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paperJam economie & finances avril 2010

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Derniere edition du magazine paperJam economie et finances avril 2010

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GaËTaN Grieco

Avril 2010 | économie & finance

À PaS De GÉaNT

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Il y a 100 numéros… on était en juin 2000.

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edItO

Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperjam

Vous avez entre les mains le centième numéro de paperJam. Un nombre pour le moins symbolique dans un paysage média-tique luxembourgeois dominé par une presse quotidienne et hebdomadaire largement subventionnée par l’Etat et dans lequel les «autres périodiques» doivent se battre avec d’autant plus de conviction pour vivre.

Il y a 100 numéros, Le Républicain Lorrain – quotidien – et Le Jeudi et le Land – hebdomadaires – constituaient les seuls points d’ancrage véritables pour un lectorat francophone au Luxembourg.

Il y a 100 numéros, on parlait de «nouvelle économie», por-tée par l’émergence d’Internet, par opposition à la «vieille éco-nomie» à qui d’aucuns prédisaient une disparition imminente. Le contexte économique ne ressemblait évidemment que de très loin à celui d’aujourd’hui, même si Luc Frieden et François Biltgen apparaissaient au casting gouvernemental derrière un Jean-Claude Juncker déjà Premier ministre.

Certes, le secteur financier était déjà prédominant, avec plus de 200 banques établies au Grand-Duché, mais les fonds d’in-vestissement, pour ne citer que cet exemple, n’avaient pas encore l’envergure qu’ils connaissent aujourd’hui, avec des actifs sous gestion d’à peine 650 milliards d’euros, soit un tiers

du niveau actuel. Les autoroutes étaient encore praticables aux heures de pointe, avec à peine 79.000 frontaliers. Le taux de chômage, lui, ne dépassait pas 2,5%.

Il y a 100 numéros, l’idée porteuse de paperJam était de concilier «ancienne» et «nouvelle» économies, dans un support résolument orienté B2B. Suivant un principe d’évolution très darwinien, ce «Luxembourg_Business-To-Business_Magazine», tel qu’il se présentait au moment de pousser son premier cri, s’est mué en média économique et financier, à la fois témoin – et parfois, modestement, acteur – du tourbillon économico-financier qui a fait du Luxembourg ce qu’il est aujourd’hui.

Que serons-nous dans 100 numéros? Et où en serons-nous? Une autre «nouvelle» économie aura-t-elle pris le relais? Les erreurs d’un récent passé auront-elles servi de base à la vérité de demain? Autant de questions sur lesquelles bon nombre de personnalités luxembourgeoises auront l’occasion de s’expri-mer lorsque nous fêterons le dixième anniversaire de paperJam, le 10 juin 2010.

En attendant, le 13 avril prochain, dans un Cat Club spéciale-ment réservé pour l’occasion, les membres du paperJam Business Club – dernière étape en date de l’évolution du produit – et leurs invités seront conviés à célébrer avec nous ce «centenaire», signe tangible que les richesses sont aussi importantes à parta-ger pour une économie que le savoir véhiculé par ses médias.

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sommaire

40 Diekirch devrait rester à Diekirch32 Nouvelle reconnaissance européenne pour P&T Consulting10 Mars Di Bartolomeo et la réforme du système de pensions

luxembourg10      

Mars Di Bartolomeo«Notre systÈme de peNsioNs Ne doit pas rester figÉ»Le ministre de la Sécurité sociale et de la Santé a ouvert les débats sur une réforme des pensions. Alors que les bases financières restent saines, il préconise un système flexible.

16      CommerceDesignLuxembourg 2010desigN et commerce: la boNNe eNteNteLe succès de la première édition du concours, initié par l’UCVL, ouvre de nouvelles perspectives dans l’optique d’une vraie politique de design dans la ville.

18      Exit strategytarget: well-beiNgLucien Thiel sees ways out of the crisis, but warns that things may never match the pre-2008 golden age.

20      BienfaisancecoNcert pour la croix-rougeLe 26 février, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, sous la direction de Kirill Karabits, a donné un concert de bienfaisance dans le cadre d’un partenariat réunissant l’OPL, Deloitte et la Croix-Rouge luxembourgeoise.

22      Martin Burke“empathy betweeN NatioNs”Irish Ambassador to Luxembourg Martin Burke speaks about Northern Ireland, economic troubles and the relationship between his country and the Grand Duchy.

26      Mobilitéwiseler dÉfeNd e-goLe ministre du Développement durable et des Infrastructures soutient le système électronique de paiement dans les transports, qui a coûté près de 16 millions d’euros.

36      Santé et sécurité toute uNe campagNe pour durerAu-delà de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, l’UEL souhaite pérenniser la démarche au sein des entreprises luxembourgeoises.

38      Luxcaddy.ludu e-commerce daNs les assiettesDepuis avril 2007, Epicerie.lu propose à ses clients de faire leurs emplettes devant un écran. La société a, entre-temps, grandi au point de se trouver à l’étroit sous cette appellation. Mi-mars, elle a ainsi opéré une première mue pour devenir Luxcaddy.lu.

40      Brasserie de Luxembourgsauvetage NatioNalDiekirch devrait rester à Diekirch, sans dégât pour l’emploi. Le tout grâce à un pool d’investisseurs luxembourgeois encore discrets pour l’heure…

42      Télécomstout reste À faireLe conseil d’administration de l’Entreprise des P&T a approuvé le 1er mars la fusion des activités télécom avec LuxGSM dans une NewCo. Le nouvel ensemble très cosmopolite doit maintenant être mis en musique.

44      Rally de LUXethe motorcycle diariesThere hasn’t been a Luxembourgish team in the Dakar rally since 2000. Rally de LUXe hopes to change that.

27      CinemateN easy pieces...De Caligari à Tarantino charts the history of cinema in ten lessons. Creators Claude Bertemes and Gian Maria Tore explain...

28      Evénementle droit sous toutes ses couturesC’est au Luxembourg qu’avocats et spécialistes du droit du travail se retrouveront, fin avril, pour l’édition 2010 de la conférence annuelle de l’Eela.

30      Fonction publiqueuN beau fouillis L’avis du Conseil d’Etat au sujet du règlement grand- ducal sur l’accès des citoyens européens à la fonction publique pointe de nombreuses incohérences.

entreprises32      

P&T Consultingl’expertise europÉeNNe de NoveNtoC’est à la société luxembourgeoise qu’a été confiée la gestion d’ensemble de la sécurité et des contrôles d’accès pour le compte de la prochaine présidence belge du Conseil de l’Union européenne.

34      ManagementleadiNg from the froNtA survey carried out by consulting group Mercuri Urval for its clients looks at factors behind “customer orientation” as the most important growth driver in Europe.

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74 Solar energy in Saarland and Rheinland-Pfalz70 La logistique au service du biomédical52 State Street: 20 years in Luxembourg

industrie70      

Logistique et santé À la croisÉe des secteursLes débuts de la Biobanque s’accompagnent d’une réflexion transversale sur le développement d’une logistique à valeur ajoutée et dédiée aux services médicaux.

72      Biotechnologiesl’ibbl ouvre ses portesInauguration officielle en présence du Grand-Duc héritier, de trois ministres et de chercheurs de renom venant du monde entier.

73      Energies renouvelableseNovos mise sur le photovoltaïqueLe groupe luxembourgeois investit 36 millions d’euros dans une société commune avec le suisse Avelar Energy. Objectif: développer des unités de production en Italie et en France.

grande région74      

Renewable Energysolar saarlaNdEnergy users in Saarland and Rheinland-Pfalz have been busily harnessing the power of the sun. Will the coming cut in government subsidies slow solar progress in the German states?

76      Industriecherche site de stockage, dÉsespÉrÉmeNtL’usine Catalyst Recovery Europe, établie à Rodange, veut entreposer plus de produits. Mais nul n’en veut sur les frontières.

78      Mirabelle TVmÛre avaNt l’ÉtÉDébut juin si tout va bien, le Département de la Moselle lancera sa chaîne de télévision locale numérique.

58      MicrofinancemaÎtriser la croissaNceLe Luxembourg Microfinance and Development Fund (LMDF) illustre la montée en puissance de ce secteur sur la place financière. Le Grand-Duché doit néanmoins prévenir les dérives qui nuiraient à son image.

60      Régulationl’europe À l’Épreuve de la criseUn arsenal réglementaire se prépare à Bruxelles pour se prémunir contre un nouveau séisme. Mais le mal est profond et c’est la question du gouvernement économique de l’Europe qui se pose aujourd’hui.

63      Hedge fundsla voie mÉdiaNeEn l’état, la directive AIFM sur la gestion alternative fait l’objet de plus de 1.700 amendements. Grâce à son sens du consensus, son rapporteur Jean-Paul Gauzès garde néanmoins confiance.

64      Dexia BILfocus sur le private baNkiNgLe groupe Dexia a confié au Luxembourg le développement à l’international des activités banque privée et gestion de fortune. Il y mettra les moyens.

66      Ressources humainessessioN de rattrapageAvec Fit4Job, le gouvernement, l’Adem et l’IFBL s’occupent des employés du secteur financier qui ont perdu leur emploi. Le dispositif a vocation à s’étendre.

68      AssurancescoNfiaNce et positivismeErgo Life (Hamburg-Mannheimer), grâce à un fruc-tueux partenariat avec Banque Degroof, est parve-nue à générer de la croissance en temps de crise.

place financière46      

Rapport Gafi eNtre gris clair et gris foNcÉLe rapport sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, décrié par certains, montre néanmoins certaines pistes à suivre par le Luxembourg.

48      Luc Frieden«il faut chaNger pour rester ce que Nous sommes»Le ministre des Finances, orateur principal de la Journée boursière 2010, n’a pas caché la nécessité d’évolution de la place financière en vue de conserver sa réputation et son efficacité.

49      ConférenceJourNÉe boursiÈre 2010Près d’un millier de personnes a assisté, le 4 mars, à Luxembourg-Congrès, à la traditionnelle Journée boursière. L’orateur vedette était le ministre des Finances Luc Frieden.

50      Natixis Private Banking International«Nous adoroNs la broderie fiNe»Natixis Private Banking International (NPBI) veut grandir en s’appuyant sur son appartenance à un grand groupe (Banques Populaires Caisses d’Epargne-BPCE) et sur les structures d’ingénierie patrimoniale luxembourgeoises.

52      State Street Bank“we support the idea”Marty Dobbins, Managing Director of State Street Bank Luxembourg, talks about the company’s 20 year presence in this country, and the evolution of products.

56      Implantationluther s’iNstalle au luxembourgLe cabinet d’avocats d’origine allemande a fêté, le 3 mars dernier, son arrivée au Grand-Duché à l’occasion d’une réception donnée au Golf-Club Grand-Ducal.

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95 Archivage: quels risques pour la confidentialité ?80 Gaëtan Grieco: Chaussea à pas de géant

coverstory80      

Gaëtan Grieco«iNvestir tous les territoires vierges»A 47 ans, le président-fondateur de Chaussea vise une expansion rapide mais garde la tête froide. Il se présente toujours comme un «vendeur de chaussures» et veille précieusement sur l’ADN de sa société: des produits simples et pratiques, avec un bon rapport qualité/prix.

88      Chaussea a 25 ansbieN daNs ses bottesConfortablement installé dans le top 4 français du commerce de détail de chaussures, le groupe lorrain a conservé la dimension familiale qui fait sa force depuis un quart de siècle.

business club94      

Wine & NetworkingberNard magrez – dÉcouverte de graNds viNs puissaNtsDégustation de vins du 16 mars à la Fondation de l’Architecture avec Celliers des Grands Crus, animée par Claudia Flöther et Jean-Paul Gales.

94      Workshopdialogue social: piÈge ou outil?Conférence workshop du 3 mars au Grand Théâtre Luxembourg animée par Me Guy Castegnaro qui a passé en revue les caractéristiques du modèle social luxembourgeois, un des piliers de la stabilité économique du pays.

95      Conférence archivage, quels risques pour la coNfideNtialitÉ?Conférence du 11 mars au centre d’archivage de Streff sur la sécurité et sécurisation des archives et des données et sur l’importance de la mise en place de procédures allant dans ce sens.

playtime96      

Sélection de vinsberNard magrez dÉcouverte de graNds viNs puissaNts

98      AccessoiresbieNveNue au priNtemps

99      Modechic dÉcoNtractÉ

100    explorator 2.0

paperJamavrilmanagement

Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines ressources humaines, marketing, IT et management. En dossier central: ICT

www.paperjam.lu

Avril 2010 | managemenT

Avril

  Ressources Humaines Olivier kOrmann  |    Communication mil jung  Technologies patrick berchem  |    Dossier ict

  Interview frederik lelOup  |    Case study externalisatiOn rh

«Il s’agIt aujourd’huI d’IndustrIalIser l’InformatIque» LudovicGilles Dossier:ICT

articles les plus lus sur www.paperJam.lu du 18 février au 17 mars:

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3. christiaN scharff: de dexia bil À pwc Article vu 791 fois

4. uN foNds public-privÉ au luxembourg Article vu 439 fois

5. bofferdiNg: rÉsultats savoureux Article vu 416 fois

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luxembourg 10

MarsDiBartolomeo

«Notre systÈme de peNsioNs Ne doit pas rester figÉ»  Le ministre de la Sécurité sociale et de la Santé a ouvert les débats sur une réforme des pensions.   Alors que les bases financières restent saines, il préconise un système modulable, avec des critères   qui prennent en compte l’environnement socio-économique.

ponsabilité de tous les acteurs. Il n’y aura pas de mesures unilatérales, mais un ensemble de mesu­res concrètes qui ne mettront personne devant des problèmes majeurs. Le temps est venu d’éva­luer l’ancienne législation et de procéder à certai­nes modifications, dans l’intérêt notamment d’une meilleure ‘pilotabilité’ du système.

Le quatrième risque, le plus sensible, est celui de l’assurance pension… «Le système, aujour­d’hui, se porte bien, avec des réserves énormes, de l’ordre de 10 milliards d’euros, soit 3,6 fois les dépenses annuelles. Une situation qui est donc saine, avec des réserves de 800 à 900 millions générées chaque année. L’état des lieux actuel, avec une assurance maladie remise à l’équilibre et les autres risques stables, permet de partir sur un ‘suréquilibre’ de la Sécurité sociale de l’ordre de 900 millions à 1 milliard par an. Il s’agit là de résultats que l’on peut garantir à politique constante et je n’ai pas eu vent de mesures incisives qui auraient comme résultat une situation nettement meilleure. Un suréquilibre d’une telle envergure est déjà assez exceptionnel.

Comment les réserves sont-elles gérées? «Par le fonds de compensation, encore une émanation de la gestion tripartite. Les gestionnaires de ce fonds ont eu comme mission, en 1999, un meilleur placement des réserves, avec un risque limité.

Vous n’auriez subi aucune perte ces deux der-nières années? «Nous avions subi des pertes théo­riques, à un moment où les cours des actions avaient chuté d’une manière spectaculaire, mais depuis lors, nous sommes à nouveau dans le bonus.

Où les avoirs de la Sécurité sociale sont-ils pla-cés et sous quelle forme? «Ils sont placés au Luxembourg… mais également sur d’autres pla­ces. Ils sont gérés comme le sont habituellement

Frédérique Moser (interview), Olivier Minaire (photos)

Monsieur Di Bartolomeo, pour pallier les effets financiers de la crise et assurer l’équilibre des finances publiques, un effort sera demandé à tous les partenaires de la Tripartite. Quelles seront vos propositions, au titre de la Sécurité sociale? «Il faut faire la différence entre ce qui sera traité prioritairement en Tripartite, c’est­à­dire l’emploi, la compétitivité, les finances publiques, et les discussions qui ont été lancées avant même la crise. Pour ce qui concerne les pensions, le volet le plus important de la Sécurité sociale, en termes de poids financier, c’est la Tripartite précédente qui a lancé les débats. Un groupe de travail se réu­nit depuis 2007 et plusieurs pistes ont été présen­tées l’été dernier. Certaines d’entre elles ont été retenues dans l’accord gouvernemental. En jan­vier, j’ai donc lancé le débat sur la réforme de l’as­surance pension. Des discussions vont avoir lieu avec les partenaires sociaux et je vais présenter un avant­projet de loi d’ici la fin de l’automne. Cette discussion est lancée et la Tripartite actuelle n’a donc pas besoin de se préoccuper de ce dossier.

Le ministre des Finances a prévu, dans son pro-gramme de stabilité, que la Sécurité sociale pourrait générer un excédent de quelque 1.200 millions d’euros d’ici 2014. Est-ce également votre objectif? «Je ne pense pas que ces chiffres aient été retenus par le gouvernement. Il est tou­jours possible de se fixer des objectifs, encore faut­il que l’on discute avec ceux qui devraient pro­duire ces chiffres… ou les réaliser. A politique constante, je ne vois pas de décisions à l’heure actuelle qui pourraient argumenter le chiffre qui a circulé. Je pars du principe que ceux que j’ai annoncés jusqu’à présent sont les chiffres qui valent. Si on part de chiffres plus avantageux, il faudrait préciser: a­t­on l’intention d’augmenter les cotisations ou de réduire les prestations? Pour

l’instant, aucune de ces pistes n’a été ni présentée, ni discutée avec les partenaires sociaux.

Vous attendez-vous à voir modifier votre feuille de route et avez-vous discuté de cette possibi-lité avec Luc Frieden? «J’ai toujours des discus­sions avec M. Frieden, il n’y a pas de guéguerre entre nous! Je pense que les services du ministre des Finances ont procédé par déductions; or, moi, je préfère procéder par mesures concrètes.

Vous gardez donc votre cap, pour maintenir l’objectif d’un excédent annuel de 900 mil-lions d’euros? «Il s’agit de procéder par étapes. Je constate que les différents risques de la Sécu­rité sociale présentent des situations divergentes. Nous sommes en train de réformer l’assurance accidents, pour une entrée en vigueur des textes au 1er janvier 2011. Cela permettra une consolida­tion du système et le rapprochement avec le droit commun. Nous opérerons notamment un ‘switch’ entre les dégâts qui étaient mal indemnisés et ceux qui l’étaient pour rien. Les cotisations pour­ront rester stables et pour certaines entreprises à hauts risques, les cotisations pourraient même diminuer, par le biais d’une augmentation de la solidarité entre entreprises. L’effet financier sera plutôt neutre, sinon positif pour certaines.

Pour ce qui est de l’assurance dépendance, elle est actuellement en suréquilibre et génère des réserves de l’ordre de 50 millions d’euros par an. Dans ce domaine, il s’agira surtout de travailler sur la bonne utilisation des moyens et l’amélioration de la qualité. Donc, pas de problèmes majeurs à atten­dre d’ici la fin de la législature. En ce qui concerne l’assurance maladie, nous voulons rétablir les équi­libres dès 2011. Mais il ne faut pas s’attendre à ce que cette branche produise des plus­values.

Comment comptez-vous obtenir ces rééquili-brages? «Par des mesures qui font appel à la res­

Mars Di BartolomeoLuc FriedenFrançois Biltgen

CRP TudorMinistère de la Sécurité SocialeMinistère de la Santé Ministère des FinancesEtat luxembourgeoisCaisse Nationale de Santé

Le ministre de la Sécurité sociale et de la Santé a ouvert les débats sur une réforme des pensions. Alors que les bases financières restent saines,il préconise un système modulable.

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luxembOurgluxembourg

ce type de fonds de réserves; des placements dif­férenciés, sous forme monétaire, d’actions, d’obli­gations et aussi dans le long terme, notamment dans l’immobilier. La caisse de pension a un parc immobilier assez considérable, qui n’est même pas considéré dans le montant généralement pris en compte (10 milliards). La réserve réelle est donc encore plus élevée qu’elle n’en a l’air…

Dans ce contexte, vous n’avez donc aucune envie de voir imposer des mesures d’économie aux différents régimes de la Sécurité sociale? «Je ne dirais pas cela. Une bonne – voire une meilleure – utilisation des moyens doit toujours rester de mise. Mais cela ne veut pas forcément dire coupures unilatérales.

Parmi vos pistes pour pérenniser le système de pensions, vous avez préconisé le principe des 40 années de cotisations… «J’ai proposé que la règle générale des carrières professionnelles soit celle des 40 années de cotisations, dans une démarche qui lie longévité et carrière. Il est évi­dent que l’accroissement de l’espérance de vie ne peut être neutre pour nos régimes de pension. Bien entendu, il faudra tenir compte de la pénibi­lité du travail et des situations exceptionnelles (for­mations, etc.), sans pour autant brader les périodes de remplacement. D’autres principes seront à la base de cette réforme, qui prévoit une évolution allant de la promesse du taux de remplacement vers la prise en compte de critères objectifs pour le calcul futur des pensions: situation économique, marché de l’emploi, rapport pensionnés/actifs… Au lieu de vouloir prédire la situation dans 30, 40 ou 50 ans – avec une boule de cristal? – nous allons développer un modèle non figé, qui permettra des adaptations selon des critères objectifs. Mais il ne s’agit pas de remettre en cause les grands princi­pes, tels que le système par répartition, le finance­ment tripartite, les droits engrangés…

Vous envisagez également de favoriser le cumul pension-activité professionnelle… «Pour l’ins­tant, le système est assez défavorable. Les retrai­tés ne peuvent, jusqu’à l’âge de 65 ans, cumuler qu’un revenu très modeste – 500 euros environ – avec leur pension. Je crois qu’un modèle de combinaison entre vie active et retraite partielle devra être avantagé, avec des modèles plus flexi­bles. Une personne qui souhaite travailler jus­qu’à sa mort, parce que son activité lui donne de très grandes satisfactions, doit pouvoir le faire. Mais cela varie énormément d’une personne à l’autre, d’un métier à l’autre. Ce qui est clair, c’est que les employeurs qui réclament de main­tenir les personnes plus longtemps dans l’em­ploi, pour augmenter la durée des cotisations, doivent être cohérents et ne pas agir d’un autre côté pour les décourager et les ‘faire sortir’, sous prétexte qu’elles seraient mieux payées et moins productives.

Tous ceux qui veulent cette réforme – et je pense que l’unanimité existe sur sa nécessité – doivent avoir le courage de la suivre. On ne peut pas la réclamer, sans rien vouloir changer dans les prati­ques actuelles. Pour les employeurs, il s’agit de la principale mesure par laquelle ils peuvent aider à pérenniser nos systèmes de pension, en favorisant l’emploi des travailleurs plus âgés. Pour les partis politiques, il s’agit de prendre la responsabilité d’admettre que si le nombre de pensionnés double d’ici 30 ans, les paramètres vont changer. Il faudra

travailler plus longtemps, aménager les promes­ses, augmenter les cotisations ou encore tout faire pour doubler, voire tripler l’emploi au Luxem­bourg… Il faudra faire des choix… et parler franc!

En ce qui concerne le secteur hospitalier, tou-tes les réformes en cours visent une meilleure ‘transparence’. Pourquoi le système est-il opa-que? «Il n’est pas opaque, il a besoin de plus de transparence. La qualité est bonne, reconnue, mais les systèmes de documentation de l’activité hospitalière sont lacunaires. Nous allons procé­der sous peu à la définition d’un système de codi­fication, pour suivre plus exactement ce qui se passe de bien, et ce qui reste à améliorer, dans ce secteur. Nous allons passer à une comptabilité analytique et adopter une documentation du ‘full cost’, pour pouvoir comparer les coûts dans les différents établissements hospitaliers et devenir un acteur sur le plan transfrontalier. Nous avons besoin de cette transparence des coûts pour fac­turer les activités.

Le second aspect sur lequel nous travaillons, alors que le secteur a été consolidé et modernisé en profondeur, c’est de veiller à éviter que tous les hôpitaux fassent la même chose. Nous som­mes en route vers la création de centres de com­pétences et de centres d’excellence. Cela n’est possible que si le secteur hospitalier travaille ensemble et abandonne le principe du ‘chacun pour soi’. Si le Luxembourg rate le coche, nous } 12

«Aulieudevouloirlirel’avenirdansunebouledecristal,

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selondescritèresobjectifs» Mars Di Bartolomeo

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luxembOurg

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assisterons à une hémorragie de patients vers l’étranger, où l’on a opté pour une meilleure visi­bilité des spécialités des établissements. Même si nos hôpitaux sont très performants, personne ne pourra jamais me convaincre que le Luxembourg est le seul pays au monde où chacun peut faire tout… et mieux que les autres!

Les difficultés ne viennent-elles pas aussi de la variété des modes de gestion des hôpitaux (fondations, communes… )? «Il faut garder ceci en tête: le Luxembourg est le seul pays où l’Etat – donc la communauté des citoyens – est action­naire à quasiment 100% du monde hospitalier. Les investissements sont couverts à 80% par le budget de l’Etat et les 20% restants par la Caisse Nationale de Santé. L’actionnaire principal, ce sont les assurés. N’allez pas me dire que la variété des structures porteuses engendre des difficultés d’organisation!

Je le dis d’une manière claire et nette: les action­naires principaux exigent des hôpitaux luxem­bourgeois qu’ils travaillent ensemble et qu’ils effectuent un partage du travail. Sinon, les action­naires qui ne se retrouvent pas dans l’organisa­tion du système réfléchiront à leurs participations… Si quelqu’un veut décider tout seul de ce qu’il entend faire, alors il devra prendre plus de risques

à l’avenir. Il est impossible de revendiquer un finan­cement public à 100% et une prise de décision pri­vée à 100%. Ça ne va pas… et ça n’ira plus.

Envisagez-vous la création d’une structure faî-tière? «Nous réfléchissons à tous les aspects. Ce qui est encourageant, c’est que les hôpitaux entre­voient la plus­value de regrouper certaines fonc­tions qui ne touchent pas au médical. Par exemple les laboratoires, l’informatique, la pharmacie, les achats… Une évolution se fait et la prochaine étape sera le partage du travail médical. Des établisse­ments pourront se spécialiser dans certains types de cancer, en neurochirurgie, en gériatrie…

Sur quels atouts le pôle Luxembourg peut-il miser dans la Grande Région? «Il existe déjà des spécialisations avec lesquelles le Luxembourg peut très facilement se positionner dans la Grande Région, comme la chirurgie cardiaque, la radio­thérapie, la chirurgie de la main, certains domai­nes de l’oncologie… Mais il faut pour cela que les flux n’aillent plus à sens unique. Les patients migrent très facilement vers les hôpitaux étran­gers (17.000 transferts par an, ce qui reste margi-nal,  en  volume,  ndlr.), tandis que le reflux est extrêmement faible.

A quoi ce phénomène est-il dû? «Les obstacles sont liés au système de tarification – d’une façon générale, les coûts restent plus élevés au Luxem­bourg – et au manque de visibilité. Les patients voient très facilement quel établissement étran­ger est spécialisé en quoi. Au Luxembourg, tout reste opaque, aucune spécialité n’est correcte­ment mise en valeur. Si nous voulons être un acteur dans la Grande Région, il faut une tarifica­tion concurrentielle et transparente ainsi que de nouveaux accords de coopération bilatéraux.

«Nousauronsbientôtlabase légalepourdéfinirlecontenu dudossierpatientélectronique» Mars Di Bartolomeo

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La Villa Louvigny est le siège du ministère de la Santé.

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A quel moment le ‘dossier patient électroni-que’ sera-t-il mis en place? «Cette question est à l’ordre du jour dans quasiment tous les pays euro­péens. Mais cela ne se fera pas du jour au lende­main. Au Luxembourg, nous avons adopté une démarche très progressive. Nous aurons bientôt la base légale pour définir le contenu du dossier. Le ministère travaille avec le CRP Henri Tudor sur plu­sieurs aspects, notamment des bases de données communes pour l’imagerie médicale et les analyses médicales. La prochaine étape, ce sera la prescrip­tion électronique. Nous aurons alors les principaux éléments et je crois que d’ici la fin de la législature, nous aurons singulièrement avancé sur ce dossier.

Mais il ne faut pas brûler les étapes et rester très attentifs à des éléments prioritaires, comme la protection des données. Le scénario catastro­phe, ce serait qu’un dossier puisse être consulté par des gens qui n’ont rien à voir avec son contenu, par exemple un employeur qui cherche des informations sur un futur collaborateur!

Autre dossier clé en matière de santé publique: la législation sur le tabagisme. Le projet d’inter-dire la consommation de tabac dans les cafés et brasseries, alors qu’elle reste théoriquement possible dans les entreprises, n’aboutit-il pas à un cadre légal boiteux? «La loi de 2005 a apporté

des résultats impressionnants: de 2004 à 2010, la part des fumeurs dans la population est passée de plus de 30% à 24%. Cette loi a apporté un progrès énorme et son acceptation dépasse les 90%. Il reste toutefois des domaines où la loi n’est pas assez inci­sive, comme le lieu du travail. Certes, il est pris en considération dans les textes, car l’employeur a une obligation de résultats pour protéger les non­fu­meurs. Si cela n’avait tenu qu’à moi, le tabac aurait été banni de l’entreprise dès 2005. Mais mon collè­gue ministre du Travail (François Biltgen, ndlr.) avait insisté pour que dans une première phase, ce soit libellé d’une façon moins incisive.

Le prochain pas, ce sera une extension de la protection des non­fumeurs dans tous les lieux fréquentés par le public; les cafés, les discothè­ques, les taxis… Donc également dans les entre­prises, qui deviendront des lieux ‘sans tabac’. Le projet de loi sera déposé dans les tout prochains mois. Même s’il reste quelques divergences de vue parmi les membres du gouvernement, j’ai toute la légitimité derrière moi, dans le pro­gramme gouvernemental, pour mettre en œuvre le plan anti­tabac dans sa globalité.

De nouvelles hausses des accises sur le tabac sont-elles envisagées? «Personnellement, je suis pour un prix le plus élevé possible. Mais ce n’est pas moi qui le fixe. Je crois néanmoins, en tant que ministre responsable de la santé publique, que si vous voulez protéger les gens, et en parti­culier les plus jeunes, il faut agir à ce niveau­là. C’est d’ailleurs de cette façon que nous sommes parvenus à faire disparaître les alcopops. D’une façon générale, nous devons veiller à enrayer les abus de toutes sortes. La discussion sur l’alcool ne fait que commencer! Je ne pars pas dans des croisades contre les uns ou les autres, je ne veux pas faire de la prohibition… Mais je crois qu’il est de mon devoir, sur ces dossiers­là, d’avoir une véritable approche ‘santé’.»

«PourqueleLuxembourgdevienne unacteurhospitalierdanslaGrande Région,lestarificationsdoivent êtretransparentes» Mars Di Bartolomeo

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CommerceDesignLuxembourg 2010

Design et commerce: la bonne ententeLe succès de la première édition du concours, initié par l’Union des Commerçants de la Ville de Luxembourg, ouvre de nouvelles perspectives dans l’optique d’une vraie politique de design dans la ville.

Jean-Michel Gaudron

Une nouvelle fois, le concept est venu d’outre-Atlantique. De la ville de Montréal, plus précisé-ment, qui lança en 1995 l’initiative Commerce Design, destinée à utiliser le commerce comme un des leviers devant permettre de redévelopper l’économie et l’image de la ville. Une initiative qui a rapidement connu un grand succès, au point qu’elle a été bien vite montrée en exemple et dupli-quée un peu partout dans le monde, principale-ment en Europe. Saint-Etienne, Bruxelles, Lyon, Marseille, Eindhoven, Toulon, Nantes et… Luxem-

bourg. En ce début d’année 2010, l’Union des Commerçants de la Ville de Luxembourg (UCVL) a organisé la première édition de CommerceDesign-Luxembourg, en vue de récompenser tout autant les commerçants pour la qualité globale de l’amé-nagement de leur établissement que les architec-tes et designers pour leurs réalisations.

Une quarantaine de commerces ont montré un intérêt pour cette démarche et, au final, 32 dossiers ont concrètement été étudiés par le jury. Le plus grand nombre de dossiers est venu des secteurs «Horesca» et «Services», puis de la branche «Beauté et Santé», notamment les salons de coiffure. «Le sec-

Boo (Concept store – Centre) / Estelle Sidoni Urban Chic (Salon de coiffure – Gare) / Anouk Thill (A+T Architecture)

Le Palais (Restaurant, bar – Centre) / Eve-Lynn Beckius (bel.architecture)

Banque de Luxembourg (Kirchberg) / Stefano Moreno

(Moreno Architecture & Associés)

Yves PironAnne Darin

UCVL

Le succès de la première édition du concours, initié par l’UCVL, ouvre de nouvelles perspectives dans l’optique d’une vraie politique de design dans la ville.

Basics & Bespoke (Costumes et tailleurs pour hommes – Centre) / Pascal Zimmer (Unicom)

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teur ‘Goûts et Saveurs’ et celui de la ‘Maison et Déco-ration’  sont plutôt  sous-représentés», regrette Anne Darin, la responsable du projet à l’UCVL.

D’un point de vue «géographique», la répartition est assez équilibrée entre le centre-ville et la péri-phérie. «Le Kirchberg et d’autres quartiers plus excen-trés ont participé également, confirme Yves Piron, le directeur de l’UCVL. Sans que cela ait été une préro-gative, le jury a d’ailleurs choisi cinq lauréats dans le centre et cinq lauréats dans les quartiers.»

Ce concours s’inscrit, là aussi, dans une démar-che initiée il y a deux ans par l’Union commer-ciale en vue d’une plus grande professionnalisation

afin, de répondre aux défis nouveaux du com-merce contemporain et de la Grande Région. Le but étant, bien évidemment, de rendre attractif le commerce à Luxembourg avec, en premier lieu, des projets de dynamisation du commerce local. «De plus en plus, les villes se démarquent par leur beauté, leur vitalité, leurs attractions touristiques et culturelles, mais aussi  par  leurs  commerces, note M. Piron. L’image de Luxembourg ne peut que tirer profit de ce genre de manifestation. Pour les com-merces eux-mêmes, les précédents montrent que les lauréats  des  concours  Commerce  Design  et,  plus généralement, les commerces qui investissent dans 

le design sont plus pérennes et voient  leur chiffre d’affaires augmenter.»

Pour l’heure, l’UCVL réfléchit encore à l’oppor-tunité d’organiser ce concours sur une base annuelle ou biennale. Question de taille critique, principalement. Mais d’une manière plus large, le design de commerce sera désormais inclus dans l’ensemble des pratiques de l’Union. «Nous allons mettre en place des formations pour les commerçants et leur personnel et nous mettons à leur disposition des ouvrages de référence et des magazines spéciali-sés, précise Anne Darin. C’est une démarche globale de formation et d’éducation.»

Um Plateau (Restaurant – Clausen) / Stefano Moreno (Moreno Architecture & Associés)

Confiserie Namur (Salon de thé, restaurant – Hamm) / Théo Worré & Jo Schiltz (Architecture & Urbanisme 21 Worré & Schiltz)

Usina (Concept store – Centre) / Jim Clemes & Anne Kieffer (Atelier d’Architecture & de Design)

In Vino Gildas (Vinothèque – Belair) / Robert Hornung (EGB Hornung & Associés)

Le Pavillon (Bar lounge – Gare) / Elisabeth Teisen (Teisen & Giesler Architectes)

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Exit strategy

target: well-beingLucien Thiel sees ways out of the crisis, but warns that things may never match the pre-2008 golden age.

“We are facing tough savings on every corner” LucienThiel

risky in the short term, but the burden of uphold-ing the current pension system will be unbearable to future generations. According to the Social Ser-vices Authority in Luxembourg, employment in the country will need to treble by 2060 to maintain pension equilibrium, an annual average increase of 2.6% against the current 0.5%.

“This would mean we would  need  250,000  resi-dent  workers  and  930,000  foreign  ones!” stresses Thiel, of a situation that is clearly unrealistic and highlights the urgent need for reform. “This alone will not be enough, however, and as well as reforms, diversification of the economy and consolidation of the financial services sector, we need to explore new growth models.” It is no longer sufficient to look at GDP in terms of production, despite what the final letter signifies, but environmental and social aspects must be given equal consideration. This is “the GDP of well-being” according to Thiel, and the pillars of economy, sustainability and good social practice make it a model which will “ideally respond to the aspirations of our national commu-nity, focusing on the human condition and putting the human being at the centre.” There is much to be done, but it is surely worth the effort.

BrianPower(text),DavidLaurent/Wide(photo)

Has Luxembourg genuinely not felt the crisis as badly as it could have? “It is true that the first affected by the situation have been the commuters,” says Lucien Thiel, MP, President of the Special Commission on the Financial Crisis and Announcer of the Budget for 2010. He believes the Grand Duchy is entering a time of change that is not as simple as seeing out the crisis, jumping back onto a growth bandwagon and riding off into the sun-set. Yet because it has affected the commuters in its first wave, and the effect on residents has gen-erally been less of a body blow, this does not mean it is over, or that the illusion that Luxem-bourg “is a peaceful island in the middle of a rough sea” can be upheld.

“The next five years will be rather difficult,” Thiel continues, “first  of  all,  the  overall  effects  of  the crisis  have  applied  an  abrupt  brake  to  our  long-lasting economic success. Secondly, it is not written in stone anywhere that we will ever return to former growth rates. Thirdly, the main engine of our econ-omy,  the  financial sector, has come under serious pressure from our neighbours. Because of these, it seems unlikely that we will reach the cruise altitude of economic growth we saw in the 25 years prior to the  crisis.” It must be pointed out that those “golden years” managed to offset the current situ-ation as the government had the opportunity to accumulate reserves, while the “special configura-tion” of the financial services sector also played a part. These cannot last forever, just as recent poli-cies cannot. Where is the exit?

“the crisis behind the crisis”

The situation facing this country is a delicate one: short-term anti-cyclical policies are required, yet ultimately it would be reckless to live by them. Timing is a key issue, according to Thiel, with state revenues forecast to fall by 9% in 2010, and expenditure expected to rise 6%. “This will  see public  debt  rise  to  20%  of GDP,  and  such  levels will cause problems, so it  is vital that we control expenditure.” How can this be done? “It will not be easy,” suggests Thiel. “We are facing tough sav-ings  on  every  corner,  selective  cuts  in  the  social budget and  tax  increases  that have  to be  formu-lated so as not to further damage or impede export activities.”

This balancing act is what is facing the Tripar-tite over the coming months, but there are more clouds on the horizon, what Thiel terms as “the crisis behind the Crisis.” These concern structural deficiencies in the national economy which have been masked by three decades of progress and “a  more  than  comfortable  standard  of  living.” Increased international competition when it comes to the financial sector, not to mention the re ad-justment of the Grand Duchy’s national frame-work to common market standards, mean that figures for GDP growth, which were normally around 5% in the golden years, will drop down to between 2 and 3%. And this marginal drop will have major repercussions on the prosperity enjoyed in this country. As Thiel states, “we will have  to earn money before we can spend it, but also look at the way it is earned.”

The dependence on the financial sector could become dangerous going forward, and it is often repeated that this country’s economy needs diver-sification, but the threat of changing demograph-ics will also need to be addressed. Accepting a debt burden to maintain a standard of living, espe-cially in a time of reduced economic growth, is

Lucien Thiel

Lucien Thiel sees ways out of the crisis, but warns that things may never match the pre-2008 golden age.

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C’est votre

CHOIX2Tout au long de notre vie, nous faisons des choix. Petits ou grands, ces choix ont des conséquences sur notre

environnement. Saviez-vous que la consommation annuelle d’eau minérale par habitant au Luxembourg est de

140 litres? Riche en minéraux, notre eau provient des sources de la vallée de la Sûre. Un produit local à empreinte

écologique positive. Moins de transport, moins de dépense énergétique, moins de pollution, moins de dioxyde de

carbone. En buvant l’eau de notre pays, vous préservez notre environnement. Et ce qui est bon pour notre planète

est bon pour l’homme.

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luxembOurg

Marcel Gross (Entreprise des P&T)

Rafik Fischer (KBL)

Roby Haas (LBBW Bank)

Lucien Thiel (député CSV)

Maurice Lam (Deloitte) et Martine Zürn (Croix-Rouge luxembourgeoise)

Jean-Claude Simon (Société Générale Securities Services)

Martine Lenert-Bertrand (Marbrerie Bertrand) et Carlo Lessel (BGL BNP Paribas)

Suzanne Harf et Jean Hoss (Fondation Henri Pensis)

Renault de Tarragon (Traxys Europe)

Bienfaisance

ConCert pour la Croix-rougeLe 26 février, l’Orchestre Philharmonique  du Luxembourg, sous la direction  de Kirill Karabits, a  donné un concert  de bienfaisance dans le cadre d’un  partenariat réunissant l’OPL, Deloitte  et la Croix-Rouge luxembourgeoise.

Olivier Minaire (photos)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Maurice LamMartine ZürnMarcel GrossMartine Lenert-BertrandCarlo LesselRafik FischerJean-Claude SimonRoby HaasSuzanne HarfJean HossRenault de TarragonLucien ThielKirill Karabits

DeloitteCroix-Rouge luxembourgeoisePhilharmonieEntreprise des P&TMarbrerie BertrandBGL BNP ParibasKBLSociété Générale Securities ServicesLBBW BankFondation Henri PensisTraxys EuropeCSV

Le 26 février, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg,sous la direction de Kirill Karabits, a joué un concert de bienfaisance dans le cadre d’un partenariat réunissant l’OPL, Deloitte et la Croix-Rouge luxembourgeoise.

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Luxembourg

MartinBurke

“empathy between nations”  Irish Ambassador to Luxembourg speaks about Northern Ireland,   economic troubles and the relationship between his country and the Grand Duchy.

Does Luxembourg represent a change of pace for you? “When I joined the Department of Foreign Affairs in 1971, there were two major responsi-bilities, which were the negotiations around join-ing the EU, and finding a solution to the situation in Northern Ireland, and my initial career took me down the latter path. I was counsellor in charge of our Northern Ireland section between 1980 and 1985. The beginning of the peace process in ear-nest came about when Margaret Thatcher visited Ireland in December 1980. A statement was released saying the two governments had to look at the totality of the relationship between the two islands, and there was an acknowledgement that the Irish government and people were part of the solution, not part of the problem. The Anglo-Irish

Brian Power (interview), Julien Becker (photo)

Martin Burke, before Luxembourg you served as Irish ambassador to Australia, Canada and, between those, Sweden. These must have been different to this country... “Tremendously so, yes. Apart from the obvious size differences, Aus-tralia has a population of about 22 million and a huge Irish connection. Of those 22 million, about a third are of Irish descent. It’s a very enjoyable country to live in, has enormous natural resources, and is doing very well even in these tough eco-nomic times. Yet while Australia is quite informed by Irish character, trade between the two nations is developing slowly but surely in spite of the huge distances. Canada has also done well in the recession thanks to a very well regulated banking system. Again, there is a sizeable minority of Irish extraction. The Newfoundland accent, for exam-ple, even sounds like a Southern Irish one, while there are about 250,000 people residing in Toronto who were born in Ireland.

How do you compare these to Luxembourg? It isn’t really possible. However, I served in Sweden at the time it joined the European Union in the mid-1990s, and there was a desire on both the Swedish and Irish sides to develop that relation-ship. They were keen to learn from us as we had a lot of experience as a smaller nation in the EU. It was an interesting experience to see how the Swedish government integrated into Union struc-tures and became a very successful member with a type of economy that was different again.

How would you describe the Irish view of Luxem bourg? “Numerous things are striking about Luxembourg. It’s very well organised and well governed and has an extraordinarily well-inte-grated international community. I can see it with the Irish residing here, approximately 1,800 of them, who have integrated but also kept some of

their own traditions. They are active. President Mary McAleese made a very successful state visit here last October, while Grand Duke Henri appar-ently made his first state visit to Ireland in 2002. There is good empathy between them, and the relationship between the two nations has solidi-fied over time.

Is Ireland as pro-Europe as it was a few years back? “Ireland has been very pro-Europe since 1973. It has broadened our outlook and our access. The single market has been tremendous from our point of view, as have regional develop-ment funds and the Common Agricultural Policy. We are now a net contributor, and the attitude towards Europe remains incredibly positive.

Grand Duke HenriMargaret ThatcherBrian CowenJean-Claude JunckerJean-Claude TrichetBrian LenihanMartin BurkeMary McAleese

European UnionEuropean Central BankEuropean CommissionDepartment of Foreign AffairsNational Asset Management AgencyIntelGoogleFacebookAssociation of the Luxembourg Fund Industry

Irish Ambassador to Luxembourg Martin Burke speaks about NorthernIreland, Nama and the relationship between his country and the Grand Duchy. “Luxembourghasalways

beenveryhelpful” Martin Burke

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Agreement of 1985 established North-South insti-tutions, and we set up a secretariat in Belfast for Northern Irish affairs. Looking back, it is very gratifying from my point of view, having spent some 15 years working on the issue, that we adhered to our initial policy from 1973, and even-tually it took the Good Friday Agreement of 1998 to produce a power- sharing arrangement that could be supported by the Unionist and Nationalist com-munities in Northern Ireland. It has taken a long time, but we have gone from violence to a dura-ble peace that I believe will work extremely well for future generations. My assignments in the 1970s and 1980s would have been regarded as rather tough, so a nice aspect of our regular rotation of officers is getting the chance to come to a pleas-ant and stable place like Luxembourg. One assign-ment is always going to be different to the next.

Lately, the two nations have had much to dis-cuss... “It isn’t just a recent development. For any ambassador to Luxembourg, one of the core areas of responsibility is the EU, and issues pertaining to that. Ireland and Luxembourg see many issues and problems in the same way, and we coordinate and consult with each other on a very regular basis. Indeed, the Taoiseach (Prime Minister) Brian Cowen came to Luxembourg in December 2008 to consult with Prime Minister Jean-Claude Juncker in relation to the Lisbon Treaty, and how we were developing our policy towards that prior to the second referendum. So we have always found Luxembourg very helpful and good for advice and consultation.

The financial crisis hit Ireland particularly badly, as its property bubble burst. What steps are being taken to counteract the effects? “The construction and housing bubble, combined with the global recession, meant that the Irish banks had to be helped. The National Asset

Management Agency (Nama) is coming into being this month to provide that assistance. Nama will acquire loans from Irish banks with a total book value of 77 billion euros, at a discount of around 30%, totalling 54 billion euros, in exchange for government bonds.

Long term, that 54 billion will be dealt with in due course, but Nama will allow the banks to recapitalise and get back to normal banking and lending without these unfulfilled loans over their heads. But there are other issues to address. GDP was estimated to have contracted by 7.5% in 2009, while the forecast for this year is a contraction of 1.3%, most of which will occur in the first half of 2010. Unemployment has risen from about 4% pre-crisis to 12.6% this year. The government also has to take very stringent action on public expenditure, which was cut by four billion euros in the 2010 budget (2.5% of GDP – Ed.), with a further adjust-ment of three to four billion expected for 2011.

The government aims to cut general govern-ment deficit to less than 3% of GDP by 2014 under the Stability and Growth Act, and the measures taken have been met with the approval of Jean-Claude Trichet Governor of the European Central Bank (ECB), as well as the European Commission, both in terms of the banking system and public finances. We have plans in place to restore order and stability but it has been a difficult two years, especially because of the unemployment rate.

Did Ireland’s rapid economic growth contrib-ute to the severity of its financial crisis? Luxem bourg has recorded similar rates yet the effects were not as bad... “Absolutely. The property and construction sector completely lost control, far too much money was borrowed, and when the slump hit, projects were halted and Nama had to be established to deal with that bor-rowing. The Eurozone nations and ECB feel we have a very credible plan to restore our economy, } 24

Trade between Ireland and Luxembourg is obviously not going to be as significant as that between the Grand Duchy and larger or closer nations. Exports to Ireland, having peaked at 108.5 million euros in 2001 (an anomalous year), ran between 30 and 40 million for much of the last decade, before dropping back from 35.9 million in 2008 to 19.4 million in 2009, a significant proportional fall. Imports from Ireland to this country rose from 34.7 million euros in 2002, to a high of 96.5 million in 2004. While they have declined year-on-year since then, the fall from 73 million in 2008 to 66 million euros in 2009 does not represent as significant a drop as in the case of Irish exports, and reinforces the view that it remains strong in that field. (Source: Statec). B. P.

Import/Export

temporary imbalance?

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however. There is a quiet confidence in Ireland that things have now stabilised, and this is accepted by the markets, but we have to stick to the tough path that Minister for Finance Brian Lenihan took in last December’s budget for 2010. I think the main difference between Luxembourg and Ireland was the lack of a property bubble here: there was no loan book of 77 billion euros in this country, so perhaps things were easier for Luxem-bourg in that sense. Ireland needs to ask questions of its regulatory system as to why it did not see this coming, and what checks and tools were in place during the boom years. The Irish Central Bank needs to get a thorough idea of what went wrong and act accordingly. At the same time, regulatory frameworks are in question worldwide.

How do the Luxembourg and Ireland financial services industries relate to one another? “They relate well, I think. I have contacts with people involved here, particularly with the Asso-ciation of the Luxembourg Fund Industry (Alfi), and Ireland is a definite competitor with Luxem-bourg when it comes to the financial services sec-tor. That said, the general attitude I have come across in Luxembourg is that there is a large enough cake for both sides to take their slice of the activity that is going on!

The last figures I have seen regarding Ireland and Luxembourg in the financial services trading sector, dated 2007, show exports to Luxembourg of 820 million euros, and imports of 2.1 billion euros. Granted, this is before the slump, but it is indicative of the high level of interaction between the countries. There is a lot of cross-activity which can only be good for both centres. And as new products emerge, Ucits IV for instance, there is always consultation and interaction between the two to refine these proposals and make sure that they are feasible and productive. In this sec-tor, clearly of major importance for both coun-

tries, I would say there is a very good relationship between us.

Is the anticipated return to growth of an aver-age 4% per annum from 2011 to 2014 in Ireland rather hopeful? How, after the tough times, will you do that? “The aim is to create 250,000 jobs over the coming years, and several steps are being taken towards that goal. The government has produced a strategy plan for innovation and has put a lot of money into increasing research and development as well as establishing the Sci-ence Foundation Ireland, which will continue to develop a smart economy.

I should also mention how orientated Ireland is towards exports, which only dropped by 2% in the last year. Although imports fell by a more substan-tial 23%. The export side of things has held up pretty well, and we’re continuing to see interest from companies like Intel, Google and Facebook, who have all established operations in Ireland, and are indeed expanding them. So we think this smart economy with a lot of innovation is the way to go.

Our universities are working to try to get the critical mass for research and development and this is an aspect of how the economy has to progress. I think the prospects for the future, although it may not seem like it for everyone, are reasonably bright. Many of the strengths Ireland had before, such as the highly-educated workforce and favourable business tax regime, strengths it continues to share with Luxembourg, still remain.

What can be learnt from the recent problems in the Greek economy? “I think it looks as if the Greek government is taking radical and correct measures to get public expenditure in order. Many countries had loan books that were over-extended when the recession hit. Each one has to deal with that in its own different way. With the right support, we can all do that.”

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Having joined the Department of Foreign Affairs in 1971, Martin Burke worked on the “Northern Ireland problem” from that year until 1985, with a two year stint in The Hague breaking up that time. He left to become deputy ambassador to the Uni-ted States of America, where significant funds were raised to assist the peace pro-cess. Ambassadorial posts in Australia from 1989 to 1995, Sweden and Canada from 2002 to 2006 followed, before he arrived in Luxembourg in September 2006. In the days after this interview took place, it was announced that his next posting would be as Ambassador to Switzerland. B. P.

Career

the berne identity

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La soumission publique pour trouver le gestionnaire du système e-go ne sera déposée qu’en 2011.

renforce l’attractivité des systèmes de transports publics. Pour étayer ses propos, il s’appuie sur un sondage réalisé en septembre 2009 par TNS- Ilres: 72% des usagers sont satisfaits d’e-go et 87% entendent continuer à utiliser le support électro-nique. Les chiffres d’exploitation sont tout aussi positifs, à ses yeux: en 2009, le système a généré des recettes de 9,7 millions d’euros, 2.498.000 tickets ont été vendus dans les trains et les bus et les cartes e-go ont été rechargées 328.000 fois. Ces résultats ne permettent toutefois pas de percevoir la part réelle des utilisateurs d’e-go dans le total des passagers, les opérateurs de transport n’ayant pas encore livré leurs statisti-ques pour 2009.

Pour le ministre de tutelle, l’année 2010 devrait être celle de la «stabilisation» du système, avec quelques évolutions mineures (multiplication des points de vente dans les gares et introduction d’un support cartonné, pour les utilisateurs ponc-tuels). M. Wiseler entend profiter de ce délai pour débattre, avec les différents partenaires du projet, de la direction générale à donner à e-go; en con-certation, également, avec les opérateurs de la Grande Région, afin de rendre le service pleine-ment accessible aux navetteurs.

Ce n’est que l’année prochaine, en 2011, que le Verkéiersverbond, communauté des transports qui gère temporairement le système, publiera la soumission publique en vue de trouver – enfin – le prestataire qui aura en charge la gestion et l’évolution future d’e-go.

Frédérique Moser

Comme Lucien Lux en son temps, qui avait hérité du dossier brûlant de son prédécesseur aux Transports Henri Grethen, Claude Wiseler semble résolu à s’accommoder d’e-go, le système électronique de paiement dans les transports. Trop long, trop cher à mettre en place pour le voir aujourd’hui remis en question. Initié en 1998, lancé sous forme de projet pilote en 2001, e-go n’est opérationnel que depuis un an. Mais son histoire mouvementée, jalonnée de polémiques sur son coût explosif et de nombreuses irrégulari-tés, lui a valu une notoriété certaine.

Le 16 mars, quelques semaines après le rap-port spécial de la Cour des Comptes – qui avait pointé un investissement «qui  ne  se  justifie  pas pour un système qui n’atteint que partiellement les objectifs initialement fixés» –, le ministre du Déve-loppement durable et des Infrastructures est donc monté au créneau pour défendre le projet.

Tout d’abord, il a souligné qu’avec un coût glo-bal de 15,7 millions (11,7 millions pour les dépen-ses d’investissement), le système e-go était resté dans les limites imposées par la loi votée en 2008 et permettant des dépenses maximales de 16,68 millions d’euros. Notons toutefois qu’il s’agit d’un budget qui avait déjà été gonflé, puisque le mon-tant initial était de 7,5 millions d’euros.

Claude Wiseler a ensuite affirmé sa conviction selon laquelle le système de billetterie électroni-que est un élément clé du concept de mobilité et

Mobilité

Wiseler dÉfend e-goLe ministre du Développement durable et des Infrastructures soutient le système électronique de paiement dans les transports, qui a coûté près de 16 millions d’euros.

Tripartiteen cinq rounds

Le Comité de coordination tripartite a commencé ses travaux le 17 mars, en présence de six ministres (Jean-Claude Juncker, Jean Asselborn, Luc Frieden, Jeannot Krecké, Nicolas Schmit et Françoise Hetto-Gaasch) et tout ce que le pays compte de «forces vives» (les syndicats OGBL, LCGB, CGFP et les groupements patronaux Fedil, ABBL, CLC, UEL, Chambre d’Agriculture, Fédération des Artisans, Chambre des Métiers, Horesca et Chambre de Com-merce). Au menu des discussions, qui s’annoncent très serrées et prévues de se dérouler en cinq étapes (les trois dernières étant fixées aux 10, 20 et 27 avril): l’emploi, la compétitivité de l’économie et les finances publiques.

Coopération eFForts maintenusLa ministre Marie-Josée Jacobs a fait le 18 mars sa première déclaration sur la politique de coopération au dévelop-pement devant la Chambre des dépu-tés. Avec une annonce forte, à savoir que le Luxembourg, en dépit de la crise, maintenait sa contribution de 1% du produit national brut pour l’aide de déve-loppement. C’est loin d’être le cas des autres pays de l’OCDE, puisque 21 mil-liards d’euros devraient faire défaut, cette année, par rapport aux aides budgétaires annoncées. Par ailleurs, le Grand-Duché prévoit de nouveaux moyens pour l’aide d’urgence: une col-laboration avec Luxembourg Air Rescue pour le transport des équipes et un partenariat avec les sociétés Astra Tech-com Services et Hitec pour les communications à distance.

Artisanaten quÊte de terrainsLe prix du foncier reste un frein majeur au développement du secteur artisa-nal. Selon une enquête menée par la Chambre des Métiers, 142 entreprises du secteur souhaiteraient s’agrandir actuellement et les 129 d’entre elles qui ont donné des indications chiffrées évaluent leurs besoins en superficie à 102 hectares. Mais elles se heurtent à des difficultés pour mener leurs pro-jets, notamment en raison de prix trop élevés (pour 74% d’entre elles) et d’une offre de terrains insuffisante (68%).

Claude WiselerLucien LuxHenri GrethenMarie-Josée JacobsJean-Claude JunckerJean AsselbornLuc FriedenJeannot KreckéNicolas SchmitFrançoise Hetto-Gaasch

VerkéiersverbondTNS-IlresCour des ComptesMinistère du Développement durable et des InfrastructuresLuxembourg Air RescueAstra Tech-com ServicesHitecOGBLLCGBCGFP FedilChambre des MétiersABBLCLCUELChambre de l’AgricultureFédération des ArtisansChambre des métiersHorescaChambre de commerceChambre des députésOCDE

Le ministre du Développement durable et des Infrastructures soutient le système électronique de paiement dans les transports, qui a coûté près de 16 millions d’euros.

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Claude Bertemes, right, with Gian Maria Tore: “This is not about the view from the ivory tower!”

diversity, and place the unknown on the same plat­form as the known.”

The lectures are in French, and will be given by a wide-ranging group with very different approa-ches. “Some may be concerned with aesthe tics of cinema,” explains Tore, “others could be concer­ned with history, economics or sociological aspects.” The series is manifestly not about fusty academia, however. “It’s  like  a  game,  the  format we’re  tak­ing,” he continues, “the fun of learning. It’s open for everyone, but people get a certificate at the end if they subscribe to the full programme!” The spirit is friendly and convivial, and the events should become social gatherings for participants from all walks of life. “It’s not about the view from the ivory tower.  We  want  to  showcase  the  film  industry beyond popcorn cinema, but  in an atmosphere of joy and playfulness,” insists Bertemes.

As well as the main screening, films from each of the chosen eras and genres will be screened on the Sundays following the lecture, until the fol-lowing Monday, all of which will give an overall picture of the lessons and cinema in general.

On 29 March, the lecture will cover the origins of the film industry and its language, in a talk entitled From  Italian  Peplum  to  the  World  of  Hollywood, while the showcase film will be D.W. Griffith’s Broken Blossoms (1919). For more infor-mation on special offers, tickets, future lectures and screenings, see www.caligaritarantino.lu.

Brian Power (text), David Laurent / Wide (photo)

“The 21st Century has seen a change in the pattern of cinematic knowledge. It has flattened out. We want to  bring  the  sense  of  cinematic  history  back,” says Claude Bertemes, director of the Cinémathèque, on the series De Caligari à Tarantino, a course which aims to chart the history of cinema in ten lectures, each of which is followed by finger food and the screening of a signature film from the relevant era. While the Cinémathèque is hosting the series, with each event occurring on the final Monday of each month up until March 2011, it has come about in partnership with the University of Luxembourg.

The name acts as a canny summary of the pro-gramme’s goals and ambitions: “People can watch Pulp Fiction, which  is a neo­noir  film, yet know nothing of film noir. Awareness of such relation­ships can enhance the pleasure of film. Then, if you also know that film­noir is something of an answer to German Expressionism, of which one of the mas­terpieces is The Cabinet of Dr. Caligari, it boosts the pleasure  even more.  The  links  are  there,  and  the information works both ways,” smiles Bertemes.

“It  was  also  our  idea  to  consider  cinema  as  a whole, though,” adds Gian Maria Tore, researcher and lecturer in Media Semiotics at the University. “While we aim to show the parallels, we also want to highlight the differences. Cinema is obviously not only Tarantino, Asian Cinema... We want to see the 

Cinema

ten easy pieces...De Caligari à Tarantino charts the history of cinema in ten lessons. Creators Claude Bertemes and Gian Maria Tore explain...

InnovationpÉrenniser les acTionsLe bilan extrêmement positif de l’Année européenne de la Créativité et de l’Innovation (une initiative de la Commission européenne en 2009) ouvre, selon ses coordinateurs, «de nouvelles perspectives de dévelop-pement et de coopération». Un ouvrage intitulé Luxembourg Goes Creative, co-édité par Luxorr, la société de gestion des droits, répertorie les expériences menées l’an dernier (www.creativite-innovation.lu). Les partenaires poursui-vront leurs actions en 2010, à travers le concours Génial! et avec une exposition La recherche, notre futur à la Foire de Printemps (du 1er au 5 mai à Luxexpo).

EU Lawluxembourg ‘reminded’...The European Commission has addressed “reasoned opinion” to Luxembourg, along with eight other Member States, regarding a failure to implement the Shareholder’s Rights Directive, obliged to be transposed into national law by 3 August 2009 at the latest. The directive sets minimum standards for shareholders to access information ahead of general meetings, and have more say in company directions.

Transportwheel progress!

Vel’oh marks its second anniversary in Luxembourg with another expansion of its network, linking the Communes of Gasperich and Weimershof to the city, and bringing the total number of stations to 54, served by a fleet of 496 bicycles. Long-term subscriptions to the service are up to 4,021 from 2,910 at the same time in 2009. Total journeys are up to 260,000 from just over 100,000, and the service recently passed a total of one million kilometres in total distance run.

Claude BertemesGian Maria Tore

CinémathèqueUniversity of Luxembourg

Vel’ohLuxorr

Commission européenne

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Guy Castegnaro, vice-président de l’Eala, est le principal organisateur de la conférence.

même, du très beau monde. A commencer par Vassilios Skouris, le président de la Cour de Justice des Communautés européennes, qui prononcera le discours d’ouverture, ou encore Armindo Silva, chef d’unité à la direction «Dialogue social, Droits sociaux, Conditions de travail, Adaptation au chan-gement» de la Commission européenne. C’est, du reste, la troisième fois que ce dernier participe à la conférence Eela. Il interviendra, cette année, dans le cadre d’une table ronde qui détaillera les «répon-ses» apportées par Bruxelles, mais aussi par les partenaires sociaux européens, à la crise économi-que globale. Autre orateur d’envergure: Catherine Barnard, professeur de droit européen à l’Univer-sité de Cambridge, qui présentera les conséquen-ces sociales du traité de Lisbonne.

En plus de ces conférences et tables rondes, dix workshops sont également au programme. Ils abor-deront des sujets «classiques» (transfert d’entrepri-ses, licenciements collectifs…), mais comprendront aussi une dimension très européenne. «Nous traite-rons de la question de la compétence juridictionnelle en matière de droit du travail dans le cas de conflits transnationaux, précise Me Castegnaro. Et puisque nous sommes au Luxembourg, nous détaillerons éga-lement les procédures à suivre lorsque l’on veut agir devant  les  instances  juridictionnelles  européennes, comment ça fonctionne, les pièges à éviter, les erreurs à ne pas commettre…»

Jean-Michel Gaudron (texte), David Laurent / Wide (photo)

Le Luxembourg accueillera, les 23 et 24 avril prochains, la conférence annuelle de l’Eela (Euro-pean employment lawyers association). Consti-tuée en 1996 en Allemagne, mais réellement activée deux ans plus tard sous la houlette de Cherie Booth, l’épouse de l’ancien Premier minis-tre anglais, cette association a pour principale acti-vité l’organisation de cette grand-messe annuelle – chaque année dans un pays différent de l’Union européenne – au cours de laquelle les spécialistes du droit du travail, avocats ou non, débattent des sujets les plus en vogue en la matière.

Vice-président de l’association, l’avocat luxem-bourgeois Guy Castegnaro est en charge de l’orga-nisation de l’édition 2010 de cet événement, qui devrait attirer quelque 400 personnes sur les deux jours. «Du fait de la tenue de la conférence au Kirchberg,  cette  année,  de  nouveaux  membres luxembourgeois sont venus rejoindre l’association», note-t-il. A ce jour, ils sont 16 avocats du Luxem-bourg à avoir été acceptés au sein de l’Eela.

Cette manifestation se veut, avant tout – et pres-que exclusivement – une plate-forme d’échange et de partage de connaissances et d’expériences. Aucune publication finale ni initiative particulière n’est attendue au terme de la journée et demie de conférences et débats auxquels participera, tout de

Evénement

Le droit sous toutes ses couturesC’est au Luxembourg qu’avocats et spécialistes du droit du travail se retrouveront, fin avril, pour l’édition 2010 de la conférence annuelle de l’Eela.

C’est, en million d’euros, le coût approximatif (fourchette haute) de l’opération «Grippe A/H1N1» au Luxembourg, selon le ministre de la santé, Mars Di Bartolomeo. Ce mon-tant inclut l’achat des doses de vaccin et la campagne d’information. Environ 40.000 personnes se sont fait vacciner contre la maladie et deux en sont mor-tes. Après être parvenu à annuler la commande de 250.000 doses de vac-cin, le ministère reste avec 450.000 doses sur les bras. «Ce n’est certaine-ment pas un gâchis financier», assure le ministre, pour lequel il s’agit d’une opération «inédite, par son ampleur, de prévention d’une possible catastro-phe sanitaire. Nous avons acquis une expérience inestimable».

ParutionFocus sur la croissance verteLa 3e édition de Focus, «le magazine professionnel dédié à l’innovation et la recherche au Luxembourg», édité par Luxinnovation et tiré à 15.000 exemplaires, est disponible dans les ministères et les organisations profes-sionnelles. Après les secteurs de l’auto-mobile et du spatial, cette édition offre un aperçu complet du domaine des éco-technologies et du développement durable au Luxembourg.

Agriculturehot potato...In a move that has angered the Green Party in Luxembourg, the European Commission has granted approval to BASF to produce Amflora, a genetical-ly-modified potato intended for the starch industry, and not for human or animal consumption, despite receiving the all-clear from the European Food Safety Authority (EFSA). However, Luxembourg and the Greater Region are committed to exploring GM-free options. Bearing this in mind, it is perhaps somewhat surprising that Commissioner Viviane Reding did not use her veto against Amflora, commer-cial production of which is scheduled to begin later this year.

Cherie BoothGuy CastegnaroVassilios SkourisArmindo SilvaMars Di BartolomeoViviane Reding

EelaCour de Justice des Communautés européennesCommission européenneCommission EuropéeneBASFDéi GréngAutorité Européene de securité des AlimentsMinistère de la SantéLuxinnovation

C’est au Luxembourg qu’avocats et spécialistes du droit du travail se retrouveront, fin avril, pour l’édition 2010 de la conférence annuelle de l’Eela.

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Avec ces textes, le Luxembourg se place dans la ligne de mire de la Commission européenne.

patriotiques,  de  la  Sonnerie nationale,  était  de nationalité belge?»

Et le Conseil d’Etat, précisant que «l’on pourrait multiplier les exemples», d’observer que «la nomen-clature des emplois réservés proposée dans le projet ne  se  distingue pas particulièrement  par  sa  cohé-rence ou sa  fidélité à une  ligne de conduite géné-rale». Face à ces textes mal ficelés, il ne cache pas ses inquiétudes: «Il faut se rendre à l’évidence de la valeur tout à fait relative du relevé des emplois repris au projet de règlement sous avis au regard du  droit  communautaire.» Si les textes étaient publiés tels quels, le Luxembourg se retrouverait «inévitablement dans  la  ligne de mire de  la Com-mission européenne», avertit l’institution.

L’Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti), pour sa part, a commenté l’avis du Conseil d’Etat en se demandant s’il ne s’agissait pas là, de la part du gouvernement, d’«une opération pour gagner du temps en attendant une nouvelle condam-nation par  la Cour de  Justice  européenne». L’asbl retient toutefois un constat positif: les textes n’évoquent «d’aucun mot  une  quelconque  limita-tion  d’emplois  communaux». Mais «encore  faut-il en  informer  les  communes», observe l’Asti qui a relevé depuis le début de l’année plusieurs appels à candidatures pour «artisan,  receveur ou simple employé communal» réservés à des nationaux.

Frédérique Moser

Octavie Modert peut revoir sa copie. Les quatre projets de règlements grand-ducaux précisant les emplois de la fonction publique relevant de la puis-sance publique – et donc réservés aux Luxem-bourgeois – ont été sévèrement avisés par le Conseil d’Etat. La haute institution, désormais présidée par Georges Schroeder, a remis le 23 février der-nier son avis sur les textes élaborés par la minis-tre déléguée à la Fonction publique et censés entrer en vigueur le 1er janvier dernier, en même temps que la loi – de fait inopérante. Un avis truffé de remarques faussement naïves et parfois, réellement cinglantes.

«Certains  emplois  repris  ne  répondent  à  pre-mière vue pas aux critères de la loi. Ainsi, le Conseil d’Etat n’a pas pu être rassuré que le conservateur de la section de paléontologie, qui d’après Larousse est la science qui se consacre à l’étude des fossiles, participe à l’exercice de la puissance publique ou à  la  sauvegarde  des  intérêts  généraux  de  l’Etat qu’en  raison  du  fait  qu’il  peut  requérir,  le  cas échéant, la force publique.» Autre exemple pointé du doigt: «Les employés du secrétariat de la musi-que militaire. Aurait-on oublié que Fernand Mer-tens, chef de la musique militaire de 1909 à 1937 et  compositeur,  entre  autres  œuvres  musicales 

Fonction publique

Un beaU foUillis L’avis du Conseil d’Etat au sujet du règlement grand-ducal sur l’accès des citoyens  européens à la fonction publique pointe de nombreuses incohérences.

Communiqués express(15/03) Jean-Claude Juncker et Luc Frieden participent aux réunions de l’Eurogroupe et du Conseil «Affaires économiques et financières», les 15 et 16 mars à Bruxelles. Pour le tradi-tionnel tour d’horizon de la situation économique et conjoncturelle de la zone euro, les ministres se basent sur les prévisions récemment publiées par la Commission européenne. «En termes de croissance, la situation économique reste fragile», insiste M. Juncker.

(11/03) Suite à l’annonce d’un projet de construction de 75.000 m2 de surfa-ces commerciales à Livange, la CLC lance une nouvelle fois un appel au gouvernement, lui demandant de dili-genter (enfin) un concept de dévelop-pement du commerce à l’horizon 2020, afin de pouvoir tenir compte de tous les aspects qui peuvent et doivent influer sur un développement raison-nable et approprié de l’équipement commercial au Luxembourg.

(10/03) Le ministre de la Justice François Biltgen présente la réforme de la législation sur les associations sans but lucratif et les fondations ainsi que le plan d’action envisagé. Il s’agit de moderniser les structures juridiques du monde associatif, qui reposent sur une loi datant de presque 100 ans déjà. La partie relative aux fondations suivra la procédure législative, tandis que des amendements visant un assouplissement des règles actuelles seront proposés pour le volet des asbl.

(10/03) Après un recul mensuel de 0,82% au mois de janvier, dû aux soldes d’hiver, l’indice des prix à la consommation établi par le Statec, a retrouvé au mois de février un niveau normal en progressant de 1,19%. Le taux d’inflation en glissement annuel, en progression constante depuis six mois, recule au mois de février, et passe de 2,11% à 1,52%.

(02/03) Tout comme en 2009, les per-sonnes physiques (résidents ou non- résidents) ont la possibilité d’effectuer leur déclaration pour l’impôt sur le revenu de l’année 2009 en ligne (www.impotsdirects.public.lu ou www.guichet.lu) et de la renvoyer directement à leur bureau d’imposition via Internet, une fois remplie et signée électroniquement, y compris avec annexes et pièces justificatives scannées sous format PDF.

Jean-Claude JunckerLuc FriedenFrançois BiltgenGeorges SchroederOctavie ModertFernand Mertens

EurogroupeCLCStatecConseil d’EtatCommission européenneAssociation de soutien aux travailleurs immigrésGouvernement luxembourgeoisCour de Justice des communautés européennes

L’avis du Conseil d’Etat au sujet du règlement grand-ducal sur l’accès des citoyens européens à la fonction publique pointe de nombreuses incohérences.

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P&T Consulting

L’expertise europÉenne de noVentoC’est à la société luxembourgeoise qu’a été confiée la gestion d’ensemble de la sécurité et des contrôlesd’accès pour le compte de la prochaine présidence belge du Conseil de l’Union européenne.

encadrer quelque 320 événements en cinq mois. Cela représente environ 90.000 inscriptions uni-ques, dans un contexte multilingue complexe. «Nous pouvons nous appuyer sur un logiciel confi­gurable à 100%,  en  fonction de  chaque  client,  de chaque  réunion,  de  chaque  utilisateur,  poursuit Sylvain Arts.  A Paris, nous avons ainsi formé 250 personnes à l’utilisation de l’outil.»

Au fil des rendez-vous internationaux, Novento a réussi à s’imposer comme un élément incontour-nable du décor, en toute discrétion. «Le  but  est qu’on ne nous voie pas. Nous sommes là pour accom­pagner  l’organisateur,  ses  invités  prestigieux,  les journalistes  et  l’ensemble  des  personnes  qui  gravi­tent autour d’un événement, comme les hôteliers et leur personnel, les installateurs, les gardes de sécu­rité,  les  forces de  l’ordre… Notre  travail  commence avant la manifestation. C’est la partie la plus ardue. Il continue pendant et se poursuit après.»

L’expertise d’un groupe Luxembourgeois

Novento s’inscrit en tant que facilitateur d’évé-nements, dans un contexte international souvent complexe. «Nous avons réduit par sept le travail de l’équipe organisatrice. Aujourd’hui, sept à dix per­sonnes  suffisent  pour  gérer  une  présidence  euro­péenne. Nous offrons la possibilité de mieux gérer les  événements.  Nos  outils  permettent  de  rendre compte en permanence, que ce soit au niveau bud­gétaire ou en termes de traçabilité des participants, par exemple.»

Novento mise beaucoup sur la flexibilité. Cette capacité de s’adapter à tous les contextes, qu’ils soient protocolaires ou plus sécuritaires. «Ce qui est  remarquable  dans  notre  démarche,  c’est  cette combinaison entre  le produit et  le service. Aujour­d’hui, on ne nous achète plus un outil, on achète notre expertise en matière d’organisation. Au­delà 

Michael Peiffer (texte), David Laurent / Wide (photo)

L’annonce, officielle, s’apparente à une nouvelle reconnaissance à l’échelle européenne. Elle confirme à tout le moins l’expertise et le savoir-faire de Novento, marque de P&T Consulting, en matière de produits et services dédiés au bon déroulement d’événements internationaux. Du 1er juillet au 31 décembre, la société luxembourgeoise assurera ainsi la gestion d’ensemble de la sécurité et des contrôles d’accès de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne. Depuis la création de la structure en 2005, c’est la sixième fois que Novento se voit confier une mission de ce genre. «Nous som­mes devenus une référence à l’échelle de la présidence européenne. A chaque fois, nos champs de compéten­ces et d’actions s’agrandissent», note Pierre Pigaglio, administrateur délégué et CEO de P&T Consulting.

Si les dirigeants de Novento, liés par une clause de confidentialité, ne peuvent rien dévoiler du futur rôle que leur société aura à jouer à Bruxelles, leurs prestations vont de la gestion de l’accréditation au bilan complet d’une manifestation, en passant par la gestion logistique, la communication mobile, le reporting, le contrôle d’accès, notamment en rela-tion avec les services de police, et enfin la diffusion d’informations en temps réel aux organisateurs et aux forces de sécurité. «Le nom Novento a été choisi pour  souligner  la  volonté  d’apporter  des  solutions nouvelles et innovantes au plus grand profit des orga­nisateurs  d’événements  nécessitant  une  approche haut de gamme, allant plus loin qu’une simple solu­tion logicielle», ajoute M. Piglaglio.

Pour Novento, l’aventure a commencé en 2005, à l’occasion de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE. «Au départ, nous devions unique­ment faire de l’accompagnement technique, se sou-vient Sylvain Arts, business manager de Novento.

Grâce au  travail de chefs de projet, on a  rapide­ment développé des solutions en gestion des accré­ditations, de  la  logistique et de  l’organisation en général.»

Le logiciel, clé de voûte du succès de la société, était né. Depuis lors, il n’a cessé de s’enrichir de nouvelles fonctionnalités, à même de répondre aux exigences des plus grands sommets euro-péens. «L’intérêt premier était de déposer le savoir sur  un  outil, constate Pierre Pigaglio. Ensuite,  il fallait voir comment cet outil allait pouvoir se déve­lopper, intégrer d’autres fonctionnalités, voir aussi comment  on  allait  pouvoir  l’adapter  à  d’autres contextes. La présidence allemande, en 2007, nous en a donné l’occasion. De là, nous avons pu passer en mode industriel, tout en gardant la flexibilité de l’outil. Lors des présidences suivantes, au Portugal, en Slovénie et en France, nous avons encore amé­lioré notre approche, nous avons pu  la confronter aux réalités du terrain. Le produit s’enrichit en per­manence.»

Et si l’outil gagne en efficacité, l’équipe, elle aussi, acquiert au fil du temps une connaissance plus approfondie des attentes des organisateurs sur la scène internationale. «Satisfaite de notre  travail lors de sa présidence, l’Allemagne a refait appel à nos services lors du G8 et la France a fait de même lors de la conférence de l’Union pour la Méditerranée...»

Désormais, Novento travaille à étoffer sa clien-tèle. Avec comme souci principal d’apporter des solutions simples et fonctionnelles. «Notre  logi­ciel,  dont  on  vient  de  changer  l’ergonomie  et  le design, a été pensé en fonction de l’utilisateur, dit M. Arts. Nous travaillons en permanence à la sim­plification de l’outil qui doit être un support au tra­vail  des  organisateurs,  non une  contrainte.» Lors de la présidence française, au deuxième semestre 2008, Novento et son programme ont ainsi pu

Sylvain ArtsPierre Pigaglio

NoventoP&T ConsultingConseil de l’Union européenneEntreprise des P&T

C’est à la société luxembourgeoise qu’a été confiée la gestion d’ensemble de la sécurité et des contrôles d’accès pour le compte de la prochaine présidence belge du Conseil de l’Union européenne.

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eNtreprIsesentreprises

de l’utilisation des nouvelles technologies de l’infor­mation et de la communication, de notre capacité à tirer toutes les ressources du web 2.0 notamment, nous avons  construit notre  réussite  sur un  savoir­faire. Nous ne  sommes pas dans une  course à  la technologie.  Dans  nos  différentes  missions,  nous avons d’abord un rôle de facilitateur. Notre but est d’amener les solutions les plus larges possibles.»

Pour ce faire, toujours dans un souci de simpli-cité, Novento s’appuie sur une solution de type Saas (Software as a Service). L’outil utilisé est un savant mélange d’applications web, d’outils de gestion de la relation client (CRM) et de gestion intégrée des ressources (ERP), dans la limite des besoins d’un organisateur.

«Nous  sommes  des  spécialistes  de  l’éphémère, résume Sylvain Arts.  Plus  que  d’organiser,  notre rôle  est  d’anticiper  et  de  réagir.  Aujourd’hui,  nous intégrons sur les événements des solutions d’échange en  temps  réel,  des  plateformes web  collaboratives. On  s’intéresse  aux  avancées  dans  le  domaine  des technologies  de  l’identification,  dont  la  biométrie. Notre but est de nous étendre à d’autres événements internationaux, aux contraintes fortes, tant dans l’or­ganisation que dans la logistique.»

Depuis le départ, Novento bénéficie de l’exper-tise de sa maison mère, l’Entreprise des P&T, dans son ensemble et sollicite les compétences présen-tes en interne. «Nous avançons au sein d’un univers qui maîtrise la communication au sens large», expli-

que Pierre Pigaglio. Filiale indépendante, P&T Consulting est présente sur le marché par le biais de trois marques à la fois distinctes et complé-mentaires, dans un univers à haute valeur ajou-tée, Komobilis, Cleverage et Novento. Elle se pose en experte dans les processus de conseil, d’ana-lyse, de développement et d’intégration des nou-velles technologies de l’information et de la communication. «Notre vocation est d’être éditeur et intégrateur technologique avec des compétences reconnues  dans  deux  domaines:  les  systèmes  de gestion d’infrastructures techniques et les technolo­gies de la mobilité», précise le CEO. Une expertise aujourd’hui reconnue dans les plus hautes sphè-res européennes.

«Le but est qu’on ne nous voie pas» Sylvain Arts (P&T Consulting)

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“An opportunity for an overhaul” AndersBerge(MercuriUrval)

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entreprises

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Management

leading from the frontA survey carried out by consulting group Mercuri Urval for its clients looks at factors behind “customer orientation” as the most important growth driver in Europe. 

the  financial  press.  There  are  differing  levels  of trust in the financial press depending on the nation. In  Italy  and Denmark,  for  example,  there  is  very little trust. In the Netherlands, there is a lot.” How-ever, 64% of respondents judge their company’s progress through informal information, such as gossip in the corridors. So what can be drawn from this? Management has to not only take care of formal communication, but also “make  sure that informal leaders are in line with official man-agement  viewpoints. Middle management motiva-tion is crucial to this.”

Beyond a harmonious internal approach, Berge insists that it is critical that companies look after people who can bring value to them, to lower the very real risk of losing them elsewhere. There is a shift in mentality where employees see progress and development as a key issue, “and for the com-pany,  HR  processes  that  do  not  lead  to  business results  in  the  future will  be  questioned.” Conclu-sion? “Well this suits Mercuri Urval quite well. We are business-oriented, not process-oriented...”

BrianPower(text),EtienneDelorme(photo)

“There have been a few similar surveys already commissioned,” admits Anders Berge, General Manager, Mercuri Urval Belgium & Luxembourg, “but we carried out ours to keep track of changes in the market for our clients, to detect what they need and what gaps need to be filled, and the people-ca-pabilities  that  are  required  to  get  to  a  particular destination in the future. It is our job to look after those.” What has been noticed? Respondents are now very aware of the threat posed by Asia and Eastern Europe to Western European businesses, which has transformed since the crisis started, according to Berge, but there is also a shift in atti-tudes on other aspects of business.

It is no longer simply about “getting  back  to profitability, or getting rid of the financial issues,” he remarks, “the  respondents  are  prepared  and willing to invest in raising the value, because that is the thing that has to be done in Europe. Products and solutions have to be brought together to bring a value that as yet cannot be reached from Eastern Europe or Asia.”

outside-in over inside-out?

What does this actually mean on a company level? “In our results, 73% of respondents to the sur-vey say they see the current period as presenting an opportunity for a reform, or even an overhaul, of management  practices,” says Berge. Priorities have to change, and front-end business will be focused on, sales and marketing, rather than more back-end processes such as cost-cutting, internal systems and process optimisation. “Invest-ment in the back-end will come with time,” he con-tinues, “but  the first aspect  to be  looked at  is  the front-end, so exactly how sales operations function. The crisis really showed who was successful in key account  management.  Sales  forces  need  to  be changed  from  product/technology  towards  solu-tions;  advisory  against  product  expertise.  This could make for an interesting situation in Luxem-bourg.” Indeed, the financial sector is inherently back-office-oriented. So what challenges does this country face? “Like  anywhere,  it  has  to  look  at innovation,” Berge offers. “Take  private  banking 

for instance. They need to listen to clients for what is really needed, and to make sure it isn’t just a ques-tion of taking care of customers. I think changes will be  demanded  in  this  country,  but  it  takes  time  to change a  culture. Often  there  is a  chain of people involved. If each focuses on listening to the one it has to deal with,  rather  than worrying about what  the end client will think, that will be a start.”

Businesses have to consider their development from an “outside-in” rather than an “inside-out” standpoint. “Things  have  a  habit  of  just  rolling along in good times, and companies go with that. In the face of improved competition, this will really no longer be good enough.”

Another managerial practice that Berge high-lights is internal communication and trust. “There are different methods  to detect how a company  is doing. Which information is  to be believed?” This question shows varying results across different nations. “We  asked  how  people  detect  how  their company is doing. You could expect it to be through formal information within the company, or through 

Anders Berge

Mercuri Urval

A survey carried out by consulting group Mercuri Urval for its clients looks at factors behind “customer orientation” as the most important growth driver in Europe. 

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Santé et sécurité

TouTe une campagne pour durerAu-delà de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail,l’UEL souhaite pérenniser la démarche au sein des entreprises luxembourgeoises.

Alain Ducat (texte), Julien Becker (photo)

Le 28 avril, c’est la journée mondiale de la sécu-rité et de la santé au travail. Pour marquer le coup, l’Union de Entreprises Luxembourgeoises (UEL) organise, à Bettembourg, un forum sur la question. Mais par-delà ce rendez-vous incontour-nable, l’UEL lance une campagne de longue haleine sur ce thème, directement lié à la respon-sabilité sociale des entreprises.

En entrant dans le 21e siècle, l’UEL a très vite marqué son souhait de travailler sur la sécurité et la santé au travail. «Il y a une réelle probléma-tique  à  laquelle  on  ne  peut  qu’être  sensible, observe Pierre Bley, secrétaire général de l’UEL. N’importe  quel  responsable  d’entreprise  est  bien conscient des enjeux liés à la lutte contre les acci-dents du travail et  les maladies professionnelles. Encore faut-il, ensuite, mettre en æuvre les mesu-res adéquates, adaptées aux besoins et aux spéci-ficités de l’entreprise ou du métier». C’est, de plus en plus, dans une approche globale que l’UEL aborde la question. En 2003, elle avait déjà pro-mulgué la Charte pour  la  responsabilité  sociale. «Au fil des ans, nous avons tenu à aller davantage vers le terrain, la réalité quotidienne des salariés», indique M. Bley.

Chiffres de l’Association d’Assurance contre les Accidents (AAA) à l’appui, il ressort que les acci-dents du travail proprement dit connaissent une baisse encourageante. Mais dans le même temps,

Pierre BleyGilbert Terver

GuardianUELAssociation d’Assurance contre les AccidentsIFSBINDR

Au-delà de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, l’UEL souhaite pérenniser la démarche au sein des entreprises luxembourgeoises.

«Nous pensons qu’il faut expliquer davantage, encourager, donner de la visibilité…» Pierre Bley (UEL)

les accidents de trajet marquent une tendance à la hausse. En 2008, plus de 21.000 accidents, tou-tes catégories confondues, ont été reconnus (sur plus de 27.000 déclarés, autre donnée étonnante!): près de 16.000 cas survenus sur le lieu de travail – dont huit mortels – et près de 5.000 accidents de trajet, marqués, là aussi, par huit décès, pour trois fois moins d’occurrences… En 1960, près de 95 % des accidents survenaient sur le chantier ou dans l’entreprise; en 2008, près d’un quart des accidents ont eu lieu sur le trajet.

«Des actions spécifiques sur ce type d’accidents sont  utiles.  Nous  avons  d’ailleurs  installé  une task-force à ce sujet», précise le secrétaire géné-ral de l’UEL. Une idée qui prolonge utilement la notion de responsabilité sociale et va dans le sens d’un soutien accru à l’utilisation des trans-ports collectifs, ce qui, outre une potentielle réduction du nombre d’accidentés sur la route, touche à la politique de mobilité et au respect de l’environnement…

enclencher une dynamique

«Nous essayons d’aborder toutes les problémati-ques concrètes, poursuit Pierre Bley. Et nous met-tons en avant ce qui se fait dans des entreprises de chez  nous.  En  2007  et  2008,  le  forum  organisé dans  le  cadre  de  la  journée mondiale  a  proposé des ateliers, où les entreprises venaient déjà mon-trer  leur  implication,  dans  le  but  de  promouvoir l’échange de bonnes pratiques.»

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Le groupe Guardian, spécialisé dans la production de verre, ne badine pas avec les questions de santé et de sécurité. Cela va même très loin dans la façon d’en-visager chaque risque, chaque procédure,chaque niveau de responsabilité. «Le grand patron, William Davidson, avait émis d’em-blée les grandes lignes d’une politique de sécurité, évoque Gilbert Terver, responsa-ble sécurité de Guardian à Bascharage. Notre Q.G. dans le Michigan édicte chaque année un Loss Control applicable partout, basé sur un risk management pointu. Chaque manager engage sa responsabilité. Chaque travailleur désigné doit comparer les réglementations locales et les procédu-res maison, pour appliquer les plus restricti-ves.» Au Luxembourg, les travailleurs délégués des trois sites (Bascharage,Grevenmacher et Dudelange) collaborent étroitement, pour le bien commun, de l’en-treprise, des salariés, des clients, des four-nisseurs, des riverains… Bref: de tous ceux susceptibles de croiser sur leur route les camions à la forme reconnaissable de Guardian. Au-delà de la politique d’inten-tion et de responsabilité sociale, il y a un «investissement matériel, humain et pécu-niaire constant». Dans la formation pour tous, par exemple. «Chaque mois, desthè-mes sont mis en avant. On passe en revue

Guardian

une implicaTion de Tous les insTanTs, À Tous les niveaux

tous les chapitres sur un cycle de deux ans. Nos anciens salariés ont encore cette for-mation continue, parce que tout évolue. Idem pour nous, bien sûr: je viens de suivre, par exemple, une formation chez Luxcontrol.» La liste des préoccupations menant au plus près du risque zéro est longue: équi-pements de protection individuelle, pro-duits dangereux, espaces confinés, bruit, premiers soins, ergonomie, utilisation des véhicules, installations électriques, char-gement et manipulation… «Par exemple, les procédures d’entretien, de stockage, de rangement, sont très importantes, pour évi-ter de glisser ou trébucher…» Très concrète aussi, la sécurité incendie: «Nous avons quatre équipes de pompiers formés dans l’entreprise. Ils sont régulièrement entraînés et des exercices réalistes sont organisés avec les sapeurs-pompiers de Bascharage, pour la parfaite connaissance des lieux et la cohésion entre intervenants de première ligne.» Guardian, motivé par l’initiative de l’UEL, sera encore de la partie cette année. «Nous ne sommes pas là pour donner un cours mais pour échanger, pour apprendre de ce qui est mis en œuvre ailleurs.» Dans le workshop animé fin avril, une visite du site de Bascharage sera pro-posée. Parce que la sécurité est affaire de pratique et de terrain. A. D.

Plus que jamais, l’UEL veut enfoncer ce clou. «On a voulu aller plus loin dans la dynamique et continuer à toucher un maximum de responsables d’entreprise  ou  de  responsables  sécurité  au  sein de  l’entreprise. Pour prendre  le  recul nécessaire, encourager le mouvement et lui donner un carac-tère pérenne, nous avons eu recours à un consul-tant,  en  l’occurrence  l’Institut  national  pour  le développement durable». Ainsi, la journée mon-diale, le 28 avril, donnera lieu, outre au Forum de la sécurité et de la santé au travail organisé à Bettembourg (dans les locaux de l’Institut de Formation Sectoriel du Bâtiment, l’IFSB), au lancement d’une campagne de longue haleine. «Pour que ce thème dépasse le cadre d’une jour-née symbolique et devienne  récurrent  toute  l’an-née», revendique M. Bley.

Avec un nouveau logo, un nouveau portail plus dynamique et plus concret (sur www.securite sante.lu), l’UEL et ses partenaires entendent ins-taller le concept dans la durée. Différentes actions de promotion soutiendront la manœuvre, comme le lancement d’un prix de la prévention. «On veut donner de  l’écho à  tous  les bons exem-ples.  Cette  thématique  touche  évidemment  les entreprises et les managers et il y a déjà beaucoup qui  est  fait. Mais  nous  pensons  qu’il  faut  expli-quer davantage, encourager, donner de  la visibi-lité... Et atteindre le grand public.» Car la sécurité et la santé au travail, cela concerne, simplement, tout le monde…

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Luxcaddy.lu

Du e-commerce Dans Les assiettesDepuis avril 2007, Epicerie.lu propose à ses clients de faire leurs emplettes devant un écran. La société a, entre-temps, grandi  au point de se trouver à l’étroit sous cette appellation. Mi-mars, elle a ainsi opéré une première mue pour devenir Luxcaddy.lu. 

«Nous tablons sur une progression d’environ 1.600 à 1.700 nouveaux clients en fin d’année» GeorgesKraft(àdroite),iciavecJacquesLorang(Luxcaddy.lu)

res aux nouvelles technologies, en mettant en place une ligne téléphonique pour toute com-mande. Un catalogue en version papier est ainsi mis à disposition pour ces personnes et toutes celles qui préfèrent ce mode de communication. Avec ces nouveaux services, les deux fondateurs de Luxcaddy.lu comptent bien faire de nombreux émules.

Quant à l’actuelle clientèle, elle semble fidèle et satisfaite de ce nouveau mode de shopping. Si les produits vendus sont dans la gamme de prix de ce que l’on trouve par ailleurs (certains pro-duits sont un peu plus chers, d’autres un peu moins), beaucoup de clients admettent dépenser moins par ce biais. «Ils nous avouent en fait qu’en faisant  leurs  achats  de  cette  manière,  ils  ciblent bien mieux leurs besoins et forcément ne se laissent pas influencer par les tendances marketing de nom-breuses  enseignes», souligne Georges Kraft avec satisfaction. A Luxcaddy.lu de prendre le relais et de faire de l’épicerie d’antan un «e-permarché».

Jean-MarcStreit(texte),DavidLaurent/Wide(photo)

Au départ il y a deux hommes: Jacques Lorang et Georges Kraft. En 2007, ils mettent un terme à leur collaboration avec une société de développe-ment informatique et Internet pour se lancer dans l’aventure de l’e-commerce. Ils fondent alors la société Itix en 2006. «Nous  avons  cherché  à développer un service novateur sur le marché», se souvient Georges Kraft qui poursuit, se rappelant les vicissitudes de toute création d’entreprise: «Si nous avions chacun une expérience de l’informati-que,  nous  avons  cependant  dû  nous  familiariser avec la gestion et le traitement des produits alimen-taires, domaines totalement nouveaux pour nous.»

Désireux de mettre leur projet rapidement à exécution, ils lancent Epicerie.lu dès le mois d’avril 2007, avec un peu moins de 650 produits, essen-tiellement de première nécessité (pain, fruits et légumes, boucherie, etc.). Au fur et à mesure, de nouvelles gammes sont proposées à une clientèle qui tarde toutefois à s’élargir. Le dernier rayon en date est le surgelé que MM. Lorang et Kraft ont lon-guement hésité à lancer. «Nous  ne  voulions  pas faire de concurrence à certaines sociétés déjà forte-ment ancrées au Grand-Duché dans les services de livraison  de  produits  surgelés.  Mais,  finalement, nous avons cédé aux demandes de notre clientèle», développe Georges Kraft.

Comme le révèle cet exemple, les nouvelles gammes de produits proposées par Epicerie.lu – maintenant Luxcaddy.lu – naissent bien évidem-ment de l’évolution «normale» de toute société dynamique mais également d’une demande des clients. La prochaine phase de développement passera ainsi probablement par une gamme tou-jours plus importante de produits locaux et pro-duits biologiques. «Nous proposons d’ores et déjà du fromage de chèvre ainsi que du pain bio et non bio d’artisans locaux», rajoute Georges Kraft.

une beLLe marge De progression

Et les clients? Adhèrent-ils à l’e-commerce? «De plus en plus», répond l’un des fondateurs. Actuel-lement, Luxcaddy.lu compte 2.300 clients dans sa base de données. L’évolution, si elle a été quelque peu laborieuse au début, a fini par prendre un rythme de croisière plus conséquent. «L’année 

dernière, nous avons enregistré environ 1.000 clients supplémentaires. Et si l’on se base sur les deux pre-miers mois de 2010, on peut tabler sur une progres-sion d’environ 1.600 à 1.700 nouveaux bénéficiaires de  nos  produits  en  fin  d’année», s’enthousiasme M. Kraft. Cette évolution exponentielle se fait ainsi ressentir en termes de chiffre d’affaires, qui a plus que doublé l’année dernière.

C’est pourquoi le nom de Epicerie.lu n’était plus trop en phase avec l’évolution de cette société. «En outre, de nombreuses personnes, voyant notre camionnette de livraison, nous demandaient quelle épicerie  nous  étions.  Il  fallait  donc,  pour  notre visibilité également, changer d’appellation», argu-mente-t-il. C’est ainsi que le site a pris l’enseigne Luxcaddy.lu.

Ce nouveau tournant s’est couplé, en cette mi-mars 2010, par une énième innovation. Désor-mais, Luxcaddy.lu est disponible via iPhone sur lequel il est possible de réaliser ses emplettes. Luxcaddy.lu s’est également adapté aux réfractai-

xxxx NOMJacques LorangGeorge Kraft

ItixLuxcaddy.luEpicerie.lu

Depuis avril 2007, epicerie.lu nous propose de faire nos emplettes devant nos écrans. La société a, entre-temps, grandi au point de se trouver fort à l’étroit sous cette appellation. Mi-mars, elle a ainsi opéré une première mue pour devenir luxcaddy.lu. 

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Investir dans un développement durable.

Évaluer les impacts environnementaux à court et moyen terme  pour mieux évaluer l’impact économique et assurer des conditions de vie saine  et confortable aux occupants, c’est le conseil et l’expertise que nous voulons partager dans l’accompagnement de nos clients.

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Les discussions devraient durer quelques semaines avant que la bonne nouvelle ne soit définitivement confirmée.

On se souvient que début janvier, le groupe InBev, dans un vaste mouvement de restructura-tion, avait annoncé son intention de fermer pure-ment et simplement le site et de délocaliser la production sur les sites belges de Jupille et de Louvain. 62 emplois étaient alors directement menacés par une telle issue. L’annonce avait fait l’effet d’une bombe et avait suscité un massif sou-tien populaire.

Le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké, qui a annoncé la bonne nouvelle directement aux députés réunis en séance publique, n’a pas caché qu’il a été com-pliqué de convaincre le groupe belgo-américain d’accepter cette solution qui permet, en outre, de sauvegarder l’emploi, puisque plus aucun licenciement n’est à l’ordre du jour. Un plan de maintien dans l’emploi devrait tout de même être discuté, pour trouver une solution concer-nant la trentaine de salariés du domaine de la logistique.

Suite à ce premier accord qualifié de «non contraignant», les différentes parties continuent les discussions, notamment sur le volet finance-ment de l’opération, lesquelles pourraient aboutir courant avril – bien qu’aucune date officielle n’ait été annoncée.

En 2009, Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch a produit un total de 246.600 hl, pour une part de marché revendiquée de 43,7%. Selon les données obtenues par la délégation du per-sonnel de Diekirch, le bénéfice 2009 a été en hausse de 12% par rapport aux quelque 5 millions d’euros de 2008.

Jean-Michel Gaudron

Ça s’arrose… Ou tout du moins, ça va s’arroser, lorsque l’information aura définitivement été confirmée. Au moment où nous clôturions cette édi-tion, le sort de la Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch était néanmoins sur le point d’être favorablement réglé, grâce à l’intervention d’un groupe d’investisseurs privés luxembourgeois, sou-haitant garder un temps encore l’anonymat tant que tout n’était pas bouclé. A défaut de savoir qui en fait partie, il était déjà connu que le grand «voi-sin» Bofferding n’en est pas.

Ces «chevaliers blancs» ont signé, avec le groupe InBev, maison mère de la Brasserie de Luxembourg, un accord aux termes duquel ils rachètent le terrain et les bâtiments du site de Diekirch, en vue de les louer, ensuite, au bras-seur. Une opération qui permettrait alors à la pro-duction de la bière Diekirch de rester dans sa ville natale, où ses premières bulles ont jailli en 1871. «Cet  accord  permettrait  à  la  Brasserie  de  Luxem-bourg Mousel-Diekirch de continuer à investir dans la marque Diekirch (...) tout comme sur les ventes des autres bières, par le biais d’investissements plus importants en vente et en marketing», explique le communiqué diffusé le 17 mars.

Au final, l’ensemble des activités de vente, de marketing et de brassage des marques Diekirch et Mousel, tout comme la distribution, l’emballage et les outils de brassage, resteraient la propriété et sous le contrôle total de la brasserie luxembour-geoise. En revanche, les activités logistiques seraient externalisées vers un partenaire spécialisé.

Brasserie de Luxembourg

Sauvetage nationalDiekirch devrait rester à Diekirch, sans dégât pour l’emploi. Le tout grâce à un pool d’investisseurs luxembourgeois encore discrets pour l’heure… 

CFO Studythe growing gapA recent study of CFOs from across the world, carried out by IBM, found that, like many others, the role has undergone an evolution because of the crisis. A telling point uncovered by the survey has been the gap between what is expected of the CFO versus, what they can actually do. Core financial responsibilities such as the strengthening of compliance programmes, and continuous finan ce-process improvements, have been supplemented by a rising expectation of what the CFO should be doing at an enterprise level, particularly in the fields of risk management and input into enterprise strategy, as well as the integration of information across the enterprise as a whole. With these expectations rising faster than finance department effectiveness, a gap is forming and this will need to be filled. The results, with information from the eight Luxembourg-based CFOs who took part, will be presented at the Cercle Munster on Thursday 22 April.

http://www-935.ibm.com/services/be/roundtable_lux/

Laboratoires KetterthillLa santÉ au bout des doigts

Connaître les résultats de ses analyses médicales et consulter l’historique de son dossier: c’est désormais possible sur iPhone grâce à l’application dévelop-pée pour le compte des Laboratoires Ketterthill par Pragma Consult, en partenariat avec Mips et LuxGSM. Déjà disponibles online depuis plusieurs années, les applications Cyberlab (réser-vées aux médecins) et iLab (pour les patients) sont désormais accessibles via le terminal mobile d’Apple, grâce à une solution évidemment sécurisée pour assurer la confidentialité des données.

Publication Les cahiers du droit Luxembourgeois La dernière édition des Cahiers du droit luxembourgeois, publiée par Legitech, concerne, d’une part, la thématique des abandons de créances de sociétés au Luxembourg, de leurs conséquences et des planifications fiscales qui y sont liées (par Oliver R. Hoor, expert-comp-table Steuerberater); et d’autre part, la fiscalité des revenus de la propriété intellectuelle (avec les avocats Bertrand Moupfouma et Pascale Sicurani).

www.legitech.lu

Jeannot KreckéOliver R. HoorPascale SicuraniBertrand Moupfouma

Brasserie de Luxembourg Mousel-DiekirchBofferding InBevIBMCercle MunsterLegitech

Diekirch devrait rester à Diekirch, sans dégât pour l’emploi. Le tout grâce à un pool d’investisseurs luxembourgeois encore discrets pour l’heure… 

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Les collaborateurs travaillent déjà ensemble dans le nouvel immeuble Bian à la Cloche d’Or.

activités  de  développement  des  services  d’infras-tructures», a-t-il expliqué.

Concrètement, les collaborateurs des deux entités travaillent déjà ensemble dans le nouvel immeuble Bian à la Cloche d’Or et dans quelques premiers espaces de vente en commun.

Mais au-delà de cette cohabitation, l’organisation opérationnelle de l’entreprise ne sera pas sur les rails avant au moins un an. Outre la nouvelle marque de l’entreprise, qui reste à imaginer, les dirigeants doi-vent définir une gouvernance, une straté gie com-merciale, mettre en commun leurs réseaux, les magasins... et traiter tout le volet juridique.

«La décision de principe a été prise. Maintenant, il  faut  tout mettre  en musique», commente Jean-Claude Bernardini, en charge du secteur des ser-vices à l’OGBL. Subsiste également la question de savoir quel sort sera réservé aux salariés en fonc-tion des trois statuts qui vont coexister à l’inté-rieur de l’entreprise (fonctionnaires, employés de l’Etat et salariés issus du secteur privé), de la future convention collective et de son périmètre. «Ni l’EPT, ni LuxGSM SA, ni  la nouvelle société ne procéderont à des licenciements pour raisons écono-miques ou opérationnelles», a rassuré le ministre.

A terme se posera également la question de la recomposition du capital et de l’entrée éventuelle d’un nouvel actionnaire. Le personnel redoute une privatisation de l’entreprise publique et la cession de tout ou partie des parts à un groupe étranger.

Nicolas Raulot

Cette fois, c’est fait. Après d’âpres négociations, le conseil d’administration de l’Entreprise des P&T (EPT) a approuvé le 1er mars la filialisation de ses activités de télécommunications et leur rapproche-ment avec LuxGSM, filiale de téléphonie mobile du groupe, dans une société anonyme.

Ce nouvel ensemble, provisoirement baptisé NewCo, représente une étape essentielle pour l’entreprise publique, qui doit se mettre en ordre de marche dans le cadre de son plan stratégique (Agenda 2012) et de la transposition, prévue au plus tard le 31 décembre 2012, des directives euro-péennes visant à libéraliser et à mettre en concur-rence les activités postales et de téléphonie.

Lors d’un point presse organisé le 10 mars, le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké a dévoilé quelques éléments stra-tégiques qui compléteront le développement des réseaux et infrastructures de l’Internet de nou-velle génération (lire en page 42 du cahier «Mana-gement»). «Au-delà des infrastructures, il convient désormais d’améliorer la qualité des services com-merciaux  et  d’offrir  des  services  fixes  et  mobiles d’une seule main afin de renforcer les activités de l’EPT sur un marché en forte croissance. Les servi-ces de commercialisation de produits ou services de télécommunications, mobiles ou fixes, seront ainsi intégrés dans une  seule  société, mais  séparés des 

Télécoms

TouT resTe À faireLe conseil d’administration de l’Entreprise des P&T a approuvé le 1er mars la fusion des activités télécom avec LuxGSM dans une NewCo. Le nouvel ensemble très cosmopolite doit maintenant être mis en musique.

Concurrencecartel sur le carreau Sept entreprises de carrelage – sur dix initialement visées dans la procédure – ont été sanctionnées par le Conseil de la concurrence pour «entente secrète» dans le cadre des procédures de soumission publique concernant la construction de la Cité judiciaire. L’en-quête, débutée en décembre 2005, a abouti à des sanctions comprises entre 15.000 et 25.000 euros par société, pour un montant total de 145.000 euros. Les trois entreprises le plus à l’amende sont Andreosso Carrelages, De Cillia Les Carrelages et Maroldt (25.000 euros chacun), alors que Willy Pütz (15.000 euros) a bénéficié d’une «remise» de 50% pour avoir activement collaboré avec les autorités de la concurrence. Les autres condamnés sont Marc F. Decker, Carrelages Wedekind (20.000 euros chacun) et Carrelages Bintz (15.000 euros)

TélécomsQuand l’ilr botte en touche…L’Institut Luxembourgeois de Régulation (ILR) a rendu, fin février, une «non-décision», se déclarant incompétent dans le cadre d’un diffé-rend opposant les opérateurs Luxem-bourg Online (LOL) à Verizon au sujet de communi cations facturées «pour des sommes et des durées impression-nantes, voire exorbitantes». L’affaire remonte à 2008 lorsque LOL avait constaté des factures anormales (dépassant parfois 1.000 euros) sur des appels vers des numéros à revenus partagés (commençant par 900, 901 et 905) gérés par Verizon, auquel il a alors été reproché un manque d’infor-mation sur la tarification de ces appels. Le différend porte sur un total de près de 64.000 euros que Verizon refuse de rembourser aux clients. L’ILR s’est contenté d’enjoindre l’opérateur à une meilleure information des utilisateurs.

MPKplan social en vueLe groupe suisse Valora, propriétaire des Messageries Paul Kraus au Luxem-bourg, a annoncé, début mars, un pro-gramme stratégique de «modernisation exhaustive» des structures de MPK pour exploiter davantage de synergies avec la maison mère. Un plan qui passe par des changements «essen-tiels» dans l’organisation et dans les effectifs. Traduction chiffrée: 35 emplois sur les 105 que compte le groupe au Luxembourg (avec Messageries du Livre, MPK Shop, Gropalux et Transports et Garage presse) devraient être supprimés d’ici à la fin de l’année.

Jean-Claude BernardiniJeannot Krecké

Conseil de la concurrenceAndreosso CarrelagesDe Cillia Les CarrelagesMaroldtWilly PützValoraMessageries Paul KrausMessageries du LivreMPK ShopGropalux Transports et Garage presseILRLuxembourg OnlineVerizonLuxGSMEntreprise des P&TMarc F. DeckerCarrelages WedekindCarrelages Bintz

Le conseil d’administration de l’Entreprise des P&T a approuvé le 1er mars la fusion des activités télécom avec LuxGSM dans une NewCo. Le nouvel ensemble très cosmopolite doit maintenant être mis en musique.

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paperJam Business Clubthe Who, What, hoW oF strategic innovation

In this workshop on 13 April (from 8.30 am to 12.00 am), Marc Sniukas will present a new approach to strategy. Drawing on concepts of business model innovation, breakthrough stra-tegy, Blue Ocean Strategy and disrup-tive innovation, he will have a look at a comprehensive framework for thin-king about how to find new growth opportunities for business and how to reinvent business models.

www.club.paperjam.lu

IFLR Europe Awardsallen & overy bissePour la deuxième année consécutive, Allen & Overy Luxembourg a été nommé meilleur cabinet d’avocats de la Place à l’occasion des «Internatio-nal Financial Law Review (IFLR) Europe Awards 2010», une des récompenses les plus «prisées» dans le secteur. L’attention a été portée sur les activités transfrontalières dans les domaines du droit des affaires, des fusions-acquisi-tions, du droit financier et marchés de capitaux. Allen & Overy compte, au Grand-Duché, près de 140 collabo-rateurs dont plus de 80 avocats.

Investmentextending businessWith the support of the Ministry for the Economy and Foreign Trade, the Luxembourg for Business website has been extended to include a dedicated section for investors. This will highlight the soft arguments for establishing a presence in Luxembourg, such as the stable business climate, and infor-mation for living and working here. Furthermore, there will be a section on international benchmarks, Luxem-bourg’s global position, and a guide to starting your own business in this country. For local businesses, there is also information on foreign markets for those seeking to export, as well as a guide to trade missions being undertaken.

Marc SniukasDavid RincónCarlo Arendt

paperJam Business ClubLombardRally de LUXeArnold Kontz BMWNew SpiritMichelinAllen & Overy LuxembourgMinistère de l’Economie et du Commerce extérieurLuxembourg for Business

There hasn’t been a Luxembourgish team in the Dakar rally since 2000. Rally de LUXe hopes to change that.

David Rincón:“It’s an almost insane dream...”

comfortably and at  the optimum  level we have  set out, we require around 70,000 euros,” says Rincón, “but we could still participate with 45 or 50,000. At the moment, we have about 10,000 euros, which cov-ers most of the cost of the bike itself, while we have worked out a deal with Michelin regarding the tyres. Three  or  four  large  companies  that  we  have  con-tacted seem very  interested in supporting us. Some others do not get involved in sponsorship, however.”

For the sponsors, the media coverage of the event, with over 1,100 hours of worldwide TV broadcasting and some 53 million web pages viewed, is notable, while the media in the Grand Duchy will most probably take an active interest in the progress of a local team, while sponsors have the opportunity to establish a presence on the rider’s clothing as well as the team’s. There is also the possibility for the main sponsor to include their brand in the team name.

The race itself? Carlo Arendt describes it as “the Tour de France of motorcycle rallies, the equiv-alent of travelling from Luxembourg to Brussels and back again, and then some, and doing that through the fields, not on the motorway. And then doing that for  16,  18  successive  days.” And Rincón himself? “It’s like my Everest. As a motorbike competitor I’m motivated by a tenacious desire and a nearly insane dream!” But the journey to take him to the starting line in Buenos Aires is only just beginning...

Brian Power (text), Luc Deflorenne (photo)

“We’re not going there to win. We don’t have the budget. Our aim is to finish the race,” says motor-cyclist, endurance rally enthusiast and Lombard employee David Rincón, on his ambition to take part in the 2010 edition of the Dakar Rally, which runs across Latin America. Rally De LUXe aims to raise the funds to participate, and already has the bike, in partnership with Arnold Kontz BMW, and New Spirit, the company headed up by Carlo Arendt, who was the last Luxembourgish contest-ant to take part in the race ten years ago, on board. So what costs are involved? “This  is  the  toughest race  in motorsport,” says Rincón, a 33-year-old of Spanish nationality, currently living in Luxem-bourg. “To  win  requires  millions  of  euros.  I’m  an amateur, and just to finish requires a lot of effort, on the physical side as well as the psychological one.”

Before such things can be taken into considera-tion, however, there are other requirements. The bike is sorted, but Rally de LUXe still needs to raise funds for critical elements such as the inscription fee for the race which is 13,500 euros, due in May, and race assistance during the rally, which costs upwards of 10,000 euros. Other needs, such as technical equipment, appropriate clothing, and travel expenses also have to be met. So how is the fund-raising going? “To  compete 

Rally de LUXe

the motorcycle diariesThere hasn’t been a Luxembourgish team in the Dakar rally since 2000. Rally de LUXe hopes to change that.

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place financière 46

Rapport Gafi

entre gris clair et gris foncÉEn dépit de certaines conclusions qualifiées de «subjectives», le rapport d’évaluation mutuelle publié sur le Luxembourg par le Groupe d’action financière sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme montre certaines pistes à suivre sur la voie de l’excellence.

Le manque de pouvoir de la CSSF ou encore la force du secret bancaire incompatible avec le prin-cipe de lutte contre le blanchiment, font partie des reproches récurrents apparaissant au fil du rap-port. «Un compliance officer qui fait bien son métier regarde  les  faits  attentivement  avant  de  faire  une déclaration, explique M. Lequeue. Or, cela est inter-prété comme une dérive du secret bancaire en tant que  frein aux déclarations de  soupçon de  blanchi-ment. C’est une interprétation partiale et univoque.»

Le rapport recèle, en outre, une étonnante contradiction au sujet du principe de double incri-mination. C’est, d’une part, la seule des 49 recom-mandations à recevoir le label de «conformité», mais elle est, d’autre part, régulièrement montrée du doigt comme limitant la capacité de coopérer du pays en raison des lacunes identifiées dans les incriminations de blanchiment et de financement du terrorisme.

Faut-il pour autant ne tenir aucun compte de ce rapport et le jeter aux oubliettes? Certainement pas, même si l’approche du Gafi est, aux dires de M. Lequeue, «très marquée par la culture américaine de la transparence. Or, ici, le secret bancaire est un droit individuel à la confidentialité et non pas un obs-tacle à la lutte contre le blanchiment. Il convient donc de s’adapter davantage aux obligations de communi-cation et d’échange dans un contexte déterminé, plu-tôt que d’imaginer que le secret bancaire disparaisse purement et simplement.»

Pour le président de l’Alco, cela passe notam-ment par le renforcement de la position du res-ponsable de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, en l’occurrence le compliance officer. «Cette position,  et  les droits  et les obligations qui y sont liés, sont aujourd’hui plus clairement  exprimés  que  par  le  passé.  Mais  trop souvent encore, le compliance officer n’est pas tou-jours assez haut placé hiérarchiquement, ou alors celui qui occupe cette fonction en a aussi une autre qui  risque  d’être  privilégiée.»  Du reste, l’Alco devrait, dans quelques semaines, remettre aux autorités luxembourgeoises les conclusions d’un groupe de travail sur le sujet, prônant une fonc-

Jean-Michel Gaudron (texte), Luc Deflorenne (photo)

La synthèse du rapport d’évaluation mutuelle sur le Luxembourg concernant la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du ter-rorisme, publiée le 19 février dernier par le Gafi (Groupe d’Action financière), n’a pas vraiment été du goût des autorités luxembourgeoises et des principaux acteurs concernés. Le ministre des Finances, Luc Frieden, n’a pas hésité à évoquer à plusieurs reprises la «subjectivité» qui a guidé l’ensemble des réflexions de cet organisme inter-gouvernemental dont l’objectif premier est de concevoir et de promouvoir des politiques de lutte contre le blanchiment de capitaux et le finance-ment du terrorisme, aussi bien à l’échelon natio-nal qu’international.

Le document de 35 pages du Gafi décrit et ana-lyse les mesures prises par le Luxembourg dans ces deux matières et indique comment renforcer cer-tains aspects du système. Il établit quatre niveaux de conformité (conforme, en grande partie conforme, partiellement conforme ou non conforme) au regard de ses 49 recommandations.

La lecture «brute» de ce bilan d’évaluation n’est guère flatteuse pour le Grand-Duché. Une seule recommandation (celle concernant la double incri-mination, c’est-à-dire le traitement d’infractions primaires condamnables à la fois au Luxembourg et dans le pays où le fait s’est produit ou d’où pro-vient le client sanctionné) est jugée «conforme»; neuf sont estimées «en  grande partie  conformes», 30 sont qualifiées de «partiellement conformes» et neuf de «non conformes».

Le Gafi reproche notamment au Luxembourg une mise en œuvre de l’incrimination «très insuf-fisante,  de  sorte  que  depuis  2003,  des  sanctions dont le niveau est globalement faible, n’ont été pro-noncées que dans huit cas» et considère que «d’une manière  générale,  la  procédure  de  gel  des  avoirs terroristes  est  confuse  et  insuffisante  par  rapport aux normes internationales». L’organisme regrette, en outre, que la taille de la cellule de renseigne-ments financiers (qui comprend six personnes),

créée en 2004 et placée au sein du parquet de Luxembourg, soit insuffisante par rapport au nombre de déclarations d’opérations suspectes, en constante progression.

plan d’action

«Mon sentiment est aussi que le Luxembourg n’a pas été traité de façon équitable, ni dans le proces-sus d’interview et d’évaluation ni dans la rédaction du rapport, constate Jean-Noël Lequeue, président de l’Association luxembourgeoise des compliance officers (Alco), forte de 540 membres, dont 90% de la profession pour les secteurs financier et des assurances, et qui a fait partie des professionnels consultés par le Groupe d’action financière. Cer-tains  examinateurs  du  Gafi  sont  apparemment venus avec un a priori évident et n’ont pas cherché à comprendre certaines choses, mais plutôt à conforter leur a priori.»

Un sentiment que Jean Guill, le directeur de la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF), voudrait sans doute exprimer aussi ouver-tement s’il n’était soumis à un certain devoir de réserve. Car à la suite de la visite officielle du Gafi, en mai 2009, un premier projet de rapport avait été transmis aux autorités luxembourgeoises à l’automne. «Nous y avons relevé des points factuel-lement erronés et d’autres pour lesquels nous esti-mions que leur appréciation ne correspondait pas à la nôtre, explique M. Guill. L’ensemble des autorités luxembourgeoises  a  donc  rédigé  un  document  de près de 200 pages en réponse à ce premier rapport provisoire. Or,  lorsque nous  nous  sommes  ensuite rendus à Paris pour discuter en détail des change-ments à apporter à ce rapport, nous n’avons pu que constater, au vu des questions et des réactions à nos réponses,  que  les  membres  du  Gafi  n’avaient  pas vraiment lu le document que nous leur avions envoyé. Nous avons ainsi raté toute une étape du processus qui aurait été importante. S’ils avaient assimilé nos observations,  ils  nous  auraient  fait  part  de  leur accord, ou pas, mais au moins, nous aurions eu un dialogue contradictoire. Cela n’a pas été le cas. C’est évidemment frustrant.»

Jean-Noël LequeueJean GuillLuc Frieden

Groupe d’Action financièreAlcoCellule de renseignements financiersParquet de LuxembourgABBLCSSFCommissariat aux assurancesOrdre des Experts-comptablesBarreau de Luxembourg

Le rapport sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, décrié par certains, montre néanmoins certaines pistes à suivre par le Luxembourg.

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plaCe FINaNCIèreplace financière

tion plus indépendante, mieux positionnée dans la hiérarchie et majoritairement dédiée.

En attendant, les autorités luxembourgeoises ont pris acte du rapport du Gafi, avec ses «limi-tes», mais aussi ses critiques dont certaines sont reconnues comme étant pertinentes. «Il y aura un plan d’action du gouvernement afin de répondre à ces  critiques, assure Jean Guill.  A  chacun,  dans son  rayon  de  compétence,  de  faire  le  nécessaire. Mais  les  ajustements  dans  les  textes  légaux  sont plutôt cosmétiques. Le débat, parfois enfantin, est aussi d’ordre terminologique: le Gafi, par exemple, parle de mesures ‘adéquates’ et nous, de mesures ‘raisonnables’.»

Au reproche formulé par le Gafi de sanctions «peu efficaces» et «pas proportionnelles, ni dissua-sives», le directeur de la CSSF rappelle que le ren-forcement des textes est un chantier en cours depuis son arrivée à la tête de l’institution. «Le processus sera accéléré», précise-t-il, tout comme il indique le renforcement des contrôles sur place, conscient que, jusqu’alors, «la CSSF n’en avait pas fait autant que le Gafi le souhaitait.»

En outre, un comité de prévention du blanchi-ment a été mis en place juste après la visite du Gafi, à l’initiative commune des ministères des Finances et de la Justice, et réunit tous les acteurs liés à cette prévention du blanchiment: l’ABBL, la CSSF, le Commissariat aux Assurances, l’Ordre des Experts-comptables, le barreau, le parquet, l’Alco et même les casinos. Une prochaine réunion de travail est programmée courant avril.

arsenal lÉgislatif revu à la hausse

Autre mesure prise «post-visite» (et, par consé-quent, non prise en compte dans le rapport du Gafi), et non des moindres: la promulgation, le 1er février dernier, d’un règlement grand-ducal ren-forçant certaines dispositions de la lutte contre le blanchiment et contre le financement du terro-risme. Un texte qui répond directement à la demande du Gafi de revoir à la hausse la qualité de l’arsenal légal et réglementaire luxembourgeois. «Ce texte met notamment tous les acteurs de la Place 

sur le même pied, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant, apprécie Jean-Noël Lequeue. Même si la  mission  première  d’un  avocat  ou  d’un  expert-comptable  n’a  rien  à  voir  avec  la  lutte  contre  le blanchiment,  une  partie  de  leurs  activités,  liée notamment à la domiciliation, est très sensible dans ce cadre-là. Il faut savoir que les avocats ont déjà une obligation, parmi beaucoup d’autres, liée à la loi  de  2004  de  remplir  des  formulaires  du  type ‘Know your Client’. Mais  ce  nouveau  règlement apporte assurément un plus grand équilibre sur le marché. C’est une très bonne chose.»

Le texte établit également, de manière explicite, l’obligation d’une approche commerciale basée sur le risque, à charge pour chacun des acteurs concernés d’en faire une mesure au travers de

«Le secret bancaire est un droit individuel à la confidentialité et non pas un obstacle à la lutte contre le blanchiment» Jean-Noël Lequeue (Alco)

«procédures  de  vigilance  spécifiques  et  efficaces». «Les institutions ont déjà cette approche de risque dans leur pratique quotidienne, même si cela n’est pas  toujours clairement explicité dans  leurs  règle-ments, note M. Lequeue, qui prêche aussi pour sa paroisse. Au sein de l’Alco, nous avons des groupes de  travail qui æuvrent au développement de  logi-ques communes dans l’évaluation des risques et qui cherchent  à  adopter  des  règles  cohérentes  en  la matière.»

La version intégrale du rapport du Gafi sera publiée fin mars. Elle reprendra, en annexe, les grandes lignes du document contradictoire adressé par les autorités luxembourgeoises, sans pour autant que la teneur même du texte principal ne soit révisée.

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LucFrieden

«Il faut changer pour rester ce que nous sommes»  Le ministre des Finances, orateur principal de la Journée boursière 2010, n’a pas caché   la nécessité d’évolution de la Place financière en vue de conserver sa réputation et son efficacité. 

«Sinousrestonstropfocalisés surlepassé,nousn’attireronspas denouveauxclients» LucFrieden

qu’attendu», a pu noter Luc Frieden, relativisant tout de suite cette bonne impression en signalant qu’en ce début d’année 2010, les marges sur inté-rêts et les revenus de commissions ne sont pas aussi importants que ceux de l’année dernière. «Mais le plus important est le potentiel de croissance à  long  terme  et  nous  avons  de  nombreux  atouts  à faire valoir. Nous devons attirer de nouveaux clients, puis leur expliquer qui nous sommes et en quoi nous avons changé. Car si nous restons trop focalisés sur le passé, nous n’attirerons pas de nouveaux clients. Le client de demain a besoin de confiance et de conseils bien plus sophistiqués que par le passé. C’est désor-mais aux banques de faire en sorte de rendre cette confiance. Cela passe par une meilleure formation et une remise en question permanente.»

Reste à savoir si cette «mentalité du changement» que le ministre des Finances appelle de tous ses vœux saura trouver un écho à la hauteur du défi.

Jean-MichelGaudron(texte),OlivierMinaire(photo)

L’ancien président français Georges Pompidou avait basé sa campagne électorale de 1968 sur le slogan «le changement dans la continuité», repris ensuite à son compte par son successeur, Valery Giscard d’Estaing. A l’occasion de la Journée boursière 2010, qui a fait le plein – et même plus – à Luxembourg-Congrès, le ministre des Finan-ces Luc Frieden a préféré «la  continuité  dans  le changement», faisant allusion à la devise natio-nale «Nous  voulons  rester  ce  que  nous  sommes». «Nous ne pourrons rester ce que nous sommes que si nous faisons de substantiels changements dans le  futur», a-t-il expliqué en conclusion d’un long discours – en anglais – parfaitement bien rodé.

Ces changements, le Luxembourg les a déjà subis, tant le monde qui l’entoure a évolué en quelques années, et encore plus avec l’émergence de la crise économique et financière. Il les subit même encore aujourd’hui, dans la tourmente d’interminables discussions autour du secret bancaire et de l’échange automatique des infor-mations. Le sujet a déjà fait couler beaucoup d’en-cre et ce n’est sans doute pas fini. «La  confidentialité  est  un  outil  essentiel  en 

matière de gestion de fortune et de banque privée, a répété Luc Frieden. Nous  voulons que  les  clients viennent  d’abord  au  Luxembourg  pour  la  qualité des services qu’ils y trouvent. Il faut trouver le bon équilibre  entre  cette  confidentialité  et  le  fait  de payer normalement ses impôts. Mais dans le futur, il faudra sans doute faire une différence entre les clients venant de l’Union européenne et les autres. L’idée qu’il puisse y avoir des échanges d’informa-tions dans  certains  cas, mais pas dans d’autres, est contraire à l’esprit du marché intérieur. Mais si ce système est appliqué partout et qu’il est prouvé qu’il est meilleur et efficace, alors on pourra faire un pas de plus.  En attendant,  la  confidentialité, terme que je préfère à celui de ‘secret’ ne va pas disparaître.  Mais  sans  doute  son  contenu  va-t-il changer en raison de la pression internationale et de la concurrence accrue en matière de gestion de fortune.»

Dans ce contexte, les récentes décisions du G20, et le positionnement, pendant quelques mois, du Luxembourg sur une «liste grise», n’ont évidemment guère été du goût du ministre des Finances. Il regrette, notamment, le contexte dans lequel ces décisions ont été prises. «Le  G20  est une  nécessité,  mais  ne  constitue  pas  un  monde idéal. La plupart des pays affectés par ses conclu-sions  n’étaient  même  pas  autour  de  la  table  des discussions. Il n’y a que cinq pays européens dans le G20. Il est indispensable que l’Europe ait des ins-titutions fortes, qu’elle soit présente là où sont pri-ses les décisions et qu’elle parle d’une même voix.»

remIse en questIon permanente

En attendant, le Luxembourg veut rester ce qu’il est en matière de fonds d’investissement, c’est-à-dire le numéro un européen, et conserver un sec-teur bancaire fort. «Les chiffres 2009 sont meilleurs 

Georges PompidouValéry Giscard d’EstaingLuc Frieden

G20Luxembourg-Congrès

Le ministre des Finances, orateur principal de la Journée boursière 2010, n’a pas caché la nécessité d’évolution de la Place financière en vue de conserver sa réputation et son efficacité. 

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Conférence

JournÉe boursiÈre 2010Près d’un millier de personnes a assisté,  le 4 mars, à Luxembourg-Congrès,  à la traditionnelle Journée boursière.  L’orateur vedette était le ministre  des Finances Luc Frieden.

Olivier Minaire (photos)

Michel Maquil (Bourse de Luxembourg)

Ernest Cravatte (Raiffeisen)

Eric Martin (BGL BNP Paribas)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

André Roelants et Michel Barbancey (Clearstream)

Arnaud Dubois (MDO Services) et Claude Kremer (Alfi)

Philippe Guex (ambassadeur de Suisse)

Marc Saluzzi (PricewaterhouseCoopers)

Luc Frieden (ministre des Finances)

Raymond Kirsch (Bourse de Luxembourg)

Luc FriedenRaymond Kirsch

Michel MaquilErnest Cravatte

Eric MartinMarc Saluzzi

Philippe GuexArnaud DuboisClaude KremerAndré Roelants

Michel Barbancey

Bourse de LuxembourgRaiffeisen

BGL BNP ParibasPricewaterhouseCoopersAmbassadeur de Suisse

MDO ServicesAlfi

Clearstream

Près d’un millier de personnes a assisté, le 4 mars, à Luxembourg-Congrès, à la traditionnelle «Journée boursière». L’orateur vedette était 

le ministre des Finances Luc Frieden. 

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NatixisPrivateBankingInternational

«Nous adoroNs la broderie fiNe»  Natixis Private Banking International (NPBI) veut grandir en s’appuyant sur son appartenance   à un grand groupe (Banques Populaires Caisses d’Epargne-BPCE) et sur les structures    d’ingénierie patrimoniale  luxembourgeoises. Entretien avec Xavier Guyard, le nouveau directeur général   et Pascal Rapallino, directeur des expertises.

Nicolas Raulot (interview), Olivier Minaire (photo)

A quand remonte l’implantation de Natixis Private Banking International au Luxembourg? Xavier Guyard: «L’implantation date de 1989 avec la Banque Populaire Luxembourg. D’une banque spécialisée dans la gestion de crédits internatio-naux, nous sommes devenus une banque privée à part entière. Nous avons pris notre nom actuel à la suite de la création de Natixis, issue de la fusion entre Natexis Banque Populaire et Ixis (Groupe Caisse d’Epargne).

Vous ne faites pas beaucoup parler de vous sur la Place. Comment s’explique votre discrétion? X. G.: «Je suis dans le groupe depuis 1975 et à Luxembourg depuis 2002. La discrétion a toujours fait partie de notre culture. A l’étranger, chacun connaît les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, car ces deux noms représentent des concepts généraux qui existent dans le monde entier. Cela favorise notre communication.

Pouvez-vous décrire vos activités? Quels sont vos effectifs? X. G.: «NPBI emploie une centaine de personnes et gère environ 2,3 milliards d’euros. Nous sommes donc une banque de taille moyenne. Mais nous voulons grandir. Comme la fusion des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne est achevée, nous voulons développer une clientèle européenne avec leur appui.

Comment allez-vous vous y prendre? X. G.: «En rebondissant sur la clientèle du groupe. Nous pou-vons leur offrir toute la gamme de produits que le Luxembourg a su développer (Sicar, SIF...) et que nous avons su mettre en œuvre depuis cinq ans.

Quelle clientèle visez-vous? Pascal Rapallino: «Natixis est la troisième banque des entreprises en France. Les entrepreneurs qui sont clients de réseaux en France ont aussi des activités à l’inter-national ou s’expatrient. Nous pouvons leur propo-ser les structures adaptées à leurs besoins, en fonction des produits d’ingénierie financière dispo-nibles au Luxembourg. Avant de prétendre gérer leur fortune et leur cash-out (liquidités que reçoit l’en-trepreneur lors de la cession totale ou partielle de son entreprise, ndlr.), nous leur proposons une offre com-plète qui passe notamment par l’optimisation fiscale

de leur organisation avec des structures de type Soparfi, qui leur permet de remonter leurs dividen-des vers une holding luxembourgeoise. Nous pou-vons aussi les aider à optimiser la gestion de leur trésorerie ou de leur propriété intellectuelle.

Etes-vous également présent dans le secteur des fonds d’investissement? P. R.: «Oui, nous sommes présents sur la majorité des grands axes de déve-loppement de la Place, qu’il s’agisse de fonds spé-cialisés en énergies renouvelables, en philanthropie, en art, de fonds de retournement, qui sont des fonds composés de créances fortement dévalorisées, ou encore dans l’immobilier et depuis six mois sur des projets de fonds islamiques. Concrètement, nous répondons aux appels d’offres des clients fortunés internationaux qui souhaitent créer leur propre fonds. Nous sommes sollicités car nous bénéficions d’une image d’expertise et de compétence.

Mais vous n’êtes pas les seuls dans ce cas. Quelle est votre véritable spécificité? X. G.: «Notre taille moyenne nous confère un avantage compétitif, une réactivité qui nous permet de fournir des solutions sur mesure. Nous adorons la

broderie fine. Nous savons aussi qu’un client de banque privée n’a pas beaucoup de temps devant lui, qu’il est en attente d’un service et d’un suivi de nature corporate, plus que patrimoniale.

Comment gérez-vous les débats actuels sur le secret bancaire. Que dites-vous à vos clients? P. R.: «Vous savez, la gestion de fortune sophistiquée on-shore a pris une place plus importante au Luxem-bourg qu’en Suisse, grâce à ces outils uniques au monde. Par ailleurs, le Grand-Duché et les banques qui y sont installées obéissent aux lois internatio-nales. Nous pouvons imaginer que le secret ban-caire d’ordre fiscal appartiendra bientôt au passé.

Avez-vous réduit vos effectifs récemment? X. G.: «Nous adaptons régulièrement nos effectifs. Comme les autres établissements, il nous arrive de prendre des mesures classiques et individuel-les pour placer les forces de travail là où elles sont nécessaires en fonction des évolutions du métier. La formation permanente et l’échange de postes ne sont pas toujours la bonne solution.

Recrutez-vous? X.G.: «Oui, des commerciaux.»

Xavier GuyardPascal Rapallino

Natexis Banques PopulairesIxisNatixisNatixis Private Banking InternationalBanque Populaire LuxembourgBanques Populaires Caisses d’EpargneGroupe Caisse d’Epargne

Natixis Private Banking International (NPBI) veut grandir en s’appuyant sur son appartenance à un grand groupe (Banques Populaires Caisses d’Epargne-BPCE) et sur les structures d’ingénierie patrimoniale luxembourgeoises

«Ladiscrétionatoujours faitpartiedenotreculture» Xavier Guyard, à gauche, et Pascal Rapallino (NPBI)

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Bourse de Luxembourg Principal centre de cotation des valeurs internationales

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StateStreetBank

“we support the idea”  Marty Dobbins, Managing Director of State Street Bank Luxembourg,   talks about the company’s 20 year presence in this country, and the evolution of products.

active participation both through Alfi and on indus-try forums. But it is wider in scope than one com-pany. We have to see what will materialise for Luxembourg’s financial sector as a whole with some of these directives. I will say there is a con-siderable amount of active work going on, not the least of which is the implementation of Ucits IV: Luxembourg has a very good story to tell about our knowledge of Ucits and how we built upon that brand. We have a great infrastructure here that includes risk oversight and compliance. This can be built upon, especially in cross-border activities. We can create solutions for our clients as they look at areas such as master-feeder structures, mergers and the simplified notification processes.

Where do you anticipate growth will come from in your industry? “ETFs are definitely an area to watch, but there are also opportunities in the Alternatives space, including private equity and real estate funds. We recently acquired Mour-ant, the Channel Islands-based international financial administrator, which is timely, and bal-ances our product offering nicely by bringing onboard a very experienced management team. There will be continued growth in derivatives and support to provide the necessary tools and expe-rience in terms of processing, accounting and valuation, as well as collateral management. We see Europe as an area for growth across the board and Luxembourg is central due to its expertise and capabilities in a wide range of fund products and multiple domiciles.

What will the key drivers be for this? “The abil-ity to support complex fund structures on a glo-bal platform while also being accessible locally in any time zone and language. Infrastructure is vital to servicing a fund and producing NAVs

Brian Power (interview), David Laurent / Wide (photo)

Marty Dobbins, State Street has been in Lux-embourg for 20 years. How has the company evolved over that time? “The initial reason for our presence in Luxembourg was to service North American asset managers who wanted us to sup-port them locally in this market. We had a small office on Boulevard Royal with twelve people back in 1990. When we look back at the last 20 years, we have really grown and expanded beyond our initial North American client base to more global clients with complex infrastructures. Our portfo-lio of clients has also diversified significantly, which brings new perspectives and a wider range of products for us to support. It also gives us a good depth of knowledge, which our clients con-tinue to benefit from. We were the first adminis-trator to service multi-class funds, and the first to service Exchange-Traded Funds (ETFs). These landmarks are a testament to our global infra-structure. We were able to combine our knowl-edge from the ETF market in the United States with our local knowledge to bridge the gap and successfully support the first ETFs in Luxembourg. It shows our consistency and ability to leverage our experience across the globe, not just in Luxem-bourg, to support these complex business models.

You mention local knowledge. How vital is this? “We believe it is very important to have a local presence, because it not only helps us under-stand local market requirements but also allows us to contribute to the industry by bringing differ-ent experiences and perspectives to organisations like the Association of the Luxembourg Fund Industry (Alfi). The ability to combine local exper-tise with global expertise enables us to form strong partnerships with our clients. In the end, it

really benefits our clients, because we can apply our expertise from other markets to the local mar-ket in Luxembourg, which often results in a better product and service model for them.

What has changed for you in these more trou-bled economic times? “All financial institutions have re-assessed their approach to risk manage-ment in processes and structure, and we have certainly done that as well. I think levels of com mu-nication around transparency have increased sig-nificantly and we have ultimately become closer to our clients. Their boards are asking for more information about the controls that are being put in place, whether that be the valuation process or the reconciliation process, performance measure-ment, oversight and so on. This has resulted in significant retention rates from our clients despite the challenging market environment. Our clients find comfort in the level of transparency we pro-vide and, in turn, this helps to provide peace of mind to their investors.

An upshot of this has been the proposed Alter-native Investment Fund Managers (AIFM) directive. What is your take on this? “We agree that there needed to be some changes, so we sup-port the directive. But it is important to keep a focus on good business practices, and what is prac-tical. We have some areas of concern regarding the directive, especially around depository matters, such as strict liability and the responsibilities of the depository in the valuation process. I think it’s still too soon to say where all of this is going right now, but there is an ongoing dialogue. Change is necessary and it is still a work in progress.

What will the effects on State Street be? “Well that’s what we’re hoping to see through our

Marty Dobbins

State Street BankAlfi

Marty Dobbins, Managing Director of State Street Bank Luxembourg, talks about the company’s 20 year presence in this country, and the evolution of products.

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“Wecanuseourknowledge ofoff-shoremarkets” Marty Dobbins (State Street Bank Luxembourg)

paperjam | Avril 2010 | ÉcOnOmie & finance

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place financière

throughout the day. It’s no longer about the end of the business day, because our clients are oper-ating in a global environment. Flexibility is required to meet the demands of the investors, wherever they are located. State Street’s key strength is the ability to leverage our global pres-ence with our local knowledge of off-shore mar-kets. Another driving factor will be the ongoing regulatory changes. We have to continue to adapt and refine all of the time, and invest in systems, tools and resources. This is a great challenge which requires that we continually evaluate our objectives and identify areas of growth. We have to keep improving our local knowledge and suc-

cessfully integrating acquisitions that expand our global footprint.

Do you anticipate changes on the client side? “There will be a continued focus on retail custom-ers as well as institutional clients. That will not change. However, the implementation of the Spe-cialised Investment Fund (SIF) legal framework has allowed another class of investor to come in to the Luxembourg market. The flexibility of our sys-tems has allowed us to support the very large and complex asset managers, as well as those who are bringing newly created fund structures into Luxem-bourg, including mid-size managers who bring

diversity through their specialty products. State Street is able to service a wide range of clients by providing support on many different levels. Our relationship managers, business managers, project managers spend a considerable amount of time in different areas within our clients’ organisations, listening to the needs of their product managers, portfolio managers, risk and compliance person-nel... It’s much more than just supporting and run-ning a fund. You must have a full perspective and work in partnership with the client base. Transpar-ency, along with performance and the risk analysis tools allow us to service multiple requirements for an evolving client base.”

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Eric SublonHubertus Von MorrStephan KrausJohannes E.-G. ScheelHern BegemannLucio BergamascoChristian KleinJens Uwe PatschBernd EhingerRégis Daumas TrioPeter HoffClaudia LeyendeckerMarlène MetgeMarie Sinniger

Luther LuxembourgLutherWest LBFedesaIPConcept Fund ManagementEFAFuchs & Associés Finance LuxembourgRégis Daumas TrioBelvedere Real EstateGolf-Club Grand-DucalThe Carlyle Group

Le cabinet d’avocats d’origine allemande a fêté, le 3 mars dernier, son arrivée au Grand-Duché à l’occasion d’une réception donnée au Golf Grand-Ducal.

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plaCe FINaNCIère

Hubertus Von Morr (ambassadeur d’Allemagne), Johannes E.-G. Scheel (West LB) et Hern Begemann (Luther Allemagne)

Eric Sublon (Luther Luxembourg),

Hubertus Von Morr (ambassadeur d’Allemagne)

et Stephan Kraus (Luther)

Christian Klein (IPConcept Fund Management)

Lucio Bergamasco (Fedesa)

Bernd Ehinger (Fuchs & Associés Finance Luxembourg)

Jens Uwe Patsch (EFA)

Régis Daumas Trio

Peter Hoff (Belvedere Real Estate) et Claudia Leyendecker (Luther)

Marlène Metge (The Carlyle Group) et Marie Sinniger (Luther Luxembourg)

Implantation

Luther s’instaLLe au LuxembourgLe cabinet d’avocats d’origine allemande a fêté, le 3 mars dernier, son arrivée au Grand-Duché à l’occasion d’une réception donnée au Golf-Club Grand-Ducal.

Luc Deflorenne (photos)

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place financière

à engager une dynamique», se réjouit Axel De Ville. Capitale européenne, voire mondiale des fonds d’investissement internationaux, le Luxembourg parvient également à se positionner comme un centre incontournable, en termes de véhicules d’investissement en microfinance (VIM). «Sur  la centaine de véhicules existants dans le monde, 24 sont domiciliés au Luxembourg», explique Daniel Dax, general  manager de Luxflag (Luxembourg Fund Labelling Agency). Cette asbl fondée en juillet 2006 est chargée de décerner son label offi-ciel à des OPC (luxembourgeois ou non) investis-sant au moins 50% de leurs actifs en microfinance, en fonction de critères précis et publics. Ce label attribué pour un an seulement et renouvelable, a déjà été décerné à huit fonds dont le Dexia Micro-Crédit Fund, lancé en 1998 et dont le rendement annuel dépasse le plus souvent les 5%.

Une demi-douzaine d’autres fonds en gesta-tion ou en cours de lancement n’entrent pas encore dans les statistiques, comme le LMDF. «45%  des  encours  des  VIM  sont  domiciliés  au Luxembourg, comme six des dix principaux fonds de micro finance», poursuit Daniel Dax. «Le Luxem-bourg offre une souplesse et une palette de structures juridiques qui peuvent convenir aux différents besoins particuliers  des  promoteurs  des  fonds», ajoute Laetitia Hamon, business development officer chez Luxflag. Sur les 24 véhicules officiel le ment réper-toriés, sept sont des fonds de struc turation, sept des Sicav partie II, trois des Sicar (sociétés d’in-

vestissement en capital à risque), deux des FCP partie II et cinq des FIS (fonds d’investissement spécialisés).

effet de réseau

Si chacun reconnaît que l’activité n’a pas encore généré beaucoup d’emplois sur la Place, les professionnels mettent en avant les effets de réseau et d’enrichissement mutuel que produit la microfinance. «Chaque fonds a un conseil d’admi-nistration  et  génère  une  infrastructure»,  souligne Daniel Dax. «Qui  dit  fonds  dit  auditeurs,  qui  dit fonds dit avocats», ajoute Axel De Ville.

Au sein du groupe de travail Alfi sur les fonds socialement responsables (FSR), un sous-groupe consacré à la microfinance a été constitué. Il est présidé par Tom Seale, CEO de l’European Fund Administration (EFA). «L’IFBL (Institut de Forma-tion bancaire, Luxembourg, ndlr.)  et  l’Ada  ont égale ment mis en place un cycle de formations spé-cialisées en microfinance dispensées en français et en anglais», note Laetitia Hamon. «Il  faut bâtir à partir de l’expérience de la microfinance pour capi-taliser sur d’autres niches comme la finance respon-sable ou  les énergies renouvelables... Le  terme de diversification prendra alors tout son sens», ajoute Axel De Ville.

Enfin, le secteur bénéficie toujours du plein sou-tien du pouvoir exécutif, qui a affiché dans son programme 2009-2014 sa volonté de miser sur la microfinance pour diversifier les activités de la

place financière, avec la bénédiction de la grande-duchesse Maria-Teresa. Les professionnels se réjouis sent notamment du fait que le gouverne-ment ait décidé d’exempter les fonds de microfi-nance luxembourgeois de la taxe d’abonnement.

Mais pour Axel De Ville, il faut se garder de mesures uniquement favorables à l’investisse-ment et au «commerce» de la microfinance. Il met en garde contre les dérives éventuelles qui terni-raient la réputation de la Place. Des scandales ont déjà éclaboussé le secteur à l’étranger et semé le doute dans l’esprit de certains investisseurs. «Les éléments fiscaux peuvent aller à l’encontre de l’effet recherché. Il faut trouver un équilibre entre fiscalité et responsabi lité sociale, recommande le directeur exécutif d’Ada. Il  faut  soutenir  des  activités  en microfinance  qui  ne  relèvent  pas  directement  de l’investissement, mais de la gestion des risques, de la réglementation...»

Plutôt que de mettre en place une structure de gouvernance, Axel De Ville insiste sur la nécessité d’une conciliation et d’un dialogue permanent entre les acteurs. Selon lui, la concertation et les échan-ges d’expériences doivent notamment être encou-ragés au travers de la Table ronde de la microfinance qui a vu le jour à l’initiative de la Direction de la Coopération au Développement et du ministère des Finances. Axel De Ville se réjouit également de la montée en puissance du label Luxflag qui rassure les investisseurs sur la véritable destination de leurs fonds.

La microfinance se met au service des exclus du système bancaire traditionnel, tant au Sud qu’au Nord. La discipline ne se limite pas au microcrédit qui désigne les dispositifs permettant d’offrir de très petits crédits à des familles très pauvres pour les aider à développer leurs très petites entreprises. Elle comprend d’autres services, comme la micro-assurance, les transferts d’argent, le crédit habitat, l’épar-gne... La Banque mondiale a recensé 10.000 institutions de microfinance (sortes de microbanques) dans 85 pays qui finan-cent plus de 100 millions de micro-entre-preneurs. Dans le monde, il existe plus d’une centaine de véhicules d’investisse-ment en microfinance (VIM). N. R.

Définition

qu’est-ce que la Microfinance?

Daniel Dax (Luxflag) Axel De Ville (Ada)

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Walter RadermacherJean-Claude JunckerOlli RehnJosé Manuel BarrosoCatherine AshtonViviane RedingJoaquín AlmuniaSiim KallasNeelie KroesNeelie KroesAntonio TajaniMaroš ŠefcovicJanez PotocnikOlli RehnAndris PiebalgsMichel BarnierAndroulla VassiliouAlgirdas ŠemetaKarel De GuchtJohn DalliMáire Geoghegan QuinnJanusz Lewandowski,Maria DamanakiGünther OettingerJohannes HahnConnie HedegaardStefan FüleLászló AndorCecilia MalmströmKristalina GeorgievaDacian CioloPascal Canfin

EurostatCommission EuropéenneEurogroupeParlement européenConseil européenUniversité Catholique de Louvain

Un arsenal réglementaire se prépare à Bruxelles pour se prémunir contre un nouveau séisme. Mais, le mal est profond et c’est la question du gouvernement économique de l’Europe qui se pose aujourd’hui.

Isabelle CassiersPervenche BerèsPierre DefraigneChristine LagardeJosé Manuel BarrosoRym AyadiAngela MerkelMichel BarnierJean-Claude JunckerMarie-France BaudJacques de La Rosière

BCEEurogroupeFondation MadariagaCentre d’Etudes de Politique EuropéenneFonds monétaire internationalParlement européenCommission européenneLehman BrothersComité Européen du Risque SystémiqueAutorité Bancaire EuropéenneAutorité des Valeurs Mobilières et des MarchésConfrontations EuropeAutorité Européenne des Assurances et des Pensions EuropéennesSystème Européen de Supervision Financière

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Régulation

L’EuropE À L’ÉprEuvE dE La crisEUn arsenal réglementaire se prépare à Bruxelles pour se prémunir contre un nouveau séisme. Mais le mal est profond et c’est la question du gouvernement économique de l’Europe qui se pose aujourd’hui.

Nicolas Raulot, à Bruxelles et à Francfort (texte), Uli Schillebeeckx (photo)

Plus jamais ça. Voilà le mot d’ordre qui anime les responsables européens, bien décidés à tout mettre en œuvre pour éviter que le pire ne se réé-dite. Le pire, c’est la crise financière qui a conduit le système bancaire au bord du précipice à partir de septembre 2008 et plongé l’économie dans la récession la plus grave depuis 1945. C’est aussi la tempête qui s’est abattue cette année sur le mar-ché de la dette grecque.

«Je suis très inquiète. Je pense que nous sommes dans la troisième phase de ce que j’appelle le Grand Krach. Cette phase a démarré le 5 février 2010 avec les doutes sur la solvabilité de la Grèce. Les deux premiè-res phases remontent au 9 août 2007 avec le début de la crise de liquidité et au 15 septembre 2008, avec la chute de Lehman Brothers», explique Pervenche Berès, présidente de la Commission Emploi et Affai-res sociales du Parlement européen et rapporteur de la Commission spéciale sur la crise (CRIS) constituée en octobre dernier pour douze mois.

Fonds monÉtairE EuropÉEn

Ces dernières semaines, l’urgence a consisté à éteindre l’incendie grec. Après avoir révélé l’ampleur de ses déficits et de sa dette, Athènes a été victime d’attaques spéculatives d’une extrême violence. En visite au Luxembourg le 9 mars, Angela Merkel a soutenu l’idée de créer un Fonds monétaire européen sur le modèle du Fonds Monétaire International (FMI). De quoi découra-ger la spéculation selon la chancelière, grâce à une politique économique cohérente et des sanc-tions contre les pays laxistes.

Dans un courrier daté du 10 mars et adressé à la Commission européenne, l’Allemagne, la France, la Grèce et le Luxembourg ont aussi appelé à une action rapide contre l’usage excessif des produits dérivés sur emprunts d’Etat. «La Commission va examiner de près l’opportunité d’interdire les opéra-tions purement spéculatives sur ce genre de pro-duits», a réagi le président José Manuel Barroso. Michel Barnier, nouveau commissaire au Marché

intérieur et aux Services financiers, a annoncé une initiative avant l’été.

Une telle mesure s’ajouterait à l’édifice régle-mentaire que l’Europe s’est engagée à construire depuis le G20 d’avril 2009 et dont les différentes composantes doivent être adoptées cette année. «Il y a un consensus fort au Parlement européen, au PPE (Parti Populaire Européen, ndlr.), chez les sociaux-démocrates et les Verts quant à une volonté d’aboutir à une régulation. Un nouveau sauvetage bancaire serait inacceptable aux yeux des opinions publiques», estime Marie-France Baud, secrétaire générale adjointe de l’association Confrontations Europe.

Outre le projet de directive sur la gestion alter-native (lire page 63), un texte sur les produits dérivés échangés de gré à gré figure à l’agenda du Parlement et de la Commission. Il s’agit de doter ce marché opaque d’une chambre de com-pensation pour mieux le contrôler et limiter le risque de contrepartie. Egalement en prépara-tion, une directive sur les exigences en fonds propres des banques et les pratiques de rému-

nération. Mais le volet le plus étoffé concerne la supervision financière, dont le fonctionnement est très morcelé et réparti entre les différents Etats membres qui appliquent beaucoup d’ex-ceptions nationales.

macro- Et micro-prudEntiEL

En théorie, ce nouveau cadre de surveillance har-monisé européen, qui s’inspire notamment du rap-port publié le 25 février 2009 par Jacques de La Rosière (ancien directeur du FMI), reposera sur deux piliers. Le premier est le volet dit macro-pru-dentiel, qui consistera à évaluer la stabilité finan-cière de l’Union. Placé sous le contrôle des banques centrales nationales et surtout de la BCE (Banque Centrale Européenne), le CERS (Comité Européen du Risque Systémique) en sera responsable. Sa mission: identifier les risques menaçant le système financier dans son ensemble et prévenir les crises.

Le pilier dit micro-prudentiel relèvera pour sa part du SESF (Système Européen de Supervision Financière). Ce réseau sera composé des régula-

L’hémicycle du Parlement européen à Bruxelles où se prépare l’après-crise financière

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consommateurs», déplore Rym Ayadi, senior research fellow au CEPS (Centre d’Etudes de Politique Euro-péenne), un think tank. «Il est très difficile de faire appliquer  la  régulation  financière.  Et  les  amendes sont souvent faibles», poursuit-elle.

Pacte de stabilité et de croissance

Selon Pierre Defraigne, directeur exécutif de la Fondation Madariaga, il faut revisiter la corporate governance en Europe, en finir avec la dictature de l’actionnariat que l’Union européenne a laissé s’ins-taller: «Nous devons donner le dernier mot à l’action-naire qui s’engage, pas à l’actionnaire de passage». Au-delà de ces aspects financiers, c’est la ques-tion – plus délicate encore – du gouvernement

teurs nationaux et de trois instances européennes, l’Autorité Bancaire Européenne (ABE), l’Autorité Européenne des Assurances et des Pensions Professionnelles (AEAPP) et l’Autorité Européenne des Marchés Financiers (AEMF), respectivement établies à Londres, Francfort et Paris.

L’efficacité d’un tel système, que d’aucuns quali-fient déjà de «machin», reste à prouver. A ce jour, le projet pose en effet autant de questions qu’il n’ap-porte de solutions. Que sait-on de la répartition des responsabilités entre les instances européennes et les autorités nationales? Quelle autorité sera compétente en cas de crise d’institutions financiè-res transfrontalières? L’information circulera-t-elle entre les différentes entités?

Pour être pertinente, encore faudrait-il que cette nouvelle architecture soit imitée outre-At-lantique. Les banques américaines n’ont jamais appliqué les règles prudentielles internationales de Bâle II sur les fonds propres des banques. Autre condition du succès: les différents Etats européens doivent s’entendre. Rien n’est moins sûr. La France a par exemple pris ses distances, avec l’idée du Fonds monétaire européen, chère aux Allemands. José Manuel Barroso a déploré la cacophonie qui règne sur ce sujet, comme sur d’autres: «C’est pour éviter ce qui se passe mainte-nant, où chacun propose une  idée différente, par-fois au sein du même gouvernement, que nous ne voulons pas nous précipiter», a déclaré le président de la Commission.

Après la vague de libéralisation décidée sous la précédente Commission, la «re-régulation» en cours se heurte à l’hostilité des puissants lobbies profes-sionnels qui ont pris pied à Bruxelles. Pas moins de 1.700 amendements ont été déposés pour tenter d’infléchir l’esprit et les contours de la directive AIFM sur la gestion alternative. «L’industrie  finan-cière a un grand impact sur le processus législatif. Les lobbies sont  très  forts et disposent de davantage de moyens financiers que les régulateurs eux-mêmes. La très grande majorité des réponses aux consultations proviennent des banques elles-mêmes. Il faudrait que d’autres intérêts prennent davantage part aux débats, comme  les  représentants  des  contribuables  ou  des 

José Manuel Barroso, Portugal, président Catherine Ashton, Royaume-Uni, vice-présidente, Affaires étrangères, Politique de sécuritéViviane Reding, Luxembourg, vice-présidente, Justice, Droits fondamentaux et CitoyennetéJoaquín Almunia, Espagne, vice-président, ConcurrenceSiim Kallas, Estonie, vice-président, TransportsNeelie Kroes, Pays-Bas, vice-présidente, Stratégie numériqueAntonio Tajani, Italie, vice-président, Indus-trie et EntrepreneuriatMaros Sefcovic, Slovaquie, vice-président, Relations interinstitutionnelles et AdministrationJanez Potocnik, Slovénie, EnvironnementOlli Rehn, Finlande, Affaires économiques et monétairesAndris Piebalgs, Lettonie, DéveloppementMichel Barnier, France, Marché intérieur et Services financiersAndroulla Vassiliou, Chypre, Education, Culture, Multilinguisme et JeunesseAlgirdas Semeta, Lituanie, Fiscalité et

la commission euroPéenne 2010-2014Union douanière, Audit et Lutte antifraudeKarel De Gucht, Belgique, CommerceJohn Dalli, Malte, Santé et Protection des consommateursMáire Geoghegan Quinn, Irlande, Recherche et InnovationJanusz Lewandowski, Pologne, Budget et Programmation financièreMaria Damanaki, Grèce, Affaires maritimes et Pêche Günther Oettinger, Allemagne, EnergieJohannes Hahn, Autriche, Politique régionaleConnie Hedegaard, Danemark, Action en faveur du climatStefan Füle, République tchèque, Elargissement et Politique européenne de voisinageLászló Andor, Hongrie, Emploi, Affaires sociales et IntégrationCecilia Malmström, Suède, Affaires intérieuresKristalina Georgieva, Bulgarie, Coopération internationale, Aide humanitaire et Réponses aux crisesDacian Ciolo, Roumanie, Agriculture et Développement rural

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économique de l’Europe et de la zone euro, qui se pose. Cette idée, notamment portée par la France, consisterait à aboutir à une meilleure coordina-tion des politiques économiques des différents Etats membres, en confiant par exemple un pou-voir élargi à l’Eurogroupe, aujourd’hui présidé par Jean-Claude Juncker.

Le 15 mars, la ministre française de l’Economie Christine Lagarde a dénoncé l’ampleur de l’excédent commercial allemand et les déséquilibres posés par la très forte modération salariale pratiquée outre-Moselle qui stimulent les exportations. Un reproche que l’on entend également dans les couloirs du Par-lement européen. «Le modèle allemand de déflation salariale est non coopératif. Ce qui est en jeu aujour-

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Eurostat pourrait bien sortir renforcé de la crise. Le mois dernier, la Commission euro-péenne a proposé de mettre en place de nouvelles règles pour s’assurer de la fiabilité des chiffres de comptes publics des Etats membres et de confier un pouvoir d’audit à l’office statistique établi au Luxembourg. La tempête qui secoue les marchés finan-ciers depuis le début de l’année fait en effet suite à la révélation de trucages sur les données fournies par la Grèce. Le nouveau dispositif aurait pour effet de rendre plus fréquentes et plus complètes les visites sur place des fonctionnaires de l’of-fice communautaire, en particulier dans le cadre de procédures pour déficits excessifs. Pour rappel, Eurostat est une direction géné-rale de la Commission européenne. Dirigé depuis 2008 par l’Allemand Walter Raderma-cher, son rôle est de fournir des statistiques harmonisées et fiables au niveau européen. Son personnel est composé de 870 collabo-rateurs dont 550 fonctionnaires, notamment chargés de collecter les données des insti-tuts statistiques nationaux, de produire des agrégats européens et de diffuser les sta-tistiques auprès des médias, des responsa-bles politiques, des acteurs économiques et financiers, de la BCE... Alors que la proposition de la Commission doit encore être examinée par le Parlement et le Conseil, Olli Rehn, nouveau commis-

Statistiques

pLus dE pouvoirs pour Eurostat?saire aux Affaires économiques et monétaires, a exprimé le souhait que la réglementation soit adoptée rapide-ment. Rien n’est encore tout à fait acquis, en effet. En 2004, les Etats membres, et notamment l’Allemagne, redoutant une atteinte à leur souveraineté, avaient refusé d’attribuer ce pouvoir d’audit à Eurostat, pourtant déjà réclamé par la Commission. Jean-Claude Juncker, président de l’Euro-groupe, a récemment reconnu ses torts sur ce point. En attendant, Eurostat a déjà la possibilité d’émettre des mises en garde sur la qualité des notifications de déficits et de dettes (données effectives et prévisionnel-les) que les Etats membres doivent lui trans-mettre deux fois par an, le 1er avril et le 1er octobre. Dans un communiqué du 22 octobre 2009, Eurostat exprimait ainsi une réserve «en raison de grandes incertitu-des sur les chiffres notifiés par les autorités statistiques grecques». «Cette réserve porte principalement sur les données de 2008, compte tenu de la révision de grande ampleur (par rapport aux révisions moyen-nes effectuées par les Etats membres de l’UE) dont a fait l’objet le chiffre du déficit entre les notifications d’avril et d’octobre 2009», expliquait Eurostat. Entre 2005 et 2009, l’office communautaire a formulé des réserves à cinq reprises sur les données grecques. N. R.

61 { d’hui, c’est le gouvernement économique», estime la socialiste française Pervenche Berès.

L’Allemagne et la Commission européenne se méfient néanmoins de cette approche, qu’elles considèrent comme une remise en cause poten-tielle de l’indépendance de la BCE et de son Pacte de stabilité et de croissance (PSC), qui désigne un ensemble de critères que les pays de la zone euro se sont engagés à respecter, en particulier en ter-mes de déficit budgétaire. «Le PSC n’a pas empê-ché la Grèce de se retrouver dans cette situation», fait valoir Pervenche Berès. Peu de spécialistes sont toutefois en mesure de définir quelle forme précise pourrait prendre ce gouvernement écono-mique. Même si Pascal Canfin, député vert et vice-président de la Commission spéciale sur la crise, a son idée sur la question: «La seule façon de construire de la gouvernance commune est de partir du pacte actuel de stabilité et de croissance et d’y intégrer de nouveaux critères, comme l’endette-ment privé ou le partage de la valeur ajoutée.»

Enfin, alors que l’Union européenne est en train de définir sa nouvelle stratégie économique à l’hori-zon 2020, les plus radicaux proposent de profiter de cette crise pour repenser un modèle qui ne soit plus fondé sur l’exaltation de la consommation. C’est en tout cas l’avis d’Isabelle Cassiers, professeur et cher-cheur à l’Université Catholique de Louvain (UCL). «L’Europe est restée enfermée dans une logique qui doit servir la rentabilité à tout prix. Or, les sondages le prouvent: la satisfaction de vie ne suit plus la crois-sance économique et le PIB réel par tête. A l’horizon 2020, il faut oser un nouveau paradigme.»

LEs dEux piLiErs dE La nouvELLE architEcturE rÉgLEmEntairE dE L’uE

* Comité Européen du Risque Systématique (European Systemic Risk Board)** Système Européen de Surveillance Financière

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macro: meilleure surveillance du risque systémique. micro: convergence et coordination renforcées en matière de surveillance avec trois autorités européennes de surveillance: l’ABE (Autorité Bancaire Européenne), l’AEAPP (Autorité Européenne des Assurances et des Pensions Professionnelles) et l’AEVM (Autorité Européenne des Valeurs Mobilières).

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plaCe FINaNCIère

Hedge funds

La voie mÉdianeEn l’état, la directive AIFM sur la gestion alternative fait l’objet de plus de 1.700 amendements,  un record. Grâce à son sens du consensus, le rapporteur Jean-Paul Gauzès garde néanmoins confiance.

Nicolas Raulot à Bruxelles (texte)

Quand on rencontre Jean-Paul Gauzès, on com-prend vite qu’on a affaire à un homme de bon sens et de compromis. Les deux qualités étaient néces-saires pour remplir la fonction que ce natif de Toulouse a briguée en juillet de l’année dernière et dont il a été investi: rapporteur de la directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers) au Parlement européen.

Aussi technique que délicat, le texte, dont la pre-mière version très contestée avait été présentée en avril 2009 par la Commission européenne, doit constituer l’un des piliers de la nouvelle architec-ture des services financiers en Europe. Suite à la crise, il s’agit de faire en sorte que tous les gestion-naires de fonds d’investissement alternatifs (hedge funds, fonds de private  equity...) soient soumis à une surveillance par la mise en place d’une autori-sation obligatoire et d’un système de supervision à l’intérieur de l’Union européenne.

en finir avec La jungLe

Leur usage parfois immodéré des ventes à décou-vert, de l’effet de levier, des produits dérivés et la masse d’argent qu’ils gèrent (près de 2.000 mil-liards de dollars pour les seuls hedge funds) posent en effet un risque systémique et d’instabilité finan-cière. Les attaques violentes dont les obligations du

Trésor grec ont fait l’objet depuis le début de l’année donnent en effet une idée de leur force de frappe.

Jean-Paul Gauzès en est conscient et sait parfai-tement de quoi il parle pour avoir baigné dans le milieu financier. De 1998 à 2007, il fut membre du comité exécutif et directeur juridique et fiscal de Dexia Crédit Local.

Mais s’il a bien l’intention d’en finir avec la jun-gle qui règne aujourd’hui sur ce terrain, le député PPE (Parti Populaire Européen) et UMP (Union pour un Mouvement Populaire) mesure également l’ampleur de la tâche et des oppositions. A l’écoute de la City, le Premier ministre britannique Gordon Brown fait tout pour retarder le processus. Présenté en décembre aux membres de la Commission des affaires économiques et monétaires, le rapport de Jean-Paul Gauzès fait actuellement l’objet de quel-que 1.700 amendements, déposés sous la pression de puissants lobbies. Le tout doit être examiné et voté en commission le 12 avril prochain avant de passer en séance plénière en juillet. «Les détracteurs du texte font notamment valoir que l’industrie finan-cière  pourrait  se  délocaliser  vers  des  cieux  plus accommodants comme Dubaï. Je n’y crois pas. L’ar-gent et l’expertise sont et resteront ici. Mais au-delà de la difficulté d’agir, il y a la difficulté même à définir ce qu’est vraiment un hedge fund», reconnaît-il.

A 62 ans, Jean-Paul Gauzès garde malgré tout une grande confiance dans ses chances d’aboutir:

«J’ai beaucoup consulté, pour être sûr de réaliser un travail  efficace.  L’important,  c’est  de  ne  pas  être arrogant et de partager le succès avec les autres.»

Et il a choisi d’emprunter une voie médiane, ni trop laxiste, ni trop dure afin de ne pas transformer l’Europe en forteresse imprenable: «Les  gestion-naires des fonds installés en Europe seront régulés et bénéficieront d’un passeport européen pour leur distribution dans l’Union. La question était de savoir quel sort serait réservé aux fonds gérés en dehors de l’Union.» La plupart des fonds alternatifs sont domiciliés aux Iles Caïmans ou dans d’autres cen-tres exotiques dits off-shore. Jean-Paul Gauzès est favorable à l’instauration d’une période transitoire, au cours de laquelle l’équivalence des normes de surveillance dans les pays tiers serait vérifiée. Si au terme de cette période, il était établi qu’il n’y a pas d’équivalence, la vente des fonds en question serait interdite dans l’Union.

Pas de position radicale donc. «Si on veut être trop parfait, on n’arrivera à aucun compromis. Au final, on fera le jeu des hedge funds et on enverra un très mauvais signal à l’opinion publique», ajoute-t-il.

Nul doute que les débats seront suivis de près au Luxembourg où le texte suscite de grands espoirs. Nombre d’experts estiment en effet que la directive AIFM pourrait inciter les gérants alterna-tifs à s’installer dans l’Union européenne pour commercialiser plus aisément leurs fonds.

21 juillet 2009: Jean-Paul Gauzès (PPE,UMP) propose sa candidature en tant que rapporteur1er décembre 2009: Présentation du projet de rapport du rapporteur12 avril 2010: Vote en commissionjuillet 2010: Vote en séance plénière2011: Entrée en vigueur indicative.

caLendrier de La directive aifm

Jean-Paul Gauzès

Dexia Crédit LocalCommission européenne

Parlement européenCommission des affaires économiques et monétaires

En l’état, la directive AIFM sur la gestion alternative fait l’objet de plus de 1.700 amendements. Grâce à son sens du consensus, son rapporteur Jean-Paul Gauzès g

arde néanmoins confiance.

Jean-Paul Gauzès: «Si on veut être trop parfait, on n’arrivera à aucun compromis.»

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Frank Wagener (Dexia BIL): «Le contexte économique sera plus difficile en 2010 et 2011 qu’il ne l’a été en 2009.»

Moyen-Orient, de l’Extrême-Orient et de l’Améri-que du Sud. Et pour trouver ces ressources-là, le dirigeant de Dexia BIL table sur les restructura-tions bancaires en cours sur la Place, notamment du côté de certaines banques allemandes déjà actives sur ces marchés.

Outre ce volet «humain», il est également prévu des investissements technologiques dans des outils et des plates-formes de reporting perfor-mantes, mais aussi dans les actions de communi-cation. Dix millions d’euros seront, en outre, consacrés à la modernisation du réseau d’agen-ces de la banque, avec un objectif clairement affi-ché de renforcement des parts de marché sur le territoire national.

En 2009, l’activité private banking de la banque luxembourgeoise a enregistré une hausse de 1,5% des avoirs sous gestion et des revenus «conformes aux objectifs, indique Frank Wagener. Nous som-mes  pourtant  en  présence  d’une  clientèle  qui  est très hésitante, car submergée d’informations relati-ves au secret bancaire ou à l’échange automatique des  données,  souvent  fallacieuses,  venant  de  la presse  étrangère.  Toutes  ces  campagnes  ont  pour effet d’insécuriser les clients.»

Pas question, pour autant, de se croire sorti de l’ornière. «Il faut rester vigilant. Le contexte écono-mique sera plus difficile en 2010 et 2011 qu’il ne l’a été en 2009, prédit M. Wagner. La crise économi-que est devant nous plutôt que derrière  et  je  suis notamment inquiet devant la forte hausse du chô-mage.»

Jean-Michel Gaudron

Vingt millions d’euros sur trois ans: c’est, approximativement, l’enveloppe allouée par le groupe Dexia dans le cadre du développement des activités de private banking et wealth manage-ment. Plus précisément, entre six et huit millions d’euros y seront consacrés, chaque année, jusqu’en 2012. Et c’est à Dexia BIL qu’ont été confiées les clés du chantier, dans le cadre du recentrage du réseau international et de la nouvelle segmenta-tion de la clientèle. Exit les activités de Jersey («Nous n’avons plus besoin des produits offerts par Jersey», explique Frank Wagener, président du comité de direction de la banque) et de Monaco («Lancé en août 2008, juste avant l’éclatement de la  crise,  le  bureau n’a  jamais  atteint  le business plan établi. Nous nous dirigeons vers une cession de cette activité»). Place, désormais, à un axe bipo-laire Luxembourg-Suisse. «En matière  de  gestion de fortune, ces deux centres sont complémentaires et non pas concurrents, estime M. Wagener. Il faut être à la fois au Luxembourg et en Suisse pour déve-lopper cette activité.»

Ce développement va, préférentiellement, viser une clientèle aux avoirs supérieurs à 100.000 euros, et s’inscrit dans une vraie stratégie à moyen et long termes. «Ce n’est donc pas un feu de paille», prévient M. Wagener. Un recrutement d’une douzaine de conseillers front-office est en cours, notamment spécialisés sur les marchés «émergents», à savoir les marchés de l’Est, du

Dexia BIL

Focus sur le private bankingLe groupe Dexia a confié au Luxembourg le développement à l’international des activités banque privée et gestion de fortune. Il y mettra les moyens.

Déménagementl’aBBl au KirchBergL’ABBL et les autres associations repré-sentatives de la place financière (Alfi, Luxflag...) devraient déménager de façon progressive au Kirchberg. Un peu à l’étroit dans l’actuelle Maison de la finance du 59, boulevard Royal, elles ont opté pour l’ancien bâtiment de la banque allemande IKB près de la Chambre de Commerce.

KBLcinq candidats en liceSelon La Tribune, cinq candidats restent en lice pour la reprise de KBL European Private Bankers, mise en vente pas KBC en novembre. Il s’agit de la banque brésilienne Safra, de la société d’investissement indienne Hinduja, de la famille italienne Agnelli avec sa holding Exor, du fonds d’inves-tissement KKR allié à Luxempart et de la banque privée suisse Julius Baer. La date de remise des offres fermes est prévue pour le 9 avril, pour une déci-sion attendue en mai.

Banque Invikceo en transit

Arrivé à la tête de Banque Invik en juillet 2009, Peter Engelberg est déjà sur le départ. Il a démissionné début mars et assure désormais l’intérim en attendant la nomination de son succes-seur. Il avait succédé à Pierre Arens, qui n’avait pas «survécu» au change-ment d’actionnariat intervenu en mai 2009, lorsque la société suédoise Moderna Finance AB avait cédé l’inté-gralité de ses parts à sa compatriote Scribona AB, société d’investissement.

Etude d’impactBaisse de rÉgimeLa crise a réduit le poids du secteur financier dans l’économie luxembour-geoise. Voilà ce qui ressort de l’étude annuelle d’impact tout juste publiée par le Codeplafi (Comité pour le déve-loppement de la place financière) et Deloitte. C’est la valeur ajoutée directe du secteur qui a été le plus touchée sous l’effet de la contraction des résul-tats, avec un recul à 25% du PIB en 2008, contre 37% en 2007. Le docu-ment fait malgré tout état d’une nou-velle progression de l’emploi direct dans le secteur financier, à 47.714 per-sonnes en 2008, contre 44.128 un an plus tôt.

Frank WagenerPierre ArensPeter Engelberg

DexiaDexia BILCodeplafiDeloitte Banque InvikModerna Finance ABScribona ABABBLKBLKBCHindujaKKRLuxempartSafraJulius BaerAgnelliLa Tribune

Le groupe Dexia a confié au Luxembourg le développement à l’international des activités banque privée et gestion de fortune. Il y mettra les moyens.

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Dexia Life & PensionscollecTe recorD eT recrUTemenTEn 2009, la compagnie d’assurance-vie luxembourgeoise Dexia Life & Pensions a collecté un montant record de 605 millions d’euros de primes brutes. Les équipes actuelles, qui comptent 88 personnes, vont être renforcées dans les années à venir.

Foyer DiViDenDe en HaUSSe De 20%Excellente année 2009 pour Foyer qui enregistre une hausse de 242,8% de son bénéfice net consolidé à 41,58 millions d’euros, contre 12,13 millions d’euros en 2008. Le chiffre d’affaires consolidé, exprimé en primes acquises brutes, atteint 397,31 millions d’euros (+19,5%). «Les bons résultats après impôts per-mettent de reconstituer les fonds pro-pres du groupe à leur niveau d’avant la crise financière et de proposer un dividende en progression de 20%», a commenté le CEO François Tesch. Michel Tilmant, ancien CEO du groupe bancaire néerlandais ING, deviendra prochainement administrateur de l’assureur, sous réserve de l’acceptation des actionnaires.

GestionBanqUe De lUxemBoUrg primÉe

Les quotidiens économiques L’Echo et De Tijd ont élu la Banque de Luxembourg meilleur gestionnaire de fonds toutes catégories confondues sur le marché belge et pour la deuxième année consécutive.

Bourse de LuxembourgrÉÉDiTionA l’occasion de la Journée boursière qui s’est déroulée ce 4 mars 2010 en présence du ministre des Finances Luc Frieden, la Bourse de Luxembourg et PricewaterhouseCoopers Luxem-bourg ont présenté une nouvelle édi-tion de la brochure «The Luxembourg Stock Exchange: a prime location for listing», destinée aux parties prenantes de la création de nouvelles émissions.

Fouad Rathle (IFBL):«La crise est une chose très réelle.»

Nicolas Raulot

«Un quart de nos effectifs est mobilisé depuis deux mois à ce projet sur lequel nous fondons de grands espoirs.» Fouad Rathle, président de l’IFBL (Institut de Formation Bancaire Luxembourg) qui compte 13 collaborateurs, se montre très enthousiaste à propos de Fit4Job. Le programme à vocation sociale est porté par Nicolas Schmit (LSAP), le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigra-tion en association avec l’Adem (Administration de l’Emploi), l’ABBL (Association des Banques et Banquiers, Luxembourg) et l’organisme de forma-tion à but non lucratif. «La crise est une chose très réelle. Nous allons faire tout ce que nous pouvons et allons activer nos réseaux étendus», poursuit le directeur de Garanti Bank Luxembourg.

Concrètement, il s’agit de répondre à la crise économique et aux restructurations en améliorant l’employabilité des salariés du secteur financier qui ont perdu leur emploi ou effectuent leur préa-vis de licenciement. Car avec la crise et la remise en cause partielle du secret bancaire, les besoins en ressources humaines des banques ont diminué au moins autant que les attentes en technicité se sont accrues. «Il y a souvent un décalage entre les compétences  des  candidats  et  les  besoins  précis  et pointus  des  employeurs», explique Fouad Rathle. Un projet pilote a débuté début mars par le choix

d’une centaine de candidats. «La maîtrise de deux langues, les connaissances économiques et la moti­vation font partie des critères de sélection», précise Fouad Rathle. Après une séance d’information prévue le 30 mars, les candidats seront invités à se soumettre à des tests non éliminatoires à l’IFBL (du 12 au 15 avril), puis à passer des entretiens de 90 minutes environ avec des experts du monde bancaire, notamment des DRH. Des interviews à caractère «amical» pour reprendre le mot de M. Rathle qui débuteront le 19 avril «pour jauger les  connaissances,  compétences  et  faiblesses  de chacun». Une fois les besoins identifiés et le dia-gnostic établi, un programme de formations per-sonnalisé pourra être mis en place à l’IFBL. Et au terme du parcours, un certificat appelé Fit4­Financialmarkets leur sera délivré.

Fouad Rathle ne s’inquiète pas d’éventuels pro-blèmes de financement: «Ce sera du cas par cas. Certains bénéficient de plans d’outsourcing ou de formations  dans  le  cadre  de  licenciements  ou  de plans sociaux. Pour les autres, l’Adem pourra inter­venir». Une fois cette première expérience réus-sie, elle pourra être étendue à un nouveau groupe de victimes de la crise dans le secteur bancaire. Mais l’idée du gouvernement est d’étendre le dis-positif à d’autres secteurs économiques.

Ressources humaines

SeSSion de rattrapageAvec Fit4Job, le gouvernement, l’Adem et l’IFBL s’occupent des employés du secteur financier qui ont perdu leur emploi. Le dispositif a vocation à s’étendre.

Fouad RathleNicolas SchmitFrançois TeschMichel TilmantLuc Frieden

IBBLFortis AgeasBNP Paribas ABBLAdemGaranti Bank LuxembourgLSAPDexia Life & PensionsL’EchoDe Tijd Banque de LuxembourgBourse de LuxembourgPricewaterhouseCoopers

Avec Fit4Job, le gouvernement, l’Adem et l’IFBL s’occupent des employés du secteur financier qui ont perdu leur emploi. Le dispositif a vocation à s’étendre.

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Philippe Lison (Ergo Life): «Sur les trois pays où nous sommes actifs, nous avons atteint une croissance des encaissements de 20%.»

une stratégie de marque unique, en regroupant sous le nom Ergo Life une grande partie des pro-duits d’assurance, principalement d’épargne-pen-sion. D’autre part, en consolidant les partenariats actuels et notamment celui entamé avec la ban-que privée Degroof.

Grâce à ce partenariat, Hamburg-Mannheimer parvient à se consacrer à ses métiers de cœur, l’assurance, la protection et la sécurité, tout en confiant la nécessité de faire fructifier l’épargne à une banque privée. Jan Longeval, administrateur délégué de Banque Degroof, a rappelé que per-sonne n’était à l’abri de nouveaux aléas du mar-ché et qu’il convenait plus que jamais d’appliquer des règles élémentaires dans la gestion du patri-moine et des risques: «L’important est de bien com-prendre  l’environnement dans  lequel  on  travaille, comme son client. Sans quoi il sera difficile de trou-ver des solutions et des produits adéquats, capables de  satisfaire  les  exigences  de  la  clientèle, a-t-il expliqué. Il s’agit dans un premier temps d’analy-ser  les  risques de  l’environnement en oubliant  les certitudes d’avant la crise.»

Il a ainsi mis en exergue que les marchés dépendent avant tout de chocs externes, faisant dévaler les courbes, et qu’ils ne répondent pas aux standards et aux modèles statistiques habi-tuels: «Il faut, dans ce cadre, faire preuve de créati-vité  et  de  transparence  afin  d’offrir  une  gestion alternative et personnalisée à ses clients. Cela tout en privilégiant les résultats sur le long terme.»

Sébastien Lambotte (texte), Olivier Minaire (photo)

L’Association des Trésoriers d’Entreprise à Luxembourg (ATEL) s’est penchée, lors d’une conférence, sur les moyens de générer de la crois-sance en temps de crise, et ce au travers de la collaboration entre l’assureur Hamburg-Mann-heimer et Banque Degroof.

Une collaboration que l’on peut considérer, en analysant les résultats d’ErgoLife, la maison mère de Hamburg-Mannheimer sur le Benelux, comme plutôt réussie. «Sur les trois pays où nous sommes actifs, nous avons atteint une croissance des encais-sements  de  20%  en  2009  par  rapport  à  2008, a confié Philippe Lison, président du comité de direction d’Ergo Life. Cela alors que les prévisions pour  le  secteur  des  assurances,  en  2009,  étaient plutôt pessimistes.»

Parmi les priorités et leitmotivs du groupe, une promotion de l’entrepreneuriat à l’aide de forma-tions spécifiques et continues de ses collabora-teurs. «Au cœur d’un grand groupe, en bonne santé financière, nos collaborateurs ont été capables de continuer  à  faire  passer  la  confiance,  malgré  la crise, a ajouté Philippe Lison.  Par  ailleurs,  notre savoir-faire, la bonne connaissance de nos produits et des aspects  fiscaux contribuent aux bons résul-tats de l’entreprise.»

Cette croissance, au Luxembourg, Ergo Life compte bien la consolider en 2010. D’une part, par le passage d’une stratégie multimarques à

Assurances

ConfianCe et positivismeErgo Life (Hamburg-Mannheimer), grâce à un fructueux partenariat avec Banque Degroof, est parvenue à générer de la croissance en temps de crise.

BEIVolUme De financemenT SanS prÉcÉDenTEn 2009, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) a augmenté le volume de ses prêts pour le porter à 79 milliards d’euros, ce qui repré-sente une hausse de 37% par rapport aux 58 milliards d’euros prêtés en 2008. «L’année dernière, la BEI a renforcé son soutien aux PME, aux régions européennes plus faibles sur le plan économique et au secteur de l’énergie dans le contexte de lutte contre les changements climatiques», explique-t-elle.

C’est le nombre approximatif de nou-veaux codes ISIN (International Securi-ties Identification Number) alloués chaque année par la centrale de règle-ment-livraison Clearstream à des fonds luxembourgeois. Pour simplifier et opti-miser leur attribution, Finesti (ancien-nement CCLux), filiale de la Bourse de Luxembourg, et Clearstream Banking Luxembourg ont conclu un accord de partenariat technologique. «Au terme de cet accord, l’application e-file.lu de Finesti devient ainsi l’un des canaux pour la transmission électronique des demandes d’attribution des codes ISIN auprès de Clearstream en sa qualité d’agence de numérotation (National Numbering Agency)», indique la filiale de Deutsche Börse.

Nouveau nomforTiS DeVienT ageaSPlus d’un an après le rachat des activités bancaires et de la marque du groupe par BNP Paribas, Fortis s’apprête à devenir Ageas. La nouvelle dénomina-tion de la compagnie d’assurance sera soumise à l’approbation des actionnaires lors de l’assemblée générale au mois d’avril.

PrécisionencoUrS De HeDge fUnDSUne erreur s’est glissée dans le tableau illustrant l’article consacré aux hedge funds en page 60 du cahier «Economie & Finance» de l’édition de mars 2010. En juin 2009, les actifs sous gestion des hedge funds luxembourgeois se montaient à 49,3 milliards d’euros et non à 19,3 milliards, comme indiqué.

Jan LongevalPhilippe Lison

FinestiCCLuxClearstreamClearstream Banking LuxembourgHamburg-MannheimerBanque DegroofAssociation des Trésoriers d’Entreprise à LuxembourgErgoLifeBEI

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industrie 70

Nicolas Raulot (texte), Julien Becker (photo)

On le sait, l’avenir économique du Luxembourg repose sur une stratégie de diversification et de multispécialisation. Equipements automobiles, technologies de l’information et de la communi-cation (TIC), commerce électronique, propriété intellectuelle, recherche et développement (R&D), logistique... sont autant de secteurs sur lesquels le gouvernement mise pour réduire son exposi-tion et sa dépendance budgétaire à une place financière devenue presque envahissante à force d’être dynamique.

Les biotechnologies et sciences de la santé font partie des nouveaux pôles de développement, comme vient de le montrer l’inauguration de la bio-banque (lire page suivante) à grand renfort d’inves-tissements publics.

Mais la réflexion engagée au sein du ministère de l’Economie et de son Board of Economic Deve-lopment (BED) prend aujourd’hui une forme plus transversale. L’idée consiste désormais à faire émerger de nouvelles niches prometteuses et à valeur ajoutée, à l’intersection des différents sec-teurs clés déjà identifiés.

La logistique des services médicaux s’inscrit dans cette approche pluridisciplinaire. Lors du dernier «Logistics Management Forum» des 24 et 25 février derniers, une table ronde intitulée Bio-medical  and  healthcare  logistics a justement été organisée sur ce thème.

Première étaPe

Animée par Daniel Liebermann, attaché de gouvernement en charge de la logistique, elle a notamment réuni Dominic Allen, chief  operating officer de la Biobanque (Integrated Biobank of Luxem-bourg-IBBL), mais aussi plusieurs représentants d’entreprises de logistique, comme Panalpina, LuxairCargo ou DHL Global Customer Services. «Ce panel est la première étape d’une réflexion que nous conduisons pour estimer le potentiel de déve-loppement des activités  logistiques à haute valeur ajoutée  en  synergie  avec  d’autres  secteurs  au Luxembourg  comme  celui  des  sciences  de  la  vie, explique Daniel Liebermann. Nous ne voulons pas 

être une simple plate-forme de distribution.» Le Grand-Duché est déjà un hub logistique de

première importance pour d’autres marchandises comme les produits high-tech. Mais la crise et le net recul du commerce mondial en 2009 ont per-mis de mesurer la sensibilité de cette activité aux cycles économiques. En revanche, la logistique liée aux produits pharmaceutiques résiste mieux aux aléas conjoncturels. Pourquoi donc ne pas s’y intéresser davantage, s’est-on dit au ministère.

Afin de se développer au Grand-Duché, l’acti-vité peut commencer par s’appuyer sur les besoins de la toute nouvelle biobanque, même s’il n’est encore question que de faibles volumes. L’IBBL, fer de lance du plan d’action gouverne-mental pour les technologies et les sciences de la santé, doit en effet faire venir des échantillons humains (sang, plasma, sérum, tissus humains...)

Logistiqueetsanté

À la croisée des secteurs  Les débuts de la Biobanque s’accompagnent d’une réflexion transversale sur le développement d’une logistique à valeur ajoutée et dédiée aux sciences de la vie.

«Lalogistiquedelasantérequiert unequalitédeserviceincroyablement hauteetuntauxd’échec incroyablementbas» Dominic Allen (Biobanque)

Jean-Claude SchmitGrand-Duc héritier GuillaumePatrizia LuchettaDominic AllenKate Van DesselRobert JonesFrançois BiltgenMars Di BartolomeoJeannot Krecké

CRP SantéCRP Henri TudorCRP Gabriel LippmannTranslational Genomics Research Institute Integrated Biobank of LuxembourgCentre Hospitalier de LuxembourgPanalpinaLuxairCargoDHL Global Customer Services Eli LillyDHL Global Customer SolutionsCargoluxIntegrated Biobank LuxembourgThermo Fischer Bioservices UK

Les débuts de la biobanque s’accompagnent d’une réflexion transversale sur le développement d’une logistique à valeur ajoutée et dédiée aux services médicaux.

des hôpitaux, les stocker dans ses locaux, puis les acheminer de nouveau vers des laboratoires et des centres de recherche.

Autant de manœuvres délicates qui nécessitent les meilleurs standards d’information et de sécu-rité, un respect continu de la chaîne du froid et les moyens d’en rendre compte aux utilisateurs. «La  logistique de  la  santé  requiert une qualité de service  incroyablement  haute  et  un  taux  d’échec incroyablement  bas.  Il  faut  éviter  les  variations thermiques et ne jamais décongeler les échantillons, détaille Dominic Allen. Quand un tissu est privé de sang, il est également privé d’oxygène et perd toutes ses informations», poursuit-il.

Robert Jones, managing  director de Thermo Fischer Bioservices UK, estime également que le transport de tels échantillons nécessite une expertise bien particulière: «Des mauvaises mani-

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INdustrIeindustrie

pulations  peuvent  occasionner  des  problèmes  de documentation  et  des  gaspillages  d’échantillons. Cela peut représenter  la perte d’années de recher-che et empêcher de sauver des vies humaines.»

chaîne du froid

La tâche est le plus souvent confiée à des trans-porteurs très spécialisés, même si les leaders du secteur s’y intéressent de près: «Il  y a  toute une série de règles à respecter, pour aller le plus vite pos-sible  tout  en  respectant  la  bonne  température», ajoute Kate Van Dessel, head of  life sciences and healthcare EMEA (Europe Middle East Africa) chez DHL Global Customer Solutions. L’experte insiste sur la nécessité de bien former les collaborateurs, pour s’assurer qu’ils maîtrisent la réglementation et que la documentation soit parfaitement rédigée. Un retard ou un blocage à la douane peut en effet faire s’évaporer l’azote liquide ou la neige carboni-que qui servent à la conservation des échantillons, rompre la chaîne du froid et entraîner des domma-ges irréversibles.

Sur ce point, le Cargo Center du Luxembourg, cinquième du monde en termes de trafic de mar-chandises, présente des avantages compétitifs indéniables au regard de Londres, Paris ou Franc-fort. «Des travaux supplémentaires doivent être réa-lisés  dans  les  infrastructures  pour  fournir  des services encore plus rapides. Mais la taille réduite et compacte du Cargo Center se traduit par un plus faible  nombre  de  personnes  à  former», poursuit Kate Van Dessel. «L’organisation du Cargo Center est  très  impressionnante.  Quelques  dizaines  de mètres seulement séparent l’avion, la zone de stoc-kage  et  les  camions  qui  acheminent  la  mar-chandise», souligne Dominic Allen (Biobanque). L’infrastructure dispose également d’équipements permettant le respect de la chaîne du froid pour la conservation des denrées périssables.

Enfin, Cargolux bénéficie déjà d’une expertise certaine sur cette niche «santé». Depuis 2006, la compagnie luxembourgeoise de fret aérien, dont le capital vient d’être recomposé, assure deux liaisons hebdomadaires entre Luxembourg et Indianapolis (Etats-Unis), siège de plusieurs grands groupes de santé, comme Eli Lilly. Les vols sont notamment

Le coup d’envoi officiel de la biobanque a été donné le 25 février au nouveau siège de la rue Nicolas Ernest Barblé, près du Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL). La fondation sans but lucratif avait été créée en 2008 par l’Université du Luxem-bourg, les trois centres de recherche du pays (CRP Santé, CRP Henri Tudor, CRP Gabriel Lippmann), en partenariat avec le Translational Genomics Research Institute (TGen) d’Arizona aux Etats-Unis. La pré-sence à la cérémonie du Grand-Duc héritier Guillaume, des ministres de la Recherche, François Biltgen, de la Santé, Mars Di Bar-tolomeo, et de l’Economie, Jeannot Krecké, ainsi que de nombreux chercheurs de renom souligne l’importance cruciale de l’initiative, fer de lance du plan d’action gouvernemental pour les technologies et les sciences de la santé, un des piliers de la stratégie de diversification de l’économie luxembourgeoise. L’Etat s’est donné les moyens de ses ambitions pour mener à bien ce projet d’envergure, qui consiste à collecter des échantillons humains (sang, plasma, tissus...) prélevés lors d’ac-tes chirurgicaux sur des patients consen-tants, à les stocker, à éventuellement les transformer, puis à les mettre à disposition des scientifiques. Le tout pour faire avan-cer la recherche médicale (diagnostics, préventions, nouveaux traitements...) et positionner le Grand-Duché sur un

Biotechnologies

60 millions sur 5 ans Pour la biobanquesegment à très forte valeur ajoutée. L’Integrated Biobank of Luxembourg (IBBL), c’est son nom officiel, dispose d’un capital initial de 4 millions d’euros et d’un budget de 60 millions d’euros sur cinq ans financé par le ministère de la Recherche. «Tous les projets de biotechnologies financés par le gouvernement représentent une enve-loppe de 140 millions d’euros», précise le docteur Jean-Claude Schmit, président de la biobanque. «L’équipe de douze personnes déjà constituée devrait peu à peu s’étoffer, pour atteindre une quarantaine de collabo-rateurs, comme c’est prévu dans le busi-ness plan», poursuit-il. La biobanque luxembourgeoise, dont le rayonnement se veut international, entend répondre aux plus hauts standards de qualité et d’information: «Les échantillons ne peuvent produire des résultats en termes de recherche qui si la qualité est parfaite. Il existe de très nombreu-ses biobanques, mais notre définition est stricte et ambitieuse, précise Jean-Claude Schmit. Il s’agit d’un projet européen, sinon cela n’a pas de sens.» Le Luxembourg espère que ces investissements très lourds pourront attirer des chercheurs et générer un écosys-tème autour de la biomédecine et de la recherche contre le cancer. Le docteur Sch-mit attend également des fonds de capital-risque spécialisés qu’ils viennent s’installer ici pour financer de nouveaux projets et insuffler une nouvelle dynamique. N. R.

destinés au transport de produits pharmaceuti-ques, grâce à une température maintenue entre 2 et 8 degrés à l’intérieur des avions.

L’avenir de cette nouvelle niche se heurtera peut-être à l’absence d’une industrie pharmaceu-tique sur le territoire luxembourgeois, alors que les leaders du secteur sont établis en France, en Allemagne ou en Suisse. Mais Patrizia Luchetta, attachée de gouvernement, en charge du dévelop-pement des activités liées aux sciences de la vie, n’y voit pas d’obstacles majeurs. Au contraire. «Au moins, note-t-elle, ces grands groupes ne frei-neront pas le développement de nouvelles activités 

au Luxembourg ou l’arrivée de concurrents. La bio-banque pourra également servir de carte de visite à d’autres pans d’activités liées à la santé et qui ont également  des  besoins  spécifiques  en  logistique, comme  le  transport  de molécules  destinées  à  des essais cliniques.»

Fort de son image de neutralité, le Luxembourg peut aussi prétendre devenir une terre d’accueil pour les laboratoires étrangers (Scandinavie, Israël...). «A  partir  de  cette  plate-forme,  ils  pour-raient effectuer leurs démarches auprès des gouver-nements des grands pays et rayonner en Europe», estime Patrizia Luchetta.

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industrie

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Dominic Allen (IBBL)

Pierre Decker (ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

Rolf Tarrach (Université du Luxembourg)

Jean-Claude Schmit (président IBBL)

Dr. Bruno Domon (Luxembourg Clinical Proteomics) et Paul Helminger (bourgmestre de la Ville de Luxembourg)

Marc Lemmer (CRP Henri Tudor)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Jean-Luc Dourson (Laboratoires Ketterthill)

Jeff Trent (TGen Phoenix)

Marie-Paule Prost-Heinisch (Fondation luxembourgeoise

contre le cancer)

Biotechnologies

l’IBBl ouvre ses portesInauguration officielle de l’Integrated  BioBank of Luxembourg, le 25 février,  en présence du Grand-Duc héritier Guillaume, de trois ministres et de cher-cheurs de renom venant du monde entier. 

Julien Becker (photos)

Mars Di BartolomeoFrançois BiltgenJeannot KreckéMarie-Paule Prost-HeinischJean-Luc DoursonJeff TrentRolf TarrachJean-Claude SchmitPierre DeckerDominic AllenMarc LemmerBruno DomonPaul HelmingerGrand duc héritier Guillaumea

xxxxx FIRMEFondation luxembourgeoise contre le cancerLaboratoires KetterthillTGen PhoenixUniversité du LuxembourgIBBLMinistère de l’Enseignement supérieur et de la RechercheCRP Henri TudorLuxembourg Clinical ProteomicsVille de Luxembourg

Inauguration officielle en présence du Grand-Duc héritier, de trois ministres et de chercheurs de renom venant du monde entier. 

Mars Di Bartolomeo (ministre de la Santé), le Grand-Duc héritier Guillaume, François Biltgen (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) et Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)

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industrie

Jean Lucius (Enovos): «L’opération nous permet de consolider notre expé-rience dans le secteur du photovoltaïque.»

Pouilles en Italie. «L’opération conjointe avec Ave-lar  Energy  est  un  partenariat  stratégique qui nous permet de consolider notre expérience dans le secteur du photovoltaïque», a commenté Jean Lucius, CEO d’Enovos Luxembourg, qui s’est également réjoui qu’Aveleos soit établie au Grand-Duché.

En novembre, Enovos Luxembourg avait déjà lancé un parc photovoltaïque d’une capacité de 6 MW dans la région de Trèves. A cette occasion, le groupe avait réaffirmé sa volonté d’augmenter la part des énergies renouvelables (biomasse, biogaz, photovoltaïque, énergie hydraulique et éolienne) dans son «mix énergétique» et annoncé des inves-tissements d’environ 300 millions d’euros sur cinq ans dans ce domaine. Enovos répondait notamment aux critiques de Greenpeace, qui dénonçait l’in-tention du groupe d’investir dans le charbon, une des filières les plus polluantes, notamment via la construction d’une centrale dite «clean-coal» près de Rotterdam (Pays-Bas).

Enovos insiste néanmoins sur la nécessité d’in-vestir dans l’énergie conventionnelle et de diver-sifier ses sources. «Chaque source a ses avantages et désavantages au niveau de la sécurité d’approvi-sionnement,  de  sa  rentabilité  financière  et  de  sa tolérance par l’environnement», expliquait Enovos le 12 novembre. «Les énergies provenant du soleil, de l’eau et du vent ont beau être intarissables, elles dépendent des saisons, des conditions météorologi-ques ou d’autres fluctuations.»

Nicolas Raulot

Enovos confirme ses engagements dans les énergies renouvelables. Née en 2008 de la fusion de Cegedel, Soteg et Saar Ferngas, la société vient de créer une joint-venture spécialisée dans le pho-tovoltaïque avec le suisse Avelar Energy. L’objet de Aveleos, qui sera établie au Luxembourg, est de «développer, mettre en service et commercialiser des unités de production photovoltaïque en Italie et en France, pour une capacité totale pouvant attein-dre 95 mégawatts (MW)». Rappelons que l’énergie photovoltaïque est produite à partir du rayonne-ment solaire.

En consacrant 36 millions d’euros à cet investis-sement, Enovos Luxembourg, filiale grand-ducale de la holding Enovos International, devient action-naire à 59% de la nouvelle entité. Avelar détient de son côté 41% des parts avec un apport de 25 mil-lions d’euros.

Fondé en 2006, Avelar Energy Group est un four-nisseur d’énergie renouvelable installé à Zurich, mais dont l’activité est concentrée sur l’Italie. Fin 2008, cette filiale du groupe russe Renova avait pris une participation dans Kerself, producteur ita-lien de modules solaires et installateur de systè-mes photovoltaïques.

Enovos reprendra également à Avelar onze parcs photovoltaïques d’une capacité de production de 1 mégawatt chacun, et situés dans la région des

Energies renouvelables

Enovos misE sur lE photovoltaïquELe groupe luxembourgeois investit 36 millions d’euros dans une société commune avec  le suisse Avelar Energy. Objectif: développer des unités de production en Italie et en France. 

Epuramatpirrotte au capitalPitt Pirrotte, fondateur du groupe immobilier Property Partners, a participé à une augmentation de capital d’Epuramat, société luxembourgeoise fondée en 2005 qui commercialise un procédé innovant et peu onéreux de trai-tement des eaux. Le montant de sa parti-cipation «minoritaire» n’a pas été précisé. «Le système de traitement d’Epuramat permet de réaliser une économie d’es-pace de 90%. Et l’espace, c’est de l’ar-gent», a commenté l’investisseur. Robert Dennewald et la société de capital-ris-que I2BF sont également actionnaires de l’entreprise, aux côtés des fondateurs David Din et Achim Kopmeier.

Matériauxnaissance du mÉta-cluster intermatLes clusters luxembourgeois Surfmat, belge Mecatech et français Materalia ont signé le 3 mars, au salon Innovact de Reims, le premier accord de coopé-ration transfrontalière sur le thème des procédés et matériaux. Le méta-cluster a été baptisé Intermat.

Restructurationdennewald contrÔle chaux de contern

A la suite d’une restructuration de l’ac-tionnariat de l’entreprise, l’industriel et président de la Fedil Robert Dennewald contrôle désormais 65,5% du groupe Eurobeton Holding/Chaux de Contern, un fournisseur de matériaux de construction au Luxembourg. La SNCI augmente dans le même temps sa parti-cipation au capital de 9,5% à 34,5%. «La SNCI contribue ainsi au maintien de cette activité industrielle de tradition dont les origines remontent à 1923 et à assurer l’emploi de quelque 180 person-nes à Contern», explique Robert Den-newald.

Handlingluxaircargo championUne équipe de LuxairCargo, soutenue par Cargolux, a remporté la sixième International forklitt & palett competi-tion à Hong Kong. Cet événement majeur réunit les meilleures entrepri-ses de manutention de fret aérien dans le monde.

Jean LuciusRobert Dennewald

David DinAchim Kopmeier

Pitt Pirrotte

EnovosEnovos Luxembourg SA

Envos International SACegedel

SotegSaar Ferngas

Avelar EnergyAveleos SA

GreenpeaceKerselfRenovaSurfmat

LuxaircargoCargoluxMecatechMateraliaInnovact

EurobetonChaux de Contern

SNCIEpuramat

DyckerhoffFedil

Property Partners

Le groupe luxembourgeois investit 36 millions d’euros dans une société commune avec le suisse Avelar Energy. Objectif: développer 

des unités de production en Italie et en France. 

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“With government guarantees, the gross yield can be ten percent or more for 20 years” HansjörgBohenberger(SperlingSolar)

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Renewable Energy

Solar SaarlandEnergy users in Saarland and Rheinland-Pfalz have been busily harnessing the power of the sun. Will the coming cut in government subsidies slow solar progress in the German states?

Saarland and Rheinland-Pfalz, Bohenberger says. The company has experienced slow, solid growth, expanding from a team of two to 19 since 2000. Bohenberger believes his company will continue to experience steady growth, and potentially may hire additional staff this year.

Last year Sperling installed about 1.3 megawatt hours (MWh) of total capacity, a 50% increase over 2008, and hopes to put about 2 MWh of capacity into production this year. That would be enough to run 80,000 25-watt lightbulbs for an hour. The average residential installation is 10 kilo-

AaronGrunwald(text),JulienBecker(photo)

Despite the current frosty economic climate, paperJam found the parking lot at the E-Werk exhibition centre in Saarbrücken packed during a recent weekend. Inside the warm and cosy hall, manufacturers, installers and utilities tout photo-voltaic solar panels, solar-thermal water heaters, and techniques to improve energy efficiency to a steady stream of homeowners. The mood at the Umwelt2010 fair is upbeat, and why wouldn’t it be? Solar energy has been booming in Germany since its government introduced hefty subsidies in 2004. Despite an upcoming subsidy cut, the outlook for solar is still sunny.

Indeed, Saarland has seen a “very high rise in solar installations, to an exponential function,” according to Dr. Alexander Dörr, Managing Director at ARGE Solar Saarland (the Saarland Solar Association). He estimates there are more than 100 pure photo-voltaic and 400 solar thermal facilitates in com-mercial production in the state.

In layman’s terms, photovoltaic systems are shiny panels that capture the sun’s energy and convert it directly into electricity. Solar thermal systems concentrate the sun’s heat to either warm water or create electricity. Thousands more sys-tems are in use at private homes and offices. Dörr forecasts this year the photovoltaic generating capacity in Saarland will rise by 46% over 2009, and an astounding 1,123% over 2004.

The popularity of solar can be easily understood in simple economics. “With government guarantees, the  gross  yield  can  be  ten  percent  or  more  for  20 years. With today’s low interest rates, that beats any return  for  conservative  investors,” says Hansjörg Bohenberger, Customer Consultant at Sperling Solar. He states many customers are not interested in solar power per se, but basically are interested in

“getting something for free. Two years ago the break-even period was 15 years on average. Now it’s nine to 12 years. After that, the utilities pay you. People want to know if it’s really true, how it would work.”

Small But growing FirmS

In many ways, his firm is typical of German solar companies. It is small, founder owned and operated, and growing fast. The ten-year old com-pany, based in Schmelz, near Merzig, has instal-led photovoltaic-based energy systems at more than 500 commercial and residential sites across

Alexander DörrHansjörg BohenbergerHolger PeterBernd Schüßler

ARGE Solar SaarlandSperling SolarCity of ForbachLaboratoires LehningCorona SolarPhotonCarbone LorraineViessmann FranceTotal Solar EnergyGDF Suez

Energy users in Saarland and Rheinland-Pfalz have been busily harnessing the power of the sun. Will the coming cut in government subsidies slow solar progress in the German states?

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graNde rÉgIONgrande région

ThesolarenergyindustryisestablishedandgrowinginLorraineaswell.CarboneLorrainewasfoundedinMosellein1891,andtodayisaglobalproviderofmaterialsusedinthemanufactureofphotovoltaiccells.ViessmannFrance,whichclaimstobethelargestFrenchmanufacturerofsolarpanels,hasamajormanufacturingfacilityatitsheadquartersinFaulquemont,Moselle,capableofturningout600,000squaremetresofsolarpanelsannually,morethantwoperminute.LastyearTotalSolarEnergyandGDFSuezbegandevelopingaplantattheDeVernejoulindustrialsiteinPorcelette,Moselle,thatwillproducesiliconwafersforthephotovoltaicindustry.Totalsaysthe“initial investment is estimated at approxima-tely 70 million euros and could involve 80 to 100 jobs,”andtheunitwillreachpeakpro-ductioncapacity2011.Thewafersitfabrica-teswillthenbeusedintheproductionofsolarpanelsatthecompanies’joint-ventureplantinTienen,Belgium.Lorraineisalsohometoseverallargesolarinstallations.LastsummertheCityofForbachinstalled143squaremetresofphotovoltaicsolarpanelsontheroofofSchlossbergstadium.Thecitysaysthesystem,whichcost250,000eurostobuild,produces9,000kilowatthoursofelectricityandavoids1.05tonnesofCO

2emissionsannually.

ThepharmaceuticalcompanyLaboratoiresLehning,basedinSainteBarbe,Moselle,has35squaremetresofsolarpanels,whichitclaimsisthefirstindustrialsolarsiteinLorraine. A.G.

Developing Sustainably

the Sun alSo ShineS on lorraine

watt peak (kWp), meaning the system can pro-duce a maximum of 10 kilowatts at any given moment, enough to run 400 25-watt lightbulbs at a time. Bohenberger explains that under “perfect roof” conditions, a customer only needs about eight square metres to produce each kilowatt peak. Many good residential systems can be ins-talled for about 10,000 euros.

Another hot player in the region is Corona Solar, founded by Holger Peter in 1996 and based in the Tholey-Theley industrial park, near the Saar-Hunsrück nature reserve. It too custom-designs and installs solar systems, and consults on energy effi-ciency for its business and residential customers. It also has the added advantage of being its own best case study. Its office features a 60 kWp photovoltaic system, and south-facing solar collectors for hot water and heating the building. For added measure, it also has a system to capture rainwater for flushing its toilets and watering the grounds. As well as ser-ving as the calling card for customers, Corona Solar’s building earned a “green house number” from the Saarland Environment Ministry, an award the government established to officially recognise eco-friendly structures.

SuBSidy CutS Coming

A great deal of the region’s solar success is due to the “feed-in tariff.” This is essentially a govern-ment subsidy, because the law requires German utilities to buy any “excess” energy produced by homes or businesses from renewable sources. Although Germany introduced the first feed-in tariff to the world in 1990, demand was only significantly boosted when the law was amended in 2004 to guarantee power purchases for 20 years after the solar system was installed.

Today the average feed-in tariff is about 0.09 euros per kilowatt hour, about double the cost of carbon-

based energy production methods. At the begin-ning of March, the German cabinet announced it would cut subsidised rates later this year by 16% for households and 11 to 15% for commercial sites. Further cuts are expected next year.

However, Bernd Schüßler at Germany’s leading solar industry magazine Photon does not expect solar suppliers to cut prices radically nor sees any reduction in demand for solar installations after the feed-in tariff cut in July. “The prices for solar power systems have already fallen so sharply that they do not necessarily have to fall further, so that despite  the  reduction  in  compensation  rates  there still will be a fair yield. That is one reason for the reimbursement reduction, because the feed-in tariff has  been  lowered much  lower  than  the  prices  of assets have declined,” he says.

In fact, Schüßler expects the pace of solar ins-tallations to increase in coming years, “because despite  the  reduction,  the possible  sale prices are still well above the production cost. And since there is no other country except Germany, which promo-tes  solar  energy  in  such  large  quantities,  a  large part of the global module production continues to be sold in Germany. This ensures that the installa-tion figures in Germany this year and in the coming years are likely to increase greatly.”

Sperling’s Bohenberger believes some equipment costs will go down between 5 and 10%, although he carefully points out that is his personal opinon and no formal announcements have been made by manufacturers. In any event, he is not worried about the potential negative impact on his industry. “The last few years we’ve had little need for marketing. Our marketing is to create happy customers.” Bohenberger estimates more than 90% of his customer leads are recommendations from current clients. And how about the Umwelt fair? In just one weekend, he net-ted more than a dozen customer appointments.

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L’entreprise emploie une cinquantaine de personnes sur son site de Rodange.

suit M. Firre. Mais c’est irrationnel, car l’accident de Seveso (en 1976, en Italie, ndlr.) n’a fait qu’un mort, le directeur de l’entreprise, assassiné!»

Le dossier sur Messancy a été, lui, «mis à mort sur la place publique, disent de concert Jean Firre et Luc Moret, responsable de Galliker Belgique-Luxembourg. Nous  n’avons  même  pas  eu  l’occa-sion de nous expliquer. Or le dossier annexé, réalisé par AIB Vinçotte, allait très loin dans l’étude du ris-que,  soumis à des  conditions  extrêmes.  Et  il  était clair:  le  risque  est  négligeable,  quasi  nul.» Mais face aux réactions véhémentes, le grand patron de Galliker a préféré retirer la demande.

Rude coup économique pour Catalyst Recovery. «Un  an  de  travail  et  de  lourds  investissements réduits à néant. Nous avons des projets de déve-loppement en production. C’est pour cela que l’on prévoit une montée en puissance des stocks.» Main-tenant? «Les  décisions  sont  prises  au  niveau  du groupe américain. Nos  concurrents,  en  France  ou en Allemagne, ont moins de soucis.»

Voici l’usine, qui emploie près de 50 person-nes, coincée. «Nous ne pouvons plus nous étendre à Rodange. On cherche le site approprié. On a déjà beaucoup prospecté, au Luxembourg, en France, en Belgique. Il n’est pas intéressant d’avoir nos stocks morcelés, ni sur un plan logistique, ni pour l’envi-ronnement. On nous fait le mauvais procès du pol-lueur, mais nous sommes certifiés ISO 14001 depuis 2006, nous avons des procédures très strictes et un audit interne l’a confirmé récemment.»

Alain Ducat (texte), David Laurent / Wide (photo)

Catalyst Recovery Europe (CRE, du groupe améri-cain Porocel) est à Rodange depuis plus de 30 ans. Spécialisé notamment dans les procédés de cata-lyse pour l’industrie pétrochimique, CRE a besoin de place pour entreposer les fûts de matières qu’on manipule sur le site. Des matières chimiques, toxi-ques et dangereuses dans certaines conditions, qui ont fait de l’usine un site Seveo, seuil haut.

L’entreprise avait des pistes en Belgique conti-guë. D’abord dans les halles de l’ancienne aciérie d’Athus. «Nous avons  essuyé un  refus  catégorique, après  avoir  rencontré  les  autorités  communales, constate Jean Firre, directeur de production de CRE. Puis nous avons eu une belle opportunité, avec notre partenaire,  Galliker.» Le logisticien suisse, basé à Rodange (il a repris Active Road en 2008), dispose de vastes entrepôts sur une zone industrielle de Messancy. «Galliker,  ce  sont  des  spécialistes,  avec des halls  sécurisés,  aux normes ADR (relatives au transport de matières dangereuses, ndlr.). Franche-ment, pour nous et nos consultants, le dossier avait toutes les chances objectives d’aboutir.»

Mais il n’a pas abouti. Car le dossier, déposé par Galliker auprès de la commune belge, a été très vite éventé dans l’opinion. L’enquête publique démarrait à peine que les boucliers se levaient: le permis portait sur une capacité maximale de 2.400 tonnes, ce qui, vu la nature du stock, classait le site en «Seveso haut». «Ce terme fait peur, pour-

Industrie

CherChe site de stoCkage, dÉsespÉrÉmentL’usine Catalyst Recovery Europe, établie à Rodange,  veut entreposer plus de produits. Mais nul n’en veut sur les frontières.

Chimie vertenaissance d’une FiliÈreArkema, leader français de la chimie traditionnelle, s’engage sur la voie de la «chimie verte». Elle vient de lancer un programme de recherche & développe-ment (d’un montant de 11 millions d’euros) visant à synthétiser l’acide acrylique à partir du glycérol, un pro-duit issu de la transformation de l’huile de colza en biodiesel. Cette orientation stratégique, qualifiée de «décision structurante pour l’avenir du site de Carling», bénéficie du soutien de la Région Lorraine, à hauteur de 3 mil-lions d’euros, dont 1,2 million pour les deux laboratoires universitaires associés au projet. Une quarantaine d’emplois pourraient être créés.

Technologiedes ultrasons venus d’ukraineDneprotechservice, une société ukrainienne de recherche et produc-tion, prévoit d’implanter en Moselle-Est (sur le Composite Park de Saint-Avold), une activité technologique innovante portant sur le contrôle par ultrasons en ligne de matériaux. La convention de partenariat avec l’association de Coopération Scientifique et Technologi-que pour la Lorraine (CSTL) a été signée le 5 mars. Le projet industriel prévoit le recrutement d’une dizaine d’ingénieurs.

Pointcarrécommunication olFactive

La chaîne belge de magasins de mode Pointcarré envisage plusieurs possi-bilités d’ouvertures au Luxembourg. «Je n’ai plus qu’à me décider quant aux emplacements, confirme Xavier Goebels, le patron de l’enseigne. Nous avons déjà ouvert nos bureaux sur le territoire grand-ducal.» Pointcarré compte aujourd’hui une vingtaine de magasins de mode multimarques à travers la Belgique. D’abord conçue pour amener les marques dans des zones semi-rurales, la chaîne de maga-sins a progressivement investi des zones urbaines et les périphéries des grandes villes belges. Aujourd’hui, la marque vient de lancer sa première campagne de communication télévi-suelle sur une chaîne nationale et, plus original, travaille au développe-ment d’une odeur qui lui est propre. Odeur destinée à être diffusée dans ses magasins, en vue de rendre les visites des chalands plus agréables, ainsi que sur ses supports de communication.

Xavier GoebelsJean FirreLuc Moret

ArkemaRégion LorraineDneprotechserviceCoopération Scientifique et Technologique pour la LorrainePointcarréCatalyst Recovery EuropePorocelGallikerActive RoadAIB Vinçotte

L’usine Catalyst Recovery Europe, établie à Rodange,  veut entreposer plus de produits. Mais nul n’en veut sur les frontières.

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Jean-Christophe Nguyen Van Sang: «Mirabelle TV aura une vocation de territoire.»

bourgeoise ainsi que sur une partie de la Belgique, du Luxembourg et de l’Allemagne, jusqu’à Pont-à-Mousson au sud.

En partenariat avec des acteurs publics et pri-vés, l’exécutif mosellan a créé une Société ano-nyme d’économie mixte locale (SAEML) qui prési dera aux destinées de la future télé locale numérique. Patrick Weiten, vice-président du Conseil général et maire de Yutz, en sera le prési-dent, tandis que Jean-Christophe Nguyen Van Sang, spécialiste des nouvelles technologies auprès du Département de la Moselle, en sera le directeur. Ce dernier décline les objectifs de Mira-belle TV: comme sa cousine du sud lorrain – Image plus, lancée en mai dernier par le Conseil général des Vosges –, «Mirabelle TV aura une vocation de territoire et relaiera des informations de proximité, culturelles et économiques. Elle pourra s’appuyer sur  le  réseau déjà existant de  chaînes  locales  en Moselle,  département  qui  en  compte  le  plus  en France».

La chaîne qui va probablement installer ses locaux sur la zone d’activités des Deux-Fontaines à Woippy (banlieue de Metz) disposera d’un budget annuel de deux millions d’euros et engendrera la création de seize emplois. Le souhait est de la lan-cer au cours des premières semaines de juin pour coïncider avec l’inauguration des deux grands pro-jets touristiques et culturels de la Moselle, le Cen-tre Pompidou-Metz et le Center Parcs du Domaine de Trois-Forêts, près de Sarrebourg.

Joseph Tripodi (texte), David Laurent / Wide (photo)

L’information n’a pas monopolisé les unes des grands titres de la presse lorraine; elle marque pourtant le début d’une nouvelle ère dans la Région. Le 23 février dernier, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) diffusait un communiqué dans lequel il annonçait la sélection de deux nou-veaux projets de télévision locale en mode numéri-que, Direct Azur, dans le sud de la France, et Mirabelle TV, présenté par la société d’économie mixte locale du même nom, sur les zones de Metz, Verdun, Forbach, Longwy et Sarrebourg. «La société Mirabelle TV a pour actionnaire le Syndicat mixte  numérique  pour  la  commu nication  audio­visuelle qui regroupe des collectivités locales de la Moselle, d’une partie de la Meuse et de la Meurthe­et­Moselle, des entreprises locales. Elle fédère la plu­part  des  canaux  locaux  présents  sur  les  réseaux câblés des départements de la Moselle et de la Meuse», explique le CSA.

Avec ce lancement, une page achèvera de se tourner en Lorraine. En septembre prochain, la diffusion audiovisuelle par la technologie analogi-que sera en effet définitivement abandonnée pour faire place nette au tout numérique. Cette révolu-tion, le Conseil général de la Moselle y travaille depuis 2006 et n’a jamais caché son ambition de créer une chaîne de télévision locale d’envergure, diffusée sur un bassin de deux millions d’habi-tants, s’étendant de la Meuse à la banlieue stras-

Mirabelle TV

MÛre avant l’ÉtÉDébut juin si tout va bien, le Département de la Moselle lancera sa chaîne de télévision locale numérique.

CinémaUne Lorraine césarisée

Claire Burger, jeune réalisatrice originaire de Forbach, en Moselle, a remporté avec Marie Amachoukéli le César du meilleur court métrage pour C’est gratuit pour les filles (photo), un film intégralement tourné dans sa ville natale. La société de production, Dharamsala, a bénéficié d’une subven-tion régionale pour cette œuvre ayant déjà un beau palmarès à son actif et qui est sélectionnée dans plusieurs festivals en 2010.

RechercheThérapies végéTaLesNée d’un appel à projets lancé fin 2009, une filière bio-thérapeutique a vu le jour en Lorraine: Bioprolor. Elle réunit cinq entreprises et sept centres de recherche dans un projet qui a pour objectif de développer et produire de nouveaux principes actifs naturels végétaux, destinés au marché pharmaceutique et au mar-ché dermo-cosmétique. Des applica-tions pourraient être utilisées dans les pathologies inflammatoires (maladie d’Alzheimer, cancers, diabète, etc.). Une vingtaine d’emplois très qualifiés et une trentaine d’emplois dans les unités de production seront créés dans le cadre de ce programme d’un montant de 6,3 millions d’euros.

TélévisionrTL9, bienTÔT La FinLa nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le landerneau médiatique lorrain: le 30 juin, le décrochage régional de RTL9, ex Télé-Luxembourg puis RTL TV, devrait être abandonné. Ainsi en aurait décidé AB Production, actionnaire majo-ritaire (65% des parts contre 35% pour RTL Groupe) de la chaîne qui émet depuis 1955 depuis le Grand- Duché, à destination de 600.000 foyers. Ce choix, dicté par la révolution numé-rique et l’explosion des chaînes de la TNT – qui fragilisait un peu plus la situation économique de l’équipe dirigée à Metz par Jean-Luc Bertrand –, marquerait donc la fin d’une relation particulière entre les téléspectateurs lorrains et la chaîne de proximité. Les actionnaires auraient opposé leur veto aux lourds investissements nécessaires pour passer au numérique, après l’arrêt du hertzien en septembre prochain.

Claire BurgerJean-Luc BertrandPatrick WeitenJean-Christophe Nguyen Van Sang

BioprolorDharamsalaRTL9Télé-LuxembourgRTL TVAB ProductionRTL GroupeMirabelle TVConseil Supérieur de l’AudiovisuelRégion LorraineDirect AzurConseil général de la MoselleImage plusConseil général des VosgesCentre Pompidou-MetzCenter Parcs

Début juin si tout va bien, le Département de la Moselle lancera sa chaîne de télévision locale numérique.

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En deux décennies, Gaëtan Grieco est passé du statut de vendeur de chaussures sur les marchés du nord-est de la France à celui de patron d’un groupe de distribution en pleine expansion. VGM, la société

qu’il a fondée à Valleroy, dans le Pays-Haut, son village natal, détient 215 magasins Chaussea, dont cinq au Luxembourg, emploie 990 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros. Son rythme

de croissance? Vingt nouveaux magasins par an. Son objectif? Réunir 600 surfaces de vente dans son escarcelle.

Frédérique Moser (interview), Andrés Lejona (photos)

Monsieur Grieco, dans quelles circonstances vous êtes-vous lancé dans le commerce de la chaussure? «Par le hasard des choses! J’avais 17 ans et des envies de voyage. Mais il faut gagner sa vie, pour pouvoir voyager… J’ai donc atterri dans une usine de chaussures en Italie, dans cette très belle région qu’est la Toscane. Après six mois, le fabricant m’a proposé de ten­ter l’aventure pour vendre ses produits en France. Le défi me plaisait… mais le test fut de courte durée. Cela n’a pas marché du tout! Les produits étaient trop luxueux, je ne parvenais pas à les vendre.

Vous étiez alors indépendant? «Nous avions créé une société dans ma région natale, la Lor­raine. L’objet était de vendre les chaussures sur

les marchés, mais aussi en gros, aux chaînes de magasins de la région. J’étais jeune et c’était très dur! Quand j’arrivais avec mes échantillons dans les magasins de la rue Serpenoise (la  grande artère commerçante de Metz, ndlr.), on me disait qu’il fallait aller à Paris… Cela n’a pas bien mar­ché, je n’ai presque rien vendu. Nous avons donc écoulé le stock sur les marchés et je suis parti faire mon service militaire.

Pendant ce temps, l’idée prenait racine dans votre esprit… «Oui, l’envie de vendre des chaus­sures était là. J’ai donc décidé de me lancer seul. Pour être libre de choisir les produits que veulent les consommateurs et pas le produit imposé par le fabricant. Les chaussures de Toscane étaient des mocassins hommes, très chers… tandis que je voulais travailler sur des collections ‘jeunes’, des modèles ‘femmes’…

Aviez-vous un business plan? «Il tenait sur une feuille de papier, en quelques lignes! Je vivais chez mes parents, tout ce qu’il me fallait, c’était trouver l’argent pour acheter un petit stock et une camionnette pour faire les marchés. J’ai eu beau­coup de mal à avoir les premiers 50.000 francs (environ 7.600 euros, ndlr.), mon père a dû se por­ter caution, mais la banque qui m’a prêté cet argent, le Crédit Agricole de Lorraine, est aujour­d’hui encore l’un de nos principaux partenaires. Elle nous a toujours suivis.

Le succès fut-il rapidement au rendez-vous? «Non! Les premiers mois ont été très durs, j’ai commis des erreurs d’achat qu’il a fallu corriger. Or, j’avais perdu mon fonds de roulement et je n’osais plus aller voir mes banquiers. Des mem­bres de la famille, des amis m’ont prêté de petites sommes et je me suis dit alors, que je n’avais plus

GaëtanGrieco

«investir tous les territoires vierges»  A 47 ans, le président-fondateur de Chaussea vise une expansion rapide de son empire, mais garde la tête froide.   Il se présente toujours comme un «vendeur de chaussures» qui veille précieusement sur l’ADN de sa société:   des produits simples et pratiques, avec un bon rapport qualité/prix.

Une pointUre lorraine

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Gaëtan GriecoMichel GriecoFrançois GriecoMario Grieco

Crédit Agricole de LorraineVGMMultichaussuresChausseaMonopolOrchestraRégion Lorraine

A 47 ans, le président-fondateur de Chaussea vise une expansion rapide mais garde la tête froide. Il se présente toujours  comme un «vendeur de chaussures» et veille précieusement sur l’ADN de sa société: des produits simples et pratiques, avec un bon rapport qualité/prix.

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80 { le droit à l’erreur. Je suis retourné en Italie, avec la ferme intention de ne plus me laisser conseiller par les vendeurs, mais de me fier uniquement à mon instinct, à ce que j’aimais. Le deuxième char­gement fut heureusement meilleur… et voilà! Cela fait trente ans que l’aventure se poursuit. Et je continue d’apprendre en chemin.

Vous êtes à la tête d’une entreprise familiale, où le nom Grieco apparaît à tous les niveaux de l’organigramme. Le business en famille, c’est une des clés de votre réussite? «Certainement! C’est une histoire de famille… Tout a commencé par le soutien dont j’ai bénéficié de la part de mon père, un ouvrier de la sidérurgie qui croyait à mon projet, qui m’a encouragé, même après le second échec. Quand l’affaire a commencé à fonctionner, j’ai ensuite demandé à mon frère Michel, qui était gendarme, de venir en renfort. Mes petits frères, Mario et François, nous ont rejoints. Au tout début, ils étaient encore à l’école, mais ils travaillaient avec moi les mercredis et les samedis. C’est donc tout naturellement que j’ai intégré mes trois frères dans la société, VGM. Au départ, elle était détenue en nom propre, mais dès la troisième année, c’est­à­dire en 1987, j’ai décidé de créer une Sàrl, où je détiens 40% des parts et eux, 20% chacun.

Quelle est la force d’une telle structure fami-liale? «Sans conteste la rapidité de décision. Il nous arrive fréquemment de réunir, de façon impromptue, le comité de direction ici, dans mon bureau. Nous débattons d’un projet et quand une

décision est prise, tout le monde la suit. Nous marchons ensemble, dans la même direction. Certes, il nous arrive de nous tromper, mais nous assumons les erreurs et rectifions alors le tir.

Avec le développement du groupe, parvenez-vous encore à agir au niveau opérationnel? «Oui… un peu. Je suis toujours présent pour l’ouverture des magasins, ce qui reste mon grand plaisir, et pour la présentation de nouveaux pro­duits. Bien sûr, il s’agit plutôt, désormais, de tou­ches de validation. Je m’appuie sur toute une chaîne de responsabilités, au niveau des services achats, logistique, communication…

Vous avez opéré récemment une importante augmentation de capital. Quel était l’objectif de cette opération? «C’est un groupe financier et industriel, important fabricant de chaussures en Asie, qui nous a rejoints, à hauteur de 15% des parts. L’idée est de nous propulser au niveau natio­nal, de consolider le groupe, mais aussi, comme ils sont fabricants, de nous aider dans le sourcing en Asie. L’objectif est d’obtenir de meilleures condi­tions d’achat sur le continent asiatique.

Pour soutenir votre développement, avez-vous déjà envisagé une entrée en Bourse? «C’est une option qui ne nous intéresse pas, pour le moment. La beauté de notre entreprise, c’est sa capacité à prendre des décisions rapides. La Bourse, c’est plus délicat. Le jugement est plus sévère, sur une société cotée, surtout en période de crise. Nous n’aurions peut­être pas pu continuer les ouvertu­res de magasins au rythme que nous voulions. Nous réfléchissons à notre développement sur une échelle à moyen et long termes. Or, la cota­tion en Bourse favorise les décisions à court terme et peut vous contraindre, à un moment ou à un autre, à adapter vos décisions à l’image qu’il faut donner à l’extérieur.

Vous soutenez donc votre développement par une politique d’investissement continu? «Nous } 84

ÉvolUtion dU chiffre d’affaires (en millions d’eUros)

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1999. Ce pays ne nous est pas étranger du tout. Lorsque nous étions jeunes, avec mes frères, nous sortions régulièrement le soir à Esch­sur­Alzette, nous y faisions des achats… Je ne voudrais pas dire qu’on s’y sent comme chez nous, mais on connaît bien! La frontière n’existe pas, pour nous.

Vous avez désormais cinq magasins Chaussea au Luxembourg. Le positionnement est-il le même qu’en France, celui de magasins de chaussures d’entrée de gamme? «Ce sont exac­tement les mêmes produits qu’en France. Nous avions songé à un positionnement différent, avant de nous lancer, mais nous avons renoncé à cette idée. Nous appliquons exactement les mêmes méthodes qu’en France, avec les mêmes prix… et cela marche très bien. Il faut croire qu’il y avait

investissons en moyenne, chaque année, environ 5% du chiffre d’affaires pour l’ouverture de nou­veaux magasins. Mais vous savez, le plus dur a été fait tout au début, lorsqu’il a fallu doubler le nombre de magasins en quelques mois. La taille critique, celle qui nous a permis de devenir un acteur de poids et de négocier plus facilement nos achats à l’étranger, nous avons pu l’atteindre en 2006, avec le rachat des 83 magasins Multichaus­sures (lire page 89). Désormais, nous avons déjà 215 magasins, et procéder à une vingtaine d’ouverture par an, c’est bien plus facile!

Quelles sont vos ambitions de développement? Vous êtes-vous fixé un objectif à atteindre? «Regardez la carte de nos implantations en France (voir page 89)… Il reste encore quelques territoires vierges à investir, sur lesquels nous ne ferons pas de cannibalisme non plus à l’égard de la concur­rence! En 2006, nous avons investi 9 millions d’euros dans une plateforme logistique, à Ennery, en Moselle, qui nous offre une capacité logistique pour 600 magasins environ. Vous voyez que nous avons encore une belle marge de progression…

Comment votre expansion s’opère-t-elle concrè-tement? «Nous ouvrons entre 15 et 20 magasins tous les ans, principalement sur de grandes surfa­ces de vente, soit plus de 1.000 m2. Malgré la crise économique, nous n’avons pas ralenti ce rythme et avons continué d’ouvrir des magasins importants, à la périphérie de grandes villes. Les trois derniers l’ont été à Toulouse, Pau et Bordeaux.

Certains de vos magasins sont-ils gérés par des franchisés? «Non, pas pour l’instant. Il est très dif­ficile de gérer des franchisés, car cela engendre

une grande disparité dans l’aménagement des magasins et la présentation des produits. Or, nous cherchons justement à homogé néiser l’image de la marque Chaussea, pour améliorer la lisibilité et permettre aux clients de se retrouver plus facile­ment entre toutes les gammes de produits. Nous avons pensé à créer des réseaux de franchisés, car beaucoup de gens nous ont sollicités, il y a une dizaine d’années, pour nous proposer de créer des franchises dans différentes régions de France et même à l’étranger, en Belgique, en Espagne… Mais nous ne sommes pas prêts pour cela.

Vous avez malgré tout déjà franchi les frontiè-res, puisque vous êtes implantés au Luxem-bourg… «Au Luxembourg, cela fait longtemps, puisque nous y avons ouvert notre 22e magasin en

«Nousinvestissonschaqueannée5%denotrechiffred’affairespour

l’ouverturedenouveauxmagasins» Gaëtan Grieco (Chaussea)

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Si les négociations aboutissent, le magasin de l’avenue de la Gare, à Luxembourg, pourrait déménager dans les anciens locaux de Monopol.

une réelle demande non comblée sur ce créneau des ‘premiers prix’. Au Luxembourg, nous avons toutefois un problème important, celui de la dis­ponibilité de ‘grandes’ surfaces commerciales. Nous avons beaucoup de mal à les trouver… car le prix du mètre carré est très cher.

Avez-vous des projets en souffrance au Grand-Duché? «Nous aimerions y ouvrir deux grosses surfaces, du type 1.000 m2. Nous détenons déjà les autorisations et sommes en phase de négocia­tions très actives sur ces projets, l’un dans le sud du pays et l’autre dans la capitale. Nous sommes ainsi en contact avec des promoteurs, pour implanter un magasin avenue de la Gare à Luxem­bourg, dans les anciens espaces de Monopol, qui sont à louer. Les discussions sont très ardues et

nous espérons vraiment qu’elles vont se déblo­quer rapidement.

Au Luxembourg, nous avons également un autre développement en cours, avec les maga­sins Orchestra, qui commercialisent des vête­ments pour enfants. Nous sommes franchisés pour cette chaîne de magasins qui appartient à un ami. Je lui ai proposé de développer cette franchise au Grand­Duché, à condition d’en avoir l’exclusivité. Ce qui est le cas. Un premier maga­sin s’est ouvert à Sandweiler il y a trois ans, mais d’autres devraient rapidement suivre.

Avez-vous envisagé d’installer au Luxembourg le siège de votre groupe? «Pas vraiment, ce serait d’ailleurs trop compliqué pour l’instant. Notre siège est installé à Valleroy, notre village } 86

natal, et nous tenons à cet ancrage lorrain, à cette proximité historique. Tous les services y sont regroupés et ils répondent aux besoins de l’en­semble de nos 215 magasins.

Ne ressentez-vous pas parfois un certain isole-ment, dans ce village à l’écart des grands cen-tres? «Que ferions­nous à Paris que l’on ne puisse faire ici? A Valleroy, nous profitons d’une qualité de vie à laquelle je suis très attaché. Et puis, nous som­mes très bien placés, au cœur de l’Europe. Avec le TGV, Paris et Bruxelles sont toutes proches…

Etes-vous impliqué dans des organisations pro-fessionnelles, des réseaux de décideurs? «Non, pas pour le moment. Cela viendra peut­être… Nous avons toujours travaillé très fort et très égoïste­ment, je me suis concentré sur le développement de la société. Cela m’occupe beaucoup, je n’aurais pas de temps à consacrer à des soirées profession­nelles. Je me déplace également souvent, pour assister aux ouvertures de magasins dans toute la France, mais également pour monter les équipes qui auront la responsabilité des nouveaux maga­sins. Les ressources humaines sont un aspect très important de notre développement.

Quelles sont les points clés de votre politique de recrutement? «Depuis quelques années, nous ins­tallons une politique RH très axée sur le recrute­ment interne. Nous faisons d’importants efforts en

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Chausseaa25ans

Bien dans ses BottesConfortablement installé dans le top 4 français du commerce de détail de chaussures, le groupe lorrain a conservé la dimension familiale qui fait sa force depuis un quart de siècle. 

au même concept, reposant sur trois piliers: un positionnement «entrée de gamme» avec des chaussures vendues dans une fourchette comprise entre 15 et 50 euros, des emplacements dans les zones commerciales, à la périphérie de villes dis­posant d’une zone de chalandise d’a  minima 50.000 habitants, et 3e pilier, du choix, principa­lement à destination de la clientèle féminine (50% du chiffre d’affaires est réalisé dans les rayons «femme»).

ÉqUipe de design

«Le catalogue Chaussea comprend 3.000 référen-ces, avec les principales marques sportives en bonne place. Nous vendons également une gamme de pro-duits en nom propre, qui représente un tiers du chiffre d’affaires. Chaussea, c’est aujourd’hui 33 marques de chaussures. Nous avons créé, il y a quatre ans, un  centre  de  design  pour  développer  une  offre exclusive qui nous différencie de la concurrence et dans  laquelle  nous  voyons  l’avenir», souligne Gaëtan Grieco.

Les chaussures sont principalement produites en Asie, notamment en Chine, ainsi que, dans une bien moindre mesure, au Portugal et en Italie. «Les fournisseurs asiatiques nous garantis-sent  les  prix  les  plus  compétitifs,  tandis  que  les européens  nous  permettent  d’avoir  une  plus grande  réactivité,  pour  proposer  des  collections axées  sur  les  dernières  tendances  de  la  mode», précise Gaëtan Grieco.

Si le 25e anniversaire marque l’entrée dans une maturité empreinte de sérénité pour le groupe, il n’en a évidemment pas toujours été ainsi. Comme beaucoup de success-stories, celle de Chaussea

Joseph Tripodi (texte)

Depuis les balbutiements, au milieu des années 80, l’entreprise fondée par Gaëtan Grieco s’est considérablement développée. Le groupe VGM, détenteur de l’enseigne Chaussea, est aujourd’hui le numéro 4 du commerce de la chaussure en France, certes loin derrière le leader (au niveau européen par ailleurs) Vivarte. Mais «on est  tou-jours  là,  en  forme,  et  on  embête  bien  les  gros», s’amuse le président du groupe. Une des compo­santes de ce «on», auquel il se réfère constam­ment, est assise à ses côtés.

Michel Grieco, son frère aîné et directeur com­mercial de la société, sort la calculette: «Nous ven-dons  chaque  année  9  millions  de  paires  de chaussures en France. Sur un total de 408 millions. Ce qui nous fait une part de marché de l’ordre de 2,2 %.» Les deux autres frères, Mario et François, occupent eux aussi des postes à responsabilités dans un organigramme où le patronyme familial apparaît dans toutes les fonctions stratégiques.

Le groupe lorrain pèse aujourd’hui 215 magasins, répartis aux six coins de l’Hexagone et au Luxem­bourg, 990 employés dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 27 ans, 200 apprentis («parce que la  jeunesse,  c’est  l’avenir»), et a dégagé un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros en 2009, dont 50% sur le grand quart nord­est du pays, où la mar­que est particulièrement bien implantée.

Surtout, il poursuit son développement à un rythme que la crise économique n’a pas – ou si peu – freiné. Chaque année, une vingtaine de magasins Chaussea ouvrent en France. Tous en nom propre, excusez du peu. Ils obéissent de fait

Gaëtan GriecoMichel GriecoFrançois GriecoMario GriecoMathieu Tinnes

VGMChausseaVivarteChausseriaDistri’ChaussRenoOrchestraOrchalux

Confortablement installé dans le top 4 français du commerce de détail de chaussures, le groupe lorrain a conservé la dimension familiale qui fait sa force depuis un quart de siècle. 

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89 { de 30.000 euros a été investi pour le site Internet – qui va en profiter pour se refaire une beauté –, et un autre de 250.000 euros sera consacré aux achats d’espaces publicitaires. «C’est l’équivalent de  l’investissement  nécessaire  à  l’ouverture  d’un grand magasin», sourit le directeur commercial. Il convient également d’y ajouter un investisse­ment de 100.000 euros sur le site de la plate­forme logistique d’Ennery qui va s’agrandir, dans cette optique, de 6.000 m2.

Mathieu Tinnes, son directeur et chef de projet vente en ligne, évoque une nouvelle façon de tra­vailler. «Nous  allons  passer  du B to B au B to C. Jusqu’à  présent,  les marchandises  étaient  réception-nées ici, puis expédiées deux fois par semaine dans tous les magasins de France, grâce à une flotte de 19 camions en location longue durée et entièrement dédiés au groupe. Avec la vente en ligne, une nouvelle chaîne logistique va être mise en place. Nous allons devoir  apprendre  à  travailler  avec  des  prestataires extérieurs  spécialisés  dans  la  distribution  de  colis. Nous croyons beaucoup dans le système des relais-co-lis  qui  permettra  aux  clients  d’aller  chercher  leurs chaussures dans des cafés ou des boulangeries.»

expansion aU lUxemboUrg

Le Grand­Duché figure également en bonne place au rayon des priorités du nouvel exercice. Pourquoi? Parce que Chaussea y est historique­ment présent depuis 1999, année où l’artère

commerçante principale d’Esch­sur­Alzette a vu l’arrivée de l’enseigne française. «Il  y  a  une  part d’affect.  Nous  avons  toujours  vu  le  Luxembourg comme étant un peu ‘chez nous’», souligne l’entre­preneur lorrain. L’autre motivation, plus mercan­tile celle­là, étant que «le  créneau  n’était  pas occupé au Grand-Duché» et que Chaussea entend y exploiter la niche «premiers prix».

En 2010, le groupe lorrain possède déjà cinq magasins au Luxembourg et y nourrit de vastes ambitions. «Nous  souhaitons  ouvrir  de  grandes surfaces  au  Luxembourg.  Pour  le moment,  deux magasins de 1.000 m2 sont au programme, dans les deux principales villes du pays, Esch et Luxem-bourg-gare.»

Que deviendraient alors les cinq «petits» magasins de 250 m2? Leur reconversion est à vrai dire déjà toute trouvée. Le groupe VGM a négocié un contrat d’exclusivité au Luxembourg avec l’enseigne française – montpelliéraine plus précisément – Orchestra… spécialisée dans la confection enfants. Une société, Orchalux, a été portée sur les fonts baptismaux. Ne reste plus qu’à attendre qu’une fenêtre de tir ne s’ouvre pour se lancer dans ce nouveau challenge, dans la peau d’un franchisé… A demi­mot, le boss évo­que des «négociations  en cours» pour développer au Luxembourg, toujours sur le modèle de la franchise, une autre enseigne tricolore spéciali­sée dans «le féminin».

Legoûtdelavente

l’esprit pionnierDébutée en 1984 sur les marchés du nord lorrain et dans le garage paternel qui servait alors d’entrepôt, la saga Chaus-sea se nourrit toujours de cette image fon-datrice accrochée, avec soin, sur les murs du siège à Valleroy. En l’occurrence, une photographie sur laquelle on voit Gaëtan Grieco, alors tout jeune homme de 18 ou 19 ans, en pleine séance de déballage

de chaussures sur le bitume d’une place centrale, sur un marché de la région. Vingt-cinq ans après, l’entrepreneur reconnu reçoit en costume-cravate et coiffure parfaite dans son bureau spacieux, dans lequel la moindre parcelle de désor-dre semble bannie… Mais la chaleur humaine et le goût du commerce sont toujours là, chevillés au corps. J. T.

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paperJam Business Clubpropose une série de services aux entreprises:* plus de 30 événements networking par saison (conférences, tables rondes, dégustation de vins…),* paperJam.Jobs, un jobboard pour “cols blancs”,* des magazines, guides et newsletters électroniques,* une présence sur paperJam.TV et* des avantages auprès d’événements partenaires.

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Breakfast Talks / Cycle ICTcloud coMputing

Et vous? Votre informatique a-t-elle aussi la tête dans les nuages? Conférence animée par Alex Huart, consultant en organisation informatique. L’informatique dans le nuage (en anglais, cloud computing) est un concept majeur faisant référence à l’utilisation de la mémoire et des capacités de calcul des ordinateurs et des serveurs répartis dans le monde entier et liés par un réseau, tel Internet. Les utilisateurs ne sont plus propriétaires de leurs serveurs informatiques mais peuvent ainsi accéder de manière évolutive à de nombreux services en ligne sans avoir à gérer l’infrastructure sous-jacente, souvent complexe. Les applications et les données ne se trouvent plus sur l’ordinateur local, mais – métaphorique-ment parlant – dans un nuage (cloud) composé d’un certain nombre de serveurs distants inter-connectés au moyen d’une excellente bande passante indispensable à la fluidité du système.

Mercredi 21 avril 2010, 8:30 - 11:00 Grand Théâtre Luxembourg

Workshops / Cycle Marketing & Communication

coMMent générer des revenus avec la propriété intellectuelle?

Conférence workshop animé par Pierre Kihn et Olivier Laidebeur de Office Freylinger, conseils en propriété industrielle.Quel est l’impact des marques, modèles et autres brevets dans une société? Et surtout comment s’en servir afin de générer des revenus et assurer son développement? Sur base d’une check-list et de cas pratiques, telles seront les questions qui seront abordées lors de ce workshop.

Mardi 27 avril 2010, 8:30 - 11:00 Grand Théâtre Luxembourg

Workshops / Cycle Management & Stratégies

the Who, What, hoW of strategicinnovation

Marc Sniukas

By Mag. Marc Sniukas from Doujak Corporate Development - www.doujak.eu.During this highly interactive workshop you will have the opportunity to learn about a new approach to strategy. Drawing on concepts of business model innovation, breakthrough strategy, Blue Ocean Strategy and disruptive innovation, we will have a look at a comprehensive frame-work for thinking about how to find new growth oppor tunities for your business.

Mardi 13 avril 2010, 8:30 - 11:45 Grand Théâtre Luxembourg

Cocktail100 X paperJaM = cocKtail

paperJam Business Club Networking Cocktail à l’occasion du 100e paperJam.L’ensemble du Cat Club sera privatisé, l’accès sera strictement réservé aux membres de paper-Jam Business Club et à leurs invités et après enregistrement en ligne. Funky Beats by Brad Patt / Désirs Style Shooting

Mardi 13 avril 2010, 18:00 - 23:00 Cat Club

Afterwork Talks / Cycle Place financièreconversations for a sMarter planet: sMart finance

Dans le cadre du projet international “Conversa-tions for a smarter planet”, IBM – en collaboration avec paperJam Business Club – invite des déci-deurs et penseurs luxembourgeois à discuter autour de l’évolution de la place financière.

Mardi 4 mai 2010, 18:30 - 21:00 BGL BNP Paribas

Workshops / Cycle Marketing & Communication

la coMMunication 2.0 le pouvoir au consoMMateur?

Xavier Lesueur

Présentation des tendances du marketing 2.0 par Xavier Lesueur, co-fondateur de Vanksen et du portail www.culture-buzz.com.

Mardi 11 mai 2010, 8:30 - 11:30 Grand Théâtre Luxembourg

Marc SnuikasAlex HuartPierre KihnOlivier LaidebeurXavier Lesueur

Doujak CorporateMicrosoftOffice FreylingerIBMBoost My BusinessVanksen

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agenda avril - octoBre 2010Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu

Workshops / Cycle ICTcoMMunications unifiées et Microsoft office 2010 en avant-preMière

Découvrez comment unifier vos communications (PC, mobile, fixe, chat…). Vous aurez l’occasion, en avant-première, d’assister à une démonstration en « live » de la nouvelle suite bureautique Office 2010 de Microsoft.Dans l’industrie des télécommunications et de la bureautique, on désigne par Communications Uni-fiées (en anglais Unified Communications) un ensemble de nouveaux services destinés aux pro-fessionnels en entreprise permettant d’intégrer (unifier) étroitement les moyens de communication interpersonnelle en temps réel, les outils de travail collaboratif et l’environnement informatique. Les utilisateurs peuvent ainsi accéder aux outils de communication tout en continuant à employer en parallèle les outils informatiques qui leur sont nécessaires pour leur travail au quotidien.

Mercredi 12 mai 2010, de 8:30 - 11:30 Grand Théâtre Luxembourg

Workshops / Cycle Management & Stratégies

iMpleMenting strategY: engaging the organization

By Mag. Marc Sniukas from Doujak Corporate Development - www.doujak.eu.It is said that 80% of strategy fail because of implementation. Yet some companies seem to be extremely good at it. What does it take for successful strategy execution? During this highly interactive workshop you will have the opportunity to learn about the elements of successful strategy implementation and how to engage employees in the process.

Jeudi 20 mai 2010, 8:30 - 11:45 Grand Théâtre Luxembourg

Workshops / Cycle Ressources HumainesteMps de travail et fleXiBilité: contradiction ou possiBilité?

Conférence workshop avec Me Guy Castegnaro, avocat spécialisé en droit du travail.Plans d’organisation du travail, horaire flexible, heures supplémentaires, comptes épargne-temps, CDD, intérim... Comment rendre le temps de travail plus flexible dans le cadre des nombreuses dispo-sitions légales existant en la matière? Quelles sont les limites de cette flexibilité? Ce workshop tentera de fournir les réponses à ces questions.

Mardi 8 juin 2010, 8:30 - 10:15 Grand Théâtre Luxembourg

Cocktail10 ans paperJaM

Cocktail, projection de portfolios des photographes de paperJam.Evénement produit en collaboration avec le Centre National de l’Audiovisuel (CNA) et le centre culturel régional Dudelange “op der schmelz”.

Jeudi 10 juin 2010, 18:30 - 22:00 CNA / op der schmelz

Afterwork Talks / Cycle Management & Stratégies

conversations for a sMarter planet: sMarter cities

Paul Helminger

Dans le cadre du projet international “Conversa-tions for a smarter planet”, IBM – en collabora-tion avec paperJam Business Club – invite des décideurs et penseurs luxembourgeois à discuter autour de l’évolution des villes.

Table ronde animée par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam, avec la partici pa tion de Paul Helminger (bourgmestre, Ville de Luxem-bourg), Christine Muller (architecte et urbaniste, deweymuller), Patrick Luxembourger (maire de Terville) et Jean Tonnar (échevin de la Ville d’Esch-sur-Alzette).

Jeudi 17 juin 2010, 18:30 - 21:00 Auditorium de la Banque de Luxembourg

Workshops / Cycle Management & Stratégies

the living organization: sYsteMsthinKing and ManageMent

By Mag. Marc Sniukas from Doujak Corporate Development - www.doujak.eu. Organizations are living social systems. Yet we tend to treat them like machines, applying out-dated thinking and management models to con-trol and steer them. During this highly interactive workshop you will have the opportunity to reflect on your view of organizations and learn about systems thinking and its implications on the management of organizations.

Mardi 6 juillet 2010, 8:30 - 11:45 Grand Théâtre Luxembourg

Grand Prix / Cycle ICTgrand priX paperJaM ict 2010

Deuxième des trois événements prévus en 2010, composé d’un jury indépendant, ayant pour objectif de s’intéresser vraiment aux projets, de dresser un état des lieux des meilleures pratiques et de stimuler le marché.

Jeudi 21 octobre 2010, 18:30 - 00:30

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Retrouvez toutes les photos sur

www.club.paperjam.lu

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paperjam | Avril 2010 | ÉCONOmIe & FINaNCe

Karine Touati (Kosmo Communication) et Christine Valenza (CBP)

Me Guy Castegnaro (Castagnaro Cabinet d’Avocats) et Marianne Nati-Stoffel (Conseil Economique et Social)

Marie-Paule Van Der Veken et Emilie Sansonetti (Fortis Luxembourg Vie)

Eric de la Kethulle de Ryhove (Bernard Magrez)

Sonia Rucquoy (Galilei)

Michel Mreches, Olivier Weber et Martina Menei (Conseil Economique et Social)

Pascale Marais (Loyens & Loeff)

Charles Oakes (Charles Oakes & Co) et Anna Maria Goryczka (Tower Training Consulting)

Wine & Networking

Bernard Magrez – découverte de grands vins puissantsDégustation de vins du 16 mars à la Fondation  de l’Architecture, avec Celliers des Grands Crus, animée par Claudia Flöther et Jean-Paul Gales.

David Laurent / Wide (photos)

Workshop

dialogue social: piège ou outil?

Conférence workshop du 3 mars au Grand Théâtre Luxembourg, animée par Me Guy 

Castegnaro qui a passé en revue les caracté-ristiques du modèle social luxembourgeois.

David Laurent / Wide (photos)Me Guy Castegnaro (Castagnaro Cabinet d’Avocats)

Jean-Paul Gales et Claudia Flöther (Celliers des Grands Crus)

Jean-Paul GalesClaudia FlötherCharles OakesAnna Maria GoryczkaEric de la Kethulle de RyhoveKarine TouatiChristine ValenzaMe Guy CastegnaroMichel Mreches Olivier Weber Martina MeneiMarianne Nati-StoffelPascale MaraisSonia RucquoyMarie-Paule Van Der VekenEmilie Sansonetti

Celliers des Grands CrusCharles Oakes & CoTower Training ConsultingBernard MagrezKosmo CommunicationCBPCastegnaro Cabinet d’avocatsConseil Economique et SocialLoyens & LoeffGalileiFortis Luxembourg Vie

Dégustation de vins du 16 mars à la Fondation  de l’Architecture «Bernard Magrez - ou la découverte  de grands vins puissants et élegants» avec Celliers des Grands Crus,  animée par Claudia Flöther et Jean-Paul Gales

Conférence workshop du 03 mars au Grand Théâtre Luxembourg ani-mée par Me Guy Castegnaro qui a passé en revue les caractéristiques du modèle social luxembourgeois, un des piliers de la stabilité économique du pays

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Bernard Motro (BM Conseil)

Alain Berland (Job Partner Luxembourg)

Jean-Michel Gaudron (paperJam)

Jean Racine (Luxembourg e-Archiving)

Stefan Chorus (Streff)

Claude Mathes (TNS Ilres)

Conférence

archivage, quels risques pour la confidentialité?Conférence du 11 mars au centre d’archivage de Streff sur la sécurité et sécurisation des archives et  données, ainsi que sur l’importance  de la mise en place de procédures allant dans ce sens. 

David Laurent / Wide (photos)

Bernard Motro Fabrice Migrenne

Stefan Chorus Jean-Michel Gaudron

Alain Berland Jean Racine

Claude Mathes François Rudy

Caroline Ivascu

BM ConseilFortis Luxembourg Vie

StreffpaperJam

Job Partner LuxembourgLuxembourg e-Archiving

TNS IlresMinistère de l’Emploi

Conférence du 11 mars au centre d’archivage de Streff sur la sécu-rité et sécurisation des archives et des données et sur l’importance 

de la mise en place de procédures allant dans ce sens. 

Fabrice Migrenne (Fortis Luxembourg Vie)

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Playtime

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Claudia Flöther, titulaire d’un diplôme en œnologie, a fait ses études à Trèves et Göttingen pour se rendre par la suite en Bourgogne, où elle se perfectionna encore. Elle est une des rares femmes à exercer ce métier.C’est en 1996 qu’elle créa la vinothèque Celliers des Grands Crus, à Mertert. Elle collabore, depuis, avec Jean-Paul Gales. Ensemble, ils font ainsi partager leur goût pour l’insolite et leur passion pour le vin.

Vinothèque: Celliers des Grands Crus5, route du Vin à Mertert1, route Nationale, entre Wasserbillig et Grevenmacher Tél.: 74 84 81www.cgc.lu

gnés d’arômes grillés, vanillés et épicés. Une belle matière, des tanins riches et denses, très longs, sont gages d’un remarquable potentiel de vieillissement. 06 Château Pape Clément, grand cru classé de Graves. C’est l’un des plus anciens grands crus de Bordeaux. Il a appartenu à l’archevê-ché de Bordeaux jusqu’à la Révolution française. Ce domaine peut s’enor-gueillir de produire du vin sur les mêmes terres depuis plus de sept siècles. Un nez de cuir, de fruits noirs, qui promet une solide structure, bâtie sur une belle acidité et des tanins bien présents, tout en finesse. Le boisé est bien intégré. C’est un vin superbe, à la fois délicat et puissant.

01 Passion Blanche, vin de pays des Côtes Catalanes blanc. Toute l’attention est portée sur les 5 hectares en cépages blancs tradition-nels afin de sublimer l’élabo-ration d’un vin blanc alliant puissance, élégance et finesse. Passion Blanche brille par sa netteté, son opulence et ses saveurs de miel, de cake et de camomille. 02 Château Fombrauge, bordeaux blanc. Axé davantage sur la finesse et la pureté que sur la puissance, il procure une sensation d’harmonie égayée par des arômes d’épices douces et de sous-bois. 03 mon Seul rêve, cuvée d’exception – Côtes du Roussillon rouge. Le vignoble joue sa partition dans un théâtre à l’antique formé de pinèdes, d’oliviers et d’amandiers. Une cuvée égrenée à la main et vini-fiée de façon très artisa-

nale. Sa robe noire montre une belle trame de tanins en presque surmaturité. Au nez, la garrigue et les notes florales entourent des arômes de café et de chocolat qui procurent douceur et élégance. 04 Château la tour Carnet, Haut Médoc grand cru classé. Un des plus anciens châteaux du Médoc. Une robe pourpre intense, un nez discret, une bouche généreuse, suave, juteuse. La fraîcheur est omniprésente, soutenue par des tanins fermes mais harmonieux. 05 Château Fombrauge, Saint-Emilion grand cru. C’est l’un des crus les plus anciens du Saint-Emilionnais. Ses ori-gines remontent en effet au 16e siècle. Le bouquet puissant exprime les raisins bien mûrs et la confiture de fruits rouges, accompa-

Sélection de vins

Bernard Magrez découverte de grands vins puissants

Claudia Flöther 

le goût de l’insolite

01 02 03 04 05 06

Claudia FlötherJean-Paul Gales

Celliers des Grands Crus

Œnologue invitée: Claudia Flöther

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Corneliani

OliverStrelli

LouisVuitton

Friis&Company

AlbertoFermani

HossIntropia

Idée cadeauCette petite pochette Louis Vuitton, avec un double motif oiseau, s’attache facilement à un sac ou à un pantalon.

VIVe le pastelUne grande tendance de ce printemps est le mélange de couleurs neutres. Ces sandales à talons Oliver Strelli, gris clair, s’associent parfaitement à toute tenue.

sac marInLe motif marin fait le tour de tous les accessoires ce printemps. Ici, un sac Friis & Company qui se prête à une promenade aussi bien au bord de la plage qu’au cœur d’une ville.

clIn d’oeIl sIXtIesAfin de fêter le retour des sixties dans la mode, munissez-vous de cette paire de derbies blanches à associer avec une jupe longue et flottante. Alberto Fermani.

Bleu électrIque Faites-vous remarquer avec ce chapeau signé Hoss Intropia. Bleu électrique, une couleur qui accroche le regard.

plage et soleIlCorneliani présente tout un ensemble d’accessoires de plage en tissu beige.

BIenVenue au prIntemps

playtIme

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PLAYTIME

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pLaYTIme

Fashion

ChiC déContraCté

Zegna

Marc O’Polo

Louis VuittonEssentiel

Hoss Intropia

Corneliani

ChiC militaireEn plus des références marines, l’autre élément incontournable des podiums, c’est le kaki. Ensemble Marc O’Polo.

Beauté triBaleToujours dans les couleurs neutres, cet ensemble combine une veste nacrée et des éléments plus sobres. Tenue signée Louis Vuitton.

monteCarlo ChiCElégant et habillé mais avec une touche décontractée, soulignée ici par le mélange des couleurs neutres et pastel. Ensemble signé Corneliani.

détail en BroderieRobe Hoss Intropia en coton, avec des détails de broderie. La tenue s’accessoirise facilement avec une broche ou des bijoux fantaisie.

Coupe et matièreLe costume a traditionnellement une connotation professionnelle. Ici, en associant une coupe fluide avec une matière souple, le résultat est moins habillé tout en restant élégant. Par Essentiel.

Couleur safariEnsemble beige signé Zegna. Associé ici avec des accessoires marron et un top gris.

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PAPERJAM | Avril 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

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EXPLORATOR 2.0Chaque mois, nous publions des classements réalisés suite aux votes exprimés sur www.explorator.lu.

Téléchargez l’application «Explorator» sur votre iPhone

Rejoignez le groupe «Explorator» sur Facebook

ANABANANARepas Décor Service 5,0 4,0 5,0 4,7

MESA VERDERepas Décor Service 4,3 4,3 4,0 4,2

AU PLAISIR DE VIVRERepas Décor Service 4,0 2,0 4,3 3,4

Les meilleurs restaurants végétariens

ELCHRepas Décor Service 3,4 4,0 3,4 3,6

Commentaire de M.d.K, 26/02«Cadre très agréable, cuisine de bonne qualité. Il reste juste à améliorer l’accueil et le service!»

MELTEMIRepas Décor Service 3,7 1,8 4,0 3,2

Commentaire de T.v.I., 20 janvier«Menus du jour plus que corrects et carte variée. Déco? Pas vrai-ment... mais l’accueil et le service sont très chaleureux. Ici, on retrouve un peu du soleil de Grèce dans le sourire des patrons.»

Les plus actifs

NEWS EXPRESS

Rodolphe Chevalier

MEILLEUR SOMMELIER 2010

A 34 ans, Rodolphe Chevalier aime le vin et le nectar de Bacchus le lui rend bien en le sacrant Meilleur sommelier 2010. Qu’à cela ne tienne, aujourd’hui le Luxembourg, demain le monde, pour cette ambition toute naturelle de représenter le Grand-Duché au concours de Meilleur sommelier du monde, du 10 au 17 avril prochain au Chili. A cœur vaillant rien d’impossible, le palais aiguisé et le bagage lourd de connaissances et de pratique, d’abord au Chiggeri puis dans son propre établissement La Vinoteca, le jeune et talentueux sommelier croisera le verre avec les 54 candidats pour l’ultime sacre de la dive bouteille. Que le mot de Cambronne trouve sa place dans votre bagage, Rodolphe!

RESTAURANT SENNINGENCuisine française114, route de Trèves à SenningenT 26 34 08 41 A un saut de puce de l’aéroport, dans le charmant village de Senningen, le restau-rant éponyme accueille ses clients dans un cadre tonique et clair, proposant une cuisine très créative et soignée. L’accueil est charmant, sympathique et souriant. Mention spéciale au filet d’agneau farci et foie gras, sucettes de légumes et pom-mes de terre frites et fourrées. Un régal! Une très belle adresse à découvrir.

AMBIENTE DELLA VILLA AURACuisine italienne187, rue des AubépinesT 26 38 97 67Nouveau décor, nouveau concept pour l’Ambiente della Villa Aura: pas moins de cinq ambiances de salles différentes et personnalisées suivant l’âme des grandes régions gourmandes de l’Italie… Ambiance feutrée, confidentielle, rustique ou décalée, tout y est pour passer un très bon moment autour d’une belle table proposant un vaste choix de spécialités cuisinées avec des produits frais et choisis. A redécouvrir!

Ouverture d’un 6e restaurant Class’croute situé au pied de la tour Dexia II à Esch-Belval +++ Réouverture du restaurant L’Ecuelle à Wilverdangen +++ La 11e édition d’Expogast ouvrira ses portes du 20 au 24 novembre 2010 au centre d’exposition et de conférences Luxexpo +++ Dine & Dream au Pomme Cannelle de l’Hôtel Royal: une nuit offerte pour un dîner le vendredi soir, informations complémentaires et conditions auprès de l’hôtel.

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GREENBISRepas Décor Service 4,3 4,2 4,0 4,2

Commentaire de T. S., 08 février«Cuisine italienne particulière, les spécialités sur recommandation du patron sont magnifiques. Sélection de vins hors du commun.»

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Index entreprIses

A AB Production 78ABBL 26, 46, 64, 66Active Road 76Ada 58Adem 66Ageas 66Agnelli 64AIB Vinçotte 76Alco 46Alfi 22, 49, 52, 58Allen & Overy Luxembourg 44Andreosso Carrelages 42Arge Solar Saarland 74Arkema 76Arnold Kontz BMW 44Association d’Assurance contre les Accidents 36ASTI 30Association des Trésoriers d’Entreprise à Luxembourg 68Astra Tech-com Services 26Autorité Bancaire Européenne 60Autorité des Valeurs Mobilières et des Marchés 60Autorité Européenne de Sécurité des Aliments 28Autorité Européenne des Assurances et des Pensions Européennes 60autosdiffusion Losch (audi) 35Avelar Energy 73Aveleos 73

B Banque de Luxembourg 21, 58, 66Banque Degroof 68Banque Fortuna 58Banque Invik 64Banque mondiale 58Banque Populaire Luxembourg 50Banques Populaires Caisses d’Epargne 50Barreau de Luxembourg 46BASF 28BCE 60BCee 58, 65BEI 68Belval plaza 43Belvedere Real Estate 56Bernard Magrez 94BGL BNp paribas 20, 41, 49, 58Bioprolor 78BM Conseil 95BmW 4, 5BNP Paribas 66Bofferding 40Bourse de Luxembourg 49, 66Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch 40

c Caisse Nationale de Santé 10Capita 67Carbone Lorraine 74Cargolux 70, 73Carrelages Bintz 42Carrelages Wedekind 42Castegnaro Cabinet d’avocats 94Cat Club 97Catalyst Recovery Europe 76

CBP 58, 94CCLux 68Cegedel 73Celliers des Grands Crus 94, 96Cellule de renseignements financiers 46Center Parcs 78Centre d’Etudes de Politique Européenne 60Centre Hospitalier de Luxembourg 70Centre Pompidou-Metz 78Cercle Munster 40CGFP 26Chambre d’Agriculture 26Chambre de Commerce 26Chambre des députés 26Chambre des Métiers 26Charles Oakes & Co 94Chaussea 80, 88Chausseria 88Chaux de Contern 73Cinémathèque 27Citroën 15CLC 26, 30Clearstream 49, 68Clearstream Banking Luxembourg 68Codeplafi 64Comité Européen du Risque Systémique 60Commissariat aux assurances 46Commission des affaires économiques et monétaires 63Commission européenne 27, 28, 30, 60, 63Confrontations Europe 60Conseil d’Etat 30Conseil de l’Union européenne 32Conseil de la concurrence 42Conseil Economique et Social 94Conseil européen 60Conseil général de la Moselle 78Conseil général des Vosges 78Conseil Supérieur de l’Audiovisuel 78Corona Solar 74Cour de Justice des Communautés européennes 28, 30Cour des Comptes 26Crédit Agricole de Lorraine 80Croix-Rouge luxembourgeoise 20CRP Gabriel Lippmann 70CRP Henri Tudor 10, 70, 72CRP Santé 70CSSF 46CSV 20

d De Cillia Les Carrelages 42De Tijd 66Dedon 31Déi Gréng 28Deloitte 20, 64Department of Foreign Affairs (Ireland) 22Dexia 64Dexia BIL 58, 64Dexia Crédit Local 63Dexia Life & Pensions 66Dexia Micro Credit Fund 58Dharamsala 78DHL Global Customer Services 70

DHL Global Customer Solutions 70Direct Azur 78Direction de la Coopération au Développement 58Distri’Chauss 88Dneprotechservice 76Doujak Corporate 92DTZ 39Dyckerhoff 73

e Eela 28EFA 56Eli Lilly 70Enovos 73Enovos Luxembourg 73Entreprise des P&T 20, 32, 42Envos International 73Epicerie.lu 38Epuramat 73ErgoLife 68Etat luxembourgeois 10Eurobeton 73Eurogroupe 30, 60European Central Bank 22European Commission 22European Union 22Eurostat 60

F Facebook 22Fédération des Artisans 26Fedesa 56Fedil 26, 73Fiat 13Finesti 51, 68FMI 60Fondation Henri Pensis 20Fondation luxembourgeoise contre le cancer 72Fondation Madariaga 60Fortis 66Fortis Luxembourg Vie 94, 95Foyer 58Fuchs & Associés Finance Luxembourg 56

G G20 48Galilei 94Galliker 76Garanti Bank Luxembourg 66GDF Suez 74Golf-Club Grand-Ducal 56Google 22Gouvernement luxembourgeois 30Greenpeace 73Gropalux 42Groupe Caisse d’Epargne 50Groupe d’Action financière 46Guardian 36

H Hamburg-Mannheimer 68Hifi International 87Hinduja 64Hitec 26Horesca 26

I IBBL 66, 70, 72IBM 40, 92IFBL 58IFSB 36ILR 42Image plus 78Imprimerie mil Schlimé 83InBev 40INDR 36Innovact 73Intel 22IPConcept Fund Management 56Itix 38Ixis 50

J Job Partner Luxembourg 95Julius Baer 64

K KBC 64KBL 20, 64Kerself 73KKR 64Kosmo Communication 94

L L’Echo 66La Cuisine de Zheng 77La Luxembourgeoise 58La Tribune 64Laboratoires Ketterthill 72Laboratoires Lehning 74LBBW Bank 20LCGB 26Legitech 40Lehman Brothers 60Lombard 44Loyens & Loeff 94LSAP 66Luther 56Luther Luxembourg 56Luxair 79Luxaircargo 70, 73Luxcaddy.lu 38Luxembourg Air Rescue 26Luxembourg Clinical Proteomics 72Luxembourg e-Archiving 95Luxembourg for Business 44Luxembourg Microfinance and Development Fund 58Luxembourg Online 42Luxembourg Telecom 108Luxembourg-Congrès 48Luxempart 64Luxflag 58LuxGSm 2, 42Luxinnovation 28Luxmint 58Luxorr 27

M Marbrerie Bertrand 20Marc F. Decker 42Maroldt 42Materalia 73mazars 57MDO Services 49Mecatech 73Mercedes 29Mercuri Urval 34Messageries du Livre 42Messageries Paul Kraus 42Michelin 44Microsoft 92Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 44Ministère de l’Emploi 95Ministère de la Santé 10, 28Ministère de la Sécurité sociale 10Ministère des Finances 10Ministère du Développement durable et des Infrastructures 26Mirabelle TV 78Moderna Finance AB 64Monopol 80MPK Shop 42Multichaussures 80

n Natexis Banques Populaires 50National Asset Management Agency 22Natixis 50Natixis Private Banking International 50New Spirit 44NGr Consulting 107Novento 32

O OCDE 26Office Freylinger 92OGBL 26ONU 58Orange 54, 55Orchalux 88Orchestra 80, 88Ordre des Experts-comptables 46

p P&T Consulting 32Panalpina 70paperJam 95paperjam Business Club 44, 91Parlement européen 60, 63Parquet de Luxembourg 46Philharmonie 20Photon 74Pointcarré 76Porocel 76PricewaterhouseCoopers 49, 66Property Partners 73

r Raiffeisen 49Rally de Luxe 44Région Lorraine 76, 78, 80Régis Daumas Trio 56Reno 88Renova 73roger Claessens 45rosport 19RTL Groupe 78RTL TV 78RTL9 78

s Saar Ferngas 73Safra 64Scribona AB 64SNCI 73Société Générale Securities Services 20Soteg 73Sperling Solar 74State Street Bank 52Statec 30Streff 95Surfmat 73Système Européen de Supervision Financière 60

t Télé-Luxembourg 78TGen Phoenix 72The Carlyle Group 56Thermo Fischer Bioservices UK 70TNS Ilres 26, 95Tomcat 8Total Solar Energy 74Tower Training Consulting 94Translational Genomics Research Institute 70Transports et Garage presse 42Traxys Europe 20

U UCVL 16UEL 26, 36Université Catholique de Louvain 60Université du Luxembourg 27, 72

V Valora 42Vanksen 92Vel’oh 27Verizon 42Verkéiersverbond 26VGM 80, 88Viessmann France 74Ville de Forbach 74Ville de Luxembourg 72, 101Vivarte 88Volvo 25

W West LB 56Willy Pütz 42

331 entreprises et organisations ont été citées dans les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».

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Index décIdeurs

A Allen Dominic 72Almunia Joaquín 60Andor László 60Arendt Carlo 44Arens Pierre 64Arts Sylvain 32Ashton Catherine 60Asselborn Jean 26Ayadi Rym 60

B Barbancey Michel 49Barnier Michel 60Barroso José Manuel 26, 94Baud Marie-France 49Begemann Hern 60Berès Pervenche 60Bergamasco Lucio 60Berge Anders 60Berland Alain 56Bernardini Jean-Claude 60Bertemes Claude 56Bertrand Jean-Luc 34Biltgen François 10, 27, 42, 95Bley Pierre 30Bohenberger Hansjörg 78Booth Cherie 70Burger Claire 72Burke Martin 36

c Canfin Pascal 74Cassiers Isabelle 28Castegnaro Guy 74, 78Chorus Stefan 22Ciolo Dacian 60Cowen Brian 72Cravatte Ernest 60

d Dalli John 28Damanaki Maria 94Darin Anne 95Dax Daniel 22De Gucht Karel 49de la Kethulle de Ryhove Eric 60de La Rosière Jacques 60de Tarragon Renault 16De Ville Axel 56Decker Pierre 58Defraigne Pierre 94Dennewald Robert 60Di Bartolomeo Mars 10, 20, 58, 72Din David 60Dobbins Marty 60Domon Bruno 73Dörr Alexander 28Dourson Jean-Luc 70Dubois Arnaud 72

e Ehinger Bernd 20Engelberg Peter 96Firre Jean 10Fischer Rafik 26Flöther Claudia 30, 46

F Frieden Luc 48, 49, 60, 63, 66, 94, 96Füle Stefan 95

G Gales Jean-Paul 60Gaudron Jean-Michel 48Gauzès Jean-Paul 76Geoghegan Quinn Máire 94Georgieva Kristalina 26Giscard d’Estaing Valéry 95Goebels Xavier 80Goryczka Anna Maria 60Grethen Henri 88Grieco Mario 20, 49Grieco Gaëtan 80, 88Grieco Michel 80, 88Grieco François 80, 88Gross Marcel 46Guex Philippe 70Guill Jean 22Guillaume Grand-Duc héritier 72, 73Guyard Xavier 50

H Haas Roby 20Hahn Johannes 60Hamon Laetitia 58Harf Suzanne 20Hedegaard Connie 60Helminger Paul 72Henri Grand-Duc 52Hetto-Gaasch Françoise 26Hoff Peter 56Hoor Oliver R. 60Hoss Jean 50Huart Alex 40

I Ivascu Caroline 20

J Jacobs Marie-Josée 92Jones Robert 95Juncker Jean-Claude 22, 26, 30, 60

K Kallas Siim 70Karabits Kirill 60Kihn Pierre 60Kirsch Raymond 20Klein Christian 92Kopmeier Achim 49Kraft George 56Kraus Stephan 73Krecké Jeannot 26, 38, 40, 42, 56Kremer Claude 70Kroes Neelie 49, 72

L Lagarde Christine 60Laidebeur Olivier 60Lam Maurice 60Lemmer Marc 92Lenert-Bertrand Martine 20Lenihan Brian 72Lequeue Jean-Noël 20Lessel Carlo 22Lesueur Xavier 46Lewandowski Janusz 20Leyendecker Claudia 92Liebermann Daniel 70Lison Philippe 60Longeval Jan 56Lorang Jacques 68Luchetta Patrizia 68Lucius Jean 38Lux Lucien 70

M Malmström Cecilia 73Maquil Michel 49Marais Pascale 94Martin Eric 56Mathes Claude 95McAleese Mary 30Menei Martina 76Merkel Angela 95Mertens Fernand 40Metge Marlène 94Migrenne Fabrice 94Modert Octavie 78Moret Luc 94Motro Bernard 60Moupfouma Bertrand 56Mreches Michel 74

n Nati-Stoffel Marianne 60Nguyen Van Sang Jean-Christophe 22

O Oakes Charles 32Oettinger Günther 16

P Patsch Jens Uwe 72Peter Holger 73Piebalgs Andris 48Pigaglio Pierre 60Piron Yves 72Pirrotte Pitt 95Pompidou Georges 60Potocnik Janez 66Prost-Heinisch Marie-Paule 28

r Racine Jean 60Radermacher Walter 44Rapallino Pascal 60Rathle Fouad 49Reding Viviane 94, 95Rehn Olli 49, 94Rincón David 56Roelants André 70Rucquoy Sonia 72Rudy François 49

s Saluzzi Marc 30Sansonetti Emilie 74Scheel Johannes E.-G 72Schmit Nicolas 26Schmit Jean-Claude 60Schmit Nicolas 66Schroeder Georges 56Schüßler Bernd 76Sefcovic Maro 64Semeta Algirdas 94Sicurani Pascale 40Silva Armindo 28Simon Jean-Claude 20Sinniger Marie 56Skouris Vassilios 28Sniukas Marc 44, 92Sublon Eric 56

T Tajani Antonio 60Tarrach Rolf 72Terver Gilbert 36Tesch François 66Thatcher Margaret 22Thiel Lucien 18, 20Tilmant Michel 66Tinnes Mathieu 88Tore Gian Maria 30Touati Karine 22Trent Jeff 27Trichet Jean-Claude 94

V Valenza Christine 94Van Der Veken Marie-Paule 94Van Dessel Kate 70Vassiliou Androulla 60Von Morr Hubertus 56

W Wagener Frank 64Weber Olivier 94Weiten Patrick 78Wiseler Claude 26

Z Zürn Martine 20

201 personnalités ont été citées dans les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».

paperJam – édition Avril 2010Ce numéro est paru le 26 mars à 20.000 exemplaires.Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication: Mike Koedingerrégie publiciaire: TEMPO, www.tempo.luÉditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com

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