Le Bonjour du «Soir»
Cher cousin, je t'écris ces quelques mots pour te dire que j'ai été
comblé par la vue d'une banderole, voire même plusieurs, qui
dénoncent l'impérialisme ! Oui, c'était pour le gaz de schiste et
tu sais que moi, contrairement à la majorité, je trouve que c'est
une excellente chose que cette terre généreuse d'Algérie nous
comble chaque jour un peu plus par ses richesses. La Chine,
l'Argentine et les Etats-Unis qui sont, avec l'Algérie, les quatre
pays ayant les plus grands gisements, s'en fichent de Hollande,
Ségolène Royal et José Bové, et exploitent leur gaz en améliorant
chaque jour les techniques de fracturation des roches pour ne pas
faire du mal aux populations. De toutes les façons, et dès le
premier jour, j'avais écrit que c'était une affaire d'experts et de
spécialistes et pas une pomme de discorde pouvant fragiliser
davantage notre pays.
Je reviens à ces banderoles. Enfin, des gens qui, comme moi, n'ont
pas la berlue : oui, l'impérialisme existe ! Dès février 2003,
j'avertissais : «l'impérialisme va frapper en Irak, il s'en fiche
de la démocratie ! Il veut détruire un pays et une civilisation !
Sadam a construit l'Irak du savoir et du progrès, l’impérialisme
veut partager le pays en ethnies et confessions qui se feront la
guerre.» Puis, je gueulais : «l'impérialisme veut nous enlever
notre Sonatrach ! Dick Cheney est au Sahara !», avant de crier :
«l'impérialisme a les traits de BHL et de Sarko !» Enfin :
«l'impérialisme, c'est l'Etat islamique !»
On me répondait, dans un unanimisme qui me faisait douter de mes
capacités mentales : «Arrête ton char nostalgique !»
«l'impérialisme n'existe plus, c'est une vue de ton esprit étroit
et intoxiqué par l'époque du parti unique !»
Et puis, voilà qu'à Ouargla et à In Salah, je les vois enfin ces
banderoles. Je retrouve mon peuple, ma jeunesse, mon rêve. Alors,
«merci au gaz de schiste !»
[email protected]
P.S. : vous avez été nombreux à me dire que je ne suis pas seul
dans ce «désert du socialisme» et que vous êtes, vous aussi,
solidaires de la camarade Louisa. Dont acte !
Lettre à mon cousin du Milwaukee
JEUDI 19 MARS 2015 - 28 JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7435 - PRIX 15
DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 -
TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
Ed itio
En attendant la foule des grands jours
l La 18e édition du Salon d’Alger a ouvert ses portes hier mercredi
à la Safex. Dès l’ouverture des portails du Palais des
Expositions
des Pins Maritimes, les premiers visiteurs se lancèrent vers les
pavillons abritant les marques et les modèles de leurs rêves.
P h
ot o
l 19 MORTS DANS UNE ATTAQUE TERRORISTE CONTRE UN MUSÉE
Carnage à Tunis
l ALI BENFLIS À PROPOS DES CONCLUSIONS DE L'UE SUR LES
PRÉSIDENTIELLES :
«Ce rapport rejoint intégralement notre livre blanc
sur la fraude» l Ali Benflis a longuement commenté, hier, via un
communiqué, le rapport de la mission d'observation de l'Union
européenne sur les dernières élections présidentielles du 17 avril
2014. Un rapport, écrit l'ancien chef du gouvernement «accablant et
affligeant (et
qui) révèle toutes les instrumentalisations-manipulations
frauduleuses dont a fait l'objet ce scrutin» de la part du
pouvoir,
au profit de Abdelaziz Bouteflika, s'entend. PAGE 5
PAGE 9
PAGE 7
Sans opinion : 3,69%
Pensez-vous que le procès de l’affaire de l’autoroute Est- Ouest,
prévu ce mois de mars, va être lui aussi reporté ?
Résultat sondage
Pensez-vous que le Cnapeste devrait mettre fin à sa grève ?
[email protected]
ERISCOOPERISCOOP Jeudi 19 mars 2015 - Page 3
Le stade, la finale et l’ascenseurOn est presque déçu de ne trouver
aucun bonhom- me politique de chez nous sur la liste hot de la
HSBC. Tout le monde était sûr que ces mecs qui traient la vache à
grandes giclées généreuses ne font pas qu’acheter des apparte-
ments à Paris et des villas bradées sur la côte d’une Espagne en
crise. Non, ils cacheraient aussi du fric dans les coffres-forts
igni- fuges des banques helvé- tiques connues pour être plus
fiables que des abris antiatomiques. Du coup, c’est tellement
décevant de ne pas y trouver un seul homme politique algérien qu’on
pourrait penser que les listes sont incomplètes ou bien vidées. Les
blancs de la liste sont suspects. Ou alors nos hommes poli- tiques
sont tellement malins qu’ils ne se laissent pas prendre comme des
bleus. Si c’est le cas, c’est le seul domaine dans lequel ils
savent y faire…
A. T.
[email protected]
Un «produit miracle» vendu en Algérie
Dans le blanchiment d’argent et le transfert illici- te de devises,
certains n’hésitent plus à recourir à des méthodes d’escroquerie
sans mettre les
formes pour éviter les soupçons des services concernés. Il en est
ainsi de cet importateur qui vient d’inon- der certaines supérettes
d’un pro- duit miracle : anti-panique et peur. Rien que ça. Que
font les services
du commerce qui ont autorisé la commercialisation de ce pro-
duit ? Et surtout, comment il a pu passer le contrôle de la douane
?
La question a finalement été tranchée : c’est bien au stade du 5-
Juillet (actuellement en travaux) que se jouera la finale de la
Coupe d’Algérie de football 2015.
Parmi les innombrables équipements dont sera doté le stade, on
notera, pour la première fois, la mise en place d’un ascenseur don-
nant accès à la tribune d’honneur.
Un prix pour l’environnement
Le ministère de l’Environnement va lancer le premier prix national
pour la protection de l’environnement. Ce prix national est ouvert
aux centres de recherche, aux établissements scolaires, aux
médecins, aux hommes de lettres…
Les thèmes retenus vont du traitement des déchets, du tri sélectif
jusqu’à la communica- tion environnementa- le.
C’EST MA VIE torturée par les remords
Contrairement à la foule qui battait des pieds et des mains pour
accaparer une place à l’avant, Djamel
prend tout son temps. Il prie Dieu de lui réserver une place
assise, de préférence aux côtés d'une personne
aimant la compagnie afin de ne pas trop sentir le pesant voyage qui
l’attendait.
VOYAGE CULINAIRE Mechmech echachi
Cette semaine nous allons nous faufiler entre les dédales de La
Casbah pour y découvrir une recette
ancienne à base de viande uniquement.
ENQUÊTE-TÉMOIGNAGES Dingues de séries tv à suspense
Intrigue, suspense, frissons, montée d’adrénaline... Ils sont fous
de séries TV américaines. Le monde peut s’écrouler, leur maison
brûler, la terre trembler, les drogués aux séries n’en ont rien à
battre. Rien ni
personne ne pourrait les «déscotcher» de leur écran.
L’ENTRETIEN DE LA SEMAINE «Les scènes de violence reflètent souvent
le vécu de ceux qui en sont friands»
Mlle Belharizi Amira, psychologue, décortique le phénomène des
accrocs aux séries télévisées où le sang coule à flots et où les
scènes de violence sont légion. Dans son analyse, elle
explique
que ces images reflètent souvent le vécu de bon nombre de ceux qui
les regardent.
SSommaireommaire Retrouvez ce samedi le n°165 de Soirmagazine
Le Soir d’Algérie Jeudi 19 mars 2015 - PAGE4Actualité
Le président du Haut conseil de la langue arabe, Azzedine Mihoubi,
estime qu’il ne faut pas évoquer l’arabisation mais la généra-
lisation de l’utilisation de la langue arabe. «Nous ne pou- vons
parler d’arabisation pour un pays qui parle et uti- lise déjà
l’arabe», a-t-il souli- gné hier, au forum du quoti- dien El
Moudjahid à Alger. Il précise ainsi que le processus
de la généralisation de l’utilisation de la langue arabe se
poursuit tou- jours. Et de citer l’élaboration de nombreux
dictionnaires en langue arabe pour les domaines tech- niques.
Seulement, Azzedine
Mihoubi refuse de se «renfermer» sur une seule langue. «Aucun pays
dans le monde n’utilise qu’une seule langue», dit-il avant de rap-
peler l’objectif du Haut conseil de la langue arabe, celui de
«préser- ver l’arabe des pressions exté- rieures». Il précise
également que
l’Algérie est le seul pays au Maghreb à avoir consacré trois ins-
titutions aux langues ; le Haut conseil de la langue arabe,
l'Académie algérienne de la langue arabe et le Haut commissariat à
l'amazighité. L’invité du forum déplore toute-
fois que certains journaux arabo- phones optent pour l’arabe
dialec- tal afin de toucher un plus large
lectorat. Un choix qu’il qualifie de «purement commercial». «Il ne
faut pas regarder notre société comme une société analphabète»,
dit-il encore. Par ailleurs, le président du
Haut conseil de la langue arabe reconnaît un «manque» dans la
maîtrise de la langue arabe mais également de la langue française
par les sortants du système éduca- tif algérien. Un manque de
maitrise qu’il jus-
tifie par les «évènements de ces dernières années qui ont eu un
impact négatif sur l’école algérien- ne». Il estime ainsi que les
écoles de formations des enseignants doi- vent être
améliorées.
Rym Nasri
UTILISATION DE LA LANGUE ARABE
Sa généralisation toujours en cours
LE FSM 2015 SE TIENDRA DU 24 AU 28 MARS EN TUNISIE
La délégation algérienne en force
Les questions syn- dicales, de la liberté d’expression, de la
décolonisation, des occupations colo- niales, des libertés
politiques, de la croissance écono- mique, de la jeunes- se, des
femmes, de l’environnement, etc. seront au centre des débats du
Forum social mondial (FSM) qui aura lieu très pro- chainement à
Tunis. L’Algérie y participe- ra avec une très forte
délégation.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - C’est pour la seconde fois que
la Tunisie abrite les festi- vités du Forum social mondial, qui
aura lieu au sein du campus universi- taire Farhat Hached (Tunis El
Manar) et ce, du 24 au 28 mars 2015 sous le slogan «Dignité et
droits». Mais à la différen- ce des précédents forum, ou
particulièrement celui qui a eu lieu la dernière fois en Tunisie
celui de l’année en cours se caractérisera d’une manière
particulière par les thèmes qui seront débattus. En effet, environ
2 967
organisations originaires de 111 pays ont été enre- gistrées et le
comité d’or- ganisation a reçu 1 900 propositions d’activités et
d’ateliers. «Ces chiffres
peuvent bel et bien aug- menter d’ici le dernier délai fixé au 5
mars 2015» a-t-on indiqué. Les chiffres dévoilés
par les organisateurs confirment «l’augmenta- tion du nombre des
parti- cipants par rapport à l’édition de 2013 qui a connu 1 700
activités et ateliers, la participation de plus de 4 500 associa-
tions (dont 1 100 tuni- siennes), de 600 journa- listes étrangers,
et de 120 pays, soit un total confir- mé de 60 000 partici- pants».
Il est à noter que la
dernière édition du Forum social mondial s’est tenue à Tunis du 26
au 30 mars 2013, alors que la pre- mière édition s’est tenue à
Porto Alegre en 2001. Il s’agit d’un espace de ren- contres entre
les diffé- rentes associations, les
mouvements sociaux de plusieurs pays, afin de débattre sur les
diffé- rentes causes politiques, économiques, sociales et les faire
connaître. La particularité de la
seconde édition tunisien- ne du FSM réside dans le fait qu’elle
intervient au moment où «le printemps arabe vit actuellement une
phase de frustration et de recul». Et pour situer l’importance de
la participation algérienne à cette rencontre mondiale, une
conférence de pres- se a eu lieu hier au siège de l’UGTA et animée
par le comité d’organisation et d’encadrement de la partie
algérienne. Ainsi, il a été indiqué
que «la forte participation algérienne s’inscrit en droite ligne
des idéaux et autres principes que l’Algérie et son peuple
avaient toujours défen- dus». «La solidarité inter- nationale est
impérative. Elle devra être constam- ment manifestée, tout d’abord
en exprimant un large soutien aux diffé- rentes luttes et des mou-
vements qui se battent contre l’injustice, contre le racisme, ou
contre la répression, le colonialis- me et la criminalisation des
mouvements sociaux par les autorités. Mais aussi pour le respect
des droits humains fonda- mentaux, pour la liberté d’expression et
d’opinion, etc.», nous a-t-on expli- qué. La délégation algé-
rienne qui prendra la route vers la Tunisie dimanche prochain sera
composée d’un millier de personnes représentant le monde
associatif.
A. B.
Depuis que John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a
déclaré dimanche qu’«au final, il faudra négo- cier» avec Bachar
Al-Assad, la planète politique internationale s’est emballée. La
Turquie, pays par lequel transitent les apprentis djihadistes
européens et d’autres contrées, et dont le sud du territoire sert
de base arrière aux groupes islamo-salafistes, n’est pas contente.
Lundi, son ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu a tenu
à le faire savoir. «Qu'est-ce que vous voulez négocier avec un tel
régime ? Bachar Al-Assad a tué 200 000 personnes et utilisé l'arme
chimique contre sa propre population», a-t- il déclaré lors d'une
visite au Cambodge. Ce qui n’est pas tout à fait exact. Selon
l’Observateur syrien des droits de l’Homme (OSDH) basé en
Grande-Bretagne et proche des Frères musulmans, peu suspect de
complaisance envers le régime de Damas, quatre années de guerre ont
provoqué la mort de 215 000 personnes dont 141 784 combattants
appartenant aux deux camps antagonistes et 65 146 civils. Les deux
tiers des victimes de cette guerre sont donc des combattants
appartenant aux deux camps. «Il y a deux pro- blèmes à résoudre en
Syrie (…) détruire Daesh (le groupe Etat islamique) et les autres
organisations terroristes et obtenir le départ du régime Assad pour
ouvrir la voie à une transition politique en Syrie», a ajouté le
chef de la diploma- tie d’un pays qui n’a pas bougé le petit doigt
quand Daesh assiégeait la ville de Kobané sous le regard impassible
de l’armée turque qui se trouvait à un jet de pierre de la ville.
Plusieurs médias internationaux, dont l’envoyé spécial de
l’Humanité, Pierre Barbancey, ont été témoins de la compli- cité
active de l’armée turque avec les djihadistes de l’EI contre les
Kurdes. Autre mécontent, la France. «Notre position est
connue
et s'inscrit dans le cadre du communiqué de Genève de 2012: notre
objectif est un règlement politique négocié entre les différentes
parties syriennes et conduisant à un gouvernement d'unité», a
déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. Ce
gouvernement devrait réunir «certaines structures du régime
existant, la Coalition natio- nale et d'autres composantes qui ont
de la Syrie une vision modérée, inclusive, respectant les
différentes communau- tés du pays», a-t-il ajouté, avant d’asséner
: «Il est clair pour nous que Bachar Al-Assad ne peut s'inscrire
dans un tel cadre». Et le ministre français des Affaires étrangères
Laurent Fabius a renchéri : «Toute autre solution qui remet- trait
en selle M. Bachar Al-Assad serait un cadeau absolu- ment
scandaleux, gigantesque, aux terroristes de Daesh» a-t-il assuré.
Question : qui a fabriqué Daesh, qui l’a soute- nu militairement et
financièrement ? Laurent Fabius le sait puisqu’il est informé par
les services français. Mais comme la France a de gros intérêts dans
les pétromonarchies du Golfe, ces modèles de démocratie comme
chacun le sait, et qu’elle ne désespère pas de leur fourguer
quelques avions Rafales, voire une ou plusieurs centrales
nucléaires à usage civil, elle préfère regarder ailleurs. Qui plus
est, Paris n’avait-il pas parié sur un scénario libyen en Syrie en
se précipitant à reconnaître l’opposition syrienne regroupée au
sein de la Coalition nationale syrienne (CNS) comme seul et unique
représentant du peuple syrien ? Troisième larron, la
Grande-Bretagne, alliée de la
France contre le régime de Kadhafi et dont on voit aujourd’hui les
résultats et les conséquences régionales de l’intervention en Libye
au nom de la démocratie. Que dit Londres, qui avait accordé
l’asile, le gîte et le couvert aux islamistes de la planète – Abou
Hamza, l’imam de Finsbury Parc, Abou Qoutada, l’Algérien Kamredinne
Kharbane, entre autres – ce qui lui avait valu le titre peu
glorieux de «capitale de l’islamisme mondial» ? Ceci : Assad n'a
pas sa place dans le futur de la Syrie», a tonné une porte-parole
du Foreign office. Et les Syriens, otages d’une guerre où les deux
camps
se sont radicalisés, et dont l’enjeu dépasse les frontières du
pays, qu’en pensent-ils ? Savent-ils que des acteurs régionaux et
des grandes puissances – les Etats-Unis et leurs alliés européens
et arabes d’un côté, la Russie et l’Iran de l’autre – se font une
guerre par procuration via les protagonistes syriens (le régime de
Damas et son opposi- tion) ? Et si une solution basée sur un
compromis accep- table par toutes les parties en conflit verrait le
jour, les Syriens seront-ils prêts à passer l’éponge sur les crimes
commis par le régime de Damas mais aussi par ses adver- saires ?
Une chose est sûre, personne ne leur demandera leur avis. On
décidera à leur place.
H. Z.
CE MONDE QUI BOUGE
Un total de 60 000 participants au forum social mondial de
Tunis.
Ph ot
o : D
R
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Pour Ali Benflis, le concur- rent
le plus sérieux du candidat «officiel» en avril 2014, le rapport de
la mission d'observation de l'Union européenne «vient s'ajou- ter
au constat établi par “The Electoral Integrity Project” et qui a
valu à notre pays le classement à la peu honorable 103e place du
point de vue de la transparence, de la régularité et de la
sincérité des processus électoraux». Les présidentielles
d'avril
2014, pour rappel, ont été certai- nement les plus atypiques du
genre. En Algérie et ailleurs. Victime d'un terrible AVC une année
auparavant, Abdelaziz Bouteflika n'en avait pas moins maintenu son
projet de s'offrir un quatrième mandat en dépit des lourdes
séquelles de son acci- dent de santé. Un projet qui donnera lieu
à
un passage en force qui n'épar- gnera ni le gouvernement, ni le
Conseil constitutionnel, ni même
la classe politique comme ce changement imposé à la tête du FLN ou
alors le réaménagement opéré au sein même des ser- vices de
sécurité. Ali Benflis, qui, comme en 2004, aura eu affaire à toute
la machine du pouvoir, était bien sûr la principale victi- me de
«l’assaut», version 2014. Lui-même avait d'ailleurs eu à
dénoncer la fraude électorale et à en faire un livre blanc, rendu
public le 30 septembre 2014. «Le rapport de la mission d'observa-
tion de l'Union européenne invi- tée par le gouvernement algérien
lui-même rejoint intégralement le livre blanc dans l'identification
de tous les mécanismes mis en place et de tous les instruments
auxquels a eu recours le régime politique en place à l'effet de
dénaturer et de fausser le dernier scrutin présidentiel», écrira
ainsi Benflis dans son communiqué. Et d'expliquer : «Qu'il
s'agisse
du contexte politique propice à la fraude qui a été créé, des
rema-
niements institutionnels qui ont été opérés pour faciliter cette
fraude, de l'instrumentalisation de ces mêmes institutions à l'ef-
fet de conduire et de couvrir toutes les opérations fraudu- leuses,
de la mise au pas de l'ad- ministration ou de la soumission de tout
le contentieux électoral au bon vouloir de l'appareil politi-
co-administratif en place», le rap- port de l’Union européenne
rejoint les constats du livre blanc. Aussi, notera encore
Benflis,
outre les carences relevées, «le rapport de la mission de l'UE et
le livre blanc se rejoignent, enfin, sur la nécessité de
l'instauration d'une autorité indépendante pour les élections,
comme voie obli- gée devant mener au démantèle- ment du véritable
système de fraude électorale qui s'est implanté dans notre système
politique et au respect des enga- gements internationaux et régio-
naux souscrits par notre pays au titre de la conduite de tous
les
processus électoraux sous le contrôle d'une institution nationa- le
indépendante, impartiale et transparente». L'ancien chef du
gouverne-
ment qui, depuis son retour au- devant de la scène n'a jamais cessé
de mener une opposition frontale à Bouteflika, «frappera» encore au
sujet d' un point sen- sible et qu'il ressort à chacune de ses
interventions publiques : «la vacance du pouvoir» ! Une vacance,
écrira-t-il, que «le régi- me en place a cru pouvoir impu- nément
reconduire et dont la réa- lité se révèle jour après jour (...) et
qui a parié sur le fait qu'à l'in- térieur comme à l'extérieur, les
résultats faussés des élections finiront par être acceptés et les
conditions de leur obtention oubliées (...) paye aujourd'hui le
prix fort de ces faux calculs». Ali Benflis conclura sa
sortie
en insistant sur «la crise de régi- me à laquelle le pays est
actuel- lement confronté», ne manquant pas de préconiser une
impérative «relégitimation de toutes les ins- titutions». A
commencer, bien sûr par la
plus importante d'entre elles, l'institution présidentielle dont
Ali Benflis ne cesse de dénoncer la vacance.
K. A.
Le Soir d’Algérie Jeudi 19 mars 2015 - PAGE5Actualité
ALI BENFLIS À PROPOS DES CONCLUSIONS DE L'UE SUR LES
PRÉSIDENTIELLES :
«Ce rapport rejoint intégralement notre livre blanc sur la
fraude»
Ali Benflis a longuement commenté, hier, via un com- muniqué, le
rapport de la mission d'observation de l'Union européenne sur les
dernières élections présidentielles du 17 avril 2014. Un rapport,
écrit l'ancien chef du gouverne- ment «accablant et affligeant (et
qui) révèle toutes les ins- trumentalisations-manipulations
frauduleuses dont a fait l'objet ce scrutin» de la part du pouvoir,
au profit de Abdelaziz Bouteflika, s'entend.
POUR ELLE, BOUCHOUAREB EST UN DES PORTE-VOIX DE LA CLIQUE
OLIGARCHIQUE
Hanoune monte encore d’un cran Du tac au tac, Louisa
Hanoune n’a pas tardé à rebondir après la violen- te riposte,
mardi, du ministre de l’Industrie. La SG du PT a considé- ré, hier,
que Abdeslam Bouchouareb n’est fina- lement qu’«un des porte-voix»
de «la clique oligarchique». Mehdi Mehenni - Alger
(Le Soir) - Louisa Hanoune monte encore d’un cran dans la prise de
bec engagée avec le cercle présidentiel, et qu’el- le baptise
désormais «clique oligarchique».
C’est par le biais du secrétariat de son bureau politique que la SG
du PT a d’abord considéré que Abdeslam Bouchouareb a perdu «son
devoir de réserve de ministre de la République», en tenant des
«propos abjects à l’encontre du parti». Des propos qu’elle
juge,
d’ailleurs, dans un communi- qué rendu public, «indignes d’un
ministre de la République et relevant même de la baltaga». Abdeslam
Bouchouareb avait, en effet,
réagi ce mardi aux déclara- tions de Louisa Hanoune qui l’a accusé
de brader le sec- teur public à un cercle res- treint d’hommes
d’affaires, lesquels parleraient au nom du frère cadet du
Président, Saïd Bouteflika. Le ministre lui avait repro-
ché, elle et son parti, de faire dans «la manipulation» et la
«clownerie politique». Il avait même osé la qualifier de
«missionnée». Une violente riposte que le
Parti des travailleurs considè- re injustifiée et se demande :
«Est-ce parce que le PT dénonce et se bat contre le règne de
l’oligarchie, qui signifie que toutes les institu- tions de l’Etat
et y compris le Parlement soient soumis à la seule loi du profit, à
la loi du Talion ?» Visiblement offensé par la
réaction du ministre, le secré- tariat du bureau politique du PT
livre son interprétation d’un tel précédent : «L’attitude du
ministre ne confirme-t-elle pas les craintes exprimées par la SG du
PT sur le climat ambiant créé par les agissements de l’oligarchie
qui veut faire taire
toute voix discordante ?» Le Parti des travailleurs va enco- re
plus loin et indique que «les contours de la clique oli- garchique
se dessinent et sa composante se précise». D’où, d’ailleurs, ce
qui
apparaît désormais claire- ment à Louisa Hanoune : «Monsieur
Abdeslam Bouchouareb en est l’un des porte-voix (clique
oligar-
chique, ndlr).» Enfin, elle lui rapplle que le président de la
République et le Premier ministre ont eu à le recadrer sur la
volonté de l’Etat de ne pas céder aux pressions de l’étranger et
abroger la règle des 51/49%, lorsque celui-ci déclarait à partir de
la France et des Etats-Unis la mise à mort de cette règle.
M. M.
Benflis mène une opposition frontale avec Bouteflika.
Parce qu’il constitue, selon elle, la pire des atteintes à la
dignité humaine, la prési- dente du Croissant-Rouge algérien (CRA)
exprime toute son aversion à l’endroit de l’assistanat. «Il faut en
finir avec le couffin du
Ramadhan», dira Saïda Benhabylès, hier mercredi, au sortir d’une
audience avec le président de l’APN. Un assistanat que supposent la
mendici-
té et la vulnérabilité, deux phénomènes qui prennent de l’ampleur
ces derniers temps et auxquels la présidente du CRA affirme sa
détermination à mener une guerre. Dans ce sens, elle fera part d’un
inventaire en cours des personnes vulnérables et d’une journée
d’étude dédiée à la mendici- té. De concert avec le ministère
des
Affaires religieuses et des Waqfs, cette journée qui verra la
participation de nombre d’intervenants, selon Benhabyles, sera
l’occasion d’éplucher le phénomène au «cas par cas». Par rapport à
son entrevue avec
Mohamed-Larbi Ould-Khelifa, la présidente du CRA, cet auxiliaire
des pouvoirs publics dans le domaine humanitaire, soutiendra avoir
présenté au président de l’APN le bilan de son action une année
après son intronisation à la tête de cet organisme et de son plan
d’action pour les mois à venir.
M. K.
Ph ot
o : S
am ir
Si d
Ph ot
o : S
am ir
Si d
Le Soir d’Algérie Jeudi 19 mars 2015 - PAGE 6Actualité
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le deuxième tri- mestre
s’achève et les élèves devront être en vacances à par- tir
d’aujourd’hui. Cependant, la grève illimitée déclenchée par le
syndicat du Cnapeste depuis le 16 février dernier a perturbé de
nombreux établissements scolaires.
Ainsi, des milliers d’élèves notamment des classes de termi- nale
n’ont pas encore passé leurs examens du deuxième tri- mestre. Ces
derniers sont tou- jours dans l’incertitude à propos du déroulement
des examens. Auront-ils lieu ou seront-ils zap- pés ? «La question
des examens
a été laissée à l’appréciation des directeurs des établissements»,
a souligné M. Cherfaoui, chargé de communication au ministère de
l’Education.
Benghebrit a d’ailleurs indiqué dans une récente déclaration que ce
qui importe, c’est plutôt le rat- trapage des cours. L’application
de la fiche d’évaluation annoncée au début de la rentrée scolaire a
été annulée pour cette année.
Le ministère de tutelle a éga- lement donné l’autonomie aux
directeurs de wilayas de définir la date du bac blanc, fixé
initiale- ment pour le 24 mai prochain au niveau de l’ensemble des
établis- sements scolaires au niveau
national. Ces mesures sont-elles suffisantes pour réduire l’impact
de la grève ?
Selon Messaoud Boudiba, chargé de communication au Cnapeste «toutes
les mesures
de Benghebrit ne serviront à rien tant que la grève se poursuit.
Elle a tenté de jouer la carte des exa- mens en les programmant
pour le mois de février mais ça n’a pas marché. Les examens ne
peu-
vent pas avoir lieu car les ensei- gnants grévistes ne vont faire
ni les examens ni les corrections».
Boudiba qui dit que son syndi- cat fait appel aux pouvoirs publics
pour réagir et non pas à la ministre de l’Education, sou- ligne
toutefois que l’année scolai- re n’est pas encore perdue et les
cours peuvent encore être rattra- pés ; il rejoint d’ailleurs
l’avis de la ministre de l’Education et esti- me que «le plus
important ce n’est pas le déroulement des examens du deuxième
trimestre mais le rattrapage des cours».
Pour Idir Achour, président du conseil des lycées d’Algérie (CLA),
les élèves de terminale vont être évalués normalement au troisième
trimestre mais à raison de 70% du programme.
S. A.
EXAMENS DU DEUXIÈME TRIMESTRE POUR LES CLASSES DE TERMINALE
Le choix est laissé à l’appréciation des directeurs des
établissements
Les élèves des classes de terminale passeront-ils les examens du
deuxième trimestre? Le ministère de l’Education nationale a laissé
les directeurs des établis- sements décider de la formule
adéquate.
Les élèves de terminale n’ont pas encore passé leurs examens.
Ph ot
os :
DR
La grève dans le secteur de l'éducation perdure et suscite les plus
vives inquiétudes chez les citoyens. Nous avons interrogé Mohamed
Bouchakour, enseignant universitaire, pour avoir son avis sur les
chances que ce conflit débouche rapidement sur une issue
susceptible de sauver l'année scolaire. Il estime que «la situation
est à la fois complexe et confuse, mais que la reprise immédiate
des cours passe par un gel de la grève et la reprise des
négociations sur de nouvelles bases en attendant une prise en main
institutionnelle systématique des problèmes dans lequel est empêtré
ce secteur».
Le Soir d’Algérie : Que pensez-vous de la grève qui sévit dans le
secteur de l’éducation ?
Mohamed Bouchakour : Les pro- blèmes dans lesquels est empêtré le
sec- teur de l’éducation en font un véritable panier à crabes où
l’urgent se mêle au fondamental, où l’objectif est en grande partie
submergé par le subjectif, où les résultats anciens de la mauvaise
gouver- nance se sont sédimentés au point où la situation est
devenue très complexe et aussi très confuse.
Le commun des mortels n’a rien com- pris à ce qui se passe. Quand
on écoute la ministre et le Cnapeste, on trouve que tous les deux
ont raison. En même temps, les deux se disent désolés que ce soient
les élèves qui sont lésés. A ce conflit, s’ajoute la manière dont
celui-ci est géré aussi bien du côté des pouvoirs publics, où on
note l’éclipse des plus hautes autorités du pays, que du côté des
syndicats, qui se sont enfermés dans une seule forme de
revendication : la grève générale et illimitée jusqu’à satis-
faction des revendications. Cette situa- tion est en train de
mettre en péril l’année scolaire. Plus que cela, elle consacre
l’échec partagé des deux principaux par- tenaires à trouver des
solutions aux questions qu’ils ont pris l’initiative de sou-
lever, et de là, elle signe le fiasco du sys- tème éducatif dans
son ensemble.
Le mot fiasco n’est-il pas trop fort ? Comment qualifier une
situation où les
principaux protagonistes n’arrivent pas à se mettre d’accord sur
une issue à des pro- blèmes et à un blocage qu’ils sont les pre-
miers à devoir chercher. A des degrés diffé- rents, les deux
parties sont responsables de l’échec de leurs négociations et comme
ce sont elles qui décident ensemble du sort du conflit qui les
oppose, elles sont cores- ponsables de ce fiasco. Bien sûr chacun
peut rejeter la responsabilité sur l’autre, comme ils l’ont fait
par l’intermédiaire de la presse. Mais pour les tiers, parents
d’élèves et citoyens en général, il y a fiasco du système éducatif
à cause des pro- blèmes qui le minent et de l’incapacité des
pouvoirs publics et des partenaires sociaux à les résoudre. Le
résultat actuel est stric- tement le même que celui qu’on aurait
obtenu si ces deux acteurs-clés s’étaient cyniquement mis d’accord
pour laisser le système éducatif sombrer dans la banque- route.
Sauf que, là, ils nous ont distraits en couvrant le fracas de cet
effondrement par des palabres inutiles clôturées par des querelles
stériles.
Pourquoi ce conflit a-t-il pris l’allure d’un bras de fer qui fait
maintenant pla- ner le risque de l’année blanche ?
Il ne pouvait prendre que cette allure et finir dans l’impasse.
Vous avez d’un côté des syndicats libres qui ont une ligne forte-
ment revendicative et corporatiste, et de l’autre, un ministère qui
a une faible capa- cité de manœuvre et ne peut en général répondre
que par des promesses ou, au mieux, par des engagements pour les-
quels il ne dispose d’aucune garantie. C’est une guerre de
tranchées où chacun use de ses armes. Mais rassurez-vous, les
pouvoirs publics ne peuvent pas politique- ment se payer le luxe
d’une année blanche. Vous verrez que l’année sera validée même si
le volume horaire assuré aura été au final divisé par deux, par
trois, par quatre… Et une telle forfaiture ne gênera ni les
pouvoirs publics, ni les syndi- cats, car les dégâts seront
supportés par
les élèves qui restent avec leurs parents les maillons faibles du
système.
Il faudra tout de même que, tôt ou tard, quelqu’un cède. Qui le
fera d’après vous, le ministère ou le syndicat ?
Je crois que les deux camps sont en train de comprendre que la
situation de blocage actuelle est devenue nuisible pour chacun
d’eux auprès de l’opinion publique et en premier lieu les familles
des quelque 8 millions d’élèves : le ministère et derrière lui
l’Etat algérien, pour sa défaillance à assurer le droit
constitutionnel à l’ensei- gnement, et les syndicats pour avoir
abusé d’une forme de lutte qui est dans la tradi- tion syndicale un
recours ultime et dosé, d’autant plus que les retombées sont graves
et n’affectent pas les pouvoirs publics en tant qu’employeur, mais
les citoyens de demain qui ne sont redevables de rien. Aussi, il
est de l’intérêt bien com- pris des deux parties de se retrouver
immédiatement autour de la table et de ne pas lever la séance avant
d’avoir trouvé un accord mutuellement satisfaisant qui per- mette
la reprise des cours.
Ce n’est pas en retournant négocier avec des concessions de part et
d’autre qu’ils perdront la face, c’est en étant défaillants devant
la société.
A quoi ressemblerait un tel accord ? Un accord autour d’un gel de
la grève
pourrait être rapidement possible, mais seulement sur une nouvelle
base qui serait
faite de principes de transparence, d’effi- cacité et de
redevabilité publique. Je pense ici à un agenda de négociations et
de mise en œuvre des décisions prises, à une implication du Premier
ministère, voire même de la présidence de la République dans le
processus, au principe de comptes-rendus publics sur le déroule-
ment du processus et ses résultats. Sur cette base, un gel de la
grève épargnerait les élèves et donnerait l’occasion d’une reprise
en main dans la prise en charge des revendications des uns et des
exi- gences d’un système éducatif digne de ce nom que doit défendre
l’Etat. Rendez-vous serait pris pour la fin de l’année
scolaire.
A cette échéance, les connaissances auront été transmises aux
élèves et le syn- dicat aura toujours la latitude de reprendre la
grève mais sous une autre forme, plus loyale celle-là, parce
qu’elle lèse « l’adver- saire » attitré et pas d’innocentes
victimes collatérales: la grève des jurys.
Un dernier mot ? Il est temps de soustraire un secteur
aussi sensible et aussi stratégique que celui de l’éducation
nationale à l’indigence lassante des confrontations Cnapeste –
ministère, pour le confier à un conseil national de l’éducation.
Seule une telle ins- tance pourrait prendre en charge les défis de
ce secteur dans toutes ses dimensions, y compris
socioprofessionnelles, avec la haute vue et l’autorité
nécessaires.
Ryad Kebli
Les élèves lésés.
Le Soir d’Algérie Jeudi 19 mars 2015 - PAGE7
La 18e édition du Salon d’Alger a ouvert ses portes hier mercredi à
la Safex. Dès l’ouverture des portails du Palais des Expositions
des Pins Maritimes, les premiers visiteurs se lancèrent vers les
pavillons abritant les marques et les modèles de leurs rêves. A
mesure que les heures s’égre- naient, la foule se densifiait et les
agents de sécu- rité avaient du mal à contenir son impatience à
accéder aux différents stands. A l’intérieur des pavillons, les
dernières retouches sont effectuées dans la précipitation, les
lampions s’allument, les belles caisses brillent de mille éclats,
les décibels se mettent à tonner, les regards s’émerveillent…
La magie de l’automobile entame de séduire les dizaines de milliers
de visiteurs attendus en cette dizaine de jours. Le Salon d’Alger
est aujourd’hui un rendez-vous majeur dans la vie des Algériens.
Tant et si bien que cet intérêt grandissant semble dépasser de loin
l’attention qui y est accordée pour son organisation. La quête du
professionnalisme est loin d’être achevée.
Les concessionnaires tentent de hisser les stan- dings à des
niveaux internationaux. Si beaucoup apportent une touche esthétique
remarquable avec des stands qui n’ont rien à envier à ceux des
autres salons dans le monde, d’autres, en
revanche, perpétuent encore des pratiques d’un autre temps et
proposent aux visiteurs du formica et du métal. Par ailleurs, et
contrairement aux années précédentes, des dispositions ont été
prises par l’association des concessionnaires automobiles et la
Safex pour faire face aux paie- ments cash attendus et dans de
meilleures condi- tions de sécurité. Coïncidant avec le début des
vacances scolaires, le Salon 2015 promet de drai- ner les foules
des grands jours. Des remises sub- stantielles allant jusqu’à 250
000 DA sont annon- cées chez plusieurs concessionnaires.
B. B.
Ph ot
En attendant la foule des grands jours
RENAULT
Nouveautés, séries limitées et remises au programme
Le mérite de la filiale c’est certai- nement d’avoir réussi à
ramener le Kadjar à Alger alors même qu’il ne sera commercialisable
dans notre pays et dans le monde que quelques mois plus tard. Mais
on sait d’ores et déjà qu’il sera disponible en version 4X4 avec
des aptitudes aux esca- pades champêtres appréciables. Ses moteurs
s’annoncent agiles, perfor- mants et économiques et ses équipe-
ments modernes assurant bien-être, sécurité et connectivité. La
seconde nouveauté de
Renault, c’est le Trafic qui vient de
bénéficier d’un lifting salutaire devant lui permettre de relancer
ses ventes et s’en aller vers de nouvelles conquêtes. Son design
rafraîchi sou- ligne le caractère utilitaire du véhicu- le, sa
robustesse et sa fiabilité légen- daire. Il affiche désormais des
dimen- sions en hausse qui contribuent de ce fait à améliorer son
habitabilité et sa fonctionnalité. Un détail mais pas des moindres,
le recul de la cloison de 3 cm pour augmenter l’espace en
cabine dont le style a été entièrement repensé pour devenir un
véritable «bureau mobile». Elle accueille des supports pour
téléphones, tablettes numériques et ordinateur portable. Il est
propulsé par un bloc diesel dCi Twin Turbo développant 120 ch de
puissance. Sur le plan du design, le nouveau
Trafic se distingue par une face avant
dégageant de la robustesse et une allure athlétique. Des optiques
éti- rées et expressives sont encadrées par une large grille
d’aération sur laquelle se fixe le logo démesuré- ment agrandi et
verticalisé. Le bou- clier enveloppant abrite en ses deux
extrémités, des projecteurs anti- brouillard redessinés. Ses prix
de vente varient entre 2 289 000 DA TTC pour le châssis court et 2
476 000 DA TTC pour le châssis moyen. Au chapitre des séries
limitées,
Renault Algérie propose des offres sur ses modèles à forte audience
comme la Clio Campus City, Mégane GT Line Back Touch, Renault Clio
GT Line, Renault Clio Limited et Captur Cappucino. De même qu’il
est aux clients de
la Symbol algérienne des remises substantielles avec un tarif qui
débu-
te à partir de 1 079 000 DA TTC. Chez Dacia, l’offre est couplée
avec les 10 ans de la marque et s’exprime à travers une série
limitée Ten sur toute la gamme, Logan au prix de 1 080 000 DA TTC,
Sandero 1 154 000 DA TTC et Duster au tarif de 1 987 000 DA TTC. Il
va sans dire que ces modèles bénéficient d’une dotation en
équipements de confort et de sécurité riche et varié. Il est à
souligner que la filiale de
Renault innove cette année avec une opération « les After de
Renault» et qui se traduit par la poursuite des ventes au-delà des
heures limites du salon (18 h) dans un chapiteau instal- lé dans
l’enceinte du centre commer- cial Ardis et qui permet ainsi aux
visi- teurs d’accomplir leurs formalités d’achat après les horaires
de bureau.
B. Bellil
Sur la colline des nouveautés, le Kadjar trône en vedette absolue
du stand de la marque au losange. Le crossover de nou- velle
génération arrive droit du salon de Genève où il a été dévoi- lé
pour la première fois. Il arbore un style en rupture totale avec
les codes habituels et propose une offre innovante et attractive
sur le segment. L’occasion pour l’équipe de Renault Algérie de
recevoir les journalistes dans le pavillon propre à la marque et de
lever le voile sur la série de nouveautés qui y sont
exposées.
La marque au lion ne semble pas déro- ger à sa tradition. A chaque
salon sa curiosité. Pour l’édition 2015, c’est le concept 308R qui
attire les regards et sus- cite les curiosités. Des couleurs cha-
toyantes, un rouge vif et un noir mat et une allure résolument
dynamique et spor- tive.
Depuis sa première apparition publique durant le salon de Francfort
en 2013, la berline de charme 308 n’a cessé de se métamorphoser et
évoluer vers des déclinaisons différentes et répondant chacune à
une attente précise.
La 308R est un concept dédié à la pratique spor- tive et aux
sensations fortes. Un design épuré et qua- litatif. Avec sa
carrosserie qui s’habille des codes de la sportivité et innove par
un traité bicolore, qui ne
contredit guère le poète qui déclamait haut et fort que « le rouge
et le noir ne s’épousent-ils pas».
Plaquée au sol grâce à son port bas, ses voies larges, la 308R
concept se démarque de sa matrice à travers des éléments
identitaires spécifiques sur la carrosserie notamment une face
avant habillée d’un rouge opaque qui comporte une base fluorescente
pour la flamboyance. Il entre en contraste avec un noir bleuté
texturé en partie arrière.
La découpe oblique est inspirée du supercar Onyx. Réalisés en
carbone, les portières, les ailes avant, les côtés et bas de
caisse, le capot et les bou- cliers avant et arrière sont fixés sur
la structure métal- lique qui ne conserve que le pavillon et le
hayon d’ori- gine. A l’arrière, 308 R Concept semble prêt à bondir,
tel un félin focalisé sur sa proie. La forme pyramidale de
l’arrière, avec ses hanches marquées, campe la voiture au sol. Des
feux de série, aux trois griffes des- sinées par des LED, émergent
les lignes de quart
interrompues net par l’élargissement des ailes. Sous le capot se
trouve un moteur compact mais plus que généreux, celui lancé en
série sur la nouvelle Peugeot RCZ R. Les ingénieurs sont parvenus à
tirer 270ch de sa cylindrée de seulement 1598 cm3.
B. B.
PEUGEOT 308R
Place à la sportivité
Pour l’actuel président de l’Association des concessionnaires
automobiles algé- riens (AC2A), le développement d’une vraie
industrie automobile et l’accompa- gnement des constructeurs tels
que Renault Algérie, passent notamment via la fabrication,
localement, de la pièce de rechange.
Salah Benreguia – Alger (Le Soir) - Mourad Eulmi, qui s’exprimait
hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, est
également revenu sur la réglementation et la régulation du marché
de l’auto- mobile. «Le texte réglementaire publié le 3 février va
mettre un peu d’ordre et le marché va devenir de plus en plus
professionnel», a-t-il déclaré. Soulignant qu’il existe quelque 184
commerçants de véhicules en Algérie alors qu’il n’y a qu’une
vingtaine de marques
qui y sont officiellement représentées, M. Eulmi reconnaît, dans le
même sillage que «la plupart de ces concessionnaires importateurs
multimarques font de la surfacturation».
«Ce ne sont pas des accusations, c’est une réali- té. Des fois, le
véhicule est facturé 3 fois plus, et pis encore, ils sont protégés
par la loi. Mais grâce à cette réglementation, on mettra fin à ça.
Avec la fabrication de la pièce de rechange, on pourra également
déve- lopper une vraie industrie», a-t-il expliqué. L’autre sujet
développé par l’invité de la rédaction a trait aux dispositions de
la loi de finances 2014 imposant, désormais, des équipements de
sécurité (airbags, systèmes ABS et autres GPS) aux véhicules vendus
en Algérie. «C’est notre devoir de promouvoir la sécu- rité des
conducteurs», a-t-il soutenu. Est-ce que dans ce sens là, les prix
des véhicules vont connaître des augmentations ?
Le premier responsable de l’AC2A, a nié toute augmentation
envisageable. «La sécurité n’a pas de prix et puis c’est à nous de
faire un effort sur nos marges. On va négocier avec les
constructeurs pour satisfaire la classe moyenne et inférieure qui a
juste un budget de 800 000 à un million de dinars», a-t-il noté.
Evoquant le nombre, sans cesse croissant, de véhicule importé, la
même source a souligné que «le marché est en régression
comparativement aux deux dernières années». «Le marché avait connu
une forte croissance, mais aujourd’hui, on commence à revenir à un
taux de croissance plus ou moins naturel», a-t-il fait savoir. «On
a même dépassé les 500 000 véhi- cules importés ces deux dernières
années, et le mon- tant des importations a avoisiné 6,5 milliards
de dol- lars. Aujourd’hui, on est autour de 4,5 à 500 000 véhi-
cules importés au maximum», a-t-il ajouté.
S. B.
DÉVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE La fabrication locale de la
pièce de rechange,
plaidée par l’AC2A
HAIMA M8 Le haut
de gamme revisité
Berline tricorps du segment D, avec ses 4 845mm de long, affiche un
look imposant avec sa grande calandre encadrée par de grands blocs
optiques. L’intérieur d’une qualité appréciable avec des sièges
enveloppant offre de l’espace pour tous occupants dans un bon
confort.
Sous le capot, Akbou Auto pro- pose la Haima M8 avec un moteur
essence de 2.0 Dual-VVT de 145 ch à 6 500 tr/mn et un couple de 187
Nm à 4 000 tr/mn. Elle est proposée avec un niveau de finition qui
offre une panoplie d’équipements dont six airbags (fronteaux,
latéraux avant, genou conducteur et rideaux), ABS+EBD, aide au
démarrage en côte, ESP, TCS (sys- tème de contrôle de traction),
caméra de recul, radar de station- nement,….
Pour ce faire, ce sont quatre colonnes de secours qui ont été
mobilisées notamment celles de Chlef, de Tissemsilt, de Tipasa et
de Aïn Defla composées dans leur ensemble de 260 agents et cadres
dotées de leur équipe- ment. Selon les explications four- nies par
le chef de l’exécutif de la wilaya accompagné du P/APW et des
responsables des différents services de sécurité, chacune de ces
colonnes est mobilisable et est apte à intervenir sur le site
sinistré dans un délai n’excédant pas 2h. Chacune est dotée de ses
propres capacités maté- rielles, de sa logistique, de son service
de restauration, donc capable de vivre en autarcie tout le temps de
l’intervention. Le PC de commandement est
doté des moyens de communica-
tion les plus modernes fonction- nant à l’énergie solaire en prévi-
sion d’une perturbation du réseau électrique. Le rôle de ce PC est
de rester en contact per- manent avec toutes les instances de
responsabilité à savoir la Direction générale de la Protection
civile qui elle a à sa charge non seulement de coor- donner les
secours mais de tenir informés les autres centres de décisions. Il
est prévu dans ce plan d’in-
tervention une organisation d’un service d’évaluation,
d’identifica- tion et d’évacuation, chacun de ces services sous le
commande- ment d’un officier. Dans ce cas de figure, comme il ne
s’agira pas seulement de constater le nombre des victimes mais
aussi de leur porter les premiers
secours selon la gravité des cas, chacune de ces colonnes comp- te
un poste médical avancé (PMA) qui aura à charge d’orien- ter les
victimes vers d’autres structures sanitaires déjà réper- toriées. A
ce sujet, il est à noter
cependant que la plus grande commune de la wilaya, Khemis Miliana,
la plus peuplée ne compte qu’un hôpital construit dans la hâte en
préfabriqué à la suite du séisme du 10 octobre 1980 et qui avait
touché principa- lement la commune de Chlef. Cet hôpital est
aujourd’hui
dans un état de dépérissement avancé, atteint par l’usure et la
limite d’âge. Certes, on évoque un plan national pour la construc-
tion de 42 hôpitaux dont 2 dans la wilaya de Aïn Defla pour rem-
placer ceux de Khemis Miliana et El Attaf. Cependant, au chef-lieu
de wilaya, un grand hôpital de 240 lits est en cours de construc-
tion, le taux d’avancement des travaux a dépassé les 25%,
avons-nous appris. Par ailleurs, au niveau de la base de cette
opération, implantée sur le site de la zone industrielle, la
déléga- tion officielle a assisté à la démonstration d’un
méga-engin de dépannage, doté d’un mode de relevage pouvant
soulever des poids atteignant les 32 tonnes, engin qui vient d’être
octroyé à la Direction de la Protection civile de Aïn Defla. On
précise que la Direction générale a acquis, dans le cadre d’un
achat groupé, 6 de ces engins coûtant chacun 3,5 milliards de
centimes . Pourquoi cette opération dans
la wilaya de Aïn Defla ? A noter que le nord de la wilaya et sur-
tout le nord-ouest, constitue une zone où l’activité sismique est
assez importante, au premier degré, avec 18 secousses de 2,3 à 3, 7
degrés sur l’échelle de Richter et 6 secousses déjà depuis le début
de l’année 2015, avec une magnitude sensible- ment égale. Si la
base vie des
quatre colonnes groupées a été installée dans la zone industrielle
à la sortie ouest de Aïn Defla, l’in- tervention simulée a lieu au
niveau du nouveau pôle d’habita- tion en cours de réalisation à
l’entrée Est de la ville, dans le quartier «Echellal»
Karim O.
Le Soir d’Algérie Jeudi 19 mars 2015 - PAGE 8Le Soir du
Centre
AÏN DEFLA
La Protection civile à l’épreuve d’un séisme simulé Une opération
de grande envergure a été lancée lundi
dernier à 2h du matin pour tester ses capacités d’organi- sation
d’intervention, de gestion des secours en cas de séisme qui
frapperait une zone urbaine, une opération qui doit être clôturée,
aujourd’hui.
L’autisme entre pathologie et différences est le thème traité
durant cette journée scientifique qui a donné lieu à un débat fruc-
tueux animé par des universitaires et des spécialistes de la santé
mentale. Le diagnostic, la prise en char-
ge des enfants et adolescents souffrant de troubles autistiques et
les causes de leur survenue ont donné lieu à une petite controver-
se. Jeune doctorante et maître assistante en orthophonie, à
l’Université de Tizi-Ouzou, Mme Y. Ouerk défendra la théorie fondée
sur les neurosciences cognitives contre les interventions fondées
sur les approches psychanaly- tiques qu’elle considère non
perti-
nentes. Un avis qui n’est pas par- tagé par Dr Bousliman, pédopsy-
chiatre et Dr Amirèche, médecin spécialiste en psychiatrie ainsi
que par Dr Boudarène, psychiatre qui a parlé du rôle des carences
affec- tives dans la survenue des troubles psychiques. Problèmes
relationnels qui, nuance-t-il, peu- vent être mis en cause dans
l’émergence de l’autisme. Outre ces questions concep-
tuelles et théoriques, le débat a permis de mettre en évidence des
réalités et des situations tangibles vécues par le sujet autiste et
par sa famille. L’autisme, à l’instar des autres
infirmités mentales ou physiques, est, souvent, vécu de façon
dra-
matique au sein des familles qui se sentent désemparées devant
cette affection mentale qui est, généra- lement, mal perçue sur le
plan social, selon de nombreux interve- nants dans le débat. Pris
entre leurs responsabilités
parentales et le regard stigmati- sant de la société, bien des
familles imposent un black-out sur l’autisme de leur enfant quand
ce n’est pas ce dernier qui est, tout simplement, caché au regard
exté- rieur. «Des enfants autistes ont été gardés à la maison
jusqu’à l’âge de 16 ans par leurs parents qui, faute de pouvoir
faire face aux exi- gences d’une maladie lourde et contraignante,
n’ont d’autres choix que de prendre attache avec un praticien ou
une structure spéciali- sée.» Ce témoignage renseigne sur l’énergie
qui est déployée au quotidien par les parents d’enfants autistes
dont la cause interpelle l’ensemble de la société qui, a-t-on
souligné, a besoin d’être informée et sensibilisée à la réalité de
cette catégorie de personnes qui néces- sitent, à l’instar de
l’ensemble des personnes physiquement et men-
talement inadaptées, des services adaptés à leurs besoins. T.
Khouas de l’AEIM de Tizi-
Ouzou a souhaité un engagement plus conséquent de la part des ins-
titutions en faveur de tous les han- dicapés, en terme de soutien
qui leur est dû par la société. «C’est le mouvement associatif qui
joue le rôle de locomotive et non les pou- voirs publics qui sont
enfermés dans une logique quantitative et statistique», se désole
ce membre de l’AEIM qui plaide pour une réponse institutionnelle
«humanis- te», adaptée aux exigences réelles et spécifiques de
cette catégorie de la population qui nécessite un meilleur
accompagnement comme, par exemple, un environ- nement plus adapté à
leurs condi- tions de vie «d’où la nécessité de changer les lois»,
ont suggéré d’aucuns, dans le débat. «Il n’y a autiste que s’il
n’est pas accepté par la société», soulignera M. A. Rezzik,
enseignant au départe- ment d’anglais à l’Université de Tizi-Ouzou.
«Vivre l’autisme, les voix de la
différence» est l’intitulé de son
exposé où il s’interroge si l’autisme est une pathologie ou une
différen- ce, partant d’un constat puisé dans la littérature qui
veut que l’autisme est un désordre, un déphasage à la norme
socio-mentale. Défendant le droit à la différen-
ce qui doit être conféré à l’autiste en tant qu’être social,
l’orateur reprendra à son compte la reven- dication largement
partagée sur la nécessité d’adapter les politiques publiques aux
besoins des handi- capés. En particulier des autistes qui
constituent une population à laquelle répond depuis des décen- nies
un manque criant de struc- tures d'accueil, notamment dans le
domaine éducatif. L’Etat doit res- pecter ses obligations de
garantir l’accès à l’éducation et à l’ensei- gnement au sein des
écoles publiques pour les enfants autistes qui constituent une
population. Considéré comme un problème
de santé publique, la pathologie autistique reste coincée entre une
prise en charge lacunaire et un mauvais dépistage ou qui vient,
souvent, en retard.
S. A. M.
PRISE EN CHARGE DES TROUBLES AUTISTIQUES
Vers la création d’un master à l’Université de Tizi-Ouzou La
création d’un master sur les troubles autistiques au niveau
de la Faculté des sciences sociales (département de psycholo- gie)
de l’Université de Tizi-Ouzou est en passe de devenir une réalité.
En tout cas, la recommandation prise à l’issue de la ren- contre
sur l’autisme, initiée par l’Association des enfants inadaptés
mentaux de la wilaya de Tizi-Ouzou (AEIM) a suscité un intérêt
consensuel auprès des participants, et notamment du vice-doyen de
la faculté concernée, M. Boutaba, qui a pris part à cette journée
scientifique qui s’est déroulée, lundi dernier, à l’hémicycle
Rabah-Aïssat de l’APW.
Le faux officier de la gendarmerie qui escroquait les candidates au
mariage se retrouve en prison
C’est ainsi qu’il prit pour cible une jeune femme âgée de 36 ans,
veuve, mère d’une petite fille. Après avoir pris contact avec
elle, il s’est présenté à elle comme exerçant la fonction de
lieutenant de gendarmerie et qu’il venait d’être promu capitaine.
Selon une source très cré-
dible, le mis en cause a mobilisé
une délégation féminine comme étant de sa famille pour aller
demander la main de sa victime. Après avoir obtenu l’accord
de principe, il arrive à la convaincre pour qu’elle lui cède un
ensemble de bijoux d’une valeur de 15 millions de centimes puis une
somme d’argent s’éle- vant à une cinquantaine de mil- lions de
centimes.
Toujours selon notre source, le faux gendarme a cru avoir réa- lisé
son escroquerie en pensant que sa victime par peur du qu’en-
dira-t-on allait accepter sa déconfiture sans réagir. Il s’était
trompé puisque la dame trompée et escroquée a eu le courage d’aller
déposer une plainte en bonne et due forme au niveau de la police
judiciaire. Fort de la plainte déposée,
une enquête a été ouverte et l’in- dividu qui avait troqué son vrai
nom A. B. par un autre et même son lieu de résidence a pu être
identifié, localisé comme agent
d’administration et interpellé puis déféré. Après avoir été entendu
par le
juge d’instruction et confondu par un témoignage sans appel, accu-
sé d’escroquerie et d’usurpation de fonction, il a été incarcéré,
jugé et condamné à une peine d’emprisonnement et à la restitu- tion
des biens extorqués. Par ailleurs, selon d’autres
sources non moins crédibles, l’accusé compte à son tableau de
chasse d’autres victimes qui n’ont pas osé porter plainte de peur
toujours du qu’en-dira-t-on.
K. O.
Un agent d’une administration publique, frisant la qua- rantaine,
résidant dans la daïra d’El Abadia, a trouvé l’as- tuce d’escroquer
des femmes qui désirent fonder un foyer dans la légalité, en
exploitant leur naïveté, en leur faisant miroiter qu’il avait un
statut et une fonction honorable.
3 élus de l’APC suspendus
pour démêlés avec la justice L’affaire avait éclaté l’année
2011. Selon des sources concor- dantes dignes de foi, il avait été
reproché à ces élus, ainsi qu’à d’autres fonctionnaires, notamment
employés au service des marchés, d’avoir enfreint la procédure
d’attri- bution d’un marché public, lors de l’ouverture des plis, à
un entrepre- neur pour la réalisation d’un mur d’enceinte de
l’école El-Hachemi- Larbi, sise dans l’un des quartiers de la
ville.
Toujours selon nos sources, les 3 élus mis en examen par le procu-
reur de la République de Khemis Miliana, comme le stipule la
législa- tion en vigueur qui veut que les élus soient justiciables
devant une juri- diction autre que celle où ils sont
mandatés.
Comme le prévoit aussi la légis- lation, suite à la poursuite
judiciaire, le wali est tenu de suspendre les mis en cause.
Cependant si les concernés sont innocentés par la justice ils
recouvreront tous leurs droits.
La mise en examen n’étant pas une condamnation, la présomption
d’innocence restera en vigueur tant que la justice n’aura pas
tranché.
Ces trois mis en cause, qui font partie de l’Assemblée communale de
Aïn Defla, sont issus de 3 partis différents, le FLN, le RND et le
parti de Bounedjma, avons-nous appris.
K. O.
Cet état de fait explique les carences multiples, dont souffre ce
secteur, à commencer par la dégradation du parc roulant.
La quasi-totalité des bus qui desservent la ville de Guelma
n'offre plus de confort aux usagers : insalubrité, sièges
délabrés..., reflétant le caractère polluant de ce moyen de
transport. Les Guelmis déplorent également l'in- sécurité, devenue
ces dernières
années une menace permanente tant pour les usagers que pour les
riverains. Ces derniers se trouvent profondément désemparés par
cette situation qu'ils qualifient d'«anarchique». «Nous vivons un
calvaire qui n'en finit pas, on est pris en otage au vu et au su
des responsables du secteur des transports, qui, malheureusement
affichent un laxisme effarant»,
déclare un usager. À cela, vien- nent s'ajouter les inciviltés de
cer- tains chauffeurs et receveurs : insultes, coups de gueule...
la liste est longue. Mais ces comporte- ments atteignent leur
paroxysme quand les transporteurs s'adon- nent à des
courses-poursuites à toute heure et en plein centre-ville, sans
pour autant se soucier des risques qu'ils font subir aux usa-
gers, aux automobilistes et aux piétons, une situation plus que
déplorable. Les autorités compé- tentes sont donc vivement inter-
pellées afin de soustraire ce sec- teur de sa déliquescence et
d'atté- nuer ce calvaire quotidien, devenu une hantise pour les
citoyens de cette ville, où l'urbanisation prend de plus en plus
d'ampleur.
Noureddine guergour
Le Soir d’Algérie Jeudi 19 mars 2015 - PAge 8Le Soir de l’Est
GUELMA
Le transport urbain, une véritable hantise pour les riverains
Se débrouiller une autorisation d'exploitation d'une ligne et
acquérir un bus vous donne la possibilité d'exercer, sans aucune
contrainte, l'activité dans le secteur du transport en commun, ce
créneau est donc ouvert à tout venant.
OUM-EL-BOUAGHI
Démantèlement d’un réseau de vols de voitures à Aïn-M’lila
Les membres du réseau agis- sant à travers les wilayas de l’est du
pays ont créé un atelier en cachette dans lequel ils achemi- nent
clandestinement leurs butins pour les «désosser», puis vendre les
différents organes des véhi- cules sous forme de pièces déta- chées
aux revendeurs de la casse connus dans la région de Aïn M’lila. Nos
sources nous
confirment que le démantèlement a été rendu possible grâce aux
informations crédibles parvenues aux services de la police faisant
état de la présence d'un jeune trentenaire qui s'adonne au vol de
véhicules. Les éléments de la police judiciaire ont tendu une
souricière et suivi pendant un cer- tain temps les mouvements de la
personne signalée jusqu'au jour
où la police a investi le domicile de l’intéressé sur perquisition
de la justice.
Au domicile situé à la coopéra- tive Ennasr, les policiers ont
découvert une importante quanti- té de barbituriques ainsi qu'un
lot de pièces de véhicules usagées de différentes marques.
Soumis à un interrogatoire poussé, le jeune déclara aux poli- ciers
avoir acheté ces pièces chez un revendeur de pièces détachées
usagées dans le même quartier, ce dernier origi- naire de la
commune de Ouled Hamla a à son tour, été entendu par les éléments
de la police judi- ciaire et avoua posséder un local
à Soualhia à quelques encablures de la ville de Aïn-M’lila .
Au local indiqué par le reven- deur de la casse, les policiers ont
découvert un véhicule de type Hyundai Accent prêt à être démonté.
L’enquête diligentée par la police a révélé que ce véhicule a fait
l'objet d'un vol récent dans la ville de Aïn M’lila, dans le même
magasin , une autre struc- ture (châssis d'un véhicule de type
Symbol recherché depuis plus d'un mois par son propriétai- re
habitant Constantine.
Selon les sources en notre possession, les policiers ont découvert
dans le magasin clan- destin de Soualhia des pièces
détachées composées de por- tières, moteurs, batteries et autres
éléments de pas moins de 7 véhicules de différents types.
Les deux personnes ont été arrêtées par la police judiciaire et ont
été soumises à une enquête pour arriver à d'autres complices de ce
dangereux réseau qui agit à travers les wilayas de l'est du pays.
L’enquête de la police a permis aussi d'identifier les vic- times
qui sont originaires de Guelma, Skikda et Aïn M’lila. Ces derniers
ont facilement reconnu les éléments de leurs véhicules et ont porté
plainte en se constituant parties civiles.
M. C.
Des informations en notre possession nous font savoir que les
éléments de la police judiciaire de la Sûreté de daïra de
Aïn-M’lila, une localité située à 60 km à l'ouest du chef-lieu de
wilaya, ont réussi durant ces deux derniers jours à mettre hors
d'état de nuire une bande de malfai- teurs à caractère régional
spécialisée dans le vol et le «désossement» de véhicules.
EL TARF
Sit-in des fonctionnaires de la Direction des moudjahidine
Consignés dans une doléance, les griefs des protestataires à l’en-
contre de leur directeur, ont trait principalement et entre autres
au «diktat d’un simple factotum sur la feuille de présence, lequel
use de mots violents à l’encontre des fonc- tionnaires, un
comportement encouragé par ledit directeur, la fin de non-recevoir
du premier homme
du secteur concernant les doléances et autres requêtes émises par
les fonctionnaires et qui concernent leurs situations sociales et
carrières profession- nelles, ses absences répétées impactant le
bon fonctionnement des services de la direction et enfin, la
non-régularisation des pro- motions dans les postes
inhérents,
et ce, depuis plusieurs années». De son côté, le directeur
estime
qu’il ne fait qu’appliquer la régle- mentation régissant les
relations du travail et qu’il n’est pas du ressort des
fonctionnaires d’empiéter sur sa gestion et ses absences, les-
quelles se font avec l’aval du wali et sa tutelle directe.
Signalant que la mission de bons offices initiée par le secrétaire
de wilaya de l’Organisation des moudjahidine n’a pas donné les
résultats escomptés. Ce dernier est considéré comme un solide allié
du directeur pour ses propres intérêts, c’est un secret de
Polichinelle dans toute la wilaya, a-t-on fait savoir
avec beaucoup de dépit mêlé à la résignation.
Quoi qu’il en soit, la Direction des moudjahidine est devenue, ces
deux dernières années, la risée de toute la population de par sa
conni- vence avec les potentats locaux et les scandales qui l’ont
éclaboussée dont particulièrement celui du transfert des restes de
chouhada vers un autre cimetière, se trouvant à 50 mètres du
premier, et ce, pour libérer un terrain pour un homme d’affaires
ayant pignon sur rue dans la région. Ainsi vogue la galè- re de la
soi-disant sacralité de l’his- toire du 1er -Novembre.
Daoud Allam
Devant le comportement outrancier du directeur de la Direction des
moudjahidine ainsi que ses dépassements innombrables et répétitifs,
les fonctionnaires de ladite direction n’ont pas trouvé mieux que
d’organiser , hier, un sit-in de protestations pour faire porter
leurs voix à leur tutelle et arrêter, de fait, une mascarade qui
dure depuis plu- sieurs mois.
UNE CONFÉRENCE SUR LA GUERRE DE LIBÉRATION ET LE CINÉMA
À JIJEL
Une épopée en images La Direction de la cultu-
re de la wilaya de Jijel a organisé, ces derniers jours, une
conférence sur la guerre de Libération et le cinéma à la salle de
conférences de la cité administrative, au musée Kotama et dans les
cités universitaires.
En effet le programme de cette manifestation cul- turelle a
comporté des communications sur la guerre de Libération et l’image
cinématogra- phique animées par les cinéastes Mourad Ouznadji,
Nabil Hadji, et le réalisateur Ahcen Osmani, une riche exposition
de photos et d’affiches pré- sentée par Boudehane Khadra, retraitée
de la Cinémathèque d’Alger sur le cinéma algérien ainsi qu’une
série de projections des derniers films révolu- tionnaires au
niveau des cités universitaires de l’Université de Jijel.
B. M. C.
Des télescopes et une centaine de lunettes spéciales seront mis à
la disposition du public, à Constantine, pour observer, sans
risque, l’éclipse solaire partielle de vendredi à l’APS, par le
prési- dent de l’association Sirius d’astronomie, le Pr
Jamal Mimouni. Ce professeur de sciences physiques a ajou-
té, en marge d’une journée d’information et de sensibilisation
autour de ce phénomène, organi- sée à l’Université Mentouri, qu’un
des télescopes d’observation devant être installé sur
l’esplanade
du 1er-Novembre (ex-La brèche), au coeur de la ville, sera relié à
une caméra qui reproduira sur grand écran les images des
différentes étapes de l’éclipse, capturées en direct.
Il a également précisé que ce phénomène astronomique aura lieu dans
la matinée et sera visible dans toute l’Algérie sous des angles
diffé- rents, avant de rappeler qu’il pourra aussi être observé en
Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ainsi que dans une
petite zone située entre le Groenland et la Scandinavie où
l’éclipse solaire sera totale. Un film d’animation sur l’astronomie
et les différentes campagnes d'observation d'éclipses sera projeté
à cette occa- sion à l’adresse du public qui pourra également
profiter d’une exposition sur panneaux mobiles, de communications
sur le phénomène et sur les précautions à prendre pour observer les
éclipses solaires, a encore indiqué le Pr Mimouni qui a fait état
de la distribution de 15 000 dépliants et autres documents
pédagogiques sur les éclipses.
APS
CONSTANTINE
Des télescopes et des lunettes spéciales pour observer sans risque
l’éclipse solaire de vendredi
L’association environne- mentale «Arc-En-Ciel» de Aïn-Séfra vient
de tirer la sonnette d’alarme, en invi- tant l’ensemble des acteurs
de l’ouvrière à participer à la journée d’étude qui a eu lieu lundi
16 mars au centre cul- turel de Aïn-Séfra, avec pour ordre du jour,
la protection, la préservation, et la réhabilita- tion de l’abeille
saharienne en tant que patrimoine et héritage d’une portée natio-
nale, pourquoi pas internatio- nale, puisqu’elle produit l’une des
meilleures qualités de miel : «le miel du jujubier» ; un produit
qui pourrait don- ner un plus aux revenus au profit des apidés. La
journée, qui a été donc organisée au
profit des apiculteurs de la région de Aïn-Séfra, a été encadrée et
animée par des experts et des spécialistes, notamment M. Hocine
Irekti de l’INRA Alger (Institut de la recherche agronomique),
Nasredine Chenna de l’ITELV Alger (Institut tech- nique des
élevages), ainsi que Abdelhak Difallah, de l’association des
apiculteurs de Blida, qui ont donné des exposés sur la vie des
abeilles. Ont pris part égale- ment à cette rencontre, le
subdivisionnaire des ser- vices agricoles, le président de la
Chambre de commerce de la wilaya, ainsi que d’autres agriculteurs
de la région. Même si la quasi-
totalité des apiculteurs de la région connaissent les abeilles,
l’abeille saharienne est peu connue et peu répan- due. Pourquoi
n’est-elle pas développée ne serait-ce que dans son pays, telle
l’abeille tellienne ? Quelles sont les mesures les plus urgentes à
prendre pour sauvegarder l’abeille ? Autant de ques- tions
auxquelles plusieurs
recommandations à suivre ont été données aux apicul- teurs,
notamment le suivi périodique, la connaissance approfondie des
caractéris- tiques des ruches, ainsi que la levée des obstacles qui
freinent le développement et la profilération de cette espè- ce
qui, rappelons-le, est en voie de disparition.
B. Henine
Le Soir d’Algérie Jeudi 19 mars 2015 - PAGE 8Le Soir de
l’Ouest
AÏN-SEFRA
Les apiculteurs se concertent sur l’abeille saharienne
L’abeille saharienne (Apis mellifica saharie- nis), une espèce de
couleur jaune-oranger, vivant principalement du jujubier dans une
par- tie de l’atlas saharien entre l’Algérie et le Maroc (de