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Rapport de Stage Agence de développement territorial THOMAS DUPAIX Février - Mai 2012 Année académique 2011-2012 Prof : J. Teller, S. Reiter, J.M. Halleux Master Complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire Faculté des sciences appliquées, Université de Liège Bureau de l’ADT, Place Royale.

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Rapport de Stage

Agence de développement territorial

THOMAS DUPAIX

Février - Mai 2012

Année académique 2011-2012

Prof : J. Teller, S. Reiter, J.M. Halleux

Master Complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire

Faculté des sciences appliquées, Université de Liège

Bureau de l’ADT, Place Royale.

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Table des matières

1. Introduction ........................................................................................................................ 5

2. Présentation de l’ADT ........................................................................................................ 6

Création de l’ADT ....................................................................................................... 6 2.1.

Statuts et contexte institutionnel .................................................................................. 8 2.2.

Financement............................................................................................................... 11 2.3.

Les missions de l’ADT .............................................................................................. 12 2.4.

Organisation de l’ADT .............................................................................................. 13 2.5.

2.5.1. Organigramme .................................................................................................... 13

2.5.2. Représentativité de l’ADT ................................................................................. 14

Les départements ....................................................................................................... 15 2.6.

2.6.1. Connaissance territoriale .................................................................................... 15

2.6.2. Développement territorial .................................................................................. 22

2.6.3. Marketing Urbain / Feder ................................................................................... 32

2.6.4. Compétences transversales ................................................................................. 36

3. Descriptif des tâches réalisées et projets abordés ............................................................. 37

État des lieux du marché des centres commerciaux en RBC .................................... 37 3.1.

Cadastre des infrastructures scolaires ........................................................................ 42 3.2.

Cartographie interactive des projets de Tour & Taxis ............................................... 43 3.3.

Participation aux réunions ......................................................................................... 44 3.4.

4. Recherche personnelle ...................................................................................................... 46

Comparaison ADT et Agence d’urbanisme « à la française » .................................. 46 4.1.

4.1.1. Présentation des agences d’urbanisme françaises .............................................. 46

4.1.2. Comparaison avec l’ADT ................................................................................... 50

Critique de la structure et du fonctionnement de l’ADT ........................................... 52 4.2.

Une Agence de Développement Territorial wallonne ? ............................................ 53 4.3.

5. Apport du stage ................................................................................................................ 55

6. Bibliographie .................................................................................................................... 56

7. Annexes ............................................................................................................................ 58

Annexe 1 : Fiche d’analyse du Westland Shopping Center ...................................... 58 7.1.

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Annexe : Fiche d’analyse de Basilix Shopping Center ............................................. 75 7.2.

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Remerciements

Mon stage à l’ADT a été une expérience enrichissante qui m’a beaucoup apporté sur un plan

professionnel, mais également humain.

Je remercie avant tout Yves Rouyet pour son accueil, son encadrement et sa disponibilité tout

au long de mon stage à l’ADT.

Je remercie également l’équipe du département de développement territorial ainsi que

l’ensemble du personnel de l’ADT qui m’a intégré sur de nombreux dossiers très intéressants.

Enfin, mes derniers remerciements vont à Jacques Teller, Sigrid Reiter et Jean-Marie Halleux

pour l’enseignement qu’ils m’ont prodigué durant le master complémentaire en urbanisme et

aménagement du territoire.

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1. Introduction

Le présent rapport fait suite au stage que j’ai effectué du 02 février 2012 au 11 mai 2012 à

l’Agence de Développement Territorial pour la Région de Bruxelles-Capitale (ADT).

Le master complémentaire en urbanisme et aménagement du territoire donne la possibilité aux

étudiants de choisir entre un mémoire, un projet et un stage. J’ai donc choisi ce dernier afin de

disposer d’une expérience professionnelle supplémentaire qui me sera, je l’espère, profitable

lors de ma future recherche d’emploi.

Ma formation de géographe m’a permis d’effectuer deux périodes de stages, une chez

ERIGES (régie communale autonome de Seraing) et l’autre au cabinet de l’échevin de

l’aménagement du territoire de la Ville de Namur.

Après avoir effectué deux stages en Région Wallonne, j’avais à cœur de découvrir un contexte

territorial moins connu. Comme je souhaitais réaliser ce stage durant l’année académique

2011-2012, il était impératif d’effectuer les 23 jours de stage sur plusieurs mois, à raison de

deux jours par semaine. Ceci m’a donc empêché de faire mon stage à l’étranger et c’est donc

naturellement que mon choix s’est porté sur Bruxelles.

Ayant entendu parler de l’ADT lors du colloque de la CPDT sur le diagnostic territorial de la

Wallonie, j’ai donc pris contact avec M. Yves Rouyet, Directeur du département de

développement territorial de l’ADT. Après un rapide entretien, j’ai été accepté au sein de

l’équipe.

Mon rapport s’articule en trois parties, la première est dédiée à une présentation complète de

l’ADT et de ses missions, la seconde se concentre sur les tâches que j’ai réalisées durant mon

stage et la dernière partie, est consacrée à une comparaison de l’ADT et des agences

d’urbanisme françaises et à la possibilité d’organiser une telle structure en Région Wallonne.

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2. Présentation de l’ADT

La première partie de mon rapport est consacrée à la présentation de l’ADT. Au travers de ce

chapitre, j’aborderai plusieurs aspects de l’agence comme l’historique de sa création, ses

statuts juridiques, ses sources de financement et bien entendu ses missions et ses

départements. Il me semble en effet important de décrire en détails la structure particulière

qu’est l’ADT car c’est le seul organisme de ce type présent en Belgique. De plus, dans la

troisième partie de ce rapport, je tenterai de faire une comparaison entre l’ADT et les agences

d’urbanisme françaises (celle de Lille métropole plus précisément).

Création de l’ADT 2.1.

L’ADT existe sous sa forme actuelle depuis Juillet 2008. Cependant, l’ADT résulte de la

transformation d’un autre organisme, le Secrétariat Régional au Développement Urbain

(SRDU) fondé en novembre 2000 et inauguré le 11 juillet 2001. Le SRDU succédait lui-

même à la Délégation Régionale Interministérielle aux Solidarités Urbaines (DRISU). Cette

dernière avait pour mission initiale de coordonner et d’animer le dispositif d’insertion

socioprofessionnelle.

Après sa refonte en asbl en 2000 et sa transformation en

SRDU en 2001, la mission principale devient l’assistance et

l’information du Gouvernement de la Région de Bruxelles-

Capitale, des Commissions communautaires et des acteurs

locaux dans les politiques de revitalisation des quartiers. Le

SRDU menait donc des actions de concertation entre les

acteurs impliqués dans le développement des quartiers. La

SRDU apportait donc de l’assistance juridique, administrative

et technique.

En 2005, le SRDU a subi une réorganisation qui faisait de cette structure un outil de

recherches et d’aides à la décision pour les instances régionales et communautaires de

Bruxelles. Durant l’année 2005, de nombreux voyages d’études dans des pays européens tels

que la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni ont permis aux instances dirigeantes du

SRDU de mieux connaitre les initiatives que ces pays ont pris afin d’améliorer leur

gouvernance urbaine. En France, les représentants du conseil d’administration du SRDU et

des différents ministères régionaux ont pu découvrir le fonctionnement des Agences

d’urbanisme françaises de Paris, Lyon et Marseille.

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Ainsi, l’évolution de la structure du SRDU en 2005 s’est fortement inspirée du modèle

français de revitalisation urbaine et de politique de la ville. Les tâches ont alors été réparties

afin d’éviter le double emploi observé auparavant entre le SRDU et la Direction de la

Rénovation Urbaine (DRU) dépendant de l’Administration de l’Aménagement du Territoire

et du Logement (AATL). Par exemple le SRDU ne participera plus à la rédaction des rapports

relatifs à la programmation des Contrat de quartier. Il se verra réorienté vers des tâches

analytiques qui ne sont pas assurées par l’administration.

Le SDRU se verra également confier en 2005 une mission d’observation urbaine. Cette

mission découla sur la création d’un outil statistique réunissant de nombreux acteurs

fournisseurs de données comme les administrations, l’Institut National Statistique, les

différents observatoires, et les organismes para-régionaux.

De plus, dans le cadre des Fonds Structurels 2007-2013, le SRDU a été chargé d’une mission

de coordination des acteurs afin d’aboutir à la rédaction de la partie bruxelloise du Cadre de

Référence Stratégique National (Il définit les grande orientations stratégiques belges en lien

avec les stratégies communautaires européennes) et du Programme Opérationnel FEDER.

Enfin à l’automne 2007 se déroule le colloque

« Demain la ville » réunissant l’ensemble des acteurs

publics et privés de la Région de Bruxelles-Capitale.

Ce colloque débouche sur plusieurs conclusions :

Les politiques de la ville doivent être mises en œuvre par des outils performants qui

permettent d’améliorer la qualité de vie des quartiers.

La Plan de Développement International (PDI) est présenté comme un outil de

positionnement de Bruxelles sur l’échiquier mondial. Dans un contexte de

concurrence entre les villes, il est important de mettre en œuvre des projets qui feront

grandir Bruxelles sur la scène internationale.

Les collaborations et les coopérations avec les régions et communautés voisines de

Bruxelles doivent être renforcées. D’importants enjeux territoriaux sont communs aux

différentes entités territoriales précitées. La subsidiarité doit être améliorée pour les

relations entre les différents acteurs de la ville.

Il est nécessaire d’adopter une nouvelle manière d’observer et de connaitre une ville

qui est en perpétuelle évolution. Les mécanismes employés doivent répondre de

manière performante à ces changements

Afin de rendre opérationnelle cette volonté de faire de Bruxelles une ville dont le

développement est cohérent et qualitatif, la Région doit se doter d’outils de

gouvernance proactifs qui disposent de la maitrise d’ouvrage.

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Dans le but de matérialiser ce dernier point de conclusion, la décision est prise par les

autorités bruxelloises de créer l’Agence de Développement Territorial pour la Région de

Bruxelles-Capitale. Cette agence verra donc le jour en juillet 2008

Statuts et contexte institutionnel 2.2.

L’ADT reprend le statut d’Association Sans But Lucratif (ASBL) du SRDU afin de garder la

souplesse de fonctionnement de ce dernier. Le siège social de l’ASBL est établi Rue Royale

2-4 à 1000 Bruxelles.

L’article 3 des statuts coordonnés publiés aux annexes du Moniteur Belge du 31 juillet 2008

définit les objectifs de l’ADT :

1 Extrait des statuts coordonnés publiés aux annexes du Moniteur belge du 31 juillet 2008, Article 3.

« L'Agence de Développement Territorial est une structure stratégique du Gouvernement

de la Région de Bruxelles-Capitale. Elle a pour buts de renforcer la gouvernance dans le

cadre des politiques d'aménagement du territoire et de revitalisation urbaine, de

favoriser une politique cohérente et durable de la ville et de répondre aux objectifs

inscrits dans le Plan Régional de Développement (PRD) et dans les documents

stratégiques régionaux.

La connaissance territoriale et le développement territorial sont les deux axes de travail

dans lesquels s'inscrivent les missions de l'ADT :

1. La connaissance territoriale vise une connaissance commune du territoire et

des outils de développement par tous les acteurs régionaux et locaux, par le

biais d'une analyse du développement urbain au moyen de l'observation des

quartiers et de l'évaluation des politiques de la ville;

2. Le développement territorial vise à anticiper (mener des études permettant de

déterminer des choix stratégiques pour la Région), accompagner (les

partenaires directement concernés par le développement de la zone ou du

projet) et coordonner (les actions et les acteurs) les choix de développement

du territoire régional, en concertation avec tous les acteurs régionaux, locaux

et autres, ainsi que de les opérationnaliser, notamment dans le cadre du Plan

de Développement International. »

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De plus, l’accord gouvernemental 2009 – 2014 de la Région de Bruxelles-Capitale, dans le

chapitre « aménager et équilibrer durablement le territoire régional » donne les grandes

orientations des missions de l’ADT :

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2 Extrait de l'accord gouvernemental de la Région de Bruxelles-Capitale 2009 - 2014.

« La Région veillera à assurer au mieux le pilotage des politiques régionales tout en

permettant leur évaluation. Pour ce faire :

- la Région se dotera d’un outil statistique performant. L’IBSA, avec l’aide des

universités et en collaboration avec l’ADT et les Observatoires régionaux

existants (Observatoire des bureaux, du logement, de l’emploi, de la santé et

du social,…) sera chargé de créer un cadre statistique commun pour la récolte

et le traitement des données par le Ministère et les OIP (organisme d’intérêt

publics) ;

- Tous les services de planification et d’étude du Ministère et des OIP (dont

l’ADT) seront invités à travailler ensemble au sein d’une plateforme

commune chargée de coordonner les études. »

« Afin de rendre plus efficace le dispositif, les moyens des Contrats de quartier

seront ciblés sur les zones les plus fragilisées déterminées dans le cadre de

l’observation urbaine et des analyses réalisées par l’ADT en mobilisant l’ensemble

des acteurs régionaux, communautaires et locaux du développement socio-

économique. »

« Un état des lieux de tous les équipements publics présents, tels que les écoles, les

bibliothèques, les crèches, les espaces publics, les commerces, les transports ou

encore les lieux dédiés à la culture, à la mode,…sera dressé afin d’assurer leur

meilleure répartition sur l’ensemble du territoire et au bénéfice de l’ensemble de la

population régionale. »

L’ADT sera chargée de l’opérationnalisation des projets urbains stratégiques et la

création des quartiers durables nécessitant l’intervention de nombreux acteurs, la

mise en œuvre des schémas directeurs et l’aménagement des entrées de ville. Les

missions/projets confiés à l’ADT seront définis au cas par cas par le Gouvernement.

L’ADT aura la capacité de suggérer des missions et/ou des zones d’intervention

qu’elle juge stratégiques. »

L’ADT devra développer un pôle d’expertise en matière de participation citoyenne

et organiser des processus innovants de participation (en complément des obligations

légales) sur les grands projets urbains permettant de prendre en compte les attentes

de tous les acteurs dès l’amont des projets. »

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Financement 2.3.

L’ADT est subventionnée entièrement par la Région de Bruxelles-Capitale (RBC). Son

budget est voté annuellement par le gouvernement de la RBC. Le budget de l’ADT couvre

l’entièreté des dépenses de l’Agence, que ce soit en termes de frais de personnel, d’honoraires

des bureaux d’études privés ou de frais de communication. Le tableau ci-dessous détaille les

comptes 2011 ainsi que le budget de l’année 2012. On rappellera que l’ADT emploie 25

personnes à temps plein.

Postes 2011 % Budget 2012 %

Rémunération du personnel 1.526.939,00 66 1.826.000,00 62%

Honoraires divers 66.277,67 3% 48.000,00 2%

Frais de représentation 66.424,80 3% 74.500,00 3%

Connaissance territoriale 151.346,80 6% 300.000,00 10%

Réflexions thématiques 50.000,00 2%

Développement territorial 229.869,46 10% 340.750,00 12%

Charges d’exploitation 180.981,78 8% 219.000,00 7%

Communications 83.609,77 4% 76.000,00 3%

Achats durables 8.875,61 0% 5.000,00 0%

Intérêts et frais bancaires 15.697,93 1% 1.500,00 0%

Total ADT 2.330.022,82 81% 2.940.750,00 77%

Rémunération du personnel 306.113,81 56% 330.000,00 37%

Charges d’exploitation 64.923,50 12% 65.000,00 7%

Investissements 4.000,00 0%

Communication 179.808,62 33% 500.000,00 56%

Total Marketing Urbain 550.845,93 19% 899.000,00 23%

Total Général 2.880.868,75 100% 3.839.750,00 100%

Le budget 2012 de l’ADT est donc relativement conséquent. C’est bien entendu la

rémunération du personnel qui constitue le gros des dépenses de l’ADT. Hormis ce poste,

l’essentiel du budget restant est lié aux études sous-traitées par les différents départements de

l’ADT et aux frais de communication (colloques, présentations diverses, voyages d’études,

etc.)

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A titre de comparaison, on notera qu’en 2003, le budget de l’Agence d’urbanisme de Lille

s’élevait à 4.240.000€ et celle de Marseille à 5.683.000€. En actualisant ces sommes, on

obtient près de 5.000.000€ pour Lille et 6.650.000 pour Marseille. Le budget de l’ADT est

donc bien inférieur aux budgets des agences d’urbanisme françaises de villes de taille

comparable.

Les missions de l’ADT 2.4.

On l’a dit, l’ADT découle de la réorganisation du SRDU. D’un centre d’études et de

recherche sur les problématiques urbaines, l’ADT s’est progressivement muée en un

«facilitateur » de la connaissance du territoire bruxellois, visant un développement

harmonieux de la Région. L’ADT est au service de l’ensemble des acteurs urbains, qu’ils

soient publics ou privés, bruxellois, belge ou étrangers.

L’Agence de Développement Territorial a donc pour vocation de :

Faciliter la connaissance de la ville. Cette mission est avant tout une tâche d’analyse

du territoire et de la situation socio-économique des habitants de Bruxelles-Capitale

Faciliter le développement urbain, en particulier des zones stratégiques. C’est l’ADT

qui assure la mise en œuvre des choix fait par le Gouvernement. Son rôle est donc un

rôle de coordination des choix pris pour le développement de ces zones stratégiques et

ce, en concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués.

On ajoutera que l’Agence se doit de développer des partenariats qui permettent aux différents

acteurs d’être plus efficaces et de bénéficier de l’expertise de chacun.

Enfin, dans son rôle de facilitateur, une des missions de l’ADT est la communication. Cette

communication est dirigée autant vers les autres organismes publics que vers les habitants et

les acteurs privés qui ont un rôle à jouer dans le développement urbain de Bruxelles.

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Organisation de l’ADT 2.5.

2.5.1. Organigramme

Afin de répondre aux missions qui lui ont été assignées, l’ADT est structurée en différents

départements. L’organigramme ci-dessous reprend la manière dont est structurée l’ADT.

Comme exprimé sur le schéma, l’ADT est divisée en cinq départements. Les trois plus

importants sont le département de connaissance territoriale, celui du marketing urbain et

FEDER et enfin le département de développement territorial. C’est dans ce dernier que j’ai

effectué mon stage. Les deux départements restant ont plus un rôle de support des

départements précités, il s’agit des compétences transversales d’une part, et de

l’administration, des finances et des ressources humaines d’autre part. Enfin, l’ADT étant en

charge du développement du quartier européen, il existe une petite structure spécifique pour

cette tâche, j’y reviendrai par la suite.

Organigramme de l’ADT

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2.5.2. Représentativité de l’ADT

L’ADT est représentée par deux organes décisionnels, l’assemblée générale et le conseil

d’administration. La composition de ces deux organes reflète la volonté des autorités

bruxelloises de mettre en place, via l’ADT, une plateforme de partage de connaissances et de

pratiques entre les acteurs du développement urbain.

2.5.2.1. L’assemblée générale

Les pouvoirs de l’assemblée générale sont donnés dans les statuts coordonnés. C’est

l’assemblée générale qui, tous les trois ans, propose au gouvernement de la Région de

Bruxelles-Capitale la lettre de missions qui fixe les objectifs de l’ADT pour la période

considérée. L’assemblée générale est également en charge de :

- La modification des statuts de l’ADT ;

- La nomination et la révocation des membres du conseil d’administration ;

- L’approbation des budgets et des comptes ;

- La transformation de l’ADT en société à finalité sociale ;

- Etc.

L’assemblée générale est composée de représentants du Gouvernement de la RBC, des

administrations, OIP et institutions communautaires de la RBC (Bruxelles mobilité, DRU,

DEP, STIB, Bruxelles Environnement, Bruxelles Propreté, SDRB, SLRB, COCOF etc.) et des

19 communes du territoire bruxellois.

2.5.2.2. Le conseil d’administration

L’ADT est administrée par un conseil qui compte 27 administrateurs nommé par l’assemblée

générale. Il a pour mission l’administration et la gestion quotidienne de l’ADT. Ses membres

représentent les ministres du gouvernement de la RBC, des administrations, des OIP et

institutions communautaires de la RBC, de la Ville de Bruxelles et de cinq communes de la

RBC.

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Les départements 2.6.

2.6.1. Connaissance territoriale

On l’a dit, une des missions principale de l’ADT, énoncée à la fois dans ses statuts

coordonnés et dans l’accord gouvernemental 2009-2014 de la RBC, est de faciliter la

connaissance de la ville. C’est dans le cadre de cette mission que travaille le département de

connaissance territoriale.

2.6.1.1. Missions

Les missions évoquées ci-dessous sont celles qui sont exprimées dans la lettre de missions de

la période 2011-2015.

Pour résumer, la tâche de ce département consiste en deux points majeurs :

- Il s’agit de mettre en place un système de partage de connaissances. Le but étant de

permettre aux informations d’être échangées entre les différents acteurs publics et

privés.

- La connaissance territoriale doit se concevoir comme un outil d’aide à la décision qui

aide les différents niveaux de pouvoirs publics bruxellois à poser des choix.

Ainsi, la connaissance territoriale s’attachera à analyser en détails le territoire bruxellois

autour de trois thèmes :

- L’observation au travers de recueil de données, de leurs traitements et de l’analyse de

ces traitements.

- Le suivi des évolutions de ces données, mais aussi des impacts des politiques menées

sur le territoire bruxellois afin de dégager des tendances.

- La prospective. Grâce au suivi des données et des politiques, différents scénarios

seront dégagés et soumis à l’avis des autorités publiques et des experts privés.

Cette analyse du territoire, le département de connaissance territoriale se doit de la réaliser à

différents niveaux d’échelles liées à la thématique/problématique considérée. Ainsi, les

échelles varieront du quartier (dans le cadre du Monitoring des quartiers) jusqu’à l’échelle

supranationale des réseaux de villes (conurbation nord-européenne) en passant par le territoire

strictement régional et la zone d’influence socio-économique de la RBC (zone RER)

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Bien évidemment, l’analyse du territoire se concentrera sur les thématiques qui ont un lien

avec les projets de développement que l’ADT gère. Ainsi les thématiques principales seront le

logement et l’habitat, l’économie et l’emploi, les équipements et la cohésion territoriale.

Cette analyse du territoire se voudra plus précise dans certains cas, comme par exemple lors

de la réalisation de « zones d’observation » autour des zones stratégiques dont s’occupe le

département de développement territorial. Dans ce cas, la connaissance territoriale aura à

charge de délimiter cette zone d’observation, de créer des indicateurs permettant une étude

approfondie et suivie de la zone, d’analyser les impacts des différents projets prévus dans la

zone stratégique sur les quartiers environnants et enfin de quantifier les besoins de la zone en

matière de fonctions (logements, emplois, espaces verts, etc.)

Ensuite, le département de connaissance territoriale a également à charge de participer à la

construction de la plateforme commune des services de planification et d’étude du ministère

et des Organismes d’Intérêts Publics (OIP). Cette plateforme sera conjointement formée par

L’ADT, la Direction des Études et Planification (DEP) et l’Institut Bruxellois de Statistique et

d’Analyse (IBSA). La place de L’ADT dans cette plateforme est définie selon le schéma ci-

dessous :

Comme le montre le schéma ci-dessus, la mise en place de cette plateforme nécessitera de

nombreuses collaborations.

Schéma de la plateforme de partage de la connaissance territoriale

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La DEP et l’IBSA constitueront, avec l’ADT, le noyau de la connaissance territoriale.

L’IBSA est responsable de la centralisation et de la diffusion des statistiques de la RBC. Elle

est également en charge d’études socio-économique. La DEP, comme son nom l’indique a

pour missions de réaliser des études.

Ce noyau travaillera en partenariat avec la Direction de la Rénovation Urbaine (DRU) qui est

un acteur de terrain qui veille au développement urbain et au renforcement de la cohésion

socio-économique.

D’autres organismes publics fournisseurs de données et d’informations, comme les

administrations, l’Observatoire de la santé, les pouvoirs locaux seront associés en fonction de

la problématique abordée. L’ADT devra alors demander des analyses plus poussées à ces

acteurs.

La connaissance territoriale s’articule également autour du monde académique et des acteurs

privés. L’ADT devra donc mettre en place des relations avec les universités et les hautes

écoles, avec la plateforme « Brussels Studies Institut » et avec INNOVIRIS (programme

« Prospective Research for Brussels ». L’ADT devra réfléchir avec ces acteurs et leur

proposer des thèmes de recherches liés aux besoins rencontrés lors du traitement des

problématiques. On notera que, dans le cadre de ce partenariat avec le monde académique, le

département de connaissance territoriale accueille de nombreux stagiaires et participe à des

jurys de mémoires et de thèses. Les acteurs privés auront également un rôle à jouer dans cette

plateforme de la connaissance territoriale. Ces acteurs privés (promoteurs, bureaux d’études et

de consultance, associations diverses) possèdent souvent des informations qui peuvent se

révéler précieuses.

Le travail du département de connaissance territoriale est donc de collecter des informations

et de les traiter selon le schéma suivant :

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Plus concrètement, au-delà de la collecte d’informations et de la mise en place de la

plateforme de connaissance territoriale et des partenariats qui en découlent, l’ADT doit

réaliser un certains nombres de rapport et d’études qui permettent d’exprimer concrètement

les analyses du territoire

L’ADT réalise donc des études transversales qui sont définies dans des cahiers des charges

spécifiques réalisés en collaboration avec les ministères. Voici un éventail des études

transversales à mener :

- État des lieux quantitatif et qualitatif des équipements publics

- Études sur la vacance des logements et des bureaux, sur les impacts des opérations de

revitalisation urbaine sur les quartiers, sur le phénomène de densification et de

migration, etc.

- Étude sur les zone à discrimination positive telle que définie dans l’Ordonnance

« Observation Urbaine ».

- Études de « Benchmarking » dans les villes européennes afin de mettre en évidence

des idées émergentes en termes de gestion de la ville. Ces études pourront déboucher

sur des voyages d’études ou sur la participation de l’ADT à des colloques et

programmes européens d’échange d’informations.

Outre ces études, le Gouvernement a chargé, l’ADT et le DEP, en novembre 2009, d’encadrer

la réalisation du Plan Régional de Développement Régional (PRDD). Ce plan, est en quelque

sorte l’équivalent du SDER wallon et il constitue le projet de ville Bruxellois pour 2020. Ce

plan a pour but répondre aux cinq grands enjeux de la Région de Bruxelles-Capitale :

Schéma du traitement de l’information par le département de connaissance territoriale

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- Essor démographique et rajeunissement de la population

- Défi de l’emploi, de la formation et de l’enseignement. Il s’agit de contrecarrer les

effets conjugués de la crise et de l’essor démographique

- Le challenge environnemental

- La lutte contre la dualisation de Bruxelles (la ville riche et la ville pauvre)

- Le défi de l’internationalisation de la ville

L’ADT et la DEP ont donc pour rôle de coordonner la première étape de l’élaboration du

PRDD. Cette phase est celle du diagnostic. L’ADT travaille donc sur l’élaboration de la

méthode de travail et sur la rédaction de notes thématiques. L’Agence participe également à

tous les comités d’accompagnement et de pilotage des différentes études.

Après cette phase d’état de lieux, l’ADT encadrera les consultants chargés de la partie

prospective du PRDD. L’ADT et la DEP auront également pour mission de rédiger, en

collaboration avec les experts, l’avant-projet du PRDD.

A terme, la connaissance territoriale aura également pour mission d’élaborer un outil de suivi

du PRDD. Cette tâche s’effectuera en collaboration avec l’IBSA et visera à la mise en place

d’indicateurs.

2.6.1.2. Projets et réalisations

Comme je viens de l’évoquer, la mission actuelle principale

de la connaissance territoriale est la réalisation du PRDD.

La première phase du PRDD, l’état des lieux, a été réalisée

durant l’année 2010. Il en a résulté la publication d’un

ouvrage reprenant ce diagnostic. On retrouve dans cet

ouvrage huit états des lieux « thématiques ». Ceux-ci ont été

rédigés à la suite de nombreuses consultations d’experts des

thèmes abordés (aménagement du territoire, mobilité,

finances et budget, économie et emploi, logement,

international et environnement). Ce document a servi de base

pour la phase prospective du PRDD.

La deuxième étape de la réalisation du PRDD est la phase prospective. Cette phase s’est

organisée autour d’un processus participatif intégrant les acteurs urbains de la Région de

Bruxelles-Capitale ainsi qu’un échantillon de la population bruxelloise. Ce processus

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participatif a été réalisé par un consortium de bureaux de consultance spécialisés dans le

domaine (EcoRes, 21Solutions, Atanor, IGEAT et Aleaur). Le rôle du département de

connaissance territoriale dans cette seconde phase était de coordonner le suivi opérationnel du

processus. C’est l’ADT, en collaboration avec la DEP, qui a défini la méthode de travail, la

gestion générale et l’organisation quotidienne de la prospection.

Cette phase a été organisée via la tenue de six ateliers thématiques (économie, environnement,

mobilité, international, cohésion sociale, logement) qui suivaient chacun la même

méthodologie en trois temps :

- Vision de la RBC à l’horizon 2040

- Définition d’axes stratégiques qui permettront de concrétiser la vision

- Proposition d’actions à mener pour répondre aux enjeux

Durant l’entièreté du processus, l’ADT a préparé et organisé les supports nécessaires aux

ateliers et aux débats.

L’ADT a ensuite réalisé les comptes rendus des différents ateliers qui résument les

propositions émises lors des débats.

L’étape suivante, celle de la rédaction du projet du PRDD est actuellement en cours

Outre le PRDD, le département territorial a également participé à toute une série de projets :

- Prise en charge du projet de sensibilisation citoyenne aux enjeux urbanistiques du

territoire bruxellois. L’ADT a organisé diverses séances d’informations sur la situation

socio-économique, démographique et urbanistique de la RBC ainsi que sur les moyens

qu’on les citoyens de participer à l’élaboration de projets.

- Réalisation d’un inventaire des équipements et des services à la personne. Le but étant

de mettre en parallèle la situation existante et les besoins futurs de la population

bruxelloises et ce, en tenant compte de l’important essor démographique attendu pour

la RBC d’ici à 2020. Les informations récoltées portaient sur le type d’équipement, sa

localisation et son accessibilité, sa capacité d’accueil, son statut (public ou privé), etc.

- Dans le cadre du PRDD, la connaissance territoriale a été chargée par le

Gouvernement de la RBC de réaliser une étude sur l’offre en équipements scolaires. Il

en résultera une note stratégique de synthèse qui devra répondre à des questions de

répartition des équipements par rapport aux besoins ainsi qu’à des questions de

disponibilités foncières qui peuvent être utilisées pour les équipements scolaires.

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- Réalisation d’une enquête de terrain pour mettre à jour les données liées au logement à

l’intérieur de la Zone de Revitalisation Urbaine (ZRU). Cette enquête permettra de

corriger ou de confirmer les données du Monitoring des Quartiers et de vérifier l’état

du bâti dans la ZRU.

- La connaissance territoriale a entrepris la réalisation d’un Atlas dédié à la zone canal.

Celui-ci illustre les grands enjeux de la zone de manière illustrée en abordant diverses

thématiques telles que le l’hydrologie, l’environnement, le logement, l’activité

économique, les services et loisirs, la démographie, l’histoire, etc.

- L’ADT a également accompagnée des études menées par d’autres organismes publics

ou privés. Ceci dans le but de créer un réseau d’information et de partager les

connaissances

o Étude des mutations de l’économie urbaine et restructurations d’entreprises

bruxelloises lancée par l’IBSA et l’Observatoire pour l’emploi d’Actiris.

o Étude sur la vision de Bruxelles métropole en 2040 lancée par la DEP

o Études complémentaires du PRDD

Étude « densité » (Cooparch)

Étude « hauteur » (Buur)

Étude « espaces publics » (Taktyk)

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2.6.2. Développement territorial

La seconde mission principale de l’ADT, telle qu’énoncée dans les statuts coordonnés et dans

l’accord de gouvernement 2009-2014, est de faciliter le développement urbain, et plus

spécialement dans les zones stratégiques.

2.6.2.1. Missions

Les missions confiées à l’ADT dans le cadre du développement territorial que je décris ici

sont issues de la lettre de missions de l’ADT pour la période 2011-2015.

Cette mission de développement territorial, l’ADT se l’est vue confiée en janvier 2010. La

mission est donc de coordonner et suivre le développement de dix zones stratégiques :

- Tour & Taxis

- Heysel

- Reyers (RTBF-VRT)

- Josaphat

- Delta

- Quartier Européen

- Quartier de la Gare du Midi

- Gare de l’Ouest

- Schaerbeek Formation

- Botanique (Ancienne Cité Administrative de l’État)

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De plus, depuis janvier 2011, l’ADT a assimilé la mission de déléguée au développement du

quartier européen.

Comme pour la connaissance territoriale, le département de développement territorial joue un

rôle de coordination entre les acteurs urbains, publics et privés, des zones stratégiques

précitées. L’Agence a donc pour rôle de s’assurer que les objectifs de développement des dix

zones émis par le Gouvernement de la RBC soient remplis par les projets qui y prennent

place.

De manière plus concrète, l’ADT intervient à trois niveaux sur les zones stratégiques. Ces

trois niveaux sont :

Participation à la construction du projet :

Lors des réflexions sur le développement d’une zone, il est primordial de penser aux grandes

options d’aménagement, aux outils et montages nécessaires à ces options, aux stratégies

d’acquisition foncière (mise en place le plus tôt possible afin d’éviter la spéculation foncière)

et enfin à la participation citoyenne nécessaire pour le projet.

C’est pourquoi l’ADT est présente dès la définition des grandes options de développement

des zones stratégiques et ce, dès qu’un document d’orientation (schéma directeur,

masterplan), un Plan Particulier d’Affectation du Sol (PPAS) ou un Projet privé est en cours

de réalisation sur la zone. Dans le fait, le département de développement territorial sera

associé, avec la Direction Études et Planification (DEP) et la Direction de l’Urbanisme (DU)

de l’AATL, à tous les comités de pilotages d’élaboration de tels documents.

Faciliter sa mise en œuvre (opérationnalisation)

Une fois les documents cités ci-dessous élaborés, l’ADT pilotera leur mise en œuvre via la

proposition d’un certain nombre d’actions opérationnelles concrètes. L’ADT est donc chargée

de :

- S’assurer du suivi des engagements des acteurs du projet ainsi que des délais ;

- Repérer les opportunités et menaces relatives à la mise en œuvre des projets ;

- Imaginer des montages opérationnels (PPP, société d’économie mixte) ;

- Mettre en relation continue les différents acteurs du projet afin d’aboutir à des

partenariats durables ;

- Rechercher des investisseurs pour la zone stratégique considérée ;

- Veiller à ce que les projets soient en accord avec les principes du développement

durable ;

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- S’assurer de la qualité des projets. Notamment en organisant et en pilotant des

concours d’aménagement pour les zones ;

- Travailler sur l’offre en matière d’équipement ;

o Réflexion sur les grands équipements et évènements qui ont un impact sur le

développement de Bruxelles (sport, culture, loisirs) ;

o Identification des équipements errants et des disponibilités spatiales

disponibles ;

- Identifier les opportunités de financement européen. Le but étant de soumettre au

Gouvernement de la RBC des projets qui peuvent prendre place dans les zones

stratégiques ;

- Proposer des périmètres de préemption au Gouvernement de la RBC ;

- Réfléchir aux phasage des interventions ;

- Apporter un soutien aux maitres d’ouvrages dans les procédures administratives

complexes ;

- Assurer la mise en œuvre des processus de participation citoyenne ;

- Prendre en la charge le volet communicationnel du projet ;

Pour ce faire, l’ADT participe aux différents comités d’accompagnement des Rapport

d’Incidences Environnementales (RIE), des Études d’Incidences (EI) qui découle de la

réalisation d’un PPAS ou d’une demande de permis d’urbanisme.

Le schéma ci-dessous illustre l’exemple type de la participation de l’ADT dans le

développement d’une zone stratégique.

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- Étape 1 : Le gouvernement de la RBC charge l’ADT de travailler sur une zone en

particulier. L’initiative peut aussi venir de l’ADT, mais ce sera toujours le

gouvernement qui prendra la décision d’agir sur une zone.

- Étape 2 : L’ADT, grâce au travail fourni par le département de connaissance

territoriale, est en mesure de comparer la faisabilité des objectifs à la réalité du terrain

sur base d’un ensemble d’indicateurs et d’analyses

- Étape 3 : L’ADT prend en charge la consultation des acteurs publics et privés. Cette

consultation doit se faire le plus tôt possible dans la mise en œuvre de la zone afin de

pouvoir adapter les objectifs aux résultats de ces consultations.

- Étape 4 : Sur base des recommandations de l’ADT, le Gouvernement arrête des

objectifs d’aménagement de la zone.

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- Étape 5 : Dans le cas où le Gouvernement souhaite élaborer un document

d’orientation pour la zone, il charge l’administration de l’aménagement du territoire et

du Logement (AATL) de réaliser un cahier des charges destiné à la désignation d’un

auteur de projet pour ledit document. Ce cahier des charges est basé sur les travaux

préparatoires de l’ADT

- Étape 6 : L’AATL se charge des procédures de désignation du lauréat. Ces

procédures, bien que rédigée par l’administration, sont élaborée conjointement avec

l’ADT.

- Étape 7 : Un comité composé d’un représentant de l’ADT, de membre de l’AATL, de

représentant du Gouvernement, de la ou des commune(s) concernées et d’experts. Ce

comité rend avis sur les candidats. Sur base de cet avis, le ministre responsable

attribue le marché

- Étape 8 : L’AATL prend en charge l’aspect administratif du suivi de l’élaboration du

document (convocation, ordre du jour, rédaction de PV)

- Étape 9 : La personne de l’ADT responsable du projet participe aux différents comités

d’accompagnement. Son rôle est d’assurer la coordination des actions entre les

différents acteurs. Les acteurs urbains (Bruxelles Mobilité, SDRB, SLRB, Port de

Bruxelles) sont chargés de la mise en œuvre concrète sur le terrain du projet public :

demande de permis, études d’exécution, adjudication, suivi de chantier.

- Étape 10 : On l’a dit, l’ADT est chargée d’organiser le volet de participation

citoyenne tout au long du processus.

- Étape 11 : l’ADT propose différents type de montages opérationnels.

- Étape 12 : Approbation du schéma directeur par le Gouvernement de la RBC

- Étape 13 : La personne de l’ADT responsable du projet a pour mission le suivi des

recommandations et actions préconisées dans le schéma directeur.

- Étape 14 : L’AATL se charge de l’élaboration d’un éventuel PPAS sur la zone

- Étape 15 : Durant toutes ces étapes, l’ADT communique sur le projet, son évolution,

sur les analyses préliminaires, sur les aboutissements, etc. Les outils le plus

communément employés sont les expositions, les sites internet et les brochures

explicatives.

Poursuivre la méthode de travail

La méthode de travail d’opérationnalisation sera poursuivie au travers de plusieurs tâches :

- Actualisation de l’information sur chacune des zones stratégiques (via la rédaction de

« fiche-projet »

- Diffusion de cette information (via le site de l’ADT)

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- Organisation de comité de suivi pour chaque zone ainsi que des comités transversaux.

Ces derniers seront dédiés à des questions communes aux zones stratégiques (mobilité,

grands équipements)

- Réalisation d’analyses immobilières

- Réalisation d’études complémentaires (juridiques, urbanistiques, économiques, etc.)

- Identifier les outils performants pour chaque catégorie de projet

L’ADT aura également pour tâche, en collaboration avec la DEP de proposer des

améliorations des procédures et des outils de l’aménagement du territoire. En outre, l’ADT

réalisera, avec Bruxelles Environnement, un travail de réflexion sur les outils d’évaluation de

la durabilité du développement des zones stratégiques.

Enfin, à l’avenir, l’ADT aura à charge d’élargir ses perspectives d’investigation. De nouvelles

zones pourront être identifiée comme stratégiques (dans le PRDD notamment) et pourront

alors faire l’objet de réflexions de la part de l’ADT. On pense notamment à la zone du C anal,

le Mont des Arts, les prisons de St-Gilles et Forest. L’ADT doit également tenir à l’œil les

développements qui voient le jour dans l’aire d’influence de la métropole Bruxelloise

(aéroport de Zaventem, développements de villes telle que Wavre, Vilvorde, Alors, Louvain-

la-Neuve)

2.6.2.2. Projets et réalisations

Le département de développement territorial a surtout été impliqué dans le développement des

zones stratégiques pour lesquelles un schéma directeur a été approuvé par le Gouvernement

de la RBC. Ces zones sont Tour & Taxis, Quartier Européen, Botanique et RTBF-VRT.

On rappellera qu’un schéma directeur est un outil de planification opérationnel et actif. Le

schéma directeur regroupe à la fois les options retenues pour l’aménagement d’une zone

stratégique, les moyens nécessaires à ces options, une liste des acteurs impliqués dans son

développement, un phasage des réalisations.

Néanmoins, l’ADT a tout de même travaillé sur des zones ne disposant pas d’un tel schéma.

On pense notamment à la Gare du Midi ou au Heysel.

Voici, pour l’année 2011, les principales actions menées par le département de

développement territorial.

- Rédaction d’une note d’orientation pour le quartier de la Gare du Midi. Cette note

comprend notamment une étude des enjeux du développement du quartier, de ses

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forces et faiblesses. Cette note analyse également l’ensemble des projets privés et

publics en cours d’élaboration sur la zone et donne une série de recommandations

urbanistiques en lien avec ces projets.

- Étude de cohérence paysagère du site Tour & Taxis. Dans le cadre de cette étude,

l’ADT avait à charge d’organiser le comité d’accompagnement, de soutenir la maitrise

d’ouvrage (IBGE) et la maitrise d’œuvre (Michel Desvigne Paysagistes)

- Rédaction de l’avant-projet de Règlement Régional d’Urbanisme Zoné (RRUZ) pour

le Périmètre urbain Loi (PuL). Ce règlement doit donner un cadre légal au Projet

Urbain Loi, réalisé par l’Atelier de Portzamparc, en orientant le développement futur

du périmètre de la rue de la Loi et de ses abords directs. Le RRUZ a donc pour

vocation de fixer des nouvelles règles en matière de gabarits, d’implantations par

rapport à la voirie, d’espaces publics. A noter que c’est là le premier projet de RRUZ

imaginé en RBC.

- Réalisation d’un schéma de cohérence paysagère pour les projets immobiliers IRET

Development (construction d’un showroom pour BMW) et Destrier (Home Familial

Bruxellois et SLRB).

Plan d’implantation des fronts de bâtisse du RRUZ du Périmètre urbain Loi

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- Aide à la maitrise d’ouvrage pour l’aménagement du Boulevard Saint-Lazare

- Participation au lancement du plan directeur de la zone canal.

- Validation des différentes phases d’élaboration des

PPAS Botanique et Tour & Taxis. L’ADT a

également été un acteur important dans la recherche

de compromis lors de désaccords entre les

différentes parties (promoteurs et autorités

publiques)

Emprise des projets IRET et Destrier

PPAS Botanique

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- Coordination du projet Néo sur le site du Heysel. L’ADT a mis en relation les porteurs

de projet et les bureaux privés avec les administrations régionales concernées

(Bruxelles Environnement, Bruxelles Mobilité, etc.)

- Suivi des études de faisabilité économique, urbanistique et de mobilité pour

l’implantation d’un pôle européen sur le site de Delta

- Réalisation d’un inventaire des grands équipements qui sont à la recherche d’un lieu

d’implantation (salle de concert, stade, musées, etc.)

Projet Néo, Plateau du Heysel

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2.6.3. Marketing Urbain / Feder

2.6.3.1. Missions

Le troisième département de l’ADT est un peu plus particulier. Il résulte de l’approbation du

projet de marketing urbain lancé suite à l’appel à projets FEDER « Objectif 2013 :

investissons ensemble dans le développement urbain ». Ce projet, financé par le FEDER et

par la RBC à hauteur de 3.226.660 euros, a pour but de mettre en évidence les évolutions et

les tendances de mutations au sein de la Zone d’Intervention Prioritaire (ZIP). La volonté est

d’arriver à dégager une vision d’ensemble de la ZIP, de la rendre attractive pour les

investisseurs et les visiteurs et surtout de faire en sorte que les habitants de la ZIP

s’approprient cette vision.

La ZIP regroupe un ensemble de quartier

dont la situation socio-économique est

très fragile. Ce sont majoritairement les

anciens quartiers industriels de Bruxelles

qui composent la ZIP. Elle regroupe près

de 160.000 habitants (15 de la population

de la RBC) pour une surface de près de

1.500 hectares. On notera qu’elle

englobe cinq zones stratégiques

(Schaerbeek-Formation, Tour & Taxis,

Botanique/Cité Administrative, Gare de l’Ouest et Gare du Midi). La ZIP, traversée par le

Canal constitue en outre un pôle économique important pour la Région car elle accueille de

nombreuses activités telles que le Port de Bruxelles, le centre d’affaires du Quartier Nord

ainsi que des entreprises de production légère réparties le long du canal. La ZIP est donc une

zone de grande importance pour le développement de la RBC.

La cellule Marketing urbain de l’ADT a donc pour rôle de mettre en avant les atouts et le

potentiel de la ZIP :

- Population jeune

- Multi culturalité des quartiers

- Présence de grands projets à dimension suprarégionale (Tour & Taxis, Quartier Nord,

Gare du Midi, etc.)

- Disponibilité foncière au cœur de la RBC

- Patrimoine industriel important

- Excellente desserte des transports en communs (Métro, tram, bus)

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- Quartiers vivants, importance du commerce de proximité

- Atout paysagers (Canal, Jardin Botanique)

L’investissement total sur la ZIP s’élève à environ 160 millions d’euros pour la période

2007-2013. Ce budget permet de financer 37 projets économiques, sociaux ou

environnementaux. À cela s’ajoutent les projets privés et publics tels que les Contrats de

Quartiers, primes de rénovation, création de logement moyens, etc.

Ce projet, présidé par l’ADT, est développé via une plateforme réunissant 17 acteurs publics

concernés par la ZIP :

- Les communes de Bruxelles, Anderlecht, Forest, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles,

Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek ;

- L’administration de l’aménagement du territoire et du logement (AATL) ;

- Bruxelles-Propreté ;

- Agence Bruxellois pour l’Entreprise (ABE) ;

- Atrium, Agence Régionale pour l’Investissement Urbain et le Management

Transversal des quartiers commerçants ;

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- Bruxelles Environnement (IBGE)

- Bruxelles Mobilité

- Brussels International Tourism & Congress (BITC)

- Port de Bruxelles

- Société de Développement pour la Région de Bruxelles-Capitale (SDRB)

- Société des Transport Intercommunaux de Bruxelles (STIB)

Le projet de Marketing Urbain répond donc à un besoin d’image valorisante de la zone. Il

permettra de coordonner les actions réalisées au sein de la ZIP pour qu’elles soient en accord

avec l’image des quartiers.

Parallèlement, le projet devra intégrer la ZIP dans une stratégie territoriale de développement

plus large afin d’en faire un atout de promotion de Bruxelles au niveau suprarégional et

international.

À termes, le projet doit parvenir à réaliser trois objectifs stratégiques :

- Modifier l’image de la ZIP via :

o La réalisation d’une étude identitaire des quartiers

o Une stratégie d’image et de communication qui se base sur l’étude identitaire,

d’un diagnostic territorial (réalisé par le département de connaissance

territoriale)

o Des outils d’actions et de communication

- Construite une vision pour le futur de la ZIP via :

o La construction de scénarios prospectifs

o La réalisation d’une vision de développement partagée par l’ensemble des

acteurs

- Promouvoir le développement de la ZIP via :

o Un diagnostic territorial (tendances et défis)

o Une stratégie d’amélioration de dispositifs publics mis en œuvre au sein de la

ZIP (Contrat de Quartiers, aménagements des espaces publics, etc.)

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2.6.3.2. Projets et réalisations

Depuis 2009, le département de Marketing Urbain a déjà réalisé plusieurs projets en lien avec

les missions qui lui étaient attribuées.

- Création du site BRU+ (www.bruplus.eu)

o Ce site répertorie, pour la Zone d’Intervention Prioritaire, les projets en cours

et réalisés (publics et privés), les initiatives des habitants, les lieux insolites, les

évènements (culturels, sportifs, associatifs), les équipements (santé, justice,

sport, éducation, etc. ;) ainsi que les possibilités d’entreprendre pour les privés

o BRU+ met à l’honneur tout ce qui fait la spécificité des quartiers, le but étant

de les faire connaitre aux habitants, mais aussi aux investisseurs et visiteurs

- Réalisation d’un parcours photographique « Foto Kanal : Je suis le plus beau du

quartier ». Ce parcours invite les visiteurs à parcourir les quartiers et à découvrir leurs

atouts

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- Publication d’un ouvrage sur la perception qu’on les jeunes sur leurs quartiers

- Mise en ligne de vidéos présentant les quartiers et leurs habitants

- Réalisation d’une étude identitaire des quartiers. Cette mission a été confiée à o2

Consult par l’ADT. Cette étude a été réalisée à partir d’interviews d’experts, d’acteurs

locaux de la ZIP et à partir d’une large consultation de la population des quartiers de la

ZIP. La mission d’o2 Consult se poursuit aujourd’hui par la réalisation d’une stratégie

de communication basée sur cette étude identitaire

2.6.4. Compétences transversales

Le département des compétences transversales n’est pas un département au même titre que la

connaissance territoriale, le développement urbain, ou le marketing urbain. Cette cellule,

constituée d’une juriste, d’une chargée de communication et d’un gestionnaire de données, est

en réalité un appui pour les autres cellules. Ces trois personnes ont en effet pour mission

d’assister le travail des autres équipes dans le domaine qui leur est propre.

Photos du parcours « Foto Kanal »

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3. Descriptif des tâches réalisées et projets abordés

Dans le cadre de mon stage au sein du département de développement territorial de l’ADT,

j’ai essentiellement travaillé en collaboration avec M. Yves Rouyet qui est le directeur du

département. Toutefois, j’ai eu également beaucoup de contacts avec les autres membres du

département territorial ainsi qu’avec le reste du personnel de l’ADT.

On peut diviser ce chapitre en deux parties, la première est consacrée aux dossiers sur lesquels

j’ai réalisé une production (rapport, traitements de données, etc.). La seconde est une

description des projets et dossiers pour lesquels j’ai pu assister à des réunions et participer à

des comités de suivi.

État des lieux du marché des centres commerciaux en RBC 3.1.

La tâche qui m’a occupée durant la majeure partie de mon stage est la participation à un état

des lieux du marché des centres commerciaux en Région de Bruxelles-Capitale.

Cet état des lieux ne résulte pas d’une mission « officielle » confiée à l’ADT par le

Gouvernement de la RBC. En réalité, l’initiative d’un tel état des lieux provient du directeur

du département de développement territorial, M. Yves Rouyet. En effet, il suit actuellement

l’Executive Master en Immobilier de la Louvain School of Management. Dans le cadre de

cette formation, M. Rouyet a choisi de réaliser un mémoire sur les centres commerciaux. Le

sujet de ce mémoire a éveillé l’intérêt de l’ensemble de l’équipe de développement territorial

sur la question.

Il a donc été décidé que l’ADT allait réaliser, en complément dudit mémoire, une étude sur les

centres commerciaux de la région de Bruxelles-Capitale. Cette étude, qui comporte plusieurs

phases, devra aboutir à la tenue d’un petit colloque et sur la publication d’un « cahier de

l’ADT » consacrés à la question des shoppings center sur le territoire bruxellois.

L’intérêt de ce travail pour l’ADT est double.

- Pour le département de développement territorial, il permet de faire le point sur les

projets de centres commerciaux qui voient le jour sur le territoire régional et plus

spécifiquement au sein des zones stratégiques. C’est notamment le cas pour les projets

« Just Under The Sky » situé à la marge de la zone stratégique de Scharbeek

Formation et « Néo » situé en plein cœur du Heysel. Ces projets comptent parmi les

plus importants de la RBC. Les chargés de missions des différentes zones peuvent

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ainsi mettre en évidence les grands enjeux du développement de ces projets, qu’ils

soient commerciaux, urbanistiques, environnementaux ou de mobilité.

- Pour l’ensemble des acteurs publics et privés qui s’intéressent au développement

commercial de la Région, ce travail est l’occasion de se pencher sur des questions plus

globales qui touchent les centres commerciaux d’aujourd’hui. On pense notamment

aux montages opérationnels et financiers, à la conception urbanistique et

architecturale, à la localisation (centre vs périphérie), à la mixité des fonctions, à la

taille critiques, etc.

Ainsi, dans le cadre de cette étude, il m’a été demandé de participer à l’état des lieux du

marché des centres commerciaux bruxellois. Je me suis ainsi vu confier la rédaction de deux

fiches d’analyse, une dédiée au Basilix Shopping Center, l’autre au Westland Shopping

Center (les deux fiches se trouvent en annexe de ce rapport). L’objectif de cette fiche est

d’obtenir le maximum d’informations sur le centre commercial afin de pouvoir le comparer

avec d’autres shopping center existants et les projets en cours de développement. L’idée est

de mettre en évidence les mutations qu’a subi le concept de centre commercial sur les 40

dernières années.

Il m’a donc été demandé de créer la structure de ces fiches et de collecter le plus

d’informations possibles. Voici le plan de base de ces fiches que j’ai établi afin de donner un

panorama le plus complet possible sur le centre commercial :

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Fiche d’analyse des shopping-centers

1. Introduction

2. Contexte géographique

a. Histoire du site

b. Histoire du quartier

c. Occupation du sol actuelle

3. Contexte socio-économique

4. Accessibilité

a. Voiture

b. Transport en commun

c. Modes doux

5. Contexte juridique

a. Affectation du sol et challenge de mutation

b. Contraintes environnementales et patrimoniales

6. Analyse du projet

a. Histoire du projet

b. Porteur du projet

c. Maitrise foncière

d. Projet architectural et urbanistique

e. Zone de chalandise

7. Montage du projet

a. Équipe (développeur, gestionnaire, propriétaire, etc.)

b. Financement

c. Commercialisation

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Comme on peut le voir sur le plan ci-dessous, un grand nombre d’aspects ont été abordés pour

chacun des deux centres commerciaux. Cette structure de base pour la fiche d’analyse sera

reprise pour les autres centres commerciaux existants. Ces fiches seront réalisées par les

autres membres de l’équipe de développement territorial. Chacun réalisant la fiche pour le

centre commercial qui se trouve dans sa zone stratégique ou à proximité. Le Basilix et le

Westland ne se trouvant pas dans ou à proximité de zones stratégiques, j’ai donc été chargé de

ces deux centres commerciaux. Pour les projets de centre commerciaux, le plan de base de la

fiche sera adapté.

La réalisation de ces deux fiches a nécessité un important travail de recherche d’informations.

J’ai pu me familiariser avec l’outil Monitoring des quartiers qui permet d’identifier le profil

socio-économique des quartiers bordant le centre commercial. J’ai également été amené à

prendre de nombreux contacts avec des intervenant privés (société gestionnaire du centre

commercial, investisseurs) et publics (service d’urbanisme des communes, Atrium) qui

pouvaient m’apporter des informations sur les deux centres commerciaux.

Ce travail de recherche m’a permis d’apprendre beaucoup sur le mode de fonctionnement des

centres commerciaux et sur la manière dont ils sont gérés. Le principe des certificats

immobiliers m’était totalement inconnu alors que c’est le mode principal de financement du

Basilix et du Westland. J’ai donc appris le mode de fonctionnement de cette forme de

financement et ses avantages/désavantages. Les enjeux de l’implantation d’un ou de plusieurs

nouveaux centres commerciaux en RBC me sont également apparus plus clairement.

Comme je l’ai mentionné ci-dessus, dans le cadre de la réalisation de cet état des lieux du

marché des centres commerciaux Bruxellois, une matinée d’étude sera organisée par l’ADT le

vendredi 29 juin 2012. J’ai donc eu comme tâche de préparer ce petit colloque, en

collaboration étroite avec M. Yves Rouyet et Caroline Piersotte, la chargée de communication

de l’Agence. J’ai donc participé à l’élaboration du programme et j’ai contacté les différents

intervenants afin de les convier à l’évènement. Le projet de programme de cette matinée

d’étude dont le thème est « Is Shopping Mall Dead ? » est le suivant :

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Projet de programme

Mot de bienvenue (10’)

Par Christian Lasserre, Directeur EMI

Introduction (10’)

Par Yves Rouyet et Stéphane de Groodt (EMI)

Histoire des centres commerciaux à Bruxelles (projets, réalisations et rêves

inachevés) (15’)

Par Pierre Iserbyt, City Mall Invest

En 2008, un « Schéma de développement commercial pour la RBC » et depuis ?

(15’)

Par Jean-Luc Calonger, Augeo

Le financement des centres commerciaux : le cas particulier des certificats

immobiliers (15’)

Par Hubert De Peuter, Directeur Real Estate Investment chez KBC

Quel avenir pour les centres commerciaux « historiques » ? (30’)

Par Thierry Orban de Devimo (Woluwé, Westland, City2…)

Et Jeroen Hafcamp de SCMS (Basilix) (sous réserve)

PAUSE (15’)

Le centre commercial de demain ? (30’) Conception, stratégie commerciale, mixité des fonctions, taille critique, financement,

montage du projet

Par Henri Dineur, EXCS (projet Néo, plateau du Heysel)

Et Olivier Weets, Equilis (projet « Just under the Sky »)

L’enjeu urbanistique : périphérie ou centre-ville ? Un projet pour la rue

Neuve ?(15’)

Par Philippe Close, Echevin à la Ville de Bruxelles

La situation en Flandre (15’)

Par un représentant d’UNIZO (sous réserve)

Shopping mall vs petit commerce : concurrence ou complémentarité ? (15’)

Par Pierre-Yves Bolus, Atrium

Conclusions : Les défis du centre commercial à Bruxelles (15’)

Par Benjamin Wayens (ULB - FUSL)

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J’ai également eu comme mission de

représenter l’ADT à une réunion

d’information publique du projet

« Toison d’Or » du promoteur

néerlandais Prowinko. Ce projet, qui

vise à la création d’un ensemble

d’immeubles multifonctionnels

regroupant 84 logements et 10.000

m² de commerce, se situe

actuellement sur la dernière parcelle

libre de l’Avenue de la Toison d’Or,

à proximité des Galeries de la Toison d’Or. Ces dernières, d’une surface de 14.000 m²

complétées par les 10.000 m² du projet Prowinko pourra faire de l’Avenue de la Toison d’Or

un pôle commercial d’une grande importance pour la ville de Bruxelles.

Mon rôle était d’interroger les développeurs du projet sur le type d’offre commerciale

envisagée afin de compléter le diagnostic des projets de centres commerciaux en RBC.

Cadastre des infrastructures scolaires 3.2.

Comme je l’ai mentionné dans les projets menés par le département de connaissance

territoriale, une étude sur les infrastructures scolaires est actuellement en cours. Cette étude

doit aboutir à terme à la réalisation d’une note stratégique qui doit répondre à trois grandes

questions :

- L’offre en infrastructures scolaires et sa répartition sont-elles adaptées à la demande

de la population bruxelloise ?

- Comment faire face à l’accroissement de cette demande sans accroitre les

déséquilibres en termes de couverture spatiale des besoins ?

- Existe-il des disponibilités foncières sur le territoire de la RBC qui peuvent être

utilisables pour la mise en place d’équipements scolaires ?

Pour répondre à la troisième question, l’ADT a commandé une étude au bureau Urba 11

(UCL). Cette étude avait pour but d’identifier les terrains disponibles et les bâtiments

reconvertibles qui peuvent être utilisés pour augmenter la capacité de l’offre en équipement

scolaires.

Il s’est avéré que les délais accordés au bureau Urba 11 pour cette étude n’étaient pas

suffisants pour traiter entièrement le sujet, le dossier remis par Urba 11 ne correspondait donc

Projet Toison d’Or, Prowinko

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pas aux attentes de l’ADT, par manque de budget, la direction a décidé que l’ADT devrait

approfondir le travail d’Urba 11 en interne.

J’ai donc été mis à contribution pour compléter la base de données fournie par Urba 11. Il

était question de relever les affectations au Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS) des

terrains identifiés comme étant libres pour l’implantation d’équipement scolaires. Après avoir

effectué ce relevé, les surfaces libres qui étaient située dans des zones incompatibles avec la

fonction scolaire (zones vertes, zones forestières) ont été supprimées. Mon apport dans ce

projet s’est limité à ce tri fait parmi les parcelles libres.

Cartographie interactive des projets de Tour & Taxis 3.3.

Dans le cadre du développement de la zone stratégique Tour & Taxis, l’ADT réalise des

fiches qui sont consacrées à un projet spécifique de la zone stratégique, qu’il soit privé ou

public. Diverses informations sont reprises au sein de ces fiches comme le descriptif du

projet, ses acteurs, son planning, son budget, etc. Pour l’unique zone de Tour & Taxis, il

existe en tout 71 fiches projet.

Exemple de fiche projet

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Dans un souci de communication et de partages de connaissances avec les acteurs urbain de la

RBC, mais également avec les investisseurs et le grand public, l’ADT a décidé de mettre en

place un système de cartographie interactive des projets en cours d’élaboration ou de

réalisation sur les dix zones stratégiques.

Ce système est actuellement en phase de préparation et la zone Tour & Taxis a été choisie

comme zone de test à cause du grand nombre de projets qu’elle regroupe. L’idée est qu’à

partir du site de l’ADT, il soit possible, via une carte dynamique de la Région de Bruxelles-

Capitale de représenter l’ensemble des projets sur chacune des dix zones stratégiques.

Ensuite, grâce à un simple clic sur l’icône représentant le projet, le visiteur aura accès aux

informations contenues dans la fiche projet ainsi qu’à des images du projet

Dans le cadre de cette cartographie interactive, ma tâche était d’actualiser les fiches des

projets qui avaient été retenus pour la phase de test. Cette sélection s’est faite sur base de

l’importance du projet et de sa probabilité à voir le jour à relativement court terme.

L’actualisation s’est donc faite via des entretiens téléphoniques avec les acteurs des différents

projets retenus.

Les fiches projets actualisées ont été ensuite transmises à un webdesigner qui se chargera de

concevoir l’application cartographique.

Participation aux réunions 3.4.

Durant mon stage à l’ADT, j’ai eu l’occasion d’accompagner les membres de l’équipe de

développement territorial à de nombreuses réunions dédiées à toute une série de dossiers que

je décris brièvement ci-dessous. Ces réunions m’ont permis de comprendre les enjeux des

projets ainsi que les rouages administratifs et opérationnels, souvent complexes, de mise en

œuvre des zones stratégiques. J’ai également participé aux réunions internes de l’ADT. Au

travers l’ensemble de ces réunions, j’ai pu comprendre le rôle et les missions des différents

départements de l’Agence et plus spécifiquement du département de développement

territorial.

Il m’a donc été donné l’occasion de suivre, entre autres, les dossiers suivants :

- Étude urbanistique du site de la VRT et de la RTBF au boulevard Reyers

o Étude de marché sur la faisabilité d’un pôle média et benchmarking sur le

concept du pôle média réalisée par IDEA Consult

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o Réunion de travail avec BUUR sur l’aménagement du pôle économique sur le

site RTBF-VRT

- Comité d’accompagnement du projet « Victor » dans le quartier de la Gare du

midi

o Ce comité vise à encadrer l’étude d’incidence du projet réalisée par ARIES.

o Le rôle de l’ADT est de veiller à ce que l’échelle de la zone stratégique soient

prise en compte dans l’étude d’incidence.

- Étude paysagère de la Chaussée de Louvain

o Cette étude, réalisée par Taktyk vise à la cohérence paysagère de la chaussée

de Louvain et à l’intégration dans cette cohérence de deux projets ; le

showroom BMW du promoteur IRET Development et la construction de

nouveaux immeubles de logement sur le site du home familial bruxellois

- Mise en place d’une méthodologie de cotation des offres sur le plan directeur de

la zone du Canal de Willebroek

- Reconversion de l’ancienne cité administrative de l’État

Esquisse du projet Victor

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4. Recherche personnelle

Comme je l’ai expliqué dans la première partie de ce rapport, la refonte du SRDU en ADT

s’est inspirée du modèle des Agences d’Urbanisme françaises. Il me semblait donc intéressant

de comparer les deux structures afin de mettre en évidence leurs points communs, mais

surtout leurs différences.

Cette comparaison sera suivie d’une critique personnelle du fonctionnement de l’ADT et des

dérives que son caractère novateur peut avoir sur son positionnement par rapport à d’autres

types d’organismes.

Enfin, j’aborderai rapidement la possibilité d’organiser une structure telle que celle de l’ADT

sur le territoire de la Région Wallonne.

Comparaison ADT et Agence d’urbanisme « à la française » 4.1.

Lors de la fondation de l’ADT en 2008, ses dirigeants se sont inspirés des agences

d’urbanisme françaises pour structurer les missions de l’ADT. Bien entendu, il était

impossible d’appliquer tel quel la recette française et ce à cause notamment du contexte dans

lequel s’inscrit la mise en place de l’ADT.

4.1.1. Présentation des agences d’urbanisme françaises

Avant toute chose, il est important de comprendre ce qu’est une agence d’urbanisme

française. Le « Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement » en donne une définition

assez complète :

- « Les agences d’urbanisme sont des structures d’études urbaines « mixtes », et

pouvant opérer à l’échelle de l’agglomération ou du département (…).

Outre l’Etat et les communes (ou leurs regroupements), les agences peuvent associer

le département, la région, voir les chambres de commerce et d’industrie ou un

établissement public concerné par l’aménagement. Elles sont financées par les

communes, mais éventuellement aussi par les régions ou les départements, et peuvent

recevoir des subventions de l’Etat. Elles se sont regroupées au sein d’une fédération

nationale des agences d’urbanisme.

Leurs objets sont variés. Mais, dans tous les cas, elles constituent une structure

d’études et de conseils auprès de collectivités territoriales, distincte des services

engagés dans les tâches opérationnelles. Elles disposent d’une équipe

pluridisciplinaire de spécialistes, ce qui leur permet d’entreprendre des études

prospectives, assurer le suivi d’observatoires de données (emploi, logement, etc.), et

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d’élaborer des documents d’urbanisme, de préparer des contrats de ville, de

participer à la définition du projet urbain et à la promotion de l’agglomération ».

Les missions de l’agence d’urbanisme s’articulent donc autour de six objectifs principaux :

- Observer les territoires à toutes leurs échelles et dans toutes leurs dimensions. Cette

mission se fait en collaboration étroite avec l’administration et les organismes publics

disposant de données. Cette mission aboutit à la publication régulière d’Atlas et de

fiches techniques

- Planifier le territoire. Les agences d’urbanisme ont pour mission d’élaborer des

documents stratégiques comme les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) et les Schémas

de Cohérence Territoriale (SCOT). Ces documents peuvent être approchés, toute

proportion gardée, de nos PCA et SSC.

- Projeter. Les agences d’urbanisme ont les compétences pour mettre en scène le

projet, géographiquement et stratégiquement. Ce projet peut concerner des échelles

variées (de l’aire métropolitaine au quartier). Cette mission se fait en coopération

étroite avec les partenaires institutionnels, les compétences techniques et les

représentants de la population.

- Animer les interactions entre les acteurs urbains via l’organisation de colloques, de

séances d’informations publiques, de publications, de débats, etc.

- Préparer des dossiers sur diverses thématiques (logement, économie, environnement,

mobilité). Ces dossiers permettent de clarifier les débats, d’éclairer les situations

locales, etc.

- Anticiper les évolutions des territoires. Cette mission de prospective se concentre sur

des études statistiques, des analyses de phénomènes urbains (benchmarking)

L’agence d’urbanisme n’est donc pas un organisme qui dispose d’un quelconque pouvoir de

décision, ni un service de la collectivité s’intégrant au sein d’un organigramme bien précis.

Une agence d’urbanisme regroupe des membres qui sont en général :

- Les communes et les communautés

- Les Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) spécialisés (SCoT,

AOT…)

- La Région et le Département

- L’État et ses services déconcentrés

- Les Chambres Consulaires

- L’Université, le Port, les Établissements publics…

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Ces membres versent une cotisation qui finance en partie le fonctionnement de l’Agence. Le

reste du financement est apporté par des subventions versées par ces mêmes membres et par

des contrats « commerciaux » de prestation qui ne peuvent dépasser 20% du financement total

de l’agence.

Au niveau de leur statut juridique, les agences d’urbanisme possèdent un statut équivalent au

statut d’Association Sans But Lucratif (ASBL)

Les 53 agences d’urbanisme françaises sont rassemblées au sein de la Fédération Nationale

des Agences d’Urbanisme (FNAU). Ce réseau d’agences permet de partager les expériences

et les connaissances. La FNAU organise régulièrement des colloques et réalise des

publications sur des thèmes variés.

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Le réseau des agences d’urbanisme françaises

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4.1.2. Comparaison avec l’ADT

Le modèle des agences d’urbanisme françaises a donc inspiré la création de l’ADT.

Cependant, quelques différences entre les deux organismes peuvent être soulignées.

La différence la plus notable est celle du territoire d’intervention. En effet, le territoire couvert

par les agences d’urbanisme françaises correspond, de manière générale, à l’aire

métropolitaine. Si l’on prend le cas de l’agence d’urbanisme de Lille Métropole, le territoire

couvert par l’aire métropolitaine s’étend sur plus de 7.000 km² et contient environ 3.8 millions

d’habitats. Cette aire métropolitaine s’étend sur la France et la Belgique. A titre de

comparaison, l’aire couverte par l’ADT, qui se limite aux frontières de la Région de Bruxelles

Capitale, est de 161.4 km² pour environ 1,1 millions d’habitants. Cette différence de territoire

d’action a évidemment un grand impact sur la portée des travaux réalisés par l’ADT.

L’aire métropolitaine lilloise

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Cette situation est dictée par un contexte institutionnel complexe qui empêche l’élargissement

de la Région de Bruxelles-Capitale. Les débats sur la mise en place d’une communauté

urbaine bruxelloise ne datent pas d’hier. Il est évident que les missions de connaissance

territoriale et de développement territorial de l’ADT sont restreintes par cette non-

institutionnalisation d’une communauté urbaine ou d’une aire métropolitaine.

Une autre différence se situe au niveau du financement des deux structures. En effet, l’ADT

est financée uniquement par des subsides de la Région de Bruxelles-Capitale. Les membres de

l’ADT, qui sont regroupés au sein de l’Assemblée Générale, ne cotisent pas pour le

financement de l’ADT. Les agences d’urbanisme françaises fonctionnent sur base de

cotisations et de subsides qui proviennent de l’ensemble des membres (État, Région,

collectivités territoriale, communes, etc.). Les agences d’urbanisme françaises sont également

autorisées à fournir des prestations comme si elle était un bureau d’étude classique. Ce

montant ne peut dépasser 20% du budget total de l’agence. Durant mon stage, j’ai pu

percevoir la volonté de la part de nombreux employés de l’ADT, de disposer de la possibilité

de réaliser des études pour des demandeurs privés. Cette différence au niveau des sources de

financement entraine une plus grande dépendance de l’ADT vis-à-vis des autorités régionale

bruxelloises, ce qui pourrait entrainer des dérives comme l’utilisation de l’ADT comme d’un

instrument technico-politique.

Lorsqu’on compare les missions des deux organismes, on se rend compte que la différence se

situe surtout au niveau de l’opérationnalisation des projets. Les agences d’urbanisme sont

relativement déconnectées du volet opérationnel des projets, qu’elles laissent plutôt à leurs

membres. Ceci n’a pas toujours été le cas et on constate que de manière générale, les

anciennes agences d’urbanisme sont toujours actives dans l’urbanisme opérationnel. Les plus

nouvelles se cantonnent plus à leurs missions d’observation et d’études. L’ADT, via le

département de développement territorial est nettement plus impliqué dans

l’opérationnalisation des projets. Son rôle principal est en effet de faciliter la mise en œuvre

des « plans de définitions » tels que les schémas directeurs, les Plan Particuliers

d’Aménagement du Sol, etc.) via toute une série d’actes opérationnels. (Pour plus de

précisions sur ces actes, je renvois le lecteur au chapitre dédié aux missions de l’ADT).

Toutefois, l’ADT ne prend pas en charge l’entièreté des mesures opérationnelles. Disons que

l’ADT s’intègre plus dans un urbanisme pré-opérationnel. L’urbanisme opérationnel au sens

strict, qui est assimilé à la réalisation physique du projet (acquisition des terrains, réalisation

des travaux, suivi de chantiers), reste une tâche dévolue aux services techniques de

l’administration. Par cette dernière différence, l’ADT se dégage en quelque sorte du modèle

français.

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Critique de la structure et du fonctionnement de l’ADT 4.2.

Comme je l’ai exposé dans les missions de l’ADT et au travers de la comparaison d’une

agence d’urbanisme française, le fonctionnement de l’ADT n’est pas d’une simplicité

évidente. De nombreux acteurs urbains tels que les cabinets ministériels, l’administration,

voire même le personnel de l’Agence, évaluent mal le rôle de l’ADT. Ce manque de clarté du

rôle de l’ADT ne provient pas, à mon sens, d’un manque de communication de la part de

l’ADT, mais plutôt du caractère novateur de l’organisme en Belgique.

Cette mauvaise compréhension du rôle de l’ADT peut aboutir à des dérives quant au

positionnement et l’utilisation de l’Agence.

Le schéma suivant illustre les trois dérives principales qui peuvent subvenir :

La première dérive est celle de l’assimilation de l’ADT à un bureau d’étude classique, ce

qu’elle n’est absolument pas. En effet, l’ADT n’effectue pas, à ce jour, de prestation de

services pour des entreprises privées et l’entièreté de son financement provient de fonds

publics. De plus l’ADT a la volonté de s’impliquer de manière continue dans les projets et de

dépasser l’intervention « ponctuelle » du bureau d’étude qui répond à une question précise

(faisabilité, composition urbanistique, etc.)

La seconde dérive est celle qui voudrait que l’ADT soit instrumentalisée par le pouvoir

politique qui verrait en celle-ci une porte-parole technique d’un politique, ou d’une

collectivité. Or, l’ADT est supposée être « neutre » politiquement. En réalité, je pense que

l’ADT subit constamment cette dérive car, il faut bien l’avouer, c’est le gouvernement de la

Schéma du positionnement et des dérives possibles de l’ADT

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Région de Bruxelles-Capitale qui dicte sa conduite à l’ADT et ce malgré la présence, au sein

de l’assemblée générale et du conseil d’administration, des représentant des communes et

d’autres organismes pararégionaux (Bruxelles Mobilité, STIB, etc.).

La troisième dérive est quelque peu particulière, il s’agit de la trop grande implication de

l’ADT dans l’opérationnel. En effet, en se positionnant de manière systématique comme

maitre d’ouvrage des projets, l’ADT risque de s’enliser dans ce rôle et de perdre son rôle de

coordinateur en amont des projets. A mon sens, cette implication systématique dans la

réalisation des projets doit rester une compétence propre aux divisions techniques de

l’administration régionale bruxelloise et des communes.

Une Agence de Développement Territorial wallonne ? 4.3.

Comme je l’ai expliqué dans ce rapport, l’ADT est un organisme supra communal, agissant

sous tutelle régionale. L’ADT s’intègre entre la volonté politique et la mise en œuvre. Serait-il

possible de créer une telle structure en Wallonie ?

Dans l’optique de la création d’une structure semblable à l’ADT, il serait nécessaire de définir

son territoire d’intervention. Il est difficilement envisageable que celui-ci couvre les 16.800

km² de la Wallonie. De plus, ce territoire n’aurait que peu de sens étant donné le caractère

« urbain » de l’ADT. Il serait donc nécessaire de développer plusieurs structures pour chacune

des grandes agglomérations wallonnes. Le terme agglomération est important car c’est

l’échelle la plus pertinente pour une Agence de Développement Territorial. Comme cela a été

dit ci-dessous, l’ADT de Bruxelles est limitée dans ses actions par le carcan administratif et

institutionnel que représentent les frontières de la RBC. Il est donc primordial, avant de

vouloir développer un structure telle que l’ADT, de doter la Wallonie d’une véritable

politique d’agglomération.

A cet égard, la CPDT a publié une note de recherche en mai 2011 dédiée à la construction

d’une politique d’agglomération en Région Wallonne. Il y est fait état de plusieurs catégories

de projets d’agglomération en Wallonie :

- Les projets de territoires ou de pays (Cœur du Hainaut, Wallonie Picarde, Pays de

Famenne) qui ont une vision stratégique basée sur la participation citoyenne. Ces

projets ont essentiellement des visées prospectives

- Les projets de cohérence territoriale des agglomérations communale voir infra-

communales. C’est par exemple le cas de la commune de Namur dont les limites

correspondent relativement bien aux limites de son agglomération. Le Schéma de

Structure Communal est alors l’outil utilisé pour le projet.

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- Les projets sectoriels supracommunaux. La collaboration intercommunale se limite

alors à un thème précis. On peut citer en exemple le Plan Urbain de Mobilité de Liège.

On voit donc que des initiatives existent et que plusieurs communes font des tentatives de

coopération. Toutefois, il manque un dispositif-cadre de promotion des agglomérations ou du

financement des structures, ce qui laisse les communes ayant la volonté de former une

communauté urbaine dans un flou juridique important.

La note de la CPDT propose ainsi une démarche en 3 étapes afin de faire émerger une

cohérence des problématiques sur le territoire d’agglomération :

- Phase 1 : Élaboration d’une vision stratégique et encouragement à la structuration

- Phase 2 : Projets pilotes pour l’élaboration de stratégies sectorielles

- Phase 3 : Phase de maturité – des fédérations de communes remaniées

Ainsi, tant que l’on ne sera pas arrivé à l’étape 3, il sera à mon sens très compliqué de mettre

en place une structure comme celle de l’ADT.

Au niveau des missions confiées à l’ADT, certaines sont d’ores et déjà assurées à l’heure

actuelle par divers organismes.

Ainsi, la plupart des missions du département de connaissance territoriale sont actuellement

assurées par la CPDT. On pense notamment à la réalisation de recherches dans le but de faire

de l’ADT un outil d’aide à la décision pour les pouvoirs publics, ou encore de la mission de

vulgarisation des résultats de ces recherches pour les communiquer via des publications, des

colloques et des séances d’informations.

Par contre, les missions du département de développement territorial ne sont pas clairement

attribuées à un organisme précis. Les directions de l’aménagement local et de l’aménagement

régional sont chargées de l’aspect de coordination des différents acteurs urbains mais elles ne

peuvent prétendre au même rôle d’interface entre les acteurs publics et privés. L’aspect

opérationnel est quant à lui géré par la Direction de l’aménagement opérationnel.

La création d’une Agence de développement territorial nécessitera donc la mise en place

d’une politique d’agglomération à l’échelle de la Région Wallonne. Il est en effet difficile

d’imaginer la mise en place d’une agence, qui par définition est un organisme intercommunal,

voir régional dans le cas de celle de Bruxelles, dans un contexte peu favorable aux structures

d’agglomération.

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5. Apport du stage

Ce stage à l’ADT a été particulièrement enrichissant pour moi et ce, à plusieurs niveaux.

Ma volonté était de découvrir un contexte territorial différent de celui de la Wallonie. Á ce

niveau, je peux dire que j’ai été très satisfait d’avoir choisi un organisme bruxellois. Cela m’a

permis de mieux comprendre les enjeux du développement d’une métropole européenne telle

que Bruxelles.

Les tâches que j’ai effectuées m’ont permises d’acquérir des connaissances dans divers

domaines tels que l’immobilier commercial, les politiques d’infrastructures scolaires, la

communication envers le grand public, le déroulement des comités de suivi, etc.

Enfin, j’ai pu me familiariser avec les outils d’aménagement du territoire de la Région de

Bruxelles-Capitale comme les schémas directeurs, les Plan Particulier d’Affectation du Sol ou

encore le Plan Régional de Développement Durable.

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6. Bibliographie

ADT, 2008. Statuts coordonnés publiés aux annexes du Moniteur belge.

ADT, 2008. Lettre de missions de l’Agence de Développement Territorial pour la Région de

Bruxelles Capitale 2008-2010.

ADT, 2011. Lettre de missions de l’Agence de Développement Territorial pour la Région de

Bruxelles Capitale 2011-2015.

ADT, 2011. Note de Synthèse – Zone Reyers, État des lieux du développement de la zone

Reyers.

ADT, 2012. Brochure de présentation de l’Agence de Développement Territorial.

ADT, 2012. Rapport d’activités 2011.

ADT, 2012. Le projet de marketing urbain, Pour une image prospective et durable des

quartiers.

ASSOUAD B., 2012. La supracommunalité à la française, un exemple à suivre ?. Fédération

Inter-Environnement Wallonie.

BENDJADOR Y., 2007. Les agences d’urbanisme en France métropolitaine : des outils

évolutifs ?. Thèse de doctorat, Université François Rabelais de Tours.

BONIVER V. et al., 2011. La Construction d’une politique d’agglomération en Région

wallonne. Notes de recherche, Numéro 18, CPDT.

ECREMENT B., 2003. Les agences d’urbanisme, repères et témoignages. Urba 2000.

FÉDÉRATION NATIONALES DES AGENCES D’URBANISME, 2011. Diaporama de

présentation des agences d’urbanisme.

PRÉVOT M. et al., 2008. Les agences d’urbanisme en France. Perspectives de recherches

pluridisciplinaires et premier résultat autour d’un nouvel objet. Métropoles, Numéro 3.

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RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE, 2009. Accord de Gouvernement 2009-2014

UNION DES VILLES ET COMMUNES DE WALLONIE, 2011. La coopération

supracommunale, Vers des communautés de territoires. Note d’orientation.

Sites Internet :

- http://www.adt-ato.be/

- http://dgo4.spw.wallonie.be

- http://cpdt.wallonie.be/fr/content/missions-objectifs-de-la-cpdt

- http://www.adu-lille-metropole.org/l-agence/presentation-et-missions/presentation-et-

missions-273.aspx

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7. Annexes

Annexe 1 : Fiche d’analyse du Westland Shopping Center 7.1.

Introduction

Le Westland Shopping Center est situé au nord de la commune d’Anderlecht, à l’ouest de

Région de Bruxelles-Capitale. Il est implanté sur le boulevard Sylvain Dupuis, à proximité

directe du ring ce qui lui confère une très bonne accessibilité automobile. Ce centre

commercial a été inauguré en 1972 dans une zone qui était alors, hormis deux cités jardins,

dédiée à l’agriculture et aux pâturages. Le Westland, rénové en 2000, propose aujourd’hui

126 enseignes et 1850 places de parkings gratuites. Le Schéma de Développement

Commercial pour la Région de Bruxelles-Capitale classe le Westland SC comme pôle

commercial de dimension régionale, au même titre que le Woluwé Shopping Center.

Contexte géographique

Histoire du site

Figure 3: Carte IGN de 1943. Source : Institut Géographique National

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Comme on peut le voir sur la carte ci-dessus, le site du Westland SC est resté une zone

agricole traversée par le ruisseau du Broeck (aujourd’hui canalisé) jusqu’à la construction du

centre commercial.

Histoire du quartier

Les informations ci-dessous relève d’un entretien réalisé le 10/05/12 avec M. Patrice Demol,

Urbaniste à la Commune d’Anderlecht.

Les premiers développements

urbains du quartier remontent aux

années 20 avec la construction

des cités-jardins du Mortebeek et

du Bon-Air (voir photo aérienne

ci-dessous). Ces ensembles de

logements sociaux avaient pour

but de faire face au manque de

logement qui a suivi les

destructions de la guerre 14-18,

de reloger les habitants des quartiers insalubres du centre de Bruxelles et ceux déplacés suite

aux grands travaux comme la construction du palais de justice ou encore le voutement de la

Senne. La cité-jardins de Mortebeek compte environ 360 logements, elle est située au nord du

Westland. Les premiers habitants s’y installent en 1923 alors que le quartier n’est pas encore

équipé en égouts, eau potable ou éclairage public. Cette cité-jardin propose à l’heure actuelle

un cadre de vie agréable. La cohérence du quartier a été gardée grâce à la mise en place d’une

coopérative fixant le type de matériaux autorisés. Le seconde est construite à la même époque

et présente la particularité d’être aujourd’hui isolée du reste de l’agglomération bruxelloise

par le ring. Elle est située à l’ouest du Westland SC.

Figure 4: Cité-jardin du Mortebeek. Source : Wikipédia

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Figure 5: Localisation des cités-jardins du Mortebeek et du Bon-Air. Source : Google Maps

Le Boulevard Sylvain Dupuis est prolongé dans le courant des années soixantes pour prendre

la forme que l’on lui connait aujourd’hui. On voit sur la carte IGN de 1943 ci-dessus que ce

boulevard s’arretait à hauteur du Boulevard Marie Groeninckx-De May.

La construction du Westland Shopping center aurait été intégrée dans un vaste programme de

développement de la commune. Ce programme, qui portait sur une zone de 17ha, prévoyais la

construction de 2500 logements, d’espaces verts et d’équipements publics (écoles, etc.). Il

semblerait que ce programme ne fût jamais réellement appliqué et la question de son

existence même se pose aujourd’hui.

Lors de l’ouverture du Westland SC en 1972, le tronçon du ring jouxtant le site n’est pas

encore construit. Les infrastructures autoroutières les plus proches se situent à hauteur de

l’échangeur de Grand-Bigard (5 km au nord du site et construit en 1956) et l’échangeur

d’Anderlecht sud (E19 vers La Louvière et Charleroi, construit en 1969, à 6 km au sud du

site).

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Figure 6: Carte du réseau autoroutier belge en 1972. Source : http://wegen-routes.be

Le tronçon d’autoroute entre l’échangeur de Grand-Bigard et l’échangeur d’Anderlecht Sud

ne sera finalisé qu’en 1978, soit six ans après l’ouverture du Westland SC. L’ouverture du

Westland s’est donc faite préalablement à l’ouverte du tronçon du ring qu’il borde. Toutefois,

on peut imaginer que les développeurs du projet ont anticipé la mise en place de cette portion

du ring. Celui-ci a, par la suite, participé au succès du centre commercial.

Le reste du développement urbain des environs du Westland SC s’effectuera de manière

continue. On pense notamment à l’ensemble de tours de logements sociaux de la cité du

Peterbos, ensemble qui s’est construit durant entre la fin des années 70 et le début des années

90.

Occupation du sol actuelle

Actuellement le Westland SC est majoritaire entouré d’habitat. A l’ouest, le ring fait la

frontière avec Neerpede. Au nord on retrouve les logements sociaux de la cité-jardin du

Mortebeek et des tours de la cité PeterBos. A l’est les immeubles à appartements côtoient

des immeubles de bureaux et des surfaces commerciales. Au sud, de l’autre côté du Boulevard

Sylvain Dupuis, prend place du logement collectifs, du logement un unifamilial ainsi qu’un

complexe sportif.

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Contexte socioéconomique

Le Westland est situé dans la partie nord-ouest de la commune d’Anderlecht, cette commune,

qui présente encore de nombreux terrains agricoles dans sa partie ouest (plus de 20% du

territoire communal), abrite plus de 112.000 habitants.

Figure 7: Quartiers repris dans l'établissement des statistiques. Source : http://www.monitoringdesquartiers.irisnet.be

Si l’on fait la moyenne des statistiques des quartiers1 entourant le Westland

2, plusieurs

éléments intéressant peuvent être observés :

La densité moyenne est de 6331 hab/km² (RBC : 6617 hab/km²)

La taille moyenne des ménages est de 2.16 personnes (RBC : 2.09)

La répartition de la population par classe d’âge est la suivante :

o 0 – 17 ans : 22.26% (RBC : 21.97%)

o 18 – 64 ans : 59.46% (RBC : 63.82%)

o 65 ans et plus : 18.27 % (RBC : 14.19 %)

1 Source : http://www.monitoringdesquartiers.irisnet.be

2 Les quartiers entourant le Westland sont : VEEWEYDE – AURORE, BIZET - ROUE – CERIA,

VOGELENZANG – ERASME, NEERPEDE, BON AIR, SCHERDEMAEL, ANDERLECHT CENTRE –

WAYEZ, SCHEUT, BUFFON, MOORTEBEEK – PETERBOS, MACHTENS, PARC DES ETANGS, PARC

ASTRID, PARC FORESTIER, SCHEUTBOS

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L’âge moyen est de 39.41 ans (RBC : 37,61 ans)

Le taux de chômage est de 19.17 % (RBC : 20.34%)

Le revenu moyen par déclaration est de 22.015€ (RBC : 24.339€)

La population située à proximité directe du Westland est donc une population plus âgée que la

moyenne bruxelloises et elle dispose globalement de revenu plus faible.

Accessibilité

Voiture

L’accessibilité du Westland shopping center peut être qualifiée de très bonne. En effet, ce

centre commercial est situé en bordure directe du Ring à hauteur de la sortie 14. Le boulevard

Sylvain Dupuis, qui longe le Westland, permet de rejoindre le centre-ville via la chaussée de

Ninove. L’offre en parking, également très importante (1850 places gratuites) renforce encore

cette excellente accessibilité voiture. Ces éléments se confirment dans les chiffres puisque

près de 80% des chalands se rendent au Westland en voiture.

Transport en commun

Le Westland SC n’est pas desservi de manière optimale par les transports en commun et son

accessibilité par ce mode de transport est donc moyenne, voire mauvaise. Voici les lignes qui

permettent de rejoindre le Westland :

STIB

o Ligne bus 46 reliant Moortebeek à la place de Brouckère

o Ligne bus 75 reliant Bon Air à Ceria

o Ligne bus 89 reliant le Westland au Heysel sans passer par le centre-ville

De Lijn

o Ligne bus 116 reliant Bruxelles à Ternat

o Ligne bus 117 reliant Bruxelles à Dilbeek

o Ligne bus 118 reliant Bruxelles à Schepdaal

Il n’y a donc qu’une seule ligne qui relie le Westland au centre-ville

En matière de transport par rail, la gare la plus proche est la gare du midi, située à environ

quatre kilomètres, ce qui revient à dire que l’accessibilité du Westland en train est nulle.

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Dans les chiffres, cela se traduit par un pourcentage très faible de clients utilisant les

transports en commun, ils sont en effet moins de 10% à les emprunter pour faire leurs achats3

Modes doux

Concernant les deux roues, une piste cyclable est aménagée le long de l’avenue Sylvain

Dupuis, cependant, cet aménagement n’est pas classé comme itinéraire cyclable. Toutefois, le

plan IRIS 2 prévoit la mise en place d’un tel itinéraire sur ce tronçon, ce qui pourrait

améliorer la desserte en mode doux. Il n’existe pas de station Villo dans les environs du

Westland. L’accessibilité en vélo est donc moyenne. Dans la pratique, moins d’1% des clients

du Westland s’y rende en vélo.

En ce qui concerne l’accessibilité des piétons, il faut mettre en avant l’effet de barrière du

boulevard Sylvain Dupuis ainsi que du Ring. D’ailleurs, les enquêtes du Schéma de

Développement Commercial ont montré que même pour les personnes qui résident à

proximité du Westland, la voiture restait le mode de transport privilégié.

3 Source : Schéma de développement commercial de la Région Bruxelles Capitale

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Contexte juridique

Affectation du sol et challenge de mutation

Figure 8: Extrait du PRAS. Source : http://www.brugis.irisnet.be

Le site du Westland Shopping Center (entouré en rouge) est entièrement situé dans une zone

de forte mixité définie par le PRAS. Ces zones sont définies comme étant : « affectées aux

logements, aux équipements d'intérêt collectif ou de service public, aux bureaux et aux

activités productives. La superficie de plancher de l'ensemble des fonctions autres que le

logement ne dépasse pas, par immeuble, 1.500 m² dans lesquels les bureaux ne peuvent

dépasser 1.000 m² ».

On notera que dans les prescriptions particulières de ces zones que : « La superficie de

plancher affectée aux commerces ainsi qu'aux commerces de gros, peut être portée jusqu'à

5.000 m² par projet et par immeuble lorsque cette possibilité est prévue par un plan

particulier d'affectation du sol. »

Or, Il existe justement un Plan Particulier d’Affectation du Sol en vigueur sur le site, celui-ci

a été approuvé en juin 1971, soit juste avant la construction du Westland Shopping Center.

Le contenu de se PPAS « Quartier vallée du Broeck » précise le plan de secteur alors en

vigueur. Le PPAS fixe entre autres les différentes affectations du site de manière plus

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précises, spécialement en ce qui concerne le commerce et le logement. Il fixe également les

gabarits des bâtiments qui y seront construit.

Contraintes environnementales et patrimoine

Il n’y a pas de contraintes environnementales particulières autour du site.

On retrouve, bordant directement le site du Westland à l’est et à l’ouest, deux zones de

potentiel archéologique. Il s’agit du Hameau de Broeck à l’est et de la ferme de Hof 't

Itterbroeck à l’ouest.

Figure 9: Extrait de la carte des zones de potentiel archéologiques de la RBC. Source : http://www.brugis.irisnet.be

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Analyse du projet

Histoire du projet

A l’origine, le Westland a été construit par les dirigeants des Galeries Anspach (S.A. Galeries

Anspach) et il a ouvert en 1972. La volonté était de construire un centre commercial en

périphérie de Bruxelles, là où il était encore possible d’utiliser de vastes espaces pour le

parking. On est en effet à une époque à laquelle la voiture individuelle connait un

développement considérable. Le Westland SC a changé à de nombreuses reprises de

propriétaires. Aujourd’hui, le centre commercial est divisé entre AG Real Estate et Redevco

Belgium. Au départ, le Westland était constitué de trois grandes surfaces commerciales et de

71 cellules classiques. Les trois grandes entités étaient les suivantes :

Les Galeries Anspach

GB – Inno – BM

C&A

Depuis, les Galeries Anspach ainsi que l’Inno ont quitté le Westland, le C&A a été relogé

dans une cellule plus petite. Ces trois grandes surfaces occupaient environ la moitié du

shopping center à elles seules. Suites à ces départs, elles ont alors été divisées en de plus

petites cellules. Il en résulte un nombre d’enseignes actuel, 126, nettement plus important

qu’à l’origine.

Porteur du projet

Le projet du Westland Shopping Center a été développé dans le courant des années soixante

(premières études de faisabilité en 1965) par la société propriétaire des Galeries Anspach. En

1972, il est le second centre commercial de Bruxelles à ouvrir ses portes après le Woluwé

Shopping Center, lui aussi développé par les Galeries Anspach.

Foncier

Actuellement, les droits de propriété de l’ensemble du site (bâtiments, parking, voiries) sont

divisés entre plusieurs propriétaires.

Le bloc « Galeries Anspach » est détenu par Shopimmo (filiale d’AG Insurance)

Le bloc « GB – Inno – BM » est détenu par Redevco Belgium

Le bloc « C&A » est détenu par Redevco Belgium

L’ensemble des constructions du centre commercial (à l’exclusion des trois blocs

précités) soit environ 15.000 m² ainsi que les espaces communs (galeries, parkings,

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voiries) appartiennent aujourd’hui à Shopimmo (ou tout autre filiale du groupe AG

Insurance)

Projet architectural et urbanistique (dont le programme)

Le Westland SC est un centre commercial organisé sur deux niveaux. Le bâtiment présente

grosso modo une forme rectangulaire au centre de laquelle se trouve la galerie proprement

dite qui donne accès aux cellules commerciales. La surface totale bâtie s’élève à plus de

71.000 m². Le Westland regroupe 126 enseignes de tailles diverses.

Les 1850 places de parking gratuites sont situées tout autour du bâtiment et en toiture. Les

accès à ces parkings se font depuis le Boulevard Sylvain Dupuis au sud et depuis la rue

Adolphe Willemyns au nord.

Une passerelle piétonne surplombe le boulevard Sylvain Dupuis et permet aux piétons de

rejoindre le Westland sans devoir traverser un boulevard relativement large.

Les deux plus grandes surfaces sont situées au rez-de-chaussée, il s’agit du C&A et du

Delhaize.

Le centre commercial a subi une importante rénovation en 2000. Cette rénovation concernait

essentiellement les parties communes aux différents magasins. Les travaux ont par exemple

été la réalisation de trois verrières dans le toit du bâtiment, la pose d’un nouveau carrelage

dans la galerie, le réaménagement des parkings, la pose de nouveau mobilier (bancs,

poubelles, éclairage, etc.), la mise en place de nouveau escaliers mécaniques, la pose d’une

système de sécurité, etc. Si cette rénovation ne touchait que les parties communes, la plupart

des enseignes ont toutefois profité de ce « lifting » pour rénover leur propre magasin

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Figure 10: Plans des étages du Westland Shopping Center

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Zone de chalandise

Le Westland Shopping Center accueille environ 7.7 millions de visiteurs par an, ce qui le

situe juste en dessous du Woluwé Shopping center (8.4 millions)

L’analyse qui suit est basée sur le Schéma de Développement commercial pour la Région de

Bruxelles Capitale datant de 2008

La clientèle du Westland Shopping Center est essentiellement concentrée à proximité du

centre commercial. Les communes d’Anderlecht et de Molenbeek totalisent ainsi 50% des

chalands du WSC.

La zone de chalandise primaire s’étend vers le sud-ouest, elle est limitée au nord par le R20 et

l’E40 et à l’est par le centre-ville. Cette zone primaire regroupe 61% des chalands qui visitent

le centre au moins 1 fois par semaine. Le potentiel de clients est de 270.317.

La zone secondaire s’étire selon un axe nord-est sud-ouest depuis Vilvoorde jusqu’à Enghien.

Elle recouvre à l’est toute la région de Bruxelles Capitale malgré la concurrence du centre-

ville et du Woluwé Shopping Center. Cette zone secondaire regroupe 30% de chalands

visitant le centre environ 1 fois toute les deux semaines. Le potentiel de client s’élève à plus

d’un millions de personnes.

La zone résiduelle comprend 9% de chalands. Ceux-ci font leurs achats au Westland environ

une fois par mois.

Au total, la zone de chalandise compte plus de 1.3 millions d’habitants dont le niveau de vie

est légèrement supérieur à celui de la population bruxelloise mais inférieur à celui de la

Belgique. On peut également noter que le Westland SC attire une clientèle plutôt âgée. En

effet, les plus de 40 ans représente plus de 55% des clients. A titre de comparaison, dans

l’hyper-centre (Rue Neuve, City 2), ce chiffre tombe à moins de 30%. On peut également

ajouté que le Westland attire majoritairement des couples plutôt que des célibataires. Le

standing du client (évalué par la catégorie socioéconomique et le niveau d’enseignement) est

plutôt moyen bas.

Pour ce qui est des raisons de fréquentations du Westland, on peut citer la proximité du

domicile, l’offre alimentaire et la convivialité.

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Figure 11: Zone de chalandise effective des shoppings centre de Woluwé et du Westland. Source : Schéma de

développement commercial de la RBC.

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Montage du projet

Équipe (développeur, gestionnaire, propriétaire, etc.)

Le développeur historique du projet, la S.A. Galeries Anspach a fait faillite en 1983.

Le Westland SC est divisé entre deux propriétaires. 80% du shopping center appartiennent à

Shopimmo, filiale du groupe AG Real Estate, entité d’AG Insurances. Les 20% restant

appartiennent à Redevco Belgium.

Le gestionnaire du centre commercial est la S.A. Devimo Consult. Cette société est

responsable de la gestion commerciale, immobilière, technique, financière et administrative.

L’agent de location est également la S.A. Devimo Consult

Le bureau d’architecture responsable de la rénovation de 2000 est Zajtman & Chapman

Taylor Sauvage.

Financement (notamment la part de fonds propres)

Le projet initial a été développé par la S.A. Galeries Anspach, nous n’avons pas été en mesure

de trouver des informations concernant le financement de ce projet initial.

En janvier 1980, la S.A. Galeries Anspach cède une partie des droits emphytéotiques du

Westland SC à la S.A. Investissement Foncier Westland Shopping Center. Afin de financer

l’acquisition, 7.684 certificats fonciers de 1.239,47€ chacun sont émis par la S.A. Le

Certificat Foncier. Ces certificats, appelés « Westland 1980 », couvrent la moitié des fonds

nécessaire à l’acquisition, l’autre moitié est apportée par la S.A. A.G. de 1824, aujourd’hui

appelé A.G. Insurances. Les droits sont acquis pour une durée de 57 ans (soit jusqu’en 2036)

et porte sur :

Droit d’emphytéose sur un terrain d’environ 5.7 ha, déduction faite de trois blocs

(Galeries Anspach, GB – Inno – BM, C&A)

Droit d’emphytéose sur l’ensemble des constructions du centre commercial (à

l’exclusion des trois grandes entités précitées)

En 2004 se déroule l’émission de nouveaux certificats « Westland 2004 » par la S.A. IREC

Westland Celle-ci est une filiale du groupe Bernheim Asset Management, groupe qui gère les

activités d’Asset Management d’A.G. Real Estate (Fortis Real Estate à l’époque). Le but de

cette opération est de financer l’acquisition de l’ensemble de la participation détenue par la

S.A. A.G. de 1824.

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Afin de mieux comprendre la situation après l’émission de ces certificats en 2004, voici ci-

dessous un schéma reprenant l’organisation du Westland Shopping Center.

Figure 12: Schéma de la situation de financement du Westland SC après 2004. Source : Prospectus d'émission du

certificat "Westland 2004"

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Enfin, le 31 mars 2012, Shopimmo (filiale du groupe AG Real Estate) a annoncé avoir acquis

les droits que détenait la S.A L’Investissement Foncier Westland Shopping Center pour la

somme de 80.75 millions d’euros. L’ensemble des certificats immobiliers « Westland 1980 »

et « Westland 2004 » ont donc été acquis. Étant donné que Shopimmo détenait déjà les droits

sur le bloc « Galeries Anspach », cette acquisition fait d’AG Real Estate le propriétaire de

80% du centre commercial, les 20% restant étant la propriété de Redevco Belgium.

Commercialisation

L’entièreté des cellules commerciales du Westland SC sont actuellement occupées. Le mix

commercial est majoritairement orienté vers l’habillement (51% de la surface totale).

Viennent ensuite les services et les loisirs (19%), l’équipement de la maison (8%),

l’alimentaire (7%), l’horeca (6%), produits de beauté et d’hygiène (6%) et les magasins à

rayons multiples (3%).

Les locomotives du Westland sont le C&A (2986 m²), le Delhaize (2075 m²), le Newlook

(1915 m²) et le Zara (1663 m²).

Au sein du Westland, 68% des enseignes appartiennent à des chaines, les 32% restant sont des

indépendants. Parmi ceux-ci on retrouve des horeca, des petites bijouteries, des services et

quelques boutiques d’habillement. On notera que la proportion d’indépendants est notamment

supérieure à celle du Basilix (25% d’indépendants).

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Annexe : Fiche d’analyse de Basilix Shopping Center 7.2.

Introduction

Le Basilix Shopping center est situé dans la partie Nord-Ouest de la région de Bruxelles-

Capitale, sur la commune de Berchem-Sainte-Agathe. Ce centre commercial disposé le long

de l’Avenue Charles-Quint jouxte le ring et jouit donc d’une excellente accessibilité

automobile. Construit en 1984 et rénové en 2004, il offre 64 enseignes commerciales ainsi

qu’un parking gratuit. Le réaménagement du Basilix constitue un enjeu important dans une

zone qui présente une faiblesse en matière de shopping center.

Contexte géographique

Histoire du site

Le site du Basilix Shopping Center a longtemps été non-urbanisé comme en témoigne

l’extrait de la carte IGN de 1943 ci-dessous

Histoire du quartier

Il est également intéressant d’étudier l’évolution du quartier entourant le Basilix. Sur la carte

IGN de 1943, on remarque également que les quartiers environnant ne sont pas encore

complètement urbanisés. L’essentiel de l’urbanisation de cette partie de la commune s’est

effectué ….

On remarque qu’il existait déjà, en 1943, un grand bâtiment à vocation industrielle en bordure

de la voie de chemin de fer. L’activité industrielle du quartier, toujours présente aujourd’hui,

est donc assez ancienne

La Gare de Berchem, construite en 1864 a participé au développement du quartier

La construction du réseau autoroutier desservant le Basilix, élément très important dans le

choix de la localisation du shopping center, s’est effectuée par phase. En 1956 l’aménagement

de l’autoroute entre Ostende et Bruxelles est terminé, aboutissant à l’échangeur de Grand-

Bigard, à deux pas du futur site du Basilix. En 1958, le tronçon du Ring entre l’échangeur de

Strombeek-Bever et l’échangeur de Grand-Bigard est réalisé. En 1978 est construite la portion

du Ring située entre Grand-Bigard et Anderlecht-Sud. Ainsi, lors de l’ouverture du Basilix en

1984, l’infrastructure autoroutière du Ring est complète est correspond à la situation actuelle.

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Figure 13: Carte IGN de 1943

Occupation du sol actuelle

A l’heure actuelle, le Basilix est entouré d’une multitude de fonctions :

A l’ouest, un hypermarché Carrefour et son imposant parking, ainsi qu’un Quick

Au sud, une grande prairie, la dernière de la Région de Bruxelles Capitale, le

Zavelenberg.

Au nord, une zone d’activité économique abritant une dizaines d’entreprises.

A l’est, un quartier de logement comprit entre l’Avenue Charles Quint et l’Avenue

Marie de Hongrie

Contexte socio-économique

Le Basilix shopping center est situé à la bordure nord-ouest de la Région de Bruxelles-

Capitale, sur le territoire de la commune de Berchem Sainte-Agathe. Cette commune, au

passé rural, compte environ 23.000 habitants et subit une croissance démographique de 2.4%,

ce qui est supérieur à la moyenne régionale (2.1%).

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Figure 14: Carte des quartiers utilisés pour la réalisation des moyennes

Si l’on fait la moyenne des statistiques des quartiers4 entourant le Basilix

5, plusieurs éléments

intéressant peuvent être observés :

La densité moyenne est de 7979 hab./km²

La taille moyenne des ménages est de 2.15 personnes (RBC : 2.09)

La répartition de la population par classe d’âge est la suivante :

o 0 – 17 ans : 21.14% (RBC : 21.97%)

o 18 – 64 ans : 59.95% (RBC : 63.82%)

o 65 ans et plus : 18.90 % (RBC : 14.19 %)

L’âge moyen est de 40,87 ans (RBC : 37,61 ans)

Le taux de chômage est de 15.02 % (RBC : 20.34%)

Le revenu moyen par déclaration est de 25129€ (RBC : 24339€)

On le voit, la zone est donc surtout caractérisée par une population plus âgée que la moyenne

bruxelloise, par un taux de chômage plus faible et par un revenu moyen légèrement plus

élevé.

4 Source : http://www.monitoringdesquartiers.irisnet.be

5 Les zones entourant le Basilix sont les suivantes : HOPITAL FRANÇAIS, KORENBEEK, POTAARDE, BERCHEM

SAINTE-AGATHE CENTRE, VILLAS DE GANSHOREN, GANSHOREN CENTRE, JETTE CENTRE, HEYMBOSCH - AZ-JETTE, BOIS DU LAARBEEK – POELBOS.

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Accessibilité

Voiture

Le Basilix est situé sur l’Avenue Charles Quint et à proximité directe du ring (échangeur de

Grand-Bigard) et dispose donc d’une très bonne accessibilité voiture. Celle-ci se voit

renforcée par une offre en stationnement gratuit importante (508 places). Les chiffres

montrent que plus de 60% de la clientèle du Basilix utilise la voiture pour y faire ses achats6.

Transport en commun

L’accessibilité en transport en commun peut être qualifiée de moyenne. Le site est en effet

desservi par plusieurs lignes STIB et De Lijn :

STIB

o Ligne tram 82 reliant la gare de Berchem au château de Drogenbos en passant

par la gare du midi

o Ligne bus 87 reliant la gare de Berchem à la Place Simonis

o Ligne bus 84 reliant le Heysel à Beekant

De Lijn

o Ligne de bus 212, 213 et 214

De plus, le Basilix se trouve à environ 600 mètres (8 minutes à pied) de la gare SNCB de

Berchem Saint-Agathe. Le trajet ne comprend pas de traversée de carrefour particulièrement

dangereux. Cet arrêt est desservi par les trains suivants :

Alost – Braine-L’Alleud via Bruxelles-Schuman et Bruxelles-Luxembourg

Alost – Zottegem via Bruxelles-Nord, Bruxelles-Central et Bruxelles-Midi

Alost – Grammont via Bruxelles-Nord, Bruxelles-Central et Bruxelles-Midi

Alost – Bruxelles-Midi via Bruxelles-Central et Bruxelles-Nord

La fréquence maximale à cet arrêt est de 5 trains par heure (entre 16h et 17h) en semaine et de

deux trains par heure les week-ends et jours fériés

On notera que le projet du RER tel qu’il est présenté dans sa version la plus récente, prévoit

de faire passer 2 lignes par la gare de Berchem Saint-Agathe. Ceci pourrait donc améliorer

substantiellement la desserte du site, autant pour les Bruxellois utilisant la partie intra

régionale du réseau, que pour les voyageurs voyageant depuis et vers les autres régions.

6 Source : Schéma de développement commercial pour la Région de Bruxelles-Capitale, 2008

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Modes doux

L’accessibilité en vélo du centre commercial Basilix peut être considérée comme mauvaise.

Concernant les vélos, il n’existe pas de station Villo à proximité directe du Basilix et l’Avenue

Charles-Quint, de par son Gabarit, ne semble pas propice à la circulation des deux roues. On

peut noter qu’il existe tout de même, à une distance raisonnable du Basilix, deux itinéraires

cyclables régionaux (ICR) menant au centre-ville. Cependant, ces deux itinéraires (en bleu sur

la carte ci-dessous) ne sont que balisés et pas aménagés. Cette mauvaise accessibilité vélo se

confirme dans les chiffres. On voit ainsi que si environ 15% des clients accèdent au Basilix à

pieds, moins de 2% s’y rende en vélo.

Le plan IRIS 2 prévoit de renforcer ces deux ICR en les aménageant de manière à les rendre

plus conviviaux et sûrs. Ce plan prévoit également de doter toutes les voiries régionales de

pistes cyclables, de marquages vélo ou d’espace partagé avec le vélo. L’avenue Charles-Quint

étant une voirie régionale, on peut donc imaginer une augmentation de l’accessibilité vélo

pour les prochaines années.

Concernant l’accès piétons, on peut mettre en avant l’effet barrière de l’Avenue Charles

Quint.

Figure 15: Carte des ICR. Source : http://www.bruxellesmobilite.irisnet.be

Contexte juridique

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Affectation du sol et challenge de mutation

Figure 16: Extrait du PRAS. Source : http://www.brugis.irisnet.be/brugis/framesetup.asp

Le site du Basilix shopping center (entouré en rouge) est situé au sein de la zone d’intérêt

régional n°14 définie par le PRAS. Les prescriptions de ce document concernant cette ZIR

sont les suivantes ;

« Cette zone est affectée aux logements, aux bureaux, aux commerces, aux activités productives, aux équipements d’intérêt collectif ou de service public et à un pôle multimodal de transport, autour de la gare RER et du parking de transit.

La superficie de plancher affectée aux logements ne peut être inférieure à 25 % de la superficie totale de plancher dans la zone et doit être supérieure à celle de chacune des autres activités mentionnées. Le long de la chaussée de Gand, ce pourcentage ne peut être inférieur à 33 %.

La composition urbaine de l’ensemble vise à restructurer les îlots et voiries afin de favoriser :

1° le développement d’une porte de ville comme pôle urbain intégré dans lequel toutes les activités urbaines sont représentées de façon équilibrée ;

2° une bonne desserte vers le parking de transit, la gare RER, les industries et les grandes surfaces commerciales de la zone et des zones environnantes ;

3° une bonne accessibilité vers la zone d’industries urbaines contigüe située sur le territoire de la Commune de Ganshoren. »

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On voit donc que l’activité commerciale n’est absolument pas remise en cause sur cette zone stratégique. En cas d’extension du centre commercial, il faudrait toutefois prendre en compte les pourcentages de logements exigés sur le site. En outre, on notera que le site est bordé d’une zone d’industries urbaines au Nord, d’une zone de forte mixité à l’Est et d’une zone verte à haute valeur biologique au sud.

Contraintes environnementales

Le site sur lequel le Basilix se situe ne présente pas de contraintes environnementales

importantes. Il convient toutefois de noter que le site du Basilix jouxte une zone verte à haute

valeur biologique, le Zavelenberg. Il s’agit d’un site classé en 1989, constitué d’un vaste

pâturage, le dernier de la région de Bruxelles-Capitale, dans lequel on trouve encore des

vaches et des chevaux.

Analyse du projet

Histoire du projet

Le Basilix shopping center a ouvert ses portes en 1984, il a subi une rénovation importante en

2004.

Foncier

Le terrain sur laquelle se trouve le centre commercial est actuellement la propriété d’IMMO-

BASILIX SA, il a été racheté en 1994 à Arnhem Staete BV, filiale de Nationale-Nederlanden

Vastgoed SA

Projet architectural et urbanistique (dont le programme)

Le Basilix shopping center est composé de trois niveaux sur lesquels sont réparties 64 cellules

commerciales. La surface totale du bâtiment s’élève à 40.137m² alors que la surface

commerciale est 16.693 m². Au niveau 0 on retrouve du parking ainsi que le Brico. Les

niveaux +1 et +2 accueillent uniquement les commerces. Le Media-Markt est réparti sur les

deux niveaux supérieurs. Le toit du bâtiment est utilisé comme espace de stationnement, il

compte 212 emplacements. Son accès se fait via une rampe située sur la façade sud du

bâtiment. Les entrées du parking souterrain sont située Avenue Marie de Hongrie et sur la

façade ouest donnant sur le parking du carrefour. Les livraisons se font par l’arrière du

bâtiment, le long de l’Avenue Marie de Hongrie. Il existe plusieurs entrées pour les piétons,

depuis l’Avenue Charles Quint, le toit via un ascenseur, le parking du carrefour, le Delhaize

qui jouxte le bâtiment du Basilix, etc.

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Figure 17: Plans des étages du Basilix Shopping Center

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Zone de chalandise

Le Basilix draine environ 3.4 millions de visiteurs par an. Á titre de comparaison, le Westland

shopping center c’est 7.7 millions de visiteurs annuel et le Woluwe Shopping center accueille

plus de 8.4 millions de clients par an.

L’analyse de la zone de chalandise du Basilix qui suit est tirée du Schéma de développement

commercial pour la Région de Bruxelles-Capitale datant de 2008

La zone de chalandise du Basilix n’est pas très étendue, comparée aux autres centres

commerciaux de Bruxelles (City 2, Woluwé Shopping Center). La majorité des chalands

proviennent d’entités situées à l’est du ring.

La zone primaire du Basilix est constituée de 68% des chalands qui visitent le centre 1 à 2 fois

tous les quinze jours pour un potentiel de clients qui s’élève à 200.000 habitants. Ce potentiel

représente le nombre total d’habitants situés au sein de la zone de chalandise primaire. Cette

zone primaire est structurée autour des axes de communications (Ring Ouest, Avenue Charles

Quint).

La zone secondaire reprend 18% des chalands qui fréquentent le Basilix maximum une fois

par quinzaine. Elle s’étend vers le nord-ouest et le brabant flamand et elle est limitée au sud

par le centre-ville. Le potentiel de clients est de 250.000 habitants dans cette zone secondaire

La zone résiduelle n’est pas délimitable dans l’espace et comprend 14% des chalands. Ceux-ci

visitent le Basilix environ une fois par mois.

Au total, la zone de chalandise du Basilix possède un potentiel de 450.000 habitants dont le

niveau de vie est légèrement supérieur à la moyenne bruxelloise.

Les chiffres du Schéma de développement commercial montrent que les clients majoritaires

du Basilix ont plus de 60 ans. A contrario, les jeunes le fréquentent peu. L’ambiance du centre

commercial ainsi que le sentiment de sécurité qu’il procure favorise la fréquentation du

shopping centre par les classes d’âge les plus âgées. On notera également que le standing du

client est plutôt bas (40% des chalands ne dispose que d’un diplôme d’enseignement

secondaire inférieur).

Au niveau des raisons de visites, les enquêtes montrent que la principale raison est la

proximité du domicile (61%). Suivent ensuite la convivialité (42%) et l’offre commerciale

(16%).

Montage du projet

Équipe (développeur, gestionnaire, propriétaire, etc.)

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Le propriétaire du shopping center est la société IMMO-BASILIX SA constitué en aout 1994.

Elle appartient au groupe KBC.

Le gestionnaire du centre commercial est la société SCMS – Shopping Center Management

Services N.V. Le rôle de cette société est, entre autres, la gestion financière, juridique,

administrative, commerciale et technique du centre commercial. SCMS fournit également

divers services comme des études de marché, des programmes d’animations et de promotions.

L’agent de location est la société IMMOBILIËN HUGO CEUSTERS.

L’architecte de la rénovation du Basilix shopping center de 2004 est le Bureau Jaspers.

Financement (notamment la part de fonds propres)

IMMO-BASLIX SA a racheté en 1994 le Basilix à Arnhem Staete BV, filiale de Nationale-

Nederlanden Vastgoed SA. Le prix d’achat, y compris les frais de notaire et les droits

d’enregistrements, s’élevait à l’époque à 1.113.500.000 BEF, soit environ 36.460.000€

actualisés.

Le financement du Basilix shopping center s’est fait via l’émission de certificats par la société

Immo Basilix S.A. en septembre 1994. 133.150 certificats de 247.89€ ont été émis soit un

total de plus de 33 millions d’euros.

Les certificats de placement immobilier sont des titres au porteur donnant droit à une quote-

part du revenu locatif de l’immeuble et, lors de la vente de celui-ci, à une quote-part du

produit de cette vente. La société émettrice reste le propriétaire juridique et gère l’immeuble.

On peut noter que la législation sur les certificats immobiliers prévoit une liquidation de

l’opération entre la 15ème

et la 25ème

année (entre 2009 et 2019 pour le Basilix donc). Cette

liquidation peut prendre la forme de la vente du shopping center et les détenteurs des

certificats seront remboursés le prix de vente. D’un point de vue juridique et fiscal, le

certificat immobilier est considérer comme une obligation et un précompte immobilier de

15% est prélevé sur le paiement des coupons.

Le revenu lié à l’achat d’un certificat immobilier ne réside pas que dans la vente de celui-ci

lors de la liquidation de l’opération. En effet, le porteur reçoit chaque année un coupon. Le

montant de celui-ci dépend directement des revenus engendrés par l’immeuble c’est-à-dire

surtout par les loyers. On notera également que le montant des éventuelles rénovations et des

frais de gestion de l’immeuble sont déduits du coupon Les revenus du certificat dépendent

donc essentiellement de l’ancienneté et de l’état de l’immeuble, de sa situation, de type de

locataire et bien sûr, du marché immobilier au moment de la vente.

L’avantage du certificat réside, pour l’investisseur, donc dans son accessibilité car un

particulier peut acquérir un certificat avec une mise relativement faible. On peut rajouter la

facilité d’investissement, le rendement indexé (car les loyers sont indexés) et la possibilité

pour le particulier d’accéder à des grands projets immobiliers. Un des grands désavantages est

que le revenu du certificat est moins sûr que pour les obligations classiques. En effet, il

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dépend des variables citées ci-dessus. Le manque de diversification est un autre point faible

du certificat.

A l’heure actuelle, un certificat Basilix rapporte environ 20€ par an. En cas de revente, les

certificats auraient chacun une valeur d’environ 360€. Test-Achat note que, dernièrement, le

risque sur ces certificats est un peu plus élevé. La raison étant les nombreux projets de centres

commerciaux dans l’agglomération bruxelloise (U-place, Néo, Just Under The Sky, etc.)7.

Commercialisation

L’entièreté des cellules commerciales proposées sont actuellement louées. Le Basilix propose

un mix commercial essentiellement orienté vers l’équipement de la personne (A.S. Adventure,

Pimkie, Célio) et l’équipement de la maison (Media-Markt, Brico, Casa, Vanden Borre). Les

deux locomotives du centre commercial sont Brico et Media-Markt. D’ailleurs, 1 chaland sur

5 qui fréquentent Media-Markt ne rentre pas les autres magasins du Basilix.

On remarque qu’environ 75% des enseignes, soit 48 sur 65 font partie de chaine de magasins.

La majorité des indépendants étant constitué d’HORECA ou de services (retoucheur, coiffeur,

etc.). Au vu des tendances actuelles d’évolution des enseignes dans les centres commerciaux,

cette situation ne pourrait aller que vers une encore plus grande part des chaines au sein du

Basilix.

7 Source : http://www.test-achats.be/invest/basilix-toujours-en-conflit-avec-ceta-s832834.htm