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Simone Rossignol, nous a quittés le 20 décembre 2014. Un numéro spécial lui rendant hommage sera encarté dans Les Nouvelles de la semaine prochaine et sera mis à disposition à la Fédération du PCF (p. 7). Jeudi 08 janvier 2015 - N° 2080 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

Nouvelles N° 2080

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Nouvelles N° 2080 du 8 janv.

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Page 1: Nouvelles N° 2080

Simone Rossignol, nous a quittés le 20 décembre 2014. Un numéro spécial lui rendant hommage sera encarté dans Les

Nouvelles de la semaine prochaine et sera mis à disposition à la Fédération du PCF (p. 7).

Jeudi 08 janvier 2015 - N° 2080 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 08 janvier 2015

ACTUALITÉ DES LUTTES

IVG

Les 40 ans de la loiLe Collectif national pour les droits des femmes organise une manifestation à Paris Bastille pour l’anniversaire de la loi Veil autorisant  l’avortement, le 17 janvier 2015, à 14h30. Le collectif bordelais, dont l’UD-CGT est membre, invite à s’inscrire pour un départ collectif en train.

« En avant toutes ! Nous devons continuer le combat ! » lance le collectif «pour célébrer une belle victoire, mais surtout poursuivre la lutte pour l’accès à l’IVG».

Car il reste encore des avancées à gagner sur l’avortement et la contraception, comme un centre d’IVG dédié dans chaque hôpital, le remboursement à 100% de tous les actes afférents à l’IVG, la gratuité de tous les moyens de contraception, etc.

Or depuis quelques temps, ce sont les extrémistes d’extrême droite ou religieux qui battent le pavé  pour remettre en question les droits des femmes. L’État espagnol a montré que  le droit à l’avortement pouvait être remis en question à tout moment, mais le peuple espagnol a montré que sa vigilance et sa mobilisation pouvaient l’emporter.

BON DE PARTICIPATION

Nom - Prénom : ...................................... Nombre de places : .......

Email : .......................................................... Tél : ..............................

- ALLER : départ aux environ de 8h le matin arrivée Paris vers midi prix 30€* - RETOUR : départ Paris à 18h45 arrivée Bordeaux à 22h30 prix 30€*

* Si le montant du prix du voyage est  un obstacle pour vous, précisez de combien vous pouvez participer, nous organisons une solidarité financière.

- Je ne peux pas venir mais je soutiens financièrement : ........... €

Mais d’ores et déjà, vous pouvez vous inscrire sur le mail du collectif : [email protected]

Votre inscription ne sera validée qu’à réception de votre chèques à l’ordre de : «Planning Familial»

Adresser au Planning Familial - 334 bis avenue Thiers 33100 Bordeaux

ELECTIONS MUTUELLE SOCIALE AGRICOLE

Conférence de presseLundi 12 janvier, 14h, Bourse du Travail (3e étage) à l’invitation de la Fédération CGT Agro Alimentaire dans le cadre de la campagne des élections de la MSA du 12 au 27 janvier 2015.

La CGT appelle à voter pour ses candidats afin de lutter contre le démantèlement du service public de protection sociale agricole : «La santé n’est pas une marchandise. Les besoins sont immenses et les moyens financiers existent pour y répondre. En avançant ses revendications et propositions, la CGT s’oppose aux stratégies anti-sociales de quelques agrimanagers et d’une technostructure qui ne visent que leurs intérêts égoïstes. Chaque voix CGT pèsera dans le sens de nos propositions et de nos revendications.»

CNL

Plus combative que jamaisAprès un mois de scrutins dans toute la France, la Confédération Nationale du Logement (CNL) conserve sa place de première organisation représentative des locataires.

Confortée par cette victoire, la CNL tient cependant à dénoncer le manque d’implication du ministère du Logement dans ces élections et l’impact des fusions d’organismes sur la démocratie dans l’habitat. Elle déplore également un taux de participation en baisse.

La Confédération remercie les électeurs pour leur mobilisation et salue le travail exemplaire de ses militants. Renforcée par son résultat, la CNL est plus combattive que jamais afin de défendre les droits des habitants et préserver leur pouvoir d’achat.

C’est pourquoi, elle se mobilisera d’autant plus en 2015 pour :

• Le gel puis la baisse des loyers sur tout le territoire, dans tous les secteurs locatifs.

• La construction de 250 000 logements véritablement sociaux par an.

• La revalorisation de 25 % des aides personnelles et la prise en compte dans le calcul de la totalité du coût des charges locatives.

• L’abrogation de la loi Boutin.

EDUCATION PRIORITAIRE

Non aux enveloppes «contraintes» de l’État En Gironde, le comité technique spécial départemental (CTSD) du 19 décembre est venu clôturer une période riche en mobilisa-tions pour la défense et la sauve-garde de l’éducation prioritaire. Le DASEN, sans surprise et conformément aux consignes rectorale et ministérielle y a présenté la nouvelle carte de l’éducation prioritaire girondine.

Des réponses insatisfaisantes pour la FSU : en plus des 18 secteurs de collèges classés en REP+ (3) et REP (15), 8 écoles bénéficieront des moyens élèves des REP pendant 4 ans.

Depuis plus de deux mois, parents, enseignant-es et élu-es se sont opposé-es à ce projet qui devient maintenant une réalité.

En janvier, ils sont bien décidés à poursuivre la mobilisation et la FSU continue à se battre à leur côté avec une journée nationale de grève ce mois de janvier pour dénoncer la dotation de moyens insuffisante pour la rentrée 2015 : 113 postes pour les 5 départements de l’acadé-mie suffiront à peine à compenser la hausse démographique.

Dans ces conditions, les promesses faites aux secteurs sortants du RRS auront du mal à être tenues sans dégrader les conditions d’enseigne-ment de tous les autres.

«On fonctionne à l’envers»

Pour la FSU, «au lieu de partir du terrain pour définir les besoins et les organiser prioritairement, on

définit les besoins arbitrairement en fonction de l’enveloppe contrainte et on exclut les établissements et écoles du dispositif. C’est l’enve-loppe qui décide de l’éducation prioritaire pas les besoins réels.C’est ainsi qu’on installe cette terrible logique de la concurrence et du « déshabiller X pour habiller Y » qui conduit en fait à ne couvrir personne comme il faut.»L’organisation syndicale estime que «la seule façon de sortir de cette impasse ce n’est pas de bâtir un pré carré d’une éducation prioritaire mais de faire de l’éducation une priorité» et pour cela «il faut que tous les établissements dont la situation scolaire et sociale relève clairement de l’Education priori-taire, puisse obtenir les labels « REP » ou « REP + » pour permettre à leurs élèves de réussir.»Ce CTSD, au delà des questions de carte scolaire, a fait le point sur plusieurs autres questions : le règlement intérieur des écoles de Gironde ; le projet d’ajustement des circonscriptions ; les SEGPA ; les conseiller-es pédagogiques départe-mentaux en musique et arts visuels ; la récupération des dépassements horaires pour les titulaires rempla-çant-es et les TRS ; l’indemnité en REP + ; l’accompagnement éduca-tif et les indemnités péri-éducatives.À Bègles, la mobilisation se poursuit

Le collectif béglais de défense de l’école publique composé de parents, enseignants, citoyens, des

associations de parents d’élèves et des organisations syndicales SNUippFSU, SNES et CGT Educ’action, a été entendu lors du Conseil municipal du 20 décembre où le député-maire a enfin annoncé -suite à l’interpellation insistante du collectif et du groupe Front de Gauche- qu’il demanderait, comme d’autres députés, un collectif bud-gétaire à l’Assemblée nationale. Bègles fait partie des communes où les moyens seraient maintenus pour 4 ans dans les 2 écoles rattachées au collège.

Mais dès cette rentrée, le collectif a lancé une invitation publique à débattre le 8 janvier au collège Berhelot sur la manière dont se tra-duit sur le terrain la confirmation par le recteur de la suppression du réseau de réussite scolaire Berthelot et des 5 autres RRS en Gironde, secteurs pourtant fragiles.

Comme la FSU, ils estiment que «la dotation académique en postes pour la rentrée 2015 ne permettra pas de couvrir les besoins après des années de suppressions de moyens» et interrogent : «Comment dans ces conditions se fera la mise en place d’une allocation progressive des moyens pour les écoles sortant de l’éducation prioritaire, au bon vou-loir des recteurs et Dasen, mettant les établissements en concurrence ?»

Des questions qui vont se poser concrètement dans l’ensemble du pays avec 93 réseaux et 500 écoles primaires exclus de l’éducation prioritaire.

Postes crées ou supprimés à la rentrée 2015

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Les Nouvelles 08 janvier 2015 • 3

EditorialACTUALITÉ

En 2015…Que ça change !

L’année 2014 aura été pour beaucoup d’entre nous interminable. Encore une année d’austérité, sans doute la pire depuis 2009.

Cela se traduit dans chacune de nos vies, chaque jour de l’année. Baisse du pouvoir d’achat, baisse de couverture sociale, baisse des droits, hausses d’impôts, des tarifs d’électricité, des transports, de l’eau.

La sphère financière pénètre nos vies et veut récupérer chaque centime, chaque euro. Le chômage, la misère augmentent, en même temps que les solidarités, les services publics sont démantelés pour être eux aussi livrés à la finance. Cette politique est minoritaire, injuste, inefficace, conduit à la catastrophe, politique, sociale, humanitaire.

Ce sont aussi les coupes sombres dans les budgets des collectivités : 26 millions pour le département et près d’un million pour une agglomération comme Libourne, plus de 100 000 euros pour l’année 2015 pour la seule ville de St Denis de Pile. Ce sont près de 4 millions d’euros en moins de la part de l’Etat sur ce territoire. S’y rajoute la disparition de deux Réseaux de réussite scolaire.

En ce début d’année 2015, je veux affirmer que cela n’a rien d’inéluctable. 

En mars prochain auront lieu des élections départementales dans lesquelles des hommes et des femmes, de plus en plus nombreux à rejeter cette politique, ont choisi de s’engager avec le Front de gauche.

Car il ne s’agit pas seulement de changer de politique, mais de révolutionner la manière de faire de la politique. C’est notre vœu pour 2015 : il faut que ça change !

Aller au plus près de la population et de ses besoins, ses aspirations et réfléchir ensemble comment construire un avenir commun pour notre territoire. C’est ensemble, dans le débat, la co-élaboration, l’action, que nous pourrons choisir notre avenir. C’est ensemble que nous pouvons faire de 2015 une année de réussite, de progrès, de recul de la crise.

Bien sûr, nous aurons face à nous tous les gardiens d’un système en faillite, les forces de l’argent et leurs serviteurs, ceux qui n’ont que la haine pour faire diversion, ceux qui divisent le peuple pour mieux s’attaquer aux plus pauvres. Mais unis nous sommes plus forts, nous sommes le nombre.

Il n’y a pas d’autre issue que celle d’un large rassemblement populaire pour la satisfaction des besoins, il n’y a pas d’autre moyen que d’unir le monde du travail et de la création. Pour cela il faut affronter la pensée dominante et être à l’écoute de tout ce qui bouge dans notre société. C’est notre conviction, notre volonté, notre voeu : «Rêvons ensemble, car nous sommes tenus à l’impossible !»

Belle année 2015 à toutes à tous.

Sébastien LabordeSecrétaire départemental

du PCF 33Membre du Conseil national

Notre engagement pour ces élec-tions est fait de la conviction que décidément quelque chose ne tourne pas rond dans notre pays, sur la planète et que ce sont les peuples et la planète qui en font les frais.Notre engagement est fait de nos souffrances, nos colères, ras-le-bol et lassitudes, mais aussi de nos espoirs, nos attentes, nos aspira-tions, notre enthousiasme.Nous œuvrons chacune et cha-cun au quotidien au sein de nos partis politiques, mais aussi au sein de syndicats, d’associations de solidarités, de parents d’élèves, écologistes, pacifistes,… De ces engagements divers, nous tirons la certitude que les politiques actuelles nous mènent dans le mur, et qu’il faut urgemment changer de direction.Nous refusons que la crise qui trouve sa source dans la spécula-tion financière, dans la recherche de l’argent pour l’argent soit payée deux fois par le plus grand nombre : une fois avec les vagues de licencie-ments et de précarisation que nous avons connues, une autre avec les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs. Femmes et hommes de gauche et

écologistes, nous croyons à l’effi-cacité de la solidarité, du partage des richesses, d’un nouveau mode de développement économique respectueux des êtres humains et de leur environnement.

Nous avons fait le choix de nous rassembler pour nous enrichir mutuellement, pour combattre les politiques d’austérité et libérales, parce que nous sommes convain-cus que nous pouvons construire une société plus juste.

Cette campagne électorale nous la vivons donc comme un prolonge-ment de nos combats quotidiens : ici pour l’ouverture d’un bureau de Poste, là pour le maintien et le développement des Réseaux de Réussite Scolaire (RRS), ailleurs contre une LGV qui tourne le dos aux besoins des territoires, pour le développement de l’emploi…

C’est pour cela que nous porte-rons des propositions tant sur des grandes questions nationales, que des propositions en lien avec la vie de nos cantons et le devenir des départements.

Ce qui nous guidera c’est notre opposition aux politiques austéri-taires, avec comme fil conducteur « L’Humain d’abord ».

COMBATTRE LA POLITIQUE D’AUSTÉRITÉ

DES CANDIDATS MILITANTS, SYNDICALISTES, ASSOCIATIFS, ISSUS DU MONDE DU TRAVAIL

PROLONGER NOS COMBATS QUOTIDIENS

Salariés, retraités, précaires, ruraux, urbains nous ne sommes pas des professionnels de la politique mais de simples citoyennes et citoyens de Gironde. Nous avons chacune et chacun accepté de nous engager parce que nous pensons que la politique peut être différente, que l’action publique peut servir d’autres intérêts que ceux du grand patronat et des marchés financiers et qu’on peut débarrasser la politique de cette succession d’affaires dans laquelle certains sont empêtrés.

ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES 22-29 MARS 2015

«L’HUMAIN D’ABORD»

JE SOUTIENS LES CANDIDATS DE

Cet appel à voter est à la disposition à la fédération et dans les sections du PCF.

Ou sur le site duPCF 33 : http://gironde.pcf.fr/63890

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4 • Les Nouvelles 08 janvier 2015

LA GAUCHE NE DOIT PAS FAIRE LE DOS ROND

BUDGET DE LA CUBAller chercher les financements

BUDGET DU CONSEIL GÉNÉRALL’abstention du Front de Gauche/PCF

« Que dire à propos de ce bud-get 2015 sinon notre profonde colère ? » a lancé Max Guichard, président du groupe communiste, en dénonçant un Manuel Valls qui parade dans les médias pour expliquer que sa politique n’est pas austéritaire.

« Qu’avons-nous sous les yeux, ici et dans nos communes, sinon le résultat d’une brutale politique austéritaire ? Comment peut-on penser qu’il sortira quelque chose de positif de la réduction de 26 % des dépenses d’investissement dans une agglo-mération qui accueille chaque jour de nouveaux habitants ? Qui peut penser que réduire ou geler le nombre des fonctionnaires qui assurent la vie quotidienne des services publics permettra d’offrir des réponses à une société qui est d’abord et avant tout gangrenée par le chômage ? »

Le vice-président aux Finances peut nous expliquer que grâce au système d’AP-CP, (autorisation de programme - crédit de paiement) la CUB programme « au plus juste », en fonction de ce qu’elle peut effec-tivement faire.

Mais les lignes budgétaires qui étaient inscrites pour la création de nouvelles routes ou pistes cyclables, celles inscrites pour les ponts ou pour les nouveaux logements…, ces lignes rassurez-moi, elles n’étaient pas inscrites pour le simple plaisir des maires ? Elles l’étaient pour ré-pondre à des besoins réels, et souvent urgents, en matière de transport, de cadre de vie, de logement, de voirie…

Avec les AP-CP, on fait donc en fonction de ce qu’on peut faire et non pas de ce qu’il faudrait faire. Les citoyens devront donc faire avec les trottoirs mal entretenus, les équi-pements manquants et une réponse largement insuffisante en matière de logement social.

C’est cela la réalité de la politique menée par ce Monsieur Valls.

Pour partie, la baisse des dotations sert donc à faire assumer la politique d’austérité aux collectivités locales. C’est ainsi que les augmentations de tarifs des services publics sont devenues systématiques. Nous nous y opposons.

Pire, comme le gouvernement qui lui a précédé -mais il faut dire que c’était un gouvernement de droite-, il pervertit les systèmes de péréquation pour imposer aux collectivités de se répartir elles-mêmes les miettes qu’il leur a laissé.

C’est ainsi que, prélevée de 4,4 millions d’euros au titre du fond de péréquation horizontale (FPIC), la CUB présente en partie l’addition aux communes les plus pauvres, via une baisse de la dotation de solidarité (DSC) de plus d’1 million d’euros. Je partage sur ce point l’inquiétude

-voire la colère- qu’exprimeront sans aucun doute mes amis de la rive-droite. Mais je leur demande simplement un peu de cohérence. Il n’est plus possible de soutenir ce gouvernement et de s’apitoyer sur les moyens qui s’évaporent ici pour assurer la politique sociale et de pro-grès pour laquelle nous avons été élus.

Face à cette situation, les élus com-munistes ont décidé de prendre leurs responsabilités. Nous conti-nuons de partager les grandes ambitions définies pour l’agglo-mération. Que ce soit en matière de transports, de logement social, de service public de proximité et du quotidien, nous pensons qu’il faut poursuivre les efforts approuvés par tous ici lors des précédents exercices.

Et sur chaque dossier, il ne faudra pas se contenter de faire avec ce que nous avons mais bien d’aller chercher les financements néces-saires. Il en sera ainsi pour l’élar-gissement de la rocade, qui est un enjeu écologique et d’amélioration de la vie quotidienne de centaines de milliers de travailleurs girondins et aquitains. Sur ce point, l’attitude de la région, mais aussi de l’Etat qui ne verse qu’au compte-goutte, alors qu’il s’agit d’une de ses compétences directes, ne sont pas acceptables. Il en va de même sur le plan piscine sur lequel les efforts de la CUB sont louables mais ne suffiront hélas pas à palier l’absence de l’Etat.

Il faudra de même aller chercher les financements pour l’amélioration rapide du réseau de transports en commun et notamment pour la mise en service complète de la ligne de ceinture ferroviaire. Concernant le rail, vers une réponse aux besoins du quotidien et de proximité qu’il faut aller. Plus économiques et éco-logiques, les alternatives à la LGV vers Toulouse et Dax doivent être urgemment étudiées.

Surtout, nous serons vigilants à prio-riser les investissements en fonction de leur intérêt pour le quotidien des habitants de la CUB et intransigeants sur la distribution de subventions aux entreprises, en particulier celles qui versent des dividendes ou celles dont les donneurs d’ordre en versent plutôt que d’investir.

C’est l’argent que ces grandes entreprises tirent du travail sur notre territoire qu’il faudrait aller chercher, via un véritable impôt économique. Mais ce n’est pas l’orientation prise par le gouverne-ment.

Nous nous abstiendrons sur ce budget, en tentant d’œuvrer pour préserver les grandes orienta-tions sociales et écologiques pour l’agglomération. »

Jean-Jacques Paris, président du groupe, en a expliqué les raisons en citant Pierre Bourdieu : « L’utopie néolibérale d’un marché pur et parfait suppose la destruction de toutes les résistances collec-tives. Elle conduira à un monde darwinien où tous luttent contre tous. Et pourtant le passage au libéralisme s’accomplit de manière imperceptible, comme la dérive des continents. » Et le Conseiller général concluait : «Cette dérive, pour notre part, nous y résistons et nous travaillons à une alternative».

Car «ce que les citoyens attendent des départements, ce sont des réponses concrètes à leurs préoccupations et leurs problèmes quotidiens». Rap-pelant que «l’urgence sociale et envi-ronnementale notamment exige des solutions rapidement mises en œuvre et adaptées», il précise que «l’action des Conseils départementaux pren-dra tout son sens dans une projection à long terme, qui assure le bien être des générations actuelles et futures».

Pour le groupe FdeG/PCF, l’action départementale doit «s’inscrire dans une logique de coopération avec les autres collectivités, les associa-tions, les acteurs économiques et les citoyens, dans un principe de co-construction avec les autres acteurs du territoire dans un partage non seulement des objectifs, mais aussi des responsabilités».

Un partage qui doit «rechercher la participation des citoyens dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques départementales sur les territoires», et «le Département peut et doit soutenir une vision du terri-toire qui évite une croissance urbaine mal maîtrisée, avec ses effets négatifs pour l’environnement et pour la vie des habitants».

Car les Conseils départementaux «sont un atout considérable pour construire une république décentra-lisée démocratique et dé-présiden-tialisée, qui fasse de la solidarité le but et le moyen d’un développement

harmonieux équilibré et durable».

En chiffres

«Le budget 2015 tel qu’il nous est présenté est un budget malheureuse-ment miné par les politiques d’aus-térité, il n’est pas de nature à tirer l’activité économique girondine.»

«La décroissance des dotations s’annonce quatre fois plus rapide que celle observée entre 2010 et 2014 puisque l’on passe de moins 1 milliard par an en moyenne à moins 12,5 milliards d’euros sur les 3 années 2015-2016-2017, soit 40% de l’épargne brute dégagée par les collectivités locales fin 2013.»

«Nos réserves quant aux politiques d’accompagnement des personnes âgées et handicapées traduisent les grandes difficultés rencontrées tant dans les établissements que dans l’aide à domicile qui souffrent d’un manque de moyens face à la perte d’autonomie que subit un nombre croissant de personnes. La progres-sion des crédits alloués aux Allo-cations APA traduit simplement le nombre d’allocataires qui augmente.»

«Nos critiques concernant les capa-cités d’investissement allouées aux collèges reposent sur l’aspiration grandissante à ce que la République mette à la disposition de tous, les meilleures conditions d’accueil et d’équipement pour donner à chaque élève les moyens de réussir. Et il faut le reconnaître, il y a encore des laissés pour compte et la disparition de 6 réseaux d’éducation prioritaire, mais aussi des crédits de l’Etat pour l’aide à la réussite scolaire ne vont rien arranger. Avec une croissance démo-graphique en 5 ans de 7000 élèves dans le second degré, la Gironde a vu croitre rapidement la demande d’éducation, et les crédits que nous y consacrons ne sont plus tout à fait à la hauteur des besoins et les autorisations de programme pour les trois ans à venir ne permettent pas d’envisager une accélération pourtant nécessaire.»

«La baisse sensible en trois ans des crédits affectés aux infrastructures en fonctionnement comme en investissement aura des consé-quences sérieuses sur l’entretien et la modernisation du réseau routier départemental et freine déjà l’activité des entreprises dont les carnets de commande s’amenuisent.»

«Les ressources humaines sont de-puis plusieurs années comprimées ajoutant dans plusieurs services la difficulté de la tâche et générant de la souffrance au travail.»

«Ford Getrag, lui, n’est pas oublié et va pouvoir encaisser 1 million d’euros de plus sans avoir besoin de tenir ses engagements et par ailleurs une enveloppe de fonctionnement de 1 million d’euros alimentera chaque année le PPP signé pour la construction des Maisons Dépar-tementales de la Solidarité et de l’Insertion dont le conseil général a pourtant financé la totalité de l’investissement.»

«L’investissement est en baisse de 20 millions d’euros et par rapport à la moyenne de ces dernières années ralentit encore le dernier moteur d’une croissance durable et utile, avec des conséquences sur l’activité économique et l’emploi.»

Propositions

- une enveloppe d’emprunt supplé-mentaire de 30 millions d’euros, au même niveau qu’en 2014 (soit 150 millions) pour accélérer les inves-tissements utiles et nécessaires sur le patrimoine départemental, nos missions obligatoires et les subven-tions d’équipement.

«La progression de l’encours de la dette est loin de poser problème, ainsi que l’autofinancement, l’épargne brute augmentant de plus de 10 %. La capacité d’investissement de l’ordre de 576 millions d’euros pour les trois années à venir (dont 220 millions d’euros pour cette année 2015) ne laisserait que 356 millions d’euros pour les 2 années restantes soit une moyenne de 175 millions d’euros, alors qu’il nous reste mal-heureusement encore à financer une partie de la LGV, la prochaine assemblée aura de sérieuses difficultés si le gouvernement ne prend pas des mesures d’urgence pour consolider les ressources des départements.»

- revoir la fiscalité qui n’est pas un sujet tabou, elle est nécessaire pour le service public.

«Il est demandé à l’assemblée d’ados-ser le produit de la taxe sur le foncier bâti au produit des droits de muta-tion. Quand on sait la volatilité des droits de mutation, ce système de vases communicants n’est pas rece-vable. En effet toute baisse du produit des droits de mutation retomberait alors sur l’impôt des ménages, l’addition pourrait être très lourde et insoutenable pour les familles.»

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Les Nouvelles 08 janvier 2015 • 5

LES PLUMÉS DE L’AUSTÉRITÉ SE REBIFFENT

CONSEILS MUNICIPAUXDes motions dans les municipalités

CARTES DES NOUVEAUX CANTONS

DOTATIONS BUDGÉTAIRESMairies fermées contre l’austérité !A l’appel de l’ANECR et des associations départementales, l’appel est lancé à faire du 22 janvier une grande journée d’action nationaleEn Gironde, une conférence de presse sera suivie d’un rassemblement à 17h devant la Préfecture de la Gironde

Dans cette période de prépa-ration des budgets, les élus de l’ANECR, avec tous ceux qui refusent le désengagement sans précédent de l’Etat dans les col-lectivités territoriales, appellent les conseils municipaux à voter des motions qui soulignent l’im-possibilité de maintenir au même niveau l’action au service de leurs concitoyens tout en conservant les mêmes taux d’imposition locale, déjà trop élevés pour nombre de familles.

La perte de millions d’euros en dotations va immanquablement entrainer la réduction, voire la suppression de services publics per-mettant de répondre à des besoins essentiels et croissants dans tous les domaines : emploi, éducation, logement, santé, sport, culture, environnement…

Cela aura un impact négatif sur le soutien aux associations, dont le rôle pour mieux vivre ensemble n’est plus à démontrer. Cela aura des répercussions sur la vie de certaines populations déjà broyées par la crise.

Cette austérité renforcée pour les communes est inacceptable. Elle est inefficace car elle enfonce le pays dans un cycle infernal de récession et de chômage. Les collectivités représentent 71% de l’investisse-ment public du pays.

Les asphyxier, c’est se placer direc-tement dans un ralentissement de cet investissement, c’est comprimer l’emploi public comme privé, c’est assécher les carnets de commandes de nombreuses entreprises, celle du BTP notamment.

C’est se placer dans une situation où l’on fait supporter 22% de l’effort de réduction de la dette publique à un secteur qui en représente 10% ! C’est accroitre les inégalités et la pauvreté, c’est renforcer les fractures

territoriales, c’est alimenter la crise économique, écologique, sociale.

Ces choix sont d’autant plus into-lérables qu’ils s’accompagnent d’une augmentation à hauteur de 41 milliards d’euros des aides aux entreprises, via le CICE, ou la baisse des cotisations patronales.

Ces aides ont eu pour seuls effets la dégradation des investissements privés et de l’emploi, en alimentant généreusement les dividendes : notre pays est au premier rang des pays européens pour la rémuné-ration de l’actionnariat, laquelle a connu une augmentation de 30% au printemps de l’année dernière.

Réforme fiscale

L’ANECR appelle à refuser la ponction organisée des col-lectivités au profit des milieux financiers

L’efficacité et la justice, c’est une réforme fiscale d’ensemble qui com-bat le gâchis de la spéculation en la taxant et qui encourage la relance par le pouvoir d’achat, l’emploi, les services publics. L’argent existe au sein de la cinquième puissance économique mondiale.

Les conseils municipaux doivent demander :

- que cet argent soit consacré aux investissements utiles à nos conci-toyens, utiles à l’emploi, utiles à la relance.

- l’arrêt immédiat de cette austérité imposée aux collectivités

- la création d’un nouvel impôt territorial des entreprises assis sur leur capital, et taxant les actifs financiers.

- la remise à plat de l’ensemble des exonérations sociales et fiscales avec ce critère : les aides publiques aux entreprises doivent être utiles à l’emploi et à la croissance.

La réduction sensible des dota-tions rend le « bouclage » des budgets des collectivités quasi-ment intenables.

Ce sont d’abord les populations, les associations, les personnels territo-riaux qui en seront victimes.

Le mouvement de contestation des communes prend de l’ampleur…

Les élus communistes et répu-blicains appellent à manifester, à faire « le plus de bruit possible », à associer le mouvement associatif local (sportif, culturel, etc…), les agents communaux et territoriaux ainsi que la population, à percer le

mur des médias avec des formes d’actions spectaculaires, festives… : « Mairies fermées », défilés, etc…

En Ile-de-France, le rassemblement de convergence aura lieu devant l’Hôtel Matignon.

En Gironde, Patrick Alvarez, pré-sident de l’ADECR 33, appelle les élus communistes et républicains à prendre contact avec les associa-tions, les syndicats de fonction-naires territoriaux, les populations afin de les associer à cette initiative.

Une conférence de presse sera organisée par le bureau de l’ADECR Gironde, avant le ras-

semblement prévu le 22 janvier à 17H devant la préfecture de la Gironde.

Une délégation sera reçue en préfec-ture pour porter devant le représen-tant de l’Etat les révendications des élus communistes et républicains :

- Une autre réforme térritoriale (défendant la place et le rôle de la commune, soutenant l’existence du département, favorisant la péréqua-tion entre les territoires)

- Une consultation directe des citoyens sur les projets en cours

- Une réforme de la fiscalité locale.

2 - Bordeaux 13 - Bordeaux 24 - Bordeaux 35 - Bordeaux 46 - Bordeaux 57 - Le Bouscat

9 - Cenon17 - Lormont18 - Merignac 124 - Pessac 231 - Talence33 - Villenave

La carte détaillée des cantons avec leurs communes sur : www.nbso.fr

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6 • Les Nouvelles 08 janvier 2015

INTERNATIONAL

GRÈCELe tournant anti-austérité ?

PÉTITION« Troïka Basta ! »

PREMIÈRE VICTOIRE1 million de signatures contre le TTIP

SYRIZA« Ce qui est irréaliste, c’est de ne pas changer de direction »

Plus de 80 personnalités lancent un appel intitulé «Grèce : Ren-dons-leur la démocratie ! Troïka basta !» dans lequel ils inter-pellent «Union européenne, diri-geants européens, FMI, agences de notation : cessez votre chan-tage, votre ingérence dans la campagne électorale grecque ! Laissez le peuple décider !»

Il est vrai qu’une victoire de Syriza en Grèce pourrait remettre en cause pour l’ensemble de l’Union euro-péenne les politiques d’austérité imposées par la Troïka (banque eu-ropéenne, commission européenne et FMI) aux peuples contre leur volonté : comme le montrent les manifestations massives au Portu-gal, en Espagne et plus récemment en Italie, ou la grève générale en Belgique, ne passe plus l’injonction de rembourser aux détenteurs de capitaux des dettes illégitimes au prix de la destruction d’un modèle social qui permettait d’atténuer les maux du capitalisme et de pointer qu’une autre logique est possible.

C’est au peuple grec, père de la démocratie mais aujourd’hui martyr de l’austérité, de décider souverainement de son avenir.

Nous, citoyens et citoyennes d’Eu-rope, exigeons des institutions financières internationales, des agences de notations comme des autorités européennes qu’elles cessent immédiatement leurs pres-sions indignes. Ce n’est pas aux institutions européennes actuelles et à la finance de dicter aux peuples ce qu’ils doivent voter ! L’austérité est un choix politique qu’ils doivent pouvoir rejeter démocratiquement ! Nous faisons chorus avec les diri-geants de Syriza pour dire que le problème de la Grèce est celui de toute l’Europe et que ce qui s’y joue pourrait sonner le début d’une nouvelle aventure européenne.

Nous, citoyens et citoyennes d’Europe disons au peuple grec : n’ayez pas peur, comptez sur nous, nous sommes à vos côtés. Notre Europe n’est pas la leur ; elle est la vôtre.

L’initiative citoyenne euro-péenne auto-organisée contre le Grand marché transatlantique et l’accord CETA avec le Canada vient de dépasser le million de signatures.

C’est une première victoire du mouvement citoyen face à la cen-sure de la Commission européenne qui avait refusé d’enregistrer cette pétition dans la procédure insti-tutionnelle européenne. C’est une victoire de la démocratie réelle face à l’opacité qui entoure les négocia-tions entre l’Union européenne et ses partenaires Nord-Américains.

Face aux dangers pour le travail, les droits sociaux, les normes ali-mentaires, l’environnement, la culture et les services publics, de ces projets de libre échange qui cèdent

des pouvoirs im- menses aux mul-tinationales, le Parti de la gauche européenne appelle l’ensemble des forces de progrès en Europe à signer et faire signer la pétition.

Avec humour, les initiateurs de la pétition proposent d’offrir le mil-lion de signatures comme cadeau d’anniversaire pour JC Juncker, le Président de la Commission européenne. Amusé, le Parti de la gauche européenne a préparé une carte d’anniversaire*.

Nous resterons mobilisés jusqu’à l’abandon du TTIP (Partenariat Transatlantique de commerce et d’investissement).

Parti de la Gauche Européenne - décembre 2014

Professeur d’économie et porte-parole sur les questions écono-miques pour la coalition de la gauche radicale (Syriza) au Par-lement grec, Euclid Tsakalotos explique la stratégie de sa for-mation pour faire face à la crise humanitaire. 300 000 familles vivent au dessous du seuil de pauvreté. Entretien (extraits).

Si Syriza est amené à gouverner après les élections du 25 janvier, quelle est votre stratégie pour appli-quer votre programme ?

Euclid Tsakalotos. Un ensemble de propositions seront à mettre en œuvre les 100 premiers jours visant à faire face à la crise humanitaire. Elles vont du logement à l’accès des gens au fioul contre la précarité énergétique. D’un autre côté, nous ferons face à la question des prêts non recouvrables, ou de la dette au fisc que certains contribuables sont dans l’incapacité de payer. Parallèlement, nous expliquerons à nos créditeurs que les politiques menées jusqu’alors ont échoué. La Grèce a, depuis le début de la crise, perdu 27 % de son produit inté-rieur brut et a vu se développer un

chômage de masse et une pauvreté endémique.

Revenir à une dette soutenable en dégageant pendant des années des surplus budgétaires est inconce-vable. Nous paierons une partie seulement de la dette, mais dans des conditions nouvelles.

Quels points d’appuis en Europe ?

E.T. Il existe maintenant une convergence de forces qui disent qu’il faut alléger les mesures d’aus-térité, que les objectifs budgétaires fixés aux pays européens sont bien trop stricts. Ces forces disent qu’il faut faire quelque chose concernant la dette, mais aussi que l’architec-ture de l’Union européenne (UE) ne fonctionne pas. Ces forces, de gauche comme de droite, indiquent que l’Union n’est bâtie ni sur la justice ni sur la démocratie.

Nous disons que si l’on ne va pas vers la gauche, si l’on ne promeut pas une Europe plus démocratique et plus juste, les forces nationalistes -et peut-être pire encore- vont ga-gner du terrain. La zone euro serait en danger, non du fait de la gauche, mais des politiques actuelles qui

proviennent de Berlin. Nous nous réjouissons que Podemos soit bien crédité en Espagne, que Sinn Féin progresse en Irlande. Si les citoyens voient que les gouvernements de gauche peuvent gagner, il peut y avoir un effet d’entraînement.

Que se passera-t-il si l’ensemble des autres pays européens bloquent l’annulation partielle de la dette ?

E.T. Nous dirons que si nos par-tenaires ne veulent pas parler à un gouvernement nouvellement élu, porteur d’un mandat fort, ce serait le signal que l’Union européenne a un problème avec la démocra-tie. Cela aurait un coût politique énorme.

Avez-vous modéré votre pro-gramme ?

E.T. Syriza constitue une force à la fois dans le réel et dans la confron-tation. Nous sommes réalistes car nous avançons qu’il faut affronter les politiques d’austérité alors que nos opposants, en Grèce, disent qu’ils sont incapables de changer de politique, parce que Merkel domine l’Europe. Ce qui est irréaliste, c’est de ne pas changer de direction.

Signez la pétition sur :troikabasta.wesign.it/@

Après cinq années des remèdes de cheval austéritaires infligés en pure perte à la Grèce par la coalition PASOK (sociaux démocrates) / Nouvelle Démo-cratie (droite) sous la direction de la commission européenne et du FMI, le peuple grec pourrait bien dire stop et ouvrir une nou-velle ère.

Alors que le Parlement grec vient de confirmer pour la troisième fois son refus d’élire Dimas, le candidat de la coalition gouvernementale à l’élection présidentielle, des élec-tions législatives sont convoquées pour le 25 janvier.

Syriza, le Front de gauche grec, donné en tête dans les sondages, pourrait conduire le pays sur une nouvelle voix : celle du redresse-ment et de la réponse aux urgences sociales.Les marchés, l’union européenne et le FMI exercent une pression maximale

La Grèce et le désir d’alternative du peuple grec subissent depuis quelque jours un feu nourri pour l’affaiblir. Celui des marchés (les taux d’intérêts ont bondi de 8,5 % à 9,5 % en quelques jours) et de la bourse. Celui du FMI qui a suspen-du son « aide » en attendant le nou-

veau gouvernement afin de s’assurer que les citoyens grecs votent « comme il faut ». Celui des émissaires politiques de la commission européenne, comme Pierre Moscovici il y a peu, chargé de sermonner les égarés.Laissons parler les peuples européens

Le peuple grec est adulte. Il doit décider librement de son ave-nir, comme tous les peuples européens.

Nous sommes en effet collective-ment à la croisée des chemins. Nous le voyons bien, avec la progression des forces authentiquement de gauche en Espagne, au Portu-gal, en Irlande et un peu partout en Europe, la perspective d’un changement radical de politique économique mettant fin au règne de la finance et priorisant l’humain, les solidarités et la planète, prend une consistance nouvelle. Les puissances de l’argent l’ont bien compris, redoutant un effet domino à l’échelle européenne.Un Front européen anti-austérité

A Athènes comme à Paris, ce sont bien ces recettes libérales inutiles et dangereuses qu’il est possible de remettre en question. Ces recettes comme celles contenues dans la triste Loi Macron, inspirées par le MEDEF et qui fait consensus de la direction du PS à nombre d’élus UMP.Il faut faire du neuf. En France comme en Europe, des forces considérables, politiques, associa-tives, syndicales et citoyennes se rassemblent pour construire une perspective positive.

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Les Nouvelles 08 janvier 2015 • 7

PCF

SECTION NORD MÉDOC

Voeux des communistesVendredi 9 janvier, 19h, salle des associations à Castelnau (ancien collège)

Samedi 10 janvier, 16h, salle des fêtes à St Vivien du MédocLes voeux seront accompagnés de galettes républicaines

Assemblée généraleSamedi 10 janvier, 11h, salle des fêtes à St Vivien du Médoc

SECTION DU BLAYAIS

Assemblée / Repas des militantsSamedi 10 Janvier, 10h, suivie d’un repas fraternel à l’issue duquel sera partagée la Galette Républicaine

Les Voeux A l’issue d’une année particulièrement difficile pour tous les citoyens de France, tant au niveau économique, social, envi-ronnemental et familial, qui a vu croître le chômage, la pau-vreté, la misère, le nombre des sans abri,Au moment où le Président voudrait nous bercer dans un optimisme béat, sans prendre aucun engagement positif tan-dis que son Premier ministre nous promet, lui, de la sueur, du sang et des larmes pour 2015.Je souhaite vous assurer et confirmer de ma volonté intacte pour agir avec vous, ensemble, dans notre combat commun, pour un rassemblement de lutte, de conviction et d’espoir, pour la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. Par notre action solidaire, pour la solidarité, la dignité, le pro-grès social et humain, pour la mise en harmonie de l’Homme et de la Nature, construisons ensemble l’outil qui sera le socle de notre victoire, le triomphe de «l’Humain d’abord !»Fraternellement.

Fernand LaparraSecrétaire de la section du Blayais du PCF

BORDEAUX - BACALAN

Soirée vœuxMercredi 14 janvier, 18h, salle Pierre Tachou à BacalanEn présence de Corine Regnier, Olivier Escots et Vincent Maurin.

VOEUX DU PCF MÉRIGNAC

« Nous pouvons… parce que c’est ci-toyennement possible ! »Samedi 23 janvier, 18h, au siège du PCF de Mérignac, rue de BelfortLes communistes, les élus communistes et républicains de Mérignac vous invitent à la présentation de leurs voeux : un moment d’espoir et de volonté de rassemblement pour changer de politique. Cela sera possible si nous inventons, ensemble, de nouvelles pratiques politiques et militantes. Ces voeux seront l’occasion de lancer les bases du ras-semblement citoyen avec la présentation des candidats aux élections départementales.

LE PORGE

Espace citoyenVendredi 16 janvier, 18h, salle de la mairie annexesuivi d’une galette républicaine«Je donne mon avis sur l’avenir de ma commune» : les citoyens sont invités à s’informer et à donner leur avis sur le Plan Local d’Urbanisme (PLU), avec la participation de Segundo Cimbron, maire de St Yzans de Médoc, président du SCOT «Médoc 2033» qui inclut la Médullienne.

LA RÉOLE MONSÉGUR

Assemblée CitoyenneVendredi 16 janvier, 20h30, à la RéoleThème : «Travail et Droit du Travail»

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscriptionélections départementales

Ils ont donné un total de 3820€

M. DUBROCA Jean-Pierre, La BrèdeMme GUERSTEIN Marie Madeleine, BordeauxM. GERMON Pierre, St SeurinMme MANDRON Mailys, CanéjanMme MANDRON Véronique, CanéjanM. & Mme BERDOY Dominique, CanéjanM. GROS Serge, Carbon BlancMme SEGURA Andrée, Carbon BlancM. JULIE Michel, PessacMme TRELY Annie, BordeauxM. BULOT Gabriel, GradignanPCF Chèque de SectionPCF Cellule de ThorezMme MELLIER Claude, MérignacMme ELLORI Sophie, BordeauxMme DURLIN Josette, FloiracMme GONZALEZ Mayi, BèglesMme QUELLIER Michele, Villenave d’OrnonM. LAPARRA Fernand, St Yzan de SoudiacMme TRANNOY Danielle, LantonM. BOISSON Loïc, BordeauxM. DELEZÉ Pierre, BordeauxM. LAMOTHE Bernard, CestasMme FRANÇOIS Chantal, Gaillan-en-MédocMme REDDON Marie, Le BouscatM. MILON Pierre, VillenaveMme GUILLARD Liliane, MaransinPCF Section PessacMme TORRES Dominique, PessacM. DESCHAMPS Michel, PessacM. VIGNAU Pierre, FloiracM. AUGEY Pierre, Fargues de LangonM. BARDEAU Michel, BaronMme MUNOZ GARCIA Mélissa, LangoiranM. LAMAISON Alain, MerignacMme VEGA Marie-José, BordeauxM. PAYO Louis, Castets en DortheMme VEYLIT DUGAST Nicole, St Germain du PuchM. QUERBES Jean, La Teste-de-BuchMme CHEVALIER Jacqueline, CestasMme NOUQUERET Yvonne, BrugesM. DUBERTRANT Michel, Bordeaux

50 000 € à collecter

AGENDA

ESPACE CITOYEN

BASSIN D’ARCACHON. Les communistes arcachonnais ont eu la grande tristesse de perdre ces derniers jours leur camarade Marie-Charlotte Arpoulet.«Comme toujours dans ses combats, elle a résisté avec courage et détermi-nation à la maladie, sans l’évoquer directement, car elle préférait s’inquié-ter des difficultés rencontrées par notre peuple, comme elle le disait souvent.Nous nous souviendrons tous de notre «Lolotte» dynamique, gaie, sou-riante mais aussi à la fête de l’Huma qui enchantait tout le monde en interpré-tant avec talent, la chanson du Bassin.Nous présentons à sa fille, à son petit fils et à son compagnon, nos plus sincères et fraternelles condoléances.»

Carnet

PCF BORDEAUX

Contre la ville chère, des solutions existent !

SIMONE ROSSIGNOL

«Je fais confiance aux jeunes»

Nous avons eu la douleur de perdre notre camarade Simone Rossignol, ancienne maire de Bègles. Ses obsèques ont eu lieu le 24 décembre, où elle fut accompagnée par une foule de plus de 500 personnes, ses camarades du PCF, ses amis et des personnalités. Femme d’engagements et de passions, attachée à la justice, à la paix et à la fraternité, son engagement a d’abord été pour sa ville ouvrière de Bègles pour laquelle elle fut conseillère muni-cipale dès la Libération. Aux côtés de militants communistes, socialistes, chrétiens et de tous horizons, elle a participé à la reconstruction de cette ville minée par la guerre et endeuillée par ceux que la Gestapo et la police française avaient fusillés à Souge ou déportés. Parmi eux, son père et son frère Georges.Militante de l’Union des Femmes Française (UFF), dans son quartier

de Birambits elle avait organisé la solidarité pour les enfants de la République espagnole, puis, dans les années 50, auprès des femmes des cheminots en grève. C’est au syndicat CGT des Cheminots qu’elle fera la rencontre de son second mari, Georges Rossignol, résistant et figure marquante du syndicalisme en Gi-ronde.

Adjointe de René Duhourquet, elle devint la première femme maire, de 1971 à 1984, de l’agglomération bordelaise.Elle était fière des réalisations de cette municipalité communiste, notam-ment en matière de logement, d’équi-pements pour la petite enfance et les personnes âgées, d’équipements culturels et sportifs. Le sport, passion familiale héritée de son père rugbyman et transmise à ses enfants et petits-enfants.Dans ce domaine comme d’autres, elle combattait la main-mise de l’argent-roi. C’est ainsi qu’elle avait conclu son livre-mémoire parût en 2008 par cette phrase : « Je fais confiance aux jeunes et je suis sûre que dans l’union et la lutte ils trouveront des solutions pour empêcher les tenants de l’argent de continuer à nuire ».Les communistes girondins et béglais sont décidés à poursuivre dans cette

voie, avec le même esprit de résistance, le même souci du rassemblement, le même espoir de justice. C’est une grande peine qu’ils partagent avec sa famille et tous ceux qui ont eu le bonheur et l’honneur de la connaître et la côtoyer.Ils renouvellent à ses enfants et petits enfants, à toute sa famille, les sincères et fraternelles condoléances des com-munistes girondins. Un supplément des Nouvelles lui sera consacré la semaine prochaine avec l’ensemble des discours et messages qui lui ont rendu hommage.

La campagne des communistes bor-delais s’adresse aux citoyens pour se rassembler et agir face à la politique menée par le gouvernement. De plus en plus de bordelais ne supportent plus « la ville chère » que propose le maire de Bordeaux et président de la CUB Alain Juppé qui se traduit par :• l’augmentation des impôts que vient de voter la majorité municipale,• une politique restrictive en matière sociale et d’Education• le report d’investissements très atten-dus comme la piscine Galien ou la salle des fêtes du Grand Parc.Pourtant, une autre politique fiscale est possible, mettant à contribution le capital financier afin de développer les services publics, notamment :

• par une gestion directe en régie de services vitaux (eau, gaz, transports,…)• en s’orientant vers la gratuité des transports publics,• le développement de logements sociauxLes Bordelais ne supportent plus l’augmentation du foncier et des loyers alors qu’on pourrait encadrer les prix des logements et investir dans des programmes avec 50 % de logements locatifs sociaux et très sociaux ; que la culture et le sport entrent dans des logiques financières alors qu’on pour-rait stopper le recours aux Partenariats public privé (PPP), rendre accessibles les cantines, activités périscolaires et les équipements sportifs.

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8 • Les Nouvelles 08 janvier 2015

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CULTURE & SOLIDARITÉ

ANNONCES LÉGALES

STEPHIMOS.A.S au capital de 1 €uro

Siége Social : 11 Bis rue Charles Peguy33800 BORDEAUX

RCS Bordeaux : 794 256 347

Aux termes d’une AGE en date du 16/12/2014, l’associée unique, décide la dissolution anticipée de ladite société à compter du trente et un Décembre Deux Mille Quatorze à vingt heures et sa mise en liquidation amiable, conformément aux dispositions des articles L.237-2 à 237-13 du code du Commerce.

La société subsistera pour les besoins de la liquidation jusqu’à sa clôture.Mademoiselle Stéphanie PEROY de-meurant à 33800 Bordeaux - 11 Bis rue Charles Peguy est nommée liquidateur.Durant cette période, la dénomination sociale, suivie de la mention «  Société en Liquidation  », ainsi que le nom du liquidateur devra figurer sur les actes et documents destinés aux tiers.

Le siége de liquidation est fixé à 33800 Bordeaux au 11 Bis rue Charles Peguy ou la correspondance et tous les actes et documents relatifs à la liquidation devront être adressés et notifiés.

Pour avis et mention,Liquidateur.

AVIS DE DISSOLUTION

CLIN D’OEIL CINÉMA EN GIRONDE

Ciné-Débat «Timbuktu»Présenté par l’ A.C.P.G. (Association des Cinémas de Proximité de la Gironde)

HOMMAGE À RENÉ VAUTIER

L’empreinte indéfectible d’un ci-néaste indépendant

Fiction d' Abderrahmane Sissako (France - Mauri-tanie 2014) - 1H37 - Distribution Le PacteAvec Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri... Prix du Jury Oecuménique - et Prix François Chalais - Cannes 2014"Non loin de Tombouctou, tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribu-naux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à GPS, sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs…"Intervenants : Thierno Ibrahima Dia. Chercheur sénégalais en cinéma comparé, critique de cinéma, il enseigne

à l’Université Bordeaux Montaigne. Facilitateur d’Africiné*, il est aussi responsable éditorial d'Images Francophones (OIF, Paris). Mar Fall. Sociologue à l'Université Bordeaux II et auteur de plusieurs ouvrages sur le Sénégal et l'immi-gration parus aux éditions l'Harmattan et aux Presses Universitaires de Bordeaux, il a publié en 2011 Présence africaine à Bordeaux, de 1916 à nos jours (Pleine Page)Daouda Gary-Tounkara. Historien, chargé de re-cherche au CNRS-LAM (Les Afriques dans le Monde de Sciences Po Bordeaux). Il est spécialisé dans l'étude des migrations et mobilités transafricaines, des rapports conflictuels entre groupes de migrants et État dans l'Afrique occidentale française (AOF), en particulier en Côte d'Ivoire et au Mali (ancien Soudan français), ainsi qu'au Nigeria. René Naba. Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo-musulman au service diplo matique de l'AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l'information, membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme et de l'Association d'amitié euro-arabe, responsable éditorial du site lanceur d'alerte MADANIYA.René Otayek. Politologue, directeur de recherche au CNRS et professeur à Sciences Po Bordeaux, il a été directeur du Centre d’étude d’Afrique noire (CEAN) devenu, en 2011, Les Afriques dans le monde. Spécia-liste de l’Afrique subsaharienne et plus particulièrement de l’Afrique de l’Ouest, ses recherches les plus récentes portent sur le Moyen-Orient mais dans une perspective comparée avec l’Afrique subsaharienne. Il s’intéresse notamment à la question de la régulation politique du pluralisme culturel et, bien évidemment, à ce qu’on a appelé les « révolutions arabes ». Comi Toulabor. Directeur de recherche au LAM (Les Afriques dans le Monde) à Sciences Po de Bordeaux, membre de l'association SURVIE. Ses thèmes de re-cherche ont porté sur les cultures politiques populaires, les relations entre mouvements religieux et politique en Afrique de l'ouest en général, au Ghana et au Togo en particulier. Il est actuellement rédacteur en chef de la collection L'Afrique politique. Intellectuel engagé, il est membre du Conseil d'Aministration de l'ONG Survie (qui lutte pour la fin de la Françafrique) ainsi que de son antenne bordelaise, Survie Gironde.

* www.africine.org

CADILLAC Vendredi 9 janvier - 20H30 - Cinéma Le Lux : Débat avec René NabaLEOGNANSamedi 10 janvier - 18H - Espace Culturel Georges Brassens : Débat avec Thierno DiaCESTASSamedi 10 janvier - 20H45 - Cinéma Le Rex : Débat avec Thierno DiaLANGONDimanche 11 janvier - 17H - Cinéma Le Rio : Débat avec Thierno DiaMONSEGURLundi 12 janvier - 20H30 - Cinéma Eden : Débat avec Mar FallSAINTE-FOY-LA-GRANDEMardi 13 janvier - 20H30 - Cinéma La Brèche : Débat avec René OtayekBAZASMercredi 14 janvier - 20H30 - Cinéma Le Vog : Débat avec Daouda Gary-TounkaraCANEJANJeudi 15 janvier - 20H30 - Centre Culturel Simone Signoret : Débat avec Comi Toulabor

GUJAN-MESTRAS Vendredi 16 janvier - 21H - Cinéma Le Gérard Philipe : Débat avec Daouda Gary-TounkaraANDERNOS-LES-BAINS Samedi 17 janvier - 20H45 - Cinéma Le Rex : Débat avec Thierno DiaMERIGNACDimanche 18 janvier - 18H45 - Cinéma Le Magic : Débat avec Thierno DiaSOULACLundi 19 janvier - 20H30 - Cinéma Océanic : Débat avec Daouda Gary-TounkaraSAINT-ANDRE-DE-CUBZACMardi 20 janvier - 20H - Cinéma Le Magic : Débat avec René OtayekHOURTINMercredi 21 janvier - 20H30 - Cinéma Lou Hap-chot : Débat avec Mar FallCREONJeudi 22 janvier - 20H30 - Cinéma Max Linder : Débat avec René Otayek

ADMD À L’UTOPIA

« Le moment et la manière »Vendredi 9 janvier 2015 au Cinéma Utopia Bordeaux, projection exclusive à 20h30 du film d’Anne Kunvari, suivi d’un débat sur la fin de vie, animé par le président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) Jean-Luc Roméro

Depuis 14 ans, Anne se bat contre un cancer. Malgré les traitements lourds et la chimiothérapie, elle veut garder le moral et le goût de vivre. Mais la maladie semble avoir gagné la partie. Anne, qui refuse de mourir dans la souffrance, voudrait

choisir «le moment et la manière» pour quitter ce monde…

René Vautier, cinéaste militant du film indépendant et antico-lonialiste, vient de disparaître. Membre du Parti communiste depuis la fin de la seconde guerre mondiale, anticolonialiste, régio-naliste frôlant l’indépendan-tisme, écologiste, anticapitaliste, René Vautier avait épousé les causes de son époque… Nous perdons un combattant de la liberté, qui a payé chèrement son engagement.

Son premier film, « Afrique 50 », violent réquisitoire contre le colo-nialisme français en Afrique noire, contre le travail forcé, lui valut une interdiction totale, 13 inculpations. Avec « Avoir 20 ans dans les Aurès », il avait fait le choix de dénoncer cette guerre d’Algérie qui n’en avait pas le nom. La distribution

dans le circuit indépendant, les salles municipales d’art et d’essais, il y a quelques années, de ce film marquant. avait fait redécouvrir son œuvre, son génie cinémato-graphique.

Il laisse une empreinte indéfectible parce qu’il a su marquer les esprits. Grâce aux témoignages qu’il avait récoltés, il avait été prouvé que J.M. Le Pen avait pratiqué la torture en Algérie (produit lors du procès du Canard enchaîne en 1985).

Fier de l’avoir compté parmi les siens, son Parti lui rendra hommage le 26 février avec la projection du film «Avoir 20 ans dans les Aurès», au siège du PCF, suivie d’un échange avec Vincent Glenn, réalisateur, Alain Ruscio, historien et Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité.