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grand concert pour la paix avec HK et les saltimbanks // art melody // les lacets des fees // green dawa Samedi 16 mai // Grande scene soutenez la Fete de l’Huma achetez des bons de soutien ! 5 Jeudi 30 avril 2015 - N° 2096 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2096

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Nouvelles N° 2096 du 30 avril

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  • grand concert pour la paix

    avec HK et les saltimbanks // art melody // les lacets des fees // green dawa

    Samedi 16 mai // Grande scene

    soutenez la F

    ete de

    lHuma achet

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    bons de sout

    ien !

    5

    Jeudi 30 avril 2015 - N 2096 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

  • 2 Les Nouvelles 30 avril 2015

    ACTUALIT

    DROIT DE PREMPTION DES SALARIS

    Lavenir des SCOPFORMATION DES ENSEIGNANTS

    Ne pas attendre la rentre

    PESTICIDES

    Justice pour lamiante des viticulteurs

    Trois propositions de loi des dpu-ts Front de gauche ont t adop-tes en commission lAssemble nationale, le 15 avril. Lune delles porte sur le droit de premption des salaris, un droit nouveau qui ne colle pas au cap gouvernemen-tal mais qui a recueilli un vote favorable des dputs socialistes et cologistes.

    Alors que le gouvernement, dans sa ligne librale, sattelle, avec lappui du Medef et de la CGPME, dtricoter le droit dinformation des salaris contenu dans la loi Hamon, leur per-mettant dtre informs de la cession de leur entreprise, la proposition de loi des dputs Front de gauche sur le droit de premption des salaris a recueilli quant elle des voix socia-listes et cologistes, permettant son adoption en commission lAssem-ble nationale.

    Une surprise pour Marie-George Buffet, dpute communiste de Seine-St-Denis et rapporteuse de la proposition de loi, qui se rjouit que le dbat ait port sur le fond de la loi, notamment par lorateur socialiste, Jean-Michel Clment . Ce dernier pensait sabstenir, jugeant que le texte tait parfaire sur un certain nombre de points , pourtant, les dputs socialistes lont vot. Ce qui a rassembl cest le maintien de lactivit et de lemploi dans les territoires souligne M.G. Buffet, notamment la prennit des TPE et des PME grce un droit nouveau des salaris .

    Ce quont russi les salaris de Car-cassonne aprs larrt des lignes de production des glaces Pilpa, en 2013, en crant une socit cooprative et participative (SCOP).

    Un outil lgislatif non adapt

    La proposition de loi expose que selon la confdration gnrale des Scop (enqute de lInsee sur la gnration dentreprises cres en 2006), les Scop et les Scic (socits coopratives dintrt collectif) sont des entreprises plus prennes que les autres (77% trois ans contre 65% pour lensemble des entreprises franaises, 63% cinq ans contre seulement 50%), avec un taux de rentabilit identique, voire lgre-ment suprieur.

    Quelle serait la situation des salaris du transporteur Mory aujourdhui

    si les salaris avaient eu la possibilit de prempter leur entre-prise au moment de la reprise par le fonds de retournement Ar-cole ? Les travailleurs ont pu croire que la loi Florange* leur per-mettrait de reprendre la main sur loutil de travail pour pallier les gestions calamiteuses des dtenteurs de capi-taux, mais lobligation faite aux propritaires lucratifs de cder leur

    entreprise aux salaris a t juge inconstitutionnelle. Pourtant, force de luttes, des salaris ont pu travailler la reprise en cooprative de leurs moyens de production. Cest loutil lgislatif qui ntait pas adapt.

    Pour Andr Chassaigne, prsident du groupe Front de gauche lAs-semble, qui a accompagn et sou-tenu les luttes des Pilpa et des Fralib (devenu ScopTI), l o il y a une lutte conduite avec une organisation syndicale forte, il y a des abou-tissements possibles . Il explique qu travers cette proposition de loi nous sommes partis du bilan des luttes conduites et des insuffisances constates pour permettre aux sala-ris de reprendre leur entreprise sous

    forme de cooprative . Dans la loi Hamon, le patronat avait pour obligation dinformer les salaris sur le rachat dentreprise , prcise-t-il, ce ntait pas le droit de premption mais une partie du chemin .

    Deux autres textes ont franchi le cap de lexamen en commission y ont galement t adopts. Lun sur la dette souveraine des tats euro-pens qui appelle le gouvernement organiser une confrence euro-penne sur la dette afin de remettre lEurope sur les rails de la dmocratie et du progrs social , et lautre sur lentretien et le renouvellement du rseau des lignes tlphoniques, visant obliger Orange intervenir sur lensemble du rseau.

    L aussi, co-labors avec les citoyens travers des ptitions et des ateliers lgislatifs. Andr Chassaigne pr-vient : Il faut maintenant faire monter la pression sur lintrt de ces textes, car, entre le vote en com-mission et la niche parlementaire, les grandes manuvres ont com-menc. Et il appelle transformer lessai lAssemble le 7 mai.

    Extrait de lHumanit du 17/04/15

    * Loi qui impose un entrepreneur quittant un territoire de chercher un successeur.

    Les discours se succdent, affir-mant le rtablissement de la forma-tion des enseignants et la priorit accorder lcole primaire, en Aquitaine cest le contraire qui se profile. Pour la FSU et la CGT, cest inacceptable. la rentre, le nombre de fonction-naires stagiaires dans la mention 1er degr du master MEEF (Mtiers de lenseignement, de lducation et de la formation) va doubler en Aquitaine. Aprs avoir dclar que lESPE* dAquitaine tait surdote, sa direc-tion ne demande aucun moyen en personnels enseignants et BIATSS (Bibliothque, Ingnieurs, Administratifs, Techniciens, Social, Sant) pour y faire face et sapprte mme oprer des coupes sombres, dsastreuses pour les personnels comme pour les tudiants et fonctionnaires stagiaires.

    Une stratgie comptable

    Cette direction prvoit : de limiter le nombre de groupes de formation professionnelle en master 2 (M2) avec des groupes 30 tudiants (10 groupes en Gironde pour 284 fonctionnaires stagiaires prvus) ; de rduire les visites de 4 2, celles-ci devenant alors purement valuatives pour fournir les notes du master ; de diminuer le parcours de formation de 20% en M2 et le nombre de groupes de M1 (20 contre 27 cette anne) ; de

    fermer lessentiel des groupes sur le site girondin pour tenter de dcourager les tudiants de sinscrire lESPE. Enfin, en slectionnant les tudiants ayant valid le M1, souhaitant prpa-rer le concours lESPE, en les faisant payer. La mise en place dun diplme universitaire fait passer les frais dins-criptions de 256 700 euros. La CGT et la FSU, qui dposeront un pravis de grve pour le jour de la rentre de septembre, appellent les personnels, BIATSS et ensei-gnants, tudiants, fonctionnaires stagiaires se runir et dbattre au sein de chaque site pour dcider des actions appropries. Les syndicats dnoncent la volont dallgeance de la direction : au rectorat qui refuse de librer les ensei-gnants pour participer la formation continue ; aux universits borde-laises, en restreignant le primtre de lESPE (gel de postes, mutations internes, dparts en retraite non remplacs, baisse de la dotation bud-gtaire, fermeture de formations), et en abandonnant la coordination des formations du 2e degr. LESPE deviendrait alors une simple unit de formation au sein dune compo-sante de lUniversit, mettant fin lambition de la refondation de la formation des enseignants.* (Ecole Suprieure du Professorat et de lEducation)

    Une plainte a t dpose au tri-bunal pour dnoncer lutilisation de produits dangereux pour les viticulteurs. Plainte qui ouvre le ncessaire dbat sur le modle agricole dans lhexagone.La semaine dernire Cathy Daguerre voquait pour Les Nouvelles la rvo-lution ncessaire dans lagriculture et particulirement dans la viticulture. A Cussac-Fort-Mdoc, le 30 mars, le collectif Alerte Pesticides organisait une soire dchange autour des dangers dune vision productiviste et rentable de lagriculture. Quelques jours avant, une militante de lassocia-tion Phyto-Victimes lanait un pav dans la mare en portant laffaire de larsenite de sodium au tribunal.Fille de James-Bernard Murat, viticul-teur Pujols dcd en 2012, Valrie Murat souhaite que toute la lumire soit faite sur les conditions dutilisation de ce produit cens traiter les ceps de vignes envahis par les champignons. On sait depuis 1955 que larsnite de sodium, un driv de larsenic, est dangereuse, expliquait-elle dans une interview Rue 89 Bordeaux (1). Ce produit figure dans le tableau des facteurs de maladies professionnelles. Interdit en France en 1973, sauf pour la viticulture, linterdiction dfinitive na t prononce quen 2001, contre 1961 en Grande-Bretagne ou 1988 aux tats-Unis.

    Utilisateur de ce produit entre 1958 et 2000, raison de 3 5 pulvri-sations par hiver, J-B. Murat a pu faire reconnatre son cancer comme maladie professionnelle en 2011, un an avant son dcs.La plainte dpose par sa fille vise donc clairement les firmes qui ont fabriqu le produit que (son) pre a achet, et les services de ltat qui ont maintenu les autorisations. Je ne veux pas que mon pre soit mort pour rien. On a tromp les paysans, on en a fait de bons petits soldats de la chimie. Une affaire qui illustre ce que peut provoquer le cynique Capital, crit la section du PCF de La Role-Mon-sgur qui a exprim tout son soutien Valrie Murat.Pour lavenir, la rvolution est nces-saire ou en tout cas linnovation. Car si larsenite a continu tre utilise, cest quil nexiste aucun produit de substitution, constate la plai-gnante. Et pour cause, poursuit-elle, aucune recherche na t mene pour trouver des traitements alternatifs. Aujourdhui en agriculture conven-tionnelle, la seule solution propose aux viticulteurs, cest darracher leurs pieds de vigne. Bref, de se poignar-der ! Esprons que ces diverses initiatives ouvrent dautres horizons.(1) http://rue89bordeaux.com/2015/04/pesti-cides-proces-arsenite-amiante-vigne/

    VB.

    lire dans lHumanit :

    Les salaris de Goodyear ne se dgonflent pas

    http://www.humanite.fr/les-salaries-de-goodyear-ne-se-degonflent-pas-572392

    EXTRAITS DE LEXPOS DES MOTIFS DE LA PROPOSITION DE LOI La solution la plus souhaitable est la reprise sous forme cooprative, un modle conomique qui a bien des avantages : la prennit plus grande des entreprises ; pour le dveloppement conomique et social de nos territoires, la garantie que la production restera en France, les salaris-socitaires tant peu enclins dlo-caliser leur propre emploi ; et un formidable lieu dducation populaire avec une dmocratisation de la sphre conomique.

    Droit de premptionCe droit nouveau fixe un cadre normatif qui ne soppose pas au droit constitu-tionnel de proprit - permettant de faciliter laccs des salaris dans le processus de vente. Si lemployeur trouve un nouvel acqureur, il informe les salaris des conditions de cette vente, cela constitue une offre de vente. De ce fait, si les salaris sont intresss, ils pourront se substituer au nouvel acqureur, ils auront la priorit sur lui. La prochaine tape sera la gnralisation de ce principe lensemble de situations dans lesquelles les salaris peuvent racheter leur outil de production, leur entreprise. Diffrents dispositifs permettront aux salaris de travailler sur le projet de reprise en amont. Larticle 1er propose de crer un droit de premption des salaris lorsque le propritaire de plus de 50% des parts sociales dune SARL ou dactions ou valeurs mobilires donnant accs la majorit du capital dune SA, ou encore dun fonds de commerce, veut vendre. Ce droit est applicable dans les entreprises employant jusqu 249 salaris.Concrtement, si les salaris nont pas achet le fonds de commerce ou les parts de lentreprise au moment o ils ont t informs de la vente, ils restent prioritaires. Ce droit de premption se manifeste de la faon suivante : lorsquun employeur trouve un acqureur, il doit le notifier aux salaris. Lemployeur doit les informer du prix et des conditions de la vente, et leur donner un accs aux documents comptables. Pendant deux mois, les salaris pourront se substituer au nouvel acqureur et devenir propritaires de lentreprise.Larticle 2 prvoit damliorer le droit dinformation des salaris. Cet article propose la cration dune heure mensuelle dinformation syndicale, limage des droits existant dans la fonction publique. L o il existe un comit dentreprise, ses lus pourront demander un expert dtudier la faisabilit du projet. En cas de vente, les salaris auront accs la base de donnes conomiques et sociales, et pourront ainsi se faire une ide prcise de ltat de lentreprise.Ces droits nouveaux permettront de prparer et de favoriser la reprise de lentreprise par les salaris sous forme de cooprative. Tel est lobjet de cette proposition de loi.

  • Les Nouvelles 30 avril 2015 3

    EditorialACTUALIT

    Une nouvelle conscience de classe

    La France est droite. Cest la conclusion que lon pourrait tirer de la dernire squence lectorale depuis les municipales jusquaux lections dpartementales en passant par les europennes. Cest lenseignement que lon pourrait tirer en regardant les sondages dopinion, sur des sujets prcis.

    Cest lenseignement sur lequel sappuie le gouver-nement pour mener une politique antisociale. Cest ce qui conduit le ministre Macron publier dans Le Monde une tribune actant sa capitulation face au capi-talisme et ses contradictions. Cest ce qui conduit le prsident de la Rpublique rompre avec lide dun rassemblement majoritaire sur des contenus de pro-grs, de justice sociale. Cest ce qui conduit dautres dire que le clivage gauche/droite est obsolte.

    Disant cela on tire un trait sur lide mme dun ras-semblement vocation majoritaire porteur de justice sociale, de droits nouveaux. Qui cela sert-il sinon les tenants de lordre tabli?

    Dnoncer cette drive, cette politique, les dclarations du gouvernement, ne conduit pas des rassemble-ments transformateurs. Cest un fait avr, 3 ans aprs la victoire de Franois Hollande: toute lgitime que soit cette colre, elle est impuissante faute de perspective transformatrice.

    Le sondage de lHumanit Dimanche de la semaine dernire montre un attachement trs fort la notion dgalit. Les Franais sont trs conscients de laccroissement des ingalits, en France et dans le monde. Ils le sont dautant plus suivant leur catgorie socio-professionnelle: ouvriers, employs, deman-deurs demploi.

    Pourtant des luttes voient le jour, et elles portent toutes la fois la remise en cause de lidologie domi-nante et des aspirations concrtes plus dgalit, de justice sociale. SANOFI, Robert Picqu, Les fonderies du Belier, des agents municipaux de la Mtropole, pour les 14 travailleurs dtachs espagnols du grand stade, les Leader Price toutes ces luttes remettent en cause lordre tabli parce quelles posent dans la socit des aspirations concrtes qui saffrontent aux logiques financires et aux politiques patronales. Ce sont aussi les luttes populaires pour lcole, laccs aux soins, les services publics qui rvlent une vraie opposition aux politiques daustrit.

    Elles appellent des solidarits concrtes du monde du travail par et pour lui mme. Le sondage de lHumanit rvle quant lui un point dappui important pour rebtir une conscience de classe du XXIe sicle.

    Mais on ne rebtit pas un tel mouvement dans la seule opposition aux politiques menes, dans la seule dfiance vis--vis du pouvoir et de lensemble des institutions. Il faut une esprance nouvelle en un autre futur. Il faut une conscience nouvelle du monde du travail quil est le moteur du progrs social, sil se rassemble autour de cet espoir noueau. Cela ne se dcrte pas, a se travaille, chaque jour, auprs de chacun.

    Le 1er mai doit permettre ce monde du travail de se retrouver autour de ses valeurs profondment ancres en lui: lgalit et la justice sociale, la libert et des conqutes nouvelles face au pouvoir de la finance, la fraternit et la solidarit internationale avec les travailleurs europens, en Grce, en Allemagne, en Espagne, et face aux drames que nous vivons en Mditerrane.

    Cest sa vocation, sa raison dtre. Belle journe inter-nationale de lutte de tous les travailleurs !

    Sbastien LabordeSecrtaire dpartemental du PCF 33 // Membre du

    Conseil national du PCF 33

    MIGRANTS

    Le monologue europenExtrait de larticle paru dans lHumanit le vendredi 24 avril, de Minata Dramane Traor et Nathalie MDela-Mounier

    RFORME DES COLLGES

    Linquitude de lUniversit franco-allemande

    Ils sont, ils taient, ils seront des centaines, des milliers, des cen-taines de milliers partir pour ne jamais arriver. Et comme dhabi-tude, aprs le temps de lmotion et de lindignation viendra celui de loubli et de lindiffrence. Ils sont, ils taient, ils seront tous oublis parce que des politiques conomiques ingalitaires et assassines continueront secr-ter le chmage et la pauvret de masse, les conflits arms et le rchauffement climatique. ()

    Dun sommet lautre, les dirigeants occidentaux et africains ont cau-tionn lide selon laquelle le dve-loppement pourvoira aux besoins du continent, dont ceux des candidats lmigration. Il en a t ainsi loccasion des confrences euro-africaines de Rabat (juillet 2006), de Tripoli (novembre 2006), de Ouagadougou (mai 2008), de Paris (novembre 2008) Cette fois-ci, les Europens sont entre eux. Dans lurgence, ils ont dcid de se ru-nir Bruxelles pour des solutions durgence. Chaque tat ergote, botte en touche et passe son voisin. On traite, on sous-traite, on assigne rsidence, on externalise, on envisage un archipel de camps de rtention loin des yeux, loin des droits

    () Les passeurs ne constituent que le dernier maillon dune longue chane de responsables. Plus que les migrants et leurs parcours, les

    filires, la situation des pays dori-gine et de transit, cest la nature de lEurope qui est en question. () LEurope forteresse a rig lint-rieur de ses frontires/remparts des centres de rtention administrative lintrieur desquels elle bafoue, la fois, le droit international de lasile et la Dclaration universelle des droits de lhomme de 1948, qui stipule le droit de toute personne quitter librement tout pays, y compris le sien .

    Oui, nous avons entendu parler de corridors humanitaires, de rgles scuritaires, de Frontex, de surveil-lance aux frontires, de prsence militaire. Oui, nous entendons parler de doublement des moyens de Triton , dlargissement de son champ daction, darraisonne-ment des bateaux le long des ctes libyennes et dintervention la source en Libye.

    () On arrte les passeurs. Qui traduira devant la Cour pnale internationale (CPI) les fauteurs de la guerre en Libye dont le Mali est la premire victime collatrale en Afrique subsaharienne ? Il est pernicieux de poser la question de la gestion des consquences de cette ingrence en termes de service aprs-vente qui naurait pas t assur. La vrit est quelle ne devait tout simplement pas avoir lieu, parce que la dmocratie ne sexporte pas.

    Bien avant la Grce, le Portugal et dautres pays europens, aujourdhui

    confronts au chmage, la prca-rit et la peur du lendemain, nous avons subi, ds la dcennie 1980, la mdecine de cheval de lajuste-ment structurel. La quasi-totalit des migrants en difficult naurait pas pris le risque de partir si les politiques conomiques mises en uvre taient cratrices demplois. Les rgles de lOMC sont hautement destructrices. ()

    qui appartiennent les ressources minires, nergtiques, agricoles, forestires, halieutiques et autres dont lconomie mondialise a cruellement besoin ? Elles appar-tiennent ces enfants qui viennent mourir aux portes de lEurope. Bruxelles se dit choque. Elle a une occasion historique de dire la vrit sur lensemble des causes de cette tragdie et de rendre ainsi justice aux peuples spolis et humilis dAfrique. Nous ne voyons pas com-ment un modle conomique qui ne fait pas le bonheur des peuples dEurope pourrait sortir lAfrique de limpasse. Ce sont les lobbies qui dterminent la politique trangre des puissances occidentales. ()

    Il faut en finir dfinitivement avec des relations totalement dsqui-libres et essentiellement tournes vers les intrts de lEurope, de la finance et du commerce. Au risque de voir notre monde sombrer. Le naufrage serait alors global. Un autre partenariat franco-malien et euro-africain simpose.

    Dans un communiqu du 21 avril, lUniversit franco-allemande (UFA) fait part de son inquitude relativement au projet de rforme des collges en France qui menace la diversit des langues ensei-gnes. Lenseignement de lalle-mand est directement concern, ce qui ne manquera pas davoir des rpercussions pour lUFA qui est tout autant tributaire de lenseignement de lallemand en

    France que de lenseignement du franais en Allemagne.

    Il est proccupant de voir que le projet de rforme des collges risque de limiter considrablement lensei-gnement de lallemand par la sup-pression quasi gnrale des classes bilingues et classes europennes pourtant trs prises. ()

    Depuis 1963, nos deux pays dont

    lhistoire commune a connu des priodes sombres, se sont engags dans une voie ambitieuse. Celle dune coopration approfondie et unique en son genre qui doit leur permettre de dpasser les antago-nismes nationaux et de btir un avenir europen commun. Ceci ne peut se faire que sur la base dune connaissance mutuelle approfondie qui nest possible que par la matrise de la langue du voisin.

  • 4 Les Nouvelles 30 avril 2015

    FRONT DES LUTTES

    INTERVIEW

    Des luttes offensives, des salaris dtermins quelques jours de la manifestation du 1er mai, nous avons rencontr Corinne Versigny, secrtaire gnrale de lUnion dparte-mentale CGT de la Gironde.

    Un appel unitaire la manifesta-tion a t lanc pour ce 1er mai, une manifestation aura lieu Bordeaux. Comment la CGT aborde-t-elle cette journe ?

    Corinne Versigny. Une dclaration commune de la CGT, de la FSU, de lUNSA et de lUNEF sappuie sur lappel de la Confdration euro-penne des syndicats qui demande larrt des politiques daustrit. Elle les dnonce comme respon-sables de lenvole du chmage et de la misre en France comme en Europe. Elle revendique le plein emploi qualifi, laugmentation des salaires, le dveloppement des services publics pour rpondre aux besoins des populations.

    Pour la CGT, il est vident que ces politiques daustrit, dans les-quelles sinscrivent la loi Macron, le CICE, le pacte de responsabilit , ne sont pas de nature sortir le pays de la crise. Au contraire, elles ly enfoncent et enracinent le mal : la prcarit, la pauvret sur lesquelles surfent tous les intgrismes, les extrmismes et tous les drames humains quils entranent.

    Nous voulons porter un discours de paix pour le monde entier, or le capitalisme se nourrit des guerres.

    Il sagit donc dun 1er mai trs revendicatif

    C.V. Oui, et il sappuie sur les luttes. En Gironde, elles sont trs offensives et les salaris trs dter-mins gagner. Il y a notamment des luttes longues comme Sanofi (8 semaines), Leader Price (4 semaines), la papterie de Bgles o le mouvement a dur aussi

    Mais il y a aussi un patronat avec des postures idologiques trs fortes, qui a dcid de ne pas cder sur les salaires. Il sinscrit clairement dans les orientations de Gattaz sur le cot du travail.

    Partout o les salaris demandent des augmentations de salaire, mme faibles, le patronat a dcid de ne pas cder. Ce ne sont pourtant pas

    des entreprises en danger, il sagit le plus souvent de grands groupes qui accumulent dnormes profits.

    Le patronat, aid du gouvernement, tire les salaires vers les bas. Plus les entreprises psent sur les salaires, plus elles bnficient dexonra-tions. Les objectifs de rentabilit avec des sous-effectifs permanents crent des conditions de travail trs dures qui mnent les salaris au burn out ou laccident de travail, parfois mortel, comme cela arrive dans la construction notamment.

    Nous le rappelons souvent : il y a ceux qui meurent au travail et ceux qui meurent de ne pas avoir de travail.

    Le discours ultralibral veut faire croire quil ny a pas dautre solution pour sortir de la crise. La CGT dit, au contraire, que cest par laug-mentation des salaires, la relance de lindustrie, le dveloppement de la protection sociale et des droits des salaris quon fera progresser le pays comme la montr lhistoire plusieurs reprises. Cest pourquoi, contre-courant de ce discours libral, nous posons la revendica-tion forte des 32 h avec un smic 1 700 euros et laugmentation de salaire tout au long de sa vie. Il faut tenir compte de la qualification, des savoir-faire acquis, des comp-tences dveloppes. On ne doit pas arriver la fin de sa vie de salari avec un smic !

    Ce 1er mai aura une dimension europenne et mme internationale car lensemble du monde du travail subit la pression du capital. On le voit avec le drame des migrants, ces malheureux qui coulent en mdi-terrane dans lindiffrence totale des grands groupes internationaux. Ou encore ces 14 salaris espa-gnols sans salaires depuis 3 mois et pour lesquels les institutions se contentent de rpondre que ce sont des affaires prives.

    Pour empcher le dumping social, il faut des droits et des garanties pour ces salaris, comme on peut le voir aujourdhui.

    Ce 1er mai sinscrit enfin dans les suites du 9 avril. Quoi quen disent les mdias, les salaris sont dcids gagner, il y aura donc une suite interprofessionnelle. La CGT se donnera les moyens pour quelle soit la plus unitaire possible, cest ce que veulent les salaris et ce qui est le plus efficace.

    Lexpression syndicat de lutte revient parfois, est-ce comme cela que se dfinit la CGT ?

    C.V. Lutte, proposition et ngo-ciation, cest un tout. La lutte ce

    nest pas seulement sur des temps forts, cest la capacit enraciner le rapport de force du 1er janvier au 31 dcembre, et des propositions construites avec les salaris.

    Les temps forts dans la rue doivent permettre davancer sur les ngo-ciations dans les botes, parce que cest l que a se joue, cest l quon dfend les conditions de travail, les salaires

    Le patronat veut fusionner plu-sieurs instances et ngocier les salaires tous les 3 ans, ce nest pas innocent. La question du dialogue social et des droits nouveaux dans les entreprises cest, par exemple, gagner le droit de vto pour les reprsentants des salaris, la trans-parence sur les dcisions cono-miques des entreprises. Cest de la lutte aussi.

    Ce serait rabougrir le rapport de force en faveur des salaris et la citoyennet que de penser que a ne se passe que dans la rue. Avoir le pouvoir de dcider de son temps de travail dans son entreprise, de lavenir de son entreprise, cest ce que nous appelons la dmocratie sociale.

    Les choses ne peuvent pas se jouer que sur le plan parlementaire.

    Les salaris ont plein dides, ce sont eux qui produisent les richesses, ils connaissent leur outil de travail, leur organisation, se proccupent de la qualit de leur travail. Cest dailleurs justement parce quon les dvalorise quil y a des burn out . La valorisation ne passe pas que par les salaires, le travail bien fait et la reconnais-sance, cest ce qui nous permet de nous panouir, de nous manciper.

    Quand un syndicat rflchit com-ment dvelopper lindustrie auto-mobile sur la rgion ou le dparte-ment, sans mettre en concurrence les territoires, et alors quon veut nous faire croire que lindustrie cest fini, cest de la lutte, on va contre-courant. Cest pareil sur la sant, la protection sociale. Nous nous opposons aux libraux en dmontrant ce qui manque pour satisfaire les besoins et en dnon-ant les cadeaux au patronat, les exonrations

    La lutte ne peut se passer ni de la mobilisation dans la rue et dans lentreprise, ni des propositions et de la ngociation.

    Le 16 avril, vous tiez au tribu-nal, poursuivie par les Fonderies du Blier pour dif famation, comment sest droul le procs ?

    C.V. Les fonderies du Blier me poursuivent pour propos diffama-

    toires parce que jai dnonc, par crit, la stratgie de lentreprise et les conditions de travail. Mais je mappuyais sur des faits. Lentre-prise est assez procdurire mais de manire gnrale le patronat ne supporte pas que les organisations syndicales rvlent certaines choses. Dailleurs la loi Macron, mme sil y a eu un recul du gouvernement sur ce point, portait comme propo-sition le secret des affaires. Tout cela sinscrit dans la mme dmarche, lencontre de la citoyennet. Mais comment peut-on se dfendre si lon a pas dinformation sur ce qui se passe ? Les patrons ont bien compris la force de la citoyennet dans lentreprise.

    Lentreprise me reproche de lavoir mise en danger en rvlant des choses qui peuvent lui faire perdre les aides publiques quelle sollicite. Cela pose aussi la question de lattribution de ces aides. Mais il y a surtout un enjeu trs fort de dmocratie.

    Matre Bisiau, lavocate de la CGT, a dfendu lide que ce procs naurait jamais d avoir lieu car la CGT na fait que son boulot, il aurait pu y avoir une discussion avec lentreprise mais cela na rien faire dans un tribunal.

    Si une organisation syndicale ne peut plus dnoncer, cest grave. Si a passe, il va falloir lever le niveau de rsistance. On veut nous imposer lide que le rle du syndicat est daccompagner. Jamais la CGT ne fera a. Mais la pression est trs forte et le danger est l aussi.

    Cest donc le droit lexpression dune organisation syndicale qui est menac ?

    C.V. En effet, et vous avez pu remarquer que FO, la FSU et lUNEF taient venues en soutien au tribunal parce que ces organisa-tions syndicales lont bien compris.

    La libert dexpression dans un cadre syndical cest avoir le droit de dnoncer auprs des salaris des pratiques, des stratgies dentreprise ou dadministration, de pouvoir crire, diffuser pour en discuter avec les salaris.

    La libert dexpression, cest pou-voir donner son opinion, mme si tout le monde ne la partage pas. Si on ne peut pas mener la bataille dide, on nest plus en dmocratie. Il faut dailleurs donner plus de moyens aux organisations syn-dicales pour mener cette bataille dide.

    lhpital, o je travaille, il existe des heures dinformation syndicale mais avec la pression, les conditions de travail sont telles que personne ne prend plus ce temps matriel. Par contre, les directions, elles, mettent profit des temps de runion avec les salaris sur les projets qui leur semblent importants.

    Les organisations syndicales, les salaris, mme si cest inscrit dans les textes du Droit du Travail, nont plus cette possibilit. Ne parlons pas des entreprises (comme les TPE) o il ny a aucun droit syn-dical ! Les salaris ny ont aucun moyen collectif de rf lchir leurs conditions de travail, leurs salaires, lavenir

    Christelle Danglot

  • Les Nouvelles 30 avril 2015 5

    FRONT DES LUTTES

    LEADER PRICEPESSAC

    Des conditions hard, des salaires discountUn rassemblement de soutien aux 8 salaris de Leader Price, en grve depuis 4 semaines, tait organis Pessac, samedi 25 avril.

    LAVIS DU PCF

    Smanciper dune austrit destructrice

    MTROPOLISATION

    Ne mappelez plus jamais CUB

    Lensemble des salaris du Leader Price de Pessac Cap de Bos est mobilis depuis plusieurs semaines pour refuser linacceptable : des retards de plusieurs mois sur le versement de certains salaires, la moiti de leffectif magasin sous CDD, soit 4 personnes, des heures supplmentaires non rmunres et non rcupres, des conditions de travail dplorables, une struc-ture vieillissante sur laquelle on a pass un coup de peinture pour ca-cher la misre , des conglateurs sans couvercle, etc. Le magasin gnrant plusieurs milliers deuros de chiffre daffaire quotidien est parfois tenu par 3 personnes pour assurer : la gestion de la marchan-dise, lencaissement, la mise en rayon, lentretien des locaux, les conseils client, et cela de son ouver-ture jusqu sa fermeture.Aprs plusieurs semaines de lutte et soutenus par lUL CGT, les salaris ont trouv les ressources ncessaires

    pour organiser une manifestation, une grande marche au dpart de la mairie annexe de Pessac Alouette jusquau magasin. Leur combat a forcment fait cho et plusieurs militants du PCF, du NPA, des cologistes, ainsi que des militants syndicaux ont rpondu prsent afin de les soutenir dans leur lutte.Tout au long du parcours, distribuant des tracts, interpellant les riverains, les automobilistes, ils expliquent une nouvelle fois les raisons de leur mobilisation, opposant clairement le pouvoir de largent, de la renta-bilit tout prix une dimension plus humaine, celle dhommes et de femmes : Vous avez largent. Nous, nous avons le cur, la force, le courage ! .La marche se termine par un enter-rement symbolique, celui du code du travail, emportant avec lui lensemble de leurs droits, maintes fois bafous par leur patron.La direction, dtenant six magasins

    dans la rgion, ne pipe pas mot face leurs revendications. Elle sest contente de placer 3 personnes venant dautres magasins afin de faire tourner la machine sur des crneaux horaires trs rduits, les clients ne peuvent dsormais faire leurs courses quentre 9h et 12h30 et 16h et 19h, les habitants du quartier populaire du Haut Livrac sont les premiers touchs.Ce Leader Price nest malheureu-sement pas un cas isol. Prcarit, salaires misrables, pression au tra-vail voici la triste ralit de millions de travailleurs. Il serait temps que les orientations politiques se proc-cupent davantage de ces problmes, au lieu de brandir le drapeau de la comptitivit/flexibilit qui affecte-rait tant certaines grosses entreprises, qui cumulent des milliards grands coups dexploitation.

    Anthony Semchaoui

    Alors que le pouvoir Hollande-Valls ne cesse dinvoquer la reprise est l , le vcu du monde du travail, des chmeurs et des prcaires est diffrent.

    La reprise : de quoi et pour qui ?Une seule reprise est certaine, cest celle des profits et dividendes des plus grands groupes. Pour 2014, les entreprises du CAC 40 affichent une progressions de 33% de leurs profits, 62 milliards deuros dont les actionnaires se taillent la part du lion avec 56 milliards de dividendes et rachats dactions. Une augmen-tation de plus de 30% ! Ce sont les sacrifices sur les salaires et lemploi, ainsi que les cadeaux fiscaux et autres exonrations accords par le gouvernement qui en sont une des principales origines.Et les salaires ?Un bon exemple : Renault. Dans le cadre des accords de comp-

    titivit chers Macron : gel des salaires en 2013, augmentation de 0,5% en 2014 et 8 260 suppres-sions demplois dici 2016. Un seul salari de Renault chappe ces sacrifices, le PDG Carlos Ghosn. Sa rmunration en 2015 va aug-menter de 169% 7,2 millions deuros pour un emploi mi-temps. Il reoit aussi 7,6 millions deuros au titre de PDG de Nissan. Dans la fonction publique, le point dindice est gel depuis 2010, et les rmu-nrations nettes baissent du fait de laugmentation des cotisations pour les retraites.

    Pouvoir dachat et dettesLa stratgie du gouvernement comme de lEurope repose sur la conviction que laustrit salariale relance la production alors quelle ne relance que les profits et que laustrit budgtaire permet de rsorber la dette. Faux : la dette publique cumule de la France

    atteint 95% du PIB fin 2014 contre 92,3% en 2013.Cette stratgie est inefficace car laustrit salariale et budgtaire pnalise les mnages, les PME et les collectivits locales, donc les sources dactivits et de consom-mation. Quant la politique mo-ntaire de la BCE, elle favorise principalement les banques et les circuits financiers.

    Vite lalternativeSmanciper de laustrit est la fois une exigence revendicative daujourdhui et un changement de cap politique ncessaire pour une issue la crise.Les communistes et tout le Front de gauche appellent les forces citoyennes, politiques et sociales disponibles la construction dun mouvement de gauche alternatif, ample et populaire, pour ouvrir nouveau lespoir.

    Depuis le 1er janvier 2015, la CUB est devenue Bordeaux mtropole. Derrire ce changement de nom se profile une nouvelle organisation avec des comptences nouvelles et une augmentation des effectifs : de 3 000 5 000 agents. Pas de quoi senflammer, ce ne sont pas des crations demplois ! Des agents communaux, voire des services entiers sont simplement mutua-liss et rejoignent la mtropole. Seuls quelques postes de directeurs ou chargs de missions sont cres. Pas vraiment des emplois au ser-vice du public ; vous ne les verrez pas dans les dchteries ni au cul des camions de voiries !Pourquoi cette nouvelle organisa-tion ? On se le demande Voyons un peu les forces en prsence ; qui mutualise sur 28 communes de la CUB ? Seules 11 villes sengagent dans la dmarche. Et encore, des degrs divers. Le gros morceau de la mutualisation, cest bien sr la ville de Bordeaux.Quelle mouche a donc pu piquer le meilleur dentre nous ? Le rsultat - flatteur - des dernires municipales a bien sr jou ; le maire de la ville centre est maintenant aussi prsident de la CUB.Alors en avant : Bordeaux sera tout en muscle, la carcasse lifte sera spare des bas morceaux. Pour faire vite et clair, disons que si on compare la ville une pice de buf et bien, les cornes, les sabots, la queue, le bouilli et la daube cest la CUB. Le filet, la bavette, lentrecte, cela reste la ville de Bordeaux. Pour illustrer cette image, prenons par exemple les espaces verts, ils sont mutualiss, mais pas tous. La CUB hrite de lherbe poussant sur les voiries, genre le gazon sur les sparations entre les deux voies des boulevards, les trucs bien ennuyeux entretenir et qui nemmnent pas vraiment de plus

    value lectorale, comme par exemple les grands massifs de Gambetta ou de Caudran qui, bien sr, restent du domaine communal.Les agents de la mtropole ne sont pas oublis dans le scnario. Les libraux dcomplexs poussent leurs feux ; lintrieur des ressources humaines on ne ngocie pas, on discute. Voil le credo des nouveaux versaillais ! Sauf que voil, ils sont tombs sur un os ! Le 20 mars, les agents ont envahi le conseil de mtropole. Rsultat, des ngociations ont bel et bien dbut. La bagarre est lance, comme Lyon et Nantes o les mmes logiques sont luvre. Les technocrates essaient, au prtexte de rorganiser, de rogner la mise en place des 35 heures, de rabougrir les comits des uvres sociales, les associations culturelles Ajoutez cela les suppressions de services qui mettront des agents en sureffectifs ou qui verront leur travail excut par des entreprises privesBref, si certains en se rasant pensent leur destin politique, nous on fera tout pour quils se taillent !

    Jean-Paul Bach, syndicaliste Bordeaux-Mtropole.

  • 6 Les Nouvelles 30 avril 2015

    INTERNATIONAL

    JEUNES COMMUNISTES DE FRANCE

    Jalys, interdit dentre en Palestine !

    KURDISTAN

    Solidarit kurdistan

    Une dlgation de 14 jeunes communistes a atterri Tel Aviv lundi 20 avril, avec lobjectif daller porter un message de paix dans la rgion. Quatre dentre eux ont t retenus plusieurs heures sans motifs avant que Jalys ne se voit notifier un avis dexpulsion. La raction du Mouvement des jeunes communistes.

    peine le pied mis sur le territoire isralien, les autorits se sont mises en tte dentraver le message de paix port par la dlgation. 4 camarades ont t retenus par la Police des frontires pendant plusieurs heures sans motifs. Librs au compte goute pendant la nuit, Jalys, lui, sest vu notifier un avis dexpulsion du ter-ritoire le mardi 21 19h.

    Les copains de galre de Jalys nous ont racont les multiples pressions psychologiques mises en place durant les interrogatoires.

    Le MJCF condamne fermement ces pratiques totalement arbitraires mises en place par les autorits israliennes. Difficile de dire si cest pour ses engagements ou par dlit de sale gueule que cette dcision a t prise. Ces deux pratiques sont monnaie courante pour ce pays qui viole en permanence le droit international.

    Nous saluons et remercions chaleu-reusement les dputs communistes israliens qui sont intervenus toute la soire afin de faire relcher les quatre

    membres dtenus.

    Malgr la violence de cette expulsion et des presque 24 heures de rten-tion, notre dtermination nen sort que grandit.

    Nous allons mener bien ce sjour afin de se rendre compte par nous-mme de la ralit de la colonisation de la Palestine par Isral. Nous voulons pouvoir tmoigner de cette ralit auprs de la jeunesse franaise. Nous sommes bel et bien tous concerns par ce quil se passe en Palestine.

    De plus, nous voulons aussi donner une autre image de la France que celle qui participe, via ses entre-prises, la colonisation et qui ne reconnait toujours pas officiellement ltat Palestinien.

    Agir Ici et Maintenant, cest lutter dans nos villes, nos quartiers, nos lyces, nos facs, pour faire entendre la voix des Palestiniens et des Isra-liens que nos 13 camarades sur place sont en train de rencontrer. Cette voie qui veut en finir avec limp-rialisme de Netanyahou !

    La rpression, que notre dlgation a subi, nest rien ct de ce que vivent les palestiniens, cest pourquoi, pour continuer faire entendre leur voix, nous vous invitons suivre le sjour sur les rseaux sociaux, relayer et populariser au maximum les comptes rendus, vidos, photos que nous mettrons en ligne chaque jour.

    Nous sommes tous des palesti-niens !

    Le Moyen-Orient connat une vague de violence sans prcdent depuis les annes 1980. Des tats et des socits comme en Syrie, en Irak, au Ymen implosent. Dautres, comme le Liban, se trouvent fragiliss. Cela se traduit partout par des conflits arms qui fragmentent les territoires, et accentuent la confessionnalisa-tion des oppositions. La violence est telle quelle sinstalle pour une longue dure et change la nature de tous les conflits rgionaux.

    Depuis une quinzaine dannes, les quatre Kurdistan sont engags dans un processus dautonomisation. Le Kurdistan dIrak est devenu un quasi-Etat, ceux de Syrie ont proclam leur autonomie dans les trois cantons du Rojava tandis quen Turquie, ils exercent une hgmonie par la conqute du pouvoir muni-cipal. Partout, dans des conditions diverses, parfois divergentes, ils btissent des socits complexes, plurielles, conflictuelles, organises sur la base de la kurdicit. Mais loption pacifique qui sest impose progressivement est dsormais me-nace. Les barrires qui protgeaient les Kurdes tombent sous nos yeux.

    Limplosion de lIrak, la guerre civile syrienne avec loffensive barbare de ltat Islamique notamment sur la ville de Koban et lautoritarisme croissant du pouvoir islamo-conser-vateur en Turquie rintroduisent de manire brutale la guerre dans la rgion. La mort est revenue de manire fracassante au Kurdistan.

    Cette nouvelle situation revt un caractre indit dans lespace kurde dsormais. Les Kurdes doivent faire face de nouveaux ennemis que constituent les organisations djihadistes, dsormais prsentes sur des milliers de kilomtres.

    Insupportable pour tous les obscurantistes

    LArabe Saoudite, le Qatar et la Turquie qui sunissent pour impo-ser leur leadership contre la sphre

    dinfluence iranienne ont appuy et soutenu pendant de longues annes les formations djihadistes. Dans cette configuration, la Turquie entend briser toutes vellits de reconnaissance des droits politiques et culturels du peuple kurde et poursuit sa connivence avec Daesh.

    Cela redfinit les rapports que les Kurdes entretiennent avec la Turquie. Cela sest traduit par les massacres des yzidis dans le Sin-jar et le terrible affrontement de Koban. En dpit de cette hostilit, les Kurdes rsistent victorieusement la sauvagerie de ltat Islamique, tentent partout de faire prvaloir la paix lexemple dA. Ocalan et du PKK qui sinscrivent dsormais dans une perspective de rsolution pacifique de la question kurde. Les Kurdes de Syrie et de Turquie portent en mme temps laspiration dune dmocratisation de leur pays et lapplication dun programme social, cologique et fministe. Tout ceci est insupportable pour Erdo-gan, les ptromonarchies du Golfe et tous les obscurantistes.

    Sur tous les terrains

    La solidarit du peuple franais lgard de Koban a t puissante. Elle doit se poursuivre pour venir en aide aux rfugis et pour recons-truire cette ville intgralement dtruite. En juin 2015, des lections lgislatives auront lieu en Turquie. Le prsident Erdogan entend ren-forcer ses pouvoirs et enterrer le processus de paix. Les Kurdes et les forces progressistes turques se sont unis dans le HDP pour faire nouveau souffler le vent de libert qui sest exprim lors des vnements de la place Taksim. Ils devront fran-chir le seuil des 10 % pour obtenir une reprsentation parlementaire en raison dun systme lectoral particulirement inique.

    Sur tous ces terrains France-Kur-distan se mobilise et exprime sa solidarit active.

    Pascal TORRE, France - Kurdistan

    SISME AU NPAL

    Appel la solidarit du Secours populaire

    Le Secours populaire a dbloqu un premier fonds durgence de 50 000 suite au premier trem-blement de terre survenu au Npal samedi 25 avril.

    Le tremblement de terre sest produit 80 kilomtres au nord-ouest de Katmandou. Les secousses ont dur plus de 30 secondes, et ont t res-senties jusquen Inde voisine, jusqu la capitale, New Delhi, prs de 1 000 kilomtres. Plus de 3 000 personnes sont mortes, les hpitaux sont submergs par plusieurs milliers de blesss et des dizaines de milliers de personnes sont dsormais sans abri. Il sagit du plus fort sisme au Npal depuis 1934.

    Le Secours populaire a pris les dispositions ncessaires, avec son

    rseau de partenaires, afin de mettre en place les conditions logistiques permettant de faire parvenir une aide humanitaire durgence, direc-tement auprs des personnes sinis-tres.

    Pas daction sans don !

    Votre soutien financier nous per-mettra dapporter une solidarit concrte aux victimes. Lampleur de laide dpendra des fonds que nous russirons collecter.

    Par courier en crivant au Secours populaire franais :

    9/11 rue Froissart75003 Paris France

    Par carte ou par cheque, en ligne sur www.secourspopulaire.fr

    Kobane novembre 2014 - Pierre Laurent a conduit une dlgation du PCF pour effectuer une visite sur le ter-rain, prendre la mesure de lampleur de la crise et apporter un soutien aux rfugis et aux Kurdes.

  • Les Nouvelles 30 avril 2015 7

    ACTUALIT

    COMMUNIQU PCF 33

    Non la tolrance du racisme et de lhomophobie chez les Compagnons du Devoir

    20 MAI

    Une tape importante dans la construction dun projet communiste

    FORCES ANTI-AUSTRIT

    Forum europen des alternatives

    En aot 2014, notre camarade, Jean Christophe Grellety, candidat titulaire du Front de Gauche aux dernires lections dpartemen-tales pour le Canton Le Rolais/Les Bastides crivait la Ministre de lEducation Nationale pour lui faire connatre la tenue et la rptition de propos racistes et homophobes dans une classe de maons 2me anne sur le CFA.Compagnons du Devoir de La-mothe-Landerron, dans lequel il y est enseignant en enseignement gnral. Mme La Ministre lui a rpondu, pour le fliciter de son travail, et pour indiquer quelle demandait au recteur de lAcadmie de Bordeaux une concertation avec M. Grellety, enseignant de Lettres, Histoire-Gographie, PSE, afin de dcider des mesures mettre en oeuvre. Mais rien ne se passa.Suite des incidents en fvrier 2015 entre M. Grellety et ce groupe, lAO-CDTF, lassociation des compagnons du devoir qui gre ltablissement, a t invite par le recteur, enquter sur elle-mme. Elle na prononc aucune sanction, ni engag aucune exclusion contre lun de ces appren-tis, alors quils ont reconnu dans un entretien avec le responsable rgional des Compagnons, avoir tenu de tels propos. Par contre, lAOCDTF sest

    retourne contre notre camarade pour obtenir de lInspection du Tra-vail son licenciement, au motif quil sest adress avec des mots et un ton dur ces apprentis, alors que ceux-ci ont augment leurs provocations son gard. LInspection du Travail a rpondu lassociation : cette de-mande dautorisation de licenciement est refuse. Et le comportement de la direction envers M. Grellety est trs critique dans cette dcision.Nous nous posons des questions sur les comportements de ces apprentis. Ont-ils ressenti une impunit puisquaucune sanction ntait pro-nonce, puisque leur enseignant tait contredit, dsavou, non soutenu par la direction ? Ou pire encore ?Nous demandons avec force que lducation Nationale, par la voix du recteur de lAcadmie, engage une vritable enqute sur la faon dont ltablissement AOCDTF a gr cette affaire, comment elle organise lenseignement gnral en son sein, et comment il faut agir pour lutter contre le racisme, lhomophobie, les discriminations au sein de ces CFA. Nous demandons que le recteur prenne ses responsabilits et fasse respecter la loi, en particulier celles qui concernent les discriminations et propos racistes au sein dtablis-sements denseignements.

    Le Parti communiste tiendra, le 20 mai Paris, une runion nationale prparatoire la Convention du Projet. Une initiative majeure, dcide lors du Conseil national de juin 2014, qui vise apporter une contribution communiste au ncessaire dbat gauche pour sortir de la crise, apporter des alter-natives aux politiques daustrit et rpondre aux dfis de la priode.

    Cette rencontre nationale, ouverte aux membres du Conseil national, aux secrtaires dpartementaux, aux membres du comit du Projet, aux secteurs de travail du PCF, aux lus vise mettre en forme, dans un texte court et accessible, le sens de la vise communiste daujourdhui ainsi que des mesures immdiates rpondant aux attentes populaires. Dans une premire partie, ce document, pilot par le comit du Projet, donne donc voir les enjeux, les potentiels mais aussi les obstacles de la priode. Il indique le chemin propos et les priorits essentielles pour sortir de la crise et invite au rassemblement dune gauche de courage pour relever les

    dfis et tracer ensemble un autre avenir. Il avance quelques pistes essentielles qui pourraient carac-triser ce que le PCF appelle le communisme nouvelle gnration en matire de dveloppement, de pouvoirs, dgalit, de dmocratie, de culture ou dcologie Dans une deuxime partie, le texte nonce une vingtaine de mesures phares pour sortir de laustrit et r- pondre aux urgences sociales et cologiques. Des mesures ancres dans le rel, en rupture avec la politique actuelle, capables de rassembler le peuple de gauche et les forces progressistes et susceptibles daider la mobilisation et laction. Elles sarticulent autour de cinq grands objectifs : un plan de mobilisation contre le chmage, lurgence sociale, lgalit et la justice, la dmocratie et la Rpublique, la paix et la coopration en Europe et dans le monde. Redonner confiance et crdibilit aux espoirs de change-ment Dans une situation politique complique o aspiration au chan-gement et sentiment dimpuissance sentremlent, ce document semploie tracer dans le concret immdiat comme dans les perspectives davenir un chemin de construction partage

    afin de redonner confiance et crdi-bilit aux espoirs de changement. Construites dans laction et le dbat, ces propositions manent de la rflexion des communistes exprime lors des Conventions Europe et Industrie , de leurs changes dans les ateliers de la Confrence nationale des 8 et 9 novembre, des rencontres organises loccasion du tour de France initi par le secrtaire natio-nal. Elles dcoulent aussi des produc-tions des diffrentes commissions et secteurs de travail du PCF. Le texte qui sortira de la runion du 20 mai constituera la contribution commu-niste au dbat en cours au sein des forces de gauche et cologistes. dit en brochure, il devrait tre largement diffus auprs des communistes, des forces progressistes, des acteurs du mouvement social, de personnalits du monde intellectuel Il sera mis en dbat dans les ftes dpartemen-tales du PCF, son universit dt, la Fte de lHumanit et lors des rencontres des Chantiers despoir. Ce travail dtape est donc une invitation au dbat : Un appel confronter analyses et hypothses, donner corps des propositions, affiner une vise et se donner de la force... .

    M. MODESTE Nol, GenissacM. RICHEBOIS Georges, LatonMme GUILLOT Annie, Blaye

    Les dons sont limits 7500 par personne

    Les versements ouvrent un droit dduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

    Ainsi, un don de 100 permettra une rduction dimpt de 66

    Je verse (ma remise dimpt sera de 66% de ce montant)

    Nom-Prnom

    Adresse

    Chque lordre de ADF PCF 33

    Retournez PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

    Souscription lections dpartementales

    Ils ont donn un total de

    90,5050 000 collecter

    Toutes les forces anti-austrit dEurope se donnent rendez-vous samedi 30 et dimanche 31 mai 2015, place de la Rpublique Paris, pour le premier Forum europen des alternatives.

    Avec les politiques daustrit, lEu-rope librale nen finit plus de nier la dmocratie, les besoins sociaux et le dveloppement cologique,

    provoquant juste titre un fort rejet populaire. Si nous refusons cette Europe, nous ne voyons pas de solu-tion dans le repli nationaliste du FN. Lavenir de lEurope dpend de notre capacit nous unir autour de solu-tions communes. Comme la prouv la victoire de Syriza, nous sommes des peuples dignes et des citoyens capables de prparer le changement en construisant une issue positive, un nouvel espoir de progrs social en France et en Europe !

    Le Forum cest :

    3 plnires, 30 ateliers dans divers lieux parisiens, autour de 6 blocs thmatiques :

    Dire adieu laustrit pour des poli-tiques solidaires en Europe.

    Reprendre le pouvoir sur largent.

    Quel modle productif colo-gique et mancipateur ?

    Pour une dmocratie relle, pour une Europe des liberts.

    Une autre mondialisation.

    Faire gagner les peuples dEurope : passer loffensive !

    Un grand concert le samedi soir avec Feloche, Nevche, Lnine Renaud.

    Des centaines deuropens venus dbattre avec vous : militants de la gauche europenne, cologistes, socialistes, ministres Grecs et parle-mentaires de tous les pays, militants syndicaux, associatifs, des mou-vements sociaux, intellectuels et chercheurs

    Toutes les informations sur :

    http://www.forum-des-alternatives.eu/

    BORDEAUX BOUSCAT BRUGES. Deux camarades nous ont quitts, Christiane Biais et Jocelyne Alvarez. Elles vont nous manquer, en particulier dans leur cellule Roger Allo. La section de Bordeaux du PCF sassocie la douleur de leurs familles auxquelles elle adresse ses sincres condolances.

    Guy Juillerat

    RIVES DE DORDOGNE. Les communistes ont la tristesse de perdre leur camarade Josette Sauvage dont les obsques ont eu lieu le 23 avril Montussan.Nous nous souviendrons delle comme dune femme dun grand courage. La vie ne la pas pargne, mais elle a su laffronter et rebondir. Secrtaire de section, membre du Conseil dpartemental du PCF, militante associative et syndicale, toujours au service des plus dmunis, elle na jamais faibli.

    Gilles Lain, Lolita Salcines

    Carnet

    Sur la bouti

    que de :http

    ://www.huma

    nite.fr/

  • 8 Les Nouvelles 30 avril 2015

    CULTURE & SOLIDARIT

    Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssocis ( parts gales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frdric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRdaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTl. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces lgales : [email protected] : [email protected] - Redaction/Proposition darticle : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

    TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

    Jeffersons Wines & Spirits CompanySARL au capital de 3 500

    Sige social : 97 avenue Emile Counord33300 Bordeaux

    Siren 801 020 520 RCS Bordeaux

    Par dcision de lassoci unique en date du 31/03/2015, le sige social de la socit est transfr compter du 1er avril 2015du :97 avenue Emile Counord 33300 Bordeaux ladresse :26 rue Sente Marie Galante - Apt 10533300 Bordeauxmodification faite au RCS de Bordeaux

    Pour avis,

    ANNONCES LGALES

    Plus dinfos :

    Vignette bon de soutien, disponible dans les sections.

    Programation complte sur le site

    LIBERT DEXPRESSION ET PRESSE DOPINION

    Un numro spcial et un dbat sur la fte de lHumanit Gironde

    Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud Ouest dite un numro spcial consacr la libert dexpression et au pluralisme de la presse, un numro qui se plie en 8 pour que la libert de la presse se dploie . Il y a eu les terribles vnements de janvier. Nous voulions rendre hommage encore. Mais aussi poursuivre le dbat, ne pas ou-blier, ne pas en rester l. Nous avons trouv que le 1er mai tait une belle date pour sortir ce numro. Il contient, en poster, le dessin de Wolinski, il faudrait nationaliser le bonheur paru dans lHuma-nit en 1977.Vous trouverez galement des dessins de Marc Large, Urbs et Pierre Ramine ; un texte de Pierre Sauvey, prsident du Club

    de la presse qui tait intervenu la manifestation du 11 janvier Bordeaux ; nous les remercions chaleureusement pour leur par-ticipation.Dautres textes rendent hommage Charlie Hebdo, interrogent la libert dexpression, le pluralisme de la presse, lavenir de notre socit.

    Fte de lHumanit Gironde Villenave dOrnonVisitez lespace Presse et dessins de presse o seront prsents les dessinateurs Marc Large, Urbs, les journaux Z-lium, Fakir !Rendez-vous Samedi 17 mai 18 h, pour le dbat Libert dexpression et pluralisme de la presse , organis avec le Club de la presse.

    CHRONIQUENOUVELLES IDES REUESpar Grard Loustalet Sens

    Une caractristique essentielle de la noblesse dEtat est linterchangeabilit des fonctions, en particulier les aller-retour public-priv : de toute faon lobjectif est identique quel que soit le lieu, il est de servir laccumulation et la reproduction du capital dans les meilleures conditions de rentabilit possibles. Cela a des consquences extrmement triviales. Le journaliste conomique Pierre Brianon raille ainsi ces prcheurs daustrit qui se recasent sans problme : lancien ministre embauch comme conseiller par une grande entreprise indus-trielle dpendant des commandes de lEtat ; lhomme politique traversant un dsert provisoire rmunr par un groupe du CAC 40 comme avocat alors quil nen a jamais exerc la profession ; le haut fonctionnaire ou conseiller ministriel aux talents jusque l insouponns soudain recrut par une banque daffaires (le Monde, 25/26.08.2013).

    Les responsabilits la Caisse nationale dAssurance Maladie (CNAM) savrent ici particulirement promet-teuses. En novembre 2014, M. Frdric Van Rockeghem, directeur de la CNAMTS, -qui venait dj du groupe dassurances AXA- a achev son mandat pour repar-tir dans le priv la tte de MSH International, filiale spcialise en assurance sant du groupe Siaci-Saint- Honor, une socit qui cible justement les salaris des entreprises. Rappelons que Van Rockeghem a beaucoup travaill la politique dite de matrise des dpenses dassurance maladie dont on sait tout le bien quen attendent les assureurs privs. Mais il nest pas le seul ainsi que le signale lHumanit en parlant plaisamment du fabuleux destin des directeurs successifs de la CNAM (18.11.2014). Gilles Johanet a svi deux fois en 1989-1993 puis 1998-2002 avant de se retrouver, par pur hasard sans doute, directeur-adjoint jusquen 2006 de la branche sant et assurance collective des AGF. Grard Rameix a dirig lassurance maladie de 1993 1997 aprs avoir t responsable Hottinguer Finances do est issue AXA. On nous fera difficilement croire que dans les plans de carrire de ces importants personnages la proccupation premire ait toujours t lassur social ! En ont-ils dailleurs jamais rencontr un seul ? Ce ne sont, dlibrment, que des gestionnaires pour qui la souffrance humaine se rduit des chiffres dans un bilan

    Car une particularit quasiment ontologique de la noblesse dEtat est la distance savamment entretenue avec la foule des gens ordinaires, cette plbe inculte qui ne sait rien de lENA et dont il faut sans cesse corriger les manires d tre et de penser, si tant est quelle pense Ses conditions relles dexistence sont ignores avec soin pour laisser place limage dun peuple introuvable forge technocratiquement coup de statistiques et de sondages bidonns Le pire est que certains finissent par y croire, enferms volontaires dans une bulle de connivences et dintrigues sans parler dune opulence quotidienne laquelle on ne fait mme plus cas. Mos-covici croit quen tant que commissaire europen il gagne 20000 euros par mois Il nest pas a prs Et cest ce genre de dignitaire avantageux qui dcide du sort de millions de personnes dont il ignore tout!

    Tous ces puissants, bien entendu, pratiquent assidment lentre soi et partagent dlgantes et dispendieuses mondanits. En juin dernier, un certain Philippe Villin, banquier daffaires, conseiller du CAC 40 et minence gay des grands patrons offrait une fameuse nouba au Thtre des Champs Elyses pour les 20 ans de sa petite entreprise. Prsence obligatoire du business haut de gamme. Grands patrons de tous horizons, papotant et clabaudant, politiciens venant confirmer leur allgeance, Borloo, Guant, Chevnement, Sarkozy le tout dans ce luxe dont Montesquieu disait : le luxe est toujours en proportion avec lingalit des fortunes. Si dans un Etat les richesses sont galement partages, il ny aura point de luxe car il nest fond que sur les commodits que lon se donne par le travail des autres (De lesprit des lois, Livre VII, chapitre premier). Le drame, rapport par le Monde (06.11.2014), cest quune autre sauterie du mme genre avait lieu en mme temps, Salle Pleyel, dans le 8me arrondissement, organise par BFM, le mdia du business, toujours le business Il fallait choisir, plus chic chez Villin, plus branch chez BFM Cruel dilemme Les riches aussi ont leurs problmes Valls et Macron ont choisi BFM Allez savoir pourquoi

    La noblesse dEtat (III)

    Les commmorations ont rassembl de nombreux militants communistes, syndicalistes, familles de dports, comme Bgles o la FNDIRP organisait le 24 avril, avec le soutien de la municipalit, une soire d'vocation de la dpor-tation laquelle ont particip prs de 250 personnes ainsi que la crmonie du 26 avril (notre photo).Nous y reviendrons dans la prochaine dition.

    70e ANNIVERSAIRE DE LA LIBRATION DES CAMPS NAZIS

    samedi 16 maia partir de 19h