; 1 Co 9.

11. cf, Ga 2, 15.

12. cf, Ph 3, 5; Rm 11, 1; Ga 1, 13-14.

13. cf. Ac 22, 3; 26, 5.

14. cf. Paul ALTHAUS, Der Brief an die Romer übersetzt und erklart, Gottingen: Vandenhoeck und Ruprecht, 1978, p. 132; H. DUESBERG, "La

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1 06

soumission aux autorités (Romains 13» 1-8)"» BVieChr 73, 1967, p. 16.

15. 1 S 12, 13c.

16. Jr 27, 5-6.

17. Dn 2, 21.

18. Dn 2, 37-38.

19. Dn 4, 14.

20. Pr 8, 15-16.

21. Si 17, 17.

22. Sg 6, 1-9.

23. Jr 29, 7.> X / X > / >/>/>/

24. Hes. th. 96. Ex yocp tou Mouaeuv xocc AnoXXcjuoç cx.t/Speq otouSou ecxout/> X / X / > X X % *

€77t x^ol/cx x.o<c KuGoipuoTOiu, ex Se ZScoç XkxocXrçeç. D'apres HESIODE,Théogonie - Les travaux et les Jours - Le bouclier, Paul MAZON (ed.), Paris: Les Belles Lettres, 1963, t. III.

25. Sen. Cl. 1. 2. Egone ex omnibus mortalibus placui electusque sum, qui in terris deorum vice fungerer. Ego vitae necisque aebiter, zqualem quisque sortem statumque habeat, in mea manu positum est.» D'après SENEQUE, De Clementia, François PRECHAC (ed.), Paris: Les Belles Lettres, 1921.

«/ > f X X / X26. D. Prooem. 154. Oc 76 7ocç cxyocêotz 7t nocofCL 70<ç rcpccxç ScSoureç xo<c<*■»•>/ X / > X </ < > z-v

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politiques, Octave NAVARRE, Pierre ORSINI (eds.), Paris: Les Belles Lettres, 1954, t. I.

27. Lys. 31. 30. Ai/ocpcrçcrêr^ê Se Sc'o tu ttoté touç cxyo<.&oùq ouv6pcx.qf XX/ XX X » /

yeizopcei'ouç nepc TT]U rroXut/ TujuucxTe xocl 7ouç xocxovç a7cptoc^67€. D'après LYSIAS, Discours, Louis GERNET, Marcel BIZOS, Paris: Les Belles Lettres, 1926, t.II.

XX / > X X X28. X. Cyr. 1. 6. 20. to tou rreu&opuevot/ enoccc/eciz Te xotc 7lm<xu, tov 6e

X f *ouTteuTjOuvTCx ouTU(j.oCçeuv Te kcxu xoxcx^ectz. D'apres XENOPHON, Oeuvres

Zcomplètes, Etienne CHAMBRY, (ed.), Paris: Garnier-Flammarion, 1967, t. I.

XXXX X / XX» X29. X. Mem. 3. 4. 8. xcxl axtji/ ro rouç xocxovç xoXoc^élc/ xoct rçuq ocyctGouq

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107

7cmocu <XM^O7«POLC rrpourjKtuv. D'après XÉNOPHON, Oeuvras complétas, Étienne CHAMBRY (ed.), Paris: Garnier-Flammarion, 1967, t. ni.

30. X. Oec. 9. 4. ÉStSocaxov Se occ/rrçv otl xoà, tv 7oclç tuvo^oup^vacç rro\iOLV OU K QkpntLV iOKiL TOCÇ 7TOXi,7OCLC, T)V VOpkOUÇ y pOCv/'CJUrOCL, cxxxà XOCC

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vopcct'oc crroiLvouaLV, rjv St tcç rrocpot. rouç vomouç ttout) 'çryj.ouai,. D'après XÉNOPHON, Économique, Pierre CHANTRAINE (ed.), Paris: Les Belles Lettres, 1949.

ai. Rodney l. parrott, p<ui'> Politisai Thgughti..Bp. ISi. lr.Z..in iht, Lj.ght gf Hellenistic Political Thouoht, Claremont, CA: Claremont Oraduate School, Diss., 1980, p. 6.

32. Avoth III, 1-2. 7PDDD "ID^N D")'»?» PD HrîH *'3 ”l•• y | • •• • | • «>yg •• * “ • I V * “! • •

.wn-nn RN-rtD N'TD^NIÉ* rWD>D— T • ▼▼ •• T 1 • V J —

D'après Frédéric MANNS, Pour lire la Mishna» Jérusalem: Franciscan Printing Press, 1984, p. 180; Mishnavot, vol. 4, Avoth, 2 éd., Philip BLACKMANN (ed.), Gateshead: Judaica Press, 1983, p. 507.

33. Ph. Caius. 236. ÀnoêocKOorwu to énérocy^coc yec/écrêw msxx^occt'Ôco ovSe

Geoç 9mocç oc<a^o7<puv aroxoï^opiM/ouç, xocl TT)q rrpoq tov &,utqkp<h.tqpv.» / X *"* X X / / » *■* /

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34. Ph. Caius. 279-280. Ëêuec Srç touout^ TrpoaxtKXrjpu^ivoq xocl ttoc7PlSl xocl< Z « X « Z X M V XX, Z ZLepcp Seoxxoct untp ocnocorwu- tou u.tv t&vouq, luoc W) tt/v wowtimv SoÇoa/ » Z *x » Z » Z X « Z Z »eoeyx777o<L tt^ ocXrçeecocç , tuatûtaTovroi xocl oolcv70C70c SLoexfLxxevov eÇ ocpxrçç TTpoç ocnoco7oc tov u(j.vrtpov OLK.OV- tv olç yocp i^ecroa xocl e^ea7c

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35. Lettre d'Aristée. 11. 219. Ou yocp tXÔix^TOv ot Ssl riotz vnoxpL7wv

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X ** M XXX»/36. Lettre d'Aristée. 11. 224. Tolç Se prjGtcou/ oiptaOtcq rrpoq tov tryo^tvov

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108

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XXX *"*■ X XX M %xpwovaw ou yœp Slx<x &eou rrepb'yeveo&otb 7bVb ro otpxebv. D'apres FLAVIUS JOSEPHE, Guerre des Juifs, André PELLETIER (ed.), Paris: Les Belles Lettres, 1980, t. II.

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x x x x 4 x x x x39. Ph. zSpec. Leg. 4. 77. T'bfu.ujpbOib &'eTro<.&bxob{; u»ç cm Scxacocç TbfJ,otb ReRo'.bouaQbJUO'.v. D'après PHILON D'ALEXANDRIE, De Specialibus Legibus, Livres III-IV, André MOSES (ed), Paris: Cerf, 1970.

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41. cf. Ernst KASEMANN, "Points fondamentaux pour l'interprétation de Rom 13" in: Ernst KASEMANN, Essais exégétioues, trad. de l'allemand par Denise Appia, Neuchâtel/Paris: Delachaux et Niestlé. 1972, p. 37; Franz J. LEENHARDT, L'épître de saint Paul aux Romains, Genève: Labor et Fides, 1981, pp. 183 et 243; Martin DIBELIUS, od, cit., pp. 183-184.

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on peut rapprocher cette exhortation à mener une vie calme et paisible d'une exhortation similaire en Rm 12, 18: «S'il est possible, pour autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes.»

43. ’ï'nofj.bfj.vTjcrKê oturoùp &.px&-bç e^ouo'botbp unorôtootodotb, neb&otpx^Zv,x xx x x < x -*r-

npoç n otv epyov otyot&ov erobfj,ouq ebvotb. Tt 3, 1. Remarquer l'emploi du < X

verbe unoTotoaeo&otb pour exprimer le rapport aux magistrats et autres

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109

autorités.

44. cf. p. 68.< / f > f f \ \ f

45. T77O7O<y7)7ê TTOCCTft O<(/ôpüJ77CUT) X7LCêL SUX 701/ KUpCOV, €L7€ ÆocacXêt, GJÇ « / >/ < / « > / > > / UT7€p€XOl/7Lt êL7€ ^yêXXOO'LCZ UÇ Sl/OtUTOU TTWI7 O/OCêl/OLÇ €LÇ «XSLX^CTLt/

* M X > ~ </ </ >\X /XOCXOHOCUW enOCLl/OU iê OCyO<êO77OLLJl/- O7L OU7UÇ &77U/ 70 eêXTJ/üUX 7OU Qeou

> X <*■*>/> / >/<cxyo<6o77ocou(/7cxç tpüsxout/ tt)v 7UJI/ cxjMppovwv ow&pwrrujv ocyt/OOLOU/, GJÇ > f f > « / f \ > feXeoAepLott/ ocXX' cvç Geoi/ Sot/XoL. ttou/7o<ç ZLpcrpcocrÊ, ttjv ocSeX^or^zoc> X \ X f < f

«cxycxnocre, 7ov rjeov <potèeL-&&Et 701/ ÆocacXeoc 7lxxo<7€. 1 P 2# 13-17. U77O7otyTj7e est la forme impérative aoriste de 4/no7ocat7ec7Ôo<L. La motivation de la soumission est différente en 1 P 2, 13 par rapport à Rm 13, 1. 1 P 2, 13 exhorte à la soumission "à cause du Seigneur". Nous retrouvons ici l'élément christologique qui "fait défaut" à Rm 13, 1.

46. cf. Rm 13, 4.

47. cf, Rm 13, 2.

48. çf. 1 Tm 2, 1-2; Tt 3, 1.

49. cf, 1 P 2, 13: "à cause du Seigneur".

50. cf. Rm 13, 5.

51. cf, Ga 5, 1.

CONCLUSION

1. cf, 2 Co 5, 17.

2. f. 1 Co 6, 2.

3. cf. Ac 5, 29.

4. Alexis de TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique - Les grands thèmes, Paris: Gallimard, 1978, pp. 27-28.

5. cf. 1 Co 13, 4. 5. 7.

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