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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL REVUE DE PRESSE Semaine 27 du 29 – 06 au 04 – 07 - 2015 PATRONAT Gérard Mestrallet : « Nous devons revisiter notre vision traditionnelle du travail » 2/7/15 La Croix ENTRETIEN Gérard Mestrallet est le PDG du groupe Engie (ex-GDF Suez) et président de Face (Fondation Agir contre l’exclusion). À l’occasion des 15 es Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, dont La Croix est partenaire, il évoque les nouvelles formes d’activité économique en voie d’émergence. La Croix : Le travail semble aujourd’hui traversé par de profondes mutations… Gérard Mestrallet : Le travail et l’emploi changent de plus en plus vite, à l’image de notre société et de nos entreprises. Mais nous sommes loin de la fin du travail que certains avaient cru pouvoir prédire. Pour une très grande majorité de personnes, il apporte encore aujourd’hui une reconnaissance sociale, un sentiment d’utilité, une position dans la société. Dans le même temps, de plus en plus de personnes sont éloignées de l’emploi, comme le reflète la hausse du chômage en France. C’est une des fractures de la société, une des plus profondes, qui souligne en creux l’importance d’un travail pour chaque individu. Quels sont les principaux changements que vous voyez à l’œuvre ? G. M. : Il est clair que personne ne restera plus salarié de la même entreprise toute sa vie, contrairement aux Trente Glorieuses. Aujourd’hui, l’emploi dans une entreprise peut devenir précaire tout simplement parce que cette dernière peut disparaître. Des métiers disparaissent, et d’autres naissent. Nous sommes donc invités à revisiter notre vision traditionnelle du travail. L’introduction du numérique dans l’économie, par exemple, fait partie de ces changements profonds qui bouleversent notre vie quotidienne et professionnelle. Les repères pour les salariés ne peuvent pas rester figés car le stock d’expertises et de connaissances avec lequel chacun démarre dans la vie professionnelle ne peut plus suffire tout au long de sa carrière. Quel rôle l’entreprise peut-elle jouer dans ces transformations ? G. M. : L’entreprise joue un rôle considérable, elle a le devoir moral d’accompagner ses salariés et de développer leur employabilité, en particulier au moyen de la formation tout au long de la vie. Chez Engie, nous formons deux salariés sur trois chaque année, en deux ans nous avons donc formé la totalité d’entre eux. Notre rôle consiste à identifier les compétences à long terme, pour que nos équipes puissent recevoir la formation adaptée aux nouveaux métiers de l’énergie dont notre groupe aura besoin dans quelques années. Il en va d’une responsabilité sociétale des entreprises ? G. M. : Oui c’est vrai, le fait de cultiver l’employabilité des salariés relève aussi, pour l’entreprise, d’une responsabilité envers la société tout entière. Mieux, l’entreprise devrait aussi jouer un rôle davantage reconnu dès la formation initiale. Les mondes de l’entreprise et de l’éducation devraient accroître leur coopération dans l’intérêt des jeunes qui sont à former. Dans le rapport sur l’emploi des jeunes que j’ai remis l’an dernier à François Hollande, je préconisais que l’on puisse enseigner la création d’entreprise à l’école, et que l’entreprise puisse accueillir des enseignants et des élèves. Je proposais également de faire en sorte que la formation en alternance devienne la règle en France et non plus l’exception. L’apprentissage par exemple – c’est une des formes d’alternance – n’a pas en France la place qu’il devrait avoir. Or il pourrait jouer comme dans d’autres pays un rôle significatif à la fois pour l’épanouissement des jeunes et pour une meilleure adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Par l’alternance, l’entreprise participe à l’employabilité des jeunes et cela, j’y crois beaucoup. 1

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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL

REVUE DE PRESSE

Semaine 27 du 29 – 06 au 04 – 07 - 2015

PATRONAT Gérard Mestrallet : « Nous devons revisiter notre vision traditionnelle du travail »

2/7/15 La Croix

ENTRETIEN Gérard Mestrallet est le PDG du groupe Engie (ex-GDF Suez) et président de Face (Fondation Agir contre l’exclusion).

À l’occasion des 15es Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, dont La Croix est partenaire, il évoque lesnouvelles formes d’activité économique en voie d’émergence. La Croix : Le travail semble aujourd’hui traversé par de profondes mutations… Gérard Mestrallet : Le travail et l’emploi changent de plus en plus vite, à l’image de notre société et de nos entreprises. Mais nous sommes loin de la fin du travail que certains avaient cru pouvoir prédire. Pour une trèsgrande majorité de personnes, il apporte encore aujourd’hui une reconnaissance sociale, un sentiment d’utilité, une position dans la société. Dans le même temps, de plus en plus de personnes sont éloignées de l’emploi, comme le reflète la hausse du chômage en France. C’est une des fractures de la société, une des plus profondes, qui souligne en creux l’importance d’un travail pour chaque individu. Quels sont les principaux changements que vous voyez à l’œuvre ? G. M. : Il est clair que personne ne restera plus salarié de la même entreprise toute sa vie, contrairement aux Trente Glorieuses. Aujourd’hui, l’emploi dans une entreprise peut devenir précaire tout simplement parce que cette dernière peut disparaître. Des métiers disparaissent, et d’autres naissent. Nous sommes donc invités à revisiter notre vision traditionnelle du travail. L’introduction du numérique dans l’économie, par exemple, fait partie de ces changements profonds qui bouleversent notre vie quotidienne et professionnelle. Les repères pour les salariés ne peuvent pas rester figés car le stock d’expertises et de connaissances avec lequel chacun démarre dans la vie professionnelle ne peut plus suffire tout au long de sa carrière. Quel rôle l’entreprise peut-elle jouer dans ces transformations ? G. M. : L’entreprise joue un rôle considérable, elle a le devoir moral d’accompagner ses salariés et de développer leur employabilité, en particulier au moyen de la formation tout au long de la vie. Chez Engie, nous formons deux salariés sur trois chaque année, en deux ans nous avons donc formé la totalité d’entre eux. Notre rôle consiste à identifier les compétences à long terme, pour que nos équipes puissent recevoir la formation adaptée aux nouveaux métiers de l’énergie dont notre groupe aura besoin dans quelques années. Il en va d’une responsabilité sociétale des entreprises ? G. M. : Oui c’est vrai, le fait de cultiver l’employabilité des salariés relève aussi, pour l’entreprise, d’une responsabilité envers la société tout entière. Mieux, l’entreprise devrait aussi jouer un rôle davantage reconnudès la formation initiale. Les mondes de l’entreprise et de l’éducation devraient accroître leur coopération dans l’intérêt des jeunes qui sont à former. Dans le rapport sur l’emploi des jeunes que j’ai remis l’an dernier àFrançois Hollande, je préconisais que l’on puisse enseigner la création d’entreprise à l’école, et que l’entreprise puisse accueillir des enseignants et des élèves. Je proposais également de faire en sorte que la formation en alternance devienne la règle en France et non plus l’exception.L’apprentissage par exemple – c’est une des formes d’alternance – n’a pas en France la place qu’il devrait avoir. Or il pourrait jouer comme dans d’autres pays un rôle significatif à la fois pour l’épanouissement des jeunes et pour une meilleure adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. Par l’alternance, l’entreprise participe à l’employabilité des jeunes et cela, j’y crois beaucoup.

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Nous assistons à la fin du salariat, d’après vous ? G. M. : On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les auto entrepreneurs, les créateurs de start-up, les micro-entreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure, sous l’effet des nouvelles technologies. Or les grandes structures vont avoir du mal à s’adapter à ces changements, à ce monde économique en plein bouleversement, en pleine ébullition, pour des questions de vitesse, de souplesse aussi. Si on n’a pas cette souplesse-là, le pays va freiner.Les petites structures, elles, ont plus de facilités à s’adapter car elles sont plus mobiles, plus légères, plus réactives. Elles sont créées par des individus qui lancent des initiatives et qui prennent leur place dans ce monde.Du coup, on aboutit nécessairement à un éclatement des formes d’activité, le salariat restant la forme la plus répandue mais pas la seule. Cela étant dit, je ne souhaite pas du tout la fin du salariat, au contraire, la France manque d’emplois salariés. Mais je trouve positif le développement de ces formes plus individualisées d’activité économique.

Salaires : le grand écart entre patrons de grosses PME et ceux du CAC 40 03 Juil. 2015 LeParisien

Selon une étude réalisée par 24 cabinets d'audit et d'experts-comptables, les rémunérations des dirigeants de grosses PME cotées sont en moyenne quatre fois moins importantes que celles du CAC 40.

On peut être grand patron et ne pas avoir la folie des grandeurs question émoluments. Pour la septième année consécutive, l'Observatoire ATH (regroupant 24 cabinets d'audit et d'expertise comptable) vient de passer au crible les rémunérations de grosses entreprises cotées mais ne faisant pas partie du CAC 40, l'indice regroupant les quarante plus grosses capitalisations de la Bourse de Paris.

Dans les rangs de ce classement, peu de stars même si les sociétés qui y figurent sont parfois très connues du grand public : TF 1, Sodexho, Gaumont, Mr Bricolage, Bic, SEB et encore Casino.

Premier constat : ces quelque 400 manageurs -- représentant un échantillon de 150 sociétés cotéesà l'exclusion, donc, de celles du CAC 40, des banques et des compagnies d'assurance -- gagnent beaucoup moins d'argent que leurs homologues du CAC, de 223 000 € à 562 000 € enmoyenne en 2014, selon la taille des entreprises.

Ces sommes incluent la partie fixe (comme les salaires) autant que celles variables et exceptionnelles (stock-options, bonus...), les jetons de présence et les avantages en nature. Ces montants sont bien loin en tout cas des 2,267 M€ perçus en moyenne par leurs « grands frères » du CAC (voir infographie ci-contre).

Des hausses importantes pour les patrons du CAC 40La différence varie d'un à quatre environ. Un écart d'ailleurs amplifié l'an dernier par la baisse des rémunérations de 1 à 2% observée chez les premiers alors que les seconds augmentaient la leur de 4 % en moyenne en un an. A noter qu'un quart seulement des dirigeants de ces sociétés du middle market bénéficient d'options et/ou d'actionsou bien encore d'indemnités de départ, de primes

de non-concurrence et de retraites supplémentaires. La plupart de ceux qui profitent de ces bonus dirigent d'ailleurs les plus grosses sociétés, celles dont le chiffre d'affaires moyen est de 2,8 Mds€.

Et les dirigeantes de ce panel, quelle place occupent-elles ? Leur proportion n'a pas bien changé depuis 2011, année où l'observatoire s'était penché la première fois sur le sujet. Parmi les 401 dirigeants du

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classement, on ne compte que... 25 femmes ! Un nombre quasi stable depuis 2011 (25 cette année-là, 22 en 2012 et 27 en 2013). L'observatoire n'a recensé qu'une seule femme présidente de conseil d'administration, quatre directrices générales, douze DG déléguées et huit membres de directoire. Et, malheureusement sans surprise, leurs rémunérations restent toujours inférieures à celles des hommes.

En 2014, leurs gains -- hors actions -- ont représenté 92% de ceux de leurs collègues masculins. La bonne nouvelle, c'est qu'un certain rattrapage a eu lieu : il y a quatre ans, leurs rémunérations ne représentaient encore que 66% de celles des hommes, 59% en 2012 et 69% l'année dernière. « Si cet écart tend nettement à se réduire avec les hommes, concède Laure Saludes de l'association ATH, il convient de rester prudent sur l'analyse comparative compte tenu du faible nombre de femmes de l'échantillon », modère-t-elle. Bref, la réduction de l'écart salarial entre les hommes et les femmes, ce n'est pas gagné !

GOUVERNEMENT

Le Sénat adopte une version édulcorée de la loi sur le dialogue social LE 30/06 LA TRIBUNE

Burn out, compte pénibilité, représentation des salariés... le Sénat, à majorité de droite, a supprimé un certain nombre de dispositions de la loi sur le dialogue social du gouvernement. Le texte doit revenir à l'Assemblée nationale, qui aura le dernier mot.

Le Sénat à majorité de droite a adopté mardi le projet de loi sur le dialogue social après l'avoir largement modifié, supprimant plusieurs dispositions voulues par le gouvernement.Le texte a été voté par les 181 sénateurs Les Républicains (LR) et centristes, alors que les communistes et les écologistes ont voté contre. Socialistes et membres du groupe RDSE (à majorité PRG) se sont abstenus

. Après son passage au Sénat ne figurent plus dans le texte la reconnaissance du "burn-out", ou syndrome d'épuisement professionnel, comme maladie professionnelle, la création de commissions paritaires régionalesinterprofessionnelles permettant de représenter les salariés des très petites entreprises (TPE, moins de 11 salariés), ou celle du compte personnel d'activité qui devrait regrouper les différents comptes existants, comme le compte formation ou le compte pénibilité, et que garderait un salarié toute sa carrière.Le Sénat a aussi supprimé le monopole syndical de désignation des candidats au premier tour des élections au comité d'entreprise et aux fonctions de délégués du personnel.

EMPLOI

TPE : l’embauche d’un apprenti mineur ne coûtera plus rien la première année LE 30/06 LES ÉCHOSLe décret instituant le dispositif « zero euro » a été publié mardi. L’Etat versera 1.100 euros par

trimestre, pendant un an, aux entreprises de moins de 11 salariés embauchant un apprenti mineur. De quoi couvrir la totalité de son salaire, en plus des exonérations de charges sociales déjà en place.

Promesse tenue : le décret instituant le dispositif « zero euro » pour les TPE (moins de 11 salariés) embauchant un apprenti mineur, annoncé en avril par François hollande, a été publié mardi. Tout au long de la première année de contrat du jeune, l’Etat versera au TPE une aide de 1.100 euros par trimestre. Elle se cumulera au dispositif « zéro charges » sociales déjà en place pour les apprentis dans les TPE, ce qui permettra de couvrir l’intégralité du coût d’un apprenti mineur, dont le salaire s’élève, réglementairement, à 364 euros par mois (25 % du Smic, mais certains accords de branches prévoient plus). Mieux encore : la mesure se cumulant avec la prime de 2.000 euros au recrutement d’un apprenti, accueillir un mineur rapportera au final à la TPE la première année ! La mesure s’applique aux contrats signés depuis le 1er juin et devrait profiter à quelque 60.000 à 80.000 jeunes, pour un coût budgété de 300 millions d’euros.

L’exécutif joue gros avec ce nouveau geste conséquent. Objectif : enfin relancer les entrées en apprentissageà la rentrée prochaine (période ou sont signés l’essentiel des contrats) après de nets replis en 2014 (-3 %) et 2013 (-8 %). La tendance reste mauvaise : de janvier à fin avril, selon les dernières données publiées, le nombre de contrats signés a reculé de 12 % par rapport à la même période de l’an passé. Le ministère du

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Travail relativise toutefois ce chiffre, qui s’expliquerait aussi par des retards dans l’enregistrement des contrats. « Sur l’apprentissage, il faut raisonner par « saison », de juin à juin, et l’on est alors à -2,7 % », y explique-t-on.

Outre l’effet de cette nouvelle aide, l’exécutif espère que le retour de la croissance permettra de lever les réticences à l’embauche d’apprentis. Il presse aussi les entreprises de produire l’effort nécessaire, rappelant que cela fait partie des contreparties prévues au pacte de responsabilité. D’autres freins fréquemment cités par les dirigeants de TPE ont aussi été levés : les décrets assouplissant le travail des mineurs en hauteur ou au contact de machines dangereuses sont parus au printemps.

Autant d’éléments qui laissent espérer un net rebond à la rentrée prochaine, alors que l’objectif de François Hollande d’atteindre 500.000 jeunes en apprentissage en 2017 (contre un peu plus de 400.000 aujourd’hui et 460.000 en 2013) parait bien loin. Beaucoup dépendra aussi de la capacité des acteurs du système à mieux se coordonner, comme les y appelle régulièrement Matignon. Un sacré défi, tant jusqu’ici, la réforme de la taxe d’apprentissage fait surtout grincer des dents le patronat et les centres de formation (CFA) et alimentent les tensions avec les régions. Ces dernières sont accusées par le Medef de ne pas jouer le jeu, en ne réinjectant pas d’une part dans le système les 200 millions d’euros par an que la réforme de la taxe a redirigé vers elles, et en n’associant pas assez d’autre part le patronat à l’élaboration des diplômes professionnels et de la carte des formations

La technologie détruit désormais plus d'emplois qu'elle n'en crée le 01/07/15 JDN Business

Alors que la création de richesses augmente, le nombre d'emplois chute. De quoi créer d'importants troubles sociaux à l'avenir.

La technologie est partout mais les emplois ont disparu.

Grâce à l'efficacité d'Internet et des systèmes automatisés, productivité et PIB ont augmenté au cours des dernières décennies mais la classe moyenne et les emplois tendent à disparaître.

Nous avons atteint un point de rupture : la technologie détruit désormais plus d'emplois qu'elle n'en crée. Et sicette tendance continue, le monde pourrait faire face à une crise importante selon Wendell Wallach, consultant, expert en éthique et conférencier pour le centre interdisciplinaire de bioéthique de l'université de Yale.

Selon Wallach, robots, impression 3D et autres technologies émergentes alimentent le chômage technologique et les inégalités de richesse dans le monde.

La stagnation des salaires aux Etats-Unis et partout dans le monde continuera de progresser en parallèle du remplacement des humains par de nouvelles technologies

Le chômage technologique est un concept selon lequel la technologie détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée. Cette crainte a été considérée comme un sophisme du Luddisme ces 200 dernières années mais devient aujourd'hui une sombre réalité.

Début juin, au cours d'une présentation au Conseil Carnegie pour l'éthique dans les affaires internationales Wallach a déclaré : "C'est une situation sans précédent qui, je pense, pourrait mener à toutes sortes de disruptions une fois que l'opinion publique aura saisi que nous sommes au beau milieu d'une vague de chômage technologique."

Aucun signe ne laisse présager un retournement de tendance. La technologie évoluant plus vite que jamais avec peu voire pas de surveillance ni de réglementation, la probabilité que de plus en plus d'emplois soient remplacés par de nouvelles technologies atteint des sommets, nous a expliqué Wallach.

Quelques 47% des emplois actuels aux Etats-Unis pourraient être informatisés dans les 10 ou 20 prochaines années

En effet, selon une étude de l'université d'Oxford publiée en 2013, quelques 47% des emplois actuels aux Etats-Unis pourraient être informatisés dans les 10 ou 20 prochaines années.

Selon Wallach, auteur de "A Dangerous Master : How to Keep Technology from Slipping Beyond Our Control", la stagnation des salaires aux Etats-Unis et partout dans le monde continuera de progresser en parallèle du remplacement des humains par de nouvelles technologies.

Habituellement, des éléments tels que la productivité, les emplois, les salaires horaires et les revenus augmentent à l'unisson. Cependant, au cours des trente dernières années, le PIB et la productivité ont

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progressé alors que le revenu médian américain a stagné et que l'emploi a baissé, écrit Wallach dans son livre. L'innovation technologique a joué un rôle important dans cette tendance.

"D'un point de vue historique, 50% du PIB revient aux salaires et 50% au capital. Nous assistons à une mutation radicale de cette tendance en grande partie à cause des modifications de création de richesses qui ont eu lieu dans les technologies de pointe", affirme-t-il. "Personne ne fait quelque chose de mal, c'est juste que les industries d'aujourd'hui sont différentes des usines d'hier."

Ce changement a créé une situation où de plus de plus de capital revient à un pourcentage de plus en plus petit de la population : 5% de la population est sur le point de détenir 70% du capital

Ainsi, à titre d'exemple, en 1990, GM, Ford et Chrysler ont généré 36 milliards de dollars de chiffre d'affaires et ont embauché plus d'un million d'ouvriers. Les "Big Three" actuels (Apple, Facebook et Google) génèrent plus d'un billion de dollars de chiffre d'affaires et n'emploient qu'environ 137 000 personnes.

Ce changement a créé une situation où de plus de plus de capital revient à un pourcentage de plus en plus petit de la population : 5% de la population est sur le point de détenir 70% du capital, avertit Wallach.

C'est un scénario dangereux car il peut potentiellement mener à des troubles sociaux importants, peut-être même à des révolutions.

"Il est difficile de prédire ce que feront les populations quand elles ne recevront plus l'argent nécessaire pour subvenir aux besoins de leur famille. Dans d'autres pays, cela s'est déjà traduit par une révolution", rappelle Wallach.

Cependant, a-t-il ajouté, une telle crise pourrait être évitée si les gouvernements prenaient des mesures pour redistribuer les richesses.

"Ce type de situation terrible peut bien sûr être évitée grâce à des réformes sociales et à des subventions à l'emploi. Ces réformes imposeraient de redistribuer les fruits du capital générés par une hausse de la productivité", a-t-il recommandé.

L 'article original: We've reached a tipping point where technology is now destroying more jobs than it creates, researcher warns

En 2014, l'État a détruit 4900 postes de fonctionnaires le 01/07/2015 Fig. Eco.

En France, 22.085 emplois publics ont été supprimés en deux ansLe gouvernement ne le crie pas sur tous les toits, mais les effectifs de l'État ont encore baissé ces deux dernières années. Le mouvement, toutefois, ralentit avec une moindre destruction de postes en 2014 qu'en 2013. L'an dernier, le nombre d'emplois, en équivalents temps plein (ETP), de l'État et de ses opérateurs a ainsi reculé de 4884, après une diminution de 17.201 l'année précédente, peut-on lire dans le rapport préparatoire au débat d'orientation des finances publiques, établi par Bercy et transmis mercredi aux députés.Soit un recul de 22.085 emplois publics en deux ans, à 2,25 millions. Ce repli tient en 2014 à une «sous-exécution» de près de 49.000 postes par rapport aux plafonds d'emplois votés en loi de finance initiale. En clair, ce sont des postes qui n'ont pas été pourvus, notamment à l'Education nationale, peut-être du fait de la difficulté à recruter les profils recherchés. Aucune explication précise n'est donnée par Bercy.

18.500 seront maintenus pour la Défense

Jusqu'à présent, le gouvernement, qui a promis de stabiliser les effectifs de l'État sur le quinquennat, respectel'engagement de François Hollande. Il est même plus rigoureux que prévu. Mais l'équation va se compliquer àpartir de l'année prochaine, du fait des suppressions d'emplois auxquelles a échappé la Défense. Sur les 34.000 postes qui devaient disparaître sur cinq ans, 18.500 seront maintenus. Or l'exécutif comptait sur ces suppressions pour compenser les créations dans l'Éducation nationale (60.000), la justice et la sécurité.

Reste qu'en 2014 les économies liées aux baisses d'effectifs sont «faibles», relève la Cour des comptes. Elles ont représenté 228 millions, contre 841 en moyenne par an entre 2008 et 2012. À l'arrivée, la modération de la politique salariale n'ayant pas été renforcée, la masse salariale de l'État est légèrement repartie à la hausse

ECONOMIE

Le travail est avant tout une valeur sociale ! 03/07/2015 La Tribune

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[Rencontres économiques d'Aix] Le travail n'est pas une « marchandise », mais ce qui charpente la vie en société. Avant tout une valeur sociale, il faut le libérer, voire l'émanciper. Mais il a aussi un coût, d'où l'importance croissance du défi de la compétitivité.

En fait, le « marché du travail » cher aux économistes est une métaphore trompeuse tant est poussée, dans les économies mixtes, l'institutionnalisation des relations de travail, en particulier en France. C'est cette institutionnalisation du contrat de travail qui a permis le passage du capitalisme sauvage du XIXe siècle au capitalisme mixte, fondé sur les classes moyennes, du XXe siècle. Et cela a produit des résultats spectaculaires. Mais si l'on en juge d'après les résultats récents, résumés par le renvoi perpétuel aux calendes grecques de « l'inversion de la courbe du chômage », il semble clair que tout serait à reprendre : l'attitude à l'égard des nouvelles technologies et de la mondialisation, la formation initiale et continue, la première entrée sur le marché du travail, la mobilité en cours de carrière et, bien sûr, le code du travail. Mais l'accouchement au forceps de la loi Macron est un triste exemple des difficultés auxquelles est confronté le pays pour faire évoluer son modèle économique et social, même de manière marginale ! Les principaux protagonistes de ce débat seront présents à Aix - Laurent Berger, Pierre Gattaz, Emmanuel Macron pour n'enciter que trois - et il fait peu de doutes que le mot d'ordre « libérer le travail » sera la vedette de leurs échanges.

Mais la question ne s'arrête pas là. Car le Cercle des économistes récuse l'idée que le travail puisse être réduit à une marchandise. Il n'y a d'ailleurs rien qui ne soit plus étranger à « l'économie pure » que le travail. Tous les grands auteurs se sont bien gardés de procéder à cette réduction et ont toujours développé une approche d'économie politique pour traiter du travail : les sentiments moraux chez Smith, l'aliénation chez Marx, l'économie sociale, complément de l'économie pure, chez Walras, les conditions de vie des salariés et la rigidité du salaire nominal chez Keynes. Il y a à cela une raison fondamentale : la religion ne jouant plus dans nos sociétés « modernes » le rôle structurant qui a longtemps été le sien, le travail est ce qui charpente fondamentalement la vie de la société. Le travail est facteur du progrès social, il est capacité d'expression créatrice de chacun, il est l'axe de la lutte contre les inégalités. Le travail est avant tout une valeur sociale, il faut « émanciper le travail ».

C'est donc sur une ligne de crête qu'il faut se tenir : d'un côté, le travail dans la bataille de la compétitivité (qu'il faut mener avec plus d'énergie), mais de l'autre aussi le travail rebelle à la « marchandisation ». Cette tension entre liberté et libération pourrait bien être au fondement même de la vie sociale. On en trouve déjà trace en tout cas dans certains des mythes fondateurs de notre civilisation. Je ne suis à cet égard pas loin de considérer Hésiode, poète grec du viiie siècle avant notre ère, comme le véritable fondateur de l'économie politique. L'un de ses grands poèmes s'intitule en effet Les Travaux et les jours et l'on y trouve une merveilleuse évocation du travail agricole au fil des saisons, de ses techniques, de ses disciplines et de ses fruits : « Quand Orion et Sirius auront atteint le milieu du ciel et qu'Aurore aux doigts de rose pourra voir Arcture [le nom d'une étoile], alors, Persès [son frère, à qui s'adresse le poème], cueille et rapporte chez toi toutes tes grappes, expose-les au soleil dix jours, mets-les à l'ombre pendant cinq jours et le sixième puise et mets dans tes vases le don riche en joies que te fait Dionysos. Enfin, quand auront plongé les Pléiades et la force d'Orion, souviens-toi des semailles dont voici à nouveau la saison. Et que le grain sous le sol suive son destin. » Au-delà de cette formulation (dans laquelle on pourrait voir anticipée la pensée des Physiocrates), lepoète propose beaucoup plus qu'un manuel de travaux agricoles, il élève sa pensée au niveau des principes politiques et moraux. À propos du travail, il voit à l'œuvre deux « luttes », deux tendances contradictoires. La première est bienfaisante, elle stimule le travail et son moteur n'est rien d'autre que la concurrence (c'est évidemment moi qui introduis le terme) : « Cette lutte éveille au travail même l'homme indolent. Tout voisin envie le voisin empressé à faire fortune. » Et il y voit une force positive. Mais il y a une seconde lutte, envoyéeaux hommes par Zeus pour se venger de Prométhée, une lutte cruelle et destructrice, « qui naquit de la nuit ténébreuse [...] [et qui pousse l'homme] à prendre le bien d'autrui » : c'est l'amorce du conflit de répartition. Et le poème délivre finalement deux préceptes : travaille et sois juste. Est-ce là le principe propre à réconcilier efficacité du travail et émancipation du travailleur ?

INTERNATIONAL

USA : les syndicats de l’automobile veulent une augmentation de salaire. le 30/06/201 AFP

Après huit années sans augmentation, le syndicat de l'automobile aux États-Unis veut une hausse des salaires. Les négociations avec les constructeurs s'annoncent difficiles.

Les contrats de 137.000 salariés américains, travaillant pour General Motors, Ford et Chrysler, vont expirer le 15 septembre prochain. D'ici cette date, les trois grands constructeurs américains et les représentants du

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syndicat UAW (United Auto Workers) vont négocier les termes du nouveau contrat qui sera valable pendant les quatre prochaines années. Et les négociations s'annoncent difficiles.

Le syndicat va réclamer une première hausse de salaire depuis huit ans. Lors de la précédente négociation, en 2011, les discussions étaient très limitées en raison des conditions imposées par le gouvernement fédéral pour sauver General Motors et Chrysler. La situation de l'automobile américaine est aujourd'hui bien meilleureque celle qui prévalait il y a quatre ans. Les ventes ont rebondi de plus de 40 % par rapport au point bas de 2009. Les constructeurs américains profitent de l'appétence des consommateurs pour les SUV et les pick-up, dont ils sont les grands spécialistes, pour reprendre des parts de marché.

Réduire les écarts de rémunérations

Le patron de l'UAW, Dennis Williams, a déjà prévenu. «L'UAW a aidé l'industrie toute entière à reprendre pied, a-t-il expliqué. Quand vous regardez l'industrie, vous voyez de nouveaux produits, qui ont permis aux constructeurs de gagner beaucoup d'argent.» Outre une augmentation de salaire générale, le syndicaliste veut également réduire l'écart de rémunération existant entre les salariés engagés avant et après 2007. Les anciens gagnent au minimum 30 dollars de l'heure quand les ouvriers les plus récemment embauchés doiventse contenter de 16,50 dollars.

Les discussions ne vont pas se tenir entre les trois grands constructeurs et le syndicat. Ce dernier va choisir un seul constructeur, avec lequel les négociations vont se dérouler, avant que les deux autres adoptent le même accord, avec la possibilité d'y apporter de légères modifications

Maroc : à la veille de l'augmentation du SMIG, faible progression des salaires dans le secteur privé en 2014 le 30 juin 2015 Reuters

Comme prévu, le Smig doit augmenter de 5% ce 1er juillet, soit 10% de hausse en un an après le relèvement similaire en juillet 2014. Un chiffre qui cache la faible progression des salaires du secteur privé formel. En 2014, ceux-ci ont augmenté entre 1,7 et 1,9% selon les derniers chiffres de la Caisse nationale de sécurité sociale et de la Caisse marocaine interprofessionnelle des retraites.

Le gouvernement d'Abdelilah Benkirane l'avait promis, ce sera bientôt chose faite.Après une hausse de 5% en juillet 2014, au Maroc le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti fixé sur une base horaire) doit de nouveau être augmenté de 5% ce 1er juillet.Ainsi, le salaire minimum non agricole passe de 12,85 dirhams par heure à 13,46 dirhams (1,24 euro).En équivalent mensuel, le SMIG actuel de 2 455 dirhams (225 euros) devrait donc être porté à 2 578 dirhams.

Pour rappel, cette hausse confirme pour le salaire minimum marocain le fait d'être le plus élevé d'Afrique du Nord, presque le double de celui de l'Egypte notamment;

Mais alors que cette augmentation du SMIG se profile, les chiffres de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) fait état d'une plus faible progression des salaires du secteur privé en 2014 (+1,7%), par rapport à la période 2010-2014 (+2,8%).

Pour rappel, il y a trois millions de salariés déclarés au Maroc, alors que la population active de plus de 15 ans s'élève à 11,67 millions de personnes au premier semestre 2015, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).

L'an dernier, les trois millions de travailleurs affiliés à la CNSS percevaient en moyenne 4 811 dirhams, soit 442 euros (1 000 dirhams = 92 euros) par mois.

Un peu plus de 87% des travailleurs de la CNSS touchent moins de 6 000 dirhams par mois et 93,6% moins de 10 000 dirhams par mois. Parmi les salariés affiliés à la CNSS, 43,4% d'entre eux touchent une somme égale ou inférieure au SMIG, le salaire minimum hors agriculture. Celui-ci est fixé actuellement à 2 455 dirhams par mois (pour 44 heures de travail par semaine).

Pour les salariés affiliés à la CIMR, c'est le même son de cloche que du côté de la CNSS. Si le salaire moyen est deux fois plus important (11 205,60 dirhams), celui-ci voit aussi son augmentation stagner à 1,9%. À titre de rappel, l'augmentation avait atteint 6,41% en 2009.

La plupart des entreprises adhérentes à la CIMR sont des entreprises de plus de 100 personnes, travaillant essentiellement dans le secteur du commerce et de l'industrie, où 63% des salariés affiliés touchent plus de 5 000 dirhams par mois.

Pour rappel, l'an dernier quelques jours après l'annonce de la hausse du SMIG en mai 2014 la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM) s'était inquiétée de l'effet de cette mesure gouvernementale sur la compétitivité du pays.

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USA : Obama veut réformer le régime des heures supplémentaires qu'il juge injuste 01/07/2015 AFP

Le président américain veut revoir le seuil de rémunération en-dessous duquel le paiement des heures supplémentaires est obligatoire. D'ores et déjà, l'association américaine des commerçantsa critiqué cette initiative et mis en garde contre ses effets sur l'emploi.

Bonne nouvelle pour les travailleurs américains, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a annoncé que le seuil de rémunération pour pouvoir bénéficier des heures supplémentaires allait augmenter. Dans une tribune publiée lundi soir sur le Huffingtonpost, Obama assure que ce changement de loi concernera près de 5 millions de travailleurs, dès 2016.

Un effet de seuil bientôt revu à la hausse

A ce jour, les salariés qui gagnent plus de 23.660 dollars par an, soit environ 455 dollars par semaine, ne pouvaient pas réclamer d'être payés pour des heures supplémentaires. Il existe cependant une exception, le "Fair Labor Standars Act", qui permet de bénéficier d'heures supplémentaires rémunérées, quand une semaine de travail excède les 40 heures. Selon la Maison Blanche, ce seuil de rémunération sera revalorisé à 50.440 dollars, avant que cette initiative ne soit soumise au Congrès.

"Actuellement, beaucoup trop d'Américains ont de longues journées de travail et sont payés moins qu'ils ne leméritent », affirme Barack Obama. "Cela est dû en partie au fait que nous avons échoué à revoir le droit du travail sur les heures supplémentaires pendant des années", martèle-t-il.Le président prévoit de promouvoir cette proposition lors d'une visite ayant lieu jeudi, dans l'état du Wisconsin.

Les commerçants opposés

Et si cette proposition a été largement saluée par certains acteurs de la sphère politique, comme deux des candidats démocrates à l'investiture présidentielle de 2016, elle a été critiquée par l'association des commerçants.

La National Retail Federation a déclaré que l'élargissement des heures supplémentaires générerait des problèmes comme "l'ajout de coûts aux employeurs, l'affaiblissement du service à la clientèle, des dommagesà la productivité, et la création de plus de contentieux à régler pour les avocats". Elle conclut que cette proposition ne servirait qu'à nuire à la création d'emplois.

Les changements proposés pourraient prendre des mois pour se finaliser, mais ils pourraient toutefois être adoptés dans un premier temps sans l'approbation du Congrès, par voie de règlement.

EUROPE

Danemark : première victoire syndicale contre Ryanair, mais le bras de fer continue 02.07.2015Planet Labor

Le syndicat a le droit de déclencher un conflit contre Ryanair pour obtenir une convention collective couvrant les salariés de sa nouvelle base de l’aéroport de Copenhague. Telle est la décision du tribunal travail appelé à se prononcer sur la légitimité du conflit collectif proclamé contre Ryanair en février dernier. La défense du modèle danois était au cœur de cette affaire.

Slovénie : Ce n'est pas aux Slovènes d'assainir les banques allemandes( 03.07.2015) Eurotopics

Une faillite publique de la Grèce pourrait coûter jusqu'à 1,6 milliards d'euros au contribuable slovène, déplore le quotidien de centre-gauche Delo, espérant que les banques d'Europe occidentale paieront seules le prix deleurs erreurs : "Il serait bien plus juste pour les citoyens de la zone euro que les pères fondateurs de l'euro, par exemple les Allemands et les Français, contraignent leurs banques coupables d'avoir spéculé en Grèce à s'assainir par leurs propres moyens. Certaines banques slovènes ont également spéculé à mauvais escient dans le pays, ou ailleurs dans les Balkans. Or en Slovénie, nous avons assuré l'assainissement de nos banques jusqu'au dernier euro. En outre, par notre garantie bancaire et par les crédits accordés à la Grèce, nous avons participé de façon solidaire à l'assainissement indirect des bilans de certains établissements privés d'Europe occidentale. C'est aussi la réalité de l'Union monétaire, dans laquelle les règles du jeu sont avant tout marquées par l'égoïsme et les intérêts des puissants."

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JURISPRUDENCE

SOCIAL

Philippe Martinez : «Manuel Valls ne connaît pas l’entreprise 29/06//2015 LES ÉCHOS

Le secrétaire général de la CGT annonce aux « Echos » que sa centrale prépare une journée de mobilisation à la rentrée.

Peu de signatures sur votre pétition sur les salaires, une mobilisation, le 25 juin, passée inaperçue… La CGT doit-elle revoir ses modes d’action ?

La pétition est récente. On visait 100.000 signatures, on en a eu 138.000 en trois semaines, c’est une réussite. Le 25 juin, on a réussi une mobilisation peut-être pas exceptionnelle mais intéressante. D’autant qu’elle s’est couplée avec d’autres initiatives, de la CGT et d’autres syndicats, dans les transports, le commerce, et la santé, où les 35 heures sont en danger. Sur le pouvoir d’achat et le temps de travail – nous revendiquons les 32 heures -, la CGT impulse,. Elle est confortée par le mouvement que l’on sent monter dans les entreprises sur les salaires. Les choses bougent.

Allez-vous de nouveau mobiliser à la rentrée ?

Nous allons continuer à le faire cet été, avec notre caravane des saisonniers et le Tour de France. On travaille aussi sur une initiative pour la rentrée, au plus tard à la mi-octobre. Nous souhaitons bien sûr que les autres syndicats nous rejoignent. Nous discutons d’abord avec ceux qui ont mobilisé avec nous le 9 avril dernier - FO, FSU et Solidaires. Mais l’objectif est d’élargir. Un récent sondage de l’Unsa montre que 59% dessalariés sont préoccupés par les salaires.

Avez-vous été choqué par les violences commises par certains taxis envers les VTC ?

Ce qui est choquant, c’est que le gouvernement n’ait pas réagi avant sur ce dossier et sa faiblesse face à UberPOP. Pour autant, même s’il y a une exaspération légitime, s’opposer entre travailleurs n’est jamais la bonne solution. C’est comme pour les travailleurs détachés : ce n’est pas à eux qu’il faut s’en prendre mais aux patrons qui en abusent. Les vrais coupables, ici, ce sont la société Uber et le gouvernement, pas les chauffeurs de VTC.

Au passage, imaginons si des Cégétistes avaient fait la même chose : franchement, qui les aurait reçus, le ministre ou le commissaire ?

Vous vous sentez brimé ?

C’est un fait, il y a un traitement différencié des mouvements sociaux. La CGT constate une poussée des discriminations syndicales en entreprise. Le patronat s’est durci sous l’impulsion de Pierre Gattaz et le gouvernement donne sa caution. La Direction générale du travail traite nos recours par-dessus la jambe et lesvilles comme Toulouse, Nice ou Châteauroux remettent en cause notre accès aux Bourses du travail. Nous solliciterons un rendez-vous le 23 septembre avec Christine Taubira pour lui remettre un dossier exhaustif. Nous voulons une loi d’amnistie avec un volet syndical.

Craignez-vous une « uberisation » de l’économie ?

De plus en plus de salariés trouvent dans ces nouveaux services des compléments de revenus. La vraie question, c’est comment on en arrive à ce que certains doivent cumuler les emplois ? C’est une nouvelle preuve que la question des salaires est clef.

Irez-vous aux conférences sociales thématiques à la rentrée ?

Jusqu’à présent, on est allé à toutes. Jeudi dernier, le ministère du Travail s’est engagé devant la CGT à tenir une conférence sociale thématique sur les salaires à la rentrée, comme nous le demandons.

Vous ne vous sentez pas assez écouté par le gouvernement ?

Non. Il n’écoute que le Medef. Manuel Valls dit qu’il aime l’entreprise mais la réalité est qu’il ne connaît pas l’entreprise. C’est le problème d’un grand nombre de politiques : ils ne connaissent pas le monde du travail.

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Vous regrettez que la CGT ait appelé à voter Hollande ?

Soyons clairs : la CGT n’a pas appelé à voter Hollande. Bernard Thibault avait juste indiqué le faire à titre personnel, au second tour. Sous Nicolas Sarkozy, nous avons été insultés. Il nous a même fait siffler dans ses meetings ! Nous n’en sommes pas là avec François Hollande. Reste qu’il ne nous écoute pas.

Et l’inscription dans la loi sur le dialogue social du compte personnel d’activité, qui regroupera les droits attachés au salarié ? C’est la sécurité sociale professionnelle qu’a conceptualisée la CGT, non ?

Il faut se méfier des déclarations d’intention. Pour l’instant, son contenu reste flou et l’expérience nous montreque dans la réalité, on est souvent déçu : Nicolas Sarkozy avait repris l’expression de sécurité sociale professionnelle sans lui donner de contenu.

En voulez-vous à la CFDT de soutenir le pacte de responsabilité ?

Je n’ai pas à lui en vouloir ou non, c’est sa décision. Mais je constate qu’il y a de lourds débats sur l’efficacité de ce pacte, y compris en son sein.

La mission Combrexelle et l’ouvrage de Robert Badinter et Antoine Lyon-Caen ont relancé le débat sur la place des accords d’entreprise. Craignez-vous une offensive sur l’inversion des normes ?

Cette inversion existe déjà dans certains cas, avec les accords de maintien dans l’emploi. Et ne nous y trompons pas : le gouvernement veut la généraliser, c’est en germe dans la loi sur le dialogue social. Robert Badinter pose la question de la définition des grands principes intangibles de notre droit du travail. Je ne suis pas sûr qu’on ait la même liste le gouvernement et moi…

Mais renforcer les accords en entreprise constitue aussi une chance pour les syndicats d’y réaffirmer leur place…

Mais on ne serait plus dans une République d’égalité des droits, avec de fortes différences de traitement entre les salariés selon l’entreprise et la couverture syndicale. La loi doit rester le socle commun.

Vous soulignez souvent que les PME et TPE ont besoin de mesures spécifiques. Pourquoi pas imaginer un Code du travail simplifié pour elles ?

Ce n’est pas en tirant les droits des salariés vers le bas qu’on va aider les PME. La priorité est de repenser leur lien avec les donneurs d’ordre. Aujourd’hui, les entreprises du CAC 40 ont un quasi droit de vie ou de mort sur les sous-traitants. Plutôt que de les étrangler, il faut resserrer les échanges, créé des comités interentreprises, mutualiser les moyens, sur la formation professionnelle notamment.

Pierre Gattaz se plaint tout le temps de ne pas trouver de soudeurs. He bien que Radial aide les PME à en former et il n’aura plus de problème ! Idem pour les apprentis : les grandes entreprises n’embauchent que 30% de ceux qu’elles forment. Organisons-nous pour que les 70% restant soient recasés dans des PME partenaires plutôt qu’envoyés à Pôle emploi.

La CGT recule dans nombre de grandes entreprises et de bastions. Certains disent que la CFDT vous dépasse désormais dans le privé....

Des entreprises où notre implantation est historique ont connu de profonds changements dont nous devons prendre la mesure. Tout comme du fait que 86% des embauches se font désormais en contrats précaires. Mais si notre audience baisse dans certaines entreprises, dans d’autres, au contraire, nous progressons, comme dernièrement chez PSA à Valenciennes. Je suis surtout inquiet du tassement de la participation.

Par ailleurs, il y a une évolution du salariat dont nous devons nous occuper. On est le deuxième syndicat de cadres, mais notre implantation n’est pas homogène, avec de vrais déserts syndicaux sur cette population. Notre union dédiée, l’UGICT, fait très bien son boulot, mais c’est toute la CGT qui doit travailler à se développer chez les ingénieurs, cadres et techniciens. Ce qui ne veut pas dire ne plus s’occuper des ouvriers.

En 2012, la CGT a frôlé les 700.000 adhérents et depuis, elle est en perte de vitesse...

On fait toujours beaucoup d’adhérents, mais on a du mal à la garder. On a besoin de faire des efforts là-dessus.

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En allant vers un syndicalisme de service ?

Non. Ce n’est pas dans nos gènes. Et puis, tous les syndicats de service dans le monde perdent des adhérents. Sauf les Allemands, mais c’est parce qu’ils ont compris que le syndicalisme ne pouvait pas se limiter à fournir des services aux adhérents. Sa mission première est de les défendre en faisant émerger leursrevendications.

Quand on arrive à la CGT, à Montreuil, on est accueilli par le logo de la Fédération syndicale mondiale,qui regroupait par le passé les syndicats d’obédience communiste, dont la CGT jusqu’en 1993, et dont des représentants étaient présents la semaine dernière chez vous. Vous allez y revenir ?

Ce logo est apposé sur les locaux de notre fédération de la chimie qui en est adhérente et organisait un colloque avec la FSM. La CGT fonctionne selon le principe du fédéralisme. Des fédérations sont affiliées à la FSM. C’est leur droit.

Cela ne vous gêne pas que le sigle de la CGT soit associé à une organisation (la FSM) présidée par le numéro un du syndicat unique syrien ?

La confédération CGT n’est pas adhérente de la FSM pour de nombreuses raisons parmi lesquelles le fait que certaines organisations syndicales, qui lui sont affiliées, ont quelques problèmes avec la démocratie, pourêtre pudiques. C’est pourquoi cette affiche ne figure pas sur des emplacements confédéraux.

Le 51ème congrès de la CGT se tiendra en avril 2016 à Marseille. Vous avez déjà annoncé votre intention de vous présenter. Avec quelle équipe ? Les ex-membres du bureau confédéral de Thierry Lepaon resteront-ils persona non grata ?

Je n’ai jamais annoncé que je serai candidat, ça ne se passe pas comme ça à la CGT. La commission des candidatures a été désignée la semaine dernière. La question des critères de candidature sera tranchée à l’automne et les candidatures validées en décembre. Seuls ces critères définiront la future direction confédérale.

Jugé trop proche de la direction, un syndicat perd sa représentativité 02 Juil. 2015 Le Parisien

L'Unsa, syndicat majoritaire d'une société de services parisienne, s'est vu retirer sa représentativité par la Cour d'appel de Paris. Les juges ont constaté une trop forte complaisance du syndicat pour la direction.

L'Unsa ne pourra plus représenter les salariés de l'entreprise parisienne Lancry Protection Sécurité. Le syndicat, majoritaire dans cette société de services, a été jugé trop proche de la direction par la Cour d'appel de Paris.

Des juges ont constaté une «absence d'indépendance», notamment après que l'Unsa a relevé une liste de grévistes pour la remettre à la direction.

L'affaire remonte à 2010. Un autre syndicat, la SNEPS-CFTC, lance une action en justice contre le syndicat Unsa. Le motif ? Ce dernier aurait bafoué le critère d'indépendance auquel il est tenu de se conformer en vertu du Code du travail. Déboutée en première instance, la CFTC a obtenu gain de cause en appel, selon unarrêt du 4 juin révélé par la revue spécialisée Semaine sociale Lamy.

L'Unsa relevait le nom des grévistes«Pour la plupart ambigus», les éléments fournis par l'UNSA «pour démontrer que son action syndicale (était) dénuée de complaisance à l'égard de l'employeur (...) sont insuffisants au regard des manquements au principe d'indépendance syndicale» reconnus par la cour d'appel de Paris, précise l'arrêt.Un exemple a particulièrement retenu l'attention des juges. Il concerne une grève menée par la CFTC en 2009 sur le site de France Télévisions, où la société intervenait. La cour a retenu qu'à cette occasion, «des représentants du syndicat Unsa Lancry Protection Sécurité, opposés à la grève, ont eu un comportement pour le moins ambigu, notamment en relevant l'identité des grévistes et en remettant leur liste au représentantde l'employeur».

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Dans son arrêt, la cour d'appel de Paris a également insisté sur «la promotion à un poste à responsabilité du secrétaire général du syndicat», à ses yeux suspecte. L'intéressé qui occupait cette fonction depuis la création du syndicat en 2004, a gravi progressivement les échelons jusqu'à devenir directeur régional du département grande distribution Île-de-France, possédant en cette qualité un «pouvoir disciplinaire».

Pourvoi en cassation à venirLe fait que celui-ci «a conservé, parallèlement à l'exercice de fonctions de responsabilités au sein de la société, pendant plus de deux ans et demi des mandats syndicaux, et pendant cinq années les fonctions de secrétaire général d'un syndicat, constituent des indices du défaut d'indépendance du syndicat concerné», précise l'arrêt.

Contacté, l'avocat de la défense a indiqué que l'UNSA souhaitait se pourvoir en cassation. «La cour d'appel a mal caractérisé le défaut d'indépendance, elle a pris quelques indices» alors qu'il faut «apporter la preuve de l'absence d'indépendance du syndicat, il ne s'agit pas de procéder par touches impressionnistes», justifie-t-il. L'arrêt peut donner «l'impression qu'on a des syndicalistes achetés, alors que cela n'a été ni soulevé ni démontré, il n'y a rien de financier», a-t-il conclu.

Commentaire : A qui le tour demain ? CFE-CGC ! CFDT ! ….Etc.

Jean-Claude Mailly (FO) : les contrats de travail ne peuvent pas être moins favorables que les accords collectifs le 03 juillet 2015 Usine nouvelle

Le secrétaire général de Force ouvrière (FO) a l’intention de participerau débat ouvert par le premier ministre lorsqu’il a commandé à Jean-Denis Combrexelle, ancien directeur général du travail, un rapport sur la place des accords collectifs dans le droit social français. "Nous ne sommes pas d’accord sur la composition de la commission Combrexelle, beaucoup trop monocolore, a expliqué Jean-Claude Mailly lors d’une rencontre organisée jeudi 2 juillet par Réalités du dialogue social. Nous avons donc réuni nos spécialistes et des juristes plutôt favorables à la hiérarchie des normes, et nous publierons à la rentrée un contre-rapport."

Il rappelle l'attachement de FO au principe de la hiérarchie des normes, qui veut que les accords collectifs ne peuvent pas être moins favorables aux salariés que les lois et règlements, tout comme les contrats de travail ne peuvent pas être moins favorables que les accords collectifs. Inverser cette hiérarchie permet, par exemple, de négocier au niveau de l’entreprise un accord moins protecteur pour les salariés que l’accord de branche. Une demande récurrente du Medef, qui y voit une piste pour flexibiliser le marché du travail. Le gouvernement semble prêt à faire quelques pas dans cette direction.

"LE PRINCIPE DE HIÉRARCHIE DES NORMES DÉJÀ ÉCORNÉ"

"Le principe de la hiérarchie des normes a déjà été écorné par la loi sur les 35 heures et la loi Fillon de 2004",qui autorise, dans certains cas, un accord d’entreprise à être moins favorable qu’un accord de branche. C’est également le cas de la loi Macron, ajoute le leader de FO. Elle renforce la possibilité, pour un accord de maintien dans l’emploi (AME, signé en cas de difficultés économiques), de s’imposer au contrat de travail d’unsalarié (en cas de refus, le licenciement ne sera plus économique).

"La lettre de mission envoyée à Jean-Denis Combrexelle, qui pose la question de la relation entre contrat de travail et accords collectifs, m’inquiète, ajoute le patron de FO. L’accord collectif n’a pas à s’imposer au contrat de travail. La dérogation à ce principe ne me dérange pas si elle est meilleure pour les salariés, mais c’est rarement le cas !"

"RENTRER DANS LE MOULE NÉOLIBÉRAL"

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Selon lui, "c’est la logique européenne libérale économiquement qui conduit partout à favoriser la négociation d’entreprise". La Troïka a exigé de la Grèce qu’elle renonce aux conventions collectives. "De quoi je me mêle ?" s’interroge le leader syndical, qui cite aussi le recul des accords collectifs au Portugal et en Espagne, sous la pression de l’Europe. "Ces questions font partie du débat Combrexelle. Que veut le gouvernement ? Rentrer dans ce moule néolibéral ou respecter le caractère de République sociale de la France ? Je ne comprends pas pourquoi Matignon et l’Elysée, qui sont parfaitement conscients de l’impact de la logique d’austérité, ne changent pas d’orientation économique."

Jean-Claude Mailly entrouvre tout de même une fenêtre: "je ne dis pas qu'il ne faut rien bouger", finit-il par lâcher.

SANTE-SECURITE

Comment l’Assurance-maladie veut économise 3 milliards d'euros dont 715 millions d’euros en 2016 01/07/2015 LES ÉCHOS/LA TRIBUNE/AFP

L'organisme doit présenter jeudi un rapport qui détaille son plan d'économies pour les trois prochaines années. Consulté par l'AFP, celui-ci prévoit entre autres de réduire les frais de transport et le temps que passent les patients, notamment les femmes enceintes, à l'hôpital.

Une trentaine de pistes qui devraient permettre d'économiser "près de 3 milliards d'euros sur trois ans dont environ 715 millions d'euros la 1ère année en 2016".

La Caisse nationale d’Assurance-maladie propose des économies pour respecter l’objectif gouvernemental de baisse des dépenses de 3,4 milliards en 2015.

Pour 2015, les députés ont voté le principe d’une diminution de 3,2 milliards d’euros des dépenses d’assurance-maladie par rapport à leur croissance naturelle. L’année prochaine, l’effort va encore s’accroître. En effet, pour remplir l’objectif de dépenses de l’Assurance-maladie (Ondam) pour 2016, abaissé en avril à 1,75 % au lieu de 2 %, il va falloir couper 3,4 milliards d’euros.

La Caisse nationale d’Assurance-maladie (CNAM) a donc inclus dans son rapport annuel « charges et produits » des propositions d’économies qui inspireront le gouvernement pour rédiger le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de cet automne. Ce rapport, que se sont procuré « Les Echos », sera présenté jeudi au Conseil d’administration de la Cnam. Elle propose 715 millions d’euros d’économies dès l’année prochaine, et 2,98 milliards sur trois ans, grâce à des améliorations de la prise en charge des patients.

Prévenir plutôt que guérir

La Caisse propose notamment d’investir dans la prévention des maladies lourdes et coûteuses. L’insuffisancerénale chronique, par exemple, coûte 44.800 euros par an par patient, en raison de la transplantation d’un rein, et des frais de taxi pour la dialyse. Les coûts croissent de 4,9 % par an. La prévention permettrait de freiner cette dépense de 0,2 point, soit 32 millions d’euros d’économie dès 2016, et 127 millions en trois ans.

Virage ambulatoire, génériques : des recettes déjà éprouvées

Il faut également poursuivre dans la voie du « virage ambulatoire », explique la CNAM : réduire les durées de séjour à l’hôpital, en développant les nouvelles techniques médicales et l’accompagnement à domicile. En trois ans, il serait possible d’économiser 836 millions d’euros de la sorte, et 171 millions dès 2016. Les principaux gisements sont les séjour pour maternité et les opérations de la hanche ou du genou.

Avec le développement de la prescription des génériques, la Caisse espère 39 millions d’euros d’économies l’année prochaine, et 116 millions à moyen terme.

Améliorer la prescription, des ambulances aux arrêts de travail

La CNAM émet également une série de propositions dans le droit fil du plan précédent, sur la pertinence et le bon usage des soins. Elle suggère par exemple de développer des plateformes de commande de transport pour les établissements de santé, afin de remplacer 20 % des trajets à l’horizontale (en ambulance, avec du personnel médical) par des trajets assis, moins coûteux. Les tarifs devraient également être harmonisés vers le bas entre véhicules sanitaires légers et taxis, ces derniers étant 25 % plus chers. Cela permettrait d’économiser 109 millions dès l’année prochaine, et 547 millions en trois ans.

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Quand à l’essor des arrêts de travail, que l’on peine à expliquer même si l’on suppose que la crise, le vieillissement des salariés et la fin des préretraites jouent un rôle, la Cnam propose de l’endiguer pour économiser 100 millions par an pendant trois ans. Elle devra pour cela accompagner les généralistes afin de mieux prescrire.

La prescription doit également être améliorée en matière d’apnée du sommeil : en transférant 20 % des traitements des machines à pression positive continue vers des orthèses d’avancée mandibulaire, on peu économiser 39 millions d’euros la première année, puis 174 millions en trois ans.

Il faut aussi diminuer le nombre d’examens pré-anesthésiques et biologiques.

Les économies sur la prescription de médicaments peuvent être importantes en ciblant les antidiabétiques, dont le coût a crû de 44 millions d’euros l’an dernier (+3,3 %). Comme il y a beaucoup d’innovation dans ce domaine, les prix sont élevés, et les médecins prescrivent souvent sans respecter l’autorisation de mise sur lemarché et les indications thérapeutiques remboursables. Il y aurait 82 millions d’euros d’économies à faire en un an, 336 millions en trois ans.

Les économies seraient du même ordre (85 millions, puis 317 millions) en faisant le ménage dans la liste en sus, celle des médicaments innovants que les hôpitaux peuvent acquérir sans passer par la procédure habituelle d’achats. Un ménage qui s’impose étant donné l’arrivée massive de traitements onéreux, notamment contre le cancer

Réduire le nombre d'arrêts maladieLes médecins devront également revoir leurs ordonnances, pour poursuivre les efforts déjà réalisés dans la prescription de génériques notamment, ou pour enrayer la hausse des arrêts maladie.Un meilleur respect des recommandations sur les prescriptions de médicaments antidiabétiques permettrait ainsi d'économiser 336 millions d'euros.

Prévenir les maladies chroniques avant leurs aggravationsCe rapport vient par ailleurs mettre un accent particulier sur la prévention de l'obésité, du diabète et autres pathologies chroniques, ainsi qu'une amélioration de l'accès aux soins, notamment aux soins dentaires, pour éviter les dépenses ultérieures liées à l'aggravation de ces pathologies. La prévention des insuffisances rénales chroniques permettrait également d'économiser 127,5 millions d'euros.Autre "enjeu crucial" pour les prochaines années, selon la Cnamts, une meilleure anticipation et organisation de "la diffusion des innovations thérapeutiques coûteuses", pour éviter que des prix exorbitants, comme ceux des nouveaux médicaments contre l'hépatite C, ne viennent grever les dépenses de l'Assurance maladie.

DIVERS

INFOGRAPHIE. Allocations, oreillettes, prix du gaz : ce qui change au 1er juillet 01 Juil. 2015 Le ParisienAllocations familiales, oreillettes au volant,

baisse des prix du gaz... Comme tous lesans à la même date, au 1er juillet, de nombreux changements vont affecter le quotidien des Français. Tour d'horizon.Les revenus des foyers seront par exemple désormais pris en compte pour fixer le montant des allocations familiales.

Certains familles verront leurs allocations divisées par 2 voire 4.

Concernant la sécurité routière, deux mesures phares s'appliquent à compter de ce mercredi : le taux d'alcoolémie autorisé est abaissé pour les plus jeunes et l'oreillette est interdite pour les conducteurs (vélos et motos compris). Les prix du gaz vont également subir un coup de hausse, tout

comme les allocations chômage minimales.

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Ryanair lance une pétition pour interdire les grèves des contrôleurs aériens Le Monde.fr | 01.07.2015Alors que les contrôleurs aériens étaient appelés à faire grève jeudi et vendredi, à l’initiative du Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) – un préavis qui a été levé mercredi 1er juillet dans l’après-midi – , Ryanair est passée à l’offensive. Dans une pétition en ligne relayée par The Guardian, la compagnie aérienne à bas coût irlandaise demande l’interdiction du droit de grève des contrôleurs aériens en Europe.

Nommée Keep Europe’s Skies Open (« gardons le ciel européen ouvert »), la pétition entend « protéger les voyageurs d’Europe afin que leurs voyages et leurs vacances ne soient pas annulés par des petits groupes de contrôleurs aériens en grève ». « Aux Etats-Unis, les contrôleurs aériens ne sont pas autorisés à faire grève », ajoute la compagnie, qui demande donc que l’Europe applique les mêmes réglementations.

Pour étayer son propos, Ryanair rappelle que la précédente grève, au mois d’avril, avait contraint les compagnies aériennes à annuler 3 600 vols. La compagnie à bas coût écrit que lorsque la pétition aura atteintle million de signataires, elle la présentera à la Commission européenne et au Parlement européen.

Ryanair est connue pour son service minimal aux passagers et sa localisation dans des aéroports excentrés, comme à Beauvais (Oise) pour les vols au départ et à destination de la capitale. Elle a également déjà eu affaire à la justice française, puisqu’elle a été condamnée en octobre 2014 à verser plus de 8 millions d’euros de dommages et intérêts pour « travail dissimulé » à l’aéroport de Marseille-Provence.

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