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Rapport de prospection archéologique et inventaire des stèles de l’âge du Fer de CORNOUAILLE (29)

Arrêté de prospection thématique SRA 2014-019

Bertrand GRALL (dir.), CDA

Anne-Françoise CHEREL, INRAP

Quimper – Le Faou : Conseil général du Finistère, Centre départemental de l’archéologie

Novembre 2014

Conseil général du Finistère Prospection des stèles de l’Age du Fer de CORNOUAILLE Bertrand GRALL Centre départemental de l’archéologie Arrêté 2014-019 2014

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Grall B., (dir.), Cherel A.F., 2014, Rapport de prospection archéologique et inventaire des stèles de l’âge du Fer de CORNOUAILLE (29). Quimper - Le Faou : Conseil Général du Finistère, Centre départemental de l’archéologie - Service Régional de l’Archéologie de Bretagne, 2014.

Avis au lecteur

Le présent rapport comporte les résultats d’une opération de diagnostic archéologique.

Les rapports constituent des documents administratifs communicables au public, après remise au Service régional de l’archéologie, suivant les dispositions de la loi modifiée n°78-753 du 17 juillet 1978.

Aux termes de la circulaire de mars 1996, prise pour application, ils pourront donc être consultés en respect des droits de propriété littéraire et artistique possédés par les auteurs et des contraintes qui en résultent.

La prise de notes et les photocopies sont autorisées pour un usage exclusivement privé et non destinées à une utilisation collective (article L122-5 du code de la propriété intellectuelle).

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Par ailleurs, l’exercice du droit de la communication, exclut, pour ses bénéficiaires ou pour les tiers, la possibilité de reproduite, de diffuser ou d’utiliser à des fins commerciales les documents communiqués (loi n°78-753 du 17 juillet 1978, art.10).


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SOMMAIRE

GENERIQUE DE L’OPERATION.................................................................................................................- 3 -

ARRETE DE PRESCRIPTION ......................................................................................................................- 4 -

CARTE DE LOCALISATION ........................................................................................................................- 4 -

TABLEAU RECAPITULATIF DES COMMUNES………………………………………………………...- 7 -

Introduction ………………………………………………………………………………. - 8 -

1-Objectifs de la recherche ……………………………………….………………………..-8-1-1 Historique de la prospection-inventaire……………………………………….-8-1-2 Problématique et méthodologie…………………………………………....…...-9-

2-Inventaire : bilan provisoire…………………………………………………………..….-9-

2-1 Dépouillement de la documentation…………………………………………....-9- 2-2 Tableau récapitulatif des communes prospectées…………...…………...........-9-2-3 Les relevés……………………………………….…….………………………..-14- 2-4 Elaboration d’une fiche d’enregistrement…….…….………………………..-16-

3- L’étude pétrographique des stèles de l’âge du Fer (VIe-IVe siècles av. J.-C.) en provenance des secteurs du sud-est de la Cornouaille et du Cap Sizun………………...-22-

3-1 Problématique, méthodologie et moyens mis en œuvre……………………...-22-3-2 Résultats (résumé du mémoire de master 1 de Marine Moysan) ……….….- 22-

3-2-1 Le Cap Sizun : contextes géologique et archéologique, résultats....- 22- 3-2-2 La Cornouaille : contextes géologique et archéologique, résultats.- 25-

Bilan de la prospection inventaire des stèles de Cornouaille 2014 et perspectives pour 2015………………………………………………………………………………………… -31-

BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................................................... - 32 -

LISTE DES FIGURES ................................................................................................................................. - 33 -

ANNEXE…………………………………………………………………..…..……………………………. - 34 -

A- Tableau récapitulatif des EA à créer….…………….………………………..- 34 -B- Fiches de déclaration des EA….…………….………………………………...- 34 -


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Générique de l’opération

Suivi scientifique : DRAC de Bretagne – Service Régional de l’Archéologie Stéphane DESCHAMPS (CRA), Yves MENEZ (SRA), J-C. ARRAMOND (SRA)

Suivi administratif : Bernard JACQ (CG29/CDPM), Sophie CASADEBAIG (CG29/CDPM), Gaelle ALCARAZ (CDPM – marchés publics),

Équipe archéologique :Bertrand GRALL, responsable d’opération, Conseil Général Du Finistère/DCSJ/CDPM/CDA Anne-Françoise CHEREL, céramologue protohistorienne, INRAP Grand-Ouest

Prospecteurs : David DUVOLET Louis DUTOUQUET

Équipe de géologues :Martial CAROFF, enseignant-chercheur, UMR6538 Marine MOISAN, étudiante Master 1 géosciences Brest, IUEM Bernard LEGAL, enseignant-chercheur,UMR6538

Enregistrement des entités archéologiques : Louis DUTOUQUET (CDA 29) Dessin des stèles : Bertrand GRALLInformatisation des plans : Bertrand GRALL

Rédaction du rapport : Bertrand GRALL, Anne Françoise CHEREL

Crédit des illustrations : Conseil général du Finistère – Centre départemental de l’archéologie


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Arrêté de prospection thématique


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Liste des communes de Cornouaille à prospecter

ARGOL LE JUCH PLOVAN ARZANO KERGLOFF PLOZEVETAUDIERNE KERLAZ PLUGUFFAN BANNALEC LANDELEAU PONT-AVEN BAYE LANDEVENNEC PONT-CROIX BENODET LANDREVARZEC PONT-DE-BUIS-LES-

QUIMERC’H BERRIEN LANDUDAL PONT-L’ABBE BEUZEC-CAP-SIZUN LANDUDEC PORT-LAUNAY BOLAZEC LANGOLEN POULDERGAT BOTMEUR LANNEDERN POULDREUZIC BRASPARTS LANVEOC POULLAN-SUR-MER BRENNILIS LAZ POULLAOUENBRIEC LENNON PRIMELINCAMARET-SUR-MER LEUHAN QUEMENEVEN CARHAIX-PLOUGUER LOCMARIA-BERRIEN QUERRIEN CAST LOC-EGUINER-PLOUDIRY QUIMPERCHATEAULIN LOCRONAN QUIMPERLE CHATEAUNEUF-DU-FAOU LOCTUDY REDENECLEDEN-CAP-SIZUN LOCUNOLE RIEC-SUR-BELONCLEDEN-POHER LOGONNA-DAOULAS LA ROCHE-MAURICE CLOHARS-CARNOET LOPEREC ROSCANVEL CLOHARS-FOUESNANT LOPERHET ROSNOEN LE CLOITRE-PLEYBEN LOQUEFFRET ROSPORDEN COLLOREC LOTHEY SAINT-COULITZCOMBRIT MAHALON SAINT-ELOY CONCARNEAU MARTYRE (LA) SAINT-EVARZEC CORAY MEILARS SAINT-GOAZECCROZON MELGVEN SAINT-HERNIN DAOULAS MELLAC SAINT-JEAN-TROLIMON DINEAULT MOELAN-SUR-MER SAINT-NICDIRINON MOTREFF SAINT-RIVOALDOUARNENEZ NEVEZ SAINT-SEGALEDERN PENCRAN SAINT-THOISELLIANT PENMARC’H SAINT-THURIENERGUE-GABERIC PEUMERIT SAINT-URBAINESQUIBIEN PLEUVEN SAINT-YVILE FAOU PLEYBEN SCAERLA FEUILLEE PLOBANNALEC-LESCONIL SCRIGNACLA FORET-FOUESNANT PLOEVEN SPEZETFOUESNANT PLOGASTEL-SAINT-

GERMAINTELGRUC-SUR-MER

GOUESNAC’H PLOGOFF TOURC’H GOUEZEC PLOGONNEC TREFFIAGATGOULIEN PLOMELIN TREFLEVENEZ GOURLIZON PLOMEUR TREGARVAN GUENGAT PLOMODIERN TREGOUREZ GUILER-SUR-GOYEN PLONEIS TREGUENNECGUILLIGOMARC’H PLONEOUR-LANVERN TREGUNC LE GUILVINEC PLONEVEZ-DU-FAOU LE TREHOU


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HANVEC PLONEVEZ-PORZAY TREMEOCL’HOPITAL-CAMFROUT PLOUDIRY TREMEVEN HUELGOAT PLOUGASTEL-DAOULAS TREOGATILE DE SEIN PLOUHINEC LE TREVOUX ILE TUDY PLOUNEVEZEL IRVILLAC PLOUYE

Introduction

Le Centre départemental de l’archéologie (DCSJ/CDPM) du Conseil général du Finistère a souhaité reprendre un programme d’inventaire sur les stèles gauloises de l’âge du Fer, initié dans les années 1990. Si nombre d’entre-elles ne sont plus en contexte archéologique, les menaces qui pèsent sur ces modestes monuments (disparitions, déplacements, etc.) rendent urgente la reprise et l’achèvement de ce travail ainsi que sa diffusion auprès d’un large public. Cette démarche s’inscrit dans les objectifs de l’Assemblée départementale : acquisition de connaissance, valorisation et transmission d’un patrimoine représentatif et emblématique du territoire finistérien. Au regard de la grande diversité de stèles rencontrées sur ce territoire, en préalable à toute publication, il nous est apparu nécessaire de mener une étude sur leur morphologie, les traits qui en accentuent leurs volumes ainsi que les motifs qui les ornementent. Parallèlement, un travail sur les matériaux de façonnage ainsi que leurs lieux d’extractions est mené pendant que cette information est encore disponible et fiable.

1-Objectifs de la recherche

1-1-Historique de la prospection-inventaire

A l’instigation de l’Institut culturel de Bretagne, un programme régional d’inventaire des stèles de l’âge du Fer est initié en 1987. Le territoire est découpé en 5 zones : le Trégor en Côtes d’Armor, le Léon et la Cornouaille en Finistère, l’arrondissement de Lorient Pontivy et celui de Vannes en Morbihan. Le Service départemental du Finistère, par l’engagement de son archéologue, Michel LE GOFFIC, a pris en charge la direction du programme prospection et inventaire de la Cornouaille dans les limites administratives de ce département. Pour mener à bien cette vaste enquête de terrain, celui-ci s’est appuyé sur un réseau de prospecteurs bénévoles. Pour certains d’entre eux, il s’agissait d’informateurs chevronnés, comme feu le directeur des antiquités historiques et préhistoriques Pierre Rolland GIOT ou, formé à son contact, feu Josick PEUZIAT à qui cette étude doit beaucoup dans le repérage et l’identification de stèles à décors inédits dans l’arrondissement de Quimper. A la liste des contributeurs assidus, nous pouvons citer également : Yves BELLANCOURT, Pierre BERROU, Yann CARIOU, Alain DANIEL, Roger GARGADENNEC, Louis-pierre LE MAITRE, Guy PENSEC et Jo PHILLIPE. Qu’ils soient ici remerciés ainsi que tous ceux qui ont collaboré ponctuellement. La qualité inégale des données recueillies et le caractère inédit, voire surprenant de certaines d’entre-elles a nécessité le contrôle systématique de l’information sur le terrain. De 1987 à 1999, sur cette vaste zone, les renseignements se sont accumulés. La tâche de vérification, trop importante pour une personne seule, a pris du retard. De plus durant cette même période les inventaires des Côtes d’Armor, du Léon en Finistère et de l’arrondissement de Lorient en Morbihan furent publiés. Pour résorber ce travail de terrain et de relevés, de mars 1999 à août 2000, celui-ci fut délégué à Bertrand GRALL, dessinateur au Service départemental d’archéologie. Au terme de cette période, 75% des informations ont été


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vérifiées. 644 relevés ont été réalisés, qui après mise en page, forment un riche corpus de 260 planches de dessins de stèle de l’âge du fer. En 1989, l’inventaire des stèles du Léon (nord Finistère) paraissait, depuis, en 2009 un inventaire complémentaire a été publié sans que celui de la Cornouaille (sud Finistère) ne paraisse. La reprise de ce programme est donc, in fine, de terminer l’étude et de publier l’inventaire des stèles de Cornouaille.

1-2 Problématique et méthodologie

Devant la grande variété des stèles examinées sur ce secteur et la difficulté à caractériser certains des blocs rencontrés, nous avons été amenés à nous interroger sur la définition du terme de « stèle » de l’âge du Fer, ou tout du moins à en affiner la description et les réalités physiques intrinsèques, nous conduisant ainsi à repenser le mode d’enregistrement. Au-delà d’une simple comptabilité, cet inventaire a pour objectif de collecter les éléments descriptifs, constitutifs de ce type de monument, au sein d’une fiche d’inventaire organisée en 2 parties (données géo-localisés et physiques) et d’en réunir les informations dans une base de données.Le croisement des données physiques permettront de dégager des types et d’en rédiger les caractéristiques principales, voir de proposer une définition morphologique d’une stèle à la période de l’âge du Fer. Au regard de la typologie des stèles ainsi obtenue l’objectif est de croiser le type par rapport à sa localisation géographique. De la même manière, tous les champs secondaires, détails renforçant les traits morphologiques, ornementations et les stigmates seront confrontés afin de corréler ou d’affiner l’analyse typologique.

2-Inventaire : bilan provisoire

2-1 Dépouillement de la documentation

Ce travail s’appuie sur la documentation du Centre départemental de l’archéologie du Finistère. Cette structure archive, depuis 1983, toutes les informations archéologiques concernant le département. Elles sont classées par commune. Les sources écrites comprennent aussi bien des photocopies d’extraits de publications, de coupures d’articles de presse, de notes manuscrites, ou d’échanges épistolaires. La documentation iconographique issue de publication est quant à elle plus indigente. Le fonds est essentiellement constitué de photographies, croquis ou relevés produits par les membres du CDA. Il est à noter ici l’apport substantiel dans cette étude, de la documentation de J.PEUZIAT. Celle-ci est constituée de photographies noir et blanc, relevés de cadastre, minutes de terrain au 1/10 , notes et croquis. L’ensemble a été photocopié en noir et blanc et reversé dans les dossiers et sous dossiers des communes concernées, mais n’a pas fait l’objet d’un inventaire. Ces informations représentent sensiblement une vingtaine de mention.

ème

Sur les 160 communes que comprend la Cornouaille, 63 n’ont livré aucune mention ou indice de stèle. A l’issue de ce travail de collectage, un peu moins de 400 mentions ou indices de stèles ont été récolés sur les 97 communes restantes. En août 2000, un peu plus de 300 références ont été localisées sur 62 communes et contrôlées sur le terrain. Il en a résulté 260 stèles identifiées, photographiées et dessinées (fig.1).

2-2-Tableau récapitulatif des communes prospectées


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Fig. 1 : Carte récapitulative des données par commune (B. Grall)


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2-3 Les relevés

Dessiner une stèle de l’âge du fer revient à lui reconnaître des attributs physiques et/ou ornementaux caractéristiques à cette période. L’identification de ces monuments s’appuie donc sur leur étude en contexte archéologique, depuis plus d’un siècle. Plusieurs définitions en décrivent les caractéristiques générales mais ne permettent pas d’en cerner la grande diversité morphologique (LEROI-GOURHAN, 1988, 997. KRUTA, 2000, 827). Aussi dans le cadre de cet inventaire, il nous est apparu nécessaire d’en préciser la définition. Sa formulation est provisoire et demandera, sans nul doute, à être affinée, même si elle est la confrontation de plusieurs sources et l’observation de plus 450 stèles par B. GRALL, sur le département du Finistère.

Définition : Une stèle de l’âge du fer est un monument monolithique taillé, en totalité ou en partie. Sa morphologie peut être générée à partir d’un bloc naturel et en trahir la forme originelle ou prendre une forme architecturée. Ce deuxième type de stèle se construit autour d’un axe vertical, il induit une symétrie. Son volume peut être décomposé en trois parties : sommet, fût et embase. Le sommet est : tronconique, tronc-pyramidal, à calotte sphérique ou hémicylindrique.Le fût peut affecter la forme d’un prisme droit, d’un cylindre, d’un hémisphère, d’un ovoïde, d’un tronc de cône ou d’un tronc de pyramide. Les différents volumes du sommet et du fût peuvent se combiner entre eux. La paroi du fût est tantôt galbée ou rectiligne, elle se démarque de l’embase par un épaulement, lorsque cette dernière est brute de taille. Les parois, dans le cas des stèles à section polygonale, se raccordent par un arrondi, un angle droit, épannelé, nervuré ou incisé. La ou les parois peuvent être ornementée(s) de cannelure(s) et ou de motif(s) semblable(s) à la céramique estampée.

Les relevés sont réalisés sur le lieu de signalement du monument. Leur implantation implique selon les circonstances de s’adapter pour capter l’information, qui n’est pas toujours accessible. Les situations peuvent être très variées. Voici quelques uns des cas rencontrés : stèle enchâssée dans une maçonnerie, sous un autel, dans un talus ou une haie. Mais une stèle peut aussi être partiellement masquée en étant couchée au sol, incomplète car tronçonnée, retaillée en auge ou en caniveau etc. Techniquement, mais de manière anecdotique, la hauteur des plus grandes d’entre elles n’a pas permis d’effectuer un relevé en plan du sommet.

Donc, dans des conditions idéales… un relevé comprend a minima (fig.2) : - un plan en élévation- une vue de dessus- une ou plusieurs section(s) perpendiculaire(s) à l’axe de symétrie du monument


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Fig. 2 : Relevés, mise au net et photos de la stèle heptagonale de Kervouyec à QUIMPER(B. Grall)

La difficulté à appréhender des volumes dits « hémisphériques » nous a amenés à concevoir un relevé particulier dans la mesure où la vue en section n’apparaissait pas pertinente et ne renseignait pas sur la technique de taille, à savoir la mise en évidence du dégagement du volume sommital « sphérique » régularisé, par contraste avec une embase parfois resté brute. Une vue en plan de dessus réunissant le contour au dessus de l’embase et l’embase a donc été préférée. Cette vue a également pour avantage de présenter le sommet, et toutes ses modifications de surface comme par exemple les cupules, moulures, troncatures etc. Techniquement, cela permet de s’affranchir de la représentation au trait d’une limite insaisissable (fig.3).


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Par ailleurs, le demi profil vertical de ces monuments ayant rarement son symétrique, deux profils complets ont systématiquement été relevés perpendiculairement : soit une vue de face et de coté dans le plan vertical de symétrie du monument.

Fig. 3 : Photos et relevés de terrain de la stèle hémisphérique de Kervinou Vihan à SCAER (B. Grall)

Le relevé des stèles a nécessité la conception et la fabrication d’un pied à coulisse de grandes dimensions (80cm x 80cm). Réalisé en bois, il s’auto-bloque par pression et adhère grâce à la rugosité des parois. Gradué sur 3 cotés, il permet une prise de mesure à partir d’un même plan de référence à l’aide d’un réglet métallique de 20 ou 50 cm. Ce dispositif est utilisable dans le plan horizontal, pour l’exécution de la section mais également dans le plan vertical pour le dessin des petites stèles et notamment les sommets à calotte sphérique et les parois galbées. Concrètement, une prise de mesure se fait tous les 4 à 5 cm.

L’échelle retenue pour les relevés est le 1/10ème, sauf exception pour les petits fragments de stèle, les parties ornementées et le relevé de cannelures en section. Dans ces derniers cas, un relevé à l’échelle 1/1 s’est avéré nécessaire et, pour se faire, un conformateur de 30 cm à lames d’une précision de trois dixièmes de millimètre a été employé. Le relevé dans le plan vertical des grandes stèles de plus de 2 mètres d’élévation s’est opéré de la manière suivante : installation d’un fil a plomb matérialisant l’axe de symétrie du monument et, en parallèle, mise en place d’un décamètre souple. Extérieurement à ce dispositif, un escabeau est positionné pour permettre la manipulation du pied à coulisse et sa lecture. La prise de mesure est faite par paire de points tous les 50 cm.

De plus, en complément des relevés, un ou des cliché(s) photographique(s), des vues de détail, sont pris (fig.3).

2-4 Elaboration d’une fiche d’enregistrement de terrain

En préambuleL’approche typologique recherchée est issue de plusieurs constats :

1-Il existe des stèles hautes et basses dont la morphologie est semblable. Ce critère à lui seul ne permet pas de rendre compte de la grande variété de ces monuments. Cette approche typologique a été rédigée en 1959 par P.R. GIOT, mais son auteur en conçoit la faiblesse puisqu’il en fait le constat suivant 20 ans plus tard :

« On peut faire une distinction typologique assez grossière en deux séries : les stèles basses et les stèles hautes, avec des cas intermédiaires. » P.R. GIOT (ed. Ouest France 1979, p. 263)


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2-La forme du sommet au delà de la morphologie générale est révélatrice de l’identité de certains territoires, mais leurs particularités sont insuffisamment décrites. En effet la description du sommet se confond bien souvent avec la description globale du monument. Elle ne permet pas de mettre en évidence ses caractéristiques propres et encore moins de les classifier.

3- La morphologie de ces monuments apparaît dans certain cas semblable (ou approchant) à celle de volumes géométrique connus. L’identification de la morphologie des stèles, dans la littérature archéologique, procède assez fréquemment de comparaisons à une forme simple ou de l’assemblage de deux termes de géométrie. La complexité des définitions, la multiplicité des combinaisons ainsi obtenues ne facilite pas son emploi sur le terrain ; de plus elle n’est pas généralisable. Par ailleurs, il est tentant de vouloir en faire un type, et pour le coup de se retrouver avec une typologie pléthorique.

Fig. 4 : Fiche inventaire des stèles de l’âge du Fer de Cornouaille (B. Grall)


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Présentation de la fiche d’enregistrement (fig. 4)

La fiche est organisée en 2 volets qui rassemblent, d’une part, les données administratives et géographiques et, d’autre part, les éléments descriptifs du monument. Les informations dans le cartouche permettent de géo-localiser le monument et fournissent les renseignements administratifs qui permettront de l’enregistrer à la carte archéologique nationale. Ces données sont compatibles avec la Carte archéologique nationale. En dessous, dans une approche descriptive hiérarchisée du monument, la fiche est organisée en 4 parties :

1- Morphologie2- Description des parois 3- Ornementation 4- Stigmate

Première partie : Morphologie Cette section est constituée de 2 tableaux.

Le premier est un tableau à 2 entrées, les termes employés sont ceux de la géométrie des volumes ; situés en abscisse et en ordonnée, ils doivent être assemblés. Ils décrivent au plus près le volume initial, dans lequel le monument s’inscrit, et à partir duquel il est possible de décliner plusieurs étapes de son façonnement.

Nota bene : Dans cette approche descriptive, il est apparu plus opportun de scinder le volume en deux tronçons bien qu’il soit constitué d’un sommet, d’un tronc et d’une embase. En effet la description du volume de l’embase n’a pas été retenue comme critère déterminant dans l’élaboration de cette approche typologique car bien souvent fruste et enfouie.

En abscisse, 5 termes décrivant le volume du sommet ont été retenus : calotte sphérique (1), sommet tronc-pyramidal (2), tronconique (3), hémicylindrique (4) et non déterminable (5).

1-Un sommet à calotte sphérique a un volume inférieur à une demi sphère : « une des deux parties en lesquelles un plan coupe la sphère, et particulièrement la plus petite des deux. Quand le plan passe par le centre, les deux calottes sont des hémisphères. » (Le Littré).Sa base est circulaire ou ovalaire.

Petit rappel de géométrie, par définition, un tronc est la partie d'un solide située entre deux plans parallèles. Cela décrit donc un sommet horizontal plan pour les sommets tronconiques ou tronc-pyramidaux.

2-Un sommet tronc-pyramidal a n parois verticales facettées, de plan trapézoïdal. Sa base est un polygone de n cotés, soit de 4 cotés et plus.

3-Un sommet tronconique a verticalement une seule paroi et une base circulaire ou ovalaire.

4-Un sommet hémicylindrique est un demi-cylindre simple à base quadrilatérale horizontale ou bien il correspond à la croisée de n demi-cylindres qui s’interpénètrent. La croisée dessine des arêtes en quart de rond qui s’estompent au sommet.

Sa base est un polygone à n cotés.

5-Un sommet non déterminable a totalement disparu, n’est plus archéologiquement reconstituable ou est masqué.


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En ordonnée, 8 termes ont été retenus pour décrire un fût dressé verticalement, 3 sont identiques à ceux utilisés dans la description des volumes du sommet : tronconique (D), tronc-pyramidal (F) et non déterminable (G).

(A)- Un fût hémisphérique est un volume dont les lignes du fût et du sommet se confondent. Ce terme très fréquemment employé dans la description des stèles a été conservé par commodité. En effet, aucune stèle dessinée à ce jour sur la zone d’étude ne correspond à cette définition de géométrie, mais néanmoins il est le volume géométrique qui s’en apparente le plus dans sa description morphologique. Le terme doit être usité avec prudence. En effet, la difficulté réside ici à saisir les subtils traits sculpturaux qui différencient ces stèles, bien souvent le volume initial correspond à de gros galets naturels finement retouchés. Il a une section circulaire ou ovalaire.

(B)- Un fût ovoïde, se démarque du précédent volume (A), son axe vertical est plus long que ceux relevés en section horizontale.

(C)- Un fût cylindrique a une seule paroi verticale et une section circulaire ou ovalaire.

(D)-Un fût tronconique a verticalement une seule paroi inclinée et une section circulaire ou ovalaire.

(E)- Un fût à prisme droit a n parois verticales parallèles. Sa section est un polygone de ncotés, soit de 4 cotés et plus.

(F)-Un fût tronc-pyramidal a verticalement n parois inclinées facettées, de plan trapézoïdal. Sa section est un polygone de n cotés, soit de 4 cotés et plus.

(G)-Un fût non déterminable : a totalement disparu, n’est plus archéologiquement reconstituable ou est masqué.

La morphologie générale dégagée, deux tableaux rassemblent les mesures à prendre à partir du monument.

1-La hauteur totale visible, et, si elle se démarque, la hauteur au-dessus de l’embase.

2-La largeur et la longueur de la section relevée au sommet, au dessus de l’embase et dans sa partie médiane (dans la mesure du possible…). La description de la section est à compléter dans le tableau en inscrivant le chiffre correspondant à la section retenue figurant dans la liste en bas de page.

Seconde partie : Description des parois

Taille, aspect général

En premier lieu, il s’agit de décrire l’aspect général du travail du sculpteur et d’y distinguer deux types de réalisations : la stèle issue d’un bloc naturel partiellement transformé et la stèle ouvragée.

La première résulte de l’exploitation opportuniste de la forme produite par une érosion naturelle de la roche mère. Les modifications apportées relèvent de la retouche de surface, le volume initial se perçoit bien. Il nécessite moins de travail.

La seconde, par contraste, reflète une grande maîtrise de la taille de la pierre et du tracé et de la géométrie des solides. Les formes obtenues sont artificielles.


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Paroi sommitale

Lors des relevés, 6 types de détails ont été observés au sommet, mais leur liste n’est pas définitive.

Le plan des sommets tronconique et tronc-pyramidal peut être soit rectiligne et perpendiculaire à l’axe de symétrie soit plano-convexe. Ce dernier présente un plan galbé très léger dans une ou deux directions, il est également perpendiculaire à l’axe vertical. Ces plans peuvent être aussi, dans certains cas, débordants sur la paroi verticale, ils dessinent une « casquette ».

Dans le cas des sommets à calotte sphérique, certains ont une surface aplanie, induisant un tassement dans la silhouette de ces stèles, le plan est galbé et ne présente pas de rupture franche avec la paroi verticale. En revanche, la calotte peu être tronquée postérieurement par un plan rectiligne, il est rarement perpendiculaire à l’axe de symétrie.

Enfin le qualificatif de proéminent fait référence au sommet de la stèle du bourg de Plounéour Lanvern, exemplaire unique. Celle-ci est coiffée d’un petit cylindre à calotte sphérique, en saillie par rapport au fut.

Paroi verticale

Deux types de traitements de paroi se discernent nettement. Le premier est à paroi galbée, de plan non développable. Le galbe est visible dans le plan horizontal mais aussi vertical. Dans ce dernier plan, le galbe est accentué par un rétrécissement des lignes à proximité du sommet. Le tracé de cette ligne est un arc tendu continu sans cassure, elle induit de la légèreté, de la nervosité dans la masse du monument. Le second type est à paroi rectiligne. Dans le plan vertical son tracé est matérialisé par une droite, elle induit de la rigidité.

Nota : il existe des parois à pan concave, dans le plan horizontal. Elles n’ont pas été retenues comme un critère déterminant, car elles résultent plus de la volonté de mettre l’arête en relief que le creux. Le raccordement des plans forme ainsi des nervures en saillie.

Raccordement des parois dans le plan vertical

Cette rubrique concerne, de fait, les stèles dont la section est polygonale. Cinq types de raccordement des parois verticales ont été identifiés, ils peuvent être combinés entre eux.

Les types de raccordement rencontrés sont : à angle droit, arrondi, épannelé, nervuré et incisé.

Les deux premiers sont aisément discernables, et celui, nervuré, décrit ci-dessus, n’appelle pas de commentaire supplémentaire. En revanche, un angle épannelé forme un plan vertical très étroit entre deux parois. Le raccordement de parois à angle incisé doit avoir été épannelé préalablement, une seule case est à cocher. Une incision se démarque de la cannelure par un profil en « v » très étroit, elle dessine un trait.

Embase

L’attention est portée sur la mise en évidence du dégagement du volume sommital, dont la taille du bloc initial peut être très ténue, par contraste avec une embase le plus souvent restée brute. De profil cette limite affecte le dessin d’un épaulement. Le dernier champ : Taillée/dressée, permet, quand la base est visible, de montrer que le monument a pu être taillé intégralement sous toutes ses faces comme la grande stèle tronconique cannelée de la presqu’île chevalier à Pont-L’Abbé.


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Troisième partie : Ornementation

Deux types d’ornementations se remarquent, les cannelures et les motifs semblables à ceux de la céramique estampée. Le terme de cupule n’a pas été retenu dans cette section. Il décrit une petite dépression circulaire, sa fonction apparaît multiple selon son positionnement. Il pose bien plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Par défaut, il est à enregistrer dans la dernière partie.

Cannelure

Là encore, dans le détail, le traitement des cannelures varie. Dans la majorité des cas la cannelure est verticale et converge au sommet. Cependant quand elle ne débouche pas au sommet, leur tracé est interrompu et ménage ainsi un espace parfois mis à profit pour être aménagé en bandeau et décoré de motifs. Deux variétés de cannelures sont identifiables : les cannelures à fond concave et celles à fond plat. Dans ce dernier cas une précision supplémentaire est à apporter sur la discrétion du relief, car il est plus suggéré que réel.Par ailleurs un cas de cannelure ou moulure horizontale est recensé dans la zone d’étude.

Motifs

Cette sous partie s’attache à détailler l’organisation du décor en bandeau ou en panneaux et à noter leur délimitation. Une liste de dix motifs décoratifs a été retenue, elle n’est pas limitative. Ils sont issus de l’étude de M.Y. DAIRE et A. VILLARD (1996) : Les stèles de l’Âge du Fer à décors géométriques et curvilignes.

Quatrième partie : Stigmate

Ce chapitre a vocation à prendre en compte tous les évènements postérieurs à l’édification de ces monuments, mais également, comme signalée précédemment, la rubrique cupule. Ces stigmates sont à comptabiliser et à localiser sur la stèle. Un grand nombre de stèles recensées sur la zone d’étude sont fragmentées, elles conservent parfois des traces de débitage associées à un chicot ou une fracturation ancienne. Des fouilles archéologiques récentes ont permis de mettre en évidence un réemploi de stèle dès la fin de la Tène moyenne (trace de polissage ou de feu). Plus récemment, une stèle peut avoir été retaillée comme linteau de cheminée, de caniveau, de mangeoire ou plus modestement entaillée d’une mortaise au sommet. Dans un autre registre, on dénombre la présence de croix gravées ou de croix juchées au sommet.

Enfin, un cadre laissé vierge, permet de prendre des notes et de compléter les informations.


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3- L’étude pétrographique des stèles de l’âge du Fer (VIè-IVe siècles av. J.-C.) en provenance des secteurs du sud-est de la Cornouaille et du Cap Sizun.

Introduction

Au cours de l’année 2013, nous avons contacté Martial CAROFF, maître de conférences à l’Université de Bretagne occidentale (Brest), pour mener à bien une étude lithologique des stèles de Cornouaille. Dans le Léon, un travail pétrographique très novateur, mené par Louis CHAURIS a permis de mettre en évidence la faible distance existant entre le lieu d’édification des stèles et leur lieu d’extraction. De nombreuses problématiques archéologiques restaient toutefois en suspend, notamment le rôle des formes naturelles dans le façonnage des stèles, etc. Dans ce contexte, Martial CAROFF a accepté de diriger un travail lithologique inédit sur les stèles de Cornouaille, en concertation avec les archéologues. A l’origine, les contraintes géologiques ont fortement influé sur le choix des zones d’études. Certaines conditions devaient en effet être réunies : variété des gisements géologiques rencontrés, densité importante de stèles dans un secteur géographique restreint et variété des types de stèles étudiées. Après concertation, le choix s’est donc naturellement porté sur deux zones d’études : le Cap Sizun et le sud-est de la Cornouaille.Au cours de l’année universitaire 2013-2014, Martial CAROFF a donc proposé un sujet de Master 1 au niveau national, qui a été choisi par Marine MOYSAN.

3-1 Problématique, méthodologie et moyens mis en œuvre

L’objectif du mémoire de Master 1 de Marine MOYSAN était de définir la lithologie des stèles du Cap Sizun et du sud-est de la Cornouaille, afin de déterminer leur unité géologique d’origine et le rôle des formes naturelles dans le façonnage des stèles. Plusieurs sorties de terrain ont donc été organisées, associant parfois archéologues et géologues. Pour répondre à ces problématiques les géologues ont procédé à l’étude macroscopique des stèles et des unités géologiques. La réalisation de lames minces s’est parfois avérée indispensable pour identifier plus précisément les roches. Enfin, pour ce qui concerne la partie structurale de l’analyse, plus précisément celle concernant les trois stèles en orthogneiss, les géologues ont fait appel à, Bernard LE GALL, chercheur au CNRS et spécialiste de géologie structurale à l'université de Brest (UBO).

D’un point de vue logistique, Marine MOYSAN a bénéficié du prêt d’un véhicule deterrain par le Conseil Général du Finistère et de moyens matériels mis à disposition par le Centre d’Archéologie du Finistère, notamment un bureau, un GPS et de l’outillage(masse, massette et burins au tungstène). De plus une gratification correspondant à 3 mois de stage lui a été versée et ses frais de déplacement ont été pris en charge.

3-2 Résultats (résumé du mémoire de master 1 de Marine MOYSAN)

3-2-1 Le Cap Sizun : contextes géologique et archéologique, résultats

Le cap Sizun est une presqu’île située à l’extrémité occidentale du massif armoricain, au sud-ouest du département du Finistère (fig. 5).

Le long de la côte nord s’étend le complexe trondhjémitique de Douarnenez, puis vers le sud se développe une formation correspondant aux micaschistes à deux micas. Au sud de la presqu’île, le faciès grossier du leucogranite de la pointe du Raz englobe la zone côtière et une bonne partie de l’intérieur des terres. Au nord-est de ce faciès s’étend le complexe


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leucogranitique de Locronan, limité au sud par la zone broyée du CSA (Cisaillement Sud Armoricain).

Plus d’une soixantaine de stèles sont recensées à ce jour en presqu’île. Le choix de la localisation du transect (fig. 5) a été conditionné par la découverte de l’ébauche d’une stèle à Kergulan au nord et par la présence d’une ancienne carrière protohistorique exploitée au moins dès le Néolithique au sud. Le secteur étudié est donc un transect NE-SW entre le hameau de Kergulan, en Goulien, au nord, et la pointe Ty Deved à l’ouest de Primelin, au sud.

L’examen macroscopique et l’analyse des lames minces des dix stèles du Cap Sizun a mis en évidence que, dans ce secteur, le granite est l’unique roche utilisée pour façonner les stèles (fig. 6).

stèles

Fig. 5 : Le contexte géologique et archéologique du Cap Sizun (d’après M. Moysan)

Les deux types de granite observés sont les suivants : -le premier est un granite leucocrate, grenu, à grains moyens, légèrement orienté. La biotite est présente mais moins abondante que la muscovite.

Fig. 6 : Caractérisation lithologique des stèles du transect (d’après M. Moysan)


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Il forme les stèles de Kergulan et de Goulien,

-le second granite est leucocrate, grenu et isotrope, à grain fin et moyen et très pauvre en biotite. Les stèles de Goulien, Kerscoulet, St-Chrysanth, Kerven et Primelin ont été façonnées dans celui-ci.

Les deux seuls massifs granitiques pouvant correspondre aux roches des stèles sont le leucogranite de Locronan et celui de la pointe du Raz. Si ces deux massifs granitiques sont relativement semblables, il semble que le leucogranite de Locronan ne soit probablement pas la roche d’origine car aucune des stèles étudiées ne montre une forte abondance en biotite caractéristique de ce gisement.

Le leucogranite de la pointe du Raz est un granite à deux faciès qui s’étendent de part et d’autre du CSA. Or, leurs caractéristiques semblent correspondre à celles des stèles.

Fig. 7 : Localisation et photos de la carrière de Plogoff, Ty Deved ; photo de l’ébauche de la stèle de Kergulan à Goulien (d’après M. MOYSAN)


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Si la lithologie de plusieurs stèles du nord de la presqu’île semble concorder avec le faciès nord du leucogranite de la pointe du Raz, comme la stèle terminée de Kergulan, les autres se rattachent davantage au second faciès du leucogranite de la Pointe du Raz, telle la stèle non terminée de Kergulan, pourtant située à environ cinq kilomètres au nord du massif.

Les stèles possédant le faciès fin du leucogranite de la Pointe du Raz sont présentes dans tout le transect d’étude : la stèle non terminée de Kergulan (fig. 7), la grande stèle de Goulien et les stèles de Kerscoulet, de Kerven et de Primelin. Le massif granitique de ce faciès s’étend d’ouest en est sur toute la côte sud de la presqu’île. De multiples zones d’extractions ont pu exister. Cependant, à la pointe Ty Deved, en Plogoff, un site archéologique daté du Néolithique a été découvert et fouillé à la fin du XIXe siècle. Or, la présence d’une carrière exploitée antérieurement à l’âge du Fer a été mise au jour (fig. 7). Des lames minces montrent que la lithologie des roches de la carrière est très semblable au faciès fin du leucogranite de la Pointe du raz. Cette carrière pourrait correspondre à une aire d’extraction principale car sa position géographique permet d’englober toute la presqu’ile dans un rayonnement de neuf kilomètres. De plus la proximité directe à la mer, par la baie située au bas de la falaise, laisse présager que le transport et peut-être la commercialisation de blocs de pierre ait pu avoir lieu aussi par voie maritime. La découverte de l’ébauche de la stèle de Kergulan au nord de la presqu’île indique que les blocs de pierre bruts étaient préférentiellement déplacés, les stèles étant façonnées prés de leur lieu d’érection. Si la stèle de Kergulan n’a pas pu être terminée, le désir d’importer la roche pour la façonner sur place prouve que le choix préalable du matériau est déterminant pour la réalisation des stèles.

3-2-2 La Cornouaille : contextes géologique et archéologique, résultats

Le secteur du sud-est de la Cornouaille s'étend, d'ouest en est, de Concarneau à Bannalec et du nord au sud, de Rosporden à Trévignon.Du nord vers le sud, les différents faciès géologiques se répartissent d'ouest en est en bandes plurikilométriques (fig. 8). Dans la partie septentrionale, la première formation correspond au complexe du granite d'Ergué, qui s'exprime par une unité étroite, en est-ouest, située au nord de Rosporden. Elle est séparée du granite de Pluguffan par la seconde branche du CSA. Le granite de Pluguffan est limité au sud par une formation métamorphique affectée par une foliation de direction N90/100. Il s'agit de l'orthogneiss de Nizon qui est hétérogène et présente trois faciès variant en fonction de la couleur de la roche, de sa texture, et de son caractère plus ou moins porphyroïde. L’orthogneiss de Nizon enclave les micaschistes de Melgven, qui forment une bande étroite de direction est-ouest. Dans la partie méridionale de la zone, le complexe granitique de Trégunc est l’unité dominante. L’orthogneiss de Trégunc est enclavé dans le complexe granitique. La seconde grande formation de la zone méridionale est l'orthogneiss de Moëlan qui longe la côte sud-est de la zone et qui s’étend vers l’est.


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Fig. 8 : Le contexte géologique du sud-est de la Cornouaille (d’après M. Moysan)

Dans le secteur sud-est de la Cornouaille, la répartition des stèles est moins dense que dans la presqu’île du Cap Sizun : seule une vingtaine de stèles est répertoriée (fig. 9). Elles sont recensées dans les communes de Melgven, Concarneau et Trégunc. Ce secteur caractérisé par la présence de plusieurs massifs granitiques et métamorphiques contrastés, a été choisi dans le but de déterminer si les conclusions de l’étude de L. CHAURIS (Chauris, 1995) pouvaient s’appliquer ailleurs que dans le Léon.

Caractérisation lithologique des stèles

MM

GT

ON

GP

Total:22 stèles

14 stèles

3 stèles

3 stèles

Fig. 9 : Caractérisation lithologique des stèles du sud-est de la Cornouaille (d’après M. Moysan)


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Contrairement au Cap-Sizun, toutes les stèles ne sont pas faites dans du granite. En effet, trois d’entre elles ont été taillées dans de l’orthogneiss, une autre a été façonnée dans une granidiorite et une autre découverte durant la prospection sur le terrain est taillée dans une roche de type diorite quartzite.

Parmi les stèles en granite, majoritaires, leur étude a révélé que deux massifs granitiques correspondaient à leur lithologie. Il s’agit d’une part, d’un granite isotrope, grossier et très riche en biotite, et d’autre part, d’un granite orienté, aux grains fins à moyens, et plus riche en muscovite qu’en biotite. Le premier est le granite de Trégunc et le second le granite de Pluguffan.

Les stèles de Penamprat, de Roussica et de Kerdobias ont été façonnées dans le granite de Pluguffan. Il s’agit de stèles basses pour les deux premières et d’une stèle intermédiaire pour la dernière. Le grain de la roche rend la taille de la pierre plus difficile, d’autant plus lorsqu’il s’agit de réaliser des motifs fins. Parmi les trois stèles taillées dans le granite de Pluguffan, deux ont été déplacées : celle de Roussica et celle stèle de Kerdobias. La stèle de Roussica a été découverte dans un terrain orthogneissique au sud-est de Melgven, à environ trois kilomètres du massif granitique d’origine. La stèle de Kerdobias a subi un transport plus important puisqu’elle se situe à environ six kilomètres de l’unité géologique correspondante.

Les stèles façonnées dans le granite de Trégunc sont celles de Kersaby et avenue de la gare à CONCARNEAU, Kérantiec à MELGVEN, Lanvintin, Kervren, Kerven, Kermadoué, Keradroc’h, Kerdalé, Kernalec, et celles de Saint Philibert à TREGUNC. Les stèles de Lanvintin, Kervren et de Kermadoué sont des stèles basses et hémisphériques. A l’exception de ces dernières, toutes les autres sont des stèles hautes ou des fragments de stèles hautes. Le granite de Trégunc révèle une particularité à travers l’abondance des porphyroclastes de feldspath potassique. Ces minéraux présentent une forte fragilité et se déchaussent facilement. Le granite peut être ainsi plus aisément travaillé qu’un granite moins grossier qui montrerait une cohésion de grain plus forte. L’existence de cannelures sur la plupart des stèles hautes prouve que la lithologie se prête à ce type de taille.Au sein du granite de Trégunc, à l’exception de trois stèles, toutes sont établies sur le massif ou à moins d’un kilomètre de celui-ci. Les stèles déplacées sont situées sur le massif métamorphique de l’orthogneiss de Nizon. Les stèles de Kérantiec et de Kersaby ont été localisées respectivement à quatre et six kilomètres du massif granitique. A l’exception des stèles de Kersaby, ce sont toutes des stèles basses, intermédiaires ou des fragments de stèles hautes. La taille de ces stèles est telle que leurs déplacements restent relativement faciles par voie terrestre. Or, nombre de routes antiques connues (Galliou, 2005) s’inscriraient sur des routes principales datant d’une époque plus ancienne. Il est probable que certaines voies étaient déjà utilisées à l’âge du Fer, puis qu’elles aient été reprises par les Romains. Les stèles de Kersaby ont, quant à elles, été acheminées relativement loin de leur zone d’extraction (fig. 10). Bien que la voie terrestre reste envisageable, la voie fluviomaritime est une hypothèse plus séduisante. Le lieu de découverte des stèles est à moins de deux kilomètres de l’anse de Saint Laurent, au nord de Concarneau. Le niveau marin relatif à 2500 cal BP n’était pas beaucoup plus bas puisqu’il était inférieur à un mètre de différence (Goslin, 2014). De plus, le granite de Trégunc est un faciès globalement homogène ce qui ne permet pas de déterminer une zone restreinte d’extraction. Il est probable que des zones d’extractions aient été établies le long des côtes. Si la petite stèle a pu être aisément déplacée par voie


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terrestre, un transport fluviomaritime pour une stèle en granite de plus trois mètres soixante semble plus vraisemblable. C’est pourquoi l’acheminement par cabotage des stèles de Kersaby est l’hypothèse la plus convaincante.

Fig. 10 : Hypothèse sur le mode de transport des stèles de Kersaby (d’après M. Moysan)

Les orthogneiss qui constituent les trois stèles de St-Antoine, Kerviguérou et Rosporden (fig. 11) présentent trois fabriques structurales distinctes, typiques de trois stades de déformation par cisaillement simple. La stèle de Saint-Antoine a été façonnée dans le faciès 2 de l’orthogneiss de Nizon qui présente un faciès clair et des porphyroclastes de feldspath. Les stèles de Kerviguérou et de Rosporden correspondent au faciès 3, qui possède des porphyroclastes et qui sont beaucoup plus riches en biotite.

Fig. 11 : Localisation des stèles orthogneissiques (d’après M. Moysan)


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Ces particularités ont permis de déterminer des zones restreintes d’extractions pour les trois stèles (fig. 12) : Coat Conq pour la stèle de Saint Antoine, et Lamphily pour les stèles de Kerviguérou et de Rosporden. Les lieux de découverte des stèles sont inscrits dans un rayon de cinq kilomètres autour de ces zones d’extractions.

Fig. 12 : La prospection sur le massif orthogneissique de Nizon (d’après M. Moysan)

Conclusion

L’utilisation des formes naturelles a très probablement facilité le façonnage des différentes familles de stèles. On l’a vu à travers les exemples précédents, ceux qui suivent confirment cette hypothèse. Les roches granitiques, dans lesquelles la majeure partie des stèles sont façonnées, sont des roches délicates à travailler. Les stèles basses et intermédiaires possédant une section circulaire ou ovale sont susceptibles d’avoir été taillées dans des roches de type galet ou de type chaos. Dans ce cas, la forme des stèles est probablement proche de celle de la roche d’origine.Le cas des « hémisphères-sur-tables » (fig. 13) constitue une forme d’érosion spécifique du granite de Trégunc. Les blocs plus ou moins sphériques sont rattachés aux « tables » granitiques et ne forment qu’une seule entité. Ce sont des blocs rectilignes primaires qui, après érosion, paraissent sous une forme mature, en hémisphère. Le façonnement d’une stèle basse à partir de ce type de bloc est plus aisé car la roche se prête naturellement à ce genre de structure. Ainsi, à travers l’étude des stèles et de ce granite, il est possible de reconstituer les différentes étapes du travail de la stèle à partir de la roche d’origine. La chronologie met en évidence que le façonnement de la stèle est réalisé sur place et que l’embase est par la suite conservée ou séparée de la stèle.


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Fig. 13 : Trégunc : différents états de l’exploitation d’affleurement naturel, depuis le bloc brut à un produit ouvragé (photos M. Moysan)

L’objectif de cette étude était de transposer l’hypothèse de travail conduite par Chauris dans le Léon (Chauris, 1995) pour le sud du département. Elle a permis de caractériser, selon la zone, les roches dans lesquelles ont été extraites les stèles et de déterminer, pour certaines, leur site d’extraction. Il s’agit d’un travail préliminaire qui pourrait, par la suite, être complété à l’aide d’analyses géochimiques, notamment pour les stèles en granite du Cap Sizun. Par ailleurs, le déplacement des stèles par voie terrestre ou maritime, constitue aussi un autre angle d’approche intéressant. De plus le rôle de la forme naturelle de la roche, dans le façonnage des stèles, indique un choix délibéré d’opter pour une lithologie définie. Le cas remarquable des stèles orthogneissiques, de par leurs formes et leurs structures, laisse envisager une étude future plus complète.


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Bilan de la prospection inventaire des stèles de Cornouaille 2014 et perspectives pour 2015.

2014 a vu la concrétisation d’un partenariat entre le Centre départemental de l’archéologie du Finistère et l’Université de Bretagne Occidentale, UMR 6538, par la diffusion d’un sujet de Master 1. Le contenu avait pour objectif, à partir de 2 zones tests – Cap Sizun, Secteur de Concarneau – de procéder à des examens pétrographies de stèles de l’âge du Fer et de leurs zones d’extraction potentielle. Le sujet a été retenu par une étudiante, Marine MOYSAN, dont le travail sur le terrain a été conforté par la présence permanente d’un enseignant- chercheur, Martial CAROFF. Les apports de ce travail de recherche universitaire diffèrent d’une zone à l’autre, avec une prédominance d’un matériau et un transport de bloc brut sur des distances de 5 à 10 km pour le premier secteur et, à l’inverse dans le second secteur, l’utilisation de toutes les roches locales avec une édification à proximité pour une majorité des stèles. De plus, une exploitation opportuniste des formes naturelles de blocs de roche de surface a été observée, prédéfinissant la morphologie finale d’un certain type de stèles. Par ailleurs, cette première année a permis de poser les bases de l’inventaire et de l’étude des stèles avec la conception d’une fiche d’inventaire (B. Grall et A.-F. Cherel). Elle repose sur l’observation de plus de 200 monuments dessinés par B. Grall. Chaque fiche d’inventaire alimentera une base de données.

En 2015, l’objectif sera de poursuivre le relevé des stèles (une soixantaine, cf. infra) et de compléter la base de données afférente pour pouvoir aborder sous l’angle cartographique la répartition des différents types de stèles. Au vu des résultats obtenus en 2014, un second partenariat est envisagé avec Martial CAROFF. Deux sujets sont proposés. Le premier, à l’attention d’un Master 2, s’inscrit dans la continuité des premières analyses pétrographiques issues de l’étude d’un groupe de 3 stèles, dont la roche est extraite du gisement de l’orthogneiss de Nizon. Son étude comportera, entre autre, un volet permettant de mieux comprendre l’incidence entre la structuration de la roche et la forme finale de la stèle. Le second sujet, à l’attention d’un Master 1, sur le territoire compris entre Bannalec et Arzano devra, au travers de l’étude pétrographique des stèles et l’identification des massifs sources, détecter des déplacements et si possible discerner une prédominance dans les transports par des voies terrestres ou par voies navigables.

Pour l’année 2015, c’est une centaine de mentions ou indices de stèle qui restent à contrôler sur le terrain soit 33 communes à prospecter. Pour la plupart, ces communes sont situées dans le pays Bigouden ; la liste est la suivante : CAST, CHATEAUNEUF-DU-FAOU, CLOHARS-FOUESNANT, COMBRIT, CORAY, CROZON, EDERN, LA FEUILLEE, GUENGAT, GUILER-SUR-GOYEN, GUILLIGOMARC’H, LE GUILVINEC, LANDREVARZEC, LAZ, PENMARC’H, PEUMERIT, PLOMELIN, PLOMEUR, PLONEIS, PLONEOUR LANVERN, PLOUHINEC, PLOVAN, PLOZEVET, PLUGUFFAN, PONT CROIX, PLOUDREUZIC, POULLAN-SUR-MER, QUIMPER, ROSCANVEL, SAINT-JEAN-TROLIMON, TREFFIAGAT, TREGUENNEC, TREOGAT. Parallèlement à ce travail de terrain, la base de données élaborée cette année sera à alimenter.

En 2016, selon l’avancement des relevées de terrain, l’année sera consacrée à la saisie et l’exploitation des données. Cela permettra d’élaborer une typologie et de rédiger le rapport final d’opération.


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Bibliographie

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Liste des figures

Fig. 1 : Carte récapitulative des données par commune (B. Grall)

Fig. 2 : Relevés, mise au net et photos de la stèle heptagonale de Kervouyec à QUIMPER(B. Grall)Fig. 3 : Photos et relevés de terrain dela stèle hémisphérique de Kervinou Vihan à SCAER (B. Grall)Fig. 4 : Fiche inventaire des stèles de l’âge du Fer de Cornouaille (B. Grall)

Fig. 5 : Le contexte géologique et archéologique du Cap Sizun (d’après M. Moysan)

Fig. 6 : Caractérisation lithologique des stèles du transect (d’après M. Moysan)

Fig. 7 : Localisation et photos de la carrière de Plogoff, Ty Deved ; photo de l’ébauche de la

stèle de Kergulan à Goulien (d’après M. Moysan)

Fig. 8 : Le contexte géologique du sud-est de la Cornouaille (d’après M. Moysan)

Fig. 9 : Caractérisation lithologique des stèles du sud-est de la Cornouaille (d’après M.

Moysan)

Fig. 10 : Hypothèse sur le mode de transport des stèles de Kersaby (d’après M. Moysan)

Fig. 11 : Localisation des stèles orthogneissiques (d’après M. Moysan)

Fig. 12 : La prospection sur le massif orthogneissique de Nizon (d’après M. Moysan)

Fig. 13 : Trégunc : différents états de l’exploitation d’affleurement naturel, depuis le bloc brut

à un produit ouvragé (photos M. Moysan)


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Annexe

A - Tableau récapitulatif de déclaration des E.A. à créer

Commune Lieux dit ou adresse Coordonnées cadastrales LANGOLEN Bourg AA(247)MELGVEN Saint Antoine II ZI(76)PRIMELIN Bourg, église BM(204)PRIMELIN Kerscoulet II AI(92)PRIMELIN Rugolva AL(101)PRIMELIN Saint Tugen AZ(92)PRIMELIN Kerscoulet AI(88)PRIMELIN Sainte Chrysanthe AI(27)PRIMELIN Kerdugazul BP(187)PRIMELIN Kerloa AM(01)ROSPORDEN Bourg AI(119)SCAER Kervennou vihan A(325)TREGUNC Keradroc'h YH(5a)TREGUNC Kerdalé YI(379)TREGUNC Kerdobias ZE(187)TREGUNC Kermadoué ZW(59a) TREGUNC Kerven ZN(125)TREGUNC Kervren 1 YM(506)TREGUNC Kervren 2 YM(506)TREGUNC Lanvintin I ZD(204)TREGUNC Lanvintin I ZD(205)TREGUNC Le bourg, église AB(hors parcelle)

B – Fiches de déclaration des EA (cf infra)


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Documents

Rapport de prospection archéologique et inventaire des ...bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr/files/... · Conseil général du Finistère Prospection des stèles de l’Age du