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dialogues Interview de Daniel Delaveau, maire de Rennes et Président de l'Assemblée des Communautés de France page 5. « La fibre offre un potentiel de développement considérable » numéro 52 juillet 2010 Les rencontres de la modernisation de l’Etat, page 6. Orange partenaire des évènements de l'été, page 8. Usages : Points visio-public ® , flashcodes et NFC, page 13. TIC : les pratiques évoluent, rencontre avec Valérie Deroin, page 16. Zoom sur l'édition 2010 des Bains numériques Rencontre avec Philippe Sueur, maire d'Enghien-les-Bains, page 10.

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dialogues

Interview de Daniel Delaveau, maire de Rennes et Président de l'Assemblée des Communautés de France page 5.

« La fibre offre un potentiel de développement considérable »

numéro 52 juillet 2010 Les rencontres de la modernisation de l’Etat, page 6. Orange partenaire des évènements de l'été, page 8. Usages : Points visio-public ®, flashcodes et NFC, page 13. TiC : les pratiques évoluent, rencontre avec Valérie Deroin, page 16.

Zoom sur l'édition 2010 des Bains numériquesRencontre avec Philippe Sueur, maire d'Enghien-les-Bains, page 10.

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NRA-ZO : la solution qui améliore la couverture ADSL dans l’Indre Si la France est un pays pionnier en matière de haut débit et d’ADSL, la ques-tion des zones d’ombre (non raccordées à l’ADSL) reste une réalité dans cer-taines parties du territoire. Pour lutter contre cette fracture numérique, l’Indre a installé récemment 21 NRA-ZO (Nœuds de raccordement abonnés en zones d’ombre), qui réduisent notablement les longueurs de lignes nécessaires. Cette solution permet donc d’étendre les zones de couverture ADSL. Bien que 98 % des lignes du département, signataire en 2004 de la Charte “Département Inno-vant” avec Orange, aient été éligibles à l’ADSL, 2 % restaient exclues, soit environ 2 000 foyers. Le NRA-ZO est une solution efficace pour lutter contre les zones d’ombre en zone rurale, appelée à se développer : les Vosges, par exemple, vont prochai-nement être équipées de 32 NRA-ZO…

ARC Bretagne Atlantique : "open innovation" entre France Télécom-Orange, Alcatel-Lucent et les PMEL’heure est au travail collaboratif : au sein de l’Arc Bretagne Atlantique (ABA), Orange et Alcatel mettent leurs équipes et leurs centres de R&D à disposition des PME…

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actualités

Le Territoria d’orChaque année, l’Observa-toire Territoria organise le Prix Territoria de l’Innovation publique locale qui valorise les initiatives des collectivi-tés territoriales. L’objectif : faire découvrir ces initiatives pour rechercher l’adhésion et ainsi, changer les pratiques. Faire primer une réali-sation innovante participe aussi à la reconnais-sance et à la motivation des équipes à l’origine de l’initiative et de celles chargées de la mettre en place.Chaque année le Jury Territoria découvre de nou-veaux domaines d’expérimentation : usages des TIC (parrainé par Orange), gestion des ressources humaines, valorisation du patrimoine seront les domaines privilégiés des “innovateurs” 2010. Verdict du Jury en octobre et remise des tro-phées à la Présidence du Sénat le 1er novembre.

« L’ABA, c’est quatre centres de R&D (Rennes, Brest, Lannion, Nantes), deux leaders mondiaux des télécoms, Orange et Alcatel, les compétences de milliers d’ingénieurs, fédérés dans une structure légère et pragmatique, et mis au service des PME innovantes de nos écosystèmes et de nos régions », résume Dominique Guillois, directeur de projet ABA pour Orange. En plus des pôles de compétitivité, subventionnés par l’État, les deux groupes, réunis pour la circonstance, mettent leurs moyens à disposition des entreprises du secteur. Celles-ci nous présentent leurs besoins, et nous voyons comment nous pouvons les aider. Ekinops, une PME bretonne, a pu ainsi venir tester une de ses solutions sur nos installations : il leur fallait un réseau test de plusieurs centaines de kilomètres de fibre optique,

que nous avions dans nos laboratoires à Lannion, et l’affaire a été conclue, et finalisée, en six semaines. » Pourquoi une telle initiative ? « Elle est bien sûr bénéfique aux PME, mais pas uniquement, précise D. Guillois. Leurs développements peuvent aussi nous intéresser, et l’ABA renforce la dimension et les pratiques innovantes de nos régions… Aujourd’hui, vu la rapidité et la technicité des développements IT (Information Technology) et télécoms, il devient vital de travailler ensemble et d’agréger le plus de compétences possibles autour des innovations : en nous ouvrant ainsi, nous inaugurons une nouvelle manière de travailler ensemble, efficace et… fructueuse pour toutes les parties prenantes ! »

Pour en savoir plus : www.territoria.asso.fr

Michel Mercier, Ministre de l'espace rural et de

l'aménagement du territoire, et Louis Pinton,

Président du Conseil général et Sénateur de l'Indre.

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Source : ARCEP - 07/06/2010

Le haut débit passe la  barre des 20 millions

chiffres clés

RuraliTIC 2010 5e éditionAvec le Forum RuraliTiC 2010, qui se tiendra les 30 et 31 août à Aurillac, élus, cadres territoriaux et professionnels des TiC sont appelés à poursuivre un dialo-gue constructif entamé voici 5 ans. Sur le thème “Territoires numériques au coeur de la réforme des collectivités territoriales”, c’est à un partage d’idées et de bonnes pratiques qu’appellent les tables rondes et ateliers. Les Trophées européens de l’innovation territoriale viendront par ailleurs distinguer 16 usages particulièrement innovants des TiC en France et dans le monde. Le conseil scientifique dont Orange est membre a contribué comme chaque année à l’élaboration d’un programme s’adressant à tous les territoires.Quatre intervenants Orange en animeront les débats ou interviendront.

Inauguration des bâtiments Orange Stadium et Orange AvenueAvec Orange Stadium, situé à proximité du Stade de France à Saint-Denis, et Orange Avenue à Rennes, Orange vient d’inaugurer deux bâtiments innovants contribuant à renforcer l’attractivité économique de leurs territoires d’accueil.

Certifié HQE (1), Orange Stadium accueille les 1 800 salariés d’Orange Business Services, division dédiée à la clientèle entreprises . Claude Bartolone, président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis, y voit « un signal fort de la mutation en train de s’opérer, le département attirant de plus en plus d’investisseurs et d’entrepreneurs ».Orange Avenue, à Rennes, regroupe 500 spécialistes des métiers de la relation client et de l’assistance technique. Ce fleuron des centres d’appel du groupe illustre, selon Daniel Delaveau, maire de Rennes, combien « France Télécom, premier employeur privé de Bretagne avec 8 000 salariés, contribue à son rayonnement et à son développement économique ».

(1) Haute Qualité Environnementale

Pour en savoir plus : www.territoria.asso.fr

Pour en savoir plus : www.ruralitic.org

mobiles ont été collectés en France  dans les boutiques Orange lors des journées du recyclage du 22 au 24 avril dernier. Ambition 2015 : 50% de mobiles recyclés.

40 500

Daniel Delaveau, Maire de Rennes et président de Rennes Métropole, et Stéphane Richard, Directeur Général de France Télécom-Orange.

actualités

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actualités

La couverture Orange au 1/20 000e

Les cartes sont consultables très simplement - et gratuitement - sur le site www.orange.com, rubrique “collectivités locales”. Elles s'appuient sur des fonds de plan très précis, au 1/20 000e en zoom maximal. Sont identifiables pour chaque zone la technologie de raccordement employée (cuivre, fibre optique, WiFi), les offres de service accessibles (Internet, voix, TV) et les classes de débit assurées (bas débit, jusqu'à 2 Mbits, de 2 à 10 Mbits, de 10 à 50 Mbits et au-delà de 50 Mbits). Il est également possible de tester directement l'éligibilité d'une ligne téléphonique aux offres ADSL ou à la fibre optique.Ces informations mises à disposition du grand public seront mises à jour chaque année au 1er juillet et ce conformément

au décret « Couverture de service » du 12 février 2009, en application du code des postes et des communications électroniques.Elles complètent les cartes de couvertures mobiles et la carte de pourcentage de la population couverte en haut débit déjà disponibles depuis plusieurs années.En complément, les collectivités locales ont la possibilité de commander les données relatives à la couverture des services fixes de leur périmètre géographique, ainsi que le pourcentage de la population couverte par les services fixes et mobiles. Les équipes des directions régionales de France Télécom-Orange restent à la disposition des collectivités locales pour les accompagner dans leurs demandes.

Quand Orange fait son tour de FranceAvec l'Orange Business Tour, Orange va au-devant de ses clients. Un parcours en 13 étapes, autour des solutions techniques les plus innovantes du moment.Comment permettre à des machines de dialoguer entre elles en temps réel et à distance, pour des applications de télémétrie, d'horodatage, d'affichage à distance ou de monitoring d'infrastructures publiques (1) ? Comment adresser massivement et instantanément, par message vocal, électronique, SMS, MMS ou fax, une information concernant les administrés, par exemple sur des travaux de voirie, une avarie météo ou la mise à disposition d'une pièce d'identité (2) ? Comment offrir aux visiteurs d'un site touristique la possibilité d'accéder à des contenus informatifs multimédias sur leur téléphone mobile (3) ? Tels sont quelques-uns des sujets à forte valeur ajoutée technologique mis en débat dans le cadre de l'Orange Business Tour 2010. Forte du succès de l'édition 2009,

Orange Business Services (marque d'Orange destinée aux professionnels) repart avec ses partenaires à la ren-contre de ses clients en régions. Du coup d'envoi de l'Orange Business Tour le 6 mai à Lyon à sa clôture le 30 novembre à Beaune, 13 rencontres d'une demi-journée sont planifiées (4). Plus de 2000 entreprises et collectivités territoriales y sont attendues. Au programme, une dou-zaine d'ateliers pédagogiques à la carte sur de récentes avancées technologiques au service de moyens informa-tiques optimisés et du développement durable : M2M, cloud computing, visioconférence, etc.

(1) Via la technologie M2M.(2) Via la solution Contact Everyone d'Orange Business Services.(3) Via la technologie Flashcodes.(4) Prochaines dates : 7 octobre à Orléans, 12 octobre à Poitiers, 14 octobre à Paris, 21 octobre à Rennes, 18 novembre à Pont-à-Mousson, 25 novembre à Strasbourg et 30 novembre à Beaune.

Depuis le 1er juillet dernier, Orange publie sur son site internet la cartographie des zones couvertes par le haut débit et le très haut débit en France métropolitaine.

plus d'informations sur : http://www.orange.com/collectiviteslocales/cartes

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aménagement du territoire

Une nouvelle étape dans l’aménagement du territoire en très haut débit. Entretien avec Daniel Delaveau, Maire de Rennes, et Président de l'Assemblée des Communautés de France.

La fibre optique arrive à Rennes

Quels sont les enjeux de l’arrivée de la fibre jusqu’à l’abonné, dans une ville comme Rennes ?Daniel Delaveau : L’arrivée de la fibre sur Rennes, c’est d’abord, pour nos concitoyens, des services et des usages nouveaux qui sont offerts. Et puis, c’est la consolidation de la place de Rennes comme cité numérique. Rennes est le cœur du pôle images et réseaux breton, pôle images et réseaux de niveau mondial. France Télécom-Orange est l'un des partenaires majeurs de ce pôle. Nous avons de très nombreux projets en commun, qu’il s’agisse, pour l’université européenne de Bretagne, du campus numérique, ou des projets de développement d’Institut de Recherche et de Technologie. Ce sont aussi de nouvelles applications. Je pense particulièrement à l’usage des nouvelles technologies et du numérique au service des personnes âgées : c'est l'exemple du projet Ida (Innovation domicile autonomie) que nous développons actuellement, et dont l'objectif est de permettre aux personnes âgées de demeurer chez elles dans de meilleures conditions. Mais le numérique intervient dans l’ensemble de la vie de nos concitoyens, que ce soit pour la formation à distance, les loisirs, la culture, ou les services nouveaux aux habitants.

Comment la fibre peut-elle s’inscrire dans le développement économique et numérique de la ville de Rennes ?D. D. : J’évoquais le pôle images et réseaux et le développement de la cité numérique ; je pense aussi au projet de cantine numérique lancé avec de nombreux partenaires. C’est un atout essentiel de développement économique pour Rennes ! Les TIC représentent un des piliers majeurs du développement de notre agglomération et de la Bretagne toute entière. C’est un secteur porteur d’avenir, et donc créateur d’emplois, par le développement des services et des usages auprès des entreprises et des particuliers. C’est donc une des clés essentielles pour les emplois de demain. C’est pour cela aussi qu’il faut que nous puissions innover, expérimenter ces nouveaux usages directement avec les habitants, parce que les emplois de demain sont liés à ces innovations et à l'appropriation du numérique par tous nos concitoyens. C’est pourquoi nous soutenons et accompagnons ces projets.

Comment s’intègre la fibre dans vos projets de gestion  de la relation au citoyen ?D. D. : Rennes, historiquement, est une des capitales des TIC. C’est ici même que sont nées un certain nombre d’innovations. Le Minitel, par exemple. Bien d’autres sont nées, à Rennes ou en Bretagne, et y ont été développées. L’arrivée de la fibre chez le citoyen est un pas supplémentaire qui consolide cette vocation historique rennaise au bénéfice des télécoms.

Avez-vous des exemples de grands projets artistiques, culturels,  ou autres, que vous souhaitez mener grâce à la fibre ?D. D. : Il faut effectivement que nous utilisions ce potentiel que représente la fibre dans les différents domaines. J’ai évoqué des projets, comme Ida, sur les logements et les services de télécoms apportés pour le maintien à domicile des personnes âgées. C’est un projet multi-partenarial important de service à la personne. Dans le domaine de la culture et des loisirs, chacun a en mémoire la retransmission en 3D sur écran géant de l’opéra Don Giovanni, en juin 2009, une première mondiale. Cette opération a aussi été rendue possible grâce à la fibre. On voit le potentiel formidable qu’il y a dans tous les champs d’activité, que ce soit la culture, le tourisme, les services à la personne, les déplacements, les usages ludiques. Nous commençons à explorer numériquement d'autres secteurs, comme la maîtrise de l'énergie dans le cadre du plan climat. C’est pour toutes ces raisons que nous nous réjouissons de cette arrivée de la fibre.

Il faut que nous utilisions ce potentiel formidable que représente la fibre dans de multiples domaines.

De g.à dr. Bruno Janet, Conseiller Spécial du Directeur Général de France Télécom-Orange, Daniel Delaveau, Maire de Rennes, et Président de l'Assemblée des Communau-tés de France et Didier Noblet, vérificateur technique FTTH à France Télécom-Orange..

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Leader des solutions et des services innovants s’appuyant sur les TiC, Orange est un partenaire reconnu des acteurs publics − État, collectivités territoriales et hôpitaux − pour les accompagner dans leur démarche de modernisation. Ainsi est-il naturel pour Orange d’être l’un des partenaires majeurs des Rencontres de la modernisation de l’État et des acteurs publics (RDME), depuis leur création en 2008.

Orange s’implique fortement dans les Rencontres de la modernisation de l’État et des acteurs publics, temps fort d’échanges et de débats entre les décideurs publics et leurs partenaires privés, en apportant son expertise et en partageant sa réflexion et son expérience.L’apport des TIC dans la modernisation des structures, des organisations et des services publics repose sur deux leviers, technologique et culturel. Orange, grâce aux services innovants et au déploiement de nouveaux usages, apporte des réponses pertinentes qui permettent de simplifier le parcours citoyen, de favoriser l’aménagement et l’attractivité des territoires et d’optimiser les ressources humaines et financières, dans une logique qui conjugue la qualité et l’efficience.

Un environnement favorable au développement des territoiresDans les services de l’État, dans les collectivités territoriales et les hôpitaux, les mutations sont en cours. De nombreux services, s’appuyant sur les TIC, sont d’ores et déjà mis en place au bénéfice du citoyen, de l’entreprise et de l’administration. Ainsi, la télédéclaration simplifie les démarches administratives tandis que “Mon service public” et les points visio-public ® rapprochent les services publics des citoyens et fluidifient la relation entre administrés et administrations.

Dans le domaine de la santé et du social, la modernisation s’incarne dans le déploiement de solutions comme la télémédecine, le télédiagnostic ou la simplification du paiement des prestations sociales. La voie vers l’hôpital numérique est désormais ouverte, notamment sous l’impulsion d’Orange.Les TIC font évoluer les pratiques professionnelles, facilitent les conditions de travail des agents et leur montée en compétence. La productivité s’en trouve également optimisée. Ces mutations technologiques et culturelles illustrent les enjeux du changement qui font évoluer le secteur public.Cette dynamique de modernisation crée un environnement favorable au développement et à la compétitivité des territoires. Le développement des nouveaux services et usages ne serait possible sans l’aménagement numérique de notre pays, qui place la France parmi les leaders européens.C’est pourquoi Orange, aux côtés des collectivités et de l’État, s’est engagée dans le déploiement du haut et très haut débit fixe et mobile (ADSL, fibre optique, satellite, etc.), en investissant notamment deux milliards d’euros d’ici à 2015 pour que la fibre optique soit présente dans tous les départements.

aménagement du territoire

Pour en savoir plus : www. acteurspublics.com/victoires-2010

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Chambéry : la télémédecine, une solution d’avenir pour la santé en milieu carcéral

En quoi les TIC servent-elles la médecine en milieu carcéral ? Bruno de Goër : L’accès aux soins est un droit fondamental, mais il est très lourd à organiser dans certains cas pour les détenus : besoin d’une escorte, problèmes d’organisation… Dans ce contexte, la télémédecine est une solution pratique et efficace, que nous développons depuis 18 mois avec Orange. Cela prend plusieurs formes, toutes synonymes d’efficacité à distance : les radios effectuées dans la prison sont numérisées et transmises en temps réel aux médecins de l’hôpital, l’UCSA est totalement reliée à l’intranet de l’hôpital, donc le généraliste de l’UCSA peut transmettre des photos numériques aux spécialistes de

l’hôpital, et nous avons même un rétinographe numérique, qui permet d’examiner les fonds d’œil à distance. Et surtout, nous pouvons organiser des

téléconsultations entre l’hôpital et la prison.

Comment Orange vous a-t-il aidé  dans ce projet ? B. d. G. : En lien avec les services informatiques de l’hôpital, Orange a tout simplement rendu la télémédecine possible, notamment en reliant une salle de consultation de la prison à l’ADSL, à travers des murs très épais.

Et aujourd’hui, le projet remplit-il  ses objectifs ? B. d. G. : En ce qui concerne les transferts de données − photos, radios, mails − entre l’hôpital et la prison, c’est un gain de temps très important, et c’est donc très bénéfique. Pour ce qui est de la téléconsultation, nous rentrons maintenant en vitesse de croisière, en dermatologie, orthopédie, anesthésie, médecine interne, urologie… en attendant d’en préparer plus. Cela reste un dispositif conséquent, puisqu’il faut simultanément un généraliste avec le détenu et un spécialiste à l’hôpital, mais les transmissions et les outils, notamment les écrans, permettent de vraies consultations, qui ne nécessitent ni déplacement ni escorte. L’accès aux soins est donc mieux garanti pour les détenus, et les médecins s’adaptent à cette nouvelle manière d’exercer.

Orange et ses partenaires : une belle récolte de Victoires aux RDMEOn le sait, les TIC permettent de démultiplier l’efficacité des services publics, voire de les transformer totalement. Lors des dernières Victoires aux RDME, remises le 7 juillet 2010 à l’Assemblée Nationale, Orange et ses collectivités partenaires ont récolté une belle moisson de récompenses : • Télémédecine à Chambéry : primée

dans la catégorie Organisation. • Hôpital Européen Georges Pompidou

et clinique Vaugirard : Victoire Simplification.

• Flashcodes touristiques de Sarlat, géolocalisation des Polices à Montmorency : primés en Organisation.

• La ville de Nice remporte le trophée Innovation avec le NFC, le paiement sans contact.

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aménagement du territoire

Si une unité de consultations et de soins ambulatoires (UCSA) visite les 530 détenus de la prison d’Aiton, l’accès aux spécialistes de l’hôpital de Chambéry, à 45 kilomètres, est beaucoup plus lourd à organiser. Depuis 2008, la télémédecine permet de pallier certaines difficultés, ainsi que l’explique le docteur Bruno de Goër, responsable de l’UCSA.

Agenda : France Télécom-Orange organise le jeudi 23 septembre, un séminaire sur le thème "Proximité et performance globale : la relation au citoyen au coeur des services publics"

!

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dossier

En offrant son savoir-faire multimédia aux événements de ses partenaires, Orange démultiplie leur résonnance, et les transforme en pionniers du cyberespace ! Du Cyber Fest Noz à People Projects, en passant par les Bains Numériques d’Enghien ou encore l’incontournable Tour de France, tour d’horizon des partenariats et des initiatives Orange…

Avec Orange, les événements de l’été gagnent en visibilité

3 semi-remorques, 50 techniciens, et les dernières innovations d’Orange en matière de retransmission − fibre optique, GSM, wifi− prennent la route tous les ans pour permettre aux médias du monde entier de retransmettre en direct live le 3e événement sportif planétaire – après les J.O. et le Mondial de football. Un défi hors normes, « qui se prépare un an à l’avance, avec les municipalités et les préfectures des 42 villes étapes », explique Henri Terreaux, res-ponsable des projets événementiels Orange. « A partir d’octobre, nous faisons un pré-Tour de France avec ASO (Amaury Sport Organisation), pendant lequel nous repérons les zones de départ et d’arrivée, en trouvant des solutions aux difficultés éventuelles : relief montagneux, couverture télécom du territoire, superficie des zones d’arrivée… Pendant l’année, nos chefs de projet en régions restent en contact avec les collectivités, et au moment du Tour, que j’ai coutume d’appeler « le plus grand cirque du monde », nous débarquons et nous installons, pour 24 heures, les salles de presse avec 155 mégabits de débit, les solutions GSM supplé-mentaires, les couvertures wifi. Ce qui suscite toujours l’admiration des journalistes étran-gers. » Car le savoir-faire d’Orange – G8, G20, Route du Rhum, Festival de Cannes, J.O. de Londres… plus de 200 événements chaque année au total − compte parmi les plus relevés du secteur et fait d’Orange une référence reconnue dans le domaine des retransmissions.

Tour de France : Orange partenaire  high-tech pour  événement  hors normes ! 

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Bien utilisés, les réseaux sociaux constituent de formidables catalyseurs de bonnes volontés ! Avec l’application Facebook People Projects, imaginée et créée par Orange, chacun peut mobiliser d’autres internautes autour de son projet et lui donner ainsi une nouvelle envergure… car on est plus fort à plusieurs ! Le principe ? L’application sert de plateforme à tous types de projets − création, culture, éducation, charité − qui peuvent être rejoints par tous les internautes intéressés par la démarche… Pour mettre en ligne son projet,

il suffit de remplir un formulaire et d’expliquer son idée. L’application permet ensuite de choisir par qui le projet peut être vu : tout le monde, amis Facebook, amis de mes amis. Et pour rejoindre un projet, rien de plus simple : un champ permet de renseigner le nom et le thème du projet, afin d’en devenir membre… Qu’il s’agisse de concevoir ensemble un livre destiné aux enfants du monde, de trouver des partenaires de sport, ou encore de mettre en relation donateurs et récupérateurs d’objets, tous les projets ont droit de cité sur

http://apps.facebook.com/people-projects. Pragmatique, ludique et informel, People Projects, c’est le monde associatif version 2.0 : une initiative pleine de peps, qui exploite les potentialités du virtuel pour rapprocher les gens et donner vie aux bonnes idées de chacun !

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dossier

People Projects : quand Orange fédère les initiatives

Depuis 12 ans, les Bretons du monde entier festoient de concert au cours d’un événe-ment devenu incontournable : le Cyber Fest Noz, lancé cette année simultanément à Rennes et à New-York, le 22 mai dernier, et retransmis en direct dans 81 pays en HD Web, ainsi que sur Iphone. Organisé par l’association An Tour Tan, un collectif dédié à la promotion de la culture bretonne et au rassemblement de tous les Bretons du monde, ce Cyber Fest Noz est un habitué des superlatifs : 8 heures d’événements live (fest-deiz, concert et fest noz) filmés par France 3 Ouest et retransmis en direct, plus d’un million de spectateurs et plus de 2000 artistes depuis sa création en 1998… Tech-

niquement, l’événement représente un vrai défi − c’est l’un des plus importants directs sur Internet de France − et Orange met le meilleur de ses solutions à son service : les diffusions vidéo HD sur Internet permettent aux participants rennais de voir succes-sivement tous les pays connectés en live et sur grand écran, avec une image et un son dignes d’une retransmission télévisée (384 k de débit)… À chaque édition, Orange améliore et enri-chit sa prestation : ainsi, l’innovation de cette année − la retransmission en live sur Iphone, qui fait suite à un test réussi l’an der-nier − constitue une véritable première pour un événement de cette ampleur !

Grâce à Orange,  le plus grand Cyber Fest Noz du monde…

Les diffusions vidéo HD sur Internet permettent aux participants rennais de voir successivement tous les pays connectés en live et sur grand écran.

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dossier

Philippe Sueur, maire d’Enghien-les-Bains (Val d’Oise), présente les moments forts de la 5e édition du festival des “Bains numériques”, organisée en partenariat avec Orange.

En quoi consistait l’édition 2010 des Bains numériques ?Philippe Sueur : À assister à un événement en trois temps, sur une semaine, du 12 au 19 juin dernier. Un temps ludique et pédagogique, tout d’abord, au sein d’un village numérique qui privilégie la rencontre du grand public avec des chercheurs et des professionnels. Le deuxième temps, plus culturel, est dédié à la musique électronique avec des concerts sur le lac : Rubin Steiner, Laurent Garnier, Yuksek, Moderat et beaucoup d’autres. Le troisième temps est professionnel, avec près de 350 chercheurs, artistes et scientifiques qui se rencontrent dans 38 lieux : c’est un moment d’échanges et de partages, dans l’esprit du R.A.N. − le réseau d’arts numériques − créé par Dominique Rolland, le directeur artistique des Bains numériques.

Quelles sont les particularités de l’édition 2010 ?Ph. S. : Après Taipei, Taïwan, puis Osaka au Japon, les années passées, nous avons noué un partenariat avec le Art Center Nabi de Séoul, en Corée, qui s’est concrétisé entre autres par l’organisation d’un banquet numérique. 200 convives −120 à Enghien et 80 à Séoul − situés à 13 000 kilomètres les uns des autres, vivent une expérience inédite de véritable télé-présence − et non pas de télé-réalité − avec une transmission vidéo immédiate, sans délai, sur un très grand écran. Nous pouvons contempler un danseur coréen évoluer sur la musique jouée par un groupe situé à Enghien. Deux grands chefs cuisinent en simultané, comme en face à face, avec les mêmes ingrédients. Deux lignes de télécommunication en fibre optique d’une capacité

de transfert de données à 30 Mégabits/s. mises à notre disposition par Orange auront permis ces duplex : de véritables prouesses technologiques et festives, rendues possibles par les avancées d’Orange en matière de communication numérique.

Quelles conclusions tirez-vous de cette semaine ?Ph. S. : En termes touristiques, les retombées sont encore modestes. Mais ce festival s’implante dans le paysage et renouvelle l’image d’Enghien, en faisant de cette ville de tradition une ville dynamique et innovante. Avec le banquet par exemple, nous franchissons une étape importante vers une forme inédite de communion. Grâce à la qualité de la transmission – en live réel, sans délais de latence − nous vibrons à l’unisson de nos télé-convives coréens.

Sur quelles pistes travaillez-vous pour les éditions à venir ?Ph. S. : Nous allons creuser notre sillon, et continuer à être inventifs, créatifs et pédagogues. Tout en participant à l’émergence d’une philosophie de la “chose” numérique, au sens de la “chose publique” : nous, acteurs humains, professionnels et politiques, devons rester maîtres des outils du numérique. Car des dérives nous guettent quotidiennement. Je pense par exemple aux réseaux sociaux : dans ce domaine, on ne peut plus faire n’importe quoi. Ensemble – et c’est pourquoi les partenariats qu’Orange noue avec les collectivités sont positifs −, il va falloir réfléchir à une éthique du numérique, tout comme nous avons vu naître une bioéthique.

Bains numériques d’Enghien : des prouesses technologiques au service des arts nouveaux

Nous pouvons contempler un

danseur coréen évoluer à Séoul

sur la musique jouée par un groupe situé

à Enghien.

Pour en savoir plus : http://www.orange-innovation.tv/webtv/le-banquet-numerique-des-bains/video-1287-fr

Philippe Sueur, Maire d’Enghien-les-Bains

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En permettant à ses festivaliers d’accéder à des informations pratiques et à des données multimédias sur leur téléphone mobile, Jazz in Marciac est devenu, en 2009, le premier festival interactif de France. Forte du succès de cette expérimentation peu coûteuse, la Région Midi-Pyrénées pourrait bien s’approprier l’outil.

Les explications de Jean-Louis Guilhaumon, maire de Marciac (32), président de Jazz in Marciac  et vice-président du Conseil Régional Midi-Pyrénées en charge des politiques territoriales et de l’économie touristique.

Comment fonctionnent les flashcodes et quels en sont les enjeux ?Jean-Louis Guilhaumon  : Les flashcodes sont des codes barres 2D intelligents qui, photographiés par un téléphone mobile “dernière génération” ou un smartphone, permettent à leurs détenteurs d’accéder à un contenu multimédia (texte, photos, vidéos, musique...) sur leur terminal. Avec 8 flashcodes installés dans les divers lieux phares de notre festival depuis 2009, l’association Jazz in Marciac souhaitait aller au-devant des visiteurs en délivrant des informa-tions à haute valeur ajoutée autour de la programmation (les horaires et plans d’accès mais aussi, par exemple, des biographies d’artistes ou des données sur l’histoire du jazz). Le Conseil Régional a senti très rapidement l'intérêt de partager avec le public les “à-côtés” du festival que sont les richesses patrimoniales de la ville, ses autres événe-ments. Pour l’édition 2010, nous avons également choisi de valoriser les 24 sites touristiques majeurs de la région retenus pour une exposition durant le festival.

Comment Orange vous a-t-il accompagné dans la mise en place de cet outil ?J-L.G : Partenaire de longue date du festival, Orange nous a accompagnés dans cette expérimentation, en mettant la technologie flashcode à la disposition de l’association pour que nous puissions nous l’approprier. L’association n’a eu aucun investissement à réaliser. Après une formation technique dispensée par Orange, le webmaster de l’as-sociation a conçu l’ensemble des contenus. Nous continuons à travailler de concert pour augmenter les capacités de notre bande passante et rendre plus confortable le téléchargement de vidéos et de sons.

Quel déploiement envisagez-vous pour cet outil dans le futur ?J-L.G : La diffusion rapide des terminaux mobiles dernière génération (1) rend possible de nouveaux développements. Ainsi dès 2011, date de l’inauguration d’un nouveau pôle culturel à Marciac – avec un auditorium de 500 places −, le dispositif flashcode valorisera également notre programme culturel : scène pluridisciplinaire à l’année, forma-tions, résidences d’artistes... Au-delà, nous pensons convaincre d’autres acteurs touristiques majeurs de la région Midi-Pyrénées de l’intérêt de ce type d’outils. Car la démonstration est faite : les espaces ruraux peuvent être des territoires particulièrement innovants !

(1) En octobre 2009, l’Association française du multimédia mobile estimait la technologie compatible avec 26 % des terminaux et 70 % des smartphones.

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tourisme et culture

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Les TICs au service des territoires

Posez vos questions à Jean-Louis Guilhaumon sur le site : www.parolesdelus.com

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tendances

Une application concrète de cloud computing

Une communauté territoriale de santé, en mode virtuel, autour de l’imagerie médicale : c’est l’objet de l’appel d’offres remporté par Orange en ile-de-France. Dès 2011, grâce au cloud computing, la région va devenir la première “Région sans film”. Les explications de Christian Broquère, directeur du développement d’Orange Santé.

Qu’est ce que le cloud computing ?Avec le cloud computing (littéralement “informatique en nuages”), c’est une révolution numérique décisive qui s’opère. Cette approche permet de disposer d’applications logicielles, de puissance de calcul, de moyens de stockage de données etc. comme autant de services mutualisés, dématérialisés, contractualisés, évolutifs, en libre-service et facturés à la consommation.

Entreprises et administrations externalisent ainsi leurs ressources numériques sur des plateformes virtuelles accessibles par Internet via un système d’identification. Le cabinet d’études IDC estime à 25 % par an la croissance à venir du cloud compu-ting. En 2013, il capterait 10 % des dépenses mon-diales IT (Information et télécommunications), soit 44 milliards de dollars (36 milliards d’euros).

En quoi consiste la solution “Région sans film” ?Christian Broquère : Il s’agit d’une plateforme d’imagerie médicale centralisée, qui va permettre à une centaine d’établissements médicaux et hospitaliers d’Ile-de-France d’archiver et consulter à distance, mais aussi de partager les images issues des radios, scanners et IRM de leurs patients. Le tout dans un environnement ultra-sécurisé, en voie d’agrément par le ministère de la Santé en octobre 2010. Orange s’est associé à General Electric Healthcare, éditeur réputé de logiciels d’application clinique, pour proposer une solution globale.Ce service inclut des applications mutualisées de gestion des images, des services associés − comme l’envoi de SMS avisant le patient de l’arrivée de ses radios − une infrastructure externalisée (data center) et une facturation à l’usage et non à la licence ou au forfait.

Quels sont les avantages de ce système de cloud computing ? C. B. : Ils sont multiples ! Au plan économique, des coûts rationalisés grâce au paiement à la consommation et des économies par rapport à la production de supports de stockage d’images (films, CD...). Les données du patient seront toutes stockées, virtualisées et centralisées sur plusieurs serveurs distants. Dans une optique “santé”, ce système favorise le

travail collaboratif. Un médecin traitant peut ainsi accéder aux images et aux comptes-rendus d’examens de son patient grâce au mot de passe communiqué à ce dernier.

En quoi ce projet sert-il la réforme du système de santé ?C. B. : La solution s’inscrit dans la logique de la Loi HPST (1) : elle contribue à la qualité et à la continuité de la chaîne de soins entre hôpital et médecine de ville, qui est un des objectifs-phares des ARS (2). D’autre part, elle initie une véritable communauté hospitalière de territoire − un des pivots de la loi – autour du métier de l’imagerie médicale.

Le cloud computing pourra-t-il concerner les collectivités territoriales ?C. B. : Le modèle créé dans le champ de la santé pourrait être dupliqué dans celui de l’éducation ! On peut par exemple imaginer qu’une semblable plateforme de services crée un espace numérique de travail entre collèges ou lycées autour de projets communs.

(1) Loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires, du 22 juillet 2009.

(2) Agences régionales de santé, créées au 1er avril 2010 dans le but de décloisonner et de “territorialiser” les politiques de santé.

Création d’une plateforme virtuelle d’imagerie médicale en Ile de France

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Grâce au développement des PVP, les services publics deviennent accessibles à tous, sans se déplacer. Pour répondre à cet enjeu majeur dans les collectivités, la région Midi-Pyrénées, en collaboration avec France Télécom Orange, déploie un nouveau réseau de 57 PVP. Martin Malvy, président du Conseil Régional, fait le point sur le dispositif.

usages

Un nouveau dispositif point visio-public ®

en Midi-Pyrénées

Quels sont les enjeux d’un tel dispositif ?Martin Malvy : Midi-Pyrénées est la plus grande région de France. Le désenclavement et l’accès aux services pour tous, en tout point du territoire, sont un enjeu majeur. Ce dispositif aura également un impact environnemental, dans la mesure où il permet d’éviter des déplacements de plusieurs dizaines de kilomètres aux usagers. Des tonnes de CO2 seront ainsi économisées. Mais cette initiative s’inscrit dans une politique plus globale. La Région Midi-Pyrénées soutient depuis 2003 la couverture généralisée de son territoire en haut débit. 230 communes ont ainsi été accompagnées dans leur projets d’équipement pour réduire les zones d’ombre. Un réseau de 57 points d’accès publics à Internet, les cyber-bases, a été installé et l’on équipera,

d’ici à 2012, tous les lycées de Midi-Pyrénées en cartables numériques. Cela vient aussi compléter le plan d’action que nous avons mis en place pour développer l’administration électronique et la plateforme SIP (Service d’Information Publique). Ce nouvel outil permettra à l’usager de gérer rapidement, gratuitement et simplement bon nombre de procédures administratives, qu’il s’agisse de solliciter des interventions des services municipaux ou de demander une autorisation temporaire de débit de boissons.

Quels avantages voyez-vous au déploiement de ces bornes, par exemple dans les départements de Midi-Pyrénées, pour le citoyen, pour le service public et leurs agents ?M. M. : Ce dispositif est un véritable service de proximité qui va contribuer à l’attractivité des territoires. Il est accessible à tous les publics puisqu’il est implanté au sein des collectivités. Les usagers, notamment dans les zones rurales, ont ainsi la possibilité d’accéder à un grand nombre de services publics depuis ce visio guichet. Grâce à cette technologie, ils peuvent effectuer leurs démarches administratives à

distance en totale interactivité : en un simple clic, ils peuvent voir leur correspondant, lui parler et même échanger des documents. Ce dispositif n’a pas pour autant vocation à affaiblir la présence des services publics sur notre territoire. Les agents des collectivités locales et ceux des services publics ont d’ailleurs un rôle majeur à jouer : accompagner les usagers dans leur utilisation du service et dans leurs démarches. Les liens entre agents du service public et usagers pourraient même s’en trouver renforcés.

Comment avez-vous travaillé en amont avec les partenaires pour ce déploiement ?M. M. : La mise en œuvre de ce réseau régional repose sur une étude de faisabilité qui a permis de réaliser une cartographie précise de ce qui existait, et de définir en commun les modalités concrètes des services rendus par les PVP. Ces éléments ont été formalisés dans des conventions cadre qui déterminent les grands principes du dispositif parmi lesquels la non substitution à des guichets physiques existants ou la présence d’un agent au minimum 1/2 journée par semaine pour répondre aux usagers.

Point Internet : le Net pour tous

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Martin Malvy, président du Conseil Régional de Midi Pyrénées, et Bruno Janet, Conseiller Spécial du Directeur Général de France Télécom-Orange lors du lancement du dispositif PVP le 29 avril dernier.

Orange développe également les Points Internet, qui permettent aux collectivités locales d’offrir un accès libre et gratuit à Internet à leurs administrés – notamment les plus démunis d’entre eux – et à leurs hôtes de passage. Installées dans un lieu destiné à l’accueil du public, ces bornes offrent toutes les fonctionnalités d’un ordinateur en ligne, avec un guidage pour les utilisateurs novices.

Elles permettent, pour une durée limitée (20 ou 40 minutes), de naviguer sur Internet, d’accéder à une messagerie personnelle, de se connecter aux services publics et sociaux, d’utiliser des outils bureautiques, etc. Le service fourni par France Télécom-Orange aux collectivités locales comprend la location, la maintenance des bornes et une hotline dédiée à la résolution des dysfonctionnements.

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À l’heure d’Internet et de l’information instantanée, collectivités locales et exploitants routiers évoluent en permanence pour proposer des services toujours plus performants et adaptés aux besoins des citoyens. Aujourd’hui les solutions existantes ne répondent que partiellement aux besoins. Les systèmes de collecte de l’information (boucles de comptage, enquêtes…) sont coûteux et lourds à mettre en place. La couverture actuelle en matière d’information trafic en temps réel est généralement restreinte aux réseaux largement équipés (réseaux autoroutiers ou réseaux routiers structurants). Ainsi, Orange et ASF-Vinci Autoroutes ont associé leur savoir-faire pour créer un nouveau système d’information trafic en temps réel : la solution développée par les Orange Labs propose une nouvelle source d’information trafic combinant les données des capteurs routiers classiques et les données du réseau mobile haute performance d’Orange. Elle permet de

délivrer des informations trafic en temps réel fiables, personnalisées et constamment réactualisées. Cette avancée technologique, déclinable sur tous les supports (panneaux, portail web, radio), prend en compte l’ensemble des réseaux routiers, et engendre de nombreux bénéfices : trajets optimisés pour les automobilistes grâce à la régulation du trafic (et donc baisse des émissions de CO2) mais aussi accès à des indicateurs opérationnels fiables pour les gestionnaires d’infrastructure, qui peuvent donc piloter au plus près leurs dépenses et leurs évolutions de réseau, et réduire ainsi les coûts de déploiement. Actuellement en mode pilote sur 1 200 kilomètres d’autoroutes, de routes et de voies péri-urbaines de Midi-Pyrénées, ce nouveau dispositif est en démonstration dans 3 show-rooms d’Orange et d’ASF, à Toulouse, Issy-les-Moulineaux et Belfort : l’occasion de venir découvrir tout ce qu’Orange peut faire pour vous, dans de nouveaux domaines.

usages

Régulation de la circulation routière : les infos trafic passent au vertOrange, en partenariat avec ASF – Vinci Autoroutes, offre une nouvelle source d’information trafic en temps réel pour mieux répondre aux besoins des exploitants routiers, des collectivités locales et des automobilistes. Bienvenue dans l’ère du temps réel.

Le flashcode :  collectivités et citoyens en interaction

Le flashcode, c’est le code barre 2D intelligent et multi-usages : il suffit d’un smartphone pour accéder instantanément à tout type de contenus multimédias… Une mine d’or pour les collectivités locales, qui peuvent rendre leurs territoires encore plus “communicants”.

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Avec les flashcodes, accéder à un contenu multimédia, c’est aussi simple que de prendre une photo sur son mobile ! Il suffit à l’utilisateur de flasher le code-barre 2D, et il est automatiquement dirigé vers des contenus dédiés. De plus en plus utilisée en publicité, cette technologie peut aussi servir les collectivités locales, et Orange propose des solutions spécialement adaptées, qui permettent de rendre la culture, l’histoire, ou même les informations pratiques accessibles à tous. À Audincourt (Doubs), c’est tout un circuit muséal hors les murs qui est mis en place : les statues et les bâtiments historiques sont désormais tous “taggés” d’un code-barre 2D, qui renferme tout leur historique. Autre initiative, à Bourg-en-Bresse (Ain) : une BD transmédia, avec des flashcodes au détour des illustrations, qui permettent de télécharger des vidéos mettant en valeur les hauts lieux touristiques de la région. Au-delà du tourisme, ce système peut aussi devenir indispensable au quotidien. Ainsi, à Leucate (Aude), ce sont toutes les infos pratiques de la Cité du Vent qui sont accessibles aux habitants : promotion des sites touristiques, d’événements, météo, carte d’hôte dématérialisée, compléments au bulletin municipal, avantages et réductions… Petit à petit, les codes-barres 2D se multiplient dans la ville, qui interagit constamment avec ses habitants et ses visiteurs

Pour en savoir plus : http://www.orange-innovation.tv/webtv/asf-une-solution-innovante-d-information-en-temps-reel-sur-le-trafic-routier/video-1222-fr

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À Nice, avec Cityzi le sans-contact débarque sur les mobiles

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Depuis le 21 mai dernier, Nice est la ville du lancement pré-commercial de la technologie NFC (Near Field Communication), qui transforme les téléphones portables en cartes de paiement, en tickets de transport, en cartes de fidélité et bien plus encore… Avec ce lancement, la ville de Nice a remporté le 1er prix innovation aux Rencontres de la Modernisation de l’Etat (RDME) le 7 juillet dernier dans la catégorie fonction territoriale.

usages

Les services sans contact mobiles, c’est la prochaine révolution annoncée des télécoms mobiles, et elle a déjà commencé à Nice ! Concrètement, de quoi s’agit-il ? La technologie NFC permet de faire communiquer les terminaux mobiles avec des bornes NFC, et d’effectuer une multitude d’opérations en rapprochant simplement son terminal de la borne : acheter et utiliser son titre de transport, régler un achat chez un commerçant et cumuler ses points de fidélité, obtenir des infos trafic, pratiques ou touristiques.

Un large champ des possiblesÀ Nice et dans les 27 communes de l’agglomération, les acquéreurs d’un téléphone mobile estampillé “Cityzi” (à ce jour téléphone mobile de marque Samsung, mais d’autres téléphones sont en gestation) peuvent utiliser toutes les fonctionnalités “sans contact” de la marque Cityzi, créée par l’Association Française du Sans Contact Mobile (dont les 4 opérateurs mobiles font partie). Chaque opérateur propose son offre Cityzi : Orange propose par exemple le Pass Cityzi, à ce jour gratuit pour le client et sans engagement. Le Samsung Player One Cityzi permet d’effectuer toutes les opérations liées aux déplacements en bus et enTramway du réseau Lignes d’Azur (via le BPASS), de régler des achats chez les commerçants partenaires Cityzi, ou encore d’obtenir des

informations sur un parcours historique dans le Vieux Nice. Pour accéder en pratique à ces services de mobilité intelligente, un seul réflexe : rapprocher votre mobile de la cible Cityzi repérée. Le service – infos, paiement, validation – est lancé instantanément. Les achats sont effectués automatiquement, en toute sécurité, et sans même avoir à saisir son code pour les montants inférieurs à 20€. Au-delà de ce montant, le code bancaire doit être saisi sur le clavier du téléphone Cityzi… Capables d’interagir avec leur environnement proche, les mobiles deviennent de plus en plus multi-fonctions, et ce n’est qu’un début : de nouvelles applications sont développées, et le champ des possibles est largement ouvert… Avec ce déploiement à grande échelle de l’offre NFC avec ses partenaires (opérateurs mobiles, banques, réseaux de transport, magasins), la ville de Nice prend une longueur d’avance !

Capables d’interagir avec leur environnement proche, les mobiles deviennent multi-fonctions.

Pour en savoir plus : http://www.orange-innovation.tv/webtv/cityzi-vous-simplifie-la-vie-et-la-ville/video-1269-fr

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Chiffres à l’appui, zoom sur l’usage que les Français font des TiC (1) avec Valérie Deroin, du DEPS (département des études, de la prospective et des statistiques), au ministère de la Culture et de la Communication.

Quels sont les critères discriminants dans l’usage des TIC ? Si plus de la moitié des français utilisent chaque jour ou presque un ordinateur en 2009, l’évolution des pratiques, liée à la progression du taux d’équipement, ne masque cependant pas l’hétérogénéité des situations : la localisation géographique, l’âge et le sexe restent des critères discriminants : 15 % des franciliens n’ont jamais utilisé d’ordinateur et ce taux atteint 31 % pour les habitants du Nord-Pas-de-Calais. Les hommes et les jeunes sont les plus grands utilisateurs quotidiens : les jeunes hommes de

16 à 24 sont 8 sur 10 à se servir quotidiennement d’un ordinateur contre 4 sur 10 pour les 55 - 64 ans.

Quelles sont les évolutions dans les usages des TIC?Le dynamisme des équipements favorise les pratiques numériques et en particulier celles liées à la communication, aux loisirs, ainsi qu’aux services et biens culturels. Envoyer ou recevoir des messages, utiliser la banque en ligne, accéder à des services relatifs aux voyages et lire ou télécharger des contenus culturels sont les premières pratiques numériques observées, en France comme en Europe.La France devance les moyennes européennes : les activités d’écoute en ligne de programmes radiophoniques et télévisuels, de lecture ou téléchargement de presse, de musique, de films ou de jeux représentent environ un quart des activités sur l’Internet des Français en 2009. Enfin

le commerce en ligne pour usage personnel est en nette progression : 45 % des Français y ont eu recours en 2009. Livres, magazines et billets de spectacle représentent plus de 30 % des commandes en ligne de produits et services culturels. Les achats de voyages et d’hébergement de vacances sont des services de loisirs particulièrement recherchés : ils constituent 67 % des commandes des particuliers français en 2009. Les caractéristiques socio-démographiques, tels le niveau d’éducation ou le sexe, influent sur la consommation en ligne puisque, d’une façon générale, les personnes les plus diplômées et les hommes sont des acheteurs en ligne plus fréquents.

Quelles tendances pour l’avenir ?L’utilisation des TIC a continué à se développer dans tous les pays européens depuis une dizaine d’années. En 5 ans, la moyenne d’accès à l’Internet des ménages a augmenté de plus de 50 %. Les usages de l’Internet mobile, les services avancés des télécommunications (téléchargements, appels en visio, etc. ) représentent les évolutions récentes. L’enquête européenne permettra de suivre ces évolutions et de les comparer sur l’ensemble des pays.

(1) Technologies de l’information et de la communication.

dialogues - Trimestriel - France Télécom, Direction des Relations avec les Collectivités Locales. 6, place d’Alleray, 75505 Paris Cedex 15 - www.orange.com/collectiviteslocales. Directeur de la publication : Bruno Janet. Directrice déléguée : Cathy Excoffier, [email protected]. Rédactrice en chef : Delphine Balleyguier, [email protected]. Comité de rédaction : Jean Barré, Marine Biette, Patrice Carré, Marylin Daled, Karine Dana, Charlotte Debeugny, Cathy Excoffier, Julie Paolini, Emmanuelle Pierga, Catherine Rene, Émilie Richer, Philippe Rouleau, Sylvie Rousseau, Lauranne Voyenne Callon. Rédaction, maquette et coordination : 55, rue d’Amsterdam, 75008 Paris. Tél. : 01 53 32 57 75. Rédacteurs en chef délégués : Etienne Dubois, Marion Peyruseigt. Rédaction : Cyril Merle, Emmanuelle Gautier. Crédits photos : Fotolia, Istock, Médiathèque France Télécom-Orange DR. N° ISSN : 1165788X. Tirage : 52 200 exemplaires. Dépôt légal : juillet 2010.

Europe des TIC : la France en tête

vu par

Pour en savoir plus : • www.culture.gouv.fr/nav/index-stat.html • http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/information_

society/introduction