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Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 A17 variables à l’étude sont ls caractéristiques socio-démographiques, les antécédents ORL et généraux, le principal motif de consultation, les habitudes du sommeil, la sémiologie clinique du SAOS (ron- flement, céphalées matinales et réveils nocturnes) et l’Echelle de somnolence diurne d’Epworth. Nous avons proposé une polygra- phie du sommeil chez les patients suspects de SAOS et consentants. Résultats Nous avons retenu 200 patients. Les Hommes repré- sentent 39,5 % versus 60,5 % femmes. La moyenne d’âge est 40,4 avec un écart type de 15,9. Un antécédent ORL est noté dans 37 %. Le ronflement est le motif de consultation dans seulement 4 % des cas alors qu’il est constant dans la nuit chez 11 % des patients et fréquents chez 16 %. L’ancienneté du ronflement est noté dans 42 % des cas (plus d’un an). La survenue d’apnées nocturnes et de cépha- lées matinales est rapportée dans 26 % des cas. Le score d’Epwort est entre 10 et 23 dans 35 %. La polygraphie réalisé chez 25 patients a confirmé le SAOS dans 90 % des cas. Conclusion Le SAOS reste une pathologie sous estimé et sous diagnostiquée. Place de l’ORL est primordiale pour le dépistage précoce permettant l’éviction des complications cardiovasculaire, respiratoire et accidents de la voie publique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.050 41 Mécanismes d’action de l’orthèse d’avancée mandibulaire dans les SAOS : étude de coupes IRM C. Pierrel 1,, C. Ridoux 2 , C. Vuillemin 2 , P. Saez 2 , B. Baumann 2 1 CHU, Strasbourg, France 2 Centre Hospitalier, Mulhouse, France Auteur correspondant. But de la présentation La prévalence mondiale du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est de 5 %. Sa morbidité en fait un problème de santé publique ; les apnées du sommeil ont d’importantes conséquences physiologiques, biologiques et sociales. Plusieurs thérapeutiques sont à la disposition des prati- ciens : les traitements médicaux (traitement positionnel, pression positive continue (PPC) ou orthèse d’avancée mandibulaire) ou chi- rurgicaux (chirurgie vélopharyngée, basilinguale, hyoïdienne ou mandibulaire). Ces derniers sont invasifs, à risque de complica- tion, et souvent refusés par le patient. De même, l’acceptation et l’observance de la PPC sont souvent insuffisants et limitent son efficacité. L’orthèse d’avancée mandibulaire est une alternative thé- rapeutique simple, facilement acceptée, dont l’efficacité clinique a été démontrée. L’objectif de notre travail est de présenter, au moyen de coupes IRM, les principes physiologiques et les mécanismes ana- tomiques responsables de l’efficacité de ce dispositif, afin de ne pas se limiter à la seule idée d’une avancée linguale. Matériel et méthodes Il s’agit d’une description anatomique sur coupes IRM. Notre analyse se base sur un homme de 60 ans traité pour un SAOS sévère par orthèse d’avancée mandibulaire après échec de prise en charge par PPC. À l’aide d’une IRM philips 1,5 Tesla, nous avons effectué des mesures statiques sur des coupes sagit- tales médianes T1 afin d’objectiver les différences anatomiques de l’oropharynx sans et avec appareillage. Résultats Notre patient présentait une somnolence diurne modérée avant traitement (score d’Epworth < 10), un indice d’apnées-hypopnées (IAH) à 53 par heure et un index de micro- réveils à 25 par heure. L’orthèse a permis de diminuer l’IAH et les micro-réveils respectivement à 10 et 8 par heure, soit le passage d’un SAOS sévère à léger. Ceci par ouverture de l’angle cervico- lingual de 8,26 par horizontalisation de la base de la langue, par fermeture de l’angle cervico-épiglottique de 13,86 , et par dimi- nution de la distance de l’os hyoïde au plan de la mandibule de 0,68 cm. L’orthèse permet également une rupture de contact de la luette avec l’épiglotte. Conclusion Les modifications anatomiques objectivées à l’IRM expliquent l’efficacité clinique de l’orthèse d’avancée mandibulaire et remettent en cause l’idée rec ¸ ue d’une avancée linguale seule. Ce traitement simple peut être proposé en première intention en cas de SAOS débutant (IAH < 30) mais également en cas de SAOS sévère en complément ou après échec de la PPC, avant d’envisager un traitement chirurgical invasif. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.051 42 Retour d’expérience à propos de 412 orthèses d’avancée mandibulaire G. Besnainou , J. Monteil , P. Herman Hôpital lariboisiere, Paris, France Auteur correspondant. But de la présentation Faire une analyse du suivi de mes patients chez qui j’ai réalisé une orthèse d’avancée mandibulaire entre 2007à2014 et essayer de mieux définir les avantages et inconvé- nients de chacune d’entre elles. Matériel et méthodes Quatre cent douze orthèses réparties en 117 orthèses Narval–167 orthèses Tali ou équivalente 106 orthèses Somnomed et 22 orthèses thermoformée Tali ou Douce nuit l’étude porte de 2007 à ce jour et se fait sur le suivi des patients. Résultats On ne voit pas de différence dans l’efficacité de ces dif- férents types d’OAM mes observations : les OAM thermoformables uniquement en test (très volumineuses et se déteriore rapide- ment – les Narval bonne qualitée du laboratoire et SAV confortable face longue et bruxeurs pas très rétentives necessitent au moins 10 dents par arcades problème d’ATM ou douleurs musculaires, 10 cas acouphène, 1 cas d’orthèse Tali moins confortable, plus rudimentaire, plus artisanale, meilleure retention, nécessite 6/8 dents par arcades gouttières ou biellette cassée. 41 cas pour 17 patients ouverture incoercible de la bouche 4 cas chez les faces longues. Orthèse orthosom volumineuse mais confortable Salivation ++. Très bonne rétention (nécessite peu de dents sur l’arcade) sensation d’enserrement dentaire avec douleur dentaire. Trois cas de douleur au niveau des incisives sup 4 cas douleur Atm 2 cas. Conclusion Cette étude pourra aider les praticiens mono- orthèses ou débutant dans leurs choix thérapeutiques. Il n’y a pas à ce jour d’orthèse universelle mais toutes les orthèses à notre disposition sont d’une efficacité remarquable. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.052 ORL Pédiatrique Samedi 11 octobre 2014 14:30–16:00 Salle 252 A Sous l’égide de l’Association Franc ¸ aise d’ORL Pédiatrique Présidents de séance : JM. Triglia, N. Loundon 43 Efficacité du traitement par valganciclovir (Rovalcyte ® ) dans l’atteinte auditive lors de l’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV). Étude préliminaire

Retour d’expérience à propos de 412 orthèses d’avancée mandibulaire

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Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 A17

variables à l’étude sont ls caractéristiques socio-démographiques,les antécédents ORL et généraux, le principal motif de consultation,les habitudes du sommeil, la sémiologie clinique du SAOS (ron-flement, céphalées matinales et réveils nocturnes) et l’Echelle desomnolence diurne d’Epworth. Nous avons proposé une polygra-phie du sommeil chez les patients suspects de SAOS et consentants.Résultats Nous avons retenu 200 patients. Les Hommes repré-sentent 39,5 % versus 60,5 % femmes. La moyenne d’âge est 40,4avec un écart type de 15,9. Un antécédent ORL est noté dans 37 %.Le ronflement est le motif de consultation dans seulement 4 % descas alors qu’il est constant dans la nuit chez 11 % des patients etfréquents chez 16 %. L’ancienneté du ronflement est noté dans 42 %des cas (plus d’un an). La survenue d’apnées nocturnes et de cépha-lées matinales est rapportée dans 26 % des cas. Le score d’Epwortest entre 10 et 23 dans 35 %. La polygraphie réalisé chez 25 patientsa confirmé le SAOS dans 90 % des cas.Conclusion Le SAOS reste une pathologie sous estimé et sousdiagnostiquée. Place de l’ORL est primordiale pour le dépistageprécoce permettant l’éviction des complications cardiovasculaire,respiratoire et accidents de la voie publique.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.050

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Mécanismes d’action de l’orthèsed’avancée mandibulaire dans lesSAOS : étude de coupes IRMC. Pierrel 1,∗, C. Ridoux 2, C. Vuillemin 2, P. Saez 2, B. Baumann 2

1 CHU, Strasbourg, France2 Centre Hospitalier, Mulhouse, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation La prévalence mondiale du syndromed’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est de 5 %. Sa morbiditéen fait un problème de santé publique ; les apnées du sommeilont d’importantes conséquences physiologiques, biologiques etsociales. Plusieurs thérapeutiques sont à la disposition des prati-ciens : les traitements médicaux (traitement positionnel, pressionpositive continue (PPC) ou orthèse d’avancée mandibulaire) ou chi-rurgicaux (chirurgie vélopharyngée, basilinguale, hyoïdienne oumandibulaire). Ces derniers sont invasifs, à risque de complica-tion, et souvent refusés par le patient. De même, l’acceptation etl’observance de la PPC sont souvent insuffisants et limitent sonefficacité. L’orthèse d’avancée mandibulaire est une alternative thé-rapeutique simple, facilement acceptée, dont l’efficacité clinique aété démontrée. L’objectif de notre travail est de présenter, au moyende coupes IRM, les principes physiologiques et les mécanismes ana-tomiques responsables de l’efficacité de ce dispositif, afin de ne passe limiter à la seule idée d’une avancée linguale.Matériel et méthodes Il s’agit d’une description anatomique surcoupes IRM. Notre analyse se base sur un homme de 60 ans traitépour un SAOS sévère par orthèse d’avancée mandibulaire aprèséchec de prise en charge par PPC. À l’aide d’une IRM philips 1,5 Tesla,nous avons effectué des mesures statiques sur des coupes sagit-tales médianes T1 afin d’objectiver les différences anatomiques del’oropharynx sans et avec appareillage.Résultats Notre patient présentait une somnolence diurnemodérée avant traitement (score d’Epworth < 10), un indiced’apnées-hypopnées (IAH) à 53 par heure et un index de micro-réveils à 25 par heure. L’orthèse a permis de diminuer l’IAH et lesmicro-réveils respectivement à 10 et 8 par heure, soit le passaged’un SAOS sévère à léger. Ceci par ouverture de l’angle cervico-lingual de 8,26◦ par horizontalisation de la base de la langue, parfermeture de l’angle cervico-épiglottique de 13,86◦, et par dimi-nution de la distance de l’os hyoïde au plan de la mandibule de0,68 cm. L’orthèse permet également une rupture de contact de laluette avec l’épiglotte.

Conclusion Les modifications anatomiques objectivées à l’IRMexpliquent l’efficacité clinique de l’orthèse d’avancée mandibulaireet remettent en cause l’idée recue d’une avancée linguale seule.Ce traitement simple peut être proposé en première intention encas de SAOS débutant (IAH < 30) mais également en cas de SAOSsévère en complément ou après échec de la PPC, avant d’envisagerun traitement chirurgical invasif.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

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Retour d’expérience à propos de 412orthèses d’avancée mandibulaireG. Besnainou ∗, J. Monteil , P. HermanHôpital lariboisiere, Paris, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Faire une analyse du suivi de mes patientschez qui j’ai réalisé une orthèse d’avancée mandibulaire entre2007à2014 et essayer de mieux définir les avantages et inconvé-nients de chacune d’entre elles.Matériel et méthodes Quatre cent douze orthèses réparties en117 orthèses Narval–167 orthèses Tali ou équivalente 106 orthèsesSomnomed et 22 orthèses thermoformée Tali ou Douce nuit l’étudeporte de 2007 à ce jour et se fait sur le suivi des patients.Résultats On ne voit pas de différence dans l’efficacité de ces dif-férents types d’OAM mes observations : les OAM thermoformablesuniquement en test (très volumineuses et se déteriore rapide-ment – les Narval bonne qualitée du laboratoire et SAV confortableface longue et bruxeurs pas très rétentives necessitent au moins10 dents par arcades problème d’ATM ou douleurs musculaires,10 cas acouphène, 1 cas d’orthèse Tali moins confortable, plusrudimentaire, plus artisanale, meilleure retention, nécessite 6/8dents par arcades gouttières ou biellette cassée. 41 cas pour17 patients ouverture incoercible de la bouche 4 cas chez lesfaces longues. Orthèse orthosom volumineuse mais confortableSalivation ++. Très bonne rétention (nécessite peu de dents surl’arcade) sensation d’enserrement dentaire avec douleur dentaire.Trois cas de douleur au niveau des incisives sup 4 cas douleurAtm 2 cas.Conclusion Cette étude pourra aider les praticiens mono-orthèses ou débutant dans leurs choix thérapeutiques. Il n’y a pasà ce jour d’orthèse universelle mais toutes les orthèses à notredisposition sont d’une efficacité remarquable.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.052

ORL PédiatriqueSamedi 11 octobre 2014 14:30–16:00Salle 252 ASous l’égide de l’Association Francaise d’ORLPédiatriquePrésidents de séance : JM. Triglia, N. Loundon

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Efficacité du traitement parvalganciclovir (Rovalcyte®) dansl’atteinte auditive lors de l’infectioncongénitale à cytomégalovirus (CMV).Étude préliminaire