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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 AVRIL 2014 ÉPARGNE & INVESTISSEMENT 25 Takaful est-elle promise à un bel avenir au Maroc ? ASSURANCE ACTUALITÉ Fusion Lafarge/Holcim Quelles répercussions au Maroc ? P. 27 LINTERVIEW Rabii Berady, DG d’ABY Finance, société de courtage immobilier P. 30 PLACEMENTS Les sukuk, très plébiscités P. 31 TENDANCES DES MARCHÉS Le Masi clôture sur une note négative P. 32 P.28-29

Quelles répercussions au Maroc ? Takaful est-elle … · groupes Lafarge Maroc et Hol-cim Maroc fusionnent, le groupe disposera d’une capacité de 11,6 MT. Selon les analystes

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Page 1: Quelles répercussions au Maroc ? Takaful est-elle … · groupes Lafarge Maroc et Hol-cim Maroc fusionnent, le groupe disposera d’une capacité de 11,6 MT. Selon les analystes

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 AVRIL 2014

ÉPARGNE &INVESTISSEMENT

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Takaful est-ellepromise à un belavenir au Maroc ?

ASS U R A N C E ACTUALITÉFusion Lafarge/HolcimQuelles répercussions au Maroc ? P. 27

L’INTERVIEWRabii Berady, DG d’ABY Finance, société de courtage immobil ier P. 3 0

PLACEMENTSLes sukuk, très plébiscités P. 3 1

TENDANCES DES MARCHÉSLe Masi clôture sur une note négative P. 32

P.28-29

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NEWS

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Les opportunités dans lesecteur de l’assurancesont multiples: taux de

pénétration encore faible,croissance économique,contrat-programme, l’Afrique,etc., mais les défis sont égale-ment nombreux. Tout d’abord,il faut que les compagniesmaîtrisent les taux de sinistra-lité et la volatilité des marchésfinanciers. En parallèle, ellesdevront poursuivre l’extensionde leur réseau d’agents, inten-sifier leurs efforts en termesd’innovation, renforcer leur dis-positif de gestion des risqueset optimiser leurs synergiesavec les partenaires financiers,notamment les banques aux-quelles elles sont adossées. Unautre défi se présente à elles:celui consistant à faire face àl’espérance de vie à la nais-sance des Marocains qui s’al-longe. Cet allongement poseun nouveau challenge en ma-tière d’assurance retraite etd’assurance «dépendance»,une garantie qui permet d’ac-compagner les personnesâgées à partir d’un certain âgeoù elles ont besoin d’un cer-tain nombre de ressources,au-delà de l’assurance santé.Une nouvelle venue devraitégalement perturber l’activitédu secteur, à savoir l’assu-rance «Takaful», du fait de l’im-portance de l’investissementque pourrait générer cettespécialisation, qui présentenéanmoins un gisement indé-niable pour la croissance dusecteur. Nous risquons ainside voir une concentration surce marché. ●

Entreopportunitéset menaces

Salima [email protected]

BILLETAlliances a les faveurs de M.S.IN

Le titre Alliances a les faveurs de M.S.INqui recommande aux investisseurs del’acheter. Quant au cours cible, il a étéfixé à 632 DH. La société de boursetable sur un taux de croissance moyende 17,5% du chiffre d’affaires sur la pé-riode 2014-2015 et pour cause. Sonpôle social et intermédiaire devrait évo-luer à des niveaux stables et représen-ter environ 30% dans le CA global.Compte tenu d’un carnet de com-mandes de 5,6 MMDH, le pôleconstruction devrait renforcer sonpoids dans le volume d’affaires sur lesannées à venir. Les bénéfices, eux, de-vraient évoluer de 8% à fin 2014, et de33% en 2015.

Marchés financiers,redressement de larégion MenaLa région Mena affiche de bonnesperspectives de croissance. Elle de-vrait en effet s’améliorer en 2014pour atteindre 3,8%, selon les prévi-sions du FMI. Dans ce contexte dereprise, l’ensemble des indices bour-siers des principales places de la ré-gion Mena affichent des évolutionstrimestrielles satisfaisantes. Concer-nant les plus fortes hausses, il est ànoter le bon comportement des in-dices DFM General Index (Dubaï),qui a enregistré une progression de32,08%, suivi des places boursièresd’Égypte et Abu Dhabi avec une pro-gression de +15,07% et 14,08% res-pectivement. La place boursière duQatar s’est hissée de 12,14%. Malgrétous les effets de l’instabilité poli-tique de la région, exceptée la Syrie,consolident en effet leur croissanceen ce début d’année, tirés par les ef-fets bénéfiques de la reprise écono-mique mondiale.

BCP, le cours cible fixé à 202 DHSuite à la publication des résultats fi-nanciers de la BCP au titre de 2013, lasociété de Bourse CFG Group main-tient sa recommandation de conserverle titre BCP dans les portefeuilles et lerevalorise à 202 DH (contre 188 DH ini-tialement). Par rapport au cours actuel,le cours cible présente ainsi une dé-cote de 5,2%. La recommandation desanalystes de CFG Group est confortéepar le fait que le niveau de rentabilité dela BCP est inférieur à la moyenne sec-torielle, ce qui lui laisse à terme unelarge possibilité d'augmenter ses ratiosà travers, entre autres, le levier de ladette subordonnée. De plus, la BCP dis-pose d'un avantage compétitif impor-tant avec le coefficient d'emploi le plus

bas du marché, établi à 95,2% alors quecelui du secteur est de 108,7%.

Immolog, net recul des bénéficesÀ l'issue de l'exercice 2013, Immolog,spécialiste de l'immobilier écono-mique et intermédiaire détenu à partségales par Addoha et CGI, affiche desrésultats en berne. En effet, son chif-fre d'affaires est en dépréciation de51,3% à 418,8 MDH, confirmant ainsil’essoufflement du segment écono-mique. Pour sa part, le résultat d'ex-ploitation se replie de 43,1% à 109,5MDH suite à la hausse de 44,4% desachats consommés à 825,8 MDH.Dans ce sillage, les bénéfices reculentde 71% à 32,6 MDH, réduisant lamarge nette de 5,3 points à 7,8%.

S&P attribue à OCP la note BBB- avec perspective négative

Standard & Poor’s (S&P) note pour la première fois une entreprise maro-caine. L'Agence de notation a attribué, vendredi 4 avril, à l'Office chérifiendes phosphates (OCP) la note à long terme "BBB-", avec une perspectivenégative. S&P explique que, la perspective négative reflétant celle duMaroc du fait de liens très étroits entre l'entreprise et le gouvernement duMaroc, son premier actionnaire (95%). L'agence de notation a toutefois re-levé certains points forts, notamment une rentabilité considérable, en rai-son de la faiblesse des coûts de production et de transport de la roche

Bon cru pour le leader marocain de l’assurance-créditLes résultats 2013 ont été bons pour Euler Hermes ACMAR, leader ma-rocain de l’assurance-crédit et filiale du N°1 mondial de cette branched’assurance (Euler Hermes, groupe ALLIANZ) qui consolide ainsi sa po-sition de leader incontesté au Maroc avec une part de marché de 86%.En effet, le chiffre d’affaires 2013 enregistre une augmentation de 23%comparé à celui de 2012. Les performances financières ne sont pas enreste, puisqu’à ce niveau aussi, l’assureur crédit historique affiche un ré-sultat net consolidé en progression de 37% par rapport à l’année der-nière, en dépit d’une conjoncture nationale et internationale morose,marquée par une importante augmentation de la sinistralité (+65%).

AGENDAS’initier au risque de changeCoach Consulting propose un un séminaire de formation les 23 et 24 avril. Ce dernier

comporte plusieurs modules, à savoir une initiationà la pratique et aux mécanismes des options dechange, ainsi qu'à la maîtrise des instruments de cou-verture de change existants au Maroc, à la définitiond’une politique de gestion du risque de change pourson entreprise ainsi qu' à la réduction du risque dechange et à la maitrise du coût d'achat à l'importationet du coût de revient à l'exportation.

Afriquia Gaz rémunère ses actionnairesAfriquia Gaz procèdera à la rémunération de ses actionnaires au titre de l’exercice 2013

à partir du 28 avril. Rappelons que le dividende sesitue à 105 DH par action, soit un rendement 2013 de6,4%. Suite à la publication des indicateurs financiers2013 d'Afriquia Gaz, la société de Bourse CFG Groupavait actualisé sa recommandation concernant letitre Afriquia Gaz coté à la Bourse de Casablanca. Ellerecommande désormais aux investisseurs d’acheterle titre avec un cours cible à 1.878 DH.

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ACTUALITÉ

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lées dans la région de l’Ouest et67% des capacités en intégrant larégion du centre.

Augmentation des dividendes Ainsi, avec Lafarge ayant 42% desa capacité dans la région Ouest,l'entité combinée aura un contrôle

majeur de 74,2%, suivi d’uncontrôle de 72,7% dans la régionCentre». Toutefois : «L’entité serait

absente de la région du Sud, ré-gion à fort potentiel de crois-sance», soulignent les analystes.La fusion ne modifierait donc pasla répartition géographique initiale.D’un autre côté, selon le commu-niqué des groupes Lafarge Franceet Holcim Suisse, la nouvelle entité

devrait se pencher surl'optimisation de l'alloca-tion des capitaux pouraméliorer le ROCE. Dece fait : «Lafarge-Holcimsans doute chercherait àfreiner les programmesd'investissement, à amé-liorer l'efficacité des ef-

fets de synergie et à générer desflux de trésorerie disponibles éle-vés, par ricochet pour augmenter

Le groupe cimentier suisseHolcim et son rival françaisLafarge ont annoncé le 4

avril dernier leur intention de fu-sionner leurs activités mondialessous un même toit et de créerainsi le plus grand groupe de ci-ment du monde. Nommé «La-farge-Holcim», il aura son siègeen Suisse et sera implémenté defaçon unique dans 90 pays aupremier semestre 2015. L'éven-tuelle fusion des géants mon-diaux aura évidemment des ré-percussions au Maroc, puisqueles deux disposent de cimente-ries d’une capacité dépassant 1MT chacune. Toute d’abord, si lesgroupes Lafarge Maroc et Hol-cim Maroc fusionnent, le groupedisposera d’une capacité de 11,6MT. Selon les analystes de CDGCapital, l'éventuelle fusion chan-gera la donnée du secteur. Eneffet, le futur groupe contrôleraprès de 56,3% de la capacité to-tale du pays. «Un chiffre assezélevé pour impacter de façon im-portante la scène de consolida-tion du marché du ciment auMaroc. Ce niveau de contrôleapaisera l’intensité concurren-tielle qu’a connue le marché duciment depuis quelques années»,affirment les analystes avant dedétailler : «40% des capacités dunouveau groupe seraient instal-

Quelles répercussions au Maroc ?● La Fusion devrait induire un changement dans la configuration du secteur. La nouvelle entité devrait profiter de nouvelles synergies permettant in fine d'augmenter le dividende.

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Pour voir lejour, Lafarge-Holcim doitavoir l’accordpréalable de lamajorité desactionnaires.

Fusion Lafarge/Holcim

les dividendes destinés à la mai-son-mère en vue de baisser sonendettement» prévoient les ana-lystes. D’autres synergies pour-raient provenir de cette fusion, àsavoir des économies immédiatesliées à la fermeture d’au moins unsiège, de la réduction des coûts delogistique et de la réduction descoûts de production.

La fusion pourrait être freinéeCependant, le projet de fusiondevrait faire face à d'énormesobstacles de la part des autoritésde la concurrence, compte tenudu fait que les entités combinéescontrôleraient au-delà de 40%des parts de marché. De ce fait :«Le conseil demandera sansdoute aux groupes Lafarge Marocet Holcim Maroc de céder des ac-tifs et ceci afin de préserver uncontexte concurrentiel conformeà la loi 06-99 sur la liberté des prixet de la concurrence», anticipentles analystes qui déroulent égale-ment l’hypothèse de la nonconcrétisation de la fusion. Eneffet, contrairement au groupeHolcim, Lafarge France ne dis-pose pas de la majorité des droitsde vote de Lafarge Maroc, déte-nue à 50% par SNI. Pour voir lejour, Lafarge-Holcim doit avoirl’accord préalable de la majoritédes actionnaires. ●

La fusion ne modifierait pas la répartition géogra-phique initiale.

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L’ANALYSE DE LA SEMAINE

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structurée en direction des po-pulations à faible revenu démon-trent qu’il reste encore des gise-ments de croissance pour lesannées à venir. Des leviers sontd’ores et déjà identifiés et destextes de loi sont dans le circuitd’approbation ou en cours d’éla-boration. En effet, le Maroc s’ap-prête dans un avenir proche àenrichir son système d’assu-rance par un nouveau produits’inspirant de la charia, à savoirl’assurance Takaful.

Une croissance à deuxchiffresLa tendance serait de lancer unnouveau système, tout en sauve-gardant l’équilibre du système fi-nancier marocain et en consoli-dant sa place de leader, aussibien sur le plan arabe qu’africain.Beaucoup plus répandue dansles pays du Golfe, l’assurance Ta-kaful reste embryonnaire enAfrique du Nord. À fin 2013, onestime à une vingtaine de mil-liards de dollars les actifs de l’as-

Avec un taux de pénétra-tion de 3,1%, le marchémarocain de l’assuranceaffiche certes la meil-

leure performance de la régionMENA, mais ce taux demeure re-lativement faible par rapport àcelui observé dans les pays dé-veloppés. Le nombre restreintdes assurances obligatoires, l’in-suffisance de couverture desPME, le faible taux d’équipementdes ménages en solutions assu-rantielles et l’absence d’une offre

surance Takaful contre 1.500 mil-liards de dollars d’actifs à mettresur le compte de l’ensemble del’industrie de la finance islamique.Certes, l’assurance Takaful alongtemps peiné à décoller com-parativement au secteur de labanque islamique. Toutefois, elleaffiche aujourd’hui une crois-

sance à deux chiffres (+30%).D’un autres côté, avec 42% de lapopulation âgée entre 25 et 55ans, l’assurance au Maroc a unbel avenir devant elle. L’assuranceTakaful, peut-elle alors constituerun levier de croissance supplé-mentaire du secteur l’assuranceau Maroc ?

Un cadre insuffisantA priori oui, mais il faudra pourcela relever un certain nombrede défis. Dans ce sens, le marchémarocain vient d’ailleurs de sedoter d’un nouveau cadre régle-mentaire, mais «comme pour leprojet de loi sur la banque partici-pative, il s’agit d’une loi minima-liste, qui ne couvre que le voletde l’assurance «vie» ou familiale»et donc ne concerne pas laquestion des dommages» dé-clare d'emblée Mohamed Boulif,directeur associé d’Al Maaliconsulting group, lors du Ren-dez-vous de l’Assurance de Ca-sablanca, qui s’est tenu la se-maine dernière. Or la branche viereprésente moins d’un tiers dutotal du secteur. «Cette ap-proche prudente est cependantdans la lignée de la politique gra-duelle qu’a choisie le Maroc. Ledéveloppement de l’assuranceTakaful nécessite toutefois assezrapidement plus d’ambition si àl’instar de l’assurance conven-tionnelle, le Maroc souhaite sepositionner comme leader sur cecréneau dans la région», prévientl’expert. En attendant, leconsommateur pourra obtenirun financement participatif pourson bien, opter par exemple

Assurance

Takaful Est-elle promise àun bel avenir au Maroc ?● Le marché Takaful affiche chaque année un taux de croissance à deux chiffres. Peut-elle alors constituer un levier de croissance supplémentaire du secteur de l’assurance au Maroc ?

Une approche marketing et communication spécifique

Le développement du secteur de l’assurance Takaful nécessite une approche marketing et com-munication spécifiques. Tout d’abord, il faudra éviter les erreurs du passé, à savoir «les erreurs decommunication et d’approche marketing qui ont été commises pour les produits alternatifs», sou-ligne Mohamed Boulif. Pour lui, le client existant peut être très difficile. Il doit être convaincu de ladifférence avec l’assurance conventionnelle. Il vaut mieux être clair, transparent et simple. En toutcas, une pédagogie adaptée est nécessaire et cela a un coût. Les commerciaux doivent être formés.Une offre diversifiée et compétitive sera un autre facteur de réussite. La qualité et le professionna-lisme également.

On estime à une ving-taine de milliards dedollars les actifs del’assurance Takaful.

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L’ANALYSE DE LA SEMAINE

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les participants et n’est pastransféré à l’opérateur commedans le mode conventionnel. Ilest donc très proche du sys-tème d’assurance mutualiste oucoopératif. Par ailleurs, une foisque le texte sera passé au ni-

veau du Parlement, il faudracréer des compagnies d’assu-rance dédiées au Takaful et cene sont pas les compagniesd’assurance qui proposent au-jourd’hui les assurances clas-siques, qui commercialiseront

les produits Takaful. Celles-cidevront créer des sociétés dé-diées pour pouvoir dérouler leprocess. «Cela aura un coût trèsimportant pour les compagniesd’assurance et nous n’avonsmême pas encore mesuré le po-tentiel de l’assurance islamiqueou de la finance islamique demanière générale au Maroc»,alerte un professionnel du sec-teur. En revanche, il est possibled’apprécier son évolution dansdes pays similaires. À titred’exemple, au niveau de la Tuni-sie, cela n’a pas été l’euphorie. Lemarché évolue doucement.

Les acteurs se préparentDe toutes manière, le train estdéjà en marche, les compagniesd’assurances se préparent à lamise en œuvre de la nouvelle ré-glementation. Une fois que cettedernière aura été mise enœuvre, il faudra faire des de-mandes d’agréments, créer dessociétés dédiées à la commer-cialisation de l’assurance Takaful,mettre en place les systèmesd’information, etc. En attendant,les compagnies ont déjà créédes laboratoires internes qui ré-fléchissent aux produits Takafulet à leur mécanique. L’offre vien-dra rapidement et des compa-gnies d’assurance Takaful pour-raient adopter le même modèleque celui utilisé aujourd’hui parles compagnies d’assuranceclassiques. Il y aura des agentset des courtiers qui proposerontexclusivement des produits Ta-kaful. De la même manière, labanque islamique devra user deson réseau pour commercialiserces produits d’assurance. ●

Retrouvez tous les mercredisla nouvelle formule en 10 pagesde notre cahier

AUTO

LES DÉFIS TECHNIQUES

Montage

Gestion/Traitement

Placement Univers limité

Activités Restrictions Filtres

SukukAutres

instruments

Contrat deTakaful/police

d’assurance

Conformitérèglementaire Conformité Charia

Documentsconstitutifs/contractuels

Relation Fond - OpérateurQuard Hassan(cas échéant)

Relation Opérateur -Participant

Pool/contributionsCommission/part de

bénéficeExcèdent/résultat

technique

SOUR

CE :

IFAA

S

pour une assurance solde res-tant dû «Takaful», mais par contreassurer ce même bien contre lesdommages en conventionnel. Ilest important de donner un si-gnal dès à présent sur les pro-chaines étapes afin de rassurerles parties prenantes.

Défis techniquesEnsuite, il faudra releverquelques défis techniques, àcommencer par la complexitédu montage Takaful. Il faut biendéfinir la relation entre le fondsTakaful et l’opérateur. «Il faudradonc maîtriser le mécanisme del’assurance Takaful et ses spécifi-cités», souligne pour sa part Mo-hammad Farrukh Raza, directeurgénéral du groupe IFAAS.Comme l’assurance Takaful pro-hibe l’intérêt, l’investissementdans des activités illicites et laspéculation, il s’agit plutôt d’unsystème mutualiste dans lequelce sont «les participants» quis’auto-assurent par le biais d’une«contribution» à un fonds de Ta-kaful commun qui couvre lesrisques. «Tout excédent tech-nique revient d’abord aux pro-priétaires légaux du fonds, quisont les participants», précise àcet effet Boulif. L’opérateur Taka-ful n’est donc que le gestion-naire de ce fonds. Il est rému-néré par voie d’une commissionsur les contrats (Wakala) et oud’une participation aux béné-fices dite «Mudaraba». Ces bé-néfices sont réalisés sur les in-vestissements descontributions, selon le modeopératoire choisi (wakala, muda-raba ou mixte). Le risque estdonc porté mutuellement par

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L’INTERVIEW

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geante. Enfin, le segment «so-cial» continue de s’essouffler, unessoufflement qui se traduit parle rallongement des délaismoyens de vente observé sur-tout dans quelques grandesvilles comme Tanger et Fès.

Le secteur immobilier peinedécidément à retrouver sonrythme de croisière. Qu’est-ce qui explique ces ten-dances notamment l’essouf-flement du segment social ? Les incitations fiscales intro-duites il y a quelques annéespour le logement social ont eu

un impact immédiat sur le sec-teur de l’immobilier et ontboosté les investissements dansce secteur. À l’époque, on parlaitd’un déficit de logement de l’or-dre de 1.000.000 d’unités. Au-jourd’hui, les dernières statis-tiques parlent d’un déficit del’ordre de 600.000 unités et lasignature de 707 conventionspour produire plus de1.000.000 d’unités. Il est doncclair que le marché est en trainde se saturer et que le déficit esten train d’être résorbé. Investirdans ce segment devient deplus en plus risqué comparati-vement au passé. Reste la nichedu moyen standing où il auraitété possible de recréer le mo-dèle du social s’il y avait des in-citations fiscales car sur ce seg-ment, il existe une réelledemande qui est solvable etsurtout «bancable». Toutefois, lamouture actuelle du moyenstanding laisse les investisseursimmobiliers perplexes. D’ailleurs,

Les ÉCO : Après avoir été unsecteur très porteur, et unevaleur sûre, comment de-vrait évoluer l’immobilier ence début d’année, que ce soiten termes d’offre ou de de-mande ?Rabii Berady : Il n’y apas eu d’éléments ma-jeurs pouvant changerla tendance en cedébut d’année 2014,relativement à celleobservée durant l’an-née 2013. L’on a donctoujours une demandeassez importante sur lesegment du moyenstanding, qui ne trouve pas uneoffre adéquate, vu la cherté dufoncier, malgré l’effort de l’Étatpour mettre en place un dispo-sitif incitatif et qui ne séduit pasbeaucoup de promoteurs im-mobiliers. L’on a aussi un impor-tant stock dans le haut standingavec en face une demandeassez limitée et surtout très exi-

peu sont ceux qui ont signé desconventions avec l’État.

Le secteur est en crise et n’est pas près de se reprendre. Quels en serontles impacts sur l’évolutiondes prix dans les différentssegments ? A priori, c’est la loi du marchéqui prime ou la théorie de l’équi-libre entre l’offre et la demande.Pour le segment du social, lesprix sont réglementés. Les pro-moteurs peuvent toujours bais-ser le prix ou augmenter lesqualités des prestations, maisles marges de manœuvres sonttrès limitées car il y a un élémentde taille qui conditionne toutl’investissement, c’est le prix dufoncier. À ce titre, je souhaiterappeler qu’en l’absence denouvelles zones aménagéesavec les infrastructures néces-saires permettant un cadre devie agréable, la pression sur lefoncier existant ne baissera ja-mais et donc il est, à mon sens,difficile de parler de baisse deprix dans l’immobilier.

Quelle sera alors, à votreavis, la tendance des prix en2014 ? Les prix resteront stables, à l’ins-tar de ce qui a été observé du-rant l’année 2013.

Dans ce cas, existe-t-il en-core des opportunités pourles investisseurs immobiliersen 2014 ? Selon les dernières statistiquesdont je dispose, 70% de la popu-lation marocaine est proprié-taire de son logement. Je pensequ’il est temps pour le segmentdu locatif d’émerger en tant quesolution alternative et mode devie. Plusieurs textes de loi ontété votés pour lancer ce seg-ment de l’immobilier, il restedonc aux investisseurs immobi-liers en partenariat avec l’État etles banques à trouver les méca-nismes (de financement, desubventions) adéquats pourrendre ce segment attractif etséduire les acquéreurs-investis-seurs. Je pense qu’à ce mo-ment-là, il y aurait de belles op-portunités à saisir. ●

«Investir dans le socialdevient de plus enplus risqué»

RABII

BERADYDirecteur général d’ABY Finance,société de courtage immobilier

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Il est difficilede parler debaisse desprix dansl’immobilier.

Il est temps pour lesegment du locatifd’émerger en tant quesolution alternativeet mode de vie.

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PLACEMENTS

ments de financement sont de-venus les instruments par excel-lence de l’État comme de l’entre-prise, pour lever des capitauxpermettant de financer les pro-jets (infrastructures, achat dematière premières). Ils assurentainsi un développement del’économie réelle, en raison de latangibilité des sous-jacents aux-quels sont adossés les finance-ments: les actifs concernés peu-

vent être des services, biens oudroits ou l’usufruit de ces biensou droits. Globalement, il existeplusieurs formes de sukuk, 14 autotal, selon la nature de la rému-nération. Les plus répandus sontles sukuk al mourabaha(contrats de vente), utilisés pourle financement de l’acquisitionde matières premières, les sukuk

al ijara (contrats de leasing) et lessukuk al mudharaba (contrats degestion). Il s’agit également d’unfinancement non inflationniste,car il n'y a aucun recours auxtaux d’intérêt. De plus, ils procu-rent une meilleure gestion desrisques, grâce à la mutualisationdes pertes. En définitive, grâce àleurs caractéristiques spéci-fiques, à savoir la transparencedes contrats, la tangibilité des

actifs, la disponibilitédes liquidités, les sukukont réussi à mieux faireface à la crise finan-cière internationale etle Maroc gagnerait àles mettre en œuvre,car ils permettraient derelancer l’investisse-ment. En effet, le mon-tant global del’épargne échappant àla banque convention-

nelle et qui devrait être mobilisépar les instruments de financeislamique, notamment les sukuk,est estimé par les professionnelsà 80 MMDH. D’ailleurs, le cadrejuridique prend forme au Marocavec l’introduction des sukuk paramendement de la loi 33-06 re-lative à la titrisation d’actifs. Rap-pelons que ce projet présenté

Les sukuk représentent lesplacements le plus plé-biscités par les opéra-teurs de Takaful, mais

pas seulement. En parallèle, unedemande croissante pour cesplacements financiers émanedes acteurs économiques etpour raison. «Les sukuk sont destitres de copropriété représenta-tifs d'un actif tangible, dont lerendement est lié à la perfor-mance d'un actif sous-jacent»explique à cet égard HichamTalby, Chef du service du créditimmobilier et industriel à la Di-rection du Trésor, lors du ren-dez-vous de l'assurance tenu àCasablanca la semaine dernière.La deuxième raison qui expliquecet engouement est que lessukuk sont principalement émisou garantis par les états (à 75%des cas), alors que les émissionsprivées ne représentent que25% de l’encours global. En pa-rallèle, une demande croissantepour le financement à traversles instruments islamiquesémane des acteurs écono-miques. En effet, à partir de2007, il a été constaté un net ac-croissement de l’encours desémissions de sukuk dans lemonde. Avant cette date, l’en-cours n’atteignait pas les 50 mil-liards de dollars, pour atteindreensuite des niveaux qui dépas-sent 100 milliards. «En 2013, 120milliards de dollars émis à tra-vers les sukuk. L’encours a ainsidépassé la barre des 500 mil-liards de dollars», souligne Talby.Les États ont émis près de 88,2milliards de dollars de sukuk lamême année, alors que les en-treprises ont émis des sukukpour 31,5 milliards.

Développement del’économie réelleDans un contexte économiqueoù l’assèchement des liquiditésse fait de plus en plus sentir surle marché monétaire, ces instru-

par le ministre délégué auprèsdu ministre de l’Économie et desfinances chargé du budget, mo-difie et compète sept articles dela loi 33.06, principalement envue de les rendre plus en phaseavec les dispositions du projetrelatif aux établissements decrédit et organismes assimilés,qui réglemente la finance isla-mique. Parmi les nouveautés decette loi, l’élargissement duchamp des actifs éligibles, l’ou-verture de la technique à d’au-tres émetteurs, notammentl’État et la définition d’un cadrespécifique à l’émission des certi-ficats de sukuk. Ainsi, les carac-téristiques techniques des certi-ficats de sukuk destinés à êtreplacés auprès d’investisseurs ré-sidents ainsi que les modalitésde leur émission sont fixées parvoie réglementaire après avisconforme du «Conseil supérieurdes oulémas», qui remplace le«Comité charia pour la finance».Ainsi, toute émission de certifi-cats de sukuk est dorénavantsubordonnée à l’avis conformedu conseil des oulémas.

Du chemin reste à faireEn revanche, signalons quelorsque les certificats de sukukseront placés auprès d'investis-seurs internationaux, un ou plu-sieurs sharia boards compé-tents pourront également êtredésignés conformément auxpratiques actuelles de marché.Les prochaines étapes seront demettre en place les entités pré-vues par les lois et la définitionde leur mode de fonctionne-ment. Au niveau réglementaire,il s’agira de préparer les diffé-rents textes d’application de laloi 33-06 (catégories des sukuk,sukuk souverain,…) et de la fi-nance participative en général.Au niveau comptable, la défini-tion des processus et schémascomptables sous référentiel localet international (AAOIFI & IFRS)est nécessaire. En tout cas, ils’agit là d’une initiative louable,puisque selon une étude duConseil déontologique des va-leurs mobilières (CDVM), près de90% des émetteurs sur le mar-ché marocain envisagent d’émet-tre des sukuk. ●

Les sukuk, très plébiscités● Grâce à leurs caractéristiques spécifiques, à savoir la transparence descontrats, la tangibilité des actifs, la disponibilité des liquidités, les sukuk sontplébiscité à la fois par les émetteurs et les investisseurs.

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La définitiondes processuset schémascomptablessousréférentiellocal etinternational(AAOIFI &IFRS) estnécessaire.

SOURCE : 2013 ANNUAL GLOBAL SUKUK REPORT

LE MARCHÉ INTERNATIONAL DES SUKUK : LES ENCOURS D’ÉMISSION (EN MILLIARDS DE DOLLARS)

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■ Total■ Emissions cumulées depuis 2002

Selon une étude duCDVM, près de 90%des émetteurs sur lemarché marocain en-visagent d’émettredes sukuk.

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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 21 AVRIL 2014

TENDANCES DES MARCHÉS

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des sociétés Lafarge Ciments qui aperdu 3,14% et Addoha qui a dé-laissé 2,37%. Les banques ne sontpas en reste puisque BMCE a ac-cusé un repli de 1,32% et BCP a re-culé de 0,68%. IAM a perdu 0,20%.

Principales tendances du marché Au registre des performances po-sitives, le secteur des biens deconsommation de base (+5,1%) af-fiche la meilleure performance dela semaine, tiré par les bonnes per-formances de Centrale laitière(+12,3%) et de Lesieur (+3,9%). Lesecteur des conglomérats a égale-ment connu une hausse (+1,4%)grâce aux bonnes performancesde Delta Holding (+1,4%). Concer-nant les performances négatives,le secteur des biens de consom-mation cyclique a connu unebaisse de 2,4% suite à la perfor-

mance négative d'Afriquia Gaz(-3,6%). Le secteur de l’énergie aégalement baissé (-0,9%), impactépar la performance négative deJLEC (-2,4%). Transigé à plus de92% sur le marché de blocs, lemarché a généré un volume d’af-faires global de 3,49 MMDH, entrès forte amélioration de 3,25MMDH par rapport à la semaineprécédente, constatent les ana-lystes de la société de bourseCDMC.

26% des transactionscanalisées par IAM et CimarAu niveau du marché de gré à gré,18.057.131 titres Atlanta ont changéde main au cours de 65 DH et10.420.876 actions BCP ont été cé-dées au prix unitaire de 197,25 DH.Du côté du marché central, prèsde 26% des transactions ont étécanalisées par les titres IAM et Ci-

Malgré la séance haus-sière du vendredi 18avril, la place boursièrecasablancaise ne par-

vient pas à sortir de sa léthargie, etclôture la semaine écoulée en ter-ritoire négatif. Dans ce contexte, leMasi régresse de 0,47% tandis quele Madex se déprécie de 0,52%.Ainsi, les variations annuelles deces deux baromètres se trouventportées respectivement à +4,84%et +5,18%. Dans la foulée, la capita-lisation globale de la cote se situeà 471,98 MMDH, en appauvrisse-ment de 843,84 MDH, soit uneperte hebdomadaire de -0,18%.Selon les analystes de Crédit duMaroc Capital (CDMC), la morositéde la Bourse de Casablanca du-rant la semaine boursière écouléetrouve son origine dans la perteaccusée par la quasi-totalité desgrandes capitalisations, à l’instar

ments du Maroc. À cet effet, la va-leur cimentière a clôturé la se-maine sur une progression de3,26%. Loin derrière figure le cou-ple Attijariwafa bank et Label Viequi a capté, à lui seul, 13,5% des

échanges en affichant des varia-tions de +0,63% et -0,14%, respec-tivement. Soulignons que le vo-lume global depuis le début del’année 2014 atteint 10,29 MMDH,enregistré à 46,98% sur le marchécentral. Le volume quotidienmoyen (VQM) depuis début 2014s’établit, quant à lui, à 137,16 MDH.

Addoha, valeur la plusdynamiqueEn tête des valeurs les plus dyna-miques la semaine dernière, on re-trouve Addoha avec un volume de61 MDH. Soulignons que le titre Ad-doha continue à bénéficier des fa-veurs des analystes. BMCE Capital,qui a actualisé récemment ses re-commandations suite aux publica-tions 2013 des sociétés cotées, lerecommande à l’achat. La sociétéde bourse a également prévu lecours cible de la valeur à 74 DH. Ils’agit d’une décote de 20,5% parrapport au cours actuel de 61,40DH. Cette recommandation estconfortée par le fait que le groupeimmobilier a lancé 7 programmesportant sur près de 13.200 loge-ments en Côte d'Ivoire, en Guinée-Conakry et au Congo-Brazzaville,en plus des conventions d'investis-sement signées avec le Niger et leSénégal (5.000 logements danschaque pays), le Mali (10.000 loge-ments) et le Ghana (10.000 loge-ments). Au Maroc, le promoteurcompte lancer 8 nouveaux projetsde 28.000 logements sociaux. Parailleurs, il dispose à fin mars de25.200 compromis de vente pourprès de 14,8 MMDH. Ainsi, Addohadevrait réaliser des bénéfices de1,8 MMDH pour des revenus de 9,9MMDH, en progression respective-ment de 6,6% et 5%. ●

Le Masi clôture sur une note négative● Le marché positionne son indice phare en dessous de 9.600 points. Le volumequotidien moyen depuis début 2014 s’établit, quant à lui, à 137,16 MDH.

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La morosité dela semaineécoulée trouveson originedans la perteaccusée par laquasi-totalitédes grandescapitalisations.

La capitalisationglobale de lacote se situe à471,98 MMDH, enappauvrissementde 843,84 MDH.

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CONSEILS

crédit. À ce niveau, il est possible de faire jouer laconcurrence. Enfin, il y a la pénalité de rembour-sement par anticipation. En effet, pour quelqu’un

«S i la procédure change en fonctiondu type du prêt immobilier, la dé-marche est presque la même»,nous explique d’emblée Rabii Be-

rady, directeur général d’ABY Finance, société decourtage immobilier. L’acquéreur doit d'abordconnaître le montant qu’il est capable de leverauprès des banques. Pour cela, il devra être pré-cis dans les informations qu’il communique, carle montant à lever change considérablement sil’acquéreur dispose d’autres crédits en cours deremboursement (voiture, consommation, etc.).Le montant à lever change également si l’acqué-reur dispose d’autres revenus (primes, revenuslocatifs…). À ce titre, chaque banque dispose desa propre grille pour évaluer ces revenus, ce quiimpacte considérablement le montant du prêt.Une fois que l’acquéreur connaît précisément sacapacité (montant à lever plus les épargnes per-sonnelles à mettre dans le bien immobilier), il doitde préférence établir un compromis de venteavec le promoteur avant de déposer son dossierà la banque. Le compromis de vente permet à labanque qui traite le dossier d’être définitivementfixée sur les différents paramètres (surface, mon-tant de la transaction, avances, etc.). La dernièreétape est la négociation des conditions d’octroi(taux, maturité, pénalités, etc.). Pour cette der-nière étape, il est important que l’acquéreur aitdéjà fait le tour du marché pour connaître les dif-férents produits auxquels il est éligible. Pour ceuxqui n’ont pas le temps ou qui ne sont pas de finsnégociateurs, il existe aujourd’hui sur la marchédes courtiers en crédit immobiliers, qui prennenten charge toute la démarche .

Plusieurs paramètres à prendre en compteCependant, plusieurs acquéreurs tardent à dé-poser leur dossier. «Ces acquéreurs se focalisentsouvent plus sur le déblocage des fonds que surles conditions entourant le prêt immobilier, et cen’est qu’une fois que le contrat de prêt est signéqu’ils se rendent compte du fait qu’ils ont mal né-gocié leur crédit», prévient Rabii Berady. Bien évi-demment, le premier paramètre à négocier estle taux. Il faut faire la différence entre le taux facialet le taux effectif (surtout pour les crédits contregarantie), mais ce n’est pas le seul paramètre àvoir. Il est important de faire des simulations surplusieurs maturités. Il ne faut pas rester focalisésur le taux d’endettement mais prendre égale-ment en considération le coût final du crédit.Vient en deuxième lieu le taux d’assurance, sa ca-pitalisation ou non et la compagnie qui assure le

qui est certain que ses revenus futurs lui permet-tront de liquider son prêt au bout de 5 ou 10 ans,il est primordial de négocier cette clause. ●

Ce qu’il faut savoir avant de signer● Quelle démarche doit suivreun acquéreur pour obtenir unprêt immobilier, et quels sont leséléments qu’il doit examineravant de signer son contrat deprêt immobilier ? Conseils.

Crédit immobilier