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  • Bulletin officiel spcial n 6 du 28 aot 2008

    Ministre de lducation nationale

    Programmes du collge Programmes de lenseignement de sciences de la vie et de la Terre

  • Introduction commune I. LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE ACQUISE AU COLLGE lissue de ses tudes au collge, llve doit stre construit une premire reprsentation globale et cohrente du monde dans lequel il vit. Il doit pouvoir apporter des lments de rponse simples mais cohrents aux questions : Comment est constitu le monde dans lequel je vis ? , Quelle y est ma place ? , Quelles sont les responsabilits individuelles et collectives ? . Toutes les disciplines concourent llaboration de cette reprsentation, tant par les contenus denseignement que par les mthodes mises en oeuvre. Les sciences exprimentales et la technologie permettent de mieux comprendre la nature et le monde construit par et pour lHomme. Les mathmatiques fournissent des outils puissants pour modliser des phnomnes et anticiper des rsultats, en particulier dans le domaine des sciences exprimentales et de la technologie, en permettant lexpression et le dveloppement de nombreux lments de connaissance. Elles se nourrissent des problmes poss par la recherche dune meilleure comprhension du monde ; leur dveloppement est galement, pour une trs large part, li la capacit de ltre humain explorer des concepts thoriques. Ces disciplines ont aussi pour objet de permettre llve de comprendre les enjeux socitaux de la science et de la technologie, ses liens avec les proccupations de chaque tre humain, homme ou femme. Les filles en particulier doivent percevoir quelles sont leur place dans le monde des sciences lencontre de certains strotypes qui doivent tre combattus. La perspective historique donne une vision cohrente des sciences et des techniques et de leur dveloppement conjoint. Elle permet de prsenter les connaissances scientifiques comme une construction humaine progressive et non comme un ensemble de vrits rvles. Elle claire par des exemples le caractre rciproque des interactions entre sciences et techniques. 1. Unit et diversit du monde

    Lextraordinaire richesse de la nature et la complexit de la technique peuvent tre dcrites par un petit nombre de lois universelles et de concepts unificateurs. Lunit du monde est dabord structurelle : la matire, vivante ou inerte, est un assemblage datomes, le plus souvent organiss en molcules. Les proprits des substances ou des espces chimiques sont fonction de la nature des molcules qui les composent. Ces dernires peuvent se modifier par un rarrangement des atomes donnant naissance de nouvelles molcules et ainsi de nouvelles substances. Une telle transformation dans laquelle la nature des atomes, leur nombre total et la masse totale restent conservs est appele transformation (ou raction) chimique. La matire vivante est constitue datomes qui ne sont pas diffrents dans leur nature de ceux qui constituent la matire inerte. Son architecture fait intervenir un niveau dorganisation qui lui est particulier, celui de la cellule, elle-mme constitue dun trs grand nombre de molcules et sige de transformations chimiques. Les tres vivants possdent un ensemble de fonctions (nutrition, relation, reproduction) qui leur permettent de vivre et de se dvelopper dans leur milieu.

    Les changes entre lorganisme vivant et le milieu extrieur sont lorigine de lapprovisionnement des cellules en matire (nutriments et dioxygne permettant la transformation d'nergie et le renouvellement des molcules ncessaires leur fonctionnement) et du rejet dans le milieu de dchets produits par leur activit. Il existe aussi une unit de reprsentation du monde qui se traduit par luniversalit des lois qui rgissent les phnomnes naturels : la conservation de la matire, qui se manifeste par la conservation de sa masse totale au cours des transformations quelle subit, celle de lnergie au travers de ses transformations sous diverses formes. Les concepts dchange de matire, dnergie et dinformation sous-tendent aussi bien la comprhension du fonctionnement des organismes vivants que des objets techniques ou des changes conomiques ; ils sont galement la base dune approche rationnelle des problmes relatifs la scurit et lenvironnement. Ce type danalyse est particulirement pertinent pour comprendre les besoins auxquels les objets ou les systmes techniques rpondent ainsi que la constitution et le fonctionnement de ces objets. Cest au contraire une prodigieuse diversit du monde que met en vidence lobservation quotidienne des paysages, des roches, des espces vivantes, des individus Il ny a l aucune contradiction : ce sont les combinaisons dun nombre limit d espces atomiques (lments chimiques) qui engendrent le nombre considrable despces chimiques prsentes dans notre environnement, cest la combinaison alatoire des gnes qui rend compte de lunicit de lindividu ; la reproduction sexue permet la fois le maintien et la diversification du patrimoine gntique des tres vivants. En tant que tel, lindividu possde les caractres de son espce (unit de lespce) et prsente des variations qui lui sont propres (unicit de lindividu). Comme chaque tre vivant, il est influenc la fois par lexpression de son patrimoine gntique et par ses conditions de vie. De plus, ses comportements personnels, notamment ses activits physiques et ses pratiques alimentaires, influent sur la sant, tant au plan individuel que collectif. 2. Percevoir le monde

    LHomme peroit en permanence, grce aux organes des sens, des informations de nature physico-chimique provenant de son environnement. Au-del de la perception directe, lobservation peut tre affine par lemploi dinstruments, objets techniques qui tendent les possibilits des sens. Elle peut aussi tre complte par lutilisation dappareils de mesure et par lexploitation mathmatique des rsultats quils fournissent. Lexploitation de sries de mesures, la rflexion sur leur moyenne et leur dispersion, tant dans le domaine des sciences exprimentales que dans celui de la technologie introduisent lide de prcision de la mesure et conduisent une premire vision statistique du monde. La dmarche exprimentale, au-del de la simple observation, contribue une reprsentation scientifique, donc explicative, du monde. 3. Se reprsenter le monde

    La perception immdiate de lenvironnement lchelle humaine est complte par une reprsentation du monde aux chelles microscopique dune part et astronomique de lautre. Les

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  • connaissances acquises en mathmatiques permettent de s'appuyer sur des modles de reprsentation issus de la gomtrie, de manipuler les dimensions correspondantes et de les exprimer dans les units appropries. lchelle microscopique, lordre de grandeur des dimensions respectives de latome et de la cellule est connu. lchelle astronomique, le systme solaire est conu comme un cas particulier de systme plantaire et la Terre comme une plante particulire. la vision externe de la Terre aux chelles moyennes sajoute une reprsentation interne de notre plante et des matriaux qui la composent, ainsi qu' un premier degr de comprhension de son activit et de son histoire. La reprsentation du monde ne se rduit pas une description de celui-ci dans lespace. Elle devient cohrente en y adjoignant celle de son volution dans le temps. Ici encore, ce sont les outils mis en place dans l'enseignement des mathmatiques qui permettent de comparer les chelles de temps appropries : gologique, historique et humaine et d'tudier divers aspects quantitatifs de cette volution (graphiques, taux de croissance). 4. Penser mathmatiquement

    Lhistoire de lhumanit est marque par sa capacit laborer des outils qui lui permettent de mieux comprendre le monde, dy agir plus efficacement et de sinterroger sur ses propres outils de pense. ct du langage, les mathmatiques ont t, ds lorigine, l'un des vecteurs principaux de cet effort de conceptualisation. Au terme de la scolarit obligatoire, les lves doivent avoir acquis les lments de base dune pense mathmatique. Celle-ci repose sur un ensemble de connaissances solides et sur des mthodes de rsolution de problmes et des modes de preuves (raisonnement dductif et dmonstrations spcifiques). II LE SOCLE COMMUN DE CONNAISSANCES ET DE COMPETENCES

    1. Les mathmatiques Au sein du socle commun, les mathmatiques entretiennent des liens troits avec les autres sciences et la technologie, le langage mathmatique permettant de dcrire et de modliser les phnomnes de la nature mais elles sen distinguent aussi car elles forment une discipline intellectuelle autonome, possdant son identit. Le rle de la preuve, tablie par le raisonnement, est essentiel et lon ne saurait se limiter vrifier sur des exemples la vrit des faits mathmatiques. Lenseignement des mathmatiques conduit goter le plaisir de dcouvrir par soi-mme cette vrit, tablie rationnellement et non sur un argument dautorit, et la respecter. Faire des mathmatiques, cest se les approprier par limagination, la recherche, le ttonnement et la rsolution de problmes, dans la rigueur de la logique et le plaisir de la dcouverte. Ainsi les mathmatiques aident structurer la pense et fournissent des modles et des outils aux autres disciplines scientifiques et la technologie. Les nombres sont au dbut et au cur de lactivit mathmatique. Lacquisition des principes de base de la numration, lapprentissage des oprations et de leur sens, leur mobilisation pour des mesures et pour la rsolution de problmes sont prsents tout au long des apprentissages. Ces apprentissages, qui se font en relation avec la matrise de la langue et la dcouverte des sciences, sont poursuivis tout au long de la scolarit obligatoire avec des degrs croissants de complexit nombre entiers naturels, nombres dcimaux, fractions, nombres relatifs. Lapprentissage des techniques opratoires est videmment indissociable de ltude des nombres. Il sappuie sur la mmorisation des tables, indispensable tant au calcul mental quau calcul pos par crit.

    La gomtrie doit rester en prise avec le monde sensible quelle permet de dcrire. Les constructions gomtriques, avec leurs instruments traditionnels rgle, querre, compas, rapporteur , aussi bien quavec un logiciel de gomtrie, constituent une tape essentielle la comprhension des situations gomtriques. Mais la gomtrie est aussi le domaine de largumentation et du raisonnement, elle permet le dveloppement des qualits de logique et de rigueur. Lorganisation et la gestion des donnes sont indispensables pour comprendre un monde contemporain dans lequel linformation chiffre est omniprsente, et pour y vivre. Il faut dabord apprendre lire et interprter des tableaux, schmas, diagrammes, raliser ce quest un vnement alatoire. Puis apprendre passer dun mode de reprsentation lautre, choisir le mode le plus adquat pour organiser et grer des donnes. merge ainsi la proportionnalit et les proprits de linarit qui lui sont associes. En demandant de sinterroger sur la signification des nombres utiliss, sur linformation apporte par un rsum statistique, sur les risques derreur dinterprtation et sur leurs consquences possibles, y compris dans la vie courante, cette partie des mathmatiques contribue former de jeunes adultes capables de comprendre les enjeux et dbats de la socit o ils vivent. Enfin, en tant que discipline dexpression, les mathmatiques participent la matrise de la langue, tant lcrit rdaction, emploi et construction de figures, de schmas, de graphiques qu loral, en particulier par le dbat mathmatique et la pratique de largumentation.

    2. Sciences dobservation, dexprimentation et technologies Pour connatre et comprendre le monde de la nature et des phnomnes, il sagit dobserver, avec curiosit et esprit critique, le jeu des effets et des causes, en imaginer puis construire des explications par raisonnement, percevoir la rsistance du rel en manipulant et exprimentant, savoir la contourner tout en sy pliant. Comprendre permet dagir, si bien que techniques et sciences progressent de concert, dveloppent lhabilet manuelle, le geste technique, le souci de la scurit, le got simultan de la prudence et du risque. Peu peu sintroduit linterrogation majeure de lthique, dont lducation commence tt : quest-il juste, ou non, de faire ? Et selon quels critres raisonns et partageables ? Quelle attitude responsable convient-il davoir face au monde vivant, lenvironnement, la sant de soi et de chacun ? LUnivers. Au-del de lespace familier, les premiers objets qui donnent pressentir, par observation directe, lextension et la diversit de lunivers sont la Terre, puis les astres proches (Lune, Soleil), enfin les toiles. Les mouvements de la Terre, de la Lune, des plantes donnent une premire structuration de lespace et du temps, ils introduisent lide quun modle peut fournir une certaine reprsentation de la ralit. Lobservation et lexprience rvlent progressivement dautres chelles dorganisation, celles des cellules, des molcules, des ions et des atomes, chaque niveau possdant ses rgles dorganisation, et pouvant tre galement reprsent par des modles. La frquentation mentale et crite des ordres de grandeur permet de se reprsenter limmensit de ltendue des dures, des distances et des dimensions. La Terre. Perue dabord par lenvironnement immdiat atmosphre, sol, ocans et par la pesanteur quelle exerce verticalit, poids , puis par son mouvement, sa complexit se rvle progressivement dans les structures de ses profondeurs et de sa surface, dans ses paysages, son activit interne et superficielle, dans les tmoins de son pass. Ltude de ceux-ci rvle, sous une apparence immuable, changements et vulnrabilit. Les couches fluides ocan et atmosphre sont en interaction permanente avec les roches. Volcans et sismes manifestent une activit dorigine interne. Ces interactions faonnent les paysages et dterminent la diversit des milieux o se droule lhistoire de la vie. Les milieux

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  • que peuple celle-ci sont divers, toujours associs la prsence et au rle de leau. Les techniques dveloppes par lespce humaine modifient lenvironnement et la plante elle-mme. La richesse des matriaux terrestres nest pas inpuisable, cette raret impliquant de se soucier dune exploitation raisonne et soucieuse de lavenir. Lobservation de la pesanteur, celle des mouvements plantaires, enfin les voyages spatiaux, conduisent se reprsenter ce quest une force, les mouvements quelle peut produire, lutiliser, en reconnatre dautres modalits frottement, aimants , distinguer enfin entre force et masse. La matire et les matriaux. Lexprience immdiate mtorologie, objets naturels et techniques rvle la permanence de la matire, ses changements dtat gaz, liquide, solide et la diversit de ses formes. Parmi celles-ci, le vivant tient une place singulire, marque par un change constant avec le non-vivant. Leau et lair, aux proprits multiples, sont deux composants majeurs de lenvironnement de la vie et de lHomme, ils conditionnent son existence. La diversit des formes de la matire, de leurs proprits mcaniques ou lectriques, comme celle des matriaux labors par lhomme pour rpondre ses besoins se nourrir, se vtir, se loger, se dplacer , est grande. Des grandeurs simples, avec leurs units, en permettent une premire caractrisation et conduisent pratiquer units et mesures, auxquelles sappliquent calculs, fractions et rgles de proportionnalit. Les ractions entre ces formes offrent une combinatoire innombrable, tantt immdiatement perceptible et utilisable (respiration, combustion), tantt complexe (industrie chimique ou agro-alimentaire), prcisment fixe par la nature des atomes qui constituent la matire. La conception et la ralisation des objets techniques et des systmes complexes met profit les connaissances scientifiques sur la matire : choix des matriaux, obtention des matires premires, optimisation des structures pour raliser une fonction donne, matrise de limpact du cycle de vie dun produit sur lenvironnement. Les socits se sont toujours dfinies par les matriaux qu'elles matrisent et les techniques utilises pour leur assurer une fonction. La matrise, y compris conomique, des matriaux, les technologies de leur laboration et transformation sont au coeur du dveloppement de nos socits : nouveaux matriaux pour l'automobile permettant d'accrotre la scurit tout en allgeant les vhicules, miniaturisation des circuits lectroniques, biomatriaux. Le vivant. Les manifestations de la vie, le dveloppement des tres vivants, leur fonctionnement, leur reproduction montrent cette modalit si particulire de la nature. Ladaptation aux milieux que la vie occupe, dans lesquels elle se maintient et se dveloppe, saccompagne de la diversit des formes du vivant. Pourtant, celle-ci repose sur une profonde unit dorganisation cellulaire et de transmission dinformation entre gnrations successives. Les caractres de celles-ci voluent dans le temps, selon des dterminants plus ou moins alatoires, conduisant des formes de vie possdant une grande complexit. La comprhension des relations troites entre les conditions de milieu et les formes de vie, ainsi que la prise de conscience de l'influence de l'Homme sur ces relations, conduisent progressivement mieux connatre la place de l'Homme dans la nature et prpare la rflexion sur les responsabilits individuelles et collectives dans le domaine de l'environnement, du dveloppement durable et de la gestion de la biodiversit. Lexploitation et la transformation industrielle des produits issus de matire vivante, animale ou vgtale, suscitent des innovations techniques et alimente un secteur conomique essentiel. Interactions et signaux. La lumire est omni-prsente dans lexprience de chacun, depuis son rle dans la vision jusquau maintien de la vie des plantes vertes. Les ombres et la pratique immdiate de la gomtrie quelles offrent, la perception des couleurs, la diversit des sources Soleil, combustions, lectricit

    qui la produisent permettent dapprocher ce quest la lumire, grce laquelle nergie et information peuvent se transmettre distance. Dautres modalits dinteractions distance couplent les objets matriels entre eux, ainsi que, grce aux sens, les tres vivants au monde qui les entoure. Chez ceux-ci, le systme nerveux, la communication cellulaire sont constitutifs du fonctionnement mme de la vie. Chacune de ces interactions possde une vitesse qui lui est propre. Lnergie. Lnergie apparat comme la capacit que possde un systme de produire un effet : au-del de lusage familier du terme, un circuit lectrique simple, la temprature dun corps, les mouvements corporels et musculaires, lalimentation, donnent percevoir de tels effets, les possibilits de transformation dune forme dnergie en une autre, lexistence de rservoirs (ou sources) dnergie facilement utilisables. De faon plus labore, lanalyse du fonctionnement des organismes vivants et de leurs besoins en nergie, la pratique des circuits lectriques et leurs multiples utilisations dans la vie quotidienne, les changes thermiques sont autant de circonstances o se rvlent la prsence de lnergie et de sa circulation, le rle de la mesure et des incertitudes qui la caractrisent. Le rle essentiel de lnergie dans le fonctionnement des socits requiert den prserver les formes aisment utilisables, et dtre familier de ses units de mesure, comme des ordres de grandeur. Circulation dnergie et changes dinformation sont troitement lis, lconomie de celle-l tant dpendante de ceux-ci. LHomme. La dcouverte du fonctionnement du corps humain construit une premire reprsentation de celui-ci, en tant que structure vivante, dote de mouvements et de fonctions diverses alimentation, digestion, respiration, reproduction , capable de relations avec les autres et avec son milieu, requrant respect et hygine de vie. L'tude plus approfondie de la transmission de la vie, de la maturation et du fonctionnement des organes qui l'assurent, des aspects gntiques de la reproduction sexue permet de comprendre la fois l'unicit de l'espce humaine et la diversit extrme des individus. Chaque homme rsulte de son patrimoine gntique, de son interaction permanente avec son milieu de vie et, tout particulirement, de ses changes avec les autres. Saisir le rle de ces interactions entre individus, la fois assez semblables pour communiquer et assez diffrents pour changer, conduit mieux se connatre soi-mme, comprendre l'importance de la relation l'autre et traduire concrtement des valeurs thiques partages. Comprendre les moyens prventifs ou curatifs mis au point par l'homme introduit la rflexion sur les responsabilits individuelles et collectives dans le domaine de la sant. Une bonne comprhension de la pense statistique et de son usage conduit mieux percevoir le lien entre ce qui relve de lindividu et ce qui relve du grand nombre alimentation, maladies et leurs causes, vaccination. Les ralisations techniques. Linvention, linnovation, la conception, la construction et la mise en oeuvre dobjets et de procds techniques servent les besoins de lhomme alimentation, sant, logement, transport, communication. Objets et procds sont ports par un projet, veillant leur qualit et leur cot, et utilisant des connaissances labores par ou pour la science. Leurs usages, de la vie quotidienne lindustrie la plus performante, sont innombrables. Faonnant la matire depuis lchelle de lhumain jusqu celle de latome, produisant ou utilisant llectricit, la lumire ou le vivant, la technique fait appel des modes de conception et de raisonnement qui lui sont propres, car ils sont contraints par le cot, la faisabilit, la disponibilit des ressources. Le fonctionnement des ralisations techniques, leur cycle de production et destruction peuvent modifier lenvironnement immdiat, mais aussi le sol, latmosphre ou les ocans de la plante. La scurit de leur utilisation, par lindividu comme par la collectivit, requiert vigilance et prcautions.

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  • III. LA DEMARCHE DINVESTIGATION Dans la continuit de lcole primaire, les programmes du collge privilgient pour les disciplines scientifiques et la technologie une dmarche dinvestigation. Comme lindiquent les modalits dcrites ci-dessous, cette dmarche nest pas unique. Elle nest pas non plus exclusive et tous les objets dtude ne se prtent pas galement sa mise en uvre. Une prsentation par lenseignant est parfois ncessaire, mais elle ne doit pas, en gnral, constituer lessentiel dune sance dans le cadre dune dmarche qui privilgie la construction du savoir par llve. Il appartient au professeur de dterminer les sujets qui feront l'objet d'un expos et ceux pour lesquels la mise en uvre d'une dmarche d'investigation est pertinente. La dmarche dinvestigation prsente des analogies entre son application au domaine des sciences exprimentales et celui des mathmatiques. La spcificit de chacun de ces domaines, lie leurs objets dtude respectifs et leurs mthodes de preuve, conduit cependant quelques diffrences dans la ralisation. Une ducation scientifique complte se doit de faire prendre conscience aux lves la fois de la proximit de ces dmarches (rsolution de problmes, formulation respectivement dhypothses explicatives et de conjectures) et des particularits de chacune dentre elles, notamment en ce qui concerne la validation, par lexprimentation dun ct, par la dmonstration de lautre.

    Repres pour la mise en uvre

    1. Divers aspects dune dmarche dinvestigation

    Cette dmarche sappuie sur le questionnement des lves sur le monde rel (en sciences exprimentales et en technologie) et sur la rsolution de problmes (en mathmatiques). Les investigations ralises avec laide du professeur, llaboration de rponses et la recherche dexplications ou de justifications dbouchent sur lacquisition de connaissances, de comptences mthodologiques et sur la mise au point de savoir-faire techniques. Dans le domaine des sciences exprimentales et de la technologie, chaque fois quelles sont possibles, matriellement et dontologiquement, l'observation, lexprimentation ou laction directe par les lves sur le rel doivent tre privilgies. Une sance dinvestigation doit tre conclue par des activits de synthse et de structuration organises par lenseignant, partir des travaux effectus par la classe. Celles-ci portent non seulement sur les quelques notions, dfinitions, rsultats et outils de base mis en vidence, que les lves doivent connatre et peuvent dsormais utiliser, mais elles sont aussi loccasion de dgager et dexpliciter les mthodes que ncessite leur mise en oeuvre.

    2. Canevas dune squence dinvestigation

    Ce canevas na pas la prtention de dfinir la mthode denseignement, ni celle de figer de faon exhaustive un droulement impos. Une squence est constitue en gnral de plusieurs sances relatives un mme sujet dtude. Par commodit de prsentation, sept moments essentiels ont t identifis. Lordre dans lequel ils se succdent ne constitue pas une trame adopter de manire linaire. En fonction des sujets, un aller et retour entre ces moments est tout fait souhaitable, et le temps consacr chacun doit tre adapt au projet pdagogique de lenseignant. Les modes de gestion des regroupements dlves, du binme au groupe-classe selon les activits et les objectifs viss, favorisent lexpression sous toutes ses formes et permettent un accs progressif lautonomie. La spcificit de chaque discipline conduit penser diffremment, dans une dmarche d'investigation, le rle de l'exprience et le choix du problme rsoudre. Le canevas propos doit donc tre amnag pour chaque discipline.

    Le choix d'une situation - problme: - analyser les savoirs viss et dterminer les objectifs atteindre ; - reprer les acquis initiaux des lves ; - identifier les conceptions ou les reprsentations des lves, ainsi que les difficults persistantes (analyse d'obstacles cognitifs et derreurs) ; - laborer un scnario denseignement en fonction de lanalyse de ces diffrents lments.

    Lappropriation du problme par les lves : Les lves proposent des lments de solution qui permettent de travailler sur leurs conceptions initiales, notamment par confrontation de leurs ventuelles divergences pour favoriser lappropriation par la classe du problme rsoudre. Lenseignant guide le travail des lves et, ventuellement, laide reformuler les questions pour sassurer de leur sens, les recentrer sur le problme rsoudre qui doit tre compris par tous. Ce guidage ne doit pas amener occulter ces conceptions initiales mais au contraire faire natre le questionnement. La formulation de conjectures, dhypothses explicatives, de protocoles possibles : - formulation orale ou crite de conjectures ou dhypothses par les lves (ou les groupes) ; - laboration ventuelle dexpriences, destines tester ces hypothses ou conjectures ; - communication la classe des conjectures ou des hypothses et des ventuels protocoles exprimentaux proposs.

    Linvestigation ou la rsolution du problme conduite par les lves : - moments de dbat interne au groupe dlves ; - contrle de l'isolement des paramtres et de leur variation, description et ralisation de lexprience (schmas, description crite) dans le cas des sciences exprimentales, ralisation en technologie ; - description et exploitation des mthodes et des rsultats ; recherche dlments de justification et de preuve, confrontation avec les conjectures et les hypothses formules prcdemment.

    Lchange argument autour des propositions labores : - communication au sein de la classe des solutions labores, des rponses apportes, des rsultats obtenus, des interrogations qui demeurent ; - confrontation des propositions, dbat autour de leur validit, recherche darguments ; en mathmatiques, cet change peut se terminer par le constat quil existe plusieurs voies pour parvenir au rsultat attendu et par llaboration collective de preuves.

    Lacquisition et la structuration des connaissances : - mise en vidence, avec laide de lenseignant, de nouveaux lments de savoir (notion, technique, mthode) utiliss au cours de la rsolution, - confrontation avec le savoir tabli (comme autre forme de recours la recherche documentaire, recours au manuel), en respectant des niveaux de formulation accessibles aux lves, donc inspirs des productions auxquelles les groupes sont parvenus ; - recherche des causes dun ventuel dsaccord, analyse critique des expriences faites et proposition dexpriences complmentaires, - reformulation crite par les lves, avec laide du professeur, des connaissances nouvelles acquises en fin de squence.

    La mobilisation des connaissances : - exercices permettant dautomatiser certaines procdures, de matriser les formes dexpression lies aux connaissances travailles : formes langagires ou symboliques, reprsentations graphiques (entranement), liens ; - nouveaux problmes permettant la mise en uvre des connaissances acquises dans de nouveaux contextes (rinvestissement) ; - valuation des connaissances et des comptences mthodologiques.

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  • IV. LA PLACE DES TECHNOLOGIES DE LINFORMATION ET DE LA COMMUNICATION Les technologies de linformation et de la communication sont prsentes dans tous les aspects de la vie quotidienne : une matrise suffisante des techniques usuelles est ncessaire linsertion sociale et professionnelle. Les mathmatiques, les sciences exprimentales et la technologie contribuent, comme les autres disciplines, lacquisition de cette comptence. Elles offrent, avec les outils qui leur sont propres, de nombreuses opportunits de formation aux diffrents lments du rfrentiel du B2i collge, et participent la validation. Consolider la matrise des fonctions de base dun environnement informatique, plus particulirement dans un environnement en rseau, constitue un premier objectif. Ensuite, par une premire approche de la ralisation et du traitement de documents numriques, llve comprend limportance du choix du logiciel en fonction de la nature des donnes saisies ou captures et de la forme du rsultat souhait (utilisation dun tableur, exprimentation assiste par ordinateur, numrisation et traitement dimages, exploitation de bases de donnes, ralisation de comptes-rendus illustrs). Les simulations numriques sont loccasion dune rflexion systmatique sur les modles qui les sous-tendent, sur leurs limites, sur la distinction ncessaire entre rel et virtuel ; la simulation dexpriences ne doit cependant pas prendre le pas sur lexprimentation directe lorsque celle-ci est possible. La recherche de documents en ligne permet, comme dans dautres matires et en collaboration avec les professeurs documentalistes, de sinterroger sur les critres de classement des moteurs utiliss, sur la validit des sources, deffectuer une slection des donnes pertinentes. Lorsque les situations sy prtent, des changes de messages et de donnes sont raliss par lintermdiaire des rseaux : compilation et traitement statistique de rsultats de mesures, transmission des productions au professeur, travail en groupe. Les rgles didentification et de protection, de respect des droits sont systmatiquement appliques, de faon faire acqurir des comportements responsables.

    V. LES THEMES DE CONVERGENCE Le contenu des thmes de convergence a t tabli conformment aux programmes des disciplines concernes dans lesquels ils sont mentionns ; ils nintroduisent pas de nouvelles comptences exigibles et ne font pas lobjet dun enseignement spcifique. lissue de ses tudes au collge, llve doit stre construit une premire reprsentation globale et cohrente du monde dans lequel il vit. Llaboration de cette reprsentation passe par ltude de sujets essentiels pour les individus et la socit. Ldification de ces objets de savoirs communs doit permettre aux lves de percevoir les convergences entre les disciplines et danalyser, selon une vue densemble, des ralits du monde contemporain. Pour chaque enseignement disciplinaire, il sagit de contribuer, de faon coordonne, lappropriation par les lves de savoirs relatifs ces diffrents thmes, lments dune culture partage. Cette dmarche doit en particulier donner plus de cohrence la formation que reoivent les lves dans des domaines tels que la sant, la scurit et lenvironnement qui sont essentiels pour le futur citoyen. Elle vise aussi, travers des thmes tels que la mtorologie ou lnergie mais aussi la pense statistique, faire prendre conscience de ce que la science est plus que la simple juxtaposition de ses disciplines constitutives et donne accs une comprhension globale dun monde complexe notamment au travers des modes de pense quelle met en uvre.

    THME 1 : IMPORTANCE DU MODE DE PENSE STATISTIQUE DANS LE REGARD SCIENTIFIQUE SUR LE MONDE L'alatoire est prsent dans de trs nombreux domaines de la vie courante, prive et publique : analyse mdicale qui confronte les rsultats des valeurs normales, bulletin mtorologique qui mentionne des carts par rapport aux normales saisonnires et dont les prvisions sont accompagnes dun indice de confiance, contrle de qualit dun objet technique, sondage dopinion Or le domaine de lalatoire et les dmarches dobservations sont intimement lis la pense statistique. Il savre donc ncessaire, ds le collge, de former les lves la pense statistique dans le regard scientifique quils portent sur le monde, et de doter les lves d'un langage et de concepts communs pour traiter l'information apporte dans chaque discipline.

    Objectifs Au collge, seule la statistique exploratoire est aborde et l'aspect descriptif constitue l'essentiel de l'apprentissage. Trois types d'outils peuvent tre distingus : - les outils de synthse des observations : tableaux, effectifs, regroupement en classe, pourcentages, frquence, effectifs cumuls, frquences cumules, - les outils de reprsentation : diagrammes barres, diagrammes circulaires ou semi-circulaires, histogrammes, graphiques divers, - les outils de caractrisation numriques d'une srie statistique : caractristiques de position (moyenne, mdiane), caractristiques de dispersion (tendue, quartiles).

    Contenus Dans le cadre de l'enseignement des mathmatiques, les lves s'initient aux rudiments de la statistique descriptive : concepts de position et de dispersion, outils de calcul (moyennes, pourcentages) et de reprsentation (histogrammes, diagrammes, graphiques) et apprennent le vocabulaire affrent. Ainsi sont mis en place les premiers lments qui vont permettre aux lves de rflchir et de s'exprimer propos de situations incertaines ou de phnomnes variables, dintgrer le langage graphique et les donnes quantitatives au langage usuel et d'apprendre regarder des donnes une plus grande chelle. L'utilisation de tableurs grapheurs donne la possibilit de traiter de situations relles, prsentant un grand nombre de donnes et de les tudier, chaque fois que c'est possible, en liaison avec l'enseignement de physique-chimie, de sciences de la vie et de la Terre et de technologie, dont les apports au mode de pense statistique sont multiples et complmentaires. Le recueil de donnes en grand nombre et la variabilit de la mesure sont deux modes dutilisation des outils de statistique descriptive qui peuvent tre particulirement mis en valeur.

    Le recueil de donnes en grand nombre lors de la ralisation d'expriences et leur traitement Les lves sont amens rcolter des donnes acquises partir des manipulations ou des productions effectues par des binmes ou des groupes ; la globalisation de ces donnes au niveau dune classe conduit dj les lves dpasser un premier niveau dinformation individuelle. Mais ces donnes recueillies lchelle de la classe ne suffisent pas pour passer au stade de la gnralisation et il est ncessaire de confronter ces rsultats dautres raliss en plus grand nombre, pour valider lhypothse qui sous-tend lobservation ou lexprience ralise. Tout particulirement dans le domaine des sciences de la vie, de nombreux objets d'tude favorisent cette forme de mise en uvre d'un mode de pense statistique : la rpartition des tres vivants et les caractristiques du milieu, la dure moyenne des rgles et la priode moyenne de lovulation, les anomalies chromosomiques Les rsultats statistiques permettent d'laborer des hypothses sur une

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  • relation entre deux faits dobservation et den tirer une conclusion pour pouvoir effectuer une prvision sur des risques encourus, par exemple en ce qui concerne la sant.

    Le problme de la variabilit de la mesure De nombreuses activits dans les disciplines exprimentales (physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, technologie), bases sur des mesures, doivent intgrer la notion d'incertitude dans l'acte de mesurer et dvelopper l'analyse des sries de mesures. Lors de manipulations, les lves constatent que certaines grandeurs sont dfinies avec une certaine imprcision, que d'autres peuvent lgrement varier en fonction de paramtres physiques non matriss. Plusieurs mesures indpendantes d'une mme grandeur permettent ainsi la mise en vidence de la dispersion naturelle des mesures. Sans pour autant aborder les justifications thoriques rserves au niveau du lyce, il est indispensable de faire constater cette dispersion d'une srie de mesures et d'estimer, en rgle gnrale, la grandeur mesurer par la moyenne de cette srie. THME 2 : DVELOPPEMENT DURABLE Depuis son origine, lespce humaine manifeste une aptitude ingale modifier un environnement compatible, jusqu ce jour, avec ses conditions de vie. La surexploitation des ressources naturelles lie la croissance conomique et dmographique a conduit la socit civile prendre conscience de lurgence dune solidarit plantaire pour faire face aux grands bouleversements des quilibres naturels. Cette solidarit est indissociable dun dveloppement durable, cest--dire dun dveloppement qui rpond aux besoins du prsent sans compromettre la capacit des gnrations futures rpondre aux leurs (rapport Brundtland, ONU 1987).

    Objectifs En fin de collge, llve doit avoir une vue densemble dun monde avec lequel lHomme est en interaction, monde quil a profondment transform. Sans que lui soient dissimuls les problmes qui restent poss par cette transformation, il doit avoir pris conscience de tout ce que son mode de vie doit aux progrs des sciences et des techniques et de la ncessit de celles-ci pour faire face aux dfis du XXIme sicle. Il sagit simplement de croiser les apports disciplinaires afin de parvenir une comprhension rationnelle tant de prconisations simples (tri des dchets, conomie de leau) que des argumentaires de dbat public. Une analyse tant soit peu approfondie des problmes denvironnement demande tre faite dans une approche systmique : identifier les systmes en relation et la nature de ces interconnexions ; mais cette tude ne peut tre aborde que de manire trs lmentaire au niveau du collge. Lessentiel est de faire comprendre que lanalyse dune ralit complexe demande de croiser systmatiquement les regards, ceux des diffrentes disciplines mais aussi ceux des partenaires impliqus sur le terrain dans la gestion de lenvironnement pour un dveloppement durable. Mme sil est exclu de simposer cette mthode de faon exhaustive, la convergence des apports disciplinaires et partenariaux prend ici toute sa dimension.

    Contenus La physique-chimie introduit lide de conservation de la matire permet de comprendre quune substance rejete peut tre dilue, transforme ou conserve. Les transformations chimiques issues des activits humaines peuvent tre la source dune pollution de lenvironnement mais il est galement possible de mettre profit la chimie pour recycler les matriaux et plus gnralement pour restaurer lenvironnement. Les sciences de la vie apportent la connaissance des tres vivants et de leur diversit. L'analyse d'observations de terrain concernant la

    rpartition des tres vivants dans un milieu, sensibilise aux consquences de la modification de facteurs physico-chimiques par l'activit humaine. Les sciences de la Terre contribuent la comprhension de la nature et la connaissance de la localisation des ressources, de leur caractre renouvelable ou non. Les mathmatiques fournissent les outils de traitement et de reprsentation qui permettent lanalyse de phnomnes complexes. De plus, la prise en compte dun vaste domaine despace et de temps implique la manipulation des ordres de grandeur (en considrant date, dure, vitesse, frquence, mais aussi masses, surfaces, volumes, dilutions). La technologie est indispensable la comprhension des problmes denvironnement dune plante transforme en permanence par les activits de lhomme. De part les sujets abords (les transports, lenvironnement et lnergie, larchitecture et lhabitat, le choix des matriaux et leur recyclage), la technologie sensibilise les lves aux grands problmes de lenvironnement et du dveloppent durable.

    THME 3 : NERGIE Le terme nergie appartient dsormais la vie courante. Quelles ressources nergtiques pour demain ? Quelle place aux nergies fossiles, lnergie nuclaire, aux nergies renouvelables ? Comment transporter lnergie ? Comment la convertir ? Il sagit de grands enjeux de socit qui impliquent une ncessaire formation du citoyen pour participer une rflexion lgitime. Une approche plantaire simpose dsormais en intgrant le devenir de la Terre.

    Objectifs Au collge, il est possible de proposer une approche qualitative du concept dnergie : lnergie possde par un systme est une grandeur qui caractrise son aptitude produire des actions. Les concepts de source dnergie et de conversion de lnergie sont indispensables aussi bien la comprhension du fonctionnement des organismes vivants qu lanalyse des objets techniques ou des structures conomiques. Ils sont galement la base dune approche rationnelle des problmes relatifs la scurit, lenvironnement et au progrs socio-conomique, dans la perspective dun dveloppement durable.

    Contenus La physique-chimie conduit une premire classification des diffrentes formes dnergie et permet une premire approche de ltude de certaines conversions dnergie. La grande importance de llectricit dans la vie quotidienne et dans le monde industriel justifie laccent mis sur lnergie lectrique, notamment sur sa production. La technologie, avec des supports issus des domaines tels que les transports, larchitecture, lhabitat, lenvironnement, permet de mettre en vidence les diffrentes formes dnergie qui sont utilises dans les objets techniques. Les mathmatiques enrichissent ce thme notamment par lcriture et la comparaison des ordres de grandeur, lutilisation des puissances de 10 et de la notation scientifique, la ralisation et lexploitation graphique de donnes ainsi que la comparaison de sries statistiques concernant par exemple les rserves, les consommations, la prospective pour les niveaux locaux, nationaux, plantaire. Les sciences de la vie permettent aux lves de constater que les vgtaux chlorophylliens n'ont besoin pour se nourrir que de matire minrale condition de recevoir de l'nergie lumineuse, alors que pour l'organisme humain, ce sont les nutriments en prsence de dioxygne qui librent de lnergie utilisable, entre autre, pour le fonctionnement des organes. En sciences de la Terre les sismes sont mis en relation avec une libration dnergie.

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  • THME 4 : MTOROLOGIE ET CLIMATOLOGIE Le futur citoyen doit tre particulirement sensibilis la mtorologie et la climatologie qui rythment ses activits et son cadre de vie. La mtorologie a pour finalit fondamentale la prvision du temps, dans le cadre dune incessante variabilit du climat. Moins connue du grand public, mais tout aussi importante, la climatologie (ou science des climats) sintresse aux phnomnes climatiques sur des priodes de lordre de 30 ans et permet de btir des hypothses et des perspectives long terme sur le devenir de la plante.

    Objectifs Au collge, la mtorologie permet de prolonger et dapprofondir les activits abordes lcole primaire, en mettant en uvre des mesures, ralises pour la plupart directement par les lves, mesures concernant la pluviomtrie, lhygromtrie, la temprature, la vitesse et la direction des vents, la pression, lenneigement, et de les exploiter sous de multiples formes. Par ailleurs, mtorologie et climatologie permettent dapporter quelques rponses aux interrogations nombreuses des lves sur les vnements climatiques exceptionnels qui les interpellent.

    Contenus De par la diversit des relevs quelle gnre, les tracs de graphes, les exploitations de donnes statistiques, mtorologie et climatologie mettent en synergie les disciplines scientifiques et la technologie. La physique-chimie permet llve de collge dexprimenter et de comprendre les phnomnes lis la mtorologie : les changements dtat et le cycle de leau, la constitution des nuages, les prcipitations, les relevs de temprature, les mesures de pression, le vent Par ailleurs, la mtorologie joue un rle important dans la scurit routire et dans la navigation arienne et maritime. Un nouvel usage de la mtorologie et de la climatologie a fait son apparition depuis quelques annes, lorsque les hommes ont pris conscience de limportance de la qualit de lair. Des conditions mtorologiques particulires (conditions anticycloniques, inversion de temprature, absence de vent) empchent la dispersion des polluants alors que la dynamique des vents amne la dispersion sur toute la plante de composs divers, tels que les radiolments. La technologie tudie les instruments de mesure lis la mtorologie et peut conduire la construction de certains dentre eux. Elle analyse les objets techniques du domaine de la domotique lis la mtorologie. Les mathmatiques trouvent dans la mtorologie des possibilits dapplication tout fait intressantes. A partir de relevs de mesures, llve sinvestit dans la construction de graphiques, lutilisation des nombres relatifs, le calcul de moyennes... Les sciences de la vie et de la Terre sintressent linfluence du climat sur les modifications du milieu, donc sur la variation ventuelle du peuplement animal et vgtal. Par ailleurs, les conditions climatiques en tant que facteurs environnementaux peuvent intervenir sur lexpression du programme gntique de lindividu. La biodiversit dpend dans une large mesure de la diversit des climats, dont les modifications peuvent ainsi avoir des consquences significatives sur la faune et la flore.

    THME 5 : SANT Lesprance de vie a t spectaculairement allonge au cours du XXe sicle : alors quelle tait de 25 ans au milieu du XVIIIe sicle, elle est passe 45 ans en 1900 et 79 ans en 2000 dans les pays

    dvelopps. Elle continue crotre dans ces pays denviron deux trois mois par an. Les tudes pidmiologiques montrent que les facteurs de risque relvent autant des comportements collectifs et individuels que des facteurs gntiques. Lanalyse des causes de dcs montre le rle prdominant de plusieurs facteurs : le tabac, lalcool, les dsquilibres alimentaires, lobsit et les accidents de la vie domestique et de la route. Lducation la sant est particulirement importante au collge, un ge o les lves sont rceptifs aux enjeux de sant.

    Objectifs La plupart des comportements nocifs sacquirent pendant lenfance (habitudes alimentaires) et ladolescence (tabac, alcool, imprudence). Cest donc en grande partie pendant la priode du collge que les adolescents prennent des habitudes qui pourront pour certains dentre eux handicaper toute leur existence. Cest pourquoi au collge, l'ducation la sant doit constituer pour les parents d'lves, l'ensemble de l'quipe ducative et le service de sant scolaire une proccupation et une mission essentielles. Pilote par le Comit d'ducation la Sant et la Citoyennet de ltablissement, elle conduit ainsi llve, choisir un comportement individuel et citoyen adapt. Au collge, lducation la sant doit, dune part complter la formation donne lEcole et d'autre part, se fixer un nombre limit dobjectifs dont limportance, cependant, ncessite un enseignement approfondi en insistant sur laspect positif (tre en forme, bien dans son corps, bien dans sa tte) plutt que sur les aspects ngatifs (peur des maladies) tout en prsentant des risques lis aux comportements potentiellement nocifs. La sant est en effet dfinie par l'Organisation Mondiale de la sant comme un tat de bien-tre physique, mental et social. Elle n'est pas seulement l'absence de maladie ou d'infirmit.

    Contenus Les sciences de la vie apportent aux lves les bases scientifiques leur permettant de comprendre les mcanismes du fonctionnement harmonieux de leur corps et de construire leurs propres choix en vue de grer leur capital sant tout au long de leur vie. Il sagit, non denseigner des choix travers un discours moralisateur et catastrophiste, mais dduquer au choix travers des activits concrtes. La physique-chimie contribue, travers diffrentes entres du programme, l'ducation la sant : - Mlanges et corps peuvent servir dappui la prvention des risques lis la consommation dalcool et aux apports nutritionnels ; - Lair qui nous entoure trouve naturellement des dveloppements dans la lutte contre le tabagisme et la rduction des comportements risques lis lenvironnement ; - L'nergie chimique permet daborder les quilibres nutritionnels et la prvention de lobsit. La technologie, en tudiant les fonctions techniques des objets ou les risques potentiellement nocifs de l'utilisation certains matriaux et/ou nergies participe lducation la sant et laugmentation de lesprance de vie : apport des systmes de scurit sur les moyens de transport ; lments de confort et domotique ; isolation phonique ; volution des outils et des machines ; volution des habitations, VMC, isolation, rgulation. Les mathmatiques apportent les outils de description et d'analyse sur le plan quantitatif des phnomnes tudis dans le cadre du thme : - matrise progressive des nombres et des oprations lmentaires ; - reprsentations graphiques diverses et lments statistiques. THME 6 : SCURIT L'ducation la scurit constitue une ncessit pour l'Etat afin de rpondre des problmes graves de socit : les accidents

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  • domestiques, de la route ou rsultant de catastrophes naturelles ou technologiques majeures tuent et blessent, chaque anne, un grand nombre de personnes en France. La prise en charge de la prvention et de la protection face ces risques doit donc tre l'affaire de tous et de chacun. Il entre dans les missions des enseignants dassurer la scurit des lves qui leur sont confis, mais galement dinclure dans leurs enseignements une rflexion argumente qui sensibilise les lves une gestion rationnelle des problmes de scurit.

    Objectifs Les adolescents sont en gnral peu sensibles ces problmes et lide de risque. Trop souvent, ils considrent implicitement que les drames narrivent quaux autres . Les accidents les plus divers, accidents domestiques, accidents lis aux dplacements, accidents lis aux loisirs, sont pourtant la principale cause de mortalit dans leur tranche dge. Les enseignements donns au collge doivent permettre didentifier les risques grce aux connaissances acquises dans les disciplines scientifiques et en technologie (risques lectriques, chimiques, biologiques, sportifs). Ces enseignements doivent enfin apprendre aux collgiens adopter des comportements qui rduisent les risques, tant ceux auxquels ils sont exposs sans en tre responsables que ceux auxquels ils sexposent et exposent les autres. Il ne sagit pas seulement dinviter les lves adopter ces comportements au cours de leur prsence au collge, partie de leur emploi du temps qui est de loin la moins expose aux risques, mais de les convaincre, travers une vritable ducation la scurit, de transformer ces comportements responsables en rgles de vie. Laction ducative doit tre coordonne avec celle de la famille ainsi qu des actions transversales qui contribuent dvelopper une relle culture du risque et sinscrivent dans une ducation la responsabilit et la citoyennet.

    Contenus Lducation la scurit implique la fois prvention et protection. Cest lassociation des diffrents champs disciplinaires qui peut apprendre llve rduire sa vulnrabilit face aux risques individuels et face aux risques majeurs, quils soient dorigine naturelle (sismes, volcanisme, mouvements de terrain, temptes, inondations) ou dorigine technologique (risques industriels, transports de matires dangereuses). Les mathmatiques, au travers dun regard statistique, peuvent conduire les lves distinguer lala, dfini par sa frquence et son intensit, du risque qui associe ala et importance des enjeux humains. Par ailleurs linformation relative la scurit routire peut sappuyer sur les connaissances mathmatiques pour mettre en vidence les liens entre vitesse et distance darrt, en tant quexemple de non proportionnalit, entre vitesse et risques de mortalit. La physique, dans le domaine de la scurit routire, montre la conversion de lnergie cintique en dautres formes au cours dun choc. Par ailleurs cet enseignement de physique et de chimie inclut la scurit des lves au quotidien : scurit lectrique, scurit et chimie, scurit et clairage Les risques naturels en liaison avec la mtorologie, les risques technologiques (toxicit des produits utiliss, des dchets produits) sont galement abords. Les sciences de la vie prennent galement en compte la scurit des lves lors des exercices pratiques : scurit lectrique, scurit et produits chimiques, risques lis la manipulation de certains produits dorigine biologique. Les notions dgages lors de ltude des fonctions sensibilisent aux graves consquences, sur lorganisme humain, du non respect des rgles de scurit et dhygine dans le domaine de la sant. Les sciences de la Terre mettent laccent sur la prvention, par exemple de certains risques naturels en suggrant de limiter lrosion par une gestion raisonne des paysages. Une comprhension de

    lactivit de la Terre permet aux lves de mieux intgrer les informations sur les risques lis aux sismes et au volcanisme. La technologie prend trs fortement en compte la scurit des lves lors de lutilisation des outils de production. Par ailleurs, elle fait une large place aux conditions de scurit dans ltude des transports, dans la ralisation dappareillages de domotique, dans ltude de systmes nergtiques, et dans les ralisations ou tudes techniques tous niveaux. En sappuyant sur les acquis disciplinaires, la mobilisation active de llve autour des problmes de scurit peut sexprimer de diffrentes faons : il peut tre associ la production de documents organiss autour de diffrentes rubriques : scurit lectrique, chimie et scurit, scurit et matriaux, scurit routire, scurit et clairage, environnement et scurit, scurit et risques majeurs naturels ou technologiques, scurit dans le sport et les loisirs, scurit mdicale, scurit alimentaire et sant publique. Quel que soit le domaine abord lducation la scurit, composante de lducation civique, doit affermir la volont du futur citoyen de prendre en charge sa propre sauvegarde et linciter contribuer celle des autres en respectant les rgles tablies et les rglementations. VI. UTILISATION DOUTILS DE TRAVAIL EN LANGUE ETRANGERE Travailler avec des documents en langue trangre est la fois un moyen daugmenter le temps dexposition la langue et une ouverture une autre approche des sciences. Les outils (textes, modes demploi, images lgendes, cartes, sites) doivent tre adapts au niveau des lves. Cest aussi loccasion dun enrichissement mutuel entre les enseignements linguistiques, scientifiques et technologique.

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  • Sciences de la vie et de la Terre PRAMBULE POUR LE COLLGE Ce prambule complte lintroduction commune lensemble des disciplines scientifiques et technologique laquelle il convient de se rfrer.

    Contribution des SVT lacquisition dune culture scientifique et technologique et la matrise des autres comptences du socle commun Lobjectif de lenseignement des sciences de la vie et de la Terre est de comprendre le monde. Il sagit dexpliquer le rel. Pour ce faire, on sappuie sur une dmarche dinvestigation fonde sur lobservation de phnomnes perceptibles diffrentes chelles dorganisation et des manipulations, exprimentations ou modlisations permettant de rpondre des questions, dprouver des hypothses explicatives et de dvelopper lesprit critique. La connaissance est alors construite et non impose. A tout moment de la dmarche, on sassure que llve peroit le sens de ce quil fait et ce pourquoi il le fait. On attend de llve sortant du collge quil puisse connatre : les caractristiques du vivant ; apprhender la biodiversit, lunit et lorganisation du monde vivant, de la biosphre la cellule jusqu lADN, lvolution des espces, les modalits de reproduction, de dveloppement et du fonctionnement des organismes vivants ; lorganisation et le fonctionnement du corps humain ; lunicit de lespce humaine ; les phnomnes dynamiques externes et internes de la plante Terre. Lenseignement des sciences de la vie et de la Terre participe lapprentissage et la matrise de la langue franaise dautant que lalternance des changes oraux et des crits individuels favorise, pour chaque lve, la structuration de sa pense scientifique en construction. Les activits proposes aux lves les placent en situation de lire et comprendre des textes documentaires ou des consignes, de produire diffrents types dcrits, de sexprimer loral pour rendre compte dun travail ou prendre part un dbat. Lutilisation de documents ou doutils de travail en langue trangre, adapts au niveau de llve lui permet de pratiquer la langue vivante trangre dans le contexte scientifique. Cela suppose denrichir son vocabulaire pour comprendre des sujets simples. Dune manire gnrale, le programme de sciences de la vie et de la Terre offre de nombreuses opportunits pour former aux comptences du rfrentiel du B2i-collge. A loccasion de diverses activits visant le dveloppement de comptences du programme, les lves peuvent tre amens utiliser les technologies de linformation et de la communication. Progressivement, ils vont ainsi acqurir galement des comptences du rfrentiel du B2i-collge. Il revient au professeur, en

    concertation avec ceux des autres disciplines, et en cohrence sur les quatre niveaux du collge, dorganiser la participation de son enseignement au suivi et la validation de cette formation. Lutilisation de documents substituts du rel est loccasion de dvelopper la capacit des lves lire et utiliser les images (tableaux, graphiques, schmas, cartes, images de synthses, photographies ). Lenseignement de la gologie, la rfrence lhistoire des sciences amnent se situer dans le temps et dans lespace. Les sciences de la vie et de la Terre contribuent ainsi la lacquisition dune culture humaniste. Lducation la responsabilit, contribution la formation du citoyen, concerne essentiellement la sant, la sexualit, lenvironnement et le dveloppement durable ainsi que la scurit. Il sagit de former llve adopter une attitude raisonne fonde sur la connaissance et de dvelopper un comportement citoyen responsable vis--vis de lenvironnement (prservation des espces, gestion des milieux et des ressources, prvention des risques) et de la vie (respect des tres vivants, des hommes et des femmes dans leur diversit). Llve est amen comprendre que la sant repose sur des fonctions biologiques coordonnes susceptibles dtre perturbes par les caractristiques de son environnement et par certains comportements individuels ou collectifs. Llve aura alors les moyens de dvelopper une dmarche ouverte et critique vis--vis des images et des informations apportes par les mdias, sur le monde naturel, sur les sciences, notamment dans les domaines de la sant et de lenvironnement. Les activits pratiques en classe et les sorties sur le terrain sont loccasion de sensibiliser les lves au respect ncessaire de rgles lmentaires de scurit. Ces diffrentes modalits dapprentissage conduisent llve dvelopper ses comptences expliquer, argumenter, justifier, communiquer avec le professeur et/ou les autres lves en sachant couter et respecter les diffrents avis mis dans la classe. A travers certaines activits de recherche et de production, les sciences de la vie et de la Terre contribuent lacquisition de lautonomie de llve. Celle-ci est renforce par dautres activits qui exigent que llve raisonne avec rigueur et logique, sans lui proposer un questionnement guid incluant la dmarche. Par ailleurs, au cours des quatre annes du collge, chaque lve simplique selon une dmarche de projet dans des activits contribuant dvelopper sa responsabilit face la sant et lenvironnement, ce qui constitue des occasions de dvelopper son esprit dinitiative.

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  • Continuit de lenseignement

    Prise en compte des acquis de lcole primaire Les contenus abords par le programme de sciences de la vie et de la Terre font appel aux acquis des programmes denseignement de lcole primaire pour les renforcer, les complter et, finalement, assurer tous les lves la matrise du socle commun de connaissances et de comptences ncessaires pour leur permettre daborder avec profit les classes du lyce. Au terme du collge, en classe de troisime Lenseignement de sciences de la vie et de la Terre sappuie sur le recours au concret et sur des activits pratiques de laboratoire. Il vise renforcer la culture scientifique et valuer des connaissances, les capacits et les attitudes dveloppes tout au long de la scolarit au collge. Il doit la fois achever de donner une vision cohrente du monde aux lves auxquels cette discipline ne sera plus enseigne, comme il est attendu dans le socle commun, et procurer aux autres des bases sur lesquelles sappuiera la formation qu'ils poursuivront au lyce dans ce domaine. Dans cette double perspective, on attend de chaque lve, au terme du collge, une matrise suffisante : - de connaissances indispensables assurant une comprhension du monde vivant, de la Terre et du monde rel, celui de la nature, celui construit par lhomme, ainsi que les changements induits par lactivit humaine ; - de capacits et dattitudes permettant d'utiliser ces connaissances, et deffectuer des choix raisonns au cours de sa vie dadulte et de citoyen.

    Architecture des programmes Pour chacun des niveaux, lordre dans lequel les diffrentes parties du programme sont prsentes nest pas impos ; il appartient chaque professeur de construire une progression pertinente tenant compte des contraintes matrielles et des spcificits de ltablissement et de la classe. De mme, la structuration de chaque programme en blocs nest pas intangible. Les diffrentes thmatiques autour desquelles sarticule le programme servent de support la construction dune culture scientifique et technologique tout au long du collge ; elles sont bien entendu au service de lacquisition des savoirs et de la matrise des savoir-faire dans le respect dattitudes formatrices et responsables. Les colonnes Connaissances , Capacits dclines dans une situation dapprentissage se compltent dans une lecture cohrente dans le but de mettre en correspondance les connaissances acqurir et les capacits matriser dans des situations varies. La colonne Commentaires prcise la cohrence avec les programmes de lcole primaire, les rfrences aux thmes de convergence qui peuvent tre abords et donnent les limites respecter pour chaque partie du programme. Lenseignement des sciences de la vie et de la Terre participe au dveloppement progressif chez llve des attitudes telles que le sens de lobservation, la curiosit, lesprit critique, lintrt pour les progrs scientifiques et techniques, lobservation des rgles de scurit, le respect des autres, la responsabilit face lenvironnement et la sant

    1. Prsentation du programme de la classe de sixime Il permet didentifier les composantes essentielles de lenvironnement proche et den comprendre deux aspects : le peuplement des milieux, la production et le recyclage de la matire. Ces bases scientifiques permettent danalyser certaines applications biotechnologiques et de mettre en vidence lintervention de lHomme sur son environnement pour satisfaire ses besoins alimentaires. Ainsi, ds lentre au collge sont prsents les deux aspects de la science, lun tourn vers la comprhension de la Nature, lautre vers laction que lHomme exerce sur elle. A travers ces diffrentes tudes apparaissent la diversit et lunit du monde vivant. La rpartition propose entre ces diffrentes parties a pour objectif dassurer une couverture quilibre du programme et de respecter ses limites : Caractristiques de lenvironnement proche et rpartition des tres vivants (10%) Le peuplement dun milieu (30%) Origine de la matire des tres vivants (25%) Des pratiques au service de lalimentation humaine (20%) Partie transversale : diversit, parents et unit des tres vivants (15%) La partie transversale Diversit, parents et unit des tres vivants peut avec profit tre rpartie sur lensemble de lanne plutt que de faire lobjet dun enseignement continu. 2. Prsentation du programme de la classe de cinquime En classe de cinquime, avec la double perspective dune ducation la sant et lenvironnement, des investigations, plus pousses quen classe de sixime, conduisent un premier niveau de comprhension des fonctions de nutrition chez lHomme, de la fonction respiratoire chez les tres vivants, du fonctionnement de la plante partir de ses manifestations de surface. Le programme est organis en trois parties. La rpartition propose entre ces diffrentes parties a pour objectif dassurer une couverture quilibre du programme et den respecter ses limites : Respiration et occupation des milieux de vie (15%) Fonctionnement de lorganisme et besoin en nergie (45%) Gologie externe : volution des paysages (40%). 3. Prsentation du programme de la classe de quatrime En classe de quatrime ltude des manifestations de la vie se poursuit par ltude de la reproduction sexue chez les tres vivants et chez lHomme. Cependant, un palier est franchi ce niveau puisquil sagit galement de montrer que la coordination entre les diffrentes fonctions de lorganisme est assure par des mcanismes de transmission de linformation : communications nerveuse et hormonale sont abordes un premier niveau de comprhension. Ltude du fonctionnement de la Terre se complte progressivement. En classe de cinquime, il a t abord par ses paysages, ses phnomnes dynamiques externes, une premire approche de la reconstitution de son pass a t mene ; il sagit maintenant de sensibiliser les lves sa complexit qui se rvle progressivement par sa dynamique interne dont ltude fait lobjet de ce programme. Les savoirs construits en biologie et en gologie en classe de quatrime, en dveloppant chez llve, une plus grande prise de conscience lgard de la sant et de lenvironnement, vont permettre de densifier lducation la responsabilit amorce aux niveaux prcdents et contribuent lducation la citoyennet.

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  • Le programme est organis en quatre parties. La rpartition propose entre ces diffrentes parties a pour objectif dassurer une couverture quilibre du programme et den respecter ses limites : Activit interne du globe terrestre (40%) Reproduction sexue et maintien des espces dans les milieux (10%) Transmission de la vie chez lHomme (25%) Relations au sein de lorganisme (25%). 4. Prsentation du programme de la classe de troisime Inscrit dans la logique d'ensemble du collge, le programme de sciences de la vie et de la Terre pour la classe de troisime vient enrichir les connaissances sur lHomme (gntique, immunologie), les caractristiques du vivant (unit, biodiversit et volution des espces) et les attitudes que sont dune part la conscience des implications thiques de certains progrs scientifiques, dautre part la responsabilit face lenvironnement, au monde vivant et la sant. Le programme est organis en quatre parties. La rpartition propose entre ces diffrentes parties a pour objectif dassurer une couverture quilibre du programme et den respecter ses limites : Diversit et unit des tres humains (30%) volution des tres vivants et histoire de la Terre (20%) Risque infectieux et protection de l'organisme (25%) Responsabilit humaine en matire de sant et denvironnement (25%). Cest le professeur qui choisit un ordre cohrent dans lequel il aborde les notions et les parties du programme. Toutefois, les notions de gntique de la partie Diversit et unit des tres humains clairant certains mcanismes de l'volution, sont aborder avant la partie volution des organismes vivants et histoire de la Terre. Les notions de la partie Responsabilit humaine en matire de sant et d'environnement sappuyant essentiellement sur des travaux privilgiant lautonomie des lves, sont traiter, dans la mesure du possible en complmentarit des autres parties du programme. Les contenus enseigns sont toujours l'occasion de contribuer : - lducation la sant, lenvironnement et la citoyennet ; - au dveloppement des capacits d'expression crite et orale ; - lacquisition de capacits lies la matrise des technologies usuelles de linformation et de la communication ; - au dveloppement de lautonomie et de linitiative de llve ; - lducation aux choix d'orientation.

    Un accent sur la formation aux mthodes Les activits des lves dbouchent le plus souvent sur des productions qui dveloppent La matrise de la langue franaise, par exemple : copier un texte sans faute, crire lisiblement et correctement un texte, rpondre une question par une phrase complte, rdiger un texte cohrent, prendre part un dialogue, un dbat Au del des apprentissages spcifiques des sciences de la vie et de la Terre, on veillera ce que llve soit en mesure de dvelopper ces capacits. En classe de sixime, la formation mthodologique des lves est essentielle. Un accent particulier est port dans cette classe sur lobservation, dans le cadre de la dmarche dinvestigation, dans la continuit du plan de rnovation de lenseignement des sciences et de la technologie lcole. Ce programme de la classe de sixime et les conditions de sa mise en uvre doivent permettre galement de diversifier les approches pdagogiques, privilgiant linitiative et lautonomie des lves. Dans la partie Des pratiques au service de lalimentation humaine, le programme offre donc lopportunit dexercer llve lapprentissage de Lautonomie et linitiative.

    En classe de cinquime le programme permet de poursuivre la formation au raisonnement scientifique en sappuyant sur les mthodes utilises en classe de sixime et en privilgiant des activits pratiques dans le cadre de la dmarche dinvestigation. A tout moment, le professeur peut dcider de privilgier lautonomie et linitiative de llve en limpliquant dans la mise au point dune dmarche de rsolution de problme, contribuant ainsi aux capacits attendues dans la comptence Lautonomie et linitiative du socle commun. Dans le cadre dun travail par groupe ou en atelier, llve peut tre amen rechercher linformation utile, lanalyser, la hirarchiser, mettre en relation les acquis et les mobiliser. Dans le cadre de ltude des problmes de sant lis au fonctionnement de lappareil respiratoire, de lappareil circulatoire et des besoins de lorganisme en aliments comme dans laction de lhomme dans son environnement, llve peut tre plac en dmarche de projet. La volont de se prendre en charge face des problmes de sant ou denvironnement mais aussi de se faire son opinion personnelle, de la remettre en question, de la nuancer peuvent galement tre mises en uvre avec lacquisition des comptences sociales et civiques. En classe de quatrime les tudes prvues permettent de poursuivre les apprentissages de capacits et dattitudes dont la matrise est attendue en fin de classe de troisime. Dans le cadre de la dmarche d'investigation, loccasion sera saisie, lorsque ltude sy prte, de renforcer lapproche au mode de pense exprimental. Les apprentissages relatifs aux diffrentes capacits de la comptence Culture scientifique et technologique se trouvent renforcs. Dans des contextes qui se complexifient, on laissera une plus grande autonomie des lves dans lexpression des rsultats sous la forme de schmas fonctionnels, par exemple dans la partie Relations au sein de lorganisme, la mise en uvre dun certain nombre de gestes techniques (ralisation de prparations microscopiques, observation la loupe ou au microscope). Cest loccasion galement dentreprendre les apprentissages lis llaboration de modles simples et dexercer la capacit de synthse qui se dveloppe progressivement chez llve de cet ge. Le programme de gologie se prte tout particulirement lacquisition de connaissances et de capacits lies La culture humaniste : avoir des repres gographiques, plus particulirement les grands ensembles physiques, tre en mesure de situer dans le temps des vnements ou de situer dans lespace un lieu ou un ensemble gographique en utilisant des cartes des chelles diffrentes, tre capable dutiliser diffrents langages, en particulier des reprsentations cartographiques. Ce programme permet galement un renforcement de lacquisition de comptences sociales et civiques. La prparation des lves la vie de citoyen trouve tout fait sa place dans la partie La transmission de la vie chez lhomme : lenseignement des sciences de la vie contribue lducation la sexualit. Il aide les lves valuer les consquences de leurs actes, les sensibilise au respect des autres, de lautre sexe, de la vie prive. Ils dveloppent leur capacit de jugement et desprit critique et deviennent capables de construire leur opinion personnelle, de la remettre en question et de la nuancer. Les activits proposes dans le cadre de cette classe doivent galement permettre de dvelopper lautonomie et linitiative de llve. Si laccent a t mis dans les classes prcdentes sur le respect des consignes, il conviendra de trouver les espaces permettant aux lves de mettre en place une dmarche de rsolution de problme, de mettre lessai plusieurs pistes de solution, dorganiser et de planifier leur travail de recherche, notamment dans les parties La transmission de la vie chez lhomme, Relations au sein de lorganisme. Ces capacits dautonomie et dinitiative devront

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  • tre matrises en classe de troisime, classe au cours de laquelle les diversifications pdagogiques proposes permettront leur plein panouissement. Les capacits lies lexpression des rsultats, lexploitation de textes, schmas, photos, tableaux, vidogrammes, sont renforces par celles de La matrise de la langue franaise : utiliser un vocabulaire de plus en plus riche, mais aussi dgager lide essentielle dun texte, comprendre des textes varis, les rsumer, rdiger un texte bref, comme un compte-rendu. Mais surtout les sujets abords en classe de quatrime sont loccasion de conduire llve sexprimer loral, particulirement en le faisant prendre part un dialogue, un dbat. En classe de troisime, comme dans les classes prcdentes, l'enseignement des sciences de la vie et de la Terre met fortement l'accent sur la pratique dune dmarche scientifique, les manipulations et les exprimentations qui permettent de l'exercer, lexpression et lexploitation des rsultats des recherches. Cest loccasion aussi de faire percevoir le lien entre les sciences et les techniques. Cest ce niveau que pourra tre valid lensemble des capacits lies lacquisition dune Culture scientifique et technologique qui a fait lobjet depuis la classe de sixime dapprentissages successifs. Si certaines capacits semblent encore mal matrises, le professeur veillera les renforcer par le choix des activits. Lapport primordial de cette classe de troisime est limportance donne lautonomie et linitiative de llve dans la partie Responsabilit humaine en matire de sant et d'environnement. Si des apprentissages se sont mis en place dans les classes prcdentes, ce chapitre permettra de les valider. Les lves organisent leur temps, planifient leur travail, prennent des notes, consultent spontanment un dictionnaire, une encyclopdie, ou tout autre outil ncessaire, laborent un dossier, exposent leurs recherches. Ils mettent au point une dmarche de rsolution de problme. Ils recherchent linformation utile, lanalysent, la trient, la hirarchisent, lorganisent, la synthtisent. Il peut mme sagir de saisir la relle opportunit dans cette dernire anne du collge de mettre les lves en dmarche de projet dans les domaines de lenvironnement ou de la sant. Llve peut faire preuve desprit dinitiative pour trouver et contacter des partenaires, consulter des personnes ressources, prendre les avis dautres interlocuteurs, organiser des activits dchange et dinformation. Outre le dveloppement de ces capacits, cette approche pdagogique, renforcera les apprentissages des Comptences sociales et civiques. Les chapitres de biologie enrichiront la culture scientifique de llve, ce qui lui permettra de dvelopper une argumentation et de prendre un recul suffisant afin damliorer la vie en socit (respect de soi, respect des autres, respect de lautre sexe,) et de se prparer la vie de citoyen (faire preuve de jugement et desprit critique, savoir construire son opinion personnelle). Comme aux autres niveaux, la mise en uvre de capacits lies La matrise de la langue franaise enrichit les apprentissages des autres comptences, tout particulirement dans les phases de recherche autonome qui conduisent obligatoirement des productions crites et des prsentations orales.

    La mise en contact avec le terrain Lobservation dorganismes vivants et de leurs activits est rendue possible : - par la collecte de matriel sur le terrain avant leur tude en classe ; - par la mise en place dlevages ou de cultures en classe ou au sein dun espace nature qui pourra ventuellement tre cr dans ltablissement ; - par lorganisation, sur lhoraire des sciences de la vie et de la Terre, de sorties rgulires dans lenceinte ou limmdiate proximit de ltablissement, si son environnement le permet ; - par lorganisation de sorties plus lointaines et ncessitant un amnagement de lemploi du temps des lves, si les conditions, notamment financires, le permettent. La construction des notions est progressive. Les observations gagneront donc tre suivies tout au long de lanne : ainsi un premier travail de terrain en tout dbut danne peut tre suivi dautres sorties de proximit diffrentes saisons. Le travail de terrain, les prlvements de matriels destins tre utiliss en classe et les mises en levage seffectuent dans les limites prvues par la rglementation et dans le respect de lenvironnement. Ce travail de terrain peut tre loccasion de dvelopper certaines comptences sociales et civiques : respecter les rgles, notamment de scurit, communiquer et travailler en quipe. La gologie tant une science de terrain, on sappuie obligatoirement sur un exemple local partir dobservations de terrain. Cette partie permet aussi d'initier l'lve aux mthodes utilises par le gologue. Ainsi, le raisonnement par analogie s'applique par le recours aux phnomnes actuels pour proposer des explications ceux du pass. Cette mthode de reconstitution, incluse dans une dmarche scientifique, est nouvelle pour les lves et sollicite leur capacit raisonner. Dans ce cadre, outre les capacits propres La culture scientifique et technologique, celles des Comptences sociales et civiques peuvent galement faire lobjet dapprentissages : raisonner avec logique et rigueur simpose dans le cadre de telles reconstitutions par exemple afin de rechercher linformation utile, de lanalyser, la trier, lorganiser et la synthtiser. L'exprimentation et le recours la modlisation analogique (maquettes) sont introduits avec toute la prudence ncessaire, dans la mesure o les conditions de leur ralisation sont souvent trs diffrentes de celles de la ralit.

    La matrise des techniques usuelles de linformation et de la communication Les connaissances, capacits et attitudes qui doivent tre dveloppes sont rparties en cinq domaines : domaine 1 : sapproprier un environnement informatique de travail ; domaine 2 : adopter une attitude responsable ; domaine 3 : crer, produire, traiter, exploiter des donnes ; domaine 4 : sinformer, se documenter ; domaine 5 : communiquer, changer. Le tableau ci-aprs rcapitule quelques lments des programmes de sciences de la vie et de la Terre qui peuvent tre utilement relis aux objectifs du rfrentiel du B2i collge, en fonction des technologies et des supports utiliss pour linformation et la communication.

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  • CONTENUS DU PROGRAMME ET

    TECHNOLOGIES DE LINFORMATION ET DE LA COMMUNICATION ENVISAGEABLES DOMAINES DU B2I CLASSE DE SIXIEME CLASSE DE CINQUIEME CLASSE DE QUATRIEME CLASSE DE TROISIEME

    Domaine 1 : sapproprier un environnement informatique de travail. Domaine 3 : crer, produire, traiter, exploiter des donnes.

    Raliser des mesures en exprimentation assiste par ordinateur (ExAO). Observer la loupe ou au microscope avec ralisation dimages numriques. Construire un tableau avec un logiciel de traitement de texte. Rdiger un compte-rendu avec un logiciel de traitement de texte en insrant des images numriques.

    Raliser des mesures en exprimentation assiste par ordinateur (ExAO). Observer la loupe ou au microscope avec ralisation dimages numriques. Construire un tableau avec un logiciel de traitement de texte. Rdiger un compte-rendu avec un logiciel de traitement de texte en insrant des images numriques.

    Observer la loupe ou au microscope avec ralisation dimages numriques. Raliser un document avec un logiciel de traitement de texte, en insrant images numriques, graphiques. Diffrencier une situation simule ou modlise dune situation relle sur un logiciel de simulation, sur une base de donnes interprtes (carte, localisation de foyers sismiques).

    Observer la loupe ou au microscope avec ralisation dimages numriques. Raliser un document avec un logiciel de traitement de texte, en insrant images numriques, graphiques.

    Domaine 1 : sapproprier un environnement informatique de travail. Domaine 2 : adopter une attitude responsable.

    Rechercher des informations dans des bases de donnes, sur lInternet.

    Rechercher des informations dans des bases de donnes, sur lInternet.

    Rechercher des informations dans des bases de donnes, sur lInternet.

    Rechercher des informations dans des bases de donnes, sur lInternet.

    Domaine 4 : sinformer, se documenter.

    Faire preuve desprit critique face linformation et son traitement.

    Faire preuve desprit critique face linformation et son traitement.

    Plus particulirement, au cours de la premire anne dtudes secondaires au collge, llve doit consolider ses acquis de lcole primaire dans le champ des technologies de linformation et de la communication et acqurir les bases indispensables, pour poursuivre au mieux son cursus, dune matrise suffisante de lenvironnement informatique, notamment en rseau, et les lments ncessaires une utilisation responsable et sre. Ce programme offre galement loccasion aux lves de mettre en uvre leurs comptences sociales et civiques : valuer les consquences de ses actes, respecter certaines rgles de scurit, se respecter soi mme et respecter lautre. Il revient au professeur, en concertation avec ceux des autres disciplines, et en cohrence sur les quatre niveaux du collge, dorganiser la participation de son enseignement au suivi et la validation de cette formation.

    Lhistoire des arts Les sciences de la vie et de la Terre contribuent sensibiliser llve lhistoire des arts dans la continuit de lenseignement assur lcole primaire. Situes dans une perspective historique, les uvres, choisies par lenseignant, appartiennent aux six grands domaines artistiques dfinis dans le programme dhistoire des arts. Ces uvres permettent deffectuer des clairages et des croisements en relation avec les autres disciplines : au sein des arts de lespace , peuvent, par exemple, tre abords les jardins, larchitecture, les muses scientifiques ; dans les arts du langage , certains textes interrogent la reprsentation de la nature, voire les sources de la cration dans les domaines scientifique et littraire (thorie des humeurs, hybridation, collection, nature/artifice) ; les arts du quotidien permettent daborder lutilisation des matriaux, minraux ou organiques, dans les arts travers le temps et lespace ;

    dans les arts du son et du spectacle vivant , certaines uvres musicales ou thtrales intgrent la question du vivant et offrent des perspectives transversales (par exemple, thique et savoir ou arts et sciences). Enfin, les arts du visuel permettent dtudier les multiples formes de la reprsentation du corps humain et de la nature dans lhistoire. Les thmatiques proposes dans lenseignement de lhistoire des arts, par exemple Arts, espace, temps ou Arts et innovations techniques , permettent dintroduire quelques grands repres dans lhistoire des sciences, des techniques et des arts.

    Le travail personnel des lves En dehors des travaux raliss en classe, il importe que llve fournisse un travail personnel en quantit raisonnable, en tude ou la maison, adapt aux comptences vises par le programme. Ce travail autonome rgulier complte les activits menes avec le professeur et leur permet dasseoir les connaissances de base tout en suscitant recherche et curiosit. On veillera ce que les objectifs de ces travaux personnels soient bien prciss llve de manire ce quil en peroive le sens dans le cadre de ses apprentissages lautonomie et linitiative, la matrise de la langue franaise, ou lenrichissement de leur culture scientifique et technologique. Llve peut tre conduit en outre effectuer des recherches sur lInternet. Il peut ventuellement sappuyer sur des documents mis en ligne par le professeur, sur ses productions personnelles ralises en classe et accessibles sur le site de ltablissement. Il peut utiliser une messagerie lectronique pour transmettre son travail, raliser une production collective. Cette utilisation des rseaux numriques prsente un intrt ducatif important, ds lors quelle forme un cadre rigoureux et sr des ressources et des changes en ligne.

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  • valuation Lidentification et la communication la classe des objectifs mthodologiques permettent chaque lve, tout au long de sa scolarit au collge, de suivre ses progrs dans ses apprentissages. Cette connaissance du profil de chacun doit favoriser lajustement de laction pdagogique. Ces rsultats des diffrents types dvaluation constituent en outre un outil privilgi de la communication entre le professeur, llve et ses parents, tout particulirement indispensable en classe de troisime. Des preuves communes, dont lorganisation est souhaitable, permettront dans chaque tablissement ou en regroupant plusieurs tablissements proches dharmoniser les modalits et le niveau des valuations. Lvaluation pratique ds la classe de sixime prend des formes varies (par exemple, rponse rdige ou orale, dessin scientifique, tableau complt, activit pratique effectuer) pour tenir compte de

    la diversit des comptences dveloppes et des profils diffrents des lves. Tantt lvaluation jalonne les apprentissages en rvlant les difficults, premire tape une diffrenciation des aides apporter (valuation diagnostique et formative), tantt elle permet de dresser, la fin dune tude, le bilan des acquisitions et des progrs de chaque lve (valuation sommative). Leur validation en fin de collge servira de support une orientation positive pour les lves. Les modalits dvaluation des connaissances et capacits qui relvent du socle commun ainsi que celles de validation pour ltablissement du livret individuel de comptences sont prcises par ailleurs. Les connaissances et le vocabulaire exigibles au cours des valuations sont ceux qui apparaissent dans la colonne connaissances du programme.

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  • Sciences de la vie et de la Terre CLASSE DE SIXIME Le programme est organis en cinq parties : Caractristiques de lenvironnement proche et rpartition des tres vivants (10%) Le peuplement dun milieu (30%) Origine de la matire des tres vivants (25%) Des pratiques au service de lalimentation humaine (20%) Partie transversale : diversit, parents et unit des tres vivants (15%) Caractristiques de lenvironnement proche et rpartition des tres vivants Objectifs scientifiques Cette partie doit permettre llve de rendre compte de faits dobservation et de rechercher les premiers lments dune explication de la rpartition des tres vivants. Il sagit : - didentifier et de relier entre elles les composantes biologiques et physiques de l'environnement tudi ; - de formuler partir de l'tude du rel au cours des sorties, les questions qui serviront de fils directeurs aux dmarches d'investigation.

    Objectifs ducatifs Il convient de prparer les lves adopter une attitude raisonne et responsable vis--vis des composantes de leur cadre de vie, en cohrence avec les objectifs de lducation au dveloppement durable. Les prlvements effectus dans le respect des rglementations et de manire raisonne doivent permettre de prserver la biodiversit du milieu.

    Connaissances Capacits dclines dans une situation dapprentissage Commentaires

    On distingue dans notre environnement : - des composantes minrales ; - divers organismes vivants et leurs restes ; - des manifestations de lactivit humaine. Les organismes vivants observs ne sont pas rpartis au hasard. Il existe des interactions entre les organismes vivants et les caractristiques du milieu, par exemple, la prsence dun sol, la prsence d'eau, l'exposition, lheure du jour.

    Observer, recenser et organiser des informations afin dtablir que les tres vivants ne sont pas rpartis au hasard. Observer, recenser et organiser des informations afin didentifier ce qui est animal, vgtal, minral ou construit par lHomme. Formuler lhypothse dune relation de cause effet entre les conditions de milieu et la prsence dtres vivants. Raliser des mesures afin dtablir les caractristiques dun milieu. Construire un tableau afin de prsenter les rsultats des mesures.

    Une app