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Programme de l'AFME / Avril-juillet 2012

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Programme de l'Alliance Franco-Marocaine d'Essaouira d'avril à juillet 2012

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tel est le palmarès de la cinquième édition du Festival de l’Etrange, dont l’inauguration s’est tenue le 18 février dernier à l’AFME et a bénéficié d’une affluence record. Plusieurs centaines de personnes s’étaient donné rendez-vous à l’Alliance pour le vernissage et la remise des prix – artistes, amateurs d’Essaouira, du Maroc et d’autres pays (France, Allemagne, Canada, Espagne, Italie, Luxembourg, Belgique, Roumanie, etc.) – et la qualité des oeuvres présentées, comme l’attention que les publics et la presse ont manifestée à l’ETRANGE V, montre bien à quel point, parallèlement aux festivals de musique qui ont assuré le rayonnement culturel d’Essaouira, les arts plastiques et visuels contribuent aussi, amplement, à la notoriété de la ville (1).Considérant ce fait, nous nous réjouissons de vous accueillir bientôt pour un autre événement annuel de l’AFME dédié aux arts visuels, Chouf la mer. L’exposition, collective, présente un choix d’oeuvres d’artistes souiris autour de cette thématique, associé à plusieurs ensembles de photographies d’artistes marocains et européens (Brahim Benkirane, Michel Delaborde, Cathy Bion, Scarlett Coten, Zahal Shahor…), ainsi que trois installations produites spécifiquement pour ce projet. FMSW, collectif germano-suisse établi à Berlin, développe, dans le cadre d’une coproduction inédite avec le Goethe Institut au Maroc et son directeur, Monsieur Wolfgang Meissner, et l’appui du Fonds Franco-Allemand en pays tiers, une installation au coeur de l’Alliance, transformant une barque d’Essaouira en une fusée. L’artiste espagnole Pilar Cossio active l’une de ses pièces fétiche, d’une rare finesse. Vincent Epplay, artiste basé à Paris et qui est déjà venu à Essaouira très récemment pour y effectuer des repérages, après avoir séjourné à Dar Al-Ma’mûn à l’invitation de ses fondateurs, Redha Moali et Houria Afoufou, développe une installation sonore sur la terrasse de l’Alliance, où est présenté par ailleurs un ensemble de photographies de Cathy Bion-Derhy, elle aussi très liée à Essaouira.Puis nous accueillons en mai, après un long week-end attendu, fin avril, consacré à la musique classique de rang international grâce au festival “Les Musicales d’Essaouira” (26-29 avril), deux peintres, dans le cadre de nouvelles résidences ICI / AFME : Solange Triger, née au Maroc et établie à Toulon, professeur à l’Ecole Supérieure d’Art Toulon Provence Méditerranée, et Francine Demeulenaere, née à Beyrouth et établie à New York. Toutes deux travailleront in situ, pour une exposition conjointe sur le thème universel de la fleur, que nous inaugurons le samedi 26 mai.Puis viendra le temps de la musique gnaoua et des grandes manifestations liées au premier festival d’Essaouira, auquel notre établissement s’associe comme

Abderrahim Trifis, Abdalilah Dmaï, Errasmi Mohammed Bouqsim et Mohammed Jraidi (1er, 2e et 3e prix ex aequo “deux dimensions”) ; Mohamed Tabal, Abderrahim Harabida et Mustafa El Hadar (1er, 2e et 3e prix “trois dimensions”) ; Redouane Jalal (prix « 4e dimension ») ; Dominic Alabert, Simo Aagadi et Jean-Michel Cropsal (prix spécial du jury) :

ETRANGE V, AFME, vue d’exposition, ph. A. de Henning

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chaque année, via la manifestation de « L’Arbre à Palabres », chaque après-midi sur la terrasse ensoleillée de l’AFME, autour d’un thé, en présence des musiciens programmés dans le cadre de l’édition 2012. Le vendredi 22 juin au soir sera en outre présentée à l’Alliance, aussi en lien avec le festival Gnaoua, la création d’Alex Roccoli, Empty Picture, dont le développement est en cours depuis la première résidence ICI de ce danseur et chorégraphe établi à Paris (voir la brochure janvier-mars 2012 de l’Alliance). Ce spectacle de danse et de musique, centré sur les « formes » et gestes des artisans d’Essaouira (tisserands, maçons, ébénistes, orfèvres, etc.), transposés et interprétés par plusieurs danseurs d’Essaouira et de Marrakech, sera introduit par le grand philosophe et ami cher Ali Benmakhlouf. Pour cette création, nous remercions chaleureusement nos partenaires, dont les Instituts français de Rabat et de Marrakech et leurs directeurs, François-Xavier Adam et Jérôme Bloch, comme le Festival Gnaoua et Musiques du Monde.Enfin, le mois de juillet verra la tenue, à l’Alliance et dans la ville, de plusieurs concerts programmés à l’occasion de la Saison culturelle France-Maroc 2012-2013, à l’initiative de l’Institut français d’El Jadida et sa directrice, Brigitte Mestre. Les Nuits du Ramadan seront l’occasion de se délecter de la musique de Jahida Wehbe et du travail du collectif français A.R.B.F., en association avec les Hmadcha d’Essaouira, que tout Souiri de souche ou d’adoption estime et apprécie extrêmement, pour leur musique et leur place dans la vie culturelle et spirituelle de la ville.

Arts visuels, musique, et danse : tel est donc le cœur de la programmation artistique à l’AFME jusqu’à l’été. Un programme fidèle à « l’esprit des lieux », à son ouverture et sa singularité ; un programme riche en couleurs, en rythme et en souffle, à la hauteur de la ville, de son esprit et de son aura artistique.

Par avance, toute l’équipe de l’Alliance se réjouit de vous retrouver à l’un ou l’autre de ces prochains rendez-vous.

A bientôt,Mickaël Faure

Directeur de l’AFME

(1) A ce titre, il est à noter un événement qui se tiendra prochainement à Paris, tout aussi prometteur pour le rayonnement de l’art d’Essaouira au plan international : l’inauguration, en mai et juin, à l’instigation d’un artiste et collectionneur français vivant entre Paris et Essaouira, Daniel Gastaud, de deux expositions consacrées à plusieurs figures majeures de la scène souirie : les artistes Abdelaziz Baki, Ali Maimoun et Mohamed Tabal (voir page 20). Un livre paraîtra à cette occasion, Y a-t-il une Ecole d’Essaouira (éd. Volum, Quimper), traçant les contours de ce que pourrait être le “souirisme”, l’art d’Essaouira en train de se faire, ici ; cet ouvrage sera disponible au Maroc et en France à partir du mois de mai.

Photo de couverture : Francine Demeulenaere, Cerisier en fleurs, deux panneaux, vinyl sur toile, 300x280cm

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ETRANGE V, AFME, patio, ph. A. de Henning

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PARTENAIRE OFFICIEL DE L’AFME

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VENDREDI 6 AVRIL - 18h30afme hors les murs - au Café CulturelNUIT DU COURT-METRAGE« best of » palmarès Clermont

Café culturel d’EssaouiraCafé Arabesque

Place du 11 janvier Lotissement Azlef

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Le Café Culturel organisera deux autres projections dans le cadre de la “Nuit du court-métrage” : Le Samedi 14 Avril 2012 à 18h30 : Films présentés à la Rétro Maroc du Festival 2010 (réalisés par des Marocains résidant à l’étranger)Le samedi 21 avril 2012 à 18h30 : Films primés au Festival 2012

Salam, de Souad El-Bouhati / France / 1999 / Fiction / 30’ / sous-titré françaisA quelques jours du retour pour le Maroc, Ali, retraité, partage ses derniers moments entre le foyer où il vit et l’appartement de son ami Momo, qui habite seul avec sa fille.Grand Prix National, Prix Spécial du Jury International, Prix d’interprétation masculine, Mention des Jurys Jeunes National et International Clermont-Ferrand 2000.

La peur, petit chasseur, Laurent Achard / France / 2004 / Fiction / 9’ / françaisUne maison à la campagne, un jour de novembre. Silencieux, dans un coin du jardin, un enfant attend.Grand Prix National, Prix de la Meilleure Création Sonore, Prix de la Presse Clermont-Fd 2005.

La vieille barrière, Lyèce Boukhitine / France / 1997 / Fiction / 19’ / françaisJean, Karim, Éric et Samir sont des copains d’enfance. Ils ont maintenant entre vingt-cinq et trente ans. Samir s’est éloigné de la bande. Les trois autres, chômeurs désœuvrés, passent leurs journées dans l’oisiveté. Un des premiers rôles d’Audrey Tautou.Prix Spécial du Jury National, Prix « Attention Talent » Fnac Clermont-Ferrand 1998.

Des morceaux de ma femme, Frédéric Pelle / France / 2000 / Fiction / 10’ / françaisUn homme d’une soixantaine d’années perd la femme qu’il a aimée toute sa vie. Il décide de faire table rase de son passé.Grand Prix National, Prix « Attention Talent » Fnac, Prix Canal + Clermont-Ferrand 2001.

Le petit frère d’Huguette, Jacques Mitsch / France / 1997 / Fiction / 18’ / françaisHuguette, bonne à tout faire au café de la Gare, apprend la venue de son petit frère. Pour elle, c’est une catastrophe.Prix Spécial du Jury National, Prix du Public Clermont-Ferrand 1998.

Le Mozart des pickpockets, Philippe Pollet-Villard / France / 2006 / Fiction / 31’ / françaisPhilippe et Richard vivent de petits larcins à Barbès. Ils se retrouvent responsables d’un enfant roumain, sourd et muet. Après avoir tenté de s’en débarrasser, ils tentent de le faire “travailler”. Malgré la barrière de la langue, l’enfant finit par trouver sa propre méthode pour voler.Grand Prix National, Prix du Public, Prix « Attention Talents » Fnac Clermont-Ferrand 2007.César et Oscar 2008.

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CHOUF LA MERVernissage de samedi 7 avril à 19h à l’AFME

Exposition du 7 Avril au 19 mai 2012

Photos : Sylvie Brignon

L’exposition, collective, présente un choix d’oeuvres d’artistes souiris autour de la thématique de la mer, associé à plusieurs ensembles de photographies d’artistes marocains et européens (Brahim Benkirane, Michel Delaborde, Cathy Bion, Scarlett Coten, Zahal Shahor…), ainsi que trois installations produites spécifiquement pour ce projet. FMSW,

collectif germano-suisse établi à Berlin, développe, dans le cadre d’une coproduction inédite avec le Goethe Institut au Maroc et l’appui du Fonds Franco-Allemand en pays tiers (ministères français et allemand des Affaires étrangères), une installation au coeur de l’Alliance, transformant une barque d’Essaouira en une fusée pour aller sur Mars... L’artiste espagnole Pilar Cossio active l’une de ses pièces fétiche, d’une rare finesse. Vincent Epplay, artiste basé à Paris et qui est déjà venu à Essaouira très récemment pour y effectuer des repérages, développe une installation sonore sur la terrasse de l’Alliance, où est présenté par ailleurs un ensemble de photographies de Cathy Bion-Derhy, elle aussi très liée à Essaouira.

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PILAR COSSIOLes Vagueswww.pilarcossio.com

au-delà des apparences. Au moment de construire son langage poétique, l’artiste nous propose des voies éblouissantes qui, du rêve à l’éveil, nous conduisent au centre du poème. son langage avance comme un chant. Bien qu’éphémères, ses installations sont toujours émouvantes, provocantes, parce que dans son langage prophétique subsiste un hiéroglyphique infini (aucune autre œuvre ne pourra jamais ressembler à Vagues, le feu secret – installation superbe). Pilar assume le fait que ses structures, en sortant du chaos où l’idée se cristallise, exigent la construction d’une tanière : notre lieu dans le monde. Ce processus très élaboré lui permet de donner toute sa dimension à son œuvre et de s`y incorporer en participant pleinement à l’action. A travers son travail, elle nous invite à un état d’esprit. (Eduardo Calvo, Beyrouth)

Le travail de Pilar Cossio est comme saisi d’un vertige intérieur qui le projette à une distance peut-être encore plus infranchissable, comme s’il appartenait à un autre monde diaphane. Dans les œuvres de Pilar, la métonymie dont le travail s’élabore repose bien sur l’absence. Et, s’il faut à toute force invoquer le fétichisme, alors il convient de le prendre par son versant magique, antérieur au freudisme, par ce versant si bien perçu par Binet, cet autre médecin de l’âme, selon qui « tout le monde est plus ou moins fétichiste en amour ». Ainsi entendu, le fétiche justifie alors qu’on l’adore, comme le supposé primitif adore le sien en vertu des pouvoirs mystérieux qu’il lui attribue. En d’autres termes, chez Pilar Cossio, c’est la femme elle-même qui s’est absentée, envolée de ces escarpins si gracieux, comme la danseuse de Pavana a déserté son tutu qui, désormais, libéré de la pesanteur, flotte dans l’air nimbé d’un halo de lumière, tandis qu’au sol un miroir circulaire transforme son dessous en abyme. Qui sait d’ailleurs si ce n’est pas en traversant la surface de ce miroir que se serait échappée la danseuse pour éternellement nous manquer ? (Daniel Soutif- Paris)

Pilar Cossio est une des références de l’art espagnol contemporain et l’une des artistes hispaniques les plus internationales. Ses formes - tissus, images ou mailles, artefacts issus de ses œuvres – brillent en émergeant, comme extraordinaires, pour dévoiler l’inconcevable, la réalité palpable qui se développe à l’intérieur,

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Envie de larguer les amarres ? Laissez-vous tenter par l’aventure de l’écriture, au gré du vent, des vagues et de votre imagination !

Ateliers de « navigation ludique » pour les enfants et les adolescents, animés par Bouchra El Mekkaoui. En partant de l’expérience directe du participant face à la mer, il s’agira de créer, d’exprimer ses émotions à travers de nombreux jeux de mots, jeux de

langue, écrire « à la manière de », etc.

Ateliers de traduction de poèmes, toujours relatifs au thème de la mer, animés par Mohcine Ghailan (grands adolescents et adultes) qui vous initiera au plaisir du « peut-on mieux dire » de l’acte traduisant. Cela pourra aboutir à une présentation en public

(avec l’accord des participants).

« Il est des portes sur la mer que l’on ouvre avec des mots », nous confiait Rafael Alberti dans son poème « Sobre los angeles » (1929, traduit de l’espagnol par G. Lévis Mano)... Pendant le festival Chouf la mer, interrogeons notre expérience quotidienne

de l’océan, en tant qu’habitants d’une médina ouverte sur l’immensité bleue !

Nous vous convions à cette découverte, cette ouverture à l’autre et à la littérature, sans prétention ni préjugés... L’envie sera votre unique passeport à bord !

Pour toute information sur les inscriptions, contactez Christine à la médiathèque

[email protected] ou 05 24 78 48 78

Pour les adultes : ateliers traduction9h (6x1h30)le samedi 10h-11h30

Pour les enfants (6-12 ans) : ateliers jeux et expressions9h (6x1h30)

le samedi de 14h à 15h30

Pour les adolescents et adultes (à partir de 12 ans) : ateliers jeux et créations9h (6x 1h30)

le samedi de 16h à 17h30Tarif : 200dhs/cyclePré-requis : niv. A2 du CECR

Dans la limite des places disponibles

Dans le cadre du festival « Chouf la mer »L’AFME organise

des ateliers d’écriture « ECRIRE LA MER »

Du 7 Avril au 19 Mai 2012pour tous les âgestous les samedis

animés par deux enseignants de l’AFME

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Brahim Benkirane La mer derrière les caillouxhttp://brahimbenkirane.canalblog.com

pour nous livrer une réalité magnifiée. Classiques, ses photographies ? Non, impérissables. Pas de sensationnel, ni de spectaculaire, de la retenue pour dire le beau, le sombre, le noir, l’évanescent comme dans la dentelle de l’écume blanche des vagues, dessinée par le ressac irrégulier. Quand Brahim décide de regarder la mer, il l’esquisse dans un troublant clair-obscur qui ne permet de distinguer à la surface torturée des flots que l’éclat vaporeux de la mousse blafarde. Subtil et raffiné qui donne à ce bout de plage casablancais un air magique. Car le nouveau travail de Benkirane est résolument casablancais. Dans la série, « La mer derrière les cailloux », une allitération de douze compositions aux variations harmonieuses, il témoigne de la difficulté à voir cette mer si proche. Derrière la barrière de béton, elle est pourtant bien là, nature vive, en mouvement qui se devine sous la masse dense des brise-lames, nature morte et immobile du premier plan. Avec une maîtrise parfaite de tous les codes, Brahim Benkirane en joue et les transcende pour livrer des images poétiques, qui se laissent regarder longtemps, parfois en rêvant. Peu importe le prétexte ; le regard, l’artiste est là.

Syham Weigant

Brahim Benkirane ne s’est pas construit dans la posture, encore moins l’imposture. Au contraire d’autres, il n’est pas dans l’attitude. Protégé par son objectif, il regarde, longtemps, observe, contemple

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ICI / VI Vincent Epplaywww.viplayland.netRésidence du 4 au 13 mars et du 2 au 9 avrilInstallation sur la terrasse de l’AFME du 7 avril au 19 mai

L’œuvre de Vincent Epplay, artiste basé à Paris, évolue entre les arts visuels et la musique. Depuis le début des années 90, son travail d’expérimentation l’a amené, dans le cadre de plusieurs résidences, à séjourner dans divers pays du Proche et Moyen-Orient. V. Epplay s’est notamment rendu en Egypte pour une résidence de trois mois à Alexandrie en 1996, afin de pratiquer des enregistrements sonores dans l’oasis de Siwa, à la frontière libyenne. En 1998, il est invité au CCF de Beyrouth pour une

performance son/image. A cette occasion, il rencontre la réalisatrice libanaise Danielle Arbid, pour qui il produira plusieurs musiques de films. A l’été 2011, en collaboration avec l’artiste Arnaud Maguet, il enregistre un disque édité par le label Grautag dans le cadre d’un séjour à Dar al-Ma’mun, Centre international de résidences d’artistes de Marrakech, en collaboration avec plusieurs musiciens marocains. Ses travaux sont très régulièrement exposés en France et à l’étranger. Ainsi, par exemple, au Printemps de septembre/Toulouse, 2010 (Formes invicibles de l’illusion) ; à l’Espace Edf – Fondation Electra, Paris ; à la galerie Sultana, Paris (Chansons de geste, commissariat d’Arnaud Maguet et Olivier Millagou, 2010), ou encore au centre

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d’art de la Villa Arson, Nice (Le temps de l’écoute, 2011) ; aux Kunst-Werke, Centre d’art contemporain de Berlin, dans le cadre d’Art France Berlin, 2006 ; au Musée des Abattoirs, Toulouse, 2005 ; au Centre G. Pompidou (2012, 2005) ; au Palais de Tokyo ou aux Laboratoires d’Aubervilliers, 2005…V. Epplay se produit en outre dans de nombreux festivals en Europe et a édité une dizaine d’albums pour différents labels, tout en continuant d’archiver des disques sans musique, des films 8mn de méthode et d’enseignement pédagogique.

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Dans le cadre d’ICI / AFME, l’artiste est invité à venir réaliser une série d’enregistrements sonores et de captations visuelles prenant comme point de départ le thème de la mer. Ce projet évolutif est présenté dans le cadre de Chouf la mer, sous forme d’un dispositif installé de projection de son, sur la terrasse de l’Alliance. Six haut-parleurs sont ainsi activés pendant la durée de l’exposition, au cœur de la medina d’Essaouira, tout près des remparts et de l’océan, conçu simultanément comme contexte et matériau de son intervention.

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CATHY BION-DERHYwww.cathybion.com

Cathy Bion expose son travail depuis 1992 en France et à l’étranger (Japon, Hong-Kong, Australie...), et, au Maroc, à Essaouira : Dar Souiri, Sofitel Thalassa Mogador, Galerie l’Arbre Bleu. Elle a aussi exposé durant le Temps du Maroc à Paris en 1999.A l’AFME, l’artiste a participé au Festival de l’Etrange (2009) et elle a animé un atelier d’arts plastiques axé sur le collage aux côtés d’Houssein Miloudi (2004).Ses photos ont été publiées dans le livre La Rochelle/Essaouira, les fiancées du Ponant présenté à Dar Souiri en 2004, dont elle a illustré la couverture (Ed. Luigi Gatineau, 2003). La presse française (Télérama, Libération, Paris Capitale, Ouest France…) et étrangère se fait régulièrement l’écho de son travail (au Maroc : l’Opinion, Le soir, Exit..).

Paru récemment chez Critères Editions, l’ouvrage de ses photographies Couleurs d’Alizés présente ses escales portuaires, accompagné d’une préface graphique du dessinateur Loustal.

Les ports du monde sont le domaine de prédilection de la photographe, passionnée depuis toujours par les voyages. Cela fait plus de 25 ans que Cathy Bion se rend au Maroc, sa recherche plastique a débuté dans les ports de Tanger puis d’Essaouira, devenu son port d’attache au fil du temps.

Avec un œil de peintre, elle traque les couleurs et les matières, les traces du travail de l’homme en interférence avec celui du temps ; elle s’immerge dans une nuance, une écaille de rouille, pour tenter d’en saisir l’essence et accéder à l’alchimie secrète des éléments. Ses photographies sans retouches recréent des paysages imaginaires qui invitent à larguer les amarres vers un libre voyage.

Le 20 AVRIL, à 19h à l’AFME, Cathy Bion signera son ouvrage

Couleurs d’Alizés.Soirée lectures et poèmes en Français et en Arabe

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MICHEL DELABORDE

Michel Delaborde est né à Dijon en 1935, il a consacré sa vie à la photographie et à la création. Inspecteur des arts plastiques au ministère de la Culture et de la communication de 1980 à 2009, il a dirigé la revue Culture et Communication.

De chacun de ses voyages, souvent courts, en Grèce, Russie, Chine, Japon, New York, Italie, Grèce, Egypte, Turquie...il a rapporté des images, beaucoup d’images, qu’il triait, juxtaposait, recomposait pour créer un nouveau regard, très personnel et poétique.

Une vingtaine d’expositions, dont Essaouira-Marrakech, en 1991, à la galerie Picto-Bastille, à Paris.

Un livre : Le temps d’une ville Essaouira, préfacé par Jacques Lacarrière (Eddif)

Dans le cadre de Chouf la mer sont présentées des tirages vintage de l’exposition Essaouira et des photos extraites du livre de Michel Delaborde.

“... Parfois les images se groupent, se cristallisent, c’est par un montage que je dois rendre compte de la réalité et du souvenir...”

Contact : [email protected] & 00 33 1 43 22 15 82

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SCARLETT COTENwww.scarlettcoten.com

d’un pays en mutation. Les révolutions du Printemps 2011 ont libéré la parole, permis une prise de conscience et ranimé le débat politique. A Essaouira, la jeune génération attirée par la liberté qu’offre cet espace particulier côtoie les familles de locaux qui en ont adopté la coutume, elle affiche ses aspirations d’émancipation, tandis que la population locale s’y retrouve souvent vêtue traditionnellement. Mères et filles, couples, adolescents exposent leurs singularités. Les jeunes citadins manifestent leur quête d’une nouvelle identité, les aînés leur attachement à une culture séculaire. Le Maroc voit alors cohabiter, du sable au cœur de la médina, ses propres paradoxes.

Scarlett Coten est photographe indépendante et vit à Paris. Elle est représentée par The Empty Quarter à Dubaï et la Galerie 127 à Marrakech. Après des études à l’ENSP, elle collabore régulièrement à la presse. Son premier grand reportage réalisé en Egypte, Still alive, est édité en 2009 chez Actes sud et plusieurs fois primé. Scarlett Coten travaille principalement sur des projets personnels à long terme. Depuis 2009, son intérêt pour les cultures arabes s’est focalisé sur les transformations en cours dans la société marocaine.Maroc Evolution est une chronique de la vie quotidienne dans une petite ville côtière transformée à la belle saison en station balnéaire. De la medina à l’espace ouvert de la plage, ses images décrivent une société dans ses contradictions et sa diversité d’intentions. La plage, rituel récent entraîné par le boom touristique, est symbolique

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REDOUANE BENZEMMOURI

Le banal transformé en art

La création plastique est supposée, dans l’esprit de l’artiste, être un acte de création libre de toute contrainte venue de l’extérieur. Cependant, il est des moments où ce même artiste est invité à créer dans le cadre d’une contrainte de sujet, comme il en est le cas dans des manifestations artistiques à orientation thématique. C’est alors qu’il s’efforce de créer dans cette limite, tout en préservant sa liberté.

Les œuvres de Redouane Benzemmouri, placées sous le thème de la mer, représentent une vision créative qui fait rejoindre réalité quotidienne et création plastique. Qu’y-a-t-il de plus merveilleux qu’un art qui fait plaisir à nos sens parce qu’il nous étonne ? D’objets du quotidien, d’une matière fortement présente dans la réalité quotidienne, l’artiste élabore des œuvres d’art qui attirent notre attention et suscitent notre émerveillement. Des œuvres qui associent d’une manière harmonieuse la matière, la couleur et la technique ; une création au croisement de la sculpture et de la peinture ; aux frontières de la réalité crue et de l’imagination créative. Transformer un objet banal ou d’artisanat en une œuvre d’art, c’est faire de l’art plastique un acte subtil du processus de transformation/métamorphose de l’objet. (El Ayachi Kachkach)

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ICI / VII FMSWwww.fmsw.netLina Faller - Marcel Mieth Thomas Stüssi -Susanne Wecken coproduction avec le Goethe Institut Marokko et avec le soutien de l’Institut Français, Fonds Franco-Allemand en pays tiers

Au bord de la mer, au bord de la mer déserte et nocturne,

Se tient un jeune homme,La poitrine pleine de tristesse, la tête

pleine de doutes,Et d’un air morne il dit aux flots :

« Oh ! Expliquez-moi l’énigme de la vie,La douloureuse et vieille énigme,

Qui a tourmenté tant de têtes :Têtes coiffées de mitres hiéroglyphiques,

Têtes en turbans et en bonnets carrés,Têtes à perruques et mille autres

Pauvres et bouillantes têtes humaines.Dites-moi ce que signifie l’homme ?

D’où il vient ? Où il va ?Qui habite là-haut au-dessus des étoiles dorées ? »

Les flots murmurent leur éternel murmure,Le vent souffle, les nuages fuient,

Les étoiles scintillent, froides et indifférentes.Et un fou attend une réponse.

(Heinrich Heine, traduction Gérard de Nerval)

Le collectif FMSW se rend à Essaouira et compose sur place avec la réalité du terrain et le génie du lieu, sur la base de repérages fondés sur :- Les palangriers : dans l’Egypte ancienne, les barques étaient déjà utilisées comme un moyen de transport traditionnel, et surtout comme une embarcation à dimension spirituelle, pour accomplir son voyage vers l’au-delà ;- La mer : au même titre que le désert, la mer est une étendue où s’orienter est difficile, comme un lieu où l’on est mis à l’épreuve ;- Essaouira : longtemps surnommée le « port de Tombouctou », Essaouira était la destination de nombreuses de caravanes. Des vaisseaux du désert (les chameaux) y débarquaient et les biens étaient alors chargés sur des navires marchands.

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La mer est tout ! Elle couvre les sept dixièmes du globe terrestre. Son souffle est pur et sain. C’est l’immense désert où l’homme n’est jamais seul, car il sent frémir la vie à ses côtés. La mer n’est que le véhicule d’une surnaturelle et prodigieuse existence ; elle n’est que mouvement et amour (…) (Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers)

Ô bienheureux qui peut encore espérer surnager dans cet océan d’erreurs ! On use de ce qu’on ne sait point, et ce qu’on sait, on n’en peut faire usage. (Goethe, Faust I)

Le collectif FMSW souhaite prolonger la trame de cette histoire et construire un vaisseau spatial. A l’AFME, une nouvelle gare spatiale verra ainsi le jour. Et c’est là, sur une mer de sable sculptée et façonnée, que le vaisseau sera érigé.

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PARTENAIRE OFFICIEL DE L’ALLIANCE FRANCO-MAROCAINE

D’ESSAOUIRA

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Quatuor Girardwww.quatuorgirard.com

Vendredi 27 avril 201219h à Dar Souiridans le cadre des Musicales d’EssaouiraEn partenariat avec l’association Essaouira-MogadorSur une proposition de Jérôme Bloch, directeur de l’Institut français de Marrakech

En 2008, le Quatuor Girard entre en Cycle Supérieur de quatuor à cordes au CNSM de Paris, dans la classe de François Salque. En 2010, il intègre la classe prestigieuse du Quatuor Ysaÿe au Conservatoire Régional de Paris, et en septembre 2011 la classe de Miguel da Silva à la Haute Ecole de Musique de Genève. Le soutien de l’European Chamber Music Academy (ECMA), dirigée par Hatto Beyerle, fondateur du Quatuor Alban Berg, permet au Quatuor Girard de travailler avec des membres des Quatuors Artis, Alban Berg, Lindsay, Talich, ainsi qu’avec des pianistes comme Jean-François Heisser... Il est invité en outre au Forum de Normandie, à l’Académie musicale de Villecroze ainsi qu’à l’Académie européenne du Festival d’Aix-en-Provence.

Lauréat du Concours de Genève en novembre 2011, le Quatuor Girard remporte en septembre 2010 le “Prix Académie Maurice Ravel” à Saint-Jean-de-Luz, et devient en juin 2011 lauréat de la Fondation d’entreprise Banque Populaire. En juillet 2011, il est nommé Lauréat HSBC de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence.

Les Girard sont invités à se produire dans de nombreuses salles et festivals. On a pu les entendre en France à Paris (Opéra Comique, la Salle Pleyel, Grand Salon des Invalides...) aux Soirées et Matinées musicales d’Arles, au festival Musique en Albret, aux Jeudis Musicaux des églises romanes, au festival des Voûtes célestes, à la Chaise-Dieu, au festival du Val-d’Aulnay, et à l’étranger (Suisse, Autriche, Angleterre, Italie...). Ils se produisent auprès d’artistes tels que Miguel da Silva, Nicolas Dautricourt, François Salque, Dame Felicity Lott... Ils sont régulièrement sollicités par France Musique (un mardi idéal, génération jeunes interprètes, l’air des lieux...) et par Radio Classique.En janvier 2012, ils font leurs débuts au Wigmore Hall de Londres.Le quatuor Girard est en résidence à la Fondation Singer-Pollignac. Il est soutenu par la Fondation d’Entreprise Banque Populaire, ainsi que par l’association Hélène Berr et a reçu en décembre 2010 une bourse de l’Académie musicale de Villecroze.Hugues Girard joue un violon Niccolo Gagliano de 1735, et Agathe Girard un Landolfi de 1759, prêtés par la fondation Zilber.

Hugues Girard : violonAgathe Girard : violon

Mayeul Girard : altoLucie Girard : violoncelle

Hors-norme, le Quatuor Girard est constitué de quatre frères et soeurs, issus d’une nombreuse famille originaire d’Avignon, tous diplômés des Conservatoires (CNSM) de Paris ou de Lyon.

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BILLIE RAWSamedi 28 avril 201219h à l’AFMEwww.myspace.com/billierawbandBrenda Ohana - Vibraphone/Marimba Bruno Vasconcelos - Batterie Gerson Saeki – Contrebasse

Dans son dernier album, Billie Raw s’ouvre davantage à l’improvisation sans frontières. Son répertoire s’inspire, outre de la tradition instrumentale brésilienne et du jazz ouvert, mais surtout de la présence de l’héritage rythmique africain dans les musiques improvisées.

Avec un ensemble de compositions inédites de Brenda Ohana et d’auteurs tels que Toninho Horta, Egberto Gismonte ou Wayne Shorter, les musiciens de Billie Raw créent un lieu de dialogue commun entre cultures d’interprétation et d’improvisation, jaillis d’une même source dans pays différents.

Un mot… L’assemblée populaire, le rassemblement, le lieu d’initiation, le « Kin-Dom-Bé », ce mot, ce concept d’origine bantou suit les populations africaines dans leurs déplacements vers les Amériques et l’Europe, à des moments différents. Voyageant partout où le jazz aussi a été, au Brésil, le « Kin-Dom-Bé » devient le « Candomblé », mot chargé de significations reliant des gens, des cultures, des croyances et des idées si vastes que le jazz lui-même.

Depuis 2006, Billie Raw Band rassemble des musiciens autour d’un principe très simple : construire un dialogue commun entre différentes générations et cultures du jazz. Son répertoire est arrangé sur mesure pour la formation. En février 2009, Êtres, le premier album du groupe, sort avec le soutien de Produit Moderne et de la Mairie de Paris.Billie Raw jouent dans des festivals tels que Millau en Jazz, Migractions, et dans les principaux clubs de jazz du pays. En 2011, il enregistre son second album, Candomblés, en résidence au Canal 93.

Mais qui est Billie Raw ? Pour parodier de multiples formations de jazz qui empruntent leur nom à l’un de ses musiciens, ici, le groupe a choisi comme « bandleader » Billie Raw. Musicien mythique, il n’est par définition aucun des trois membres du groupe et en même temps représente chacun d’entre eux.

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A partir de la diffusion d’une sélection de courts-métrages du Festival International de Clermont-Ferrand s’organiseront des ateliers d’écriture pour collégiens, ainsi qu’un temps de formation à la pratique des ateliers d’écriture en classe, pour des professeurs de français et de littérature.

Dans chaque ville, un large public pourra visionner les plus beaux courts-métrages du monde et se laisser emporter par la poésie de l’image.

Les élèves seront invités à choisir un personnage, un lieu, une situation pour “partir en écriture”.

Les films permettront d’échanger des représentations du monde, des envies ou des utopies, à travers une matière littéraire qui circulera d’un collège à l’autre au fur et à mesure des ateliers croisés.

L’ESCARGOT MIGRATEUR Voyage en courtshttp://escargotmigrateur.org

En partenariat avec le collège El Jadida d’EssaouiraDu 30 avril au 4 mai 2012

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ICI / VIII LES DIEUX DE LA MER - Laboratoire Résidence de création du 13 au 18 mai 2012Restitution le vendredi 18 mai 2012 à 19h l’AFME (durée approx 30 min.)Au fil de la diaspora des esprits marins, Yémanya, Sidi Moussa et Agoué, une invitation au voyage entre Brésil, Maroc et Haïti.Erol Josué (Haiti)Jorge Bezerra (Brésil)Hassan Boussou (Maroc)création video: Maeksens Denisune proposition artistique d’Emmanuelle Honorin

Un Voyage musical d’Afrique au Nouveau Monde.

Il s’agit de donner une suite à la rencontre entre trois maestros de trois pays différents autour du thème de la mer. Pour Hassan Boussou et Erol Josué, il s’agit d’approfondir une collaboration née en 2011 lors du spectacle « jazz racines Haiti », puisque les deux étaient invités spéciaux de Jacques Schwarz-Bart. Les esprits de l’eau sont chers à leurs trois traditions et territoires respectifs : le candomblé Brésilien du multi-percussionniste Jorge Bezerra sert l’esprit des mers “Yemaya” (ouYemanjá), Haïti avec le prêtre vaudou et danseur contemporain Erol Josué incarne “Agoué” et, enfin, le Maroc du maâlem Gnawa Hassan Boussou est celui du saint, du Djinn Sidi Moussa – associé à Moïse- maître de la mer et protecteur biblique des marins, si puissant dans l’ancien Port de Tombouctou, qu’est Essaouira.

Les trois personnages, immenses artistes intégrant à la fois traditions ancestrales religieuses et transgression contemporaine de celles-ci, sont tous trois très solides quant aux données anthropologiques qu’ils ont acquises de tradition familiale, tous trois francophones et polyvalents. Ces trois musiciens – chanteurs-danseurs – se sont rencontrés à Essaouira lors de l’Arbre à Palabres à l’Alliance Franco-Marocaine où ils ont pu échanger sur le destin croisé de leurs ancêtres tutélaires et spirituels.

La création sera l’occasion d’un spectacle intimiste et de format court intégrant danse, chant, tambours, incantations. Un fond documentaire sonore et visuel (cérémonie vaudou notamment, filmée par le plasticien-vidéaste Maeksens Denis) fera discrètement partie de l’édifice.

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ICI / IX SOLANGE TRIGERwww.documentsdartistes.org/trigerEn coproduction avec l’Alliance Franco-Marocaine de Safi

17 - 21 avril : résidence à Safi24 - 28 avril : résidence à Essaouira2 mai : vernissage à l’AFM Safi3 au 21 mai : exposition à Safi26 mai : vernissage à l’AFM Essaouira27 mai au 16 juin : double exposition à Essaouira

Depuis les années 90, où j’ai commencé à exposer mon travail, celui-ci s’est construit à partir d’une réflexion sur les différentes pratiques de la peinture. Ce questionnement a pris la forme de séries de travaux organisés autour de thèmes comme le corps, le paysage, les fleurs et, plus récemment, sur des extraits d’archives de conflits. Ma peinture se présente sous forme de tableaux de dimensions variables et sur des supports tel que le bois, le papier ou la toile.

J’ai été amenée, lors de ma résidence d’artiste à Surabaya en Indonésie pendant l’été 2011, à confronter ma peinture à des espaces architecturaux qui m’ont permis de réaliser de très grands formats. A cette occasion, j’ai « revisité » le thème des fleurs traité auparavant dans ma peinture. Actuellement, j’intègre dans mes derniers travaux la pratique artisanale indonésienne du batik.

Pour mes résidences au Maroc, je continue d’explorer le thème des fleurs. Sur la base de mon vocabulaire plastique habituel, composé de grandes fleurs mi-figuratives mi-abstraites, je propose d’utiliser les motifs végétaux et stylisés qui font partie du lexique favori des potiers de Safi, pour mettre en place des superpositions de ces motifs sur ma peinture.L’intérêt de cette expérience est de faire fonctionner deux systèmes de représentation du motif végétal : l’un abstrait et gestuel, l’autre stylé et décoratif, afin de créer une synthèse de ces deux modes de représentation ; et d’inventer de nouvelles formes de fleurs.

Le travail avec les artistes marocains – potiers à Safi, peintre à Essaouira - établira un dialogue de formes et de couleurs en vue de nouvelles propositions. S.Triger

Cette manifestation a reçu le soutien du Conseil général du Var et de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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ICI / X Francine DemeulenaereEn coproduction avec l’Institut Français de Fès9 mai - 9 juin : résidence à Fès26 mai : vernissage à Essaouira

Après avoir peint des centaines d’arbres et de fleurs, mon travail ayant essayé d’exprimer la joie pendant des années, je me réveillai un matin avec ce projet en tête : ‘’Si chaque personne sur terre plante quatre arbres fruitiers, dans cinq ans nous aurons vingt-quatre milliards d’arbres fruitiers.’’ Paradis ?

Je peins afin d’être toujours proche du mystère de la vie, afin d’être toujours dans des pensées intéressantes. Je peins contre la médiocrité, contre la lâcheté, contreles mensonges, contre l’injustice.Je peins afin que grandisse mon âme, grandisse mon esprit, grandisse mon coeur.Je peins parce que la beauté nous réconforte en ce monde cruel bâti par l’homme.Je peins afin d’avoir ma créativité toujours vivante.Je peins car je crois en la fraternité et en la construction d’un monde juste et libre pour tout le monde.Je peins afin de témoigner que nous sommes les gardiens de cette existence précieuse.

F. Demeulenaere

J’ai donc entrepris de trouver des graines gratuites (les fruits étant maintenant modifiés génétiquement) et de planter dans mon atelier toutes sortes d’arbres et d’herbes. “L’amour est comme une graine qui grandit.’’Mes nouvelles peintures sont faites dans une atmosphère de croissance de la nature qui enseigne joie et spiritualité.

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LA CIVILISATION MA MÈRESpectacle jeunes (14-18 ans)Samedi 2 juin 2012à 18h30 à l’AFME

Du roman... A travers son roman, Driss Chraïbi prend tour à tour le visage de deux fils qui racontent leur mère à laquelle ils vouent un merveilleux amour. Dans le Maroc des années 30, quand la mère (enfermée depuis toujours dans son rôle d’épouse et de mère) découvre la civilisation (la radio,

Mon objectif pour cette nouvelle création est toujours le même : amener le théâtre là où il ne va habituellement pas (et plus particulièrement ici dans les écoles) pour parler et interagir directement avec un public qui ne va pas nécessairement au théâtre. Une manière simple et directe pour aller au-devant du public.C’est pourquoi nous avons décidé, Amal Ayouch et moi, de nous livrer à cet exercice qui consiste à monter un monologue sans décor et sans fioritures dans un endroit plus familier au public qu’à nous-mêmes... Pour le temps d’une représentation, les rôles seront ainsi inversés et le public, habituellement usager des lieux, s’y verra accueillir par la comédienne dans un spectacle intime, à portée de souffle.De cette manière, et à travers ce spectacle, nous voulons provoquer des rencontres autour des problématiques universelles qui sont portées par le texte de Chraïbi, qui décrit avec tendresse et simplicité un magnifique portrait de femme.

Karim Troussi

4 mars 2012 - Emilie Malosse - Picasa Albums Web file:///Users/collinehenry/Desktop/4Mars2012.html

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le cinéma, l’automobile), ses fils s’émeuvent, non pas des merveilles de la technologie et du monde moderne, mais de l’humanité de cette femme, de sa soif d’ailleurs, entre curiosité irrépressible et crainte.Le roman de Chraïbi raconte avec tendresse et humour le décalage entre cette femme et le monde qui se découvre peu à peu à elle ; et cette mère ressemble étonnamment à beaucoup d’autres.

... A la pièceAprès une vie passée à secouer les archaïsmes de la société, une femme vient de mourir. Au troisième jour de deuil, sa petite-fille accueille les gens venus lui dire adieu. En attendant l’arrivée de son père et de son oncle, elle décide de revenir avec les convives sur la vie peu banale de cette grand-mère.Durant ce laps de temps suspendu, elle évoquera la grand-mère d’avant, inculte et recluse et le parcours, pas à pas, qui l’a amenée à découvrir le monde, son mari, ses fils et surtout elle-même.

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EMPTY PICTUREVendredi 22 juin 201219h à l’AFMEen coproduction avec les Instituts français de Marrakech et Rabat

Ce projet s’intitule à ce jour Empty picture parce qu’il travaille les espaces de mémoire et d’oubli et s’axe principalement sur la mémoire de corps au travail. Certaines traditions tendent à disparaitre sous l’effet d’un monde qui désincarne toute forme de singularité physique et de valeur charnelle en poussant notre condition vers celle d’un techno-sapiens, quasiment cyborg. L’intention artistique se tient alors dans l’observation des mémoires de corps et de leurs mutations, dans le court-circuit opéré par une mémoire type “l’art de la tradition” du danseur en devenir et au travail et par les nouvelles architectures de compréhension, d’identification et d’oubli qui peuvent naître sur ce terrain. Il s’agit de faire lien entre un langage corporel identifié par une gestuelle analysée collectivement (symbolique de la danse traditionnelle) et la gestuelle du corps au travail identifiée comme une tradition artisanale également ritualisée. L’intérêt se porte sur le corps de l’artisanat et la force du geste de danse qui transforme, résiste et qui sert la métaphore spécifique de ce qui se relaie, se transmet, mue.

« Il est de coutume de n’associer l’art qu’à des manifestations expressives ou émotives. Mais l’art a des fonctions multiples et aucun art n’indique sa propre limite. La complexité du réel qu’il permet de simuler fait aussi qu’il est porteur d’un véritable projet de connaissance. Quand il voit, l’oeil n’est pas innocent. Il est porté par tout ce qu’il a déjà vu et à l’aide de quoi il interprète ce qu’il voit de nouveau. Il y a bien sûr le regard de celui qui est exercé, artiste ou critique d’art, mais il y a aussi le regard du spectateur qui s’instruit de façon profane et qui refuse que lui soit confisqué le droit d’interpréter à son tour les images qui se déploient devant lui, pour la simple raison qu’elles entrent en composition, dans sa vie, avec celles qui l’ont déjà constitué ».

C’est de l’art, Ali Benmakhlouf

Danseurs : Mohamed Raji, Hakim, Mouasim, Omar, Medhi

Lumière et dispositif : Séverine Rième Musique : Arandel, Pantha du prince,

Robert HoodDirection artistique : Alexandre Roccoli Avec la participation d’Ali Benmakhlouf

Mené dans les espaces souiri et marrakchi cette année, ce projet se poursuivra dans le cadre de résidence de création en France afin de souligner cette relation aux gestes qui maillent diverses archives du geste au travail. Il s’agira de mettre en rapport certains vocabulaires corporels de danse, telle la danse Gnaoua, à des formes de danse “ house” comme métalangage ; métaphore de l’idée de “transformation “ (du rituel initiatique, de danse de possession au caractère curatif) et la mémoire transmise du corps au travail.

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PUB BARAKA

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ARBF-HMADCHAwww.arbf.frSamedi 28 juillet 2012à 19h à l’AFMEou sur la place My Hassan, scène du Ramadan (à confirmer)

Aujourd’hui, ce sont huit membres de la confrérie des Hmadcha d’Essaouira qui se joignent à eux pour faire dialoguer les univers et les cultures. La musique hamdouchi est, au plan mélodique et rythmique, l’une des plus complexes dans l’éventail des musiques confrériques marocaines. Tout en visant à provoquer le Hâl (l’Extase), elle est rigoureusement codée. Elle s’appuie sur un rythme très précis alors que les mélodies, dont seuls les plus érudits ont le secret, sont jouées à la gheïta, sorte de hautbois traditionnel, équivalent nord-africain de la bombarde bretonne.La musique d’A.r.b.f est à la fois drôle et enragée, elle pioche partout et distord tout, avec un propos free jazz affirmé et une recherche de la transe dans l’improvisation thématique collective.L’alliage de ces deux univers donne à entendre un son libre et lumineux, actuel et surprenant.

L’Anti Rubber Brain Factory (A.r.b.f.) est un collectif musical à forme variable basé à Paris, qui développe ses expériences aux frontières du free jazz et de la musique improvisée. Depuis deux ans, A.r.b.f. explore les différentes facettes de la musique traditionnelle marocaine en incorporant celles-ci à leur matière originelle.

Abdelkader “Bom brik” Ed-Dibi : gheïtaAbdelmalek “Haj” Ben Hamou : gheïta, Oud

Nicolas Souchal : trompette Jean-Michel Couchet : soprano & alto sax

Maki Nakano : alto saxFlorent Dupuit : tenor sax, flûte, piccolo

Benoit Guenoun : musette & tenor saxJean-Brice Godet : clarinette basse

François Mellan : tuba, trompetteYann Pittard : guitare, effets

Jean-Philippe « Jessico » Saulou : effetsYoram Rosilio : contrebasse

Najem Belkedim, Ayoub Baz, Driss El Idrissi, Hassan Nadhammou, Salah Eddine Saya,

Abderahmane Nemini : percussions, chants+ spécial guest :

Mâalem Seddik Laarch : gumbri.

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Chanteuse et actrice libanaise, diplomée en psychologie de l’Université Libanaise et en chant oriental du Haut Conservatoire National, elle effectua cinq ans d’études de chant lyrique en arabe. Elle est par ailleurs diplomée en actorat et en mise en scène de la Faculté des Beaux Arts de l’Université Libanaise. Jahida Wehbe a joué des rôles principaux dans plusieurs pièces de théâtre et a chanté les répertoires des “géants” du chant traditionnel arabe tels Oum Koulthoum, Fairouz, Wadih Essafi, Mohammad Abdelwahab, Asmahan, Sayyed Darwish... Elle a participé à des festivals à travers le monde : Jerash, Le Caire, Fès, Baalbeck, Santa Cicilia, Francfort et bien d’autres, en collaboration avec des institutions culturelles régionales et internationales.Ses derniers albums, Katabtani et Ayyouhan’nisyan, ne cessent de remporter un grand succès au Liban et à l’étranger.Elle collabore actuellement avec le violoniste de renommée mondiale Claude Chalhoub sur la distribution de son nouvel album en cours de création.

Jahida WehbeDimanche 29 juillet 2012à 19h à l’AFMEou sur la place My Hassan, scène du Ramadan (à confirmer)

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MEDIATHÈQUE DE L’AFME

Début de la session le 2 juillet 2012/ fin le 19 juillet 2012

Enfants / adolescents / EtudiantsModule de 40h à raison de 3h/jour du lundi au vendredi (1e et 2e semaine). 2h30 la 3e semaine.Tarif: 950dhs+ 50dhs d’adhesion.

AdultesModule de 30h à raison de 2h/jourTarif: 850dhs +50dhs

La médiathèque est ouverte du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h30 à 18h30

TARIFSNormal : 150 dhs Solidaire* : 300 dhs Sur place, la lecture est gratuite

La carte d’adhésion à la médiathèque est valable un an à partir de la date d’inscription. Elle permet d’emprunter des documents et de participer aux animations proposées par la médiathèque.

Pour toute information, contactez-nous :05 24 78 48 78 [email protected]

COURS DE FRANÇAIS À L’AFMESESSION D’ÉTÉ

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