2
Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 385 Introduction.– Le choix thérapeutique dans les pertes de substance cartila- gineuses traumatiques reste très difficile en urgence. Entre l’arthrodèse et l’arthroplastie totale, il existe des solutions conservatrices dont la greffe de cartilage costale développée par l’équipe de Besanc ¸on initialement pour le trai- tement des rhizarthroses. Nous rapportons ici les résultats de notre expérience de l’utilisation du greffon costal à propos de cinq cas traumatiques. Méthodes.– Entre 2006 et 2011, nous avons traité cinq patients présentant des pertes de substance cartilagineuses post traumatique : une fracture de glène de l’omoplate, une fracture ouverte de la base de la première phalange, une fracture ouverte de la tête de cinquième métacarpien, et deux fractures fermées de glène radiale. La greffe a été réalisée en urgence pour un patient, et après un délai variant de deux à 22 semaines pour les autres (coma, fracture ouverte souillée). Les prélèvements de cartilage costal ont tous été faits du côté homolatéral à la lésion selon la technique décrite par l’équipe Besanc ¸on. Les résultats, cliniques (EVA, mobilités, stabilité articulaire, force, score de Constant, quick DASH), radiographiques, ainsi que la morbidité du site donneur, ont été évalués par un examinateur indépendant. Résultats.– Au recul moyen de 27 mois (10 à 72), les cinq patients étaient très satisfaits ; un seul présentait une douleur intermittente du poignet évaluée à 2/10. Tous ont retrouvé un arc de mobilité leur permettant de réaliser les gestes de la vie quotidienne. Il n’y a eu ni complication, ni reprise chirurgicale. Les quatre patients actifs ont repris leur travail sans adaptation de poste. La morbidité du site donneur était nulle (pas de pneumothorax) et le préjudice esthétique mineur. Sur le plan radiographique, il n’y avait ni pincement, ni ostéophyte, ni subluxa- tion. Discussion.– Très peu de séries ont été publiées sur les reconstructions articu- laires au niveau du membre supérieur par greffe de cartilage costal. Cette très courte série confirme tout l’intérêt de cette technique, sa reproducti- bilité, son adaptabilité en fonction de l’articulation atteinte dans les pertes de substance traumatiques. Les objectifs thérapeutiques étant d’obtenir une articulation indolente, stable et mobile, les résultats que nous rapportons sont comparables à ceux des arthro- plasties voire supérieurs en termes de mobilité, le tout avec un coût nettement inférieur, mais aussi et surtout l’absence des complications habituelles (usure, descellement). Dans notre pratique ce procédé représente une réelle alternative à l’arthroplastie ou à l’arthrodèse. La meilleure indication nous semble être les pertes de sub- stances cartilagineuses unipolaires des petites ou grosses articulations. Cette série initiale nous a montré la faisabilité technique sans morbidité spécifique. Elle reste à comparer aux nouvelles techniques de greffe ostéochondrale, tel que les hémi-hamatum pour les pertes de substance de l’articulation interpha- langienne proximale tant au niveau des résultats que de la morbidité du site donneur. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.024 CP024 Traitement des fractures comminutives de l’extrémité distale du radius du sujet âgé par prothèse de resurfac ¸age G. Vergnenegre a , P.S. Marcheix b,, V. Vacquerie a , J.-P. Arnaud a , J.-L. Charissoux a , C. Mabit a a Service d’orthopédie-traumatologie, CHU de Limoges, Limoges, France b Service de chirurgie de la main, hôpital universitaire de Genève, Suisse Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P.S. Marcheix) Mots clés : Fracture radius distal ; Prothèse ; Sujets âgés Introduction.– Les fractures du radius distales du sujet âgé sont souvent corré- lées à un os de mauvaise qualité dans un contexte d’ostéoporose. Elles font suite à une chute dite à faible énergie. Ces fractures sont de plus en plus fréquentes et deviennent un véritable problème de santé publique. Chez ces personnes âgées, l’ostéoporose augmente la composante de comminution et les difficultés d’obtenir une réduction chirurgicale anatomique et une fixation stable. Hypothèse.– Une prothèse anatomique de resurfac ¸age du radius distal en cas de fracture complexe du sujet âgé permettrait d’obtenir des résultats satisfaisants en termes de mobilité, douleur et fonction tout en s’amendant d’une reconstruction métaphyso-épiphysaire souvent complexe. Patients et méthode.– De juillet 2009 à janvier 2011, six patients âgés pré- sentant une fracture articulaire complexe du radius distal ont bénéficié de la mise en place de la prothèse SOPHIA (Biotech) dans notre unité de chirur- gie de la main. Il s’agissait de six femmes dont l’âge moyen était de 80 ans (74–85). Tous les patients ont été bilantés par un scanner préopératoire. Afin d’être éligible à ce type de traitement, les patients devaient présenter une frac- ture comminutive articulaire type C3 de la classification de l’AO sans fracture de l’ulna distal associée. En postopératoire, les patients étaient immobilisés dans un plâtre AB pour une durée de trois semaines. Tous les patients ont bénéficié au recul d’un examen clinique comprenant une évaluation de la mobilité, de la satisfaction et de la douleur. Lors de cette consultation nous réa- lisions deux scores fonctionnels (DASH et score d’Herzberg). Nous leur avons également fait passer un examen radiographique de face et de profil strict sur les- quelles nous mesurions notamment l’index de Chamay (index de glissement du carpe). Résultats.– Le recul moyen lors de la dernière évaluation était de 25 mois (17–36). Les mobilités moyennes en flexion étaient de 45 (40–50), en extension de 44 (40–50), en inclinaison radiale de 20 (15–30) et en inclinaison ulnaire de 25 (20–30). L’arc de mobilité en prono-supination était de 180 pour tous les patients. La force de serrage moyenne était de 18 kg, soit 90 % par rapport au côté controlatéral. Le DASH moyen était de 18,2 sur 100 (6,82–29,55), le score de Herzberg moyen était de 110/140 (105–115). L’EVA moyenne était de 2,33 (0–4). Les radiographies ont mis en évidence un cas de calcifications péripro- thétiques, aucun cas de descellement de l’implant ni de glissement ulnaire du carpe selon l’index de Chamay. Discussion.– La prothèse de resurfac ¸age de poignet permet de restaurer rapide- ment l’autonomie des patients âgés présentant une fracture complexe du radius distal. Dès la troisième semaine postopératoire, les patients peuvent réutiliser leur poignet sans immobilisation. Elle reprend le principe des prothèses d’épaule, de coude, de hanche ou de genou pour traiter les fractures articulaires comple- xes du sujet âgé. Nos résultats sont encourageants comparés à la série utilisant le même implant et comparés aux nouvelles techniques de plaque d’arthrorise transitoire. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.025 CP025 Prothèse de resurfac ¸age du radius distal post-traumatique : à propos d’une série préliminaire de sept cas R. Abbou a , A. Zemirline a , S. Facca b , P. Liverneaux b,a SOS mains, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, France b Service de chirurgie de la main, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Liverneaux) Mots clés : Fracture radius distal ; Prothèse ; Arthroplastie poignet Les fractures articulaires comminutives du sujet âgé ostéoporotique posent un difficile problème thérapeutique. Malgré le développement de l’ostéosynthèse verrouillée, de nombreuses fractures restent au-delà de toute fixation osseuse conservant l’anatomie. C’est la raison pour laquelle des arthroplasties pro- thétiques ont été développées pour des indications en urgence dans plusieurs articulations : hanche, épaule et coude. Parallèlement, les prothèses totales de poignet n’ont pas jusqu’à présent donné de résultats satisfaisants, même dans leurs versions les plus récentes. Nous présentons ici une série préliminaire d’une prothèse de resurfac ¸age du radius distal qui respecte le stock osseux et dont la fixation primaire est assurée par une broche centro-médullaire appuyée sur l’os sous-chondral de la tête radiale. Notre série comportait sept patients, dont cinq femmes, âgés en moyenne de 70 ans, avec des extrêmes de 51 à 88 ans. Cinq patients ont été opérés pour une fracture fraîche et deux patients pour un cal vicieux d’une fracture du radius distal. Un patient a été opéré des deux côtés, du côté droit d’une prothèse totale et du côté gauche d’une prothèse partielle de resurfac ¸age du radius distal. La technique opératoire était identique pour tous les patients, opérés par le même opérateur par voie dorsale.

Prothèse de resurfaçage du radius distal post-traumatique : à propos d’une série préliminaire de sept cas

  • Upload
    r-abbou

  • View
    216

  • Download
    3

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Prothèse de resurfaçage du radius distal post-traumatique : à propos d’une série préliminaire de sept cas

e de l

IglctdMplorvLlLCoRsTvIrnStDlCbsLmpidDossEqld

h

C

TdGJa

b

∗A

MIlsfplsHf

tmPsmg(dtddbmléqcR(ddlcd(tcDmdldxlt

h

C

PàRa

b

I∗A

MLdvctaplpfisN7fd

Congrès annuel de la Société francaise de chirurgi

ntroduction.– Le choix thérapeutique dans les pertes de substance cartila-ineuses traumatiques reste très difficile en urgence. Entre l’arthrodèse et’arthroplastie totale, il existe des solutions conservatrices dont la greffe deartilage costale développée par l’équipe de Besancon initialement pour le trai-ement des rhizarthroses. Nous rapportons ici les résultats de notre expériencee l’utilisation du greffon costal à propos de cinq cas traumatiques.éthodes.– Entre 2006 et 2011, nous avons traité cinq patients présentant des

ertes de substance cartilagineuses post traumatique : une fracture de glène de’omoplate, une fracture ouverte de la base de la première phalange, une fractureuverte de la tête de cinquième métacarpien, et deux fractures fermées de glèneadiale. La greffe a été réalisée en urgence pour un patient, et après un délaiariant de deux à 22 semaines pour les autres (coma, fracture ouverte souillée).es prélèvements de cartilage costal ont tous été faits du côté homolatéral à la

ésion selon la technique décrite par l’équipe Besancon.es résultats, cliniques (EVA, mobilités, stabilité articulaire, force, score deonstant, quick DASH), radiographiques, ainsi que la morbidité du site donneur,nt été évalués par un examinateur indépendant.ésultats.– Au recul moyen de 27 mois (10 à 72), les cinq patients étaient trèsatisfaits ; un seul présentait une douleur intermittente du poignet évaluée à 2/10.ous ont retrouvé un arc de mobilité leur permettant de réaliser les gestes de laie quotidienne.l n’y a eu ni complication, ni reprise chirurgicale. Les quatre patients actifs ontepris leur travail sans adaptation de poste. La morbidité du site donneur étaitulle (pas de pneumothorax) et le préjudice esthétique mineur.ur le plan radiographique, il n’y avait ni pincement, ni ostéophyte, ni subluxa-

ion.iscussion.– Très peu de séries ont été publiées sur les reconstructions articu-

aires au niveau du membre supérieur par greffe de cartilage costal.ette très courte série confirme tout l’intérêt de cette technique, sa reproducti-ilité, son adaptabilité en fonction de l’articulation atteinte dans les pertes deubstance traumatiques.es objectifs thérapeutiques étant d’obtenir une articulation indolente, stable etobile, les résultats que nous rapportons sont comparables à ceux des arthro-

lasties voire supérieurs en termes de mobilité, le tout avec un coût nettementnférieur, mais aussi et surtout l’absence des complications habituelles (usure,escellement).ans notre pratique ce procédé représente une réelle alternative à l’arthroplastieu à l’arthrodèse. La meilleure indication nous semble être les pertes de sub-tances cartilagineuses unipolaires des petites ou grosses articulations. Cetteérie initiale nous a montré la faisabilité technique sans morbidité spécifique.lle reste à comparer aux nouvelles techniques de greffe ostéochondrale, telue les hémi-hamatum pour les pertes de substance de l’articulation interpha-angienne proximale tant au niveau des résultats que de la morbidité du siteonneur.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.024

P024

raitement des fractures comminutives de l’extrémitéistale du radius du sujet âgé par prothèse de resurfacage. Vergnenegre a, P.S. Marcheix b,∗, V. Vacquerie a, J.-P. Arnaud a,

.-L. Charissoux a, C. Mabit a

Service d’orthopédie-traumatologie, CHU de Limoges, Limoges, FranceService de chirurgie de la main, hôpital universitaire de Genève, SuisseAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (P.S. Marcheix)

ots clés : Fracture radius distal ; Prothèse ; Sujets âgésntroduction.– Les fractures du radius distales du sujet âgé sont souvent corré-ées à un os de mauvaise qualité dans un contexte d’ostéoporose. Elles fontuite à une chute dite à faible énergie. Ces fractures sont de plus en plusréquentes et deviennent un véritable problème de santé publique. Chez cesersonnes âgées, l’ostéoporose augmente la composante de comminution etes difficultés d’obtenir une réduction chirurgicale anatomique et une fixation

table.ypothèse.– Une prothèse anatomique de resurfacage du radius distal en cas de

racture complexe du sujet âgé permettrait d’obtenir des résultats satisfaisants en

eto

a main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436 385

ermes de mobilité, douleur et fonction tout en s’amendant d’une reconstructionétaphyso-épiphysaire souvent complexe.atients et méthode.– De juillet 2009 à janvier 2011, six patients âgés pré-entant une fracture articulaire complexe du radius distal ont bénéficié de laise en place de la prothèse SOPHIA (Biotech) dans notre unité de chirur-

ie de la main. Il s’agissait de six femmes dont l’âge moyen était de 80 ans74–85). Tous les patients ont été bilantés par un scanner préopératoire. Afin’être éligible à ce type de traitement, les patients devaient présenter une frac-ure comminutive articulaire type C3 de la classification de l’AO sans fracturee l’ulna distal associée. En postopératoire, les patients étaient immobilisésans un plâtre AB pour une durée de trois semaines. Tous les patients onténéficié au recul d’un examen clinique comprenant une évaluation de laobilité, de la satisfaction et de la douleur. Lors de cette consultation nous réa-

isions deux scores fonctionnels (DASH et score d’Herzberg). Nous leur avonsgalement fait passer un examen radiographique de face et de profil strict sur les-uelles nous mesurions notamment l’index de Chamay (index de glissement duarpe).ésultats.– Le recul moyen lors de la dernière évaluation était de 25 mois

17–36). Les mobilités moyennes en flexion étaient de 45◦ (40–50), en extensione 44◦ (40–50), en inclinaison radiale de 20◦ (15–30) et en inclinaison ulnairee 25◦ (20–30). L’arc de mobilité en prono-supination était de 180◦ pour touses patients. La force de serrage moyenne était de 18 kg, soit 90 % par rapport auôté controlatéral. Le DASH moyen était de 18,2 sur 100 (6,82–29,55), le scoree Herzberg moyen était de 110/140 (105–115). L’EVA moyenne était de 2,330–4). Les radiographies ont mis en évidence un cas de calcifications péripro-hétiques, aucun cas de descellement de l’implant ni de glissement ulnaire duarpe selon l’index de Chamay.iscussion.– La prothèse de resurfacage de poignet permet de restaurer rapide-ent l’autonomie des patients âgés présentant une fracture complexe du radius

istal. Dès la troisième semaine postopératoire, les patients peuvent réutilisereur poignet sans immobilisation. Elle reprend le principe des prothèses d’épaule,e coude, de hanche ou de genou pour traiter les fractures articulaires comple-es du sujet âgé. Nos résultats sont encourageants comparés à la série utilisante même implant et comparés aux nouvelles techniques de plaque d’arthroriseransitoire.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.025

P025

rothèse de resurfacage du radius distal post-traumatique :propos d’une série préliminaire de sept cas

. Abbou a, A. Zemirline a, S. Facca b, P. Liverneaux b,∗SOS mains, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, FranceService de chirurgie de la main, hôpitaux universitaires de Strasbourg,

llkirch, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (P. Liverneaux)

ots clés : Fracture radius distal ; Prothèse ; Arthroplastie poignetes fractures articulaires comminutives du sujet âgé ostéoporotique posent unifficile problème thérapeutique. Malgré le développement de l’ostéosynthèseerrouillée, de nombreuses fractures restent au-delà de toute fixation osseuseonservant l’anatomie. C’est la raison pour laquelle des arthroplasties pro-hétiques ont été développées pour des indications en urgence dans plusieursrticulations : hanche, épaule et coude. Parallèlement, les prothèses totales deoignet n’ont pas jusqu’à présent donné de résultats satisfaisants, même danseurs versions les plus récentes. Nous présentons ici une série préliminaire d’unerothèse de resurfacage du radius distal qui respecte le stock osseux et dont laxation primaire est assurée par une broche centro-médullaire appuyée sur l’osous-chondral de la tête radiale.otre série comportait sept patients, dont cinq femmes, âgés en moyenne de0 ans, avec des extrêmes de 51 à 88 ans. Cinq patients ont été opérés pour uneracture fraîche et deux patients pour un cal vicieux d’une fracture du radiusistal. Un patient a été opéré des deux côtés, du côté droit d’une prothèse totale

t du côté gauche d’une prothèse partielle de resurfacage du radius distal. Laechnique opératoire était identique pour tous les patients, opérés par le mêmepérateur par voie dorsale.
Page 2: Prothèse de resurfaçage du radius distal post-traumatique : à propos d’une série préliminaire de sept cas

3 ie de l

LpvlgmesL4fddrlégLsen

h

C

LlmHFa

b

Fc

d

e

L∗A

MIqélMohddseL9dRnudssDrndsb

dledCdr

h

C

LpMa

b

c

∗A

McIlipddMppésdun4ibplRdd1(NDLtrma

h

C

StD

∗A

86 Congrès annuel de la Société francaise de chirurg

’analyse des résultats a consisté à évaluer des critères cliniques et radiogra-hiques. Parmi les critères cliniques ont été mesurées la douleur sur une échelleisuelle analogique de 0 (pas de douleur) à 10 (douleur extrême imaginable),’utilisation fonctionnelle du membre supérieur par le Quick DASH de 0 (aucuneêne) à 100 (membre supérieur inutilisable), la force de la poigne par dynamo-ètre de Jamar®, les mobilités du poignet en pourcentage de flexion-extension

t prono-supination par rapport au côté controlatéral. Les complications ont étéystématiquement recherchées.a durée moyenne de l’intervention était de 71 minutes avec des extrêmes de5 à 98. Aucune complication peropératoire n’a été notée, en particulier pas deracture de la tête radiale. Le recul moyen était de 6,2 mois avec des extrêmese trois mois et 13 mois. On notait trois complications, dont deux syndromesouloureux régionaux complexes de type I et une raideur de la prono-supinationeprise par résection de la tête de l’ulna avec un bon résultat final. Cliniquement,a douleur était en moyenne de 4,66/10, le DASH de 53,78/100. La pente radialetait en moyenne de 10,6◦ avec des extrêmes de 8◦ et 17◦. L’antéversion de lalène radiale était en moyenne de 13,7◦ avec des extrêmes de 7◦ et 19◦.es résultats préliminaires de cette prothèse de resurfacage du radius distalont encourageants. Cependant le recul moyen est court et notre échantillonst restreint. Pour l’instant une seule taille d’implant est disponible et il estécessaire de s’adapter aux différentes morphologies.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.026

P026

ésions associées de l’ulna et RUD, dans les fractures de’extrémité inférieure du radius. À propos d’une série

ulticentrique de 301 cas. Pichon a,∗, P.-Y. Le Coadou b, P.-B. Rey c, N. Gasse c, J.-M. Cognet d,. Weppe e

Service de chirurgie orthopédique, centre hospitalier Voiron, Voiron, FranceService de chirurgie orthopédique, centre hospitalier Bon-Secours, Metz,ranceService de chirurgie orthopédique, CHU Jean-Minjoz, Besancon, FranceSOS mains Champagne-Ardenne, clinique Saint-André, Reims, FranceService de chirurgie orthopédique, centre hospitalier Saint-Joseph-Saint-Luc,yon, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (H. Pichon)

ots clés : Fracture radius ; Fracture ulna ; Plaque verrouilléentroduction.– Les lésions associées de l’extrémité inférieure de l’ulna sont fré-uentes dans les fractures de l’extrémité inférieure du radius. L’objectif de notretude était de faire le point sur le traitement de celles-ci, en cas de traitement dea fracture du radius par plaque verrouillée.

atériel et méthode.– Vingt-quatre hommes et 80 femmes (36 % de la série),nt présentés une lésion de l’ulna. Quatre-vingt-seize fractures étaient fermées,uit ouvertes dont six stade 1 de Gustillo. Soixante-six pour cent des fracturesu radius étaient de type A de l’AO. L’âge moyen était de 62 ans. La fractureu radius a été traitée par ostéosynthèses par plaques verrouillées dans 95 cas. Il’agissait 11 fois d’une fracture du col, d’une fracture bifocale associant diaphyset tête, de 90 fractures de la styloïde (base ou pointe), et de deux luxations RUD.’immobilisation était de type ABP amovible ou par manchette dans plus de0 % des cas. Dans un centre aucune immobilisation n’était adjointe. La durée’immobilisation était de 45 jours pour un centre, entre 21 et 30 pour les autres.ésultats.– Toute les complications mécaniques de la série globale (6) sont surve-ues dans ce groupe. On note également six algodystrophies, deux canal carpien,n cicatrice chéloïde. À quatre mois, il persistait un déficit de 10◦ de flexion et’extension/au poignet controlatéral, et de 10◦ pour la prono-supination. Lecore de Quick DASH était de 50 en cas de fracture du col contre 21 pour latyloïde.iscussion.– En cas d’ostéosynthèse anatomique du radius par plaque ver-

ouillée, la présence d’une lésion de la styloïde (pointe ou base), déplacée ouon, consolidée ou non ne modifie pas le résultat clinique. En cas de fracture

u col de l’ulna, l’ostéosynthèse du radius par plaque anatomique verrouilléeuffit le plus souvent à obtenir la réduction de la tête ulnaire. Une simple immo-ilisation de 21 jours de type anti-brachio-palmaire suffit. En cas de fracture

MLF

a main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436

éplacée de la tête de l’ulna, au-delà de 75 ans la résection doit être préférée à’ostéosynthèse. La stabilité de la RUD doit être testée de manière systématiquen fin d’intervention par la recherche d’un ressaut en prono-supination. En cas’instabilité, une lésion du ligament triangulaire doit être recherchée et traitée.onclusion.– Dans les fractures fraîches du radius distal, les lésions associéese la tête ulnaire sont fréquentes. Les lésions de la styloïde, n’affectent pas leésultat clinique final, au contraire des lésions du col de l’ulna.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.027

P027

ésions du complexe triangulaire : mise au point, étude àropos de 157 patients et un recul minimum de deux ans. Gras a, C. Mathoulin b,∗, A. Atzei c

Service de chirurgie de la main, institut Nollet, Paris, FranceInstitut de la main, clinique jouvenet, paris, FranceCirurgia Della Mano, Ospedale de Padova, Padoue, ItalieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (C. Mathoulin)

ots clés : Arthroscopie du poignet ; Lésions ligament triangulaire ; Sutureaspulo-ligamentairentroduction.– Depuis les travaux de Nakamura en 2000, puis d’Atzei en 2007,e complexe triangulaire s’est révélé plus complexe que l’on croyait. En effetl existe une double insertion, distale périphérique classique et une insertionroximale dans la fovéa de la tête ulnaire, qui remet en cause la classificatione Palmer. Nous avons revu 157 patients en tenant compte de ces nouvellesonnées.atériel et méthodes.– Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective

ortant sur 157 patients (52 femmes–105 hommes) présentant tous une lésionost-traumatique de l’insertion ulnaire du ligament triangulaire. Cent vingt-neuftaient des sportifs dont 35 de haut niveau (escrime, tennis et golf étaient lesports les plus représentés). L’âge moyen était de 36 ans (entre 15 et 59 ans).Leélai moyen entre l’accident initial et l’arthroscopie était de 21 semaines (entren et 60). En fonction de la nouvelle classification proposée par l’Ewas et Atzei,ous avions 91 désinsertions périphériques distales, 21 désinsertions fovéales,4 désinsertions complètes, et 1 cas non réparable. Tous les cas avec une dés-nsertion fovéale avaient une instabilité radio-ulnaire associée. Les patients onténéficié d’une réinsertion sous contrôle arthroscopique soit par suture de laortion distale, soit par utilisation d’une ancre pour la portion proximale, soites deux associés.ésultats.– Notre recul moyen était de 42 mois (entre 24 et 65). La douleur aisparu dans 128 cas (86 %) et la mobilité était normale identique au côté opposéans 128 cas (81,5 %). La force musculaire était identique au côté opposé dans32 cas (84 %). Au plus long recul, le score moyen de De Smet était de 70,25entre 42 et 80) et celui de la Mayo clinique était de 90,28 (entre 65 et 100).ous n’avons eu aucune diminution du niveau sportif.iscussion.– Le complexe triangulaire est plus complexe qu’il n’y parait.’arthroscopie du poignet a permis d’analyser les insertions proximales et dis-ales de ce ligament par l’étude systématique de l’articulation radio-carpienne etadio-ulnaire distale et de détecter la réalité des lésions ligamentaires. Le traite-ent adapté aux lésions a permis d’éviter les échecs des réinsertions classiques

vec la disparition des instabilités radio-ulnaire distale.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.028

P028

émiologie arthroscopique et nouvelle approchehérapeutique des lésions périphériques du TFCC. Fontes ∗, P. Roure

Institut main, épaule et sport, espace médical Vauban, Paris, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (D. Fontes)

ots clés : TFCC ; Arthroscopie ; Réinsertiona classification princeps d’Andrew Palmer (1989) des lésions du TriangularibroCartilage Complex (TFCC) ne distinguait que les lésions périphériques