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ISSN 0302-069X

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CORRÉLATION GÉOLOGIQUE

est une série de rapports publiés par l’UNESCO pour le Programme international de corrélation géologique (PICG), entreprise réali-sée en coopération avec l’Union internationale des sciences géologiques (UISG). Les numéros de la série paraîtront chacun avec sapropre pagination à des intervalles irréguliers ; ils ne seront pas présentés en volumes. Corrélation géologique contient des informa-tions sur les comités nationaux, des rapports de session, des listes de projets acceptés, les rapports annuels du Comité scientifiqueet du Conseil, la composition, les plans de travail et les rapports d’activité des groupes de travail de chaque projet, des bibliogra-phies courantes des publications du PICG, des nouvelles du secrétariat, des rapports sur les réunions du PICG qui se sont tenues,les réunions annoncées et des condensés des rapports finals sur les projets. Les informations et les annonces seront publiées sousla responsabilité de l’auteur (ou de celui qui les communiquera) quant à leur contenu scientifique. D’autres textes seront publiés dansdans le bulletin Épisodes (UISG). Toutes les communications pour « Corrélation géologique » devront être adressés au :

Secrétariat du PICG, Division des sciences de la terreUNESCO, 1, rue Miollis75732 Paris Cedex 15Fax : (33-1) 45685822Courrier électronique : [email protected]

Rédacteurs en chef : F. Wolgang Eder, secrétaire du PICGM. Patzak, SG/GEO

Assistant de rédaction : D. Armand, SC/GEO

Page d’accueil du PICG:http://www.unesco.org/science/earthsciences/igcp/

LISTE DES SIGLES

AGI American Geological InstituteCCOP Comité pour la coordination de la prospection commune

des ressources naturelles au large des côtes d’AsieCCGM Commission de la Carte géologique du mondeCESAP Commission économique et sociale pour l’Asie et le PacifiqueCGI Congrès géologique internationalCIFEG Centre international pour la formation et les échanges géologiquesCIL Commission interunions sur la lithosphèreCOI Commission océanographique intergouvernementaleCIUS Conseil international des unions scientifiquesCOGEODATA Comité pour le stockage, le traitement automatique

et la récupération des données géologiquesCSI Commission stratigraphique internationaleEGT Géotransect européenGGT Transects géoscientifiques du globeIAGOD Association internationale d’études de la genèse des mineraisIAMG Association internationale pour la géologie mathématiqueILP Programme international sur la lithosphèreINQUA Union internationale pour l’étude du QuaternaireOET Projet « à échéance différée »OSNLR Programme de la COI sur l’océanologie et des ressources

non vivantesPICG Programme international de corrélation géologiquePNUE Programme des Nations Unies pour l’environnementRCMNS Comité régional sur la stratigraphie du Néogène méditerranéenSCOPE Comité scientifique chargé des problèmes de l’environnementSEATRAD Centre de développement et de recherche de l’étain pour le sud-est asiatiqueUGGI Union géodésique et géophysique internationaleUISG Union internationale des sciences géologiquesUNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

Paris, octobre 2001Original : anglais

(SC-2001/WS/33)

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RRAAPPPPOORRTT DD’’AACCTTIIVVIITTÉÉDDUU PPRROOGGRRAAMMMMEE IINNTTEERRNNAATTIIOONNAALL DDEE CCOORRRRÉÉLLAATTIIOONN GGÉÉOOLLOOGGIIQQUUEE((PPIICCGG))

LLEESS GGÉÉOOSSCCIIEENNCCEESS AAUU SSEERRVVIICCEEDDEE LLAA SSOOCCIIÉÉTTÉÉ

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Rapport du Conseil scientifique du PICG sur sa vingt-neuvième session . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

1. Liste des participants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52. Remarques préliminaires du Président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73. Allocution d’ouverture du Conseil scientifique au nom du Directeur général de l’UNESCO . . . . . . . . . 74. Allocution du Président et du Secrétaire général de l’UISG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85. Rapport commun des Présidents des cinq programmes scientifiques de l’UNESCO . . . . . . . . . . . . . . . 96. Allocution du Directeur de la Division des sciences de la Terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97. Rapports des Comités Nationaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108. 32e Congrès Géologique International 2004, à Florence, Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119. Rôle du PICG au XXIe siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

10. Promotion d’une « Année Internationale de la Terre » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1111. L’aspect changeant du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1212. Réunion conjointe avec les programmes coopérants et d’autres organisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

– Programme Hydrologique International (PHI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14– L’Homme et la Biosphère (MAB) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14– Gestion des Transformations Sociales (MOST) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15– Commission Océanographique Internationale (COI) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15– Centre du Patrimoine Mondial (CPM) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15– Commission de la Carte Géologique du Monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

13. Conférence Mondiale sur la Science (WCS) et activités résultantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1514. Contribution du PICG à l’Année Internationale des Montagnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1615. Le PICG et sa coopération éventuelle avec les Programmes Internationaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1616. le PICG et le Conseil de l’Environnement du Royaume-Uni (NERC) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1617. Sujets faisant l’objet d’un débat général : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

– Principales orientations stratégiques du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17– Initiative impliquant la coopération de plusieurs projets PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17– Site Internet du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18– Changement de l’intitulé du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18– Bourses pour les jeunes scientifiques du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18– Projets de réunions régionales du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

18. Programme Géoparcs UNESCO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1919. Examen des rapports des Comités Nationaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1920. Questions générales soulevées par l’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2021. Membres du Conseil scientifique en 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2022. Compte-rendu d’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2023. Allocution de clôture du Président . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2224. Date de la prochaine réunion du Conseil scientifique (2002) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Rapport du Secrétaire du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Nouveaux projets du PICG approuvés et mis en route en 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153Liste des projets du PICG en cours en 2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157Membres du Conseil scientifique du PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161Comités nationaux pour le PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163Points de contact pour le PICG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173

Table des matières

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Le Conseil s’est réuni au siège de l’UNESCO, 1, rue Miollis, Paris, du 5 au 8 février 2001

1. Liste des participants

Membres du Conseil scientifique (trois nouveaux membres*)Edward Derbyshire, président (Royaume-Uni)Susan Turner, rapporteur (Australie)IanW. Dalziel (États-Unis)Max Deynoux (France)Maurizio Gaetani (Italie)Alexander Gliko (Russie)Petr Jakes (République Tchèque)Isabelle Niang-Diop (Sénégal)Sospeter Muhungo (Tanzanie)*Victor Ramos (Argentine)Edward Robinson (Jamaïque)Nozar Samani (Iran)Nobutaka Shimada (Japon)James Teller (Canada)*Gerhard Wörner (Allemagne)Zhenyu Yang (Chine)*

Membres de droit présents :Gisbert Glaser ADG/SC a.i, représentant du Directeur-Général de l’UNESCOAndras Szöllösi-Nagy DADG, DIR/SC/HYD/PHI, UNESCOEduardo de Mulder président de l’UISG (Pays-Bas)Attilio Boriani secrétaire général de l’UISG, Italie et Président du Comité du 32e CGI (Italie)

Observateurs présents :Philippe Bouysse Commission de la Carte Géologique du Monde (CCGM)Jean-Paul Cadet Président de la CCGM (France)Gabriele Castillo Délégation Permanente du Costa Rica auprès de l’UNESCOChen You Fang Ministère des Territoires et des Ressources (Chine)Umberto Cordani Président du Comité Directeur du CGI (Brésil)Paul Egerton Conseil de la Recherche de l’Environnement Naturel (Royaume-Uni)Kemalettin Eruygur Délégation Permanente de la Turquie auprès de l’UNESCOJorge Fernandez Girnotti Comité national espagnol pour l’UISGAriel W. Gonzalez Délégation permanente de l’Argentine auprès de l’UNESCOFélix Gradstein Président, Commission Internationale de Stratigraphie de l’UISG (Norvège)Mohamed S. Sheya Délégation de la République Unie de Tanzanie auprès de l’UNESCOPhilippe Rossi Secrétaire général de la CGMW (France)

Comités nationaux pour le PICGProf. Karoly Brezsnyanszky Comité national de Hongrie pour le PICGProf. William Cavazza Comité national d’Italie et comité directeur du 32e CGIProf. Sylvie Crasquin-Soleau Comité national pour le PICG, FranceProf. Léon Dejonghe Comité national pour le PICG, BelgiqueProf. Shuwen Dong Comité national pour le PICG, Chine

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Rapport du Conseil scientifique du PICG sur sa vingt-neuvième session

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Prof. Dushan Hovorka Comité national pour le PICG, SlovaquieProf. Werner Janoschek Comité national pour le PICG, Autriche, Trésorier de l’UISGProf. Stevan Karamata, Comité national pour le PICG, YougoslavieProf. Marcos A. Lamolda Comité national pour le PICG, EspagneProf. Simon Pirc Comité national pour le PICG, SlovénieProf. Simon E. Rodriguez Comité national pour le PICG, VenezuelaProf. Friedrich Steininger Comité national pour le PICG, AllemagneProf. Ryuichi Touchi Comité national pour le PICG, Japon

Observateurs de l’UNESCO

Brigitte Colin SHS/SRP/MOSTHoward Moore DIR/SC/EOPilar Chiang-Joo SC/ADGBadouchi Rouhban SC/UCEThomas Schaaf SC/ENVPeter Bridgewater DIR/SC/ECO/MAB

Membres de l’UNESCO, Division des sciences de la Terre,

Wolfgang Eder DIR/SC/GEO, Secrétaire du PICGDenise ArmandYolanda BerenguerSophia LaryeaRobert MissottenHélène PapaMargarete Patzak

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2. Remarques préliminaires du Président

Le Président, professeur E. Derbyshire, a ouvert la29e session du Conseil Scientifique du PICG. Il souhaitela bienvenue aux nouveaux membres dirigeants, récem-ment élus, de l’Union Internationale des SciencesGéologiques, à son nouveau président, le professeurEduardo de Mulder et à son nouveau trésorier, leDr Werner Janoschek, et au nouveau-secrétaire Généralde l’UISG, le Dr Attilio Boriani. Il rappelle à l’assis-tance que le PICG est un programme commun de l’UISGet de l’UNESCO, de telle sorte que la présence desreprésentants de l’UISG est très appréciée. Il souhaiteaussi la bienvenue aux trois nouveaux membres duConseil Scientifique du PICG: le professeur James Teller(Canada), le professeur Sospeter Muhongo (Tanzanie)et le professeur Yang Zhenyu (Chine), récemment nom-més, et participant ainsi à la réunion du Conseil pour lapremière fois. Il souhaite chaleureusement la bienvenueaux présidents des Comités nationaux du PICGd’Allemagne, Belgique, Chine, Espagne, France,Hongrie, Italie, Japon, Slovaquie, Venezuela et Yougoslavie, ainsi qu’aux nombreux observateurs. Il remercie le Dr Susan Turner (Australie) d’avoir rem-placé le professeur Nat Rutter, comme rapporteur cette année. Enfin, le professeur Derbyshire invitel’Assistant/ Directeur Général des Sciences Naturellesde l’UNESCO, M. Gisbert Glaser, en qualité de représentant du Directeur Général, M. KoïchiroMatsuura, à prononcer son allocution d’ouverture devantle Conseil.

3. Allocution d’ouverture du Conseil Scientifique, au nom du Directeur Général de l’UNESCO

M. Gisbert Glaser, ADG/SC, souhaite la bienvenue auxparticipants, au nom du Directeur Général del’UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, à la 29e session duconseil scientifique du PICG. Il mentionne le processusde réformes que l’UNESCO a entrepris, en termes dechangements structuraux et de gestion des programmes,pour mieux servir la communauté avec une compétenceet une efficacité accrues. La perspective modifiée desstratégies futures et des priorités des programmes del’UNESCO doit orienter ses efforts sur la « Globalisationde l’humanisme », en contribuant à la paix et au déve-loppement humain, dans cette ère de globalisation, parl’éducation, la science, la culture et la communication.Il affirme que, grâce à ses programmes scientifiques,l’UNESCO cherche à diffuser les connaissances néces-saires pour la réalisation d’une politique environne-mentale efficace et pour promouvoir la continuation d’undéveloppement humain durable.

M. Glaser fait référence aux suites de la ConférenceMondiale sur la Science (Budapest, 1999), et signale lanécessité d’établir de nouveaux rapports entre la Scienceet la Société, la science satisfaisant aux besoins humains

en eau potable, sols fertiles, matériaux de construction,sécurité sanitaire et en solutionnant les problèmes depollution, tels que les déchets radioactifs, la prospectiondes métaux et du pétrole constituant une question secon-daire.

M. Glaser, souligne ensuite l’importance centrale de lascience, qui répond aux besoins humains fondamentaux,si bien que les recherches sont utiles pour la société,puisque les importants défis géoscientifiques de l’avenirsont situés dans les agglomérations, dans les déchargesd’ordures, dans les carrières de matériaux à faible coûtd’exploitation, dans les terres agricoles surexploitées etdans les fleuves, aquifères et marais littoraux pollués. Ilattire l’attention sur la nécessité, pour les programmesactuels de l’UNESCO, tels que le PICG, de refléter cesréalités et de se préparer à dépasser l’approche tradi-tionnelle des concepts géologiques, en accordant plusd’importance à la géologie des formations superficiel-les, à la géologie urbaine et à l’hydrogéologie. Le PICGdevrait aussi traduire et transmettre son expertise sur cesquestions aux décideurs. En accord avec la demande del’UNESCO pour organiser des activités inter- et trans-disciplinaires, le Programme devrait maintenir des inter-faces actives avec les disciplines océanographiques,atmosphériques et biologiques. Il reconnaît que le PICGcoopère déjà activement avec quatre autres programmesscientifiques de l’UNESCO, le programme HydrologiqueInternational (PHI), l’Homme et la Biosphère (MAB),la Commission Océanographique Intergouvernementale(COI) et le Programme de Gestion des TransformationsSociales (MOST). Il exprime alors ses remerciementsau Professeur Derbyshire pour son rôle dans les réuni-ons communes des cinq programmes scientifiques del’UNESCO.

M. Glaser qualifie de remarquable la façon dont le pro-gramme PICG a augmenté le nombre de projets orien-tés sur des applications, au cours de la dernière décen-nie, suivant le concept « Les Géosciences au service dela Société ». Cependant, il encourage fortement les par-ticipants à aller plus loin, en s’orientant, et en remode-lant les objectifs du programme, vers des problèmes cru-ciaux et les priorités principales de la Société. Pourstimuler la communauté géoscientifique suivant cesorientations, le PICG pourrait envisager de promouvoirles activités qui se concentrent, par exemple, sur l’ana-lyse des paléo-écosystèmes, sur la prospection des gise-ments d’eau souterraine fossile, ou sur les problèmeshydrogéologiques des zones arides à semi-arides. L’undes problèmes cruciaux est la crise globale de l’eau, quise profile à l’horizon. Les ressources hydrologiques etleurs écosystèmes associés sont les principaux sujetsprioritaires du secteur des Sciences Naturelles pour lesdeux prochaines années 2002-2003. En concluant,M. Glaser exprime l’espoir que, tout en reconnaissantque le PICG traite déjà ces questions prioritaires, le programme pourrait promouvoir de nouvelles initiativeset de nouveaux projets relatifs à ces problèmes priori-taires.

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4. Allocution du Président et du Secrétaire général de l’UISG

Le professeur Eduardo de Mulder, Président de l’UnionInternationale des Sciences Géologiques (UISG)exprime sa satisfaction d’avoir l’opportunité de partici-per à la réunion du Conseil Scientifique du PICG pourla première fois, dans sa nouvelle fonction de Présidentde l’UISG. Il explique ensuite que la nouvelle équipede l’UISG est formée en fonction des résultats obtenuspar les précédents directoires et promet d’utiliser toutecette énergie nouvelle pour développer les perspectiveset l’organisation de l’Union. A court terme, cela pour-rait entraîner une participation beaucoup plus forte dansles programmes scientifiques internationaux. A longterme, l’UISG devrait faire des efforts pour renforcer laperception du public vis à vis de l’intérêt pratique desgéosciences pour la Société. Il souligne le fait quel’UISG et l’UNESCO ont des liens forts, établis depuislongtemps. Le PICG est le programme central de sacoopération avec l’UNESCO. Il note que les projets duPICG constituent les bases d’une importante coopéra-tion scientifique, entre diverses disciplines et diversesrégions géographiques, particulièrement entre le Nord etle Sud. Une coopération de haut niveau, entre les scien-tifiques, aboutit généralement à des résultats excellentsobtenus par les projets. Il rappelle qu’il a participérécemment à une réunion PICG au Japon, qui a recom-mandé de créer un Consortium International pour l’é-tude des glissements de terrain. C’est justement le typede recherche géoscientifique nécessaire pour stimulerdes applications des géosciences orientées sur la réso-lution des problèmes de société. Cet exemple démontreaussi que, plus que jamais, le sous-titre du PICG « LesGéosciences au service de la Société » est mérité.

Le professeur de Mulder constate ensuite que la parti-cipation de l’UISG aux programmes de l’UNESCO estactuellement limitée à la Division des sciences de laTerre. Ce qui signifie que les deux organisations ont lemême ordre du jour concernant la stimulation de larecherche géoscientifique et de ses applications pour laSociété. Ceci explique la grande valeur de l’étroitecoopération entre les deux organisations. Avec sa volontéde développer son organisation, l’UISG pourrait êtreintéressée par la création de liens supplémentaires avecl’UNESCO. Lors d’une réunion l’année dernière avecles directeurs des autres divisions de l’UNESCO, on aétabli des contacts avec le Programme HydrologiqueInternational (PHI), et on pourrait organiser une coopé-ration éventuelle par des conventions internationales tel-les que la « Lutte contre la désertification » et la« Diversité biologique ». L’UISG pourrait accepter l’op-portunité de contribuer à d’autres programmes del’UNESCO, particulièrement dans le secteur desSciences Naturelles, tout en maintenant ses excellentscontacts actuels avec la Division des sciences de la Terre.Il confirme que de nombreux programmes de l’UNESCOou financés par l’UNESCO ont implicitement une dimen-sion géologique, tels que l’étude de la biodiversité pas-

sée, et il exprime son désir de rendre la composante géo-logique plus explicite et d’augmenter l’intérêt de ses pro-grammes. L’UISG pourrait approuver la chance decoopérer aux réunions de ces divisions.

Revenant au PICG, il souligne que le programme pour-rait fonctionner correctement, pourvu que le finance-ment spécifique soit garanti. Pour sa part, l’UISG pro-met d’assurer la même contribution financière au PICGpendant la période d’activité de l’actuel directoire et ilespère le même engagement financier de la part del’UNESCO. Enfin, il remercie le président du PICG, leprofesseur Derbyshire, d’avoir conduit le PICG vers unavenir prometteur, et l’UNESCO pour son aide ininter-rompue, et plus particulièrement le Dr Eder et son équipepour leur coopération inébranlable, que l’UISG appré-cie beaucoup.

Le Dr Attilio Boriani, Secrétaire général de l’UISG,exprime sa satisfaction et l’honneur qu’il ressent d’êtreà nouveau parmi ses amis à l’UNESCO pour la réunionannuelle du Conseil Scientifique du PICG. Il souligneque le PICG se développe, et est en bonne forme, mal-gré les changements qui ont bouleversé le monde, alté-rant partiellement le rôle des Unions Scientifiques, del’UNESCO et des Sciences Géologiques. Le PICG sur-vit, en raison de sa flexibilité, et parce qu’il est basé surdes projets à court terme : c’est le secret de son succès.Cette formule est de plus en plus adoptée par les Unionselles-mêmes. Bien que le financement de l’exerciceactuel du PICG provienne principalement de l’UNESCOet de l’Académie Nationale des Sciences des États-Unispar l’intermédiaire du CIUS, l’UISG joue un rôle clédans le fonctionnement du programme. Par l’intermé-diaire des services du Secrétariat Permanent en Norvège,le Trésorier et le Secrétaire général, l’UISG effectue laplupart des versements aux directeurs des projets,lorsque les contrats sont signés avec l’UNESCO. Il col-lecte ensuite les états des frais des directeurs des pro-jets et les rapports scientifiques, en collaboration avecl’UNESCO. L’UISG rend compte au CIUS des projetsfinancés par les fonds américains, qui se sont élevés à75000 $US l’année dernière. L’UISG utilise tous lesmoyens possibles pour attirer et conserver de l’argentpour le programme. Il fait aussi remarquer que l’une desactivités les plus importantes de l’UISG est le choix desMembres du Conseil Scientifique, une tâche entrepriseen collaboration avec le Directeur de la Division dessciences de la Terre de l’UNESCO. En dépit de sonengagement financier, le rôle de l’UISG n’a pas été tou-jours reconnu, qu’il s’agisse de remerciements dans lespublications ou des comités nationaux. Probablement, lacontribution la plus importante de l’UISG au programmeest l’aide constante prodiguée à la Division des scien-ces de la Terre, en défendant le PICG. Il admet la pos-sibilité, pour le PICG, de changer d’intitulé, sous la pres-sion croissante d’organismes extérieurs, tout enconservant son acronyme. Il souligne le fait que per-sonne, à l’extérieur de la communauté scientifique, necomprend la signification du terme « corrélation » et

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qu’un nom devenu plus compréhensible permettrait pro-bablement de mieux « vendre » le programme, bien quece soit pas son avis personnel. Il définit nettement sonopinion sur la corrélation, qui n’est pas simplement unecorrélation stratigraphique, et qui a un rôle clé dans lessciences géologiques et dans la qualité intrinsèque duPICG: grâce aux corrélations, on a obtenu d’importantsrésultats scientifiques et pédagogiques, utiles pour laSociété. Enfin, il exprime l’espoir qu’un éventuel futurchangement ne transforme pas le programme en l’un desnombreux programmes anonymes de « coopération »internationale.

5. Rapport commun des Présidents des cinq programmes scientifiques del’UNESCO (COI, MAB, PHI, PICG et MOST)

Ce paragraphe a été introduit tardivement par AndrasSzöllösi-Nagy, représentant du Directeur Général desSciences Naturelles de l’UNESCO. Il commence parexpliquer la politique d’ensemble de l’UNESCO pourle secteur des Sciences. Ensuite, il souligne l’importancecruciale de l’eau et des écosystèmes associés pour laSociété. Il attire l’attention sur l’état du budget, dont lacroissance insignifiante est proche de zéro (en réalité, ils’agit d’une baisse du budget réel). Il demande ensuitel’avis du PICG sur un nouveau programme qui étaitprévu pour la réduction des risques sismiques (pour lesdeux années suivantes). Il annonce aussi que les réuni-ons communes du directoire continueront.

Il explique ensuite que le directoire des cinq présidentsa été formé l’année précédente pour renforcer les liensentre les cinq programmes de l’UNESCO, reflétant l’u-nité des objectifs et la conviction d’une efficacité accrueet avec des synergies renforcées, vis à vis des travauxen cours. On a déjà réalisé de nets progrès en renfor-çant la coopération. L’une des premières tâches du direc-toire est de contribuer à la préparation de la nouvellestratégie à moyen terme de l’UNESCO, et du premierprogramme biennal et du budget. En réalisant ceci, onsouhaite transformer cette orientation stratégique enactes. Lors des discussions, on a émis de nombreusesobservations et recommandations concernant la formu-lation de la nouvelle stratégie à moyen terme du pro-gramme et du budget, pour 2002-2003.

Le directoire suggère fortement que le thème du« Développement durable » soit commun également au31 C/4 et 31 C/5. Il constituerait un concept unificateuret une structure commune, non seulement pour les cinqprogrammes scientifiques, mais aussi pour l’ensemblede l’UNESCO. Le directoire recommande en outre queles initiatives spécifiques inter-secteurs et interdiscipli-naires soient conçues pour traiter les questions scienti-fiques et pédagogiques sous l’angle du développementdurable. En outre, le directoire exprime sa déceptiongénérale, car les propositions préliminaires ne reflètentpas parfaitement le protocole commun élaboré lors de

la 30e session de la Conférence Générale. Le directoirea été également déçu parce que les propositions préli-minaires ne reflètent pas exactement les résultats de laConférence Mondiale sur la Science (Budapest, 1999).Étant donné la nature intergouvernementale du direc-toire des cinq présidents et son désir de contribuer effi-cacement au processus stratégique de l’UNESCO et auprogramme de planification, on demande que le direc-toire devienne un organisme conseil de haut niveau,auprès du Directeur Général, et qu’on attribue un statutparticulier au directoire, pour lui permettre d’accomplirses fonctions avec la meilleure efficacité.

6. Allocution du Directeur des Sciences de la Terre de l’UNESCO

M. Wolfgang Eder s’adresse à la réunion, en sa doublequalité de Directeur de la Division des sciences de laTerre et de Secrétaire du PICG. Tout d’abord, il souhaitela bienvenue aux nouveaux membres élus du conseilscientifique, ainsi qu’aux nouveaux représentants del’UISG. Il remercie les membres sortants, l’année der-nière, pour leur contribution de grande valeur, au fonc-tionnement du programme. Il salue aussi les représen-tants des Comités Nationaux présents, pour la premièrefois, en grand nombre. M. Eder souligne à nouveau quele PICG est la colonne vertébrale de la Division desSciences de la Terre, et que, en 2000, après les restric-tions budgétaires de 1999, le budget avait été rétabli auniveau antérieur. Il remercie à nouveau Sally Cochrane(qui rend sa retraite en novembre 2000), pour les 12années de travail effectuées au secrétariat du PICG.

M. Eder rappelle qu’en ce nouveau siècle et en ce nou-veau millénaire, les sciences naturelles, dont les scien-ces de la Terre, joueront un rôle primordial, dans un effortcommun et global pour maintenir la surface de la Terrecomme un espace de vie, pour réduire la souffrancehumaine ou pour limiter les dommages aux environne-ments naturels et urbanisés. Le devenir de l’humanité,dans les années à venir, dépendra dans une très largemesure, de la réalisation d’objectifs environnementauxcruciaux. Pour M. Eder, du sommet des montagnes auxmégapoles, des forêts pluviales aux petites îles océa-niques, on constate un état croissant de pollution géo-environnementale, des catastrophes naturelles et d’ori-gine humaine, l’appauvrissement des ressources naturelles,la perte de la diversité biologique et géologique, et ladégradation des paysages naturels et agricoles, c’est-à-diretout ce qui représente notre patrimoine commun.

M. Eder rappelle au Conseil que le PICG doit agir. Cetteaction doit être soutenue par des politiques environne-mentales solides, et une opinion publique alertée et bieninformée. Il explique que, grâce à ses programmes dessciences de la Terre, dont le PICG, l’UNESCO souhaiteapporter les connaissances nécessaires pour rétablir unepolitique environnementale efficace, grâce à des initia-tives pédagogiques géo-environnementales, en dévelop-

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pant la compréhension de l’importance d’un dévelop-pement humain durable.

En se référant à la Conférence des Nations unies surl’Environnement et le Développement (CNUED), orga-nisée en 1992, à Rio de Janeiro (dans laquelle les scien-ces de la Terre ou la géologie étaient presque négligées),M. Eder constate que les recommandations énoncéespendant le « Sommet de la Terre » sont encore valables.Récemment, le Sommet du Millénaire aux NationsUnies, rappelait dans sa « Déclaration du Millénaire »,le « Respect pour la Nature » comme une valeur fon-damentale globale et désignait plusieurs objectifs clés,entre autres, « la protection des environnements vulné-rables et communs ». Il se réfère aussi au fait, que,comme on l’a confirmé à la Conférence Mondiale surla Science, à Budapest, en 1999, il est nécessaire d’en-treprendre un effort mondial pour accroître l’investisse-ment dans la recherche scientifique et pour développerles connaissances scientifiques des pays en développe-ment, ce qui est bien marqué dans la stratégie du PICG.Il ajoute qu’on doit accorder une attention spéciale auxactivités consacrées à « L’enseignement des sciences »et à la « vulgarisation des sciences » dans les domainesdu développement durable et de l’environnement. Onincite les organisations géologiques, gouvernementales(telles que les services géologiques), non-gouverne-mentales (comme l’Union Internationale des SciencesGéologiques [UISG]) ou intergouvernementales (commela Division des sciences de la Terre de l’UNESCO) àcontribuer à cet effort, par l’intermédiaire d’agent appro-prié, tel que le PICG.

En partenariat avec d’autres programmes scientifiquesintergouvernementaux UNESCO ou internationaux surl’eau (PHI), les océans (COI), les zones littorales (CSI)et les problèmes d’urbanisation (MOST), on demandeau PICG d’apporter les connaissances concernant lapolitique nécessaire pour résoudre les problèmes priori-taires, tels que la géologie urbaine, la pollution des eauxsouterraines, l’aménagement des plans d’eau et des ter-res dans les régions minières, les écosystèmes kars-tiques, les inondations et les glissements de terrain, etc.M. Eder espère entendre, pendant ce débat, les diverspoints de vue des membres du Conseil et des observa-teurs sur ces matières et participer aux discussions.

AvisA ce stade de l’allocution, le président fait part du décès,célébré en toute intimité, du professeur Raphaël Unrug,des États-Unis (co-directeur du projet 440 et ancienne-ment co-directeur du projet 288). Les membres duConseil observent une minute de silence en mémoire deleur distingué collègue.

7. Rapports des Comités Nationaux

Les représentants des Comités nationaux du PICG expo-sent les activités entreprises par leur pays. Les repré-

sentants d’Allemagne, Autriche, Belgique, Chine,Espagne, France, Hongrie, Italie, Japon, Slovaquie,Slovénie, Venezuela et Yougoslavie, prennent la parole.

Le représentant autrichien, Dr Werner Janoschek, souli-gne l’aide financière apportée au PICG, d’un montantde 50000 $US, et signale des idées de projets archéo-logiques et miniers.

Le président du comité allemand, Prof. FriedrichSteininger, a transmis des données sur le site Internet etprévu l’élaboration de posters, conçus pour propager lesconcepts clés du PICG et illustrer les projets en cours.Son comité soutient l’initiative « Géoparc », considéréecomme un outil pédagogique pour intéresser une partiedu public aux géosciences. Il est en faveur de la conser-vation de l’acronyme « PICG ». Il rappelle à l’assem-blée que les géosciences font aussi partie de la mémoirede la Terre et qu’elles devraient faire également partiedu programme « Mémoire du Monde » de l’UNESCO.

Le représentant hongrois, professeur KarolyBrezsnyanszky, parle de la mission du PICG, impliquantune orientation de la communauté scientifique et la vul-garisation et l’acceptation de la science. Le professeurespère aussi que l’initiative « Géoparc » jouera un rôledans ce processus.

Le professeur Dusan Hovorka, représentant du comiténational de Slovaquie, propose une modification durèglement concernant l’utilisation des finances du pro-jet PICG. Il suggère que 25 à 30 % du financement del’année précédente soit utilisé pour la préparation durapport final.

Le représentant espagnol, le professeur Marcos Lamolda,rappelle le 25e anniversaire du comité national du PICG,célébré en 1999 et le site Internet créé cette année.

Le comité japonais, représenté par le professeur RyuichiTsuchi, encourage activement la participation japonaiseau PICG. Il rappelle les résultats atteints, et entre aut-res, l’organisation de trois réunions et d’un colloquel’année dernière.

Le professeur Shuwen Dong (comité national chinois)signale que trois projets PICG, avec une forte partici-pation chinoise, sont actuellement financés, chacun pourun montant de 25000 $US, par le Ministère des Sciences.Concernant l’intitulé du programme, il serait favorableà un changement pour l’appellation « Programme deCoopération Internationale ».

Le comité national du Royaume-Uni était représenté parle professeur Edward Derbyshire, qui signale une légèrebaisse des activités et de la notoriété du PICG, etannonce la création d’un site Internet accessible parGSL. Il déclare en outre, que même si le nom duprogramme est modifié, on doit conserver l’acronymePICG.

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8. 32e Congrès Géologique International 2004,à Florence, Italie

Le professeur Cavazza, président du comité national ita-lien pour le PICG, décrit les préparatifs pour le32e Congrès Géologique International, qui aura lieu enaoût 2004, à Florence, en Italie. Le slogan du congrèsest « Vers une renaissance géologique globale à partirde la région méditerranéenne ». Le PICG sera repré-senté. Le professeur Cavazza donne une explicationdétaillée de l’organisation des réunions, des locauxdisponibles pour les participants, etc. Il explique en outreque les salles de réunion seront exemptes de taxes etque le programme Geohost offre une aide financière auxparticipants des pays en développement. Environ 20 %des participants seront exemptés de droits d’inscription,5 % n’auront pas à payer les frais de logement et 50 %des présidents et co-présidents pourront bénéficier d’uneréduction des frais.

L’avantage de l’Italie, et plus spécifiquement de Florencecomme site pour le CGI, est la présence de nombreuxcentres d’intérêt variés, scientifiques et géologiques,pour la recherche et le développement aux niveaux inté-rieur et international. Florence et ses environs sont situésau centre de la région méditerranéenne, une région clépour la compréhension des processus globaux, pour l’a-mélioration de la coopération entre les pays développéset les pays en développement. Le CGI offre la possibi-lité de nombreuses visites d’une journée en autocar, delocalités historiques et de paysages dans les environs deFlorence.

Les hôtels sont tous situés au centre ville, ou à peu de distance. Les hôtels de Florence ont une capacitéd’accueil de 11 000 chambres, classées entre 5 et 2 étoiles, soit au total 21000 places. Des options pourenviron 10 000 places ont déjà été garanties pour le32e CGI 2004. 1 000 lits supplémentaires sont aussiréservés dans des auberges de jeunesse, les monastèreset les résidences universitaires, à des prix allant de 15à 25 $US.

M. Cavazza explique aussi les caractéristiques particu-lières du bâtiment qui accueillera le Congrès, qui est leplus grand et le mieux situé au centre ville. Enfin, ilindique le site Internet à contacter, pour tout renseigne-ment : http://www.32igc.org

9. Rôle du PICG au XXIe siècle :réponse du PICG à la déclaration du Millénaire des Nations Unies

M. Eder évoque le problème du rôle du PICG au XXIe siècle, notamment sa contribution aux objectifs clés de la « déclaration du Millénaire », adoptée à la 8e réunion plénière de l’Assemblée Générale desNations Unies, en septembre 2000. Des questions, tel-les que le développement durable et l’éradication de la

pauvreté, la protection de l’environnement habituel, laprotection des sites vulnérables, ou la satisfaction desbesoins spécifiques en Afrique, sont inscrits dans le planstratégique à moyen terme de l’UNESCO pour 2002-2007. M. Eder indique que le PICG pourrait contribuerà l’objectif global de l’UNESCO (« Paix etDéveloppement de l’Humanité dans une ère deGlobalisation »), en respectant les thèmes du projet telsque « Principes et normes éthiques », une meilleuregestion de l’environnement, en améliorant les possibi-lités scientifiques, environnementales et humaines, etprioritairement les ressources hydrologiques et les éco-systèmes

10. Promotion d’une « Année Internationale de la Terre »

Le professeur de Mulder justifie l’idée d’une année inter-nationale de la planète Terre, financée par les NationsUnies. Il dit que, alors que le XXe siècle a été caracté-risé par l’exploration croissante de l’atmosphère et del’espace, le XXIe siècle devrait être considéré commel’exploration intensive de l’intérieur de la Terre parl’homme et par l’étude approfondie de la planète. Ceparadoxe est basé sur l’hypothèse que, malgré les explo-rations spatiales aventureuses des environs de la Terre,les êtres humains tiennent profondément à la planèteTerre, sur laquelle ils vivent.

Il explique ensuite que, pendant les siècles précédents,l’homme a exploré intensément presque toute la surfacede la Terre, soit en empiétant sur les terres et les océansinexplorés, soit par des techniques de télédétection. Ence qui concerne l’intérieur de la Terre, l’homme a tra-versé le sous-sol par des millions de forages et il aexploré les structures souterraines en utilisant de nom-breuses techniques géophysiques différentes. LeDr Robin Brett, précédent directeur de l’UISG, consi-dère la découverte des plaques de la croûte terrestre etdes directions de leur mouvement, comme le conceptgéologique le plus important du XXe siècle. En 1957,l’Année Géophysique Internationale a apporté beaucoupde renseignements sur les contours de la Planète et apermis le lancement d’expéditions scientifiques dans lesystème solaire. On a fait de nombreuses autres décou-vertes dans la physique, chimie et biologie de la Terre.La question est de savoir si elles constituent une baseadéquate pour l’utilisation future durable de la Terre.Bien sûr, c’est un défi sans danger de prédire à quoi laplanète Terre ressemblera à la fin du siècle prochain, enraison du fait évident que la population actuelle seradécédée. D’après les observations antérieures, on peutsupposer avec vraisemblance qu’il faudra résoudre plu-sieurs problèmes urgents de société dans les prochainesdécennies, tels que l’accroissement de la population etde la pauvreté, l’espace insuffisant dans les villes, lapénurie d’eau potable, la pollution du sol, le stockagenon toxique des déchets, la santé publique, la gestiondurable des ressources naturelles qui s’amenuisent et

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l’impact accru des risques naturels sur les vies et lesbiens.

Le professeur de Mulder ajoute en outre que certainsproblèmes sont liés directement à la Terre, et d’autresle sont indirectement. Il est évident, et les projets PICGentrepris jusqu’ici démontrent que tous ces problèmesurgents ont une géodimension distincte. En ce quiconcerne l’aspect positif, les géosciences sont bien pla-cées pour résoudre les problèmes des ressources natu-relles. Lorsqu’il s’agit du stockage permanent de déchetsradioactifs, par exemple, la société sait trouver desexperts dans ce domaine. En général, les solutions detels problèmes ne sont pas simplement techniques, maisbasées sur la compréhension spécifique de la composi-tion, des propriétés et des processus de la Terre, de mêmeque les principaux progrès de pointe biologiques sontbasés sur les résultats du génome humain. Par consé-quent, les solutions appropriées des problèmes de lasociété devraient être et seront basées sur une meilleurecompréhension des processus qui régissent la planète.Si certains de ces processus sont en cours d’étude, lesconnaissances sont encore incomplètes. Il est possiblede lutter partiellement contre la pollution du sous-sol enutilisant et en stimulant les processus biogéochimiquesnaturels de la Terre elle-même, mais nous devonsaccroître nos connaissances sur ces processus, pourdisposer d’applications utiles pour la société.

Le professeur De Mulder dit ensuite qu’il faut des équi-pes scientifiques motivées et interdisciplinaires pourobtenir une découverte capitale pour la résolution de cesproblèmes. Les études de l’impact d’une météorite, à lalimite K/T, qui a provoqué la disparition des dinosau-res, entreprises par des équipes de ce type, ont intéresséfortement l’opinion publique. Il y a plusieurs autres évé-nements de ce type dans l’histoire terrestre, encore malcompris. C’est précisément un exemple de sauvegardede la « Mémoire de la Terre », comme l’indique le repré-sentant du comité national allemand pour le PICG.Malheureusement, le financement attribué aux sciencesde la Terre a été très faible, ces dernières décennies, etcela a provoqué la diminution du nombre des étudiantsen Géologie, et un faible intérêt des médias (sauf lors-qu’il s’agit des Dinosaures). La communauté mondialedépense actuellement 3 milliards de francs par jour, pourles conséquences des risques géologiques. On aurait puéconomiser au moins la moitié de cette somme, si onconnaissait mieux les processus actifs de la Terre.L’humanité pourrait bénéficier de la maîtrise de cesmenaces. Pour cela, on doit entreprendre davantage derecherches géologiques. Ces recherches seront stimuléespar une attention publique accrue. L’année internatio-nale de la Planète Terre, financée par les Nations Unies,pourrait attirer davantage l’attention et serait utile pourles nombreuses priorités de l’UNESCO, pour les annéessuivantes. L’Année Internationale de la Terre pourraitfaciliter l’explosion nécessaire des connaissances desprocessus terrestres et permettrait de trouver des solu-tions aux nombreux problèmes de la planète Terre.

11. L’aspect changeant du PICG:une remarque du Président

Le professeur E. Derbyshire retrace l’historique de lacréation du Programme International de CorrélationGéologique. Dans tous les communiqués publics, aumoins pendant la dernière décennie, on a dit que le PICGétait conçu comme un programme commun UNESCO-PICG, notamment au 24e Congrès GéologiqueInternational (CGI) de Montréal, Canada, en 1972. Sonobjectif primordial était, et reste encore, d’encouragerla coopération, à l’échelle mondiale, entre les scienti-fiques qui étudient la Terre et ses ressources. En fait, lesracines du PICG remontent à beaucoup plus loin dansle temps, comme certains documents d’archives del’UNESCO et certaines publications le montrent. Cesdocuments indiquent clairement que, pour comprendrele stade initial de l’élaboration de ce programme, on doittenir compte des conditions géopolitiques pendant la« Guerre Froide ». En réalité, on peut penser que lanaissance du PICG a été induite par les événements quise sont déroulés en 1968, lorsque les chars soviétiquesenvahirent Prague, la première soirée du 23e CongrèsGéologique International.

Cependant, la proposition d’établir un programme inter-national de corrélation géologique a été formulée anté-rieurement. L’UNESCO avait émis cette suggestion en1967 et avait préparé une proposition de discussionspour le 23e CGI à Prague, à une époque où on envisa-geait un projet succédant au projet du « ManteauSupérieur » et à la suite de l’Année GéophysiqueInternationale, à laquelle les géologues se sont sentislargement exclus. Après les événements de Prague, ona formé un panel international, qui a défini les bases etles structures du PICG, avec ses projets discrets carac-téristiques, son financement et son orientation vers desprojets impliquant une coopération internationale entreau moins trois pays. Le programme a commencé peu detemps après, avec de nombreux projets. Cependant, c’estseulement dans un document de 1970 des archives offi-cielles de l’UNESCO, que le programme PICG est men-tionné. Ce document, intitulé SC/MD/16 enregistre lesminutes d’une « réunion préparatoire d’experts pour unProgramme International de Corrélation Géologique »(PICG), organisée en collaboration avec l’UnionInternationale des Sciences Géologiques (UISG), àBudapest en 1969. Les lignes essentielles de la struc-ture de ce programme sont évidentes dans ce documentqui contient trois autres possibilités alternatives d’orga-nisation. En l’occurrence, on a choisi la troisième solu-tion (programme commun UNESCO-UISG). Les détailsd’application du programme et des moyens figurent dansce document SC/PICG/4.

Cependant, on peut retrouver des racines, encore plusanciennes, du PICG. L’incitation au programme PICGprovient de la dérive des continents et des caractéris-tiques de l’Année Géophysique Internationale. Au débutdes années 60, adopter le concept de la dérive des conti-

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nents pouvait être dangereux, bien qu’il y ait une cer-taine agitation des esprits, et une ou deux publicationscourageuses, indiquant à l’évidence qu’il était difficiled’expliquer les phénomènes autrement. Le concept dela dérive des continents dépendait, dans une largemesure, du concept de l’ancien continent de Gondwana,dans l’hémisphère sud.

Vers la fin de l’année 1964, le géologue australien H.J.Harrington, a proposé à l’UISG et à 50 géologues dumonde, le projet international « Gondwana », pour tes-ter les corrélations entre les continents de l’hémisphèresud (Harrington, Branagan et McNally, 1994). Cette pro-position a été accueillie avec enthousiasme par les des-tinataires de la lettre d’Harrington, y compris l’UISG,dont son secrétaire général W.P. van Leckwijk, J. TuzoWilson et H.H. Hess, en Amérique du Nord. Une annéeplus tard, l’UISG a invité Harrington a créer un comitéaustralien pour préparer une présentation plus officielledu projet. Ce qui a eu lieu à Canberra, Australie, en1966. C’est l’UISG qui a change l’intitulé pour l’ap-pellation PICG, pour satisfaire les desiderata des paysdu bloc de l’Est, en Europe, et pour élargir le conceptpour qu’il traite une gamme plus vaste des problèmesde corrélation géologique. Ceci a été décidé lors du23e CGI à Prague, où l’on attendait avec confiance l’ap-probation et la mise en œuvre du programme.Tragiquement, cela n’a pas été ainsi, pour les raisonsmentionnées ci-dessus.

Il est curieux de constater que, lorsque le PICG a étéfinalement approuvé par l’UISG à Montréal en 1972, iln’y avait pas de mention de sa « préhistoire » austra-lienne. On n’a trouvé aucune trace de ce stade crucialdans les archives de l’UNESCO. Il convient de noterque, dans un document écrit en 1992 (qui est le pan-égyrique du PICG « J’admire totalement les réussitesdu PICG »…), B.J. Skinner apparaît ignorer les impor-tantes années préparatoires (1964-1966), sous-jacentes àl’émergence réussie du PICG. Néanmoins, son articledans « Épisodes » constitue un excellent témoignage del’aspect changeant du PICG. Skinner souligne avec rai-son l’effet de l’élargissement de la base internationaledu PICG, qui au départ était orienté vers l’Europe en1972, pour devenir vraiment un programme internatio-nal, 20 ans plus tard. Il rappelle aux lecteurs que lesinstigateurs du PICG ont souligné particulièrement lanécessité d’une certaine flexibilité, dans les années àvenir, au fur et à mesure de l’évolution du progrès.

Les 29 années écoulées depuis la naissance « officielle »du projet ont été caractérisées par des changementsimportants – politiques, économiques et sociaux. Le pro-gramme s’est adapté à ces contraintes, quelquefois rapi-dement, quelquefois plus lentement, et plus ou moinssubtilement. Inexorablement, et malgré (et quelquefois,en connaissance de cause), les priorités changeantes del’UNESCO, le PICG a accordé de plus en plus d’im-portance aux projets pluridisciplinaires et aux approchesglobales des principaux problèmes environnementaux.

L’analyse indépendante de 1995 et les propositions enrésultant pour une révision du PICG, ont constitué lapartie formelle du processus. Conformément à son nou-vel intitulé « Les Géosciences au service de la Société »,le PICG a introduit des directives modifiées à cetteépoque. Ces directives ont été conçues pour encouragerles directeurs du projet à considérer l’intérêt pratique deleurs recherches pour la Société, à assumer le défi decréativité dans les pays en développement, à organiserleurs projet pour y incorporer des moyens de formationprofessionnelle et d’information pour les jeunes géo-scientifiques et pour les chercheurs des pays en déve-loppement, et pour considérer les avantages d’autres usa-ges, y compris la co-direction, par exemple.

Plus récemment, le PICG a réagi vigoureusement à cer-tains impératifs de l’UNESCO. Ceux-ci comprenaientune collaboration formelle inter-projets (notamment,mais pas seulement dans le projet récent co-PICG inti-tulé « CHANGES »), une coopération « intersecteurs »avec l’UNESCO, par exemple le projet 425 impliquantà la fois les Divisions des sciences de la Terre et duPatrimoine, et un dialogue régulier et formel entre lescinq programmes scientifiques intergouvernementaux del’UNESCO, grâce aux réunions des cinq présidents.

Le professeur Derbyshire poursuit en affirmant, d’aprèssa propre expérience de président du Conseil et en setournant vers l’avenir, qu’il est incontestable que lePICG doit continuer à s’adapter aux conditions chan-geantes et aux forces scientifiques et sociales, s’il veutconserver sa vigueur et son efficacité. En fait, des adap-tations ont lieu à chaque réunion, notamment annuelle.C’était le cas encore cette année. La préoccupationmajeure est que l’expérience et le savoir-faire cumula-tif des membres du Conseil soient utilisés pendant toutel’année et pas seulement pendant les quatre journéesannuelles de délibération à Paris. Au cours des cinqannées précédentes, le président a dépensé une activitésoutenue, probablement toute l’année (sans doute pourdes raisons pratiques évidentes). Cependant, le présidenta fréquemment demandé de l’aide aux membres duconseil pour commenter les sujets spécialisés et les défisdes directeurs de projet et des membres du monde entier.Il souligne la nécessité de changer cette situation, ainsique de renforcer le dialogue entre les membres duConseil, les directeurs des projets et les comités natio-naux.

En rappelant les onze derniers mois de présidence duConseil, il exhorte les membres à agir de façon proac-tive à la fois en accord avec le président et le secréta-riat, et dans les relations avec les directeurs des projets,les membres des projets et les comités nationaux. Il sou-ligne le fait que le PICG constitue un programme scien-tifique unique. Pour qu’il en soit ainsi à l’avenir, il fautêtre constamment conscient des besoins changeants descollègues, des groupes nationaux, de la science elle-même et de l’ensemble de la société, et il faut aussiavoir la volonté d’accroître les communications à tous

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les niveaux, et l’aspect public de ce programme.

Le professeur Derbyshire rappelle ensuite le commen-taire antérieur de M. Glaser, sur les changements encours de la structure et des programmes de l’UNESCO,d’où il ressort nettement que le PICG doit répondre auxpriorités scientifiques, pédagogiques et sociales del’UNESCO, et en même temps doit apporter sa contri-bution novatrice et élargie aux connaissances géoscien-tifiques. Ceci constituera un test rigoureux pour les capa-cités d’adaptation et d’ingéniosité du PICG. Il sedemande comment le PICG pourra réaliser tous cesobjectifs, tout en conservant son mode spécifique defonctionnement, et il s’agit en réalité d’un défi.

BibliographieHARRINGTON, H.J. (1994). The International GeologicalCorrelations Project – how it started, what happened toit and why. In : D.F. Branagan and G.H. Mc Nally –Useful and curious geological enquiries beyond theworld : Pacific-Asia historical themes (19e colloque inter-national INHIGEO, Sydney, Australie, 4-8 juillet 1994).INHIGEO, Sydney, Australie, p. 59-62.

SKINNER, B.J. (1992). Scientific highlights of two deca-des of international co-operation at the grass roots level.Épisodes, 15 (3), p. 200-3.

12. Réunion commune avec les programmes UNESCO coopérants et d’autres organisations

(1) Programme Hydrologique International (PHI)M. Andras Szöllösy-Nagy, secrétaire du ProgrammeHydrologique International de l’UNESCO, s’adresse auConseil et mentionne une éventuelle coopération ulté-rieure entre les activités du PICG et du PHI, telles quela réalisation de bases de données sur les gisementsd’eaux souterraines fossiles, les ressources hydrolo-giques des zones arides/semi-arides, les cartes hydro-géologiques, la gestion des ressources hydrologiques etles applications de la télédétection dans les zones arides.

Il expose les objectifs généraux du PHI, qui compren-nent les systèmes hydrologiques d’eau douce, un nou-veau programme prioritaire (ressources hydrologiques)au niveau mondial et local, et l’aspect pédagogique(l’eau dans la société) dont les thèmes fondamentauxsont :

1. Changements globaux et ressources hydrologiques2. Gestion intégrée des bassins et des aquifères3. la Terre et l’Eau

En outre, il annonce la création d’un Centre Internationald’Évaluation de l’Eau Souterraine, d’un nouvel Institutpour l’Enseignement des Sciences Hydrologiques IHE,à Delft, et d’un nouveau programme pour l’Évaluationde l’Eau des Nations Unies.

(2) Le programme « l’Homme et la Biosphère »(MAB)

M. Peter Bridgewater, directeur de la Division Écologieet secrétaire du programme MAB, commente les réser-ves MAB. Quelques 391 réserves ont été créées dans lemonde. Elles sont basées sur la science et font partie duréseau de la plate-forme globale pour la recherche et lasurveillance. Des structures nationales existent pouraider financièrement les Réserves de la Biosphère. Lesstructures nationales MAB doivent s’associer à d’autresstructures nationales pour les accords environnemen-taux. En tant que telles, les réserves de la Biosphèresont fortement orientées sur l’économie et sur l’écolo-gie. Des examens (périodiques) sont essentiels pourmaintenir ce réseau en bonne santé.

Les populations locales sont la clé du succès (ou del’échec) des réserves de la Biosphère. Elles peuventaider au développement de plans biorégionaux. Le pro-gramme doit utiliser des méthodes plus modernes, maisil ne doit pas négliger des techniques plus éprouvées etexactes pour la gestion et la communication. On doitréussir à tous les niveaux, et le faire savoir dans de nom-breuses langues. M. Bridgewater explique en outre queles réserves de la Biosphère ont besoin de notoriété,d’aide financière et de rayons d’action plus importants,et doivent être utilisées comme des laboratoires de plein-air. Elles doivent être intégrées dans les planificationsrégionales et dans les schémas économiques locaux. Endéfinitive, on doit les considérer comme des salles declasse, et des méthodes d’évaluation et de connexionsmutuelles.

Il rappelle ensuite la décision du Conseil de CoordinationInternationale du MAB, réuni en novembre dernier, surla question de savoir si on rattachait le projet Géoparcau MAB. A cet égard, on a exprimé de nombreuses pré-occupations différentes : certains membres du Conseilcraignent que cette tâche administrative et financièresupplémentaire, imposée au secrétariat, n’alourdisse lagestion du MAB. D’autres membres soulignent que,dans certains pays, les programmes dépendent d’admi-nistrations différentes, et craignent que les comitésnationaux MAB n’aient pas les connaissances géolo-giques requises. Plus important encore, on a posé laquestion d’une confusion possible, provenant de l’em-piétement des intitulés et des difficultés inhérentes à lajustification de ce nouveau projet. Certaines délégationsfont remarquer aussi qu’il était nécessaire d’éviter unedégradation du label « Réserve de la Biosphère », quiest très largement reconnue. Bien que l’on considère queles sites géologiques situés dans les réserves de laBiosphère puissent accroître la valeur de ces réserves,le secrétariat du MAB, après consultation des membresdu Conseil, recommande que les géoparcs, ainsi définis,ne soient pas rattachés au MAB.

Au cours de la discussion qui a suivi l’exposé, on a ditque le MAB devrait aussi considérer la composante géo-logique, c’est-à-dire concevoir de nouveau les sélections

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des sites et réviser les sites pour y inclure de la géolo-gie, et que les sites océaniques pourraient être considé-rés comme des réserves de biosphère potentielles.

(3) Gestion des Transformations Sociales (MOST)Mme Brigitte Colin, du programme MOST, présente uncompte-rendu des activités en cours. Elle constate que,pendant ce millénaire, le programme MOST a conso-lidé une base solide pour le développement de la recher-che scientifique sociale internationale, comparée et inter-disciplinaire, dans une vaste gamme de sujets des troisdomaines d’activité du MOST, qui sont la gestion dessociétés multiculturelles et pluriethniques, l’administra-tion des villes et le traitement des connexions globaleset locales.

Suivant les recommandations de l’évaluation à moyenterme, la deuxième phase de réalisation du programmeMOST a pour objectif la consolidation d’un nombrelimité de schémas directeurs et l’encouragement de leursinteractions et par ailleurs, de dégager du travail effec-tué dans ces schémas, un ensemble bien structuré deconclusions qui pourront aider à formuler les stratégiesdu développement social et à accroître la participationdes communautés locales et des groupes désavantagés(les femmes, les jeunes, les populations autochtones, etplus généralement, les populations pauvres) dans lesprocessus de décision.

En outre, le programme est orienté vers les stratégiesde diminution de la pauvreté et vers l’encouragementdes projets pilotes qui cherchent à intégrer les effortscontre l’éviction et la marginalisation des plus pauvres,qui est souvent un sous-produit du développement lui-même.

Pour la préparation du prochain millénaire, la prioritéprincipale du Secteur des Sciences Humaines et Socialesconcerne « L’éthique des Sciences », alors qu’une despriorités transversales de l’UNESCO est « la Stratégiede l’UNESCO pour le Développement et l’Éradicationde la Pauvreté », placé sous les auspices du documentstratégique 160 EX113, préparé par le SHS.

Le programme MOST pour 2002-2003 est orienté versl’amélioration des politiques liées aux transformationssociales, particulièrement en améliorant le bien-êtrehumain, par une meilleure gestion des transformationssociales, suivant quatre lignes d’action principales :administration mondiale et locale, opportunités et défisdes sciences émergentes de la société, sécurité humaine,direction et gestion de MOST.

Madame Colin conclut en disant que dans ces directi-ves, on doit maintenir une coopération enrichie avec lescinq autres programmes scientifiques intergouverne-mentaux et internationaux, particulièrement avec lePICG dans les actions concernant la gestion des risques,la sécurité humaine dans l’environnement urbain,l’introduction des sciences de la société et l’utilisation

accrue de la recherche MOST dans le développementde la politique. Le programme MOST participe aussi àl’élaboration d’un projet transversal sur la diminutiondes désastres, à l’échelle nationale, en Asie et dans lesCaraïbes.

(4) Commission Océanographique Internationale(COI)

M. Eder rappelle la coopération entre la Division desSciences de la Terre et la COI, dans le domaine de laréduction des désastres naturels, notamment dans lesrecherches sur les tsunamis. Les activités communesrégionales futures pourront inclure l’objectif desCaraïbes, c’est-à-dire mieux connaître les tsunamis, leschangements de niveaux marins, les inondations et lesphénomènes volcaniques. M. Eder invite les Comitésnationaux pour le PICG à établir et à renforcer lescontacts avec les Comités nationaux pour la COI.

(5) Centre du Patrimoine Mondial (CPM)M. Eder présente des sujets intéressant le PICG et leCentre du Patrimoine Mondial. Il note une bonne coopé-ration entre le PICG et le CPM, dans le projet 425,concernant la protection des sites du patrimoine cultu-rel mondial contre les glissements de terrain.

(6) Commission de la carte géologique du Monde (CCGM)

Le Dr Philippe Buysse, président de la CCGM, exposeles activités en cours de cette organisation non gouver-nementale, qui est divisée en sous-commissions géo-graphiques et thématiques. La CCGM, co-publie avecl’UNESCO de nombreuses cartes, telles que l’AtlasGéologique Mondial, la Carte Géologique du Monde(2e édition), la Carte Géologique d’Afrique, les gise-ments minéraux d’Afrique (feuille 1), les cartes métal-logéniques d’Afrique du Sud et d’Asie du Sud-Est, etbien d’autres encore.

Un membre du Conseil signale que l’élaboration d’unecarte africaine demande beaucoup de temps et il sug-gère que les auteurs et les services Géologiques afri-cains reçoivent des exemplaires gratuits.

13. Conférence Mondiale sur la Science (WCS) et activités résultantes

M. Howard Moore, Directeur du Secteur des Scienceset coordinateur pour la WCS, décrit les responsabilitésconsécutives doubles de l’UNESCO par rapport à laConférence Mondiale sur la Science. Premièrement,l’UNESCO a réorienté ses propres programmes poursatisfaire aux recommandations de la WCS concernantdes sujets tels que l’enseignement des sciences, les poli-tiques scientifiques, la dimension éthique de l’activitéscientifique et de la vulgarisation des sciences, pour n’ennommer que quelques uns. Déjà, les programmes inter-gouvernementaux et internationaux, par exemple, répon-dent à la demande d’une interdisciplinarité et d’une acti-

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vité commune plus fortes ; cette réponse sera complète-ment exprimée dans les deux années à venir.

L’Organisation joue aussi un rôle de bureau central enencourageant et en promouvant des activités consécuti-ves à la WCS, chez d’autres dépositaires de la Science.Parmi ces activités, on a créé un Bulletin d’InformationWCS en ligne, dont le but est de diffuser les informa-tions et les initiatives en faveur d’une association accruedans la poursuite des buts et des objectifs de laConférence. On encourage fortement les contributionsaux projets PICG, qui suivent les recommandations deBudapest, sur les diverses questions liées au rapport dela science et de la société.

Le site URL du Bulletin d’Information est :http://www.unesco.org/science/wcs

14. Contribution du PICG à l’Année Internationale des Montagnes

M. Thomas Schaaf, de la Division des Sciences Écolo-giques, expose un compte-rendu des activités del’UNESCO concernant l’Année Internationale desMontagnes (IYM), qui a été proclamée par l’AssembléeGénérale des Nations Unies pour l’année 2002. Il signaleen particulier les activités qui intéressent aussi le PICG,telles que la préparation d’un CD-ROM UNESCO« Montagnes », qui contient toutes les informations rela-tives sur toutes les réserves de biosphère en zone mon-tagneuse de l’UNESCO et les sites du patrimoine mon-dial, ainsi que les projets PICG et PHI, relatifs auxmontagnes. Ce CD-ROM est basé sur une carte globaledes montagnes élaborée par le Centre de Surveillancede Conservation Mondiale (WCMC), qui décrit sousforme numérique toutes les zones montagneuses dumonde : ces sites peuvent être agrandis (« zoomés »)jusqu’à une résolution maximum d’1 km2. Ce CD-ROMsera aussi accessible par Internet et sera disponible fin2001 pour la distribution et la diffusion pendant l’IYM.M. Schaaf signale aussi qu’on a proposé une expéditioninternationale vers un pic de plus de 8000 m (peut-êtrel’Everest ou le Qomolangma) qui pourrait bénéficierd’apports de scientifiques du PICG.

15. Le PICG et sa coopération éventuelle avec les Programmes Internationaux

M. Eder donne un compte-rendu sur le Programme deForages Continentaux Scientifiques Internationaux(ICDP) et le Programme de Forages Océaniques Intégrés(IPOD) qui invitent le projet PICG à coopérer.

L’ICDP a été inauguré en Allemagne, Chine, États-Unisen 1996, comme une entreprise complémentaire du pro-gramme mondial de forages océaniques (ODP) ; il s’estagrandi depuis, puisque le Japon, le Mexique et laPologne en font désormais partie, et que l’Autriche, le

Canada, l’Italie et les Pays Nordiques le rejoindront en2001. D’autres pays envisagent de s’y joindre, commela Belgique, l’Espagne, la Grèce, l’Irlande, les Pays-Baset la République Tchèque. L’implication de l’UNESCOdans l’ICPD est concrétisée par le « Mémorandumd’accord » entre l’UNESCO et le GeoForschungZentrum(GFZ), à Potsdam, Allemagne, pour la coopération dans le domaine des sciences de la Terre. Ce mémo-randum a été signé en 1996 et sera renouvelé prochai-nement.

L’UNESCO, en qualité de membre de liaison, fournit unsoutien intellectuel et financier (réduit) pour garantir lareprésentation et la participation de géoscientifiques despays en développement au programme ICDP.

La mission scientifique globale de l’ICDP est de four-nir « grâce aux capacités uniques des forages scien-tifiques, des connaissances fondamentales exactes et importantes globalement, sur la composition, la structure et les processus de la croûte terrestre », avec

une orientation particulière des recherches scientifiquessur :– les processus physiques et chimiques responsables

des séismes et des éruptions volcaniques ;– les caractéristiques des changements récents du cli-

mat terrestre et les raisons de ces changements ;– les effets des impacts (extra-terrestres) sur le climat

et les extinctions de masse ;– la nature de la biosphère profonde et ses relations

avec les processus géologiques, tels que la forma-tion des hydrocarbures, la formation de gisementsminéraux et l’évolution de la vie sur Terre ;

– le stockage sécurisé des déchets radioactifs et d’au-tres matériaux toxiques ;

– la formation et l’évolution des bassins sédimentaireset des gisements d’hydrocarbures ;

– la formation des gisements minéralisés dans lesdivers environnements géologiques ;

– les processus physiques fondamentaux de la tecto-nique des plaques et le transfert de chaleur, de masseet de fluides dans la croûte terrestre.

16. Le PICG et le Conseil de l’Environnement du Royaume-Uni (NERC)

Le Dr Paul Egerton, du Conseil de Recherche surl’Environnement Naturel (NERC) annonce que laréunion mondiale « Processus du Système Terrestre »sera organisée au Centre International de Conférencesd’Edimbourg (24-28 juin 2001), sous les auspices de laGeological Society of America et de la GeologicalSociety of London. Une session spéciale sera organiséeen coopération avec le PICG, sous l’intitulé « Interactiondes processus tectoniques et sédimentaires aux margesocéaniques mondiales : stratégies holistiques pour lamodélisation du système terrestre », présidents : Dr PaulEgerton, Pr. Edward Derbyshire et Dr Garry Karner, pro-gramme Marges des États-Unis, observatoire terrestre,Lamont Doherty.

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Le Dr Egerton, dit que la session aimerait situer les« Marges océaniques mondiales » dans un environne-ment intégré, pour comprendre les rapports mutuelsentre l’atmosphère, la cryosphère et la biosphère. Lesorganisateurs espèrent encourager et développer unenouvelle coopération entre les chercheurs américains eteuropéens. L’implication du PICG/UNESCO facilitera lerapprochement des contacts entre les chercheurs inter-nationaux et permettra des approches pluridisciplinaires.Des opportunités d’un panel de discussions entre les pro-grammes « Marges britanniques », « Marges américai-nes », « OMARC européennes » et le PICG faciliterontl’établissement de contacts réciproques.

Il explique ensuite que le programme « Marges océa-niques mondiales » constitue l’épicentre de l’interactiondes processus tectono-sédimentaires à diverses échellesdimensionnelles et chronologiques. Il est extrêmementimportant de renforcer la compréhension des rapportsqui existent entre : 1. les failles actives/la structure ;2. l’apport sédimentaire d’origine continentale ; 3. letransport vers les profondeurs océaniques : 4. le dépla-cement des fluides sur le fond marin ou à proximité ;5. le talus continental/la stabilité de la marge.

La session souhaite situer les recherches sur les margesocéaniques mondiales dans un ensemble intégré pourfaciliter une modélisation holistique de pointe. Les prin-cipaux programmes mondiaux de recherches scienti-fiques, tels que LINK Marges océaniques britanniquesNERC, les Marges américaines et le programmePICG/UISG/UNESCO, entreprennent actuellement desrecherches fondamentales dans ces domaines. Il seraitcependant opportun de rapprocher les dossiers des thè-mes scientifiques européens et des États-Unis pour éla-borer une stratégie cohérente pour l’avenir. La compré-hension détaillée des rapports mutuels entrel’atmosphère, la cryosphère et la biosphère, revêt uneimportance primordiale pour l’élaboration des program-mes scientifiques futurs relatifs aux marges océaniques.Les conférenciers dynamiques doivent être des admi-nistrateurs scientifiques supérieurs qui souligneront lesaspects importants des recherches globales entreprisessur l’interaction des processus affectant les marges océaniques. On encouragera les chercheurs spécialisés,intéressés par la tectonique, la sédimentation et la stabilité des marges océaniques, et utilisant des bases de données pluridisciplinaires établies par l’industrie et le monde universitaire, à présenter des communica-tions scientifiques oralement et des posters. Le déve-loppement de la compréhension holistique des proces-sus géologiques et des rapports entre les margescontinentales et les marges océaniques, a une impor-tance fondamentale.

• Les exposés doivent être relatifs aux thèmes asso-ciés aux processus du système terrestre et de l’évo-lution du système terrestre pendant les quatre joursde la session. Le site de la réunion est conçu pourdisposer de grands espaces intégrés, adjacents aux

grandes salles de conférences, qui permettent l’ex-position et la présentation de posters.

• Le site choisi, le Centre International de Conférencesd’Edimbourg (EICC) est très fier d’être considérécomme le premier centre de conférences d’Écosse.Depuis l’ouverture de ses portes en 1995, le EICCa une réputation établie de professionnalisme, d’ex-cellence et de qualité à une échelle mondiale. Situéau cœur d’une opulente cité, dotée d’un patrimoinehistorique et culturel, la structure spectaculaire ducentre a été conçue spécialement pour permettre unesouplesse d’utilisation en tous les cas.

17. Sujets faisant l’objet d’un débat général

(1) Principales orientations stratégiques du PICGM. Eder, secrétaire général du PICG rappelle les prin-cipales décisions et priorités de l’UNESCO pour les pro-chaines années, qui doivent être reflétées aussi par lePICG. Il présente des thèmes potentiels de projets quipourraient renforcer la coopération avec les autres divi-sions de l’UNESCO, tels que l’hydrologie, l’écologie oule Secteur des sciences humaines et sociales, pour conce-voir des projets sur l’évaluation globale des gisementsfossiles d’eau souterraine, les glissements de terrainsfossiles [méthodologies géophysiques], les écosystèmeskarstiques, l’utilisation des terrains dans les régionsminières ou « l’hydrogéologie des aquifères sédimen-taires ».

Le Conseil pense qu’on ne perçoit pas clairement com-ment on pourrait amorcer cette coopération avec les aut-res programmes de l’UNESCO, ni comment on pourraitutiliser ces projets pour des buts pédagogiques, ni si lePICG peut formuler des projets dans ces domaines. Onsuggère aussi d’utiliser le site Internet du PICG pourdéchiffrer les priorités.

M. Eder constate à nouveau que le PICG est un pro-gramme de base, mais qu’il doit en même temps suivreles priorités de l’UNESCO. Il suggère que les critèresd’évaluation du PICG tiennent compte de ces domainesprioritaires et que le PICG doit se préparer à être pro-actif dans ces domaines.

(2) Initiative impliquant la coopération de plusieurs projets PICG

Le président E. Derbyshire attire l’attention sur le pro-jet de coopération impliquant les projets 413,448, 404(et son successeur) et 396. Sous l’intitulé initial« Environnements futurs de l’homme d’après les rele-vés passés », un aperçu de la proposition du projet a étéprésenté devant l’UISG – et aussi pour examen parl’UICS – en 1998, en faisant valoir l’action conjointedes quatre projets orientés sur le cycle du carbone dansles zones arides, dans les plates-formes continentales etdans les régions karstiques. L’UISG a alloué 10000 $pour entreprendre une étude de faisabilité. Ceci implique

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l’élaboration d’un document de propositions qui consti-tue la base d’une utilisation réussie pour une aide UICSen 2000. On a organisé une réunion libre pendant leCongrès Géologique International de Rio en 2000, quia été suivie par la réunion stratégique des quatre direc-teurs et du Président, à Paris, en 2001. La réunion deParis a permis de se mettre d’accord sur les objectifs,les méthodes et les résultats, suivant un calendrier de 3années pour le programme commun. Actuellement, desmarques d’intérêt pour ce projet ont été émises, parmid’autres, par les Commissions de l’Union Internationaledes Sciences du Sol (IUSS), par l’Union GéographiqueInternationale (UIG), l’INQUA et l’IAS. Le programme,dont l’intitulé sera « Carbone, Hydrologie et SystèmesEnvironnementaux Globaux (CHANGES) », avecsous-titre « Un projet UNESCO-UISG-UICS » disposeactuellement d’un budget d’opérations courantes d’en-viron 35000 $US. Il sera axé sur l’élaboration de basesde données communes et la réalisation de cartes chro-nologiques des conditions régissant les zones arides, lesplates-formes continentales et les régions karstiques, sui-vant le contexte des cycles du dioxyde de carbone, duméthane et d’autres gaz. L’orientation générale spéci-fique devrait éviter toute confrontation avec d’autres pro-grammes environnementaux, tels que PAGES. On pré-sentera les résultats lors de réunions internationalessélectionnées en 2002 et 2003, et l’ensemble des résul-tats devrait être prêt pour les présenter au CongrèsGéologique International de Florence, Italie, en 2004.

(3) Site Internet du PICGMme Yolanda Berenguer, responsable Internet de laDivision des sciences de la Terre, présente les caracté-ristiques, mises à jour, du site Internet du PICG, avecl’aide de Mme Pilar Chiang-Joo, informaticienne duSecteur Scientifique de l’UNESCO.

Le site Internet contient les informations fondamentalessur le programme (y compris les directives pour pré-senter un projet et la forme de proposition), la liste desprojets, les noms et adresses des membres du Conseil,une brève description des nouveaux projets acceptés, unagenda des réunions, un bulletin d’information, unespace pour les suggestions et un moteur de recherche.Les rapports annuels du PICG et les publications serontbientôt accessibles en ligne. Grâce au serveur scienti-fique de l’UNESCO, on pourra organiser un forum pouraméliorer les communications et la diffusion des infor-mations entre les membres du Conseil du PICG.

Le PICG est présent dans le réseau Internet depuis 1997.Son adresse est :http://www.unesco.org/science/earthsciences/igcp

(4) Changement de l’intitulé du Programme International de Corrélation Géologique (PICG)

Le Président du Conseil introduit cette question en sou-lignant la nécessité de changer l’intitulé du PICG. Cettenécessité est devenue de plus en plus évidente, depuis

2 ou 3 ans, et on croit qu’on pourrait changer d’intitulésans perdre l’identité du PICG. Une motion proposantle changement d’intitulé a été émise par le Conseil etelle a été adoptée avec 9 votes pour, 4 votes contre et3 abstentions. Après une discussion animée, entre lesmembres du Conseil et les observateurs, la motion pré-liminaire suivante a été adoptée :

« CONSIDÉRANTque l’intitulé ‘Programme International de CorrélationGéologique’ a une signification historique et une signi-fication pour les géologues, mais

EN SE SOUVENANTQue le terme ‘corrélation’ prête à confusion, même pourles scientifiques dans d’autres domaines, surtout à uneépoque où une bonne partie du programme n’impliqueplus une telle activité,

Le Conseil Scientifique,

CONSIDÈREQu’on doit changer l’intitulé du Programme pour mieuxrefléter et présenter sa vraie nature et ses objectifs audébut du XXIe siècle. D’après ce qui précède,

RECONNAISSANTLe désir de conserver l’acronyme historique, largementreconnu et respecté, l’ampleur du programme actuel etles priorités scientifiques, pédagogiques et sociales desorganisations mères, l’UNESCO et l’UISG,

Le Conseil Scientifique

RECOMMANDEA ces organisations de changer l’intitulé pour‘Programme International de Géosciences’, l’acronymePICG étant conservé ; le caractère de sa mission seraexprimé par le sous-titre modifié ‘Les Sciences de laTerre au service de la Société’ ».

(5) Bourse pour les jeunes scientifiques du PICGM. Eder présente une idée novatrice de bourse pour jeu-nes scientifiques, conçue comme un encouragement auxjeunes chercheurs, qui aiderait à accroître la notoriétédu PICG. L’UNESCO attribuerait 5000 $US et l’UISG,5000 $US, pour financer ces bourses. Les jeunes cher-cheurs, impliqués dans des recherches en coopération,dans le cadre du PICG, pourraient en bénéficier. Le mon-tant provenant de l’UISG pourrait être pris sur le bud-get du PICG. Pour atteindre cet objectif, on doit élabo-rer des directives et des critères. Le conseil proposed’aider de jeunes scientifiques, en suscitant des « mini-projets » PICG, « Les projets des jeunes scientifiques »(impliquant une coopération internationale entre jeunesscientifiques) ; le Conseil propose aussi que le finance-ment soit utilisé pour contribuer aux frais de voyage etde laboratoire. On pourrait élaborer une clause pour êtrecertain que les dossiers de candidature ne proviennentpas seulement des pays développés. La définition de

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« jeune », qui pourrait être relative à « l’âge scienti-fique » reste à déterminer. On pourrait demander auxdirecteurs des projets de faire des propositions. Le tré-sorier de l’UISG réaffirme que la part de l’UISG dansle montant des bourses proviendrait du budget prévupour le PICG.

(6) Projets de réunions régionales du PICGM. Eder annonce que le Royaume-Uni a exprimé sondésir d’accueillir une réunion régionale en 2002.

• Le 12e Congrès géologique d’Amérique latine seraorganisé du 12 au 16 novembre 2001 à Montevideo,Uruguay.

• On fait remarquer que le PICG ne progresse que trèslentement en Afrique. La Société Géologiqued’Afrique relève ce défi et souhaite – en étroitecoopération avec le secrétariat du PICG, d’accroîtreles projets africains. On demande aussi des traite-ments de faveur (moins stricts, avec un financementun peu plus élevé), spécialement pour l’évaluationdes projets des pays sous-représentés.

18. Programme Géoparcs UNESCO

M. Eder rappelle les objectifs fondamentaux de ce pro-jet qui souhaite développer l’enseignement des Sciencesde la Terre, au sens large, en préservant et en dévelop-pant des domaines choisis d’intérêt géologique local ourégional, et par interconnexion de réseaux, en amélio-rant l’image de marque internationale du patrimoinegéologique (information du public, tourisme durable).On a déjà discuté de cette idée et on l’a développé,depuis plus de deux ans. M. Eder demande au Conseild’aider financièrement ce projet et de coopérer.

M. Eder continue son rapport sur la présentation de l’é-tude de faisabilité présentée le dernier automne auConseil d’Administration de l’UNESCO, qui a décidéde demander du Conseil de Coordination Internationaledu MAB de régler cette question, lors de sa session denovembre 2000. La décision d’organiser cette réunion aété déjà mentionnée par le Directeur de la Divisiond’Écologie, P. Bridgewater, ci-dessus (voir paragra-phe 11 [2]).

La Division des sciences de la Terre insérera le patri-moine géologique dans son prochain planning de travailet coopérera bilatéralement avec les États Membres quiexpriment un intérêt concret. Les membres suivants duConseil sont d’accord pour participer, avec leurs com-pétences personnelles, aux activités du patrimoine géo-logique : P. Jakes (République Tchèque), A. Kampunzu(Botswana), V. Ramos (Argentine) et X. Zhao (Chine).

L’UISG est d’accord avec ce qui précède et exprime sasympathie à l’initiative « Géoparc » ; elle soutient cetteidée et offre son aide (par l’intermédiaire des ComitésNationaux). Cependant, l’UISG fait remarquer que ceci

ne doit pas se faire au dépens du PICG. Le groupe detravail de l’UISG sur les Géosites mondiaux sera réor-ganisé par le nouveau comité directeur de l’UISG.

Certains membres du Conseil font remarquer que lesServices Géologiques australiens sont favorables à cetteidée, bien qu’il y ait déjà suffisamment de parcs enAustralie. En Afrique, les Services Géologiques sontaussi demandeurs et travaillent dans ce sens (sans atten-dre l’approbation d’un programme UNESCO) en raisonde son intérêt pédagogique considérable.

19. Examen des rapports des Comités Nationaux

A la date du 4 février 2001, 32 Comités nationaux ontenvoyé un rapport. Les membres du Conseil en exami-nent 2 chacun. Le Président demande au professeurJ. Teller de collecter les rapports.

Ces 32 rapports décrivent les activités entreprises en2000. 11 pays ont actuellement des représentants auConseil Scientifique. La plupart des rapports desComités Nationaux décrivent les principales participa-tions aux activités PICG. Certains pays parlent d’un fortengagement financier des membres du PICG, dontl’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, le Canada, la Chine,la Finlande, l’Inde, le Japon, la République Tchèque etle Royaume-Uni. Le Brésil a fortement aidé finan-cièrement le 31e Congrès Géologique International àRio. La Chine a fourni une aide financière de plus enplus importante au PICG et pense accroître cette aide àl’avenir. Une aide financière aux projets PICG a été aussi fournie par l’Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni.

Suivant les rapports des 32 Comités Nationaux, la plu-part des pays participent à plusieurs projets (entre 5 et27), bien que certains rapports ne spécifient pas quelsprojets. Les statistiques montrent une participationimportante pour : le Royaume-Uni (32 projets, 4 direc-teurs), le Canada (27 projets, 8 directeurs), la France(27 projets, 6 directeurs), la Russie (27 projets, 4 direc-teurs), l’Allemagne (22 projets), Israël (18 projets), laChine (17 projets, 5 directeurs), l’Australie (16 projets,6 directeurs), la Suède (11 projets, 7 directeurs), le Japon(11 projets, 4 directeurs), le Brésil (11 projets, 3 direc-teurs), l’Inde (10 projets, 2 directeurs) et l’Espagne

Afrique du SudAllemagneAutricheArgentineAzerbaïdjanBiélorussieBrésilCanadaChypreCoréeCroatie

EspagneFinlandeFranceHongrieIndeIranIsraëlItalieJaponNouvelle

Zélande

RépubliqueTchèque

Royaume-UniRussieSlovaquieSlovénieSuèdeUkraineVenezuelaViet Nam

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(10 projets, 1 directeur). Les pays qui participent ou quidirigent entre 5 et 9 projets sont : l’Argentine, l’Autriche,la Hongrie, l’Italie, la Pologne, la République Tchèque,la Slovaquie, la Slovénie, le Venezuela et le Viet Nam. D’autres pays participent au PICG: l’Afrique duSud, la Biélorussie, la Corée, la Croatie, la Finlande et la Nouvelle Zélande. D’autres pays présentent desrapports : l’Azerbaïdjan, le Costa Rica, Chypre etl’Ukraine.

La nature des rapports des Comités Nationaux varieénormément. Certains contiennent de nombreuses infor-mations, qui aident le Conseil à comprendre les activi-tés du Comité et celles des groupes spécifiques du PICGet leurs résultats, avec une liste des publications prove-nant des activités de leur pays. Les rapportsd’Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Brésil,Canada, Chine, Espagne, France, Italie, Japon,République Tchèque, Slovaquie, Slovénie et Venezuela,étaient très complets et riches en informations. Certainsrapports donnent des informations sur leur aide finan-cière, alors que d’autres ne le font pas. Il est clair quecertains pays apportent une forte aide financière auxactivités PICG, et d’autres seulement une aide margi-nale, en acceptant l’aide des autres pays, même s’il s’a-git de pays membres du PICG.

En 2000, le Comité National Japonais a organisé un col-loque spécial sur « l’Environnement terrestre et les acti-vités du PICG au XXIe siècle ». Le Brésil a hébergé le31e Congrès Géologique International à Rio en 2000, etde nombreux colloques et réunions étaient intégrés dansle Congrès. L’Italie hébergera en 2004 le CongrèsGéologique International à Florence et espère une largeparticipation PICG. Certains pays et les ComitésNationaux du PICG semblent encourager des réunionsPICG dans leur pays, bien que ces réunions soient plu-tôt dues à des membres individuels qui assurent l’orga-nisation de ces réunions.

L’Inde publie régulièrement un bulletin d’informationPICG, le N° 20 a été publié l’année dernière ; elle consi-dère qu’on devrait développer les communicationsInternet des activités nationales du PICG.

La Russie affirme qu’elle aimerait que les résultats desprojets PICG soient insérés dans CorrélationGéologique. Il faudrait peut-être que la publication desrapports annuels soit réalisée à une période plus oppor-tune. La république Slovaque souhaite qu’une partie dufinancement prévu pour la 5e année du projet, soit réser-vée pour la publication des résultats.

Le Conseil encourage tous les pays membres du PICGà : 1. promouvoir les activités PICG et leur faire de lapublicité ; 2. encourager les propositions émanant de leurpropre pays ; 3. soutenir financièrement les activitésPICG; 4. présenter un rapport annuel (ou dans certainscas, mieux préparer le rapport présenté). Relativementpeu de pays en développement ont présenté un rapport

émanant de leur Comité National. Pour encourager laparticipation du PICG des pays en développement, leConseil du PICG souhaite continuer à promouvoir lePICG et la direction éventuelle de projets par ces pays,et d’aider les chercheurs des pays en développement àpréparer leurs propositions PICG et à faire partie desprojets PICG existants. Le Conseil pourrait envisager decontacter les représentants officiels des pays en déve-loppement pour encourager les activités PICG et établirune reconnaissance officielle pour le PICG sous formed’un Comité National. En outre, on devrait convaincreles représentants officiels de tous les pays d’apporter unecontribution financière pour la participation de leursgéoscientifiques aux projets PICG. Le Venezuela souli-gne la nécessité d’accroître la notoriété du PICG.

20. Questions générales soulevées par l’évaluation

En réponse aux demandes répétées, le Secrétariat pro-met de distribuer l’état des comptes annuels, indiquantle montant et le type des dépenses, pour faciliter la tâchedes membres du Conseil Scientifique pour les réunionsultérieures. On rappelle qu’on doit accélérer l’attribu-tion des fonds pour éviter les difficultés financières desparticipants des pays en développement. On demandeaussi au Secrétariat d’aider les projets, en cas de pro-blème d’obtention de visas.

21. Membres du Conseil Scientifique en 2001

M. Eder remercie les membres sortants pour leur ser-vice dévoué. Il s’agit des :Dr E. Robinson (Groupe de travail 1), ProfesseurE. Derbyshire (Groupe de travail 2), Dr I. Niang-Diop(Groupe de travail 2), Professeur N. Samani (groupe detravail 2) et Dr P. Jakes (Groupe de travail 3).Le conseil approuve à l’unanimité la nomination du pro-fesseur Ian Dalziel au poste de nouveau Président duPICG pour 2002-2003.

22. Compte-rendu d’évaluation

Commentaires du Conseil sur les projets individuels

Liste des projets en cours (total : 45)347 Corrélation des sédiments du Gange-

Brahmapoutre354 Les superaccumulations de métaux d’intérêt

économique dans la lithosphère368 Les événements protérozoïques

dans les sédiments du Gondwana oriental373 Corrélation, anatomie et évolution magmatique

et hydrothermale des systèmes magmatiques felsiques minéralisés en Eurasie

380 La biosédimentologie des constructions microbiennes

20

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21

381 La corrélation de l’Atlantique Sud au Mésozoïque

382 Sismotectonique et évaluation des risques sismiques dans le bassin méditerranéen

383 Paléocontraintes, néotectonique, géodynamique et risques naturels dans la région du Pacifiqueoccidental/Asie

386 Réaction du système océan-atmosphère aux changements mondiaux passés

393 Éocène moyen-supérieur néritique396 Plates-formes continentales au Quaternaire400 Géodynamique de la formation des rifts

ontinentaux404 Le carbone terrestre au cours des derniers

125000 ans405 Les effets anthropiques sur les processus

d’altération406 Les vertébrés paléozoïques de la région

circum-arctique408 Études comparatives des minéraux et des roches

de surface et des grandes profondeurs410 Le grand événement de la biodiversification

à l’Ordovicien411 Géodynamique des blocs tectoniques provenant

du continent du Gondwana en Asie orientale et méridionale

413 Prévision des changements futurs des zones arides d’après la dynamique des périodes passées

414 Mouvements sismiques dans le sous-sol des grandes agglomérations urbaines

415 Glaciations et réorganisation du réseau hydrographique en Asie

418 Les événements kibariens dans le sud-ouest de l’Afrique

419 Bassins d’avant-pays des ceintures orogéniquesnéoprotérozoïques d’Afrique centrale et méridionale et d’Amérique du Sud

420 Croissance crustale au Phanérozoïque421 Biodynamique du Gondwana septentrional

au Paléozoïque moyen425 Évaluation des risques de glissement de terrain

et patrimoine culturel426 Systèmes granitiques et processus lithosphériques

protérozoïques427 Processus minéralisateurs dans la dynamique

des systèmes magmatiques428 Paléoclimats et relevés thermiques

de forages429 Rôle de la matière organique dans les principaux

problèmes liés à l’environnement430 Dynamique du manteau et risques naturels431 Base de données sur la palynologie africaine432 Contourites, courants profonds

et paléocirculation océanique433 Tectonique des plaques aux Caraïbes434 Interactions continent-océan pendant

le Crétacé en Asie436 Évolution tectonique de la marge Pacifique

du paléocontinent de Gondwana

437 Changements de l’environnement littoral pendantles périodes de haut niveau marin

440 Assemblage et fragmentation du supercontinentRodinia

442 Les matériaux bruts des outils néolithiques443 Magnésite et talc – corrélations géologiques

et environnementales448 Corrélation mondiale des écosystèmes

karstiques449 Corrélation globale des sédiments fluviatiles du

Cénozoïque supérieur450 Gisements de métaux communs formés

dans les sédiments protérozoïques du Gondwanaoccidental

453 Orogènes modernes et anciens454 Géologie médicale

Les projets suivants sont à échéance différée (O.E.T.) (total 4)386 Réaction du système atmosphère-océan

aux changements mondiaux anciens393 Éocène moyen-supérieur néritique405 Impact anthropogénique sur les processus

d’altération406 Paléontologie et Biostratigraphie des vertébrés

du Paléozoïque inférieur et Moyen de la région circum-arctique

Propositions nouvelles ou soumises à nouveau,acceptées (total : 6)447 Carbonates des « dents molaires protérozoïques »455 Interaction volcans-socle et activités humaines457 Évaluation de l’aléa du risque sismique

en Afrique du Nord458 Événements de la limite Trias-Jurassique459 Cycle du carbone terrestre464 Plates-formes continentales pendant le Dernier

Cycle Glaciaire : état des Connaissances et appli-cations

Examen des projets et des nouvelles propositions de projet du PICG

État des projets du PICG en 2001

En coursAchevé

Financement

ÉlevéFaibleMoyen

ÉlevéFaibleO.E.T.TerminéAchevé

354 383 386 425 414 433 408 373368 393 434 426 443 411 410380 405 430 448 418 413381 406 437 449 420 415382 442 450 428 419396 453 436 421400 454 427404 429

431432440

Totaux

8 1 4 2 5 7 6 11

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État des propositions de projet en 2001

23. Allocution de clôture du Président

Le Président exprime sa satisfaction, ainsi que l’en-semble du Conseil, de constater la présence de très nom-breux représentants des Comités Nationaux du PICG àla réunion annuelle du Conseil. Il manifeste aussi sa gra-titude au Dr William Cavazza, pour son comte-rendu trèsdétaillé des plans du 32e CGI, qui doit être organisé àFlorence, Italie, en août 2004. Le Conseil a égalementbeaucoup réfléchi à la proposition du Président del’UISG, suivant laquelle le PICG pourrait promouvoirune Année Internationale de la Terre.

La présentation et la discussion de certains changementsde direction, provenant de l’UNESCO, dont certains sontprofonds et auxquels le PICG devra s’adapter, consti-tuent un élément important de cette réunion annuelle duConseil Scientifique. La réunion a été honorée par la pré-sence de M. Gisbert Glaser ADG/SC a.i, qui attire l’at-tention sur ces changements, tout en assurant le Conseilqu’il continuera à observer attentivement les objectifs etles résultats du PICG, dans le cadre des programmesscientifiques de l’UNESCO. M. Glaser attire particuliè-rement l’attention sur le rôle accru du Groupe de Travaildes Cinq Présidents, et sur les opportunités qu’elles off-rent pour tous les programmes, y compris le PICG. Enmême temps, l’optimisation de ces opportunités exigeradu PICG qu’il considère de nouvelles initiatives et prio-rités. Cette question est soulignée par le nouvel Assistant-Adjoint au Directeur Général des Sciences, M. Szöllösy-Nagy, qui indique que la priorité accordée par l’UNESCOà l’hydrologie, au cours des prochaines années, consti-tue une opportunité, et il invite vivement le PICG à sejoindre au PHI dans une série de nouvelles entreprises.Les déclarations établies au nom des autres programmesUNESCO contribuent à accentuer l’importance de laréponse du PICG à ces changements. Le Président del’UISG, le professeur Eduardo de Mulder, assure auConseil que le PICG demeure le programme central dela contribution de l’UISG au Secteur scientifique del’UNESCO. Il confirme que, grâce au PICG, l’UISGdemeure prêt à coopérer avec les programmes transdis-ciplinaires évoqués par les Cinq présidents, et cetteconfirmation est appréciée.

Le Dr Attilio Boriani, Secrétaire général de l’UISG,adopte ce point de vue et il rappelle le fort soutien

mutuel, accordé par l’UISG et la Division des sciencesde la Terre, au PICG. Cette convergence des soutiens aune valeur inappréciable pour le PICG.

Après avoir discuté de la question pendant plusieursannées, le Conseil, cette année, s’est finalement décidéà demander aux organisations mères, un changementimportant, mais limité de l’intitulé du projet, sans modi-fier en même temps, son acronyme bien connu ou sonlogo facilement reconnaissable.

Le Président continue ainsi :« Je dois exprimer mes remerciements pour la façonavec laquelle, le Conseil a entrepris l’importante tâched’évaluation des propositions de nouveaux projets et desrapports annuels des projets en cours. Le professionna-lisme des membres et leur attention pour cette tâche,dans un temps relativement bref, a encore soulagé mafonction de Président. Les conclusions me semblent clai-res, bonnes et équitables.

Je remercie spécialement le Dr Susan Turner, d’avoirassumé la lourde tâche de rapporteur. Je remercie aussile Dr James Teller d’avoir contribué à l’édition du docu-ment composite concernant les rapports des ComitésNationaux. Je voudrais aussi remercier le Conseil d’a-voir approuvé la nomination du Dr Ian Dalziel au postede nouveau Président. C’est un choix judicieux. Je féli-cite le Dr Dalziel de sa nomination et je lui souhaite leplus grand succès pendant son mandat.

En présidant cette dernière réunion du ConseilScientifique, je tiens à exprimer une vive gratitude auregretté Sir Malcom Brown, au Dr Brian Skinner et auDr Robin Brett, pour la confiance qu’ils m’ont témoi-gné en me demandant d’assurer la Présidence de ceConseil. Cette tâche s’est révélée être un défi à facettesmultiples, stimulant, contrariant et agréable. Elle n’ajamais été ennuyeuse.

Au cours des cinq années, pendant lesquelles j’ai assumécette responsabilité, j’ai été grandement aidé par l’as-sistance et l’amitié de M. Gisbert Glaser, ADG/SC a.i.,le précédent secrétaire scientifique, le Dr VladislavBabuska, et par le DrWolfgang Eder (à la fois Secrétairescientifique du PICG et Directeur de la Division dessciences de la Terre). Je remercie aussi le Dr MargaretePatzak, et toute l’équipe du 6e étage, pour l’aide prodi-guée lorsque j’étais Président.

J’exprime aussi ma gratitude pour l’aide constante etpour les conseils avisés apportés au PICG et à moi per-sonnellement, par tous les membres de la DélégationPermanente du Royaume-Uni auprès de l’UNESCO, quise sont manifestés avec le retour du Royaume-Uni dansl’UNESCO, à partir de la Conférence Générale d’octo-bre-novembre 1999.

Ma fonction de Président a été aidée aussi par le sou-tien de la « Geological Society of London », et en par-

22

Refus Acceptation

Rejeté Nouvellesoumission rejetée Financement moyen

423 460 447456 461 455

462 457463 458465 459

464

Totaux

2 5 6

Nombre total de propositions de projets : 13 Acceptés : 6

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ticulier par le professeur Chris Wilson, Président duComité des Relations Extérieures de la GSL. Je remer-cie avec reconnaissance la “Royal Society” pour l’aideet l’assistance matérielle (par l’intermédiaire de sonComité des Ressources Terrestres et du Comité Nationalpour le PICG).

Le Conseil Scientifique, modifié en permanence, maisremarquablement stable, a assuré trois décennies dedéveloppement, d’adaptation et d’évolution au PICG. Endépit de menaces et de défis périodiques, je reste confiantdans l’avenir du PICG. Le Programme est unique parsa nature, ses objectifs, son mode de fonctionnement etsa sensibilité. Puisse t’il prospérer longtemps ! »

24. Dates de la prochaine réunion du Conseil Scientifique (2002)

Au siège de l’UNESCO: 4 au 7 février 2002

25. Rapport du secrétaire du PICG

L’année 2000 est la deuxième année de l’histoire duPICG, pendant laquelle j’ai assumé une double respon-sabilité, celle de Secrétaire du PICG et celle de Directeurde la Division des sciences de la Terre. L’intégration destâches de Secrétaire du PICG avec les responsabilitésde Directeur, s’est bien déroulée. Le PICG a été et seraaussi à l’avenir, la colonne vertébrale des activités de laDivision des sciences de la Terre, qui dans une certainemesure complètent les défis de base du PICG.

L’année 2000 a été caractérisée par une opération decompensation financière liée aux restrictions budgétairesde l’année 1999 (voir chapitre X. Finances). A la fin del’année 2000, l’une des personnes clés du SecrétariatPICG est partie en retraite, Mme Sally Cochrane. Je voudrais profiter de cette opportunité pour remercierSally pour son dévouement pour le PICG pendant plusde 12 années. L’année prochaine, Mme Sophie Laryeasupervisera le travail de secrétariat ; mais Mme DeniseArmand et Mme Denise Jean apporteront une aide sup-plémentaire au Programme. Maintenant, je tiens à signaler que ma fonction de secrétaire du PICG a étéfacilitée par l’assistance excellente de Mme MargaretePatzak.

Enfin, un mot concernant l’idée renouvelée d’uneréduction de moitié du nombre des membres du Conseil(c’est-à-dire de 16 à 8). Le motif semble être stric-tement financier ! Je suis contre cette modification ! Un programme solide des Sciences de la Terre, parmid’autres programmes intergouvernementaux del’UNESCO, exige de la diplomatie à plusieurs niveaux,à l’intérieur de l’UNESCO. Les compétences et lespoints de vue nationaux des 16 membres du Conseil(pour 140 pays impliqués au total dans le PICG) sontvitaux pour assurer la représentation d’éminents géo-

scientifiques (dont ceux des Pays en Développement)dans le PICG.

(1) Remerciements aux membres sortants du Conseil Scientifique

En 2000, trois membres ont quitté le Conseil scienti-fique :Groupe de travail 2 : Quaternaire, Géosciences del’Environnement et du Génie Civil

Prof. Nat W. Rutter (Canada)Groupe de travail 3 : Gisements minéraux, Pétrologie,Volcanologie, Géochimie

Prof. Zhao Xun (Chine)Groupe de travail 4 : Géophysique, Tectonique etGéologie structurale

Prof. Henri A.B. Kampunzu (Botswana)

En 2001, cinq membres auront achevé leur mandat dequatre années :Groupe de travail 1 : Stratigraphie, Paléontologie,Sédimentologie, Combustibles fossiles

Dr Edward Robinson (Jamaïque)Groupe de travail 2 : Quaternaire, Géosciences del’Environnement et du Génie Civil :

Prof. Edward Derbyshire (Royaume-Uni), Présidentdu ConseilDr Isabelle Niang-Diop (Sénégal)Prof. Nozar Samani (Iran)

Groupe de travail 3 : Gisements minéraux, Pétrologie,Volcanologie, Géochimie

Dr Petr. Jakes (République Tchèque)

(2) Nouveaux membres du Conseil Scientifique

Trois nouveaux membres du Conseil scientifique ont éténommés parmi 100 candidats pour la période 2001-2004, par décision commune du Directeur Général del’UNESCO, Koïshira Matsuura, et par le Président del’Union Internationale des Sciences Géologiques(UISG), le Professeur Ed. de Mulder.

Groupe de travail 2 : Quaternaire, Géosciences del’Environnement et du Génie civil

Prof. James Tobias Teller (Canada)Département des Sciences Géologiques, universitédu Manitoba

Groupe de travail 3 : Gisements minéraux, Pétrologie,Volcanologie, Géochimie

Prof. Sospeter M. Muhongo (Tanzanie)épartement de Géologie, Université de Dar es Salaam

Groupe de travail 4 : Géophysique, Tectonique, Géologiestructurale

Prof. Yang Zhenyu (Chine)Institut de Géomécanique, Académie Chinoise desSciences Géologiques

(3) Projets du PICG achevés en 1999 (récapitulation) (O.E.T. : à échéance différée)

369 Évolution comparée des bassins d’effondrementpéritéthysiens (1994-1998, O.E.T. en 1999)

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371 Le Précambrien de l’Atlantique Nord (COPENA)(1994-1998, O.E.T. en 1999)

376 Les relations Laurentia-Gondwana (1994-1998,O.E.T. en 1999)

379 Les processus karstiques et le cycle du carbone(1995-1999)

391 Les accumulations sableuses et les eaux souter-raines au Sahara (1995-1999)

(4) Propositions de projets reçues en 1999 (récapitulation)

a) Sur 13 propositions reçues et évaluées par le ConseilScientifique du PICG, les sept suivantes ont étéacceptées :433 Tectonique des plaques des Caraïbes, origine

et évolution de la région (2000-2004, nouvellesoumission)

443 Magnésite et talc (2000-2004, nouvelle soumis-sion)

448 Corrélation mondiale des écosystèmes karstiques(2000-2004)

449 Corrélation globale des sédiments fluviatiles duCénozoïque supérieur (2000-2004)

450 Gisements de métaux communs, formés dans les sédiments protérozoïques du Gondwanaoccidental (2000-2004)

453 Orogènes modernes et anciens (2000-2004)454 Géologie médicale (2000-2004)

b) Trois propositions doivent présenter une nouvellesoumission :

447 Carbonates des « dents molaires » protérozoïque451 Géodynamique des régions du Kamtchatka-

Kouriles-Sakhalines452 L’arsenic dans les eaux souterraines

(5) Projets en cours en 2000La liste des projets en cours comprend 40 projets actifset 5 à échéance différée (O.E.T.).

Classement des projets suivant l’année d’achève-ment :2000 : 347, 354, 368, 380, 381, 382, 383, 386, 393,

396, 400, 404, 405, 406 (14)2001 : 373, 410, 414, 415, 418, 421, 432 (7)2002 : 408, 411, 413, 419, 420, 425, 426, 427, 428,

429, 431, 442 (12)2003 : 434, 436, 437, 440 (4)2004 : 430, 433, 443, 448, 449, 450, 453, 454 (8)

347 Corrélation des sédiments du Gange-Brahmapoutre M.D. Hussain Monsur(Bangladesh) 1995-1999, O.E.T. en 2000

354 Les superaccumulations de métaux d’intérêt éco-nomique dans la lithosphère Pei Rongfu (Chine),P. Laznicka (Canada), J. Kutina (États-Unis),D.V. Rundquist (Russie), I. Plimer (Australie),J. Nakajima (Japon) 1995-1999, O.E.T. en 2000

368 Les événements du Protérozoïque dans le Gondwana oriental M. Yoshida (Japon),

M. Santosh (Inde), C.R. Dissnayake (Sri Lanka)1995-1999, O.E.T. en 2000

373 Corrélation, anatomie et évolution magmatiqueet hydrothermale des systèmes magmatiques felsiques minéralisés en Eurasie R. Seltmann(Allemagne), R.I. Grauch (États-Unis), A.A. Kremenetsky (Russie) 1997-2001

380 La biosédimentologie des constructions microbiennes J. Reitner (Allemagne) 1995-1999,O.E.T. en 2000

381 La corrélation de l’Atlantique Sud au Mésozoïque E.A.M. Koutsoukos (Brésil),P. Bengtson (Allemagne) 1995-1999, O.E.T. en 2000 et 2001

382 La sismotectonique et l’évaluation des risquessismiques dans le bassin méditerranéen(SÉSAME) D. Giardini (Italie), K. Makropoulos(Grèce), M. Garcia (Espagne) et S. Riad(Égypte) 1996-2000

383 Paléocontraintes, néotectonique, géodynamique et risques naturels dans la région du Pacifiqueoccidental et l’Asie R.H. Findlay (PapouasieNouvelle Guinée) 1996-2000

386 Réaction du système atmosphère-océan auxchangements mondiaux anciens D.M. Banerjee(Inde), L.A. Derry (États-Unis), Z. Sawlowicz(Pologne) 1996-2000

393 Éocène moyen-supérieur néritique E. Causs(Espagne) 1996-2000

396 Plates-formes continentales au Quaternaire W.W.-S. Yim (Hong Kong), P.J. Davies(Australie) 1996-2000

400 Géodynamique de la formation des rifts continentaux D. Delvaux (Belgique), A. Khan (Royaume-Uni) 1996-2000

404 Le carbone terrestre au cours des derniers125000 ans H. Faure (France), A. Velichko(Russie) 1996-2000

405 Impact anthropogénique sur les processus d’altération P. Sulovsky, J. Zeman (RépubliqueTchèque) 1996-2000

406 Paléontologie et Biostratigraphie des vertébrésdu Paléozoïque inférieur de la région circum-arctique M.V.H. Wilson (Canada), T. Märss(Estonie) 1996-2000

408 Études comparatives des minéraux et des roches de surface et des grandes profondeurs F.P. Mitrofanov, D.M. Gubermann (Russie), H.-J. Kümpel (Allemagne) 1998-2002

410 Le grand événement de la Biodiversification à l’Ordovicien B.D. Webby (Australie),M. Droser (États-Unis), F. Paris (France) 1997-2001

411 La géodynamique des blocs tectoniques provenant du continent de Gondwana en Asieorientale et méridionale S. Hada (Japon) 1998-2002

413 Prévision des changements futurs des zones arides d’après la dynamique des périodes passées

24

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D. Thomas (Royaume-Uni), A.K. Singhvi (Inde)1998-2002

414 Modélisation réaliste de données sismiques des grandes agglomérations urbaines et des mégapoles G.F. Panza (Italie) 1997-2001

415 Glaciation et réorganisation du réseau hydrogra-phique en Asie J.T. Teller (Canada), R. Vaikmae(Estonie) 1997-2001

418 Les événements kibariens dans le sud-ouest de l’Afrique R.M. Key (Botswana) 1997-2001

419 Bassins d’avant-pays des ceintures néopro-térozoïques d’Afrique centrale et méridionaleet d’Amérique du Sud M. Wendorff (Botswana),P.L. Binda (Canada) 1998-2002

420 Croissance crustale au Phanérozoïque : témoignages de l’Asie orientale - centrale Bor-ming Jahn (France) 1998-2002

421 Biodynamique du Gondwana septentrional au Paléozoïque moyen R. Feist (France), J.A. Talent (Australie) 1997-2001

425 Évaluation des risques de glissements de terrain et patrimoine culturel K. Sassa(Japon) 1998-2002

426 Systèmes granitiques et processus lithosphériquesprotérozoïques J.-S. Bettencourt (Brésil), O.T.Rämö (Finlande), W.R. van Schmus (États-Unis)1998-2002

427 Processus minéralisateurs dans la dynamique des systèmes magmatiques C.M. Lesher, S.-J. Barnes (Canada), H.M. Prichard (Royaume-Uni) 1998-2002

428 Paléoclimats et relevés thermiques de foragesV. Cermak (République Tchèque), H.N. Pollack(États-Unis), C. Clauser (Allemagne) 1998-2002

429 Rôle de la matière organique dans les principauxproblèmes liés à l’environnement Jan Pasava(République Tchèque) 1998-2002

430 Dynamique du manteau et risques naturels M.F.J. Flower (États-Unis), V.I. Mocanu(Roumanie), R.M. Russo (États-Unis), NguyenTrong Yem (Viet Nam) 1999-2004

431 Base de données sur la palynologie africaineA.M. Lezine (France), A. Sowunmi (Nigeria)1998-2002

432 Contourites, courants profonds et paléocirculation océanique D.A.V. Stow (Royaume-Uni) 1998-2001

433 Tectonique des plaques des Caraïbes ManuelA. Iturralde-Vinent (Cuba), Edward G. Lidiak(États-Unis) 2000-2004

434 Interactions continent-océan pendant le Crétacéen Asie H. Hirano (Japon) 1999-2003

436 Évolution tectonique de la marge Pacifique du paléocontinent de Gondwana R.J. Pankhurst(Royaume-Uni), J.-B. Bradshaw (NouvelleZélande), L. Spalleti (Argentine) 1999-2003

437 Changements de l’environnement littoral pendantles périodes de haut niveau marin C.V. Murray-Wallace (Australie) 1999-2003

440 Assemblage et fragmentation du supercontinentRodinia R. Unrug (décédé, États-Unis), C. Mc A. Powell (Australie) 1999-2003

442 Les matériaux bruts des outils néolithiquesDusan Hovorka (République Slovaque) 1999-2002

443 Magnesite et talc – Corrélations géologiques et environnementales M. Radvanec (Slovaquie),W. Prochaska (Autriche), A.C. Gondim (Brésil),B. Chistaras (Grèce) 2000-2004

448 Corrélation mondiale des écosystèmes karstiquesYuan Daoxian (Chine) 2000-2004

449 Corrélation globale des sédiments fluviatiles du Cénozoïque supérieur D. Bridgland(Royaume-Uni) 2000-2004

450 Gisements de métaux communs formés dans les sédiments protérozoïques du Gondwanaoccidental S.S. Iyer (Canada), A. Misi (Brésil),A.F. Kamona (Namibie), J. Cailteux (R.D. Congo) 2000-2004

453 Orogènes modernes et anciens J.B. Murphy(Canada), J.D. Keppie (Mexico) 2000-2004

454 Géologie médicale O. Selinus (Suède),P. Bobrowsky (Canada) 2000-2004

(6) Demandes de prolongation concernant les projets

L’échéance différée (O.E.T.), c’est-à-dire l’extension dela durée des projets, sans financement, pour une année,a été demandée par les directeurs des projets 393 et 405.Comme la réunion finale du projet 386 a été retardéede 2000 à 2001, le Secrétariat du PICG suggère d’ac-corder aussi l’O.E.T. à ce projet.

(7) PublicationsLa version anglaise de rapport annuel du PICGCorrélation Géologique n° 27 a été publiée pendant l’été2000 et communiquée aux Comités nationaux du PICG,aux directeurs des projets du PICG, à divers organismesspécialisés dans les géosciences dans le monde et àdiverses personnes intéressées. La version française esttraduite.

(8) Sites et pages d’accueil InternetLe site Internet du PICG(http://www.unesco.org/science/earthsciences/projects1)est actuellement mis à jour régulièrement avec desinformations et des renseignements concernant les excur-sions géologiques, les réunions et une connexion avecle dernier numéro d’Épisodes.

Les comités nationaux et les bureaux nationaux com-mencent lentement à utiliser Internet comme systèmepublicitaire rapide et à diffusion mondiale. En voiciquelques exemples :

Académie Autrichienne des Scienceshttp://www.oceaw.ac.at/mathnat/foprog/#InternationalGeological Correlation Programme

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Comité national pour le PICGhttp://www.ehu.es/~gpplapam/PICG/introduccion.html

Des connexions sont établies avec tous les projets PICGayant des pages d’accueil Internet disponibles :

PICG 367http://www.carleton.ca/~tpatters/IGCP367.html

PICG 368http://www.homestead.com/grg/IGCP368home.html

PICG 369http://www.geomin.unibo.it/orgv/igcp.htm

PICG 373http://www.nhm.ac.uk/mineralogy/seltmann/IGCP/index.html

PICG 379http://www.gxnu.edu.cn/KDL

PICG 380http://www.gwdg.de/~fneuwei/380-1.htm

PICG 381http://www.rzuser.uni-heidelberg.de/~dc8/samc/index.html

PICG 382http://seismo.ethz.ch/gshap/sesame

PICG 383http://seismology.sm.rmit.ed.au et http://.seis.comm.au

PICG 391http://crsa.bu.edu/Research/UNESCO/UNESCO2.html

PICG 396http://www2.env.uea.ac.uk/gmmc

PICG 400http://www.le.ac.uk/gl/pkm/current/rifts.html

PICG 404http://www.esd.ornl.gov/ern/qen e/http://inqua.nlh.no/comm/carbon.html

PICG 405http://www.sci.muni.cz/~sulovsky/igcp405.html

PICG 406http://www.biology.ualberta.ca/wilson.hp/Paleozoic.html

PICG 410http://www.es.mq.edu.au/MUCEP/igcp410/index.htmhttp://www.hku.hk/earthsci/41199pubs.htm

PICG 411http://plaza.snu.ac.kr/~geol/IGCP411/index2.html

PICG 413http://www.shef.ac.uk/~igcp413

PICG 414http://www.ictp.trieste.it/www_users/sand/projects.htmlhttp://www.ictp.trieste.it/www_users/sand/unesco-414.html

PICG 415http://mercury.eas.ualberta.ca/igcp/igcp415.htmlhttp://lakeview.ucr.edu/2.html

PICG 420http://www.geosciences.univ-rennes1.fr/igcp420

PICG 421http://www.es.mq.edu.au/MUCEP

PICG 425http://landslide.dpri.kyoto-u.ac.jp/igcp

PICG 427http://www.laurentian.ca/www/geology/IGCP/IGCP.htm

PICG 429http://www.min.tu-clausthal.de/www/sga/news6/art6.html

PICG 430http://ns.gg.unibuc.ro/igcp430

PICG 431http://medias.meteo.fr/apd

PICG 432http://www.soc.soton.ac.uk/LIB/socpubs/wwwnonref99.htmlhttp://www.soc.soton.ac.uk/LIB/socpubs/wwwlect99.html

PICG 440http://www.tsrc.uwa.edu.au/rodinia/index.htm

PICG 442http://www/ace.hu/ace-home/igcp442/igcp442.html

PICG 443http://www.gssr.sk/igcp443 (pas fonctionnel)

PICG 448http://www.glnet.edu.cn/KDL

PICG 450http://www.elsevier.com/homepage/sad/aes/gsa/gsa.htm#IGCP450

(9) Questions financièresLes statistiques de la situation financière du PICG de1998 à 2000 sont indiquées dans le tableau 1. En 1999,la situation financière a été plus difficile par rapport àl’année antérieure en raison d’une réduction globale dufinancement des programmes de l’UNESCO.

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Tableau 1

Tableau 2

Depuis 1994, plus de 30 % du budget du PICG a étédécentralisé. En 2000, 13 projets ont été décentralisésvers les bureaux régionaux de l’UNESCO dans les villessuivantes : Jakarta (4 projets), Montevideo (2 Projets),Le Caire (3 projets) et Nairobi (4 projets).

(10) 12 propositions projets ont été reçues en 2000423 Effets paléoenvironnementaux cénozoïques

dans l’Océan Pacifique K. Ogasawara (Japon)2001-2005 (nouvelle soumission)

447 Carbonates des « dents molaires » protérozoïquesX. Meng (Chine), D.G.E. Long (Canada),R. Bourrouilh (France) 2002-2005 (nouvelle soumission)

455 Interactions volcan-socle et activités humainesA. Tibaldi (Italie) 2001-2005

456 Structure profonde – Concentration de métauxP. Pei (Chine), J. Kutina (République Tchèque),D.V. Rundqvist (Russie), P. Laznicka (Australie)2001-2005

457 Évaluation de l’aléa du risque sismiqueen Afrique du Nord D. Benouar (Algérie) et al.2001-2005

458 Événements de la limite Trias-Jurassique J. Palfy (Hongrie), S.P. Hesselbo (Royaume-Uni),C McRoberts (États-Unis) 2001-2005

459 Quaternaire, Géosciences de l’Environnement etdu Génie civil J.-L. Probst (France), L. François(Belgique), P.J. Depetris (Argentine), J. Mortatti(Brésil) 2001-2004 (quatre années)

460 Géochimie des fluides dans les volcans actifs etdormants O. Vaselli (Italie) 2001-2005

461 Collision continentale alpine dans la région car-pato-balkanique B. Henry (France), D. Jordanova(Bulgarie) 2001-2004 (quatre années)

462 Corrélation des voies de la biodiversité céno-zoïque F.F. Steininger (Allemagne), S.V. Popov(Russie), W.E. Piller (Autriche) 2001-2005

463 Couches rouges marines du Crétacé supérieurC. Wang (Chine), M. Sarti (Italie), R.W. Scott(États-Unis) 2001-2005

464 Plates-formes continentales pendant le DernierCycle Glaciaire : état des connaissances et appli-cations F.L. Chiocci (Italie), A.R. Chivas(Australie) 2001-2005

(11) Missions du Secrétaire du PICG en 2000

F.W. Eder a participé à des conférences et/ou des réuni-ons internationales et a assuré la promotion du PICGpar les missions suivantes :

• Le Caire (Réunion du Comité directeur de l’UISG,janvier 2000)

• Merida, Mexique (Programme international de fora-ges continentaux, avril 2000)

• Rio de Janeiro, Brésil (Congrès GéologiqueInternational, août 2000)

Lors de GEOEXPO 2000, pendant le 30e CGI à Rio deJaneiro, l’UNESCO a eu la possibilité de présenter unedocumentation générale sur le Secteur des Sciencesnaturelles de l’UNESCO et en particulier, sur leProgramme PICG. De nombreux projets PICG ont pré-senté leurs résultats sous forme de posters, qui ont étéexposés.

• Cuenca, Madrid, Espagne (Comités nationaux duPICG, Services Géologiques Européens, septem-bre/octobre 2000)

Margarete Patzak a présenté le PICG à l’atelier régio-nal du PICG (avril 2000), organisé sous les auspicesdu bureau de l’UNESCO au Caire, ayant pour objec-tif l’augmentation de la contribution et de la partici-pation des géoscientifiques des régions arabes, aux pro-jets PICG. 12 participants [Algérie (2), Égypte (7),Arabie Saoudite (1) et Syrie (2)] ont suivi cet atelier.Pendant la réunion, le Président du Comité nationalégyptien pour le PICG a donné des informations surles activités récentes du Comité et le co-directeurégyptien du projet 382 a présenté les résultats de sonprojet.

On a examiné les quatre pré-propositions suivantes :

1. Cartographie des risques sismiques et analyse desrisques dans la région de l’Afrique du Nord (pro-

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Catégorie Financement (en $ US) Nombre de projets

US $

Financement élevé 9 000 11

Financement moyen 7 250 46 000 115 100 73 500 6

Financement faible 3 000 1

O.E.T. – 5

Année UNESCO UISG TotalTotal financés

OET+ nul

Moyennepar

projet

Nombre de Projets

Toutes les sommes sont exprimées en unités de 1 000 $ US

1988 173.3 104.0 277.5 53 50 3 5.5

1989 143.1 109.9 253.0 55 50 2+3 5.0

1990 185.0 121.0 306.0 61 54 6+1 5.6

1991 185.0 137.0 322.0 59 55 3+1 5.8

1992 170.0 137.0 307.0 56 50 5+1 6.1

1993 173.0 147.2 320.2 60 56 4 5.7

1994 190.3 137.0 327.3 54 50 4 6.5

1995 197.7 143.5 341.2 53 51 2 6.6

1996 199.8 130.0 329.8 56 49 7 6.7

1997 204.0 55.0 259.0 53 45 8 5.8

1998 205.0 90.0 295.0 49 40 9 7.4

1999 219.0 (190.0) 90.0 309.0 43 40 3 7.7

2000 158.7 (187.7) 95.0 253.7 45 40 5 6.3

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posé par D. Benouar, Algérie, et S. Riad, Égypte),qui pourrait être le successeur du projet 382.

2. Gisements de sulfures massifs associés à des terrainsvolcaniques, dans le bouclier arabo-nubien –Corrélation avec les gisements canadiens (proposépar H. Helmy, Égypte, A.R. El Sharhan, ArabieSaoudite).

3. Corrélation stratigraphique de paléokarsts dans lesrégions de la Téthys (proposé par El-Aref et A. Gad,Égypte).

4. Risques géoenvironnementaux, évaluation desrisques et patrimoine culturel (proposé parN. Jabbour, Syrie).

D’autres idées de projets potentiels, émises pendant laréunion, étaient associées aux Transects Géologiques-Géophysiques entre l’Egypte et la Libye, et à la Géo-Archéologie.

(12) Rapports annuels des Comités nationaux du PICG

Parmi les 102 Comités nationaux du PICG, les 31 payssuivants ont transmis leur rapport à la date du1er février 2001 :

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Afriquedu Sud,AllemagneAutricheArgentineAustralieAzerbaïdjanBiélorussieBrésilCanadaCoréeCroatie

ChypreEspagneFinlandeFranceHongrieIndeIsraëlItalieJaponNouvelle

ZélandePologne

RépubliqueTchèque

Royaume-UniRussieSlovaquieSlovénieSuèdeUkraineVenezuelaViet Nam

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354, 368, 373, 380, 381, 382, 386, 393, 396, 400, 404,405, 406, 408, 410, 411, 413, 414, 415, 418, 419, 420,421, 425, 426, 427, 428, 429, 430, 431, 434, 436, 437,440, 442, 448, 449, 450, 454

N° 354 - Les superaccumulations de métaux d’intérêt économique dans la lithosphère (1995-1999, O.E.T. en 2000)

Pei Rongfu, Institute of Mineral Deposits, CAGSBaiwanzhuang Road 26, Beijing 100037 (RépubliquePopulaire de Chine) ; courrier électronique : [email protected]

J. Kutina, Laboratory of Global Tectonics andMetallogeny, c/o Department of Chemistry, TheAmerican University, Washington D.C 20016 États-Unis ; courrier électronique : [email protected]

P. Laznicka, Australian Mineral Foundation, 63 ConynghamStreet, Glenside, South Australia 5065, Australie

D.V. Rundqvist, Vernadsky State Geological Museum,Russian Academy of Sciences, Mohovaya Str. 11, Bldg.2,103009 Moscou, Russie ; courrier électronique :[email protected]

Description : Les métaux sont inégalement répartis dansla lithosphère. Des concentrations et des accumulationsanormales localisées de divers métaux, susceptiblesd’être exploitées avec profit grâce aux moyens techno-logiques passés ou présents, sont désormais classéesdans la catégorie « classique » des gîtes métallifères.L’objectif du projet est d’établir une base scientifiquepermettant d’expliquer les processus et les conditions deformation des gisements minéraux géants existants, etpar là même, de prévoir l’existence de gisements équi-valents encore inconnus. En facilitant l’accès à des basesde données enrichies et en améliorant le degré de col-laboration internationale, on accomplira des progrèsréels permettant de publier un ouvrage final de valeuret une carte métallogénique mondiale. Les méthodes uti-lisées sont essentiellement le traitement de l’informa-tion et l’analyse statistique, associées à des réunions età des ateliers de terrain axés sur des sites clés de gise-ments supergéants.

Pays participants

Afrique du Sud, Australie, Canada, États-Unis, Inde,Ouzbékistan, Pologne, République Populaire de Chine,République Tchèque, Russie, Ukraine, Venezuela.

Travaux réalisés en 2000

Résultats scientifiques

On a obtenu de nouvelles informations grâce à l’étudede cartes d’anomalies magnétiques globales basées surla magnétométrie enregistrée à partir de satellites. On atrouvé que les interruptions de ces zones, qui sont desrégions où de brusques changements des valeurs magné-tiques surviennent, sont liées à des processus tectoniquessouvent accompagnés de magmatisme et de concentra-tion de métaux. L’âge des intrusions qui pénètrent dansles zones d’anomalies magnétiques positives ou négati-ves indique l’époque à laquelle ces zones d’anomaliesexistaient – c’est une observation très importante pourla compréhension de l’évolution des plaques lithosphé-riques. En outre, on peut détecter les interruptions deces zones, souvent associées à des concentrations métal-liques, dans des régions recouvertes par des sédimentsrécents, ou même dans les régions désertiques. Le CentreGoddart de la NASA a approuvé le financement d’unpetit projet de recherche de ces caractéristiques dans leBrésil occidental, où une concentration importante degisements stannifères, associée à des granites protéro-zoïques, survient à l’intersection d’une zone est-ouestd’anomalies magnétiques.

Réunions

Atelier du projet 354 et de IAGOD/CTOD sur « Lastructure profonde de la Terre et la concentration demétaux dans la lithosphère : caractéristiques géodyna-miques », le 14 août 2000, organisé en liaison avec le31e Congrès Géologique International à Rio de Janeiro,Brésil.

Publications

Communications du 4e atelier du projet 354 organisé àl’université de Ballarat, Australie, en août 1998 : Le rôledes discontinuités structurales enracinées dans le man-

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Évolution des projets PICG en 2000

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teau dans la concentration des métaux. Une approchetri-dimensionnelle 1re partie, Global Tectonics andMetallogeny vol. 7, n° 3 et 4, décembre 2000. Stuttgart,sous presse.

Communications du 5e atelier du projet 354, organisélors de la réunion internationale commune avec la SGA-IAGOD, Imperial College, Londres, août 1999 : Le rôledes structures lithosphériques profondes dans l’originedes gisements métallifères géants et supergéants, 2e par-tie (23 manuscrits, en préparation pour l’édition).

N° 368 - Événements protérozoïquesdans le Gondwana oriental (1995-1999,O.E.T. en 2000)

Yoshida Masaru, Department of Geosciences, Faculty ofScience, Osaka City University, Sugimoto, Sumiyoschi-ku, Osaka 558-8585, Japon ; courrier électronique :[email protected]

M. Santosh, Centre for Earth Science Studies, 7250Akkuram, Thuruvikkal P.O. Trivandrum 695031, Inde ;courrier électronique : [email protected]

C.B. Dissanayake, Department of Geology, PeradeniyaUniversity, Kandry, Sri Lanka ; courrier électronique :[email protected]

Site Internet du projet :http://www.homestead.com/grg/IGCP368home.html

Pays participants

Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Autriche,Bangladesh, Belgique, Botswana, Brésil, Cameroun,Canada, Chine, Congo (Rép. Démocratique), Corée(Rép. de), Érythrée, États-Unis, Éthiopie, Finlande,France, Inde, Irlande, Italie, Japon, Kenya, Koweït,Madagascar, Malaisie, Malawi, Mozambique, Népal,Norvège, Nouvelle Zélande, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pays-Bas, République Tchèque,Royaume-Uni, Russie, Sri Lanka, Suède, Suisse,Tanzanie, Thaïlande, Turquie, Viet Nam, Zambie,Zimbabwe.

Résumé des principaux travaux antérieurs

Pendant les cinq années et demi qui ont suivi le com-mencement du projet en février 1995, on a réalisé d’im-portantes recherches pour élucider les événements tec-tono-thermiques et la tectonique protérozoïque duGondwana oriental, surtout dans le secteur Inde-Antarctique. Les membres du projet ont échangé desthéories et des informations dans les bulletins d’infor-mation du projet 368 et du Gondwana, et dans plusieursréunions internationales et régionales. Grâce à ces acti-vités, une collaboration internationale a commencé, sur-

tout en ce qui concerne l’étude du Précambrien de l’Indepéninsulaire, de l’Antarctique et de l’Afrique du Sud.Les résultats de ces activités scientifiques sont publiésdans 11 volumes de mémoires ou de publications simi-laires, 3 volumes de travaux de colloques, 10 livrets gui-des d’excursions géologiques et dans 3 numéros spé-ciaux de revues internationales. Un volume, rédigé parle projet, est en cours d’édition. En raison de ces acti-vités, 43 pays et 383 scientifiques ont participé au pro-jet.

Travaux réalisés en 2000

Résultats scientifiques

1. Histoire des supercontinents

Tectonique des continents Rodinia et GondwanaOn a interprété la répartition aléatoire des datations iso-topiques de la croûte continentale vers 2,7, 1,9 et 1,2 Gacomme le reflet de cycles de superévénements qui ontduré de 600 à 800 Ma. Suivant une hypothèse récente,on pense que les fragmentations des supercontinents,lors de l’histoire de la Terre, vers 2,3-2,1 Ga, 700-600 Ma et 160 Ma, ont déterminé un glissement rapidedu manteau, ce qui a provoqué une production renfor-cée de croûte juvénile. On a mis en évidence la frag-mentation post-Rodinia du proto-Gondwana et ses inter-actions avec les blocs tectoniques Rodinia etProto-européens. On a essayé de définir les caractéris-tiques géologiques de la zone de suture située entre leGondwana occidental et le Gondwana oriental. Onconsidère que les blocs tectoniques de granulite à fortgradient P-T de métamorphisme régional, qui formentla partie la plus importante de cette mégasuture, sont lerésultat d’un épaississement crustal, qui a eu lieu lorsquel’océan Mozambique s’est refermé lors de la collisionnéoprotérozoïque continent-continent des fragments duProto-Gondwana. On a réévalué la reconstitution duRodinia à la lumière de l’hypothèse SWEAT et on consi-dère les connections géologiques entre le sud-ouest desÉtats-Unis et l’Antarctique oriental comme des preuvessolides d’union de la Laurentia aux continents actuelsdans un supercontinent qui se serait assemblé à la findu Mésoprotérozoïque. Cependant, de sérieuses critiquesde ce modèle existent. On a présenté récemment uneanalyse détaillée de l’évolution au Paléozoïque inférieur,du nord-ouest du Gondwana, à partir de données deTurquie méridionale et des régions voisines. Cette étuderelate la fermeture du bassin océanique de la Paléotéthysvers le nord des blocs tectoniques périgondwaniens. Lesétudes de la tectonique globale crustale, de 800 à500 Ma, et de leurs relations avec les changements glo-baux environnementaux ont été récemment mis enlumière. Bien que l’existence d’un supercontinentRodinia néoprotérozoïque soit encore hypothétique,l’existence du supercontinent Pannotia, vers 550 Ma, estune question essentielle. Un examen critique des travauxrécents montre qu’il y a peu d’arguments bien définisde l’existence du Pannotia.

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Les événements pan-africains et la tectonique du GondwanaOn a généralement considéré les événements pan-afri-cains du Gondwana oriental comme des phénomènes derajeunissement de parties du mégacontinent duGondwana oriental déjà formé. On a démontré que lesévénements pan-africains dans le Gondwana orientalconsistaient surtout en un rajeunissement suivant unezone limite entre les blocs continentaux du Gondwanaoriental. On a envisagé que les événements tectono-ther-miques pan-africains du Gondwana oriental pouvaientêtre expliqués par un modèle de « cisaillement polygo-nal intracratonique ».

On a souligné que les données paléomagnétiques indi-quaient que les territoires de Coats et de Dronning Maudfaisaient partie du Gondwana occidental plutôt que duGondwana oriental vers 1 100 Ma, bien que d’autresscientifiques ne partagent pas ce point de vue d’aprèsles études isotopiques Pb et Nd de granitoïdes du nuna-tak Haag et de roches du Natal et du territoire Maudheim.A Madagascar, au Sri Lanka et dans la région LutzowHolm en Antarctique orientale, on a détecté des événe-ments tectono-thermiques intenses vers 550 Ma, concer-nant le métamorphisme de granulites. Ce métamor-phisme montre un diagramme P-T-t, dans le sens desaiguilles d’une montre, caractéristique que l’on rencon-tre souvent dans les zones de collision. Pour cette rai-son, on commence à considérer que les régions zonalesci-dessus, que l’on peut suivre à l’ouest jusqu’à la chaînede Shackleton, correspondent à la suture entre leGondwana oriental et occidental, pendant la périodepan-africaine. Certains auteurs considèrent même que leGondwana oriental s’est aussi formé à cette époque, enréunissant plusieurs petits blocs crustaux. On a signaléun complexe ophiolitique modérément métamorphisévers 1000 Ma (datation Nd) situé entre les gneiss à fortmétamorphisme de la chaîne Shackleton, ce qui indiquequ’il constitue un témoin de la suture pan-africaine.

D’autres scientifiques ont montré qu’il n’y a pas desuture pan-africaine dans les affleurements du territoirede Dronning Maud et que les événements pan-africainsdans les régions d’affleurement sont dues essentielle-ment au rajeunissement qui a affecté la ceinture orogé-nique mobile grenvillienne, depuis les terrains de Coats-Namaqua-Natal jusqu’au Mozambique méridional.D’autres auteurs ont démontré récemment que des argu-ments paléomagnétiques montrent que le Kalahari étaitplus fermement rattaché au territoire de Dronning Maudoccidental d’Antarctique orientale qu’on ne le pensaitantérieurement. Les chercheurs travaillant surl’Antarctique s’intéressent particulièrement à ce pro-blème concernant les événements pan-africains et vontl’étudier de façon approfondie.

Suivant l’état actuel des connaissances, il n’y a pas d’au-tre argument pour démontrer l’existence de la suturepan-africaine dans le territoire de Dronning Maud et iln’y a pas de donnée précise pour démontrer que la suture

traverse, du nord-ouest au sud-est, la région de la baieLutzow Holm. Ni les données géochronologiques, ni lesdonnées pétrochimiques détaillées n’ont permis de met-tre en évidence les roches ophiolitiques dans la régionde la baie de Lutzow Holm. On considère que les rochesophiolitiques de la chaîne Shackleton sont très intéres-santes et semblent apporter la preuve décisive de l’exis-tence de la suture pan-africaine ici. On attend des don-nées détaillées concernant ces roches. On a examiné defaçon critique et résumé de nouvelles données prove-nant de Madagascar, d’Inde méridionale, du Sri Lankaet d’Antarctique oriental, concernant le problème de lasuture pan-africaine. On continue de discuter sur l’em-placement et le rôle de la suture pan-africaine dans leGondwana oriental. Bien que des travaux récents essaientde localiser la suture dans l’intérieur du territoire deDronning Maud, les données sont encore insuffisantespour résoudre le problème.

2. Tectonique et historique de l’accrétion des blocs tectoniques de Chine septentrionale et de Chine méridionale.

On a fait la synthèse des résultats importants obtenuspar le projet sur la tectonique et l’histoire de l’accrétiondes blocs tectoniques de Chine septentrionale et méri-dionale, et de leur rôle dans l’histoire et la tectoniquede l’évolution crustale protérozoïque des superconti-nents Rodinia et Gondwana. La synthèse des donnéestectoniques et géochronologiques du craton archéen deChine septentrionale indique que l’on peut subdiviserson évolution protérozoïque en trois stades : une accré-tion paléoprotérozoïque suivant la marge cratonique etle rift à l’intérieur du craton, une extension auMésoprotérozoïque inférieur et une collision auMésoprotérozoïque supérieur, entre le craton de Chineseptentrionale et d’autres blocs. On a identifié une acti-vité magmatique étendue, mafique à felsique, vers 825-835 Ma dans le craton Yangtze du bloc de Chine méri-dionale et on l’a corrélé avec la fragmentation duRodinia. Les âges de ces intrusions sont identiques àceux des essaims de filons intrusifs australiens, et per-mettent de corréler les filons intrusifs de Chine méri-dionale avec l’activité d’un panache géant, vers 825 Ma,associé à des essaims de filons intrusifs radiants, qui aeu lieu juste avant la fragmentation du Rodinia. On aaussi signalé l’activité fondamentale de filons intrusifsvers 800 mA dans le bloc Wudang, ce qui indique qu’unvaste bloc rigide continental a subi une tectonique d’ex-tension (avec failles et rift). L’évaluation de l’évolutioncrustale précambrienne du bloc Yangtze de Chine méri-dionale indique que l’on peut corréler chronologique-ment l’assemblage et la fragmentation ultérieure du blocYangtze avec le bloc de Chine septentrionale, avec laformation du supercontinent Rodinia et avec sa frag-mentation. On a élucidé l’histoire de l’accrétion desblocs de Chine septentrionale et méridionale, et desmicrocontinents intercalés, en utilisant des données géo-chronologiques. Des datations U-Pb de zircons de gra-nites de la marge méridionale du bloc Yangtze s’éche-

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lonnent de 819 à 826 Ma et permettent de définir lachronologie de l’orogenèse néoprotérozoïque Jinningdans le sud-est de la Chine. On considère que l’oroge-nèse néoprotérozoïque Jinning marque la fragmentationdu supercontinent Rodinia.

On a identifié deux principaux événements de pointschauds dans la Chine méridionale, l’un vers 1900-2300Ma et l’autre vers 1000-900 Ma. Le premier était asso-cié avec l’éruption de laves komatiitiques et de lavesbasaltiques, alors que le deuxième était caractérisé parla formation d’ophiolites. On a suggéré que le panachemantélique était situé sous le bloc de Chine méridionaledans le Rodinia central, en raison d’arguments prove-nant du craton du Yangtze central et méridional. On amis en évidence le rôle de la collision Inde-Asie dansl’assemblage de blocs provenant du Gondwana et dansle magmatisme profond pendant le Paléogène dans lesbassins d’avant-pays himalayens autour de la conver-gence montagneuse Gongha dans le bloc de Chine méri-dionale.

3. L’Inde et le Sri Lanka dans le Gondwana oriental

Les cratons archéensLe projet a obtenu d’importants résultats nouveaux,concernant divers terrains de fragments de Gondwanaen Inde pendant la période en cours, ce qui permet unemeilleure compréhension de l’histoire de l’évolutioncrustale protérozoïque et de la tectonique du supercon-tinent. La structure thermique sous les régions crato-niques du boucler indien indique que l’épaisseur de lalithosphère varie de 65 km dans le craton Singhbhum à48 km dans le craton archéen Dharwar. On en a déduitune déformation à grande échelle de la lithosphère man-télique cratonique sous le bouclier Indien depuis leMésoprotérozoïque. Une autre étude, à partir des data-tions U-Pb de zircons et de titanites a permis de déduirel’origine accrétionnaire du craton Dharwar oriental pen-dant l’Archéen supérieur. La croissance de la croûtecontinentale du craton Dharwar pourrait être due à lafois à l’accrétion d’une série d’arcs et à la collision d’unvaste continent daté de 2 530 Ma avec un autre conti-nent plus ancien (environ 3000 ans) vers 2500 Ma. Desétudes magnétiques de la croûte dans le bassin Khrisma-Godavari ont permis d’identifier la formation de riftsdans les cratons Dharwar et Bastar, à l’intérieur de laplaque indienne, antérieurement à la séparation de l’Indeet du Gondwana. On a identifié des structures superpo-sées de horsts et de fossés tectoniques, corrélées avecla formation du bassin de Khrishna-Godavari, et prove-nant de la séparation de l’Inde et du Gondwana, et dela dérive de la plaque indienne.

La zone tectonique indienne centrale (CITZ)On a démontré que la zone tectonique indienne centrale(CITZ) qui s’étend entre les boucliers indiens septen-trionaux et méridionaux, forme la suture entre les deuxboucliers indiens mentionnés ci-dessus. L’examen desétudes récentes de cette région a été entrepris pour effec-

tuer une comparaison dans les terrains voisins duGondwana. Sur la marge septentrionale du domaine cen-tral de la CITZ, on trouve le groupe paléoprotérozoïqueMahakoshal composé principalement d’un ensemble defaciès marins littoraux et de talus continental, avecaccessoirement des roches volcaniques métamorphiséesde composition basaltique. Ce groupe montre des struc-tures verticales reflétant une compression horizontaleperpendiculaire à la direction principale du bassinMahakoshal et de la CITZ. L’éventuel groupe paléo-protrozoïque Sausar, formé d’un ensemble métasupra-crustal de sédiments de marge continentale stable, avecquelques roches volcaniques acides, occupe la margeméridionale de la CITZ. Des plis isoclinaux et d’éven-tuelles structures de nappes se développent et on a iden-tifié un métamorphisme de granulites à haute pression,ce qui indique une collision continent-continent au coursde l’histoire tectonique antérieure. L’éventuel groupepaléoprotérozoïque Sakoli est réparti sur la marge sep-tentrionale du bouclier indien méridional. Ce groupe estcomposé principalement de roches pélitiques métamor-phiques avec, en moindre quantité, des roches volca-niques bimodales montrant une tendance vers un arcinsulaire, pauvre en K, tholéiitique à calco-alcalin.L’ensemble des sédiments métamorphisés est caractérisépar des conditions de marge continentale. La plupart desunités protérozoïques indiquées ci-dessus, contiennentun ensemble inférieur formé lors d’une phase de rifting,de roches volcaniques bi-modales et de sédiments détri-tiques métamorphisés, surmonté de grauwackes-turbidi-tes et de roches pélitiques métamorphisées. On consi-dère que les principaux événements tectonothermiquesdans la CITZ, se sont produits au Mésoprotérozoïqueinférieur (1500-1250 Ma), et qu’ils ont été en partie obli-térés par des événements secondaires vers 1000 Ma. Laceinture orogénique plissée Singhbhum et le complexegneissique Chotanagpur situés à l’est du domaine cen-tral de la CITZ montrent la signature principale d’évé-nements tectonothermiques du Paléoprotérozoïque auMésoprotérozoïque inférieur, et un environnement géo-tectonique comparable à celui du domaine central de laCITZ. Les enclaves mafiques du socle gneissique indi-quent des conditions variant entre le domaine océaniqueà celui d’arc insulaire au cours de la période Archéensupérieur à Protérozoïque inférieur. Les caractéristiquesmentionnées ci-dessus de la CITZ ne favorisent pas lacomparaison avec la ceinture orogénique Albany-Flaserdu sud-ouest de l’Australie, pour les périodes antérieu-res au Mésoprotérozoïque supérieur. On considère quel’orogène Pinjarra du Mésoprotérozoïque supérieur, enAustralie occidentale, a joué un rôle important pour l’as-semblage des blocs indiens et de l’Australie occidentaledans l’ensemble du continent du Gondwana.

Inde orientaleLes recherches sur les événements tectonothermiques dela ceinture orogénique des Ghats orientaux ont mis enévidence de nouvelles preuves de métamorphisme àpressions (supérieures à 14 kbar) et températures trèsélevées, associé à l’assemblage du Rodinia et du

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Gondwana oriental vers 1,1 Ga. On peut aussi supposerdes phases tectoniques récurrentes de subduction etd’extension, échelonnées entre 2 Ga et 0,5 Ga, d’aprèsles signatures géochronologiques des ensembles pétro-graphiques magmatiques. On corrèle l’événement dedécompression à température très élevée, avec les phé-nomènes tectoniques associés à l’assemblage du Rodiniaet du Gondwana oriental. Les événements datés de 1,1à 1,0 Ga comprennent un magmatisme à charnockite, etles événements datés de 0,6-0,5 Ga sont caractérisés parde forts rajeunissements thermiques. Des températurestrès élevées ont été aussi confirmées par d’autres étudesconcernant des granulites Mg-Al, avec une courbe P-T-t orientée dans le sens des aiguilles d’une montre et unedécompression importante de l’ordre d’environ 4 kbar.On a identifié un magmatisme de type A dans la zonepériphérique de la ceinture orogénique mobile des Ghatsorientaux et on l’a corrélé avec un environnement enextension. On a décrit, pour la première fois, plusieursplis engainés dans la région de Visakapatnam et on lesa corrélé avec une intense déformation de cisaillementà une échelle régionale. On a identifié des massifs deroches anorthositiques, mis en place vers 1,3 Ga, dansla ceinture orogénique des Ghats orientaux comme étantdes intrusions syn- à tarditectoniques. On a signalé descomplexes mafiques à ultramafiques, dans la régiond’Orissa, avec des minéralisations économiques consi-dérables, pouvant être à l’origine d’éléments du groupedu platine (PGE). On interprète ces roches comme destectonites, des masses stratifiées et différenciées, déve-loppées dans un environnement en extension, ou dansun rift dans le cadre d’une marge continentale d’un cra-ton. On a reconstitué l’histoire des déformations néo-protérozoïques à partir de la zone limite située entre lazone des schistes de Nellore-Khamman et du bassinPakhal dans le sud-est de l’Inde, à partir de l’analysede contraintes de galets déformés. On a signalé de nou-velles datations U-Pb de zircons de la ceinture orogé-nique des granulites des Ghats orientaux, échelonnésentre 2200 Ma et 520 Ma. On a corrélé ces âges avecceux du complexe Rayner et des montagnes septentrio-nales du Prince Charles en Antarctique orientale, et avecles complexes de Wanni et Vijayan du Sri Lanka, ce quiconfirme leur juxtaposition dans les supercontinentsRodinia et Gondwana. Dans la région du Tamil Naduméridional, dans la ceinture orogénique à granulites del’Inde méridionale, on a obtenu de nouvelles donnéesisotopiques Nd-Sr sur les complexes alcalins de Yelagiriet Sevattur, ce qui indique un magmatisme associé à unetectonique d’extension vers 750 Ma. On a aussi signaléplusieurs granites de type A, d’affinités pan-africaines,mis en place vers 837 Ma.

Inde méridionaleDes études détaillées P-T-t sur des ensembles à facièsgranulitique de diverses localités types de formations degranulites méridionales du sud de l’Inde ont permisd’obtenir de nouvelles informations sur l’évolution méta-morphique polyphasée de certains fragments duGondwana. Des granulites à saphirine de Kodaikkanal,

dans le sud de l’Inde, apportent des informations surl’histoire du métamorphisme à très haute température.On a cartographié de nombreux granitoïdes alumineuxde type A, dans le sud-ouest de l’Inde, et on a étudiéleurs caractéristiques géochimiques. On pense que cesgranites alumineux, alcalins, de type A, se sont formésà partir de la croûte inférieure déshydratée, charnocki-tique, mafique à intermédiaire. On a signalé la présencede caractéristiques isotopiques et géochimiques dans lesplutons alcalins de Yelagiri et Sevattur dans le TamilNadu. Leurs âges varient de 7550 à 800 mA. On a éta-bli des corrélations de filons intrusifs mafiques précam-briens d’Inde centrale et orientale, avec ceuxd’Antarctique oriental, ce qui démontre la juxtapositiondes deux continents. On a obtenu de nouvelles donnéessur le volcanisme acide précambrien d’Inde centrale, àpartir des rhyolites du Protérozoïque inférieur de Biju.On a signalé la présence de roches ultrapotassiques sui-vant les zones de cisaillement dans la ceinture orogé-nique des Ghats orientaux.

Sri LankaOn a présenté un nouveau modèle de l’histoire tecto-nique précambrienne du Sri Lanka, qui implique desphénomènes d’expansion, de collision, de subduction,de cisaillement et d’obduction. Ce modèle considère leSri Lanka comme un bloc crustal indépendant dans uneplaque indo-australienne plus vaste. La séparation du SriLanka a dû être en partie contrôlée par les structuresprécambriennes et par la chronologie des ajustementstransitionnels, rotationnels et verticaux, aboutissant àl’ouverture de l’océan Indien. On a réalisé la synthèsede plusieurs nouvelles données sur les formations du SriLanka, dont des arguments pétrographiques pour la for-mation des charnockites contrôlées par une zone decisaillement du district de Kurunegala et de la région deDigana, du Sri Lanka.

4. Traces de l’histoire du Rodinia et du Gondwana en Afrique, dans le bouclier arabo-nubien et à Madagascar.

Le bouclier arabo-nubienUne étude structurale et pétrologique récente montre l’af-faissement par extension du bouclier arabo-nubien. Ona reconstitué une vaste expansion nord-ouest/sud-est danscette région, à partir du maximum du Protérozoïque supé-rieur. A partir de la similitude de l’évolution tectoniquedu bouclier arabo-nubien avec l’évolution au Mésozoïqueet au Cénozoïque inférieur de l’Amérique du Nord occi-dentale, on suppose que l’instabilité gravitationnelle auxstades finals de la phase d’accrétion d’arc a provoqué unaffaissement et a abouti à des phénomènes d’extension,lors des derniers stades de l’orogenèse pan-africaine dubouclier arabo-nubien. Le bloc tectonique duProtérozoïque supérieur du bouclier arabo-nubien mon-tre des traces des processus magmatiques que l’on arécemment utilisé pour définir la dynamique de la croûtemoyenne et l’accrétion de l’arc insulaire du bouclier. Uneautre étude a permis de comprendre la structure lithosphé-

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rique de la région orientale de la péninsule arabique,grâce à l’analyse spectrale des rapports d’amplitude desondes P de période intermédiaire. On a étudié le méta-morphisme du Précambrien supérieur et le refroidisse-ment du bouclier arabo-nubien grâce à la pétrologie et àla géochronologie Ar-Ar de roches métamorphiques dusud d’Israël. Les données indiquent un seul événementmétamorphique vers 620 Ma, suivi par une extension àgrande échelle et par la dérive tectonique du bouclierarabo-nubien septentrional au cours des derniers stadesdu cycle orogénique pan-africain. Certains scientifiquesont présenté des données géochimiques et géotectoniquesprovenant des roches néoprotérozoïques du nord de l’É-thiopie, dans le bouclier arabo-nubien et ont défini uncortège pétrographique calco-alcalin développé dans unenvironnement d’arc volcanique. Les caractéristiquesgéochimiques sont en accord avec un modèle d’accré-tion d’arc, semblable à ceux formulés pour le Soudan,l’Egypte et l’Arabie Saoudite.

Afrique centrale et occidentaleOn a présenté de nouvelles données de microsondeionique et de datations U-Pb de zircons, provenant de laceinture orogénique kibarienne du sud-ouest de l’Afrique,ce qui facilite la définition de la ceinture orogénique kiba-rienne Ngami au Botswana, en Namibie et en Angola.Des données géochimiques sur les unités magmatiquesde la ceinture orogénique pan-africaine qui divise lescontinents africains et sud-américains, apportent de nou-veaux arguments sur la fragmentation du Rodinia dansle centre et le sud-ouest de l’Afrique et sur l’évolutiondu Gondwana occidental. Des essaims de filons intrusifsmafiques, mis en place vers 1,0 Ga au Brésil oriental eten Afrique occidentale, démontrent l’extension post-assemblage dans le supercontinent Rodinia.

Afrique orientale et méridionaleOn a présenté des données isotopiques Nd-Sr relativesà la limite Archéen-Protérozoïque dans la ceinture oro-génique du Mozambique. Les données indiquent que laceinture orogénique est composée surtout de croûtearchéenne remaniée avec des âges TDM d’environ2,5 Ga. Les preuves de l’existence d’une croûte post-archéenne sont limitées aux granulites orientales avecdes âges TDM d’environ 1,0-1,1 Ga. Le métamorphismeet les déformations de cette ceinture orogénique sontcorrélés avec la collision continent-continent entre leGondwana oriental et occidental avant 650 Ma environ.Les études entreprises par des scientifiques japonais etsud-africains ont apporté des résultats intéressants surla ceinture orogénique du Natal en Afrique méridionale.Les scientifiques ont montré que la ceinture orogéniqueTugela est constituée d’arcs océaniques et d’arcs insu-laires assemblés successivement, mais il n’y a pasd’ophiolites ayant pour origine une croûte océaniquecomme cela avait été signalé antérieurement. Les data-tions Rb-Sr de l’ensemble des roches sont situées vers1178 + ou – 112 Ma, avec des âges TDM de 2,4 à1,7 Ga ; ces datations concordent avec les diverses data-tions déjà obtenues.

5. Preuves de l’assemblage du Rodinia en Australie

Des recherches structurales, pétrographiques et géo-chronologiques sur l’orogenèse mésoprotérozoïqueAlbany-Fraser, permettent de la subdiviser en deux sta-des thermotectoniques discrets, entre environ 1345-1260 Ma et entre 1214-1140 Ma. Cette chronologiebiphasée se corrèle bien avec les ceintures orogéniquesadjacentes d’âge Grenvillien en Australie et enAntarctique oriental, ce qui suppose que l’Australiemésoprotérozoïque s’est assemblée en deux stades pos-térieurs à l’assemblage des cratons nord-australiens etouest-australiens. La collision initiale entre les cratonsassemblés ouest-australien et nord-australien avec lecontinent sud-australien/Antarctique oriental vers 1300Ma a été suivie par une réactivation intracratoniqueaffectant le socle et la couverture vers 1200 Ma. Deuxorogenèses comparables et contemporaines, ont contrôlépar compression, la formation de la ceinture orogéniquekibarienne en Afrique et la ceinture orogénique deGrenville au Canada, ce qui suggère que les événementstectoniques en Australie mésoprotérozoïque suivent unschéma similaire à celui de l’assemblage du Rodinia àl’échelle mondiale. Des études récentes dans la ceintureorogénique de Nouvelle Angleterre en Australie orien-tale, montrent de nouvelles preuves de l’évolution tec-tonique de la marge orientale du Gondwana. Dans uneautre étude, on a signalé l’affleurement d’éclogite dansla région d’Attunga, dans la marge continentale del’Australie orientale et on a corrélé sa présence avec lazone de subduction du Néoprotérozoïque supérieur, sui-vant la marge du Gondwana oriental.

Réunions

– Colloque International : Assemblage et dispersiondes supercontinents du Rodinia et du Gondwana dansle Pacifique occidental (T 31B), 27-30 juin 2000.Réunion sur la géophysique du Pacifique occidentalde l’Union Géophysique Américaine (AGU), Tokyo, en association avec les projets 411 et 440.Environ 50 scientifiques de plusieurs pays y ontparticipé.

– Session spéciale « Événements protérozoïques dansle Gondwana oriental » du 31e Congrès GéologiqueInternational au Brésil, août 2000. Environ 50 scien-tifiques de divers pays y ont participé. Une réunionde travail du projet 368 a été organisée le 9 août etsuivie par 20 scientifiques de divers pays.

N° 373 - Corrélation, Anatomie et Évolutionmagmatique et hydrothermale des systèmes magmatiques felsiquesminéralisés en Eurasie (1997-2001)

R. Seltmann, National History Museum, Department ofMineralogy, Cromwell Road, Londres SW7 5BD,Royaume-Uni ; courrier électronique : [email protected]

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R.I. Grauch, United States Geological Survey (USGS),MS 973 Denver Federal Center, Box 25046, Denver,Colorado 80225, États-Unis ; courrier électronique :[email protected]

A.A. Kremenetsky, Institute of Mineralogy,Geochemistry and Crystal Chemistry of Rare Éléments,15 Veresaeva str., 121 357 Moscou, Russie ; courrierélectronique : [email protected]

Site Internet du projet :http://www.nhm.ac.uk/mineralogy/seltmann/IGCP/373rep2000.rtf

Pays participants (*actifs en 2000)Environ 300 scientifiques répartis dans 65 équipes, etprovenant de 45 pays, participent au projet 373

Afrique du Sud*, Albanie*, Allemagne*, Australie*,Autriche, Brésil*, Bulgarie, Cameroun*, Canada*Chine*, Corée (Rép. de) Espagne*, États-Unis*,Finlande*, France*, Géorgie, Hongrie, Inde, Iran, Italie*,Japon*, Kazakhstan*, Kenya, Kirghizstan*, Maroc,Macédoine, Mexique, Mongolie*, Nouvelle Zélande,Ouzbékistan*, Pologne*, Portugal*, RépubliqueSlovaque*, République Tchèque*, Roumanie, Royaume-Uni*, Russie*, Slovénie*, Suisse*, Tadjikistan*,Thaïlande*, Turquie*, Ukraine, Viet Nam, Yougoslavie.

Résumé des principaux travaux antérieurs

On a poursuivi l’étude d’exemples types sur l’anatomie,les textures et l’évolution magmatico-hydrothermale dessystèmes granitiques métallifères dans les provinces àmétaux rares d’Eurasie associés à des orogènes colli-sionnels jusqu’à leur achèvement. Les relations entre lastructure crustale, la position géodynamique dans lecycle orogénique et le rôle des fluides pendant la cris-tallisation fractionnée du granite constituent les para-mètres fondamentaux dans la formation des gisementsminéralisés orogéniques associés aux granites. On a éla-boré un ensemble de critères de corrélation pour com-parer les caractéristiques géotectoniques, pétrogéné-tiques et métallogéniques des provinces granitiques àmétaux rares. Certains résultats scientifiques obtenusdans le cadre du projet contribuent à la discussion surla formation de magmas siliceux anhydre par opposi-tion au magma siliceux hydraté et sur la minéralisationà métaux rares associée aux granitoïdes dans des envi-ronnements crustaux différenciés.

Travaux réalisés en 2000

Résultats scientifiques

Pendant sa quatrième année de recherche comparée encollaboration, le projet a commencé la phase finale decompilation comme le reflète son activité de publica-

tion. Les recherches sont poursuivies suivant le pro-gramme de travail, et les résultats obtenus sont publiésdans environ 60 articles originaux, la plupart dans desrevues à comités de lecture sélectifs. On a publié deuxlivrets-guides spéciaux (Rapakivi, Oural) et une nouvellemonographie sur « Les granites minéralisés de Russie ».Pour la première fois, les équipes du projet 373 ont pro-duit des bases de données GIS et des cartes métallogé-niques des Ouralides et des Altaïdes, avec l’aide d’or-ganismes de six pays qui ont suscité l’intérêt descompagnies minières et des services géologiques. Leprojet a contribué matériellement aux géosciences fon-damentales, mais il est aussi orienté vers une compo-sante croissante d’application comme le montre l’im-plication des organismes de Russie et d’Asie centrale(VSEGEI de Saint-Pétersbourg, YUGGEO d’Almaty)dans l’élaboration de cartes métallogéniques et de basesde données basées sur le GIS.

Un avantage important pour la société est le transfertdes compétences pluridisciplinaires. Ceci permet auxchercheurs de l’Ouest et de l’Est d’échanger leursconnaissances sur les recherches des gisements minéra-lisés, particulièrement pour la prospection et l’explora-tion des gisements minéralisés associés aux granites, etd’entreprendre des recherches en collaboration dans desrégions présentant un intérêt commun et moins étudiés,et de permettre spécialement aux jeunes chercheurs departiciper à des réunions de terrain, qui sont l’occasionpour la plupart des étudiants (2e et 3e cycle), provenantde la Communauté des États Indépendants (CIS) d’a-voir leur premier contact avec la science occidentale. Iln’est pas inutile de signaler que lors des réunions annuel-les de terrain du projet dans le Kazakhstan et leKirghizstan (1997), dans le Primorje (1998),l’Ouzbékistan (1999) et l’Oural (2000), sept participantsà des réunions, provenant des pays du CIS, et âgés demoins de 35 ans, ont reçu des bourses d’études de l’en-seignement supérieur ou des invitations pour des séjoursà court-terme pour entreprendre des recherches en col-laboration dans les laboratoires des participants occi-dentaux ; les résultats de ces stages sont ou seront publiésen collaboration. Depuis le début, le projet contribueaux recherches pour une utilisation durable des res-sources naturelles et considère l’impact environnemen-tal des activités minières pour protéger la nature.

Réunions

1. Atelier de terrain du projet 373 « Granites Rapakiviet minéralisation associée en Finlande méridionale »,Helsinki, Finlande, 3-7 juillet 2000. L’atelier a étéorganisé par Ilmari Haapala, Sari Lukkari et ReimarSeltmann. On a publié un livret guide d’excursion,avec des références bibliographiques à jour. 20 par-ticipants de 11 pays ont discuté du potentiel métal-logénique des granites Rapakivi et ont examiné insitu leur variabilité texturale et les caractéristiquesde leur formation (batholite Wiborg). On a étudié endétail les granites topazifères du massif Eurjoki et

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leur minéralisation associée de type « greisen ».Dans les environs du gisement aurifère à telluridesde Kutema-Kutemajaervi, on a détecté un affleure-ment de porphyres avec des UST bien développés ;il indique l’origine magmatico-hydrothermale dugisement métallifère situé dans la zone schisteuse deTampere. Une monographie spéciale du PICG (Bull.Geol. Soc. Finlande) est en préparation.

2. 4e réunion de terrain annuelle du projet 373 àEkaterinburg, Centraland, Oural méridional, Russie,18-30 juillet 2000. “The Eroded Urals PalaeozoicOcean to Continent Transition Zone Granitoids andRelated Ore Deposits”. Le livret guide d’excursiona été publié dans la série des livrets guides IAGOD;21 spécialistes de 7 pays ont participé à l’excursion,co-financée par GEODE, SEG, SGA et IAGOD.L’excursion a permis d’observer d’importants plu-tons granitiques (Shartash, Adui, les roches alcali-nes/miaskites d’Ilmeny et un complexe de carbona-tites, les séries de gabbro-granites de Magnitogorsk)et d’échantillonner les minéralisations associées(gisement aurifère de Berezovsky, les mines d’éme-raude d’Izumrudny Kopi, le gisement de Mo deShameika, les pegmatites d’Ilmeny, les gisements deskarns de Magnitogorsk et de Kuibas, les gisementsde VHMS d’Alexandrinka et de Safyanovka). On aexaminé et discuté les caractéristiques géodyna-miques, tectoniques, pétrogénétiques et métallogé-niques des affleurements spectaculaires sur le terrain.Des recherches sont en cours par ESF-GEODE,L’Union Européenne et d’autres projets en collabo-ration bénéficient de cette campagne de terrain. Ona prévu de demander aux granitologues spécialistesde l’Oural de participer à une monographie spécialesur « le magmatisme des granitoïdes de l’Oural etles minéralisations associées ». Pour obtenir le rap-port de la réunion et des informations générales,consulter le site Internet :http://www.gl.rhbnc.ac/uk/geode/

3. 31e Congrès Géologique International : colloque spé-cial G-6 (co-financé par le projet 373 et IAGOD-WGTT) sur « Les systèmes granitiques métallifèresdans la nature et réalisations expérimentales », Riode Janeiro, 6-17 août 2000. Des résumés et des com-munications développées ont été préparés, révisés etédités pour les travaux du CGI, et présentés sousforme d’exposés avec des posters complémentaires.Environ 50 scientifiques ont participé à ce colloque,et des discussions intéressantes ont souligné les pro-grès accomplis dans les recherches des gisementsminéralisés associés aux systèmes granitiques miné-ralisés.

• le projet 373 a organisé une réunion de travail àl’occasion du 30e CGI à Rio de Janeiro, pour exa-miner les activités futures suivantes.

• 5e réunion de terrain annuelle du projet 373« Géodynamique paléozoïque et gisements aurifèresassociés à des intrusions dans les Altaïdes

(Kirghizstan) » à Bishkek et dans le Tien Shan, 18-18 août 2001.

• Des communications sont demandées pour unemonographie spéciale dans la série « Spec. Pub.Geol » (publication finale du projet 373 pour 1997-2001).

• Achèvement de la base de données sur la réparti-tion mondiale des gisements Sn-W, organisée parW.D. Sinclair (GSC Ottawa, [email protected]),qui est un thème essentiel de recherches auquel tousles participants devraient apporter leur contribution.

Publications les plus importantes

– Armstrong, R., Seltmann, R. (dir. pub, 2000). TheEroded Uralian Palaeozoic Ocean to ContinentTransition Zone : Granitoids and Related OreDeposits. Résumés développés, réunion internationalede terrain en Oural, Russie, 18-30 juillet 2000, IGGRAS Ekaterinburg 2000, 48 p.

– Balashov, V., Zaraisky, G. et Seltmann, R. (2000).Fluid-magmatic Interaction and OscillationPhenomena at Melt Crystallisation. Cambridge Publ.J. Conf. Abs. 5 2000, p. 9 (EMPG VIIIe Coll.,Bergame, Italie, 16-19 avril 2000).

– Cole, A. et Seltmann, R. (2000). The Role ofGranitoids During Variscan Orogenic GoldMineralisation in the Tien Shan and Ural MountainBelts of Central Eurasia. Doc. BRGM 297, p. 110-111.

– Cole, A., Wilkinson, J.J., Halls, C. et Serenko, T. J.(2000). Geological Characteristics, Tectonic Settingand Preliminary Interpretations of the Jilau Gold-Quartz Vein Deposit, Tajikistan. Miner. Deposita, 35,7, p. 600-618.

– Fedkin, A., Seltmann, R., Zaraisky, G. et Bezmen,N. (2000). Experimental Study of the Effect of Fluorineand Phosphorus on Layering in Li-F Granites.Cambridge publ., J. Conf. Abs., 5, p. 33 (VIII coll.EMPG vol., Bergame, Italie, 16-19 avril 2000).

– Gonevchuk, V.G., Gonevchuk, G.A., Sayadyan, G.R.et Seltmann, R. (1999). Rare-earth Éléments in theSikhote-Alin Tin-bearing and Gold-bearing Granitoidsas Indicators of their Genesis. In : Geodynamics andOre Genesis of a Continent-Ocean Transition Zone.Dalnauka Publ., Far East Geological Institute,Vladivostok, p. 109-119 (en russe).

– Kremenetsky, A., Lehmann, B. et Seltmann, R. (dir.pub., 2000). Ore-bearing Granites of Russia andAdjacent Countries. IAGOD Monograph Series (ISBN58198-0002-8), IMGRE Moscou, 371 p. (publicationn° 5 dans le cadre du projet 373).

– Lukkari, S. et Haapala I. (2000). Rapakivi Granitesand Associated Mineralizations. Livret guide d’ex-cursion et 16 résumés de la réunion de terrain du pro-jet 373 en Finlande méridionale, 3-7 juillet 2000 duprojet 373, publ. n° 16, IAGOD Guidebook Series,Helsinki, 53 p. (ISBN 951-45-9441-X).

– Mao Jingwen, Zhang Zuoheng, Bernd Lehmann,Zhang Zhaochong, Yang Jianmin et Wang Zhiliang

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(2000). The Yeniutan Granodiorite in Sunan County,Gansu Province, China : Petrological Features,Geological Setting and Relationship to TungstenMineralization. Épisodes, 23 (3), p. 163-171.

– Müller, A., Seltmann, R. et Behr, H.J. (2000).Application of Cathodo-luminescence to MagmaticQuartz in a Tin Granite. A Case Study from theSchellerhau Granite Complex, Eastern Erzgebirge,Germany, Mineralium Deposita, vol. 35, 2-3, p. 169-189.

– Reyf, F.G., Seltmann, R. et Zaraisky, G.P. (2000). TheRole of Magmatic Processes in the Formation ofBanded Li, F-enriched Granites from the OrlovkaTantalum Deposit, Transbaikalia, Russia : Micro-thermometric Evidence. Canadian Mineralogist,vol. 38, p. 915-936.

– Seltmann, R., Koroteev, V., Fershtater, G. et Smirnov,V. (dir. pub., 2000). The Eroded Uralian PalaeozoicOcean to Continent Transition Zone : Granitoids andRelated Ore Deposits. IAGOD Guidebook series,réunion internationale de terrain en Oural, Russie, 18-30 juillet 2000, 102 p. (publication n° 14 dans le cadredu projet 373).

– Shatov, V.V., Plyushchev, E.V., Belova, V.N., Russikh,S. et Seltmann, R. (2000). Alteration Controls onLocalization of Scheelite Stockwork Mineralization inthe Verkhnee Qairaqty Deposit Area, CentralKazakhstan. In : N.V. Mezhelovsky, A.F. Morozov,G.S. Gusev et V.S. Popov (dir. pub.), Geodynamicsand Metallogeny : Theory and Implications forApplied Geology, p. 373-387, Moscou, ISBN 5-93761-012-1.

– Stemprok, M. (2000). Geochemical Data from DeepDrill holes into Ore-bearing Granites. MünchenerGeol. Hefte A 28, p. 225-243.

– Williamson, B.J., Spratt, J., Adams, J.T., Tindle, A.G.et Stanley, C.J. (2000). Geochemical Constraints fromZoned Hydrothermal Tourmalines on Fluid Evolutionand Sn Mineralization : An Example from FaultBreccias at Roche, South-West England. J. Petrol, 41(9), p. 1439-1453.

Activités prévues

Objectifs généraux

Le principal objectif est de contribuer à une meilleurecompréhension des relations entre la structure de lacroûte et la cristallisation fractionnée, d’une part, et durôle des fluides crustaux et des processus minéralisa-teurs, d’autre part. On comparera les résultats prévus etattendus en utilisant le schéma de corrélation indiquédans les critères développés qui sera publié lors du stadefinal du projet dans une monographie spéciale (Spec.Pub. Geol. Soc., londres, Royaume-Uni). Outre leschéma de corrélation terminé, on prépare des noticesexplicatives pour chaque région, relatives aux donnéesgéologiques, chimiques, texturales et structurales, et desdiagrammes, ainsi que des cartes métallogéniques GIS

pour étayer des modèles évolutifs. On organisera uneréunion annuelle de terrain, un atelier de terrain et uncolloque final pour favoriser le transfert international desconnaissances et les discussions scientifiques, et pourexaminer dans des études de terrains spéciales la vali-dité des critères établis de corrélation.

On prépare un projet succédant au projet 373, sur lamétallogénie de l’or dans la ceinture orogénique desOuralides-Altaïdes, qui suscite un vif intérêt chez lesspécialistes européens, russes et d’Asie centrale. Il serafusionné avec une proposition d’un nouveau projetINTAS pour assurer une base financière importante.

Réunions

On a prévu les activités suivantes du projet 373 ; ellessont en cours de préparation pour l’année finale du pro-jet (2001), pour terminer les principales activités derecherche (réunions, publications associées) :

1. Atelier de terrain « Tectonique et Magma » à Bautzen,Allemagne, 22-24 juin 2001 ; http://www.geo.uni-leipzig.de/~ggw/tagungen.html

Les participants de Russie et d’Ukraine sont invités(spécialistes de l’interprétation fractographique et dela tectonique des magmas). On a prévu un volumespécial pour cette réunion (Zs. Geol. Wiss., Berlin).

2. Réunion annuelle de terrain du projet 373« Géodynamique paléozoïque et gisements aurifèresassociés à des intrusions dans les Altaïdes(Kirghizstan) » à Bishkek, Kirghizstan, 18 au18 août 2001 ;http://www.nhm.ac.uk/mineralogy/seltmann/IGCP/index.html#kyrg

Les scientifiques des pays moins développés (LDC)et la communauté des États Indépendants (CIS) quiont contribué très activement aux recherches du pro-jet 373 pendant les quatre années précédentes pro-viennent du Kirghizstan, du Kazakhstan, del’Ouzbékistan, du Tajikistan, de Mongolie et deRussie ; ils seront invités à la condition qu’ils puis-sent financer leur droit d’inscription. La réunion deterrain permet la participation de 35 scientifiques.On prépare un livret-guide et une carte métallogé-nique qui seront publiés par l’équipe kirghize duprojet 373.

3. Colloque final du projet 373 « S5 : Systèmes deminéralisations associées aux Magmas acides », lorsde la 6e réunion commune bisanuelle SGA-SEG« Gisements minéralisés au commencement duXXIe siècle » à Cracovie, 26-29 août 2001 ;http://galaxy.uci.agh.edu.pl/~sga On attend environ50 à 70 communications développées pour examen,pour refléter la recherche fondamentale et appliquéesur les gisements minéraux dans diverses provinces

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granitiques en cours d’étude. Les communicationsrévisées et acceptées seront publiées par les éditionsBalkema (Rotterdam) dans le cadre des Travaux dela réunion de Cracovie.

N° 380 - La biosédimentologie des constructionsmicrobiennes (1995-1999, O.E.T. en2000)

F. Neuweiler, Faculté des Sciences, LaboratoiresAssociés Géologie-Pétrologie, Bat. 20, Université deLiège, Sart Tilman, 4000 Liège, Belgique ; courrierélectronique : [email protected]

J. Reitner, IMPG, Université de Göttingen, 37077Göttingen, Allemagne ; courrier électronique :[email protected]

Description : Le programme de recherches de ce projetétait axé sur les rôles des communautés microbiennesvivantes et des substrats organiques inertes dans lecontrôle, l’association et /ou l’influence sur les types deminéralisation dans les stromatolites, les monticules deboue et les autres constructions carbonatées microbien-nes associées. De nouveaux aspects des recherchesincluent l’influence des infiltrations sur l’accrétion desmonticules, la morphologie et la sédimentologie desstromatolites néoprotérozoïques, des progrès dans lamicrobiologie et la géochimie organique des stromato-lites actuels, des études sur les carbonates cryptocris-tallins actuels, influencés par la matière organique et cer-tains monticules de boue jurassiques au Maroc. Avecl’atelier final du projet 380, le projet a atteint ses objec-tifs et réalisé un grand pas en avant vis à vis du rapportfinal.

La structure de l’ouvrage a été bien acceptée. Les direc-teurs des sous-groupes sont libres de contacter desauteurs supplémentaires. Le 31 juillet 2001, on établiraune page Internet pour un glossaire des termes utilisésdans l’ouvrage. En considérant les manuscrits de la pre-mière partie de l’ouvrage, il sera possible d’organiser ladeuxième partie et l’atlas photographique.

Site Internet du projet : http://www.gwdg.de/~fneu-wei/380.1.htm

Pays participants (tous actifs)Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, États-Unis,France, Inde, Mauritanie, Mexique, Maroc, Pologne,Royaume-Uni, Suisse.

Activités du projet en 2000

Réunions

Atelier international sur la Biosédimentologie desConstructions Microbiennes : Paléo-océanographie des

monticules de boue carbonatée, Université de Liège,Belgique, 2-7 septembre 2000 ; 21 participants de 9 paysdifférents ont suivi les travaux de l’atelier. Il était des-tiné à rassembler divers scientifiques pour étudier deslames minces et des sections polies d’exemples types demonticules de boue, d’âges géologiques variés, prove-nant de diverses localités du globe.

Résultats scientifiques

1. Sous-groupe cénozoïqueCe sous-groupe fournit les informations essentielles surles processus océanographiques physiques et/ou leurinteraction avec les monticules/récifs d’eau plus pro-fonde, d’après des études bien documentées de la baiede Porcupine et du plateau continental norvégien. Desexemples pléistocènes complètent la description avecdes études de la région du plateau Blake et de l’île deRhodes, en mer Égée. Le sous-groupe conclut que tousles exemples présentés méritent d’être considérés favo-rablement pour la publication dans le volume spécialSEPM.

Le sous-groupe cénozoïque a offert un modèle completqui favorise la compréhension de : a) La répartition mon-diale dans les océans des monticules d’eau profonde etdes récifs coralliens et b) Leur transfert à des modèlesanalogues fossiles en associant l’océanographie physique avec la configuration du plateau et du taluscontinental. Pour élucider les connections avec l’océa-nographie physique, on attire l’attention sur :

• la complexité des marges continentales avec uneimportance particulière sur les environnements topo-graphiques submergés ;

• la température, la salinité et la répartition de l’oxy-gène dissous dans la colonne d’eau en relation avecla répartition de la masse d’eau et l’occurrenced’OMZ ;

• l’influence des fronts des limites supérieures destalus continentaux (SEF) sur les écosystèmes océa-niques benthiques et pélagiques et leur relation avecle niveau marin et la largeur du plateau continental.

Comment les récifs coralliens et les monticules d’eau profonde sont associésLes exemples choisis pour le volume spécial SEPMincluent le récif à Lophelia actuel à Holocène inférieursur la crête Sula, les provinces à monticules supportantdes coraux actuels à Plio-Pléistocène de la baie dePorcupine, les lithohermes de la région du plateau Blakeet les calcaires coralliens d’eau profonde, du Pléistocènemoyen de l’île de Rhodes. Les relations sont les sui-vantes :

• Tous les emplacements sont situés dans la zone apho-tique à l’intérieur d’une marge continentale large-ment submergée ou dans des environnements de pla-teau continental profond.

• On peut comparer le récif corallien construit d’eauprofonde de la crête Sula aux constructions de sur-face sur les vastes flancs et les sommets des monti-

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cules de la baie de Porcupine en termes de commu-nautés faunistiques, de la taphonomie des coraux etdes éponges et de la nature du sédiment boueuxpiégé, qui contribue à la formation d’un relief topo-graphique élevé sur le fond marin.

• Les sédiments actuels et du Pléistocène supérieur,non indurés, ressemblent partiellement à des litho-hermes du Pléistocène supérieur. On note une lithi-fication et une cimentation dans le nord-ouest del’Atlantique, mais beaucoup moins dans le nord-estde l’Atlantique, d’où de nombreuses discussions.

• On étudiera comparativement les monticules boueuxet les remplissages des cavités des lithohermes et descalcaires du Pléistocène moyen de l’île de Rhodes,pour élucider un schéma commun de diagenèse enzone aphotique.

Recherche d’un schéma sous-jacent pour expliquer la répartition des récifs coralliens et des monticules d’eau profondeLa question nécessite une étude informatique des mar-ges continentales à l’échelle mondiale. Cependant, leslocalités actuelles à Pléistocène étudiées ont en communle fait qu’elles ne sont pas situées dans des environne-ments de marge continentale ouverte ou exposée auxvagues. Au contraire, un vaste golfe (détroit), une fossesous-marine, un système de canyons ou une grande baie,constituent des lieux favorables pour nos recherches. Cesconfigurations topographiques renforcent toujours l’hy-drographie à grande échelle et libèrent de l’énergieautour des obstacles du fond marin lorsqu’ils sont entou-rés de courants, ce qui crée un ensemble varié de for-mes associées du fond marin, allant de masses morai-niques, de contourites à la formation de vagues de sable,bien en-dessous de la limite d’action des vagues de tem-pête. La formation de structures sédimentaires, quicaractérisent les faciès au-dessus de la limite d’actiondes vagues, constitue un indice important pour l’inter-prétation des affleurements géologiques.

Océanographie physique : température, salinité et répartition de l’oxygène dissous dans la colonne d’eauOn a comparé des études informatiques, recensant latempérature moyenne annuelle, la salinité et la réparti-tion de l’oxygène dissous, depuis le niveau de la merjusqu’à une profondeur de –2000 m, le long du nord-ouest de la marge continentale européenne à diverseslatitudes (depuis Gibraltar jusqu’au plateau continentalnorvégien vers 64° N) pour vérifier les relevés des sitesà Lophelia et Madrepora vivants et l’emplacement desmonticules (seulement dans la baie de Porcupine et dansla fosse sous-marine Rockall). Les ensembles coralliens(et les monticules) se développent dans des eaux dontla température varie de 5 °C à 12 °C. Cet intervalle detempérature est en accord avec la tolérance thermiquedéjà connue pour les genres de coraux d’eau profondeétudiés ici. On doit se souvenir, cependant, que dans unsite donné, l’intervalle de température est généralementinférieur à 2 °C. Il existe cependant une association

apparente entre des coraux et des monticules d’eau pro-fonde avec les tracés des courants d’eau très salée à unemplacement donné. Au sud de la crête sous-marineIslande-Féroë, les coraux montrent le potentiel le plusélevé d’édification corallienne dans le MOW (courantd’eau provenant de la Méditerranée), une masse d’eauintermédiaire située entre une profondeur de –1200 mà –700 m (35-38°/°°). Au nord de cette crête, dans lamer Norvégienne, les plus fortes salinités (vers 35°/°°)sont dues au courant Nord-Atlantique (NAC) à des pro-fondeurs dépassant rarement 500 m. Les mêmes inter-valles bathymétriques peuvent être caractérisés par ladiffusion d’eau à teneur minimum en oxygène (OMZ)avec 4,15 à 6 ml/l d’oxygène. Bien sûr, il s’agit demoyennes annuelles, concernant une zone de prélève-ment à grande échelle ; en réalité, les valeurs localespeuvent montrer des différences suivant les saisons.Cependant, la tendance générale apparaît nettement etsouligne la coïncidence avec l’OMZ et la pycnoclineséparant deux masses d’eau très différentes (par leurspropriétés physiques) en relation avec la formation demonticules et de récifs d’eau profonde. En outre, de telsgradients marqués entre deux masses d’eau permettentla création de vagues internes, dues à l’impact hydro-dynamique sur les formes du fond marin et sur les mon-ticules qui se développent bien en-dessous de la limited’action des vagues.

Environnement de front océanique au rebord du plateau continental (SEF)Les fronts océaniques peuvent être caractérisés à diffé-rentes échelles géographiques : fronts interplanétaires, telque le Front Polaire, qui a une répartition transocéanique,alors que les fronts de marée surviennent en eau peuprofonde (généralement moins de 100 m de profondeur)dans les mers intérieures. Un système de front à moyenneéchelle est celui situé au rebord du plateau continentalqui sépare complètement les eaux littorales mixtes (oules courants correspondants) des eaux océaniques strati-fiées (ou de leurs courants) si le plateau continental estassez large. Pour des raisons thermodynamiques, il n’ya pas de brassage important au front, alors que lorsqu’untracé sinueux survient, cela oblige toutes les eaux (oules courants) à s’écouler le plus souvent dans la mêmedirection. Ces fronts sont souvent stables pendant toutel’année, et on peut les détecter aisément par des tech-niques de télédétection, car le nannoplancton pélagiqueet les masses de zooplancton se concentrent à l’empla-cement du front. Cela explique largement pourquoi il n’ya pas de grande quantité de composants pélagiques surles plates-formes continentales actuelles du nord-est del’Atlantique. Les spécialistes en Océanographie Physiqueont calculé que la profondeur efficace de la plate-formecontinentale ne devait pas dépasser la profondeur de250 m pour l’établissement d’un SEF. Les plates-formescontinentales plus profondes perdent le SEF et l’eau lit-torale de faible salinité forme simplement une lentilled’eau le long du rivage. Par ailleurs, les plates-formeslittorales étroites, comme celles de la Méditerranée, nepermettent pas le développement du SEF. Le long des

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rebords étroits ou profonds des talus continentaux, l’ab-sence de SEF empêche les communautés biologiquesocéaniques, qu’elles soient benthiques ou pélagiques, depénétrer sur le plateau continental. C’est le cas du pla-teau continental norvégien, dont le rebord du talus des-cend à la profondeur de 400 m, en raison d’une sur-charge glaciaire isostatique antérieure. Les plates-formescontinentales des latitudes moyennes, non-englacéesantérieurement, cependant, ont un SEF lorsque la plate-forme est assez large. Dans de telles conditions, les mon-ticules et les récifs coralliens d’eau profonde, ainsi quela sédimentation pélagique, demeurent limités par letalus continental et sont séparés de l’environnement dela plate-forme (cf. le haut niveau marin cénomanien àéocène et la sédimentation de la craie sur la plate-formecontinentale dans d’immenses paléo-détroits, en partieavec des monticules préservés d’eau profonde [monti-cules Faxe du Danien, Danemark]). On doit examinerattentivement cette question du SEF, qui peut représen-ter un important facteur de contrôle de l’environnementpour l’interprétation des emplacements des monticuleset des récifs coralliens d’eau profonde, au moins auCénozoïque.

2. Rapport du sous-groupe du MésozoïqueLe sous-groupe « Mésozoïque » apporte des informa-tions, concernant le Trias, le Jurassique et le Crétacéinférieur, et plus particulièrement sur : 1. les biotes desmonticules et la structure trophique ; 2. la cimentationpar de la calcite par opposition à la précipitationd’automicrite ; 3. la rhéologie des monticules ; 4. lesparamètres séquentiels ; 5. les contraintes paléoenviron-nementales, avec des données géochimiques complé-mentaires sur les isotopes stables, le carbone organiqueet la spectroscopie par fluorescence. On a étudié desexemples typiques ci-après :

• construction corallienne de Marmolada (Trias,Anisien, Dolomites, Italie) ; marges de plates-formesmarines et de talus continentaux cimentés ;

• gros blocs de Cipit : importance pour les monticulesde boue triasiques des marges de plates-formes conti-nentales (Trias, Ladinien, Dolomites, Italie) ;

• monticules de boue à spongiaires liasiques du HautAtlas central (Maroc) : typologie et relations avec lesmonticules de boue à spongiaires du Jurassique supé-rieur.

• monticules de boue du Jurassique supérieur : dyna-mique de la croissance et écologie ;

• monticules à spongiaires du Crétacé inférieur (Albieninférieur) d’Espagne septentrionale ;

• constituant pétrographique fluorescent des monticu-les (Albien supérieur) : importance des composéshumiques.

Biotes des monticules et structure trophique : le besoin d’apport de nutriments en eau profondeLes monticules mésozoïques et les blocs supposés pro-venir des monticules (par exemple, les blocs de Cipit)montrent un ensemble de métazoaires en associationavec des encroûtements des revêtements et des remplis-

sages automicritiques, provenant probablement de pré-curseurs biotiques de micro-organismes hétérotrophes.Les métazoaires sont dominés par des organismes s’a-limentant par filtration active (éponges siliceuses, épon-ges calcaires) et par des nutriments en suspension (poly-chètes, brachiopodes et occasionnellement desbryozoaires). Les foraminifères encroûtants ont agicomme des microcarnivores. La structure typique estcelle d’une boue polyphasée carbonatée. Il peut y avoirdes interdigitations verticales avec le faciès corallien(alimentation par des tentacules), mais une zonation ver-ticale nette, comme celle observée dans de nombreuxmonticules paléozoïques, est absente. Les monticules àéponges du Lias et du Jurassique supérieur peuvent mon-trer des structures analogues thrombolitiques-dendroli-tiques, associées vraisemblablement à des teneurs varia-bles en oxygène (glauconie, bivalves adaptés, valeursTOC variant de 0, 2 à 0,7 % du poids). Les monticulesà spongiaires mésozoïques sont essentiellement dépour-vus de toute activité photosynthétique ou chimiosyn-thétique. L’érosion biologique par les éponges perforan-tes et par les microendolites peut être importante, maison doit définir son action quantitative et semi-quantita-tive. L’équipe du projet discute du rôle des cryptobion-tes (éponges, foraminifères et autres) à la lumière deconditions stables du substrat, considéré comme unindice de la teneur de sédiments en suspension. Cecipourrait constituer une corrélation négative entre leremaniement des sédiments, l’érosion biologique en sur-face (créant des sédiments internes) et le degré de recru-tement cryptobiontique et les cavités de croissance rési-duelles. On en a conclu que les structures biotiques ettrophiques des monticules mésozoïques indiquent unapport actif de nutriments et d’éléments essentiels bio-logiquement (N, P, Fe) à la communauté benthique. Cettecommunauté benthique peut supporter des teneurs varia-bles en oxygène, bénéficie largement des effets del’OMZ associé au rebord du talus et représente une nour-riture provenant des organismes filtrants et en suspen-sion, qui descend vers les limivores, les microcarnivo-res et les microorganismes hétérotrophes qui engendrentla reminéralisation des composants organiques.

Cimentation par la calcite par rapport à la précipitation d’automicriteLa construction corallienne de Marmolada (Trias,Anisien) montre une cimentation marine omniprésente,dans un environnement de talus continental supérieur etde marge continentale. Ce sont ces environnements quisupportent des monticules à spongiaires, notammentceux des marges continentales au Crétacé supérieur, etpar conséquent, on pourrait utiliser la construction deMarmolada comme un exemple « d’océanographie erro-née à un bon emplacement » pour une meilleure com-préhension des contraintes environnementales sur lesmonticules de boue. Les ciments marins consistent icien de multiples liserés de ciment fibreux radiaxial mon-trant de nombreuses inclusions de matière organique.Des considérations sédimentologiques et biologiquesindiquent que le sommet de la plate-forme avait une

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photosynthèse active, avec des pelmicrites bactérienneset cyanobactériennes, et des calcaires vacuolaires asso-ciés d’eau peu profonde. En périphérie, ces sédimentsse fondent dans une zone diagénétique phréatique active,deviennent cimentés et peuvent donner des blocs et desdébris dans la partie supérieure du talus continental. Surle talus, il n’y a pas de précipitation automicritique etles organismes filtrants sont généralement absents. Descontroverses ont surgi, à propos de l’origine polygéniquedes pelmicrites et de l’importance de la matière orga-nique dans les ciments radiaxiaux, à savoir s’ils repré-sentent des « inclusions passives », parce que la crois-sance minérale a été très rapide, où s’ils ont un rôlefonctionnel dans la précipitation de la calcite elle-même.En raison d’arguments biologiques, on conclut que laconstruction corallienne de Marmolada montre descaractéristiques sédimentaires diagénétiques d’un sys-tème oligotrophe contrastant avec le système eutro-phique des spongiaires et des automicrites du Ladinien(blocs de Cipit)

Réologie des monticules : induration précoce au cours du MésozoïqueLes monticules mésozoïques montrent une exportationsynsédimentaire de lithoclastes anguleux, des perfora-tions par les éponges et les bivalves lithophages, deseffondrements in situ des structures de boue polyphaséedues au tassement différentiel des sédiments et l’absencede grandes structures de déformation de sédimentsmous, telles que des glissements ou des convolutions.En raison de ces caractéristiques, on peut conclure queles monticules mésozoïques tendent à s’indurer beau-coup plus efficacement que de nombreux homologuespaléozoïques, et que, à cet égard, on doit comparer lesmonticules mésozoïques plutôt aux lithohermes pléisto-cènes. Certaines données indiquent que les composéshumiques provenant de la matière organique sont impli-qués dans la formation d’automicrites et favorisent l’in-duration et la lithification synsédimentaire.

Paramètres séquentiels : les épisodes transgressifs sont essentielsLes monticules mésozoïques sont typiquement limitésaux ensembles transgressifs et de hauts niveaux marinsinférieurs. Outre la formation des monticules, certainsexemples démontrent que le faciès « boue polyphasée àspongiaires » peut avoir occupé aussi l’espace intersti-tiel et les cavités d’accroissement d’ensembles coralliensou de récifs matures ou submergés en eau peu profonde.Dans certains cas, la base des séquences de monticulesest formée par une section condensée qui illustre l’éta-blissement de nouvelles conditions océanographiques(courants et remaniements). De nombreux exemplesmontrent des textures pétrographiques, par exemple deslits coquilliers entre les monticules que la plupart dessédimentologistes interprètent comme la limite d’actiondes vagues. Mais la notion de limite inférieure d’actiondes vagues en géologie sédimentaire, peut être élargie,en raison de l’effet des vagues internes situées à la limiteentre différentes masses d’eau.

Contraintes paléoenvironnementales, limitées par des conditions pélagiques et euphotiquesLes monticules mésozoïques sont limités dans l’espacepar la production de carbonate biocalcifiant euphotique(sédiments de plate-forme carbonatée peu profonde) etde conditions océaniques « ouvertes », pélagiques àhémipélagiques. Il apparaît que les limites d’accrétiondes monticules sont définies, vers la mer, par le degréde toxicité de l’oxygène et vers le continent, par l’in-fluence de courants proches de la surface. On trouve desmonticules sur les plates-formes structurées, dans desdépressions et des détroits étroits. Ils montrent des preu-ves de l’action de courants d’eau plus profonde et sontparfois subdivisés en sous-communautés. Certaines don-nées indiquent qu’un enrichissement en composés orga-niques réfractaires (substances humiques ou colloïdes)représente un faciès organo-chimique caractéristique desmonticules. Il est intéressant de constater que ces com-posés peuvent être dégradés efficacement seulement pardes réactions photochimiques, ce qui correspond à lalimite photique en eaux peu profondes, de l’accrétiondes monticules de boue.

Connexions avec les sous-groupes cénozoïques et paléozoïquesUne connexion avec les exemples paléozoïques est mon-trée par : a) la structure trophique et les processus dethaphonomie (monticules à Lophelia) ; b) une lithifica-tion sous-marine, par exemple, les lithohermes ; c) descontraintes paléogéographiques et océanographiques.

Le développement des concepts de vagues internes, d’ef-fets OMZ de rebord de talus et de front de rebord detalus, est intéressant. Les monticules mésozoïques etpaléozoïques sont connectés par la formation et le col-matage de cavités de type stromatotactis, l’abondanced’éponges siliceuses, et sont limités vers la mer par lesconditions pélagiques.

3. Sous-groupe Paléozoïque

Le groupe d’études propose de distinguer deux typesprincipaux de monticules paléozoïques : le type waul-sortien avec des stromatotactis, incluant les monticulesfrasniens des Ardennes belges, et les monticules à sque-lette, ou algo-microbiens, ou des récifs, qui sont aussidécrits dans ce groupe, mais ne rentrent pas dans la défi-nition stricte des monticules de boue. On doit remar-quer que les monticules waulsortiens et frasniens deBelgique peuvent évoluer vers des monticules microbi-ens/alguaires/avec squelette. On examine six questionsprincipales :

Géométrie des monticulesElle ne dépend pas seulement de l’histoire du dévelop-pement des monticules eux-mêmes, mais aussi de lanature, du taux de sédimentation, et du taux de com-paction des sédiments environnants (monticules de laformation Petit-Mont, Frasnien de Belgique). Diversfaciès des monticules associés à des taux de compac-

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tion variables peuvent aboutir à de nombreuses géomé-tries différentes post-sédimentation. L’influence desmonticules sur les faciès environnants est directementliée à la topographie du site de sédimentation. La dimen-sion des monticules paléozoïques est très variable et leurextension latérale peut atteindre plus d’un kilomètre,ceci en liaison étroite avec le taux d’accomodation. Lesmonticules peuvent être isolés, alignés ou coalescents(monticules waulsortiens d’Algérie). On n’a pas observédes structures typiquement récifales, comme les récifsbarrières ou les récifs frangeants.

DynamiqueLes séquences “catch-up, keep-up et give-up” sont fré-quentes et dépendent de l’interaction des taux d’acco-modation et d’accrétion. Les monticules montrent sou-vent une succession de faciès verticaux. Une diminutionde profondeur aboutit à l’évolution des monticules deboue vers les récifs. Les monticules de boue semblentêtre limités vers le haut par la limite d’action des vagues(monticules waulsortiens d’Algérie) ou par la pycnocline(monticules waulsortiens du Nouveau-Mexique).

Environnement des facièsLes observations de terrain présentent, au moins appa-remment, des contradictions sur l’état physique des mon-ticules de boue carbonatée. D’une part, l’observationcourante de paléopentes, aussi raides que 40°, des flancsde certains monticules, la présence de brèches sédi-mentaires (monticules waulsortiens de Belgique), et lesrebords nets des parois des fractures indiquent une dia-genèse précoce. D’autre part, la déformation plastiquedu sédiment, associée à la bréchification des cimentssynsédimentaires (monticules givétiens du Minervois),la présence de colonies coralliennes retournées (monti-cules frasniens de Belgique), la formation de structurerubanée par compression latérale, la rareté des sols indu-rés et des tubulures de perforation, et l’aspect lisse desparois des fractures synsédimentaires signale l’absenceou tout au moins le faible degré de lithification. Il appa-raît que le sédiment était initialement suffisamment sou-ple pour permettre une déformation synsédimentaire,mais suffisamment cohérent pour que les cavités restentouvertes et qu’il y ait un relief important. Il est proba-ble que le sédiment avait la consistance d’un gel, pro-bablement associé à la présence d’un volume importantde matière organique. La matrice est généralement for-mée de microsparite et montre fréquemment une textureboueuse polyphasée.

Biotes des monticulesL’observation primordiale est la faible diversité des com-munautés des monticules de boue ; les spongiaires, lesbryozoaires, les brachiopodes et les communautés micro-biennes sont les principaux organismes. Les algues sontpeu fréquentes. Les fossiles pélagiques sont rares. Labioturbation est en général très faible, ce qui suggère defaibles teneurs en oxygène, la toxicité du sédiment oula pauvreté en matière organique. La structure trophiqueest basée sur le recyclage de la matière organique. Les

variations de profondeur d’eau provoquent des change-ments dans la succession verticale des communautés.

Cavités et cimentsDans les monticules de type Frasnien belge, la calcitefibreuse précipite seulement dans les cavités d’échelledécimétrique pour former des stromatotactis, ce quiindique la circulation de grands volumes d’eau dans unréseau de cavités connectées. Les cavités d’accroisse-ment sont peu fréquentes. Dans les monticules de typewaulsortien, les cavités abritées cimentées par de la cal-cite fibreuse sont plus abondantes que les stromatotac-tis. Les petites cavités sont cimentées par de la calcitecristalline de tout type. Le rapport ciment/matrice estplus élevé dans les monticules frasniens de Belgique quedans les monticules waulsortiens. Ce rapport peut êtreinfluencé par la quantité de sédiment interne. Laséquence diagénétique est similaire. Les monticules fras-niens belges et les monticules waulsortiens montrent lamême succession de phénomènes dans la cimentation,commençant par le dépôt d’HMC (calcite radiaxiale)marine luminescente/non luminescente dans les « gran-des » cavités, suivie par la cristallisation de calcite auto-morphe non-luminescente, une frange luminescentebrillante orange, et finalement la cristallisation de la cal-cite xénomorphe cristalline luminescente orange-mat,obstruant les pores restants.

Activités prévues

Publications

Les participants du projet sont d’accord pour rester encontact avec le SEPM pour la publication du rapportfinal. Le SEPM est très intéressé par cette publicationet accepte d’augmenter le volume avec une annexe etun atlas photographique. La responsabilité de l’éditionrevint à P.A. Bourque (Québec), F. Neuweiler (Göttingen)et Frédéric Boulvain (Liège).

N° 381 - La corrélation de l’Atlantique Sud au Mésozoïque (1995-1999, O.E.T. en 2000)

E.A.M. Koutsoukos, PETROBRAS-CENPES-DIVEX-SEBIPE, Cidade Universitaria, Quadra 7, 21949-900 Riode Janeiro RJ Brésil ; courrier électronique : [email protected]

P. Bengtson, Institut de Géologie-Paléontologie,Université d’Heidelberg, Im Neuenheimer Feld 234,69120 Heidelberg (Allemagne) ; courrier électronique :[email protected]

Description : Les objectifs principaux du projet 381« Corrélations de l’Atlantique Sud au Mésozoïque »(SAMC) sont de promouvoir des études interdiscipli-naires et intégrées de corrélation géologique, dans le but

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d’élaborer une échelle stratigraphique type, bien définie,applicable aux bassins sédimentaires mésozoïques del’Atlantique Sud et des environs (La région concernéed’étend de l’Antarctique au sud, vers les Caraïbes et lenord-ouest de l’Afrique vers le nord). Ce projet vise àbien faire comprendre la nature et la succession des évé-nements géologiques majeurs intervenus lors de la for-mation de l’Atlantique Sud, ainsi que l’impact mondialde tels événements pour contribuer à la connaissance de« l’effet de serre » au Crétacé, et aussi à l’explorationdes ressources minérales et en hydrocarbures dans lesbassins sédimentaires jouxtant l’Atlantique Sud. La par-ticipation au projet s’est accrue de 119 scientifiques (lorsde la proposition du projet en 1994) à 480 (en octo-bre 1998) représentant 48 pays.

Page Internet du projet :http://www.rzuser.uni-heidelberg.de/~dc8/samc/index.html

Réseau SAMC

Une liste d’adresses électroniques est disponible pourles discussions en ligne entre les participants du projetgrâce au serveur : [email protected]

Pays participants (*actifs en 1999)

Afrique du Sud*, Allemagne*, Angola*, Argentine*,Australie, Belgique, Brésil*, Cameroun, Congo (Rép.du), Colombie*, Côte d’Ivoire, Cuba*, Danemark,Égypte*, Espagne, États-Unis*, France*, Gabon, Ghana,Hongrie, Inde, Irlande du Nord, Italie, Japon, Libye,Malaisie, Mexique*, Maroc*, Niger, Nigeria, Norvège,Portugal, Rép. d’Afrique Centrale, Rép. tchèque,Royaume-Uni*, Russie, Sénégal, Slovaquie, Suède,Suisse, Tanzanie, Togo, Trinité-et-Tobago, Turquie,Uruguay*, Venezuela*.

Résumé des travaux antérieurs

Travaux réalisés cette année

Le volume Corrélations de l’Atlantique Sud au Crétacéet schémas biogéographiques a été publié sous la direc-tion de E.A.M. Koutsoukos, P. Bengtson, I. de Klasz etD. Batten, dans un numéro spécial de la revue“Cretaceous Research”, vol. 21, n° 2 et 3, 2000 ; ilcontient 12 communications. Ce numéro spécial a étéconçu comme une contribution thématique au projet381. Il présente un ensemble de communications concer-nant les principaux schémas et contraintes biogéogra-phiques, et la répartition spatio-temporelle de diversgroupes fossiles du Gondwana occidental et del’Atlantique Sud pendant le Mésozoïque. L’orientationdu volume est analytique plutôt que taxinomique. Lescommunications étudient avec un esprit critique lesschémas biogéographiques à grande échelle et propo-sent des aperçus des principaux mécanismes et contrain-

tes directeurs, concernant la dispersion des espèces etla colonisation des écosystèmes terrestres et marins. Enoutre, ce numéro souhaite améliorer la compréhensiondes conditions paléoenvironnementales, paléo-océano-graphiques et paléoclimatiques de la région. Des exem-ples types sont orientés sur les relations biogéogra-phiques, l’importance stratigraphique et les signauxpaléo-environnementaux délivrés par les importantsensembles de micro- et de macrofossiles dans leGondwana occidental et dans l’Atlantique Sud. Ils sontprésents dans deux parties principales, à savoir : a) Éco-systèmes continentaux : biogéographie et paléoclimato-logie b) Écosystèmes marins : biogéographie et paléo-océanographie

Groupes de travail établis :

• Limites stratigraphiques Aptien/Albien et Albien/Cénomanien

• Limites stratigraphiques Coniacien/Santonien,Santonien/Campanien et Campanien/Maestrichtien

• Atlas des microfaciès carbonatés crétacés

• Corrélations chimiostratigraphiques

• Écosystèmes continentaux crétacés

• Datation de la première transgression marine

• Limite K/T

• Biochronostratigraphie et biogéographie des asso-ciations de microfossiles non-marins

• Paléogéographie

• Évaporites de l’Atlantique Sud

• Tectonique régionale

On a constitué des provisions budgétaires pour inciterles principaux groupes actifs de travail à poursuivre leurprojet de recherche après la fin du projet en février 2001.Il s’agit notamment de :

Groupe de travail sur les écosystèmes continentaux crétacésCorrélations stratigraphiques, reconstitutions paléogéo-graphiques et paléoclimatiques des écosystèmes conti-nentaux crétacés et établissement des relations (sédi-mentaires et chronologiques des événements) avec lesbassins marins installés sur les marges continentales desdeux côtés de l’Atlantique sud.

Groupe de travail sur les cartes paléogéographiques et paléoclimatiquesCe groupe de travail prévoit d’éditer un volume théma-tique intitulé « Évolution paléogéographique et paléo-climatique de l’Atlantique Sud au Mésozoïque », quicomprendra un ensemble de communications des parti-cipants, traitant des reconstitutions paléogéographiquespour des périodes chronologiques choisies, qui ont uneimportance clé pour la chronologie de l’évolution de lafragmentation du Gondwana au Mésozoïque et dudéveloppement subséquent de l’Atlantique Sud :Ladinien, Carnien, Norien, Rhétien, Toarcien,Kimméridjien, Tithonique, Valanginien, Barrémien,Aptien, Albien, Cénomanien, Turonien, Coniacien-Santonien, Campanien, Maestrichtien.

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Espèces fossiles caractéristiques de l’Atlantique sud :systématique, biostratigraphie et paléoécologiePublication d’atlas photographiques de fossiles caracté-ristiques pour les divers bassins de l’Atlantique Sud.

Espèces de microfossiles caractéristiques del’Atlantique Sud : systématique, biostratigraphie etpaléoécologie.Il s’agit d’un programme de recherches à long termecommencé par le projet 381 et comprenant plusieursgroupes de travail sur les divers types de fossiles carac-téristiques des deux côtés de l’Atlantique Sud. Chaquegroupe de travail a un co-directeur de chaque côté del’océan, qui pourrait, en plus de ses recherches person-nelles, coordonner la collecte et a publication des don-nées. On a établi les groupes de travail ci-après :

• Ostracodes mésozoïques

• Foraminifères (benthiques) mésozoïques

• Foraminifères (planctoniques) mésozoïques

• Ammonites

• Inocéramidés

• Nannofossiles calcaires

• Palynomorphes

Coordinateurs régionaux (en octobre 2000)Ils sont responsables des liaisons entre les participants,de la dissémination des informations sur l’avancementdu projet et des réunions futures, de la stimulation et dela coordination des recherches dans leur spécialité, et del’élaboration de rapports concernant les activités derecherche nationale associés au SAMC. Il y a des coor-dinateurs dans les pays suivants :

Allemagne, Angola, Argentine, Brésil, Colombie, Côted’Ivoire, Cuba, Égypte, États-Unis, France, Ghana,Mexique, Niger, Royaume-Uni, Suède, Venezuela.

Réunions

1. Réunion thématique du groupe de travail sur les Éco-systèmes Continentaux Crétacés, 29 septembre 1999,Buenos Aires, Argentine. 9 participants de deux paysont suivi cette réunion.

2. Réunion régionale du projet 381 AS, sur les corré-lations de l’Atlantique Sud au Mésozoïque, organi-sée conjointement avec le 14e colloque africain deMicropaléontologie, et le 4e colloque sur laStratigraphie et la Paléogéographie de l’AtlantiqueSud, Luanda, Angola, 21-24 mai 2000. Pendant« GeoLuanda », les projets 381 et 418 ont organisédeux colloques internationaux et deux réunionsrégionales du PICG. Des réunions « table ronde »supplémentaires ont discuté de thèmes surl’Enseignement supérieur géologique international,d’une proposition d’un programme GeoTransectinternational sur la Lithosphère, dans la régionAngola/Namibie ; une réunion spéciale de« l’Angolan Association of Geologists et de laGeological Society of Africa » a examiné le déve-

loppement des géosciences en Afrique. Pendant cetteréunion, on a discuté de nombreuses questions : rôlede la macro- et de la micropaléontologie dans lescorrélations techniques stratigraphiques, bassinssédimentaires et géodynamiques, sédimentation non-marine, processus sédimentaires en liaison avec leschangements globaux ; processus volcanogéniques,diagenèse et géochimie sédimentaire, géologie duQuaternaire, hydrogéologie ; géologie de l’ingénieur ;géologie environnementale ; enseignement de la géo-logie ; histoire des géosciences ; géologie mathéma-tique et géoinformatique ; modélisation des réser-voirs ; modélisation des bassins, géologieindustrielle ; géologie et pétrologie du Précambrien ;l’assistance était nombreuse pour écouter les com-munications orales et les présentations de poster, cequi a permis des discussions animées entre les par-ticipants internationaux. On publiera les travaux dela réunion dans un numéro spécial de la revue« Africa Geoscience ».

3. Cinquième réunion annuelle du projet 381(SAMC V), organisée à Rio de Janeiro, Brésil, enliaison avec le 31e Congrès Géologique International,du 6 au 17 août 2000. La réunion SAMC V a per-mis la présentation de communications orales et deposters sur des sujets clés de la recherche et la pré-sentation de rapports sur l’évolution des corrélationsgéologiques de l’Atlantique Sud au Mésozoïque ; lesdiscussions ont porté sur le Crétacé de l’AtlantiqueSud, sur l’état actuel des connaissances sur les prin-cipales questions géologiques ainsi que sur les thè-mes éventuels de recherche à développer dans lesprojets qui succéderaient au projet 381 ; 56 partici-pants de 7 pays ont suivi cette réunion.

Publications

– Treize bulletins d’information (SAMC News 1 à 13,ISSN 1413-6813) ont été publiés à la date de sep-tembre 1999.

– Le volume The Oil and Gas Habitats of the SouthAtlantic, édité par N.R. Cameron, R.H. Bate et U.S.Clure, publication spéciale n° 153 de la GeologicalSociety, 1999, 474 p., Londres, est une contributionau projet 381 et contient 27 communications.

– Actuellement, le nombre total des publications duprojet est de 608 (99 articles et résumés développéset 4 thèses de doctorat de 3e cycle terminées en octo-bre 2000. 10 thèses sont en cours (voir les rapportsci-joints sur les activités scientifiques), et 23 articlessont en cours d’impression, ou ont été présentés pourpublication aux comités de lecture (sans compterceux de l’année 2000).

– Le volume Corrélations de l’Atlantique Sud auCrétacé et schémas biogéographiques, par E.A.M.Koutsoukos, P. Bengtson, I. de Klasz et D. Batten, aété publié sous forme d’un numéro spécial de larevue Cretaceous Research, vol. 21, nos 2 et 3, 2000 ;il contient 12 communications.

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– Cretaceous Research, vol. 21, n° 2/3, avril/juin 2000(ISSN O195-6671).

Activités prévues

Objectifs généraux

On a fait des provisions budgétaires pour inciter lesprincipaux groupes de recherche actifs à poursuivre leurs travaux après la fin du projet en février 2001. Enoutre, l’équipe continue à exercer une direction scienti-fique globale et à catalyser les énergies des participantsles plus actifs, pour susciter éventuellement une pro-position d’un ou de plusieurs projets succédant au projet 381.

Le groupe de travail du projet a aussi l’intention d’exa-miner, stimuler et coordonner les mémoires de maîtriseet les thèses de 3e cycle qui sont actuellement en cours,dans le cadre du projet. Ultérieurement, on éditera et onparticipera à la coordination de la publication des volu-mes des colloques et des ouvrages thématiques dans lecadre du projet, et on publiera les numéros ultérieurs dubulletin d’information SAMC News du projet. L’un deses objectifs est aussi de stimuler et de coordonner lesdiscussions sur les recherches actuelles et futures asso-ciées au projet 381, en collaboration avec les groupesde travail du projet, qui pourraient être entreprises avecla continuation du SAMC, et d’exercer une directionscientifique globale et une incitation à la recherche desparticipants les plus actifs pour induire l’élaborationd’une proposition d’un ou de plusieurs projets succé-dant au projet 381.

Publications

Le prochain volume publié concernera les comptes-ren-dus de la réunion régionale du projet 381, communeavec la 2e réunion européenne de Paléontologie et deStratigraphie sur l’Amérique du Sud. Ce volume com-prendra deux parties, sous forme de numéros théma-tiques du Journal of South American Earth Sciencesregroupés sous le titre « Paléontologie et Stratigraphiemésozoïques de l’Amérique du Sud et de l’AtlantiqueSud », (P. Bengtson et E.A.M. Koutsoukos, dir. pub.).La première partie contient 7 communications et paraî-tra au début de l’année 2001.

Le Rapport Final sera présenté en 2001 pour publica-tion à Épisodes ou à Earth Sciences Series of UNESCOPublishing et il traite des sujets suivants :

• état actuel des études régionales sur les corrélationsstratigraphiques

• intégration et « calage » des données biochronos-tratigraphiques concernant les séquences méso-zoïques d’écosystèmes marins et continentaux

• reconstitutions paléogéographiques et paléo-océano-graphiques

• événements géologiques majeurs dans l ‘évolutiongéologique de l’Atlantique Sud

• propositions de sujets de recherches futures à entre-prendre dans le cadre de la continuation du SAMC

• liste des publications du projet

N° 382 - La sismotectonique et l’évaluation desrisques sismiques dans le bassin médi-terranéen (SÉSAME) (1996-2000)

D. Giardini, Inst. Geophysics, ETH Höggerberg, 8093Zurich, Suisse ; courrier électronique :[email protected]

K. Makroupoulos, Department of Geophysics,University of Athens, Athens, 15784, Grèce ; courrierélectronique : [email protected]

M. Garcia, Inst. Ciencias de la Tierra J. Almera, (CSIC)Barcelone, E-0828, Espagne ; courrier électronique :[email protected]

S. Riad, Geology Department, Faculty of Science, AssiutUniversity, Assiut, Égypte ; courrier électronique : [email protected]

Description : Ce projet a pour objectif d’établir un cadresismotectonique uniforme et une évaluation des risquessismiques de la région méditerranéenne ; il souhaiteaussi développer l’utilisation des données géologiquesdans l’évaluation des risques sismiques en adoptant uneméthode de probabilité uniforme sismotectonique pourpermettre l’informatisation des risques sismiques, enincorporant les données géologiques pour compléter lesarchives historiques sismiques, et en élaborant un modèlestatistique des origines sismogéniques. La stratégieSÉSAME est basée sur l’intégration et la coordinationdes programmes nationaux, multinationaux et régionaux,déjà opérationnels dans la région méditerranéenne.

Page Internet du projet :http://seismo.ethz.ch/gshap/sesame

Sommaire

On a réalisé les objectifs des programmes et choisi desrégions tests pour l’évaluation multinationale des risquessismiques, dans différentes régions du bassin méditer-ranéen : Ibéro-Maghreb, Europe centrale-septentrionale,bassin Panonien, mer Adriatique, Moyen-Orient,Caucase, Grèce et Turquie. En coordination avec leProgramme d’Évaluation Globale des Risques Sismiques(programme international sur la lithosphère-ILP, leConseil international des unions scientifiques-CIUS etla Décennie internationale des Nations Unies pour laréduction des risques naturels-IDNRR) et avec laCommission Séismologique Européenne, le projetSÉSAME a établi un programme pour la normalisationdes bases de données, l’évaluation de la méthodologieet des cartes sismiques, et pour l’intégration des résul-tats régionaux dans une zonation homogène des origi-nes sismiques et la cartographie des risques dans l’en-

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semble du bassin méditerranéen. Le GSHAP(Programme d’évaluation global des risques sismiques,1992-1998) est actuellement terminé et le volume conte-nant les rapports régionaux et la carte mondiale sontactuellement terminés (voir liste des publications ci-jointe). Entre-temps, le projet SÉSAME et le Groupe detravail sur les Risques Sismiques de la CommissionSéismologique Européenne (ESC/WG-SHA) continue-ront leurs travaux jusqu’à l’année 2000 pour la régionméditerranéenne. On peut distinguer trois phases dansnos activités :1. 1996-1997 : Les objectifs et les activités de

SÉSAME, d’ESC/WG-SHA et GSHAP coïncidaient,on a entrepris la cartographie régionale des zonesd’origine et des risques dans diverses régions tests ;en 1997, on a présenté les résultats régionaux à la29e réunion de l’IASPEI (Thessalonique 8/97).

2. 1997-1998 : on a atteint l’objectif de fusionner lesrésultats des études sur les risques régionaux sur unecarte préliminaire régionale PGA (« Peak GroundAcceleration »), pendant la 26e réunion de l’ESC(Tel-Aviv, 8/98), ce qui permet d’identifier les régionsnécessitant des recherches ultérieures et d’établir unestratégie commune pour la phase III.

3. 1998-2000 : Construction d’un modèle homogène dezonation des origines, pour l’ensemble de la régionméditerranéenne, pour informatiser, pour la premièrefois, un ensemble de cartes régionales de risques sis-miques, suivant certains paramètres spectraux.

Le programme SÉSAME a été achevé pendant la période1996-2000 suivant le programme proposé et le plan derecherches. Ses résultats sont :1. L’élaboration du premier modèle homogène des ori-

gines sismiques pour l’évaluation des risques sis-miques en suivant une méthode de probabilité sis-motectonique ; ce travail est dû aux efforts du groupede travail qui comprend des représentants de l’en-semble de la région méditerranéenne ;

2. Des cartes de probabilité des risques sismiques pourla région méditerranéenne, exprimant les secoussesattendues du sol, suivant divers paramètres PGA,l’accélération spectrale pour 0,3, 1 et 3 Hz, pour dif-férents types de sol et différentes périodicités (50,500, 5000 ans).

Progrès des évaluations des risques sismiques régionaux dans la région méditerranéenne.

L’évaluation des risques sismiques (SHA) dans la régionméditerranéenne est coordonnée par de nombreux pro-jets régionaux, multinationaux et nationaux. On indiqueci-après la description des progrès accomplis dans dif-férentes régions, et ensuite un résumé des travaux accom-plis pour obtenir une homogénéisation des résultats dansl’ensemble de la Méditerranée.

Europe septentrionale-centraleOn note de légers changements par rapport à la mise enœuvre du GSHAP en Europe septentrionale-centrale,

coordonnée par le GeoForschungZentrum (GFZ) àPotsdam, Allemagne, et comprenant les territoires situésau nord du parallèle 46°N. On a aussi terminé l’éva-luation des risques sismiques pour la France au sud duparallèle 46°N et on dispose d’une deuxième zonationdes risques pour la Pologne, la République Tchèque etla Slovaquie, établie sous la coordination de l’universitéde Prague.

Ibéro-MaghrebCe projet, coordonné par le CSIC de Barcelone, englobel’Espagne, le Portugal, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.Le fichier, la zonation homogène et la carte SHA ontété terminés en 1997-1998.

Mer AdriatiqueCe projet concerne tous les pays bordant la merAdriatique (Italie, Suisse, Autriche, Slovénie, Croatie,Albanie, Grèce) ; il est coordonné par l’OGS à Trieste.On a entrepris à Pise (travaux financés par SÉSAME;2/98) une répétition de la modélisation de la zonationdes origines et des risques sismiques ; on a présenté lesrésultats du modèle final des risques sismiques, lors dela réunion 1998 de l’ESC (Tel-Aviv, 8/98).

Méditerranée orientaleLe projet SÉSAME, l’USGS (Service géologique desÉtats-Unis), le programme RELEMR (pour la réductiondes dégâts sismiques dans la région de la Méditerranéeorientale) coordonnent leurs activités pour réaliser unecartographie homogène des risques sismiques pour larégion complète (Turquie, Syrie, Liban, Chypre, Israël,Jordanie, Égypte, Palestine, Arabie Saoudite et PéninsuleArabique). A ce jour, on a organisé plusieurs réunionsde planification et de discussions. En 1996 et 1997,SÉSAME a organisé deux ateliers de formation sur lasismotectonique et l’analyse des risques sismiques dansles pays de la Méditerranée orientale (Le Caire, 12/96,12/97). RELEMR a organisé des ateliers et des sessionsspéciales consacrées aussi à l’évaluation des risques sis-miques à Chypre (12/96), à Thessalonique (8/97) et àChypre (10/97). A la suite de cette dernière réunion, lesprojets SÉSAME/RELEMR ont entrepris en commundiverses activités pour établir une carte régionale préli-minaire SHA, à partir des cartes régionales existantesPGA, et pour vérifier la validité d’une stratégie com-mune pour l’élaboration d’une zonation régionale ulté-rieure. Pendant l’hiver 1998, on a transféré toutes lescartes existantes des risques sismiques à l’ETH deZurich ; elles ont été informatisées et rattachées à unquadrillage géographique commun. Les pays partici-pants ont analysé, avec un esprit critique, cette premièreproduction cartographique, à Amman (5/98 ; finance-ment SÉSAME) dans le but d’homogénéiser les carteset de lisser les discontinuités formées par les frontières.Après une deuxième simulation cartographique, on aprésenté la carte préliminaire finale du Proche Orient eton l’a examiné à Tel-Aviv (8/98, financement SÉSAME).Le RELEMR a organisé un troisième atelier à Istanbul(10/98), pendant lequel on a élaboré une nouvelle stra-

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tégie pour établir un fichier commun des séismes, deszonations des origines sismiques et des risques sis-miques, pour l’ensemble de la région. En 1999, l’inté-gration régionale de l’évaluation des risques sismiquesa été le principal objectif des réunions à Téhéran (5/99)et de Chypre (10/99). Finalement, les représentants deSÉSAME ont entrepris une révision complète des modè-les régionaux à Tel-Aviv, en été et en décembre 2000, quisera intégrée dans le modèle SÉSAME de l’hiver 2001.

CaucaseLe projet concerne les Républiques Caucasiennes(Arménie, Ukraine, Géorgie, Turkménistan, Azerbaïdjan,Russie, Iran et Turquie). On a terminé le fichier coor-donné, la zonation homogène et la carte SHA en 1997.

Eurasie septentrionaleLe JIPE (Joint Institute of Physics of the Earth), àMoscou, coordonne la cartographie des risques sis-miques pour l’ensemble du territoire de l’ex-URSS. Ceprogramme, d’une durée de 5 ans, commencé avant ledémantèlement de l’ex-URSS et interrompu pendant lapériode de changement politique, a redémarré, aboutis-sant à l’élaboration d’un programme sismique et duSHA, en utilisant pour la première fois, une méthode deprobabilité. On organise fréquemment des ateliers tech-niques à Moscou. L’ensemble du territoire a été subdi-visé en cinq blocs, et on espère que le fichier final, lemodèle des zonations des origines sismiques et deslinéaments et les cartes de risques sismiques, serontdisponibles au début de 1998.

Région circum-pannonienneLe projet EU-QSEZ-CIPAR de l’Union Européenneconcerne les pays du bassin circum-pannonien : Hongrie,Roumanie, Slovénie, Croatie, Albanie, en plus de l’Italieet du Royaume-Uni. Alors que le but de ce projet indé-pendant était de formuler une évaluation déterministe desrisques sismiques pour la région, le BGS (BritishGeological Survey), à Edimbourg, a réalisé une zonationspécifique des origines (1997) et une évaluation des pro-babilités des risques sismiques (1998) pour établir unecomparaison avec les résultats « déterministes » et insérerces résultats dans les travaux de SÉSAME et du GSHAP.

GrèceLa carte officielle nationale des risques sismiques deGrèce a contribué à l’élaboration de la carte SÉSAMEde la région méditerranéenne (voir ci-dessous) ; actuel-lement, les groupes de travail de Thessalonique etd’Athènes ont établi un nouveau programme pour éla-borer un modèle de zonation nationale des origines sis-miques (qui n’existait pas) et une nouvelle carte desrisques sismiques en 1999, modifiée dans les régionsfrontalières. Cette nouvelle zonation a été intégrée dansle modèle SÉSAME au cours de l’été 2000.

TurquieL’observatoire de Kandilli, à Istanbul, a représenté laTurquie dans les activités du projet dans le Caucase et

en Méditerranée orientale. Suite à l’évaluation de lacarte préliminaire de la région méditerranéenne (voir ci-dessous), on a élaboré une zonation révisée et des car-tes de risques sismiques pour corriger les hétérogénéi-tés dans les régions frontalières de la Mer Égée et del’Anatolie orientale. La zonation révisée a été intégréeau modèle grec, dans le modèle SÉSAME au cours del’été 2000.

Événements SÉSAME 2000

Carte des risques sismiques SÉSAME

En 1997-1998, le GFZ de Potsdam, Allemagne, s’estefforcé de collecter et de faire coïncider les cartes SHA,provenant de divers projets régionaux décrits ci-dessus.La carte préliminaire PGA utilise les contributions desprojets Ibéro-Maghreb, Adria, Europe septentrionale-centrale, Eurasie septentrionale, Caucase, Grèce, Turquieet région circum-Pannonienne ; elle est accompagnée parune carte résultant de la compilation des zonations desorigines sismiques. On a présenté et examiné avec atten-tion les minutes des cartes lors de la réunion ESC, (Tel-Aviv, 8 août 1998), pendant les sessions spéciales deSÉSAME. On a présenté séparément la carte du ProcheOrient. En 1999, on a produit et publié les premièrescartes élaborées en commun.

Les premières réalisations de SÉSAME ont consisté enla compilation d’un modèle homogène des origines sis-miques pour l’ensemble de la région méditerranéenneobtenue :

• en joignant les zonations existantes qui provenaientdes régions individuelles de SÉSAME

• en définissant de nouvelles zones dans les régionsfrontalières entre différentes régions d’après les cri-tères d’homogénéité sismotectonique et en calculantles paramètres sismiques de l’un des deux fichiersrégionaux dans la zone frontalière (en utilisant lesfichiers qui avaient été élaborés dans les régions indi-viduelles)

• en définissant les zonations d’origine et les paramè-tres associés dans les régions où ces données n’é-taient pas disponibles (certaines régions du ProcheOrient, Libye).

Les buts de Sésame sont d’obtenir des critères unifor-mes concernant la taille et la dimension des zonationsd’origine, les relations avec les caractéristiques tecto-niques actives, les caractéristiques des statistiques sis-miques des zonations, de la séismicité de fond et dif-fuse, des continuités transfrontalières.

La deuxième réalisation de SÉSAME est l’élaborationde cartes des risques sismiques. Toutes les zonations sis-miques ont été rassemblées dans un maillage de don-nées compatibles ; on a établi par informatique des car-tes de probabilité des risques sismiques pour la régionméditerranéenne, exprimant les secousses attendues ausol suivant différents paramètres PGA, l’accélération

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spectrale à 0,3, 1 et 3 Hz, pour divers types de sols etpour diverses périodicités (50, 500,5000 ans). On amé-liore encore les modèles de prévision des risques ; lapublication des cartes finales est prévue pour 2001.

Publications

Les rapports régionaux sont actuellement publiés dansle volume GSHAP et ont été imprimés fin 1999 par lesAnnali di Geofisica. Tous les rapports, bases de don-nées, fichiers, techniques, cartes et résultats sontdésormais disponibles sur le site Internet http://seismo.ethz.ch/GSHAP. La carte globale a été présen-tée lors d’une conférence de presse à l’unionGéophysique Américaine (AGU) en décembre 1999 etles chaînes ABC, CNN, EOS, Discovery ont fait descommentaires très élogieux. La carte globale des risquessismiques a été imprimée en deux éditions, à16000 exemplaires par l’USGS. Le volume des « Annalidi Geofisica » a été imprimée à 3000 exemplaires.

Tous les résultats et les cartes SÉSAME sont rassem-blés dans un rapport complet qui a été proposé pour lapublication, dans Surveys in Geophysics (ÉditionsKluwer). La carte finale, associée aux cartes de l’Europeseptentrionale, sera publiée au printemps 2001, proba-blement avec l’aide technique du Service Géologique deCatalogne.– Balassanian, S., Ashirov, T., Chelidze, T.,

Gassanov, A., Kondorskaya, N., Molchan, G.,Pustovitenko, B., Trifonov, V., Ulomov, V.,Giaridini, D., Erdik, M., Ghafory-Ashtiany, M.,Grünthal, G., Mayer-Rosa, D., Schenk, V. et Stucchi,M. (1999). Seismic Hazard Assessment for theCaucasus Test Area, Annali Geofis., vol. 42, p. 1139-51.

– Erdik, M., Biro, Y., Onur, T., Sesetyan, K. et Birgoren,G. (1999). Assessment of Earthquake Hazard inTurkey and Neighboring Regions, Annali Geofis.,vol. 42, p. 1125-38

– Giardini, D. (dir. pub., 1999). The Global SeismicHazard Assessment Program 1992-1999, numérospécial, Annali Geofis., 248 p.

– Giardini, D. (1999). The Global Seismic HazardAssessment Program (GSHAP) : 1992-1999, AnnaliGeofis., 42, p. 957-974.

– Grünthal, G., Bosse, C., Camelbeeck, T., DeCrook, T., Gariel, J.-C., Gregersen, S., Guterch, B.,Halldorsson, P., Labak, P., Lindholm, C.,Lenhardt, W., Mäntyniemi, P., Mayer-Rosa, D.,Musson, R., Schenk, V., Schenkova, Z., Slejko, D.,Verbeiren, R., Wahlström, R., Zabukovec, B., etZiros, T. (1999a). Seismic Hazard Assessment forCentral, North and Northwest Europe : GSHAPRegion 3, Annali Geofis., 42, p. 999-1012.

– Grünthal, G., Bosse, C., Sellami, S., Mayer-Rosa,D. et Giardini, D. (1999b). Compilation of theGSHAP Regional Seismic Hazard for Europe, Africaand the Middle East, Annali di Geofis., 42, p. 1215-23.

– Giardini, D., Grünthal, G., Shedlock, K. et Zhang,P. (1999). Global Seismic Hazard Map, AnnaliGeofis., 42, p. 1225-30.

– Jimenez, M.J., Garcia-Fernandez, M., Chadi, M., ElFoul, D., Izquierdo, A., Martinez-Solares, J.-M.,Sousa-Oliveira, C. et Tadili, B.-A. (1999). SeismicHazard Assessment in the Ibero-Maghreb region,Annali Geofis., 42, p. 1057-66.

– Musson, R. (1999). Probabilistic Seismic HazardsMaps for the North Balkan Region, Annali Geofis.,42, p. 1109-24.

– Slejko, D., Camassi, R., Cecic, I., Herak, D.,Kociu, S., Kouskouna, V., Lapajne, J.,Makropoulos, K., Meletti, C., Muco, B.,Papaioannou, C., Peruzza, L., Rebez, A.,Scandone, P., Sulstarova, E., Voulgaris, N., Zivcic,M. et Zupancic, P. (1999). GSHAP Seismic HazardAssessment for the Adria region, Annali Geofis., 42,p. 1085-108.

– Ulomov, V., Shumilina, L., Trifonov, V., Kronroad, T.,Levi, K., Zhalkovsky, N., Imaev, V., Ivatschenko, A.,Smirnov, V., Gusev, A., Balassanian, S., Gassanov, A.,Ayzberg, R., Chelidze, T., Kurskeev, A.,Tudukulov, A., Drumya, A., Negmatullaev, S.,Ashirov, T., Pustovitenko, B. et Abdullabekov,K. (1999). Seismic Hazard of Northern Eurasia,Annali Geofis., 42, p. 1023-38.

N° 386 - Réaction du système atmosphère-océanaux changements mondiaux anciens(1996-2000)

H. Strauss, Geologisch Paläontologishes Institut undMuseum, Westfälische Wilhelms Universität Münster,Correnstrasse 24, 48149 Münster, Allemagne ; courrierélectronique : [email protected]

D.M. Banerjee, Department of Geology, University ofDelhi, Delhi – 110007, Inde ; courrier électronique : [email protected]

L.A. Derry, Department of Geological Sciences, CornellUniversity, 2122 Snell Hall, Ithaca, NY 14853-1504,États-Unis ; courrier électronique : [email protected]

Z. Sawlowicz, Institute of Geological Sciences,Jagiellonian University, ul. Oleandry 2A, 30-063Cracovie, Pologne ; courrier électronique : [email protected]

Helmut H.J., Geldsetzer, Geological Survey of Canada,3303-33rd, St. NW Calgary, Alberta T2L 2A7, Canada(décédé en avril 1998)

Description : Les perturbations géochimiques, d’impor-tance variable et d’échelle géochronologique différentesont reflétées dans les relevés géologiques des rochessédimentaires marines. En outre, les traces correspondan-

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tes sont aussi perceptibles dans les sédiments continen-taux, donc dans tout le système atmosphère-océan. Ce pro-jet avait pour objectif d’utiliser les rapports isotopiques(carbone, oxygène, soufre, strontium) et l’abondance rela-tive des éléments (notamment des PGE) comme desméthodes pour évaluer les changements géochimiques del’atmosphère et des océans. Les causes possibles de cesperturbations sont les processus géotectoniques, les crisesbiotiques et/ou les impacts extra-terrestres.

Les recherches sont concentrées sur quatre périodes duPaléozoïque, dont les changements géochimiques glo-baux sont connus : le Cambrien inférieur, la limiteOrdovicien-Silurien, la période Dévonien moyen –Carbonifère inférieur et la limite Permo-Triasique.

Pays participants (* actifs en 2000)

Allemagne*, Australie, Autriche, Belgique*, Canada,Chine, Danemark, Estonie*, États-Unis*, France,Hongrie, Inde*, Pologne*, République Tchèque*,Royaume-Uni, Russie, Slovénie, Suisse.

Résumé des principaux travaux antérieurs

L’évolution du système terrestre a été ponctuée par unesérie d’événements distincts, tels que les principaux pro-cessus tectoniques, les évolutions paléogéographiquesou les impacts extraterrestres, qui sont corrélés pour laplupart, avec des changements biologiques importants,utilisés comme marqueurs biostratigraphiques. Ces cou-pures chronologiques majeures sont aussi fréquemmentcaractérisées par des perturbations majeures du systèmeglobal atmosphère-océan, comme l’indiquent les enre-gistrements des variations distinctes de signaux géochi-miques. Ces variations ont une amplitude et une duréevariables. Les activités de recherche du projet 386 sontorientées vers : 1. La quantification des changements desflux chimiques globaux qui aboutissent aux change-ments constatés dans la composition géochimique del’eau de mer ; 2. La mise en évidence des relations entreces changements géochimiques globaux et les change-ments paléoécologiques des écosystèmes marins et ter-restres ; 3. Les recherches sur les rétroactions entre lesbiotes et les paléoenvironnements, y compris l’interac-tion entre les crises biotiques et les changements géo-chimiques.

Les recherches sont axées sur quatre périodes paléo-zoïques, montrant des signaux géochimiques et isoto-piques d’importance mondiale, notamment le Cambrieninférieur (545-528 Ma), la limite Ordovicien-Silurien(443-437 Ma), la période Dévonien moyen-Carbonifèreinférieur (380-345 Ma) et la limite Permo-Triasique(260-245 Ma). On a utilisé des méthodes géochimiques(c’est-à-dire les compositions isotopiques du carbone,de l’oxygène, du soufre, du strontium, l’abondance rela-tive des PGE et REE) de séquences sédimentaires appro-priées pour suivre les réponses géochimiques aux prin-

cipaux processus affectant la Terre et les environnementsde sa surface. L’un des sujets clés du projet 386 est lacompilation complète de ces données et d’autres infor-mations importantes stratigraphiques et lithologiques.L’analyse des données comprend la modélisation desréservoirs et des flux, et les analyses des séquences chro-nologiques.

Travaux réalisés par le projet cette année

Résultats scientifiques

1. Les perturbations géochimiques globales du systèmeocéan/atmosphère sont reflétées dans les relevés géo-logiques des roches sédimentaires marines et terres-tres, par les variations inhabituelles des abondancesdes éléments et des compositions isotopiques. Lesgroupes de recherche associés au projet 386 conti-nuent d’essayer d’affiner les données disponibles surl’évolution.

2. Les corrélations litho- et chimiostratigraphiques, lesreconstitutions des paléoenvironnements marins et laquantification des variations isotopiques du carbonepour le Paléozoïque inférieur constituent toujours lethème central des recherches des collègues de Tallinn,Estonie.

3. Nos collègues indiens ont réalisé des progrès dansles recherches sur la géochimie isotopique des schis-tes permiens de l’Inde.

4. Nos collègues de Prague continuent, avec succès,leurs recherches sur les paléoenvironnements duSilurien et du Dévonien, et sur la composition iso-topique de l’eau de mer correspondante dans les car-bonates biogéniques.

5. Plusieurs participants allemands du projet ont entre-pris des recherches dans le cadre du programme prio-ritaire 1054 de la Fondation des Sciencesd’Allemagne (DFG) « Évolution des Systems ErdeWährend des jüngeren Paläozoikums im Spiegel derSediment-Geochemie » (Évolution du système ter-restre pendant le Paléozoïque supérieur, d’après lagéochimie des sédiments). Ce projet comprend lacomposition isotopique de l’oxygène des brachiopo-des et des conodontes, la géochimie isotopique del’eau de mer au Dévonien d’après l’étude des car-bonates biogéniques, le cycle du soufre auPaléozoïque et le cycle du carbone terrestre auPaléozoïque.

6. On a entrepris des études de modélisation. Par exem-ple, des analyses des données d’un relevé isotopiquedu soufre récemment obtenu dans les sulfates marinsdu Paléozoïque tel qu’il a été enregistré dans un sul-fate de substitution de carbonates, montre des varia-tions dans le taux d’enfouissement du soufre réduitde l’ordre de 2,5 fois. On n’a pas pu calculer uneffet significatif de l’apport du soufre du manteau.

7. Les variations à court terme de ces évolutions iso-topiques, ayant parfois une amplitude importante,sont fréquemment situées aux limites stratigra-

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phiques marquées et même utilisées pour les définir.Les efforts de modélisation sont concentrés sur lalimite Frasnien-Famennien.

Réunions

– Le projet 386 n’a pas organisé de réunion officiellecette année. Une réunion informelle, entre les co-directeurs a eu lieu lors du 31e Congrès GéologiqueInternational à Rio de Janeiro, Brésil. En outre, leprojet 386 a co-financé le colloque spécial C-6 « Évo-lution de l’Atmosphère, de l’Hydrosphère et laBiosphère » pendant le 31e CGI.

– En outre, plusieurs participants du projet ont pré-senté les résultats du projet dans des réunions inter-nationales, comme la réunion Goldschmidt-2000, àOxford, Royaume-Uni ; la réunion sur les événe-ments catastrophiques et les extinctions de masse àVienne, Autriche, l’atelier 2000 de l’AssociationPaléontologique Européenne à Frankfurt, Allemagne,l’atelier des Recherches Isotopiques de la SociétéEuropéenne à Cracovie, Pologne, etc.

Publications les plus importantes

Revues : La publication du numéro spécial de ChemicalGeology intitulé Réponse du système Océan/Atmosphèreaux changements globaux passés (Éditions Elsevier), aété retardée et paraîtra seulement en 2001. Donc, lesmanuscrits déposés ces dernières années sont souspresse.

Autres publications choisies :

– Casier, J.-G., Devleeschouwer, X., Lethiers, F., Préat,A. et Racki, G. (2000). Ostracods and Sedimentologyof the Frasnian-Famennian Boundary of theKostomloty Section (Holy Cross Mountains,Pologne) in Relation with the Late Devonian MassExtinction. Bull. de l’Inst. Roy. Sci. Nat. Belg.,Sciences de la Terre, vol. 70, p. 53-74.

– Devleeschouwer, X., Herbosch, A., Préat, A. (pré-senté au comité de lecture). Microfacies, SequentialAnalysis and Clay Mineralogy of a Condensed Deep-water Section around the Frasnian-FamennianBoundary (Steinbruch Schmidt, Allemagne).Palaeogeogr.Palaeoclimat.Palaeoecol.

– Ganqing, J., Christie-Blick, N., Kaufman, A.J.,Banerjee, D.M. et Rai, V. (2000). SequenceStratigraphy of the Neoproterozoic Infra KrolFormation and Krol Group, Lesser Himalaya, India.Journal Sedimentary Research (en révision).

– Ganqing, J., Christie-Blick, N., Kaufman, A.J. etBanerjee, D.M. (2000). Carbonate Platform Growthand Cyclicity of a Terminal Proterozoic PassiveMargin, Infra Krol Formation and Krol Group, LesserHimalaya, India, Sedimentary Geology (en révision).

– Hansen, H.J., Lojen, S., Toft, P., Dolenec, T., Tong,Jinnan, Michaelsen, P. et Sarkan, A. (2000). Magnetic

Susceptibility and Organic Carbon Isotopes ofSediments across some Marine and TerrestrialPermo-Triassic Boundaries. In : Permian-TriassicEvolution of Tethys and Western Circum-Pacific,(Developments in Palaeontology and Stratigraphy,18). Elsevier, Amsterdam, p. 271-89.

– Joachimski, M.M., Pancost, R.D., Freeman, K.H.,Ostertag-Henning C., Buggish, W. (présenté aucomité de lecture). Carbon Isotope Geochemistry ofthe Frasnian-Famennian Transition. Palaeogeogr.Palaeoclimat. Palaeoecol.

– Kaljo, D. et Martma, T. (2000). Carbon IsotopicComposition of Llandovery Rocks (East BalticSilurian) with Environmental Interpretation. Proc.Estonian Acad. Sci. Geol, 49 (sous presse).

– Kiipli, E., Kallaste, T. et Kiipli, T. (2000). EarlyDiagenetic Chalcopyrite Occurrences in TelychianMarine Red Beds of West Estonia and West Latvia.Proc. Est. Acad. Sci. Geology, 49 (sous presse).

– Kiipli, E., Kallaste, T. et Kiipli, T. (2000). Hematiteand Goethite in Telychian Marine Red Beds of theEast Baltic. GFF, p. 281-6.

– Kiplii, T., Batchelor, R.A., Bernal, J.-P., Cowing, C.,Hagel-Brunnstrom, M., Ingham, M.N., Johnson, D.,Kivisilla, J., Knaack, Ch., Kump, P., Lozano, R.,Michiels, D., Orlova, K., Pirrus, E., Rousseau, R.M.,Ruzicka, J., Sandstrom, H. et Willis, J.-P. (2000).Seven Sedimentary Rock Reference Samples fromEstonia, Oil Shale, 17, p. 215-23.

– Kiipli, T., Tsegelnjuk, P.D., et Kallaste, T. (2000).Volcanic Interbeds in the Silurian of the South-Western Part of the East European Platform. Proc.Est. Acad. Sci. Geology, 49, p. 163-76.

– Shukla, A.D., Bhandari, N. et Shukla, P.N. Permian-Triassic Transitional Environment in Spiti Valley,Himalaya, India. Publication spéciale de la Geol.Soc. Amer. (présentée au comité de lecture).

– Wenzel, B., Lecuyer, C. et Joachimski, M.M. (2000).Comparing the xygen Isotope Records of SilurianCalcite and Phosphate - d18O Compositions ofBrchiopods and Conodonts. Geochim. Cosmochim.,Acta, 64, p. 1859-72).

Activités prévues

Objectifs généraux

On terminera les modélisations en cours, aussi bien ence qui concerne les fluctuations à long terme qu’à courtterme, des signaux géochimiques des ensembles de don-nées appropriées ; les résultats de ces modélisationsconstituent les progrès décisifs de ce projet PICG.

N° 393 - Éocène moyen-supérieur néritique(1996-2000)

E. Caus, Departament de Geologia (Paleontologia),Universidad Autonoma di Barcelona, 08193 Bellaterra,

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Barcelone, Espagne ; courrier électronique : [email protected]

Description : L’Eocène moyen à supérieur a tradition-nellement posé des problèmes considérables pour cor-réler les séquences benthiques peu profondes avec leséchelles chronologiques mondiales. Ce projet a d’im-portants objectifs, s’agissant d’améliorer la corrélationbiostratigraphique à travers l’océan Atlantique grâce auxmicrofossiles benthiques. Ce projet concerne plusieursétages géologiques qui interférent peut-être : Lutétien,Bartonien, Napocien et Priabonien. Dans le domaineTéthysien, on peut observer plusieurs séquences sédi-mentaires pendant ces périodes. Parmi les résultats obte-nus, on peut citer : l’extension transatlantique et trans-téthysienne de la zonation benthique peu profonde ;l’extension de la zonation benthique peu profonde à l’é-chelle mondiale ; l’évaluation des corrélations actuellesavec les zones planctoniques ; les séquences sédimen-taires et la magnétostratigraphie ; la reconstitution desévénements paléo-océanographiques et/ou climatiques,correspondant à cette période, ainsi que des provincesde faunes fossiles. Ce projet a pour objectif d’établirune échelle chronologique permettant de comprendrel’évolution des bassins sédimentaires et d’évaluer leursressources, qui seront utiles à la société.

Pays participants (* actifs cette année)

Allemagne*, Albanie, Autriche*, Arménie*, Croatie*,Cuba*, Égypte, Espagne*, États-Unis*, France*,Hongrie*, Inde, Italie*, Jamaïque*, Japon*, Mexique*,Oman*, Pakistan, Pologne, Roumanie, Russie*,Slovaquie*, Slovénie*, Sarawak, Suisse*, Tunisie,Turquie*, Ukraine, Venezuela.

Travaux réalisés par le projet

Pendant ces dernières années (1996-1999), les membresdu projet 393 ont collecté un nombre important d’é-chantillons représentatifs dans les formations de la limiteÉocène moyen – Éocène supérieur dans le domainetéthysien ouest-est européen, dont l’Espagne, la France,l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Hongrie, l’Ukraine, laTurquie, le Pakistan et Bornéo, et dans le domaine desCaraïbes, dont le Mexique, les États-Unis, la Jamaïqueet Cuba. On a traité les échantillons et analysé la fauneet la flore. Les recherches son orientées sur des grou-pes choisis d’organismes peu profonds évoluant au coursdes temps géologiques, et avec des répartitions transté-thysiennes ou transatlantiques. En ce qui concerne lesgrands foraminifères, on a effectué des recherches surles nummulitidés, les alvéolinidés et les othophragmi-nidés, et sur des genres tels que Pellatispira,Biplanispira, Calcarina, Silvestriella, etc. ; on a aussiétudié les ostracodes et dasycladacées.

Le principal travail de cette année (2000) a été de pré-parer une série de résumés sur des groupes choisis de

foraminifères benthiques peu profonds, caractéristiquesde la période Lutétien final à Priabonien, c’est-à-direenglobant la limite Éocène moyen – Éocène supérieur,pour présenter ces résultats à la 5e réunion du projet.Cette réunion scientifique a été organisée par CarmelaLoriga Broglio et Davide Bassi (Université de Ferrare),à Ferrare, Italie, les 21-22 juillet au Département desSciences Géologiques et Paléontologiques de l’univer-sité (deux journées de communications orales et de pré-sentations de posters). Les données collectées, prove-nant de plusieurs localités types, pendant les quatredernières années, ont apporté des informations fonda-mentales sur la répartition des genres et des espèces per-mettant d’utiliser les subdivisions biostratigraphiquesbasées sur les organismes benthiques d’eau peu profonde(SBZ) pour caractériser la limite Bartonien-Priabonien.

On peut résumer ainsi les principaux résultats du projet :1. On a distingué deux zones benthiques peu profon-

des (SBZ-17 et SBZ-18) dans l’étage Bartonien cor-respondant à deux cycles sédimentaires successifs.

2. La zone SBZ-17 Bartonien inférieur, (Biarritziensensu Hottinger et Schaub, 1960) est définie parNummulites (N. brogniarti, N. perforatus, N. hottin-geri, N. biarritzensis, N. lyelli), Alveolina fragilis etDiscocyclina pulcra batonica.

3. La zone SBZ-18 (Bartonien supérieur ; Napociensensu Bombita, 1984), est définie par Nummulites(N. biedai, N. cyrenaicus, N. vicaryi, N. boulangeri).

4. Les grandes Nummulites disparaissent complètementà la fin de l’Eocène moyen (SBZ-18).

5. On trouve Nummulites puschi, N. striatus, N. ptu-khiani, Assilina schawageri et Operculia roselli dansles deux cycles sédimentaires du Bartonien.

6. Dans la Téthys, la répartition des grandes Nummuliteschevauche la répartition des genres nouveaux venus,tels qu’Heterostegina, Pellatispira, Biplanispira, etc.,considérés comme des immigrants provenant de laTéthys centrale pendant le Bartonien supérieur (SBZ-18). On considère que leur absence, dans certainssites, est due à des conditions paléoenvironnemen-tales locales défavorables. Néanmoins, on doit étu-dier à l’avenir la taxinomie, au niveau des espècesde ces formes, pour les comparer plus étroitementavec les représentants asiatiques.

7. La zone SBZ-19 (Priabonien inférieur Pignatti, 1995)est définie par N. fabiani, N. garnieri garnieri,N. cunialensis, Operculina gomeri, Assilina alpina,Discocyclina pratti minor et Asterocyclina danubica.

Par conséquent, la limite entre l’Eocène moyen et supé-rieur est indiquée par le remplacement de N. ptukhianipar N. fabiani, d’Assilina schwageri par A. alpina,d’Operculina roselli par O. gomezi, etc., comme cela aété déjà constaté antérieurement.

La comparaison des faunes Caraïbes avec les faunesEuropéennes occidentales (pyrénéennes) est basée surl’évolution de : a) Fabiana s.l., Gyroidinella s.l.,Eorepuertia et autres victoriellidés ; b) Nummulites

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striata ; c) Des operculinidés dont le groupe O. gomezi-O. ocalana et des hétérostéginidés.

Les membres du projet 393 et les membres du groupede travail de la sous-commission de la Stratigraphie duPaléogène ont décidé de proposer la coupe de Mossanocomme stratotype de la limite Éocène moyen – Éocènesupérieur dans des sédiments marins peu profonds.

Meetings and field trips

Pendant cette année, on a organisé plusieurs excursionsgéologiques. En janvier, on a organisé un atelier et uneexcursion géologique dans le sultanat d’Oman (Dhofaret montagnes d’Oman) pour étudier plus étroitement lesévénements situés dans les formations de transitionÉocène moyen – Éocène supérieur dans la « merLockhartia ». Le traitement et l’étude des échantillonsprogresse.

Avant et après la 5e réunion annuelle, on a organisé deuxexcursions géologiques en Italie méridionale (18-22 juillet) et en Italie septentrionale (région vénétienne),en Slovénie, Croatie et Hongrie (26-31 juillet).L’excursion géologique post-réunion dans la province deVicenza a permis aux participants de visiter la coupe deMossano (parastratotype priabonien situé dans les ColliBerici) et de prélever des échantillons, d’examiner lacoupe de Priabona (stratotype du Priabonien, située dansles Monti Lessini), l’affleurement Éocène moyen-supé-rieur de Pradialdo (altopiano di Asiago) et l’affleurementéocène supérieur de Possagno (monte Grappa méridio-nal).

En outre, le projet 393 était représenté à :

– la réunion des ostracodologistes de langue française,organisée à Lisbonne, Portugal, du 15 au 17 mai.

– Congrès Géologique de Croatie, organisé à Cavtat(Dubrovnik, Croatie), du 16 au 28 mai

– Réunion « Paléoécologie du benthos peu profond »,organisée à Modène, Italie, 13-15 juin.

– Deuxième réunion internationale « Utilisation desmicro- et Meioorganismes dans les problèmes envi-ronnementaux », organisée à Winnipeg, Canada,27 août – 1er septembre.

– « IV Congeso del Terciario de Espana », organisé àTremp, Espagne, du 19 au 22 septembre.

– 25e anniversaire de la réunion espagnole du PICG,organisée à Cuenca, Espagne, du 28 au 30 septem-bre.

– Réunions du « groupe français du Paléogène », orga-nisées à Paris, France, le 2 juin et le 4 décembre.

Publications principales

– Barattolo, F., Romano, R. et Vecchio, E. The SpirolinaFacies (Lower-Middle Eocene) in SouthernAppeninnes, Livret guide, Universita degli Studi diNapoli Federico II, 39 p.

– Barbieri, R. Benthic foraminifera. Across the Middle-Late Eocene Boundary in Western Negev (Israel) :Implications for Nature of Tethyan Faunal Events.Ann. Mus. Civ. St. Nat. Ferrara, 3, p. 2-8.

– Bartholdy, J. Stratigraphical Extend of Mid-EoceneNummulitic Sediments in the Podhale Basin, WesternCarpathians (Poland). Ann. Mus. Civ. St. Nat.Ferrara, 3, p. 9-11.

– Bassi, D., Ungaro, S. et Fugganoli, A.A. SEMAnalysis of Upper Eocene Nummulites Species fromthe Venetian Area (North-Eastern Italy). An. Mus.Civ. St. Nat. Ferrara, 3, p. 12-13.

– Bassi, D., Cosovic, V., Less, G., Mietto, P., Papazzoni,C.A., Trevisani, E. et Ungaro, S. « Biostratigraphyand Palaeoecology at the Middle-Upper EoceneBoundary : the Venetian Area ». Annali Universita diFerrara, Ann. Mus. Civ. St. Nat. Ferrare, 8, p. 39-92.

– Caus, E. « Biozonacion del Paleogeno inferior basadaen foraminiferos (proyectos PICG 286 y 393) »,Programa Internacional de Correlación Geologíca :Desarrollo y perspectivas en España, 25° Aniversariodel Comité Espanol, p. 51-4.

– Cosovic, V. et Drobne, K. Some Remarks onNummulites Specimens from Localities in SouthEastern Slovenia and North-Western Croatia. Ann.Mus. Civ. St. Nat., Ferrare, 3, p. 14-5.

– Hauptmannn M., Bartholdy, J. et Bischoff,R. Depositional Conditions of Mid-EoceneNummulite Accumulations in the Gulf of Gabes(Tunisia), Ann. Mus. Civ. St. Nat. Ferrare, 3, p. 17-7.

– Kalac, K. Biostratigraphic Research of the Eocene-Oligocene Deposits in the Western Part of the DravaDepression. An. Mus. Civ. St. Nat., Ferrare, 3, p. 18-9.

– Matumaru, K. Eocene Larger Foraminifera fromLuzon and Haja-Jimas, Ogasawara. Ann. Mus. Civ.St. Nat., Ferrare, 3, p. 20.

– Nebelsick, J., Rasser, M. et Bassi, D. FaciesDevelopment of Middle Eocene to Lower OligoceneCircum-alpine Carbonates. Ann. Mus. Civ. St. Nat.,Ferrare, 3, p. 21.

– Pavsic, J. et Premec Fucek, V. CalcareousNanoplankton and Planktonic Foraminiferal Zonesduring the Middle and Upper Eocene of the« Transitional Beds » on the Adriatic Platform. Ann.Mus. Civ. St. Nat., Ferrare, p. 22-3.

– Robinson, E. Distribution of Larger Foraminifera inWell Near the Middle-Upper Eocene Boundary,Nicaragua Rise, Caribbean Region, Ann. Mus. Civ.St. Nat., Ferrare, p. 24.

– Robinson, E. Proposed Generic and SpecificDiagnoses and Stratigraphic Ranges of Some MiddleEocene Larger Foraminifera Related toLepidocyclina., Ann. Mus. Civ. St. Nat. Ferrare, 3,p. 25.

– Roger, J., Bourdillon, C., Platel, J.-P. et Razin, Ph.Geological Field Survey in the Tertiary of the Oman Mountains and Dhofar, livret guide, BRGM et Ministère du Pétrole et des Minéraux d’Oman,81 p.

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– Romero, J. et Caus, E. « Eventos Neriticos en elLimite Eoceno Medio-Eoceno Superior en elExtremo Oriental de la Depression del Ebro (Norestede Espana) », Revista de la Sociedad Geologica deEspana, 13/2, p. 301-21.

– Romero, J. et Caus, E. Neritic Events at the Middle-upper Eocene Boundary in the South-astern End ofthe South-Pyrenean Basin, Ann. Mus. Civ. St. Nat.,Ferrare, 3, p. 26-7.

– Romero, J., Caus, E. et Rosell, J. PaleoenvironmentalDistribution of Larger Foraminifera on Late Middle Eocene Deposition the Margin of the South-Pyrenean Basin (NE Spain), Ann. Mus. Civ. St. Nat.,Ferrare, p. 28.

– Serra-Kiel, J., Ferrandez, C. et Tosquella, J. El LimiteEoceno Medio-Superior en Facies de Plataforma enlas Cuencas Pirenaica y Betica, Temas geologico-mineros, 30, p. 175-82.

– Zakrevskaya, E. et Hayrapetyan, F. Benthic ForaminiferaBiostratigraphy at the Middle-Upper Eocene Boundaryin the Vedi Section (Southern Armenia). Ann. Mus. Civ.St. Nat., Ferrare, 3, p. 29-30.

Activités en cours

L’analyse paléontologique détaillée de fossiles stratigra-phiques choisis nécessite d’améliorer et d’évaluer unetaxinomie fiable, ce qui nécessite au moins une annéede travail intensif, notamment l’étude du matériel deréférence collecté à Oman et pendant l’excursion de laréunion finale du projet PICG pendant l’année 2000. Enoutre, trois thèses de 3e cycle associées aux objectifs duprojet 393 sont en cours : J. Romero (Barcelone),E. Vecchio (Naples) et J. Bartholdy (Berlin). Les résul-tats de ces travaux seront intégrés dans les conclusionsgénérales élaborées lors de la réunion finale du projet àFerrare. Cette intégration sera présentée sous forme derésultats développés lors du colloque international surles Foraminifères à Perth (Australie), en février 2002.Par conséquent, le projet a demandé à la commissiondu PICG une extension d’un an. On continuera l’éla-boration et la publication de monographies soigneuse-ment illustrées et révisées d’organismes benthiquestypiques des sédiments marins peu profonds paléogènes,au delà du terme officiel du projet, pendant plusieursannées. La plupart des projets antérieurs PICG, incluantdes travaux paléontologiques détaillés, ont nécessité untemps très long pour les mener à bien.

N° 396 - Plates-formes continentales au Quaternaire (1996-2000)

W.W.-S. Yim, Department of Earth Sciences, TheUniversity of Hong Kong, Pokfulam Road, Hong KongSAR, Chine ; courrier électronique : [email protected]

P.J. Davies, Department of Geology and Geophysics,University of Sydney, Sydney, NSW 2000, Australie :courrier électronique : [email protected]

Description : Le but de ce projet est d’étudier et d’in-terpréter les séquences quaternaires des plates-formescontinentales et d’établir une corrélation climato-strati-graphique des mers épicontinentales. Son objectif étaitd’étudier les plates-formes continentales actuelles jus-qu’à une profondeur d’environ 200 m, en utilisant lesdonnées des forages et les techniques de télédétection,telles que le profilage sismique, les techniques analy-tiques géochimiques et les méthodes paléontologiques.Il a aussi cartographié les plates-formes continentalesmondiales au cours du Quaternaire et a permis de recons-tituer le paléoenvironnement du Quaternaire. Il a per-mis de mieux connaître la formation des paléosols, l’é-volution des récifs coralliens et la sédimentologie desplates-formes continentales. Le projet a présenté un inté-rêt évident pour les travaux d’aménagement du littoralet pour l’exploitation des ressources biologiques etminérales des plates-formes continentales. Ces cinqannées de recherche ont été très fructueuses, 43 pays etplus de 400 participants se sont associés au projet.

Page Internet du projet :http://www2.env.uea.ac.uk/gmmc

Pays participants (* actifs cette année)

Afrique du Sud*, Allemagne*, Argentine*, Australie,Bangladesh*, Belgique*, Brésil*, Bulgarie*, Canada*,Chili*, Chine*, Corée (Rép. de)*, Cuba*, Égypte*,Espagne*, États-Unis*, Fiji*, Finlande*, France*, Inde*,Indonésie*, Iran*, Irlande*, Israël*, Italie*, Jamaïque,Japon*, Namibie*, Nouvelle Zélande*, Nigeria*,Norvège*, Pays-Bas*, Portugal*, République Tchèque,Roumanie*, Royaume-Uni*, Russie*, Sri Lanka*,Suriname*, Suède*, Thaïlande*, Ukraine, Viet Nam*.

Résumé des principaux travaux antérieurs

On a reconnu qu’il était nécessaire que les participantsexercent des pressions sur les gouvernements pour avoiraccès aux données et aux échantillons collectés pendantles travaux de pose des systèmes de câbles sous-marinsde fibres optiques pour entreprendre des recherches surles plateaux continentaux. Les participants du projet 396ont pris conscience actuellement de ce facteur.

La participation à l’atelier « Source to Sink » des mar-ges continentales, organisé à Lake Tahoe, États-Unis, du11 au 15 septembre 2000, a montré que certains parti-cipants sont à l’avant-garde du monde pour l’utilisationdes nouvelles technologies de forages dans l’étude desplates-formes continentales. On ne pourra pas entre-prendre des forages sur les plates-formes continentalesdes marges, avec un financement de la FondationNationale des Sciences des États-Unis, avant l’année2003. Même lorsque les forages commenceront, ilsseront limités à trois régions du monde : Alaska,Papouasie Nouvelle Guinée et Nouvelle Zélande. Ondoit noter que pour une durée prévue de 10 ans, plu-

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sieurs millions de dollars par an seront nécessaires, sans compter les dépenses de transport maritime et deforage.

On a testé, avec des résultats encourageants, le systèmede forage mobile télécommandé (PROD) du co-direc-teur PJD, sur la plate-forme continentale nord-ouestd’Australie et dans le détroit de Pujet, États-Unis.

Travaux réalisés cette année

1. Achèvement du rapport final2. Proposition pour le projet succédant au projet 3963. Participation active continue du projet 396 aux

recherches en coopération avec d’autres projets PICG(413, 448, 464 et 459) sous la direction du profes-seur E. Derbyshire

4. Réunion finale très réussie, lors du 31e CongrèsGéologique International à Rio de Janeiro, Brésil

5. Les rapports nationaux d’Australie, Canada, Chine,Espagne, France, Inde, Iran, Pays-Bas, Royaume-Uniet Russie, nous sont parvenus

6. Révision et présentation du poster du projet 396 àdes réunions/ateliers pour attirer l’attention de lacommunauté scientifique internationale sur l’impor-tance du projet, notamment au :(i) 31e Congrès Géologique International, 6-17 août

2000, Rio de Janeiro(ii) Atelier « Source-to-Sink » des marges continen-

tales, 11-15 septembre 2000, Lake Tahoe7. Publication des résultats du projet 396 dans la revue

Ocean News and Épisodes8. Capacité des participants de continuer leurs recher-

ches et de rechercher un financement dans leur pro-pre pays pour soutenir les recherches scientifiquesassociées au projet. Ceci inclut la formation post-universitaire d’étudiants de pays en développementdans des pays développés

9. Le Dr N.K. Tovey, secrétaire international du projet,a continué à tenir à jour la page Internet du projet.L’adresse du site est :http://www2.env.uea.ac.uk/gmmc

10. Le professeur M.P. Chen a assuré la compilation desdonnées des tracés océanographiques relatifs au pla-teau continental entourant Taïwan

11. Élaboration d’une carte géomorphologique du pla-teau continental de Villasimius en Italie

Résultats scientifiques généraux

1. Les résultats scientifiques indiqués dans le rapportde l’année dernière ont tous été confirmés

2. On a trouvé des preuves supplémentaires de l’exis-tence de cinq cycles glaciaires-interglaciaires dans lamer de Chine méridionale, au large de Hong Kong,grâce à des relevés de diatomées provenant d’unforage de 60 m de profondeur

3. Début du projet Neptune au Canada4. Pour déterminer le taux de sédimentation des plates-

formes à sédimentation détritique siliceuse, on doit

tenir compte de la consolidation et de la cimentationà un poids déterminé

5. Achèvement de la thèse de 3e cycle sur les relevésholocènes de typhons dans l’estuaire de la PearlRiver. Intérêt pour la Société : les recherches sur laplate-forme continentale indiquent que peut-être seulement 10 % des relevés sédimentaires del’Holocène sont conservés. Il est possible de connaî-tre la périodicité des typhons d’après des relevésinstrumentaux, des archives historiques, des docu-ments archéologiques et des relevés holocènes deforages au large.

6. Identification de sédiments de glissements de terrain,submergés plus ou moins partiellement, déposés pen-dant les périodes glaciaires. Ces glissements de ter-rain ont des dimensions plus importantes que ceuxdéposés pendant les périodes interglaciaires. Intérêtpour la Société : amélioration de l’analyse des risquesde glissements de terrain

7. Amélioration des connaissances sur les propriétés degénie civil des sédiments de plate-forme continen-tale grâce à l’étude des changements du niveaumarin. Intérêt pour la société : réduction des coûtsdes travaux de génie civil dans les zones littorales,grâce à une meilleure connaissance du tassement dusol, comme dans le cas de l’aéroport internationalde Kansai, dans la baie d’Osaka

8. Rôle possible des plates-formes affleurant en partieà l’air libre dans la libération des gaz à effet de serre,engendrant la fin des conditions climatiques glaciai-res. Intérêt pour la Société : une meilleure compré-hension des causes des changements climatiques

9. Les recherches archéologiques sous-marines sur laplate-forme continntale égyptienne ont permisl’identification de trois cités submergées : Canopus,Menouthis et Herakleion, à l’ouest du delta du Nil.

Réunions

– Atelier international sur les deltas : leur dynamique,leur faciès et séquences, avec des références sur leschangements du niveau marin et les impacts humains,16-17 mars 2000, Service Géologique du Japon,Tsukuba. Environ 100 scientifiques de 10 pays onparticipé à cet atelier

– Session sur la paléo-océanographie des mers épi-continentales : les relevés quaternaires, réunionGéoscience 2000, 17-20 avril 2000, université de Manchester. On a dénombré 80 participants de6 pays

– Colloque général 20-5 « Les plates-formes conti-nentales au Quaternaire », lors du 31e CongrèsGéologique International, 6-17 août 2000, Rio deJaneiro. Le colloque a été suivi par 90 participantsenviron, provenant de 20 pays.

– Atelier « Source-to-Sink » des marges continentales,11-15 septembre 2000, Lake Tahoe. 128 personnesprovenant de 7 pays ont participé à cette réunion.

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Publications les plus importantes

– Journal of Asian Earth Sciences (2000). Numéro spé-cial sur « La dynamique littorale du Quaternairesupérieur et les changements de niveau marin dansles régions asiatique et pacifique » (C.D. Woodroffeet K. Berryman, dir. pub. invités, K. Burke, A.J.Barber), vol. 18, n° 4.

– Numéro spécial (2000) de « Continental ShelfResearch », vol. 20, n° 16

– Atlas de Géologie et des Ressources Minérales desmers épicontinentales de Russie (Académie desSciences de Russie)

– Birch, G.F. et Taylor, S.E. (2000). Distribution andPossible Sources of Oraganochlorine Residues inSediments of a Large Urban Estuary, Port Jackson,Sydney. Australian Journal of Earth Sciences, 47,p. 749-56.

– Chandler, R.J. (2000). Clay Sediments inDepositional Basins : the Geotechnical Cycle.Quaterly Journal of Engineering Geology andHydrogeology, 33, p. 7-39.

– Chiocci, F.L. (2000). Depositional Response toQuaternary 4th Order Sea level Falls on the NorthernLatium Margin. In : D. Hunt et R.L. Gawthorpe (dir.pub.). Sedimentary responses to Forced Regressions.Publication spéciale de la « Geological Society »,Londres, 172, p. 271-89.

– Chivas, A.R., Garcia, A. et Van der Kaars, S. et al.(sous presse). Sea-level and Environmental ChangesSince the Last Interglacial in the Gulf of Carpentaria,Australia : an Overview. Quaternary International.

– Clarke, J.D.A. et Ringis, J. (2000). Late QuaternaryStratigraphy and Sedimentology of the Inner Part ofSouth-West Joseph Bonaparte Gulf. AustralianJournal of Earth Sciences, 47, p. 715-32.

– Collina-Girard, J. (1999). Submarine Valley Networkand Seismic Surveying : Relationship and StructuralImplications on the Continental Shelf (Marseille,France). Earth and Planetary Sciences, 329, p. 357-62 (en français avec résumés en anglais).

– Collina-Girard, J. (2000). The SubmergedPalaeolagoons of Marie-Galante (ex-French WestIndies). Earth and Planetary Sciences, 331, p. 367-72 (en français avec résumés en anglais).

– Fedje, D.W. et Josenhans, H. (2000). Drowned Forestsand Archaeology on the Continental Shelf of BritishColumbia, Canada, Geology, 28p. 99-102.

– Gagan, M.K., Ayliffe, L.K., Beck, J.W. et al., (2000).New Views of Tropical Palaeoclimates from Corals.Quaternary Science Review, 19, p. 45-64.

– Hanebuth, T., Statteger, K., Grootes, P.M. (2000).Rapid Flooding of the Sunda Shelf : a Late-GlacialSea-level Record. Science, 288, p. 1033-35.

– Hernandez, F.J., Somoza, L. et Lobo, F. (2000).Seismic Stratigraphy of the Gulf of Cadiz ContinentalShelf : a Model for Late Quaternary Very HighResolution Sequence Stratigraphy and Response toSea-level Fall. In : D. Hunt et R.L. Gawthorpe (dir.pub.). Sedimentary Responses to Forced Regressions.

Publication spéciale de la « Geological Society »,Londres, 172, p. 329-62.

– Kennet, J.-P., Fackler-Adams, B.N. (2000).Relationship of Clathrate Instability to SedimentDeformation in the Upper Neogene of California,Geology, 28, p. 215-8.

– Lambeck, A. et Woolfe, K.J. (2000). Compositionand Textural Variability Along the 10 m isobath,Great Barrier Reef : Evidence for PervasiveNorthward Sediment Transport. Australian Journalof Earth Sciences, 47, p. 327-35.

– Okbah, M.A.E-A (1999). Speciations of Some TraceMetals in El-Mex Bay Water, Alexandria, Egypt.Commission INQUA sur les changements du niveaude la mer et évolution littorale, sous-commission 4,The Mediterranean Newsletter, 21, p. 5-13.

– Shulmeister, J., Soons, J.M., Berger, G.W. et al., (1999).Environmental and Sea-level Changes on BanksPeninsula (Canterbury, New Zealand) Through ThreeGlaciation-Interglaciation Cycles, Palaeogeography,Palaeoclimatology, Palaeoecology, 152, p. 101-27.

– Yim, W.W.-S. et Li, J. (2000). Diatom Preservationin an Inner Continental Shelf Borehole from theSouth China Sea. Journal of Asian Earth Sciences,18, p. 471-88.

– Yim, W.W.-S. (2000). Drowned and PartiallyDrowned Landslides Deposits in Hong Kong,Proceedings of the Symposium on Slope Hazardsand Their Prevention, 8-10 mai, The Jockey ClubResearch and Information Centre for LandslipPrevention and Land Development, Hong Kong,p. 73-83.

– Yim W.W.-S., Choy, A.M.S.F. (2000). SomeEngineerind Applications of Quaternary Sea-levelChanges in Hong Kong. Proceedings EngineeringGeology Hong Kong 2000, Novembre, Institution ofMining and Metallurgy, Londres, Hong Kong Branch,p. 211-8.

– Yim, W.W.-S (sous presse). Stratigraphy of QuaternaryOffshore Sand and Gravel Deposits in the Hong KongSAR, China. Quaternary International.

– Yokoyama, Y., Lambeck, K., De Deckker, P.,Johnston, P. et Fifield, L.K. (2000). Timing of theLast Glacial Maximum from Observed Sea-levelMinima. Nature, 406, p. 713-6.

Activités prévues

Objectifs génraux

On a envisagé la conception d’un projet qui succéderaitau projet 396 « Sur les plates-formes continentales pen-dant le dernier cycle glaciaire et applications ».

Publications prévues/en cours

– Un numéro spécial sur les plates-formes continenta-les au Quaternaire sera publié par QuaternayInternational.

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– Un numéro spécial sur les plates-formes continenta-les au Quaternaire, rédigé par le groupe de travailnational espagnol du projet 396, sera publié parScientia Marina.

N° 400 - Géodynamique de la formation des rifts continentaux (1996-2000)

D. Delvaux, Royal Museum for Central Africa,Département de Géologie-Minéralogie, B-3080Tervuren, Belgique ; courrier électronique : [email protected]

A. Khan, University of Leicester, Department of Geology,University Road, Leicester LE1 75H, Royaume-Uni ;courrier électronique : [email protected]

Description : L’objectif du projet était une meilleurecompréhension de la géodynamique du Cénozoïque,notamment de la formation de rifts et de bassins sédi-mentaires, dans leur environnement intraplaque com-plexe. Il était basé sur les recherches comparées des pro-cessus géophysiques, tectoniques, cinématiques etmagmatiques des rifts intracontinentaux, de leur struc-ture crustale et mantélique, et de leur environnementdans le cadre de la tectonique globale des plaques. Leprojet accordait une attention particulière aux stades pri-mitifs de la formation des rifts dans les plaques conti-nentales. On a sélectionné quatre systèmes de riftsactifs : les systèmes afro-arabique, du Baïkal, du RioGrande et européen. Pour une meilleure compréhensionde l’évolution des processus de la formation des rifts aucours des temps géologiques, le projet considère aussiles rifts à divers stades de formation, comme le riftmature faillé de la mer du Nord et ceux des marges pas-sives en général. Le projet 400 est associé aussi àd’autres projets du PICG et de l’ILP (InternationalLithosphere Programme). Il s’occupait aussi de la pré-vision des risques naturels et environnementaux, deschangements paléoclimatiques et paléoenvironnemen-taux, de la protection des environnements lacustres etde la promotion de la coopération technologique réci-proque nord-sud et ouest-est. Plus de 200 personnes pro-venant de 39 pays ont participé au projet.

Site Internet du projethttp://www.le.ac.uk/gl/pkm/Current/Rifts.html

Pays participants (* actifs cette année)

Allemagne*, Australie, Autriche, Belgique*, Botswana,Brésil*, Brunei, Canada, Chine, Danemark, Égypte, Éry-thrée, États-Unis*, Éthiopie, France*, Grèce, Hongrie,Islande*, Inde, Irlande, Israël*, Italie*, Japon, Jordanie*,Kenya, Mongolie, Norvège*, Palestine*, PapouasieNouvelle Guinée, Pays-Bas*, République Tchèque*,Russie*, Suisse*, Suède*, Tanzanie, Turquie, Royaume-Uni*, Ouganda, Viet Nam.

Travaux réalisés cette année (2000)

Réunions

– Réunion de discussions à la Société Géologique àBurlington House, Picadilly, Londres, 12 novembre1999 : « Rifts et crêtes médiocéaniques ». Cetteréunion a été marquée par le départ à la retraited’Aftab Khan, professeur à l’université de Leicester,co-directeur du projet 400 ; pendant sa carrière, sesrecherches se sont concentrées entre autres, sur l’é-tude des processus d’extension à la fois dans le sys-tème de rifts est-africains et à Chypre. Cette réunionde discussions a rapproché des collègues britan-niques et internationaux, et leur a permis de discu-ter des processus d’extension au Kenya, des systèmesde rifts est-africains et de Chypre.

– 1re réunion Stephan Mueller à la Société géophysiqueEuropéenne (EGS) : « Depuis la fragmentation descontinents à leur collision », Mer Morte, Israël, 11-16 juin 2000.

– Le programme scientifique comprenait 94 contribu-tions (communications fondamentales, présentationsorales, posters). Les principaux sujets concernaientl’évolution des bassins, la dynamique de la forma-tion des rifts, la structure crustale, la modélisationtectonique, la recherche et l’exploitation sous-marineen Mer Rouge et le rift de la Mer Morte. On a orga-nisé deux excursions géologiques d’une journée,pendant la conférence, sur la structure et la chrono-logie du bassin de la Mer Morte, et sur les sédimentset la tectonique du Pléistocène supérieur et del’Holocène. 110 participants environ, de 16 pays, ontassisté à cette réunion. C’était une réunion histo-rique, dans la mesure où elle réunissait pour la pre-mière fois depuis des années, des géologues d’Israël,de Palestine et de Jordanie.

– Excursion géologique du projet 400 post-réunion :« La marge occidentale du rift méridional de la MerMorte », Israël, 16-20 juin 2000. Pour conclure cetteexcursion, on a organisé une réunion de discussionsà Eilat le 18 juin. Elle était organisée sous formed’un débat contradictoire sur le rift ou le caractère« transformant » du rift dans la dépression MerMorte-Golfe d’Aqaba. Environ 15 participants, pro-venant de sept pays, ont suivi cette excursion géo-logique.

– 4e réunion (finale) du projet 400 lors du 31e CongrèsGéologique International (CGI), Rio de Janeiro,Brésil, 6-17 août 2000. On a organisé cette dernièreréunion du projet 400 pendant le 31e CGI, sous formed’un colloque spécial (colloque D-8 : Géodynamiquedes Rifts continentaux, mardi 8 août). L’assistancecomprenait entre 50 et 100 personnes. La réunion acommencé par l’examen des principaux mécanismeset conditions nécessaires de la formation de rifts dansles plaques intracontinentales, d’après la comparaisondes rifts du Baïkal, est-africains, mer Morte et RioGrande (D. Delvaux). A. Tommasi et A. Vauchez ontexposé des données sur la formation des rifts conti-

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nentaux, d’après l’observation et la modélisation del’anisotropie mécanique du manteau lithosphérique.Ils ont examiné le rôle des panaches mantéliques, dela structure orogénique pré-existante des plaques, etdes failles de décrochement dans la formation et ledéveloppement des rifts. A. Nyblade a mis en évi-dence un panache mantélique ou une origine « pas-sive » de rifts dans le système de rifts est-africains,d’après l’étude de la structure des vitesses sismiquesdans le manteau supérieur sous la plaque est-africaine.A. Khan a discuté des résultats du groupe de travailKRISP sur la structure profonde du rift du Kenya,d’après les mesures sismiques, gravimétriques et MT,et des données géologiques de surface. Les résultatsindiquent la présence d’un matériel mantélique anor-malement chaud sous l’emplacement actuel du rift duKenya, vers 20-30 Ma auparavant. Ceci a engendréun volcanisme sur toute la longueur du rift et la modi-fication de la croûte sous-jacente par accrétion etintrusion magmatique mafique. A. Khan a présentéaussi, au nom de Y. Mart et N. Rabinowitz, un nou-veau concept de la structure crustale sous la MerMorte et sous la mer de Galilée, d’après une image-rie tomographique du rift central de la Mer Morte.T. Barry et d’autres collègues ont comparé les aspectscontrastés de la formation des rifts et du volcanismedans les rifts est-africains et du centre-est Asie.D’après la chronologie relative de la formation desrifts et du volcanisme, et la signature géochimique desmagmas, ils ont suggéré que la formation active derifts est typique des rifts est-africains, alors que la for-mation passive de rifts caractérise le rift du Baïkaldans le centre-est Asie. D. Thorkelson et al. ont pré-senté la dernière communication sur la formation derifts protérozoïques suivant la marge occidentale dela Laurentia, ancêtre de l’Amérique du Nord. Ils ontmontré qu’une série de dépressions tectoniques anté-rieures à 0,8 Ga, semblaient être des structures intra-cratoniques, ayant enregistré apparemment une exten-sion épisodique, accompagnée de failles. La séparationcomplète de la Laurentia, d’avec l’Australie etl’Antarctique (?) a pu se produire pendant leNéoprotérozoïque, avec le développement d’une fosseprofonde le long d’une grande partie de la Laurentia.A la fin de la réunion, on a organisé une réunion detravail pour établir les principales conclusions du pro-jet, pour éditer un nouvel ouvrage sur les rifts et leurprocessus de formation, et pour étudier les possibili-tés d’activités futures de la communauté scientifiqueimpliquée dans le projet 400.

Publications les plus importantes

– Lithospheric Structure, Evolution and Sedimentationin Continental Rifts, A.W. B. Jacob, D. Delvaux etM.A. Khan (dir. pub.) Travaux de la 1re réunionannuelle du projet 400, Dublin, 20-22 mars 1997.Communications of the Dublin Institute for AdvancedStudies, series D, Geophysical Bulletin, n° 48, 170p. ISBN 85500991 9.

– Tectonics, Sedimentation and Volcanism in the EastAfrican Rift Systems, D. Delvaux et A. Khan (dir.pub.), Journal of African Earth Sciences, numérospécial, vol. 26, n° 3, p. 343-495, 1998.

– Recent Developments in the Geological Knowledgeof the Baikal Rift System. N.A. LogatchevR. Curnelle et D. Delvaux (dir. pub.). Série spécialedu Bulletin des Centres de Recherches Exploration-Production Elf-Aquitaine, 1993-2000 (12 articles).

– Sedimentation in Active Tectonic Continental Basins.M. de Batist, D. Delvaux, M. Grachev et J. Klerkx(dir. pub.). Travaux de la réunion internationale« Active Tectonic Continental Basins », Gand,Belgique, 30 avril – 2 mai 1998. International Journalof Earth Sciences (ex-Geologische Rundschau), vol.89, n° 2, p. 183-283, 2000.

– 50e anniversaire du Service Géologique du Botswana,Geodynamics Rifting (projet 400), Evolution of theKibaran Belt (projet 418), Neoproterozoic ForelandBasins (projet 419). D.C. Turner, R. Mapeo,D. Delvaux, A.B. Kampunzu et W. Wendorf (dir.pub.). Journal of African Earth Sciences, vol. 30,n° 3, p. 535-78, 2000 (3 articles du projet 400).

Activités prévues

Publications

Contrôle tectonique des bassins sédimentaires continen-taux dans le centre-est Asie (Baïkal et Altaï). N° spé-cial de Tectonophysics (D. Delvaux, M. de Batist, N.L.Dobretsov et J. Klerkx, dir. pub.). Ce numéro contien-dra les communications sur la tectonique et la géophy-sique, présentées à la réunion « Tectonique active desBassins Continentaux », 30 avril-2 mai 1998, à Gand,Belgique (en préparation).

N° 404 - Le carbone terrestre au cours des derniers 125000 ans (1996-2000)

H. Faure, Université de la Méditerranée, B.P. 106,F.13406 Marseille Cedex 9, France ; courrier électro-nique : [email protected]

J.-L. Probst, Laboratoire des mécanismes de transfert engéologie, UMR/CNRS/Université Paul Sabatier, n° 5563,38, rue des 36 Ponts, 31400 Toulouse, France ; courrierélectronique ; [email protected]

A.A. Velichko, Department of Evolutionary Geography,Institute of Geography, Russian Academy of Sciences ofRussia, Staromonetny 29, Moscou 109017, Russie ;courrier électronique : [email protected]

Description : Le cycle du carbone terrestre est fonda-mental pour la vie sur Terre et pour l’atmosphère, ycompris pour les changements climatiques. Le carboneest un élément essentiel pour l’alimentation et pour

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l’énergie. C’est aussi un composant clé des gaz à effetde serre et dans les changements climatiques. Un pro-blème spécifique du Quaternaire est le changement quiapparaît dans le cycle du carbone pendant les oscilla-tions glaciaire-interglaciaire. Actuellement, la phase ter-restre du cycle du carbone n’est pas aussi bien établieque les phases atmosphérique et océanique. Les objec-tifs du projet sont d’évaluer le stockage du carbone orga-nique dans la biomasse terrestre et de comparer la dyna-mique des changements de la biomasse et du stockagedu carbone. Le projet a étudié, en outre, les relationsentre l’évolution du stockage du carbone sur les conti-nents et le système océan-cryosphère-atmosphère pourmieux comprendre les cycles du carbone passés et futurs.On espère que le projet permettra d’élaborer des modè-les incorporant des cartes de répartition du carbone, desdonnées sur les isotopes et la végétation. Les résultatsde ce projet ont permis de comprendre, de quantifier etde modéliser les cycles globaux et régionaux du car-bone.

Site Internet du projet : http://www.esd.ornl.gov/ern/qen :

Pays participants

Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Argentine,Belgique, Brésil, Canada, Chine, Cuba (aucun rapportreçu), Djibouti (aucun rapport reçu), Égypte, Espagne,États-Unis, Éthiopie, Finlande, France, Hong Kong,Inde, Indonésie (aucun rapport reçu), Israël, Italie, Japon,Maroc, Mauritanie, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande,Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Russie, Sénégal(aucun rapport reçu), Slovénie, Suède, Tchad.

Résultats scientifiques

Comme le flux de carbone induit par les activités humai-nes, surtout par les combustibles fossiles, est d’un ordrede grandeur supérieur au flux naturel net de carbone, ona négligé plusieurs composants du cycle du carbone dansles modèles simplifiés utilisés pour prévoir les concen-trations futures en CO2 dans l’atmosphère. Pour cetteraison, les modèles actuels ne peuvent prévoir l’évolu-tion à long terme de l’atmosphère. C’est pourquoi, plu-sieurs flux négligés (comme le flux interne provenant del’activité volcanique variable et le flux lithosphérique oula décomposition des hydrates de carbone en gaz ou lareconstitution de ces hydrates, etc.) peuvent jouer unrôle important à l’échelle du siècle ou du millénaire.Ceci concerne l’environnement humain, pour ces échel-les de temps, parce que les grandes civilisations sont etont été intéressées par l’avenir à long terme. Par ailleurs,l’ensemble du flux net considéré est faible, comparé auxéchanges annuels de flux, tels que la photosynthèse/larespiration/la décomposition, ou les phénomènes phy-sico-chimiques annuels de dissolution/expulsion de CO2

dans les océans. Les flux d’échanges annuels sont beau-coup plus importants (1 ordre de grandeur ou plus) quele flux induit par l’homme. Ceci est important pour sug-gérer de nouvelles méthodes de piégeage du carbone.

Résultats du groupe de modélisation

On a reconstitué la comparaison de la répartition de lavégétation et des budgets du carbone terrestre, pour ledernier maximum glaciaire avec plusieurs modèles debiosphère. Le directeur du groupe a travaillé en étroitecollaboration avec le projet de Modélisation deComparaisons Internationales des Paléoclimats (PMIP)du programme international « Biosphère Géosphère »(IGBP), et sa contribution, en qualité de directeur dugroupe, a été importante, en ce qui concerne la modé-lisation de la végétation. Il semble que la comparaisonentre différents modèles montre des divergences. Lesdifférences des résultats de modélisation sont aussiimportantes que les différences avec l’approche paléo-géographique des « naturalistes ». La conclusion du pro-jet 404 est qu’il faut renforcer la collaboration entre lesdeux approches (modélisation et paléogéographie). Onpourrait établir un groupe « d’intercomparaisons » avecles paléogéographes pour publier un code et une méthodede paléogéographie avec le groupe russe.

A ce stade des comparaisons, on a entrepris un nombrelimité d’expérimentations communes avec BIOME4,CARAIB et ALBIOC. Tous ces modèles utilisent unedescription mécaniste semblable de la photosynthèse,mais les modèles diffèrent dans le traitement du cyclehydrologique, de la répartition du carbone, de la respi-ration autotrophe et hétérotrophe, comme dans le calculde la répartition des biomes. BIOME4 et CARAIB sontd’une complexité comparable. Ces deux modèles fontprovenir l’abondance relative des types de végétauxfonctionnels, par la comparaison de leurs productivitésnettes calculées (NPP). L’association de ces types devégétaux fonctionnels donne le type de biome pourchaque maille du modèle. On a calculé explicitement lateneur en carbone de la végétation, des réservoirs de lalitière et du sol, d’après les budgets de leur flux respec-tif. Les deux modèles différent par leur résolution tem-porelle, qui est plus courte dans CARAIB. En outre,CARAIB utilise un générateur météorologique stochas-tique pour obtenir les températures et les précipitationsquotidiennes à partir des valeurs mensuelles. ALBIOCest un modèle moins complexe. On calcule la réparti-tion du BIOME1 et donc cela ne dépend pas de la pro-ductivité primaire nette du modèle de végétation. Laphytomasse vivante est déterminée dans chaque biome,bien qu’on puisse faire des ajustements pour tenir comptede l’impact de la teneur réduite en CO2 atmosphériquependant le LGM.

Dans les expérimentations entreprises à ce jour, on uti-lise seulement les anomalies GCMs, associées avec lesdonnées climatologiques mensuelles actuelles, avec unerésolution de 0,5° x 0,5° en longitude et en latitude. On a défini les masques continentaux actuels et au LGM, avec cette résolution spatiale. La superficie continentale actuelle représente 131,91 x 106 km2 et154,30 x 106 km2 pendant le LGM, en excluantl’Antarctique ; on contrôle chaque modèle de biosphère

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par référence à la climatologie, à la teneur pré-indus-trielle en CO2 atmosphérique, et au masque continentalactuel. On entreprend les simulations du LGM avec desconcentrations réduites en CO2 atmosphérique, unmasque continental au LGM et des données climatiquesobtenues en associant à la climatologie type, les ano-malies du LGM de huit simulations différentes PMIPGCM interpolées à 0,5° x 0,5°. Quatre de ces huit simu-lations PMIP GCM sont (CLIMAP, 1981) des expéri-mentations déterminées de température de surface de lamer (SST) [gen2_fix, ccsrl_fix, lmd5_fix, lmd4_fix],alors que les autres sont des expérimentations SST cal-culées par informatique (budget thermique d’une tran-che d’océan) [ccc2.0_cal, ccm1_cal, ukmo_cal,lmd4_cal]. Dans chaque catégorie, on a choisi des simu-lations extrêmes (les plus froides et les plus chaudes) etmoyennes, du point de vue de la température moyenneannuelle globale de l’air de surface. Les teneurs en CO2

atmosphérique, utilisées dans ALBIOC et CARAIB, sontrespectivement 280 et 200 ppmv, pour l’époque pré-industrielle et pour le LGM. Dans BIOME4, pour desraisons de calage, les teneurs choisies en CO2 atmosphé-rique sont légèrement plus fortes (respectivement 296 et211 ppmv pour l’époque préindustrielle et pour le LGM).On a entrepris une expérimentation supplémentaire (fai-ble teneur en CO2 : teneur en CO2 du LGM, avec un cli-mat et un masque continental actuel) pour tester le rôlede la fertilisation du CO2.

Comme il semble évident d’après l’expérimentation surles faibles teneurs en CO2, les trois modèles de biosphèresemblent avoir des sensibilités plutôt différentes vis àvis du CO2 atmosphérique (fertilisation par CO2).BIOME4 est le plus sensible avec une réduction de 890Gt du stock global du carbone biosphérique associé avecla diminution de 85 ppmv par rapport à la valeur deréférence. Ce changement dans le stockage du carboneest le résultat combiné de la réorganisation des biomes(la surface en bois « ouverts » et en maquis augmenteau dépens de la forêt et la photosynthèse C4 est favo-risée par rapport à la photosynthèse C3) et de la forteréduction de la NPP végétale. La diminution cor-respondante du stockage du carbone est de seulement227 Gt C pour ALBIOC et de 767 Gt C pour CARAIB.La gamme de variabilité associée à l’utilisation de diversdomaines climatiques pendant le LGM est comparabledans tous les modèles : des climats différents produisentdes variations du stockage du carbone de 200-300 GTC au plus. Par conséquent, pour un modèle commeBIOME4 ou CARAIB, l’effet de la diminution du CO2

atmosphérique sur les stocks de carbone est beaucoupplus importante que lorsqu’on utilise divers domainesclimatiques pour le LGM. Notons que, si la gamme devariabilité associée aux domaines climatiques est sem-blable, les tendances peuvent montrer des divergencesimportantes entre les modèles. Par exemple, les domai-nes climatiques (lmd4_fix) produisent le stock le plusfaible de carbone biosphérique avec CARAIB, alors quepour ALBIOC, la même simulation produit les valeursles plus élevés. De même, pour CARAIB et BIOME4,

la variabilité de stockage de carbone est plus faible avecles expérimentations SST déterminées qu’avec les expé-rimentations SST calculées, alors qu’on observe l’in-verse avec ALBIOC. Finalement, on doit aussi noterqu’il n’y a pas de corrélation directe entre les valeursglobales de la température de l’air ou les précipitationset le stockage de carbone biosphérique obtenu par lesmodèles.

Résultats des groupes paléogéographiques

Ces groupes ont établi différents ensembles de cartesglobales ou hémisphériques à partir desquelles on peutcalculer les changements de stockage du carbone dansla végétation et dans les sols à partir du MaximumGlaciaire (LGM) jusqu’à l’Holocène ou l’optimumEemien. On a aussi proposé des estimations pour diffé-rentes « dates clés » du cycle glaciaire.

1. Carbone de la végétationLe projet sur le stockage du carbone passé dépend desdonnées disponibles, à partir de la surface terrestreactuelle, en tenant compte de « L’état naturel des bio-mes au Quaternaire supérieur ». Sauf si l’on essaie detenir compte du degré d’influence anthropogénique (oude son absence) à diverses époques géologiques, il étaitnécessaire de considérer des situations non-analoguesdans les végétations antérieures qui avaient une com-position différente de la végétation actuelle. Il est peut-être trop facile d’être attiré par la distinction de certai-nes espèces végétales des ensembles botaniques« non-analogues » quaternaires et d’oublier qu’ellesreprésentent habituellement des espèces provenant d’unbiome végétal plus vaste que celui qui existe aujourd’-hui. Par conséquent, établir des conclusions généralessur leur structure passée peut constituer une approchegénéralement fiable dans la plupart des cas. Par exem-ple, l’ensemble non-analogue toundra-steppe eurasiennependant le LGM, en dépit de ses caractéristiques bota-niques distinctes, pourrait certainement se développerdans des conditions climatiques très arides, comme onle suppose d’après les espèces végétales qui s’y déve-loppaient, avec une couverture végétale incomplète etun stockage global du carbone très faible (bien qu’unpic de productivité saisonnière ait pu être élevé). Uneautre preuve est apportée par l’absence frappante desédimentation tourbeuse ou organique dans ces régionspendant le LGM (on a observé que quelques dépôts trèssporadiques de tourbe à cette période).

L’influence de teneurs différentes en dioxyde de carbonepose un problème pour en déduire le stockage du car-bone dans la végétation pendant le LGM, mais peut-êtremoins que pour les périodes interglaciaires qui avaientdes teneurs en CO2 similaires à celles du monde pré-industriel. Par exemple, il se peut que les teneurs enCO2 aient permis à la végétation de se développer avecune composition semblable à la flore actuelle, mais avecun stockage de carbone plus faible. C’est en fait, plusplausible de supposer cela, en raison de la façon dont

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le CO2 et l’eau constituent les deux faces d’une orga-nisation physiologique commune ; l’influence sur la sur-vie des végétaux, dans un monde en compétition seraitde donner, dans les deux cas, une composition et unstockage assez semblables aux conditions actuelles, maisavec des relations différentes avec le climat. Néanmoins,l’effet de la teneur en CO2 reste incertain, si bien quetoute estimation du stockage du carbone pendant leLGM, basée sur les valeurs actuelles de stockage du car-bone, peuvent avoir tendance à surestimer la quantité decarbone terrestre à cette époque (en sous-estimant parconséquent l’importance du contraste entre le LGM etle stockage du carbone terrestre pendant un intergla-ciaire).

Les périodes géologiques choisies ne sont pas seulementcelles qui attirent le plus l’attention, elles ont été aussichoisies comme des périodes de stabilité végétale rela-tive où une longue période aurait permis d’atteindre unéquilibre approximatif du stockage du carbone. Ceci, depréférence par rapport à d’autres périodes, telles que12 Kans ou 10 Kans, pendant lesquelles un fort dés-équilibre dans le stockage du carbone dans de nom-breuses régions a sans doute existé. Notons aussi que lavaleur 5 Kans est choisie pour représenter l’état végé-tal le plus proche des conditions actuelles, mais avantl’impact principal de l’expansion de l’agriculture et dela population humaine, qui a eu lieu au cours du millé-naire suivant.

2. Carbone du solComme c’est le cas pour la végétation, les valeurs dustockage du carbone organique actuel pour les sols etles terrains tourbeux restent assez controversées, bienque les connaissances progressent. On a déjà obtenu desvaleurs « équilibrées » représentatives du stockage ducarbone dans le sol, pour des biomes particuliers. Alorsqu’une approche plus directement pédologique aurait étéplus satisfaisante, on a utilisé cette approche du biomepour le stockage du carbone du sol, pour obtenir unensemble préliminaire d’estimations. Le stockage ducarbone naturel dans les sols récemment formés, sem-ble être un processus qui demande plus de temps pourêtre équilibré que le carbone de la végétation dans denombreuses régions. Néanmoins, le processus montresouvent un plateau « sigmoïde » après quelques centai-nes d’années. Signalons l’exception notable des terrainstourbeux, où une expansion verticale et horizontale peutdemander de nombreux millénaires avant que l’équili-bre soit atteint. Pour l’Holocène, nous tiendrons comptede ce facteur, d’une façon préliminaire, en plaçant la« colonne tourbe » en vis à vis de la colonne chrono-logique, et pour les cartes existantes, de la couvertureet de la profondeur moyenne de tourbe actuelle enEurasie et en Amérique du Nord (en se souvenant descaractéristiques actuellement non-satisfaisantes de nom-breuses données). On utilisera, lorsque possible, un âgepréliminaire placé en vis à vis des données de profon-deur pour les terrains tourbeux des tropiques et des hau-tes latitudes.

On obtient des données sur le stockage des carbonatesdans les sols du monde actuel de différentes façons. Encollaboration avec divers scientifiques spécialistes duQuaternaire, le projet 404 prévoit d’utiliser leurs cartesde répartition des biomes pour établir quelques conclu-sions générales sur l’importance et la répartition proba-ble du carbone du sol au cours des temps géologiques,en supposant une large relation entre les sols et le cli-mat/végétation, semblable à l’époque actuelle. On tien-dra compte aussi des preuves de l’existence de proces-sus de déséquilibre dans la reconstitution du stockagedes carbonates du sol, pour les périodes géologiquesantérieures. Éventuellement, ces travaux aboutiront à desestimations générales sur l’importance des puits d’alté-ration du dioxyde de carbone atmosphérique au coursdes temps géologiques.

3. Carbone interneAu cours de ces dernières années, les recherches surl’origine du carbone ont été axées sur la compilationd’un inventaire des données sur le flux de CO2 et de CH4, provenant de régions volcaniques et non-volcaniques. Cet inventaire inclut les ensembles de don-nées non publiées et récemment obtenues. L’inventaire,mis à jour en septembre 2000, a été soumis au comitéde lecture de « Global and Planetary Change Journal »pour publication. Ces données seront disponibles au siteInternet de la Commission C de l’INQUA. Les princi-pales conclusions des recherches entreprises peuventêtre résumées dans les deux paragraphes suivants :(i) Le « dégazage » de la Terre (émissions géologiques

dans les régions volcaniques et non-volcaniques)constitue une partie non-quantifiable du cycle glo-bal du carbone. Actuellement, il est possible d’es-timer une limite inférieure de l’émission géologiqueglobale vers 600 Mt CO2/an (plus de 2 % des sour-ces anthropogéniques et 10 % de la source de car-bone due à la déforestation et au changement d’u-tilisation des terres), ce qui constitue une teneurnon négligeable dans le modèle amélioré de bud-get global du carbone. (En Italie, une estimation auniveau national, donne de façon conventionnelle,une émission d’environ 20 à 60 Mt CO2/an, soit 5à 15 % de l’émission anthropogénique nationale).Il est nécessaire d’effectuer une quantification plusprécise des origines géologiques du carbone, baséesur l’amélioration d’obtention de données directesd’observation, pour rendre plus efficace les modè-les de cycles à long terme (Quaternaires) du car-bone et pour évaluer l’influence du budgetatmosphérique CO2-CH4 actuel.

(ii) Plus particulièrement, on doit améliorer nosconnaissances sur le cycle de CH4, pour étudierplus en détail la présumée source manquante deméthane ancien. Des microsuintements dans desrégions favorables à hydrocarbures et dans des vol-cans de boue, dans des environnements sub-aérienset sous-marins, pourraient contribuer à cette sourcemanquante. Il est nécessaire de développer lesobservatoires sous-marins pour surveiller le trans-

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fert de masse et d’énergie entre le fond marin etl’océan, car il y a là une lacune importante dans lecycle du carbone. Les émissions naturelles de CH4,indépendamment des activités anthropogéniquesd’exploitation des combustibles fossiles, peuventreprésenter une source importante à l’échelle glo-bale (une estimation approximative globale indiqueque l’origine géologique peut être au moins dumême ordre de grandeur que celle due aux termi-tes ou aux sources océaniques, c’est-à-dire 10-40Mt CH4/an).

4. Carbone volcaniqueCe groupe travaille sur la libération actuelle de gaz pro-venant de volcans actifs (ou dormants) (Solfatare MtMammoth, CA) et de régions géothermiques. Un autreaspect de cette recherche est la quantification du déga-zage du dioxyde de carbone terrestre diffus, calculée àpartir de l’équilibre du carbone dans les aquifères régio-naux.

5. Groupe sur l’altérationLe rôle de l’érosion continentale et du transport fluvia-tile dans le cycle global du carbone et perspectives

L’érosion physique et chimique des matériaux terrestreslibère du carbone organique dans les fleuves [carbonedissous (DOC) et en particules (POC)] et du carboneinorganique [dissous (DIC) et en particules (PIC)], quiest ensuite déversé dans les océans. Le flux fluvial actuelde carbone est estimé à environ 1 GtC/an (0,8 à 1,2 sui-vant les estimations), Les flux DIC, PIC, DOC et POCreprésentent respectivement 38 %, 17 %, 25 % et 20 %.La plus grande partie du carbone transporté par les fleu-ves provient du CO2 atmosphérique, sauf le PIC et lamoitié du DIC, qui proviennent respectivement de l’é-rosion physique et chimique des carbonates.

L’érosion chimique de matériaux inorganiques, quiconsiste en la dissolution ou l’hydrolyse des minérauxconstitutionnels des roches et des sols nécessite du CO2

et libère du DIC. Le flux de CO2 consommé par les pro-cessus d’altération est surtout produit par l’oxydation dela matière organique du sol. Néanmoins, à l’échelle destemps géologiques, le flux de CO2 consommé par la dis-solution des carbonates sur les continents est équilibrépar les flux de CO2 libérés dans l’atmosphère par la pré-cipitation de carbonates dans les océans. Par conséquent,par rapport à la teneur en CO2 de l’atmosphère, seulsles flux de CO2 consommés par l’altération des rochessilicatées représentent un « puits » non négligeable deCO2. Donc, les recherches ultérieures sur l’altérationdoivent s’orienter sur le prélèvement de CO2 par alté-ration des roches silicatées et sur le transport fluvial ulté-rieur des matériaux alcalins.

Comme on l’a montré antérieurement, l’écoulement flu-viatile est l’un des principaux facteurs de l’altération desroches et de la consommation de CO2 par l’atmosphèreet par les sols. Par conséquent, si l’on simule correcte-

ment l’érosion et le transport fluviatile de carbone pen-dant la période quaternaire, ou même pour des périodesantérieures, il est tout d’abord nécessaire d’améliorer lamodélisation de l’écoulement. En outre, il apparaît aussinettement que, pour des écoulements fluviatiles similai-res, le flux de CO2 consommé par l’altération des sili-cates est plus faible que dans les bassins hydrogra-phiques non-latéritiques. Il est important de considérercette différence pour les recherches ultérieures, car lesterrains latéritiques représentent 33 % de l’ensemble dessuperficies continentales. Pour reconstituer les fluctua-tions géologiques du CO2 consommé par l’altération dessilicates, il est intéressant de dériver directement l’alca-linité produite par l’altération des silicates du débit flu-vial de silice dissoute. Mais, il n’y a pas de corrélationdirecte entre l’alcalinité et la teneur en silice dissoutedans les grands fleuves parce que les lithologies et lestaux et les types d’altération sont très différents d’unbassin à l’autre. Néanmoins, une étude récente a permisde déterminer une relation fiable entre les types d’alté-ration des silicates et le rapport alcalinité/silice dans lesgrands bassins hydrographiques.

En ce qui concerne l’érosion physique et chimique dela matière organique du sol, tout le carbone organiquelibéré dans les fleuves provient du CO2 atmosphérique,par la photosynthèse et la litière. Néanmoins, une par-tie du carbone (deux tiers) peut être oxydée et libéréedans l’atmosphère pendant le transport fluviatile, maisaussi dans les zones estuariennes et littorales et à longterme dans les océans. On ne connaît pas très bien, pourle moment, la contribution de l’érosion du carbone géo-logique organique. La modélisation montre que les fluxDOC et POC dépendent respectivement des teneurs encarbone organique du sol et du transport des sédimentsfluviatiles. On doit améliorer la connaissance de cesdeux paramètres pour les temps géologiques passés.

Finalement, le rôle du cycle du carbone fluviatile (c’est-à-dire le prélèvement de CO2 atmosphérique par érosion– le transport fluviatile du carbone – le transport sub-séquent de carbone vers l’océan – la perte de carbonefluviatile – le retour vers l’atmosphère par des échan-ges gazeux air-mer) dans le cycle global du carbone, aété sous-estimé et même parfois ignoré. Les chercheursdu projet 404 ont pu montrer récemment, par exemple,que le cycle du carbone fluviatile peut expliquer les dif-férences entre les données établies et les données cal-culées par modélisation, du transport océanique inter-hémisphérique du carbone.

6. Carbone lacustreLes lacs, les réservoirs et les terrains tourbeux couvrent,ensemble, moins de 2 % de la surface terrestre, maisleur taux d’enfouissement annuel du carbone organique,est quatre fois plus élevé que le taux d’enfouissementdu carbone dans tous les océans (qui constituent 71 %de la surface terrestre). Cette participation a été essen-tielle pour introduire le rôle important du carbone passédans l’eau et dans les sédiments récents, dont il faudra

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tenir compte de plus en plus à l’avenir, ainsi que du rôledes microbes dans le cycle du carbone.

7. Carbone des plates-formes continentalesOn a créé un groupe de travail sur le carbone des pla-tes-formes continentales pour étudier le carbone de laplate-forme continentale de la mer de Chine méridionale.Les pays participants sont les États-Unis, l’Australie, LaFrance, l’Allemagne et la Chine. Les plates-formes conti-nentales qui ont été exposées en partie à l’air libre, pen-dant les périodes glaciaires, ont pu jouer un rôle impor-tant dans le cycle global du carbone. Les enregistrementssismiques, montrant de vastes zones de « silence sis-mique » sur les plates-formes continentales sub-tropica-les, indiquent que les gaz à effet de serre, dont le dioxydede carbone et le méthane libérés pendant le stade finaldes périodes glaciaires, peuvent avoir un rôle importanten faisant passer la Terre de conditions glaciaires à desconditions interglaciaires. Les marges continentales sontimportantes pour les recherches actuelles et futures des« sources et des puits » de carbone.

8. AmazonieOn a réalisé des grands progrès sur la connaissance del’Amazonie à des périodes plus anciennes, par l’étuded’écosystèmes voisins et de sédiments marins. Tous lesrelevés montrent que la région amazonienne a été sou-mise à des changements climatiques depuis le DernierMaximum Glaciaire (LGM). On considère actuellementque l’abaissement de température, pendant le LGM, aété d’environ 5 + ou – 1 °C. En considérant le stockagedu carbone, une controverse subsiste concernant ladimension de la forêt amazonienne pendant le LGM. Ona présenté plusieurs reconstitutions de l’Amazonie pen-dant le LGM. Les premières, basées sur des argumentsbiogéographiques et géomorphologiques non datés, sug-gèrent une réduction des 2/3 de la superficie actuelle dela forêt. Ceci serait dû à un climat plus sec pendant leLGM. Une hypothèse opposée propose que la forêt aitoccupé a peu près la même superficie qu’actuellement,les principaux changements étant dus à la températureplus basse au LGM.

L’incertitude sur le stockage du carbone n’est pas seu-lement liée à l’importance de la superficie ancienne dela forêt : dans la forêt actuelle, le carbone de la biomassevarie de 80 à 180 tC/hectare. La teneur en carbone dusol, a une valeur moyenne de 100tC/ha et varie de 40 à140 tC/ha, dans les 30 cm supérieurs. Dans les solsépais, le stockage du carbone, en dessous de 1 m deprofondeur, peut être multiplié par 2,5. Cette variabilitéactuelle est directement associée à la durée spécifiquedu renouvellement des différents compartiments et àl’histoire de l’ancienne forêt : l’accumulation de carbonedans les sols épais représente une durée d’au moins 1000ans ; la biomasse vivante dépend fortement des arbresles plus élevés, âgés d’environ 100 ans. Les change-ments anciens semblent constituer un important para-mètre dans le stockage du carbone actuel. Des étudesisotopiques de la teneur en C13 dans les sols ont mon-

tré que la superficie de la forêt a été réduite pendantl’Holocène. Les changements dans les écosystèmes ama-zoniens ont aussi influencé d’autres aspects du flux decarbone dans l’atmosphère, soit sous forme de CO2 pro-duit par les incendies qui ont été très intenses pendantl’Holocène moyen, soit sous forme de méthane dans lessystèmes inondés qui se sont développés rapidementdepuis 4000 ans B.P.

Publications

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Conclusion

Les résultats de toutes les études de simulation entre-prises ou répertoriées par le projet 404, montrent queles modèles simples, utiles pour décrire le cycle du car-bone à un public non spécialiste, ne sont pas suffisam-ment précises pour représenter l’état réel de ces ques-tions. De faibles flux négligés ou des phénomènes ayantune durée très brève, ont pu jouer un rôle important àl’échelle chronologique glaciaire-interglaciaire et à l’é-chelle humaine. Un modèle de prévisions doit incluretous les flux. Pour comprendre les changements globaux,on doit étudier les changements locaux dans différentesrégions clés, et seulement après, intégrer ces résultatsdans un modèle global. Parmi les aspects importantsnégligés, on peut citer le rôle des microbes, des cla-thrates et des hydrates de gaz en général. On doit aussiintroduire dans le système la complexité des sols, ladynamique des eaux souterraines. En outre, on ne peutpas déconnecter le cycle du carbone d’autres cycles(azote, phosphore). En définitive, le cycle du carbone etle cycle de l’eau sont intimement interconnectés et ondoit les étudier ensemble. Ceci sera l’objectif du projetproposé qui succédera au projet 404.

405 - Impact anthropogénique sur les processus d’altération (1996-2000, O.E.T. en 2001)

P. Sulovsky, Département de Minéralogie, Pétrologie etGéochimie, Faculté des Sciences, Université Masaryk,Kotlarska 2, 611 37 Brno, République Tchèque ; cour-rier électronique : [email protected]

J. Zeman, Département de Minéralogie, Pétrologie etGéochimie, Faculté des Sciences, Université Masaryk,Kotlarska 2, 61137 Brno, République Tchèque ; courrierélectronique : [email protected]

Description : Le principal objectif du projet consiste enla coordination des recherches théoriques, expérimenta-les et appliquées, relatives à certains aspects des pro-cessus d’altération qui ont un impact important sur laqualité de l’environnement et sur la vie humaine. Lesthèmes principaux de ces recherches en laboratoireétaient :

• Étude à long terme des interactions eau-minéral eteau-roche ;

• Expériences d’altération à long terme sur des maté-riaux inorganiques artificiels (déblais, matériaux deconstruction, ciments) entreprises jusqu’à la libéra-tion d’éléments toxiques ;

• Étude de l’influence de l’activité microbienne et desolutés organiques (acides humiques) sur ces pro-cessus.

Dans le domaine de la recherche appliquée aux proces-sus d’altération d’origine anthropique, on a accordé uneattention particulière aux divers problèmes associés à

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l’altération des matériaux inorganiques naturels et arti-ficiels, surtout pour l’évaluation et la prévention des dan-gers importants pour l’environnement et la vie humaine,et pour la réparation des dommages. Dans le domainedes recherches appliquées, un sondage parmi les parti-cipants du projet 405 a permis d’identifier deux thèmesprincipaux :1. L’altération, considérée comme la cause de l’effrite-

ment mécanique des immeubles et constructions. Lesproblèmes consistent à identifier les risques de rup-ture mécanique de constructions importantes, tels queles travaux hydrauliques, les décharges, les routes etaussi, les constructions plus petites historiques et cul-turelles de valeur - monuments en pierre, ouvragesd’art, etc.

2. L’altération considérée comme source de pollution.Les risques impliqués comprennent la libération demétaux lourds et autres éléments toxiques à partirdes engrais chimiques et l’ajout de matière inorga-nique, virtuellement stable, aux sols (poudre miné-rale, déchets de mines, cendres volantes, etc.), puisvers les eaux superficielles et les eaux souterraines,l’acidification de l’eau souterraine due à l’altérationde minerais sulfurés ; la contamination des sols et dessédiments (directe ou par l’intermédiaire de l’eausouterraine contaminée), l’altération dans les déchar-ges (déchets miniers, remblais, bassins de décanta-tion, etc.) qui sont autant de sources possibles decontamination à grande échelle de l’environnement.

Site Internet du projet :http://www;sci.muni.cz/~sulovsky/igcp405.html

Pays participants (* actifs cette année)

Afrique du Sud, Allemagne*, Australie, Autriche*,Belgique*, Canada, Chine*, Danemark, Espagne*, États-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas*, Pologne*,République Tchèque*, Royaume-Uni*, Russie*,Slovaquie*, Slovénie, Suède*, Ukraine*, Venezuela,Yougoslavie.

Résumé des travaux antérieurs

– Développement des échanges d’information et desrésultats entre les membres du projet, relatifs auxdivers aspects de l’altération et de son impact sur lavie humaine.

– Formulation du concept « facteurs d’accélération del’altération (FAW) ».

– Préparation d’une importante base de données surles références bibliographiques (7 200 références),librement accessible et utilisable.

– Formation d’une équipe d’auteurs et de rédacteurspour l’édition du Mémoire Final du projet 405« Altération anthropogénique », qui sera non pas unsimple rapport, mais plutôt un manuel scientifique.L’objectif de cet ouvrage est d’identifier commentl’homme peut influencer le processus naturel de l’al-tération. Comme l’altération fait partie intégrante des

processus et des cycles géologiques globaux, quifaçonnent notre planète, les conséquences des acti-vités humaines sur l’altération naturelle s’étendentgraduellement aux géosphères. Cet ouvrage souhaiteattirer l’attention d’une large communauté de scien-tifiques intéressés par l’altération, c’est-à-dire géo-logues, biologistes, agriculteurs, chimistes, hydro-géologues, etc.

Travaux réalisés cette année

Résultats scientifiques

Détermination des influences environnementalessur les monuments en pierre au moyen de « détecteurs » spécifiques.Dans le cadre de ce projet, on a étudié divers matériauxpétrographiques en ce qui concerne leurdégradation/altération dans diverses expositions. En2000, au Tyrol, la première étape de cette étude aconsisté à placer différents objets choisis dans des sitessoumis à l’altération. Le but de cette étude est de déve-lopper un spectre de matériaux pétrographiques « sen-sibles », qui peuvent réagir très spécifiquement à cer-tains facteurs (pollution de l’air, gel-dégel, pluie,vent, etc.), et que l’on peut utiliser pour caractériser etsurveiller les effets de l’environnement sur des objetsen pierre, notamment les monuments. Les conditionsnécessaires à cette étude sont la disponibilité de maté-riaux rocheux bien caractérisés pétrographiquement etminéralogiquement, représentatifs de certains environ-nements, alpins, non-alpins, urbains, ruraux, etc. Dansle même domaine, on a créé un groupe de recherches,spécialisé dans les matériaux de construction en grès.On a conçu un important projet de recherches, destinéà développer un outil d’évaluation des façades pourmodéliser la désagrégation des bâtiments en grès(FACET). Ce projet est élaboré, en vue de sa soumis-sion à la Commission Européenne sur l’Energie,l’Environnement et le Développement Durable. Bien quel’Union Européenne n’ait pas attribué de financement àcette proposition de projet, les participants du projet sontdéterminés à continuer à harmoniser leurs recherches,en utilisant des grès types reconnus mutuellement, et enéchangeant rapidement les résultats obtenus par courrierélectronique et par vidéoconférence.

Ce projet cherche à promouvoir la restauration, la conser-vation, la préservation et la consolidation des construc-tions, notamment des façades en grès. Le programmede recherche cherche à coordonner les informations pourle développement d’une base de données et d’un sys-tème expert pour évaluer la résistance à long terme desbâtiments en grès et pour développer les meilleures tech-niques de maintenance des constructions. On a réaliséce programme en incorporant les données existantes, lesétudes expérimentales et les examens de l’état des faça-des, dans une base relationnelle de données et un sys-tème expert. On dispose d’une quantité importante d’in-formations locales et régionales sur les facteurs qui

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influencent à long terme le comportement des matériauxde construction (par exemple, les caractéristiques desmatériaux pétrographiques et les facteurs influencés parl’homme, comme le climat et la pollution de l’air).Cependant, actuellement, l’organisation et l’accessibilitédes informations, qui seraient facilement utilisables parles techniques de conservation, doivent être améliorées.En outre, on note une lacune concernant les informa-tions utiles sur le comportement à long terme des grèsde construction. Le projet FACET souhaite coordonnerles informations nouvelles et existantes, sur les pro-priétés et le comportement des grès, en développant unebase relationnelle de données et un système expert pourdévelopper les meilleures techniques d’entretien et deconservation des façades. Le sous-groupe FACET aorganisé une réunion à Aberdeen (janvier 2000) ; elle aété suivie par les chercheurs de 11 pays (Allemagne,Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande,Grèce, Irlande, Portugal, République Tchèque,Royaume-Uni).

Des activités d’enseignement ont permis d’assurer ladiffusion des connaissances acquises. Déjà, pendant ladurée du projet, plusieurs universités et institutionsd’enseignement supérieur, par exemple l’universitéMasaryk, à Brno (République Tchèque), l’université deBristol (Royaume-Uni), le RWTH d’Aix-la-Chapelle(Allemagne) et « l’International Institute for AerospaceSurvey and Geosciences », à Enschede (Pays-Bas), ontcommencé à améliorer les programmes d’enseignementde géologie environnementale, en insistant sur le rôlecentral de l’impact de l’altération, ses causes et sesconséquences. Les directeurs du projet, avec le Dr ValaRagnarsdottir, de l’université de Bristol, ont déjà pré-paré un enseignement pendant l’été 1999, pour essayerd’enseigner aux jeunes géologues, l’impact théoriquedes activités anthropogéniques sur l’environnement géo-logique, associées, dans la plupart des cas, à l’altéra-tion. En 2000, les autorités de l’Union Européenne ontattribué une aide financière, dans le cadre du programmeuniversitaire Socrate, à cet enseignement intensif de« Géoscience environnementale ». 32 participants ontsuivi cet enseignement ; ils provenaient du Royaume-Uni, d’Allemagne, du Ghana et de la RépubliqueTchèque. L’enseignement consistait dans l’explicationthéorique des processus d’altération et de leur impactsur l’environnement, la démonstration de ces phénomè-nes par des exemples types sur le terrain, le prélève-ment d’échantillons et leur analyse en laboratoire, etl’interprétation assistée des résultats.

Réunions

– Atelier du projet 405 à Aberdeen, Royaume-Uni.Réunion du sous-groupe « Altération des matériauxde construction » à Aberdeen (janvier 2000).Préparation d’un projet international commun« Méthode d’évaluation des façades pour la modé-lisation des matériaux gréseux de construction »(FACET), suivi par 10 participants.

– Enseignement intensif du projet 405 « Aspects envi-ronnementaux des processus d’altération »(juin/juillet 2000), 32 participants ont suivi cet ensei-gnement (République Tchèque, Allemagne,Royaume-Uni, Ghana). Les localités types montrantl’impact de l’altération induite ou influencée parl’Homme, sur l’environnement, étaient situées surtout l’ensemble du territoire de la RépubliqueTchèque :a) altération de lignite riche en sulfures des mines

à ciel ouvert de Chomutov (NO de la Bohême)b) dégradation des forêts, due à l’altération accrue

du substratum pauvre en cations communs (mon-tagnes de l’Erzegebirge et Jizera, au NO et au Nde la Bohême)

c) altération par combustion massive de tas de char-bon à Radvanice (NE de la Bohême) et libéra-tion résultante de métaux lourds et de radionu-cléides

d) lessivage acide de l’uranium in situ à Straz, p.R.,N de la Bohême

e) site de lessivage acide d’une mine à Chvaletice,altération de déblais industriels – cendres volan-tes (Bohême centrale)

f) mpact de l’inondation d’une mine classique d’u-ranium à Rozinka (Moravie méridionale)

g) altération de matériaux rocheux de constructionet de décoration (sculptures taillées sur place dansdes grès [Bethlehem, de M.B. Braun] à Kuks,Bohême orientale ; le pont Charles et d’autresconstructions historiques à Prague)

h) altération de roches magmatiques riches en U eten Th et problèmes environnementaux associés àces processus (massif Trebic, Moravie occiden-tale)

– Congrès international de Minéralogie Appliquée« ICAM » (17-19 juillet). Session spéciale consa-crée à l’altération anthropogénique et à l’héritageculturel (28 communications). Ces travaux serontpubliés dans « Applied Mineralogy », Rotterdam,2000, 2 volumes, 1048 p.

– Les résultats scientifiques, notamment les conceptsdes facteurs affectant l’altération (groupe sur l’alté-ration des matériaux de construction, du projet 405)ont été présentés par le Dr Khnel au 5e colloque inter-national sur « La conservation des Monuments dansle Bassin Méditerranéen », organisé à Séville(Espagne), en avril 2000. La conférence invitée« Facteurs de la dégradation des roches », a décriten détail les mécanismes provoquant la dégradationdes roches, surtout en ce qui concerne l’influencehumaine et dans divers environnements. La commu-nication souligne l’indissociabilité des mécanismesphysiques, chimiques et biologiques impliqués dansles processus d’altération. On doit considérer trèssoigneusement les aspects de l’impact humain surles différents processus impliqués dans la dégrada-tion globale des matériaux rocheux, comme cela estillustré par l’apport de chlore dans l’atmosphère :

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l’apport naturel des océans, des biotes océaniques et terrestres, dépasse l’apport anthropogénique provenant de l’utilisation de combustibles et de ladégradation des fluorocarbones chlorés. Un autremembre du projet, B. Fitzner, a présenté un autresujet important, qui sera complété dans les Mémoiresfinals. Ceci concerne la quantification des dégâtscausés aux matériaux rocheux par l’altération. Un diagnostic précis des dégâts est nécessaire pour caractériser, estimer, interpréter et prévoir les dommages, et est vital pour trouver les remèdeset assurer une prévention durable. La quantificationdes dégâts est devenue une question importanted’une approche scientifique moderne. L’investigationin situ des monuments est essentielle pour établir le diagnostic des dommages. On a développé l’étude cartographique des monuments, car c’est un procédé non-destructif, permettant d’enregistrer,d’étudier et d’évaluer les dégâts causés par l’alté-ration.

La méthode de cartographie est basée sur l’étude desformes d’altération représentant le résultat visibles desprocessus d’altération initiés et contrôlés par les facteursd’altération à interaction mutuelle.

Publications les plus importantes

– Galko, I., Kraus, I., Kuhnel, R., Tshibangu-Katshi,J.-P. (2000). Durability of Andesites and Basaltoidsfrom Slovakia According to Clay Formation duringWet Grinding. Folia Fac. Sci. Nat. Brun., vol. 28-29,p. 171-9.

– Pohlmann, M., Gottlicher, J. (2000). Ber.D. Deutschen Miner. Ges. Beihefte z. EuropeanJournal of Mineralogy, 11, 1, p. 179.

– Rammlmair, D. (2000). Ber. D. Deutschen Miner.Ges. Beihefte z. European Journal of Mineralogy,11, 1, p. 187.

– Sulovsky, P. (Dir. Pub., 2000). Travaux de la15e réunion sur La minéralogie et la pétrologie desargiles, Scripta Fac. Sci. Nat. Université Masaryk.Brun., vol. 28, 156 p. Uiversité Masaryk, Brno,ISBN 80-210-1886-0.

Activités prévues

Objectifs généraux

Élaboration des Mémoires finals du projet 405

Réunions

– Réunion des participants du projet dans le cadred’EUG 11 (Strasbourg, avril 2001)

– Cours intensif sur les « Effets environnementaux de l’altération » ENVIWEATH 2K1 (septem-bre 2001)

– Réunion du groupe des Mémoires finals du projet405, mars 2001 (Prague) et novembre 2001

N° 406 - Paléontologie et Biostratigraphie des vertébrés du Paléozoïque inférieur et moyen de la région circumarctique

M.V.H. Wilson, Department of Biological Sciences,University of Alberta, Edmonton, Alberta T6G 2E9,Canada ; courrier électronique : [email protected]

T. Märss, Institute of Geology, Tallinn TechnicalUnversity, Estonia Av. 7, Tallinn EE0001, Estonie ; cour-rier électronique : [email protected]

P. Männik, Institute of Geology, Tallinn TechnicalUniversity, Estonia Av. 7, Tallinn EE0001, Estonie ; cour-rier électronique : [email protected]

Description : Ce projet avait pour but d’encourager lacoopération internationale entre les scientifiques, pourl’étude de la géologie des strates paléozoïques de larégion circum-arctique. Les groupes de travail du pro-jet, organisés d’après un découpage géographique(Arctique canadien, Groenland, Barentsia, Baltique et Sibérie) sont responsables des recherches en cours. On a créé un autre groupe de travail pour étu-dier la paléotectonique et la paléogéographie des bas-sins paléozoïques des régions circum-arctiques.Pendant la durée du projet, le groupe initialementréduit, d’environ 60 spécialistes de géologie, s’estdéveloppé en une vaste communauté de plus de200 personnes, partageant les mêmes intérêts scienti-fiques : paléontologie, stratigraphie, lithologie et tec-tonique des régions arctiques. Les participants prove-naient de 22 pays.

On a étudié les strates siluriennes dans le Canada sep-tentrional (îles Cornwallis et Baillie-Hamilton, monta-gnes Mackenzie, rivière Anderson, péninsule Boothia),les États-Unis (Alaska), le Groenland septentrional, lesPays Baltes, le Royaume-Uni, la Russie septentrionale(région de Timan-Oural septentrional, Novaya Zemlya,Severnaya Zemlya, îles de Nouvelle Sibérie(Novosibirsk), île Wrangel, péninsule Taimyr, plate-forme sibérienne, Oural central polaire, Gornyj Altaj).On a étudié les strates dévono-permiennes dans lesrégions citées et aussi dans les îles Prince of Wales,Devon et Ellesmère (Canada), et dans le Spitzberg et leGroenland oriental.

Site Internet du projet :http://www.biology.ualberta.ca/wilson.hp/paleozoic.html

Pays participants (* actifs cette année)

Allemagne*, Australie*, Belgique, Bélarus*, Canada*,Chine*, Estonie*, États-Unis*, France*, Irlande*,Italie*, Japon*, Lettonie*, Lituanie*, Norvège, Pays-Bas*, Pologne*, Portugal, Royaume-Uni*, Russie*,Suède*, Ukraine*

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Travaux réalisés en 2000

Groupe de travail sur l ‘Arctique canadienLes objectifs de ce groupe de travail étaient d’étudier lapaléontologie, la biostratigraphie et la paléobiologie évo-lutive et environnementale avec des recherches sur leterrain dans les montagnes Mackenzie et l’archipel arc-tique et de visiter différents muséums du monde pourétudier les collections existantes.

Groupe de travail balte et sibérienCes groupes se sont particulièrement intéressés à la par-tie septentrionale du paléocontinent balte (y compris lesîles de Novaya Zemlya, Vajgach, Dolgij et Kolguev ;l’Oural septentrional sub-polaire et polaire et la régionde Timan Pechora) et de Sibérie. Les principaux objec-tifs des groupes de travail balte et sibérien, étaient :

• organiser et coordonner les études en coopération desrégions arctiques russes, entreprises par les scienti-fiques de différents pays et organismes ;

• étudier en détail la paléontologie, la sédimentologieet la biostratigraphie de coupes clés du Silurien etdu Dévonien, dans les régions éloignées des cratonsest-européens et sibériens, et dans les îles arctiquesrusses (Novaya Zemlya, Severnaya Zemlya,Novosibirsk, etc.) ;

• vérifier et améliorer les corrélations des unités stra-tigraphiques locales et régionales, suivant les normesinternationales ; on a accordé une importance parti-culière à la corrélation des coupes des îles arctiquesrusses et de Sibérie septentrionale, de la région deTiman Pechora, de l’Oural et de la plate-forme est-européenne :

• entreprendre une analyse comparative du dévelop-pement des paléobassins siluriens et dévoniens deLaurentia, des régions baltes septentrionales et deSibérie ; réviser les reconstitutions paléotectoniqueset paléogéographiques.

Groupe de travail groenlandaisCe groupe a trois objectifs : promouvoir les recherchessur la biostratigraphie et la paléontologie des vertébréssiluriens, collecter les restes fossiles des localités duGroenland oriental et réexaminer les poissons et lestétrapodes primitifs du Dévonien ; et entreprendre larévision du taxon problématique Anatolepis cambrien-ordovicien.

Groupe de travail BarentsiaCe groupe doit accroître les connaissances sur lamorphologie, la biologie, les relations mutuelles et l’im-pact environnemental de différents groupes de vertébrésprovenant du Spitzberg ; on a prévu la corrélation debiozonations de pollens et de vertébrés.

Groupe de travail sur la paléotectonique et la paléogéographieOn a créé ce groupe, lors de la réunion de Jurmala,Lettonie. Son principal objectif était une analyse com-parée des données obtenues par d’autres groupes de tra-

vail, pour reconstituer les paléogéographies et évaluer etaméliorer les reconstitutions paléotectoniques de larégion étudiée.

Travaux réalisés par le projet

Groupe de travail sur l’arctique canadien

Travaux réalisés en paléontologieOn a étudié les Thélodontes du Silurien et du Dévonieninférieur de l’arctique canadien (îles Cornwallis etBaillie-Hamilton). On a décrit 39 espèces (28 nouvelles,dont 12 avec des structures écailleuses articulées) appar-tenant à 24 genres (13 nouveaux), 16 familles (7 nou-velles), 5 ordres (1 nouveau), et à plus de deux taxons,de position incertaine. Ces travaux sont importants enraison des descriptions de taxons à écailles et de taxonsbasés sur des structures écailleuses articulées deThélodonte ; on connaît la morphologie du corps de12 espèces. On a obtenu de nouvelles informations surla répartition géographique et stratigraphique desThélodontes. C’est la première fois qu’on a tenté uneclassification naturelle des Thélodontes. On a réuni lestaxons « à écailles » et les taxons « à corps fossilisé »des Thélodontes articulés d’après la présence des deuxensembles de données communes à de nombreuses espè-ces, notamment la morphologie et l’histologie desécailles. Il est évident que le groupe des Thélodontesest beaucoup plus diversifié et comprend davantage d’or-dres que ceux définis antérieurement de Katoporidés,Thélodontidés et Furcacaudifores. Des recherches inten-sives, en collaboration, continuent sur les Hétérostracésde l’archipel arctique canadien, pour préparer des des-criptions monographiques importantes, dont l’achève-ment est attendu impatiemment par les spécialistes inter-nationaux.

Des scientifiques du Canada, d’Allemagne, d’Estonie etde France, ont étudié des espèces de Gnathostomes/ver-tébrés à mâchoire) des montagnes Mackenzie, de larivière Anderson et de l’archipel arctique. On a conti-nué l’étude du Lockovien (Dévonien inférieur) de lalocalité MOTH dans les montagnes Mackenzie ; la faunefossile est très variée (plus de 60 espèces de vertébrés).Parmi les découvertes faîtes, on peut citer les plusanciens squelettes complets de Chondrichtyens (familledes requins). Les strates siluriennes des mêmes coupeset d’autres coupes voisines ont aussi fourni desHétérostracés et des Thélodontes. Les chercheurs H.-P.ont terminé les fouilles dans la formation « Bear Rock »du Dévonien inférieur de la rivière Anderson, dans lesterritoires du Nord-Ouest et dans les strates équi-valentes de « Bear Rock », près de la rivière Snake,dans les territoires du Yukon septentrional. Le premiersite a fourni les squelettes complets les plus anciensd’Actinoptérygiens (poisson à nageoires formées d’os en rayons, Dialipina) et des squelettesd’Acanthodiens, de Placodermes, de Porolépiformes etde Dipneustes.

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Travaux réalisés en biostratigraphieOn a entrepris des corrélations basées sur les microver-tébrés de la limite Llandovery-Wenlock, dans certainescoupes des bassins sédimentaires Selwyn (montagnesMackenzie) et Franklinian (îles de Baillie-Hamilton etCornwallis), dans le Canada septentrional. On a publiédes études complémentaires sur la corrélation des cou-pes siluriennes-dévoniennes des montagnes Mackenzieet résumé les connaissances actuelles sur l’âge de nom-breuses autres localités fossilifères, à restes de verté-brés, de la région.

Résultats des travaux de géologie isotopiqueOn a étudié pour la première fois dans les îles arctiques,les relevés isotopiques d’échantillons rocheux de cou-pes contenant des vertébrés fossiles. La courbe des rele-vés isotopiques a la même forme que celle obtenue pardes études antérieures dans les coupes de la région balte.En outre, les données sur les conodontes et les verté-brés ont facilité les corrélations des coupes avec les cou-pes européennes.

Groupes de travail balte et sibérien, et groupe de tra-vail sur la paléotectonique et la paléogéographie

Travaux réalisés en paléontologieOn a préparé une monographie des principaux groupesde fossiles, d’après une révision générale et une analysedétaillée du matériel provenant de l’archipel SevernayaZemlya. De nombreux paléontologistes, stratigraphes,pétrographes et paléogéographes, de nombreux pays, ontparticipé à ces recherches. On a étudié et décrit dansplusieurs publications, les invertébrés de l’arctique russe.On a décrit des Anaspidés (Agnathes, vertébrés) de l’hé-misphère nord, provenant des localités de SevernayaZemlya, de l’Oural central, des régions baltes, duRingerike, de Suède méridionale, du Groenland, del’arctique canadien et des montagnes Mackenzie. Lestravaux portent surtout sur le matériel « à écailles » col-lecté pendant plusieurs décennies, qui a été décrit commedes « taxons » dans la nomenclature et sur des espèces« articulées » norvégiennes et britanniques, provenantde divers muséums. En tout, on a décrit 24 espèces (17nouvelles) appartenant à 18 genres (12 nouveaux) et 8familles (4 nouvelles). Ces données montrent que lesAnaspidés Birkénidés constituaient un groupe assezcommun dans la communauté biologique, et qu’ilsétaient assez diversifiés, avec une vaste répartition géo-graphique. On a pu démontrer certaines tendances dansle développement de la morphologie et de l’histologiedes écailles. On a utilisé de nouvelles espèces pour cescorrélations.

L’ouvrage sur la « Paléontologie de la Russie et desrégions voisines », en cours de préparation à l’InstitutPaléontologique de la RAS, à Moscou (en russe) traiteaussi des vertébrés de l’arctique russe. Il contient desdonnées sur 65 espèces de Thélodontes (appartenant à20 genres, 12 familles et 6 ordres), avec leur holotype,leur diagnose et leur répartition ; les chapitres sur les

Ostéostracés, les Acanthodiens, les Placodermes ont étéprésentés au comité de lecture ou sont en préparation.Les résultats des études à long terme sur le Paléozoïquede la région de Timan Pechora et de l’Oural septentrio-nal sont ou seront publiés dans deux monographies, ainsique dans divers articles sur les coraux, la stratigraphieet la paléobiogéographie du Dévonien et sur les verté-brés.

Dans l’étude des coupes dévoniennes des « terrains cen-traux », des résultats remarquables concernent les ostra-codes et les vertébrés. Les Acanthodiens du Dévoniendes régions de Taimyr, Severnaya Zemlya et Timan-Pechora, démontrent que les Acanthodiens ont dépasséles limites des provinces biogéographiques. Ainsi, on aétabli les lignées phyllogéniques, au Dévonien inférieur,des Acanthodiens Nostolépidés.

Travaux réalisés en stratigraphieEn utilisant des méthodes biostratigraphiques, on a sub-divisé les strates siluriennes et dévoniennes, et on a cor-rélé les unités stratigraphiques locales et régionales avecdes unités de référence, définies avec plus de précisionqu’antérieurement. On doit souligner les recherchesentreprises à Severnaya Zemlya par le projet 406. On apublié une monographie exposant les problèmes géné-raux de la stratigraphie du Paléozoïque inférieur deSevernaya Zemlya, et sa comparaison avec d’autres bas-sins sédimentaires. Dans cet ouvrage, on a présenté larépartition de tous les groupes fossiles, des ensemblesfaunistiques et de leurs successions ; on a établi des bio-zones et différentes corrélations. Les résultats des recher-ches sur les conodontes ont permis d’améliorer les data-tions et les corrélations des strates de l’Ordovicien etdu Silurien inférieur. On a subdivisé et corrélé leWenlock supérieur et l’ensemble du Silurien supérieur,grâce aux Thélodontes ; les corrélations inter-régionalessont basées sur les biozonations des Thélodontes, éta-blies dans les pays baltes. On a confirmé qu’au Silurien,Severnaya Zemlya, Taimyr et la région de Timan Pechoraappartenaient à la même province paléobiogéographique,qui était séparée de la Sibérie. Les recherches biostra-tigraphiques dans les régions de l’Oural septentrional –Timan ont été très importantes pour la corrélation decoupes avec celles des pays baltes, et donc avec les uni-tés stratigraphiques mondiales de référence. Les étudesen coopération sur les récifs et sur la sédimentologie desrégions de l’Oural septentrional-Timan et l’Alaska,Amérique du Nord, ont été très utiles, car elles ont per-mis d’établir un langage commun entre les géologuesde ces régions éloignées. Dans les régions de l’Ouralseptentrional – Timan, les sédiments du Dévonien infé-rieur contiennent du pétrole et sont donc importants éco-nomiquement. On a étudié les complexes carbonatéspaléozoïques contenant du pétrole et du gaz, du bassinde Pechora (structure, conditions de formation, pronos-tics de réservoirs naturels). Les études détaillées des cor-rélations importantes des coupes de référence locales,régionales et globales, établies lit par lit, pour le Siluriende Sibérie, sont remarquables et les meilleures à ce jour.

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L’analyse comparée de la répartition de différents grou-pes fossiles (ostracodes, vertébrés) a permis d’établir lacorrélation des strates, à faciès très variables, duDévonien supérieur (faciès de dépressions d’eau douce,épicontinentales, haut-fond et récifal, et faciès de dépres-sions d’eau profonde non compensée). Pour la premièrefois, on a étudié en détail des séquences fossiles demiospores, conodontes, ammonoïdés et vertébrés. On aprécisé la corrélation des étages régionaux du Dévoniensupérieur avec la zonation de référence des conodontes,ainsi que les cycles eustatiques. On a pu corréler lescomplexes frasniens à miospores de la région Oural sep-tentrional – Timan avec ceux d’Amérique du Nord. Ona défini des zones de vertébrés frasniens dans la régionde Timan Pechora, Oural et les terrains dévoniens « Mainand central ». On a étudié les particularités des cons-tructions coralliennes frasniennes et famenniennes, etdéterminé les relations de la formation des récifs avecles cycles eustatiques. On a pu démontrer la similitudedes formations récifales frasniennes de la région Ouralseptentrional – Timan, des Ardennes et du Canada.

Analyses de paléobassinsD’après de nouvelles corrélations biostratigraphiquesdes coupes siluriennes et dévoniennes du craton sibé-rien septentrional, de Taimyr, de Severnaya Zemlya, deNovaya Zemlya, du Spitzberg, du craton est-européen etde quelques régions d’Amérique du Nord, on a tenté uneanalyse comparée du développement des paléobassinssiluriens et dévoniens de Laurentia, des pays baltes etde Sibérie. On a utilisé les données concernant lescoraux, les brachiopodes, les ostracodes, les conodon-tes et les vertébrés. On a étudié les possibilités de cor-réler des phénomènes globaux et régionaux eustatiques,anoxiques et autres. On a démontré une coïncidence par-faite des phénomènes cycliques eustatiques, au Silurieninférieur, dans tous les bassins. Les cycles eustatiquessont moins nets au Silurien supérieur. On peut expli-quer, probablement, des différences de sédimentation auDévonien inférieur et moyen dans le craton est-européenseptentrional et oriental, par l’orogenèse du Calédoniensupérieur. On a défini, avec davantage de précision, lescontours du continent des « Vieux Grès Rouges » dansl’Arctique. Grâce à la répartition des Thélodontes et desHétérostracés dévoniens, on a pu définir la limite entreles provinces biogéographiques nord-européenne et sibé-rienne, et entre Severnaya Zemlya et Taimyr. De nou-velles reconstitutions paléogéographiques ne démontrentpas l’existence d’une connexion, au Silurien et auDévonien, des bassins de l’Oural et de Kolyma, à tra-vers la région de Taimyr. L’océan Taimyr n’existait pasencore à cette époque.

Étude des isotopes stablesAu cours des récentes décennies, les études isotopiquesdes strates paléozoïques ont constitué un thème favori derecherches pour comprendre les causes des événementsenvironnementaux et biotiques. Dans les pays baltes, ona entrepris l’étude isotopique détaillée des strates del’Ordovicien supérieur et du Silurien, et la séquence éta-

blie constitue une référence. Dans les pays baltes, on autilisé tous les échantillons pétrographiques. La mêmeméthode, associée à des analyses faunistiques, permetd’établir la chronologie, et a été utilisée pour chaquerégion en cours d’étude. Des analyses comparées de larépartition des brachiopodes et les changements desvaleurs isotopiques 13C (données provenant de brachio-podes du Silurien supérieur) suggèrent une révision dela stratigraphie du Silurien supérieur dans la région deTiman-Pechora. Par ailleurs, la position de la limiteLlandovery-Wenlock dans les séquences de SevernayaZemlya et de la région Oural septentrional – Timan, estdiscutée depuis plus d’une décennie. Les résultats desétudes isotopiques récentes dans ces régions, coïncidentavec les données des conodontes, ce qui indique que lalimite Llandovery-Wenlock est située beaucoup plus hautdans la séquence qu’on ne le pensait actuellement.

Réunions

– du 12 au 15 juin 2000, la réunion finale du projet aeu lieu à Syktyvkar, République Komi, Russie.Environ 60 scientifiques y ont participé. La réunioncomprenait deux excursions géologiques, l’une dansla région de Timan (Dévonien supérieur) et l’autrepour examiner des coupes de l’Ordovicien-Permiendans l’Oural sub-polaire (rivière Kozhym) et d’autrescoupes sélectionnées de la région de Timan.

– du 16 au 19 mai 2000, de nombreux membres duprojet 406 étaient des participants importants de la9e réunion « Early/Lower Vertebrates », organisée àFlagstaff, Arizona. Environ 75 chercheurs (dont 42membres du projet 406) provenant de 16 pays, ontsuivi cette réunion. La réunion a été suivie par uneimportante excursion géologique (30 participants)pour examiner les sites à vertébrés fossiles de l’Utahet du Nevada. De nombreuses communications ontété présentées à ces réunions, contenant les résultatsdes travaux du projet 406 ; les communications pré-sentées à Flagstaff, seront publiées sous forme d’un numéro spécial du Journal of VertebratePalaeontology (D. Elliott, dir. pub.).

Publications les plus importantes

Volumes– Antoshkina, A., Malysheva, E. et Männick, P. (2000).

Livret guide de l’excursion géologique dans l’Ouralsub-polaire, 6-23 juillet 2000. Supplément à la publi-cation spéciale Ichthyolith Issues n° 6, publiée parl’Institut de Géologie, Centre des Sciences de Komi,Division Oural, Académie des Sciences de Russie.ISSN 1302 – 1314, p. 1-119.

– Antoshkina, A., Malysheva, E. et Wilson, M.V.H.(2000). Pan-arctic Palaeozoic Tectonics, Evolution ofBasins and Faunas. Publication spéciale IchthyolithIssues n° 6, publiée par l’Institut de Géologie, cen-tre des Sciences de Komi, division « Oural »,Académie des Sciences de Russie, ISSN 1302-1314,p. i-vii et 1-166.

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– Belyaeva, N.V. et Ivanov, A.O. (dir. pub., 2000).Livret guide de l’excursion géologique dans le Timanméridional, 6-11 juillet 2000. Supplément à la publi-cation spéciale Ichthyolith Issues n° 6, publiée parl’Institut de Géologie, Centre des Sciences de Komi,division Oural, Académie des Sciences de Russie,ISSN 1302-1314, 1-84.

Articles scientifiques– Abushik, A.F. (2000). Silurian-earliest Devonian

Ostracods Biostratigraphy of the Timan-NorthernUral Region. Proceedings of the Estonian Academyof Sciences. Geology, 49, 2, p. 112-25.

– Antoshkina, A.I. (2000). The Silurian of the Timan-Northern Ural Region. Travaux de l’Académie desSciences d’Estonie. Geology, 49, 2, p. 69-84.

– Beznosova, T.M. (2000). Silurian Brachiopods in theTiman-Northern Ural Region : Zonation andPalaeocology. Travaux de l’Académie des Sciencesd’Estonie, Geology, 49, 2, p. 126-46.

– Blieck, A., Raratajute-Talimaa, V.N. (sous presse).Upper Silurian and Devonian HeterostracanOteraspidomorphs (Vertebrata) from SevernayaZemlya (Russia) : A Preliminary Report withBiogeographical and Biostratigraphical Implications.In : D. Rouget (Dir. Pub.), Palaeontology andStratigraphy of the Silurian-Devonian of SevernayaZemlya, Russia (volume du projet 406).Geodiversitas, Paris.

– Blieck, A., Turner, S. et Young, G.C. with contribu-tions of Luksevics, E., Mark-Kurik, E., Talimaa, V.,Valiukevicius, J. (2000). Devonian VertebrateBiochronology and Global Marine/Non-marineCorrelation. In : P. Bultynck (Dir. Pub.). Sous-com-mission de Stratigraphie du Dévonien – Groupes fos-siles importants pour la définition des limites. CourierForschungsinstitute Senckenberg, 220, p. 161-93.

– Blom, H., Märss, T. et Miller, G. (sous presse)Silurian and Lowermost Devonian BirkeniidAnaspids from the Northern Hemisphere.Transactions of the Royal Society of Edinburg. EarthSciences.

– Daeschler, E.B., Shubin, N.H. (1998). Fish withFingers? Nature, 391, 133 p.

– Dumoulin, J.A., Harris, A.G., Gagiev, Mussa,Bradley, D.C. et Repetski, J.E. (sous presse).Lithostratigraphic and Faunal Links Between LowerPalaeozoic Strata in Northern and Central Alaska andNorth-Eastern Russia. I : E. Miller et A. Grantz (dir.pub.). Geological Society of America, publicationspéciale, volume Beringia.

– Evdokimova, I.O., Abushik, A.F. (sous presse). TheEarly Devonian Ostracodes from Severnaya Zemlya(Russia). I : D. Gouget (Dir. Pub.). Palaeontology andStratigraphy of the Silurian-Devonian of Severnaya-Zemlya, Russia (volume du projet 406).Geodiversitas, Paris.

– Ginter, M. et Ivanov, A. (2000). StratigraphicDistribution of Chondrichthyans in the Devonian onthe East European Platform Margins. In : A. Blieck

et S. Turner (Dir. Pub.). Palaeozoic VertebrateBiochronology and Global Marine and Non-marineCorrelations. Rapport final du projet 328 (1991-1996). Courier ForschunginstitutSenckenberg, 223,p. 325-40.

– Ivanov, A. et Luksevics, E. (2000). VertebrateZonation of the Main Devonian Field and itsCorrelation with Other Regions. In : A Blieck etTurner S. (Dir. Pub.) Palaeozoic VertebrateBiochronology and Global Marine and Non-marineCorrelations. Rapport final du projet 328 (1991-1996). Courier ForscunginstitutSenckenberg, 223,p. 342-50.

– Karatajute-Talimaa, V. et Märss, T. (sous presse).Upper Silurian Thelodonts of Severnaya ZemlyaArchipelago. In : D. Gouget (Dir. Pub.).Palaeontology and Stratigraphy of the Silurian-Devonian of Severnaya Zemlya (volume du projet406). Geodiversitas. Paris.

– Marshall, J.E.A., Astin, T. et Clack, J. (2000). EastGreenland Tetrapods are Devonian in Age. Geology,27, p. 637-40.

– Schultze, H.P. (2000). A Primitive PorolepiformRhipidistian from the Lower Devonian of theCanadian Arctic. Mitt. Mus. Naturke, Geowiss. Reihe,3, p. 97-107.

– Soehn, K.L., Hanke, G.F., Märss, T., Wilson, M.V.H.(2000). Preliminary Vertebrate Biostratigraphy of theAvalanche Lake Sections (Wenlock, Silurian),Southern Mackenzie Mountains, N.W.T., and Reviewof North-Western Canadian Vertebrate Localities ofSilurian Age. In : A. Blieck et S. Turner (Dir. Pub.)Palaeozoic Vertebrate Biochronology and GlobalMarine and Non-marine Correlations. Rapport finaldu projet 328 (1991-1996). Courier ForschunginstitutSenckenberg, 223, p. 129-55.

– Turner, S. (2000). New Llandovery to early PridoliMicrovertebrates Including Early Silurian Zone Fossil,Loganella avonia nov. Sp., from Britain. CourierForschungs-Institut Senckenberg, 223, p. 91-107.

– Valiukevicius, J. et Kruchek, S. (2000). AcanthodianBiostratigraphy and Interregional Correlations of theDevonian of the Baltic States, Belarus, Ukraine andRussia. In : A. Blieck et S Turner, (Dir. Pub)Palaeozoic Vertebrate Biochronology and GlobalMarine and Non-marine Correlations. Rapport finaldu projet 328 (1991-1996). Courier ForschunginstitutSenckenberg, 223, p. 271-80.

– Zhuravlev, A.V. et Sobolev, D.B. (2000). Conodontsof the Visean-Serpukhovian Boundary Beds of theSouthern Part of the Tchernyshev Ridge (IzyayuRiver). Syktyvkarskiy Palaeontologicheskiy sbornik,4, p. 84-9.

Activités prévues

Objectifs généraux

Il est prévu d’achever plusieurs projets de publications(par exemple, le volume Geodiversitas édité par

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D. Goujet) et d’aider à programmer des projets futurspour continuer l’impulsion créée pendant l’activité desprojets 328 et 406.

Parmi les suggestions de projet succédant au projet 406,on peut citer :1. Microvertébrés mésozoïques et limite paléozoïque-

mésozoïque. On continuera les études de biostrati-graphie des microvertébrés au Paléozoïque supérieur,au delà de la limite du Paléozoïque final et on uti-lisera des méthodes similaires pour les roches tri-asiques et plus récentes, pour lesquelles ces métho-des ont été peu utilisées.

2. Événements géologiques et évolution de craniatespaléozoïques (y compris les conodontes). On s’inté-ressera aux horizons « événementiels » (variationsdes caractéristiques géochimiques, horizons à extinc-tions de faune, variations du niveau marin, etc.) et àleur corrélation avec les biozonations de conodonteset de vertébrés, aux phénomènes d’extinction et auxradiations évolutives. Ceci présenterait l’intérêt derassembler un vaste ensemble de spécialistes, concer-nant les étages géologiques variés et à vaste répar-tition géographique, et de continuer les échanges fer-tiles de théories entre géologues et paléobiologistes.

3. Évolution des bassins sédimentaires. L’évolution desbassins a une importance fondamentale pour les géo-logues régionaux ; la comparaison des techniques etla corrélation globale des strates entre les bassins estintéressante pour de nombreux stratigraphes.

Il n’y a pas de raison de se limiter à un seul projet etles programmes des trois projets mentionnés ci-dessusméritent d’être développés ultérieurement.

N° 408 - Études comparatives des minéraux et des roches de surface et des grandesprofondeurs (1998-2002)

F.P. Mitrofanov, Geological Institute, KSC RAS, 14Fersman Str., Apatity, région de Mourmansk, 184200Russie ; courrier électronique : [email protected]

D.M. Guberman, Scientific and Industrial Centre « KolaSuperdeep », 17 Jubileynaya Str., Zapolyarny, région deMourmansk, 184415 Russie ; courrier électronique :[email protected]

H.J. Kuempel, Geological Institute, University of Bonn,Nussallee 8, D-53115 Bonn, Allemagne ; courrierélectronique : [email protected]

Description : Le forage superprofond de Kola KSDB-3,près de Zapolyarny, Russie, est le forage le plus pro-fond du monde (12621 m). La collection de matérielcarotté, récupérée du forage, est unique (longueur totale :4700 m) par son état complet, la qualité du matérielpréservé et la variété des roches cristallines et des for-mations présentes. L’un des objectifs scientifiques du

projet est d’étudier la minéralogie, la géochimie et lespropriétés physiques des roches de grande profondeuret de leurs équivalents en surface, ou à proximité, enutilisant les techniques analytiques les plus modernes.On utilisera les nombreuses informations du forage deKola et d’autres forages superprofonds pour unemeilleure compréhension de quatre problèmes des géo-sciences : a) la stabilité géomécanique de la croûte conti-nentale ; b) les potentialités et les risques de stockagedes déchets à grande profondeur ; c) la localisation degîtes métallifères dans la croûte moyenne ; d) l’interpré-tation géologique des mesures géophysiques.

Pour résoudre ces problèmes, on a créé cinq groupesthématiques de travail : géologie-géophysique, minéra-logie, géochimie isotopique, propriétés physiques etmesures dans les forages

Site Internet du projet :http://icdp.gfz.potsdam.de/html/kola/news/html

Pays participants (* actifs cette année)

Allemagne*, Canada, Chine, Espagne, États-Unis*,Finlande*, France*, Hongrie*, Inde*, Irlande, Italie,Nouvelle Zélande, Norvège*, Pologne*, RépubliqueTchèque*, Royaume-Uni*, Russie*, Slovaquie*, Suède,Ukraine*

Résumé des principaux travaux antérieurs

On a déterminé la nature des contraintes géologiques-géophysiques exercées sur la corrélation des homologuesgéologiques de la coupe du forage KSDB et de ses envi-rons ; on a corrélé les minéralisations trouvées dans leprofil du forage avec celles de la surface. On a publiéles résultats qui fournissent une base pour des recher-ches spécifiques ultérieures sur les hétérogénéités tec-tono-lithologiques, à divers niveaux, des roches entou-rant le forage KSDB. On a cartographié et échantillonnéles formations métamorphiques du complexe archéensitué près de la structure Pechenga. Avec une forte pro-babilité, on peut les considérer comme les homologuesde l’unité 2 du forage KSDB (formations archéennes).Grâce à des recherches sismiques, on a reconstitué lastructure profonde de la région de Pechenga-Laponie ;on a recherché les homologues de surface des « gneissgris ». On a distingué deux types de gneiss à plagio-clases dans les roches archéennes du forage KSDB.Leurs protolites se sont formés à une pression > ou = 15Kbar (restite à amphibolite-grenat de type A) et à P ~8 Kbar (restite à amphibole-plagioclase de type C).On a trouvé que la minéralisation hydrothermale Pb-Zn, sur le littoral maritime de Pechenga, ainsi quela minéralisation à Cu-Zn de la coupe du forage superprofond de Kola sont surimposées sur des structu-res karéliennes et proviennent d’un environnement dif-férent. Cet environnement n’a pas été élucidé anté-rieurement.

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La géochimie des éléments principaux et des élémentstraces suggère un lien génétique étroit entre les forma-tions volcaniques peu profondes et les nombreux mas-sifs magmatiques mafiques profonds développés dans lecomplexe archéen. Les massifs magmatiques se répar-tissent en trois principaux groupes géochimiques, quisont apparemment formés du même magma que les qua-tre formations volcaniques paléoprotérozoïques. Cesliens génétiques confirment la conclusion antérieure, sui-vant laquelle la zone de Pechenga paléoprotérozoïqueétait un rift intraplaque pendant le stade primitif de sondéveloppement. On ne peut pas distinguer les deux for-mations paléoprotérozoïques les plus récentes de typeMORB, des massifs co-magmatiques associés profon-dément enracinés, d’après la géochimie des élémentsprincipaux et des éléments traces. La discontinuité deConrad, détectée à une profondeur de 8,5 km par desétudes sismiques, est une zone intensément « basifiée »,épaisse de 800 m.

Le profil de sismique réflexion de KOLA OGT-92 per-met d’identifier les formations rocheuses des séries dePechenga, situées à une profondeur de 12 km, et lesfailles principales, qui ont un pendage sud-ouest de 30à 50°. Des réflecteurs horizontaux, qui recoupent leforage KSDB, sont interprétés comme un système defractures remplies de fluides, qui recoupent les racinesimbriquées de la structure de Pechenga. Ces donnéesservent de base pour l’élaboration d’un modèle sismiquede la région située autour du forage superprofond deKola, qui est en bon accord avec le modèle géodyna-mique tri-dimensionnel intégré du district minéralisé dePechenga, élaboré par les corrélations géologiques etgéophysiques du forage KSDB avec le profil superficielde référence. La récapitulation et une nouvelle appré-ciation des données géophysiques et géologiques per-mettent d’élaborer un modèle tomographique de la zonede transition « continent-océan », pour déchiffrer lastructure profonde de cette zone et associer la forma-tion de minerais polymétalliques hydrothermaux audéveloppement du plateau continental de la mer deBarents.

La surveillance continue des fluctuations du niveau del’eau et des régimes hydrologiques dans les roches cris-tallines du forage super-profond de Kola et dans deuxforages moins profonds situés à proximité, permet d’é-valuer la transmissivité hydraulique et le degré de confi-nement de l’aquifère. Des découvertes montrent que desfluides mobiles libres dans la croûte cristalline, ont étéformés ailleurs, et qu’ils ont un impact pour la sécuritédes emplacements de stockage de déchets dangereux.

Travaux réalisés cette année

Fin 1999 et début 2000, on a réalisé une première étapevers un système d’informations concernant le forage deKola, en établissant un site Internet anglais/russe, conte-nant des informations générales sur le forage et sur le

projet 408. Pour la première fois, on a créé un profilgéologique informatisé dynamique et simultanément,une immense masse de données géophysiques et géolo-giques, concernant les échantillons carottés, antérieure-ment confidentielles, est devenue disponible. En outre,on a indiqué un ensemble de références bibliographiquesdisponibles. Ces données sont incorporées dans le réseaud’informations du programme scientifique internationalde forages continentaux.

Les recherches entreprises ont essayé de déterminer lazonation géochimique étagée du système pegmatite-gra-nite, provoquée par la migration continue d’éléments chi-miques opposés (pyrophiles : Ba, Sr, Ca et fluophiles :Rb, F, Li), du bas vers le haut, dans les conditions d’unsystème « ouvert », dans chaque niveau de pegmatite.

L’importance de la migration du système inférieur estd’environ 3 km (de 11,8 à 8 km) suivant la verticale.Des recherches expérimentales ont montré la possibilitéde migration vers les cristaux de quartz, à partir duvolume constitué par la porosité, ainsi que d’une concen-tration dans des inclusions microscopiques, déjà exis-tantes, des quartz.

Les impuretés d’ions Ge et Ti dans la structure desquartz constituent un critère de stratification et de cor-rélation des roches métamorphiques. Les analyses desroches et la répartition des impuretés dans les minérauxconstituant les roches, suggèrent que le socle archéende la structure de Pechenga est composé de deux com-plexes (roches vertes et infracrustal). La compositionpétrochimique, la répartition des centres d’impuretésdans le quartz et les feldspaths suggèrent que les amphi-bolites de la coupe du forage KSDB sont des basaltesco-magmatiques avec différentes formations magma-tiques d’âge protérozoïque inférieur. Les amphibolitesarchéennes ne représentent pas plus de 3 % de toutesles amphibolites de la coupe du forage KSDB.

Dans la zone de transition, depuis le faciès des schistesverts à faible gradient métamorphique, dans des condi-tions de faible profondeur, vers le faciès des schistesverts à fort gradient, vers la profondeur de 4700 m, ladolomite sédimentaire montre un enrichissement en Feet Mn, et un appauvrissement en Ca. Le Fe et le Mn enexcès sont liés à des sites non structuraux et le degréde cristallisation décroît. Certains sites d’oxygène, lais-sés inoccupés dans le quartz, restent stables à la pro-fondeur de 6000 m, mais cependant, ils sont rapidementoccupés à des profondeurs plus grandes.

On a observé une séparation d’isotopes C et O, anor-malement forte, dans les carbonates métamorphiques etsédimentaires paléoprotérozoïques riches en 13C, dansla zone de transition entre les faciès de schistes verts defaible gradient et les faciès de schistes verts de fort gra-dient. La dolomite sédimentaire montre un appauvris-sement en 13C d’environ 1,5°/°° et en 18O d’environ 6°/°°,par rapport à la dolomite co-existante. L’ensemble des

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associations dolomite-calcite sédimentaires et métamor-phiques, n’est pas en équilibre isotopique dans la zonede fort gradient métamorphique par rapport aux isoto-pes d’O et de C. On ne peut pas utiliser les carbonatesdu forage KSDB pour construire la courbe de « calage »δ13C. On a trouvé que les amphiboles de la partiearchéenne du forage KSDB et celles provenant desroches magmatiques et métamorphiques superficiellesavaient un type de répartition des cations isomorphessemblable, assez espacé, entre les sites non-équivalentset par le degré d’oxydation du fer.

Cependant, dans les cummingtonites et dans les actino-lites, provenant du forage, la disposition cationique rap-prochée est absente, alors que dans les actinolites super-ficielles, le regroupement des cations est marqué.

On a étudié la minéralisation sur toute la profondeur duforage KSDB. On a identifié plus de 40 espèces miné-rales. La composition des principaux sulfures changeavec la profondeur. Des impuretés plus fréquentes de V,Mn et Ti, qui n’avaient pas été observées antérieure-ment, sont visibles dans les oxydes.

Les recherches géologiques-géochronologiques ont per-mis d’obtenir les résultats suivants : on a analysé un zir-con provenant d’une porphyrite rhyodacitique de la for-mation Luchlompolo de la partie protérozoïque du forageKSDB et on a obtenu une datation U-Pb d’environ2043 + ou – 18 Ma. La phase principale d’un graniteporphyrique du complexe Litza-Araguba a pu être datéepar une monazite, dont l’âge U-Pb est d’environ1765 + ou – 7 Ma, ce qui est proche de l’âge des filonsde granite porphyrique du forage KSDB. La datation U-Pb d’un zircon d’un granite filonien du massifPortlubol est 1762 + ou – 9 Ma. Cette datation est simi-laire à d’autres datations U-Pb de zircons (1 765 +ou – 2 Ma) provenant d’un granite porphyrique ou defilons intrusifs détectés dans les unités II et IV du forageKSDB. Le zircon du forage KSDB a été moins altéréau cours de l’histoire géologique et la conservation dusystème U-Pb est meilleure dans le zircon KSDB quedans les roches de surface.

On a déterminé la présence d’un composant mantéliquedans les granitoïdes du Protérozoïque inférieur dans leforage KSDB et dans les environs de la structure dePechenga. On a subdivisé les granitoïdes, de composi-tion tonalitique-trondhjemitique provenant du complexearchéen KSDB, en 3 types géochimiques : extrêmementappauvris en HREE (éléments lourds des terres rares),appauvris en HREE et enrichis en HREE. Ceci permetd’identifier leurs homologues de surface. On a établi l’é-poque et la durée de la granitisation du Protérozoïqueinférieur. La granitisation a été causée par une interac-tion croûte-manteau, au cours de la formation de basal-tes sub-alcalins de l’unité II (Pirttijarvi) de Pechenga.

L’anisotropie sismique et la fissuration par les ondestransversales sont des caractéristiques très importantes

des roches du socle archéen. Les fissures orientéescontribuent beaucoup à l’anisotropie des vitesses et à lafissuration par les ondes transversales, à basse pression,en plus de l’orientation cristalline préférentielle (LPO)des principaux minéraux. L’anisotropie des vitesses sis-miques et la fissuration par les ondes transversales, obs-ervées dans des conditions de haute pression, sont essen-tiellement causées par la LPO. Les recherchesstructurales-texturales sur les diverses formations géo-logiques du géo-espace KSDB ont montré que l’aniso-tropie de la structure de la croûte terrestre a des carac-téristiques plurielles, qui reflètent surtout les processusmagmatiques, stratigraphiques, tectoniques et métamor-phiques. L’anisotropie, la symétrie et la dissymétrie desroches de la coupe du forage, sont corrélées à leurs pro-priétés élastiques et mécaniques, et elles influencentbeaucoup la déviation des tracés des forages super-pro-fonds. On a démontré qu’un accroissement vers le hautdu degré de remaniement tectonique des roches, dans leprofil du forage, entre les profondeurs 4675 et 4749 m(faille Luchlompolo), et des changements correspon-dants de la microstructure des grains et des paramètresde coercivité de la magnétite, étaient dus à des trans-formations intracristallines engendrées par les pressionset les températures.

On a développé un modèle géo-mécanique pour évaluerl’état de déformation-compression de la croûte supé-rieure dans la région du forage KSDB. On a analysé l’é-tat de déformation-compression de la masse rocheuse,en tenant compte de la structure géologique-tectonique.On a élaboré un modèle de tectonique par gravité,respectant les contraintes, en accord avec les donnéesconcernant les fissures du tubage du forage, la dévia-tion du forage et le phénomène de « disking » du carot-tier. La diagraphie par rayons gamma est un bon indi-cateur des variations de composition des rochescristallines et elle peut compléter les carottages. Lavitesse des ondes SPs peu profondes montre une aniso-tropie associée aux systèmes de fracture. La zone, situéeentre 7,1 et 8,4 km de profondeur, est composée d’en-viron 45 % d’amphibolite et de 55 % de gneiss, et lavitesse moyenne de propagation des ondes sismiques estde 6,1 km/s seulement, ce qui indique une roche parti-culièrement fracturée, riche en fluides. En comparant lesforages de KTB et de Kola, ces forages montrent desvitesses sismiques fortement abaissées, ce qui indiquede nombreuses fractures remplies de fluides, dans la par-tie inférieure des forages. Les résultats de ces foragessuggèrent la possibilité de cartographier les zones à frac-tures remplies de liquide, par des méthodes sismiques.

Les régimes hydrologiques des roches cristallines envi-ronnantes du forage superprofond de Kola différent defaçon marquée sur de courtes distances. Ceci a étédémontré par les analyses des fluctuations du niveaud’eau dans le forage super-profond et dans deux fora-ges moins profonds situés au voisinage. Ces fluctuationsindiquent des variations de pression interstitielle dansles formations rocheuses connectées hydrauliquement et

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permettent d’évaluer la transmissivité hydraulique et ledegré de confinement de l’aquifère global. Ces décou-vertes démontrent que des fluides libres peuvent sedéplacer dans la croûte cristalline et elles sont impor-tantes pour les questions de sécurité des emplacementsde stockage de déchets dangereux.

La structure de Pechenga et de ses environs sembleconvenir pour le choix de sites utilisés pour l’isolationde déchets radioactifs de différentes origines (déchetssolides conditionnés par la centrale nucléaire de Kola,conteneurs de déchets atomiques civils et militaires,combustibles nucléaires usés et réacteurs de sous-marinsatomiques démantelés). On a déterminé les avantagesgéologiques et socio-économiques des différents choix.On a suggéré qu’un laboratoire international d’études destockage des déchets pourrait être installé dans la pénin-sule de Kola.

Réunions

– Réunion plénière à Prague, République Tchèque, du24 au 28 septembre 2000. On a dénombré 44 parti-cipants, provenant de 7 pays.

– Visite d’installations de forages continentaux pro-fonds (KTB) au site KTB de Windischeschenbach età l’installation KTB de stockage des carottes deforage à Wackersdorf, Allemagne, le 27 septembre2000.

Publications les plus importantes

– Komlev, V., Bichuk, N., Zaitsev, V., Melikhova, G. etPavlov, V. (2000). Socio-economic Premises for theNon-traditional Participation of the Raw MaterialBranches in Nuclear Programmes. Journal Resourcesof the Russian Regions, n° 3, p. 2-10.

– Locajicek, T., Pros, Z., Klima, K., Nikitin, A.N.,Ivankina, T.I., Ullemayer, K., Smirnov, Y.P.,Guberman, D.M. et Kuznetsov, Y. (2000). LaboratoryInvestigation of Elastic Anisotropy and Texture ofRocks from Kola Super Deep Borehole SG-3.Travaux de la réunion internationale sur les « Textureset Propriétés Physiques des Roches » (Göttingen,Allemagne), Goett. Arb., Geol. Pal., Sb 4, p. 114.

– Mitrofanov, F.P. et Gorbatsevich Apatity (Dir. Pub.,2000). The Results of the Study of the DeepSubstance and Physical Processes in the KolaSuperdeep Borehole Section Down to a Depth of12261 m (photocopie en anglais, 153 p.), en Russe(170 p.).

Activités prévues

Objectifs généraux

Le projet envisage des études de laboratoire, grandeurnature, et des recherches de terrain si nécessaires. Onentreprendra des analyses minéralogiques, isotopiques,

géochronologiques et autres, des échantillons carottés etde ceux provenant de la surface, et des mesures pétro-physiques des échantillons rocheux. La phase opéra-tionnelle de surveillance du niveau des fluides, desmicroséismes et des contraintes, continue et les pro-grammes de travail sont vérifiés. Les groupes de travailinternationaux ont prévu des publications dans Épiso-des, Newsletter of ICDP, Terra Nova et d’autres revuesqualifiées.

Réunions

Réunion plénière en Allemagne (Windischeschenbach etsite KTB), septembre 2001 ; atelier de terrain dans lastructure de Pechenga et ses environs, si nécessaire.

N° 410 - Le grand événement de la biodiversification de l’Ordovicien (1997-2001)

B.D. Webby, Centre for Ecostratigraphy andPalaeobiology, Department of Earth and PlanetarySciences, Macquarie University, North Ryde, NSW2109, Australie ; courrier électronique : [email protected]

F. Paris, UPR du Centre national de la recherche scien-tifique (CNRS) « Géosciences », Université de RennesI, 35042 Rennes Cedex, France ; courrier électronique :[email protected]

M. Droser, Department of Earth Sciences, University ofCalfifornia - Riverside, Riverside, CA 92521, États-Unis ; courrier électronique : [email protected]

Description : Le projet a l’intention d’examiner les pro-cessus responsables des changements littoraux depuis leshauts-niveaux marins eustatiques et souhaite utiliser lesrésultats de ces études pour la gestion des changementslittoraux actuels et futurs. On comparera l’histoire deschangements de l’environnement littoral, depuis les der-niers millénaires jusqu’à l ‘époque actuelle, avec despériodes géologiques similaires de haut niveau marin,dans des relevés géologiques de plus grande durée (parexemple, comparaison du Dernier MaximumInterglaciaire, ou des interstades, avec l’InterglaciaireHolocène actuel). Pendant ces épisodes, le niveau marinétait situé à son maximum, ou presque, pendant lapériode la plus récente de l’histoire de la Terre. Donc,on examinera les changements qui sont survenus pen-dant des hauts-niveaux marins similaires, pendant lesdernières centaines de milliers d’années, comme uneprocédure pour modéliser les futurs changements éven-tuels dans le cadre extrêmement dynamique et sensibleenvironnementalement de la zone littorale.

Ce projet, d’envergure mondiale, a pour objectif globall’évaluation de tous les relevés connus des biotes pré-servés dans les formations ordoviciennes pour mieux

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comprendre comment la plus grande diversification dela vie marine s’est effectuée sur la Terre. Pour réalisercet objectif primordial, il est nécessaire d’entreprendreles recherches suivantes :– Identifier les bioévénements importants globaux (et

régionaux) ;– Établir les profils des biofaciès continentaux et

marins dans chaque zone latitudinale ;– Évaluer, groupe par groupe, les tendances à la diver-

sification pour chaque groupe taxinomique majeur ;– Découvrir les causes possibles physiques et/ou chi-

miques (par exemple, si elles sont associées auxchangements climatiques, aux variations du niveaumarin, au volcanisme, aux mouvements desplaques, etc.) ;

– Évaluer les assemblages, économiquement impor-tants, de nature organique, des schistes bitumineuxultracratoniques peu profonds et pélagiques pro-fonds, de l’Ordovicien.

On établira une base de données relationnelle Internetpour l’entrée des données biotiques appropriées (auniveau de l’espèce et au-dessus), ainsi que des donnéesgéographiques, stratigraphiques et environnementales.On a élaboré aussi un cadre stratigraphique complète-ment intégré qui constituera une base plus fiable pourles corrélations globales et régionales.

On coordonnera initialement la collecte et l’analyse dedonnées sur une base régionale. On a proposé sept équi-pes régionales avec des coordinateurs invités, pour lesprincipales régions du monde : Australasie,Finnoscandie, Europe-Afrique, Kazakhstan,/Asie cen-trale/Sibérie, Chine/Corée/Viet Nam, Amérique du Nordet Amérique du Sud. En outre, on a créé des équipesphyllogéniques indépendantes pour évaluer la répartitionmondiale des principaux groupes taxinomiques dans letemps et dans l’espace. Ces travaux ont pour but de com-pléter le programme d’études régionales.

Sites Internet du projet :http://www.es.mq.edu.au/MUCEP/igcp410/index.htm

(pour les informations concernant le projet)http://homepages.uc.edu/~millerai/welcome.html

(pour avoir des détails sur la base de données)http://www.hku.hk/earthsci/41199pubs.htm

Informations :http://www.geosciences.univ-rennes1.fr/www/ch/paris/default.htm

Pays participants (* actifs cette année)

Afrique du Sud, Algérie, Allemagne*, Arabie Saoudite,Argentine*, Australie*, Autriche, Biélorussie, Belgique,Bolivie, Brésil, Bulgarie, Canada*, Chine*, Corée (Rép.de)*, Danemark*, Espagne*, Estonie*, États-Unis*,France*, Irlande, Italie*, Iran, Kazakhstan, Maroc,

Mongolie*, Norvège*, Nouvelle Zélande*, Ouzbékistan,Pologne*, Portugal*, Porto Rico, République Tchèque*,Royaume-Uni*, Russie*, Suède*, Viet Nam

Travaux réalisés cette année

Résultats scientifiques

Cette année, le programme du groupe de travail « clade »a beaucoup progressé, toutes les équipes principales dephyllogénie se sont impliquées dans la compilation deleurs données. On a préparé et donné à tous les parti-cipants un ensemble de directives, avec des mesures dediversité préférentielle et une échelle chronologique inté-grée ; on a adopté une base de données relationnelleInternet comme site officiel pour l’entrée des donnéesde biodiversité et le projet a reçu l’approbation provi-soire pour l’ouvrage prévu, soumis pour publication auxPresses de l’Université de Californie, pour publier lesrésultats de nos équipes de phyllogénie sur l’Ordovicienglobal. On a rassemblé dans un numéro spécial de laReview of Palaeobotany and Palynology (Ed. Elsevier),les manuscrits développés des communications présen-tées à la session financée par le CIMP – projet 410, surLes Palynomorphes Ordoviciens, à Prague, en 1999,axées sur les groupes de clades de microfossiles à paroisorganiques ; ce numéro sera publié avant la fin de l’an-née 2000.

Deux publications associées au projet 410 proviennentde la réunion « Palaeontology – Down – Under 2000 »en Australie, en juillet. La première contient un grandnombre de contributions sur les sujets de biodiversité àl’Ordovicien, présentées oralement et sous forme de pos-ters aux réunions Palaeontology – Down – Under 2000.Elles sont exposées dans le volume de résumés (SociétéGéologique d’Australie, résumés, vol. 61, p. 1-183). Ladeuxième est un livret guide intitulé Biostratigraphie etBiodiversité des îles volcaniques ordoviciennes de l’o-rogène Lachlan, Nouvelles Galles du Sud, a été publiéepar le Service Géologique des Nouvelles Galles du Sud.Ce volume de 47 p. a été compilé et publié par IanPercival dans le rapport n° GS 2000/410 du ServiceGéologique.

Réunions

– Réunion du projet 410 à Orange, Nouvelles Gallesdu Sud, Australie, en liaison avec la réunion« Palaeontology – Down – Under », du 11 au15 juillet 2000 ; elle a attiré 140 participants, dont34 (de 10 pays différents) participaient à la réunionde travail du projet 410.

– La session « Le grand événement de biodiversifica-tion à l’Ordovicien », organisée lors du colloquegénéral du 31e Congrès Géologique International, àRio de Janeiro, Brésil, du 6 au 17 août 2000, a étésuivie par environ 25 scientifiques.

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Publications les plus importantes

– Albanesi, G.L., Barnes, C.R. (2000). SubspeciationWithin a Punctuated Equilibrium EvolutionaryEvent : Phylogenetic History of the Lower-MiddleOrdovician Paroistodus originalis-P. horridusComplex (Conodonta). Journal of Palaeontology, 74,p. 492-502.

– Brenchley, P.J., Marshall, J.D. Relative Timing ofCritical Events During the Late Ordovician MassExtinction – New Data from Oslo. In : P. Kraft etO. Fatka (Dir. Pub.) Quo Vadis Ordovician?8e Colloque International sur le Système Ordovicien,Prague. Acta Universitatis Carolinae, Geologica, 43,p. 187-90.

– Carrera, M.G. (2000). Epizoan-sponge Interactionsin the Early Ordovician of the ArgentinePrecordillera. Palaios, 15, p. 261-72.

– Cooper, R.A. (2000). Graptolites, Trilobites. In : TheNew Zealand Inventory of Biodiversity : A Species2000 Symposium Review (sous presse).

– Cooper, P. (2000). Reefs during the Ordovician/Silurian Boundary Crises : Anticosti Island, EasternCanada and Worldwide. Canadian Journal of EarthSciences, 37 (sous presse).

– Droser, M.L., Bottjer, D.J., Sheehan, P.M., McGee,G.R. Jr. (2000). Decoupling of Taxonomic andEcologic Severity of Phanerozoic Marine MassExtinctions. Geology, 28, p. 675-78.

– Dronov, A.V., Meidla, T., Ainsaar, L., Tinn, O. (2000).The Billingen and Volkhov Stages in the NorthernEast Baltic : Detailed Stratigraphy and LithofaciesZonation. Travaux de l’Académie des Sciencesd’Estonie, 49, p. 3-16.

– Dzik, J. (2000). The Origin of the Mineral Skeletonin Chordates. Evolutionary Biology, 31, p. 105-54.

– Feist, R., Talent, J.A. (2000). A New Early OrdovicianTrilobite from the Broken River Region, North-Eastern Australia : Taxonomy and PalaeogeographicImplications. Records of the Western AustralianMuseum Supplements, n° 58, n° spécial, projet 421(sous presse).

– Ferretti, A., Hammann, W., Serpagli, E. (2000). LaCollocazione Paleogeografica della Sardegna nelTardo Ordoviciano Nuovi Dati. Acc. Naz. Sci. Lett.Arti di Modena, 21, p. 105-10.

– Fortey, A. (2000). Olenid Trilobites : the OldestChemoautotrophic Symbionts. Travaux del’Académie Nationale des Sciences, Washington, 97,p. 6574-8.

– Fortey, R.A., Harper, D.A.T., Ingham, J.K., Owen,A.W., Parkes, M.A., Rushton, A.W.A., Woodcock,N.H. (2000). A Revised Correlation of OrdovicianRocks in the British Isles. Geological Society, rap-port spécial, 24, 83 p., 34 figs.

– Ghienne, J.F., Bartier, D., Leone, F., Loi, A. (2000).Caractérisation des horizons manganésifères del’Ordovicien supérieur de Sardaigne : relation avecla glaciation fini-ordovicienne.C. R. Acad. Sci. Paris(sous presse).

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– Kaljo, D., Hints, L., Martma, T., Nolvak, J. (2000).Carbon Isotope Stratigraphy in the Latest Ordovicianof Estonia. Chemical Geology (sous presse).

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– Samuelsson, J., Vanroy, P., Vecoli, M. (2000).Micropalaeontology of a Moroccan Deposit YieldingSoft Bodies Organisms Showing Ediacara-likePreservation. Geobios (sous presse).

– Shergold, J.H. (2000). The Early Ordovician TrilobiteGenus Jujuyaspis in Australia. In : G.F. Acenolaza etS. Peralta (Dir. Pub.) Cambrian from the SouthernEdge. Instituto Superior de Correlacion Geologica(INSUGEO), Miscelanea, 6, p. 128-30.

– Shergold, J.H., Feist, R., Vizcaino, D. (2000). EarlyLate Cambrian Trilobites of Australo-Sinian Aspectfrom the Montagne Noire, Southern France.Palaeontology, 43, (4), 34 p.

– Sherwin, L., Percival, I.G. (2000). GunningblandFormation, Wombin Volcanics, Parkes Volcanics. In :P. Lyons, O.L. Raymond et M.B. Duggan (Dir. Pub.)Forbes 1 : 250000 Geological Sheet SI/55-7, 2e édi-tion, notice explixative, AGSO Record 2000/20,p. 24-7.

– Soufiane, A., Achab, A. (2000). Chitinozoan Zonationof the Late Ordovician and the Early Silurian of theIsland of Anticosti, Québec, Canada. Rev. Palaeobot.Palynol. 109, p. 85-111.

– Soufiane, A., Achab, A. (2001). Upper Ordovicianand Lower Silurian Chitinozoans from CentralNevada and Arctic Canada. Rev. Palaeobot. Palynol.113, 1/3, p. 165-87.

– Sprinkle, J., Guensburg, T.E. (2000). The GreatOrdovician Radiation of Echinoderms in North-WestLaurentia. Geological Society of America, résumésavec programme, 32 (7), A.

– Webby, B.D., Percival I.G. (2000). IGCP Projectn° 410 : The Great Ordovician BiodiversificationEvent : Implications for Global Correlation andResources. The Australian Geologist, 117, p. 43-5.

– Webby, B.D., Percival, I.G., Edgecombe, G.D.,Cooper, R.A., Vandenberg, A.H.M., Pickett, J.W.,Pojeta, J. Jr., Playford, G., Winchester-Seeto, T.,Young, C., Zhen, Y.-Y., Nicoll, R.S., Ross, J.R.P.,Schallreuter, R. (2000). Ordovician Biogeography ofAustralasia. Memoir of the Association ofAustralasian Palaeontologists, 23, p. 63-126.

– Winchester-Seeto, T.M., Foster, C.B., O’Leary,T. (2000). Middle Ordovician Chitinozoa from theGoldwyer and Nita Formations, Canning Basin,Western Australia. Acta Palaeontologica Polonica,45, 29 p.

Activités prévues

Objectifs généraux

En 2001, les principaux efforts du projet 410 ont étéorientés vers deux principaux thèmes : les équipes dephyllogénie et la collecte des données obtenues par leséquipes régionales. On a préparé des compilations de

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données pour chaque groupe phyllogénique important,en utilisant des mesures de diversité préférentielle et ona préparé et donné à tous les participants, depuis déjàquelque temps, une échelle chronologique globale inté-grée. La réunion de Riverside a pour objectif de cons-tituer un forum pour discuter des résultats des diversgroupes et une opportunité pour les équipes phyllogé-niques individuelles, pour associer leurs schémas indi-viduels de changement de biodiversité aux schémas éta-blis par d’autres groupes de phyllogénistes. L’analyse etla synthèse ultérieure aboutiront à la première étudecomplète des groupes de clades ordoviciens dans letemps et dans l’espace. On espère terminer cette syn-thèse avant la fin de l’année, et les comptes rendus serontpubliés au début de l’année 2002. On continuera d’en-courager la collecte de données par les équipes régio-nales et les excursions géologiques prévues en Russieorientale et en Mongolie, aideront à activer les pro-grammes de recherches dans ces régions. On demanderaune collaboration active aux groupes d’équipes régio-nales et phyllogéniques pendant l’année prochaine, pourentrer leurs données de biodiversité dans la base de don-nées du projet 410, établie par Annie Miller à l’univer-sité de Cincinnatti (États-Unis).

Réunions

– Université de Californie, Riverside, États-Unis

L’objectif principal du programme de travail del’équipe de phyllogénie du projet 410 est l’organi-sation de la réunion à l’université de Californie, àRiverside, du 21 au 24 juin 2001.

– Novosibirsk et Altaï russes/Oulan Bator et Mongolieméridionale

La deuxième réunion principale des projets 410/421comprendra des excursions géologiques incorporées(vers les régions des Altaï sibériens et peut-être Tuva– on attirera l’attention sur les séquences ordovi-ciennes, siluriennes et dévoniennes et leurs biota) etdes réunions en amphithéatre entre le 1er août et le9 septembre 2001. La partie mongolienne des acti-vités des projets 410 et 421 se déroulera simultané-ment : arrivée à Oulan-Bator le 21 ou le 22 août,avec des réunions techniques et de travail en amphi,suivies par une excursion géologique de 16 jours(style « camping ») en Mongolie méridionale, enpériphérie du désert de Gobi.

Publications

Les Presses de l’université de Californie ont donné leuraccord préliminaire pour l’édition de la synthèse intitu-lée « Biodynamique de l’Ordovicien : schémas globauxde biodiversité ascendante ». Les origines des collectesde données, pour chaque groupe taxinomique, serontréunies dans des bases de données (ou préparées dans des listes de recensement), si possible jusqu’au

niveau de l’espèce. Les informations seront transmisesà Annie Miller, à l’université de Cincinnati, qui estresponsable du site Internet de la base de données duprojet 410 :http://homepages.uc.edu/~millerai/welcome.html

N° 411- La géodynamique des blocs tectoniquesprovenant du Gondwana en Asie orientale et méridionale (1998-2002)

S. Hada, Research Institute for Higher Education, KobeUniversity, Nada-ku, Kobe 657-8501, Japon ; courrierélectronique : [email protected]

I.Metcalfe, Asia Centre, University of New England,Armidale NSW 2351, Australie ; courrier électronique :[email protected]

J.H. Kim, Departement of Geological Science, SeoulNational University, Seoul, 151-742, Corée ; courrierélectronique : [email protected]

Tran Van Tri, Department of Geology and Mineral ofViet Nam, 6 Pham Ngu Lao St., Hanoi, Viet Nam; cour-rier électronique : [email protected]

Jin Xiaoch, Institute of Geology, Chinese Academy ofGeological Sciences, Beijing 100037, People’s Republicof China, courrier électronique : [email protected]

Description : L’objectif principal du projet est de com-prendre les processus qui ont abouti à l’assemblage finaldes blocs provenant du Gondwana dans l’Est et le Sud-Est de l’Asie. On adoptera des méthodes d’étudespluridisciplinaires pour étudier le magmatisme, le méta-morphisme, la sédimentation, la tectonique, la paléo-biogéographie, le paléomagnétisme, la métallogénie, lagéologie du pétrole et du charbon. Excepté pour le Japonet la Russie, les principales activités des recherchesconcerneront les pays en voie de développement du sud-est de la région asiatique. Un objectif important est deproduire une « carte tectonique de l’Est et du Sud-Estde l’Asie » à l’échelle du 1/10 000000e, qui sera éla-borée au format GIS par les divers services géologiquesde la région. Les avantages pour la société sont liés àla métallogénie de chaque bloc, et au développement desbassins sédimentaires, avec leurs ressources d’hydro-carbures et de charbon, lors de la mise en place finaledes blocs

Site Internet du projethttp://plaza.snu.ac.kr/~geol/igcp411/index2.html

Pays participants (* actifs en 2000)

Australie*, Chines* (R.P.), Corée* (Rép. de), États-Unis*, France, Inde*, Indonésie, Japon*, Lao (PDR),

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Malaisie*, Philippines*, Papouasie-Nouvelle-Guinée,Royaume-Uni*, Thaïlande*, Viet Nam*

Travaux réalisés en 2000

Réunions

On a organisé le 2e colloque du projet 411 à l’univer-sité nationale de Séoul, à Séoul, Corée, les 28-29 août2000. Plus de 139 scientifiques, provenant de 8 pays,ont participé au colloque.

On a organisé une autre réunion internationale majeure« Where Worlds Collide : Faunal and Floral Migrationsand Evolution in South-East Asia-Australasia », à l’u-niversité de Nouvelle Angleterre, à Armidale, Australie,du 29 novembre au 2 décembre 1999. Cette réunion estune contribution au projet 411 et les membres du groupede travail du projet 411 ont présenté de nombreusescommunications. Certaines communications sélection-nées seront publiées au début de 2001 dans un ouvrageédité chez Balkema (similaire à « The GondwanaDispersion and Asian Accretion, Final Results », volumedu projet 321), qui constituera une contribution officielleau projet 411.

Activités prévues

Objectifs généraux

1. Activité magmatique et métamorphique. Répartitionet caractéristiques des roches magmatiques et méta-morphiques dans la zone de collision, résorption dela marge de la plaque et magmatisme post-orogénique, cadre tectonique de ces activités et carac-téristiques de la minéralisation.

2. Sédimentation. Changements spatio-temporels desmilieux de sédimentation dans et autour des marges continentales, cadre tectonique de leur acti-vité et relation avec les ressources de pétrole et decharbon.

3. Répartition biotique. Corrélation régionale, détermi-nation des répartitions biogéographiques et analysedes paléoenvironnements des organismes marins etcontinentaux.

4. Paléomagmatisme. Informations détaillées sur lesmouvements et les déformations des blocs conti-nentaux et les changements de la répartition spatialedes mers et des océans.

5. Tectonique. Étude comparée des caractéristiques tec-toniques régionales et identification de petits blocstectoniques dans les zones de collision ; identifica-tion du développement des zones de cisaillement etmise en place finale des blocs d’accrétion par le mou-vement en cours des plaques, y compris entre l’Indeet l’Asie.

6. Ressources naturelles potentielles. Répartition spa-tio-chronologique, cadre tectonique et géodynamique

des ressources naturelles utiles et leurs caractéris-tiques tectoniques dans chaque bloc.

Rapports des groupes de travail du projet 411

Group de travail australien (I. Metcalfe)Le petit groupe de travail australien du projet 411, trèssemblable au groupe de travail du projet précédent 321,continue de faire des recherches sur l’évolution géody-namique de l’Asie orientale en particulier sur les zonesde suture de la région, la paléobiogéographie et la paléo-géographie. Les résultats des travaux entrepris l’annéedernière sont indiqués ci-après :– Un numéro spécial de la revue « Journal of Asian

Earth Sciences » (vol. 18, 6e partie) sur « Les zonesde suture de l’Est et du Sud-Est de l’Asie », publiésous la direction de Ian Metcalfe (Australie) et MarkAllen (Royaume-Uni) sera édité fin 2000. Ce numérospécial apporte de nouvelles informations sur lescontraintes causées par les sutures, sur la chronolo-gie des collisions entre les divers blocs tectoniquesasiatiques, ainsi que des synthèses intéressantes surles diverses zones de suture.

– Une réunion internationale majeure « Where WorldsCollide : Faunal and Floral Migrations and Evolutionin South-East Asia-Australasia » a été organisée àl’université de Nouvelle Angleterre, Armidale,Australie, du 29 novembre au 2 décembre 1999 ; denombreuses communications du projet 411 ont étéprésentées.

– I. Metcalfe (Australie) et K. Wakita (Japon) conti-nuent de travailler à la carte numérique des blocstectoniques de l’Est et du Sud-Est de l’Asie. La« Science and Technology Agency » du Japon afinancé le projet, et le Service Géologique du Japonpubliera prochainement un CD-ROM.

Groupes de travail sur le PermienLe Dr Guang R. Shi, membre du groupe de travail aus-tralien, a créé deux groupes de travail agréés par la Sous-Commission sur la Stratigraphie du Permien (SPS). Ils’agit du groupe de travail sur les Biota de transitionpermiens et du groupe de recherches sur le Permien del’Asie du Sud-Est. Ces deux groupes apportent descontributions considérables au projet 411. Ce dernier adéjà convenu avec le « Journal of Asian Earth Sciences »,d’un numéro spécial sur le Permien du Sud-Est del’Asie, avec G.R. Shi et I. Metcalfe, comme directeursde publication ; ce numéro spécial constituera la contri-bution officielle du projet 411 en 2002.

Groupe de travail japonais (Koji Wakita)Les membres du groupe de travail ont présenté des com-munications associées au projet 411 au colloque inter-national « Géodynamique et Évolution Tectonique de laChine et des fragments associés du Gondwana », orga-nisé à Yichang, Chine, octobre 1999 ; d’autres commu-nications ont été présentées au colloque du comité natio-nal du Japon pour le PICG, à Tokyo, le 20 janvier 2000,

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ainsi qu’au colloque international du projet 411, orga-nisé à Séoul, du 28 août au 2 septembre 2000. Le groupeprépare une carte numérique des blocs tectoniques dansl’Est et le Sud-Est de l’Asie.

Groupe de travail philippin (Dr Yumul)On a entrepris des recherches géologiques sur le terrain,dans le sud-ouest de la péninsule de Zamboanga,Mindanao, du 1er au 24 avril 2000. La région étudiéeenglobe la ville de Zamboanga et les municipalités voi-sines, dont Sibuco, Zamboanga del Norte et Tungauan,Zamboanga del Sur. Au cours de ces études de terrain,on a établi la stratigraphie et la géologie. Après cettecampagne de terrain, on a préparé des cartes géolo-giques, structurales et de localisation des échantillons,à l’échelle du 1/50000e. On a aussi entrepris des étudesgéologiques, en avril 2000, dans la mine d’or de Sibutad,Zamboanga del Norte. On a foré un total de 13 foragesau diamant, dans le massif minéralisé de Lalab, ce quireprésente 2200 m de carottes ; on a effectué des dia-graphies et conservé des échantillons. Ceci a été entre-pris pour caractériser ultérieurement le gisement d’orhydrothermal dans cette région.

Groupe de travail malais (Lee Chai Peng)A la suite des deux premières séries de séminaires sur« La Stratigraphie et la Tectonique Dynamique de laMalaisie péninsulaire », organisée en avril 1999, legroupe de travail « Sédimentologie et Stratigraphie » dela Société Géologique de Malaisie, a organisé avec suc-cès un troisième séminaire sur le thème « Le Mésozoïquede la Malaisie péninsulaire », le 13 mai 2000. On aentrepris des recherches sur les granites de Malaisie etsur l’influence des paléocontraintes sur la formation degisements d’or et sur les fossiles permiens.

Groupe de travail thaïlandais (Adichat Surinkum)La découverte de fragments de spinelle chromifèredans les grès de la formation de Nam Duk confirmeque la partie silico-détritique de la formation est asso-ciée à une ceinture orogénique évolutive, provoquée parune contraction, pendant le Permien moyen et supé-rieur. La répartition géographique de l’ophiolite deNan-Uttaradit et la disposition des plis qui affleurentdans les formations de Nam Duk, suggèrent que la sub-duction s’est produite à l’ouest. Par conséquent, larégion d’origine des fragments de spinelle chromifère,située dans des zones plus internes de la ceinture oro-génique en surrection, doit se trouver vers l’ouest. Lesrégions situées à l’est de la coupe Lom Sak – ChumPhae, sont considérées comme appartenant à l’avant-pays. La possibilité d’un apport important de matérieldétritique, provenant des régions d’avant-pays, situés àl’est, est tout à fait improbable. La région située prèsde la zone de suture Nan-Uttaradit, cependant, montrela preuve d’une déformation par contraction et d’unsoulèvement subséquent, jusqu’au niveau d’érosion duPermien, époque à laquelle les fragments de spinelleschromifères ont été déposés dans la formation de NamDuk.

Groupe de travail coréen (Jeong Hwan Kim)On a organisé le 2e colloque du projet 411 à l’univer-sité nationale de Séoul, à Séoul, Corée, du 28 au 29 août2000. Plus de 130 participants, provenant de 8 pays, ontsuivi le colloque. 48 communications ont été présentéesaux sessions techniques et ont été publiées sous formed’articles courts dans le volume spécial du « GeosciencesJournal » (vol. 4, publication spéciale).

Publications les plus importantes

– Ahn, K.S., Nakamura, Y. (2000). The NaturalReaction Muscovite + Chlorite + Chloritoid= Andalusite + Biotite + Quartz + H2O and a NewPetrogenic Grid. Geoscience Jour., 4, p. 25-40.

– Ando, A., Kodama, K., Kojima, S. (sous presse). LowLatitude and Southern Hemisphere Origin of theAnisian (Triassic) Bedded Chert in the Inuyama Area,Mino Terrane, Central Japan. Journ. Geophys. Res.

– Cho, K.S. (2000). Petrochemical Study on GraniteGneiss in the Gurye-Suncheon, Korea, Econ.Environ. Geol., 33, p. 173-80.

– Choi, S., Moon, W., Choi, S.G. (2000). Fuzzy LogicFusion of W-Mo Exploration Data from Seobyeog-ri, Korea, Geosci. Jour., 4, p. 43-52.

– Ehiro, M. (2000). Origin of Some Small ContinentalBlocks Distributed in East Asia., GeosciencesJournal, vol. 4, publication spéciale, p. 117-20.

– Hada, S., Yoshikura, S., Gabites, J.E. (2000). U-PbZircon Ages for the Mitaki Igneous Rocks, Siluro-Devonian Tuff and Granitic Boulders in theKurosegawa Terrane, South-West Japan. Memoirs ofthe Geological Society of Japan, n° 56, p. 183-98.

– Hisada, K., Chutakositkanon, V., Charusiri, P., Arai,S. (2000). Tectonic Significance Deduced fromDetrital Chromian Spinels in the Permian Nam DukFormation, Central Thailand, Geosciences Journal,vol. 4, publication spéciale, p. 102-4.

– Huang, B.C., Otofuji, Y., Yang, Z.Y., Zhu, R.X.(2000). New Silurian and Devonian andPalaeomagnetic Results from the Hexi CorridorTerrane, North China and Their TectonicImplications, Geophys. J. Int., 140, p. 132-46.

– Hur, S.D., Park, H.I. (2000). Ore Mineralogy andFluid Inclusion Study on the Shinjeongseon Pb-ZnOre Deposit, Jeongseon, Korea Jour. Geol. Soc.Korea, 36, p. 93-112.

– Hwang, S.K., Ahn, U.S., Kim, S.W. (2000). SpatialCompositional Variations and Their Origins in theBuseok Pluton, Yeongju batholith. Econ. Environ.Geol., 33, p. 147-63.

– Kang, H.C., Kim, I.S. (2000). Palaeomagnetic Studyon the Early Cretaceous Hayang Group in YongyangArea, North-Eastern Kyongsang Basin. Jour. Geol.Soc. Korea, 36, p. 47-71.

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– Kim, J.S., Lee, J.D., Kim, I.S., Paik, I.S., Choi, B.S.(2000). Petrology of Enclaves in the granite AroundBangeujin, Ulsan. Jour. Geol. Soc. Korea, 36, p. 73-92.

– Kim, K.H., Hwang, S.J. (2000). Mineralogical andGeochemical Studies of Titaniferous Iron Ores andUltramafic to Mafic Rocks from the Boreumdo IronOre deposits, South Corea. Econ. Environ. Geol., 33,p. 1-18.

– Kim, W.K., Min, K.D., Kim, J.W., Won, J.S., Park,C.H., Koo, S.B. (2000). Geologic Structure ofEuiseong Sub-basin by Analytic AeromagneticAnomaly Data. Econ. Environ. Geol., 33, p. 229-37.

– Kim, W.K., Min, K.D., Won, J.S., Kim, J.W. (2000).Geologic Structure of Euiseong Sub-basin fromSpectrally Correlated Geopotential Field Anomalies.Econ. Environ. Geol., 33, p. 217-28.

– Kojima, S., Katemaka, M. (2000). JurassicAccretionary Complexes in East Asia, Memoirs ofGeological Society of Japan, n° 55, p. 61-72.

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– Yamakita, S., Otoh, S. (2000). Cretaceous Reaarange-ment Processes of Pre-Cretaceous Geologic Units ofthe Japanese Islands by MTL-Kurosegawa LeftLateral Strike-Slip Fault System. Memoirs of theGeological Society of Japan, n° 56, p. 23-38.

– Yang, K., Lee, J.D. (2000). The Sannae-EonyangGranitic Rocks and Hydrothermal System, South-Eastern Kyongsang Basin. Econ. Environ. Geol., 33,p. 19-30.

– Yoshida, K. (2000). Sedimentary Petrology andSedimentology of the Middle Permian Coarse ClasticRocks, South Kitakami Terrane, North-Eastern Japanand its Tectonic Implication, Geosciences Journal,vol. 4, publication spéciale, p. 50-1.

– Yoshida, K. (2000). The Sedimentary System and theTectonic Implication of the Usuginu-typeConglomerate in the South Kitakami Terrane, North-East Japan : Especially to the Sandstone Petrographyand the Sedimentary Facies of the Middle PermianCoarse Clastic Rocks. Memoirs of the GeologicalSociety of Japan, n° 56, p. 89-102.

– Faunal and Floral migrations and Evolution in South-East Asia-Australia : a Collection of papers to bepublished as a thematic book by A.A. Balkema,I. Metcalfe, J.M.B. Smith, M. Morwood etI. Davidson (Dir. Pub.).

Activités prévues

Réunions

Le prochain colloque du projet 411 sera organisé àOsaka, Japon, du 26 au 30 octobre 2001.

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N° 413 - Prévision des changements futurs des zones arides d’après la dynamiquedes périodes passées (1998-2002)

D.S.G. Thomas, Department of Geography and SheffieldCentre for Dryland Research University of Sheffield,Sheffield S 10 2TN, (Royaume-Uni) ; courrier électro-nique : [email protected]

A.K. Singhvi, Co-directeur, Earth Science Division,Physical Research Laboratory, Ahmedabad, 380 009,Inde ; courrier électronique : [email protected]

Description : Les principaux objectifs du projet 413 (quisuccède au projet 349) sont de développer une meilleurecompréhension des processus qui contrôlent la chrono-logie et l’amplitude des changements environnementaux,ainsi que de la nature de ces changements et pour mieuxconnaître les différents facteurs associés aux change-ments dans les zones arides. Ces objectifs seront réali-sés dans le contexte des relations entre les changementsdes régions arides et des changements des systèmes cli-matiques globaux et dans le contexte de l’environne-ment et des rapports avec la société humaine. L’objectifglobal est de proposer une synthèse réaliste des relevéssédimentaires liés aux changements climatiques, baséesur l’interprétation des processus. Cette synthèse appor-tera des données significatives pour les corrélationsgéologiques et pour les expériences de modélisationclimatique.

Site Internet du projet :http://www.shef.ac.uk/~igcp413

Pays participants

Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie,Belgique, Botswana, Canada, Chine, Danemark, Égypte,Émirats Arabes Unis, Espagne, États-Unis, Éthiopie,Finlande, France, Inde, Iran, Irlande, Israël, Jordanie,Koweït, Mauritanie, Mexique, Pays-Bas, Pologne,Royaume-Uni, Russie, Suède, Suisse, Turquie,Turkménistan

Travaux réalisés en 2000

Programmes du projet 413

Les projets inter-régionaux en collaboration, qui avaientdébuté en 1999, dans le cadre du projet 413, continuentleurs activités. Les programmes entrepris en Arabie,impliquant des participants PICG de l’Inde, duRoyaume-Uni, des États-Unis, du Canada, et enMauritanie, impliquant des participants de Mauritanie,d’Inde, de France et des États-Unis, ont été particuliè-rement actifs en 2000. On a prévu de nouvelles recher-ches sur les séquences sédimentaires en Israël et dansle désert Mojave, sur l’évaluation de l’impact du climatsur les cultures humaines et sur l’impact de la société

humaine sur les processus géomorphologiques. On aentrepris aussi un nouveau programme en collaboration(scientifiques allemands et chinois), pour comprendre lesrelevés des anciennes phases de désertification dans ledésert Mu Us.

Globalement, le projet 413 a engendré de nouveaux pro-grammes importants de recherches sur les relevés paléo-climatiques des zones arides, sur les relations environ-nement-société humaine, sur les changements desrégimes hydrologiques passés et sur les études actuellesbasées sur les processus géomorphologiques. Des étu-des liées à la mousson, dans la région Océan Indien/MerAdriatique, sont restées actives, avec certains résultatsnouveaux mentionnés ci-après. Ces recherches, baséessur le rôle des océans, sont importantes pour compren-dre l’évolution géomorphologique des régions arides enInde et pour établir la dynamique à long terme de lacroissance et du déclin des civilisations humaines dansles régions affectées par la mousson.

Résultats scientifiques

Un résultat majeur du projet 413 a été l’accélération desactivités orientées vers l’élaboration des reconstitutionsplus précises et plus solides des changements environ-nementaux affectant les régions arides. On a obtenu cerésultat en utilisant des techniques géochronologiquesde plus en plus précises et en utilisant des travaux baséssur les processus, pour interpréter les paléocaractéris-tiques et leur importance climatique. La liste des publi-cations donne une idée des résultats de ces activités. Lesprojets de recherches régionales continuent de se déve-lopper, et on a signalé et publié de nouvelles donnéesimportantes sur les principales régions désertiques/ari-des. On a aussi indiqué les études basées sur les pro-cessus, traitant des liens dynamiques entre les divers sys-tèmes sédimentaires des zones arides, avec une attentionparticulière aux conditions actuelles. On étudie, parexemple, l’apport sédimentaire des systèmes éoliens(aérosols et sables), provenant des ensembles fluviatileset lacustres, et les effets de la disparition de la végéta-tion, de l’épuisement des réserves d’eau souterraine etdes pratiques agricoles sur l’apport sédimentaire éolien.En même temps, les recherches menées par le projet 413permettent d’obtenir des reconstitutions paléoenviron-nementales plus fiables et permettent une meilleure com-préhension des impacts humains sur les systèmes desmilieux arides. Le projet 413 a essayé de développerencore plus ses activités, dans un domaine plus appli-qué, en créant des liens avec la « Commission deDésertification et de Dégradation des Terres » (COM-LAND de l’Union Géographique Internationale (IGU),qui étudie les questions relatives aux changementsactuels. Le projet 413 collabore aussi activement avecle groupe « Archives fluviales » et le projet 449, en rai-son de ses activités sur les systèmes fluviatiles en milieuaride et participe activement avec le projet 404 dans leprogramme intra-PICG, en raison des intérêts communssur « La dynamique du carbone en milieu aride » et de

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ses liens avec les changements globaux du cycle ducarbone.

Résumé des recherches régionales

IndeOn a poursuivi les recherches sur le désert de Thar ; unenouvelle étude importante concerne l’identification dessédiments déposés dans les anciens lacs du bassin duLuni, la seule rivière du désert de Thar. Après avoir ana-lysé les sédiments lacustres actuels, et leurs relationsavec la pluviométrie, on a utilisé des mesures de morpho-métrie du chenal, l’altimétrie des sédiments lacustres etla datation par thermoluminescence, pour reconstituerl’amplitude et la chronologie des crues principales pen-dant le dernier millénaire. Ces recherches indiquent unebonne corrélation entre la fréquence des fortes crues etle réchauffement médiéval. On espère que cette infor-mation sera utile pour les planificateurs du bassin flu-vial au cours du XXIe siècle.

Les études sur les marges des déserts indiquent un dépla-cement vers le nord de la mousson pendant l’Holocène,si bien que l’accumulation d’origine éolienne, dans lesrégions méridionales a cessé entre –10 Ka et –5 Ka.L’accumulation d’origine éolienne, dans la région cen-trale du désert de Thar, s’est poursuivie jusqu’à –800ans B.P. Ces données indiquent des changements spa-tiaux du gradient de la mousson, qui sont en cours demodélisation actuellement. On a lancé un nouveau pro-gramme pour comprendre les processus qui relient leschangements de la mousson holocène aux épisodes d’ex-pansion/implantation urbaine. Alors qu’on connaît, engros, les corrélations entre les implantations urbainesholocènes et le phénomène de la mousson, on observeactuellement des variations plus subtiles. Par exemple,les principales phases d’installations humaines – leChalcolithique (5 Ka à 3 Ka), la période de l’HistoireAncienne (2,2 à 1,8 Ka) et la période Médiévale (1,1 à0,7 Ka) comprennent aussi des épisodes d’assèchementlacustre et d’activité dunaire. Grâce à ces nouvelles étu-des, on obtiendra une meilleure compréhension desréponses humaines vis à vis des facteurs climatiques, etdes contributions humaines par rapport aux changementsenvironnementaux. Loin du désert de Thar, on a aussientrepris des recherches dans la région centrale et orien-tale de l’Inde (district Anantpur de l’Andhra Pradesh),pour déterminer les relevés climatiques à long terme dela région, l’impact des activités humaines et les simili-tudes/décalages/différences par rapport aux relevés dudésert de Thar.

Afrique du SudOn a poursuivi les recherches visant à obtenir unemeilleure chronologie des épisodes éoliens dans lesdéserts de Namibie et du Kalahari. Dans le Kalahari,on s’efforce d’accorder les différences chronologiquesdes changements éoliens, lacustres et de ceux observésdans les grottes. Dans de nombreux cas, on considère

que les contradictions chronologiques proviennent dedifférences dans la précision des données obtenues pardes techniques chronologiques différentes. Le nombrelimité des grottes dans la région et la nature disparatedes études des diverses caractéristiques géomorpholo-giques, créent de nombreux problèmes pour mettre aupoint une chronologie intégrée des changements. Lescollines Tsodilo, 40 km à l’ouest du delta del’Okavango, l’un des sites les plus riches en art rupes-tre du Botswana, permettent d’étudier des preuves deconditions climatiques plus humides et plus sèchesqu’actuellement dans un seul site. Actuellement, il n’ya pas de lac à Tsodilo, mais des carbonates lacustres(contenant des restes abondants de mollusques et dediatomées) et des lignes de rivage fossiles apportent lapreuve de conditions lacustres permanentes dans lestemps géologiques passés. Vers le sud, des collines, desdunes longitudinales stabilisées indiquent des condi-tions climatiques antérieures plus sèches ; on peut obs-erver une dune située à proximité des collines érodéespar les eaux lacustres et des sédiments dunaires infé-rieurs recouverts par des sédiments littoraux lacustres.La superficie lacustre possède quatre sous-bassins,dépendant de l’importance du débit et des infiltrationsprovenant des collines elles-mêmes.

Dans le complexe Tsodilo, on a obtenu 17 datations auradiocarbone de carbonates lacustres, 6 datations radio-carbone AMS de mollusques, 6 datations OSL de duneset 4 datations de sédiments de rivages. Les sédimentsdunaires sont datés de 35 à 28 Ka, ceux des lignes derivage sont datés de 27 Ka et 11 Ka. Les datations auradiocarbone suggèrent aussi la possibilité d’une phasehumide vers 9 Ka. Tenu compte des erreurs inhérentesaux différentes méthodes de datation, l’interprétationappropriée des âges des carbonates lacustres et des riva-ges demande une certaine réflexion. On espère que detelles recherches sur des échantillons d’un site intégrépermettent une meilleure compréhension de la chrono-logie relative des phases plus humides et plus sèches decette région au Quaternaire supérieur.

AustralieDe nombreux programmes de recherches, associés auxdivers aspects du projet 413, ont été poursuivis en 2000en Australie. On a continué les recherches sur la paléo-hydrologie du lac Eyre, alimenté par la mousson. Ons’est intéressé notamment à la stratigraphie et à la chro-nologie des « lunettes », situées sur le bord « sous levent » (nord-est) du lac. Ces recherches ont pour objec-tif d’obtenir de meilleures informations sur les phéno-mènes de déflation, qui caractérisent la réponse du lac,lors des épisodes plus secs des cycles climatiques gla-ciaire-interglaciaire ; ces études compléteront les relevésexistants sur les sédiments fluviatiles et lacustres dépo-sés pendant les phases plus humides. Les recherches,concernant la datation des phases lacustres marquées ali-mentées par la mousson, ont bien progressé, notammentpour le lac Woods (Territoires du Nord) et pour le lacGregory (Australie occidentale).

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On a entrepris un forage initial dans le lac Scrubby Peak,situé dans la péninsule semi-aride Eyre septentrionale,sur la bordure méridionale des chaînes Gawler. Ce lacde playa est creusé dans une séquence lacustre du Tertiaireet montre la preuve d’au moins une phase plus humidequ’actuellement, au cours du Quaternaire. Si le gradientde fortes précipitations, en travers de la péninsule Eyre,pouvait être repoussé vers le nord par un renforcementdes vents d’ouest d’hiver, alors le lac Scrubby Peak pour-rait bénéficier d’un climat plus humide. Ceci constitue-rait une opportunité pour comparer les variations desvents d’ouest d’hiver et la mousson en Australie, sansmodifications par les précipitations causées par les ventsd’est, qui peuvent alimenter de nombreux lacs et riviè-res du bassin hydrographique du Murray.

On a presque terminé plusieurs études concernant l’in-teraction de milieux de sédimentation fluviatiles etéoliens, et le régime fluviatile variable de la CooperCreek, en Australie centrale, au cours du Quaternairemoyen et supérieur. Ces études démontrent que le débitfluviatile de la rivière Cooper a baissé de façon mar-quée, pendant cette période. Des dunes transversales,bordant la source, flanquent les bords septentrionaux deschenaux, pendant le stade isotopique 5 de l’oxygène,avec des dunes longitudinales fixes remaniées vers lenord, à partir de dunes transversales, après le DernierMaximum Glaciaire. A la suite d’un assèchement pro-noncé du climat, à la fin du stade 4 et au début du stade3, il y a eu une dégradation marquée du débit de laCooper Creek, qui s’écoulait vers le lac Eyre, à la foisvers l’ouest à travers le désert Strzelecki, et vers le sud,par la dépression du lac Frome. Actuellement, la rivièreCooper suit un tracé mal défini à travers le champ dedunes de Strzelecki, et ses eaux n’atteignent le lac Eyrequ’environ une fois par décennie. Lors de crues excep-tionnelles, une partie de ses eaux s’écoule, en suivantson cours antérieur, par le lac Frome. Le soulèvementtectonique en cours du dôme Innamincka et la crois-sance de dunes longitudinales pendant le Pléistocènesupérieur et l’Holocène, ont interrompu ultérieurementl’écoulement fluviatile dans cette partie de l’Australiedu Sud.

Sous les tropiques, en Australie septentrionale, le tauxd’induration chimique des alluvions fluviatiles est telque, pendant le Quaternaire supérieur, les fleuves quinormalement s’adapteraient d’eux-mêmes aux dépôtsalluviaux, deviennent confinés dans le substratum. Surle fleuve Gilbert et dans divers deltas digités, vers legolfe de Carpentaria, les ruptures de pente migrent versl’amont, dans des sédiments fortement encroûtés et fer-ruginisés. Ici, les chenaux se modifient périodiquementpour s’adapter aux contraintes hydrauliques imposéespar la cimentation des rives indurées. En raison de laprogradation des deltas vers le golfe de Carpentaria aucours du Quaternaire, il y a un accroissement progres-sif de leur degré d’induration à l’intérieur des terres, etceci provoque un changement des caractéristiques flu-viatiles vers l’amont.

On poursuit l’analyse détaillée des phénomènes éoliens,fluviatiles, de l’écoulement fluvial et des changementsclimatiques dans le bassin hydrographique de la rivièreCooper Creek, du bassin du lac Eyre. On a étendu l’é-tude de l’historique des crues et de l’hydrologie des chaî-nes Macdonnell de l’Australie centrale, et l’analyse del’historique des paléocrues et de la géomorphologie, auxréseaux hydrographiques des rivières Hale, Finke etTodd. Cette rétrospective a été complétée par l’analysede l’impact géomorphologique des crues de février etavril 2000 de la rivière Finke, et par l’étude de la naturede l’interaction fluviatile et éolienne, lors des crues dela rivière Todd.

L’étude détaillée des milieux lacustres, fluviatiles etéoliens dans le bassin Lewis d’Australie centrale(Territoires du Nord), à la périphérie sud du régime aus-tralien des moussons, est bien avancée. Une longuepériode de conditions plus humides pendant la plusgrande partie du Pléistocène est suivie par l’isolementhydrographique du bassin, aboutissant au dépôt de sédi-ments lacustres plus hétérogènes. Des conditions clima-tiques et hydrologiques variables ont entraîné la forma-tion ultérieure de grandes masses de croûtes calcaires etde gypse dans la zone de sédimentation maximum,accompagnée d’une activité éolienne qui a permis ledéveloppement de champs de dunes dans l’axe du bas-sin. La sédimentation diagénétique polyphasée de zéo-lites et de silice secondaire abondante dans les sédimentslacustres détritiques indique des changements clima-tiques pendant le Pléistocène, qui ont affecté les préci-pitations apportées par la mousson. Des précipitationsatténuées, des taux d’évaporation très élevés et l’alcali-nité variable de l’eau souterraine depuis le dernier inter-glaciaire ont abouti à l’isolement hydrographique dubassin, au ralentissement de l’écoulement des eaux sou-terraines, à l’accumulation de sels en solution et à lacristallisation de nouvelles phases minérales dans l’in-térieur semi-aride de la région.

Les recherches continuent aussi sur la chronologie etles processus d’extinction de la mégafaune australienne,l’intervention possible des hommes dans ce phénomène,les implications paléoenvironnementales importantes dela première arrivée des hommes sur le continent,notamment dans les incendies. On dispose, pour la pre-mière fois, d’une datation fiable pour l’extinction d’unélément de cette mégafaune (l’oiseau géant ratiteGenyornis). Cette datation (50 + ou – 5 Ka) est légè-rement postérieure à l’époque de la première arrivéedes hommes sur le continent. On utilise les résultats del’analyse des isotopes stables du carbone de la coquilled’un œuf fossile d’Emeu et de celle d’un œuf fossilede Genyornis pour reconstituer certains aspects de lavégétation (abondance relative des végétaux C3 et C5).Le relevé des phytolites, particulièrement dans les sitesarchéologiques, est en outre complété par la reconsti-tution de cette végétation, dans les zones arides et semi-arides (régions où les relevés palynologiques continusmanquent).

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CanadaEn 2000, on a entrepris deux programmes importantsde recherches : a) changements climatiques et impact dela sécheresse sur les Prairies Canadiennes et b) : sensi-bilité des écosystèmes régionaux et des paysages/sols àla variabilité climatique et aux changements. Le pro-gramme a) a pour but de déterminer les changementsde paysage à l’échelle régionale, d’examiner leur cor-rélation avec les événements climatiques/sécheresse etensuite de développer un modèle de sensibilité des pay-sages basé sur le GIS, pour faciliter la planification desprocessus adaptatifs, pour réduire les impacts futurs. Lebut du programme b) est de modéliser la sensibilité despaysages/sols des plaines canadiennes sub-humides auxchangements de variabilité climatique. Le groupe cana-dien devrait donc apporter des relevés de types analo-gues plus frais de régions arides plus chaudes.

Autres régionsOn a entrepris des efforts considérables en Espagne, enÉgypte, au Yémen et en Chine, dans l’étude de la chro-nologie des changements climatiques et des archiveshumaines. Sur le terrain, et avec l’aide de décideurs, ona lancé des programmes sur l’utilisation viable des res-sources naturelles dans les systèmes ruraux des régionsarides de l’Afrique orientale (Éthiopie, Kenya,Tanzanie) ; des stratégies pour réhabiliter l’environne-ment et pour accroître la fertilité des sols en Afrique.En outre, on a commencé des études pour la reconsti-tution des changements du paléoenvironnement àl’Holocène, d’après les séquences du remplissage sédi-mentaire des vallées en Éthiopie septentrionale et enTanzanie septentrionale, avec une attention spéciale pourles deux derniers millénaires. On utilisera des techniquesstandard géomorphologiques, sédimentologiques, géo-chronologiques (radiocarbone et luminescence) et géo-archéologiques. On a aussi entrepris des études sur ladésertification et les processus d’érosion anthropogé-nique dans le bassin hydrographique tropical monta-gneux du Tigray, en Éthiopie.

Relevés océaniquesLe groupe allemand a commencé un nouveau pro-gramme de datation par luminescence et de « calage »stratigraphique de séquences chronologiques paléocli-matiques à haute résolution, dans la mer d’Arabie, pourla période 70-20 Ka. Il s’agit là d’un programme pourcomprendre les changements de la mousson indienne aucours des temps géologiques et pour disposer d’un méca-nisme réaliste permettant de comparer les relevés océa-niques aux relevés continentaux, en utilisant les mêmestechniques de datation. La datation au radiocarbone dessédiments océaniques nécessite un « calage » et une cor-rection chronologique des datations obtenues, et, parconséquent, la corrélation directe des datations au radio-carbone des sédiments océaniques et des datations parluminescence des sédiments terrestres peut impliquerdes différences systématiques. Par ailleurs, la datationpar luminescence de sédiments océaniques permet unecomparaison directe des relevés océaniques et terrest-

res. L’analyse géochimique (teneur en éléments), lemagnétisme et la spectrophotométrie couleur parréflexion d’un échantillon d’une carotte (70KL) forée enmer d’Arabie, indiquent une oscillation quasi-périodiquedans l’intervalle Dansgaard-Oeschger (1-3 Ka), pendantle dernier glaciaire. On a observé des périodicités prin-cipales vers 2 Ka et 1,2 Ka dans l’activité de la mous-son d’été et vers 950 ans dans l’activité de la moussond’hiver, de 1450 ans et 1050 ans pour des poussièrestransportées par les vents soufflant du nord-ouest del’Arabie. Les cycles, à l’échelle d’un millénaire, ne sontpas strictement périodiques, mais surviennent dans despériodes telles que les phases d’activité spécifique etl’amplitude s’accroissent pendant les phases chaudespour les cycles de 1,1 Ka et de 1,8 Ka et, pendant lespériodes froides, pour les cycles de 1,45 Ka. Il est inté-ressant de noter qu’on a observé une périodicité d’en-viron 1,5 Ka dans les relevés de l’accroissement d’unedune du désert de Thar.

Réunions

– En 2000, le projet 413 a organisé une réunion inter-nationale et de nombreuses réunions régionales etthématiques. La réunion internationale sur les« Connexions entre les systèmes fluviatiles, lacust-res et éoliens » a été organisée à Zzyzx, États-Unis,du 23 au 28 octobre 2000 (nombreuses communica-tions, 63 participants de 13 pays).

– Organisation de réunions nationales en Inde,Allemagne et Canada.

– Atelier international sur « Les datations par lumi-nescence dans les Sciences de la Terre », àAhmedabad, Inde, en février 2000, avec pour objec-tif l’examen de la chronologie des relevés des zonesarides.

Principales publications

– A.K. Singhvi and E. Derbyshire (Dir. Pub.).Paleoenvironmental Reconstruction in Arid Lands,Ed. Balkema (Pays-Bas).

– Bao, H., Thiemens, M.H., Farquhar, J., Campbell,D.A., Chi-Woo Lee, C., Heine, K., Loope, D.B.(2000). Anomalous d17O Compositions in MassiveSulphate Deposits on the Earth, Nature, 406 (6792),p. 176-8.

– Bowler, J., Magee, J.W. (2000). Redating AustraliaOldest Human Remains : A Sceptic’s View. J. HumanEvolution, (sous presse).

– Eitel, B. (2000). Different Amounts of PedogenicPalygorskite in South West African CenozoicCalcretes : Geomorphological, Palaeoclimatical andMethodological Implications. Zeitschrift fürGeomorphologie N.F., Suppl. Bd. 121, S. p. 139-49.

– Eitel, B., Blümel, W.D., Hüser, K. (2000). The Earlyto Mid-Holocene Climatic Change in South-WesternAfrica : Evidences from Dunes, loess-like Depositsand Soils Based on TL and OSL-data. In : Diaz delOlmo, F. et al. (Hrsg) Environmental Changes during

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the Holocene. INQUA Commission on the Holocene,Conf. Sevilla, S. P. 41-3.

– Eitel, B., Eberle, J. (2000). Kastanozems in theOtjiwarongo Region (Namibia). Pedogenesis,Associated Soils and Evidence for LandscapeDegradation. Erdkunde, Bd. 54/3 (sous presse).

– Eitel, B., Blümel, W.D., Hüser, K., Mauz, B. (2000).Dust and Loessic Alluvium in North-WesternNamibia (Damaraland, Kaokoveld) : Sedimentologyand Palaeoclimatic evidence Based on LuminescenceData. Quaternary International (sous presse).

– Heine, K., Heine, J.T. (2000). A PalaeohydrologicRe-interpretation of the Homeb Silts, Kuiseb River,Central Namib Desert (Namibia) and Palaeoclimaticimplications. Catena (sous presse).

– Kale, V., Singhvi, A.K., Mishra, P.K., Bannerjee, D.(2000). Sedimentary Records and LuminescenceChronology of Late Holocene Palaeofloods in theLuni River, Thar Desert, North-West India. Catena,40, p. 337-58.

– Kar, A., Singhvi, A.K., Rajaguru, S.N., Juyal,N., Thomas, J.V., Banerjee, D., Dhir, R.P. (2001). Reconstruction of Late QuaternaryEnvironment of the Lower Luni Plains, Thar Desert,India.

– Luuschner, D.C., Sirocko, F. (2000). The Low lati-tude Monsoon Climate During Dansgaard-OeschgerCycles and Heinrich Events. Quaternary ScienceReviews, 19, p. 243-54.

– Miller, G.H., Magee, J.W., Johnson, B.J., Fogelm,M.L., Spooner, A.A., McCulloch, M.T., Aylifee, L.K.(1999). Pleistocene Extinction of Genyornis new-toni : Human Impact on Australian Mega Fauna.Science, 283, p. 205-8.

– Nyssen, J., Mitiku Haile, Moeyersons, J., Poesen, J.,Deckers, J. (2000). Soil and Water Conservation inTigray (Northern Ethiopia) : The Traditional DagetTechnique and its Integration with IntroducedTechniques. Land Degradation and Development, 11(3), p. 199-208.

– Nyssen, J., Moeyersons, J., Deckers, J., Mitiku Haile,Poesen, J. (2000). Vertic Movements and theDevelopments of Stone Covers and Gullies, TigrayHighlands, Ethiopia. Zeitschrift für GeomorphologieN.F., 44 (2), p. 145-64.

– Sauchyn, D.J. (2001). Spatially Explicit Modellingof Geomorphic Disturbances of RegionalEcosystems : Implications of Location and Scale.Journal of Environmental Monitoring andAssessment. (sous presse).

– Srivastava, P., Juyal, N., Singhvi, A.K., Wasson, R.J.,Bateman, M. (2000). Luminescence Chronology ofRiver Adjustment and Incision of Sediments in theAlluvial Plains of the Sabarmati River, North Gujarat.Geomorphology (sous presse).

– Teller, J.T., Glennie, K.W., Lancaster, N., Singhvi,A.K. (2000). Calcareous Dunes of the United ArabEmirates and the Noah’s Flood : the Post-Glacial Re-flooding of the Persia (Arabian Gulf). QuaternaryInternational, 68-71, p. 297-308.

– Wolfe, S.A., Huntley, D.J., Sauchyn, D.J., David, P.P.,Ollerhead, J. MacDonald, G.M. (sous presse).Geochronologic Evidence for Widespread DuneActivity Induced by Late 18th Century Dryness,Great Sand Hills, South-Western Saskatchewan.Canadian Journal of Earth Sciences.

– Wolfe, S.A., Muhs, D.R., David, P.P., McGeehin, J.(sous presse). Chronology and Geochemistry of LateHolocene Aeolian Deposits in the Brandson SandHills, Manitoba, Canada. In : HoloceneEnvironmental Change on the Great Plains. S.A.Wolfe, G. Goodfriend and R. Baker (Dir. Pub.),Quaternary International.

– Zöller, L. (2001). 175 years of Loess Research inGermany : Long Records and « Unconformities »,Journal of Quaternary Science (sous presse).

– Zöller, L. (2000). Chronology of Upper Pleistocene« Red Silts » in the Siwalik System and Constraintsfor the Timing of the Upper Palaeolithic in Nepal.Catena, 41, p. 229-35.

Activités prévues

– Accroître les recherches sur les connexions des pro-cessus géomorphologiques, du climat et de la popu-lation, et obtenir de meilleurs contrôles chronolo-giques des interactions passées identifiées.

– Poursuivre le développement des recherches sur la« Dynamique hydrologique » et les « Styles éoliens »,et achever la synthèse de 1er ordre des relevés dessables éoliens.

Réunions

– Réunion majeure en 2001: on organisera en septem-bre un atelier et une réunion à l’université du Nord-Ouest, Afrique du Sud, avec une excursion géologiquedans le désert du Kalahari et dans les régions aridesdu Botswana et de Namibie. Le thème global prévuest : « Changements environnementaux actuels et pas-sés dans les régions arides utilisées par l’homme ».On s’est efforcé d’assurer une participation africaineimportante, notamment avec un droit d’inscriptionspécialement faible. On attend 150 à 200 participants.

– On a prévu des réunions régionales en Amérique duNord, Allemagne, Inde et Royaume-Uni.

N° 414 - Modélisation réaliste de données sismiques du sous-sol des grandes agglomérations urbaines et des mégapoles (1997-2001)

G. F. Panza, Dipartimento di Scienze della Terra,Universita di Trieste 34127 Trieste, Italie ; courrierélectronique : [email protected]

Description : Les principaux objectifs du projet sont laprévision des risques sismiques avant le déclenchement

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des catastrophes et l’établissement de cartes d’évalua-tion des risques dans les mégapoles et les grandes agglo-mérations urbaines. Le projet repose sur le postulat sui-vant lequel on peut diminuer les dommages auxpropriétés et sauver des vies grâce à des prévisions sis-miques spécifiques très détaillées, basées sur des don-nées géotechniques, lithologiques, géophysiques, topo-graphiques, paléosismiques et sismotectoniques,associées à des modélisations informatiques sophisti-quées de la propagation des ondes sismiques. On a entre-pris cette modélisation pour 15 grandes villes d’Europe(surtout d’Europe orientale), de Madagascar, de Chineet d’Amérique. Ce projet est avantageux pour la société,car il évite des pertes de vies humaines et des destruc-tions d’immeubles grâce à la prévision réaliste des effetsdes séismes, en utilisant des normes anti-sismiques pourles constructions, et en établissant des programmes d’ur-banisation adéquat ; les grandes agglomérations urbai-nes sont donc concernées par le projet.

Sites Internet du projet :http://www.ictp.trieste.it/www_users/sand/projects.htmlhttp://www.ictp.trieste.it/www_users/sand/unesco-414.html

Pays participants

Algérie, Bulgarie, Chine, Croatie, Cuba, Égypte, Grèce,Inde, Italie, Maroc, Roumanie, Russie, Slovénie, Syrie

Travaux réalisés par le projet

Réunions

– Réunion publique : Trieste, Italie, du 8 mai au 6 no-vembre 2000 ; 11 pays concernés. Programme de laréunion :1. Validation et homogénéisation des données utili-

sées en modélisation, suivant les normes définiespar le Programme International sur la Lithosphère,groupe de travail 11-4.

2. Utilisation intensive de logiciels spécialisés, éla-borés par l’ICTP et le DST de l’université deTrieste, pour le calcul des mouvements sismiques.

3. Démonstration des principales propriétés des logi-ciels spécialisés pour les nouveaux chercheurs.

4. Essais systématiques, y compris pour les inter-connexions en réseau.

5. Cartographie des résultats de la modélisation dessecousses sismiques

– Réunion générale du projet à l’ICTP, Trieste, le29 septembre 2000 ; 15 participants de 15 pays.

Publications les plus importantes

– Alvarez, L., Vaccari, F., Panza, G.F. (1999).Deterministic Zoning of Eastern Cuba. PAGEOPH,156, p. 469-86.

– Aoudia, A., Chimera, G., Costa, G., Nunziata, T.,Panza, G., Romanelli, F., Sarao, A., Suhaldoc, P.,

Vaccari, F. (1999). Modelling of the Seismic GroundMotion for the Umbria-Marche EarthquakeSequence. 12WCEE 2000, Wellington, NZ.

– Decanini, L., Mollaioli, F., Panza, G.F., Romanelli,F. (1999). The Realistic Definition of Seismic Input :An Application to the Catania Area. In : ERES II,15-17 juin 1999, Catane, Italie. Advances inEarthquake Engineering Earthquake ResistantEngineering Structures. G. Oliveto, C.A. Brebbia(Dir. Pub.) WIT presses, p. 425-34.

– El-Sayed, A., Romanelli, F., Panza, G.F. (2000).Recent Seismicity and Realistic WaveformsModelling to reduce the Ambiguities about the 1303Seismic Activity in Egypt. Tectonophysics (souspresse).

– El-Sayed, A., Vaccari, F., Panza, G.F. (2000).Deterministic Seismic Hazard in Egypt. GJI. (souspresse).

– Harbi, A., Maouche, S., Ayadi, A. (1999).Neotectonics and Associate Seismicity in the EasternTellian Atlas of Algeria. Journal of Seismology 3,p. 95-104.

– Herak, D., Herak, M., Panza, G.F., Costa, G. (1999).Application of the CN Intermediate-term EarthquakePrediction Algorithm to the Area of SouthernExternal Dinarides. PAGEOPH 156, p. 689-99.

– Kouteva, M., Panza, G.F., Paskaleva, I. (1999). AnExample for Strong Ground Motion Modelling inConnection with Vrancea Earthquakes (Case Studyin NE Bulgaria, Russian Site. 12WCEE 2000Wellington, NZ.

– Moldoveanu, C.L., Panza, G.F. (1999). Modelling forMicronization Purposes of the Seismic GroundMotion in Bucharest, due to Vrancea Earthquake ofMay 30, 1990. In : Vrancea Earthquakes : Tectonics,Hazard and Risk Mitigation, F. Wenzel et al. (Dir.Pub.), p. 85-97, éd. Kluwer Academy.

– Nunziata, C., Costa, G., Natale, M., Panza, G.F.(1999). FFTAN and SASW Methods to Evaluate Vs.of Napolitan Pyroclastics Soils. Paper 14b,S.I.C.E.G.E., Portogallo, 21-25 juin 1999, p. 15-9.Ed. A.A. Balkema, Rotterdam.

– Nunziata, C., Costa, G., Natale, M., Panza, G.F.(1999). Seismic Characterisation of Shore Sand atCatania. JOSE, 3, p. 253-64.

– Nunziata, C., Vaccari, F., Fäh, D., Luongo, G., Panza,G.F. (1997). Seismic Ground Motion Expected forthe Eastern District of Naples, Natural Hazards 15,p. 183-97.

– Nunziata, G., Costa, G., Natale, M., Vuan, A., Panza,G.F. (1999). Shear-wave Velocities and Attenuationfrom Rayleigh Waves. Deuxième colloque interna-tional « Pre-failure Deformation Characteristics ofGeomaterials ». Turin, 27-29 septembre 1999, A.A.Balkema, Rotterdam, p. 365-70.

– Panza, G.F., Romanelli, F., Vaccari, F. (2000).Deterministic Approach to Seismic Zoning andMicrozoning. Bridging Large Spans, p. 241-50.

– Panza, G.F., Romanelli, F., Vaccari, F., Decanini, L.,Mollaioli, F. (2000). Contribution of the

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Deterministic Approach to the Characterization ofthe Seismic Input. Atlelier OECD-NEA sur les carac-téristiques de génie vivil des données sismiques,BNL, Upton, New york, 15-17 novembre 1999,NEA/CSNI/R (2000) (sous presse).

– Panza, G.F., Vacarri, F., Cazzaro, R. (1999).Deterministic Seismic Hazard assessment. In :Vrancea Earthquakes : Tectonic, Hazards and RiskMitigation. F. Wenzel et al. (Dir. Pub.), p. 269-86.Ed. Kluwer Academy.

– Peresan, A., Costa, G., Panza, G.F. (1999).Seismotectonic Model and CN Earthquake Predictionin Italy. PAGEOPH, 154, p. 281-306.

– Peresan, A., Costa, G., Panza, G.F. (2000). A Proposalof Regionalization for the Application of the CNEarthquake Prediction Algorithm to the ItalianTerritory. Ann. Geof., 42, 5, p. 883-96.

– Soloviev, A.A., Vorobieva, I.A., Panza, G.F. (1999).Modelling of Block Structure Dynamics : ParametricStudy for Vrancea, PAGEOPH, 156, p. 395-420.

– Suhadolc, P., Marrara, F. (1999). 2-D Modeling ofSite Response for Microzonation Purposes. In :Vrancea Earthquakes, F. Wenzel, D. Lungu andNovak (Dir. Pub.), ed. Kluwer, p. 123-36.

– Monographie : « Seismic Hazard in the CircumPannonian Region », numéro spécial de « Pure andApplied Geophysics » (157, 279p., 2000). G.F. Panza,M. Radulian, C. Trifu (Dir. Pub.).

– Ouvrage : « Propagation des ondes sismiques dansdes milieux non-élastiques hétérogènes latéralement :théorie et applications à la zonation sismique », parG.F. Panza, F. Romanelli et F. Vacarri. Advances inGeophysics, 43, p. 1-95, 2000.

Activités prévues

Objectifs généraux

Les divers stades d’élaboration des cartes finales sont : a) identification de régions ayant des propriétéscommunes ; b) détermination de certaines stratigra-phies typiques de diverses régions ; c) déterminationdes caractéristiques spectrales des réponses sismiques(pic ou forme) de chaque région. Certaines discussionsont eu lieu à propos des critères éventuels de clas-sification des différentes régions, mais il y a un accordgénéral sur le fait que l’on peut regrouper diverses unités en adoptant des critères différents, au stade final.1. Élaboration d’une base de données relative aux struc-

tures 3-D, aux foyers sismiques en 3-D et aux cal-culs de séismogrammes synthétiques des régions étu-diées. Étude expérimentale de la propagation d’ondessismiques dans des régions choisies, et comparaisonavec des mesures in situ.

2. Cartographie des mouvements sismiques.3. Coopération avec le programme « Séismes et

Mégapoles » (EMI) pour la définition des donnéessismiques, pour les villes participant aux projets

« Regroupement des agglomérations » et « Centresrégionaux », et avec le projet 383.

4. Préparation d’une monographie regroupant, de façonnormalisée, tous les résultats obtenus dans les diffé-rentes agglomérations, qui constituera un documentpréliminaire, à diffuser aux administrations, en col-laboration avec l’EMI. Cette publication intégrera lessignifications globales des résultats provenant de dif-férentes agglomérations et constituera une descrip-tion normalisée des données sismiques. Le résultatle plus pertinent, que l’on peut en attendre, est latotale inadéquation du concept de l’effet de site, telqu’il est employé actuellement, dans la définition desmouvements sismiques.

Réunions

En raison du grand succès des réunions publiques 1997,1998, 1999 et 2000, qui ont utilisé au maximum les pos-sibilités offertes par les installations ICTP, on répéterala même expérience à la fin du projet (2001), en don-nant évidemment une priorité aux scientifiques des paysen développement.

Programme de la réunion publique de Trieste :1. Validation et homogénéisation des données utilisées

en modélisation, suivant les normes définies par leProgramme International sur la Lithosphère, groupede travail 11-4.

2. Utilisation intensive de logiciels spécialisés élaboréspar l’ICTP et le DST de l’université de Trieste, pourle calcul des mouvements sismiques, pour les cher-cheurs provenant de centres universitaires où le pro-jet est le plus avancé.

3. Essais systématiques, y compris pour les intercon-nexions en réseau.

4. Cartographie des résultats de la modélisation dessecousses sismiques.

N° 415 - Glaciation et réorganisation du réseauhydrographique en Asie (1997-2002).

J.T. Teller, Department of Geological Sciences,University of Manitoba, Winnipeg, Manitoba, CanadaR3J 2N2 ; courrier électronique : [email protected]

R. Vaikmae, Institute of Geology, Tallinn TechnicalUniversity, 7 Estonia Blvd, 10143 Tallinn, Estonie ; cour-rier électronique : [email protected]

Description : Les principaux objectifs de GRAND(Glaciation et Réorganisation du Réseau Hydro-graphique et du Drainage en Asie) sont l’étude de l’ex-tension et de la chronologie de la glaciation duQuaternaire supérieur en Asie (Sibérie et Himalaya), etde son impact sur le réseau hydrographique de ce conti-nent. En raison de l’influence des masses d’eau doucecontinentale sur la circulation océanique, et de celle-cisur le climat global, il est très important de savoir com-

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ment les fleuves de l’Asie à écoulement vers le nord,étaient contrôlés par les calottes glaciaires. Si, commeen Amérique du Nord, les calottes glaciaires faisaientobstruction aux fleuves à écoulement vers le nord, lesfleuves de l’Asie auraient dû emprunter de nouveauxtracés vers le sud, en s’écoulant vers les dépressions del’Aral, de la Caspienne et de la Méditerranée. Donc, unegrande partie des masses d’eau douce continentale seserait écoulée vers l’océan Atlantique central, plutôt quevers l’océan Arctique, comme c’est le cas actuellement.

Page Internet :http://mercury.eas.ualberta.ca/igcp/IGCP415.html

Pays participants

Allemagne, Canada, Chine, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, France, Inde, Japon, Lettonie, Mongolie,Norvège, Royaume-Uni, Russie, Suède

Travaux réalisés en 2000

Groupes de travail1. Glaciations en Asie2. Glaciations du plateau tibétain3. Pergélisol et glace du sol en Asie4. Relevés océaniques de l’Arctique d’Eurasie5. Lacs proglaciaires et réseaux hydrographiques de

Sibérie6. Réseaux hydrographiques de la mer Noire et de la

Caspienne7. Réseau hydrographique du plateau tibétain8. Modélisation des calottes glaciaires, des océans et

du climat9. Paléohydrologie de la mer d’Aral

Résultats scientifiques

Les recherches de terrain entreprises par le projet 415en 2000 ont permis d’obtenir de nouvelles données surles glaciations passées et sur les conditions hydrolo-giques en Asie au Quaternaire supérieur (comme on l’aindiqué ci-dessous) et de nouvelles bases fondamenta-les à utiliser dans la modélisation des changements dessystèmes globaux continent-atmosphère et de l’impactpotentiel des changements de climat sur la sociétéhumaine. Les modélisations réalisées par les membresdu projet ont utilisé ces données et d’autres pour simu-ler les conditions climatiques passées et évaluer le rôlede la couverture neigeuse, des glaciers et de l’écoule-ment fluviatile provenant d’Asie sur le système global.Grâce à la compréhension de la variabilité spatiale etchronologique de l’évolution des systèmes climatiques,on peut prévoir, avec plus de fiabilité, les impacts glo-baux des oscillations dynamiques et des activités humai-nes au cours des prochaines décennies. La prévision deschangements environnementaux et de leur impact sur lasociété dépend de la compréhension des changementspassés, parce que les relevés passés peuvent servir de

base pour les modèles de prévisions. En fait, les rele-vés anciens constituent le seul test réel pour ces modèles.

La plupart des membres du projet utilisent des métho-des géologiques ayant des rapports spécifiques connusavec les conditions environnementales (par exemple,caractéristiques sédimentaires, biotas, isotopes, géo-morphologie) – replacés dans un cadre chronologiquedaté par radiocarbone, thermoluminescence et lumines-cence cosmogénique, pour déterminer l’histoire des gla-ciations et de l’hydrologie en Asie. On utilise parfoisune méthode complémentaire, à savoir la simulationnumérique directe des climats passés de la Terre, grâceà l’association de ces méthodes et des données concer-nant l’atmosphère et les continents actuels.

La modélisation réalisée par le groupe 8 a apporté denouvelles perspectives intéressantes pour l’histoire dupaléoenvironnement en Asie. L’un des objectifs primor-diaux du groupe de travail 8 est de développer un modèleatmosphère-océan-glaces complètement connecté, sibien qu’on pourrait simuler de façon plus fiable lespériodes de transition glaciaire-interglaciaire.L’université d’Alberta a acquis un système informatiqueSGI (Silicon Graphics de 40 cpu, type 2000) pour envi-ron 1 million de $, qui a été complété l’année dernièrepar l’achat (pour 1,8 millions de $) d’un deuxième ordi-nateur SGI, type 2400 ; il s’agit là de la plus grandeinstallation informatique des universités canadiennes.Les résultats scientifiques suivants, du groupe 8, pro-viennent de l’utilisation de ces nouveaux super-ordinateurs.

Le groupe de travail 8 continue d’étudier l’évolution dela mousson en Asie méridionale au cours du Quaternairesupérieur. Une publication relate les rétroactions clima-tiques qui ont pu agir pendant les phases d’expansionet de contraction des glaciers himalayens. Les recher-ches entreprises par les groupes de travail 2 et 7 concer-nent les relations de la circulation de la mousson en Asieméridionale avec l’accumulation de neige et, par consé-quent, avec la formation de glaciers en Himalaya, pen-dant le Dernier Maximum Glaciaire (LGM) et àl’Holocène moyen. En particulier, les simulations indi-quent une accumulation nivale renforcée dansl’Himalaya oriental au cours du LGM et une accumu-lation nivale renforcée dans le nord-ouest de l’Himalayaau cours de l’Holocène moyen. Les données de terrainconfirment ce schéma spatio-chronologique de l’expan-sion glaciaire. Cette étude contribue aux efforts entre-pris pour comprendre le décalage chronologique des gla-ciations de l’Himalaya dans la formation des grandescalottes glaciaires continentales. Une deuxième compo-sante du modèle cryosphère-atmosphère étudiée par legroupe de travail 8 concerne les rétroactions radiativeset la sensibilité de la rétro-action glace-albedo vis à visde la couverture neigeuse, de l’advection des précipita-tions, de l’advection thermique et des propriétés desradiations longues et courtes atmosphériques au-dessusde la couverture de glace connue, aux hautes latitudes

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(surtout en Sibérie) et des reliefs élevés (principalementHimalaya et Tibet) d’Asie.

Le groupe de travail 8 a comparé les résultats numé-riques avec les données de terrain provenant du plateauloessique de Chine septentrionale. En particulier, il acomparé les conditions climatiques simulées pourl’Holocène moyen et le LGM avec les données dédui-tes de la migration des marges désertiques (indiquéespar la granulométrie dans les coupes de loess). La com-paraison est valable, dans le sens où le modèle repro-duit un recul vers le nord-ouest du désert pendantl’Holocène moyen et une avancée vers le sud-est pen-dant le LGM. Le groupe 8 a identifié les mécanismesgrâce auxquels le climat régional était différent à cesépoques, et souligné l’importance de la mousson d’étéen Asie méridionale et de la calotte glaciaire finnos-candienne.

On a bien étudié aussi les connexions entre la force desmoussons et les paramètres orbitaux, à partir de relevésgéologiques et de modèles numériques. Cependant, ilexiste un lien subtil entre l’ENSO et l’importance de lamousson (pendant El Nino, la mousson est faible et pen-dant la Nina, la mousson est forte), bien qu’on n’ait pasencore compris la dynamique du phénomène. Par exem-ple, on a entrepris une étude pour montrer comment lestempératures de surface de l’océan Pacifique tropicalchaud, avaient pu réguler la force de la mousson pen-dant l’Holocène inférieur et moyen, qui démontre queles anomalies thermiques de la surface océanique chaudedans l’océan Pacifique tropical, peuvent être réellementplus importantes que le contrôle orbital. Une étude,récemment entreprise, recherche pour quelles raisons,les vents étaient différents au-dessus de l’océan Pacifiquetropical pendant l’Holocène moyen et pendant le LGM(et par conséquent, pourquoi les températures de la sur-face de la mer étaient différentes) ; elle associe ces chan-gements au contrôle orbital et à la présence de calottesglaciaires continentales massives. On a entrepris dessimulations numériques pour savoir comment l’affleure-ment du plateau continental des îles de la Sonde, aucours du LGM, avait affecté le climat régional et tropi-cal, et quel impact il avait eu sur le flux de la mousson.Le plateau continental de la Sonde réunit les îles de l’ar-chipel indonésien et est actuellement submergé sousenviron 75 à 80 m d’eau. Des ensembles de simulationsnumériques ont montré que l’affleurement de ce vasteplateau continental à l’air libre, avait eu un impact fon-damental sur la climatologie tropicale, en provoquant unrafraîchissement et un assèchement des zones tropicaleset en renforçant l’accumulation nivale dans l’Himalayaoriental.

Les groupes de travail 2 et 7 ont continué leurs recher-ches de terrain en Haute Asie, dans plusieurs directions,en 2000 ; de nombreux programmes de recherches encours cherchent à reconstituer l’extension des glacia-tions anciennes au Tibet et dans les montagnes limi-trophes. Le groupe de travail a entrepris des recherches

sur la datation numérique de paysages glaciaires. A ladifférence des régions de moyenne- et haute latitude,on ne peut pas utiliser la méthode standard de datationau radiocarbone, dans la plupart des régions du Tibetet des montagnes voisines, en raison de l’absence dematériel organique dans la plupart des sédiments gla-ciaires. Cependant, des techniques récemment mises aupoint, telles que les radionucléides cosmogéniques et laluminescence cosmogénique stimulée optiquement(OSL) ont permis de dater d’importantes séquences gla-ciaires dans le Tibet et dans les montagnes voisines. Unprogramme de recherches du projet 415 comprend plu-sieurs initiatives de recherches coordonnées actuelle-ment, pour dater les moraines du Pakistan, d’Inde, duNépal et de Chine. Ces recherches impliquent des grou-pes de scientifiques de Chine et d’Inde, et des étudiantsde 3e cycle et des chercheurs post-doctorat des États-Unis et du Royaume-Uni. Dans ce cadre de recherches,on a publié des articles sur la datation OSL et la data-tion par radionucléides cosmogéniques. On a préparéplusieurs autres articles sur les datations par radionu-cléides cosmogéniques, qui sont en cours de révisionactuellement.

Le groupe de travail 7 fait ses recherches en liaisonétroite avec les groupes 2 et 8. Un de ses objectifs estde constituer une nouvelle base de données pour l’évo-lution paléoclimatique du plateau tibétain pendant ledernier cycle glaciaire-interglaciaire ; un autre objectifest de dater les événements glaciaires et hydrologiquesdu plateau tibétain. Certains collègues utilisent la data-tion par luminescence optiquement stimulée (OSL) pourpréciser la chronologie du Tibet. Pour la première fois,ces projets permettent de dater les glaciations pléisto-cènes. Cependant, la reconstitution des limites d’altitude(ELAs) de l’équilibre actuel et antérieur, de Haute Asie,en est encore à ses débuts. Les premiers résultats de cestravaux sont parus dans le nouveau volume du projet415 de « Quaternary International » sur « La glaciationdu Quaternaire supérieur au Tibet et dans les montagneslimitrophes », publié en 2000, sous la direction d’Owenet Lemkuhl ; ce volume est le résultat des réunions PICGà Manali (Inde) et Potsdam (Allemagne), en 1998, signa-lées l’année dernière dans le rapport annuel. On peutobtenir des détails complémentaires sur les activitésscientifiques au site Internet des groupes de travail 7et 2.

On a signalé les nouveaux efforts effectués pour com-prendre l’hydrographie, au Quaternaire supérieur, au sudde la limite glaciaire en Asie septentrionale, lors de laréunion annuelle à Moscou, avec le GLOCOPH(Paléohydrologie continentale globale). Dans cetteréunion, on a présenté les résultats des activités dugroupe de travail 5 (« Lacs proglaciaires et systèmeshydrographiques en Sibérie »), une synthèse des résul-tats de QUEEN (pour « Quaternary Environment of theEurasian North »), une organisation sœur de GRANDavec laquelle le groupe I a une liaison scientifique. Ona publié l’année dernière de nombreux résultats scien-

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tifiques de QUEEN, faisant partie intégrante des objec-tifs du projet 415, dans un numéro spécial de Boréas(vol. 28, n° 1). Comme on l’a indiqué à la réunion deMoscou, la plupart des scientifiques pensent que lescalottes glaciaires de Kara et de Barents ont atteint leurextension maximum avant la dernière avancée glaciairedu Weichsélien supérieur ; l’épisode glaciaire LGM aatteint seulement la partie occidentale du continentrusse, pas jusqu’aux montagnes de l’Oural, ni au suddans la plaine sibérienne. Les fleuves qui s’écoulaientvers le nord n’étaient pas obstrués par des barrages deglace pendant le LGM. Ceci est en opposition avec lesconcepts du groupe de travail 5 et quelques autres théo-ries, publiées antérieurement et récemment dans unouvrage, présenté à la réunion annuelle de Moscou. Onne peut pas sous-estimer l’importance de la conclusionde QUEEN, car l’écoulement des fleuves d’Asie sep-tentrionale vers les systèmes océaniques auraient eu desconséquences très différentes sur le climat global, si lesfleuves avaient été déroutés vers le sud à travers les bas-sins hydrographiques des mers d’Aral-Caspienne-MerNoire-Méditerranée. Le groupe 5 a entrepris de nou-velles recherches sur la paléohydrographie des bassinshydrographiques de la Caspienne et de la Mer Noire,qui ont ajouté de nouvelles informations importantes àce débat.

Vers le nord, le groupe de travail 4 étudie les relevés dubassin de l’océan Arctique. Au cours de ces dernièresannées, on a collecté de très nombreuses nouvelles don-nées sur l’Arctique eurasien. Le travail principal dugroupe 4 a été d’interpréter ces données par rapport àl’histoire des glaciations et de leurs effets sur l’écoule-ment fluviatile provenant de Sibérie. L’année dernière,Polyak a collecté en mer de nouvelles données sismos-tratigraphiques et chronostratigraphiques dans le sud-estde la mer de Barents et le sud-ouest de la mer de Kara.Ces données nous permettent d’établir la chronologie etla répartition spatiale des événements associés à la der-nière glaciation sur le plateau continental et pendant lerecul subséquent des glaces, la montée du niveau marinet la migration des fleuves vers leur estuaire actuel. Enoutre, Polyak a découvert un modelé/affouillement pro-voqué par la calotte glaciaire sur les crêtes et plateauxsous-marins sous les eaux de l’océan arctique. Il enrésulte une nouvelle compréhension de l’extension duLGM dans les mers arctiques eurasiennes. Les conclu-sions essentielles sont que la dernière glaciation avaitune extension limitée et qu’elle ne recouvrait pas lesplaines littorales sibériennes. Cependant, il est possibleque l’écoulement des fleuves de Sibérie occidentale,dont l’Ob et l’Ienisseï, ait été bloqué plus au nord surla plate-forme continentale

Les recherches entreprises par RAISE (Initiative Russo-Américaine sur les environnements continentaux et laplate-forme continentale en Arctique) qui sont associéesau groupe de travail 1, ont aussi conclu qu’il y avait peude preuves d’un barrage complet du réseau hydrogra-phique en Asie pendant le LGM; 34 articles sur l’his-

toire paléoenvironnementale du nord-est de la Russie etde l’Alaska adjacent, seront publiés dans un prochainnuméro de Quaternary Science Reviews.

Nos connaissances sur le pergélisol et la glace du solen Asie septentrionale sont, non seulement importantespour interpréter l’extension passée des glaciations et deslacs proglaciaires, mais aussi pour l’avenir des activitéshumaines dans les régions situées sur le pergélisolactuel. Ce dernier est affecté par les changements de cli-mat et du niveau marin, et sera affecté ultérieurementpar les activités humaines. Les complexes de glace dansla région de la mer Laptev sont en cours de datation ;on étudie la flore, la faune, les structures cryogéniques,la composition chimique et les isotopes des sédimentset de la glace. Les recherches effectuées sur le conti-nent sont associées à des carottages en mer sur la plate-forme continentale occidentale de l’île Kotel’ny ; sousles sédiments holocènes, on trouve des sédiments marinsgelés et riches en glace syncryogénique. Des preuvesindiquent que la glace, pendant le LGM, n’a pas eu uneextension suffisante pour barrer les fleuves d’Asie s’é-coulant vers le nord. Cependant, la fusion variable et ladégradation du pergélisol pendant les périodes pluschaudes, surtout lorsqu’elles sont associées à des trans-gressions marines, a un impact sur l’écoulement conti-nental. En effet, la stabilité (et la libération) des hydra-tes de gaz piégés dans et sous le pergélisol, est influencéepar sa fonte, ce qui a une importance considérable pourla société humaine.

Réunions

– Réunion des groupes de travail 2 et 7 « Colloque etatelier de terrain sur les glaciations quaternaires enAsie des moussons », à Chengdu, Chine, 5-18 juin(24 communications orales, 40 participants)

– Réunion annuelle du projet, en association avecGLOCOPH, à Moscou, 21-26 août 2000 (55 com-munications orales, 75 scientifiques provenant de 8pays)

– Colloque du projet 415, lors du 31e CongrèsGéologique à Rio de Janeiro, 6-17 août 2000, sur« Les glaciations et la réorganisation du réseauhydrographique en Asie »

– Réunion de planification du groupe de travail 2, àRiverside, Californie, sur les recherches des glacia-tions au Quaternaire supérieur autour du Tibet,31 octobre – 2 novembre 2000, avec la participationde scientifiques chinois et des États-Unis

– Session thématique du projet 415, lors de la réunionannuelle de la Société Géologique d’Amérique, àDenver, Colorado, 25 octobre 1999 « Glaciations etréorganisation du réseau hydrographique en Asie ;effets sur les changements climatiques au Quaternairesupérieur » (250 participants)

– Atelier des groupes de travail 2 et 7 à Clear Creek,Colorado, 29-31 octobre 1999, avec communicationset discussions (16 membres du projet 415 provenantde 6 pays)

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Publications

– Articles dans Quaternary International, volume65/66, 2000, numéro spécial : Glaciations duQuaternaire supérieur au Tibet et dans les monta-gnes limitrophes (L. Owen et F. Lehmkuhl, Dir. Pub.)

– De nombreux articles ont été soumis pour publica-tion dans le numéro spécial du projet 415 de Globaland Planetary Change.

Autres publications

– Bush, A.B.G. (sous presse). Pacific Sea SurfaceTemperature Forcing Dominates Orbital Forcing ofthe Early Holocene Monsoon. Quaternary Research.

– Lehmkuhl, F. (2000). Alluvial Fans and Pedimentsin Western Mongolia and Their Implications forNeotectonic Events and Climatic Change. BerlinerGeowissenschaftliche Abhandlungen, Reihe A, 205,p. 14-21.

– Lemkuhl, F., Klinge, M., Rees-Jones, J., Rhodes, E.J.(2000). First Luminescence Dates for LateQuaternary Aeolian Sedimentation in Central andEastern Tibet. Quaternary International, vol. 68-71,p. 117-32.

– Nilson, E., Lemkuhl, F. (sous presse). InterpretingTemporal Patterns in the Late Quaternary Dust Fluxfrom Asia to the North Pacific. QuaternaryInternational.

– Polyak, L., Gataullin, V., Okuneva, O., Stelle,V. (2000). New Constraints on the Limits of theBarents-Kara Ice Sheet During the Last GlacialMaximum Based on Borehole Stratigraphy from thePechora Sea. Geology, vol. 28, p. 611-4.

– Polyak, L., Levitan, M., Gataullin, V. And threeothers (sous presse). The Impact of Glaciation, RiverDischarge and Sea Level Change on Late Quaternaryenvironments in the South-Western Kara Sea.Internat. J. Erth Sci.

– Romanovskii, N.N., Hubberten, H.W., Gavrilov, A.V.,Tumskoy, V.E., Grigoriev, M.N., Tipenko, G.S.,Siegert, Ch. (2000). Thermokarst and Land-oceanInteractions, Laptev Sea Region, Russia. Permafrostand Periglacial Phenomena, vol. 11 (2), p. 137-52.

– Tipenko, G.S., Romanovskii, N.N., Kholodov, A.L.(sous presse). Simulation of the Offshore Permafrostand Gas Hydrate Stability Zone : MathematicalSolution, Numerical Realisation and PreliminaryResults. Polarforschung.

Activités prévues

Objectifs généraux

Comme le projet se rapproche de l’année finale des acti-vités GRAND, les divers groupes de travail associentleurs efforts pour atteindre les objectifs fixés (c’est-à-dire répondre aux questions) à l’origine dans la propo-sition définie quatre années auparavant, à savoir mieux

connaître l’extension de la glaciation en Asie (sur lecontinent en Sibérie et Haute Asie, et dans l’océanArctique) pendant les derniers 200 000 ans, et com-prendre le rôle et les implications mutuelles de cette gla-ciation avec les réseaux hydrographiques continentauxau Quaternaire supérieur, et avec les océans dans les-quels ils se déversent. Ensuite, on a entrepris la modé-lisation de l’impact de ces systèmes cryologiques ethydrologiques sur le climat global. Chaque groupe detravail fera la synthèse de ses résultats scientifiques, quisera intégrée dans un rapport final actualisé sur » Laglaciation du Quaternaire supérieur en Asie : son exten-sion et son impact sur l’hydrologie continentale et l’é-coulement fluviatile « (titre officiel du projet 415). Lamodélisation numérique entreprise par le groupe de tra-vail 8 sur l’impact des systèmes cryo-hydrologiquesd’Asie sur le système global, constituera une partieimportante du travail. En outre, le groupe de travail 7,en 2001, a entrepris l’élaboration de nouvelles cartes surl’extension des glaciers quaternaires pendant le DernierMaximum Glaciaire en Mongolie occidentale et auTibet, cartes qui seront présentées, comme contributiondu projet, à la Commission INQUA sur les Glaciations.

En 2001, le projet 415 achèvera l’édition d’un nouveaunuméro de » Global and Planetary Change « , qui seraconsacré aux recherches entreprises par le projet 415,déjà signalées au colloque spécial de la réunion de laSociété Géologique d’Amérique l’année passée »Glaciation et réorganisation du réseau hydrographiqueen Asie : effets sur les changements globaux auQuaternaire supérieur « (L. Owen, J. Teller et N. Rutter,Dir. Pub.). En outre, les directeurs des groupes de tra-vail, F. Lemkuhl et L. Owen sollicitent actuellement denouvelles contributions pour un ouvrage sur » La géo-logie glaciaire quaternaire du Tibet et des montagnesvoisines « . Pour la réunion annuelle de 2001, on auraterminé les synthèses finales des résultats scientifiquesdu projet 415 et tous les groupes de travail préparentdes articles pour Quaternary International.

Réunions

– Réunion de synthèse du projet 415 en Allemagne,en octobre 2001 ; on peut obtenir des détails au siteInternet du projet : http://mercury.eas.ualberta.ca/igcp. zIGCP415.html.

– Réunion commune et excursion géologique avecGLOCOPH à Krasnoyarsk, Russie, sur la paléohy-drologie intracontinentale et la géomorphogenèse desvallées fluviales, Ienisseï (Sibérie), 25 juillet -7 août 2001.

– Réunion du groupe de travail 2 pendant la 5e réunioninternationale de Géomorphologie à Tokyo, Japon(23-28 août 2001), avec des conférences, des dis-cussions et une excursion géologique pour examinerla glaciation du Quaternaire supérieur dans la chaîneHidaka, Hokkaido ; on peut obtenir des détails ausite Internet : http://wwwsoc.nacsis.ac.jp/jgu/icg-hopa/indexicg.html.

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– Session spéciale QUEEN pendant la réunion del’Union Européenne des Géosciences, à Strasbourg,France, 8-12 avril ; la direction du projet 415 inviteà y participer.

– Réunion du groupe de travail 2 sur les « Glaciationsdu Plateau tibétain », octobre 2001, Riverside,Californie.

– Réunion du groupe allemand du projet 415 en mai2001, AWI, Potsdam, Allemagne.

– Deuxième réunion russe sur la Géocryologie, 6-8 juin 2001, Moscou, Russie.

N° 418 - Les événements Kibariens dans le sud-ouest de l’Afrique (1997-2001)

R.M. Key, British Geological Survey, Murchison House,West Mains Road, Edimbourg EH9 3LA, Ecosse,Royaume-Uni ; courrier électronique : [email protected]

R. Mapeo, University of Botswana, Department ofGeology, Private Bag 0022, Gaborone, Botswana ; cour-rier électronique : [email protected]

Description : Pour élaborer une reconstitution bien docu-mentée de la répartition globale de la croûte continen-tale (notamment du supercontinent Rodinia) à la fin duMésoprotérozoïque, il est important de comprendrecomplètement l’évolution géologique des ceintures oro-géniques du Mésoprotérozoïque (ou les zones limitesdes plaques PBZs). Les principaux objectifs du pro-jet 418 sont :1. Reconstituer et étudier l’extension sud-ouest de la

ceinture mésoprotérozoïque kibarienne s.str.d’Afrique centrale vers l’Afrique du sud-ouest ;

2. Étudier l’évolution géologique d’autres formationsgéologiques contemporaines et d’unités lithologiquesdans l’Afrique du sud-ouest ;

3. Réaliser la synthèse de l’évolution géologique del’Afrique au Mésoprotérozoïque.

4. Intégrer les nouvelles connaissances concernant l’é-volution géologique de l’Afrique au Méso-protérozoïque, dans des modèles relatifs à la créa-tion et à la destruction ultérieure du Rodinia

5. Évaluer le potentiel minéral des ceintures orogé-niques mésoprotérozoïques du sud-ouest de l’Afrique

Les parties sud-ouest de la ceinture kibarienne et de laceinture irumide contemporaine d’Afrique centrale sontmasquées par des roches et des sédiments plus jeunes.Cependant, de nouvelles études géophysiques régiona-les détaillées permettent de délimiter l’extension com-plète des ceintures orogéniques et d’autres formationsdu Mésoprotérozoïque dans l’Afrique centrale et dansle sud-ouest de l’Afrique. L’élaboration de nouvelles car-tes géologiques, en liaison avec des données géochro-nologiques et d’autres travaux de laboratoire sur les for-mations mésoprotérozoïques nous permettent unecompréhension plus complète de leur évolution.

Pays participants

Afrique du Sud, Allemagne, Angola, Belgique,Botswana, Burundi, Canada, Congo (Rép. Dém.), États-Unis, France, Inde, Italie, Kenya, Namibie, Ouganda,Royaume-Uni, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe

Résumé des principaux travaux antérieurs

– On peut identifier des événements orogéniquesmésoprotérozoïques en dehors de la région type dela ceinture orogénique kibarienne (dans laRépublique Démocratique du Congo et la région desGrands Lacs) au Botswana, en Namibie, Zambie,Afrique du Sud, Zimbabwe et Mozambique.

– Un magmatisme mésoprotérozoïque est apparu endehors des ceintures orogéniques, notamment sousforme d’essaims de filons intrusifs mafiques dans unenvironnement cratonique.

– La partie méridionale de la ceinture orogénique kiba-rienne sensu stricto est limitée à la RépubliqueDémocratique du Congo et ne continue pas vers laZambie.

– On dispose de nombreuses données concernant lagéologie mésoprotérozoïque du Botswana et del’Afrique du Sud, avec des datations isotopiques desprincipaux événements (voir le rapport annuel 1999du projet et l’article de Key et Mapéo, 1999).

Travaux réalisés en 2000

Réunions et résultats scientifiques

Réunion en AngolaPendant les sessions techniques de la première réu-nion du projet 418, organisée en liaison avec« GeoLuanda 2000 », en Angola, du 21 au 24 mai 2000,on s’est surtout intéressé au massif d’anorthosite deKunene, en Namibie méridionale et septentrionale ; ona organisé des présentations techniques et une excursiongéologique. On a décrit les conditions géologiques danslesquelles les anorthosites se sont mises en place, eninsistant sur le complexe d’anorthosites Bolangir dansla ceinture orogénique des Ghats orientaux en Inde.Cette anorthosite est datée de 933 + ou – 33 Ma. Desétudes pétrographiques indiquent que ces anorthositesse sont surtout mises en place dans un milieu en exten-sion, semblable à un rift. Cependant, des études struc-turales dans le complexe d’anorthosites de Bolangirmontrent que ces anorthosites se sont mises en placependant un régime de déformations tectoniques, avecprédominance de chevauchements/cisaillements. Cettenouvelle interprétation suggère que les anorthosites peu-vent avoir été mises en place aussi pendant des proces-sus d’épaississement crustal.

D’autres recherches concernent le complexe anorthosi-tique de Kunene, au nord-ouest de la Namibie, qui com-prend des anorthosites massives, légèrement colorées,

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fortement altérées et tectoniquement polyphasées. Ellessont pénétrées par des anorthosites foncées, moins alté-rées, suivant des failles d’extension, orientées est-ouest.Le complexe anorthositique de Kunene a provoqué unmétamorphisme de fort gradient dans les roches envi-ronnantes du complexe Epupa. On pense que la mise enplace du complexe anorthositique Kunene a dû se pro-duire dans un milieu tectonique en expansion. On disposede données géochimiques (éléments principaux et élé-ments traces) des faciès foncés et clairs du complexeanorthositique de Kunene. Ces deux types d’anorthosi-tes montrent une séquence de différenciation géochi-mique similaire, avec accroissement des teneurs en Si,Al et Ca, depuis le type « anorthosite » en allant versles types « troctolite » et « leucogabbronorite ». Lesanorthosites blanches montrent aussi une action hydro-thermale postérieure, indiquée par des teneurs plus for-tes en K, Na, Ba et Si. Les variations des teneurs enREE montrent aussi une évolution similaire dans tousles types de roches.

D’autres recherches indiquent que le complexe anor-thositique de Kunene a été mis en place pendant leMésoprotérozoïque. Un filon intrusif mangéritique,recoupant l’anorthosite, est daté de 1370 + ou – 4 Ma(datation U-Pb). On a obtenu d’autres datations Rb/Srsur des plagioclases, des biotites et sur l’ensemble d’uneanorthosite à biotite. L’isochrone Rb-Sr indique un âgede 1347 + ou – 13 Ma avec un rapport initial 87Sr/86Srde 0,70459. Des arguments de terrain indiquent que lefilon de mangérite était comagmatique avec l’anortho-site, et que par conséquent, le dernier stade du magma-tisme du complexe Kunene datait du Kibarien inférieur.On a suggéré que le complexe Kunene s’est développépar la coalescence de plutons discrets. Cette hypothèseest basée, à la fois sur des arguments de terrain et desdonnées géochimiques. Grâce aux données géochi-miques, on définit des plutons méridionaux et septen-trionaux, dont la limite constitue une ceinture orogé-nique orientée sud-ouest/nord-est, qui contient denombreux massifs de granite. Chaque intrusion est ali-mentée par une « bouillie magmatique », riche en pla-gioclases, qui provient sans interruption du magma man-télique infra-plaque. L’accroissement des plutonsindividuels a été accompagné par l’étirement des cumu-lats en cours de cristallisation et par l’extraction de com-posants liquides inter-cumulats par différenciation mag-matique. La mise en place du complexe de Kunenenécessite une croûte en extension et une anomalie ther-mique importante pendant la phase d’intrusion.

Un autre groupe de chercheurs a obtenu des datationsSHRIMP de zircons détritiques de la formation Nyangezidu Kivu oriental dans la République Démocratique duCongo. Dans cet article, on indique que la ceinture oro-génique kibarienne nord-est comprend des segmentsaffleurant au Burundi, au Rwanda et au Kivu ; leur cor-rélation est basée sur des ressemblances pétrographiqueset tectoniques dont la géochronologie n’est pas certaine.La formation Nyangezi du Kivu oriental a été affectée

par la déformation kibarienne et le métamorphisme asso-cié de moyenne pression. Les roches sédimentaires dela formation Nyangezi contiennent des zircons détri-tiques datés de 2773 + ou - 11, 2290 + ou – 40, 1950-1850 Ma (groupe prédominant) et 1400-1150 Ma. Cesdatations permettent de préciser l’âge de l’orogenèsekibarienne, qui est plus récente que 1,15 Ga.

L’origine des granites stannifères est basée sur les résul-tats de données SHRIMP sur des zircons provenant desgranites stannifères du district du Kivu (RépubliqueDémocratique du Congo). On a obtenu trois ensemblesde datations discordantes de zircons : 2460 + ou – 6 à227 + ou – 11 Ma ; environ 1900 Ma et entre 1500-1250 Ma. On interprète ces groupes de xénocristaux dezircon comme des zircons détritiques piégés dans lemagma pendant la fusion partielle de roches métasédi-mentaires kibariennes, ce qui a abouti à la formation dugranite stannifère de type S Kannika minéralisé.

On considère la formation Chinkokomene de Zambiecentrale, limitée par des failles de direction est-ouest dela zone de dislocation Nyama dans la ceinture orogé-nique Irumide, appartient au supergroupe mésoprotéro-zoïque Muva, et a été déposée dans un bassin actifIrumide, qui a subi ensuite un rétrécissement d’environ39 %.

Une étude entreprise dans les provinces Tete et Manicadu Mozambique concerne des granito-gneiss et des char-nockites de N Tete, et du lac Cabora Bassa ; l’âge deleur mise en place est situé entre 1004 et 1046 Ma. Lemagma quartzo-feldspathique de ces roches est âgé de1002 Ma et provient d’un métamorphisme de fort gra-dient du Kibarien supérieur. En outre, on a obtenu desdatations qui démontrent l’extension du cratonZimbabwe dans le Mozambique occidental. En outre, ona pu démontrer que les dykes de lamprophyre, à défor-mations multiples, intrusifs dans le granite Mangula, ontété affectés par les orogénèses Magondi (2,0 à 1,8 Ga),Kibarienne (1,5 à 1,3 Ga) et Pan-Africaine.

Dans une synthèse globale de la géologie archéenne etprotérozoïque de l’Afrique centrale et sud-orientale, ona indiqué que les équivalents probables mésoprotéro-zoïques du super-groupe Muva ont été identifiés dans laceinture orogénique Irumide (Zambie) ainsi que lesgroupes Rushinga et Frontier (Zimbabwe etMozambique) où ils sont fortement plissés. Dans sonensemble, la ceinture orogénique kibarienne est typi-quement intra-continentale en Afrique central et orien-tale, et ne montre pas de magmatisme type « arc insu-laire ». Dans la ceinture orogénique mozambique (duKenya au Mozambique central), la séquence supracrus-tale, à l’affleurement, montre des carbonates de plate-forme continentale associés à des roches calco-alcalineset à des ophiolites présumées, ce qui suggère des envi-ronnements de bassins océaniques et d’arrière-arc insu-laire, vers environ 1,1 à 1,2 Ga. En Tanzanie, on recon-naît des parties remobilisées du craton tanzanien loin à

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l’intérieur de la ceinture mozambique, ce qui suggèreque le craton a été poussé par charriage au-dessus de laceinture orogénique. Les corrélations de la ceinture oro-génique Lurio avec les ceintures d’âge Kibarien-Grenville dans le sud-est de l’Afrique (Natal, vers 1250Ma), Antarctique oriental (Territoire de la reine Maud)et Afrique occidentale (Namaqualand) suggèrent que laceinture orogénique Lurio fait aussi partie de l’orogènemajeur Grenvillien. Des données géochimiques indi-quent que les granites, datés de 1020 Ma environ, sonthyperalumineux, avec des teneurs faibles en REE lourdset des teneurs moyennes à fortes en REE légers. D’aprèsdes arguments tectoniques, utilisant les teneurs en élé-ments traces, les ensembles plus anciens de granitesreprésentent un magmatisme contemporain de la colli-sion, alors que les ensembles plus jeunes de granites ontété mis en place dans un cadre intra-plaque.

Réunion Afrique du Sud et NamibieLors du Géocongrès 2000, on a consacré quatre sessionsentières au projet 418 et l’une des excursions géolo-giques était axée sur les gisements minéralisés de métauxnon précieux de la ceinture orogénique mésoprotéro-zoïque Namaqua. On a publié les résumés développésdes communications dans le volume de résumés de laréunion (vol. 31, n° 1A du Journal of African EarthSciences).

Réunions

Réunion annuelle : la réunion de travail du projet 418 aété organisée pendant la réunion GeoLuanda (21-24 mai2000). Cette réunion comprenait une excursion géolo-gique dans le complexe Kunene, dans le sud de l’Angolaet dans le groupe Chela.

Publications importantes

– Brett, J.S., Mason, R., Smith, P.H. (2000).Geophysical Exploration of the Kalahari SutureZone. Journal of African Earth Sciences and theMiddle east, 30, 3, p. 489-97.

– Clark, D.J., Hensen, B.J., Kinny, P.D. (2000).Geochronological Constraints for a Two-stage Historyof the Albany-Fraser Orogen, Western Australia.Precambrian Research. 102, 3-4, p. 155-83.

– Chatupa, J.C., Direng, B.B. (2000). Distribution ofTrace and Major Elements in the –180 +75 µ m and–75 µ m Fractions of the Sandveld Regolith in North-West Ngamiland, Botswana. Journal of African EarthSciences and the Middle East. 30, 3, p. 515-34.

– Evans, D.M., Boadi, I., Byemelwa, L., Gilligan, J.,Kabete, J., Marcet, P. (2000). Kabanga MagmaticNickel Sulphide Deposits, Tanzania ; Morphologyand Geochemistry of Associated Intrusions. Journalof African Earth Sciences and the Middle East. 30,3, p. 651-74.

– Goscombe, B., Armstrong, R.A., Barton, J.M. (2000).Geology of the Chewore Inliers, Zimbabwe ;Constraining the Mesoproterozoic to Palaeozoic

Evolution of the Zambesi Belt. Journal of AfricanEarth Sciences and the Middle East. 30, 3, p. 589-627.

– Johnson, S.P., Oliver, G.J.H. (2000). MesoproterozoicOceanic Subduction, Island-arc Formation and theInitiation of Back-arc Spreading in the Kibaran Belt ofCentral Southern Africa : Evidence from the OphioliteTerrane, Chewore Inliers, Northern Zimbabwe.Precambrian Research. 103, 3-4, p. 125-46.

– Kampunzu, A.B., Armstrong, R.A., Modisi, M.P.,Mapeo, R.B.M. (2000). Ion Microprobe U-Pb Ages onDetrital Zircon Grains from the Ghanzi Group :Implications for the Identification of a Kibaran-ageCrust in North-West Botswana. Journal of AfricanEarth Sciences and the Middle East. 30, 3, p. 579-87.

– Kazmin, V.G., Byakov, A.F. (2000). Magmatism andCrustal Accretion in Continental Rifts. Journal ofAfrican Earth Sciences and the Middle East. 30, 3,p. 555-68.

– Key, R.M., Ayres, N. (2000). The 1998 Edition ofthe National Geological Map of Botswana. Journalof African Earth Sciences and the Middle East. 30,3, p. 427-51.

– Kruger, F.J., Geringer, G.J., Havenga, A.T. (2000).The Geology, Petrology, Geochronology and SourceRegion Character of the Layered GabbronoriticOranjekom Complex in the Kibaran NamaquaMobile Belt, South Africa. Journal of African EarthSciences and the Middle East. 30, 3, p. 675-87.

– Kokonyangi, J., Kampunzu, A.B., Yoshida, M. (2000).Lithostratigraphy and Structural Evolution of theKalima-Moga Tin District, Kibaran Belt (Maniema,Congo). Gondwana Newsletter (Japan). 14, p. 257-9.International Association for Gondwana Research.Osaka, Japon.

– Kroener, A., Hegner, E., Collins, A.S., Windley, B.F.,Brewer, T.S., Razakamanana, R., Pidgeon, R.T.(2000). Age and Magmatic of the AntananarivoBlock, Central Madagascar, as Derived From ZirconGeochronology and Nd Isotopic Systematics.American Journal of Science, 300, 4, p. 251-258.

– Modie, B.N. (2000). Geology and Mineralisation inthe Meso- to Neoproterozoic Ghanzi-Chobe Belt ofNorth-West Botswana. Journal of African EarthSciences and the Middle East. 30, 3, p. 467-74.

– Porada, H., Berhorst, V. (2000). Towards a NewUnderstanding of the Neoproterozoic-EarlyPalaeozoic Lufilian and Northern Zambesi Belts inZambia and the Democratic Republic of Congo.Journal of African Earth Sciences and the MiddleEast. 30, 3, p. 727-71.

– Ramokate, L.V., Mapeo, R.B.M., Corfu, F.,Kampunzu, A.B. (2000). Proterozoic Geology andRegional Correlation of the Ghanzi-Makunda Area,Western Botswana. Journal of African Earth Sciencesand the Middle East. 30, 3, p. 453-66.

– Reeves, C. (2000). The Geophysical Mapping ofMesozoic Dyke Swarms in Southern Africa and theirOrigin in the Disruption of Gondwana. Journal ofAfrican Earth Sciences and the Middle East. 30, 3,p. 499-513.

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– Sacchi, R., Cadoppi, P., Costa, M. (2000). Pan-African Reactivation of the Lurio Segment of theKibaran Belt System ; a Reappraisal from RecentAge Determinations in Northern Mozambique.Journal of African Earth Sciences and the MiddleEast. 30, 3, p. 629-39.

– Turner D.C., Mapeo, R.B.M., Delvaux, D.,Kampunzu, A.B., Wendorff, M. (Dir. Pub., 2000).50th Anniversary of the Geological Survey ;Geodynamics of Continental Rifting (IGCP 4000) ;Evolution of the Kibaran Belt (IGCP 418) ;Neoproterozoic Foreland Basins (IGCP 419). Journalof African Earth Sciences and the Middle East. 30,3, p. 427-771.

– Ward, S.E., Hall, R.P., Hughes, D.J. (2000). Guruveand Mutare Dykes : Preliminary GeochemicalIndication of Complex Mesoproterozoic MaficMagmatic Systems in Zimbabwe. Journal of Africanearh Sciences and the Middle East. 30, 3, p. 689-701.

– Wendorff, M. (2000). Genetic Aspects of theKatangan Megabreccias ; Neoprotrozoic of CentralAfrica. Journal of African Earth Sciences and theMiddle East. 30, 3, p. 703-15.

Activités prévues

– La réunion 2001 aura lieu en Afrique du Sud, dansla ceinture orogénique Natal-Namaqua.

– Réunion commune avec le projet 440, du 9 au20 juillet à Durban, avec atelier de terrain dans lesceintures orogéniques du Natal et Namaqua, avec uneexcursion géologique dans les ceintures orogéniquesdu Natal et Namaqua.

N° 419 - Bassins d’avant-pays des ceintures orogéniques néoprotérozoïques d’Afrique centrale et méridionale et d’Amérique du Sud(1998-2002)

M. Wendorff, University of Botswana, Department ofGeology, Private bag 0022, Botswana. Courrier électro-nique : [email protected]

P.L. Binda, University of Regina, Department ofGeology, Regina, Saskatchewan, Canada, S4S OA2,courrier électronique : [email protected]

Description : Le projet est axé sur les corrélations régio-nales et inter-régionales des bassins d’avant-pays desceintures orogéniques du néoprotérozoïque-paléozoïqueinférieur d’Afrique et d’Amérique du Sud. Dans les casappropriés, on étudie les régions internes des ceinturesnéoprotérozoïques et pour obtenir de nouvelles donnéessur l’évolution de l’avant-pays. L’un des problèmesmajeurs est la corrélation régionale et intercontinentaledes marqueurs glaciogéniques/« tillite » et des séquen-

ces sédimentaires sous-jacentes et sus-jacentes enAfrique, au sud de l’Équateur, et en Amérique du Sud.Ces recherches sont basées sur les critères de la lithos-tratigraphie, stratigraphie séquentielle, analyse des bas-sins, paléontologie, reconstitutions paléoclimatiques etpaléomagnétiques, géochronologie et études isotopiques.On utilise la géologie structurale et la géophysique pourélucider le cadre tectonique des unités corrélées et pourapporter des critères supplémentaires de corrélation. Onrecherche la limite Précambrien/Paléozoïque inférieurdans les provinces étudiées du Gondwana occidental. Leprojet encourage aussi l’identification et la définition decette limite dans des localités cruciales pour la strati-graphie des régions et des bassins identifiés. Les bassinset les ceintures orogéniques étudiés contiennent d’im-portantes ressources économiques. Par conséquent, lesrecherches à caractère appliqué des unités concernéesdu Protérozoïque et du Paléozoïque inférieur, surtoutdans le contexte de la minéralisation Cu-Co, les origi-nes des gisements de Pb-Zn développés dans les carbo-nates et les origines et les réservoirs d’hydrocarburesfont partie intégrante du programme du projet.

Pays participants (*actifs cette année)

Afrique du Sud*, Allemagne*, Argentine, Australie*,Belgique*, Botswana*, Brésil*, Canada*, Congo (Rép. Dém.), Espagne, États-Unis*, France*, Italie,Japon*, Namibie*, Ouganda*, Pays-Bas, Pologne*,Royaume-Uni*, Slovaquie, Tanzanie*, Zambie*,Zimbabwe

Travaux réalisés par le projet

Résultats scientifiques

Suivant le programme originel approuvé, le projet 419,initialement axé sur l’Afrique, s’est orienté en 2000, parétapes, vers la corrélation avec l’Amérique du Sud. Lesrecherches étaient axées sur les bassins d’avant-pays,mais dans certains cas également sur les régions inter-nes des ceintures orogéniques néoprotérozoïques, ce quia permis d’obtenir de nouvelles données sur l’évolutionde l’avant-pays. On a poursuivi les activités cartogra-phiques, commencées lors du début du projet ; de nou-velles datations importantes ont permis de préciser lachronologie des événements ; on a poursuivi les étudestectoniques ; les relations de la tectonique et de la sédimentation ont apporté de nouvelles perspectivesconcernant l’évolution des bassins d’avant-pays étudiés.Le nombre des publications a augmenté de façon marquée.

Résultats scientifiques

Brésil

• On a publié un volume impressionnant concernantles nouvelles données géochronologiques, en parti-culier les datations U-Pb, ce qui comble une énorme

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lacune dans la chronologie des événements géolo-giques de toutes les régions du Brésil concernées parle projet, avec de fortes implications stratigraphiques.

• Des analyses Sm-Nd sur des échantillons entiers ontapporté des informations sur la provenance et lescaractéristiques de l’époque de sédimentation desunités supracrustales des provinces Toquantins etMantiqueira.

• Des recherches isotopiques sur les séquences méta-sédimentaires néoprotérozoïques des ceintures oro-géniques du Brésil et du Haut Paraguay, bien qu’àleur début, indiquent d’importantes perspectives pourl’évolution des bassins et leur corrélation stratigra-phique.

• Les nombreuses datations radiométriques obtenuesont permis une meilleure compréhension des événe-ments tectoniques responsables de la formation desbassins.

• On a continué les recherches sur l’évolution tecto-nique des régions d’avant-pays (surtout au Cambro-Ordovicien) des ceintures orogéniques néo-protéro-zoïques, et on a obtenu de nouvelles perspectivesgéotectoniques.

• On a corrélé la ceinture orogénique Dom Felicianoavec les provinces équivalentes du sud-ouest del’Afrique.

• La première datation SHRIMP (« Sensitive HighResolution Ion Micro-Probe ») de la glaciation néo-protérozoïque, apporte les bases d’une corrélationchronologique ultérieure avec les dépôts glaciairesd’Afrique centrale et méridionale.

• On a réalisé une synthèse de plusieurs événementsorogéniques du cycle brésilien.

Botswana

• On a terminé l’étude géochimique de certainesrégions intéressant le projet, du nord-ouest duBotswana et on prépare des cartes ; on a collecté desdonnées géochimiques sur le groupe Nama enNamibie, ce qui est une première étape pour établirune comparaison avec le Nama, au Botswana.

• On continue les recherches sédimentologiques et lacartographie détaillée de la même région, ce qui per-met d’interpréter les milieux de sédimentation pourl’analyse stratigraphique séquentielle.

• On a obtenu des datations de zircons détritiques denouvelles unités du nord-ouest du Botswana, identi-fiées l’année précédente.

Congo/Ceinture orogénique ouest-congolaise

• On a terminé une analyse synthétique de la ceintureouest-congolaise, qui apporte des bases pour un pro-gramme de travail prévu pour l’année prochaine auBrésil, ce qui permettra de réaliser une corrélationinter-régionale détaillée.

Ceinture orogénique katangaise : République Démocratique du Congo et Zambie

• On a terminé une campagne de cartographie dans lesecteur occidental de la ceinture orogénique katan-

gaise en Zambie, dont une partie contient des struc-tures et des séquences syntectoniques.

• On a poursuivi les recherches sédimentologiques surles sédiments d’avant-pays du Katanga.

• On a identifié de nouvelles connexions tectono-stratigraphiques, basées en partie sur des critères destratigraphie séquentielle régionale, qui nous ont per-mis de redéfinir certaines unités stratigraphiques,leur position stratigraphique et de présenter unenouvelle version préliminaire de classificationstratigraphique.

• Les travaux mentionnés ci-dessus ont fourni de nou-veaux critères stratigraphiques pour l’explorationminérale.

Namibie

• On a continué l’étude du complexe de nappesNaukluft, commencée en 1999.

• On a entrepris de nouvelles recherches de terrain surdes granites tardi-syntectoniques pour les corréleravec des roches similaires au Brésil.

• On a continué les recherches sur les séquencesd’avant-pays méridionales et septentrionales.

Afrique du Sud

• On a continué les recherches sur la séquence deNama et la ceinture orogénique de Gariep.

• On a présenté une corrélation entre les séquencesd’Afrique du Sud et celles du sud du Brésil.

• On a daté les granites du Cap.

• On a réalisé une synthèse des données chrono-logiques des stades évolutifs de la ceinture orogé-nique de Damara et de son avant-pays ; actuellement,on ne peut pas la comparer, ni la corréler avec labase de données chronologiques de l’Amérique duSud.

Réunions

• On a organisé une réunion de travail pendant le18e colloque de Géologie Africaine, à Graz, Autriche,juillet 2000. Plusieurs communications, relatives auxrecherches du projet, ont été présentées pendant lecolloque.

• Le principal événement annuel du projet 419 dansle cadre du 31e Congrès Géologique International,a été le colloque spécial F7 « Systèmes orogéniquesnéoprotérozoïques et assemblage du supercontinentde Gondwana ». On estime à 200 le nombre de par-ticipants et d’auditeurs. Le colloque était conçu pourproposer une vaste synthèse des résultats des tra-vaux sur le Néoprotérozoïque. Les problèmes géo-logiques, à l’échelle globale, vont de la tectoniquedes plaques au paléoclimat et à la biogéochimie. Lecolloque a été suivi par des discussions relatives à des régions spécifiques des travaux du projet et lecolloque s’est orienté sur l’étude des gisementsminéraux formés pendant l’assemblage duGondwana.

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Publications

On a recensé plus de 60 publications. On indique ici laliste des publications principales et les plus représenta-tives.

– Chatupa, J.C., Direng, B.B. (2000). Distribution ofTrace and Major Elements in the –180 + 75µm and– 75µm Fractions of the Sandvelt Regolith in North-West Ngamiland, Botswana. Journal of African EarthSciences, 30, p. 515-34.

– Da Silva, L.C., Gresse, P.G., Scheepers, R.,McNaughton, N.J., Hartmann, L.A., Fletcher,I. (2000). U-Pb SHRIMP and Sm-Nd Age Constraintson the Timing and Sources of the Pan-African CapeGranite Suite, South Africa. Journal of African EarthSciences, 30, p. 795-815.

– Heilbronn, M., Mohriak, W., Valeriano, C.M.,Milani, E., Almeida, J.C.H., Tupinamba, M. (2000b).From Collision to Extension : The Roots of the South-Eastern Continental Margin of Brazil. In : AtlanticRifts and Continental Margins. Talwani andW. Mohriak (Dir. Pub.), p. 1-34. AmericanGeophysical Union, Geophysical Monograph Series,Rio de Janeiro.

– Hitzman, M.W. (2000). Source Basins for Sediment-hosted Stratiform Cu Deposits : Implications for theStructure of the Zambian Copperbelt. Journal ofAfrican Earth Sciences, 30, p. 855-63.

– Key, R.M., Ayres, N. (2000). The 1998 Edition ofthe National Geological Map of Botswana. Journalof African Earth Sciences, 30, p. 427-51.

– Mapeo, R.B.M., Kampunzu, A.B., Armstrong, R.A.(2000, accepté). Ages of Detrital Zircon Grains fromNeoproterozoic Siliciclastic Rocks in the ShakaweArea : Implications for the Evolution of ProterozoicCrust in Northern Botswana. South African Journalof Geology.

– Pedrosa-Soares, A.C., Cordani, U.G., Nutman, A.(2000). Constraining the Age of NeoproterozoicGlaciation in Eastern Brazil : First U-Pb (SHRIMP)Data of Detrital Zircons. Revista Brasileira deGeosciencias, p. 58-61.

– Porada, H., Berhorst, V. (2000). Towards a NewUnderstanding of the Neoproterozoic-earlyPalaeozoic Lufilian and Northern Zambesi Belts inZambia and the Democratic Republic of Congo.Journal of African Earth Sciences, 30, p. 727-71.

– Ramokate, L.V., Mapeo, R.B.M., Corfu, F.,Kampunzu, A.B. (2000). Proterozoic Geology andRegional Correlation of the Ghanzi-Makunda Area,Western Botswana, Journal of African EarthSciences, 30, p. 453-66.

– Santos, R.V., de Alvarenga, C.J.S., Dardenne, M.A.,Sial, A.N., Ferreira, V.P. (2000). Carbon and OxygenIsotope Profiles Across Meso-NeoproterozoicLimestones From Central Brazil : Bambui and Paranoagroups. Precambrian Research, 103, p. 107-22.

– Valeriano, C.M., Simoes, L.S.A., Teixeira, W.,Heilbron, M. (2000b). Tectonic Discontinuities in the

Southern Brasilia Belt (South-East Brazil) :Implications to Fold-thrust Evolution During theNeoproterozoic Brasiliano Orogeny. Revista deGeosciencias, 30, p. 195-9.

– Wendorff, M. (2000a). The framework ofStratigraphy and Sedimentary facies of the TsodiloHills, North-West Botswana. Journal of African EarthSciences, 18e colloque de Géologie africaine, numérospécial des résumés, 30, p. 87-8.

– Wendorff, M. (2000b). Genetic Aspects of the Katanganmegabreccias : Neoproterozoic of Central Africa.Journal of African Earth Sciences, 30, p. 703-15.

– Wendorff, M. (2000d). New Elements andImplications of Tectonostratigraphy Within theForeland of the Pan-african Katangan Belt, CentralAfrica. Journal of African Earth Sciences, 30, p. 87.

– Wendorff, M. (2000e). Revision of the StratigraphicalPosition of the Roches Argilo-talqueuses (RAT) inthe Neoproterozoic Katangan Belt, South Congo,Journal of African Earth Sciences, 30, p. 717-26.

Activités prévues

– Les travaux sur certaines sous-régions spécifiques,sur les recherches en cours et sur de nouveaux pro-blèmes, continuent.

– A une échelle régionale plus vaste, les principauxrésultats de nos travaux correspondent aux troisorientations principales ci-après :

• une chronologie plus détaillée, des comparaisonset des corrélations des unités lithologiques et desévénements dans le Gondwana occidental, enAfrique et en Amérique du Sud ;

• aspects appliqués : cadre géotectonique et strati-graphique ; ses conséquences sur la formation desgisements minéraux ;

• perspectives initiales sur les connexions entre leGondwana occidental et le Gondwana oriental.

– On poursuit nos efforts pour établir une base de don-nées pour le Katanga, bien que les tentatives pourtrouver une aide financière en 2000 aient échoué (pasde sponsorisation).

Objectifs généraux

• Consolidation des données existantes et acquisitionsde nouvelles données sur la stratigraphie, la tecto-nique et leurs implications sur la minéralisation desbassins étudiés.

• Franchir d’autres étapes vers une corrélation plusdétaillée, notamment au-delà des frontières nationa-les, et entre l’Afrique et l’Amérique du Sud.

• Révision de la nomenclature stratigraphique (lorsquenécessaire).

• Échange direct des résultats des travaux de terrainet des recherches en collaboration en vue d’une cor-rélation plus détaillée entre les unités stratigraphiquesd’Amérique du Sud et celles d’Afrique centrale etméridionale, prévue pendant un atelier de terrain encollaboration.

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Réunions

– On a prévu une session avec présentation de com-munications et un atelier de terrain au Brésil, en sep-tembre 2001, en association avec le projet 450.

– Participation du projet à la réunion communeSGA/SEG à Cracovie, Pologne (août-septembre2001). Les organisateurs ont approuvé préliminaire-ment une session sur « Les contrôles sur la minéra-lisation dans les régions d’avant-pays ».

– Participation du projet 419 à la réunion sur leGondwana, à Osaka, Japon (octobre 2001).

Publications

– Nouvelle carte géologique du secteur nord-ouest dela « Copperbelt » zambienne.

– Résumés des communications présentées aux troisréunions indiquées ci-dessus.

– Préparation d’un numéro spécial/ouvrage résumantles recherches sur les régions d’avant-pays.

– Divers articles scientifiques dans des revues.

N° 420 - Croissance continentale au Phanérozoïque : témoignages de l’Asie orientale-centrale (1998-2002)

Bor-ming Jahn, Géosciences Rennes, Université deRennes I, 35042 Rennes Cedex, France. Courrier électro-nique : jahn@univ-rennes 1.fr

N.L. Dobretsov, Institute of Geology, UIGGM, SiberianBranch, RAS, Novosibirsk 630090 Russie. Courrierélectronique : [email protected]

Description : Le problème de la croissance et de l’évo-lution de la croûte continentale a toujours constitué unimportant sujet de recherches dans les Sciences de laTerre. On n’a toujours pas résolu de façon satisfaisantela question de l’importance et de la nature de la crois-sance continentale. Tous les modèles de croissance indi-quent que la formation de la croûte continentale s’esteffectuée essentiellement entre l’Archéen supérieur et leProtérozoïque inférieur, et que la quantité de nouvellecroûte produite au Phanérozoïque est faible ou insigni-fiante. Cette notion de croissance crustale négligeableau Phanérozoïque est remise en question par la décou-verte d’une croûte juvénile volumineuse produite dansla Cordillère Canadienne, à l’ouest des États-Unis, et defaçon plus notable, dans la ceinture orogénique d’Asiecentrale (CAOB, ou assemblage tectonique altaïde) pen-dant la période Paléozoïque-Mésozoïque (environ 500 à100 Ma). La superficie de l’Asie centrale et de la CAOBest immense, et la géologie est peu connue, en dehorsde l’ex-URSS et de la Chine. Ces régions contiennentd’abondantes ressources minérales, qui ont fait l’objetde nombreuses études au cours des dernières quaranteannées. Les caractéristiques crustales, généralement« juvéniles » ont incité de nombreuses recherches récen-

tes sur l’accrétion des blocs tectoniques et l’évolutiongéodynamique, ainsi que des études isotopiques pous-sées, pour essayer de quantifier la proportion de croûtejuvénile par rapport au socle ancien précambrien de laCAOB.

L’objectif principal du projet est d’étudier les processusde formation de la croûte juvénile dans cette gigantesqueceinture orogénique. Ces recherches comprennent : a) Ladétermination de la genèse de la croûte phanérozoïque ;b) La détermination de l’origine des granites alcalins ethyperalcalins ; c) L’étude de la minéralisation associéeaux intrusions granitiques ; d) La réalisation d’analysesstructurales et de modélisations tectoniques. On utiliseraune méthodologie pluridisciplinaire (recherches de ter-rain, pétrologie, géochimie, géochronologie et paléoma-gnétisme) pour étudier la formation des immenses mas-ses de roches granitiques, qui ont fait intrusion dans larégion et pour préciser les modèles d’évolution tecto-nique de la ceinture orogénique d’accrétion. On utiliserales données acquises pour le CAOB, en liaison aveccelles obtenues pour d’autres croûtes juvéniles phané-rozoïques, telles que celles de la Cordillère Canadienne,les Appalaches en Amérique du Nord et en Australieorientale pour réévaluer la croissance de la croûte conti-nentale. La coopération entre les scientifiques de tousles pays, particulièrement de Russie, de Mongolie, deChine et d’autres états membres de l’ex-URSS est néces-saire.

Pays participants (tous actifs)

Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada,Chine, États-Unis, France, Inde, Israël, Japon,Kazakhstan, Mongolie, Royaume-Uni, Russie, Taïwan.

Site Internet du projethttp://www.geosciences.univ-rennes1.fr/igcp420

Principaux résultats scientifiques

1. Production massive de granitoïdes juvéniles en Asie centrale

On a reconnu progressivement la présence de croûtejuvénile phanérozoïque dans tous les continents. En Asiecentrale, on a pu identifier une importante participationmantélique dans la genèse de granitoïdes massifs, essen-tiellement grâce à des études isotopiques Sr-Nd de gra-nitoïdes provenant de nombreuses parties de la CAOB– Transbaïkalie, Mongolie, Kazakhstan, Xinjiang,Mongolie intérieure et nord-est de la Chine. Il s’agit là,probablement, du résultat le plus important de ce pro-jet, et il va modifier définitivement notre concept de lacroissance continentale.

L’intrusion de volumineux magmas granitiques s’esteffectuée dans des conditions post-collision et intra-continentales. Les massifs granitiques sont associés à

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des zones de cisaillement de longue durée. Le groupe aproposé un modèle, qui suppose que, sous les zones decisaillement, un diapir mantélique se forme par suited’un détachement d’un lambeau tectonique après unecollision. On suggère de traiter ces systèmes (Zones decisaillement + magmatisme granitique associé) commeun phénomène distinct « Hot Shear System (HSS) ».Les granites formés dans le HSS montrent souvent dessignes d’interaction avec des matériaux mantéliques,comme l’indique leur composition géochimique et iso-topique. On considère que c’est une preuve directe dela contribution du manteau dans la croissance crustale,à un stade intra-continental. La ceinture orogéniqueKalguly, granitique-ongonitique, avec des filons (T3-J1)est connue pour sa teneur élevée en fluorine et enphosphore. Des analyses isotopiques ont confirmé la par-ticipation de magmas provenant du manteau dans lapétrogenèse des roches de la ceinture orogéniqueKalguly.

On continue les études isotopiques de granitoïdes hyper-alcalins et de roches volcaniques associées dans la cein-ture orogénique de Mongolie – Transbaïkalie (MTB). Laceinture MTB s’étend sur plus de 2000 km et comprend350 plutons et de nombreux terrains volcaniques cons-titués de séries bimodales. De nouvelles datations ontdémontré que la MTB s’était formée au Carbonifère, laprincipale période de formation étant comprise entre 285Ma et 210 Ma. On a subdivisé la période principale ende nombreux épisodes magmatiques discrets : 285-280Ma, environ 250 Ma, 225-220 Ma et 210 Ma environ.Pendant chaque épisode, de grandes structures volcano-plutoniques se sont formées, avec une superficie pou-vant atteindre 2000 km2. Les données indiquent les effetsmultiples d’un grand panache mantélique dans le pro-cessus de formation d’un magma siliceux et basique àforte teneur en K, sur un territoire immense. Comme laceinture orogénique Kalguty, la province de Khamar-Daman, avec ses granites à métaux rares et ses ongoni-tes à fluorine, topaze, tourmaline et métaux rares, estbien caractérisée dans le territoire de la Sibérie méri-dionale. Les granites et ongonites Li-F des provincesKhamar-Daban et des provinces voisines de Mongolie-Transbaïkalie se sont formées dans une période com-prise entre le Carbonifère et le Crétacé.

Dans le Xinjiang septentrional (Altaï, Junggar, Tianshanet Tarim septentrional), les données isotopiques Nd mon-trent qu’une masse importante de granitoïdes a une ori-gine mantélique, et que la proportion de croûte par rap-port au manteau augmente dans la pétrogenèse dugranite, en allant du Junggar vers l’Altaï et le Tianshan.Les roches du socle (granito-gneiss, amphibolites et sédiments métamorphisés) du Tarim septentrionaldatent de l’Archéen moyen au protérozoïque inférieur(3,2 – 2,2 Ga), alors que dans le Tianshan, elles datentdu Protérozoïque inférieur à moyen (2,0 – 1,7 Ga), dansles montagnes de l’Altaï, elles datent du Protérozoïquemoyen (1,4-1,0 Ga) et dans le Junggar, elles datent duProtérozoïque supérieur (environ 600 mA). Une étude

détaillée des sédiments et des granitoïdes des montsAltaï, du Xinjiang septentrional, a permis de déceler unevariation séculaire des rapports isotopiques Nd, dans lessédiments de la marge passive paléozoïque. Un accrois-sement marqué des valeurs initiales eNd dans la séquencepermo-carbonifère indique un apport important de maté-riaux juvéniles dans les régions sédimentaires originel-les, qui peut représenter une croûte océanique d’arrière-arc dévonienne soulevée et les arcs Irtysh nouvellementformés.

En Mongolie intérieure, on a analysé deux ceintures oro-géniques à granitoïdes (Balidao et Halatu), dans la zoneSolonker, les compositions chimiques et isotopiques (Sr-Nd) pour préciser la nature de leur(s) origine(s) etexaminer les problèmes des processus de suture et d’ap-port juvénile de croûte continentale au Phanérozoïque.On a déterminé l’âge du cortège magmatique intrusif detype arc de Balidao, par des analyses SHRIMP(« Sensitive High Resolution Ion Micro-Probe ») de zir-cons, qui datent de 309 + ou – 8 Ma. L’intrusion desgranites Halatu, de type collisionnels, a eu lieu vers230 Ma environ, d’après des analyses de la roche com-plète, de la courbe isochrone Rb-Sr et de l’évaporationPb des zircons. Ces datations permettent aussi de connaî-tre l’époque de la collision et de la suture desManchourides et des Altaïdes. Les données géochi-miques et isotopiques indiquent que ces deux types degranitoïdes contiennent d’importantes proportions decomposants mantéliques et que la formation et la miseen place du magma implique une contamination crus-tale.

Le nord-est de la Chine constitue la partie orientale dela CAOB. Sa géologie est caractérisée par d’importantsaffleurements de roches volcaniques acides et grani-tiques. Une étude géologique indique que les granitoï-des comprennent surtout des granites de type I (parti-culièrement felsiques, à forte cristallisation fractionnée)et des granites de type A ; les granites de type S sontmanifestement absents. De nouvelles datations (courbeisochrone) U-Pb et Rb-Sr de zircons, comparées auxrésultats publiés antérieurement, indiquent que ces gra-nites ont fait intrusion pendant la période Paléozoïquesupérieur-Mésozoïque supérieur. La plupart des grani-tes sont caractérisés par des rapports isotopiques initiauxfaibles 87Sr/86Sr (0,705 + ou – 0,001), des valeurs �Nd (T) positives (+4 à 0) et des âges (modélisation TDM)assez jeunes (1300-500 Ma), ce qui indique une proportion importante de granites d’origine juvénile. Au contraire, certains granites mis en place dans lesblocs tectoniques (ou microcontinents) précambriensdans cette région, montrent des valeurs �Nd (T) néga-tives (0 à -0,8), et des âges TDM de 2000-1500 Ma. Ceci indique que les roches du socle précambrien ontexercé un rôle important dans la formation de cesgranites.

De même, dans la ceinture orogénique Hida, au Japon, le cortège granitique phanérozoïque Funatsu

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(+ ou – 190 Ma) est caractérisé par des compositionsisotopiques Sr-Nd (ISr = 0,7044 à 0,7054 et �Nd (T) = - 0,8 à + 5,5), quelle que soit la composition de laroche, alors qu’un autre groupe de granites est caracté-risé par des valeurs négatives �Nd (T) de – 1 à – 10, cequi pourrait s’expliquer par la contamination de rochesprécambriennes, bien qu’elles ne soient plus présentesdans la ceinture orogénique Hida.

2. Croissance crustale (Phanérozoïque supérieur à Paléozoïque inférieur)

Dans la région Altaï-Sayan, on distingue traditionnelle-ment, le microcontinent Tomsk de la ceinture plisséeAlyaï-Sayan. On considérait que ce microcontinent dataitde l’Archéen ou du Protérozoïque inférieur. Cependant,des recherches géochronologiques récentes (U-Pb, Sm-Nd, Rb-Sr, Ar-Ar) montrent que les plus anciennesroches du microcontinent Tomsk datent duNéoprotérozoïque. Elles sont représentées par des méta-basaltes de type MORB et OIB (âge Sm-Nd : + ou – 43Ma). Le complexe de granito-gneiss, qui était attribuéautrefois à l’Archéen, date du Permo-Trias. D’après desdonnées structurales, leur origine est associée à la ré-activation d’une faille régionale majeure. Leurs carac-téristiques isotopiques [eSr (T) = -38,2 à 4,3 ; �Nd (T)= + 2,5 à + 3,5] indiquent que le complexe provientd’un protolite juvénile, très primitif, ayant eu un rôleactif dans les magmas d’origine mantélique.

Le groupe de Novosibirsk a obtenu de nouvelles data-tions (Ar-Ar et U-Pb) et des données structurales concer-nant la nature syncinématique de granites post-collisiondes régions Sangilen-ouest (02-3) et Irtish-Kalba (P-T).La principale phase de déformation plastique dans leszones de cisaillement était synchrone avec l’intrusion demagmas granitiques volumineux. Des analyses isoto-piques Sm-Nd de granitoïdes de la partie occidentale dela région plissée Altaï-Sayan indiquent qu’un événementresponsable de la formation d’une masse importante decroûte s’est produit au Néoprotérozoïque inférieur (950-750 Ma). Les roches granitiques des formations del’Altaï mongolien ont des âges (modélisation Sm-Nd)compris entre 1200 et 1500 Ma.

On a lancé un programme en coopération, impliquantdes scientifiques de Saint-Pétersbourg, Moscou et Kyzil(Russie), de Leicester (Royaume-Uni), d’Oulan-Bator(Mongolie) et d’Almady (Kazakhstan) pour étudier l’é-volution de la CAOB, du Précambrien supérieur auPaléozoïque inférieur, dans le Touva, en Sibérie, enMongolie occidentale et au Kazakhstan méridional.L’étude de terrain au Kazakhstan montre que leKazakhstan central-méridional consiste en l’assemblaged’arcs insulaires d’âge précambrien supérieur à paléo-zoïque inférieur, et de fragments continentaux d’âge pro-térozoïque moyen à inférieur, de provenance incertaine.On interprète les ceintures orogéniques étroites, forte-ment comprimées, contenant souvent des ophiolitescomme des restants de petits bassins océaniques sépa-rés les uns des autres.

Des recherches géochimiques et isotopiques sur deséchantillons de l’ophiolite Agadadh – Tes – Chem (envi-ron 570 Ma) et de l’arc Tannuola dans la partie méri-dionale du Touva, indiquent la formation de magma dansun bassin peu profond de marge continentale. Les valeursinitiales variables d’�Nd (570 Ma) = + 1,9 à + 7,1 des lavesophiolitiques, indiquent une contamination crustale desmagmas, par entraînement de sédiments, provenant dela croûte et entraînés par subduction. Au contraire, lasignature isotopique de roches d’arc insulaire est plusuniforme, ce qui indique leur origine juvénile à partird’un manteau appauvri.

Des datations préliminaires d’ophiolites et de gneiss, deformations situées près de Bayanhongor, de la citéd’Altaï (Khantayshir) et de Dariv, en Mongolie occi-dentale, indiquent un âge précambrien final pour lecortège ophiolitique et protérozoïque inférieur à moyenpour les gneiss.

En Chine, Simon Wilde a poursuivi l’étude géochrono-logique du massif précambrien Jiamusi, dans le nord-est de la Chine. D’autres données ultérieures géochro-nologiques SHRIMP ont démontré l’extension versl’ouest d’un métamorphisme à faciès de granulites, vers– 500 Ma, à l’intérieur du complexe Mashan. Des recher-ches récentes ont indiqué que des enclaves de granulitemafique dans un granite à grenats, et que des zirconsdétritiques dans des sédiments métamorphisés à silli-manite, contiennent des composants aussi anciens que– 1800 Ma ; il n’y a pas d’argument permettant d’affir-mer la présence de roche archéenne dans la région. Ona entrepris d’autres recherches sur les minéralisations engraphite et sillimanite de roches sédimentaires méta-morphisées khondalitiques, et sur leurs conditions méta-morphiques et les effets produits en terme de processusglobaux vers 500 Ma environ. On interprète ce phéno-mène métamorphique comme provenant d’une collisioncontinent-continent avec mise en place d’un magmamafique provenant du manteau et d’une disparition desfeuillets à la base de la croûte. Il semble probable quece bloc tectonique faisait partie d’une ceinture orogé-nique beaucoup plus vaste initialement, d’âge pan-afri-cain supérieur. On a identifié des roches d’âge similaireen Antarctique oriental, en Australie occidentale, en Indeet au Sri Lanka, ce qui indique que le complexe Mashanétait très probablement juxtaposé avec ces régions dansle continent du Gondwana.

3. MétallogenèseLes études géochimiques des granites et des minérali-sations d’Asie centrale suggèrent des origines juvénilespour tous les éléments minéralisés. Ceci est très bienmis en évidence dans les gisements minéralisés duKakakhstan central. Les gisements minéralisés indiquentdivers types de magmatisme lithosphérique, contrôléspar l’évolution géodynamique polycyclique d’une margecontinentale active. Cette marge se développe à partird’un environnement océanique d’arrière-arc (gisementsde sulfures massifs Cu-Au formés dans des roches vol-

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caniques) vers un magmatisme calco-alcalin contrôlé parsubduction (porphyres cuprifères), avec des stades sub-séquents de différenciation crustale, avec fusion partielleà basse température et cristallisation fractionnée impor-tante (porphyres molybdéniques) et jusqu’à la formationde rift continental (systèmes hyperalcalins riches enREE-Zr-Nb). Malgré des rapports très variables entreles composants crustaux/mantéliques dans les systèmesmagmatiques individuels (gabbros à leucogranites), denombreuses roches ont des valeurs initiales eNd trèssimilaires (0 à + 5,5) et des âges, obtenus par modéli-sation, pour le manteau appauvri, compris entre 500 et800 mA. L’âge du manteau ubiquiste, relativement jeune,semble caractériser la croûte inférieure du Kazakhstancentral. Des granites hyperalcalins à riébeckite permiensanorogéniques, associés à un rift, avec des minéralisa-tions en REE-Zr-Nb, ont des valeurs eNd très positives(+ 5 à + 8), qui proviennent probablement d’unelithosphère jeune subcontinentale.

Dans la ceinture orogénique Mongole-Okhotsk, la miné-ralisation est associée principalement à des granites sub-alcalins fortement évolués. La minéralisation a été net-tement contrôlée par les facteurs structuraux etgéochimiques. La minéralisation Au est associée à desintrusions de gabbro-granite dans le dôme Khentei. Laminéralisation à métaux rares (Sn, Wo, Mo) est asso-ciée à des granites-leucogranites très alcalins et la miné-ralisation (Sn, Nb, Ta) à des granites Li-F. Les sériesgranitiques qui affleurent largement dans les dépressionsenvironnantes sont associées à des minéralisations Sn,Pb, Zn et les séries monzonitiques sont associées à desminéralisations Pb-Zn, Ag et U. La minéralisation Auest associée à des séries de basaltes-rhyolites dans laceinture orogénique volcano-plutonique (Argunien) deMongolie orientale. Une minéralisation à porphyres Cu-Mo est associée à des roches volcaniques et à des intru-sions porphyriques dans les dépressions entourant ledôme de Khentei. En outre, la formation de rifts intra-continentaux a provoqué une minéralisation de carbo-natites associées à de la magnétite et à de l’apatite ; uneminéralisation en REE est contrôlée par les failles pro-fondes du linéament mongolien principal. Des événe-ments post-collision ont abouti à la formation d’unrégime d’extension, avec effusion de roches volcaniquesbimodales trachybasaltiques-rhyolites. Ces roches vol-caniques contiennent des gisements hydrothermaux d’or,plus ou moins sulfurés, et de métaux communs, de por-phyres cuprifères et molybdéniques, de skarns à molyb-dène-tungstène, de gisements d’uranium filonien, forméspar substitution métasomatique.

On considère que les arcs magmatiques et les complexesde subduction/accrétion paléozoïques, comme les zonesde rifts mésozoïques, constituent des objectifs pour laprospection de l’or en Mongolie. Les blocs tectoniquesdes arcs, surtout ceux de Mongolie méridionale, ontdémontré leur potentiel élevé en gisements de porphy-res cuprifères riches en or et en or hydrothermal forte-ment sulfuré dans les roches couvertures ; on peut aussi

trouver des gisements d’or dans les roches sédimentai-res, et étant donné la conservation locale d’un environ-nement hydrothermal, on peut aussi trouver des gise-ments hydrothermaux d’or, faiblement sulfurés, àproximité des roches couvertures.

Réunions

– On a organisé deux ateliers : le premier à Urumqi etdans les monts Altaï, Xinjiang, Chine (27 juillet-3août 1998) et le deuxième à Oulan Bator etByankhongor, Mongolie (25 juillet-3 août 1999).

– Le projet 420 a organisé et financé un colloque spé-cial (A-5 : Croissance continentale auPhanérozoïque), pendant le 31e Congrès GéologiqueInternational, à Rio de Janeiro, Brésil août 2000. Lecolloque a attiré une forte participation. On a pré-senté un poster du projet 420 pour l’ensemblePICG/UISG.

Publications

– Numéro spécial de Tectonophysics : « Croissancecontinentale au Phanérozoïque : preuves en Asie cen-trale ». B.M. Jahn, W. Griffin and B. Windley (Dir.Pub., 2000), vol. 238, n° 1-2, 227 p.

– Arakawa, Y., Saito, Y., Amakawa, H. (2000). CrustalDevelopment of the Hida Belt, Japan : Evidence fromNd-Sr Isotopic and Chemical Characteristics ofIgneous Rocks and Metamorphic Rocks.Tectonophysics, 328, p. 183-204.

– Brookfield, M.E. (2000). Geological Developmentand Phanerozoic Crustal Accretion in the WesternSegment of the Southern Tien Shan (Kyrgyzstan,Uzbekistan and Tajikistan). Tectonophysics, 328,p. 1-14.

– Chen, B., Jahn, B.M., Wilde, S., Xu, B. (2000). TwoContrasting Palaeozoic Granitoids Magmatism inNorthern Inner Mongolia, China : Petrogenesis andTectonic Implications. Tectonophysics, 328, p. 157-82.

– Chen, J., Zhou, T., Xie, Z., Zhang, X., Guo, X. (2000).Formation of positive eNd (T) Granitoids from theAlataw Mountains, Xinjian, China, by Mixing andfractional Crystallization : Implications forPhanerozoic Crustal Growth. Tectonophysics, 328,p. 53-67.

– Gao, J., Zhang, L., Liu, S. (2000). The 40Ar/39ArAge Record of Formation and Uplift of the Blueschistand Eclogites in the Western Tianshan Mountains.Chinese Science Bull., 45, p. 1057-51.

– Gao, J., Klemd, R. (2000). Eclogite occurences inthe Southern Tianshan Mountains, North-West China.Gondwana Res., 3, p. 33-8.

– Gerel, O. (2000). Mesozoic Granitic Magmatism andMetallogeny : Evidence from Central Asia. Geology,Ulan Bator, p. 58-63.

– Heinhorst, J., Lehmann, B., Ermolov, P., Serykh, V.,Zhurutin, S. (2000). Palaeozoic Crustal Growth andMetallogeny of Central Asia : Evidence from

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Magmatic-hydrothermal Ore Systems of CentralKazakhstan. Tectonophysics, 328, p. 69-87.

– Hong Dawei, Wang Shiguang, Xie Xilin, ZhangJisheng (2000). Genesis of Positive eNd (T)Granitoids in the Da Hinggan Mts, MongoliaOrogenic Belt and Continental Crustal Growth. EarthScience Frontiers, 17, p. 441-56.

– Hu, A.Q., Jahn, B.M., Zhang, G.X., Zhang, Q.F.(2000). Crustal Evolution and Phanerozoic CrustalGrowth in Northern Xinjiang : Nd-Sr IsotopicEvidence. Part I : Isotopic Characterisation ofBasement Rocks. Tectonophysics, 328, p. 15-51.

– Ivanov, V.G., Yarmolyuk, V.V., Antipin, V.S. (2000).Intracontinental Magmatism as an Indicator ofProcesses-caused Formation of the Baikal Rift Zone, Russian Geology and Geophysics, 41/4, p. 557-63.

– Jahn, B.M., Wu, F.Y., Hong, D.W. (2000a). ImportantCrustal Growth in the Phanerozoic : IsotopicEvidence of Granitoids from Eastern Central Asia.In : Isotopes in Earth Sciences, Proc. Indian Academyof sciences, vol. 109, p. 5-20.

– Jahn, B.M., Wu, F.Y., Chen, B. (2000c). Granitoidsof the Central Asian Orogenic Belt and ContinentalGrowth in the Phanerozoic. Trans. Royal Soc.Edimbourg, Earth Sci., vol. 91.

– Jahn, B.M., Griffin, W.L., Windley, B. (2000).Continental Growth in the Phanerozoic : Evidencefrom Central Asia. Tectonophysics, 328, p. vii-x.

– Kovalenko, V.I., Salnikova, E.B., Antipin, V.S.,Yarmolyuk, V.V. (2000). UnusualAssemblage of Li-F and Peralkaline Granites in the Soktuy Pluton (East Transbaikalia)/Doklady of RAS, 372/4,p. 536-40.

– Litvinovsky, B.A., Steele, I.M., Wickham, S.M.(2000). Silicic Magma Formation in OverthickenedCrust : Melting of Charnockite and Leucogranite at15, 20 and 25 kbar. J. Petrol., 41/5.

– Litvinovsky, B.A., Yarmolyuk, V.V., Jahn, B.M.,Vorontsov, A.A. (sous presse). Multistage Formationof the Mongolian-Transbaikalian Granitoid Belt andNature of the silicic Magma Sources. Petrology.

– Litvinovsky, B.A., Yarmolyuk, V.V., Vorontsov, A.A.(sous presse). Late Triassic Stage of Mongolian-Transbaikalian Alkali Granitoid Province Formation :Data of Isotope and Geochemical Study. RussianGeology and Geophysics.

– Sun Deyou, Wu Fuyuan, Li Huimin, Lin Qiang(2000). Emplacement Age of Postorogenic A-typeGranites in North-Western Lesser Xing’an Ranges,and its Relationships to the Eastern Extension ofSuolunshan-Hegenshan-Zhalaite Collisional JunctionZone. Chin. Sci. Bull., 45 (sous presse).

– Takahashi, Y., Arakawa, Y., Oyungerel, S., Naito,K. (2000). Compilation of Geochronological Data ofGranitoids in the Bayankhongor Area, CentralMongolia. Bull. Geol. Sur. Japan, 51, p. 167-74.

– Titov, A.V., Litvinovsky, B.A., Zanvilevich, A.N.,Shadaev, M.G. (2000). Hydridization in CompositeDykes : Basic-leucogranitic Dykes from the Ust’-

Khilok Pluton, Transbaikalia. Russian Geology andGeophysics, 41/12.

– Titov, A.V., Vladimirov, A.G., Vystavnoy, S.A.,Pospelova, L.N. (2000). Unusual High-temperatureFelsites in Post-granitic Dyke Complex of KalgutyRare-metal-bearing Granite Massive (Gorny, Altai).Geokhimia (sous presse).

– Wei, C.S., Zheng, Y.F., Zhao, Z.F. (2000). Hydrogenand Oxygen Isotope Geochemistry of A-typeGranites in the Continental Margins of Eastern China.Tectonophysics, 328, p. 205-27.

– Wilde, S.A., Zhang, X., Wu, F.Y. (2000). Extensionof a Newly Identified 500 Ma Metamorphic Terrainin North-East China : Further U-Pb SHRIMP Datingof the Mashan Complex, Heilongjiang Province,China. Tectonophysics, 328, p. 115-30.

– Wu Fuyuan, Sun Deyou, Li Huimin and WangXiaolin (2000). The Zircon U-Pb Ages of SongliaoBasement Rocks. Chin. Sci. Bull., 45, p. 1514-8.

– Wu, F.Y., Jahn, B.M., Wilde, S., Sun, D.Y. (2000).Phanerozoic Crustal Growth : Sr-Nd IsotopicEvidence from the Granites in North-Eastern China.Tectonophysics, 328, p. 89-113.

– Yarmoluk, V.V., Kovalenko, V.I., Kuzmin, M.I.(2000). North Asia Superplume activity in thePhanerozoic : Magmatism and Geodynamics.Geotectonika, n° 5, p. 3-29.

– Zhou Taixi, Chen Jiangfeng, Xie Zhi, Zhang Xun,Yang Xuechang and Chen Fuming (2000). IsotopicGeochemistry of Granitic Rocks from Tuomer PeakRegion, Tianshan, China. Acta Petrologica Sinica,16, p. 153-60.

Réunions et activités prévues

– Atelier de terrain III – 2001 à Novosibirsk, Russieet dans l’Altaï mongolien (peut-être en liaison avecle projet 373).

– Co-financement du colloque international sur« L’assemblage et la fragmentation du Rodinia et duGondwana, et la croissance de l’Asie (ISRGA) », àOsaka, Japon (26-30 octobre 2001).

– 2002 : Excursion géologique à Changchun, nord-estde la Chine et dans les montagnes Xing’an (« GreatKhingan »).

N° 421 - Biodynamique du Gondwana septentrional au Paléozoïque moyen(1997-2001)

R. Feist, Institut des Sciences de l’Evolution, Universitéde Montpellier II, 34095 Montpellier France ; courrierélectronique : [email protected].

J.A. Talent, Centre for Ecostratigraphy andPalaeobiology, School of Earth Sciences, MacquarieUniversity, NSW 2109, Australie ; courrier électronique :[email protected].

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Description : Bien que les échelles stratigraphiquesrégionales et nationales de la vaste bande de terrain for-mée par les blocs crustaux du Gondwana septentrionalne soient pas toujours concordantes, l’émergence de cri-tères acceptés mondialement pour définir les séries stra-tigraphiques et les limites d’étage compris entre leSilurien et le Carbonifère inférieur, indiquent qu’il esttemps d’établir une nouvelle corrélation à grandeéchelle des séquences stratigraphiques des régions duGondwana septentrional. On pense que cette nouvellecorrélation pourrait constituer une base suffisammentrigoureuse permettant l’étude, non seulement des cyclesde transgression-régression, mais aussi des bioévéne-ments et des modèles biogéographiques. Un objectiffondamental du projet 421 est de vérifier dans quelle mesure les données biogéographiques peuventexpliquer les dispositions et les mouvements des diver-ses formations et des blocs crustaux du Gondwanaseptentrional.

Une grande partie des bases taxinomiques du Gondwanaseptentrional semble incontrôlée et cela pose donc sou-vent des problèmes en ce qui concerne leur valeur pourdes conclusions tectoniques. Les informations précisessur la répartition biogéographique et sur ses variationschronologiques dépendent de bases de données taxino-miques précises ; on doit donc entreprendre une évalua-tion de la qualité des travaux antérieurs concernant l’en-semble du Gondwana septentrional (ayant pour objectifune modélisation informatique significative) dans lesmeilleurs délais possibles.

Les listes des faunes fossiles, révisées et annotées (c’est-à-dire les données de base pour une modélisation infor-matique) devraient être disposées suivant l’agencementdes principaux blocs lithosphériques. Par conséquent, ondevrait évaluer d’un point de vue critique, le cadre stra-tigraphique, bloc crustal après bloc crustal, en utilisantla zonation stratigraphique récente basée sur les taxonspélagiques. L’un des objectifs du projet 421 est derechercher les données qui peuvent indiquer une varia-tion (ou non) dans les caractéristiques/ou l’impact desévénements mondiaux spécifiques. On doit accorder uneattention spéciale aux changements de diversité à courtterme et aux modèles de dispersion qui peuvent êtreassociés aux variations de niveau marin et on doit sedemander dans quelle mesure il est possible d’éluciderces événements dans les régions du Gondwana septen-trional.

Site Internet du projethttp://www/es.mq.edu.au/MUCEP/igcp421.htm

Pays participants (* actifs cette année)

Allemagne*, Australie*, Autriche, Belgique, Bulgarie*,Canada*, Chine*, Espagne*, États-Unis*, France,Hongrie, Italie*, Inde, Iran*, Mongolie*, Maroc*,Myanmar*, Nouvelle Zélande, Ouzbékistan, Pakistan*,Pologne*, Portugal*, République Tchèque*, Royaume-

Uni*, Russie*, Suède*, Tadjikistan, Turquie*, Ukraine,Viet Nam

Objectifs

Entreprendre l’analyse de bioévénements (essentielle-ment les extinctions globales et les régénérations de fau-nes), des variations majeures de biodiversité, et deschangements de différenciation biogéographique dans lamarge continentale du Gondwana septentrional pendantle Paléozoïque moyen. En rapport avec ce qui précéde :intégration de ces données dans la base de données bio-faciès/lithofaciès, de la région, pour obtenir une préci-sion accrue des « calages » stratigraphiques et une amé-lioration des synthèses paléogéographiques etpaléoclimatiques.

Le projet 421 favorise la promotion des recherches encoopération inter-régionales avec autant de participantsque possible, qui s’intéressent au Gondwana septentrio-nal (en particulier à la période Silurien-Carbonifère infé-rieur et à la géodynamique) c’est-à-dire la région quicomprend les principaux blocs crustaux de l’anciensupercontinent du Gondwana (Australie, Afrique,Amérique du Sud) et les blocs qui s’en sont détachés –qui forment actuellement le « point faible » de l’Eurasie.

Travaux réalisés cette année

Réunions

Le projet 421 a organisé deux réunions internationalesen 2000, à chaque extrémité de la région du Gondwanaseptentrional, étudiée par le projet.

– 7e réunion internationale du projet 421 à Orange,Australie, 11-25 juillet 2000, située au milieu desséquences ordoviciennes, siluriennes et dévoniennesinférieures, les plus instructives, en Australie orien-tale. La réunion a attiré 122 participants dont 50étaient des chercheurs internationaux.

– 8e réunion internationale du projet 421 à Evora,Portugal, 11-25 octobre 2000. cette deuxième réunion a été organisée à Evora, Portugal, à proxi-mité d’importantes séquences du Silurien etDévonien/Carbonifère inférieur, examinées pendantl’excursion géologique pré-réunion. La réunion a été organisée en liaison avec le 1er CongrèsPaléontologique Ibérique et les « XVI Jornadas dela Sociedad Espanola de Paleontologia », 54 parti-cipants du projet 421, de 11 pays, ont assisté à cetteréunion.

Publications

– Mawson, R., Talent, J.A., Long, J.A. (Dir. Pub.,2000). North Gondwana Biota and Biogeography(communications présentées à la réunion du projet

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421 à Ispahan, Iran). Records of the WesternAustralian Museum Supplement 58, 441 p.

– Mistiaen, B., Corsin, P. (Dir. Pub., 2000). Papersfrom the Esfahan Meeting of IGCP 421 : Charisehsection. Numéro spécial des Annales de la SociétéGéologique du Nord (parution décembre 2000).

– Talent, J.A., Gratsianova, R.T., Yolkin, E.A. (2000).Latest Silurian (Pridoli) to Middle Devonian of theAsia-Australia Hemisphere : Rationalization ofBrachiopod Taxa and Faunal lists ; CorrelationCharts. Courier Forschungsinstitut Senckenberg, ca.300 p. (parution décembre 2000).

– Talent, J.A., Mawson, R. (avec les contributions de18 auteurs, 2000). Devonian Biogeography ofAustralia and Adjoining Areas. Memoirs of theAssociation of Australasian Palaeontologists, 76p. (parution décembre 2000).

– Wright, A.J., Talent, J.A., Young, G. (Dir. Pub., 2000).Palaeobiogeography of Australasian Floras andFaunas. Historical Biology, 16 (épreuves en octo-bre 2000).

En cours d’édition

– Hamidullah, S., Talent, J.A. Communications pré-sentées à la réunion du projet 421 à Peshawar.Geological Bulletin de l’université de Peshawar.

– Mawson, R., Talent, J.A. Contributions au 2e col-loque australien sur les conodontes (AUSCOS-2)organisé à Orange, Australie, 11-15 juillet 2000.Courier Forschungsinstitut Senckenberg (compre-nant presque uniquement des communications duprojet 421).

– Tahiri, A., El Hassani, A. (Dir. Pub.). Travaux de lasous-commission sur la stratigraphie dévonienne,réunion SDS et projet 421 à Errachidia/Rabat, Maroc,1999. Trav. Inst. Sci. Rabat, série Géol. & Géogr.Phys., n° 20-2000, 125 p., 11 communications (paru-tion printemps 2001).

Activités prévues

Objectifs prévus pour les années suivantes :

1. Interaction des modélisations quantitatives paléo-biogéographiques et tectoniques/géophysiques.Comme les schémas régionaux imposent descontraintes de longitude et que les données paléo-magnétiques imposent des contraintes de latitude, le projet prévoit de rassembler un vaste ensemblede scientifiques experts en modélisation paléo-magnétique et/ou en tectonique (surtout pour lesrégions étudiées par le projet 421), pour permettredes interactions avec les collègues qui ont entre-pris une modélisation paléobiogéographique. Ce rassemblement de scientifiques est prévu àMontpellier, à la fin de l’excursion géologique post-réunion pour la réunion ECOS-VIII/PICG 421, enjuin 2002.

2. Réaliser une synthèse dans un ouvrage, indiquantdans quelle mesure les données paléobiogéogra-phiques (prouvées quantitativement) affectent lesmodèles géodynamiques pour la région du Gondwanaseptentrional.

3. Élaboration d’un diagramme annoté de corrélationpour l’Asie centrale et méridionale. Ce travail a com-mencé à Ispahan, Iran, lors de la réunion du projet421 en décembre 1998.

Étapes cruciales en 2001

1. Publication de quatre volumes de communicationsscientifiques présentées aux réunions 1999d’Errachidia-Rabat et Peshawar, et aux réunions2000 d’Orange et d’Evora. Les volumes des troispremières réunions sont actuellement à un stadeavancé d’édition.

2. Accélération de la compilation des données pourdivers groupes – pour qu’on puisse entreprendre à temps les modélisations biogéographiques pour les prochaines réunions en 2002 (en liaison avecECOS VII et le 1er Congrès PaléontologiqueInternational).

3. Élaboration d’une épreuve du diagramme de corré-lation pour le Paléozoïque moyen de l’Asie centraleet méridionale, peut être pour la fin de 2001.

Réunions

On a prévu deux réunions internationales pour 2001,avec pour objectif primordial les interactions bio- et géo-dynamiques du Gondwana/Laurussia pendant lePaléozoïque moyen (Silurien à Carbonifère inférieur) :

1. 9e réunion internationale du projet 421 à Francfort,11-21 mai 2001. Elle sera organisée par le« Senckenbergische Naturforschende Gesellschaft »lors de la 15e réunion internationale Senckenberg.

2. 10e réunion internationale du projet 421 : Altaï (sud-ouest de la Sibérie) – sud-ouest de la Mongolie, 1er-17 août – sud-ouest de la Sibérie), 21 août-9 septembre (sud-ouest de la Mongolie), sous lesauspices respectifs du département sibérien del’Académie des Sciences de Russie et de l’Académiedes Sciences de Mongolie. Il y aura une réunion avec communications, pendant deux journées àNovosibirsk (15-16 août) et une session de deux journées, avec communications, à Oulan-Bator (8 et 9 septembre).

N° 425 - Évaluation des risques de glissements de terrain et patrimoine culturel (1998-2002)

K. Sassa, Landslide Section, Disaster PreventionResearch Institute (DPRI), Kyoto University, Uji, Kyoto,611-0011, Japon ; courrier électronique : [email protected]

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P. Canuti, Dipartimento Scienze della Terra, Universitéde Florence, Via G. La Pira, 4-50121 Florence, Italie ;courrier électronique : [email protected]

R. Carreno, PROEPTI - Cusco, Apartado postal 638,Cusco, Pérou ; courrier électronique : [email protected]

Description : Ce projet souligne la nécessité d’une basescientifique pour la prévention des glissements de ter-rain, lorsque les risques peuvent affecter des sites dupatrimoine culturel de haute valeur dans des régions àforte densité relative de population. Un objectif impor-tant est de développer des techniques rationnelles d’é-valuation des risques, par une surveillance primordiale,de haute précision, de l’instabilité des pentes de telssites, accompagnée de réflexions sur les méthodes d’é-tude des risques de glissement de terrain. Les objectifsdu projet sont l’identification très précise (supérieure àla normale) des risques, la répartition géographique etl’évaluation des risques, et le développement d’une stra-tégie correspondant aux besoins spécifiques des sitesculturels. Le projet utilisera des méthodes pluridiscipli-naires pour l’étude des risques naturels et pour la pré-servation des sites du patrimoine. Donc, on espère quecela entraînera des recherches en collaboration entre cesdeux sous secteurs.

L’urbanisation rapide et le développement régional récentaugmentent les risques de glissement de terrain dans lesrégions à forte croissance démographique, et dans lessites du patrimoine culturel, particulièrement dans lespays en développement du globe. On accordera uneattention spéciale aux régions historiques, aux régionsà forte densité de population et aux sites du patrimoinede valeur universelle, qui engendrent des revenus consi-dérables grâce au tourisme culturel dans le monde.

Site Internet du projethttp://landslide.dpri.kyoto-u.ac.jp/igcp

Pays participants

Allemagne, Australie, Autriche, Bangladesh, Canada,Chine, Colombie, États-Unis, France, Grèce, Inde, Iran,Italie, Japon, Kazakhstan, Mexique, Népal, Ouzbékistan,Pérou, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni,Russie, Suisse, Turquie

Travaux réalisés cette année

Objectifs généraux

On a approuvé huit nouvelles propositions de sous-pro-jets pour le projet 425, lors de la 2e réunion générale àl’UNESCO en septembre 1999 ; sept nouvelles proposi-tions de sous-projets, pour le projet 425, ont été approu-vées lors de la 3e réunion générale, au ConseilScientifique du Japon, Tokyo, en janvier 2001. Un mémo-

randum d’accord a été signé en décembre 1999 entrel’UNESCO et l’Institut de Recherche sur la Préventiondes Désastres, à l’université de Kyoto, concernant desrecherches en coopération pour l’atténuation des risquesde glissements de terrain et la protection du patrimoinenaturel et culturel, ce qui constitue une contributionmajeure pour la protection de l’environnement et undéveloppement durable, dans le premier quart duXXIe siècle.

Réunions

– Pendant le 31e Congrès Géologique à Rio de Janeiro,Brésil, août 2000, le projet 425 a organisé le col-loque spécialisé 23-3 « Risques géologiques et patri-moine culturel », en liaison avec COGEOENVI-RONMENT.

– La 3e réunion générale du projet 425 a été organi-sée à Tokyo, les 18-19 janvier 2001, dans le cadredu colloque UNESCO/PICG sur l’atténuation desrisques de glissements de terrains et la protection dupatrimoine culturel et naturel.

– Réunion commune du comité national du projet 425et du comité national ISSMGE- ATC-9, à Tokyo, le13 janvier 2000, pendant laquelle on a examiné leprogramme des activités scientifiques en 2000 et laréunion de janvier 2001.

Publications

Les résultats du projet 425 ont été indiquées dans« Landslides News n° 12 (1999) et 13 » (2000), JapanLandslide Society.

Liste des sous-projets du projet 425 pour 2001

1. Recherches sur la stabilité des pentes du bloc II duglissement de terrain Lishan, comté de Lintong,Xian, Chine.

2. Le site archéologique de Delphes, Grèce : un site vul-nérable aux séismes et glissements de terrain.

3. Conditions de stabilité des pentes de la masserocheuse des fondations des monastères du MontAthos, en Grèce septentrionale.

4. Mise à l’abri des éboulements d’une paroi à gravu-res rupestres de la grotte Fugoppe, Hokkaido, Japon.

5. Déformation des pentes et autres risques naturelsmenaçant la stabilité des sites historiques desCarpates occidentales.

6. Risques liés aux glissements de terrain et évaluationdes risques dans les sites archéologiques.

7. Évaluation des risques de glissements de terrain pro-fonds pour les sites du patrimoine culturel duHallstatt-Dachstein, Haute Autriche.

8. Analyse géotechnique des risques de glissement deterrain autour et à l’intérieur des monuments histo-riques égyptiens.

9. Évaluation des risques de glissements de terrain pourles sites du patrimoine historique de la région litto-rale du nord-est de la mer d’Azov (cité de Taganrog

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et région de l’ancienne ville grecque de Tanais, dis-trict de Rostov, Russie).

10. Évaluation et atténuation des risques de glissementde terrain pour les monuments historiques et cultu-rels de Russie centrale (« L’anneau d’or » de Russie).

11. Risques géomorphologiques actuels et passés dessites archéologiques de Sicile et de Calabre (Italieméridionale).

12. Développement de modèles quantitatifs de prévisiondes risques de glissement de terrain. Chang-Jo.F. Chung, Service Géologique du Canada.

13. Rizières en terrasses et glissements de terrain.14. Analyse quantitative des risques naturels de glisse-

ment de terrain dans les parcs des MontagnesRocheuses du Canada.

15. Protection du patrimoine culturel Inca dans les zonesde glissement de terrain à Cusco, Pérou.

16. Évaluation des risques de glissement de terrain pourla protection du patrimoine culturel : cas du VieuxQuébec, Canada.

17. Prévision des mouvements rapides de glissements deterrain à Lishan (Chine) et Unzen (Japon).

18. Glissements de terrain et éboulements rocheux pro-voqués par des séismes au voisinage de Horesemande Madara (nord-est de la Bulgarie).

19. Surveillance de glissements de terrain à grandeéchelle du site historique de Zentoku, dans la valléeIya, Tokushima, Japon.

20. Développement d’un système de base de donnéesspatiales pour la gestion et l’analyse des informa-tions concernant les glissements de terrain.

21. Risques de glissements de terrain et mesures de pré-vention dans la région de la citadelle médiévale deSighisoara (Roumanie).

22. Dégâts causés par les éboulements rocheux et lesglissements de terrain dans la région touristique dulac Tianchi, près de la montagne (volcan) Changbai,nord-est de la Chine.

23. Directives pour la sauvegarde du patrimoine cultu-rel vis à vis des risques naturels.

24. Surveillance des pentes rocheuses pour la gestion del’environnement et la prévention des chutes de pierre.

25. Stabilité des pentes dans le contexte de changementprogressif de l’environnement.

26. Une approche intégrée de gestion durable des glis-sements de terrain sur le littoral de la Mer Noire(Roumanie).

27. Protection des sites du patrimoine culturel contre lesglissements de terrain dans la région de l’HinduKush-Himalaya (Népal).

28. Évaluation des risques de glissement de terrain pourles sites du patrimoine naturel de la région d’Akha,nord de Téhéran, Iran.

29. Surveillance des sites instables du patrimoine cultu-rel, par interférométrie radar (Paolo Canuti et CarloAtzeni, université de Florence, Italie).

30. Glissements de terrain et mesures de prévention dansles « South Gypsland Highlands », Victoria, Australie.

31. Cartographie des risques de glissements de terrainsur le tracé de l’autoroute Prithiwi, pour protéger

sept sites du Patrimoine Mondial, dans la vallée deKatmandou, Népal.

Note :

• Les sous-projets 1 à 16 ont été approuvés au col-loque de Tokyo, en décembre 1998, à la suite de laréunion générale de Vancouver, septembre 1998.

• Les sous-projets 17 à 24 ont été approuvés lors dela 2e réunion générale, à l’UNESCO, septembre 1999.

• Les sous-projets 25 à 31 ont été approuvés lors dela 3e réunion générale, au Conseil Scientifique duJapon, Tokyo, janvier 2001.

Activités prévues

– Les participants au projet 425 et le « NouveauConsortium International sur les Glissements deTerrain » organiseront un colloque de 5 jours en jan-vier 2002, en coopération avec le groupe de travailsur les mouvements rapides des glissements de ter-rain ISSMGE TC-11 (Comité technique sur les glis-sements de terrain à Kyoto).

– Le projet 425 et le nouveau Consortium internationalsur les glissements de terrain, organiseront ensem-ble un atelier de terrain au Machu Picchu, Pérou, enjuin ou juillet, à Urubamba, Cusco, Pérou.

– Le projet 425 et l’ISSMGE ATC-9 (Protection des sites du patrimoine culturel vis à vis des glissements de terrain) organiseront un atelier de terrain sur les glissements de terrain et les sites du patrimoine naturel/culturel en Turquie, les 22-24 août 2001.

– On organisera une réunion commune du comiténational du projet 425 et du comité national del’ISSMGE ATC-9, à Tokyo, en 2001.

Déclaration de Tokyo – 2001

En se référant aux appels de Xian – 1997 et de Tokyo –1999 (rapport du projet 425, UNESCO, Paris), nous,experts internationaux dans un vaste domaine scienti-fique et bien informés sur les processus des glissementsde terrain et sur leur impact sur la société, reconnuspour notre savoir sur la prévention d’un tel impact, etpour la conception de mesures préventives et de traite-ment :1. Reconnaissant l’aspect très important pour la sécu-

rité et l’impact économique des glissements de ter-rain pour la société humaine, notamment dans lesrégions à forte densité de population

2. Reconnaissant l’impact désastreux des glissement deterrain sur de nombreux monuments historiques etsur les sites du patrimoine culturel et naturel del’UNESCO,

Recommandons :

1. D’unir tous les efforts scientifiques et non-scienti-fiques internationaux et nationaux pour améliorer nos

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connaissances sur les processus et l’évaluation desglissements de terrain, et coopérer pour la préven-tion des glissements de terrain et l’atténuation deleurs effets sur la société et sur l’écologie.

2. D’établir un consortium international pour les glis-sements de terrain (ICL).

3. L’ICL regrouperait toutes les organisations intéres-sées par l’étude et l’atténuation des glissements deterrain.

4. De chercher à obtenir l’approbation officielle parl’UNESCO et par l’Union Internationale desSciences Géologiques (UISG) et de considérer l’ICLcomme une initiative commune des deux organi-sations.

5. Le Conseil de l’ICL créera et assurera la directiond’un secrétariat international avec un directeur, quiseront installés dans l’Institut de Recherches pour laPrévention des Désastres Naturels, de l’université deKyoto, Japon.

6. L’ICL développera un programme de recherches, unplan de communications, un plan éducatif et un plandes publications.

7. De renforcer la prise de conscience d’un vaste publicsur les risques de glissements de terrain et leur atté-nuation, et démontrer nos capacités pour réduirel’impact des glissements de terrain.

8. Le secrétariat élaborera des statuts qui concernerontle programme et les plans mentionnés ci-dessus, quidevront être approuvés par le Conseil.

9. D’orienter initialement le programme de recherchessur le site du patrimoine mondial menacé du MachuPicchu.

N° 426 - Systèmes granitiques et processus lithosphériques protérozoïques (1998-2002)

W.R. Van Schmus, Department of Geology, 120 LindleyHall, University of Kansas, Lawrence, Kansas 66045 ;courrier électronique : [email protected]

J.-S. Bettencourt, Instituto de Geosciencias -USP, CaixaPostal 11348, 05422-970 São Paulo -SP, Brésil ; cour-rier électronique : [email protected]

O. Tapani Rämö, Department of Geology, University ofHelsinki, P.O.Box 11, 00014 Helsinki, Finlande ; cour-rier électronique : [email protected]

Description : L’objectif scientifique de ce projet estd’étudier la pétrologie et la géochimie des ensemblesgranitiques protérozoïques en liaison avec leur métallo-génie et leur environnement tectonique. Le principalrésultat de ces études sera la corrélation des massifs gra-nitiques protérozoïques avec les environnements tecto-niques qui ont présidé à leur formation ainsi que le déve-loppement de modèles correspondants. Ces résultats, àleur tour, permettront une meilleure compréhension dela pétrogenèse des granitoïdes dans le cadre de la tec-

tonique globale au cours des temps géologiques. Demeilleures corrélations entre la pétrogenèse du graniteet certains types de provinces métallogéniques facilite-ront les prospections et les stratégies d’exploration. Lesprincipaux avantages pour la société seront doubles.Premièrement, les résultats de géologie appliquée aide-ront certains pays à trouver des gisements métallifèreset à améliorer leur rentabilité économique. Deuxième-ment, la participation active de scientifiques de paysmoins développés, conjointement avec celle de pays plusdéveloppés, permettra aux premiers d’accroître leursconnaissances scientifiques et leurs capacités de recher-che géologique.

Pays participants (tous actifs cette année)

Australie, Brésil, Cameroun, Canada, Chine, Estonie,États-Unis, Finlande, France, Inde, Lituanie, Royaume-Uni, Russie, Suède, Ukraine, Venezuela.

Travaux réalisés en 2000

Réunions

– Le projet 426 a co-financé la session 6-6 du colloquegénéral, lors du Congrès Géologique International,Rio de Janeiro, Brésil, 6-17 août 2000, sur laPétrologie Magmatique, qui a consisté en une demi-journée de communications orales, avec cinq com-munications importantes, et une session d’une demi-journée de présentation de posters, avec 59 articlessoumis. Le colloque général a réuni de nombreuxscientifiques de diverses disciplines pour discuter desrécents progrès actuels les plus significatifs sur lapétrogenèse, la métallogenèse des granitoïdes et lescadres géodynamiques. Après la session technique,on a organisé une réunion de travail pour examinerles résultats réalisés à ce jour, et pour programmerles activités futures du projet 426. Neuf participants,de quatre pays, ont suivi cette réunion.

– A la suite de discussions, lors des sessions techniqueset de la réunion de travail organisée pendant le31e Congrès Géologique International, on a organiséun atelier spécial sur les Corrélations Internationales,à l’université de Sao Paulo, du 12 au 14 décembre2000, pour examiner les principaux problèmes géo-dynamiques dans lesquels les systèmes granitiquesprotérozoïques jouent un rôle central. Il s’agit de : a) La corrélation des systèmes granitiques paléopro-térozoïques et néoprotérozoïques entre le nord-est duBrésil et l’Afrique centrale/l’histoire tectonique de laceinture orogénique plissée Pan Africaine – Brasilianoet l’assemblage du continent de Gondwana occiden-tal, et b) Corrélation des systèmes granitiques paléoprotérozoïques et mésoprotéozoïques enAmazonia-Baltica-Laurentia (Histoire tectonique depaléocontinents tels que l’Atlantica et le Rodinia).20 participants, de 5 pays, ont suivi l’atelier.

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Autres activités 2000

En 2000, le groupe chinois du projet 426 a surtout entre-pris l’étude de granitoïdes protérozoïques dans le blocde la Chine du Nord (NCB), en s’intéressant particu-lièrement aux granitoïdes néoprotérozoïques situésautour de l’orogène Jinningien (1,0-0,8 Ga) et aux gra-nitoïdes paléoprotérozoïques (2,4-1,85 Ga). Le groupea fait des recherches géologiques de terrain sur les mar-ges septentrionale et méridionale du bloc de Chine duNord et sur la marge septentrionale du bassin Chaidamu.Grâce aux recherches récentes et aux résumés des tra-vaux antérieurs, on a identifié une ceinture orogéniquegéante de granitoïdes néoprotérozoïques et son cadretectonique a été défini par rapport à la ceinture orogé-nique de Chine centrale. Les granites paléoprotéro-zoïques du bloc du nord de la Chine ont des caracté-ristiques spécifiques, à certains égards. De nombreuxgranitoïdes ont des caractéristiques de granites de typeS, et d’autres ont la composition de tonalites et detrondhjeimites, différant en cela des granites paléopro-térozoïques du bouclier finnoscandien. Les granitoïdespaléoprotérozoïques du bloc du nord de la Chine, avecdes âges de 2,4 à 1,85 Ga, comblent les lacunes quiexistent sur de nombreux continents, en l’absence d’ac-tivité magmatique vers 2,4-2,0 Ga.

En 2000, le groupe vénézuélien du projet 426 a entre-pris l’étude du complexe protérozoïque Imataca dans lecentre-nord de l’état de Bolivar et de ses grandes cein-tures orogéniques granitiques, de ses ressources pétro-graphiques et minérales (gisements de fer, quartz, peg-matites).

Publications les plus importantes

– Geraldes, M.C., Van Schmus, W.R., Condie, K.C.,Bell, S., Teixeira, W., Babinski, M. (2001).Proterozoic Geologic Evolution of the SW Part ofthe Amazonian Craton in Mato Grosso State, Brazil(Precambrian Research, accepté pour publication).

– Geraldes, M.C., Teixeira, W., Van Schmus, W.R.(2000). Isotopic and Chemical Evidences for ThreeAccretionary Magmatic Arcs (1,79-1,42 Ga) in theSW Amazonian Craton, State of Mato Grosso, Brazil.Revista Brasileira de Geociencias, 30 (1), p. 99-101.

– Kosunen, P. (1999). The Rapakivi Plutons of Bodomand Obbnäs, Southern Finland : Petrography andGeochemistry. Bulletin of the Geological Society ofFinland, 71 (2), p. 275-304 (sous presse en 2000).

– Nironen, M., Elliott, B.A., Rämö, O.T. (2000). 1,88-1,87 Ga Post-kinematic Intrusions of the CentralFinland Granitoid Complex : a Shift from C-type toA-type Magmatism During lithosphericConvergence. Lithos, 53, p. 37-58.

– Nogueira, S.A.A., Bettencourt, J.S., Tassinari, C.C.G.(2000). Geochronology of the Salamangone GoldDeposit Host Rocks Lourenço District, AmapaBrazil. Revista Brasileira de Geociencias, vol. 30 (2),261-4, CD-ROM.

– Rodriguez, S.E. (2000). Complex Ta-Nb-Ti-SnMinerals Associated with Late Pegmatites, ParguazaBatholith, Bolivar State, Venezuela. AppliedMineralogy in Research, Economy, Technology,Ecology and Culture, vol. 1, p. 411-4. Ed. A.A.Balkema, Rotterdam.

– Rosa, M.L.S. et al. (2000). Geochronology (U-PB/Pb-Pb) and Isotopic Signature (Rb-Sr/Sm-Nd) ofthe Palaeoproterozoic Guanabi Batholith, South-Western Bahia State (NE brazil). Revista Brasileirade Geociencias, vol. 30 (1), p. 62-5, CD-ROM.

– Rios, D.C. et al. (2000). Granite Ages of the SerrinhaNucleous, Bahia, Brazil : a Review. Revista Brasileirade Geociencias, vol. 30 (1), p. 74-7, CD-ROM.

– Silva, R.H.C., Juliani, C., Nunes, C.M.D.,Bettencourt, J.S. (2000). PetrographicCharacterization of the Hydrothermal AlterationZones Associated with Gold Mineralization inGranitic Rocks of the Batalha Gold Field, TapajosPA, Brazil. Revista Brasileira de Geociencias, vol. 30(2), p. 242-5, CR-ROM.

Activités prévues

Objectifs généraux

Les objectifs généraux sont axés sur : a) L’utilisation dessystèmes granitiques pour les études géodynamiques,intercontinentales de reconstitution des paléocontinents ;b) L’origine des systèmes granitiques de type A (rapa-kivi ; cortèges AMCG, etc.) ; c) La métallogenèse asso-ciée aux systèmes granitiques ; d) L’enseignement géo-technique, avec un effort spécial pour les pays moinsdéveloppés grâce à des visites de laboratoire et des tra-vaux en collaboration dans des pays plus développés.

Réunions

En 2001, les co-directeurs du projet participeront à plu-sieurs réunions régionales, avec sessions techniques oucolloques associés aux principaux thèmes du projet. Ona prévu d’utiliser ces réunions, en accord avec cellesorganisées en 2000, pour développer des groupes de tra-vail actifs orientés sur : a) Les corrélations du nord-estdu Brésil et l’Afrique centrale ; b) Les corrélationsAmazonia-Laurentia-Baltica ; c) Le cadre tectonique etla genèse magmatique de cortèges plutoniques anoro-géniques ; d) La métallogenèse.

– Pendant la 12e réunion internationale de la SociétéGéologique d’Afrique, à Yaoundé, Cameroun, du27 mars au 2 avril 2001, on organisera une sessionpublique sur la géologie précambrienne et un atelierinformel sur les éventuels participants africains duprojet 426, provenant d’autres pays d’Afrique cen-trale. Le thème sera l’étude des systèmes granitiquesprotérozoïques de la ceinture orogénique Pan afri-caine d’Afrique centrale, les corrélations éventuellesavec des systèmes similaires de la ceinture orogé-

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nique Brasiliano du nord-est du Brésil, leur impor-tance pour la compréhension de l’histoire ante-col-lision des blocs tectoniques dans ces ceintures oro-géniques, et l’histoire de leur assemblage dans lecontinent de Gondwana occidental.

– Pendant la réunion de l’Union Européenne desGéosciences (EUG-XI), à Strasbourg, France, du 8au 12 avril 2001, le co-directeur du projet, O. TapaniRämö, réunira le colloque L8 « Origine et évolutiondu magmatisme anorogénique précambrien », quitraite de l’un des thèmes spécifiques au projet. Ilorganisera aussi une réunion informelle du groupede travail avec les scientifiques intéressés par le sujetet les questions des corrélations protérozoïques pourBaltica-Laurentia-Amazonia.

– Le projet 426 organisera une session spéciale, lorsde la réunion annuelle de l’Association Géologiquedu Canada/Association Minéralogique du Canada(GAC/MAC), à Saint John’s, Terre Neuve, 27-30 mai2001. La session sera orientée sur l’évolution desprocessus magmatiques et lithosphériques pendant leProtérozoïque. Cela comprendra aussi bien la for-mation des magmas de granitoïdes, que les modesmécaniques d’intrusion, la métallogenèse, et parti-culièrement l’environnement tectonique de la for-mation des anorthosites et des roches associées, qu’ily ait un ou plusieurs modes de production de cesroches. Un autre aspect concernera la question nonrésolue de l’origine orogénique ou anorogénique dumagmatisme mésoprotérozoïque des États-Unis, duCanada et de l’Europe. Van Schmus, co-directeur duprojet 426, organisera une réunion informelle dugroupe de travail sur des sujets spécifiques du pro-jet 428, tels que les corrélations Laurentia-Baltica-Amazonia et le cadre tectonique des systèmes gra-nitiques « anorogéniques ».

– On organisera un atelier spécialisé sur « Les systè-mes granitiques et les processus lithosphériques pro-térozoïques », à l’Institut de Géologie de l’univer-sité de Sao Paulo, en juin 2001, qui sera orienté surles progrès récents dans la compréhension de l’évo-lution du secteur sud-ouest du craton amazonien.Pendant les 10 dernières années, on a obtenu desquantités très importantes de données géologiques etcet atelier réunira les scientifiques brésiliens et desparticipants internationaux sélectionnés de diversesdisciplines pour discuter de thèmes mutuels d’inté-rêt et des efforts mutuels nécessaires pour unifier lesméthodes et les concepts. Cet atelier sera axé sur lesprocessus lithosphériques et les environnements tec-toniques ; les séquences sédimentaires des plates-for-mes ; la formation des magmas des granitoïdes ; lesroches du socle ; la métallogenèse ; les reconstitutionsdes paléocontinents.

– Deux thèmes importants du projet 426 discutés pen-dant cette session, sont : a) L’origine des magmas detype – A (rapakivi) ; b) Les corrélations avec lespaléocontinents Laurentia et Baltica.

– On organisera une réunion de terrain sur les systè-mes granitiques protérozoïques en Australie (cas du

bloc du Mont Isa). Ces systèmes ont des similitudeschronologiques avec les systèmes du Paléo-protérozoïque supérieur et les systèmes du Méso-protérozoïque de Laurentia, Baltica et Amazonia ; laquestion est de savoir si ces similitudes ont une signi-fication paléocontinentale. D’autres thèmes à débat-tre concernent la métallogenèse.

– On a prévu une excursion géologique dans les sys-tèmes granitiques du nord-est du Brésil, qui sera axéesur les systèmes granitiques transamazoniens(2,1 Ga), Cariris Velhos (0,97 Ga) et Brasiliano(0,6 Ga) du nord-est du Brésil et sur leur rôle dansla compréhension de l’histoire ante-collision de cettepartie du continent de Gondwana occidental, entenant compte des corrélations éventuelles avec lescaractéristiques géologiques d’Afrique centrale pourdévelopper un modèle plus important de la tecto-nique ante-continent de Gondwana.

– Une autre excursion géologique concernera troissystèmes granitiques : les systèmes orogéniques du Paléoprotérozoïque supérieur, les systèmes ano-rogéniques du Mésoprotérozoïque (1,45 Ga) et lessystèmes granitiques protérozoïques du batholitePikes Peak (1,0 Ga), dans la « Front Range » duColorado Wyoming, États-Unis. Parmi ceux-ci, on examinera les relations des granites datés de1,45 Ga avec la tectonique de la marge continentalevers le sud, leur cadre tectonique et la genèse mag-matique du système, l’un des plus énigmatiques dumonde.

Activités prévues

Réunions

On a prévu des réunions pendant la Conférence sur laTectonique du Socle, qui aura lieu dans le sud-est duMissouri et à EUG XII à Strasbourg, France, en 2003.Une, ou plusieurs réunions en 2002 et 2003 seront orien-tées sur les thèmes définis en détail en 2001 :a) Corrélations du nord-est du Brésil – Afrique centrale ;b) Corrélations Amazonia-Laurentia-Baltica ; c) cadretectonique et genèse des magmas des cortèges pluto-niques « anorogéniques » et d) Métallogenèse. On sol-licite des communications relatives à ces thèmes pourla publication finale du projet (ouvrage ou numéro spé-cial d’une revue).

Publications

Numéro spécial de Precambrian ResearchLes co-directeurs ont fait une proposition à Elsevier pourpublier un numéro spécial de Precambrian Research,ayant pour thème « Systèmes Granitiques et ProcessusLithosphériques Protérozoïques ». On demande auxauteurs qui ont présenté des communications à la réunionde terrain du projet 426 dans le Wisconsin (1998), auxsessions du projet 426 du colloque Hutton (1999), à laréunion annuelle de la GSA (1999) et au 31e Congrès

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Géologique International, de rédiger les articles cor-respondants pour les insérer dans ce volume. Ceci pourenvoyer les manuscrits révisés à l’impression fin 2001,et si, possible, pour que le numéro spécial soit publiédébut 2002.

N° 427 - Processus minéralisateurs dans la dynamique des systèmes magmatiques (1998-2002)

C.M. Lesher, Mineral Exploration Research Centre,Willet Green Miller Centre, Level A3, LaurentianUniversity, 933 Ramsey Lake Road, Sudbury, ON P3E6B5 Canada ; courrier électronique : [email protected]

S.-J. Barnes, Sciences de la Terre, Université du Québecà Chicoutimi, 555 boulevard de l’Université, Chicoutimi,QC G7H 2B1 Canada ; courrier électronique : [email protected]

Description : Les objectifs scientifiques fondamentauxet appliqués de ce projet sont l’étude de la dynamiquedes fluides et de l’érosion thermomécanique dans lessystèmes magmatiques, avec un intérêt particulier pourles mécanismes de précipitation des sulfures, des mine-rais PGE, des oxydes et pour les mécanismes de contrôlede la composition des gisements magmatiques. Unemeilleure compréhension de l’origine des gisementsmétallifères de Ni-Cu-Co, Cr-V-Ti et PGE pourraitcontribuer à une prospection plus efficace des gisementsmétallifères. Bien que ce ne soit pas l’objectif principaldu projet, on espère que les résultats du projet permet-tront de comprendre comment la géochimie du soufrepeut contribuer à la gestion du stockage des déchetsminiers. Le projet entraînera la participation d’un groupeinternational et pluridisciplinaire de chercheurs spécia-lisés en géologie de terrain, en pétrologie expérimen-tale, magmatique et métamorphique, en volcanologie, enminéralogie, en géochimie classique et isotopique, dansla dynamique des fluides et en thermomécanique. Leprojet devra faire face à des demandes mondiales à courtet à long terme, en facilitant le transfert des techniquesde recherche aux collègues des pays les moins déve-loppés et en participant au développement de méthodesd’exploration utilisables pour la découverte et l’exploi-tation de ressources viables de PGE, Ni, Cu, Co, Cr, V et Ti.

Site Internet du projethttp://www.laurentian.ca/www/geology/igcp.htm

Pays participants

Afrique du Sud, Allemagne, Australie, Autriche,Belgique, Brésil, Canada, Chine, Danemark, Égypte,Espagne, États-Unis, Finlande, France, Inde, Italie,Japon, Maroc, Namibie, Norvège, Portugal, Royaume-Uni, Russie, Ukraine, Venezuela, Zimbabwe

Travaux réalisés cette année

Résultats scientifiques

Les recherches de terrain, de laboratoire, expéri-mentales et théoriques ont fait progresser nos connaissances scientifiques sur les processus minéra-lisateurs (par exemple, la mise en place des magmaset des laves, l’érosion thermo-mécanique, la contami-nation des roches encaissantes, les mélanges magma-tiques, la séparation des métaux communs et des PGE, la cristallisation et la séparation des minerais)dans les systèmes volcaniques et sub-volcaniques du monde entier. Ces progrès sont utiles pour lasociété, grâce au transfert des méthodologies de recher-che aux collègues des pays en voie de développement,et par la mise au point de meilleures méthodes d’ex-ploration pour découvrir et développer au mieux, defaçon durable, les ressources en PGE, Ni, Cu, Co, Cr,V et Ti.

Les résultats scientifiques spécifiques sont :

1. La reconnaissance du fait que les différents élémentset isotopes peuvent être dissociés au cours de l’évo-lution des systèmes magmatiques dynamiques, queles isotopes du S sont moins sensibles que les iso-topes d’Os pour être ré-inititialisés par le flux mag-matique et que Sr et Os peuvent être laissés à l’écartpendant la fusion incongruente des roches encais-santes.

2. Démonstration du fait que les sulfures peuvent êtrefractionnés par divers types de processus dontl’immiscibilité des liquides, la cristallisation frac-tionnée partielle, la ségrégation par gravité et le raf-finage localisé.

3. Démonstration du fait que des sulfures fluides denses (et de grands blocs équivalents hydro-dynamiquement de roches encaissantes) peuvent êtretransportés plus facilement dans des magmas moinsdenses, plus fluides, qu’on ne le pensait anté-rieurement.

4. La reconnaissance du fait que les PGE peuvent êtreprésents dans divers milieux, à l’intérieur d’intru-sions stratifiées et que les gisements à faible teneurpeuvent être rentables.

5. La reconnaissance du rôle des composants magma-tiques volatils dans la modification de la cristallisa-tion des magmas hôtes, dans la modification de laséparation des métaux entre les phases sulfurées(solides et liquides), et dans la mobilisation desmétaux pendant les derniers stades de la cristallisa-tion pour produire une gamme plus vaste de stylesde minéralisation.

6. Une meilleure compréhension du comportement desisotopes H et O dans les systèmes magmatiquesdynamiques et leur importance dans les processusminéralisateurs.

7. La découverte de nombreux nouveaux types de miné-ralisation dans les gisements du monde entier.

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Réunions

– 1er au 17 août 2000, 31e Congrès GéologiqueInternational, Rio de Janeiro, Brésil : réunion de travail, session générale co-financée 11-6« Minéralisation associée aux roches magmatiquesmafiques et ultramafiques » et excursion géologiqueBft XIII 16 co-financée « Complexes stratifiésmafiques et ultramafiques Niquelandia et Barro Alto,État de Goias, Brésil central ; la session générale aété marquée par 96 présentations, de participantsvenus de 30 pays et elle a été suivie par 90 partici-pants du monde entier.

– 5 novembre 2000, colloque sur les gisements miné-ralisés du district de Sudbury, Sudbury, Canada(environ 160 participants).

Publications

– Amelin, Y., Li, C., Valeyev, O., Naldrett, A.J. (2000).Nd-Pb-Sr Isotope Systematics of CrustalAssimilation in the Voisey’s Bay and MushuauIntrusions, Labrador, Canada. Economic Geology,vol. 95, p. 815-30.

– Armstrong, R., Wilson, A.H. (2000). A SHRIMP U-Pb Study of Zircons from the Layered Sequence ofthe Great Dyke, and a Granitoid Anatectic Dyke. Earthand Planetary Science Letters, vol. 180, p. 1-12.

– Lambert, D.D., Frick, L.R., Foster, J.G., Li, C.,Naldrett, A.J. (2000). Isotopic Systematics of theVoisey’s Bay Ni-Cu-Co Magmatic Sulfide System,Labrador, Canada : Implications for Parental MagmaChemistry, Ore Genesis and Metal Redistribution,Economic Geology, vol. 95, p. 867-88.

– Li, C., Naldrett, A.J. (2000). Melting Reactions of Gneissic Inclusions with Enclosing Magma at Voisey’s Bay : Implications with Respect

to Ore Genesis. Economic Geology, vol. 95, p. 801-14.

– Li, C., Lightfoot, P.C., Amelin, Y., Naldrett, A.J.(2000). Contrasting Petrological and GeochemicalRelationships in the Voisey’s Bay and MushuauIntrusions, Labrador, Canada : Implications for Ore Genesis, Economic Geology, vol. 95, p. 771-800.

– Li, C., Naldrett, A.J., Ripley, E.M. (sous presse).Critical Factors for the Formation of a Nickel-CopperDeposit in an Evolved Magma System : Lessonsfrom a Comparison of the Pants Lake and Voisey’sBay Sulfide Occurences in Labrador, MineraliaDeposita.

– Maier, W.D. (2000). Concentrations of Platinum-group Elements in Cu-Sulphide Ores at Carolusbergand East Okiep, Namaqualand, South Africa.Mineralia Deposita, vol. 35, p. 422-9.

– Maier, W.D., Arndt, N.T., Curl, E. (2000). ProgressiveCrustal Contamination of the Bushveld Complex :Evidence from Nd Isotopic Analyses of the CumulateRocks. Contributions to Mineralogy and Petrology(sous presse).

– Maier, W.D., Li, C., de Waal, S.A. (2000). Why doLarge Layered Intrusions not Host Major Ni-CuSulfide Deposits? Canadian Mineralogist (souspresse).

– Naldrett, A.J., Li, C. (Dir. Pub., 2000). Numéro spé-cial sur le gisement Ni-Cu-Co de la baie de Voisey.Economic Geology, vol. 95, n° 4, p. 673-915.

– Naldrett, A.J., Asif, M., Krstic, S., Li, C. (2000). The composition of Ore at the Voisey’s Bay Ni-Cu Sulfide deposit, with Special Reference toPlatinum-Group Elements, Economic Geology, vol. 95, p. 845-66.

– Naldrett, A.J., Singh, S., Krstic, S., Li, C. (2000).The Mineralogy of the Voisey’s Bay Ni-Cu-Co Deposit, Northern Labrador, Canada : Influence of Oxidation State on Textures and MineralCompositions. Economic Geology, vol. 95, p. 889-900.

– Ortega, L., Lunar, R., Garcia Palomero, F., MartinEstévez, J.R. (2000). Evidencias de Fraccionacion enel Yacimiento Intramagmatico de Ni-Cu-EGP deAguablanca (Badajoz). Cuadernos del LaboratorioGeologico de Laxe, 25, p. 110-4.

– Ortega, L., Prichard, H.M., Lunar, R., GarciaPalomero, F., Moreno, T., Fischer, P.C. (2000). TheDiscovery of Aguablanca. Mining Magazine,février 2000, p. 78-80.

– Park, Y.R., Ripley, E.M. (sous presse) ; Mechanismsand Patterns of O and H Isotopic Exchange duringHydrothermal Alteration in the North Shore VolcanicGroup and Related Hypabyssal Sills, Mid-continentRift System, Minnesota. Chemical Geology.

– Pirrie, D., Power, M.R., Andersen, J.C.O., Wheeler,P.D. (sous presse). Testing the Validity of Chrome-spinel Chemistry as a Provenance and PetrogeneticIndicator. Geology.

– Prendergast, M.D. (2000). Layering and PreciousMetals Mineralisation in the Rincon del TigreComplex, Eastern Bolivia. Economic Geology, vol.95, p. 113-30.

– Rehkämper, M., Halliday, A.N., Fitton, J.G., Lee, D.C-C., Arndt, N.T., Wieneke, M. Ir, Ru, Pt and Pd inBasalts and Komatiites : New Constraints for theGeochemical Behaviour of the Platinum-groupElements in the Mantle. Geochimica etCosmochimica acta, vol. 63, p. 3815-34.

– Rice, A. (2000). Rollover in Volcanic Crater Lakes :A possible Cause for Lake Nyos Type Disasters.Journal of Volcanology and Geothermal Research,vol. 97, p. 233-9.

– Ripley, E.M., Snyder, K. (2000). Esperimental SulfurIsotopic Studies of the Pyrite to PyrrhotiteConversion in a Hydrogen Atmosphere. EconomicGeology, vol. 95.

– Ripley, E.M., Park, Y.R., Lambert, D.D., Frick, L.R.(sous presse). Re-Os Isotopic Variations inCarbonaceous Pelites Hosting the Duluth Complex :Implications for Metamorphic and MetasomaticProcesses Associated with Mafic Magma Chambers.Geochimica et Cosmochimica acta.

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– Ripley, E.M., Park, Y.-R., Li, C., Naldrett, A.J. (2000).Oxygen Isotopic Study of the Voisey’s Bay Ni-Cu-Co Deposit Labrador, Canada. Economic Geology,vol.95, p. 831-44.

– Thériault, R., Barnes, S.-J., Severson, M. (2000).Origin of Cu-Ni-PGE Sulfide Mineralization in the Partridge River Intrusion, Duluth Complex, Minnesota. Economic Geology, vol. 95,p. 929-45.

– Thériault, R.D., Barnes, S.-J., Severson, M.J. (2000).Origin of Cu-Ni-PGE Sulfide Mineralization in the Partridge River Intrusion, Duluth Complex, Minnesota. Economic Geology, vol. 95,p. 929-43.

– Williams, D.A., Wilson, A.H., Greeley, R. (2000). AKomatiite Analog for Potential Ultramafic Materialson Io. Journal of Geophysical Research, vol. 105,p. 1671-84.

– Wilson, A.H., Murahwi, C.Z., Coghill, B.M. (2000).The Geochemistry of the PGE Subzone in theSelukwe Subchamber, Great Dyke : An Intra-formational-layer Model for Platinum Group ElementEnrichment in Layered Intrusions. Mineralogy andPetrology, vol. 68, p. 115-40.

– Xiong, Y., Wood, S.A. (2000). ExperimentalQuantification of Hydrothermal Solubility ofPlatinum-group Elements with Special Reference toPorphyry Copper Environments. Mineralogy andPetrology, p. 1-28.

Activités prévues

Réunions

– 26-29 août 2001, réunion de travail du projet 427 etproposition de la session spéciale S6.1 sur « Lagenèse des gisements PGE en l’honneur du Prof.Eugène Stumpfl, lors de la 6e réunion bisannuelleSGA-SEG, Cracovie, Pologne :http ://galaxy.uci.agh.edu.pl/~sga

– 1er-13 septembre 2001 : excursion géologique du pro-jet 427 pour examiner l’intrusion de Skaergaard, àpartir de Keflavik, Islande :http://www/ex.ac.uk/~jcanders

– 1er-21 septembre 2001 : réunion du groupe de travail espagnol du projet 427 et session spé-ciale associée à la 21e réunion de la SociétéMinéralogique Espagnole, à Malaga, Espagne, 27-29 septembre 2001 :http ://www-ehu.es/sem/congreso/CONGRESO.HTM

– 17-22 septembre 2001, excursion géologique du projet 427 pour examiner les komatiites de la cein-ture orogénique Norseman-Wiluna, Australie occi-dentale :http ://redback.geol.uwa.edu.au/~ias

– 24-28 septembre 2001, réunion de travail du pro-jet 427 et parrainage commun du 4e colloque archéeninternational, Perth :http://redback.geo.luwa.edu.au/~ias

N° 428 - Paléoclimats déduits de l’analyse des relevés thermiques de forages (1998-2002)

V. Cermak, Geophysical Institute, Czek Academy ofSciences, 141-31 Prague, République Tchèque ; courrierélectronique : [email protected]

H.N. Pollack, Department of Geological Sciences,University of Michigan, Ann Arbor, Michigan 48109,États-Unis ; courrier électronique : [email protected]

C. Clauser, Applied Geophysics, RWTH, D-52056, Aix-la-Chapelle, Allemagne ; courrier électronique :c.clauser@ geophysik.rwth-aachen.de

Description : Les changements de température de la sur-face terrestre se propagent vers le sous-sol, avec uneatténuation de l’amplitude thermique et des retards depropagation, qui augmentent avec la profondeur. Lesous-sol terrestre peut se « souvenir », dans une cer-taine mesure, des événements superficiels qui se sontproduits très longtemps auparavant. Ce projet a pourobjectif de reconstituer les paléoclimats des siècles anté-rieurs par une analyse intégrée des relevés thermiquesdes forages associée avec d’autres informations utilisa-bles. La principale méthode utilisée est l’inversion ther-mique qui nous permet d’obtenir la « signature » d’unpaléoclimat, encore décelable actuellement, par de peti-tes variations décelables dans les mesures précises destempératures actuelles de subsurface, effectuées par dia-graphie dans les forages. Les objectifs généraux sont :

1. L’exploitation des profils température/profondeurpour évaluer l’historique des températures de la sur-face du sol (GSTH) dans divers sites ;

2. L’étude des échelles chronologiques et spatiales etdes tendances générales des inversions (GSTH) etleur corrélation avec des données météorologiques etd’autres méthodes utilisables ;

3. L’évaluation d’une éventuelle composante humainedans le réchauffement climatique récent, à partir dela variabilité climatique naturelle.

Pays participants

Allemagne, Biélorussie, Canada, Chine, États-Unis,Finlande, Hongrie, Italie, Japon, Maroc, Portugal,République Tchèque, Roumanie, Russie, Slovénie,Suisse

Travaux réalisés en 2000

Résultats scientifiques

La base de données opérationnelle des températures rele-vées dans les forages pour évaluer les changements cli-matiques globaux (http://www.geo.lsa.umich.edu/~cli-mate/) contient actuellement 616 inversions thermiques

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de forages, utilisables pour les reconstitutions clima-tiques d’Amérique du Nord, Europe, Asie, Afrique etAmérique du Sud, et elle est complémentaire des rele-vés météorologiques d’instruments et des méthodes desubstitution climatique traditionnelles. L’analyse de cettebase de données montre un réchauffement climatiquecumulatif, pendant 500 ans, d’environ 1 °K, dont la moi-tié s’est produit pendant le XXe siècle. L’importance duréchauffement de la surface du sol, au cours des cinqderniers siècles, est plus grande dans l’hémisphère nordque dans l’hémisphère sud.

On peut mesurer l’amplitude du réchauffement clima-tique le plus récent en surveillant les températures de lasub-surface peu profonde. Les résultats de deux foragesexpérimentaux, profonds de 40 m, en RépubliqueTchèque, permettent de séparer la composante anthro-pogénique éventuelle de la variabilité climatique natu-relle. Les inversions thermiques d’environ 100 relevésT (z), complétées par l’analyse des températures de l’airde surface, pour la période 1960-1997, dans 30 stationsmétéorologiques locales, montrent une répartition sai-sonnière régionale de la vitesse de réchauffement actuel,et confirment, à l’échelle d’une décennie, une vitesse deréchauffement de 0,028 K/an dans un site situé en bor-dure d’une grande agglomération urbaine (Prague), àcomparer avec la vitesse plus faible de 0,018 K/an obs-ervée dans les régions agricoles.

Pour la première fois, on a utilisé une technique d’in-version pour connaître l’historique de la température del’eau du fond (BWT) d’un forage effectué sur le fondmarin. En raison du rôle important de la circulationocéanique dans le système climatique terrestre, cesinformations peuvent être très importantes pour l’étudedes changements climatiques. Le profil température/pro-fondeur du profil d’un forage effectué par le Programmede Forages Océaniques (ODP) dans le détroit de Floride,montre une courbure significative dans les 100 m supé-rieurs, probablement causée par les variations chrono-logiques de la BWT. L’historique reconstitué cor-respondant indique que la température BWT moyenne,à long terme, au début du XVIIIe siècle, était d’environ1 °C plus basse que la valeur actuelle, cet aspect histo-rique étant similaire aux températures de l’air de sur-face relevées à Key West, Floride.

On poursuit la collecte de profils thermiques, dans desforages adéquats, de diverses localités du monde ; ondiscute des reconstitutions des inversions climatiques eton publie les données.

Réunions

– Réunion « Géothermie à la fin du siècle », 3-7 avril 2000, à Evora, Portugal, organisée par leCentre Géophysique de l’université d’Evora, sous lesauspices de l’IHFC et de l’IASPEI, et co-financéepar le projet 428. Cette réunion typique, de dimen-sion réduite, suivant la tradition de l’IHFC, sert de

forum pour échanger les résultats/données récentsobtenus par la communauté spécialisée dans le fluxthermique. 47 spécialistes de 17 pays ont suivi cetteréunion. En outre, on a donné des informations nou-velles sur des régions peu- ou pas étudiées (Bulgarie,Portugal, Espagne) et d’autres concernant le Canada,Cuba, l’Italie, la Roumanie, la Russie (région del’Oural) et les États-Unis. A noter, l’information par-ticulièrement intéressante sur les possibilités d’éva-luer la vitesse du réchauffement actuel, par sur-veillance directe des températures à des profondeursfaibles.

– Discussion, type « Table Ronde » sur « L’utilisationdes données de forage dans les reconstitutions cli-matiques », après le programme des colloques spé-ciaux C-1 « Climats quaternaires », C-2« Changements climatiques passés et relevés géolo-giques » et à la session 20-2 « Résultats récentsconcernant les changements climatiques passés » ;ces diverses réunions ont été organisées pendant le31e Congrès Géologique International, à Rio deJaneiro, août 2000. Les discussions étaient orientéessur les informations générales des activités de l’IHFCet sur la coopération avec divers projets, parmi les-quels le projet 428 joue un rôle central. 12 spécia-listes, de 10 pays, ont participé à cette réunion.

Principaux résultats de l’ensemble des réunions

1. Toutes les communications présentées ont contribuéaux connaissances sur les caractéristiques clima-tiques du dernier millénaire et ont apporté des preu-ves nettes du réchauffement climatique mondial, leXXe siècle étant de loin le plus chaud par rapportaux précédents. Des études régionales plus détailléesconfirment la possibilité d’évaluer ultérieurement lecaractère environnemental du réchauffement récentde la température de la surface du sol, et même d’é-valuer la composante anthropique de ce réchauffe-ment, telle que l’effet de l’industrialisation, de l’ur-banisation ou les conséquences de la déforestationet des changements d’utilisation des terres.

2. On a suggéré que l’inversion thermique GST destempératures de subsurface de régions telles que leBrésil peut être utile pour démontrer les conséquen-ces négatives de la destruction de la forêt pluvialedans les dernières décennies (en Amazonie et aussien Malaisie et Indonésie) dues aux températures éle-vées de l’air/surface dans les régions déboisées.

3. Les caractéristiques de la diffusion de la pénétrationdes changements de température, en partant de lasurface vers des zones plus profondes, sont particu-lièrement intéressantes. Plusieurs exemples enEurope (République Tchèque, Slovénie, Finlande) eten Amérique du Sud (Brésil) montrent que vers 3Ka B.P., l’intervalle moyen pour évaluer les condi-tions superficielles, s’étend sur une période de 4 à 2Ka ; pour une époque datant de 10 Ka B.P., la « fen-être » est de 15 à 5 Ka et pour la période 30 KaB.P., elle est de 50 à 10 Ka. Ce fait accentue la néces-

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sité de l’utilisation raisonnable de la méthode d’in-version pour inverser les profils thermiques des fora-ges plus profonds que 1 ou 2 km. Comme le climatfroid du dernier glaciaire (Weichsélien) a dominépendant la période 80-10 Ka B.P., on a des chancesd’obtenir une GST moyenne, malgré d’importantsintervalles moyens.

Liste des publications sélectionnées

– Beltrami, H. (2000). Air/Soil Temperature in OpenField and Forest Locations : Air/Ground Couplingand Ground Temperature History (présenté au comitéde lecture).

– Cermak, V., Safanda, J., Kresl, M., Dedecek, P.,Bodri, L. (2000). Recent Climate Warming : SurfaceAir Temperature Series and Geothermal Evidence.Stud. Geophys. Geod., vol. 44, p. 430-41.

– Huang, S., Pollack, H.N., Shen, P.Y. (2000).Temperature Trends Over the Past Five CenturiesReconstructed from Borehole Temperatures, Nature,vol. 403, p. 756-8.

– Nagihara, S., Wang, K. (2000). Inferring BottomWater Temperature History from Seafloor BoreholeTemperature Data, EOS, Trans. Am. Geophys. Union,suppl. 81, n° 22, WP53.

– Pasquale, V., Verdoya, M., Chiozzi, P., Safanda, J.(2000). Evidence of Climate Warming fromUnderground Temperatures in North-West Italy.Global Planet. Change, vol. 25, p. 215-22.

– Polack, H.N., Huang, S. (2000). ClimateReconstruction from Subsurface Temperatures, Ann.Rev. Earth Planetary Sci., vol. 28, p. 339-65.

– Tanigucci, M. (2000). Evaluation of the Saltwater-Groundwter Interface from Borehole Temperature ina Coastal Region. Geophys. Res. Letts., vol. 27,p. 713-6.

– Wojcik, G., Majorowicz, J., Marciniak, K.,Przybylak, R., Safanda, J., Zielski, A. (2000). TheLast Millenium Climate Change in Northern PolandDerived from Well Temperature Profiles, Tree-ringsand Instrumental Data. Prace Geograficzne, Cracovie,vol. 107, p. 137-48.

Activités prévues

Objectifs généraux

Le projet continuera de :1. Améliorer les contacts existants et établir de nou-

velles relations étroites avec d’autres paléoclimato-logistes (surtout pour les cernes annuels des arbres)et échanger les bases de données et les résultats obte-nus par les reconstitutions GST.

2. Effectuer des corrélations croisées de relevés dediverses méthodes de substitution avec des donnéesinstrumentales ; évaluer la force et les faiblesses desméthodes de substitution pour estimer la variabilitéclimatique passée.

3. Effectuer des corrélations des historiques obtenuspour les températures de surface du sol avec les archi-ves météorologiques établies sur une longue période.

Réunions

– 5e réunion internationale sur « Le flux thermique ter-restre et la structure lithosphérique », à Kostelec,République Tchèque, du 6 au 10 juin 2001. Réunionde travail d’une semaine de l’IHFC, organisée une foistous les cinq ans, concernant tous les problèmes majeursgéothermiques contemporains : études lithosphériques,modélisations thermiques, études des propriétésthermophysiques des roches, y compris les inversionsthermiques des forages et leurs implications clima-tiques. On s’intéressera spécialement au programme duprojet 428 et à a préparation d’une publication spécialepour présenter les principaux résultats obtenus.

– Colloque spécial sur « Les températures relevées dansles forages, comme témoins de la géologie historique,de l’hydrogéologie et des changements climatiques »,intégré dans l’assemblée générale de l’IASPEI, àHanoi, Viet Nam, 18-30 août 2001. Objectif : la der-nière décennie a été caractérisée par des progrèsremarquables dans différentes expériences pratiquespour utiliser des diagraphies thermiques précises deforages pour résoudre de nombreux problèmes géo-thermiques, géophysiques, hydrologiques et géolo-giques. En particulier, la reconstitution de l’historiquede la température de la surface du sol (GSTH) parles techniques numériques constitue une méthodepaléoclimatique alternative utile. Le but de ce col-loque est de discuter de la méthodologie des diagra-phies thermiques et de la surveillance à long termedes températures des forages, y compris les tech-niques de diagraphie, les nouveaux matériaux/instru-ments de haute technologie et de présenter les résul-tats obtenus aussi bien dans la prospectiongéothermique que dans les études fondamentales duflux thermique. On accordera une attention spécialeà l’amélioration actuelle des schémas d’inversionGSTH existants, pour faire des corrélations croiséesdes résultats obtenus par les relevés météorologiquesde la surface de l’air avec les méthodes de substitu-tion, et pour évaluer le couplage thermique sol/air etsa dépendance par rapport aux facteurs environne-mentaux. Les nouvelles données de régions éloignéesnon étudiées sont particulièrement intéressantes, ainsique les tentatives pour séparer les composantesanthropiques éventuelles du réchauffement climatiquede la variabilité climatique naturelle.

N° 429 - Rôle de la matière organique dans les principaux problèmes liés à l’environnement (1998-2002)

J. Pasava, Czech Geological Survey, Klarov 131/3, 11821 Prague 1, République Tchèque ; courrier électro-nique : [email protected]

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J. Jenik, Faculté des Sciences, Université Charles,Département de Botanique, Benatska 2, 128 01 Prague,République Tchèque ; courrier électronique :[email protected]

Description : La matière organique et ses dérivés sontdes composants essentiels de l’environnement naturel,et récemment, on a pris conscience progressivement ducomportement et des rôles variés de la matière orga-nique dans les problèmes d’environnement. L’objectifscientifique de ce projet est de corréler les données exis-tantes et nouvelles, provenant des études sur la biosphère,la géosphère et l’atmosphère pour identifier, caractéri-ser et évaluer les rôles divers de la matière organiquedans l’environnement. On utilisera les résultats prove-nant du traitement de la matière organique et des modè-les géochimiques pour chercher comment la société peutminimiser les effets négatifs des activités minières et yremédier. On étudiera les sites de stockage des déchetsradioactifs, la formation de substances cancérigènespour l’homme et le devenir des polluants organiquesdans les eaux superficielles et souterraines.

Site Internet du projethttp://www.min.tu-clausthal.de/www/sga/news6/art6.html

Pays participants (*actifs en 2000)

Afrique du Sud, Albanie*, Allemagne*, Argentine,Australie*, Autriche*, Botswana, Bulgarie*, Brésil*,Burkina Faso, Canada*, Chine*, Corée (Rép. de)*,Espagne*, Estonie*, États-Unis*, Finlande*, France*,Hongrie*, Israël*, Italie*, Japon*, Jordanie*,Macédoine*, Mongolie, Nigeria, Philippines, Pologne*,République Tchèque*, Roumanie*, Royaume-Uni*,Russie*, Slovaquie*, Slovénie*, Suisse*.

Travaux réalisés en 2000

Réunions et résultats scientifiques

L’année 2000 est la troisième année du projet 429 ; elleest caractérisée par les progrès continus des 8 groupesde travail. Outre les 33 pays impliqués dans le projet,on a créé de nouveaux liens avec le Burkina et leBotswana. Le projet 429 a organisé deux réunions inter-nationales et plusieurs réunions nationales. La réunionannuelle internationale 2000 sur « Le rôle de la matièreorganique dans les principaux problèmes liés à l’envi-ronnement » (colloque spécial C-7) a été organisée àRio de Janeiro, Brésil, du 6 au 17 août, dans le cadredu 31e Congrès Géologique International. Les scienti-fiques de 8 pays ont présenté 8 communications, lorsd’une session d’une demi-journée (forte participation,50 auditeurs). Les communications sélectionnées serontpubliées dans « Geochemical Transactions » (une nou-velle revue électronique publiée par la « Royal Societyof Chemistry », en collaboration avec la divisionGéochimie de « l’American Chemical Society ».

La composante éducative est un autre aspect très impor-tant des activités du projet 429. Le projet s’est impli-qué activement dans la préparation et l’organisation d’unenseignement pour la formation des scientifiques despays en développement. Le projet 429 était l’un desorganisateurs, qui garantissait la valeur scientifique deGEOCHIM 2000, destiné à la formation de diplômés de3e cycle, en collaboration avec le Service GéologiqueTchèque à Prague, la Commission Tchèque pourl’UNESCO et l’UNESCO/Paris. L’enseignement étaitassuré à Prague et à Dolni Rozinka (RépubliqueTchèque), du 4 au 18 septembre 2000. On a formé 13géoscientifiques, provenant de 9 pays en développement,tant au point de vue théorique que pratique, aux métho-des de prospection géochimique et à leurs applicationsenvironnementales.

On peut brièvement résumer comme suit les résultatsdes huit groupes thématiques de travail :L’un des résultats les plus marquants des activités duprojet 429 est dû à une étude en collaboration suisse-américaine-slovène. On a analysé les rapports isoto-piques du carbone de divers lipides provenant de diver-ses huiles végétales par chromatographiegazeuse/combustion/spectrométrie de masse et rapportisotopique (GC/C/IRMS). Cette méthode permet d’éva-luer la pureté et l’origine géographique des huiles. Led13C des acides gras semble conservé lorsque la répar-tition des lipides a été altérée par dégradation ou enfouis-sement. Les résultats indiquent que le GC/C/IRMS deslipides des plantes peut constituer un traceur potentielpour les changements globaux enregistrés dans le cycleglobal du carbone.

Groupe de travail 1Dans le domaine des interactions matière organique/métal (groupe de travail 1), les scientifiques américainset russes ont obtenu des résultats scientifiques impor-tants par l’étude de l’adsorption des PGE et de diversautres métaux. On a suggéré que la modélisation de lacomplexation de surface d’une adsorption aqueuse demétaux sur des surfaces bactériennes apportait une esti-mation précise de la répartition des métaux dans dessolutions contenant des bactéries. Des expériences surl’adsorption du Pt sur de la matière organique carboni-sée activée, ont montré que c’est un mécanisme efficacede l’accumulation de Pt dans des gisements à faibleteneur en Pt, récemment découverts, situés entre lescharbons bruns à faible % de carbone et les schistesbitumineux.

Groupe de travail 2Dans le domaine du lessivage microbien pour nettoyerl’environnement (groupe de travail 2), les scientifiquesbelges et américains (États-Unis) ont réalisé d’impor-tants progrès dans l’utilisation de bactéries résistantesaux métaux lourds dans le concept d’un bioréacteur pourenlever les métaux lourds bio-disponibles dans des solspollués. Les scientifiques japonais ont réussi avec suc-cès la biodégradation de composés organochlorés dan-

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gereux des eaux souterraines en utilisant des microbesindigènes. Les scientifiques indiens et de Trinidad ontmis en lumière les propriétés adsorbantes importantesde Ganoderma lucidum (macro-champignon), qui estrépandu dans les forêts pluviales tropicales du mondeentier, et qui pourrait constituer une technologie alter-native pour le traitement des eaux usées.

Groupe de travail 3Dans le domaine de l’altération de la matière organiqueet de son importance pour la société, les scientifiquestchèques ont signalé des résultats scientifiques trèsimportants concernant l’altération de la matière orga-nique dans les terrils des mines de charbon du bassinde Pilsen (Bohême occidentale, République Tchèque).Cette étude a montré qu’une quantité importante de pro-duits d’oxydation (substances humiques) se forme pen-dant l’altération. D’un point de vue agrochimique, l’al-tération de la matière organique affecte la capacitéd’adsorption des roches stockées en monticules. On doitprendre ceci en considération pour traiter diverses hal-des, après exploitation du charbon, à l’échelle mondiale.Les scientifiques norvégiens ont démontré que le tasse-ment du sol affectait le potentiel biologique d’oxydationdans le sol.

Groupe de travail 4Dans le domaine des eaux acides (groupe de travail 4),les scientifique brésiliens ont obtenu des résultats scien-tifiques considérables ; ils suggèrent, notamment, d’uti-liser la tourbe brésilienne pour enlever les métaux lourdsdes effluents acides provenant des mines de charbon.Des scientifiques canadiens de Québec ont appliqué avecsuccès des méthodes similaires, basées sur des barriè-res organiques. Des scientifiques estoniens ont démon-tré qu’un aluminosilicate (la smectite) pouvait tampon-ner seulement une certaine partie de l’acidité du site deMaardu, en fonction de l’équilibre partiel par rapport àla phase secondaire dominante. Tous ces résultats sonttrès importants pour le traitement des eaux acides quis’écoulent de divers sites dans le monde.

Groupe de travail 5Dans le domaine des modèles environnementaux desschistes noirs métallifères (groupe de travail 5), et desgisements minéraux qu’ils contiennent, des sulfures, desfaciès dangereux pour l’environnement des schistesnoirs du Protérozoïque supérieur du massif bohêmien,montrent qu’ils provoquent une acidification locale despuits, une forte corrosion des conduites municipalesd’eau et la mort de biotas locaux dans les eaux super-ficielles, en raison de l’écoulement des eaux acides desmines à partir des sites miniers abandonnés. On note leprogrès d’études similaires en Autriche, Chine, Corée(Rép. de), Géorgie, Finlande, Kazakhstan, Macédoine,Ouzbékistan, Pologne, Ukraine et dans d’autres pays.

Groupe de travail 6Dans le domaine des particules atmosphériques orga-niques (groupe de travail 6), des recherches en collabo-

ration chinoise-coréenne, ont déterminé que la combus-tion du charbon dans les centrales électriques et dansles immeubles, était le principal facteur influençant lacontamination en métaux lourds du bassin Hunchun(nord-est de la Chine). On a conclu qu’il était néces-saire d’étudier le comportement des particules atmosphé-riques pour traiter, avec succès, les problèmes environ-nementaux futurs associés à ces émissions, résultant del’accroissement de la consommation de charbon, surtoutdans les pays en développement.

Groupe de travail 7Dans le domaine de la matière organique dans lesdéchets nucléaires (groupe de travail 7), les recherches,utilisant les méthodes analytiques les plus modernes,entreprises par des scientifiques canadiens, français etaustraliens, ont confirmé que l’immobilisation d’urani-nite dans un bitume graphitique solidifié, renforçait laprésence d’235U et de divers produits de fission à Oklo(Gabon). Les scientifiques suisses ont utilisé un nouveaumodèle d’interactions métal-humate pour les situationsqui surviennent généralement dans les nappes d’eau sou-terraine profonde, à proximité de sites déterminés dedéchets nucléaires. On pourrait prendre ceci en consi-dération pour aménager des sites sécurisés de stockagedes déchets nucléaires.

Groupe de travail 8Dans le domaine de la matière organique dans les aqui-fères et dans les systèmes hydrologiques (groupe de tra-vail 8), les scientifiques hongrois ont élaboré une nou-velle classification des eaux géothermales du bassinpannonien (Hongrie), d’après l’étude de la compositionde la matière organique. Les scientifiques hongrois sontcapables de déterminer divers composés organiques etde les associer à divers stades de l’évolution du bassin.Il est nécessaire de disposer de données plus nombreu-ses concernant les diverses eaux géothermales, à l’é-chelle du monde. Les scientifiques brésiliens, américainset allemands, ont aussi signalé d’importants résultatsdans ce domaine.

Publications

Plus de 80 communications scientifiques du projet 429ont été publiées sous forme de monographies et d’arti-cles dans diverses revues scientifiques et volumes derésumés des réunions du projet 429. Les publicationssélectionnées sont indiquées ci-après :– Andersson, E., Simoneit, B.R.T., Holm, N.G. (2000).

Amino Acid Abundances and Stereochemistry inHydrothermally Altered Sediments from the Juan deFuca Ridge, North-Eastern Pacific Ocean. AppliedGeochemistry, vol. 15, p. 1169-90. Ed. Pergamon.

– Benner, S.G., Gould, W.D., Blowes, D.W. (2000).Microbial Populations Associated with theGeneration and Treatment of Acid Mine Drainage.Chemical Geology, vol. 169, p. 435 (48. Ed. Elsevier.

– Fein, J.-B. (2000). Quantifying the Effects of Bacteria on Asorption Reactions in WaterRock

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Systems. Chemical Geology, vol. 169, p. 265-80. Ed.Elsevier.

– Forgac, J., Stresko, V., Somsak, L., Simonovicova, A.(2000). Bioaccumulation of Some Metals on HighlyPolluted Alluvial Soils of the Stiavnicky Potok BrookArea (Slovak Republic). Mineralia Slovaca, vol. 32,p. 103-8. Bratislava.

– Fowle, D.A., Fein, J.-B. (2000). ExperimentalMeasurements of the Reversibility of Metal-BacteriaAdsorption Reactions. Chemical Geology, vol. 168,p. 27-36. ed. Elsevier.

– Haggan, T., Parnell, J. (2000). Hydrocarbon-metalAssociations in the Western Cordillera, Central Peru. Journal of Geochemical Exploration, 69-70,p. 229-34.

– Hidaka, H., Gauthier-Lafaye (2000). Redistributionof Fissiogenic and Non-fissiogenic REE, Th and Uin and Around Natural Fission Reactors at Oklo andBangomé, Gabon. Geochimica et Cosmochemica,vol. 64, p. 2093-108. Ed. Pergamon.

– Hu, W., Zhou, H., Gu, L., Zhang, W., Lu, X., Fu, Q.,Pan, J., Zhang, H. (2000). New Evidence of MicrobeOrigin for Ferromanganese Nodules from the EastPacific Deep Sea Floor. Science in China (series D),vol. 43, 187-92. Beijing.

– Kribek, B., Pasava, J., Lobitzer, H. (1999). TheBehaviour of Selected Trace Elements in AlpineSoils Developed on Black Shales in the Upper Partof the « Hauptdolomit » in the Seefeld Area, Tyrol,Austria. Abhandlungen der GeologischenBundesanstalt, 56/2, p. 91-7, Vienne.

– Kribek, B., Landais, P. (2000). Organic Matter in OreDeposits : from the Genesis to the EnvironmentalIssues. Scientific Bridges for 2000 and Beyond, aVirtual Colloqium by the Elf « Professeurs de l’Aca-démie des Sciences, Académie des Sciences », p. 121-30, ISBN 2-7430-0365-0, Londres-Paris-New York.

– Li Shengrong and Gao Zhenmin (2000). Origin Tracefor Noble Metal Group Elements in the LowerCambrian Black Rock Series of South China. Sciencein China (series D), 30, p. 169-74. Beijing.

– Moon, J.W., Moon, H.S., Woo, N.C., Hahn, J.S.,Won, J.S., Lin, X., Zhao, Y. (2000). Evaluation ofHeavy Metal Contamination and Implication ofMultiple Sources from Hunchun Basin, North-eas-tern China. Environmental Geology, vol. 39, p. 1039-52. Ed. Springer-Verlag.

– Novak, M., Kirchner, J.W., Groscheova, H.,Havel, M., Cerny, J., Krejci, R., Buzek, F. (2000).Sulfur Isotope Dynamics in two Central EuropeanWatersheds Affected by High AtmosphericDeposition of SO2. Geochimica and CosmochimicaActa, vol. 64, p. 367-83. Ed. Pergamon.

– O’Reilly, C., Parnell, J. (1999). Fluid Flow andThermal Histories for Cambrian-Ordovician PlatformDeposits, New York : Evidence from Fluid InclusionStudies. Geological Society of America Bulletin,vol. 111, p. 1884-96.

– Parnell, J., McCready, A. (2000). Paragenesis ofGold- and Hydrocarbon-bearing Fluids in Gold

Deposits. In : M. Glikson and M. Mastalerz (Dir.Pub.), Organic Matter and Mineralization. Ed.Kluwer, Dordrecht, p. 38-52.

– Pasava, J. (1999). Geochim 99 – PostgraduateCertificated Training Course in GeochemicalExploration Methods and their EnvironmentalApplications. Épisodes, vol. 22, 4, p. 311-2.

– Pasava, J., Schonlaub, H.P. (1999). Stratigraphy,Geochemistry and Origin of Silurian BlackGraptolitic Shales of the Carnic Alps (Austria). Abh.Geol. B.A., 56/1, p. 317-24. Vienne.

– Peng Xianzhi, Jia Rongfen, Li Rongson, GaiShungying, Liu Tungsheng (2000). Palaeo-envi-ronmntal study on the Growth of MagnetotacticBacteria and Precipitation of Magnetosomes inChinese Loess-paleosol Sequences, Chinese ScienceBulletin, 45 suppl., p. 21_5. Beijing.

– Peucker-Ehrenbrink, B., Hannigan, R.E. (2000).Effects of Black shale Weathering on the Mobilityof Rhenium and Platinum Group elements. Geology,5, p. 475-8.

– Plyusnina, L.P., Kyzmina, T.V., Likhoidov, G.G.,Narnov, G.A. (2000). Experimental Modeling ofPlatinum Sorption on Organic Matter. AppliedGeochemistry, vol. 15, p. 777-84. Ed. Pergamon.

– Puura, E., Neretnieks, I. (2000). AtmosphericOxidation of the Pyritic Waste Rock in Maardu,Estonia, 2. An Assessment of AluminosilicateBuffering Potential. Environmental Geology, vol. 39,p. 560-6. Ed. Springer-Verlag.

– Schucheng, X., Tandong, Y., Shichang, K.,Baiqing, X., Keqin, D., Thompson, L.G. (2000).Geochemical Analyses of a Himalayan SnowpitProfile : Implications for Atmospheric Pollution andClimate. Organic Geochemistry, vo. 31, p. 15-23. Ed.Pergamon.

– Tao Zuyi, Chu Taiwei, Du Jinzhou, Dai XiongXin,Gu Yingije (2000). Effects of Fulvic Acids onSorption of U (VI), Zn, Yb, I and Se (IV) onto oxi-des of aluminum, iron and silicon. AppliedGeochemistry 15, p. 113-139. Ed. Pergamon.

Activités prévues pour 2001

Objectifs généraux

• Continuer les projets de recherches interdisciplinai-res englobant les huit thèmes principaux du projet,avec participation éventuelle de spécialistes du pro-gramme MAB, au niveau national et international.

• Participer activement à GEOCHIM 2001 – un ensei-gnement destiné à la formation de diplômés 3e cycle,aux méthodes de prospection géochimique et à leursapplications environnementales.

• Présenter les résultats scientifiques au niveau natio-nal et international.

• Publier les nouveaux résultats dans des périodiquesde référence, locaux et internationaux.

• Éditer le bulletin d’informations.

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Réunions

– Réunion annuelle internationale « Le rôle de lamatière organique dans la formation des gisementsminéraux et les problèmes environnementaux asso-ciés », session S1 de la réunion commune SGA-SEG,26-29 août 2001, Cracovie, Pologne.

– GEOCHIM 2001 – enseignement destiné aux étu-diants de 3e cycle sur les « Méthodes de prospectiongéochimique et leurs applications environnementa-les », co-organisé avec le Service GéologiqueTchèque et l’UNESCO, à Prague et à Dolni Rozinka,du 3 au 17 septembre 2001.

N° 430 - Dynamique du manteau de la Téthys (2000-2004)

M.F.J. Flower, Department of Earth and EnvironmentalSciences, University of Illinois at Chicago (m/c 186),845, W. Taylor St., Chicago, IL 60607, Etats-Unis ; cour-rier électronique : [email protected].

V.I. Mocanu, Faculty of Geology and Geophysics,University of Bucarest, 6, Traian Vuia St., Bucarest 1,RO – 70139, Roumanie ; courrier électronique :[email protected]

R.M. Russo, Department of Geological Sciences, LocyHall, Northwestern University, Sheridan Road, Evanston,IL 60201, Etats-Unis ; courrier électronique :[email protected]

N. Trong Yem, Interministerial Centre for SpatialApplications, 82 A –Str., Bach Dang, Chuong, Duong,Hoan Kiem, Hanoi, Vietnam ; courrier électronique :[email protected]

Ma Zongjin, Institute of Geology, State SeismologicalBureau, P.O.Box 9803, Beijing, 100029, R.P. Chine ;courrier électronique : [email protected]

Description : Le projet 430 étudie les interactions man-teau-lithosphère associées aux collisions de la plaquetéthysienne. Comme point de départ pour une meilleurecompréhension des risques sismiques et volcaniquesassociés à la collision des marges des plaques, le pro-jet 430 coordonne les recherches dans des laboratoires« téthysiens naturels » pour évaluer le rôle de l’écoule-ment mantélique – collision, en déterminant des scéna-rios de risques géologiques. Les facteurs associant l’é-coulement du manteau lié à une collision, avec lecomportement sismique et volcanique, peuvent com-prendre des processus tels que la perturbation de l’as-thénosphère associée au détachement de lambeauxlithosphériques en subduction, une compression ou uneextrusion latérale de l’asthénosphère, un effondrementpost-orogénique, la disparition de la structure feuilletéedu manteau et son exhumation, et l’échappement laté-ral de la lithosphère. Il est aussi probable que la fusion

associée à la convergence des plaques, ou à leur colli-sion, est largement dissociée des lambeaux en subduc-tion, et qu’elle est déclenchée par des réactions de dés-hydratation dans le manteau en convexionsupra-subduction.

Deux régions – dénommées « PANCARDI » (le bassinpannonien et les orogènes des Carpates et des Dinarides,dans l’est et le sud-est de l‘Europe) et « SEAWPAC »(comprenant l’Asie du Sud-est et les basins marginauxdu Pacifique occidental) – sont déjà l’objet d’études mul-tidisciplinaires, avec un financement important. En inté-grant ces résultats et en entreprenant de nouvelles recher-ches dans ces régions et dans d’autres laboratoirenaturels, le projet 430 construit une base pour évaluerles implications des réponses dynamiques du manteauaux collisions.

Site Internet du projet :http://ns.gg.unibuc.ro/igcp430

Pays participants :

Allemagne, Autriche, Brunei, Bulgarie, Cambodge,Canada, Chine, Etats-Unis, Grèce, Hongrie, Indonésie,Inde, Israël, Italie, Japon, Kazakhstan, Laos, Malaisie,Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pays-Bas,Pologne, République Tchèque, Royaume-Uni, Russie,Roumanie, Slovaquie, Taiwan, Thaïlande, Turquie,Vietnam, Yougoslavie.

Résultats du projet en 2000

Le comité directeur s’est réuni en décembre 1999, lorsde la réunion d’automne de l’American GeophysicalUnion, à San Francisco, à la suite d’autres réunionsinformelles avec les collègues chinois, vietnamiens, thaï-landais et japonais, lors de la réunion annuelle de laCCOP (comité de coordination pour la recherche géo-scientifique au large, dans le sud-est de l’Asie) à Hanoi,Vietnam, en octobre 1999.

Le premier atelier annuel du projet 430 a été organiséles 16-21 juin 2000, à Covasna, Roumanie. 65 scienti-fiques, provenant de plus de 20 nations, ont suivi lessessions scientifiques, qui ont commencé par l’examendu programme très réussi EUROPROBE-PANCARDI.Les discussions ont concerné les problèmes de l’originedes ophiolites, des preuves tomographiques, descontraintes de modélisations numériques, des mouve-ments des lambeaux tectoniques, des effets du détache-ment de lambeaux après la collision, de la cinématiquede la lithosphère et du magmatisme. On a organisé desexcursions géologiques dans les montagnes des Carpates,et dans le bassin de Transylvanie, ce qui a permis l’étudede composants structuraux de l’orogenèse des Carpates– la zone du flysch et la nappe Getic, et la soi-disant« zone d’inflexion » de Vrancea, ainsi que du volca-nisme du Néogène-Quaternaire – y compris les volcans

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liés à la subduction de la chaîne calco-alcaline Calimani-Gughiu-Hargita et les basaltes alcalins post-collision desmontagnes Persani, illustrant les aspects fondamentauxde l’évolution PANCARDI. On a consacré la sessionfinale au développement de scénarios de risques géolo-giques intégrés – y compris l’évaluation des risques sis-miques, les implications de l’atténuation sismique, l’at-ténuation des risques volcaniques, et les liens entre lacollision des plaques, l’extrusion du manteau et la for-mation des bassins.

Le projet 430 a organisé une session spéciale lors de laréunion d’automne 2000 de l’AGU, à San Francisco ; 25communications ont été retenues pour publication dansun numéro spécial de Tectonophysics.

Le projet 430 a aussi présenté des communications aucolloque international de Dynamique Globale, 1-5 juillet2000, à Beijing, R.P. de Chine, au Congrès GéologiqueInternational, août 2000, à Rio de Janeiro, Brésil, et àla quatrième réunion annuelle de PANCARDI, 1-5 oct-obre, à Dubrovnik, Croatie, et à la réunion annuelle duPICG, sur le programme de formation de rifts périté-thysiens, en novembre 2000, à Paris, France.

Activités prévues

Objectifs généraux

On a choisi les domaines suivants pour des propositionsde financement :

1. Structure de l’asthénosphère-lithosphèreOn peut suivre le développement de l’asthénosphère etle devenir des plaques convergentes et en collision, pardes expériences tomographiques ciblées, telles que cel-les en cours ou prévues à Vrancea (Roumanie) et àYunan (sud-ouest de la Chine), en utilisant des séismo-graphes in situ, pour établir l’extension de la continuitédes lambeaux tectoniques en subduction, la rupture deslambeaux après la collision et la migration latérale dela déchirure des lambeaux. Des expériences tomogra-phiques à plus grande échelle, permettront de définir lastructure profonde du manteau et la vitesse de résorp-tion de la lithosphère ante-collision. Il est nécessaire depréciser les relations spatio-chronologiques entre lesophiolites, le degré de métamorphisme régional, la for-mation des zones oroclinales, le magmatisme post-col-lision, pour comprendre les relations entre la déforma-tion crustale et les effets mantéliques associés à lacollision. Il peut s’agir de relations entre la rupture deslambeaux post-collision, la migration des zones maxi-mum de sédimentation et de l’activité magmatique, cequi apporte des indices importants sur les caractéris-tiques de l’écoulement de l‘asthénosphère/lithosphère.

2. État thermique de l’asthénosphère-lithosphèreOn peut estimer les températures potentielles pour lesconditions d’équilibre de la fusion du manteau, grâce à

des méthodes thermobarométriques expérimentales etthermodynamiques (MELTS), mais aussi à partir desmesures du flux thermique en surface – ces méthodesétant complémentaires des études structurales de lavitesse des ondes dans le manteau et des modèles decouches limites thermiques. Les gradients thermiquesdu manteau lithosphérique peuvent provenir de calculsthermobarométriques basés sur la séparation d’associa-tions minérales équilibrées co-existantes dans les encla-ves du manteau, associés à l’analyse des faciès méta-morphiques de la croûte inférieure et du manteausupérieur. Les magmas éruptifs, reflétant les conditionsthermiques et dynamiques, constituent des capteurs dela température et de la composition de leurs originesmantéliques, au fur et à mesure que celles-ci évoluenten réponse à la collision des plaques. Leur répartitionspatio-chronologique, les signatures isotopiques des ori-gines mantéliques et l’état thermique interpolé du man-teau, peuvent enregistrer la provincialité isotopique del’asthénosphère, l’historique des phases d’enrichisse-ment - appauvrissement et égaler les images géophy-siques (c.à.d. tomographiques) de la structure du man-teau et de la lithosphère.

3. Écoulement du manteau et cinématique des plaquesOn peut étudier l’écoulement du manteau, en :1. Déterminant l’anisotropie asthénosphérique et lescaractéristiques rhéologiques, d’après l’atténuation sis-mique, les études de fonction récepteur et du rapportdes contraintes de Poisson, et d’après les expériences defissuration par cisaillement. 2. Utilisant les marqueursisotopiques Sr, Nd, Pb, O et Os dans les « capteurs »mantéliques pour enregistrer les historiques des conta-minations et mélanges. 3. Utilisant une modélisationnumérique tri-dimensionnelle.

Des séquences ophiolitiques et des éruptions datées demagma asthénosphériques peuvent enregistrer la répar-tition spatio-chronologique du manteau « contaminé ».Il faut préciser les reconstitutions cinématiques par desdonnées géologiques (paléogéographiques) et paléoma-gnétiques, et par des études de géodésie (GPS) des mou-vements néotectoniques en liaison avec l’analyse du dia-gramme métamorphique PTt et la modélisationnumérique, dans le but de distinguer un raccourcisse-ment et un épaississement crustal, l’échappement pro-voqué de la lithosphère et des modèles d’extrusion dumanteau. On peut déterminer les processus de la for-mation et de la mise en place des ophiolites, d’aprèsleur structure physique et leurs affinités géochimiques,dans le but de distinguer la provenance du cadre « océa-nique » ou « arc-avant-arc d’accrétion », le dernier casindiquant probablement un repliement arc-fosse parcollision.

Le 2e atelier du projet 430 « Implication des collisionset de l’écoulement associé du manteau pour la géody-namique de la Téthys orientale », sera organisé du 17au 26 octobre dans la ville d’Halong Bay, Vietnam. Lesobjectifs de l’atelier sont : 1. Discuter des nouvelles don-

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nées géologiques, pétrologiques et géophysiques pourl’Est et le Sud-Est de l’Asie et des « laboratoires natu-rels » analogues téthysiens ; 2. Elaborer des modèlesassociant la dynamique de la lithosphère à l’écoulementdu manteau résultant des collisions de plaques ;3. Améliorer les stratégies de recherche pour tester cesmodèles.

Trois excursions géologiques de 4 jours comprennentl’examen de la zone de failles de la Rivière Rouge,l’ophiolite Song Ma et le lambeau de recouvrement dela nappe basaltique Emeishan. Une session spéciale ulté-rieure AGU est prévue pour décembre 2001.

Autres informations

On a publié une description des programmes et des acti-vités du projet 430 dans Eos (Transactions of theAmerican Geophysical Union), 5 décembre 2000 ; lecompte-rendu de la réunion de Covasna et l’annonce dela réunion de la baie d’Along, paraîtront bientôt. D’autrespublications du projet sont sous presse ou en prépara-tion et seront indiquées sur le Site Internet du projet.

N° 431 - Base de données sur la Palynologie Africaine (1998-2002)

A.M. Lezine, URA 1761, Centre national de la recher-che scientifique (CNRS), Paléontologie et Stratigraphie,UMPC Jussieu, B.P. 106, 75252 Paris Cedex 5, France ;courrier électronique : [email protected]

B. Sowunmi, Nigeria ;courrier électronique : [email protected]

Description : La base de données sur la palynologie afri-caine est un réseau qui regroupe tous les scientifiquesconcernés par la palynologie africaine. Son objectif estde proposer un outil indépendant des programmes derecherches spécifiques pour entreprendre des recherchessur la biodiversité et les changements globaux. Ce pro-jet comble une lacune, en ce sens qu'il constitue unetentative globale pour proposer des méthodes d'évalua-tion des changements de la végétation associés auxchangements climatiques récents. Il repose sur le pos-tulat suivant lequel les écosystèmes actuels dépendentlargement de leur histoire et que leur état actuel nereflète pas leur aspect initial ou stationnaire. Comme leshypothèses de travail ont été élaborées grâce aux don-nées palynologiques de l'hémisphère nord, on rencontredes problèmes spécifiques aux sujets traités, par exem-ple la plus grande diversité des écosystèmes tropicauxet la production souvent plus faible de grains de pollensde nombreuses espèces. Les résultats du projet facilite-ront l'évaluation des effets de l'activité humaine et sesrelations avec les processus de désertification. Ce pro-jet a de bons rapports avec d'autres instaurés sous l'é-gide de l'INQUA, tels que la « Base de données paly-

nologique européenne », et les associations régionalesde palynologistes. Le projet est aussi en relation étroiteavec le « World Data Center for Palaeoclimatology » àDenver, Colorado, États-Unis, qui est le centre officieldes données du programme IGBP PAGES. Parmi lesapplications utiles pour la société, on peut citer l'éva-luation du contrôle des changements de la couverturevégétale et les enseignements qui en découlent pour lagestion des sols.

Site Internet du projethttp://medias.meteo.fr/apd

Pays participants (tous actifs)

Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Bénin, Burkina,Burundi, Congo (Rép. Dém.), Egypte, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, France, Italie, Kenya, Maroc, Nigeria,Ouganda, Pays-Bas, Royaume-Uni, Soudan, Suède,Togo, Tunisie.

Travaux réalisés en 2000

Les recherches sur les changements globaux nécessitentdes relevés paléoclimatiques pour les zones tropicales.Dans les temps géologiques passés, les variations del’orbite terrestre, les changements de superficie descalottes glaciaires et de la composition de l’atmosphère,associés aux rétroactions océaniques et continentales,ont provoqué des changements majeurs dans la dyna-mique des moussons. Cependant, la pauvreté en don-nées continentales des régions affectées par la mousson,soulignée par les résultats de BIOME 6000, PMIP etTEMPO, limite la fiabilité de la comparaison modè-les/données dans cette région critique. L’analyse paly-nologique constitue une méthode climatique de substi-tution fiable. Mais les synthèses des étudespalynologiques, à l’échelle régionale ou continentale,reposent sur une importante participation de la com-munauté scientifique, pour la compilation des donnéespalynologiques et le contrôle associé de la qualité desdonnées. Les projets de création des bases de donnéespalynologiques africaines, la base de données chinoises,la base de données indo-pacifiques, constitueront desoutils appropriés. On doit accorder une attention parti-culière au cycle de précession et à la distinction entrel’impact humain et les changements climatiques pendantle dernier millénaire.

Collecte de données

• flore de pollens africains : on a collecté 6000 photo-graphies de grains de pollen de référence, cor-respondant à 148 familles.

• Les photographies de 710 taxons de pollens sontdisponibles en réseau.

• On a rassemblé 180 séquences polliniques duQuaternaire supérieur ; elles sont disponibles au for-mat « tilia » par Internet. 101 sont indiquées sur destableaux « contradictoires ».

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• On a collecté 1000 échantillons actuels. La collectedes données sera terminée à la fin de l’année 2000.Après cette date, elles seront disponibles par Internet,avec des outils complémentaires pour l’interprétationet la modélisation.

Diagrammes palynologiques• A ce jour, des diagrammes à lecture rapide, sont

disponibles pour 30 séquences palynologiques duQuaternaire supérieur.

Données palynologiques (pollens actuels)• On a dessiné des cartes et des diagrammes circulai-

res isopolliniques, pour différents pourcentages, pourles données palynologiques actuelles.

Données palynologiques d’Afrique du Nord :• Les données palynologiques d’Afrique du Nord

seront incorporées dans l’APD. Actuellement, ellessont disponibles au laboratoire LBHP à Marseille(Joël Guiot).

Logiciels :• Ils seront disponibles et permettront d’établir des

modélisations profondeur-âge. L’utilisation de cesoutils, pour établir une chronologie « par défaut »,devra être discutée avec les auteurs.

Règles concernant les données :• On doit respecter certaines règles pour l’utilisation

des données. En particulier, on doit contacter lesauteurs pour discussion, lorsque leurs données sontutilisées pour des reconstitutions environnementa-les/climatiques. Voir le § C-3 « Recommandationséthiques » (minutes de la réunion de la base de don-nées sur la palynologie africaine, organisée le 9 sep-tembre 1996, à Bierville, France) :

Les utilisateurs d’une base de données :1. Doivent citer dans toute publication utilisant la base

de données, les publications originales des auteurset/ou les sources APD.

2. Doivent remercier les auteurs des données nonpubliées et des renseignements éventuels fournis.

3. Doivent suivre les règles de l’éthique concernant lespublications en collaboration avec un co-auteur. L’auteurpeut être considéré comme un co-auteur, si l’utilisateurfait un usage important du site d’un seul auteur, ou siles données d’un seul auteur comprennent une grandequantité de données plus importantes analyses, ou sil’auteur apporte une contribution importante à l’analysedes données ou à l’interprétation des résultats.

Réunions

EnseignementUne session d’enseignement spécialisé a été organiséeen commun par APD et SEARCH à Toulouse, les 5-11 novembre 1999. Des conférences et des cours ont étéassurées par des modélisateurs et des utilisateurs de

bases de données dans le domaine des études environ-nementales et de la palynologie. En outre, on a organiséun enseignement spécialisé pour l’utilisation des ordi-nateurs (entrée des données, traitements statistiques,modélisation) pour 11 participants à l’APD, provenantdu Bénin, Ethiopie, France, Italie, Kenya, Ouganda,République Centrafricaine, Syrie, Togo.

10e réunion ICPLe projet a organisé une réunion spéciale pendant la10e réunion de l’ICP à Nanjing (juin 2000). On a pré-senté des communications orales et des posters, et on aorganisé une discussion générale sur l’organisation duréseau informatique, les progrès réalisés dans la com-pilation et la prospection des données.

Publications

Répartition des résultatsLe site Internet APD (http://medias.meteo.fr/apd) estentretenu par Medias-France à Toulouse. Anne Delestanest chargée de l’entrée des données (comptages de grainsde pollens ou photographies), la réalisation des logicielset des outils informatiques pour visualiser les pourcen-tages de données, sous forme de diagrammes circulai-res ou de courbes isopolliniques. Elle travaille actuelle-ment à la réalisation d’une base de données pour lespollens actuels et avec Joël Guiot, sur les données cli-matiques pour des fonctions de transfert ultérieur oupour des expériences de modélisation. En particulier,Joël Guiot et Anne Delestan ont défini les facteurs envi-ronnementaux nécessaires pour les bases de donnéesAPD. Les variables climatiques proviennent d’une basede données ré-analysée pour un quadrillage de 1° x 1°en latitude et longitude. Dans chaque maille du siteéchantillonné, on doit interpoler :• La température moyenne mensuelle (moyenne éta-

blie sur plus de 15 ans) ;• La valeur minimum de la température minimum

moyenne (établie sur 15 ans) ;• La valeur maximum de la température maximum

moyenne (établie sur 15 ans).

Les données concernant la végétation proviennent desbases de données établies par télédétection NVDI avecune résolution de 1 km x 1 km. On a préparé un logi-ciel pour interpréter des données établies par quadrillage,à l’emplacement des sites d’étude palynologique.

En qualité de directeur de publication du bulletin d’in-formation de l’Union Internationale des SciencesBiologiques (PALYNOS), Anne-Marie Lezine a publié uncourt article concernant les activités APD. Ce bulletin aété largement distribué à tous les membres des équipespalynologiques du monde entier.

Publications

– Elenga, H. et al. Paléoenvironnements Holocènemoyen et récent dans le marais de la Songolo

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(Congo). (sous presse à la Société Géologique deFrance).

– Elenga, H. et al. Use of plots to define pollen assem-blages-vegetation relationships in tropical dense eco-systems : the Mayombe dense forest (Congo) (souspresse dans la Review of Palaeobotany andPalynologie).

– Farrera, I., S.P. Harrison, I.C. Prentice, G. Ramstein,J. Guiot, P.J. Bartlein, R. Bonnefille, M. Bush,W. Cramer, U. von Grafenstein, K. Holmgren,H. Hooghiemstra, G. Hope, D. Jolly, S.-E. Lauritzen,Y. Ono, S. Pinot, M. Stute, G. Yu (1999). Tropicalclimates at the Last Glacial Maximum: a new syn-thesis of terrestrial palaeoclimate data. I. Vegetation,lake-levels and geochemistry. Climate Dynamics, 15,823-856.

– Guiot, J., Torre, F., Jolly, D., Peyron, O., Boreux, J.J.and Cheddadi, R. (2000). Inverse vegetation mode-ling by Monte Carlo sampling to reconstruct palaeo-climates under changed precipitation seasonality andCO2 conditions : applications to glacial climate inMediterranean region. Ecological Modelling, 127,p. 119-140.

– Peyron, O., Jolly, D., Bonnefille, R., Vincens, A. EtGuiot, J. (sous presse). The climate of East Africafrom pollen data, 6000 years ago. QuaternaryResearch.

Activités prévues

Le thème de la prochaine réunion est « Past Records ofLand Cover Change, Climate or the Human Impact ».Cette réunion aura lieu à Nairobi, Kenya (octobre 2001)avec celle du réseau Enrich « SEARCH ».

N° 434 - Interactions continent-océan pendant le Crétacé en Asie (1999-2003)

H. Hirano, Department of Earth Sciences, School ofEducation, Université Waseda, Nishiwaseda, Shinjuku,Tokyo, 169-8050, Japon ; courrier électronique : [email protected]

Description : Le projet proposé reprend les thèmes duprojet 350, très réussi, « Changements environnemen-taux en Asie orientale et méridionale au Crétacé ». Lenouveau projet souhaite élaborer une nouvelle échellede corrélation entre les sédiments marins et non-marins,en établissant une stratigraphie fiable du Crétacé, grâceà l’étude des isotopes stables du carbone, en examinantd’un nouveau point de vue le cycle global du carbone.Le Crétacé non-marin affleure largement en Asie, maisson âge n’est pas encore bien déterminé avec précision.Le projet 434 a pour objectif, d’une part, d’étudier lesactivités des panaches crétacés et les mouvements tec-toniques associés en Asie orientale et méridionale, avecen arrière-plan la volonté de développer des corrélationsplus précises et plus fiables ; d’autre part, le projet étu-

die la genèse des gisements minéralisés, métalliques etnon-métalliques et des combustibles fossiles, les varia-tions du niveau marin, le cycle du carbone, les varia-tions de pression partielle du dioxyde de carbone, leschangements climatiques, les changements de la flore,y compris l’apparition et l’épanouissement des angio-spermes, le brassage des couches océaniques superpo-sées (apparition de courants ascendants et d’événementsanoxiques) et la réponse des biotopes, en élucidant defaçon détaillée les relations de cause à effet.Actuellement, le projet concerne 200 scientifiques, pro-venant de 16 pays.

On accordera une attention spéciale à :1. L’établissement de la stratigraphie, grâce à l’étude

des isotopes stables du carbone, d’abord pour lessédiments marins et ensuite pour les sédiments conti-nentaux.

2. Aux analyses environnementales grâce à diversesanalyses chimiques ;

3. A la collecte et à l’évaluation de diverses informa-tions géologiques relatives au cycle global du car-bone.

4. Étude des relations de cause à effet entre les chan-gements environnementaux et les changements debiodiversité.

Pays participants (* actifs cette année)

Canada, Chine*, Corée (rép. de)*, Espagne, États-Unis*,Indonésie, Japon*, Malaisie, Mongolie, Myanmar,Philippines*, Royaume-Uni, Russie*, Thaïlande*, VietNam.

Travaux réalisés en 2000

Corrélation stratigraphique

A la suite d’OAE 2, on a reconnu les sept projets sui-vants de datations, efficaces au plan international, dansle Crétacé japonais, pour la corrélation des foramini-fères planctoniques dans l’ordre ascendant ci-après :1. FAD (première date d’apparition) dePraeglobotruncana gibba ; 2. FAD de Rotalipora green-hornensis ; 3. FAD de Rotalipora deeckei ; 4. LAD (der-nière date d’apparition) de Rotalipora deeckei ; 5. Co-LAD (dernière date commune d’apparition) deRotalipora cushmani et de R. greenhornensis ; 6. FADde Marginotruncana schneegansi ; 7. FAD deMarginotruncana pseudolinneiana.

On a établi les quatorze biozones de foraminifères planctoniques suivantes, d’âge Aptien à Santonien, pourle Crétacé japonais : 1. ‘Gorbachikella’ kugleri ;2. Globigerinelloides ferreolensis ; 3. Ticinella priula ;4. Biticinella breggiensis ; 5. Favusella washitensis ;6. Rotalipora appenninica ; 7. Rotalipora brotzeni ;8. Praeglobotruncana stephani ; 9. Whiteinella baltica ;10. Helvetoglobotruncana helvetica ; 11. Marginotrun-

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cana pseudokinneiana ; 12. Marginotruncana sinuosa ;13. Contusotruncana fornicata ; 14. Globotruncanaarca.

On a presque établi les biozones de radiolaires pour toutl’ensemble du Crétacé japonais. Ces zonations de micro-fossiles planctoniques représentent une importantecontribution scientifique, car les mégafossiles sont rares,habituellement, et les fossiles benthiques, comme lesinocéramidés, qui seraient très utiles pour les corréla-tions inter-régionales sont absents des couches del’OAEs.

La biostratigraphie et les corrélations inter-régionalespar les ammonoïdés et les inocéramidés ont progressé,surtout pour le Crétacé supérieur du Japon.Actuellement, les biozonations japonaises pour l’Albiensupérieur et le Cénomanien inférieur concordent bienavec les stratotypes européens.

En 2000, on a étudié les coupes de l’ensemble duCrétacé du bassin de l’Amour moyen (Russie), pourdéterminer les conditions de sédimentation et l’envi-ronnement paléogéographique pendant le Crétacé. On aprélevé des échantillons dans les coupes pour détermi-ner la teneur en C organique. Les sédiments crétacés ontune vaste répartition géographique dans la partie sep-tentrionale de la péninsule du Kamchatka et affleurentle long de la côte orientale de la baie Penzhin. L’épaisseurtotale est d’environ 10000 m. Le Crétacé inférieur estcomposé essentiellement de grès et de siltite, avec desturbidites, et il n’est pas fossilifère. Le Crétacé supé-rieur est formé de conglomérats, de grès et de siltites,et contient de nombreuses ammonites bien conservéeset des inocéramidés (Lamellibranches) à divers niveaux.La faune de l’Albien-Cénomanien est très similaire àcelle d’Amérique du Nord. La faune subséquente a beau-coup d’affinités avec celle de Sakhaline et d’Hokkaido,mais sa diversité est plus faible.

Cycle du carboneLes sédiments des bassins d’avant-arc sont abondants auJapon. Dans le cas du groupe Sorachi et du super-groupeYezo crétacés, bien étudiés, les sédiments détritiques sesont déposés de façon continue sur une épaisseur de7000 m, pendant la période située vers 70 Ka B.P. Onestime la vitesse de sédimentation du super-groupe Yezoà 100 m pour 1000 000 d’années pour ces séquences età 200 m pour 1000 000 d’années pour le supergroupeYezo. On a analysé les variations de la courbe isoto-pique δ13C pour l’ensemble du Crétacé, établie à partird’épaisses couches continues. On a étudié la séquencequi englobe la limite Cénomanien-Turonien et on a cor-rélé harmonieusement les courbes isotopiques δ13C avecleurs homologues européennes. On a reconstitué les infi-mes changements climatiques de l’extrême orient ducontinent asiatique, grâce à la corrélation détaillée deces courbes. On a reconnu que les différences, dans l’é-volution à long terme du δ13C entre les carbonates et lesplantes terrestres, étaient dues aux changements de végé-

tation provoqués par les changements climatiques. Donc,on en déduit qu’un climat humide a existé à l’époquede la limite Cénomanien/Turonien dans l’extrême orientdu continent asiatique. Pour les étages Aptien et Albien,on a obtenu les courbes δ13C, que l’on peut corréler avecleurs homologues européennes. On a pu distinguer lesquatre sous-événements 1a, 1b, 1c et 1d d’OAE, dansles courbes isotopiques δ13C, obtenues par l’étude desédiments continus et très épais d’avant-arc du nord-ouest du Pacifique.

Comme on l’a indiqué ci-dessus, la vitesse de sédi-mentation dans le supergroupe Yezo peut atteindre 200 mpour 1 million d’années, ce qui est une valeur beaucoupplus élevée que celle des sédiments étudiés pour l’OAEdans le monde. La précision des relevés est très bonneet donc, les quatre changements positifs enregistrés sontrespectivement des sous-événements. Ces modificationsde courbes correspondent aux changements de biodi-versité des ammononoïdés, comme on l’a indiqué anté-rieurement.

Dans le nord-ouest de la région circum-pacifique, onpeut identifier deux principales tendances dans les tem-pératures du Crétacé supérieur : 1. Généralement, onpense qu’une tendance au réchauffement récurrent acommencé au Turonien-Campanien, avec des tempéra-tures maxima au début du Santonien supérieur et audébut du Campanien supérieur, et des températuresminima au tout début du Santonien et peut-être auCampanien inférieur ; 2. Pendant le Maestrichtien, lestempératures chutent brusquement, avec seulement unléger réchauffement au début du Maestrichtien supé-rieur. On a proposé antérieurement un maximum ther-mique à la transition Coniacien-Santonien, mais cecin’est pas confirmé par les nouvelles données isoto-piques.

Changements de biodiversitéOn a étudié les variations géographiques de la compo-sition des espèces d’ammonoïdés, en relation avec cer-tains genres particuliers et dans le cadre de l’espèce.On a démontré que la diversité des espèces d’ammo-noïdés crétacés japonais dépend étroitement de OAE 1aà d, OAE 2 et OAE 3. C’est-à-dire que le taux d’ex-tinction est beaucoup plus élevé et que la biodiversitédécroît suivant les époques OAE. Il nous a paru inté-ressant de signaler que le taux de spéciation est moinsélevé dans de telles conditions dysoxiques. Le méca-nisme qui permet d’obtenir un taux de spéciation élevéà cette époque est une question très intéressante. On adémontré que certains ammononoïdés avaient leurshabitats occupés par une masse d’eau mal oxygénée àl’époque OAE 2 ; ils se sont échappés vers des zonesrefuges, avec des populations moins nombreuses ; il enrésulta une évolution morphologique dans le type d’é-quilibre ponctuel de nombreux caractères, sauf l’évo-lution graduelle de la complexité de la suture. On adécrit ailleurs l’évolution en terme de goulot d’étran-glement et de dérive génétique. On a décrit et précisé

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les changements du nombre d’individus de radiolairesdans des échantillons de 1 g provenant des coupes dusupergroupe Yezo, ce qui a montré que la productionprimaire s’accroissait immédiatement après OAE 1d etOAE 2.

Géochimie et analyse des bassinsOn a démontré que les compositions chimiques des élé-ments mineurs et des REE de la séquence OAE 2 dif-féraient sensiblement des séquences sus-jacentes et sous-jacentes, en terme d’analyse statistique à variablesmultiples. La reconstitution des bassins sédimentaires duCrétacé inférieur du Japon a progressé par rapport aumouvement des plaques dans le cadre d’une stratigra-phie séquentielle globale.

Datations radiométriquesOn a obtenu des datations radiométriques pour des cou-ches de tufs acides dans et autour de la limiteCénomanien-Turonien du super-groupe Yezo et on a étu-dié OAE 2 en détail. Les résultats concordent avec lesvaleurs signalées jusqu’à présent dans le monde. On aaussi effectué des datations radiométriques de la limiteAlbien-Cénomanien.

PaléomagnétostratigraphieOn a découvert une série d’unités pétrographiques àpolarité magnétique normale et inverse dans les séquen-ces sédimentaires du Crétacé supérieur à Shikoku,Hokkaido et dans le sud de Sakhaline. L’étude magné-tostratigraphique continue depuis la fin de C34n jusqu’àC30n dans la région de Naiba, dans le sud de Sakhaline,a montré que Spheroceramus schmidti est situé près dela base de C32r du Campanien moyen et supérieur, etque S. naumanni, Gaudryceras tenuiliratum sont situésdans C33r et Zelandites varuna dans la partie supérieurede C32r.

Tectonique et sédimentologieLes caractéristiques de la stratigraphie séquentielle cons-tituent de nouvelles perspectives pour la corrélationrégionale de séquences sédimentaires des bassins sédi-mentaires du Mésozoïque supérieur, sur les margescontinentales de l’Asie orientale. Suivant les donnéesrécentes, il devient clair que les marges continentalesd’Asie orientale ont subi certains événements tecto-niques depuis le Mésozoïque supérieur.

Il apparaît nettement que trois événements tectoniquesmajeurs sont intervenus respectivement au Jurassiquesupérieur, au Crétacé inférieur et au Crétacé inférieurfinal. Chacun d’eux correspond étroitement aux modifi-cations du type de bassin, de la vitesse de sédimenta-tion et des origines. On interprète le premier événementcomme le changement de type de marge, qui évolue dutype « marge convergente » vers le type « marge pas-sive ». Le deuxième événement, à la fin du Crétacé infé-rieur est aussi important pour la modification tectoniquedu sud-ouest du Japon. La répartition en duplicata dessystèmes jurassiques et crétacés inférieurs peut provenir

d’un double décrochement parallèle à la marge, auCrétacé moyen. Suivant les données récentes, on penseque les bassins de décrochement de l’ensemble deszones internes et externes du sud-ouest du Japon se sontformés originellement dans des positions différentes sui-vant la marge continentale d’Asie orientale. On peut obs-erver un cisaillement parallèle à la marge, à cette époque,et une inversion tectonique importante au Crétacé supé-rieur dans de vastes régions d’Asie orientale et méri-dionale. Le troisième événement coïncide avec l’éta-blissement du système convergent du Pacifiqueoccidental, accompagné d’une activité marquée par dessuper-panaches.

PétrologieLe groupe de travail du projet 434 s’est concentré sur-tout sur l’étude de quatre régions, qui ont pour soubas-sement des séquences croûte-manteau crétacées et desséquences sédimentaires crétacées. Ces quatre régionssont celles de Bohol, Palawan, Davao orientale et lapéninsule de Zamboanga. Bohol et Palawan sont situésdans les Philippines centrales, alors que Davao orientaleet la péninsule de Zamboanga sont situés dans Mindanao.On a étudié respectivement le complexe ophiolitique cré-tacé du sud-est de Bohol, les ophiolites crétacées dePujada et les ophiolites crétacées de Polanco, dansBohol, Davao orientale et la péninsule de Zamboanga.Le principal objectif de ces recherches est de détermi-ner où ces séquences ophiolitiques se sont formées etquelles sont leurs implications dans l’évolution tecto-nique des Philippines. On a étudié les séquences sédi-mentaires Crétacé à Éocène dans l’île de Palawan, pourcomprendre comment ces séquences sédimentaires ontévolué et ce qu’elles nous apprennent sur l’évolution dePalawan.

Réunions

– On a organisé le 1er colloque international, avec uneréunion de travail, des coordinateurs régionaux, du25 au 29 janvier 2000, à l’université Waseda, Tokyo,Japon. Au total, 120 scientifiques ont participé auxdiscussions.

– On a organisé deux excursions géologiques dans dessites associés aux Dinosaures, en Corée. La premièrea été organisée du 21 au 23 février dans la partiesud-est de la péninsule de Corée, où on a trouvé plu-sieurs grands crânes et ossements de Dinosaures dansla formation Hasandong du Crétacé inférieur (prèsde la région d’Hadong). Cette découverte a étéconnue au début de février 2000. La deuxièmeexcursion (11-13 juillet) a été organisée dans le sud-ouest de la péninsule coréenne, où on a découvertun site à œufs de dinosaures en mai 1999. On adécouvert plus de 50 œufs de Dinosaures dans diver-ses couches de la formation Seonso du Crétacémoyen (?), près de Basung, province deChollanamdo. Cette région est un « monument natu-rel ». Plus de 30 personnes ont participé à chaqueexcursion géologique.

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– Atelier international sur la construction du 0Muséum Provincial des Dinosaures deChollanamdo, organisé les 27-29 juillet à l’univer-sité nationale Chonnam.

– Colloque international sur les dinosaures méso-zoïques de Priamurie, 28-30 août 2000, àBlagoveshchensk, et excursion géologique au site deDinosaures du Crétacé supérieur de Kundur. Quinzeparticipants de Russie, Japon, Thaïlande et Coréeétaient présents.

– Excursion géologique internationale suivant le tracé du fleuve Amour, au lac Petropalovska et lelong du fleuve Sita, 1-4 septembre 2000, pour examiner des complexes d’accrétion, des turbi-dites et des olitostromes du Crétacé inférieur. Desscientifiques russes, japonais et coréens y ont participé.

Activités prévues en 2001

Réunions

– 2e colloque et excursion géologique dans leMyanmar, 9-16 décembre 2000. Le colloque a duréun ou deux jours et l’excursion géologique, cinqjournées.

– 3e colloque international et excursion géologique auTibet, Chine, automne 2001.

– Excursion géologique, pendant la 7e réunion inter-nationale de Paléo-océanographie, organisée avec leconcours du projet 434. La réunion était organisée àSapporo, Japon, du 1er au 22 septembre 2001.L’excursion géologique sur le Crétacé marin avaitpour thème les événements anoxiques et les chan-gements de biodiversité ; elle était organisée par lecomité national japonais du projet 434, du 22 au25 septembre (site Internet : http://www.ep.sci.hoku-dai.ac.jp)

Publications

CHINEPlus de 20 communications, au total plus de 120 pages,ont été publiées dans les Comptes Rendus de la3e réunion nationale stratigraphique de Chine 2000, à laGeological Publishing House, Beijing. En outre, les arti-cles ci-après ont été publiés :– Li Xianghui, Wang Chengshan, Yi Haisheng, Li Yong

(2000). Lithofacies and Palaeogeography in MiddleCretaceous and Eocene in Tibet : An Implication forthe Closing of the Tethys. Regional Geology ofChina, 19 (4).

– Wan Xiaoqiao, Zhao Wenjin, Liguobiao (2000).Restudy of the Upper Cretaceous in Gamba, Tibet.Geosciences, 14 (3), p. 281-85.

– Wan Xiaoqiao, Li Guobiao, Hallam, A., Wignal,P. (2000). Cretaceous and Tertiary Boundary in theTingri region of Southern Tibet, Earth ScienceFrontiers, vol. 7, suppl. p. 14-7.

– Wan Xiaoqiao, Jansa, L.F., Sarti, M., Zhao Wenjin(2000). New Results of the Stratigraphic Study inthe Nyalam area of Southern Tibet. Geo. ResearchForum, 6, p. 263-8.

JAPONEn plus des résumés et des programmes du premier col-loque international sur le cycle du carbone et les chan-gements de biodiversité au Crétacé (2000, 72 p.), lescommunications suivantes ont été publiées :– Asai, A., Mitsugi, T., Hirano, H. (2000). Upper

Cretaceous Ammonoids and Inoceramids from theAshibetsu Area, Central Hokkaido. GakujutsuKenkyu, School of Education, Waseda University,Ser. Biol. and Earth Sci., 48, p. 17-31.

– Hasegawa, T. (2000b). Oceanic Anoxic Event at theBoundary of the Cenomanian/Turonian (Cretaceous).Chikyu Monthly, Spec. Vol., (29), p. 166-77.

– Hasegawa, T. (2000c). Upper Cretaceous CarbonIsotope Stratigraphy of Terrestrial Organic Matter from Far East Asia. Fossils, Palaeont. Soc.Japan, (68).

– Hasegawa, T., Hatsugai, T. (2000). Carbon IsotopeStratigraphy and its Chronostratigraphic Significancefor the Cretaceous Yezo Group, Kotanbetsu Region,Hokkaido, Japon. Palaeontological Research, 4,p. 95-106.

– Hirano, H., Tohimitsu, S., Matsumoto, T., Takahashi,K. (2000). Changes in Cretaceous AmmonoidDiversity and Marine Environments of the Japa-nese Islands. In : H. Okada and N.J. Mateer (Dir. Pub.). Cretaceous Environments of Asia,Develoments in Palaeontology and Stratigraphy,vol. 17, p. 145-54.

– Iryu, Y., Yamada, T. (sous presse). BiogeochemicalContrasts Between Mid-Cretaceous CarbonatePlatforms and Cenozoic Reefs. Island Arc, vol. 8,p. 475-90.

– Kodama, K., Maeda, H., Shigeta, Y., Kase, T.,Takeuchi, T. (2000). Magnetostratigraphy of UpperCretaceous in South Sakhalin, Russian Far East,Cret. Res., vol. 21 (sous presse).

– Matsumoto, T., Nishida, T. (2000). Biostratigraphyof the Late Albian-Early Cenomanian Succession –the Case in the Shuparo Area of Hokkaido – Fossils,Palaeont. Soc. Japan, 68, p. 1-12.

– Nakamori, T. (sous presse). Global CabonateAccumulation Rates from Cretaceous to Present andTheir Implications in the Carbon Cycle Model. IslandArc.

– Okada, H., Mateer, N.J. (Dir. Pub., 2000). CretaceousEnvironments of Asia. Developments inPalaeontology and Stratigraphy, 17, 255 p. Ed.Elsevier, Amsterdam.

– Okada, H., Sakai, T. (2000). The Cretaceous Systemof the Japanese Islands and its PhysicalEnvironments. In : H. Okada and N.J. Mateer (Dir.Pub.). Cretaceous Environments of Asia, p. 113-44.

– Toshimitsu, S., Hirano, H. (2000). Database of theCretaceous Ammonoids in Japan : Stratigraphic

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– Kirillova, G.L., Markevitch, V.S., Belyi, V.F. (2000).Cretaceous Environmental Changes in East Russia.In : H. Okada and N.J. Mateer (Dir. Pub.). Cretaceous

Environments of Asia, p. 1-42, Ed. Elsevier,Amsterdam.

N° 436 - Évolution tectonique de la marge Pacifique du paléocontinent de Gondwana.Structure, assemblage et fragmentation (1999-2003).

R.J. Pankhurst, British Antarctic Survey, c/o KingsleyDunham Centre, Keyworth, Nottingham NG12 5GG,Royaume-Uni ; courrier électronique : [email protected]

L. Spalletti, Centro de Investigaciones Geologicas,Universidad Nacional de la Plata, 644 calle n° 1, 1900,La Plata, Argentine ; courrier électronique :[email protected]

J.D. Bradshaw, Department of Geological Sciences,University of Canterbury, Private Bag 4800,Christchurch, Nouvelle Zélande ; courrier électronique :[email protected]

Description : Le principal objectif du projet est d’ex-plorer et de corréler le développement géologique desmasses continentales gondwaniennes qui forment actuel-lement la limite méridionale de l’océan Pacifique :l’Amérique du Sud, l’Antarctique occidental, l’Australieet la Nouvelle Zélande. Bien qu’elles soient actuelle-ment très largement dispersées, ces régions étaient autre-fois des parties en continuité de la marge du supercon-tinent de Gondwana. On orientera les recherches duprojet : 1. sur l’étude du socle continental, hérité dusupercontinent de Gondwana ; 2. sur l’âge et l’originedes roches métamorphiques d’origine sédimentaire for-mées par accrétion, de cette marge et sur leur relationavec les arcs magmatiques associés à la subduction ;3. sur la formation de bassins sédimentaires importantsau point de vue économique, liée au processus de frag-mentation. La marge Pacifique du Gondwana est unemarge active de longue durée, du type andin, bien qu’ily ait eu de nombreux mouvements de décrochement etdes ouvertures de bassins marginaux dans certaines pro-vinces. Cette région a donc une importance globale pourla compréhension des problèmes géologiques associés àune subduction à long terme. Les données provenant dece projet joueront un rôle clé pour la compréhension deplusieurs systèmes orogéniques phanérozoïques de lon-gue durée. Ce projet sera aussi utile pour l’humanité, enparticipant à la recherche de bassins sédimentaires sus-ceptibles de contenir des hydrocarbures et à l’évaluationdes risques naturels.

Pays participants (* actifs cette année)

Afrique du Sud, Allemagne*, Argentine*, Australie*,Brésil*, Chili*, Corée (Rép. de)*, Espagne*, États-

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Unis*, France, Italie, Nouvelle Zélande*, Royaume-Uni*, Suisse, Venezuela.

Travaux réalisés en 2000

On a organisé des réunions très réussies aux extrémitésopposées de la marge pacifique du continent deGondwana, en Australie et au Chili. Ces réunions et leursinteractions, renforcent l’appréciation de l’échelle dusujet et encouragent la coopération de recherche scien-tifique entre les chercheurs d’Australasie, d’Antarctiqueet d’Amérique du Sud.

Résultats scientifiques

1. Bien qu’à une échelle détaillée, les événements ne se corrèlent pas exactement, il y a de grandessimilitudes mécaniques entre la croissance de lamarge du Gondwana en Australasie et celle del’Amérique du Sud méridionale. Donc, le dévelop-pement du Néoprotérozoïque supérieur et duCambrien dans ces deux régions, implique la fer-meture de l’océan et le ré-assemblage des fragmentsdu super-continent pré-existant (Rodinia ?) quis’étaient écartés pour devenir des blocs tectoniquessemi-allochtones.

2. Dans ces deux régions, un stade tardif de formationde la marge entraîne un intense magmatisme sialiquecontinental. On peut établir des comparaisons étroi-tes entre l’extension des granites et leurs divers sty-les de formation dans la ceinture orogénique Lachlanessentiellement dévonienne, du sud-est de l’Australieet la ceinture orogénique famatienne ordovicienne dunord-ouest de l’Argentine.

3. Les arcs magmatiques permiens et triasiques ont étéactifs dans toute l’Amérique du Sud méridionale etdans les parties voisines de l’Antarctique occidental.A l’intérieur du supercontinent, de grands bassinssédimentaires se sont formés à cette époque, alorsque les sédiments type turbidites post-Permien de lafrange océanique représentent de grands volumes desédiments déposés par accrétion, peut-être allochto-nes. On progresse dans l’évaluation de l’âge de l’o-rigine de ces complexes d’accrétion.

4. Plusieurs chercheurs du projet ont réaffirmé le rôled’un énorme panache mantélique dans le « rifting »jurassique du Gondwana, qui a été accompagné parun intense volcanisme mafique à l’intérieur et par unvolcanisme siliceux vers la marge.

5. Il reste encore une question à traiter : l’importancede ces processus dans la marge de la PéninsuleAntarctique et celle de la Patagonie – la date et leprocessus d’assemblage.

Réunions

15e Convention Géologique Australienne, Sydney,Australie, 4-8 juillet 2000. Le colloque, financé par leprojet « Connexions Pacifiques du Gondwana au

Paléozoïque et au Mésozoïque a été suivi par environ50 personnes de 6 pays.

On a débattu de plusieurs thèmes d’importancemajeure pour le projet :1. Croissance de la marge continentale du sud-est de

l’Australie au Cambrien, suivie par le « rifting » néo-protérozoïque et par la collision d’arc insulaire.

2. Comparaison étroite de la chronologie et de la com-position des granitoïdes du Paléozoïque inférieur dela ceinture orogénique plissée Lachlan du sud-est del’Australie avec celles des Sierras Pampeanas,Argentine.

3. On a identifié des épisodes convergents auPaléozoïque inférieur et au Dévonien-Carbonifèredans le complexe mafique-métamorphique de PortMacquarie, dans le sud-est de l’Australie. Un mag-matisme granitique carbonifère est présent enNouvelle Zélande, Australie et territoire de MarieByrd, mais pas dans les autres parties del’Antarctique. On ré-interprète la sédimentation asso-ciée à l’ophiolite Dun Mountain (Permien inférieur)de Nouvelle Zélande, comme un assemblage d’avant-arc adjacent à un arc magmatique.

4. Les sédiments du bloc tectonique permo-crétacéTorlesse de Nouvelle-Zélande contiennent un relevéindiquant une origine protérozoïque-permienne, avecun zircon typiquement gondwanien, ce qui indiqueun degré important de recyclage sédimentaire. Lesimmenses distances apparentes de transport compli-quent l’identification.

5. La fragmentation du Gondwana peut avoir été déclen-chée par un chevauchement du supercontinent sur unpanache mantélique à l’époque jurassique, ce quiaurait interrompu la subduction et ramolli lalithosphère.

6. De vastes bassins sédimentaires, présentant un inté-rêt économique, se sont formés dans le sud-est del’Australie pendant la formation de rifts, duJurassique moyen au Crétacé, en même temps quela Tasmanie et l’Antarctique se séparaient.

– Cette année, la principale réunion du projet 436 aété organisée au sein du 9e Congrès GéologiqueChilien, à Puerto Varas, Chili méridional. Elle com-prenait un colloque spécial « Evolución Tectonicadel Margen Pacifico de Gondwana : Estructura,Eventos de Acrecion y Ruptura » et un atelier infor-mel, au cours duquel on a discuté d’une propositionpour établir une série de croquis de cartes de la tota-lité de la marge. Environ 30 à 100 personnes (enfonction du choix des sessions), provenant de sixpays différents, ont assisté à la réunion. Dans le dis-cours d’introduction, le directeur du projet 436 arésumé les thèmes scientifiques et les découvertes dela réunion de Sydney, puisque la mission du projetest d’encourager l’évaluation et l’interaction entre lesgéoscientifiques d’Australasie et d’Amérique du Sud.Les principaux orateurs ont présenté des communi-cations assez vastes, telles que les preuves géochro-

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nologiques de l’évolution de la Patagonie, un modèlede bloc tectonique pour la Péninsule Antarctique, l’o-rigine laurentienne de la Sierra de Umango,Argentine. Plusieurs communications concernant lastructure, le métamorphisme et l’origine de l’avant-arc Chonos/complexe d’accrétion du Chili méridio-nal, que l’on date maintenant surtout du Mésozoïque,avec des zircons détritiques néoprotérozoïques à per-miens, avec certaines preuves d’un environnementde marge passive. On a aussi présenté les recherchessur les roches du socle du complexe métamorphiqueAndin oriental. Dans les roches du socle, situées aunord du complexe d’accrétion Chonos, des horizonsvolcaniques du complexe indiquent des origines, àla fois N-MORB et d’arrière-arc, alors qu’on a aussi identifié des ignimbrites métamorphiques sili-ceuses permo-carbonifères. D’autres questionsconcernaient les potentialités de datations U-Pb et Sr de calcaires pour définir les blocs tectoniques, les complexes magmatiques du Paléozoïque-Mésozoïque inférieur de l’est des Andes et la dyna-mique de l’extension de bassins sédimentaires duMésozoïque inférieur, associés à la fragmentation duGondwana.

– Parmi les autres sessions du congrès, un colloqued’une journée sur le magmatisme mésozoïque-céno-zoïque et sur la sédimentation en Patagonie, présen-tait un intérêt spécial pour le projet 436. Une autreopportunité de cette réunion a été l’organisationd’une réunion de discussions, d’une journée pourdévelopper des plans pour un nouveau transect inter-national dans les Andes méridionales (SALT). Letransect sera dirigé par des scientifiques de Berlin,en coopération avec des scientifiques du Chili,d’Argentine, des États-Unis et, éventuellement, duRoyaume-Uni. Le projet international « Litho-sphère » subventionne ce programme.

– Par ailleurs, bien qu’il ne s’agisse pas d’une réuniondu projet, les membres du projet 436 ont participéactivement à deux colloques spéciaux, pendant le31e Congrès Géologique International, à Rio deJaneiro, en août 2000. Ces colloques ont permisd’attirer l’attention d’un vaste public internationalsur la marge pacifique du Gondwana.

Publications les plus importantes

– Aceñolaza, F.G., Toselli, A.J. (2000). ArgentinePrecordillera : Allochthonous or AutochthonousGondwanic? Zentralblatt für Geologie undPaläontologie, Stuttgart, Teil 1, Heft 7/8, p. 743-56.

– Adams, C.J., Barley, M.E. (2000). Provenance ofPermian-Triassic Volcaniclastic Terranes in NewZealand from Their Detrital Zircon Age Patterns.Geological Society of Australia, Abstracts, n° 59,p. 3.

– Bock, B., Bahlburg, H., Wörner, G., Zimmermann,U. (2000). Tracing Crustal Evolution in the Southern

Central Andes from the Late Precambrian to PermianUsing Nd and Pb Isotopes. Journal of Geology, 108,p. 515-35.

– Bradshaw, J.D. Termination of Subduction on theAustralian-New Zealand-Antarctic Margin in theLate Mesozoic. Geological Society of Australia,n° 59, p. 51.

– Crawford, A.J., Münker, C. Cambrian Arc Evolutionalong the South-East Gondwana Active Margin : ATasmanian-New Zealand Perspective. GeologicalSociety of Australia, Abstracts, n° 59, p. 106.

– Dalziel, I.W.D., Lawver, L.A., Murphy, J.-B. Plumes,Orogenesis and Supercontinental Fragmentation.Geological Society of Australia, n° 59, p. 114.

– Díaz Martinez, E., Mamet, B., Isaacson, P.E., Grader,G. (2000). Permian Marine Sedimentation inNorthern Chile : New Paleontological Evidence fromthe Juan de Morales Formation and RegionalPaleogeographic Implications. Journal of SouthAmerican Earth Sciences, 13 (sous presse).

– Faúndez, V., Hervé, F. Análisis de Proveniencia delas Rocas Sedimentarias del Complejo Duque deYork, Region de Magallanes, Chile, IX CongresoGeologico Chileno, Actas. Résumés développés,vol. 2, p. 722-6.

– Franzese, J.R., Spalleti, L.A. Extension Continentaldel Triasico Superior-Jurasico Inferior en el Suroestede Gondwana ; Segmentacion Tectonica Previa alDesmembramiento de Gondwana. IX GongresoGeologico Chileno, Actas. Résumés développés, vol.2, p. 727-30.

– Hervé, F., Demant, A., Ramos, V.A., Pankhurst, R.J.,Suarez, M. (2000). The Southern Andes. In : U. G.Cordani, E.J. Milani, A. Thomaz-Filho and D.A.Campos (Dir. Pub.), Tectonic Evolution of SouthAmerica, Volume spécial, 31e Congrès GéologiqueInternational, Rio de Janeiro, p. 605-34.

– Hufmann, L.A., Massonne, H.J. Ancient Arc/Back-Arc and N-Morb Volcanics Incorporated in the LatePalaeozoic/Early Mesozoic Metamorphic Complexof the Coastal Cordillera of Chiloé, Southern CentralChile. IX Congreso Geologico Chileno, Actas.Résumés développés, vol. 2, p. 738-41.

– Lacassie, J.-P. Geoquimica, Provenencia y RegimenTectonico de Turbiditas Paleozoicas, Aisen, Chile. IXCongreso Geologico Chileno, Actas. Résumés déve-loppés, vol. 2, p. 745-9.

– Marquez, M.J., Giacosa, R.E. La EvolucionPrecenozoica del Margen Occidental de Gondwanaen la Patagonia : Episodios en el Paleozoico eInterpretaciones Alternativas Para el Mesozoico. IXCongreso Geologico Chileno, Actas. Résumés déve-loppés, vol. 2, p. 755-9.

– Morata, D., Aguirre, L., Oyarzun, M., Vergara, M.(2000). Crustal Contribution in the Genesis of theBimodal Triassic Volcanism from the Coastal Range,Central Chile. Revista Geológica de Chile, vol. 27,p. 83-98.

– Norvick, M.S., Smith, M.A. The Separation ofAustralia from Antarctica and its Stratigraphic Signal

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in Southern Australian Basins. Geological Society ofAustralia, Abstracts, n° 59, 365 p.

– Pankhurst, R.J., Rapela, C.W., Fanning, C.M. (souspresse). Age and Origin of Coeval TTG, I- and S-type Granites in the Famatinian Belt of North-WestArgentina. Transactions of the Royal Society ofEdinburg : Earth Science (4e colloque Hutton sur l’o-rigine des granites et les roches associées).

– Rapalini, A., Lopez de Luchi, M.G. (2000).Paleomagnetism and Magnetic Fabric and of MiddleJurassic Dykes from Western Patagonia, Argentina.Physics of the Earth and Planetary Interiors, 120,p. 11-27.

– Rapela, C.W., Astini, R. (replica), (2000).Discussion : El Ambiente Geotectonico de la Regiondel Famatina. Revista de la Asociación GeológicaArgentina, 55, p. 134-8.

– Riley, T.R., Leat, P.T., Pankhurst, R.J., Harris, C. (souspresse). Geochemistry and Petrogenesis of LargeVolume Silicic Volcanism (Antarctic Peninsula-SouthAmerica). Journal of Petrology.

– Rowell, A.J., Van Schmus, W.R., Storey, B.C., Fetter,A.H., Evans, K.R. (sous presse). LatestNeoproterozoic to Middle Cambrian Age for theMain Deformation Phases of the TransantarcticMountains : New Stratigraphic and IsotopicConstraints from the Pensacola Mountains, Antartica.Journal of the Geological Society, Londres.

– Simpson, C., Whitmeyer, S.J., De Paor, D.G., Gromet,L.P., Miro, R., Krol, M.A., Short, H. (2000).Sequential Ductile Through Brittle Reactivation ofMajor Fault Zones Along the Accretionary Marginof Gondwana in Central Argentina. In :R. Holdsworth (Dir. Pub.) The Nature and TectonicSignificance of Fault Zone Weakening. Publicationspéciale de la Geological Society, Londres (souspresse).

– Thomson, S.N., Hervé, F., Fanning, C.M. CombiningFission-track and U-Pb SHRIMP Zircon Ages toEstablish Stratigraphic and Metamorphic Ages inBasement Sedimentary Rocks in Southern Chile. IXCongreso Geologico Chileno, Actas. Résumés déve-loppés, vol. 2, p. 769-73.

– Tomezzoli, R.N., Vilas, J.F. (1999). PalaeomagneticConstraints on the Age of Deformation of the SierrasAustrales Thrust and Fold Belt, Argentina.Geophysics Journal International, 138, p. 857-870.

– Trouw, R.A.J., Passchier, C.W., Valeriano, C.M.,Simoes, L.S.A., Paciullo, F.V.P., Ribeiro, A. (2000).Deformational Evolution of a Cretaceous SubductionComplex : Elephant Island, South Shetland Islands,Antarctica. Tectonophysics, 319, p. 93-110.

– Vaughan, A.P., Storey, B.C. A New Terrane AccretionModel for the Mesozoic Development of the AntarcticPeninsula. IX Congreso Geologico Chileno, Actas.Résumés développés, vol. 2, p. 776-9.

– Wandres, A.M., Bradshaw, J.D., Weaver, S.D., Ireland,T.R. Significance of Igneous Clasts – The ToresseTerrane, South Island, New Zealand. GeologicalSociety of Australia, Abstracts, n° 59, p. 517.

– Willner, A.P., Hervé, F., Massone, H.-J. (2000).Mineral Chemistry and Pressure-temperatureEvolution of two Contrasting High-pressure-Low-temperature Belts in the Chonos Archipelago,Southern Chile. Journal of Petrology, vol. 41, 309-30.

Activités prévues

Objectifs généraux

Pour 2001, l’objectif du projet est de continuer à encou-rager les recherches actives sur la marge du continentde Gondwana, en se concentrant sur la chronologie etsur les processus d’assemblages. Une question essen-tielle concerne les événements d’accrétion duPrécambrien supérieur final et du Paléozoïque inférieur,dans l’étude desquels de nombreux scientifiques duBrésil, de l’Uruguay et d’Argentine sont particulière-ment impliqués.

On espère aussi entreprendre un programme pour éla-borer des cartes chronologiques de l’ensemble de lamarge du Gondwana.

Réunions

– On a prévu une réunion majeure pour 2001. Il s’agit d’un colloque, organisé lors du 11e congrèsLatino-américain de Géologie, à Montevideo, en liaison avec le 3e Congrès Uruguayen de Géologie. Ceci permettra d’offrir une participation àl’Uruguay, ce qui convient particulièrement puisquele projet incombe aux services de l’UNESCO àMontevideo.

– On espère organiser une petite réunion informelle dugroupe de cartographie, dirigé par le Dr L. Spallettiet le Dr B.C. Storey, pour faire avancer ce sous-pro-jet. On n’a pas encore arrêté le lieu et la date decette réunion.

N° 437 - Changements de l’environnement littoral pendant les périodes de haut niveau marin (1999-2003)

C.V. Murray-Wallace, School of Geosciences, Universityof Wollongong, New South Wales, 2522, Australie ;courrier électronique :[email protected]

Description : Le principal objectif du projet est d’exa-miner l’évolution des littoraux formés pendant les hautsniveaux marins et de comparer et différencier les for-mations et la nature des divers hauts-niveaux quater-naires. Le projet souhaite particulièrement :1. Comparer et différencier l’évolution des littoraux du

haut niveau marin holocène actuel avec celles deshauts niveaux antérieurs (c’est-à-dire particulière-

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ment avec le dernier maximum interglaciaire ; sous-stade isotopique 5e de l’oxygène), et expliquer lescauses géologiques et géophysiques de ces ressem-blances et différences morphostratigraphiques de cesrelevés. Les résultats fourniront les données et lesinterprétations scientifiques nécessaires, qui permet-tront la gestion ultérieure des changements actuelset futurs du littoral.

2. Rechercher, grâce à la cartographie géologique etaux analyses stratigraphiques détaillées, la réparti-tion globale des successions de haut niveau marinde l’Holocène et du dernier interglaciaire, et si pos-sible, des interglaciaires antérieurs, pour élucider lescauses géologiques et géophysiques de ces ressem-blances et de ces différences.

3. Quantifier l’amplitude des variations de niveaumarin, évidents pendant les hauts niveaux marins, etétudier leur cause (par exemple, la contribution desprocessus glacio-hydro-isostatiques, les changementsclimatiques, ainsi que les changements relatifs deniveau marin d’origine néotectonique).

4. Développer de nouvelles technologies et perfection-ner les techniques existantes pour dater les séquen-ces sédimentaires littorales et les formes du paysage,en utilisant, avec un esprit critique, diverses métho-des de datation du Quaternaire.

5. Évaluer l’impact des changements environnemen-taux induits par l’homme dans les environnementslittoraux dans le contexte des changements naturelsde l’environnement.

http://imina.soest.hawaii.edu/coastal-conf/pdf/welcome.pdfhttp://imina.soest.hawai.edu/coastal-conf(réusmés de la réunion inaugurale novembre 1999)

Pays participants (* actifs cette année)

Allemagne*, Argentine*, Autriche, Bénin, Belgique*,Brésil*, Canada*, Chili, Chine*, Danemark*, Égypte*,Espagne*, Estonie, États-Unis*, Fiji*, Finlande, France*,Grèce*, Inde, Italie*, Jamaïque, Japon*, NouvelleZélande*, Norvège*, Pays-Bas*, Pologne*, Portugal*,Royaume-Uni*, Russie, Sénégal, Sierra Leone, SriLanka, Suède*, Tanzanie, Thaïlande, Turquie.

Travaux réalisés en 2000

Résultats scientifiques

Le début d’un nouveau projet thématique connaît par-fois une phase pendant laquelle les chercheurs s’adap-tent lentement à de nouveaux et importants objectifs derecherche. Ceci a été très apparent lors de la 2e réunionannuelle du projet 437 en Patagonie, car de nombreuxchercheurs ont étudié avec soin les objectifs de recher-che du projet depuis son approbation et espèrent utili-ser les nouvelles perspectives du projet pour étudier lesdiverses questions scientifiques relatives à la géologiedes littoraux respectif, tout en faisant progresser la

science. Ceci est un résultat scientifique important surle plan méthodologique.

Par rapport à toutes les caractéristiques géologiques, lagéochronologie a un rôle très important en quantifiantla vitesse des changements environnementaux. L’un desprogrès récents du projet est le développement de ladatation par racémisation des acides aminés de l’en-semble de la roche (c’est-à-dire en datant directementles sables résultant de la fragmentation des carbonates).On a utilisé avec un grand succès cette méthode auxBahamas et dans la plaine littorale de Coorong, Australieméridionale. En géochronologie, on a obtenu d’autresrésultats grâce à l’utilisation réussie et plus fréquentedes datations par luminescence stimulée optiquement(OSL) des grains de quartz des sédiments des plages,et par la datation des déséquilibres des « séries urani-fères » grâce à la spectrographie de masse et l’ionisa-tion thermique des coraux fossiles. Ces méthodes sontrespectivement, plus sensibles pour la première, et off-rent une meilleure précision chronologique, pour ladeuxième, et suivant les cas, permettent d’affiner lestypes des problèmes scientifiques soulevés par cette dis-cipline.

Bien que le projet 437 n’en soit qu’à son début, l’ob-jectif explicite de l’étude des hauts-niveaux marins estde démontrer que le dernier et l’avant-dernier intergla-ciaire ont connu éventuellement autant de variationsdans la position des lignes de rivages des hauts niveauxmarins que pendant l’interglaciaire actuel holocène. Labase géophysique de la variation de l’altitude de la sur-face de la mer pendant ces périodes très différentes, àl’échelle globale, constitue l’essentiel de nos objectifsde recherche.

Réunions

– La 2e réunion annuelle du projet 437 sur « Les inter-actions littorales pendant les périodes de haut niveaumarin » a été organisée du 31 octobre au 3 novem-bre 2000, à Puerto Madryn, Patagonie, Argentine. Laréunion technique et les excursions géologiques asso-ciées ont été très réussies et ont constitué une oppor-tunité pour un échange considérable d’informationset pour l’élaboration de nouveaux projets de recher-che en collaboration sur divers aspects de l’évolu-tion littorale en Argentine. 50 participants de 13 paysont suivi la réunion.

– Excursion géologique pour examiner les caractéris-tiques littorales du sud-ouest et du sud du Portugal,variables suivant les périodes géologiques, 23-27 mai2000, organisée en commun avec la « Commissiondes Lignes de Rivage INQUA »; on a analysé lescaractéristiques littorales holocènes de la côte sud-ouest de l’Alentejo et de l’Algarve, et de Vila Novade Mil Fontes. On a aussi examiné sur la côte sudde l’Algarve, vers Faro, diverses caractéristiques desplates-formes entaillées dans les sédiments du Mio-Pliocène, ainsi que des preuves du recul du littoral

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et de l’influence humaine sur les flux sédimentaires.La traversée de la lagune holocène du Ria Formosaet la visite de la crête d’avant-plage émergée deCulatra sont des événements marquants de l’excur-sion.

– Atelier sur les deltas, 16-17 mars 2000. Cette réuniontrès réussie a permis de discuter des aspects de lasédimentation deltaïque actuelle et des modificationsdu rivage holocène. L’impact humain sur les systè-mes deltaïques constitue un autre aspect importantde la réunion. Cette réunion a été marquée par descommunications de chercheurs provenant de Chine,Corée, Égypte, Japon, Mexique, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Thaïlande, Viet Nam.

– Le groupe de travail espagnol de Séville a organiséune réunion supplémentaire intitulée « Changementsenvironnementaux pendant l’Holocène » enmars 2000 (Diaz del Olmo et Porres, Dir. Pub.),volume de résumés développés, Liberia Andaluza,Séville.

Publications les plus importantes

– Chagué-Goff, C., Nichol, S.L., Jenkinson, A.V.,Heijnis, H. (2000). Signatures of NaturalCatastrophic Events and Anthropogenic Impact in anEstuarine Environment, New Zealand. MarineGeology, 167, p. 285-301.

– Dini, M., Mastonuzzi, G., Sanso, P. (2000).Morphogenetic Effects of Relative Holocene SeaLevel Changes, Apulia, Italy. In : O. Slaymaker (Dir.Pub.). Geomorphology and Global EnvironmentalChanges. John Wiley and Sons, Chichester,Royaume-Uni.

– Felton, E.A., Crook, K.A.W., Keating, B.H. (2000).The Hulopoe Gravel, Lanai, Hawaii : NewSedimentological Data and Their Bearing on the« Giant Wave » (Mega-Tsunami) EmplacementHypothesis. Pure and Applied Geophysics, 157,p. 1257-84.

– Fletcher, C., Anderson, J., Crook, K.A.W.,Kaminsky, G., Larcombe, P., Murray-Wallace, C.V.,Scott, D.B., Riggs, S., Sallenger, A., Shennan, I.,Thieler, E.R., Wehmiller, J.F. (2000). CoastalSedimentary Research Examines Critical Issues ofNational and Global Priority. Transactions, AmericanGeophysical Union, 81, p. 181-3.

– Fletcher, C.H., Murray-Wallace, C.V. (Dir. Pub.) (en préparation). Numéro spécial de la revueSedimentary Geology, contenant les communicationsde la réunion inaugurale du projet 437 à Hawaï,novembre 1999.

– Gehrels, W.R. (2000). Using Foraminiferal TransferFunctions to Produce High-resolution Sea LevelRecords from Salt-marsh Deposits, Maine, UnitedStates. The Holocene, 10, p. 367-76.

– Hearty, P.J., Kaufman, D.S. (2000). Whole-rockAminostratigraphy and Quaternary Sea-level Historyof the Bahamas. Quaternary Research, 54, p. 163-73.

– Morhange, C. (Dir. Pub., 2000). Ports Antiques etPaléoenvironnements Littoraux. Méditerranée. RevueGéographique des Pays Méditerranéens 94 (1-2),112 p.

– Nunn, P.D. (2000). Illuminating Sea-level Fall AroundAD 1220-1510 (730-440 cal yr BP) in the PacificIslands : Implications for Environmental Change andCultural Transformation. New Zealand Geographer,56, p. 46-54.

– Nunn, P.D. (2000). Significance of EmergedHolocene Corals Around Ovalau and MoturikiIslands, Fiji, South-West Pacific. Marine Geology,163, p. 345-51.

– Rodriguez, A.B., Anderson, J.B., Banfield, L.A.,Taviani, M., Abdulah, K., Snow, J.N. (2000).Identification of a –15 m Middle Wisconsin Shorelineon the Texas Inner Continental Shelf. Palaeogeo-graphy, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 158,p. 25-43.

– Schnack, E.J., Murray-Wallace, C.V., Orford, J. (Dir.Pub.) (en préparation). Numéro spécial de MarineGeology contenant les communications de la2e réunion annuelle du projet 437, octobre-novembre2000.

– Shennan, I., Horton, B., Innes, J., Gehrels, R.,Lloyd, J., Mc Arthur, J., Rutherford, M. (2000). LateQuaternary Sea-level Changes, Crustal Movementsand Coastal Evolution in Northumberland, Royaume-Uni. Journal of Quaternary Science, 15, p. 215-37.

– Shennan, I., Lambeck, K., Flather, R., Horton, B.,McArthur, J., Innes, J., Lloyd, J., Rutherford, M.,Wingfield, R. (2000). Modelling Western North SeaPalaeogeographies and Tidal Changes During theHolocene. In : I. Shennanand, J. Andrews (Dir. Pub.).Holocene Land – Ocean Interaction andEnvironmental Change around the North Sea.Geological Society, Londres, publication spéciale166, p. 229-319.

– Shennan, I., Lambeck, K., Horton, B., Innes, J.,Lloyd, J., McArthur, J., Rutherford, M. (2000).Holocene Isostasy and Relative Sea-level Changeson the East Coast of England. In : I. Shennan,J. Andrews (Dir. Pub.). Holocene Land-OceanInteraction and Environmental Change around theNorth Sea. Geological Society, Londres. PublicationSpéciale, 166, p. 275-98.

– Shennan, I., Lambeck, K., Horton, B., Innes, J.,Lloyd, J., McArthur, J., Purcell, T., Rutherford, M.(2000). Late Devensian and Holocene Records ofRelative Sea-level Changes in Northwest Scotland andtheir Implications for Glacio-hydro-isostatic Modelling.Quaternary Science Reviews, 19, p. 1103-35.

– Yamano, H., Miyajima, T., Koike, I. (2000).Importance of Foraminifera for the Formation andMaintenance of a Coral Sand Cay : Green Island,Australia, 19, p. 51-8.

– Yamano, H., Kayanne, H., Yonekura, N., Kudo,K. (2000). 21-year Changes of Backreef CoralDistribution : Causes and Significance. Journal ofCoastal Research, 16, p. 99-110.

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Activités prévues

Objectifs généraux

1. Accroître la participation des chercheurs des pays endéveloppement, par une publicité accrue, en prépa-rant un document d’informations, à distribuer,concernant les activités du projet 437, et invitant lespersonnes à s’impliquer activement dans le projet,par des recherches en collaboration.

2. Consolider davantage les liens entre IGBP PAGES(Changements globaux passés) et LOICZ (« Land-Ocean Interaction in the Coastal Zone »). Un ateliercommun PAGES – LOICZ a été organisé pendant laréunion inaugurale du projet 437 à Hawaï en 1999.L’atelier montre l’existence de liens scientifiquesentre ces projets et on a convenu d’organiser, lorsquepossible, des réunions en commun.

3. Terminer l’édition des communications présentéespendant les deux premières réunions du projet 437et lancer de nouvelles publications. C’est un aspectparticulièrement important du projet et un résultatconcret, qu’il ne faut pas oublier.

4. Commencer à établir une base de données globaledes relevés des niveaux marins holocènes et pléisto-cènes. Nous sommes le seul groupe de recherchescientifique, avec les connaissances requises, à entre-prendre ce travail.

Réunions

La 3e réunion annuelle du projet 437 sera organisée auRoyaume-Uni, avec une réunion à Durham, suivie parune excursion géologique post-réunion dans la région deFort William, en Ecosse, du 4 au 12 septembre 2001.

N° 440 - Assemblage et fragmentation du supercontinent Rodinia(1999-2003)

C. McA. Powell (le Professeur Powell est malheureuse-ment décédé en juillet 2001)

R. Unrug, États-Unis (le professeur Unrug est décédéen juillet 2000).

S. Bogdanova, Institute of Geology, Department ofMineralogy and Petrology, Sölvegatan 13, 223 62 Lund,Suède.

H. Kampunzu, Faculty of Science, University ofBotswana, Private bag 0022, Gaborone, Botswana.

Description : L’objectif du projet est de cartographier larépartition des parties actuellement dispersées du super-continent mésoprotérozoïque Rodinia (prédécesseur dusupercontinent Gondwana) et grâce à des recherches plu-ridisciplinaires, d’étudier l’accrétion mésoprotérozoïqueet la fragmentation néoprotérozoïque de ce superconti-

nent. Le projet souhaite aussi déterminer si les cratonspaléoprotérozoïques proviennent de la fragmentationd’un supercontinent plus ancien pré-Rodinia, ou d’il s’a-git de fragments indépendants de croûte continentale.La production finale du projet sera la publication de lacarte géodynamique de l’assemblage du supercontinentRodinia. La reconstitution du supercontinent Rodiniapermettra l’interprétation de la répartition actuelle desfragments des provinces métallogéniques mésoprotéro-zoïques autrefois réunies, et constituera ainsi un solidesupport théorique pour les programmes de prospectionminérale dans plusieurs continents, et pour l’évolutionglobale de la Terre. Les bases de ce projet proviennentdes résultats du projet 288 « Les sutures et les ceintu-res plissées du Gondwana ». On envisage une coopéra-tion avec les projets 418 et 436.

Site Internet du projet :http://www.tsrc.uwa.edu.au

Pays participants (* actifs cette année)

Afrique du Sud, Allemagne, Australie*, Belgique,Botswana, Brésil*, Canada, Chine*, Congo (Rép.Dém.)*, Corée (rép. de)*, Danemark, Espagne, États-Unis, Finlande, France, Inde, Japon*, Koweït*, Mexique,Mongolie, Namibie, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni,Russie, Sri Lanka, Suède, Suisse, Taiwan, Viet Nam,Zambie, Zimbabwe.

Résumé des principaux travaux antérieurs

Le projet est devenu opérationnel dans le deuxième quartde 1999. Le reste de l’année a été consacré à définir lastructure du projet et à organiser des colloques scienti-fiques sur le Rodinia. Les principaux travaux effectuéscette année sont :

Création de groupes de travailOn a créé des groupes de travail en 1999 et 2000 pourcoordonner les activités régionales et élaborer des car-tes tectoniques régionales. Ces groupes de travail concer-nent l’Asie orientale, la Province Grenville au Canada,les connexions Grenville-Baltica, la Baltica septentrio-nale et la Sibérie. L’actuel projet 418 fournira une syn-thèse des événements kibariens en Afrique méridionale.Des groupes de travail pour l’Australie et l’Antarctiquesont en cours d’organisation.

Réunions 1999– Colloque sur l’assemblage continental mésoprotéro-

zoïque et la fragmentation subséquente, et 1re réunionde travail du projet 440, pendant la 10e réunion del’Union Européenne des Géosciences, 28 mars-1er avril 1999. Lors de la réunion initiale du projet440, pendant l’EUG 10 à Strasbourg, France,28 mars-1er avril, le directeur du projet a réuni uncolloque sur « L’assemblage continental mésoproté-rozoïque et sa fragmentation subséquente », au cous

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duquel on a présenté 24 communications orales et14 posters. Chris Powell et Joe Meert (États-Unis)publieront ces communications, avec d’autres pré-sentées lors d’un colloque associé, dans un numérospécial de « Precambrian Research », pendant la 1re

moitié de 2001. Plus de 60 personnes ont participéà la réunion.

– Réunion commune avec les projets 418 et 419 àKitwe, Zambie, 19-21 juillet, avec des ateliers de ter-rain.

– Colloque international et atelier de terrain sur« L’évolution géodynamique et tectonique de laChine et des fragments crustaux associés duGondwana », Yichang, 9-20 octobre. Environ70 scientifiques de 13 pays ont participé à ce col-loque (durée : 2 journées) et aux excursions géolo-giques pré- et post-réunion. L’AssociationInternationale de Recherche sur le Gondwana apublié un volume de résumés et un volume spécialde « Gondwana Research » pour les articles inté-graux et les résumés développés, sera mis au pointen 2000.

– Réunion de la Société Géologique d’Amérique(GSA) à Denver, Colorado, États-Unis, 24-28 octo-bre 1999. Une journée complète a été consacrée pourles communications du projet 440 pendant cetteréunion. Cette journée spéciale a été suivie par envi-ron 50 scientifiques d’Australie, Europe, Amériquedu Sud, Asie et Amérique du Nord. Pendant laréunion principale de la GSA, un colloque a été orga-nisé par Richard Hanson et Chris Powell sur « Lerôle des supercontinents dans l’histoire de la Terre :Assemblage et Fragmentation du supercontinentRodinia (1300-750 Ma ?) et impacts sur la biosphère,l’hydrosphère et le système croûte-manteau protéro-zoïque » ; lors de ce colloque, on a présenté 13 com-munications, plus quatre autres qui ont été présen-tées dans un colloque de Tectonique sur « Lesperspectives magmatiques, métamorphiques et géo-chronologiques de l’assemblage continental et de safragmentation ».

Travaux réalisés en 2000

Résultats scientifiques

Les communications scientifiques des participants duprojet seront publiées dans deux numéros spéciaux du« Precambrian Research » et de nombreux autres arti-cles individuels seront publiés dans des revues scienti-fiques internationales. Dans un numéro spécial intituléLe Néoprotérozoïque d’Australie (le professeur R. Walterest directeur invité de la publication), publié enmars 2000, 17 articles scientifiques ont été consacrésaux progrès les plus récents de l’étude des séquencesnéoprotérozoïques d’Australie et à leurs corrélationsglobales, au paléoenvironnement néoprotérozoïque, auxnouveaux résultats paléomagnétiques de haute qualité,relatifs à l’Australie et à la Chine, et aux implications

pour la configuration du Rodinia et pour sa fragmenta-tion. Les membres du projet 440 travaillant au« Tectonics Special Research Centre » ont publié troisarticles dans ce numéro.

Un deuxième numéro spécial, co-publié par C. McA. Powell et J. Meert, est presque terminé, avant l’im-pression finale. Ce numéro contient des articles sur l’his-toire du Rodinia au Néoprotérozoïque inférieur et sur safragmentation ultérieure, notamment en Sibérie,Groenland oriental, dans l’orogène Est Africain, auxSeychelles et dans le nord-ouest de l’Inde, au Congo etdans l’Amérique du Sud adjacente.

De nombreuses autres découvertes importantes ont étédécrites dans des articles de scientifiques du mondeentier, participant au projet (voir liste des publicationsci-après), ainsi que de nombreux résultats préliminaireset théories, présentés et discutés lors des réunions scien-tifiques co-organisées par le projet. De nombreux liensont été établis entre les scientifiques des pays dévelop-pés et en développement, grâce aux activités du projetet on a entrepris de nombreux autres projets en colla-boration.

En 2000, le projet a accompli des progrès dans l’éla-boration des légendes des cartes du Rodinia et un essaid’impression est prévu pour la fin de l’année.

Réunions

– Session spéciale sur « L’assemblage et la fragmen-tation des supercontinents Rodinia et Gondwana dansle Pacifique occidental » (sessions T31B et 32A) lorsde la réunion AGU « Western Pacific Geophysics »,27-30 juin, Tokyo, Japon. Les projets 368, 411 et440 ont organisé cette session spéciale, consacrée àtous les aspects de l’assemblage et de la fragmenta-tion des deux supercontinents Rodinia et Gondwana,dans le Pacifique occidental. 23 communications ontété présentées pendant cette session, dont de nom-breuses sur le Rodinia. Environ 40 personnes, de 7pays, ont participé à cette session.

– Colloque spécial sur « Les supercontinents précam-briens », pendant le 15e Congrès GéologiqueAustralien, 3-7 juillet 000, Sydney, Australie. Environ120 personnes ont participé au colloque.

– Sessions organisées pendant le 31e CongrèsGéologique International, 6-17 août 2000, Rio deJaneiro. Le projet 440 a organisé un atelier (durée :une journée) pendant la réunion pour discuter et éla-borer les légendes des cartes à utiliser pour les car-tes au 1/2 000000 et au 1/10 000000. 12 personnesont participé à cet atelier, provenant de 6 pays.

Publications les plus importantes

– Arouri, K., Conaghan, P.J., Walter, M.R., Bischoff,G.C., Grey, K. (2000). ReconnaissanceSedimentology and Hydrocarbon Biomarkers of

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Ediacarian Microbial Mats and Acritarchs, LowerUngoolya Group, Officer Basin. Precamb. Res., vol.100, p. 235-81.

– Burrett, C., Berry, R. (2000). Proterozoic Australia-Western United States (AUSWUS) Fit BetweenLaurentia and Australia. Geology, 28, p. 103-6.

– Calver, C.R., Walter, M.R. (2000). The LateNeoproterozoic Grassy Group of King Island,Tasmania : Correlation and PalaeogeographicSignificance. Precam. Res., vol. 100, p. 299-312.

– Eerola, T. (2000) (sous presse). Neoproterozoic-Cambrian Climate Changes. In : R. Riding,A. Zhuravlev (Dir. Pub.) Ecology of the CambrianRadiation.

– Evans, D.A. (2000). Stratigraphic, Geochronologicaland Paleomagnetic Constraints upon theNeoproterozoic Climatic Paradox. Am. J. Sci., vol.300, p. 347-433.

– Evans, D.A., Li, Z.X., Kirschvink, J.J., Wingate,M.T.D. (2000). A High-quality Mid-NeoproterozoicPalaeomagnetic Pole from South China, withImplications for Ice Ages, Regional Stratigraphy andthe Break-up Configuration of Rodinia. Precamb.Res., vol. 100, p. 313-34.

– Ge, W., Li, X.H., Zhou, H. (2000). ‘LongshengOphiolite’ in Northern Guangxi Revisited. ActaPetrologica Sinica, 16 (1), p. 111-8 (en chinois avecrésumés en anglais).

– Gehling, J.G. (1999). Microbial Mats in TerminalProterozoic Siliciclastics : Ediacaran Death Masks.Palaios, vol. 14, p. 40-57.

– Gehling, J.G. (2000). Sequence Stratigraphic Contextof the Ediacara Member, Rawnsley Quartzite, SouthAustralia : A Taphonomic Window into theNeoproterozoic Biosphere. Precamb. Res., vol. 100,p. 65-95.

– Gehling, J.G., Narbonne, G.M., Anderson, M.M. (2000).The First Named Body Fossil : Aspidella : TerranovicaBillings 1872. Palaeontology, 43, p. 427-56.

– Gorjan, P., Veevers, J.J., Walter, M.R. (2000).Neoproterozoic Sulfur-isotope Variation in Australiaand Global Implications. Precamb. Res., vol. 100,p. 151-79.

– Grey, Blake, D.H. (1999). Neoproterozoic(Cryogenian) Stromatolites from the Wolfe Basin,East Kimberley, Western Australia : Correlation withthe Centralian Superbasin. Austr. J. Earth Sci., vol.46, p. 329-41.

– Hill, A.C., Cotter, K.L., Grey, K. (2000). Mid-Neoproterozoic Biostratigraphy and IsotopeStratigraphy in Australia. Precamb. Res., vol. 100,p. 281-98.

– Hill, A.C., Walter, M.R. (2000). Mid-Neoproterozoic(~830-750 Ma) Isotope Stratigraphy of Australia andGlobal Correlation. Precamb. Res., vol. 100, p. 181-211.

– Li, Z.X. (2000). New Paleomagnetic Results fromthe ‘Cap Dolomite’ of the Neoproterozoic WalshTillite, North-Western Australia, Precamb. Res., vol.100, p. 359-70.

– Li, Z.X. (2000). Palaeomagnetic Evidence forUnification of the North and West Australian Cratonsby ca. 1.7 Ga : New Results from the KimberleyBasin of North-Western Australia. Geophys. J. Int.,vol. 142, p. 173-80.

– Li, Z.X., Li, X.H., Kinny, P.D., Wang, J. (1999). TheBreak-up of Rodinia : Did it Start with a MantlePlume beneath South China? Earth Planet. Sci. Lett.,vol. 173, p. 171-81.

– Li, Z.X., Powell, C. McA. (1999). PaleomagneticStudy of Neoproterozoic Glacial Rocks of theYangtze Block : Palaeolatitude and Configuration ofSouth China in the Late Proterozoic Supercontinent– Discussion. Precamb. Res., vol. 94, p. 1-5.

– Li, Z.X., Powell, C. McA. (2000, sous presse). AnOutline of the Palaeogeographic Evolution of theAustralasian Region since the Beginning of theNeoproterozoic. Earth-Sci. Rev.

– Pisarevsky, S.A., Li, Z.X., Grey, K., Stevens, M.K.(2000, sous presse). A Palaeomagnetic Study of Empress 1A, a Stratigraphic Drillhole in theOfficer Basin : New Evidence for the Low-latitudePosition of Australia in the Neoproterozoic. Precamb.Res.

– Walter, M.R., Veevers, J.J., Calver, C.R., Gorjan, A.P.,Hill, C. (2000). Dating the 840-544 MaNeoproterozoic Interval by Isotopes of Strontium,Carbon and Sulfur in Seawater, and someInterpretative Models. Precamb. Res., vol. 100,p. 371-433.

– Wang, J., Li, Z.X. (2000, sous presse). SequenceStratigraphy and Evolution of the NeoproterozoicMarginal Basins along South-Eastern YangtzeCraton, South China. Gond. Res.

– Wingate, M.T.D., Campbell, I.H., Harris, L.B. (2000).SHRIMP Baddeleyite Age for the Fraser DykeSwarm, South-East Yilgarn Craton, WesternAustralia. Austr. J. Earth Sci., vol. 47, p. 309-13.

– Wingate, M.T.D., Giddings, J.W. (2000). Age andPalaeomagnetism of the Mundine Well Dyke Swarm,Western Australia : Implications for an Australia-Laurentia Connection at 755 Ma. Precamb. Res., vol.100, p. 335-57.

– Zhang, S., Li, Z.X., Wu, H., Wang, H. (sous presse).New Paleomagnetic Results from the NeoproterozoicSuccessions in Southern North China Block andPaleogeographic Implications. Science in China.

Activités prévues

• Trois excursions éventuelles sont prévues pour 2001.Le principal atelier de terrain du projet 440, en 2001,est prévu aux environs d’Irkoutsk, sur « Les ophio-lites, les essaims de dykes et les séquences sédi-mentaires protérozoïques de la marge méridionale ducraton sibérien, Irkoutsk, Russie ». Il comprendradeux excursions géologiques, d’une semaine chaque,avec un colloque de deux journées, intercalé entreles deux excursions. La date probable de cet atelier

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de terrain de deux semaines est fixée au 23 juillet-5 août, et le colloque à Irkoutsk, les 29 et 30 juillet.

• Le professeur Yoshida, co-directeur du projet 368,organise une réunion à Osaka, 26-30 octobre 2001,co-financée par le projet 440. Plus de 200 scienti-fiques ont exprimé leur intention de participer à cetteréunion.

• Le projet 418 organise des activités de terrain pourexaminer la ceinture orogénique Namaqua-Natal duMésoprotérozoïque supérieur en Afrique méridio-nale, à la mi-juillet (9 au 20 juillet).

• Le projet 368 organise une réunion de terrain inté-ressant le projet 440 entre le 24 et le 27 mars 2001pour examiner les événements pan-africains dans lebouclier arabique.

• Les Drs V. Pease et R. Ernst, deux participants impor-tants du projet 440, organisent une session spécialesur les grandes provinces magmatiques, peut-être àla réunion d’automne 2001 de l’AGU.

N° 442 - Les matériaux bruts des outils néolithiques (1999-2002)

D. Hovorka, Department of Mineralogy and Petrology,Faculty of Natural Sciences - Comenius University, 84215 Bratislava Mlynska Dolina - G, Slovaquie ; courrierélectronique : [email protected]

G. Trnka, Institut für Ur- und Frühgeschichte UniversitätWien, Franz Klein Gasse 1, A -1190, Vienne, Autriche ;courrier électronique : [email protected]

Description : Le principal objectif du projet est d’entre-prendre des études pluridisciplinaires pour établir l’ori-gine et les caractéristiques de l’outillage de pierre polienéolithique et de l’âge du Bronze (outils, armes ; etc.)pour définir les voies de communication des matériauxbruts pour une période chronologique déterminée sur lecontinent européen. Les méthodes proposées pour l’é-tude de l’outillage sont typiques de la minéralogie et dela pétrologie (lames minces, étude des éléments traceset des isotopes, etc.), mais elles tiennent compte aussides études archéologiques, c’est-à-dire des connaissan-ces récentes sur les voies de migration, les mines, larépartition des habitats néolithiques, etc. Ces rechercheset leurs conclusions se rattachent à l’archéologie euro-péenne ; on les utilisera pour associer l’outillage à desensembles géologiques définis (connus). Ce projet contri-buera à la compréhension de l’interaction technique etculturelle en Europe. En outre, ce projet encourage lacoopération interdisciplinaire entre la géologie et l’ar-chéologie et il contribuera à améliorer les connaissan-ces sur la migration des cultures européennes. Le pro-jet 442 est le premier projet international élaboré à vastesperspectives, à traiter des problèmes pétroarchéologiqueset archéométriques.

Site Internet du projet :http://www.ace.hu/ace.home/igcp442/igcp442.html

Pays participants (* actifs cette année)

Allemagne, Autriche*, Bulgarie, Croatie*, Espagne*,Estonie, États-Unis*, France, Grèce, Hongrie*, Irlande*,Israël, Italie*, Pays-Bas, Pologne*, RépubliqueTchèque*, Roumanie, Serbie, Slovaquie*, Slovénie*,Suède*, Ukraine, Yougoslavie

Travaux réalisés cette année

Résultats scientifiques

On a édité un volume spécial de la revue scientifiqueinternationale Krystalinikum (n° 25), publié enRépublique Tchèque, et distribué par Schweizerbart’scheVerlagbuckhandlung (Nägele et Obermiller).

Réunions

Le 3e atelier, 27-29 septembre 2000, à Eggenburg(Autriche) a été suivi par 28 participants de 6 pays ; ila permis de présenter et d’examiner les nouveaux résul-tats des types de matériaux bruts néolithiques/âge duBronze étudiés dans divers pays par des chercheurs indi-viduels ou par des équipes de chercheurs.

Publications les plus importantes

Plusieurs articles scientifiques ont été publiés dans :Krystalinikum (26), Contribution à la Géologie et à laPétrologie des Complexes Cristallins, Brno 2000,République Tchèque.

Plusieurs résumés ont été publiés :

– Archeologicke rozhledy, LII, Prague 2000,République Tchèque, p. 114-22.

– Ouvrage de résumés, Lengyel’99, 2e atelier du pro-jet 442 PICG/UNESCO, 11-13 octobre1999,Veszprem (Hongrie).

– Résumés, 3e atelier du projet 442 PICG/UNESCO,27-29 septembre 2000, Eggenburg Autriche, p. 1-29.

Articles scientifiques

– Farkas, Z., Hovorka, D. (1999). Isolated Cases ofJadeitite and Jasper-opal Polished Implements inSlovakia. Materialia Archaeologica Slovaca, tome II,p. 75-80. Nitra.

– Gunia, P. (1999). 1er et 2e ateliers du projet 442UNESCO/PICG, Bratislava, République Slovaque,21-23 juin 1999, et Veszprem, Hongrie, 11-13 octo-bre 1999. Geologica Sudetica, 32, 2, p. 165, Wroclaw.

– Hovorka, D. (1999). Raw Materials of the NeolithicArtefacts. New Interdisciplinary IGCP/UNESCOproject accepted : IGCP/UNESCO Project n° 442.Geologica Carpathica, 50, 2, p. 192, Bratislava.

– Hovorka, D. (2000). Medzinarodny Interdisciplinaryprojekt Geovedcov a Archeologov. IGCP/UNESCO

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442. Informator Slovenskej Archeologickej spolonosti, XVI, 1, p. 8-9, Nitra.

– Hovorka, D. (2000). New Interdisciplinary/Intersectorial Scientific IGCP/UNESCO n° 442Project « Raw Materials of the Neolithic/AeneolithicPolished Stone Artefacts : Their Migration Paths inEurope », approved. Archeologické rozhledy, LII,p. 114-7, Prague.

– Hovorka, D., Korikovsky, S., Sojak, M. (2000).Neolithic/Aeneolithic Blueschist Axes : NorthernSlovakia. Geologica Carpathica, 51, 5, p. 1-8,Bratislava.

– Schéder, Zs, Biro, K.T. (1999). PetroarchaeologicalStudies on Polished Stone Artifacts from BaranyaCounty, Hungary. A Janus Pannonius MuzeumEvkönyve, 43, p. 75-101, Pécz.

– Starnini, E., Szakmany, Gy (2000). The LithicIndustry of the Neolithic Site of Szarvas and Endrod(South-Eastern Hungary) : Techno-typological andArchaeometrical Aspects. Acta Arch. Acad. Sci.Hungaricae, 50, 98, p. 279-342.

Activités prévues

Réunions

D’après l’accord conclu pendant le 3e atelier àEggenburg, l’atelier 2001 sera organisé à Udine, Italie.

Objectifs généraux

• Activer les membres correspondants et les groupesde travail du projet.

• Publier des études sur les types de matériaux brutsutilisés par les populations néolithiques dans diverspays.

• Distribuer des échantillons de matériaux bruts delocalités types aux membres correspondants du pro-jet comme spécimens-types des matériaux bruts.

N° 448 - Corrélation mondiale des écosystèmes karstiques (2000-2004)

Y. Daoxian, The Institut of Karst Geology, CAGS, 40Qixing Road, Guilin, Guangxi, Chine 54 1004 ; courrierélectronique : [email protected]

C. Groves, Hoffman Environmental Institute, Depart-ment of Geography and Geology, Western KentuckyUniversity, Bowling Green, KY42101, États-Unis.

G. Messana, C.N.R., Centro di Studio per la Faunisticaed Ecologia Tropicale, Via Romana 17, 50125 Florence,Italie ; courrier électronique : [email protected]

Description : L’écosystème des régions karstiques estfragile ; par conséquent, une meilleure compréhensiondes mécanismes de sa formation et des différences dans

le monde, est essentielle pour un développement dura-ble de ces régions. Le principal objectif de ce projet estde comparer les systèmes écologiques karstiques dansles régions tropicales et subtropicales, boréales, arides,semi-arides, méditerranéennes, gondwaniennes, etc.,pour comprendre comment le karst s’est formé danschaque cas. Le projet comparera aussi le système éco-logique karstique microscopique dans différentes condi-tions géochimiques et à divers stades des roches carbo-natées, notamment son impact sur la sélection desespèces et la biodiversité. On proposera aussi des métho-des pour réhabiliter les terrains karstiques. On compa-rera les systèmes écologiques du karst souterrain aupoint de vue géographique et géologique, ainsi que leurinfluence sur l’évolution des espèces troglodytes, tro-glophiles et trogoxènes, et les relations entre les espè-ces de surface et l’environnement karstique. On étudierales inter-relations entre les systèmes écologiques kars-tiques, la santé humaine et les activités humaines, y com-pris l’agriculture, l’urbanisation, l’exploitation forestièreet l’exploitation minière. Ce projet sera bénéfique pourla société, par les stratégies de l’environnement et parses relations avec la santé publique. En tout, 110 scien-tifiques participent à ce projet.

Site Internet du projet :http://www.glnet.edu.cn/KDL

Pays participants (* actifs cette année)

Afrique du Sud, Albanie*, Allemagne*, Australie*,Autriche*, Belgique*, Bosnie Herzégovine*, Brésil*,Bulgarie*, Canada*, Chine*, Corée du Sud*, Croatie*,Cuba, Espagne*, États-Unis*, France*, Grèce, Hongrie*,Indonésie*, Iran*, Irlande, Israël*, Italie*, Japon*,Kenya, Lituanie*, Macédoine, Mexique, NouvelleZélande*, Norvège*, Pologne*, République Tchèque*,Roumanie*, Royaume-Uni*, Russie*, Slovaquie*,Slovénie*, Suisse, Turquie*, Ukraine*, Viet Nam*,Yougoslavie*.

Résumé des principaux travaux antérieurs

Le projet 448 succède au projet 299 « Géologie, Climat,Hydrologie et Formation du karst » (1990-1994) et auprojet 379 « Processus karstique et cycle du carbone »(1995-1999). On a résumé les travaux antérieurs relatifsà l’écosystème karstique dans le premier numéro (92 p.)du bulletin d’information du projet 448 (2000) ; on peut les consulter au site Internet du projet :http://www.gxnu.edu.cn/KDL

1. Comparaison mondiale des écosystèmes karstiquesD’après les études entreprises au Royaume-Uni, dans ledomaine méditerranéen, au Moyen-Orient, en Chineméridionale, dans le sud-est de l’Asie et en Amériquecentrale, on pense généralement que l’écosystème kars-tique est fragile. Ceci provient de la dissolution desroches solubles, qui provoque le développement d’un

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système hydrologique souterrain, et donc d’une pénuried’eau dans les sols superficiels. Dans certaines partiesdes régions karstiques mondiales, la superficie des ter-rains désertifiés s’accroît. Cependant, cette fragilité variedans diverses régions du monde en fonction des facteursgéologiques, climatiques et botaniques. Par exemple,dans certaines régions karstiques boréales, ou tempéréeshumides, la présence d’un système karstique souterrainest bénéfique pour l’agriculture, parce que le réseaukarstique draine l’excès d’eau des régions humides etles eaux carbonatées peuvent tamponner l’acidité del’eau des tourbières. Par ailleurs, l’effet des forêtsd’Eucalyptus sur l’hydrogéoécologie dans les régionskarstiques du sud-est de l’Australie, est de ne pas aug-menter le stockage d’eau dans l’aquifère, mais plutôtd’atténuer le problème de la salinisation des sols enabaissant la nappe phréatique, en raison de la forteévapo-transpiration. En raison de ces environnementsdifférents, il est nécessaire d’entreprendre une compa-raison systématique des écosystèmes karstiques mon-diaux, pour enrichir nos connaissances sur le mécanismedes différents types d’écosystème karstique, et pour pou-voir, grâce à un traitement plus raisonnable des problè-mes écologiques, créer un développement durable desrégions karstiques.

2. Facteurs géologiques de la végétation karstiqueOn sait que la végétation karstique est caractérisée pardes espèces lithophiles, xérophiles et calciphiles, dansles régions où la couverture pédologique est mince etoù le système hydrologique souterrain est bien déve-loppé. Dans ce cas, la biodiversité est limitée. Parailleurs, de nombreuses espèces lithophiles présententun grand intérêt. Des plantes, telles que Lonicera hypo-glauca Miq., Nervilia fordii (Hance) Schltr. et Eucommiaulmoides sont des plantes médicinales, mais poussentseulement dans des régions à caractéristiques géochi-miques particulières et en présence de certains élémentstraces. La végétation karstique est aussi affectée par lescaractéristiques lithologiques des roches carbonatées,par exemple, la les roches anciennes compactes et durespré-triasiques du continent chinois sont moins favora-bles à la formation d’un sol et à la rétention d’eau, queles roches carbonatées, poreuses et tendres, plus récen-tes (Tertiaires) d’Amérique centrale et du sud-est del’Asie, donc les problèmes écologiques des premièresroches sont plus graves que ceux des deuxièmes roches.Il y a aussi certains problèmes d’invasion par des végé-taux, tels que les fougères dans le Yorkshire, Royaume-Uni ; l’Eupatorium adenophorum en Chine méridionaleet la vigne Kudzu dans les Appalaches, États-Unis, quise développent sur les régions karstiques, au détrimentde la croissance d’autres plantes utiles.

3. Système écologique souterrainLa répartition géographique des recherches sur les écosystèmes souterrains est inégale et généralement plus forte en Europe et en Amérique du Nord. On aétudié des milliers d’espèces cavernicoles, provenant de82 grottes des États-Unis. En Europe, la Société Inter-

nationale de Biospéléologie a été créée en France,depuis environ un siècle. Les rapports du projet 448avec cette société et son président actuel, Dr GiuseppeMessano, co-directeur du projet, et son EncyclopédieBiospéléologique récemment publiée, vont renforcer lesétudes pluridisciplinaires dans cette direction. En Chine,on a étudié systématiquement depuis les années 1980,les poissons cavernicoles provenant de 20 grottes desparties centrale et occidentale de la province deGuangxi. Plus récemment, on a entrepris de nombreu-ses études sur les menaces qui pèsent sur les écosystè-mes des cavernes. On considère que les menaces lesplus importantes pour les habitats troglodytes sont leschangements des caractéristiques de l’eau et des nutri-ments, et dans une moindre mesure, la présence de substances toxiques chimiques, la perte d’oxygène etdes impacts plus directs provenant de la collecte d’échantillons, de l’exploitation minière et d’éboule-ments. Certains poissons typiquement cavernicoles,Typhlobarbos mudiventris et Triplophysa geijuensisdans le comté de Jianshui et de Geiju, dans la provinceméridionale du Yunnan, sont menacés en raison du sou-tirage de l’eau des grottes. Dans le comté de Luxi, pro-vince de Yunnan, le Sinocycloheilus hyalinus estmenacé, en raison du tourisme nautique sur les riviè-res souterraines.

On utilise la flore et la faune des grottes pour les étu-des hydrologiques et environnementales du karst. Parexemple, on peut utiliser les salamandres cavernicolesTyphlomolge rathbuni et Typhlomolge robusta pour dis-tinguer différents lacs souterrains de l’aquifère karstiquecrétacé Edward, Texas, États-Unis. On utilise la com-position des populations hypogées et épigées pour étu-dier la structure des aquifères karstiques du sud et del’est de la France. On utilise des comptages globaux dela microflore (« Total Viable Counts TVC ») pour connaî-tre le type de percolation (doline, conduit, fissure) dansla grotte G.B., Somerset, Royaume-Uni. Ces études off-rent de nombreuses potentialités.

4. Impacts humains sur les écosystèmes karstiquesLes recherches antérieures ont étudié les interactionsentre les écosystèmes karstiques et l’utilisation des ter-res. Le développement du système hydrologique sou-terrain et les caractéristiques géochimiques des calcai-res peuvent restreindre la biodiversité du karst. Les cruesqui inondent les dépressions karstiques, limitent le déve-loppement des forêts et de l’agriculture ; par exemple,seul le blé à maturation rapide peut être cultivé dans lepoljé Gubeng, comté de Xichou, Yunnan, Chine méri-dionale, parce que le poljé est inondé en été par unerivière souterraine. On a entrepris diverses recherchessur l’impact des activités humaines (exploitation de car-rières et de mines, agriculture, exploitation des forêts,urbanisation, barrages et lacs réservoirs, etc.) sur le sys-tème écologique karstique. Un grand défi subsiste : comment obtenir un développement durable du karst enatténuant les risques géologiques, notamment l’effon-drement du karst.

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Travaux réalisés cette année

Les nouveaux thèmes de recherche proposés sur les éco-systèmes karstiques, comprennent les types tropicaux,subtropicaux, tempérés et méditerranéens, protégés oudétériorés. On a élaboré un modèle théorique d’écosys-tème karstique d’après les méthodologies des corréla-tions mondiales. Il comprend la structure, la dynamiqueet les fonctions de l’écosystème karstique. Les résultatsconcrets du projet cette année sont reflétés par les par-ticipations aux colloques, ateliers de terrain et par lesrapports des groupes de travail nationaux, comme onl’indique ci-après.

Comparaison mondiale des écosystèmes karstiquesCette année, on a entrepris des corrélations de terraindans le nord-ouest de la Roumanie, un système de karstméditerranéen et dans le karst Lagoa Santa dans le Brésiloriental, et un système karstique subtropical duGondwana. En outre, le groupe de travail vietnamien aétudié un écosystème karstique tropical dans le parcnational Cuc Phuong, et le groupe de travail slovéniena étudié le site du patrimoine mondial de SkocjanskeJama, un autre écosystème méditerranéen.

Dans le nord-ouest de la Roumanie, on a visité sept grot-tes dans le site karstique du mont Bihor, notamment unegrotte à glace, à Scarisoara, contenant un gros bloc deglace permanente ; la plus longue grotte de Roumanie,la grotte de Vantului (48 km de long) ; la grotte Ursilor,une réserve scientifique avec des restes fossilisés d’ours(Ursus spelaeus) du Pléistocène supérieur-Holocène. Lavégétation du karst Bihor est assez vigoureuse, par rap-port à de nombreuses autres régions karstiques dumonde ; néanmoins, les impacts humains sont assez forts dans certaines parties affectées par l’exploitationforestière, le pâturage et l’exploitation des gisementsminéraux.

Le karst de Lagoa Santa, dans le Brésil oriental, mon-tre un paysage karstique typique. Comme il s’est déve-loppé au dépens de roches carbonatées protérozoïques,qui formaient une surface stable dans le Gondwana, sousun climat subtropical (la température moyenne annuelleest de 23 °C et la pluviométrie annuelle est de 1380 mm),il montre quelques caractéristiques spéciales : 1. Unelongue période d’altération, qui a provoqué la formationd’un sol rouge, généralement épais (plus de 10 m) ; 2. Il existe de nombreuses falaises calcaires dans le fonddes dolines, et il y a souvent des lacs à la base des falai-ses ; 3. Il existe aussi des lacs à comportement hydro-géologique complexe ; 4. Il existe aussi des grottes àdéveloppement paragénétique, avec de nombreuses pha-ses d’apport sédimentaire et de déblaiement. En outre,on observe souvent à l’entrée des grottes des stalagmi-tes héliotropiques.

La végétation du karst de Lagoa Santa est de type sub-tropical, parfois de type gondwanien ; elle se rattache autype « savane » (cerrado), fréquente dans toute la région,

et elle a été remplacée par des pâturages favorables àl’élevage du bétail. La végétation type « cerrado » estactuellement limitée à des poches isolées dans la régionet une forêt semi-caducifoliée s’est installée dans lesdolines et sur les falaises calcaires.

Le parc national Cuc Phuong est situé dans la provincede Ninh Binh, Viet Nam, et a une superficie de 22 220ha ; son substratum est formé de calcaires du Triasmoyen, épais de 800 m. La température moyenneannuelle est de 23 °C, avec une pluviométrie moyenneannuelle de 2000 m. L’altitude varie entre 200 et 640 m;le paysage est celui d’un karst tropical typique, avec despitons et des dépressions. La végétation présente est uneassociation de plantes indigènes et d’espèces migrantes,provenant de l’Himalaya, de la Chine méridionale, deMalaisie et des îles du Pacifique. Le parc contient uneriche faune, et a une biodiversité botanique élevée.

Le site du patrimoine mondial de Skocjanske Jama estsitué dans le karst classique de Slovénie. Le substratumde la région est formé par des calcaires crétacés-tertiai-res altérés par des processus karstiques typiques en pol-jés, dolines et grands systèmes de grottes. Le systèmeécologique de la surface du karst est en bonne condi-tion, avec une couverture végétale pouvant atteindre45 %. En outre, cet environnement karstique a un fortimpact sur les conditions de la vie humaine, qui sontdifférentes dans les dolomites triasiques ou dans lesrégions de calcaires crétacés-tertiaires, et aussi dans lesdépressions des poljés ou sur le plateau karstique.L’histoire de la réimplantation de la végétation, au siè-cle dernier, est un bon exemple de corrélation mondialedes écosystèmes karstiques. En étudiant les couches desédiments des dolines typiques du karst Divaca enSlovénie occidentale, Andrej Mihevc a reconstitué l’his-torique des impacts humains sur l’environnement kars-tique, jusqu’à 5000 ans B.P., et a identifié plusieurs sta-des : incendie initial de la forêt, puis colmatage etaplanissement du fond des dolines, et enlèvement desroches des pentes à l’époque romaine. Il a observé uneintensification des activités humaines après le Xe siècle,avec un maximum au XVIIIe siècle.

Facteurs géologiques et végétation des écosystèmes karstiquesDans la région karstique de la rivière Misid, au nord-ouest de la Roumanie, on a observé des échanges entrede l’eau chargée de HCO3-Ca-Mg et de l’eau chargéede Ca-SO4 avec un Ph = 3, en raison de l’oxydationlocale de la pyrite par la percolation de l’eau. Des cher-cheurs chinois, associés au projet, ont trouvé que lacapacité de rétention d’eau d’une surface rocheuse car-bonatée peut augmenter de façon remarquable, lors-qu’elle est modifiée par des lichens encroûtants. Ce pro-cessus est tout à fait favorable à la réhabilitationécologique des paysages karstiques désertifiés. Des cher-cheurs brésiliens, associés au projet, ont trouvé, grâce àl’étude d’une région karstique du centre-sud de l’état deMinas Gerais, que les lithofaciès des calcarénites étaient

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plus favorables pour le développement d’une porositésecondaire et pour la karstification, et donc pour la réali-sation de bonnes conditions hydroécologiques. Pendantla longue altération des terrains gondwaniens, sous cli-mat tropical humide, un karst s’est développé, avec for-mation de dolines, de vallées effondrées, de « kamenit-zas », de lapiés et de puisards, dans les grèsphanérozoïques et les quartzites protérozoïques des cou-vertures cratoniques et dans les zones orogéniques plis-sées. On a cartographié 170 grottes formées dans lesroches siliceuses du Brésil, longues de plusieurs mètresjusqu’à 3,5 km. Certaines contiennent des dépôts decaverne en opale, dont des draperies, des barrages detufs et des encroûtements.

Écosystèmes karstiques souterrainsParmi les nouveaux résultats des études entreprisesdans ce domaine, on peut citer la microbiologie desgrottes et son impact sur l’altération et sur les pro-cessus de sédimentation ; le comportement des ani-maux souterrains, tels que les coléoptères, et de cer-tains vertébrés ; la description de la faune des cavernes.On a signalé que l’écosystème karstique de la grotteMovile, en Roumanie méridionale, contient un niveautrophique plus élevé, entièrement dépendant des micro-organismes chimio-autotrophes. Elle constitue unexcellent site pour étudier l’écologie d’un écosystème,basé sur le soufre, c’est-à-dire meilleur que les che-minées minéralisantes des dorsales océaniques ou queles aquifères souterrains profonds, en raison de sonaccessibilité facilitée. En outre, la concentration enméthane de la grotte Movile est d’environ 1 % (V/V).Si on considère les caractéristiques des bactériesméthanotrophes des grottes, certaines recherches indi-quent qu’il y a une diversité considérable des popula-tions de bactéries oxydant le soufre dans le systèmekarstique, et que leur activité métabolique peut avoirun impact important sur la formation des grottes.Grâce à l’analyse séquentielle DNA des mitochon-dries, on a étudié la phylogéographie des coléoptèresdes grottes de Roumanie, notamment la structure de leur population, leur spéciation et l’histoire de leur évolution. On a étudié le grillon des cavernesTroglophilus neglectus dans le sud-ouest del’Allemagne. D’autres chercheurs ont étudié les chan-gements de comportement des vertébrés des cavernes(poissons et amphibiens), y compris leur activitédiurne, leurs comportements d’alarme, d’agressivité etsexuel. Grâce à des études pluridisciplinaires, on atrouvé que les différences observées entre les espècesdes cavernes et celles de surface avaient une originegénétique. Au cours d’une expédition spéléologiquesino-britannique, dans la province de Guangxi, on aidentifié certains poissons des cavernes des comté deLinyun et de Yangsuo, tels que Parasilurus cochinchi-nensis (Cuvier et Valenciennes) et Parasinilabeo assi-milis Wu et Yao. Le premier est un Stygobite avec detrès longues moustaches et le dernier se repose sur desalgues de la surface rocheuse et est appelé localement« poisson huileux » en raison de son aspect gras.

Impacts humains sur les écosystèmes karstiquesL’écosystème karstique de la région de Lagoa Santa estactuellement soumis à la forte pression des activitéshumaines, et c’est probablement la région karstique laplus menacée du Brésil. Une expansion urbaine rapidedans un terrain karstique, associée à une exploitationminière croissante pour alimenter les cimenteries, repré-sente une menace majeure pour la région. L’eau souter-raine, le sol et la végétation subissent d’importantescontraintes. Certains lacs et rivières karstiques sont pol-lués et ne sont pas utilisables par l’homme. Les activi-tés humaines dans cette région provoquent la formationde décharges de déchets industriels et domestiques dansles lacs ; la construction d’aéroports, l’exploitation decarrières de calcaires et le déboisement ajoutent d’aut-res nuisances. L’exploitation des mines et des carrièresont un impact direct sur l’écosystème karstique. Parexemple, le gisement de mercure d’Idrija, en Slovénie,est exploité depuis l’année 1500 et elle continue d’êtrela deuxième mine la plus importante du monde (après lamine d’Almaden, en Espagne). Au total, 147000 tonnesde mercure ont été extraits à Idrija, ce qui représente13 % de la production mondiale. Le gisement est formésuivant un chevauchement régional, vers le nord-ouest,long de centaines de kilomètres ; les roches encaissantessont d’âge carbonifère et sont renversées sur des dolo-mites triasiques. En raison des phénomènes de sublima-tion du mercure, la mine a causé de nombreux problè-mes d’environnement dans la région. Environ 20 kg demercure sont émis dans l’atmosphère chaque jour, ce quiprovoque des maladies endémiques. La mine est ferméegraduellement, en raison de la pression environnemen-tale, de la baisse d’utilisation et du prix du mercure, etde la mauvaise qualité du minerai, bien que la mine conti-nue de produire encore 14000 tonnes/an. La carrière decalcaire près de Koper est la troisième plus grande car-rière de Slovénie. Sa production annuelle est de500000 m3; le calcaire est utilisé pour faire des agré-gats ou des matériaux pour les jetées portuaires. Onexploite un calcaire pliocène, d’une importante nappetectonique, sur une hauteur de 340 à 420 m. L’exploitationprovoque des problèmes environnementaux parce que lacarrière est située dans le bassin d’alimentation de plu-sieurs sources karstiques, qui constituent les sourcesd’eau potable de la population locale. En outre, elle estsituée dans le karst classique le plus connu du monde.L’expansion de la carrière détruira inévitablement cer-taines caractéristiques karstiques (macroscopiquement oumicroscopiquement). En outre, l’exploitation de la car-rière a mis à jour certains systèmes de grottes, avec unremplissage sédimentaire unique, qui a une importancescientifique particulière pour les reconstitutions paléo-climatiques, jusqu’à 1,7 millions d’années.

Réunions

– Réunion commune du projet 448 et des « Amis duKarst (États-Unis) » : « Études et problèmes karstiquesen 2000 et au delà, à Cluj », Roumanie, 14-23 juillet2000. 70 participants ont assisté à ce colloque.

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– Colloque 20-6 « Processus dans les terrains kars-tiques », lors du 31e Congrès GéologiqueInternational, Rio de Janeiro, Brésil, août 2000. 28scientifiques de 11 pays ont participé ce colloque.

– Colloque international et séminaire de terrain sur« L’état actuel et les tendances futures des études kars-tiques », 17-20 septembre 2000, à Marmaris, Turquie.70 participants, de 20 pays, ont assisté à ce colloque.

Publications les plus importantes

– C. Linan Baena, C., Andreo Navarro, B., CarrascoCantos, F., Vadillo Perez, I. (2000). ConsideracionesAcerca de la Influencia del CO2 en la Hidroquimilade las Aguas de Goteo de la Cueva de Nerja(Provincia de Malaga), Geotemas, 1 (3), p. 341-4.

– Liu, Z., Zhao, J. (2000). Contribution of CarbonateRock Weathering to the Atmosphere CO2,Environmental Geology, 39 (9), p. 105-1058,Springer-Verlag.

– Liu, Z., Yuan, D., He, S., Zhang, M. (2000). TheGeochemical Characteristics of Geothermic CO2-H2O-Carbonate System and the Source of its CO2.Science in China, series D, 30 (2), p. 209-14.

– Xie Yunqiu andYao Changhong (Dir. Pub., 2000).IGCP Newletters, Karst Dynamic Laboratory, Guilin,China, 92 pages. Accessible au site Internet du pro-jet : http://www.gxnu.edu.cn/KDL

Activités prévues

Objectifs généraux

Pendant la deuxième année du projet, notre activité s’estconcentrée sur la comparaison des écosystèmes kars-tiques dans la région subtropicale humide, affectée parla mousson, de la Chine méridionale, et sur la régiontempérée humide de l’Allemagne méridionale. Dans lesud de la Chine, on étudiera les écosystèmes karstiquesavec des caractéristiques géologiques différentes (rochescarbonatées constituées de dolomites cambriennes ou decalcaires triasiques), des altitudes différentes (500-2200 m), ainsi que l’impact de la pression de la popu-lation sur le système karstique, les relations entre l’en-vironnement et l’écosystème souterrain et lesexpériences de réhabilitation. En Allemagne méridio-nale, on examinera la perte du Danube à Tuttlingen dansle système karstique souterrain jusqu’à la source d’Aach,l’utilisation d’eau géothermique d’un karst couvert, etun exemple de ré-injection d’eau usée dans une régionkarstique (Alpes de Franconie).

449 - Corrélation globale des sédiments fluviatilesdu Cénozoïque supérieur (2000-2004)

D. Bridgland, Department of Geography, University ofDurham, South Road, Durham DH1 3LE, Royaume-Uni ;courrier électronique : D.R. [email protected]

Description: Les sédiments déposés par les fleuves repré-sentent d’importantes banques de données d’informa-tions paléoclimatiques et paléoenvironnementales,concernant les réponses des domaines continentaux auxchangements des domaines atmosphériques, océaniqueset englacés. Pendant les dernières décennies, on a réaliséde grands progrès dans la description et l’interprétationdes systèmes fluviatiles du Cénozoïque supérieur et plusparticulièrement du Quaternaire. Ce projet tient compte,opportunément, de ces progrès récents. L’objectif princi-pal des recherches est de compiler et de divulguer unecollection de données de grandes séquences fluviatiles.Comme il a été démontré, ces séquences ont une impor-tance significative, car elles peuvent permettre de recons-tituer les séquences cénozoïques continentales. Avanttout, on adoptera une méthodologie et une stratégie pources études, et on réalisera le relevé des séquences flu-viatiles. On élaborera alors une banque de données desséquences fluviatiles bien datées de toutes les parties dumonde. On choisira les meilleures séquences, considé-rées comme des stratotypes fluviatiles, pour les compa-rer avec les séquences moins bien datées, des séquencespartielles et des séquences d’autres environnements. Oncorrélera les séquences fluviatiles avec les relevés marinsglobaux, par tous les moyens possibles et notamment pardes méthodes diversifiées. Ce projet nécessite l’utilisa-tion de méthodes pluridisciplinaires et l’aide d’une équipede spécialistes utilisant des techniques telles que la lithos-tratigraphie, la biostratigraphie, la paléobotanique, lagéochronologie et l’archéologie. Ce projet a commencéen 2000, avec 104 participants de 33 pays.

Site Internet du projet :http://www.qra.org.uk/FLAG/IGCP449.htm

Pays participants

Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie,Bangladesh, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée(rép. de), Espagne, États-Unis, France, Hongrie, Inde,Indonésie, Italie, Jordanie, Lituanie, Moldavie, Maroc,Pays-Bas, Nouvelle Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pologne, République Tchèque, Roumanie,Royaume-Uni, Suisse, Turquie, Ukraine.

Travaux réalisés cette année

Les coordinateurs ont envoyé les rapports suivants :

Rapports régionaux :1. Les longues séquences fluviatiles de la région de la

mer Noire : potentiel des données existantes, progrèsfuturs, possibilité de réunions

2. Progrès réalisés en France centrale.3. Progrès réalisés en Russie4. Uruguay

Rapports thématiques1. Rapport sur la biostratigraphie des Mammifères

d’après les séquences fluviatiles : phase 1 de la régionétudiée par le projet 449.

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2. Progrès des études biostratigraphiques sur lesMollusques, d’après les séquences fluviatiles : phase1 (nord-ouest de l’Europe).

3. Données fluviatiles concernant le plateau continen-tal.

4. Archéologie, d’après les séquences fluviatiles de larégion étudiée par la phase 1.

5. Données fluviatiles les plus hautes du monde, d’a-près l’étude des terrasses des fleuves Yangtze et dufleuve Jaune, sur le plateau tibétain-Quinghai.

Résultats scientifiquesLes rapports des groupes de travail sur les mammifèreset les mollusques montrent les grands progrès accom-plis vers la couverture totale de la région d’étude de laphase 1 (nord-ouest de l’Europe). On note aussi des pro-grès satisfaisants vers l’élaboration d’un sous-thèmearchéologique, avec de nombreuses études relatives à ceprojet.

Pierre Antoine, France, a rédigé un rapport sur un nou-veau programme CNRS dont il sera coordinateur :EOLE: « Les relevés des événements éoliens pendantle Dernier Cycle Climatique en Europe ». Il remarqueque les séquences de loess peuvent être très importan-tes pour l’étude des terrasses. La revue « Quaternaire »publiera une synthèse sur la Seine en 2001, avec sixarticles consacrés principalement à la stratigraphie et àla paléontologie.

Outre la région étudiée dans la phase 1, il y a d’autressignes d’activité encourageants. Le groupe de travailtchèque prépare pour 2001 une étude sur « Les plainesd’inondations holocènes et les analogies et les différen-ces avec le Pléistocène », qui constitue une contributionau projet 449. Le groupe tchèque présentera des infor-mations sur ce projet à la réunion de Prague, enavril 2001.

Peter Beaumont a fait un rapport sur les recherchesconcernant une séquence fluviatile plio-pléistocène dufleuve Vaal-Orange. En septembre 2000, des panneauxdécrivant la séquence fluviatile et son contenu archéo-logique ont été placés sur le site paléolithique de CanteenKoppie et près du nouveau muséum Barkly West.Pendant les prochains mois, des recherches seront consa-crées à l’échantillonnage paléomagnétique de sédimentsdu Vaal.

Valentina Drouchits (Russie) prépare une étude sur leréseau hydrographique Pliocène-Quaternaire de ladépression Issyk-Kul.

Sampat Tandon a rédigé un rapport sur le travail de doc-torat de son étudiant M. Jain, dont la thèse, presqueachevée, est consacrée aux réponses du système fluvia-tile Luni aux changements climatiques dans le désert deThar, au cours des derniers 100000 ans. Les recherchesde Jain ont apporté des données sur les séquences desterrains, la pétrographie des grès, la pétrographie des

calcrètes, la minéralogie des argiles, les isotopes stableset la chimie EPMA des calcrètes et la datation OSL.Les recherches personnelles de Tandon comprennentactuellement l’étude des séquences fluviatiles de laplaine du Gange.

Le co-directeur du projet 449, Liping Zhou, signale queles installations de datation OSL à Beijing sont désor-mais fonctionnelles. Ces installations peuvent apporterd’importantes contributions au projet, à la fois en datantles sédiments fluviatiles et en datant la couvertureéolienne superficielle, qui peuvent donner un âge mini-mum pour les sédiments fluviatiles.

Réunion FLAG à Mayence, Allemagne, les 19-23 mars2000. On a prévu un numéro spécial du NetherlandJournal of Geosciences pour éditer les communicationsprésentées à cette réunion, dont plusieurs sont dues auprojet 449 (D. Krgyszkowski et K. Kasse, Dir. Pub.).

Cette réunion comprenait les sessions suivantes :1. Corrélation globale des séquences fluviatiles du

Cénozoïque supérieur.2. Activité fluviale et instabilité crustale.3. Réponses fluviatiles aux changements rapides de

l’environnement pendant le dernier cycle glaciaire-interglaciaire.

4. Réponses du réseau fluviatile aux périodes fréquenteset rapides de changements environnementaux : identi-fication et modélisation des facteurs responsables.

Publications

Notons que le projet en étant encore à ses débuts, lespublications mentionnées n’indiquent pas leurs remer-ciements au projet 449. Cependant, les publications sui-vantes de participants au projet sont parues cette annéeet sont signalées ici, parce qu’elles ont des objectifscommuns avec le projet.– Antoine, P., Fagnart, J.-P., Limondin-Lozouet, N.,

Munaut, A.V. Le Tardiglaciaire du Bassin de laSomme. Quaternaire (1)-2, p. 85-98.

– Antoine, P., Lautridou, J.-P., Laurent, M. Long-termFluvial Archives in NW France : Response of theSeine and Somme Rivers to Tectonic Movements,Climate Variations and Sea-level Changes.Geomorphology, 33, p. 183-207.

– Antoine, P., Rousseau, D.D., Lautridou, J.-P., Hatte,C. Last Interglacial-Glacial Climatic Cycle in Loess-palaeosol Successions of N-W France, Boreas, 28,p. 551-63.

– Benito, G., Gutierrez, F., Pérez-Gonzalez, A.,Macado, M.J. Geomorphological and Sedimentolog-ical Features in Quaternary Fluvial Systems Affectedby Solution-induced Subsidence (Ebro Basin, NESpain). Geomorphology, 33, p. 209-24.

– Blum, M.D., Guccione, M.J., Wysocki, D., Robnett,P.C. Late Pleistocene Evolution of the MississippiValley, Southern Missouri to Arkansas. GeologicalSociety of America Bulletin, 112, p. 221-35.

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– Blum, M.D., Tornqvist, T.E. Fluvial Response toClimate and Sea-level Change : A Review and LookForward. Sedimentology, 47 (supplement), p. 1-48.

– Bourillet, J.F., Lericolais, G. Morphology andSeismic Stratigraphy of the Manche PalaeoriverSystem, Western Approaches Margin inE. Community (Dir. Pub.) ENAM/STEAM Atlas.

– Bridgland, D.R. River Terrasse Systems in North-West Europe : An Archive of Environmental Change,Uplift and Early Human Occupation. QuaternaryScience Reviews, 19, p. 1293-303.

– Dodonov, A.E., Tchepalyga, A.L., Mihailescu, C.D.,Zhou, L.P., Markova, A.K., Trubikhim, U.M.,Sunakova, A.N., Konikov, E.G. Last-interglacialRecords from Central Asia to the Black SeaShoreline : Stratigraphy and Correlation. NetherlandsJournal of Geosciences, 79, p. 303-11.

– Gao, C., Keen, D.H., Boreham, S., Coope, G.R.,Petit, M.E., Stuart, A.J., Gibbard, P.L. (2000). Last Interglacial and Devensian Deposits of the Great Ouse at Woolpack Farm, Fenstanton,Cambridgeshire, UK. Quaternary Science Reviews,19, p. 787-810.

– Howard, A.J., Keen, D.H., Mighall, T.M., Field, M.H.,Coope, G.R., Griffiths, H.I., Macklin, M.G. (2000).Early Holocene Environments of the River Ure, NearRipon, North Yorkshire, UK Proceedings of theYorkshire Geological Society, 53, p. 31-42.

– Juyal, N. et al. Chronology of Late PleistoceneEnvironmental Changes in the Lower Mahi Basin,Western India, Journal of Quaternary Science, 15(5), p. 501-8.

– Krzyszkowski, D., Przybylski, B., Badura, J. TheRole of Neotectonics and Glaciations Along theNysa-Klodzka River in the Sudeten Mountains(South-Western Poland). Geomorphology, 33, p. 149-66.

– Macklin, M.G., Taylor, M.P., Hudson-Edwards, K.A.,Howard, A.J. Holocene Environnmental Change inthe Yorshire Ouse Basin and its Influence on RiverDynamics and Sediment Fluxes to the Coastal Zone.In : I. Shennanand et J.E. Andrews (Dir. Pub.)Holocene Land-Ocean Interaction and EnvironmentalChange around the North Sea. Geological SocietySpecial Publication, 166, p. 87-96.

– Maddy, D., Bridgland, D.R. Accelerated UpliftResulting from Anglian Glacioisostatic Rebound inthe Middle Thames Valley, UK: Evidence from theTerrace Record. Quaternary Science Reviews. 19,p. 1581-8.

– Maddy, D., Bridgland, D.R., Green, C.P. CrustalInstability and the Development of Certain EnglishRivers. Geomorphology, 33, p. 167-81.

– Meijer, T., Preece, R.C. (2000). A Review of theOccurence of Corbicula in the Pleistocene of North-West Europe. Netherlands Journal of Geosciences,79, p. 241-55.

– Mol, J., Vandenberghe, J., Kasse, C. River Responseto Variations of Periglacial Climate in Mid-latitudeEurope. Geomorphology, 33, p. 131-48.

– Plakht, J., Patyk-Kara, N.G., Gorelikova, N.V. TerracePediments in Makhtesh Ramon, Central Negev,Israel. Earth Surface Processes and Landforms, 25,p. 29-39.

– Preece, R.C., Parfitt, S.A. The Cromer Forest-bedFormation : New Thoughts on an Old Problem. In : S.G.Lewis, C.A. Whiteman and R.C. Preece (Dir. Pub.) TheQuaternary of Norfolk and Suffolk. Livret guide,Quaternary Research Association, Londres, p. 1-27.

– Rose, J., Moorlock, B.S.P., Hamblin, R.J.O.Lithostratigraphy and Palaeoenvironments of Pre-Anglian Sand and Gravels of East Anglia. In : S.G.Lewis, C.A. Whiteman, and R.C. Preece (Dir. Pub.)The Quaternary of Norfolk and Suffolk. Livret Guide,Quaternary Research Association, Londres, p. 35-45.

– Sidorchuk, A. Yu, Borisova, O.K. Method ofPaleogeographical Analogues In : PaleohydrologicalReconstructions. Quaternary International, 72, p. 95-106.

– Sinha, R., Brahmankar, D.B. Hydrological,Morphological and Sediment Transport Characteris-tics of Wainganga River, Central India. Journal ofthe Indian Association of Sedimentologists, 18 (1),p. 1-14.

– Straffin, E.C., Blum, M.D., Stokes, S. AlluvialStratigraphy of the Loire and Arroux Rivers,Burgundy, France. Quaternaire, 10, p. 271-82.

– Tchepalyga, A.L., Mihailescu, C.D., Zhou, L.P.,Markova, A.K., Trubikhin, V.M., Simakova, A.N.,Konikov, E.G. Last-interglacial Records from CentralAsia to the Northern Black Sea Shoreline : Stratigraphyand Correlation, Geologie en Mijnbouw/NetherlandsJournal of Geosciences, 79, p. 303-11.

– Vandenberghe, J., Maddy, D. The Significance ofFluvial Archives in Geomorphology.Geomorphology, 33, p. 127-30.

-– Veldkamp, A., Van Dijke, J.J. Simulating Internal andExternal Controls on Fluvial Terrace Stratigraphy : AQualitative Comparison with the Maas Record.Geomorphology, 33, p. 225-36.

– White, M.J. The Clactonian Question : on theInterpretation of Core and Flake Assemblages in theBritish Isles. Journal of World Prehistory, 14, p. 1-63.

– Winguth, C., Wong, H.K., Panin, N., Dinu, C.,Georgescu, P., Ungureanu, G., Krugliakov, V.V.,Podshuveit, V. Upper Quaternary Water Level Historyand Sedimentation in the North-Western Black Sea.Marine Geology, 167, p. 127-46.

– Zhou, L.P., Van Andel, T.H., Lang, A.A. ALuminescence Dating Study of Open-air PalaeolithicSites in Western Epirus, Greece. Journal ofArchaeological Science, 27, p. 609-20.

Activités prévues

Objectifs généraux

Comme les critères de compilation des données sontdéfinis à la réunion de Prague, on espère qu’on obtien-

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dra davantage de résultats cette deuxième année, grâceà la base de données. On demande aux auteurs de pré-senter leur documentation dans un format convenant àl’insertion dans la base de données, et on examinera,vérifiera et corrigera leurs entrées dans la base dedonnées.

Le projet demande que les archives fluviatiles du nord-ouest européen fassent l’objet des communications àcette réunion, en espérant que la couverture de cetterégion d’étude du projet soit terminée (largement) à lafin de cette première année. On souhaite que les don-nées disponibles à cette phase initiale du projet soientrapidement insérées au début de la 2e année du projet,avec seulement quelques modifications nécessaires, suiteaux décisions prises à la réunion de Prague sur les proto-coles des données. Il serait important d’avoir l’essentieldes données du nord-ouest européen inséré dans la basede données, pour servir d’exemple pour les phases ulté-rieures du projet.

Réunions

– La 1re réunion officielle du projet aura lieu les 21-24 avril 2001 à Prague, République Tchèque. Laréunion (durée 3 jours) comprend deux journées deprésentations de communications et de discussionssuivies par une journée d’excursion géologique. Cetteexcursion permettra d’examiner les sédiments flu-viatiles des rivières Vltava et Labe.

– Les objectifs spécifiques de cette réunion sont : 1. établir des critères de compilation des documents

pour la base de données ;2. discuter et encadrer la progression future du pro-

jet ;3. présenter les données déjà acquises ;4. identifier, parmi les données présentées, les docu-

ments exemplaires pour guider les futurs auteurs.On espère que ces documents apparaîtront sur lesite Internet du projet 449, peu après la réunon dePrague.

– La deuxième réunion du projet 449 aura lieu en août-septembre 2001, en Chine. Elle comprendra des conférences, des présentations de posters et des ateliers, et des excursions géologiques. On espère qu’une excursion sera organisée sur le fleuveJaune.

– Le professeur Dariusz Krzyszkowski (coordinateurde l’est européen) explore la possibilité d’organiserune session du projet 449, lors d’une réunion prévue de la Sous-commission INQUA sur laStratigraphie du Quaternaire Européen (SEQS), quiaura lieu à Kiev, pendant la période du 11 au 20 sep-tembre 2002. Aucune subvention n’est prévue pourfinancer cette session, mais elle constitue une oppor-tunité pour promouvoir le projet 449 et pour établirune interactivité avec les recherches entreprises dansla région clé de la Mer Noire. On étudie la possibi-lité d’organiser une excursion géologique rattachéeà la réunion, sur les séquences fluviatiles du Dniepr.

Le projet 449 sera aussi représenté aux réunions sui-vantes :– 7e réunion internationale sur la Sédimentologie

Fluviatile, 6-10 août, Nebraska, États-Unis. Ellecomprendra des sessions financées par le Flag(Groupe d’Archives Fluviatiles) avec des contribu-tions du projet 449. Les titres provisoires de ces ses-sions sont « Réponses des systèmes fluviatiles auxchangements climatiques au cours des temps géolo-giques » et « Interactions des systèmes alluviaux ettectoniques ».

– 5e réunion internationale de Géomorphologie(Association Internationale de Géomorphologistes),Tokyo, 23-28 août 2001. Il s’agit d’un colloque orga-nisé par l’IAG et le groupe de travail GLOCOPHsur les grands fleuves (S6 : Grands Fleuves) à la 5e

réunion de l’IAG à Tokyo. Le projet 449 y sera repré-senté. Les dates de la 2e réunion du projet 449 enChine sont prévues pour permettre une participationà toutes les réunions.

Publications

– Volume spécial du projet 449/FLAG de « Geologieen Mijnbouw/Netherlands Journal of Geoscience ».Il contiendra les communications présentées à laréunion de FLAG, à Mayence, Allemagne, du 20 au23 mars, dont les contributions du projet 449, avecun bref rappel de son orientation (par D. Bridglandet D. Maddy).

N° 450 - Gisements de métaux communs formésdans les sédiments protérozoïques duGondwana occidental

S.S. Iyer, Department of Physics and Astronomy,University of Calgary, Calgary T2N 1N4, Canada ; cour-rier électronique : [email protected]

Misi A., Centro de Pesquisa em Geofisica e Geologia,Universidade Federal de Bahia, rua Caetano Moura, 123(Inst. de Geosciencias), 40210-340 Salvador, Bahia,Brésil ; courrier électronique : [email protected]

A.F. Kamona, Geology Department, University ofNamibia, Private Bag 13301 and Windhoek, Namibie ;courrier électronique : [email protected]

J. Cailteux, Département Recherche et Développement,c/o GFI-EGMF, Entreprise Générale Malta Forrest(EGMF), Parc Industriel, 22, av. Kigoma, Lubumbashi,Democratic Republic of Congo ; courrier électronique :[email protected]

Description : Le but des organisateurs du projet est decorréler les gisements minéraux de grandes régionsd’Afrique du Sud et d’Amérique du Sud. Des étudesrécentes sur les gisements de métaux communs proté-rozoïques, des deux côtés de l’Atlantique, indiquent de

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nombreuses caractéristiques sédimentologiques, structu-rales, géochimiques et isotopiques identiques, dues pro-bablement à une évolution géologique commune. Oncommencera par préparer une base de données des gise-ments de métaux communs formés dans les sédimentsdu Gondwana occidental. Les données acquises per-mettront d’évaluer les potentiels minéraux des séquen-ces des deux côtés de l’Atlantique et de contribuerensuite au développement de modèles génétiques desgisements de métaux communs formés dans les sédi-ments d’Amérique du Sud et d’Afrique. On a prévu l’é-laboration d’une carte des gisements minéraux desmétaux communs formés dans les sédiments duGondwana occidental. Cette étude comprend des aspectsspécifiques comme les contrôles structuraux et strati-graphiques de la minéralisation, l’époque de la minéra-lisation et l’âge des roches hôtes, les origines des métauxet du soufre, les températures lors de la sédimentation,le gradient paléogéothermique pendant la mise en placedes gisements, la nature des fluides minéralisateurs, lasignature radiogénique et isotopique. Cependant, ce pro-jet suppose la compréhension et l’utilisation de nom-breuses autres disciplines scientifiques et la participa-tion de chercheurs spécialisés.

Pays participants (tous actifs)

Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie,Botswana, Brésil, Cameroun, Canada, Congo (Rép.Dém.), Equateur, États-Unis, Namibie, Paraguay,Uruguay, Zambie.

Travaux réalisés cette année

Résultats scientifiques

Résultats scientifiques concernant les gisements de métaux communs protérozoïques formés dans des sédiments en Amérique du SudEn Amérique du Sud, le Brésil a le plus grand affleu-rement de sédiments protérozoïques, qui contient lamajorité des gisements connus de métaux communsd’Amérique du Sud. Donc, de nombreuses activitésscientifiques sont centrées sur le Brésil. Le craton SaoFrancisco est l’une des plus importantes unités géotec-toniques, contenant les plus gros gisements protéro-zoïques de métaux communs, formés dans les sédiments(Boquira, Vazante, Morro Agudo) d’Amérique du Sud,et il constitue l’objet principal des études du projet 450.Des études intégrées, entreprises en 2000, géologiques,isotopiques et d’inclusions fluides, des gisements et dessédiments, ont abouti à une meilleure compréhension del’évolution métallogénique de ces gisements. On adégagé certaines conclusions importantes :1. Les métaux et le soufre proviennent respectivement

des roches du socle et des sédiments.2. Le caractère fortement radioactif des sulfures est dû

à la nature radioactive enrichie de la croûte supé-rieure, ce qui nécessite la modélisation des courbes

d’évolution isotopique du plomb spécifiques du cra-ton, pour le craton Sao Francisco. Cette modélisa-tion progresse.

3. Les données sur les inclusions fluides démontrent laparticipation de solutions hydrothermales à des tem-pératures relativement élevées et à salinité moyenne.

4. L’origine des gisements minéralisés est due à uneémission hydrothermale focalisée de fluides métalli-fères suivant des zones de fractures ou de failles pen-dant l’évolution du bassin et avant sa déformation.

La province cuprifère de l’état du Rio Grande do Sulest située à la limite orientale du bloc tectonique SaoGabriel et contient les principaux gisements connus decuivre et de plomb-zinc dans les mines de Camaqua etSanta Maria, et des gisements de métaux communs encours de prospection dans le bouclier précambrien Sul-Riograndense. Ces gisements sont formés dans desroches d’âge, de composition et de structure différents.Les mines de Cu (Au-Ag) de Camaqua sont les princi-paux gisements de cuivre de la province et sont instal-lés dans des séquences volcano-sédimentaires du groupeBom Jardim datées d’environ 594 + ou – 5 Ma. Lesgisements de Cu (Au, Ag) de Camaqua et de Pb-Zn (Cu,Ag) de Santa Maria sont les gisements les plus impor-tants de métaux communs découverts jusqu’à présentdans les séquences sédimentaires détritiques du bassinnéoprotérozoïque de Camaqua. Le bassin de Camaquas’est formé pendant la période Néoprotérozoïque-Ordovicien, à la fin du cycle Brasiliano. Les roches vol-cano-sédimentaires du bassin ont été déposées dans desrifts du socle précambrien de l’état du Rio Grande doSul. Le bouclier Sul-Riograndense est l’extension la plusméridionale de la province Mantiqueira.

Nos connaissances sur l’évolution métallogénique de cesgisements ont été améliorées considérablement grâce àdes études intégrées géologiques, isotopiques et géo-thermométriques des gisements et des roches régiona-les. Nous indiquons ci-dessous quelques conclusionsimportantes :1. La minéralisation est contrôlée par des fractures et

l’origine magmatique-hydrothermale distale, plutôtque par une origine stratiforme syngénétique ou dia-génétique.

2. Les températures, lors de la formation des princi-paux minerais étaient d’environ 210 à 300 °C.

3. A l’échelle du gisement, la zonation des mineraisrecoupe la stratigraphie.

4. L’altération hydrothermale des roches encaissantes semanifeste par une chloritisation, une silicification,une séricitisation et par des substitutions minéralo-giques.

5. Les valeurs d34S des sulfures des gisements (pro-ches de 0o/oo) indiquent un origine externe magma-tico-hydrothermale pour le soufre.

6. La composition isotopique du Pb des sulfures desgisements indique que les métaux ont une origineessentiellement crustale, avec du Pb très primitif, àla fin du cycle Brasiliano.

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7. On date la minéralisation d’environ 594 Ma, d’aprèsles datations SHRIMP U/Pb (effectuées par micro-sonde ionique à haute précision) de zircons du gra-nite Lavras.

Résultats scientifiques des gisements de métaux communs formés dans des sédiments protérozoïquesd’Argentine, du Paraguay et d’Uruguay.Bien que de nombreuses activités scientifiques enAmérique du Sud soient orientées sur les gisements duBrésil, on a aussi entrepris de nouvelles études dans lespays voisins. Le service géologique d’Argentine effec-tue la compilation et la classification des gisementsminéralisés du pays et dispose d’informations mises àjour, en cours de traitement.

Au Paraguay, la nouvelle carte géologique au 1/250000e,et des études structurales et géochronologiques (datationRb-Sr de la roche complète et datation U-Pb de zircons)du Précambrien des régions méridionales faciliteraient lacorrélation des bassins sédimentaires des régions voisi-nes et la prospection des gisements de métaux communs.

En Uruguay, on trouve d’épaisses séquences sédimen-taires et méta-sédimentaires d’âge Paléo- (Ceintures oro-géniques de San José, Montevideo et Arroya Grande),Méso- (complexe basal du bloc tectonique Nico Pérez)et Néoprotérozoïque (Groupes d’Arroyo del Soldado,Lavalleja et Rocha). Cependant, seuls des gisementssecondaires de métaux communs ont été découverts.Ceci est dû principalement à l’absence de carte géolo-gique détaillée. En 2000, on a étudié deux gisements demétaux communs, d’origine volcano-sédimentaire pro-bable :1. Le groupe néoprotérozoïque Lavalleja, avec des

minéralisations Cu-Pb-Zn (5 % Pb, 4 % Zn, 1,5 %Cu).

2. La ceinture orogénique paléoprotérozoïque San José(âge, environ 2100 Ma), avec une minéralisation enCu, associée à des phyllites et des rhyolites inter-stratifiées.

Les grandes plates-formes carbonatées duMésoprotérozoïque, Néoprotérozoïque et du Vendien-Cambrien, constituent un autre axe de recherches. On aexploré ces unités, dans l’espoir de découvrir un gise-ment minéralisé de type « Vallée du Mississippi » : ona découvert certaines zones minéralisées par prospec-tion.

Les recherches impliquent :1. La datation biostratigraphique des séquences proté-

rozoïques sédimentaires (ou métasédimentaires),grâce à l’étude de microfossiles à parois organiqueset de fossiles avec un test.

2. La corrélation de séquences néoprotérozoïques inter-et intra-continentales d’Uruguay avec celles d’autresrégions d’Amérique du Sud et du sud-sud-ouest afri-cain en utilisant la litho-, la bio- et la chimiostrati-graphie.

Base de données des gisements minéralisés pour les gisements de métaux communs formés dans les sédiments protérozoïques d’Amérique du Sud.L’objectif primordial du projet 450 a été défini comme« la prise de conscience du potentiel minéral des séquen-ces du Gondwana des deux côtés de l’Atlantique, enpréparant une base de données des gisements de métauxcommuns du Gondwana occidental, sous une forme faci-lement accessible ». Pour atteindre cet objectif, on a misau point un système d’informations géographiques (GIS)où les bases de données de tous les gisements serontincorporées. On essaie actuellement un projet GIS pré-liminaire conçu par le Dr Washington Rocha, de l’uni-versité fédérale de Bahia, Brésil, et on essaie de l’amé-liorer en utilisant la base de données des gisements ducraton de Sao Francisco, Brésil. Certaines informations,provenant des gisements africains (Tableau 1) serontincorporées dans la base de données GIS. Les carac-téristiques de GIS constituent le sujet principal de discussions du futur atelier de terrain, qui sera orga-nisé à Vazante-Morro Agudo, Minas Gerais, Brésil, en 2001.

Résultats scientifiques sur les gisements protérozoïques de métaux communs formés dans les sédiments en AfriqueDu côté africain, les co-directeurs africains (Kamona et Cailteux) examinent actuellement les données concernant la ceinture cuprifère d’Afrique centrale(Zambie et Congo) et la ceinture cuprifère du Kalahari(Namibie principalement et Botswana dans une cer-taine mesure). Ceci concerne surtout les gisements de métaux communs formés dans les carbonates, découverts dans diverses ceintures orogéniques, tellesque la ceinture néoprotérozoïque Damaran-Lufilienne, laceinture ouest-congolaise, les ceintures Magondi etKheis.

Les compilations préliminaires des teneurs et des ton-nages, montrent que l’Afrique centrale et méridionale aété un centre majeur de minéralisation Cu-Co- (U), avecplusieurs milliards de tonnes de minerai à 3 % de Cu,0,1-0,2 % de Co et des sous-produits occasionnels, U,Ni, Au, Ag, et PGE. L’objectif majeur du projet 450 est le développement d’un modèle métallogénique decette minéralisation, en raison de son importance pourl’exploration de gisements similaires dans d’autresrégions du Gondwana occidental. Le modèle préférésuppose l’existence de protogisements de porphyrescuprifères dans le socle, comme origine initiale desmétaux. Les recherches en cours (cartographie géolo-gique, études isotopiques et étude des inclusions flui-des) apporteront des nouvelles données dans le cadre duprojet 450.

Des compilations similaires de teneurs et de tonnagesdes minéralisations Cu-Pb-Zn formées dans les carbo-nates indiquent l’existence de millions de tonnes d’un

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minerai massif à haute teneur, concentré dans un envi-ronnement de plate-forme carbonatée, et associé à desphases orogéniques syntectoniques et post-tectoniques.Le gisement de Pb-Cu-Zn de Tsumeb, avec plus de25 millions de tonnes de minerai et des teneurs moyen-nes de 11 % Pb, 4,7 % Cu et 3,7 % Zn, en Namibie,en est l’exemple principal.

Au Botswana, les scientifiques du Service Géologiquedu Botswana et les membres du département de Géologiede l’université du Botswana, ont collecté des échan-tillons de soufre et de carbonates des roches sédimen-taires carbonatées des collines Aha (Botswana), quicontiennent des minerais Pb-Zn sub-exploitables.L’université de Calgary, Canada, analysera leurs signa-tures isotopiques. On a aussi entrepris l’échantillonnagede la ceinture orogénique Matchless, près de la mine decuivre Matchless, actuellement fermée, en Namibie cen-trale, en collaboration avec l’université du Zimbabwe.Les isotopes du soufre des échantillons collectés serontanalysés à l’université de Calgary, Canada, pour com-parer les signatures isotopiques de ces gisements volca-nogéniques, avec les gisements de métaux communs for-més dans les gisements de cette région.

Base de données sur les gisements minéraux

Le projet a commencé officiellement en 2000 avec lapréparation d’une base de données sur les gisementsde métaux communs formés dans les sédiments duGondwana occidental, dont un sommaire est indiquédans le tableau 1 pour l’Afrique centrale et méridio-nale. On a essayé de classer les gisements en trois grou-pes principaux basés sur les roches hôtes et le modede formation présumé. Donc, on a distingué des gise-ments stratiformes de Cu- (Co)- (Ag), des gisementsPb-Zn- (Cu) formés dans les carbonates et des gise-ments SEDEX Zn-Pb (Cu)- (Ag). Les deux environ-nements tectoniques associés à ces gisements sont desdépressions de rifts intracontinentaux pour les gise-ments stratiformes et SEDEX, et les plates-formescontinentales marines peu profondes, pour les gise-ments formés dans les carbonates. On cherche actuel-lement à connaître l’époque de la minéralisation de cesgisements, qui peut être syngénétique à diagénétiqueou épigénétique. De même, le degré de métamorphismevarie du faciès à faible degré des schistes verts à celuides amphibolites à fort degré. On développe la basede données pour y inclure les données de teneurs et detonnages, ainsi que les données géochimiques associéesaux inclusions fluides et aux isotopes. On établira lescorrélations des gisements minéralisés existants,lorsque les données auront été recensées dans diffé-rentes régions.

Réunions

– Réunion inaugurale à Rio de Janeiro, Brésil, le 15 août 2000. Cette réunion inaugurale est orga-nisée pendant le 31e Congrès Géologique

International, à Rio de Janeiro, Brésil, 7-17 août2000. Environ 40 participants de 16 pays on assistéà la réunion.

– Colloque général 11-1 « Métallogénie pré-atlantiquede l’Afrique occidentale et de l’Amérique du Sudorientale », organisé pendant le 31e CongrèsGéologique International à Rio de Janeiro, Brésil (7-8 août 2000).

Liste des publications les plus importantes

Amérique du Sud– Cunha, I.A., Coelho, C.E.S., Misi, A. (2000). Fluid

Inclusion Study of the Morro Agudo Pb-Zn Deposit,Minas Gerais, Brazil. Revista Brasileira deGeociencias, 30 (2), p. 318-21.

– D’agrella-Filho, M., Babinski, M., Trindade, R.I.F.,Van Schmus, W.R., Ernesto, M. (2000). SimultaneousRemagnetization and U-Pb Isotope Resetting inNeoproterozoic Carbonates of the Sao Francisco,Brazil. Precambrian Research, 99, 1, p. 79-196.

– Gaucher, C. (2000). Sedimentology, Palaeontologyand Stratigraphy of the Arroyo del Soldado Group(Vendian to Cambrian, Uruguay). Beringeria 26,p. 1-120, Würzburg, Allemagne.

– Gomes, A.S.R., Coelho, C.E.S., Misi, A. (2000).Fluid Inclusion Investigation of the NeoproterozoicLead-Zinc Sulfide Deposit of Nova Redençao, Bahia,Brésil. Revista Brasileira de Geociências, 30 (2),p. 315-7.

– Meinhold, K.D., Cubas, N., Garcete, A. (2000). Note on the Southern Precambrian Complex ofParaguay. Zbl. Geol. Paläont. Teil I, 1999, H. 7/8,p. 709-22.

– Misi, A., Iyer, S.S., Coelho, C.E.S., Tassinari, C.C.G.,Franca-Rocha, W.J.S., Gomes, A.S.R., Cunha, I.A.,Toulkeridis, T., Sanches, A.L. (2000). A MetallogenicEvolution Model for the Lead-Zinc deposits of theMeso and Neoproterozoic Sedimentary Basins of the Sao Francisco Craton, Bahia and Minas Gerais,Brazil. Revista Brasileira de Geociências, 30 (2),p. 302-5.

– Monteiro, L.V.S., Bettencourt, J.S., Spiro, B.,Graca, R., Oliveira, T.F. (2000). The Vazante ZincMine, MG, Brazil : Constraints on Fluid Evolutionand Willemitic Mineralization. Exploration andMining Geology (numéro spécial sur les gisementsminéralisés d’Amérique du Sud), vol. 8.

– Remus, M.V.D., Hartmann, L.A., McNaughton, N.J., Groves, D.I., Reischl, J.L. (2000). DistalMagmatic-hydrothermal Origin for the Camaqua Cu(Au-Ag) and Santa Maria Pb, Zn (Cu-Ag) Deposits,Southern Brazil. Gondwana Research, vol.3 (2),p. 155-74.

– Remus, M.V.D., Hartmann, L.A., McNaughton, N.J.,Groves, D.I., Fletcher, I.R. (2000). The Link BetweenHydrothermal Epigenetic Copper Mineralization andthe Caçapava Granite of Brasiliano Cycle in SouthernBrazil. Journal of South American Earth Sciences,vol. 13, p. 191-216.

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Page 148: Rapport d'activité du Programme international de ...unesdoc.unesco.org/images/0012/001248/124818f.pdf · les, à la géologie urbaine et à l’hydrogéologie. Le PICG devrait aussi

Afrique– Kampunzu, A.B., Armstrong, R.A., Modisi, M.P.,

Mapeo, R.B.M. (2000). Ion Microprobe U-Pb Ageson Single Detrital Zircon Grains from Ghanzi group :Implications for the Identification of a Kibaran-ageCrust in North-Western Botswana. Journal of AfricanEarth Sciences, Elsevier, United Kingdom, vol. 30,n° 3, p. 579-87.

– Kampunzu, A.B., Tembo, F., Matheis, G.,Kapenda, D., Huntsman-Mapila, P. (2000).Geochemistry and Tectonic Setting of Mafic IgneousUnits in the Neoproterozoic Katangan Basin, CentralAfrica : Implications for Rodinia Break up.Gondwana Research, vol. 3, n° 2, 125-53.

– Mapeo, R.B.M., Armstrong, R.A., Kampunzu, A.B.(2000). Ion microprobe U-Pb Zircon Geochronologyof Gneisses from the Gweta Borehole, North EastBotswana : Implications for the PaleoproterozoicMagondi Belt in Southern Africa. GeologicalMagazine (sous presse).

– Mapeo, R.B.M., Armstrong, R.A., Kampunzu, A.B.(2000). Ages of Detrital Zircon Grains fromNeoproterozoic Siliciclastic Rocks in Shakawe Area :Implications for the Evolution of the ProterozoicCrust in Northern Botswana. South African Journalof Geology (sous presse).

– Ramokate, L.V., Mapeo, R B.M., Corfu, F.,Kampunzu, A.B. (2000). Proterozoic GeologicalEvolution of Western Botswana : Evidence from theGhanzi-Makunda Area. Journal of African EarthSciences, Elsevier, Royaume-Uni, vol. 30, n° 3,p. 453-66.

Gondwana occidental– Iyer, S.S., Kamona, A.F., Misi, A., Cailteux, A.J.

(2000). Proterozoic Sediment-hosted Base MetalDeposits of Western Gondwana (projet 450).Gondwana Research, 3, p. 556.

Activités prévues

Objectifs généraux

Comme les activités du projet concernent de nombreuxpays et que les résultats des études de chaque pays doi-vent être intégrés pour accomplir l’objectif principal duprojet, on a décidé pendant la réunion inaugurale deréunir un comité national de coordination, comprenantdes membres de chaque pays ou région participant. Les coordinateurs nationaux assureront la coordinationdes activités de leur pays et assureront la liaison avecles directeurs du projet. Trois comités de coordinationaideront à choisir les membres des sous-comités : a) Carte métallogénique ; b) Banque de données ; c) Recherches de terrain ; d) Internet ; e) Recherche de niveau 3e cycle.

Objectifs scientifiques

1. Mettre à jour les données géochimiques, isotopiqueset sur les inclusions fluides, des gisements de métauxcommuns formés dans les sédiments protérozoïquesdes deux côtés de l’Atlantique et essayer d’établirune corrélation régionale des gisements et de leursroches hôtes, en utilisant la base de données GIS.

2. Publication des modèles métallogéniques des gise-ments Cu-Pb-Zn formés dans les sédiments néopro-térozoïques du Gondwana occidental.

3. Élaborer les épreuves des cartes métallogéniquespréliminaires.

4. Améliorer le modèle d’évolution isotopique Pb spé-cifique d’un craton, pour le craton Sao Francisco, etles courbes similaires à ce modèle pour d’autres cra-tons du Gondwana occidental.

5. Organiser des séminaires pour les étudiants de3e cycle dans les universités impliquées par le pro-jet.

6. Publication d’un volume spécial de la revue OreGeology.

7. On étudie actuellement la géochimie, les inclusionsfluides, la géochronologie des zircons détritiques desroches « hôtes » des métaux communs de ces bas-sins néoprotérozoïques.

8. On a entrepris les analyses isotopiques des carbona-tes et des sulfures des roches sédimentaires carbo-natées des collines Aha (Botswana) qui contiennentdes minéralisations Pb-Zn sub-exploitables.

9. Publication de l’ouvrage Origine des gisements demétaux communs formés dans les sédiments : don-nées de la ceinture cuprifère d’Afrique centrale (Dir.Pub. Kampunzu et Binda), qui est la contributionmajeure pour le projet 450.

Comme le projet implique des pays situés des deux côtésde l’Atlantique, on a décidé, à la réunion inaugurale deRio de Janeiro, Brésil, que les réunions annuelles seraientorganisées alternativement en Amérique du Sud et enAfrique, et que les réunions seraient plutôt des ateliersde terrain. Le professeur Misi (l’un des directeurs du pro-jet) a suggéré que le premier atelier de terrain ait lieu en2001, à Vazante-Morro Agudo, Minas Gerais, Brésil, finseptembre 2001. Les séquences carbonatées néoprotéro-zoïques du groupe Bambui, ensemble avec la formationéquivalente Vazante de la ceinture plissée Brasilia, ontune superficie de plus de 300000 km2 et forment uneunité intégrée dans l’importante unité géotectoniqueconnue sous le nom du craton Sao Francisco. Ces unitésnéoprotérozoïques contiennent la majorité des gisementsZn-Pb formés dans les sédiments du Brésil. Seuls, deuxgisements connus, Vazante et Morro Agudo, dans l’étatdes Minas Gerais, sont exploités actuellement. Vazantecontient 8 millions de tonnes de minerai à 23 % Zn alorsque Morro Agudo contient probablement 12 millions detonnes de minerai à 6, 4 % Zn et 2,2 % Zn.

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N° 454 - Géologie médicale

O.S. Selinus, Geological Survey of Sweden, P.O.Box670, SE-75128 Uppsala, Suède

P. Bobrowsky, B.C. Geological Survey Branch, P.O.B.9320, Station Provincial Government, Victoria, BritishColumbia, Canada V8W 9N3

Description : La « Géologie Médicale » peut être défi-nie comme la science qui étudie les relations entre lesfacteurs géologiques naturels et les problèmes de santédes hommes et des animaux, et la compréhension del’influence des facteurs environnementaux habituels, surla répartition géographique des problèmes de santé.Donc, la Géologie Médicale est un sujet vaste et com-plexe, qui nécessite des connaissances interdisciplinai-res, dans plusieurs domaines scientifiques différents. Ily a un paradoxe dans les études de Géologie Médicale.Par exemple, les pays industrialisés conviennent bienpour ces études, étant donné la qualité des archives desanté publique et les informations géologiques détaillées.Cependant, actuellement, les citoyens de ces pays dépen-dent rarement de la nourriture locale et souvent, nedépendent plus de l’eau potable locale. En outre, l’eaupotable municipale est souvent traitée. Donc, les paysen développement conviennent mieux pour ce genre d’é-tudes. On a entrepris de nombreuses recherches sur lesconditions médicales des pays en développement. Enparticulier, la Chine a été très active, en raison des pro-blèmes associés aux maladies « Keshan et Kashin

Beck », mais le Sri Lanka et le Kenya ont réalisé aussiun travail de pionnier.

Site Internet du projet : http://home.swipnet.se/medicalgeology

Pays participants

Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Autriche,Australie, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili,États-Unis, Finlande, Grèce, Inde, Kenya, Mexique,Norvège, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque,Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Slovaquie, Sri Lanka,Suède, Tanzanie, Ukraine, Yougoslavie, Zambie,Zimbabwe

Objectifs du projet

Le principal objectif du projet est de rapprocher, à l’é-chelle mondiale, les scientifiques spécialisés dans la géo-logie médicale des pays en voie de développement, descollègues d’autres parties du monde, en soulignant l’im-portance des facteurs géoscientifiques qui affectent lasanté humaine et animale. Le projet a une forte capa-cité de création impliquant le transfert des formationset l’échange mutuel d’informations et de savoir-faire.Les pays en développement offrent des exemples typeset un potentiel de recherches. Pour leur part, les paysdéveloppés offrent leurs techniques avancées et leurscompétences dans les recherches, grâce au transfert

Tableau 1: Sommaire des principales provinces minéraliséesen Afrique centrale et méridionale (synthèse d’après diverses données)

Pays/région Principaux gisements Type de gisement/province Cadre tectonique Roches hôtes

Congo (RD) Kolwezi, Tenke-, Kakanda, Kambove

Stratiforme Cu-Co- (U,Ni)

Dépression continentale (rift),ceinture mobile Lufilienne

Dolomite allochtone neoprotérozoïque

Zambie-Congo (RD) Musoshi, Konkola, Nchanga, Nkana, Mufulira, Baluba

Strafiforme Cu- (Co), ceinture cuprifère

Dépression continentale (rift)ceinture mobile Lufilienne

Schiste, quartzite neoprotérozoïque

Botswana-Namibie Klein Aub, Lac Ngami Stratiforme Cu- (Ag), ceinture cuprifère Kalahari

Dépression continentale (rift),ceinture Klein Aub-Ghanzi

Siltites, grès méso- à néoprotérozoïques

Zimbabwe Mangula, Norah, Shackleton, Copper Queen

Stratiformes Cu- (Ag),Lomagundi

Dépression continentale (rift),ceinture mobile Magondi

Quartzites paléoprotérozoïques

Congo (RD) Kipushi, Lombe Formé dans des carbonatesCu-Pb-Zn

Plate-forme continentale ceinture mobile Lufilienne

Dolomites, schistes néoprotérozoïques

Congo (Brazaville) M’Passa Formé dans des carbonates Cu-Pb-Zn, bassin Niari

Plate-forme continentale, ceinture mobile ouest-congolienne

Dolomites néoprotérozoïques

Zambie Kabwe Formé dans des carbonatesPb-Zn- (Cu)

Plate-forme continentale, ceinture mobile Lufilienne

Dolomites néoprotérozoïques

Namibie Tsumeb, Kombat, Berg Aukas

Formé dans des carbonatesPb-Cu-Zn- (Ge)- (Ag), monts Otavi

Plate-forme continentale, ceinture mobile Damaran

Dolomites néoprotérozoïques

Afrique du Sud Pering, Bushy Park Formé dans des carbonatesZn-Pb, Griqualand West

Plate-forme continentale, ceinture mobile Kheis

Dolomite mésoprotérozoïque

Afrique du Sud Prieska SEDEX Zn-Cu, Kheis Dépression continentale (rift),ceinture mobile Kheis

Gneiss mésoprotérozoïques

Namibie Rosh Pinah, Skorpion SEDEX Zn-Pb-Ag, Gariep Dépression continentale (rift)ceinture mobile Damaran

Quartzites, argillites, dolomites néoprotérozoïques

Afrique du Sud Copperton, Aggeneys,Gamsberg

SEDEX Cu-Pb-Zn-Ag,Namaqualand

Dépression continentale (rift),ceinture mobile Namaqua-Natal

Schistes, quartzites mésoprotérozoïques

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approprié des connaissances et des méthodologies médi-cales. Ce projet, fournit, pour la première fois, l’occa-sion pour les scientifiques éminents des pays en déve-loppement de se rassembler dans une étude internationaleet interdisciplinaire (impliquant les géoscientifiques, lesmédecins et les vétérinaires) pour identifier et s’attaqueraux problèmes réels de géoenvironnement et de santé.

Le projet souhaite s’orienter vers l’étude de nombreuxproblèmes géoenvironnementaux, y compris les besoinshumains et animaux en divers éléments (métaux, élé-ments mineurs et éléments traces), dont l’origine ultimeest la Terre. Le concept de relation dose-réponse, tropfaible ou trop fort, est nuisible ; il en est de même pourles maladies par carence (I, Se, Zn, Mg), par interac-tion (Cu/Mo) et toxicité (Cd, Hg, Fe). Le rôle des élé-ments essentiels, tels que la structure des protéines etdes enzymes (Mn, Cu, Zn), les propriétés catalytiques(Mn, Cu, Zn) et les différences entre les végétaux et lesanimaux (B, Mo) est également vital. On devrait aussidéterminer les origines des contaminations de l’air (Rn)à l’eau (As, F, Mg) et à l’alimentation/sol (Cu, Mo). Ondoit aussi entreprendre l’examen des mécanismes del’environnement et du transport : environnement naturel(F, Se, Pb, Cu, Mo, P), environnement perturbé (Zn –Pologne, Afrique et Amérique du Sud), matérieltransporté, Tchernobyl, circulation routière (Pb, Zn, V, Ni).

Le projet traitera aussi de problèmes importants, tels que :

• Organiser des réunions techniques interdisciplinairescommunes pour traiter les sujets d’intérêt mutuel,pour les géoscientifiques et les autres disciplinesconcernées par la géologie médicale.

• Publier et distribuer un bulletin d’information degéologie médicale, pour informer les géoscientfiques,les médecins, les vétérinaires, les planificateurs et lesindustriels des problèmes de géologie médicale.

• Encourager les services géologiques, les universitéset les sociétés géologiques à prendre une part plusactive, en donnant des informations utiles sur les fac-teurs géologiques de la géologie médicale.

• Encourager le développement de groupes de travaillocaux, formés d’experts pluridisciplinaires en géo-logie médicale.

• Encourager les recherches pour produire des métho-dologies plus efficaces pour l’étude des facteurs géo-logiques de médecine environnementale.

• Organiser des sessions de conférences pédagogiques,lors de réunions annuelles, avec des conférencierstoniques, pour remettre à niveau des collaborateurset pour proposer des théories très détaillées et desapproches méthodologiques aux jeunes scientifiquesdes pays en développement.

• Organiser des contacts appropriés avec d’autres pro-jets, organismes associés au CIUS et aux program-mes intergouvernementaux de l’UNESCO, avec pourobjectif de maximiser l’utilité des réalisations du

projet, y compris en donnant des informations surl’optimisation de ses rapports avec la société et surses applications.

Publication de référence la plus importante pendant cette première année du projet.

– Selinus, O., Frank, A. (2000). Medical Geology. In :Möller (Dir. Pub.), Environnemental Medicine,p. 164-83. Joint Industrial Safety Council, n° 333.

Travaux réalisés en 2000

Réunions

– Réunion du projet pendant le 31e CongrèsGéologique International à Rio de Janeiro, Brésil,août 2000.

– Atelier du projet en septembre 2000, à Uppsala,Suède, avec pour objectif de présenter les dernierset les plus récents progrès en géologie médicale etpour organiser les activités futures.

Sommaire scientifique de l’atelierL’atelier d’Uppsala comprenait un séminaire de deuxjournées. Le séminaire a rassemblé des hydrologues,pédologues, minéralogistes, géochimistes, géologues,médecins, dentistes, pathologistes, épidémiologistes,vétérinaires, physiologistes végétaux et autres spécialis-tes de nombreux pays, dont beaucoup provenant de paysen développement. Les discussions concernaient lesnombreux aspects de l’environnement, qui affectentlocalement, régionalement et globalement les végétaux,les animaux et les populations humaines. Bien que l’é-tude des relations entre le sol, l’eau, la chimie des rocheset la santé des hommes et des animaux soit très ancienne,et date même des premiers temps de l’humanité, quandon a compris le lien entre le sel et l’alimentation, lesproblèmes de santé actuels et les progrès des recherchesaident à rétablir les rapports entre la Terre et les scien-ces médicales. Ces dernières sont basées sur des connais-sances très larges, surtout en géochimie.

Le premier thème concernait les « facteurs de trans-mission externes : géochimie et géologie » avec une largevue d’ensemble des polluants naturels (« géogéniques »)et des problèmes de toxicité associés à l’ensemble « eausouterraine-sol-végétal-animal-homme ». Les recher-ches se sont concentrées sur l’origine, la libération et letransfert d’As et de Se des minéraux originels vers lesvégétaux et vers l’homme par l’eau et le sol en Asieméridionale. En Bretagne, on a passé en revue à grandeéchelle, les systèmes atmosphériques, hydrologiques etchimiques du sol, dépendant des changements d’utilisa-tion des sols. On a montré comment les rivières disper-sent encore des polluants industriels libérés un siècleauparavant, et regretté l’absence générale de surveillancedes polluants organiques dans les eaux superficielles etsouterraines. On a présenté l’histoire fascinante du cui-vre, recyclé à partir des roches, de l’eau et des végé-

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taux, depuis le Précambrien, comme « La vie dans uneprovince cuprifère ».

Des études en cours au Kenya, indiquent que la faunesauvage de toute l’Afrique doit survivre sur d’ancienssols (dégradés naturellement), à faible pouvoir nutritif,particulièrement lorsque les animaux, enfermés dans desparcs et réserves, ne peuvent pas brouter librement endehors des limites. On a étudié les teneurs en élémentsessentiels et toxiques dans les animaux vivant dans lesrivières qui drainent la ceinture cuprifère de Zambie.Les études décrivent les effets des carences en nutri-ments du sol, en liaison avec les maladies associées etle nanisme dans le territoire Maputo.

En étudiant la géophagie, pratique qui consiste à man-ger de l’argile ou du sol, on a souligné, outre les avan-tages évidents (par exemple, la réduction de l’aciditéstomacale), qu’il y avait aussi des effets nuisibles,comme des carences minérales, une toxicité, une usureexcessive des dents. Des recherches archéologiques surun ancien site minier et de traitement des minerais enJordanie, a démontré la présence de cuivre dans les sque-lettes des ouvriers métallurgiques byzantins ; l’effet ducuivre se manifeste actuellement par la bio-accumula-tion de métaux dans les végétaux, les animaux et lapopulation locale. D’autres questions traitées concer-naient l’effet de la pneumoconiose en Asie, des tempê-tes de poussières fréquentes et étendues, et la mobilisa-tion d’As et de ses effets tragiques sur la santé dans ledelta du Bengale.

On a présenté des études approfondies sur la géochimiedes environnements urbains aux États-Unis, et en parti-culier, l’effet sur la santé des enfants, du Pb des pein-tures et de l’essence, et plus récemment de l’usure despneus. On a discuté du cycle biogéochimique de la mervers le continent de l’iode et du sélénium en Norvègeméridionale, et on a montré qu’on pouvait distinguerl’influence humaine des apports naturels tels que letransport atmosphérique des zones littorales vers l’inté-rieur des terres. On a aussi présenté les effets de l’a-miante et d’autres minéraux fibreux sur la santé humaine.En Grèce, des problèmes locaux sont causés par l’ap-plication de trémolite broyée, utilisée dans l’enduit delait de chaux des maisons ; en Turquie, les habitants tro-glodytes de grottes, qui ont creusé dans des matériauxzéolitiques fibreux et poreux, présentent un nombreélevé de cas de cancers du poumon.

La deuxième journée du séminaire, consacrée aux« Transmissions internes – biochimie et biologie », acommencé par un examen d’ensemble de la biogéochi-mie des os et des dents. On a étudié comment, dans cer-taines cellules spécialisées, les enzymes et les hormo-nes, pouvaient enregistrer les conditions biologiquesdans les os et dans les dents – comme les coraux et lescernes de croissance des arbres. On a réalisé des pro-grès considérables en utilisant des méthodes minéralo-giques peu familières aux médecins, pour étudier la den-

tine et l’émail, et les minéraux des os, tels que l’apa-tite, l’hydroxyapatite et la whitlockite. De même, on arésumé des études approfondies sur la minéralisation desvaisseaux sanguins humains. On a exprimé l’espoirqu’on trouverait un moyen pour dissoudre ces minéraux,en dégageant les obstructions du système circulatoire.

En examinant les rapports des métaux dans l’environ-nement et l’étiologie des maladies humaines, on a décritles divers transits internes –absorption, ingestion et inha-lation. Bien que la plus grande partie du séminaire soitaxée sur les effets nuisibles pour la santé des métaux etdes ions, on a rappelé aux participants que certainsmétaux sont essentiels, par exemple, comme catalyseursdans les fonctions cellulaires ou comme constituantsintégraux d’enzymes importants. On a établi des conclu-sions effrayantes, à partir d’une étude approfondie desrelations entre le cancer et les conditions environne-mentales en Chine et au Japon. Il y a beaucoup de preu-ves indiquant un lien entre le risque de cancer du seinet de la prostate, et la présence de produits chimiques(EDCs) altérant les glandes endocrines, tels que les pes-ticides et les dioxines. On a reconnu, et publié, uneimportante conclusion, concernant un lien très fort entreles produits chimiques EDCs et les produits laitiers etautres, des animaux nourris avec des hormones de crois-sance.

Un autre chercheur a étudié les relations entre les métauxet la biologie, en soulignant l’importance de la chimieorganique. Les voies d’accès de l’environnement vers lecorps humain, par l’intermédiaire de la nourriture, sontbien illustrées par des rapports existant entre l’utilisa-tion du charbon et la santé humaine en Chine. Environ3 000 chinois ont été sérieusement intoxiqués par laconsommation de poivre du Chili, séché au-dessus defours brûlant un charbon à teneur élevée en As. EnChine, plus de 10 millions de personnes souffrent defluorose dentaire et squelettique, pour avoir consommédu maïs séché sur un feu de briquettes de charbon richeen fluor, dans un four fait de matériaux argileux richesen fluor.

Les techniques GIS appliquées à l’étude du radon du solmontrent que le risque de leucémie des enfants est plusélevé lorsque l’exposition au radon est plus forte. Lenombre relativement élevé de suédois se plaignant deplombages dentaires métalliques semble refléter une into-lérance au métal de cette population. Cependant, l’enlè-vement de l’amalgame dentaire doit avoir pour consé-quence une teneur réduite en Hg du plasma et des cellulesrouges du sang. Un chercheur roumain a décrit les recher-ches entreprises pour trouver les causes d’une maladierénale apparemment limitée à la Croatie, la Serbie et laRoumanie. Malgré une association géographique avec lesgisements exploités de lignite pliocène, il y a encore desdoutes sur l’origine des toxines impliquées.

A la fin du séminaire, on a engagé des discussions surl’intitulé de ce domaine interdisciplinaire de recherches.

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De nombreux travaux ont été classés dans la rubrique« Géochimie environnementale et médecine environne-mentale », et on a convenu que le terme « géoméde-cine » ne pouvait pas être accepté par le corps médicalet que le terme « Géologie médicale » était préférable.Il est temps de développer ce concept, car les problè-mes environnementaux intéressent le public, notammentdes questions importantes, comme l’empoisonnementpar l’As au Bangladesh. On a souligné qu’il y avait déjàune certaine coopération entre les géochimistes, les bio-logistes et les vétérinaires, mais qu’il était difficile dedemander une participation aux médecins. Il est évidentqu’il serait important de montrer aux médecins com-ment les informations de géologie médicale peuvent pro-fiter aux patients. Les universités de médecine de Suèdecommencent à insérer la médecine environnementalecomme un module dans le cursus universitaire ; la car-tographie géochimique régionale constitue une impor-tante méthode pour la recherche des connexions entreles maladies et la géochimie des roches, de l’eau et dusol ; son co-président, Jane Plant, a sollicité des contri-butions au projet de cartographie géochimique globalede l’UISG.

Activités prévues

Réunions

– On organisera la réunion principale à Lusaka,Zambie, en juin 2001. On a prévu un atelier de géo-

logie médicale et un bref exposé sur la GéologieMédicale.

– Un forum sur la Géologie Médicale, co-financé par l’IEE-GSA, l’UISG, l’USGS et les forces armées US, est prévu pendant la réunion annuelle de la GSA à Boston, MA, États-Unis, en no-vembre 2001.

Publications

L’un des objectifs du projet 454 est de publier un ouvrageinterdisciplinaire sur la géologie médicale, englobant laplupart de ses aspects. Aucun ouvrage de ce type n’ajamais été publié, et il comblerait une lacune importante.Il constituerait un manuel utile pour les pays dévelop-pés et en développement. Bien qu’il y ait quelquesouvrages de haut niveau publiés en géomédecine, notam-ment par le professeur Lag, en Norvège, il s’agit d’ou-vrages uniquement scientifiques et par conséquent, peuaccessibles aux non-géoscientifiques. Cet ouvrage serarédigé pour constituer un document de base pour lesenseignements universitaires en Géologie Médicale,pour les géoscientifiques, les médecins et les vétérinai-res. Actuellement, il n’existe aucun ouvrage d’introduc-tion de géologie médicale.

Les « Special Paper Series » de la Société Géologiqued’Amérique publieront en 2001 plusieurs communica-tions présentées au séminaire d’Uppsala.

On publiera deux bulletins d’information.

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N° 447 - Carbonates des « dents molaires »protérozoïques

Titre complet : Microsparites mondiales pendant lePrécambrien : importance globale desstructures des dents molaires dans lescarbonates protérozoïques, y comprisl’origine et l’importance paléoenviron-nementale, sédimentaire, bio-géochi-mique, tectonique et stratigraphique.

Proposé par : Professeur Meng Xianghua (Directeur,Chine) ; Professeur Darrel G.F. Long(Co-directeur, Canada) ; ProfesseurRobert Bourrouilh (Co-directeur,France)

Adresse : Professeur Meng Xianghua, Institut desBassins Sédimentaires, Université deGéosciences de Chine, 29 XueyuanRoad, Beijing 100083, Chine. Courrierélectronique : [email protected]

Ce projet (qui succède au projet 319) a pour objectif l’é-tude de l’origine et des structures des microsparites duPrécambrien moyen-supérieur et l’évaluation des corré-lations globales des carbonates des « dents molaires »,(Molar Tooth Structure, MTS) en insistant sur leur impor-tance sédimentaire, paléoenvironnementale, biogéochi-mique, tectonique et stratigraphique (par exemple,comme indicateur de profondeur et de pente). Les car-bonates des « dents molaires » sont spéciaux et ont lescaractéristiques d’une diagenèse particulièrement pré-coce. Leur nom provient de leur structure biseautée enplis ptygmatiques, comparable à celle d’une molaire d’é-léphant. Les structures type « dents molaires » sont carac-téristiques de la période géologique mésoprotérozoïque-néoprotérozoïque (1900 à 550 Ma), même si certainesstructures similaires sont signalées occasionnellement auMésozoïque. L’objet de nos recherches est d’essayer derésoudre l’origine de ces structures énigmatiques et deleur utilisation possible dans les corrélations. Il n’y a pasencore de consensus sur leur origine réelle, parce qu’iln’y a pas de structure analogue actuelle.

L’importance des MTS réside en grande partie dans lefait qu’elles constituent des marqueurs clés des événe-ments biologiques et géochimiques précambriens, sur-

tout parce qu’elles disparaissent lorsqu’il y a un accrois-sement marqué des teneurs en carbone. Elles pourraientconstituer un lien avec les changements révolution-naires de la biosphère, qui annoncent l’apparition desanimaux pluricellulaires complexes du Précambriensupérieur.

Le projet entreprendra l’étude complète des carbonatesde la Chine septentrionale (Provinces de Liaoning et deJilin), d’Europe arctique (Spitsberg), Russie (Sibérieméridionale) et Amérique du Nord (MontagnesMackenzie/île Victoria). En définitive, le projet permet-tra de mieux comprendre l’histoire des premiers tempsde la Terre et peut-être le rôle des bactéries dans l’ex-plosion du Précambrien. Ce projet sera utile pour lasociété, parce qu’il améliorera la compréhension desprocessus sismiques, des tempêtes, des tsunamis et desprocessus biologiques dans des environnements carac-térisés par des boues carbonatées. La durée du projet estde cinq années.

N° 455 - Interaction volcans-socle et activités humaines

Titre complet : Effets de l’héritage structural et strati-graphique du socle sur le comporte-ment des volcans et implications pourles activités humaines

Proposé par : Alessandro Tibaldi (Directeur, Italie) ;Mariano Garcia (Co-directeur,Espagne) ; Alfredo M. Lagmay (Co-directeur, Philippines) ; VeraPonomareva (Co-directeur, Russie)

Adresse : Professeur Alessandro Tibaldi,Universita degli Studi di Milano-Bicocca, Dipartimento Scienze Geolo-giche Geotectonologie, Piazza dellaScienza 4, 20126 Milan, Italie. Courrierélectronique :[email protected]

Le projet est basé sur les nouveaux concepts du rôle dela lithologie du socle dans la stabilité gravitationnelledes grandes structures volcaniques. Un aspect importantest l’étude du volcanisme et des risques géologiques

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Nouveaux projets du PICG approuvés et mis en route en 2001

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associés, et surtout de l’atténuation des effondrementsvolcaniques, des éruptions, des glissements de terrain etdes séismes. On développera et généralisera les tech-niques et les méthodes d’atténuation des effets des érup-tions volcaniques. Les objectifs du projet sont : l’élabo-ration d’une base de données, pour entreprendrel’analyse statistique de techniques choisies géotech-niques, pétro-géochimiques et géochronologiques, épar-pillées dans divers groupes locaux de recherches ; l’é-tude de régions volcaniques actives et récentes, ainsi quede restes volcaniques plus anciens, profondément éro-dés, dans les zones de convergence des plaques circum-pacifiques, le rift d’Afrique orientale, les régions volca-niques intraplaques océaniques et continentales del’Atlantique, de l’Asie et de l’Antarctique, et des sec-teurs complexes à la limite de plaques dans la régionméditerranéenne ; l’élaboration de cartes de risques dansdes régions choisies à forte densité de population. Leprojet élaborera un catalogue d’observations standardi-sées associées à l’évaluation de la stabilité socle-volcan,que l’on pourra utiliser comme référence pour des vol-cans peu étudiés. Ce projet sera utile pour la société,car il comporte des applications utilisables pour l’éner-gie géothermique, et pour les prospections de minérauxet de ressources hydrologiques. La durée du projet estde cinq années.

N° 457 - Évaluation de l’aléa etdu risque sismique enAfrique du Nord (SHRANA)

Titre complet : Probabilité et détermination des risquessismiques pour les pays d’Afrique duNord (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye etÉgypte) et évaluation des risques dansdes villes choisies

Proposé par : Dr Djillali Benouar (Directeur, Algérie),Dr Giuliano F. Panza (Co-directeur,Italie) ; Dr Abdelkader Attia El-Sayed(Co-directeur, Égypte) ; Dr TadilliBenaissa (Co-directeur, Maroc) ;Dr Suberman Abdennur (Co-directeur,Libye)

Adresse : Dr Djillali Benouar, Directeur,USTHB/Civil Engineering Institute ;Bâtiment du Laboratoire d’Environne-ment, BP 32 El-Alia, Bab Ezzouar,Alger, Algérie Courrier électronique :[email protected]

D’après les résultats antérieurs des projets 382 et 414(« La sismotectonique et l’évaluation des risques sis-miques dans le Bassin Méditerranéen » et « Modélisationréaliste des données sismiques des grandes aggloméra-tions urbaines et des mégapoles »), et en utilisant desmodèles structuraux régionaux, la sismicité passée, et lerégime sismotectonique de la région, le projet élaborera

un ensemble de séismogrammes synthétiques concernantla totalité de l’Afrique du Nord. Les cartes de risquessismiques sont des outils utiles pour les travaux de géniecivil, comme pour l’aménagement du territoire et desplans d’urbanisation. En même temps, l’évaluation desrisques sismiques peut aider à atténuer l’impact des séis-mes sur les vies humaines et sur les propriétés. La réali-sation du projet peut aider à améliorer la méthode d’é-valuation des risques sismiques et les conditions de lavie humaine. Les objectifs sont l’élaboration des cartesde risques sismiques pour l’Afrique du Nord, qui pour-ront aider à prévenir les menaces des séismes sur lesvies humaines et les propriétés. Outre l’évaluation desrisques sismiques, l’étude des failles actives régionaleset des zones de contrainte tectonique renforceront nosconnaissances sur les origines des séismes. Les résul-tats, associés à l’analyse de vulnérabilité, aideront lesgouvernements respectifs, les planificateurs de travauxde génie civil anti-sismique et de prévention des désas-tres, à prendre des mesures pratiques de prévention pourréduire les risques sismiques. La durée du projet est decinq années.

N° 458 - Événements de la limite Trias-Jurassique

Titre complet : Événements situés à la limite Trias-Jurassique : extinction de masse, chan-gements environnementaux globaux etleurs causes

Proposé par : Dr József Pálfy (Directeur, Hongrie) ;Dr Stephen P. Hesselbo (Co-directeur,Royaume-Uni) ; Dr ChristopherMcRoberts (Co-directeur, États-Unis)

Adresse : Dr József Pálfy, Hungarian NaturalHistory Museum, Département deGéologie et de Paléontologie, POB 137,Budapest, H-1431, Hongrie Courrierélectronique : [email protected]

Le projet consiste en une approche intégrée (paléon-tologie, stratigraphie, sédimentologie, géochimie, géochronologie, paléomagnétisme et minéralogie) del’étude de la limite Trias-Jurassique, à l’échelle globale.La période de la limite Trias-Jurassique correspond àune extinction de masse majeure, qui coïncide avec des phénomènes volcaniques inhabituels, un chan-gement brusque du niveau de la mer et un réchauffe-ment climatique extrême. Cependant, cet événement est mal compris et est certainement le moins bien connu des cinq crises biologiques phanérozoïques majeures.

On étudiera plusieurs domaines :

• Pour identifier les types et les processus des crisesbiotiques par l’étude de plusieurs groupes taxino-

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miques et pour étendre les résultats des recherchesdans certains domaines à d’autres secteurs nouveauxet importants.

• Pour analyser les anomalies isotopiques qui sur-viennent généralement pendant les périodes d’ex-tinction majeure et que l’on connaît mal à la fin duTrias.

• Pour élaborer un cadre chronologique numérique fia-ble, pour une meilleure évaluation chronologique desdurées et du « tempo » des phénomènes d’extinc-tion, des anomalies isotopiques et des changementsenvironnementaux globaux.

• Pour résoudre le problème du rôle éventuel duvolcanisme de la province atlantique centrale dansles changements globaux et dans l’extinction demasse.

• Pour résoudre la question d’un impact extraterrestreéventuel et de ses conséquences biotiques à la fin duTrias.

• Pour utiliser la magnétostratigraphie comme un outilde corrélation globale des divers faciès pétrogra-phiques marins, continentaux et volcaniques.

• Pour caractériser les variations du niveau marin pen-dant la transition Trias-Jurassique dans diverses cou-pes, pour identifier les causes et les réponses bio-tiques.

• Pour obtenir un consensus sur le choix d’une couped’un stratotype mondial et le préciser par des étudesplus détaillées sur des coupes choisies à la base duJurassique.

Ce projet concerne une période critique de l’histoire ter-restre, ce qui nécessite une approche pluridisciplinaireet globale, comme on l’a indiqué. Son intérêt pour lasociété repose sur la comparaison éventuelle du climatactuel, modifié par l’homme, et d’autres changementsde l’environnement, et de pertes concomitantes de bio-diversité, avec des événements similaires qui se sont pro-duits à des époques géologiques anciennes. On souli-gnera les analogies entre les émissions volcaniques àeffet de serre, les changements climatiques et les phé-nomènes d’extinction de la limite Trias-Jurassique, avecles émissions actuelles de gaz à effet de serre, dues àl’utilisation de combustibles fossiles et au réchauffementclimatique global. Les recherches de terrain concerne-ront l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale,l’Amérique du Sud, l’Asie et la Nouvelle Zélande. Ladurée du projet est de cinq années.

N° 459 - Cycle du carbone terrestre

Titre complet : Cycle du carbone et hydrologie dans lesenvironnements paléo-continentaux

Proposé par : Dr Jean-Luc Probst (Directeur, France) ;Dr Louis François (Co-directeur,Belgique) ; Dr Pedro Depetris (Co-directeur, Argentine) ; Pr JeffersonMortatti (Co-directeur, Brésil)

Adresse : Dr Jean-Luc Probst, Laboratoire detransfert en géologie (LMTG), Centrenational de recherche scientifique, uni-versité Paul Sabatier (CNRS/UMRn° 5563), 38, rue des 36 Ponts, 31400Toulouse, France. Courrier électro-nique : [email protected]

Ce projet est la suite du projet 404 « Le carbone ter-restre au cours des derniers 125000 ans », qui s’est ter-miné en 2000. Comparé au projet précédent 404, il estorienté davantage sur les hydrosystèmes et les écosys-tèmes continentaux, et notamment sur les réservoirsconstitués par les sols. L’échelle chronologique concer-née passe de 105 à 106 années. Le principal objectifsera d’associer le cycle de l’eau et le cycle du carbonepour étudier les différents réservoirs continentaux decarbone et les transferts de masse entre ces réservoirs,mais aussi entre les réservoirs continentaux et les réser-voirs atmosphériques et océaniques. Les questions cléssont : où est stocké le carbone dans les environnementsanciens? Quels sont les impacts des activités humaineset des changements hydro-climatiques? Quel est l’im-pact de la formation et de la destruction du carbonecontinental sur la teneur en CO2 atmosphérique? Pourla société, les avantages sont une meilleure préservationet une meilleure gestion des ressources naturelles. Onélaborera ultérieurement de nouvelles bases de donnéesde paléohydro-climatologie et de répartition de la végé-tation, à partir des bases de données antérieures. Ladurée du projet est de cinq années.

N° 464 - Plates-formes continentales pendant leDernier Cycle Glaciaire : état desconnaissances et applications

Titre complet : Évolution paléoenvironnementale desplates-formes continentales pendant ledernier cycle glaciaire, avec une réfé-rence particulière au Dernier MaximumGlaciaire.

Proposé par : Professeur Francisco L. Chiocci(Directeur, Italie) ; Professeur Allan R.Chivas (Co-directeur, Australie)

Adresse : Professeur Francisco L. Chiocci,Dipartimento Scienze della Terra,Universita di Roma, « La Sapienza »,Piazzale Aldo Moro, 5, 00185 Rome,Italie. Courrier électronique : [email protected]

Le projet étudiera les plates-formes continentales pen-dant le dernier cycle glaciaire et établira des comparai-sons mondiales, et organisera des ateliers pour formerdes étudiants/chercheurs aux techniques modernes d’é-tude des littoraux, telles que des études de prospectionde sites de passage de cables optiques. On établira une

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compilation des divers types de plates-formes et une ter-minologie commune. On utilisera les connaissancesscientifiques acquises au cours du projet 396 « Plates-formes continentales au Quaternaire », qui vient d’a-chever sa 5e et dernière année. Le projet étudiera aussila géométrie et la paléogéographie des plates-formes, lespaléoclimats et les paléotempératures de la surface dela mer, en particulier, dans les régions tropicales ; ilrecherchera les traces des événements climatiques dehaute fréquence sur les plates-formes continentales ; ilutilisera les méthodes sismiques pour identifier la paléo-morphologie des sédiments des plates-formes et testerales méthodes/modèles de stratigraphie séquentielle desmatériaux anciens aux sédiments plus jeunes.

Le projet cherchera à disposer des données industriel-les non-confidentielles (études de pose des câbles sous-marins et études géotechniques), surtout dans les paysen développement. L’acquisition des données par lesétudes géologiques et cartographiques, aboutira à l’éla-boration d’un « carte mondiale » de l’extension et descaractéristiques des sédiments des plates-formes conti-nentales (particulièrement, vers 20 Ka B.P.), et à la com-pilation des propriétés géotechniques des sédiments desplates-formes. On publiera la synthèse des résultats

obtenus au cours du projet, qui apportera : 1. unemeilleure compréhension des divers styles de sédimen-tation sur les plates-formes continentales anciennes etactuelles, et sur leurs modifications, notamment en rela-tion avec la nature et la fréquence des changements cli-matiques ; 2. une estimation des stocks et des flux decarbone et du stockage du carbone pendant le DernierMaximum Glaciaire qui sera comparée aux valeurs desplates-formes actuelles ; 3. une aide au développementéconomique et à l’utilisation des ressources, aux tra-vaux de génie maritime littoral et à leur gestion, à lacompréhension de l’histoire des activités humaines dansles plates-formes continentales et aux problèmes juri-diques régis par la Convention des Lois de la Mer. Ily a de nombreuses autres facettes des recherches pro-posées qui apporteront de nouvelles données sur lesquestions associées ; on constituera une importante basede données, pour les recherches ultérieures. Parmi lesavantages pour la société, on peut citer : la formationdes participants des pays moins développés ; des étudesd’évaluation des ressources et la genèse des gisementsminéraux marins peu profonds et de réserves de sables ;la définition du patrimoine culturel des événements cli-matiques/eustatiques. La durée du projet est de cinqannées.

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373 Corrélation, anatomie et évolution magmatiqueet hydrothermale des systèmes magmatiquesfelsiques minéralisés en EurasieR. Seltmann (Allemagne), R.I. Grauch (États-Unis), A.A. Kremenetsky (Russie)1997-2001

386 Réaction du système atmosphère-océan aux changements mondiaux anciensH. Strauss (Allemagne), D.M. Banerjee (Inde),L.A. Derry (États-Unis), Z. Sawlowicz(Pologne), L.R. Kump (États-Unis)1996-2000, O.E.T. en 2001

393 Éocène moyen-supérieur néritiqueE. Causs (Espagne)1996-2000, O.E.T. en 2001

405 Impact anthropogénique sur les processus d’altérationP. Sulovsky, J. Zeman (République Tchèque)1996-2000, O.E.T. en 2001

406 Paléontologie et Biostratigraphie des vertébrés du Paléozoïque inférieur de la région circum-arctiqueM.V.H. Wilson (Canada), T. Märss (Estonie),P. Männik (Estonie)1996-2000, O.E.T. en 2001

408 Études comparatives des minéraux et desroches de surface et des grandes profondeursF.P. Mitrofanov, D.M. Gubermann (Russie), H.-J. Kümpel (Allemagne)1998-2002

410 Le grand événement de la Biodiversification à l’OrdovicienB.D. Webby (Australie), M. Droser (États-Unis),F. Paris (France)1997-2001

411 La géodynamique des blocs tectoniques provenant du continent de Gondwana en Asie orientale et méridionaleS. Hada (Japon), I. Metcalfe (Australie),

J.H. Kim (Corée), Tran Van Tri (Viet Nam) Jin Xiouchi (Chine)1998-2002

413 Prévision des changements futurs des zones arides d’après la dynamique des périodes passéesD. Thomas (Royaume-Uni), A.K. Singhvi (Inde)1998-2002

414 Modélisation réaliste de données sismiques des grandes agglomérations urbaines et des mégapolesG.F. Panza (Italie)1997-2001

415 Glaciations et réorganisation du réseau hydrographique en AsieJ.T. Teller (Canada), R. Vaikmae (Estonie)1997-2001

418 Les événements kibariens dans le sud-ouest de l’AfriqueR.M. Key (Royaume-Uni), R.B. Mapeo(Botswana)1997-2001

419 Bassins d’avant-pays des ceintures néoprotérozoïques d’Afrique centrale et méridionale et d’Amérique du SudM. Wendorff (Botswana), P.L. Binda (Canada)1998-2002

420 Croissance crustale au Phanérozoïque :témoignages de l’Asie orientale - centraleBor-ming Jahn (France), N.L. Dobretsov (Russie)1997-2002

421 Biodynamique du Gondwana septentrional au Paléozoïque moyenR. Feist (France), J.A. Talent (Australie)1997-2001

425 Évaluation des risques de glissements de terrain et patrimoine culturelK. Sassa (Japon), P. Canuti (Italie), P. Carreno

Liste des projets PICG en cours en 2001(O.E.T. : à échéance différée)

No Titre, directeur(s) du projet, durée No Titre, directeur(s) du projet, durée

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(Pérou)1998-2002

426 Systèmes granitiques et processus lithosphériques protérozoïquesJ.-S. Bettencourt (Brésil), O.T. Rämö (Finlande),W.R. Van Schmus (États-Unis)1998-2002

427 Processus minéralisateurs dansla dynamique des systèmes magmatiques

C.M. Lesher, S.-J. Barnes (Canada), H.M.Prichard (Royaume-Uni)1998-2002

428 Paléoclimats et relevés thermiques de foragesV. Cermak (République Tchèque), H.N. Pollack(États-Unis), C. Clauser (Allemagne)1998-2002

429 Rôle de la matière organique dans les principaux problèmes liés à l’environnementJan Pasava, J. Jenik (République Tchèque),1998-2002

430 Dynamique du manteau et risques naturelsM.F.J. Flower (États-Unis), V.I. Mocanu(Roumanie), R.M. Russo (États-Unis), NguyenTrong Yem (Viet Nam), Ma Zongjin (Chine)1999-2004

431 Base de données sur la palynologie africaineA.M. Lezine (France), A. Sowunmi (Nigeria)1998-2002

432 Contourites, courants profonds et paléocirculation océaniqueD.A.V. Stow (Royaume-Uni), I.N. Mc Cave(Royaume-Uni), J.-L. Faugères (France)1998-2001

433 Tectonique des plaques des CaraïbesM.A. Iturralde-Vinent (Cuba), E.G. Lidiak (États-Unis)2000-2004

434 Interactions continent-océan pendant le Crétacé en AsieH. Hirano (Japon)1999-2003

436 Évolution tectonique de la marge Pacifique du paléocontinent de Gondwana. Structure,assemblage et fragmentationR.J. Pankhurst (Royaume-Uni), J.-B. Bradshaw(Nouvelle Zélande), L. Spalleti (Argentine)1999-2003

437 Changements de l’environnement littoral pendant les périodes de haut niveau marinC.V. Murray-Wallace (Australie)1999-2003

440 Assemblage et fragmentation du supercontinent RodiniaC. Mc A. Powell (Australie), décédé en 2001,S. Bogdanova (Suède), H. Kampunzu (Botswana)1999-2003

442 Les matériaux bruts des outils néolithiquesDusan Hovorka (République Slovaque), G. Trnka (Autriche)1999-2002

443 Magnésite et talc – Corrélations géologiqueset environnementalesM. Radvanec (Slovaquie), W. Prochaska, A.C. Gondim (Brésil), Cai Kequin (Chine)2000-2004

447 Les carbonates « des dents molaires » protérozoïquesX. Meng (Chine), D.G.F. Long (Canada),R. Bourrouilh (France)2001-2005

448 Corrélation mondiale des écosystèmes karstiquesYuan Daoxian (Chine), C. Groves (États-Unis),G. Messana (Italie)2000-2004

449 Corrélation globale des sédiments fluviatilesdu Cénozoïque supérieurD. Bridgland (Royaume-Uni)2000-2004

450 Gisements de métaux communs formés dans les sédiments protérozoïques du Gondwana occidentalS.S. Iyer (Canada), A. Misi (Brésil), A.F. Kamona (Namibie), J. Cailteux (R.D. Congo)2000-2004

453 Orogènes modernes et anciensJ.B. Murphy (Canada), J.D. Keppie (Mexique)2000-2004

454 Géologie médicaleO. Selinus (Suède), P. Bobrowsky (Canada)2000-2004

455 Interaction volcan-socle et activités humainesA. Tibaldi (Italie), M. Garcia (Espagne), A.M. Lagmay (Philippines),

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No Titre, directeur(s) du projet, durée No Titre, directeur(s) du projet, durée

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V.V. Ponomareva (Russie)2001-2005

457 Évaluation de l’aléa et du risque sismiqueen Afrique du NordD. Benouar (Algérie), G. Panza (Italie),A. El-Sayed (Égypte), Tadili B. (Maroc),M. Chadi (Tunisie), S. Abdennur (Libye)2001-2005

458 Événements de la limite Trias-JurassiqueJ. Palfy (Hongrie), S.P. Hesselbo (Royaume-Uni),C. Mc Roberts (États-Unis)2001-2005

Projets financés :O.E.T. :

Total :

459 Cycle du Carbone terrestreJ.-L. Probst (France), L. François (Belgique), P.J. Depetris (Argentine), J. Mortatti (Brésil)2001-2005

464 Plates-formes continentales pendant le dernier cycle glaciaire :état des connaissances et applications L. Chiocci (Italie), A.R. Chivas (Australie)2001-2005

374

41

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No Titre, directeur(s) du projet, durée No Titre, directeur(s) du projet, durée

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Prof. Ian W. DalzielUniversity of Texas at AustinInstitute for Geophysics4412 Spicewoods - Springs RoadBuilding 600Austin - TEXAS 78759, USA.Tél. : 1512471 0431ou 1512471 6156Fax. : 1512471 8844e-mail : [email protected]

Prof. Edward DerbyshireChairman IGCP Scientific BoardNumber four79 The Drive. HOVEEast Sussex BN3 3PGUnited KingdomTél. : 44 1273 820283Fax/Answerphone : 44 1273 748919e-mail : [email protected]

Dr Max DeynouxÉcole et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST)1, rue Blessig67084 Strasbourg cedexTél. : 33 3 88 35 85 89Fax : 33 3 88 36 72 35E. mail : [email protected]

Prof. Maurizio Gaetani (Chair WG1)Universita di MilanoDipartimento di Scienze Della TerraVia Mangiagalli 3420133 MilanoItalyTél. : 39 02 23698229Fax. : 39 02 70638261e-mail : [email protected]

Dr Alexander GlikoDeputy DirectorInstitute of Physics of the EarthAcademy of Sciences123810 - B. Gruzinskaya str. 10Moscow - RussiaTél. : 7 (095) 254 30 44Fax : 7 (095) 255 60 40e. mail : [email protected]

Dr Petr Jakes (Chair WG 3)Faculty of ScienceCharles University12843 Praha 2Albertov 6Czech RepublicTel. : 4202 21952426Fax. : 4202 296084e-mail : [email protected]

Prof. Dr Sospeter M. MuhongoDepartment of GeologyUniversity of Dar es SalaamP.O.Box 35052Dar es SalaamTanzaniaTél. : +255-22-2410013/24105008Fax. : +255-22-2410481/2410078e. mail : [email protected]

Dr Isabelle Niang-DiopDépartement de GéologieFaculté des Sciences et TechniquesUniversité Cheikh Anta DiopDakar Fann- SénégalTél. : (off) 221 825 0736

(home) 35 62 73Fax. : 221 824 63 18e-mail : [email protected]

Dr Victor A. Ramos(Chair WG 4)Diaz Vélez 820. La Lucila1636 Buenos AiresArgentinaTél. : 54(11) 4701 6947 (off)

4790 9873 (home)Fax : 54(11) 4701 6947e. mail : [email protected]

Dr Edward RobinsonDepartment of Geography & GeologyUniversity of the West IndiesMona Campus - Kingston 7JamaicaTél. : 1 876 927 2728Fax. : 1 876 977 60 29e-mail : [email protected]

Members of the IGCP Scientific Board 2000Membres du Conseil scientifique du PICG

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Dr Nozar SamaniDepartment of GeologyShiraz UniversityShiraz 71454IranTel. : 98 71 245 72Fax. : 98 71 200 27e-mail : [email protected]

Prof. Nobutaka ShimadaDep. of Earth & Planetary SciencesKyushu University - Hakozaki 6-10-1Fukuoka 812-8581JaponTél. : 81 92 642 2516Fax : 81 92 642 2684e. mail : [email protected]

Prof. James T. Teller (Chairman WG2)University of ManitobaWinnipeg – ManitobaCanada R3T 2N2Tél. : (1-204) 474 9274Fax. : (1-204) 474 7623e. mail : [email protected]

Dr Susan TurnerQueensland MuseumP.O. Box 3300South BrisbaneQLD 4101 AustralieTél. : 617 3840 7677

(H) : 617 3878 1066Fax : 617 3846 1918e. mail : [email protected]

Dr Gerhard WörnerGeochemisches InstituteUniversity of GöttingenGoldschmidstr. 1D. 37077 GöttingenGermanyTél. : 49 551 39 39 71e. mail : [email protected]

Prof. Zhenyu YangInstitute of GeomechanicsChinese Academy of Geological Science11, Minzuxueyuan South RoadBeijing 100081 P.R. ChinaTél. : +86- (10)-6842-2365Fax. : +86(10)-6842-2326e. mail : [email protected]

Représentants UIGS

Prof. Attilio C. BorianiSecretary General IUGSDep. di Scienze della TerraUniv. degli Studi di MilanoVia Botticeli 231 - 20133 Milan, ItalyTel. : 39 2 236 98 310Fax. : 39 2 706 38 681e-mail : [email protected]

Dr Ed F.J. de MulderPresident of IUGSNITG TNO and Technical UniversityP.O.Box 6012 2600 JADelft Pays-BasTél. : +31 23 530 0292Fax : +31 23 526 2709e. mail : [email protected]

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AFGHANISTAN

Dr Ebrahim HamidSecretaryAfghan National Committee of GeologyGeology & Mineral Survey Dept.Micro-RayonKabul, Afghanistan

ALBANIE

Dr Aleksander CinaPrésident,Comité national albanais pour le PICGBlloku « Vasil Shanto »Tirana, Albanie

ALGÉRIE

M. Mohammed TefianiInstitut des Sciences de la TerreUniversité des Scienceset de la TechnologieB. P. N° 9Dar El Beida, Algérie

ARGENTINE

Dr C. CingolaniPresidenteCentro de Investigaciones GeologicasCalle 1 n° 6441900 - La Plata, Argentinee. mail : [email protected]

AUSTRALIE

Dr Cec MurrayChairman,IGCP National CommitteeGeological SurveyQueensland Departmentof Mines and EnergyG. P. O. Box 194Brisbane QLD 4001,Australiee. mail : [email protected]://www.oeaw.ac.at/mathnat/foprog/igcp.html

AUTRICHE

Prof. Dr Franz WeberChairman,IGCP National CommitteeInstitute für GeophysicA - 8700 Leoben, Austriae. mail : http://www.oeaw.ac.at/mathnat/foprog/igcp/html

AZERBAÏDJAN

Dr A. D. Ismail-ZadehExecutive SecretaryAzNCGGeology InstituteH. Gavid pr., 29 - A370143 Baku, Azerbaijan

BARBADE

M. Leslie BarkerChief GeologistEnergy DivisionMinistry of Finance2nd floor - National Petroleum Corp.Building WildeySt. Michael, Barbados

BANGLADESH

Md. Khurshid AlamChairmanIGCP National CommitteeDirector - General,Geological Survey of Bangladesh153 Pioneer RoadSegunbagichaDhaka 1000, Bangladesh

BIÉLORUSSIE

Academician R. GaretskyChairmanBelarus National Committee for IGCPAcademy of Sciences of BelarusKuprievich str. 7220141 – Minsk, Belaruse. mail : [email protected]

Comités nationaux pour le PICG(15 octobre 2001)

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BELGIQUE

Prof. L. DejongheGeological Survey of Belgium13, Jenner streetB. 1000 Brussels, Belgiume. mail : leon.dejonghepophost.eunet.be

BÉNIN

M. Aliou Moriba DjibrilPrésidentComité national pour le PICGDirecteur général de l’Office béninois des Recherches Géologiques et MinièresMinistère des Mines,de l’Énergie et de l’HydrauliqueB. P. 249Cotonou, Bénin

BOLIVIE

Ing. Antonio Saavedra MunozPrésidenteComité Boliviano de CorrelaciónGeológicaAcademia Nacional de CienciasAvn. 16 de Julio N° 1732Casilla - 5829 La Paz, Bolivia

BRÉSIL

Prof. D. A. CamposChairmanIGCP National Committee DNPM/PaleontologiaAv. Pasteur 404,Urca 22290-240Rio de Janeiro R. J., Brazile. mail : [email protected]

BULGARIE

Prof Dr Platon TchoumatchencoPrésidentComité national pour le PICGInstitut géologiqueAcadémie bulgare des sciencesAcad. Gheorghi Boncev Str.Block 24 1113 Sofiae. mail : [email protected]

BURKINA FASO

M. Wenmenga UrbainMaître AssistantDépartement des sciences de la TerreUniversité de OuagadougouFaculté des Sciences et Techniques03 B. P. 7021Ouagadougou 03, Burkina Faso

CAMEROUN

Prof. F. TchouaPrésidentComité national pour le PICGChef du Départementdes sciences de la terreUniversité de YaoundéYaoundéCameroun

CANADA

Dr N. W. RutterChairmanIGCP National CommitteeDepartment of Earthand Atmospheric SciencesUniversity of Alberta EdmontonAlberta,Canadae. mail : [email protected]

TCHAD

M. O. A. D’BabehPrésidentComité national pour le PICGDoyen, Faculté des SciencesB. P. 1027N’Djamena,Chad

CHILI

Dr E. D’Etigny LyonPrésidentIGCP National CommitteeNational Commissionfor Scientific andTechnological ResearchCONICYTCasilla 297 VSantiago 21,Chile

CHINE

Prof. Liu DunyiChairman,IGCP National CommitteeInstitute of GeologyChinese Academyof Geological Sciences (CAGS)26 Baiwanzhuang RoadBeijing 100037,Chinae. mail : [email protected] :www.cags.cn.net/igc/chinahttp.www.cags.cn.net/igcp-china

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COLOMBIE

Sr. Ricardo Escobar ReyesPresidenteComité Nacional del PICGINGEOMINASDiagonal 53 N° 34-53Aptdo. Aéreo 4865Santa Fé de Bogota,Colombia

CONGO(RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU)

Comité National du PICGC/o Commission Nationale pour l’UNESCOB.P. 14Kinshasa/Gombe G.C.République démocratique du Congo

COSTA RICA

Lic. Teresita Aguilar AlvarezDirectorPresidenteComité Nacional para el PICGEscuela Centroamericana de GeologiaSan Pedro Montes de OcaSan José, Costa Ricae. mail : [email protected]

CÔTE D’IVOIRE

M. Joseph N’ziPrésidentComité national du PICGDirecteur général - Sodemi01 B.P. 2816Abidjan 01Côte d’Ivoire

CROATIE

Prof. Josip TisljarFaculty of Mining, Geology and Petroleum EngineeringPierottijeva 6 HR – 10000Zabreb, Croatiee. mail (secretary) : [email protected]

CUBA

Dr.Nancy Garcia LamadridChairmanIGCP National CommitteeOficina Nationalde Recursos MineralesAve. Salvador Allende n° 666La Habana 10300Cuba

CHYPRE

Dr G. PetridesDirectorGeological Survey DepartmentMinistry of AgricultureNatural Resources and Environment1415 Nicosia,Cypruse. mail : [email protected]

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

Dr J. PasavaChairmanCzech IGCP National CommitteeGeological Survey of PragueKlarov 13111821 Praha 1,Czech Republice. mail : [email protected]://www.gli.cas.cz/igcp

DANEMARK

Dr Agnete SteenfeltChairmanDanish NationalCommittee for Geologyc/o Geological Centre InstituteOster Voldgade 10DK 1350 Copenhagen K

ÉGYPTE

ProfessorM.Lotfi Abdel-KhalekDepartment of GeologyCairo UniversityGiza,Egypt

FINLANDE

Prof. Jorma KangasChairmanSodankylä Geophysical ObservatoryFIN-99600 SodankyläFinlande. mail : [email protected]

FRANCE

Dr Denis VasletPrésidentComité national pour le PICGBRGM - Avenue de ConcyrBP 6009 - 45060 Orléans,Francee. mail : [email protected]

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ALLEMAGNE

Dr Fritz SteiningerChairmanIGCP National CommitteeForschunginstitut SenckenbergSenckenberganlage 25D-60325 Frankfurt-am-Main, Germanye. mail : [email protected]://www.geokommission.de/arbgru/NCIGCP.html

GHANA

Dr G. O. KesseChairmanDirector - Geological Survey DepartmentMinistry Branch Post OfficeP. O. Box M.80Accra, Ghana

GRÈCE

M. G. GekasGeneral DirectorInstitute of Geology and Mineral Exploration70 Messoghion StreetAthens 11527, Greece

GUYANA

Mrs. Karen LivanManagerGeological Services for CommissionerGuyana Geology and Mines CommissionUpper BrickdamP. O. Box 1028Georgetown, Guyana

HONGRIE

Dr Karoly BrezsnyanszkyChairmanIGCP National CommitteeGeological Institute of Hungary (MAFI)H - 1143 BudapestP. O.B. 106Stefania ut 14, Hungaryhttp://www.mafi.hu

INDE

Shri Ravi ShankerChairmanIGCP National CommitteeDirector-GeneralInternational DivisionGeological Survey of India27 Jawaharlal Nehru RoadCalcutta 700 016, Indiae. mail : [email protected]

IRAN (RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’)

Dr Abdolazim HaghipourPresidentGeological Survey of IranAzadi SQ - ave MerajeTehranHome 28 Ave. Miremade15879 Tehran,Islamic Republic of IranTel : +(9821) 8748146/2031487e. mail : [email protected]

IRAK

Dr Yahya Tawfik Al-RawiChairmanIGCP National CommitteeUniversity of BabylonP. O. Box 4 - HillaBabylon,Iraq

IRLANDE

M. Ralph HorneChairmanIrish National Committeefor Geology and IGCPGeological Survey of IrelandBeggars BushHaddington RoadDublin 4,Ireland

ISRAËL

Dr Amos BeinChairpersonIGCP National CommitteeDirectorGeological Survey of Israel30 Malkhei Yisrael Street95501 Jerusalem,Israele. mail : [email protected]

ITALIE

Prof. CavazzaSecretary,IGCP National CommitteeDepartment of Geological SciencesUniversity of BasilicataRomana85100 Potenza,Italye. mail : [email protected]

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JAMAÏQUE

Dr Larence HenryChairmanIGCP National CommitteeDirectorGeological Survey DivisionP. O. Box 141Hope GardensKingston 6, Jamaica

JAPON

Prof. R. TsuchiChairmanIGCP National CommitteeShizuoka UniversityMiyatake 1-9-24Shizuoka 422-8035, Japane. mail : [email protected]

JORDANIE

M. K. JreisatChairman,IGCP National CommitteeDirector-GeneralNatural Resources AuthorityP. O. Box 7Amman, Jordan

KAZAKHSTAN

M. Khalel Abdulkhakovich BespaevChairmanIGCP National CommitteeInstitute of Geological SciencesKabanbai Batyr st., 69-a480100 Almaty, Kazakhstan

KENYA

M. D. R. O. RiarohChairmanIGCP National CommitteeMinistry of EnergyP. O. Box 30582Nairobi, Kenya

CORÉE(RÉPUBLIQUE DE)

Prof.Yong Ahn ParkChairmanIGCP National CommitteeDepartment of OceanographySeoul National UniversitySeoul 151-742,Korea

LIBERIA

Dr Beauford O. WeeksDirectorLiberian Geological SurveyMinistry of Lands and MinesP. O. Box 10-9024Monrovia, Liberia

LITUANIE

Dr Gediminas MotuzaDirector of the Geological SurveyKonarski 35Vilnius 232600, Lithuania

LUXEMBOURG

Comité national du PICGAttn. M. R. MaquilService géologique du Luxembourg43 Bd. G. D. Charlotte1331 Luxembourg

MACÉDOINE

Prof. Dr Risto StojanovPresident - IGCP CommitteeFaculty of Mining and GeologyUl. Goce Delcev 89Stip 92000, Macedonia

MADAGASCAR

Présidentdu comité national malgache pour le PICGChefdu Service des mines et de la géologieB. P. 280Antanarivo, Madagascar

MALAISIE

M. Yin Ee HengChairmanIGCP National CommitteeDirector-GeneralGeological Survey of MalaysiaP. O. Box 11110Jalan Tun Razak50736 Kuala Lumpur, Malaysia

MEXIQUE

Sr. Diego CordobaComité Nacional del PICGInstituto de Geologia - Universidad NacionalApdo Postal 07296Delegacion CoyoacanMexico D. F. 04510

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MONGOLIE

Dr Rinchen BarsboldChairman - IGCP National CommitteeGeological InstituteUlaanbaatar 51, Mongolia

MAROC

Monsieur. M. BensaidPrésidentComité national marocain du PICGMinistère de l’énergie et des minesDirection de la géologieRabat, Maroc

MYANMAR (BIRMANIE)

Myanmar National Committee for IGCPMyanmar Oil and Gas EntrepriseP. O. Box n° 104974/80 Min Ye Kyaw Swa RoadYangon, Myanmar

NÉPAL

M. Madhab Raj PandeySenior SeismologistChief National Seismological CentreDepartment of Mines & GeologyLainchaur, Kathmandu

PAYS-BAS

Professor Dr J. MenlenkampChairman, IGCP National CommitteeInstitute of Earth SciencesMail Box 80021 Enschappen35087A UtrechtNetherlands

NOUVELLE ZÉLANDE

Assoc. Prof. V. A. NeallChairmanIGCP National CommitteeMassey UniversityInstitute of Natural ResourcesPrivate Bag 11222Palmerston North, New Zealande. mail : [email protected]

NICARAGUA

Dr Mauricio Darce RiveraChairmanNicaraguan Mining InstituteDepartment of GeologyP. O. Box 195Managua, Nicaragua

NIGER

M. B. OusmaneSecrétaireComité national pour le PICGMinistère de l’Enseignement Supérieur,de la Recherche et de la TechnologieA. P. 628Niamey, Niger

NIGÉRIA

Dr O. M. OjoDirectorGeological Survey DepartmentFederal Ministry of Petroleum and Mineral ResourcesP. M. B. 12844Federal SecretariatIkoyiLagos, Nigeria

NORVÈGE

Dr David L. BrutonSecretaryIGCP National CommitteeUniversitetet OsloPaleontologisk MuseumSars GateN-0562 Oslo 5, Norvège

PAKISTAN

Prof. Dr Shafeeq AhmadThe Institute of GeologyUniversity of the PunjabQuaid-e-Azam CampusLahore-54590, Pakistan

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE

Dr R. H. FindlayChairman, IGCP National CommitteeSenior Regional GeologistGeological Survey DivisionDepartment of Mining and PetroleumPrivate Mail BagPort Moresby, Papua New Guinea

PARAGUAY

Dr J. H. Palmieri A.PresidenteComité Paraguayo para el PICGInstituto de Ciencias BasicasUniversidad Nacional del AsuncionCiudad UniversitariaCasilla de Correo 1039Asuncion, Paraguay

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PÉROU

Dr J. MacharéSoc. Geol. del PeruP. O. Box 2559Lima 100, Peru

POLOGNE

Prof. Jerzyt FedorowskiChairman, IGCP National CommitteeInstitute of GeologyAdam Mickiewicz UniversityUl. Makow Polnych 1661 - 686 Poznan, Polognee. mail : [email protected]

PORTUGAL

Executive SecretaryNational Commission of Portugal for UNESCOCoordinatorCNU Liaison Group for IGCPAv. Infante Santo 42/5Lisboa 1300, Portugal

RÉPUBLIQUED’AFRIQUE DU SUD

Dr C. FrickChairman, IGCP National CommitteeChief DirectorGeological SurveyPrivate Bag X112Pretoria 0001Republic of South Africahttp://www.geoscience.org.sa

ROUMANIE

Prof. M. SandulescuChairmanIGCP National CommitteeRomanian AcademyCalea Victoriei 125Bucuresti 1, Romania

FÉDÉRATIONDE RUSSIE

Prof. V. A. ZharikovChairman,IGCP National CommitteeGeological Institute of theRussian Academy of SciencesPyzhevsky per. 7Moscow Zh-7 109017Russian Federatione. mail : [email protected]

ARABIE SAOUDITE

Dr Mohammad A. TawfiqActing PresidentSaudi Geological SurveyP.O. Box 54141 Jeddah 21514Saudi Arabia

SÉNÉGAL

Professor O. DiaDépartement de GéologieFaculté des SciencesUniversité Cheikh Anta DiopDakar-Fann, Sénégal

SIERRA LEONE

M. Smart KamaraChairmanIGCP National CommitteeGeological Survey DivisionMinistry of MinesNew EnglandFreetown,Sierra Leone

SLOVAQUIE

Prof. RNDr. Dusan HovorkaChairman,IGCP National CommitteeFaculty of SciencesComenius UniversityMlynska Dolina842 15 Bratislava, Slovak Republice. mail : [email protected]

SLOVÉNIE

Prof. Dr S. PircChairmanIGCP National CommitteeUniversity of LjubljanaiencesDepartment of GeologyAskerceva 121000 Ljubljana,Slovenia

ESPAGNE

Professor Marcos A. LamoldaChairmannIGCP National CommitteeFaculdad de CienciasUniversidad del Pais VascoCampus de Lejona48940 Lejona,Spainhttp://www.ehu.es/~gpplapam/PICG

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SRI LANKA

M. Nimal S. RanasignheChairmanIGCP National CommitteeDirectorGeological Survey Department48 Sri Jinaratana RoadColombo, Sri Lanka

SURINAME

Dr H. R. PollackChairmanIGCP National CommitteeHWO Consultants n.v.i.o.Mining, Forestry, AgricultureConstruction Real EstateBorretstraat 3Paramaribo, Suriname

SUÈDE

Prof. John S. PeelChairmanIGCP National CommitteeDept. of Earth Sciences, Uppsala UniversityNorbyvägen 22 - SE752 36 Uppsala, Swedene. mail : [email protected]

SUISSE

Dr Katharina von SalisPresidentIGCP National CommitteeGeologisches Institut ETHCH-8092 Zürich, Switzerland

SYRIE

Dr Eng. I. I. YussefChairmanIGCP National CommitteeThe General Establishmentof Geology & Mineral ResourcesP. O. Box 7645Damascus, Syria

TANZANIE

Prof. A. MrumaChairmaIGCP National CommitteeDepartment of GeologyUniversity of Dar Es SalaamP.O.Box 35052Dar es Salaam, Tanzaniae. mail : [email protected]@hotmail.com

THAÏLANDE

M. Phisit DheeradilokChairmanIGCP National CommitteeDeputy DirectorDepartment of Mineral Resources (DMR)Rama 6 Rd.Bangkok 10400Thailand

TOGO

Monsieur. Père B. N’ZonouPrésidentComité national pour le PICGDirecteur général adjointB.P. 356Lomé, TogoTrinitad and Tobago/Trinité et TobagoM. Winston M. AliChairmanIGCP National CommitteeC/o Geological DepartmentTrinidad and TobagoPetroleum Company LDTSanta FloraTrinidad W.I.

TUNISIE

Dr H. BesbesPrésidentComité national tunisien pour le PICGLe Métallurgique de Tunisie9 rue Danton1002 Tunis-BelvédèreTunisie

TURQUIE

Prof. Dr Ergün AkayChairmanIGCP National CommitteeMTA GENEL MUDURLUGU Jeoloji Etutleri Dairesi06520 Ankara,Turkeye. mail : [email protected]:// www.mta.gov.tr (en langue turque)

OUGANDA

M. David P. M. HadotoFor the CommissionerDepartment of Geological Surveyand MinesP. O. Box 9Entebbe 22Uganda

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UKRAINE

Academician V. N. SemenenkoChairmanIGCP National CommitteeInstitute of Geological SciencesNational Academy of SciencesGonchara str. 55b 252601 KievUkraine

ROYAUME-UNI

Ms.. R. CooperSecretaryIGCP National CommitteeThe Royal Society6 Carlton House TerraceLondon SWIY 5AGUnited Kingdom

URUGUAY

Dr Julio Cesar JaureguyDirecteur NacionalDireccion Nacionalde Mineria y GeologiaHervidero 2861C.P. 11800Montevideo, Uruguay

VENEZUELA

Dra. Nelly Pimentel BellizziaChairpersonIGCP National CommitteeINGEOMINMinisterio de Energiea y MinasPiso, 5, Torre OesteCaracas, 1010, Venezuela

VIET NAM

Dr Tran Van TriChairperson, IGCP National CommitteeDeputy Director-GeneralGeological Survey of Viet Nam6 Pham Ngu LaoHanoi, Viet Name. mail : gsvbdvn.vnmail.vnd.nete. mail : [email protected]

YÉMEN

Dr Mohamed FaraChairman, IGCP National CommitteeSana’a UniversityDepartment of GeologyP.O. Box 11431Sana’a, Yemen

YOUGOSLAVIE

Prof. Dr St. KaramataChairmanNational Committee for IGCPRudarsko-geoloski fakultetDjusina 711000 Belgrade, Yugoslavia

ZIMBABWE

M. H. MunyanyiwaCoordinatorIGCP National CommitteeUniversity of ZimbabweGeology DepartmentP. O. Box MP 167Mount PleasantHarare,

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BURUNDI

Dr Audace NtungicimpayeDirection généralede la Géologie et des MinesMinistère de l’Énergie et des MinesC.P. 745Bujumbura

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUEDU CONGO

Professor Boneza T. RumvegeriUniversity of BurundiDepartment of Earth SciencesP. O. Box 2700 BujumburaBurundi

ÉTHIOPIE

M. Amenti AbrahamHeadRegional Geology DepartmentEthiopian Institute of Mines and EnergyP. O. Box 2302Addis Abeba

FIDJI

M. R. RoddaFor Director of Mineral DepartmentMineral Resources DepartmentPrivate Mail BagSuva

INDONÉSIE

M. P. PrijosoesiloIndonesian Association of GeologistsJl. Diponegoro 57Bandung

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE LAO

M. S. Duang AphaymaniChief of Technical DivisionDepartment of Geology and MinesVientiane

LIBAN

M. El SoufiConseil nationalde la Recherche ScientifiqueB. P. 11-8281Beyrouth

LESOTHO

Dr Konka ChakelaThe National University of LesothoP. O. Roma 180

JAMAHIRYA ARABE LIBYENNE

M. Yousef ShagrouniHead of Geological Mapping SectionIndustrial Research CentreGeological Researchand Mining DepartmentP. O. Box 36310

MALAWI

M. F. R. PhiriFor : Chief GeologistGeological Survey DepartmentP. O. Box 27Zomba

MALI

M. Mory KaneMinistère des Mines,de l’hydraulique et de l’énergieDirection nationale de la géologie et des minesB. P. 223Bamako

MAURITANIE

M. Mohamed Salem Ould SabarChef Département GéologieI. S.S. B. P. 5026Nouakchott

Points de contacts pour le PICG(Décembre 1999)

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OMAN (SULTANAT D’)

M. H. KassimDir. Gen. of MineralsMinistry of Petroleum and MineralsP. O. Box 551Muscat

PANAMA

Sr. Julio MeridaColegio Panameno de Geologos (COPAGE)Camara Minera de Panama (CAMIPA)Apartado 10068 -Panama 4

PHILIPPINES

Dr Raymundo S. PunongbayanChairmanNational Committee on Geological SciencesC/o Bureau of Mines and GeosciencesPedro Gil St.MalateP. O. Box 1595Manila

QATAR

Dr I. A. El KassasHeadRemote Sensing Project University of QatarScientific & Applied Research Centre (SARC)P. O. Box 2713Doha

RWANDA

M. Marc RugenraMinistry of Crafts Mining and TourismP. O. Box 2378Kigali

SWAZILAND

Dr MaphalalaGeological Surveyand Mines DepartmentP. O. Box 9Mbabane

ÉTATS-UNIS

Dr Paul HearnU. S. Geological SurveyNational Center 917Reston, VA 20192

ZAÏRE

Professor Kanda NkulaDirecteurCentre de RecherchesGéologiques et Minières(C. R. G. M.)Ministère de la Recherche ScientifiqueB. P. 898Kinshasa I

ZAMBIE

M. John TetherDirectorGeological Survey DepartmentP. O. Box 50135RidgewayLusaka

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