PaTRimOinE - · PDF fileAu fil de la présentation, je voyais s’afficher en rouge les lignes condamnées d’ici 5, ... n° 52 - Hiver 2013 ISSN 1955-0146

Plan Rail :la fin d’un chantier d’exception LIRE DOSSIER

PAGES 7 À 11

820 millions d’euros ont été investis pour rénover et moderniser le réseau ferré régional.

www.midipyrenees.frsisqa 2013Du 12 au 15 décembre, le Parc des expositions de Toulouse accueille la 11e édition du Sisqa : la vitrine de la gastronomie régionale ! PAGE 3

ROUTEs La mise à 2x2 voies de l’ensemble de la RN 88 entre Toulouse et Rodez a franchi en octobre dernier une nouvelle étape. PAGE 18

No 52

infoHiveR 2013

PaTRimOinE

Une vaste opération de mécénat lancée pour préserver le Canal du Midi inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco.PAGE 5

EnViROnnEmEnTPlantez des arbres, c’est bon pour la planète. PAGE 12

ÉCOnOmiE La Région innove en proposant une aide personnalisée à certaines entreprises susceptibles de se développer à l’international.PAGE 20

iL ÉTaiT UnE FOis…LE FROmagE En midi-PyRÉnÉEsRoquefort, Rocamadour, Bethmale, Laguiole et les autres… de brebis, de vache ou de chèvre, les fromages de Midi-Pyrénées sont les héritiers de pratiques séculaires qui portent aujourd’hui très haut la réputation de la gastronomie régionale. PAGES 24-27

dÉCOdagE RObOTiqUE ET dROnEsC’est un marché méconnu, et pourtant ultra-porteur. Certains le prédisent même comme la prochaine grande révolution industrielle, après Internet. La robotique prend une place de plus en plus importante dans nos vies, pour la facili-ter, l’améliorer ou la rendre plus ludique. Lire pages 14 et 15

Remarqués

2 - Midi-Pyrénées Info - Hiver 2013

Un choix politiqueIl y a sept ans, je prenais connaissance d’une étude commandée par la Région sur l’état de notre réseau ferroviaire. Elle s’intitulait : « un réseau en fin de vie ». Ses conclusions étaient sans appel. Au fil de la présentation, je voyais s’afficher en rouge les lignes condamnées d’ici 5, 10 ou 15 ans. La Région s’est trouvée face à un dilemme. Réseau ferré de France, respon-sable des voies, n’avait pas les moyens d’assumer les travaux nécessaires. Mais sans travaux, nous allions ne plus pouvoir assurer une de nos missions essentielles, développer le service des trains régionaux. J’ai alors proposé aux élus régionaux d’engager la Région dans le « Plan Rail Midi-Pyrénées ». Il a été le plus grand chantier de France de ces 7 dernières années. Grâce aux efforts faits par la Région, nous sommes passés entre 2002 et 2012 de 5 à plus de 12 millions de voyages par an sur le réseau TER. Autant de déplacements scolaires, professionnels, fami-liaux, de loisirs, qui contribuent à la qualité de vie et au dynamisme de notre région.

Soutien au monde agricoleLe SISQA revient du 12 au 15 décembre. C’est désormais un rituel, il y a une douzaine d’an-nées, il n’y avait plus de rendez-vous agricole à Toulouse. La Région a créé SISQA pour que nos concitoyens redécouvrent la richesse du monde rural. Derrière cette vitrine, il y a le travail de fond que mènent les producteurs depuis des années et que nous soutenons. Je pense à la

recherche, aux aides aux bâtiments d’élevage, au plan de soutien à la viticulture ou à l’agri-culture biologique. En 2013, la Région aura apporté son concours à plus d’une centaine de coopératives de matériel agricole. Le lan-cement de la bannière « Sud Ouest France » va dans le sens de cette promotion d’une agriculture de qualité reconnue comme telle, de nos entreprises du secteur agroalimen-taire. Aller à SISQA c’est aussi apporter son soutien à ce monde agricole, composante es-sentielle de Midi-Pyrénées et aller à la ren-contre de nos meilleurs produits.

Préparer 2014Dans quelques jours, nous voterons notre budget 2014. L’exercice est difficile : la Région perdra plus de 20 M€ de recettes. Il faudra donc faire autant, voire mieux, avec moins. Nous le ferons en nous concentrant sur l’essentiel de nos missions. En matière d’éducation, nous confirmerons entre autres la création de deux nouveaux lycées, à Pibrac et au sud du Tarn-et Garonne, au-delà de celui que nous avons déjà décidé pour Villefranche-de-Lauragais. Pour soutenir l’emploi, nous continuerons à mobiliser tous nos dispositifs pour que Mi-di-Pyrénées reste une des régions les plus dynamiques, la seule de France à avoir vu croître l’emploi industriel depuis 2008 malgré les nombreuses difficultés auxquelles elle s’est heur-tée. Dans le domaine des transports, nous inscrirons au budget de nouvelles acquisitions de rames TER. Nous poursuivrons la mise en place du Plan Énergies Midi-Pyrénées pour une meilleure performance de 7 000 logements par an et la création d’énergies renouve-lables dont le Biogaz.

Agenda

> 12-15 décembre (Toulouse) : SiSQA, salon de la qualité alimentaire

> 18 décembre (Hôtel de Région) : Trophées de l’export> 19 décembre (Hôtel de Région) : Assemblée plénière

– vote du budget> 13 janvier (Hôtel de Région) : Trophées des sports> 16 janvier : 10 ans de l’ecole de la 2e chance

Resserrer les rangs

Le débat public a pris ces derniers temps une tonalité inquiétante, qui sème le trouble. Une ministre de la République est régulièrement insultée et menacée. Quelques individus ont sifflé le Président de la Répu-blique au cours des cérémonies du 11 novembre, jour de rassemblement autour de la mémoire commune. Le geste violent d’un déséquilibré contre un maire s’est ajouté à ce climat délétère. Ces agissements indignes doivent être clairement condamnés. C’est la République qui est insultée à travers ces dérapages. La Nation doit resserrer les rangs.

Solidarité régionale

Six mois après les inondations dramatiques qu’ont connu les vallées pyrénéennes, la reconstruction se poursuit. La Région en prend sa part. Nous avons créé six dispositifs d’aide exceptionnels pour les collectivités et les entreprises, les commerçants, les artisans. Nous avons déjà attribué plus de 6 millions d’euros d’aides, traité plus de 172 dossiers et les moyens seront débloqués pour ceux qui nous parviennent encore. C’est une question de solidarité régionale.

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La Région en ligne

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Le blog-notes de Midi-Pyrénéespar martin malvy, ancien Ministre,Président de la Région Midi-Pyrénées

Une gamme de produits Bio est développée sous la bannière Sud ouest France.

Midi-Pyrénées Info - Hiver 2013 - 3

actualités

Nouvelle crèche à Marquefave (31)Dans le cadre de l’appel à projets régional « Bâtiments économes de qualité environnementale », la Région participe au financement de la construction d’une crèche intercommunale à Marquefave (31). Livraison prévue en novembre 2014.

Restauration d’un orgue à Samatan (32)Classé monument historique, l’orgue de l’église Saint-Jean-Baptiste de Samatan, va subir un important lifting. Cette opération à laquelle le Conseil régional de Midi-Pyrénées est partie prenante, va permettre de développer des projets tels que des animations lors des journées du patrimoine, des visites scolaires ou encore des concerts.

Deux nouvelles salles de cinéma à Ibos (65)Le cinéma Le Méridien à ibos, dans la Communauté d’Agglomération du Grand Tarbes, s’agrandit. Actuellement composé d’une unique salle de 99 places, ce cinéma géré par l’association Le Parvis va bénéficier de deux salles supplémentaires, de 134 et 84 places. L’aide de la Région, d’un montant total de 110 000 euros, porte à la fois sur les travaux de cette opération, mais aussi sur la numérisation de ces deux salles.

Chez voUSavec l’aide de la Région

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Pour sa 11e édition, le salon de la qualité alimentaire - Sisqa – aura ainsi lieu du jeudi 12 au dimanche 15 décembre. Rendez-vous incontournable des ama-teurs de bonne chère, le salon de la qualité alimen-taire est aussi l’occasion de venir à la rencontre des agri-culteurs et producteurs de la région : éleveurs de chèvres ou de vaches d’exception, viticulteurs producteurs de fromage, de charcuterie, de miel…la liste est longue puisque le Sisqa présente

plus de deux cents produits de qualité dont 120 dispo-sants d’un signe officiel de qualité, ce qu’on appelle les SIQO, c’est-à-dire les Signes d’Identification de la Qua-lité et de l’Origine comme les AOC (Appellation d’Ori-gine Contrôlée) ou autre IGP (Indication Géogra-phique Protégée). Parmi ces produits, un certain nombre sera présent sous la bannière Sud-Ouest France lancée il y a deux ans par les

Régions Midi-Pyrénées et Aquitaine pour promou-voir leurs productions en France comme à l’étranger. Un enjeu de taille puisque le secteur agricole et agroa-limentaire est aujourd’hui le premier employeur de ces deux régions.De l’espace Ferme aux Halles gourmandes en pas-sant par le Parcours des sens ou une halte aussi gour-mande qu’instructive dans un des nombreux ateliers

culinaires, le Sisqa est l’oc-casion de découvrir ou redé-couvrir toutes les richesses gastronomiques de Midi-Pyrénées et de repartir avec quelques bons produits ! Ouverture de 10 à 19h - Noc-turne le vendredi soir. Tarifs : de 3 e à 1,50 e (bon de réduction p. 13 de ce magazine) Gratuit pour les moins de 12 ans. Gra-tuit pour les plus de 65 ans, jeudi et vendredi. Plus d’infos :www.midipyrenees.fr et www.tvregion.fr

Sisqa 2013, c’est maintenant !

Ils apprennent encore leur métier de graphiste, fleu-riste, chaudronnier ou coiffeur dans un CFA ou un lycée professionnel de la région mais ils se sont

déjà distingués auprès de leurs professeurs ou de leurs maîtres d’apprentis-sage.Dans le cadre du concours national « Un des meilleurs

apprentis de France », 142 apprentis de Midi-Pyrénées étaient invités en octobre dernier à l’Hôtel de Région pour recevoir leur prix. Ceux qui ont reçu une médaille d’or régionale pourront maintenant participer aux épreuves nationales de ce concours, déclinaison pour les jeunes du concours du Meilleur ouvrier de France dont le but est de valoriser des savoir-faire techniques et artistiques irremplaçables et d’en assurer la transmission.

Les meilleurs apprentis de Midi-Pyrénées

Comme chaque année à quelques semaines de Noël, le Parc des exposi-tions de Toulouse se transforme en vitrine gourmande de Midi-Pyrénées.

RENDEZ-VOUS

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n° 52 - Hiver 2013ISSN 1955-0146 - Dépôt légal. Tirage : 1 400 000 ex.Pour nous écrire ou pour vous abonner gratuitement : Hôtel de Région, Service des publications, 22, boulevard du Maréchal-Juin 31 406 Toulouse Cedex 9 - Fax 05 61 33 50 16 - courriel : [email protected]

Directeur de la publication Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Directeur du Cabinet Philippe Joachim Responsable du service presse et publications Thierry Charmasson Responsable des publications Leïla Halhouli Rédaction Jean-Paul Bobin, Thierry Charmasson, Eric Dourel, Agnès Farrugia, Leïla Halhouli, Nicolas Hery, Michaël Hugues, Julie Pontonnier. Recherche iconographique Nina Camberoque assistée de Carine Malbosc. Couverture Une - Plan rail : Emmanuel Grimault / Sisqa : Frédéric Lancelot / Canal : Dominique Viet-CRT Midi-Pyrénées / Décodage : Philippe Grollier Charte graphique et maquette LesZines - Sandrine Arribeux, Céline Colombo Impression : Occitane d’imprimerie.

info

Rendez-vous du 12 au 15 décembre au Parc des Expositions de Toulouse.

142 jeunes au total ont été distingués par la Région.

4 Midi-Pyrénées Info - Hiver 2013

actualités

Restructuration de la médiathèque d’Onet-le-Château (12)La médiathèque d’Onet-le-Château fait peau neuve. L’aide de la Région de 150 000 euros va permettre de réaménager l’ensemble des espaces, d’agrandir le bâtiment en passant de 850 m2 à 1 160 m2, et aussi de créer un toit terrasse permettant d’installer une cafétéria et un coin lecture.

Création d’une salle culturelle à Limogne-en-Quercy (46)La Communauté de Communes Lot Célé va bénéficier d’une subvention régionale de 114 000 euros pour la transformation et réhabilitation d’une salle professionnelle en lieu de diffusion culturelle dans le village de Limogne-en-Quercy. D’une capacité de 180 places, ce nouvel équipement proposera deux rendez-vous culturels par mois.

Un centre aquatique à Mazamet (81)Un nouveau complexe aquatique couvert va ouvrir ses portes à Mazamet. Ce projet comprendra un bassin sportif homologué pour les compétitions régionales, un bassin ludique, des jeux d’eau, une zone de bien-être et relaxation ainsi qu’une tribune de 100 places. La Région consacre 750 000 euros à ce nouvel équipement.

Chez voUSavec l’aide de la Région

« Je pourrai signer dix ans de plus, car non content d’être un plaisir permanent, c’est une très grande satisfaction symbolique d’accompagner ces jeunes vers le succès ». Quand Marc Martin, direc-teur de l’ER2C, pense au 16 janvier 2014, dixième anni-versaire de la créa-tion de l’école, c’est d’abord le plaisir du travail accompli qui prime. Et effective-ment, le bilan est là : 1 400 élèves accompagnés, 600 stages pratiques en entreprises trouvés, pour permettre aux

élèves de décou-vrir et d’expéri-menter un métier. 1 700 entreprises différentes, qui ont ouvert leurs portes, en partant de l’épicerie du coin, jusqu’à Airbus, Erdf, Latécoère, la

Sncf , La Poste…Créée à l’ini-tiative de la Région Midi-P y r é n é e s

avec le soutien de l’Europe, l’École régionale de la deu-xième chance accompagne

des élèves en échec social et scolaire. Elle les aide à se construire un parcours de réussite professionnelle, à choisir un métier, leur don-nant des atouts pour s’insérer durablement dans le monde du travail. Et plus générale-ment, dans la société. « Ce sont surtout des jeunes qui n’ont pas eu de chance. Ces élèves ont un parcours de vie

marqué souvent par des dif-ficultés majeures et multiples. Pour eux, l’école est le chaî-non manquant qui va leur permettre de trouver les clés de la réussite » explique Elisa-beth Segura-Arnaut, conseil-lère régionale et présidente de l’École régionale de la deu-xième chance.

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Je mesure 13 pouces, je suis de marque Lenovo, je suis équipé de Windows8, d’une housse et d’une souris sans fil, je suis garanti 1 an main-tenance, casse et vol et on peut

m’adopter à partir de 25 euros seulement, je suis, je suis… l’OrdiLib’ bien sûr ! Cet ordi-nateur portable vous attend, vous, étudiant en classe de seconde générale ou en 1re

année de CAP dans un éta-blissement public ou privé sous contrat situé en Midi-Pyrénées, vous, étudiant titu-laire de la Carte jeune de votre région.

Tous les élèves ciblés sont éli-gibles au dispositif, soit 40 000 chaque année. La participa-tion financière de la famille varie entre 25 et 400 euros sui-vant le quotient familial cal-culé lors de la demande de la Carte jeune.Les commandes des OrdiLib’ sont possibles jusqu’au 12 jan-vier 2014 pour une livraison en février. À ce jour, 9 000 demandes ont été enregistrées, dont 7 500 validées. Autant d’ordinateurs portables qui seront distribués à leurs nouveaux propriétaires d’ici la fin de l’année.

Comment commander ? Par internet sur le site de la Ré-gion Midi-Pyrénées, soit sur formulaire disponible dans l’établissement d’inscription.

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Dix ans pour l’École régionale de la deuxième chance

Ordi’Lib, commandez-le !

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En 10 ans d’existence, l’École régionale de la deuxième chance (ER2C) a prouvé que même avec des lacunes et des parcours de vie parfois difficiles, il était possible de s’en sortir.

Depuis la mise en place par la Région Midi-Pyrénées du dispositif OrdiLib’ en 2010, près de 35 000 lycéens et apprentis ont adopté cet ordina-teur portable destiné aux jeunes contre une participation financière minime. Les commandes sont possibles jusqu’au 12 janvier 2014. À vos claviers !

L’école est le chaînon manquant qui va leur permettre

de trouver les clés de la réussite.

Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées et Janine Loïdi, vice-présidente en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage , lors d’une remise d’ordiLib’ à des lycéens et apprentis.

En 10 ans, 1400 élèves sont passés par l’ER2C.

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« Vous aimez le canal du Midi ? Sauvez-le », tel est le message qu’entendent faire passer les Voies Navigables de France (VNF), en charge de cette mission de mécé-nat. « 200 mil-lions d’euros sont nécessaires pour sauver notre his-toire, notre canal. Si l’État a validé notre projet de restauration, il a souhaité qu’une partie du financement soit assuré par des dons privés », explique Pascal Vinet, chargé de missions aux VNF.L’appel aux dons a été lancé le 1er août 2013. Objectif : récolter 30 millions d’eu-ros en 15 ans. Le grand public, les entre-prises et les grands dona-teurs (fondations, grandes

fortunes…) peuvent ainsi participer à la préservation de ce patrimoine excep-tionnel, inscrit au Patri-moine mondial de l’Hu-manité de l’Unesco en

1996. « Plus qu’un symbole pour les habi-tants, le Canal du Midi est source de déve-loppement éco-nomique avec 350 entreprises

et 2 000 emplois dépendant de l’activité du site et un atout touristique majeur» explique Jean-Louis Guil-haumon, vice-président de la Région chargé notam-ment de l’économie touris-tique. Consciente de la pro-pagation du chancre coloré (champignon microsco-pique) qui tue les arbres en 2 à 5 ans, la Région,

signataire de la charte de préservation à hauteur de 8 millions d’euros, a à cœur de relayer ce projet. Sur les 42 000 platanes que compte

le canal, de Toulouse à Sète, 11 000 sont déjà malades et d’ici à 20 ans, tous pour-raient être atteints. Agissons !

PaTRiMOiNE Sauvez l’œuvre de Riquet !Le Canal du midi a besoin de vous. Les platanes qui le bordent et maintiennent sa structure sont malades et mettent en péril cet ouvrage conçu par l’ingénieur Pierre-Paul Riquet, il y a près de 350 ans. Un vaste plan de préservation a été entrepris par l’État, les collectivités territoriales et les Voies navigables de france, un plan qui fait également appel aux dons privés.

de l’atlantique à la méditerranée, le canal traverse trois régions :

aquitaine, midi-Pyrénées et Languedoc-

Roussillon.


Logements sociaux à la Cartoucherie (31)Dans le cadre de l’aménagement de la ZAC de la Cartoucherie, à Toulouse, la Région participe notamment à la construction de 30 logements locatifs sociaux. Cette opération dont la livraison est prévue pour début 2015, s’inscrit dans une démarche environnementale globale, la Cartoucherie étant le premier « écoquartier » toulousain.

Un pôle culturel à Saint-Alban (31)Saint-Alban va bénéficier d’un véritable « pôle culturel ». Cet ensemble regroupera une médiathèque, une salle de spectacle de 250 places, ainsi que des espaces associatifs. La Région accorde 964 000 euros à ce projet.

Une Maison de la gym à Colomiers (31)Dans le cadre du projet d’aménagement du complexe sportif Capitany, à Colomiers, une Maison régionale des activités gymniques va voir le jour, permettant d’accueillir des championnats nationaux et internationaux de gymnastique. D’une surface de 4 300 m2, ce bâtiment accueillera notamment une salle de compétition avec des tribunes, une salle d’entraînement et une autre de musculation. La Région apporte une participation de 1,5 million d’euros à ce projet.

actualitésChez voUSavec l’aide de la Région

Depuis 2008, la Région Midi-Pyrénées s’est engagée avec

l’État et VNF sur un programme d’actions pour valoriser le canal

à hauteur de 38 M€.

Déjà plus de 6,5 Me investis par la Région dans la reconstructioniNONDaTiONS DE jUiN 2013

On se souvient des images spectaculaires de routes effondrées, de ponts emportés et de maisons à demi éventrées. Deux per-sonnes étaient mortes, à Pierrefitte-Nestalas et à Luz-Saint-Sauveur. Les dégâts matériels ont pu être évalués, pour les biens

non-assurables, propriétés notamment des collectivi-tés, à 135 millions d’euros. Ils concernent la voirie dépar-tementale et communale, les ouvrages d’art, les tra-vaux en rivière, l’assainisse-ment des réseaux… Sur le plan économique, le bilan fait état de 650 entreprises

touchées, ce qui représente 3 000 emplois. À Lourdes, 47 hôtels ont également subi des dégâts.Dès le mois de juillet la Région a pour sa part mis en place plusieurs dispositifs spécifiques pour venir en aide aux communes et aux entreprises sinistrées. Pour accélérer la reconstruc-tion, les procédures adminis-tratives ont été simplifiées. Près de 6 mois plus tard,

172 dossiers ont pu béné-ficier de l’aide de la Région Midi-Pyrénées. Parmi eux,

à Barèges (65), la remise en état de la voirie, des espaces publics et d’ouvrages d’art

(449 400 euros de subven-tion régionale) ou à Saint-Béat (31), la reconstruction en urgence des berges de la Pique menée par la commu-nauté de communes (pour 100 500 euros).

Les 18 et 19 juin derniers, plusieurs vallées pyré-néennes de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées s’étaient retrouvées sous les eaux : au total, 127 com-munes de ces deux départements ont été reconnues en état de catastrophe naturelle. 172 dossiers ont

déjà bénéficié de l’aide de la

Région.


Remarqués1er Prix Femmes et Sport : Le rugby féminin à l’honneur

Les Espoirs Spacer’s Volley ball : la dream team !Déjà champions de France en 2012, les Espoirs du Club toulousain Spacer’s Volley-ball ont, cette année encore, ramené la coupe de France dans la ville rose. Bravo à eux et félicitations au staff qui les suit en centre de formation.

Tout, sauf une surprise. Ghislaine Rossi-gnol, 50 ans, vient de se voir décerner le 1er prix du concours « Femmes et Sport 2013 », lancé par la Direction régionale de la Jeunesse et des Sports, le Comité régio-nal Olympique et le Conseil Régional Mi-di-Pyrénées. Cette Lotoise, qui assure la présidence de l’Union Sportive Luzéchoise Rugby a créé la saison dernière la première équipe féminine de rugby de Luzech. « Le plus dur a été de se faire accepter par les di-

rigeants masculins de ce sport. Sans comp-ter qu’ensuite, il a fallu trouver des parte-nariats pour financer les déplacements des filles » commente la lauréate. Pour arri-ver à ses fins, Ghislaine n’a pas ménagé sa peine. Elle a cumulé tour à tour les rôles de présidente du club, soigneuse, secrétaire et même cuisinière. « J’apprécie ce prix, parce que c’est une reconnaissance pour toutes celles qui s’investissent comme moi sans compter le temps passé ».

Ils sont jeunes, ils sont beaux et ils sont champions ! Avec ce nouveau titre, l’équipe Espoirs des Spacer’s Volley (les 19-21 ans), fait une nou-velle fois la fierté de ses entraîneurs, Stéphane Sapinart et Benoît Ognier. Le président du Club, Jean Azéma, ne tarit pas non plus d’éloges à leur su-jet : « Ils sont les nouveaux espoirs du volley-ball français ! ». Et le président connait bien son sujet, car trois de ses champions, Thibault Rossard, Tré-vor Clévenot et Dimitri Walgenwitz,

jouent déjà en équipe de France ju-nior. C’est dire toute la compétence du centre de formation toulousain dont ils sont issus. Dirigé par Marc Erhart, le centre, soutenu par la Ré-gion Midi-Pyrénées, gère leur vie sportive mais aussi leur vie étudiante. Près de 20 heures d’entraînement se mêlent aux emplois du temps en fa-culté de sport, de biologie, ou encore en école d’ingénieur. Des joueurs qui reflètent bien l’expression : « avoir une tête et des jambes ».

Ghislaine Rossignol, présidente de L’U.S Luzech Rugby

Remise des Prix handi-entreprise citoyenne : Elles ont du cœur !

Sept entreprises régionales, de 1 à plus de 250 salariés ont été distinguées pour leur politique en faveur des salariés handicapés

Le 12 novembre, 200 personnes s’étaient réunies à l’Hôtel de Région à Toulouse pour la cérémonie de remise des prix Handi-Entreprise. Une manifestation qui vise à valoriser les politiques innovantes des entreprises régionales qui oeuvrent en matière de recrutement, de maintien et d’évolution de carrière de collaborateurs en situation de handicap. Dans la catégorie Entreprises de moins de 20 salariés, trois récompenses ont été attribuées au Gaec Maffre, une exploitation agricole de Castelnau de Brassac (81), à l’Hôtel Sainte-Bernadette de Lourdes (65) et à l’entreprise toulousaine Isociel. Concernant les entreprises de 20 à 250 salariés, les deux primés sont Intermarché SAS de Saint-Lizier (09) et Oxymeca Pyrénées de Orleix (65). Enfin, concernant la catégorie des entreprises de plus de 250 salariés, c’est la direction régionale Midi-Pyrénées Sud d’Erdf qui a été distinguée. L’entreprise O2 (Toulouse) a reçu coup de cœur.

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Une lotoise primée pour son investissement dans la création du premier club de rugby féminin luzéchois.

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Jean Azéma, président des Spacers Volley ball

À droite, Raphaël Thévenard, agriculteur associé aux Gaec Maffre situé à Castelnau de Brassac (81), lauréat dans la catégorie entreprises de moins de vingt salariés. Le prix lui est remis par Christine Mahenc (pôle emploi), François Simon et Dominique Salomon, vice-présidents de la Région.


DossierFIN DU PLAN RAIL

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Plus de 800 millions d’euros de travaux, dont 400 financés par la Région, des femmes et hommes mobilisés durant sept ans à raison de 400 en moyenne par chantier et des chiffres à don-ner le tournis – 720 000 traverses et 990 000 tonnes de ballast : le Plan Rail 2007-2013 vient de s’achever. Ce plus grand chantier de rénova-tion et de renouvellement jamais entrepris en France résulte d’un partenariat fi-nancier entre la Région, l’État, Réseau Ferré de France et l’Union européenne.Une nécessité ce Plan rail ? « Oui, car l’accès aux transports est une clé fondamentale de dé-veloppement et de compétitivité », affirme avec force Martin Malvy, le président de la Ré-

gion. C’est aussi le maintien d’un service pu-blic de transport garant d’un aménagement

du territoire harmonieux.

Volontarisme

Lorsqu’en 2006 un cabinet d’experts in-dépendants livre aux élus que les deux tiers du réseau sont obsolètes et appe-lés à disparaître, il y a urgence à réagir.

« Pour nous, responsables du transport férroviaire régional de voyageurs depuis 2002, accepter la fin de l’épopée glorieuse en Midi-Pyrénées du chemin de fer, vieille de cent-cinquante ans*, était impos-sible et inacceptable », poursuit Martin Malvy.Le Conseil régional va donc au-delà de ses compétences pour mener à bien cette nouvelle

« bataille du rail ». Il fait preuve de volonté pour sauver et restaurer son réseau, tout en s’enga-geant dans la modernisation des infrastructures en vue d’une amélioration du trafic : trains plus performants, cadencement accru, rénovation des gares, etc. « Des investissements essentiels que seule la puissance publique peut porter ! », ajoute Martin Malvy.Ce pari répond aussi à un objectif ambitieux : « faire de Midi-Pyrénées un modèle en matière de transport durable d’ici à 10 ans. » Concrète-ment, le transport collectif doit devenir « la ré-ponse adéquate aux questions d’environnement, de consommation d’énergie et de coût de la vie ».Enfin, en possédant désormais un réseau de qualité là où ne circulent que des TER, la Ré-gion est plus que jamais armée pour accueillir comme il se doit la future ligne LGV (Tours-Bordeaux-Toulouse), étape ultime de son amarrage aux réseaux européens et condition essentielle pour la poursuite de son développe-ment économique.

www.tvregion.fr

*La première ligne régionale, Toulouse-Agen, date du 31 août 1856.

Le Plan Rail initié par la Région Midi-Pyrénées touche à sa fin même si quelques derniers chantiers – notamment l’impressionnante rénovation du viaduc du Viaur - vont se poursuivre tout au long de l’année 2014 et 2015. La rénovation et la modernisation de cet ancien réseau ferré datant du XIXème siècle contribuent au dynamisme du territoire. Un pari réussi en sept ans grâce à la volonté de la Région et à un partenariat sans faille avec RFF, la SNCF, l’État et l’Union Européenne.

Une nouvelle jeunesse pour le réseau ferroviaire régional

« faire de Midi-Pyrénées

un modèle en matière

de transport durable d’ici à 10 ans. »

Le Plan Rail a donné lieu à des travaux de grandes envergures. Ici, le remplacement d’un pont-rail aux Cabannes (09) près d’Ax les Thermes.



Figeac/Bagnac

z (01/09 au 28/11/2008)

• 15 km de voies renouvelées• 35 000 tonnes de ballast• 26 000 traverses béton• Reprise de l’étanchéité de 6 ponts

maçonnés

Toulouse – Empalot/Auch

z (01/10/08 au 31/01/09 et 10/07 au 31/08/09)

• 48 km de voies renouvelées• 6 passages à niveau supprimés• Remplacement de tabliers métalliques

de 6 ponts-rails dont deux de 35 m• Réaménagement des quais de 2 gares

Tarascon-sur-Ariège/ Latour-de-Carol

z (02/03 au 27/06/09)

• 61 km de voies renouvelées• 2 ouvrages d’art et 4 ouvrages

en terre confortés• Reprise de l’étanchéité de

9 ouvrages d’art• Remplacement du tablier métallique

de 5 ponts-rails• Réaménagement des quais de 5 gares

Tessonnières/Rodez

z (15/06 au 16/10/09)

• 51 km de voies renouvelées• 2 passages à niveau supprimés• Création des accès aux chambres

d’élégissement pour visiter l’état de la maçonnerie de 3 viaducs

• 6 ouvrages en terre confortés

Saint-Sulpice/ Mazamet

z (05/10/09 au 06/02/10)

• 51 km de voies renouvelées

• 91 000 tonnes de ballasts• 87 000 traverses béton• Réaménagement des quais

de 8 gares

Tessonnières/Capdenac

z (01/03 au 20/08/10)

• 95 km de voies renouvelées• Rénovation des filets détecteurs de

chute de rocher• 16 ouvrages en terre confortés• Réaménagement des quais

de 6 gares

Capdenac/Rodez

z (17/05 au 02/10/10)

• 65 km de voies renouvelées• 117 000 tonnes de ballast• 14 ouvrages en terre confortés• 5 passages à niveau supprimés

Brive/Capdenac

z (02/08 au 26/11/10)

• 51 km de voies renouvelées• 90 000 tonnes de ballasts• 69 000 traverses béton• 8 ouvrages en terre

confortés

Portet-sur-Garonne / Tarascon-sur-Ariège

z (01/04 au 01/07/11)

• 49 km de voies renouvelées• Reprise de l’étanchéité d’un

ouvrage d’art• 1 mur de soutènement conforté• Réaménagement des quais

de 12 gares

Saint-Sulpice/Tessonnières

z (16/05 au 31/07/11)

• 26 km de voies renouvelées• 44 000 tonnes de ballast• Reprise de l’étanchéité de 2 ponts-rails• Création des accès aux chambres

d’élégissement pour visiter l’état de la maçonnerie du pont-rails de St-Sulpice

Toulouse – Saint-Sulpice z (30/04 au 02/09/12)

• 28 km de voies renouvelées• 11 500 traverses béton• Doublement partiel de la voie• Réaménagement des quais de 17 gares

entre Toulouse et Rodez

Sept ans de travaux pour redonner vie au réseau

Zoom sur les 11 chantiers renouvellement des voies du Plan Rail :

Ballast : pierres ou graviers sur lesquels repose une voie de chemin de fer.

Chambre d’élégissement : partie creuse en haut des piles d’un viaduc créée pour alléger la structure.

ouvrage en terre : il existe différents ouvrages• les remblais : zones de surélévation de la

voie ferrée par rajout de matériaux.• les déblais : zones d’abaissement de la

voie ferrée par enlèvement des matériaux.• les tranchées rocheuses : zones

d’excavation profonde, au fond de laquelle se trouve la voie ferrée.

• les perrés : murs maçonnés qui retiennent des talus.

ouvrage d’art : construction de grande importance (viaduc, pont, souterrain) nécesssaire pour le passage d’une voie de communication.

Tablier métallique : partie supérieure d’un pont en métal.

Soutènement : qui sert à soutenir (un ouvrage, une structure…).

Le Plan rail touche à sa fin. Lancé en 2007, ce chantier – le plus grand de France - comprenait deux volets. Le premier consistait au renouvellement plus de 500 kms de voies à travers onze chantiers. Le second volet portait sur le développement. Il s’agissait dans ce cas de doubler certaines voies et de moderniser des systèmes de signalisation associés ainsi que le système d’exploitation de la gare Matabiau.

PETIT GLOSSAIRE



Le montant des travaux de développement représente la moitié de l’enveloppe fi-nancière du Plan Rail, soit 405 Me. Mené sur huit chan-tiers, il s’agit essentiellement d’adapter le réseau aux nou-velles normes technologiques de signalisation, d’offrir une meilleure fluidité et de per-

mettre à plus de trains de rou-ler, notamment par un double-ment de certaines voies. Trois exemples significatifs.

Terminus de Boussens. Désormais les trains peuvent stationner en gare et ainsi mieux repartir dans l’autre sens, on parle alors de retournement. Ré-

sultat : six trains supplémen-taires en circulation et une desserte toutes les 30 mi-nutes aux heures de pointe entre Toulouse et Boussens.

Ligne Toulouse/Auch. Le nouveau système de si-gnalisation permet de gé-rer automatiquement l’es-pacement entre les trains, autorisant ainsi une meil-leure régularité et une augmentation du trafic.

Toulouse/Saint-Sulpice. La création d’une seconde

voie parallèle sur 20 km à la voie existante, communé-ment appellé doublement du tronçon, permet de fiabili-ser les circulations actuelles et sera indispensable pour dé-velopper les circulations des TER sur les lignes du quart nord-est de la région.

C’est un géant, un géant d’un demi-kilomètre de long situé entre Albi et Rodez qui devra attendre le printemps pour voir enfin démarrer les travaux de rénovation prévus dans le cadre du Plan rail. Inauguré en 1903, le viaduc du Viaur est en effet soumis à la réglementa-tion en matière de désamian-tage laquelle réglementation a connu une évolution en 2012

o b l i g e a n t à repen-ser les déli-cates opéra-tions de décapage mais aussi à trouver les financements sup-plémentaires nécessaires à ce chantier hors norme. Estimé à plus de 20 millions d’euros, le coût de cette rénovation at-teindra finalement 26,5 mil-lions. La Région s’est engagée

à prendre en charge 60 % de la somme. La particularité des travaux nécessitent des condi-tions climatiques telles que le chantier s’étalera d’avril 2014 à décembre 2015 avec une fer-meture de la ligne du prin-temps à septembre 2014.

« Le Plan Rail se termine dans les délais prévus. Une gageure au départ quand on pense à l’importance du chantier ! Ce plan a permis de rénover 500 kms de voies sur les 1500 que compte notre réseau. Mais au-delà de la rénovation des lignes, notre investissement avait pour autre objectif le développement du réseau. Je pense notamment au doublement partiel de la ligne Toulouse/Saint-Sulpice et à la mise en place de nouvelles signalisations, ce qui doit permettre une meilleure régularité et de faire circuler davantage de trains. Avec le Plan Rail et son budget considérable, nous disposons aujourd’hui d’un réseau de transports collectifs performants qui participe fortement à un aménagement équilibré de notre territoire et répond aux besoins des usagers. Les chiffres le prouvent : nous sommes passés de 5 à 12 millions de voyageurs en 10 ans ! À présent, nous allons être vigilants à l’entretien du réseau par nos partenaires SNCF et RFF, tout en poursuivant les chantiers comme celui de Matabiau et l’allongement des quais adaptés aux trains de grande capacité. Sans oublier l’objectif de tendre vers la généralisation d’un titre unique de transport ».

En parallèle de la remise à niveau du réseau physique existant, les travaux de développement ont pour objectif d’augmenter la fiabilité et la fréquence de circulation des trains.

TRAVAUX DE DEVELOPPEMENT Moderniser le réseau pour davantage de trains

Viaduc du Viaur

Il a dit…

Charles Marziani vice-président du Conseil régional chargé des transports collectifs et infras-tructures de transport.

Décapage, rénovation de la structure, peinture, le dernier grand chantier du Plan Rail démarrera au printemps.

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er Le viaduc mesure 410 m de long



Des horaires fixes et plus de trains, une priorité pour la Région

CADENCEMENT

Afin de favoriser l’usage des transports col-lectifs, la Région s’engage à rendre plus facile l’accès aux gares, notamment par la création d’aires de stationnement. Combiner voiture et rail est de plus en plus fréquent aujourd’hui. Mais voilà, trop d’auto-mobilistes « galèrent » pour pouvoir station-ner aux abords des gares. D’où la nécessité d’étendre ou de créer des par-kings pour permettre le déve-loppement de l’intermodalité. À savoir, la possibilité d’em-prunter différents modes de transport pour un même dé-placement. La Région s’engage aux côtés des communes et des communau-tés de communes dans des projets d’aménage-ment ou d’extension de parkings gratuits res-

pectueux de l’environnement et des normes d’accessibilité aux personnes à mobilité ré-duite. Aujourd’hui, dix-huit gares ont vu leurs offres de stationnement s’accroître pour un total de 985 places, et sept d’entre elles font l’objet de travaux en cours. Il en est de même pour les vélos avec la pose d’arceaux et la créa-

tion de consignes indi-viduelles ou collectives. Vous pouvez ainsi lais-ser votre deux roues en gare de départ pour en récupérer un autre à l’arrivée. L’ouverture du

parc à vélos de 678 places en gare de Toulouse Matabiau, comme l’équi-pement intégral de la ligne Tou-

louse-Mazamet, en sont l’illustration. Toutes ces réalisations confortent la gare dans sa fonction de lieu incontournable de la complé-mentarité entre les modes de transport, mais contribuent aussi à valoriser des territoires en maintenant ce service public.

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AMÉNAGEMENT DES GARES Jouer la complémentarité des modes de transport

Le cadencement ? Des horaires fixes et li-sibles sur une desserte, et surtout la garan-tie pour le voyageur de pouvoir bénéficier d’un train à fréquence régulière : des dé-parts toutes les 15, 30 minutes ou toutes les heures selon les gares desservies. Fini donc le tracas de la fiche horaire et de la pendule ou montre consultées conjointement.Ce dispositif, gage de tranquillité d’esprit et de flexibilité horaire, a vu le jour en 2003 sur l’axe Toulouse/Auch. Le doublement des voies entre les gares de Toulouse-Arènes et de Colomiers a en effet permis la mise en place d’horaires réguliers et identifiés sur cette ligne. Soit une fréquence quotidienne passée de 37 à 94 trains ! Performance ré-itérée en 2005 sur la ligne Toulouse/La-tour-de-Carol. Un départ toutes les demi-heures entre Toulouse et Pamiers a doublé le nombre de circulations de 22 à 45.

Première région de France à avoir mis en place le cadencement horaire, la Région multiplie ses efforts pour l’étendre à l’ensemble de son réseau.

RéGIoLIS, dES RAMES NoUVELLE GéNéRATIoN

2014 sera marquée par l’arrivée sur le réseau de nouvelles rames plus confortables et plus écolos.

Les quatre premières rames Régiolis entreront en service au cours du premier semestre de l’année 2014. Le déploiement des 25 exemplaires commandés par la Région pour un montant global de près de 184 M€ s’échelonnera jusqu’à l’automne 2015.

Le Régiolis permettra des économies de consommation de 10 à 15% grâce notamment au poids réduit de la rame et à son système de récupération de l’énergie en phase de freinage. Constitué à 85% en matières recyclables, ce train développera un meilleur rendement que les autorails classiques avec, en prime, une diminution de son volume sonore.Pour le voyageur, ce sera la garantie de disposer de 205 places assises plus confortables, d’espaces de rangement plus conséquents, de prises électriques pour les ordinateurs ou téléphones et d’écrans vidéos d’information. Enfin, Régiolis répondra aux normes européennes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite ainsi qu’aux malvoyants.

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Aujourd’hui, dix-huit gares ont vu leur offre de stationnement

s’accroître

Gare de Gaillac



Pratique, le billet unique !

TARIFS

Un car, un train et puis un bus ou un mé-tro… Dans vos déplacements, plusieurs opérateurs de transport peuvent interve-nir et multiplier ainsi les bil-lets dans vos poches. Avec la carte Pastel, place à la simplicité ! En combinant plusieurs titres de transport sur un même sup-port électronique, ce titre rend la vie plus fa-cile. Aujourd’hui, six réseaux de transport

en commun sont équipés de la carte Pas-tel : les transports régionaux TER et routier, le réseau du Conseil Général de Haute-Ga-

ronne et celui du Tarn, le réseau de la Communauté d’Agglomé-ration d’Albi et le réseau Tisséo de l’aire urbaine de Toulouse, un support unique pour circu-

ler bientôt avec un billet unique promis à un bel avenir.

L’actu en temps réel avec Caty NavitiaCaty Navitia ? Derrière cette appellation se cache un système d’information pour voyageurs dernière génération. Ins-tallés dans les halls et quais de gares, ces panneaux électroniques permettent des annonces plus précises et plus fiables en temps réel. Engagé en 2010, le renouvel-lement de tous les panneaux s’achèvera en 2014. Un réel effort pour toujours plus de service aux usagers.

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CARTE PASTEL

INFORMATIONS VOyAGEURSSKI RAIL Dévalez les pistes à petit prix !Envie de poudreuse express à prix modique ? C’est possible avec Skirail !

Une formule vous donnant tout loisir de profiter pleinement des pistes sans le stress des embouteillages et du stationnement à dénicher. Lancée en 2004 par la Région et la SNCF, ce forfait vous permet de bénéficier de 50% de réduction sur le billet TER aller-retour au départ de la gare de votre choix, d’une navette gratuite entre la gare d’arrivée et l’une des 14 stations de sports d’hiver des Pyrénées partenaires, et de 10 à 50 % de réduction sur le forfait « remontée 1 jour ».

Infos sur skirail-ter.com, ter-sncf.com et au 0 800 31 31 31 (appel gratuit depuis un poste fixe).

Aujourd’hui, six réseaux de transport

en commun sont équipés de la carte Pastel

La Région propose depuis juin 2011 une gamme tarifaire simplifiée, attractive et innovante. Elle prend à sa charge 75 % du prix réel d’un billet.

Des tarifs adaptés à tous les usagers

Par cet effort, la Région contribue à mainte-nir le service public du transport. La gamme tarifaire ouverte à tous les publics sans condi-

tion d’accès, avec des avantages pour les jeunes, repose sur un credo simple : plus on voyage, moins on paye cher.

Un exemple ? Avec le Pack Illimité, obtenez jusqu’à 75% de réduction ! Pas étonnant que la formule remporte un franc succès : plus de 50 000 Packs annuels vendus en 2012. Le Tike-mouv’, un billet à 2,50 e par tranche de 40 km à certaines heures, a trouvé son public. Il s’en est écoulé l’an passé 142 782 exemplaires. De même, la Région n’oublie pas les demandeurs d’emplois et allocataires des minimas sociaux. Ceux-ci bénéficient chaque année de 120 tra-jets gratuits.

Seul 25 % du prix d’un billet est à la charge de l’usager.

Un coup de pouce pour les meubles « made in Midi-Pyrénées »

Un rocking-chair tendance, des meubles de cuisine réalisés unique-ment avec du bois produit loca-lement… Onze chefs de petites entreprises issues du secteur de l’ameublement ont planché pen-dant un an sur la création de pro-duits inédits. Une démarche singulière que l’on doit à l’asso-ciation Midi-Pyrénées Bois qui, avec la par-ticipation financière de la Région, a lancé une action collective visant à faire un pied de nez à la crise qui frappe cette filière.

Comment ? En proposant des meubles innovants qui répondent aux attentes des consommateurs et sont pro-

duits localement. Bap-tisé Impulsion, ce pro-gramme a permis à ces patrons de TPE de parti-ciper à des sessions d’ac-compagnement. L’occa-sion de « sortir la tête du

guidon », selon Sébastien Nowitzki, créateur des Ateliers du Rouergue, qui a pu travailler sur un projet de

porte contemporaine avec l’expertise d’un designer. Pour David Rolland, des Ateliers du Lauragais, Impulsion a aussi permis de créer « une véri-table émulation » entre les acteurs de la filière. Un élan qui se retrouve à travers le livret de synthèse de l’action qui a été diffusé à 1 300 exemplaires et est dis-ponible sur le site : www.mpbois.net.

Pour financer les travaux de construction de son étable, Oli-vier Portefaix a dû y réfléchir à deux fois. Éleveur bio de bovins installé dans une ferme à Saverdun en Ariège, il s’est au final appuyé sur le dispositif relatif au finance-ment d’installations de production

d’électricité renouvelable, mis en place par la Région, en partenariat

avec la Banque euro-péenne d’investisse-ment. « Lorsque je suis allé voir ma banque, ils m’ont dit ok, mais il vous faut une cau-

tion », détaille l’éleveur. « Grâce à la Région qui s’est portée caution, j’ai

emprunté la somme nécessaire à la réali-sation de mon pro-jet, sans rien hypo-théquer ». Du coup, notre homme va ins-taller une centrale photovoltaïque direc-tement intégrée à la toiture de son bâti-ment. « Les bénéfices engendrés par cet

aménagement vont me permettre de financer les travaux de terras-sement, charpente et couverture. Et dans quinze ans, je serai tota-lement autonome », explique Oli-vier Portefaix. Depuis trois ans, l’agriculteur vend des colis de viandes directement aux particuliers (essentiellement sur Toulouse). « Mon objectif est

de vendre une vache et deux veaux par mois contre une vache et un veau actuellement ».Plus d’infos : Olivier PORTEFAIX - 09 700 SAVERDUN - Tél. : 05 61 60 24 80


ma planète

Un éleveur bio de Saverdun va aménager sur la toiture de son étable une centrale photovoltaïque pour financer la construction du bâtiment.

alors que la filière ameublement est en crise, des chefs de petites entreprises du secteur se sont regroupés autour d’un projet pour - ensemble - développer de nouveaux produits.

Des chefs d’entreprise mobilisés pour développer un secteur fragile.

bâtir une étable grâce au photovoltaïque

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Un investissement financier plus rapidement amorti grâce au photovoltaïque pour olivier Portefaix, ici sur son exploitation à Saverdun.

Les bénéfices de la production

d’électricité permet-tront de financer

les travaux.

430 entreprises de l’ameublement en midi-Pyrénées,

dont 9/10 ont moins de

5 salariés.

Piéger le CO2 !Le Fonds Régional Carbone a prouvé sa capacité à améliorer la qualité des forêts régionales.

La Région a mis en place en 2011 le Fonds Régional Carbone, partie intégrante du Plan Midi-Pyrénées Énergie. Le principe est simple : puisque les arbres sont des pièges à CO2, il faut encourager la plantation d’arbres hors forêts (agroforesterie, haies champêtres) et aider les forêts à être « en pleine forme » histoire qu’elles continuent longtemps à jouer ce rôle de régulateur. Pour ces raisons, le Fonds Régional Carbone en plus de contribuer à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, améliore considérablement la qualité des forêts régionales, sources d’emplois et de production de matériaux renouvelables.« Les modalités d’intervention de ce Fonds Régional Carbone passent ainsi par le soutien à l’agroforesterie. À ce jour, 41 projets ont été accompagnés, associant arbres et cultures ce qui représente 235 ha. Depuis 2011, le soutien aux plantations de haies champêtres a permis la plantation de 390 kilomètres de haies. Enfin, au travers d’appels à projets qui visent à accompagner la création ou l’amélioration de forêts « puits de carbone », 182 dossiers ont bénéficié de ce fonds. Ils représentent près de 1 500 ha dont 1 485 ha de renouvellement de forêts. » détaille Françoise Dedieu-Casties, Vice-présidente de la Région Midi-Pyrénées chargée notamment du Développement durable.

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DécodageROBOTIqUES ET DRONES

C’est un marché méconnu, et pourtant ultra porteur. Certains le prédisent même comme la pro-chaine grande révolution indus-trielle, après Internet. La robo-tique prend une place de plus en plus importante dans nos vies, pour la faciliter.Grâce à la recherche, le champ de ses applications est devenu mul-tiple ; les robots ne sont-ils pas capables aujourd’hui de passer l’aspirateur à notre place ? Pour autant, si les automates offrent la possibilité de remplacer l’homme dans des tâches pénibles, ils né-cessitent l’intervention de nou-velles compétences, permettant aux entreprises de se développer et créer des emplois. Selon les ex-

perts, la robotique pourrait peser pas moins de 150 mil-liards d’euros d’ici à 2015, un marché pour lequel Mi-di-Pyrénées a de nombreux atouts pour s’imposer.

Un plan régional en vingt actions

Avec ses 116 entreprises, ces 17 laboratoires de recherche et 9 plateformes regrou-pant des équipements de pointe, la région figure par-mi les plus dynamiques de France dans ce secteur. L’excellence de la filière a d’ailleurs permis à Midi-Pyrénées de figurer parmi les trois Régions retenues par le ministère

du Redressement productif pour le déploiement du plan national. S’inscrivant dans la continuité de ce programme, le Conseil régio-nal Midi-Pyrénées a mis en place dès cet automne un Plan Robo-tique et Drones pour la période 2013-2016. Son objectif est d’ac-compagner l’émergence de ce do-maine qui s’inscrit plus largement dans la filière des systèmes embar-qués. Décliné en 20 actions phares élaborées en concertation avec les acteurs locaux de la robotique, et des drones civils, ce plan vise à soutenir les entreprises innovantes, structurer l’offre régionale, déve-lopper l’accès au marché interna-tional mais aussi assurer la promo-tion de ce domaine d’activités.

ZooM SUR... TRoIS ACTIoNS CoNCRèTES

1. organiser les 1ers Etats généraux de la robotique en 2014.Afin d’améliorer la visibilité de la filière Robotique et Drones, la Région soutient la tenue à Toulouse de la 1ère édition des Etats généraux de la robotique en 2014.

2. Favoriser la robotisation des entreprises régionales. Le Conseil régional Midi-Pyrénées accompagne les projets portés par des entreprises innovantes en matière de robotique.

3. Soutenir les expérimentations en matière de drones civils.Souhaitant se positionner comme n°1 de l’expérimentation pour l’usage civil de drones en France, la Région a signé une convention avec Erdf afin d’assurer la surveillance d’infrastructures électriques.

LEXIQUELes systèmes embarqués sont des composants électroniques équipés de logiciels qui sont intégrés dans des appareils ou équipements auxquels ils attribuent de nouvelles fonctionnalités. On les trouve partout autour de nous, dans de multiples objets de la vie quotidienne (les téléphones, l’électroménager, les jeux, les loisirs numériques…) mais aussi intégrés à des filières comme l’automobile, la santé ou encore le spatial. Depuis plus de 40 ans, les systèmes embarqués se sont particulièrement développés en Midi-Pyrénées dans le domaine des transports. La filière concentre d’ailleurs pas moins de 300 entreprises pour 25 000 emplois.

Alors que Midi-Pyrénées compte parmi les trois Régions françaises retenues par le ministère du Redressement productif pour le déploiement de son plan robotique, le Conseil régional a lancé en octobre dernier un Plan Robotique et Drones pour la période 2013-2016. L’objectif ? Structurer, développer et améliorer la visibilité de ce domaine qui s’appuie sur l’excellence de la filière des systèmes embarqués.

Les robots de demain créent de l’emploi aujourd’hui

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Robotique et drones : la filière qui décolle


Décodage

Jusqu’à présent principalement utilisés à des fins militaires, les drones trouvent aujourd’hui de plus en plus d’applications dans le domaine civil. C’est justement sur ce marché florissant que De-lair-Tech a choisi de se positionner. Créée il y a près de trois ans par quatre ingénieurs, la PME toulou-saine installée à Montaudran s’est spécialisée dans la conception et la production de mini-drones pro-fessionnels. En septembre 2012, son modèle de référence, le DT-18 qui a notamment bénéficié d’un contrat d’appui innovation de la Région, est le premier drone pro-fessionnel au monde à obtenir une autorisation d’évoluer dans le ciel civil hors de vue de son opérateur.

Grâce à un système de caméra fixé à bord, l’engin peut assurer diffé-rentes missions telles que la sur-veillance de pipelines, lignes élec-triques, voies de chemin de fer ou encore exploitations agricoles. « L’usage du drone est beaucoup moins onéreux qu’un hélicoptère par exemple et il permet d’inter-venir plus rapidement et plus pré-cisément », explique Benjamin

Benharrosh, co fondateur de De-lair-Tech. Un argument de poids, qui a permis à Delair-Tech de lever 3 millions d’euros cet automne. De quoi financer la construction, à Toulouse, d’un atelier qui leur permettra de multiplier par quatre leur production de drones. Avec à la clef de nouveaux emplois pour compléter l’équipe actuelle de 20 personnes.

En pleine émergence sur le terri-toire régional, la filière robotique est en quête de visibilité. Depuis l’été 2012, elle dispose à ce titre d’une sorte de « club » d’entre-prises dédié : Robotics Place. Ce cluster, comme on dit dans le jar-gon, regroupe aujourd’hui 35 ad-

hérents : écoles, laboratoires de recherche et entreprises. « Nous accueillons aussi bien des start-up que des grandes entreprises qui fa-briquent des robots ou apportent des solutions pour concevoir ces robots », explique Philippe Rous-sel, président de Robotics Place, dont l’objectif est de fédérer l’en-semble des acteurs de la filière. C’est ce qui a séduit les créateurs de Naïo Technologies, spéciali-sés en robotique agricole, qui ont intégré le cluster dès ses débuts. « Robotics Place nous permet d’être plus visible à l’échelle natio-nale, et de pouvoir échanger sur des bonnes pratiques avec d’autres entreprises du secteur », explique Gaëtan Séverac, co fondateur de la start-up toulousaine qui a mis au point un robot capable de désher-ber des champs de légumes.

Crée en 2012 à Toulouse, le cluster Robotics Place a pour mission de faire rayonner la région Midi-Pyrénées sur le marché mondial de la robotique.

« La Région Midi-Pyrénées a été sélectionnée pour le déploiement du plan national robotique. C’est une fierté pour nos entreprises, de la start-up aux grands groupes, dont l’excellence dans les systèmes embarqués est ainsi reconnue. C’est aussi une bonne nouvelle pour l’emploi. Car en aidant cette filière émergente à mieux se structurer et se développer, on permet ainsi à ces entreprises d’accroître leurs effectifs, et donc de créer des emplois sur notre territoire. C’est justement l’ambition de notre Plan régional Robotique et Drone 2013-2016 qui vise à faire de Midi-Pyrénées une région performante et innovante en la matière ».

Il a dit…

Bernard Raynaud vice-président en charge de l’emploi, de l’innovation et du développement économique

Les drones de Delair-Tech peuvent assurer des missions de surveillance d’exploitations agricoles

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Dessin du robot agricole Oz, développé par Naïo Technologies

Alors que le marché des drones civils est en pleine expansion, Midi-Pyrénées s’affiche comme l’un des acteurs clefs de la filière. La preuve avec Delair-Tech, une entreprise basée à Toulouse, qui conçoit des mini-drones professionnels.

Delair-Tech, LE spécialiste des drones civils

Une Fédération pour les drones civilsA l’instar du rugby, les drones ont désormais leur propre fédération. Créée en juin dernier par quatre industriels, dont le toulousain Delair-Tech, la Fédération Française du Drone Civil est une association qui regroupe les acteurs du secteur. L’objectif ? Structurer et organiser cette filière émergente.

Robotics Place, un cluster pour fédérer le secteur

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Parfois on reproche aux journalistes l’abus des su-perlatifs. Mais devant le cirque de Gavarnie, com-ment faire autrement ? Même les plus grands des écrivains y succombèrent, tel Victor Hugo qui s’écria « C’est une montagne et une muraille tout à la fois. C’est l’édifice le plus mys-térieux des architectes. C’est le Co-losseum de la nature ; c’est Gavar-nie. ».Depuis le XIXe siècle, Gavarnie est en quelque sorte La Mecque, si ce n’est des Pyrénées, du moins du pyrénéisme. Ici, planent les ombres de Ramond de Carbonnières, d’Henri Beraldi et d’Henry Rus-sell, dont la statue trône à l’entrée du village, et plus proche de nous, de Patrice de Bellefond qui est à l’origine du classement, en 1997, au Patrimoine mondial de l’Unesco, de l’ensemble Gavarnie-Mont-Perdu.Dans le petit cimetière du village de Gavarnie, sorte de Père-Lachaise local, reposent un grand nombre de Pyrénéistes de Jean Arlaud à Ludovic Gaurier, en passant par Georges Ledormeur et bien sûr les guides gavarniens qui bâtirent la réputation mon-tagnarde de Gavarnie, notamment les familles Pas-set et Bernat-Salles.Le village de Gavarnie, à peine peuplé de 150 ha-bitants, est le point de départ de l’incontournable procession vers le cirque éponyme, grandiose et co-lossal. Mais ici, à quelques dizaines de kilomètres,

à peine, de Lourdes, ce sont des pèlerins d’un autre genre qui s’élancent sur les sentiers caillouteux. Ceux-là portent chaussures et bâtons de randon-née. Une balade de deux heures et demi aller-re-tour, entre le village et le cirque, accessible à tous, et

que l’on peut effectuer à dos d’âne ou de cheval de Mérens. « Il est enjoint à tout être vivant et pouvant monter un cheval, un mulet, un quadrupède quelconque, de visiter Gavarnie. », recommandait Hippolyte Taine, dans son Voyage aux Pyrénées (1860).

Nous sommes ici au cœur du Parc national des Pyrénées, en plein cœur de ce sanctuaire naturel. Que d’émotions en cheminant vers le cirque, toile de fonds d’un paysage majestueux. Le spectacle est unique, cyclopéen presque. D’un diamètre de 800 mètres à la base, le cirque glaciaire de Gavarnie mesure 4 kilomètres au sommet et offre une triple série de gradins ! Il est couronné par quelques-uns des plus célèbres 3 000 mètres des Pyrénées : le Grand Astazou (3 071), le Marboré (3 248), le Tallion (3 144)… Au Sud, sur la ligne frontière, comme un sourire dans la montagne, la monu-mentale Brèche de Roland. Et bien sûr, la magique

cascade de 423 mètres de haut sur 15 de large, l’une des plus hautes chutes d’eau d’Europe.C’est à l’ermite du Vignemale, Henri Russell que revient le dernier mot sur ce Grand Site de la ré-gion Midi-Pyrénées : « Chanter les louanges de Ga-varnie, serait presque une injure, autant vaudrait faire l’éloge de Mozart ou de Phidias ! ».

www.tvregion.fr

Découvrez dans chaque numéro de Midi-Pyrénées Info, l’un des 25 Grands Sites touristiques de la région.

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À ce jour, la collection Grands Sites est constituée de 25 Grands Sites répartis sur le territoire régional et sur l’ensemble des départements : Collection Ariège : « 14 000 ans d’Histoire », Pic du Midi, Gavarnie, Cauterets-Pont d’espagne, Lourdes, Marciac, Auch, Flaran/Baïse/Armagnac, Moissac, vallée de la Dordogne/St-Céré, Rocamadour, Figeac, Cahors, St-Cirq Lapopie, Conques, villefranche de Rouergue/Najac, viaduc de Millau, Cordes, Albi, Sorèze-Revel-St-Férréol : « Aux sources du canal du Midi », Toulouse, Canal des deux mers, Bagnères de Luchon, St-Bertrand de Comminges/valcabrère, Rodez.

Un paysage d’exception pour le plus impressionnant des Grands Sites de la Région Midi-Pyrénées, sculpté par la nature et vénéré par les hommes.

Les grands cirques des PyrénéesOutre celui de Gavarnie, les Hautes-Pyrénées pos-sèdent deux autres magnifiques cirques glaciaires. Celui de Troumouse, à 20 km à l’est de Gavarnie, est le plus grand cirque des Pyrénées et l’un des plus grands d’europe, avec son amphithéâtre de 10 km de long et 1 000 mètres de haut. C’est un véritable sanctuaire de la nature où les espèces végétales et animales sont protégées, comme en témoignent les centaines de marmottes qui ne manqueront pas de siffler à votre passage. Plus modeste, le cirque d’estaubé qui surplombe le lac des Gloriettes, propose des paysages d’éboulis qui ne sont pas sans évoquer quelques vues de Mars prises par Curiosity !

« Vous n’êtes rien, palais, dômes,

temples, tombeaux,devant ce colisée inouï du chaos !....»

Victor Hugo

Cirque de Gavarnie :le géant de la nature Au cœur du Parc

national des Pyrénées, Gavarnie est un cirque naturel spectaculaire.

Et si c’était vous le prochain artiste sélectionné ? Depuis le 1er novembre et jusqu’au 31 janvier prochain le festival Ravensare lance un appel à auteurs en direction des groupes de musiques, compa-gnies de danse, photo-graphes et plasticiens de la France entière. Les cinquante heureux élus, dont les noms seront dévoilés le 1er avril, intégreront cette manifestation pluridisciplinaire qui se déroulera du 2 au 5 juil-let 2014 dans le jardin Raymond VI, à Toulouse. Un événement qui

s’articulera autour de quatre temps forts : la danse, la diffu-

sion de création cho-régraphique, les ren-contres musicales et les expositions écla-tées. En treize ans, Ravensare qui reven-dique l’exigence et la qualité comme prin-

cipales valeurs, s’est imposé comme un acteur majeur de la scène artistique émer-gente. D’ailleurs, l’an passé, 350 demandes de participations ont été enregistrées pour participer à cet appel à auteurs.

Véritable tremplin artistique, le festival Ravensare vient de lancer un appel à auteurs pluridisciplinaire en direc-tion des artistes émergents.

aide à la réhabilitation : un éco-gîte qui a du caractère

Vivre al Païs

En 13 ans Ravensare s’est imposé comme

un acteur majeur de la

scène artistique émergente.

festival Ravensare : appel à auteurs, prêt, partez…


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Elle a retrouvé fière allure ! Avec ses murs en schiste, sa toiture en ardoise, cette ancienne bâtisse, un brin austère, qui domine fièrement le village de Plaisance, en Aveyron, aurait pu se laisser lentement dégra-der par le temps. C’était sans comp-ter sur la volonté de sa propriétaire Françoise Nicoules Escornes, bien décidé à lui donner une nouvelle jeunesse en la transformant en un gîte écologique de caractère. « Grâce à une aide à la réhabilitation attribuée par la Région, nous avons pu la transformer en un produit de qualité » détaille la propriétaire des lieux. Entre l’utilisation de matériaux anciens trouvés sur place (pierres, poutres, portes) ou l’utilisation de chanvre, chaux et bois locaux pour réha-biliter l’intérieur, l’ancienne bâtisse a retrouvé ses lettres de noblesse tout en se transformant en un petit nid douillet de cinq places qui s’étend sur deux niveaux, soit 87 m2. L’aspect

extérieur a également été soigné avec l’arri-vée d’un verger bio et la plantation de baies sauvages qui sont venues renforcer le carac-tère naturel et champêtre du site. Ouvert depuis août dernier, le gîte a déjà décroché le 1er prix « hébergement responsable » des gîtes de France ». Ce qui lui a directement attiré les faveurs d’une clientèle étrangère, qui apprécie de venir goûter la quiétude des lieux. Effectivement, comment y résister ?

Plus d’infos : retrouvez les gîtes d’excep-tion de Midi-Pyrénées sur le site internet du Comité Régional du Tourisme www.tourisme-midi-pyrenees.com

Grâce à une aide financière à la réhabilitation, une vieille bâtisse aveyronnaise, s’est métamorphosée en un gîte écologique très prisé.

CULTURE

L’occitan, una maivalença per trobar un emplecLançada per la Region Miègjorn-Pirenèus al mes de genièr, la formacion professionala intensiva en occitan se ganha un grand succès al prèp dels demandaires d’emplec.

Fàcia a la penuria d’ensenhaires en occitan, mas tanben de personals de la petita enfància o animators socioculturals que mestrejan aquela lenga, lo Conselh regional Miègjorn-Pirenèus creèt al mes de genièr una formacion professionala dedicada a l’aprentissatge de l’occitan. « L’objectiu d’aquel cursus intensiu de sièis meses es de permetre a de demandaires d’emplec de se formar a la lenga occitana, se familiarizar amb aquela cultura e tanben descobrir las possibilitats d’emplec » çò explica Cédric valmary, director del Centre de Formacion Professionala d’Occitània de Miègjorn-Pirenèus (CFPO), qu’assegura aquela formacion obèrta a totes. De las sièis primièras personas que seguiguèron ongan aquel programa, cinc an ja trobat un emplec. Demest aquestas, Olivier Reiffel, qu’a obtengut un pòste de professor de las escòlas remplaçant dins una calandreta a Tolosa. « Èri en reconversion professionala, e en avent qualques nocions en occitan, me soi dit ‘perqué pas ?’ » çò fisa aquel qüadragenari. Uèit demandaires d’emplec son ja marcats per la session venenta que començarà en genièr, demòran encara doas plaças. Entresenhas al prèp del CFPO per telefòne al 05 61 23 99 51 o per corric a :

[email protected].

ENSEiGNEMENT

« Décompostez-moi » par la compagnie Empreintes lors de l’édition 2012 du Festival Ravensare.

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À Plaisance (12) une ancienne bâtisse a été réhabilitée en un petit nid douillet de 5 places.


Développement

Le saviez-vous ?

des tremplins à chauves-souris !

Avant de lancer un nouveau chantier, un inventaire environnemental est réalisé pour déterminer quelles espèces animales ou végétales seront dérangées par les travaux. Des mesures de compensation sont prises à la fois pour reconstituer à proximité l’habitat détruit de ces espèces mais aussi pour leur permettre de traverser la nouvelle route. Batraciens, reptiles, coléoptères, et même chauves-souris, chaque espèce, qu’elle rampe, marche ou vole, a droit à ses aménagements spécifiques. Ainsi sur la section Tanus-Croix-de-Mille qui vient d’être achevée, un « tremplin » à chauves-souris a été créé pour éviter que ces dernières ne soient percutées par les voitures en traversant la nouvelle route. Il s’agit en fait de planter des arbres ou des haies à des endroits précis qui permettent de guider les chauves-souris vers des corridors spécifiques.

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RN 88

TRANSPORTS

Un chantier achevé, d’autres en cours

La Région confirme son engagement

Rocade d’Albi :

La fin de la mise en 2X2 voies de la rocade d’Albi, prévue en 2015, permettra de traverser l’ensemble du département du Tarn sur une 2X2 voies.

Saint-Jean- La Mothe :

La mise en 2X2 voies d’un tronçon de 13,7 km entre Saint-Jean (viaduc du Viaur) et La Mothe est en cours. La mise en service de cette nouvelle route est prévue l’été prochain.

Contournement de Baraqueville :

La création d’une nouvelle route de 14,3 kilomètres est en cours d’étude. Les travaux devraient débuter prochainement pour se terminer en 2017.

Les autres chantiers de la RN 88

La mise à 2x2 voies de l’ensemble de la RN 88 entre Toulouse et Ro-dez a franchi en octobre dernier une nouvelle étape avec l’ouverture à la circulation de la section Tanus/Croix de Mille (7,6 km). La Région est intervenue à hauteur de 12,39 millions d’euros sur ce projet aux côtés de l’Etat et du Conseil géné-ral du Tarn. Après la réalisation du

contournement de Carmaux, l’ou-verture de la section Albi-Marssac et celle de Luc-la-Primaube, cette nouvelle réalisation porte à 80,5 millions d’euros l’engagement de la Région en faveur de la RN88 dans le Tarn, et à plus de 155 millions d’euros pour l’ensemble de la RN 88 dans les départements du Tarn et de l’Aveyron. La Région qui ne

possède pas dans ses compétences l’entretien des routes nationales, avait néanmoins décidé en 2000 d’intervenir financièrement pour débloquer le dossier de la RN 88, en considérant que le désenclave-ment des territoires concernés était une priorité.

• Toulouse-Castres :La commission Mobilité 21 mise en place par le gouvernement a confirmé la nécessité de réaliser la desserte sans se prononcer sur la manière dont elle devrait être amé-nagée, voie rapide gratuite ou au-toroute concédée). « Je confirme de la manière la plus claire que je proposerai au Conseil régional de participer au financement du pro-jet. Mais c’est au ministre de nous faire connaitre, soit son choix et ses conséquences, soit l’alterna-

tive qu’il nous propose et dans les deux cas le montant des participa-tions et le calendrier de réalisation. Ce qui m’importe, c’est que l’opé-ration soit programmée et engagée et le plus rapidement possible. Le moment venu je consulterai l’As-semblée régionale. C‘est elle qui se prononcera puisqu’elle est seule en mesure d’engager la dépense.».

• Accessibilité routière de la zone aéroportuaire de Blagnac :La zone de l’aéroport de Blagnac

et des installations d’Airbus étant souvent engorgée aux heures de pointe, les pouvoirs publics ont annoncé un accord partenarial pour le désenclavement routier de l’accès au futur siège du leader mondial de l’aéronautique. Ainsi, l’Etat, la Région, le Département et la Communauté Urbaine fi-nanceront à hauteur de 17 M€ la requalification de l’échangeur du Ritouret pour en assurer une plus grande fluidité. Martin Malvy, président de la

Région Midi-Pyrénées a par ail-leurs précisé – concernant le dé-veloppement du trafic TER dans ce secteur- qu’il demandait dès maintenant l’inscription du dou-blement et de l’électrification de la voie entre Arènes et Colomiers au prochain Contrat de plan, au titre de la mobilité, projet évalué à 40 M€. Son objectif : permettre d’accroître le nombre de trains quotidiens qui pourrait être por-té à 110 alors que la ligne est au-jourd’hui saturée.

Midi-Pyrénées Info - Mars / Avril 2013 - 19

Développement

Aider les entreprises à passer de l’idée au produit. C’est l’objectif affiché de cette 7ème édition de Midinnov qui se tiendra le 30 janvier prochain à l’espace Diagora-Labège (31).

Il n’y a pas qu’à Toulouse que ça bouge dans les universités… Dans le domaine des « Serious Games », littéralement « jeux sé-rieux » en anglais, c’est à Albi que les équipes sont à la pointe. Le site albigeois du CUFR Jean-François Champollion accueille en effet le siège du Serious Game Research Network, un Groupement d’In-térêt Scientifique (GIS) constitué d’enseignants-chercheurs et in-génieurs répartis dans différents établissements de l’Université de Toulouse. « Notre rôle est de déve-lopper des Serious Games, c’est-à-dire des logiciels qui mélangent les principes d’un jeu vidéo avec des concepts pédagogiques, depuis leur conception jusqu’à leur éva-luation puis leur commercialisa-tion », explique Pierre Lagarrigue,

directeur du labora-toire. Leur première réalisation, le Mecage-nius développé en par-tenariat avec la société KTM Advance et avec le soutien du pôle de compétitivité Aeros-pace Valley, remporte déjà un franc succès. Actuellement testé dans quatre lycées de la Région, à Albi, Decazeville, Figeac et Mon-tauban, ce Serious Game permet à des étudiants en génie mécanique de découvrir un atelier de fabrica-tion tout en apprenant à se servir de machines de manière virtuelle. « Nous avons déjà mené des expé-rimentations l’an dernier en Ile-de-France et les retours sont très encourageants : 66% des utilisa-

teurs disent y prendre du plaisir et 77% ont le sentiment d’apprendre et comprendre », se réjouit Cathy Lelardeux, ingénieur de recherche à l’origine du jeu. D’autres projets sont également en cours, comme le 3D Virtual Operating Room, un jeu de simulation qui permet à des professionnels du bloc opéra-toire de se former à la gestion des risques.

Organisé par Midi-Pyrénées In-novation en partenariat avec les membres du RDTI* et financé par la Ré-gion, l’Etat et l’Eu-rope, cette journée est devenu le rendez-vous incontournable de tous les acteurs de l’innovation en Midi-Pyré-nées. L’an dernier, pas moins de 1500 visiteurs ont ainsi partici-pé à Midinnov, leur permettant de nouer des contacts avec des structures régionales d’appui à l’innovation mais aussi profiter du retour d’expérience d’entre-

prises déjà innovantes. En amont de cette journée, les entreprises

peuvent bénéficier d’un pré-diagnos-tic Midinnov gra-tuit et personnalisé, qui leur permettra de prendre rendez-vous à l’avance avec

des contacts qui correspondent au mieux à leur projet.

Plus d’infos sur www.midinnov.fr.

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À Albi, les jeux vidéo sont pris au sérieux

Midinnov : rendez-vous le 30 janvier !

Le Centre Universitaire de Formation et de Recherche (CUFR) Jean-François Champollion, à Albi, accueille le Serious Game Research Network, une équipe de chercheurs et ingénieurs qui planchent sur des jeux vidéo dits « sérieux ».

La Région soutient les universitésLe Conseil régional de Midi-Pyrénées a proposé que soient créés des « contrats de sites » dans 10 villes de la Région (hors Toulouse) qui ont une implantation universitaire. Neuf ont déjà été signés, dont un à Albi, et le 10ème le sera prochainement. Ces contrats définissent notamment les investissements en matière de formation, vie étudiante, recherche et bâtiments universitaires.

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Le jeu 3D virtual room est en cours d’élaboration

L’an dernier, pas moins de

1500 visiteurs ont ainsi participé à Midinnov

Deux chantiers de construction de foyers pour Jeunes Travailleurs, soutenus par la Région, ont démarré ces dernières semaines, une bouffée d’oxygène dans un marché de l’immobilier locatif qui reste compliqué pour les jeunes encore en formation ou tout juste engagés dans la vie professionnelle.

Ces foyers sont destinés à des jeunes entre 18 et 25 ans, aux profils variés. « Ces hébergements financièrement accessibles s’adressent à de jeunes gens en formation professionnelle, à des compagnons du devoir, des apprentis, des stagiaires ou salariés en contrat à durée déterminée. Il s’agit de jeunes ayant quitté leurs familles ou tout simplement qui n’ont pas la possibilité d’un hébergement familial. Le besoin est réel et l’absence de solution forcément handicapante », explique Martin Malvy président de la Région Midi-Pyrénées co-financeur des projets. Le premier de ces deux foyers verra le jour à Figeac en septembre 2014 dans les bâtiments inoccupés de l’internat du lycée Champollion pour un total de 51 logements soit 60 à 70 lits. Il comprendra en plus des espaces communs de la cuisine en passant par la laverie ou l’espace multimédia.Le second dont la construction a débuté à Blagnac à proximité de trois importants centres de formation des apprentis proposera 95 logements permettant d’héberger 97 personnes avec également des espaces de vie commune. 46 places seront d’ailleurs réservées aux jeunes de ces CFA.

Développement


Jusqu’à mi 2013, les PME ou ETI* désireuses de se lancer à l’interna-tional ne pouvaient pas sollici-ter la Région pour une aide in-dividuelle. A présent, grâce au « contrat d’appui export », dis-positif d’aide personnalisé issu du Plan Régional d’Internatio-nalisation des Entreprises, c’est possible. Besoin d’un agent sur place ? D’un avocat international pour connaître une réglementa-

tion locale ? D’un traduc-teur ? D’une opération de démonstration ? Tout est pris en charge par la

Région à hauteur de 50%, qui du coup partage les risques au-près de l’entrepreneur. La société Prooftag, domiciliée à Montau-ban et spécialisée dans les codes à bulles infalsifiables pour l’authen-tification et la sécurité des pro-duits dans le secteur des vins ou des diplômes, est la première en-treprise régionale à bénéficier de ce dispositif. Car pour assurer sa croissance et asseoir son dévelop-

pement, elle doit amplifier sa pré-sence à l’export. « Dans le cadre de ce contrat d’appui, nous avons bénéficié d’un financement im-portant pour nous permettre des actions ciblées en Asie du Sud-Est, en positionnant sur place une personne et en bénéficiant d’une aide juridique. C’est clair, cette aide est vraiment la bienvenue », commente Clément Kaiser, gé-rant de Prooftag. Une vingtaine d’autres entreprises ont égale-ment déposé une demande d’aide similaire.*Entreprises de Taille Intermédiaire

Du sur mesure pour se développer à l’export

La Région innove en proposant une aide personnalisée à certaines entreprises susceptibles de se développer à l’international.

C’est dans des anciens locaux en-tièrement réhabilités et réaména-gés de l’ENSIACET*, à Rangueil, que la Maison de la recherche et de la valorisation vient d’être inaugurée sur 13 000 m2. Première concrétisation du Plan Campus, ce projet co financé par la Région Midi-Pyrénées et l’Etat a pour ambition de devenir « une nou-velle vitrine » de l’excellence uni-

versitaire régionale. L’objectif ? Y créer un véritable lieu de vie pour fédérer les acteurs de la recherche en Midi-Pyrénées ainsi que des missions communes en informa-tique et formation continue. A ce titre, cette « Maison » accueille notamment les départements Re-cherche et Doctorat, ainsi que Va-lorisation et Transfert de l’Uni-versité de Toulouse, son Centre

informatique mais aussi des centres de formations. Un regrou-pement bienvenu par les diffé-rentes entités. « Cela nous permet notamment de nous rapprocher de structures comme la Socié-té d’Accélération de Transfert de Technologie de Midi-Pyrénées, et ainsi améliorer les échanges entre le monde de la recherche et celui de l’innovation », explique Pierre Aimar, directeur du département Recherche et Doctorat de l’Uni-versité de Toulouse.

*l’Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques Et Technologiques

La Maison de la recherche et de la valorisation ouvre à RangueilLancée dans le cadre du Plan Campus dont l’objectif est de faire de l’université toulou-saine un pôle d’excellence, la Maison de la recherche et de la valorisation (MRV) a été inaugurée le mois dernier.

Inauguration de La Maison de la Recherche en présence notamment de Marie-France Barthet, présidente de la Communauté d’Universités et d’Établissements - Université de Toulouse, Henri-Michel Comet, préfet de Région, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées.

INTERNATIONAL Bientôt de nouveauxlogements pour les apprentis et jeunes travailleurs

LE SAVIEZ-VoUS ?Le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) – Université de Toulouse, maître d’œuvre de la MRV, change de nom et devient la Communauté d’Universités et d’Etablissements (CUE) – Université de Toulouse.

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Développement

L’arrivée en janvier dernier dans la ville Rose de cette plateforme, spécialisée dans les domaines de l’énergie, de la dé-fense, des techno-logies de l’informa-tion, des sciences de la vie et de la santé, va enclencher une réelle dynamique régionale. Avec son savoir-faire parti-culier, le CEA va pouvoir partici-per au transfert des technologies

génériques qui lui sont propres, vers l’industrie locale. Dans un premier

temps, le sou-tien financier de la Région, per-mettra notamment l’ac-quisition d’équipements spécifiques. Pour l’heure, l’équipe d’une dizaine de personnes est héber-gée provisoirement dans

les locaux de l’Onera, l’office na-tional d’études et de recherches

spatiales. D’ici 2015 un nouveau bâtiment verra le jour – sous la maîtrise d’ouvrage de la Région - sur le site toulousain de Mon-taudran. D’ici 4 à 5 ans, la plate-forme devrait mobiliser une cen-taine de chercheurs stagiaires ou doctorants.

Avec plus de 4 000 m2, la Mai-son Commune Emploi Forma-tion (MCEF) de Tarbes inau-gurée en octobre dernier est aujourd’hui la plus grande de la région. Et la 20ème à voir le jour en Midi-Pyrénées. Comme les 19 autres MCEF qui maillent le ter-ritoire régional, l’objectif de cette structure est de faciliter l’accès à l’emploi, à la formation et à la création d’entreprises. L’origina-lité de cette démarche initiée par la Région Midi-Pyrénées en 2001 est de rassembler tous les acteurs de la formation et de l’emploi dans un même lieu. À Tarbes par exemple, la MCEF héberge une

dizaine de partenaires dont Pôle Emploi, la Mission locale, les bureaux territoriaux de la Ré-gion, ainsi que des représentants du monde économique. L’autre point fort des MCEF est le lien qu’elles entretiennent avec le ter-ritoire sur lequel elles sont im-plantées. Chaque année, un dia-gnostic socio-économique du bassin d’emploi permet d’éta-blir un plan d’actions adapté aux problématiques de formation et de recrutement spécifiques du territoire.

Plus d’infos sur les MCEF sur www.mcef.midipyrenees.fr

Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables s’installe en Midi-Pyrénées

La plus grande MCEF est à Tarbes

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Depuis 2005, la Région s’est impliquée sans relâche pour favoriser l’installation d’une antenne du CEA, le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies renouvelables, sur Toulouse.

Arrivée en janvier 2013 dans la ville rose, l’antenne du Commissariat à l’Energie Atomique devrait intégrer un bâtiment construit sur le site toulousain de Montaudran d’ici 2015. Ici salles blanches de micro et nanoélectronique CEA Tech sur le site de Grenoble.

La Maison commune Emploi-Formation (MCEF) de Tarbes a été inaugurée le 9 octobre dernier.

Depuis 2005, la Région s’est

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« Il était une fois… ». La plupart des belles histoires débutent ainsi, et celle du fromage de Roquefort ne déroge pas à la règle, entre conte de fée et réalité.Une légende locale raconte, en effet, qu’un jeune berger oublia dans la grotte de Com-balou sa miche de pain et son morceau de fromage de brebis. De retour, quelques mois plus tard, alors que le pain était inconsom-mable, le fromage fut tout à fait au goût du jeune homme. Le Roquefort venait de naître.

La fable ne précise pas à quelle époque se déroulaient les faits. Mais les historiens nous éclairent, précisant que Pline l’Ancien, au Ier siècle de notre ère, aurait évoqué le fromage dans le livre XI de son Histoire Naturelle.Quoi qu’il en soit, le pénicil-lium roqueforti, ce champi-gnon qui forme une moisis-sure sur certaines matières exposées à l’humidité, avait fait son travail, fruit d’une lente et magique alchimie qui donne son identité et ce goût unique au Roquefort, à la fois fondant et très légèrement salé.Comme la plupart des grandes inventions, celle-ci naquit du hasard et de l’observation et aujourd’hui encore après l’emprésurage, le lait cru de brebis de Lacaune est ensemencé avec les spores du pénicillium roqueforti. L’af-finage dure au minimum trois mois, dans les caves naturelles fraîches, humides et ventilée

grâce au relief karstique de la montagne du Combalou, près de Roquefort-sur-Soulzon.Mais revenons à l’histoire, et faisons un bond, comme seules les chronologies les autorisent, jusqu’en l’an 1 000 où l’on trouve mention

du Roquefort dans une donation à l’abbaye de Conques. Mais ce n’est que cinq siècles plus tard, en 1411 exactement, que la pre-mière mention officielle du fro-mage aveyronnais apparaît dans

les lettres patentes du roi de France, Charles VI, qui conféra aux habitants de Roquefort-sur-Soulzon le monopole de l’affinage « tel qu’il est pratiqué de temps immémorial dans les grottes dudit village ». Mieux encore, en 1666, le Parlement de Toulouse édicte un arrêt punissant les marchands de faux Roquefort. Déjà le souci de lutter contre la contrefaçon !Aujourd’hui, la star des fromages midi-pyrénéens est le deuxième fromage le plus

il était une fois…

Roquefort, Rocamadour, bethmale, Laguiole et les autres… de brebis, de vache ou de chèvre, les fromages de Midi-Pyrénées sont les héritiers de pratiques séculaires qui portent aujourd’hui très haut la réputation de la gastronomie régionale.

midi-Pyrénées sur un plateau !

Le Roquefort est le deuxième fromage le

plus consommé en France et l’un des bleus les plus renommés du monde !

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Plus de 100 fromages sont fabriqués en Midi-Pyrénées.


…le fromage en Midi-Pyrénées

consommé en France et l’un des bleus les plus renommés du monde ! En 1925, il obtint la première Appellation d’Origine accordée à un fromage.Cinq ans plus tard, la Confédération géné-rale des Producteurs de Lait de Bre-bis et des Industries de Roquefort crée une marque collective, la “Brebis rouge”. En 1996, le Roque-fort obtient l’Appellation d’Ori-gine Protégé (AOP), signe de qualité de niveau européen. La Confédération, en tant qu’Or-ganisme de Défense et de Ges-tion (ODG) de l’AOP s’as-sure du respect du cahier des charges par les agriculteurs et les industriels de la filière.Mais le Roquefort, fromage à très forte identité, fut aussi un temps l’otage de la politique économique internationale américaine avec des droits de douanes fortement augmentés en mesure de représailles suite à l’interdiction par l’Eu-rope de la commercialisation sur le « vieux continent » du bœuf aux hormones made in USA. En réponse, Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, envoya au Pré-sident Obama un coffret prestige de fromage de Roquefort pour célébrer son investiture, en 2009. Le cadeau fit sans doute son effet puisque les Américains ont depuis abandonné la surtaxation !

du plateau de l’aubrac au plateau de fromagesUn proche voisin du Roquefort, le Pérail, tire lui aussi son identité du lait des brebis et du relief calcaire des Causses. Son origine semble aussi ancienne que celle de l’élevage de bre-bis dans la région. On a même retrouvé dans des fouilles archéologiques, des faisselles, ces moules en terre dans lesquels était reparti le caillé. La première trace écrite du Pérail remonte au début du XIVe siècle. Comme l’ensemble des fromages de la région, pen-dant des siècles il fut fabriqué pour la seule consommation familiale. Depuis 1994, l’Asso-ciation de défense et de promotion du Pérail, définit et veille à la qualité des fromages et se bat pour obtenir une AOC qui seule serait en mesure de garantir la recette et l’avenir de ce brebis qui a bien failli disparaître totalement au XIXe siècle lorsque les contrats obligeaient les éleveurs à livrer la totalité de leur produc-tion pour le Roquefort. Le Pérail était alors fabriqué clandestinement avec le lait de fin de collecte. Aujourd’hui, sa production repré-sente 900 tonnes, ce qui en ferait en volume, la troisième AOC de Midi-Pyrénées, après le

Roquefort et le Rocamadour, mais devant le Laguiole et le Bleu des Causses !Mais, dans le département de l’Aveyron, la concurrence est rude puisque sur les quatre fromages possédant une AOC en Midi-Pyré-nées (sur 45 en France), trois sont originaires de ce département : le Roquefort, le Laguiole et le Bleu des Causses.Et pourtant, sur le plateau de l’Aubrac, la vache n’entend pas abdiquer devant la bre-bis. Comme son nom ne l’indique pas le Bleu des Causses est un fromage à pâte per-sillée fabriqué à partir du lait entier de vache. Il tire lui aussi ses qualités organoleptiques de son affinage en fleurines naturelles dans son aire géographique limitée à cinq cantons de l’Aveyron (Campagnac, Cornus, Millau, Peyreleau et Saint-Affrique) auxquels il convient d’ajouter une commune du Gard (Trèves) et une autre de l’Hé-rault (Pégairolles de l’Escalette). AOC depuis 1953 et AOP depuis 1996, il mobilise 322 producteurs de lait. On aimera sa saveur plus prononcée en hiver qui le rend tout aussi délicieux cuit, en garniture de pommes de terre, de pâtes ou d’omelette par exemple.L’autre grand de l’Aveyron, c’est le Laguiole, un fromage de lait cru de vache, à pâte pressée et affiné au mini-mum quatre mois. Historiquement les animaux paissaient sur les plateaux de l’Aubrac entre 800 et 1 000 mètres d’altitude et le fromage était fabriqué à l’estive, dans des burons, ces cabanes de bergers qui l’on trouvait sur les Causses. On prétend même qu’il y en avait 365, autant que de jours de l’an-née ! Longtemps, il servit de monnaie aux bergers qui l’échangeaient contre

des fruits et du vin dans une économie du troc qui était aussi un moyen de faire découvrir et voyager les productions locales. À la fin du

XIXe siècle, plus de 700 tonnes étaient pro-duites, faisant du Laguiole le fromage

le plus consommé en Aubrac ! Las, la disparition progressive des burons – dans les années 1960, on n’en compte plus que 55 – entraînera un lent

déclin de la production qui chutera jusqu’à 25 tonnes. C’est pour sau-ver cette tradition du fromage de buron que la coopérative Jeune Montagne voit le jour en 1960 et obtient l’AOC l’année suivante et en 1996 l’AOP. À tra-

vers sa centaine d’éleveurs, elle défend une agriculture non intensive avec des vaches nourries à l’herbe des estives.De son origine montagnarde, le Laguiole a conservé une certaine rusticité avec une per-sistance en bouche et un goût qui hésite entre la noisette sèche et le foin frais. Mais à son pro-pos, impossible de ne pas évoquer l’Aligot, ce plat métonymique de l’Aubrac qui marie si bien la pomme de terre et la tomme de fromage.

Un petit chèvre chez les grandsLes fromages, comme les fruits et légumes, ont leur saison et, déguster un Rocamadour au printemps, c’est s’offrir un moment de tendresse avec ce petit fromage de chèvre onctueux et beurré parfumé aux plantes

La chaîne des Pyrénées est la chaîne la plus pastorale d’Europe. Ici, bergerie dans la vallée du Garbet en Ariège.

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6 fromages de Midi-Pyrénées bénéficient d’un signe d’identification de la qualité et de l’origine. Au premier plan de gauche à droite : Le Roquefort (AoC), le Rocamadour (AoC), le Bleu des Causses (AoC). Au 2e plan : le Laguiole (AoC), le Cabécou d’Autan (Label Rouge) et deux tommes des Pyrénées (IGP) à croûte dorée et à croûte noire.

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naissantes, comme en témoignait l’immense chef, Lucien Vanel : « Ah ! Quel merveilleux petit fromage que le cabécou de Rocamadour. Je le savoure onctueux, âgé de dix jours, pas trop salé, à la fourchette et sans pain (…) sur-tout si la peau, légèrement fripée laisse filtrer du cœur, une coulée crémeuse. »Une gourmandise très ancienne, mais dont le renouveau ne date à peine que d’une ving-taine d’années. C’est en effet, en 1996 qu’il obtient une AOC et en 1999 l’AOP. Jusqu’alors sa fabrication était surtout considérée comme une activité d’appoint et le plus souvent réser-vée aux femmes. Peu à peu, sous l’impulsion de la chambre départementale d’agriculture, toute une filière a vu le jour. Une étude réali-sée en 2009 par l’Institut régional de la Qua-lité Alimentaire (Irqualim) met en évidence « l’impact économique et territorial des signes d’identification de la qualité et de l’origine ». C’est à une démarche collective que le Roca-madour doit son succès : producteurs de lait,

fermiers et artisans fromagers se sont unis pour retrouver un savoir-faire ancestral et le faire savoir. Résultat, une success story qui a permis de multiplier par trois la production en 10 ans et de maintenir des exploitations agricoles sur le territoire ! Un exemple et une source d’inspiration pour d’autres comme son petit frère, le Cabécou d’Autan, qui affiche dans son nom son iden-tité occitane. Ce petit fromage de chèvre rond, est un pur produit tarnais. Pour défendre sa typicité et faire reconnaître son identité, des producteurs se sont regroupés en 1994 au sein de l’Association de Défense et de Pro-motion du Cabécou en Quercy-Rouergue, et en 1997 la marque « Cabécou d’Autan » fut déposée. Neuf ans plus tard il obtient le Label Rouge, et il est, aujourd’hui encore, le seul fromage de chèvre titulaire du fameux sésame garantie de la qualité de l’ensemble de la filière, sorte d’hommage rendu aux bergers qui pendant des siècles se sont transmis ora-lement les secrets de sa fabrication.

montagnes PyrénéesAu sud de la région, les grands espaces de la chaîne des Pyrénées, montagne la plus pas-torale d’Europe, réservent eux aussi de belles surprises. Comme sur le plateau d’Aubrac, comme sur les Causses du Quercy, ce sont les bergers et les vachers qui ont inventé les fro-mages fermiers des Pyrénées. L’écrivain gas-tronome Benoist Rey (1) raconte : « J’ai encore souvenir de ces rudes montagnards ariè-geois qui descendaient au marché de Saint-Girons, depuis Massat ou Seix. La moustache au vent et le béret vissé sur la tête. Ils ne man-geaient que du vache appelé le montagne. » À l’époque point de marketing, seulement du bon sens et un savoir-faire inscrit dans le patri-moine culturel et historique, que ce soit en Barousse ou dans le Couserans.Une étude réalisée par l’anthropologue Pascale Moity-Maïzi en accompagnement du film « De tomme en tomme », met en évidence «…une approche historique des savoir-faire, des techniques et des formes d’organisation

il était une fois…

Le Laguiole a longtemps servi de monnaie aux bergers qui l’échangeaient contre des fruits et du vin.

La production de Rocamadour a été multipliée par 3 en 10 ans.

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…le fromage en Midi-Pyrénées

locales autour de l’élevage et de ses produits laitiers. » Pour les trois départements, Ariège, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées, le terri-toire de montagne agit comme une identité historique et géographique, « à la croisée de l’économie, du social, du culturel et de la biodiversité… » Fort de ces constats, le Syndicat de défense du fromage des Pyrénées a obtenu en 1996 une Indication Géogra-phique Protégée (IGP). Mais, si le savoir-faire artisanal repose sur un fonds commun de pratiques de bergers transhumants, la réalité est beaucoup plus ato-misée et seule l’appellation de tomme crée l’unité. C’est pourquoi dans le Couserans on s’appuie davantage sur le Bethmale, un fro-mage au lait cru de vache et à la pâte pres-sée tel que les vachers le fabriquaient dans les fruitières. La Mecque en reste le village épo-nyme dans le Castillonais où Sylvie Domenc, en grande prêtresse, estime que « son appella-tion ne doit pas se fondre dans l’IGP, au risque de s’y perdre. » Ces fromages, tel le Bethmale, sont les héritiers d’une tradition simple : lait de vache récolté dans le secteur et des fromages tournés et brossés régulièrement pendant leur

affinage qui dure au minimum six semaines.Un peu plus à l’ouest, en vallée de la Barousse un autre village, celui de Sost est réputé lui aussi pour être le « village des fromages ». Huit exploitants y fabriquent annuellement cin-

quante tonnes de trois sortes de fromages : vache, brebis ou mixte. S’ils sont aujourd’hui fabriqués au village, dans des fromageries res-pectant toutes les normes impo-sées par l’Union européenne, il y a encore une petite génération,

ils étaient fabriqués en estive, dans les cour-taous, et vendus lors de célèbres foires aux fro-mages qui montraient déjà la richesse et la diversité de la production régionale comme en témoigne François Bourgon, dirigeant de Xavier, le célèbre fromager toulousain. « Midi-Pyrénées est une région très intéressante au niveau des fromages parce qu’elle possède les trois laits : vaches, brebis et chèvre, ce qui en fait une région unique par la diversité de ses productions. » Et le meilleur ouvrier de France de conclure : « C’est vraiment une région exceptionnelle dans laquelle on trouve les grandes familles de fromages (2). » Il ne reste plus qu’à déguster !

(1) Mieux vaut boire du rouge que broyer du noir. Benoist Rey.

(2) Les pâtes pressées non-cuites :Le procédé de fabrication est le même que pour les pâtes pressées cuites, sans l’étape du chauffage. Exemple : la tomme de Laguiole (Aveyron), Beth-male (Ariège), Barousse (Haute-Garonne)Les pâtes persillées :Ce sont tous les fromages bleus, dont la fabrication nécessite un perçage avec des aiguilles pour permettre le développement de moisissures réparties dans toute la pâte. Exemple : Roquefort (Aveyron), Bleu des Causses (Aveyron)Les pâtes molles à croûte lavée :La pâte est molle car le fromage n’a subi ni chauffage, ni pressage. La croûte est lavée et brossée, ce qui favo-rise l’apparition des bactéries à l’origine de la couleur orangée. Exemple : Col del Fach (Ariège)Les pâtes molles à croûte naturelle :Là encore, il n’y a eu ni chauffage, ni pressage. L’as-pect de la croûte est dû à la présence d’un champi-gnon à la surface après salage et égouttage. Exemple : Cabécou de Rocamadour (Lot), Cabécou d’Au-tan (Tarn, Tarn et Garonne), Anneau de Vic-Bilh (Hautes Pyrénées), Pavé de la Ginestarié (Tarn)Les fromages fraisExemple : Tomme fraîche pour l’aligot (Aveyron)

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Une région exceptionnelle dans laquelle

on retrouve les grandes familles

de fromages.

En vallée de la Barousse, le village de Sost (65) est réputé pour être « le village des fromages ».

Groupe SOCIALISTE ET RÉPUBLICAIN

La bataille de l’emploiTriste record : 19.5 millions de personnes sont sans emploi dans la zone euro. en France, on dénombre 3.29 millions de chômeurs.C’est là un fléau de notre société.Avec les emplois d’Avenir, le Contrat de Génération, les 100 000 places de formation priori-taires pour qu’aucune offre d’emploi ne reste sans candidat faute de formations en 2014… le gouvernement agit. il mène la bataille contre le chômage. C’est une lutte complexe et de longue haleine, compte tenu de l’héritage de l’ère Sarkozy et des conséquences de la crise économique et sociale.

La Région agit aussi !

La formation passeport pour l’emploiAvec 155 700 demandeurs d’emploi, Midi-Pyrénées résiste mieux que d’autres régions. Nous avons toujours adopté une attitude offensive face au chômage. L’emploi est une prio-rité qui conditionne toutes nos politiques régionales. Prenant en compte les fortes disparités territoriales et les situations tendues dans certains bassins de vie, nous avons créé 20 Maisons Communes emploi Formation (MCeF) et 33 points d’appuis de ces MCeF (pour desservir les territoires les plus éloignés).Depuis la création de ces MCeF, 200 000 demandeurs d’emploi et salariés en recherche d’in-formation ont été suivis dans leur démarche de recherche d’emploi, de formation, d’orienta-tion, de reconversion, de création d’entreprise ou de validation des acquis. Par ailleurs, nous avons impulsé un véritable service public régional de la formation profes-sionnelle proposant un fond social, des prestations d’accompagnement vers l’emploi et des parcours de formation (pré-qualifiante, qualifiante). Les jeunes étant les plus touchés par la montée du chômage, nous avons décidé de la créa-tion d’un Pass’insertion. Ce dispositif, d’accès renforcé à l’emploi et à la formation pour les jeunes de 18 à 30 ans en difficultés récurrentes, facilite l’insertion de 1 500 jeunes par an dans un emploi durable. Ce Pass’ insertion prévoit des aides financières d’urgence pour assurer le financement d’un permis de conduire, le paiement de frais d’inscription, l’achat de vestes, la réparation de véhi-cule,… pour éviter les freins à l’emploi. Nous veillons également au bon déploiement du dispositif des emplois d’Avenir. Avec 2 730 emplois d’avenir créés sur un objectif de 3 646 soit 75 % de l’objectif fixé pour la région, Midi-Pyrénées est la région de France la plus dynamique dans ce domaine. Nous y consacrerons 4.2 millions d’euros afin de garantir des formations de qualité.

L’aide au maintien et à la création d’emploi La région apporte son soutien aux entreprises et les aide à s’installer au cœur des territoires et à se développer. Depuis 2007, nous avons apporté une aide financière à une centaine de zones d’activité pour un investissement global de 32 M€. 23 zones d’intérêt régional ont été créées. elles offrent à 550 entreprises représentant envi-ron 9 900 employés, les meilleures conditions d’implantation conjuguant qualité environne-mentale et services adaptés.1 272 contrats d’appuis signés, pour plus de 155 millions d’euros, ont permis de créer ou pré-server 7 680 emplois. Nous accompagnons la transmission-reprise avec le Plan Midi-Pyrénées entreprendre et nous aidons les PMe à grossir avec Croissance PMe. Nous soutenons également les activités artisanales, de commerce et de service en milieu rural. Cet engagement représente 13 M€ d’aides allouées depuis 2004.L’action en faveur de l’emploi passe par la formation. De nombreux investissements ont été décidés afin de permettre la construction et la modernisation de nos lycées et de nos CFA. Notre 3e programme pluri annuel de travaux 2013-2019 se montera à 560 millions d’euros.Renforcer la formation, accompagner nos concitoyens face aux évolutions du marché de l’emploi, maintenir nos investissements, et soutenir les PMe de Midi-Pyrénées… nous avons le devoir d’agir, d’être innovants, pour soutenir la création d’emplois. C’est l’un de nos princi-paux engagements auprès des Midi-Pyrénéens. n

Thierry Suaud, Président du groupe Socialiste et Républicain.www.groupe-psr-midipyrenees.fr©

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Les textes qui sont publiés dans cette rubrique relèvent de la seule responsabilité des groupes politiques signataires.ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du Conseil régional Midi-Pyrénées.

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Conseil régionalExpression des groupes politiques

Groupe EUROPE ÉCOLOGIE

Un budget régional ambitieux pour la transition écologique

À la veille du vote du budget régional 2014, les élu-e-s régionaux europe Écologie - Les verts défendent un budget pour le Conseil Régional Midi-Pyrénées fort et efficace pour permettre la transition écologique de nos territoires.Les écologistes connaissent l’état des comptes publics et la nécessité de retrouver une situa-tion stable. Nous souhaitons proposer aux Midi-Pyrénéen-ne-s un budget sincère, répondant aux enjeux actuels de notre territoire.Mais cela n’impose pas la rigueur, cela impose de faire des choix ; des choix courageux indispen-sables pour affronter le défi climatique et ses conséquences sociale, économique et environne-mentale. Comme au niveau national, les élu-e-s régionaux écologistes seront très vigilants pour que les politiques publiques mises en place soient en adéquation avec les discours.Les seuls choix audacieux possibles sont ceux qui permettront à la Région d’accompagner la transition écologique en acceptant d’aller vers la suppression des politiques qui ne vont pas dans ce sens. L’action de la Région Midi-Pyrénées doit être recentrée sur ses priorités et ne plus financer les projets inutiles, dommageables pour l’environnement ou qui viendront siphonner les crédits à l’investissement, telle la LGv Bordeaux – Toulouse.Favoriser une mobilité durable, créer un service public de l’efficacité énergétique, favoriser les formations professionnelles orientées vers les métiers verts, veiller à la mise en œuvre d’une démocratie participative constructive, lutter contre le gaspillage et soutenir une alimentation bio dans les cantines scolaires doivent faire partie des priorités régionales. il n’y a pas de fatalité. Nos collectivités, la Région Midi-Pyrénées, ne sont pas condamnées à l’immobilisme et à l’austérité. n

Pour les élu-e-s EELV, Guillaume Cros,

Président du Groupe Europe Écologie – Les Verts www.ee-crmip.org

Groupe des RADICAUX DE GAUCHE

Midi-Pyrénées veut être leader pour la robotique et les drones civils

en cohérence et complémentarité avec le Plan régional de soutien au secteur aéronautique 2011-2014, l’assemblée régionale a récemment adopté un plan robotique et drones civils visant à promouvoir deux filières stratégiques d’excellence en émergence en Midi-Pyrénées qui représentent près de 20 laboratoires et plus de 100 entreprises.Présenté par Bernard Raynaud, vice-président en charge du développement économique, ce plan s’intègre dans les 34 priorités retenues par le Gouvernement au niveau national pour contribuer à la réindustrialisation du pays. il comporte 20 actions structurantes programmées sur trois ans pour un montant de 22 millions d’euros.Cela devrait permettre à notre région de devenir leader national dans ces deux filières et de développer ainsi les avancées technologiques et l’emploi sur ce marché très porteur évalué, selon certains experts, à plus de 200 milliards de dollars en 2015.Ce plan va associer les laboratoires, les PMe, les grands donneurs d’ordre pour qu’ensemble avec l’aide de la Région, ils relèvent le défi de l’excellence qui permettra d’améliorer la compétitivité de notre industrie et par voie de conséquence de créer des emplois sur les territoires de Midi-Pyrénées. n

Contact : [email protected]

Groupe FRONT DE GAUCHE : PCF-PG-GU

Tourner le dos à l’austérité !

Dans le cadre du débat budgétaire, le Front de Gauche porte la volonté d’une politique régio-nale offensive, tournant le dos à l’austérité. Nous demandons d’abord que l’État rembourse les 200 millions qu’il doit à la Région aux titres des transferts de compétences non-compensées.

Nous refusons la baisse des dotations aux collectivités prévues dans le budget 2014 et nous voulons des mesures fiscales qui donnent aux régions de vraies marges de manœuvre.La région a un rôle économique et social majeur, elle doit être offensive sur ses grandes orientations et maintenir son action de solidarité sur les territoires, notamment auprès des habitants les plus précaires. elle doit favoriser les services publics, comme l’éduca-tion et la formation et agir pour la relocalisation de l’économie et des emplois. n

Groupe Front de gauchefrontdegauche-midipyrenees.fr

Groupe OSONS MIDI-PYRÉNÉES

L’impôt n’est pas une fatalité !

« Renforcer l’autonomie financière des Régions en substituant les dotations aujourd’hui versées par l’etat par des ressources de nature fiscale. » en inscrivant noir sur blanc cet objectif dans les orientations budgétaires 2014 du Conseil régional, son président socialiste prouve une nouvelle fois qu’il est bien dans la mouvance d’un François Hollande claironnant le 15 septembre dernier devant les caméras : « L’imagination fiscale est sans limite ! » Alors même qu’à la tête de l’État, on constate, depuis, « le ras-le-bol fiscal des Fran-çais » et qu’on ne cesse de promettre « une pause fiscale », le président socialiste de la Région s’entête, hélas, à proposer de nouvelles taxes. Taxes qui viendront frap-per de plein fouet les artisans et les petites et moyennes entreprises, déjà asphyxiés par les impôts les plus élevés d’europe ! Ces PMe qui devraient être génératrices de croissance et d’emplois sur nos territoires, mais qui malheureusement sont de plus en plus nombreuses à mettre la clé sous la porte (+7% par rapport à l’année dernière). Nous, élus de l’Opposition régionale, pensons que le recours à l’impôt n’est pas une fatalité, tout au plus une facilité. et qu’une alternative sérieuse et réaliste existe. La baisse des dotations versées par l’État à notre Région représente 8,7 millions d’eu-ros, soit seulement 0,60% de notre budget qui s’élève à 1,440 milliard d’euros. Plutôt que de vouloir à tout prix compenser ce manque à gagner en créant de nouvelles taxes, nous sommes persuadés qu’une réduction des dépenses de la collectivité régionale de 0,60% aurait été indolore et assurément plus judicieuse. n

L’opposition régionale UMP, UDI, MPF, divers droitewww.osonsmidipyrenees.fr

Groupe RÉPUBLICAINS & TERRITOIRES

Les Régions ont besoin de ressources dynamiques

La réforme de la taxe professionnelle a privé les Régions d’une ressource dyna-mique. il convient d’y remédier. Hélas, le projet de loi de modernisation de l’action publique en cours d’examen fait, pour l’heure, l’impasse sur cette question essentielle. Or, si elle n’est pas rapidement résolue, il sera impossible aux Régions, compte-tenu de la diminution des dotations de l’État et des crédits européens, de répondre aux défis de notre temps et de jouer le rôle qui leur revient au service de l’innovation, de la compétitivité et du développement économique. Sans l’affectation de ressources dynamiques, les Régions, en 1re ligne sur le front de la formation des jeunes et des demandeurs d’emploi, ne pourront dégager les moyens nécessaires à la mise en œuvre effective de leurs compétences. n

Gérard TREMEGEPrésident du groupe Républicains & Territoires

UMP/UDI/divers droitewww.republicains-et-territoires.fr



On évoque souvent un environne-ment familial marqué par les car-rières militaires. Et il est bien vrai que ses deux cousins amiraux, ses oncles officiers d’infanterie, prédis-posaient le petit Jaurès à un patrio-tisme sans faille, lequel du reste n’a été contesté que par les imbé-ciles et les malveillants qui ont fini par armer la main de son meur-trier. On souligne moins qu’un de ses oncles a péri sous les murs de Sébastopol en 1854 tandis qu’un autre oncle, Louis Barbaza, d’abord

Saint-Cyrien, puis édile républicain à Castres et par ailleurs brillant éru-dit du passé de sa ville natale, est revenu mutilé de la même guerre de Crimée. Ces deux événements familiaux n’ont pu que nourrir un désir de paix qui s’affirme très tôt, pendant son premier mandat de député (1885-89), dans des articles où il préconise la prudence et la négociation au moment de crises franco-allemandes qui alimen-taient déjà, jusque dans les rangs de la gauche républicaine, un chauvi-nisme revanchard de mauvais aloi.Devenu socialiste, Jaurès prend la mesure des périls qui menacent la paix de l’Europe. Il dénonce le danger des rivalités commerciales et stigmatise un capitalisme « qui porte en lui la guerre comme la nuée dormante porte l’orage » (1895). Il analyse les alliances bi ou tri latérales qui peuvent deve-nir des engrenages, et imagine leur dépassement par des concer-tations multilatérales capables de désamorcer par l’arbitrage les pou-drières européennes, notamment celle des Balkans où s’affrontent les

nationalismes, attisés par les grands empires en recherche de zones d’influence. Pilier essentiel du Bloc des Gauches, il n’hésite pour-tant pas à critiquer le ministre des Affaires étrangères Delcassé dont il dénonce la diplomatie secrète et la servilité à l’égard de la Rus-sie. Il tonne inlassablement contre le surarmement et l’exacerbation des conflits frontaliers, imaginant par exemple un destin autonome et européen pour l’Alsace-Lorraine. Il perçoit le danger des conflits coloniaux qui alimentent les rivalités entre puissances tout en asservissant les peuples d’Afrique. Jaurès, profondément pacifiste, n’est pas antimilitariste. Il a su produire en 1910 avec l’Ar-mée nouvelle, un projet d’organisa-tion défensive et populaire destiné à évacuer toute agressivité dans une défense nationale dont il n’a jamais contesté la nécessité.Au sein de l’Internationale ouvrière, dont il devient à partir de 1901 un dirigeant écouté, il déploie une intense activité, avec la volonté de souder les prolétariats européens par le combat pour la paix, condi-tion indispensable au progrès des réformes et au cheminement vers

le socialisme. C’est ainsi qu’il n’hé-site pas à contrer les leaders timorés de la social-démocratie européenne pour s’allier à l’extrême-gauche de Lénine et Rosa Luxembourg et faire voter à Stuttgart en 1907 la grève générale ouvrière simultané-ment organisée, afin d’ empêcher le déclenchement d’un conflit. Renouvelée à chaque congrès inter-national, cette motion devait être

mise en œuvre au congrès de l’Interna-tionale prévu en août 1914 à Vienne ! On sait ce qu’il advint mais l’assassinat de Jaurès et le déchaî-nement de la tuerie universelle ne délé-gitiment en rien son

action persévérante pour la paix.Le désarmement, la sécurité collec-tive, la solidarité agissante des peuples frappés par les crises économiques et les souffrances sociales qui en résultent, tous ces principes qu’il a défendus par la parole et par l’écrit au prix de sa vie, sont encore et tou-jours à l’ordre du jour. Sachons nous imprégner de son enseignement et rester fidèles à sa mémoire !

Rémy Pech, professeur émérite d’histoire contemporaine

Université de Toulouse-Le Mirail.

Portrait

Plutôt que de continuer à verser des larmes sur le grand tribun dont l’assassinat préluda au premier grand massacre du siècle dernier, il serait plus opportun de réfléchir aux luttes qu’il conduisit durant ses trente années de vie publique pour empêcher les guerres et bâtir, suivant le dernier mot jailli sous sa plume fertile, une humanité un peu moins sauvage.

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Jaurès, un combattant pour la paix

L’histoireenseigne aux

hommes la difficulté des grandes tâches

et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie

l’invincible espoir.

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”Né le 3 septembre 1859 à

Castres (81), Jean Jaurès a été assassiné à Paris le 31 juillet 1914.

En 1910 Jaurès soutient les tanneurs en grève à Graulhet, dans le Tarn.

Documents

PaTRimOinE - · PDF fileAu fil de la présentation, je voyais s’afficher en rouge les lignes condamnées d’ici 5, ... n° 52 - Hiver 2013 ISSN 1955-0146