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Une évaluation groupée de projets IDEV Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique Rapport d’évaluation groupée Évaluation indépendante du développement Banque africaine de développement De l’expérience à la connaissance... De la connaissance à l’action... De l’action à l’impact Mars 2018

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Renforcer les chaînes de valeur agricoles

pour nourrir l’Afrique Rapport d’évaluation groupée

Évaluation indépendante du développementBanque africaine de développement

De l’expérience à la connaissance... De la connaissance à l’action... De l’action à l’impact

Mars 2018

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Les différents produits qui servent à atteindre les trois objectifs de l’évaluation indépendante

Évaluation thématique Évaluation groupée de projets

Évaluation de stratégie d’intégration

régionale

Validation et évaluation de projets

individuels (

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ublic)Évaluation d’impact

Validation et évaluation de projets

individuels (secteur privé)

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Synthèse d’évaluation

Évaluation institutionnelle

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Évaluation groupée de projets

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Mars 2018

Renforcer les chaînes de valeur agricoles

pour nourrir l’Afrique Rapport d’évaluation groupée

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© 2018 Groupe de la Banque africaine de développement Tous droits réservés – Publié en Mars 2018

Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

Une Évaluation groupée de projets IDEV, Mars 2018

Exclusion de responsabilitéSauf indication contraire expresse, les constatations, interprétations et conclusions exprimées dans cette publication sont celles de ses divers auteurs et ne correspondent pas nécessairement aux vues de la direction de la Banque africaine de développement (la « Banque ») et du Fonds africain de développement (le « Fonds »), de leurs Conseils d’administration, Conseils des gouverneurs ou des pays qu’ils représentent.

Le lecteur consulte cette publication à ses seuls risques. Le contenu de cette publication est présenté sans aucune sorte de garantie, ni expresse ni implicite, notamment en ce qui concerne la qualité marchande de l’information, son utilité à telle ou telle fin et la non-violation de droits de tierce-parties. En particulier, la Banque n’offre aucune garantie et ne fait aucune déclaration quant à l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « actualisé » des éléments du contenu. La Banque ne peut, en aucun cas, notamment en cas de négligence, être tenue pour responsable d’un préjudice ou dommage, d’une obligation ou d’une dépense dont on ferait valoir qu’ils sont consécutifs à l’utilisation de cette publication ou au recours à son contenu.

Cette publication peut contenir des avis, opinions et déclarations provenant de diverses sources d’information et fournisseurs de contenu. La Banque n’affirme ni ne se porte garante de l’exactitude, l’exhaustivité, la fiabilité ou le caractère « à jour » d’aucun d’entre eux ni d’aucun autre élément d’information provenant d’une source d’information quelconque ou d’un fournisseur de contenu, ni d’une autre personne ou entité quelle qu’elle soit. Le lecteur s’en sert à ses propres risques.

À propos de la BADLe Groupe de la Banque africaine de développement a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. À cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en œuvre.

À propos de l'Évaluation Indépendante du Développement (IDEV)L’évaluation indépendante du développement a pour mission de renforcer l’efficacité des initiatives de développement de la Banque dans ses pays membres régionaux par l’exécution d’évaluations indépendantes et influentes et par des partenariats pour l’échange de connaissances.

Évaluation indépendante du développement (IDEV)Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma,01 BP 1387 Abidjan 01, Côte d'IvoireTél : +225 20 26 20 41Courriel : [email protected]

Conception graphique : CRÉON – www.creondesign.net

REMERCIEMENTS

Chef de projet : Girma Earo Kumbi, Chargé d’évaluation principal

Consultants : Études de cas pays (neuf) et rapport de synthèse : ADE, en collaboration avec Wageningen Economic Research (WEcR)Rapport d’évaluation groupée : Dr Dorothy Lucks, Directrice exécutive, SDF Global

Pair réviseur interne : Joseph Mouanda, Chargé d’évaluation principal

Chargés de la gestion des connaissances : Jayne Musumba, Chargée principale de gestion des connaissances et Aminata Kouma, Consultante junior en gestion des connaissances et communication

Autres appuis fournis par : Anasthasie Blandine Gomez Sokoba, Assistante d’équipe

Chef de division : Madhusoodhanan Mampuzhasseril (intérimaire)

Évaluateur général : Rakesh Nangia

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Remerciements iiSigles et acronymes vRésumé analytique 1

Introduction 7Principales définitions 7L’approche de la Banque et son appui au DCVA 7Objet et portée de l’évaluation 8Approche, méthodes et limites de l’évaluation 9

Performance de la grappe de projets 13Pertinence 13Efficacité 15Inclusivité 18Durabilité 19

Principaux enjeux et enseignements tirés 23L’analyse exhaustive du DCVA à la conception du projet et son adaptation ultérieure durant l’exécution revêtent une importance capitale 23Il est impératif de se soucier de la rentabilité tout au long de la CV 24Portée et échelle appropriées 24Assurer l’inclusivité dans le DCVA 25Soutenir les avantages des interventions de DCVA 25

Annexes 29

Table des matières

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Table des matières

Liste des figuresFigure 1 Vue d’ensemble des pays et des CV choisis pour les études de cas 9

Liste des encadrésEncadré 1 Définition des principaux termes 8Encadré 2 Les stratégies de produit pays fournissent un cadre important pour le DCVA 13Encadré 3 La non-participation des parties prenantes à l’analyse du DCVA

ne permet pas de doter les interventions d’une portée et d’une échelle appropriées 15Encadré 4 Exemples de résultats obtenus par les interventions des études de cas 16Encadré 5 Le soutien des organisations et institutions ainsi que leurs interactions

réciproques furent variés dans les études de cas 17Encadré 6 Appui de la Banque pour accroître l’accès au financement 18Encadré 7 Les résultats peuvent être renforcés dans les interventions de plus longue durée 18Encadré 8 L’inclusivité requiert des efforts soutenus 19Encadré 9 La durabilité de l’impact passe par des processus plus participatifs et l’analyse des CV 20

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vSigles et acronymes

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Sigles et acronymes

BAD Banque africaine de développement

BLICRP Projet d’irrigation et de renforcement de la résilience climatique de Baixo Limpopo (Mozambique)

CCL Centre de collecte de lait

CIDP Projet de développement des infrastructures pour la noix de cajou (Zambie)

CV Chaîne de valeur

CVA Chaîne de valeur agricole

DCV Développement des chaînes de valeur

DCVA Développement des chaînes de valeur agricoles

DSP Document de stratégie pays

IDEV Évaluation indépendante du développement

KOSFIP Projet d’amélioration du rendement des petites exploitations agricoles de Kimira-Oluch (Kenya)

LEAF Gestion intégrée des pêcheries et des ressources en eau des lacs Édouard et Albert (Ouganda)

LISP Programme d’appui aux infrastructures d’élevage (Rwanda)

OCDE Organisation de coopération et de développement économiques

OP Organisation paysanne

PADEBL Projet d’appui au développement de l’élevage bovin laitier (Rwanda)

PADIR Projet d’appui au développement des infrastructures rurales (RDC)

PAIA-ID Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin (Côte d’Ivoire)

PAPMV Programme d’appui au Plan Maroc vert

PAPNEEI Projet d’appui au Programme national d’économie d’eau d’irrigation (Maroc)

RBL Regadio do Baixo Limpopo (Mozambique)

RDC République démocratique du Congo

SAPEC Projet d’amélioration de la productivité agricole des petits exploitants et du cadre de commercialisation (Liberia)

SUCDEN Sucres et denrées (Côte d’Ivoire)

Tdc Théorie du changement

TIC Technologies de l’information et de la communication

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1Résumé analytique

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Résumé analytique

Introduction et objet/portée de l’évaluation

Ce document présente les principales conclusions et  leçons de l’évaluation groupée de neuf interventions menées par la Banque africaine de développement (BAD ou la Banque) dans les chaînes de valeur agricoles sur la période 2005–2016. Les neuf études de cas se sont inscrites dans le cadre de l’évaluation formative de l’« Appui de la BAD au développement des chaînes de valeur agricoles : enseignements pour la stratégie Nourrir l’Afrique », achevée en décembre 2017.

La démarche de développement des chaînes de valeur agricoles (DCVA) est déterminante pour la stratégie de la Banque visant à Nourrir l’Afrique (2016–2025). La Banque oriente de plus en plus son portefeuille du secteur agricole vers le DCVA.

L’objet de cette évaluation est double : a) évaluer la performance des approches suivies par les projets de la Banque par rapport au DCVA en termes de pertinence, d’efficacité, d'inclusivité et de durabilité ; et b) tirer des enseignements utiles susceptibles de servir à la conception de nouvelles initiatives de DCVA et à l’amélioration des interventions en cours.

Performance de la grappe de projets

Pertinence

Les projets se sont révélés fort pertinents pour les stratégies des pays membres et de la Banque ainsi que pour les besoins de la population cible. Cependant, l’analyse et la conception des approches de DCVA ont montré plusieurs limites.

Quoique mis en œuvre avant la stratégie Nourrir l’Afrique, les projets retenus comme études de cas ont démontré leur pertinence pour le DCVA du fait de l’intérêt porté par la Banque au renforcement de l’agriculture commerciale. L’approche globale est largement appropriée et bien alignée sur les stratégies et programmes pays de la Banque, mais les analyses du cadre de politique générale comme des opérations spécifiques aux chaînes de valeur laissent à désirer pour toutes les interventions étudiées.

Les stratégies pays relatives aux produits de base servent de cadre important de DCVA et elles gagneraient à être plus étroitement harmonisées avec les interventions. Il ressort des études de cas que les interventions ne sont pas toujours conçues de manière à avoir une portée et une échelle adaptées aux besoins de la chaîne de valeur (CV). En particulier, les activités n’étaient pas suffisamment ciblées sur les besoins les plus pertinents et les interventions sont souvent trop brèves pour influer sur la dynamique des CV.

Efficacité

Les interventions de la Banque en matière de CV font généralement montre d’efficacité par rapport aux objectifs déclarés de hausse de la production et d’amélioration de l’accès physique aux marchés ; ils manquent, par contre, de cohérence pour ce qui est des résultats globaux de DCVA.

Chaque étude de cas a affiché des résultats positifs concernant la commercialisation de l’agriculture pour les petits producteurs. Si l’augmentation des

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2 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

rendements, l’amélioration de la productivité, la hausse des revenus, la création d’emplois et la diversification des produits figuraient parmi les résultats positifs, la création de valeur ajoutée était moins manifeste. Les études de cas ont mis en lumière l’importance d’une action systématique inscrite dans la durée dans un secteur donné, à des points d’intervention multiples, pour obtenir des résultats meilleurs à ceux que peuvent laisser espérer des interventions à court terme.

La Banque apporte un appui à certains catalyseurs identifiés pour la réussite du DCVA, mais elle ne fournit pas en général un soutien complet aux produits ciblés d’une manière qui permettrait d’atteindre les résultats escomptés. Les problèmes de conditionnement peuvent être réglés grâce à la collaboration avec des partenaires, mais le manque de soutien complet compromet les résultats.

Disponibilité d’infrastructures et de technologies de l’information et de la communication (TIC) appropriées. En règle générale, la Banque a privilégié l’infrastructure et contribué au DCVA, mais l’infrastructure créée n’a pas toujours été adéquate pour répondre aux besoins prioritaires des acteurs des CV. Le recours aux TIC, en particulier pour améliorer l’accès à l’information sur les marchés, est un domaine qui doit être renforcé.

Partenariats et liens dans une CV. Dans les cas qui ont le mieux réussi, des partenariats ont été forgés entre producteurs et acteurs du secteur privé, comme pour les produits laitiers au Rwanda et le cacao en Côte d’Ivoire. Cependant, le renforcement institutionnel et les partenariats ont été faibles dans tous les cas étudiés, ce qui a eu une incidence négative sur l’atteinte des effets sur la CV.

Cadre réglementaire porteur. Seules trois sur les neuf études de cas (Maroc, Ouganda et Rwanda) ont soutenu des politiques et des réglementations favorables. Dans les autres, l’application de la réglementation et l’élaboration de normes de qualité auraient renforcé la performance.

Accompagnement adéquat des entreprises. Quelques interventions ont fourni un appui pour permettre aux acteurs des CV d’avoir accès au soutien approprié pour les entreprises (par exemple, au Rwanda, au Kenya et au Mozambique), même si, rapporté au groupe de projets dans son ensemble, ce soutien était insuffisant.

Accès au financement. Le concours fourni par la Banque pour faciliter l’accès au financement, portant sur une gamme de services d’intermédiation financière, était évident. Lorsque l’accès au financement s’est amélioré, des résultats positifs ont été obtenus.

Inclusivité

Dans toutes les études de cas, les interventions de DCVA ont intégré dans leur conception certains éléments propres à améliorer l’inclusivité, mais, dans la réalité, la répartition équitable des avantages n’a pas été au rendez-vous.

Sept sur les neuf interventions comprenaient des caractéristiques (quotas) destinées à assurer la participation des femmes et, dans certains cas, des jeunes. Les indicateurs et les données appropriées pour mesurer l’inclusivité n’étaient généralement pas présents dans les interventions et aucune donnée probante à l’appui des quotas et des taux de participation n’a été trouvée pour attester la répartition équitable des avantages entre tous les acteurs des CV.

Durabilité

La durabilité des avantages procurés par les interventions de DCVA est difficile à évaluer et reçoit peu d’attention.

Chaque étude de cas a soulevé la préoccupation comme quoi la durabilité des interventions de la Banque n’a pas reçu suffisamment d’attention, du stade de conception à la stratégie de sortie. Les

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3Résumé analytique

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mesures de durabilité n’ont pas été incluses dans les données de suivi et d’évaluation.

Dans l’ensemble, la durabilité des résultats des investissements est jugée improbable, faute de planification des mécanismes institutionnels de nature à soutenir les opérations en cours au-delà de la période d’exécution du projet.

L’entretien des installations, le développement des capacités, la durabilité institutionnelle et socioculturelle constituent autant de domaines à améliorer dans toutes les études de cas.

Les problèmes environnementaux et la croissance verte ne reçoivent pas une attention suffisante comme préoccupations systématiques dans les interventions.

Principaux enjeux et enseignements tirés

L’intérêt que la Banque porte au DCVA est naissant et n’est pas encore parvenu à maturité. Les études de cas démontrent les possibilités considérables qui existent de renforcer la démarche de DCVA dans les stratégies et opérations de la Banque. Les enseignements tirés de l’évaluation pourraient contribuer à guider et consolider ce processus.

L’analyse exhaustive du DCVA à la conception du projet et son adaptation ultérieure durant l’exécution revêtent une importance capitale.

Enseignement 1 : Une analyse insuffisante dans la conception du DCVA compromet l’atteinte des effets et de l’impact, tandis qu’une analyse exhaustive de la CV guide la mise en œuvre et la réactivité aux changements survenant dans les marchés et les contextes.

❙ Les interventions sont pertinentes et efficaces lorsqu’elles prennent appui sur une analyse solide de la CV et que la conception est adaptée au contexte local. Pendant la mise en œuvre, la

flexibilité de saisir les opportunités ou de faire face aux risques induits par les changements intervenus dans les contextes et les marchés permet à l’intervention d’atteindre les effets recherchés.

❙ Chaque étude de cas de CV a fonctionné à sa manière et a nécessité une infrastructure et des processus spécifiques. Par exemple, la conception des installations pour les abattoirs en RDC n’a rien à voir avec celle des centres de transformation de la noix de cajou en Zambie ou des installations de transformation du poisson en Ouganda.

❙ L’analyse du DCVA porte sur l’évaluation de la viabilité en termes de rentabilité, mais elle doit également s’intéresser à d’autres valeurs pour tester la faisabilité des interventions, comme l’amélioration des bases de ressources – favorisant la diversification, les gains d’efficience, une meilleure intégration à la chaîne de valeur, des pratiques de travail plus sûres pour les acteurs de la chaîne de valeur ou permettant de mettre un nouveau produit sur le marché en fonction de la demande du marché (par exemple, le cacao en Côte d’Ivoire ou la noix de cajou en Zambie).

❙ L’exécution des interventions doit répondre aux signaux du marché et les analyses initiales doivent être régulièrement revues pour vérifier si elles sont toujours pertinentes. En Zambie par exemple, les projets prévoyaient d’investir dans des installations de transformation à grande échelle, mais il a été déterminé en cours de mise en œuvre que plusieurs installations de petite taille pourraient être plus efficaces.

Il est crucial de se soucier de la rentabilité tout au long de la chaîne de valeur.

Enseignement 2 : Les interventions de DCVA fortement axées sur la hausse de la production de produits de base sans se préoccuper suffisamment de l’efficience du système de production et de la

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4 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

chaîne de valeur dans son ensemble subiront des pertes financières et économiques nettes.

❙ Si les interventions ne créent pas de valeur ajoutée le long de la chaîne pour autant d’acteurs que possible, l’amélioration sur un maillon de la chaîne pourra ne pas recueillir le soutien des autres, entraînant inefficacités et pertes nettes. Une analyse systématique de la CV (voir enseignement 1) identifiera clairement les endroits où les interventions sont de nature à renforcer les avantages sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour tous les acteurs.

❙ Le souci de rentabilité suppose l’innovation technique dans la production, la transformation et la commercialisation. Cela implique d’aller au-delà des rendements de produits et de transformation pour s’intéresser aux mécanismes de distribution et à l’efficacité de l’information sur les marchés, aux prix, au conditionnement, à la qualité et aux mécanismes de retour d’information des consommateurs afin d’améliorer la réponse à la demande du marché. Cela permet de réaliser des bénéfices réels pour les acteurs de la chaîne de valeur ciblée, y compris les producteurs et les transformateurs.

Portée et échelle appropriées

Enseignement 3 : L’expérience des études de cas montre que les interventions de DCVA efficaces nécessitent une planification réaliste tenant compte de la pertinence du champ d’action en termes de temps requis pour permettre la maturation des activités, des acteurs de CV retenus pour le soutien, de l’échelle des activités répondant à la demande du marché et de l’échelonnement des activités.

❙ Les CV nécessitent des échéanciers spécifiques pour les investissements. Au Mozambique, le riz était tributaire de l’investissement dans l’irrigation, mais il fallait aussi prendre en compte le crédit pour la préparation des champs et le soutien

technique pour la hausse des rendements. Si l’un de ces intrants n’avait pas été disponible, les résultats n’auraient pas été aussi solides.

❙ Dans le secteur de la pêche en Ouganda, le projet actuel aurait besoin d’un échéancier plus long pour faire face aux responsabilités de gouvernance complexes afin d’assurer une meilleure protection des ressources ainsi que la croissance du secteur.

❙ La portée et l’échelle différaient lorsque l’intervention était centrée sur une chaîne de valeur indépendante comme le cacao en Côte d’Ivoire (approche unique) ou la culture de la tomate au Kenya, qui était fortement liée à d’autres productions horticoles intensives et nécessitait une forte réactivité par rapport au marché.

❙ La nécessaire chronologie des effets n'est souvent pas correctement prise en compte dans la planification du projet ; au Liberia par exemple, où la priorité accordée à la production dès le début du projet a entraîné l’augmentation de la production, mais le soutien du marché n’a pas été suffisamment développé pour absorber l’offre accrue.

Assurer l’inclusivité dans le DCVA

Enseignement 4 : Des efforts soutenus, concertés et ciblés à toutes les étapes de la conception et de la mise en œuvre du DCVA sont essentiels pour assurer l’inclusivité. Des processus facilitant la participation et des mécanismes assurant le partage équitable des avantages favorisent une participation significative.

❙ Les études de cas ont révélé que les quotas pour les groupes cibles sont courants, mais ne sont pas accompagnés de stratégies adéquates pour l’inclusion. Par exemple, alors qu’une participation des femmes de 50 % avait été ciblée en Ouganda, l’étude de cas a trouvé que

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les femmes étaient pratiquement « invisibles » pour les décideurs politiques au moment de l’établissement des priorités de développement du secteur de la pêche et que les préoccupations concernant leur rôle dans la commercialisation de certaines variétés de poisson n’ont pas prises en compte dans l’intervention.

❙ Les avantages pour les groupes vulnérables n’ont pas été assurés. En RDC, la chaîne de valeur de la viande offre des opportunités limitées aux ménages pauvres, car ils sont plus susceptibles de pratiquer l’élevage de volailles et de petits ruminants et ont moins de chances de bénéficier du soutien largement fourni aux producteurs de viande bovine.

❙ Le ciblage délibéré a contribué à l’obtention de résultats positifs, comme dans l’intervention de fourniture d’une vache par famille pauvre au Rwanda.

Soutenir les avantages des interventions de DCVA.

Enseignement 5 : La durabilité des avantages des interventions de DCVA passe par un train de mesures d’accompagnement exhaustif, faisant appel au partenariat avec le secteur privé, les pouvoirs publics et d’autres acteurs du développement.

❙ La durabilité des infrastructures telles que les réseaux d’irrigation posait problème (Kenya, Maroc) en raison des responsabilités imprécises et du manque de ressources pour la maintenance ; de même, l’accès aux zones rurales grâce à l’entretien routier n’était pas

garanti (Zambie) et les modalités de gestion des sites de débarquement du poisson n’étaient pas clairement préétablies avant l’aménagement des sites en Ouganda. Faute de modalités de gestion claires et de partenaires d’exécution disposés à fournir des ressources et un appui, la durabilité des investissements est menacée.

❙ L’environnement devrait recevoir l’importance qui lui revient en tant que ressource majeure dans le DCVA et plus d’attention devrait être portée aux opportunités de croissance verte, ainsi qu’à l’agriculture durable et à la protection de l’environnement. En Ouganda, l’incertitude entourant la viabilité des ressources halieutiques suscite des préoccupations quant à la durabilité globale de l’appui au projet.

❙ Au Kenya, l’étude de cas a montré que la durabilité des impacts sur le DCVA devrait être improbable car peu d’attention est accordée à des aspects tels que la participation du secteur privé et l’accès au financement. En conséquence, de nombreux exportateurs et commerçants ne sont plus impliqués dans les transactions commerciales avec les agriculteurs et les ménages, et les avantages du projet se sont évanouis.

❙ Au Rwanda, l’engagement des producteurs et des opérateurs commerciaux tout au long de la chaîne et le soutien accru à tous les maillons de la chaîne ont permis de répartir les avantages entre les acteurs de la CV. Le développement des capacités des organisations de producteurs, l’adoption de normes et de lignes directrices a contribué aux chances de durabilité.

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7Introduction

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Introduction

L’Évaluation indépendante du développement (IDEV) du Groupe de la Banque africaine de développement (la Banque) a récemment adopté une approche groupée d’évaluation des projets pour les domaines thématiques prioritaires. Le présent rapport a trait aux interventions de développement des chaînes de valeur agricoles (DCVA) dans le contexte de la stratégie Nourrir l’Afrique. Il accompagne une évaluation thématique du DCVA qui comprend une revue de la littérature, une revue du portefeuille, une série de neuf études de cas pays et un rapport de synthèse. Cette évaluation présente les enseignements tirés des neuf études de cas pays axées sur les interventions de développement agricole liées à la chaîne de valeur (CV) mises en œuvre par la Banque sur la période 2005–2016, y compris les interventions achevées et en cours.

L’évaluation du concours de la Banque au DCVA visait les objectifs suivants : a) apprécier la pertinence, l’efficacité, la durabilité et l’inclusivité de l’appui de la Banque au développement des chaînes de valeur ; et b) exposer les enseignements tirés et fournir des recommandations pour la conception et la mise en œuvre des interventions de chaîne de valeur agricole associées à la stratégie Nourrir l’Afrique. Cette évaluation groupée ou en grappe s’intéresse en particulier à la performance des projets agricoles dans la mise en œuvre d’approches alignées sur le DCVA et analyse pourquoi les résultats attendus ont été atteints ou non, afin de tirer des leçons pertinentes. Pour chaque étude de cas pays, les principales questions d’évaluation cherchent à déterminer si les interventions sont pertinentes dans leur orientation et leur approche du DCVA, si elles ont produit des résultats de développement durables avec l’efficacité voulue et si elles sont inclusives (favorables aux pauvres, aux femmes et aux jeunes) et encouragent la croissance verte.

Cette première section du rapport présente les principales définitions du DCVA, le contexte de l’approche et du soutien de la Banque au DCVA, et le cadre général de cette évaluation groupée, notamment son objet, sa portée, son approche, sa méthodologie et ses limites. La deuxième section du rapport décrit la performance de la grappe de projets par rapport aux critères d’évaluation. Enfin, la troisième section détaille les principaux enjeux et les enseignements tirés des études de cas qui sont susceptibles d’éclairer la conception et la mise en œuvre des interventions futures de DCVA.

Principales définitions

L’évaluation s’est inspirée des définitions de CV qu’utilisent la Banque mondiale et le FIDA1, en les affinant pour tenir compte du contexte de la Banque et de la stratégie Nourrir l’Afrique (Encadré 1).

L’approche de la Banque et son appui au DCVA

Le secteur agricole a toujours constitué une priorité pour le soutien de la Banque aux moyens d’existence et à la sécurité alimentaire, passant d’habitude par l’appui aux infrastructures pour favoriser le développement agricole et rural. La première mention des chaînes de valeur dans les stratégies de la Banque apparaît dans la Stratégie à long terme (2013–2022)2 ; toutefois, une revue du portefeuille de l’évaluation a révélé qu’il y avait des indications antérieures d’une approche de plus en plus commerciale et durable du développement agricole dans les opérations de la Banque3. De même, les stratégies pays et projets récentes utilisent de plus en plus la terminologie de DCVA4.

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8 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

La stratégie Nourrir l’Afrique (2016–2025)5 marque un tournant stratégique pour la Banque qui, désormais, voit dans l’agriculture l’une de ses grandes priorités et doit porter un intérêt tout particulier au DCVA. La stratégie ambitionne de transformer l’agriculture en un secteur agroalimentaire compétitif et inclusif qui crée de la richesse, améliore les conditions de vie et préserve l’environnement. Les interventions de la Banque dans le DCVA ont pour but ultime de réduire la pauvreté, d’améliorer la sécurité alimentaire et d’aider l’Afrique à devenir exportatrice nette de produits alimentaires. L’inclusion représente une préoccupation majeure, afin de s’assurer que les avantages du DCVA atteignent les agriculteurs pauvres, les femmes et les jeunes. La stratégie Nourrir l’Afrique préconise une approche de DCVA intégrée, mettant le secteur privé au cœur du processus de développement, tout en veillant à ce que le secteur public facilite les investissements dans le secteur agricole, notamment au service des petits agriculteurs et des petites et moyennes entreprises (PME). La Banque est censée jouer un rôle de catalyseur, de concepteur et d’agent pour l’amplification des succès rencontrés dans les chaînes de valeur de produits spécifiques en œuvrant en synergie avec d’autres partenaires. La stratégie Nourrir l’Afrique adopte une démarche axée sur des produits spécifiques pour l’investissement dans les CV, en répertoriant les produits spécifiques à la région et prioritaires à l’échelle de l’Afrique.

Objet et portée de l’évaluation

Cette évaluation a pour but de : a) fournir au Conseil d’administration et à la Direction de la Banque des données probantes, crédibles et exploitables sur la performance des projets agricoles suivant des approches alignées sur le DCVA ; et b) communiquer aux responsables et aux personnels opérationnels de la Banque et autres parties prenantes les enseignements utiles de nature à inspirer la conception et la mise en œuvre de l’appui de la Banque au DCVA dans la réalisation de la stratégie Nourrir l’Afrique.

La performance de l’approche de DCVA est essentiellement évaluée au regard de trois critères de l’Organisation de coopération et de développement économiques (CAD-OCDE) – pertinence, efficacité et durabilité – adaptés au souci d’apprentissage dans le contexte de l’intérêt nouveau de la Banque pour le DCVA. Les questions ci-après ont été adaptées à partir de ces critères :

❙ Dans quelle mesure l’appui de la Banque au secteur agricole est-il axé sur le développement des chaînes de valeur ?

❙ Dans quelle mesure les interventions de développement de CV ont-elles été efficaces

Chaîne de valeur agricole (CVA) – La CVA décrit une chaîne spécifique, coordonnée et collaborative comprenant le réseau d’acteurs requis pour produire et transformer une denrée ou un produit agricole particulier. Dans chaque segment, la valeur est ajoutée à mesure que le produit est déplacé et/ou modifié et commercialisé en réponse à la demande des consommateurs.

Développement de la CVA (DCVA) – Dans le contexte de la Banque africaine de développement et de la stratégie Nourrir l’Afrique, le DCVA comprend l’identification, l’analyse complète, le soutien ciblé et l’atténuation des risques pour une ou plusieurs chaînes de valeur spécifiques en mesure de générer des avantages pour l’ensemble des acteurs intervenant dans l’approvisionnement, la production, le stockage, le transport, la transformation, la commercialisation et la consommation, un accent particulier étant mis sur les approches inclusives génératrices d’avantages supplémentaires pour les petits agriculteurs, les femmes et les jeunes.

Chaîne de valeur mondiale (CVM) – La CVM décrit la gamme complète d’activités entreprises pour amener un produit ou un service de sa conception à son utilisation finale et la manière dont ces activités se répartissent dans l’espace géographique et à travers les frontières internationales. Cela peut comprendre l’approvisionnement d’une entreprise en intrant dans un autre pays pour sa propre transformation ou même sa production d’exportation pour un autre pays. Les grandes CVM sont affectées par nombre de facteurs complexes, en particulier la réglementation transfrontalière, les normes de biosécurité et les délais très serrés.

Encadré 1 : Définition des principaux termes

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9Introduction

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dans l’obtention de résultats de développement durables ?

En outre, la performance est évaluée en termes d’inclusion et de croissance verte, qui sont des priorités importantes pour la Banque, en réponse à une troisième question :

❙ Dans quelle mesure les interventions de développement de CV ont-elles été inclusives (favorables aux pauvres, aux femmes et aux jeunes) et encouragé la croissance verte ?

L’évaluation a porté sur neuf études de cas pays d’interventions de développement agricole liées aux CV, mises en œuvre par la Banque sur la période 2005–2016, qu’elles soient achevées ou toujours en cours. Les pays couverts et les CV examinées lors de l’évaluation sont les suivants : Maroc (blé) ; Liberia

(manioc) ; Côte d’Ivoire (cacao) ; RD Congo (viande) ; Ouganda (poisson) ; Kenya (tomate) ; Rwanda (produits laitiers) ; Zambie (noix de cajou) ; et Mozambique (riz). Les pays ont été choisis en fonction de la couverture régionale, de l’ampleur des activités de DCVA et d’un projet axé sur un produit prioritaire pour la stratégie Nourrir l’Afrique. Les caractéristiques du projet sont résumées à l’Annexe 2 6.

Approche, méthodes et limites de l’évaluation

Approche – L’évaluation du DCVA a été conçue comme une évaluation formative (d’apprentissage) dont seraient tirés des enseignements susceptibles de servir à la conception de nouvelles interventions et de démontrer les modifications éventuelles à apporter aux interventions en cours conformément

MarocBlé

RD CongoViande

ZambieNoix de cajou

MozambiqueRiz

RwandaLait

KenyaTomate

OugandaPoisson

LiberiaManioc

Côte d’IvoireCacao

Figure 1 : Vue d’ensemble des pays et des CV choisis pour les études de cas

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10 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

aux bonnes pratiques. Un projet de théorie du changement (Tdc) a été élaboré pour exposer les voies par lesquelles l’appui de la Banque au DCVA devrait atteindre les produits, les effets et les impacts souhaités pour contribuer, en définitive, à la vision et aux objectifs de la stratégie Nourrir l’Afrique. Le projet de Tdc a été appliqué aux neuf études de cas et des Tdc individuelles ont été développées pour chacune des neuf études de cas, puis testées pendant le processus d’étude de cas. Il importe d’observer que les études de cas n’ont pas évalué la performance globale des projets, mais plutôt la mesure dans laquelle l’approche de DCVA a été appliquée. Les conclusions ont ensuite éclairé la révision de la Tdc globale. La Tdc finale obtenue est illustrée à l’Annexe 1 et ses composantes sont décrites en détail dans le rapport de synthèse principal de l’évaluation.

Les neuf études de cas se sont servies d’un protocole de collecte de données commun pour recueillir les données quantitatives et qualitatives sur la performance des projets respectifs. Les données ont été générées à partir de sources multiples et grâce à différentes méthodes de collecte : a) examen de la littérature pertinente et des documents de la BAD ; b) entretiens et discussions de groupe avec les principales parties prenantes (à l’intérieur comme en dehors de la Banque) ; et c) visite des sites des projets sur le terrain.

La méthodologie d’évaluation en grappe a consisté à passer en revue les neuf rapports d’études de cas pays. Elle a également été éclairée par un rapport de synthèse des études de cas, ainsi que par le rapport principal d’évaluation du DCVA. Ce dernier a fait la synthèse de la revue de littérature et du portefeuille en plus des études de cas, et fourni une évaluation de la performance de l’appui de la Banque au DCVA au regard des

critères de pertinence, d’efficacité, de durabilité et d’inclusivité.

Les études de cas de DCVA comportaient les limites suivantes :

❙ Un grand nombre des projets étudiés ont été identifiés avant l’approbation de la stratégie Nourrir l’Afrique. Dans ces conditions, l’évaluation de la contribution de l’intervention au développement de CV spécifiques n’était pas toujours explicitement énoncée ou voulue.

❙ Dans nombre de cas, il n’y avait pas de données pertinentes/ fiables, de statistiques et d’analyses techniques concernant la CV à l’étude ; les données/informations étaient parfois désuètes ou incomplètes.

❙ Le nombre d’entretiens et/ou de discussions de groupe a été limité en raison du délai relativement bref alloué aux visites sur le terrain. Bien que tous les types pertinents de parties prenantes aient été généralement consultés dans chaque étude de cas, le recoupement des informations n’a pas été optimal. Les CV complexes telles que le cacao, le blé ou le riz nécessiteront plus de temps pour l’analyse.

❙ Les études de cas ont fait apparaître une grande variété d’approches, où la plupart des interventions ne suivaient pas un ensemble particulier de lignes directrices ou de normes de pratique en fonction desquelles la performance aurait pu être évaluée. Cette limite a été atténuée grâce à la Tdc générée à partir des études de cas, qui a été utilisée pour évaluer les chances que les interventions avaient d’atteindre les effets escomptés en rapport avec le DCVA.

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13Performance de la grappe de projets

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Performance de la grappe de projets

Pertinence

Les études de cas font montre de pertinence pour le DCVA en harmonie avec les stratégies pays et les approches de bonnes pratiques. Toutefois, la pertinence des CV est affaiblie par l’absence d’analyse complète des CV. L’approche globale de DCVA est largement appropriée et bien alignée sur les stratégies pays, mais les analyses approfondies du cadre de politique générale et des opérations de CV spécifiques présentent des lacunes.

Toutes les études de cas ont montré que le produit prioritaire ciblé par la Banque correspondait aux priorités nationales et cadrait avec leur potentiel d’atteindre les petits agriculteurs et de leur profiter. Dans chaque pays, le ministère ou l’organisme sectoriel compétent avait déjà effectué une analyse stratégique du potentiel du DCV au sein du marché des produits de base et de la chaîne d’approvisionnement, mais l’ampleur de l’analyse variait considérablement. En Côte d’Ivoire par exemple, il existe une stratégie globale pour le cacao ;

en Zambie, l’Association des producteurs de noix de cajou de Zambie a élaboré une stratégie nationale de développement de la noix de cajou pour la période 2013–2017 ; et en RDC, les investissements dans le secteur de la viande sont largement axés sur des projets. Or, c’est à peine si les documents de stratégie pays de la Banque relatifs aux études de cas faisaient référence à la stratégie nationale pour le secteur ou le produit ou s’ils faisaient référence à une approche de CV ou même à un appui à la CV (Encadré 2)7. Au contraire, ils mettent un accent particulier sur la dimension d’infrastructure plutôt que sur la dimension de CV, bien qu’une grande partie de l’infrastructure au niveau du projet ait néanmoins été choisie pour avoir un impact sur les CV agricoles.

L’absence d’analyse systématique des CV aboutit à une identification inadéquate des besoins de soutien spécifiques : l’analyse des CV dans les interventions des études de cas s’est révélée limitée. Cela a influé sur l’identification des interventions les plus appropriées et l’établissement des priorités respectives pour le soutien de la Banque aux CV. Une

Pour bon nombre de produits examinés dans les études de cas, une stratégie nationale d’appui sert de cadre général d’exécution du projet (par exemple, la Stratégie nationale de développement de la noix de cajou (2013–2017) en Zambie, la Loi sur le poisson 2004 en Ouganda, le Programme national de développement du riz au Mozambique (à venir), la Stratégie nationale de 2013 pour le secteur laitier au Rwanda, la Stratégie nationale de 2010 pour le secteur du manioc au Liberia, le Programme quantité, qualité et croissance (2QC, 2014–23) pour le cacao en Côte d’Ivoire). Cependant, les stratégies ne sont pas toujours à jour (la pêche en Ouganda par exemple) ou peuvent encore être en cours d’élaboration (le riz au Mozambique par exemple). En outre, les stratégies peuvent manquer d’aspects importants pour le DCVA. En Zambie par exemple, la stratégie semble avoir été élaborée sans participation externe et elle est donc centrée sur les aspects techniques de production et de transformation de la noix de cajou, tandis que la commercialisation et l’organisation de la CV occupe une place limitée. Le Maroc offre un bon exemple de stratégie nationale solide et ciblée de développement des CV qui rejaillit favorablement sur le développement de la filière du blé et sert de base d’analyse des CV.

Encadré 2 : Les stratégies de produit pays fournissent un cadre important pour le DCVA

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14 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

conclusion commune aux études de cas est que, bien que les parties prenantes des CV disposent d’une grande quantité de connaissances sur les différentes CV prises en charge, ces connaissances ne sont pas toujours clairement répertoriées et inscrites dans le contexte du soutien de la Banque. Les études de cas ont fait apparaître qu’aucune des CV soutenues par la Banque n’a bénéficié d’une analyse systématique de CV (assortie d’une carte des parties prenantes, une d’une carte de répartition de la valeur ajoutée, des calculs du coût de production ou d’une analyse du potentiel des sous-produits). Ce n’est qu’en Zambie que la stratégie sectorielle comporte un soupçon d’analyse des CV. Au moment de la conception, on s’est peu soucié de savoir comment les agriculteurs, les femmes ou les jeunes les plus pauvres en profiteraient, à part l’introduction de quotas. En outre, l’étude de cas de Zambie a identifié des opportunités potentielles qui n’ont pas été analysées, comme la qualité de la noix ou les méthodes de production (commerce équitable, commerce biologique), les modalités de transformation de la noix de cajou (pâte, gâteaux) ou même les sous-produits (huile de coquille, purée). Le niveau d’analyse au cours de la phase d’identification des interventions étudiées ne permet pas de déterminer les entraves majeures au développement des CV dans le contexte du produit concerné. En conséquence, certains rapports d’études de cas pays ont conclu, comme en RDC en particulier pour les petits producteurs de viande, que les interventions de la Banque ne se sont pas attaquées aux principaux obstacles rencontrés par la CV soutenue.

Concentration excessive sur les volumes de production plutôt que sur la valeur ajoutée, la rentabilité et la réactivité des marchés. Une conséquence importante du manque d’analyse est que toutes les interventions accordent beaucoup d’intérêt à la production et relativement peu d’attention à la valeur ajoutée susceptible d’être créée aux stades de transformation, de stockage et de commercialisation (noix de cajou, cacao, riz). Les approches de CV étaient généralement mal comprises, poussant à s’appesantir excessivement sur la production au lieu de privilégier la création de valeur ajoutée en encourageant la transformation

et la commercialisation. Bien que le terme de « chaîne de valeur » commence à être beaucoup plus fréquemment utilisé dans les documents de la Banque, les équipes pays n’ont pas encore totalement adopté l’approche de CV préconisée par la stratégie Nourrir l’Afrique, qui encourage la création de valeur ajoutée. Les études de cas montrent que les étapes menant à la commercialisation ont commencé, mais que l’engagement des acteurs du marché ou la réactivité face à la demande du marché sont insuffisants pour permettre aux projets de se départir de la priorité à la production. Habituellement, beaucoup d’attention est accordée à l’amélioration des activités spécifiques de CV (comme l’approvisionnement en intrants, les semences, le crédit, la vulgarisation), mais beaucoup moins à l’optimisation des interactions et de la rentabilité des agents de CV. Il y a aussi peu d’intérêt pour les possibilités techniques d’ajouter de la valeur et de créer des avantages de marché et de prix pour les producteurs primaires. Cela n’a pas de quoi surprendre, vu que presque toutes les interventions actives ont été élaborées avant l’adoption de la stratégie Nourrir l’Afrique.

La conception s’améliorerait si la portée des interventions et les approches gagnaient en pertinence. Les interventions et les approches utilisées n’avaient pas toujours une portée et une échelle appropriées, en grande partie faute de participation des parties prenantes à la conception et à la mise en œuvre des interventions (Encadré 3). Ce manque d’analyse a également suscité des questions quant à la pertinence des groupes cibles retenus et des activités ou infrastructures soutenues dans certaines interventions (par exemple, la taille des producteurs de riz au Mozambique, la taille des infrastructures de noix cajou en Zambie et le choix sous-optimal du mode des infrastructures d’irrigation pour les producteurs de tomate au Kenya). Au Maroc, les secondes phases des deux projets ont été récemment préparées et ont établi des liens explicites avec le développement des CV, bien qu’elles ne se soient pas concentrées sur une CV spécifique. De plus, les études de cas ont montré que le délai alloué aux interventions était insuffisant pour consolider les résultats.

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Efficacité

En règle générale, les interventions de la Banque atteignent efficacement les objectifs fixés en termes d’accroissement de la production ou d’amélioration de l’accès physique aux marchés. Cependant, elles n’obtiennent pas systématiquement les effets de DCVA souhaités, tels qu’énoncés dans la Tdc (Annexe 1). Alors que les parties prenantes étaient généralement satisfaites de l’efficacité des interventions des études de cas, il s’agissait principalement des interventions vues dans leur ensemble et non des aspects spécifiques au DCVA (Encadré 4).

La Banque soutient déjà certains catalyseurs identifiés pour la réussite du DCVA. Les projets retenus comme études de cas appuient cinq aspects majeurs du cadre favorable au DCVA abordés dans cette section (partenariats et liens adéquats, cadre de politique générale et environnement réglementaire propices, disponibilité d’infrastructures et de technologies de l’information et de la communication, services d’accompagnement des entreprises et accès au financement). En règle générale toutefois, ces projets ne soutiennent pas totalement le DCVA dans les produits ciblés de manière à atteindre les effets escomptés pour le DCVA, tels qu’énoncés dans la Tdc (Annexe 1).

Les partenariats entre les acteurs de CV, y compris le secteur privé, ne bénéficient pas d’un soutien suffisant. Les études de cas ont trouvé quelques exemples positifs d’appui de la Banque aux organisations et institutions (dans le secteur laitier au Rwanda par exemple). Néanmoins, l’évaluation a révélé que l’appui aux organisations et aux liens dans les CV était limité et, en particulier, le soutien au renforcement des organisations paysannes laissait à désirer, et que les interventions ne renforçaient pas efficacement les liens avec le secteur privé ni sa capacité (Encadré 5).

Instauration d’un cadre réglementaire favorable. Il a été constaté que seules trois des neuf études de cas pays avaient encouragé des politiques et réglementations favorables : surveillance de la pêche illégale et politique de conservation des ressources halieutiques en Ouganda ; dialogue national sur les politiques relatives à la filière du blé au Maroc ; et normes de qualité du lait au Rwanda. Néanmoins, les études de cas ont aussi remarqué que les projets identifiés plus récemment semblaient accorder plus d’importance aux normes et standards. La CV de la noix de cajou en Zambie ou les investissements dans la pêche en Ouganda en sont des exemples, mais ces projets viennent à peine de commencer et il est difficile de déterminer dans quelle mesure la dimension de DCVA sera mise en pratique. Les

En Côte d’Ivoire, la population cible ne s’est pas sentie impliquée dans le processus de formulation ou sensibilisée aux critères utilisés pour le choix des bénéficiaires. En Zambie, les principaux acteurs connaissaient peu les activités exactes prévues par le projet, alors que l’intervention a officiellement démarré en 2016. Au Mozambique, les producteurs répondent aux injonctions de l’agence gouvernementale Regadio do Baixo Limpopo (RBL) et de la société de transformation privée Wambao tendant à savoir comment et par qui le riz sera produira, mais ils n’ont pas développé leur propre capacité. En Ouganda et en Zambie, la population cible n’a pas été consultée sur la pertinence du site de débarquement et les modalités de gestion du centre de regroupement. Le manque d’engagement des producteurs dans l’identification des besoins peut expliquer la tendance à opter pour des techniques de production « modernes » à haute intensité d’intrants et à grand volume, alors que d’autres moyens de production pourraient être tout aussi pertinents et avantageux. En Ouganda, le projet tend à considérer les exportations exclusivement sous l’angle du poisson soumis à la transformation industrielle (principalement pour l’exportation vers l’Europe) qui nécessite un matériel de transformation, de transport et de commercialisation très coûteux. Le commerce dans la sous-région suscite moins d’intérêt, au moment où le peu de données disponibles indiquent qu’il est au moins aussi bénéfique pour la population ougandaise de développer les marchés locaux à un coût d’investissement inférieur.

Encadré 3 : La non-participation des parties prenantes à l’analyse du DCVA ne permet pas de doter les interventions d’une portée et d’une échelle appropriées

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16 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

études de cas n’ont pas porté assez d’attention à l’application de la réglementation (normes d’exportation de la tomate au Kenya par exemple), à la sensibilisation à la qualité ainsi qu’aux normes et standards de production alimentaire (manioc au Liberia par exemple) pour avancer sur la voie de l’approche de DCVA.

Présence d’infrastructures adéquates. Les interventions de la Banque sont généralement efficaces pour le renforcement des infrastructures,

qui a été au centre des efforts déployés dans l’agriculture et le développement rural. Cela comprend un large éventail d’infrastructures liées à la production, à la transformation et à la commercialisation de même qu’à l’accès au marché, comme les routes de desserte (RDC), les marchés et les installations de transformation (Zambie et RDC) et les réseaux d’irrigation (Kenya, Maroc et  Mozambique). En général, ces volets d’infrastructure apportent une contribution positive au renforcement du cadre favorable au DCVA.

❙ Dans le secteur de la noix de cajou en Zambie, le concours de la Banque donne principalement des résultats en matière d’augmentation de la production. L’amélioration de la production, de la transformation et de la commercialisation offrent des perspectives prometteuses de hausse des revenus.

❙ Dans l’industrie laitière au Rwanda, l’étude a montré que le PADEBL a contribué sensiblement au développement du secteur laitier, notamment en augmentant la production de lait. Le LISP et le PADEBL au Rwanda ont réussi à accroître les revenus des participants. Dans le LISP, des résultats positifs ont également été obtenus en ce qui concerne la participation accrue du secteur privé aux activités laitières et la mise en place de politiques sectorielles.

❙ Dans le secteur de la viande en RDC, le PADIR a abouti à l’amélioration de l’efficacité des opérations de la chaîne d’approvisionnement grâce à la réhabilitation des routes et aux installations de transformation et de commercialisation, ce qui pourrait, à l’avenir, contribuer à la création de valeur ajoutée pour les produits carnés. Toutefois, l’étude n’a pas trouvé de données probantes sur les effets d’amélioration de la production animale ou de fourniture d’intrants, de hausse des revenus ou d’influence sur le cadre réglementaire.

❙ Dans le secteur de la pêche en Ouganda, le projet LEAF II n’est pas suffisamment avancé dans son exécution pour relever efficacement les défis complexes de la réduction de la pêche illégale. Toutefois, les mesures utiles ont été prises pour améliorer la qualité des produits de la pêche.

❙ Dans la CV de la tomate au Kenya, la disponibilité des terres irriguées pour l’agriculture a augmenté, avec les avantages qui en découlent pour la production. Cependant, le soutien à la commercialisation demeure un problème.

❙ Dans la filière du cacao en Côte d’Ivoire, la production a augmenté grâce à la distribution d’intrants au titre du PAIA-ID et à l’accès des producteurs aux financements dans le cadre de la facilité pour les produits de base autres que les métaux de SUCDEN, ce qui s’est traduit dans les deux cas par une amélioration de la qualité du produit et une hausse relative des revenus. Le soutien aux coopératives améliore également la connectivité et la commercialisation, bien qu’il n’y ait pas de soutien à l’environnement institutionnel.

❙ Dans le secteur du manioc au Liberia, le SAPEC a effectivement développé les capacités, les connaissances et les compétences des acteurs de CV intervenant dans la production et la productivité, ce qui a facilité l’accès aux marchés.

❙ Dans le secteur du blé au Maroc, des hausses de rendement été constatées grâce à l’utilisation plus efficiente de l’eau dans le PAPNEEI et le PAPMV ainsi qu’à la distribution de semences certifiées dans le PAPMV. L’étude a trouvé que le PAPMV a contribué à l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’irrigation, y compris le renforcement du système d’assurance agricole, le raffermissement du cadre juridique et la promotion du processus de consolidation.

❙ Les interventions du secteur rizicole du Mozambique à travers le BLICRP ont accru les rendements grâce à l’introduction de variétés améliorées, aux intrants et aux pratiques de gestion de l’eau, ce qui devrait ajouter de la valeur à la production.

Encadré 4 : Exemples de résultats obtenus par les interventions des études de cas

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Toutefois, certaines insuffisances ont été observées quant aux effets obtenus par la construction de grandes installations de transformation par rapport au renforcement de petites installations existantes. En RDC par exemple, les structures de transformation de la viande étaient sous-utilisées et, en Ouganda, il était envisagé de construire des installations sans tenir compte de la taille du marché et de la capacité des ressources naturelles. Le recours aux TIC appropriées, en particulier pour fournir des informations sur le marché aux acteurs de CV, est un domaine où peu d’effets étaient palpables, mais qui pourrait offrir des opportunités pour de futures interventions.

Accès des acteurs de CV aux services appropriés d’accompagnement des entreprises. Cela a des incidences sur les effets obtenus par les groupes cibles. Dans six des neuf cas, un soutien aux entreprises a été fourni sous une forme ou une autre, mais ce soutien s’est révélé globalement insuffisant. Au Rwanda et au Maroc, les services aux entreprises ont été améliorés grâce au renforcement institutionnel des organisations de producteurs telles que les coopératives laitières (Rwanda) et les associations d’usagers de l’eau (Maroc). Ce concours comprenait le partage de connaissances et l’aide à l’amélioration des pratiques de gestion des entreprises et des ressources. Au Kenya, un soutien a été fourni aux centres d’emballage des tomates pour la gestion de la qualité. Au Mozambique, l’appui à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement a été assuré à travers l’agriculture contractuelle (en vertu

de laquelle les producteurs sont liés aux opérateurs de consolidation et de transformation privés). Les transformateurs de manioc au Liberia produisent une gamme plus diversifiée de produits grâce au projet, mais la commercialisation demeure problématique faute d’analyse de marché et de soutien aux entreprises. En Zambie, un certain appui est fourni aux acteurs de CV, mais il n’est pas systématique. Dans l’ensemble toutefois, le concours de la Banque n’est guère accompagné d’un soutien aux entreprises, ce qui empêche des résultats optimaux en termes d’avantages directs pour les producteurs engagés dans des marchés élargis.

Lorsque l’accès au financement s’est amélioré, des avantages substantiels sont obtenus. L’accès au financement a été décelé dans cinq des neuf cas, faisant appel à une gamme de services d’intermédiation financière (Encadré 6). Là où l’accès au financement s’est amélioré, il était manifeste que des avantages substantiels pouvaient être obtenus. Toutefois, l’accès au crédit demeure un défi pour certaines CV (le riz au Mozambique par exemple). Les producteurs ne disposent pas de capacité d’investissement suffisante pour payer la préparation des champs, les intrants, la main-d’œuvre de récolte ou de transformation. En outre, les conditions d’obtention du crédit rural (garantie, formalités, etc.) ne sont pas toujours adaptées aux petits producteurs, d’autant plus que l’agriculture est jugée risquée et que les banques hésitent à la soutenir. En conséquence, malgré l’amélioration des infrastructures, l’aptitude des agriculteurs pauvres à en tirer avantage est limitée.

Les études de cas pays ont décelé que peu d’efforts avaient été déployés pour renforcer les organisations paysannes (OP). Au Liberia par exemple, la Banque supposait que les agriculteurs étaient organisés en coopératives, mais l’équipe d’évaluation a constaté que tel n’était pas le cas. En outre, aucun soutien n’a été fourni pour assurer la formation des OP et les aider à mieux structurer la CV en termes de services de production, de transformation et de commercialisation. Au Mozambique, l’étude de cas a observé que le manque d’OP affaiblissait la position des producteurs de riz par rapport aux grandes entreprises agroalimentaires et les empêchait de négocier de bonnes conditions pour leurs contrats agricoles. Le soutien aux coopératives de producteurs laitiers au Rwanda constitue le seul exemple où une coordination et des partenariats plus étroits ont été établis. Les coopératives ont servi de porte-parole aux producteurs laitiers et pu réaliser des économies d’échelle et améliorer la qualité du produit, qu’elles ont ensuite commercialisé au nom des éleveurs.

Encadré 5 : Le soutien des organisations et institutions ainsi que leurs interactions réciproques furent variés dans les études de cas

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18 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

Les résultats en matière de création d’emplois sont positifs dans certaines CV. Tel a été le cas dans plusieurs pays, comme en Zambie pour la noix de cajou, en Ouganda pour la pêche et au Rwanda pour les produits laitiers, où de nombreux emplois ont vu le jour, tandis que la création d’emplois a été très limitée dans les CV des céréales telles que le blé (Maroc) et le riz (Mozambique). Dans le cas du riz, le cycle de production est à fort coefficient de main-d’œuvre, si bien que les augmentations d’emplois sont saisonnières.

Les études de cas ont mis en exergue l’importance du calendrier d’investissement, y compris la valeur d’agir pendant une période prolongée dans un secteur à des points d’intervention multiples afin d’obtenir des avantages plus substantiels par rapport à ce qui est possible dans des interventions plus brèves (Encadré 7). Ces exemples positifs offrent des opportunités pour renforcer l’impact des futures interventions.

Inclusivité

Toutes les interventions des études de cas ont intégré à leur conception des éléments et stratégies de promotion de l’inclusivité, bien qu’ils ne suffisent pas à assurer une répartition équitable des avantages entre tous les acteurs de la CV.

Toutes les études de cas pays, à l’exception de deux, font état de la présence d’éléments visant à assurer la participation des femmes, des jeunes et/ou des groupes vulnérables (Encadré 8). Il est ressorti des études de cas sur le blé au Maroc et le riz au Mozambique que, malgré la prévision de cibles de formation et les affirmations relatives à l’intégration, l’inclusivité n’était pas une priorité lors de la mise en œuvre et peu d’efforts ont été déployés en vue de l’inclusion. Pour les interventions qui n’avaient pas prévu d’éléments d’inclusion, il était le plus souvent question de quotas de participation de certains groupes cibles tels que les femmes et

Au Rwanda, les coopératives laitières ont bénéficié d’une aide pour accéder aux financements afin de soutenir leurs membres. Pour limiter les risques de pertes, le financement a été fourni en nature (une vache par famille pauvre). Ainsi, 16 072 familles ont reçu des vaches, les remboursements étant déduits par l’intermédiaire des coopératives, ce qui a fait bondir la production laitière de 59,6 %. Une contribution à la réduction de la pauvreté a également été observée chez les familles participantes (baisse de 44,9 % à 39,1 %). En RDC, le projet a coopéré avec une institution de microfinance pour accroître l’accès au financement dans la zone couverte. Au Maroc, le projet a aidé les agriculteurs à avoir accès à une assurance agricole, augmentant leurs chances d’accès au crédit formel. D’un autre côté, au Mozambique, l’accès global au crédit a été limité et a sérieusement entamé l’ampleur des avantages pour les agriculteurs pauvres.

Encadré 6 : Appui de la Banque pour accroître l’accès au financement

La production laitière nationale de deux projets associés au Rwanda – le LISP et le PADEBL – est passée de 442 337 tonnes en 2011 à 706 030 tonnes en 2014 (hausse de 59,6 %) et celle de la viande s’est accrue de 73 633 tonnes à 108 813 tonnes (47,8 %) sur la même période. Il a été jugé que cela avait fait reculer le taux de pauvreté de 44,9 % à 39,1 %. Dans le même temps, la quantité de lait collectée grâce aux projets a augmenté de 210 % et la qualité du lait fourni au marché et aux installations de transformation s’est améliorée. En outre, des initiatives ont été prises en matière de politiques et de certification, contribuant à stabiliser et sécuriser le secteur. L’investissement dans le secteur laitier au titre de deux projets ultérieurs a permis de tirer parti des enseignements tirés.

Encadré 7 : Les résultats peuvent être renforcés dans les interventions de plus longue durée

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les jeunes. Les études de cas n’ont pas permis de déterminer si la participation suffisait à elle seule à garantir que ces groupes tireraient un parti équitable des interventions.

En général, les interventions étudiées ne comportaient pas d’indicateurs ni de données appropriées pour mesurer l’inclusivité. Les études de cas de l’évaluation ont conclu que le suivi des quotas de participation ne suffit pas à procurer des avantages aux femmes, aux jeunes et aux groupes vulnérables. Le suivi des données quantitatives et qualitatives désagrégées par groupe cible est important. Les projets ne prévoient pas tous un système de suivi et d’évaluation permettant la collecte de données désagrégées par genre ou par âge (par exemple, le rapport d’achèvement du projet d’appui aux infrastructures d’élevage au Rwanda de 2015 épingle l’absence de données désagrégées qui complique le suivi des avantages pour les groupes vulnérables). Dans les grands projets d’infrastructure comme au Mozambique, au Maroc et en RDC, le genre et d’autres facteurs liés à l’inclusion n’ont pas été considérés et encore moins suivis, si bien qu’il était difficile pour les études de cas de déterminer si des avantages étaient parvenus aux groupes cibles les plus vulnérables.

Durabilité

La durabilité des avantages n’a pas suffisamment retenu l’attention dans toutes les interventions étudiées. Malgré quelques exemples positifs, trop peu d’intérêt a été porté aux infrastructures ainsi qu’à la gestion et à la maintenance des équipements.

Dans tous les cas étudiés, il était difficile de mesurer la durabilité des résultats des interventions et elle n’a été ni suivie, ni examinée de façon approfondie. Nombre d’interventions ne sont pas suffisamment mûres pour qu’on puisse évaluer si les interventions et leur impact sont durables ou susceptibles de l’être. Les études de cas révèlent que la durabilité du concours de la Banque est mitigée. En Zambie par exemple, des préoccupations ont été exprimées quant à la durabilité des centres de regroupement en l’absence d’analyse de marché. Au Rwanda, il a été jugé que les investissements de la Banque avaient des chances d’être durables du fait des activités en cours des coopératives laitières. Néanmoins, toutes les études de cas ont fait observer l’absence d’indicateurs permettant de mesurer la durabilité de l’impact des interventions et souligné que ce domaine a reçu peu d’attention.

Aucune des interventions des études de cas n’a effectué une analyse adéquate à l’effet de déterminer clairement et satisfaire les besoins des femmes, des jeunes et d’autres groupes vulnérables. Néanmoins, la plupart comportaient au moins un élément à cet égard. Au Liberia, les quotas ont permis aux populations vulnérables de recevoir une formation et des boutures de manioc, mais les avantages ne sont pas allés beaucoup plus loin. En RDC, l’inclusion des femmes constituait un objectif explicite, mais d’autres groupes vulnérables n’ont pas été identifiés ou impliqués. En Zambie, 50 % des femmes doivent participer à des sessions de formation, 30 % doivent recevoir des prêts et des quotas analogues ont été établis pour les jeunes. Cependant, il n'est pas évident de déterminer comment les avantages seront réalisés équitablement pour ces groupes. En Ouganda, toutes les activités du projet prévoient une participation égale des femmes et des hommes, mais rien n’indique que cette participation se traduira en avantages. Au Kenya, l’étude a décelé des risques de concentration des avantages entre les mains de grandes entreprises, ce qui peut ne pas profiter équitablement aux femmes et aux jeunes. Au Rwanda, quelques signes d’avantages ont été détectés pour les femmes, mais peu pour les jeunes. En Côte d’Ivoire, des objectifs spécifiques pour les femmes et les jeunes ont été incluses uniquement en ce qui concerne la formation. Au Maroc et au Mozambique, malgré les cibles de formation et les affirmations ayant trait à l’intégration, la mise en œuvre n’a pas consacré une attention suffisante ni des efforts soutenus à l’inclusivité.

Encadré 8 : L’inclusivité requiert des efforts soutenus

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20 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

Dans l’ensemble, il est peu probable que les résultats des interventions soient durables, en raison des insuffisances caractérisant l’analyse de la faisabilité et la planification des mécanismes institutionnels appelés à appuyer les opérations en cours au-delà de l’exécution du projet. Chaque étude de cas a soulevé la crainte comme quoi la durabilité n’avait pas été suffisamment étudiée à la conception et lors de l’élaboration des stratégies de sortie. En Côte d’Ivoire par exemple, les coopératives de cacao contribueront fort probablement à la gestion durable des plantations de cacao, et pourtant le matériel de formation du projet a été jugé médiocre et ne sera sans doute plus utilisé. La volatilité des prix du cacao représente également un risque majeur pour la poursuite de la production par les agriculteurs, tout comme les maladies des cultures et le changement climatique. En RDC, le nombre d’utilisateurs des abattoirs a été jugé faible, ce qui pose un problème de viabilité financière, car les opérations peuvent ne pas couvrir

les charges récurrentes. En Zambie, la durabilité des centres de regroupement de noix de cajou était incertaine faute de plan de développement ou de projections de rentabilité. De manière générale, la durabilité des résultats est peu probable ; pourtant, les avantages du développement des capacités et de la croissance d’entreprises spécifiques peuvent être soutenus par des acteurs de CV individuels.

L’appropriation et la fonctionnalité des installations et des systèmes de production sont déterminantes pour la durabilité. Des résultats positifs ont été enregistrés en intégrant la maintenance des infrastructures dans les opérations des projets, afin d’assurer la continuité de l’utilisation des installations aménagées, comme les structures d’irrigation au Mozambique qui seront gérées par les associations d’usagers de l’eau. Dans d’autres exemples cependant, les infrastructures n’étaient pas bien planifiées et ne bénéficiaient pas du soutien total des producteurs locaux ou des acteurs

Les études de cas montrent qu’une analyse inadéquate de la dynamique de CV a conduit à des investissements qui ont peu de chances de durabilité. Par exemple, les systèmes d’irrigation au Kenya n’étaient pas suffisamment entretenus ; le matériel de transformation au Liberia n’a pas pu être entretenu localement ; et les projets de construction d’une grande usine de transformation de la noix de cajou en Zambie pourraient ne pas être faisables au vu de la demande du marché. Pour cette raison, une plus grande attention aux voies potentielles vers la durabilité au stade de la conception est susceptible de produire de meilleurs résultats et plus durables, au-delà de l'achèvement du projet.

Répondre à la dynamique de CV requiert un engagement fort des acteurs du secteur privé et des liens actifs entre producteurs, transformateurs et grossistes/détaillants. Dans l’exemple de la production de tomates au Kenya, les producteurs avaient conscience que l’irrigation au goutte-à-goutte serait le mode le plus efficace, et les structures d’irrigation par aspersion fournies par le projet se sont révélées peu compatibles avec leurs besoins. De même, les acteurs du secteur privé avaient des préoccupations de marché manifestes et bien connues de saisonnalité et de fluctuations de la demande. Si elles avaient été intégrées plus tôt au processus, de meilleurs résultats et une intégration plus poussée dans la CV auraient pu être obtenus. Un dialogue plus étroit entre les acteurs privés et les producteurs lors de la conception et de la mise en œuvre aurait abouti à des résultats plus solides, offrant plus de chances de succès à long terme.

De même, l’on ne se préoccupe pas des aspects de renforcement institutionnel en mettant suffisamment l’accent sur le long terme. Les initiatives touchant les politiques et d’ordre réglementaire peuvent amener des changements positifs à long terme dans un secteur donné ; par exemple, la Banque a soutenu l’amélioration des normes et de la certification, comme dans le cas du cacao en Côte d’Ivoire et des produits laitiers au Rwanda. Bien que le renforcement des institutions soit essentiel pour établir un accès durable aux marchés, cet aspect n’a pas été bien structuré à la conception ni développé durant l’exécution. Tel a été le cas des installations de regroupement au Maroc pour lesquelles un modèle commercial clair de gestion continuelle n’a pas été établi, ce qui a suscité des incertitudes quant à savoir comment l’installation continuerait de fonctionner, si elle produirait les résultats escomptés et si les avantages perdureraient dans le temps.

Encadré 9 : La durabilité de l’impact passe par des processus plus participatifs et l’analyse des CV

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du secteur privé. Cela a entraîné une sous-utilisation des installations, comme dans le cas des installations de transformation de la viande en RDC, et à des inquiétudes relatives à la pression accrue exercée sur les stocks de poisson en Ouganda. En outre, la gestion et l’entretien de bon nombre de systèmes d’irrigation (au Kenya et au Maroc par exemple) ont été supposés au lieu d’être soutenus de manière stratégique pour assurer la continuité de l’utilisation des installations.

Les risques environnementaux, y compris ceux ayant trait à la résilience climatique, n’ont pas été suffisamment pris en compte. La plupart des parties prenantes rencontrées dans le cadre du processus d’étude de cas semblaient peu se préoccuper des enjeux environnementaux. Certes des évaluations environnementales sont effectuées, mais elles tendent à minimiser ou même négliger les problèmes environnementaux potentiels. Par exemple, la gestion des déchets à travers le développement de sous-produits (huile de coquille issue de la transformation de la noix de cajou par exemple) ne retient guère l’attention. La production biologique, la certification et la commercialisation sont souvent évoquées mais ne

semblent pas suivies d’effet, car aucun résultat en terme de production biologique spécifique n’est enregistré. Les projets ont tendance à préconiser des modes de production plus intensifs en intrants sans tenir compte des impacts environnementaux négatifs potentiels de l’utilisation de produits chimiques (par exemple, le riz au Mozambique, la noix de cajou en Zambie et la pisciculture en cage en Ouganda). Même dans un projet comme le BLICRP au Mozambique, qui intègre la résilience climatique dans sa compétence, la question se limite à la gestion du risque climatique par l’introduction (ou l’amélioration) de l’irrigation et du drainage. La Côte d’Ivoire est un autre exemple, où la durabilité reste un défi pour la filière du cacao, aucune variété de cacao résistante et/ou adaptée au changement climatique n’ayant été développée.

Les études de cas ont montré que l’analyse des CV et les processus participatifs offrent des occasions d’améliorer la durabilité (Encadré 9). En l’absence de ces fondamentaux, y compris la prise en compte de la réactivité aux besoins du marché, les problèmes de durabilité dans la mise en œuvre des projets resteront entiers.

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Principaux enjeux et enseignements tirés

Les neuf études de cas pays portaient sur des produits différents dans des contextes variés. Compte tenu de l’intérêt nouveau que la Banque porte au DCVA, cinq enseignements clés tirés de l’évaluation peuvent lui être bénéfiques, à l’heure où elle cherche activement comment appliquer une approche de DCVA inclusive à la mise en œuvre de la stratégie Nourrir l’Afrique et au développement à long terme du secteur agricole en Afrique.

L’analyse exhaustive du DCVA à la conception du projet et son adaptation ultérieure durant l’exécution revêtent une importance capitale.

Enseignement 1 : Une analyse insuffisante dans la conception du DCVA compromet l’atteinte des effets et de l’impact, tandis qu’une analyse exhaustive de la CV guide la mise en œuvre et la réactivité aux changements survenant dans les marchés et les contextes.

Les interventions doivent se fonder sur une analyse de CV solide afin d’être spécifiques et pertinentes pour le contexte local. Cela passe par une analyse approfondie des acteurs de la CV, de la faisabilité aux différents stades de la chaîne, des scénarios d’intervention dans la CV ainsi que des risques et des hypothèses. L’analyse qui en résulte peut nécessiter une adaptation durant l’exécution selon les opportunités, les risques et les évolutions du contexte.

❙ Chaque étude de cas de CV a fonctionné à sa manière et a nécessité une infrastructure et des processus spécifiques. Par exemple, la conception des installations pour les abattoirs en RDC n’a rien à voir avec celle des centres de

transformation de la noix de cajou en Zambie ou des installations de transformation du poisson en Ouganda.

❙ L’analyse du DCVA porte sur l’évaluation de la viabilité en termes de rentabilité, mais elle doit également s’intéresser à d’autres valeurs pour tester la faisabilité des interventions, comme l’amélioration des bases de ressources – favorisant la diversification, les gains d’efficience, une meilleure intégration à la chaîne de valeur, des pratiques de travail plus sûres pour les acteurs de la chaîne de valeur ou permettant de mettre un nouveau produit sur le marché en fonction de la demande du marché (par exemple, le cacao en Côte d’Ivoire ou la noix de cajou en Zambie).

❙ En règle générale, les activités de DCVA ne peuvent pas être planifiées en début d’intervention. Au cours de la mise en œuvre, les facteurs du marché et les acteurs changent (par exemple, les fluctuations de prix à l’exportation pour la noix de cajou et le cacao). L’analyse doit permettre une certaine dynamique dans la mise en œuvre pour saisir les opportunités ou répondre aux risques créés par les évolutions survenues dans les contextes et les marchés. Par exemple, des résultats positifs ont été obtenus dans la filière laitière au Rwanda lorsque la Banque a réorienté son concours par la suite, passant de l’amélioration de la santé et de la reproduction animales au développement du marché, à la diversification des produits et à la nutrition.

❙ La mise en œuvre des interventions doit répondre aux signaux du marché et les analyses initiales doivent être régulièrement revues pour vérifier si elles sont toujours pertinentes. En Zambie par

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24 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

exemple, les projets prévoyaient d’investir dans des installations de transformation à grande échelle, mais il a été déterminé en cours de mise en œuvre que plusieurs installations de petite taille pourraient être plus efficaces. L’adaptation aux contextes, aux situations, aux acteurs ou à la demande du marché en mutation peut nécessiter des changements dans l’expertise du personnel du projet pendant la mise en œuvre ainsi que des mécanismes solides de suivi et d’évaluation.

Il est impératif de se soucier de la rentabilité tout au long de la CV

Enseignement 2 : Les interventions de DCVA fortement axées sur la hausse de la production de produits de base sans se préoccuper suffisamment de l’efficience du système de production et de la chaîne de valeur dans son ensemble subiront des pertes financières et économiques nettes.

Les études de cas ont constaté que les interventions avaient tendance à se concentrer surtout sur l’augmentation de la production sans tenir suffisamment compte des exigences du marché. Si les interventions ne créent pas de valeur ajoutée le long de la chaîne pour autant d’acteurs que possible, l’amélioration sur un maillon de la chaîne pourra ne pas recueillir le soutien des autres, entraînant inefficacités et pertes nettes. Une analyse systématique de la CV (voir  enseignement 1) identifiera clairement les endroits où les interventions sont de nature à renforcer les avantages sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour tous les acteurs.

❙ Au Liberia et au Kenya, la priorité accordée à la production aux dépens des conditions du marché a provoqué une offre excédentaire et la rentabilité attendue n’a pas été atteinte après l’augmentation initiale de l’offre. Les entreprises individuelles bénéficiant de l’aide pour la transformation de la viande en RDC n’ont pas généré de gains financiers nets et la contribution attendue de chaque entreprise au taux de

rentabilité interne global escompté du projet et au taux de rentabilité économique du secteur n’a donc pas eu lieu.

❙ Le souci de rentabilité suppose l’innovation technique dans la production, la transformation et la commercialisation. Cela implique d’aller au-delà des rendements de produits et de transformation pour s’intéresser aux mécanismes de distribution et à l’efficacité de l’information sur les marchés, aux prix, au conditionnement, à la qualité et aux mécanismes de retour d’information des consommateurs afin d’améliorer la réponse à la demande du marché. Cela permet de réaliser des bénéfices réels pour les acteurs de la chaîne de valeur ciblée, y compris les producteurs et les transformateurs.

Portée et échelle appropriées

Enseignement 3 : L’expérience des études de cas montre que les interventions de DCVA efficaces nécessitent une planification réaliste tenant compte de la pertinence de la portée en termes de temps requis pour permettre la maturation des activités, des acteurs de CV retenus pour le soutien, de l’échelle des activités répondant à la demande du marché et de l’échelonnement des activités.

Chaque étude de cas comportait différentes considérations de marché, de logistique, d’infrastructure et de gouvernance, etc., ce qui indique que la portée des interventions doit être bien comprise avant l’utilisation des ressources. La portée la plus pertinente devait être prévue pour la mise en œuvre des initiatives de DCVA.

❙ Les CV nécessitent des échéanciers spécifiques pour les investissements. Au Mozambique, le riz était tributaire de l’investissement dans l’irrigation, mais il fallait aussi prendre en compte le crédit pour la préparation des champs et le soutien technique pour la hausse des rendements. Si l’un de ces intrants n’avait pas été disponible, les résultats n’auraient pas été aussi solides.

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❙ Dans le secteur de la pêche en Ouganda, le projet actuel aurait besoin d’un échéancier plus long pour faire face aux responsabilités de gouvernance complexes afin d’assurer une meilleure protection des ressources ainsi que la croissance du secteur.

❙ La portée et l’échelle différaient lorsque l’intervention se concentrait sur une chaîne de valeur indépendante comme le cacao en Côte d’Ivoire (approche unique) ou la culture de la tomate au Kenya, qui était fortement liée à d’autres productions horticoles intensives et nécessitait une forte réactivité par rapport au marché.

❙ Souvent, l’échelonnement des effets requis n’est pas correctement prévu dans la planification du projet ; au Liberia par exemple, où la priorité accordée à la production dès le début du projet a entraîné l’augmentation de la production, mais le soutien du marché n’a pas été suffisamment développé pour absorber l’offre accrue.

Assurer l’inclusivité dans le DCVA

Enseignement 4 : Des efforts soutenus, concertés et ciblés à toutes les étapes de la conception et de la mise en œuvre du DCVA sont essentiels pour assurer l’inclusivité. Des processus facilitant la participation et des mécanismes assurant le partage équitable des avantages favorisent une participation significative.

Conformément à la mission de la Banque, le DCVA devrait profiter aux agriculteurs pauvres et assurer des avantages équitables aux femmes, aux jeunes et aux populations vulnérables.

❙ Les études de cas ont révélé que les quotas pour les groupes cibles sont courants, mais ne sont pas accompagnés de stratégies adéquates pour l’inclusion. Par exemple, alors qu’une participation des femmes de 50 % avait été ciblée en Ouganda, l’étude de cas a trouvé que

les femmes étaient pratiquement « invisibles » pour les décideurs politiques au moment de l’établissement des priorités de développement du secteur de la pêche et que les préoccupations concernant leur rôle dans la commercialisation de certaines variétés de poisson n’étaient pas prises en compte dans l’intervention.

❙ Les avantages pour les groupes vulnérables n’ont pas été assurés. En RDC, la chaîne de valeur de la viande offre peu d’opportunités aux ménages pauvres, car ils sont plus susceptibles de pratiquer l’élevage de volailles et de petits ruminants et ont moins de chances de bénéficier d’un soutien largement fourni aux producteurs de viande bovine.

❙ Le ciblage délibéré a contribué à l’obtention de résultats positifs, comme dans l’intervention de fourniture d’une vache par famille pauvre au Rwanda.

Soutenir les avantages des interventions de DCVA

Enseignement 5 : La durabilité des avantages des interventions de DCVA passe par un train de mesures d’accompagnement exhaustif, faisant appel au partenariat avec le secteur privé, les pouvoirs publics et d’autres acteurs du développement.

La durabilité devrait être considérée au stade de la conception afin que la CV sélectionnée dispose d’un ensemble complet de prestations de soutien. Cela nécessite la mise en application et le suivi d’une gamme de stratégies durant l’exécution afin d’assurer l’impact à long terme des investissements. La Banque ne peut fournir directement tout le soutien requis, mais elle devra collaborer avec des partenaires en vue du fonctionnement continu de la CV et de la durabilité des avantages.

❙ La durabilité des infrastructures telles que les réseaux d’irrigation posait problème

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26 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

(Kenya, Maroc) en raison des responsabilités imprécises et du manque de ressources pour la maintenance ; de même, l’accès aux zones rurales grâce à l’entretien routier n’était pas garanti (Zambie) et les modalités de gestion des sites de débarquement du poisson n’étaient pas clairement préétablies avant l’aménagement des sites en Ouganda. Faute de modalités de gestion claires et de partenaires d’exécution disposés à fournir des ressources et un appui, la durabilité des investissements est menacée.

❙ L’environnement devrait être considéré comme une ressource clé dans le DCVA et plus d’attention devrait être portée aux opportunités de croissance verte, ainsi qu’à l’agriculture durable et à la protection de l’environnement. En Ouganda, l’incertitude entourant la viabilité des ressources halieutiques suscite des préoccupations quant à la durabilité globale de l’appui au projet.

❙ Au Kenya, l’étude de cas a montré que la durabilité des impacts sur le DCVA devrait être improbable car peu d’attention est accordée à des aspects tels que la participation du secteur privé et l’accès au financement. En conséquence, de nombreux exportateurs et commerçants ne sont plus impliqués dans les transactions commerciales avec les agriculteurs et les ménages, et les bénéfices du projet ont été perdus.

❙ Au Rwanda, l’engagement des producteurs et des opérateurs commerciaux tout au long de la chaîne et le soutien accru à tous les maillons de la chaîne ont entrainé une répartition des avantages entre les acteurs de la CV. Le renforcement des capacités des organisations de producteurs, l’introduction de normes et de lignes directrices a contribué aux chances de durabilité.

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Annexes

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30 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

Annexe 1 – Théorie générique du changement : Appui de la Banque au développement des chaînes de valeur agricoles

Intrants de la Banque(Sectoriels)

Interventions – appui aux produits prioritaires pour nourrir l'Afrique

Produits(le cas échéant et selon la demande du marché du produit concerné)

Effets(suivant le produit et les objectives poursuivis)

Impacts

Développement de l'infrastructure

Environnement et gestion des

ressources naturelles

Finance rurale

Recherche et vulgarisation

agricole

Conseils sur la gouvernance et les politiques

Assistance technique et savoir

Pauvreté rurale en recul

Sécurité alimentaire renforcée

Création d'emplois

Avantages durables pour les groupes

cibles

Transition vers la croissance verte et la résilience au changement

climatique

Avantages macro-économiques

Lacunes et opportunités

des chaînes de valeur identifiées

Productivité et valeur ajoutée

des produits spécifiques accrue

Qualité de production

améliorée en fonction de la

demande du marché

Innovation et/ou adaptation en technologie & TIC

Meilleur accès au marché & gains

d'efficience dans la chaîne d'approvi-

sionnement

Capacité accrue des acteurs de la chaîne de valeur (connaissances, compétences,

pratiques) pour répondre à

l'évolution de la demande

Chaînes de valeur de l'autosuffisance

(Riz, blé, mil, sorgho, sucre, pomme de

terre)

Chaînes de valeur des besoins nutritionnels

(Manioc, bœuf, poisson, lait, maïs,

soja, volaille)

Chaînes de valeur de l'exportation

(Cacao, café, noix de cajou, horticulture,

coton)

Fondamentaux du DCVA

1. Analyse des chaînes de valeur

2. Rentabilité avec valeur ajoutée

3. Réactivité au marché

4. Inclusivité5. Impact durable

Catalyseurs de DCVA

1. Disponibilité d'infrastructures et de technologies appropriées

2. Cadre de politique général et réglementation porteur

3. Disponibilité de services d'accompagnement des entreprises

4. Accès au financement5. Participation du secteur privé et liens entre

acteurs de CV

Rentabilité accrue des entreprises de la chaîne de valeur

Réactivité accrue des acteurs de la

chaîne de valeur à la demande du marché

Habilitation des femmes, des jeunes et d'autres groupes

vulnérables

Au niveau de l'intervention :

Viabilité environne-mentale accrue et meilleure réponse au changement

climatique

Répartition équitable des avantages

Compétitivité accrue des produits

agricoles sur les marchés cibles

Environnement amélioré, collaboratif

et intégré pour les entreprises

agroalimentaires

Au niveau macro :

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31Annexes

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Annexe 2 – Récapitulatif des interventions retenues pour les études de cas de DCVA

Projet Produit Date d’approbation

État d’avancement

Budget (millions d’UC)

Budget (millions d’USD)8

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGOPADIR – Projet d’appui au développement des infrastructures rurales

Viande 10 nov. 2011 En cours 49,46 79,09

CÔTE D’IVOIRESUCDEN – Programme de denrées agricoles

Cacao 10 juil. 2015 En cours 79,96 111,54

PAIA-ID – Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin

01 mars 2012 En cours 21,60 33,73

KENYAKOSFIP – Projet d’amélioration du rendement des petites exploitations agricoles de Kimira-Oluch

Tomate 31 mai 2006 Achevé 27,8 35,13

SHDP – Projet de développement de la petite horticulture

05 sep. 2007 Achevé 17,0 25,5

LIBERIASAPEC – Projet d’amélioration de la productivité agricole des petits exploitants et du cadre de commercialisation

Manioc 02 mai 2012 En cours 33,08 52,89

MAROCPAPNEEI – Projet d’appui au Programme national d’économie d’eau d’irrigation

Blé 14 déc. 2009 En cours 49,89 79,32

PAPMV – Projet d’appui au Programme Maroc vert

18 juil. 2012 Achevé 89,48 138,73

MOZAMBIQUEBLICRP – Projet d’irrigation et de renforcement de la résilience climatique de Baixo Limpopo

Riz 26 sep. 2012 En cours 16,53 25,79

RWANDALISP – Programme d’appui aux infrastructures d’élevage

Lait 20 nov. 2010 Achevé 21,81 34,02

OUGANDALEAF II – Gestion intégrée des pêcheries et des ressources en eau des lacs Édouard & Albert

Poisson 20 mai 2015 En cours 19,1 27,97

Les tableaux ci-dessous montrent le produit concerné et les projets retenus (puisqu’ils comportent certaines composantes de la chaîne de valeur) ayant trait à ce produit dans chaque pays.

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32 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

Projet Produit Date d’approbation

État d’avancement

Budget (millions d’UC)

Budget (millions d’USD)8

ZAMBIECIDP – Projet de développement des infrastructures pour la noix de cajou

Noix de cajou 04 nov. 2015 En cours 32 45

Typologie des interventions

Zambie Rwanda RD Congo Ouganda Kenya Côte d’Ivoire Liberia Maroc MozambiqueCIDP LISP PADEBL PADIR LEAF II KOSFIP PAIA-ID SUCDEN SAPEC PAPNEEI PAPMV BLICRP

Intervention spécifique à une/plusieurs CV ou non

Oui Oui Oui Non Oui Non Non Oui Oui (riz ou manioc)

Non Non Oui (riz et horticulture)

Champ : national ou délimité National National National Régional Délimité Délimité Délimité National Délimité Délimité National Délimité

Superficie 10 districts (sur 16)

20 districts (sur 30)

- 1 171 638 km² 5 provinces (sur 11)

> 12 000 km² (autour des lacs)

2 comtés (sur 47)

6 919 km²1 région (sur 31)

- 66,822 km²12 comtés (surf 15)

20 000 ha N.d. 75,334 km² 1 province (sur 11)

Nombre de bénéficiaires ciblés 60 000 petits agriculteurs

10 746 agriculteurs

56,392 agriculteurs

6 millions de personnes

400 000 personnes

400 000 ménages

> 800 membres de coopératives

> 6 000 producteurs

180 000 ménages

61 500 agriculteurs

N.d. 8 000 petits agriculteurs

Type d’intervention Réforme (appui budgétaire)/projet

Projet Appui budgétaire sectoriel

Projet Projet Projet Projet Projet Projet Projet Projet Appui budgétaire sectoriel

Projet

Accent sur la production/transformation/commercialisation

Production (accent)

Production/ collecte/ transformation

Production/ collecte

Production/ transformation/ commercialisation

Production (accent)

Production/ commerciali-sation

Production/ transformation

Production/ commerciali-sation

Transformation/ commerciali-sation

Production Production/ com-mercialisation

Production

Annexe 3 – Résumé des effets obtenus par les interventions des études de cas

ZambieProjet de développement des infrastructures pour la noix de cajou – CIDP

Production/productivité L’introduction de techniques agronomiques améliorées est susceptible à la fois de sécuriser et régulariser la production et d’accroître la productivité des anacardiers et la production de noix.Les améliorations tout au long de la production, du traitement et de la commercialisation devraient assurer une plus grande compétitivité à l’exportation et sur le marché local.

Connectivité/commercialisation

Actuellement, il ne s’agit pas d’une préoccupation majeure, car l’accent est mis sur l’augmentation de la production de noix de cajou.

Revenus Ils sont susceptibles d’augmenter avec l’accroissement de la production, de la transformation et de la commercialisation de la noix de cajou.

Qualité/valeur ajoutée La transformation des noix de cajou pour la consommation intérieure (au lieu de l’exportation), si elle a lieu, augmentera clairement la valeur ajoutée dans le pays.

Politique Il existe déjà, au sein de gouvernement et aux échelons provinciaux, une volonté politique pour le développement de la noix de cajou.

Environnement Effets positifs sur l’environnement : les arbres contribuent à limiter l’érosion et servent de puits de carbone. Toutefois, les plantations monovariétales nécessitent le défrichement.

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33Annexes

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IDEV

Typologie des interventions

Zambie Rwanda RD Congo Ouganda Kenya Côte d’Ivoire Liberia Maroc MozambiqueCIDP LISP PADEBL PADIR LEAF II KOSFIP PAIA-ID SUCDEN SAPEC PAPNEEI PAPMV BLICRP

Intervention spécifique à une/plusieurs CV ou non

Oui Oui Oui Non Oui Non Non Oui Oui (riz ou manioc)

Non Non Oui (riz et horticulture)

Champ : national ou délimité National National National Régional Délimité Délimité Délimité National Délimité Délimité National Délimité

Superficie 10 districts (sur 16)

20 districts (sur 30)

- 1 171 638 km² 5 provinces (sur 11)

> 12 000 km² (autour des lacs)

2 comtés (sur 47)

6 919 km²1 région (sur 31)

- 66,822 km²12 comtés (surf 15)

20 000 ha N.d. 75,334 km² 1 province (sur 11)

Nombre de bénéficiaires ciblés 60 000 petits agriculteurs

10 746 agriculteurs

56,392 agriculteurs

6 millions de personnes

400 000 personnes

400 000 ménages

> 800 membres de coopératives

> 6 000 producteurs

180 000 ménages

61 500 agriculteurs

N.d. 8 000 petits agriculteurs

Type d’intervention Réforme (appui budgétaire)/projet

Projet Appui budgétaire sectoriel

Projet Projet Projet Projet Projet Projet Projet Projet Appui budgétaire sectoriel

Projet

Accent sur la production/transformation/commercialisation

Production (accent)

Production/ collecte/ transformation

Production/ collecte

Production/ transformation/ commercialisation

Production (accent)

Production/ commerciali-sation

Production/ transformation

Production/ commerciali-sation

Transformation/ commerciali-sation

Production Production/ com-mercialisation

Production

RwandaProgramme d’appui aux infrastructures d’élevage – LISP

Projet d’appui au développement de l’élevage bovin laitier – PADEBL

Production/productivité La production laitière nationale est passée de 442 337 tonnes en 2011 à 706 030 tonnes en 2014 (hausse de 59,6 %), tandis que celle de la viande est montée de 73 633 tonnes jusqu’à 108 813 tonnes (hausse de 47,8 %) sur la même période.16 072 ménages pauvres ont reçu des vaches dans le cadre du programme « une vache par famille pauvre », ce qui a augmenté la production laitière de 59,6 % et contribué au recul de la pauvreté (de 44,9 % à 39,1 %) dans les familles bénéficiaires.

Augmentation de la production annuelle de lait à 355 091 tonnes, soit 34 % de plus que l'objectif de 265 000 tonnes.Le projet a contribué, dans une large mesure, au développement du secteur.

Connectivité/commercialisation

La consommation de lait est passée de 44,2 litres par personne et par an à 59 litres par personne et par an, tandis que celle de la viande est passée de 6,69 kg à 7,9 kg par personne et par an de 2011 à 2014.

Revenus Les éleveurs qui utilisent les centres de collecte de lait (CCL) ont des revenus assurés et des prix stables tout au long de l’année.

Hausse du revenu annuel des éleveurs jusqu’à 1 424 000 RWF, contre un objectif de 300 000 RWF.

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34 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

RwandaProgramme d’appui aux infrastructures d’élevage – LISP

Projet d’appui au développement de l’élevage bovin laitier – PADEBL

Qualité/valeur ajoutée La quantité de lait collectée par les CCL a augmenté de 210 % et la qualité du lait fourni au marché et aux usines de transformation s’est améliorée.Une plus grande implication du secteur privé dans les activités laitières a été observée. La laiterie Inyange a accru sa capacité de 200 % et conclu un partenariat de gestion avec certains CCL.

Politique Politiques et plate-forme établies.

Environnement

RD CongoProjet d’appui au développement des infrastructures rurales – PADIR

Production/productivité Aucun effet n’est attendu sur la production animale et la fourniture d’intrants.

Connectivité/commercialisation

Un léger effet peut être attendu sur la connectivité entre les acteurs et l’accès des producteurs aux marchés (réhabilitation des routes). Les installations de transformation réhabilitées (abattoirs), si elles sont opérationnelles, devraient contribuer au fonctionnement plus harmonieux de la chaîne d’approvisionnement. Les installations de commercialisation (réhabilitation des marchés) contribuent également au fonctionnement plus harmonieux de la chaîne d’approvisionnement.

Revenus Le projet ne semble pas entraîner d’amélioration significative de la situation socioéconomique des acteurs des parties prenantes de la CV.

Qualité/valeur ajoutée À long terme, les abattoirs et les marchés pourraient contribuer à l’accroissement de la valeur ajoutée des produits transformés suivant les normes sanitaires (viande estampillée).

Politique Aucun effet substantiel sur le cadre réglementaire. Le climat des affaires reste négatif (fiscalité excessive, absence de protection des producteurs locaux, importations incontrôlées).

Environnement La résilience de la CV au changement climatique n’a pas été jugée critique et n’a pas été abordée. Un effet positif est attendu sur les conditions sanitaires (abattoirs).

OugandaGestion intégrée des pêcheries et des ressources en eau des lacs Édouard et Albert – LEAF IIF

Production/productivité Le développement des différents services nécessaires à l’essor de l’aquaculture est limité. La réalisation de la qualité et l’atteinte des quantités, l’accès aux alevins dans une écloserie, l’accès aux aliments pour poissons, l’accès à l’assistance technique et l’accès aux autres intrants nécessaires (cages, produits phytosanitaires ...) dans les 5 prochaines années apparaissent très improbables.Le contexte compliqué dans lequel la pisciculture illégale a prospéré peut se révéler difficile à surmonter dans le cadre de l’action qui limite l’ampleur de la récupération du poisson et du développement du secteur de la pêche.

Connectivité/commercialisation

Ce n’est pas une préoccupation majeure à ce stade ; l’accent est mis en grande partie sur la gestion des stocks de poisson, la lutte contre la pêche illégale et, dans une moindre mesure, le soutien au séchage des petits poissons pélagiques au niveau des sites de débarquement.

Revenus Si les stocks de poisson s’accumulent, les revenus devraient augmenter sensiblement, mais cela semble incertain.

Qualité/valeur ajoutée Les sites de débarquement contribueront à une meilleure qualité du poisson, mais si la production est composée essentiellement de petits poissons pélagiques, la valeur ajoutée sera limitée. La question de la gestion des stocks de poisson est cruciale pour cet effet.

Politique Limites : pêche illégale, résistances politiques. Si les stocks de poisson se redressent assez rapidement, l’effet sur la CV de l’exportation de la perche du Nil et du tilapia sera presque concomitant, car le secteur privé est déjà prêt à absorber tout surplus de poisson.

Environnement La réussite du projet est largement tributaire de la bonne gestion des stocks de poisson. Le projet devrait avoir des effets positifs sur l’environnement.

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IDEV

KenyaProjet d’amélioration du rendement des petites exploitations agricoles de Kimira-Oluch – KOSFIP

Production/productivité Un certain nombre de réseaux d’irrigation ont été aménagés, si bien que de nombreux hectares de terres irriguées sont disponibles pour l’agriculture. L’association des usagers d’eau d’irrigation a été créée afin d’assurer la gestion durable des réseaux.

Connectivité/commercialisation

N.d.

Revenus N.d.

Qualité/valeur ajoutée N.d.

Politique N.d.

Environnement N.d.

Côte d’IvoireProjet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin – PAIA-ID

Programme de denrées agricoles – SUCDEN

Production/productivité Grâce à la distribution de kits de contrôle et d’intrants, la production a augmenté dans la zone du projet.

Amélioration de l’accès des producteurs au financement (crédit pour le développement des plantations).

Connectivité/commercialisation

Structuration des coopératives de cacao grâce au développement des capacités, raccourcissant ainsi la chaîne d’approvisionnement.Le reprofilage des routes d’accès agricoles permet une meilleure répartition de la production au niveau local et national. De plus, ce reprofilage conduit à la pénétration des acheteurs (pisteurs et traitants) dans la zone d’intervention. Les agriculteurs ont maintenant l’option de vendre à une coopérative ou à tout autre acheteur.

Structuration des coopératives de cacao grâce au développement des capacités. La structuration des coopératives a raccourci la chaîne d’approvisionnement.

Revenus L’augmentation du revenu des producteurs est attendue en raison de la meilleure qualité du cacao.

Qualité/valeur ajoutée Plus de valeur ajoutée à la production et à la distribution agricoles. La qualité de la production de cacao dans la région est sensiblement améliorée, réduisant les taux de rejet.La distribution de kits de contrôle aux producteurs permet un contrôle de la qualité en fonction des critères énoncés et le transport préalable, et réduit considérablement les taux de rejet de la production livrée aux exportateurs.

Le développement des installations de séchage et de stockage augmentera la valeur ajoutée pour les producteurs.

Politique La CV du cacao reste fortement organisée et contrôlée par l’État. Aucune mention de l’appui de la BAD au cadre institutionnel

Environnement Non abordée, la durabilité environnementale demeure un défi. Aucune variété de cacao résistante et/ou adaptée au changement climatique n’a été développée.

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36 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

LiberiaProjet d’amélioration de la productivité agricole des petits exploitants et du cadre de commercialisation – SAPEC

Production/productivité Le développement des capacités améliore efficacement les connaissances, les compétences et les pratiques des acteurs de CV.

Connectivité/commercialisation

La réhabilitation de 270 km de routes de desserte facilite l’accès aux marchés, mais les difficultés d’accès aux routes et aux marchés sont toujours considérées comme une entrave majeure pour la CV.

Revenus Une hausse du revenu des ménages de 300 % est attendue, mais aucune indication ne donne à penser que l'objectif sera atteint.

Qualité/valeur ajoutée Introduction de nouvelles technologies culturales pour les agriculteurs. Les agriculteurs utilisent maintenant la plantation en ligne, la plantation en monticules et les crêtes pour améliorer la qualité de la production. Ils sont liés à des coopératives ou des groupes qui interviennent dans la transformation et l’agrégation pour ajouter de la valeur au produit. La sensibilisation des parties prenantes aux questions liées à la qualité dans la CV gagne du terrain.

Politique Pas une préoccupation majeure du concours de la Banque.

Environnement La durabilité environnementale du concours de la Banque n’est pas considérée comme un risque. Les activités de DCVA ont un impact environnemental et social positif, car les technologies agricoles utilisées jusqu’à présent encouragent l’utilisation efficiente des terres et de l’eau.

MarocProjet d'Appui au Programme National d'Economie d'Eau PAPNEEI

Programme d'Appui au Plan Maroc Vert PAPMV

Production/productivité Les gains d’efficience dans l’utilisation de l’eau agricole sont limités (il faut du temps pour produire des effets).Par rapport à la situation de référence, l’efficience dans l’utilisation de l’eau agricole a été multipliée par 7. L’économie d’eau a été estimée à 40 % et de la valeur ajoutée a été créée grâce à la hausse des rendements.

Mise en place d’agropôles et promotion des produits agricoles marocains.

Connectivité/commercialisation

Pas une préoccupation majeure à ce stade. Ce n’est pas une préoccupation majeure à ce stade, mais il y a lieu de s’attendre à un certain effet grâce à la promotion des partenariats public-privé et des agropôles.

Revenus Pas une préoccupation majeure à ce stade. Pas une préoccupation majeure à ce stade.

Qualité/valeur ajoutée L’économie d’eau a été estimée à 40 % et de la valeur ajoutée a été créée grâce à la hausse des rendements et à la production à plus forte valeur ajoutée.La quantité de semences certifiées de blé tendre est passée de 700 000 à 1 500 000 quintaux en 2015.

La quantité de semences certifiées de blé tendre est passée de 700 000 à 1 500 000 quintaux en 2015.

Politique Pas une préoccupation majeure à ce stade. Le PAPMV a contribué à améliorer le secteur de l’irrigation et sa gouvernance : ❙ Renforcement du système d’assurance agricole ;

❙ Renforcement du cadre juridique et promotion du processus d’agrégation.

Environnement La production céréalière reste fortement tributaire des conditions climatiques.

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IDEV

MozambiqueProjet d’irrigation et de renforcement de la résilience climatique de Baixo Limpopo – BLICRP

Production/productivité De l’ordre de 1,2–2,4 t/ha sans irrigation, les rendements sont désormais compris entre 4 et 6 t/ha (et ils devraient monter à 7–8 t/ha ou même davantage à long terme). Cependant, la variété de riz introduite par Wambao pourrait produire 10 t/ha (moyennant des intrants et une bonne gestion de l’eau). En outre, la superficie consacrée à la riziculture irriguée a augmenté de plus de 1 150 ha et la tendance devrait se poursuivre.

Connectivité/commercialisation

RBL a pratiquement délégué cet aspect à Wambao ; le projet devrait avoir un effet limité sur ces effets.

Revenus Le revenu des producteurs devrait augmenter avec la production de riz irrigué, mais il n’est pas clair de combien.

Qualité/valeur ajoutée La qualité et la valeur ajoutée du riz devraient augmenter en ce qui concerne la production de riz irrigué tant que des variétés identiques seront produites et pourront être traitées par les usines de transformation industrielle. Toutefois, la production de riz irrigué est loin d’être le mode dominant de production de riz au Mozambique.

Politique Le gouvernement fait montre d’une forte volonté politique d’accroître la production nationale de riz, de manière à limiter les importations sur fond de hausse de la consommation de riz, mais le projet ne produit aucun effet politique.

Environnement Les périmètres irrigués sont affectés par des problèmes persistants d’inondations et de drainage, qui font peser un certain niveau de risque sur la production.

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38 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

Annexe 4 – Bibliographie

BAD (2016), Nourrir l’Afrique : Stratégie pour la transformation de l’agriculture en Afrique pour la période 2016–2025

Évaluation indépendante du développement (IDEV) de la BAD (2016) Évaluation de l’appui de la Banque à la chaîne de valeur agricole : rapport de démarrage.

ZAMBIEAnthony Chapoto & IAPRI Outreach Team (2014), Quelques faits concernant le secteur agricole en Zambie; exposé

devant l’Atelier d’information provinciale, Luapula, 5 décembre 2014

Association des producteurs de noix de cajou de Zambie (2015), Plan stratégique (2015–2020)

BAD (2012), Stratégie pays et programme pour la Zambie (2002–2015)

BAD (2015), Projet de développement des infrastructures pour la noix de cajou (CIDP), rapport d’évaluation et résumé de l’Évaluation environnementale et sociale stratégique (EESS)

Business as unusual, the Two Scale project

CSO/MACO/FSRP (2012), Enquête nationale sur les conditions d’existence en milieu agricole rural

Global Suppliers http://www.globalsuppliersonline.com/Zambia/Cashews

Gouvernement de la Zambie (2013), Stratégie nationale de développement de la noix de cajou (2013–2017)

IDEV (2016), Évaluation de la stratégie et du programme de la Banque pour la Zambie (2002–2015)

Ministère de l’Agriculture et des Coopératives (2004), Politique agricole nationale 2004–2015

Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (2013), Plan national d’investissement dans l’agriculture, NAIP 2014–2020

République de Zambie (2006), Vision 2030

Rongead (2015), The African Cashew Sector in 2015

5 Capitals A tool for assessing poverty impacts of VCD

RWANDABAD (2007), Rwanda : Document de stratégie pays 2008–2012

BAD (2010), Rapport d’achèvement du PADEBL

BAD (2011), Rwanda : Document de stratégie pays 2012–2016

BAD (2015), Rapport d’achèvement du LISP (RAP)

BAD (2016), Rwanda : Document de stratégie pays 2017–2021

Feyisa Beyi, A (2016), Rwanda : The Animal Source Food Production and Marketing Brief. Feed the Future Innovation Lab for Livestock Systems

FIDA (2016), Projet de développement de la production laitière (RDDP) : rapport de conception détaillée. République du Rwanda

Gouvernement du Rwanda (2013), Stratégie de développement économique et de réduction de la pauvreté 2013–2018 (SDERP-II)

Heifer Project International (2016), Dairy Value Chain and Market Analysis Report

Institut national de la statistique du Rwanda (2013), Troisième enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICV3)

Institut national de la statistique du Rwanda (2015), Enquête intégrale sur les conditions de vie des manages (EICV4) : rapport sur les principaux indicateurs

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39Annexes

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IDEV

Institut d’analyse et de recherche sur les politiques 2015 Analyse annuelle des dépenses budgétaires agricoles au Rwanda, 2015–2016

Kamanzi, M. et Mapiye, C. (2012), Feed inventory and smallholder farmers’ perceived causes of feed shortage for dairy cattle in Gisagara district, Rwanda. Tropical Animal Health and Production. 44(7):1459-68

MINAGRI (2010), Stratégie de genre dans l’agriculture. Ministère de l’Agriculture et des Ressources animales

MINAGRI (2013), Opportunities and challenges of costing sectoral policies and interventions, Rwanda experience.

MINAGRI (2013), Politique nationale sur le genre. Ministère du Genre et de la Promotion familiale

MINAGRI (2016), National Dairy Farmers’ Federation of Rwanda Strategy (NDFFR)

Programme alimentaire mondial (2015), Analyse globale de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité 2015 (CFSVA).

PSTA III (2013), Plan stratégique pour la transformation de l’agriculture : phase III. Gouvernement du Rwanda

Rutamu, I. (2008), Investments Opportunities in the Dairy sub-sector of Rwanda. SNV et FIDA

TechnoServe (2008), The dairy value chain in Rwanda. A report by TechnoServe Rwanda for the East Africa Dairy Development Program

The Frisian et SNV (2014), Technical & financial feasibility of a community processing center in the dairy sector: In Rwanda

Wurzinger, M., Ndumu, D., Baumung, R., Drucker, A., Okeyo, A. M., Semambo, D. K., Byamungu, N et Solkner, J. (2006), Comparison of production systems and selection criteria of Ankole cattle by breeders in Burundi, Rwanda, Tanzania and Uganda. Tropical Animal Health and Production.

38(7-8):571-581.

RD CONGOA. Huart (2012), Analyse de la loi portant principes fondamentaux de l’agriculture en RDC, promulguée en décembre

2011. Eco Congo Économie, CTB

BAD (2005), Projet de réhabilitation du secteur agricole et rural dans les provinces du Katanga, du Kasaï oriental et du Kasaï occidental (PRESAR) :

rapport d’évaluation

BAD (2011), Projet d’appui au développement des infrastructures rurales (PADIR) : rapport d’évaluation

BAD (2012), RDC : Rapport combiné d’achèvement du document de stratégie pays axé sur les résultats 2008–2012 et de revue de la performance du portefeuille pays 2012

BAD (2013), RDC : Document de stratégie pays 2013–2017

BAD (2013), Projet de réhabilitation du secteur agricole et rural dans les provinces du Katanga, du Kasaï oriental et du Kasaï occidental (PRESAR) :

rapport d’achèvement

BAD (2013), Projet intégré REDD+ des bassins de Mbuji-Mayi/Kananga et Kisangani : rapport d’évaluation

BAD (2015), Projet d’appui au développement des infrastructures rurales (PADIR) : revue à mi-parcours

Banque mondiale (2012), Résilience d’un géant africain : Accélérer la croissance et promouvoir l’emploi en RDC

Banque centrale du Congo (2014), Rapport annuel 2014

FAO (2012), Conception et mise en œuvre d’études sur les chaînes de valeur animales

FIDA (2010), Élevage : chaînes de valeur, mise en relation des producteurs avec le marché

Gouvernement de la RDC (2013), Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté – DSCRP2 2011–2015

Gouvernement de la RDC (2014), Plan national d’investissement agricole – PNIA 2014–2020

Gouvernement de la RDC (2016), Plan national stratégique de développement – PNSD 2017–2050

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40 Renforcer les chaînes de valeur agricoles pour nourrir l’Afrique – Rapport d’évaluation groupée

INERA (2016), Plan stratégique de la recherche agronomique 2016–2021

Institut national de la statistique (2014), Annuaire statistique 2014

K. Rich, D.Baker, A. Negassa et R. B. Ross (2009), Concepts, applications, and extensions of value chain analysis to livestock systems in developing countries. Conférence de l’Association internationale des économistes agricoles

Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage (2009), Étude du secteur agricole : Rapport préliminaire, bilan-diagnostic et note d’orientation

Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage (2010), Stratégie sectorielle de l’agriculture et du développement rural

P. Lebailly, B. Michel et R. Ntoto (2014), Quel développement agricole pour la RDC ? Conjoncture congolaise

USAID (2015), Assessment of the RDC’s agricultural market systems

OUGANDABAD (2008), Document de stratégie pays (DSP) 2005–2009 : Note d’accompagnement de la Stratégie d’assistance

commune du Groupe de la Banque 2005–2009 ; mise à jour

BAD (2010), Document de stratégie pays (DSP) 2011–2015

BAD Gestion intégrée des pêcheries et des ressources en eau des lacs Édouard et Albert (LEAF II) – rapport d’évaluation et résumé du PGES

BAD Programme d’amélioration du revenu agricole et de conservation des forêts (FIEFOC 2) – rapport d’évaluation

FAO Uganda Country Profile

Gouvernement de l’Ouganda Plan national de développement 2010/11

Gouvernement de l’Ouganda Stratégie de développement et plan d’investissement du secteur agricole pour la période 2010/11–2014/15

Gouvernement de l’Ouganda Plan national de développement 2014/2015

Gouvernement de l’Ouganda (2016), Margaret Masette (2013), Value-chain analysis of sun-dried mukene in Uganda

Medard, M., Hebinck, P. et H. van Dijk (2015), ‘In the shadow of global markets for fish in Lake Victoria, Tanzania’, in P. Hebinck, J.D. Van der Ploeg and S. Schneider (eds.), Rural Development and the Construction of New Markets, Oxon et New York: Routledge.

Plan stratégique du secteur agricole (ASSP)

Mécanisme de la société civile (2016), Connecting Smallholders to Markets: An analytical guide

NaFIRRI and DiFR (2017), Existing Fisheries data collection systems in Lakes Edward and Albert, & gaps, challenges; PWP presentation; 14th – 15th March, 2017

Nations Unies Undata: www.data.un.org

Uganda Bureau of Statistics (UBOS) (2013), Statistical abstract. Kampala

KENYAAFFA (2015), Rapport validé sur l’horticulture 2014 (HCD)

BAD (2006), Projet d’amélioration du rendement des petites exploitations agricoles de Kimira-Oluch. Rapport d’évaluation confidentiel

BAD (2007), Développement de la petite horticulture. Rapport d’évaluation confidentiel.

BAD (2014), Kenya : Document de stratégie pays 2014–2018

Gouvernement du Kenya (2009), Stratégie de développement du secteur agricole – ASDS

Gouvernement du Kenya (2012), Politique horticole nationale – NHP

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41Annexes

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Ministère de la Décentralisation et de la Planification nationale (2016), KOSFIP Progress Report. Project Implementation progress report for loan/grant/GOK funded activities as at 17th October 2016. Presented to the Cabinet Secretary.

Moses Sila Matui, Yeray Saavedra Gonzalez, Joyce Gema et Irene Koomen (2016), From aid to sustainable trade: driving competitive horticulture sector development: A quick scan of the horticulture sector. Wageningen Economic Research

Muriithi, B.W., Matz, J.A. (2015), Welfare effects of vegetable commercialization: Evidence from smallholder producers in Kenya. Food Policy 50: 80-91

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4. IDEV (2016). Évaluation de l’appui de la Banque à la chaîne de valeur agricole. Rapport sur les politiques et stratégies.

5. Nourrir l’Afrique est l’une des cinq grandes priorités de la nouvelle approche stratégique adoptée par la Banque pour le développement de l’Afrique sur la période 2016-2025, connue sous le nom de « Top 5 », les quatre autres priorités étant « Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie », « Intégrer l’Afrique », « Industrialiser l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».

6. Les pays ont été sélectionnés en fonction des facteurs ci-après : a) représentation régionale (au moins un pays pour chacune des cinq régions de la Banque) ; b) appui aux chaînes de valeur jugées prioritaires dans la stratégie Nourrir l’Afrique ; c) présence de plusieurs interventions de chaîne de valeur à évaluer ; et d) équilibre par rapport à une gamme de différents types de chaînes de valeur et de produits cibles. Les pays couvrent toutes les zones géographiques de l’Afrique et offrent une sélection de pays à revenu intermédiaire (PRI), de pays à faible revenu (PFR) et d’États fragiles.

7. KOSFIP au Kenya, PAPNEEI et PAPMV au Maroc, PRESAR et PADIR en RDC, PADBEL et LISP au Rwanda ne font aucune référence à l’approche de CV.

8. Calculé au taux de change officiel de la BAD en vigueur à la date du rapport d’évaluation du projet.

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Une évaluation groupée de projets IDEV

idev.afdb.org

Groupe de la Banque africaine de développementAvenue Joseph Anoma, 01 BP 1387 Abidjan 01, Côte d'IvoireTél. : +225 20 26 20 41Courriel : [email protected] C

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À propos de cette évaluation

L'évaluation indépendante du développement du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a procédé à une évaluation groupée de neuf interventions de la Banque dans les chaînes de valeur agricoles sur la période 2005-2016. Les neuf études de cas se sont inscrites dans le cadre de l’évaluation formative de «l’Appui de la BAD au développement des chaînes de valeur agricoles : enseignements pour la stratégie Nourrir l’Afrique », achevée en décembre 2017. L'objectif de cette évaluation est double : a) évaluer la performance des approches suivies par les projets de la Banque par rapport au DCVA en termes de pertinence, d’efficacité, d'inclusivité et de durabilité ; et b) tirer des enseignements utiles susceptibles de servir à la conception de nouvelles initiatives de DCVA et à l’amélioration des interventions en cours.