QUAND LES PAPETERIES DE MALAUCÈNE

ÉTAIENT INCONTOURNABLES

Photo Meyer – Avant 1940

Mise en images de Jacques Galas à partir de textes de René Chauvin tirés de l’ouvrage

Malaucène, village du Ventoux(Édition Au Fil du Groseau)

L’eau du Groseau à l’origine de tout

J. Couturier1554-1589

De Couze1640-1705

J. Tartone1708-1786

Gaillardon1705-1802

Leydier1801-1866

Presque cinq siècles d’histoireF. Geoffroy1866-1892

Sté Geoffroy1892-1920

Schweitzer1920-1962

Kimberley Clark1962-1995

Schweitzer-Mauduit

International1995 - ???

« La plus haute » et « La plus basse »

Ce sont les appellations données par les vieux Malaucéniens aux

deux usines

Ci-dessus, « La plus haute ». Le bâtiment de gauche était

initialement destiné à loger des contremaîtres.

Ci-contre, « La plus basse ». Y-a-t-il encore de la fumée qui sort

des cheminées ?

L’ère Geoffroy

1786 - 1918

Joseph Geoffroy

Le début des lois sociales

1904 : Geoffroy fils aîné encourage le personnel à cotiser pour la retraite.

1925 : On imprime les statuts de la Mutuelle

Une subvention pour ceux qui ont déjà un livret de retraite

Le Diable Bleu

L’ère Schweitzer

Richard Laderrière, dit Dick

par les Américains Mme Schweitzer honorée par la municipalité

Ces dames des bureaux

Les Papeteries à l’exposition internationale de 1931

Une vie sociale importante

Le char des papetiers lors d’un corso des années trente du XXe siècle

Le service du personnel en 1939

Quand on aime les machines, on les baptise avec un prénom féminin : celle-ci s’appelait Muriel.

Le petit train

Le petit train reliait « La plus haute »

à « La plus basse »

Et il y avait même un règlement très

pointilleux !

La salle du bobinage (années 1970)

On reconnaît de gauche à droite :

Gilbert Giniès, Raymond

Beynet, Julien Jean, Paul Hiély, Robert Leydier

Une pub de 1972

L’ère de la « modernité »

La MAP (machine à papier)

Tableau de commande de la MAP. Elle fut l’objet de soins les plus jaloux. Aujourd’hui on se demande si elle n’est pas ici dans

son cercueil…

La modernité triomphante avec première perforatrice laser

Installée par MM. Aghion et Bermond,

développée par M. Marais

L’imprimerie une machine performante

Cette machine à imprimer est performante et tous les imprimeurs du Vaucluse et des départements limitrophes la

citent en exemple

De l’imprimerie au filtre

Le papier à la sortie de la machine à imprimer. Ensuite, les bouts filtres. Tout cet énorme processus de fabrication pour en

arriver à ce minuscule et précieux produit fini

Il existe même un journal…

En octobre 1992, le journal chante cette belle avancée technique qu’est la certification ISO 9001, gage de compétitivité

sur les marchés

Et puis « la direction » devint avant tout financière

Le procédé laser est vendu dans le monde entier

Des usines plus modernes, à la main d’œuvre pas chère, s’installent ailleurs (Brésil, Asie du sud-est)

Les actionnaires de Kimberley Clark ont honte de produire du papier cigarettes. Nouveau montage sociétal.

Ingénieurs et techniciens n’imposent plus leur savoir-faire. L’avis des actionnaires (et les dividendes versés) prennent le dessus sur la démarche industrielle ou même commerciale.

On préfère « distribuer » trois sous de plus aux actionnaires qu’investir efficacement

Les membres du Comité d’entreprise peuvent donner de nombreux exemples de cette nouvelle « logique » qui nous conduit tout droit à la fermeture.

Une question : depuis quand cette fermeture était décidée ?

Où va-t-on ?Vers un complexe touristique ou de soins balnéaires ?Quelle idée ! Comment faire mieux ici qu’à Montbrun-les-Bains !.

Vers de l’embouteillage de l’eau dite « du Groseau » ? Pensez à la crise et à la consommation d’eau en bouteilles qui chute !

Le Vaucluse, la France et l’Europe, sous les coups de boutoirs de la partie stupide de la mondialisation

connaissent un immense mouvement de désindustrialisation.

Il faut arrêter cet engrenage mortifère !

Il faut tout faire pour conserver au site des Papeteries la vocation qu’il a depuis près de cinq siècles.

Son avenir, NOTRE AVENIR, ce doit être l’industrie…