MYCOLOGIE- PARASITOLOGIE

I/ RappelsAntiseptique : attention aux résistances!Sérum physiologique = eau stérile isotonique, iso­ osmolarité, 0,9% deNaCl (0,9 g de NaCl pour 100 mL d'eau)Antiseptique : 

✔ c'est un médicament qui est actif sur les micro­ organismes présents surle revêtement cutanéo­ muqueux

– agit sur la flore résidente et sur la flore transitoire– attention : certains posent le problème de passage systémique

✔ préparation  médicamenteuse  qui  prévient  ou  arrête   la   croissance  desmicro­ organismes, soit en inhibant leur activité soit en les détruisant

– application réservée aux tissus vivants : peau saine, muqueuse,peau lésée

– une utilisation inadaptée freine / perturbe l'épidermisation ; doncprivilégier le sérum physiologique+++

Les champignons donnent des mycoses : ➢ les moisissures

– ex :    la pénicilline, se retrouve dans l'environnement– mais certaines moisissures sont souvent pathogènes, ex : l'aspergillus– ne seront malade, que les personnes présentant des facteurs de risque

➢ les levures– ex :    candida albicans, sous facteurs favorisants il peut devenir pathogène

➢ les dermatophytes– champignons filamenteux ayant une affinité pour la kératine (cheveu, peau,

ongle)– les personnes qui seront atteintes seront celles ayant des facteurs favorisants

Pour toutes ces pathologies : diagnostic clinique

16/02/06 1/4

Mais parfois, recours au laboratoire : – quand doutes– si affections des ongles, du cuir chevelu, ou broncho­ pulmonaire chez une

personne immuno­ déprimée

II/ Ecologie de Candida C'est une levure : 

opportuniste (problèmes chez les immuno­ déprimées++), acidophile (qui aimel'acidité), mésophile (qui aime la chaleur), elle aime l'humidité (attention auxpiscines) et le sucre (problèmes chez les diabétiques++)candidose :  dans les plis,  plus fréquents chez les diabétiques++  et chez lespersonnes immuno­ dépriméescandida   albicans  est   le   plus   retrouvé,   elle   est   commensale   des   cavitésnaturelles de l'homme (intestin, vagin)elle   est   responsable   de   75%   des   candidoses   superficielles   et   de   50%   decandidoses profondes (viscérale, sur cathéter, intervention)peut donner une septicémie, atteinte d'organes profondslésions superficielles :

– intertrigo– onyxis (ongle) et périonyxis– candidose buccale (« muguet »)– candidose génitale (souvent pendant la grossesse, ou chez les femmes

qui prennent une pilule très dosée ; prurit et écoulement blanc)souvent :

✔ lésion rougeâtre✔ couvert d'un enduit blanchâtre✔ petites lésions satellite

transmission = manuportagebien se sécher les mains après le lavagecandidose : utilisation de solution alcaline 

III/ Ecologie d'AspergillusC'est   un   champignon   filamenteux  présent   dans   l'environnement

16/02/06 2/4

(poussière, thé, poivre).

il se fixe sur les poussièresattention aux personnes immuno­ déprimées, chez qui elle est pathogène :aspergillose pulmonaire invasivepar contamination aérienneattention   aux   travaux   dans   les  hôpitaux   :   mettre   les   immunodéprimés  àl'écart ou bien port de masque en continu

IV/ Les candidosesRésultent  de   la  prolifération du genre Candida,   le  plus   fréquent étant

Candida albicans.Un déséquilibre de la flore commensale favorise son développement :

1. Facteurs généraux➔ corticoïdes, ATB ➔ modifications hormonales importantes➔ diabète➔ immunosuppresseurs

2. Facteurs locaux ou conditions environnementales✗ humidité✗ chaleur✗ macération✗ acidité✗ radiothérapie

3. Pouvoir pathogène de Candida albicansintertrigoonyxis et périonyxiscandidose buccale, candidose vaginale, candidose profonde 

V/ Diagnostic des mycosesle diagnostic est d'abord clinique sinon, pour lésion superficielle : prélèvement, examen direct, culture ; et

16/02/06 3/4

pour lésion profonde : prélèvement, sérologie (recherche d'Ac), recherched'Ag circulant, recherche du champignon par biologie moléculaire dans lesérum ou des tissusprélèvements  abondants,   en   dehors   de   tout   ttt,   à   la   périphérie   deslésions, à conserver au réfrigérateursi hémoculture : prendre milieu pour bactéries aérobieslors   des   prélèvements   :  importance   de   donner   des   enseignementscliniques  (descriptif : localisation, diabétique ou non, immunodéficienceou pas,  localisation géographique du patient,   ...),  plus  le  dernier tauxd'éosinophiles de l'hémogramme et si ttt (corticoïdes)si le prélèvement est resté au réfrigérateur : noter le nombre d'heuresqu'il y est resté

VI/ Ttt des dermatophytoses et candidosesplusieurs familles d'anti­ fongiques (Pévaryl, Fungizone)les   antiseptiques   ne   sont   efficaces   qu'en   cas   de   fissures   pour   éviterl'entrée des germesseuls les antiseptiques oxydants iodés ont un effet létal :  alcool iodé   /bétadinesi le pH est < à 7 (acide) : bétadine ou alcool iodé si le pH est > à 7 (alcalin) : hibitanesi doute : biseptine ou dakinle ttt simple est bien toléré mais long car les récidives sont fréquentesmesures d'hygiène =

✔ éviter l'humidité (sauna, douches collectives, piscine)✔ préconiser un séchage minutieux des espaces interdigitaux✔ préférer   des   vêtements   en   coton  (ex   :   chaussettes   en   fil

d'Ecosse), et les changer souvent✔ faire attention aux baskets synthétiques✔ ne pas marcher pieds nus✔ le linge doit rester strictement personnel✔ pour les soignants :  faire attention au manuportage (lavage simple

des mains, port de gants)

16/02/06 4/4