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Mais pourquoi la queue ? « La simple vue d’une queue de paon me rend malade », écrivait Charles Darwin en travaillant à sa théorie de l’évolution. Pourtant, la queue en dit long sur l’évolution du vivant depuis 500 millions d’années. L’histoire commence par une queue de poisson qui sert à la propulsion. Grenouilles et crapauds naissent avec une queue et la perdent en se métamorphosant. Le lézard s’en sépare pour s’échapper et le serpent semble n’être que queue. Celle du paon est un instrument de parade insensé. L’écureuil utilise la sienne comme cache-nez ou parasol. Chat et chien la remuent pour marquer leur bonne ou mauvaise humeur : ils parlent le langage de la queue... Un parcours qui ne se mord pas la queue L’exposition invite le visiteur à découvrir par étapes cette extrémité trop souvent ignorée. Il en appréciera d’abord le foisonnement de formes plus ou moins inquiétantes le long d’un couloir à sensations. Puis il découvrira, au-delà de la diversité des apparences, l’unité de structure : c’est toujours la fin de la colonne vertébrale qui constitue la queue. Mais si la colonne a pour fonction de charpenter le corps, la queue, elle, peut avoir mille usages insolites. Et l’homme dans tout ça ? Notre espèce n’a pas de queue, ou si peu : trois petites vertèbres soudées forment le coccyx. Mais la queue humaine compense son insignifiance physique par une immense richesse de sens imaginaire. Symbole de l’animalité, elle peut être fabuleuse – sirènes et dragons –, diabolique – attention à ne pas la tirer ! – et même érotique. Et n’y a-t-il pas la queue d’un spermatozoïde à l’origine de chaque histoire humaine ? Comme quoi, mettre la queue au début, ce n’est pas forcément une mauvaise idée… 1

Parce Queue

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Mais pourquoi la queue ?« La simple vue d’une queue de paon me rend malade », écrivait Charles Darwin en travaillant à sa théorie de l’évolution. Pourtant, la queue en dit long sur l’évolution du vivant depuis 500 millions d’années. L’histoire commence par une queue de poisson qui sert à la propulsion. Grenouilles et crapauds naissent avec une queue et la perdent en se métamorphosant. Le lézard s’en sépare pour s’échapper et le serpent semble n’être que queue. Celle du paon est un instrument de parade insensé. L’écureuil utilise la sienne comme cache-nez ou parasol. Chat et chien la remuent pour marquer leur bonne ou mauvaise humeur : ils parlent le langage de la queue...

Un parcours qui ne se mord pas la queueL’exposition invite le visiteur à découvrir par étapes cette extrémité trop souvent ignorée. Il en appréciera d’abord le foisonnement de formes plus ou moins inquiétantes le long d’un couloir à sensations. Puis il découvrira, au-delà de la diversité des apparences, l’unité de structure : c’est toujours la fin de la colonne vertébrale qui constitue la queue. Mais si la colonne a pour fonction de charpenter le corps, la queue, elle, peut avoir mille usages insolites.

Et l’homme dans tout ça ?Notre espèce n’a pas de queue, ou si peu : trois petites vertèbres soudées forment le coccyx. Mais la queue humaine compense son insignifiance physique par une immense richesse de sens imaginaire. Symbole de l’animalité, elle peut être fabuleuse – sirènes et dragons –, diabolique – attention à ne pas la tirer ! – et même érotique. Et n’y a-t-il pas la queue d’un spermatozoïde à l’origine de chaque histoire humaine ? Comme quoi, mettre la queue au début, ce n’est pas forcément une mauvaise idée…

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Queue dire ?L’entrée de l’exposition consiste à recréer une «queue» (file d’attente. Le public découvre alors des citoyens exprimant leurs attentes et leur réactions au sujet de la queue au travers d’inter-views «micro-trottoir».

Angoisse caudalePour s’affranchir de toute appréhension, pénétrer dans le couloir et palper l’invisible. A la fin de la file d’attente de l’espace précédent, le visiteur entre dans un tunnel avec des queues qui pendent du plafond. Des ouvertures sont aménagées dans les parois et permettent d’observer des créatures fabuleuses et offrent des vues sur des ombres mouvantes projetées dans l’espace extérieur.

Un début en queue de poissonLes nageoires caudales des poissons sont les premières formes de queue. Appendices de locomotion aux allures variées, elles assurent propulsion ou stabilité.La combinaison d’aquariums présentant des poissons vivants avec des écrans placés derrière montrant des images de robots, de jouets plastique avec queue mobile, de « sirènes » en nage synchronisée, permet d’expliquer les types de mouvements.

Têtes à queueUn mur de squelettes offre aux visiteurs une lecture anatomique de la queue. Forme, taille, nombre de vertèbres sont variables mais toutes correspondent à l’extrémité de la colonne vertébrale.

FIL ROUGE

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Une queue pour quoi faire ?La queue est un formidable exemple de diversification qui rend compte de l’évolution des animaux en liaison avec leur environ-nement. Alors dites-nous monsieur Darwin, pourquoi certains ont-ils une queue chasse-mouches ou en parasol et pourquoi d’autres n’en ont pas…

La caisse à outilsVingt documentaires vous font découvrir les mille et un usages de la queue dans le monde animal.Quoi qu’en dise Darwin, la « nature » a su faire preuve d’une imagination sans borne. Si l’habit ne fait pas le moine, la queue fait l’animal, qu’elle soit nue, à poils, à plumes ou à écailles ! L’outil est bien adapté à la survie de chaque espèce, que ce soit pour se nourrir, se déplacer, se protéger ou se reproduire. Cette diversité des solutions saute aux yeux lorsqu’on compare les animaux en action.

La queue fait l’oiseauLes plus belles queues dans un écrin de soie : celles des oiseaux mâles qui paradent pour attirer les femelles. Une illustration théâtrale de la sélection sexuelle.

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La meilleure défense c’est l’attaqueLa queue, au-delà de la séduction, peut être un instrument re-doutable : les fouette-queues l’agitent pour mettre en fuite leur adversaire, des serpents pour attirer leurs proies.

S’entendre comme chien et chatDans une ambiance de dessins animés, venez découvrir en avant première le langage de la queue de vos toutous et matous préférés. Joie, colère, impatience…une palette de sentiments à décrypter. Pour le chien comme pour le chat, la queue est un formidable outil de communication à l’intention de ses congénères. Hélas, ce que dit le chat est du chinois pour le chien, lui-même parlant très mal le siamois. Pire encore, les mêmes signes de la queue expriment des émotions contraires chez les deux frères ennemis. Le chien arrêtera-t-il un jour de poursuivre le chat qui course la souris ? Gageons que non ; cela ferait le désespoir des scénaristes de bandes dessinées et de dessins animés ! Mais vous qui avez un chien et un chat chez vous, pour la paix des ménages, vous feriez bien d’apprendre à comprendre le parler « queue » de vos animaux de compagnie.

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Sans queue ni têteQueues mythiques, symboliques, fantasmées, queues coupées ou mangées... La queue humaine compense son insignifiance physique par une grande richesse culturelle et imaginaire.La queue ? Extrémité oubliée, méprisée, parfois même incon-venante… Est-ce parce que nous en sommes privés qu’elle en-vahit notre langage, nos fantasmes et notre imaginaire? Dans nos têtes, elle devient l’appendice essentiel des chimères, des sirènes et des dragons. Elle symbolise la puissance d’êtres my-thiques telles que le Minotaure ou le dieu Pan. Elle est l’attribut effrayant du diable et des démons de l’enfer. C’est elle, sous la forme d’un serpent tentateur, qui nous chasse du paradis.Dans l’inconscient, l’animal qui nous fait peur a souvent une queue nue et reptilienne. Pour se rassurer on évoque alors l’énig-matique ouroboros, ce serpent cosmique qui se mord la queue, l’antique symbole du cycle du temps et de l’éternité.

CodaLe sens de la vie raconté par un spermatozoïde savant.

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EN BREF...

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EXPOSITION

INCLUS DANS LA LOCATION

PRIX INDICATIF

DE VOUS À NOUS...

• Surface 200 - 400 m2.

• Public cible : enfants, familles, curieux et connaisseurs.

• Une installation audiovisuelle compremant 20 écrans TV.

• Exposition à recréer en tirant parti des collections de l’institution hôte.

• Grand potentiel d’adaptation scénographique.

• 30’000 Euros pour 6 mois.

• Textes (français-allemand).

• Films et droits d’auteurs (pour la durée de l’exposition).

• Layout graphique pour la création des poster, flyers, etc.

• Matériel éducatif relatif à l’exposition.

• Un plan de votre espace d’exposition (avec un schéma

des prises électriques).

• Scénographe / graphiste.

• Une équipe technique pour le montage et le démontage.

NON-INCLUS• Mobilier et objets d’exposition.

• Les animaux vivants.

• Montage de l’exposition (1 personne / 2-3 jours).

• Démontage de l’exposition (1 personne / 2-3 jours).

• Assurances

NOS EXPOS VOYAGENT

PERSONNES DE CONTACTYannick Soller Responsable de l’itinérance des expositionsMuséum d’histoire naturelleRue des Terreaux 142000 Neuchâtel / CH

[email protected]él. +41 (0)32 717 79 64Fax +41 (0)32 717 79 69www.museum-neuchatel.ch

La flexibilité et la modularité caractérisent l’itinérance des expositions du Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel. Si vous désirez davantage d’informations, n’hésitez pas à nous contacter!

Quelques exemples d’itinérances:

«Sacrée Science»Kulturama, Museum des Menschen, Zürich, 2013-2014

«K2 1902. Partie d’échecs en Himalaya»Musée Alpin suisse, Berne, 2014

«Mouches»Musée National d’Histoire Naturelle de Luxembourg, 2006-2007Muséum d’Histoire Naturelle, Paris, 2007Naturhistorisches Museum, Bâle, 2008-2009Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes, 2010

«Parce Queue»Muséum-Aquarium de Nancy, 2012Espace des Sciences, Rennes, 2013-2014

Christophe DufourConservateur / DirecteurMuséum d’histoire naturelleRue des Terreaux 142000 Neuchâtel / CH

[email protected]él. +41 (0)32 717 79 61Fax +41 (0)32 717 79 69www.museum-neuchatel.ch