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N˚95 - FFVL.FR · parapente, de leurs destinations, de faire essayer voiles et sellettes pour que les acheteurs vérifient qu’ils se sentent à l’aise. Il appartient aussi aux

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EditoN˚95

Photo de couv’ : Au-dessus du lac de Sihl.Photo : Andreas Busslinger.

Décembre 2016 – N˚ 95 – Trimestriel – 36 pages – France 1,5 euro

Ce numéro comporte 4 pages supplémentaires

CPPAP N ˚ 1015 G 87872 – ISSN 1274-2007

Directeur de la publication : Jean-Claude Benintende, 4 rue de Suisse 06000 Nice, Tél : 04 97 03 82 82,[email protected] Directeur de la rédaction : Bertrand Burlot. Administration & réalisation : FFVL, 4 rue de Suisse 06000 Nice, Tél : 04 97 03 82 86, Fax : 04 97 03 82 83, [email protected] : Véronique Gensac [email protected] : Bertrand Burlot, Marc Lassalle. Conception & réalisation : Atelier Design Alysson SAS, Benoît Pichot, 338 Chemin des Favrands 74400 Chamonix-Mont-Blanc, [email protected] Impression : Nevada Nimifi, 30 allée de la recherche – B-1070 Bruxelles Belgique. Distribution : Transport Presse. Société éditrice : FFVL, 4 rue de Suisse - 06000 Nice. Publicité : Atelier Design Alysson SAS, [email protected]

Ce numéro de Vol Passion a été diffusé à 10 100 exemplaires.

LE PROCHAIN VOL PASSION PARAÎTRA LE 15 MARS. VOS TEXTES ET PHOTOS DOIVENT NOUS PARVENIR AVANT LE

15 FÉVRIER.

VOLpassion

N˚95

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SommaireACTU. FFVL

PARAPENTE

KITE

DELTA

CERF-VOLANT

BOOMERANG

VOLER MIEUX

SÉCURITÉ

Une année s’achève à la FFVL et deux dossiers récents illustrent la complexité du travail fédéral, la patience et la ténacité qu’il faut parfois pour les faire aboutir.

La question des assurances est cruciale. Vous savez que la plupart des contrats excluent nos activités car l’indicateur qui sert de ligne de conduite aux assureurs, le rapport sinistres/primes, ne nous est pas favorable. Le code du Sport imposant aux fédérations d’assurer tous leurs licenciés en responsabilité civile et de les informer sur des garanties individuelles complémentaires, ce sujet mérite donc toute notre attention. Depuis plus d’un an nous nous sommes engagés, grâce aux conseils de notre commission des Assurances, dans une démarche transparente de recherche des meilleures solutions possibles : - appel d’offres à courtiers, nos contrats arrivant à échéance, ce qui nous a conduits à quitter l’UFEGA (groupement de fédérations aéro-nautiques) qui ne souhaitait pas cet appel d’offres et, au terme de cette procédure, choix d’un nouveau courtier : le groupe SAAM Verspieren. - choix, avec l’appui de notre courtier, des différents assureurs proposant les contrats les plus intéressants en responsabilité civile, individuelle accident et rapatriement, indemnités journalières… puis négociations durant l’été et l’automne pour régler tous les cas particuliers et améliorer encore l’offre. Au terme de cette démarche, nous n’avons pas à rougir des possibilités que tous les licenciés ont désormais avec ce vrai progrès que constitue notamment une assurance pour les sports de nature (voir tous les détails sur notre site Internet). Ainsi, avec la licence qui est dédiée au développement de tout ce qui permet, améliore et facilite nos pratiques – sites, formation, sécurité, reconnaissance institutionnelle, compétition et convivialité – nous disposons d’une large couverture d’assurances, avec de bonnes garanties.

Second exemple : les balises météo fédérales. Elles sont un atout indéniable en matière de sécurité. Mais l’augmentation de leur nombre rendait de plus en plus difficile d’en assurer le fonctionnement en payant des abonnements téléphoniques allant augmentant. Il n’a pas été simple de trouver une solution qui donne satisfaction à la fois sur les plans technique et financier, et qui soit facilement utilisable sur le terrain par tous nos clubs. Aujourd’hui cette solution est à portée de main et nous fournirons bientôt aux clubs toutes les informations nécessaires.

Cette complexité de notre engagement au service des licenciés, à laquelle nous sommes confrontés au niveau national, pèse dès le travail que fournissent nos responsables locaux dans les clubs, les écoles, les CDVL et les ligues à négocier un espace de pratique, organiser un rassemblement amical ou sportif, monter les dossiers liés… autant d’actions qui nécessitent énergie et intelligence individuelles et collectives.

Au terme d’une année bien remplie et à l’aube d’une nouvelle olympiade qui verra un renouvellement des mandats électifs à l’occasion des assemblées générales qui se tiennent à tous les niveaux jusqu’à celle nationale du 25 mars, je tiens à remercier tous ceux qui se mettent au service des autres car rien ne serait possible sans l’engagement bénévole du plus grand nombre. �Merci à tous et passez de joyeuses fêtes ! Jean-Claude .

Envie de sensations fortes ? Oui mais en toute securite !Chez Porcher Sport, nous innovons pour vous permettre de vivre vos passions en toute sécurité. Nous commercialisons uniquement des tissus qui ont été testés, éprouvés et approuvés.Profitez-en, Porcher Sport sécurise votre espace de jeu !

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04 Vie FederaleEN BREF EN BREF

Boomerang

Delta Parapente Cerf-volant Kite Speed-riding

L’assemblée générale de la FFVL se tiendra le samedi 25 mars 2017 au campus Véolia Centre-Est 25 avenue Lionel Terray 69 JONAGE (proche aéroport Lyon Saint Exupéry - accessibilité avion, train, tram, voiture)

Le 20 novembre ont eu lieu les premières Assises nationales du parapente qui ont réuni plus d’une soixantaine de participants venus parfois de loin : Bordeaux, Nantes, Marseille, Lille, la région parisienne, la Moselle, les Vosges…

Les six élus du CNP sont : Pierre Braëms, Olivier Bres, Alex Ciuhandu, Jacques Dupas, Jean-Pierre Gaury et Thomas Sénac qui a été élu président du Comité national parapente dans la foulée.

Ces Assises ont été aussi l’occasion de plusieurs débats qui touchent de très près notre pratique quotidienne : À partir de deux extraits des films produits par la fédération sur la sécurité et qui seront mis à la disposition de tous dès qu’ils seront complètement finalisés, une première discussion s’est engagée sur la façon dont les clubs peuvent faire progresser la prise de conscience des risques et améliorer la sécurité de tous. À partir d’une table-ronde sur le

thème : « Comment choisir sa voile ? Sa sellette ? », un débat a été mené sur la norme CEN, sur le fait qu’elle certifie une navigabilité et non, comme on le croit parfois, une acces-sibilité, et sur l’utilité d’aller consulter les rapports d’homologation au lieu de se contenter d’une lettre A, B, C ou D très globale. Il appartient aux constructeurs de dire à quels publics ils destinent leurs voiles, aux revendeurs d’expliquer les caractéristiques de tel ou tel autre parapente, de leurs destinations, de faire essayer voiles et sellettes pour que les acheteurs vérifient qu’ils se sentent à l’aise. Il appartient aussi aux pilotes de ne pas surévaluer leur niveau quand ils font leurs choix et d’améliorer leur technique car le matériel ne fait pas tout, ni en matière de performance, ni en matière de sécurité. Le pilotage reste primordial.

À partir d’une intervention sur le Parc naturel régional des Bauges et les réserves naturelles, un point été fait sur nos sites de vol et sur la diversité des problèmes rencontrés en fonction de nos interlocuteurs, sur l’utilité d’être présents dans les diverses rencontres pour faire connaître notre point de vue et le faire partager le plus possible. Les défenseurs de l’environnement ne sont pas toujours hostiles à notre pratique et nous pouvons prendre appui sur les cas de bonne entente, comme celui de la réserve naturelle des Bauges, pour avancer dans d’autres régions où les relations sont plus difficiles.

V. Gensac

Janvier : jeudi 12 : législation / régle-mentation Jacky ; jeudi 19 : météo-rologie Jacky/Philippe ; jeudi 26 : aérologie Philippe/Jacky.Février : jeudi 2 : technologie du matériel Philippe/Jacky ; jeudi 9 : mécanique de vol & aérodynamique Philippe/Jacky ; jeudi : techniques de vol Jacky/Philippe.9 et 23 mars : report de l’un des cours ou soirée thématique.

16 mars : examen du brevet théorique. 6 avril : examen du brevet théorique. � Les cours et examens ont lieu de 19 h 45 à 22 h (salle du 1er étage), au complexe sportif Boiron Granger, 51 rue Pierre Baratin à VilleurbanneTél : 06 87 29 28 69, 06 14 35 01 05.Tarif des cours : 5 € par séance.Pour les examens : inscription une semaine avant sur place ou par télé-phone (licence FFVL + passeport ou carnet de vols).

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➜ LES ASSISES DU PARAPENTE

UNE PREMIÈRE ENCOURAGEANTE

➜ RASSEMBLEMENT DES MONITEURS ➜ LES ICARESDU CINÉMA 2016

➜ ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ➜ CALENDRIER DES COURS

DE PRÉPARATION AU BREVET DE PILOTE

Il s’est tenu à Voiron les 18 et 19 novembre dans une ambiance très studieuse et les échanges ont été comme à l’habitude très riches. �

L’analyse statistique et qualitative des données sur les accidents déclarés en 2016 a ouvert les débats. L’accidentologie permet de préciser un certain nombre d’actions à mener : poursuite de l’opération « Voler mieux » dont le succès indique qu’il faut la prolonger en en redéfinissant un peu les objectifs, et réflexion sur de nouveaux outils à donner aux écoles et aux clubs pour travailler sur la sécurité. Formation et sécurité allant de pair, nous avons pris le temps de présenter les nombreuses et récentes évolutions à disposition de chaque moniteur-formateur et de souligner l’importance d’une dynamique d’équipe régionale de formation.

Les discussions ont aussi porté sur les points nouveaux des assurances 2017 et Laurent Homont, représentant notre nouveau courtier SAAM Verspieren Group pour les quatre ans à venir, a pu répondre aux interrogations et donner des explications.

Hormis le thème de la sécurité, et celui du rapport au risque – sous l’angle très original de l’homéostasie dans la prise de risque (régulation qui s’opère en fonction des conditions : on a tendance à prendre plus de risques quand on se sent dans une situation plus confortable) – un autre fil directeur a été présent dans les débats : celui de l’impérieuse nécessité d’une pédagogie individualisée dans l’enseignement et de l’attention à porter aux différents types

de publics, par exemple pour mieux prendre en compte la pratique féminine afin de la développer.

Ce rassemblement a aussi été l’occasion de réfléchir sur le métier de moniteur à travers le résultat de « l’enquête métier » réalisée cette dernière année et la réforme à venir des diplômes professionnels.

Le retour des stagiaires sur « leur » école a été examiné à travers les résultats de l’enquête qualité ; il témoigne toujours d’une grande satisfaction des élèves.

Bien sûr nous reviendrons plus en détail sur différents points évoqués ici très rapidement. On peut retenir que ce rendez-vous est en tout cas un moment important pour réfléchir, non seulement à l’avenir de la profession et des formations, mais aussi au parapente et au delta que nous souhaitons pour demain.

V. Gensac . .

Encore une belle sélection de bobines cette année, et il le fallait car la météo exceptionnelle qui a régné durant toute cette Coupe aurait pu faire regretter l’immersion dans le « chapiteau obscur ».

Le grand Jury de ces 34e Icares du Cinéma a décerné son Icare d’or à Solar Impulse, le vol perpétuel, d’Éric Beaufils, qui relate l’étape entre Abu Dhabi et Hawaï du tour du monde de l’avion solaire piloté par Bertrand Piccard et André Borschberg ; l’Icare du film court à Headway de Nicolas Romieu et Yohann Grignou, où un slackliner et un violoniste virtuoses peuplent une forêt aux couleurs irréelles ; l’Icare de la sensation à Give me five, d’Antoine Lemay, qui fait se côtoyer dans les airs un speed-rider et quatre base-jumpers ; l’Icare de l’aventure humaine à Airman, de Fernando Felicioni, biographie époustouflante d’Andy Hediger qui a également reçu l’Icare du public ; et l’Icare spécial du jury à Les ailes d’Étienne, de Valérie Teuscher, le parcours d’Étienne Rithner, pionnier du vol libre. � Le jury de la presse, auquel participe votre magazine Vol Passion, a attribué son Icare à Solo Base, from climbing to jumping, de Xavier Coll, où deux grimpeurs espagnols – dont l’un s’entraîne nu – s’offrent des voies sans autre issue que le saut ! � L’Icare des Matinales du Off est allé à Inside Red Bull X-Alps 2015, d’Antoine Boisselier et Christophe TongViet, qui retrace la mythique traversée des Alpes ; et l’Icare des mômes de Lumbin à Don’t try this at home : Mario et James Bond, de Shams, nouvelle série de sketchs parapentesques exécutés par François Ragolski et Martin Schricke. � Bertrand Burlot

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06 Vie FederaleEN BREF

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Delta Parapente Cerf-volant Kite Speed-riding

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En 2014 l’école Poupet Vol Libre avait expérimenté avec succès un séjour jeunes parapente.

Dix jeunes de 13 à 18 ans avaient vécu l’expérience intense d’un stage de cinq jours de perfectionnement en parapente proposant une formule d’hébergement dans un gîte agréé pour les groupes et encadré par un animateur diplômé BAFA. Le bilan avait été plus que positif. La météo avait permis de voler tous les jours et de découvrir de nouveaux sites. Les soirées avaient favorisé des moments privilégiés de convivialité. La vie en collectivité était le point clef du séjour lors de la préparation des repas, des jeux ou des échanges sur les vols. Grâce à ce succès la ligue Bourgogne - Franche-Comté et l’association sportive

du lycée climatique de Salins-les-Bains (Jura) ont décidé de soutenir la mise en place d’un nouveau séjour pour 2017 et d’aider ses membres. Si vous avez moins de 18 ans et si vous avez déjà une expérience en parapente, vous pouvez vous aussi participer à cette aventure. Le stage aura lieu du 24 au 28 avril 2017 au sein de l’école Poupet Vol Libre. Le coût total du séjour – hébergement, repas et encadrement

compris – revient à 600 € par participant. Douze places au maximum. Possibilité d’aide de votre ligue, de votre club (renseignez-vous auprès d’eux car les thèmes « jeunes et filles » sont subventionnés). Certains comités d’entreprise participent aux frais sur présentation de facture (renseignez-vous auprès de votre employeur). Autant de possibilités de réduire le coût du séjour (L’école Poupet Vol Libre accepte également les chèques vacances).

Agnès et Éric Chauvin

Plusieurs structures ont participé au recensement des projets dans la base de données et nous les en remercions vivement !

Voici en synthèse le résultat de la collecte des Formulaires de retour d’expérience dont l’objet est à terme (une fois que nous disposerons d’une base plus étoffée) de proposer des outils d’aide au montage de projet. �D’autre part, cinq autres dossiers ont été déposés sur la page Citoyens du sport mais ne sont pas dans la base de données. Cette partie est consultable par tous. � Pour participer à la base de données, il faut se rendre sur Formulaire de retour d’expérience et compléter les champs qui sont proposés ; qui mieux que les porteurs de projets peuvent faire une synthèse de ce qu’ils ont réalisé ? � Merci de vos contributions afin de proposer rapidement une carte de France qui illustre l’activité de nos

structures en lien avec le plan Citoyens du sport ; faites-vous connaître et reconnaître pour votre implication sur ce sujet. �D’autre part, dans le cadre de la demande annuelle d’aides ministérielles, la FFVL a retenu un projet innovant rentrant dans l’esprit Citoyens du sport. Ce projet concerne

l’atelier mobile boomerang qui vise à aller vers les publics potentiellement éloignés de la pratique en club. Il vous est présenté dans l’article « Impression 3D Boomerang » (page 30). Ce projet devrait prendre de l’ampleur et nous en entendrons certainement parler tout au long des étapes de sa concrétisation. � C. Cessio

Structure Dépt. Activité Objectif

Entre Ciel et terre 73 PPÉducation par le sport de jeunes en difficultés sociales

École de sport Lacanau

33 KFavoriser l’accès à l’activité kitesurf à des jeunes de ZRR

Planet’Air 13 PP

Resocialisation et rescolarisation de jeunes en 4e d’un collège REP par la découverte et la pratique du parapente.

Waga Cap en ciel 81 CV Événement Buffa Venta :découverte des activités du vol libre par l’objet cerf-volant

Oléron Kite Surf 17 KÉvénement « Île Handi » : découverte du pilotage des kite et catakite lors de la manisfestation

➜ LE PLANCITOYENS DU SPORT

➜ STAGE JEUNES

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➜ CHAMPIONNAT DE FRANCE

JEUNES 2016

La relève est assurée. Organisé par le club des Indiens de Montlamb’air en Combe de Savoie, le championnat de France Jeunes 2016 s’est déroulé du lundi 22 au vendredi 26 août.

23 jeunes venant d’horizons divers ont participé à cette compétition réservée aux pilotes de moins de 21 ans. L’équipe de ligue Rhône-Alpes était présente ainsi que le Pôle Espoir de Font-Romeu mais également de jeunes pilotes talentueux et autonomes, hors structure d’entrainement.

La météo était avec nousCiel bleu, soleil de plomb et chaleur ont permis le déroulement de 5 manches sur 5 sites différents : Montlambert, Saint-Hilaire du Touvet, Valpelouse, La Scia et Aiguebelette. Les trois premières manches, réali-

sées en conditions faiblement instables, se sont révélées très techniques, la patience était de mise. Les deux der-nières manches, réalisées en conditions plus généreuses, ont permis aux pilotes de faire des choix stratégiques.

La pédagogie avant toutLa particularité de ce championnat

est la grande diversité des niveaux de pilotage et du matériel utilisé. Chaque manche devait être construite pour répondre à l’hétérogénéité du groupe en mettant l’accent sur la sécurité de chacun. L’implication des pilotes à la mise en place de ces manches a induit une cohésion de groupe et de fait l’ambiance de ce championnat a

été très conviviale, avec beaucoup de fairplay, de bonne humeur mais aussi un sérieux impressionnant pendant les briefings, et tout au long de ce championnat.

Indien un jour, Indien toujours. Esprit de la compétition, es-tu là ? C’était sans compter sur les emplu-més d’Indiens, qui ont su mettre une ambiance à nulle autre pareille pendant cette semaine inoubliable. Entre les ouvreurs, les navetteurs, les compétiteurs non patentés catégorie sénior, les repas festifs, les trophées rutilants en forme de totem et les repas bio, parions que les jeunes ne sont pas prêts d’oublier cette mémorable semaine.

RésultatsMeryl Delferriere et Simon Pelissier sont les nouveaux champions de France Jeunes pour cette année 2016, un grand bravo à eux mais aussi à tous pour avoir fait de ce championnat 2016 une édition millésimée.

DE GAUCHE À DOITE CONSTANCE METTETAL, BASTIEN DE-LUCA, SIMON PELLISSIER,

MERYL DELFERRIERE, TEO BOUVARD ET CAMILLE ESCACH.

LA GRAPPE APRÈS LE DÉCOLLAGE DE LA SCIA.

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Vous trouverez tous les résultats en allant sur : http://parapente.ffvl.fr/compet/2913 �Un grand remerciement :À Monsieur Étienne Pilard, maire de Cruet et à Monsieur Michel Bouvier, maire de Saint-Pierre-d’Albigny ainsi que son adjoint Monsieur Lionel Gou-verneur pour nous avoir accueillis sur leur territoire.À nos institutions, la FFVL, la LRAVL et le CDVL 73 pour leur soutien indéfec-tible.À nos sponsors : Air-Bulle, Flytech, Gradient et Sky-Dreams, Niviuk, Sup’Air, Triple Seven & Wingshop.Et bien entendu, merci à tous les béné-voles sans qui rien n’aurait été possible.

BRIEFING À VAL PELOUSE.

EN ATTENDANT LE START À ST-HIL.

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➜ CHAMPIONNAT DE FRANCE

VOLTIGE 2016

Le championnat de France s’est déroulé cette année à Roque-brune-Cap-Martin et ce fut encore une fois une belle fête du vol libre.

Cette compétition était organisée par le club « Roquebrunailes » et elle s’est déroulée sur quatre jours en parallèle de la compétition amicale de voltige « Roq’Acro ». � Les manches de l’amicale et du championnat de France se sont alternées sur deux jours et ont permis de belles rencontres entre pilotes débutants dans la voltige et pilotes confirmés. Une belle occasion de pro-fiter des conseils des pilotes experts de l’équipe de France qui étaient tous présents pour cet événement. � Nous retiendrons bien évidem-ment la qualité du site de Roquebrune qui se prête vraiment à la pratique de la

voltige, l’organisation sans faille du club et bien sûr la convivialité de l’événe-ment. � Remercions Benoît de Rancourt,

Alexandra Golovanow et les nombreux bénévoles du club pour cette organisa-tion, Cyril pour ses commentaires avisés et l’animation sur la plage, les juges qui

au passage ont vraiment appré-cié le format de la compétition amicale. � Félicitons également Tim Alongi et Claire Mercuriot pour leur titre de champion de France 2016.

Résultats• Podium masculin : Tim Alongi, Eliot Nochez, François Ragolski.• Podium féminin : Claire Mercu-riot, Alice Baux, Barbara Fredière.• Podium synchro par équipe :Advance Acro Team compo-sée de Éliot Nochez et Gaëtan Doligez ; Team BE09 composée de François Ragolski et Yann Subileau ; Vintage Team com-posée de Florent Graffouillère et Laurent Émery.• Podium amicale « Roq’Acro » : Samuel Nodet, Julien Fargier, Michaël Deloye.

Vous pourrez trouver les clas-sements des deux compétitions sur le site Internet de la fédé-ration.

J.M. Ardhuin

PODIUM HOMMES.

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➜ TÉMOIGNAGELAURENT EMERY

Ça y est, la compétition est ouverte, et le premier run va bientôt commencer ! Pas le temps de tergiverser, je suis le deuxième pilote à passer. Un peu de pression quand même. On s’est entraîné, on a envie de montrer le meilleur de soi-même. � �D’autant que cette année le championnat a lieu « à la maison ». Roquebrune-Cap-Martin, c’est notre « home spot » ! La dynamique a pris depuis quelques années et, l’hiver, on s’entraîne ici avec les pilotes de Voltige06. � Bref ! Décollage, transition, je rentre dans le box, oreille pour signifier aux

juges que le run va bientôt commencer et c’est parti pour 1 minute et 10 secondes intenses ! � Je commence par un infinit twisté. Un peu fébrile, ma prise de vitesse manque de me détwister. Mais ça passe, rentrée à peu près droite, je compte les tours et sors au sixième. C’est propre, je peux enchaîner sur mon programme initialement prévu. Un joker par la droite et je me retrouve en hélico. Coup d’œil sur mon positionnement dans le box, j’ai encore du gaz et pas trop dérivé. Twister ! Je sors face à la plage avec l’altitude suffisante pour placer un Mysti to Mysti qui devrait me permettre de gagner des points en chorégraphie. Fin du run, indiquée par un battement de jambes comme convenu. Cette année, pas de note d’atterrissage sur radeau, ça évite de baigner son matériel dans l’eau de mer. Je me pose sur la plage, la pression redescend, je vais pouvoir profiter du spectacle en regardant les runs des copains. � Les résultats tombent dans l’après-midi, je suis 5e de cette première manche. Plutôt engageant. Finalement, je terminerai 7e du championnat 2016. � C’était ma deuxième participation au championnat de France : une fois de plus, une belle expérience, très stimulante ! � Un grand merci aux organisateurs, aux bénévoles, aux sponsors, à la FFVL, aux juges et aux pilotes… Show must go on !

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PODIUM FEMMES.

PODIUM ROQACRO FEMMES ET HOMMES.

PODIUM SYNCHRO.

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FORMATION

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➜ DU VENT DANS LES CHEVEUX

Mes amis parapentistes m’avaient déjà parlé du championnat de France de parapente de nombreuses fois. Ils étaient tous très heureux d’avoir été sélectionnés cette année pour participer à la 18e édition et je l’avoue cela donnait très envie. � �J’ai entendu qu’on avait besoin d’une dite « photographe » pour les accompagner, je me suis alors ruée sur cette opportunité et me voilà embarquée dans leur folle aventure dès le 16 octobre à 8 heures du matin. Sur la route je me suis tout de suite sentie investie d’une mission, celle de raconter et d’immortaliser chacun de ces moments privilégiés que nous allions partager dans les Pyrénées Orientales. � À la rosée du matin, après avoir traversé un petit chemin au bord duquel les arbres ont déjà commencé à revêtir leur manteau d’automne, nous débouchons sur le décollage. En totale néophyte, arrivée sur le site de Céret j’observe avec fascination les participants s’affairer à la préparation du matériel. Bientôt l’herbe verte se couvre d’orange, de vert, de bleu, de jaune, les couleurs des voiles. C’est un éblouissant coloriage, rapidement accompagné d’éclats de rires des petits et des grands.

� L’effet reste magique : il suffit qu’une voile se lève, que le vent s’engouffre et que la danse commence pour voir les sourires des élèves et des moniteurs illuminer les visages. � Pendant trois jours, tout le monde sans exception a marché les yeux tournés vers le ciel car c’est définitivement bien là le plus bel endroit qui soit. Mais il me fallait comprendre à mon tour pourquoi en atterrissant ils disaient tous « j’y retourne, j’y retourne ». � Pour moi s’élancer à 800 mètres

du sol était bien trop audacieux. Pourtant au fil des vols, très vite je me suis laissée faire par leur élan presque contagieux et c’est devenu évident il fallait que j’essaye à mon tour. � C’est là que j’ai compris, quand mes pieds ont quitté le sol sous le biplace et que j’ai vu le monde si minuscule en dessous de moi. Ce sont d’incroyables sensations qui ont pris la place de mon angoisse du vide car non on ne tombe pas, on vole, on valse. On ne fait plus qu’un, la voile, nous et l’air ; nous devenons oiseaux ! Courir, dévaler une pente et s’envoler, cette envie

m’avait déjà secouée de nombreuses fois : le Grand Saut ! � J’ai compris que ce sport se révèle comme une véritable leçon de vie ; on pratique son art en fonction de la nature, toujours à l’écoute du vent, la patience est alors primordiale. � J’ai vu des gens animés par la passion, par l’amour de cette commu-nion avec la nature, avec les éléments et avec soi-même. J’ai entendu des conseils et des encouragements, senti le réconfort et la bienveillance, vécu un très fort moment de partage et enfin j’ai vu de la fierté dans les yeux des élèves comme dans ceux qui transmettent l’ivresse de cette vie près des nuages. � Rendez-vous est pris pour une nouvelle danse l’année prochaine aux Estables, près du mont Mézenc. � Leurs ailes de géant ne les empêcheront jamais de marcher. � Victoria Granger

Plus d’infos et tous les résultats sur :.

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➜ PARAPENTE : LA MEILLEURE OLYMPIADE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE

Au cours de cette olympiade on souligne des résultats plus homogènes et réguliers que durant l’olympiade précédente. Sur les compétitions de référence FAI et les compétitions du circuit Coupe du Monde, l’ensemble du groupe France a performé régulièrement au cours de ces quatre ans, même s’il nous reste encore de nombreux points de possibles progressions individuelle et collective que nous avons déjà diagnostiqués pour le futur. �Classements féminins :• Championnats du monde : une médaille d’argent en 2013 et d’or en 2015 pour Seiko Fukuoka Naville.• Championnats d’Europe : de l’or en 2014 et en 2016 pour Seiko Fukuoka Naville ; de l’argent en 2016 pour Laurie Genovese.• Finale de la Coupe du monde : deuxième marche du podium en 2013 pour Seiko Fukuoka Naville ; première marche en 2014 pour Laurie Genovese ; première et deuxième marches en 2015 pour Seiko Fukuoka Naville et Laurie Genovese. • Classement permanent : première et deuxième places en 2013 pour Seiko Fukuoka Naville et Laurie Genovese ; première et troisième places en 2014 pour Seiko et Laurie ; première place en 2015 pour Seiko ; première et deuxième places pour Seiko et Laurie en 2016. �Classements open :• Championnats du monde : médailles d’or et d’argent en 2013 pour Jérémie Lager et Charles Cazaux ; de l’or en 2015 pour Honorin Hamard. • Championnats d’Europe : médaille d’argent en 2014 pour Clément Latour et d’or pour Honorin Hamard en 2016. • Finale de la Coupe du monde : les trois marches occupées en 2014 par Maxime Pinot, Honorin Hamard et Julien Wirtz et la deuxième en 2015 par Julien Wirtz.

• Pour le classement permanent : trois premières places en 2013 : Julien Wirtz, Charles Cazaux et Jérémie Lager ; la deuxième place en 2014 pour Julien Wirtz, en 2015 et en 2016 pour Honorin Hamard. �L’équipe de France est première en 2013 et quatrième en 2015 aux championnats du monde, sixième en 2014 et première en 2016 aux championnats d’Europe ; première en Coupe du monde en 2013 et en 2014, deuxième 2015. � Au classement permanent, l’équipe de France est première en 2013, 2014, 2015 et 2016. �Des sportifs « jeunes » de plus en plus nombreux arrivent à haut niveau avec une formation technique irréprochable et de plus en plus de champions sont des sportifs issus directement des pôles. �En 2016, au total 15 sportifs sur les 24 du « Pôle France » sont issus de la filière PES (toutes olympiades confondues) et 9 ont été formés dans leur club ou dans un centre d’entraînement régional FFVL. �Le premier objectif était un maintien voire une augmentation du nombre de pilotes français atteignant le top 15 mondial. � Nous avons globalement maintenu le niveau d’excellence de la précédente olympiade avec sept Français dans le top 15 et neuf dans le top 20 au classement mondial FAI. �Le deuxième objectif était d’atteindre les meilleurs résultats mondiaux par équipe et en individuel, en montant sur les podiums des événements de référence FAI et PWC. � Cet objectif a été rempli pleinement et régulièrement comparativement à la précédente olympiade. � À noter que nous avons étoffé et

rajeuni au cours de l’olympiade notre vivier de pilotes potentiellement sélectionnables aux compétitions FAI avec sept nouveaux sportifs dont un champion du Monde, un vice et une vice-championne d’Europe. �Les résultats par équipe sont très bons sur la PWC où les trois meilleurs Français par manche marquent pour l’équipe qui est composée de tous les Français participant à l’événement, contrairement aux compétitions FAI où toutes les équipes partent avec le même nombre de pilotes. Ce résultat est la conséquence directe de la bonne santé de notre filière PES qui forme plus de pilotes capables d’atteindre le top 15 ou de gagner des manches que les autres pays. �Comme pour le résultat par équipe, le plus grand nombre de pilotes français au sommet est aussi un avantage en résultats de podiums individuels PWC. � Si l’on tient compte de la partie aléatoire de la gestion d’un milieu naturel à incertitudes, le niveau d’excellence peut être atteint à tour de rôle par les meilleurs pilotes du collectif France. � Il ne suffit pas d’être nombreux pour gagner… mais lorsque nous sommes plus nombreux et bons c’est plus facile. �Les résultats par équipe en compétition FAI ont été exceptionnels en 2013 et

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2016 et plus moyens en 2014 et 2015, en restant en 2014 sur les objectifs minimums. � Les irrégularités de ces résultats ne viennent pas des mêmes causes qu’en 2009-2012… � Le groupe a progressé et mûri depuis la précédente olympiade. � Nous avons souvent sélectionné un quota de sportifs prometteurs mais sans expérience FAI aux championnats d’Europe pour préparer l’avenir (ex : 2014), sans pour autant négliger les résultats à court terme. � Pour une compétition FAI on sélectionne une équipe de quatre à six pilotes (contrairement à la finale de la PWC où tous les bons pilotes français se sélectionnent par leurs résultats sans quota) et seuls les deux meilleurs pilotes marquent à chaque manche pour l’équipe. � Ce mode de calcul, associé aux quotas d’inscriptions réduits, resserre les écarts entre les pays, et plus de 12 pays peuvent monter sur le podium. � Dans ces conditions, il est impossible de ne pas pouvoir compter sur tous les membres de l’équipe. � Un seul doigt vous manque et la main devient maladroite… � En 2014 nous avons perdu sur accident un de nos meilleurs pilotes au cours de la compétition. � En 2015 nous avons perdu un pilote de l’équipe pour raison technologique (matériel pas assez performant…). � En 2013 l’ensemble de nos pilotes étaient sur ou proches du

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podium en individuel, et notre stratégie par équipe en a tenu compte pour remporter la médaille d’or par équipe. � En 2016 a l’inverse seuls quelques pilotes étaient potentiels podiums en individuel. � En deuxième partie de compétition, l’équipe a bénéficié de plus d’options stratégiques et tactiques, avec une majorité de pilotes concentrés uniquement sur le résultat par équipe. �À noter qu’avec le « système de discard » (défausse d’une manche sur quatre) en individuel, mais pas pour l’équipe, les stratégies individuelles et par équipe peuvent donc être en opposition. � Un pays peut avoir deux champion et championne du monde en individuel et être 10e par équipe. � � Les résultats en individuel en compétition FAI ont été très bons avec des titres et podiums les quatre années de l’olympiade. � Cependant nous ne pouvons occulter qu’excepté en 2013, à part les sportifs sur les podiums, l’ensemble des autres pilotes de l’équipe ont plutôt contre-performé en individuel en-dessous de leurs meilleurs niveaux. � Même si c’était aussi le cas pour tous les autres pays qui étaient sur les marches du podium, c’est un des objectifs majeurs que nous allons essayer d’atteindre lors de la prochaine olympiade que de mieux optimiser les résultats individuels de chacun malgré les enjeux. �

Le troisième objectif, était de reproduire ce niveau d’excellence sur plusieurs événements de référence au cours d’une carrière de sportif.

Par équipe, la France a été durant l’olympiade sur la première marche deux fois (monde et Europe) et à côté du podium deux fois aussi. Le contrat est rempli à moitié. � Le challenge, c’est de continuer à jouer pour gagner tout en essayant de remonter encore la barre des objectifs minimaux. �En individuel nous avons sur cette olympiade deux sportifs qui ont réalisé ce troisième objectif : Honorin Hamard, médailles d’or aux championnats du monde et d’Europe (2015 et 2016). Et Seiko Fukuoka médaille d’or au championnat du monde (2015) et double médaille d’or au championnat d’Europe (2014 et 2016).

C’est une force pour le collectif France que d’avoir ces deux leaders qui montrent la voie de la justesse à ce niveau d’excellence.

Ce groupe étoffé par l’arrivée des jeunes générations a du potentiel et de la motivation. � 2017 est déjà là avec ses rendez-vous majeurs ; ce bilan est déjà du passé et nous devons résolument nous tourner vers le présent et le futur. � L’ensemble des pilotes mondiaux progressent toujours et la technologie évolue comme les règlements des compétitions. � C’est en s’appuyant sur notre expérience et notre dynamique, tout en continuant à se focaliser sur la manière, que nous atteindrons le mieux nos objectifs prochains. �Durant la prochaine olympiade 2017-2020 notre système d’organisation va encore évoluer comme l’ensemble du sport français sous l’impulsion de notre ministère. Notre objectif est de nous adapter, de continuer à nous améliorer sans renier nos valeurs, ni les fondements de notre évolution positive. C’est sûrement le challenge majeur de notre futur proche. � Didier Mathurin

Des sportifs

« jeunes » de plus

en plus nombreux

arrivent à haut

niveau

En 2016, au total 15 sportifs sur les 24 du

« Pôle France » sont issus de la filière PES et 9 ont été formés dans leur club

parapenteFORMATION

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COMPÉTITION

Déjà en ce qui concerne le nombre de vols, les conditions météo ont un peu pénalisé les pilotes par rapport à l’an der-nier, mais la fin de saison a été très intense. De ce fait nous terminons avec un peu moins de 14.000 vols (et un peu plus de vols que la saison précédente). �Les nombres de pilotes et de clubs participants sont aussi chacun en légère hausse. � Et les kilomètres aussi avec 675 872 (contre 667 644). En moyenne, on reste donc à 50 km par vol et 300 km par pilote déclarant. �Mais quels podiums ?Au général, les six premiers sont deux par deux dans un mouchoir de poche. Luc Armant, le vainqueur, avec 1256 points et Honorin Hamard (notre champion du monde et depuis peu d’Europe) avec 1252 points, puis Damien Lacaze (1140) et Antoine Girard (1127), puis Guido Prestigio-vanni (1026) et Martin Morlet (1018). Soit six pilotes au-des-sus des 1000 pts ! du jamais vu. � Les quatre premiers ne scorent qu’avec des triangles FAI (en montagne, dont Honorin avec un vol de 461 points pour 329 km), alors que Guido et Martin ne scorent qu’avec des vols de plaine (en distance libre) dont un record de 414 km pour Martin ! � • En ailes homologuées, Honorin est devant Luc. Toujours au général, mais en ailes « loisir », Mathis Ruhl (895 pts) est devant Tom Rémi (874), Pascal Abonnel (674) et Benoît Outters (661). • Côté Femmes, là aussi c’est serré ! Sophie Verhaege (583) devance Méla-nie Herman (551), Johanna Nobili (412) et Marie-Christin Labourdette (405)

(ces trois dernières en ailes « loisirs »).• En biplace, Philippe Siccardi (493 points) précède Radu Plana (369).• En espoirs, Honorin gagne largement, suivi par Louis Gerin-Jean (686) et Antoine Gerin-Jean (662). � Pour la nouvelle catégorie des Vétérans, nous avons Guy Parat (976 points) suivi de François Richard (686) et Gérard Viola (625). � • En clubs, Au Gré de l’Air est devant les Chamois Volants et Envol Sud Isère, quant aux équipes de club, nous avons Envol Sud Isère devant les Crécerelles

et Tassin Parapente.La saison 2016-17 est déjà repartie « plein pot ». � Le règlement va sans doute un peu évoluer... � Aussi vous aurez remarqué la validation automatique mise en place par Kevin Bonnenfant qui soulage bien l’équipe de valideurs toujours aussi motivée. � La CFD a encore de beaux jours devant elle!Pour l’équipe,

Thomas Sénac

FRANCOIS RAGOLSKI, TIM ALONGI ET ELIOT NOCHEZ.

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➜ ENCORE UNE TRÈS BELLE SAISON

DE LA CFD PARAPENTE !Un stage cross qu’avec des filles, quelle drôle d’idée puisque la mixité est aujourd’hui prônée par nos poli-tiques !

Et bien quelle bonne idée !Nous voilà donc inscrites sans nous connaître, 7 filles, Céline, Catherine, Charlotte, Chris, Patricia, Ophélie et Nadine, mis à part quelques échanges de mails pour s’organiser en covoitu-rage et logement sur place, au camping jouxtant l’atterrissage de Planfait (Talloires). � Un stage encadré par Joël Favre, des éloges encore et encore pour notre coach que ce soit au sol en briefing ou debriefing et surtout en vol, où il nous bluffe pour nous accompa-gner et donner le meilleur. Joël, tel une maman canard qui accompagne ses cannetons (ou plutôt ses « cannettes »), ne lâche jamais aucune d’entre nous : à la radio il nous briefe, nous motive, nous conseille pour pouvoir sortir et voler toutes ensemble. On apprend alors l’art d’attendre les autres, de se placer sans avoir peur de se coller au relief, de tran-siter sans perdre trop d’altitude, d’ob-server, et surtout, de voler en groupe. Chacune d’entre nous avait des expé-riences différentes de vols de groupes mais pas de vols en groupes féminin.

Alors quelle différence ? Pas d’obsession de « faire des kilo-mètres », d’en mettre plein la vue aux autres, mais l’envie d’apprendre, le partage, pas de pression si on n’y arrive pas, et un étonnant plaisir à se sentir rassurée « au plaf » d’être entourées de filles avec Joël comme guide des airs. Au sol, on débriefe, on fait part de nos peurs, de nos doutes, on pose toutes sortes de questions sans avoir peur qu’elles soient basiques, et (stage filles oblige !), on fait part d’une préoccupa-tion tout féminine de la fameuse ques-tion du « pipi en l’air ». Sujet directeur de la semaine car, s’il semble tout à fait futile à des pilotes masculins, il s’agit pour nous « apprentis crosseuses fémi-nines » d’un facteur limitant au temps

➜ STAGE CROSS POUR LES FILLES

de vol. On essaie donc des couches, on en rigole, on planifie de faire une étude comparative… Et oui, c’est ça aussi le stage fille ! � Pour les vols de la semaine, la météo ne nous aura pas permis de voler tous les jours mais on retient un vol local sur Planfait où il s’agit de jongler tout d’abord avec de nombreux pilotes qui sillonnent l’avant du déco, de s’en extraire et de rejoindre les Dents de Lanfon, le Lanfonnet puis la Dent du Cruet. Là, Joël nous observe, regarde notre pilotage et nos placements et valide de nous amener aux Aravis dès le lendemain. Le jour d’après suit un vol dans les Aravis qui restera le top de la semaine. Plus de 3 000 m de plafond, peu de vent en altitude, et des images plein les yeux. On décolle à côté du télésiège du Crêt du Loup, les condi-tions peinent à se mettre en place. Catherine et Nadine décollent dans un premier temps, aux prises avec une crête thermique et turbulente en basse couche, puis Ophélie, Chris et Charlotte suivront un peu plus tard, car la rentrée de Sud par le col des Aravis gêne le décollage. Joël ne nous lâche pas à la radio tant qu’on ne réussit pas à sortir : nous avons toute la pression de ne pas y arriver tant l’envie d’aller voler dans ce massif est grande ! On attend au plaf à plus de 3 000 m, et les premières Aravis pour la majorité d’entre nous. Aller-retour vers la Pointe Percée, puis

traversée vers le Grand Bornand. Arrivée au Grand Bo il est déjà tard pour reprendre et nous posons à l’attero ; récup par Mimi, notre navette man qui a toujours l’histoire qui faut pour nous faire rire. Les Aravis… un beau vol de groupe le long des crêtes avec les Gypaètes, on s’attend, on ajuste les trajectoires, on observe les autres pilotes du groupe, on se préoccupe de toutes arriver à des-tination sans en laisser une en chemin. Joël fait des allers retours pour nous guider et nous faire cheminer de crêtes en crêtes. Un vol magnifique ! � En dehors du vol, nous appre-nons aussi beaucoup : ovalisation du thermique, temporisation, lâcher prise du pilotage sellette, choix des sites, analyse météo et aérologie sur site, tactique pour des vols de distance, installation et réglages sellettes-cocon, choix du matériel ... autant de ques-tions-réponses- échanges sur autant de vastes et divers sujets que nous avons abordés ensemble. Malgré la météo, c’était une super semaine qui nous a à toutes beaucoup appris. Maintenant, pas de miracle, à nous de jouer dans la masse d’air pour mettre en pratique. � Merci à lui, à Mimi notre chauf-feur, et à Bénédicte sans qui ce et ces stages filles n’auraient pas lieu. Nous avons entendu son appel pour donner un peu de notre temps au sein de notre ligue ou la Fédération, avec quoi tout peut arriver.

« Les sept filles »

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« On apprend l’art de se

placer, de transiter, d’obser-

ver, et surtout, de voler en

groupe. »

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Un bilan positif pour l’ENGIE Kite Tour 2016, championnat de France de kitesurf speed crossing. �Initié en 2002, le championnat de France de speed crossing est en plein essor. Le format « Slalom Downwind », très accessible, permet aux riders amateurs de se confronter aux meilleurs mondiaux. � C’était bien là la philosophie impulsée par ENGIE, partenaire officiel du kite à la FFVL depuis 2008. � Toutes les catégories partent ensemble sans aucune restriction de support de planche. On peut donc retrouver sur une même ligne de départ des twin tips, des surfs ou encore des foils.

�Nouveauté en 2016, les twin tips ont un parcours différencié avec une bouée 1 plus proche que les planches directionnelles. Deux classements distincts qui permettent de mettre en avant les riders qui découvrent ou qui assurent un premier résultat et les meilleurs qui s’alignent sur des foils. �Après Douarnenez, Leucate et Wimereux, la finale à l’Almanarre a permis d’expérimenter un double format

puisque le championnat de France de foil se déroulait en même temps que la finale de l’ENGIE Kite Tour. Le directeur de course, Olivier Mouragues, alternait donc entre des manches de speed crossing et

des manches de foil sur deux parcours différents, le parcours du championnat de foils comprenant de la remontée au vent. � De quoi satisfaire les meilleurs qui ont couru 20 manches sur l’ensemble du week-end tout en permettant au grand public de découvrir le milieu de la compétition. �Cette année, 191 coureurs se sont confrontés sur ce circuit, soit plus de 20 % de plus qu’en 2015. Une

KiteCOMPÉTITION

PHOTOS STÉPHANE BODOU

➜ CHAMPIONNAT DE FRANCE DE KITESURF SPEED CROSSING

L’ENGIE KITE TOUR

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croissance notamment due à la forte implication des Pôles (Leucate, Hyères, Bretagne et Dunkerque) qui sont venus sur chaque étape avec des jeunes espoirs ! � Cela augure un très bel avenir à cette discipline pour laquelle le format de course en 2017 évoluera peut-être en fonction des retours de l’AFCK, suite à un questionnaire que les riders recevront d’ici décembre. �Résultats• Classement Twin Tips Femmes : 1re Dupont Eva / 2e Marie Desandre Navarre / 3e Angely Bouillot• Classement Twin Tips Hommes : 1er Victor Debock / 2e Stéphane Ribert / 3e Samuel Michaille• Classement directionnelles Jeunes Femmes : 1re Anais Mai Dusjardin : 2e Manon Dutrieux• Classement directionnelles Séniors

Femmes : 1re Alexia Fancelli / 2e Louise Delorme / 3e ex aequo Mathilde GEron et Mare Gautron• Classement directionnelles Vétérans Femmes : 1re Fleur Chalot / 2e Sophie Rodier / 3e Karine Poivret• Classement directionnelles Jeunes Hommes : 1er Victor Bachichet / 2e Anthony Picard / 3e Théo Lhostis• Classement directionnelles Séniors Hommes : 1er Philippe Axmann / 2e Titouan Galea / 3e Théo De-Ramecourt• Classement directionnelles Vétérans Hommes : 1er Benoît Billet / 2e Benjamin Petit / 3e Arnaud Troalen

Tous les résultats et classements sur : www.afck.fr/content/championnat-de-foil-et-engie-kite-tour �Retrouvez toutes les vidéos de l’ENGIE Kite Tour sur : https://www.youtube.com/user/ffvlify � �

Stéphane Bodou

PODIUM DIRECTIONNELLES FEMMES.

PODIUM TWIN TIPS HOMMES

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La fin de l’olympiade est l’occasion de faire un état des lieux et d’anti-ciper les évolutions du projet de performance en kitesurf porté par la FFVL. Les jalons posés lors de l’olympiade précédente (2009-2012) ont permis de façonner les fonda-tions d’un dispositif pérenne mais toujours en évolution.

La FFVL poursuit la structuration de son dispositif de performance. Ce dispo-sitif intègre le Parcours d’Excellence Sportive (PES) kitesurf qui s’est forte-ment consolidé au cours de l’olympiade 2013-2016. Consolidé d’un point de vue institutionnel par la reconnaissance de haut niveau (2013) pour la discipline kitesurf, par la labellisation de trois pôles Espoirs et du pôle France (plus de 80 athlètes en structure) et par l’ins-cription sur liste ministérielle de Sportifs de Haut Niveau (SHN) et Espoirs (26 SHN et 21 Espoirs aujourd’hui). Conso-lidé d’un point de vue fonctionnel avec un nombre de titres et de podiums inter-nationaux en constante augmentation et obtenus par les membres des Collectifs Relève et Sénior, avec un accompagne-ment des athlètes sur les plans sportif, social et santé en progression qualita-tive permanente, avec l’identification de cadres du haut niveau formés, issus des circuits internationaux et producteurs d’outils, avec la multiplication de cel-lules territoriales orientées sur la haute performance. � L’olympiade 2013-2016 a permis de poser les fondations d’un dispositif de performance en kitesurf efficient : des résultats sportifs exceptionnels obtenus avec des moyens modiques. Pour autant l’effort doit être maintenu sur l’ensemble des champs structurels et fonctionnels pour conforter l’existant, maintenir la capacité d’adaptation du dispositif et répondre aux exigences institutionnelles et sportives de demain. C’est justement l’objet de notre Projet de Performance Fédéral kitesurf 2017-2020 qui renforcera l’intégration institution-

nelle du kitesurf, développera le bas-sin de recrutement et les dynamiques territoriales performantes, poursuivra la formation des cadres du kitesurf de haut niveau et la production d’outils, optimisera l’accompagnement des ath-lètes sur les plans sportif, social, santé, mobilisera des ressources humaines expertes et déjà très engagées. �Des axes forts Points d’appui fondateurs à reconduire et renforcer � • Résultats sportifs � internationaux- Les Français sont au sommet de la hiérarchie mondiale sur les formats de course : Foil, Vitesse et Format Olym-pique ;- les Français sont au sommet de la hiérarchie mondiale sur les compétitions de Freestyle Jeunes ;- les Français se positionnent de nou-veau dans le top 6 mondial en Freestyle Séniors. � • Accompagnement des sportifs- Montée en puissance des temps d’inte-raction encadrement-athlètes ;- montée en puissance de l’expertise des encadrements techniques ;- déploiement des dispositifs d’accom-pagnement scolaires et professionnels ;- structuration des réseaux médicaux et paramédicaux au local comme au national. � • Efficience budgétaire � du dispositif de performance- Coût modique pour le service public

(État et collectivités) au regard des résultats et de la qualité de suivi des athlètes : environ 150 000 € pour quatre Pôles et cinq équipes de France ;- autofinancement massif des athlètes par les cellules familiales et intervention importante des partenaires privés. � • Déploiement des dynamiques � territoriales orientées sur la � performance en kitesurf- Augmentation du bassin de détection infra PES à travers les ligues, clubs et structures scolaires ;- reconnaissance territoriale des struc-tures de performance susceptibles d’intégrer le Projet de Performance Fédéral (PPF) 2017-2020. �Et des pistes d’amélioration � • Intégration institutionnelle du kitesurf : renforcer les acquis du PES 2013-2016, les réinvestir dans le PPF 2017-2020, maintenir un dispositif adap-table capable d’intégrer les évolutions internationales et développer les parte-nariats publics et privés. � • Bassin de recrutement et dynamiques territoriales : poursuivre l’effort de développement des structures formatrices, notamment des jeunes athlètes et des féminines, et renforcer le réseau des structures d’entraînement. � • Formation des cadres du haut niveau et formalisation : renforcer l’expertise des cadres, maintenir l’effort de formation des cadres bénévoles et professionnels et accélérer la produc-tion d’outils de suivi des sportifs.

KiteCOMPÉTITION

➜ DES FONDATIONS SOLIDES

POUR LE KITESURF DE HAUT NIVEAU !

➜ MÉDITERRANÉE KITESURF FREESTYLE TOUR !

CHAMPIONNAT INTERLIGUES

� • Accompagnement des spor-tifs : augmenter les temps d’interaction entre les staffs et les athlètes sur les champs sportif, social et santé et pour-suivre les efforts d’individualisation des interventions. � • Management des staffs d’en-cadrement : stabiliser les ressources humaines fondatrices et valoriser le travail des staffs qualitativement et financièrement. �Une année 2016 exceptionnelle ! � L’année 2016 restera une année charnière à de nombreux titres. Elle fut en effet marquée par de nombreuses difficultés institutionnelles au niveau international, qui ont rendu les calen-driers sportifs très instables. � Pour autant, et malgré les incer-titudes, il faut souligner l’engagement des staffs des Pôles et des équipes de France qui font un travail de plus en plus reconnu (par les athlètes et les ins-titutions) et qui obtiennent des résultats de très haut niveau. Mais plus encore, il faut remercier les sportifs tant ils font preuve d’adaptation ! Adaptation aux difficultés institutionnelles, à l’évolution des formats de compétition, des tech-niques et des matériels. � C’est cet enthousiasme communi-catif qui permet l’émergence de talents au plus haut niveau de la hiérarchie mondiale, dans tous les formats et dans toutes les catégories d’âge. On peut citer, entre autres progressions exceptionnelles, celles d’Alexia Fan-celli, de Nicolas Parlier, d’Axel Mazella ou de Théo Lhostis en Foil, ou encore celles de Pauline Valesa, Paul Serin, Valentin Garat, Antoine Fermon, Nicolas Delmas ou Julian Krikken en Freestyle. Les tout jeunes ne sont pas en reste, et bien qu’on ne puisse pas tous les citer ici, ils progressent à grande vitesse et occupent les podiums. �Tout cela n’est que le début de l’aven-ture du kitesurf de haut niveau ! Le projet de performance kitesurf de la FFVL 2017-2020 devra être plus ambi-tieux encore et nul doute que nous possédons les ressources humaines pour cela !

Éric Wyss

Le championnat interligues PACA / Languedoc-Roussil-lon a vu le jour cette année avec trois étapes, le MUC Kite Challenge en mai à Port-Camargue, l’étape de Leucate organisée par le KSL pendant Leucate’N Roll Fes-tival et la finale à l’Almanarre avec le club HKA et l’école Le Spot Kite Center le week-end du 5 novembre.

21 concurrents étaient présents pour la finale, dont la majorité étaient en catégorie benjamins, soit de 12 à 13 ans. La moitié des concurrents avait moins de 16 ans ! Une grande première qui promet pour l’avenir de notre sport !

Le premier jour, par un temps pluvieux, le vent a fini par se lever et la com-pétition a pu être lancée dans 15 nœuds de SSW. Chez les femmes, ce sera Luna Kuhn qui s’imposera, suivie de près par Poema Newland. Chez les garçons, Julian Krikken, qui dominait la première manche, s’est fait dépasser par Nino Liboni qui a mieux navigué sur son second run. La pluie devenant trop forte, la compétition a été stoppée sans que soit achevée la seconde manche.Tous les concurrents se sont retrouvés le soir autour d’un buffet mexicain convivial à l’UCPA, suivi d’une petite soirée animée par un DJ.

Le lendemain, le mistral bien matinal nous a permis de démarrer tôt la com-pétition, comme prévu. Les conditions furent difficiles avec un vent de 25-30 nœuds de NW, et une grosse houle connue des Hyérois ! � Nous avons pu finir la seconde manche avec un changement de classement provisoire : Julian Krikken et Thaïs Kriegel remportent les quali-fications. � Le vent étant toujours bien présent, les tableaux des éliminations ont pu être lancés, en attaquant en huitième de finale pour les garçons et en quart de finale pour les filles. � Thaïs Kriegel remporte l’épreuve sur son home spot, suivie de Marie-Charlotte Rolando et Poema Newland. � Chez les garçons, les riders locaux s’imposent aussi sur le podium : Nino Liboni remporte l’épreuve, Arthur Lhez est 3e et Julian Krikken finit second de l’étape. � La remise des prix fut remplie de joie et de bonne humeur à l’école de kitesurf Le Spot Kite Center, et tous nos concurrents ont été gâtés grâce aux partenaires que l’on remercie chaleureusement : North Kite-boarding, Fone, Ozone, Nature Kite Shop et bien sûr la FFVL et la ligue PACA.

Luna Kuhn remporte au tirage au sort une planche de kitesurf Xride 2017 offerte par North Kiteboarding !

Stéphane Bodou .

PODIUM FEMMES.

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«Le Parcours d’Excellence Spor-tive (PES) kitesurf

qui s’est fortement consolidé au cours

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lasagnes, le vin (d’un copain deltiste)… aucune fausse note, si l’on peut dire ! � � Le « podium » de l’organisateur, non validé par la FAI il va sans dire : � 1er : ASUL Vol Libre (que l’on soupçonne de dopage !). � 2e : le Delta Club d’Annecy (que l’on soupçonne de magouilles !). � 3e : Les Ailes du Loup (que l’on soupçonne d’avoir laissé les meilleures places aux invités !). �À noter pour terminer l’excellente couverture médiatique de l’événe-ment avec un article en première page de la presse locale et l’excellent film de Pierre dit « le Piaf » qui utilisa pour l’occasion un drone profession-nel. À ne pas louper : � https://vimeo.com/181390867 � �

Alain Etienne � � � �Lu sur la Toile :• 50 pilotes, 80 vols sur un week-end sans incident, des pilotes qui dé-couvrent ou redécouvrent le Lachens, une météo assez bonne, de la convivia-lité, des anecdotes, des retrouvailles : un excellent cocktail pour une mani-

festation réussie grâce à l’esprit de groupe, les diverses compétences et la volonté de tous. � • Des hordes de bénévoles souriant(e)s pour nous accueillir, un beau mix de tous les clubs du coin, un Medoro en chef d’orchestre discret, un peu préoccupé par les responsabilités du début d’événement (apaisé ensuite), du soleil, des nuages, une confluence qui chatouille, un beau site, des ailes, des gonzesses, de gros sandwiches, de grosses platées de lasagnes, des

deltistes musiciens qui font chan-ter à leurs femmes une chanson cochonne, des petits jeunes motivés qui jouent pour les vieux avinés ; week-end bucolique bien sympa-thique dans une région qui vaut le détour. Bon point pour la bonne humeur générale et le zéro blessé aussi ! � • C’était loin, mais c’était beau, c’était bien ! Un vol super agréable le samedi, un accueil bien chaleureux, le week-end qui te net-toie la tête !

CFDCD : derrière ce sigle barbare se cache la coupe de France des clubs delta, une rencontre amicale ayant lieu chaque année fin août. Il ne s’agit pas d’une compétition et l’esprit qui prévaut ici est la convi-vialité, le plaisir de partager des moments de vol, la rencontre entre des personnes venant d’horizons différents, la découverte de nou-veaux sites… �Lors de l’édition 2015 organisée dans les Vosges au Treh, Georges Medero, le président des Ailes Libres de la Sainte-Baume, avait annoncé que son club organiserait l’édition 2016 au Lachens. Les Ailes du Loup, le club le « plus mythique et sympathique de la galaxie » comme on a pu le lire sur le forum du DC 82 et Lachens Vol Libre, le club local, ont largement contribué à la réussite de la manifestation qui fut soutenue par la municipalité de la

Roque Esclapon. Un grand merci aux nombreux bénévoles des trois clubs. De l’avis général, l’organisation fut parfaite et les conditions météo au rendez-vous comme cela est souvent le cas sur le « toit du Var ». �Site historique très en vogue dans les débuts du vol libre, le mal nommé La-chens fut à la hauteur de sa réputation et les nombreux pilotes delta décou-vrant le site repartirent enchantés. Mal nommé car, en provençal, « la chens » signifie la prairie. Les vieux paysans du secteur disent d’ailleurs : « je vais à la chens ». Ce sont les militaires respon-sables de l’élaboration des premières cartes d’état major qui ont effectué la confusion en inscrivant « le Lachens » sur les premières cartes. � Le Lachens, ou La Chens pour les puristes donc, est un site parfaite-ment adapté à ce type de rencontre. Une aire de dépliage vaste, un décol-lage sud aisé, un atterrissage officiel

dégagé et surtout la possibilité de partir en cross avec des vaches immenses. �Le samedi François Chapon, président des Ailes du Loup, a concocté un par-cours facile et sécuritaire. Une balise à Bargème, une autre du côté du col de Bleine avec retour (on ne parlera pas de « but » ici puisqu’il ne s’agit pas d’une compétition à proprement parler) à l’atterrissage officiel de la Roque Escla-pon. Certains ont eu du mal à raccro-cher le premier thermique, d’autres ont tourné plusieurs fois le parcours… La coupe des clubs accueille les pilotes de tous niveaux, du débutant au champion chevronné, c’est ce qui fait son charme. � Le dimanche, après un briefing météo et sécurité assez pointu, le vol était libre avec une précision d’atter-rissage. La chaîne d’arpenteur des siècles derniers fut indispensable pour départager les concurrents ! Patrick Choppard, quant à lui, tenta de rentrer « à la maison » par la voie des airs et fut bloqué par la pluie un peu au nord de Gap. Une performance qui laisse rêveur au regard des conditions météo. �La soirée de samedi fut à la hauteur de la manifestation : l’orchestre de jazz des deltistes (Jacques sax ténor, Michel basse, Mado sax, Bertrand trompette et Alain guitare) à l’apéro, les discours, les

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➜ CFDCDCOUPE DE FRANCE DES CLUBS DELTA

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«La coupe des clubs accueille les pilotes de tous

niveaux, du débutant au champion chevronné.»

AIRE DE DÉPLIAGE.

BRIEFFING.

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DÉCOLLAGE SUD.

COMPÉTITION

DeltaINFO INFO

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Les deltistes bordelais sont plus nombreux et reviennent voler régulièrement à la dune du Pilat (de septembre à mi-juillet).

Quand on les voit voler, ça paraît facile, mais le vol avec un vent assez fort demande quelques précautions. Voici quelques conseils pour les del-tistes de passage qui souhaiteraient découvrir ce site magnifique. �Nous allons disséquer ici un décol-lage delta à la Dune, sur le plateau du Pilat camping. � Ce site permet des décollages ouest à nord-ouest. En delta, entre 25 et 35 km/h, c’est idéal. Privilégier le vol en delta dans les vents forts pour éviter la surpopulation et les risques de collision avec les parapentes. Le décollage

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➜ DÉCOLLAGE ET ATTERRISSAGE AU PILAT

LA PARTIE SUD SITUÉE ENTRE LA GRANDE DUNE ET LE PETIT NICE,

EXPLOITABLE À PARTIR DU PYLA CAMPING. AU FOND, AU NIVEAU DES

BLOCKHAUS : LE SITE DES GALLOUNEYS.

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1 LA ZONE EST TRÈS APPRÉCIÉE POUR LES WAGGAS, DONC IL Y A DU MONDE, ON ATTEND UN CRÉNEAU POUR DÉCOLLER, PATIENCE… IL Y A ASSEZ DE VENT L’AILE VOLE DÉJÀ.SI LE VENT EST FORT NE PAS HÉSITER À SE FAIRE AIDER PAR UNE OU DEUX PERSONNES AUX CÂBLES LATÉRAUX.

1 PRISE DE VITESSE EN VENT ARRIÈRE : LE PILOTE SE PRÉSENTE À L’ATTERRISSAGE

2 FIN DU VIRAGE À GAUCHE AVEC UN TIRÉ SUR LA BARRE EN FIN DE VIRAGE POUR COMMENCER À PLONGER

3 ON STABILISE SON AILE, ON PASSE LES MAINS AUX MONTANTS, ON TIRE POUR DESCENDRE

4 ARRONDI : ON REPOUSSE TOUT DOUCE-MENT LA BARRE, PAS DE POUSSÉ FINAL ÉNERGIQUE : IL Y A DU VENT …

2 C’EST DÉGAGÉ, AILE BIEN ÉQUILIBRÉE, COURSE PROGRESSIVE, CE N’EST PAS PARCE QU’IL Y A DU VENT QU’ON NE COURT PAS : VITESSE = SÉCURITÉ ; ON TIRE BIEN SUR LES MONTANTS POUR MAINTENIR L’INCIDENCE.

ROTATION DES MAINS TERMINÉE, ON PILOTE L’AILE TOUT EN ACCÉLÉRANT, ON MAINTIENT L’INCIDENCE, ON ALLONGE LA FOULÉE.

LA SANGLE EST BIEN TENDUE : DÉBUT DE ROTATION DES MAINS.

• Variante : si le vent est fort et que l’aile vole déjà à l’arrêt vous pouvez saisir les montants directement et supprimer la rotation des mains, ça marche parfaitement.

ÇA VOLE ! ON PASSE DES MONTANTS À LA BARRE DE CONTRÔLE ET ON RENTRE DANS LE HARNAIS : CLASSIQUE.

Le décollage delta à la dune du Pilat présente quelques particularités que nous venons d’évoquer. Décoller pro-prement à la dune, c’est bien, mais y atterrir sur ses pieds, c’est pas mal non plus ! � Nous allons disséquer ici un atterrissage delta sur le plateau du Pilat camping. �• Présentation du site : le plateau du Pilat camping se trouve derrière le rideau de pins ; en orange sur la photo ci-contre, la trajectoire à suivre par vent d’ouest ou nord-ouest. �• Les difficultés :- la longue partie vent arrière au-dessus des arbres ;- bien appréhender la hauteur, il vaut mieux partir trop haut que trop bas ! - les arbres situés à l’entrée du Pilat camping, il faut virer juste devant et plonger rapidement vers le sol ; pour les moins aguerris, ne pas hésiter à aller plus loin sur la dune. �Nous décomposons : - perte d’altitude afin de ne pas arri-ver trop haut au-dessus des arbres ;- avant de s’engager on vérifie que l’espace est dégagé ;- quand tout est ok : virage à droite au niveau de la lisière ;- prise de vitesse dans la partie vent arrière ; il est très important de prendre de la vitesse en tirant sur la barre de contrôle. � La vitesse du vent ajoutée à celle de l’aile donne une vitesse/sol impres-sionnante (dans les 60 à 70 km/h) qui pourrait emmener un pilote inexpé-rimenté à pousser sur la barre pour ralentir, ce qui fait que l’aile pourrait alors décrocher lors du dernier virage. La vitesse air permet au pilote d’avoir une aile qui répond parfaitement, en particulier lors du dernier virage. �Toutes les techniques évoquées ici sur le magnifique site de la dune du Pilat sont bien évidemment transposables sur les autres sites de vol libre delta. � Alex Briéba

25

L’atterissage

➜ EN BREFLE DELTA EN GIRONDE

• Les sites principaux :Le Pilat ; Hourtin ; Le Pin sec

Vous voulez voler en delta solo ou faire un baptême delta en biplace : Contactez le club Atlantique Delta :www.atlantiquedelta.fr

DeltaFORMATION

26

Organisé avec le concours de la commission féminine du Comité national delta (CND), le retour d’ex-périence d’un stage d’une semaine d’initiation filles à Monceau-sur-Dor-dogne (Corrèze).

Voici les ingrédients pour une se-maine d’initiation au delta réussie :• deux moniteurs qui se complètent par-faitement : Hervé Duplan, expérimenté, sage et d’un calme olympien, assisté par Nicolas Coqueraut, en formation, très engagé dans l’activité, et d’une énergie débordante !• sept belles jeunes femmes avides de pouvoir piloter un delta en autonomie ;• un simulateur de vol extraordinaire ;• trois pentes-écoles magnifiques orientées différemment, pour essayer d’avoir toujours une solution en fonction du vent ;• un hébergement en bungalow dans un camping au bord de la rivière, pour se relaxer durant les rares moments d’inactivité ;• et beaucoup d’humour, de bonne humeur et d’énergie positive ! � C’est donc durant la semaine du 9 au 14 avril dernier que cette joyeuse bande de moniteurs deltistes et néophytes féminines s’est retrouvée

à Monceau-sur-Dordogne, dans le fief d’Hervé, pour apprendre à piloter un delta en autonomie. � Les jours se sont succédé à une vitesse folle ! Nous avons fait nos tout premiers pas sous le simulateur de vol, un delta accroché à un câble, ce qui permet de prendre ses repères pour la course, le vol et l’atterrissage. C’est vraiment un excellent moyen de se mettre à la pratique sans stress, puisqu’il combine totale sécurité et réelle impression de vol en autonomie ! Nous avons toutes beaucoup apprécié cette machine révolutionnaire, « en-core ! encore ! » ! � Ensuite nous avons rapide-ment enchaîné avec les séances en pente-école (on passe aux choses sérieuses !), qui nous ont bien fati-guées, mais dont nous étions toutes avides, car elles nous mettaient en vrai situation de décollage et d’atterrissage. En fin de semaine, on partait du haut de la colline et on arrivait à rester quelques secondes en l’air : « on vooooole ! ». Nous étions tellement contentes d’en être arrivé là en si peu de temps ! � Malheureusement, le temps n’a pas toujours été au rendez-vous ; nous avons subi la pluie et les « mauvais » vents pendant plusieurs demi-journées, mais qu’à cela ne tienne, on en a profité

pour faire de la théorie sur le climat, la météo et les détails techniques de vol : indispensable pour comprendre les bases du vol libre et de la pratique du delta. � Certaines d’entre nous étaient des parapentistes (avérées ou débu-tantes), parachutistes ou n’ayant jamais volé, mais notre progression a été assez homogène. Nos moniteurs ont été d’un calme à toute épreuve, sensibles à nos craintes et à nos (grandes) attentes ; ils ont donné beaucoup d’énergie durant une semaine et ont tout mis en œuvre pour que le stage se passe bien et dans la bonne humeur. � C’est avec beaucoup de tristesse et d’amertume que nous n’avons pas pu effectuer notre premier grand vol à la fin de la semaine, la mauvaise météo récurrente ayant freiné notre progres-sion. Cela reste tout de même un beau moyen de fidéliser la clientèle, puisque cette frustration a été à l’origine de l’énorme motivation pour trois d’entre nous de revenir à la charge et de voler pour la première fois aux côtés d’Hervé, quelques semaines plus tard ! Depuis, certaines ont d’ailleurs déjà participé à des semaines de perfectionnement dans les Alpes et même en Espagne ! Le delta, ça vous gagne ! �Un énorme merci donc au club Toolaho, à Hervé et à Nicolas pour leur disponi-bilité, leur pédagogie, leur énergie, leur bonne humeur et leur hospitalité. Merci à Lydie Ledieu qui nous a permis, grâce à son investissement au sein de la commission féminine, d’apprendre cette magnifique activité qu’est le delta. Merci à la fédération pour les subventions, sans lesquelles certaines d’entre nous n’auraient jamais pu aborder l’activité et merci à tous d’avoir pris le temps de lire cet article ! � À très bientôt sur les décos fran-çais et/ou étrangers !

Théry Philippine .

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INFO

COURSE AVEC UN MONITEUR.

➜ STAGE D’INITIATION

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➜ CND :NOUVELLE OLYMPIADE – NOUVEAU PROJET POUR LE DELTA

Les Assises du Delta viennent de se tenir à Voiron, les 19 et 20 novembre derniers. Le Comité National Delta a été créé voici maintenant dix ans mais les Assises de cette année sont importantes car une nouvelle olympiade va débuter, avec de nou-veaux élus. On en profite donc pour remercier vivement ceux qui nous quittent – ainsi que bien évidem-ment ceux qui continuent – pour tout le travail réalisé au béné-fice du delta. En effet le Comité National Delta c’est avant tout des deltistes qui s’investissent au quotidien, car en l’absence de bras, pas d’évolution ni même de devenir pour notre belle activité.

Le bilan a été dressé de ces quatre dernières années par chaque responsable ; en voici la synthèse.• Nos champions se sont distingués lors des championnats du monde 2015 au Mexique : l’équipe de France est vice-championne et Antoine Boisselier lui aussi monte sur la deuxième marche du podium.• L’accidentologie a été élevée, avec douze décès au cours de l’olympiade, et en moyenne une vingtaine d’acci-dents par an. C’est beaucoup trop !

• Nous étions 916 deltistes en 2012 et nous sommes 780 en 2016 en pratique principale ; 1022 en pratique secon-daire en 2012 et 1080 en 2016.• Un important travail a été effectué en direction de la formation : le nombre de moniteurs fédéraux a augmenté, les livrets pédagogiques delta sont sortis…• De nombreuses de journées décou-verte se sont déroulées ces dernières années. Elles ont permis à un large public de découvrir le delta. Un grand merci aux clubs organisateurs et à Catherine Richard qui a su magistrale-ment relancer ces actions.• Des stages filles et des stages jeunes ont été organisées chaque année, dans une excellente ambiance.• Le Mondial Delta multi classes à Annecy en 2014 a été une grande réussite et le Mondial classe 2 est en préparation, il aura lieu à Aspres-sur-Buech en 2017. � Nous nous sommes donc tournés vers l’avenir et notre ambition pour les quatre années à venir est � « Voler mieux en sécurité et être plus nombreux en fin d’olympiade » �Les participants ont donc défini une première vague d’actions à mener au sein de trois grands projets :• voler mieux – améliorer sa technique ;

• voler en sécurité – mieux gérer le risque ;• être plus nombreux – journées découverte, augmentation du nombre d’écoles, meilleure communication. � Nombre de participants se sont donc engagés à participer à ces actions mais bien sûr nous souhaitons ardemment que d’autres nous rejoignent car sans bénévoles aucune action n’est possible. �Pour finir et dans le cadre d’un nou-veau règlement intérieur commun aux comités nationaux, nous avons procédé à l’élection de six membres du CND : Alain Etienne, Pascal Lan-ser, Jean-Marc Gourdon, Richard Walbec, Sam Duprat ainsi que Jean-Louis Debiée qui conserve la présidence pour la mandature. Les rejoindront bientôt six autres personnes – dont au moins trois femmes – ceux-là nommés par le CD fédéral sur proposition du président du CND. �Nous faisons donc appel aux del-tistes pour qu’ils nous rejoignent dans les actions à mener et ainsi contribuent à faire évoluer notre belle passion.

Jean-Louis DebiéeContact : jlouis.debiee@gmail.

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Abonnez-vous !Au magazine de la Fédération française de vol libreoui, Je m’abonne à Vol Passion, 1 an 4 numéros pour 6 euros.Je règle ci-joint en chèque à l’ordre de la FFVLNom ............................. Prénom ...............................Adresse ......................................................................Mail ........................................... Tél ........................... FFVL 4 rue de Suisse 06000 Nice.

COMPÉTITION

Cette aventure nous avons voulu la

partager en mettant le ciel à la portée

de tous, notamment des jeunes et

des personnes à mobilité réduite.

L’association Handiciel est venue de

Normandie pour faire découvrir le ciel

vosgien à une dizaine de personnes

en situation de handicap. Et nous

avons monté un projet pédagogique

de découverte de l’activité pour huit

jeunes de la région avec quatre autres

partenaires. Ils ont notamment bénéfi cié

d’un stage d’initiation au parapente.

À souligner également, le week-

end des 22 et 23 août en ouverture du

championnat, l’organisation à l’initiative

du Comité régional olympique et sportif

d’Alsace, d’un village des sports de

nature à destination du grand public,

sur les bords des lacs de Kruth et

de Longemer. Plus d’une vingtaine

d’activités étaient proposées à la

découverte.

Parallèlement, durant toute

la semaine du championnat, les

partenaires du championnat de France

ont pu découvrir le parapente à travers

des baptêmes biplaces qui leur étaient

offerts et assurés par les écoles du

massif.

Par ailleurs nous avons voulu faire de

la communication une priorité. Pour ce

faire nous avons mis en place en amont

du championnat un pôle de production

médias (relation médias, production

d’images photo et vidéo, rédactionnel)

avec pour objectif de faire vivre la

manifestation, avant, pendant et après,

auprès du plus grand nombre, du grand

public

Voilà pour l’esprit de ce championnat

de France. Le bilan en deux mots : pari

gagné !

Bilan sportif

Côté participation, 122 pilotes ont

fait le déplacement dont 25 pilotes

internationaux (en majorité allemands)

sont venus concourir en « open ». Soit

onze nationalités représentées. Les plus

éloignés sont venus du Danemark : Max

Peterse, de la Nouvelle-Zélande et de

Russie : Alexey Tarakanov.

Une bonne partie des meilleurs

nationaux étaient présents, dont

la championne et le champion en

titre 2014, Seiko Fukuoka-Naville et

Charles Cazaux, venus tous deux

remettre en jeu leur titre ; ce fut un

plaisir de faire leur connaissance et de

côtoyer tous ces champions.

14 pilotes locaux représentaient

le massif des Vosges et le grand Est.

Certains découvraient pour la première

fois le championnat de France.

Tout commença bien avec deux

belles journées de vol avant le

championnat, qui ont ouvert

les appétits et aiguisé les ardeurs ;

malheureusement elles furent

suivies d’une semaine où une météo

capricieuse et contrastée a mis

les nerfs des organisateurs et

des pilotes à rude épreuve. Un

championnat validé malgré tout

avec deux manches de 44 et

56 km.

Ne voulant négliger aucun

créneau, nous avons tenté

une manche courte, très tôt le

dimanche 23. Mais un vent fort,

l’arrivée d’un front pluvieux et des

« conditions de vol de niveau 3 »

annoncés par les pilotes en l’air

ont conduit le DE à annuler la manche.

Le lundi, météo pluvieuse : visites

touristiques, comme la découverte de la

route des vins.

Le mardi et le mercredi ont été les

plus belles journées volables et

« manchables ». Le mardi, première

manche, intense et technique. Le Treh

– Wintzenheim (piedmont alsacien, à

l’entrée de la vallée de Munster). Une

manche réalisée en 1 h 6 min ! par

Charles Cazaux !

Deuxième manche le mercredi,

LA journée de la semaine ! Une manche

de 56 km. Départ du Treh, survol de la

vallée des lacs, avec ceux de Longemer

et de Gérardmer. Plaf à 1500 m.

12COMPÉTITION

parapente

Le projet de championnat de France de parapente 2015 dans le massif des

Vosges est la rencontre d’un grain de folie, d’une triple volonté et d’une

furieuse envie. Partager notre passion, promouvoir l’activité et le massif

des Vosges et relever le défi ; voilà pour les volontés. Vivre une aventure

humaine ; voilà pour la furieuse envie.

Relever le défi , parce que

d’emblée nous faisions le choix

de la diffi culté avec la somme

de plusieurs paramètres :

composer une équipe

interrégionale de bénévoles qui

ne se connaissaient pas pour

organiser un événement qui

était une première pour eux, de

surcroît un événement sensible

à la météo dans une région

qui n’est pas réputée pour son

ensoleillement.

Nous voulions partager cette

aventure humaine à l’échelle

de la communauté du vol

libre du massif des Vosges

et surtout en faire un trait

d’union. Un trait d’union

entre clubs locaux, avec

les ligues d’Alsace et de

Lorraine de vol libre. C’était

une première, que deux

ligues, Alsace et Lorraine,

s’associent avec un club

local pour l’organisation d’un

tel événement. Cela a donné

un comité d’organisation

interrégional, qui s’est

retrouvé une fois par mois

pendant presque un an et

demi. Nous avons appris

à nous connaître et avons

pris du plaisir à travailler

ensemble.

Un trait d’union entre

des hommes et des

femmes de bonne volonté,

en associant les socio-

professionnels, les écoles

et plus largement les

acteurs touristiques de

la vallée de Saint-Amarin

et du massif des Vosges.

Un trait d’union enfi n, entre ciel et terre,

pour faire de ce championnat une vitrine

de l’activité vol libre et du massif des

Vosges. Nous avons voulu l’insuffl er à

l’ensemble de nos partenaires.

COMPÉTITION

COMPÉTITION

Relever le défi , parce que

➜ CHAMPIONNAT DE FRANCE

DANS LES VOSGES

« Une bonne partie des

meilleurs nationaux étaient

présents, dont la championne

et le champion en titre 2014,

Seiko Fukuoka-Naville et

Charles Cazaux, venus tous

deux remettre en jeu leur titre »

➜➜CHAMPIONNAT DE FRANCE

DANS LES VOSGES

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L’ÉQUIPE DES BÉNÉVOLES.

SUITE PAGE 14...

13

COMPÉTITION18

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France dans la catégorie Hommes

Juniors. Axel court pour la dernière

année dans cette catégorie et parta-

gera la catégorie reine des Seniors

l’année prochaine.

Champion de France speed cros-

sing 2015 Seniors Hommes, Philippe

Axmann prend la tête du classement

et s’empare donc du titre 2015. Il

devance Maxime Nocher. Alexandre

Caizergues prend la troisième place

du podium. Championne de France speed

crossing 2015 Seniors Femmes,

Alexia Fancelli s’impose sans diffi culté

devant Marie Desandre Navarre et

Fanny Laurent. Tous les classements par catégorie

sont sur www.afck.fr

Toutes les informations sportives

sur www.kitenews.fr et kite.ffvl.fr

La saison de l’ENGIE Kite Tour

2015, championnat de France de

kitesurf speed crossing, s’achève ce

dimanche 27 septembre à Perros-

Guirec dans les Côtes d’Armor

par la victoire de Philippe Axmann

(catégorie Hommes Seniors) et

d’Alexia Fancelli (catégorie Femmes

Seniors).

Les 68 riders inscrits à l’étape ont

évolué sur un spot unique, depuis la

plage du Trestraou jusqu’au large de la

superbe côte de granit rose, face aux

Sept-Îles. Cette ultime étape a offert

un beau soleil aux spectateurs venus

nombreux encourager les riders et des

conditions de vent idéales pour valider

neuf manches au cours du samedi et du

dimanche ; vendredi le vent était trop

faible.

Le concept de ce championnat peut

s’assimiler à une régate : les riders

doivent allier vitesse, technique et

stratégie pour être le premier à l’arrivée

d’un parcours en slalom balisé par des

bouées. Samedi le vent s’est levé en début

d’après-midi permettant de lancer offi -

ciellement la fi nale du championnat de

France de kitesurf speed crossing 2015,

appelé l’ENGIE Kite Tour. Les riders ont

ainsi validé quatre manches sur les six

lancées, dans un régime de nord-est

souffl ant à 15 nœuds, sur un parcours

d’environ 4 km mouillé en « v » et balisé

par des bouées. La marée montante de

coeffi cient 92 n’a pas permis de lancer

plus de manches durant cette première

journée, le parc coureurs étant devenu

trop étroit.Dimanche à 8 h 30, l’heure du briefi ng

des coureurs, le vent souffl e déjà. Tous

les compétiteurs déjà bien éprouvés par

les conditions délicates de la veille (fort

courant et algues) sont dans les star-

ting-blocks pour en découdre... Ce sont

cinq manches qui sont validées (sur

neuf lancées) dans des conditions

« forcissant » obligeant certains cou-

reurs à changer de taille d’aile. Les

10 km du parcours ont donné du fi l à

retordre aux kitesurfers qui ont parcouru

en cumulé presque 100 km sur les deux

jours de compétition.

Axel Mazella, impérial, ne laisse aucune

chance à ces co-compétiteurs et réalise

un grand chelem durant cette 4e et

dernière étape. Il domine donc la tête

du classement scratch (classement par

ordre d’arrivée) devant le multiple cham-

pion du monde Maxime Nocher et avec

dans son sillage Philippe Axmann. Il

s’empare donc du titre de champion de

KiteCOMPÉTITION

➜ PHILIPPE AXMANN ET ALEXIA FANCELLI

SONT LES CHAMPIONS DE FRANCE DE KITESURF SPEED CROSSING 2015

«Le concept de ce

championnat peut

s’assimiler à une

régate : les riders

doivent allier

vitesse, technique

et stratégie pour

être le premier à

l’arrivée»

PHOTO ALEXIS FANCELLI

Le championnat de France de kitesurf

speed crossing vient de s’achever avec

la fi nale à Perros-Guirec, en terre

bretonne, du 27 au 29 septembre.

Ce circuit de quatre étapes porte le nom

du partenaire offi ciel du kite à la FFVL,

ENGIE. Après l’Almanarre (Var), le Festikite à

Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault), Wimereux (Pas-de-Calais), puis

Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), les 156 compétiteurs ont pu s’affronter sur des parcours

simples et variés. Le principe de ce championnat est de permettre à tous les supports

d’être classés en même temps. Classer un rider en twin tip dans la même catégorie qu’un

rider en foil peut paraître curieux, voire bousculer certaines philosophies à cause de

l’écart de performances entre ces deux supports, mais le principe est bien de donner

la possibilité à tout un chacun de s’inscrire et de découvrir la compétition. Sachant que

les trois premières manches de chaque étape sont courues sur des parcours de type

« slalom downwind », un pratiquant d’un niveau équivalent à celui en sortie d’école peut

très bien faire cette expérience.

L’AFCK, qui a impulsé cette volonté, a conscience qu’à la suite d’une expérience

le pratiquant souhaitant s’investir un peu plus dans la compétition va s’équiper en

conséquence. Sur chaque étape, la fl otte des compétiteurs est divisée entre les experts qui font pour

la plupart le tour complet en foil ou en planche de speed crossing et les novices en twin

tip, ces derniers plutôt membres ou proches du club organisateur, viennent passer un

bon week-end en se mettant dans des situations de navigation qu’ils n’auraient pas osé

tenter seuls. Les deux premières étapes, l’Almanarre et le Festikite, ont fait le plein de participants

avec respectivement 102 et 98 inscrits. Les deux autres étapes, Wimereux et Perros-

Guirec ont, quant à elles aussi, remporté un vif succès avec près de 70 compétiteurs

sur l’étape du Nord et plus de 70 sur la fi nale bretonne. Ce nombre d’inscrits, dans

des régions où il y a moins de pratiques « course », est un très bon indicateur quant

au succès du Kite Tour avec parfois plus d’un tiers de juniors ! Certains viennent

même en famille. Ce circuit tient donc un rôle fédérateur pour des personnes qui iront

certainement après vers le championnat phare en foil.

De nouveaux compétiteurs et de nouveaux champions émergent, avec notamment

la belle performance de Philippe Axmann, qui a su profi ter du forfait de Max Nocher

blessé au Festikite, tout en étant constant sur la saison.

Au scratch des hommes, le jeune Axel Mazella surclasse tous les autres concurrents !

Chez les juniors femmes, Anaïs Mai Dusjardin remporte le titre et s’offre le doublé

cette saison en étant aussi championne de France freestyle.

Chez les séniors femmes, Alexia Fancelli est championne de France de speed

crossing pour la seconde année consécutive et après avoir gagné le championnat de

France de foil et la Silver Cup, elle remporte les épreuves majeures en France cette

année. Stéphane Bodou

Résultats :Juniors Femmes : 1re Anaïs Mai Dusjardin / 2e Camille Salvinien / 3e Lisa Lussigny

Séniors Femmes : 1re Alexia Fancelli / 2e Marie Desandre Navarre / 3e Fanny Laurent

Vétérans femmes : 1re Fleur Chalot / 2e Miriam Mention / 3e Mireille Cler

Juniors Hommes : 1er Axel Mazella / 2e Théo de Ramecourt / 3e Kérian le Borgne

Séniors Hommes : 1er Philippe Axmann / 2e Max Nocher / 3e Alex Caizegues

Vétérans Hommes : 1er Benjamin Petit / 2e Arnaud Troalen / 3e Sébastien Bourdon

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18 KiKiteteCOMPÉTCOMPÉTCOMPÉTITIONCOMPÉTCOMPÉTITION

➜➜ PHILIPPE AXMANN ET ALEXIA FANCELLI

PHILIPPE AXMANN ET ALEXIA FANCELLI

SONT LES CHAMPIONS DE FRANCE DE KITESURF SPEED CROSSING 2015

19

Le championnat de France de kitesurf

speed crossing vient de s’achever avec speed crossing vient de s’achever avec

la fi nale à Perros-Guirec, en terre

bretonne, du 27 au 29 septembre.

Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault)

COMPÉTITIONCOMPÉTITIONCOMPÉTITIONCOMPÉTITION

➜ L’ENGIE KITE TOUR

UNE SAISON VIENT DE S’ACHEVER.

DeltaCOMPÉTITION

COMPÉTITION

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vacher volontairement au même endroit que Lydie, la pilote qu’il accompagnait, sera déclaré vainqueur avec sa compagne de vol. Mais cela n’est que symbo-lique puisque l’objectif du challenge est avant tout la rencontre entre pilotes et le partage des informations. Malgré une météo capricieuse, Pascal Lanser a réussi à programmer deux journées de vol au décollage d’Aspres La Longeagne et de Laragne nord. La journée « involable » (orages, pluies) a été consacrée à un exposé passionnant de Piéro Zin sur le vol de distance et au visionnage de fi lms sur le delta qui ont donné lieu à de riches échanges. L’édition 2015 du challenge CND a été une grande réussite. La présence de nombreux jeunes, gar-çons et fi lles, est réjouissante et montre que la relève est là dans le delta. Côté organisation matérielle, tout fut parfait : navettes, covoiturage,

paniers-repas, assistance au décollage, exposé météo, pointage sécurité, soirée festive… Une telle réussite n’a été possible que grâce aux bénévoles qui, dès huit heures du matin, étaient sur la brèche. Qu’ils en

soient chaleureusement remerciés ! Un spectaculaire petit fi lm sur cette manifestation a été réalisé par Thierry Bento, le « Fellini du delta » : http://lien.ffvl.fr/5

Alain Étienne

« Mario, je ne comprends pas, je perds le thermique !- Tu perds le thermique parce qu’il est couché par le vent du sud. Laisse-toi dériver derrière la crête en écoutant ton vario. Il n’y a aucun problème de sécurité.- OK merci. »

Marion Alonzi, champion de France delta 2015, distille ses conseils avisés à Lydie, sa partenaire de vol. Ensemble, du décollage de la Longeagne à Aspres, ils iront faire un tour du côté des spectaculaires pierriers du pic de Bure que Lydie survolera pour la première fois. Tel est le principe du challenge du comité national delta : associer en

binôme un pilote expérimenté à un pilote novice en vol de distance, et per-mettre au second de s’aguerrir, de pro-gresser en explorant en toute sécurité des domaines de vol inconnus de lui. Outre Mario, de nombreux pilotes de bon niveau, dont Piéro Zin, Sylvain Laporte et Thibault Demange, tous membres de l’équipe de France delta, étaient présents à Aspres ou à Laragne pour encadrer des pilotes débutants en cross, dont de nombreux jeunes et une dizaine de féminines. Ici, comme l’ont souhaité les organisateurs Catherine Richard et Pascal Lanser, pas de compétition au sens propre, mais un challenge amical où la confi ance et la convivialité sont de rigueur. Le projecteur est pointé sur l’esprit d’équipe, l’entraide et le par-

tage d’expérience. Contrairement aux compétitions où les circuits sont impo-sés, chaque équipe choisit librement son parcours en fonction du niveau de chacun et des conditions météo de la journée. Nulle validation par les GPS ! D’ailleurs, la majorité des jeunes pilotes n’en disposent pas ! Un exposé météo, quelques ba-lises indiquées sur une carte, quelques explications sur les circuits habituels et les vaches possibles aident les équipes à choisir leur « promenade aérienne » de la journée.

Un classement amical des binômes a eu lieu en fi n de challenge, en prenant en compte, non pas la per-formance, mais la cohésion, la qualité de communication dans l’équipe et le fait de voler ensemble toute la durée du vol. Mario Alonzi, qui ira jusqu’à se

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LE PODIUM DE L’OPEN 2015 DE LARAGNE

COMPÉTITION

COMPÉTITION

➜ CHALLENGE DU COMITÉ NATIONAL DELTA, ASPRES ET LARAGNE LES 8, 9 ET 10 AOÛT.

COMPÉTITIONCOMPÉTITION

BRIEFFING AU DÉCO.

L’AÉRODROME D’ASPRES PENDANT LE CHALLENGE.

PASCAL LANSER, L’ORGANISATEUR.

PIÉROZIN.

PHOTOS ALAIN ETIENNE.

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Bulletin d’abonnement à votre magazine Fédéral

INFOINFO

CERF-VOLANT

2e Fête du vent au col des Supeyres dans les monts du Forez (63), le dimanche 2 octobre 2016, une jour-née découverte des activités de la FFVL.

Le Montbriz’on Kite Forez, club de kite de Monbrison créé en 2015, a organisé en partenariat avec le gîte d’étape du col des Supeyres (le chalet des Gen-tianes) cette journée découverte sur le plateau des Hautes Chaumes bien connu en hiver pour le snowkite. � C’est avec les élus des com-munes du pays d’Ambert et de la vallée de l’Ance, les comités départementaux FFVL, les associations FFVL de la Loire et du Puy-de-Dôme et la société ENE-DIS (partenaire de cette journée dans le cadre de la campagne sur la sécurité autour des lignes électriques pour les activités FFVL) que cette manifestation a pu se dérouler avec comme objectifs la découverte de ce lieu pour pratiquer les activités de la FFVL en dehors de la saison hivernale et faire découvrir ces pratiques au public. �Une belle météo et un vent régulier ont permis aux clubs de cerf-volant présents de proposer un joli spectacle

tout en couleur, en mouvements et en musique tout au long de cette journée. � Laetitia et Christophe (de Lyon) avec leurs grands cerfs-volants, les Zef M’air (de Roanne) accompagnés des Semi-Croustillant Kite Club (de Gergo-vie) et des Forez’air (de Saint-Étienne) avec des démonstrations de cerfs-vo-lants pilotables. � Pendant ce temps-là, des initia-tions gratuites au boomerang, au cerf-volant pilotable et au landkite (buggy et mountainboard par deux écoles « Au-vergne plein air » et « Rêveurs d’Éole ») ont permis à tout public de découvrir ces activités FFVL.

�Des stands tenus par les associations permettaient à chacun de s’informer pour pratiquer en sécurité ces activités, découvrir le matériel et pour les plus jeunes de s’initier à la construction de cerfs-volants. � C’est environ 1 000 à 1 500 personnes qui ont pu évoluer au milieu des démonstrations, gonflages et petits vols

en parapente par les clubs Vol libre du Forez (de Montbrison) et Delta club Livradois Forez (d’Ambert) et chacun a pu profiter ainsi du spectacle des cerfs-volants, s’initier gratuitement aux activités FFVL et se promener dans le cadre splendide du plateau des Hautes Chaumes au départ du Col des Supeyres. �Le Montbriz’on kite Forez organise du-rant toute la journée du 31 janvier 2017, en partenariat avec la station Chalmazel dans les monts du Forez, une décou-verte et une initiation gratuites du snow-kite, la 2e « Faites du snowkite ».

Etienne Catala

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PHOTOS ETIENNE CATALA

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Cette fin d’année fut riche en stages et formations : un stage de freestyle, un stage de 4-lignes, une formation initiateur cerf-volant, le tout affichant complet !

Vous avez dit « freestyle »… une trentaine de pilotes licenciés se sont retrouvés à Houlgate (Calvados) pour le stage de cerf-vo-lant freestyle. Victime de son succès, ce stage a fait

appel à des spécialistes reconnus en la matière pour encadrer les inscrits : Samuel Roger (Master freestyle 2016), Laura

Mastromauro (championne d’Italie) et Roger Tessa-Gambassi (3e Master freestyle). Ces « gentils coachs » bénévoles n’ont pas chômé durant le week-end car les pilotes étaient en demande ; le stage s’est trouvé complet en moins de 10 jours ! Grand succès donc... oui... à refaire, sans nul doute.

Vous avez dit « 4-lignes »... sur la base école de Lery-Poses (Eure), en novembre der-nier, ce sont 20 inscrits qui ont bénéficié de ce stage de cerf-volant 4-lignes encadré par Steff Fermé et Jean Apostolides. De l’apprentissage du vol au perfectionnement, le contenu du stage n’a certes pas manqué de convivialité, avec des pilotes n’ayant pas hésité à se déplacer de très loin pour venir bénéficier de l’encadrement des cham-pions !

Vous avez dit « formation initiateur »... la formation « itinérante » s’est déroulée cette fois-ci en Auvergne-Rhône-Alpes dans le fief de François Dubanchet (moniteur fédéral cerf-volant). Succès total là aussi avec des encadrants (dont Alain Girard) tous aussi passionnés que les stagiaires. Le prochain stage aura lieu en Bretagne début 2017 (Charles Bily).

� Nicolas Lormeau

➜ STAGES CERF-VOLANT,

EN VEUX-TU, EN VOILÀ !

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➜ FÊTE DU VENT : SUPER SUPEYRES !

PHOTOS NICOLAS LORMEAU

INFOINFO

30 boomerang

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tiques chargés en fibre de lin et, moins écologique mais plus rigide, en fibres de kevlar ou de carbone. �Les limites techniques du procédéLa nature même des matériaux em-pêche de réaliser des boomerangs trop fins, ce qui est rédhibitoire pour certains modèles de compétition… mais on peut réaliser des moules pour fabriquer des boomerangs en composites (boome-rangs de MTA et Longue distance). Cela reste une technique pointue, pour initiés. � Un autre petit souci, les ma-chines grand public peuvent utiliser un espace d’impression de 20cm de côté, ce qui contraint à fabriquer un boome-rang « puzzle » en 2 ou 3 parties qu’il faut assembler. � L’autre limite est la lenteur de fabrication : plusieurs heures pour un seul boomerang. La technologie 3D

L’impression 3D, c’est quoi ce truc ?

Difficile d’échapper au phénomène mais pour ceux qui n’auraient pas encore atterri de leur dernier vol en deltaplane : il s’agit d’imprimantes qui extrudent et projettent des matières plastiques fon-dues, par fines couches successives. On peut ainsi littéralement « imprimer » en 3 dimensions et réaliser toute sorte d’objets. Il ne s’agit pas juste d’une mode de geeks pour créer des gadgets en plastique à la maison : le procédé est en plein développement y com-pris dans des domaines très pointus (prothèses…). On trouve déjà de petites machines grand public dont le coût est à peine supérieur à l’imprimante jet d’encre de Monsieur-tout-le-monde. �

L’intérêt de l’impression 3D pour le développement du boomerangLa construction est à la fois un aspect passionnant et un frein à notre disci-pline. On trouve de bons boomerangs dans le commerce mais une fois passé le stade de l’apprentissage les lanceurs ont envie de persévérer et de créer leurs boomerangs, pour la compétition ou pour leur plaisir. Et là il y a ceux qui aiment bricoler… et ceux qui n’aiment pas, ou ne peuvent pas par manque de matériel, d’atelier ou d’espace adapté. Une imprimante 3D prend peu de place, produit peu de poussière et peut être installée dans le salon. La concep-tion des modèles se fait à l’aide de logiciels dont certains sont disponibles gratuitement. � Côté matériaux on peut utiliser différents thermoplastiques dont le PLA à base d’amidon de maïs, des plas-

étant en plein développement il est fort probable que la fabrication sera bien plus rapide dans peu de temps. � De toute façon il est bien ques-tion d’une méthode de construction alternative, qui vient compléter les techniques existantes sans toutefois les remplacer. �Le grand projet pour le EFB : l’Atelier 3D mobile !!!L’idée est simple : disposer d’une batterie de 8 ou 10 imprimantes et de quelques PC portables, le tout dans une petite remorque pouvant être facilement déplacée sur n’importe quelle ren-contre, stage, initiation ou activité des Ecoles Françaises de Boomerang ! Il sera même possible de faire apporter aux enfants leurs propres matériaux puisqu’on peut recycler des bouchons de bouteilles en plastique grâce à un broyeur-extrudeur.

� Actuellement les tests techniques se poursuivent, en partenariat avec la société Dagoma Bordeaux notam-ment. Michel Appriou a déjà réalisé le dossier détaillé pour les demandes de financement. Ce beau projet sera présenté en détail lors du rassemblement du 10-11 mars 2017. �En attendant les utilisateurs d’impri-mantes 3D peuvent déjà télécharger quelques fichiers de construction sur le site : http://boomerang.ffvl.fr/content/impression-3d

Laurent Garnier

« Il est bien question d’une

méthode de construction

alternative, qui vient compléter

les techniques existantes. »

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➜ UNE ALTERNATIVE À LA CONSTRUCTION DES BOOMERANGS :

L’IMPRESSION 3D

« On peut utiliser différents

thermoplastiques dont le PLA

à base d’amidon de maïs, des

plastiques chargés en fibre de lin »

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32 CLUBsFORMATION

Action 1 : reprise/évaluation en pente-école• Points positifsCondensé du retour d’expérience réa-lisé par sondage des bénéficiaires : - le travail au sol ; - les pilotes mis en confiance par la présence d’un encadrement ; - un travail en groupe ; - des propositions techniques du moni-teur inédites pour certains pilotes ; - un travail cool et studieux ; - un constat pratique ; - la pédagogie du moniteur : suggère sans imposer ; - un vent parfait pour lever la voile… et bousculer les pilotes (rafales) ; - une séance rassurante en début de saison avant la reprise des vols ; - c’est bon de partager ses techniques et d’observer les erreurs et points forts des copains ; - c’est bon de se faire corriger les mauvaises habitudes prises en travail-lant seul dans son coin ; - un moment vraiment super impor-tant ; - l’occasion de faire connaissance avec d’autres membres du club ;

- l’occasion de corriger ses défauts que l’on voit toujours mieux chez les autres ; - une séance qui donne l’impression d’avancer. �Retour d’expérience de l’encadrement : - malgré le vent un peu frais, la motivation des participants a fortement contribué à réchauffer l’ambiance ; - l’absence de participation financière des pilotes les engage à participer sainement à ce genre de formation : motivation, volontariat, exigence… �Retour d’expérience du moniteur : - ça fait plaisir d’encadrer des pilotes motivés qui ne demandent qu’à pro-gresser. �• Points négatifsPour quelques participants : - ambiance un peu trop décontrac-tée (absence de formalisme directif)… mais personne n’avait envie d’un cours magistral ; - manque un vrai décollage (impos-sible avec la force du vent).

• Si c’était à refaire, par votre struc-ture ou par une autre - Une séance pour travailler le décol-

lage est demandée par certains pilotes. - L’usage de la vidéo, avec visu et débriefing à l’issue, est espéré par certains pilotes. - Des séances supplémentaires sont souhaitées par tous. - Les conditions aérologiques (vent fort) ont conforté notre choix de scinder la journée en deux demi-journées iden-tiques pour deux groupes différents : travailler le gonflage et la conduite de voile au sol pendant quelques heures suffit amplement aux pilotes (technique-ment et physiquement). - La séance suivante devrait (selon les conditions aérologiques) être consacrée au développement de la sécurité des phases de décollage et d’approche par l’anticipation des conditions d’affluence, de priorités, de météo, du site.

Action 2 : sécurité décollage/atterrissage• Points positifsRetours d’expériences des bénéficiaires - Journée formidable, riche en ensei-gnements. Le site que je ne connaissais pas et qui m’a fait découvrir que les

FORMATION

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décos ne sont pas toujours bien lisses et que certains sont assez techniques. Les conseils indispensables délivrés par le moniteur. Le nombre d’encadrants pour les conseils, leur disponibilité, les rotations (parfait). La convivialité et l’état d’esprit de tout le groupe. - Journée très utile pour : prendre conscience d’éventuels défauts, surtout au gonflage, le point faible de beau-coup et qui handicape tant sur le plan mental que sur la sécurité ! Prendre ou reprendre confiance pour réaliser des manœuvres plus propres et plus sûres. Une formule assez libre pour ne pas être totalement assisté et donc déve-lopper son autonomie. Une organisation optimale et un dévouement complet des pilotes-confirmés-navettes vraiment sympas ! Des conseils très justes et pertinents. Un excellent moyen de faire connaissance entre nous, de créer une ambiance de groupe et de constater que les autres aussi ont leurs doutes ! Bref, merci beaucoup. - Prise de conscience d’éventuelles fragilités au décollage, conseils pré-cieux pendant la phase de vol, am-biance très conviviale, à refaire... Un grand merci à tous ceux qui ont accom-pagné pour leur disponibilité et leur gentillesse. Il me reste à travailler ces fragilités... - Une bonne évolution technique dans l’art du décollage sur les fondamen-taux souvent oubliés, gain de sécurité évident sur l’ensemble de la prévol. Meilleure maîtrise de l’atterro avec les conseils radio indispensables. Merci pour les encouragements. Lors du vol la radio nous a permis de bien com-prendre où les thermiques étaient, un vrai bonheur. Merci à nos instructeurs sympas et très pédagogues. Superbe journée avec une ambiance sympa comme d’habitude avec le groupe. - Bien entendu, que du positif et de l’intérêt à participer à ces journées « Voler Mieux » pour travailler, observer et partager nos modestes expériences. Mais surtout un encadrement qui ras-

sure et corrige nos erreurs. Personnel-lement, j’ai apprécié de voler sur le site de Corrent que je ne connaissais pas et pris conscience des difficultés de ce décollage qui demande de la vigilance. De très bons conseils de notre forma-teur et un guidage radio efficace. Merci à toute l’équipe pour l’organisation sans faille et au plaisir de vous retrouver bien vite au sol ou dans les airs. - J’ai apprécié la disponibilité, la séré-nité, les conseils et le bon état d’esprit de l’équipe d’encadrement, et je suis très content de faire partie du club pour le côté collectif entre autre. Pour cette journée je me suis senti en confiance et pas stressé avec la prévention toujours en ligne de mire. Cela m’a permis de confirmer le sens des progrès à réali-ser pour prendre davantage de plaisir à voler. La maîtrise de la voile au sol notamment pour mieux la connaître et je pense que cela va m’aider pour tout le reste. C’est donc mon objectif prioritaire, à moi de trouver les créneaux pour y aller! Je me suis aussi aperçu de quelques lacunes dans la théorie… - Découverte d’un nouveau site : Corrent. Un décollage technique qui laisse peu de marge de décision pour la course d’envol mais néanmoins

formateur. Le fait de se « vacher » était une première pour moi, mais là aussi, je sais que je suis capable de prendre la décision d’atterrir et de choisir un lieu sûr. Le fait d’être relié en radio permet d’être rassuré et c’est un plus, même si on reste le seul pilote ! Le peu de dénivelé du site laisse très peu de marge de sécurité pour tenir en l’air et n’offre pas la possibilité de travail en vol comme le tangage ou le roulis... Le moniteur a fait preuve de professionnalisme en nous impo-sant une pause au sol... et je pense

➜ VOLER MIEUX EN AUVERGNE

CLUB PARAPLAINEAIR

qu’on a bien fait de l’écouter ! Le fait de proposer une journée complète permet de connaître certains autres membres du club, mais aussi de se situer dans sa pratique personnelle. Une journée très enrichissante pour moi. À refaire ! Merci au mono, au club, et surtout aux chauffeurs des navettes ! �• Si c’était à refaire, par votre struc-ture ou par une autre Retours d’expériences des bénéfi-ciaires - Je voudrais bien refaire pareil, tout était très bien. C’est avec des jour-nées comme celle-ci que l’on prend bien la mesure de tout le travail qui nous reste à faire pour devenir auto-nome. Je pense qu’il est très impor-tant de renouveler cette expérience même au sein de notre club. Encore merci pour votre disponibilité et votre engagement dans ces formations. - La prochaine fois petite idée : demander à tous les stagiaires de venir avec un moyen de les filmer afin de faire des vidéos d’instruc-tions et d’évolution. - À renouveler sans hésitation. - Prochain stage j’en serai... - Si c’était à refaire bien sûr je serais partant, sans plus d’avis, je suivrai le mouvement… - À refaire !

Retour d’expérience du moniteur : - à poursuivre avec plaisir !

Jean Lorin

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« Cela m’a permis de confirmer

le sens des progrès à réaliser

pour prendre davantage de

plaisir à voler. »

« Prendre conscience d’éventuels

défauts, surtout au gonflage, le

point faible de beaucoup et qui

handicape tant sur le plan mental

que sur la sécurité ! »

stabiliser la voile dans une direction. Plus de repères visuels, plus de repères d’orientation. Le haut, le bas... Je me dis que je vais taper le relief si je fais des 360 donc il vaut mieux que je laisse gagner de la hauteur et être au-dessus du relief. 3 600 m, 3 800 m, ça monte sans arrêt et ça tournoie dans tous les sens. La voile fait une première abattée monstrueuse car je la vois sous moi, je relève les mains et attends. Début d’autorotation, je contre, je pense. À ce moment-là c’est la survie qui importe plus que tout. Je m’entends crier, hurler « Mon Dieu, mon Dieu, je ne veux pas mourir maintenant ! ». Ça se stabilise et puis quelques instants plus tard, le givre commence à recouvrir mes lunettes, froid aux mains instantané malgré les gants, je me dis 4 000 m, je ne suis pas déjà au mont Blanc quand même ; deu-xième abattée, deuxième autorotation, la voile face planète et ça tire, ça tire, deux tours je crois et je me dis que je ne vais

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DOSSIER

securiteDOSSIER

Si l’on se réfère à la pyramide de l’acciden-talité ci-contre, pour un accident recensé, il existe environ dix situa-tions accidentogènes du même type que l’on nomme incident car l’issue est sans consé-quences sur l’intégrité physique du pilote. �Avec environ 400 accidents déclarés à la fédération, on peut donc penser qu’il existe près de 4 000 incidents de vol chaque année. � Nous avons entrepris depuis trois ans maintenant l’analyse de notre accidentalité. Si celle-ci est riche d’enseignement, on imagine bien que l’analyse de l’incidentalité le serait encore plus. � Nous avons donc donné, depuis cette année, la possibilité à chaque pilote de faire une déclaration d’inci-dent de façon anonyme au lien suivant : http://federation.ffvl.fr/pages/d-clarations-d-incidents �Il faut bien l’avouer, l’opération ne recueille que peu de succès avec seulement 30 déclarations faites à ce jour ! � Il nous paraît donc important de signaler à nouveau l’importance de ce type de déclarations qui seront acces-sibles à tous et permettront une analyse bien plus fine des causes d’accident. � En participant, vous œuvrez à la sécurité de tous. � À titre d’exemple, vous pourrez lire ci-dessous une des trente déclara-tions qui explicite, de façon très claire, la dangerosité du vol dans le nuage (déclaration légèrement coupée).

Jean-Marc Ardhuin �

pas tenir avec la centrifugation, je vais m’écraser au sol à vitesse grand V. Je ne veux pas mourir comme ça main-tenant, seul dans ce nuage gris, fou, sans issue. J’ai de la hauteur, j’aurais pu impacter. Je ne sais pas où je suis. Tant pis, je décide de tirer le secours... et là quelques secondes plus tard, je suis sorti de l’ascendance, je suis avec du ciel bleu autour et des forêts. � Il y a toujours des enseignements à tirer d’une (més)aventure comme celle-ci. Le temps aidera à regagner la confiance si chèrement acquise depuis cinq semaines. Je me suis trouvé au mauvais moment au mauvais endroit. Happé par ce thermique surpuissant qui m’a ôté toute visibilité et tout repère. Mais j’avais volé au bord des nuages tout le temps sans être happé. Peut-être que là j’ai insisté un peu trop, voulant gagner de l’altitude pour rejoindre Chamonix et la voiture. Je ne sais. Je ne referai pas l’histoire. Est-ce que ce beau vol malgré tout valait la peine de mourir

ou de rester paralysé après impact ou chute sur la planète ? Clairement non. Est-ce que ça vaut la peine de voler ? Clairement oui. À moi de trouver l’équilibre entre loisir et engagement, entre vie unique et vie, entre « défi » et raison. Je sais que voler est une activité incroyable, que voler n’est pas anodin, que je ne pourrais me conten-ter de vols paisibles et contemplatifs, mais mourir ou rester handicapé pour un loisir, ce n’est pas un but en soi ; ce serait stupide et bête, car la vie est belle. � Nietzche disait que tout ce qui ne tuait pas rendait plus fort. Je commence à être très fort mais bon, pas nécessairement comme je le voudrais... Un bon parapentiste est un vieux parapentiste et je veux devenir vieux « Lol » (même si j’ai pris dix ans hier). Je vous souhaite d’aussi beaux vols palpitants que les miens sans les dangers qui vont avec…

➜ DÉCLAREZ VOS INCIDENTS DE VOL !

Pyramide des risques proposée à votre réflexion : en une année, notre activité de vol

libre peut être représentée de la façon très schématique suivante :

1 000 000 de vols

100 000 situations critiques ou

non comprises par les pilotes

10 000 incidents de vols

plus ou moins contrôlés

1 000 accidents dont un peu plus de la

moitié font l’objet de déclaration

100 blessés graves

10 décès

En plus de l’activité débordante de nos clubs et de leurs 15 000 adhérents, nos écoles professionnelles et associa-

tives accueillent chaque année près de 18 000 stagiaires de tous niveaux et effectuent plus de 100 000 biplaces.

La sécurité est l’affaire de tous, et ne peut reposer sur les seules actions de la

commission sécurité fédérale.

Description détaillée et factuelle des circonstances de l’incident Après le vol du vendredi raté car pas passé sur les Aravis, il était clair que c’était la stratégie qui m’avait fait défaut : le plaf, le plaf, le plaf... avant de cheminer ou transiter, les marqueurs étant visibles : les nuages... Je suis donc parti animé d’intentions louables, le couteau entre les dents. C’est peut-être ma dernière chance de l’été de chevaucher les Aravis... Quatre tenta-tives précédentes avaient été infruc-tueuses. Le plaf, les nuages, je n’ai vu que ça. � Le vol n’a pas débuté dans la facilité, notamment au-dessus de Plaine Joux et du plateau d’Assy. Ne pas partir, ne pas partir mais attendre et aller aux nuages. Heureusement X et Y étaient devant et montraient la voie. Patience et cheminer petit à petit, aller aux nuages dès que possible. Le but de ce cross et de l’été fut enfin atteint quand j’ai regar-dé le carrefour de Sallanches à 2 500 m d’altitude. Une laisse de chien m’a permis de survoler l’altiport et après ce ne fut qu’une question de travail dans une combe sous le vent et au vent, où il fallait gagner mètre après mètre pour remonter sur la chaîne. Et puis à force, WAOUH ! au-dessus de la chaîne des Aravis, enfin ! Un grand moment jubila-toire, presque extatique un but atteint,

un paysage grandiose et tant de fois rêvé ! Direction le mont Charvin que je n’atteindrai pas car avec les nuages sur ma droite, je ne me suis pas aperçu que je n’étais qu’à la hauteur de la Clusaz (sur la trace), un petit goût d’inachevé. Mais voyant une vallée, en bas, je me dis, c’est bon, je fais demi-tour direction Chamonix par le même chemin. � Pointe Percée, quelques nuages encore, et puis transition au-dessus de Sallanches à 2 700 m pour raccrocher à Varan à 1 900 m. Je cherche sur les faces sud à gagner de la hauteur, petit à petit. Je contourne le relief et me retrouve au-dessus du plateau d’Assy ; là j’applique la même stratégie que sur les Aravis, je reste bord de nuages avec le ciel bleu au-dessus de Passy sur ma droite ; quelques petits tours pour enrouler le début d’un thermique et là, HORREUR ! c’était comme si une main géante me propulsait vers le haut ; je suis aspiré dans le nuage et me retrouve instantanément sans repères vi-suels. J’ai juste le temps de regarder le cap et me dis, il faut que je tienne entre l’est et le sud pour rejoindre la vallée de Passy et le bleu ; mais autour de moi tout est gris, ça bipe fort, en instantané je vois entre + 6 et 8 m/s mais surtout aucune direction, aucun repère visuel, la voile bouge dans tous les sens, le compas fait des tours entiers entre nord, sud, est, ouest... C’est étourdissant, je ne sais plus où je suis, et ne peux

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La question est de savoir

à quel(s) niveau(x),

sur quels facteurs,

et comment

nous pouvons intervenir…

• Il n’en reste pas moins que : - l’observation des efforts dans les structures des parapentes, associés à des manœuvres très dynamiques (voltige) ou à des incidents de vol (tels que reproduits en test ou intervenus en conditions réelles) révèle des pics insoupçonnés ; - si la plupart des concepteurs sont aujourd’hui dotés d’outils informatiques de conception et de simulation très évolués, les variations de la répartition de ces efforts lors de ces manœuvres dynamiques sont encore très imparfaite-ment appréhendées et peuvent différer sensiblement d’un parapente à l’autre du fait de choix particuliers de concep-tion, mais aussi du type de harnais utilisé (certains pouvant amplifier ou au contraire contenir ces efforts) ; il a aussi été clairement mis en évidence parmi les facteurs d’aggravation d’incidents de vol deux composantes détermi-nantes : � . l’accélération latérale (qui est le moteur de l’emballement de la vitesse de rotation de l’aile), qui influence énor-mément les facultés physiologiques du pilote jusqu’à des niveaux critiques et ses capacités à gérer un incident et/ou à mettre en œuvre un système de sau-vegarde (parachute de secours, Airbag commandé, etc.) ; � . l’accélération verticale (vitesse

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DOSSIER

securiteDOSSIER

Dix ans déjà que l’aventure MEMO (*) fut lancée.

Pour ceux qui n’étaient pas déjà dans notre milieu ou encore jeunes prati-quants, voici un petit rappel de ce que fut (et est encore) un beau projet au service de la sécurité des pratiquants. � Au début des années 2000, on constatait de nouveaux phénomènes dans le comportement de nos belles ailes : des autorotations plus violentes et la fameuse instabilité spirale qui engen-dra pour certains pilotes la perte de connaissance ou l’incapacité à mettre en œuvre leur parachute de secours. � Afin de mieux comprendre les configurations et les phénomènes qui pouvaient engendrer ces situations dangereuses, sous l’impulsion de deux passionnés de sécurité, Paul Pujol (ingénieur et pilote chevronné, instiga-teur et animateur du fameux Challenge Cley) ainsi que Vincent Teulier � (électronicien, pilote test FFVL-AÉROTEST et BEES second degré), est venue l’idée de créer un système embarqué permettant d’enregistrer les accélérations subies en vol en 3D (leurs composantes sur trois axes X,Y et Z, ainsi que leur somme vectorielle). � Pour une meilleure compréhen-sion de ces données, qu’il aurait pu être difficile d’interpréter par la suite, le cou-plage et la synchronisation à la vidéo (depuis le sol et/ou embarquée) du vol furent introduits ainsi qu’un système d’archivage des données traitées pour l’analyse ultérieure. � Quel outil fantastique pour la recherche et aussi pour la formation ! �• Rapidement nous avons associé à cette démarche des personnes qui ont su bonifier le projet par leurs compé-tences spécifiques : - Marc Boyer est venu se joindre à Vincent pour les vols d’essai ; - Hervé Belloc (professeur à l’ISAE de Toulouse) a apporté sa science et même constitué un programme de recherche sur le virage et l’instabilité

spirale avec un groupe d’élèves ingé-nieurs dans le cadre de leur diplôme ; - Xavier Demoury (Nervures) nous a confié matériel et critères de conception pour nous permettre de mieux appré-hender les éléments entrant dans la conception d’un parapente qui pou-vaient influencer les comportements en spirale ; - Raoul Rodriguez s’est prêté à une session d’enregistrements afin d’ana-lyser en voltige et au cours de son « infi-nity » les facteurs de charge atteints... �

Ce projet, soutenu par la commission fédérale Sécurité et Technique (CST) présidée par Marion Warner, fut récom-

pensé au salon du Bourget en 2007 par l’Aéroclub de France, et bien d’autres secteurs d’activité ont manifesté un inté-rêt : FFA en voltige avion, ULM, comité national Delta, ministère des Sports et même l’ENSA en ski... � La norme EN 926-2, qui traite de la classification des comportements des ailes en vol, donne la possibilité d’utili-ser cet instrument pour catégoriser le comportement en virage. � La norme EN 926-1, qui traite de la conception, a évolué au niveau

des critères de dimensionnement mécanique : les responsables de la mise sur le marché européen de parapentes doivent main-tenant pouvoir justifier de l’aptitude de leurs produits à soutenir une charge répartie équivalente à 14 G (contre une résistance à 8

G auparavant), la répartition étant laissée à l’appréciation des concepteurs. C’est un début. �

à laquelle aug-mente le taux de chute) qui le rap-proche à chaque seconde de la col-lision avec le sol, réduisant d’autant le temps dont le pilote dispose pour résoudre un incident, ou le système de sauvegarde pour se déployer. �L’observation parallèle de l’amplitude et de la vitesse de variation de ces deux composantes

lors de manœuvres de test codifiées se présente de façon indubitable comme une approche pertinente pour juger de l’adéquation entre une catégorie de pilotes visée par un parapente et le niveau d’aptitude physiologique et de pilotage nécessaire pour mettre en œuvre ce parapente dans des condi-tions raisonnables de sécurité. � Ainsi, même si les réalités écono-miques du suivi industriel ont eu raison de ce beau projet, porté à ses débuts par un élan bénévole, nous gardons de celui-ci ce qui a été positif pour le vol libre qu’il a contribué à faire gran-dir, avec toutefois le regret qu’il n’ait – jusqu’ici – pas été adopté pour aider à classifier les ailes de parapente comme cela a déjà été proposé en comité euro-péen de normalisation (WG6). �Enfin, dans le domaine de la pédago-gie, que d’applications possibles ! �

Paul Pujol et Vincent Teulier �(*) BTS MEMO =- « Balance Tracking System & MEMOriza-tion instrument MEM »- À ce jour le laboratoire FFVL – AE-ROTEST utilise toujours le système « BTS MEMO », qui n’a pas encore d’équivalent dans le monde, parmi ses moyens techno-logiques. �

Documents :Les « premières » historiques ! (enre-gistrements vidéo consultables en ligne) :• Comportement Spirale (Luchon 2006 - Marc Boyer) : https://vimeo.com/40467538

• Voltige Parapente (Coupe Icare 2006 - R. Rodriguez) : https://vimeo.com/40584262

• Delta (Annecy 2007 - Raymond Caux & Sam Duprat) : https://vimeo.com/40476680

➜ BON ANNIVERSAIRE MEMO !

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GDF SUEZ Énergies France soutient la Fédération Française de Vol Libre (FFVL) depuis 2008 pour le développement et la promotion du kitesurf. Un sport dont les valeurs rejoignent celles de GDF SUEZ Énergies France pour ses clients entreprises et collectivités : engagement et partenariat durable au service de la performance.À travers ce partenariat, GDF SUEZ Énergies France soutient notamment le Championnat de France de speedcrossing, appelé GDF SUEZ Énergies France Kite Tour, le rider Alexandre Caizergues, recordman du monde de vitesse en kitesurf, et le développement de l’accessibilité de cette pratique aux publics défavorisés.

entreprises.gdfsuez-energiesfrance.fr – Twitter : @GDFSUEZEF

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